La grande réinitialisation
Une
considération au sujet de la confrontation
autour du livre : Covid-19 : La grande réinitialisation
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Stephan
Eisenhut
Trad. FG à
partir de celle de Daniel Kmiecik
(Version allemande payante cette fois-ci)
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La doctrine
sociale catholique agit encore aujourd’hui —
quand bien même pas toujours ouvertement —
dans une forte mesure sur la structure de
l’organisme social. L’article suivant montre
que chez Klaus Schwab, fondateur du Forum
Économique Mondial, ces idées se trouvent à
l’arrière-plan et sont à reconnaître dans son
ouvrage Covid-19 : The Great Reset. Il
est vrai qu’à l’intérieur du catholicisme, il
y a un courant fort qui s’oppose à l’agenda
qui lui est associé. Dans une exploration plus
précise, il se révèle que les arguments de
celui-ci ne sont pas en partie infondés. D’une
manière analogue, Rudolf Steiner, voici il y a
plus de cent ans, a déjà renvoyé à des
évolutions qui doivent apparaître avec une
certaine nécessité, à partir d’une perspective
de science de l'esprit. Mais chez lui, ces
évolutions mènent à de tout autres nécessités
de reconfiguration que les représentants de
l’Église pourraient se les représenter.
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Nous vivons
dans des temps d’une « grande
réinitialisation». La totalité de l’économie
mondiale doit être posée sur une nouvelle base.
Le système actuel qui se fonde sur l’idéologie
du néolibéralisme, dans lequel aussi bien des
entreprises que des états nationaux entrent en
concurrence entre eux, a franchi la limite du
supportable depuis belle lurette. Plus ce train
continue de rouler dans une mauvaise direction,
plus la santé du monde se voit irréversiblement
menacée. Beaucoup de forces directrices issues
de la politique et de l’économie savent cela.
L’Église en parle aussi. Pour cette raison, on y
travaille à un concept déjà depuis des années,
lequel est censé permettre une politique d’ordre
global. Le nationalisme ouvertement
« America-first » d’un Donald Trump,
qui a aggravé encore plus les antagonismes
mondiaux, donne l’exemple d’un contre-modèle à
ce concept. Avec une victoire électorale
définitive et confirmée de Joe Biden, le plus
grand obstacle pourra en être écarté, du moins
beaucoup l’espèrent ainsi, en vue de transposer
le nouveau concept. Par surcroît, le besoin de
régulation apparu par la pandémie de covid-19
semble foncièrement convenir pour la
transposition de cette nouvelle voie.
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L’ouvrage de
Klaus Schwab et Thierry Malleret :
COVID-19 : « La grande
réinitialisation » (1), donne un aperçu des domaines
problématiques qui doivent être repris à
l’avenir. Klaus Schwab n’est pas n’importe qui.
Il est le fondateur du World Economic Forum
(WEF) [Forum Économique Mondial (FÉM)] qui en
janvier 2020 a connu sa 50e rencontre annuelle
et est caractérisé comme la plus vaste
plate-forme pour la collaboration des
institutions publiques et privées. Tous les ans,
se rencontrent à Davos des représentants des
dirigeants issus de la politique et de
l’économie, mais aussi de la science et de la
culture. Lorsque son fondateur se tourne vers le
public avec un ouvrage portant un tel titre,
alors il faudrait être très clair-oyant. Car
derrière les représentations qui y sont
articulées, se trouve un pouvoir énorme
d’imposition. Les objectifs qui sont
attachés à cette
« grande réinitialisation » devraient être éclairés ici (2).
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La lettre au
président
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Or le chef du
WEF n’est pas incontesté. Dès à présent une
violente critique s’élève à l’encontre des
représentations exposées dans cet ouvrage et sur
le site du WEF — et ceci certes à partir de
camps très différents (3). Dans l’opinion
publique, une telle critique est déniée comme
relevant de la théorie de la conjuration et du
pinaillage ésotérique. Or qu’effectivement, il y
ait foncièrement pour cela une occasion de le
faire, cela ne doit pas être contesté. Par
exemple, peu avant l’élection américaine,
l’évêque Carlo Maria Virganò — autrefois
ambassadeur du Vatican aux USA — a adressé une
lettre à Donald Trump, dans laquelle il se
réfère en détail au « Great Reset ».
Il y impute un rôle au président qui, chez la
plupart des gens, ne peut qu’entraîner un
hochement de tête : Trump — qui résiste
comme le rocher dans le déferlement des vagues,
provoqué par les tempêtes du mal. Cet écrit
chargé de concepts théologiques, donne donc
l’impression de se ranger pas très loin du
Qanon-Escapism (4).
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Le 7 mai
2020 — et donc avant la parution de « La
grande réinitialisation », Viganò avait
déjà rédigé un appel intitulé « veritas
liberabit vos ! » (« la vérité
vous rendra libres ! ») (5) qui avait
déclenché une indignation multiple à l’intérieur
de l’Église. Trois jours plus tard, la
conférence des évêques allemands prenait ses
distances à son égard et faisait publier qu’il
s’agissait en cela d’un « conglomérat
de mythes de théoricien de la conjuration et de
pseudoscience » (6). Pourtant Viganò, qui
jouit d’un soutien de haut rang dans l’aile
conservatrice de l’Église catholique, comme
celui du cardinal de la Curie, Gerhard Ludwig
Müller qui occupa, de 2012 à 2017, la fonction
de « préfet de la congrégation pour la
doctrine de la foi — un organe qui prit
naissance de l’inquisition romaine (7). Cela
devrait donc au moins éveiller l’attention des
catholiques, qu’un cardinal, qui était encore
récemment chargé d’encourager et de protéger la
foi et les us et coutumes de l’Église
catholique, se muât soudainement, peu après son
temps de fonction, en théoricien de la
conjuration. Pour d’autres ce devrait être
plutôt la preuve qu’ici sont à l’œuvre des gens
qui vivent dans un monde QAnon.
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La lettre au
président rend le fait patent que dans l’Église
catholique une lutte violente d’orientation fait
rage. Or il vaut de comprendre celle-ci si l’on
doit reconnaître la signature actuelle de
l’époque. Pour utiliser une image : deux
groupes rivaux naviguent sur deux embarcations
différentes. L’un voit que l’autre s’approche
très dangereusement du tourbillon de Scylla qui
menace de l’engloutir, mais personne parmi les
membres du second, cloués sur place en regardant
les autres, ne s’aperçoit de son propre côté,
qu’il est sur le point d’être englouti par les
remous de Charybde.
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Les critiques
conservateurs du Pape François pourraient bien
avoir raison en maints points, quoiqu’eux-mêmes
fussent en train de se mouvoir au bord d’un
autre abîme. Par exemple, Viganò écrivit :
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Le but de la
grande réinitialisation, c’est d’ordonner une
dictature de la santé qui vise à la promulgation
des mesures qui tuent la liberté en proposant
derrière des promesses alléchantes de l’octroi
d’une allocation de base inconditionnelle et de
la remise des dettes individuelles. Le prix pour
ces concessions du FMI sont le renoncement à la
propriété privée et l’imposition d’un programme
de vaccination contre le covid-19 et le
covid-21, encouragé par Bill Gates en
collaboration avec les plus importants
consortiums pharmaceutiques. Abstraction faite
des intérêts économiques énormes que fouaillent
les préconisateurs du Great Reset et
qu’accompagnera l’introduction de la vaccination
avec l’exigence d’un passeport santé et d’une
pièce d’identité numérique, et de ce fait un
suivi permanent des contacts possibles, de
l’ensemble de la population mondiale (8).
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Et il accuse le
Pape François de trahison au sujet de ce qui
relève de la tâche véritable de l’Église :
Il est
pleinement apparu au grand jour que celui qui
occupe aujourd’hui le siège de Saint-Pierre a
trahi dès le début son rôle, pour défendre et
encourager l’idéologie globale et l’agenda de
l’Église profonde (Deep church) qui l’a élu à
partir de ses rangs (9).
Les critiques
conservateurs rendent donc évident que le Pape
et les cardinaux se trouvant derrière lui
soutiennent la réinitialisation de l’économie
mondiale, à laquelle aspirent des protagonistes
du WEF. Le fait est que François, en août 2020,
en appela pour cela à ce que les pays riches
fissent preuve de solidarité avec les pays
pauvres, pour procurer un accès à la vaccination
contre le covid-19 à la totalité de la
population mondiale. La réponse à cette pandémie
dut pourtant être double : « trouver
un remède pour ce petit, mais épouvantable
virus, », mais aussi « guérir d’un
autre gros virus, pour préciser, l’injustice
sociale, l’inégalité des chances, la
marginalisation et le manque de protection pour
les plus faibles » (10). Pareillement le
pape proposa une « allocation de base
universelle » (11) aux membres des
mouvements et organisations populaires dans sa
lettre de Pâques. En mai 2019, déjà il avait
entrepris une percée pour le globalisme et exigé
la création d’une commission juridiquement
constituée pour imposer les objectifs des
Nations Unies en vue d’un développement durable
et transposer la politique contre le changement
climatique (12).
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Tous ces
objectifs se retrouvent aussi dans l’ouvrage
Covid-19 : "La grande réinitialisation".
Certes, Schwab et Malleret ne parlent pas une
seule fois de la doctrine sociale catholique.
Celui qui s’y retrouve dans la conceptualité de
ce même ouvrage remarquera que celle-ci y est
opérante à l’arrière-plan. Les buts principaux
formulés dans l’ouvrage résonnent tout d’abord
de sorte qu’en vérité pour tout un chacun,
l’être humain et l’environnement devraient être
une préoccupation à avoir à cœur : le
changement climatique est censé être stoppé et
ceci est seulement possible si les états et les
entreprises s’orientent vers un but
communautaire supra-ordonné et agissent
solidairement. Le néolibéralisme, qui s’édifie
sur le principe que chacun s’efforce seulement à
son bonheur, et l’égoïsme des États-nations ont
empêché cela jusqu’à présent. C’est pourquoi il
n’est pas étonnant que précisément à l’intérieur
du parti Bündnis90: Die Grünen (Les Verts), ces
idées-là engendrent une grande résonance.
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Le livre
s’articule en trois parties, à l’occasion de
quoi, dans la première, qui occupe les 2/3 de
l’ouvrage, il s’agit d’un nouveau démarrage de
l’économie au niveau macro social. C’est
justement le « grand bouleversement» qui s’accomplira dans les prochains
temps, selon les auteurs. La deuxième partie
traite de la réinitialisation dans l’industrie
et dans les entreprises. À laquelle succède un
chapitre de philosophie morale décrivant la
réinitialisation qu’est censé effectuer chaque
être humain. « La Grande
réinitialisation », un point sur lequel les
deux auteurs insistent avec modestie, est censée
être purement et simplement comprise comme une
sorte de « mélange entre un livre
scientifique aisément compréhensible et un
essai » et il ne veut ni donner « de
recettes générales ni de recommandations pour un
monde sur la voie d’une normalité
nouvelle » (13). Mais qu’est-ce qui fait ainsi sortir
un cardinal conservateur hors de ses gonds, au
point de le voir s’exposer au soupçon de
répandre des mythes de conjuration ? Pour
cela, il ne faut pas se contenter de prendre cet
ouvrage en considération, mais également aussi
les acteurs déterminants qui se trouvent
derrière le WEF.
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Partenaires
stratégiques dans le domaine pharmaceutique et
des finances
|
Le site web du
WEF donne là-dessus des renseignements
exacts — comme absolument tout ce qui part/sort de là est publié dans un esprit d’ouverture
étonnant. Ici c’est tout d’abord la
« communauté des partenaires
stratégiques » qui est à regarder. Ce sont
« cent entrepreneurs dirigeants, issus du
monde entier, qui furent choisis sur la base de
leur engagement pour une amélioration du
monde », apprend-on sur le site web du WEF.
Ceux-ci « croient en la vertu de la
collaboration, pour activer et faire progresser
des changements positifs, et travaillent
étroitement avec le Forum Économique Mondial
pour agir ensemble dans la mise en œuvre
d’agendas industriels, régionaux et
globaux. » (14) Si on clique
sur une entreprise listée, ainsi on arrive à une
autodescription.
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Un partenaire
stratégique important c’est l’entreprise
pharmaceutique Johnson & Johnson. Sur le
site du WEF, on apprend :
|
J & J
s’efforce d’améliorer l’accès et l’accessibilité
à créer des communautés saines et un esprit
sain, des corps et un environnement sain, accessible à chacun, et
partout. L’entreprise associe le cœur, la
science et la richesse fortuite pour améliorer
la santé de l’humanité. (15)
|
Si l’on jette
un coup d’œil à la rubrique Wikipédia de cette
entreprise, on trouve en
bas sous
« critique » :
|
J & J a été
mis dans de nombreux cas en relation directe
avec une épidémie opioïde qui mena à une crise
de système de santé en Amérique. En mai 2017,
l’État de l'Ohio
(États-Unis)
porte plainte contre Johnson & Johnson et
d'autres groupes
pharmaceutiques pour dissimulation des
risques d'addiction liés à la prise d'antidouleurs
à base d'opiacés,
au cœur d'une grave crise de santé publique.
Selon la plainte, « ces producteurs de
médicaments ont fait croire (...) que les
opiacés n'étaient pas addictifs, que l'addiction
était facile à surmonter ou qu'elle pouvait être
traitée en prenant encore plus d'opiacés ».
Le 26 août 2019, le tribunal a condamné J
& J à verser 572 millions de dollars. Par la
publicité trompeuse sur un antidouleur rendant
dépendant à un haut degré, J & J a porté
préjudice à la santé et la sécurité de centaines
de milliers de citoyens de l’Oklahoma, est-il
inscrit dans le jugement (16).
|
Si des firmes,
qui récemment ont été condamnées pour ce genre
de pratiques sans scrupules, ont été choisies
par le WEF « sur la base de leur engagement
en vue de l’amélioration de la situation du
monde », alors le scepticisme du cardinal
conservateur [de Monseigneur Viganò, donc,
ndtDK] n’est peut-être pas si totalement
infondé. D’autres géants pharmaceutiques, tels
Novartis et Pfizer sont listés aussi comme des
partenaires stratégiques. Mais d’autres
partenaires stratégiques du WEF, n’éveillent pas
non plus directement la confiance. Ainsi ceux du
secteur financier, Black-Rock, par exemple, le
plus grand gestionnaire de fortunes au monde, la
banque Goldmann Sachs et la Deutsche Bank.
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Argent
héliporté (ou monnaie hélicoptère) et domaine
financier
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Cela étant,
l’évêque Viganò affirme, dans sa lettre ouverte,
que la promulgation de mesures qui tuent la
liberté se glisse derrière des « promesses
alléchantes de l’octroi d’une allocation de base
inconditionnelle et de la remise des dettes
individuelles ». De fait, Schwab et
Malleret écrivent déjà dans l’introduction de
leur ouvrage que des changements qui semblaient
impensables avant la pandémie, par exemple de nouvelles formes de politique
monétaire comme l’argent héliporté (servi
directement « à table »), le contrôle/réglage de certaines
de nos priorités sociales et le renforcement de
notre quête du bien commun en tant qu’objectif
politique, le concept d’équité [fairness en
anglais dans le texte, pour
« équité », ndtDK] gagnent la force d’impact politique, de mesures de bien-être et
fiscales radicales ainsi qu’un nouvel ordre
géopolitique drastique. (17)
|
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La
« monnaie hélicoptère » c’est de
l’argent créé par la Banque Centrale et déversé
sur la population, c’est-à-dire, conformément à
l’image : « déversé » à partir
d’un hélicoptère [à l’image des hélicoptères
déversant de l’eau pour éteindre un incendie
dans une zone inaccessible aux pompiers, ndtDK].
Cette idée serait « alléchante et
réalisable » (18) commentent les auteurs
dans leur chapitre sur la politique financière
et monétaire. Le moyen le plus simple c’est que
les états s’endettent en émettant des prêts
d’état qui leur sont ensuite directement
rachetés par la banque centrale. Mais cela ne
fonctionnerait malheureusement pas de manière
raisonnable. Car « Si tôt que les citoyens
reconnaissent qu’il y a là une « poule
magique aux œufs d’or », les politiques
tombent sous le coup d’une pression violente et
inexorable, à savoir celle d’en créer toujours
plus et alors c’est l’inflation qui
galope. » (19) Il est évident que cet
argent hélicoptère, qui est ciblé sur un besoin
parce qu’il doit être héliporté sur une
population dont les sources de revenus ont été
dérobées, doit être gouverné par des « gens
qui savent » et qui ne sont pas
influençables de sorte qu’aucune inflation ne
survienne. Pour cela on aspire à une monnaie
digitale à l’occasion de quoi les auteurs
regardent vers la Chine avec envie :
« Avec l’évolution d’une monnaie numérique
en combinaison avec de puissantes et productives
plates-formes de calcul, ce pays est en avance
sur le reste du monde pour des années. »
(20) De tels changements ne peuvent être
développés qu’en collaboration avec le monde
financier. D’où il est déjà indispensable
d’avoir de nombreux partenaires stratégiques
dans ce domaine. Mais eux aussi ont une énorme
influence sur la manière dont cet argent est
principalement créé.
|
Le fondement de
notre système financier c’est de se couvrir par
de la propriété : les banques
accordent des crédits contre des garanties et créent sur ce chemin un argent de compte. Cela signifie que
l’emprunteur donne en gage un droit de propriété
qui a une valeur. Si celui-ci ne peut pas servir
son crédit, alors la banque est autorisée à
exploiter ce droit. Qu’est-ce qui se passe
maintenant si les états introduisent de l’argent
héliporté ? Soit ils doivent recouvrer des
impôts plus élevés dans les pays riches, ou bien
s’endetter pour pouvoir redistribuer l’argent à
la population. Normalement les politiques
choisissent ce second moyen. Les pays nettement
endettés avec leur propre monnaie, et donc des
pays qui ont chroniquement un bilan commercial
négatif, en arriveront plus difficilement à
pouvoir financer une allocution de base, parce
qu’ils sont fortement renvoyés à acheter leurs
prêts d’états à des investisseurs étrangers. Car
ce n’est que par l’importation de capital que le
déficit est compensé dans la balance des
paiements d’un pays. Des emprunts d’État qui ne
servent que dans le but de satisfaire les
besoins de consommation de la population
passeront rapidement pour des prêts rebuts.
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Jusqu’à présent
c’était toujours une catastrophe lorsque les
prêts d’états en déficit chronique ne trouvaient
plus de repreneurs sur les marchés financiers.
Car dès lors les importations ne pouvaient plus
être payées et face à la demande intérieure, il
n’y avait plus suffisamment de produits. Étant
donné que l’argent doit toujours être remis en
circulation, la monnaie devait nécessairement
s’effondrer. L’issue pour de tels pays c’était
l’aide du Fond Monétaire International (FMI). Or
celui-ci était très craint jusqu’à présent, à
cause des mesures draconiennes de redressement
qu’il imposait au pays pour l’octroi de crédits.
La question c’est de savoir si le nouvel ordre
politique, basé sur la solidarité parmi les
états, qui est esquissé dans The Great Reset,
s’accompagnera d’une autre politique du FMI.
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Industrialisation
4.0
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L’évêque Viganò
affirme que le prix à payer pour les concessions
du FMI sera « le renoncement à la
propriété ». Comment en arrive-t-il à
cela ? Selon toute apparence, il craint que
les gouvernements qui sont tombés sous la
dépendance de l’endettement en viennent
nécessairement à des mesures qui conduiront à ce
que des valeurs de fortune des petites et
moyennes entreprises devront être cédées et donc
transférées à une petite élite financièrement
puissante. Pendant la crise de la corona, le FMI
mit tout son zèle à soutenir des pays au moyen
de conseils politiques, soutiens financiers,
édification de capacité dans le domaine de la
santé et remises de dettes pour les plus pauvres
(23). À cela s’associait la sommation de mener à
bonne fin, « des mesures de quarantaine,
d’isolements et de confinements » (24), et
donc des mesures qui, à l’heure actuelle,
poussent les petites et moyennes entreprises à
l’insolvabilité. Dans le même temps, le site du
WEF nous donne des commentaires sur les
avantages de la share economy [économie de
partage, en anglais dans le texte, ndtDK] qui
permet de ne plus avoir besoin de la propriété
privée. On pourrait tout partager (23). À
l’arrière-plan, se trouvent ensuite d’une
manière nécessaire de puissants prestataires de
services qui gèrent l’utilisation de la
propriété.
|
Le problème
c’est — et cela Schwab le voit très exactement —
c’est que le modèle néolibéral que le FMI a
suivi jusqu’à présent en arrive à sa limite,
alors que la primauté du dollar ne peut plus
être maintenue. Les USA devant pareillement
veiller pour cela à ce que des investisseurs
étrangers aient acheté leurs bons du Trésor pour
financer leurs déficits chroniques de balance
des paiements. L’investisseur principal ici fut
la Chine qui déjà depuis un certain temps, tente
de réduire ses stocks de bons du Trésor.
L’argent couvert par la propriété dont ont
profité massivement les USA depuis des décennies
va vers sa fin. Le nouvel argent se basera sur
« l’industrialisation 4.0 ». Celle-ci
permet aux pays riches, en particulier les USA,
de rapatrier des sites de production de nouveau
chez eux. Car au lieu des petites mains
asiatiques appliquées, ce sont aujourd’hui des
robots qui produisent les biens de consommation.
Dans l’esprit de Schwab, on pourrait parler ici
d’une régionalisation des chaînes de créations
de valeurs.
|
Avec
l’élimination de l’argent couvert par la
propriété, l’importance de la propriété privée
est perdue pour les banques. Or ce sont
précisément celles-ci qui devraient être plus
résilientes pendant la pandémie, comme on
l’apprend dans le deuxième chapitre de l’ouvrage
The Great Reset. « Résilientes »
signifiant ici pour Schwab, celles des
entreprises qui transposent la numérisation de
manière très sensée. [« résilientes »
en français évoque une résistance aux chocs
peut-être aussi pour les banques ? NdtDK
> une capacité à se refaire après un choc,
nuance ndtFG] De nombreuses entreprises sont
tombées dans une crise de solvabilité et les
banques doivent maîtriser cela (24). Chaque
entreprise — c’est égal à quelle branche elle
appartient — sera contrainte d’expérimenter de
nouvelles manières de travailler au plan
numérique. De nombreuses entreprises seront
librement organisées dans un plus grand contexte
organisationnel qui leur permettra d’avoir accès
à des structures numériques plus efficientes.
Les entreprises qui n’y parviendront pas
échoueront (25). La propriété privée n’est
certes pas supprimée de cette manière, mais elle
se concentre pourtant dans les mains d’un groupe
plus petit (26).
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Pour les
ecclésiastiques conservateurs, c’est là une
vision d’horreur. Pour eux, liberté signifie que
l’être humain entrepreneur dispose de la
propriété privée des biens de production et en
est individuellement responsable. C’est pourquoi
ils ont un intérêt à une vaste dispersion de la
propriété privée. Ils ont confiance que
l’entrepreneur chrétien investira aussi cette
liberté pour le bien commun, mais il échouera
néanmoins avec un concept statique de propriété
qui n’est plus justifié dans un monde globalisé
(27). Le courant de gauche du catholicisme, par
contre, veut s’engager pour les pauvres, il est
vrai d’une manière qui sape toujours plus toute
action auto-responsable. Dans cette mesure la
critique des conservateurs est foncièrement
justifiée, mais n’indique aucun moyen quant à la
manière dont les problèmes sociaux et
écologiques patents peuvent être maîtrisés.
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Partenaires
stratégiques dans le domaine numérique
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Le site web du
WEF, indique aussi Google et Facebook comme
partenaires stratégiques. Les trois autres des
GAFAM, comme on les désigne — Apple, Microsoft
et Amazon — sont également des partenaires, mais
n’ont pas le statut d’élus. Ces firmes sont en
passe de contrôler l’ensemble de la structure
numérique de la planète. Facebook avec son
avance a édifié une monnaie numérique — le Libra
— et déclenché ainsi une dynamique qui a
accéléré la mise en place d’un euro numérique
par la BCE. L’évêque Viganò redoute que
l’introduction de la vaccination contre le
covid-19 s’accompagne « de l’exigence
de la mise en œuvre d’un passeport santé et d’un
document d’identité numérique, avec le suivi des
contacts permanents en temps réel de la totalité
de la population du monde. » (28)
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L’affirmation
n’est pas si erronée que cela. Comme le rapporte
Thomas Kruchem à la SRF [Schweizerische Radio-
und Fernsehsender — Radio-télévision suisse] au
sujet de l’organisation ID2020 [Digital Identity
Alliance]. Sa contribution s’intitule d’une
manière caractéristique : « La
blockchain sait tout — la surveillance totale
arrive-t-elle ? ».
« ID2020 » est une « alliance
entre consortiums de haute technologie comme
Microsoft et Accenture et la fondation
Rockfeller et d’organisations de secours comme
CARE et l’alliance vaccinale GAVI. On compte
parmi leurs partenaires de coopération, les USA,
la Commission de l’UE et l’UNHCR [Agence des
Nations Unies pour les Réfugiés]. » Elle
planifie « en complément aux systèmes
étatiques, une identité transnationale. Ici
doivent confluer toutes les informations
disponibles sur un individu : preuves de sa
formation, de ses vaccinations, de sa situation
financière, ses comptes chez Facebook, les
données produites par son smartphone. »
(29) « ID2020 » est censé être
complétée par le projet « Known Traveller
Digital Identity » (KTDI) du WEF qui va
permettre de voyager sans papier :
« Le voyageur KTDI est identifié
spontanément par son visage, à l’aéroport ou
bien par l’agence où il loue sa voiture, tandis
qu’affluent toutes les informations nécessaires
sur lui à l’arrière-plan. Et il est capable de
franchir tous les check-points, sans contrôle
justement » (30), Kuchem cite ainsi le
directeur du projet KTDI. En combinaison avec un
certificat de vaccination, cela conduira
exactement au passeport-santé redouté par
Viganò, dans lequel la protection des données
deviendra une vulgaire farce, parce que
l’individu dans la situation où il se trouve en
général, sera invité à donner librement toutes
ses données.
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Klaus Schwab et
son co-auteur se confrontent, dans "La grande réinitialisation", aux dangers de la surveillance par les
données numériques. Ils sont d’avis que la
pandémie « peut inaugurer l’ère d’une
surveillance active de la santé » (31) et tombent en
admiration devant l’efficience des pays
asiatiques dans ce domaine (32). Et comme
mentionné, le WEF travaille en vue de développer
ici des techniques efficientes. Néanmoins, ils
voient bien qu’on pourrait faire un usage abusif
extrême de ces techniques. Mais étant donné
« qu’à l’époque d’après la pandémie, la
santé personnelle et le bien-être des êtres
humains auront une priorité bien plus forte dans
la société », le génie qui fut une
fois libéré de la lampe magique de la
surveillance technique, « ne pourra jamais
plus y être de nouveau renfoncé de force. »
(33) La question de savoir si une dictature
de la surveillance sera mise en œuvre, telle que
celle décrite par l’historien israélien Yuval
Noah Harrari, dans un article que les auteurs
citent, deux pages auparavant, ou bien si
réellement elle sera utilisée pour le bien de
l’être humain, celle-ci relèverait
« nonobstant des responsabilités des
gouvernants et de chacun d’entre nous, pour
contrôler et utiliser les avantages de la
technologie sans offrir en compensation nos
valeurs de libertés individuelles et
collectives. » (34)
|
Chez celui pour
qui les personnalités dirigeantes qui activent
fortement la progression de cet agenda
n’éveillent aucune confiance, celui-là doit bel
et bien partir du fait que ce processus
débouchera tout droit dans une dictature de la
santé. L’évêque critique parle quant à lui de
« personnalités sans scrupules qui
financent le forum économique mondial et l’event
201 et en précipitent fortement l’agenda »
(35). Étant donné que la « Bill &
Melinda Gates foundation » est le sponsor
principal de l’Evénement 201 [Event 201, en anglais dans le texte] devrait être clair ce à quoi est pensé ici.
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Bill Gates
et l’« Event 201 »
|
Dans les médias
dominants, on ne cesse de se plaindre que Bill
Gates devient la cible d’obscurs théoriciens de
la conjuration. (36) Il est vrai que ces médias dominants
devraient s’interroger pour savoir si eux-mêmes
n’y ont pas aussi contribué. Un exemple, le
dimanche de Pâques 2020, dans les «tagesthemen»
[thèmes du jour] une interview est réalisée de
lui dans laquelle il commente, entre autres, une
recherche sur un vaccin contre le covid-19. Des
risques de sécurité à prendre très au sérieux en
période de recherches accélérées y ont été aussi
évoqués. Dans ce contexte surgit la
phrase : « Nous administrerons le
vaccin qui est à développer finalement pour 7
milliards d’êtres humains » (37). L’interview
n’a pas seulement fait naître de l’indignation
chez ceux qui s’opposent de manière critique à
la vaccination, car elle fut aussi déclarée
problématique dans sa mise en scène. En effet
l’émission commença par des images du pape
François, lesquelles furent accompagnées par le
commentaire suivant du modérateur : « Le pape François
fait le signe de bénédiction urbi et orbi — à la
ville de Rome et à la Terre — ; et il était
alors presque tout seul dans la basilique
Saint-Pierre en ce dimanche de Pâques. Car le
reste du monde devait rester à l’extérieur en
temps de crise du corona. François mit en garde
contre les égoïsmes nationaux dans la crise du
corona et c’est ce que fit aussi Bill Gates dans
l’interview de l’émission « tages-themen
[sujets du jour] ». » (38) À l’exemple de
la communauté de Juliers [arrondissement de
Düren, district de Cologne ndtDK], il fut
montré comment le service divin de l’office de
Pâques, peut aussi être célébré de manière
numérique. Après un compte rendu sur la gestion
de la crise en Afrique qui s’acheva par des
images de Bill & Melinda Gates en pleine
action charitable, on en vint à l’interview
comme contribution principale à l’émission.
|
Le langage des
images est évident : au Représentant
solitaire, abandonné à lui-même et impuissant du
Christ, succéda donc le visionnaire de l’avenir,
celui qui apportait le salut et veillait à
combattre la détresse avec un vaccin qui sauve.
Qu’ici on mît en place matière à des théories de
la conjuration, mais surtout que cela éveillât
la colère des catholiques conservateurs, cela
devrait être évident pour tous ceux qui savent
l’effet des images sur la vie du sentiment.
|
De même
l’exercice pandémique « Event 201 »,
qui fut exécuté à New York le 18 octobre
2019 avec une distribution des rôles de haut
rang, offrit une riche opportunité aux théories
de la conjuration. Paul Schreyer, dans son
ouvrage « Chronik einer angekündigten Krise
[Chronique d’une crise annoncée] » en a
délivré les résultats par son investigation
appliquée. (39) Ce n’est en rien extraordinaire
en soi que des porteurs décisionnels sociétaux
se préparent aux crises éventuelles, comme des
pandémies ou autres catastrophes, au moyen
d’exercices de prévention. Au contraire : cela
fait partie de leurs tâches que d’envisager
ainsi des mesures et précautions anticipées à
prendre. Mais l’exercice « Event 201 »
permit de relever quelques anomalies :
|
• Au contraire
des exercices précédents, qui avaient été
organisés par le Johns Hopkins Center for Health
Security, pour la première fois le WEH et la
Bill & Melinda Foundation se trouvaient être
les co-organisateurs. (40)
|
• Il n’y eut pas,
comme auparavant, de débats ni de votes au sein
des gouvernements, mais expressément une
collaboration directe des gouvernements avec les
consortiums globaux pendant une pandémie.
|
• Les consortiums
participants sont le plus souvent des
« partenaires stratégiques » du WEF,
(par exemple le consortium pharmaceutique
Johnson & Johnson qui était représenté par
son vice-président Adrian Thomas)
|
• Y fut
précisément simulée une pandémie « au
corona » qui débuterait donc en Chine,
laquelle pandémie, d’une manière irritante s’y
déclencha effectivement dans le réel aussi, deux
mois plus tard, ce qui fit l’objet d’un débat
lors de la 50e rencontre du WEF.
|
• Des
fonctionnaires de haut niveau des autorités
spécialisées dans les épidémies, tant chez les
Chinois que chez les USA, participaient à
l’exercice.
|
• On s’y exerça
expressément dans la manière de pouvoir faire
face aux théories de la conjuration afin de
contrer particulièrement celles qui
affirmeraient que le virus fût lui-même
disséminé par l’industrie pharmaceutique.
|
La stratégie de
communication en vue d’orienter l’opinion
publique fut manifestement exercée avec un
succès certain. (41) Car on
parvint effectivement :
|
• à laisser intervenir des
« représentants corrects » provenant
des médias traditionnels afin de répandre
« notre côté de l'histoire de l’histoire », comme
le fit remarquer Hasti Taghi, la vice-présidente
du troisième plus grand consortium médiatique du
monde, la NBC Universal ; (42)
|
• d'"inonder" la
scène publique de ses propres arguments, comme
l'a dit Avril Haines, l'ancien directeur adjoint
de la CIA, au cours de l'exercice ; (43)
|
• à transposer
une stratégie de communication centralisée, avec
laquelle le message homogène fut apporté à
l’opinion publique par les représentants
convenables des ONG et des organisations de la
santé, et d’ailleurs internationalement coordonné comme
l’exigea Matthew Harrington, président de
Edelmamn, la plus grande agence de relations
publiques du monde (44) et en même temps conseiller de
Microsoft ;
|
• à poser des
« incitations » qui menèrent à ce
qu’une grande partie des gens « modifièrent
leurs comportements » et certes dans la
direction, « que nous voulions qu’ils
prennent » (45), comme l’avait exigé Jane
Halton, ex-ministre de la Santé et des Finances
australiennes, ayant par la suite assuré une
fonction de direction auprès de l’OMS et
actuellement présidente de la Coalition for
Epidemic Preparedness Innovations (CEPI)
[coalition en vue de préparer les innovations
épidémiologiques] une coalition initiée
précisément par la fondation des Gates.
|
S’il est dit
dans les recommandations publiées s’y
rattachant : « Les entreprises des
médias devraient s’astreindre de leur côté à
veiller à ce que les communiquées officiels
soient admis et à ce que les faux communiqués
soient repoussés, y compris à l’aide de la
technologie » (46), alors un coup d’œil en
arrière sur 2020, ne peut qu’inciter au grand
respect, quant à la force d’imposition avec
laquelle de telles recommandations furent
effectivement transposées et dûment suivies.
|
|
La santé du
monde et les consommateurs
|
Le problème de
base pour la santé de notre monde c’est le
consommateur. Nous ne pouvons plus produire la
consommation sans frein du passé par une
croissance constante de la population mondiale.
Le nord global a toléré un ordre économique,
dans lequel est exigée une augmentation systématisée de la
consommation. Cette augmentation est aussi
favorisée par les 193 états de cette Terre. Or
c’est le système du néolibéralisme que
combattent aussi bien Schwab (47) que le pape
François (48). Selon leur opinion, l’avenir repose
dans une conduite qui se place en réseau de
forums dialogiques et dans le capitalisme
Stakeholder [dépositaire d’enjeux] dont Schwab
se considère comme l’inventeur (49). Le WEF en
tant que plus grand forum dialogique pour les
forces d’avenir aspire par conséquent à un
nouvel ordre mondial, dans lequel capitalisme et
socialisme doivent fusionner pour créer un
modèle économique et social productif et
intégratif ». (50) Cela requiert d’améliorer la
coordination entre le secteur public et celui
privé. Et cela exige la transposition d’une
politique d’ordre global.
|
La large masse, ainsi
le rend lisible Schwab, dans la troisième partie
de « La grande
réinitialisation », a
besoin d’être guidée d’en haut. Précisément les
lockdowns [confinements stricts] de la pandémie
du covid-19 peuvent ici donner l’instigation la
plus déterminante pour en arriver à un
« persönlich Neustart » [nouveau
démarrage personnel] vers une normalité nouvelle
et en vue de modifier des habitudes de
consommation. Les entreprises ont besoin
d’instigations par la politique pour que leur
Neustart réussisse au niveau-micro social et deviennent ainsi plus
« résilientes », c’est-à-dire qu’elles
se montrent à la hauteur des exigences toujours
plus fortes de la numérisation. Les états à leur
tour ont besoin d’une direction d’en haut, afin
d’en recevoir des instigations en vue
d’organiser leur politique économique de sorte
qu’ils collaborent de manière solidaire entre
eux en vue de relever les défis sociaux et
écologiques. Pour cela il faut un organe
supra-ordonné, qui puise articuler et aussi
imposer les buts de la communauté. C’est
précisément en cela que l’ordre politique global
du passé a échoué.
|
Le courant
conservateur, plus à droite, du catholicisme a
toujours insisté sur la liberté de l’individu et
posé en cela la fonction socialement éthique de
l’eucharistie. Au travers elle, la vertu
unissante de Dieu afflue dans la communauté. La
solidarité ne doit plus être atteinte au moyen
de l’inimitié à l’égard d’un tiers, mais au
moyen de « l’union en Dieu ». C’est
pour cette raison que le pape Jean-Paul II a
conféré à son encyclique Sollicitudo rei
socialis une fonction sociale et éthique
importante (51). Le courant progressif, plus à gauche,
du catholicisme — auquel Schwab appartient
manifestement et que le pape François défend —
est en quête d’un moyen d’intervention plus
fort. La pandémie survient à l’instar d’un
cadeau divin. (52) Car à présent une autorité de santé
mondiale peut être dotée de compétences et de
pouvoirs pour articuler des objectifs solidaires
et les transmettre aux autorités de santé
nationales. Si cela ne devait pas suffire, la
pression du FMI pourrait aussi être exercée sur
des états individuels. La guerre contre le virus
engendre une force formatrice de communauté. En
correspondance à cela, les auteurs de « La grande réinitialisation », Schwab et Malleret, citent l’ancien secrétaire
général de l’OTAN, Javier Solana :
« Si ce que nous sommes précisément en
train de traverser peut être caractérisé comme une
guerre, ce n’est pas, çà coup sûr, une guerre
typique. Car ici en l’occurrence, l’humanité à
un même ennemi égal. (53)» Cela
contredit déjà l’interprétation conservatrice de la doctrine sociale catholique, car
une solidarité est ici de nouveau atteinte/obtenue au moyen d’une
adversité à l’encontre d’un tiers.
|
Une dissension
intervient encore plus profondément entre les
deux courants et elle est engendrée du fait que
le courant de gauche semble être entré dans un
pacte avec les courants de l’ouest — en étant
même obligé finalement de faire avec le
transhumanisme. Celui-ci aspire à une
« amélioration de l’être humain par la
technique. Son objectif c’est « l’être
humain 2.0 », en surmontant largement ses
limitations corporelles et en allongeant la
durée de la vie dans une ampleur qui est
aujourd’hui encore inimaginable (54). Le but de
l’allongement de la durée de la vie requiert
pourtant que la croissance de la population
mondiale soit stoppée, ou selon le cas inversée.
Des fondations fortement financées, telles que
précisément la fondation Gates, la fondation
Rockfeller et la fondation Ford, sont très
actives dans le domaine du contrôle de la
population — en particulier en Asie, Afrique et
Amérique latine — à l’occasion de quoi leur
activité la plus inoffensive représente la
distribution de moyens anticonceptionnels. (55)
Or c’est exactement dans cette activité que le
courant de droite du catholicisme voit une
intervention inadmissible dans l’œuvre de Dieu.
|
|
Direction et
communion
|
Il est
surprenant que Rudolf Steiner avait déjà prévu
ce développement en détail dans l’année 1917. Il
avait prédit qu’un courant matérialiste
déterminé agirait depuis l’ouest qui mettrait à
la place de la triade « Dieu, vertu et
immortalité », la triade « or, santé
et allongement de la durée de vie » à
partir d’intérêts de groupes égoïstes » (56). C’est
précisément sur la dépendance financière et de santé dans une
acception matérialiste que les êtres humains devraient être rendus
dociles afin de servir les intérêts de ces
groupes. Dans cette observation de Steiner à
l’époque il n’y avait pas grand-chose de ce
qu’articulent aujourd’hui les porteurs de la
dignité catholique critiques du pape. Seulement que cette foi que
l’on puisse guider des humains du fait qu’on les
laisse avoir
part à l’esprit de
Dieu par l’eucharistie. Par contre, Rudolf
Steiner, lui, indiqua une voie sur la manière
dont par la rédemption du penser, procédant à
partir de son attachement corporel, un attachement/un lien individuel avec l’esprit vivant est
possible. Dès 1884, il formulait déjà en
effet : « Le perception intuitive
immédiate de l’idée dans la réalité est la vraie
communion de l’être humain. Le penser occupe la
même signification et importance vis-à-vis de
l’idée que l’œil vis-à-vis de la lumière, l’oreille vis-à-vis du son. C’est un organe de saisissement et de
compréhension (57). » Il a poursuivi et organisé ces pensées dans l’ensemble de l’œuvre de sa vie.
Il faut dire aussi que plus les êtres humains
empruntent ce cheminement personnel, plus
l’Église perd son monopole d’administration des
vérités de la foi. L’être humain libre ne croit
pas parce que son intuition lui prescrit quelque
chose, mais au contraire parce que son sentiment
de la vérité, au travers de la vertu du penser,
est si renforcé qu’il sait lui-même [dans une
présence réelle de l’esprit vécue dans l’acte du
connaître, ndtDK] pourquoi il peut croire quelque chose ou pas. Il
décrit ainsi un cheminement de la
spiritualisation du penser. Et c’est seulement
sur ce chemin qu’une configuration saine de la
vie sociale peut se donner.
|
Dans son ouvrage paru en 1917, Des énigmes de l’âme, Rudolf
Steiner
développa, en confrontation à la
pensée du
grand connaisseur d’Aristote, Franz Brentano,
qui venait juste de mourir à l’époque, l’idée
d’une Dreigliederung/tri-articulation de
l’organisme humain (58). Celle-ci aussi
est une « perception vivante de l’idée
dans la réalité ». Brentano fut consacré prête
catholique, mais renonça à son sacerdoce
parce qu’il ne pouvait pas accepter
l’infaillibilité papale. Il avait accueilli
ce défi, à savoir que l’âme humaine, dans
une activité libre et individuelle, devait
trouver une nouvelle relation avec l’esprit,
mais il ne fut pas en mesure d’édifier le
pont qui mène au monde spirituel. C’est dans
une lutte remplie d’affection et
d’admiration pour les idées de Franz
Brentano que Rudolf Steiner posa dans le
même temps les fondements pour l’idée de la
Dreigliederung/tri-articulation
de l’organisme
social. On peut comprendre cela foncièrement
au sens d’une parole du Christ :
« Lorsque deux ou plus sont réuni(e)s
en mon Nom je serai parmi
eux » (Matth.
18, 20). Car l’âme
spirituelle de Brentano, qui continue de
vivre après la mort de son corps terrestre,
aura suivi les efforts de Steiner avec un
grand intérêt. La libre vie de l’esprit se
développe dans un dialogue avec les idées,
autour desquelles d’autres esprits ont déjà
durement lutté pour les approcher. Et dans
ce processus, ce qui importe, ce ne sont pas
seulement ceux qui sont directement incarnés
dans un corps terrestre. Au contraire :
la relation avec les défunts dans ce
contexte des idées deviendra toujours plus
importante à l’avenir pour le développement
d’une libre vie de l’esprit (59). Carrément dans
une époque où la séparation
des êtres humains incarnés ne cesse de
croître chaque jour et
qu’une authentique vie de l’esprit semble
reculer et s’éloigner de plus en plus, il est important
de placer de telles idées devant les yeux de
l’âme. Tout être humain qui se confronte
avec amour aux idées des autres construit un
pont dans le monde spirituel. Il prépare
ainsi une base de collaboration avec les
entités spirituelles associées à
l’entité-Christ dans la vie de la Terre. Ce
terrain fécond grandit, d’autant plus que des êtres
humains — les défunts inclus ! — se
retrouvent. C’est précisément cela qui
engendre l’effet que se promettent d’obtenir dans
l’eucharistie les porteurs de valeur
catholiques de droite : à savoir que de plus en plus
d’êtres humains découvrent une orientation
spirituelle qui prédispose à une
collaboration solidaire.
|
Une libre vie de
l’esprit ne peut pas œuvrer au moyen de la
contrainte. C’est pourquoi elle ne doit pas
intervenir non plus directement dans la vie
juridique démocratique. Diriger par le moyen de la
contrainte [et même par la
suggestion subliminale,
ndtDK] appelle aussitôt
des contre-forces spirituelles. Les élites
dirigeantes qui se réunissent dans le WEF, ne savent pas
le plus souvent avec quelles forces elles se
relient. Leur penser s’est séparé de leur
sentir et de leur vouloir. Ce qu’elles
promettent ne s’accorde pas
avec ce qu’elles font
ni ce qu’elles ressentent avec leurs
paroles. L’apologie du corps physique et de
la santé au sens matériel mène en réalité à
la maladie et à la mort.
L’union de l’être humain et de la machine
n’arrêtera jamais cela. Néanmoins, Steiner
voyait aussi dans ce lien une nécessité (60). D’une manière
analogue à Schwab aujourd’hui, il reconnut
qu’elle devait arriver. Mais
aussi, que cette union peut être
métamorphosée en quelque
chose de salutaire, si les
deux, l’être humain et la machine peuvent
être placés au service des forces du Christ
(61).
|
Notes
1 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret : COVID-19 : La grande réinitialisation -
Klaus Schwab, Thierry Malleret - EAN : 9782940631131
- 316 pages - Éditeur : Forum Publishing - la
pagination citée dans les présentes notes l'est
dans l'édition allemande probablement.
2 - J’ai traité l’ouvrage et les
arrières-plans du WEF aussi dans la vidéo 5 (en
cours de traduction) : http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/2020-00-000.html
3 - L’activiste environnementale
renommé, Vandana Shiva s’est exprimée d’une manière
critique sur les plans du WEF.
Voir https://childrenshealthdefense.org/defender/world-economic-forums-great-reset-plan-for-big-food-benefits-industry-not-people/
4 - QAnon est un groupe d’orientation
extrême-droite qui répand aux USA depuis 2017 des
théories de conjuration et qui voit en Donald Trump
un champion contre le mal. Pendant la pandémie de la
corona, ce groupe a rencontré de plus en plus de
disciples en Europe.
5 - https://veritasliberabitvos.info/
6 -
www.katholisch.de/artikel/25438-erzbischof-vigano-vom-nuntius-zum-verschwoerungstheoretiker
7 - Voir
https://de.wikipedia.org/wiki/Kongregation_f%C3%BCr_die-Glaugbenslehre
[Le pape « émérite », son ex-sainteté Joseph
Aloisius Ratzinger, occupa lui-même cette fonction
du temps de sa sainteté Jean-Paul II. Ndt]
8 -
https://katholisches.info/2020/11/02/deep-state-und-deep-church-der-offene-brief-von-erzbischof-vigano-an-uspraesident.trump/
9 - À l’endroit cité précédemment,
soulignement en caractères italiques dans
l’original.
10 -
www.vaticannews.va/en/pope/news/2020-08/healing-the-world-an-opportunity-to-build-something-différent.html
11 -
www.catholicnewsagency.com/news/pope-proposes-considering-a-universal-basic-wage-80107
12 -
www.lifesitenews.com/news/pope-francis-calls-for-new-supranational-authorities-to-enforce-UN-goals
13 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret : op. Cit., p.21.
14 -
www.weforum.org/communities.strategic-partnership-b5537725-fac7-4f8a9a4f-c89072b96a0d
— mise entre guillemets de Stephan Eisenhut
15 -
www.weforum.org/organiszations/johnson-johnson
16 -
https://de.wikipedia.org/wiki/Johnson_%26_Johnson —
Voir aussi
www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/opiod-epidemiejohnson-johnson-in-den-usa-zumillionenstrafe-verurteilt-a-12833786.html
[Le passage en caractère « time new roman » est tiré
de la version du wiki français à la référence
suivante:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Johnson_%26_Johnson#Dissimulation_du_risque_d'addiction
— les termes soulignés renvoient directement par un
double « clic » aux rubriques du wiki en français ;
il y a d’ailleurs quelques différences, qui ne sont
pas de mon fait, à observer entre les deux versions
allemande et française de wiki, pour lesquelles je
ne veux pas ici être tenu pour responsable ! ; Par
ailleurs, si l’on compare le vœu « immaculé »
exprimé par la société en question dans le site du
WEF à ce jugement, on observe qu’il y a un espèce de
retour à la virginité mariale de celle-ci, comme à
l’instar d’un « miracle papal ». ndtDK]
17 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret, op. cit., p.20. [l’argent héliporté, est
de la « monnaie hélicoptère», voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_h%C3%A9licopt%C3%A8re/
ndtDK]
18 - À l’endroit cité précédemment,
p.77.
19 - À l’endroit cité précédemment,
p.78.
20 - À l’endroit cité précédemment,
p.85.
21 -
www.imf.org/en/About/FAQ/imf-response-to-covid-19
22 -
https://deutsche-wirtschaft-nachrichten.de/505706/IWF-an-Weissrussland-Kredite-gibt-es-nur-bei-Ausgangssperren-undlockdown
23 - Ida Auken (membre du Parlement
danois) : Welcome to 2030. I own nothing, have no
privacy, and life has never been better [Bienvenue à
2030. Je ne possède rien, je n’ai plus d’intimité et
la vie n’a jamais été meilleure] -
www.weforum.org/agenda/2016/11/shoping-i-can-t-really-remember-what-that-is/
24 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret, op. cit., p.245.
25 - À l’endroit cité précédemment,
p.249.
26 - Dans cette mesure, le
néolibéralisme n’est donc pas non plus surmonté,
comme l’affirme Schwab, mais carrément catapulté au
sommet.
27 - Voir Stephan Eisenhut : Équité du
prix — Dans la doctrine sociale catholique et dans
l’idée du Dreigliederung de l’organisme social - Au
sujet de la composition du « Cours d’économie
politique » dans : Die Drei 6/2013, pp.43 et suiv.
[Traduction française : http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/SE08.html]
28 - Voir la note 8.
29 -
https://www.srf.ch/kultur/gesellschaft-religion/digitale-identitaet-die-blockchain-weiss-alles-kommt-die-totale-ueberwachung
30 - Ebenda.
31 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret, op. cit., p.197. Pour préciser, ils
écrivent : « pourrait inaugurer », mais ils
affirment par ailleurs en même temps l’avoir
démontré sans aucun doute là-dessus.
32 - À l’endroit cité
précédemment, p.187.
33 - À l’endroit cité précédemment,
p.202.
34 - Ebenda.
35 - Voir la note 8.
36 -
www.stern.de/digital/bill-gates-wird-wegen-corona-zur-zielscheibe-von-verschoerungstheoretiker-9230422.html
37 -
www.youtube.com/watch?v=fg8bSv1TQow — à la minute
17,27
38 -
www.youtube.com/watch?v=fg8bSv1TQow à 20 s.
39 - Paul Schreyer : Chronik einer
angekündigten Krise — Wie ein Virus die Welt
verändern konnte [Chronique d’une crise annoncée —
Comment un virus a pu transformer le monde]
Francfir-sur-le-Main 2020, pp.93 et suiv.
40 - Ebenda.41 Voir la contribution
essentielle de Johannes Mosmann sous :
www.dreigliederung.de/essays/2020-10-johannes-Mosmanncorona-virus-mit-kuenstlicher-intelligenz-gegen-den-freien-geist-google-ki-fakes-news-eu-kommission
- http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/2020-10-001.html
42 -
www.weforum.org/organizations/nbcuniversal-inc NBC
43 - Paul Schreyer : op. Cit., p.99,.
44
Www.weforum.org/organizations/edelman — Edelman est
listée dans le partenariat.
45 « And think about what we know
about incentivising the kind of behaviour thet we
want to see » [Et pensent au sujet de ce que savons
sur une motivation de la sorte de comportement que
nous voulons voir] — Voir. www.youtube.com/watch?
v=LBuP40H4Tko de al minute 20.36 à la minute 25.35
46 -
www.centerforhealthsecurity.org/event201/recommendations.html
— cité par Paul Schreyer : op.cit., p.99.
47 - Der Neoliberalisme hat ausgedient
[Le néolibéralisme a fait son temps], interview avec
Paul Schwab —
www.zeit.de/wirtschaft/2020-09/corona-kapitalismus-rezession-wef-neoliberalismus-klaus-schwab?utm_rrer
48 - Pape François : Fratelli tutti,
Enzyklika über die Geschwisterlichkeit und die
soziale Freundschaft [Tous frères et sœurs,
encyclique sur la fraternité et la sororité et de
l’amitié sociale]alinéa 168 —
www.vatican.va/content/francesco/de/enciclicals/documents/papa-francesco_20201003_enciclica_fratelli-tutti.html
49 - Voir Stakeholder capitalism, a
model I firste proposed a half-century ago,
positions private corporations as trustees of
society, and is clearly the best response to today’s
social and environmental challenges. [Capitalisme
dépositaire d’enjeux, un modèle que je proposai le
premier voici 50 ans, situations de corporations
privées comme confiances de société, et c’est
clairement la meilleure réponse aux défis sociaux et
environnementaux]. » —
www.weforum.org/agenda/2019/12/why-we-need-the-davosmanifesto-for-better-kind-of-capitalism/
50 -
www.weforum.org/agenda/202/07/great-reset-must-place-social-justice-centre/
51 - Voir Wolfgang Palaver :
Solidarität in einer globalisierten Welt —
Sozial-etische Konsequenzen aus der Glogalisierung
(Solidarité dans un monde globalisé — Conséquences
sociales et éthiques de la globalisation], Alinéas
59-65 —www.uibk.ac.at/theol/leseraum/texte/289.htmpl
52 - Le prince Charles vit — lors de
son discours inaugural pour une réunion numérique du
WEF — dans la pandémie, une chance pour le reset de
l’économie globale —
www.theguardian.com/uk-news/2020/jun/03/pandemc-is-chance-to-reset-global--economy-says-prince-charles
53 - Klaus Schwab & Thierry
Malleret, op. cit., p.17.
54 -
www.wired.com/beyond-the-beyond/2018/08/gartner-getting-transhuman-2018/55
55 - Voir Paul Schreyer : op ; cit.,
pp.102 et suiv.
56 - Rudolf Steiner : Les entités
spirituelles individuelles et leur action dans l’âme
de l’être humain (GA 178), Dornach 1982, pp.217 et
suiv. in Être spirituel individuel et base
universelle unitaire, Dornach, 25 novembre 1917 -
conf. 9 du volume - éd. Triades
57 - Du même auteur : Introduction aux
œuvres scientifiques de Goethe (GA 1), Dornach 1987,
p.126. Soulignement en italique dans l’original.
58 - Du même auteur : Des énigmes de
l’âme (GA 21), Dornach 1983, pp.78 et suiv. &
pp. 050 et suiv.
59 - GA 178, pp.54 et suiv. in Le secret du double -
Médecine géographique, St.
Gall, 16 novembre 1917 & pp.131 et
suiv. in Sir la psychanalyse - Dornach, 10 novembre
1917
60 - À l’endroit cité précédemment,
pp.218 et suiv.
(61)
- Remarque de F. Germani, comme "éditeur" :
bien que cela pourra sembler choquant à certains
ici, parce qu'ils ne verront pas directement le
rapport avec cette chute ou fin du propos en
appelant au rapport au monde de culture
"religieuse" (lectorat oblige ?), l'auteur aurait
probablement tout aussi bien pu l'orienter sur le
concept de propriété développé par R. Steiner qui
sous-temps toute sa proposition d'organisation
sociale. Il s'agit là de sa proposition de
propriété non monayable, comme plein droit, sa vie
durant sur Terre, à une fraction
réelle ou de signe, du moyen de
production archétypique ou du "sol" de l'humanité,
comme moyen-support terrestre d'une collaboration
à l'autre, autant qu'il se peut libre et
alors solidaire, de se plaçer au service
du même. Ceci un peu comme ce qui plane à
l'arrière plan de ses remarques sur l'oeuvre de
Max Stirner : "L'unique et sa propriété". Ceci
aussi pour illustrer de manière tout aussi sacrée
l'enjeu présent pour celui qui a rompu avec cette
expression là de la
sacralité.
Quaztzenheim 27/12/2020
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