Jusqu’à
présent, les remarques sur le nationalisme
pourraient se tenir pour
elles-mêmes.
Il
s’agissait avant tout d’amener les déclarations de
Steiner dans
une
systématique.
Mais j’ai également poursuivi une autre question. Je
voulais
savoir
quand Steiner exprime ces idées pour la première
fois. Beaucoup de
passages
de ses premiers travaux sont donc mentionnés. Par
cela est déjà
devenu
clair que Steiner n’a pas attendu la guerre mondiale
pour chercher
des
alternatives
au nationalisme. Mais avant, cela reste le plus
souvent à des
indications.
Elles
deviennent souvent compréhensibles en premier par
son
oeuvre
ultérieure.
On peut se demander pourquoi Steiner a besoin
d’aussi
longtemps
pour amener ses idées sur le point. Cela repose-t-il
seulement dans
son
propre développement ou aussi dans des circonstances
extérieures ? Voici
quelques
indications
biographiques qui peuvent aider.
8.1
L’Autriche-Hongrie et le problème des
nationalités
Steiner
est né en 1861 à Kraljevec. Dans l’esquisse de vie
chronologique de
l’éditeur
à la fin de son oeuvre est toujours écrit en 1994
«à
l’époque l’AutricheHongrie,
aujourd’hui la Yougoslavie
».
Cet
«aujourd’hui»
est déjà de nouveau
dépassé
entre temps. Cette circonstance dit une chose sur la
jeunesse de Steiner.
Il
a vécu dans un état qui ne s’en est pas sorti avec
ses nombreuses cultures.
De
cette expérience, il se revendique plus tard. A cela
devrait se montrer la
nécessité
d’une
tri-articulation sociale. Mais à ce moment là, cela
reste à l’
«
observer des circonstances/rapports
extraordinairement compliquées
»
1.
Le
choix propre va clairement à la culture allemande.
Julius Schröer, l’un de
ses
professeurs, le rend attentif au Goethe littéraire à
partir de 1879. Steiner a
ensuite
déménagé à Weimar en 1890 pour publier le Goethe
scientifique. Entretemps,
il est convaincu que l’être humain est
physiologiquement tri-articulé.
Le
cerveau n’est absolument pas le centre de l’humain.
C’est seulement le
centre
de l’organisation de la tête et de la pensée. Le
sentiment et la volonté
ne
s’en laissent pas expliquer. Le sentiment a son
origine dans l’organisation
respiratoire
et circulatoire. La volonté apparaît de
l’organisation des membres.
L’humain
se
compose de ces trois organisations indépendantes
2.
Quand Steiner
parle
plus tard d’«
organisme social
>>,
alors il le fait de la même conviction.
La
vie sociale ne se laisse pas former d’une seule
organisation centrale. Au lieu
de
cela, il devra être tri-articulé. Donc, organisme
signifie ici le contraire du
centralisme.
Mais
sur cette idée politique, il est en premier venu par
le détour
de
l’anatomie
3.
Steiner
a encore besoin de plus de trente ans pour élaborer
son idée d’une tri-articulation humaine
4.
Mais pour arriver aussi sur l’idée d’une
tri-articulation
sociale,
il doit en premier s’intéresser une fois pour des
questions sociales.
Déjà
avant son déménagement, Steiner se prononce pour une
collaboration
culturelle
de
tous les Allemands. Enfant, il a encore vécu
l’hostilité politique
envers
le Reich allemand. Mais elle n’a pas la permission
de jouer un rôle ici.
A
cela se montre déjà comment Steiner ne veut pas
jeter toutes les questions
sociales
dans
un même pôt. En cela, il est d’accord avec Schröer,
se réfère même
à
lui. Il partage aussi avec Schröer la même
conception de la Volksseele/âme
de
peuple. Elle ne lui est pas une idée abstraite, mais
un véritable être
spirituel.
Elle
oeuvre sur les humains qui lui appartiennent
5.
L’âme de peuple
reste
une idée abstraite, aussi longtemps que sera
seulement regardé sur les
caractéristiques
communes de ces humains. Elle sera extraite,
abstraite de leurs
similitudes.
Si l’âme de peuple tient pour soi-même, ainsi tombe
la fixation
sur
ces similitudes. Elle peut oeuvrer autrement sous
différentes circonstances.
Particulièrement
intéressant sera l’interaction/l’oeuvrer-ensemble
avec d’autres
âmes
de peuple. Schröer n’a pas étudié divers dialectes
allemands pour rien.
Il
voulait savoir ce que sera de la langue allemande
dans les régions slaves,
magyares
et italiennes
s.
Cette occupation avec les différentes âmes de peuple
d’Autriche
a
des conséquences importantes. Maintenant, Steiner
commence à
s’intéresser
vraiment
pour les
«
conditions/situations publiques
>>
7.
1. [218]Steiner
(28), p.67
(1923-1925).
2.
[219]Steiner
(28), p.74-75 (1923-1925).
3.
[220]Steiner
(192), p.299-323 (20 07 1919).
4.
[221]Steiner
(28), p.74 (1923-1925).
5.
[222]Steiner
(28), p.70 (1923-1925).
6.
[223]Steiner
(28), p.68 (1923-1925).
7.
[224]Steiner (28), p.70 (1923-1925).
Steiner s’engage alors aussi politiquement. Les
premières victimes de ses
critiques
sont
les libéraux constitutionnels allemands en 1888.
Avec la liberté
de
l’individu,
ils peuvent commencer encore moins que les
cléricaux. Ils mettent
en
tutelle l’ensemble du système de l’école et de
l’enseignement supérieur par
des
quantités
énormes de paragraphes
8.
Son attitude envers les nationaux-allemand
est par contre ambivalente. Ils ne doivent pas,
comme les Slaves et
les
n’auraient pas la permission comme les slaves et les
paysans allemands, de
faire
appel à leur ascendance et pactiser avec les
cléricaux. Ils trahissent sinon
leur
propre idée nationale. Ils abandonnent leur
revendication sur l’éducation
et
la liberté religieuse
9.
Ici
apparaît
le même problème que dans la Première Guerre
mondiale. Ses
Allemands,
Steiner
les mesure toujours de nouveau à Goethe. Ici, il ne
fait
aucun
compromis.
Mais il ne veut pas les rendre petits, mais les
encourager.
Cela
sonne souvent ainsi, comme si les Allemands
existants réellement seraient
déjà
si loin. Ils devraient seulement devenir conscients
sur ce qu’ils sont en
fait
10.
Une nourriture/pension
11
toute trouvée pour des Allemands satisfaits
d’eux-mêmes.
Ils ont seulement besoin de ne pas voir/lire
quelques critiques
brutales,
et déjà Steiner devient un avocat inconditionnel de
l’Allemagne
12.
A
Weimar Steiner rencontre un type d’internationalité
très différent qu’en
Autriche.
Ici,
des gens du monde entier échangent. Ils
s’intéressent à Goethe
et
à son environnement. Là, il rencontre aussi Hermann
Grimm. Celui-ci
croit
que l’Amérique devient de plus en plus allemande par
ses immigrants
allemands.
Steiner
est protégé de cette illusion par ses expériences en
Autriche.
Les
Allemands
se dissolvent toujours plus dans les autres
cultures. Hermann
Grimm
est lui-même le meilleur exemple. Il doit son style
à un écrivain
américain
13.
8.
[225]Steiner (31), p.121-127 (1888).
9.
[226]Steiner (31), p.116-120 (1888).[226] Steiner
(31), p.116-120 (1888).
10.
[227]Steiner (64), p.13-46 (29 10 1914) +
47-83 (05 11 1914) et Steiner (65), p.186-231 (16 12 1915).
11.
(NDT
: ici
«
ein Fressen
»
c’est plut6t pour des animaux)
12.
[228]
Pour cela, Haverbek (1989) est un exemple de la pire
espbce de la premibre à la
dernibre
page.
13.
(NDT
: l’impétuosité culturelle de H. Grimm
8.2
L’antisémitisme et le nationalisme comme
humiliation
de
l’esprit
Lors
de son déménagement à Berlin en 1897, il reprend un
journal où il s’oppose
à
l’antisémitisme
14.
A l’exemple de Paulsen, se montre comment on pourra
devenir
tiède contre l’antisémitisme par l’historicisme.
L’historisme ne peut se
représenter
que
les Juifs sont à surmonter leur passé national
15.
Pour Dreyfus,
il
ne s’engage pas par sympathie personnelle. En tant
que chauviniste borné, il
lui
est plutôt répugnant. Mais ce trait de caractère,
témoigne tout de suite de
son
innocence. Les constitutions d’état d’aujourd’hui
sont malheureusement
ainsi
que les juges ne peuvent pas être des psychologues
16.
A cette observation
se
montre déjà comment Steiner va au-delà de la
doctrine habituelle de la
division
des pouvoirs. Pour lui, l’installation à vie des
juges n’est pas le chemin
correct
de leur indépendance politique.
Mais
Theodor Mommsen aussi se prend la critique de
Steiner, bien qu’il ne soit
pas
antisémite.
Mommsen a appelé les Allemands d’Autriche à l’union.
Mais
il
ne sait pas donner de contenu à cette union. La
défense de la nationalité
allemande
échouera
aussi longtemps qu’elle est un but en soi. Les
Allemands
devraient
s’entendre
sur une constitution qui, entre autres choses,
permet
la
coexistence/vie
commune de plusieurs nationalités. En premier alors
ils
peuvent
de nouveau recevoir une signification politique
17.
Le
magazine perd la plupart des ses abonnés. Steiner
mentionne plus tard la
justification
d’un
professeur d’université pour se désabonner.
<<
Par
la présente, je décommande une fois pour toutes le
<< Magazine
pour
la littérature
>>,
car je n’aimerai pas tolérer dans ma bibliothèque
un
organe qui s’engage pour Emile Zola, le traître à sa
patrie à la solde
des
juifs
>>
18.
>>
14.
[229]
Voir aussi note 65.
15.
[230]Steiner
(31),
p.393-414 (1901).
16.
[231]Steiner
(31),
p.276-281 (1898).
17.
[232]Steiner
(31),
p.214-217 (1897).
18.
[233]Steiner
(185),
p.137 (27 10 1918).
8.3
L’Internationale des
travailleurs
et des
théosophes
A
Berlin, deux cercles s’approchent de Steiner : les
ouvriers en 1899 et les
théosophes
en
1902. Un contraste plus fort peut à peine se
trouver. Ils ne se
rencontrent
que
dans leur esprit international. C’est précisément là
où Steiner
est
concerné.
Il
organise
des conférences sur l’histoire universelle à l’école
de formation des
travailleurs
de
Berlin. Mais il ne la dérive pas de l’histoire de
l’économie. Ce
qu’il
offre,
c’est une histoire du progrès et des revers de la
liberté
19.
Mais
il
n’arrive pas plus loin que jusqu’au moyen âge. Aux
leaders marxistes, sa
liberté
est une épine dans l’œil. Malgré le consentement des
travailleurs, il
doit
s’en aller en 1904
20.
Peu de temps après, il rend son point de vue clair.
Le
Moyen Âge contient de nombreuses approches de la
fraternité économique.
Elles
ont été écrasées par le centralisme de l’état et de
l’église. Ce qui a mené à
cette
doctrine
centraliste de la loi est la non-liberté spirituelle
21.
Sans liberté
spirituelle,
le mouvement ouvrier manquera aussi à sa fraternité
économique.
Il
ne surmontera pas le nationalisme, mais le conduira
plus loin.
Les
théosophes, par contre, il tente de les intéresser
aux questions sociales.
Il
n’a pas à partir, mais ne trouve absolument aucun
écho. Ses essais sur
la
division économique du travail, il doit les
interrompre en 1905
22.
Ils ont
été
de purs gaspillages de papier. Aussi son
avertissement sur la surproduction
mondiale
part dans le vide en 1914. Steiner doit donc
s’adapter à la
demande
théosophique.
Mais pour les théosophes, vaut la devise : d’autant
plus
âgé, d’autant plus haute la sagesse. De Steiner ils
attendent donc qu’il
leur
interprète
les Saintes Écritures. Avec cela, la question du
nationalisme
rentre
à l’arrière plan. Mais ce n’est pas tout à fait le
cas. Steiner met l’accent
sur
la différence entre l’Ancien Testament et le Nouveau
Testament. Cela
deviendra
particulièrement
clair en 1908 lors de sa discussion de l’Évangile de
Jean.
Ici, le Christ représente l’individu contre les
anciennes lignées de sang
testamentaires/de
l’Ancien
Testament. Seul cet individu peut trouver l’esprit
qui le relie à toute l’humanité23.
Ici, il reprend l’idée, qui déjà en 1894 s’était
tenue
au centre de sa philosophie de la liberté. Au Christ
il vient par une
synthèse
des cultures jusqu’à présent
24.
Mais ce qui sera réuni n’est pas leur
caractère
commun. Au lieu de cela, leurs différences se
trouvent rassemblées
25.
Steiner
a aussi déjà exprimé cet idéal en 1892.
L’inclinaison des théosophes
pour
les cultures anciennes et étrangères offre ici un
point de rattachement.
19.
[234]Steiner (51), p.73-195 (1904).
20.
[235]Steiner (28), p.279-283 (1923-1925).
21.
[236]Steiner (54), p.179-199 (23 11 1905).
22.
[237]Steiner (34), p.7-44 (1905-1906).
Steiner montre ainsi des moyens pour sortir du
nationalisme. Mais les dirigeants
des
travailleurs
rejettent la liberté individuelle. Les théosophes ne
s’intéressent
pas
à la fraternité économique. A l’idée d’une
tri-articulation sociale manque
un
public diversifié intéressé. Steiner n’en vient donc
pas à présenter ses idées
sociales
dans
leur contexte.
En
1910, Steiner a de nouveau tenté d’élargir l’intérêt
social des théosophes.
Cette
fois, cependant, il ne parle pas d’économie. Comme
thème, il se prend
les
âmes de peuple
26.
Les théosophes devraient pouvoir se convaincre de la
nécessité
d’une tri-articulation sociale
27.
Cette nouvelle tentative échoue aussi.
Ses
explications sur les âmes de peuple seront à peine
saisies. Dans ce travail,
elles
sont aussi restées ignorées. Mais cela a une autre
raison. L’idée de l’âme
de
peuple a besoin de la compensation de l’idée de la
réincarnation
28.
Steiner
a
pu compter sur cette pensée chez les théosophes.
Mais il m’était important
de
m’en sortir sans la réincarnation. Je devais donc
renoncer aux âmes de
peuple.
Mais
elles sont décisives pour comment Steiner arrive à
ses réponses
sur
le nationalisme. Il doit en effet son intérêt pour
les questions sociales à
son
étude des âmes de peuple.
Se
demande seulement comment on passe des âmes de
peuple à la tri-articulation
sociale.
Chez
Steiner, cela signifie en 1910 :
<<
Il
est d’une importance particulière [ ... ] que, tout
de suite dans notre
temps,
nous parlions aussi de la manière la moins prévenue
sur ce que
nous
appelons
la mission des âmes de peuple particulières de
l’humanité
[
... ], car les prochaines destinées de l’humanité
sont dans un degré
beaucoup
plus
élevé que c’était le cas jusqu’à présent, de
conduire
ensemble les humains à une mission commune
d’humanité (mises en
avant
et omissions de Steiner)
29.
>>
23.
[240]Steiner
(185), p.198-231 (03 11 1918) comme critique au
déisme.
24.
[241]Steiner
(121)
(06 1910).
25.
[242] Steiner, cité dans : Wiesberger
(1969b), p.9-10 (25 04 1919).
26.
[243]Steiner
(121),
p.86-87 (11 06 1910)
29.
[244]Steiner (121), p.9 (08 02 1918) comme
autocitation de
Steiner aus p.13 (07 06 1910).
Avec
<< amenant
ensemble
>>,
peu de théosophes ont probablement pensé à la
tendance
à l’économie mondiale. À
<< moins
prévenu
>> appartient,
que
Steiner
peut
reconnaître l’Est/l’Orient. Là oeuvrent encore des
restes d’anciennes
cultures
élevées
30.
Cela correspond absolument au goût théosophique.
Mais
Steiner
dirige
aussi le coup d’oeil sur les âmes européennes de
peuple. Il
mentionne,
par
exemple, la mission mondiale de l’anglais/des
anglais
31.
Cela
a
probablement été trop moderne pour les théosophes.
En
janvier 1918, Steiner a eu une conversation avec Max
von Baden. Celui-ci
se
montre intéressé par une psychologie des peuples.
Là-dessus Steiner laisse
imprimer
ses
conférences de 1910 et lui envoie un exemplaire. Il
a ensuite
reproché
à Max von Baden de ne pas avoir conclu à la
nécessité d’une tri-articulation
sociale
32.
Mais seul je ne serai probablement aussi jamais
arrivé à
cela.
Mais ici Steiner explique enfin, comment il l’avait
pensé.
En
Occident,
on a jadis encore peu tenu aux cultures orientales.
On s’est tenu
à
la culture propre. L’Orient a été méprisé pour son
retard technique. Mais
les
Occidentaux
l’ont jusqu’à présent amené à peine à plus qu’une
économie.
Ils
veulent seulement admettre des relations économiques
avec l’Est. Ils sont
donc
méprisés
dans l’Est à cause de cela. Ceci est également vrai
là où leur
technologie
est
adoptée. Ce qui s’en suit est clair. Si n’est pas
avancé à la
tri-articulation
sociale,
le mépris se tourne en guerre. Entre les deux fronts
se
situe
le plus souvent l’Europe centrale (voir point 5).
Mais
avec sa psychologie de peuple, Steiner ne veut pas
seulement indiquer
sur
les problèmes de la mondialisation future. Il
accentue toujours de nouveau
que
c’est dangereux de parler d’âmes de peuple sans
prendre avec cela l’idée
de
la réincarnation. Chaque humain passe par plusieurs
âmes de peuple. Soit
simultanément,
par
une confrontation consciente avec d’autres cultures,
ou
au
moins de manière séquentielle à travers ses
incarnations. Ici repose la base
pour
chaque individualisme. L’humain dépasse d’un seul
peuple, tout comme il
dépasse
d’une
vie. Chaque humain qui y entre devient une minorité
culturelle.
Cela,
la vie de l’esprit peut seulement alors prendre en
compte quand elle mise
sans
compromis sur la liberté individuelle. Par cela,
cette liberté appartient
aux
principales préoccupations de la tri-articulation
sociale.
30.
[245]Steiner (121), p.175-177 (16 06
1910).
8.4 Le temps de
la tri-articulation et après cela
En
mai 1917, au milieu de la Première Guerre mondiale,
Steiner est demandé
par
un diplomate allemand pour obtenir des conseils.
Pour la première fois, il
peut
exposer ses idées sociales, pas seulement à des
individus, mais dans le
contexte.
En
Juillet 1917, il a rédigé un mémorandum pour les
gouvernements
allemand
et autrichien. L’idée d’une tri-articulation sociale
y est clairement
à
reconnaitre. Le mémorandum sera soit non compris du
tout, soit oublié au
moment
crucial
par les gouvernements
33.
Entre
temps,
Steiner a été exclu de la Société Théosophique. Pour
les théosophes
qui
ont continué de s’intéresser à lui sera fondée une
société anthroposophique.
Les
théosophes
deviennent des anthroposophes
34.
Ce qui reste est le manque
d’intérêt
pour les questions sociales. Avec sa
tri-articulation sociale Steiner
butte
ici le plus souvent sur de sourdes oreilles
35.
Le
mouvement des conseils de 1919 donne à la
tri-articulation sociale une
nouvelle
chance.
Mais ni la mise en réseau des conseils économiques,
ni un
complément
par
un Conseil culturel international réussissent.
L’initiative pour
la
fondation
d’une école libre a une meilleure chance. Lors du
vote en Haute-Silésie,
il s’agit en fait, en 1921, de placer seulement un
signe. Des chances
de
succès correctes, il n’y a plus. De ce que l’idée de
tri-articulation sociale
ne
pouvait plus se propager, ainsi devrait-elle au
moins être approfondie. Par
conséquent,
Steiner
va, en 1922, au désir d’étudiants pour un cours
d’économie.
Mais
au lieu de l’économie nationale, il traite de
l’économie mondiale. Il essaie
avec
cela de compléter sa philosophie de la liberté par
une philosophie de la
fraternité.
31.
[246]Steiner (121), p.177-179 (16 06
1910).
32. [247]Wiesberger (1969a), p.7-9.
33.
[248]Wiesberger (1966), p.7-9+13
34.
[249]Steiner (28), p.304-308.
35.
[250]Wiesberger (1969b), p.46.
|
Die bisherigen Ausführungen über den
Nationalismus könnten für sich stehen. Es ging vor allem darum, die Aussagen von
Steiner in eine Systematik zu bringen. Ich bin aber auch einer anderen
Frage nachgegangen. Ich wollte wissen, wann Steiner diese Ideen zum
ersten Mal ausspricht. Es werden daher viele Stellen aus seinem Frühwerk erwähnt.
Dadurch ist schon eines deutlich geworden. Steiner hat nicht auf den
Weltkrieg gewartet, um nach Alternativen zum Nationalismus zu suchen. Vorher bleibt
es aber meistens bei Andeutungen. Verständlich werden sie oft erst durch
sein späteres Werk. Man kann sich fragen, warum Steiner solange braucht, um
seine Ideen auf den Punkt zu bringen. Liegt es nur an seiner eigenen
Entwicklung oder auch an äußeren Umständen? Hier können einige
biographischen Angaben weiter helfen.
8.1 Österreich-Ungarn und das Problem
der Nationalitäten
Steiner ist 1861 in Kraljevec geboren. Im
chronologischen Lebensabriß der Herausgeber am Ende seiner Werke steht
1994 immer noch "damals Österreich-Ungarn, heute Jugoslawien". Dieses "heute"
ist inzwischen schon wieder überholt. Dieser Umstand sagt einiges über
die Jugend von Steiner aus. Er hat in einem Staat gelebt, der mit seinen vielen
Kulturen nicht zurechtgekommen ist. Auf diese Erfahrung beruft er sich später
selber. Daran soll sich die Notwendigkeit einer sozialen Dreigliederung
zeigen. Zu dem Zeitpunkt bleibt es aber "beim Beobachten der außerordentlich
komplizierten Verhältnisse
Die eigene Wahl geht eindeutig zur
deutschen Kultur. Julius Schröer, einer seiner Lehrer, macht ihn ab 1879 auf den
literarischen Goethe aufmerksam. Steiner siedelt dann 1890 nach Weimar, um
den naturwissenschaftlichen Goethe herauszugeben. Inzwischen ist er
überzeugt, daß der Mensch physiologisch dreigegliedert ist. Das Gehirn ist nicht
das Zentrum des Menschen überhaupt. Es ist nur das Zentrum der
Kopforganisation und des Denkens. Fühlen und Wollen lassen sich daraus nicht erklären.
Das Fühlen hat seinen Ursprung in der Atmungs- und
Zirkulationsorganisation. Das Wollen entsteht aus
der Gliedmaßen-Organisation. Der Mensch
besteht aus diesen drei eigenständigen Organisationen 2. Wenn Steiner später von "sozialem
Organismus" spricht, dann macht er es aus derselben
Überzeugung. Das soziale Leben läßt sich nicht aus einer einzigen zentralen
Organisation gestalten. Es muß stattdessen dreigegliedert werden. Organismus heißt
also hier das Gegenteil von Zentralismus. Zu dieser politischen Idee ist er
aber erst über den Umweg der Anatomie gekommen 3.
Steiner braucht noch über dreißig Jahre,
um seine Idee einer menschlichen Dreigliederung auszuarbeiten 4. Um auch auf die Idee einer sozialen
Dreigliederung zu kommen, muß er sich aber erst einmal
für soziale Fragen interessieren.
Schon vor seiner Übersiedlung spricht sich
Steiner für eine kulturelle Zusammenarbeit aller Deutschen aus. Er hat noch
als Kind die politische Feindschaft zum Deutschen Reich erlebt. Sie darf hier
aber keine Rolle spielen. Daran zeigt sich schon, wie Steiner nicht alle
soziale Fragen in einen Topf werfen will. Darin ist er sich mit Schröer einig,
beruft sich sogar auf ihn. Mit Schröer teilt er auch dieselbe Auffassung der
Volksseele. Sie ist ihnen keine abstrakte Idee, sondern ein wirkliches geistiges
Wesen. Es wirkt auf die Menschen, die zu ihm gehören 5. Die Volksseele bleibt eine abstrakte
Idee, solange nur auf die gemeinsamen Eigenschaften dieser Menschen
geschaut wird. Sie wird aus ihren Gemeinsamkeiten extrahiert, abstrahiert.
Steht die Volksseele für sich, so fällt die Fixierung auf diese Gemeinsamkeiten
weg. Sie kann unter verschiedenen Umständen auch anders wirken. Besonders
interessant wird das Zusammenwirken mit anderen Volksseelen. Schröer hat
nicht umsonst verschiedene deutsche Mundarten erforscht. Er wollte wissen, was
aus der deutschen Sprache wird in slawischen, magyarischen und italienischen
Gegenden s. Diese Beschäftigung mit den verschiedenen Volksseelen
Österreichs hat wichtige Folgen. Jetzt fängt Steiner an, sich für "die öffentlichen
Zustände" wirklich zu interessieren 7.
1. [218]Steiner (28), S.67 (1923-1925).
2.
[219]Steiner
(28), S.74-75 (1923-1925).
3.
[220]Steiner
(192), S.299-323 (20 07 1919).
4.
[221]Steiner
(28), S.74 (1923-1925).
5.
[222]Steiner
(28), S.70 (1923-1925).
6.
[223]Steiner
(28), S.68 (1923-1925).
7.
[224]Steiner (28), S.70 (1923-1925).
Steiner engagiert sich dann auch
politisch. Die ersten Opfer seiner Kritik sind 1888 die deutschen Verfassungsliberalen.
Mit der Freiheit des Individuums können sie noch weniger anfangen als die
Klerikalen. Das ganze Schul- und Hochschulwesen bevormunden sie durch
Unmengen von Paragraphen B. Seine Haltung zu den Deutsch-Nationalen ist
dagegen zwiespältig. Sie dürfen sich nicht wie die Slawen und die deutschen
Bauern auf ihre Abstammung berufen und mit den Klerikalen paktieren. Sie
verraten sonst ihre eigene nationale Idee. Sie geben ihren Anspruch auf Bildung und
religiöse Freiheit auf 9.
Hier tritt schon dasselbe Problem auf wie im Ersten
Weltkrieg. Seine Deutschen mißt Steiner immer wieder an Goethe. Hier
macht er keine Kompromisse. Er will sie aber nicht klein machen, sondern
ermutigen. Es klingt dann oft so, als ob die real existierenden Deutschen schon
so weit wären. Sie müssen sich nur darüber bewußt werden, was sie eigentlich
sind 10. Ein gefundenes Fressen für selbstzufriedene Deutsche. Sie brauchen
nur einige barsche Kritiken zu überlesen, und schon
wird Steiner zum bedingungslosen Anwalt Deutschlands 11.
In Weimar trifft Steiner auf eine ganz
andere Art der Internationalität als in Österreich. Hier verkehren Menschen aus
der ganzen Welt. Sie interessieren sich für Goethe und sein Umfeld. Dort begegnet
er auch Hermann Grimm. Dieser glaubt, daß Amerika durch seine deutschen
Einwanderer immer deutscher wird. Vor dieser Illusion wird Steiner
durch seine Erfahrungen in Österreich bewahrt. Deutsche gehen immer mehr in den
anderen Kulturen auf. Hermann Grimm ist selber das beste Beispiel dafür.
Seinen Schreibstil verdankt er einem amerikanischen Schriftsteller.
8.
[225]Steiner
(31), S.121-127 (1888).
9.
[226]Steiner
(31), S.116-120 (1888).
10.
[227]Steiner (64), S.13-46 (29 10 1914) +
47-83 (05 11 1914) und Steiner (65), S.186-231 (16 12 1915).
11.
[228] Dafür ist Haverbek (1989) von der
ersten bis zur letzten Seite ein Beispiel der übelsten Sorte.
8.2 Antisemitismus und Nationalismus als Erniedrigung des Geistes
Bei seiner Übersiedlung nach Berlin
übernimmt er 1897 eine Zeitschrift, wo er sich gegen den Antisemitismus einsetzt 12. An Paulsen zeigt er, wie man durch den Historismus lau gegen den
Antisemitismus werden kann. Der Historismus kann sich nicht vorstellen, daß die Juden
dabei sind, ihre nationale Vergangenheit zu
überwinden 13. Für Dreyfus setzt er sich nicht aus
persönlicher Sympathie ein. Als bornierter Chauvinist
ist er ihm eher zuwider. Dieser Charakterzug zeugt aber gerade von seiner
Unschuld. Heutige Staatsverfassungen sind leider so, daß Richter keine
Psychologen sein können 14. An dieser Bemerkung zeigt sich schon, wie Steiner über
die übliche Lehre der Gewaltenteilung hinausgeht. Ihm ist die Einsetzung der
Richter auf Lebenszeit nicht der richtige Weg zu ihrer politischen Unabhängigkeit.
Mommsen hat die Deutschen Österreichs zur
Einigkeit aufgerufen. Dieser Einigkeit weiß er aber keinen Inhalt zu
geben. Die Verteidigung der deutschen Nationalität wird scheitern, solange sie
Selbstzweck ist. Die Deutschen sollen sich einig sein über eine Verfassung, die
unter anderem das Zusammenleben mehrerer Nationalitäten ermöglicht. Erst
dann können sie wieder eine politische Bedeutung bekommen 15.
Die Zeitschrift verliert seine meisten
Abonnenten. Steiner erwähnt später die Begründung eines Universitätsprofessoren,
um sie abzubestellen.
"Hierdurch bestelle ich das "Magazin für
Literatur" ein für allemal ab, da ich ein Organ, das für den sein
Vaterland verratenden Judensöldling Emile Zola eintritt, nicht in meiner
Bibliothek dulden mag 16."
12.
[229] Siehe auch Fußnote 65.
13.
[230]Steiner
(31), S.393-414 (1901).
13.
[231]Steiner
(31), S.276-281 (1898).
14.
[232]Steiner (31), S.214-217 (1897).
15.
[233]Steiner (185), S.137 (27 10 1918).
8.3 Die Internationale der Arbeiter und Theosophen
In Berlin treten zwei Kreise an Steiner
heran : Die Arbeiter 1899 und die Theosophen 1902. Ein stärkerer Kontrast
läßt sich kaum finden. Sie treffen sich nur in ihrer internationalen
Gesinnung. Gerade hier knüpft Steiner an.
In der Berliner Arbeiterbildungsschule
hält er Vorträge über Universalgeschichte. Er leitet sie aber nicht aus der
Wirtschaftsgeschichte ab. Was er bietet ist eine Geschichte der Fortschritte und
Rückschläge der Freiheit 17. Er kommt aber nicht weiter als bis zum Mittelalter.
Den marxistischen Führern ist seine Freiheit ein Dorn im Auge. Trotz der
Zustimmung der Arbeiter muß er 1904 gehen 18. Kurz später macht er sein Anliegen klar.
Das Mittelalter enthält viele Ansätze zur wirtschaftlichen
Brüderlichkeit. Sie sind durch den Zentralismus des Staates und der Kirche zerschlagen
worden. Was zu dieser zentralistischen Rechtslehre geführt hat, ist die geistige
Unfreiheit 19. Ohne geistige Freiheit wird auch die Arbeiterbewegung ihre
wirtschaftliche Brüderlichkeit verfehlen. Sie wird den Nationalismus nicht
überwinden, sondern weiterführen.
Die Theosophen versucht er dagegen für die
sozialen Fragen zu interessieren. Er muß nicht gehen, findet aber damit
überhaupt kein Echo. Seine Aufsätze über wirtschaftliche Arbeitsteilung muß er 1905
einstellen 20. Sie sind reine Papierverschwendung gewesen. Auch seine Warnung
vor weltweiter Überproduktion geht 1914 ins Leere. Steiner muß sich also
auf die theosophische Nachfrage einstellen. Für Theosophen gilt aber die
Devise : Je älter, je höher die Weisheit. Von Steiner erwarten sie also, daß er
ihnen die Heiligen Schriften interpretiert. Damit scheint die Frage des Nationalismus
in den Hintergrund zu treten. Dies ist aber nicht ganz der Fall. Steiner
betont den Unterschied zwischen dem Alten und dem Neuen Testament. Besonders
klar wird es 1908 bei seiner Besprechung des Johannes-Evangeliums. Hier
vertritt Christus das Individuum gegen die alttestamentlichen Blutsbande.
Nur dieses Individuum kann zum Geist finden, der ihn mit der ganzen
Menschheit verbindet 21. Hier greift er die Idee wieder auf, die schon 1894 im
Mittelpunkt seiner Philosophie der Freiheit gestanden hat. Zum Christus kommt es durch
eine Synthese der bisherigen Kulturen 22. Was zusammengetragen wird, sind aber
nicht ihre Gemeinsamkeiten. Stattdessen finden ihre Unterschiede
zusammen 23. Auch dieses Ideal hat Steiner schon 1892 ausgesprochen. Die
Neigung der Theosophen für alte aber auch fremde Kulturen bietet hier einen
Anknüpfungspunkt.
17.
[234]Steiner
(51), S.73-195 (1904).
18.
[235]Steiner
(28), S.279-283 (1923-1925).
19.
[236]Steiner
(54), S.179-199 (23 11 1905).
20.
[237]Steiner
(34), S.7-44 (1905-1906).
21.
[238]Steiner (103), S.174-182 (30 05 1908)
; ferner Steiner (118), S.168-186 (15 05 1910) (am Beispiel der Sprache).
22.
[239]Steiner (114) (07 1909) und
Steiner (123) (07 1910).
23.
[240]Steiner (185), S.198-231 (03 11 1918)
als Kritik an den Deismus.
Steiner zeigt also Auswege aus dem
Nationalismus. Die Arbeiterführer lehnen
aber die individuelle Freiheit ab. Die
Theosophen interessiert die wirtschaftliche Brüderlichkeit nicht. Für die Idee der
sozialen Dreigliederung fehlt es an einem allseitig interessierten Publikum. Steiner
kommt daher nicht dazu, seine sozialen Ideen in ihrem Zusammenhang darzustellen.
Steiner versucht 1910 noch einmal, das
soziale Interesse der Theosophen zu erweitern. Diesmal spricht er aber nicht
von Wirtschaft. Als Thema nimmt er sich die Volksseelen vor 24. Die Theosophen sollen sich dabei von der
Notwendigkeit einer sozialen Dreigliederung
überzeugen können 25. Dieser neue Versuch schlägt aber auch fehl. Seine
Ausführungen über Volksseelen werden kaum aufgegriffen. In dieser Arbeit sind
sie auch unberücksichtigt geblieben. Das hat aber einen anderen Grund. Die Idee
der Volksseele braucht zum Ausgleich den Gedanken der Reinkarnation 26. Bei Theosophen konnte Steiner mit diesem Gedanken rechnen. Mir war es
aber wichtig, ohne die Reinkarnation auszukommen. Ich mußte daher auch auf
die Volksseelen verzichten. Sie sind aber dafür entscheidend, wie Steiner
selber zu seinen Antworten auf den Nationalismus kommt. Sein Interesse für
soziale Fragen verdankt er nämlich der Beschäftigung mit den Volksseelen.
Es fragt sich nur, wie man von den
Volksseelen auf die soziale Dreigliederung kommen soll. Bei Steiner heißt es 1910 :
"Es ist von einer besonderen Wichtigkeit
[... ], daß gerade in unserer Zeit in unbefangenster Weise auch gesprochen
wird über dasjenige, was wir die Mission der einzelnen Volksseelen der
Menschheit nennen [... ], weil die nächsten Schicksale der Menschheit in einem viel höheren Grade als das bisher der Fall war, die Menschen zu
einer gemeinsamen Menschheitsmission zusammenführen werden
(Hervorhebung und Auslassungen von Steiner) 27."
24.
[241]Steiner (121) (06 1910).
25.
[242] Steiner, zitiert in : Wiesberger (1969b), S.9-10
(25 04 1919).
26.
[243]Steiner (121), S.86-87 (11 06 1910)
27.
[244]Steiner (121), S.9 (08 02 1918) als
Selbstzitat von Steiner aus S.13 (07 06 1910).
Beim "Zusammenführen" haben wahrscheinlich
wenig Theosophen an die Tendenz zur Weltwirtschaft gedacht. Zur
"Unbefangenheit" gehört, daß Steiner den Osten anerkennen kann. Dort wirken
noch Reste alter Hochkulturen nach 28. Das entspricht durchaus dem
theosophischen Geschmack. Steiner lenkt aber auch den Blick auf die europäischen
Volksseelen. Er erwähnt zum Beispieldie Weltmission der Engländer 29. Das ist den Theosophen wahrscheinlich zu modern gewesen. Im Januar 1918 hat
Steiner ein Gespräch mit Max von Baden. Dieser zeigt sich interessiert an
einer Psychologie der Völker. Steiner läßt darauf seine Vorträge von 1910
drucken und schickt ihm ein Exemplar. Später wirft er Max von Baden vor, nicht
daraus auf die Notwendigkeit einer sozialen Dreigliederung geschlossen zu
haben 30. Allein wäre ich wahrscheinlich auch nie darauf gekommen. Steiner erklärt
hier aber endlich, wie er es gemeint hat.
Im Westen hat man damals von den östlichen
Kulturen noch wenig gehalten. Man hat sich für die eigentliche Kultur
gehalten. Der Osten ist wegen seiner technischen Rückständigkeit verachtet
worden. Westler haben es aber eigentlich bisher zu kaum mehr als einer Wirtschaft
gebracht. Sie wollen zum Osten nur wirtschaftliche Beziehungen aufnehmen. Sie
werden deswegen selber im Osten verachtet. Das stimmt auch dort, wo ihre
Technik übernommen wird. Was daraus folgt ist klar. Wird nicht zur
sozialen Dreigliederung geschritten, so schlägt die Verachtung in Krieg um.
Zwischen den beiden Fronten steht dann meistens Mitteleuropa (siehe Punkt 5).
Mit seiner Völkerpsychologie will Steiner
aber nicht nur auf die Probleme der zukünftigen Globalisierung verweisen.
Er betont immer wieder, daß es gefährlich ist, von Volksseelen zu
sprechen, ohne auch den Gedanken der Reinkarnation dazu zu nehmen. Jeder Mensch
macht mehrere Volksseelen durch. Entweder gleichzeitig durch eine bewußte
Auseinandersetzung mit anderen Kulturen, oder zumindest nacheinander
durch seine Wiederverkörperungen. Hier liegt die Grundlage für jeden
Individualismus. Der Mensch ragt aus dem einen Volk, so wie er aus dem einen Leben
herausragt. Jeder Mensch, der darauf eingeht, wird zu einer kulturellen
Minderheit.
Dem kann das Geistesleben nur dann Rechnung tragen, wenn es kompromißlos
auf individuelle Freiheit setzt. Diese Freiheit gehört daher zu den
Hauptanliegen der sozialen Dreigliederung.
28. [245]Steiner (121), S.175-177 (16 06
1910).
8.4 Dreigliederungszeit und danach
Im Mai 1917, mitten im Ersten Weltkrieg,
wird Steiner von einem deutschen Diplomaten um Rat gebeten. Erstmals kann
er seine sozialen Ideen nicht nur einzeln, sondern im Zusammenhang
darstellen. Im Juli 1917 verfaßt er ein Memorandum für die deutschen und
österreichischen Regierungen. Die Idee einer sozialen Dreigliederung ist darin
deutlich zu erkennen. Das Memorandum wird von diesen Regierungen aber entweder
gar nicht verstanden, oder im entscheidenden Moment vergessen 31.
Inzwischen ist Steiner aus der
Theosophischen Gesellschaft ausgeschlossen worden. Für die Theosophen, die sich für
ihn weiter interessieren, wird eine Anthroposophische Gesellschaft gegründet.
Die Theosophen werden zu Anthroposophen32. Geblieben ist der Mangel an Interesse
für soziale Fragen. Mit seiner sozialen Dreigliederung stößt hier
Steiner meistens auf taube Ohren 33.
Die Betriebsrätebewegung von 1919 gibt der
sozialen Dreigliederung eine neue Chance. Es gelingt aber weder die
Vernetzung der Wirtschaftsräte, noch ihre Ergänzung durch einen internationalen
Kulturrat. Mehr Glück hat die Initiative zur Gründung einer freien Schule. Bei
der Abstimmung in Oberschlesien geht es 1921 eigentlich nur noch darum,
ein Zeichen zu setzen. Richtige Aussichten auf Erfolg gibt es nicht mehr. Da
die Idee der sozialen Dreigliederung sich nich verbreiten konnte, so soll sie
wenigstens vertieft werden. Steiner geht daher 1922 auf den Wunsch von Studenten
nach einem Kurs über Nationalökonomie ein. Statt
der Nationalökonomie behandelt er aber die
Weltökonomie. Seine Philosophie der Freiheit versucht er
damit um eine Philosophie der Brüderlichkeit zu ergänzen.
29.
[246]Steiner (121), S.177-179 (16 06 1910).
30.
[247]Wiesberger (1969a), S.7-9.
31.
[248]Wiesberger (1966), S.7-9+13
32.
[249]Steiner (28), S.304-308.
33.
[250]Wiesberger (1969b), S.46.
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