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Institut pour une triarticulation sociale
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La tri-articulation sociale, un contre-projet au nationalisme

par Sylvain Coiplet




7 Steiner sur l’identification avec une  nation

7 Steiner zur Identifikation mit einer Nation

 


 


Original




Traducteur: FG Editeur: SITE

Il a été exposé comment Steiner ne voit pas seulement une, mais trois ques­tions sociales. Particulièrement importantes ont été les conséquences pour la délimitation des frontières. Les limites culturelles, étatiques et économiques doivent être tirées indépendamment (voir point 4). Le mépris pour d’autres nations n’escalade alors plus aussi facilement à la guerre (voir point 5).

L’indépendance de ces trois frontières agit aussi sur l’identification nationale. L’affiliation/l’appartenance à un état-nation, quelque peu, laisse encore ouvert avec quelle nation de culture et quelle nation économique on s’identifie. Après l’identité nationale sera demandé pas seulement une fois, mais trois fois. Chaque identification nationale se tient pour soi. Elle ne peut plus être contrainte parce qu’elle sera faite condition d’une autre identification. Ce côté de contrainte du nationalisme tombe donc, dépourvu de restes.

Mais qu’en est-il de ces nations autonomisées ? Sont-elles toutes également libérales ?

Aux trois questions sociales correspondent trois réponses sociales. Ici, Steiner se réfère aux trois idéaux de la Révolution française : Liberté, Egalité et Fraternité.

On << reconnaîtra que la coopération des humains dans la vie de l’écono­mie doit reposer sur la Fraternité qui apparaît des associations. Dans le deuxibme membre, dans le systbme de droit public, où l’on a à faire avec le rapport purement humain de personne à personne, on a à s’efforcer à la réalisation de l’idée d’égalité. Et sur le domaine spirituel, qui se tient en relative indépendance dans l’organisme social, on a affaire à la réalisation de l’impulsion de la liberté. [ ... ] Une structure sociale abstraitement centralisée ne peut pas réaliser les idéaux enchevêtrés de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais chacun des trois membres de l’organisme social pourra créer sa force de l’une de ces impulsions. Et cela pourra alors collaborer de façon fructueuse avec les autres membres (mises en avant de Steiner) I . »

A chaque question sociale correspond un de ces idéaux sociaux. Qui est culturellement actif devrait s’identifier à l’idéal de la liberté. L’identification avec une culture devrait-elle alors aussi être libre? S’agit-il pour Steiner d’ une nation libérale de culture ? Est-ce que la liberté devrait aller aussi loin que de s’identifier avec plusieurs ou même pas de culture? Mais le tenir séparé des idéaux les uns des autres a un autre côté. Toute liberté revient à la culture. Comment cela se présente alors pour la nation économique et l’état-nation ?

Ils devraient tirer leur force de la fraternité et de l’égalité. Mais cela signifie-t-il que l’identification avec une nation économique ou un état-nation n’est pas libre ? Est-ce qu’une coercition est justifiée ici ? La nation de culture est-elle, le cas échéant, la seule nation libérale?

7.1 Identification économique - fraternité de par le monde

Anderson explique la fascination pour le déterminisme national par l’idéal de l’altruisme. Avec la fraternité, on pense le même idéal. Si je suis fraternel, je ne suis pas important pour moi. Seuls mes frères me sont importants. Je me sens mal quand je ne les ai pas. Qui devrait sinon me trouver important ?

Mais mes frères devraient-ils m’être donnés, ou ai-je la permission de les choisir moi-même? Si je me tiens à l’altruisme, ainsi je fais mieux de ne pas choisir moi-même. Je pourrais sinon choisir ceux pour lesquels je suis particulièrement important. Les choses iraient alors particulièrement bien pour moi. Mais ce serait de l’égoïsme masqué. Mes frères devront-ils donc mieux m’être prescrits par avance ? En fait, il existe un chemin plus sûr vers l’altruisme. J’ai seulement besoin de faire mes frères tous les humains sans exception. Chaque exception limite l’altruisme 2. Elle fait aussi cela quand elle me sera forcée.

Ici, deviendra compréhensible pourquoi Steiner se refuse à mettre la fraternité en relation à l’État. Les humains disparaissent d’une telle fraternité. Un ministère de la solidarité nationale 3 est un coup à la face/au visage du reste de l’humanité. Steiner ne veut pas non plus mettre la fraternité en relation au peuple. Égal que soit pensé là-dessous une communauté d’ascendance ou une communauté de culture, elle reste trop étroite pour cela. Reste seulement l’économie mondiale.

Le prolétariat se revendique de cette économie mondiale. Prolétaires de tous les pays unissez-vous, est la devise. Mais si le prolétariat veut vraiment être fraternel, ainsi il n’a la permission de constituer aucune nation économique fermée.

<< C’est une phrase qui a traversé toutes les sortes possibles d’associations socialistes : << Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! << Qu’est-ce qu’elle exprime donc? Elle exprime le caractère le plus non naturel que l’on puisse penser pour notre époque. Elle exprime une impulsion pour la socialisation, pour l’union d’une certaine masse d’êtres humains. Sur quoi devrait être construite cette union, cette socialisation? Sur le contraire/l’antithèse, sur la haine de ceux qui ne sont pas prolétaires. La socialisation, l’être ensemble des humains devrait être construit sur l’être-séparé ! 4 >>

En cela ne change pas le fait que peut-être moins d’humains tombent hors de la nation. Ils deviendront malgré cela des demi-humains ou encore moins. A cause de cela Steiner appelle les conseils d’entreprise à impliquer tous les travailleurs spirituels et les entrepreneurs dignes de confiance. Le plus grand nombre possible, devraient être inclus dans la nation économique. Mais là-dessus ils ne décident pas seuls. Ils doivent jouir de la confiance de tous les travailleurs. Pour l’identification avec une nation économique, la volonté propre n’est pas suffisante. Ce souhait doit parvenir à un consensus 5.

Pour le jugement du nationalisme économique, ne devrait donc pas être demandé après la liberté, mais après la fraternité. Ici, il peut galvauder son humanité. Cela vaut aussi quand il obtient un autre nom et s’appelle << socialisme international >>. Il deviendra quand même antisocial << à l’égard de toute l’humanité >> 6, parce qu’il exclut des humains de son socialisme. Il n’a même pas besoin d’être une fois incompatible avec la liberté. Tout membre d’une nation économique peut s’être identifié librement avec cette nation. Le problème n’est pas la façon dont il s’est fait membre. Crucial est comment d’autres humains deviendront non-membres. Comment le nationalisme rétréci et perverti la fraternité par là, n’a pas été remarqué seulement par Steiner 7. Mais, qui donne quelque chose sur la fraternité de par le monde, l’étend rarement seulement sur l’économie.


      1.  [165]Steiner (23), p.71-72 (04 1919).

2.  [166] Il faut donc trouver un meilleur terme que « fraternité » si les femmes se sentent exclues. Mais de « frère » est également parlé uniquement au sens figuré.

3.  [167] C’est l’un des nombreux noms du ministbre français des Affaires sociales.

4.  [168]Steiner (186), p.174-175 (12 12 1918).

5.  [169]Steiner (331), p.96-108 (28 05 1919).

6.  [170]Steiner (186), p.121-122 (07 12 1918).

7. [171] Par exemple aussi de Maschmann (1983 5), p.228, aprbs qu’elle ai particip6 à cette perversion comme national-socialiste.

7.2 Identification politique - égalité démocratique

Renan explique le nationalisme par le besoin de liberté. Chacun veut choisir lui-même son état-nation. Il veut être libre de s’identifier ou non avec elle. La comparaison avec Renner a rendu clair comment se tient cette liberté. La décision de peuple/le vote populaire est la variante démocratique du principe territorial/de territoire. Cela garanti aucune liberté d’identification. Mon identité est le résultat d’une décision majoritaire, donc de l’égalité. Mon nom n’a même pas besoin d’être sur le bulletin de vote.

Le nationalisme de Renan ne connaît donc aucune liberté, mais seulement l’égalité. Mais cela n’a pas besoin de lui être reproché. L’égalité est aussi un idéal, à savoir l’idéal de l’état. A l’intérieur de l’état-nation, la liberté n’a rien à chercher, ce serait alors dans le sens d’« élections libres ». Cette liberté va seulement jusqu’au vote. Elle prête souvent à confondre/échanger la démocratie avec la liberté.

«Le parlementarisme est seulement un chemin pour se faire valoir comme personnalité. Mais en ce que celui qui prend part au parlementarisme se fait valoir, il détruit sa personnalité au moment où de son vouloir devient le vote. [... ] Et ainsi toute parlementarisation s’immisce dans le nivellement absolu de l’humanité. Il n’y a aucune autre possibilité sur ce domaine que la tendance qui éclot du faire valoir de la personnalité et fini avec l’extinction de la personnalité [ ... ] Ne prenez pas ce que j’ai dit quelque peu comme une critique du parlementarisme. Car si vous le saisissiez comme une critique du parlementarisme, alors vous m’insinueriez que je disais : l’humain est né - c’est une absurdité, car il meurt de nouveau, donc, parce qu’il meurt de nouveau , il ne devrait pas naître a. >>

 


L’égalité n’est pas un non-sens chez l’état-nation. Mais fait-elle aussi sens quand il s’agit de s’identifier avec cet état-nation-? Devrais-je aussi pouvoir être mis en minorité dans cette question? Le principe individuel de Renner ne se laisse-t-il pas être transféré sur l’identification avec l’état-nation?

Renan veut laisser l’Alsace voter sur l’état-nation à laquelle elle veut appartenir. Ni les historiens ni les conquérants ne doivent pouvoir décider de cela. Des historiens 9 et des conquérants, Steiner aussi n’attend aucune solution à la question alsacienne. D’un vote, exactement aussi peu 10. Se prononce-t-il avec cela contre tout principe territorial ?

Le vote en Haute-Silésie, Steiner l’a aussi rejeté. La Haute-Silésie est autorisée à choisir ni pour l’Allemagne ni pour la Pologne. Mais il y a une troisième alternative. La Haute-Silésie devrait voter/choisir pour elle-même. Elle devrait se faire un état autonome au moyen d’un vote11. Si les marsouins allemands et les marsouins polonais deviennent une minorité, ils doivent s’incliner devant cette décision. Ainsi, un état-nation peut provenir d’un vote. Mais ce nouvel état-nation devrait renoncer à décider par majorité les questions culturelles et économiques 12. Ce que Steiner rejette n’est en réalité pas le vote. Il rejette les états-nations qui veulent être plus que seulement des états-nation. Il doit donc rejeter la Pologne et l’Allemagne, comme il avait déjà rejeté plus tôt l’Allemagne et la France. Entre de telles états-nation aussi un vote/un choix d’après le principe individuel n’aide pas plus loin. Ils sont tous impossibles.

Le nationalisme d’état de Renan doit être pris au mot. S’il a vraiment seulement à faire avec l’état-nation, ainsi il devrait aussi seulement être jugé d’après combien il a amené plus loin à l’égalité.

8.   [172]Steiner (185), p. 69 (20 10 1918).

9.   [173]Steiner (73), p.350-351 (17 10 1918).

10. [174]Steiner (185), p.58-59 (19 10 1918).

11. [175]Steiner (338), p.202-221+304 (01 01 1921), aussi dans son appel p.264 (1920); pour les réactions de la presse Kugler (1986), p.22-40.

12. [176]Steiner (338), p.263-264 (1920).

7.3 Identification culturelle - liberté individuelle.

L’Allemagne doit le vote sur la Haute-Silésie à Lloyd George. Si cela avait été d’après Wilson, il n’y en aurait pas eu. Il a tenu la population pour clairement polonaise. Polonais signifie ici l’ascendance ou la langue polonaise. Mais d’après ces critères, l’Alsace appartient exactement ainsi clairement à l’Allemagne. Dans son huitième point, Wilson le représente cependant comme une injustice 13. Cela peut être interprété comme un opportunisme. La France appartient à l’Entente. Wilson doit en être satisfait, même au détriment de ses principes. Au lieu de cela, on peut le considérer comme naïf malgré cela. Qu’a su Wilson de l’Europe? A-t-il pressenti que là, la décision du peuple/le vote populaire et le recensement n’entraînerait pas nécessairement le même résultat ? « Self-détermination » et « natural connections » 14 des peuples lui sont les mêmes choses 15. Que ce soit opportunisme ou naïveté, après la victoire, la contradiction l’a néanmoins rattrapé. Lloyd George a ensuite eu le jeu léger pour le freiner. Si la volonté de peuple décide en Alsace, ainsi elle le devrait aussi en Haute-Silésie 16.

Steiner a rejeté le programme national de Wilson. Des nations de culture peuvent encore être si petites, elles doivent selon ce programme avoir l’au­torisation de mener leur propre vie politique 17. Tout de suite cet enchevê­trement/cette agglomération de culture et état, Steiner l’a toujours rejeté de nouveau. Il le tire non seulement sur l’étranger, mais aussi sur la nation de culture allemande. Il est bon pour elle d’être politiquement fragmentée 18. C’est ce qu’il dit, bien qu’elle soit menacée de continuer à se fragmenter par la guerre mondiale. Les petits états le dérangent exactement aussi peu que Wilson. Cela est devenu particulièrement clair dans sa proposition de solution pour la Haute-Silésie.

Mais à la nation de-culture Steiner ne déclare pas seulement aucun état, mais
aussi aucune liberté 19. Est-ce qu’il contredit ici sa prétention de mesurer l’aspect culturel à la liberté ? L’identification avec la nation de culture devrait-elle être aussi non-libre? Pense-t-il comme Wilson, pouvoir identifier les humains à leur ascendance?

 13. [177]Wilson (1919), p.121-127.

14. (NDT : « autodétermination » et « liens naturels »)

15. [178] Comme note 177, p.135-137.

16. [179]Viefhaus (1960), p.68-69.

17. [180] Comme note 177, p.139.

18. [181]Steiner (162), p.45-46 (24 05 1915).

19. [182]Steiner (174), p.59 (07 01 1917).

Qui compte avec la parenté de sang, veut en fait former des groupes en se passant de la conscience humaine.

« L’inconscient construit sur le processus de respiration et donc avec cela bien évidemment sur ce qui est pendant avec le processus de respiration, sur la circulation du sang, cela signifie sur l’ascendance, sur le contexte du sang, sur l’héritage 20.

[ ... ] Parce que pour la vie entre la naissance et la mort ce qui est pendant à la respiration, reste inconscient, ainsi la culture juive n’était pas une culture individuelle de l’humanité, mais une culture de peuple, où tout est pendant avec l’ascendance d’un ancêtre/patriarche commun 21. [ ... ] Les peuples à travers la Terre devraient être semblable au peuple juif de l’Ancien Testament - cela, c’est l’appel de Woodrow Wilson 22. »

Pour la parenté de langue vaut la même chose que pour l’ascendance. Elle a à faire avec la respiration et donc avec cela la parenté de sang". Cela ne signifie naturellement pas que la langue commune et l’ascendance commune vont absolument ensemble. Elles ont seulement à faire ensemble physiologique­ment. Le nationalisme de la langue et du sang œuvrent tous les deux de la partie inconsciente de l’organisme humain. Steiner tient de telles parentés en opposition de la liberté humaine.

« A l’avenir, ce qui règle le social ne peut provenir de ce qui est parent d’une quelque manière, mais à l’avenir vaudra seulement ce qu’en libre résolution, l’âme elle-même peut éprouver comme ce qui règle l’ordre social 24. »

20. [183]Steiner (186), p.121 (07 12 1918).

21. [184]Steiner (186), p.120 (07 12 1918).

22. [185]Steiner (186), p.121 (07 12 1918). Il ne s’applique pas seulement aux «vieux» Juifs, mais aussi aux « anciens » Allemands : Steiner (102), p.96-116 (24 03 1908) et Steiner (103), p.71-72 (22 05 1908) en référence à la vengeance sanglante.

23. [186]Steiner (93a), p.59-60 (02 10 1905) citant le changement vocal à la puberté; Steiner (190), p.17-21 (21 03 1919) (Limitation de l’hérédité au système rythmique humain) et Steiner (180), p.154-165 (05 01 1918) (Relation entre le nationalisme langagier et la sexualité).

24. [187]Steiner (186), p.123 (07 12 1918).

Par conséquent, pas seulement un état, mais aussi aucune culture, ne devrait plus être fondée sur l’ascendance 25. Steiner a donc une autre raison de nier le droit à la liberté à la nation de culture. Cette raison est déjà indiquée dans la dernière citation. Quand Steiner parle de liberté, il pense toujours, en premier lieu, la liberté individuelle. L’être humain se tient plus haut que n’importe quelle nation 26, que n’importe quel groupe 27, quand il se comprend seulement lui-même. Si la nation de culture devait être libérée, alors seul l’individu devra être libéré. La liberté collective, par contre, ne signifie encore aucune liberté individuelle 28.

« La libération des peuples est possible. Mais elle peut seulement être le résultat, et non la base de la libération des humains ». Si les êtres humains sont libérés, par eux les peuples le seront 29 [ ... ] les apports humains généraux et les questions de la liberté des peuples pendant ensemble exigent au sens du présent et de l’avenir, comme fondement, la liberté individuelle de l’être humain 30.»

Wilson veut libérer non seulement les plus grandes, mais aussi les plus petites nations de culture. Mais ses groupes aimeraient être si petits, ils restent quand même des groupes. Dans leur liberté, l’individu peut toujours arriver à être encore trop court. C’est pourquoi « Wilson [...] ne parle pas d’une vraie liberté » 31.

Si ces groupes devaient être libérés par une fondation d’état ou par une protection de minorités ne fait aucune différence ici. La protection des minorités, pour laquelle Wilson s’engage, ne mène aussi pas à la liberté réelle. Les minorités nationales devraient certes être protégées devant la majorité d’état. Mais cela s’applique seulement à des minorités « nationales ». En conséquence, seuls des groupes seront reconnus comme des minorités culturelles. Si l’individu appartient ni à la majorité, ni à une telle minorité, il reste non-libre. Ici vaut aucune liberté << humaine universelle >>. Wilson n’arrive justement jamais à l’idée de reconnaître l’individu lui-même comme une minorité culturelle. Mais selon Steiner, il n’en va plus aujourd’hui, comme chez Wilson, des groupes humains, mais bien des individualités humaines 32. Les droits des minorités nationales restent des libertés collectives.

25.   [188] Cela vaut aussi bien pour les « nouveaux » Allemands que pour les « nouveaux » Juifs (voir aussi note de bas de page 65). On peut s’attendre à ce que les indigènes colonisés aient autant de mélange de sang qu’ils peuvent tolérer sainement :Steiner (55), p.62-65 (25 10 1906).

26.   [189]Steiner (287), p.66-67 (19 10 1914); plus loin Steiner (334), p.273-295 (06 05 1920).

27.   [190]Steiner (192), p.224 (22 06 1919).

28.   [191]Steiner (272), p.311-321 (11 09 1916).

29.   [192]Steiner (24), p.368-369 (07 1917).

30.   [193]Steiner (24), p.372 (07 1917) ; aussi là p.340-341.

31.   [194]Steiner (24), p.354-355 (07 1917).

32.    [195]Steiner (195), p.30-43 (25 12 1919). Incidemment, Steiner adresse cette critique non seulement à Wilson, mais aussi à beaucoup d’Allemands et à beaucoup de sespropres disciples qui pochent contre l’individualisme dans le domaine spirituel : Steiner (185a), p.198-231 (03 11 1918) (pour les Allemands) ; Steiner (190), p.209 (14 04 1919) et Steiner (258), p.144-146 (16 06 1923) (pour les anthroposophes).


Mais il reste encore un point à préciser. Ce n’est pas seulement Steiner qui
s’inquiète de l’individu. Wilson rejette aussi des droits collectifs de minorités. Au lieu de cela, il veut des droits individuels des minorités, et s’impose aussi avec cela 33. La question se pose donc si Steiner apprécie vraiment correctement Wilson. Mais qui a de nouveau créer de l’espoir avec le discours sur des droits individuels des minorités sera bientôt déçu. Ces soi-disant droits individuels reviennent certes à l’individu. Mais pour pouvoir les opposer juridiquement/réclamer, l’individu doit en premier appartenir une fois à un groupe 34.

Steiner dépasse non seulement Wilson, mais aussi Renner. Il ne s’agit pas seulement pour lui de pouvoir être libre de s’identifier à une nation de culture. Cela devrait aussi placer chaque humain libre de regarder par-dessus le bord de l’assiette nationale. L’initiative ne devrait ici pas seulement revenir à la nation de culture.

Cela devient le plus clair à l’exemple des juges. Ils ne devraient pas être mis en place par l’État. Ce dont ils ont besoin n’est pas la connaissance des lois, mais l’expérience de la vie et la connaissance de l’être humain. En tant que psychologue, par exemple, Zola est bien supérieur à tout procureur 35. Pour éviter de perdre le contact avec la vie, les juges peuvent l’être seulement un temps. Chaque humain devrait choisir parmi eux son propre juge pour les prochains temps. Ainsi, il peut choisir le juge qui peut le mieux évaluer sa situation individuelle. Il peut le choisir à cause de sa langue, mais il ne le doit pas. Des critères complètement différents peuvent être décisifs, comme quelque peu l’autre profession du juge 36. Un juge de langue étrangère peut le comprendre mieux sous conditions. Si le juge domine plusieurs langues, il peut même jeter des ponts entre les nations de culture.

Les nations-culture ne seront donc pas seulement prises en compte. Il est aussi libre à chaque être humain de surmonter leurs limites.

A côté des juges, les écoles appartiennent aussi 37 à la liberté culturelle. Dans le cas de la jurisprudence judiciaire, c’est resté à ce jour à une proposition. Dans le cas du système scolaire, c’est, par exemple, devenu l’école Waldorf. Là, Steiner a pu illustrer son approche de la solution de la question nationale. Dès la première classe, plusieurs langues étrangères sont apprises par l’imitation. Les fondements grammaticaux doivent être appropriés en premier plus tard. Il justifie cela par le fort effet inconscient de la langue maternelle sur la respiration et la circulation sanguine. Afin de pouvoir contrer efficacement cette unilatéralisation, des langues étrangères devront aussi être acquises inconsciemment 38. Les différentes contraintes s’affaiblissent alors les unes les autres. Il n’y a pas seulement la ruse de l’histoire, mais aussi la ruse de l’éducation à la liberté.

Chaque nation de culture doit donc quand même être mesurée à sa liberté. Mais elle n’a aucune liberté propre. Sa liberté, elle l’a par la liberté culturelle de l’individu. L’illusion/la folie d’un groupe est déjà quand un groupe se place par-dessus d’autres groupes (voir point 5). L’illusion de groupe est déjà lorsque le groupe se place par-dessus l’individu. Cette engouement/folie de groupe menace la liberté de la vie de l’esprit, c’est-à-dire la liberté individuelle 39.

       32.    [196]Viefhaus (1960), p.158-159.
       33.    [197] Si on suit Worms (1996), P.34-35, cela vaut aussi pour les droits individuels des minorités représentés par le Conseil de l’Europe depuis 1993. Il devrait titre défini par chaque état une taille minimale, à partir de laquelle sera parlé d’une minorité. L’individu est encore trop petit pour le Conseil de l’Europe.
       34.   
[198]Steiner (31), p.277-281 (1898) (à l’exemple de l’affaire Dreyfus).
      35.    [199]Steiner (185a), p.219-220
(24 11 1918) et Steiner (23), p.109-111 (04 1919).
       36.   
[200]Steiner (338), p.264 (1920).
       37.   
[201]Steiner (307), p.196-203 (15 08 1923).
       38.   
[202]Steiner (192), p.224 (22 06 1919).

 

7.4 Digression : Culture et civilisation chez Thomas Mann

Il a déjà été mentionné comment Schiller distingue l’état et la culture. L’état-
nation et la nation de culture lui sont deux sortes de choses. Cette distinction n’a pas seulement été mal utilisée par les Pangermanistes. Elle a aussi été mal comprise par Thomas Mann.

Thomas Mann s’est d’abord prononcé pour une nation allemande de-culture. Mais, il lui est suffisamment de raisons pour rejeter la démocratie, << la civili­sation » 40. Il peut se professer à la nation de culture libre de politique. Il ne peut s’identifier à l’égalité comme l’idéal de l’état-nation. Les deux s’excluent chez lui. Cela repose dans comment il veut séparer l’état et la culture.

Steiner veut la séparation de la culture et de l’état en tant qu’institutions. Mais, l’individu devrait être actif dans les deux institutions. Il devient ainsi un lien entre les différentes institutions 41. Thomas Mann, par contre, ne fait aucune différence entre les institutions et les humains. Sa séparation entre culture et état est donc en même temps, une séparation entre les hommes de culture et les hommes d’état. Ainsi il peut se consacrer tranquillement seulement à la culture et laisser l’état aux hommes d’État. Ils le font si bien qu’en 1933, il doit partir à l’étranger avec sa culture. Troisième Reich et culture allemande sont justement deux choses. En exil, il essaie d’apprendre de l’histoire.

<< L’Allemagne spirituelle n’était pas réceptive pour le côté politique de la vie et de la culture. Il en alla à la politique toujours hors du chemin et elle l’a fait au nom de la culture. [ ... ] Je sais cela que trop bien, parce que j’ai passé ma jeunesse sous la domination d’une représentation purement intellectuelle, antipolitique de la culture. En premier dans les années les plus matures, je suis parvenu à reconnaître et admettre qu’il n’y a pas de distinction claire entre spirituel et politique. Je vois aujourd’hui que le citoyen allemand se trouvait dans l’erreur, quand il croyait que l’homme pouvait être cultivé et non-politique 42. [ ... ] Il se refusait à reconnaître la politique comme une part de sa responsabilité humaine. Le résultat est la terreur politique, l’esclavage sans reste, l’état totalitaire 43.»

40. [203]Mann (1914), p.188-205.

41. [204]Steiner (23), p.111 (04 1919) et Steiner (330), p.132 (28 04 1919). Bien que Thomas Mann ait signé l’appel de Steiner pour la tri-articulation sociale, il n’y a toujours aucune mention de la différence au statut : là-dessus Wiesberger (1969b), p.35 (sur la signature par Thomas Mann) et Steiner (23), p.125-129 (03 1919) (texte de l’appel).

42. [205]Mann (1939), p.917.

43. [206] Comme note 205, p.919.

Thomas Mann explique maintenant le national-socialisme par la séparation de  la culture et de l’état. Il admet à lui-même et aux autres qu’il a contribué à la montée du national-socialisme. Il veut maintenant avoir appris qu’un homme de culture doit aussi s’occuper de la politique. Mais Schiller l’avait déjà su avant lui et a aussi agit ensuite d’après cela 44. Mais son engagement politique ne la pas empêché de distinguer entre « esprit » et « politique ».

7.5 Identification nationale comme illusion

Comme chimère de groupe, le nationalisme met non seulement en danger la liberté, mais aussi la vérité.

« Il n’y a [... ] rien de plus nuisible à ce qu’est la vérité [ ... ] que le nationalisme. [ ... ] Par conséquent, il faudra l’expérimenter/le vivre quand ce nationalisme voudra construire - il peut en réalité seulement détruire - que se reproduiront justement les illusions qui sont séparées du mensonge par un étroit fossé. Car tant de nationalisme naîtra dans le monde, tant de non-vérité sera dans le monde, surtout vis-à-vis du futur 45.»

A ses mensonges de vie appartient le jeter-ensemble de l’état et de la culture 46. Mais d’après le principe national n’a pas seulement été « mis en désordre » 47. Les historiens ont également réinterprété le passé en son nom. Ils ont antidaté l’émergence des nations 48. Cela vaut exactement ainsi pour les états- nations comme pour les nations de culture. Il y a les deux en Europe en premier depuis le 15ème siècle. La réintroduction de l’économie de l’argent a été nécessaire pour la formation d’états-nation 49. La relation à la langue a été décisive pour les nations de culture. Steiner ne regarde pas ici sur l’unification des langues nationales respectives. C’est venu en fait si loin plus tard50. Il n’accentue aussi pas seulement comment les langues nationales ont remplacé le latin comme langue religieuse commune 51. Encore jusque dans le 14ème siècle a été expérimenté ce qui relie les différentes langues. Cela s’est alors perdu.

44. [207]Craig (1993), p.9-13+59-68.

45. [208]Steiner (185a), p.77 (15 11 1918).

46. [209]Steiner (185a), p.78 (15 11 1918).

47. [210]Steiner (233a), p.67-79 (13 01 1924).

48. [211]Steiner (185), p.18-19 (18 10 1918).

49. [212]Steiner (180), p.304-334 (17 01 1918) ; plus loin Steiner (295), p.179 (06 09 1919).

50. [213]Schulze (1994), p.139 (à l’exemple français).

51. [214]Steiner (307), p.250-254 (17 08 1923), comparer avec Anderson (19932), p.21-27.

«Les humains entendaient pour ainsi dire chez tous ce qu’ils racontaient, encore des sous-tons, de correctes nuances. [ ... ] Ainsi résonnait quelque chose quand on parlait ou entendait parler, qui n’était plus différencié en telle ou telle langue, mais qui était quelque chose d’universellement humain [ ... ] Personne ne peut comprendre la véritable coup qui a été donné à l’humanité dans le temps des 15ème, 16ème, 17ème siècle, qui ne traite pas de cette atténuation particulière des harmonies de l’expérience/du vécu linguistique 52 [ ... ] La manière dont les nationalités se sont unies dans les territoires particuliers de l’Europe, se forment jusqu’au jour d’aujourd’hui, cela est pendant avec des impulsions que l’on interprète tout à fait mal, quand, retournant à partir d’aujourd’hui, on cherche l’apparition des nations au moyen âge ou dans l’antiquité et ne considère pas comment une étape si importante devait être dépassée pour la vie de l’âme. 53 »

Il est difficile de se représenter un tel passé. Mais le pouvoir du nationalisme n’est-il pas dû à cet oubli ? Le nationalisme a certes une masse de langues locales sur la conscience. Ces langues mortes se laissent être déterrées à tout moment. Ce travail de mémoire ne modifie rien au fait du nationalisme. Selon cela, l’humanité est, au plus, plus riche d’un nationalisme de langue. Le nationalisme pourrait encore être atteint plus durement. On pourrait se rappeler que, outre d’autres langues, il y avait aussi eu un pont entre les langues.

Mais l’état n’a toutefois pas la permission de forcer une telle idée. Elle n’ap­partient pas au curriculum/au plan d’enseignement d’une quelque éducation d’état. Des enseignants indépendants de l’état seront utilisés qui ont surmonté chaque point de vue national54.

52. [215]Steiner (275), p.34 (28 12 1914).

53. [216]Steiner (275), p.35 (28 12 1914).

54. [217]Steiner (295), p.75 (28 08 1919).

Es ist dargestellt worden, wie Steiner nicht nur eine, sondern drei soziale Fragen sieht. Besonders wichtig sind die Folgen für die Grenzziehungen gewesen. Kul­turelle, staatliche und wirtschaftliche Grenzen sollen unabhängig voneinander gezogen werden (siehe Punkt 4). Die Verachtung anderer Nationen eskaliert dann nicht mehr so leicht zum Krieg (siehe Punkt 5).

Die Verselbständigung dieser drei Grenzen wirkt sich auch auf die nationale Identifikation aus. Die Zugehörigkeit zu einer Staatsnation etwa läßt noch offen, mit welcher Kulturnation und Wirtschaftsnation man sich identifiziert. Nach der nationalen Identität wird nicht nur einmal, sondern dreimal gefragt. Jede nationale Identifikation steht für sich. Sie kann nicht mehr dadurch erpreßt werden, daß sie zur Bedingung einer anderen Identifikation gemacht wird. Diese Zwangsseite des Nationalismus fällt also restlos aus.

Wie steht es aber um diese verselbständigten Nationen ? Sind sie alle gleich freiheitlich ?

Den drei sozialen Fragen entsprechen drei sozialen Antworten. Hier verweist Steiner auf die drei Ideale der Französischen Revolution : Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit.

Man wird "erkennen, daß das Zusammenwirken der Menschen im Wirt­schaftsleben auf derjenigen Brüderlichkeit ruhen muß, die aus den As­soziationen heraus ersteht. In dem zweiten Gliede, in dem System des öffentlichen Rechts, wo man es zu tun hat mit dem rein menschlichen Ve­rhältnis von Person zu Person, hat man zu erstreben die Verwirklichung der Idee der Gleichheit. Und auf dem geistigen Gebiete, das in relativer Selbständigkeit im sozialen Organismus steht, hat man es zu tun mit der Verwirklichung des Impulses der Freiheit. [... ] Nicht ein abstrakt zentralisiertes Sozialgebilde kann durcheinander die Ideale der Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit verwirklichen, sondern jedes der drei Glieder des sozialen Organismus kann aus einem dieser Impulse seine Kraft schöpfen. Und es wird dann in fruchtbarer Art mit den andern Gliedern zusammenwirken können (Hervorhebungen von Steiner) I."

Jeder sozialen Frage entspricht eines dieser sozialen Ideale. Wer kulturell tätig ist, soll sich dabei mit dem Ideal der Freiheit identifizieren. Soll dann auch die Identifikation mit einer Kultur frei sein ? Geht es Steiner um eine freiheitliche Kulturnation? Soll die Freiheit so weit gehen, sich mit mehreren oder gar keiner Kultur zu identifizieren?

Das Auseinanderhalten der Ideale hat aber eine andere Seite. Alle Freiheit kommt der Kultur zu. Wie steht es dann um die Wirtschaftsnation und die Staatsnation ?

Ihre Kraft sollen sie aus der Brüderlichkeit und Gleichheit schöpfen. Heißt es aber, daß die Identifikation mit einer Wirtschaftsnation oder Staatsnation unfrei ist ? Ist hier jeder Zwang gerechtfertigt ? Ist die Kulturnation, wenn überhaupt, die einzige freiheitliche Nation?

7.1 Wirtschaftliche Identifikation – weltweite Brüderlichkeit

Anderson erklärt die Faszination für den nationalen Determinismus durch das Ideal der Selbstlosigkeit. Mit Brüderlichkeit ist dasselbe Ideal gemeint. Bin ich brüderlich, so bin ich mir selbst unwichtig. Wichtig sind mir nur meine Brüder. Mir geht es schlecht, wenn ich sie nicht habe. Wer soll mich sonst wichtig finden?

Sollen mir aber meine Brüder vorgegeben werden oder darf ich sie selbst wählen ? Bestehe ich auf Selbstlosigkeit, so tue ich besser, nicht selbst zu wählen. Ich könnte sonst die auswählen, denen ich besonders wichtig bin. Mir würde es dann besonders gut gehen. Das wäre aber maskierte Selbstsucht. Sollen mir die Brüder also besser vorgegeben werden? Eigentlich gibt es einen sicheren Weg zur Selbstlosigkeit. Ich brauche nur alle Menschen ausnahmslos zu meinen Brüdern zu machen. Jede Ausnahme engt die Selbstlosigkeit ein 2. Das macht sie auch, wenn sie mir aufgezwungen wird. Hier wird verständlich, warum Steiner sich weigert, die Brüderlichkeit auf den Staat zu beziehen. Aus einer solchen Brüderlichkeit fallen Menschen raus. Ein Ministerium der nationalen Solidarität 3 ist der übrigen Menschheit ein Schlag ins Gesicht. Die Brüderlichkeit will Steiner auch nicht auf das Volk beziehen. Egal ob darunter eine Abstammungs- oder eine Kulturgemeinschaft gemeint ist, sie bleibt zu eng dafür. Übrig bleibt nur die Weltwirtschaft.

 


Auf diese Weltwirtschaft beruft sich das Proletariat. Proletarier aller Länder ve­reinigt euch, heißt die Devise. Will aber das Proletariat wirklich Brüderlichkeit, so darf es keine geschlossene Wirtschaftsnation konstituieren.

"Das ist ein Satz, der durch alle möglichen sozialistischen Vereinigungen ging : "Proletarier aller Länder, vereinigt euch!" Was drückt er denn aus ? Er drückt aus das Allerunnatürlichste, das man sich für unser Zeitalter denken kann. Er drückt aus einen Impuls für die Sozialisierung, für die Vereinigung einer gewissen Menschenmasse. Worauf soll diese Vereinigung, diese Sozialisierung gebaut werden ? Auf den Gegensatz, auf den Haß gegen diejenigen, die nicht Proletarier sind. Die Soziali­sierung, das Zusammensein der Menschen, soll gebaut werden auf dem Auseinandersein 4 !"

Daran ändert nichts, daß hier vielleicht weniger Menschen aus der Nation herausfallen. Sie werden trotzdem zu Halbmenschen oder gar noch weniger. Steiner ruft daher die Betriebsräte dazu auf, alle vertrauenswürdigen Geiste­sarbeiter und Unternehmer einzubeziehen. Es sollen möglichst viele in ihre Wirtschaftsnation aufgenommen werden. Darüber entscheiden aber nicht allein sie. Sie müssen das Vertrauen aller Arbeiter genießen. Zur Identifikation mit einer Wirtschaftsnation reicht der eigene Wille nicht aus. Dieser Wunsch muß auf Konsens stoßen 5.

Zur Beurteilung des Wirtschaftsnationalismus soll also nicht nach seiner Freiheitlichkeit, sondern nach seiner Brüderlichkeit gefragt werden. Hier kann er seine Menschlichkeit verspielen. Es gilt auch, wenn er einen anderen Namen bekommt und "internationaler Sozialismus" heißt. Er wird doch antisozial "mit Bezug auf die ganze Menschheit" 6, weil er Menschen aus seinem Sozialismus ausschließt. Er braucht dafür nicht einmal mit der Freiheit unvereinbar zu sein. Es kann sich jedes Mitglied einer Wirtschaftsnation frei mit dieser Nation identifiziert haben. Das Problem ist nicht, wie es sich zum Mitglied gemacht hat. Entscheidend ist, wie andere Menschen zu Nicht-Mitgliedern werden. Wie  der Nationalismus die Brüderlichkeit verengt und dadurch pervertiert, ist nicht nur von Steiner bemerkt worden 7. Wer auf weltweite Brüderlichkeit etwas gibt, bezieht es aber selten nur auf die Wirtschaft.

       

   1. [165]Steiner (23), S.71-72 (04 1919).


         2.  
[166] Man muß sich daher ein besseres Wort als "Brüderlichkeit" einfallen lassen, wenn sich Frauen dabei ausgeschlossen fühlen. Vom "Bruder" wird aber auch nur im übertragenen Sinne gesprochen.

3.   [167] Das ist eins der vielen Namen des französischen Ministeriums für Soziales gewesen.

4.   [168]Steiner (186), S.174-175 (12 12 1918).

5.   [169]Steiner (331), S.96-108 (28 05 1919).

6.  [170]Steiner (186), S.121-122 (07 12 1918).

7.  [171] Zum Beispiel auch von Maschmann (1983 5), S.228, nachdem sie als Nationalso­zialistin diese Perversion mitgemacht hatte.

7.2 Politische Identifikation – demokratische  Gleichheit

Renan erklärt den Nationalismus durch das Bedürfnis nach Freiheit. Jeder will seine Staatsnation selbst wählen. Er will frei sein, sich mit ihr zu identifizieren oder nicht. Der Vergleich mit Renner hat klar gemacht, wie es um diese Freiheit steht. Der Volksentscheid ist die demokratische Variante des Territorialprinzips. Er gewährt keine Freiheit der Identifikation. Meine Identität ist Ergebnis einer Mehrheitsentscheidung, also der Gleichheit. Auf dem Wahlzettel braucht nicht einmal mein Name zu stehen.

Der Nationalismus von Renan kennt also keine Freiheit, sondern nur Gleichheit. Es braucht ihm aber nicht vorgeworfen zu werden. Gleichheit ist auch ein Ideal, nämlich das Ideal des Staates. Innerhalb der Staatsnation hat die Freiheit nichts zu suchen, es sei denn im Sinne von "freien Wahlen". Diese Freiheit geht nur bis zur Abstimmung. Sie verleitet aber oft dazu, Demokratie mit Freiheit zu verwechseln.

"Der Parlamentarismus ist nur ein Weg sich geltend zu machen als Persön­lichkeit. Aber indem derjenige, der teilnimmt am Parlamentarismus, sich geltend macht, vernichtet er seine Persönlichkeit in dem Augenblicke, wo aus seinem Wollen die Abstimmung wird. [... ] Und so redet sich jede Parlamentarisierung hinein in das absolute Menschheitsnivellement. Es gibt keine andere Möglichkeit auf diesem Gebiete, als daß die Tendenz hervorsprießt aus der Geltendmachung der Persönlichkeit und endet mit der Auslöschung der Persönlichkeit. [... ] Fassen Sie ja das, was ich gesagt habe, nicht etwa auf wie eine Kritik des Parlamentarismus. Denn wenn Sie es auffassen würden wie eine Kritik des Parlamentarismus, dann würden Sie mir insinuieren, daß ich sagte : Der Mensch wird geboren - das ist ein Unsinn, denn er stirbt wieder, also, da er wieder stirbt, so sollte er nicht geboren werden s."

 

Die Gleichheit ist bei der Staatsnation kein Unsinn. Macht sie aber auch Sinn, wenn es darum geht, sich mit dieser Staatsnation zu identifizieren? Soll ich auch in dieser Frage überstimmt werden können? Läßt sich nicht das Individualprinzip von Renner auf die Identifikation mit der Staatsnation übertragen ?

Renan will das Elsaß darüber abstimmen lassen, zu welcher Staatsnation es gehören will. Darüber sollen weder Historiker noch Eroberer entscheiden können. Von Historikern 9 und Eroberern erwartet auch Steiner keine Lösung der elsäßischen Frage. Von einer Abstimmung hält er aber genauso wenig 10. Spricht er sich damit gegen jedes Territorialprinzip aus?

Die Abstimmung in Oberschlesien hat Steiner auch abgelehnt. Oberschlesien darf weder für Deutschland noch für Polen wählen. Es gibt aber eine dritte Alternative. Oberschlesien soll für sich selbst stimmen. Es soll sich durch Abstimmung zum eigenständigen Staat machen 11. Werden Deutschtümler und Polentümler zur Minderheit, so müssen sie sich dieser Entscheidung beugen. Es darf also eine Staatsnation aus einer Abstimmung hervorgehen. Diese neue Staatsnation soll aber darauf verzichten, die kulturelle und wirtschaftliche Frage durch Mehrheit zu entscheiden 12. Was Steiner ablehnt, ist eigentlich nicht die Abstimmung. Er lehnt Staatsnationen ab, die mehr als nur Staatsnationen sein wollen. Er muß also Polen und Deutschland ablehnen, wie er früher Deutschland und Frankreich schon abgelehnt hat. Zwischen solchen Staatsnationen hilft auch eine Wahl nach dem Individualprinzip nicht weiter. Sie sind alle unmöglich.

Den Staatsnationalismus von Renan muß man beim Wort nehmen. Hat er wirklich nur mit der Staatsnation zu tun, so soll er auch nur danach beurteilt werden, wie weit er es zur Gleichheit gebracht hat.

 

8.            [172]Steiner (185), S. 69 (20 10 1918).

         9.   [173]Steiner (73), S.350-351 (17 10 1918).

        10. [174]Steiner (185), S.58-59 (19 10 1918).

11.          [175]Steiner (338), S.202-221+304 (01 01 1921), auch in seinem Aufruf S.264 (1920) ; für die Reaktionen aus der Presse Kugler (1986), S.22-40.

12.          [176]Steiner (338), S.263-264 (1920).

7.3 Kulturelle Identifikation – individuelle Freiheit

Deutschland verdankt die Abstimmung über Oberschlesien Lloyd George. Wäre es nach Wilson gegangen, so hätte es sie nicht gegeben. Er hat die Bevölkerung für eindeutig polnisch gehalten. Polnisch heißt hier polnischer Abstammung oder Sprache. Nach diesen Kriterien gehört aber Elsaß genauso eindeutig zu Deutschland. In seinem achten Punkt stellt es Wilson jedoch als ein Unrecht dar 13. Man kann es als Opportunismus deuten. Frankreich gehört zur Entente. Wilson muß es zufriedenstellen, auch auf Kosten seiner Prinzipien. Man kann es stattdessen als Naivität ansehen. Was hat Wilson von Europa gewußt ? Hat er geahnt, daß Volksentscheid und Volkszählung dort nicht unbedingt zum selben Ergebnis führen ? "Self-determination" und "natural connections" der Völker sind ihm dasselbe 14. Ob Opportunismus oder Naivität, nach dem Sieg hat ihn der Widerspruch doch eingeholt. Lloyd George hat dann leichtes Spiel gehabt, ihn in die Enge zu treiben. Entscheidet der Volkswille in Elsaß, so soll er es auch in Oberschlesien 15.

Steiner hat das nationale Programm Wilsons zurückgewiesen. Es können Kulturnationen noch so klein sein, sie müssen nach diesem Programm ein eigenes politisches Leben führen dürfen 16. Gerade diese Vermengung von Kultur und Staat hat Steiner immer wieder abgelehnt. Er bezieht es nicht nur auf das Ausland, sondern auch auf die deutsche Kulturnation. Ihr bekommt es gut, politisch zersplittert zu sein 17. Dies spricht er, obwohl sie durch den Weltkrieg weiter zu zersplittern droht. Kleine Staaten stören ihn also genauso wenig wie Wilson. Dies ist an seinem Lösungsvorschlag für Oberschlesien besonders deutlich geworden.

Der Kulturnation gesteht aber Steiner nicht nur keinen Staat, sondern auch keine Freiheit zu 18. Widerspricht er hier seinem Anspruch, das Kulturelle an der Freiheit zu messen? Soll auch die Identifikation mit der Kulturnation unfrei sein? Meint er wie Wilson die Menschen anhand ihrer Abstammung identifizieren zu können?

             13.          [177]Wilson (1919), S.121-127.

14.          [178] Wie Fußnote 177, S.135-137.

15.          [179]Viefhaus (1960), S.68-69.

16.          [180] Wie Fußnote 177, S.139.

17.          [181]Steiner (162), S.45-46 (24 05 1915).

18. [182]Steiner (174), S.59 (07 01 1917).



Wer mit der Blutverwandschaft rechnet, will eigentlich Gruppen am menschli­
chen Bewußtsein vorbei bilden.

"Das Unbewußte baut auf den Atmungsprozeß und damit ganz selbst­verständlich auf das was mit dem Atmungsprozeß zusammenhängt, auf die Blutzirkulation, das heißt auf die Abstammung, auf den Blutzusam­menhang, auf die Vererbung 19. [ ... ] P[... ] Weil für das Leben zwischen Geburt und Tod dasjenige, was mit dem Atmen zusammenhängt, un­bewußt bleibt, war die jüdische Kultur nicht eine individuelle Mensch­heitskultur, sondern eine Volkskultur, wo alles zusammenhängt mit der Abstammung von dem gemeinsamen Stammvater 20. [... ] Dem jüdischen alttestamentlichen Volke ähnlich werden sollen die Völker über die Erde hin - das ist der Ruf von Woodrow Wilson21."

Für die Sprachverwandschaft gilt dasselbe wie für die Abstammung. Sie hat mit der Atmung und damit auch mit der Blutverwandschaft zu tun 22. Es heißt natürlich nicht, daß gemeinsame Sprache und gemeinsame Abstammung unbedingt einhergehen. Sie haben nur physiologisch miteinander zu tun. Sprach-und Blutnationalismus wirken beide aus dem unbewußten Teil des menschlichen Organismus. Solchen Verwandschaften hält Steiner die menschliche Freiheit entgegen.

"In der Zukunft kann nicht das Sozial-Regelnde von dem ausgehen, was
in irgendeiner Weise verwandt ist, sondern in der Zukunft wird nur das gelten, was in freier Entschließung die Seele selbst als das Regelnde der sozialen Ordnung erleben kann23."

 19. [183]Steiner (186), S.121 (07 12 1918).

20. [184]Steiner (186), S.120 (07 12 1918).

21. [185]Steiner (186), S.121 (07 12 1918). Es trifft allerdings nicht nur auf die "alten" Juden, sondern auch auf die "alten" Germanen : Steiner (102), S.96-116 (24 03 1908) und Steiner (103), S.71-72 (22 05 1908) unter Berufung auf die Blutrache.

22. [186]Steiner (93a), S.59-60 (02 10 1905) unter Berufung auf die Stimmänderung bei der Pubertät; ferner Steiner (190), S.17-21 (21 03 1919) (Beschränkung der Vererbung auf das menschliche rhythmische System) und Steiner (180), S.154-165 (05 01 1918) (Verwandschaft des Sprachnationalismus mit der Sexualität).



Es sollte daher nicht nur kein Staat, sondern auch keine Kultur mehr auf
Abstammung basieren 24. Steiner hat also einen anderen Grund, um der Kul­turnation das Recht auf Freiheit abzusprechen. Dieser Grund ist schon im letzten Zitat angedeutet. Wenn Steiner von Freiheit spricht, so meint er im­mer in erster Linie die individuelle Freiheit. Der Mensch steht höher als jede Nation 25, als jede Gruppe 26, wenn er sich nur selbst versteht. Soll die Kul­turnation befreit werden, so braucht nur das Individuum freigemacht zu werden. Kollektivfreiheit bedeutet dagegen noch keine individuelle Freiheit 27.

"Die Völkerbefreiung ist möglich. Sie kann aber nur das Ergebnis, nicht die Grundlage der Menschenbefreiung sein. Sind die Menschen befreit, so werden es durch sie die Völker 28 [... ] Die allgemein-menschlichen Ve­rhältnisse und die mit ihnen zusammenhängenden Völkerfreiheitsfragen fordern im Sinne der Gegenwart und Zukunft zu ihrer Grundlage die individuelle Freiheit des Menschen 29."


Wilson will nicht nur die größeren, sondern auch die kleinsten Kulturnationen befreien. Es mögen aber seine Gruppen noch so klein sein, sie bleiben doch Gruppen. Bei ihrer Freiheit kann das Individuum immer noch zu kurz kommen. Daher redet "Wilson [... ] nicht von einer wirklichen Freiheit 30."

Ob diese Gruppen durch eine Staatsgründung oder durch Minderheitenschutz befreit werden sollen, macht hier keinen Unterschied. Der Minderheitenschutz, für den sich Wilson einsetzt, führt auch nicht zu einer wirklichen Freiheit. Es sollen zwar die nationalen Minderheiten vor der Staatsmehrheit geschützt werden. Es trifft aber nur auf "nationale" Minderheiten. Dadurch werden als kulturelle Minderheiten nur Gruppen anerkannt. Gehört das Individuum weder der Mehrheit, noch einer solchen Minderheit, so bleibt es unfrei. Es gilt hier keine "allgemein-menschliche" Freiheit. Wilson kommt eben nie auf die Idee, das Individuum selbst als kulturelle Minderheit anzuerkennen. Laut Steiner geht es aber heute nicht mehr wie bei Wilson um Menschen-Gruppen, son­dern um Menschen-Individualitäten 31. Nationale Minderheitenrechte bleiben Kollektivfreiheiten.

 

23. [187]Steiner (186), S.123 (07 12 1918).

24. [188]Dies trifft genauso für die "neuen" Germanen wie für die "neuen" Juden (siehe auch Fußnote 65). Den kolonisierten Eingeborenen darf aber nur so viel an Blutmischung zugemutet werden, als sie es gesundheitlich vertragen können : Steiner (55), S.62-65 (25 10 1906).

25. Steiner (287), S.66-67 (19 10 1914) ; ferner Steiner (334), S.273-295 (06 05 1920).

26. [190]Steiner (192), S.224 (22 06 1919).

27. [191]Steiner (272), S.311-321 (11 09 1916).

28. [192]Steiner (24), S.368-369 (07 1917).

29. [193]Steiner (24), S.372 (07 1917) ; dort auch S.340-341.

30. [194]Steiner (24), S.354-355 (07 1917).

31. [195]Steiner (195), S.30-43 (25 12 1919). Diese Kritik richtet Steiner übrigens nicht nur an Wilson, sondern auch an viele Deutsche und viele seiner eigenen Anhänger, die gegen den Individualismus auf geistigem Gebiet sündigen : Steiner (185a), S.198-231 (03 11 1918) (für die Deutschen) ; Steiner (190), S.209 (14 04 1919) und Steiner (258), S.144-146 (16 06 1923) (für die Anthroposophen).

Es bleibt aber noch einen Punkt zu klären. Nicht nur Steiner ist auf das Individuelle bedacht. Wilson lehnt auch kollektive Minderheitenrechte ab. Er will stattdessen individuelle Minderheitenrechte und setzt sich damit auch durch 32. Es fragt sich also, ob Steiner Wilson wirklich richtig einschätzt. Wer bei der Rede von individuellen Minderheitenrechten wieder Hoffnung geschöpft hat, wird aber bald enttäuscht. Diese sogenannten individuellen Rechte kommen zwar dem Individuum zu. Um sie einklagen zu können, muß aber das Individuum erst einmal einer Gruppe angehören 33.

Steiner geht aber nicht nur über Wilson, sondern auch über Renner hinaus. Ihm geht es nicht nur darum, sich frei mit einer Kulturnation identifizieren zu können. Es soll auch jedem Menschen frei stehen, über den nationalen Tellerrand zu schauen. Die Initiative soll hier nicht nur der Kulturnation zukommen.

Am deutlichsten wird es am Beispiel der Richter. Sie sollen nicht vom Staat aufgestellt werden. Was sie brauchen ist nicht die Kenntnis der Gesetze, sondern Lebenserfahrung und Menschenkenntnis. Als Psychologe ist zum Beispiel Zola jedem Staatsanwalt bei weitem überlegen 34. Um diesen Kontakt mit dem Leben nicht zu verlieren, können Richter es nur auf Zeit sein. Jeder Mensch soll unter ihnen seinen eigenen Richter wählen für die nächste Zeit. So kann er den Richter wählen, der seine individuelle Lage am besten einschätzen kann. Er kann ihn wegen seiner Sprache wählen, muß es aber nicht. Es können völlig andere Kriterien ausschlaggebend sein, wie etwa der sonstige Beruf des Richters 35. Ein fremdsprachiger Richter kann ihn dadurch unter Umständen besser verstehen. Beherrscht der Richter mehrere Sprachen, so kann er sogar Brücken zwischen den Kulturnationen werfen.

 

Die Kulturnationen werden also nicht nur berücksichtigt. Es steht auch jedem Menschen frei, ihre Grenzen zu überwinden.

Zur kulturellen Freiheit gehören neben den Richtern auch die Schulen 36 Bei der richterlichen Rechtsprechung ist es bis heute bei einem Vorschlag geblieben. Beim Schulwesen ist es bis zum Beispiel der Waldorfschule gekommen. Dort konnte Steiner seinen Ansatz zur Lösung der nationalen Frage veranschaulichen. Von der ersten Klasse an werden mehrere Fremdsprachen aus der Nachah­mung gelernt. Die grammatikalischen Grundlagen sollen erst später angeeignet werden. Das begründet er gerade mit der starken unbewußten Wirkung der Muttersprache auf Atmung und Blutzirkulation. Um dieser Vereinseitigung wirksam entgegenwirken zu können, sollen auch Fremdsprachen zunächst un­bewußt gelernt werden 37. Die verschiedenen Zwänge schwächen dann einander. Es gibt nicht nur die List der Geschichte, sondern auch die List der Erziehung zur Freiheit.

Jede Kulturnation muß also doch an ihrer Freiheit gemessen werden. Sie hat aber keine eigene Freiheit. Ihre Freiheit hat sie nur durch die kulturelle Freiheit des Einzelmenschen. Gruppenwahn ist nicht nur, wenn eine Gruppe sich über andere Gruppen stellt (siehe Punkt 5). Gruppenwahn ist schon, wenn die Gruppe sich über das Individuum stellt. Dieser Gruppenwahn gefährdet die Freiheit des Geisteslebens, das heißt die individuelle Freiheit 38.


      32. [196]Viefhaus (1960), S.158-159.
      33.
[197] Folgt man Worms (1996), S.34-35 so gilt es auch für die vom Europarat seit 1993 vertretenen individuellen Minderheitenrechte. Es soll von jedem Staat eine Mindestgröße festgesetzt werden, ab welcher von einer Minderheit gesprochen wird. Der Einzelmensch ist dem Europarat noch zu klein. 

34. [198]Steiner (31), S.277-281 (1898) (am Beispiel der Dreyfus-Affäre).
35.
[199]Steiner (185a), S.219-220 (24 11 1918) und Steiner (23), S.109-111 (04 1919).
36. [200]Steiner (338), S.264 (1920).
37. [201]Steiner (307), S.196-203 (15 08 1923).
38. [202]Steiner (192), S.224 (22 06 1919).

7.4 Exkurs : Kultur und Zivilisation bei Thomas Mann

Es ist schon erwähnt worden, wie Schiller Staat und Kultur unterscheidet.
Staatsnation und Kulturnation sind ihm zweierlei Dinge. Diese Unterscheidung ist nicht nur von den Pangermanisten mißbraucht worden. Sie ist auch von Thomas Mann mißverstanden worden.

Thomas Mann hat sich zunächst für eine deutsche Kulturnation ausgespro­chen. Ihm ist es aber Grund genug, um die Demokratie, die "Zivilisation" abzulehnen39. Er kann sich zur politikfreien Kulturnation bekennen. Mit der Gleichheit als Ideal der Staatsnation kann er sich nicht identifizieren. Beides schließt sich bei ihm aus. Das liegt daran, wie er Staat und Kultur trennen will.

Steiner will die Trennung von Kultur und Staat als Einrichtungen. Der Ein­zelmensch soll aber in beiden Einrichtungen tätig sein. Er wird dadurch zum Bindeglied zwischen den verschiedenen Einrichtungen 40. Thomas Mann macht dagegen keinen Unterschied zwischen Einrichtungen und Menschen. Seine Trennung zwischen Kultur und Staat ist daher zugleich auch eine Trennung zwischen Kulturmännern und Staatsmännern. So kann er sich ruhig nur der Kultur widmen und den Staat den Staatsmännern überlassen. Sie machen es so gut, daß er 1933 mit seiner Kultur ins Ausland muß. Drittes Reich und deutsche Kultur sind eben zweierlei Dinge. Im Exil versucht er aus der Geschichte zu lernen.

"Das geistige Deutschland war für die politische Seite des Lebens und der Kultur nicht empfänglich. Es ging der Politik stets aus dem Wege und tat es im Namen der Kultur. [... ] Ich weiß dies nur zu gut, denn ich verbrachte meine Jugend unter der Herrschaft einer rein intellektuellen, antipolitischen Vorstellung von Kultur. Erst in reiferen Jahren gelangte ich dahin, zu erkennen und zuzugestehen, daß es zwischen dem Geistigen und dem Politischen keine klare Unterscheidung geben kann. Ich sehe heute, daß der deutschen Bürger sich im Irrtum befand, als er glaubte, der Mensch könne kultiviert und unpolitisch sein 41. [... ] Er weigerte sich, die Politik als Teil seiner menschlichen Verantwortung anzuerkennen. Das Ergebnis ist politischer Terror, restlose Versklavung, der totalitäre Staat 42."

39. [203]Mann (1914), S.188-205.

40. [204]Steiner (185a), S.219-220 (24 11 1918) und Steiner (23), S.109-111 (04 1919). [200]Steiner (338), S.264 (1920). [201]Steiner (307), S.196-203 (15 08 1923). [202]Steiner (192), S.224 (22 06 1919). [203]Mann (1914), S.188-205. [204]Steiner (23), S.111 (04 1919) und Steiner (330), S.132 (28 04 1919). Thomas Mann hat zwar den Aufruf Steiners zur sozialen Dreigliederung unterschrieben, dort wird aber der Unterschied zur Ständegliederung noch nicht erwähnt : dazu Wiesberger (1969b), S.35 (zur Unterzeichnung durch Thomas Mann) und Steiner (23), S.125-129 (03 1919) (Text des Aufrufs).

41. [205]Mann (1939), S.917.

Den Nationalsozialismus erklärt Thomas Mann nun durch die Trennung von Kultur und Staat. Er gesteht sich und anderen, daß er zum Aufstieg des Nationalsozialismus beigetragen hat. Er will jetzt gelernt haben, daß ein Kulturmann sich auch mit Politik beschäftigen muß. Schiller hat es aber schon vor ihm gewußt und hat auch danach gehandelt 43. Sein politisches Engagement hat ihn aber nicht daran gehindert, zwischen "Geist" und "Politik" zu unterscheiden.

7.5 Nationale Identifikation als Illusion

Als Gruppenwahn gefährdet der Nationalismus nicht nur die Freiheit, sondern auch die Wahrheit.

"Es gibt [... ] nichts, was der Wahrheit abträglicher ist [... ] als der Nationalismus. [... ] Daher wird man es erleben müssen, wenn dieser Nationalismus wird bauen wollen - er kann in Wirklichkeit nur zerstören -, daß die Illusionen, die von der Lüge durch eine schmale Kluft getrennt sind, sich eben fortsetzen werden. Denn so viel Nationalismus in der Welt entstehen wird, so viel Unwahrheit wird in der Welt sein, besonders gegen die Zukunft hin 44."

Zu seinen Lebenslügen gehört das Zusammenwerfen von Staat und Kultur 45. Nach dem Nationalprinzip ist aber nicht nur "geunordnet" worden 46. Histo­riker haben auch in seinem Namen die Vergangenheit uminterpretiert. Sie haben die Entstehung der Nationen vordatiert 47. Das gilt genauso für die Staatsnationen wie für die Kulturnationen. Beides gibt es in Europa erst seit dem 15. Jahrhundert. Zur Bildung von Staatsnationen ist die Wiedereinfüh­rung der Geldwirtschaft notwendig gewesen 48.Bei den Kulturnationen ist das Verhältnis zur Sprache entscheidend gewesen. Steiner schaut hier nicht auf die Vereinheitlichung der jeweiligen nationalen Sprachen. So weit ist es eigentlich erst später gekommen 49. Er betont auch nicht nur, wie Nationalsprachen das Latein als gemeinsame religiöse Sprache ersetzt haben 50. Noch bis ins 14. Jahrhundert hinein ist das erlebt worden, was die verschiedenen Sprachen verbindet. Es ist dann verloren gegangen.

42. [206] Wie Fußnote 205, S.919.

43. [207]Craig (1993), S.9-13+59-68.

44. [208]Steiner (185a), S.77 (15 11 1918).

45. [209]Steiner (185a), S.78 (15 11 1918).

46. [210]Steiner (233a), S.67-79 (13 01 1924).

47. [211]Steiner (185), S.18-19 (18101918).

48. [212]Steiner (180), S.304-334 (17 01 1918) ; ferner Steiner (295), S.179 (06 09 1919).

"Die Menschen hörten gleichsam bei allem, was sie sprachen, noch Un­tertöne, richtige Untertöne mit. [... ] So klang mit, wenn man sprach, oder sprechen hörte, etwas, was nicht mehr differenziert war in dieser oder jener Sprache, sondern was etwas Allgemein-Menschliches war. [... ] Niemand kann den eigentlichen Ruck verstehen, der in der Zeit des 15., 16., 17. Jahrhunderts der Menschheit gegeben worden ist, der nicht eingeht auf dieses eigentümliche Abgedämpftwerden der Untertöne des sprachlichen Erleben 51 [... ] Wie sich in den einzelnen Territorien Europas die Nationalitäten zusammenschließen, sich formen bis zum heutigen Tage, das hängt mit Impulsen zusammen, die man ganz falsch interpretiert, wenn man, von heute zurückgehend, die Entstehung der Nationen im Mittelalter oder im Altertume sucht und nicht berücksich­tigt, wie eine so wichtige Etappe überschritten werden mußte für das Seelenleben 52."



Es fällt schwer, sich eine solche Vergangenheit vorzustellen. Beruht aber nicht die Kraft des Nationalismus auch auf diesem Vergessen ? Der Nationalismus hat zwar eine Menge lokaler Sprachen auf dem Gewissen. Diese toten Sprachen lassen sich aber jederzeit ausgraben. Diese Erinnerungsarbeit ändert nichts an der Tatsache des Nationalismus. Danach ist die Menschheit höchstens um einen Sprachnationalismus reicher. Den Nationalismus könnte man schon härter treffen. Man könnte sich erinnern, daß es, außer andere Sprachen, auch noch eine Brücke zwischen den Sprachen gegeben hat.

Zu einer solchen Einsicht darf der Staat allerdings nicht zwingen. Sie gehört nicht in den Lehrplan irgendwelcher Staatserziehung. Gebraucht werden vom Staat unabhängige Lehrer, die jeden nationalen Standpunkt überwunden haben 53.


49. [213]Schulze (1994), S.139 (am französischen Beispiel).

50. [214]Steiner (307), S.250-254 (17 08 1923), vergleiche dazu Anderson (19932), S.21-27.

51. [215]Steiner (275), S.34 (28 12 1914).

52. [216]Steiner (275), S.35 (28 12 1914).

53. [217]Steiner (295), S.75 (28 08 1919).