Il a été exposé
comment Steiner ne voit pas seulement une, mais
trois questions
sociales. Particulièrement importantes ont été les
conséquences pour la
délimitation
des
frontières. Les limites culturelles, étatiques et
économiques
doivent
être tirées indépendamment (voir point 4). Le mépris
pour d’autres
nations
n’escalade
alors plus aussi facilement à la guerre (voir point
5).
L’indépendance
de ces trois frontières agit aussi sur
l’identification nationale.
L’affiliation/l’appartenance
à
un
état-nation,
quelque
peu, laisse encore ouvert
avec
quelle nation de culture
et quelle nation économique on s’identifie. Après
l’identité
nationale
sera demandé pas seulement une fois, mais trois
fois. Chaque
identification
nationale
se tient pour soi. Elle ne peut plus être contrainte
parce
qu’elle
sera faite condition d’une autre identification. Ce
côté de contrainte du
nationalisme
tombe
donc, dépourvu de restes.
Mais
qu’en est-il de ces nations autonomisées ?
Sont-elles toutes également
libérales
?
Aux
trois questions sociales correspondent trois
réponses sociales. Ici, Steiner
se
réfère aux trois idéaux de la Révolution française :
Liberté, Egalité et
Fraternité.
On
<< reconnaîtra
que
la coopération des humains dans la vie de
l’économie doit reposer sur la Fraternité qui
apparaît des associations. Dans le
deuxibme
membre,
dans le systbme de droit public, où l’on a à faire
avec
le
rapport purement humain de personne à personne, on a
à s’efforcer
à
la réalisation de l’idée d’égalité. Et sur le
domaine spirituel, qui se
tient
en relative indépendance dans l’organisme social, on
a affaire à
la
réalisation de l’impulsion de la liberté. [ ... ]
Une structure sociale
abstraitement
centralisée
ne peut pas réaliser les idéaux enchevêtrés de
la
liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais
chacun des trois membres
de
l’organisme social pourra créer sa force de l’une de
ces impulsions. Et cela
pourra alors collaborer de façon fructueuse avec les
autres membres
(mises
en avant de Steiner)
I
.
»
A
chaque question sociale correspond un de ces idéaux
sociaux. Qui est
culturellement
actif
devrait s’identifier à l’idéal de la liberté.
L’identification
avec
une culture devrait-elle alors aussi être libre?
S’agit-il pour Steiner d’
une
nation libérale de culture ? Est-ce que la liberté
devrait aller aussi loin
que
de s’identifier avec plusieurs ou même pas de
culture? Mais le tenir séparé
des
idéaux les uns des autres a un autre côté. Toute
liberté revient à la culture.
Comment
cela
se présente alors pour la nation
économique
et l’état-nation
?
Ils
devraient
tirer leur force de la fraternité et de l’égalité.
Mais cela signifie-t-il
que
l’identification avec une nation
économique
ou un
état-nation
n’est
pas
libre
? Est-ce qu’une coercition est justifiée ici ? La
nation de
culture
est-elle,
le
cas échéant, la seule nation libérale?
7.1
Identification économique - fraternité de par le
monde
Anderson
explique la fascination pour le déterminisme
national par l’idéal de
l’altruisme.
Avec la fraternité, on pense le même idéal. Si je
suis fraternel, je
ne
suis pas important pour moi. Seuls mes frères me
sont importants. Je me
sens
mal quand je ne les ai pas. Qui devrait sinon me
trouver important ?
Mais
mes frères devraient-ils m’être donnés, ou ai-je la
permission de les choisir
moi-même?
Si je me tiens à l’altruisme, ainsi je fais mieux de
ne pas choisir
moi-même.
Je
pourrais sinon choisir ceux pour lesquels je suis
particulièrement
important.
Les
choses iraient alors particulièrement bien pour moi.
Mais ce
serait
de l’égoïsme masqué. Mes frères devront-ils donc
mieux m’être prescrits
par
avance ? En fait, il existe un chemin plus sûr vers
l’altruisme. J’ai seulement
besoin
de faire mes frères tous les humains sans exception.
Chaque exception
limite
l’altruisme
2.
Elle fait aussi cela quand elle me sera forcée.
Ici,
deviendra
compréhensible pourquoi Steiner se refuse à mettre
la fraternité
en
relation à l’État. Les humains disparaissent d’une
telle fraternité. Un ministère
de
la solidarité nationale
3
est un coup à la face/au visage du reste
de
l’humanité.
Steiner ne veut pas non plus mettre la fraternité en
relation
au
peuple. Égal que soit pensé là-dessous une
communauté d’ascendance ou
une
communauté
de culture, elle reste trop étroite pour cela. Reste
seulement
l’économie
mondiale.
Le
prolétariat
se revendique de cette économie mondiale.
Prolétaires de tous
les
pays unissez-vous, est la devise. Mais si le
prolétariat veut vraiment être
fraternel,
ainsi
il n’a la permission de constituer aucune nation
économique
fermée.
<<
C’est une phrase qui a traversé toutes les sortes
possibles d’associations
socialistes
:
<<
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!
<<
Qu’est-ce
qu’elle
exprime
donc? Elle exprime le caractère le plus non naturel
que
l’on puisse penser pour notre époque. Elle exprime
une impulsion
pour
la socialisation, pour l’union d’une certaine masse
d’êtres humains.
Sur
quoi devrait être construite cette union, cette
socialisation? Sur le
contraire/l’antithèse,
sur
la haine de ceux qui ne sont pas prolétaires.
La
socialisation,
l’être ensemble des humains devrait être construit
sur
l’être-séparé
!
4
>>
En
cela ne change pas le fait que peut-être moins
d’humains tombent hors
de
la nation. Ils deviendront malgré cela des
demi-humains ou encore moins.
A
cause de cela Steiner appelle les conseils
d’entreprise à impliquer tous les
travailleurs
spirituels
et les entrepreneurs dignes de confiance. Le plus
grand
nombre
possible,
devraient être inclus dans la nation
économique.
Mais là-dessus
ils ne décident pas seuls. Ils doivent jouir de la
confiance de tous les
travailleurs.
Pour
l’identification avec une nation
économique,
la volonté propre
n’est
pas suffisante. Ce souhait doit parvenir à un
consensus
5.
Pour
le jugement du nationalisme économique, ne devrait
donc pas être
demandé
après
la liberté, mais après la fraternité. Ici, il peut
galvauder
son
humanité.
Cela vaut aussi quand il obtient un autre nom et
s’appelle
<<
socialisme international
>>.
Il deviendra quand même antisocial
<<
à l’égard
de
toute l’humanité
>>
6,
parce qu’il exclut des humains de son socialisme. Il
n’a
même pas besoin d’être une fois incompatible avec la
liberté. Tout membre
d’une nation
économique
peut s’être identifié librement avec cette nation.
Le
problème
n’est
pas la façon dont il s’est fait membre. Crucial est
comment
d’autres
humains
deviendront non-membres.
Comment
le nationalisme rétréci et perverti la fraternité
par là, n’a pas
été
remarqué
seulement par Steiner
7.
Mais, qui donne quelque chose sur la
fraternité
de par le monde, l’étend rarement seulement sur
l’économie.
1.
[165]Steiner
(23),
p.71-72 (04 1919).
2.
[166]
Il faut donc trouver un meilleur terme que
«
fraternité
»
si les femmes se sentent
exclues.
Mais
de
«
frère
»
est également parlé uniquement au sens figuré.
3.
[167]
C’est l’un des nombreux noms du ministbre français
des Affaires sociales.
4.
[168]Steiner
(186), p.174-175 (12 12 1918).
5.
[169]Steiner
(331), p.96-108 (28 05 1919).
6.
[170]Steiner
(186), p.121-122 (07 12 1918).
7.
[171] Par exemple aussi de Maschmann (1983 5),
p.228, aprbs qu’elle ai particip6 à
cette
perversion
comme national-socialiste.
7.2
Identification politique - égalité démocratique
Renan
explique le nationalisme par le besoin de liberté.
Chacun veut choisir
lui-même
son
état-nation.
Il veut être libre de s’identifier ou non avec elle.
La
comparaison
avec Renner a rendu clair comment se tient cette
liberté. La
décision
de peuple/le vote populaire est la variante
démocratique du principe
territorial/de
territoire.
Cela garanti aucune liberté d’identification. Mon
identité
est
le résultat d’une décision majoritaire, donc de
l’égalité. Mon nom
n’a
même pas besoin d’être sur le bulletin de vote.
Le
nationalisme
de Renan ne connaît donc aucune liberté, mais
seulement
l’égalité.
Mais
cela n’a pas besoin de lui être reproché. L’égalité
est aussi
un
idéal, à savoir l’idéal de l’état. A l’intérieur de
l’état-nation,
la liberté
n’a
rien à chercher, ce serait alors dans le sens d’«
élections libres
».
Cette
liberté
va seulement jusqu’au vote. Elle prête souvent à
confondre/échanger la
démocratie
avec
la liberté.
«Le
parlementarisme
est seulement un chemin pour se faire valoir comme
personnalité.
Mais
en ce que celui qui prend part au parlementarisme
se
fait valoir, il détruit sa personnalité au moment où
de son vouloir
devient
le vote. [... ] Et ainsi toute parlementarisation
s’immisce dans le
nivellement
absolu
de l’humanité. Il n’y a aucune autre possibilité sur
ce
domaine que la tendance qui éclot du faire valoir de
la personnalité
et
fini avec l’extinction de la personnalité [ ... ] Ne
prenez pas ce que
j’ai
dit quelque peu comme une critique du
parlementarisme. Car si
vous
le saisissiez comme une critique du parlementarisme,
alors vous
m’insinueriez
que
je disais : l’humain est né - c’est une absurdité,
car il
meurt de nouveau, donc, parce qu’il meurt de nouveau
, il ne devrait
pas
naître
a.
>>
L’égalité
n’est pas un non-sens chez l’état-nation.
Mais fait-elle aussi sens
quand
il s’agit de s’identifier avec cet
état-nation-?
Devrais-je
aussi pouvoir
être
mis en minorité dans cette question? Le principe
individuel de Renner ne
se
laisse-t-il pas être transféré sur l’identification
avec l’état-nation?
Renan
veut laisser l’Alsace voter sur l’état-nation
à laquelle elle veut appartenir.
Ni
les historiens ni les conquérants ne doivent pouvoir
décider de cela. Des
historiens
9
et des conquérants, Steiner aussi n’attend aucune
solution à la
question
alsacienne.
D’un vote, exactement aussi peu
10.
Se prononce-t-il avec
cela
contre tout principe territorial ?
Le
vote en Haute-Silésie, Steiner l’a aussi rejeté. La
Haute-Silésie est autorisée
à
choisir ni pour l’Allemagne ni pour la Pologne. Mais
il y a une troisième
alternative.
La
Haute-Silésie devrait voter/choisir pour elle-même.
Elle devrait
se
faire un état autonome au moyen d’un
vote11.
Si les marsouins allemands
et
les marsouins polonais deviennent une minorité, ils
doivent s’incliner devant
cette
décision. Ainsi, un
état-nation
peut
provenir d’un vote. Mais ce nouvel
état-nation
devrait renoncer à décider par majorité les
questions culturelles et
économiques
12.
Ce que Steiner rejette n’est en réalité pas le vote.
Il rejette
les
états-nations
qui veulent être plus que seulement des
états-nation.
Il doit
donc
rejeter la Pologne et l’Allemagne, comme il avait
déjà rejeté plus tôt
l’Allemagne
et
la France. Entre de telles états-nation aussi un
vote/un choix
d’après
le principe individuel n’aide pas plus loin. Ils
sont tous impossibles.
Le
nationalisme d’état de Renan doit être pris au mot.
S’il a vraiment seulement
à
faire avec l’état-nation,
ainsi
il devrait aussi seulement être jugé d’après
combien
il a amené plus loin à l’égalité.
8.
[172]Steiner (185), p. 69 (20 10 1918).
9.
[173]Steiner (73), p.350-351 (17 10 1918).
10.
[174]Steiner
(185),
p.58-59 (19 10 1918).
11.
[175]Steiner
(338),
p.202-221+304 (01 01 1921), aussi dans son appel
p.264 (1920);
pour
les réactions de la presse Kugler (1986), p.22-40.
12.
[176]Steiner
(338),
p.263-264 (1920).
7.3
Identification culturelle - liberté individuelle.
L’Allemagne
doit le vote sur la Haute-Silésie à Lloyd George. Si
cela avait
été
d’après Wilson, il n’y en aurait pas eu. Il a tenu
la population pour
clairement
polonaise.
Polonais signifie ici l’ascendance ou la langue
polonaise.
Mais
d’après
ces critères, l’Alsace appartient exactement ainsi
clairement à
l’Allemagne.
Dans
son huitième point, Wilson le représente cependant
comme
une
injustice
13.
Cela peut être interprété comme un opportunisme. La
France
appartient
à l’Entente. Wilson doit en être satisfait, même au
détriment de
ses
principes. Au lieu de cela, on peut le considérer
comme naïf malgré cela.
Qu’a
su Wilson de l’Europe? A-t-il pressenti que là, la
décision du peuple/le
vote
populaire
et le recensement n’entraînerait pas nécessairement
le même
résultat
?
«
Self-détermination
»
et
«
natural connections
»
14
des peuples lui
sont
les mêmes choses
15.
Que ce soit opportunisme ou naïveté, après la
victoire,
la
contradiction
l’a néanmoins rattrapé. Lloyd George a ensuite eu le
jeu léger
pour
le freiner. Si la volonté de peuple décide en
Alsace, ainsi elle le devrait
aussi
en Haute-Silésie
16.
Steiner
a rejeté le programme national de Wilson. Des
nations de culture
peuvent
encore
être si petites, elles doivent selon ce programme
avoir l’autorisation de mener leur propre vie
politique
17.
Tout de suite cet enchevêtrement/cette
agglomération de culture et état, Steiner l’a
toujours rejeté
de
nouveau. Il le tire non seulement sur l’étranger,
mais aussi sur la nation
de
culture
allemande. Il est bon pour elle d’être politiquement
fragmentée
18.
C’est
ce qu’il dit, bien qu’elle soit menacée de continuer
à se fragmenter par
la
guerre mondiale. Les petits états le dérangent
exactement aussi peu que
Wilson.
Cela
est devenu particulièrement clair dans sa
proposition de solution
pour
la Haute-Silésie.
Mais
à la nation de-culture Steiner ne déclare pas
seulement aucun état, mais
aussi
aucune liberté
19.
Est-ce qu’il contredit ici sa prétention de mesurer
l’aspect
culturel à la liberté ? L’identification avec la
nation de
culture
devrait-elle
être aussi non-libre? Pense-t-il comme Wilson,
pouvoir identifier les
humains
à leur ascendance?
13.
[177]Wilson
(1919),
p.121-127.
14.
(NDT
:
«
autodétermination
»
et
«
liens naturels
»)
15.
[178]
Comme note 177, p.135-137.
16.
[179]Viefhaus
(1960),
p.68-69.
17.
[180]
Comme note 177, p.139.
18.
[181]Steiner
(162),
p.45-46 (24 05 1915).
19.
[182]Steiner
(174),
p.59 (07 01 1917).
Qui
compte avec la parenté de sang, veut en fait former
des groupes en se
passant
de la conscience humaine.
«
L’inconscient construit sur le processus de
respiration et donc avec cela
bien
évidemment sur ce qui est pendant avec le processus
de respiration,
sur
la circulation du sang, cela signifie sur
l’ascendance, sur le contexte
du
sang, sur l’héritage
20.
[
... ] Parce que pour la vie entre la naissance et la
mort ce qui est pendant
à
la respiration, reste inconscient, ainsi la culture
juive n’était pas une
culture
individuelle
de l’humanité, mais une culture de peuple, où tout
est
pendant avec l’ascendance d’un ancêtre/patriarche
commun
21.
[ ... ]
Les
peuples à travers la Terre devraient être semblable
au peuple juif de
l’Ancien
Testament
- cela, c’est l’appel de Woodrow Wilson
22.
»
Pour
la parenté de langue vaut la même chose que pour
l’ascendance. Elle
a
à faire avec la respiration et donc avec cela la
parenté de
sang".
Cela ne
signifie
naturellement
pas que la langue commune et l’ascendance commune
vont
absolument ensemble. Elles ont seulement à faire
ensemble physiologiquement.
Le nationalisme de la langue et du sang œuvrent
tous les deux de la
partie
inconsciente
de l’organisme humain. Steiner tient de telles
parentés en
opposition
de
la liberté humaine.
«
A l’avenir, ce qui règle le social ne peut provenir
de ce qui est parent
d’une
quelque
manière, mais à l’avenir vaudra seulement ce qu’en
libre
résolution,
l’âme
elle-même peut éprouver comme ce qui règle l’ordre
social
24.
»
20.
[183]Steiner
(186),
p.121 (07 12 1918).
21.
[184]Steiner
(186),
p.120 (07 12 1918).
22.
[185]Steiner
(186), p.121 (07 12 1918). Il ne s’applique pas
seulement aux
«vieux»
Juifs,
mais aussi aux
«
anciens
»
Allemands : Steiner (102), p.96-116 (24 03 1908) et
Steiner
(103),
p.71-72 (22 05 1908) en référence à la vengeance
sanglante.
23.
[186]Steiner
(93a),
p.59-60 (02 10 1905) citant le changement vocal à la
puberté;
Steiner
(190),
p.17-21 (21 03 1919) (Limitation de l’hérédité au
système rythmique humain)
et
Steiner (180), p.154-165 (05 01 1918) (Relation
entre le nationalisme langagier et la
sexualité).
24.
[187]Steiner
(186),
p.123 (07 12 1918).
Par
conséquent, pas seulement un état, mais aussi aucune
culture, ne devrait
plus
être fondée sur l’ascendance
25.
Steiner a donc une autre raison de nier le
droit
à la liberté à la nation de
culture.
Cette raison est déjà indiquée dans la
dernière
citation. Quand Steiner parle de liberté, il pense
toujours, en premier
lieu,
la liberté individuelle. L’être humain se tient plus
haut que n’importe
quelle
nation
26,
que n’importe quel groupe
27,
quand il se comprend seulement
lui-même.
Si la nation de
culture
devait être libérée, alors seul l’individu devra
être
libéré. La liberté collective, par contre, ne
signifie encore aucune liberté
individuelle
28.
«
La libération des peuples est possible. Mais elle
peut seulement être
le
résultat, et non la base de la libération des
humains
».
Si les êtres
humains
sont libérés, par eux les peuples le seront
29
[ ... ] les apports
humains
généraux et les questions de la liberté des peuples
pendant
ensemble
exigent au sens du présent et de l’avenir, comme
fondement,
la
liberté individuelle de l’être humain
30.»
Wilson
veut libérer non seulement les plus grandes, mais
aussi les plus petites
nations
de culture. Mais ses groupes aimeraient être si
petits, ils restent
quand
même des groupes. Dans leur liberté, l’individu peut
toujours arriver à
être
encore trop court. C’est pourquoi
«
Wilson [...] ne parle pas d’une vraie
liberté
»
31.
Si
ces groupes devaient être libérés par une fondation
d’état ou par une
protection
de minorités ne fait aucune différence ici. La
protection des minorités,
pour
laquelle
Wilson s’engage, ne mène aussi pas à la liberté
réelle. Les minorités
nationales
devraient
certes être protégées devant la majorité d’état.
Mais cela
s’applique
seulement
à des minorités
«
nationales
».
En conséquence, seuls
des
groupes seront reconnus comme des minorités
culturelles. Si l’individu
appartient
ni à la majorité, ni à une telle minorité, il reste
non-libre. Ici vaut
aucune liberté
<< humaine
universelle
>>.
Wilson n’arrive justement jamais à
l’idée
de reconnaître l’individu lui-même comme une
minorité culturelle. Mais
selon
Steiner, il n’en va plus aujourd’hui, comme chez
Wilson, des groupes
humains,
mais bien des individualités humaines
32.
Les droits des minorités
nationales
restent des libertés collectives.
25.
[188] Cela vaut aussi bien pour les
«
nouveaux
»
Allemands que pour les
«
nouveaux
»
Juifs
(voir aussi note de bas de page 65). On peut
s’attendre à ce que les indigènes colonisés
aient
autant de mélange de sang qu’ils peuvent tolérer
sainement :Steiner (55), p.62-65 (25
10
1906).
26.
[189]Steiner
(287), p.66-67 (19 10 1914); plus loin Steiner
(334), p.273-295 (06 05 1920).
27.
[190]Steiner (192), p.224 (22 06 1919).
28.
[191]Steiner (272), p.311-321 (11 09 1916).
29.
[192]Steiner (24), p.368-369 (07 1917).
30.
[193]Steiner (24), p.372 (07 1917) ; aussi là
p.340-341.
31.
[194]Steiner
(24), p.354-355 (07 1917).
32.
[195]Steiner
(195), p.30-43 (25 12 1919). Incidemment, Steiner
adresse cette critique
non
seulement
à Wilson, mais aussi à beaucoup d’Allemands et à
beaucoup de sespropres
disciples
qui pochent contre l’individualisme dans le domaine
spirituel : Steiner (185a),
p.198-231
(03 11 1918) (pour les Allemands) ; Steiner (190),
p.209 (14 04 1919) et Steiner
(258),
p.144-146 (16 06 1923) (pour les anthroposophes).
Mais il reste encore un point à préciser. Ce n’est
pas seulement Steiner qui
s’inquiète
de
l’individu. Wilson rejette aussi des droits
collectifs de minorités.
Au
lieu de cela, il veut des droits individuels des
minorités, et s’impose
aussi
avec cela
33.
La question se pose donc si Steiner apprécie
vraiment
correctement
Wilson.
Mais qui a de nouveau créer de l’espoir avec le
discours
sur
des droits individuels des minorités sera bientôt
déçu. Ces soi-disant
droits
individuels reviennent certes à l’individu. Mais
pour pouvoir les opposer
juridiquement/réclamer,
l’individu
doit en premier appartenir une fois à un
groupe
34.
Steiner
dépasse
non seulement Wilson, mais aussi Renner. Il ne
s’agit pas
seulement
pour
lui de pouvoir être libre de s’identifier à une
nation de
culture.
Cela
devrait
aussi placer chaque humain libre de regarder
par-dessus le bord
de
l’assiette
nationale. L’initiative ne devrait ici pas seulement
revenir à la
nation
de
culture.
Cela
devient le plus clair à l’exemple des juges. Ils ne
devraient pas être mis
en
place par l’État. Ce dont ils ont besoin n’est pas
la connaissance des lois,
mais
l’expérience
de la vie et la connaissance de l’être humain. En
tant que
psychologue,
par
exemple, Zola est bien supérieur à tout procureur
35.
Pour
éviter
de perdre le contact avec la vie, les juges peuvent
l’être seulement un
temps.
Chaque humain devrait choisir parmi eux son propre
juge pour les
prochains
temps.
Ainsi, il peut choisir le juge qui peut le mieux
évaluer sa
situation
individuelle.
Il peut le choisir à cause de sa langue, mais il ne
le
doit pas. Des critères complètement différents
peuvent être décisifs, comme
quelque
peu
l’autre profession du juge
36.
Un juge de langue étrangère peut le
comprendre
mieux sous conditions. Si le juge domine plusieurs
langues, il peut
même
jeter des ponts entre les nations de culture.
Les
nations-culture ne seront donc pas seulement prises
en compte. Il est aussi
libre
à chaque être humain de surmonter leurs limites.
A
côté des juges, les écoles appartiennent aussi
37
à la liberté culturelle. Dans
le
cas de la jurisprudence judiciaire, c’est resté à ce
jour à une proposition.
Dans
le cas du système scolaire, c’est, par exemple,
devenu l’école Waldorf. Là,
Steiner
a pu illustrer son approche de la solution de la
question nationale. Dès
la
première classe, plusieurs langues étrangères sont
apprises par l’imitation.
Les
fondements
grammaticaux doivent être appropriés en premier plus
tard.
Il
justifie cela par le fort effet inconscient de la
langue maternelle sur la
respiration
et
la circulation sanguine. Afin de pouvoir contrer
efficacement
cette
unilatéralisation,
des langues étrangères devront aussi être acquises
inconsciemment
38.
Les différentes contraintes s’affaiblissent alors
les unes
les
autres. Il n’y a pas seulement la ruse de
l’histoire, mais aussi la ruse de
l’éducation
à
la liberté.
Chaque
nation de
culture
doit donc quand même être mesurée à sa liberté.
Mais
elle n’a aucune liberté propre. Sa liberté, elle l’a
par la liberté culturelle
de
l’individu.
L’illusion/la folie d’un groupe est déjà quand un
groupe se place
par-dessus
d’autres
groupes (voir point 5). L’illusion de groupe est
déjà lorsque
le
groupe se place par-dessus l’individu. Cette
engouement/folie de groupe
menace
la liberté de la vie de l’esprit, c’est-à-dire la
liberté individuelle
39.
32.
[196]Viefhaus (1960), p.158-159.
33. [197] Si on suit Worms (1996),
P.34-35, cela vaut aussi pour les droits individuels
des
minorités représentés par le Conseil de l’Europe
depuis 1993. Il devrait titre défini par
chaque
état une taille minimale, à partir de laquelle sera
parlé d’une minorité. L’individu
est
encore trop petit pour le Conseil de l’Europe.
34.
[198]Steiner (31), p.277-281 (1898) (à l’exemple de
l’affaire Dreyfus).
35.
[199]Steiner (185a), p.219-220
(24 11 1918) et
Steiner
(23), p.109-111
(04 1919).
36.
[200]Steiner (338), p.264 (1920).
37.
[201]Steiner (307), p.196-203 (15 08 1923).
38.
[202]Steiner (192), p.224 (22 06 1919).
7.4 Digression
: Culture et civilisation chez
Thomas
Mann
Il
a déjà été mentionné comment Schiller distingue
l’état et la culture. L’état-
nation
et la nation de
culture
lui sont deux sortes de choses. Cette distinction n’a
pas seulement été mal utilisée par les
Pangermanistes. Elle a aussi été mal
comprise
par Thomas Mann.
Thomas
Mann s’est d’abord prononcé pour une nation
allemande de-culture.
Mais,
il lui est suffisamment de raisons pour rejeter la
démocratie,
<<
la civilisation
»
40.
Il peut se professer à la nation de
culture
libre de politique. Il ne
peut
s’identifier à l’égalité comme l’idéal de l’état-nation.
Les deux s’excluent
chez
lui. Cela repose dans comment il veut séparer l’état
et la culture.
Steiner
veut la séparation de la culture et de l’état en
tant qu’institutions. Mais,
l’individu
devrait
être actif dans les deux institutions. Il devient
ainsi un lien
entre
les différentes institutions
41.
Thomas Mann, par contre, ne fait aucune
différence
entre les institutions et les humains. Sa séparation
entre culture et
état
est donc en même temps, une séparation entre les
hommes de culture et
les
hommes d’état. Ainsi il peut se consacrer
tranquillement seulement à la
culture
et laisser l’état aux hommes d’État. Ils le font si
bien qu’en 1933, il
doit
partir à l’étranger avec sa culture. Troisième Reich
et culture allemande
sont
justement deux choses. En exil, il essaie
d’apprendre de l’histoire.
<<
L’Allemagne spirituelle n’était pas réceptive pour
le côté politique de
la
vie et de la culture. Il en alla à la politique
toujours hors du chemin et
elle
l’a fait au nom de la culture. [ ... ] Je sais cela
que trop bien, parce que
j’ai
passé ma jeunesse sous la domination d’une
représentation purement
intellectuelle,
antipolitique
de la culture. En premier dans les années les
plus
matures,
je suis parvenu à reconnaître et admettre qu’il n’y
a pas de
distinction
claire
entre spirituel et politique. Je vois aujourd’hui
que le
citoyen
allemand
se trouvait dans l’erreur, quand il croyait que
l’homme
pouvait
être cultivé et non-politique
42.
[ ... ] Il se refusait à reconnaître
la
politique comme une part de sa responsabilité
humaine. Le résultat
est
la terreur politique, l’esclavage sans reste, l’état
totalitaire
43.»
40.
[203]Mann
(1914),
p.188-205.
41.
[204]Steiner (23), p.111 (04 1919) et
Steiner (330), p.132 (28 04 1919). Bien
que
Thomas
Mann ait signé l’appel de Steiner pour la
tri-articulation sociale, il n’y a toujours
aucune
mention de la différence au statut : là-dessus
Wiesberger (1969b), p.35 (sur la
signature
par Thomas Mann) et Steiner (23), p.125-129 (03
1919) (texte de l’appel).
42.
[205]Mann
(1939),
p.917.
43.
[206]
Comme note 205, p.919.
Thomas
Mann explique maintenant le national-socialisme par
la séparation de
la
culture et de l’état. Il admet à lui-même et aux
autres qu’il a contribué à la montée
du national-socialisme. Il veut maintenant avoir
appris qu’un homme
de
culture doit aussi s’occuper de la politique. Mais
Schiller l’avait déjà su
avant
lui et a aussi agit ensuite d’après cela
44.
Mais son engagement politique
ne
la pas empêché de distinguer entre
«
esprit
»
et
«
politique
».
7.5
Identification
nationale comme
illusion
Comme
chimère
de groupe, le nationalisme met non seulement en
danger la
liberté,
mais
aussi la vérité.
«
Il n’y a [... ] rien de plus nuisible à ce qu’est la
vérité [ ... ] que le
nationalisme.
[ ... ] Par conséquent, il faudra l’expérimenter/le
vivre quand
ce
nationalisme voudra construire - il peut en réalité
seulement détruire - que
se reproduiront justement les illusions qui sont
séparées du mensonge
par
un étroit fossé. Car tant de nationalisme naîtra
dans le monde, tant
de
non-vérité
sera dans le monde, surtout vis-à-vis du futur
45.»
A
ses mensonges de vie appartient le jeter-ensemble de
l’état et de la culture
46.
Mais
d’après le principe national n’a pas seulement été
«
mis en désordre
»
47.
Les
historiens
ont également réinterprété le passé en son nom. Ils
ont antidaté
l’émergence
des
nations
48.
Cela vaut exactement ainsi pour les
états-
nations
comme
pour les nations de
culture.
Il y a les deux en Europe en premier depuis
le
15ème siècle. La réintroduction de l’économie de
l’argent a été nécessaire
pour
la formation d’états-nation
49.
La relation à la langue a été décisive pour
les
nations de culture. Steiner ne regarde pas ici sur
l’unification des langues
nationales
respectives.
C’est venu en fait si loin plus
tard50.
Il n’accentue
aussi
pas seulement comment les langues nationales ont
remplacé le latin
comme
langue
religieuse commune
51.
Encore jusque dans le 14ème siècle a été
expérimenté
ce
qui relie les différentes langues. Cela s’est alors
perdu.
44.
[207]Craig
(1993),
p.9-13+59-68.
45.
[208]Steiner
(185a),
p.77 (15 11 1918).
46.
[209]Steiner
(185a),
p.78 (15 11 1918).
47.
[210]Steiner
(233a),
p.67-79 (13 01 1924).
48.
[211]Steiner
(185),
p.18-19 (18 10 1918).
49.
[212]Steiner (180), p.304-334 (17 01 1918)
; plus loin Steiner (295), p.179 (06 09 1919).
50.
[213]Schulze
(1994),
p.139 (à l’exemple français).
51.
[214]Steiner
(307),
p.250-254 (17 08 1923), comparer avec Anderson
(19932), p.21-27.
«Les
humains entendaient pour ainsi dire chez tous ce
qu’ils racontaient,
encore
des sous-tons, de correctes nuances. [ ... ] Ainsi
résonnait quelque
chose
quand on parlait ou entendait parler, qui n’était
plus différencié
en
telle ou telle langue, mais qui était quelque chose
d’universellement
humain
[ ... ] Personne ne peut comprendre la véritable
coup qui a été
donné
à l’humanité dans le temps des 15ème, 16ème, 17ème
siècle,
qui
ne traite pas de cette atténuation particulière des
harmonies de
l’expérience/du
vécu
linguistique
52
[ ... ] La manière dont les nationalités
se
sont unies dans les territoires particuliers de
l’Europe, se forment
jusqu’au
jour d’aujourd’hui, cela est pendant avec des
impulsions que
l’on
interprète tout à fait mal, quand, retournant à
partir d’aujourd’hui,
on
cherche l’apparition des nations au moyen âge ou
dans l’antiquité et
ne
considère pas comment une étape si importante devait
être dépassée
pour
la vie de l’âme.
53
»
Il
est difficile de se représenter un tel passé. Mais
le pouvoir du nationalisme
n’est-il
pas
dû à cet oubli ? Le nationalisme a certes une masse
de langues locales
sur
la conscience. Ces langues mortes se laissent être
déterrées à tout moment.
Ce
travail de mémoire ne modifie rien au fait du
nationalisme. Selon cela,
l’humanité
est, au plus, plus riche d’un nationalisme de
langue. Le nationalisme
pourrait
encore
être atteint plus durement. On pourrait se rappeler
que, outre
d’autres
langues,
il y avait aussi eu un pont entre les langues.
Mais
l’état n’a toutefois pas la permission de forcer une
telle idée. Elle n’appartient
pas
au curriculum/au plan d’enseignement d’une quelque
éducation
d’état.
Des enseignants indépendants de l’état seront
utilisés qui ont surmonté
chaque
point de vue national54.
52.
[215]Steiner (275), p.34 (28 12 1914).
53.
[216]Steiner (275), p.35 (28 12 1914).
54. [217]Steiner (295), p.75 (28 08 1919).
|
Es ist dargestellt worden, wie Steiner
nicht nur eine, sondern drei soziale Fragen sieht. Besonders wichtig sind die Folgen
für die Grenzziehungen gewesen. Kulturelle,
staatliche und wirtschaftliche Grenzen sollen
unabhängig voneinander gezogen werden (siehe Punkt 4). Die
Verachtung anderer Nationen eskaliert dann nicht mehr so leicht zum Krieg (siehe
Punkt 5).
Die Verselbständigung dieser drei Grenzen
wirkt sich auch auf die nationale Identifikation aus. Die Zugehörigkeit zu
einer Staatsnation etwa läßt noch offen, mit welcher Kulturnation und Wirtschaftsnation man sich identifiziert. Nach der nationalen Identität wird nicht nur
einmal, sondern dreimal gefragt. Jede nationale Identifikation steht für sich.
Sie kann nicht mehr dadurch erpreßt werden, daß sie zur Bedingung einer
anderen Identifikation gemacht wird. Diese Zwangsseite des Nationalismus fällt
also restlos aus.
Wie steht es aber um diese
verselbständigten Nationen ? Sind sie alle gleich freiheitlich ?
Den drei sozialen Fragen entsprechen drei
sozialen Antworten. Hier verweist Steiner auf die drei Ideale der
Französischen Revolution : Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit.
Man wird "erkennen, daß das Zusammenwirken
der Menschen im Wirtschaftsleben auf derjenigen
Brüderlichkeit ruhen muß, die aus den Assoziationen
heraus ersteht. In dem zweiten Gliede, in dem System
des öffentlichen Rechts, wo man es zu tun hat
mit dem rein menschlichen Verhältnis von Person zu Person, hat man zu
erstreben die Verwirklichung der Idee der Gleichheit. Und auf dem
geistigen Gebiete, das in relativer Selbständigkeit im sozialen Organismus
steht, hat man es zu tun mit der Verwirklichung des Impulses der
Freiheit. [... ] Nicht ein abstrakt zentralisiertes Sozialgebilde kann
durcheinander die Ideale der Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit
verwirklichen, sondern jedes der drei Glieder des sozialen Organismus kann aus einem
dieser Impulse seine Kraft schöpfen. Und es wird dann in fruchtbarer
Art mit den andern Gliedern zusammenwirken können (Hervorhebungen von
Steiner) I."
Jeder sozialen Frage entspricht eines
dieser sozialen Ideale. Wer kulturell tätig ist, soll sich dabei mit dem Ideal der
Freiheit identifizieren. Soll dann auch die Identifikation mit einer Kultur frei sein
? Geht es Steiner um eine freiheitliche Kulturnation? Soll die Freiheit so weit gehen,
sich mit mehreren oder gar keiner Kultur zu identifizieren?
Das Auseinanderhalten der Ideale hat aber
eine andere Seite. Alle Freiheit kommt der Kultur zu. Wie steht es dann um
die Wirtschaftsnation und die Staatsnation ?
Ihre Kraft sollen sie aus der
Brüderlichkeit und Gleichheit schöpfen. Heißt es aber, daß die Identifikation mit einer Wirtschaftsnation oder Staatsnation unfrei ist ? Ist hier jeder Zwang
gerechtfertigt ? Ist die Kulturnation, wenn überhaupt, die einzige freiheitliche
Nation?
7.1 Wirtschaftliche Identifikation –
weltweite Brüderlichkeit
Anderson erklärt die Faszination für den
nationalen Determinismus durch das Ideal der Selbstlosigkeit. Mit
Brüderlichkeit ist dasselbe Ideal gemeint. Bin ich brüderlich, so bin ich mir selbst
unwichtig. Wichtig sind mir nur meine Brüder. Mir geht es schlecht, wenn ich sie
nicht habe. Wer soll mich sonst wichtig finden?
Sollen mir aber meine Brüder vorgegeben
werden oder darf ich sie selbst wählen ? Bestehe ich auf Selbstlosigkeit,
so tue ich besser, nicht selbst zu wählen. Ich könnte sonst die auswählen,
denen ich besonders wichtig bin. Mir würde es dann besonders gut gehen. Das
wäre aber maskierte Selbstsucht. Sollen mir die Brüder also besser
vorgegeben werden? Eigentlich gibt es einen sicheren Weg zur Selbstlosigkeit. Ich
brauche nur alle Menschen ausnahmslos zu meinen Brüdern zu machen. Jede
Ausnahme engt die Selbstlosigkeit ein 2. Das macht sie auch, wenn sie mir
aufgezwungen wird. Hier wird verständlich, warum Steiner
sich weigert, die Brüderlichkeit auf den Staat zu beziehen. Aus einer solchen
Brüderlichkeit fallen Menschen raus. Ein Ministerium der nationalen Solidarität 3 ist der übrigen Menschheit ein Schlag ins Gesicht. Die Brüderlichkeit will
Steiner auch nicht auf das Volk beziehen. Egal ob darunter eine Abstammungs- oder
eine Kulturgemeinschaft gemeint ist, sie bleibt zu eng dafür. Übrig bleibt
nur die Weltwirtschaft.
Auf diese Weltwirtschaft beruft sich das
Proletariat. Proletarier aller Länder vereinigt euch, heißt die Devise. Will aber
das Proletariat wirklich Brüderlichkeit, so darf es keine geschlossene Wirtschaftsnation konstituieren.
"Das ist ein Satz, der durch alle
möglichen sozialistischen Vereinigungen ging : "Proletarier aller Länder,
vereinigt euch!" Was drückt er denn aus ? Er drückt aus das
Allerunnatürlichste, das man sich für unser Zeitalter denken kann. Er drückt aus einen
Impuls für die Sozialisierung, für die Vereinigung einer gewissen
Menschenmasse. Worauf soll diese Vereinigung, diese Sozialisierung gebaut
werden ? Auf den Gegensatz, auf den Haß gegen diejenigen, die nicht
Proletarier sind. Die Sozialisierung, das Zusammensein der Menschen,
soll gebaut werden auf dem Auseinandersein 4 !"
Daran ändert nichts, daß hier vielleicht
weniger Menschen aus der Nation herausfallen. Sie werden trotzdem zu
Halbmenschen oder gar noch weniger. Steiner ruft daher die Betriebsräte dazu
auf, alle vertrauenswürdigen Geistesarbeiter und Unternehmer einzubeziehen.
Es sollen möglichst viele in ihre Wirtschaftsnation aufgenommen werden. Darüber
entscheiden aber nicht allein sie. Sie müssen das Vertrauen aller
Arbeiter genießen. Zur Identifikation mit einer Wirtschaftsnation reicht der eigene Wille nicht aus.
Dieser Wunsch muß auf Konsens stoßen 5.
Zur Beurteilung des Wirtschaftsnationalismus soll also nicht nach seiner
Freiheitlichkeit, sondern nach seiner
Brüderlichkeit gefragt werden. Hier kann er seine Menschlichkeit verspielen. Es gilt
auch, wenn er einen anderen Namen bekommt und "internationaler Sozialismus"
heißt. Er wird doch antisozial "mit Bezug auf die ganze Menschheit" 6, weil er Menschen aus seinem Sozialismus ausschließt. Er braucht dafür nicht einmal
mit der Freiheit unvereinbar zu sein. Es kann sich jedes Mitglied einer Wirtschaftsnation frei mit dieser Nation identifiziert haben. Das Problem ist
nicht, wie es sich zum Mitglied gemacht hat. Entscheidend ist, wie andere Menschen
zu Nicht-Mitgliedern werden. Wie der Nationalismus die Brüderlichkeit
verengt und dadurch pervertiert, ist nicht nur von Steiner bemerkt worden 7. Wer auf weltweite Brüderlichkeit etwas gibt, bezieht es aber selten nur auf die
Wirtschaft.
1. [165]Steiner (23), S.71-72
(04 1919).
2.
[166] Man muß sich daher ein besseres Wort
als "Brüderlichkeit" einfallen lassen, wenn sich Frauen dabei ausgeschlossen fühlen. Vom
"Bruder" wird aber auch nur im übertragenen Sinne gesprochen.
3.
[167] Das ist eins der vielen Namen des
französischen Ministeriums für Soziales gewesen.
4.
[168]Steiner (186), S.174-175 (12 12
1918).
5.
[169]Steiner (331), S.96-108 (28 05 1919).
6.
[170]Steiner (186), S.121-122 (07 12
1918).
7. [171] Zum Beispiel auch von Maschmann
(1983 5), S.228, nachdem sie als Nationalsozialistin diese Perversion mitgemacht
hatte.
7.2 Politische Identifikation –
demokratische Gleichheit
Renan erklärt den Nationalismus durch das
Bedürfnis nach Freiheit. Jeder will seine Staatsnation selbst wählen. Er will frei sein,
sich mit ihr zu identifizieren oder nicht. Der Vergleich mit Renner hat
klar gemacht, wie es um diese Freiheit steht. Der Volksentscheid ist die
demokratische Variante des Territorialprinzips. Er gewährt keine Freiheit der
Identifikation. Meine Identität ist Ergebnis einer Mehrheitsentscheidung, also der
Gleichheit. Auf dem Wahlzettel braucht nicht einmal mein Name zu stehen.
Der Nationalismus von Renan kennt also
keine Freiheit, sondern nur Gleichheit. Es braucht ihm aber nicht vorgeworfen zu
werden. Gleichheit ist auch ein Ideal, nämlich das Ideal des Staates. Innerhalb
der Staatsnation hat die Freiheit nichts zu suchen, es sei denn im Sinne von
"freien Wahlen". Diese Freiheit geht nur bis zur Abstimmung. Sie verleitet aber
oft dazu, Demokratie mit Freiheit zu verwechseln.
"Der Parlamentarismus ist nur ein Weg sich
geltend zu machen als Persönlichkeit. Aber indem derjenige, der
teilnimmt am Parlamentarismus, sich geltend macht, vernichtet er seine
Persönlichkeit in dem Augenblicke, wo aus seinem Wollen die Abstimmung wird.
[... ] Und so redet sich jede Parlamentarisierung hinein in das absolute
Menschheitsnivellement. Es gibt keine andere Möglichkeit auf diesem
Gebiete, als daß die Tendenz hervorsprießt aus der Geltendmachung der
Persönlichkeit und endet mit der Auslöschung der Persönlichkeit. [... ]
Fassen Sie ja das, was ich gesagt habe, nicht etwa auf wie eine Kritik des
Parlamentarismus. Denn wenn Sie es auffassen würden wie eine Kritik
des Parlamentarismus, dann würden Sie mir insinuieren, daß ich sagte
: Der Mensch wird geboren - das ist ein Unsinn, denn er stirbt wieder,
also, da er wieder stirbt, so sollte er nicht geboren werden s."
Die Gleichheit ist bei der Staatsnation kein Unsinn. Macht sie aber auch Sinn, wenn es darum geht, sich mit dieser Staatsnation zu identifizieren? Soll ich auch in dieser Frage überstimmt
werden können? Läßt sich nicht das Individualprinzip von Renner auf die
Identifikation mit der Staatsnation übertragen ?
Renan will das Elsaß darüber abstimmen
lassen, zu welcher Staatsnation es gehören will. Darüber sollen weder
Historiker noch Eroberer entscheiden können. Von Historikern 9 und Eroberern erwartet auch Steiner keine
Lösung der elsäßischen Frage. Von einer
Abstimmung hält er aber genauso wenig 10. Spricht er sich damit gegen jedes
Territorialprinzip aus?
Die Abstimmung in Oberschlesien hat
Steiner auch abgelehnt. Oberschlesien darf weder für Deutschland noch für Polen
wählen. Es gibt aber eine dritte Alternative. Oberschlesien soll für sich
selbst stimmen. Es soll sich durch Abstimmung zum eigenständigen Staat machen 11. Werden Deutschtümler und Polentümler zur Minderheit, so müssen sie
sich dieser Entscheidung beugen. Es darf also eine Staatsnation aus einer Abstimmung hervorgehen.
Diese neue Staatsnation soll aber darauf verzichten, die
kulturelle und wirtschaftliche Frage durch Mehrheit zu entscheiden 12. Was Steiner ablehnt, ist eigentlich nicht
die Abstimmung. Er lehnt Staatsnationen ab, die mehr als nur Staatsnationen sein wollen. Er muß also Polen und Deutschland
ablehnen, wie er früher Deutschland und Frankreich schon abgelehnt hat.
Zwischen solchen Staatsnationen hilft auch eine Wahl nach dem Individualprinzip nicht
weiter. Sie sind alle unmöglich.
Den Staatsnationalismus von Renan muß man beim Wort
nehmen. Hat er wirklich nur mit der Staatsnation zu tun, so soll er auch nur danach
beurteilt werden, wie weit er es zur Gleichheit
gebracht hat.
8.
[172]Steiner
(185), S. 69 (20 10 1918).
9.
[173]Steiner
(73), S.350-351 (17 10 1918).
10.
[174]Steiner (185), S.58-59 (19 10 1918).
11.
[175]Steiner
(338), S.202-221+304 (01 01 1921), auch in seinem
Aufruf S.264 (1920) ; für die Reaktionen aus der Presse Kugler
(1986), S.22-40.
12.
[176]Steiner (338), S.263-264 (1920).
7.3 Kulturelle Identifikation –
individuelle Freiheit
Deutschland verdankt die Abstimmung über
Oberschlesien Lloyd George. Wäre es nach Wilson gegangen, so hätte es sie
nicht gegeben. Er hat die Bevölkerung für eindeutig polnisch gehalten. Polnisch
heißt hier polnischer Abstammung oder Sprache. Nach diesen Kriterien gehört
aber Elsaß genauso eindeutig zu Deutschland. In seinem achten Punkt stellt
es Wilson jedoch als ein Unrecht dar 13. Man kann es als Opportunismus deuten.
Frankreich gehört zur Entente. Wilson muß es zufriedenstellen, auch auf
Kosten seiner Prinzipien. Man kann es stattdessen als Naivität ansehen. Was
hat Wilson von Europa gewußt ? Hat er geahnt, daß Volksentscheid und
Volkszählung dort nicht unbedingt zum selben Ergebnis führen ?
"Self-determination" und "natural connections" der Völker sind ihm dasselbe 14. Ob Opportunismus oder Naivität, nach dem
Sieg hat ihn der Widerspruch doch eingeholt.
Lloyd George hat dann leichtes Spiel gehabt, ihn in die Enge zu treiben.
Entscheidet der Volkswille in Elsaß, so soll er es auch in Oberschlesien 15.
Steiner hat das nationale Programm Wilsons
zurückgewiesen. Es können Kulturnationen noch so klein sein, sie müssen
nach diesem Programm ein eigenes politisches Leben führen dürfen 16. Gerade diese Vermengung von Kultur und Staat hat Steiner immer wieder
abgelehnt. Er bezieht es nicht nur auf das Ausland, sondern auch auf die
deutsche Kulturnation. Ihr bekommt es gut, politisch zersplittert zu sein 17. Dies spricht er, obwohl sie durch den Weltkrieg weiter zu zersplittern droht.
Kleine Staaten stören ihn also genauso wenig wie Wilson. Dies ist an seinem
Lösungsvorschlag für Oberschlesien besonders deutlich geworden.
Der Kulturnation gesteht aber Steiner nicht nur
keinen Staat, sondern auch keine Freiheit zu 18. Widerspricht er hier seinem Anspruch, das
Kulturelle an der Freiheit zu messen? Soll auch die
Identifikation mit der Kulturnation unfrei sein? Meint er wie Wilson die
Menschen anhand ihrer Abstammung identifizieren zu können?
13.
[177]Wilson (1919), S.121-127.
14.
[178] Wie Fußnote 177, S.135-137.
15.
[179]Viefhaus (1960), S.68-69.
16.
[180] Wie Fußnote 177, S.139.
17.
[181]Steiner (162), S.45-46 (24 05 1915).
18.
[182]Steiner (174), S.59 (07 01 1917).
Wer mit der Blutverwandschaft rechnet, will
eigentlich Gruppen am menschlichen Bewußtsein vorbei bilden.
"Das Unbewußte baut auf den Atmungsprozeß
und damit ganz selbstverständlich auf das was mit dem
Atmungsprozeß zusammenhängt, auf die Blutzirkulation, das heißt auf die
Abstammung, auf den Blutzusammenhang, auf die
Vererbung 19. [ ... ] P[... ] Weil für das Leben
zwischen Geburt und Tod dasjenige, was mit dem
Atmen zusammenhängt, unbewußt bleibt, war die jüdische Kultur
nicht eine individuelle Menschheitskultur, sondern eine Volkskultur, wo
alles zusammenhängt mit der Abstammung von dem gemeinsamen Stammvater 20. [... ] Dem jüdischen alttestamentlichen Volke ähnlich werden
sollen die Völker über die Erde hin - das ist der Ruf von Woodrow Wilson21."
Für die Sprachverwandschaft gilt dasselbe
wie für die Abstammung. Sie hat mit der Atmung und damit auch mit der
Blutverwandschaft zu tun 22. Es heißt natürlich nicht, daß gemeinsame
Sprache und gemeinsame Abstammung unbedingt einhergehen. Sie haben nur
physiologisch miteinander zu tun. Sprach-und Blutnationalismus wirken beide aus dem
unbewußten Teil des menschlichen Organismus. Solchen Verwandschaften hält
Steiner die menschliche Freiheit entgegen.
"In der Zukunft kann nicht das
Sozial-Regelnde von dem ausgehen, was
in irgendeiner Weise verwandt ist, sondern
in der Zukunft wird nur das gelten, was in freier Entschließung die
Seele selbst als das Regelnde der sozialen Ordnung erleben kann23."
19.
[183]Steiner (186), S.121 (07 12 1918).
20.
[184]Steiner (186), S.120 (07 12 1918).
21.
[185]Steiner (186), S.121 (07 12 1918). Es
trifft allerdings nicht nur auf die "alten" Juden, sondern auch auf die "alten"
Germanen : Steiner (102), S.96-116 (24 03 1908) und Steiner (103), S.71-72 (22 05 1908) unter
Berufung auf die Blutrache.
22.
[186]Steiner (93a), S.59-60 (02 10 1905)
unter Berufung auf die Stimmänderung bei der Pubertät; ferner Steiner (190), S.17-21 (21 03 1919) (Beschränkung
der Vererbung auf das menschliche rhythmische System) und Steiner (180), S.154-165 (05 01 1918)
(Verwandschaft des Sprachnationalismus mit der
Sexualität).
Es sollte daher nicht nur kein Staat, sondern auch
keine Kultur mehr auf Abstammung basieren 24. Steiner hat also einen anderen Grund, um
der Kulturnation das Recht auf Freiheit
abzusprechen. Dieser Grund ist schon im letzten Zitat angedeutet. Wenn Steiner von
Freiheit spricht, so meint er immer in erster Linie die individuelle
Freiheit. Der Mensch steht höher als jede Nation 25, als jede Gruppe 26, wenn er sich nur selbst versteht. Soll
die Kulturnation befreit werden, so braucht nur das
Individuum freigemacht zu werden. Kollektivfreiheit bedeutet dagegen noch
keine individuelle Freiheit 27.
"Die Völkerbefreiung ist möglich. Sie kann
aber nur das Ergebnis, nicht die Grundlage der Menschenbefreiung sein.
Sind die Menschen befreit, so werden es durch sie die Völker 28 [... ] Die allgemein-menschlichen Verhältnisse und die mit ihnen
zusammenhängenden Völkerfreiheitsfragen fordern im Sinne der Gegenwart und Zukunft
zu ihrer Grundlage die individuelle Freiheit des Menschen 29."
Wilson will nicht nur die größeren,
sondern auch die kleinsten Kulturnationen befreien. Es mögen aber seine Gruppen noch
so klein sein, sie bleiben doch Gruppen. Bei ihrer Freiheit kann das
Individuum immer noch zu kurz kommen. Daher redet "Wilson [... ] nicht von einer
wirklichen Freiheit 30."
Ob diese Gruppen durch eine Staatsgründung
oder durch Minderheitenschutz befreit werden sollen, macht hier keinen
Unterschied. Der Minderheitenschutz, für den sich Wilson einsetzt, führt auch
nicht zu einer wirklichen Freiheit. Es sollen zwar die nationalen Minderheiten
vor der Staatsmehrheit geschützt werden. Es trifft aber nur auf "nationale"
Minderheiten. Dadurch werden als kulturelle Minderheiten nur Gruppen
anerkannt. Gehört das Individuum weder der Mehrheit, noch einer solchen
Minderheit, so bleibt es unfrei. Es gilt hier keine "allgemein-menschliche" Freiheit.
Wilson kommt eben nie auf die Idee, das Individuum selbst als kulturelle
Minderheit anzuerkennen. Laut Steiner geht es aber heute nicht mehr wie bei
Wilson um Menschen-Gruppen, sondern um Menschen-Individualitäten 31. Nationale Minderheitenrechte bleiben Kollektivfreiheiten.
23.
[187]Steiner (186), S.123 (07 12 1918).
24.
[188]Dies trifft genauso für die "neuen"
Germanen wie für die "neuen" Juden (siehe auch Fußnote 65). Den kolonisierten
Eingeborenen darf aber nur so viel an Blutmischung zugemutet werden, als sie es
gesundheitlich vertragen können : Steiner (55), S.62-65 (25 10 1906).
25.
Steiner (287), S.66-67 (19 10 1914) ; ferner Steiner (334), S.273-295 (06 05 1920).
26.
[190]Steiner (192), S.224 (22 06 1919).
27.
[191]Steiner (272), S.311-321 (11 09
1916).
28.
[192]Steiner (24), S.368-369 (07 1917).
29.
[193]Steiner (24), S.372 (07 1917) ; dort
auch S.340-341.
30.
[194]Steiner (24), S.354-355 (07 1917).
31.
[195]Steiner (195), S.30-43 (25 12 1919).
Diese Kritik richtet Steiner übrigens nicht nur an Wilson, sondern auch an viele
Deutsche und viele seiner eigenen Anhänger, die
gegen den Individualismus auf geistigem Gebiet
sündigen : Steiner (185a), S.198-231 (03 11 1918) (für die Deutschen) ; Steiner (190), S.209
(14 04 1919) und Steiner (258), S.144-146 (16 06 1923) (für die Anthroposophen).
Es bleibt aber noch einen Punkt zu klären.
Nicht nur Steiner ist auf das Individuelle bedacht. Wilson lehnt auch
kollektive Minderheitenrechte ab. Er will stattdessen individuelle
Minderheitenrechte und setzt sich damit auch durch 32. Es fragt sich also, ob Steiner Wilson
wirklich richtig einschätzt. Wer bei der Rede von individuellen
Minderheitenrechten wieder Hoffnung geschöpft hat, wird aber bald enttäuscht.
Diese sogenannten individuellen Rechte kommen zwar dem Individuum zu. Um
sie einklagen zu können, muß aber das Individuum erst einmal einer
Gruppe angehören 33.
Steiner geht aber nicht nur über Wilson,
sondern auch über Renner hinaus. Ihm geht es nicht nur darum, sich frei mit
einer Kulturnation identifizieren zu können. Es soll auch jedem Menschen
frei stehen, über den nationalen Tellerrand zu schauen. Die Initiative soll
hier nicht nur der Kulturnation zukommen.
Am deutlichsten wird es am Beispiel der
Richter. Sie sollen nicht vom Staat aufgestellt werden. Was sie brauchen ist
nicht die Kenntnis der Gesetze, sondern Lebenserfahrung und Menschenkenntnis. Als
Psychologe ist zum Beispiel Zola jedem Staatsanwalt bei weitem überlegen 34. Um diesen Kontakt mit dem Leben nicht zu verlieren, können Richter
es nur auf Zeit sein. Jeder Mensch soll unter ihnen seinen eigenen Richter
wählen für die nächste Zeit. So kann er den Richter wählen, der seine
individuelle Lage am besten einschätzen kann. Er kann ihn wegen seiner Sprache
wählen, muß es aber nicht. Es können völlig andere Kriterien ausschlaggebend
sein, wie etwa der sonstige Beruf des Richters 35. Ein fremdsprachiger Richter kann ihn
dadurch unter Umständen besser verstehen. Beherrscht der Richter
mehrere Sprachen, so kann er sogar Brücken zwischen den Kulturnationen werfen.
Die Kulturnationen werden also nicht nur
berücksichtigt. Es steht auch jedem Menschen frei, ihre Grenzen zu überwinden.
Zur kulturellen Freiheit gehören neben den
Richtern auch die Schulen 36 Bei der richterlichen Rechtsprechung ist es
bis heute bei einem Vorschlag geblieben. Beim Schulwesen ist es bis zum Beispiel
der Waldorfschule gekommen. Dort konnte Steiner seinen Ansatz zur Lösung
der nationalen Frage veranschaulichen. Von der ersten Klasse an werden mehrere
Fremdsprachen aus der Nachahmung gelernt. Die grammatikalischen
Grundlagen sollen erst später angeeignet werden. Das begründet er gerade mit der
starken unbewußten Wirkung der Muttersprache auf Atmung und
Blutzirkulation. Um dieser Vereinseitigung wirksam entgegenwirken zu können, sollen
auch Fremdsprachen zunächst unbewußt gelernt werden 37. Die verschiedenen Zwänge schwächen dann
einander. Es gibt nicht nur die List der Geschichte,
sondern auch die List der Erziehung zur Freiheit.
Jede Kulturnation muß also doch an ihrer Freiheit
gemessen werden. Sie hat aber keine eigene Freiheit. Ihre Freiheit
hat sie nur durch die kulturelle Freiheit des Einzelmenschen. Gruppenwahn ist nicht
nur, wenn eine Gruppe sich über andere Gruppen stellt (siehe Punkt 5).
Gruppenwahn ist schon, wenn die Gruppe sich über das Individuum stellt.
Dieser Gruppenwahn gefährdet die Freiheit des Geisteslebens, das heißt die
individuelle Freiheit 38.
32.
[196]Viefhaus (1960), S.158-159.
33.
[197] Folgt man Worms (1996), S.34-35 so
gilt es auch für die vom Europarat seit 1993 vertretenen individuellen
Minderheitenrechte. Es soll von jedem Staat eine
Mindestgröße festgesetzt werden, ab welcher von einer
Minderheit gesprochen wird. Der Einzelmensch ist dem Europarat noch zu klein.
34.
[198]Steiner (31), S.277-281 (1898) (am
Beispiel der Dreyfus-Affäre).
35.
[199]Steiner (185a), S.219-220 (24 11
1918) und Steiner (23), S.109-111 (04 1919).
36.
[200]Steiner (338), S.264 (1920).
37.
[201]Steiner (307), S.196-203 (15 08
1923).
38. [202]Steiner (192), S.224 (22 06 1919).
7.4 Exkurs : Kultur und Zivilisation bei
Thomas Mann
Es ist schon erwähnt worden, wie Schiller
Staat und Kultur unterscheidet.
Staatsnation und Kulturnation sind ihm zweierlei Dinge. Diese
Unterscheidung ist nicht nur von den Pangermanisten
mißbraucht worden. Sie ist auch von Thomas Mann mißverstanden worden.
Thomas Mann hat sich zunächst für eine
deutsche Kulturnation ausgesprochen. Ihm ist es aber Grund genug, um die
Demokratie, die "Zivilisation" abzulehnen39. Er kann sich zur politikfreien Kulturnation bekennen. Mit der Gleichheit als Ideal der Staatsnation kann er sich nicht identifizieren.
Beides schließt sich bei ihm aus. Das liegt
daran, wie er Staat und Kultur trennen will.
Steiner will die Trennung von Kultur und
Staat als Einrichtungen. Der Einzelmensch soll aber in beiden
Einrichtungen tätig sein. Er wird dadurch zum Bindeglied zwischen den verschiedenen
Einrichtungen 40. Thomas Mann macht dagegen keinen Unterschied zwischen
Einrichtungen und Menschen. Seine Trennung zwischen Kultur und Staat ist
daher zugleich auch eine Trennung zwischen Kulturmännern und Staatsmännern.
So kann er sich ruhig nur der Kultur widmen und den Staat den
Staatsmännern überlassen. Sie machen es so gut, daß er 1933 mit seiner Kultur
ins Ausland muß. Drittes Reich und deutsche Kultur sind eben zweierlei
Dinge. Im Exil versucht er aus der Geschichte zu lernen.
"Das geistige Deutschland war für die
politische Seite des Lebens und der Kultur nicht empfänglich. Es ging der
Politik stets aus dem Wege und tat es im Namen der Kultur. [... ] Ich
weiß dies nur zu gut, denn ich verbrachte meine Jugend unter der
Herrschaft einer rein intellektuellen, antipolitischen Vorstellung von Kultur.
Erst in reiferen Jahren gelangte ich dahin, zu erkennen und zuzugestehen,
daß es zwischen dem Geistigen und dem Politischen keine klare
Unterscheidung geben kann. Ich sehe heute, daß der deutschen Bürger sich im
Irrtum befand, als er glaubte, der Mensch könne kultiviert und
unpolitisch sein 41. [... ] Er weigerte sich, die Politik als Teil seiner menschlichen
Verantwortung anzuerkennen. Das Ergebnis ist politischer Terror,
restlose Versklavung, der totalitäre Staat 42."
39.
[203]Mann (1914), S.188-205.
40.
[204]Steiner (185a), S.219-220 (24 11
1918) und Steiner (23), S.109-111 (04 1919). [200]Steiner (338), S.264 (1920).
[201]Steiner (307), S.196-203 (15 08 1923).
[202]Steiner (192), S.224 (22 06 1919). [203]Mann
(1914), S.188-205. [204]Steiner (23), S.111 (04
1919) und Steiner (330), S.132 (28 04 1919). Thomas Mann
hat zwar den Aufruf Steiners zur sozialen Dreigliederung unterschrieben,
dort wird aber der Unterschied zur Ständegliederung noch nicht erwähnt : dazu Wiesberger
(1969b), S.35 (zur Unterzeichnung durch Thomas Mann) und Steiner (23), S.125-129 (03 1919) (Text des
Aufrufs).
41.
[205]Mann (1939), S.917.
Den Nationalsozialismus erklärt Thomas
Mann nun durch die Trennung von Kultur und Staat. Er gesteht sich und
anderen, daß er zum Aufstieg des Nationalsozialismus beigetragen hat. Er
will jetzt gelernt haben, daß ein Kulturmann sich auch mit Politik
beschäftigen muß. Schiller hat es aber schon vor ihm gewußt und hat auch danach
gehandelt 43. Sein politisches Engagement hat ihn aber nicht daran
gehindert, zwischen "Geist" und "Politik" zu unterscheiden.
7.5 Nationale Identifikation als
Illusion
Als Gruppenwahn gefährdet der
Nationalismus nicht nur die Freiheit, sondern auch die Wahrheit.
"Es gibt [... ] nichts, was der Wahrheit
abträglicher ist [... ] als der Nationalismus. [... ] Daher wird man es
erleben müssen, wenn dieser Nationalismus wird bauen wollen - er kann
in Wirklichkeit nur zerstören -, daß die Illusionen, die von der Lüge
durch eine schmale Kluft getrennt sind, sich eben fortsetzen werden. Denn so
viel Nationalismus in der Welt entstehen wird, so viel Unwahrheit
wird in der Welt sein, besonders gegen die Zukunft hin 44."
Zu seinen Lebenslügen gehört das
Zusammenwerfen von Staat und Kultur 45. Nach dem Nationalprinzip ist aber nicht
nur "geunordnet" worden 46. Historiker haben auch in seinem Namen die
Vergangenheit uminterpretiert. Sie haben die Entstehung der Nationen
vordatiert 47. Das gilt genauso für die Staatsnationen wie für die Kulturnationen. Beides gibt es in Europa erst
seit dem 15. Jahrhundert. Zur Bildung von Staatsnationen ist die Wiedereinführung der Geldwirtschaft notwendig gewesen 48.Bei den Kulturnationen ist das Verhältnis zur Sprache entscheidend
gewesen. Steiner schaut hier nicht auf die Vereinheitlichung der jeweiligen
nationalen Sprachen. So weit ist es eigentlich erst später gekommen 49. Er betont auch nicht nur, wie
Nationalsprachen das Latein als gemeinsame religiöse Sprache
ersetzt haben 50. Noch bis ins 14. Jahrhundert hinein ist das erlebt worden,
was die verschiedenen Sprachen verbindet. Es ist dann verloren gegangen.
42.
[206] Wie Fußnote 205, S.919.
43.
[207]Craig (1993), S.9-13+59-68.
44.
[208]Steiner (185a), S.77 (15 11 1918).
45.
[209]Steiner (185a), S.78 (15 11 1918).
46.
[210]Steiner (233a), S.67-79 (13 01 1924).
47.
[211]Steiner (185), S.18-19 (18101918).
48. [212]Steiner (180), S.304-334 (17 01 1918)
; ferner Steiner (295), S.179 (06 09 1919).
"Die Menschen hörten gleichsam bei allem,
was sie sprachen, noch Untertöne,
richtige Untertöne mit. [... ] So klang mit, wenn
man sprach, oder sprechen hörte, etwas, was nicht mehr
differenziert war in dieser oder jener Sprache, sondern was etwas
Allgemein-Menschliches war. [... ] Niemand kann den eigentlichen Ruck
verstehen, der in der Zeit des 15., 16., 17. Jahrhunderts der
Menschheit gegeben worden ist, der nicht eingeht auf dieses eigentümliche
Abgedämpftwerden der Untertöne des sprachlichen Erleben 51 [... ] Wie sich in den einzelnen
Territorien Europas die Nationalitäten
zusammenschließen, sich formen bis zum heutigen Tage, das hängt mit Impulsen
zusammen, die man ganz falsch interpretiert, wenn man, von heute
zurückgehend, die Entstehung der Nationen im Mittelalter oder im Altertume
sucht und nicht berücksichtigt, wie eine so wichtige Etappe
überschritten werden mußte für das Seelenleben 52."
Es fällt schwer, sich eine solche
Vergangenheit vorzustellen. Beruht aber nicht die Kraft des Nationalismus auch auf
diesem Vergessen ? Der Nationalismus hat zwar eine Menge lokaler Sprachen auf
dem Gewissen. Diese toten Sprachen lassen sich aber jederzeit ausgraben.
Diese Erinnerungsarbeit ändert nichts an der Tatsache des Nationalismus. Danach
ist die Menschheit höchstens um einen Sprachnationalismus reicher. Den
Nationalismus könnte man schon härter treffen. Man könnte sich erinnern,
daß es, außer andere Sprachen, auch noch eine Brücke zwischen den Sprachen
gegeben hat.
Zu einer solchen Einsicht darf der Staat
allerdings nicht zwingen. Sie gehört nicht in den Lehrplan irgendwelcher
Staatserziehung. Gebraucht werden vom Staat unabhängige Lehrer, die jeden
nationalen Standpunkt überwunden haben 53.
49.
[213]Schulze (1994), S.139 (am
französischen Beispiel).
50.
[214]Steiner (307), S.250-254 (17 08
1923), vergleiche dazu Anderson (19932), S.21-27.
51.
[215]Steiner (275), S.34 (28 12 1914).
52.
[216]Steiner (275), S.35 (28 12 1914).
53. [217]Steiner (295), S.75 (28 08 1919).
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