Le nationalisme commence quand sera supposé qu’il
y a des nations qui se distinguent. Ce en quoi elles
se distinguent ne modifie pas le fait du
nationalisme. Ce sont tous des «sous-nationalismes»
dans le nationalisme général.
S'il s’agit de cette première définition, ainsi chaque
tentative de distinguer les nations les unes des
autres doit être attribuée au nationalisme. Peut-être
que ne se trouve encore personne aujourd’hui pour
travailler avec une définition aussi rigoureuse du
nationalisme. Se demande alors seulement combien de
temps. Le nationalisme lui-même peut veiller à une
aggravation de sa définition. Une telle réaction se
produira quand il aura montré de quelle destruction il
est capable. Avec le racisme, elle a déjà eu lieu :
qui fait aujourd’hui des différences entre races vaut
comme raciste pour de nombreux être humains'.
Quiconque voit des différences entre les nations est,
selon cette définition, un nationaliste. Qu’est-ce qui
le différencie alors des autres nationalistes ?
S'il tient certaines nations comme de valeur
inférieure jouera un rôle seulement plus tard. S'il
s'identifie avec une nation sera seulement considéré
pour pour finir. Ce qui le distingue d’abord des
autres nationalistes est donc quelles différences il
voit entre les nations. Si on laisse tout le reste de
côté, la simple question reste : qu’est-ce qu’une
nation?
3.1 La
nation en tant que nation économique - Marx
Les différences entre les nations
peuvent être recherchées par les nationalistes
dans le domaine économique. Une telle nation se laisse
facilement amener au
concept de nation économique. Mais cela est rarement
fait. J'ai seulement
1. [10] Balibar (1989), p.373
parle de racisme différentialisé et se réfère en
cela à Taguieff.
rencontré l’expression une fois chez Schulze 2
Mais ce que Marx comprend sous nation en 1848 dans son
manifeste communiste, c’est la nation économique. Sa
nation commence en effet par l’unité économique.
"La bourgeoisie abolit de plus en plus la
fragmentation des moyens de production, de la
possession et de la population. [ ... ] La conséquence
nécessaire de cela était la centralisation politique.
Des provinces indépendantes, presque seulement alliées
avec des intérêts, des lois, des gouvernements et des
douanes différentes ont été contraintes ensembles à
une Nation, un gouvernement, une loi, un intérêt
national de classe, une ligne de douanes (mises en
avant/italiques de Marx).3 " L’unité politique sera
mentionnée, mais elle ne se tient pas pour soi. Elle
est en fait seulement une conséquence de l’unité
économique. Toutes les nations seront créées par
l’économie de la bourgeoisie. Marx n'a, par
conséquent, pas besoin de parler d’une nation
économique : ce qu’il décrit là n’est pas une façon de
jouer/un mode déterminé de la nation, à savoir la
nation-économique, mais la nation absolument.
Les nations créées par l’économie de la bourgeoisie,
elle les aboli cependant elle-même de nouveau. Chaque
unité économique tend à se propager/s’élargir. Elle
cherche des marchés plus grands. Le nationalisme
économique ne s’arrête pas devant les nombreuses
nations économiques. Il s'accroit en une économie
mondiale. "Le besoin après un écoulement
continuellement plus étendu pour ses produits, la
bourgeoisie le chasse de par le globe terrestre
entier. [... ] La bourgeoisie a cosmopolisé la
production et la consommation de tous les pays par son
exploitation du marché mondial" 4.
La distinction économique entre les nations, et avec
cela le nationalisme, s’annulent d’eux-mêmes. Cela est
particulièrement exact du prolétariat, qui est partout
le même.
«Les conditions de vie de l’ancienne société sont déjà
détruites dans les conditions de vie du prolétariat,
les prolétaires sont sans propriété [ ...], le travail
industriel moderne, l’assujettissement moderne sous le
capital, le même en Angleterre et en France, en
Amérique comme en Allemagne, tout caractère national
lui a oblitéré 5. "
- [11] Schulze (1985),
p.95-101 concernant le cas allemand : l’association
allemande des douanes a précéder le deuxième Reich
et a déjà exclu l’Autriche. Wehler (1994),
p.172 conteste que le Reich de laisse dériver de
l’association allemande de douane.
- [12] Marx (1848), p.30.
- [13] Marx (1848), p.29.
- [14] Marx (1848), p.36.
Pour pouvoir vaincre complètement le nationalisme, le
prolétariat doit tout d’abord se comprendre comme une
nation économique. La nation de la bourgeoisie a
toujours été une illusion/une tromperie. Elle n’est
pas une entité/unité économique, mais une dualité
économique. Chaque nation est divisée par la lutte des
classes pour les moyens de production. La bourgeoisie
veut cacher ce contraste économique. Elle parle de
l’unité afin d’empêcher les travailleurs de développer
une conscience de classe prolétarienne.
"Les communistes [...1 ont été accusés de vouloir
abolir la patrie, la nationalité. Les travailleurs
n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur prendre ce
qu’ils n’ont pas. En ce que le prolétariat se
conquiert tout d’abord la domination politique,
s’élève en une classe nationale, doit se constituer
lui-même en tant que nation, c’est même encore
national, quand aussi par aucun chemin dans le sens de
la bourgeoisie 6".
Si les travailleurs sont devenus une nation, ainsi ils
peuvent se débarrasser de leur propre bourgeoisie 7.
Mais pour se libérer de toute la bourgeoisie, les
ouvriers doivent devenir une internationale 8. La
bourgeoisie sera alors complètement abolie. Il y aura
seulement encore la classe des travailleurs, donc plus
aucune classe.
« Quand le prolétariat, dans la lutte contre la
bourgeoisie, s’unit nécessairement en classe, se rend
classe dirigeante au moyen d’une révolution et abroge
les anciens rapports de production en tant que classe
dominante, ainsi, avec ces rapports de production, il
abroge les conditions de la confrontation de classe,
les classes absolument, et avec cela sa propre
domination en tant que classe 9".
Pour la première fois dans l’histoire, toute
opposition économique a été surmontée. Seulement
maintenant, on peut parler d’une unité économique.
Mais cette unité économique n’est plus une nation
économique, mais l’économie mondiale. Les prolétaires
ont justement à gagner aucune nation, mais un monde
10.
3.2 La
nation en tant
qu’État-nation - Renan
Les différences entre les nations peuvent être
recherchées par le nationaliste
sur le domaine étatique-politique plutôt que sur le
secteur économique.
- [15] Marx (1848), p.43.
- [16] Marx (1848), p.36.
- [17] Marx (1848), p.43.
- [18] Marx (1848), p.45.
- [19] Marx (1848), p.57.
Renan fait cela en 1882 dans sa conférence :
Qu’est-ce qu’une nation? La réponse est alors : «
L’existence d’une nation [ ... ] repose sur un
plébiscite quotidien [ ... ] 11». La nation lui est
donc une unité étatique-politique et provient d’une
décision démocratique.
Ce principe français de la nation, il l’oppose avec le
principe allemand de race, qui laisse décider
l’ascendance (ou la langue, la religion) de la
population sur les frontières de l’État. Une unité
étatique, qui repose sur un recensement au lieu d’une
décision de peuple, ne lui est donc pas une nation.
"Notre politique est la politique du droit des
nations, la vôtre est la politique de la race, nous
croyons que la nôtre est meilleure [ ... ]. La nation
n’est pas de même signification que la race. La petite
Suisse, si fermement construite, compte trois langues,
trois ou quatre races, deux religions 12 ". Le
principe prolétarien n’est pas meilleur. Les
travailleurs, comme les paysans, pensent seulement à
leur prospérité et ne sont pas prêts à porter le
moindre sacrifice à la défense de la nation. Mais dans
le cas des travailleurs, cela se tourne même en son
contraire. Ils sacrifient le principe de la nation à
leur Internationale :
"Deux mouvements ont commencé à l’époque (1848), qui
devaient devenir à la fin non seulement esprit
belliqueux, mais aussi chacun patriotismes : je veux
dire la montée extraordinaire des désirs matériels
parmi les ouvriers et parmi les paysans, c’est presque
la négation de la patrie; les doctrines de
l’Internationale sont là pour le prouver. Le paysan,
d’autre part, depuis que les chemins de la richesse
lui ont été ouverts [...], recule doublement d'effroi
devant le service militaire obligatoire 13.
En dehors de Renan et des Français (les travailleurs
et les paysans déduits
...), personne ne sait donc ce que la nation est
vraiment. Il y a seulement un
- [20] Renan (1882), p.904. dans
l’original : "L´existence d´une nation est [... ] un
plébiscite de tous les jours [ ... ]".
- "Notre politique, c´est la
politique du droit des nations; la vôtre, c´est la
politique des races; nous croyons que la nôtre vaut
mieux [ ... ]. Nation n´est pas synonyme de race. La
petite Suisse, si solidement bâtie, compte trois
langues, trois ou quatre races, deux religions
[...]".
- [21]"Deux mouvements commencèrent
alors (1848), qui devaient être la fin non
seulement de tout esprit guerrier, mais de tout
patriotisme : je veux parler de l´éveil
extraordinaire des appetits matériels chez les
ouvriers et chez les paysans. Il est clair que le
socialisme des ouvriers est l´antipode de l´esprit
militaire; c´est presque la négation de la patrie;
les doctrines de l´Internationale sont là pour le
prouver. Le paysan, d´un autre côté, depuis qu´on
lui a ouvert les voies de la richesse [... ] a senti
redoubler son horreur pour la conscription [...]".
véritable nationalisme qu’il veut proclamer au monde
entier. Ce qui frappe est la seule revendication
représentative. Cela rappelle les théories selon
lesquelles chaque nation est une nation économique.
Mais ces théories prédisent qu’il y aura bientôt
seulement une seule et donc aucune nation économique.
Renan vise par contre une multitude de nations. En ce
qui concerne la diversité, ainsi elle n'a
naturellement pas la permission d’aller trop loin. Au
moins, sa définition de la nation reste liante pour
toutes les nations. Pour la nation, comme Renan le
comprend, Meinecke a introduit en 1907 dans son livre
« Bourgeoisie mondiale et état national », la
description de l’état-nation. Il semble ainsi avoir
amené Renan au concept. En fait, il voulait l’indiquer
dans ses bornes: ce que Renan décrit n’est pas la
nation absolument, mais seulement un certain type de
jeu de la nation, à savoir l’état-nation 14.
3.3 La
nation comme nation de culture - Meinecke
L’autre mode de la nation, que Meinecke a derrière la
tête, n’est pas la nation-économique. Il n’entre pas
dans ce mode de la nation autant que Renan. Mais ce
que Renan écarte en tant que «principe de race»,
Meinecke veut le réévaluer en deuxième principe
national à côté du principe national étatique/d’état.
Il y a des nations qui se différencient culturellement
d’autres nations. Une unité culturelle est aussi une
nation, à savoir une nation de culture 15. Cette
distinction joue encore un rôle central aujourd’hui
16. Mais quand Meinecke laisse déjà valoir la nation
de culture à côté de la nation d’état, alors pourquoi
pas la nation économique? Pourquoi ne pousse-t-il pas
le pluralisme plus loin? Ce qui l’enthousiasme au XIXe
siècle est le pénible chemin de la culture allemande
qui va de la citoyenneté mondiale au nationalisme, de
Humboldt à Bismark. Il parle avec enthousiaste de la
fin de tous les éléments universels qui ont menacé
jusqu’à présent la multitude des nations.
- [22] Meinecke (1962), p.10.
- [23] Meinecke (1962), p.10.
- [24] Les lexiques allemands, qui
introduisent souvent cette distinction, attestent de
cela. Deuxième Reich : Der große Brockhaus (193215)
neutre; troisième Reich : Meyers Lexikon (19408)
négativement (voir note 101) ; Allemagne de l’ouest
: Der große Brockhaus (1955 16 jusqu’à 1979 18)
continuent approbateur, alors Brockhaus Enzyklopädie
(1991 19) négativement, Meyers Enzyklopädisches
Lexikon (1976 9) approbateur, Meyers Großes
Taschenlexikon (1992 4) neutre; Ost-Deutschland :
von Meyers Neues Lexikon (1974 2) und Kleines
Politisches Wôrterbuch (1973 2) ignorent,
probablement parce qu’elle n’est pas à trouver chez
Staline et Lénine.
S'il s’était occupé de l’économie nationale anglaise,
il serait, comme Marx, devenu attentif à sa tendance à
l’économie mondiale. Un tel universalisme lui aurait
été incontestablement trop concret. Ce qu’il attribue
à l’universalisme est, au plus, un être-là/une
existence abstrait/e dans le royaume des idées 17.
Malgré tout, Meinecke laisse subsister l'un à côté de
l’autre deux principes nationaux, deux modes du
nationalisme. Marx pouvait seulement se représenter un
mode du nationalisme qui devait conduire à l’abolition
de la multitude des nations. Renan souhaitait une
multitude de nations, elles devaient seulement
correspondre à sa définition de la nation, à son
nationalisme. Meinecke met en évidence non seulement
une multitude, mais aussi une véritable diversité des
nations. Il ne donne pas de critère général pour
distinguer les nations les unes des autres. Même en ce
qui concerne ce critère, les nations diffèrent. Chez
une nation, ce critère doit être recherché dans le
domaine étatique, chez l’autre nation dans le domaine
culturel. Meinecke le pense justement sérieusement
avec l’expulsion de tous les universalismes 18.
Les exigences de la nation de culture et de
l’état-nation ne reposent pas dans le même domaine.
Elles ne s’excluent donc pas. Les Suisses, par
exemple, peuvent appartenir en même temps à la nation
de culture allemande et à l’état-nation suisse 19.
Mais Meinecke distingue entre deux types de
nationalisme de culture. L’ancienne nation de culture
est pure unité culturelle. La nation de culture
moderne déborde de cela : l’unité culturelle devrait
tirer à soi l’unité étatique 20. A la nation de
culture moderne il en va de la « totalité de la vie »
21, en d’autres termes, de l’unité totale. Elle
soulève une totale exigence.
"En ce qui [... ] concerne la nation de culture de
cette période antérieure, ainsi son caractère se
montre[...] justement déjà en ce qu’elle n'a pas, de
son propre élan, l’envie de devenir état-nation et de
créer un état-nation l’englobant. Elle pourrait se
donner plutôt pour contente avec son être là/existence
en tant que pure nation de culture que le temps, [ ...
] qui n’est pas satisfait jusqu’à ce que tout ne soit
pas nationalisé ce qui est capable de nationalisation
22.
- [25] Comme note 22,
p.242-243+276-277.
- [26] La différence entre grand
nombre (Renan) et diversité (Meinecke) des Nations
rappelle à Snyder (1954), p.118-120, ici d’après la
traduction de Koralka (1994), p.264-266. Selon
Snyder au nationalisme occidental se tient à l’avant
plan la similitude universelle des nations, au
nationalisme non occidental la différence. Au
nationalisme non occidental se tient ouverte
l’alternative entre nation de culture et
état-nation.
- [27] Comme note 22, p.12.
- [28] Comme note 22, p.15.
- [29] Comme note 22, p.34-35.
- [30] Comme note 22, p.15.
Avec cela un nouveau train vient [ ... ] dans la
nation comme nation de culture [... ]. Elle
aiguillonne aussi de telles nations qui ont été
retenues au stade de la nation de culture, et soulève
surtout ces parties là des nations qui sont séparées
politiquement de leurs masses principales
unies/unifiées et peuvent seulement se tenir avec
elles en communauté de culture. L’idéal est de toutes
parts : Communauté de la vie nationale ininterrompue
dans tous les objectifs essentiels de
l’être-là/l’existence 23. " Chez Renan, la chose
semble reposer tout d’abord autrement. Son état-nation
est une entité purement politique. Il lui nie
expressément le droit d’imposer une unité culturelle.
Il ne voit seulement pas que l’état-nation peut se
prendre ce droit par des décisions démocratiques (dans
le sens des décisions majoritaires) et les prend aussi
souvent. Cela vaut aussi et tout de suite, pour la
France, qu’il a blanchie 24, où règne la contrainte
linguistique 25. Meinecke apprécie la situation
différemment. Son état-nation peut vouloir une
unification culturelle. Il a aussi la permission de la
forcer. Meinecke parle ici d'un lien interne entre
l’état-nation et la nation de culture 26. Mais pour
Meinecke cela ne vaut pas seulement pour l’état-nation
démocratique, mais pour l’état-nation en général,
c’est-à-dire pour chaque nation qui sera maintenue
ensemble par son état. Pas seulement la France, mais
aussi la Prusse lui est un état-nation 27. Là sera
fortement germanisé par contrainte linguistique depuis
le 19ème siècle 28. La même tendance à la « totalité
de la vie » était déjà à observer dans la nation
économique marxiste. L’état (« une superstructure
juridique et politique ») et la culture (« certaines
formes sociales de conscience ») sont justement
purement des conséquences de la base économique 29.
L’unité économique conduira par conséquent, tôt ou
tard à l’unité étatique et culturelle. Pas seulement
la nation de culture et l’état-nation, mais aussi la
nation économique peut conduire à la totalité de
l’unité.
- [31] Comme note 22, p.17.
- [32] Comme note 19, p.899.
Traduction d’après Renan (1993), p.303 'Le fait que
la France n'a jamais tenté d’imposer l’unité de la
langue avec des mesures de contrainte, l’honore [
... ]'.
- [33] Cela sera considéré de plus
récents chercheurs sur le nationalisme : Winkler
(19852), p. 8-9+33-34; plus loin Alter (1985), p.
21-22.
- [34] Comme note 22, p.11+133-135.
- [35] Comme note 22, p.10+14-16.
- [36]Meyers Grosses Taschenlexikon
(1992 4), vol.15, p.116.
- [37]Marx (1859), p.336.
3.4 La
Nation en tant que nation totale
Jusqu’à présent, tout a tourné autour de la première
définition du nationalisme. La première question a été
: en quoi les nationalistes se différencient-ils ?
Trois types de nationalisme se sont donnés. Chez
chacun, l’origine, la cause de la nation, sera
recherchée dans un autre domaine. Ces trois
nationalismes continueront de jouer un rôle central.
Alors est sortie la question supplémentaire de comment
ces trois nationalismes se tiennent les un aux autres.
Il s’est montré qu’ils tendent à former des formes
mêlées.
Chacun de ces nationalismes cherche non seulement sa
cause dans un domaine particulier, mais veut aussi
avoir des conséquences pour d’autres domaines. Il veut
monter du nationalisme partiel au plein nationalisme,
au nationalisme total. Qui demande après l’origine du
nationalisme ne verra bientôt plus le nationalisme à
force de nationalismes. Mais à tous les nationalismes,
la tendance à la totalité est commune. A cause de cela
on peut donc nommer nationalisme ce commun, qui est
disponible dans tous les nationalismes. Le
nationalisme est alors la tendance à la communauté
totale.
Un pas dans cette direction sera fait par Gellner et
Hobsbawm. Sous nationalisme, ils comprennent le
principe selon lequel « les unités politiques et
nationales devraient être de même couverture » 30. Et
c’est exactement ce principe qui amène Rudolf Steiner
à rejeter le nationalisme et, en alternative à cela, à
développer l’approche de la tri-articulation sociale.
Mais pourra encore être parlé de nationalisme quand de
ces nombreuses communautés totales, il y a bientôt
qu’une seule? Marx se tient à la communauté totale.
Est-il déjà nationaliste à cause de cela? Son objectif
ultime n’est pas seulement une communauté totale mais
aussi une communauté mondiale/universelle. Mais
d’après la première définition, le nationalisme
consiste dans la distinction entre les nations 31.
Comment se laisse alors classer quelqu’un qui
différencie les nations seulement provisoirement et
pense qu’elles se dissoudront d’elles-mêmes par la
poursuite de leur évolution?
- [38]Gellner (1991), p.8 und
Hobsbawm (1991), p.20, qui se réfère en cela
Gellner.
- [39] Chez Anderson (19932),
p.15-16 par exemple appartient cela appartient à
la compréhension de soi de la nation, de se
limiter à une partie de l’humanité.
|
Nationalismus fängt an, wenn angenommen wird, daß
es Nationen gibt, die sich unterscheiden. Worin sie
sich unterscheiden, ändert nichts am Tatbestand des
Nationalismus. Es sind alles nur
"Unternationalismen" innerhalb des allgemeinen
Nationalismus.
Geht es nach dieser ersten Definition, so ist jeder
Versuch, die Nationen voneinander zu unterscheiden,
dem Nationalismus zuzurechnen. Vielleicht findet sich
heute noch niemand, um mit einer so rigorosen
Definition des Nationalismus zu arbeiten. Es fragt
sich nur wie lange. Der Nationalismus kann selber für
eine Verschärfung seiner Definition sorgen. Eine
solche Reaktion wird eintreten, wenn er gezeigt haben
wird, welcher Zerstörung er fähig ist. Beim Rassismus
hat sie schon stattgefunden: Wer heute Unterschiede
zwischen den Rassen macht, gilt vielen Menschen als
Rassist[9].
Wer Unterschiede zwischen den Nationen sieht, ist also
nach dieser Definition ein Nationalist. Was
unterscheidet ihn dann von anderen Nationalisten?
Ob er bestimmte Nationen für minderwertig hält, wird
erst später eine Rolle spielen. Ob er sich mit einer
Nation identifiziert, wird erst zuletzt berücksichtigt
werden.
Was ihn zunächst kennzeichnet gegenüber anderen
Nationalisten ist also, welche Unterschiede er
zwischen den Nationen sieht. Läßt man alles andere
beiseite, bleibt also die schlichte Frage: Was ist
eine Nation?
3.1 Die Nation als Wirtschaftsnation - Marx
Die Unterschiede zwischen den Nationen kann der
Nationalist auf wirtschaftlichem Gebiet suchen. Eine
solche Nation läßt sich leicht auf den Begriff der Wirtschaftsnation
bringen. Das wird aber nur selten gemacht. Der
Ausdruck ist mir nur einmal bei Schulze begegnet[10].
Was Marx 1848 in seinem Kommunistischen Manifest unter
Nation versteht, ist aber die Wirtschaftsnation.
Seine Nation fängt nämlich bei der wirtschaftlichen
Einheit an.
"Die Bourgeoisie hebt mehr und mehr die Zersplitterung
der Produktionsmittel, des Besitzes und der
Bevölkerung auf. […] Die notwendige Folge hiervon war
die politische Zentralisation. Unabhängige, fast nur
verbündete Provinzen mit verschiedenen Interessen,
Gesetzen, Regierungen und Zöllen wurden
zusammengedrängt in eine Nation, eine
Regierung, ein Gesetz, ein
nationales Klasseninteresse, eine
Douanenlinie (Hervorhebungen von Marx)[11]."
Die politische Einheit wird erwähnt, steht aber nicht
für sich. Sie ist eigentlich nur eine Folge der
wirtschaftlichen Einheit. Alle Nationen werden von der
Wirtschaft der Bourgeoisie geschaffen. Marx hat es
daher nicht nötig, von einer Wirtschaftsnation
zu sprechen: Was er da beschreibt ist nicht eine
bestimmte Spielart der Nation, nämlich die Wirtschaftsnation,
sondern die Nation überhaupt.
Die durch die Wirtschaft der Bourgeoisie geschaffenen
Nationen, schafft sie aber selber wieder ab. Jede
wirtschaftliche Einheit tendiert nämlich dazu sich
auszubreiten. Sie strebt nach größeren Märkten. Der
Wirtschaftsnationalismus macht vor den vielen Wirtschaftsnationen
nicht Halt. Er wächst sich zur Weltwirtschaft aus.
"Das Bedürfnis nach einem stets ausgedehnteren Absatz
für ihre Produkte jagt die Bourgeoisie über die ganze
Erdkugel. […] Die Bourgeoisie hat durch die ihre
Exploitation des Weltmarkts die Produktion und
Konsumtion aller Länder kosmopolitisch gestaltet[12]."
Die wirtschaftliche Unterscheidung der Nationen, und
damit der Nationalismus, heben sich von selbst auf.
Das stimmt besonders für das Proletariat, welches
überall dasselbe ist.
"Die Lebensbedingungen der alten Gesellschaft sind
schon vernichtet in den Lebensbedingungen des
Proletariats. Der Proletarier ist eigentumslos […];
die moderne industrielle Arbeit, die moderne
Unterjochung unter das Kapital, dieselbe in England
wie in Frankreich, in Amerika wie in Deutschland, hat
ihm allen nationalen Charakter abgestreift[13]."
Um den Nationalismus völlig überwinden zu können, muß
sich aber das Proletariat erst einmal selbst als Wirtschaftsnation
verstehen. Die Nation der Bourgeoisie ist immer eine
Täuschung gewesen. Sie ist keine wirtschaftliche
Einheit, sondern eine wirtschaftliche Zweiheit. Jede
Nation ist gespalten durch den Klassenkampf um die
Produktionsmittel. Die Bourgeoisie will diesen
wirtschaftlichen Gegensatz vertuschen. Sie redet von
Einheit, um die Arbeiter davon abzuhalten, ein
proletarisches Klassenbewußtsein auszubilden.
"Den Kommunisten ist […] vorgeworfen worden, sie
wollten das Vaterland, die Nationalität abschaffen.
Die Arbeiter haben kein Vaterland. Man kann ihnen
nicht nehmen, was sie nicht haben. Indem das
Proletariat zunächst sich die politische Herrschaft
erobern, sich zur nationalen Klasse erheben, sich
selbst als Nation konstituieren muß, ist es selbst
noch national, wenn auch keineswegs im Sinne der
Bourgeoisie[14]."
Sind die Arbeiter zur Nation geworden, so können sie
mit ihrer eigenen Bourgeoisie fertigwerden[15].
Um sich von der ganzen Bourgeoisie zu befreien, müssen
die Arbeiter aber zur Internationale werden[16].
Die Bourgeoisie wird dann völlig abgeschafft. Es gibt
nur noch die Klasse der Arbeiter, also keine Klassen
mehr.
"Wenn das Proletariat im Kampfe gegen die Bourgeoisie
sich notwendig zur Klasse vereint, durch eine
Revolution sich zur herrschenden Klasse macht und als
herrschende Klasse gewaltsam die alten
Produktionsverhältnisse aufhebt, so hebt es mit diesen
Produktionsverhältnissen die Existenzbedingungen des
Klassengegensatzes, die Klassen überhaupt, und damit
seine eigene Herrschaft als Klasse auf[17]."
Erstmals in der Geschichte ist jeder wirtschaftliche
Gegensatz überwunden. Erst jetzt kann von einer
wirtschaftlichen Einheit gesprochen werden. Diese
wirtschaftliche Einheit ist aber keine Wirtschaftsnation
mehr, sondern die Weltwirtschaft. Die Proletarier
haben eben keine Nation, sondern eine Welt zu gewinnen[18].
3.2 Die Nation als Staatsnation - Renan
Die Unterschiede zwischen den Nationen kann der
Nationalist auf staatlich-politischem statt auf
wirtschaftlichem Gebiet suchen.
Das macht Renan 1882 in seinem Vortrag: Was ist eine
Nation? Die Antwort lautet dann: "Das Vorhandensein
einer Nation […] beruht auf ein tägliches Plebiszit
[…][19]."
Die Nation ist ihm also eine staatlich-politische
Einheit, die aus einer demokratischen Entscheidung
hervorgeht.
Dieses französische Prinzip der Nation stellt er dem
deutschen Rassenprinzip gegenüber, das die Abstammung
(oder Sprache, Religion) der Bevölkerung über die
Staatsgrenzen entscheiden läßt. Eine staatliche
Einheit, die auf einer Volkszählung statt auf einem
Volksentscheid beruht, ist ihm demnach keine Nation.
"Unsere Politik ist die Politik des Rechts der
Nationen; eure ist die Politik der Rasse; wir glauben,
daß unsere besser taugt […]. Nation ist nicht
gleichbedeutend mit Rasse. Die kleine Schweiz, so fest
gebaut, zählt drei Sprachen, drei oder vier Rassen,
zwei Religionen[20]."
Das proletarische Prinzip ist nicht besser. Die
Arbeiter denken wie die Bauern nur an ihren Wohlstand
und sind nicht bereit, das kleinste Opfer zur
Verteidigung der Nation zu bringen. Bei den Arbeitern
schlägt es aber sogar ins Gegenteil um. Sie opfern das
Prinzip der Nation ihrer Internationale:
"Zwei Bewegungen fingen damals (1848) an, die das Ende
nicht nur jedes kriegerischen Geistes, sondern auch
jedes Patriotismus werden sollten: ich will sagen der
außergewöhnliche Aufstieg der materiellen Begierden
bei den Arbeitern und bei den Bauern; es ist fast die
Negierung des Vaterlandes; die Lehren der
Internationale sind da, um es zu beweisen. Der Bauer,
auf der anderen Seite, seitdem ihm die Wege des
Reichtums geöffnet wurden […], schreckt doppelt vor
der Wehrpflicht zurück[21]."
Außer Renan und die Franzosen (die Arbeiter und Bauern
abgerechnet ...) weiß also niemand, was die Nation
eigentlich ist. Es gibt nur einen echten
Nationalismus, den er der ganzen Welt verkünden will.
Was auffällt, ist der Alleinvertretungsanspruch. Es
erinnert an die Theorien, wonach jede Nation eine Wirtschaftsnation
ist. Diese Theorien sagen aber voraus, daß es bald nur
noch eine und daher keine Wirtschaftsnation
mehr geben wird. Renan zielt dagegen auf eine Vielzahl
von Nationen ab. Was die Vielfalt anbelangt, so darf
sie natürlich nicht zu weit gehen. Wenigstens seine
Definition der Nation bleibt für alle Nationen
verbindlich.
Für die Nation, wie sie Renan versteht, hat Meinecke
1907 in seinem Buch "Weltbürgertum und Nationalstaat"
die Bezeichnung Staatsnation eingeführt. Er
scheint damit Renan auf den Begriff gebracht zu haben.
Eigentlich wollte er ihn in seine Schranken weisen:
Was Renan beschreibt, ist nicht die Nation überhaupt,
sondern nur eine bestimmte Spielart der Nation,
nämlich die Staatsnation[22].
3.3 Die Nation als Kulturnation - Meinecke
Die andere Spielart der Nation, die Meinecke dabei im
Hinterkopf hat, ist nicht die Wirtschaftsnation.
Auf diese Spielart der Nation geht er genauso wenig
ein wie Renan. Was Renan aber als "Rassenprinzip"
abtut, das will Meinecke zu einem zweiten nationalen
Prinzip neben dem staatsnationalen Prinzip aufwerten.
Es gibt Nationen, die sich von anderen Nationen
kulturell unterscheiden. Eine kulturelle Einheit ist
auch eine Nation, nämlich eine Kulturnation[23].
Diese Unterscheidung spielt heute noch eine zentrale
Rolle[24].
Wenn Meinecke aber schon die Kulturnation
neben der Staatsnation gelten läßt, warum
nicht auch die Wirtschaftsnation? Warum
treibt er den Pluralismus nicht weiter? Was ihn am
neunzehnten Jahrhundert begeistert, ist der mühsame
Weg der deutschen Kultur vom Weltbürgertum zum
Nationalismus, von Humboldt zu Bismark. Er schwärmt
vom Ende aller universellen Elemente, die bisher die
Vielzahl der Nationen gefährdet haben.
Hätte er sich mit der englischen Nationalwirtschaft
beschäftigt, so wäre er wie Marx auf ihre Tendenz zur
Weltwirtschaft aufmerksam geworden. Ein solcher
Universalismus wäre ihm entschieden zu konkret
gewesen. Was er dem Universalismus gönnt, ist
höchstens ein abstraktes Dasein im Reich der Ideen[25].
Meinecke läßt aber immerhin zwei nationale Prinzipien,
zwei Spielarten des Nationalismus nebeneinander
bestehen. Marx konnte sich nur eine Spielart des
Nationalismus vorstellen, die zur Aufhebung der
Vielzahl von Nationen führen mußte. Renan wünschte
sich eine Vielzahl von Nationen, sie sollten nur alle
seiner Definition der Nation, seinem Nationalismus
entsprechen. Meinecke hebt nicht nur auf eine
Vielzahl, sondern auch auf eine wirkliche Vielfalt der
Nationen ab. Es gibt kein allgemeines Kriterium, um
die Nationen voneinander zu unterscheiden. Sogar
bezüglich dieses Kriteriums unterscheiden sich die
Nationen. Bei der einen Nation muß dieses Kriterium
auf staatlichem Gebiet, bei der anderen Nation auf
kulturellem Gebiet gesucht werden. Meinecke meint es
eben ernst mit der Vertreibung aller Universalismen[26].
Die Ansprüche der Kulturnation und der Staatsnation
liegen nicht auf demselben Gebiet. Sie schließen sich
daher nicht aus.Schweizer zum Beispiel können zugleich
der deutschen Kulturnation und der schweizerischen
Staatsnation angehören[27].
Meinecke unterscheidet aber zwischen zwei Arten des
Kulturnationalismus. Die alte Kulturnation
ist bloß kulturelle Einheit gewesen. Die moderne Kulturnation
geht darüber hinaus: Die kulturelle Einheit soll die
staatliche Einheit nach sich ziehen[28].
Der modernen Kulturnation geht es um die
"Totalität des Lebens"[29],
anders gesagt, um die totale Einheit. Sie erhebt einen
totalen Anspruch.
"Was […] die Kulturnation dieser älteren Zeit
betrifft, so zeigt sich ihr […] Charakter eben schon
darin, daß sie nicht von sich aus den Drang hat,
Staatsnation zu werden und einen sie umfassenden
Nationalstaat sich zu schaffen. Sie konnte sich mit
ihrem Dasein als bloßer Kulturnation eher zufrieden
geben als die Zeit, […] die nicht zufrieden ist, bis
nicht alles nationalisiert ist, was überhaupt der
Nationalisierung fähig ist[30].
Damit kommt […] in die Nation als Kulturnation ein
neuer Zug […]. Sie stachelt auch solche Nationen an,
die noch auf der Stufe der Kulturnation zurückgehalten
wurden, und rührt zumal diejenigen Teile von Nationen
auf, die von ihrer politisch geeinigten Hauptmasse
abgetrennt sind und mit ihr nur in Kulturgemeinschaft
stehen können. Das Ideal ist allenthalben:
Ungebrochene nationale Lebensgemeinschaft in allen
wesentlichen Zielen des Daseins[31]."
Bei Renan scheint zunächst die Sache anders zu liegen.
Seine Staatsnation ist eine rein
politische Einheit. Das Recht, eine kulturelle Einheit
durchzusetzen, spricht er ihr ausdrücklich ab. Er
übersieht nur, daß die Staatsnation
sich dieses Recht durch demokratische Entscheidungen
(im Sinne von Mehrheitsentscheidungen) nehmen kann und
oft auch nimmt. Das gilt auch und gerade für das von
ihm weißgewaschene Frankreich[32],
wo Sprachzwang herrscht[33].
Meinecke schätzt die Lage ganz anders ein. Seine Staatsnation
kann eine kulturelle Vereinheitlichung wollen. Sie
darf sie auch erzwingen. Meinecke spricht hier von
einer inneren Bindung von Staatsnation und Kulturnation[34].
Für Meinecke gilt es aber nicht nur für die
demokratische Staatsnation, sondern für die
Staatsnation im allgemeinen, das heißt für
jede Nation, die durch ihren Staat zusammengehalten
wird. Nicht nur Frankreich, sondern auch Preußen ist
ihm eine Staatsnation[35].
Dort wird seit dem 19. Jahrhundert durch Sprachzwang
kräftig germanisiert[36].
Dieselbe Tendenz zur "Totalität des Lebens" war schon
bei der marxistischen Wirtschaftsnation zu
beobachten. Der Staat ("ein juristischer und
politischer Überbau") und die Kultur ("bestimmte
gesellschaftliche Bewußtseinsformen") sind eben bloß
Folgen der ökonomischen Grundlage[37].
Die wirtschaftliche Einheit zieht daher auf kurz oder
lang die staatliche und kulturelle Einheit nach sich.
Nicht nur die Kulturnation und die Staatsnation,
sondern auch die Wirtschaftsnation kann zur
Totalität der Einheit führen.
3.4 Die Nation als Totalnation
Es hat sich bisher alles um die erste Definition des
Nationalismus gedreht. Die erste Frage ist gewesen:
Worin unterscheiden sich die Nationalisten? Es haben
sich drei Typen des Nationalismus ergeben. Bei jedem
wird der Ursprung, die Ursache der Nation auf einem
anderen Gebiet gesucht. Diese drei Nationalismen
werden weiterhin eine zentrale Rolle spielen. Es ist
dann die weitere Frage aufgekommen, wie diese drei
Nationalismen zueinander stehen. Es hat sich gezeigt,
daß sie zu Mischformen tendieren.
Jeder dieser Nationalismen sucht nicht nur nach seiner
Ursache in einem bestimmten Gebiet, sondern will auch
Folgen haben für andere Gebiete. Er will vom
Teilnationalismus zum Vollnationalismus, zum totalen
Nationalismus aufsteigen. Wer nach dem Ursprung des
Nationalismus fragt, sieht bald den Nationalismus vor
lauter Nationalismen nicht mehr. Allen Nationalismen
ist aber die Tendenz zur Totalität gemeinsam. Man kann
daher dieses Gemeinsame, was bei allen Nationalismen
vorhanden ist, Nationalismus nennen. Nationalismus ist
dann die Tendenz zur totalen Gemeinschaft.
Ein Schritt in diese Richtung wird von Gellner und
Hobsbawm gemacht. Unter Nationalismus verstehen sie
das Prinzip, das besagt, "politische und nationale
Einheiten sollten deckungsgleich sein"[38].
Und genau dieses Prinzip ist es, das Rudolf Steiner
dazu bringt, den Nationalismus abzulehnen und als
Alternative dazu den Ansatz der sozialen
Dreigliederung zu entwickeln.
Kann aber noch von Nationalismus gesprochen werden,
wenn es von diesen vielen totalen Gemeinschaften bald
nur noch eine gibt? Marx steht zur totalen
Gemeinschaft. Ist er schon deswegen Nationalist? Sein
Endziel ist nicht nur eine totale, sondern auch
weltweite Gemeinschaft. Nach der ersten Definition
besteht aber der Nationalismus in der Unterscheidung
der Nationen[39].
Wie läßt sich dann jemand einordnen, der seine
Nationen nur vorläufig unterscheidet und meint, daß
sie sich durch ihre Weiterentwicklung von selbst
auflösen werden?
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