Qu’est-ce qui sera compris sous nationalisme? Une
question inconfortable. La délimitation du concept de
nationalisme semble être difficile1. Cela conduit à
des demi-mesures telles que l'ainsi nommé
«protonationalisme» 2. Un nationalisme bizarre, qui en
fait est censé en être aucun. Cela peut aussi conduire
à vouloir voir aucune structure uniforme dans le
nationalisme. Différents «nationalismes» seront
ensuite bellement placés scientifiquement à côté les
uns des autres. Mais la question de ce qui fait des
nationalismes de ces nationalismes demeure 3. Qui veut
donner un aperçu de la recherche sur le nationalisme
jusqu’à aujourd’hui doit d’abord clarifier de quelle
définition du nationalisme il part. Est-ce que tout
devrait être pris en considération qui se comprend
soi-même comme recherche sur le nationalisme?
Devrait-on se limiter à la place de cela à sa propre
définition et, si nécessaire, laisser tomber certaines
choses sous la table? J'ai essayé de prendre en
considération autant de définitions que possible, mais
de les réduire à l’essentiel, à leurs lignes de fond.
Trois définitions ont émergées de cela, je ne veux pas
les évaluer d’abord, mais seulement les placer côte à
côte.
Jusqu’à présent, à l’exception de Rudolf Steiner
lui-même et plus tard et moins clairement chez Gellner
et Hobsbawm, je n'ai rencontré aucune définition du
nationalisme qui se tiendrait pleinement en dehors de
ces trois définitions. Sinon, il ne s’agit que de
nuances. Ces définitions se laissent naturellement
combiner les unes avec les autres. C’est ce que font
la plupart des nationalistes. Mais aussi dans la
recherche sur le nationalisme, elles seront souvent
mélangées au point d’être méconnaissables. Une lacune
qui les rend presque aussi inutilisables que la
littérature nationaliste elle-même. Ces trois
définitions je les délimite les
- [2] Non finalement à cause de cela
Langewiesche (1995) arrive par exemple en premier
sur l’état de la recherche sur cette question dans
la troisième partie de sa vue d’ensemble
- [3] Kamenka (1986), p.590; plus
loin Dann (1993), p.26, Langewiesche (1995), p.200.
- [4] Alter (1985), p.11.
unes des autres, pour les traiter ensuite l’une après
l’autre, et pouvoir élaborer plus clairement les
dangers du nationalisme.
Tous d’abord, une définition très large : Première
définition: le nationalisme commence quand sera
supposé qu’il y a des nations qui se différencient.
Ce en quoi elles se distinguent ne modifie rien à
l’état de fait du nationalisme. Ce sont tous des
«sous-nationalismes» dans le nationalisme général.
Ensuite, deux définitions qui placent des limites plus
étroites à la première définition : Deuxième
définition : le nationalisme commence avec la
conviction qu’il y a des nations qui sont de moindre
valeur. Troisième définition : le nationalisme
présuppose que l’individu s'identifie avec une
nation.
La quatrième définition du nationalisme, comme elle
est à trouver de temps en temps chez Rudolf Steiner,
sera élaborée au cours du prochain chapitre. Elle est
très étroitement liée à la distinction entre nation de
culture, nation d’état et nation d’économie, qui y
sera développée. (NDT : le gros
pb de traduction : faut-il rendre en français la
contraction en un seul mot courante en allemand ? Un
premier essai à l'aide de tirets donnait un
caractère trop systèmatique, voir mécanique au
propos. Nous avons donc choisi d'abandonner ce que
peut apporter cette construction au germanophone,
pour un usage plus courant qui l'allège)
Dans des lexiques de l’Allemagne de l’Est, chaque
délimitation (bourgeoise/citoyenne) des nations
(première définition) vaut comme un nationalisme 4 .
C’est bien une exception. Cette définition reste sinon
la spécialité - souvent non exprimée - d’adversaires
particulièrement conséquents du nationalisme. Ils sont
alors en partie, encore plus conséquents que le
socialisme existant réellement et délaissent le
«bourgeois» entre les parenthèses. Néanmoins, cette
définition devrait aussi être traitée ici. Dans des
lexiques de l’Allemagne de l’Ouest, par contre, la
définition du nationalisme varie. Brockhaus place au
centre l’arrogance de la nation (deuxième définition).
L'identification avec la nation (troisième
définition), par contre, ne sera pas considérée comme
un nationalisme, mais comme une conscience nationale
ou un sentiment national 5. Mais Meyer tient non
seulement l’arrogance de la nation (deuxième
définition), mais aussi l'identification avec la
nation (troisième définition) pour du nationalisme s.
C’est aussi le cas avec Brockhaus, toutefois pour la
première fois après la réunification 7. Il en va de
même pour les trois définitions : ce qui rend l'un
nationaliste est son opinion sur ce qu’est le monde
des nations. Mais de nationalisme peut être parlé
exactement ainsi, quand sera pensé que le monde des
nations devrait être ainsi. Peu importe si on pense
avoir déjà atteint le contexte respectif ou non. La
situation sera en premier embrouillée quand sera pensé
que le monde des nations est certes ainsi, mais
devrait être autrement.
- [5] Meyers Neues Lexikon (1974 2).
- [6] Der große Brockhaus (1955 16
jusqu'à 1979 18)
- [7] Meyers Enzyklopädisches Lexikon
(19769).
- [8] Brockhaus Enzyklopädie (1991
19).
Les nationalistes auto-déclarés comme Treitschke
étaient en même temps des chercheurs du nationalisme.
Ils ont enquêté sur le nationalisme et ont voulu le
promouvoir par cela. Mais la différence entre le
nationalisme et la recherche sur le nationalisme se
mélange encore plus loin par les nombreuses
définitions du nationalisme. Une direction de
recherche qui se reconnaît à une définition et se
distancie du nationalisme correspondant pourra être
comptée elle-même au nationalisme d’après une autre
définition, par une autre direction de recherche.
Souvent, c’est fini avec l’objectivité et les
orientations de la recherche s'effondrent, comme sinon
seulement des nations.
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Was wird unter Nationalismus verstanden?
Eine unbequeme Frage. Die Abgrenzung des
Nationalismus-Begriffs scheint schwierig zu sein[2].
Es führt zu solchen Halbheiten wie zu dem sogenannten
"Protonationalismus"[3].
Ein komischer Nationalismus, der eigentlich noch
keiner sein soll. Es kann auch dazu führen, im
Nationalismus kein einheitliches Gebilde sehen zu
wollen. Es werden dann verschiedene "Nationalismen"
schön wissenschaftlich nebeneinander gestellt. Es
bleibt aber die Frage, was diese Nationalismen zu
Nationalismen macht[4].
Wer einen Überblick über die bisherige
Nationalismus-Forschung geben will, muß zunächst
klären, von welcher Nationalismus-Definition er
ausgeht. Soll alles berücksichtigt werden, was sich
selber als Nationalismus-Forschung versteht? Soll man
sich stattdessen auf die eigene Definition
beschränken, und notfalls einiges unter den Tisch
fallen lassen?
Ich habe versucht, möglichst viele Definitionen zu
berücksichtigen, sie aber auf das Wesentliche, auf
ihre Grundlinien zu reduzieren. Daraus sind drei
Definitionen entstanden, die ich zunächst nicht
werten, sondern nur nebeneinander stellen will.
Mir ist bisher – außer gerade bei Rudolf Steiner
selbst und später und weniger deutlich bei Gellner und
Hobsbawm – keine Definition des Nationalismus
begegnet, die völlig außerhalb dieser drei
Definitionen stehen würde. Es geht sonst höchstens um
Nuancen.
Diese Definitionen lassen sich natürlich auch
miteinander kombinieren. Das machen die meisten
Nationalisten. Aber auch in der
Nationalismus-Forschung werden sie oft bis zur
Unkenntlichkeit vermischt. Ein Manko, der sie fast so
unbrauchbar macht, wie die Nationalismus-Literatur
selbst.
Diese drei Definitionen grenze ich
voneinander ab, um sie anschließend nacheinander
behandeln und die Gefahren des Nationalismus
deutlicher ausarbeiten zu können.
Zunächst eine sehr breite Definition:
Erste Definition: Nationalismus fängt an, wenn
angenommen wird, daß es Nationen gibt, die sich
unterscheiden. Worin sie sich unterscheiden, ändert
nichts am Tatbestand des Nationalismus. Es sind
alles nur "Unternationalismen" innerhalb des
allgemeinen Nationalismus.
Dann zwei Definitionen, die der ersten Definition
engere Grenzen setzen:
Zweite Definition: Nationalismus beginnt mit der
Überzeugung, daß es Nationen gibt, die minderwertig
sind.
Dritte Definition: Nationalismus setzt voraus, daß
das Individuum sich mit einer Nation identifiziert.
Die vierte Definition des Nationalismus, wie sie bei
Rudolf Steiner gelegentlich zu finden ist, werden wir
im Verlauf der nächsten Kapitel ausarbeiten. Sie ist
sehr eng mit der Unterscheidung zwischen Kulturnation,
Staatsnation und Wirtschaftsnation verknüpft, die dort
entwickelt wird.
In ostdeutschen Lexika gilt jede (bürgerliche)
Abgrenzung der Nationen (Erste Definition) als
Nationalismus[5].
Das ist wohl eine Ausnahme. Diese Definition bleibt
sonst die – oft unausgesprochene – Spezialität von
besonders konsequenten Gegnern des Nationalismus. Sie
sind dann zum Teil noch konsequenter als der
real-existierende Sozialismus und lassen das
"bürgerliche" in der Klammer weg. Nicht desto trotz
soll hier diese Definition auch behandelt werden.
In westdeutschen Lexika schwankt dagegen die
Definition des Nationalismus. Brockhaus stellt die
Überheblichkeit der Nation (Zweite Definition) in den
Mittelpunkt. Die Identifikation mit der Nation (Dritte
Definition) wird dagegen nicht zum Nationalismus,
sondern zum Nationalbewußtsein oder Nationalgefühl
gerechnet[6].
Meyer hält aber nicht nur die Überheblichkeit der
Nation (Zweite Definition), sondern auch die
Identifikation mit der Nation (Dritte Definition) für
Nationalismus[7].
Das macht auch Brockhaus, allerdings erst nach der
Wiedervereinigung[8].
Bei den drei Definitionen gilt dasselbe: Was einen zum
Nationalisten macht, ist seine Meinung darüber, wie
die Welt der Nationen ist. Von
Nationalismus kann aber genauso gesprochen werden,
wenn gemeint wird, daß die Welt der Nationen so sein soll.
Dabei ist es egal, ob man meint den jeweiligen Zustand
schon erreicht zu haben oder nicht. Die Lage wird erst
vertrackt, wenn gemeint wird, daß die Welt der
Nationen zwar so ist, aber anders
sein soll.
Selbsterklärte Nationalisten wie Treitschke waren
zugleich Nationalismus-Forscher. Sie haben über den
Nationalismus geforscht und wollten ihn dadurch
fördern. Der Unterschied zwischen Nationalismus und
Nationalismus-Forschung verwischt sich aber noch
weiter durch die vielen Definitionen des
Nationalismus. Eine Forschungsrichtung, die sich zu
einer Definition bekennt und sich vom entsprechenden
Nationalismus distanziert, kann nach einer anderen
Definition, durch eine andere Forschungsrichtung
selbst zum Nationalismus gerechnet werden. Oft ist es
dann vorbei mit der Sachlichkeit und es fallen
Forschungsrichtungen übereinander her, wie sonst nur
Nationen.
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