Jean-Marc Decressonnière - L ' «approche anthroposophique»
Utopie sociale ou technologie sociale?
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1 Introduction

Le changement structurel économique de la société industrielle stable à une société de l’information flexible a conduit à une redéfinition de la position de l'humain dans les organisations de travail.¹ Dans la société industrielle caractérisé par la production de masse et le flux de fabrication cadencé, la technique a été considérée comme un facteur clé de succès, tandis que l’humain a été considéré comme un facteur de coût et une source d’erreur. Sur la base de cette image tayloriste de l’humain, le travail humain a été repoussé de plus en plus par l'automatisation et de la robotique dans le processus de production. Avec le passage à la société flexible de l'information, s'est déroulé un retour sur les humains. Avec des exigences élevées en matière de flexibilité et de qualité s'avéra que l’intelligence et la créativité des travailleurs sont cruciales pour le succès de l’entreprise. La vision des usines désertes décrites des concepts axés sur la technologie ont été remplacées aujourd'hui par des concepts de gestion anthropocentriques.

 Celui résultant du développement du contexte social changement de paradigme dans l'industrie automobile sous la forme de gestion allégée est apparu particulièrement clairement.² Ce concept de gestion riche d’influence, largement étendu dans la pratique a également trouvé beaucoup d’attention dans la science. Toutefois, sera pleinement mal compris par le côté scientifique, que le concept de Lean Management a ses racines dans l'anthroposophie fondée par Rudolf Steiner (1861 à 1925) ³: Dans une interview D. Jones, l'un des auteurs du concept de lean management, se réfère explicitement aux sources anthroposophiques et avant tout sur le concept de développement organisationnel de l'Institut pédagogique néerlandais (NPI), ⁴ qui, à son tour, est connu pour les principes orientés à l’anthroposophie.⁵ Tandis que d'un côté le concept de lean management recours à l'approche du NPI, de l'autre côté le concept de lean management a été repris par l'école-NPI.⁶

 La négligence généralisée des implications anthroposophiques du concept de Lean management dans le débat académique devrait être considérée 

1 Cf. à ce sujet et dans ce qui suit Oechsler 1997, p. 164 s.

2 Cf. Womack et al. 1991 et Womack/Jones 1997.

3 Cf. Lindenberg 1993, p. 148 et suivantes.

4 Cf. Barkhoff 1997, p. 12 et suiv. (voir annexe 1).

5 Cf. Glasl/Lievegoed 1993 et Glasl 1994c.

6 Cf. Glasl 1995.

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comme une occasion d’examiner de plus près les pensées de l’anthroposophie ⁷ intervenant dans la théorie économique de l’entreprise. Ainsi dans ce travail l'approche de développement organisationnel du NPI, la soi-disant. « Approche anthroposophique »,⁸ devrait être soumise à un examen critique en prenant en compte le concept de Lean Management.

Pendant que de la réception de l'approche NPI dans la littérature scientifique sur le thème du développement organisationnel se limite largement à son catalogue de mesures,⁹ la vue sera, dans les exposés suivants, dirigée en particulier sur le cadre anthroposophique. Ce cadre se compose d’un modèle d’évolution, qui définit le changement organisationnel e relation à la personne humaine particulière et au développement social global. Elle est érigé du côté du NPI en la demande de montrer un chemin pour atteindre l’ordre économique et social, que R. Steiner a développé dans ses écrits de science sociale comme utopie ¹⁰ concrète.¹¹

Le but de ce travail est de faire la lumière sur les fondements conceptuels de l'approche NPI, et de se soumettre les implications de ses réformes normatives de société à une considération critique légitime. Pour l' un, il s'agira de l'ordre économique fondé anthroposophiquement, auquel le développement organisationnel est orienté pour l'évaluer à la puissance de la création de leur contenu normatif. Pour l'autre, l'approche NPI et avec lui le concept de lean management allant par là devrait être jugés , jusqu'où il est conforme à sa revendication émancipatrice, à savoir contribuer au moyen du développement des organisations à un changement social, ou s'il est une sorte de jeu voilant la domination et renforçant
 
 7 Sous anthroposophie Steiner comprend "une exploration scientifique du monde spirituel, qui voit à travers l'unilatéralité de la simple connaissance de la nature, ainsi que celle du mysticisme ordinaire, et avant qu'elle ne fasse la tentative de pénétrer dans le monde suprasensible, dans l'âme connaissant qui d'abord n'a pas encore développée les forces actives dans la conscience ordinaire et la science ordinaire qui permettent une telle intrusion "(voir. Steiner 1965, p 66).

Sur le fondement philosophique épistémologique de l'anthroposophie comme une science, dans le cadre de ce travail, ne peut être aller, comme sur la dimension ésotérique des résultats de la recherche en sciences de l'esprit de R. Steiner.

8 Ainsi, le titre d'un article de Glasl (1987).

9 Voir. par ex. Neuberger 1994, pp 250 et suivantes.

10 L'expression utopie (voir Steiner . 1991, p 7 f.) est utilisée ici dans sa connotation positive et donc contrairement à l'utilisation des mots par Steiner. Avec utopie ici est donc pensé l'idée d'une forme de société non-existante, mais fondamentalement réalisable  et non un (utopique) étrange filage cérébral étrange à la réalité.

11 Voir. Lievegoed 1974, p 186 s.

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des stratégies de mutualisation et s'avère être une technologie sociale sujette à l’idéologie. ¹²

Dans le chapitre suivant maintenant le cadre conceptuel devrait être proposé pour l'étude de l'approche NPI. De cela se dérivera ensuite la procédure suivante. ¹²

Le titre de ce travail est formulé sur un titre de chapitre de G. Krell (voir. Krell 1991, p 154).

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