Agriculture et industrie
Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent
précédent
DES CONFÉRENCES DE 1919
A partir des multiples présentations de la
structure de base de l'organisme social d’ensemble
tri-artitculé que Rudolf Steiner donna dans les
semaines qui suivirent, il convient de souligner la
conférence du 24 janvier 1919 (ga188) à Dornach, qui
construit plastiquement une image vivante de
l'organisme social dans la polarité entre la
productivité du sol et celle de l'esprit :
(traduction française de Henriette Bideau, sur
version
probablement établie ultérieurement aux sources de
l’auteur, non revue et
pouvant aussi comporter des choix de mots ou de
petits ajouts explicatifs sans compréhension
suffisante du sujet)
Notre
époque rassemble d'une façon confuse, chaotique, les
trois éléments de l'homme tripartite, elle en fait
un monolithe. L'image correspondante se retrouve
pratiquement dans la structure sociale : tout est
rassemblé dans le monolithe des lois d’État. C'en
est exactement l'image correspondante. Tout doit
s'insérer dans les lois d’État.
Nous
voyons donc une trinité qui doit être composée de
trois éléments : premièrement la base naturelle de
la vie, tout ce qui constitue l'économie.
Deuxièmement les lois qui équilibrent, et qui
correspondent à la partie médiane de l'être humain,
au rythme. Et troisièmement la vie spirituelle. Nous
voyons cette triade s'uniformiser. L'économique doit
progressivement être pris en charge par l’État,
l’État doit être l'unique chef d'entreprise. Et la
vie spirituelle est depuis longtemps remise à la
charge de l’État. Ce que représente d'un côté
l'homme qui ne se comprend plus, l’État doit le
représenter de l'autre côté, l’État qu'on ne
comprend plus parce qu'on ne trouve plus l'homme
dans la structure sociale. Ces trois éléments de la
structure sociale : économie, régulation par les
lois, vie spirituelle, sont aussi radicalement
différents entre eux que la tête, la poitrine et le
ventre. Si vous voulez faire prendre en charge par
l’État l'économie, c'est comme si vous vouliez
manger avec votre cœur et vos poumons à la place de
l'estomac. L'être humain n'est en bonne santé que si
ses trois systèmes sont distincts les uns des
autres, et cependant collaborent. De même,
l'organisme social ne peut être sain que si ses
trois constituants sont autonomes, agissent dans le
côte à côte sans être confondus en un tout
monolithique.
Car
à toute régulation par la loi, qui correspond en
l'homme au rythme, au système respiratoire qui
maintient l'équilibre entre le ventre et la tête,
correspond un élément absolument impersonnel devant
lequel tous les hommes sont égaux. La formule : tous
les hommes sont égaux devant la loi, en est une
expression ; là, il n'y a plus rien de l'homme.
C'est pourquoi tous les hommes doivent en prendre
soin, c'est pourquoi, dans ce domaine, il existe une
représentation d'ordre général, c'est pourquoi aussi
il comporte une certaine volonté de fixité, mais
cependant quelque chose qui des deux côtés est resté
stérile. Nous devons respirer. Mais si d'un côté
notre nourriture n'est pas assurée, ni de l'autre
les impressions sensorielles, nous ne sommes plus
des hommes. Il nous faut un État qui règle les
choses de par les lois, de par les lois
impersonnelles. Mais si dans cet État n'agit pas le
semi-personnel de l'économique, et l'élément tout à
fait personnel, à savoir dans la vie extérieure
l'élément spirituel, absolument personnel,
l'organisme d’État est tout aussi impossible qu'un
homme qui ne voudrait vivre que par la respiration.
En
l'homme actuel, l'estomac ne peut pas faire ce que
font le cœur et les poumons, et la tête ne peut pas
exercer son activité si elle se fait aussi cœur et
poumons ; il est de même impossible que s'établisse
une structure sociale saine si l'on impose à l’État
la charge des deux autres systèmes : la vie
économique, où l'homme doit être présent, dont les
entreprises ne peuvent pas s'isoler tout à fait de
l'homme, et la vie spirituelle, qui doit être
apportée à l’État comme à l'homme tout ce qu'il
mange, et qui lui vient de la nature, de
l'extérieur.
C'est là une doctrine nouvelle qui doit prendre une
valeur fondamentale : la structure sociale est
tripartite. Vous ne pouvez pas agir en homme dans le
monde si vous ne mangez pas, il faut que la
nourriture vous vienne de l'extérieur. Vous ne
pouvez pas édifier un État sans lui apporter sa
nourriture ; le cheminement est ici inverse, — et
c'est pourquoi je l'écris en l'inversant (4) — de
celui qui suit la production spirituelle. Cette
productivité spirituelle des humains est pour l’État
ce qu'est la nourriture physique extérieure pour
l'individu. Et vous ne pouvez pas non plus édifier
un État sans lui donner d'autre part une certaine
base naturelle.
(4)
Au tableau (N.d.T.)
Car
la vie économique est pour l’État exactement ce
qu'est pour l'individu l'élément qui parvient à la
respiration de l'autre côté, par la perception
sensorielle.
Vous
voyez par là que la véritable connaissance de
l'homme et la véritable connaissance de la structure
sociale se conditionnent réciproquement, et que l'on
ne peut parvenir à l'une sans l'autre. De même que
l'être humain est homme-tête, homme-poitrine et
homme-métabolisme, donc homme neuro-sensoriel, homme
rythmique et homme métabolique, l’État n'est pas à
lui seul un organisme complet ; la structure sociale
est ainsi constituée : État, vie économique et vie
spirituelle.
Le 25 janvier 1919, une délégation d'un groupe
d'économistes/d’actifs dans l’économie arriva à
Dornach, qui avait commencé à Stuttgart avec la
tentative de devenir efficace au sens de la
tri-articulation. L'éditeur de ce livre faisait
également partie de cette délégation. Dans un projet
de mémorandum, il avait résumé les intentions, les
plans et les propositions de ce groupe. Les
conférences des 25 et 26 janvier (ga 188) ont
souvent rapport au contenu de ce projet.
Dans la première de ces conférences, Rudolf
Steiner a poursuivi l'esquisse structurelle de
l'organisme social tri-articulée donnée la veille.
... L'humain est un être tri-articulé 5). Mais
aussi l'organisme social correct, auquel l'humanité
actuelle aspire, est composé de trois
membres/tri-articulé....
Où chez l'être humain repose en fait ce ce sur
quoi est vu/prévu dans l'organisme humain - non pas
dans l'être humain tout entier, mais dans
l'organisme humain ? Le monde a une vue toute
compliqué sur cette chose. Et la vraie vue, elle
semble compliquée aux humains. Le physiologiste pur
jus d'aujourd'hui pense : les humains mangent, se
bourrent ainsi la nourriture dedans en soi.
3) Remarques sur les indices numérotés, voir à
la fin de la partie texte.
[20]Alors, l'organisme choisit ce dont il a
besoin à partir de ces aliments. (Il éjecte
l'autre.) Il le transforme en lui-même. Et ainsi de
suite, n'est-ce pas, jour après jour, jour après
jour. Mais ce métabolisme signifie seulement
absolument le métabolisme quotidien. Et de ce
métabolisme ne dépend pas directement l'autre
métabolisme, qui conduit l'être humain des premières
dents aux dents permanentes, puis encore sur la
maturité sexuelle et ainsi de suite. Ce métabolisme,
qui s'étend sur de longues périodes entre la
naissance et la mort, n'est pas lié à l’enfournage
et à la transformation d’aliments, mais est basé sur
d'autres lois et traitement de substances.
Mais que signifie absolument cette nourriture quotidienne
que nous ingérons? Là nous arrivons à un chapitre où
nous devons encore une fois entrer en conflit le
plus violent avec la science ordinaire
d'aujourd'hui... .
Pourquoi mangeons-nous donc en fait ?
Mangeons-nous pour avoir en nous ce qui est hors de
nous ? Non, nous ne mangeons pas pour ça. Mais nous
mangeons pour que les diverses substances qui
arrivent en nous accomplissent des expressions
spéciales de force en nous, et notre organisme se
défend contre ces expressions de force, et pour
cette défense nous devons avoir l’impulsion par le
manger.
Vous pouvez le représenter en image : En
ingérant de la nourriture, ces aliments provoquent
de petites explosions en vous. Vous avez besoin de
ces explosions parce que vous devez les détruire à
nouveau, les paralyser à nouveau, les supprimer. Et
dans cette suppression, votre force intérieure se
développe réellement. L'homme a besoin d'impulsion,
de stimulation. Et ce qu'est la nourriture pour nous
est essentiellement stimulation.
Car ce que nous sommes en tant qu'êtres humains,
nous le recevons entièrement de manière mystérieuse
d'ailleurs :
J'ai déjà dit souvent: la tête est en fait
creuse. Ainsi elle peut prendre dans l'humain, de
l'univers, ce qui est productif. Et cette
production, elle sera dans une certaine mesure,
attirée seulement de hors la tête. Ainsi, la tête
revient à son droit : la tête est donc en fait la
partie la moins importante en bien des relations.
C'est le dernier restant de l'incarnation
précédente. Sans l'activité rythmique, par exemple,
elle ne pouvait pas penser. On croit toujours que la
tête penserait. Elle ne pense en réalité pas, elle
reflète seulement les pensées. Mais par cela elle
vient de nouveau à son honneur qu'elle est en fait
la productive.
Dans des contextes anatomo-physiologiques,
Rudolf Steiner a montré de manière
exhaustive/englobante que de la tête (qui est donc
aussi formée la première chez l'embryon) rayonnent
les forces de conception/façonnement qui
construisent et affirment la forme humaine contre
toute les substances étrangères absorbées par la
nutrition.
Et pour développer cette production, l'homme
dépend de ce qu’en dehors du rythme en lui, règne
aussi le métabolisme. C'est le stimulus constant.
C'est par lui que l'humain entre en relation avec le
monde extérieur.
Et comment est-ce maintenant chez l'organisme
social ?
Là c’est en réalité, l'inverse ! Ce qui est à
intérieur chez l'être humain - ce que l'être humain
porte intérieurement en soi, en ce qu’il a sa tête
creuse, ce qui a besoin là de la stimulation de
dehors par le métabolisme - c'est ainsi la base pour
l'organisme social comme pour nous la nourriture. Ce
qui pour nous, est ce que nous mangeons, c’est pour
l'organisme social, ce que les humains produisent de
leur vie nerveuse et sensorielle. Donc L'organisme social [21]
est un être organique qui - si je peux utiliser
l'expression - mange ce que les humains inventent,
ce que les humains découvrent, ce qui vient de la
spiritualité humaine.
Si vous enlevez la force de base réelle,
la caractéristique de base réelle, de la
spiritualité humaine, à savoir la liberté, la
liberté individuelle, alors pour l'organisme social,
c'est exactement la même chose que si vous vouliez
laisser grandir l'humain sans lui donner à manger.
Placer des êtres humains libres et individuels dans
une structure socialement forcée/une structure
sociale de contrainte et stériliser leur
spiritualité libre laisse justement dépérir/mourir
la structure sociale, tout comme un être humain à
qui vous ne donnez pas de nourriture doit mourir.
Ce que les têtes humaines apportent dans le
monde, ce sont les aliments de l'organisme social,
de sorte que l'on peut dire que le productif de la
sphère des nerfs et des sens est la nourriture pour
l'organisme social.
Ce qu’est le système rythmique chez l'humain, à
cela correspond toutefois tout ce qui devrait en
fait être transféré à l’État dans l'organisme
social, ce qui se réfère à la régulation, à la
légalité extérieure, à la légalité d’État.
Et qu'est-ce qui est maintenant le productif
dans l'organisme social ? Ce qui sort de la base de
la nature au sens large : la vie de l’économie.
C’est, dans une certaine mesure, la tête de
l'organisme social : la vie de l’économie, la base
de nature, tout ce qui sera produit à partir de la
base de la nature. C'est, dans une certaine mesure
la tête.
C'est l'inverse ! De sorte que nous
pouvons aussi bien dire qu’autant l’humain est
productif par ses nerfs et ses sens, autant
l'organisme social est productif par sa base
naturelle, et comme l’humain obtient son métabolisme
de la nature, ainsi l'organisme social reçoit sa
nourriture à partir de la tête humaine.
Vous obtenez l'organisme social seulement
correctement en rapport à l'être humain quand vous
placer l'être humain sur la tête. Ici, dans la tête
humaine, est en fait le foncier de l'humain.
L'humain grandit de haut vers en bas. L'organisme
social grandit de bas vers en haut.
Il a la tête, si on veut déjà le comparer à l'être
humain, en bas et est debout sur la tête ; et il a
ses jambes en haut. Il reçoit sa nourriture de
l’être humain particulier individuel.
Ainsi on doit comprendre intérieurement ce
qu'est un organisme social. Le jeu d'analogie ne le
fait pas. Mais le coup d’œil sur la vraie réalité,
de la réalité vraie, c’est de cela dont il s’agit.
Au cours du XIXe siècle, nous avons donc à
répertorier/enregistrer la véritable tendance au
matérialisme, le détournement du spirituel. C'était
la marée haute du matérialisme. Là est, en rapport à
la conception humaine du monde, le devenir que les
humains ont perdu l'esprit, le suprasensible. Ce qui
devait être fourni de production par leur tête
creuse, ce qui devait entrer dans la tête creuse,
les humains l’ont perdu. Ils veulent seulement
s'appuyer, en référence à toutes les inventions et
découvertes, sur le hasard de l'expérimentation.
Aussi fiers, aussi arrogants qu'on est des conquêtes
de la seconde moitié du XIXe siècle, - étudiez
l'histoire de l'esprit, vous verrez que même les
plus grandes de ces réalisations ne sont pas basées
sur l'initiative immédiate de la tête, mais sur des
constellations qui sont entrée dans le cours de
l'expérimentation. On a perdu le Dieu, on a perdu
l'esprit en ce qu’on ne se dirigeait plus avec la
tête vis-à-vis de l'esprit. Quel serait la
contre-image dans l'organisme social ?
Là, on perdrait la base naturelle, là, on se
chamaillerait tout de suite, sans tenir compte de la
/prêter attention à la base naturelle. C'est dans le
fait le caractère du débat social dans la seconde
moitié du XIXe siècle et jusqu’à aujourd'hui, -
aujourd'hui avec la plus grande violence, parce
qu'aujourd'hui les gens parlent des institutions
sociales, sur la socialisation de l'économie humaine
et du genre, et dans ce débat, laissent de côté la
base naturelle réelle, la façon et la manière dont
devrait être produit, tout comme les matérialistes
laissent de côté ce que la tête devrait faire dans
les humains. Si le temps matérialiste perd l’esprit
de la vision du monde, ainsi l'organisme social
correspondant perd la matière réelle de l'économie,
à partir des contextes/rapport sociaux. Et le grand
danger consiste dans le devenir social, qui
correspond à /traduit la perte de l'esprit dans la
vision matérialiste du monde, le danger de la perte
d'une production satisfaisant l'humanité, un aperçu
possible dans le productif.
La conférence se termine par un exemple
symptomatique de la façon dont l'ignorance/ le
non-connaître du rapport de l'humain particulier à
la structure sociale dans la formation de concept a
un effet corrupteur :
... en tout sérieux, nos érudits de l'économie
nationale se demandent si un porcelet ou un être
humain a une plus grande valeur d’économie de
peuple. Pour les deux se laisse dire beaucoup de
choses du point de vue des arguments que les gens
avancent tout de suite : les uns prétendent qu'un
porcelet serait de plus de valeur dans l'économie de
peuple qu'un être humain ; car le porcelet
représente quelque chose qui peut être mangé,
c'est-à-dire quelque chose qui est approprié à la
consommation, qui a donc une valeur d’économie de
peuple ; mais un être humain ne peut être mangé ; il
mange même des choses lui-même ; pour certaines
personnes il ne représente aucune valeur d’économie
de peuple. Maintes personnes pensent à nouveau
différemment. Ils disent : oui, mais l'homme produit
des valeurs d’économie de peuple, et elles seront là
; il aide indirectement tant et tant de porcelets à
exister/être-là, etc. De telles choses font l'objet
de controverses !
Extrait de la conférence suivante (26 janvier
1919) :
(par la considération sans préjugés de la
formation économiques des valeurs) vous sortez de
l'organisme purement d’économie de peuple et entrez
tout de suite dans la tri-articulation sociale. Car
d'un côté, vous avez le bien, la marchandise, qui
vous conduit vers l'économie et, parce qu'elle ne
pourra jamais être créée par la pure circulation,
vers fonds et sols, à la base
de nature. Cette base de nature doit être là.
Elle ne pourra pas être attachée à l'État. Elle doit
être là d'un côté. De l'autre côté, vous avez le
besoin. Mais cela vous conduit vers le spirituel.
Cela introduit dans le monde spirituel de l'humain.
Car les besoins des barbares incultes et des humains
cultivés sont si différents ! —
Ainsi, deux autres éléments entrent en jeu dans
l'être/le système purement d’économie de peuple.
C'est ce qui est important, ce de cela qu’il s’agit.
De sorte que nous avons tout de suite ainsi
l'organisme social comme l'organisme humain qui a
d'un côté de la poitrine la tête dans laquelle le
monde spirituel joue, et de l'autre côté l'organisme
alimentaire/d’alimentation dans lequel joue le monde
physique. Par cela l'humain est un être
tri-articulé. Mais l'organisme social est aussi un
organisme tri-articulé, en ce que d'un côté, tout ce
qui génère les besoins (qui ne doivent jamais être
généré par le processus économique en tant que tel)
y joue et, de l'autre côté, la nature avec ce
qu'elle génère. Cela mène à la tri-articulité. Au
milieu se trouve ce qui relie les deux ....
Les travaux sociaux bâclés qui sont venus en
l’état parce que tout a été mis sur le dos d'un
ainsi nommé monolithe - ce qui quand-même pouvait
conduire seulement à l'homonculus
social - c'est ce qui a provoqué notre présent
catastrophique. Car l'organisme social lui-même n’a
pas la permission de produire des besoins, d'un
côté, et des marchandises, de l'autre côté.
L'organisme social doit recevoir la marchandise
livrée par la base naturelle, il doit recevoir les
besoins livrés de l'autre côté par l’évolution de
l'humanité elle-même....
Le 27 janvier, Rudolf Steiner a trouvé le temps
de discuter en détail avec la délégation de
Stuttgart. A partir du compte-rendu de cette
réunion, les remarques suivantes sont significatives
au thème de la « sociologie du sol » - en
tant que « repères/indicateur de chemin »"
vers des explications plus complètes plus tard. A
une explication sur le concept « propriété
privée » dans le projet de la délégation,
Rudolf Steiner a dit :
Quand on pense de manière conforme à
réalité dans ce domaine, ainsi on à seulement besoin
de créer une reconnaissance extérieure de ce qui est
là. En vérité, dans l'économie mondiale, il est correct/exact que chacun est possesseur de cette
partie du sol et du moyen de production qui ressort
lorsque l'on divise l'étendue totale du sol et du
moyen de production par le nombre de la population.
Il s'avère, cependant, en cela que la richesse de la
population dépend du nombre de la population. Un
bout de terrain sera mieux utilisé s'il est plus
petit. Si la population augmente sur un territoire,
ainsi chacun devient idéellement possesseur d'un
plus petit bout de sol. La propriété privée ne peut
du tout être sortie
du monde, mais seulement masquée. Je ne
veux pas que tous deviennent prolétaires, mais que
chacun soit possesseur, et d’ailleurs de ce qui lui
revient. La propriété privée ne doit pas être
abolie, mais être mise sur une base telle que son
effet utilitaire œuvre collectiviste.... .
Avec cela un problème est posé en tant que tâche
qui, plus tard, sera pris en main globalement dans
les dernières conférences du « Cours
d’économique nationale » (ga 340).
Je discuterais volontiers de tous les détails,
par exemple sur le droit hypothécaire, le droit des
obligations, etc., en particulier les choses pour
lesquelles n’est pas séparé aujourd'hui, ce qui doit
être séparé. Ainsi, œuvre aujourd'hui funestement,
la confusion entre l’intérêt du capital et la rente
foncière... .
Le résultat de ces discussions fut que Rudolf
Steiner a donné à la délégation l’ « Appel au
peuple allemand et au monde de la culture »,
publication avec laquelle il s'est lui-même placé
dans la lutte pour une structure sociale conforme à
la réalité. [24]
Après avoir recueilli un grand nombre de
signatures pour cet appel, Rudolf Steiner le
présenta au public à l'occasion de quatre
conférences publiques à Zurich les 3, 5, 10 et 12
février 1919 (ga328), qu'il développa alors dans le
livre "Die Kernpunkte der sozialen Frage" (Les
points germes de la question sociale)
Dans ses conférences au Goetheanum, il a
pousuivit les éléments de base d'une sociologie
créative. La conférence du 16 février 1919 (ga189-2)
contient des faits importants pour "fonds et sols" :
On
doit toujours être en situation de se lier aux
choses fondamentales pour l’obtention de sa
compréhension sociale. Il est fondamental qu’on
puisse se faire un avis, un avis promouvant la
vie, sur comment tout de suite d’après les
conditions de vie de l’organisme social, le
minimum d’existence peut être ; et avec «
promouvant la vie », je pense dans ce cas un avis
tel, qu’en résulte une situation sociale possible
et une vie sociale commune des humains. C’est le
primaire. Et maintenant là, on vient toutefois à
certaines représentations qui sont volontiers
incommodes pour la plus grande part à l’humanité
actuelle, parce que dans les derniers siècles a
été négligé la formation scolaire primitive, qui
devrait aller vers de telles choses, vraiment
introduire à de telles choses. Il devrait déjà
être bientôt permis de devenir clair à l’humain
que lorsqu’on ne devrait pas purement savoir pour
être un humain cultivé à mi-chemin, que trois fois
neuf sont vingt-sept, mais on devrait aussi savoir
par exemple ce qu’est la chose qu’on nomme « rente
foncière ». Maintenant je vous demande, combien
d’humains aujourd’hui ont une représentation
claire de ce qu’est la rente foncière ? Mais sans
embrasser du regard l’organisme social en rapport
à de telles choses, ne se laisse opérer absolument
aucune évolution ultérieure prospère de
l’humanité.
Ces
choses sont progressivement venues en un grand
désarroi. Et les conditions embrouillées conduisent
aujourd’hui les humains à leurs représentations, pas
à ce que sont des conditions/rapports véritables sur
ce domaine. Voyez-vous, la rente foncière, qu’on
peut valoriser n’importe comment d’après la
productivité qu’a un morceau de sol/de terre sur un
quelque territoire, celle-ci donne, disons, une
certaine somme pour un territoire délimité selon
l’état. Le sol est de tant ou de tant de valeur
vis-à-vis de l’économie d’ensemble d’après sa
productivité, cela signifie selon la manière ou
d’après le degré de l’utilisation rationnelle. Pour
les humains, c’est aujourd’hui très difficile de
penser cette simple valeur du sol en concepts
clairs, parce que dans la vie économique capitaliste
actuelle l’intérêt du capital ou absolument le
capital s’est confondu avec la rente foncière, car à
la place du véritable concept de valeur d’économique
politique/de peuple de la rente foncière s’est
introduit une image mensongère/une formation
trompeuse par le droit hypothécaire, le système de
cédule hypothécaire, le système obligataire et du
genre. Tout a été introduit au fond dans des
représentations impossibles, non véritables. Il
n’est naturellement pas possible de recevoir une
représentation correcte de la rente foncière en un
tour de main. Mais pensez-vous simplement comme
rente foncière la valeur d’économie
politique/d’économie de peuple de fond et sol en
tant que tel d’un territoire, mais en rapport à sa
productivité. Maintenant existe un rapport
nécessaire entre cette rente foncière et ce que j’ai
auparavant présenté comme minimum d’existence de
l’humain. N’est-ce pas, il y a donc aujourd’hui
maints réformateurs sociaux et révolutionnaires
sociaux, qui rêvent absolument de la suppression de
la rente foncière, ils croient que par exemple la
rente foncière est supprimée quand l’ensemble de
fond et sol – comme ils disent – est étatisé ou
sociétarisé. Par ce qu’on amène quelque chose dans
une autre forme, l’essentiel n’est toujours pas
aboli. Si maintenant toute la communauté possède
fond et sol, ou si tant et tant de particuliers le
possède, cela ne change rien du tout à la
disponibilité de la rente foncière. Elle se masque
seulement, elle revêt d’autres formes.
La
rente foncière ainsi définie, comme je l’ai fait
avant, est justement toujours là. Quand vous prenez
la rente foncière sur un territoire défini et la
divisez par le nombre d’habitants du territoire
concerné, ainsi vous en obtenez un quotient, et ce
quotient donne le seul minimum d’existence possible.
Cela est une loi, comme, ma foi, la loi de
Boyle-Marriott en physique est une loi entièrement
déterminée, qui ne peut être autrement.
Mais
c’est un fait primaire, quelque chose de
fondamental, que personne en réalité dans un
organisme social ne gagne plus que l’ensemble de la
rente foncière divisée par le nombre d’habitants. Ce
qui sera gagné en plus, apparaît par coalitions et
associations, par lesquelles sont crées des
conditions dans lesquelles une personnalité peut
acquérir plus de valeurs qu’une autre. Mais il ne
peut pas passer plus dans la possession
mobile/mobilière d’un humain unique que ce que je
décrivais maintenant.
Et de ce minimum, qui partout existe vraiment, quand
aussi les conditions réelles le recouvre, provient
toute la vie économique, aussi loin que cette vie
économique s’étend sur ce que l’individu à de
possession mobile/mobilière. De ce fait fondamental
devra être parti. Il s’agit de ce qu’on ne parte pas
d’un secondaire, mais de ce fait primaire.
Vous pouvez comparer ce fait primaire avec un
quelque autre, disons par exemple avec le fait
primaire qui est aussi un tel pour la vie
économique, que sur un territoire déterminé est
seulement une quantité déterminée de produits bruts.
La vous pourriez naturellement aussi le décrire
comme souhaitable, quand plus de ce produit brut
serait disponible, et vous pourriez calculer combien
on pourrait avoir de plus sur ce territoire. Mais le
produit brut ne se laisse pas multiplier à souhait.
C’est un fait primaire.
Tout
aussi bien est un fait primaire, qu’en réalité dans
un organisme social personne ne gagne plus – on ne
gagne pas par travail, aussi quand on travaille tant
– que ce que donne ce quotient que j’ai mentionné.
Tout le reste est obtenu par coalitions et ainsi de
suite parmi les humains.
Contre
un tel fait les institutions sociales, politiques
peuvent agir. Elles peuvent transgresser/rejeter
cela. C'est pourquoi il s’agit qu'on amène toute la
pensée organisatrice dans cette direction dans
laquelle courent les faits. Il s'agit de cela. La
satisfaction parmi les humains peut seulement
apparaître par ce que de telles choses seront
reconnues. Car si on amène l'ordonnant, la pensée se
transposant dans la réalité en des directions telles
que la nature de l'organisme social exige, alors
l'autre s'oriente d’après, alors ne peut pas du tout
se présenter que l'un se croit désavantager
vis-à-vis de l'autre. C'est cela qui repose à la
base comme une loi du social, de la véritable vie de
l'organisme social. Mais vous pouvez seulement
penser de manière correcte sur de telles choses – je
vous ai donné cet exemple de la relation du minimum
d'existence à la rente foncière -, sur de telles
choses vous pouvez seulement recevoir des concepts,
qui interviennent dans la réalité, quand vous partez
de la tri-articulation, que nous avons comme le
fondamental. Car seulement sous l'influence de cette
tri-articulation il est possible que les humains
prennent des mesures telles que maintenant vraiment
la vie en commun des humains se développe de la
manière la plus productive par dessus un territoire.
La vie se développera notamment de la manière la
plus productive quand elle se déroule dans la
direction de la légalité/légité, pas contre cette
légalité/légité ; donc au sens de la vie de
l'organisme social, c'est de cela dont il s'agit.
Maintenant
on doit toutefois se rendre clair ce qui suit. À
partir de l'observation extérieure de la vie, vous
ne gagnez pas la vue dans le fondamental de la
tri-articulation, justement tout aussi peu que vos
observations d'encore autant de nombreux triangles
rectangles ne montrent le théorème de Pythagore ;
mais si une fois vous l'avez, alors il est
applicable partout où est un triangle rectangle.
Ainsi est-ce aussi avec ces lois fondamentales.
Elles sont applicables partout, quand on les a une
fois saisies de manière correcte conformément à la
réalité. Et vous avez donc encore la possibilité, de
comprendre la nécessité de cette tri-articulation à
partir des fondements de la science de l'esprit.
Extrait de la conférence du 2 mars 1919 (ga
189-05) à Dornach.
Dr. Steiner s'est penché sur les images
trompeuse qui surgissent dans l'économie lorsqu'en
elle sera échangé quelque chose qui ne pourra pas
être échangé du tout, par exemple le travail contre
des marchandises (respectivement salaire) et des
bouts de terre contre des marchandises
(respectivement prix).
En réalité, toute la vie de l’économie consiste
seulement dans l'échange de marchandises. Une
marchandise - pensée devant la réalité – c’est quoi
maintenant? Une parcelle de Terre n'est pas une
marchandise en tant que telle. Le charbon, qui se
trouve sous la terre, n'est pas encore une
marchandise en tant que telle. Une marchandise n'est
que ce qui est entré en rapport avec l'activité
humaine - soit son être intérieur a été modifiée par
l'activité humaine, soit elle a été amenée d'un
endroit à un autre par l'activité humaine. Si vous
prenez ces deux particularités/caractéristiques,
vous trouvez tout ce qui peut d'une manière ou d'une
autre être soumis au concept de marchandise. Il y a
eu beaucoup de controverse au sujet de la nature des
marchandises. Mais quiconque a une vue dans le
contexte économique sait que devant la réalité,
seule cette définition de la marchandise a une
valeur.
Maintenant, de nombreux rattachements, des
fusions de la circulation des marchandises avec
d'autres choses sont apparues dans l'organisme
social moderne. Et cela a conduit cet organisme
social moderne à ses convulsions révolutionnaires.
On croit aujourd'hui acheter - et c'est une chose
fantasque/fantastique réalisée - on croit non
seulement échanger des marchandises contre des
marchandises, mais aussi échanger des marchandises
contre de la force de travail humain comme dans le
rapport des salaires, et plus loin de là on croit
échanger des marchandises ou leurs représentants,
l'argent, contre ce qui, tant qu'il n'est pas changé
par les humains, ne peut être des marchandises,
fonds et sols par exemple. Car le foncier comme tel
n'est pas un objet du processus économique. Sur
fonds et sols, les objets du processus économique
sont gagnés par l'activité humaine. Mais le foncier
en tant que tel n'est pas un objet du processus
économique.
Ce qui vient en considération pour le processus
économique - pour l'organisme social absolument -
c'est que l'un ou l'autre a un droit d'utiliser et
de travailler exclusivement ce sol. Ce droit sur le
sol, c’est véritablement ce qui a vraiment une
signification pour l'organisme social. Le sol
lui-même, il n'est pas une marchandise, mais des
marchandises apparaissent sur lui. Et ce qui
intervient là, c'est le droit que le possesseur à
sur le foncier.
Ainsi, si vous acquérez par achat,
c'est-à-dire par échange, un terrain, vous acquérez
effectivement un droit. Cela signifie que vous
échangez une marchandise contre un droit, comme
c'est finalement aussi le cas pour l'achat de
brevets.
C'est là que l'on entre en profondeur dans cette
fusion qui a causé tant de malheur, de l'État de
droit, l'État purement politique avec la vie de
l’économie, pour laquelle il n'y a d'autre remède
que la séparation qui laisse la vie économique géré
pour soi dans une vie associative où la pure
production de marchandises, la circulation de
marchandises et la consommation de marchandises sont
placées dans un rapport correspondant.
La relation légale entre le preneur de travail
travaillant et l'entrepreneur ne peut être établie
dans la sphère du processus économique, mais
seulement dans la sphère de l’État politique : comme
un rapport de droit. C'est de cela qu’il s’agit. Si
l’humain se tient d'un côté sur le sol de la vie de
l’économie et de l'autre côté sur le sol d'une vie
de droit indépendante/autonome, alors cette vie de
l’économie sera déterminée à partir de deux côtés -
comme elle est déterminée d'un côté par des facteurs
naturels indépendants des activités humaines. Dans
les conférences publiques que je vous ai données à
Bâle, j'ai mentionné, par exemple, le rendement du
blé dans une région donnée, là le travail humain
doit être appliqué différemment de celui où est
disponible un autre rendement, une autre faculté de
rendement : ce sont les bases de nature qui, d'un
côté, limitent la vie de l’économie. De l'autre
côté, ce qui entre dans la vie économique à partir
de la vie de droit, par exemple en rapport à la
force de travail, doit couler de la vie de droit....
... Ainsi que, pendant que la vie de
l’économie, d'un côté, est dépendante de la base de
nature, de l'autre côté, elle dépend de ce qui est
établi par la vie de droit, donc par exemple le
temps de travail, le rapport du travail à
l'individu, à sa force, à sa faiblesse, à son âge...
sont autant de conditions qui découlent de cette
autre frontière pour la vie économique comme les
bases de la nature découlent du côté opposé.
... Cela peut aussi être particulièrement
évident dans le cas de la rente foncière, qui est
souvent dépendante aujourd'hui du prix des
marchandises qui seront produites sur fonds et sols,
du prix de marché des marchandises. Seul le rapport
inverse est sain : lorsque le droit qui s’exprime
dans la rente foncière influence le prix de
marché...
... Dans une vie économique saine, qui est
séparée/desarticulée des membres restant de
l'organisme social, se montre naturellement que, par
exemple, dans un domaine qui entre en considération
dans l'organisme social, géographiquement, par sa
base de nature, le blé doit être produit plus cher
que dans l'autre. Et là, il peut s'avérer que la
simple vie d'association ne créera pas
l'équilibre/la compensation. Mais on peut corriger
complètement la chose par la vie de droit en ce que
simplement ceux qui achètent le blé moins cher,
c'est-à-dire dépensent moins, on à payer une
imposition plus élevée que ceux qui achètent le blé
plus cher, c'est-à-dire dépensent plus. [28]
Quand l’État de droit régule le droit dans la
vie de l’économie de manière correcte - quand les
droits ne sont pas seulement des intérêts de la
viede l’économie qui ont été réalisés, quand la
Fédération des agriculteurs ne siège pas au
Reichstag, mais purement ceux qui doivent décider
d’humains à humains sur le droit - alors vous pouvez
parvenir à/provoquer une régulation complète dans la
vie de l’économie...
De la conférence du 21 mars 1919 (ga 190-1)
Les
théoriciens du socialisme se posent actuellement des
questions peu adaptées à la nature de l'organisme
social. Ils se demandent, par exemple, comment on
peut éviter d'appliquer le régime de la propriété
privée aux moyens de production, ou encore aux biens
fonciers et immobiliers. Cela revient à dire:
comment peut-on tuer la vie qui anime l'organisme
social ? Nous avons pu mesurer, d'après notre
expérience de l'économie capitaliste, les graves
inconvénients résultant de la mise des moyens de
production ou des biens fonciers entre les mains du
capital privé. Nous pourrions très bien nous poser
une question un peu simpliste: comment pouvons-nous
éliminer ces inconvénients, comment pouvons-nous les
empêcher de se produire? Mais, la poser ainsi, c'est
la rendre négative. Nous considérons au contraire la
question suivante comme étant pleine de vie: comment
utiliserons-nous le capital privé pour l'empêcher de
continuer à s'employer d'une manière nuisible?
Autrement dit, comment devons-nous, d'une manière
adéquate, rendre le capital indépendant des
capitalistes privés pour le remettre entre les mains
d'un autre producteur, dès que ce capital cesse de
travailler au profit de l'organisme social?
Toutes
ces questions doivent être comprises en profondeur,
car leur portée est beaucoup plus grande que notre
humanité ne le pense.
De la conférence du 22 mars 1919 (ga
190-2) :
Nous
distinguons trois organisations dans notre organisme
physique, le système de la tête correspondant à ce
que nous pouvons appeler le système neurosensoriel,
puis le système des poumons et du cœur que l'on peut
qualifier de système rythmique et enfin le système
du métabolisme comprenant le système musculaire et
des échanges nutritifs. Toute l'activité de
l'organisme humain se développe entièrement dans ces
trois systèmes. Tous les phénomènes qui se passent
dans le corps humain peuvent entrer dans ces trois
catégories. Il est assez curieux de constater que
chacun de ces trois systèmes est en relation avec le
monde extérieur d'une manière qui lui est propre.
Cette remarque suffirait à justifier la distinction
de ces trois organisations dans l'organisme physique
humain. Elle n'est donc pas arbitraire. Le système
neurosensoriel dispose des sens pour entrer en
relation avec le monde extérieur, le système
rythmique dispose des poumons et le système du
métabolisme dispose de tous les organes de
nutrition. Ainsi chacun des trois systèmes se relie
à l'extérieur par un mode de liaison qui lui est
bien particulier.
Si
nous passons maintenant à l'organisme social, nous
pouvons y distinguer également trois organisations,
distinctes l'une de l'autre. Ces trois membres sont
l'organisation économique, l'organisation de l’État
ou organisation juridique et l'organisation
spirituelle.
La
tête de l'organisme social, c'est le système
économique. Le système rythmique, celui de la
circulation et des poumons, c'est le système de
l’État. Quant au système du métabolisme, c'est
l'autorité spirituelle qui en décide. Je ne cesse de
le répéter, si vous voulez vous faire une idée juste
de cette façon de voir les choses, en partant du
corps humain, vous devez vous dire que l'organisme
social marche sur la tête. Voir dans l'organisation
spirituelle le correspondant de la tête de
l'organisme humain serait se livrer à un jeu
d'analogies stérile. Il n'en est nullement ainsi.
L'organisation spirituelle correspond, en fait, au
système du métabolisme. Nous avons le droit de dire,
qu'en réalité, l'organisme social se nourrit des
œuvres spirituelles des hommes engendrées dans le
cadre de l'organisme social. Les dons mis à profit
par l'organisme social par l'intermédiaire de sa
tête sont les ressources naturelles de la Terre. Un
peuple vit dans une région riche en minerais, en
ressources diverses enfouies dans le sol, en
terrains fertiles, nous pouvons dire que cet
organisme social est doué, il peut même l'être
jusqu'à en être génial. Lorsque le sol est stérile,
dépourvu de richesses naturelles, l'organisme social
correspondant pourra être qualifié de stupide, de
déshérité.
Comme
vous le voyez, il n'est pas simple d'établir des
analogies ni de mettre les idées en parallèle. Il
faut pour cela avoir une vision très juste.
L'état de « génialité » du sol, qui
fait don de ses talent avant toute
« éducation » apportée par
l'agriculture/l’économie de pays, a été exprimé par
J.J. BACHOFEN dans l'œuvre géniale "Oknos, der
Seilflediter" avec un swing hymnique :
« le vieil homme travailleur (Oknos),
symbole de la force créatrice de la nature ....
L'étape de la procréation tellurique, à laquelle
correspond d'abord le symbole d'Oknos, n'est pas
celle du laborata Ceres, mais celle de la végétation
plus profonde, qui n'est pas médiée par l'aide
humaine, car elle pousse le plus abondamment dans
les basses terres humides, en particulier les
marais. Si l'agriculture apparaît comme une
évolution/un développement plus élevé de l'espèce
humaine et le fruit doré de Déméter comme le
rendement le plus noble du ventre terrestre de la
mère, alors les roseaux et les roselières du marais
ont une signification particulière en ce que le
travail de production de la nature dans sa complète
indépendance et originalité se présente au regard
humain... le sens de la vie dans les marais et de la
végétation terrestre indépendante/autonome pour la
vieille religion naturelle. réside dans l'activité
pleinement indépendante de la grande force
substancielle, qui tient au loin toute activité
humaine et, sans que soit labouré, semée, récolté,
accomplit seule, dans un cycle éternel, le travail
de la procréation, de la multiplication et de la
pérennisation. Dans le spectacle que la vie
marécageuse présentait au regard étonné de la
première humanité, toute la toute-puissance de la
création tellurique se manifestait. Aucune semence
n'a fécondé les entrailles de la terre, aucune
charrue n'a ouvert le sillon. Par sa propre force,
la substance, envoie parfaitement formé ce qu'elle
prépare dans les profondeurs sombres, jusqu'à la
lumière du jour. Les tiges/roseaux grandissent,
atteignent leur développement le plus élevé,
vieillissent, meurent et sont remplacées par de
nouvelles tiges/nouveaux roseaux, qui sont sur le
point de subir le même cycle du développement/de
l’évolution. Le prototype de toute la vie terrestre
semblait y être présenté. Dans la végétation du
marais et dans son cycle éternel, la loi a été
révélée, à laquelle le monde animal et humain est
également soumis. La même sortie du ventre maternel
de la substance, le même retour aux ténèbres de la
même, la même préservation de l'éternelle jeunesse
du sexe/genre par la mort de l'individu. »
Entre-temps, Rudolf Steiner avait fini les
« Points clés de la question sociale » (ga
23-2). Rattachant aux pensées qu'un certain sol
serait « génial » ou
« stupide », « sans talent », il
a développé dans le deuxième chapitre de ce livre le
problème fondamental du « premier membre de
l'organisme social », la vie économique, à
partir du problème du sol :
[02/15]
La vie économique, premier membre de l'organisme
social, repose tout d'abord sur les ressources de la
nature, à la manière dont chaque être humain, pour
son éducation, son apprentissage à l'école de la
vie, se fonde sur les dons de son organisme
spirituel et corporel. Ces ressources naturelles
impriment simplement leur marque à l'économie et, à
travers elle, à tout l'organisme social. Mais ces
ressources de base de la nature existent sans
pouvoir être atteintes dans leur essence originelle
par quelque organisation sociale, par une quelconque
socialisation. La vie de l'organisme social doit se
fonder sur elles, au même titre que l'éducation
humaine de chaque individu doit se fonder sur ses
aptitudes naturelles, du corps et de l'esprit, dans
les différents domaines. Toute socialisation, tout
essai de réforme économique, doit tenir compte des
bases naturelles; car ce qui attache l'être humain à
un élément déterminé de la nature se pose comme
condition élémentaire et primordiale à tout
commerce, à tout travail humain, et à toute vie
spirituelle. On doit penser la relation qui lie
l'organisation sociale avec ses ressources
naturelles de base de la même façon que l'on doit
penser la relation liant, en chaque homme
individuel, le fait d'apprendre, à ses talents. Pour
saisir cela plus clairement, il suffit d'un cas
extrême. En certaines régions de la terre où la
banane fournit un aliment dont l'homme peut
disposer, la communauté humaine aura pour travail de
faire parvenir la banane de son lieu d'origine à un
certain lieu de destination, où elle sera mise à la
disposition des consommateurs. Si l'on compare le
travail humain qui doit être fourni pour apporter la
banane sur les lieux de consommation, mettons dans
nos contrées d'Europe centrale, à celui qui est
nécessaire pour faire du blé un produit de
consommation, il s'avère que pour le blé il faut au
moins trois cents fois plus de travail.
[02/16]
C'est évidemment un cas extrême. Cependant, dans
toutes les branches de production représentées par
un quelconque organisme social d'Europe, on peut
constater de telles différences dans la quantité de
travail à fournir, par rapport aux ressources
naturelles. Même si la différence n'est pas aussi
radicale qu'entre les bananes et le blé, elle n'en
est pas moins réelle. Ainsi est-il inhérent à
l'organisme de l'économie que la quantité de travail
introduite dans le processus économique soit
déterminé par le rapport entre humains et la base
naturelle de son activité économique. Et l'on peut,
par exemple, faire la comparaison suivante: en
Allemagne, dans les régions où le rendement est
moyen, le blé donne, à la moisson, sept à huit fois
la quantité semée; au Mexique du nord, dix-sept
fois; au Pérou, vingt fois. (Voir Jentsch
«Volkswirtschaftslehre». Traité d'économie
politique.)
[02/17]
Dans une organisation sociale saine, le système
économique est constitué entièrement et uniquement
par tout cet ensemble cohérent de processus divers,
qui débute avec ce qui relie l'être humain à la
nature, et se poursuit dans les opérations
nécessaires à la transformation des produits de la
nature en produits de consommation. Le système
économique joue, dans l'organisme social général, un
rôle analogue à ceux que joue, dans l'organisme du
corps humain, le système-tête dont dépendent les
aptitudes individuelles. Mais de même que le
système-tête est dans la dépendance du système
rythmique, cœur et poumons, de même le système
économique est tributaire du travail humain.
Cependant, pas plus que la tête ne peut à elle seule
assurer indépendamment la régulation de la
respiration, les forces de la vie économique ne
devraient elles-mêmes déterminer le système de
travail humain.
(…)
[02/23]
Dans cet organisme social, formé jusqu'ici à travers
le devenir historique de l'humanité, et qui est
devenu, par le siècle du machinisme et par la forme
capitaliste moderne, ce qui donne son empreinte au
mouvement social, la vie économique a une emprise
plus grande qu'elle ne devrait dans un organisme
social sain. Actuellement, dans le circuit
économique où ne devrait circuler que la
marchandise, la force de travail humain et les
droits circulent aussi. Dans le corps économique,
qui repose sur la division du travail, on peut, à
l'heure actuelle, non seulement échanger de la
marchandise contre de la marchandise mais, par le
même processus économique, échanger de la
marchandise contre du travail, et de la marchandise
contre des droits. (J'appelle «marchandise» toute
chose transformée par le travail de l'homme et qui,
là où on l'a transportée, est mise à la disposition
des consommateurs. Cette acception peut sembler
choquante ou insuffisante à bien des professeurs
d'économie politique; elle peut cependant rendre de
bons services pour la compréhension de ce qui est du
ressort de la vie économique.
[*
Dans un exposé qui se veut au service de la vie, il
ne peut être question de donner des définitions qui
proviennent d'une théorie, mais des idées qui
donnent une image de ce qui, dans la réalité, joue
un rôle plein de vie. «Marchandise», dans le sens
précédent, évoque quelque chose dont l'être humain
peut faire l'expérience. Tout autre concept de
«marchandise» exclut ou ajoute quelque chose, si
bien que le concept ne correspond plus au processus
vivant; il ne recouvre plus la réalité.]
Quelqu'un
achète un terrain; cet achat doit être considéré
comme un échange: échange du terrain contre de la
marchandise, que représente l'argent. Dans la vie
économique, le terrain lui-même n'agit cependant pas
comme une marchandise. Il s'insère dans l'organisme
social par le droit d'utilisation qu'en a l'homme.
Ce droit est essentiellement différent de la
relation dans laquelle se trouvent le producteur
d'une marchandise, et cette marchandise. Dans cette
dernière relation, se trouve fondé par son essence
le principe qu'elle n'empiète pas sur les rapports
d'une tout autre espèce qui s'établissent d'homme à
homme, par le fait que l'utilisation exclusive d'un
terrain revient à quelqu'un. Le propriétaire
entraînera dans un rapport de dépendance, des hommes
qui, afin de subvenir à leurs besoins, travailleront
pour lui sur ce terrain, ou qui devront y habiter.
Par contre, si l'on échange des deux côtés de la
véritable marchandise, que l'on produit ou que l'on
consomme, aucune dépendance ne s'établit, qui agisse
ainsi d'homme à homme.
[02/24]
A celui qui pénètre avec impartialité jusqu'à un tel
fait de la vie, il apparaîtra que ce fait doit
trouver son expression dans les institutions d'un
organisme social sain. Aussi longtemps qu'on échange
marchandises contre marchandises dans la vie
économique, leur mise en valeur reste indépendante
de tout rapport juridique entre personnes privées ou
groupes sociaux quelconques. Mais aussitôt que des
marchandises sont échangées contre des droits, le
rapport juridique lui-même est concerné. Ce qui
importe, ce n'est pas l'échange en tant que tel. Cet
échange est l'élément vital indispensable de
l'actuel organisme social, reposant sur une division
du travail; mais il s'agit du fait qu'avec l'échange
du droit contre de la marchandise, le droit lui-même
devient une marchandise s'il trouve son origine au
sein même de la vie économique. Ceci ne pourra être
évité que si, dans l'organisme social, existent,
d'une part, des institutions qui n'ont pour but que
de promouvoir la circulation des marchandises de la
manière la plus avantageuse; et s'il existe, d'autre
part, des institutions qui régleront les droits
existant dans le commerce entre producteur,
commerçant et consommateur. Ces droits ne se
différencient pas du tout, dans leur essence, des
autres droits qui doivent exister de personne à
personne, dans les relations tout à fait
indépendantes d'un échange de marchandises. Si je
cause un dommage à mon prochain, ou lui suscite un
avantage dans une transaction marchande, cet acte
relève de la même sphère sociale qu'un avantage ou
un dommage causé par une action (ou une omission)
qui ne s'exprime pas directement par un acte
d'échange de marchandises.
[02/25]
Dans l'attitude de chaque homme individuel face à la
vie, confluent les effets des institutions
juridiques et ceux de l'activité purement
économique. Ils doivent provenir, dans un organisme
social sain, de deux directions différentes.
Dans le troisième chapitre des « Points
centraux » (« Capitalisme et idées
sociales » (ga 23-3), Rudolf Steiner esquisse
une image de la façon dont ces « effets peuvent
couler/fluer ensemble » : des
« directions » des institutions de droit,
de la pure activité économique et de la vie
spirituelle, pour devenir maître du problème qui se
cache sous le terme « propriété des moyens de
production ». Il retire le terrain de/le sol à
l'opposition primitive aux/des mots-clés
« propriété privée » - « propriété
collective » en surmontant le concept de
« propriété » en tant que telle
(constamment rigidifiée unilatéralement par le droit
romain). La « propriété » des moyens de
production (industriels et agricoles) devra être
replacée /saisie dans une forme conceptuelle
totalement nouvelle, qui ne doit pas être
élevée/tirée des habitudes de la pensée juridique,
mais à la triple réalité sociale articulée. Seules
quelques pensées de base de ce chapitre pourront
être citées ici :
[03/29]
La possibilité de disposer librement de la base de
capital à partir des facultés individuelles ; doit
exister ; le droit de propriété lié avec cela doit
pouvoir être transformé à l’instant où il se
transforme en un moyen de déploiement injustifié de
pouvoir.
De
nos jours, nous avons mis en place une institution
qui tient compte de la demande/l’exigence sociale
évoquée ici, uniquement réalisée en partie pour ce
que l'on appelle la propriété intellectuelle.
Celle-ci passe, quelque temps après la mort du
créateur, dans la libre possession de la
collectivité. A la base de celle-ci repose une sorte
de représentation correspondant à l’essence de la
vie en commun humaine. Aussi étroitement liée qu’est
aussi la production d'un bien purement spirituel à
la dotation individuelle de l'individu : ce bien est
en même temps le résultat de la vie en commun
sociale et doit être transféré dans celle-ci au bon
instant. Mais ce n'est pas différent avec d'autres
propriétés. Ce qu'avec cette aide l'individu produit
au service de la collectivité, cela est seulement
possible dans la participation de cette
collectivité. Le droit de disposition sur une
propriété ne pourra donc pas être géré/administré
séparément des intérêts de cette collectivité.
Il n'est pas
à trouver un moyen comment éradiquer la propriété à
la base de capital, mais un tel, comment pourra être
gérée/administrée cette propriété ainsi qu'elle
serve de la meilleure manière la collectivité.
L’État
de droit n’aura pas à empêcher l'émergence et la
gestion de la propriété privée du capital aussi
longtemps que les compétences individuelles restent
liées à la base de capital ainsi que la gestion
signifie un service pour le tout de l'organisme
social. Et il restera État de droit vis-à-vis de la
propriété privée ; il ne la prendra jamais en sa
propre possession, mais provoquera/obtiendra à ce
qu'elle passe au bon moment au droit de disposition
d'une personne ou d'un groupe de personnes, qui peut
de nouveau développer un rapport à la possession
conditionné par des rapports individuels.
L'organisme social sera servi par cela de deux
points de départ entièrement différents. A partir du
soubassement démocratique de l'État de droit, qui a
à faire avec ce qui touche tous
les
humains de la même façon, pourra être veillé
que le droit de propriété ne deviendra pas non-droit
de propriété au fil du temps. Parce que cet État
n'administre pas la propriété elle-même, mais veille
à ce qu'elle soit transférée aux facultés humaines
individuelles, celles-ci pourront déployer leur
force fructueuse pour l'ensemble de l'organisme
social. Aussi longtemps que cela semble approprié,
par une telle organisation, les droits de propriété
ou la disposition de ces mêmes pourra demeurer dans
l’élément personnel. On peut se représenter que les
représentants dans l'État de droit donneront à
différents moments des lois entièrement différentes
sur le transfert de la propriété d'une personne ou
d'un groupe de personnes à d’autres. Dans le
présent, où une grande méfiance s'est développée
dans de larges cercles pour toute propriété privée,
un transfert radical de la propriété privée dans la
propriété publique est envisagé. Si l'on allait si
loin dans cette voie, on verrait comment cela
empêcherait l'organisme social de vivre. Instruit
par l'expérience on prendrait un autre chemin plus
tard. Cependant, il serait sans doute préférable de
recourir dans le présent à des institutions qui
donneraient à l'organisme social sa santé au sens de
ce qui est évoqué ici.
D’une conférence donnée le 9 avril 1919
(ga329-4) devant la Fédération des étudiants bâlois
(Basler Studentenbund) sur « La volonté sociale
et les revendications prolétariennes » :
Tout
à fait indépendamment du domaine économique régnera
dans l'état de droit autonome l'égalité parmi les
travailleurs, qu'ils soient manuels ou
intellectuels, la législation du travail y sera
fixée.
Qu'en
résultera-t-il ? Que la vie économique, se suffisant
à elle-même, aura sa limite fixée d'un côté par la
nature, de l'autre par la vie juridique. La vie
économique est sous la dépendance de la nature. Elle
dépend pour beaucoup, bon an mal an, de la fécondité
des champs, des forces que recèle ou non la terre.
On peut, par des procédés techniques, modifier les
conditions naturelles de la fertilité du sol, lui
venir en aide en modifiant les conditions de
l'économie, mais les conditions naturelles
existantes imposent malgré tout une limite. Ceci se
répercute sur la fixation des prix et sur toutes les
installations en rapport avec la vie économique. Il
ne viendra à l'idée de personne de vouloir
subordonner la nature aux aménagements de la vie
économique. De même que la nature est indépendante,
de même que le grain de blé germe et sort de terre
sans dépendre de la vie économique, de même il faut
que les droits des ouvriers se négocient dans le
cadre de la vie juridique. L'ouvrier entre dans le
cycle de l'économie avec des droits établis en
dehors de ce cycle, comme les forces de la nature
ont leur siège en dehors du cycle de l'économie. La
fixation des prix et tout ce qui d'une manière
générale évolue à l'intérieur de la vie économique
évolue sur la base de la législation du travail qui
s'élabore en dehors de la vie économique. C'est la
législation du travail qui fixe les prix, ce n'est
pas le cycle économique qui détermine le prix du
travail humain.
... On a chez une telle institution à faire avec
des transferts de droits. Il appartient à l'État de
droit de prendre les dispositions législatives
régissant comment ces transferts devraient se passer.
Il sera également chargé de veiller à la mise en œuvre
et aura à gérer/conduire leur administration. On peut
penser que, dans le détail, les dispositions qui
régissent un tel transfert de droits seront jugées
correctes d'une certaine façon, ou aussi d'une autre,
à partir de la conscience du droit. Une sorte de
représentation qui, comme celle qui est décrite ici,
se veut conforme à la réalité, ne voudra jamais plus
pointer que sur la direction dans laquelle la
disposition règlementaires/la régulation peut se
mouvoir. Si on va dans cette direction plein de
compréhension, on trouvera toujours une solution
appropriée dans chaque cas particulier. La chose
correcte devra quand-même être trouvée de l'esprit de
la chose à partir des rapports particuliers pour la
pratique de la vie. Plus un mode de pensée est
conforme à la réalité, d’autant moins il voudra fixer
loi et règle pour du particulier à partir d'exigences
préconçues. - Seulement, d'autre part, justement de
l'esprit de la façon de penser, l'un ou l'autre se
donnera d'une manière décisive avec nécessité. Un tel
résultat est qu'en administrant le transfert des
droits, l'État de droit lui-même ne sera jamais
autorisé à prendre possession/arracher à soit un
capital. Il aura seulement à veiller à ce que le
transfert soit effectué à une personne ou à un groupe
de personnes qui, en raison de leurs capacités
individuelles, laissent paraître ce processus
justifié. A partir de cette prémisse, la disposition
[34] devra aussi tout d'abord s'appliquer en général
que quiconque doit procéder à un transfert de capital
pour les raisons décrites peut décider, à sa
discrétion, de son successeur dans la
réalisation/valorisation du capital. Il pourra choisir
une personne ou un groupe de personnes, ou transférer
le droit de disposition à une corporation de
l'organisation spirituelle. Car celui qui a rendu des
services à l'organisme social par l'administration du
capital jugera aussi de l'utilisation ultérieure de ce
capital sur la base de ses capacités individuelles
avec compréhension sociale. Et il sera plus
utile/serviable pour l'organisme social quand sera
construit sur ce jugement que quand y sera renoncé.
Une réglementation/régulation de cette sorte
sera envisagée/viendra en considération dans le cas
de masses de capital d'un certain montant qui seront
acquises par une personne ou un groupe de personnes
par des moyens de production (y compris fonds et
sol/le foncier)...
Rudolf Steiner avait entre-temps pris la
décision de se rendre à Stuttgart afin de prendre
personnellement en charge les efforts entrepris. Les
dernières conférences de Dornach, qui ont eu lieu
dans la première moitié d'avril 1919, ont traité des
questions fondamentales de la structure sociale de
l'Allemagne vaincue à traiter avec une grande
urgence (voir Rudolf Steiner, « Les arrières
plans spirituels de la question sociale » "Die
geistigen Hintergründe der sozialen Frage". Bâle
1947 -ga 190).
Dans la conférence du 12 avril 1919, il fait
ressortir le contraste entre le monde bourgeois, qui
s'était développé en Allemagne depuis 1200, et les
retardataires dégénérés des
« Nibelungen », dont cette bourgeoisie
s’était laissé dominer à travers les siècles :
... Le poème des Nibelungen renvoie à une
époque où le paysage devait être très différent en
Europe centrale et où des caractères humains
complètement différents se sont développés à partir
du paysage que plus tard. Quand on a un patrimoine
de perception parlant, on ne peut pas autrement que
ressentir à partir de la poésie des Nibelungen
comment les humains dont nous parlons vivaient dans
des régions désolées qui étaient couvertes de forêts
denses. Dans une certaine mesure, le caractère de la
forêt et tout ce les humains qui vivent se marque
dans des pays couverts de forêts, s’exprime dans les
poèmes des Nibelungen. Nous ne pouvons pas nous
représenter que les humains des Nibelungs ont, par
exemple, ressemblés aux humains, de l'Allemagne
postérieure à l'an 1200, bien que les silhouettes
dans le Chant des Nibelungen soient déjà très
"humanisés". Nous devons nous représenter que ces
personnes étaient intérieurement douées d'une vie de
l’âme complètement différente de celle de ces êtres
humains plus tardifs. Nous devons nous représenter
qu'ils avaient un sentiment beaucoup plus instinctif
et élémentaire que les gens des « temps plus
tardifs ». Le rayon du christianisme n'avait en
fait pas encore pénétré les humains des Nibelungen.
Mais nous voulons regarder moins sur le contenu de
cette vie de l'âme que beaucoup plus sur la vie
formelle, le genre de la vie de l'âme de ces
humains. C’est justement une plus instinctive quand
on ne mécomprend pas le mot, une plus sauvage, plus
élémentaire, qui jaillit de l'âme humaine avec une
force plus originelle que plus tard.
A peu près avec la fin de l'époque à
laquelle le poème des Nibelungen fait encore
référence commence alors l'époque, que l'on pourrait
appeler l'âge du bourgeois centre européen, l'époque
de la vie bourgeoise centre européenne. Comment cela
s'en est-il développé ? Cela s'est passé de telle
sorte que, peu à peu, les forêts ont été défrichées
en larges périphéries, que sur de longues distances
de terre en Europe centrale, sur des
domaines/régions qui étaient autrefois recouvertes
de forêts presque impénétrables, de prairies et de
champs de céréales se sont dressés. Cela fit monter
justement une humanité différente de celle de
l’ancienne humanité de la forêt. Cela amena
justement la bourgeoisie centre européenne de la
première période d’évolution de l'âme de conscience
...
Mais c’est unilatéral de parler d'un courant
culturel et de dire : avec le XIIIe siècle, la
bourgeoisie centre européenne monte de l’humain des
Nibelungen et devient le porteur de cette culture
centre européenne...... ce n'est qu'une partie de la
vérité... l'autre partie est que quelque chose est
resté du vieil humain de la forêt et des Nibelungen,
que quelque chose est resté en arrière de tels
caractères qui ont continués à vivre dans leur âme
l’ancienne époque dont informent les poèmes des
Nibelungen. Les humains qui, si je puis me
permettre, sous le soleil des champs de céréales et
des prairies se sont développés à la bourgeoisie
centre européenne n'étaient pas les seuls à avoir
vécu en Europe centrale après l'an 1200 et plus tard
jusque dans le XXe siècle, mais d'autres humains
étaient à côtés qui s’étaient quelque peut gardé en
retrait quelque chose de la vieille sauvagerie
intérieure de l'âme et de la primitivité d’âme des
humains des Nibelungen.
Mais quand on saisi un tel phénomène des
yeux, on n’a pas la permission d’oublier que le
temps progressant n'est pas dénué de signification
pour l’évolution de l'humanité, que le temps
progressant représente une réalité. Par conséquent,
quand quelqu’un retient ce qui appartient réellement
à un âge plus précoce de la culture de l'âme, ainsi
il ne reste pas dans la même ambiance qui correspond
à cette ancienne culture de l'âme, mais il entre
dans la décadence, dans une direction de déclin et
devient étranger aux exigences du temps. Il
développe plus tard, des qualités qui auraient dû
être développées plus tôt. Et ce qu'il développe
plus tard, il le développe non pas comme il l'aurait
fait auparavant, mais d'une manière pathologique,
avec les signes caractéristiques du déclin, de la
décadence. C’est pourquoi, nous avons donc vu en sur
une ligne se développer la bourgeoisie moderne
centre européenne, que j’aimerais appeler le produit
suprême des champs de céréales et des prairies qui
ont émergé des forêts ; de l'autre côté, nous
voyons au milieu sous ce bourgeois en Europe du
centre les humains qui ont conservé l'ancienne vie
de l'âme des Nibelungen, qui ont seulement accueilli
extérieurement le temps plus récent, même le
Christianisme, et qui vivaient cet ancien caractère
intérieur des âmes de Nibelungen dans la forme du
déclin. Les humains maintenant, qui ont représentés
par leur vie ce vieux caractère des Nibelungen dans
sa forme délabrée sont les princes territoriaux
centre européens et leurs partisans, les princes
territoriaux qui ont maintenant chût par dizaines de
leurs trônes. Personne ne comprend ce qui se déroule
tragiquement aujourd'hui, qui ne sait pas aussi
saisir de l’oeil ce soubassement des événements, -
qui ne sait pas saisir de l’oeil que pendant des
siècles la partie la plus avancée de la population
centre européenne a été gouvernée et administrée par
cette partie là qui a retenu le caractère d'âme des
ancien humains sauvages des Nibelungen sous sa forme
de déclin....
Ainsi, de l'an 1200 jusque dans le XXe
siècle, l’évolution à la mesure de la nature de
l'Europe centrale se tenait en vis-à-vis d’un
luciférien qui a déployé la sauvagerie des
Nibelungen restée en arrière comme vie de l'âme dans
une époque qui avait entre-temps changé. Regardons
ces deux courants. Regardons celui dont nous avons
la permission de chercher le point de départ autour
de l'an 1200, et plaçons-lui en vis-à-vis l'élément
luciférien des princes territoriaux. Alors [36] nous
comprendrons la terrible fusion/le terrible
regroupement luciferien-ahrimanien qui était venu en
l’état dans la dernière phase de son râle allant en
vis-à-vis de l'Europe centrale, dans la dernière
décennie du XIXe siècle et dans les premières
décennies du XXe siècle 1). Je pense la fusion de
l'élément ahrimanien de l'industrialisme moderne
avec la technologie et le capitalisme et de
l'ancienne principauté territoriale, le Junkertum,
les partisans de l'ancienne sauvagerie des
Nibelungen tombé en décadence. C'est ce qui a
conduit l'Europe centrale à sa perte. Ce mariage
ahrimien-luciférien entre l'industrialisme montante
(d'autres régions du monde ont été saisies par cela
d'une manière différente que l'Europe centrale, où
l'ancienne sauvagerie des Nibelungen régnait dans la
principauté territoriale) et les administrateurs
politiques d'Europe centrale, la principauté
territoriale, ce fut cela aussi qui ne laissa pas
venir en l’état le déploiement d'une véritable
mission centre européenne et allemande exigée/promue
dans mon appel (« Au peuple allemand et au
monde de la culture »). Et si devait être une
fois décrit franchement et librement quels terribles
symptômes d'un déclin tragique d'histoire mondiale
étaient disponibles plus loin de 1914 à 1918, tout
de suite en Europe centrale, on aurait à décrire
pour cette Europe centrale la coopération cruelle et
redoutable de la vieille noblesse dégénérée des
Nibelungen avec le soulèvement/la montée, par aucune
prétention intérieure de l’âme justifiant sa
position historique mondiale, de l'humanité
industrielle d'Europe centrale. Les types qui se
sont montrés en Europe centrale au cours de ces
années à partir de ces deux cercles différents sont
devenus les plus terribles dévastateurs de l'Europe
centrale ; ce furent les humains qui, d’une
arrogance infinie à partir d’une praxis prétentieuse
ont piétiné à travers les années tout ce qui voulait
avoir n’importe comment un effet sur un de nouveau
remarquer ce que Walter von der Vogelweide a
commencé à chanter et qui trouva sa
clôture/conclusion avec le Goetheanisme...
La dernière conférence de Rudolf Steiner (14
avril 1919 –ga190-12) avant son départ pour
l'Allemagne contient, dans sa deuxième partie, un
avertissement pressant : ne pas envelopper les idées
de la tri-articulation dans des « systèmes de
cliques et sectaires »", qui pêchent contre
« l'impulsion la plus significative du temps...
contre l'individualisme dans le domaine
spirituel ». Pour fin, il se tourne vers les
« têtes suisses » et les « cœurs
suisses » :
(trad.
existante revue)
L'impulsion
correcte tout de suite pour ces idées, qui veulent
apporter un salut social à l’humanité, serait là, où
elles se passeraient de la liberté sur un sol duquel
ont peu dire : chez nous ne sont pas venus les
bolchevistes, nous avons encore quelque chose des
anciens états. O, quand tout de suite sur ce sol
ici, avant qu’aussi ici l’eau coule aux gens dans la
bouche, de la compréhension serait développée pour
cela, de développer ces idées de la libre volonté,
alors la Suisse pourrait devenir le jardin fleuri de
l'Europe ; car par sa situation géographique
elle est armée pour cela ! Elle est armée avec
une immense mission, malgré sa petitesse. Mais cette
mission, elle pourra seulement la remplir quand
d'une volonté libre elle accomplit ce que ni les
États orientaux et centraux ne peuvent plus
accomplir d’une volonté libre – là il aurait du
attaquer plus tôt – et ce que les États occidentaux
ne ferons pas parce qu’ils n’ont pas les
dispositions suffisantes pour cela. Ici
seraient des dispositions, ici seraient des
conditions géographiques préalables, ici tout serait
disponible. Ici est seulement nécessaire: la bonne
volonté à la libre décision humaine. A cela
appartient justement tout de suite l’activité de la
pensée. A cela appartient la volonté de penser. La
volonté de penser est ce qui manque le plus souvent
à l’actuelle humanité. La volonté de penser se
développe aussi géographiquement très bien parmi ces
humains auxquels les âmes viennent parce qu’ils
veulent arrivés dans les montagnes. La
volonté-penser ne se développe pas dans des régions
où l’on poétise « Les trois tziganes »
(Lenau). C’est un très beau poème, mais il est
poétisé dans la plaine. Aujourd’hui l’humain n’a pas
besoin de mentalité des plaines, aujourd’hui
l’humain a déjà besoin de mentalité des montagnes.
C’est pourquoi beaucoup pourrait sortir des
montagnes suisses, c’est pourquoi aimerait-on ici
aussi certaines bases, avoir un point de départ pour
quelque chose. Et c’est pourquoi il me semble
important, tout de suite ici ne pas faire silence/se
taire, mais parler sur les grands besoins du temps,
aussi longtemps qu’on le peut. Et j’appelle
particulièrement, nos amis, ici en Suisse, à
comprendre les exigences après les explications, de
veiller à cela que les exigences du temps passent
tout de suite dans la conscience des habitants
d’ici. D’autant plus de têtes-suisses et de
cœurs-suisses seront tout de suite gagnées pour les
idées sociales, d’autant mieux ce sera pour l’Europe
et le monde…
Le 20 avril, Rudolf Steiner voyagea vers
Stuttgart, où, entre-temps, une activité dévouée
avait été développée sur la base de l'appel "An das
deutsdhe Volk und die Kulturwelt" (« Au peuple
allemand et au monde de la culture »),
toutefois ponctuée de dilettantismes imposés trop
énergiquement. Grâce à une formation
complète/englobante, il a commencé à améliorer ce
zèle d'un état où les génialités et les impétuosités
étaient mélangées en une forêt vierge en un sol
cultivé travaillé vers des fruits et une récolte.
Le 22 avril (ga 330-2), une réunion des
signataires allemands de l'appel a eu lieu. Les
« Points essentiels» venaient de sortir et sur leur troisième chapitre
« Capitalisme
et idées sociales (capital, travail humain) »
avait déjà été vivement discuté, spécialement sur le
sens de la phrase
« ....
Les objets de la propriété seront amenés dans le
flux de la vie sociale... ». Un
participant a demandé si «
le sol pouvait aussi être maintenu en flux »
et a donc visé avec cela ces explications richement
différenciées dans le chapitre mentionné des « Points essentiels »" qui montrent comment la
propriété des moyens de production
« ...arrête d'être ce qu'elle a été jusqu'à présent.... elle
n'est pas à ramener à une forme qui a été
surmontée, telle que la propriété commune/de
commun la représenterait, mais elle sera
poursuivie vers quelque chose de complètement
nouveau... »
— notamment à des organisations/aménagements par lesquels la
circulation des moyens de production est stockée
dans le cycle des capacités humaines productives
et protégée contre les dangers de l'économie
monétaire abstraite et de la fonction publique
abstraite d’Etat. La réponse résonnait :
Vous trouverez que dans les « Points
clés », la question des sols est seulement
traitée accessoirement. La terre n'est rien d’autre
qu'un moyen de production et peut seulement être
traitée ainsi. Avec la question du sol est liée
celle de l'argent. A fonds et sols règnent les plus
grands des mensonges sociaux. Vous tous possédez de
facto un bout de sol. Ce que vous possédez sinon n'a
aucune valeur réelle quand ce n'est pas couvert par
un bout de sol. On doit calculer : un certain
territoire divisé par le nombre des humains qui
vivent dessus ! Que vous ne possédiez pas ce sol
réellement est une escroquerie. Cela est rendu
inefficace/inopérant par des droits. Ainsi les
conditions/rapports au sol sont sont liées/pendants
à l'être humain individuel/particulier. Fond et
sol/le foncier est un moyen de production. Par la
division du travail beaucoup est devenu des moyens
de production qui ne l'était pas auparavant. Quand
un tailleur se fait lui-même un costume, ainsi il
est un moyen de production. Le foncier est à traiter
exactement dans le même sens : seul devrait disposer
du moyen de production celui qui peut l’utiliser...
La devise-or signifie meurtrir /contusionner le
monde entier par la politique anglaise. L'or doit
être remplacé comme base de la devise par les moyens
de production utilisables ...
Ces mots ramassés à propos de la base de
devise indiquent des réflexions globales qui seront
ensuite développées dans le « Cours d’économie
nationale ».
Le 23 avril 1919, Rudolf Steiner donna une
conférence (ga330-3), entre autres, aux ouvriers et
employés de la fabrique de cigarettes
Waldorf-Astoria :
D'un côté, la vie de l’économie est
dépendante des forces de la nature. Vous pouvez
seulement les maîtriser à un certain degré dans la
vie de l’économie. Elles interfèrent dans les
rapports humains. Combien de blé, par exemple,
pousse bien dans un quelque pays, combien de
matières premières se trouvent sous la terre, cela
est donné dès le départ, et nous devons nous y
orienter. On ne peut pas dire : on doit avoir les
prix de l'un ou de l'autre ainsi, si cela
contredisait la quantité des matières
premières/brutes/crues. C'est une limite. Une autre
limite doit devenir l'utilisation de la
force humaine de
travail. Tout comme les forces de la nature
travaillent à la croissance du grain sous la terre
et au-dessus de lui, et que l'homme n’y peut rien
dans la vie de l’économie, la vie de l’économie doit
recevoir la force de travail du dehors. Quand elle
sera fournie/livrée de l'intérieur, le salaire sera
toujours dépendant de la conjoncture économique. Ce
n'est que lorsque, en dehors de la vie de
l’économie, tout à fait indépendamment, sur une base
purement démocratique étatique, la façon du travail
sera déterminé, combien de temps le travail a la
permission de durer, alors le travailleur entre dans
le travail avec son droit du travail établi. Alors
le droit du travail fonctionne/oeuvre comme une
force naturelle. Alors, l'économique est coincée
entre la nature et l'État de droit....
Le 24 avril, un débat a eu lieu dans le cadre de
la « Fédération pour le tri-articulation »
nouvellement créée. Un participant a amené la parole
sur la signification des « postes
frontières » et le procès-verbal de la réunion
a fait état de la réponse à cette question : L'appel
"An das deutsche Volk und die Kulturwelt" (« Au
peuple allemand et au monde de la culture »)
devait tout d’abord être orientée sur l'action de
politique étrangère. Il l'aurait déjà dit à Kühlmann
(le ministre allemand des Affaires étrangères) (lors
d'une discussion sur les possibilités d'un accord de
paix) :
Depuis la migration des peuples, les différents
internationaux ont toujours porté sur des questions
économiques. Certains des trains des germains ont
été en partie dans la jachère. Mais aujourd'hui, on
veut poser les sols les uns sur les autres, par
exemple l'Allemagne et la France en Alsace-Lorraine.
S'il avait été proclamé que l'Alsace-Lorraine ne
serait administrée par l'État qu'en matière
juridique, sans égard à l'économie et à l'école, de
sorte que, par exemple, les enfants peuvent aller à
l'école en France ou Allemagne, la solution aurait
été facile. C'était la même chose en Serbie. A
Vienne on entendait souvent dire que la guerre était
une "Saukrieg"/« guerre de cochon »,
éclatée à cause de l'importation des porcs serbes.
Il aurait été extrêmement efficace de maintenir des
relations économiques par-dessus les frontières. En
Autriche, une évolution en direction de la
tri-articulation aurait été des plus nécessaires...
[39]
Dans une conférence devant les ouvriers des
chantiers Daimler à Untertürkheim, avec qui Rudolf
Steiner a essayé de rentrer en discution sur des
concepts de base du marxisme, il a expliqué (le 26
avril 1919 - ga 334-8) :
La vie de l’économie elle-même peut seulement
être considérée de la bonne manière quand on voit
comment elle frôle/jouxte d'un côté les conditions
naturelles. Voyez-vous, là il y a le pays de
Bade, il produit du charbon, il produit du blé. Dans
le sol à l'intérieur, par exemple, il y a les forces
de la nature qui justement appartiennent au sol et
qui produisent le blé. La pluie nécessaire tombe
d'en haut. Ce sont les conditions naturelles. Elles
peuvent être traitées par des moyens d’aide
technique, mais il y a une limite à la vie de
l’économie. Ce serait terriblement stupide si
quelqu'un voulait donner une loi issue de
conjonctures économiques, dans laquelle serait écrit
: maintenant, si nous voulons des prix raisonnables,
des conditions économiques raisonnables, en 1920
nous avons besoin d'une année où il y a tant de
jours de pluie et tant de jours ensoleillés, où tant
de forces doivent travailler sous terre. (Rires.)
Vous riez avec droit. Il serait très stupide, qui
voudrait donner des lois sur ce que la nature
elle-même détermine, qui, à partir de la vie de
l’économie, voudrait inventer les exigences de
comment la nature devrait travailler avec ses
forces. De même que la vie de l’économie est limitée
là, de même le sol d'un pays peut seulement fournir
une certaine quantité de matières premières, de même
la vie de l’économie doit être frontalière de ce qui
se trouve en dehors de cette vie de l’économie, à la
vie de droit. Et dans l'État de droit, seules
pourront être établies et réglementées les choses en
quoi tous les humains sont égaux, ce qui pourra
réellement être placées sur le terrain de la
démocratie. Ainsi, nous arrivons à une
tri-articulation de l'organisme social sain ....
Extrait de la conférence publique du 13 mai 1919
à Stuttgart (ga330-6) sur « L'avenir du capital
et du travail humain » :
Ce qui est nécessaire pour le
redressement/l’assainissement de la société humaine
cela sera obtenu par la circulation du capital –
« possédé » par personne-, c'est-à-dire le
capital réel, le moyen de production. Ce qui est
versé aujourd'hui, ce qui est retiré, ce que les
gens appellent leur « capital », en
billets d’hypothèques, en lettres de gages ou
obligations, etc., est absolument inutile dans le
processus réel de développement de l'ordre sociétal.
Cela est retiré de cet ordre de société, et cela
place les humains qui le sortent, eux-mêmes hors de
cet ordre de société, les rend plus ou moins
parasites et parmi ceux qui produisent les grandes
forces du mécontentement à l’intérieur de
l'organisation sociétale... L'humain devra à
l'avenir s'adonner de tout son être à l'organisme
sociétal ....
Dans la conférence publique « Détails sur
la réorganisation de l'organisme social » du 16
mai 1919 (ga330-7), le concept de formation des prix
et le concept historiquement et structurellement
imbriqué de la propriété agricole ont été ajoutés au
tissu des problèmes particuliers traités jusqu'ici :
Les prix eux-mêmes - on peut le dire - seraient
indifférents ; il s'agirait seulement toujours que
l’on gagne ce que les choses coûtent. Mais ce serait
seulement le cas dans les sociétés qui ne produisent
que de purs produits du sol. A l’instant où, dans
une société, des produits doivent être fabriqués en
même temps, pour lesquels des moyens de production
fabriqués par l'humain sont nécessaires, il y a un
prix normal nécessaire qui n’a pas la permission
d’être sous-coté/ franchi vers en dessous.
Les moyens de production fabriqués par l'humain
(non donnés/offerts par la nature) ont dévoré des
coûts pendant la fabrication. Ceux-ci doivent être
amortis pas seulement de manière privée mais aussi
de la manière d’économie de peuple. Le prix des
produits fabriqués avec eux doit donc nécessairement
inclure un taux d'amortissement qui ne peut être
franchi par en dessous/minimisé.
A cet égard, beaucoup pourrait être appris de
l'histoire... pour les régions les plus importantes
de l'Europe centrale, nous étions déjà une fois si
loin qu'il y avait presque une sorte de formation
normale de prix sur de vastes territoires. C'était
environ vers le milieu du 15e siècle. Cette
formation normale de prix, qui couvrait alors une
grande partie de l'Europe, était seulement devenue
possible parce que les anciens rapports de servitude
et de demi-esclavage, les vielles bailleries et du
genre avaient progressivement cédé la place à de
meilleures conditions (meilleures conditions,
absolument aucune conditions idéales).
Mais alors, un événement s'est produit qui
a retiré le sol à cette évolution économique. On ne
peut pas du tout dire facilement ce que cela aurait
signifié pour l'humanité européenne si cet événement
ne s'était pas produit. (Évidemment, je ne veux pas
mal interpréter l'histoire, je ne veux pas céder à
la critique historique, mais seulement montrer ces
choses pour une meilleure compréhension, parce que
ce qui est arrivé devait arriver). Il est impossible
d'imaginer le développement économique que nous
aurions connu si ce qui avait déjà été préparé vers
le milieu du XVe siècle avait trouvé une suite
directe. Mais elle a été coupée par l'introduction
radicale des concepts romains de droit, a été coupée
par ce que la vie de l’économie a tout de suite été
perturbée du sol de droit. Celui qui connaît ce
phénomène dans ses fondements a déjà en lui une
preuve historique extrêmement forte de la nécessité
de la séparation de la vie réelle de l'Etat de
l’économique.
De vieilles habitudes d’humains ont conduit à une
certaine sympathie pour ces concepts romains de
droit. (Dans le pays balte, d'où sont parties tant
de choses réactionnaires, se sont trouvé des gens au
parlement de l'État qui disaient : Selon les
concepts romains de droit, que nous devons
réintroduire parce que ce sont les corrects, les
agriculteurs devraient à nouveau devenir des
esclaves !) De telles choses doivent être vues
aujourd'hui dans toutes leurs conséquences pour le
présent.
Le concept romain de « dominium » a
introduit dans le développement social de l'Europe
centrale une structure juridique objective
abstraite, qui s'est imposée avec une cohérence
implacable entre les humains travaillant le sol et
ce sol lui-même, provoquant donc un déracinement
conceptuel. Sous la validité du concept abstrait de
« dominium », par exemple, la différence
entre la rente foncière et les intérêts du capital -
dont le premier indique sur le moyen de production
donné naturellement, le second les moyens de
production fabriqués - ne pouvait rester visible.
Dans une économie monétaire abstraite, les deux
devaient se confondre de façon indiscernable.
Le 30 mai 1919 (ga337a-2) eut lieu une
« soirée de questions » du "Bund für
Dreigliederung". Rudolf Steiner a développé les
pensées suivantes pour l'ouverture :
Fondamentalement, il a encore peu été remarqué
qu’avec l'impulsion à l'organisme social
tri-articulé devrait être indiqué la tâche la plus
importante qui a été placée à partir des conditions
d’évolution de l'humanité au cours des périodes les
plus récentes de cette humanité. Ce n'est vraiment
pas à partir d’un pessimisme exagéré quand on
exprime aujourd'hui qu'il y en a encore trop peu,
vraiment trop peu, pour voir la grande gravité du
temps et les exigences du temps dans les cercles les
plus larges.
Nous sommes vraiment confrontés à une tâche qui est
presque énorme. Car tout le développement de
l'humanité nouvelle a atteint un point culminant
pour fixer cette tâche une fois pour toutes, et elle
a été fixée pour l'humanité à partir des événements
significatifs de cette catastrophe de la guerre
mondiale. Cependant, l'importance extraordinaire de
cette tâche aujourd'hui n'est nullement comprise
dans les cercles les plus larges. Et on aimerait
croire que c'est même à nouveau une tâche en soi :
amener pleinement à la conscience la gravité de
cette tâche du présent.
La tâche apparaît d'abord dans les
phénomènes, dans les faits de l'époque. Les humains
des plus différentes classes, des cercles de la
société et des partis prennent leur position sur ces
phénomènes, sur ces faits de l'époque.
De tout ce qui a résulté de telles prises de
position jusqu'à ce jour, vous vient en fait une
double chose en vis-à-vis. Et j’aimerais
caractériser cette double chose en manière
d'introduction, parce qu'avec le questionnement
d'aujourd'hui, des questions plus concrètes et plus
individuelles, des questions pratiques doivent venir
à l'ordre du jour. Mais aujourd'hui, il est
nécessaire que l'humain regarde encore et encore le
grand, le complet de la tâche, afin que la
responsabilité des grandes questions de l'époque
soit ébranlée en lui.
Il y a une double chose, disais-je, que
l'on peut constater quand on considère la prise de
position des milieux les plus divers aujourd'hui sur
cette grande tâche. On peut dire qu’une sorte
d’humain qui prend position a avant tout intérêt à
établir de nouveau, d'une certaine manière, ce qui a
été détruit par la catastrophe de la guerre mondiale
sous une forme ou une autre où on la trouve
acceptable. Et l'autre sorte d’humain, venant d'un
tout autre côté, a avant tout intérêt, pourrait-on
dire, à tout faire différemment qu'avant la
catastrophe de la guerre mondiale - en partie en
poursuivant l'objectif que des choses aussi
terribles ne puissent plus arriver à l'humanité, en
partie aussi par le sentiment et la conviction que
sur la base de l'ancien ordre économique, étatique
et spirituel ne peut simplement plus être fait aucun
progrès, que l'on doit prendre la reconstruction
très sérieusement en mains.
Quand nous voulons plus nommer une sorte
d’humain - face à des exigences donc totalement
nouvelles – les humains conservateurs, alors notre
coup d’œil sera dirigé vers tous ces cercles qui
sont en quelque sorte liés à ce que l'ancienne façon
de voir le monde a apporté avant tout aux
ordonnances économiques de l'humanité. De l'autre
côté, nous voyons les partis qui se
lancent/précipitent en avant, qui se composent
notamment du prolétariat ; et ici nous voyons ce qui
prend position d’une manière complètement différente
sur la grande tâche - de telle sorte qu'une sorte
d’humain ne comprend plus l'autre.
[42]
Si l'on cherche les raisons de ce
malentendu - je veux seulement l’évoquer aujourd'hui
en esquisse – alors on trouvera que, d'un côté, les
représentants du vieux, qui souhaiteraient d’une
quelque manière continuer à être liées à cet ancien,
ont perdu un objectif culturel réel au cours de
l'histoire moderne/récente et ont conservé une
pratique culturelle ancienne dans laquelle elles ont
continué à travailler - ont continué à travailler
sur la base de l’œuvre du prolétariat dans la
nouvelle ère. Ces gens ont une pratique, mais cette
pratique n'est plus imprégnée d'impulsions
intentionnelles/pleines de but. Cette pratique
s'exprime toujours en ce que lorsque l'on demande à
ces humains : « Comment voulez-vous réellement
avancer maintenant que les grandes tâches arrivent
? » - ils répondent n’importe comment
quand-même avec ce qui signifie une poursuite de
l’ancien. Mais ils ne répondent aussi pas avec un
quelque grand but; ils répondent, pris au fond,
seulement avec ce qui a surgi pour eux de la routine
de la pratique antérieure. Ils ont une praxis sans
but.
De l'autre côté, se tient le prolétariat. Il a
un but - un but qui peut s'exprimer des plus
différentes manières ; mais c'est un but - mais il
n'a aucune praxis. A ce prolétariat manque toutes
les possibilités pratiques de transposer dans la
réalité ce qu'il définit n’importe comment dans ses
objectifs.
Ainsi, d'un côté, se tient une pratique
traditionnelle sans but, de l'autre côté, un nouveau
but sans pratique. Le prolétariat a été tenu à
l'écart de la pratique, - été seulement appelé à la
machine, - seulement été attelé dans la fabrique et
dans le capitalisme. À partir de là – j’aimerais
dire : en se précipitant contre ce qu'il a vécu là
dedans - un objectif a grandi. Mais ce n'est jamais
liée à la direction/la conduite, des formes de
l’économies elles-mêmes. Aujourd'hui, il exige des
formes de vie. Il ne sait rien d'une praxis.
D'où vient cette faille ?
Cette faille vient justement de ce que nous
sommes placés devant le plus gros problème de ces
temps nouveaux. Et ce plus grand problème de ces
derniers temps, il s'est levé juste à l'époque qui a
amené l'industrialisation à son apogée. Il repose,
j’aimerais dire, tout d’abord caché dans le domaine
économique, mais étend ses différentes branches aux
autres formes de vie. Ce problème est si important
que même des têtes aussi aiguisés que Walter
RATHENAU, par exemple, l’ont au plus un peu
effleuré, mais n'en sont pas venus à une
compréhension claire de ce problème dramatique du
temps présent, dont nous souffrons tous, et qui
exige sa solution impérieusement. Au moins,
l'impulsion pour la tri-articulation de l'organisme
social aimerait, sans préjugés et pleine de vie,
considérer ce problème.
Et si je devais évoquer ce problème en
quelques mots – dans une certaine mesure comme
introduction à la conférence de demain, qui devrait
le traiter dans sa forme spéciale - alors je dois
dire que ce problème a dû lentement émerger dans
l'humanité et atteindre, pour ainsi dire, le plus
haut niveau de déploiement à l'ère de
l'industrialisation toujours plus étendue et de la
technique moderne.
Il se tient devant nous aujourd'hui,
questionnant et menaçant. Il consiste en ce que tout
industrialisme dans l'économie de peuple – ce n'est
pas autrement !- travaille avec un passif, et que
l'économie de peuple doit être enclenchée là-dessus,
de savoir, que tout industrialisme vis-à-vis de ce
qu'est l'économie de peuple de l'humanité, aussi
loin qu’il continue à se développer et à évoluer
toujours plus loin par ses moyens de production, que
tout industrialisme travaille avec un sous bilan.
Aussi loin qu’il travaille dans l'économie humaine
de peuple avec un sous-bilan, le manquant doit être
remplacé d'un autre côté.
C'est là le grand problème du présent : que tout
industrialisme travaille avec un sous-bilan, et que
la question ne pourra être posée par moi ou par
d'autres : d’où ce sous-bilan sera-il couvert ? -
mais que la vie est constamment appelée à couvrir le
sous-bilan de l'industrialisme.
D’où sera-il couvert ? Il sera seulement
couvert par le sol ! Seulement par ce dont le sol
est couvert/produit. Et dans la nouvelle économie de
peuple, nous sommes constamment dans ce processus de
changement - qui sera recouvert par les processus
secondaires - : que le sous-bilan de
l'industrie devra être couvert par le sur-bilan de
la production agricole au sens le plus large.
Tout ce qui ,comme question de salaire, question
de capital, question de prix, est à l’intérieur de
la vie moderne, cela relève simplement de ce que
l'excédent doit migrer de la production du sol dans
le sous-bilan de l'industrie.
Dans les dernières conférences du « Cours
d’économie nationale », cet état de fait
macroéconomique - qui est obscurci par la
combinaison d'intérêt du capital et de rente
foncière - sera saisi de manière conforme à la
réalité dans une vision globale de la devise.
Mais ceci est lié à autre chose. C’est lié avec
ce que que, d'un côté, tout ce qui est pendant au
sol chez l'humain tend vers un certain
conservatisme. (Cette chose se laisse strictement
prouver, je veux quand même aujourd'hui seulement
l’évoquer en manière d’introduction). Si seulement
le sol et ses produits étaient disponibles, nous
devrions rester plus ou moins dans les états
primitifs de l'humanité en rapport à la culture. Le
progrès de l'humanité vient de ce que l'industriel,
avec sa division du travail très poussée, favorise
ce progrès. L'industriel devient porteur de progrès
dans les plus différents domaines, d'abord le
libéralisme, puis le socialisme. Et c'est ainsi que
se transfère, sur la mentalité humaine, ce qui
s’exprime dans le contraste significatif –
j’aimerais dire à la mesure d’un livre/comptablement
- entre sol et moyens de production de l'industrie.
Et en ce que les mentalités humaines se disputent
dans la vie, ce conflit est intimement pendant à ce
qui est en dessous : les intérêts opposés du sol et
des moyens de production de l'industrie.
Mais d’une autre façon encore ce problème
s'est aggravé ces derniers temps. Nous ne voyons pas
seulement que dans les parlements - issus de
l'opposition à laquelle j'ai fait allusion,
simplement issus des actifs et des passifs de
l'ensemble de l'économie mondiale - le libéral et le
socialiste sont assis à l'opposé du conservateur.
Mais en ce que d'un côté, tout ce qui est pendant
avec le sol, œuvre en favorisant ce qui reste
immobile –pour une culture restant plus ou moins
immobile, une économie immobile –; de l'autre côté,
tout ce qui est pendant avec l'industrie, pour le
progrès de l’économie, s'est glissé/insinué non
seulement l'élément conservateur et progressiste
dans les représentations de peuple de l’humanité,
mais se sont infiltrés les intérêts économiques.
[44]
Et ainsi on en est venu à ce que l’évolution
spirituelle de l'humain et les intérêts économiques
de l'humain sont chaotiquement jetés aux dés ces
derniers temps dans notre ordre étatique unitaire.
C'est le grand problème qui se tient
devant les humains aujourd'hui - énorme – aimerai-je
dire. A ce problème les gens se tenant à gauche et à
droite sont en train de
trafiquer/doctriner/doctorer. Parce qu'il est si
énorme, c'est pourquoi aussi le terrain d’entente
est si difficile : parce que les humains veulent
seulement se tenir à ce qui est le plus proche, et
appellent seulement cela pratique, pendant que le
temps nous fixe la tâche d’amener à une solution,
dans l’évolution la plus récente de l'humanité, un
grand résultat de livre/comptable, entre produits du
sol et produits industriels, dont, des deux,
l'humanité se nourrit, se vêt et satisfait d’autres
besoins.
Tout ce qui est apparu, c’est finalement,
j’aimerais dire, presque numériquement à
reporté/attribuable au résultat du livre/comptable
cité. Mais on a besoin vraiment de bonne volonté
pour s'impliquer dans la force de base de la vie
vraiment pratique quand on veut aussi seulement voir
la tâche. Mais aujourd'hui, nous sommes sur le sol
où nous devons voir cette tâche : que doit être
rejeté/repoussé l’un hors de l’autre de la bonne
manière, ce qui tourbillonne chaotiquement l’un dans
l’autre. C'est la tâche que l'impulsion pour
l’organisme social tri-articulé veut se fixer, qui
veut articuler de manière correcte un organisme
social sain en ses trois domaines sains de la vie :
le spirituel, le juridique et l'économique.
C'est simplement à cause de ce qui repose dans
ce développement/cette évolution du temps nouveaui
que ce problème est apparu. Et puissions-nous encore
aujourd'hui trouver contestables les prochains
résultats auxquels l'impulsion pour l'organisme
social tri-articulé est parvenu : - sans
s'interroger vers ces trois domaines de la vie, sans
s'efforcer de créer une forme pour l'organisation
correcte de ces trois domaines de la vie dans le
futur, sans s'efforcer d'y parvenir, on ne
s'approche pas du problème majeur auquel nous sommes
confrontés, - qui seul peut mener hors du chaos
menaçant et de la confusion menaçante.
Je voulais seulement dire cela en manière
d'introduction, parce que, d'un côté, devrait être
vu comment l'impulsion pour l'organisme social
tri-articulé s'inscrit réellement au plus haut, qui
fixé à l'humanité comme une grande tâche de
l’évolution historique, et parce que, de l'autre
côté maintenant la réponse aux questions pourra
montrer combien on peut déjà dire aujourd'hui
d’après un côté ou l'autre d'une observation réelle
de la vie sur ce qui se donne dans le détail pour
les poseurs de question.
Le lendemain, le 31 mai 1919 (ga330-8), Rudolf
Steiner vint à parler à plusieurs reprises sur les
problèmes du sol dans une conférence publique sur
« L'Impulsion pour l'organisme tri-articulé
aucun ‘pur idéalisme’, mais une exigence du moment
immédiatement pratique »:
Nous avons à notre époque, des impulsions
multicolores, jetées les unes à travers les autres
comme avec des dés, qui remontent encore à des
anciens temps des origines, d'époque où des masses
de peuples envahissaient des masses de peuples et
ont construit des dominions, ont conquis le sol et
ont fondés les droits du sol/fonciers sur la base de
la conquête du sol, dont la conséquence ultérieure
devint alors tout le droit restant. Nous avons dans
nos concepts de droit et nos impulsions de droit les
représentations, statuts et lois les plus archaïques
qui viennent encore de la conquête du sol.
[45]
« De ce droit qui est né avec
toi », de cela n'est malheureusement pas encore
la question dans de nombreux domaines. Cette époque,
elle nous a laissé beaucoup de choses en héritage ;
elle a laissé derrière elle tout ce qui est lié au
sol dans l'économie de peuple.
Plus tard, elle a été rejointe par le temps de
l'industrialisme, qui a conduit au capitalisme, qui
est aujourd'hui combattu avec tant d'acharnement par
les cercles les plus larges.
Que signifie le capitalisme ? Le capitalisme ne
signifie rien d'autre que la possession privée des
moyens de production. Et ainsi se font face - ce qui
se montre quand on s’efforce de se faire une vue
d’ensemble de l'économie de peuple de toute la terre
civilisée - ainsi se font face : d'un côté les
rapports qui montent de l'utilisation du sol au sens
de l'économie humaine de peuple, et les rapports qui
découlent de la possession des moyens de production
et leur utilisation dans le sens de cette économie
de peuple. Très peu d’humains envisagent que
jusqu'au moindre détail, jusque dans les cinq sous
que je sors de mon porte-monnaie pour m’acheter
quelque chose de mineur, joue la lutte d’économie de
peuple entre les rapports du sol et les rapport des
moyens de production. Toute notre économie de peuple
est une recherche permanente après l'équilibre/la
compensation entre les rapports du sol et rapports
des moyens de production. En tant qu’humains du
temps nouveau, avec tout notre destin de vie dans
tous les domaines de la vie, nous sommes contraints
Là dedans.
Ce qui en est ressorti, au fur et à mesure
que les structures bourgeoises de société
émergeaient des anciennes structures aristocratiques
de société, peut être décrit comme le fait qu'à
travers ces structures bourgeoises de société, le
marché d'aujourd'hui est né, sur lequel l'offre et
la demande règnent d'une manière anarchiste. Sur le
marché apparaît le capital, qui aujourd'hui va de
main en main, de société en société ; sous le
principe de l'offre et de la demande œuvre aussi la
force humaine de travail, qui se tient dans le
rapport de salaire, et circulent les biens réels,
les prestations des humains.
Trois sortes de choses ont été jetées sur
le marché par l'ordre bourgeois de société : le
capital, le salaire et la prestation, et sous
l'influence de cet ordre bourgeois de société, le
capital est devenu le moyen de remplacement pour
quelque chose qui était apparemment quelque chose de
tout autre sous l'ancien ordre aristocratique du
monde :
Sous l'ancien ordre aristocratique du monde,
fondé sur la conquête de la terre, tout ce qui était
échangé de prestations entre les humains était
déplacé dans la sphère de droit : les impôts
devaient être payés au seigneur du bien ; en tant
que travailleurs, on avait le droit de conserver
tant et tant. Tout cela s'était déplacé dans la
sphère de droit. On avait un droit de consommer tant
et tant soi-même ; on avait un devoir parce que
l'autre avait le droit de consommer tant et tant de
ce qu'on produisait à son service. Le droit
réglementait dans l'ancien ordre aristocratique,
cela signifie le privilège, le droit de classe
réglementait ce qui était les besoins humains.
Beaucoup de cela résonne dans notre temps et oscille
jusqu’à la pièce de dix pfennig/centimes que je sors
de mon portemonnaie pour m'acheter quelque chose.
Et dans ce son résonne l'autre qui a pris
la place de cet ancien ordre de droit ; il résonne
ce qui a fait marchandises le capital, le travail
humain et la prestation, marchandise régulé par
l'offre et la demande, s'auto-régulant ainsi selon
la rentabilité, selon la concurrence la plus féroce,
selon l'égoïsme humain le plus aveugle, sous
l'influence duquel chacun veut acquérir autant qu'il
peut extraire de l'ordre sociétal : il vint à la
place des anciens droits ce qui se jouait par la
puissance économique et la contrainte économique. A
la place des privilégiés et des juridiquement
désavantagés de l'ancien rapport patriarcal de
domination et de servitude, entra le rapport
économique de la bourgeoisie, se fondant sur la
lutte de concurrence, sur la rentabilité, sur le
rapport économique de contrainte entre capital et
salaire, rapport dans lequel l'échange de
marchandises est contraint, est contraint toute
tarification/tout façonnement de prix, qui est
dépendant de la lutte égoïste du capital et du
salaire.
Et aujourd'hui, aujourd'hui, veut s’en
former vers dehors - c'est à voir comment, plus ou
moins inconsciemment, mais déjà consciemment dans de
nombreux cercles aujourd'hui, un nouvel ordre de
société veut se former, qui ne devrait plus être
fondée sur le rapport de privilèges, plus sur le
rapport économique de contrainte, qui devrait être
fondé sur la prestation et la contre-prestation dans
son juste échange, qui devrait être fondée en cette
relation sur une vraie manière de penser sociale non
égoiste à l’intérieur de la société humaine.
Et seulement est aujourd'hui un homme pratique celui
qui ne travaille pas contre ce qui doit venir, celui
qui entend comment résonne l'appel venant de toutes
les profondeurs de l'âme humaine : le système de
prestation doit remplacer les anciens privilèges,
l'ancien système du capital et de salaire.
Combien d’humains, chers présents, comprennent
déjà aujourd'hui toutes les conséquences de ce grand
système, qui n'est pas le fruit de l'arbitraire
humain, mais de l’ évolution historique faisant
jaillir elle-même une nouvelle impulsion de vie qui
s'est donné un prélude si sanglant dans la terrible
guerre mondiale ? On peut toujours encore entendre
des penseurs socialistes, qui aimeraient lutter
contre le capitalisme avec toutes les fibres de leur
volonté parler de ce que - c'est un symptôme évident
de notre temps – le travailleur qui devrait recevoir
son « juste salaire » ; là dedans
consisterait la « lutte contre le
capitalisme ». Celui qui examine les rapports,
sait que, tant qu'il y aura du capital, il y aura
aussi des salaires. Car dans le monde réel, il y a
toujours deux contrastes côte à côte : un pôle Nord
et un pôle Sud, un magnétisme Nord et un magnétisme
Sud : le positif a le négatif, le capital a le
salaire dans son cortège. Et celui qui examine le
fonctionnement d’économie de peuple du présent sait
comment devra être répondu à la question : D'où
devra être payé le salaire ? Le salaire sera payé du
capital ; et il doit y avoir du capital aussi
longtemps que du salaire devra être payé du capital.
L'anticapitalisme a seulement un sens quand on sait
en même temps que le système salarial lui-même doit
disparaître avec le capital, que la société de la
libre sociétarisation du travailleur manuel et du
travailleur spirituel dans l'ordre économique non
capitaliste doit voir le jour. Une sociétarisation
libre, par laquelle le travailleur manuel est le
libre compagnon du travailleur spirituel qui n'est
plus capitaliste, efface le concept de salaire, le
rapport salarial, et avec le rapport de salaire, le
rapport de capital.
Par conséquent, on peut seulement parler sur le
capitalisme comme cela s'est passé du point de vue
des exigences sociales du présent, dans mon livre
« Les points centraux de la question sociale
dans les nécessités de la vie du présent et de
l'avenir » :
[47]
Il devra être parti de la grande vérité sur la
manière de comment nous nous tenons à l'intérieur de
la lutte mutuelle des droits fonciers/du sol et des
droits des moyens de production. Et il devra être
montré que pour notre ordre économique futur, le sol
n'est rien d'autre qu'un moyen de production ; que
le moyen de production n’a la permission de prendre
de la valeur de travail en lui que jusqu'à son
achèvement, qu’à partir de là, personne n'a un
véritable droit de succession sur lui, qu'il passe à
partir de là dans la circulation de la société,
comme je l'ai décrit dans mon livre. Alors, on
arrive immédiatement à la conclusion que le sol est
dans ce rapport depuis le tout début, que toute
hypothèque sur le sol est une aberration, que le sol
et les moyens de production finis ne sont pas des
marchandises, mais doivent passer d'un humain à un
humain sur un autre chemin que par échange contre
des marchandises. C'est ce qui ressort directement
de la pratique de la vie du présent...
L'orateur se réfère au troisième chapitre des
« Points clés » (cf. en haut, remarques
préliminaires du 22 avril).
En mai, juin et juillet 1919, diverses soirées
de discussion ont eu lieu avec les comités de
travail des grandes entreprises à Stuttgart. Rudolf
Steiner se donna toutes les peines imaginables pour
élargir les horizons des participants au-delà des
murs de planches des dogmes marxistes populaires. Le
5 juin (ga331-4), par exemple, il a tenté de
corriger le terme « socialisation » :
Ce n'est que lorsqu'il sera possible d'éradiquer
tout ce qui ne peut pas avoir de prix de la
distribution des prix, de l’articulation des prix,
qu'il sera possible d’en recevoir une véritable
socialisation. Vous voyez : aujourd'hui, on n'achète
pas purement des biens, aujourd’hui on achète en
premier des biens, deuxièmement des droits,
troisièmement du travail. Des droits on en achète
quand on achete n’importe comment du sol. Parce que
le sol est aujourd’hui échangeable contre des biens
de la production, simplement par cela il devient
impossible - parce que sur le marché général, en
dessous de ce qui détermine les prix, est aussi le
sol - de vraiment obtenir la formation correcte des
prix. De plus, aujourd'hui, les moyens de production
coûtent aussi quelque chose après qu'ils sont
terminés...
À partir d'un vote de discussion d'une soirée
ultérieure d’explication avec les comités de travail
(17 juillet 1919 – ga 331-8), le sténogramme retient
les mots suivants :
Et alors l'orateur précédent est retombé à
nouveau dans ce qu'il a dit : on devrait commencer
avec « transférer les moyens de production et
fonds et sol en possession de la société ». -
Oui, essayez seulement une fois de penser ce que
signifie cette phrase générale nébuleuse - car c'est
un nid de coucou dans les nuages que de placer une
telle phrase - ce qui avec cela devrait être en fait
pensé - essayez
de le penser. Essayez une fois de saisir
maintenant cela pour ainsi dire pratiquement.
J'aimerais là faire le lien avec quelque
chose. Dans une quelque ville, je crois que c'était
Göppingen, j'ai parlé une fois sur ces choses, et
après un homme a parlé qui parlait assez bien d'un
certain point de vue. C'était probablement un
communiste. Il a dit qu’il serait réparateur de
chaussure. Il parlait certainement très bien. C’est
très méritoire quand on se fraye un chemin jusqu'à
un certain point de vue. Mais il continua très
étrangement : Oui, je sais déjà qu'après n'avoir
rien appris, je ne pourrai devenir officier de
l'état civil ; nous avons besoin d’intelligence pour
cela. L’homme disait donc qu'il ne pouvait pas
devenir officier d'état civil. Mais - pardonnez-moi
- cela ne demande pas beaucoup de raison analytique
! Mais beaucoup de raison analytique et beaucoup de
perspicacité appartient vraiment à ce que cet homme
voulait savoir sur la « conquête du pouvoir
politique » et du genre, oui, ce qu'il voulait
être, en ce qu’il délivra, ce soir-là, un jugement
sur les choses sur lesquelles il jugeait.
Il s’agit de comment cela devrait se dérouler :
« transférer les moyens de production et fonds
et sol (ce qui est en général tout à fait correct)
dans la collectivité ? »
Pour cela les humains doivent être là, qui
pourront alors gérer les moyens de production, et
fonds et sols, conformément aux choses. La chose est
donc comme ça :
Ce qui était auparavant la forme de production
capitaliste a une configuration très spécifique ;
une façon très spécifique de maniement était
nécessaire pour cela. Cela doit être complètement
transformé en un autre maniement. Mais cet autre
maniement doit d'abord être créé !
Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui : nous
voulons transférer les moyens de production et le
foncier dans la collectivité ! -avant que vous
alliez à créer du concret, comment ces moyens de
production et de du foncier devraient être
administrés.
C'est ce que les conseils d'entreprise
auraient dû prendre en main pratiquement. On ne peut
pas révolutionner avec des phrases, avec des
théories, mais seulement avec des humains ! Et ces
humains auraient dû être les conseils d'entreprise :
la compagnie de conseils d'entreprise unifiée, pas
la copagnie éclatée/fragmentée des conseils
d'entreprise. C'est de cela dont il s'agit. C'est ce
qui est réellement extrait de fondements pratiques.
Cela ne sert à rien pour arriver plus
loin, quand on dit continuellement : « Les
philosophes et les conseilés au commerce donnent des
conseils qui sont venus des nuages » - et
ensuite on place une « pratique » là
contre qui a vraiment jailli de régions beaucoup
plus fines et plus nébuleuses que les nuages, en ce
qu’on ne peut absolument pas indiquer comment de
telles choses se passent. Et il s'agit du
« comment ». Et ce « comment »
est élaboré dans mon livre : « Les points
centraux de la question sociale ». On a
seulement besoin de les comprendre.
Et c'est aussi ce qui est vraiment aujourd'hui
déjà infaisable à répéter toujours à nouveau :
« Si nous changeons l'ordre de l’économie,
alors le spirituel jaillira déjà de lui-même ».
Ce ne sera pas le cas ! Nous avons besoin d'un
nouvel esprit pour changer la forme de l’économie.
Et vous parler tout de suite non pratique-nébuleux,
théorique et philosophique, quand vous dites
toujours : Nous changeons la forme de l’économiq,
alors le nouvel esprit viendra de lui-même. Non,
vous devez changer la forme de l'économie du point
de vue du nouvel esprit. C'est pourquoi je vous le
dis : Ma fois, chassez toute la société, selon les
paroles de l'orateur précédent, mais savez-vous
alors ce que vous avez à faire lorsque vous avez
chassé l'ancienne société ? Savez-vous ce que vous
voulez faire alors ? Vous ne pouvez pas faire la
même chose, sinon vous n'avezs pas besoin de la
chasser. Si vous centralisez tout l'ordre économique
et placez des pontifes au-dessus de pontifes,
croyez-vous qu’elle sera améliorée par cela ?
J'aimerais voir si quelque chose serait amélioré
pour les masses ouvrières si vous mettiez maintenant
les plus hauts pontifes syndicaux aux plus hautes
sphères au lieu des capitalistes et des
entrepreneurs ! C'est ce que vous devriez prendre en
considération......
Soit on comprendra la tri-articulation, soit on
naviguera à nouveau dans telle structure impossible
que l'était état du XIXe siècle, du début du XXe
siècle à l’intérieur du monde civilisé. Tien n’est
fait avec répéter encore et encore aujourd'hui :
nous voulons renverser les anciennes institutions et
remplacer les capitalistes par la forme sociale de
la production. Il faut savoir ici en quoi consiste
cette "forme sociale de production ». C'est
pourquoi mon livre "Die Kernpunkte der sozialen
Frage" (« Les points centraux de la question
sociale ») tente de placer quelque chose devant
les humains, ce qui donne vraiment à la communauté
sociale désirée une articulation organique, qui
montre comment cela peut être possible, comment cela
peut se façonner.
A quoi sert alors quand on dit toujours: les
choses doivent venir d'elles-mêmes ! De tels
fanatiques du venus-par-soi-même – je peux me
représenter que lorsque l'ordre social vient d'un
autre côté, ils croient alors encore qu'elle serait
venue d’elle-même, pendant qu'elle a dû être obtenue
durement de l'autre côté. Quand le coq
chante/piaille sur le fumier du matin, quand il fait
encore sombre, et qu’alors le soleil se lève, le coq
peut imaginer que le soleil s'est levé par ses
piaillements. Mais très certainement par le
piaillement de socialisme mondial et de socialisme
et de dictature et de dictature, un nouvel ordre
social ne se hissera pas.
Un nouvel ordre social peut seulement émerger quand
chez un nombre suffisamment grand d’humains et le
germe de pensées : nous devons travailler à la mise
en place de ce nouvel ordre social ; nous devons
choisir parmi nous ceux à qui nous faisons
confiance, afin que de nos expériences économiques
naisse quelque chose de fructueux pour la vie
économique, qui peut placer dans l’ombre toutes les
propositions bureaucratiques de lois, et du genre
après lesquelles on s’efforce d’un autre côté….
Lors de ces « soirées de discussion »,
le Dr Steiner s'est efforcé d'éveiller dans les
milieux ouvriers et salariés la compréhension de la
structure associative de la vie économique et de
créer ainsi les conditions préalables à la décision
de faire sortir le mouvement des « comités
d'entreprises » de la phraséologie et de la
brutalité marxistes dans une direction féconde et de
créer....
... une compagnie de conseils d'entreprise qui
serait réellement un pouvoir dans le voisinage le
plus étroit parce que soutenu par la confiance, la
camaraderie. A l’instant où une telle compagnie de
conseils d'entreprise génère des pensées sociales
fructueuses de son sein, elle est le plus grand
pouvoir dans leurs domaines particuliers. Ce n'est
pas le piaillement du coq sur le fumier, qui croit
que le soleil se lève sur ses cris. C'est là l'appel
au travail, mais à un travail, dont on sait dans
quel sens il devrait se dérouler.
De ce sentiment seul, je crois qu'un nouvel
esprit pourrait s'épanouir/fleurir. Mais aussi
longtemps que ce nouvel esprit ne sera pas dans les
âmes tranquilles (Gemüt), aussi longtemps rien de
salutaire ne viendra.
Mais la situation économique actuelle est telle
que nous devons avant tout réfléchir à la manière
dont nous pouvons, dans une certaine mesure,
remettre sur pied notre vie économique en Europe
centrale : Il faudra chercher un lien avec les plus
différentes sources de matières premières, mais
aussi avec maint autre économique vers l'Est.
Le problème de « l'espace de vie »
doit donc être résolu. Mais pas par les instances de
l’État incompétentes pour une telle solution. Pour
recevoir un accès au sol de l'Est, [50] sera tout de
suite nécessaire, ce que la compagnie des
entrepreneurs centre européen n’a jamais eu - les
sources sibériennes de matières premières ne
s’ouvriront pas ; le cours du monde ne le permet
plus aujourd'hui, les Américains et les Japonais ne
le permettent plus ; l'endroit où nous pourrons
parvenir est l'Est européen d’ensemble - mais là il
s’agira de trouver le ton juste pour aller ensemble
avec l'âme russe de peuple. Ce fut tout de suite le
pire dans les principaux cercles industriels
dirigeants et dans la majorité des cercles d'Europe
centrale qu’ils n'ont jamais trouvé le ton pour
entrer en contact d'une manière ou d'une autre avec
d’autres âmes de peuple. C'est aussi à cause de cela
qu’un nouvel esprit doit entrer dans toute notre vie
de l’économie. Sinon, l'Est nous claquera la porte
au nez si nous venons avec l'esprit que nos cercles
dirigeants ont développé jusqu'ici. Et nous sommes
dépendants du développement d'une fraternité avec
l'Est, d'une fraternité économique, sinon nous ne
sortirons jamais de cette situation dans laquelle
nous sommes entrés... 4).
Lors de la conférence de branche du 20 juillet
1919 à Stuttgart (ga 192 – 14) sur « Le chemin
de connaissance oriental et occidental »,
Rudolf Steiner jeta une claire lumière sur le
détachement de l'humain de l'ancien état de lien
avec les bases naturelles, qui existait depuis le
milieu du 15e siècle. Il a décrit l'extinction
complète de l'ancienne spiritualité orientale, qui
s'était épanouie du monde naturel par la médiation
des processus métaboliques chez l'humain, comme
l'illustre particulièrement la conférence du 5
septembre 1920 (ga 199 – 14) (voir ci-dessous).
... Si paradoxal, si absurde et si fou que c’est
pour les humains d'aujourd'hui, il est vrai que
certaines forces de presque tous les aliments et de
presque tout ce que nous prenons au monde physique
extérieur pour satisfaire nos besoins corporels se
sont transformées depuis le XVe siècle. Avant le XVe
siècle, dans toutes les choses substantielles,
qu'elles aient été prises directement de la nature
ou cuites, il y avait des forces qui avaient encore
un effet sur ce qui est d'âme. En mangeant, l'humain
a obtenu certaines forces d’âme du fait de savourer.
Fournir ainsi à l'humain des forces d’âme par le
simple manger s’est complètement perdu depuis le
milieu du 15ème siècle. Depuis lors, nous sommes
vraiment entrés dans une phase de développement de
la terre où nous ne pouvons plus rien avoir de la
terre elle-même et de ce qu'elle donne au corps pour
satisfaire nos besoins corporels. Depuis ce temps,
c’est ainsi que seulement des processus physiques
ont lieu dans notre métabolisme, pendant
qu'auparavant, en ce que nous avons digéré, notre
métabolisme était justement ainsi encore d’âme,
comme il est aujourd'hui... chez une vache ou chez
un serpent... avec rapport au métabolisme externe,
la vache, lorsqu'elle digère, est plus un être d’âme
que l'humain, et le serpent justement aussi. Quand
vous voyez la vache couchée ou debout comme ça après
avoir mangé, ou quand vous voyez le serpent digérer,
là quelque chose vit dans l'organisme astral de
cette vache ou de ce serpent, qui vivait aussi chez
l'humain autrefois, où ils étaient plus
enclenché/embrayé sur ce qui est animal, mais ne vit
plus aujourd'hui chez l’humain...
... En fait, c'est ainsi : tandis que nous
devenons de plus en plus physiques dans nos
processus en notre activité digestive quotidienne,
nous devenons déjà toujours plus spirituels,
toujours plus d’esprit pendant notre temps de
sommeil...
... Depuis le milieu du 15ème siècle, les forces
de l'âme et de l'esprit ne se développent plus de
telle sorte qu'on a purement besoin de manger et
alors de l’aliment digéré émerge ce qui peut nous
infiltrer avec des façons de voir spirituelles.
Depuis le XVe siècle, nous devons prendre notre
développement en main nous-même si nous ne voulons
pas rester stupides. Mais c'est là le grand idéal de
l'humanité matérialiste en Europe que de rester
stupide, de ne pas devenir intelligente, de
reconnaître seulement ce qui grimpe de la digestion
du corps. C’est pris au fond quand-même la véritable
cause pour les dommages sociaux qui se sont produit
en Europe depuis le milieu du XVe siècle : ne pas
prendre ces idéaux de l'humanité matérialiste
européenne en mains donc non la propre évolution
d’âme et spirituelle, mais de rester comme on est
né, et comme on se développe avec exclusion le plus
possible de cette évolution spirituelle et d’âme....
Rudolf Steiner a dit lors d'une soirée d'étude
du "Bund für Dreigliederung" (Stuttgart, 30 juillet
1919-ga330 - 14) :
Maintenant, tout de suite dans l'économie
nationale, dans la théorie d'économie de peuple, a
presque emménagé seulement ce que sont des concepts
irréels. Mais voyez-vous, je ne pourrais quand-même
pas, maintenant que le temps presse, écrire toute
une bibliothèque, dans laquelle tous les concepts
d’économie de peuple seraient énumérés. C’est
pourquoi se trouve naturellement dans mes
« points essentiels », une
masse de concepts qui devront être discutés
conformément aux choses. J'ai besoin, par exemple,
d'attirer seulement l'attention sur ce qui suit :
N'est pas, dans une époque, au-delà de laquelle
nous sommes, là des rapports sociaux sont nés, pris
au fond, uniquement et seulement par conquête. Un
quelque territoire était occupé par un peuple ou une
race : un autre s'est introduit par effraction et a
conquis la région. Ces races ou peuples qui étaient
autrefois à l'intérieur ont été soumises au travail.
Le peuple conquérant prenait le sol en possession,
et par cela naissait un certain rapport entre
conquérants et conquis. Les conquérants, ils avaient
le sol en possession parce qu'ils étaient les
conquérants. Par cela, ils étaient les
économiquement forts, les conquis étaient les
économiquement faibles. Par cela s’est formé ce qui
est devenu un rapport de droit. C’est pourquoi on a
dans presque toutes les époques plus anciennes de
l'histoire dans le devenir historique, des rapports
de droits fondés par conquête, c'est-à-dire des
privilèges et des droits de discrimination.
Maintenant vinrent les temps dans lesquels
ne pouvait plus être conquit librement. Vous pouvez
étudier la différence entre la conquête libre et la
conquête liée, quand par exemple vous regardez le
début du Moyen Âge, quand certaines compagnies de
peuples, les Goths, avaient débordés vers le sud,
mais dans des territoires pleinement occupés, là ils
ont été incités à d'autres choses concernant l'ordre
social, autrement que quand les Francs se sont
déplacés à l'ouest et ont trouvé là des territoires
non entièrement occupés. Par cela sont nés d’autres
droits de conquérants. En des temps plus récents, ce
n'était alors pas seulement fonds et sols dont les
droits dépendant d’eux provenaient de conquêtes,
mais s’ajoutèrent à cela ceux, qui avaient privilège
et possession, qui pouvaient maintenant s’approprier
les moyens de production par le pouvoir
économique.Là, à ce qui est droit foncier au sens
actuel du terme, vint s’ajouter la possession des
moyens de production, c'est-à-dire la possession
privée de capitalistes. Cela donna alors des
rapports de droit à partir de rapports économiques.
Là les rapports de droit sont apparus entièrement
des seuls rapports économiques.[52]
Maintenant, n'est ce pas, viennent les humains
qui pensent prosaïquement : ils veulent les concepts
de pouvoir économique, de signification économique
des fonds et sols, ils veulent les concepts de moyen
d’exploitation, de moyens de production, de
capitaux, etc. Oui, mais ils n'ont pas vraiment une
vision plus profonde dans le cours des choses. Là,
ils prennent alors les faits superficiels et ne
parviennent pas sur ce qui est fiché réellement
derrière les droits du sol/fonciers, derrière les
rapports de pouvoir en rapport aux moyens de
production. Naturellement, toutes ces choses sont
prises en compte dans mon livre. C'est pensé
correctement. Là est, quand sera parlé de droits,
parlé à partir de la conscience de comment le droit
a vu le jour à travers des siècles ; quand sera
parlé de capital, parlé à partir de la conscience de
comment le capital est devenu. Là est soigneusement
évité d'utiliser un concept qui n'est pas pleinement
saisi à partir de l’origine. C’est pourquoi ces
concepts se comportent autrement que ceux des
manuels d’enseignement ordinaires actuels...
Le 9 août 1919 (ga 296 - 1), Rudolf Steiner
reprend ses conférences à la Dornacker Hochschule
(l’Université de Dornach). Il a commencé par un
rappel urgent d'aborder le façonnement de l'économie
avec de la pensée entièrement conforme au présent.
... La structure de l'âme grecque s'amenait non
seulement à l’expression dans la constitution
générale de l'âme, mais aussi dans la langue
grecque, jusque dans la formation des mots et la
conduite/l’agencement des mots. La langue grecque
est, telle qu'elle est, basée sur une structure
sociale aristocratique d'âme. Nous avons encore ça
dans notre vie de l’esprit. C’est pourquoi, nous
n’avons vécu aucun renouveau de la vie de l’esprit à
l'approche du milieu du XVe siècle, mais seulement
une renaissance, une réforme, un rafraîchissement de
l'ancien.
Nous avons encore cela dans notre vie de
l’esprit en nous. Nous éduquons notre jeunesse de
lycées comme étrangers à la vie. Chez les Grecs,
c’était évident qu'ils éduquaient leur jeunesse
ainsi que notre lycée éduque, parce que c'était leur
vie. Nous éduquons notre jeunesse de lycées comme
l’était la vie grecque. C'est pourquoi notre vie de
l’esprit est devenue étrangère au monde, c'est
pourquoi elle sera perçue comme une idéologie par le
prolétariat, c'est pourquoi il y a partout des
pensées trop courtes pour saisir la vie, pour agir
et intervenir dans la vie.
Et à côté de cet élément de la vie de
l’esprit, nous avons en nous une étrange formation
de droit :
C'est partout, dans tous les domaines, prouvé
qu'au milieu du XVe siècle, il y a eu une rupture
puissante dans le développement plus récent de
l'humanité. Aujourd'hui, la céréale est chère, et
tout ce qui est fabriqué avec des céréales. C'est
trop cher. Si nous examinons l'époque où elle était
trop bon marché dans les pays européens, nous
arrivons au neuvième, dixième siècle environ. À
l'époque, c'était tout de suite d’autant trop bon
marché que c'est trop cher aujourd'hui. Et au milieu
du 15ème siècle elle avait un prix
normal. Il est intéressant de voir comment cette
époque du XVe siècle se traduit jusque dans le prix
des céréales alors qu’une grande rupture dans
l'histoire de l'humanité se donne/produit. - Et de
quoi cela a-t-il été la conséquence, qu'à cette
époque, des prix équitables pour les céréales
étaient là dans une grande partie de l'Europe ?
L'ancien servage, l'ancienne servitude, avait en
partie commencé à disparaître vers le milieu du XVe
siècle. Là le droit romain a pénétré pour détruire
la liberté qui avait commencé.
Et nous sommes transposés dans le domaine du
politique, de l'étatique par le droit romain, comme
nous sommes transposés dans le domaine du spirituel
par lla structure grecque d’esprit et d'âme ....
Dans notre organisme social, nous avons la structure
grecque d’esprit, la structure romaine d’état.
La vie de l’économie ne ne se laisse pas
façonner comme une renaissance. Car on peut
évidemment vivre selon le droit romain et élever la
jeunesse selon la structure grecque de l’esprit.
Mais on ne peut pas manger ce que les Grecs ont
mangé. Alors on ne serait pas rassasié ! La vie
de l’économie doit être actuelle. Et ainsi, dans la
civilisation européenne, la vie de l’économie est le
troisième élément.
Dans ces trois domaines, parce qu'ils sont
chaotiquement jetés ensemble comme aux dés, nous
devons créer de l'ordre. Cela ne peut se passer que
par l'organisme social tri-articulé ....
Une sociologie du sol à la mesure de la réalité
- dans contraste le plus aigu avec la
« géopolitique » au pouvoir lubrique qui,
en Allemagne, a produit l'armement pour la Seconde
Guerre mondiale - doit différencier ses vues ainsi
en soi comme de façon différente objectivement les
peuples de la terre vivent leur relation de vie au
sol. Dans le sens d'une telle science
« géoculturelle », Rudolf Steiner a
développé dans de nombreuses conférences une vision
englobant la Terre qui en soi déploie une
humanité différenciée. Partant d'une
caractérisation des contrastes
américano-européens-asiatiques, qui coïncident à
certains égards avec ceux de la conférence du 10
mars 1920 (voir en bas – ga 335 - 3), il présente le
10 octobre 1919 à Dornach (ga191 - 4) les
arrière-plans historiques-géoculturels du contraste
entre la culture rurale et urbaine.
... Aujourd'hui, on ne peut pas s’asseoir dans
sa salle d'étude et se demander quel est le meilleur
programme pour l'avenir. Aujourd'hui, il faut aller
dehors dans le monde et chercher les impulsions du
monde qui sont là. Si l'on regarde notre culture
avec ses moments de déclin, ainsi on doit recevoir
l'impression qu'elle ne peut être sauvée quand les
gens n’envisagent pas : l'un est disponible chez
celui-ci, le second chez celui-là, le troisième chez
le troisième, - si les humains n’en viennent pas à
coopérer et reconnaître sur une grande échelle à
travers la terre réellement ce que l'individu ne
peut fournir à partir de lui-même dans le sens
absolu, mais qui peut seulement être fourni par
celui qui - si je puis dire ainsi – y est prédestiné
:
Si, en plus de la cosmogonie, l'Américain veut
aussi façonner la liberté et le socialisme à partir
de lui-même aujourd'hui, il ne peut le faire, pas
plus que l'Asiatique ne peut affirmer autre chose
que son ancien altruisme. Si cet altruisme est
adopté par les autres masses populaires de la terre
et imprégné de ce pour quoi elles ont leurs talents,
alors, seulement alors, nous pourrons vraiment
avancer. Aujourd'hui, l'humanité dépend du travail
en commun parce que l'humanité a des talents
différents.
Nous devons nous avouer que notre civilisation
s'est affaiblie et qu'elle doit redevenir forte.
Afin de concrétiser un peu plus ce que j'ai dit dans
l'abstrait, je voudrais dire ce qui suit :
Comme vous le savez, les anciennes
cultures orientales pré-chrétiennes ont également
produit de grandes villes. Il y avait de grandes
villes. Nous pouvons regarder en arrière sur les
cultures orientales répandues qui ont également
produit de grandes villes. Mais ces grandes villes,
qui ont produit ces cultures, avaient une certaine
manière de penser près de soi/d'elles : toutes les
cultures orientales avaient la particularité
qu'elles formaient avec la vie dans les grandes
villes l'idée qu'en fait, si l'humain ne pénètre pas
par-dessus le physique au supraphysique, il vit dans
le vide, la nullité. Et ainsi, les grandes villes -
Babylone, Ninive, etc. - ont pu vraiment se
développer, parce que, à travers ces villes,
l'humain n'en est pas venu à considérer ce que ces
villes ont produit comme réellement réel, mais ce
qui est seulement derrière tout cela.
C'est à Rome en premier qu’il est devenu
ainsi qu’on a fait de la culture urbaine un
régulateur de la façon de voir la réalité.
Les villes grecques sont impensables sans
la campagne qui les entoure. Elles se nourrissent de
la campagne/la terre qui les entoure. Si notre
histoire n'était pas tant une fable convenue qu'elle
ne l'est, mais si notre histoire devait ramener la
vraie forme des temps passés, elle montrerait
comment la ville grecque est enracinée dans la
campagne/la terre.
Rome n'est plus enracinée dans la campagne. Mais
l'histoire de Rome consiste en fait à faire d'un
monde imaginaire un monde réel, à faire d’un monde
qui n'est pas réel, un monde réel.
C'est à Rome en fait que le citoyen a été
inventé, cette terrible chose caricaturale à côté de
l'être de l’humain. L'humain est humain. Et qu'il
soit en dehors de cela encore citoyen est une chose
imaginaire. Qu'il est un citoyen, cela est écrit
n’importe où dans les livres de l'église ou dans les
livres de droit ou du genre. Qu'en dehors qu’il est
humain et comme humain ait certaines facultés -
qu'il ait encore en dehors de cela encore une
possession enregistrée, une possession inscrite au
livre foncier - c'est quelque chose d'imaginaire à
côté de la réalité. Mais cela est romain.
Oui, Rome est encore parvenu à beaucoup
plus. Rome a compris comment falsifier en une
"réalité"tout ce qui résulte du détachement des
villes de la terre, du pays réel. Rome a, par
exemple, compris comment introduire les concepts
romains de droit dans les concepts religieux des
anciens. Celui qui, selon la vérité, revient aux
anciens concepts religieux ne trouve pas en eux les
concepts romains de droit. La jurisprudence romaine
est en fait entrée dans l'éthique religieuse. Il se
passe fondamentalement dans l’éthique religieuse - à
travers ce que Rome en a fait - comme quand dans le
monde suprasensible, de tels juges éraient assis là
et jugeaient les actions humaines comme s'ils
étaient assis sur nos sièges de juges de style
romain/à l’empreinte romaine, .... comme s'il y
avait là une quelque "justice" de l'autre côté, qui,
selon les concepts terrestres, charge ce que l'un a
fait de telle ou telle récompense, telle ou telle
punition - entièrement selon des concepts romains de
droit. Tous les êtres suprasensibles vivent en fait
ainsi que des concepts romains-juridiques se sont
glissés/insinués dans ce monde supraterrestre.
Par exemple, qui comprend aujourd'hui la grande idée
du destin grec ? N'est ce pas, nous ne pouvons pas
comprendre un Œdipe selon les concepts juridiques
romains! Avec cela, le talent de l'humain s’est
absolument perdu entièrement : comprendre la
grandeur tragique sous l'influence des concepts
romains de droit. Et ces concepts romains de droit
se sont infiltrés dans notre civilisation moderne,
vivent partout dedans. Ils sont pour l’essentiel
falsifiés en une réalité, ce qui est imaginaire -
non pas imaginatif, mais imaginaire. [55]
Nous devons nous être absolument clairs sur ce
que nous sommes en fait détachés de la réalité avec
nos représentations, et que, depuis peu, nous avons
besoin de pénétrer nos représentations avec de la
réalité. Notre civilisation se passe encore de la
conscience que les humains doivent travailler
ensemble de par le cercle de la Terre, parce que les
concepts des humains sont vides pris
fondamentalement. Nulle part nous ne voulons en fait
vraiment pointer du doigt la cause du phénomène,
nous voulons rester plus ou moins en surface
partout.
J'aimerais à nouveau vous en donner un
exemple : dans les différents parlements du monde,
dans les temps plus anciens, disons,
dans la première moitié du XIXe siècle et
encore un peu plus tard, deux tendances partisanes
se sont développées, pour lesquelles on avait en
fait beaucoup de respect jusqu'à présent : une
tendance de parti conservatrice et une tendance
libérale - l'autre qui s'est développée de partis ne
s’est ajoutée en premier que plus tard à ces deux
partis fondamentaux - une tendance de parti
conservatrice et une progressiste.
Mais voyez-vous, aujourd'hui, il est
nécessaire que l'on passe par-dessus la phrase
jusqu’à la chose, et que, chez beaucoup, on ne se
demande pas après ce que les humains eux-mêmes qui
la représentent en disent, mais ce qui siège dans le
subconscient des humains. Et là, vous découvrirez
alors que les humains qui professent n’importe quels
partis aux couleurs plus conservatrices sont ceux
qui, n’importe comment, ont plus à faire avec
l'agraire, avec le soin de fonds et sols, donc le
membre primordial de la culture humaine. D'une
quelque manière c’est bien ainsi. Évidemment, toutes
sortes de phénomènes annexes peuvent se présenter en
surface : je ne dis pas que chaque conservateur doit
être un agrarien, naturellement qu'il y a des
accompagnateurs partout, partout de tels qui
adhèrent à un quelque principe à partir de la
phrase. Mais on doit voir la chose principale. Et la
chose principale, c'est que ce qui a intérêt à
maintenir certaines formes structurelles de l'ordre
social, sans les laisser glisser trop vite, c'est la
population agricole - et ce qui sort plus de
l'industriel, ce qui sort plus du travail détaché de
la terre, c'est libéral, c’est progressiste, - de
sorte que ces directions de parti renvoient vers
quelque chose de plus profond. Et il faut chercher
partout à amener ces choses au-delà de la phrase, à
pénétrer des mots jusqu’aux choses.
Mais finalement, toutes ces choses nous disent
seulement une chose : que nous avons au fond vécu
fortement dans une culture des mots. Nous devons
pénétrer vers une culture de la chose, vers une
civilisation de la chose. Nous devons parvenir à ce
que nous ne soyons plus impressionnés par des mots,
par des programmes, par des objectifs en mots. Nous
devons plutôt en venir à voir à travers la réalité.
Et nous devons avant tout voir à travers de telles
réalités qui sont plus profondes que la
« culture rurale » et la « culture
urbaine » ou la « culture agraire »
et la « culture industrielle » ! Et
aujourd'hui les impulsions des membres particuliers
de l'humanité sont plus profondément réparties sur
la Terre :
le membre américain allant d’après la
cosmogonie,
le membre européen allant d’après la liberté,
le membre asiatique alland d’après l'altruisme,
d’après le socialisme.
Extrait de la conférence du 12 octobre 1919 à
Dornach (ga 191 – 6) :
... Si l'on examine à la lumière de la vérité,
et non à la lumière de l'illusion, ce qui s'est
passé et ce qui a fait l’expérience d’une
métamorphose par la réforme au début de la nouvelle
[56] évolution historique, on doit dire qu'a
toutefois eu lieu un puissant redéploiement de la
population, un redéploiement de la population allant
de soi en ce début des temps modernes. Elle est
venue en l’état parce qu'avant l’entrée dans la
Réforme, d'autres humains qu'après la Réforme
occupaient fonds et sols, notamment en Europe
occidentale par exemple. Car les humains, les
humains dirigeants, qui étaient, dans une certaine
mesure, décisifs pour la structure sociale avant la
Réforme, ont perdu leur pouvoir à travers la
Réforme. Avant la Réforme, toute possession de fonds
et sols dans le sens le plus large dépendaient de la
compagnie des prêtres/de la prêtrise, de loin plus
qu'on ne le pense. Avant la Réforme, absolument, la
prêtrise était extraordinairement décisive pour les
conditions économiques. Ceux qui possédaient fonds
et sols les possédaient dans une large mesure, pour
ainsi dire, au nom et sous la responsabilité des
autorités liées à l'Église d'une manière ou d'une
autre.
Maintenant, quand on examine le cours historique
des événements peut-être de manière moins idéaliste,
mais plus vraie, on trouve qu'avec la Réforme, les
anciennes possessions de l'Église et du clergé sont
arrachées à leurs détenteurs et transférées aux
régnants séculiers sur presque toute l'Europe. Ce
fut le cas, dans une large mesure en Angleterre, et
aussi, dans une large mesure, en Allemagne, dans
l’Allemagne tardive. Dans l’Allemagne tardive, une
grande partie des princes territoriaux sont passés à
la Réforme. Mais ce n'était pas partout - pour ne
pas m'exprimer de manière trop suggestive ! -
l'enthousiasme pour Luther ou pour les autres
réformateurs ; mais c'était l’appétit après des
biens de l'église, l'alanguissement/l’aspiration à
séculariser les biens de l'église. D'infinis biens
ecclésiastiques du Moyen-Âge passèrent aux princes
séculiers, aux princes territoriaux. En Angleterre,
une grande partie de ceux qui étaient en possession
de fonds et sols ont été expropriés, et ont émigrés
en Amérique. Une grande partie des immigrants en
Amérique étaient les possesseurs expropriés de fonds
et sols...
Mais maintenant cela a à voir avec un fait
de très grande portée de l’évolution de l'histoire
du monde....
Steiner décrit brièvement les trois étapes
d’évolution (décrites en détail dans les conférences
sur l'histoire de l'impérialisme – ga191-11) : la
domination des initiés (période
égyptienne-chaldéenne), qui agissaient « à
partir d’impulsions d’esprit-spirituelles »",
la prêtrise (période gréco-romaine, jusque dans le
15e siècle) et l'humain économique,
... pour qui la Réforme n'était à bien des
égards qu'un détour pour séculariser et confisquer
les biens de l'Église et les réclamer pour les
souverains séculiers. N’est-ce-pas, on ne pouvait
quand-même pas dire, quand on était par exemple un
prince territorial allemand ou un Lord
anglais : nous faisons une nouvelle époque
historique du monde en prenant fonds et sols à ceux
qui possédaient autrefois fonds et sols ! C'est ce
que disent les socialistes modernes : nous
exproprions les possesseurs/détenteurs terriens.
Mais les humains au début des temps modernes ne
disaient naturellement pas cela. Ils l'ont fait et
ont poussé le brouillard sur le tout : nous fondons
une nouvelle confession religieuse ! ...
... Notre terre en tant que Terre, avec
tout ce qui s'y trouve, est déjà entrée dans sa
période de déclin, de décadence 6). J'ai déjà
souvent mentionné que même des géologues perspicaces
indiquent déjà cela. On peut déjà prouver, purement
extérieurement-physiquement par une géologie exacte
et très stricte, que la terre est déjà à se briser,
que l’évolution ascendante de la Terre s'est arrêté,
que nous marchons vraiment alentour sur les mottes
de terre qui se brisent. Mais ce n'est pas seulement
le règne minéral qui se brise, c'est aussi tout ce
qui court organiquement autour de la terre qui se
brise déjà, qui se délabre. Aussi les corps des
plantes, des animaux, des humains ne sont plus en
évolution ascendante, sont en déclin .... Le
physique de la terre est en décadence... Nous sommes
dans des corps fragiles/friables.
Mais nous devons considérer la contrepartie :
nous sommes dans des corps fragiles, mais la
spiritualité se développe d'autant plus à partir de
nos corps fragiles quand nous nous y
livrons/adonnons... Mais il est nécessaire que nous
ne nous appuyions pas sur le physique ; mais il nous
est tout de suite nécessaire que nous nous tournions
vers le spirituel à cause de notre fragilité...
Avec nos corps, nous sommes dépendant des
conditions physiques de la Terre. Et les conditions
de la Terre s'expriment socialement dans les
rapports/conditions économiques. En ce que tout est
fragile, tout est en décadence, les rapports
économiques sont aussi en décadence dans une
certaine relation. Et un imbécile aujourd'hui est
quelqu'un qui croit qu'on peut régénérer sans plus
les conditions/rapports économiques à travers les
conditions/rapports économiques..., pendant que la
vérité est que tout ce qui est physique, aussi dans
la vie de l’économie, est en décomposition par
soi-même.... La vie de l’économie, si elle était
laissée à elle-même, si on faisait d’elle ce que
Lénine - Trotsky - veulent en faire, se délabrerait
continuellement, deviendrait continuellement malade.
C’est pourquoi, ce qui est guérissant, doit aussi
continuellement être là comme pôle opposé à la vie
de l’économie. C'est la vie de l’esprit
indépendante/autonome lui faisant face ! ... Car
c'est de la folie que de vouloir régénérer la vie
del’économie par elle-même. On doit placer la forcer
de guérison dans une vie de l’esprit
indépendante/autonome à côté de cette vie de
l’économie. Et les deux devront être
surmontés/conciliés par une vie neutre de droit ....
Le social ne pourra plus être sorti de
l'économique, mais seulement abaissé du spirituel
dans l'économique. Et nous devons nous devenir
conscient que l'humain de type économique a joué
jusqu’au bout/n’a plus aucune chance, qu'un autre
type d'humain doit sortir : l'humain-monde...
Du 24 au 30 octobre 1919, le Dr Steiner donna un
cours public sur « L'avenir social » à
Zurich (publié aux éditions Troxler-Verlag, Berne)
(ga332a).
De la première de ces conférences :
Une
des plus fatales superstitions se fit jour : on
devait pratiquer l’économie d’une manière déterminée
à la mesure de lois, et quand on pratiquait
l’économie de cette manière déterminée à la mesure
de lois, alors la vie de l’esprit, la vie de droit,
la vie politique et d’État, en résulteraient
d’elles-mêmes à partir de la vie de l’économie.
Par
quoi a donc pu se constituer cette
superstition ? Cette superstition n’a pu se
constituer que parce que la structure particulière
de l’économie humaine, le travailler particulier de
la vie de l’économie récente, cachait derrière elle
ce qu’on a été habitué à nommer l’économie de
l’argent.
Cette
économie de l’argent est donc montée en Europe comme
phénomène d’accompagnement d’événements bien
déterminés. Vous n’avez besoin que de jeter un
regard plus profond dans l’histoire, ainsi vous
verrez qu’à peu près au temps où la Réforme et la
Renaissance, donc une nouvelle constitution
d’esprit, se lèvent par-dessus le monde européen
civilisé, les sources d’or et d’argent d’Amérique
sont mises en exploitations, que l’afflux d’or et
d’argent, notamment d’Amérique du Sud et centrale,
vient en Europe. Ce qui auparavant était plus une
économie naturelle, cela devient toujours de plus en
plus submergé par l’économie de l'argent.
L’économie
naturelle a encore pu regarder sur ce que le sol
donne, cela signifie sur le concret ; elle a
aussi pu regarder sur ce dont l’humain particulier
est capable et ce qu’il peut produire, donc sur le
concret et le professionnel. Sous la circulation de
l’argent s’est progressivement retiré le coup d’œil
sur le pur concret de la vie de l’économie.
En ce que l’économie de l’argent a
remplacé/détaché/dissous l’économie naturelle, un
voile s’est étendu dans une certaine mesure
par-dessus la vie de l’économie. On ne pouvait plus
voir les pures exigences de la vie de l'économie.
Que
livre cette vie de l’économie à l’humain ?
Cette vie de l’économie livre à l’humain des biens
dont il a besoin pour sa consommation. Nous n’avons
aujourd’hui encore pas du tout besoin de
différencier entre biens spirituels et biens
physiques, car des biens spirituels aussi peuvent
être conçus économiquement ainsi qu’ils peuvent être
utilisés pour la consommation humaine. Cette vie de
l’économie livre donc des biens, et ces biens sont
des valeurs, parce que l’humain en a besoin, parce
que le désir humain va sur eux. L’humain doit
accorder aux biens une certaine valeur. Par là, au
sein de la vie sociale, ils ont aussi leur valeur
objective qui est en rapport étroit avec la valeur
subjective de jugement que l’humain leur adjoint.
Mais
comment s’exprime selon l'économie de peuple (Ndt
ou économie politique) la valeur des biens
dans les temps récents ? La valeur des biens,
qui pour l’essentiel définit ce que ces biens
signifient dans la vie en commun économique,
sociale, comment s’exprime cette valeur ? Cette
valeur s’exprime dans les prix. Sur valeur et prix,
nous aurons à parler en ces jours ; je veux
aujourd’hui seulement montrer que dans la vie de
circulation économique, dans la vie de circulation
sociale absolument – aussi loin que cette vie de
circulation sociale est dépendante de l’action/la
gestion économique des biens – la valeur des biens
s’exprime pour l’humain dans le prix. C’est aussi
une grande erreur, quand on confond la valeur des
biens avec les prix en argent (NDT Geldpreisen).
Et en fait, pas par des réflexions théoriques, mais
par la pratique de la vie, l’humain en viendra
toujours de plus en plus à ce que soit autre chose
la valeur des biens qui seront fabriqués
économiquement, et ce qui dépend du jugement
subjectif humain, de certaines conditions de droit
ou de culture, et ce qui s’exprime dans les
conditions (NDT ou rapports) de prix, qui
viennent à apparaître par l’argent. Mais la valeur
des biens sera recouverte dans les temps modernes
par les conditions/rapports de prix, qui règnent
dans la circulation sociale.
Cela repose à la base des conditions sociales
modernes comme le troisième membre de la question
sociale. Ici, ici on apprendra à reconnaître la
question sociale comme une question
économique : quand à nouveau on retourne sur ce
qui documente la valeur particulière des biens,
vis-à-vis de ce qui vient à l’expression dans les
pures conditions (NDT : /rapports) de prix.
Les conditions de prix ne peuvent pas du tout,
particulièrement en des temps critiques, être
maintenus autrement, que par ce que l’État, cela
signifie le sol de droit, se charge de la garantie
pour la valeur de l’argent, pour la valeur donc
d’une marchandise unique.
Mais
il se présente quelque chose de nouveau. On n’a pas
du tout besoin d’ouvrir d’étude théorique sur ce qui
est ressorti par le malentendu sur prix et valeur,
on a seulement besoin d’indiquer sur quelque chose
de réel, qui s’est introduit dans les temps
récents :
On
parle de ce que dans l’économie nationale, que dans
l’ancien temps – en Allemagne même jusqu’à la fin du
Moyen Âge – il y a eu la vieille économie naturelle,
qui reposait purement sur l’échange des biens, qu’à
cette place s’introduisit l’économie de l'argent, où
l’argent est le représentant pour les biens et en
fait toujours seulement le bien-valeur (NDT
: Wertgut, dans le contexte « valeur ‘du’ bien »
éloignerait déjà trop le bien de la valeur)
sera échangé contre de l’argent. Mais déjà nous
voyons quelque chose rentrer dans la vie sociale,
qui semble déterminé à remplacer l’économie de
l’argent. Déjà cette autre agit partout dedans, ne
sera seulement pas remarqué. Mais qui passe
par-dessus la compréhension abstraite de son livre
de caisse ou de compte, qui sort par-dessus le pur
chiffre et peut lire, ce qui est écrit dans ces
chiffres, celui-là trouvera, que dans les chiffres
d’un actuel livre de caisse ou de compte ne se
tiennent pas purement des biens, mais que beaucoup
vient à l’expression dans ces chiffres, qu’on
pourrait nommer les conditions de crédit dans le
sens le plus moderne du mot. Ce qu’un humain peut
fournir en premier, par ce qu’on suppose de lui,
qu’il est capable de ceci ou cela, ce qui à partir
de la capacité de l’humain peut éveiller de la
confiance, c’est cela qui, curieusement, rentre
toujours de plus en plus dans notre sèche vie de
l’économie terre-à-terre !
Si
vous étudiez aujourd’hui les livres de comptes,
ainsi vous trouverez, que rentre – vis-à-vis de ce
qui est pur valeur-argent -, le fait de construire
sur la confiance humaine, le construire sur la
capacité humaine. Dans les chiffres des livres de
compte d’aujourd’hui, un grand revirement laisse ses
marques, une métamorphose sociale laisse ses
marques, si on les lit correctement. En ce qu’on
souligne, que la vieille économie naturelle s’est
transformée en économie de l'argent, on doit
aujourd’hui souligner en même temps : le troisième
membre est la transformation de l’économie de
l'argent en économie du crédit.
Avec
cela vient à nouveau une nouveauté à la place de ce
qui fut durant longtemps. Mais par là, rentre aussi
dans la vie sociale, ce qui indique sur la valeur de
l’humain lui-même. La vie de l’économie elle-même,
en rapport à la production de valeurs, se tient en
face d’une transformation, se tient en face d’une
question, et cela est la question économique, c’est
le troisième membre de cette question sociale.
Cette
question sociale, nous apprendrons à la connaître
dans ces conférences comme une question d’esprit,
comme une question de droit et d’État ou question
politique et comme une question économique. L’esprit
aura la réponse à donner sur cette première
question : comment rend-on les humains
capables, afin qu’une structure sociale puisse se
constituer, qui ne contienne pas les dommages
actuels, dont la responsabilité n'est pas à
assumer ? La deuxième question est
celle-ci : quel système de droit amènera à
nouveau les humains en paix sous les conditions
économiques avancées ? La troisième est :
quelle structure sociale sera en mesure de placer
l’humain à sa place ainsi qu’il soit en mesure de
travailler au bien de la société humaine à partir de
cette place, ainsi qu’il l’aimerait d’après son
entité, d’après ses talents, d’après ses
facultés ? À cela conduira la question :
quel crédit est à accorder à la valeur personnelle
d’un humain ? Là nous voyons devant nous la
transformation de l’économie à partir de nouvelles
conditions.
Une
question d’esprit, une question de droit, une
question d’économie se tiennent devant nous dans la
question sociale. Et nous verrons que la plus petite
articulation de la question sociale peut être vue
seulement dans la lumière correcte quand on regarde
cette question sociale à sa base comme une question
d’esprit, comme une question de droit, comme une
question d’économie. [60]
De la deuxième conférence (25 octobre 1919 –
ga332a-2) :
On
ne voit pas aujourd'hui l'important qui repose à la
base de ces choses pour une raison que j'ai déjà
fournie hier : à peu près à l'époque dans
laquelle se produisait la Renaissance, la Réforme,
dans la récente histoire de l'humanité, les métaux
précieux ont voyagé d'Amérique du centre ou du Sud
vers ici par-dessus (l’océan), lesquels ont conduits
de ce qui jusque-là presque encore uniquement
donnait la mesure, l'économie naturelle, à
l'économie financière (NDT ou de l'argent).
Avec cela une révolution économique significative
s'est déroulée en Europe. Des rapports s'en sont
formés sous l'influence desquels nous nous tenons
encore absolument. Mais ces rapports ont en même
temps ; j'aimerai dire, formés des rideaux au
travers desquels on ne peut voir sur les vraies
réalités.
Regardons-nous
encore une fois plus exactement ces rapports.
Partons de la vieille économie naturelle, bien
qu'aujourd'hui elle ne soit plus là dans son
déploiement. On a là à faire, dans le processus
économique de la vieille économie naturelle,
seulement avec ce que l'individu produit. Cela, il
peut l'échanger avec ce que l'autre produit. Et on
aimerait dire : à l'intérieur de cette économie
naturelle, où seulement un produit peut être échangé
contre un produit, doit régner une certaine qualité.
Car veut-on un produit dont on a besoin, ainsi on
doit en avoir un qu'on peut échanger pour cela, et
on doit avoir un produit tel que l'autre l'accepte
comme de même valeur. Cela signifie, les humains
sont obligés, quand ils veulent avoir quelque chose,
de produire aussi quelque chose. Ils sont obligés
d'échanger ce qui a une valeur réelle, une valeur
réelle évidente.
À la place de cet échange de biens, qui ont une
valeur réelle pour la vie humaine, s’est avancée
l’économie de l’argent. Et l’argent est devenu
quelque chose, avec lequel on gère, avec lequel on
gère justement ainsi qu’on gère dans l’économie
naturelle, avec les objets réels. Mais par là que
l’argent est devenu un véritable objet de
l’économie, il reflète vraiment quelque chose
d’imaginaire à l’humain, et en ce qu’il agisse
ainsi, il tyrannise en même temps les humains.
Prenons un cas extrême : que tout de suite
l’économie du crédit, à laquelle j’ai rendu attentif
hier à la fin, s’écoule dedans l’économie de
l’argent. Elle a fait cela souvent dans les derniers
temps. Là, par exemple, s’établit alors ce qui
suit : on veut faire une quelque installation,
comme État ou comme particulier, une installation de
télégraphe ou semblable. On peut demander du crédit,
du crédit d’une hauteur toute significative. On
pourra mettre sur pied cette installation
télégraphique. Certaines conditions se feront valoir
en certaines masses d’argent. Mais ces masses
d’argent devront être soumises à des intérêts. On
doit subvenir à ce prélèvement d’intérêts. Et dans
de nombreux cas, qu’est ce qui se présente à
l’intérieur de notre structure sociale – le plus
souvent dans l’étatisation, quand l’État gère
lui-même -, qu'est-ce qui se présente ? Que ce
qu’on a établi dans le temps et pour quoi on a
utilisé l’argent concerné, est depuis longtemps
consommé, que ce n’est plus là, et que les gens
doivent toujours débourser ce qui jadis a été exigé
comme crédit ! Cela signifie : ce qui sera
dû conformément à crédit, cela est déjà parti, mais
on gère toujours encore autour de l’argent !
De
telles choses ont aussi des significations
d’économie mondiale. Napoléon III, qui était
complètement enfilé par les idées modernes, reçu
l’idée, d’embellir Paris, et il a laissé construire
beaucoup. Les ministres, qui étaient ses outils
dociles, ont construit. Les revenus de l’État – ils
en vinrent à cela – on peut les utiliser pour
simplement payer les intérêts. Maintenant Paris est
devenu bien plus beau, mais les gens payent
aujourd’hui encore les dettes, qui ont été faites
jadis. Cela signifie : après que les choses ne
sont depuis longtemps plus ce qui repose de réel à
leur base, on gère encore toujours autour de
l’argent, qui est devenu lui-même un objet
d’économie.
Cela
a aussi son côté de lumière. Dans l’ancienne
économie naturelle, là il était nécessaire, quand on
gérait, de produire des biens. Ceux-ci étaient
soumis évidemment au dépérissement, ils pouvaient
disparaître, et on était informé là-dessus, toujours
travailler plus avant, toujours fabriquer de
nouveaux biens, si de tels devaient être là. Chez
l’argent ce n’est pas nécessaire. On le donne là, le
prête à quelqu’un, se place en sûreté, cela
signifie, on gère avec l’argent entièrement
librement de ceux qui fabriquent les biens. L’argent
émancipe dans une certaine mesure les humains des
processus économiques immédiats, justement en ce
qu’il devient lui-même processus économique. Cela
est extraordinairement significatif. Car dans
l’ancienne économie naturelle le particulier était
dépendant du particulier, l’humain était dépendant
de l’humain. Les humains devaient collaborer, ils
devaient se supporter. Ils devaient se mettre
d’accord sur certains aménagements, sinon la vie de
l'économie n’allait pas plus loin. Sous l’économie
de l’argent celui qui devient le capitaliste, est
naturellement aussi dépendant de ceux qui
travaillent, mais à ceux qui travaillent, il se
tient tout à fait étranger vis-à-vis d’eux. Combien
le consommateur se tenait aussi prêt du producteur
dans l’ancienne économie naturelle, où on avait à
faire avec de réels biens. Combien celui qui gère
avec l’argent se tient loin de celui qui travaille
pour ce que cet argent puisse larguer ses intérêts.
Des fossés seront ouverts entre les humains. Les
humains ne se tiennent plus en proximité sous
l’économie de l’argent. Cela doit avant toute chose
être envisagé, quand on veut envisager, comment les
masses humaines laborieuses, bien égal si elles sont
travailleurs spirituels ou physiques, comment ceux
qui vraiment produisent, devront à nouveau être
amenés en proximité de ceux qui avec des placements
rendent possible de gérer. Mais cela ne peut se
passer que par le principe d’association, par cela,
que les humains se regrouperont à nouveau comme
humains. Le principe d’association est une exigence
de la vie sociale, mais une exigence telle que je
l’ai caractérisée, pas telle qu’elle fait très
souvent office dans des programmes socialistes.
Extrait de la conférence du 29 octobre 1919 (ga
332a - 5) :
Aujourd'hui
on est encore absolument clair sur ce que le moyen
de production, que fonds et sols sont des choses de
la vie de l'économie. L'impulsion de la
tri-articulation de l'organisme social réclame que
dans la vie de l'économie seront seulement
administré les valeurs mutuelles, qui devraient être
rapprochés des prix, ainsi que purement la
détermination de prix est ce qui en fait sort en
fait finalement de l'administration de l'économie.
Mais
faire que cette détermination de prix soit correcte
est impossible quand le moyen de production comme
tel et fond et sol (NDT foncier) agit comme
tel dans la vie de l'économie. La disposition sur
fond et sol, qui aujourd'hui se concentre dans le
droit de propriété de fond et sol, et la disposition
sur les moyens de production terminés ne peuvent pas
être des affaires économiques, mais ils devraient
être affaire pour part une spirituelle, pour une
part juridique. Cela signifie, le transfert de fond
et sol d'une personne ou groupe de personnes à une
autre ne devrait pas avoir lieu par achat ou
héritage, mais par un transfert sur le sol de droit
respectivement à partir des principes de la vie
spirituelle…
(Le
moyen de production, donc cela par quoi dans
l'industrie ou du genre sera produit, qui de
préférence repose à la base de la formation de
capital, peut seulement coûter quelque chose jusqu'à
ce qu’il soit terminé. Est-il terminé, alors
l'administre celui-là, qui l'a amené à être, parce
qu'il le comprend le mieux, aussi longtemps que
lui-même peut être à cette administration avec ses
capacités. Mais ce n'est pas plus loin un bien, qui
peut être vendu, mais pourra seulement être
transféré par droit – respectivement par
détermination spirituelle, qui sera réalisée par
droit, d'une personne ou groupe de personne sur une
autre personne ou groupe de personne.)
Ainsi,
ce qui aujourd'hui se tient à tord dans la vie de
l'économie, le droit de disposition de propriété, le
droit de disposition foncier, le droit de
disposition de moyen de production, sera placé sur
le sol autonome du droit sous participation du sol
autonome de l'esprit.
Ces idées peuvent encore faire l'effet d'être
étrangères aux humains actuels. Mais c'est donc tout
de suite ce qui est triste, amer qu'elles font
l'effet d'être étrangères aux humains actuels. Car
c’est d'abord par ce que ces choses diffusent
vraiment dans les esprits humains, dans les âmes
humaines et aussi dans les cœurs humains, ainsi que,
d'après elles, les humains se comportent socialement
dans la vie, c’est en premier par cela que peut
venir ce que tant d'humains veulent amener d'une
tout autre manière, mais ne pourront jamais
amener...
En rattachement à la conférence, sera demandé :
Vous
pensez-vous la tri-articulation de l'organisme
social mise à exécution à l'intérieur des États
existants ou comment ? Cela signifie,
l'actuel État est-il le cadre avec ses frontières
politiques aussi dans le nouvel ordre ?
Maintenant,
mes très chers présents, il est seulement possible,
de former une quelque chose fructueuse quand ne veut
pas taper court et petit, mais quand on est centré
sur la véritable évolution, quand on travaille au
sens de la véritable évolution. Vous avez peut être
déjà pu remarquer, comme tout de suite à l'intérieur
des idées d'organisme social tri-articulé sera
recherché après une organisation de la vie à partir
de bases de science de l'esprit. Ces bases de
science de l'esprit montreront aussi ce que des
penseurs estimés négligent, notamment une véritable
science de l'économie. Ce qui aujourd'hui est nommé
science de l'économie, cela sont donc seulement des
morceaux d'observations isolées portés ensemble.
Cela n'est pas quelque chose qui pourrait vraiment
devenir une impulsion pour la volonté sociale.Une
véritable science de l'économie peut justement
seulement grandir de bases de science de l'esprit.
Là
se montreront maintes choses en rapport à la
délimitation des organisations sociales. Par
exemple, des lois se donneront d'elles-mêmes à
partir de la vie de l'économie, comment des domaines
économiques, des territoires économiques devraient
être délimités en eux-mêmes, ainsi qu'on puisse
jeter un regard sur un futur sur lequel on devrait
parler quelque peu de la manière suivante. Une
véritable science de l'économie montre : quand
les associations, desquelles je vous ai parlé dans
la deuxième conférence et dans celle d'aujourd'hui,
deviendront trop grosses, alors elles ne sont aussi
plus possibles économiquement, quand elles
deviennent trop petites elles ne sont aussi plus
possibles économiquement. Par les conditions
intérieures d'un territoire économique, par la
production variée, par les branches variées, les
domaines variés, qui sont là, est aussi déterminée
la grandeur de ce territoire. Si je voulais exprimer
la loi pour cette grandeur, ainsi je devrais dire à
peu près : de trop petits domaines économiques
œuvrent dommageable par là qu'ils ne laissent aucune
place aux humains associés, dans une certaine mesure
laissent mourir de faim les humains associés, de
trop grands territoires économiques par contre
œuvrent ainsi qu'elles nuisent à ceux se trouvant en
dehors du territoire, les laissent mourir de faim.
On peut en fait pour de plus petits points de vue
économiques et aussi pour de plus grands points de
vue économiques, laisser déterminer la grandeur du
territoire économique à partir de lois internes. Et
il n'est aussi pas du tout requis – j'aurai encore à
parler de cela -, quand l'organisme social est
vraiment tri-articulé, que les frontières de
l'esprit tombent ensemble avec les frontières de
l'économie ou avec les frontières du droit. Une
grande partie du malheur dans le présent qui s'est
déchargé en cette terrible catastrophe guerrière
mondiale – qui, comme je l'ai expliqué à la fin de
la conférence d'hier, n'est absolument pas finie -,
repose là dessus, que justement, sous l'état
unitaire, on a laissé tomber partout ensemble les
frontières culturelles-spirituelles, politiques, et
économiques.
Il
s'agit donc de ce que d'une légité interne, à partir
de la vie vivante elle-même se montrera la grandeur
des territoires.
Mais
on doit compter avec l'évolution. C'est pourquoi le
début devra tout d'abord être fait avec le donné. Et
là on peut dire : tout d'abord, s'établira
toutefois que les collectivités et structures
historiques doivent évoluer d'après cette impulsion
de tri-articulation de l'organisme social. Mais
alors, quand elles ont, de manière saine, je ne veux
pas dire, mis à exécution celle-là, mais l’ont en
soi/elles, alors des lois de la vie se donnera bien
l'autre qui se montre alors. Donc à ces choses
n'aurait pas le droit d'être répondu théoriquement,
mais à la mesure de la vie. Ainsi qu'on dit :
ce qui se montre à peu près demain, cela sera tout
d’abord la base pour après demain. Donc, il s'agit
de rendre attentif à une vie, pas d'inventer de
quelconques programmes. De tels programmes sont
terriblement bon marché, et ont déjà été
véritablement assez inventés.
Le
traitement des moyens de production agraires se
différenciera-t-il de ceux industriels ?
Le
traitement des moyens de production agraires, donc
de préférence fond et sol – car aussi loin que
viennent en considération d'autres moyens de
production, ils sont donc aussi des moyens
industriels de production -, se présente à vous
aujourd'hui sur le sol de ce combat qui sera conduit
par les réformateurs fonciers. Vous pouvez donc
facilement vous approprier ce qui vient là en
considération, quand vous remontez sur le
réformateur foncier originel, sur Henry Georges
« Progrès et pauvreté » et sur son souci
de faire équilibrer, supprimer, par l'ainsi nommée
« single tax » les injustices de
l'ordonnance sociale qui pourront être créées par la
valorisation du sol. Celui qui a la possession du
sol peut, sous certaines circonstances, gagner sans
le moindre travail à fournir. Ainsi sera tenté de ce
côté là, de placer tout d'abord, au moins par
certaines limites, les moyens de production agraires
au service du commun.
Maintenant il y a beaucoup d'années, j'avais une
fois une discussion avec Damaschke, qui donc dans
certains sens repose sur Henry George, et je lui
disais cette fois-là : les moyens de production
agraires n'ont pas, sans plus, le droit d'être
confondus avec les moyens de production industriels,
car il existe une différence considérable de l'un et
l'autre qui conditionne tout l'ordre social.
Le sol a une grandeur déterminée, le sol n'est pas
élastique. Quand deux maisons se trouvent l'une à
côté de l'autre, se font limite l'une l'autre, ainsi
on ne peut pas étirer le sol sur lequel elles sont,
ainsi que là entre, pourra être construite une
troisième maison. Par contre, des moyens de
production industriels pourront, j'aimerais dire,
être maintenus en élasticité, pourront être
multipliés. Cela provoque une grosse différence.
C'est pourquoi les deux devront être traités
différemment. Il n'est pas droit de transférer
quelque peu, sans plus, sur le moyen de production
fond et sol la théorie sociale démocrate, qui est de
préférence taillée pour les moyens de production
industriels. Ce dont il s'agit, est ce que j'ai tout
de suite dit aujourd'hui dans la conférence :
que fond et sol, aussi bien que le moyen de
production terminé, ne devraient pas être un objet
de gestion (NDT économique), mais un objet de
transfert de droit à partir de points de vue
spirituels. Quand cela est le cas chez les deux,
alors les différences ne se montrent pas de manière
théorique, mais de la vie immédiate. Pensez par
exemple seulement ce qui suit :
Les moyens industriels de production s'usent, ils
doivent toujours être rénovés. Chez les moyens de
production agraires, c’est déjà à nouveau quelque
peu autre, pas seulement, qu'ils ne sont pas
élastiques, mais ils s'usent seulement dans une
mesure bien moindre, ils devront au moins être
traités tout autrement que les moyens de production
industriels.
Mais
il existe encore un rapport essentiellement autre
entre moyen de production agraire et moyen
industriel de production. On aimerait penser à ce
que, oui, une partie du rendement de l'industrie
devra être utilisé pour amener l'industrie plus
haut, pour la façonner toujours plus et plus. Là
nous voyons qu'une partie de cela, que nous pouvons
nommer l'administration du capital de l'industrie,
sera à nouveau avalée par l'industrie.
Cela n'est pas le cas de la même manière chez les
moyens de production agraires. Les livres (NDT
comptables), s'ils étaient conduits comme
livres d'ensembles pour une vie économique,
indiqueraient deux pôles : l'un des pôles
indiquerait à peu près vers la production de
charbon, là on aurait, partant de la production de
charbon, à peu près tous ces postes qui se promènent
dans l'industriel. L'autre pôle va vers le pain, si
on écrivait ensemble tous les postes qui se
rapportent au pain – au sens plus large évidemment,
comme montrent les autres produits alimentaires qui
seront créés par fond et sol -, si on les
inscrivait, ainsi on verrait à peu près en ressortir
ce que fournit fond et sol.
Maintenant
beaucoup de ce qui serait inscrit dans ce livre
d'ensemble, quand fond et sol aussi bien que les
moyens de production seraient sortis de l'économie
et attribués à l'ordonnance du droit, à l'ordonnance
de l'esprit, - beaucoup de cela est recouvert par ce
que l'industrie sera confondue avec l'administration
de fond et sol.
On a donc seulement besoin d'être industriel,
d’avoir des hypothèques sur fond et sol, ainsi la
confusion est déjà là. Mais encore par nombreuses
autres choses. Si cela n'était pas le cas, on
verrait purement que l'économie mondiale se tient
aujourd'hui ainsi – aussi paradoxal que cela semble
pour maints (humains) aujourd'hui -, que l’économie
se tient ainsi aujourd’hui, que fond et sol est
vraiment productif, que l'ensemble de l'industrie
n'est pas productive, mais est en vérité obtenue par
les rendements de fond et sol.
Chaque entreprise industrielle est au fond ce qu'on
nomme dans l'agriculture un bien qui broute (NDT
fressendes Gut), cela signifie un bien qui en fait
grignote ses bénéfices.
On
ne regarde absolument pas aujourd'hui l'économie
d'ensemble. Elle est recouverte par les
circonstances les plus variées. Mais dans la vie
réelle se montreraient les points de vue qui peuvent
donner la mesure lors du transfert aussi bien des
moyens agraires de production d'un côté, comme des
moyens industriels de production de l'autre côté.
Au
pôle industriel ce sera donc de préférence les
capacités spirituelles individuelles des humains, ce
qu'ils peuvent, ont appris, ce à quoi ils sont
adaptés, qui viennent en considération à ce
transfert. Au transfert agraire vient autre chose en
considération, là vient par exemple en considération
l'avoir-grandi-ensemble de l'humain avec fond et
sol. Là devra absolument être tenu compte que celui
qui a les meilleures capacités pour continuer à
travailler fond et sol, ne pourra être choisi de
manière abstraite d'après son tempérament spirituel,
mais devra d'une certaine manière avoir grandi
ensemble avec sol. Quand de la manière correcte tout
de suite dehors à la campagne pouvait être rendu
clair le sens de la triarticulation, ainsi
l'ensemble de la paysannerie y souscrirait.
Évidemment, quand un quelconque sort qui se tient
dans le mauvais appel d'un cultivé ;
alors, les gens ne l'écouteront pas naturellement,
alors il n'a rien à dire, mais quand la chose sera
amenée aux gens de la manière correcte, ils n'auront
rien du tout contre. Car en fait sera donc agit
d'après ce principe, tout de suite parmi les gens de
la terre (NDT Agrariertum). Pas dans la grande
propriété foncière, mais dans la paysannerie sera,
aussi loin que l’État n'intervient pas en gênant,
penser et agit absolument pour l'essentiel en ce
sens.
Il s'agit donc de ce que les points de vue se
donnent dans le concret et à partir de cela. Des
programmes n'auront pas le droit d'être faits pour
un ordre social capable de vie, mais il s'agit de
caractériser ainsi que la vie puisse réussir. La vie
a alors encore quelque chose à faire.
Voyez-vous,
cette impulsion de la tri-articulation sociale qui
sera exposée ici se différencie de toute sorte de
programmes qui donc aujourd'hui sont en fait bon
marché comme des mûres. Ces programmes sociaux, ils
échafaudent : premièrement, deuxièmement,
troisièmement et ainsi de suite. En fait, ils
schématisent tout. Cette omniscience, l'idée de la
tri-articulation ne se l'attribue absolument pas,
mais elle veut que les humains puissent œuvrer
ensemble à partir d'eux-mêmes ainsi qu'ils viennent
à former l'organisme social approprié.
Elle aimerait seulement amener les humains dans de
tels rapports que de cela peut apparaître une
ordonnance sociale correspondante. Quand on ne
comprendrait que cela, que cela est une différence
principale entre l'impulsion de la tri-articulation
et l'autre, qui aujourd'hui apparaît, ainsi on
verrait, comme cette tri-articulation tout de suite
crée justement à partir de la pleine réalité.
J'ai pour cela souvent dit aux gens : il ne
s'agit pas du tout de si ça ou cet autre devrait
être ainsi ou autrement. Ma foi, j'aimerais même
dire radical : on attaquerait la chose, peut
être s'en montre que ne reste plus une pierre sur
l'autre, mais il naîtra quelque chose qui très
certainement a de la stabilité parce que la réalité
est saisie à un coin. Tout de suite quand on saisit
la réalité, ainsi se montre peut-être quelque chose
de tout autre à ce qu'on a tout d'abord dit de
programmatique. Mais il s'agit de cela, non pas
d'installer un programme, mais d'indiquer comment on
a à saisir la réalité.
Après la conférence du 30 octobre 1919 (ga 332a
– 6), la question fut posée :
Comment
le conférencier fonde-t-il ce qu'il a exprimé,
dans la discussion de vote d'hier, de l'avis
déviant de la conception de l’économie nationale
moderne, d'après laquelle seulement fond et sol
serait productif ? Est ce que repose à la
base de cet avis seulement un peu une autre
description du concept de production, de
productivité ?
Je
n'ai pas, je crois, donné aussi seulement une
quelque sorte la raison pour croire que mon opinion
irait là où seulement fond et sol serait productif.
Avec ce concept « productif », « non
productif » et du genre ce n'est pas
entièrement productif de gérer beaucoup. Mais il
s'agit donc plus, à ces choses, de ce qu'on ne
parvienne pas trop fortement à des concepts
terminés. Les humains parlent aujourd'hui bien trop
en mots. Il ne s'agit pas de ce qu'on donnerait de
telles définitions, quelque chose serait productif
ou improductif ; là il s'agit toujours de
comment on conçoit le productif ou
l'improductif ; mais il s'agit de ce qu'on
décrive vraiment les conditions d’après les
contextes. Et là, je tentais hier de décrire, comme
fond-et-sol se place autrement ddans le processus
d'économie nationale, que par exemple la production
industrielle. Il s'agit de telles descriptions, de
telles caractéristiques. Quand seulement une fois on
voudrait se rendre clair, combien seront causés de
dommages par ce que, notamment dans les sciences, on
se tienne trop à de telles définitions ou
détermination de concept ! Ce qu'on décrit,
pour cela on n'a donc pas besoin de détermination de
concepts. Il règne aujourd'hui très souvent
l'indécence que quelqu'un dit, il serait pour cela
ou de tel ou tel avis. Là, on doit premièrement
s'entendre là dessus ce qu'il comprend sous ce
prédicat. Vraisemblablement après de longues
tractations il viendra là dessus qu'il pense la même
chose que l'autre. Ce qui conduit à véritable
production, quand je veux nommer cela production, ce
qui conduit à une véritable consommation, quand je
parle là dessus, ainsi je dois saisir des yeux tous
les facteurs particuliers, des plus élémentaires
jusqu'aux plus compliqués.
Là
sera par exemple très difficile, de monter de ce que
donc – toutefois dans un sens quelque plus large on
pourrait nommer « l'économie » des
animaux. Les animaux mangent et boivent donc aussi.
Donc ils ont, aussi loin qu'ils ne sont pas
apprivoisés, aussi une sorte de vie économique. Mais
ils savourent en règle génétale ce qui n'ont pas
trop fortement besoin de se préparer. La plupart des
animaux prennent ce qui est déjà là. Maintenant,
pour eux la nature est productive, quand nous
voulons utiliser l'expression productive. Beaucoup
de ce que l'humain savoure se trouve donc aussi sur
ce sol. Quand finalement il savoure des fruits,
ainsi ce n'est pas bien éloigné – seulement par des
rapports de circulation et possession et semblable –
de la sorte d'économie des animaux, mais chez
lesquels on pourrait même trouver aussi des bases à
des rapports de possession. Maintenant il s'agit
maintenant de suivre le processus plus loin, comment
l'humain commence tout d'abord à traiter, ce qui est
apporté par la nature, alors à l’amener plus loin en
circulation par le commerce (NDT Verkehr) et
ainsi de suite. Là, commence une poursuite du
concept, qui commence à la nature. Alors on vient à
ce qui est production pour le luxe le plus
extérieur, ce qui ne correspond plus à de véritables
besoins, cela signifie, correspond à des besoins
justifiés ou raisonnables. Oui, limiter de quelque
manière le concept, cela serait productif ou non
productif, cela est absolument quelque chose, qui
pris à la base, conduit en premier dans le nébuleux.
Évidemment, on peut, quand on aime se remuer dans de
tels concepts nébuleux, discuter longuement là
dessus, comme les physiocrates ont pensé que seul le
travail du sol serait productif. On peut opposer à
cela : aussi quand quelqu'un fait du commerce,
ainsi cela est productif, et on peut produire de
très belles preuves pour cela. L'erreur est
celle-là, qu'on établit une définition : cela
est improductif, cela est productif ! - mais on
doit pouvoir embrasser du regard tout le processus
de la vie économique vraiment conformément aux
choses.
Donc,
je prie de ne pas comprendre ce que j'ai exposé,
comme si cela devait aussi tomber dans une telle
façon de définir, mais cela devrait être description
conforme aux choses de ce qui se passe vraiment dans
la vie de l'économie. Et là je crois avoir rendu
attentif en fait à une différence factuelle, comment
se place autrement fond et sol dans le processus
économique que par exemple, disons les moyens
industriels de production, machines et du genre.
Mais se place aussi autrement dans le processus
économique que par exemple le commerce, ce qui est
sur base de fond et sol. On a besoin d'être ni
mercantiliste unilatéral, ni physiocrate unilatéral.
On devra reconnaître que dans l'instant où on est
porté sur de telles choses comme
« productif », « improductif »,
alors justement ont lieu de tels avis unilatéraux
comme mercantilisme, physiocratisme et ainsi de
suite. Cela devrait être tout de suite représenté
ici : qu'on ne se place pas sur des
unilatéralités, mais des multiplicités.
Rudolf Steiner a donné les informations
suivantes sur l'aspect spirituel et culturel du
problème « terre – humain » dans sa
conférence du 14 novembre 1919 à Dornach (ga191 -
14) :
Nous ne pouvons acquérir une vision réelle du
monde qu'en regardant la terre, le monde en général,
dans son intégralité, c'est-à-dire en considérant
l'humain comme appartenant à cela et en considérant
l'inter-relation, le rapport changeant de l'humain
au monde.
Si nous remontons assez loin dans
l’évolution de la terre, nous trouvons comment
l'humain n'est pas enraciné dans l'existence
terrestre elle-même. L'humain a connu une évolution
bien avant l’évolution terrestre. Vous la trouverez
décrite dans ma « Science secrète ». Il
est alors descendu de cette existence/être-là
purement spirituel à l'existence/être-là terrestre.
Maintenant, c’est en fait ainsi qu'avec cette
descente de l'humain dans l'existence terrestre,
l'humain a été emmené par l’humanité dans une
connaissance élargie, on peut l'appeler héritage de
savoir, une sagesse primitive/originelle, un
héritage de sagesse. Cet héritage de sagesse était
uniforme/unitaire.
Alors cette connaissance primitive s’est
précisée. Elle est devenue différente selon les
différents territoires de la Terre. Si vous survolez
extérieurement ce qu'on appelle la culture des
différents peuples de la Terre - mais encore mieux
si vous prenez la science de l’esprit pour aide -
vous pouvez déjà vous dire : ce que les humains des
différents peuples ont toujours su a de tout temps
été différent. Ils peuvent différencier une culture
indienne, une culture chinoise, une culture
japonaise, une culture européenne – et dans celle-là
encore des cultures spécifiques pour les territoires
européens particuliers - une culture américaine, et
ainsi de suite.
Si vous vous demandez : comment la sagesse
héritée ou primordiale en est-elle venue à cette
spécification et devenue de plus en plus
différenciée ? - vous pourrez vous donner comme
réponse : ce sont les rapports intérieurs, les
dispositions intérieures des peuples qui sont en
faute. Mais pour l'essentiel, se montrent toujours
des adaptations de ces rapports intérieurs des
peuples aux rapports/conditions extérieures de la
Terre. Et on obtient au moins une image de la
différenciation quand on essaie de trouver le lien
entre ce qu'est - disons - la culture indienne et la
nature climato-géographique du pays indien.
Justement ainsi, on reçoit une représentation de la
spécificité de la culture russe en regardant la
connexion de l'humain russe avec sa terre.[68]
Maintenant, on peut dire : En rapport à ces
relations, l'humanité actuelle, comme elle l'est en
beaucoup de relations, est dans une sorte de crise.
Cette dépendance de l'humain à l'égard de ses
territoires est progressivement devenue la plus
grande pensable au XIXe siècle. Toutefois, les
humains se sont émancipés de leurs territoires avec
leur conscience ; mais ils sont pour cela quand même
devenus plus dépendants de ces territoires.
On peut le voir quand on compare comment -
disons – encore un Grec se tenait à la terre de la
Grèce antique et comment - disons - un Anglais
moderne ou l'Allemand se tient à ses pays. Les Grecs
avaient encore beaucoup de sagesse primitive dans
leur culture, dans leur éducation. Ils étaient
peut-être physiquement plus fortement dépendants de
leur territoire grec que les humains d'aujourd'hui
sont dépendants de leurs territoires ; mais cette
dépendance plus forte a été abolie, a été adoucie
par l'être-empli intérieur avec la sagesse
primitive, avec le savoir primitif.
Ce savoir primitif s’est progressivement éteint
pour l'humanité. Nous pouvons très clairement
démontrer comment, vers le milieu du XVe siècle, la
compréhension, la compréhension immédiate de
certaines sagesses primitives cesse, et comment même
les traditions de ces sagesses primitives se
tarissent progressivement au XIXe siècle.
Artificiellement - je voudrais dire : comme des
plantes dans les serres - les sagesses primitives
sont encore conservées dans toutes sortes de
sociétés secrètes, qui font parfois des choses très
graves avec elles.
Mais tout de suite parce que les gens perdent
l’être-parcouru intérieurement par la sagesse
primitive, ils deviennent tout d’abord bien
dépendants de leurs territoires.
Et sans que soit à nouveau retrouvé un trésor de
vérités d'esprit à développer librement, les humains
se différencieraient entièrement sur toute la Terre
d’après leurs territoires.
Nous pouvons en effet – j’aimerais dire -
différencier trois types :
Si les impulsions spirituelles-scientifiques ne
devaient pas se répandre dans le monde entier, de
l’Ouest se feraient seules valoir des vérités
économiques. Celles-ci pourraient donc aussi
produire beaucoup d'autres choses à partir de leur
sein ; mais la pensée économique, les
représentations économiques, seraient l'essentiel.
De l'Orient viendraient, ce que serait
essentiellement des vérités spirituelles. L’Asie se
limitera toujours de plus en plus à des vérités
spirituelles, quoique aussi très décadentes.
L’Europe centrale cultiverait le domaine plus
intellectuel ; et cela se ferait tout
particulièrement valoir, - lié à une quelque
tradition de temps anciens, lié à ce qui souffle
par-dessus de l'Ouest de vérités économiques, et ce
qui souffle par-dessus de l'Est des vérités
spirituelles.
Mais les humains se spécifieraient de plus en
plus selon ces trois types principaux d’articulation
de la terre ; la tendance de notre présent va
absolument amener cette spécification de l'humanité
à la domination.
On peut dire - et je vous prie de prendre
cela bien, bien au sérieux - : si une influence
spirituelle-scientifique ne parvenait pas à
prévaloir dans le monde, l'Orient deviendrait
progressivement incapable de gérer une économie
propre, de développer une pensée économique ;
l'Orient viendrait seulement dans la situation de
produire, c'est-à-dire cultiver immédiatement le
sol, transformer immédiatement les produits naturels
avec des outils qui seront livrés par l’Ouest.[69]
Mais tout ce qui géré à partir de la raison
synthétique humaine se développerait en Occident. Et
vu de ce point de vue, la catastrophe de la guerre
mondiale justement écoulée n'est rien d’autre que le
début de la tendance - je veux parler en une
expression aimée - à pénétrer économiquement à l'Est
à partir de l'Ouest, c'est-à-dire à faire de l'Est
une zone où les gens travaillent et de l'Ouest une
zone où l'Est est géré à partir de ce que l'Est fait
de la nature. (Où est en cela la frontière entre
l'Est et l'Ouest, ce n'est pas nécessaire de
l'établir, car c'est quelque chose de variable.)
Si cette tendance, qui est aujourd'hui
dominante, devait se poursuivre, si elle n'était pas
imposée/noyautée spirituellement, ainsi devrait sans
doute – on a seulement besoin de l’exprimer
hypothétiquement – apparaître que l'Est tout entier
devienne un objet d'exploitation pour l'Ouest. Et on
considérerait cette voie de développement comme ce
qui est donné à l'humanité sur terre ; on la
considérerait comme juste et évidente. Il n'y a
aucun autre moyen de faire entrer dans cette
tendance ce qui ne fait pas de la moitié de
l'humanité des Hélotes, de l'autre moitié des
utilisateurs de ces Hélotes, que de pénétrer la
terre avec une quelque spiritualité commune à
retrouver à nouveau.
Mais pour y parvenir au plus profond, il n'y a
pas d'autre moyen que de façonner l'avenir de
l'humanité d'une manière humaine – donc pas
seulement pénétrer/embrasser la Terre
économiquement, mais aussi la pénétrer/l’embrasser
spirituellement -, par un certain confort, le moins
d’humains se font ces pensées encore aujourd'hui....
[70]
suivant
|
Landwirtschaft und Industrie
Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart
AUS VORTRÄGEN IM JAHRE 1919
Aus den vielfältigen Darstellungen der
Grundstruktur des dreigliedrigen sozialen
Gesamtorganismus, die Rudolf Steiner in den
folgenden Wochen gab, sei aus dem Vortrag vom 24.
Januar 1919 in Dornach eine herausgehoben, die das
Bild des sozialen Organismus in der Polarität
zwischen der Produktivität des Bodens und der
Produktivität des Geistes plastisch aufbaut:
Unser Zeitalter macht in einer unklaren,
chaotischen Weise den d r ei g l i e -d r i gen Menschen
zu einem Monon. Praktisch, für die soziale Struktur,
ist das Gegenbild dafür da: da wird alles zum Monon
staatlicher Gesetzlichkeit gemacht. Dasistdasgenaue
Gegenbild: alles soll aufgehen in die staatliche
Gesetzmäßigkeit. Wir sehen, wie eine Trinität,
welche sich aus drei Gliedern zusammensetzen soll —
erstens aus der Naturgrundlage, allem W i r t s c h
a f t l i c h e n des Lebens: Okonomie; zweitens aus
der gesetzlichen Regulierung unddrittensdem
geistigen Leben —,wiesich dieses Dreifache
vereinheitlichen will: die Wirtschaft, das
Okonomische soll allmählich dem Staate aufgebuckelt
werden, der Staat soll alleiniger Unternehmer
werden; das geistige Leben ist ja schon vor langer
Zeit überhaupt dem Staate aufgebuckelt worden ...
Diese drei Glieder der sozialen
Struktur—Wirtschaft,gesetzmäßige Regelung, geistiges
Leben — sind aber so radikal voneinander v e r -
schieden wie Kopf, Brust und Unterleib.
Wenn Sie den Staat mit der Wirtschaft
belasten wollen, so bedeutet das etwas ebenso
Unorganisches, wie wenn Sie mit Lunge und Herz essen
wollen statt mit dem Magen.
Der Mensch gedeiht nur dadurch, daß seine
drei Systeme außer einander sind und im
Außereinander zusammenwirken. So kann auch der
soziale Organismus nur gedeihen, wenn die drei
Glieder als selbständige Glieder nebeneinander
wirklich wirken und nicht zusammengepfercht werden
in einem Monon.
Aller gesetzlichen Regulierung — die dem
Rhythmus, dem Atmungssystem im Menschen entspricht,
das nur reguliert zwischen Bauch und Kopf —
entspricht ein absolut unpersönliches Element, ein
Element, vor dem alle Menschen gleich sind. In dem
Ausspruch: Vor dem Gesetz sind alle Menschen gleich,
drückt sich das auch aus. Ein absolut unpersönliches
Element. Da ist nichts vom Menschen drinnen. Daher
müssen es auch alle M e n s c h en besorgen. Daher
allgemeine Vertretung auf diesem Gebiete. Daher auch
ein gewisses Stehenbleiben-Wollen auf diesem Gebiet.
Aber daher auch etwas, was nach beiden Seiten hin
steril geblieben ist. Wir müssen atmen, — aber wenn
nicht auf der einen Seite dem Prozeß des Atmens die
Nahrung zugeführt wird, auf der anderen Seite die
Sinnesempfindung, sind wir nicht Menschen. So müssen
wir einen Staat haben, der gesetzlich regelt in
unpersönlichen Gesetzen. Wenn aber in diesen Staat
nicht hineinwirkt das Halbpersönliche der Ûkonomie,
wo der Mensch daran beteiligt ist, und das
ganzpersönliche, nämlich für das Außenleben des
Staates ganzpersönliche geistige
Leben,—soistderstaatlicheOrganismus ebenso
unmöglich, wie wenn der Mensch nur als Atmungsmensch
leben wollte.
So wenig der Magen beim gegenwärtigen
Menschen das tun kann, was Herz und Lunge tun und
was der Kopf als seine Betätigung ausführen kann, so
wenig er auch Herz und Lunge und Kopf wird,
ebensowenig ist es möglich, wenn eine gesunde
soziale Struktur eintreten soll, daß Sie das
ökonomische System und das Geistesleben dem Staate
aufbuckeln: das ökonomische System, bei dem der
Mensch dabei sein muß, dessen Unternehmungen sich
nicht ganz loslösen können vom Menschen, und das
geistige Leben, das für den Staat so kommen muß, wie
für den Menschen das, was er ißt, aus der Natur
heraus kommt, also von außen herein kommen muß.
Das muß eine n e u e L eh r e werden, die
als fundamental gelten muß, daß die soziale Struktur
eine dreigliedrige ist. Sie können sich nicht
hinstellen als Mensch in die Welt und nichts essen
wollen, sondern Sie müssen das Essen von außen
hereinbekommen. Sie können den S t a a t nicht
hinstellen in die Welt und ihm nicht seine Nahrung
zuführen von dem geistigen Produzieren der Menschen.
Das geistige Produzieren der Menschen ist für den
Staat dasselbe, was die äußere physische Nahrung für
den einzelnen individuellen Menschen ist. Und Sie
können einen Staat nicht hinstellen, ohne ihm auf
der anderen Seite in der Wirtschaft eine gewisse
Naturgrundlage zu geben. Denn die Wirts c h a f t
ist für den Staat genau dasselbe, was beim einzelnen
individuellen Menschen das Element ist, das dem
Atmungsprozeß von der Kopfseite zugeführt wird
durchdie Sinnesempfindung.
Sie sehen daraus, daß wirkliche
Menschenerkenntnis und wirkliche Erkenntnis der
sozialen Struktur sich gegenseitig bedingen, daß man
zu dem einen nicht kommen kann ohne das andere. So
wie der Mensch Kopfmensch, Brustmensch,
Stoffwechselmensch ist, also Sinnes-Nerven-Mensch,
rhythmischer Mensch und Stoffwechselmensch, so ist
der Staat nicht ein ganzer Organismus, sondern die
soziale Struktur
ist: Staat und Wirtschaft und geistiges Leben....
Am 25. Januar 1919 traf in Dornach eine
Abordnung einer Gruppe Wirtschafter ein, die in
Stuttgart mit dem Versuch begonnen hatten, im Sinne
der Dreigliederung wirksam zu werden. Dieser
Delegation gehörte auch der Herausgeber des
vorliegenden Buches an. Er hatte in einem Entwurf zu
einer Denkschrift die Absichten, Pläne, Vorschläge
dieser Gruppe zusammengefaßt. Die Vorträge vom 25.
und 26. Januar nahmen vielfach auf den Inhalt dieses
Entwurfes Bezug.
Im ersten dieser Vorträge führte zunächst
Rudolf Steiner die tags zuvor gegebene
Struktur-Skizze des dreigliedrigen sozialen
Organismus weiter aus.
... Der Mensch ist ein dreigliedriges
Wesen 5). Aber auch der richtige s o -z i a l e
Organismus , dem die gegenwärtige Menschheit
zustrebt, ist dreigliedrig...
Wo liegt eigentlich dasjenige beim
Menschen, worauf es im menschlichen Organismus
abgesehen ist — nicht im ganzen Menschen, sondern im
menschlichen Organismus? Über diese Sache hat ja die
Welt eine ganz vertrakte Ansicht. Und die wahre
Ansicht, die kommt den Menschen vertrakt vor. Der
heutige waschechte Physiologe, der denkt sich: die
Menschen essen, stopfen so die Nahrungsmittel in
sich hinein.
3) Bemerkungen zu numerierten Hinweisen
siehe am Ende des Textteiles
[20]
Dann wählt sich der Organismus aus diesen
Nahrungsmitteln das aus, was er braucht. (Das andere
stößt er aus.) Das verwandelt er in sich selber. Und
so gehts, nicht wahr, Tag für Tag, Tag für Tag.
Dieser Stoffwechsel bedeutet aber eben überhaupt nur
den tagtäglichen Stoffwechsel. Und von diesem
Stoffwechsel hängt gar nicht unmittelbar ab der
andere Stoffwechsel, der den Menschen hinüberführt
von den ersten Zähnen zu den bleibenden Zähnen, dann
wieder über die Geschlechtsreife usw. Dieser
Stoffwechsel, der sich ausdehnt über die großen
Zeiträume zwischen Geburt und Tod, der hängt nicht
zusammen mit dem Hineinstopfen und Umwandeln von
Nahrungsmitteln, sondern dem liegen andere Gesetze
und Substanzverarbeitungen zugrunde.
Was bedeutet aber überhaupt diese t ä g l
i c h e Nahrung , die wir in uns aufnehmen? Da
kommen wir auf ein Kapitel, wo man wiederum in den
heftigsten Widerstreit kommen muß mit der
gewöhnlichen heutigen Wissenschaft... .
Warum essen wir denn eigentlich? Essen
wir, damit wir das, was außer uns ist, in uns haben?
Nein, deshalb essen wir nicht. Sondern wir essen
darum, daß in uns die verschiedenen Stoffe, die in
uns gelangen, besondere Kraftäußerungen vollziehen
und gegen diese Kraftäußerungen wehrt sich unser
Organismus, und zu diesem Wehren müssen wir den
Anstoß haben durch das Essen.
Sie können sich bildlich vorstellen: Indem Sie die
Nahrungsmittel in sich aufnehmen, verursachen diese
Nahrungsmittel in Ihnen kleine Explosionen. Diese
Explosionen brauchen Sie, weil Sie sie wiederum
zerstören, wiederum ablähmen, vernichten müssen. Und
in diesem Vernichten entwickelt sich eigentlich Ihre
innere Kraft. Der Mensch braucht Anstoß, Anregung.
Und im Wesentlichen ist dasjenige, was uns die
Nahrung ist, An r e g u n g. Denn dasjenige, was wir
als Mensch sind, das bekommen wir in der Tat auf
geheimnisvolle Weise ganz woanders her:
Ich sagte schon öfters: Der Kopf ist
eigentlich hohl. Dadurch kann er aus dem Weltall
dasjenige aufnehmen, was im Menschen produktiv ist.
Und diese Produktion, die wird gewissermaßen aus dem
Kopf nur herausgelockt. So kommt der Kopf wiederum
zu seinem Rechte: Der Kopf ist ja eigentlich in
vieler Beziehung der unwichtigste Teil. Er ist das
letzte Überbleibsel aus der vorhergehenden
Inkarnation. Ohne die rhythmische Tätigkeit zum
Beispiel könnte er nicht denken. Man glaubt immer,
der Kopf denke. Er denkt in Wirklichkeit nicht,
sondern er reflektiert nur die Gedanken. Aber
dadurch kommt er wieder zu seinen Ehren, daß er das
eigentlich Produktive ist.
In anatomisch-physiologischen
Zusammenhängen hat Rudolf Steiner umfassend
dargestellt, daß vom Kopf (der ja auch beim Embryo
als Erstes ausgebildet wird) die Gestaltungskräfte
ausstrahlen, die gegen alle durch die Ernährung
aufgenommenen Fremdstoffe die menschliche Gestalt
aufbauen und behaupten.
Und der Mensch ist angewiesen, um diese
Produktion zu entfalten, daß außer dem Rhythmus in
ihm auch der Stoffwechsel herrscht. Dieser ist der
fortwährende Anreger. Durch ihn kommt der Mensch mit
der Außenwelt in Beziehung.
Wie ist es denn nun beim sozialen
Organismus?
Da ist es in Wahrheit umgekehrt! Was beim
Menschen innerlich ist — was der Mensch innerlich in
sich trägt, durch das er seinen Hohlkopf hat, was da
der Anregung von außen bedarf durch den Stoffwechsel
— das ist für den sozialen Organismus so die
Grundlage wie für uns die Nahrungsmittel. Was für
uns das ist, was wir essen, das ist für den sozialen
Organismus dasjenige, was die Menschen aus ihrem
Nerven- und Sinnesleben hervorbringen. Also der s o
z i a l e [21] Organismus ist ein organisches Wesen,
welches — wenn ich den Ausdruck gebrauchen darf —
ißt, was die Menschen ausdenken, was die Menschen
erfinden, was aus der menschlichen Geistigkeit
kommt.
Nehmen Sie die eigentliche Grundkraft, die
eigentliche Grundeigenschaft aus der menschlichen
Geistigkeit hinweg, nämlich die Freiheit, die
individuelle Freiheit, so ist das für den sozialen
Organismus genau so, wie wenn Sie den Menschen
heranwachsen lassen wollten, ohne ihm zu essen zu
geben. Die freien, individuellen Menschen in eine
soziale Zwangsstruktur
hineinstellen und ihre freie Geistigkeit steril
machen, läßt ebenso die soziale Struktur absterben,
wie ein Mensch absterben muß, dem Sie keine
Nahrungsmittel geben.
Was die menschlichen Köpfe in die
Welt hereinbringen, das sind die Nahrungsmittel für
den sozialen Organismus, so daß man sagen kann: das
Produktive aus Nerven- und Sinnesphäre ist die
Nahrung für den sozialen Organismus.
Was beim Menschen das rhythmische System
ist, dem entspricht allerdings im sozialen
Organismus alles dasjenige, was eigentlich dem
Staate übertragen werden soll, was sich auf
Regulierung, auf die äußere Gesetzlichkeit, die
staatliche Gesetzmäßigkeit bezieht.
Und was ist nun im sozialen Organismus das
Produktive? Dasjenige, was aus der Naturgrundlage im
weiteren Sinne herauskommt: das W i r t s c h a f t
sleben.Dasist gewissermaßen der Kopf des sozialen
Organismus: das Wirtschaftsleben, die
Naturgrundlage, alles was produziert wird aus der
Naturgrundlage. Das ist gewissermaßen der Kopf.
Es ist umgekehrt! So daß wir ebensogut
sagen können: wie der Mensch produktiv ist durch
seine Nerven und Sinne, so ist der soziale
Organismus durch seine Naturgrundlage
produktiv; und wie der Mensch seinen Stoffwechsel
von der Natur erhält, so erhält der soziale
Organismus seine Nahrung aus dem
Menschenkopf heraus.
Den sozialen Organismus bekommen Sie nur
richtig im Verhältnis zum Menschen, wenn Sie den
Menschen auf den Kopf stellen. Hier im Menschenkopf
ist eigentlich der Grund und Boden des Menschen. Der
Mensch wächst von
oben nach unten. Der soziale Organismus
wächst von unten nach o b e n. Er hat seinen Kopf,
wenn man ihn schon mit dem Menschen vergleichen
will, unten und steht auf dem Kopf; und hat seine
Beine oben. Seine Nahrung bekommt er aus den
einzelnen individuellen Menschen.
So muß man innerlich das, was sozialer
Organismus ist, verstehen. Analogie-spiel macht
nichts aus. Aber der Hinblick auf die wahre
Wirklichkeit, auf die echte Realität, das ist es,
worauf es ankommt.
Wir haben im Laufe des 19. Jahrhunderts ja
die eigentliche Neigung zum Materialismus, die
Abkehr vom Geistigen zu verzeichnen. Es war die
Hochflut des Materialismus. Da ist, in bezug auf die
menschliche Weltauffassung, das geschehen, daß die
Menschen den Geist, das übersinnliche verloren
haben. Was durch ihren Hohlkopf an Produktion
geleistet werden sollte, was in den Hohlkopf
hineinkommen sollte, das haben die Menschen
verloren. Sie wollen sich nur verlassen, mit Bezug
auf alle Erfindungen und Entdeckungen auf den Zufall
des Experimentierens. So stolz, so hochmütig man auf
die Errungenschaften aus der zweiten Hälfte des 19.
Jahrhunderts ist, — studieren Sie die
Geistesgeschichte, Sie werden sehen, wie selbst die
größten dieser Errungenschaften nicht auf der
unmittelbaren Initiative des Kopfes, sondern auf
Konstellationen beruhen, die eingetreten sind im
Verlaufe des Experimentierens. Man hat den Gott, man
hat den Geist verloren, indem man mit dem Kopf nicht
mehr entgegenstrebte dem Geist. Was wäre dazu im
sozialen Organismus das Gegenbild?
Da würde man die Naturgrundlage verlieren,
da würde man gerade herumstreiten, ohne auf die
Naturgrundlage Rücksicht zu nehmen. Das ist in der
Tat der Charakter des sozialen Debattierens in der
zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts und bis heute, —
heute am heftigsten, denn heute reden die Leute über
soziale Einrichtungen, über Sozialisierung der
menschlichen Wirtschaft und dergleichen und lassen
bei diesem Debattieren die eigentliche
Naturgrundlage, die Art und Weise, wie produziert
werden soll, gerade so weg, wie die Materialisten
dasjenige weglassen, was der Kopf in den Menschen
machen soll. Verliert die
materialistische Zeit den Geist aus der
Weltanschauung, so verliert der entsprechende
soziale Organismus die eigentliche Materie aus der
Wirtschaft, aus den sozialen Zusammenhängen heraus.
Und die große Gefahr besteht im sozialen Werden, die
dem Verlust des Geistes in der materialistischen
Weltanschauung entspricht, die Gefahr des Verlustes
einer die Menschheit befriedigenden Produktion,
einer möglichen Einsicht in das Produktive.
Mit einem symptomatischen Beispiel dafür,
wie das Nicht-Kennen des Verhältnisses des einzelnen
Menschen zur sozialen Struktur in die
Begriffsbildung herein korrumpierend wirkt, schließt
der Vortrag:
... allen Ernstes streiten sich unsere
nationalökonomischen Gelehrten, ob ein Ferkel oder
ein Mensch ein größerer volkswirtschaftlicher Wert
ist. Für beides läßt sich sehr viel vom Standpunkte
derjenigen Argumente, die die Leute gerade haben,
vorbringen: Die einen behaupten, ein Ferkel wäre
wertvoller in der Volkswirtschaft als ein Mensch;
denn das Ferkel stellt etwas dar, was man essen
kann, was zum Konsum geeignet ist, was also einen
volkswirtschaftlichen Wert hat; einen Menschen aber
kann man nicht essen; er ißt selber sogar die Dinge
weg; er stellt für manche Leute keinen
volkswirtschaftlichen Wert vor. Manche denken
wiederum anders. Sie sagen: nun ja, aber der Mensch
produziert volkswirtschaftliche Werte, und die
werden dann da sein; er verhilft indirekt so und so
vielen Ferkeln zum Dasein usw. Über solche Dinge
wird gestritten!
Aus dem folgenden Vortrag (vom 26. Januar
1919):
(Durch vorurteilslose Betrachtung der
wirtschaftlichen Wertebildung) kommen Sie aus dem
bloß volkswirtschaftlichen Organismus hinaus und
gerade hinein in die soziale Dreigliederung. Denn
Sie haben auf der einen Seite das Gut, die Ware, die
Sie hinführt nach der Wirtschaft und, weil sie
niemals durch die bloße Zirkulation geschaffen
werden kann, nach Grund und Boden, nach der Natur g
r u n d l a g e. Diese Naturgrundlage muß da sein.
Die kann nicht dem Staat aufgebuckelt werden. Die
muß auf der einen Seite da sein. Auf der anderen
Seite haben Sie das Bedürfnis. Dies führt Sie aber
nach dem Geistigen hin. Das führt in die geistige
Welt des Menschen ein. Denn wie verschieden sind die
Bedürfnisse unkultivierter Barbaren und kultivierter
Menschen! —
So spielen in das rein volkswirtschaftliche Wesen
zwei andere Elemente hinein. Das ist das Wichtige,
das, worauf es ankommt.
[23]
So daß wir den sozialen Organismus
geradeso haben, wie den menschlichen Organismus, der
auf der einen Seite der Brust den Kopf hat, in den
die geistige Welt hineinspielt, und auf der anderen
Seite den Nahrungs-Organismus, wo die physische Welt
hineinspielt. Dadurch ist der Mensch ein
dreigliedriges Wesen. Aber auch der soziale
Organismus ist ein dreigliedriger, indem auf der
einen Seite alles dasjenige hineinspielt, was die
Bedürfnisse erzeugt (die niemals durch den
volkswirtschaftlichen Prozeß erzeugt werden dürfen
als solchen), und auf der anderen Seite die Natur
mit dem, was sie erzeugt. Das führt zur
Dreigliedrigkeit. In der Mitte ist dasjenige, was
beide verbindet....
Die sozialen Pfuschereien, die dadurch
zustande gekommen sind, daß man alles aufgebuckelt
hat einem sogenannten Monon — was doch nur zum
sozialen H o m u n k u l u s führen konnte —, das
ist es, was unsere katastrophale Gegenwart
herbeigeführt hat. Denn es darf eben nicht der
soziale Organismus selber auf der einen Seite die
Bedürfnisse und auf der anderen Seite Ware erzeugen.
Der soziale Organismus muß die Ware geliefert
bekommen von der Naturgrundlage, er muß die
Bedürfnisse geliefert bekommen auf der anderen Seite
von der Menschheitsentwicklung selbst....
Am 27. Januar fand Rudolf Steiner Zeit zu
einer eingehenden Besprechung mit der Abordnung aus
Stuttgart. Aus dem Protokoll dieser Besprechung sind
zum Thema „Soziologie des Bodens" die folgenden
Bemerkungen bedeutsam, — als „Wegweiser` zu
umfassenderen späteren Darlegungen. Zu einer
Auseinandersetzung mit dem Begriff „Privateigentum"
im Entwurf der Abordnung sagte Rudolf Steiner:
Wenn man auf diesem Gebiete
wirklichkeitsgemäß denkt, so braucht man nur dem
äußere Anerkennung zu schaffen, was da ist. In
Wahrheit ist in der W e l t -wirtschaft richtig, daß
jeder Besitzer desjenigen Teiles des Bodens und der
Produktionsmittel ist, der dann herauskommt, wenn
man den ganzen Umfang des Bodens und der
Produktionsmittel dividiert durch die
Bevölkerungszahl. Es stellt sich dabei allerdings
heraus, daß der Volksreichtum abhängt von der
Bevölkerungszahl. Ein Stück Land wird besser
ausgenützt, wenn es kleiner ist. Wenn in einem
Territorium die Bevölkerung anwächst, so wird ideell
jeder Besitzer eines kleineren Stückes Boden. Das
Privateigentum kann gar nicht aus der Welt geschafft
werden, sondern nur maskiert. Ich will nicht, daß
alle Proletarier werden, sondern daß jeder Besitzer
ist, und zwar dessen, was ihm zukommt. Das
Privateigentum soll nicht abgeschafft, sondern auf
eine solche Basis gestellt werden, daß sein
Nutzeffekt kollektivistisch wirkt...
Damit ist ein Problem als Aufgabe
gestellt, das später, in den letzten Vorträgen des
„Nationalökonomischen Kurses", umfassend in Angriff
genommen wird.
Ich würde gerne alle Einzelheiten
besprechen zum Beispiel über Hypothekar-recht,
Obligationenrecht usw., besonders über die Sachen,
in denen heute nicht geschieden ist, was geschieden
werden muß. So wirkt heute verderblich die
Konfundierung von Kapitalzins und Grundrente... .
Das Ergebnis dieser Besprechungen war, daß Rudolf
Steiner der Delegation den Aufruf „An das deutsche
Volk und die Kulturwelt" übergab, mit dessen
Veröffentlichung er selbst in den Kampf um eine
wirklichkeitsgemäße soziale Struktur sich
hineinstellte. [24]
Nachdem in der Zwischenzeit eine größere
Anzahl Unterschriften zu diesem Aufruf gesammelt
worden waren, übergab ihn Rudolf Steiner der
Offentlichkeit anläßlich von vier öffentlichen
Vorträgen in Zürich vom 3., 5., 10. und 12. Februar
1919, die er dann im Buch „Die Kernpunkte der
sozialen Frage" weiter ausbaute.
In seinen Vorträgen am Goetheanum
entwickelte er die Grundelemente einer
schöpferischen Soziologie weiter fort. Bedeutsames
für „Grund und Boden" enthält der Vortrag vom 16.
Februar 1919:
Man muß immer in der Lage sein, zu
seinem sozialen Verständnis an die fundamentalen
Dinge anzuknüpfen. So ist eine fundamentale Sache,
daß man sich eine Ansicht verschaffen kann, eine
lebenfördernde Ansicht (mit lebenfördernd meine ich
eine solche Ansicht, daß eine mögliche soziale Lage
und ein mögliches soziales Zusammenleben der
Menschen daraus folgt): wie nach den
Lebensbedingungen des sozialen Organismus das
Existenzminimum sein kann. Nun kommt man da
allerdings auf gewisse Vorstellungen, die der
heutigen Menschheit zum großen Teil recht unbequem
sind, weil versäumt worden ist in den letzten
Jahrhunderten, die primitive Schulbildung, die auf
solche Dinge hingehen soll, nach solchen Dingen
wirklich hinzuleiten. Es dürfte schon bald den
Menschen klar werden, daß man nicht bloß wissen
soll, um ein halbwegs gebildeter Mensch zu sein, daß
3 x 9 = 27 ist, sondern auch, was denn eigentlich
zum Beispiel das Ding ist, das man Grundrente nennt.
Nun frage ich Sie: wieviele Menschen heute eine
deutliche Vorstellung haben von dem, was Grundrente
ist! Ohne aber den sozialen Organismus nach solchen
Dingen zu überblicken, läßt sich überhaupt eine
gedeihliche Fortentwicklung der Menschheit gar nicht
herbeiführen.
Diese Dinge sind allmählich in große Verwirrung
gekommen. Und die verworrenen Verhältnisse führen
heute die Menschen zu ihren Vorstellungen, — nicht
dasjenige, was wahre Verhältnisse auf diesem Gebiete
sind. Die Grundrente, die man irgendwie bewerten
kann nach der Produktivität, die auf irgend einem
Territorium ein Stück Boden hat, diese Grundrente
ergibt, sagen wir, eine bestimmte Summe für ein
staatlich begrenztes Territorium: der Boden ist nach
seiner Produktivität, das heißt nach der Art oder
nach dem Grad des Rationellen, wie man ihn ausnützt,
gegenüber der G e -samtwirtschaft so und so viel
wert. Für den Menschen ist es aber heute sehr
schwierig, diesen einfachen Bodenwert als klaren
Begriff zu denken, weil sich im heutigen
kapitalistischen Wirtschaftsleben der Kapitalzins —
oder das Kapital überhaupt — konfundiert hat mit der
Bodenrente, weil der wirkliche volkswirtschaftliche
Wert der Bodenrente zu einem Truggebilde gemacht
worden ist durch das Hypothekenrecht, durch das
Pfandbriefwesen, durch das Obligationswesen und
dergleichen. Dadurch ist alles im Grunde genommen in
unmögliche, unwahre Vorstellungen hineingetrieben
worden.
Es ist natürlich nicht möglich, im
Handumdrehen wirklich eine Vorstellung von dem zu
bekommen, was eigentlich Grundrente ist. Aber denken
Sie einfach als Grundrente den volkswirtschaftlichen
Wert des Grundes und Bodens eines Territoriums, —
des Grundes und Bodens als solchem, aber m i t Bezug
auf seine P r o d u k t i v i t ä t. Nun besteht ein
einfach notwendiges Verhältnis zwischen dieser
Grundrente und dem, was ich vorhin als
Existenzminimum des Menschen angegeben habe. Es gibt
heute manche Sozialreformer und Sozialrevolutionäre,
die träumen von einer Abschaffung der Grundrente
überhaupt, die da glauben, daß zum Beispiel die
Grundrente abgeschafft ist, wenn man den gesamten
Grund und Boden, wie sie sagen, verstaatlicht oder
vergesellschaftet. Dadurch, daß man etwas in eine
andere Form bringt, ist aber die Sache nicht
abgeschafft! Ob nun die ganze Gemeinschaft den Grund
und Boden besitzt, oder ob ihn so und so viele
besitzen, das ändert gar nichts am Vorhandensein der
Grundrente. Sie maskiert sich nur, nimmt andere
Formen an.
Grundrente,
so definiert, wie ich sie vorhin definiert habe, i s
t eben immer da. Wenn Sie auf einem bestimmten
Territorium die Grundrente nehmen und sie durch die
Einwohnerzahl dieses Territoriums dividieren, so
gibt der Quotient das allein mögliche E x i s t e n
z m i n i m u m. Das ist ein Gesetz, das wie ein
Gesetz in der Physik ein ganz bestimmtes Gesetz ist
und nicht anders sein kann.
Das ist eine primäre Tatsache, ist etwas,
was fundamental ist: daß eigentlich niemand in
Wirklichkeit mehr verdient in irgend einem sozialen
Organismus als die gesamte Grundrente dividiert
durch die Einwohnerzahl. Was sonst mehr verdient
wird, wird verdient durch Koalitionen und durch
Assoziationen, wodurch Verhältnisse geschaffen
werden, daß auf die eine Persönlichkeit mehr Werte
kommen als auf die andere. Aber wahrhaftig, in den
mobilen Besitz eines einzigen Menschen kann gar
nicht mehr übergehen als dasjenige, was ich jetzt
bezeichne.
Und aus diesem Minimum, das überhaupt
wirklich überall existiert, wenn auch die realen
Verhältnisse das zudecken, geht alles
wirtschaftliche Leben hervor, insofern dieses
wirtschaftliche Leben sich auf dasjenige bezieht,
was man als einzelner an mobilem Besitz hat. Von
dieser fundamentalen Tatsache muß ausgegangen
werden. Darauf kommt es an, daß man nicht von einer
sekundären, sondern von dieser primären Tatsache
ausgeht.
Sie können diese primäre Tatsache mit
irgend einer anderen primären Tatsache vergleichen,
zum Beispiel mit der Tatsache, die auch für das
Wirtschaftsleben eine primäre ist, daß auf einem
bestimmten Territorium nur eine bestimmte Menge
eines Rohproduktes ist. Da könnten Sie es natürlich
auch als wünschenswert, als „rationell" bezeichnen,
daß mehr vorhanden wäre von diesem Rohprodukt, und
können ausrechnen, wieviel man dann auf diesem
Territorium mehr haben würde, — aber Sie können das
ja gar nicht vermehren! Das ist eine primäre
Tatsache. Ebenso ist es eine primäre Tatsache, daß
in Wirklichkeit in einem sozialen Organismus niemand
mehr verdient — man verdient nicht durch Arbeit,
wenn man noch so viel arbeitet — als dasjenige, was
dieser Quotient, den ich angeführt habe, ergibt.
Alles übrige ist durch Assoziationen unter den
Menschen bewirkt.
Gegen eine solche Tatsache können die
sozialen, die politischen Einrichtungen verstoßen.
Darum handelt es sich, daß man das ganze
organisierende Denk e n in die Richtung bringt, in
der die Tatsachen laufen. Zufriedenheit unter
Menschen kann nur dadurch entstehen, daß solche
Dinge eingesehen werden. Dann bringt man das
ordnende, das in die Wirklichkeit sich umsetzende
Denken in solche Richtungen, die die Natur des
sozialen Organismus fördert. Dann richtet sich das
andere danach. Dann kann es gar nicht eintreten, daß
irgendwie der eine sich benachteiligt glaubt
gegenüber dem andern. Das ist ein Gesetz, das dem
wirklichen Leben des sozialen Organismus zugrunde
liegt.
Aber in der richtigen Weise können Sie
über solche Dinge nur denken, können Sie über solche
Dinge nur Wirklichkeitsbegriffe, Begriffe, die in
die Wirklichkeit eingreifen, nur bekommen, wenn Sie
ausgehen von der Dreigliederung, die wir als das
Fundamentale haben. Denn nur unter ihrem Einfluß ist
es möglich, daß [26] die Menschen solche Maßnahmen
treffen, daß nun wirklich das Zusammenleben der
Menschen über ein Territorium sich in der
produktivsten Weise entwickelt. In der produktivsten
Weise wird sich nämlich das Leben entwickeln, wenn
es in der Richtung der Gesetzmäßigkeit verläuft,
nicht gegen diese Gesetzmäßigkeit. I m Sinne des
sozialen Organismus leben, das ist es, worauf es
ankommt.
Nun muß man sich allerdings folgendes
klarmachen: Aus der äußeren Beobachtung des Lebens
gewinnen Sie nicht die Einsicht in das Fundamentale
der Dreigliederung, geradesowenig wie Ihnen, wenn
Sie noch so viele rechtwinklige Dreiecke betrachten,
der pythagoräische Lehrsatz aufgeht. Aber wenn Sie
ihn einmal haben, ist er überall anwendbar, wo ein
rechtwinkliges Dreieck ist. So ist es auch mit den
fundamentalen Gesetzen des sozialen Organismus: sie
sind überall anwendbar, wenn man sie einmal in der
richtigen Weise wirklichkeitsgemäß erfaßt hat. Und
Sie haben ja Gelegenheit, die Notwendigkeit dieser
Dreigliederung aus den Fundamenten der
Geisteswissenschaft heraus zu begreifen. ...
Aus dem Vortrag vom 2. März 1919 in
Dornach.
Dr. Steiner behandelte die Truggebilde,
die in der Wirtschaft dadurch entstehen, daß in ihr
ausgetauscht wird, was gar nicht getauscht werden
kann, z. B. Arbeit gegen Ware (bzw. Lohn) und
Grundstücke gegen Ware (bzw. Preis).
Alles Wirtschaftsleben besteht in
Wirklichkeit nur im Austausch von Ware n. Eine Ware
— vor der Wirklichkeit gedacht — ist nun was? Ein
Grunds t ü c k ist als solches keine Ware. Die
Kohle, die unter der Erde sich befindet, ist als
solche noch keine Ware. Eine Ware ist nur dasjenige,
was in Zusammenhang gekommen ist mit menschlicher
Tätigkeit, — entweder seinem inneren Wesen nach
durch menschliche Tätigkeit verändert worden ist
oder durch menschliche Tätigkeit von einem Orte zum
andern gebracht worden ist. Wenn Sie diese zwei
Eigenschaften nehmen, so finden Sie alles, was sich
irgendwie unter dem Begriff der Ware unterbringen
läßt. Man hat viel gestritten über die Natur der
Ware. Aber wer Einsicht hat in den
volkswirtschaftlichen Zusammenhang, der weiß, daß
vor der Wirklichkeit nur diese Definition der Ware
einen Wert hat.
Nun haben sich zahlreiche Verquickungen,
Zusammenschmelzungen der Warenzirkulation mit
anderem in dem modernen sozialen Organismus
herausgestellt. Und das hat diesen modernen sozialen
Organismus zu seinen revolutionären Konvulsionen
getrieben. Man glaubt heute zu kaufen — und das ist
eine realisier t e P h a n t a s t i k— man glaubt
zu tauschen nicht nur Ware gegen Ware, sondern man
glaubt auch zu tauschen Ware gegen menschliche
Arbeitskraft wieimLohnverhältnis,undfernerhin glaubt
man zu tauschen Ware oder deren Repräsentanten, das
Geld, gegen dasjenige, was, solange es von Menschen
nicht verändert ist, nicht Ware sein kann, Grund und
Boden zum Beispiel. Denn der Grund und Boden als
solcher ist kein Objekt des Wirtschaftsprozesses.
Auf dem Grund und Boden werden Objekte des
Wirtschaftsprozesses gewonnen durch menschliche
Tätigkeit. Aber der Grund und Boden ist als solcher
kein Objekt des Wirtschaftsprozesses.
Was für den Wirtschaftsprozeß — für den
sozialen Organismus überhaupt — beim Boden in
Betracht kommt, das ist, daß der eine oder andere
ein Recht hat, ausschließlich diesen B o den zu
benützen und zu bearbeiten. Dieses Recht auf den
Boden, das ist dasjenige, was wirklich eine reale
Bedeutung für den sozialen Organismus hat. Der Boden
selber, der ist nicht Ware, sondern Waren entstehen
auf ihm. Und was da eingreift, das ist das Recht,
das der Besitzer hat auf den Grund und Boden.
Wenn Sie also käuflich, das heißt durch
Tausch, ein Grundstück erwerben, so erwerben Sie in
Wirklichkeit ein Recht. Das heißt, Sie tauschen eine
Ware gegen ein Recht, wie es ja schließlich auch
beim Kaufe von Patenten der Fall ist.
Da greift man tief hinein in jene
Verquickung, die so Unseliges bewirkt hat, des
Rechtsstaates, des rein politischen Staates mit dem
Wirtschaftsleben, wofür es keine andere Heilung gibt
als die Auseinandertrennung, die das
Wirtschaftsleben für sich walten läßt in einem
assoziativen Leben, in dem sich in ein
entsprechendes Verhältnis stellen die reine
Warenproduktion, Warenzirkulation und
Warenkonsumtion.
Das rechtmäßige Verhältnis zwischen dem
arbeitenden Arbeitnehmer und dem Unternehmer kann
gar nicht in der Sphäre des Wirtschaftsprozesses
hergestellt werden, sondern nur in der Sphäre des
politischen Staates: als ein Rechtsverhältnis. Das
ist das, worauf es ankommt. Steht der Mensch auf der
einen Seite auf dem Boden des Wirtschaftslebens und
auf der anderen Seite auf dem Boden des
selbständigen Rechtslebens, dann wird dieses
Wirtschaftsleben von zwei Seiten her bestimmt, — so
bestimmt, wie es auf der einen Seite abhängig ist
von den von der Menschentätigkeit unabhängigen
Naturfaktoren. Ich habe Ihnen angeführt in den
öffentlichen Basler Vorträgen, wie nach dem
Erträgnis zum Beispiel, das eine bestimmte
Bodengegend in bezug auf Weizen hat, da andere
menschliche Arbeitskraft angewendet werden muß, als
wo ein anderes Erträgnis, eine andere
Ertragsfähigkeit vorliegt: das sind die
Naturgrundlagen; die grenzen auf der einen Seite an
das Wirtschaftsleben an. Auf der anderen Seite muß
das, was in das Wirtschaftsleben aus dem Rechtsleben
einfließt, zum Beispiel mit Bezug auf die
Arbeitskraft, aus dem Rechtsleben fließen... .
... So daß, während das Wirtschaftsleben
auf der einen Seite von der Naturgrundlage abhängig
ist, es auf der anderen Seite von dem abhängig ist,
was durch das Rechtsleben festgestellt wird, also
zum Beispiel Arbeitszeit, Verhältnis der Arbeit zum
einzelnen Menschen, zu seiner Stärke, zu seiner
Schwäche, seinem Lebensalter ... das alles sind
Bedingungen, die dem Wirtschaftsleben ebenso von
dieser andern Grenze aus zufließen, wie die
Naturgrundlagen von der entgegengesetzten Seite her
...
... Besonders ersichtlich kann das auch
sein bei der Grundrente, die heute vielfach abhängig
ist von dem Preise der Waren, die auf dem Grund und
Boden erzeugt werden, von dem Marktpreis der Waren.
Gesund ist nur das umgekehrte Verhältnis: wenn das
Recht, das sich in der Grundrente zum Ausdruck
bringt, den Marktpreis beeinflußt ...
... In dem gesunden, von den übrigen
Gliedern des sozialen Organismus abgegliederten
Wirtschaftsleben zeigt sich natürlich, daß zum
Beispiel in einem Gebiet, das im sozialen Organismus
in Betracht kommt, geographisch, durch die
Naturgrundlage, Weizen teurer erzeugt werden muß als
in dem anderen. Und da kann es sich herausstellen,
daß durch das bloße Assoziationsleben der Ausgleich
nicht geschaffen wird. Aber man kann durch das
Rechtsleben die Sache völlig korrigieren, indem
einfach diejenigen, die den Weizen billiger kaufen,
das heißt, weniger ausgeben, eine höhere Besteuerung
zu zahlen haben, als die den Weizen teurer kaufen,
also mehr ausgeben.
[28]
Wenn in der richtigen Weise der
Rechtsstaat das Recht im Wirtschaftsleben reguliert
— wenn nicht die Rechte nur verwirklichte Interessen
des Wirtschaftslebens sind, wenn nicht in dem
Reichstag der Bund der Landwirte sitzt, sondern bloß
diejenigen sitzen, die von Mensch zu Mensch über das
Recht zu befinden haben —, dann können Sie eine
vollständige Regulierung im Wirtschaftsleben
herbeiführen ...
Aus dem Vortrag vom 21. März 1919 (ga 190
1):
Sozialistische Denker fragen heute mit
Bezug auf den sozialen Organismus ganz falsch. Sie
fragen: Wie kann man das Privateigentum an
Produktionsmitteln, auch an Grund und Boden,
verhindern? Das heißt: Wie kann man das Leben des
sozialen Organismus abtöten! Man hat gesehen im Lauf
der kapitalistischen Wirtschaftsordnung, daß das
Privatkapital an Produktionsmitteln und an Grund und
Boden große Schäden hervorbringt. Die einfachste
Frage ist dann diese: Wie schafft man dasjenige, was
Schäden hervorbringt, ab? Wie läßt man es gar nicht
aufkommen? Aber das ist eine ertötende Frage. Eine
lebendige Frage ist diese: Was macht man mit dem
Privatkapital, damit es nicht weiter Schäden
anrichtet? Wie trennt man es in entsprechender Weise
von dem Privatkapitalisten und führt es über, wenn
er selber nicht mehr im Dienste des sozialen
Organismus produziert, an einen anderen Produzenten?
Die Fragen schon müssen aus einem viel
tieferen Verständnis heraus gestellt werden, als die
gegenwärtige Menschheit auch nur ahnt... .
Aus dem Vortrag vom 22. März 1919:
Den gewöhnlichen natürlichen Organismus
teilen wir in drei Glieder: in das Kopfsystem — wir
können auch sagen Nerven-SinnesSystem —, in das
Lungen-Herz-System — wir können auch sagen
rhythmisches System — und in das S t o f f w e c h s
e l s y s t e m. Alle Tätigkeit des menschlichen
Organismus ist in diesen drei Systemen erschöpft;
was im menschlichen Leibe vorgeht, kann unter eine
dieser drei Kategorien gebracht werden.
Bemerkenswert ist dabei dieses, daß jedes dieser
Systeme eine eigene für sich bestehende Verbindung
mit der Außenwelt hat. Gerade daraus ersieht man,
wie wenig willkürlich es ist, daß man den
menschlichen natürlichen Organismus in diese drei
Systeme gliedert. Das Nerven-Sinnes-System steht
durch die Sinne in Verbindung mit der Außenwelt, das
Atmungs-System eben als Atmungsorgan, das
Stoffwechsel-System durch die Ernährungsorgane.
Jedes dieser Systeme steht für sich mit der
Außenwelt in einer abgesonderten Beziehung.
Nun, ebenso kann man — das haben wir ja
oftmals besprochen — den s ozialen Organismus
einteilen in drei Glieder: das WirtschaftsSystem,
das Staats - System oder Rechts- System und das
System der geistigen Organisation:
Der Kopf des sozialen Organismus ist das
Wirtschaftssystem. Das rhythmische System, das
Zirkulations-System, das Lungen-Herz- System, das
ist das Staats- System. Und das Stoff wechsel-
System, das ist in der geistigen Organisation
beschlossen.
Will man sich die Sache richtig
vorstellen, so muß man sich gegenüber dem
menschlichen natürlichen Organismus vorstellen, daß
der soziale Organismus auf dem Kopfe steht. Wenn man
ein müßiges Analogiespiel treibt, dann wird man
glauben, die geistige Organisation entspreche beim
Menschen dem Kopfsystem. Das ist nicht der Fall. Die
geistige Organisation entspricht dem
Stoffwechsel-System; wir können sagen: der soziale
Organismus nährt sich von dem, was die Menschen im
sozialen Organismus geistig leisten.
Der soziale Organismus hat seine
Kopfbegabung in der Na t u r -g r und 1 a g e. Wenn
ein gewisses Volk wohnt in einer reichen Gegend mit
vielen Erzgruben, mit reichen Bodenschätzen, mit
fruchtbarem Boden, so ist der soziale
Organismus begabt. Bis zur Genialität kann
er begabt sein. Wenn der Boden unfruchtbar ist, wenn
wenig Bodenschätze da sind, dann ist der soziale
Organismus töricht, unbegabt.
Also, Sie müssen nicht einfach
analogisieren, sondern Sie müssen gerade, wenn Sie
die Parallele bilden, auf das Richtige gehen... .
Den Zustand der „Genialität" des Bodens,
der vor jeglicher durch Landwirtschaft bewirkten
„Erziehung" seine Gaben spendet, hat J. J. BACHOFEN
im genialen Werk über „Oknos, der Seilflediter" mit
hymnischem Schwung ausgesprochen:
. der arbeitsame Alte (Oknos) ein Sinnbild
der schöpferischen Naturkraft ... Die Stufe
tellurischer Zeugung, welcher das Oknossymbol
zunächst entspricht, ist nicht jene der laborata
Ceres, sondern die tiefere der durch keine
menschliche Beihilfe vermittelten Vegetation, wie
sie in feuchten Niederungen, zumal in Sumpfländern,
am üppigsten gedeiht. Erscheint der Ackerbau ais
eine höhere Entwicklung des Menschengeschlechts und
Demeters goldene Frucht als der edelste Ertrag des
mütterlichen Erdenschoßes, so haben dagegen Schilf
und Röhricht des Sumpfes dadurch besondere
Bedeutung, daß sich in ihnen das Werk der
Naturzeugung in seiner vollen Selbständigkeit und
Ursprünglichkeit dem menschlichen Blicke darstellt
... die Bedeutung des Sumpflebens und der
selbständigen Erdvegetation für die alte
Naturreligion ... liegt in der völlig selbständigen
Tätigkeit der großen stofflichen Kraft, welche alle
menschliche Tätigkeit fernhält und, ohne daß
geackert, gesäet, geerntet würde, in ewigem
Kreislauf das Werk der Zeugung, Mehrung und
Forterhaltung von sich aus verrichtet. In dem
Schauspiel, welches das Sumpfleben dem erstaunten
Blicke der ersten Menschheit darbot, trat die ganze
Allgewalt tellurischer Schöpfung hervor. Kein Same
hat den Mutterschoß der Erde befruchtet, kein Pflug
die Furche geöffnet. Aus eigener Kraft sendet der
Stoff, was er in dunkler Tiefe bereitet, vollkommen
gebildet ans Licht des Tages empor. Die Halme
wachsen, gelangen zu ihrer höchsten Entwicklung,
altern, sterben ab, und werden durch neu
aufschießende ersetzt, denen der gleiche Kreislauf
der Entwicklung bevorsteht. Das Prototyp alles
irdischen Lebens schien darin vor Augen gestellt. In
der Vegetation des Sumpfes und in ihrem ewigen
Kreislauf offenbarte sich das Gesetz, dem auch die
Tier- und Menschenwelt unterliegt. Dasselbe
Entstehen aus dem Mutterschoß des Stoffes, dasselbe
Zurückkehren in das Dunkel desselben, dieselbe
Erhaltung der ewigen Jugend des Geschlechts durch
das Absterben des Individuums."
Unterdessen hatte Rudolf Steiner die
„Kernpunkte der sozialen Frage" fertiggestellt.
Anknüpfend an den Gedanken, daß ein bestimmter Boden
„genial" oder „töricht", „unbegabt" sei, entwickelte
er im zweiten Kapitel dieses Buches das Grundproblem
des „ersten Gliedes des sozialen Organismus", des
Wirtschaftslebens, vom Bodenproblem her:
. es (dieses Glied) ruht zunächst auf der
Naturgrundlage gerade so, wie der einzelne Mensch
mit Bezug auf dasjenige, was er für sich durch
Lernen, durch Erziehung, durch das Leben werden
kann, ruht auf der Begabung seines geistigen und
körperlichen Organismus. Diese Naturgrundlage drückt
einfach dem Wirtschaftsleben und dadurch dem
gesamten sozialen Organismus sein Gepräge auf. Aber
diese Naturgrundlage ist da, ohne daß sie durch
irgend eine soziale Organisation, durch irgend eine
Sozialisierung in ursprünglicher Art getroffen
werden kann. Sie muß dem Leben des sozialen
Organismus so zugrunde gelegt werden, wie bei der
Erziehung des Menschen zugrunde gelegt werden muß
die Begabung, die er auf den verschiedenen Gebieten
hat, seine natürliche körperliche und geistige
Tüchtigkeit. Von jeder Sozialisierung, von jedem
Versuche, dem menschlichen Zusammenleben eine
wirtschaftliche Gestaltung zu geben, muß
berücksichtigt werden die Naturgrundlage. Denn aller
Warenzirkulation und auch aller menschlichen Arbeit
und auch jeglichem geistigen Kulturleben liegt
zugrunde als ein erstes elementarisches
Ursprüngliches dasjenige, was den Menschen kettet an
ein bestimmtes Stück Natur. Man muß über den
Zusammenhang des sozialen Organismus mit der
Naturgrundlage denken, wie man mit Bezug auf Lernen
beim einzelnen Menschen denken muß über sein
Verhältnis zu seiner Begabung. Man kann gerade sich
dieses klar machen an extremen Fällen. Man' braucht
z. B. nur zu bedenken, daß in gewissen Gebieten der
Erde, wo die Banane ein naheliegendes Nahrungsmittel
für die Menschen abgibt, in Betracht kommt für das
menschliche Zusammenleben dasjenige an Arbeit, was
aufgebracht werden muß, um die Banane von ihrer
Ursprungsstätte aus an einen Bestimmungsort zu
bringen und sie zu einem Konsummittel zu machen.
Vergleicht man die menschliche Arbeit, die
aufgebracht werden muß, um die Banane für die
menschliche Gesellschaft konsumfähig zu machen, mit
der Arbeit, die aufgebracht werden muß, etwa in
unseren Gegenden Mitteleuropas, um den Weizen
konsumfähig zu machen, so ist die Arbeit, die für
die Banane notwendig ist, gering gerechnet, eine
dreihundertmal kleinere als beim Weizen.
Gewiß, das ist ein extremer Fall; aber
solche Unterschiede mit Bezug auf das notwendige Maß
von Arbeit im Verhältnis zu der Naturgrundlage sind
auch da unter den Produktionszweigen, die in irgend
einem sozialen Organismus Europas vertreten sind, —
nicht in dieser radikalen Verschiedenheit wie bei
Bananen und Weizen, aber sie sind als Unterschiede
da. So ist es im Wirtschaftsorganismus begründet,
daß durch das Verhältnis des Menschen zur
Naturgrundlage seines Wirtschaftens das Maß von
Arbeitskraft bedingt ist, das er in den
Wirtschaftsprozeß hineintragen muß. Und man braucht
ja nur z. B. zu vergleichen: in D e u t s c hl a n d
, in Gegenden mit mittlerer Ertragsfähigkeit, ist
ungefähr das Erträgnis der Weizenkultur so, daß das
Sieben- bis Achtfache der Aussaat einkommt •durch
die Ernte; in Chile kommt das Zwölffache herein, in
Nordmexiko kommt
das Siebzehnfache
ein,inPerudasZwanzigfache. (Vergleiche Jentsch,
Volkswirtschaftslehre, S. 64.)
Dieses ganze zusammengehörige Wesen,
welches verläuft in Vorgängen, die beginnen mit dem
Verhältnis des Menschen zur Natur, die sich
fortsetzen in all dem, was der Mensch zu tun hat, um
die Naturprodukte umzuwandeln und sie bis zur
Konsumfähigkeit zu bringen, alle diese Vorgänge und
nur diese umschließen für einen gesunden sozialen
Organismus das Wirtschaftsglied dieses Organismus.
Dieses Wirtschaftsglied steht im sozialen Organismus
wie das Kopfsystem, von dem die individuellen
Begabungen bedingt sind, im menschlichen
Gesamtorganismus •drinnen steht. Aber wie dieses
Kopfsystem von dem Lungen-Herzsystem abhängig ist,
so ist das Wirtschaftssystem von der menschlichen
Arbeitsleistung abhängig. Wie nun aber der Kopf
nicht selbständig die Atemregelung hervorbringen
kann, so sollte das menschliche Arbeitssystem nicht
durch die im Wirtschaftsleben wirksamen Kräfte
selbst geregelt werden'...
[31]
... In dem sozialen Organismus, der sich
im bisherigen geschichtlichen Werden der Menschheit
herausgebildet und der durch das Maschinenzeitalter
und durch die moderne kapitalistische
Wirtschaftsform zu dem geworden ist, was der
sozialen Bewegung ihr Gepräge gibt, umfaßt das
Wirtschaftsleben mehr, als es im gesunden sozialen
Organismus umfassen soll. Gegenwärtig bewegt sich in
dem wirtschaftlichen Kreislauf, in dem sich bloß
Waren bewegen sollen, auch die menschliche
Arbeitskraft und es bewegen sich Rechte. Man kann
gegenwärtig in dem Wirtschaftskörper, der auf der
Arbeitsteilung beruht, nicht allein Waren tauschen
gegen Waren, sondern durch denselben
wirtschaftlichen Vorgang auch Waren gegen Arbeit und
Waren gegen Rechte. (Ich nenne Ware jede Sache, die
durch menschliche Tätigkeit zu dem geworden ist, als
das sie an irgend einem Orte, an den sie durch den
Menschen gebracht wird, ihrem Verbrauch zugeführt
wird. Mag diese Bezeichnung manchem
Volkswirtschaftslehrer auch anstößig oder nicht
genügend erscheinen; sie kann zur Verständigung über
das, was dem Wirtschaftsleben angehören soll, ihre
guten Dienste tun.)
Wenn jemand durch Kauf ein Grundstück
erwirbt, so muß das als ein Tausch des Grundstückes
gegen Waren, für die das Kaufgeld als Repräsentant
zu gelten hat, angesehen werden. Das Grundstück
selber aber wirkt im Wirtschaftsleben nicht als
Ware. Es steht in dem sozialen Organismus durch das
Recht darinnen, das der Mensch auf seine Benützung
hat. Dieses Recht ist etwas wesentlich anderes als
das Verhältnis, in dem sich der Produzent einer Ware
zu dieser befindet. In dem letzteren Verhältnis
liegt es wesenhaft begründet, daß es nicht
übergreift auf die ganz anders geartete Beziehung
von Mensch zu Mensch, die dadurch hergestellt wird,
daß jemandem die alleinige Benützung eines
Grundstückes zusteht. Dieser bringt dadurch andere
Menschen, die zu ihrem Lebensunterhalt von ihm zur
Arbeit auf diesem Grundstück angestellt werden, oder
die darauf wohnen müssen, in Abhängigkeit von sich.
Dadurch, daß man gegenseitig wirkliche Waren
tauscht, die man produziert oder konsumiert, stellt
sich eine Abhängigkeit nicht ein, welche in
derselben Art zwischen Mensch und Mensch wirkt.
Wer eine solche Lebenstatsache
unbefangen durchschaut, dem wird einleuchten, daß
sie ihren Ausdruck finden muß in den Einrichtungen
des gesunden sozialen Organismus. Solange Waren
gegen Waren im Wirtschaftsleben ausgetauscht werden,
bleibt die Wertgestaltung dieser Waren unabhängig
von dem Rechtsverhältnisse zwischen Personen und
Personengruppen. Sobald Waren gegen Rechte
eingetauscht werden, wird das Rechtsverhältnis
selbst berührt. Nicht auf den Tausch als solchen
kommt es an. Dieser ist das notwendige Lebenselement
des gegenwärtigen, auf Arbeitsteilung ruhenden
sozialen Organismus, sondern es handelt sich darum,
daß durch den Tausch des Rechtes mit der Ware das
Recht selbst zur Ware gemacht wird, wenn das Recht
innerhalb des Wirtschaftslebens entsteht. Das wird
nur dadurch verhindert, daß im sozialen Organismus
einerseits Einrichtungen bestehen, die n u r darauf
abzielen, den Kreislauf der Waren in der
zweckmäßigsten Weise zu bewirken; und andererseits
solche, welche die im Warenaustausch lebenden Rechte
der produzierenden, Handel treibenden und
konsumierenden Personen regeln. D i es •e Rechte
unterscheiden sich ihrem Wesen nach gar nicht von
anderen Rechten, die in dem vom Warenaustausch ganz
unabhängigen Verhältnis von Person zu Person
bestehen müssen. Ob ich meinen Mitmenschen durch den
Verkauf einer Ware schädige oder fördere, das gehört
in das gleiche Gebiet des sozialen Lebens wie eine
Schädigung oder Förderung durch eine Tätigkeit [32]
oder Unterlassung, die unmittelbar nicht in einem
Warenaustausch zum Ausdruck kommt.
In der Lebenshaltung des einzelnen
Menschen fließen die Wirkungen aus den
Rechtseinrichtungen mit denen aus der rein
wirtschaftlichen Tätigkeit zusammen; im gesunden
sozialen Organismus müssen sie aus zwei
verschiedenen Richtungen kommen ...
Im dritten Kapitel der „Kernpunkte"
(„Kapitalismus und soziale Ideen"(ga 23-3) entwirft
Rudolf Steiner ein Bild, wie diese „Wirkungen
zusammenfließen" können: aus den „Richtungen" der
Rechts einrichtungen, der rein w i r t s c h a f t l
i c h e n Tätigkeit und des geistigen Lebens, um des
Problems Herr zu werden, das sich unter dem Begriff
„Eigentum an den Produktionsmitteln" verbirgt. Dem
primitiven Gegensatz der Schlagwörter
„Privateigentum" — „Kollektiveigentum" entzieht er
den Boden durch Überwindung des (stets einseitig
römisch-rechtlich versteiften) „Eigentums"-Begriffs
als solchen. Das „Eigentum" an Produktionsmitteln
(industriellen und landwirtschaftlichen) muß in eine
ganz neue Begriffsform gefaßt werden, die nicht aus
juristischen Denkgewohnheiten, sondern aus der
dreifältig gegliederten sozialen Wirklichkeit
gehoben werden muß. Aus dem genannten Kapitel können
hier nur einige Grundgedanken zitiert werden:
... Die Möglichkeit, frei über die
Kapitalgrundlage aus den individuellen Fähigkeiten
heraus zu verfügen, muß bestehen; das damit
verbundene Eigentumsrecht muß in dem Augenblick
verändert werden können, in dem es umschlägt in ein
Mittel zur ungerechtfertigten Machtentfaltung...
Nicht ein Mittel ist zu finden, wie das Eigentum an
der Kapitalgrundlage ausgetilgt werden kann, sondern
ein solches, wie dieses Eigentum so verwaltet werden
kann, daß es in der •besten Weise der Gesamtheit
diene
... Der Rechtsstaat wird die Entstehung
und die Verwaltung des privaten Eigentums an Kapital
nicht zu verhindern haben, solange die individuellen
Fähigkeiten so verbunden bleiben mit der
Kapitalgrundlage, daß die Verwaltung einen Dienst
bedeutet für das Ganze des sozialen Organismus. Und
er wird Rechtsstaat bleiben gegenüber dem privaten
Eigentum; er wird es niemals selbst in seinen Besitz
nehmen, sondern bewirken, daß es im rechten
Zeitpunkt in das Verfügungsrecht einer Person oder
Personengruppe übergeht, •die wieder ein in den
individuellen Fähigkeiten bedingtes Verhältnis zu
•dem Besitze entwickeln können. Von zwei ganz
verschiedenen Ausgangspunkten wird dadurch dem
sozialen Organismus gedient werden können. Aus dem
demokratischen Untergrund des Rechtsstaates, der es
zu tun hat mit dem, was alle
Menschen in gleicher Art berührt, wird
gewacht werden können, daß Eigentumsrecht nicht im
Laufe der Zeit zu Eigentumsunrecht wird. Dadurch,
daß dieser Staat das Eigentum nicht selbst
verwaltet, sondern sorgt für die Überleitung an die
individuellen menschlichen Fähigkeiten, werden diese
ihre fruchtbare Kraft für die Gesamtheit des
sozialen Organismus entfalten. Solange es als
zweckmäßig erscheint, werden durch eine solche
Organisation die Eigentumsrechte oder die Verfügung
über dieselben bei dem persönlichen Elemente
verbleiben können. Man kann sich vorstellen, daß die
Vertreter im Rechtsstaate zu verschiedenen Zeiten
ganz verschiedene Gesetze geben werden über die
Überleitung des Eigentums von einer Person oder
Personengruppe an andere. In der Gegenwart, in der
sich in weiten Kreisen ein großes Mißtrauen zu allem
privaten Eigentum entwickelt hat, wird an ein
radikales Überführen des privaten Eigentums in
Gemeineigentum gedacht. Würde man auf diesem Wege
weit .gelangen, so würde man sehen, wie man dadurch
die Lebensmöglichkeit des sozialen Organismus
unterbindet. Durch die Erfahrung belehrt, würde man
einen anderen Weg später einschlagen. Doch wäre es
zweifellos besser, wenn man schon in der Gegenwart
zu Einrichtungen griffe, die dem sozialen Organismus
im Sinne des hier Angedeuteten seine Gesundheit
gäben ...
Aus einem Vortrag vom 9. April 1919 vor
dem Basler Studentenbund über „Soziales Wollen und
proletarische Forderungen":
... Was wird dadurch (durch die Festlegung
des Arbeitsrechtes seitens des selbständigen
Rechtsstaates) eintreten? Dadurch wird eintreten,
daß das Wirtschaftsleben als ein in sich
abgeschlossenes Gebiet auf der einenSeite an die
Naturordnung, auf der anderen Seite an das
Rechtsleben angrenzt. Von der Naturordnung ist das
Wirtschaftsleben abhängig, — ab in irgendeinem Jahr
die Äcker fruchtbar sind oder nicht. Davon hängt
vieles im Wirtschaftsleben ab: was für Kräfte da
unten unter der Erde überhaupt sind. Man kann durch
technische Einrichtungen der Fruchtbarkeit des
Bodens eine andere Naturbedingung bringen, aber eine
Grenze ist in Bezug auf das, was durch diese
Naturbedingungen vorliegt, bestimmt. Das drückt sich
in den Preisbildungen des Wirtschaftslebens, in
allen Einrichtungen des Wirtschaftslebens aus.
Niemandem wird einfallen, irgendwie die Natur von
den Einrichtungen des Wirtschaftslebens abhängig
machen zu wollen. Ebenso unabhängig wie die Natur,
wie von unten die Keime der Körnerfrüchte
heraufkommen, die unabhängig vom Wirtschaftsleben
sind, ebenso unabhängig müssen die innerhalb des
Rechtslebens geregelten Arbeitsrechte sein: der
Arbeiter tritt ein in den Wirtschaftskreislauf mit
Rechten, die außerhalb dieses Wirtschaftskreislaufes
gebildet werden, so wie die Naturkräfte außerhalb
des Wirtschaftskreislaufes liegen. Alle
Preisbildungen, alles, was im Wirtschaftsleben sich
überhaupt entwickelt, das entwickelt sich dann auf
Grundlage des außer dem Wirtschaftsleben
entstandenen Arbeitsrechts. Das Arbeitsrecht ist
preisbildend. Der „Preis" der menschlichen
Arbeitskraft wird nicht aus dem Wirtschaftsleben
heraus bestimmt.
... Man hat es bei einer solchen
Einrichtung mit Rechtsübertragungen zu tun. Die
gesetzlichen Bestimmungen zu treffen, wie solche
Übertragungen stattfinden sollen, obliegt dem
Rechtsstaat. Er wird auch über die Ausführung zu
wachen und deren Verwaltung zu führen haben. Man
kann sich denken, daß im einzelnen die Bestimmungen,
die eine solche Rechtsübertragung regeln, in einer
gewissen Art, oder auch in einer anderen aus dem
Rechtsbewußtsein heraus für richtig befunden werden.
Eine Vorstellungsart, die wie die hier dargestellte
wirklichkeitsgemäß sein will, wird niemals mehr
wollen als auf die Richtung weisen, in der sich die
Regelung bewegen kann. Geht man verständnisvoll auf
diese Richtung ein, so wird man im konkreten
Einzelfalle immer ein Zweckentsprechendes finden.
Doch wird aus den besonderen Verhältnissen heraus
für die Lebenspraxis aus dem Geiste der Sache das
Richtige gefunden werden müssen. Je
wirklichkeitsgemäßer eine Denkart ist, desto weniger
wird sie für einzelnes aus vorgefaßten Forderungen
heraus Gesetz und Regel feststellen wollen. — Nur
wird andererseits eben aus dem Geiste der Denkart in
entschiedener Weise das eine oder das andere mit
Notwendigkeit sich ergeben. Ein solches Ergebnis
ist, daß durch seine Verwaltung der
Rechtsübertragungen der Rechtsstaat selbst niemals
die Verfügung über ein Kapital wird an sich reißen
dürfen. Er wird nur dafür zu sorgen haben, daß die
Übertragung an eine Person oder Personengruppe
geschieht, welche diesen Vorgang durch ihre
individuellen Fähigkeiten als gerechtfertigt
erscheinen lassen. Aus dieser Voraussetzung heraus
wird auch zunächst ganz allgemein die Bestimmung
[34] zu gelten haben, daß, wer aus den geschilderten
Gründen zu einer Kapitalübertragung zu schreiten
hat, sich aus freier Wahl über seine Nachfolge in
der Kapitalverwertung entscheiden kann. Er wird eine
Person oder Personengruppe wählen können, oder auch
das Verfügungsrecht auf eine Korporation der
geistigen Organisation übertragen können. Denn wer
durch eine Kapitalverwaltung dem sozialen Organismus
zweckentsprechende Dienste geleistet hat, der wird
auch über die weitere Verwendung dieses Kapitals aus
seinen individuellen Fähigkeiten heraus mit sozialem
Verständnis urteilen. Und es wird für den sozialen
Organismus dienlicher sein, wenn auf dieses Urteil
gebaut wird, als wenn darauf verzichtet wird.
Eine Regelung dieser Art wird in Betracht
kommen bei Kapitalmassen von einer bestimmten Höhe
an, die von einer Person oder einer Personengruppe
durch Produktionsmittel (zu denen auch Grund und
Boden gehört) erworben werden ...
Rudolf Steiner hatte inzwischen den
Entschluß gefaßt, nach Stuttgart zu reisen, um
persönlich die Leitung der dort in Angriff
genommenen Bestrebungen in die Hand zu nehmen. Die
in der ersten Hälfte des April 1919 gehaltenen
letzten Dornacher Vorträge behandeln mit starker
Eindringlichkeit Grundfragen gerade der sozialen
Struktur des besiegten Deutschlands (s. Rudolf
Steiner, „Die geistigen Hintergründe der sozialen
Frage". Basel 1947).
Im Vortrag vom 12. April 1919 arbeitet er
den Gegensatz zwischen der bürgerlichen Welt, die
sich seit 1200 in Deutschland entwickelt hatte, und
den entarteten Nachzüglern der „Nibelungen" heraus,
von denen sich dies Bürgertum durch die Jahrhunderte
beherrschen ließ:
... Die Nibelungen-Dichtung weist zurück
auf eine Zeit, in der es schon landschaftlich ganz
anders ausgesehen haben muß in Mitteleuropa, und in
der aus dem Landschaftlichen heraus ganz andere
Menschencharaktere sich entwickelt haben als später.
Wenn man anschauliches Wahrnehmungsvermögen hat,
kann man nicht anders, als aus der
Nibelungen-Dichtung herausfühlen, wie die Menschen,
von denen dort die Rede ist, auf öden Gebieten
gelebt haben, die weithin von dichten Wäldern
bedeckt waren. Gewissermaßen Waldcharakter und alles
dasjenige, was sich Menschen aufprägt, die in
waldbedeckten Landen wohnen, drückt sich in den
Nibelungen-Dichtungen aus. Wir können uns nicht
vorstellen, daß die Nibelungen-Menschen so aussahen,
wie die Menschen zum Beispiel des späteren
Deutschlands nach dem Jahre 1200 ausgesehen haben,
obwohl die Gestalten im Nibelungenlied bereits sehr
„vermenschlicht" sind. Wir müssen uns vorstellen,
daß diese Menschen innerlich mit einem ganz anderen
Seelenleben begabt waren als jene späteren Menschen.
Wir müssen uns vorstellen, daß sie ein viel
instinktiveres, elementareres Fühlen hatten als die
Menschen der 'späteren Zeit. In die
Nibelungen-Menschen war ja der Strahl des
Christentums eigentlich noch nicht eingedrungen.
Aber wir wollen weniger auf den Inhalt dieses
Seelenlebens sehen als vielmehr auf das Formale, die
Artung des Seelenlebens dieser Menschen. Es ist eben
ein Instinktiveres, wenn man das Wort nicht
mißversteht, ein Wilderes, Elementareres, das mit
einer ursprünglicheren Kraft als später aus der
Menschenseele hervorquillt.
Ungefähr mit dem Ende des
Zeitalters, in das die Nibelungen-Dichtung noch
hineinweist, beginnt •dann die Epoche, die man die
mitteleuropäische Bürger-Zeit nennen könnte, die
Zeit dem mitteleuropäischen bürgerlichen Lebens. Wie
bildete dieses sich heraus? Es geschah so, daß nach
und nach in weitem Umkreise die Wälder ausgerodet
wurden, daß über weite Landstrecken Mitteleuropas
hin auf [35] Gebieten, die früher mit fast
undurchdringlichen Wäldern bedeckt waren, sich
Wiesen und Kornfelder erhoben. Das brachte eine
andere Menschheit herauf, als die alte
Waldmenschheit war. Das brachte eben das
mitteleuropäische Bürgertum der ersten Zeit der
Bewußtseinsseelenentwickelung hervor ...
Es ist aber einseitig, von einer
Kulturströmung zu reden und zu sagen: mit dem 13.
Jahrhundert kommt herauf aus den Nibelungen-Menschen
das spätere mitteleuropäische Bürgertum und wird
Träger dieser Mitteleuropäischen Kultur. ... es ist
nur ein Teil der Wahrheit ... der andere Teil ist,
daß etwas geblieben ist von den alten Wald- und
Nibelungen-Menschen, daß etwas zurückgeblieben ist
von solchen Charakteren, welche in ihrer Seele das
alte Zeitalter weitergelebt haben, von dem die
Nibelungen-Dichtungen berichten. Die Menschen, die
sich, wenn ich so sagen darf, unter dem Sonnenglanz
der Kornfelder und der Wiesen zum mitteleuropäischen
Bürgertum entwickelt haben, die waren nicht die
einzigen, die nach dem Jahre 1200 und dann weiter
bis ins 20. Jahrhundert hinein in Mitteleuropa
gelebt haben, sondern andere Menschen waren daneben,
die sich etwas zurückbehalten haben von der alten
innerlichen Seelenwildheit und Seelenprimitivität
der Nibelungen-Menschen.
Wenn man aber eine solche Erscheinung ins
Auge faßt, so darf man nicht vergessen, daß die
fortschreitende Zeit nicht bedeutungslos ist für die
Entwicklung der Menschheit, daß die fortschreitende
Zeit eine Realität darstellt. Wenn daher jemand das,
was eigentlich einem früheren Zeitalter der
Seelenkultur angehört, zurückbehält, so bleibt er
nicht in derselben Stimmung, die dieser alten
Seelenkultur entspricht, sondern er kommt in die
Dekadenz, in eine Untergangsrichtung hinein und wird
den Erfordernissen der Zeit fremd. Er entwickelt in
einer späteren Zeit Eigenschaften, die in einer
früheren Zeit hätten entwickelt werden sollen. Und
das, was er in einer späteren Zeit entwickelt,
entwickelt er nicht so, wie es in einer früheren
Zeit geschehen wäre, sondern in einer krankhaften
Weise, mit den charakteristischen Zeichen des
Verfalls, der Dekadenz. Daher sahen wir auf der
einen Linie das neuzeitliche mitteleuropäische
Bürgertum sich entwickeln, welches ich das oberste
Produkt der aus den Wäldern hervorgegangenen
Kornfelder und Wiesen nennen möchte; auf der anderen
Seite sehen wir mitten unter diesen Bürgerlichen in
Mitteleuropa die Menschen, die das alte 'Seelenleben
der Nibelungenzeit bewahrt haben, die nur äußerlich
die neuere Zeit, selbst das Christentum, aufgenommen
haben, und die daher diesen alten innerlichen
Nibelungenseelen-Charakter in der Verfallsform
darleben. Die Menschen nun, die diesen alten
Nibelungen-Charakter in der Verfallsform darlebten,
sind die mitteleuropäischen Territorialfürsten und
ihr Anhang, die Territorialfürsten, die jetzt zu
Dutzenden von ihren Thronen 'gestürzt sind. Niemand
versteht, was sich jetzt tragisch vollzieht, der
nicht auch diesen Untergrund der Ereignisse ins Auge
zu fassen weiß, — der nicht ins Auge zu fassen weiß,
daß durch Jahrhunderte hindurch der
fortgeschrittenere Teil der mitteleuropäischen
Bevölkerung regiert und verwaltet worden ist von
demjenigen. Teil, der in der Verfallsform den
Seelencharakter der alten wilden Nibelungen-Menschen
zurückbehalten hat ...
So stand vom Jahre 1200 bis in das 20.
Jahrhundert hinein die naturgemäße Entwicklung
Mitteleuropas einem Luzifertum gegenüber, das die
zurückgebliebene Nibelungen-Wildheit als Seelenleben
entfaltete in der inzwischen anders gewordenen Zeit.
Betrachten wir diese zwei Strömungen. Betrachten wir
dasjenige, dessen Ausgangspunkt wir suchen dürfen
ungefähr um das Jahr 1200 herum, und stellen wir dem
gegenüber das luziferische Element der
Territorialfürsten. Dann [36] werden wir den
furchtbaren luziferisch-ahrimanischen Zusammenschluß
verstehen, der in der letzten Phase des seinem
Verröcheln entgegengehenden Mitteleuropa, im letzten
Jahrzehnt des 19. und in den ersten Jahrzehnten des
20. Jahrhunderts zustandegekommen war 1). Ich meine
das Zusammengehen zwischen dem ahrimanischen Element
des modernen Industrialismus mit Technik und
Kapitalismus und dem alten Territorialfürstentum,
dem Junkertum, den Anhängern der alten in Verfall
geratenen Nibelungen-Wildheit. Das ist es, was
Mitteleuropa seinen Untergang gebracht hat. Diese
ahrimanisch-luziferische Ehe zwischen dem
heraufkommenden Industrialismus (andere Gegenden der
Welt wurden davon in anderer Weise ergriffen als
Mitteleuropa, in welchem die alte
Nibelungen-Wildheit herrschte im
Territorialfürstentum) und den politischen
Verwaltern Mitteleuropas, dem Territorialfürstentum,
das war es auch, was die in meinem Aufruf („An das
deutsche Volk und die Kulturwelt") geforderte
Entfaltung einer wirklichen mitteleuropäischen und
deutschen Mission nicht zustandekommen ließ. Und
wenn einmal frank und frei geschildert werden
sollte, welche furchtbaren Symptome eines
welthistorisch tragischen Niederganges vorhanden
waren vom Jahre 1914 bis 1918, weiter hinaus
vorhanden sein werden gerade in Mitteleuropa, dann
wird man das für dieses Mitteleuropa
grausam-fürchterliche Zusammenwirken des alten
verkommenen Nibelungen-Adels mit dem
heraufgekommenen, durch keine inneren seelischen
Ansprüche seine welthistorische Stellung
rechtfertigenden, industriellen Menschentum
Mitteleuropas zu schildern haben. Die Typen, welche
sich in Mitteleuropa in diesen Jahren gezeigt haben
aus diesen zweierlei Kreisen heraus, sind die
furchtbarsten Verwüster Mitteleuropas geworden; das
waren die Menschen, die in unendlichem Hochmut aus
einer eingebildeten Praxis heraus durch Jahre
hindurch alles niedergetreten haben, was irgendwie
hat einwirken wollen auf ein Wiederbemerken
desjenigen, was mit Walter von der Vogelweide zu
singen begann, und was mit dem Goetheanismus seinen
Abschluß fand ...
Der letzte Vortrag (14. April 1919) Rudolf
Steiners vor seiner Abreise nach Deutschland enthält
in seinem zweiten Teil eine eindringliche Mahnung:
die Ideen der Dreigliederung nicht in „Cliquen- und
Sektiererwesen" einzuhüllen, das gegen den
„bedeutsamsten Zeitimpuls ... gegen den
Individualismus auf geistigem Gebiet” sich
versündigt. Zum Schluß wendet er sich an die
„Schweizer-Köpfe" und „Schweizer-Herzen":
... Der rechte Impuls gerade für diese
Ideen, die der Menschheit soziales Heil bringen
wollen, wäre da, wo sie aus Freiheit heraus
geschehen würden auf einem Boden, von dem man sagen
kann: zu uns sind nicht die Bolschewisten gekommen,
wir haben noch etwas von den alten Zuständen. O,
wenn gerade auf diesem Boden hier, bevor auch hier
den Leuten das Wasser in den Mund rinnt, Verständnis
entwickeln würde dafür, aus f r e i e m Willen heraus
diese Ideen zu entwickeln, dann würde die Schweiz
das Blütenland Europas werden können; denn durch
ihre geographische Lage ist sie dazu ausgerüstet!
Sie ist ausgerüstet mit einer riesigen Mission,
trotz ihrer Kleinheit! Aber diese Mission wird sie
nur erfüllen können, wenn sie aus freiem Willen das
vollbringt, was weder die Ost- und Mittelstaaten
heute mehr aus freiem Willen vollbringen können — da
hätten sie früher angreifen müssen —, und was die
Weststaaten nicht tun werden, weil sie dazu nicht
die genügende Anlage haben. Hier wären Anlagen, hier
wären geographische Voraussetzungen, hier wäre alles
vorhanden! Hier ist nur notwendig: der gute Wille
zum freien menschlichen Entschluß. Dazu gehört eben
gerade Aktivität des Denkens. Dazu gehört
Denk-Wille. Denk-Wille ist das, was der heutigen
Menschheit am meisten fehlt. Denk-Wille entwickelt
sich auch geographisch sehr gut unter denjenigen
Menschen, zu denen die Seelen deshalb kommen, weil
sie in die Gebirge hineinwollen. Denk-Wille
entwickelt sich nicht in solchen Gegenden, in denen
man „Die drei Zigeuner" (Lenau) dichtet. Das ist ein
sehr schönes Gedicht, aber es ist gedichtet in der
Ebene. Heute braucht der Mensch nicht
Ebenen-Gesinnung, heute braucht der Mensch schon
Gebirgs-Gesinnung. Deshalb könnte aus den
schweizerischen Bergen vieles herauskommen, deshalb
möchte man hier auch gewisse Grundlagen, einen
Ausgangspunkt für etwas haben. Und deshalb scheint
es mir wichtig, gerade hier nicht zu schweigen,
sondern von den großen Bedürfnissen der Zeit zu
reden, solange man kann. Und unsere Freunde hier in
der Schweiz rufe ich besonders auf, die Forderung
nach der Aufklärung zu verstehen, dafür zu sorgen,
daß die Forderungen der Zeit in das Bewußtsein
gerade der hiesigen Bewohner übergehen. Je mehr
Schweizer-Köpfe und Schweizer-Herzen gerade für
diese sozialen Ideen gewonnen werden, desto besser
wird es für Europa und die Welt sein ...
Am 20. April reiste Rudolf Steiner nach
Stuttgart, wo inzwischen auf der Grundlage des
Aufrufs „An das deutsdhe Volk und die Kulturwelt"
eine hingebungsvolle Tätigkeit entfaltet worden war,
allerdings durchsetzt von übereifrig betriebenen
Dilettantismen. Durch umfassende Schulung begann er,
diesen Eifer aus dem Zustand, wo Genialitäten und
Ungebärdigkeiten urwaldartig durcheinanderwudherten,
in den eines auf Frucht und Ernte hin bearbeiteten
Kulturbodens zu meliorieren.
Am 22. April (ga 330-2) fand
eine Zusammenkunft der deutschen Unterzeichner des
Aufrufs statt. Die „Kernpunkte" waren soeben
herausgekommen und über deren drittes Kapitel
„Kapitalismus und soziale Ideen (Kapital,
Menschenarbeit)" war bereits heftig diskutiert
worden, speziell über die Bedeutung des Satzes „...
Die Gegenstände des Eigentums werden in den Fluß des
sozialen Lebens gebracht ..." Ein Teilnehmer fragte,
ob auch „der Boden in Fluß gehalten" werden könne
und zielte damit auf jene reich differenzierten
Ausführungen im erwähnten Kapitel der „Kernpunkte",
die zeigen, wie das Eigentum an Produktionsmitteln
„ ... aufhört dasjenige zu sein, was es
bis jetzt gewesen ist ... es wird nicht
zurückgeführt zu einer überwundenen Form, wie sie
das Gemeineigentum darstellen würde, sondern es wird
fortgeführt zu etwas völlig neuem ... "
—
nämlich zu Gestaltungen, durch die die
Zirkulation der Produktionsmittel in den Kreislauf
der produktiven menschlichen Fähigkeiten gelagert
und gegen die aus abstrakter Geldwirtschaft und aus
abstrakter Staatsbeamtenschaft drohenden Gefahren
geschirmt wird. Die Antwort lautete:
Sie werden finden, daß in den
„Kernpunkten" die Bodenfrage nur nebenbei behandelt
wird. Grund und Boden ist nichts anderes als
Produktionsmittel und kann nur so behandelt werden.
Mit der Bodenfrage ist verknüpft die Geldfrage. Bei
Grund und Boden herrscht die größte der sozialen
Lügen. Sie alle besitzen de facto ein Stück Boden.
Was Sie sonst besitzen, hat keinen realen Wert, wenn
es nicht gedeckt wird durch ein Stück Boden. Man muß
rechnen: ein 'gewisses Territorium dividiert durch
die Anzahl der darauf wohnenden Menschen! Daß Sie
diesen Boden nicht real besitzen, ist ein Betrug.
Das wird durch Rechte unwirksam gemacht. So hängen
die Bodenverhältnisse mit dem einzelnen Menschen
zusammen. Grund und Boden ist Produktionsmittel.
Durch die Arbeitsteilung ist vieles
Produktionsmittel geworden, was es früher nicht war.
Wenn ein Schneider sich selber einen Rock macht, so
ist er Produktionsmittel. Grund und Boden ist genau
in demselben Sinne zu behandeln: nur derjenige soll
Verfügung haben über Produktionsmittel, der sie
ausnützen kann ... Goldwährung bedeutet Prellung der
ganzen Welt durch die englische Politik. An die
Stelle des Goldes als Währ u n g s -grundlage muß
treten das brauchbare Produktionsmittel...
Diese knappen Worte über die
Währungsgrundlage weisen auf umfassende Gedanken,
die dann im „Nationalökonomischen Kurs" entwickelt
werden.
Am 23. April 1919 führte Rudolf Steiner in
einem Vortrag vor den Arbeitern und Angestellten der
Waldorf-Astoria-Zigaretten-Fabrik u. a. aus:
Das Wirtschaftsleben ist auf der einen
Seite abhängig von N a t u r k r ä f t e n. Die
können Sie im Wirtschaftsleben nur bis zu einem
gewissen Grade meistern. Die greifen ein in die
menschlichen Verhältnisse. Wieviel zum Beispiel in
irgendeinem Lande Weizen gedeiht, wieviel Rohstoffe
unter der Erde liegen, das ist von vornherein
gegeben, danach muß man sich richten. Man kann nicht
sagen: man muß die Preise des einen oder anderen so
haben, wenn das widersprechen würde der Menge der
Rohstoffe. Das ist die eine Grenze. Eine andere Grenze muß
werden die Verwendung der menschlichen A r b e i t s
k r a f t. So wie die Naturkräfte das Wachstum des
Kornes unter dem Boden und über ihm wirken, und der
Mensch darüber nichts vermag im Wirtschaftsleben, so
muß dem Wirtschaftsleben die Arbeitskraft zugemessen
werden von außerhalb. Wenn sie von innerhalb
geliefert wird, wird der Lohn immer abhängig sein
von der wirtschaftlichen Konjunktur. Erst wenn
außerhalb des Wirtschaftslebens, ganz unabhängig,
auf rein demokratischer staatlicher Grundlage
festgestellt wird die Art der Arbeit, wie lange die
Arbeit dauern darf, dann geht der Arbeiter mit
seinem festgestellten Arbeitsrecht in die Arbeit
hinein. Dann wirkt das Arbeitsrecht wie eine
Naturkraft. Dann ist das Wirtschaftliche eingeklemmt
zwischen der Natur und dem Rechtsstaat...
Am 24. April fand eine Aussprache im
Rahmen des neu gegründeten „Bundes für
Dreigliederung" statt. Ein Teilnehmer brachte die
Rede auf die Bedeutung der „Grenzpfähle". über die
Antwort darauf berichtet das Sitzungs-Protokoll: Der
Aufruf „An das deutsche Volk und die Kulturwelt"
sollte zunächst auf außenpolitische Aktion
orientiert sein. Schon zu Kühlmann (dem deutschen
Außenminister) habe er (in einer Besprechung über
die Möglichkeiten eines Friedensschlusses) gesagt:
Seit der Völkerwanderung handelt es sich
bei den Völkerzwisten stets um Wirtschaftsfragen.
Die Züge der Germanen gingen teilweise ins
Brachland. Jetzt will man aber den Boden
übereinanderlegen, zum Beispiel Deutschland und
Frankreich in Elsaß-Lothringen. Wenn verkündet
worden wäre, Elsaß-Lothringen werde staatlich nur in
den Rechtsfragen verwaltet, ohne Rücksicht auf
Wirtschaft und Schule, so daß zum Beispiel die
Kinder in Frankreich oder Deutschland in die Schule
gehen können, so wäre die Lösung ein Leichtes
gewesen. Ähnlich war es in Serbien. In Wien hörte
man oft: der Krieg sei ein „Saukrieg", ausgebrochen
wegen der Einfuhr der serbischen Schweine. Ungeheuer
wirksam wäre es gewesen, die wirtschaftlichen
Beziehungen über die Grenzen aufrecht zu erhalten.
In Österreich wäre die Entwicklung in der Richtung
der Dreigliederung am allernotwendigsten gewesen ...
39
In einem Vortrag vor den Arbeitern der
Daimler-Werke in Untertürkheim, mit denen Rudolf
Steiner über die Grundbegriffe des Marxismus in
Diskussion zu kommen versuchte, führte er (am 26.
April 1919) aus:
Das Wirtschaftsleben selbst kann nur in
richtiger Weise betrachtet werden, wenn man sieht,
wie es auf der einen Seite angrenzt an die N a t u r
b e d i n g u n g e n. Sehen Sie, da ist der Baden,
er bringt Kohlen, er bringt Weizen hervor. Im Boden
drinnen sind zum Beispiel die Naturkräfte, die eben
dem Boden angehören, die den Weizen hervorbringen.
Von oben geht der Regen herunter, der notwendig ist.
Das sind die Naturbedingungen. Man kann ihnen etwas
mit technischen Hilfsmitteln beikommen, aber das
Wirtschaftsleben hat doch da eine Grenze. Wie
furchtbar töricht wäre es, wenn jemand aus
wirtschaftlichen Konjunkturen heraus ein Gesetz
geben wollte, in dem drinnen stände: nun, wenn wir
vernünftige Preise, vernünftige wirtschaftliche
Verhältnisse haben wollen, so brauchen wir im Jahre
1920 ein Jahr, in dem es soundsoviele Regentage gibt
und soundsoviele ^Sonnentage, soundso müssen die
Kräfte unter dem Boden wirken. (Lachen.) Sie lachen
mit Recht. Der wäre sehr töricht, der Gesetze geben
wollte über dasjenige, was die Natur selber
bestimmt, der aus dem Wirtschaftsleben heraus die
Anforderungen erfinden wollte, wie die Natur mit
ihren Kräften wirken solle. So wie wir da mit dem
Wirtschaftsleben an eine Grenze kommen, wie der
Boden eines bestimmten Landes nur eine gewisse Summe
von Rohmaterialien liefern kann, so muß auf der
anderen Seite das Wirtschaftsleben grenzen an
dasjenige, was außerhalb dieses Wirtschaftslebens
steht, an das R •e c h t s l e b e n. Und in dem
Rechtsstaatleben darf nur dasjenige festgelegt und
geregelt werden, worin alle Menschen gleich sind,
was wirklich auf den Boden der Demokratie gestellt
werden kann. So kommen wir zu einer Dreigliederung
des gesunden sozialen Organismus ...
Aus dem öffentlichen Stuttgarter Vortrag
über „Die Zukunft von Kapital und menschlicher
Arbeitskraft" vom 13. Mai 1919:
Was für die Gesundung der menschlichen
Gesellschaft notwendig ist, das wird erreicht durch
die Zirkulation des— von niemand „besessenen"
—Kapitals, das
heißt des wirklichen Kapitals, der
Produktionsmittel. Dasjenige, was heute
herausgezahlt, herausgeholt wird, was die Leute in
den Hypothekenscheinen, in den Pfandbriefen oder
Obligationen usw. ihr „Kapital" nennen, das ist
absolut unnötig im wirklichen Prozeß der Entwicklung
der gesellschaftlichen Ordnung. Das ist
herausgenommen aus dieser Gesellschaftsordnung, und
das stellt die Menschen, die es herausnehmen, selber
aus dieser Gesellschaftsordnung heraus, macht sie
mehr oder weniger zu Parasiten und zu denjenigen,
die erzeugen die großen Kräfte der Unzufriedenheit
innerhalb der gesellschaftlichen Organisation ...
Der Mensch wird sich für die Zukunft hingeben müssen
mit seiner ganzen Wesenheit an den
gesellschaftlichen Organismus ...
In das Gewebe der bisher aufgegriffenen
Einzelprobleme fügte sich im öffentlichen Vortrag
über „Einzelheiten über die Neugestaltung des
sozialen Organismus" vom 16. Mai 1919 das der
Preisbildung und das geschichtlich und strukturell
damit verflochtene des agrarischen
Eigentumsbegriffs:
Die Preise an sich — kann man sagen —
seien gleichgültig; es komme nur immer darauf an,
daß man verdient, was die Dinge kosten. Das wäre
aber nur der Fall in solchen Gesellschaften, welche
bloß Bodenprodukte erarbeiten. In dem Augenblick, wo
in einer Gesellschaft zugleich Produkte fabriziert
werden müssen, zu denen man vom Menschen fabrizierte
Produktionsmittel braucht, gibt es einen notwendigen
Normalpreis, der nicht unterschritten werden darf.
Die vom Menschen fabrizierten (nicht von
der Natur geschenkten) Produktionsmittel haben
während der Fabrikation Kosten verschlungen. Diese
müssen nicht nur privat-, sondern auch
volkswirtschaftlich amortisiert werden. Der Preis
der mit ihnen hergestellten Produkte muß also
notwendig eine nicht unterschreitbare
Amortisationsquote enthalten.
In dieser Beziehung könnte von der
Geschichte außerordentlich viel gelernt werden ...
für die wesentlichsten Gegenden Mitteleuropas waren
wir schon einmal so weit, daß nahezu eine Art
Normalpreisbildung über weite Territorien hin
vorhanden war. Das war ungefähr gegen die Mitte des
1 5. Jahrhunderts. Diese Normalpreisbildung, die
dazumal über einen großen Teil von Europa ging, war
nur dadurch möglich geworden, daß die alten
Hörigkeits- und halben Sklavenverhältnisse, die alte
Erbpächterei und dergleichen allmählich besseren
Zuständen gewichen waren (besseren Zuständen,
durchaus keinen idealen Zuständen).
Dann aber trat ein Ereignis ein, welches
dieser wirtschaftlichen Entwicklung den Boden
entzog. Man kann gar nicht leicht sagen, was es für
die europäische Menschheit bedeutet hätte, wenn
dieses Ereignis nicht eingetreten wäre.
(Selbstverständlich will ich nicht schlechte
Geschichtskonstruktion treiben, will mich keiner
Geschichtskritik hingeben, sondern nur auf diese
Dinge hinweisen zum besseren Verständnis; denn was
geschah, mußte geschehen). Man kann gar nicht
ausdenken, welche wirtschaftliche Entwicklung wir
genommen hätten nach dem Günstigen hin, wenn
dasjenige, was schon vorbereitet war um die Mitte
des 15. Jahrhunderts, eine geradelinige Fortsetzung
gefunden hätte. Aber es ist abgeschnitten worden
durch die radikale Einführung der römischen R e c h
t s b e g r i f f e, abgeschnitten worden dadurch,
daß gerade von dem Rechtsboden aus das
Wirtschaftsleben gestört worden ist. Wer diese
Erscheinung in ihren Fundamenten kennt, der hat
schon darin einen ungeheuer starken geschichtlichen
Beweis für die Notwendigkeit der Abgliederung des
eigentlich staatlichen Lebens von dem
wirtschaftlichen. Alte Menschengewohnheiten führten
zu einer gewissen Sympathie für diese römischen
Rechtsbegriffe. (Im Baltenland, von dem so viel
Reaktionäres ausgegangen ist, fanden sich im Landtag
Leute, welche sagten: Nach den römischen
Rechtsbegriffen, die wir wieder einführen müssen,
weil das die richtigen sind, müßten eigentlich die
Bauern wiederum Sklaven werden!) Solche Dinge müssen
heute durchschaut werden in all ihrer Konsequenz für
die Gegenwart.
Der römische Begriff des „dominium"
trug in die soziale Entwicklung Mitteleuropas ein
abstrakt sachenrechtliches Gebilde herein, das sich
mit unerbittlicher Konsequenz zwischen die den Boden
bearbeitenden Menschen und diesen Boden selbst
hineindrängte, also eine begriffliche Entwurzelung
bewirkte. Unter der Geltung des abstrakten
„dominium"-Begriffs konnte beispielsweise der
Unterschied zwischen Grundrente und Kapitalzins —
von denen die erste auf die natürlich gegebenen, der
zweite auf die fabrizierten Produktionsmittel weist
— nicht sichtbar bleiben. In abstrakter
Geldwirtschaft mußten beide ununterscheidbar
ineinander verschwimmen.
Am 30. Mai 1919 fand ein „Frageabend" des
„Bundes für Dreigliederung" statt. Zur Eröffnung
entwickelte Rudolf Steiner u. a. die folgenden
Gedanken:
[41]
Es ist im Grunde genommen noch wenig
bemerkt worden, daß mit dem Impuls zum
dreigliedrigen sozialen Organismus hingewiesen
werden soll auf die a l l e r bedeutsamstee Aufgabe,
welche aus den Entwicklungsverhältnissen der
Menschheit heraus in der neueren Zeit dieser
Menschheit gestellt worden ist. Es ist wahrhaftig
nicht aus einem übertriebenen Pessimismus heraus,
wenn man heute ausspricht, daß noch allzuwenig,
wahrhaft allzuwenig, der große Ernst der Zeit und
der Zeitforderungen in den weitesten Kreisen
eingesehen wird.
Wir stehen wirklich vor einer Aufgabe,
welche schier riesengroß ist. Denn die ganze
Entwicklung der neueren Menschheit spitzte sich zu,
diese Aufgabe einmal zu stellen, und sie ist der
Menschheit gestellt aus den bedeutungsvollen
Ereignissen dieser Weltkriegskatastrophe heraus.
Begriffen aber — in weitesten Kreisen — ist die ganz
außerordentliche Bedeutung dieser Aufgabe heute
keineswegs. Und man möchte glauben, daß es selbst
wiederum eine Aufgabe ist: den Ernst dieser Aufgabe
der Gegenwart vollständig zum Bewußtsein zu bringen.
Die Aufgabe tritt ja zunächst hervor in
den Erscheinungen, in den Tatsachen der Zeit. Zu
diesen Erscheinungen, zu diesen Tatsachen der Zeit
nehmen die Menschen aus den verschiedensten Klassen,
Gesellschaftskreisen und Parteien heraus ihre
Stellung.
Aus alledem, was sich aus solcher
Stellungnahme bis heute ergeben hat, tritt einem
eigentlich ein Zweifaches entgegen. Und dieses
Zweifache möchte ich einleitungsweise
charakterisieren, weil ja bei der heutigen
Fragestellung mehr einzelne konkrete, praktische
Fragen zur Besprechung kommen sollen. Aber es ist
heute für den Menschen notwendig, auf das Große,
Umfassende der Aufgabe immer wieder und wiederum
hinzuschauen, schon darum, damit die
Verantwortlichkeit gegenüber den großen Zeitfragen
in den Menschen aufgerüttelt werde.
Ein Zweifaches, sagte ich, kann man
bemerken, wenn man die Stellungnahme der
verschiedensten Kreise heute zu dieser großen
Aufgabe in Betracht zieht. Man kann sagen: Die eine
Art der Menschen, die Stellung nimmt, hat vor allen
Dingen ein Interesse daran, in einer gewissen Weise
dasjenige wieder
herzustellen in irgend einer Form, in der
man es annehmbar findet, was durch die
Weltkriegskatastrophe zerstört worden ist. Und die
andere Art von
Menschen, von ganz anderer Seite herkommend, hat vor
allen Dingen ein Interesse, man möchte sagen, alles anders
zumachen, als es vor der Weltkriegskatastrophe war,
— zum Teil dem Ziele nachgehend, daß solch
Furchtbares über die Menschheit nicht mehr
hereinbrechen könne, zum Teil auch aus der
Empfindung und Überzeugung heraus, daß auf Grundlage
der alten Wirtschafts-, Staats- und Geistesordnung
eben nicht weiterzukommen ist, daß ein Neubau ganz
ernstlich in Angriff genommen werden muß.
Wenn wir die eine Art von Menschen —
gegenüber ja ganz neuen Forderungen — mehr die
konservativen Menschen nennen wollen, so wird unser
Blick gelenkt auf alle diejenigen Kreise, welche
irgendwie verquickt sind mit dem, was die alten
Weltanschauungen vor allen Dingen auch an
wirtschaftlichen Ordnungen der Menschheit gebracht
haben. Auf der anderen Seite sehen wir die
vorwärtsstürzenden Parteien, welche sich namentlich
aus dem Proletariat heraus zusammensetzen; und da
sehen wir dasjenige, was in einer ganz andern Weise
Stellung nimmt zu der großen Aufgabe, — in einer
solchen Art, daß die eine Art von Menschen die
andere nicht mehr versteht.
[42]
Sucht man nach den Gründen dieses
Mißverstehens — ich will sie heute nur skizzenhaft
andeuten — dann wird man finden, daß auf der einen
Seite die V e r t r e t e r des Alten, die in irgend
einer Weise mit diesem Alten weiter zusammenhängen
möchten, im Laufe der neueren Geschichte verloren
haben ein eigentliches Kulturziel und behalten haben
eine alte Kulturpraxis , in der sie fortgearbeitet
haben, — fortgearbeitet haben auf Grundlage des
Schaffens des Proletariats in der neuen Zeit. Diese
Leute haben eine Praxis; aber diese Praxis ist nicht
mehr durchdrungen von zielvollen Impulsen. Diese
Praxis drückt sich immer darin aus, daß, wenn man
diese Menschen fragt: „Wie wollt Ihr eigentlich
jetzt, wo die großen Aufgaben kommen,
vorwärtsdringen?", — sie irgendwie doch mit dem
antworten, was nur eine Fortsetzung des Alten
bedeutet. Sie antworten aber auch nicht mit irgend
einem großen Ziele; sie antworten im Grunde genommen
nur mit dem, was sich Ihnen aus der Routine der
bisherigen Praxis ergeben hat. Sie haben eine Praxis
ohne Ziel.
Auf der anderen Seite steht das P r o l e
t a r i a t. Das hat ein Ziel — ein Ziel, das man ja
in der verschiedensten Weise zum Ausdruck bringen
kann; aber es ist ein Ziel - aber es hat keine
Praxis. Diesem Proletariat fehlt alle praktische
Möglichkeit, dasjenige, was es in seinem Ziele
irgendwie definiert, in die Wirklichkeit umzusetzen.
So steht auf der einen Seite
althergebrachte Praxis ohne Ziel, auf der anderen
Seite ein neues Ziel ohne Praxis. Das Proletariat
ist ferngehalten worden von der Praxis, — nur
hingerufen worden zur Maschine, — nur eingespannt
worden in die Fabrik und in den Kapitalismus. Daraus
ist ihm — ich möchte sagen: indem es anstürmt gegen
das, was es darin erfahren hat — ein Ziel erwachsen.
Aber es ist niemals verbunden mit der Leitung, mit
der Führung der Wirtschaftsformen selber. Es fordert
heute Lebensformen. Er weiß nichts von einer Praxis.
Woher diese Kluft?
Diese Kluft kommt eben davon, daß wir vor
das größte Problem der neueren Zeit gestellt sind.
Und dieses größte Problem der neueren Zeit, es ist
aufgegangen eben in dem Zeitalter, das den
Industrialismus zu seiner höchsten Blüte gebracht
hat. Es liegt zunächst auf wirtschaftlichem Gebiete
— ich möchte sagen — verborgen, streckt aber nach
den andern Lebensformen seine verschiedenen Zweige
aus. Dieses Problem ist so bedeutsam, daß selbst so
scharfe Köpfe wie zum Beispiel Walter RATHENAU
höchstens ein wenig daran getippt haben, aber nicht
zu irgend einer klaren Anschauung über dieses
einschneidende Problem der Gegenwart kommen, an dem
wir alle kranken, und das gebieterisch seine Lösung
fordert. Wenigstens ins Auge fassen möchte,
vorurteilsfrei und lebensvoll, der Impuls für die
Dreigliederung des sozialen Organismus dieses
Problem.
Und soll ich dieses Problem mit ein paar
Worten andeuten — gewissermaßen als Einleitung zu
dem morgigen Vortrag, der es in seiner speziellen
Form behandeln soll — dann muß ich sagen: Dieses
Problem mußte langsam in der Menschheit heraufziehen
und sich gewissermaßen zu einer höchsten Entfaltung
erheben in der Zeit des sich immer mehr
ausbreitenden Industrialismus und der modernen
Technik.
Es steht heute fragend und drohend vor
uns. Es besteht darinnen, daß a l l e r
Industrialismus in der Volkswirtschaft — das ist
nicht anders! —mit einem P a s s i v u m arbeitet,
und daß die Volkswirtschaft darauf eingestellt sein
muß, zu wissen, daß aller Industrialismus gegenüber
dem, was die Volkswirtschaft der Menschheit ist,
insofern er sich durch seine Produktionsmittel immer
weiter und weiter entwickelt, daß aller
Industrialismus mit Unterbilanz arbeitet. Insofern
er in der menschlichen Volkswirtschaft mit
Unterbilanz arbeitet,muß das Fehlende von anderer
Seite ersetzt werden.
Das ist das große Problem der Gegenwart:
daß aller Industrialismus mit Unterbilanz arbeitet,
und daß die Frage nicht von mir oder anderen
gestellt werden kann: woher wird diese Unterbilanz
gedeckt? — sondern daß das Leben fortwährend dazu
aufgefordert ist, die Unterbilanz des
Industrialismus zu decken.
Woher wird sie gedeckt? Allein vom Boden
wird sie gedeckt! Allein durch dasjenige, was der
Boden h e r v o r b r i n g t. Und in der neueren
Volkswirtschaft stehen wir fortwährend in diesem
Wechselprozeß — der durch die sekundären Vorgänge
überdeckt wird — darinnen: daß die Unterbilanz der
Industrie durch die Überbilanz der Bodenproduktion
im weitesten Sinne gedeckt werden muß.
Alles, was als Lohnfrage, als
Kapitalfrage, als Preisfrage innerhalb des modernen
Lebens ist, das rührt lediglich davon her, daß
hinüberwandern muß von der Bodenproduktion der
Überschuß in die Unterbilanz der Industrie.
In den letzten Vorträgen des
„Nationalökonomischen Kurses" wird dieser
gesamtwirtschaftliche Tatbestand — der durch die
Vermischung von Kapitalzins und Grundrente
verschleiert ist — in einer Gesamtschau der Währung
wirklichkeitsgemäß gefaßt werden.
Das aber ist mit etwas anderem verknüpft.
Es ist damit verknüpft, daß auf der einen Seite
alles, was im Menschen mit dem Boden zusammenhängt,
hinneigt zu einem gewissen K o n s e r v a t i v i s
m u s. (Diese Sache läßt sich streng beweisen, doch
will ich sie heute einleitungsweise nur andeuten.)
Wäre nur Boden mit seinen Produkten vorhanden, so
würden wir mehr oder weniger in bezug auf die Kultur
in Urzuständen der Menschheit verbleiben müssen. Der
Fortschritt der Menschheit rührt davon her, daß das
Industrielle mit seiner weitgehenden Arbeitsteilung
diesen Fortschritt begünstigt. Das Industrielle wird
auf den verschiedensten Gebieten zum Träger des
Fortschritts, zuerst des Liberalismus, dann des
Sozialismus. Und so überträgt sich dasjenige, was
ausgesprochen ist in dem bedeutsamen — ich möchte
sagen buchmäßigen — Gegensatz von Boden und
Produktionsmitteln der Industrie, auf menschliche
Gesinnung. Und indem menschliche Gesinnungen
miteinander streiten im Leben, hängt dieser Streit
innig mit dem zusammen, was darunter ist:
gegensätzliche Interessen des Bodens und der
Produktionsmittel der Industrie.
Aber noch auf eine andere Weise hat sich
in der neueren Zeit dieses ganze Problem zugespitzt.
Wir sehen nicht nur, daß in den Parlamenten —
herrührend aus dem Gegensatz, den ich angedeutet
habe, herrührend einfach aus den Aktiven und
Passiven der gesamten Weltwirtschaft — Liberales und
Sozialistisches dem Konservativen gegenübersitzt.
Sondern indem auf der einen Seite alles dasjenige,
was mit dem Boden zusammenhängt, für das
Stehenbleibende — für eine mehr oder weniger
stehenbleibende Kultur, eine stehenbleibende
Wirtschaft — begünstigend wirkt, und auf der anderen
Seite alles, was mit der Industrie zusammenhängt,
für den Fortschritt der Wirtschaft, hat sich in der
neueren Zeit nicht nur das konservative und das
progressistische Element in die Volksvertretungen
der Menschheit hineingeschlichen, sondern es haben
sich hineingeschlichen die wirtschaftlichen
Interessen.
[44]
Und so ist man dazu gekommen, daß des
Menschen Geistesentwicklung und des Menschen
wirtschaftliche Interessen chaotisch
zusammengewürfelt sind in der neueren Zeit in
unserer Einheitsstaatsordnung.
Das ist das große Problem, das heute vor
den Menschen steht, — riesengroße--möchte ich sagen.
An diesem Problem doktern herum die links- und die
rechtsstehenden Leute. Weil es so riesengroß ist,
deshalb ist auch die Verständigung so schwer: weil
die Menschen nur an das Allernächste sich halten
wollen, und nur dieses praktisch nennen, während die
Zeit uns die Aufgabe stellt, ein g r o ß es Buch
-ergebnis,das zwischen Bodenprodukten und
Industrieprodukten , von denen beiden die Menschheit
sich nährt, kleidet und andere Bedürfnisse
befriedigt, in der neueren Menschheitsentwicklung zu
einer Lösung zu bringen.
Alles dasjenige, was aufgetreten ist, das
ist zuletzt, ich möchte sagen, fast zahlenmäßig
zurückzuführen auf das angeführte Buchergebnis. Aber
man braucht wirklich guten Willen, sich auf die
Grundkraft des wirklich praktischen Lebens
einzulassen, wenn man die Aufgabe auch nur sehen
will. Aber wir sind heute auf dem Boden, daß wir
diese Aufgabe sehen müssen: daß auseinandergetrieben
werden muß in der rechten Weise, was chaotisch
durcheinanderwirbelt. Diese Aufgabe will sich der
Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus
stellen, der in der richtigen Weise einen gesunden
sozialen Organismus in seine gesunden drei
Lebensgebiete gliedern will: das Geistige, das
Rechtliche und das Wirtschaftliche.
Einfach aus dem, was in dieser Entwicklung
der neuen Zeit drinnen liegt, ist dieses Problem
entstanden. Und mögen die Menschen die nächsten
Resultate, zu denen der Impuls für den
dreigliedrigen sozialen Organismus gekommen ist,
heute noch anfechtbar finden: — ohne nach diesen
drei Lebensgebieten zu fragen, ohne das Streben, daß
für die sachgemäße Organisierung dieser drei
Lebensgebiete in der Zukunft eine Form gemacht wird,
ohne ein solches Streben kommt man dem größten
Problem, das uns gestellt ist, nicht näher, — was
allein herausführen kann aus dem drohenden Chaos und
der drohenden Wirrnis.
Das wollte ich nur einleitungsweise sagen,
weil auf der einen Seite gesehen werden soll, wie
der Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus
wirklich an das Höchste anknüpft, was der Menschheit
als eine große geschichtliche Entwicklungsaufgabe
gestellt ist, und weil auf der anderen Seite nun die
Beantwortung der Fragen wird zeigen können, wieviel
man heute schon nach der einen oder anderen Seite
aus einer wirklichen Lebensbeobachtung heraus über
dasjenige sagen kann, was sich im einzelnen den
Fragestellern ergibt.
Tags darauf, am 31. Mai 1919, kam Rudolf
Steiner im öffentlichen Vortrag über „Der Impuls zum
dreigliedrigen Organismus kein ,bloßer Idealismus`,
sondern unmittelbar praktische Forderung des
Augenblicks" verschiedentlich auf die Probleme des
Bodens zu sprechen:
Wir haben in unserer Zeit, bunt
durcheinandergewürfelt, Impulse, die noch her\
stammen aus urältester Zeit, aus derjenigen Zeit, wo
Völkermassen über Völkermassen hereingebrochen sind
und Herrschaften aufgebaut haben, den Boden
erobert haben und auf Grundlage der
Eroberung des Bodens Bodenrechte gegründet haben,
deren weitere Folge dann alles übrige Recht geworden
ist. Wir haben in unseren Rechtsbegriffen und
Rechtsimpulsen die urältesten, an die Eroberung des
Bodens noch sich anschließenden Vorstellungen,
Satzungen und Gesetze.[45]
„Von dem Rechte, das mit dir geboren ist",
von dem ist auf vielen Gebieten leider noch immer
nicht die Frage. Diese Zeit, sie hat vieles bei uns
zurückgelassen; sie hat alles das zurückgelassen,
was sich in der Volkswirtschaft an den Boden knüpft.
Zu ihr ist getreten später die Zeit
des Industrialismus, sie hat geführt zu dem, was
heute von den weitesten Kreisen so scharf bekämpft
wird, zu dem Kapitalismus.
Was heißt Kapitalismus? Kapitalismus heißt
nichts anderes als der Privatbesitz an
Produktionsmitteln. Und so stehen sich gegenüber —
es zeigt sich dies, wenn man die Volkswirtschaft der
ganzen zivilisierten Erde zu überschauen bemüht ist
— so stehen sich gegenüber: auf der einen Seite die
Verhältnisse, die aufsteigen aus der Verwertung des
Bodens im Sinne menschlicher Volkswirtschaft, und
die Verhältnisse, die aufsteigen aus dem Besitz der
Produktionsmittel und ihrer Verwertung im Sinne
dieser Volkswirtschaft. Das sehen die wenigsten
Menschen ein, daß bis ins kleinste, bis in die fünf
Pfennige hinein, die ich aus meinem Portemonnaie
entnehme, um mir irgend etwas Geringfügiges zu
kaufen, der volkswirtschaftliche Kampf spielt
zwischen Bodenverhältnissen und
Produktionsmittelverhältnissen. Unsere ganze
Volkswirtschaft ist ein fortwährendes Suchen nach
Ausgleich zwischen den Bodenverhältnissen und den
Produktionsmittelverhältnissen. Da hinein sind wir
gezwängt als Menschen der neueren Zeit mit unserem
ganzen Lebensschicksal auf allen Lebensgebieten.
Was dabei herausgekommen ist, als aus den
alten aristokratischen Gesellschaftsstrukturen die
bürgerlichen Gesellschaftsstrukturen sich ergeben
haben, das kann man damit bezeichnen, daß durch
diese bürgerlichen Gesellschaftsstrukturen der
heutige Markt entstanden ist, auf dem Angebot und
Nachfrage in anarchistischer Weise herrschen. Auf
dem Markt erscheint das Kapital, das heute von Hand
zu Hand geht, von Gesellschaft zu Gesellschaft;
.unter dem Prinzip von Angebot und Nachfrage wirkt
auch die menschliche Arbeitskraft, die im
Lohnverhältnis steht, und zirkulieren eigentliche
Güter, Leistungen der Menschen.
Dreierlei ist auf den Markt geworfen
worden durch die bürgerliche Gesellschaftsordnung:
Kapital, Lohn und Leistung, und unter dem Einfluß
dieser bürgerlichen Gesellschaftsordnung ist
geworden das Kapital
zu dem Er s a t z m i t-t e l für etwas,
was früher unter der alten aristokratischen
Weltordnung scheinbar etwas ganz anderes war:
Unter deralten aristokratischen
Weltordnung, die auf derEroberung des Bodens
beruhte, war alles dasjenige, was an Leistungen
unter den
Menschen ausgetauscht wurde, in die Rechtssphäre
gerückt: Abgaben hatte man zu leisten an den
Gutsherrn; zurückbehalten durfte man als Arbeiter
soundsoviel. Das alles war in die Rechtssphäre
gerückt. Ein Recht hatte man, soundsoviel selbst zu
verzehren; eine Pflicht hatte man, weil der andere
das Recht hatte, soundsoviel von dem zu verzehren,
was man hervorbrachte in seinem Dienste. Recht
regelte in der alten aristokratischen Ordnung, das
heißt: Vorrecht, Klassenrecht regelte dasjenige, was
menschliche Bedürfnisse waren. Vieles von dem tönt
im Nachklang in unsere Zeit herein und schwingt fort
bis zu dem Zehnpfennigstück, das ich aus dem
Portemonnaie nehme, um mir etwas zu kaufen.
Und in dieses Getön tönt das andere
hinein, was an die Stelle dieser alten Rechtsordnung
getreten ist; es tönt dasjenige hinein, was Kapital,
Menschenarbeit und Leistung zur Ware machte,
geregelt durch Angebot und Nachfrage, sich selbst
regelnd dadurch nach der Rentabilität, nach der
wüsten Konkurrenz, nach dem blindesten menschlichen
Egoismus, unter dessen Einfluß jeder soviel erwerben
will, als er aus -der gesellschaftlichen Ordnung
herauspressen kann: es trat an die St e l l e der
alten Rechte dasjenige was sich abspielte durch die
wirtschaftliche Macht und den wirtschaftlichen
Zwang. An die Stelle der Bevorrechteten und der
rechtlich Benachteiligten des alten
patriarchalischen Herrschafts- und
Dienerverhältnisses trat das wirtschaftliche
Verhältnis des Bürgertums, sich gründend auf den
Konkurrenzkampf, auf die Rentabilität, auf das
wirtschaftliche Zwangsverhältnis zwischen Kapital
und Lohn, in welches Verhältnis eingezwängt ist der
Warentausch, eingezwängt ist alle Preisgestaltung,
die abhängig ist von dem egoistischen Kapital- und
Lohnkampf.
Und heute, heute will sich
herausgestalten,— es ist das zu sehen, wie sich mehr
oder weniger unbewußt, aber in vielen Kreisen heute
schon bewußt, eine neue Gesellschaftsordnung bilden
will, die gegründet sein soll nicht mehr auf das
Vorrechtsverhältnis, nicht mehr auf das
wirtschaftliche Zwangsverhältnis, die gegründet sein
soll au f Leistung und Gegenleistung in ihrem
gerechten Austausch, die gegründet sein soll in
dieser Beziehung auf wahre unegoistische s o z i a l
e D e n k w e i s e innerhalb der menschlichen
Gesellschaft.
Und nur derjenige ist heute ein
praktischer Mensch, nur derjenige arbeitet nicht
entgegen dem, was doch kommen muß, der vernimmt, wie
aus allen Tiefen der Menschenseele heraus der Ruf
ertönt: an die Stelle der alten Vorrechte, an die
Stelle des alten Kapital- und Lohnsystems muß das
Leistungssystem treten.
Wieviele Menschen, sehr verehrte
Anwesende, verstehen heute schon alle Konsequenzen
dieses großen, nicht durch menschliche Willkür
heraufbeschworenen, sondern aus der geschichtlichen
Entwicklung selber aufquellenden neuen
Lebensimpulses, der sich ein so blutiges Vorspiel
gegeben hat in dem furchtbaren Weltkrieg? Noch immer
kann man selbst von sozialistisch Denkenden, die mit
allen Fasern ihres Wollens bekämpfen möchten den
Kapitalismus, davon sprechen hören — das ist ein
deutliches Symptom unserer Zeit — der Arbeiter müsse
seinen „gerechten Lohn" erhalten; darin werde die
„Bekämpfung des Kapitalismus" bestehen. Derjenige,
der in die Verhältnisse hineinsieht, der weiß, daß
es, solange es Kapital geben wird, auch Lohn geben
wird. Denn, in der wirklichen Welt stehen immer zwei
Gegensätze nebeneinander: ein Nordpol und ein
Südpol, ein Nordmagnetismus und ein Südmagnetismus:
Positives hat Negatives, K a p i t a l hat L o h n
in seinem G e f o 1 g e. Und wer in den
volkswirtschaftlichen Betrieb der Gegenwart
hineinsieht, der weiß, wie die Frage beantwortet
werden muß: Woher wird der Lohnbezahlt? Der Lohn
wird aus dem Kapital bezahlt; und es muß so lange
Kapital geben, als Lohn aus dem Kapital bezahlt
werden muß. Antikapitalismus hat nur einen Sinn,
wenn man zu gleicher Zeit weiß, daß mit dem Kapital
das Lohnsystem selber verschwinden muß, daß
eintreten muß die f r ei e Vergesellschaftung des
Handarbeiters und des Geistesarbeiters in der nicht
kapitalistischen Wirtschaftsordnung. Eine freie
Vergesellschaftung, durch die der Handarbeiter der
freie Compagnon ist des Geistesarbeiters, der nicht
mehr Kapitalist ist, v er tilgt den Lohnbegriff, das
Lohnverhältnis, und mit dem Lohnverhältnis das
Kapitalverhältnis.
Daher kann nur über den Kapitalismus so
gesprochen werden wie es geschehen ist vom
Standpunkte der sozialen Forderungen der Gegenwart,
in meinem Buche „Die Kernpunkte der sozialen Frage
in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und
Zukunft":
[47]
Es muß ausgegangen werden von der großen
Wahrheit, wie wir drinnen stehen indem gegenseitigen
Kampfe der Bodenrechte und der
Produktionsmittelrechte. Und es muß gezeigt werden,
daß für unsere künftige wirtschaftliche Ordnung der
Boden nichts anderes ist als ein Produktionsmittel;
daß das Produktionsmittel nur so lange Arbeitswert
in sich aufnehmen darf, bis es fertig ist, daß es
von da an in niemandes Besitz ist, daß von da an
niemand ein eigentliches Erbrecht darauf hat, daß es
von da an in die Zirkulation der Gesellschaft
übergeht, wie ich das in meinem Buche beschrieben
habe. Dann kommt man auch unmittelbar darauf, daß
der Boden von Anfang an in diesem Verhältnis ist,
daß alle Hypothekarisierung des Bodens ein Unding
ist, daß Boden und fertiges Produktionsmittel keine
Waren sind, sondern auf einem anderen Wege als durch
Eintausch gegen Waren von Mensch zu Mensch übergehen
müssen. Das ist es, was sich unmittelbar aus der
Lebenspraxis der Gegenwart heraus ergibt ...
Der Redner verweist auf das dritte Kapitel
der „Kernpunkte" (vgl. oben, Vorbemerkung zum 22.
April).
Im Mai, Juni und Juli 1919 fanden
verschiedene Diskussionsabende mit den
Arbeitsausschüssen der großen Betriebe Stuttgarts
statt. Rudolf Steiner gab sich alle erdenkliche
Mühe, den Horizont der Teilnehmer über die
Bretterwände der populär-marxistischen Dogmen hinaus
zu weiten. Am 5. Juni versuchte er beispielsweise,
den Begriff „Sozialisierung" zurechtzurücken:
Erst dann, wenn es möglich ist, alles das,
was einen Preis nicht haben kann, auszumerzen aus
der Preisverteilung, der Preisgliederung, erst dann
ist es möglich, eine wirkliche Sozialisierung
herauszubekommen. Sehen Sie: Heute kauft man ja
nicht bloß Güter, heute kauft man erstens Güter,
zweitens Rechte, drittens Arbeit. Rechte kauft man,
wenn man einfach den Boden irgendwie kauft. Dadurch,
daß der Boden eintauschbar ist heute gegen
Produktionsgüter, einfach dadurch wird es unmöglich
— weil auf dem allgemeinen Markt unter dem, was
Preise bestimmt, auch der Boden ist — wirklich zum
Ergreifen der richtigen Preisbildung zu kommen.
Ferner kosten heute die Produktionsmittel auch
etwas, nachdem sie fertig sind ...
Aus einem Diskussionsvotum an einem
späteren Ausspracheabend mit den Arbeitsausschüssen
(vom 17. Juli 1919) hielt das Stenogramm die
folgenden Worte fest:
Und dann verfiel der Vorredner auch
wiederum in das, daß er sagte: Anfangen müsse man
damit,„die Produktionsmittel und Grund und Boden in
den Besitz der Gesellschaft überzuführen". — Ja,
versuchen Sie nur einmal, dasjenige, was mit diesem
nebulosen allgemeinen Satze — denn das ist
Wolkenkuckucksheim, solch einen Satz hinzustellen —
was damit eigentlich gemeint sein soll, — versuchen
Sie das auszudenken. Versuchen Sie einmal, das nun
wirklich sozusagen praktisch anzufassen.
Ich möchte da an etwas anknüpfen. In
irgend einer Stadt, ich glaube, es war Göppingen,
sprach ich einmal über diese Dinge, und nachher
sprach ein Mann, der eigentlich von einem gewissen
Gesichtspunkt aus ganz gut sprach. Er war ja wohl
Kommunist. Er sagte, er sei Schuhflicker. Er sprach
gewiß sehr gut. Es ist sehr verdienstvoll, wenn man
sich so durcharbeitet zu einer gewissen Einsicht.
Dann sprach er aber sehr merkwürdig weiter: Ja, das
weiß ich schon, daß ich, nachdem ich nichts gelernt
habe, kein Standesbeamter werden kann; dazu brauchen
wir Intelligenz. Der Mann sagte also, Standesbeamter
könne er nicht werden. Dazu gehört aber — verzeihen
Sie — nicht sehr viel Verstand! Aber sehr viel
Verstand und sehr viel Einsicht gehört wahrhaftig zu
dem, was dieser Mann wissen wollte über die
„Eroberung der politischen Macht" und dergleichen,
ja, was er sein wollte, indem er an jenem Abend ein
Urteil abgab über die Dinge, über die er urteilte.
Es handelt sich darum: wie soll denn
das sich vollziehen: „die Produktionsmittel und
Grund und Boden (was im allgemeinen ganz richtig
ist), überzuführen in die Allgemeinheit?"
Dazu müssen die Menschen da sein, die dann
die Produktionsmittel und Grund und Boden werden
sachgemäß verwalten können. Die Sache ist ja so: Was
bisher die kapitalistische Produktionsform war, das
hat eine ganz bestimmte Konfiguration; dazu war eine
ganz bestimmte Art der Handhabung notwendig. Die muß
ganz umgewandelt werden in eine andere Handhabung.
Aber diese andere Handhabung, die muß erst
geschaffen werden!
Sie können heute nicht sagen: Wir wollen
die Produktionsmittel und Grund und Boden überführen
in die Allgemeinheit! —, bevor Sie daran gehen,
Konkretes zu schaffen, w i e denn diese
Produktionsmittel und Grund und Boden verwaltet
werden sollen.
Das ist dasjenige, was praktisch die
Betriebsräte hätten in die Hand nehmen sollen. Man
kann nicht mit Sätzen, mit Theorien revolutionieren,
sondern nur mit Menschen! Und diese Menschen hätten
die Betriebsräte sein sollen: die einheitliche,
nicht die zersplitterte Betriebsräteschaft. Das ist
dasjenige, um was es sich handelt. Das ist
dasjenige, was wirklich aus praktischen Grundlagen
heraus geholt wird.
Es nützt nichts zum Weiterkommen, wenn man
immerfort sagt: „Philosophen und Kommerzienräte
geben Ratschläge, die aus den Wolken gekommen sind"
— und nachher setzt man eine „Praxis" dagegen, die
wahrhaftig in viel feineren, nebuloseren Regionen
entsprungen ist als die Wolken, indem man überhaupt
nicht angeben kann, wie sich solche Dinge
vollziehen. Und um das „Wie" handelt es sich. Und
dieses „Wie" ist ausgearbeitet in meinem Buche: „Die
Kernpunkte der sozialen Frage". Man braucht sie nur
zu verstehen.
Und auch das ist wirklich heute
schon untunlich, immer wiederum zu sagen: „Ändern
wir die Wirtschaftsordnung, dann wird das Geistige
schon von selbst entspringen." Das wird es nicht!
Wir brauchen schon eben den neuen Geist, um die
Wirtschaftsform zu ändern. Und Sie reden gerade
unpraktisch-nebulos und theoretisch und
philosophisch, wenn Sie immer sagen: Wir ändern die
Wirtschaftsform, dann kommt der neue Geist von
selbst. Nein, Sie müssen von dem Gesichtspunkte des
neuen Geistes aus die Wirtschaftsform ändern.
Deshalb sage ich Ihnen: Jagen Sie meinetwillen die
ganze Gesellschaft, nach den Worten des verehrten
Vorredners, weg, — aber wissen Sie dann, was Sie zu
tun haben, wenn Sie die alte Gesellschaft weggejagt
haben? Wissen Sie, was Sie dann machen wollen? Sie
können nicht dasselbe machen, sonst brauchen Sie sie
nicht zu verjagen. Wenn Sie die ganze
Wirtschaftsordnung zentralisieren und Oberbonzen
über Oberbonzen hinstellen, glauben Sie, daß es
dadurch gebessert wird? Ich möchte sehen, ob etwas
gebessert würde für die arbeitende Masse, wenn Sie
nun die höchsten Gewerkschaftsbonzen statt der
Kapitalisten und Unternehmer an die obersten Stellen
setzen würden! Das ist das, was Sie sich überlegen
sollen....
Entweder wird man die Dreigliederung
begreifen, oder man wird wiederum in ein solch
unmögliches Gebilde hineinsegeln, wie es der Staat
des 19. Jahrhunderts, des beginnenden 20.
Jahrhunderts innerhalb der zivilisierten Welt war.
Damit ist nichts getan, daß man heute immer nur
wieder und wieder sagt: Wir wollen die alten
Einrichtungen stürzen und an die Stelle der
Kapitalisten die soziale Produktionsform setzen. Da
muß man wissen, worin diese „soziale P r o-d u k t i
o n s f o r m" besteht. Deshalb ist versucht worden
durch mein Buch „Die Kernpunkte der sozialen Frage"
etwas vor die Menschen hinzustellen, was nun
wirklich dem ersehnten sozialen Gemeinwesen eine
organische Gliederung gibt, was zeigt, wie es
möglich sein kann, wie es sich gestalten kann.
Was nützt es denn, wenn man immer sagt:
die Dinge müssen von selber kommen! Solche Fanatiker
des Vonselberkommens, — ich könnte mir vorstellen,
daß, wenn dann die soziale Ordnung von anderer Seite
kommt, sie dann noch glauben, sie sei von selber
gekommen, während sie von dieser anderen Seite hart
erkämpft werden mußte. Wenn der Hahn auf dem Mist
des Morgens kräht, wenn es noch finster ist, und
dann die Sonne aufgeht, so kann sich der Hahn
einbilden, daß durch sein Krähen die Sonne
heraufgekommen ist. Aber ganz gewiß wird durch das
Krähen von Weltsozialismus und Sozialismus und
Diktatur und Diktatur eine neue soziale Ordnung
nicht heraufziehen. Eine neue soziale Ordnung kann
nur heraufziehen, wenn in einer genügend großen
Anzahl von Menschen der Gedankenkeim ist: Wir müssen
arbeiten, um diese neue soziale
Ordnung herbeizuführen; wir müssen aus
unserer Mitte heraus diejenigen, zu denen wir
Vertrauen haben, wählen, damit aus den
wirtschaftlichen Erfahrungen etwas für das
wirtschaftliche Leben Ersprießliches zustande kommt,
das in Schatten stellen kann alle bürokratischen
Gesetzesvorschläge und dergleichen, nach denen man
von anderer Seite strebt... .
In diesen „Diskussionsabenden" versuchte
Dr. Steiner in Kreisen der Arbeiter- und
Angestelltenschaft Verständnis für die assoziative
Gliederung des Wirtschaftslebens zu wecken und so
die Voraussetzung zu schaffen zu einem Entschluß,
die damals in Gang kommende „Betriebsräte"-Bewegung
aus der marxistischen Phraseologie und Brutalität
heraus in eine fruchtbare Richtung zu bringen und zu
schaffen ...
... eine Betriebsräteschaft, die wirklich
dadurch, daß sie getragen wäre von dem Vertrauen,
der Kameradschaft, im engsten Umkreis eine Macht
wäre. In dem Augenblick, wo eine solche
Betriebsräteschaft aus ihrem Schoß heraus fruchtbare
soziale Gedanken erzeugt, ist sie in ihren
Einzelgebieten die größte Macht. Das ist nicht das
Krähen des Hahnes auf dem Mist, der glaubt, daß die
Sonne aufgeht auf sein Krähen hin. Das ist der
Appell an die Arbeit, aber an eine solche Arbeit,
von der man weiß, in welchem Sinne sie verlaufen
soll.
Aus solcher Empfindung allein, glaube ich,
könnte ein neuer Geist erblühen. Aber so lange
dieser neue Geist nicht in den Gemütern ist, so
lange wird nichts Heilsames kommen.
Die jetzige wirtschaftliche Lage ist
aber so, daß vor allen Dingen daran gedacht werden
muß, wie wir unser Wirtschaftsleben in Mitteleuropa
wieder einigermaßen auf die Beine bringen: Es wird
der Zusammenhang gesucht werden müssen mit den
Rohstoffquellen
der verschiedensten Art, aber auch mit
manchem anderen wirtschaftlich nach dem Osten hin.
Das Problem des „Lebensraumes" also muß
gelöst werden. Aber nicht durch die zu einer solchen
Lösung inkompetenten Instanzen des Staates. Um
Zugang zum Boden des Ostens zu bekommen, [50] wird
gerade dasjenige notwendig sein, was die
mitteleuropäischen Unternehmerschaft niemals hatte —
sibirische Rohstoffquellen werden sich nicht
erschließen; das läßt der Weltengang heute nicht
mehr zu, das lassen die Amerikaner und Japaner nicht
mehr zu; das, wo wir zukommen können werden, ist der
gesamte europäische Osten — aber da wird es sich
darum handeln, daß man den Ton findet, um mit der
russischen Volksseele zusammen zu gehen. Das war
gerade das Schlimmste an den bisher leitenden
industriellen Kreisen und der Mehrzahl der Kreise
von Mitteleuropa, daß sie nie den Ton gefunden
haben, um mit anderen Volksseelen irgendwie in
Verbindung zu treten. Auch deshalb muß ein neuer
Geist in unser ganzes Wirtschaftsleben hinein. Sonst
wird uns der Osten die Türe zuschlagen, wenn wir mit
dem Geist kommen, den bisher unsere leitenden,
führenden Kreise entwickelt haben. Und wir sind
angewiesen darauf, eine Brüderlichkeit mit dem Os t
en zu entwickeln, eine wirtschaftliche
Brüderlichkeit, sonst kommen wir aus dieser Lage, in
die wir hineingeraten sind, niemals heraus ... 4).
Im Zweigvortrag vom 20. Juli 1919 über
„Der östliche und westliche Erkenntnisweg" in
Stuttgart warf Rudolf Steiner helles Licht auf die
seit der Mitte des 15. Jahrhunderts vollzogene
Loslösung des Menschen von der alten Verbundenheit
mit den Naturgrundlagen. Er schilderte das
vollständige Erlöschen der alten orientalischen
Geistigkeit, die aus der natürlichen Welt durch
Vermittlung der Stoffwechselvorgänge im Menschen
ihre Blüten getrieben hatte, wie besonders im
Vortrag vom 5. September 1920 dargestellt ist (siehe
unten).
... so paradox und absurd und verrückt das
für die Menschen der Gegenwart ist, es ist doch so,
daß sich gewisse Kräfte fast aller Nahrungsmittel
und fast all dessen, was wir zur Befriedigung
unserer leiblichen Bedürfnisse aus der physischen
Außenwelt entnehmen, geändert haben seit dem 15.
Jahrhundert. Vor dem 15. Jahrhundert waren in allem
Stofflichen, gleichgültig, ob man es direkt der
Natur entnahm oder ob man es kochte, Kräfte
vorhanden, die noch auf das Seelische wirkten. Indem
der Mensch aß, bekam er aus dem Genossenen noch
gewisse seelische Kräfte. So den Menschen mit
seelischen Kräften durch das einfache Essen zu
versorgen, das ist seit der Mitte des 15.
Jahrhunderts ganz verloren gegangen. Seitdem sind
wir wirklich in ein Stadium der Erdentwicklung
eingetreten, wo wir von der Erde selbst und von dem,
was sie leiblich, zur Befriedigung unserer
leiblichen Bedürfnisse gibt, nichts mehr haben
können. Seit jener Zeit ist es so, daß nur physische
Prozesse stattfinden in unserem Stoffwechsel,
während vorher, indem wir verdaut haben, unser
Stoffwechsel ebenso noch seelisch war, wie er heute
... bei einer Kuh oder bei einer Schlange ist ...
mit Bezug auf den äußeren Stoffwechsel ist die Kuh,
wenn sie verdaut, ein seelischeres Wesen als der
Mensch, und die Schlange ebenso. Wenn Sie die Kuh so
liegen oder stehen sehen, nachdem sie gefressen hat,
oder wenn Sie die Schlange verdauen sehen, da lebt
etwas im Astral-Organismus dieser Kuh oder dieser
Schlange, was bei dem Menschen in früheren Zeiten,
wo er auf Animalisches mehr eingestellt war, auch
lebte, was heute aber nicht mehr lebt beim Mensch
...
... Es ist in der Tat so: während wir in
unserer Verdauungs-Tagestätigkeit immer physischer
werden in unseren Prozessen, werden wir während
unserer Schlafenszeit schon immer spiritueller,
immer geistiger ...
... seit der Mitte des 15. Jahrhunderts
entwickeln sich die Seelen- und Geisteskräfte nicht
mehr so, daß man bloß zu essen braucht und dann aus
den zu [51] verdauenden Speisen auftaucht, was uns
infiltrieren kann mit geistigen Anschauungen. Wir
müssen unsere Entwicklung seit dem 15. Jahrhundert
selber in die Hand nehmen, wenn wir nicht töricht
bleiben wollen. Aber das ist das große Ideal der
materialistischen Menschheit in Europa töricht zu
bleiben, nicht gescheit zu werden, nur dasjenige zu
erkennen, was aufsteigt aus der Verdauung des
Leibes. Das ist im Grunde genommen doch die wahre
Ursache für die sozialen Schäden, die seit der Mitte
des 15. Jahrhunderts in Europa aufgetreten sind:
diese Ideale der europäischen materialistischen
Menschheit, ja nicht die eigene seelische und
geistige Entwicklung in die Hand zu nehmen, sondern
so zu bleiben, wie man geboren ist, und wie man sich
entwickelt mit möglichstem Ausschluß jener geistigen
und seelischen Entwickelung...
An einem Studienabend des „Bundes für
Dreigliederung" (Stuttgart, 30. Juli 1919) sagte
Rudolf Steiner:
Nun ist gerade in die Nationalökonomie ,
in die Volkswirtschaftslehre fast nur das
eingezogen, was un w i r k l i c h e B e g r i f f e
sind. Aber sehen Sie, ich könnte doch nicht jetzt,
wo die Zeit drängt, eine ganze Bibliothek schreiben,
worin alle volkswirtschaftlichen Begriffe aufgeführt
werden. Daher finden sich natürlich in den
„Kernpunkten" eine Menge von Begriffen, die
sachgemäß besprochen werden müssen. Ich brauche zum
Beispiel nur auf folgendes aufmerksam zu machen:
Nicht wahr, in einer Zeit, über die wir hinaus sind,
da entstanden soziale Verhältnisse im Grunde
genommen einzig und allein durch Er ob e r u n g.
Irgend ein Territorium wurde von einem Volke oder
von einer Rasse besetzt: ein anderes brach herein
und eroberte das Gebiet. Diejenigen Rassen oder
Völker, die früher drinnen waren, wurden herunter
gedrängt zur A r b e i t. Das erobernde Volk nahm
den Boden in Besitz, und dadurch entstand ein
gewisses Verhältnis zwischen Eroberern und
Eroberten. Die Eroberer, die hatten durch das, daß
sie diese waren, den Boden in Besitz. Dadurch waren
sie die wirtschaftlich Starken, die Eroberten waren
die wirtschaftlich Schwachen. Dadurch bildete sich
das heraus, was ein Rechtsverhältnis wurde. Daher
hat man in fast allen älteren Epochen im
geschichtlichen Werden durch Eroberungen begründete
Rechts-v e r h ä l t n i s s e, das heißt: Vorrechte
und Benachteiligungsrechte.
Nun kamen die Zeiten herbei, in denen
nicht frei erobert werden konnte. Sie können den
Unterschied studieren im freien und gebundenen
Erobern, wenn Sie zum Beispiel sich das frühe
Mittelalter ansehen, wie gewisse Völkerschaften, die
Goten, hinübergedrungen waren nach dem Süden, aber
in vollbesetzte Gebiete, da wurden sie zu anderem
veranlaßt in bezug auf die soziale Ordnung, als wenn
die Franken nach dem Westen zogen und dort nicht
vollbesetzte Gebiete fanden. Dadurch entstanden
andere Erobererrechte. In der neueren Zeit war es
dann nicht allein der Grund und Boden nur, dessen
von ihm abhängige Rechte aus Eroberungen
hervorgegangen sind, sondern es kamen dazu diese,
die Vorrechte und Besitz hatten, die jetzt durch
wirtschaftliche Macht sich aneignen konnten die
Produktionsmittel. Da kam zu dem, was Bodenrecht ist
im heutigen Sinne, der Besitz der Produktionsmittel,
das heißt der Privatbesitz von Kapitalisten dazu.
Das gab dann aus wirtschaftlichen Verhältnissen heraus
Rechtsverhältnisse. Da sind die Rechtsverhältnisse
ganz allein aus den wirtschaftlichen Verhältnissen
heraus entstanden.
[52]
Nun, nicht wahr, kommen die prosaisch
denkenden Menschen: sie wollen die Begriffe von
wirtschaftlicher Macht, von der wirtschaftlichen
Bedeutung des Grund und Bodens, sie wollen die
Begriffe der Betriebsmittel, der Produktionsmittel,
der Kapitalien usw. haben. Ja, aber sie haben keine
wirklich tiefere Einsicht in den Gang der Dinge. Da
nehmen sie dann die oberflächlichen Tatsachen und
kommen nicht darauf, was eigentlich hinter den
Bodenrechten, hinter den Machtverhältnissen in bezug
auf die Produktionsmittel steckt. Natürlich, alle
diese Dinge sind in meinem Buche berücksichtigt. Das
ist richtig gedacht. Da ist, wenn von Rechten
gesprochen wird, aus dem Bewußtsein heraus
gesprochen, wie das Recht durch Jahrhunderte
hindurch entstanden ist; wenn von Kapital gesprochen
wird, heraus gesprochen aus dem Bewußtsein, wie das
Kapital geworden ist. Da ist sorgfältig vermieden,
einen Begriff anzuwenden, der nicht vollständig aus
der Entstehung heraus gefaßt ist. Daher nehmen sich
diese Begriffe anders aus, als in den gewöhnlichen
heutigen Lehrbüchern …
Am 9. August 1919 nahm Rudolf Steiner
wieder seine Vorträge an der Dornacker Hochschule
auf. Er begann mit einer eindringlichen Mahnung, die
Gestaltung der Wirtschaft mit ganz gegenwartsgemäßem
Denken in Angriff zu nehmen.
... Die griechische Seelenstruktur brachte
sich nicht nur zum Ausdruck in der allgemeinen
Seelenverfassung, sondern in der griechischen
Sprache, bis in die Wortbildung und Wortführung. Die
griechische Sprache ist so, daß sie auf einer
aristokratischen sozialen Seelenstruktur beruht. Das
haben wir noch in unserem Geistesleben. Daher haben
wir keine Erneuerung des Geisteslebens erlebt, als
die Mitte des 15. Jahrhunderts heranrückte, sondern
nur eine Renaissance, eine Reformation, nur eine
Wiederauffrischung des Alten.
Das haben wir noch in unserem Geistesleben
in uns. Wir erziehen unsere Gymnasialjugend fremd
dem Leben. Bei den Griechen war es
selbstverständlich, daß sie ihre Jugend so erzogen
haben, wie unser Gymnasium erzieht; denn das war ihr
Leben. Wir erziehen unsere Gymnasialjugend so, wie
das griechische Leben war. Deshalb ist unser
Geistesleben weltfremd geworden, deshalb wird es vom
Proletariat :als Ideologie empfunden, deshalb hat es
überall Gedanken, die zu kurz sind, um das Leben zu
erfassen, um handelnd und tätig in das Leben
einzugreifen.
Und neben diesem Element des Geisteslebens
haben wir eine merkwürdige Rechtsbildung in uns:
Es ist überall, auf allen Gebieten,
nachzuweisen, wie in der Mitte des 15. Jahrhunderts
ein mächtiger Einschnitt in der neueren
Menschheitsentwicklung war. Das Getreide ist heute
teuer, und alles, was aus Getreide fabriziert ist.
Das ist überteuer. Forscht man nach, wann es
überbillig war in europäischen Ländern, kommt man
ungefähr auf das neunte, zehnte Jahrhundert. Damals
war es gerade um soviel zu billig, als es heute zu
teuer ist. Und in der Mitte des 15. Jahrhunderts
hatte es einen normalen Prei s. Es ist interessant
zu sehen, wie bis in den Getreidepreis hinein dieser
Zeitpunkt des 15. Jahrhunderts als oder große
Einschnitt der Menschheitsgeschichte sich ergibt. —
Und wovon war es die Folge, daß dazumal gerechte
Getreidepreise da waren über einen großen Teil von
Europa hin? Die alte Leibeigenschaft, die alte
Hörigkeit hatte dazumal, um die Mitte des 15.
Jahrhunderts, teilweise angefangen aufzuhören. Da
drang ein, um die beginnende Freiheit zu vernichten,
das römische Recht.
Und wir sind durchsetzt auf dem Gebiete
des Politischen, des Staatlichen von dem römischen
Recht, wie wir in Bezug auf das Geistige durchsetzt
sind von griechischer [53] Geistes- und
Seelenstruktur ... Wir haben in unserem sozialen
Organismus die griechische Geistesstruktur, die
römische Staatsstruktur.
Das Wirtschaftsleben läßt sich nicht als
Renaissance gestalten. Denn man kann
selbstverständlich nach römischem Recht leben, nach
griechischer Geistesstruktur Jugend erziehen. Aber
man kann nicht das essen, was die Griechen gegessen
haben. Dann würde man nicht satt werden! Das
Wirtschaftsleben muß gegenwärtig sein. Und so ist in
der europäischen Zivilisation das Wirtschaftsleben
das dritte Element.
In diesen drei Gebieten müssen wir, da sie
chaotisch durcheinandergewürfelt sind, Ordnung
schaffen. Es kann nur durch den dreigliedrigen
sozialen Organismus geschehen...
Eine wirklichkeitsgemäße Soziologie des
Bodens muß — im schärfsten Gegensatz zu der
machtlüsternen „Geopolitik", die in Deutschland das
Rüstzeug zum zweiten Weltkrieg produziert hat — ihre
Einsichten so in sich differenzieren, wie objektiv
verschiedenartig die Völker der Erde ihre
Lebensbeziehung zum Boden erleben. Im Sinne einer
solchen „Geokultur"-Wissenschaft hat Rudolf Steiner
in vielen Vorträgen eine erdumspannende Gesamtschau
der in sich differenzierten Menschheit entfaltet.
Von einer Charakterisierung der
amerikanisch-europäisch-asiatischen
Gegensätzlichkeiten ausgehend, die in manchem mit
der im Vortrag vom 10. März 1920 (siehe unten)
gegebenen sich trifft, stellte er am 10. Oktober
1919 in Dornach die historisch-geokulturellen
Untergründe des Gegensatzes Land- und Stadtkultur
dar.
... Man kann sich heute nicht in seine
Studierstube setzen und nachdenken, welches das
beste Zukunftsprogramm ist. Man muß heute
hinausgehen in die Welt und aus der Welt holen die
Impulse, die da sind. Sieht man unsere Kultur an mit
ihren Niedergangsmomenten, so muß man den Eindruck
bekommen, sie kann nicht gerettet werden, wenn die
Menschen nicht einsehen: das Eine ist bei Dem, das
Zweite bei Jenem, das Dritte bei dem Dritten
vorhanden, — wenn die Menschen nicht im großen Stile
über die Erde hinweg zum Zusammenarbeiten kommen und
zum wirklichen Anerkennen desjenigen, was der
Einzelne nicht im absoluten Sinne aus sich heraus
leisten kann, sondern was nur von dem geleistet
werden kann, der — wenn ich so sagen darf — dazu
prädestiniert ist:
Will heute der Amerikaner außer der
Kosmogonie auch noch die Freiheit und den
Sozialismus aus sich heraus gestalten, er kann es
nicht; — ebenso wenig kann der Asiate etwas anderes,
als seinen alteingelebten Altruismus geltend machen.
Wird dieser Altruismus von den anderen
Bevölkerungsmassen der Erde übernommen und
durchdrungen mit dem, wozu diese wiederum ihre
Talente haben, dann, erst dann kommen wir wirklich
vorwärts. Heute ist die Menschheit darauf
angewiesen, zusammenzuarbeiten, weil die Menschheit
verschiedene Talente hat.
Wir müssen uns schon einmal das Geständnis
machen, daß unsere Zivilisation schwach geworden
ist, und daß sie wiederum stark werden muß. Ich
will, um Ihnen das, was ich damit abstrakt
ausgesprochen habe, etwas konkreter zu gestalten,
Folgendes sagen:
Auch die alten vorchristlichen
orientalischen Kulturen haben, wie Sie wissen, große
Städte hervorgebracht. Es waren große Städte da. Wir
können zurückblicken auf weit ausgebreitete
orientalische Kulturen, die auch große Städte
hervorgebracht haben. Aber diese großen Städte, die
diese Kulturen hervorgebracht haben, die hatten eine
gewisse Gesinnung neben sich: Alle orientalischen
Kulturen hatten das Eigentümliche, daß sie
ausbildeten mit dem Leben in den Großstädten die
Anschauung, daß eigentlich, wenn der Mensch nicht
durchdringt über das Physische zum Überphysischen,
er im Leeren, im Nichtigen lebt. Und so konnten sich
wirklich die großen Städte — Babylon, Ninive usw. —
entwickeln, weil der Mensch durch diese Städte nicht
dazu gekommen ist, das, was diese Städte
hervorgebracht haben, als das eigentlich Wirkliche
anzusehen, sondern dasjenige, was erst hinter
alledem ist.
Es ist erst so geworden, daß man die
Städtekultur zu einem Regulativ der
Wirklichkeits-Anschauung gemacht hat, in R o m.
Die g r i e c h i s c :h en Städte sind
undenkbar ohne das sie umgebende Land. Sie nähren
sich von dem sie umgebenden Land. Würde unsere
Geschichte nicht so sehr eine fable convenue sein,
wie sie es ist, sondern würde unsere Geschichte die
wirkliche Gestalt der früheren Zeiten neu
heraufbringen, so würde sie zeigen, wie die
griechische Stadt im Land wurzelt.
R o m wurzelt nicht mehr im Lande. Sondern
die Geschichte Roms besteht eigentlich darinnen,
eine imaginäre Welt zu einer wirklichen zu machen,
eine Welt, die nicht wirklich ist, zu einer
wirklichen zu machen.
In Rom wurde eigentlich der B ü r g e r
erfunden, — der Bürger, dieses fürchterliche
Karikaturgebilde neben dem Wesen M e n s c h. Der
Mensch ist Mensch. Und daß er außerdem noch ein
Bürger ist, das ist eine imaginäre Sache. Daß er ein
Bürger ist, das steht irgendwo in den Kirchenbüchern
oder in den Rechtsbüchern oder dergleichen. Daß er
außer dem, daß er Mensch ist und als Mensch gewisse
Fähigkeiten hat, — daß er noch außerdem einen
eingetragenen Besitz hat, einen grundbuchlich
eingetragenen Besitz, das ist etwas Imaginäres neben
der Wirklichkeit. Das aber ist römisch.
Ja, Rom hat noch viel mehr zustande
gebracht. Rom hat verstanden, alles dasjenige, was
sich aus der Loslösung der Städte ergibt vom Lande,
vom wirklichen Lande, das zu einer „Wirklichkeit"
umzufälschen. Rom hat z. B. verstanden, in die
religiösen Begriffe der Alten die römischen
Rechtsbegriffe einzuführen. Wer der Wahrhaftigkeit
gemäß zu den alten religiösen Begriffen zurückgeht,
der findet in ihnen nicht die römischen
Rechtsbegriffe. Römische Jurisprudenz ist eigentlich
hineingegangen in die religiöse Ethik. Es geht im
Grunde genommen in der religiösen Ethik — durch das,
was Rom daraus gemacht hat — so vor, als wenn in der
übersinnlichen Welt solche Richter da säßen und über
die menschlichen Handlungen richteten, wie sie auf
unseren Richterstühlen römischer Prägung sitzen, ...
als wenn irgend eine jenseitige „Gerechtigkeit" da
wäre, welche nach den irdischen Begriffen dasjenige,
was einer getan hat, belegt mit dieser oder jener
Belohnung, dieser oder jener Strafe, — ganz nach
römischen Rechtsbegriffen. Alle übersinnlichen
Wesenheiten leben eigentlich so, daß
römisch-juristische Begriffe sich in diese
überirdische Welt hineingeschlichen haben.
Wer versteht zum Beispiel heute die große
Idee des griechischen Schicksals? Nicht wahr, einen
Oedipus können wir nicht verstehen nach
römisch-juristischen Begriffen! Dazu ist überhaupt
das Talent dem Menschen ganz verloren gegangen:
tragische Größe zu verstehen unter dem Einflusse der
römischen Rechtsbegriffe. Und diese römischen
Rechtsbegriffe haben sich in unsere moderne
Zivilisation hineingeschlichen, leben überall
drinnen. Sie sind im Wesentlichen zu einer
Wirklichkeit umgefälscht, dasjenige, was imaginär
ist, — nicht imaginativ, sondern imaginär.[55]
So müssen wir uns durchaus klar sein
darüber, daß wir eigentlich losgelöst sind von der
Wirklichkeit mit unseren Vorstellungen, und daß wir
nötig haben, unsere Vorstellungen neuerdings mit
Wirklichkeit zu durchdringen. Unsere Zivilisation
entbehrt noch des Bewußtseins, daß die Menschen über
den Erdkreis hin zusammenarbeiten müssen, weil die
Begriffe der Menschen im Grunde genommen leer sind.
Wir wollen nirgends eigentlich auf den Grund der
Erscheinungen wirklich hinweisen, wir wollen überall
mehr oder weniger an der Oberfläche bleiben.
Dafür möchte ich Ihnen wiederum ein
Beispiel geben: In den verschiedenen Parlamenten der
Welt haben sich in den älteren Zeiten, sagen wir, in
der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts und noch
etwas später, zwei Parteirichtungen herausgebildet,
vor denen man eigentlich bislang einen ziemlich
großen Respekt hatte: eine konservative und eine
liberale Parteirichtung — das Andere, was an
Parteien aufgetaucht ist, ist ja erst später zu
diesen zwei Grundparteien hinzugekommen — eine
konservative und eine progressistische
Parteirichtung.
Aber sehen Sie, es ist heute notwendig,
daß man über die Phrase zur Sache vordringt, und daß
man bei Vielem nicht danach fragt, was die Menschen
selbst, die es vertreten, davon sagen, sondern was
im Unterbewußtsein der Menschen sitzt. Und da werden
Sie denn finden, daß die Menschen, die sich zu
irgendwelchen mehr konservativ gefärbten Parteien
bekennen, solche sind, die irgendwie mehr zu tun
haben mit Agrarischem, mit der Besorgung des Grundes
und Bodens, also des Urgliedes der menschlichen
Kultur. In irgendeiner Weise ist das schon so.
Selbstverständlich können an der Oberfläche allerlei
Nebenerscheinungen auftreten: ich sage nicht, daß
jeder Konservative ein Agrarier sein muß, natürlich
gibt es überall Zuläufer, überall solche, die aus
der Phrase heraus irgendeinem Prinzip anhängen. Aber
man muß auf die Hauptsache sehen. Und die Hauptsache
ist, daß dasjenige, was ein Interesse daran hat,
gewisse Strukturformen der sozialen Ordnung aufrecht
zu erhalten, sie nicht zu schnell vorwärtsgleiten zu
lassen, die agrarische Bevölkerung ist, — und
dasjenige, was mehr aus dem Industriellen heraus
kommt, was mehr aus der vom Lande losgerissenen
Arbeit herauskommt, das ist liberal, das ist
progressistisch, — so daß zurückgehen diese
Parteirichtungen auf etwas Tieferes. Und man sollte
überall suchen, diese Dinge über die Phrase
hinauszubringen, von den Worten bis zu den Sachen
vorzudringen.
Aber schließlich sagen uns alle diese
Dinge nur das eine: daß wir im Grunde stark in einer
Wortkultur gelebt haben. Wir müssen zu einer
Sachkultur, zu einer Sachzivilisation vorwärts
dringen. Wir müssen dahin kommen, daß wir uns nicht
mehr •durch Worte, durch Programme, durch
Zielsetzungen in Worten imponieren lassen. Sondern
wir müssen dahin kommen, die Wirklichkeit zu
durchschauen. Und wir müssen vor allen Dingen solche
Wirklichkeiten durchschauen, die tiefer sind als
„Landkultur" und „Städtekultur", oder „Agrarkultur"
und „Industriekultur"! Und tiefer sind heute die
Impulse der einzelnen über die Erde verteilten
Glieder der Menschheit:
das amerikanische Glied nach der
Kosmogonie gehend,
das europäische Glied nach Freiheit gehend,
das asiatische Glied nach Altruismus gehend, nach
Sozialismus gehend.
Aus dem Vortrag vom 12. Oktober 1919 in
Dornach:
... Untersucht man im Lichte der Wahrheit,
nicht im Lichte der Illusion, das, was geschehen
ist, und was durch die R e f o r m a t i o n im
Beginne der neueren [56] geschichtlichen Entwicklung
eine Metamorphose erfahren hat, so muß man sagen: es
hat allerdings eine mächtige Umschichtung der
Bevölkerung, eine ziemlich rasch vor sich gehende
Umschichtung der Bevölkerung in diesem Beginne der
neueren Zeit stattgefunden. Sie ist dadurch
zustandegekommen, daß v o r dem Eintritt der
Reformation andere Menschen, namentlich zum Beispiel
in Westeuropa, Grund und Boden innegehabt haben als
nach der Reformation. Denn die Menschen, die
führenden Menschen, die gewissermaßen für die
soziale Struktur vor der Reformation maßgebend
waren, die haben ihre Herrschaft durch die
Reformation verloren. Weit mehr als man denkt, war
vor der Reformation aller Grund- und Bodenbesitz im
umfassendsten Sinne von der Priesterschaft abhängig.
Die Priesterschaft war vor der Reformation überhaupt
für die ökonomischen Verhältnisse außerordentlich
maßgebend. Diejenigen, die Grund und Boden besaßen,
besaßen ihn zum großen Teil gewissermaßen im Auftrag
und durch Überantwortung irgendwie mit der Kirche
zusammenhängender Behörden.
Nun, wenn man vielleicht weniger
idealistisch, aber dafür mehr wahr den
geschichtlichen Hergang prüft, so findet man, daß
über fast ganz Europa hinüber mit der Reformation
der alte Kirchen- und Geistlichenbesitz den Inhabern
entrissen und auf die weltlichen Herrscher
übertragen wird. Das war in hohem Maße in England
der Fall, das war auch in hohem Maße in Deutschland
der Fall, im späteren Deutschland. Im späteren
Deutschland ist ja ein großer Teil der
Territorialfürsten zur Reformation übergetreten.
Aber es war nicht etwa überall — um mich nicht gar
zu anzüglich auszudrücken! — die Begeisterung für
Luther oder für die anderen Reformatoren; sondern es
war der Hunger nach Kirchengütern, die Sehnsucht,
die Kirchengüter zu säkularisieren. Unendliches
Kirchengut des Mittelalters ging ja an die
weltlichen, an die Territorialfürsten über. In
England war es so, daß ein großer Teil derjenigen,
die im Besitze von Grund und Boden waren, enteignet,
expropriiert wurden und nach Amerika auswanderten.
Ein großer Teil der Einwanderer in Amerika waren die
expropriierten Besitzer des Grund und Bodens ...
Nun hängt das aber mit einer sehr weit
ausgreifenden Tatsache der weltgeschichtlichen
Entwicklung zusammen...
Dr. Steiner skizziert kurz die drei (in
den Vorträgen über die Geschichte des Imperialismus
ausführlich dargestellten) Entwicklungsstufen: die
Herrschaft der Eingeweihten (ägyptisch-chaldäisckie
Zeit), die „aus geistig-spirituellen Impulsen
heraus" handelten, der Priesterschaft
(griechisch-römische Zeit, bis ins 15. Jahrhundert)
und des ökonomischen Menschen,
... für den die Reformation eigentlich in
vieler Beziehung nur ein Umweg war, die Kirchengüter
zu säkularisieren und zu konfiszieren und für die
weltlichen Herrscher in Anspruch zu nehmen. Nicht
wahr, man konnte doch nicht, wenn man zum Beispiel
ein deutscher Territorialfürst oder ein englischer
Lord war, sagen: wir machen eine neue
weltgeschichtliche Epoche dadurch, daß wir denen,
die früher Grund und Boden besessen haben, den Grund
und Boden abnehmen! Das sagen die modernen
Sozialisten: wir expropriieren die Besitzer von
Grund und Boden. Aber das sagten natürlich die
Menschen am Beginne der Neuzeit nicht. Die taten das
und schoben über das Ganze den Nebel: wir begründen
ein neues religiöses Bekenntnis! ...
... Unsere Erde als Erde, mit all dem, was
darauf ist, ist bereits in ihre Verfalls-, in ihre D
e k a d e n z p e r i o d e eingetreten 6). Ich habe
das schon öfter erwähnt, daß selbst 'einsichtige
Geologen dies schon verzeichnen. Man kann schon rein
äußerlich-physisch nachweisen mit ganz strenger,
exakter Geologie, daß die Erde bereits am Zerbrechen
ist, daß die aufsteigende Entwicklung der Erde
aufgehört hat, daß wir wirklich auf den
zerbrechenden Erdschollen herumgehen. So ist aber
nicht nur das mineralische Erdreich im Zerbrechen,
so ist auch alles das, was organisch auf der Erde
herumläuft, schon im Zerbrechen, im Zerfall. Auch
die Leiber der Pflanzen, der Tiere, der Menschen
sind nicht mehr in aufsteigender Entwicklung, sind
im Verfall ... Das Physische der Erde ist in
Dekadenz ... Wir sind in brüchigen Leibern.
Aber das Gegenstück müssen wir dazu
betrachten: wir sind in brüchigen Leibern, aber
gerade aus unseren brüchigen Leibern entwickelt sich
um so mehr die Geistigkeit, wenn wir uns ihr nur
hingeben ... Aber es ist notwendig, daß wir uns
nicht auf das Physische verlassen; sondern es ist
uns gerade notwendig, daß wir uns zum Geistigen
wenden wegen unserer Brüchigkeit ...
Wir hängen zusammen mit unseren Leibern
mit den physischen Verhältnissen der Erde. Und die
Verhältnisse der Erde drücken sich sozial in den
Wirtschaftsverhältnissen aus. Indem alles brüchig
ist, alles in der Dekadenz ist, sind auch in einer
gewissen Beziehung die Wirtschaftsverhältnisse in
der Dekadenz. Und ein Tor ist heute, wer glaubt, daß
man die Wirtschaftsverhältnisse ohne weiteres durch
die Wirtschaftsverhältnisse regenerieren kann ...,
während die Wahrheit diese ist, daß alles Physische
auch im Wirtschaftsleben im Verfall ist durch sich
selbst ... Das Wirtschaftsleben würde, wenn es sich
selbst überlassen wäre, wenn man das aus ihm machte,
was Lenin — Trotzki aus ihm machen wollen,
fortwährend zerfallen, fortwährend krank werden.
Daher muß auch fortwährend als Gegenpol des
Wirtschaftslebens das Heilende da sein. Das ist das
ihm entgegenstehende selbständige Geistesleben! ...
Denn Torheit ist es, das Wirtschaftsleben aus sich
selbst regenerieren zu wollen. Man muß die Heilkraft
in einem selbständigen Geistesleben neben dieses
Wirtschaftsleben hinstellen. Und beide müssen
überbrückt werden durch das neutrale Rechtsleben ...
Das Soziale wird nicht mehr aus dem
Wirtschaftlichen herausgeholt werden können, sondern
allein aus dem Geistigen in das Wirtschaftliche
hineingesenkt. Und wir müssen uns bewußt werden, daß
der ökonomische Typus Mensch ausgespielt hat, daß
ein anderer Typus Mensch herauskommen muß: der
Weltmensch ...
Vom 24. bis 30. Oktober 1919 hielt Dr.
Steiner in Zürich einen öffentlichen Kurs über
„Soziale Zukunft" (Als Buch erschienen im
Troxler-Verlag, Bern).
Aus dem ersten dieser Vorträge:
... einer der verhängnisvollsten
Aberglauben kam auf: daß man wirtschaften müsse in
einer bestimmten gesetzmäßigen Weise; dann ergebe
sich das Geistesleben, das Rechtsleben, das Staats-
und das politische Leben aus dem Wirtschaftsleben
heraus von selber!
Wodurch konnte denn dieser Aberglaube
entstehen? Dieser Aberglaube konnte nur dadurch
entstehen, daß sich die eigentliche Struktur der
menschlichen Wirtschaft, das eigentliche Arbeiten
des neueren Wirtschaftslebens, verbarg hinter dem,
was man gewohnt worden ist die Geldwirtschaft zu
nennen.
Diese Geldwirtschaft ist ja in Europa
heraufgekommen als Begleiterscheinung ganz
bestimmter Ereignisse. Sie brauchen nur einen
tieferen Blick in die Geschichte hineinzutun, so
werden Sie sehen, daß ungefähr in der Zeit, als
Reformation und Renaissance, also eine neue
Geistesverfassung, über die europäische zivilisierte
Welt heraufziehen, erschlossen werden die Gold- und
Silberquellen Amerikas, daß der [58]
Gold- und Silberzustrom namentlich Mittel-
und Südamerikas nach Europa kommt. Was früher mehr
Naturalwirtschaft war. das wird überflutet immer
mehr und mehr von der Geldwirtschaft.
Die Natural w i r t s c h a f t hat noch
hinsehen können auf dasjenige, was der Boden
hergibt, das heißt, auf das Sachliche; sie hat auch
hinsehen können auf dasjenige, wozu der einzelne
Mensch tüchtig ist, und was er hervorbringen kann;
also auf das Sachliche und Fachliche. Unter der
Zirkulation des Geldes ist allmählich hingeschwunden
der Blick auf das rein Sachliche des
Wirtschaftslebens. Indem die G e l d w i r t s c h a
f t abgelöst hat die Naturalwirtschaft, hat sich
gewissermaßen ein Schleier hingezogen über das
Wirtschaftsleben. Man konnte nicht mehr die reinen
Anforderungen des Wirtschaftslebens sehen.
Was liefert dieses Wirtschaftsleben für
den Menschen? Dieses Wirtschaftsleben liefert für
den Menschen Güter, die er für seinen Konsum
braucht. (Wir brauchen heute noch gar nicht zu
unterscheiden zwischen geistigen und physischen
Gütern; denn auch geistige Güter können vom
Wirtschaftlichen so aufgefaßt werden, daß sie eben
für den menschlichen Konsum verbraucht werden.)
Dieses Wirtschaftsleben liefert also Güter. Und
diese Güter sind Werte, weil der Mensch ihrer
bedarf, weil das menschliche Begehren darauf geht.
Der Mensch muß den Gütern einen bestimmten Wert
beimessen. Dadurch haben sie innerhalb des sozialen
Lebens ihren objektiven Wert auch, der innig
zusammenhängt mit dem subjektiven Beurteilungswert,
den der Mensch ihnen beilegt.
Aber wie drückt sich in der neueren Zeit
volkswirtschaftlich der Wert der Güter aus? Der Wert
der Güter, der im wesentlichen das ausmacht, was
diese Güter bedeuten im sozialen, im
wirtschaftlichen Zusammenleben, wie drückt sich
dieser Wert aus? Dieser Wert drückt sich in den
Preisen aus. Im wirtschaftlichen Verkehrsleben, im
sozialen Verkehrsleben überhaupt, sofern dieses
Verkehrsleben abhängig ist von dem Wirtschaften, von
den Gütern, drückt sich für den Menschen der Wert
der Güter in dem Preis aus. Es ist auch ein großer
Irrtum, wenn man verwechselt den Wert der Güter mit
den Geldpreisen. Und nicht durch theoretische
Erwägungen eigentlich, sondern durch die
Lebenspraxis, wird die Menschheit immer mehr und
mehr darauf kommen, daß etwas anderes ist der Wert
der Güter, die wirtschaftlich erzeugt werden, und
dasjenige, was abhängt von menschlicher subjektiver
Beurteilung, von gewissen sozialen Rechts- und
Kultur-Verhältnissen, was sich ausdrückt in den
Preisverhältnissen, die durch das Geld zum Vorschein
kommen. Aber der Wert der Güter wird zugedeckt
inderneuerenZeit durch die Preisverhältnisse, die in
der sozialen Zirkulation herrschen.
Das liegt zugrunde den modernen
sozialen Verhältnissen als das dritte Glied der
sozialen Frage. Hier, hier wird man die soziale
Frage als eine
wirtschaftliche Frage erkennen lernen: wenn man
wiederum zurückgeht auf dasjenige, was den
eigentlichen Wert der Güter dokumentiert, gegenüber
dem, was in den bloßen Preis verhältnissen zum
Ausdruck kommt. Die Preisverhältnisse können gar
nicht anders, besonders in kritischen Zeiten,
aufrechterhalten werden, als dadurch, daß der Staat,
das heißt der Rechtsboden, die Garantie übernimmt
für den Wert des Geldes, für den Wert also einer
einzigen Ware.
Aber es tritt etwas Neues auf. Man braucht
gar keine theoretischen Betrachtungen über das, was
herausgekommen ist durch das Mißverständnis über
Preis und Wert, anzustellen, man braucht nur
hinzuweisen auf etwas Tatsächliches:
Man spricht davon in der Nationalökonomie,
daß es in alter Zeit, sogar bis zum Ende des
Mittelalters, die alte N a t u r a l w i r t s c h a
f t gegeben hat, die bloß [59] auf dem Tausch der
Güter beruht, daß an deren Stelle trat die G e l d w
i r t s c h a f t, wo das Geld der Repräsentant ist
für die Güter und eigentlich immer nur das Wertgut
gegen Geld ausgetauscht wird. Aber schon sehen wir
etwas einziehen in das soziale Leben, das bestimmt
scheint, die Geldwirtschaft abzulösen. Schon wirkt
dieses andere überall drinnen, wird nur noch nicht
bemerkt. Aber wer hinausgeht über das abstrakte
Begreifen seines Kassen- oder Kontobuches, wer
hinausgeht über die bloße Zahl •und lesen kann, was
in diesen Zahlen geschrieben ist, der wird finden,
daß in den Zahlen eines heutigen Kassen- oder
Kontobuches nicht bloß Güter stehen, sondern daß in
diesen Zahlen vielfach zum Ausdruck kommt dasjenige,
was man nennen könnte die K r e d i t v er h ä l t n
i s s e im modernsten Sinne des Wortes. Dasjenige,
was ein Mensch erst leisten kann, weil man von ihm
voraussetzt, daß er zu dem oder jenem fähig ist,
dasjenige, was aus der Tüchtigkeit des Menschen
heraus V er t r au en erwecken kann, das ist es, was
merkwürdigerweise in unser trockenes, nüchternes
Wirtschaftsleben immer mehr und mehr einzieht!
Studieren Sie heute die
Geschäftsbücher, so werden Sie finden, daß einzieht
gegenüber dem, was bloßer Geldwert ist, das Bauen
auf Menschenvertrauen, das Bauen auf menschliche
Tüchtigkeit. In den Zahlen der heutigen
Geschäftsbücher •drückt sich ein großer Umschwung,
drückt sich eine soziale Metamorphose aus, wenn man
sie richtig liest. Indem man betont, daß sich die
alte Naturalwirtschaft in Geldwirtschaft umgewandelt
hat, muß man heute zugleich betonen: das dritte
Glied ist die Umwandlung der Geldwirtschaft in die
Kreditwirtschaft.
Damit tritt an Stelle desjenigen,
was lange Zeit hindurch war, wiederum ein Neues.
Dadurch tritt aber auch das in das soziale Leben
ein, was auf den Wer t des Menschen selber hinweist.
Das Wirtschaftsleben selber, in Bezug auf die
Hervorbringung von Werten, steht einer Umwandlung
gegenüber, steht einer Frage gegenüber und das ist
die Wirtschaftsfrage, das ist das dritte Glied der
sozialen Frage.
Diese s o z i a l e Fr a g e werden wir in
diesen Vorträgen kennenlernen müssen als eine
Geistesfrage, als eine Rechts- und Staats- oder
politische Frage und als eine Wirt s c h a f t s f r
a g e. Der G eis t wird die Antwort zu geben haben
auf die e r s t e Fra g e : wie macht man die
Menschen tüchtig, damit eine soziale Struktur
entstehen könne, die nicht die heutigen Schäden, die
nicht zu verantworten sind, enthält? Die zweite F r
a g e ist diese: welches R e c h t s system wird
unter den vorgerückten Wirtschaftsverhältnissen die
Menschen wiederum zum Frieden bringen? Das Dritte
ist: Welche soziale 'Struktur wird imstande sein,
den Menschen so an seinen Platz zu stellen, daß er
imstande ist, von diesem Platze aus für die
menschliche Gemeinschaft zu deren Wohl zu arbeiten,
so wie er es nach seiner Wesenheit, nach seinen
Begabungen, nach seinen Fähigkeiten vermag? Dahin
wird führen die Frage: Welcher K r e d i t ist dem p
e r s ö n-lichen Werte eines Menschen zu gewähren?
Da sehen wir die U m g e s t a l t u n g der W i r
ts c h a f t vor uns aus neuen Verhältnissen heraus.
Eine Geistesfrage, eine Rechtsfrage, eine
Wirtschaftsfrage steht in der sozialen Frage vor
uns, und wir werden sehen, daß die kleinste
Gliederung der sozialen Frage nur im richtigen
Lichte gesehen werden kann, wenn man diese soziale
Frage im Grunde betrachtet als eine Geistes-, als
eine Rechts-, als eine Wirtschaftsfrage. [60]
Aus dem zweiten Vortrag (25. Oktober
1919):
... Ich habe gestern bereits gesagt, daß
ungefähr in der Zeit, in welcher sich ergeben hat in
der neueren Menschheitsgeschichte die Renaissance,
die Reformation, herübergewandert sind aus Mittel-
und Südamerika die Edelmetalle, welche aus der bis
dahin fast einzig noch maßgebenden Naturalwirtschaft
zur Geldwirtschaftt geführt haben. Damit hat sich
eine bedeutsame wirtschaftliche Revolution in Europa
vollzogen. Verhältnisse haben sich herausgebildet,
unter deren Einflusse wir heute durchaus noch
stehen. Aber über diese Verhältnisse haben sich zu
gleicher Zeit — ich möchte sagen — Vorhänge
gebildet, durch die man nicht hindurchsehen kann auf
die wahren Wirklichkeiten.
Sehen wir uns doch diese Verhältnisse
einmal genauer an. Gehen wir aus, obwohl sie heute
ja nicht mehr in ihrer Ausdehnung da ist, von der
alten Natur a 1w i r t s c h a f t. Man hat es im
Wirtschaftsprozesse nur zu tun mit dem, was der
Einzelne hervorbringt. Das kann er austauschen gegen
das, was der Andere hervorbringt. Und man möchte
sagen: innerhalb dieser Naturalwirtschaft, wo nur P
r o d u k t gegen Produkt ausgetauscht werden kann,
muß eine gewisse G e -d i e g e n h e i t herrschen.
Denn will man eintauschen ein Produkt, das man
braucht, so muß man eins haben, das man dafür
austauschen kann; und man muß ein solches Produkt
haben, das der Andere als gleichwertig annimmt. Das
heißt, die Menschen sind gezwungen, wenn sie etwas
haben wollen, auch etwas zu erzeugen. Sie sind
gezwungen, auszutauschen, was einen realen, einen
offenbar liegenden realen Wert hat.
An die Stelle dieses Austausches von
Gütern, die für das menschliche Leben einen realen
Wert haben, ist die Geldwirtschaft getreten. Und das
Geld ist etwas geworden, mit dem man wirtschaftet,
mit dem man ebenso wirtschaftet, wie man 'in der
Naturwirtschaft wirtschaftet mit realen Objekten.
Dadurch aber, daß das Geld ein wirkliches
Wirtschaftsobjekt geworden ist, spiegelt es wirklich
etwas Imaginäres dem Menschen vor, und indem es so
wirkt, tyrannisiert es zu gleicher Zeit die
Menschen.
Nehmen wir einen extremen Fall, nehmen wir
den Fall, daß gerade die Kreditwirtschaft, auf die
ich gestern am Schlusse hingedeutet habe,
hineinfließt in die Geldwirtschaft. Das hat sie ja
in der letzten Zeit vielfach getan. Da stellt sich
dann zum Beispiel das Folgende heraus: Man will
irgend eine Anlage machen als Staat oder als
Einzelner, eine Telegraphenanlage oder dergleichen.
Man kann Kredit beanspruchen, Kredit von einer ganz
bedeutenden Höhe. Man wird diese Telegraphen-Anlage
zustande bringen können. Gewisse Verhältnisse werden
gewisse Geldmengen in Anspruch nehmen; aber diese
Geldmengen müssen verzinst werden; für diese
Verzinsung muß man aufkommen. Und in zahlreichen
Fällen, — was stellt sich innerhalb unserer sozialen
Struktur heraus, — am meisten in der
Verstaatlichung, wenn der Staat selber wirtschaftet
— was stellt sich heraus? Daß dasjenige, was man
dazumal hergestellt hat und wozu man verwendet hat
das betreffende Geld, daß das längst verbraucht ist,
daß es nicht mehr da ist, und daß die Leute noch
immer das abzahlen müssen, was damals als Kredit
gefordert worden ist! Das heißt: was kreditgemäß
geschuldet wird, das ist schon fort; an dem Geld
wirtschaftet man noch immer herum!
Solche Dinge haben auch
weltwirtschaftliche Bedeutung. Napoleon III., der
ganz eingefädelt war von den modernen Ideen, er
bekam die Idee, Paris zu verschönern, und er hat
sehr vieles bauen lassen. Die Minister, die seine
gefügigen Werkzeuge waren, haben gebaut. Die
Einkünfte des Staates — sie kamen darauf — kann [61}
man verwenden, um einfach die Zinsen zu bezahlen.
Nun ist Paris viel schöner geworden. Aber die Leute
bezahlen heute noch die Schulden, die damals gemacht
worden sind. Das heißt: nachdem die Dinge längst
dasjenige nicht mehr sind, was Reales zugrunde
liegt, wirtschaftet man noch immer an dem Gelde
herum, das selber ein Wirtschaftsobjekt geworden
ist.
Das hat auch seine Lichtseite. In der
alten Naturalwirtschaft, da war es nötig, wenn man
wirtschaftete, Güter hervorzubringen. Die unterlagen
selbstverständlich dem Verderben, die konnten
zugrunde gehen, und man war darauf angewiesen, immer
neue Güter zu erarbeiten, wenn solche da sein
sollten. Beim Gelde ist das nicht nötig. Man gibt es
hin, leiht es jemanden, stellt sich sicher, das
heißt, man wirtschaftet mit dem Gelde ganz frei von
denjenigen, die die Güter erzeugen. Das Geld
emanzipiert gewissermaßen den Menschen von dem
unmittelbaren Wirtschaftsprozeß gerade indem es
selber zum Wirtschaftsprozeß wird. Dies ist
außerordentlich bedeutsam. Denn in der alten
Naturalwirtschaft war ja der Einzelne auf den
Einzelnen angewiesen, Mensch auf Mensch angewiesen.
Die Menschen mußten zusammenwirken, sie mußten sich
vertragen. Sie mußten übereinkommen über gewisse
Einrichtungen, sonst ging das Wirtschaftsleben nicht
weiter. Unter der Geldwirtschaft ist natürlich
derjenige, der Kapitalist wird, auch abhängig von
denen, die arbeiten. Aber denen, die arbeiten, steht
er ganz fremd gegenüber. Wie nahe stand der
Konsument dem Produzenten in der alten
Naturalwirtschaft. wo man es mit wirklichen Gütern
zu tun hatte. Wie fern steht derjenige, der mit dem
Gelde wirtschaftet, denjenigen, die dafür arbeiten,
daß dieses Geld seine Zinsen abwerfen kann. Es
werden Klüfte aufgerissen zwischen den Menschen. Die
Menschen stehen sich nicht mehr nahe unter
derGeldwirtschaft. Das muß vor allen Dingen in
Erwägung gezogen werden, wenn man einsehen will, wie
die arbeitenden Menschenmassen, gleichgültig, ob sie
geistige, ob sie physische Arbeiter sind, wie
diejenigen, die wirklich produzieren, wiederum
nahegebracht werden müssen denjenigen, die auch mit
Kapitalanlagen das Wirtschaften möglich machen. Das
aber kann nur geschehen durch das „A s s o z i a t i
o n s-Prinzip , dadurch, daß sich die Menschen
wiederum als Menschen zusammenschließen. Das
Assoziationsprinzip ist eine Forderung des sozialen
Lebens, aber eine solche Forderung, wie ich sie
charakterisiert habe, nicht eine solche, wie sie
vielfach in sozialistischen Programmen fungieren ...
Aus dem Vortrag vom 29. Oktober 1919
(332a):
Heute ist man sich noch durchaus klar
darüber, daß P r o d u k t i o n s m i t t e l , daß
Grund und Boden Dinge des Wirtschaftslebens sind.
Der Impuls der Dreigliederung des sozialen
Organismus verlangt, daß im W i r t s c h a f t s l
e b e n nur verwaltet werden die gegenseitigen
Werte, die angenähert werden sollen an die Preise,
sodaß bloß die Preisbestimmung dasjenige ist, was
eigentlich zuletzt aus der Wirtschaftsverwaltung
herauskommt.
Diese Preisbestimmung aber zu einer
gerechten zu machen, ist unmöglich, wenn im
Wirtschaftsleben drinnen wirkt das Produktionsmittel
als solches und der Grund und Boden als solcher. Die
Verfügung über Grund und Boden, was sich heute im
Eigentumsrecht von Grund und Boden konzentriert, und
die Verfügung über die fertigen Produktionsmittel
können keine wir t s c h a f t l i c h e n
Angelegenheiten sein, sondern die sollen zum Teil
eine geistige, zum Teil eine rechtliche
Angelegenheit sein. Das heißt: die Überleitung von
[62] Grund und Boden aus einer Person oder
Personengruppe auf eine andere soll nicht durch Kauf
oder Erbschaft, sondern durch eine Übertragung auf
dem Rechtsboden, beziehungsweise aus den Prinzipien
des geistigen Lebens heraus erfolgen ...
So wird dasjenige, was heute zu Unrecht im
Wirtschaftsleben drinnen steht, das
Eigentums-Verfügungsrecht, das Grund- und
Boden-Verfügungsrecht, das Verfügungsrecht über die
Produktionsmittel, das wird gestellt auf den
selbständigen Rechtsboden unter Mitwirkung des
selbständigen Geistesbodens.
Fremd mögen den heutigen Menschen
noch anmuten diese Ideen. Aber das ist ja gerade das
Traurige, das Bittere, daß sie den gegenwärtigen
Menschen fremd anmuten. Denn erst dadurch, daß diese
Dinge wirklich einziehen in die Menschengeister, in
die Menschenseelen und auch in die Menschenherzen,
so daß sich die Menschen sozial im Leben nach ihnen
verhalten, erst dadurch kann dasjenige kommen, was
so viele Menschen auf ganz andere Art herbeiführen
wollen, aber niemals werden herbeiführen können ...
Im Anschluß an den Vortrag wird gefragt:
Denken Sie sich die Dreigliederung der
sozialen Ordnung innerhalb der bestehenden Staaten
durchgeführt oder wie? Das heißt, ist der heutige
Staat der Rahmen mit seinen politischen Grenzen auch
in der neuen Ordnung?
Nun, meine sehr verehrten Anwesenden, es
ist nur möglich, fruchtbar irgend etwas zu
gestalten, wenn man nicht alles kurz und klein
schlagen will, sondern wenn man auf die wirkliche
Entwicklung arbeitet. Sie haben vielleicht schon
bemerken können, wie hingearbeitet wird gerade
'innerhalb der Ideen vom dreigliedrigen sozialen
Organismus nach einer Ausgestaltung des Lebens aus
geisteswissenschaftlichenGrundlagenheraus.Diese
geisteswissenschaftlichen Grundlagen, die werden
auch das ergeben, was angesehene Denker heute
vermissen, nämlich eine wirkliche
Wirtschaftswissenschaft. Was heute
Wirtschaftswissenschaft genannt wird, das sind ja
nur zusammengetragene Brocken aus einzelnen
Beobachtungen. Das ist nicht etwas, was wirklich ein
Impuls für das soziale Wollen werden könnte. Eine
wirkliche Wirtschafts-Wissenschaft kann eben nur auf
geisteswissenschaftlichen Grundlagen erwachsen.
Da wird sich mancherlei ergeben in Bezug
auf die Üb e r g r e n z u n g der
sozialen Organisationen.: So werden sich
Gesetze zum Beispiel aus dem Wirtschaftsleben heraus
selbst ergeben, wie Wirtschaftsgebiete,
Wirtschaftsterritorien in sich abgegrenzt werden
sollen, so daß man auf eine Zukunft blicken kann,
über die man etwa in der folgenden Art sprechen
müßte: Eine wirkliche Wirtschaftswissenschaft zeigt:
wenn die Assoziationen, von denen ich gesprochen
habe, zu groß werden, dann sind sie nicht mehr
wirtschaftlich möglich; wenn sie zu klein
werden, sind sie auch nicht mehr
wirtschaftlich möglich. Durch die inneren
Bedingungen eines Wirtschaftsterritoriums, durch die
mannigfaltige Produktion, durch die mannigfaltigen
Zweige, mannigfaltigen Gebiete, die da sind, ist
auch die Größe bestimmt. Wallte ich das Gesetz für
diese Größe aussprechen, so müßte ich etwa sagen: zu
'kleine Wirtschaftsgebiete
irgend welcher Art wirken schädlich dadurch, daß sie
die assoziierten Menschen nicht aufkommen lassen,
gewissermaßen die assoziierten Menschen verhungern
lassen; zu große Wirtschaftsterritorien dagegen
wirken so, daß sie die außerhalb des Territoriums
Befindlichen schädigen, verhungern lassen. Man kann
tatsächlich für kleinere Wirtschaftsgesichtspunkte
und auch für größere Wirtschaftsgesichtspunkte aus
inneren Gesetzen [63] heraus die Größe der
Wirtschaftsterritorien bestimmen lassen. Und es ist
auch gar nicht geboten — ich werde davon noch zu
sprechen haben —, wenn der soziale Organismus
wirklich dreigegliedert ist, daß die Geistesgrenzen
mit den Wirtschaftsgrenzen oder mit den
Rechtsgrenzen auch zusammenfallen. Ein großer Teil
des Un-heiles in der Gegenwart, das sich entladen
hat in dieser furchtbaren Weltkriegskatastrophe, die, wie
ich am Ende des gestrigen Vortrages
auseinandergesetzt habe, durchaus nicht zu Ende ist,
beruht darauf, daß man eben unter dem Einheitsstaat
überall hat wirtschaftliche, politische und
Geistes-KulturGrenzen zusammenfallen lassen.
Es handelt sich also darum, daß aus einer
inneren Gesetzmäßigkeit, aus einem lebendigen Leben
selbst heraus die Größe der Territorien sich ergeben
wird.
Aber man muß mit der Entwicklung rechnen.
Deshalb muß zunächst der Anfang gemacht werden mit
dem Gegebenen. Und da kann man sagen: zunächst wird
sich allerdings herausstellen, daß die historischen
Körperschaften und Gebilde hinarbeiten müssen nach
der Dreigliederung des sozialen Organismus. Dann
aber, wenn sie diese in gesunder Weise, ich will
nicht sagen, durchgeführt haben, sondern in sich
haben, dann wird aus dem Gesetze des Lebens, das
sich dann ergibt, schon das Andere hervorgehen. Also
diese Dinge dürfen nicht theoretisch beantwortet
werden, sondern lebensgemäß. So daß man sagt: was
sich etwa morgen ergibt, das wird erst die Grundlage
sein für das Übermorgen. Also es handelt sich darum,
auf ein L e b e n hinzuweisen, nicht irgendwelche
Programme zu erfinden. Solche Programme sind
furchtbar billig, und es sind ihrer wahrhaftig schon
genug erfunden worden.
Wird sich wesentlich die Behandlung der
agrarischen Produktionsmittel von derjenigen der
industriellen unterscheiden?
Die Behandlung der agrarischen
Produktionsmittel, also vorzugsweise des Grundes und
Bodens (denn insofern andere Produktionsmittel in
Betracht kommen, sind sie ja industrielle
Produktionsmittel), tritt einem ja besonders heute
auf dem Boden desjenigen Kampfes entgegen, der
geführt wird von den Bodenreform e r n. Sie können
ja leicht dasjenige, was da in Betracht kommt, sich
aneignen, wenn Sie zurückgehen auf den zunächst
orginellsten Bodenreformer, auf Henri GEORGE
„Fortschritt und Armut" und auf sein Bestreben,
durch die sogenannte Single-Tax, die
Ungerechtigkeiten der gesellschaftlichen Ordnung,
welche durch die Bodenverteuerung bewirkt werden
können, auszugleichen, auszumerzen. Es wird versucht
von dieser Seite her, zunächst die agrarischen
Produktionsmittel, in gewissen Grenzen wenigstens,
in den Dienst der Gemeinsamkeit zu stellen. Nun
hatte ich einmal vor vielen Jahren eine Diskussion
mit DAMASCHKE, der ja in gewissem Sinne durchaus auf
Henri GEORGE fußt, und ich sagte ihm dazumal: es
dürfen nicht ohne weiteres die agrarischen
Produktionsmittel verwechselt werden mit den
industriellen Produktionsmitteln; denn es besteht
ein beträchtlicher Unterschied, der einen
Unterschied in der Wirkung •der Produktionsmittel,
des einen und des anderen, bedingt für die ganze
soziale Ordnung: Der Boden hat eine bestimmte Größe;
der Boden ist
nicht e l a s t i s c h. Wenn zwei Häuser
nebeneinanderstehen, aneinandergrenzen, so kann man
nicht den Boden, auf dem sie stehen,
auseinander-ziehen, so daß zwischen sie ein drittes
Haus gebaut werden kann. Dagegen können industrielle
Produktionsmittel—ichmöchtesagen—in Elastizität [64]
gehalten werden, können vermehrt werden. Das bewirkt
einen großen Unterschied. Deshalb muß beides
verschieden behandelt werden. Es darf also nicht
etwa die sozialdemokratische Theorie, die
vorzugsweise zugeschnitten ist auf die industriellen
Produktionsmittel, ohne weiteres auf das
Produktionsmittel Grund und Boden übergeleitet
werden. Worauf es ankommt, ist das, was ich gesagt
habe:daß Grund und Boden sowohlwiedas fertige
Produktionsmittel kein Gegenstand des Wirtschaftens
sein soll, sondern ein Gegenstand der
Rechts-Übertragung aus geistigen Gesichtspunkten
heraus. Wenn das bei beiden der Fall ist, dann
ergeben sich die Unterschiede nicht auf theoretische
Art, sondern aus dem unmittelbaren Leben. Denken Sie
zum Beispiel nur an das Folgende: Die industriellen
Produktionsmittel, sie nützen sich ab. Sie müssen
immer erneuert werden. Bei den agrarischen
Produktionsmitteln ist das etwas anderes; nicht nur,
daß sie nicht elastisch sind, sondern sie nützen
sich nur in viel geringerem Maße ab, müssen
wenigstens ganz anders behandelt werden als die
industriellen Produktionsmittel.
Aber es besteht noch ein wesentlich
anderes Verhältnis zwischen agrarischen
Produktionsmitteln und industriellen
Produktionsmitteln. Man mag daran denken, daß ja ein
Teil des Erträgnisses der Industrie verwendet werden
muß dazu, um diese Industrie höher zu bringen, um
sie immer mehr und mehr auszugestalten. Da sehen
wir, daß ein Teil desjenigen, was wir die
Kapitalverwaltung der Industrie nennen können, von
der Industrie wiederum verschluckt wird. Das ist in
derselben Art nicht der Fall bei den agrarischen
Produktionsmitteln.
DieBücher,wennsiegeführtwürdenals Gesamtbücher für
ein Wirtschaftsleben, würdenzwei Pole aufweisen: der
eine Pol würde ungefähr hinweisen nach der
Kohlenproduktion; da würde man von der
Kohlenproduktion ausgehend ungefähr all diejenigen
Posten haben, welche in das Industrielle
hineinwandern. Der andere Pol geht zu dem Brot; wenn
man alle Posten zusammenschreiben würde, welche sich
auf das Brot beziehen (im weitesten Sinne
selbstverständlich, also auch die anderen
Nahrungsmittel, die durch Grund und Boden beschafft
werden), wenn man die aufschreiben würde, so würde
man ungefähr dasjenige herausbekommen, was der Grund
und Boden leistet.
Nun ist vieles von dem, was in diesem
Gesamtbuch stehen würde, wenn Grund und Boden sowohl
wie die Produktionsmittel aus der Wirtschaft
heraußen wären und zugeteilt würden der
Rechtsordnung, der Geistesordnung, — vieles davon
ist heute verdeckt dadurch, daß k o n f u n d i e r
t wird Industrie mit der Verwaltung von Grund und B
o d e n. Man braucht ja nur Industrieller zu sein,
Hypotheken zu haben auf Grund und Boden, so ist die
Konfundierung schon da. Aber noch durch zahlreiche
andere Dinge. Wenn das nicht der Fall wäre, würde
man reinlich sehen, daß die Weltwirtschaft heute so
steht, so paradox das für manchen heute noch
scheint, daß die W e l t w i r t s c h a f t heute
so steht, daß wirklich produktiv Grund und Boden
ist; nicht produktiv, sondernerhalten aus den
Erträgnissen in Wahrheit von Grund und Boden, ist
die Gesamt -i n d u s t r i e. So sonderbar das für
manchen heute klingt, so ist es dennoch so der
Fall.Esistjedes industrielle Unternehmen im Grunde
genommen das, was man in der Landwirtschaft nennt
ein fressendes Gut, das heißt, ein Gut, das seine
Erträgnisse eigentlich aufzehrt.
Man betrachtet heute durchaus nicht die
Gesamtwirtschaft. Sie ist verdeckt durch die
mannigfaltigsten Umstände. Im wirklichen Leben aber
würden sich die [65] Gesichtspunkte ergeben, welche
bei der Übertragung sowohl der agrarischen
Produktionsmittel einerseits, wieder industriellen
Produktionsmittel andererseits maßgebend sein
können:
Bei dem industriellen Pol wird ja
vorzugsweise die individuelle geistige Fähigkeit des
Menschen, dasjenige, was Sie können, gelernt haben,
wozu Sie veranlagt sind, das wird bei dieser
Übertragung in Betracht kommen. Bei der agrarischen
Übertragung kommt anderes in Betracht; da kommt zum
Beispiel in Betracht das Zusammengewachsensein des
Menschen mit Grund und Boden. Da muß durchaus
berücksichtigt werden, daß derjenige, der die besten
Fähigkeiten hat, um den Grund und Boden weiter zu
bearbeiten, nicht in abstrakter Weise gewählt werden
kann nach seiner geistigen Veranlagung, sondern in
einer gewissen Weise mit dem Boden zusammengewachsen
sein muß. Wenn in der richtigen Weise gerade auf dem
Land draußen der Sinn der Dreigliederung klargemacht
werden könnte, so würde das gesamte Bauerntum
zustimmen. Selbstverständlich, wenn irgend einer
hinauskommt, der in dem üblen Ruf eines Gelehrten
steht, dann werden ihn die Leute natürlich nicht
anhören, dann hat er nichts zu sagen; aber wenn in
der richtigen Weise die Sache an die Leute
herangebracht wird, werden sie gar nichts dagegen
haben. Denn eigentlich wird ja nach diesem Prinzip
gehandelt gerade im Agrariertum. Nicht im
Großgrundbesitz, aber im Bauerntum wird im
wesentlichen, insofern nicht der Staat störend
eingreift, durchaus in diesem Sinne gedacht und
gehandelt.
Es handelt sich also darum, daß sich die
Gesichtspunkte im Konkreten und aus diesem heraus
ergeben. Programme dürfen für ein Lebensfähiges
nicht gemacht werden. Sondern darum handelt es sich,
so zu charakterisieren, daß das Leben bestehen kann.
Das Leben hat dann noch etwas zu tun.
Sehen Sie, dadurch unterscheidet sich
dieser Impuls der sozialen Dreigliederung, der hier
vorgetragen wird, von mancherlei Programmen, die ja
heute eigentlich billig wie Brombeeren sind. Diese
sozialen Programme, die stellen auf: Erstens!
Zweitens! Drittens! Und so weiter. Die
schematisieren eigentlich alles. Diese
Allwissenheit, die schreibt sich die Idee von der
Dreigliederung des sozialen Organismus durchaus
nicht zu. Sondern sie will, daß die Menschen aus
sich heraus s o zusammenwirken können, daß sie dazu
kommen, den sozialen Organismus entsprechend zu
gestalten. Sie möchte nur die Menschen in solche
Verhältnisse bringen, daß daraus eine entsprechende
soziale Ordnung entstehen kann. Wenn man nur das
begreifen würde, daß dies ein prinzipieller
Unterschied ist zwischen dem Impuls der
Dreigliederung und dem anderen, was heute auftritt,
so würde man sehen, wie diese Dreigliederung eben
gerade aus der vollen Wirklichkeit heraus schöpft.
Ich habe deshalb oftmals zu den Leuten
gesagt: Es kommt gar nicht darauf an, ob das Eine
oder das Andere so oder anders sein soll;
meinetwillen sogar, möchte ich radikal sagen: man
nehme die Sache in Angriff, vielleicht stellt sich
heraus, daß kein. Stein auf dem anderen bleibt, —
aber es wird etwas entstehen, was ganz gewiß
Standfestigkeit hat, weil die Wirklichkeit an einem
Zipfel angefaßt ist. Gerade wenn man die
Wirklichkeit anfaßt, so ergibt sich vielleicht etwas
ganz anderes, als man programmatisch zunächst gesagt
hat. Aber es handelt sich darum, wie man
die Wirklichkeit anzufassen hat.
Nach dem Vortrag vom 30. Oktober 1919
wurde gefragt:
Wie begründet der Vortragende die im
gestrigen Diskussionsvotum geäußerte, von der
Auffassung der modernen Nationalökonomie abweichende
Ansicht, wonach nur der Grund und Boden produktiv
sei? Liegt diesem Ausspruch etwa nur eine andere
Umschreibung des Begriffes der Produktion, der
Produktivität zugrunde?
Mit diesem Begriff „produktiv",
„unproduktiv" und dergleichen ist es nicht ganz
produktiv, viel zu wirtschaften! Sondern es handelt
sich bei den Dingen doch mehr darum, daß man nicht
auf fertig gemachte Begriffe zu stark eingehe. Die
Menschen reden heute viel zu sehr in Worten. Es
kommt nicht darauf an, daß man solche Definitionen
gebe, irgend etwas sei produktiv oder unproduktiv;
da kommt es immer darauf an, wie man das „produktiv"
auffaßt. Sondern darauf kommt es an, daß man die
Verhältnisse nach Zusammenhängen wirklich schildert.
Und da versuchte ich gestern zu schildern, wie
anders sich der Grund und Boden hineinstellt in den
nationalökonomischen Prozeß, als zum Beispiel die
industrielle Produktion. Auf solche Schilderung, auf
Charakteristik kommt es an. Wenn man nur einmal sich
klar werden wollte, wieviel dadurch Schaden
angerichtet wird, namentlich in den Wissenschaften,
daß man sich zu sehr an solche Definitionen oder
Begriffsbestimmungen hält. Was man beschreibt, dafür
braucht man ja nicht Begriffsbestimmungen! Es
herrscht heute vielfach die Unsitte, daß jemand
sagt, er sei über das oder jenes dieser oder jener
Ansicht. Da muß man sich erst verständigen darüber,
was er nun unter diesem Prädikat versteht.
Wahrscheinlich nach langem Verständigen wird er
darauf kommen, daß er dasselbe meint wie der andere.
Was zur wirklichen Produktion, wenn ich das
Produktion nennen will, was zu einem wirklichen
Konsum führt, — wenn ich darüber spreche, so muß ich
ja alle einzelnen Faktoren, von dem
aller-elementarsten bis zu dem kompliziertesten, ins
Auge fassen.
Da wird es zum Beispiel sehr schwierig,
aufzusteigen von dem, was man doch — allerdings in
einem etwas weiteren Sinne — die „Wirtschaft " der
Tier e nennen könnte. Die Tiere essen und trinken ja
auch. Also die haben, insofern sie nicht gezähmt
sind, auch eine Art Wirtschaftsleben; aber sie
genießen in der Regel, was sie sich nicht sehr stark
zuzubereiten brauchen. Die meisten Tiere nehmen, was
schon da ist. Nun, für die ist die Natur produktiv,
wenn wir den Ausdruck produktiv anwenden wollen.
Vieles von dem, was der Mensch genießt, gehört ja
auch auf diesen Boden; wenn er schließlich Obst
genießt, so ist das nicht viel entfernt, nur durch
Verkehrs- und Besitzverhältnisse und dergleichen
entfernt, von der Art der Wirtschaft der Tiere, bei
denen man aber sogar auch Ansätze zu
Besitzverhältnissen finden könnte. Nun handelt es
sich darum, jetzt weiter den Prozeß zu verfolgen, —
zu verfolgen, wie der Mensch anfängt, dasjenige, was
von der Natur hergegeben ist, zuerst zu verarbeiten,
dann durch den Verkehr weiter in die Zirkulation zu
bringen, und so fort. Da beginnt eine Fortsetzung
des Begriffes, der bei der Natur anfängt. Dann kommt
man zu demjenigen, was Produktion für den äußersten
Luxus ist, was nicht mehr wirklichen Bedürfnissen
entspricht, daß heißt gerechtfertigten Bedürfnissen
entspricht oder vernünftigen Bedürfnissen
entspricht. Ja, den Begriff, das sei produktiv oder
nicht produktiv irgendwie zu begrenzen, das ist
durchaus etwas, was im Grunde genommen zuerst ins
Nebulose führt. Selbstverständlich kann man, wenn
man es liebt, sich in solchen nebulosen Begriffen zu
bewegen, lange darüber diskutieren, wie die
Physiokraten gemeint haben, daß nur die Bearbeitung
des Bodens produktiv sei. Man kann dagegen setzen:
auch wenn jemand Handel treibt, so ist das
produktiv, und kann sehr schöne Beweise dafür
erbringen. Der Fehler ist der, daß man eine
Definition aufstellt: das ist unproduktiv, das ist
produktiv! Sondern man muß den ganzen Vorgang des
Wirtschaftslebens wirklich sachgemäß überschauen
können.
[67]Also ich bitte, dies was ich
vorgebracht habe, nicht so aufzufassen, als wenn es
auch hineinfallen sollte in eine solche Art des
Definierens. Es sollte sein eine sachgemäße
Schilderung desjenigen, was im Wirtschaftsleben
wirklich vorgeht. Und da glaube ich in der Tat,
hingewiesen zu haben auf einen sachlichen
Unterschied, wie sich in den Wirtschaftsprozeß
hineinstellt anders Grund und
Boden, alszumBeispiel,sagenwir,
industrielle Produktionsmittel , Maschinen und
dergleichen. Aber auch anders stellt sich in den
Wirtschaftsprozeß hinein dasjenige, was auf der
Grundlage des Grund und Bodens ist, als zum Beispiel
der H a n d e 1.
Man braucht weder einseitiger Merkantilist
zu sein, noch einseitiger Physiokrat. Man wird
einsehen müssen, daß in dem Augenblick, wo man
versessen ist auf solche Dinge wie „produktiv",
„unproduktiv", dann eben solch einseitige Ansichten
wie Merkantilismus, Physiokratismus usw.
zustandekommen. Das sollte gerade hier vertreten
worden sein: daß man sich nicht auf Einseitigkeit
stellt, s o n d e r n auf Allseitigkeit stellt...
Über die geistig-kulturelle Seite des
Problems „Erde — Mensch" gab Rudolf Steiner im
Vortrag vom 14. November 1919 in Dornach die
folgenden Hinweise:
Eine wirkliche Weltanschauung können wir
nur dadurch gewinnen, daß wir die Erde, überhaupt
die Welt, in ihrer Ganzheit, also so betrachten, daß
wir den Menschen dazugehörig ansehen und die
Wechselbeziehung, das W e c h s e l v e r h ä l tnis
des Menschen zur Welt ins Augefassen.
Wenn wir weit genug zurückgehen in der
Erdenentwicklung, finden wir, wie der Mensch nicht
im irdischen Dasein selber wurzelt. Der Mensch hat
vor der irdischen Entwicklung eine lange vorherige
Entwicklung durchgemacht. Sie finden sie beschrieben
in meiner „Geheimwissenschaft". Er ist dann aus
diesem rein geistigen Dasein heruntergestiegen zum
Erdendasein. Nun ist es in der Tat so, daß mit
diesem Heruntersteigen des Menschen ins Erdendasein
von der Menschheit mitgenommen worden ist ein
ausgebreitetes, man kann es nennen Erbwissen, eine
Urweisheit, eine Erbweisheit.Diese Erbweisheit war
eine einheitliche.
Dann hat sich dieses Urwissen
spezifiziert. Es ist verschieden geworden nach den
verschiedenen Territorien der Erde. Sie können
schon, wenn Sie äußerlich überschauen, was man die
Kulturen der verschiedenen Erdenvölker nennt — aber
noch besser, wenn Sie die Geisteswissenschaft zu
Hilfe nehmen — sich sagen: Was die Menschen der
verschiedenen Völkerschaften gewußt haben, war von
jeher verschieden. Sie können unterscheiden eine
indische Kultur, eine chinesische Kultur, eine
japanische Kultur, eine europäische Kultur — und in
dieser wieder spezifizierte Kulturen für die
einzelnen europäischen Territorien — eine
amerikanische Kultur, und so weiter.
Wenn Sie sich fragen: wodurch ist die Erb-
oder Urweisheit zu dieser Spezifizierung gekommen
und immer mehr und mehr differenziert worden? — so
werden Sie sich zur Antwort geben können: da waren
schuld daran die inneren Verhältnisse, die inneren
Anlagen der Völker. Im wesentlichen aber zeigen sich
immer Anpassungen dieser inneren Verhältnisse der
Völker an die äußeren Verhältnisse der Erde. Und man
bekommt ein Bild wenigstens von der Differenzierung,
wenn man versucht, den Zusammenhang zu finden
zwischen dem, was — sagen wir — indische Kultur ist,
und der klimatisch-geographischen Beschaffenheit des
indischen Landes. Ebenso bekommt man eine
Vorstellung von dem Spezifischen der russischen
Kultur, wenn man den Zusammenhang des russischen
Menschen mit seiner Erde betrachtet.[68]
Nun kann man sagen: In Bezug auf diese
Verhältnisse ist die gegenwärtige Menschheit, wie
sie in vieler Beziehung ist, in einer Art Krisis
drinnen. Diese A b - hängigkeit des Menschen von
seinen Territorien ist im 19. Jahrhundert allmählich
die denkbar größte geworden. Allerdings haben sich
die Menschen mit ihrem Bewußtsein emanzipiert von
ihren Territorien; aber sie sind deshalb doch
abhängiger geworden von diesen Territorien.
Man kann das sehen, wenn man vergleicht,
wie — sagen wir — noch ein Grieche zum alten
Griechen-Land stand und wie — sagen wir — ein
moderner Engländer oder der Deutsche zu seinen
Ländern steht. Die Griechen hatten in ihrer Kultur,
in ihrer Bildung noch vieles von der Urweisheit. Sie
waren vielleicht physisch stärker abhängig von ihrem
griechischen Territorium, als die heutigen Menschen
von ihren Territorien abhängig sind; aber diese
stärkere Abhängigkeit wurde aufgehoben, wurde
gemildert durch das innere Erfülltsein mit der
Urweisheit, mit dem Urwissen.
Dieses Urwissen ist allmählich für die
Menschheit verglommen. Wir können ganz deutlich
nachweisen, wie um die Mitte des 15. Jahrhunderts
das Verständnis, das unmittelbare Verständnis für
gewisse Urweistümer aufhört, und wie selbst die
Traditionen dieser Urweistümer im 19. Jahrhundert
allmählich versiegen. Künstlich werden ja — ich
möchte sagen: wie Pflanzen in den Treibhäusern — die
Urweisheiten noch in allerlei Geheimgesellschaften
aufbewahrt, die manchmal sehr Schlimmes damit
treiben.
Aber dadurch gerade, daß die Menschen das
innere Durchdrungensein mit der Urweisheit
verlieren, werden sie erst recht abhängig von ihren
Territorien.
Und ohne daß wiederum errungen wird
ein frei zu entwickelnder Schatz von
Geisteswahrheiten, würden sich die Menschen über die
Erde hin ganz nach ihren Territorien differenzieren.
Wir können ja in der Tat — ich möchte
sagen — drei Typen unterscheiden:
Es würden — wenn nicht
geisteswissenschaftliche Impulse sich in der Welt
ausbreiten würden — von Wes t en herüber nur geltend
gemacht werden w i r t -s c h a f t l i c h e
Wahrheiten. Diese könnten ja aus ihrem Schoße
manches andere auch hervorbringen; aber das
wirtschaftliche Denken, die wirtschaftlichen
Vorstellungen würden das Wesentliche sein.
Es würde vom Osten herüberkommen, was im
wesentlichen geistige Wahrheiten wären. Asien wird
immer mehr und mehr, wenn auch auf sehr dekadente,
so doch auf geistige Wahrheiten sich beschränken.
Mitteleuropa würde das mehr intellektuelle
Gebiet pflegen;und das würde sich ganz besonders
geltend machen, — verbunden mit etwas Tradition von
alten Zeiten her, verbunden mit dem, was herüberweht
aus dem Westen von wirtschaftlichen Wahrheiten, und
dem, was herüberweht aus dem Osten von geistigen
Wahrheiten.
Die Menschen aber würden sich immer mehr
und mehr nach diesen drei Haupttypen der
Erdengliederung spezifizieren; die Tendenz unserer
Gegenwart geht durchaus daraufhin, diese
Spezifizierung der Menschheit tatsächlich zur
Herrschaft zu bringen.
Man kann sagen — und ich bitte das recht,
recht ernst zu nehmen —: würde nicht ein
geisteswissenschaftlicher Einschlag die Welt
durchsetzen, so würde der Osten allmählichganz
unfähig werden, eine eigene Wirtschaft zu treiben,
wirtschaftliches Denken zu entwickeln; der Osten
würde nur in die Lage kommen, zu produzieren, das
heißt unmittelbar den Boden zu bebauen, unmittelbar
Naturprodukte zu verarbeiten mit Werkzeugen, die
geliefert werden vom Westen.[69]
Aber alles dasjenige, was von der
menschlichen Vernunft aus wirtschaftet, würde sich
im Westen entwickeln. Und von diesem Gesichtspunkt
aus angesehen, ist die eben abgelaufene
Weltkriegskatastrophe nichts anderes als der Anfang
zu der Tendenz — ich will in einem beliebten
Ausdruck sprechen —, den Osten vom Westen aus
wirtschaftlich zu durchdringen, das heißt, den Osten
zu einem Gebiet zu machen, in dem Leute arbeiten,
und den Westen zu einem Gebiet, in dem
gewirtschaftet wird mit demjenigen, was der Osten
aus der Natur herausarbeitet. (Wo dabei die Grenze
zwischen dem Osten und dem Westen ist, das braucht
nicht festgesetzt zu werden, denn das ist etwas
Variables.)
Ginge diese Tendenz weiter, die heute die
herrschende ist, würde sie nicht geistig durchsetzt,
so würde ganz zweifellos — man braucht es nur
hypothetisch auszusprechen — das entstehen müssen,
daß der ganze Osten wirtschaftlich ein
Ausbeutungsobjekt würde für den Westen. Und man
würde diesen Gang der Entwicklung für das ansehen,
was das Gegebene für die Erdenmenschheit ist, man
würde es als das Gerechte und Selbstverständliche
ansehen. Es gibt kein anderes Mittel, in diese
Tendenz dasjenige hineinzubringen, was nicht die
halbe Menschheit zu Heloten, die andere Hälfte zu
Benützern dieser Heloten macht, als die Erde mit der
wiederum zu erringenden gemeinsamen Geistigkeit zu
durchdringen.
Aber darauf im Innersten eingehen, daß es
kein anderes Mittel gibt, die Zukunft der Menschheit
menschenwürdig zu gestalten — also nicht nur
wirtschaftlich die Erde zu durchdringen, sondern sie
auch geistig zu durchdringen —, diesen Gedanken
machen sich noch heute, aus einer gewissen
Bequemlichkeit heraus, die wenigsten Menschen ...
[70]
|