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Agriculture et industrie

 Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent

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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR

Lorsque voici quelque années, je découvrais le thème d'une propriété non monétisable, comme central d'une véritable tri-articulation, présenté dans son principe par la triple compilation de Johannes Mosmann réalisée vers 2008, j'étais loin de me douter qu'il était déjà développé dans des ramifications bien plus fines, amples et historiquement comme territorialement par le présent ouvrage publié en 1957. Et encore plus fondamentalement, qu'il rejoins celui d'une option de jeunesse : pratiquer l'agriculture comme base d'une société où s’allégerait la question de ne pas nuire par son métier.

Roman Boos est un compagnon des tous début de la tri-articulation sociale "populaire" de 1919 (pour la distinguer de celle des élites de 1917). Il fut l'homme de confiance pour la Suisse du mouvement animé depuis Stuttgart. Il eu par la suite un destin ponctué d'épisode de maladie (psychique) et certains lui prête des tentations "germanistes" semble t-il. Sur ce dernier point, je ne suis pas en mesure de dire où il en était pendant la seconde guerre monduale lorsqu'il réalisa cette compilation. L'horreur encore cachée à beaucoup dans les années trente, ne l'était plus alors.
Depuis, ce rapport agriculture et industrie est unanimement évoqué sans explications suffisantes. Surtout sous la forme d'une "place à part" de l'agriculture dans l'économie. Son auteur, en son temps bien entendu, comme sans doute même aussi, Johannes en 2008, pressentaient-ils déjà ce que semble apporter Alexander Caspar dans une publication peu connue de 1989, développant sa compréhension de ce que serait un système monétaire seulement évoqué pour l'avenir par Rudolf Steiner dans la dernière conférence de son cours d'économie en août 1922 et qui s'attaque à ce problème de fond ?
L'heure de tout ce travail serait-elle en train d'approcher devant une horreur déjà perceptible pour ceux qui ont encore les pied sur Terre et quand même la tête dans le ciel ?  Nous traduirons bientôt cet élément.

 AVANT-PROPOS

Lorsque la Première Guerre mondiale a pris fin avec l'armistice en novembre 1918, Rudolf Steiner a commencé à donner un ensemble complet d'outils à la libre volonté de reconstruire pour maitriser les domaines sociaux des tâches emplissant le monde. Dans l' « Appel au peuple allemand et au monde de la culture » de février 1919 et dans les « Points essentiels de la question sociale dans les nécessités de la vie du présent et de l'avenir »déployant ses pensées de fond, il a donné son centre à cet arsenal. Aujourd'hui - écrit en 1945 - le monde, le plus terriblement le centre de l'Europe, est rempli et bloqué par les ruines des tentatives ratées de façonner le monde par la violence plutôt que par la volonté de construction, - de dévorer la plénitude des tâches au lieu de les résoudre organiquement du cœur humain du problème social global, par une dynamique de pouvoir débordant toute raison et toute humanité, - d'arracher l'espace vital de ses semblables avec « dureté », ce qui ne peut se faire et être atteintque dans l'unité humaine globale/d’ensemble.

Aujourd'hui, le centre de l'Europe nouvellement défait est confronté à des déroulements – on a à peine la permission de dire des « évolutions » qui seront déterminées de manière décisive de l'Occident et de l'Orient. A l'Est sera implanté une vie industrielle puissante sur sa riche base agricole avec une dynamique violente. L'Occident, pour lui-même et pour l'économie mondiale qu'il préfère façonner, devra lutter avec une extrême ténacité pour l'équilibre de tous les bilans économiques, notamment le bilan originel entre production des sols et production industrielle. Et aussi dans le petit reste non détruit de l'Europe centrale, en Suisse, au milieu de l'interdépendance du problème global de la vie, se trouve le complexe de beaucoup de facettes qui est nettement défini/décrit par la tâche de réviser notre législation agraire.

Ainsi, le thème de la « réorganisation du droit foncier » est d'une actualité qui ne peut être plus actuelle. Et la publication des textes rassemblés ici n’a pas la permission d’être retardée plus longtemps.

Toutefois, ils n’apportent pas d'instructions ou même de recettes sur comment on peut faire au mieux et au plus rapide pour avoir « résolu » les questions complexes du foncier et les avoir retirées de l'ordre du jour. Mais tout de suite ce que fut le malheur de 1918 -1919 -1920 et ensuite, qu’on amena à « solutions » sous le drapeau de la « Realpolitik », les milliers de problèmes particuliers non de la problèmatique d’ensemble globale, mais seulement de de la problèmatique particulière vers des solutions fictives. Les aides temporaires à court terme ont bloqué la vraie realpolitik, la saturation des pratiques de vie, tous les espaces de vie et de travail.

Rudolf Steiner a appelé les « points essentiels de la question sociale » les vues originelles sur les forces structurelles de l'organisme social d'aujourd'hui, dans lesquelles les milliers d'intérêts et d'aspirations particulières peuvent s'équilibrer mutuellement dans le sens d'un équilibre de vi,. La « tri-articulation » n'est pas un projet, pas un plan, pas une utopie ; elle est le résultat d'observations de la vie sociale saine et malade : qu’est-ce qui se passe quand les contraires qui d'eux-mêmes chassent vers le haut les événements réels sont entrelacés de manière féconde, que manque-t-il alors quand ils se combattent de manière destructive ?

Cette « sociologie du sol » ne doit donc pas constituer/livrer un arsenal pour une campagne que quelque part dans le monde, des intérêts agraires unilatéralement orientés voudraient mener contre d'autres « secteurs » de la vie sociale d’ensemble. Toutefois pas une théorie incolore non plus. Mais un message global : comment «  le sol », en harmonie avec tous les autres membres de l'organisme social dans son ensemble, peut-il parvenir à une intégration/articulation organique dans cet organisme ?

Parce qu'il ne devait pas être créé un manuel, pas un manuel scolaire, mais un livre de lecture et de vie, parmi les différentes possibilités d’ordonner le tissu/la matière a été choisi le purement chronologique. Cela peut volontiers créer une certaine confusion pour ceux qui veulent s'emparer d'une poignée ou du « système Steinerien » le plus rapidement possible. En retour, la vie créative est sauvegardée autant que possible dans les liens de ce problème particulier qui, dans les années du travail de « tri-articulation » de Rudolf Steiner dans le déploiement d’une croissance spirituelle inouïe, a préservé la science de l’esprit cultivée à partir du Goetheanum comme « fondement/fond et sol/foncier » du penser, sentir et vouloir sociaux saturés de réalité. Celui qui ne recherche pas des pratiques, mais la praxis, pas la théorie, mais la perspicacité, récoltera/engrangera de riches récompenses en parcourant les vastes domaines prometteurs qui s'ouvrent dans cette collection. Si les problèmes particuliers ne sont pas précipité à la vitesse d'un train rapide, mais si, dans les méandres du chemin, le regard est parfois dirigé loin dans le paysage, puis de nouveau vers l'arrière sur des tronçons déjà parcourus ou sur des tronçons situés devant le promeneur - alors tout de suite le lecteur, à qui ce travail est destiné, sera renforcé dans sa volonté : atteindre de l'esprit vivant la force du repos pour la réalité sociale, dont seule la maîtrise pourra croître.

 Le destin de l'organisme social humain s'est déplacé entre la plénitude de l'être humain créatif et la plénitude du fondement naturel - entre le « sol » de l'esprit et celui de la création. La juste mesure de cet espace de déploiement de tout avenir social sera trouvée par ceux qui cherchent dans la « sociologie du sol », telle que Rudolf Steiner la libère et la découvre des décombres de la civilisation.

 La présente collection se limite à rendre accessibles les textes issus de la lutte pour la réorganisation sociale après la fin de la Première Guerre mondiale. Fidèle à la pensée de base que les questions sociales ne doivent pas être discutées en dehors des situations qui appellent une action active, Rudolf Steiner s'est rarement exprimé sur le sujet de ce travail avant cet événement.

 Deux courts textes des années 1891 et 1897 font exception : comme preuve que les réflexions formulées à partir de novembre 1918 proviennent d'une préoccupation de dix ans, bien qu'extérieurement silencieuse, sur le thème de « fond et sol ».

Ils sont suivis de deux textes de conférences de l'année 1917 de la plus haute signification fondamentale.

Suivent ensuite en abondance toutes les déclarations des années 1918 à 1922.

 Arlesheim, 1945 - Dr. Roman Boos

 

 AVANT-PROPOS DE LA RÉDACTION

Les passages de conférence et les remarques de discussion du Dr. Rudolf Steiner, qui sont regroupées dans ce livre, datent des années précédant et suivant la fin de la Première Guerre mondiale. A cette époque, le centre de l'Europe a connu l'effondrement des structures d’Etats précédentes. L'ordre économique bourgeois s'était également effondré, et les gouvernements socialistes, soutenus par le mouvement prolétarien, aspiraient à un nouvel ordre. Cela a créé une situation ouverte dans laquelle Rudolf Steiner avec ses conférences et ses écrits a cherché à avoir un effet de guérison, d'aide.

Au cours de la période qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Dr. Roman Boos a travaillé à la compilation de ce manuscrit. De nouveau, l'Europe centrale a connu une période d'effondrement de tous les ordres précédents. Si, après la première guerre mondiale, on avait négligé d'arriver à des solutions d’ensemble globales dans la réorganisation de la coexistence sociale, si l'on s'était contenté partout d'aides à court terme, alors, avec ce manuscrit, devaient être données les bases pour une compréhension du chemin qui peut mener à une réorganisation fondamentale.

Les conditions tumultueuses d'après 1945 n'ont pas permis de publier le manuscript une fois terminé. Aujourd'hui, en 1957, l'agriculture dans de nombreux pays européens est dans une lutte difficile pour sa place dans la vie économique, voire pour son existence. Les questions liées à ses relations avec l'industrie sont plus urgentes que jamais. Aide temporaire après aide temporaire sera créée, mais il reste la demande urgente d'une réorganisation radicale des rapports à partir de la base.

Dans cette situation, les travaux compilés par le Dr Boos doivent maintenant être rendus publics. Malheureusement, cette publication ne peut plus être réalisée par le Dr Boos lui-même, puisqu'il a déjà franchi le seuil de la mort le 10 décembre 1952. - Cette tâche a donc été reprise par des personnalités du « Cercle de recherche pour la manière biologique-dynamique de gérer », qui avait demandé au Dr. Boos, dans les premières années après la fin de la seconde guerre mondiale, l'achèvement du manuscrit en ce qui concerne la nécessité éprouvée d'une réorganisation du droit foncier et des relations agriculture-industrie.

 Que deux trains méritant d’être remarqués du présent livre soient mis en avant.

 La question du sol ne peut pas être considérée pour elle-mêle seule, elle ne peut aussi pas  être abordée de manière isolée en tant que tâche individuelle/isolée/particulière. Elle est plutôt étroitement liée à un ordre réaliste des conditions sociales, en tenant compte de la tri-articulation de l'organisme social telle que reconnue et présentée par Rudolf Steiner comme une exigence de vie du présent. Ce n'est pas l'Etat unitaire omnipotent qui répondra le mieux aux exigences du développement à venir, mais plutôt la conception des trois domaines fonctionnels en interaction - la vie de l’esprit, le domaine étatique-juridique, et la vie de l’économie - qui ont chacun leur administration propre et qui découlent de la pensée et de l'action conformes à la réalité. Dans ce contexte, la question des sols peut aussi être abordée en premier lieu.

Elle sera située ainsi dans le contexte global auquel elle est inséparablement imbriquée, cela détermine aussi la deuxième particularité de ce livre. Celui qui lit un problème particulier d’après la base de l'index dans l'espoir d'obtenir rapidement des informations ne trouvera pas ce qu'il cherche. Celui qui cherche des programmes et des recettes, des suggestions sur la façon de faire ceci ou cela, ne trouvera pas d'instructions toutes faites. Non pas parce qu'une telle approche serait incompatible avec le réalisme de cette présentation. La réorganisation des conditions sociales et du droit foncier ne peut se fonder sur des lois et règlements préconçus. Elle doit s'appuyer sur les humains et sur les connaissances qu'ils acquièrent. C'est pourquoi ce livre donne un aperçu du rôle du sol dans le processus économique, du rôle des moyens de production, de la fonction de l'argent, de ce qui est marchandise et de ce qui ne l'est pas, qui a le droit de cultiver le sol et qui ne l'a pas, ce qui découle des capacités spirituelles de l'humain dans le processus économique, etc. Cela peut déboucher sur une action appropriée dans un cas individuel concret, en vue de laquelle des décisions réalistes doivent arriver à maturité et qui, le cas échéant, peuvent également se laisser amnener en forme de loi. Les gens qui acquièrent ces vues peuvent créer des faits qui résolvent la question du sol, sans organiser à côté de la réalité.

 Le cadre de ce livre est large. Entre les explications sur le droit foncier, il y a celles sur la façon de penser des différentes populations de la terre en relation avec la base du sol et la nutrition, sur la relation de l'être humain à la terre, les contrastes ouest-est, les perspectives historiques. La disposition chronologique des citations anime/vivifie la présentation et contient un élément de composition important. On participe à la lutte pour la « tri-articulation » de l'époque, et pourtant ce qui est dit est aussi d'actualité et nécessaire au temps d’aujourd'hui qu'à l'époque.

 Il y a trente-trois ans, à la Pentecôte 1924, Rudolf Steiner donnait des conférences à un cercle d'agriculteurs sur les nouvelles façons de cultiver la terre et de concevoir des entreprises d’économie agricole. Dans la toute première de ces conférences, il a parlé de la relation entre la production agricole et l'économie nationale. Il a souligné que l'organisation de l'agriculture a ses propres lois, qui résultent des conditions de la production agricole elle-même. Une loi foncière réaliste sert également à ordonner l'agriculture dans l'économie globale et à respecter ses conditions de vie particulières. C'est donc une bonne coïncidence que ce livre puisse être publié à l'occasion du 33ème anniversaire/retour du Cours d'agriculture.

Merci surtout à Mme Edith Boos pour la mise à disposition du manuscrit et pour son aide à l'impression ainsi qu'à l'« Administration du leg de Rudolf Steiner ». Par ailleurs, E. Becker, H. Koepf et K. Willmann pour leur aide dans la préparation des annotations, l'aperçu des sujets, la bibliographie.

Stuttgart, mai 1957
Pour les éditeurs :

Dr. Hans Heinze

suite


Landwirtschaft und Industrie

Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart

 

















 




















VORWORT

Als im November 1918 der erste Weltkrieg durch den Waffenstillstand beendet worden war, begann Rudolf Steiner damit, freiem Aufbauwillen ein umfassendes Rüstzeug zur Bewältigung der die Welt erfüllenden sozialen Aufgabenbereiche zu geben. Im „Aufruf an das deutsche Volk und die Kulturwelt" vom Februar 1919 und in den seine Grundgedanken entfaltenden „Kernpunkten der sozialen Frage in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und Zukunft" gab er diesem Arsenal sein Zentrum. Heute — geschrieben im Jahre 1945 — ist die Welt, am furchtbarsten die europäische Mitte, erfüllt und versperrt von den Trümmern der gescheiterten Versuche: durch Gewalt statt mit A u f bau  w i l l e n die Welt zu gestalten, — die Fülle der Aufgaben, statt sie aus dem menschlichen Kern der sozialen Gesamtproblematik heraus organisch zu lösen, in eine alle Vernunft und alle Menschlichkeit überbrandende Macht-Dynamik zu verschlingen, — mit „Härte" der Mit-Menschheit den Lebensraum abzutrotzen, der nur in der Verwirklichung gesamt-menschheitlicher Gemeinsamkeit erarbeitet und errungen werden kann.


Nun steht die neu besiegte europäische Mitte vor Abläufen — „Entwicklungen" darf man wohl kaum sagen —, die ausschlaggebend von Westen und Osten her bestimmt sein werden. Der Osten wird auf seine reiche Agrarbasis mit gewaltiger Dynamik ein mächtiges industrielles Leben pflanzen. Der Westen wird für sich und die von ihm vorzugsweise gestaltete Weltwirtschaft mit äußerster Zähigkeit um das Gleichgewicht aller wirtschaftlichen Bilanzen ringen müssen, vorzüglich der o e k o n o m i s c h e n Ur b i l a n z: zwischen der Boden- und der Industrie-Produktion. Und auch im kleinen unzertrümmerten Rest europäischer Mitte, in der Schweiz, steht mitten in den Verflechtungen der Gesamt-Lebensproblematik der vielschichtige Komplex, der mit der Aufgabe der Revision unserer A g r a r -g es e t z g e b u n g scharf bezeichnet ist.



So ist das Thema „Neuordnung des Bodenrechtes" von einer Aktualität, wie sie aktueller nicht sein kann. Und es darf mit der Publikation der hier gesammelten Texte nicht länger zugewartet werden.


Allerdings bringen sie nicht Anweisungen oder gar Rezepte, wie man es am besten und am flinksten machen kann, um die komplexen Fragen, die Grund und Boden aufgeben, »gelöst" und von der Tagesordnung verabschiedet zu haben. Gerade das aber war das Unglück von 1918 —1919 —1920 und weiter, daß man unter der Flagge »Realpolitik" die tausenderlei Einzelprobleme nicht aus der umfassenden Gesamt-, sondern nur aus der Einzelproblematik heraus zu „Lösungen" brachte, — zu Scheinlösungen. Kurzfristige Aushilfsmittel versperrten wahrer Realpolitik, besinnungsgesättigter Lebenspraxis, allen Lebens- und Wirkensraum.

 


»Kernpunkte der sozialen Frage" nannte Rudolf Steiner die Ur-Einsichten in die Strukturkräfte des sozialen Organismus der Gegenwart, in denen sich die tausenderlei Sonderinteressen und -bestrebungen im Sinne eines Lebensgleichgewichts gegenseitig ausgleichen, bilanzieren können. „Dreigliederung" ist nicht ein Projekt, nicht ein Plan, nicht eine Utopie; sie ist das Ergebnis der Beobachtungen am gesunden und kranken sozialen Leben: was spielt sich ab, wenn sich die Gegensätze, die das wirkliche Geschehen aus sich emportreibt, fruchtbringend ineinanderspannen, was mangelt dann, wenn sie sich zerstörerisch bekämpfen?



So soll auch diese „Soziologie des Bodens" nicht ein Arsenal zum Feldzug liefern, den irgendwo in der Welt einseitig agrarisch gerichtete Interessen gegen andere „Sektoren" des sozialen Gesamtlebens führen möchten. Allerdings auch nicht eine farblose Theorie. Sondern eine umfassende Botschaft: wie kann im Zusammenklang mit allen anderen Gliedern des sozialen Gesamtorganismus „der Boden" zur organischen Eingliederung in diesen Organismus kommen?

 


Weil nicht ein Handbuch, nicht ein Lehrbuch, sondern ein Lese- und Lebebuch geschaffen werden sollte, wurde unter den verschiedenen sich bietenden Möglichkeiten der Stoff anordnung diejenige der rein chronologischen gewählt. Wohl ist dadurch für den, der möglichst rasch eines Handgriffs oder des „Steiner'schen Systems" habhaft werden möchte, eine gewisse Unübersichtlichkeit gegeben. Dafür ist soviel als nur irgend möglich von dem schöpferischen Leben in die Zusammenhänge dieses Einzelproblems herein gerettet, das in den Jahren des „Dreigliederungs"-Wirkens Rudolf Steiners in unerhörter geistiger Wachstums-Entfaltung die vom Goetheanum aus gepflegte Geisteswissenschaft als einen „Grund und Boden" wirklichkeitsgesättigten sozialen Denkens, Fühlens und Wollens erwahrte. Wer nicht Praktiken sucht, sondern Praxis, nicht Theorie, sondern Einsicht, wird im Durchwandern der weiten, aussichtsreichen Gefilde, die sich in dieser Sammlung auftun, reichen Gewinn einheimsen. Wenn die Einzelprobleme nicht im Eilzugtempo durchsaust werden, sondern in den Windungen des Weges der Blick bisweilen weit in die Landschaft hinaus und dann auch wieder auf bereits durchwanderte Strecken rückwärts oder auf noch vor dem Wanderer liegende gelenkt wird, — dann wird gerade der Leser, dem diese Arbeit zugedacht ist, in seinem Willen bestärkt werden: der sozialen Wirklichkeit die Kraft des Ruhens im lebendigen Geist zu erringen, aus der allein Meisterschaft wird wachsen können.




Zwischen die Fülle des schöpferischen Menschenwesens und die Fülle der Natur grundlage ist das Schicksal des sozialen Menschheitsorganismus gerückt, — zwischen den „Boden" des Geistes und den der Schöpfung. Das gerechte Maß dieses Entfaltungsraumes aller sozialen Zukunft wird, wer sucht, in der „Soziologie des Bodens", wie Rudolf Steiner sie vom Schutt der Zivilisation befreit und aufdeckt, finden.

Die vorliegende Sammlung beschränkt sich darauf, die Wortlaute zugänglich zu machen, die aus dem Ringen um die soziale Neugestaltung nach dem Ende des ersten Weltkrieges stammen. Getreu dem Grundgedanken, daß über soziale Fragen nicht außerhalb von Situationen, die nach aktivem Handeln rufen, gesprochen werden soll, hat Rudolf Steiner vor diesem Ereignis zum Thema dieser Schrift sich nur selten geäußert.


Zwei kurze Texte aus den Jahren 1891 und 1897 machen eine Ausnahme: als Belege dafür, daß die vom November 1918 an formulierten Gedanken einer jahrzehntelangen, wenn auch nach außen stumm gebliebenen Beschäftigung mit dem Thema „Grund und Boden" entstammen.

Ihnen folgen zwei Texte aus Vorträgen vom Jahre 1917 von höchster grundsätzlicher Bedeutung.

Dann folgen in reicher Fülle alle Äußerungen aus den Jahren 1918 bis 1922.

Arlesheim, im Jahre 1945   Dr. Roman Boos

[6] n° de page dans l'original

 

 VORWORT DER HERAUSGEBER

Die in diesem Buche vereinigten Vortragsstellen und Diskussionsbemerkungen D r. R u d o l f S t e i n e r s entstammen den Jahren vor und nach Beendigung des ersten Weltkrieges. Damals erlebte die europäische Mitte den Zusammenbruch der bisherigen Staatengebilde. Die bürgerliche Wirtschaftsordnung war ebenfalls zusammengebrochen, sozialistische Regierungen erstrebten, getragen von der proletarischen Bewegung, eine Neuordnung. So war eine offene Situation entstanden, in die Rudolf Steiner mit seinen Vorträgen und Schriften heilend, helfend hineinzuwirken suchte.



In der Zeit um die Beendigung des zweiten Weltkrieges arbeitete Dr. Roman  Boos  an der Zusammenstellung des vorliegenden Manuskriptes. Wieder erlebte Mitteleuropa eine Zeit des Zusammenbruches aller bisherigen Ordnungen. War nach dem ersten Weltkriege versäumt worden, zu umfassenden Gesamtlösungen in der Neugestaltung des sozialen Zusammenlebens zu kommen, hatte man sich allenthalben mit kurzfristigen Aushilfsmitteln begnügt, so sollten mit diesem Manuskript nochmals die Grundlagen für ein Verständnis des Weges gegeben werden, der zu einer grundlegenden Neugestaltung führen kann.


Die tumultuarischen Zustände nach 1945 ließen eine Veröffentlichung des Manuskriptes nach der Fertigstellung nicht zu. Heute, im Jahre 1957, steht die Landwirtschaft in vielen Ländern Europas in einem schweren Ringen um ihre Stellung im Wirtschaftsleben, ja um ihre Existenz. Die Fragen, die sich aus ihrem Verhältnis zur Industrie ergeben, sind brennender als je zuvor. Aushilfe um Aushilfe wird geschaffen, aber es bleibt die drängende Forderung nach eine Neuordnung der Verhältnisse von Grund auf.

In dieser Situation soll nunmehr das von Dr. Boos zusammengestellte Werk der Off entlichkeit übergeben werden. Leider kann diese Herausgabe nicht mehr durch Dr. Boos selbst verwirklicht werden, da er bereits am 10. Dezember 1952 die Schwelle des Todes überschritten hat. — So wurde diese Aufgabe von Persönlichkeiten aus dem „Forschungsring für Biologisch-Dynamische Wirtschaftsweise" übernommen, die Dr. Boos in den ersten Jahren nach Beendigung des zweiten Weltkrieges um die Fertigstellung des Manuskriptes im Hinblick auf die erlebte Notwendigkeit einer Neuordnung des Bodenrechtes und des Verhältnisses Landwirtschaft — Industrie gebeten hatten.


Zwei bemerkenswerte Züge dieses vorliegenden Buches seien hervorgehoben.

 

Es kann die Bodenfrage nicht für sich allein betrachtet werden, sie kann auch nicht in isolierter Weise als Einzelaufgabe praktisch angepackt werden. Sie hängt vielmehr aufs engste zusammen mit einer wirklichkeitsgemäßen Ordnung der sozialen Zustände unter Beachtung der Dreigliederung des sozialen Organismus, wie sie durch Rudolf Steiner als Lebensforderung der Gegenwart erkannt und dargestellt wurde. Nicht der allmächtige Einheitsstaat wird den Anforderungen der kommenden Entwicklung am besten genügen, sondern die aus wirklichkeitsgemäßem Denken und Handeln entspringende Augestaltung der drei zusammenwirkenden Funktionsbereiche, — des Geisteslebens, des staatlich-rechtlichen Bereiches und des Wirtschaftslebens —, die jeweils ihre Eigenverwaltung haben. Im Zusammenhang damit kann auch erst die Bodenfrage angepackt werden.


Sie wird damit in den umfassenden Zusammenhang hineingestellt, dem sie untrennbar einverwoben ist, Das bedingt auch die zweite Eigenheit dieses Buches. Wer anhand des Stichwortverzeichnisses über ein bestimmtes Problem nachliest, in der Hoffnung sich rasch zu informieren, der wird nicht finden, was er sucht. Wer nach Programmen und Rezepten sucht, nach Vorschlägen, wie dies oder jenes zu machen sei, der wird keine fertig zurechtgemachte Anleitung finden. Deshalb nicht, weil ein derartiges Vorgehen mit dem Wirklichkeitsstreben dieser Darstellung unvereinbar wäre. Die Neuordnung der sozialen Verhältnisse und des Bodenrechtes kann sich nicht auf vorgefaßte Gesetze und Verordnungen gründen. Sie muß auf Menschen gebaut werden und auf die Einsichten, die sie sich verschaffen. Einsichten werden daher in diesem Buche gegeben, z. B. in die Rolle des Bodens im volkswirtschaftlichen Prozeß, in die Rolle der Produktionsmittel, die Funktion des Geldes, in das, was Ware ist und was nicht Ware sein kann, wer ein Anrecht darauf hat, den Boden zu bewirtschaften und wer nicht, was aus den geistigen Fähigkeiten des Menschen in den Wirtschaftsprozeß einfließt usw. Daraus kann sich das richtige Handeln im konkreten Einzelfall ergeben, angesichts dessen wirklichkeitsgemäße Entschlüsse reifen müssen, die sich erforderlichenfalls auch in Gesetzesform bringen lassen. Menschen, die sich diese Einsichten verschaffen, können, ohne an der Wirlichkeit vorbei zu organisieren, Tatsachen schaffen, durch die die Bodenfrage gelöst wird.



Der Rahmen dieses Buches ist weit gefaßt. Zwischen den Ausführungen zum Bodenrecht befinden sich solche über die Geistesart der verschiedenen Erdbevölkerungen im Zusammenhang mit der Bodengrundlage und der Ernährung, über das Verhältnis des Menschenwesens zur Erde, West-östliche Gegensätzlichkeiten, geschichtliche Ausblicke. Die chronologische Anordnung der Zitate belebt die Darstellung und enthält ein bedeutungsvolles kompositorisches Element. Man nimmt Teil an dem damaligen Ringen um die „Dreigliederung", und doch ist das Gesagte heute so aktuell und zeitnotwendig wie damals.


Vor dreiunddreißig Jahren, zu Pfingsten 1924, hielt Rudolf Steiner vor einem Kreis von Landwirten die Vorträge, die der Bebauung des Bodens und der landwirtschaftlichen Betriebsgestaltung neue Wege wiesen. Gleich im ersten dieser Vorträge äußerte er sich über das Verhältnis der landwirtschaftlichen Erzeugung zur Nationalökonomie. Er wies darauf hin, daß die Gestaltung der Landwirtschaft ihre eigenen Gesetze hat, die sich aus den Bedingungen der landwirtschaftlichen Erzeugung selbst ergeben. Der Einordnung der Landwirtschaft in die Gesamtwirtschaft und der Beachtung ihrer eigentümlichen Lebensbedingungen dient auch ein wirklichkeitsgemäßes Bodenrecht. So ist es ein gutes Zusammentreff en, daß dieses Buch zur 33jährigen Wiederkehr des Landwirtschaftlichen Kursus erscheinen kann.


Dank sei vor allem ausgesprochen Frau Edith Boos für die Überlassung des Manuskriptes und manche Hilfe bei der Drucklegung sowie der „Rudolf Steiner Nachlaßverwaltung". Ferner auch E. Becker, H. Koepf und K. Willmann für ihre Mithilfe bei der Ausarbeitung der Anmerkungen, der Themenübersicht, des Literaturverzeichnisses.

Stuttgart, Mai 1957
Für die Herausgeber:

Dr. Hans Heinze

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