1919 - L'année de Rudolf Steiner

Institut pour une triarticulation sociale
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1918 < .......1919....... > 1920

Replacer dans son contexte

 Cela avait été la nostalgie des Goetheanistes du XIXe siècle que de comprendre le monde dans son ensemble et façonner la vie pratique à partir d'une telle image du monde. En 1919, lorsque toute la plénitude a été perdue et que le monde extérieur a atteint le point le plus bas de la complète fragmentation, Rudolf Steiner a mené sa vision holistique du monde, préparée pendant des décennies, à la réalisation pratique dans tous les domaines de la vie : dans la sphère sociale en fondant l’Union/la Fédération pour la tri-articulation de l'organisme social, l'appel au monde de la culture, la représentation publique intégrale de ces impulsions sociales. En pédagogie à travers la fondation de l'école Waldorf, l'une des plus grandes écoles privées d'Europe. Dans l’artistique, grâce à des spectacles publiques d'eurythmie et du Faust, qui préparés auparavant dans des cercle plus restreints, sont maintenant présentés au grand public. Dans le scientifique par le premier "cours de sciences de la nature" récapitukatif de décembre 1919. La nostalgie des Goetheanistes  a été réalisée.

Nous voulons en faire l'expérience dans la suite de son augmentation intensive. Au cours des trois premiers mois et demi, il s'est préparé à Dornach, a consolidé les bases de connaissance et a lancé les premiers appels pour l'action à venir. La conférence du X janvier a établi en introduction encore une fois le fait qu’au début du siècle, la nouvelle révélation est là pour guider spirituellement l’humain et l'humanité, que doit seulement être entendu que seules les résistances sont à surmonter :

 

« Par la réticence des hommes à accepter une telle révélation, le fait que cette révélation vienne n'est bien sûr pas éliminé. Cette révélation se déverse comme une nouvelle vague de l'esprit à travers les événements dans lesquels l’humain est enserré. L’humain ne peut pas repousser cette vague spirituelle de la Terre. Elle se déverse sur la terre. C'est un des faits. Je voudrais donc dire que depuis un certain temps, en particulier depuis le début du XXe siècle, ou dit plus clairement depuis environ 1899 en ce que comme êtres humains nous allons de par le monde, nous nous trouvons à l’intérieur d’une nouvelle vague de la vie spirituelle qui se déverse dans l'autre vie de l'humanité. Et un chercheur spirituel est aujourd'hui seulement un être humain qui l'admet, c'est-à-dire qui remarque que quelque chose comme ça a fait irruption dans la vie de l'humanité. C'est un des faits.

Et l'autre fait est justement que selon leur constitution actuelle, les humains ont besoin d'un certain s’arracher, d'une certaine activité pour remarquer qu'une telle vague se déverse dans la vie. Par ceci, vous voyez, la chose significative pourrait arriver que d'un côté cette vague s'est vraiment déversée dans la vie et est là, de l'autre côté, que les humains ne veulent pas la remarquer ; regimbent contre cela. Vous ne devez pas considérer ce fait en termes abstraits. Car les centres, pour ainsi dire, les centres dans lesquels cette onde se décharge - semblable à l'onde de courant électrique en cohérence dans la télégraphie sans fil - la cohérence dans ce domaine, c'est-à-dire, les centres dans lesquels cette onde se décharge, sont quand même les âmes humaines elles-mêmes. Et ne vous y trompez pas, la chose est la suivante : en vivant sur terre, simplement parce qu'ils sont des humains du 20ème siècle, ils sont des appareils de réception pour ce qui se déverse dans la vie de la manière décrite. L’humain peut regimber à l'admettre avec sa conscience. Mais il ne peut regimber à ce que son âme enregistre quand même le rythme des vagues, que le rythme des vagues est en lui ».

 

Cette vague de renouvelante du monde spirituel qui vient pour ainsi dire de la sphère des « esprits de la personnalité » et sera reçue des personnalités humaines menacées par des événements extérieurs, d'abord dans les régions plus profondes du subconscient, doit maintenant être reçu de façon claire et lumineuse dans la conscience diurne et traduite en impulsions-faits comme force organisatrice. – Encore une fois Rudolf Steiner a rappelé l'atmosphère d'attente chez des grands comme Platon et Goethe, à la transposition de révélation spirituelle en fait social chez des personnalités comme Nicolas de Cuse dans le passé. Le tournant historique actuel, donné par la fin du combat mondial, nous place - comme les conférences publiques de février à Bâle, Zurich et Berne l’avaient déjà exprimé – devant « Les tentatives réalistes de résoudre les questions sociales exigées par la vie sur la base de la façon de voir la vie selon la science de l’esprit ».

 

Avant l’activité mondiale pour ces impulsions, Rudolf Steiner a aussi donné encore l'exemple de l'aide aux victimes de la guerre mondiale justement terminée. Le 16 janvier 1919, il organisa une représentation au Goetheanum à Dornach une représentation du « Faust » partie II de Goethe pour les blessés graves allemands qui séjournaient encore en Suisse. En ce temps, il a sinon participé activement à l'aide aux blessés graves, par exemple avec son écrit « Par la connaissance de l’esprit à la connaissance réelle de l’énigme humaine », qui a été imprimé spécialement pour la « Librairie des prisonniers de guerre allemands » et a aidé beaucoup d'entre eux dans les heures difficiles ; en outre avec une représentation spéciale d'eurythmie, qui a eu lieu à Dornach le 11 août pour les « enfants munichois en vacances », qui ont temporairement trouvé un accueil affectueux et utile en Suisse pour améliorer leur situation nutritionnelle. Cet aimable engagement de Rudolf Steiner et des artistes et collaborateurs de Dornach pour les victimes de la guerre mondiale ne sera certainement pas oublié par les parents et les enfants, les générations présentes et futures.

 

Début février 1919, Rudolf Steiner lance son célèbre « Appel au peuple allemand et au monde de la culture ». Dans cet appel, le développement historique qui a conduit à la tragédie d'aujourd'hui a été mis en lumière, et dans cette situation grave, l'appel orienté aux responsables et aux sensés : « Au lieu de la petite pensée sur les exigences du présent, un grand train de la façon de voir la vie devrait maintenant prendre la place, qui s'efforce de reconnaître les forces de développement de l'humanité moderne avec des pensées fortes, et qui se consacre à elles avec une volonté courageuse ». par de brèves explications des pensées de base de la tri-articulation de l'organisme social ont alors été montré comment les forces naturelles de développement/de l’évolution du temps actuel s'efforcent à une nouvelle organisation des rapports entre les vies de l’esprit, de l’état et de l’économie. Cet appel a été signé en peu de jours par un grand nombre de personnalités connues et paru aussi avec ces signatures dans beaucoup de grands quotidiens.

Dans le même temps, le travail sur les bases de connaissances de tous ces efforts ont maintenant été poursuivis de manière intensive. Après les conférences de Dornach sur la  « tri-articulation de l’organisme social » du 24 au 26 janvier, Rudolf Steiner a donné quatre conférences publiques sur « La question sociale » les 3, 5, 10 et 12 février à Zurich et a parlé du même sujet lors de conférences à Berne, Bâle et Winterthur. Le 25 février, il a donné une conférence pour le corps étudiant zurichois sur « Vouloir social ». Des conférences sur la « Volonté sociale et les revendications prolétariennes » ont suivi dans plusieurs de ces villes en mars et avril. L'efficacité sur le plan artistique a été intensifiée dans ces mois par des représentations publiques d'eurythmie et du Faust. Cela a donné un contrepoids précieux aux forces chaotiques et émotionnelles du temps.

 

Cela révèle aussi une fois de plus l'interaction vivante-organique inhérente au rythme de sept ans. En 1912, Rudolf Steiner avait, comme nous l'avons mentionné à la page 194, donné la première impulsion pour l'eurythmie. En 1919, les premières représentations d'eurythmie publiques pour un large cercle d’humains ont maintenant aussi été données dans plusieurs villes suisses et allemandes. Cet art avait traversé sept années de formation intense, avait collaboré essentiellement comme organe vivant à l'inauguration de représentations du Faust et entrait maintenant pour ainsi dire en sa propre vie dans des cercles plus larges du public.

 

 

Dans le travail de formation/d’exercice pour tous les objectifs spirituels, artistiques et sociaux la nécessité de telle ouvrage a été expliqué par des perspectives historiques et leur application à des questions d’époque dans les conférences suivantes à Dornach. Rudolf Steiner donna ici par ex. une présentation de l'évolution historique de la bourgeoisie d'Europe centrale, quelque peu du Moyen-âge au goethéanisme, a décrit la décadence dans les anciennes forces des Nibelungen, l'irruption d'éléments étrangers à la culture d'origine, par ex. la pénétration de l'éducation grecque dans la vie de l’esprit, du droit romain dans les vies de l'État et de l’économie. Il a parlé aussi dans ce contexte sur les tâches importantes de la Suisse, qui s’était largement gardé libre du droit romain; il a décrit la réorganisation de la situation européenne et l’assainissement des problèmes sociaux de l'humanité par les impulsions de la tri-articulation de l’organisme social jusque dans tous les domaines d’action.

 

Dans les premières semaines d’avril 1919 est paru son ouvrage « Les points essentiels de la question sociale » qu’il avait couchés sur la papier dans les mois chargés précédents, sous forme de livre. Cette œuvre de Rudolf Steiner, qui a été publié par la « Société fiduciaire du Goetheanum de Dornach » et présentée au public simultanément chez trois éditeurs à Dornach, Stuttgart et Vienne dans la première édition, a atteint dès la première année un tirage de 80.000 exemplaires et est allé depuis lors dans le monde entier en de nombreuses traductions. Il décrivait le «chemin d’une volonté sociale à but conscient" reconnue par lui, signalait les lois d’évolution et les faits dans les vies de l’économie, de droit et de l’esprit et citait les pas nécessaires vers un « façonnement sain de ces trois domaines de la vie à l’intérieur de l'ordre social ».

 

 

Après une telle préparation approfondie à Dornach, le 20 Avril, Rudolf Steiner part maintenant pour son voyage en Allemagne riche en décision, où l’attendait un grand nombre de collaborateurs actifs de la Société et du monde extérieur, impatient de représenter et réaliser ses nouvelles impulsions. Le 22 Avril à Stuttgart a déjà lieu une session de comité avec les représentants venus de l'extérieur de «l'appel au peuple allemand et au monde de la culture», dans la soirée du même jour une conférence publique lors d'une réunion des signataires de cet appel. Les prochaines semaines sont maintenant dédiées à une formation intensive de collaborateurs locaux dans les cercles de la société, une activité de conférences publiques à l'invitation des compagnies de travailleurs de nombreux chantiers industriels luttant avec les problèmes sociaux et des rencontres avec des personnalités de la vie publique.

 

 Pour les collaborateurs, il a d'abord donné dans la branche Stuttgart du 21 avril au 22 juin, une série de conférences sur « Le traitement des questions sociales et éducatives selon la science de l’esprit ». Les trois premières conférences ont donné une introduction, un «Prélude à la tri-articulation », ou comme il l'appelait aussi, un « prélude ésotérique à un traitement exotérique de la question sociale ». Les quatre autres conférences ont traités de « Historique-culturel pour/concernant la pédagogie ». Car, lors d’une solution porteuse d’avenir de la question sociale, la pédagogue devrait maintenant aussi entrer dans le point central des mesures qui ont été  exécutées dans les prochains mois pour de connaissance correcte des actes corrects, des faits d’évolution laisser devenir. - Au cours de cette première semaine de la formation des collaborateurs à Stuttgart Rudolf Steiner a aussi été pris quotidienne par la précipitation des événements dans le monde extérieur. On doit s’appeler une fois en mémoire regardant rétrospectivement sans illusions la situation extérieure à cette époque.

Le prince Max de Bade, qui a été nommé à la barre dans le dernier acte de la tragédie passée pour ainsi dire, était certainement une personnalité remplie des meilleures intentions, mais n'était plus en mesure d'arrêter le déclin d’airain d'un processus de fer sur le passé. Sa position comme chancelier aurait pu lui donner l'occasion d'aider à façonner l'histoire de façon créative. Et là Rudolf Steiner n'a négligé aucun effort pour aider les hommes d'État responsables à trouver une base de connaissances et d'action fructueuse, lorsque cette question vint à lui, ainsi, comme nous l'avons déjà mentionné à la page 154, la substance de la connaissance de l'essence des âmes de peuple, telle qu'elle avait déjà été présentée par Rudolf Steiner avant la guerre, ainsi que le contenu des Mémorandums de 1917 sur la Réforme de l'ordre social, lui avait a été remise en main. Le chef de cabinet autrichien de l'époque, le comte Arthur Polzer-Hoditz, informe dans ses mémoires sur les orientations du prince Max de Bade, en rapport à l'idée de tri-articulation : 

"On m'a raconté que Kühlmann aussi avait été familiarisé avec les pensées et que le chancelier allemand du Reich, le prince Max de Bade, s'y intéressait et traitait personnellement avec le Dr Steiner. Ni l'un ni l'autre n'a émergé avec cela. Je peux très bien comprendre cela. Personnellement, j'étais toutefois de l’opinion que l'époque était particulièrement réceptive aux grandes pensées et qu'il n'aurait pas été désavantageux d'en jeter une dans le monde, quoique brusquement. On lui aurait peut être tombé dessus et l'auraient décoiffé et mis dans un état grave. Mais elle aurait été là. Le monde aurait dû se confronter à elle, et si elle était bonne, elle aurait tenu bon. Ça aurait valu la peine d'essayer ».

 

Le dernier chancelier du Reich du régime précédent n'a pas osé cette tentative d'appeler le monde à accepter une telle « grande pensée », même si le temps, selon l'autre homme d'État, « était réceptif aux grandes pensées ». Malgré leur intérêt bienveillant, tous n'ont pas osé. Et les chefs d'État arrivés au pouvoir par la révolution en 1919 étaient aveuglément et désespérément dépendants du marxisme intellectuel, que Rudolf Steiner avait déjà qualifié d' « antisocial » il y a quelques années (voir p. 369). Toute tentative de sauvetage dans cette direction était donc pleinement dépourvue de sens.

Rudolf Steiner se tourna donc maintenant vers ceux qui luttaient non pas abstraits ou étrangers au monde, mais dans leurs soucis et peines cocrètes avec l'environnement rempli catastrophes et comme une force vivante du sol originel du peuple récipiendaires d'un nouveau message et auraient pu devenir réalisateurs de sa pratique. De l'expérience des derniers mois émotionnellement très excités, laissés en plan par les anciennes puissances, submergés à satiété de phrases et de slogans par les agitateurs des partis politiques, poussés au désespoir par des préoccupations alimentaires, cela fermentait jusqu’à l'explosion dans les masses du peuple. Qui ne pleurait pas seulement sur le passé et se terra dans un coin, ou de l'autre côté confluait aux slogans des innombrables démagogues de parti sauvages combattant, qui cherchait après une politique saine et claire pour une reconstruction systématique de l'ordre social, celui-là se tenait avec sa recherche dans les mois de 1919, au milieu de la plus grande nécessité. Il fallait du courage pour poser des questions  et demander conseil à un « outsider » qui n'avaient rien à voir avec tous les mouvements de masse alors dominants. Quelques employeurs et un plus grand nombre de travailleurs qui avaient entendu parler des idées de Rudolf Steiner, ont eu le courage d’amener leurs questions et de le prier pour des conférences devant la compagnie des travailleurs des grandes industries. Encore plus de courage appartenait jadis à se produire devant ces vagues d'âmes surchauffées et de parler de quelque chose qui est si contraire à toutes les théories et les puissances de l’instant. Rudolf Steiner avait ce courage extraordinaire. Quand avec sa voix calme, sonore, formant les mots de la plus grande maîtrise de soi, il parlait à la mer excité de tel rassemblement d’ouvriers, les vagues émotionnelles de l'excitation des humains passaient au calme et à la contemplation d'écoute, progressivement les représentants des slogans et expressions échauffantes devaient passer à l’arrière plan et dans les cœurs des meilleurs croissait la réponse affirmative, ou au moins la sérieuse question pour une clarification plus approfondie des nouvelles pensées que patiemment, plein de compréhension, se rattachant à la dure réalité les suivant à la dure réalité, promouvant le travail de connaissance et conduisant à l’action correcte, a donné. Aucun mot méchant d’opposant, aucune interjection échauffée, aucune impatience des paresseux de la pensée piégés dans les slogans, pas de scandale ou d'hésitation des dociles de la pensée, pas d’argument retors dans la discussion, aucune tentative d'interférence de n'importe quel côté et aucun échec ne saurait l'affecter, pas à pas les fondements élémentaires de ses pensées sur la solution des questions brûlantes en développement vers les auditeurs. Il parla ainsi en ces jours devant la compagnie des travailleurs des grandes industries de Stuttgart, pour les travailleurs de l'usine Waldorf-Astoria, des chantiers Bosch, l’usine Delmonte, les chantiers Daimler, et aussi dans d'autres villes. Il a été invité dans des soirées-débat à la maison des syndicats avec les comités des travailleurs des grandes entreprises de Stuttgart. Il a aussi parlé aux employeurs qui étaient prêts à l'entendre ou discuter avec lui de ces questions, dans le Conseil industriel, et aussi à des humains qui se tenaient avec leurs problèmes au milieu entre employeurs et employés, aux techniciens, ainsi le 1er juillet, à la « Fédération de associations techniques », le 29 Juillet, à la session de la Commission des techniciens, àl'association des jeunes enseignants et enseignantes, etc.

Parallèlement à cette profusion de conférences, de discussions et entretiens avançaient les travaux préparatoires pour la mise en place d'une « Conseil de culture », de sorte que déjà le 30 mai s’est  tenu la première session du Conseil de la culture, une institution que se chargeait de la réalisation des tâches culturelles en science, Art, pédagogie, etc. Pour un large cercle d’humains Rudolf Steiner a parlé en ces mois devant des salles pleines, dans des conférences publiques sur «Les points clés de la question sociale" sur "Chemins pour sortir de nécessité sociale et dans un but pratique", dans la grande salle de la Siegle-Haus à Stuttgart avec le thème: « L'impulsion vers organisme tri-articulé non un ‘pur idéalisme’, mais exigence immédiatement la pratique de l’instant », «Le social dans les institutions de droit et de l’économie et la liberté de l'esprit humain », «Liberté pour l'esprit, égalité pour le droit, fraternité pour la vie de l'économie », mais aussi sur les bases de sa recherche et de sa connaissance : « L’essence supra-sensible de l'être humain et l’évolution de l’humanité », « La connaissance de l'être humain suprasensible et la tache de l'heure actuelle ». Dans le cercle des collaborateurs actifs et dans d'autres contextes, il traité des tâches d'une « pédagogie populaire ». Et au milieu de tout ce travail de connaissance et d’explication diversifié il a aussi aidé l'art à contribuer de son pouvoir de guérison en ce que les 25 mai, 19, 24 et 27 Juillet les représentations publiques d'eurythmie sous la direction de Mme Marie Steiner il prononça des mots d’introduction sur l’essence et le but de la nouvelle orientation de l'art.

Il a encore complété tout cela par une activité littéraire considérable. On ne peut pas s'empêcher de se demander, quand il trouvait encore le temps d'écrire tout ces articles explicatifs approfondis, mais nous trouvons dans la première année seule de l’hebdomadaire fondé alors à Stuttgart «Tri-articulation de l’organisme social » 36 contributions détaillées de Rudolf Steiner. Ce magazine a ouvert ses activités avec le premier numéro le 8 juillet 1919 sous la direction rédactionnelle de Ernst Uehli, qui avec la portée et la profondeur de ses connaissances scientifiques, historiques et artistiques à construit l’hebdomadaire comme un organe  plein de valeur de ce mouvement social. Au cours du mois de Juillet, un magazine mensuel a aussi été fondée par la «Fédération suisse pour la tri-articulation de l'organisme social », qui se tenait sous la direction experte de M. Roman Boos, Zurich et a également publié régulièrement des articles de Rudolf Steiner. L’ « Alliance pour la tri-articulation de l'organisme social »  fondée à Stuttgart en mai 1919 a organisé en dehors des conférences de Rudolf Steiner aussi celles d’un certain nombre d'autres orateurs, qui ont contribué par la connaissance de leur métier à l'élaboration des politiques et des mesures concrètes sur toutes les domaines de recherches et de vie, ainsi que des « soirées d'étude », où les multiples problèmes ont été discutés et clarifiées dans un vivant échange en question et réponse avec le public. Quelle énorme prestation spirituelle et physique dans la maîtrise de cette surabondance de conférences, des manifestations artistiques, des cours d'étude, contributions littéraires et d'innombrables réunions quotidiennes avec des gens de toutes les professions s’incarna comme la création active d'une seule personne, pourrait seulement s'expliquer pour l’instant par quelques exemples. Des milliers d’humains se souviendront encore aujourd'hui, comme Rudolf Steiner alors, dans le déroulement de ces mois mûs chaotiquement, en de nouvelles situations quotidiennes se bouleversant, secoués par des révolutions et une immense excitation des masses, avec une clarté fondé sur un calme intérieur profond et la maîtrise de soi et la certitude d’atteindre son but plaça ses pensées et mesure d’aide devant le monde. -Tant qui se seraient cachés inquiets en ces mois et se sont timidement aventurés de nouveau lorsque la tempête s'est calmée, lui ont même alors fait encore à distance, de leur commode impassibilité, le reproche d’avoir absolument adopté ce chaos. Mais aussi en de tels moments se montre la grandeur spirituelle et la force interne et la substance consolidée des humains créatifs, qui reste fidèle à elle-même au milieu des événements orageux, intervient là courageuse et aidante où le risque/danger est le plus élevé.

 L'essentiel lui restait évidemment à cette époque turbulente dans la poursuite constante de la recherche et le travail en sciences de l’esprit qui n'a jamais été interrompu par lui-même. Mais où l'appel lui a été fait et une volonté sincère de prise en compte de telle vues aidantes, spirituelles s’est approché de lui, là il ne s’est pas dérobé à ces questions, mais toujours maintenu le contact entre la connaissance spirituelle et le façonnement actif de l’environnement. Quand par maints collaborateurs toutefois  à ce moment-là et plus tard, en temps des d'excitation le travail dans cette sphère des combats quotidiens a été portées à une fin en soi ou a été exagéré unilatéralement, et que par cela menaçait le danger que le travail spirituel central soit pour ainsi dire inondé par la périphérie, là il a rejeté de telles unilatéralités et exagérations dans les barrières ou laissés à leur propre légité aberrante jusqu'à ce que la compréhension mûrisse d'elle-même. Il a prononcé des paroles très graves d’alerte en rétrospective et prospective de ces expériences en 1923, quand cette période fut passée. Car tant que l'on a été le chercher à pousser/contraindre dans ces années turbulentes 1919-1921, aurait apporté le risque avec soi de détourner le mouvement du courant central de son travail, et il a caractérisé très clairement ces tentatives dans les conférences rétrospectives en Février 1923. Nous reviendrons encore là dessus.

 

La maîtrise de Rudolf Steiner reposait justement constamment dans l’équilibre entre les extrêmes auxquels d'autres personnes succombent si facilement entièrement ou alternativement. C'est pourquoi il ne s’est jamais adonné à une retraite fuyant le monde, mais aussi ne s’est jamais laisser déterminé par les tourment des événements du temps correspondants, comme c’était propre à un grand nombre d’humains dans ces années turbulentes de l'après-guerre. Il a tenu sa propre vie et les événements autour de lui, aussi loin  il était accessible à son influence, dans la sphère souveraine de l'équilibre, où l'humain ni fuit le monde, mais lui succombe. De ce domaine sont toujours nées les grandes créations.

 

Lorsque Rudolf Steiner avait à cause de cela après tous les événements décrits ci-dessus, donné le 2 Août à Stuttgart une conférence spéciale pour des techniciens et a terminé sa série de conférences sur «Traitement en science de l’esprit de questions pédagogique et sociales » pour la formation des collaborateurs locaux, il retourna le 3 Août à nouveau à Dornach pour poursuivre ici son travail créateur fondamental. Aussitôt/bientôt dans ses conférences introductives les 9 et 10 Août, il a fait connaître la décision de réaliser se pédagogie dans une école, dont la fondation pouvait maintenant être rendue possible grâce à la belle initiative de l'industriel Emil Molt. Nous examinerons les détails encore de plus près. Dans les conférences de Dornach suivantes, il a souligné que la question de l'éducation était avant tout une question de formation des enseignants et parlé de ses pensées et ses plans pour la réalisation de cette tâche difficile/lourde. Il a ensuite expliqué la connaissance des périodes de la vie et de la structure tri-articulée de l'humain comme la base saine pour une pédagogie partant de l’être/essence de l’humain en devenir. Il a aussi donné un aperçu sur les possibilités et les obstacles qui sont donnés à l'heure actuelle par la situation spirituelle et étatique et caractérisent la différence des questions sociales dans l'Est, le Centre et de l'Ouest. Il a décrit les méthodes des sciences de l’esprit qui peuvent conduire à de nouvelles forces et les actes vivants dans un monde de l’esprit, de l’état et de l’économie traversé de concepts vieillis, morts.

 

Dans ce temps tombent aussi les représentations d'eurythmie mentionné ci-dessus pour « Les enfants munichois en vacances » à Dornach et l'organisation d'événements artistiques pour un public supplémentaire. Une telle représentation est le résultat d'importantes nouvelles indications de Rudolf Steiner, qui en ces temps encore toutes les formes, que les artistes concevaient lors de la représentation d'œuvres de la musique ou de la poésie sur la scène, de sorte que les artistes de ces par le formes de base fournies par lui pourraient saisir ou former la substance spirituelle, le rythme et le monde des formes d’un morceau de musique ou d’une œuvre. Certaines de ces formes, il les dessina avec de la craie blanche sur le sol de la scène, mais la plupart cependant sur une feuille de papier. Beaucoup de ces croquis et dessins de Rudolf Steiner pour les formes d'eurythmie ont été maintenues/conservées à partir de ces premières années et servent encore aujourd'hui pour la formation et l'exécution des artistes s’exerçant.

Les travaux de structure, de sculpture et de peinture au Goetheanum pouvaient maintenant être poursuivis plus intensivement et plus rapidement avec une équipe de collaborateurs plus nombreux, maintenant que la guerre était finie, et Rudolf Steiner lui-même était sur le chantier, dans l'atelier de menuiserie, dans les ateliers des sculpteurs et sur l'échafaudage à partir duquel les deux puissants dômes du bâtiment étaient peints, pointant, corrigeant et aidant à chaque heure non occupée par des conférences et des discussions.

 

 Alors que ce travail central à Dornach, qui attirait de nombreux nouveaux collaborateurs après la fin de la guerre et qui faisait ainsi des progrès rapides, était promu et sécurisé, à la fin du mois d'août, il repartit en voyage afin d'incarner dans le travail terrestre les impulsions sociales qui avaient commencé en Allemagne au printemps. La fondation de l'école Waldorf au début du mois de septembre a été précédée d'un cycle de 24 conférences du 21 août au 5 septembre sur « Anthropologie générale comme base de l'éducation ». Le thème de la conférence montre en même temps le chemin parcouru. Nous avions déjà fait rapport sur les premiers débuts de ses conférences et publications pédagogiques en 1903 et 1906 (voir p. 34 et 97). Ces lignes directrices d'un nouvel art de l'éducation, données au début du siècle, pourraient maintenant être réalisées en 1919. Comme il l'avait souligné dès le début, la pédagogie qu'il préconisait ne devrait jamais émerger des théories et des maximes éducatives qui sont apportées à l'enfant de l'extérieur, mais de la compréhension de l'être humain lui-même, de ses faits de développement, de ses rythmes et des stades de changement et de développement qui en résultent organiquement. Pour le contenu, il faut se référer à l'étude de cette série de conférences et des écrits de Rudolf Steiner, dont beaucoup sont parus depuis lors sous forme imprimée*. Au cours de ce cycle de conférences, un « séminaire pédagogique » a eu lieu le soir, au cours duquel la « formation des enseignants » a progressé jusqu'à son étape concrète. Ici quelque chose de complètement nouveau n'a pas seulement été offert par le contenu, mais aussi par une situation complètement différente de la normale, que Rudolf Steiner n'a pas seulement attiré des enseignants professionnels à cette formation d'enseignant, mais aussi des personnalités telles que, sans avoir exercé auparavant la profession d'enseignant, pouvaient être désignées pour cette tâche par leur éducation et leur aptitude humaine à la formation. Bien sûr, ces premiers débuts ont subi de nombreux changements en cours de l’évolution, mais un premier corps enseignant s'est déjà réuni pour permettre la création d'une école par l'intermédiaire d'un corps enseignant familiarisé avec les bases de la nouvelle pédagogie. Les décennies d'activité de Rudolf Steiner et de l'entreprise avaient créé un terrain fertile sur lequel il est maintenant possible de prendre des décisions rapides, comme l'exige l'époque.

 

L'école Waldorf de Stuttgart a été fondée à l'initiative d'Emil Molt qui, en tant que propriétaire de l'une des grandes industries de Stuttgart, la célèbre usine Waldorf-Astoria, a combiné une connaissance approfondie des questions sociales avec ses possibilités économiques et ses talents d'organisateur. Il a ensuite reçu un doctorat honorifique de l'Université de Tübingen pour son travail social exemplaire. Son plan en 1919 était d'abord d’offrir aux enfants des ouvriers et des employés de son usine une nouvelle éducation saine, et il avait reconnu que les conseils et l'aide pouvaient être obtenus au plus haut degré de l’anthropologie de Rudolf Steiner. Au printemps 1919, il a donc demandé à Rudolf Steiner de prendre en charge la conception et la gestion pédagogique de l'école et du programme scolaire. Emil Molt écrit à ce sujet lui-même :

« La pensée d’origine qui a mené à la fondation de cette école était d'abord et avant tout une sociale : accorder la même éducation et formation pour les enfants des travailleurs et des employés, comme aux enfants de parents aisés. La vue préexistait que le fossé social pouvait commencer à se combler en premier lorsque la question de l'éducation ne serait plus dépendante uniquement de l'argent, et que tout notre progrès culturel, économique et politique serait seulement possible que quand tous les enfants, quel que soit le statut/l’état des parents, aient pu participer au même système éducatif de notre temps.

 *« Anthropologie générale comme base de la pédagogie » ; « L'art de l'éducation. Méthodologie-Didactique »; « Cours de Noël 1921 pour les enseignants » ;  « Cours pédagogique, Pâques 1933 » ; « La pratique pédagogique du point de la connaissance de l’humain selon lascience de l’esprit » ; « La vie spirituelle actuelle et l'éducation » ; « La méthodologie de l'enseignement et les conditions de vie del'éducateur » ; « La pédagogie anthroposophique et ses conditions préalables » ; « La valeur pédagogique de la  connaissance de l'être humain et la valeur culturelle de la pédagogie » et d'autres.


En ces temps de bouleversements entre la fin de 1918 et le début de 1919 et l'impuissance générale, on ne pouvait s'attendre à des progrès que si la question sociale était avant tout considérée et abordée comme une question psychique et spirituelle, ce qui vaut encore aujourd'hui. À l'époque, on parlait beaucoup de l'école dite unifiée. Mais cela nous semblait plus important d’en fondé une que d'en parler. A l'origine, seule une école d'usine était pensée comme annexe à l'usine Waldorf, dont les membres du chantier disposaient déjà à l'époque d'une sorte d'école de formation continue. Plus tard, quand on a su que le Dr Steiner avait pris en charge la direction pédagogique de l'école, les enfants de quelques amis et connaissances ont été ajoutés, de sorte que le 7 septembre 1919 l'école avec 200 enfants et environ 15 enseignants a pu être ouverte de façon solennelle.....

 

Rétrospectivement, ce fut une grande expérience de réunir des enfants de toutes les écoles, de l'école élémentaire la plus basse, de l'école intermédiaire, de l'école secondaire, du collège, du lycée, des garçons et des filles, toutes confessions confondues. Tout cela s'est rencontré à l'école Waldorf dès le début, des enfants de toutes les couches de la population. Les enseignants de toutes les région devaient être rassemblés individuellement et préparés par le Dr Steiner. Il n'y avait pas de bâtiment - pas de meubles - pas de banc d'école - pas de livre. Seule une somme d'argent très modeste était disponible au début. L'école a dû se lever de rien. Mais il y avait de vrais atouts : la volonté ferme d'aider à la montée de l'humanité - et le bonheur inestimable d'avoir gagné Rudolf Steiner en tant que fondateur d'une nouvelle pédagogie à partir de ses connaissances en sciences de l’esprit ».

 

Emil Molt a maintenant acquis un bâtiment sur Kanonenweg, qu'il a généreusement laisser agrandir, et après que la première souche d'enseignants a été formée dans les cours mentionnés ci-dessus dans les semaines précédentes, l'école Waldorf pouvait maintenant être ouverte le 7 septembre 1919.

 

Le matin du 7 septembre, la salle était remplie de parents et d'enfants, d'enseignants, de parents et d'amis dans une atmosphère festive. Dans son discours d'ouverture, Rudolf Steiner a dit entre autres choses :

« D'après les paroles de M. Molt, vous aurez pu accueillir de quel esprit il a saisi l'initiative pour la fondation de cette/son école Waldorf. Vous aurez entendu de ses paroles que cette fondation ne provient pas d'une quelque intention quotidienne, mais de l'appel qui résonne si clairement de l’évolution de l'humanité tout de suite dans notre temps, et dont si peu sera perçu. En ce que de l’évolution de l'humanité beaucoup peut être saisi dans le cadre de la formation sociale des destins humains, de la reconstruction sociale, repose aussi quelque chose dans cet appel, qui n’a pas la permission d’être ignorer : en elle repose avant tout la question de l'éducation. Et on peut être convaincu que seuls ceux qui entendent correctement l'appel à la restructuration sociale dans le chaos confus des revendications du présent, qui poursuit son effet dans les questions de l'éducation.....

 

Pour moi, mes très chers présents, c'était un devoir sacré d'accepter les intentions de notre ami, M. Molt, concernant la fondation de l'école Waldorf de telle sorte que cette école puisse être formée à partir de ce qu'on a la permission de croire avoir gagné dans le présent grâce à la science de l’esprit. Cette école devrait vraiment être placée dans ce qui est exigé du développement/évolution de l'humanité, en particulier dans notre présent et pour l'avenir proche ».

Il a décrit maintenant en détail le triple devoir sacré de l'éducateur d'éveiller chez l'adolescent : « une science devenant vivante, un art devenant vivant, une religion devenant vivante ».

 L'école Waldorf devrait faire le premier pas courageux dans cette direction :

« C'est la conviction que l'appel qui sonne du développement de l'humanité exige un esprit nouveau pour notre temps présent, et que nous devons avant tout porter cet esprit nouveau dans le système éducatif, cette conviction qui sous-tend les aspirations de cette école Waldorf, qui devrait être un exemple modèle dans cette direction ».

 Il a ensuite abordé les principes éducatifs les plus importants qui devaient être mis en œuvre à l'école et a également clairement indiqué ce qui n'était pas prévu :

 «Ainsi, mes très chers présents, nous aimerions façonner cette école Waldorf à partir d’un nouvel esprit. Et vous aurez aussi remarqué que ce que celui-ci ne devrait pas devenir. En tout cas, elle ne devrait pas devenir une école d’une façon devoir le monde.  Celui qui dira là : la science de l’esprit orientée selon l’anthroposophie a fondé l'école Waldorf et veut maintenant porter sa façon de voir le monde dans cette école - je le dis maintenant, au jour d'ouverture - ne dira pas la vérité. Il ne s’agit pas pour nous d’enseigner nos «dogmes», nos principes, le contenu de notre façon de voir le monde à l'être humain en devenir. Nous n’aspirons pas à effectuer une éducation dogmatique. Nous aspirons à que ce que ce que nous pouvons gagner grâce à la science de l’esprit, devienne acte vivant d’éducation...

 

Vous qui êtes parents des enfants qui seront les premiers envoyés dans cette école, à vous a la permission d’être dit que vous n’êtes pas seulement des pionniers pour une intention personnelle humaine, mais pour une exigence de culture de notre temps, et ce qui maintenant devrait se passer en rapport à l'école Waldorf, sera seulement saisi correctement si vous vous sentez comme tels pionniers ...

 

Comme nous sommes à la recherche de la base et la source pour le système éducatif dans l'ensemble de l’être humain et nous essayons de le former à travers l'ensemble de l’être humain, nous aimerions poser la question socio-éducative dans l'ensemble de la question sociale de notre temps. – École unitaire - ainsi dit notre temps ! A aucune autre qu’à une école unitaire abordera  notre art de l'éducation et de l’enseignement, qui, ainsi qu’il a été indiqué, veut créer son pouvoir de l'ensemble de l’être humain. Si l'humanité devait pouvoir à vivre socialement correctement à l’avenir, alors elle devrait tout d’abord élever correctement ses enfants socialement. Que cela pourrait être, à cela nous aimerions contribuer un peu par l'École Waldorf.

Que ce que nous ne pouvons réaliser que partiellement, même si nous avons la meilleure volonté, n'épuise pas déjà sa puissance dans notre faible tentative. Qu'il trouve des successeurs ! Parce que nous sommes convaincus que la tentative faible peut échouer à cause de l'opposition et du manque de compréhension. Mais ce qui est au cœur de cette entreprise doit faire l'objet d'un suivi. Parce que si un véritable art social de l'éducation et de l'enseignement entre dans la conscience de toute l'humanité, alors l'école se tiendra dans toute la vie sociale de la bonne manière à l'intérieur.

Puisse un petit peu contribuer à ce grand objectif de l'école Waldorf ».

 

Dans les années suivantes, la croissance de ce germe était si forte qu'après quelques années, l'école comptait environ 1100 élèves et 76 enseignants, et des centaines d'autres enfants ne pouvaient pas être acceptés au nom de l'unité de l'organisme scolaire sain et par manque d'espace. Pendant ces années, des éducateurs et des enseignants de tous les continents sont également venus à l'école Waldorf pour expérimenter la réalisation pratique du bien d’enseignement rendu célèbre par les écrits pédagogiques de Rudolf Steiner. L'école Waldorf était devenue un concept dans le monde entier. Au fil des années, d'autres écoles ont été fondées sur la base de la pédagogie de Rudolf Steiner en Europe et en Amérique.

 

Le premier jour de la fondation, le 7 septembre 1919, après le discours d'ouverture a eu lieu, un spectacle d'eurythmie pour enfants, illustrant l'application saine de cet art dans l'éducation. Dans l'après-midi, la fête s'est poursuivi sur le terrain de l'école Waldorf, où les classes ont été divisées, les premiers jeux ont réuni les enfants dans leur nouvelle communauté, et au milieu de tout cet organiser joyeux et ce faire connaissance mutuelle, Rudolf Steiner a été vu en conversations cordiales avec les enseignants et les parents, mais surtout avec les enfants, jusqu’aux plus jeunes, qui ont toujours été immédiatement attachés à lui avec une ouverture cordiale. La plupart des enfants avaient un sentiment immédiat et familier de l'amour, de la compréhension, de la gentillesse et de l'aide que leur apportait sa nature.

 

Les semaines suivantes, en septembre, ont été consacrées à une activité de voyages dans les villes allemandes. Après une dernière conférence à Stuttgart sur « La nécessité de nouvelles méthodes de connaissance spirituelle : une exigence du présent », Rudolf Steiner a parlé à Berlin du 12 au 16 septembre sur « L’énigme de notre temps » et sur « Les points centraux de la question sociale », a prononcé là aussi un discours lors de la représentation publique d’eurythmie et a ouvert le 12 septembre les nouvelles salles de la branche de Berlin, adaptées à la tâche étendue de ce groupe de travail actif et à la nécessité d'une conception artistique. Du 18 au 20 septembre à Dresde, il a parlé sur  « Tri-articulation de l'organisme social »" et dans la Société Schopenhauer sur  « La justification philosophique de l'anthroposophie ». Le 25 septembre, une session supplémentaire du « Conseil de la culture » a eu lieu à Stuttgart pour clarifier et promouvoir les domaines de travail des institutions spirituelles dans l'organisme social. Après ces mois riches en événements où tant de décennies d'un travail de construction pouvaient être transféré en fait et la pratique de la vie, il est retourné au début Octobre à son lieu de travail à Dornach.

Ici, dans le bâtiment, s'est développé un symbole de l'intégrité de toute cette activité multiple. Le travail spirituel des semaines suivantes a conduit ici aux importantes conférences de novembre 1919 sur « La Mission de Michael », préparées par une création concentrée dans la connaissance et la formation spirituelle, par l'application vivante de tous les arts dans l'organisme du bâtiment, l'élaboration plus poussée des impulsions sociales pour l'avenir.

Comme une sorte de prélude, Rudolf Steiner a parlé le 4 octobre 1919 sur les étapes de la connaissance de l'imagination, de l'inspiration et de l'intuition dans leur relation avec les sept époques dans la vie humaine, aussi sur l'importance de ces étapes de développement spirituel pour l’exercice de l'art de l'éducation. Puis sur la cosmogonie et la prédisposition à la liberté, sur « l'individuel » et le « social » en l'humain, sur le type « sacerdotal » et l l’« économique » dans l'histoire. Ces conférences ont également fourni des informations importantes sur le travail des puissances lucifériennes et ahrimaniennes, sur l'incarnation de Lucifer et Ahriman dans l'existence/l’être-là terrestre ; sur leurs influences sur le pôle d'intelligence et de volonté de l’humain ; sur la division et la spécialisation de la sagesse originelle selon les territoires de la terre ; sur le danger de l’« ahrimanisation" de toute la culture de l’humanité en notre temps.

A côté de cette formation interne à Dornach, il a donné en ces semaines une série de conférences publiques à Bâle, Zurich et Berne sur "Les fondements en science de l’esprit des questions sociales » et "L'avenir social". Au cours de cette période, l’eurythmie a aussi développée une activité extraordinaire et accrue en organisant 15 représentations artistiques en 8 semaines à Dornach et dans les villes mentionnées. La plénitude de connaissance et d'art créateurs a illuminé la sphère de cet automne. Comme un couronnement du travail d'exercice de Dornach, il a donné du 21 au 30 novembre le cycle de conférences fondamentales/posant fondement sur « l'impulsion de Michael », « La mission de Michael, la révélation des secrets réels de l'être humain ».

 

Lorsque Rudolf Steiner décida d'ériger le Goetheanum sur la colline de Dornach au printemps 1913, il donna, immédiatement après l'annonce de cette décision, plusieurs conférences sur le thème « De Gabriel à Michael ». Nous avons décrit ces événements à la page 218. Dans le signe de l’essence et de l'œuvre de Gabriel, une certaine attitude de conscience et de pensée de l’humain s'est incarnée dans l'histoire ; c'est celle de la révélation qui est reçue passivement. Dans le signe de Michael se trouvent ces époques de l'histoire, où l'humain s’acquiert activement une nouvelle relation à son environnement terrestre et spirituel. Chaque époque porte en son essence quelque chose de la signature de l'un des archanges dont parlent les évangiles. Il y a eu des moments dans l'histoire et des centres de vie spirituelle-religieuse sur terre où la révélation passivement reçue est devenue la caractéristique dominante de l'attitude spirituelle de l'humain. Il y a d'autres époques et centres de diffusion/rayonnement où l'esprit actif de Michael, qui vainc le dragon, devient la dominante de la pensée et de l'action. Ce n'est certainement pas un hasard, par exemple, que sur tant de lieux conquis par les annonciateurs du christianisme venant du nord, avant tout des centres terrestres, ont été construits les Sanctuaires de Michaël*). Gabriel avait été le prédicateur de la naissance terrestre corporelle du Christ, Michael l’annonciateur de saisie-spirituelle de l'être du Christ. Déjà depuis le début de son travail, Rudolf Steiner a présenté ces faits d’évolution sous les aspects les plus divers. Ce qu'il plaçait maintenant à l’avant plan dans ces conférences Dornach, c'était la proclamation de la nécessité de laisser la « pensée michaëlique » devenir la substance de base de la connaissance selon la science de l’esprit et l'action sociale de notre temps.

 

L'attitude de la conscience du Moyen Âge au XIXe siècle était imprégnée d'un esprit réceptif et opposé à la nature ; les organes sensoriels étaient les portes par lesquelles la nature révélait son essence/être, mais justement seulement son essence corporelle-sensorielle. Cela a conduit l'humain à une contemplation de la nature et de lui-même, qui a finalement seulement laissé valoir le corporel-matériel, qui l’a laissé apparaître comme le résultat de la même évolution que celle de l'animal et de la plante. Une telle attitude devait se terminer dans le matérialisme, qui considérait toute pénétration active dans le domaine du monde spirituel-suprasensible comme in-essentiel, oui finalement impossible. Ce qui n'était pas révélé par les sens corporels était devenu étrange, inconscient, irréel à cette époque. Cette phase de la pensée humaine est née au XVe siècle et maintenant au XIXe siècle, bien que ses représentants aient fièrement pensé qu'elle était éternelle, elle est entrée dans la phase de la mort. Cependant, ces méthodes de pensée du XIXe siècle se sont poursuivies jusqu'à nos jours comme des formations cancéreuses, voire comme des cadavres et des « momies de penser » avec leurs influences pathogènes. Le glissement passif dans la guerre mondiale et le chaos social avait été leur œuvre et les humains ne reconnaissaient toujours pas que cette phase de développement/d’évolution de la pensée humaine avait expirée.

En décrivant les événements de 1912, donc sept ans avant l'époque actuelle (voir pages 186 et 335), nous avons mentionné comment Rudolf Steiner a souligné le tournant du siècle qui, dans le dernier tiers du siècle dernier, en particulier vers 1879, avait apporté un nouveau point de départ pour le développement du futur, et qui peut être caractérisé comme étant le signe de la « Victoire de Michael sur le dragon ». Ce que Rudolf Steiner a apporté à la conscience des humains il y a 7 ans a été maintenant élevé directement au centre de l'observation et de la formation. C'est le fait du début d'une nouvelle phase de développement, qui dans cet esprit de Michaël est appelé à déployer une pensée vivante et active, qui à son tour apporte à nouveau la puissance du libre arbitre de l'humain pour pénétré dans les sphères suprasensibles du monde. Rudolf Steiner a donc dit :

 « Maintenant nous vivons dans le temps de la révélation de Michael. Elle est là, tout comme les autres révélations. Maiselle ne s'impose plus à l’humain parce que l’humain est entré dans son développement de la liberté. Nous devons rencontrer la révélation de Michaël,nous devons nous préparer pour qu'il envoie les forces les plus fortes en nous, pour que nous soyons conscients du suprasensible dans l'environnement terrestre immédiat ».

 

*voir aussi : Dr. G.Wachsmuth : « L'histoire des mystères et l'histoire spirituelle », chapitre VII, p. 177.

 

Ce qui a été donné à l'humain comme révélation et don aux premiers stades de l’évolution, ce qu'il a perdu aux derniers stades passés, il doit maintenant l'inclure à nouveau dans la sphère de sa conscience à travers son propre progrès actif dans les stades suivants de l’évolution. Le spirituel, le suprasensible doit être reconnu à travers cette pensée et recherche vivante active jusqu'à ses derniers effets dans les règnes de la nature. Mais l’humain doit aussi réapprendre à trouver le suprasensible-spirituel dans le royaume des êtres et des puissances au-dessus de lui, comme le plus élevé l'être et l'œuvre du Christ dans l'évolution du cosmos, de la terre et de l'humain :

 

 « Mais avec cela nous est indiqué deux sortes de choses au devant desquelles nous devons aller. Tout d’abord : reconnaître le supra-sensoriel dans le monde sensoriel immédiat, c'est-à-dire dans le monde de l’humain, de l’animal et du végétal. C'est le chemin de Michael. Et sa poursuite : dans ce monde, que nous reconnaissons ainsi comme un monde suprasensible, trouver l'impulsion du Christ là-dedans ».

Et il a averti, ceux qui voulaient aller de l'avant sur ce chemin, des conditions et des conséquences de ce que cela amène avec soi pour la refonte du présent et de l'avenir :

« Ne sous-estimez pas ce qui serait donné pour les humains du présent et du futur le plus proche dans cette révélation de Michaël si les humains s’en approchaient par la liberté. Ne sous-estimez pas qu'aujourd'hui les humains, des vestiges des anciens états de conscience, s'efforcent après la solution des questions sociales. Tout ce qui pouvait être résolu à partir des anciens états de conscience de l'humanité a pu être résolu. La Terre est dans la branche descendante de son évolution. Avec cette réflexion qui est montée de l'ancien, les demandes/exigences qui surgissent aujourd'hui ne seront pas résolues. Elles seront résolues seulement dans une humanité avec une nouvelle constitution d’âme. La tâche que nous avons est la suivante : œuvrer à ce que une nouvelle constitution de l’âme vienne parmi les humains ».

Les fantômes de pensée du siècle passé, le dragon du matérialisme, la connaissance incarcérée dans le monde sensoriel, ces résultats d'une évolution descendante provoquée par des puissances spirituels retardatrices et leurs représentants terrestres, et leur combat et remplacement par une recherche spirituelle vivante sous la direction et avec la force se présentant en vis-à-vis des puissances spirituelles d'une nouvelle époque, ce n'étaient pas seulement des images allégoriques ou des « idéaux », mais de dures réalités dans la lutte pour l'existence/l’être-là de cette époque. C'était donc aussi l'essentiel de telles paroles de Rudolf Steiner qu'il n'en a jamais parlé, comme cela arrive autrement, dans le ton du prédicateur, de l’annonciateur, du postulant d’idéaux, mais qu'il a prouvé concrètement ces faits à partir de la réalité de l'histoire et des phénomènes d'aujourd'hui, qu'il l'a montré dans toutes les conclusions, pas seulement de l'aspect spirituel-d’âme, mais aussi jusque dans les métamorphoses corporelles de l'humain dans l’évolution. Naturellement, nous ne pouvons pas reproduire ici le contenu de ses conférences saturées de faits. Mais cela mène un chemin direct de ces conférences sur Michael de Dornach de l'automne 1919 aux cours de science de la nature, astronomiques, pédagogiques, médicaux, jusqu'aux cours aux théologiens des prochaines années. Nous aimerions maintenant décrire ce cours du devenir dans ce qui suit.

Dans les semaines suivantes, Rudolf Steiner a édifié plus loin ces vues et lignes directrices dans les conférences de Dornach du 12 au 15 décembre sur « Les mystères de la lumière, de l'espace, de la terre et leur contre-réflexion dans les trois courants de la civilisation matérialiste ».  C'est là qu'il s'est d'abord penché sur le lien entre le bâtiment de Dornach et l'esprit intérieur de l'évolution humaine. Il a rappelé les changements spirituels-historiques de l'époque du temple grec, de la cathédrale gothique, du temple du Graal au Moyen Âge, décrit l'éveil de l'humain de la conscience de groupe à la conscience individuelle, la nécessité de fertiliser la connaissance de la nature et de l'art par la science de l'initiation, qui surmontera le dualisme de la connaissance et de la foi, l'incertitude entre la nécessité de la nature et la liberté, le fossé entre les aspirations spirituelles et la pratique de la vie. L'humain individuel du présent est le chercheur de l'équilibre entre deux pôles de forces qui cherchent à le saisir du monde spirituel et de la nature. Lorsque la pensée et la volonté sont surmontées par l'entraînement spirituel, il surmonte les pouvoirs opposés, plonge plus profondément dans les mondes qui l'entourent avant la naissance et après la mort, appelle les forces vitales qui le conduisent aux sources premières de la création humaine. Les mystères de la lumière intérieure, le pouvoir de la pensée, qui ont émergé un jour en Orient, sont devenus décadents dans l'« intelligence » d'aujourd'hui. Les anciens mystères de l'espace en Égypte, leur théocratie et leur vie de droit, se sont figés en notre temps dans la « jurisprudence » avec le passage par la civilisation romaine. L'ancienne formation vivante et saine de l'existence sociale dans les mystères de la terre dans le nord de l'Europe s'est perdue dans les conditions économiques actuelles et est tombée dans le chaos. Les tentatives de sauvetage, telles qu'elles sont apparues au XIXe siècle dans les pensées d'un Goethe, d’un Wilhelm von Humboldt, n'ont pas été saisies par leur temps. La science de l'esprit doit donc clarifier aujourd'hui comment la fonction saine de tous ces domaines de la vie peut être de nouveau conquise dans l'organisme social.

Après la dernière de ces conférences de Dornach, il s'est rendu à Stuttgart à la mi-décembre, où il a tout d'abord enchaîné une série de cours scientifiques et pédagogiques, qui devaient placer l'école Waldorf fondée en septembre sur une base solide de connaissances et de travail.

Il est extraordinairement caractéristique que le premier cours récapitulatif de science de la nature de dix conférences, que Rudolf Steiner donna maintenant du 23 décembre 1919 au 3 janvier 1920, soit consacré à la « Théorie de la lumière ». Il a pu donner ici quelque chose de tout à fait extraordinaire, parce que dans sa connaissance trois courants se rencontraient, qui autrement coulent côte à côte dans le monde, sans se renforcer et se fertiliser mutuellement : d'abord la connaissance exacte des idées scientifiques modernes de la lumière, à la fois les résultats expérimentaux dans le domaine de l'optique que les théories modernes de l'essence et de l'effet de la lumière, qu'il a maîtrisé avec la plus grande précision pendant sa formation à la Tech viennoise, pendant ses études académiques et à travers l'orientation constante susmentionnée vers les résultats scientifiques les plus récents ; deuxièmement, la connaissance particulièrement intime de la théorie de la lumière et de la couleur de Goethe, qu'il avait publiée et commentée avec les écrits scientifiques de Goethe aux Archives de Goethe à Weimar ; troisièmement, les résultats de la recherche en sciences de l’esprit, comme ils se tenaient, uniques en leur genre, à sa disposition. Il a donc été en mesure de tirer parti d'un fond complet de toutes les connaissances pertinentes dans ses conférences. Et c'est pourquoi il pouvait maintenant aussi présenter cette nouvelle doctrine de la lumière sous tous ses aspects au moment opportun, bien qu'il n'ait pas eu la possibilité de se préparer à ces conférences, car, comme il l'a dit dans son introduction au personnel enseignant réuni, « je n'ai été informé de l'intention d'un tel cours que lorsque j’étais déjà arrivé ici ». Les enseignants lui avaient présenté cette demande seulement après son arrivée à Stuttgart et il est maintenant monté au pupitre pour donner 10 conférences directement à partir de la plénitude de son savoir, qui étaient accompagnées d'expériences arrangées ad hoc.

Il alla tout d'abord aux bases de connaissances des domaines de l'arithmétique, de la géométrie et la phoronomie, comme les étapes préliminaires de l'observation de la nature, puis aux représentations pertinentes de la mécanique, de l'optique, à l'antithèse des façons de voir de Newton et Goethe, et expliqua maintenant sa présentation d'une nouvelle théorie de la lumière basée sur la science de l’esprit et en même temps la science de la nature, à la fois dans la connaissance et dans l'expérience. Nous y trouvons de nombreuses données importantes entrelacées, qui valent pour l'histoire de la science de la nature, le monde cosmique des forces, l'organisme humain, les règnes naturels restant, la compréhension des entités de l'espace et du temps et ainsi de suite. Ces conférences devant les enseignants devraient d'abord conduire la pensée dans une nouvelle direction, stimuler la recherche et l'élaboration personnelle. C'est pourquoi il a également dit expressément :

« J’aimerais vous donner quelque chose qui peut, peut être, être moins utile pour les pédagogues dans la direction que cela pourra maintenant être utilisé directement en classe, mais plutôt dans la direction que cela puisse pénétrer la vie comme une certaine direction scientifique de base ».

 

Les générations actuelles et futures seront en mesure d'obtenir une mine de matériel de recherche à partir de ces suggestions.

Parallèlement à ce cours de science de la nature sur «  La théorie de la lumière », un cours de linguistique a eu lieu du 26 décembre 1919 au 3 janvier 1920, c'est-à-dire le même jour, un cours pour la science de la langue  qui est paru depuis sous le titre « Considérations sur le langage selon la science de l’esprit » . Ici, il a donné un aperçu historique introductif du développement du langage en tant qu’ « une stimulation pour les éducateurs », puis des indications pour une vision organique de la vie linguistique, une présentation des forces du langage, leur genèse, leur action dans l'organisme humain, dans le développement des peuples, dans le changement des niveaux de conscience, par rapport à l'élément de la pensée et de la volonté, et ainsi de suite.

Comme pour le cours de science de la nature, la demande était aussi parvenue, pour ce cours sur la linguistique, trois jours avant seulement, à son arrivée, et il a aussi du créer ces conférences immédiatement de son fond global de savoir et non préparé. En plus de cela, il a eu ces jours, entre les deux séries parallèles, encore d'innombrables réunions avec des enseignants, du personnel d’administration, des parents et des collaborateurs sur l'école justement ainsi fondée, en dehors du flux de visiteurs qui chaque fois, qu’il est arrivé dans une ville, venaient d'un peu partout pour discuter avec lui d'autres questions factuelles et personnelles, des problèmes de travail dans la société, de l’activité de conférences, de la recherche scientifique etc.

 

Je me souviens encore de ces conversations personnelles au milieu de sa plénitude de travail en ce temps. Quand vous aviez patiemment attendu pour une entrevue dans l’antichambre dans d'une foule d'autres, plus ou moins patiemment l’instant où la porte s’ouvrait maintenant pour vous-même, là il serait venu tout naturellement à maints lorsque, dans le visage, le geste et la conduite de la conversation de cet homme harcelé par des événements, surchargé de travail, devant lequel on prenait place, de rencontré quelques signes de fatigue, des troubles de l'attention dans la conversation, une tendance bientôt à raccourcir ou terminer. Car dehors beaucoup attendaient encore, dans l'heure suivante, il avait soit à donner une conférence, ou assister à des conférences, ou prendre des décisions importantes. Mais rien de fatigue, de tension, de distraction, d'impatience ou seulement le moindre soupçon d'un désir pour un déroulement plus rapide de la conversation ou similaire était à découvrir, au contraire, dans cette atmosphère de paix, de bonté, d’écoute patiemment compréhensive qui rayonnait de Rudolf Steiner, on devenait soi-même libre de l'énervement apporté avec soi et du manque de paix intérieure. Et qu'est-ce qu’on n’a pas amené à lui d’insensé, d’insuffisant, dans ces discussions. Quand maintenant, dans la salle silencieuse, on était assis face de lui et mettait les questions en avant pendant qu’il tournait ses grand yeux bienveillant, éclairés et compréhensifs sur le questionneur ou les fermait réfléchissant, examinant l'essence de l’esprit du demandeur, ici et là à nouveau, avec l’approbation ou la rigueur amicale ou aussi l’humour, les orientait sur l'interlocuteur et écoutait ce qui a été dit, là on était soi-même saisi et renforcé par cette atmosphère de paix et de sérénité, de courage et de force, de concentration intérieure et de maîtrise de soi. Maint de ce qu’on s’était proposer de dire, on le reconnaissait maintenant de soi-même, dans cette sphère de la conversation, comme invalide et le laissait tomber, de nouveaux germes de pensées s’annonçaient dans l’intériorité, du trouble se clarifiait, le propre noyau se présentait comme visible et audible devant la conscience, vrai et non vrai, véritable et non véritable se distinguaient, promouvant de la sincérité non dissimulée. C’était des instants de la plus haute concentration, véritables expériences de soi, éclosion intérieure de nouvelles sources de la pensée et de la volonté, du se-décider. Lorsque l’on quittait la salle de la conversation, intérieurement calme, ferme, reconnaissant, heureux, capable d'actions, entrait de nouveau dans la salle où les autres attendaient, qui devaient maintenant avoir la même expérience, là on commençait en premier à comprendre comment c’était possible que la personnalité avec qui on avait justement parlé, au milieu de toutes les innombrables conférences, réunions, voyages, conseils et conversations personnelles, maîtrisait toujours un centre de paix et d'équilibre, et en même temps d’être un point de rayonnement infatigable d’impulser et de donner.

Pendant tous les cours scientifiques et les activités en ces jours cités en détail ci-dessus, Rudolf Steiner trouva aussi encore du temps pour la manifestation et un discours lors de la « Fête de Noël des enfants », donna le soir une série de conférences aux membres et parla aussi en ces deux semaines, trois fois dans des conférences publiques dans la grande salle bondée du Siegle-Haus à Stuttgart sur « Science de l’esprit, liberté de pensée, question sociale », « Le bilan mondial de la vie de l’âme et de l’esprit dans le présent », « Connaissance de l’esprit comme base des actes, morale et force de connaissance, espérance des humains et pouvoir de l’esprit ».

Il a clos l’activité de cette année au soir du 31 décembre avec une considération sur « Saint Sylvestre du monde et pensées de nouvel-an », car ce n'était pas juste un an qui s’achevait, mais aussi une heure du monde, qui avec le soi-disant accord de paix avait en effet apparemment terminé avec un chapitre sombre, tragique de l'histoire, mais seulement amené des crises déchirantes, humaines et sociales et allumé aucune lumière nouvelle pour une vue dans un avenir plus sain. Au contraire, l’ancien avait été remplacé dans cet environnement par de l’ancien, la lutte s’était seulement déplacées dans l’obscurité d’une autre sphère, l'humain se voyait à nouveau placé face à des pensées-momies du trésor trouble du siècle passé, qui ne pouvait pas prononcer la parole guérissante à partir de leur monde et à cause de cela abordaient seulement une existence fictive à court terme. Mais le thème de la dernière conférence publique  de Rudolf Steiner, désigne le chemin qu'il a ouvert et éclairé au milieu de ce monde mourant : « La connaissance de l’esprit/connaissance-esprit comme base des actes », cela, il avait accompli en 1919 au plus haut degré; « espérance des humains et pouvoir de l’esprit », il avait de nouveau conduit l’un à l’autre ces deux.

1918 < .......1919....... > 1920

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