Institut pour une triarticulation sociale
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Rudolf Steiner

Philosophe et artiste (1861-1925)

 

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Le concept d'une triarticulation sociale de la vie culturelle, juridique et économique a été inauguré par Rudolf Steiner. Il développe cette idée pour la première fois dans les Les fondements de la question sociale, en pleine révolution allemande (1919).

Dans ce livre Steiner rompt avec nombre de préjugés qui jusqu'à ce jour n'ont pas encore été surmontés. Il surprend même la plupart de ses adeptes d'alors. Il n'est en effet dans ce livre pas une seule fois question d'ésotérisme. L'oeuvre a le même ton que la Philosophie de la Liberté (1895), une oeuvre de jeunesse de Steiner, qui montre ses racines dans la philosophie allemande et le mouvement anarchiste non-violent.

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Rudolf Steiner montre cette fois en détails comment cette liberté peut être mise en pratique dans le social, comment elle peut devenir elle-même sociale sans se perdre. La triarticulation sociale combine en effet les meilleurs éléments de l'anarchisme sans remettre en question le principe d'une démocratisation de l'Etat. Le résultat est une philosophie de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, une révolution française révisée, privée de ses penchants au nationalisme.

Un motif central de Steiner est la lutte contre le nationalisme. Il refuse par exemple à l'Etat le droit de favoriser une langue aux dépens d'une autre. La constitution ne pourrait plus définir une langue d'Etat. Pour ce qui est de la culture et de l'économie, Steiner considère que l'Allemagne n'appartient pas aux Allemands. Et il n'a pas peur des conséquences: Il refuse tout aussi bien une lutte contre le chômage qui se ferait aux dépens d'autres pays, qu'un quelconque soutien de l'Etat à l'économie d'exportation. Des principes qui, aujourd'hui, permettraient des rapports plus justes entre l'Europe et le Tiers-Monde.

La phrase suivante de Steiner montre avec quelle radicalité il s'engage pour l'autonomie de ces trois éléments de la vie sociale, la culture, le droit et l'économie: Les habitants d'un territoire linguistique éviteraient nombre de conflits avec ceux d'un autre s'ils renonçaient à se servir de l'organisation de l'Etat ou de la puissance économique pour faire valoir leur culture. Il est impossible de juger de ce que Steiner a pu dire sur certaines âmes des peuples sans tenir compte de cet aspect de sa philosophie politique.

Liens pour approfondir la question

Les fondements de la question sociale (Rudolf Steiner, 1919)
Rudolf Steiner über Nationalismus und Volksseelen - Eine Stellensammlung (Sylvain Coiplet, 1999)
Rudolf Steiner und die Überwindung des Nationalismus - Eine Biographie (Sylvain Coiplet, 1997)
Anarchismus und soziale Dreigliederung - Ein Vergleich (Sylvain Coiplet, 2000)

Captur par MemoWeb  partir de http://www.triarticulation.org/steiner/  le 16/10/2011