[03/26] L'homme est lié à ce qu'il produit - seul ou
en communauté - comme il est en quelque sorte lié à
l'habileté des membres de son propre corps. La
suppression de la libre disposition des moyens de
production équivaut à une paralysie de la libre
utilisation de l'habileté des membres corporels.
[03/27] Or la propriété privée n'est rien d'autre que
le moyen de cette libre disposition. Pour l'organisme
social, rien d'autre n'entre en ligne de compte que ce
fait: le propriétaire a le droit de disposer de la
propriété selon sa libre initiative. On voit que dans
la vie sociale sont liées deux choses qui, pour
l'organisme social, sont de signification tout à fait
différente: d'une part, la libre disposition de la
base que représente le capital dans la production
sociale; et d'autre part, le rapport juridique dans
lequel entre vis-à-vis d'autres hommes, celui qui
dispose du capital, du fait que, par suite de son
droit de disposer, les autres hommes sont exclus de la
libre activité déployée grâce à cette base du capital.
[03/28] Ce n'est pas la libre disposition première qui
mène à des dommages sociaux, mais uniquement la
persistance des droits à cette disposition, quand ont
cessé d'exister les conditions qui ont lié d'une
manière judicieuse les facultés humaines individuelles
et cette disposition. Celui qui considère l'organisme
social, en devenir et en croissance, ne pourra mal
comprendre ce qui est esquissé ici. Il recherchera la
possibilité de gérer ce qui d'un côté sert la vie, de
telle manière que cela ne puisse entraîner un dommage
de l'autre côté. Ce qui vit ne peut absolument pas
être organisé de façon fructueuse autrement qu'en
acceptant le fait que, dans son devenir, ce qui s'est
établi conduit également à des inconvénients. Et si
l'on doit soi-même participer à une chose en devenir,
comme l'homme doit le faire dans l'organisme social,
le devoir ne pourra alors consister en l'opposition à
une institution nécessaire, afin d'éviter des
dommages. Car par-là on sape les possibilités de vie
de l'organisme social. Il ne pourra s'agir que
d'intervenir au bon moment, quand ce qui a été
judicieux devient nuisible.
[03/29] La possibilité doit exister, à partir des
facultés individuelles, de disposer librement du
capital; le droit à la propriété, qui lui est lié,
doit pouvoir être modifié à l'instant où la propriété
devient un moyen favorisant l'exercice d'un pouvoir
préjudiciable. A notre époque, nous avons réalisé
partiellement, seulement, pour la propriété
intellectuelle, une institution qui tient compte des
exigences sociales esquissées ici. Peu de temps après
la mort de l'auteur, cette propriété intellectuelle va
à la libre disposition de la collectivité. Ceci est
basé sur une conception conforme à la nature de la vie
humaine communautaire. Si intimement liée que soit la
production spirituelle aux dons individuels de son
auteur, ce bien est en même temps un fruit de la vie
sociale communautaire et doit au bon moment être
transféré à cette dernière. Or il n'en va pas
autrement pour d'autres formes de propriété privée. Ce
n'est qu'avec le concours de la communauté qu'un
individu au service de la collectivité peut produire
grâce à la propriété privée. Ainsi, il n'est pas
possible de conférer le droit à la disposition d'une
propriété, en dehors des intérêts de la collectivité.
Il ne s'agit pas de chercher par quel moyen on peut
supprimer la propriété du capital, mais de trouver
comment cette propriété peut être administrée pour
qu'elle serve au mieux les intérêts de la
collectivité.
[03/30] Ce moyen peut être trouvé dans l'organisme
social triarticulé. Les hommes réunis dans l'organisme
social agissent en tant que collectivité à travers
l'Etat politique. L'exercice des facultés
individuelles appartient à l'organisation spirituelle.
[03/31] A celui qui a de la compréhension pour le sens
des réalités et qui ne se laisse pas dominer par des
opinions subjectives, des théories, des désirs,
etc..., tout ce qui a trait à l'organisme social
démontre la nécessité de la triarticulation de cet
organisme; ainsi en est-il tout particulièrement de la
question du rapport entre les facultés humaines
individuelles et le capital employé dans la vie
économique d'une part, et la propriété de ce capital
d'autre part. Aussi longtemps que les facultés
individuelles restent liées avec le capital de telle
manière que son administration représente un service
pour l'ensemble de l'organisme social, l'Etat
politique n'aura pas à empêcher la formation et
l'administration de la propriété, privée, des
capitaux. L'Etat restera organe juridique vis-à-vis de
la propriété privée; il ne la prendra jamais en sa
possession, mais interviendra pour qu'elle parvienne
au bon moment à la disposition d'une personne, ou d'un
groupe de personnes, qui peut à nouveau développer
avec la propriété un rapport dépendant des conditions
individuelles. Ainsi, on pourra servir l'organisme
social à partir de deux points tout à fait différents.
A partir de la base démocratique de l'Etat juridique,
concernant ce qui touche tous les hommes de la même
manière, on veillera que le droit à la propriété
privée ne se transforme pas, avec le temps, en une
situation injuste. Par le fait que cet Etat
n'administre pas lui-même la propriété privée, mais
assure sa transmission aux facultés humaines
individuelles, ces dernières déploieront leurs forces
fécondes en faveur de l'ensemble de l'organisme
social. Les droits à la propriété, ou la disposition
de ces droits, pourront, à travers une telle
organisation, rester dans le domaine personnel aussi
longtemps que cela paraîtra justifié. On peut imaginer
qu'à des époques différentes, les représentants au
sein de l'Etat politique établiront des lois tout à
fait différentes sur le transfert de la propriété,
d'une personne ou d'un groupe de personnes, à
d'autres.
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Der Mensch ist gewissermaßen, wie mit der
Geschicklichkeit seiner eigenen Leibesglieder, so
verbunden mit dem, was er selbst oder in Gemeinschaft
mit andern erzeugt. Die Unterbindung der freien
Verfügung über die Produktionsmittel kommt gleich
einer Lähmung der freien Anwendung seiner
Geschicklichkeit der Leibesglieder.
Nun ist aber das Privateigentum nichts anderes als der
Vermittler dieser freien Verfügung. Für den sozialen
Organismus kommt in Ansehung des Eigentums gar nichts
anderes in Betracht, als daß der Eigentümer das Recht
hat, über das Eigentum aus seiner freien Initiative
heraus zu verfügen. Man sieht, im sozialen Leben sind
zwei Dinge miteinander verbunden, welche von ganz
verschiedener Bedeutung sind für den sozialen
Organismus: Die freie Verfügung über die
Kapitalgrundlage der sozialen Produktion, und das
Rechtsverhältnis, in das der Verfüger zu andern
Menschen tritt dadurch, da£ durch sein
Verftigungsrecht diese anderen Menschen ausgeschlossen
werden von der freien Betätigung durch diese
Kapitalgrundlage.
Nicht die ursprüngliche freie Verfügung führt zu
sozialen Schäden, sondern lediglich das Fortbestehen
des Rechtes auf diese Verfügung, wenn die Bedingungen
aufgehört haben, welche in zweckmä£iger Art
individuelle menschliche Fähigkeiten mit dieser
Verfügung zusammenbinden. Wer seinen Blick auf den
sozialen Organismus als auf ein Werdendes, Wachsendes
richtet, der wird das hier Angedeutete nicht
mi£verstehen können. Er wird nach der Möglichkeit
fragen, wie dasjenige, was dem Leben auf der einen
Seite dient, so verwaltet werden kann, da£ es nicht
auf der anderen Seite schädlich wirkt. Was lebt, kann
gar nicht in einer andern Weise fruchtbringend
eingerichtet sein als dadurch, da£ im Werden das
Entstandene auch zum Nachteil führt. Und soll man an
einem Werdenden selbst mitarbeiten, wie es der Mensch
am sozialen Organismus mu£, so kann die Aufgabe nicht
darin bestehen, das Entstehen einer notwendigen
Einrichtung zu verhindern, um Schaden zu vermeiden.
Denn da- mit untergräbt man die Lebensmöglichkeit des
sozialen Organismus. Es kann sich allein darum
handeln, da£ im rechten Augenblick eingegriffen werde,
wenn sich das Zweckmä£ige in ein Schädliches
verwandelt.
Die Möglichkeit, frei über die Kapitalgrundlage aus
den individuellen Fähigkeiten heraus zu verfügen, mu£
bestehen; das damit verbundene Eigentumsrecht mu£ in
dem Augenblicke verändert werden können, in dem es
umschlägt in ein Mittel zur ungerechtfertigten
Machtentfaltung. In unserer Zeit haben wir eine
Einrichtung, welche der hier angedeuteten sozialen
Forderung Rechnung trägt, teilweise durchgeführt nur
für das sogenannte geistige Eigentum. Dieses geht
einige Zeit nach dem Tode des Schaffenden in freies
Besitztum der Allgemeinheit über. Dem liegt eine dem
Wesen des menschlichen Zusammenlebens entsprechende
Vorstellungsart zugrunde. So eng auch die
Hervorbringung eines rein geistigen Gutes an die
individuelle Begabung des einzelnen gebunden ist: es
ist dieses Gut zugleich ein Ergebnis des sozialen
Zusammenlebens und mu£ in dieses im rechten
Augenblicke übergeleitet werden. Nicht anders aber
steht es mit anderem Eigentum. Da£ mit dessen Hilfe
der einzelne im Dienste der Gesamtheit produziert, das
ist nur möglich im Mitwirken dieser Gesamtheit. Es
kann also das Recht auf die Verfügung über ein
Eigentum nicht von den Interessen dieser Gesamtheit
getrennt verwaltet werden.
Nicht ein Mittel ist zu finden, wie das Eigentum an
der Kapitalgrundlage ausgetilgt werden kann, sondern
ein solches, wie dieses Eigentum so verwaltet werden
kann, dass es in der besten Weise der Gesamtheit
diene.
In dem dreigliedrigen sozialen Organismus kann dieses
Mittel gefunden werden. Die im sozialen Organismus
vereinigten Menschen wirken als Gesamtheit durch den
Rechtsstaat. Die Betätigung der individuellen
Fähigkeiten gehört der geistigen Organisation an.
Wie alles am sozialen Organismus einer Anschauung, die
für Wirklichkeiten Verständnis hat, und die nicht von
subjektiven Meinungen, Theorien, Wünschen und so
weiter sich ganz beherrschen lä£t, die Notwendigkeit
der Dreigliederung dieses Organismus ergibt, so
insbesondere die Frage nach dem Verhältnis der
individuellen menschlichen Fähigkeiten zur
Kapitalgrundlage des Wirtschaftslebens und dem
Eigentum an dieser Kapitalgrundlage. Der Rechtsstaat
wird die Entstehung und die Verwaltung des privaten
Eigentums an Kapital nicht zu verhindern haben,
solange die individuellen Fähigkeiten so verbunden
bleiben mit der Kapitalgrundlage, da£ die Verwaltung
einen Dienst bedeutet für das Ganze des sozialen
Organismus. Und er wird Rechtsstaat bleiben gegenüber
dem privaten Eigentum; er wird es niemals selbst in
seinen Besitz nehmen, sondern bewirken, da£ es im
rechten Zeitpunkt in das Verfügungsrecht einer Person
oder Personengruppe übergeht, die wieder ein in den
individuellen Verhältnissen bedingtes Verhältnis zu
dem Besitze entwickeln können. Von zwei ganz
verschiedenen Ausgangspunkten wird dadurch dem
sozialen Organismus gedient werden können. Aus dem
demokratischen Untergrund des Rechtsstaates heraus,
der es zu tun hat mit dem, was alle Menschen in
gleicher Art berührt, wird gewacht werden können, da£
Eigentumsrecht nicht im Laufe der Zeit zu
Eigentumsunrecht wird. Dadurch, da£ dieser Staat das
Eigentum nicht selbst verwaltet, sondern sorgt für die
Überleitung an die individuellen menschlichen
Fähigkeiten, werden diese ihre fruchtbare Kraft für
die Gesamtheit des sozialen Organismus entfalten.
Solange es als zweckmä£ig erscheint, werden durch eine
solche Organisation die Eigentumsrechte oder die
Verfügung über dieselben bei dem persönlichen Elemente
verbleiben können. Man kann sich vorstellen, da£ die
Vertreter im Rechtsstaate zu verschiedenen Zeiten ganz
verschiedene Gesetze geben werden über die Oberleitung
des Eigentums von einer Person oder Personengruppe an
andere.
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