Collection:
GA337b - Œuvres
complètes de Rudolf Steiner - IDÉES
SOCIALES, RÉALITÉ SOCIALE, PRATIQUE
SOCIALE
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DISPUTATION DU SOIR à
l'occasion du deuxième cours
universitaire anthroposophique.
- Dornach, 8. avril 1921 -
SCIENCE SOCIALE ET PRATIQUE
SOCIALE.
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ABENDDISPUTATION
anläßlich des zweiten
anthroposophischen
Hochschulkurses. - Dornach, 8.
April 1921 -
SOZIALWISSENSCHAFT UND
SOZIALE PRAXIS. |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 337b 250-264 1999
08/04/1921 |
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Traducteur:
FG v.01 - 2022 |
Editeur: SITE |
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Sur la proposition de
Josef van Leer pour la mise en place
immédiate d'une « association mondiale
d'écoles ». Le sort de « l’Union »
internationale pour le soin de la
science de l’esprit de Rudolf Steiner
établie avant la guerre. Comme la
chose avec l’« association mondiale
d'écoles » devrait être abordé avec
une chance de succès. La fondation
d'une vie de l'esprit libre comme une
condition préalable indispensable.
L’étrange compréhension des faits du
monsieur von Gleich comme un exemple
du contexte de la vie de l’esprit
d'aujourd'hui. Idéalisme réel ne se
sent pas au-dessus du financier.
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Zum Vorschlag von Josef
van Leer für die sofortige Gründung
eines «Weltschulvereins». Das
Schicksal des vor dem Kriege
gegründeten internationalen «Bundes»
zur Pflege der Geisteswissenschaft
Rudolf Steiners. Wie die Sache mit dem
«Weltschulverein» mit Aussicht auf
Erfolg anzugehen ist. Die Begründung
eines freien Geisteslebens als
unverzichtbare Voraussetzung. Das
merkwürdige Tatsachenverständnis des
Herrn von Gleich als Beispiel für den
Zustand des heutigen Geisteslebens.
Wirklicher Idealismus fühlt sich nicht
erhaben über das Finanzielle.
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Roman
Boos : La soirée de ce soir doit
servir à renforcer la conscience
des participants et à clarifier
l'idée de ce que l'on peut
attendre comme effets concrets de
ce qui est voulu au Goetheanum
dans un avenir proche ou lointain.
La tâche doit être telle que le
cours doit apporter quelque chose
aux participants, afin que chacun
ait la possibilité de dire ou de
savoir où il peut aider, où il
peut participer activement à la
collaboration.
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01
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Roman Boos: Es soll der
heutige Abend dazu dienen, in den
Anwesenden das Bewußtsein davon zu
stärken und die Vorstellung zu
klären, was an konkreten
Auswirkungen von dem im Goetheanum
Gewollten in näherer oder fernerer
Zeit zu erwarten ist. Die Aufgabe
soll so sein, daß der Kurs den
Teilnehmern etwas mitgeben soll,
damit jeder die Möglichkeit hat zu
sagen oder zu wissen, wo er
mithelfen kann, wo er aktiv an der
Mitarbeit sich beteiligen kann.
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Ce
qui est tout d'abord en débat,
c'est l'idée que dans un avenir
proche, la vie spirituelle doit
être détachée avec la plus grande
intensité de l'enchevêtrement des
pouvoirs étatiques. Les États
politiques, à l'Ouest comme à
l'Est, ne sont même plus en
situation de conserver
économiquement les droits de
surveillance des écoles qu'ils ont
usurpés. Il faut construire des
écoles dans les régions qui ne
sont pas impliquées dans
l'effondrement économique et qui
veulent sortir de l'effondrement
spirituel. L'idée d'une
association mondiale des
écoles/association scolaire
mondiale sur une base
internationale a été exprimée et
diffusée il y a quelques semaines
en Hollande lors d'un grand nombre
d'assemblées. C'est pourquoi des
amis hollandais ont annoncé
aujourd'hui qu'ils
communiqueraient encore quelques
informations sur cette association
scolaire mondiale. Et de ce côté
aussi, j'aimerais montrer que l'on
peut espérer que les personnes
réunies ici donneront corps à
l'impulsion de l'Association
mondiale pour l'éducation.
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02
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Was zuallererst in
Debatte steht, ist die Idee, daß
in der allernächsten Zeit mit der
größten Intensität losgelöst
werden muß das geistige Leben aus
der Verstrickung in die
staatlichen Gewalten. Die
politischen Staaten sind, im
Westen wie im Osten, nicht einmal
mehr in der Lage, die von ihnen
usurpierten
Schulbeaufsichtigungsrechte
ökonomisch zu erhalten. Schulen
sind zu errichten über die Gebiete
hin, die nicht in den ökonomischen
Zusammenbruch hineinbezogen wurden
und aus dem geistigen
Zusammenbruch herauskommen
wollen. Die Idee des
Weltschulvereins auf
internationaler Basis ist ja vor
einigen Wochen in Holland in einer
großen Anzahl von Versammlungen
ausgesprochen und hinausgetragen
worden. Und so ist heute von
holländischen Freunden in Aussicht
gestellt worden, über diesen
Weltschulverein noch einiges
mitzuteilen. Und auch nach dieser
Seite hin möchte ich aufzeigen,
daß von den hier Versammelten
gehofft werden kann, dem Impuls
des Weltschulvereins
Verwirklichung zu geben.
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Les
entreprises fondées sous les noms
de Futurum AG et Der Kommende Tag
AG ont également été conçues pour
s'étendre vers des horizons
provisoirement illimités. Ce qui
s'est développé, par exemple, sous
la forme d'un groupe Stinnes,
s'est associé aux pires existences
; si un tel monstre obtenait des
crédits internationaux, ce serait
au détriment d'un développement
sain. Il est donc nécessaire de
prendre pied dans la vie
économique, d'appeler à la vie
soi-même des associations
économiques qui soient à la
hauteur de l'internationalité ; il
est nécessaire de chercher
soi-même la voie dans les réunions
internationales. Pour dire quelque
chose d'important au niveau
international, il faudra parler de
Futurum et du Jour qui vient,
par-delà les fossés créés par les
contextes de devises.
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03
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Auch die unter Futurum AG
und Der Kommende Tag AG
gegründeten Unternehmungen wurden
darauf angelegt, in vorläufig
unbegrenzte Weiten
hinauszuwachsen. Was zum Beispiel
als ein Stinnes-Konzern
heraufwuchs, hat sich verbunden
mit den übelsten Existenzen; wenn
ein solches Ungeheuer
internationale Kredite bekommen
würde, wäre es zum Schaden einer
gesunden Entwicklung. Es ist
deshalb nötig, im wirtschaftlichen
Leben Fuß zu fassen, selber
wirtschaftliche Assoziationen ins
Leben zu rufen, die gerecht
werden der Internationalität; es
ist nötig, in internationalen
Besprechungen selber den Weg
suchen. Um etwas international
Bedeutsames zu sagen, wird über
die Klüfte hinweg, die durch die
Valutazustände geschaffen worden
sind, vom Futurum und vom
Kommenden Tag gesprochen werden
müssen.
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On
se fait en effet rabrouer de tous
les côtés. Et c'est donc une
nécessité absolue pour la
poursuite du travail en Suisse et
au-delà de la Suisse que nous
ayons la possibilité de faire
paraître ici, au Goetheanum, une
revue régulière, au moins un
hebdomadaire, dans laquelle il ne
serait pas nécessaire de
polémiquer et de discuter
continuellement - cela sera
toutefois parfois nécessaire -,
mais dans laquelle on pourrait
continuellement faire des
allusions sommaires à ce dont il
s'agit réellement ici, et dans
laquelle l'idée internationale
d'une association mondiale
d'écoles ou d'une association
mondiale d'économie devrait
toujours être exprimée. D'une
certaine manière, ici en Suisse,
on a encore un sol sous nos pieds
dont on peut parler de manière
plus claire et plus
impressionnante qu'ailleurs.
Sinon, le Goetheanum devrait
rester muet s'il ne pouvait pas se
faire connaître de cette manière.
En fait, peu de gens sont venus à
ce cours. Le Goetheanum lui-même,
en tant qu'œuvre d'art, en tant
que bâtiment, en tant que réalité
physique, n'est pas encore
traversé/parcouru avec
suffisamment d'intensité. Il est
déjà nécessaire de faire connaître
ce qui doit être accompli pour le
monde entier à partir du
Goetheanum.
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04
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Man wird ja von allen
Seiten angepöbelt. Und da ist es
ein unbedingtes Erfordernis für
die Fortführung der Arbeit in der
Schweiz und über die Schweiz
hinaus, daß wir die Möglichkeit
bekommen, hier vom Goetheanum aus
regelmäßig eine Zeitschrift, zum
mindesten eine Wochenschrift,
erscheinen zu lassen, in der nun
nicht fortwährend polemisiert und
diskutiert werden müßte — es wird
allerdings manchmal notwendig sein
—, aber in der fortwährend
hinausgestellt werden könnten
skizzenweise Andeutungen, worum
es sich hier eigentlich handelt,
und in der gerade die
internationale Idee eines
Weltschulvereins oder einer
Weltwirtschaftsvereinigung immer
wieder ausgesprochen werden müßte.
In gewisser Weise hat man eben
hier in der Schweiz doch noch
einen Boden unter sich, von dem
man in deutlicherer und
eindrucksvollerer Weise reden kann
als anderswo. Das Goetheanum müßte
sonst stumm bleiben, wenn es sich
nicht auf diese Weise
bekanntmachen kann. An diesen Kurs
sind doch eigentlich recht wenig
Menschen gekommen. Es ist das
Goetheanum selber als Kunstwerk,
als Bau, als physische Realität,
die dasteht, noch nicht in
genügender Intensität
durchströmt. Es wird schon
notwendig, auch dasjenige
hinauszutragen, was geleistet
werden soll für die ganze Welt vom
Goetheanum aus.
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Tous
ceux qui ont la possibilité de
nous aider à trouver la base
économique pour un tel journal
sont cordialement invités à le
faire. Nous devons compter
50'000 francs pour une année
; nous ne pouvons pas commencer
avant. C'est pourquoi nous ne
pouvons pas commencer avant, parce
que sinon, dans quelque temps,
nous devrions à nouveau arrêter
l'affaire dans certaines
circonstances. S'il y a parmi vous
quelqu'un qui pourrait aider à ce
que le journal puisse paraître, il
rendrait un service qui, dans les
circonstances actuelles, ne
pourrait guère être rendu d'une
autre manière.
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05
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Alle, die die Möglichkeit
haben, uns dazu zu verhelfen, die
ökonomische Grundlage zu finden
für eine solche Zeitung, werden
herzlich dazu aufgefordert. Wir
müssen 50'000 Franken für ein Jahr
rechnen; vorher können wir nicht
beginnen. Wir können deshalb nicht
vorher beginnen, weil wir sonst in
einiger Zeit die Sache wieder
unter Umständen einstellen müßten.
Wenn jemand unter Ihnen ist, der
dazu verhelfen könnte, daß die
Zeitung erscheinen kann, der würde
sich so verdient machen, wie es in
den gegenwärtigen Umständen kaum
in anderer Weise möglich sein
könnte.
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Elisabeth
Vreede : Je voudrais encore dire
quelques mots sur l'"Association
mondiale des écoles". Il s'agit en
fait plus d'un appel que d'une
fondation concrète. Les premiers
pas dans la direction de la
fondation d'une association
mondiale pour l'école ont été
faits en Hollande, afin d'obtenir
une réponse du monde à ce qui
devrait se passer maintenant,
c'est-à-dire : libérer la vie de
l'esprit, en particulier le
système d'enseignement, le rendre
autonome. On a exprimé l'espoir
particulier de pouvoir le faire en
Hollande. Le 27 février, le
Dr Steiner a tenu à La Haye une
conférence passionnante sur les
"questions d'éducation,
d'enseignement et de vie pratique
du point de vue de la science de
l'esprit anthroposophique" et a
attiré l'attention sur la
nécessité d'une vie spirituelle
libre et d'un détachement de
l'école du pouvoir de l'État -
sous les applaudissements nourris
du public. Ensuite, notre membre,
Monsieur de Haan, a lancé un
appel aux personnes présentes. Il
s'en est suivi beaucoup de choses
; des noms de bonne réputation se
sont intéressés à travailler pour
des écoles libres. Des
représentants de Suisse,
d'Allemagne et d'Angleterre se
sont déclarés convaincus de la
nécessité d'une association
mondiale des écoles et ont promis
d'œuvrer en faveur de cette cause
dans leur pays. Un événement
similaire s'est déroulé le
lendemain à Amsterdam. Mais à
l'époque, l'Association scolaire
mondiale n'avait pas encore été
fondée, car une telle fondation
n'a de valeur que si elle naît
pour ainsi dire d'elle-même. Mais
il ne faut pas en conclure qu'il
ne doit rien se passer, mais qu'un
travail intensif est nécessaire
pour qu'une fondation concrète
puisse avoir lieu.
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06
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Elisabeth Vreede: Ich
möchte noch einiges sagen über den
«Weltschulverein». Es handelt sich
eigentlich mehr um einen Appell
als bereits um eine konkrete
Gründung. Die ersten Schritte in
der Richtung einer Gründung eines
Weltschulvereins sind ja in
Holland getan worden, um eine
Antwort aus der Welt heraus zu
bekommen auf dasjenige, was jetzt
zu geschehen hätte, und das ist:
das Geistesleben, insbesondere das
Unterrichtswesen, zu befreien, auf
sich selbst zu stellen. Es ist die
besondere Hoffnung ausgesprochen
worden, dies in Holland tun zu
können. Am 27. Februar hat Dr.
Steiner in Den Haag einen
hinreißenden Vortrag gehalten über
«Erziehungs-, Unterrichts- und
praktische Lebensfragen vom
Gesichtspunkte anthroposophischer
Geisteswissenschaft» und
aufmerksam gemacht auf die
Notwendigkeit eines freien
Geisteslebens und einer Loslassung
der Schule von der Staatsgewalt —
unter starkem Beifall des
Publikums. Anschließend hat unser
Mitglied, Herr de Haan, einen
Appell an die Anwesenden
gerichtet. Darauf ist manches
geschehen; Namen von gutem Klang
haben sich dafür interessiert, für
freie Schulen zu wirken. Vertreter
aus der Schweiz, aus Deutschland
und England äußerten sich
überzeugt von der Notwendigkeit
eines Weltschulvereins und
versprachen, in ihrem Lande für
die Sache zu wirken. Ein ähnliches
spielte sich am nächsten Tag in
Amsterdam ab. Damals wurde aber
der Weltschulverein noch nicht
begründet, denn eine solche
Gründung hat nur einen Wert, wenn
sie sozusagen aus sich selber
heraus entsteht. Aber daraus darf
man nicht den Schluß ziehen, daß
nichts geschehen soll, sondern es
ist intensivste Arbeit nötig,
damit eine konkrete Gründung sich
vollziehen kann.
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La
première chose dont on s'occupe
maintenant, c'est de s'adresser à
tous les gens cultivés avec une
sorte de prospectus - ils sont en
principe intéressés par une vie de
l'esprit libre - ; le Dr Steiner a
donné les directives à ce sujet.
Il s'agit d'adresser un appel à
tous les éduqués pour qu'ils
s'unissent à nous afin de procurer
à notre mouvement le terreau et
l'air vital dont il a absolument
besoin pour continuer à prospérer.
Comme toute l'affaire a commencé
depuis la Hollande, je voudrais
attirer l'attention sur l'adresse
de Monsieur de Haan, Utrecht
; il est prêt à donner des
renseignements. Les événements des
années passées ont montré
suffisamment l'importance, la
signification, mais aussi la
quantité de travail nécessaire
pour entreprendre une telle chose.
Il s'agit donc de lancer un appel
qui doit trouver un écho, pour
ainsi dire, dans l'ensemble du
monde cultivé.
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07
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Das erste, womit man sich
jetzt beschäftigt, ist, mit einer
Art Prospekt an alle Gebildeten
heranzugehen — die sind ja
grundsätzlich an einem freien
Geistesleben interessiert —; Dr.
Steiner hat dazu die Richtlinien
gegeben. Es soll ein Appell an
alle Gebildeten gerichtet werden,
sich zusammenzuschließen mit uns,
um unserer Bewegung dasjenige zu
verschaffen an Nährboden, an
Lebensluft, die sie unbedingt
braucht, damit sie weiter gedeihen
kann. Da die ganze Sache nun von
Holland aus angefangen hat, möchte
ich auf die Adresse des Herrn de
Haan, Utrecht, aufmerksam machen;
er ist bereit, Auskunft zu geben.
Aus den Ereignissen der
vergangenen Jahre ist genügend
hervorgegangen, um zu zeigen, wie
wichtig, wie bedeutsam es ist,
aber auch, wie viel Arbeit nötig
sein wird, wenn so etwas
unternommen werden soll. Es soll
also ein Appell gerichtet werden,
der sozusagen in der ganzen
gebildeten Welt ein Echo finden
soll.
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(Applaudissements)
Josef van Leer : Mes très chers
présents, il y a quelques
semaines, on a parlé pour la
première fois à La Haye et à
Amsterdam de l'Association
mondiale des écoles. Mais cela
n'aboutit à rien si l'on ne passe
pas immédiatement à l'action. Nous
avions certes environ 150 noms à
La Haye ce soir-là, mais on ne
fait rien avec de simples noms.
Les amis hollandais ont certes de
la bonne volonté, mais ils sont
trop faibles.
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08
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(Beifall) Josef van Leer:
Meine sehr verehrten Anwesenden,
vor einigen Wochen wurde im Haag
und in Amsterdam zum erstenmal
über den Weltschulverein
gesprochen. Es kommt aber nichts
dabei heraus, wenn nicht gleich
zur Tat geschritten wird. Wir
hatten zwar im Haag an dem Abend
etwa 150 Namen; mit bloßen Namen
tut man aber nichts. Die Freunde
in Holland haben zwar den guten
Willen, aber sie sind zu schwach.
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Il
y a un peu moins de dix ans, des
réunions similaires ont eu lieu à
Berlin, lorsque le baron
von Walleen a parlé de ses
expériences lors de tournées de
conférences en Scandinavie et en
Angleterre et a dit qu'il était si
difficile de représenter les idées
du Dr Steiner là-bas ; ce qui est
aujourd'hui la Société
anthroposophique est parti de ces
réunions.
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09
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Vor etwas weniger als
zehn Jahren waren in Berlin
ähnliche Besprechungen, als Baron
von Walleen über seine Erfahrungen
auf Vortragsreisen in Skandinavien
und in England sprach und sagte,
es sei so schwierig, die Ideen von
Dr. Steiner dort zu vertreten; was
heute Anthroposophische
Gesellschaft ist, ist von diesen
Besprechungen ausgegangen.
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Si
vous parlez aujourd'hui en
Angleterre de vie de l'esprit
libre, tout le monde vous dira :
nous n'en avons pas besoin, nous
en avons une. - C'est bien sûr une
abstraction, mais c'est ainsi ;
dans la mesure où les gens en
Angleterre appartiennent à la
bourgeoisie, ils peuvent éduquer
leurs enfants comme ils le
veulent, ils n'ont pas besoin de
professeurs diplômés. Si l'on doit
propager l'association mondiale
des écoles en Angleterre, on a
affaire à quelque chose de tout à
fait différent qu'en Allemagne, en
Hollande ou en Suisse. Je pense
que la Scandinavie, la Hollande,
l'Angleterre - même si elle n'est
pas neutre, mais cela n'a pas
d'importance -, tous les pays qui
ne font pas partie des États
médians/centraux, devraient
s'unir. En Hollande, on a reçu
beaucoup d'assurance, mais les 25
noms qui sonnent n'aident pas
beaucoup. Le Dr Steiner a tenu
environ 10 conférences en Hollande
; mais parmi les milliers de
personnes présentes : pas trois
voix qui s'engagent vraiment dans
la pratique, et il sera difficile
de n'obtenir que ces trois voix.
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10
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Wenn Sie heute in England
sprechen über freies Geistesleben,
wird jeder sagen: Wir brauchen
keines, wir haben eines. — Das ist
natürlich eine Abstraktion, aber
so ist es; soweit die Leute in
England der Bourgeoisie
angehören, können sie ihre Kinder
erziehen, wie sie wollen, sie
brauchen keine diplomierten
Lehrer. Wenn man den
Weltschulverein in England zu
propagieren hat, so hat man es da
mit etwas ganz anderem zu tun als
in Deutschland oder in Holland
oder in der Schweiz. Ich glaube,
Skandinavien, Holland, England —
wenn es auch nicht neutral ist,
aber es spielt keine Rolle —, all
die Länder, die nicht zu den
Mittelstaaten gehören, sollten
sich zusammenschließen. In Holland
hat man reichlich Zuversicht
bekommen, aber die 25 klingenden
Namen helfen nicht viel. Dr.
Steiner hat in Holland ungefähr 10
Vorträge gehalten; aber unter all
diesen Tausenden, die da waren:
keine drei Stimmen, die sich dafür
wirklich praktisch einsetzen, und
es wird schwer sein, nur diese
drei zu kriegen.
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La
question a été posée : comment
faire de la propagande ? Pour
chaque pays, il est nécessaire de
travailler différemment. Nos amis
de Stuttgart sont les mieux placés
pour savoir ce qu'il faut faire,
car ils sont au travail. Je
voudrais donc proposer que nous,
les gens des différents pays -
Amérique, Angleterre, France,
Suisse, Italie -, que nous soyons
environ 25 à nous réunir et à dire
ce soir encore : voilà comment
nous faisons ! Je voudrais le
proposer tout de suite. Qui, parmi
tous les pays représentés ici, est
prêt à participer ? Commençons par
l'Amérique : M. Monges ?
M. Wheeler d'Angleterre ?
Mlle Wilson d'Angleterre ? La
Norvège, la Suède :
Mme Ljungquist ? Danemark :
M. Hohlenberg ? Finlande :
M. Donner ? De Russie ? De
Hollande : M. Ledebour,
M. Zagwijn, M. Deventer
? De France : Mademoiselle Rihouët
? D'Italie : Mademoiselle Schwarz
? De Tchécoslovaquie et de Pologne
? Je voudrais donc proposer que
les différentes personnes se
réunissent et réfléchissent à ce
qui est le mieux pour leurs pays,
comment il faut faire, à quelles
personnes il faut s'adresser, à
quelles personnes on peut donner
quel matériel. Il est possible que
la représentation d'un pays donné
ne soit pas en mesure de faire ce
qu'il faut, mais alors on pourra
peut-être trouver quelque chose de
mieux ensemble.
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11
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Die Frage wurde gestellt:
Wie propagieren wir? — Für jedes
Land ist es nötig, anders zu
arbeiten. Unsere Freunde in
Stuttgart wissen am besten, was zu
tun ist, weil sie in der Arbeit
stehen. Ich möchte deshalb
vorschlagen, daß wir Leute aus
den verschiedenen Ländern —
Amerika, England, Frankreich,
Schweiz, Italien —, daß wir etwa
25 Menschen uns zusammensetzen
und heute Abend noch sagen: so und
so machen wir es! Ich möchte das
gleich jetzt auf der Stelle
vorschlagen. Wer aus all den
Ländern, die hier vertreten sind,
ist bereit mitzumachen? Fangen wir
an bei Amerika: Mr. Monges? Mr.
Wheeler aus England? Miss Wilson
aus England? Norwegen, Schweden:
Frau Ljungquist? Dänemark: Herr
Hohlenberg? Finnland: Herr Donner?
Russland? Aus Holland: Herr
Ledebour, Herr Zagwijn, Herr
Deventer? Aus Frankreich:
Mademoiselle Rihouët? Italien:
Fräulein Schwarz? Tschechoslowakei
und Polen? Ich möchte also
vorschlagen, daß die verschiedenen
Menschen sich zusammensetzen und
überlegen, was für ihre Länder das
Richtige ist, wie man es machen
muß, an welche Menschen man
herantreten muß, welchen Menschen
man welches Material geben kann.
Es ist möglich, daß die Vertretung
eines bestimmten Landes nicht in
der Lage ist, das Richtige zu
treffen, aber dann wird man
vielleicht zusammen etwas
Besseres herausfinden können.
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J'aimerais
demander si ce que j'ai suggéré
serait le bon point de départ.
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12
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Ich möchte zur Diskussion
stellen, ob das, was ich angeregt
habe, der richtige Ausgangspunkt
wäre.
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Roman
Boos : Il pourrait être très utile
de parler encore ce soir en petits
cercles pour chaque region. Mais
je voudrais seulement demander
très sincèrement que l'on ne
considère pas l'élection de
personnalités comme on le fait
pour les parlements ou d'autres
associations : comme un mandat de
travailler comme une commission.
Il ne faut pas repousser au soir
ce qui doit être fait ensuite :
faire avancer dans chaque groupe
l'idée de l'association scolaire
mondiale en tant que telle. Il
faut essayer de voir comment on
peut dire dans les autres pays ce
que l'on a à dire de son côté.
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13
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Roman Boos: Es könnte ja
sehr wertvoll sein, heute Abend
dann noch zu sprechen in kleineren
Kreisen für jedes Gebiet. Aber ich
möchte nur recht herzlich bitten,
daß die Sache bei der Wahl von
Persönlichkeiten nicht so zu
betrachten ist wie bei den
Parlamenten oder bei sonstigen
Vereinen: als Auftrag, wie eine
Kommission zu arbeiten. Es soll
nicht auf den Abend abgeschoben
werden, was nachher gearbeitet
werden soll: in jeder einzelnen
Gruppe die Idee des
Weltschulvereins als solche
vorwärtszutragen. Man muß eben
probieren, wie in den anderen
Staaten sich das aussprechen läßt,
was von der eigenen Seite aus zu
sagen ist.
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Johannes
Hohlenberg : J'aimerais vous
parler du travail au Danemark
concernant l'Association scolaire
mondiale. Du point de vue du
résultat, ce n'est pas
grand-chose, malheureusement, mais
cela peut peut-être servir
d'expérience à d'autres. Lors du
dernier cours d'automne, l'accent
a été mis sur le fait que tous
ceux qui retournent dans leur pays
doivent parler au plus grand
nombre de personnes possible et
répandre l'idée de l'Association
scolaire mondiale. Tous ceux qui
étaient là ont probablement fait
ce qui était en leur pouvoir.
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14
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Johannes Hohlenberg: Ich
möchte über die Arbeit in Dänemark
in bezug auf den Weltschulverein
berichten. Vom Ergebnis her
betrachtet ist es zwar nicht sehr
viel, leider, aber es kann
vielleicht anderen als Erfahrung
dienen. Im letzten Herbstkursus
wurde besonders stark betont, daß
jeder, der in sein Land
zurückgeht, mit möglichst vielen
Menschen reden und die Idee vom
Weltschulverein verbreiten solle.
Alle, die hier waren, haben wohl
das getan, was in ihren Kräften
lag.
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Maintenant,
parlons de mon expérience
personnelle : j'ai donné plusieurs
conférences à Copenhague, mais le
moment était malheureusement très
mal choisi, car il y a quelques
années, l'État a repris aux
communautés presque toutes les
écoles. C'est un fait nouveau,
vieux de deux ou trois ans, qui
n'est pas encore complètement
appliqué partout. Le corps
enseignant est globalement
satisfait parce que sa situation
économique, financière, s'est
beaucoup améliorée et qu'en tant
que fonctionnaire d'État, on a la
perspective d'une pension. Le
corps enseignant est donc très
réticent à tout changement de
cette situation. Mais d'un autre
côté, les parents sont très
insatisfaits du système scolaire
qui existe aujourd'hui au Danemark
; les parents seraient prêts à
essayer quelque chose de nouveau.
Mais la principale difficulté est
d'ordre financier. Il ne faut pas
oublier que les écoles publiques
sont entièrement gratuites ;
l'enseignement, le matériel, les
livres sont gratuits.
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15
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Nun, zu meinen
persönlichen Erfahrungen: Ich habe
in Kopenhagen verschiedene
Vorträge gehalten, aber der
Zeitpunkt war leider sehr
schlecht, da vor einigen Jahren
der Staat von den Gemeinschaften
fast alle Schulen übernommen hat.
Das ist eine neue Tatsache, zwei,
drei Jahre alt, noch nicht überall
vollständig durchgeführt. Die
Lehrerschaft ist im ganzen
zufrieden, weil ihre ökonomische,
finanzielle Lage sehr viel besser
geworden ist und man als
Staatsbeamte Aussicht auf eine
Pension hat. Die Lehrerschaft ist
deshalb sehr abgeneigt,
irgendwelche Veränderungen
vorzunehmen an diesen
Verhältnissen. Aber auf der
anderen Seite ist sehr große
Unzufriedenheit der Eltern mit dem
Schulsystem, das heute in Dänemark
besteht; die Eltern wären bereit,
etwas Neues zu versuchen. Die
hauptsächliche Schwierigkeit ist
aber finanzieller Art. Man darf
nicht vergessen: die
Staatsschulen, die sind ganz
gratis; Schulunterricht, Material,
Bücher sind gratis.
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La
seule voie possible pour la
création d'écoles indépendantes de
l'État serait celle de Stuttgart,
à savoir une grande entreprise
industrielle qui prendrait tout en
main. Au Danemark, c'est surtout
une question financière, tout
simplement ! Si l'on pouvait
trouver un moyen de créer de
telles écoles, qui ne coûteraient
pas plus cher que les écoles
publiques, alors les enfants
viendraient résolument et les
parents seraient très satisfaits.
J'ai rassemblé une liste de noms -
leur nombre ne dépasse peut-être
pas 200, ce n'est pas encore
grand-chose - et je suis
convaincue que si l'on fait
vraiment de la propagande, on peut
aussi trouver une vraie
compréhension.
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Der einzig mögliche Weg
für die Begründung von staatlich
unabhängigen Schulen wäre der wie
in Stuttgart, nämlich ein großer
Fabrikbetrieb, der das alles in
die Hand nimmt. In Dänemark ist es
eben hauptsächlich eine
finanzielle Frage, ganz einfach!
Wenn man einen Weg finden könnte
für die Errichtung von solchen
Schulen, die nicht teurer würden
als die öffentlichen, dann würden
ganz entschieden die Kinder kommen
und die Eltern sehr zufrieden
sein. Ich habe eine Liste von
Namen gesammelt — ihre Zahl
überschreitet vielleicht kaum 200,
das ist ja noch nichts —, und ich
bin überzeugt, daß, wenn man
wirklich Propaganda macht, man
auch wirkliches Verständnis
finden kann.
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Elisabeth
Vreede : Il faut faire ce qui est
juste. Comme l'a expliqué le Dr
Steiner en Hollande, il ne s'agit
pas en premier lieu de fonder des
écoles isolées qui peuvent exister
de manière accessoire, qui ne
peuvent que s'arroger le droit
d'exister ; il s'agit de quelque
chose de beaucoup plus grand :
mettre réellement en œuvre la
libre vie de l'esprit ! Nous avons
aujourd'hui une vie de l'esprit
qui a avant tout besoin d'air
frais et qui, sans cet air frais,
s'étiole. C'est à partir de ce
sentiment que l'exigence doit se
former dans l'opinion publique :
la vie de l'esprit doit être
libérée ! Il ne s'agit évidemment
pas de dire qu'il ne faut pas
fonder des écoles particulières,
comme l'école Waldorf ; mais on ne
devrait pas seulement apporter ici
et là une école ou un institut,
car ils n'ont tous qu'une
existence misérable sur le plan
juridique, ils ont en fait
toujours une épée suspendue
au-dessus de leur tête, qu'ils
soient autorisés ou non ; de
telles écoles, qui ne peuvent
exister que par la grâce de
l'État, ne devraient pas être
édifiées.
|
17
|
Elisabeth Vreede: Man muß
das Richtige tun. Es handelt sich,
wie Dr. Steiner in Holland
ausgeführt hat, nicht in erster
Linie darum, nun einzelne Schulen
zu begründen, die wieder so
nebenbei bestehen können, die sich
ihr Recht zu bestehen nur
erschleichen können; es handelt
sich um etwas viel Größeres: das
freie Geistesleben auch wirklich
durchzuführen! Wir haben ja heute
ein Geistesleben, das vor allen
Dingen frische Luft braucht und
das ohne diese frische Luft
verkümmert. Aus dieser Stimmung
heraus muß in der Öffentlichkeit
sich die Forderung bilden: Das
Geistesleben muß befreit werden!
Es soll damit selbstverständlich
nicht gesagt werden, daß nicht
einzelne Schulen zu begründen
sind, so wie die Waldorfschule;
aber man soll nicht nur hie und da
eine Schule oder ein Institut
hineinbringen, denn die haben alle
nur ein kümmerliches Dasein in
rechtlicher Beziehung, sie haben
eigentlich immer ein Schwert über
ihrem Haupte hängen, ob sie nun
erlaubt sind oder nicht; nicht
solche Schulen, die nur auf
Staates Gnaden bestehen können,
sollten errichtet werden.
|
Notre
Goetheanum est aussi une école,
une université libre. Il faudrait
en premier lieu créer la
possibilité d'une association
scolaire mondiale qui se sentirait
suffisamment puissante pour
soutenir ou maintenir en vie des
institutions telles que l'école
Waldorf et le Goetheanum. Il est
nécessaire qu'il y ait déjà
quelque chose de concret à ce
sujet. Il existe aussi des
associations d'enseignants, des
associations d'artistes ; pour
eux, ce serait un objectif positif
d'agir pour que nous ayons besoin
d'une libre vie de l'esprit.
L'objectif doit être plus
ambitieux que la simple
construction d'écoles
particulières ; tout doit être
appréhendé à plus grande échelle,
afin que l'on puisse voir le
contexte plus large.
|
18
|
Unser Goetheanum ist auch
eine Schule, eine freie
Hochschule. Die Möglichkeit wäre
in erster Linie zu schaffen, daß
ein Weltschulverein da wäre, der
das Bedürfnis mächtig genug fühlen
würde, solche Einrichtungen wie
die Waldorfschule und das
Goetheanum zu unterstützen oder am
Leben zu erhalten. Es ist
notwendig, daß ein Konkretes dazu
schon da ist. Es gibt ja auch
Lehrervereinigungen,
Künstlerassoziationen; für die
wäre es ein positives Ziel, dahin
zu wirken, daß wir ein freies
Geistesleben brauchen. Das Ziel
muß größer gesteckt werden, als
bloß einzelne Schulen zu
errichten; alles muß in größerem
Stil erfaßt werden, so daß man den
größeren Zusammenhang auch sieht.
|
Nous
avons entendu dire qu'au Danemark,
les enseignants sont très
satisfaits parce qu'ils sont
devenus des "enseignants d'État",
parce qu'ils sont mieux payés. Ce
n'est pas au corps enseignant en
général que nous pouvons nous
adresser ; ceux qui sont au cœur
de la question sont souvent les
plus desséchés et n'ont pas une
grande vision. Cette opinion
publique et ce sentiment doivent
naître à une échelle plus grande
que celle du corps enseignant,
qu'ils ne peuvent l'être. Alors,
les différences nationales
n'auront pas le poids qu'elles
auraient autrement, car cela
agirait comme un lien unificateur.
Les points de vue doivent être
pris à grande échelle, de sorte
que l'on englobe tout ce que l'on
peut vivre en tant qu'être humain
dans notre vie de l'esprit, et que
l'on élève tout cela sur un autre
plan ; sinon, nous resterons quand
même trop coincés dans le détail.
|
19
|
Wir haben gehört, daß in
Dänemark die Lehrer sehr zufrieden
sind, weil sie «Staatslehrer»
geworden sind, weil sie besser
bezahlt sind. Nicht an die
Lehrerschaft im allgemeinen können
wir uns wenden; diejenigen, die in
der Sache drinnenstehen, sind oft
am meisten vertrocknet und haben
nicht den großen Ausblick. Aus
einem größeren Umfang heraus, als
es die Lehrerschaft ist, als sie
es sein kann, muß diese
öffentliche Meinung und Stimmung
entstehen. Dann werden auch die
nationalen Differenzierungen nicht
so in Gewicht fallen, wie es sonst
sein würde, denn das würde als ein
einigendes Band wirken. Die
Gesichtspunkte müssen aus dem
Großen genommen werden, so daß
man all das umfaßt, was man als
Mensch in unserem Geistesleben
erleben kann, und es heraufhebt
auf einen anderen Plan; sonst
bleiben wir doch zu sehr im
Einzelnen stecken.
|
Roman
Boos : Il serait bon que l'on
prenne encore position dans la
discussion sur l'affirmation
récemment défendue selon laquelle
une vie de l'esprit libre peut se
développer pleinement en Suisse.
Je donne d'abord la parole à
Mademoiselle Rihouët.
|
20
|
Roman Boos: Es wäre gut,
wenn man in der Diskussion noch zu
der kürzlich vertretenen
Behauptung, daß in der Schweiz
sich ein freies Geistesleben voll
entwickeln könne, Stellung nehmen
würde. Zuerst hat Mademoiselle
Rihouët das Wort.
|
Simone
Rihouët : Je voudrais juste
exprimer un souhait pour la France
que ce but international s'exprime
pleinement ici au Goetheanum et
que le national ne l'emporte pas à
nouveau sur l'international. Il
est frappant de voir que nous
avons en France, en ce qui
concerne l'école, tout à fait la
même situation qu'en Allemagne.
Mais les enseignants suisses, par
exemple, qui ressentent si peu la
contrainte de l'État, ne sont pas
dans la même situation que les
enseignants en France et en
Allemagne, où la tendance de
l'État est si forte qu'il existe
déjà dans le corps enseignant un
grand besoin de libération,
d'indépendance dans leur
profession. En France, c'est
surtout du côté des étudiants que
viendra la compréhension des
impulsions d'esprit libre qui ont
été données ici. Et donc, en ce
qui concerne la France - je ne
peux pas parler pour l'Allemagne -
je voudrais exprimer le souhait
que de la France émane un corps
d'étudiants qui pourrait créer
avec ses collègues des autres pays
une alliance, une alliance de
fraternité.
|
21
|
Simone Rihouët: Ich
möchte nur einen Wunsch für
Frankreich ausdrükken, daß hier
im Goetheanum dieser
internationale Zweck ganz zum
Ausdruck komme und nicht wieder
das Nationale über das
Internationale siege. Es ist
auffallend zu sehen, daß wir in
Frankreich, was die Schule
betrifft, ganz dieselbe Lage haben
wie in Deutschland. Aber zum
Beispiel die Schweizer Lehrer, die
so wenig den Zwang vom Staat
fühlen, die sind durch die
Verhältnisse in ihren
Konföderationen nicht in der
gleichen Lage wie die Lehrer in
Frankreich und in Deutschland, wo
die Tendenz des Staates so stark
ist, daß jetzt schon in der
Lehrerschaft ein großes Bedürfnis
nach Befreiung, nach
Selbständigkeit in ihrem Beruf
besteht. In Frankreich wird es
besonders die Studentenschaft
sein, aus der das Verständnis für
die freien Geistesimpulse, die
hier gegeben worden sind, kommt.
Und so möchte ich, was Frankreich
betrifft -- für Deutschland kann
ich nicht sprechen —, so möchte
ich aussprechen den Wunsch, daß
aus Frankreich eine
Studentenschaft herausströme, die
mit ihren Kollegen aus den anderen
Ländern einen Bund schaffen
könnte, einen Bund der
Brüderlichkeit.
|
Roman
Boos : Ces paroles venues de
France nous sont d'autant plus
chaleureusement accueillies qu'une
fraternisation d'une certaine
intensité s'est déjà produite sur
le côté adverse. À peu près au
même moment où l'on écrivait en
Allemagne que Rudolf Steiner et
les anthroposophes avaient "trahi
la patrie", une affirmation
similaire circulait dans les
journaux français, à savoir que
dans les cercles du Dr Steiner, on
travaillait à une guerre de
revanche qui durerait trois ans.
Et face à cette "Société des
Nations" du clan adverse, il sera
nécessaire qu'une association
d'humains appartenant aux
différents peuples se forme ici et
puisse agir à partir du
Goetheanum.
|
22
|
Roman Boos: Diese Worte
aus Frankreich sind uns umso
herzlicher willkommen, als sich
ja auf der gegnerischen Seite
schon eine in einer gewissen Weise
intensive Verbrüderung ergeben
hat. Ungefähr zu gleicher Zeit,
als in Deutschland geschrieben
wurde vom «Vaterlandsverrat» durch
Rudolf Steiner und die
Anthroposophen, ging durch die
französischen Zeitungen eine
ähnliche Behauptung, nämlich daß
in den Kreisen von Dr. Steiner
hingearbeitet werde auf einen
Revanchekrieg, der drei Jahre lang
dauern würde. Und gegenüber diesem
«Völkerbund» der gegnerischen
Sippschaft wird es schon notwendig
sein, daß sich eine Vereinigung
von Menschen, die den
verschiedenen Völkern angehören,
hier bildet und vom Goetheanum aus
hinauswirken kann.
|
Un
étudiant allemand parle de la
sensation de vie des jeunes
humains dans les universités et de
la possibilité de les gagner à la
chose anthroposophique.
|
23
|
Ein deutscher Student
erzählt vom Lebensgefühl junger
Menschen an den Hochschulen und
der Möglichkeit, sie für die
anthroposophische Sache zu
gewinnen.
|
Fritz
Wullschleger : En tant que Suisse,
j'aimerais simplement parler en
quelques mots. Chez nous, il est
vrai qu'en tant qu'enseignant, on
peut exercer une assez grande
liberté, par exemple sur le
gouvernement, le cantonal au moins
; mais on peut aussi exercer une
assez grande influence sur les
autorités. Si vous voulez
introduire des changements dans
votre école, vous pouvez le
demander, et la plupart du temps,
on vous donnera satisfaction.
|
24
|
Fritz Wullschleger: Ich
möchte als Schweizer einfach mit
ganz kurzen Worten sprechen. Es
ist ja bei uns tatsächlich so, daß
man als Lehrer selber eine
ziemlich große Freiheit ausüben
kann, zum Beispiel auf die
Regierung, die kantonale
wenigstens; aber auch auf die
Behörden kann man einen ziemlich
großen Einfluß ausüben. Wenn Sie
in Ihrer Schule Änderungen
einführen wollen, dann können Sie
das verlangen, und es wird dem
meistens entsprochen werden.
|
Maintenant,
je crois que ces cours
universitaires font une énorme
impression sur nous. Et sous cette
forte impression, nous pouvons
essayer de nous adresser tout
d'abord à nos collègues lors des
conférences et ainsi de suite, et
essayer d'éveiller une
compréhension pour la fécondation
de l'école, de faire au moins le
début d'un façonnement libre de la
vie de l'esprit. J'ai entendu les
conférences de Monsieur Steiner au
printemps à Bâle et - je parle en
tant qu'enseignant - j'ai eu
jusqu'à présent l'impression qu'il
était de notre devoir de
transformer autant que possible
notre enseignement de la manière
exigée par l'anthroposophie. Cela
veut-il dire que nous devons
transférer toutes nos forces dans
nos écoles ? Non, nous devons
consacrer notre temps, nos forces
et notre travail à l'extérieur.
Nous devons essayer d'informer les
Suisses, peut-être par des
conférences ; nous devons essayer
de gagner le journal des
enseignants suisses et surtout le
journal des enseignants cantonaux.
Cela pourrait peut-être être un
début pour faire bouger les choses
dans cette direction.
|
25
|
Nun, ich glaube, diese
Hochschulkurse machen einen
gewaltigen Eindruck in uns
lebendig. Und unter diesem
gewaltigen Eindruck können wir nun
eben versuchen, zunächst einmal an
unsere Kollegen in Konferenzen und
so weiter heranzutreten und
versuchen, ein Verständnis für die
Befruchtung der Schule zu
erwecken, wenigstens den Anfang
damit zu machen, das Geistesleben
frei zu gestalten. Ich habe im
Frühjahr in Basel die Vorträge von
Herrn Dr. Steiner gehört und — ich
spreche als Lehrer — da habe ich
bis jetzt den Eindruck gehabt, daß
es unsere Aufgabe ist, unseren
Unterricht möglichst umzugestalten
in der Weise, wie es die
Anthroposophie verlangt. Heißt
das nun, daß wir also unsere
gesamten Arbeitskräfte in unsere
Schulen hineinverlegen sollen?
Nein, wir sollen unserer Zeit und
Kraft und Arbeit gerade auch nach
aussen richten. Wir müssen
versuchen, die Schweizer zu
informieren, vielleicht mit
Vorträgen; wir müssen versuchen,
die Schweizer Lehrerzeitung und
vor allem die
Kantonslehrer-Zeitung zu
gewinnen. Das könnte vielleicht
ein Anfang sein, in dieser
Richtung etwas zu bewirken.
|
Roman
Boos : Nous remercions
M. Wullschleger pour son
intervention, et je me permettrai
juste d'ajouter quelques mots à ce
qui a été dit. Ces dernières
années, les journaux d'enseignants
en Suisse ont reproduit divers
articles et rapports de nos
cercles, ainsi que les excellents
essais du cahier d'éducation. Mais
par la suite, le travail n'a pas
été très intensif ; les
enseignants suisses ne sont pas
nombreux à participer à ces cours.
Imaginez un instant que
l'invitation mentionne "Direction
cantonale de l'éducation" - ne
pensez-vous pas que la salle
aurait été pleine ? Ce sont les
petits critères qui permettent de
voir si la vie de l'esprit du
corps enseignant est vraiment
librement déployée chez nous en
Suisse.
|
26
|
Roman Boos: Wir danken
Herrn Wullschleger für seine
Ausführungen, und ich möchte mir
gestatten, nur einige Worte an das
Gesagte anzufügen. Die
Lehrerzeitungen in der Schweiz
haben ja in den letzten Jahren
verschiedene Artikel und Berichte
aus unseren Kreisen, auch die
vorzüglichen Aufsätze im
Erziehungsheft nachgedruckt. Aber
in der Folge war die Arbeit nicht
sehr intensiv; von den Schweizer
Lehrern sind in diesen Kursen hier
nicht viele anwesend. Denken Sie
sich einmal, es würde da in der
Einladung darunterstehen:
«Kantonale Erziehungsdirektion» —
meinen Sie dann nicht, der Saal
hier wäre voll geworden? Das sind
so die kleinen Kriterien, woran
man sieht, ob das Geistesleben in
der Lehrerschaft bei uns in der
Schweiz wirklich frei entfaltet
ist.
|
Il
y a un an et demi, les enseignants
de Bâle-Ville ont une fois été
invités par la direction cantonale
de l'éducation, et les conférences
sur les questions d'éducation ont
été accueillies avec enthousiasme
; un certain nombre d'enseignants
se sont exprimés avec beaucoup
d'enthousiasme. Par la suite, un
cours a été mis en place par le
Goetheanum - et non par la
direction de l'éducation -, mais
il y avait déjà beaucoup moins de
monde que lors de ce cours
organisé sur invitation de la
direction de l'éducation. Et ce
qui est sorti de ces cours
aujourd'hui n'est pour ainsi dire
rien. Certains enseignants ont
peut-être retiré quelque chose de
très grand et de précieux de ce
cours, mais sur le plan social, il
ne s'est pratiquement rien passé.
Pourquoi ? Parce que rien ne peut
arriver ! Parce que les gens sont
partout liés par l'État. Comme le
dit un camarade de classe : nous
pouvons gagner n'importe quel
terrain, mais pas le terrain de
l'État. Cela se manifeste plus ou
moins clairement en Suisse aussi ;
car si ce n'était pas le cas ici
aussi, nous progresserions plus
intensivement. Il y a longtemps,
il y a eu une conférence à
Saint-Gall ; un enseignant suisse
est venu dire : "Chez nous, en
Suisse, c'est tout à fait
différent ; nous n'avons pas cette
servilité envers les autorités.
Nous n'avons pas été habitués aux
censures et aux ordonnances des
autorités, et ainsi de suite. - Et
quand on a dû lui faire remarquer
que ce n'était pas tout à fait
vrai, l'humain a répondu : "Oui,
il y a une grande différence, car
nous l'avons fait de notre plein
gré ! Friedrich Husemann parle du
système de formation médicale en
Allemagne.
|
27
|
Vor 1 1/2 Jahren etwa, da
wurden einmal eingeladen von der
kantonalen Erziehungsdirektion die
Lehrer von Basel-Stadt, und die
Vorträge über Erziehungsfragen
wurden geradezu begeistert
aufgenommen; eine Reihe Schulleute
haben sich sehr begeistert darüber
ausgesprochen. Im Anschluß daran
wurde vom Goetheanum aus ein Kurs
— nicht von
der Erziehungsdirektion aus
— ein Kurs eingerichtet, aber da
waren schon erheblich weniger
Leute dabei, als bei jenem auf
Einladung der Erziehungsdirektion
veranstalteten Kurs. Und das, was
heute aus diesen Kursen
herausgewachsen ist, ist sozusagen
nichts. Einzelne Lehrer mögen ja
sehr Großes und Wertvolles aus
dem Kurs mitgenommen haben; aber
in sozialer Beziehung ist so gut
wie nichts geschehen. Warum? Weil
nichts geschehen kann! Weil die
Menschen überall durch den Staat
gebunden sind. Wie der Kommilitone
sagt: jeden Boden können wir
gewinnen, aber nicht den
Staatsboden. Das zeigt sich mehr
oder weniger deutlich auch in der
Schweiz; denn wenn es hier nicht
auch der Fall wäre, so würden wir
intensiver vorwärtskommen Vor
längerer Zeit war einmal ein
Vortrag in St. Gallen; da kam denn
auch ein solcher Schweizer Lehrer,
der sagte: Bei uns in der Schweiz
ist es ganz anders; wir haben
nicht diese Untertänigkeit
gegenüber den Behörden. Wir sind
nicht an die Zensuren und
behördlichen Verordnungen gewöhnt
worden und so weiter. — Und als
man ihn darauf aufmerksam machen
mußte, daß dies doch nicht ganz
stimme, da meinte der Mann: Ja, da
ist ein großer Unterschied, wir
haben es nämlich freiwillig getan!
Friedrich Husemann spricht über
das ärztliche Bildungswesen in
Deutschland.
|
Roman
Boos : Afin de donner à tout le
mouvement spirituel la base
économique nécessaire, les deux
sociétés anonymes de Dornach et de
Stuttgart, la "Futurum AG" et la
"Der Kommende Tag AG", ont été
fondées. J'avais l'intention d'en
dire plus ce soir sur ces deux
entreprises et de donner
l'occasion de poser des questions.
Mais je pense qu'il est trop tard
pour en parler.
|
28
|
Roman Boos: Um der ganzen
geistigen Bewegung die nötige
ökonomische Unterlage zu geben,
sind die beiden
Aktiengesellschaften in Dornach
und in Stuttgart, die «Futurum AG»
und die «Der Kommende Tag AG»,
gegründet worden. Es lag die
Absicht vor, heute Abend auch über
diese beiden Unternehmen noch
weiteres auszuführen und
Gelegenheit zur Fragestellung zu
geben. Aber ich denke, es wird nun
wohl zu spät sein, um noch darauf
einzugehen.
|
Les
prospectus de Futurum sont
disponibles en allemand, en
français et en anglais, de sorte
que vous avez tous la possibilité
de soutenir les choses en
souscrivant des actions, comme
cela a été évoqué. Vous pouvez
également vous adresser à Futurum
A.G., à Monsieur Ith, qui pourra
vous donner personnellement toutes
les informations nécessaires. À
l'heure actuelle, il est
absolument nécessaire que nous
soutenions ces entreprises
économiques avec toutes les forces
dont nous disposons pour les faire
avancer.
|
29
|
Prospekte von Futurum
liegen in deutscher, französischer
und englischer Sprache auf, so
daß Sie alle die Möglichkeit
haben, durch Zeichnung von Aktien
die Dinge in der Weise zu
unterstützen, wie es angedeutet
worden ist. Man kann auch in der
Futurum A. G., bei Herrn Ith,
vorsprechen, der einem noch
persönlich alle nötigen
Aufschlüsse geben kann. Es ist
eben in der heutigen Zeit durchaus
notwendig, daß wir diese
Wirtschaftsunternehmungen mit
allen Kräften, die uns zur
Verfügung stehen, unterstützen, um
sie vorwärtszubringen.
|
Le
temps est déjà très avancé, de
sorte qu'il n'y a plus beaucoup à
débattre sur les autres questions
qui restent en suspens. Peut-être
quelqu'un a-t-il encore quelque
chose d'important à apporter ? Je
voudrais maintenant donner la
parole à Monsieur Steiner pour la
conclusion.
|
30
|
Die Zeit ist schon sehr
vorgeschritten, so daß auch über
die anderen Fragen, die etwa noch
ausstehen, nicht mehr sehr viel
debattiert werden kann. Vielleicht
hat noch jemand etwas Wesentliches
beizutragen? Ich möchte nun Herrn
Dr. Steiner das Wort für die
Schlußbetrachtung erteilen.
|
Rudolf
Steiner : Je n'aimerais pas vous
retenir plus longtemps, mais
seulement faire quelques
remarques, tout d'abord en
relation avec ce que notre ami van
Leer a proposé ici, ce qui est ou
sera certainement digne d'être
reconnu, si cela conduit au but
promis. Je voudrais seulement
faire remarquer que ce serait une
base inquiétante si l'affaire
était construite sur le même
fondement que le "Bund/la
Fédération/l'Union"
auquel [M. van Leer] a fait
référence. En effet, à l'époque,
on travaillait avec un certain
zèle de la manière dont M. van
Leer l'a esquissé aujourd'hui : On
s'est réuni en petits comités, on
a discuté de toutes sortes de
choses, de ce qu'il fallait faire
et ainsi de suite - mais ensuite,
une phrase a été prononcée par
Monsieur van Leer, qui est bien
sûr une petite erreur au départ,
mais qui, si elle perdurait,
pourrait engendrer une grande
erreur. Il a en effet été dit que
la Société anthroposophique était
née de ce travail, qui a été
effectué cette nuit-là avec tant
d'agitation. - Non, il ne peut pas
être question de cela : rien n'est
sorti de cette nuit-là et de la
fondation de l'Union ! C'est de ce
destin que j'aimerais savoir
préservé le "travail incessant de
cette nuit" [aujourd'hui]. On a
certes beaucoup parlé de ce qu'il
fallait faire, mais il n'en est
rien sorti. Et l'erreur qui
pourrait survenir provient de ce
que l'on pourrait penser qu'il
faut maintenant faire quelque
chose dans le sens de ce qui a été
indiqué par cette "union". Ce qui
a été fait à l'époque, c'est que
ceux qui étaient déjà dans notre
travail anthroposophique, qui
étaient donc déjà avec nous, ont
fondé - tout à fait à part de
cette fondation de l'union - la
Société anthroposophique, qui
s'est ensuite développée, tandis
que l'"union" est passée peu à peu
d'un doux sommeil à, disons, la
mort sociale.
|
31
|
Rudolf Steiner: Ich
möchte Sie nicht mehr lange
aufhalten, sondern nur ein paar
Bemerkungen machen, zunächst in
Anknüpfung an dasjenige, was unser
Freund van Leer hier vorgeschlagen
hat, was gewiß recht
anerkennenswert ist
beziehungsweise sein wird, wenn es
zu dem versprochenen Ziele führen
wird. Ich möchte nur bemerken, daß
es eine bedenkliche Grundlage
wäre, wenn die Sache auf demselben
Untergrunde aufgebaut würde wie
der «Bund», auf den [von Herrn van
Leer] hingewiesen worden ist.
Dazumal ist nämlich allerdings mit
einem gewissen Eifer so gearbeitet
worden, wie Herr van Leer es
ungefähr heute skizziert hat: Man
hat sich in kleinen Komitees
zusammengesetzt, hat alles
mögliche beraten, was man tun soll
und so weiter — aber dann fiel ein
Satz bei Herrn van Leer, der
selbstverständlich zunächst ein
kleiner Irrtum ist, der aber, wenn
er fortwirken würde, einen großen
Irrtum hervorbringen könnte. Es
wurde nämlich gesagt, aus dieser
Arbeit, die dazumal in jener Nacht
so rastlos verübt worden ist, sei
dann die Anthroposophische
Gesellschaft hervorgegangen. —
Nein, davon kann gar nicht die
Rede sein: aus jener Nacht und aus
jener Bundesbegründung ist nämlich
gar nichts hervorgegangen! Vor
diesem Schicksal möchte ich die
[heute] beabsichtigte «rastlose
Arbeit dieser Nacht» doch bewahrt
wissen. Es wurde zwar dazumal viel
geredet, was zu tun sei, aber
geworden ist gar nichts daraus.
Und der Irrtum, der entstehen
könnte, beruht darauf, daß, man
meinen könnte, es müsse nun etwas
getan werden in der Richtung wie
das, auf was mit jenem «Bunde»
hingedeutet wurde. Das, was
dazumal getan worden ist, war, daß
diejenigen, die in unserer
anthroposophischen Arbeit schon
drinnengestanden haben, die also
schon bei uns waren, daß die —
ganz abgesondert von dieser
Bundesgründung — die
Anthroposophische Gesellschaft
gegründet haben, die sich dann
weiterentwickelt hat, während der
«Bund» aus einem sanften Schlaf
allmählich in den sozialen Tod,
sagen wir, übergegangen ist.
|
Donc,
ce serait une petite erreur ! Et
ce doit déjà absolument être
souligné, afin que les erreurs de
ce comité de nuit ne soient pas
répétées par sa deuxième édition.
C'est une chose.
|
32
|
Also, es wäre ein kleiner
Irrtum! Und es muß dies schon
durchaus hervorgehoben werden,
damit nicht die Fehler jenes
Nachtkomitees durch seine zweite
Auflage etwa wiederholt werden.
Das ist das eine.
|
L'autre
chose que j'aimerais indiquer et
que Mlle Vreede a dite, c'est
que ce que l'on devrait viser avec
l'association mondiale des écoles
devrait vraiment reposer sur une
large base et être abordé dès le
départ avec un certain courage et
une vision globale. Notre ami van
Leer a souligné à juste titre que
ce qui doit être représenté en ce
qui concerne la vie libre de
l'esprit en pendant avec la
triarticulation de l'organisme
social doit être traité de la
manière la plus diverse dans les
domaines les plus divers. Mais il
faut que cela se fasse de manière
à ce que le mode de traitement des
territoires concernés soit adapté
à la réalité de ces territoires.
Moi-même, je ferai toujours
remarquer que pour l'Angleterre,
par exemple, il sera nécessaire de
présenter les choses d'une manière
qui corresponde précisément aux
conditions de civilisation
anglaises. Seulement on n’a pas la
permission de perdre de vue que
l'on doit voir en profondeur ce
qui est imaginaire et ce qui est
réel par rapport aux grandes
questions de l'humanité à l'heure
actuelle. On n'a donc pas la
permission de défendre la chose en
faisant croire que la vie
intellectuelle anglaise est plus
libre que l'autre. Et vous verrez,
si vous passez vraiment en revue
les "points essentiels", qu'on y
attache moins d'importance à
l'aspect négatif - la libération
de la vie de l'esprit de l'État -,
qu'on y attache beaucoup moins
d'importance qu'à la fondation
d'une libre vie de l'esprit
absolument. Et là, il restera
toujours un bon mot : que cela
dépend de l'humain, que cela
dépend vraiment de quelles bases
spirituelles l'humain est issu,
quelles bases spirituelles sont
créées pour sa formation. Il ne
s'agit pas tant de souligner
l'aspect négatif que l'aspect
positif. Et je n'ai qu'à dire ceci
: si la vie de l'esprit était
formellement libérée de la
contrainte de l'État et que tout
restait par ailleurs comme avant,
la libération de l'État ne
pourrait pas servir à grand-chose.
|
33
|
Das andere, worauf ich
hinweisen möchte und was Fräulein
Vreede ja gesagt hat, ist, daß
das, was etwa angestrebt werden
sollte mit dem Weltschulverein,
nun wirklich auf eine breite Basis
gestellt und schon mit einem
gewissen Mute und mit einem
umfassenden Blick von vornherein
in Angriff genommen werden müßte.
Es ist ganz richtig von unserem
Freund van Leer hervorgehoben
worden, daß dasjenige, was in
bezug auf freies Geistesleben im
Zusammenhange mit der
Dreigliederung des sozialen
Organismus zu vertreten ist, daß
das für die verschiedensten
Gebiete in verschiedenster Weise
behandelt werden muß. Allein, das
muß dann auch wirklich so
geschehen, daß die
Behandlungsweise für die
betreffenden Territorien
wirklichkeitsgemäß passe auf diese
Territorien. Ich selber werde
immer darauf hinweisen, daß zum
Beispiel für England es notwendig
sein wird, die Dinge in der Art
vorzutragen, die eben gerade auf
die englischen
Zivilisationsverhältnisse paßt.
Allein, man darf nicht übersehen,
daß man gründlich durchschauen
muß, was Einbildung ist gegenüber
den großen Menschheitsfragen in
der Gegenwart und was Wirklichkeit
ist. Man darf also nicht etwa die
Sache so vertreten, daß man den
Glauben hervorruft, daß das
englische Geistesleben freier ist
als das andere. Und Sie werden
sehen, wenn Sie wirklich die
«Kernpunkte» durchgehen, daß da ja
weniger Wert auf das negative
Moment — Befreiung des
Geisteslebens vom Staate —, daß
viel weniger darauf Wert gelegt
wird als auf die Begründung eines
freien Geisteslebens überhaupt.
Und da wird es immer ein gutes
Wort bleiben: daß es auf den
Menschen ankommt, daß es wirklich
darauf ankommt, aus welchen
geistigen Grundlagen der Mensch
hervorgeht, welche geistigen
Grundlagen zu seiner Bildung
geschaffen werden. Nicht so sehr
handelt es sich darum, daß man das
negative Moment betont, sondern
das positive ist zu betonen. Und
ich brauche ja nur das zu sagen:
Wenn formal das Geistesleben
befreit würde von dem staatlichen
Zwange und alles bliebe sonst im
übrigen beim alten, so würde die
Befreiung vom Staate nicht
sonderlich viel nützen können.
|
Il
s'agit que l'esprit positif, tel
qu'il voulait être représenté ici
cette semaine, tel qu'on a essayé
de le représenter, que cet esprit
libre soit introduit
internationalement dans la vie de
l'esprit. Et alors, les choses se
donneront comme elles devraient se
donner. Dans le cas de l'école
Waldorf, par exemple, il ne s'agit
pas seulement d'une école vraiment
libre, qui n'a même pas de
directeur, mais d'un collège
d'enseignants qui constitue une
communauté vraiment
représentative. Il ne s'agit pas
que toutes les mesures soient
prises de telle sorte que "rien
d'autre" ne parle que ce qui
ressort du collège des enseignants
lui-même, que l'on ait donc
vraiment ici "une communauté
d'esprit indépendante", mais il
s'agit aussi de l'absence dans
tous les pays de cette vie de
l'esprit dont il a été question
ici toute la semaine.
|
34
|
Es handelt sich darum,
daß positiver Geist, so wie er
hier in dieser Woche vertreten
sein wollte, wie versucht wurde,
ihn zu vertreten, daß dieser freie
Geist in das Geistesleben
international hineingebracht
werde. Und dann werden sich die
Dinge ergeben, wie sie sich
ergeben sollen. Es handelt sich
wirklich zum Beispiel bei der
Waldorfschule nicht allein darum,
daß sie eine wirklich freie Schule
ist, daß sie nicht einmal einen
Direktor hat, sondern daß das
Lehrerkollegium eine wirklich
repräsentative Gemeinschaft ist.
Es handelt sich nicht darum, daß
alle Maßnahmen so getroffen
werden, daß «nichts anderes»
spricht als dasjenige, was aus dem
Lehrerkollegium selber hervorgeht,
daß man also hier wirklich «eine
unabhängige Geistesgemeinschaft»
hat, sondern es handelt sich auch
darum, daß in allen Ländern
dasjenige Geistesleben fehlt, von
dem hier die ganze Woche
gesprochen worden ist.
|
Et
si l'on entend n'importe où part
souligner "qu'ici au pays, la vie
de l'esprit est libre" - je ne
pense maintenant pas à la Suisse,
mais je parle de l'Angleterre -,
ainsi c'est justement l'autre
question. Et c'est de ce positif
qu’il s'agit avant tout. Cela doit
alors être mis en avant : il y
aura ça naturellement seulement si
l'on essaie effectivement
d'aborder les conditions/rapports
concrets dans les différents pays
et territoires.
|
35
|
Und wenn man irgendwo
betonen hört, «daß ja das
Geistesleben hierzulande frei ist»
— ich meine jetzt nicht die
Schweiz, ich spreche von England
—, so ist das eben die andere
Frage. Und dieses Positive vor
allen Dingen ist es, auf das es
ankommt. Da muß dann hervorgehoben
werden: Das wird es natürlich nur
geben, wenn man versucht,
tatsächlich auf die konkreten
Verhältnisse in den einzelnen
Ländern und Territorien
einzugehen.
|
Mais
il faut avoir le cœur et le sens
pour ce que la non libre vie de
l'esprit a finalement fait en
notre époque. J'aimerais vous lire
une phrase, non pas pour revenir
sur ce qui a été dit hier, mais
pour vous montrer quels fleurons
de la pensée humaine, tant en
relation intellectuelle que morale
que conviviale/d'âme tranquille,
notre actuelle vie de l'esprit met
au jour. Je n'aimerais pas vous
retenir trop longtemps et je ne
veux pas reparler du point de vue
à partir duquel il a été question
hier ici de combattre méchamment
l'anthroposophie et la
triarticulation ; mais j'aimerais
quand même vous lire une phrase de
cette brochure dont il a fallu
parler hier ici. Monsieur le
général von Gleich écrit à mon
sujet : "A presque quarante ans,
au tournant du siècle, qui
constitue également un tournant
dans le monde suprasensible de
l'anthroposophie, Monsieur Steiner
a été progressivement amené à la
théosophie par les conférences de
Winter sur le mysticisme". Vous
pouvez maintenant demander qui est
ce "Monsieur Winter" que Monsieur
von Gleich cite ici comme
étant celui par les conférences
duquel j'ai été "converti" à
l'anthroposophie à Berlin. On ne
peut que formuler l'hypothèse
suivante : Il y a dans la préface
de ces conférences que j'ai
données à Berlin durant l'hiver
1900/1901 une phrase dans laquelle
je dis : "Ce que j'expose dans cet
écrit constituait auparavant le
contenu de conférences que j'ai
données durant l'hiver passé à la
bibliothèque théosophique de
Berlin". Cet "hiver", au cours
duquel j'ai donné mes conférences,
est devenu ce "Monsieur Hiver" qui
m'a converti à la théosophie en
1901/1902. Vous voyez, je ne veux
pas utiliser l'expression qui
s'applique à la constitution
intellectualiste d'un humain qui
est maintenant appelé à diriger
les adversaires du mouvement
anthroposophique, je ne veux pas
utiliser cette expression ; mais
vous pourrez bien l'utiliser
suffisamment. C'est à de telles
floraisons de l'activité humaine
de l'esprit que conduit
[aujourd'hui] la vie de l'esprit
par laquelle on pouvait passer à
l'époque actuelle, jusqu'au stade
où l'on pouvait devenir major
général.
|
36
|
Aber man muß Herz und
Sinn haben für das, was das
unfreie Geistesleben zuletzt in
unserer Zeit gemacht hat. Nicht
etwa, um auf das, was gestern hier
vorgebracht worden ist,
einzugehen, sondern um zu zeigen,
welche Blüten menschlicher
Denkungsart sowohl in
intellektueller wie in moralischer
wie in gemütlicher Beziehung
unser gegenwärtiges Geistesleben
zutagefördert, möchte ich Ihnen
einen Satz vorlesen. Ich möchte
Sie nicht lange aufhalten und
nicht von dem Standpunkt, von dem
aus gestern hier eine böse
Bekämpfung der Anthroposophie und
der Dreigliederung
auseinandergesetzt worden ist,
will ich wieder sprechen; aber ich
möchte doch aus jener Broschüre,
über die gestern hier gesprochen
werden mußte, einen Satz vorlesen.
Herr General von Gleich schreibt
über mich: «Als fast
Vierzigjähriger wurde Herr Steiner
um die Jahrhundertwende, die auch
in der übersinnlichen Welt der
Anthroposophie einen Einschnitt
bildet, durch Winters Vorträge
über Mystik allmählich zur
Theosophie hinübergeführt.» Nun
können Sie fragen, wer dieser
«Herr Winter» ist, den hier der
Herr von Gleich anführt als
denjenigen, durch dessen Vorträge
ich in Berlin zur Anthroposophie
«bekehrt» worden sei. Man kann nur
folgende Hypothese aufstellen: Es
gibt in der Vorrede zu jenen
Vorträgen, die ich in Berlin im
Winter 1900/1901 gehalten habe,
einen Satz, worinnen ich sage:
«Was ich in dieser Schrift
darstelle, bildete vorher den
Inhalt von Vorträgen, die ich im
verflossenen Winter in der
Theosophischen Bibliothek zu
Berlin gehalten habe.» Aus diesem
«Winter», in dem ich meine
Vorträge gehalten habe, wurde
jener «Herr Winter», welcher im
Jahre 1901/1902 mich zur
Theosophie bekehrt habe. Sehen
Sie, ich will nicht den Ausdruck
gebrauchen, der anwendbar ist auf
die intellektualistische
Verfassung eines Menschen, der
jetzt damit zur Führerschaft der
Gegner der anthroposophischen
Bewegung berufen ist, ich will den
Ausdruck nicht gebrauchen; aber
Sie werden ihn ja wohl hinlänglich
gebrauchen können. Zu solchen
Blüten menschlicher
Geistestätigkeit führt [heute] das
Geistesleben, durch das man
hindurchgehen konnte in der
Gegenwart bis zu jener Stufe, wo
man ein Generalmajor werden
konnte.
|
On
doit donc déjà saisit la chose de
l'œil à partir d'une profondeur un
peu plus grande. Ce n'est qu'alors
que l'on recevra un cœur et un
sens pour ce qui est nécessaire.
Et ce n'est que parce que
justement la vie de l'esprit doit
être abordée avant tout par le
système d'enseignement qu'il
serait souhaitable que cette
association mondiale des écoles
puisse être fondée, qui ne serait
pas si difficile à fonder si la
volonté pour elle est disponible.
Mais il ne doit pas s'agir d'un
plus petit ou d'un plus grand
comité, mais elle doit être fondée
de manière à ce que ses membres
soient incommensurables. Ce n'est
qu'alors qu'elle aura une valeur.
Elle n'a pas la permission - je ne
veux donner aucun bon conseil à ce
sujet, car j'ai suffisamment dit
ce que j'avais à dire à ce sujet
-, elle ne doit évidemment pas
imposer de sacrifices particuliers
à un individu.
|
37
|
Also man muß schon die
Sache aus einer etwas größeren
Tiefe heraus ins Auge fassen. Dann
wird man erst ein Herz und einen
Sinn bekommen für dasjenige, was
notwendig ist. Und nur weil eben
das Geistesleben vor allen Dingen
vom Schulwesen aus in Angriff
genommen werden muß, deshalb wäre
es so wünschenswert, daß dieser
Weltschulverein begründet werden
könnte, der gar nicht so schwer zu
begründen wäre, wenn der Wille für
ihn vorhanden ist. Er muß aber
nicht ein kleineres oder größeres
Komitee sein, sondern er muß so
begründet werden, daß seine
Mitgliederschaft unübersehbar ist.
Erst dann hat er einen Wert. Er
darf — ich will dazu keine
Ratschläge geben, denn das, was
ich darüber zu sagen habe, habe
ich hinlänglich gesagt —, er darf
selbstverständlich einem einzelnen
überhaupt gar keine besonderen
Opfer auferlegen.
|
Elle
doit être là pour créer l'ambiance
nécessaire à ce qui est si urgent
aujourd'hui. - C'est quelque chose
que je devais encore rattacher à
ce qui est apparu aujourd'hui.
|
38
|
Er muß da sein, um
Stimmung zu machen für dasjenige,
wofür heute Stimmung so dringend
notwendig ist! — Das ist etwas von
dem, was ich noch anknüpfen mußte
an dasjenige, was heute
zutagegetreten ist.
|
Pour
finir, je dois dire quelque chose
que je préférerais ne pas dire,
mais que je dois quand même dire,
parce que sinon, on n'en a pas
parlé ce soir et il sera peut-être
trop tard pour les prochains
jours, parce que les douleurs du
départ se feront probablement déjà
sentir. Je dois moi-même indiquer
sur cette chose. Il s'agit de ce
qu'il va de soi que l'on agisse
pour tout ce dont on a parlé
aujourd'hui. Mais cette action n'a
de sens que si nous pouvons
maintenir le Goetheanum tel qu'il
est ici, et avant tout le mener à
bien.
|
39
|
Zum Schluß muß ich etwas
sagen, was ich lieber nicht sagen
würde, was ich aber eben doch
sagen muß, da es sonst heute Abend
gar nicht berührt worden ist und
es vielleicht für die nächsten
Tage, weil da ja schon
wahrscheinlich Abreiseschmerzen
kommen, vielleicht zu spät sein
könnte. Ich muß schon selber auf
die Sache hinweisen. Es handelt
sich darum, daß es ja eine volle
Selbstverständlichkeit ist, daß
für alles, wovon heute gesprochen
worden ist, gewirkt werde. Allein
dieses Wirken hat nur einen Sinn,
wenn wir das Goetheanum, wie es
hier steht, erhalten können und
vor allen Dingen zu Ende führen
können.
|
Même
si tout va bien avec "Futurum AG"
et le "Jour à venir", ils ne
seront pas très certainement, et
encore longtemps, un soutien
économique pour le Goetheanum. Et
le plus grand souci -- malgré tous
les autres soucis qui pèsent sur
moi aujourd'hui, permettez-moi de
m'exprimer personnellement - le
plus grand souci, c'est que dans
un avenir pas trop lointain, il se
pourrait que nous n'ayons plus
d'apports économiques pour ce
Goetheanum. C'est pourquoi il est
avant tout nécessaire d'insister
sur le fait que chacun doit
œuvrer, que chacun qui peut
contribuer de quelque manière que
ce soit à l'achèvement de cette
construction doit le faire ! C'est
ce qui est avant tout nécessaire :
que nous soyons mis en mesure,
grâce aux amis de notre chose, de
préserver ce Goetheanum, de
pouvoir avant tout achever sa
construction. Et c'est, comme je
l'ai dit, ma grande préoccupation.
Je dois le dire ici, car après
tout, à quoi cela servirait-il si
nous pouvions faire toute la
propagande possible et que nous
devions peut-être fermer ce
Goetheanum dans trois mois à
partir d'aujourd'hui ? Cela fait
aussi partie des préoccupations
sociales qui, à mon avis, sont
déjà liées à la vie sociale
générale du moment. Et je devais
insister sur cette préoccupation
parce qu'il ne faut vraiment pas
oublier les faits qui la
sous-tendent ; c'est la seule
façon de renforcer le mouvement
qui émane de ce Goetheanum.
|
40
|
Nun, wenn es noch so gut
geht mit «Futurum AG» und noch so
gut geht mit dem «Kommenden Tag» —
irgendwelche ökonomische Stützen
für dieses Goetheanum werden diese
noch lange nicht sein, ganz gewiß
nicht sein. Und die größte Sorge
-- trotz allen anderen Sorgen, die
heute auf mir lasten, gestatten
Sie, daß ich einmal persönlich
spreche —, die größte Sorge ist
diese: daß in nicht gar zu ferner
Zeit es der Fall sein könnte, daß
wir keine ökonomischen Zuflüsse
für dieses Goetheanum haben
könnten. Und deshalb ist es vor
allen Dingen auch notwendig zu
betonen, daß ein jeglicher dafür
wirke, daß ein jeglicher, der
irgend etwas beitragen kann dazu,
daß dieser Bau seine Vollendung
finden kann, das tun möge! Das ist
es, was vor allen Dingen notwendig
ist: daß wir durch die Freunde
unserer Sache in die Lage versetzt
werden, dieses Goetheanum erhalten
zu können, dieses Goetheanum vor
allen Dingen zu Ende bauen zu
können. Und das ist, wie gesagt,
meine große Sorge. Ich muß es hier
aussprechen, denn schließlich, was
würde es helfen, wenn wir noch so
viel Propaganda machen könnten und
wir dieses Goetheanum vielleicht
von heute ab in drei Monaten
zusperren müßten? Das gehört auch
zu den sozialen Sorgen, die schon
meiner Meinung nach zusammenhängen
mit dem allgemeinen sozialen Leben
der Gegenwart. Und diese Sorge
mußte ich betonen, weil wirklich
die ihr zugrundeliegenden
Tatsachen nicht vergessen werden
sollten; nur das macht es möglich,
die Bewegung, die von diesem
Goetheanum ausgeht, zu kräftigen.
|
Nous
voyons bien sur quelles bases
intellectuelles se battent ceux
qui prennent position contre nous
en ce moment. Ce sera un début. Il
faut être vigilant, très vigilant,
car ces gens sont des gens
habiles. Ils savent s'organiser.
Ce qui s'est passé à Stuttgart est
un début, est prévu comme un
début. Et ce n'est qu'à ce
moment-là que l'on se dressera
contre eux, si l'on fait preuve
d'un tel idéalisme - je voudrais
le dire à nouveau cette fois-ci -
qui ne dit pas : "Oh, les idéaux
sont si terriblement élevés, ils
sont si sublimes, et ma poche est
quelque chose de si petit, je n'y
mets pas les mains, s'il s'agit
d'idéaux sublimes. - Il faut donc
le dire : seul l'idéalisme est le
vrai, celui qui met aussi la main
à la poche pour les idéaux !
|
41
|
Wir sehen ja, aus welchen
intellektuellen Grundlagen heraus
diejenigen kämpfen, die gerade
jetzt gegen uns ihre Posten
beziehen. Das wird ein Anfang
sein. Man muß wachsam sein, sehr
wachsam sein, denn diese Leute
sind geschickte Leute. Die wissen
sich zu organisieren. Was in
Stuttgart geschehen ist, ist ein
Anfang, ist als ein Anfang
beabsichtigt. Und nur dann wird
man gegen sie aufkommen, wenn man
einen solchen Idealismus entfacht
— ich möchte es auch diesmal
wiederum sagen —, der nicht sagt:
Oh, die Ideale sind so furchtbar
hoch, sie sind so erhaben, und
meine Tasche ist etwas so
Geringes, da greife ich nicht
hinein, wenn es sich um die
erhabenen Ideale handelt. — Da muß
es doch gesagt werden: Der
Idealismus erst ist der wahre, der
auch einmal für die Ideale in die
Taschen greift!
|
Français
seulement
DISPUTATION DU SOIR à l'occasion du
deuxième cours universitaire anthroposophique. -
Dornach, 8. avril 1921 - SCIENCE SOCIALE ET
PRATIQUE SOCIALE.
Sur la proposition de Josef
van Leer pour la mise en place immédiate
d'une « association mondiale d'écoles ». Le
sort de « l’Union » internationale pour le
soin de la science de l’esprit de Rudolf
Steiner établie avant la guerre. Comme la
chose avec l’« association mondiale d'écoles
» devrait être abordé avec une chance de
succès. La fondation d'une vie de l'esprit
libre comme une condition préalable
indispensable. L’étrange compréhension des
faits du monsieur von Gleich comme un
exemple du contexte de la vie de l’esprit
d'aujourd'hui. Idéalisme réel ne se sent pas
au-dessus du financier.
01
Roman Boos : La soirée de ce soir doit servir à
renforcer la conscience des participants et à
clarifier l'idée de ce que l'on peut attendre
comme effets concrets de ce qui est voulu au
Goetheanum dans un avenir proche ou lointain. La
tâche doit être telle que le cours doit apporter
quelque chose aux participants, afin que chacun
ait la possibilité de dire ou de savoir où il
peut aider, où il peut participer activement à
la collaboration.
02
Ce qui est tout d'abord en débat, c'est l'idée
que dans un avenir proche, la vie spirituelle
doit être détachée avec la plus grande intensité
de l'enchevêtrement des pouvoirs étatiques. Les
États politiques, à l'Ouest comme à l'Est, ne
sont même plus en situation de conserver
économiquement les droits de surveillance des
écoles qu'ils ont usurpés. Il faut construire
des écoles dans les régions qui ne sont pas
impliquées dans l'effondrement économique et qui
veulent sortir de l'effondrement spirituel.
L'idée d'une association mondiale des
écoles/association scolaire mondiale sur une
base internationale a été exprimée et diffusée
il y a quelques semaines en Hollande lors d'un
grand nombre d'assemblées. C'est pourquoi des
amis hollandais ont annoncé aujourd'hui qu'ils
communiqueraient encore quelques informations
sur cette association scolaire mondiale. Et de
ce côté aussi, j'aimerais montrer que l'on peut
espérer que les personnes réunies ici donneront
corps à l'impulsion de l'Association mondiale
pour l'éducation.
03
Les entreprises fondées sous les noms de Futurum
AG et Der Kommende Tag AG ont également été
conçues pour s'étendre vers des horizons
provisoirement illimités. Ce qui s'est
développé, par exemple, sous la forme d'un
groupe Stinnes, s'est associé aux pires
existences ; si un tel monstre obtenait des
crédits internationaux, ce serait au détriment
d'un développement sain. Il est donc nécessaire
de prendre pied dans la vie économique,
d'appeler à la vie soi-même des associations
économiques qui soient à la hauteur de
l'internationalité ; il est nécessaire de
chercher soi-même la voie dans les réunions
internationales. Pour dire quelque chose
d'important au niveau international, il faudra
parler de Futurum et du Jour qui vient, par-delà
les fossés créés par les contextes de devises.
04
On se fait en effet rabrouer de tous les côtés.
Et c'est donc une nécessité absolue pour la
poursuite du travail en Suisse et au-delà de la
Suisse que nous ayons la possibilité de faire
paraître ici, au Goetheanum, une revue
régulière, au moins un hebdomadaire, dans
laquelle il ne serait pas nécessaire de
polémiquer et de discuter continuellement - cela
sera toutefois parfois nécessaire -, mais dans
laquelle on pourrait continuellement faire des
allusions sommaires à ce dont il s'agit
réellement ici, et dans laquelle l'idée
internationale d'une association mondiale
d'écoles ou d'une association mondiale
d'économie devrait toujours être exprimée. D'une
certaine manière, ici en Suisse, on a encore un
sol sous nos pieds dont on peut parler de
manière plus claire et plus impressionnante
qu'ailleurs. Sinon, le Goetheanum devrait rester
muet s'il ne pouvait pas se faire connaître de
cette manière. En fait, peu de gens sont venus à
ce cours. Le Goetheanum lui-même, en tant
qu'œuvre d'art, en tant que bâtiment, en tant
que réalité physique, n'est pas encore
traversé/parcouru avec suffisamment d'intensité.
Il est déjà nécessaire de faire connaître ce qui
doit être accompli pour le monde entier à partir
du Goetheanum.
05
Tous ceux qui ont la possibilité de nous aider à
trouver la base économique pour un tel journal
sont cordialement invités à le faire. Nous
devons compter 50'000 francs pour une année
; nous ne pouvons pas commencer avant. C'est
pourquoi nous ne pouvons pas commencer avant,
parce que sinon, dans quelque temps, nous
devrions à nouveau arrêter l'affaire dans
certaines circonstances. S'il y a parmi vous
quelqu'un qui pourrait aider à ce que le journal
puisse paraître, il rendrait un service qui,
dans les circonstances actuelles, ne pourrait
guère être rendu d'une autre manière.
06
Elisabeth Vreede : Je voudrais encore dire
quelques mots sur l'"Association mondiale des
écoles". Il s'agit en fait plus d'un appel que
d'une fondation concrète. Les premiers pas dans
la direction de la fondation d'une association
mondiale pour l'école ont été faits en Hollande,
afin d'obtenir une réponse du monde à ce qui
devrait se passer maintenant, c'est-à-dire :
libérer la vie de l'esprit, en particulier le
système d'enseignement, le rendre autonome. On a
exprimé l'espoir particulier de pouvoir le faire
en Hollande. Le 27 février, le Dr Steiner a
tenu à La Haye une conférence passionnante sur
les "questions d'éducation, d'enseignement et de
vie pratique du point de vue de la science de
l'esprit anthroposophique" et a attiré
l'attention sur la nécessité d'une vie
spirituelle libre et d'un détachement de l'école
du pouvoir de l'État - sous les applaudissements
nourris du public. Ensuite, notre membre,
Monsieur de Haan, a lancé un appel aux
personnes présentes. Il s'en est suivi beaucoup
de choses ; des noms de bonne réputation se sont
intéressés à travailler pour des écoles libres.
Des représentants de Suisse, d'Allemagne et
d'Angleterre se sont déclarés convaincus de la
nécessité d'une association mondiale des écoles
et ont promis d'œuvrer en faveur de cette cause
dans leur pays. Un événement similaire s'est
déroulé le lendemain à Amsterdam. Mais à
l'époque, l'Association scolaire mondiale
n'avait pas encore été fondée, car une telle
fondation n'a de valeur que si elle naît pour
ainsi dire d'elle-même. Mais il ne faut pas en
conclure qu'il ne doit rien se passer, mais
qu'un travail intensif est nécessaire pour
qu'une fondation concrète puisse avoir lieu.
07
La première chose dont on s'occupe maintenant,
c'est de s'adresser à tous les gens cultivés
avec une sorte de prospectus - ils sont en
principe intéressés par une vie de l'esprit
libre - ; le Dr Steiner a donné les directives à
ce sujet. Il s'agit d'adresser un appel à tous
les éduqués pour qu'ils s'unissent à nous afin
de procurer à notre mouvement le terreau et
l'air vital dont il a absolument besoin pour
continuer à prospérer. Comme toute l'affaire a
commencé depuis la Hollande, je voudrais attirer
l'attention sur l'adresse de Monsieur
de Haan, Utrecht ; il est prêt à donner des
renseignements. Les événements des années
passées ont montré suffisamment l'importance, la
signification, mais aussi la quantité de travail
nécessaire pour entreprendre une telle chose. Il
s'agit donc de lancer un appel qui doit trouver
un écho, pour ainsi dire, dans l'ensemble du
monde cultivé.
08
(Applaudissements) Josef van Leer : Mes très
chers présents, il y a quelques semaines, on a
parlé pour la première fois à La Haye et à
Amsterdam de l'Association mondiale des écoles.
Mais cela n'aboutit à rien si l'on ne passe pas
immédiatement à l'action. Nous avions certes
environ 150 noms à La Haye ce soir-là, mais on
ne fait rien avec de simples noms. Les amis
hollandais ont certes de la bonne volonté, mais
ils sont trop faibles.
09
Il y a un peu moins de dix ans, des réunions
similaires ont eu lieu à Berlin, lorsque le
baron von Walleen a parlé de ses
expériences lors de tournées de conférences en
Scandinavie et en Angleterre et a dit qu'il
était si difficile de représenter les idées du
Dr Steiner là-bas ; ce qui est aujourd'hui la
Société anthroposophique est parti de ces
réunions.
10
Si vous parlez aujourd'hui en Angleterre de vie
de l'esprit libre, tout le monde vous dira :
nous n'en avons pas besoin, nous en avons une. -
C'est bien sûr une abstraction, mais c'est ainsi
; dans la mesure où les gens en Angleterre
appartiennent à la bourgeoisie, ils peuvent
éduquer leurs enfants comme ils le veulent, ils
n'ont pas besoin de professeurs diplômés. Si
l'on doit propager l'association mondiale des
écoles en Angleterre, on a affaire à quelque
chose de tout à fait différent qu'en Allemagne,
en Hollande ou en Suisse. Je pense que la
Scandinavie, la Hollande, l'Angleterre - même si
elle n'est pas neutre, mais cela n'a pas
d'importance -, tous les pays qui ne font pas
partie des États médians/centraux, devraient
s'unir. En Hollande, on a reçu beaucoup
d'assurance, mais les 25 noms qui sonnent
n'aident pas beaucoup. Le Dr Steiner a tenu
environ 10 conférences en Hollande ; mais parmi
les milliers de personnes présentes : pas trois
voix qui s'engagent vraiment dans la pratique,
et il sera difficile de n'obtenir que ces trois
voix.
11
La question a été posée : comment faire de la
propagande ? Pour chaque pays, il est nécessaire
de travailler différemment. Nos amis de
Stuttgart sont les mieux placés pour savoir ce
qu'il faut faire, car ils sont au travail. Je
voudrais donc proposer que nous, les gens des
différents pays - Amérique, Angleterre, France,
Suisse, Italie -, que nous soyons environ 25 à
nous réunir et à dire ce soir encore : voilà
comment nous faisons ! Je voudrais le proposer
tout de suite. Qui, parmi tous les pays
représentés ici, est prêt à participer ?
Commençons par l'Amérique : M. Monges ?
M. Wheeler d'Angleterre ? Mlle Wilson
d'Angleterre ? La Norvège, la Suède :
Mme Ljungquist ? Danemark :
M. Hohlenberg ? Finlande : M. Donner ?
De Russie ? De Hollande : M. Ledebour,
M. Zagwijn, M. Deventer ? De France :
Mademoiselle Rihouët ? D'Italie : Mademoiselle
Schwarz ? De Tchécoslovaquie et de Pologne ? Je
voudrais donc proposer que les différentes
personnes se réunissent et réfléchissent à ce
qui est le mieux pour leurs pays, comment il
faut faire, à quelles personnes il faut
s'adresser, à quelles personnes on peut donner
quel matériel. Il est possible que la
représentation d'un pays donné ne soit pas en
mesure de faire ce qu'il faut, mais alors on
pourra peut-être trouver quelque chose de mieux
ensemble.
12
J'aimerais demander si ce que j'ai suggéré
serait le bon point de départ.
13
Roman Boos : Il pourrait être très utile de
parler encore ce soir en petits cercles pour
chaque region. Mais je voudrais seulement
demander très sincèrement que l'on ne considère
pas l'élection de personnalités comme on le fait
pour les parlements ou d'autres associations :
comme un mandat de travailler comme une
commission. Il ne faut pas repousser au soir ce
qui doit être fait ensuite : faire avancer dans
chaque groupe l'idée de l'association scolaire
mondiale en tant que telle. Il faut essayer de
voir comment on peut dire dans les autres pays
ce que l'on a à dire de son côté.
14
Johannes Hohlenberg : J'aimerais vous parler du
travail au Danemark concernant l'Association
scolaire mondiale. Du point de vue du résultat,
ce n'est pas grand-chose, malheureusement, mais
cela peut peut-être servir d'expérience à
d'autres. Lors du dernier cours d'automne,
l'accent a été mis sur le fait que tous ceux qui
retournent dans leur pays doivent parler au plus
grand nombre de personnes possible et répandre
l'idée de l'Association scolaire mondiale. Tous
ceux qui étaient là ont probablement fait ce qui
était en leur pouvoir.
15
Maintenant, parlons de mon expérience
personnelle : j'ai donné plusieurs conférences à
Copenhague, mais le moment était malheureusement
très mal choisi, car il y a quelques années,
l'État a repris aux communautés presque toutes
les écoles. C'est un fait nouveau, vieux de deux
ou trois ans, qui n'est pas encore complètement
appliqué partout. Le corps enseignant est
globalement satisfait parce que sa situation
économique, financière, s'est beaucoup améliorée
et qu'en tant que fonctionnaire d'État, on a la
perspective d'une pension. Le corps enseignant
est donc très réticent à tout changement de
cette situation. Mais d'un autre côté, les
parents sont très insatisfaits du système
scolaire qui existe aujourd'hui au Danemark ;
les parents seraient prêts à essayer quelque
chose de nouveau. Mais la principale difficulté
est d'ordre financier. Il ne faut pas oublier
que les écoles publiques sont entièrement
gratuites ; l'enseignement, le matériel, les
livres sont gratuits.
16
La seule voie possible pour la création d'écoles
indépendantes de l'État serait celle de
Stuttgart, à savoir une grande entreprise
industrielle qui prendrait tout en main. Au
Danemark, c'est surtout une question financière,
tout simplement ! Si l'on pouvait trouver un
moyen de créer de telles écoles, qui ne
coûteraient pas plus cher que les écoles
publiques, alors les enfants viendraient
résolument et les parents seraient très
satisfaits. J'ai rassemblé une liste de noms -
leur nombre ne dépasse peut-être pas 200, ce
n'est pas encore grand-chose - et je suis
convaincue que si l'on fait vraiment de la
propagande, on peut aussi trouver une vraie
compréhension.
17
Elisabeth Vreede : Il faut faire ce qui est
juste. Comme l'a expliqué le Dr Steiner en
Hollande, il ne s'agit pas en premier lieu de
fonder des écoles isolées qui peuvent exister de
manière accessoire, qui ne peuvent que s'arroger
le droit d'exister ; il s'agit de quelque chose
de beaucoup plus grand : mettre réellement en
œuvre la libre vie de l'esprit ! Nous avons
aujourd'hui une vie de l'esprit qui a avant tout
besoin d'air frais et qui, sans cet air frais,
s'étiole. C'est à partir de ce sentiment que
l'exigence doit se former dans l'opinion
publique : la vie de l'esprit doit être libérée
! Il ne s'agit évidemment pas de dire qu'il ne
faut pas fonder des écoles particulières, comme
l'école Waldorf ; mais on ne devrait pas
seulement apporter ici et là une école ou un
institut, car ils n'ont tous qu'une existence
misérable sur le plan juridique, ils ont en fait
toujours une épée suspendue au-dessus de leur
tête, qu'ils soient autorisés ou non ; de telles
écoles, qui ne peuvent exister que par la grâce
de l'État, ne devraient pas être édifiées.
18
Notre Goetheanum est aussi une école, une
université libre. Il faudrait en premier lieu
créer la possibilité d'une association scolaire
mondiale qui se sentirait suffisamment puissante
pour soutenir ou maintenir en vie des
institutions telles que l'école Waldorf et le
Goetheanum. Il est nécessaire qu'il y ait déjà
quelque chose de concret à ce sujet. Il existe
aussi des associations d'enseignants, des
associations d'artistes ; pour eux, ce serait un
objectif positif d'agir pour que nous ayons
besoin d'une libre vie de l'esprit. L'objectif
doit être plus ambitieux que la simple
construction d'écoles particulières ; tout doit
être appréhendé à plus grande échelle, afin que
l'on puisse voir le contexte plus large.
19
Nous avons entendu dire qu'au Danemark, les
enseignants sont très satisfaits parce qu'ils
sont devenus des "enseignants d'État", parce
qu'ils sont mieux payés. Ce n'est pas au corps
enseignant en général que nous pouvons nous
adresser ; ceux qui sont au cœur de la question
sont souvent les plus desséchés et n'ont pas une
grande vision. Cette opinion publique et ce
sentiment doivent naître à une échelle plus
grande que celle du corps enseignant, qu'ils ne
peuvent l'être. Alors, les différences
nationales n'auront pas le poids qu'elles
auraient autrement, car cela agirait comme un
lien unificateur. Les points de vue doivent être
pris à grande échelle, de sorte que l'on englobe
tout ce que l'on peut vivre en tant qu'être
humain dans notre vie de l'esprit, et que l'on
élève tout cela sur un autre plan ; sinon, nous
resterons quand même trop coincés dans le
détail.
20
Roman Boos : Il serait bon que l'on prenne
encore position dans la discussion sur
l'affirmation récemment défendue selon laquelle
une vie de l'esprit libre peut se développer
pleinement en Suisse. Je donne d'abord la parole
à Mademoiselle Rihouët.
21
Simone Rihouët : Je voudrais juste exprimer un
souhait pour la France que ce but international
s'exprime pleinement ici au Goetheanum et que le
national ne l'emporte pas à nouveau sur
l'international. Il est frappant de voir que
nous avons en France, en ce qui concerne
l'école, tout à fait la même situation qu'en
Allemagne. Mais les enseignants suisses, par
exemple, qui ressentent si peu la contrainte de
l'État, ne sont pas dans la même situation que
les enseignants en France et en Allemagne, où la
tendance de l'État est si forte qu'il existe
déjà dans le corps enseignant un grand besoin de
libération, d'indépendance dans leur profession.
En France, c'est surtout du côté des étudiants
que viendra la compréhension des impulsions
d'esprit libre qui ont été données ici. Et donc,
en ce qui concerne la France - je ne peux pas
parler pour l'Allemagne - je voudrais exprimer
le souhait que de la France émane un corps
d'étudiants qui pourrait créer avec ses
collègues des autres pays une alliance, une
alliance de fraternité.
22
Roman Boos : Ces paroles venues de France nous
sont d'autant plus chaleureusement accueillies
qu'une fraternisation d'une certaine intensité
s'est déjà produite sur le côté adverse. À peu
près au même moment où l'on écrivait en
Allemagne que Rudolf Steiner et les
anthroposophes avaient "trahi la patrie", une
affirmation similaire circulait dans les
journaux français, à savoir que dans les cercles
du Dr Steiner, on travaillait à une guerre de
revanche qui durerait trois ans. Et face à cette
"Société des Nations" du clan adverse, il sera
nécessaire qu'une association d'humains
appartenant aux différents peuples se forme ici
et puisse agir à partir du Goetheanum.
23
Un étudiant allemand parle de la sensation de
vie des jeunes humains dans les universités et
de la possibilité de les gagner à la chose
anthroposophique.
24
Fritz Wullschleger : En tant que Suisse,
j'aimerais simplement parler en quelques mots.
Chez nous, il est vrai qu'en tant qu'enseignant,
on peut exercer une assez grande liberté, par
exemple sur le gouvernement, le cantonal au
moins ; mais on peut aussi exercer une assez
grande influence sur les autorités. Si vous
voulez introduire des changements dans votre
école, vous pouvez le demander, et la plupart du
temps, on vous donnera satisfaction.
25
Maintenant, je crois que ces cours
universitaires font une énorme impression sur
nous. Et sous cette forte impression, nous
pouvons essayer de nous adresser tout d'abord à
nos collègues lors des conférences et ainsi de
suite, et essayer d'éveiller une compréhension
pour la fécondation de l'école, de faire au
moins le début d'un façonnement libre de la vie
de l'esprit. J'ai entendu les conférences de
Monsieur Steiner au printemps à Bâle et - je
parle en tant qu'enseignant - j'ai eu jusqu'à
présent l'impression qu'il était de notre devoir
de transformer autant que possible notre
enseignement de la manière exigée par
l'anthroposophie. Cela veut-il dire que nous
devons transférer toutes nos forces dans nos
écoles ? Non, nous devons consacrer notre temps,
nos forces et notre travail à l'extérieur. Nous
devons essayer d'informer les Suisses, peut-être
par des conférences ; nous devons essayer de
gagner le journal des enseignants suisses et
surtout le journal des enseignants cantonaux.
Cela pourrait peut-être être un début pour faire
bouger les choses dans cette direction.
26
Roman Boos : Nous remercions
M. Wullschleger pour son intervention, et
je me permettrai juste d'ajouter quelques mots à
ce qui a été dit. Ces dernières années, les
journaux d'enseignants en Suisse ont reproduit
divers articles et rapports de nos cercles,
ainsi que les excellents essais du cahier
d'éducation. Mais par la suite, le travail n'a
pas été très intensif ; les enseignants suisses
ne sont pas nombreux à participer à ces cours.
Imaginez un instant que l'invitation mentionne
"Direction cantonale de l'éducation" - ne
pensez-vous pas que la salle aurait été pleine ?
Ce sont les petits critères qui permettent de
voir si la vie de l'esprit du corps enseignant
est vraiment librement déployée chez nous en
Suisse.
27
Il y a un an et demi, les enseignants de
Bâle-Ville ont une fois été invités par la
direction cantonale de l'éducation, et les
conférences sur les questions d'éducation ont
été accueillies avec enthousiasme ; un certain
nombre d'enseignants se sont exprimés avec
beaucoup d'enthousiasme. Par la suite, un cours
a été mis en place par le Goetheanum - et non
par la direction de l'éducation -, mais il y
avait déjà beaucoup moins de monde que lors de
ce cours organisé sur invitation de la direction
de l'éducation. Et ce qui est sorti de ces cours
aujourd'hui n'est pour ainsi dire rien. Certains
enseignants ont peut-être retiré quelque chose
de très grand et de précieux de ce cours, mais
sur le plan social, il ne s'est pratiquement
rien passé. Pourquoi ? Parce que rien ne peut
arriver ! Parce que les gens sont partout liés
par l'État. Comme le dit un camarade de classe :
nous pouvons gagner n'importe quel terrain, mais
pas le terrain de l'État. Cela se manifeste plus
ou moins clairement en Suisse aussi ; car si ce
n'était pas le cas ici aussi, nous
progresserions plus intensivement. Il y a
longtemps, il y a eu une conférence à Saint-Gall
; un enseignant suisse est venu dire : "Chez
nous, en Suisse, c'est tout à fait différent ;
nous n'avons pas cette servilité envers les
autorités. Nous n'avons pas été habitués aux
censures et aux ordonnances des autorités, et
ainsi de suite. - Et quand on a dû lui faire
remarquer que ce n'était pas tout à fait vrai,
l'humain a répondu : "Oui, il y a une grande
différence, car nous l'avons fait de notre plein
gré ! Friedrich Husemann parle du système de
formation médicale en Allemagne.
28
Roman Boos : Afin de donner à tout le mouvement
spirituel la base économique nécessaire, les
deux sociétés anonymes de Dornach et de
Stuttgart, la "Futurum AG" et la "Der Kommende
Tag AG", ont été fondées. J'avais l'intention
d'en dire plus ce soir sur ces deux entreprises
et de donner l'occasion de poser des questions.
Mais je pense qu'il est trop tard pour en
parler.
29
Les prospectus de Futurum sont disponibles en
allemand, en français et en anglais, de sorte
que vous avez tous la possibilité de soutenir
les choses en souscrivant des actions, comme
cela a été évoqué. Vous pouvez également vous
adresser à Futurum A.G., à Monsieur Ith, qui
pourra vous donner personnellement toutes les
informations nécessaires. À l'heure actuelle, il
est absolument nécessaire que nous soutenions
ces entreprises économiques avec toutes les
forces dont nous disposons pour les faire
avancer.
30
Le temps est déjà très avancé, de sorte qu'il
n'y a plus beaucoup à débattre sur les autres
questions qui restent en suspens. Peut-être
quelqu'un a-t-il encore quelque chose
d'important à apporter ? Je voudrais maintenant
donner la parole à Monsieur Steiner pour la
conclusion.
31
Rudolf Steiner : Je n'aimerais pas vous retenir
plus longtemps, mais seulement faire quelques
remarques, tout d'abord en relation avec ce que
notre ami van Leer a proposé ici, ce qui est ou
sera certainement digne d'être reconnu, si cela
conduit au but promis. Je voudrais seulement
faire remarquer que ce serait une base
inquiétante si l'affaire était construite sur le
même fondement que le "Bund/la
Fédération/l'Union" auquel [M. van Leer] a fait
référence. En effet, à l'époque, on travaillait
avec un certain zèle de la manière dont M. van
Leer l'a esquissé aujourd'hui : On s'est réuni
en petits comités, on a discuté de toutes sortes
de choses, de ce qu'il fallait faire et ainsi de
suite - mais ensuite, une phrase a été prononcée
par Monsieur van Leer, qui est bien sûr une
petite erreur au départ, mais qui, si elle
perdurait, pourrait engendrer une grande erreur.
Il a en effet été dit que la Société
anthroposophique était née de ce travail, qui a
été effectué cette nuit-là avec tant
d'agitation. - Non, il ne peut pas être question
de cela : rien n'est sorti de cette nuit-là et
de la fondation de l'Union ! C'est de ce destin
que j'aimerais savoir préservé le "travail
incessant de cette nuit" [aujourd'hui]. On a
certes beaucoup parlé de ce qu'il fallait faire,
mais il n'en est rien sorti. Et l'erreur qui
pourrait survenir provient de ce que l'on
pourrait penser qu'il faut maintenant faire
quelque chose dans le sens de ce qui a été
indiqué par cette "union". Ce qui a été fait à
l'époque, c'est que ceux qui étaient déjà dans
notre travail anthroposophique, qui étaient donc
déjà avec nous, ont fondé - tout à fait à part
de cette fondation de l'union - la Société
anthroposophique, qui s'est ensuite développée,
tandis que l'"union" est passée peu à peu d'un
doux sommeil à, disons, la mort sociale.
32
Donc, ce serait une petite erreur ! Et ce doit
déjà absolument être souligné, afin que les
erreurs de ce comité de nuit ne soient pas
répétées par sa deuxième édition. C'est une
chose.
33
L'autre chose que j'aimerais indiquer et que
Mlle Vreede a dite, c'est que ce que l'on
devrait viser avec l'association mondiale des
écoles devrait vraiment reposer sur une large
base et être abordé dès le départ avec un
certain courage et une vision globale. Notre ami
van Leer a souligné à juste titre que ce qui
doit être représenté en ce qui concerne la vie
libre de l'esprit en pendant avec la
triarticulation de l'organisme social doit être
traité de la manière la plus diverse dans les
domaines les plus divers. Mais il faut que cela
se fasse de manière à ce que le mode de
traitement des territoires concernés soit adapté
à la réalité de ces territoires. Moi-même, je
ferai toujours remarquer que pour l'Angleterre,
par exemple, il sera nécessaire de présenter les
choses d'une manière qui corresponde précisément
aux conditions de civilisation anglaises.
Seulement on n’a pas la permission de perdre de
vue que l'on doit voir en profondeur ce qui est
imaginaire et ce qui est réel par rapport aux
grandes questions de l'humanité à l'heure
actuelle. On n'a donc pas la permission de
défendre la chose en faisant croire que la vie
intellectuelle anglaise est plus libre que
l'autre. Et vous verrez, si vous passez vraiment
en revue les "points essentiels", qu'on y
attache moins d'importance à l'aspect négatif -
la libération de la vie de l'esprit de l'État -,
qu'on y attache beaucoup moins d'importance qu'à
la fondation d'une libre vie de l'esprit
absolument. Et là, il restera toujours un bon
mot : que cela dépend de l'humain, que cela
dépend vraiment de quelles bases spirituelles
l'humain est issu, quelles bases spirituelles
sont créées pour sa formation. Il ne s'agit pas
tant de souligner l'aspect négatif que l'aspect
positif. Et je n'ai qu'à dire ceci : si la vie
de l'esprit était formellement libérée de la
contrainte de l'État et que tout restait par
ailleurs comme avant, la libération de l'État ne
pourrait pas servir à grand-chose.
34
Il s'agit que l'esprit positif, tel qu'il
voulait être représenté ici cette semaine, tel
qu'on a essayé de le représenter, que cet esprit
libre soit introduit internationalement dans la
vie de l'esprit. Et alors, les choses se
donneront comme elles devraient se donner. Dans
le cas de l'école Waldorf, par exemple, il ne
s'agit pas seulement d'une école vraiment libre,
qui n'a même pas de directeur, mais d'un collège
d'enseignants qui constitue une communauté
vraiment représentative. Il ne s'agit pas que
toutes les mesures soient prises de telle sorte
que "rien d'autre" ne parle que ce qui ressort
du collège des enseignants lui-même, que l'on
ait donc vraiment ici "une communauté d'esprit
indépendante", mais il s'agit aussi de l'absence
dans tous les pays de cette vie de l'esprit dont
il a été question ici toute la semaine.
35
Et si l'on entend n'importe où part souligner
"qu'ici au pays, la vie de l'esprit est libre" -
je ne pense maintenant pas à la Suisse, mais je
parle de l'Angleterre -, ainsi c'est justement
l'autre question. Et c'est de ce positif qu’il
s'agit avant tout. Cela doit alors être mis en
avant : il y aura ça naturellement seulement si
l'on essaie effectivement d'aborder les
conditions/rapports concrets dans les différents
pays et territoires.
36
Mais il faut avoir le cœur et le sens pour ce
que la non libre vie de l'esprit a finalement
fait en notre époque. J'aimerais vous lire une
phrase, non pas pour revenir sur ce qui a été
dit hier, mais pour vous montrer quels fleurons
de la pensée humaine, tant en relation
intellectuelle que morale que conviviale/d'âme
tranquille, notre actuelle vie de l'esprit met
au jour. Je n'aimerais pas vous retenir trop
longtemps et je ne veux pas reparler du point de
vue à partir duquel il a été question hier ici
de combattre méchamment l'anthroposophie et la
triarticulation ; mais j'aimerais quand même
vous lire une phrase de cette brochure dont il a
fallu parler hier ici. Monsieur le général von
Gleich écrit à mon sujet : "A presque quarante
ans, au tournant du siècle, qui constitue
également un tournant dans le monde
suprasensible de l'anthroposophie, Monsieur
Steiner a été progressivement amené à la
théosophie par les conférences de Winter sur le
mysticisme". Vous pouvez maintenant demander qui
est ce "Monsieur Winter" que Monsieur
von Gleich cite ici comme étant celui par
les conférences duquel j'ai été "converti" à
l'anthroposophie à Berlin. On ne peut que
formuler l'hypothèse suivante : Il y a dans la
préface de ces conférences que j'ai données à
Berlin durant l'hiver 1900/1901 une phrase dans
laquelle je dis : "Ce que j'expose dans cet
écrit constituait auparavant le contenu de
conférences que j'ai données durant l'hiver
passé à la bibliothèque théosophique de Berlin".
Cet "hiver", au cours duquel j'ai donné mes
conférences, est devenu ce "Monsieur Hiver" qui
m'a converti à la théosophie en 1901/1902. Vous
voyez, je ne veux pas utiliser l'expression qui
s'applique à la constitution intellectualiste
d'un humain qui est maintenant appelé à diriger
les adversaires du mouvement anthroposophique,
je ne veux pas utiliser cette expression ; mais
vous pourrez bien l'utiliser suffisamment. C'est
à de telles floraisons de l'activité humaine de
l'esprit que conduit [aujourd'hui] la vie de
l'esprit par laquelle on pouvait passer à
l'époque actuelle, jusqu'au stade où l'on
pouvait devenir major général.
37
On doit donc déjà saisit la chose de l'œil à
partir d'une profondeur un peu plus grande. Ce
n'est qu'alors que l'on recevra un cœur et un
sens pour ce qui est nécessaire. Et ce n'est que
parce que justement la vie de l'esprit doit être
abordée avant tout par le système d'enseignement
qu'il serait souhaitable que cette association
mondiale des écoles puisse être fondée, qui ne
serait pas si difficile à fonder si la volonté
pour elle est disponible. Mais il ne doit pas
s'agir d'un plus petit ou d'un plus grand
comité, mais elle doit être fondée de manière à
ce que ses membres soient incommensurables. Ce
n'est qu'alors qu'elle aura une valeur. Elle n'a
pas la permission - je ne veux donner aucun bon
conseil à ce sujet, car j'ai suffisamment dit ce
que j'avais à dire à ce sujet -, elle ne doit
évidemment pas imposer de sacrifices
particuliers à un individu.
38
Elle doit être là pour créer l'ambiance
nécessaire à ce qui est si urgent aujourd'hui. -
C'est quelque chose que je devais encore
rattacher à ce qui est apparu aujourd'hui.
39
Pour finir, je dois dire quelque chose que je
préférerais ne pas dire, mais que je dois quand
même dire, parce que sinon, on n'en a pas parlé
ce soir et il sera peut-être trop tard pour les
prochains jours, parce que les douleurs du
départ se feront probablement déjà sentir. Je
dois moi-même indiquer sur cette chose. Il
s'agit de ce qu'il va de soi que l'on agisse
pour tout ce dont on a parlé aujourd'hui. Mais
cette action n'a de sens que si nous pouvons
maintenir le Goetheanum tel qu'il est ici, et
avant tout le mener à bien.
40
Même si tout va bien avec "Futurum AG" et le
"Jour à venir", ils ne seront pas très
certainement, et encore longtemps, un soutien
économique pour le Goetheanum. Et le plus grand
souci -- malgré tous les autres soucis qui
pèsent sur moi aujourd'hui, permettez-moi de
m'exprimer personnellement - le plus grand
souci, c'est que dans un avenir pas trop
lointain, il se pourrait que nous n'ayons plus
d'apports économiques pour ce Goetheanum. C'est
pourquoi il est avant tout nécessaire d'insister
sur le fait que chacun doit œuvrer, que chacun
qui peut contribuer de quelque manière que ce
soit à l'achèvement de cette construction doit
le faire ! C'est ce qui est avant tout
nécessaire : que nous soyons mis en mesure,
grâce aux amis de notre chose, de préserver ce
Goetheanum, de pouvoir avant tout achever sa
construction. Et c'est, comme je l'ai dit, ma
grande préoccupation. Je dois le dire ici, car
après tout, à quoi cela servirait-il si nous
pouvions faire toute la propagande possible et
que nous devions peut-être fermer ce Goetheanum
dans trois mois à partir d'aujourd'hui ? Cela
fait aussi partie des préoccupations sociales
qui, à mon avis, sont déjà liées à la vie
sociale générale du moment. Et je devais
insister sur cette préoccupation parce qu'il ne
faut vraiment pas oublier les faits qui la
sous-tendent ; c'est la seule façon de renforcer
le mouvement qui émane de ce Goetheanum.
41
Nous voyons bien sur quelles bases
intellectuelles se battent ceux qui prennent
position contre nous en ce moment. Ce sera un
début. Il faut être vigilant, très vigilant, car
ces gens sont des gens habiles. Ils savent
s'organiser. Ce qui s'est passé à Stuttgart est
un début, est prévu comme un début. Et ce n'est
qu'à ce moment-là que l'on se dressera contre
eux, si l'on fait preuve d'un tel idéalisme - je
voudrais le dire à nouveau cette fois-ci - qui
ne dit pas : "Oh, les idéaux sont si
terriblement élevés, ils sont si sublimes, et ma
poche est quelque chose de si petit, je n'y mets
pas les mains, s'il s'agit d'idéaux sublimes. -
Il faut donc le dire : seul l'idéalisme est le
vrai, celui qui met aussi la main à la poche
pour les idéaux !
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