Collection:
GA337b - Œuvres
complètes de Rudolf Steiner - IDÉES
SOCIALES, RÉALITÉ SOCIALE, PRATIQUE
SOCIALE
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HUITIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Dornach, 13 septembre 1920 -
CONJONCTURES ET CRISES
ÉCONOMIQUES
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ACHTER
DISKUSSIONSABEND -
Dornach, 13. September 1920 -
WIRTSCHAFTLICHE KONJUNKTUREN
UND KRISEN
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 337b 124-138 1999
13/09/1920 |
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Traducteur:
FG v.01 - 2022 |
Editeur: SITE |
Les associations appartiennent à
l’économique. Ce qui constitue une
véritable association. La vision
traditionnelle de l'origine des
crises. La crise économique de 1907 et
les machinations des magnats de
l'argent. Derrière les crises sont des
intentions humaines. La plus grande
crise du présent est la crise sociale.
La force d’expression des
statistiques. La calomnie de la
tri-articulation volée ; l’idiotie
dans la brochure de Elisabeth
Metzdorff-Teschner.
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Assoziationen gehören ins
Wirtschaftliche. Was eine wirkliche
Assoziation ausmacht. Die herkömmliche
Auffassung über den Ursprung von
Krisen. Die Wirtschaftskrise von 1907
und die Machinationen der
Geldmagnaten. Hinter den Krisen stehen
menschliche Absichten. Die größte
Krise der Gegenwart ist die soziale
Krise. Die Aussagekraft von
Statistiken. Die Verleumdung von der
gestohlenen Dreigliederung; der
Schwachsinn in der Broschüre von
Elisabeth Metzdorff-Teschner.
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Ernst Schaller fait une
conférence sur les "Conjonctures
et crises économiques". Rudolf
Steiner répond ensuite aux
questions qui ont été posées au
cours de la discussion :
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01
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Ernst
Schaller hält einen Vortrag über
«Wirtschaftliche Konjunkturen und
Krisen». Anschließend geht Rudolf
Steiner auf Fragen ein, die in der
Diskussion gestellt worden sind:
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Rudolf Steiner : Oui, mes
chers présents, une affaire
extraordinairement importante a
été amenée à l'ordre du jour [par
le M. Dr Schaller]. Il a
indiqué, à partir de questions
économiques très précises, comment
la vie économique doit être
assainie par la triarticulation de
l'organisme social. Et je voudrais
dire que je considère ce point de
vue général de M. Schaller
comme le plus important pour ce
soir. J'ai souvent mentionné que
c'est précisément lorsque l'on
examinera les différents
phénomènes réels - que ce soit
dans la vie économique ou dans un
autre domaine de la vie sociale -
que l'on verra ce que signifie
réellement cette triarticulation
pour l'assainissement de la vie
humaine. Il y a aujourd'hui des
gens qui, en raison de l'éducation
et des habitudes de pensée qui se
sont développées au cours des
dernières années, ont qualifié les
"points essentiels" de livre
utopiste. On ne peut que dire que
ce n'est que la pensée dilettante,
myope et non pratique qui
s'exprime par un tel jugement.
C'est pourquoi il serait
particulièrement important que les
gens acceptent de plus en plus de
traiter les questions économiques
- qui, pour la plupart,
nécessitent vraiment une
discussion, car on ne connaît que
trop peu la vie économique dans de
larges cercles de la population -
de la manière dont le Dr Schaller
l'a fait aujourd'hui, s'ils
acceptent de prendre les choses
telles qu'elles sont réellement et
de montrer, d'un point de vue
professionnel, comment cette
triarticulation de l'organisme
social est pensée à partir de la
pratique de la vie.
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02
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Rudolf
Steiner: Ja, meine sehr verehrten
Anwesenden, es ist hier [von Herrn
Dr. Schaller] eine außerordentlich
wichtige Angelegenheit zur
Tagesordnung gebracht worden. Er
hat aus ganz bestimmten
wirtschaftlichen Fragen heraus
darauf hingewiesen, wie das
wirtschaftliche Leben durch die
Dreigliederung des sozialen
Organismus gesunden soll. Und ich
möchte sagen: Diesen allgemeinen
Gesichtspunkt des Herrn Dr.
Schaller betrachte ich für den
heutigen Abend eigentlich als das
allerwichtigste. Ich habe oftmals
erwähnt: Gerade, wenn man auf die
einzelnen wirklichen
Erscheinungen sehen wird — sei es
im Wirtschaftsleben, sei es auf
einem anderen Gebiete des sozialen
Lebens —, dann wird sich zeigen,
was eigentlich diese
Dreigliederung für die Gesundung
des menschlichen Lebens bedeutet.
Es gibt heute Leute, die aus jener
Erziehung und jenen
Denkgewohnheiten heraus, welche
nun einmal in den letzten Jahren
groß geworden sind, die die
«Kernpunkte» als ein utopistisches
Buch bezeichnet haben. Da kann man
nur sagen, es ist eben bloß das
durch und durch dilettantische,
kurzsichtige, unpraktische Denken,
welches sich in einem solchen
Urteil äußert. Und deshalb wäre es
schon von einer ganz besonderen
Wichtigkeit, wenn sich Leute immer
mehr und mehr darauf einließen,
namentlich die wirtschaftlichen
Fragen — die ja für die meisten
wirklich einer Erörterung
bedürfen, weil man das
wirtschaftliche Leben ja
allzuwenig in breiteren
Bevölkerungskreisen kennt —, in
der Weise [zu behandeln], wie es
Dr. Schaller heute getan hat, wenn
sie sich darauf einließen, die
Dinge nun zu nehmen, wie sie
wirklich sind, und eben vom
fachmännischen Standpunkt aus zu
zeigen, wie diese Dreigliederung
des sozialen Organismus aus der
vollen Lebenspraxis heraus
gedacht ist.
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Beaucoup de choses ne
sont pas encore comprises dans
cette idée de la triarticulation
de l'organisme social. C'est ce
que me montre, par exemple, une
question qui vient d'être lue ici
et que je voudrais encore
mentionner en introduction à ce
que je veux vraiment dire. On a
demandé par exemple :
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03
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Verstanden
wird ja vieles noch nicht an
dieser Idee von der Dreigliederung
des sozialen Organismus. Das zeigt
mir zum Beispiel eine Frage, die
hier eben verlesen worden ist und
die ich noch einleitungsweise zu
dem, was ich eigentlich sagen
will, erwähnen möchte. Es ist zum
Beispiel gefragt worden:
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Pourquoi les associations
ne se forment-elles que dans les
organismes sociaux triarticulés ?
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04
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Warum
sollen sich Assoziationen nur im
dreigliedrigen sozialen
Organismen bilden?
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Personne n'a jamais
prétendu que les associations, y
compris les associations
économiques, ne devaient ou ne
pouvaient se former que dans
l'organisme social triarticulé. Il
y a toujours eu des associations ;
il y a bien sûr aussi eu des
associations dans l'État unitaire.
Mais dans la triarticulation, il
s'agit d'abord de l'organisme
social triarticulé et ensuite de
la vie économique qui agit par
voie associative. Donc, ce que
l'on connaît jusqu'à présent de la
vie associative, de préférence
dans la vie économique, et aussi
ce que Walther Rathenau dit à
propos des associations, ne prouve
rien d'autre que l'on ne prend ces
choses économiques que de manière
abstraite. Avant tout, Rathenau
est un abstrait des plus
redoutables, et on n'a pas non
plus tendance à [comprendre les
choses de manière réaliste] quand
on est un socialiste de salon
aussi abstrait que Rathenau - de
tels abstraits prennent tout de
manière abstraite, même les idées
sociales - ; on ne fait que parler
d'associations. Je pourrais vous
citer d'autres personnes qui ont
aussi parlé d'associations. Il y a
par exemple un théologien du XIXe
siècle : Anton Günther. Et ainsi,
on pourrait bien sûr trouver
partout des gens qui parlent
d'associations. Les associations,
par exemple dans le domaine des
sciences, sont aussi, en fin de
compte, les universités. Cette
croyance dans les mots, cette
insistance sur les mots et cette
déduction à partir des mots, c'est
ce que nous devons enfin sortir.
Nous devons saisir les choses dans
la vie pratique, nous devons être
clairs que quelque chose d'autre
est nécessaire. Si quelqu'un
montre de manière claire et
précise comment la triarticulation
de l'organisme social doit
s'organiser et montre ensuite que
les associations sont précisément
conditionnées par la vie
économique, tandis que la vie
intellectuelle et la vie juridique
agissent pour elles-mêmes, sans de
telles associations, alors c'est
autre chose que de parler
d'associations dans le style de
Walther Rathenau, dans des
abstractions. Il faudrait d'abord
étudier à quel point ces "points
essentiels de la question sociale"
ne sont pas abstraits, à quel
point ils ne sont pas abstraits à
chaque ligne. Alors, cette
théorisation, telle qu'elle
s'exprime par exemple dans cette
question, apparaît comme une
impossibilité totale.
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05
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Niemand
hat jemals behauptet, daß sich
Assoziationen, auch
wirtschaftliche Assoziationen,
nur im dreigliedrigen sozialen
Organismus bilden sollen oder
bilden könnten. Assoziationen hat
es ja immer gegeben; Assoziationen
hat es natürlich auch im
Einheitsstaat gegeben. In der
Dreigliederung handelt es sich
aber darum, daß erst der soziale
Organismus dreigegliedert wird und
daß dann das wirtschaftliche Leben
auf assoziativem Wege wirken wird.
Also das, was man sonst vom
assoziativen Leben bisher kennt,
vorzugsweise im wirtschaftlichen
Leben, und auch das, was Walther
Rathenau über Assoziationen
spricht, das bezeugt ja nichts
anderes, als daß man solche
wirtschaftlichen Dinge nur
abstrakt nimmt. Vor allem:
Rathenau ist ein Abstraktling
furchtbarster Art, und man hat
auch nicht Neigung, [die Dinge
wirklichkeitsgemäß aufzufassen],
wenn man solch ein abstrakter
Salon-Sozialist ist wie Rathenau —
solche Abstraktlinge nehmen alles
abstrakt, auch soziale Ideen —; da
wird von Assoziationen nur
geredet. Ich könnte Ihnen noch
weitere Menschen nennen, die auch
von Assoziationen geredet haben.
Da ist zum Beispiel ein Theologe
des 19. Jahrhunderts anzugeben:
Anton Günther. Und so könnte man
natürlich überall Leute finden,
die von Assoziationen sprechen.
Assoziationen sind — zum Beispiel
auf dem Gebiet der Wissenschaften
— zum Schluß auch die
Universitäten. Dieses Glauben an
Worte, dieses Pochen auf Worte,
und dieses Deduzieren aus Worten,
das ist dasjenige, über das wir
nun endlich einmal hinauskommen
müssen. Wir müssen die Dinge im
praktischen Leben erfassen, müssen
uns klar sein darüber, daß etwas
anderes nötig ist. Wenn jemand
klar und scharf umrissen zeigt,
wie sich die Dreigliederung des
sozialen Organismus zu gestalten
habe, und dann zeigt, daß die
Assoziationen gerade durch das
wirtschaftlichen Leben bedingt
sind, während das geistige und das
rechtliche Leben für sich, ohne
solche Assoziationen, wirken,
dann ist das was anderes, als wenn
man im Stile des Walther Rathenau
in Abstraktionen von Assoziationen
spricht. Wie wenig diese
«Kernpunkte der Sozialen Frage»
abstrakt gemeint sind, wie wenig
sie abstrakt sind in jeder Zeile,
das sollte erst einmal studiert
werden. Dann ergibt sich jene
Theoretisierung, wie sie sich zum
Beispiel in dieser Frage
ausdrückt, als eine völlige
Unmöglichkeit.
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Ce serait aller bien
au-delà de ce qui peut être dit en
si peu de temps si je considérais
la question qui m'a été posée dans
le contexte de l'exposé du Dr
Schaller. Il faut avant tout
mentionner ceci : Schaller a
présenté de manière très
reconnaissante les différents
chiffres qui montrent comment la
courbe économique qu'il a lui-même
tracée monte et descend, comment
les crises succèdent aux
conjonctures et comment les
conjonctures favorables peuvent à
leur tour succéder aux
dépressions, et ainsi de suite. Eh
bien, on peut déjà, d'une certaine
manière, présenter les choses
comme si la crise se détachait en
quelque sorte des conjonctures
favorables, que les dépressions
survenaient ensuite et que les
choses se rétablissaient ensuite -
comme vient de le faire le Dr
Schaller. Mais si l'on suit trop
étroitement ce fil de causalité,
on s'éloigne justement de ce qui
constitue la base réelle et
profonde de la question. Vous
voyez, on a l'impression qu'il est
conditionné par le fait que les
crises sortent des conjonctures
favorables et qu'ensuite vient la
dépression, puis à nouveau
l'évolution ascendante, et ainsi
de suite. Il semble que ce soit
parce que depuis le premier tiers
du XIXe siècle, depuis 1810
environ, nous avons connu une
métamorphose économique
particulière, dans la mesure où
l'argent, c'est-à-dire la
circulation de l'argent, le prêt
d'argent et le crédit qui y est
lié, est devenu le maître de
l'économie, alors qu'auparavant,
c'est-à-dire avant 1810, c'était
en réalité la vie économique qui
dominait en ce qui concerne sa
production. Si l'on étudie ce qui
s'est passé en 1810 en ce qui
concerne la circulation de
l'argent, en ce qui concerne le
crédit, on constate que
l'apparence selon laquelle on
pourrait déduire de ces chiffres
une courbe se déroulant en quelque
sorte automatiquement, ne vaut en
fait que pour cette époque
économique depuis 1810. Pour les
époques économiques antérieures,
elle ne pourrait pas être
maintenue. Mais même pour cette
époque économique, il est
nécessaire de se pencher davantage
sur les faits concrets pendant une
période conjoncturelle favorable
et pendant une période de crise
que sur ces simples hausses et
baisses des chiffres.
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06
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Nun
würde es ja weit über das
hinausgehen, was im Rahmen einer
so kurzen Zeit gesagt werden kann,
wenn ich die an mich gestellte
Frage betrachten würde im
Zusammenhange mit dem Vortrage von
Dr. Schaller. Da ist vor allen
Dingen das zu erwähnen: Dr.
Schaller hat in sehr dankenswerter
Weise die verschiedenen
Zahlenzusammenstellungen gegeben,
welche zeigen, wie eben die
Wirtschaftskurve, die er selbst
gezeichnet hat, auf- und absteigt,
wie auf Konjunkturen Krisen folgen
und wie dann wiederum günstige
Konjunkturen nach Depressionen
eintreten können und so weiter.
Nun, man kann die Sache in einer
gewissen Weise schon so
darstellen, als ob die Krise
gewissermaßen sich aus den
günstigen Konjunkturen herauslösen
würde, sich dann die Depressionen
ergeben würden und dann die Sache
sich wieder erholen würde — so,
wie das Dr. Schaller eben
dargestellt hat. Allein man wird,
wenn man allzu stark diesen
Kausalitätsfaden verfolgt, gerade
aus dem herausgerissen, was doch
die tiefere, reale Grundlage der
Sache ist. Sehen Sie, es hat den
Anschein, als ob es sich bedingen
würde, daß die Krisen
herauswachsen aus den günstigen
Konjunkturen und dann die
Depression kommt und dann wieder
die aufsteigende Entwicklung und
so weiter. Es hat so den Anschein,
weil wir seit dem ersten Drittel
des 19. Jahrhunderts, seit 1810
etwa, eine besondere
Wirtschaftsmetamorphose dadurch
haben, daß das Geld, also der
Geldverkehr und das Geldleihen und
der damit im Zusammenhang stehende
Kredit zum wirtschaftliche
Herrschenden wurde, während
früher, also vor dem Jahre 1810,
in Wirklichkeit das
wirtschaftliche Leben in bezug auf
seine Produktion das Herrschende
war. Wenn man studiert dasjenige,
was sich in dem Jahre 1810
abgespielt hat mit Bezug auf den
Verkehr des Geldes, mit Bezug auf
das Kreditwesen, so zeigt sich
denn doch, daß der Schein, als ob
man aus diesen Zahlen eine solche
gewissermaßen automatisch
ablaufende Kurve ableiten könnte,
eigentlich nur für diese
Wirtschaftsepoche seit 1810 gilt.
Für frühere Wirtschaftsepochen
würde er sich nicht
aufrechterhalten lassen. Aber auch
für diese Wirtschaftsepoche ist ja
wohl nötig, daß man mehr eingeht
auf die konkreten Tatsachen
während einer günstigen
Konjunkturperiode und während
einer Krisenperiode als auf dieses
bloße Steigen und Fallen in den
Zahlen.
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Et là, j'attire surtout
l'attention sur la crise de 1907 -
je pourrais tout aussi bien
prendre un autre exemple - qui est
extrêmement intéressante à
étudier. Cette crise est
particulièrement intéressante à
étudier, parce qu'elle permet de
voir comment, au fond, les crises
sont - je veux le dire de manière
très radicale - provoquées par la
volonté humaine. Comme je l'ai
dit, cela vaut également pour
d'autres affaires de ce genre ; on
ne peut pas juger des processus
financiers de cette nature sans
étudier les violentes spéculations
haussières de quelques magnats
américains du capital et leur
rapport avec le marché monétaire
en Europe. Il s'agit d'une hausse
d'un type d'actions bien précis,
et donc d'une énorme envie
d'acquérir ces actions. C'est ce
qui a permis aux magnats du
capital qui ont fait cette hausse
d'attirer l'argent à eux et de
priver d'argent les gens qui en
auraient eu besoin. C'est ce qui a
provoqué l'envolée de l'escompte.
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07
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Und
da weise ich vor allen Dingen auf
die Krise von 1907 hin — ich
könnte ebensogut ein anderes
Beispiel herausgreifen —; sie ist
außerordentlich interessant zu
studieren. Gerade diese Krise ist
außerordentlich interessant zu
studieren, weil man an ihr sehen
kann, wie im Grunde genommen
Krisen eigentlich durchaus — ich
will es ganz radikal sagen — durch
den menschlichen Willen gemacht
werden. Wie gesagt, es würde das
auch gelten für andere solche
Angelegenheiten; finanzielle
Vorgänge dieser Art kann man nicht
beurteilen, wenn man nicht jene
gewaltsamen Hausse-Spekulationen
einiger amerikanischer
Kapitalmagnaten und ihren
Zusammenhang mit dem Geldmarkt in
Europa studiert. Da kommt in
Betracht ein Hinauftreiben eines
ganz bestimmten Aktientypus, und
dadurch eine ungeheure Lust, diese
Aktien zu erwerben. Dadurch sind
die Kapitalmagnaten, die diese
Hausse gemacht haben, in die Lage
gekommen, das Geld an sich zu
ziehen und die Leute, die das Geld
eigentlich gebraucht hätten,
geldarm zu machen. Dadurch wurde
hervorgerufen dieses
Hinaufschnellen des Diskonts.
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Le Dr Schaller a cité
l'escompte privé - je crois que la
Deutsche Reichsbank est alors
montée jusqu'à 7 %. Donc, un
consortium américain de magnats de
l'argent a travaillé à une telle
augmentation de l'escompte. Bien
sûr, toutes ces choses sont
contrebalancées par d'autres. Mais
dès que l'on entre dans la
pratique, dès que l'on envisage
les faits, ce sont justement ces
faits particuliers [qui entrent en
ligne de compte], et même les
autres faits iraient dans le même
sens. On ne peut pas travailler
comme ça [comme ces magnats du
capital] si l'on se trouve dans la
pure vie de l'économie et que
l'argent avec les crédits n'est en
quelque sorte que l'expression
extérieure de la circulation
économique en tant que telle. On
ne peut travailler comme on l'a
fait en 1906, 1907, 1908 que si,
d'une part, la vie économique se
déroule et si, d'un côté, le
marché de l'argent en tant que
tel, les processus au sein de la
circulation monétaire, sont
émancipés. Cela signifie qu'avec
l'argent et les crédits
correspondants, qu'ils soient en
actions ou en obligations ou en
quoi que ce soit d'autre, on peut
faire une circulation propre sur
le marché de l'argent et du
crédit, qui se déplace en quelque
sorte [en se détachant des
processus économiques réels].
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08
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Dr.
Schaller hat den Privatdiskont
angeführt — ich glaube, die
Deutsche Reichsbank ist dazumal
bis zu 7% hinaufgegangen. Also, es
wurde geradezu von einem
amerikanischen
Geldmagnaten-Konsortium auf ein
solches Hinaufschieben des
Diskonts gearbeitet. Natürlich,
allen diesen Dingen stehen dann
wiederum andere gegenüber. Aber
sobald man ins Praktische
hineingeht, sobald man die
Tatsachen ins Auge faßt, dann sind
das eben diese einzelnen
Tatsachen, [die in Betracht
kommen], und selbst die anderen
Tatsachen würden nach derselben
Richtung hin gehen. So [wie diese
Kapitalmagnaten] kann man nicht
arbeiten, wenn man im reinen
Wirtschaftsleben steht und das
Geld mit den Krediten
gewissermaßen bloß der äußerliche
Ausdruck für die
Wirtschaftszirkulation als solche
ist. So, wie gearbeitet wurde in
diesen Jahren 1906, 1907, 1908,
kann man nur arbeiten, wenn auf
der einen Seite das
Wirtschaftsleben verläuft und auf
der anderen Seite der Geldmarkt
als solcher, die Vorgänge
innerhalb der Geldzirkulation,
emanzipiert ist. Das heißt, daß
mit Geld und den entsprechenden
Krediten, seien diese in Aktien
oder Obligationen oder in
irgendwas anderem liegend, eine
eigene Zirkulation am Geld- und
Kreditmarkt gemacht werden kann,
die sich gewissermaßen [losgelöst
von den wirklichen
Wirtschaftsvorgängen] bewegt.
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Vous voyez, c'est pour
cette raison qu'il se crée peu à
peu l'illusion que, dans notre vie
de l'économie, les conjonctures
favorables partielles et les
crises partielles deviennent
impossibles ; il se crée
l'illusion que seules les
conjonctures générales et les
crises générales peuvent se
produire. Pour cela, il faut en
effet qu'il y ait en quelque sorte
un milieu général [comme le marché
monétaire en tant que tel] qui ne
se préoccupe pas des crises dans
la vie économique [réelle]. Dans
la vie économique [réelle], la
crise est régulée. Ce n'est pas la
même chose si je mets des bottes
sur le marché, si je mets des
montres sur le marché ou si je
fabrique du pétrole ; ce n'est pas
la même chose. Si l'on a affaire à
des marchandises, on a affaire à
du concret ; les conjonctures
découlent de la production. Mais
si l'on n'a affaire qu'à de
l'argent et des crédits, cela
n'entre pas en ligne de compte -
en argent et en crédits, on ne
fait que spéculer. Pour provoquer
toutes sortes de conjonctures
artificielles, il faut justement
que le marché monétaire soit
émancipé du reste du marché
économique.
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09
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Sehen
Sie, aus diesem Grunde entsteht
allmählich der Schein, daß in
unserem Wirtschaftsleben unmöglich
werden partielle günstige
Konjunkturen und partielle Krisen;
es entsteht der Schein, als ob
also nur allgemeine Konjunkturen
und allgemeine Krisen entstehen
könnten. Dazu ist die
Voraussetzung nämlich, daß
gewissermaßen ein allgemeines
Medium [wie der Geldmarkt als
solcher] da ist, das sich nicht
kümmert um die Krisen im [realen]
Wirtschaftsleben. Im [realen]
Wirtschaftsleben ist die Krise
reguliert. Es ist etwas anderes,
ob ich Stiefel auf den Markt
bringe oder Uhren auf den Markt
bringe oder Öl fabriziere; das ist
etwas anderes. Wenn man es mit
Waren zu tun hat, hat man es mit
Konkretem zu tun; da ergeben sich
Konjunkturen aus der Produktion
heraus. Wenn man es aber nur mit
Geld und Krediten zu tun hat, da
kommt das nicht in Betracht — in
Geld und Krediten, da spekuliert
man nur. Um allerlei künstliche
Konjunkturen hervorzurufen, dazu
ist eben notwendig, daß der
Geldmarkt emanzipiert ist vom
übrigen Wirtschaftsmarkt.
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Ce ne sont bien sûr que
des choses isolées. Je pourrais
continuer toute la nuit dans ce
style. Mais vous pouvez toujours
vous demander, si vous êtes en
période de crise, où je dois
chercher la volonté économique
immédiate qui s'exprime sur le
marché des capitaux. D'une
certaine manière, il est vrai que
toute cette histoire est liée au
capitalisme, car un tel
déroulement de la crise n'est
possible que si l'on peut spéculer
sur l'argent et les crédits, ou
jeter de l'argent et des crédits
sur le marché. Vous pourriez tout
aussi bien étudier l'année 1912 et
ainsi de suite, vous y trouveriez
partout des faits bien précis, des
faits qui émanent de la volonté de
ceux qui ont quelque chose à dire
dans la vie économique. Mais de
telles crises générales, ou même
des crises très étendues, ne
peuvent pas être provoquées
autrement que par l'émancipation
du marché monétaire.
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10
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Das
sind natürlich nur einzelne Dinge.
Ich könnte die ganze Nacht in
diesem Stile fortsprechen. Allein,
Sie können immer, wenn Sie gerade
Krisenjahre vorliegen haben, Sie
können immer sich fragen: Wo muß
ich suchen den unmittelbaren
wirtschaftlichen Willen, der sich
so geltend macht auf dem
Kapitalmarkt? In gewisser
Beziehung ist es eben richtig, daß
diese ganze Geschichte mit dem
Kapitalismus zusammenhängt, weil
ein solcher Krisenverlauf nur
möglich ist, wenn man in Geld und
Krediten spekulieren kann
respektive Geld und Kredite auf
den Markt werfen kann. Sie
könnten ebensogut das Jahr 1912
und so weiter studieren, Sie
würden überall da auch ganz
bestimmte Tatsachen finden,
Tatsachen, die ausgehen von dem
Willen derjenigen, die im
wirtschaftlichen Leben etwas zu
sagen haben. Aber solche
allgemeinen Krisen oder auch nur
weit ausgedehnte Krisen können gar
nicht anders hervorgerufen werden
als durch die Emanzipation des
Geldmarktes.
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Ce sont des points de vue
que je souligne notamment parce
qu'il est vraiment temps
aujourd'hui d'être très clair à ce
sujet : il ne s'agit pas de
théoriser, il ne s'agit pas de se
faire des idées générales sur la
base des statistiques, sur la
manière dont l'une découle de
l'autre. Au fond, seul l'examen
des faits est vraiment fructueux.
Et il est bien plus important pour
la compréhension de la crise qui
s'est manifestée vers 1907
d'étudier les machinations de
certains magnats du capitalisme
que de rester dans des catégories
économiques générales. Ensuite, je
voudrais encore faire remarquer
qu'il n'est pas tout à fait exact
de penser que les conjonctures
partielles ne jouent aucun rôle à
l'époque moderne ; elles jouent
déjà un rôle dans la vie
économique proprement dite, mais
ce rôle est masqué par l'économie
du capital ou par l'économie de
l'argent et du crédit. Toutes ces
questions sont traitées dans mon
article sur le crédit paru dans le
quatrième numéro de "Sozialen
Zukunft", bien entendu dans une
perspective plus générale, car il
n'est pas toujours possible
d'entrer immédiatement dans les
détails.
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11
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Das
sind solche Gesichtspunkte, die
ich namentlich deshalb hervorhebe,
weil es heute nun wirklich an der
Zeit ist, daß man sich ganz klar
ist darüber: Es geht nicht an zu
theoretisieren; es geht nicht an,
so im allgemeinen nach der
Statistik sich Vorstellungen zu
bilden, wie das eine aus dem
anderen folgt. Fruchtbar ist im
Grunde genommen wirklich nur das
Hinschauen auf die Tatsachen. Und
es ist von viel größerer Bedeutung
für das Verstehen der Krisis, die
gegen das Jahr 1907 sich zeigte,
es ist viel wichtiger, zu
studieren die Machinationen
gewisser Kapitalismus-Magnaten,
als in allgemeinen
wirtschaftlichen Kategorien zu
verbleiben. Dann möchte ich auch
noch das bemerken, daß es eben
doch nicht ganz richtig ist zu
meinen, daß die partiellen
Konjunkturen in der neueren Zeit
keine Rolle spielen würden; im
eigentlichen Wirtschaftsleben
spielen sie schon eine Rolle, aber
die Rolle, die sie spielen, wird
verdeckt durch die
Kapitalwirtschaft beziehungsweise
durch die Geld- und
Kreditwirtschaft. Alle diese
Fragen sind ja —
selbstverständlich von einen
allgemeineren Gesichtspunkte
aus, weil man nicht immer gleich
ins einzelne eingehen kann — in
meinem Aufsatz über das
Kreditwesen im vierten Heft der
«Sozialen Zukunft» inhaltlich
belandelt.
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Il est en effet important
partout, notamment en économie
politique, que l'on soit conscient
du fait que seule une véritable
prise en compte des faits conduit
à une connaissance qui soit
socialement fructueuse et qui
puisse nous sortir de la plus
grande crise dans laquelle nous
nous trouvons - la crise sociale
-, alors que la théorisation a
joué un rôle très néfaste dans
l'économie nationale en tant que
science au cours des dernières
décennies. Au fond, il n'y a pas
grand-chose à tirer de l'économie
nationale universitaire pour une
véritable compréhension de la vie
économique. Mais aujourd'hui, il
est vraiment temps de regarder
aussi ce qui découle de la volonté
des humains. Certes, il est vrai
que les humains se comportent en
masse de la même manière sous
certains aspects typiques. Et
c'est ainsi que lorsque les
résultats d'une conjoncture
favorable à la vie des humains
s'installent, les désirs
apparaissent ; et c'est à partir
de ces désirs que les humains font
des spéculations sur les
marchandises, et c'est alors que
naît la crise, mais elle naît de
la volonté des humains. Et si, au
bout d'un certain temps, l'argent
a pris certains chemins, une
nouvelle ascension peut avoir
lieu, mais elle aussi est toujours
le fruit de la volonté des
humains.
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12
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Es
kommt tatsächlich überall darauf
an, namentlich im
Volkswirtschaftlichen, daß man
sich klar darüber ist, daß nur ein
wirkliches Eingehen auf die
Tatsachen zu einem Erkennen führt,
zu einem solchen Erkennen, das
sozial fruchtbar ist, das uns
herausführen kann aus der größten
Krise, in der wir drinnen sind —
das ist die soziale Krise —,
während eben gerade in den letzten
Dezennien in der Nationalökonomie
als Wissenschaft das
Theoretisieren eigentlich eine
sogar sehr schlimme Rolle gespielt
hat. Im Grunde genommen ist aus
der Universitäts-Nationalökonomie
nicht viel zu gewinnen für ein
wirkliches Verständnis des
wirtschaftlichen Lebens. Heute ist
es aber wirklich an der Zeit, auch
hinzuschauen auf dasjenige, was
aus dem Willen der Menschen folgt.
Gewiß, es ist ja so, daß die
Menschen in der breiten Masse sich
unter gewissen typischen
Erscheinungen gleich benehmen. Und
so kommt es, daß, wenn die
Resultate, die Ergebnisse einer
günstigen Konjunktur für das Leben
der Menschen sich eingestellt
haben, dann kommen die Gelüste;
und aus diesen Gelüsten heraus
machen die Menschen so etwas wie
Warenspekulationen, und dann
entsteht die Krisis aber sie
entsteht aus dem Menschenwillen
heraus. Und wiederum, wenn das
nach einer bestimmten Zeit dazu
geführt hat, daß das Geld gewisse
Wege genommen hat, dann kann
wiederum ein Aufstieg erfolgen —
aber auch dieser immer aus dem
Willen der Menschen heraus.
|
Ces choses, les
conjonctures favorables, les
crises, les dépressions et ainsi
de suite, ne sont pas très
différentes, si l'on étudie les
faits, de ce que l'on observe dans
les statistiques des suicides. On
peut dire, si l'on prend un
territoire suffisamment grand,
qu'il y a sur ce territoire une
certaine quantité de suicides
pendant un certain nombre d'années
et que ceux-ci se répètent ensuite
pendant une certaine période. Non,
bien sûr, cela ne prouve pas qu'il
existe une loi naturelle selon
laquelle tant de suicides doivent
avoir lieu en tant d'années, mais
cela prouve seulement que sur un
territoire donné, certaines
années, il se produit tant
d'événements qui, dans leur forme
typique, incitent toujours et
encore les gens à se suicider.
Enfin, la statistique la plus
simple que l'on puisse faire,
c'est de dire : si l'on présente
cinq fois un morceau de viande à
un chien, il le saisit cinq fois ;
sous l'influence des mêmes faits,
il fait cinq fois la même chose.
Sous l'influence des mêmes faits
qui se répètent, les gens font
évidemment la même chose. Mais
cela ne signifie pas que l'on
puisse laisser l'humain en dehors
de l'ensemble ; c'est-à-dire que
l'on doit tenir compte de ce
qu'est la volonté humaine. Et si
vous vous penchez sur "Les points
essentiels de la question
sociale", vous verrez justement
que l'on tient compte de cette
matière la plus difficile à
traiter, la volonté humaine, dans
la vie de l'économie, que l'on en
tient compte et que c'est
précisément de ce point de vue que
l'on trouve beaucoup de choses
dans les "points essentiels".
|
13
|
Diese
Dinge, günstige Konjunkturen,
Krisen, Depressionen und so
weiter, sie stellen sich doch,
wenn man die Tatsachen studiert,
auch nicht viel anders heraus,
als, sagen wir die Dinge der
Selbstmordstatistik. Man kann,
wenn man ein genügend großes
Territorium nimmt, sagen, daß auf
diesem Territorium in einer
bestimmten Anzahl von Jahren eine
bestimmte Menge von Selbstmorden
vorkommen und daß die sich dann in
einem bestimmten Zeitraum
wiederholen. Nicht wahr, das
beweist natürlich nicht, daß ein
Naturgesetz besteht, daß soundso
viele Selbstmorde in soundso
vielen Jahren stattfinden müssen,
sondern es beweist nur, daß auf
einem bestimmten Territorium in
manchen Jahren soundso viele
Ereignisse geschehen, die in ihrer
typischen Form immer wieder und
wieder die Leute dazu verleiten,
Selbstmord zu begehen. Die
einfachste Statistik, die man
schließlich machen kann, ist
diese, daß man sagt: Wenn einem
Hund fünfmal ein Stück Fleisch
hingehalten wird, so schnappt er
fünfmal darnach; er macht unter
dem Einfluß derselben Tatsachen
fünfmal dasselbe. Unter dem
Einfluß derselben Tatsachen, die
sich wiederholen, machen die Leute
ja selbstverständlich auch
dasselbe. Aber das bedingt nicht,
daß man den Menschen herauslassen
kann aus dem Ganzen; das heißt,
man muß rechnen mit dem, was der
menschliche Wille ist. Und wenn
Sie eingehen auf «Die Kernpunkte
der Sozialen Frage», so werden Sie
gerade sehen, daß mit dieser
schwierigst zu behandelnden
Materie, dem menschlichen Willen,
im Wirtschaftsleben wohl gerechnet
wird, daß darauf Rücksicht
genommen wird und daß gerade von
diesem Gesichtspunkte aus in den
«Kernpunkten» manches zu finden
ist.
|
Je voudrais maintenant
mentionner quelque chose de tout à
fait différent ; je veux seulement
l'ajouter parce que nous avons
toujours à peu près le même
problème ici.
|
14
|
Nun
möchte ich jetzt etwas ganz
anderes erwähnen; ich will es nur
einfügen, weil wir ja auch hier
immer dasselbe Problem so ziemlich
haben.
|
J'ai dû mentionner la
dernière fois que l'on a trouvé
dans un journal public
l'affirmation stupide de la
"triarticulation volée". Il va de
soi que le journal qui a publié
les articles sordides de l'abbé
Kully - je veux parler du
"Katholisches Volksblatt (Feuille
catholique du peuple)" - s'est
également fait l'imprimeur de ces
saletés, de ces mensonges gros
comme une maison. Et c'est
pourquoi je conseille au plus
grand nombre de personnes possible
de lire la brochure de Madame
Elisabeth Mathilde
Metzdorff-Teschner, parue en 1920.
C'est en effet de cette brochure
que proviennent les saletés de
Monsieur Rohm à Lorch, c'est de
cette brochure que proviennent
toutes les choses stupides. Je
voudrais vous écrire le titre plus
précisément : "3:5, 5:8 = 21:34.
Le secret pour pouvoir effacer les
charges de la dette dans un avenir
prévisible". Vous tirerez du titre
"3:5, 5:8 etc." une impression
quelque peu mystique ; la brochure
dans son ensemble n'est pas écrite
de manière moins mystique que ce
titre ; vous pouvez l'ouvrir où
vous voulez, n'importe où, par
exemple :
|
15
|
Ich
mußte das letzte Mal erwähnen, daß
sich in einem öffentlichen Blatt
die blödsinnige Behauptung von der
«gestohlenen Dreigliederung»
gefunden hat. Selbstverständlich
hat das Blatt, das die
Schmutzartikel des Herrn Pfarrer
Kully abgedruckt hat — ich meine
das «Katholische Volksblatt» —
sich auch zum Abdrucker dieser
Schmutzerei gemacht, dieser ganz
knüppeldicken, schmutzigen Lügen.
Und deshalb rate ich so vielen
Leuten, als es nur können, die im
Jahre 1920 erschienene Broschüre
der Frau Elisabeth Mathilde
Metzdorff-Teschner zu lesen. Aus
dieser Broschüre stammen nämlich
die Schmutzereien des Herrn Rohm
in Lorch, aus dieser Broschüre
stammen alle die blödsinnigen
Dinge. Ich möchte Ihnen den Titel
genauer aufschreiben : «3:5, 5:8 =
21:34. Das Geheimnis, die
Schuldenlasten in absehbarer Zeit
tilgen zu können». Sie werden aus
dem Titel «3:5, 5:8 etc.» einen
etwas mystischen Eindruck
bekommen; die Broschüre in ihrer
Gesamtheit ist nicht weniger
mystisch geschrieben als dieser
Titel; Sie können sie aufschlagen,
wo Sie wollen, irgendwo, zum
Beispiel:
|
Haeckel conclut le
chapitre V de la Solution des
énigmes mondiales par ces mots :
<J'ai donné une justification
détaillée de toute la phylogénie
et de son application au système
naturel des organismes dans les
trois volumes de ma `Phylogénie
systématique`. La distinction
critique plus nette des 6 étapes
et des 30 étapes principales de
notre phylogénie humaine se trouve
dans mon pamphlet sur `Notre
généalogie (Progonotopxis
hominis)' Iéna, 30 juillet
1908.> Les tentatives de
l'Alliance Frey, de la
triarticulation anthroposophique,
présentent le travail de remontée
vers la 7e étape comme la nôtre.
Leur empire culturel reste attaché
à Mammon, dont leurs prophètes ou
leurs princes ne peuvent ni ne
veulent se passer". Et ainsi de
suite. Vous pensez que vous êtes
entrés directement dans une maison
de fous et qu'à l'intérieur vous
entendriez les folies incohérentes
de tous ces fous. Ainsi, la
brochure indique que le cerveau
humain devrait être divisé dans un
rapport de proportions soi-disant
divines, qui ont quelque chose -
quoi, on ne peut pas le savoir,
car toute la brochure est stupide
- quelque chose à voir avec le
rapport 3:5, 5:8 = 21:34 ; ainsi,
il y aurait la possibilité de
libérer tout le peuple allemand de
l'énorme fardeau de la dette. Tout
serait alors en ordre, toutes les
dettes de l'Empire allemand
seraient alors effacées. Il s'agit
donc effectivement d'une folie
absolue. C'est de cette folie que
la "noble" dame prétend :
|
16
|
«Haeckel
schließt das V. Kapitel der Lösung
der Welträtsel mit den Worten:
<Eine ausführliche Begründung
der ganzen Stammesgeschichte und
ihre Anwendung auf das natürliche
System der Organismen habe ich in
den 3 Bänden meiner
`Systematischen Phylogenie'
gegeben. Die schärfere kritische
Unterscheidung der 6 Strecken und
30 Hauptstufen unserer
menschlichen Stammesgeschichte
enthält meine Flugschrift über
`Unsere Ahnenreihe (Progonotopxis
hominis)' Jena, 30. Juli 1908.>
Die Versuche des Frey-Bundes, der
anthroposophischen
Dreigliederung, stellen das
Hinaufarbeiten zur 7. Stufe vor
wie die unsere. Ihr Kulturreich
bleibt am Mammon haften, den ihre
Propheten oder Fürsten nicht
entbehren können und wollen.» Und
so geht das fort. Sie glauben, daß
Sie direkt in ein Narrenhaus
gekommen sind und darinnen die
unzusammenhängenden Narreteien von
lauter Wahnsinnigen hören würden.
So gibt die Broschüre an, daß in
einem Verhältnis von sogenannten
göttlichen Proportionen, die
irgend etwas — was, das kann man
nicht herauskriegen, weil die
ganze Broschüre blödsinnig ist —,
irgend etwas mit dem Verhältnis
von 3:5, 5:8 = 21:34 zu tun haben,
das menschliche Gehirn geteilt
werden solle; dadurch bestehe die
Möglichkeit, das ganze deutsche
Volk von der ungeheuren
Schuldenlast zu befreien. Dann sei
alles in Ordnung, dann würden alle
Schulden, welche das Deutsche
Reich hat, getilgt sein. Es ist
also tatsächlich ein absoluter
Wahnsinn. Von diesem Wahnsinn
behauptet die «edle» Dame:
|
"Le service de presse du
ministère de la guerre à Munich
connaît le jour et l'année selon
lesquels la naissance de la
triarticulation morphologique a eu
lieu en 1917 (donc avant le point
central de la question sociale de
Steiner), grâce à un événement qui
a profondément marqué la vie des
femmes. La science peut donc se
fier aux données historiques. Dès
le 16 janvier 1918, le
service de presse autorisa la
conférence à ce sujet, qui fut
confiée aux anthroposophes le
20 avril et ne leur fut
restituée que le 11 mai".
Maintenant, à quels anthroposophes
a été présentée à l'époque la
conférence avec "l'événement
décisif de la vie des femmes" et
avec tous les choux - je ne sais
pas ; je ne sais pas quels
anthroposophes ont été si heureux.
Maintenant, regardez cet écrit,
cet exemplaire d'un "événement de
presse" ; il figure aujourd'hui
dans le monde. À Lorch, quelqu'un
- je l'ai traité de "cochon" lors
d'une conférence publique - est
assis, c'est donc un cochon qui
sait lire ce qui est imprimé, et
il fabrique à partir de là
l'article "La triarticulation
volée". Et ici, en Suisse, il se
trouve effectivement des gens,
sous l'égide des pasteurs d'âmes,
pour réimprimer quelque chose
comme ça. Ces articles sont lus -
ce sont des faits. Les humains
lisent cela, et ils n'ont aucune
idée de la folie qui se cache
derrière. Mais il y a suffisamment
d'humains immoraux qui ne
détestent pas jeter de la poudre
aux yeux des gens au point
d'imprimer ce genre de choses pour
un public qui ne peut évidemment
pas contrôler cela, qui ne sait
même pas à quel point c'est
stupide. Nous en sommes arrivés
aujourd'hui à ce degré
d'abrutissement de la vie publique
; et le sommet de l'abrutissement
est sous l'égide de pasteurs
d'âmes. C'est effectivement
quelque chose qui entre en ligne
de compte ici. C'est quelque chose
qu'il faut vraiment prendre en
considération.
|
17
|
«Das
Presseamt des Kriegsministeriums
in München kennt Tag und
Jahreszahl, nach welcher die
Geburtsstunde der morphologischen
Dreigliederung 1917, (also vor
Steiners Kerpunkt der sozialen
Frage) ist, durch ein tief ins
Frauenleben einschneidendes
Ereignis. Die Wissenschaft kann
sich also auf Geschichtsdaten
verlassen. Schon am 16. Januar
1918 genehmigte das Pressereferat
den Vortrag darüber, der den
Anthroposophen am 20. April
anvertraut wurde und erst am 11.
Mai zurückerstattet wurde.» Nun,
welchen Anthroposophen dazumal der
Vortrag mit dem «einschneidenden
Ereignis aus dem Frauenleben» und
mit all dem Kohl vorgelegt worden
ist — ich weiß es nicht; ich weiß
nicht, welche Anthroposophen so
glücklich gewesen sind. Nun sehen
Sie diese Schrift, dieses Exemplar
von einem «Presseereignis» an; das
figuriert heute in der Welt. In
Lorch sitzt einer — ich habe ihn
in einem öffentlichen Vortrag ein
«Schwein» genannt —, sitzt also
ein Gedrucktes lesen könnendes
Schwein und fabriziert daraus den
Artikel «Die gestohlene
Dreigliederung». Und hier in der
Schweiz finden sich tatsächlich
Leute, unter der Ägide der
Seelenhirten, die so etwas
nachdrucken. Diese Artikel werden
gelesen — das sind die Tatsachen.
Das lesen die Menschen, und sie
haben keine Ahnung, welcher
Wahnsinn da dahintersteckt. Aber
es gibt genügend unmoralische
Menschen, die es nicht
verabscheuen, den Leuten so Sand
in die Augen zu streuen, daß sie
dergleichen Dinge drucken für ein
Publikum, das selbstverständlich
das nicht kontrollieren kann, das
gar nicht weiß, wie blödsinnig die
Sache ist. Bis zu diesem Grad der
Verblödung des öffentlichen Lebens
haben wir es heute gebracht; und
der Gipfel der Verblödung steht
unter der Ägide von Seelenhirten.
Das ist etwas, was tatsächlich für
hier in Betracht kommt. Es ist das
durchaus etwas, auf das man einmal
hinblicken müßte.
|
Et je vous prie de
prendre connaissance de
l'élaboration. On y trouve entre
autres la belle chose que la dame
en question a aussi communiqué à d'autres
personnes son secret sur les
proportions divines, sur la
"triarticulation". Elle dit
qu'elle était imprégnée jusqu'à la
dernière phase de la conviction
que l'effacement des dettes serait
possible dans un avenir prévisible
grâce au "royaume culturel
morphologique (État-royaume
culturel-Église)". Comme elle le
dit, elle a envoyé son exposé à
"d'autres personnes", mais
personne ne s'en est soucié - je
ne vois pas non plus comment
quelqu'un pourrait s'en sortir,
tout au plus en tant que
psychiatre. Donc "seuls les
anthroposophes" auraient réagi,
mais ils en auraient fait quelque
chose de tout à fait différent. Et
maintenant, cette dame trouve que
ces anthroposophes sont encore un
peu mieux que les autres
personnes, car ils auraient au
moins parlé de la
"triarticulation" - selon elle.
Maintenant, on a fait de la
publicité pour cette dame, donc
pour Madame Elisabeth
Metzdorff-Teschner, au moins de
cette manière ; donc les
anthroposophes ont au moins
accepté de faire de la publicité
pour cette dame de cette manière.
Il ne reste plus qu'une petite
chose à faire, c'est que le peuple
allemand reconnaisse par une
décision populaire le "royaume
culturel morphologique" - la
reconnaissance par une décision
populaire, c'est ce qui doit être
provoqué par Madame
Metzdorff-Teschner. Et il est
nécessaire que le principe 3:5,
5:8 = 21:34, qu'elle a trouvé,
soit proclamé publiquement partout
; elle a ainsi introduit une sorte
de nombre d'or social dans le
monde. Par ailleurs, elle accuse
les personnes qui ont écrit sur le
nombre d'or de plagiat,
c'est-à-dire de vol spirituel.
|
18
|
Und
ich bitte, machen Sie sich bekannt
mit dem Elaborat. Da steht unter
anderem auch noch die schöne Sache
drinnen, daß die betreffende Dame
auch anderen Leuten ihr Geheimnis
von den göttlichen Proportionen,
von der «Dreigliederung»,
mitgeteilt habe. Sie sagt, sie sei
bis in die letzte Phase hinein von
der Überzeugung durchdrungen, daß
die Schuldentilgung in absehbarer
Zeit durch das «morphologische
Kulturreich
(Staat-Kulturreich-Kirche)»
möglich sei. Wie sie sagt, habe
sie den Vortrag auch «anderen
Leuten» geschickt, aber keiner
habe sich darum bekümmert — ich
kann mir auch nicht vorstellen,
wie sich da jemand durchwinden
sollte, höchstens als Psychiater.
Also «nur die Anthroposophen»
hätten darauf reagiert, aber die
hätten etwas ganz anderes daraus
gemacht. Und nun findet diese
Dame, etwas besser noch seien
diese Anthroposophen als die
anderen Leute, denn sie hätten
wenigstens von der
«Dreigliederung» geredet — meint
sie. Jetzt ist für diese Dame,
also für Frau Elisabeth
Metzdorff-Teschner, wenigstens auf
diese Weise Reklame gemacht
worden; also die Anthroposophen
haben sich wenigstens
herbeigelassen, auf diese Weise
Reklame zu machen für diese Dame.
Es sei jetzt nur noch die
Kleinigkeit nötig, daß das
deutsche Volk anerkenne durch
einen Volksbeschluß das
«morphologische Kulturreich» — die
Anerkennung durch einen
Volksbeschluß, das soll eigentlich
herbeigeführt werden durch Frau
Metzdorff-Teschner. Und es sei
nötig, daß öffentlich überall
verkündigt werde das Prinzip 3:5,
5:8 = 21:34, das sie gefunden
habe; sie habe damit eine Art
sozialen Goldenen Schnitt in die
Welt gebracht. Notabene
beschuldigt sie diejenigen Leute,
die über den Goldenen Schnitt
geschrieben haben, auch des
Plagiats, also des geistigen
Diebstahls.
|
Et voilà que cette
brochure rend aussi public un
document étrange dont je n'aurais
sans doute jamais eu connaissance
autrement. Car la dame s'est
adressée, semble-t-il - il est
très difficile de le savoir -, à
un médecin munichois. Cet homme
écrit alors qu'il a remis la
lettre de la dame à un professeur
munichois, et il écrit ensuite en
retour à cette dame :
|
19
|
Und
nun kommt gerade durch diese
Broschüre auch ein merkwürdiges
Dokument an die Öffentlichkeit,
von dem ich sonst wahrscheinlich
wohl kaum jemals Kunde erhalten
hätte. Denn die Dame hat sich, wie
es scheint — es ist sehr schwer
herauszukriegen —, an einen
Münchner Arzt gewendet. Dieser
Mann schreibt dann, daß er den
Brief der Dame einem Münchner
Professor übergeben habe, und er
schreibt dann dieser Dame zurück:
|
"Monsieur le professeur
m'a remis le matériel contre
Steiner qui lui avait été envoyé
pour que j'en prenne connaissance
et que je réponde à votre lettre.
Or, je fais justement partie des
personnes qui ne peuvent accuser
ni les jésuites ni les juifs
d'être responsables de
l'effondrement allemand sans
commettre un sacrificium
intellectus. (Nous, les Allemands,
nous nous sommes brisé le cou de
manière vraiment allemande.) Et en
plus - je dois l'avouer en toute
honnêteté - je suis moi-même
membre de la Société
anthroposophique. (Et je ne le
suis devenu que récemment, après
avoir lu tout ce que je pouvais
trouver comme écrits contre
Steiner). Je n'ignorais pas ce que
lui reproche M. Seiling, que
j'admire par ailleurs. Je suis
d'ailleurs le dernier à vouloir
blanchir complètement Steiner. Il
a un degré d'imperfection humaine
très élevé. Et pourtant, c'est un
maître auquel je dois de grandes
choses, et d'autres que moi. -
Cela ne vous satisfera pas, mais
c'est tout ce que je peux dire".
Vous voyez donc que des choses
tout à fait étranges viennent au
jour à travers cette dame.
|
20
|
«Herr
Professor übergab mir das ihm
übersandte Material gegen Steiner
zur Kenntnisnahme und zur
Beantwortung Ihres Briefes. Nun
gehöre ich aber ausgerechnet zu
den Menschen, die weder die
Jesuiten noch die Juden der Schuld
am deutschen Zusammenbruch
bezichtigen können, ohne ein
sacrificium intellectus zu
begehen. (Wir Deutsche haben uns
in echt deutscher Weise selbst
das Genick gebrochen.) Und
überdies — ich muß es
ehrlicherweise bekennen — bin ich
selbst Mitglied der
Anthroposophischen Gesellschaft.
(Und ich wurde es erst vor kurzem,
nachdem ich alles Erreichbare an
Schriften gegen Steiner gelesen
hatte.) Mir war das nicht
unbekannt, was ihm der von mir
sonst verehrte M. Seiling
vorwirft. Ich bin übrigens der
letzte, der Steiner ganz
reinwaschen möchte. Er hat ein
vollgerüttelt Maß menschlicher
Unzulänglichkeit. Und ist dennoch
ein Lehrer, dem ich und bessere
als ich Großes verdanken. — Das
wird Sie nicht befriedigen, aber
mehr kann ich nicht sagen.» Also
Sie sehen, es kommen durch diese
Dame ganz sonderbare Dinge an den
Tag.
|
Mais vous voyez aussi que
le clergé vénéré, le clergé
catholique des environs d'ici, ne
laisse pas passer toutes ces
choses. C'est sur ce terrain que
nous nous trouvons aujourd'hui.
Appréciez seulement une fois tout
l'engourdissement moral de ce sol,
et réfléchissez ensuite si un
petit mot de trop a été dit sur
telle ou telle chose qui a souvent
été dite depuis cette place.
|
21
|
Aber
Sie sehen auch, daß die verehrte
Geistlichkeit, die katholische
Geistlichkeit der hiesigen
Umgebung, all diese Dinge sich
nicht entgehen läßt. Auf solchem
Boden stehen wir heute. Würdigen
sie nur einmal die ganze
moralische Versumpftheit dieses
Bodens, und überlegen Sie sich
dann, ob irgendein Wörtchen zuviel
gesagt worden ist von dem und
jenem, was von diesem Platze aus
oftmals gesagt worden ist.
|
Donc : Elisabeth Mathilde
Metzdorff-Teschner, "3:5, 5:8 =
21:34.
|
22
|
Also:
Elisabeth Mathilde
Metzdorff-Teschner, «3:5, 5:8 =
21:34.
|
Le secret pour pouvoir
effacer les charges de la dette
dans un avenir prévisible". Je
tiens également à préciser que
cette brochure a été publiée en
1920 par la "fameuse" maison
d'édition à compte d'auteur Sooden
an der Werra.
|
23
|
Das
Geheimnis, die Schuldenlasten in
absehbarer Zeit tilgen zu können.»
Ich möchte auch noch angeben, daß
diese Broschüre 1920 in dem
«berühmten» Selbstverlag Sooden an
der Werra erschienen ist.
|
|
|
|
Français
seulement
HUITIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION Dornach,
13 septembre 1920 -
CONJONCTURES ET CRISES ÉCONOMIQUES
Les associations appartiennent à
l’économique. Ce qui constitue une véritable
association. La vision traditionnelle de
l'origine des crises. La crise économique de
1907 et les machinations des magnats de
l'argent. Derrière les crises sont des
intentions humaines. La plus grande crise du
présent est la crise sociale. La force
d’expression des statistiques. La calomnie de
la tri-articulation volée ; l’idiotie dans la
brochure de Elisabeth Metzdorff-Teschner.
01
Ernst Schaller fait une conférence sur les
"Conjonctures et crises économiques". Rudolf
Steiner répond ensuite aux questions qui ont été
posées au cours de la discussion :
02
Rudolf Steiner : Oui, mes chers présents, une
affaire extraordinairement importante a été
amenée à l'ordre du jour [par le M. Dr
Schaller]. Il a indiqué, à partir de questions
économiques très précises, comment la vie
économique doit être assainie par la
triarticulation de l'organisme social. Et je
voudrais dire que je considère ce point de vue
général de M. Schaller comme le plus
important pour ce soir. J'ai souvent mentionné
que c'est précisément lorsque l'on examinera les
différents phénomènes réels - que ce soit dans
la vie économique ou dans un autre domaine de la
vie sociale - que l'on verra ce que signifie
réellement cette triarticulation pour
l'assainissement de la vie humaine. Il y a
aujourd'hui des gens qui, en raison de
l'éducation et des habitudes de pensée qui se
sont développées au cours des dernières années,
ont qualifié les "points essentiels" de livre
utopiste. On ne peut que dire que ce n'est que
la pensée dilettante, myope et non pratique qui
s'exprime par un tel jugement. C'est pourquoi il
serait particulièrement important que les gens
acceptent de plus en plus de traiter les
questions économiques - qui, pour la plupart,
nécessitent vraiment une discussion, car on ne
connaît que trop peu la vie économique dans de
larges cercles de la population - de la manière
dont le Dr Schaller l'a fait aujourd'hui, s'ils
acceptent de prendre les choses telles qu'elles
sont réellement et de montrer, d'un point de vue
professionnel, comment cette triarticulation de
l'organisme social est pensée à partir de la
pratique de la vie.
03
Beaucoup de choses ne sont pas encore comprises
dans cette idée de la triarticulation de
l'organisme social. C'est ce que me montre, par
exemple, une question qui vient d'être lue ici
et que je voudrais encore mentionner en
introduction à ce que je veux vraiment dire. On
a demandé par exemple :
04
Pourquoi les associations ne se forment-elles
que dans les organismes sociaux triarticulés ?
05
Personne n'a jamais prétendu que les
associations, y compris les associations
économiques, ne devaient ou ne pouvaient se
former que dans l'organisme social triarticulé.
Il y a toujours eu des associations ; il y a
bien sûr aussi eu des associations dans l'État
unitaire. Mais dans la triarticulation, il
s'agit d'abord de l'organisme social triarticulé
et ensuite de la vie économique qui agit par
voie associative. Donc, ce que l'on connaît
jusqu'à présent de la vie associative, de
préférence dans la vie économique, et aussi ce
que Walther Rathenau dit à propos des
associations, ne prouve rien d'autre que l'on ne
prend ces choses économiques que de manière
abstraite. Avant tout, Rathenau est un abstrait
des plus redoutables, et on n'a pas non plus
tendance à [comprendre les choses de manière
réaliste] quand on est un socialiste de salon
aussi abstrait que Rathenau - de tels abstraits
prennent tout de manière abstraite, même les
idées sociales - ; on ne fait que parler
d'associations. Je pourrais vous citer d'autres
personnes qui ont également parlé
d'associations. Il y a par exemple un théologien
du XIXe siècle : Anton Günther. Et ainsi, on
pourrait bien sûr trouver partout des gens qui
parlent d'associations. Les associations, par
exemple dans le domaine des sciences, sont
aussi, en fin de compte, les universités. Cette
croyance dans les mots, cette insistance sur les
mots et cette déduction à partir des mots, c'est
ce que nous devons enfin sortir. Nous devons
saisir les choses dans la vie pratique, nous
devons être clairs que quelque chose d'autre est
nécessaire. Si quelqu'un montre de manière
claire et précise comment la triarticulation de
l'organisme social doit s'organiser et montre
ensuite que les associations sont précisément
conditionnées par la vie économique, tandis que
la vie intellectuelle et la vie juridique
agissent pour elles-mêmes, sans de telles
associations, alors c'est autre chose que de
parler d'associations dans le style de Walther
Rathenau, dans des abstractions. Il faudrait
d'abord étudier à quel point ces "points
essentiels de la question sociale" ne sont pas
abstraits, à quel point ils ne sont pas
abstraits à chaque ligne. Alors, cette
théorisation, telle qu'elle s'exprime par
exemple dans cette question, apparaît comme une
impossibilité totale.
06
Ce serait aller bien au-delà de ce qui peut être
dit en si peu de temps si je considérais la
question qui m'a été posée dans le contexte de
l'exposé du Dr Schaller. Il faut avant tout
mentionner ceci : Schaller a présenté de manière
très reconnaissante les différents chiffres qui
montrent comment la courbe économique qu'il a
lui-même tracée monte et descend, comment les
crises succèdent aux conjonctures et comment les
conjonctures favorables peuvent à leur tour
succéder aux dépressions, et ainsi de suite. Eh
bien, on peut déjà, d'une certaine manière,
présenter les choses comme si la crise se
détachait en quelque sorte des conjonctures
favorables, que les dépressions survenaient
ensuite et que les choses se rétablissaient
ensuite - comme vient de le faire le Dr
Schaller. Mais si l'on suit trop étroitement ce
fil de causalité, on s'éloigne justement de ce
qui constitue la base réelle et profonde de la
question. Vous voyez, on a l'impression qu'il
est conditionné par le fait que les crises
sortent des conjonctures favorables et
qu'ensuite vient la dépression, puis à nouveau
l'évolution ascendante, et ainsi de suite. Il
semble que ce soit parce que depuis le premier
tiers du XIXe siècle, depuis 1810 environ, nous
avons connu une métamorphose économique
particulière, dans la mesure où l'argent,
c'est-à-dire la circulation de l'argent, le prêt
d'argent et le crédit qui y est lié, est devenu
le maître de l'économie, alors qu'auparavant,
c'est-à-dire avant 1810, c'était en réalité la
vie économique qui dominait en ce qui concerne
sa production. Si l'on étudie ce qui s'est passé
en 1810 en ce qui concerne la circulation de
l'argent, en ce qui concerne le crédit, on
constate que l'apparence selon laquelle on
pourrait déduire de ces chiffres une courbe se
déroulant en quelque sorte automatiquement, ne
vaut en fait que pour cette époque économique
depuis 1810. Pour les époques économiques
antérieures, elle ne pourrait pas être
maintenue. Mais même pour cette époque
économique, il est nécessaire de se pencher
davantage sur les faits concrets pendant une
période conjoncturelle favorable et pendant une
période de crise que sur ces simples hausses et
baisses des chiffres.
07
Et là, j'attire surtout l'attention sur la crise
de 1907 - je pourrais tout aussi bien prendre un
autre exemple - qui est extrêmement intéressante
à étudier. Cette crise est particulièrement
intéressante à étudier, parce qu'elle permet de
voir comment, au fond, les crises sont - je veux
le dire de manière très radicale - provoquées
par la volonté humaine. Comme je l'ai dit, cela
vaut également pour d'autres affaires de ce
genre ; on ne peut pas juger des processus
financiers de cette nature sans étudier les
violentes spéculations haussières de quelques
magnats américains du capital et leur rapport
avec le marché monétaire en Europe. Il s'agit
d'une hausse d'un type d'actions bien précis, et
donc d'une énorme envie d'acquérir ces actions.
C'est ce qui a permis aux magnats du capital qui
ont fait cette hausse d'attirer l'argent à eux
et de priver d'argent les gens qui en auraient
eu besoin. C'est ce qui a provoqué l'envolée de
l'escompte.
08
Le Dr Schaller a cité l'escompte privé - je
crois que la Deutsche Reichsbank est alors
montée jusqu'à 7 %. Donc, un consortium
américain de magnats de l'argent a travaillé à
une telle augmentation de l'escompte. Bien sûr,
toutes ces choses sont contrebalancées par
d'autres. Mais dès que l'on entre dans la
pratique, dès que l'on envisage les faits, ce
sont justement ces faits particuliers [qui
entrent en ligne de compte], et même les autres
faits iraient dans le même sens. On ne peut pas
travailler comme ça [comme ces magnats du
capital] si l'on se trouve dans la pure vie de
l'économie et que l'argent avec les crédits
n'est en quelque sorte que l'expression
extérieure de la circulation économique en tant
que telle. On ne peut travailler comme on l'a
fait en 1906, 1907, 1908 que si, d'une part, la
vie économique se déroule et si, d'un côté, le
marché de l'argent en tant que tel, les
processus au sein de la circulation monétaire,
sont émancipés. Cela signifie qu'avec l'argent
et les crédits correspondants, qu'ils soient en
actions ou en obligations ou en quoi que ce soit
d'autre, on peut faire une circulation propre
sur le marché de l'argent et du crédit, qui se
déplace en quelque sorte [en se détachant des
processus économiques réels].
09
Vous voyez, c'est pour cette raison qu'il se
crée peu à peu l'illusion que, dans notre vie de
l'économie, les conjonctures favorables
partielles et les crises partielles deviennent
impossibles ; il se crée l'illusion que seules
les conjonctures générales et les crises
générales peuvent se produire. Pour cela, il
faut en effet qu'il y ait en quelque sorte un
milieu général [comme le marché monétaire en
tant que tel] qui ne se préoccupe pas des crises
dans la vie économique [réelle]. Dans la vie
économique [réelle], la crise est régulée. Ce
n'est pas la même chose si je mets des bottes
sur le marché, si je mets des montres sur le
marché ou si je fabrique du pétrole ; ce n'est
pas la même chose. Si l'on a affaire à des
marchandises, on a affaire à du concret ; les
conjonctures découlent de la production. Mais si
l'on n'a affaire qu'à de l'argent et des
crédits, cela n'entre pas en ligne de compte -
en argent et en crédits, on ne fait que
spéculer. Pour provoquer toutes sortes de
conjonctures artificielles, il faut justement
que le marché monétaire soit émancipé du reste
du marché économique.
10
Ce ne sont bien sûr que des choses isolées. Je
pourrais continuer toute la nuit dans ce style.
Mais vous pouvez toujours vous demander, si vous
êtes en période de crise, où je dois chercher la
volonté économique immédiate qui s'exprime sur
le marché des capitaux. D'une certaine manière,
il est vrai que toute cette histoire est liée au
capitalisme, car un tel déroulement de la crise
n'est possible que si l'on peut spéculer sur
l'argent et les crédits, ou jeter de l'argent et
des crédits sur le marché. Vous pourriez tout
aussi bien étudier l'année 1912 et ainsi de
suite, vous y trouveriez partout des faits bien
précis, des faits qui émanent de la volonté de
ceux qui ont quelque chose à dire dans la vie
économique. Mais de telles crises générales, ou
même des crises très étendues, ne peuvent pas
être provoquées autrement que par l'émancipation
du marché monétaire.
11
Ce sont des points de vue que je souligne
notamment parce qu'il est vraiment temps
aujourd'hui d'être très clair à ce sujet : il ne
s'agit pas de théoriser, il ne s'agit pas de se
faire des idées générales sur la base des
statistiques, sur la manière dont l'une découle
de l'autre. Au fond, seul l'examen des faits est
vraiment fructueux. Et il est bien plus
important pour la compréhension de la crise qui
s'est manifestée vers 1907 d'étudier les
machinations de certains magnats du capitalisme
que de rester dans des catégories économiques
générales. Ensuite, je voudrais encore faire
remarquer qu'il n'est pas tout à fait exact de
penser que les conjonctures partielles ne jouent
aucun rôle à l'époque moderne ; elles jouent
déjà un rôle dans la vie économique proprement
dite, mais ce rôle est masqué par l'économie du
capital ou par l'économie de l'argent et du
crédit. Toutes ces questions sont traitées dans
mon article sur le crédit paru dans le quatrième
numéro de "Sozialen Zukunft", bien entendu dans
une perspective plus générale, car il n'est pas
toujours possible d'entrer immédiatement dans
les détails.
12
Il est en effet important partout, notamment en
économie politique, que l'on soit conscient du
fait que seule une véritable prise en compte des
faits conduit à une connaissance qui soit
socialement fructueuse et qui puisse nous sortir
de la plus grande crise dans laquelle nous nous
trouvons - la crise sociale -, alors que la
théorisation a joué un rôle très néfaste dans
l'économie nationale en tant que science au
cours des dernières décennies. Au fond, il n'y a
pas grand-chose à tirer de l'économie nationale
universitaire pour une véritable compréhension
de la vie économique. Mais aujourd'hui, il est
vraiment temps de regarder aussi ce qui découle
de la volonté des humains. Certes, il est vrai
que les humains se comportent en masse de la
même manière sous certains aspects typiques. Et
c'est ainsi que lorsque les résultats d'une
conjoncture favorable à la vie des humains
s'installent, les désirs apparaissent ; et c'est
à partir de ces désirs que les humains font des
spéculations sur les marchandises, et c'est
alors que naît la crise, mais elle naît de la
volonté des humains. Et si, au bout d'un certain
temps, l'argent a pris certains chemins, une
nouvelle ascension peut avoir lieu, mais elle
aussi est toujours le fruit de la volonté des
humains.
13
Ces choses, les conjonctures favorables, les
crises, les dépressions et ainsi de suite, ne
sont pas très différentes, si l'on étudie les
faits, de ce que l'on observe dans les
statistiques des suicides. On peut dire, si l'on
prend un territoire suffisamment grand, qu'il y
a sur ce territoire une certaine quantité de
suicides pendant un certain nombre d'années et
que ceux-ci se répètent ensuite pendant une
certaine période. Non, bien sûr, cela ne prouve
pas qu'il existe une loi naturelle selon
laquelle tant de suicides doivent avoir lieu en
tant d'années, mais cela prouve seulement que
sur un territoire donné, certaines années, il se
produit tant d'événements qui, dans leur forme
typique, incitent toujours et encore les gens à
se suicider. Enfin, la statistique la plus
simple que l'on puisse faire, c'est de dire : si
l'on présente cinq fois un morceau de viande à
un chien, il le saisit cinq fois ; sous
l'influence des mêmes faits, il fait cinq fois
la même chose. Sous l'influence des mêmes faits
qui se répètent, les gens font évidemment la
même chose. Mais cela ne signifie pas que l'on
puisse laisser l'humain en dehors de l'ensemble
; c'est-à-dire que l'on doit tenir compte de ce
qu'est la volonté humaine. Et si vous vous
penchez sur "Les points essentiels de la
question sociale", vous verrez justement que
l'on tient compte de cette matière la plus
difficile à traiter, la volonté humaine, dans la
vie de l'économie, que l'on en tient compte et
que c'est précisément de ce point de vue que
l'on trouve beaucoup de choses dans les "points
essentiels".
14
Je voudrais maintenant mentionner quelque chose
de tout à fait différent ; je veux seulement
l'ajouter parce que nous avons toujours à peu
près le même problème ici.
15
J'ai dû mentionner la dernière fois que l'on a
trouvé dans un journal public l'affirmation
stupide de la "triarticulation volée". Il va de
soi que le journal qui a publié les articles
sordides de l'abbé Kully - je veux parler du
"Katholisches Volksblatt" - s'est également fait
l'imprimeur de ces saletés, de ces mensonges
gros comme une maison. Et c'est pourquoi je
conseille au plus grand nombre de personnes
possible de lire la brochure de Madame Elisabeth
Mathilde Metzdorff-Teschner, parue en 1920.
C'est en effet de cette brochure que proviennent
les saletés de Monsieur Rohm à Lorch, c'est de
cette brochure que proviennent toutes les choses
stupides. Je voudrais vous écrire le titre plus
précisément : "3:5, 5:8 = 21:34. Le secret pour
pouvoir effacer les charges de la dette dans un
avenir prévisible". Vous tirerez du titre "3:5,
5:8 etc." une impression quelque peu mystique ;
la brochure dans son ensemble n'est pas écrite
de manière moins mystique que ce titre ; vous
pouvez l'ouvrir où vous voulez, n'importe où,
par exemple :
16
Haeckel conclut le chapitre V de la Solution des
énigmes mondiales par ces mots : <J'ai donné
une justification détaillée de toute la
phylogénie et de son application au système
naturel des organismes dans les trois volumes de
ma `Phylogénie systématique`. La distinction
critique plus nette des 6 étapes et des 30
étapes principales de notre phylogénie humaine
se trouve dans mon pamphlet sur `Notre
généalogie (Progonotopxis hominis)' Iéna,
30 juillet 1908.> Les tentatives de
l'Alliance Frey, de la triarticulation
anthroposophique, présentent le travail de
remontée vers la 7e étape comme la nôtre. Leur
empire culturel reste attaché à Mammon, dont
leurs prophètes ou leurs princes ne peuvent ni
ne veulent se passer". Et ainsi de suite. Vous
pensez que vous êtes entrés directement dans une
maison de fous et qu'à l'intérieur vous
entendriez les folies incohérentes de tous ces
fous. Ainsi, la brochure indique que le cerveau
humain devrait être divisé dans un rapport de
proportions soi-disant divines, qui ont quelque
chose - quoi, on ne peut pas le savoir, car
toute la brochure est stupide - quelque chose à
voir avec le rapport 3:5, 5:8 = 21:34 ; ainsi,
il y aurait la possibilité de libérer tout le
peuple allemand de l'énorme fardeau de la dette.
Tout serait alors en ordre, toutes les dettes de
l'Empire allemand seraient alors effacées. Il
s'agit donc effectivement d'une folie absolue.
C'est de cette folie que la "noble" dame prétend
:
17
"Le service de presse du ministère de la guerre
à Munich connaît le jour et l'année selon
lesquels la naissance de la triarticulation
morphologique a eu lieu en 1917 (donc avant le
point central de la question sociale de
Steiner), grâce à un événement qui a
profondément marqué la vie des femmes. La
science peut donc se fier aux données
historiques. Dès le 16 janvier 1918, le
service de presse autorisa la conférence à ce
sujet, qui fut confiée aux anthroposophes le
20 avril et ne leur fut restituée que le
11 mai". Maintenant, à quels anthroposophes
a été présentée à l'époque la conférence avec
"l'événement décisif de la vie des femmes" et
avec tous les choux - je ne sais pas ; je ne
sais pas quels anthroposophes ont été si
heureux. Maintenant, regardez cet écrit, cet
exemplaire d'un "événement de presse" ; il
figure aujourd'hui dans le monde. À Lorch,
quelqu'un - je l'ai traité de "cochon" lors
d'une conférence publique - est assis, c'est
donc un cochon qui sait lire ce qui est imprimé,
et il fabrique à partir de là l'article "La
triarticulation volée". Et ici, en Suisse, il se
trouve effectivement des gens, sous l'égide des
pasteurs d'âmes, pour réimprimer quelque chose
comme ça. Ces articles sont lus - ce sont des
faits. Les humains lisent cela, et ils n'ont
aucune idée de la folie qui se cache derrière.
Mais il y a suffisamment d'humains immoraux qui
ne détestent pas jeter de la poudre aux yeux des
gens au point d'imprimer ce genre de choses pour
un public qui ne peut évidemment pas contrôler
cela, qui ne sait même pas à quel point c'est
stupide. Nous en sommes arrivés aujourd'hui à ce
degré d'abrutissement de la vie publique ; et le
sommet de l'abrutissement est sous l'égide de
pasteurs d'âmes. C'est effectivement quelque
chose qui entre en ligne de compte ici. C'est
quelque chose qu'il faut vraiment prendre en
considération.
18
Et je vous prie de prendre connaissance de
l'élaboration. On y trouve entre autres la belle
chose que la dame en question a également
communiqué à d'autres personnes son secret sur
les proportions divines, sur la
"triarticulation". Elle dit qu'elle était
imprégnée jusqu'à la dernière phase de la
conviction que l'effacement des dettes serait
possible dans un avenir prévisible grâce au
"royaume culturel morphologique (État-royaume
culturel-Église)". Comme elle le dit, elle a
envoyé son exposé à "d'autres personnes", mais
personne ne s'en est soucié - je ne vois pas non
plus comment quelqu'un pourrait s'en sortir,
tout au plus en tant que psychiatre. Donc "seuls
les anthroposophes" auraient réagi, mais ils en
auraient fait quelque chose de tout à fait
différent. Et maintenant, cette dame trouve que
ces anthroposophes sont encore un peu mieux que
les autres personnes, car ils auraient au moins
parlé de la "triarticulation" - selon elle.
Maintenant, on a fait de la publicité pour cette
dame, donc pour Madame Elisabeth
Metzdorff-Teschner, au moins de cette manière ;
donc les anthroposophes ont au moins accepté de
faire de la publicité pour cette dame de cette
manière. Il ne reste plus qu'une petite chose à
faire, c'est que le peuple allemand reconnaisse
par une décision populaire le "royaume culturel
morphologique" - la reconnaissance par une
décision populaire, c'est ce qui doit être
provoqué par Madame Metzdorff-Teschner. Et il
est nécessaire que le principe 3:5, 5:8 = 21:34,
qu'elle a trouvé, soit proclamé publiquement
partout ; elle a ainsi introduit une sorte de
nombre d'or social dans le monde. Par ailleurs,
elle accuse les personnes qui ont écrit sur le
nombre d'or de plagiat, c'est-à-dire de vol
spirituel.
19
Et voilà que cette brochure rend aussi public un
document étrange dont je n'aurais sans doute
jamais eu connaissance autrement. Car la dame
s'est adressée, semble-t-il - il est très
difficile de le savoir -, à un médecin
munichois. Cet homme écrit alors qu'il a remis
la lettre de la dame à un professeur munichois,
et il écrit ensuite en retour à cette dame :
20
Monsieur le professeur m'a remis le matériel
contre Steiner qui lui avait été envoyé pour que
j'en prenne connaissance et que je réponde à
votre lettre. Or, je fais justement partie des
personnes qui ne peuvent accuser ni les jésuites
ni les juifs d'être responsables de
l'effondrement allemand sans commettre un
sacrificium intellectus. (Nous, les Allemands,
nous nous sommes brisé le cou de manière
vraiment allemande.) Et en plus - je dois
l'avouer en toute honnêteté - je suis moi-même
membre de la Société anthroposophique. (Et je ne
le suis devenu que récemment, après avoir lu
tout ce que je pouvais trouver comme écrits
contre Steiner). Je n'ignorais pas ce que lui
reproche M. Seiling, que j'admire par
ailleurs. Je suis d'ailleurs le dernier à
vouloir blanchir complètement Steiner. Il a un
degré d'imperfection humaine très élevé. Et
pourtant, c'est un maître auquel je dois de
grandes choses, et d'autres que moi. - Cela ne
vous satisfera pas, mais c'est tout ce que je
peux dire". Vous voyez donc que des choses tout
à fait étranges viennent au jour à travers cette
dame.
21
Mais vous voyez aussi que le clergé vénéré, le
clergé catholique des environs d'ici, ne laisse
pas passer toutes ces choses. C'est sur ce
terrain que nous nous trouvons aujourd'hui.
Appréciez seulement une fois tout
l'engourdissement moral de ce sol, et
réfléchissez ensuite si un petit mot de trop a
été dit sur telle ou telle chose qui a souvent
été dite depuis cette place.
22
Donc : Elisabeth Mathilde Metzdorff-Teschner,
"3:5, 5:8 = 21:34.
23
Le secret pour pouvoir effacer les charges de la
dette dans un avenir prévisible". Je tiens
également à préciser que cette brochure a été
publiée en 1920 par la "fameuse" maison
d'édition à compte d'auteur Sooden an der Werra.
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