Collection:
GA337b - Œuvres
complètes de Rudolf Steiner - IDÉES
SOCIALES, RÉALITÉ SOCIALE, PRATIQUE
SOCIALE
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SIXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Dornach, 30 août 1920 -
L'ARTISTE DANS L'ORGANISME
SOCIAL TRIARTICULÉ
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SECHSTER
DISKUSSIONSABEND
Dornach, 30. August 1920 -
DER KÜNSTLER IM
DREIGLIEDRIGEN SOZIALEN
ORGANISMUS |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 337b 097-109 1999
30/08/1920 |
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Traducteur:
FG v.04 - 2022 |
Editeur: SITE |
Comment la question après la relation
entre l'art et la vie sociale doit
être correctement posée.
Tri-articulation sociale comme une
condition préalable à l'épanouissement
de l'artistique. Le dédommagement de
l'artiste au sens de la cellule
sociale primordiale. Génialité comme
condition préalable à l'art véritable.
Les non-concepts « impressionnisme »
et « expressionnisme ». Parler sur
l'art ne va pas sans sentiment
artistique. Sans philistrosité pas de
génialité.
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Wie die Frage nach dem Verhältnis von
Kunst und sozialem Leben richtig
gestellt werden muß. Die
Dreigliederung als soziale
Voraussetzung für das Aufblühen des
Künstlerischen. Die Entschädigung des
Künstlers im Sinne der sozialen
Urzelle. Genialität als Voraussetzung
für wirkliche Kunst. Die Unbegriffe
«Impressionismus» und
«Expressionismus». Reden über Kunst
geht nicht ohne künstlerisches Fühlen.
Ohne Philistrosität keine Genialität.
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Ernst Uehli s'exprime en
introduction sur le thème
"L'artiste dans l'organisme social
triarticulé". Une discussion
s'ensuit, au cours de laquelle
Paul Baumann pose la question à
Rudolf Steiner :
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01
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Ernst
Uehli spricht einleitend über das
Thema «Der Künstler im
dreigliedrigen sozialen
Organismus». Anschließend findet
eine Diskussion statt, in deren
Verlauf Paul Baumann an Rudolf
Steiner die Frage stellt:
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Paul Baumann : Quel est
le rapport entre l'artiste,
respectivement sa prestation de
travail, et la cellule sociale
originelle ? N'a-t-il pas aussi
des prestations de travail à
fournir pendant les périodes de
préparation ?
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02
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Paul
Baumann: In welchem Verhältnis
steht der Künstler
beziehungsweise seine
Arbeitsleistung zur sozialen
Urzelle? Hat er nicht auch
Arbeitsleistungen zu erbringen in
Zeiten der Vorbereitung?
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Rudolf Steiner :
Lorsqu'il s'agit de l'art et de la
vie sociale, j'ai toujours un
certain sentiment d'insatisfaction
lors d'une discussion concernant
ces deux choses, pour la simple
raison que déjà toute la façon de
l'attitude de la pensée, de
l'attitude de l'âme, qui entre en
ligne de compte lorsqu'on parle de
façonnement social, de structure
sociale, doit être quelque peu
différente de celle que l'on doit
avoir lorsqu'on parle de l'art, de
sa juste origine dans la nature
humaine et de sa mise en valeur
dans la vie, devant les humains.
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03
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Rudolf
Steiner: Wenn es sich um Kunst und
soziales Leben handelt, so habe
ich eigentlich immer ein gewisses
unbefriedigendes Gefühl bei einer
diese beiden Dinge betreffenden
Diskussion, aus dem einfachen
Grunde, weil schon die ganze Art
der Gedankeneinstellung, der
Seeleneinstellung, die in Frage
kommt, wenn man von sozialer
Gestaltung, von sozialer Struktur
spricht, eine etwas andere sein
muß als diejenige, die man haben
muß, wenn man von Kunst, von ihrem
richtigen Hervorgehen aus der
Menschennatur und ihrer
Geltendmachung im Leben, vor den
Menschen reden soll.
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Dans un certain sens, les
deux domaines ne sont pas vraiment
comparables. Et c'est précisément
parce qu'ils ne le sont pas - non
pas parce qu'ils le sont, mais
parce qu'ils ne le sont pas -
qu'il me semble que l'on peut
éclairer toute la position de
l'art par rapport à l'artiste et à
l'humanité, précisément du point
de vue de la triarticulation de
l'organisme social. Lorsque l'on
parle de l'art dans l'organisme
social, il ne faut pas oublier un
seul instant que l'art fait partie
des plus hautes fleurs de la vie
humaine et que tout ce qui est
nuisible à l'art ne peut pas être
compté parmi les plus hautes
fleurs de l'organisation de la vie
humaine. Et c'est ainsi qu'il faut
dire : s'il est possible à un
organisme social triarticulé de
façonner la vie en général de
telle sorte que l'artiste et l'art
puissent émerger de cette vie, ce
sera une certaine épreuve pour la
justesse, et aussi pour la
justification interne de la
triarticulation de l'organisme
social. Mais on ne pourra pas bien
se poser la question : comment
faut-il aménager l'un ou l'autre
aspect de l'organisme social
triarticulé pour parvenir à une
gestion correcte de l'art ou à une
mise en valeur correcte de
l'artiste ? Avant toute chose, la
question se pose : comment les
humains vont-ils vivre dans
l'organisme social triarticulé ?
On peut dire que si l'idée de la
triarticulation de l'organisme
social était une idée utopiste
quelconque, on pourrait
naturellement dire ce que l'on dit
des utopies : les humains vivront
heureux - aussi heureux qu'il est
possible de l'être. - Or, l'idée
de la triarticulation de
l'organisme social ne part pas du
tout de telles conditions
utopistes, mais elle demande
simplement : quelle est la
structure conforme à la nature, la
structure évidente de l'organisme
social ?
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04
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In
einer gewissen Beziehung sind die
beiden Gebiete miteinander nicht
recht vergleichbar. Und gerade
weil sie das nicht sind —nicht,
weil sie es sind, sondern weil sie
es nicht sind — scheint mir, daß
man gerade vom Gesichtspunkte der
Dreigliederung des sozialen
Organismus die ganze Stellung der
Kunst zum Künstler und zur
Menschheit beleuchten kann. Wenn
man allerdings von der Kunst im
sozialen Organismus spricht, so
sollte man keinen Augenblick
vergessen, daß die Kunst zu den
höchsten Blüten des menschlichen
Lebens gehört und daß der Kunst
alles schädlich ist, was an ihr so
ist, daß man es nicht zu den
höchsten Blüten der Ausgestaltung
des menschlichen Lebens rechnen
kann. Und so muß man sagen: Wird
es einem dreigliedrigen sozialen
Organismus möglich sein, das Leben
im allgemeinen so zu gestalten,
daß Künstler und Kunst aus diesem
Leben hervorgehen können, so wird
dies eine gewisse Probe für die
Richtigkeit, auch für die
innerliche Berechtigung der
Dreigliederung des sozialen
Organismus sein. Aber es wird sich
nicht gut die Frage stellen
lassen: Wie muß man das eine oder
andere einrichten im
dreigliedrigen sozialen
Organismus, um zu einer richtigen
Kunstpflege oder zu einem
richtigen Geltendmachen des
Künstlers zu kommen? Vor allen
Dingen wird ja die Frage sein: Wie
werden die Menschen leben im
dreigliedrigen sozialen
Organismus? Man kann sagen: Wäre
die Idee von der Dreigliederung
des sozialen Organismus irgendeine
utopistische Idee, so würde man
natürlich sagen können, was man
von Utopien sagt: Die Menschen
werden glücklich leben — so
glücklich, als es nur sein kann. —
Nun geht ja die Idee der
Dreigliederung des sozialen
Organismus gar nicht von solchen
utopistischen Bedingungen aus,
sondern sie fragt einfach: Wie ist
die naturgemäße Struktur, die
selbstverständliche Struktur des
sozialen Organismus?
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On pourrait donc bien se
représenter qu'un humain
quelconque ait l'idée que l'humain
en tant que tel pourrait être
beaucoup plus beau qu'il ne l'est,
et que la nature n'a pas vraiment
tout fait pour rendre l'humain
suffisamment beau. Oui, mais comme
le monde est dans son ensemble,
l'humain a dû devenir ce qu'il
est. Il se peut bien sûr qu'un
Lénine ou un Trotski dise que
l'organisme social doit être comme
ceci ou comme cela. - Mais cela
n'a aucune importance. Il n'est
pas non plus important que
quelqu'un se représente une autre
nature de l'humain que celle qui
peut naître de l'ensemble de la
nature. Ce qui compte, ce sont les
lois internes que doit avoir
l'organisme social. Et si l'on
comprend l'organisme social
triarticulé d'un point de vue tout
à fait pratique, on peut déjà
gagner une représentation de ce
qui sera possible dans cet
organisme social triarticulé.
Avant tout, une certaine
utilisation économique du temps
sera possible dans l'organisme
social triarticulé, sans que l'on
ait besoin d'une obligation de
travailler ou d'autres belles
choses de ce genre, qui
éradiqueraient complètement toute
liberté. Il sera tout simplement
impossible, grâce aux choses qui
se produiront dans l'organisme
social triarticulé, que tant
d'humains traînent inutilement
comme aujourd'hui. Je sais qu'avec
ces mots "traîner inutilement", on
provoque des malentendus, car les
gens diront : "Oui, les véritables
traînards, les véritables
bourlingueurs de la vie, ils sont
très peu nombreux. - Mais ce n'est
pas cela qui compte, ce qui
compte, c'est de savoir si les
gens qui font beaucoup font
quelque chose d'absolument
nécessaire à la vie, s'ils font
quelque chose qui s'insère
rationnellement, fructueusement
dans la vie.
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05
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Man
könnte sich ja gut vorstellen, daß
irgendein Mensch die Idee hätte,
der Mensch als solcher könnte ja
viel schöner sein, als er ist, und
die Natur habe eigentlich nicht
alles getan, um den Menschen schön
genug zu machen. Ja aber, so wie
einmal die Welt im ganzen ist, so
mußte der Mensch so werden, wie er
ist. Es kann natürlich sein, daß
irgendein Lenin oder Trotzki sagt:
Der soziale Organismus muß so und
so sein. — Darauf kommt es aber
gar nicht an. Ebensowenig kommt es
darauf an, ob sich irgend jemand
ein anderes Wesen des Menschen
vorstellt, als aus dem Ganzen der
Natur heraus entstehen kann. Es
kommt darauf an, welche inneren
Gesetzmäßigkeiten der soziale
Organismus haben muß. Und
versteht man von diesem ganz
durch und durch praktischen
Gesichtspunkte aus den
dreigliedrigen sozialen
Organismus, so kann man dann auch
schon Vorstellungen gewinnen
darüber, was in diesem
dreigliedrigen sozialen Organismus
möglich sein wird. Vor allen
Dingen wird eine gewisse
ökonomische Ausnutzung der Zeit
möglich sein im dreigliedrigen
sozialen Organismus, ohne daß man
Arbeitszwang oder dergleichen
schöne Dinge brauchen wird, die
alle Freiheit gründlich ausrotten
würden. Es wird einfach unmöglich
sein durch die Dinge, wie sie sich
im dreigliedrigen sozialen
Organismus ergeben, daß so viele
Menschen wie jetzt unnütz
herumlungern. Ich weiß, daß man
mit diesen Worten «unnütz
herumlungern» Mißverständnisse
hervorruft; denn die Leute werden
sagen: Ja, die eigentlichen
Herumlungerer, die eigentlichen
Lebensbummler, das sind nur sehr
wenige. — Darauf kommt es aber
nicht an, sondern es kommt darauf
an, ob diejenigen Menschen, die
viel tun, etwas tun, was unbedingt
für das Leben notwendig ist, ob
sie etwas tun, was sich rationell,
fruchtbar in das Leben
hineinstellt.
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Si vous saisissez de
l'œil aujourd'hui n'importe quelle
branche de la vie - je veux tout
de suite en soulever une qui est
la plus fragile dans la vie
d'aujourd'hui - si vous considérez
par exemple le journalisme et que
vous voyez combien de force de
travail humain est nécessaire,
depuis le compagnon typographe
jusqu'à tous les autres qui sont
occupés avec de la réalisation des
journaux. Prenez tout cela
ensemble qui est fourni là de
travail - la plus grande partie de
ce travail est effectuée par des
bourlingueurs de la vie, car la
plus grande partie de ce travail
est en fait un travail inutile. On
peut faire tout cela de manière
plus rationnelle, sans occuper
autant d'humains. Il ne s'agit pas
de laisser s'occuper le plus grand
nombre possible d'humains afin
qu'ils puissent vivre, mais de
faire en sorte que, dans le sens
d'un véritable cours de cycle de
vie social, ces emplois
nécessaires au bon développement
de cette vie, de ce cycle social,
soient exécutés. Tout ce qui
apparaît aujourd'hui de chaotique
en rapport à la valorisation de la
force de travail humaine est lié
au fait que nous n'avons pas
vraiment d'organisme social, mais
que nous avons en fait un chaos
social provoqué par l'idolâtrie de
l'État unitaire. J'ai souvent mis
en avant des exemples de ce chaos
social. Prenez seulement une fois
combien de livres sont imprimés
actuellement qui ne se vendent pas
à cinquante exemplaires.
Maintenant, prenez un tel livre
--- combien d'humains sont occupés
jusqu'à ce qu'il soit terminé !
Ils ont leurs ressources, mais ils
font un travail tout à fait
inutile. S'ils faisaient autre
chose, ce serait plus intelligent
et cela déchargerait
d'innombrables autres humains d'un
certain côté. Mais c'est ainsi que
travaillent d'innombrables
typographes, d'innombrables
relieurs, ils font des piles de
livres - la plupart du temps des
poèmes lyriques, mais il y a aussi
d'autres choses qui entrent en
ligne de compte -, des piles de
livres sont fabriquées ; presque
toutes doivent être détruites.
Mais ces choses inutiles sont
nombreuses dans la vie
d'aujourd'hui ; d'innombrables
choses sont absolument inutiles.
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06
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Wenn
Sie heute irgendeinen Zweig des
Lebens ins Auge fassen — ich will
gleich denjenigen herausheben, der
ja am brüchigsten ist in diesem
heutigen Leben —, wenn Sie zum
Beispiel den Journalismus ins
Auge fassen und sehen, wieviel
menschliche Arbeitskraft notwendig
ist, vom Setzergesellen an bis zu
all den anderen, die damit
beschäftigt sind, daß Zeitungen
zustandekommen. Nehmen Sie all das
zusammen, was da an Arbeit
geleistet wird — der größte Teil
dieser Arbeit wird von
Lebensbummlern geleistet, denn der
größte Teil dieser Arbeit ist
eigentlich unnötige Arbeit. Man
kann das alles rationeller machen,
ohne so viele Menschen dabei zu
beschäftigen. Nicht darum handelt
es sich, daß man möglichst viele
Menschen mit etwas sich befassen
läßt, damit sie leben können,
sondern darum, daß im Sinne eines
wirklichen sozialen
Lebenskreislaufes diejenigen
Beschäftigungen verrichtet werden,
die zu einem gedeihlichen
Entfalten dieses Lebens, dieses
sozialen Kreislaufs, nötig sind.
Das alles, was heute an
Chaotischem entsteht in bezug auf
die Verwertung der menschlichen
Arbeitskraft, das hängt ja damit
zusammen, daß wir eigentlich gar
keinen sozialen Organismus haben,
sondern wir haben eigentlich ein
durch die Vergötterung des
Einheitsstaates hervorgerufenes
soziales Chaos. Ich habe oftmals
Beispiele hervorgehoben vondiesem
sozialen Chaos. Nehmen Sie nur
einmal an, wie viele Bücher heute
gedruckt werden, von denen keine
fünfzig Exemplare verkauft werden.
Nun, nehmen Sie solch ein Buch ---
wie viele Menschen sind damit
beschäftigt, bis es fertig ist!
Die haben ihr Auskommen, aber sie
machen ganz unnötige Arbeit. Wenn
sie etwas anderes täten, wäre es
gescheiter, und es würden dadurch
unzählige andere Menschen nach
einer gewissen Seite hin
entlastet. So aber arbeiten
unzählige Setzer, arbeiten
unzählige Buchbinder, sie machen
Stöße von Büchern — meistens sind
es lyrische Gedichte, es kommen
aber auch noch andere Dinge in
Betracht —, Stöße von Büchern
werden fabriziert; fast alle
müssen wieder eingestampft werden.
Aber solche unnötigen Dinge gibt
es viele im heutigen Leben;
unzähliges ist absolut unnötig.
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Qu'est-ce que cela
signifie ? Pensez un instant que
notre organisme humain ne serait
pas correctement articulé en un
système nerveux et sensoriel qui a
sa localisation dans la tête, en
un système rythmique et un système
des membres qui collaborent de
manière régulière et par cela
œuvrent de manière économique.
Pensez un instant que nous soyons
un être unitaire qui se mélange
partout, où l'on fabrique partout
des choses inutiles et qui doit
tout évacuer rapidement : les
organes d'évacuation dont l'humain
dispose aujourd'hui pour des
choses inutiles ne seraient pas du
tout suffisants. Nous devons en
tenir compte. Nous devons être
conscients qu'il est important que
cet organisme social soit
structuré, qu'il soit
effectivement organisé
intérieurement selon des lois ;
alors il sera aussi économique.
Alors, le travail humain sera
partout à sa place correcte et,
avant tout, il ne sera pas exécuté
de travail inutile.
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07
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Was
bedeutet das? Denken Sie sich
einmal, unser menschlicher
Organismus wäre nicht ordentlich
gegliedert in das
Nerven-SinnesSystem, das seine
Lokalisierung im Kopf hat, in das
rhythmische und in das
Gliedmaßensystem, die in regulärer
Weise zusammenwirken und dadurch
ökonomisch wirken. Denken Sie sich
einmal, wir wären so ein
Einheitswesen, das überall
durcheinandergeht, wo überall
Unnützes fabriziert wird, das
alles schnell wieder ablaufen muß:
es würde gar nicht genügend sein,
was der Mensch heute an
Abflußorganen hätte für unnütze
Dinge. Das müssen wir bedenken.
Wir müssen uns klar darüber sein,
daß es darauf ankommt, daß dieser
soziale Organismus gegliedert, daß
er tatsächlich innerlich
gesetzmäßig gestaltet sein muß;
dann wird er auch ökonomisch sein.
Dann wird die menschliche Arbeit
an ihrem richtigen Platze überall
stehen, und vor allen Dinge, es
wird nicht unnütze Arbeit
verrichtet werden.
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Qu'en résulte-t-il ? Les
humains auront du temps. Et alors,
mes chers présents, alors la base
est d'abord donnée pour des
activités libres telles que l'art
et d'autres choses similaires.
Pour cela, il faut du temps. Et
c'est à partir du temps que
viendra ce qui doit être là pour
l'art, et l'art œuvrera alors
conjointement avec autre chose, il
œuvrera conjointement avec la
libre vie de l'esprit. Cette vie
libre de l'esprit a pour but de
développer les talents en même
temps que le temps disponible dans
l'organisme social triarticulé -
non pas d'une manière perverse
comme c'est le cas aujourd'hui,
mais d'une manière conforme à la
nature. Si l'organisme spirituel
libre est vraiment séparé des
autres organismes, le nombre de
génies méconnus diminuera
considérablement, car il y aura un
développement beaucoup plus
conforme à la nature. On
s'adonnera beaucoup moins aux
rêveries d'un quelconque art et
autres choses de ce genre. Donc,
l'épanouissement des talents sera
simplement placé sur un terrain
plus naturel grâce au
développement de la libre vie de
l'esprit. Et il y a encore autre
chose qui est nécessaire si l'art
devait s'épanouir : c'est du sens
artistique, du besoin artistique,
une envie et un désir conforme à
la nature des humains pour l'art.
Tout cela doit découler de
l'organisme social triarticulé,
comme ce qui naît justement
lorsqu'il y a une cohabitation
sociétale organisée, et non
chaotique comme aujourd'hui. Vous
voyez, c'est surtout à l'époque
moderne que nous sommes entrés
dans le chaos de la sensibilité
artistique. Le sentiment
artistique originel, qui jaillit
avec une force élémentaire de la
connaissance humaine, a totalement
disparu sous l'effet de
l'éducation moderne. Il
reviendrait si nous nous
développions dans le sens de la
triarticulation de l'organisme
social. Et c'est ainsi qu'il faut
se représenter l'ensemble de ce
qui naît là.
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08
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Was
folgt daraus? Die Menschen werden
Zeit haben. Und dann, meine sehr
verehrten Anwesenden, dann ist die
Grundlage erst gegeben für solche
freie Betätigungen, wie es die
Kunst und ähnliche Dinge sind.
Dazu gehört Zeit. Und aus der Zeit
heraus wird dasjenige kommen, was
da sein muß zur Kunst, und die
Kunst wird dann mit etwas anderem
zusammen wirken, sie wird wirken
zusammen mit dem freien
Geistesleben. Dieses freie
Geistesleben geht darauf hinaus,
mit der im dreigliedrigen sozialen
Organismus vorhandenen Zeit
zusammen die Begabungen zu
entwickeln — nicht in dieser
perversen Weise, wie es heute der
Fall ist, sondern in einer
naturgemäßen Weise. Wenn der freie
geistige Organismus wirklich von
den anderen Organismen abgesondert
wird, dann wird die Zahl der
verkannten Genies wesentlich
abnehmen, denn es wird eine viel
naturgemäßere Entwicklung da sein.
Man wird viel weniger Träumereien
von irgendwelchem Künstlertum und
dergleichen nachgehen. Also, es
wird die Entfaltung der Talente
einfach durch die Entfaltung des
freien Geisteslebens auf
naturgemäßeren Boden gestellt.
Und noch etwas anderes ist
notwendig, wenn die Kunst sich
entfalten soll: es ist
künstlerischer Sinn,
künstlerisches Bedürfnis,
naturgemäßes Verlangen und
Begehren der Menschen nach der
Kunst notwendig. Das alles muß
sich ergeben aus dem
dreigliedrigen sozialen Organismus
heraus als dasjenige, was eben
entsteht, wenn ein organisiertes
gesellschaftliches Zusammenleben
da ist, nicht ein chaotisches wie
heute. Sehen Sie, vor allen Dingen
sind wir ja in der neueren Zeit in
das Chaos des künstlerischen
Empfindens hineingekommen. Das
ursprüngliche künstlerische
Empfinden, das mit elementarer
Kraft aus der menschlichen
Erkenntnis herausquillt, das ist
ja unter der modernen Bildung
ganz und gar verschwunden. Das
würde wieder kommen, wenn wir uns
im Sinne der Dreigliederung des
sozialen Organismus entwickeln
würden. Und so muß man sich das
Ganze, was da entsteht, nun
denken.
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Si l'on parle du point de
vue de l'organisme social
triarticulé, on doit parler
seulement comme praticien et non
en tant que théoricien, on n'a pas
permission de demander après les
principes, mais après les faits,
et là on doit dire que ce que je
viens d'évoquer peut arriver
beaucoup plus vite qu'on ne le
pense. Et qu'est-ce qui apparaît
alors ? Des associations
apparaissent alors pour les choses
les plus diverses - en partie à
partir de la vie de l'esprit, en
partie à partir de la vie de
l'économie. Et on ne devrait en
fait pas se représenter ce que
feront ces associations, emboîtées
dans des paragraphes et des
principes. Dans ces associations
seront à nouveau des humains qui
pourront émettre des jugements à
partir de toute la chaleur de la
sensibilité et de l'expérience
humaines. Il proviendra de ces
associations des humains qui, par
ce qu'ils font par ailleurs dans
la vie, se procureront une
certaine importance dans la vie,
qui ne leur sera pas garantie par
l'État, ni par un titre de
conseiller. Que les gens soient
conseillers privés de la cour,
conseillers d'entreprise,
conseillers sanitaires et du
genre, ce ne sont pas ces choses
abstraites qui leur donneront une
valeur dans l'organisme social
triarticulé, mais ce qu'ils font,
ce qui vit continuellement. C'est
par les associations que les
choses vivront ; ce ne sont pas
les paragraphes qui vivront, mais
ce qui résultera des négociations
entre les personnes qui ont raison
d'être dans les associations ; ce
qui résultera, c'est ce qui existe
actuellement sous forme de
caricature en tant que soi-disant
opinion publique. Il suffit de se
représenter très concrètement ce
qui peut résulter de l'interaction
vivante des associations.
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09
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Man
muß ja, wenn man vom
Gesichtspunkte des dreigliedrigen
sozialen Organismus aus spricht,
nur als Praktiker sprechen und
nicht als Theoretiker, man darf
nicht nach Prinzipien fragen,
sondern man muß nach Tatsachen
fragen, und da muß man sagen, das,
was ich jetzt angedeutet habe,
kann viel schneller kommen, als
man denkt. Und was entsteht dann?
Dann entstehen für die
mannigfaltigsten Dinge — zum Teil
aus dem Geistesleben, zum Teil aus
dem Wirtschaftsleben heraus —
Assoziationen. Und man sollte
eigentlich nicht irgendwie
eingeschachtelt in Paragraphen und
in Prinzipien sich das vorstellen,
was diese Assoziationen tun
werden. In diesen Assoziationen
werden wiederum Menschen sein, die
aus der ganzen Wärme des
menschlichen Empfindens und
Erlebens heraus werden Urteile
fällen können. Es werden aus den
Assoziationen Menschen
hervorgehen, welche sich durch
dasjenige, was sie sonst im Leben
tun, eine gewisse Geltung im Leben
verschaffen werden, die ihnen
nicht durch den Staat, die ihnen
nicht durch einen Ratstitel
garantiert wird. Ob da nun die
Leute Geheime Hofräte oder
Betriebsräte oder Sanitätsräte und
dergleichen sind: es werden die
Leute aus dem dreigliedrigen
sozialen Organismus heraus nicht
eine Geltung haben durch diesen
abstrakten Dinge, sondern durch
dasjenige, was sie tun, was
fortwährend lebt. Durch die
Assoziationen werden die Dinge
leben; es werden nicht Paragraphen
leben, sondern es wird sich das
ergeben, was die in den
Assoziationen mit Recht Geltung
habenden Menschen miteinander
verhandeln; es wird sich das
ergeben, was jetzt in Karikatur
vorhanden ist als sogenannte
öffentliche Meinung. Man muß sich
das nur ganz konkret vorstellen,
was durch das lebendige
Wechselwirken der Assoziationen
zustandekommen kann.
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Aux associations,
appartiennent aussi celles qui
viennent de la libre vie de
l'esprit. Oui, il y aura
effectivement à nouveau quelque
chose dans l'expérience de vie
d'un humain, qui peut fixer les
choses comme un jugement justifié.
Et si vous prenez cela dans sa
signification la plus concrète,
voici ce qui va se passer :
l'artiste pourra vraiment
conquérir ce qui est matériel pour
son œuvre d'art à partir de ce
jugement public, mais qui viendra
à validité à partir des
associations. C'est à partir de
ces conditions que pourra vraiment
se développer ce qui permettra à
un artiste, même s'il lui faut 30
ans pour réaliser une œuvre d'art,
d'en obtenir suffisamment pour
satisfaire ses besoins pendant les
30 ans nécessaires à la
réalisation d'une nouvelle œuvre -
ce qui, de toute façon, n'entre
peut-être plus en ligne de compte
lorsqu'il a déjà 60 ou 70 ans.
Cela se produira. Il en résultera
effectivement - si l'on prend
toute la chose de manière non
banale - que l'artiste pourra être
indemnisé pour son œuvre d'art à
partir d'un tel organisme social
triarticulé au sens de la cellule
économique originelle.
Aujourd'hui, il ne peut pas être
indemnisé pour la raison que là
des prix non naturels sont
disponibles. En fait, les humains
ne peuvent pas payer à l'artiste
ce qu'il devrait exiger s'il pense
un peu à lui. Mais aujourd'hui, il
pense : j'ai réalisé un tableau
quelconque, et oui, si je reçois
ne serait-ce qu'assez pour les
trois prochains mois, alors je le
prends - je ne peux bien sûr pas
terminer une œuvre correcte en
trois mois, mais les gens n'y
comprennent rien -, et je pomperai
à nouveau dans trois mois.
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10
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Zu
den Assoziationen gehören ja auch
diejenigen, die aus dem freien
Geistesleben kommen. Ja, da wird
tatsächlich wiederum etwas gegeben
werden auf die Lebenserfahrung in
einem Menschen, die als
berechtigtes Urteilen die Dinge
festsetzen kann. Und wenn Sie das
nur in der ganzen konkreten
Bedeutung nehmen, da wird sich
folgendes herausbilden: es wird
einfach der Künstler wirklich auch
materiell für sein Kunstwerk das
erringen können aus diesem
öffentlichen Urteilen heraus, was
aber aus den Assoziationen heraus
zur Geltung kommen wird. Es wird
sich aus diesen Verhältnissen
heraus wirklich das entwickeln
können, was möglich machen wird,
daß ein Künstler, auch wenn er 30
Jahre lang zu einem Kunstwerke
brauchen sollte, dennoch für
dieses Kunstwerk soviel bekommen
kann, daß er seine Bedürfnisse für
die 30 Jahre, die er zu einem
neuen Kunstwerke braucht,
befriedigen kann — was ja ohnehin,
wenn er schon 60 oder 70 Jahre alt
ist, vielleicht nicht mehr in
Betracht kommt. Das wird sich
ergeben. Es wird sich tatsächlich
ergeben — wenn man die ganze Sache
unbanausisch nimmt —, daß der
Künstler aus einem solchen
dreigegliederten sozialen
Organismus heraus im Sinne der
wirtschaftlichen Urzelle für sein
Kunstwerk entschädigt werden kann.
Er kann heute aus dem Grunde nicht
entschädigt werden, weil da so
unnatürliche Preislagen vorhanden
sind. Eigentlich können die
Menschen heute dem Künstler gar
nicht das zahlen, was er
eigentlich verlangen müßte, wenn
er nur etwas kurz über sich denkt.
Heute denkt er aber: Ich habe
irgendein Bild zustandegebracht,
und ja, wenn ich auch nur so viel
kriege, daß ich für die nächsten
drei Monate genug habe, dann nehme
ich das — ich kriege natürlich in
drei Monaten kein ordentliches
Werk fertig, die Leute verstehen
aber auch nichts davon —, und da
pumpe ich eben in drei Monaten
wieder.
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Maintenant, ces choses-là
ne se produiront, j'aimerais dire,
que comme l'extrait suprême ;
c'est pourquoi on ne peut pas
vraiment discuter de ces choses à
l'avance. Je trouve toujours que
c'est une mauvaise chose de
discuter de ces choses - n'est-ce
pas, selon le théorème de
Pythagore, le carré sur
l'hypoténuse est en toutes
circonstances égal aux carrés sur
les deux cathètes, mais il est
impossible, quand on a ce
théorème, de parler à l'avance de
tous les degrés possibles
d'application, mais il sera
valable partout. Il en va de même
pour l'organisme social
triarticulé. Il n'est pas possible
de spécifier ce qui doit résulter
de l'épanouissement le plus élevé
de la vie sociale. C'est pourquoi
une discussion sur ces choses est
en fait malheureuse, car ce sont
des domaines trop disparates - la
vie sociale et la vie artistique.
Mais si nous prenons les choses en
détail, nous devons dire que
quelque chose comme ce bâtiment de
Dornach devait voir le jour, qu'il
devait naître d'une certaine
mission culturelle et
civilisatrice du présent, de la
reconnaissance de cette mission.
Et j'aimerais dire : s'il y avait
encore moins de personnes ayant la
moindre idée de ce qui a été
construit, sculpté et peint ici,
il aurait quand même dû voir le
jour d'une manière ou d'une autre.
Mais cette construction n'a bien
sûr pu voir le jour que parce que
les moyens matériels étaient là,
mais elle ne pourra être achevée
que si d'autres moyens matériels
sont disponibles. On ne peut pas
parler de ces questions en disant
: oui, quelque chose doit être
fait - car le mot "devoir",
lorsqu'on parle de ces choses, a
au fond quand même une toute autre
signification. Et ainsi je pense
qu'il faut avant tout être très
clair sur le fait que la liberté
du mouvement humain, qui est
nécessaire pour donner à l'art son
fondement correct, sera provoquée
par l'organisme social
triarticulé. Et ce n'est que
lorsque les bases naturelles de la
vie sociale seront en place que
chaque humain pourra s'enraciner
correctement dans cette vie
sociale. En fin de compte, il
s'agit vraiment plus de la chose
que des mots.
|
11
|
Nun,
diese Dinge werden sich, ich
möchte sagen als der höchste
Extrakt erst ergeben; deshalb kann
man eigentlich nicht gut über
diese Dinge von vornherein
diskutieren. Ich empfinde es immer
als etwas Mißliches, über diese
Dinge zu diskutieren — nicht wahr,
nach dem pythagoräischen Lehrsatz
ist das Quadrat über der
Hypothenuse halt einmal unter
allen Umständen gleich den
Quadraten über den beiden
Katheten, aber es ist unmöglich,
wenn man diesen Lehrsatz nun hat,
zum vornherein über alle möglichen
Grade der Anwendung zu reden,
aber er wird überall gelten. So
ist es auch mit dem dreigliedrigen
sozialen Organismus. Es läßt sich
das nicht spezifizieren, was sich
nun als die höchste Blüte des
sozialen Lebens ergeben soll.
Deshalb ist eine Diskussion über
diese Dinge eigentlich mißlich,
denn es sind zu disparate Gebiete
— das soziale Leben und das
künstlerische Leben. Aber wenn wir
nun die Dinge im einzelnen nehmen,
so müssen wir sagen: So etwas wie
dieser Dornacher Bau, der mußte ja
entstehen, er mußte entstehen aus
einer gewissen Kultur- und
Zivilisationsaufgabe der Gegenwart
heraus, aus dem Erkennen dieser
Aufgabe. Und ich möchte sagen:
Wenn es noch weniger Menschen
gäbe, die einen blauen Dunst haben
von dem, was hier eigentlich
gebaut und gemeißelt und gemalt
worden ist, er hätte doch
entstehen müssen in irgendeiner
Weise. Dieser Bau hat aber
natürlich nur entstehen können,
weil die materiellen Mittel da
waren, aber er wird nur fertig
gemacht werden können, wenn dazu
noch weitere materielle Mittel da
sein werden. Es läßt sich über
diese Fragen nicht so reden, daß
man sagt: ja, irgend etwas muß
werden —, denn das Muß hat, wenn
man von diesen Dingen redet, im
Grunde genommen doch eine ganz
andere Bedeutung. Und so meine
ich: Man sollte vor allen Dingen
sich ganz klar darüber sein, daß
jene Freiheit der menschlichen
Bewegung, die notwendig ist, um
der Kunst ihre richtige Grundlage
zu geben, hervorgerufen werden
wird durch den dreigliedrigen
sozialen Organismus. Und erst,
wenn naturgemäße Grundlagen da
sind für das soziale Leben, wird
jeder Mensch richtig wurzeln
können in diesem sozialen Leben.
Schließlich handelt es sich da
wirklich mehr um die Sache als um
die Worte.
|
Vous voyez, je me
souviens par exemple des années
quatre-vingt du siècle dernier.
Nous étions à l'époque du
développement artistique bourgeois
extérieur, où le théâtre était
dominé par les comédies d'un Paul
Lindau, d'un Blumenthal, de ceux
qui mettaient sur scène de la
paille de comédie, de tragédie ou
de théâtre ; nous étions dans la
dernière phase, n'est-ce pas, de
la peinture conventionnelle et
ainsi de suite. À cette époque, un
livre a été publié par un humain
d'une étroitesse d'esprit sans
limite — un humain dont on ne
pouvait vraiment pas dire autre
chose que : il ne peut être
qu'étroit d'esprit, même en le
voyant de l'extérieur. - Et ce
livre, qu'exigeait-il donc ? Il
n'exigeait rien de plus urgent
que, oui, que cet art même que
nous avons eu là, cet art
théâtral, cet art sculptural, cet
art musical, etc. — Tout cela n'a
pas de fondement social, c'est
déraciné, et tout doit à nouveau
être formé à partir du social.
C'étaient des phrases terriblement
belles, mais c'était en fait des
choses terriblement tristes, car
elles ne prenaient racine nulle
part dans la vie. C'est pourquoi
j'aimerais déjà dire
qu'aujourd'hui, il ne s'agit pas
de dire des choses correctes sur
de telles choses, mais de
ressentir de manière correcte la
nécessité réelle de la vie, et
cela signifie qu'il faut ressentir
la nécessité de la transformation,
de la nouvelle formation de la
vie. Dans ce domaine, il est donc
nécessaire d'attirer l'attention
sur le fait que nous devons avant
tout sortir de la phrase. Et c'est
pourquoi, quand on parle de la
triarticulation de l'organisme
social, on comprend d'abord cette
triarticulation de l'organisme
social elle-même; les autres
choses se donneront alors.
|
12
|
Sehen
Sie, ich erinnere mich zum
Beispiel an die achtziger Jahre
des vorigen Jahrhunderts. Wir
hatten gerade diejenige Zeit in
der äußeren bourgeoisen
Kunstentwicklung, wo das Theater
beherrscht wurde von den
Lustspielen eines Paul Lindau,
eines Blumenthal, von denjenigen
also, die alle so ziemlich
lustspiel- oder trauerspiel- oder
schauspielmäßiges Stroh auf die
Bühne hinsetzten; wir hatten die
letzte Phase, nicht wahr, der
konventionellen Malerei und so
weiter. Dazumal erschien ein Buch
von einem grenzenlos bornierten
Menschen -- einem Menschen, von
dem man nun wirklich schon, wenn
man ihn äußerlich sah, nicht
anders sagen konnte als: der kann
nur borniert sein. — Und dieses
Buch, was forderte es denn? Es
forderte nichts Dringlicheres als,
ja, als eben diese Kunst, die wir
da gehabt haben, diese
Theaterkunst, diese
Bildhauerkunst, diese musikalische
Kunst und so weiter. -- Alles das
hat keinen sozialen Grund und
Boden, das ist entwurzelt, und es
muß alles wiederum aus dem
Sozialen heraus gebildet werden.
Es waren furchtbar schöne Phrasen,
aber es war eigentlich furchtbar
trostloses Zeug, denn es wurzelte
nirgends im Leben. Und deshalb
möchte ich schon sagen: es kommt
heute nicht darauf an, daß man
über solche Dinge Richtiges sagt,
sondern daß man in der richtigen
Weise aus der wirklichen
Lebensnotwendigkeit heraus
empfindet, und das heißt: Man muß
empfinden die Notwendigkeit der
Umwandlung, der Neubildung des
Lebens. Das macht es gerade auf
diesem Gebiete notwendig, den
Blick darauf zu lenken, daß wir
vor allen Dingen aus der Phrase
heraus müssen. Und so handelt es
sich darum, daß, wenn man von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus spricht, man diese
Dreigliederung des sozialen
Organismus zunächst selbst
versteht; die anderen Dinge, die
werden sich dann ergeben.
|
Je crois qu'au fond, on
parle déjà de l'art de manière
incorrecte, si on parle absolument
beaucoup de lui. Dans l'art, on
devrait peindre, dans l'art, on
devrait sculpter, dans l'art, on
devrait construire, mais on
devrait en fait parler le moins
possible sur l'art. Bien sûr, il y
a certaines façons de parler de
l'art, mais cela doit être quelque
chose d'artistique. Il existe bien
sûr aussi un art des pensées. Il y
a donc quelque chose d'aussi
légitime dans les œuvres d'art de
la pensée que dans les autres
arts, l'art de la peinture et
ainsi de suite. Mais ce qui est
produit artistiquement est quand
même - si l'on considère la
création - quelque chose dont on
ne peut pas dire qu'il doit être
produit de telle ou telle manière
ou qu'il doit être reçu de telle
ou telle manière, mais là, toute
la nécessité de la vie doit se
transformer en une sorte
d'évidence. Il est nécessaire de
se familiariser avec l'idée que
s'il n'y a pas de génie, il ne
peut pas y avoir d'art correct. -
Dans ce cas, toutes les
discussions sur la manière dont
l'organisme social doit être
organisé pour que l'artiste soit
mis en valeur de la bonne manière
ne servent à rien. On peut alors
tout au plus dire : dans un
organisme social qui sinon va
quand même correctement, il y aura
un art correspondant s'il y a le
plus de génies possible ; alors il
y aura déjà un art correct. - Mais
ils doivent d'abord être là, ces
génies. Et comment ils doivent se
mettre en valeur - eh bien, il est
certain que la vie de certains
humains de génie est
extraordinairement tragique, mais
que les génies puissent vraiment
agir dans le monde, que les génies
puissent se mettre en valeur selon
les dispositions qu'ils ont reçues
à la naissance, cela ne peut se
produire que dans une libre vie de
l'esprit, car c'est seulement là
qu'il y aura une véritable vie de
l'esprit.
|
13
|
Ich
glaube, daß man im Grunde genommen
von der Kunst schon unrichtig
redet, wenn man überhaupt viel
über sie redet. In der Kunst
sollte man malen, in der Kunst
sollte man meißeln, in der Kunst
sollte man bauen, aber man sollte
eigentlich über die Kunst
möglichst wenig reden. Sicher, es
gibt gewisse Arten, über die Kunst
zu reden, aber das muß dann selbst
wiederum etwas Künstlerisches
sein. Es gibt ja natürlich auch
eine Gedankenkunst. Es wird also
in Gedankenkunstwerken irgend
etwas ebenso Berechtigtes
aufgebaut wie in den anderen
Künsten, der Kunst der Malerei und
so weiter. Aber dasjenige, was
künstlerisch hervorgebracht wird,
ist denn doch — wenn man das
Schöpferische ansieht — etwas,
wovon man nicht sagen kann, es
solle so oder so hervorgebracht
werden oder es solle so oder so
entgegengenommen werden, sondern
da muß alle Notwendigkeit des
Lebens sich in eine Art von
Selbstverständlichkeit verwandeln.
Es ist schon notwendig, daß man
sich eben auch vertraut macht zum
Beispiel mit dem Gedanken: Wenn
halt kein Genie da ist, so kann es
keine ordentliche Kunst geben. —
Da nützt dann alles Diskutieren
darüber, wie der soziale
Organismus gestaltet sein soll,
damit der Künstler in der
richtigen Weise zu Geltung komme,
nichts. Man kann dann höchstens
sagen: In einem sonst doch
ordentlich gehenden sozialen
Organismus wird eine entsprechende
Kunst da sein, wenn möglichst
viele Genies da sind; dann wird
schon die richtige Kunst da sein.
— Die müssen aber erst da sein,
diese Genies. Und wie sie zur
Geltung kommen sollen — nun, ganz
gewiß, es ist das Leben mancher
genialischen Menschen
außerordentlich tragisch, aber
daß Genies nun wirklich in die
Welt werden hineinwirken können,
daß Genies gemäß ihren durch die
Geburt mitbekommenen Anlagen zur
Geltung kommen können, das kann
nur in einem freien Geistesleben
sich begeben, denn nur da wird
wirkliches Geistesleben sein.
|
C'est là que l'on pourra
dépasser ce qui, aujourd'hui,
n'est pas artistique au sens le
plus éminent du terme. N'est-ce
pas, des choses comme la
Renaissance et le gothique,
c'étaient des catégories qui
étaient fondamentalement conçues à
partir d'une réalité pleinement
vivante. C'était la vie, et la vie
est toujours quelque chose
d'universel. Et c'est pourquoi
Monsieur Uehli avait tout à fait
raison lorsqu'il disait que
quelque chose comme le gothique et
la Renaissance était né de tout le
contexte social de l'époque. Les
divisions que nous avons récemment
dans le domaine artistique sont en
fait, je dirais, de plus en plus
purement artificielles, et elles
sont apparues parce que le
principe de la vie bourgeoise
s'est prolongé dans la vie
spirituelle. N'est-ce pas, la vie
bourgeoise a produit des rentiers,
c'est-à-dire des gens qui ne font
rien et qui vivent de la rente de
leur fortune.
|
14
|
Da
wird man dann auch hinauskommen
über dasjenige, was heute ja im
eminentesten Sinne unkünstlerisch
ist. Nicht wahr, so etwas wie
Renaissance und Gotik, das waren
Kategorien, die im Grund genommen
aus einer voll lebendigen
Wirklichkeit gefaßt waren. Es war
Leben, und Leben ist immer etwas
Universales. Und daher hatte Herr
Uehli vollständig recht, wenn er
davon sprach, daß so etwas wie
Gotik und Renaissance
herausgeboren war aus dem ganzen
sozialen Zusammenhang der
damaligen Zeit. Die Spaltungen,
die wir neuerdings auf
künstlerischem Gebiet haben, sind
ja eigentlich, ich möchte sagen
immer mehr und mehr rein künstlich
entstanden, und sie sind deshalb
entstanden, weil das Prinzip des
bourgeoisen Lebens sich in das
geistige Leben hinein fortgesetzt
hat. Nicht wahr, das bourgeoise
Leben hat Rentiers, das heißt
Nichtstuer hervorgebracht, die von
ihren Vermögensrenten leben.
|
Je pense ainsi : s'ils
avaient juste assez d'ambition,
ils devenaient des artistes. Mais
il ne s'agit pas de créer quelque
chose qui soit une sorte de
nécessité humaine, il s'agit de
créer quelque chose à partir de
l'ambition humaine, qui, même si
elle est généralement niée, est
néanmoins présente. Et c'est là
que se déracine alors - comme l'a
très bien dit M. Uehli -
l'aspiration artistique proprement
dite.
|
15
|
Ich
meine so: Wenn die gerade genug
Ehrgeiz hatten, wurden sie
Künstler. Aber dabei handelt es
sich ja nicht darum, etwas zu
schaffen, was eine irgendwie
geartete menschliche Notwendigkeit
ist, sondern es handelt sich
darum, etwas aus dem menschlichen
Ehrgeiz zu schaffen, der, wenn er
auch gewöhnlich abgeleugnet wird,
dann doch vorhanden ist. Und da
entwurzelt sich dann — wie von
Herrn Uehli ganz richtig gesagt
wurde — das eigentliche
künstlerische Streben.
|
L'aspiration artistique
intérieure, qui est tout à fait
honnête et vraie, ne peut pas du
tout se déraciner, mais la vie
artistique peut naturellement se
déraciner de tout ce qui est
abstrait dans la vie - si la vie
se déracine tout court.
|
16
|
Das
innere künstlerische Streben, das
ganz ehrlich und wahr ist, kann
sich im Grunde genommen gar nicht
entwurzeln, aber aus allem
Abstrakten im Leben kann sich das
künstlerische Leben natürlich
entwurzeln — wenn sich das Leben
überhaupt entwurzelt.
|
Et dans une telle vie
artistique déracinée, des choses
qui ont leur fondement dans les
vrilles de la vie, et non plus
dans la vie elle-même,
apparaissent alors les
mots-clés/slogans
"impressionnisme",
"expressionnisme" et du genre.
|
17
|
Und
in einem solchen entwurzelten
künstlerischen Leben, da kommen
dann Dinge, die in den Ranken des
Lebens ihre Begründung haben,
nicht mehr im Leben selbst, es
kommen dann die Schlagworte
«Impressionismus»,
«Expressionismus» und dergleichen.
|
Ce sont des choses chez
lesquelles on a toujours la
nécessité de les réunir d'abord à
nouveau - parce qu'elles sont
tellement hachées les unes des
autres -. Lorsque l'on parle
d'impressionnisme et
d'expressionnisme, ce ne sont que
des gabarits, des mots. Mais
lorsque nous parlons de notre
eurythmie, nous devons - n'est-ce
pas, puisque ces choses sont là -
transformer les expressions en
impressions et les impressions en
expressions. C'est extrêmement
important que l'on se rende compte
que de tels mots clés, de telles
abstractions doctrinales comme
"impressionnisme" et
"expressionnisme", apparaissent en
fait toujours lorsque la vie
originelle n'est pas là. Car de
tels mots - on peut les appliquer
à tout. Qu'est-ce qui n'est pas de
l'expression ? Si quelqu'un fait
un mauvais poème, c'est aussi une
expression, si quelqu'un éternue,
c'est aussi une expression. Et on
peut donc finalement tout
qualifier d'expression, même le
bâtiment de Dornach. Mais ce n'est
pas cela qui compte, ce qui compte
c'est que l'on caractérise les
choses à partir d'une base de vie
concrète. On ne recourra alors pas
à des slogans, mais on arrivera à
des choses qui peuvent être en
quelque sorte sérieuses.
|
18
|
Das
sind Dinge, bei denen man immer
die Notwendigkeit hat, sie erst
wiederum — weil sie so
auseinandergeschnitzelt sind —
zusammenzubringen. Wenn man von
Impressionismus und
Expressionismus redet — das sind
ja alles nur Schablonen, Worte.
Aber wenn wir von unserer
Eurythmie reden, dann müssen wir —
nicht wahr, weil diese Dinge nun
da sind —, dann müssen wir in der
Eurythmie die Expressionen wieder
zu Impressionen und die
Impressionen wieder zu
Expressionen machen. Das ist
außerordentlich wichtig, daß man
sich klar darüber wird, daß solche
Schlagworte, solche lehrhaften
Abstraktionen wie
«Impressionismus» und
«Expressionismus», eigentlich
immer dann auftreten, wenn das
ursprüngliche Leben nicht da ist.
Denn solche Worte — man kann sie
auf alles anwenden. Was ist denn
keine Expression? Wenn irgend
jemand ein schlechtes Gedicht
macht, so ist es auch eine
Expression, wenn irgend jemand
niest, so ist es auch eine
Expression. Und so kann man
schließlich alles, auch den
Dornacher Bau, als eine Expression
bezeichnen. Aber darauf kommt es
nicht an, sondern darauf kommt es
an, daß man die Dinge aus einer
konkreten Lebensunterlage heraus
charakterisiert. Dann wird man
nicht zu Schlagworten greifen,
sondern zu Dingen kommen, die
irgendwie ernsthaftig gemeint sein
können.
|
Je veux faire une
comparaison : dans la Société
Théosophique, on parle de
"l'égalité des religions". Si
quelqu'un en arrive à des
abstractions telles que l'égalité
ou l'unité des religions, alors on
en arrive aussi à des abstractions
terribles dans d'autres domaines,
de sorte que l'on pourrait dire
par exemple : eh bien, tout ce qui
se trouve sur la table est un
"ingrédient alimentaire". - De
même que dans l'indouisme, le
persanisme, le théosophisme, le
judaïsme, on peut dégager partout
la même chose, on peut aussi se
baser sur la même chose pour le
poivre, le sel, le paprika et
d'autres choses encore, à savoir
"ingrédient alimentaire".
|
19
|
Ich
will einmal vergleichen: In der
Theosophischen Gesellschaft wird
von der «Gleichheit der
Religionen» geredet. Wenn nun
jemand zu solchen Abstraktionen
kommt wie Gleichheit oder Einheit
der Religionen, dann kommt man
auch auf anderen Gebieten zu
solchen furchtbaren Abstraktionen,
so daß man zum Beispiel sagen
könnte: Nun ja, alles, was auf dem
Tisch steht, das ist
«Speisezutat». — So wie man im
Indertum, im Persertum, im
Theosophentum, im Judentum überall
ein Gleiches herausschälen kann,
so kann man nämlich auch bei
Pfeffer, Salz, Paprika und noch
bei anderen Dingen das Gleiche
zugrundelegen, nämlich
«Speisezutat».
|
Mais on s'aperçoit vite
que ce qui compte, c'est le
concret, sinon il pourrait arriver
que l'on sale le café et que l'on
sucre la soupe. Il s'agit d'avoir
la volonté d'aller vers le
concret. Mais il est également
vrai qu'en matière d'art, les
catégories apparues récemment sont
au fond perçues comme quelque
chose de particulièrement obscur.
Je ne suis pas du tout d'avis de
condamner tout ce que font les
individus qui se nomment
expressionnistes - parce qu'il
faut bien que de tels noms
existent -. Au contraire, je crois
même que je peux avoir un cœur
très large et que je peux même
avoir un cœur pour de telles
réalisations expressionnistes que
d'autres personnes considèrent
comme quelque chose de collé
ensemble. Mais la théorisation,
qui se rattache à de telles
choses, me semble vraiment
éloigner les humains d'une base de
vie saine. Et il est vrai
qu'aujourd'hui, beaucoup d'humains
ne connaissent plus la vie qu'à
travers des sources dérivées. Il y
a des humains qui ne connaissent
pas la vie, mais qui connaissent
Ibsen ou Tolstoï ou Rabindranath
Tagore, qui commence à devenir une
sorte de mode dans les cercles qui
ne peuvent pas s'approprier leur
propre jugement. Et quand on
regarde toutes ces choses
aujourd'hui, quand on voit comment
les gens se débattent dans les
méandres de la vie, on ressent
comme une nécessité de souligner
une fois de plus comment, dans un
organisme social sain - et ce doit
être le triarticulé - comment ce
déracinement doit justement
cesser. De ce point de vue,
certaines remarques de
M. Uehli m'ont semblé d'une
signification toute particulière.
|
20
|
Aber
da sieht man bald, daß es auf das
Konkrete ankommt, sonst könnte es
einem passieren, daß man den
Kaffee salzt und die Suppe
zuckert. Es handelt sich darum,
daß man den Willen hat, auf das
Konkrete einzugehen. Dann ist es
aber auch wiederum so, daß man
gerade beim Künstlerischen die
Kategorien, die in der neuesten
Zeit aufgetreten sind, im Grunde
genommen als etwas ganz besonders
Rankenhaftes empfindet. Ich bin
durchaus nicht auf dem Standpunkt,
nun das alles, was die Einzelnen
leisten, die sich Expressionisten
nennen — weil es schon einmal
solche Namen geben muß —, das
alles zu verdammen. Im Gegenteil,
ich glaube sogar, daß ich ein sehr
weites Herz haben kann und daß ich
sogar ein Herz haben kann für
solche expressionistische
Leistungen, die andere Menschen
als etwas Zusammengekleistertes
ansehen. Aber das Theoretisieren,
das angeknüpft wird an solche
Dinge, das scheint mir wirklich
die Menschen von einer gesunden
Lebensgrundlage wegzuführen. Und
es ist ja heute tatsächlich auch
so, daß viele Menschen das Leben
eigentlich nur noch aus den
abgeleiteten Quellen kennen. Es
gibt Menschen, die nicht das Leben
kennen, sondern Ibsen kennen oder
Tolstoi kennen oder Rabindranath
Tagore kennen, der jetzt in den
Kreisen, die kein eigenes Urteil
sich aneignen können, eine Art von
Mode zu werden beginnt. Und wenn
man heute auf alle diese Dinge
sieht, wenn man sieht, wie die
Leute in den Ranken des Lebens
sich herumtreiben, dann empfindet
man es schon als eine
Notwendigkeit, daß einmal wiederum
betont werde, wie in einem
gesunden sozialen Organismus — und
das soll der dreigliedrige sein —
wie da eben dieses Entwurzeltsein
aufhören muß. Von diesem
Gesichtspunkte aus schien mir
manche Bemerkung von Herrn Uehli
von einer ganz besonderen
Bedeutung.
|
Malheureusement, bien que
j'aie parlé assez longtemps, je
n'ai pas pu ajouter grand-chose de
concret, car celui qui parle de
ces choses avec un sens artistique
- c'est ce qui est ressorti de
l'intervention de M. Baumann
- doit parler de telle sorte que
parler de toutes les questions qui
circulent aujourd'hui sur la
position de l'artiste - par
exemple s'il faut exposer ou non
ou si les génies échouent ou non -
est en fait assez inutile. Je
pense que l'on devrait bien plus
le reconnaître ; cela mènera alors
à ce qui est juste. Si quelqu'un
est un artiste, il peut aussi
avoir faim, il peut aussi avoir un
métier qui l'occupe du matin au
soir ; il développera encore son
génie artistique pendant la nuit.
|
21
|
Ich
habe leider, trotzdem ich lange
genug gesprochen habe, im
Konkreten nicht viel hinzufügen
können, denn wer mit
künstlerischem Sinn über diese
Dinge spricht — das hat sich auch
in der Rede des Herrn Baumann
ergeben —, der muß eben so reden,
daß das Reden über alle die
Fragen, die heute so
herumschwirren über die Stellung
des Künstlers — zum Beispiel, ob
man ausstellen soll oder nicht
oder ob Genies versagen oder nicht
—, eigentlich im Grunde genommen
ziemlich zwecklos ist. Ich meine,
man sollte das viel mehr einsehen;
dann wird es schon zum Richtigen
führen. Ist einer ein Künstler,
dann kann er auch hungern, dann
kann er auch einen ihn vom Morgen
bis zum Abend beschäftigenden
Beruf haben; er wird noch in der
Nacht seine künstlerische
Genialität entfalten.
|
Cela ne peut pas être
supprimé. Si quelqu'un est un
artiste, il vivra sa vie
artistique, même s'il doit couper
du bois ou cirer des bottes - il
vivra sa vie artistique, même s'il
ne la vit que pour sa propre
chambre, pour sa propre armoire.
Ce sont des choses qui ne peuvent
absolument pas être traitées de
manière rationnelle, qui devraient
elles-mêmes, je dirais, être
traitées de manière un peu
artistique. Et le fait d'être
traité de manière artistique
exclut au fond la banalité, elle
ne se laisse pas phagocyter. Et
maintenant, n'est-ce pas, si l'on
veut mettre l'humanité en général
dans un ordre social, on ne peut
pas intégrer par des paragraphes
ou des principes ce qui ne dépend
que de la génialité personnelle.
En fait, même si l'on parle de la
place de l'art dans la vie, il
faut toujours avoir quelque chose
d'un sentiment artistique, et
alors les choses se transforment
toujours en parole libre, en
création libre ; on ne peut pas
faire de distinction. Les choses
qui sont si nécessaires à la vie
ne peuvent pas s'isoler.
|
22
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Das
läßt sich nicht unterdrücken. Ist
einer ein Künstler, dann wird er
sein künstlerisches Leben
ausleben, auch wenn er sonst Holz
hacken oder Stiefel putzen muß —
er wird sein künstlerisches Leben
ausleben, und wenn er es für
nichts anderes auslebt als für
sein eigenes Zimmer, für seinen
eigenen Schrank. Es sind das
Dinge, die durchaus eben nicht
rational behandelt werden können,
die selber, ich möchte sagen auch
ein bißchen künstlerisch behandelt
werden sollten. Und das
Künstlerisch-behandelt--Werden
schließt im Grunde genommen das
Banausentum aus, das läßt sich
nicht verphilistern. Und nun ist
es ja eigentlich so, nicht wahr,
wenn man die allgemeine Menschheit
in eine soziale Ordnung bringen
soll, dann kann man nicht das, was
eben nur an der persönlichen
Genialität hängt,
paragraphenmäßig oder
prinzipienmäßig eingliedern. Man
muß eigentlich immer, auch wenn
man von der Stellung der Kunst im
Leben redet, irgend etwas von
einem künstlerischen Fühlen haben,
und dann werden die Dinge
eigentlich immer ins freie Reden,
ins freie Schaffen übergehen; man
kann da nicht abzirkeln. Da
dürfen sich die Dinge, die für das
Leben so notwendig sind, nicht
abzirkeln.
|
J'aimerais dire qu'il est
nécessaire de parler de l'art à
partir de la sensibilité
artistique et qu'il faut avoir un
peu de philistinisme dans les
veines - il n'est pas nécessaire
d'en faire tout de suite trop - si
l'on doit parler de ce qui est
commun à l'humain. Car, mes très
chers présents, ce serait grave
dans la vie s'il y aurait
seulement des humains qui seraient
des artistes, ou si tous ceux qui
pensent qu'ils devraient être
reconnus comme artistes, s'ils
étaient vraiment reconnus.
J'aimerais savoir ce qu'il
adviendrait alors de la vie. Le
génie est certes nécessaire à la
vie, mais la philistrosité est
aussi déjà nécessaire à la vie. Et
s'il n'y avait pas de
philistrosité, il n'y aurait
probablement bientôt plus de génie
non plus. Les catégories "bon" et
"mauvais" ne peuvent pas être
appliquées sans plus à la vie,
mais la vie est de façonnement
multiple. On peut parler de
beaucoup de choses, mais on ne
devrait en fait rien dire d'autre
que ce qui est pris dans la vie
elle-même.
|
23
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Ich
möchte sagen, es ist notwendig,
daß man von der künstlerischen
Empfindung aus über die Kunst
redet und daß man da schon einmal
ein klein wenig von Philistrosität
in seinen Adern hat — man braucht
das ja nicht gleich zu schlimm zu
machen —, wenn man von dem, was
allgemein-menschlich ist, reden
soll. Denn, meine sehr verehrten
Anwesenden, schlimm wäre es im
Leben, wenn es nur solche Menschen
gäbe, die Künstler wären, oder
wenn alle diejenigen, die
glauben, daß sie als Künstler zu
Anerkennung kommen sollten, wenn
die wirklich zu Anerkennung kämen.
Ich möchte wissen, was dann aus
dem Leben werden sollte. Notwendig
ist für das Leben allerdings die
Genialität, aber notwendig ist für
das Leben auch schon die
Philistrosität. Und gäbe es keine
Philistrosität, so gäbe es
wahrscheinlich sehr bald auch
keine Genialität mehr. Es lassen
sich die Kategorien «gut» und
«schlecht» nicht so ohne weiteres
auf das Leben anwenden, sondern
das Leben ist vielgestaltig.
Reden kann man viel, aber man
sollte eigentlich nichts anderes
reden, als was aus dem Leben
selber heraus genommen ist.
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seulement
SIXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION - Dornach, 30 août
1920 - -
L'ARTISTE DANS L'ORGANISME SOCIAL TRIARTICULÉ
Comment la question après la relation entre
l'art et la vie sociale doit être correctement
posée. Tri-articulation sociale comme
une condition
préalable à l'épanouissement de l'artistique.
Le dédommagement de l'artiste au sens de la
cellule sociale primordiale. Génialité comme
condition préalable à l'art véritable. Les
non-concepts « impressionnisme » et «
expressionnisme
». Parler sur
l'art ne va pas sans sentiment artistique.
Sans philistrosité pas de génialité.
01
Ernst Uehli s'exprime en introduction sur le
thème "L'artiste dans l'organisme social
triarticulé". Une discussion s'ensuit, au cours
de laquelle Paul Baumann pose la question à
Rudolf Steiner :
02
Paul Baumann : Quel est le rapport entre
l'artiste, respectivement sa prestation de
travail, et la cellule sociale originelle ?
N'a-t-il pas aussi des prestations de travail à
fournir pendant les périodes de préparation ?
03
Rudolf Steiner : Lorsqu'il s'agit de l'art et de
la vie sociale, j'ai toujours un certain
sentiment d'insatisfaction lors d'une discussion
concernant ces deux choses, pour la simple
raison que déjà toute la façon de l'attitude de
la pensée, de l'attitude de l'âme, qui entre en
ligne de compte lorsqu'on parle de façonnement
social, de structure sociale, doit être quelque
peu différente de celle que l'on doit avoir
lorsqu'on parle de l'art, de sa juste origine
dans la nature humaine et de sa mise en valeur
dans la vie, devant les humains.
04
Dans un certain sens, les deux domaines ne sont
pas vraiment comparables. Et c'est précisément
parce qu'ils ne le sont pas - non pas parce
qu'ils le sont, mais parce qu'ils ne le sont pas
- qu'il me semble que l'on peut éclairer toute
la position de l'art par rapport à l'artiste et
à l'humanité, précisément du point de vue de la
triarticulation de l'organisme social. Lorsque
l'on parle de l'art dans l'organisme social, il
ne faut pas oublier un seul instant que l'art
fait partie des plus hautes fleurs de la vie
humaine et que tout ce qui est nuisible à l'art
ne peut pas être compté parmi les plus hautes
fleurs de l'organisation de la vie humaine. Et
c'est ainsi qu'il faut dire : s'il est possible
à un organisme social triarticulé de façonner la
vie en général de telle sorte que l'artiste et
l'art puissent émerger de cette vie, ce sera une
certaine épreuve pour la justesse, et aussi pour
la justification interne de la triarticulation
de l'organisme social. Mais on ne pourra pas
bien se poser la question : comment faut-il
aménager l'un ou l'autre aspect de l'organisme
social triarticulé pour parvenir à une gestion
correcte de l'art ou à une mise en valeur
correcte de l'artiste ? Avant toute chose, la
question se pose : comment les humains vont-ils
vivre dans l'organisme social triarticulé ? On
peut dire que si l'idée de la triarticulation de
l'organisme social était une idée utopiste
quelconque, on pourrait naturellement dire ce
que l'on dit des utopies : les humains vivront
heureux - aussi heureux qu'il est possible de
l'être. - Or, l'idée de la triarticulation de
l'organisme social ne part pas du tout de telles
conditions utopistes, mais elle demande
simplement : quelle est la structure conforme à
la nature, la structure évidente de l'organisme
social ?
05
On pourrait donc bien se représenter qu'un
humain quelconque ait l'idée que l'humain en
tant que tel pourrait être beaucoup plus beau
qu'il ne l'est, et que la nature n'a pas
vraiment tout fait pour rendre l'humain
suffisamment beau. Oui, mais comme le monde est
dans son ensemble, l'humain a dû devenir ce
qu'il est. Il se peut bien sûr qu'un Lénine ou
un Trotski dise que l'organisme social doit être
comme ceci ou comme cela. - Mais cela n'a aucune
importance. Il n'est pas non plus important que
quelqu'un se représente une autre nature de
l'humain que celle qui peut naître de l'ensemble
de la nature. Ce qui compte, ce sont les lois
internes que doit avoir l'organisme social. Et
si l'on comprend l'organisme social triarticulé
d'un point de vue tout à fait pratique, on peut
déjà gagner une représentation de ce qui sera
possible dans cet organisme social triarticulé.
Avant tout, une certaine utilisation économique
du temps sera possible dans l'organisme social
triarticulé, sans que l'on ait besoin d'une
obligation de travailler ou d'autres belles
choses de ce genre, qui éradiqueraient
complètement toute liberté. Il sera tout
simplement impossible, grâce aux choses qui se
produiront dans l'organisme social triarticulé,
que tant d'humains traînent inutilement comme
aujourd'hui. Je sais qu'avec ces mots "traîner
inutilement", on provoque des malentendus, car
les gens diront : "Oui, les véritables
traînards, les véritables bourlingueurs de la
vie, ils sont très peu nombreux. - Mais ce n'est
pas cela qui compte, ce qui compte, c'est de
savoir si les gens qui font beaucoup font
quelque chose d'absolument nécessaire à la vie,
s'ils font quelque chose qui s'insère
rationnellement, fructueusement dans la vie.
06
Si vous saisissez de l'œil aujourd'hui n'importe
quelle branche de la vie - je veux tout de suite
en soulever une qui est la plus fragile dans la
vie d'aujourd'hui - si vous considérez par
exemple le journalisme et que vous voyez combien
de force de travail humain est nécessaire,
depuis le compagnon typographe jusqu'à tous les
autres qui sont occupés avec de la réalisation
des journaux. Prenez tout cela ensemble qui est
fourni là de travail - la plus grande partie de
ce travail est effectuée par des bourlingueurs
de la vie, car la plus grande partie de ce
travail est en fait un travail inutile. On peut
faire tout cela de manière plus rationnelle,
sans occuper autant d'humains. Il ne s'agit pas
de laisser s'occuper le plus grand nombre
possible d'humains afin qu'ils puissent vivre,
mais de faire en sorte que, dans le sens d'un
véritable cours de cycle de vie social, ces
emplois nécessaires au bon développement de
cette vie, de ce cycle social, soient exécutés.
Tout ce qui apparaît aujourd'hui de chaotique en
rapport à la valorisation de la force de travail
humaine est lié au fait que nous n'avons pas
vraiment d'organisme social, mais que nous avons
en fait un chaos social provoqué par l'idolâtrie
de l'État unitaire. J'ai souvent mis en avant
des exemples de ce chaos social. Prenez
seulement une fois combien de livres sont
imprimés actuellement qui ne se vendent pas à
cinquante exemplaires. Maintenant, prenez un tel
livre --- combien d'humains sont occupés jusqu'à
ce qu'il soit terminé ! Ils ont leurs
ressources, mais ils font un travail tout à fait
inutile. S'ils faisaient autre chose, ce serait
plus intelligent et cela déchargerait
d'innombrables autres humains d'un certain côté.
Mais c'est ainsi que travaillent d'innombrables
typographes, d'innombrables relieurs, ils font
des piles de livres - la plupart du temps des
poèmes lyriques, mais il y a aussi d'autres
choses qui entrent en ligne de compte -, des
piles de livres sont fabriquées ; presque toutes
doivent être détruites. Mais ces choses inutiles
sont nombreuses dans la vie d'aujourd'hui ;
d'innombrables choses sont absolument inutiles.
07
Qu'est-ce que cela signifie ? Pensez un instant
que notre organisme humain ne serait pas
correctement articulé en un système nerveux et
sensoriel qui a sa localisation dans la tête, en
un système rythmique et un système des membres
qui collaborent de manière régulière et par cela
œuvrent de manière économique. Pensez un instant
que nous soyons un être unitaire qui se mélange
partout, où l'on fabrique partout des choses
inutiles et qui doit tout évacuer rapidement :
les organes d'évacuation dont l'humain dispose
aujourd'hui pour des choses inutiles ne seraient
pas du tout suffisants. Nous devons en tenir
compte. Nous devons être conscients qu'il est
important que cet organisme social soit
structuré, qu'il soit effectivement organisé
intérieurement selon des lois ; alors il sera
aussi économique. Alors, le travail humain sera
partout à sa place correcte et, avant tout, il
ne sera pas exécuté de travail inutile.
08
Qu'en résulte-t-il ? Les humains auront du
temps. Et alors, mes chers présents, alors la
base est d'abord donnée pour des activités
libres telles que l'art et d'autres choses
similaires. Pour cela, il faut du temps. Et
c'est à partir du temps que viendra ce qui doit
être là pour l'art, et l'art œuvrera alors
conjointement avec autre chose, il œuvrera
conjointement avec la libre vie de l'esprit.
Cette vie libre de l'esprit a pour but de
développer les talents en même temps que le
temps disponible dans l'organisme social
triarticulé - non pas d'une manière perverse
comme c'est le cas aujourd'hui, mais d'une
manière conforme à la nature. Si l'organisme
spirituel libre est vraiment séparé des autres
organismes, le nombre de génies méconnus
diminuera considérablement, car il y aura un
développement beaucoup plus conforme à la
nature. On s'adonnera beaucoup moins aux
rêveries d'un quelconque art et autres choses de
ce genre. Donc, l'épanouissement des talents
sera simplement placé sur un terrain plus
naturel grâce au développement de la libre vie
de l'esprit. Et il y a encore autre chose qui
est nécessaire si l'art devait s'épanouir :
c'est du sens artistique, du besoin artistique,
une envie et un désir conforme à la nature des
humains pour l'art. Tout cela doit découler de
l'organisme social triarticulé, comme ce qui
naît justement lorsqu'il y a une cohabitation
sociétale organisée, et non chaotique comme
aujourd'hui. Vous voyez, c'est surtout à
l'époque moderne que nous sommes entrés dans le
chaos de la sensibilité artistique. Le sentiment
artistique originel, qui jaillit avec une force
élémentaire de la connaissance humaine, a
totalement disparu sous l'effet de l'éducation
moderne. Il reviendrait si nous nous
développions dans le sens de la triarticulation
de l'organisme social. Et c'est ainsi qu'il faut
se représenter l'ensemble de ce qui naît là.
09
Si l'on parle du point de vue de l'organisme
social triarticulé, on doit parler seulement
comme praticien et non en tant que théoricien,
on n'a pas permission de demander après les
principes, mais après les faits, et là on doit
dire que ce que je viens d'évoquer peut arriver
beaucoup plus vite qu'on ne le pense. Et
qu'est-ce qui apparaît alors ? Des associations
apparaissent alors pour les choses les plus
diverses - en partie à partir de la vie de
l'esprit, en partie à partir de la vie de
l'économie. Et on ne devrait en fait pas se
représenter ce que feront ces associations,
emboîtées dans des paragraphes et des principes.
Dans ces associations seront à nouveau des
humains qui pourront émettre des jugements à
partir de toute la chaleur de la sensibilité et
de l'expérience humaines. Il proviendra de ces
associations des humains qui, par ce qu'ils font
par ailleurs dans la vie, se procureront une
certaine importance dans la vie, qui ne leur
sera pas garantie par l'État, ni par un titre de
conseiller. Que les gens soient conseillers
privés de la cour, conseillers d'entreprise,
conseillers sanitaires et du genre, ce ne sont
pas ces choses abstraites qui leur donneront une
valeur dans l'organisme social triarticulé, mais
ce qu'ils font, ce qui vit continuellement.
C'est par les associations que les choses
vivront ; ce ne sont pas les paragraphes qui
vivront, mais ce qui résultera des négociations
entre les personnes qui ont raison d'être dans
les associations ; ce qui résultera, c'est ce
qui existe actuellement sous forme de caricature
en tant que soi-disant opinion publique. Il
suffit de se représenter très concrètement ce
qui peut résulter de l'interaction vivante des
associations.
10
Aux associations, appartiennent aussi celles qui
viennent de la libre vie de l'esprit. Oui, il y
aura effectivement à nouveau quelque chose dans
l'expérience de vie d'un humain, qui peut fixer
les choses comme un jugement justifié. Et si
vous prenez cela dans sa signification la plus
concrète, voici ce qui va se passer : l'artiste
pourra vraiment conquérir ce qui est matériel
pour son œuvre d'art à partir de ce jugement
public, mais qui viendra à validité à partir des
associations. C'est à partir de ces conditions
que pourra vraiment se développer ce qui
permettra à un artiste, même s'il lui faut 30
ans pour réaliser une œuvre d'art, d'en obtenir
suffisamment pour satisfaire ses besoins pendant
les 30 ans nécessaires à la réalisation d'une
nouvelle œuvre - ce qui, de toute façon, n'entre
peut-être plus en ligne de compte lorsqu'il a
déjà 60 ou 70 ans. Cela se produira. Il en
résultera effectivement - si l'on prend toute la
chose de manière non banale - que l'artiste
pourra être indemnisé pour son œuvre d'art à
partir d'un tel organisme social triarticulé au
sens de la cellule économique originelle.
Aujourd'hui, il ne peut pas être indemnisé pour
la raison que là des prix non naturels sont
disponibles. En fait, les humains ne peuvent pas
payer à l'artiste ce qu'il devrait exiger s'il
pense un peu à lui. Mais aujourd'hui, il pense :
j'ai réalisé un tableau quelconque, et oui, si
je reçois ne serait-ce qu'assez pour les trois
prochains mois, alors je le prends - je ne peux
bien sûr pas terminer une œuvre correcte en
trois mois, mais les gens n'y comprennent rien
-, et je pomperai à nouveau dans trois mois.
11
Maintenant, ces choses-là ne se produiront,
j'aimerais dire, que comme l'extrait suprême ;
c'est pourquoi on ne peut pas vraiment discuter
de ces choses à l'avance. Je trouve toujours que
c'est une mauvaise chose de discuter de ces
choses - n'est-ce pas, selon le théorème de
Pythagore, le carré sur l'hypoténuse est en
toutes circonstances égal aux carrés sur les
deux cathètes, mais il est impossible, quand on
a ce théorème, de parler à l'avance de tous les
degrés possibles d'application, mais il sera
valable partout. Il en va de même pour
l'organisme social triarticulé. Il n'est pas
possible de spécifier ce qui doit résulter de
l'épanouissement le plus élevé de la vie
sociale. C'est pourquoi une discussion sur ces
choses est en fait malheureuse, car ce sont des
domaines trop disparates - la vie sociale et la
vie artistique. Mais si nous prenons les choses
en détail, nous devons dire que quelque chose
comme ce bâtiment de Dornach devait voir le
jour, qu'il devait naître d'une certaine mission
culturelle et civilisatrice du présent, de la
reconnaissance de cette mission. Et j'aimerais
dire : s'il y avait encore moins de personnes
ayant la moindre idée de ce qui a été construit,
sculpté et peint ici, il aurait quand même dû
voir le jour d'une manière ou d'une autre. Mais
cette construction n'a bien sûr pu voir le jour
que parce que les moyens matériels étaient là,
mais elle ne pourra être achevée que si d'autres
moyens matériels sont disponibles. On ne peut
pas parler de ces questions en disant : oui,
quelque chose doit être fait - car le mot
"devoir", lorsqu'on parle de ces choses, a au
fond quand même une toute autre signification.
Et ainsi je pense qu'il faut avant tout être
très clair sur le fait que la liberté du
mouvement humain, qui est nécessaire pour donner
à l'art son fondement correct, sera provoquée
par l'organisme social triarticulé. Et ce n'est
que lorsque les bases naturelles de la vie
sociale seront en place que chaque humain pourra
s'enraciner correctement dans cette vie sociale.
En fin de compte, il s'agit vraiment plus de la
chose que des mots.
12
Vous voyez, je me souviens par exemple des
années quatre-vingt du siècle dernier. Nous
étions à l'époque du développement artistique
bourgeois extérieur, où le théâtre était dominé
par les comédies d'un Paul Lindau, d'un
Blumenthal, de ceux qui mettaient sur scène de
la paille de comédie, de tragédie ou de théâtre
; nous étions dans la dernière phase, n'est-ce
pas, de la peinture conventionnelle et ainsi de
suite. À cette époque, un livre a été publié par
un humain d'une étroitesse d'esprit sans limite
— un humain dont on ne pouvait vraiment pas dire
autre chose que : il ne peut être qu'étroit
d'esprit, même en le voyant de l'extérieur. - Et
ce livre, qu'exigeait-il donc ? Il n'exigeait
rien de plus urgent que, oui, que cet art même
que nous avons eu là, cet art théâtral, cet art
sculptural, cet art musical, etc. — Tout cela
n'a pas de fondement social, c'est déraciné, et
tout doit à nouveau être formé à partir du
social. C'étaient des phrases terriblement
belles, mais c'était en fait des choses
terriblement tristes, car elles ne prenaient
racine nulle part dans la vie. C'est pourquoi
j'aimerais déjà dire qu'aujourd'hui, il ne
s'agit pas de dire des choses correctes sur de
telles choses, mais de ressentir de manière
correcte la nécessité réelle de la vie, et cela
signifie qu'il faut ressentir la nécessité de la
transformation, de la nouvelle formation de la
vie. Dans ce domaine, il est donc nécessaire
d'attirer l'attention sur le fait que nous
devons avant tout sortir de la phrase. Et c'est
pourquoi, quand on parle de la triarticulation
de l'organisme social, on comprend d'abord cette
triarticulation de l'organisme social elle-même;
les autres choses se donneront alors.
13
Je crois qu'au fond, on parle déjà de l'art de
manière incorrecte, si on parle absolument
beaucoup de lui. Dans l'art, on devrait peindre,
dans l'art, on devrait sculpter, dans l'art, on
devrait construire, mais on devrait en fait
parler le moins possible sur l'art. Bien sûr, il
y a certaines façons de parler de l'art, mais
cela doit être quelque chose d'artistique. Il
existe bien sûr aussi un art des pensées. Il y a
donc quelque chose d'aussi légitime dans les
œuvres d'art de la pensée que dans les autres
arts, l'art de la peinture et ainsi de suite.
Mais ce qui est produit artistiquement est quand
même - si l'on considère la création - quelque
chose dont on ne peut pas dire qu'il doit être
produit de telle ou telle manière ou qu'il doit
être reçu de telle ou telle manière, mais là,
toute la nécessité de la vie doit se transformer
en une sorte d'évidence. Il est nécessaire de se
familiariser avec l'idée que s'il n'y a pas de
génie, il ne peut pas y avoir d'art correct. -
Dans ce cas, toutes les discussions sur la
manière dont l'organisme social doit être
organisé pour que l'artiste soit mis en valeur
de la bonne manière ne servent à rien. On peut
alors tout au plus dire : dans un organisme
social qui sinon va quand même correctement, il
y aura un art correspondant s'il y a le plus de
génies possible ; alors il y aura déjà un art
correct. - Mais ils doivent d'abord être là, ces
génies. Et comment ils doivent se mettre en
valeur - eh bien, il est certain que la vie de
certains humains de génie est extraordinairement
tragique, mais que les génies puissent vraiment
agir dans le monde, que les génies puissent se
mettre en valeur selon les dispositions qu'ils
ont reçues à la naissance, cela ne peut se
produire que dans une libre vie de l'esprit, car
c'est seulement là qu'il y aura une véritable
vie de l'esprit.
14
C'est là que l'on pourra dépasser ce qui,
aujourd'hui, n'est pas artistique au sens le
plus éminent du terme. N'est-ce pas, des choses
comme la Renaissance et le gothique, c'étaient
des catégories qui étaient fondamentalement
conçues à partir d'une réalité pleinement
vivante. C'était la vie, et la vie est toujours
quelque chose d'universel. Et c'est pourquoi
Monsieur Uehli avait tout à fait raison
lorsqu'il disait que quelque chose comme le
gothique et la Renaissance était né de tout le
contexte social de l'époque. Les divisions que
nous avons récemment dans le domaine artistique
sont en fait, je dirais, de plus en plus
purement artificielles, et elles sont apparues
parce que le principe de la vie bourgeoise s'est
prolongé dans la vie spirituelle. N'est-ce pas,
la vie bourgeoise a produit des rentiers,
c'est-à-dire des gens qui ne font rien et qui
vivent de la rente de leur fortune.
15
Je pense ainsi : s'ils avaient juste assez
d'ambition, ils devenaient des artistes. Mais il
ne s'agit pas de créer quelque chose qui soit
une sorte de nécessité humaine, il s'agit de
créer quelque chose à partir de l'ambition
humaine, qui, même si elle est généralement
niée, est néanmoins présente. Et c'est là que se
déracine alors - comme l'a très bien dit
M. Uehli - l'aspiration artistique
proprement dite.
16
L'aspiration artistique intérieure, qui est tout
à fait honnête et vraie, ne peut pas du tout se
déraciner, mais la vie artistique peut
naturellement se déraciner de tout ce qui est
abstrait dans la vie - si la vie se déracine
tout court.
17
Et dans une telle vie artistique déracinée, des
choses qui ont leur fondement dans les vrilles
de la vie, et non plus dans la vie elle-même,
apparaissent alors les mots-clés/slogans
"impressionnisme", "expressionnisme" et du
genre.
18
Ce sont des choses chez lesquelles on a toujours
la nécessité de les réunir d'abord à nouveau -
parce qu'elles sont tellement hachées les unes
des autres -. Lorsque l'on parle
d'impressionnisme et d'expressionnisme, ce ne
sont que des gabarits, des mots. Mais lorsque
nous parlons de notre eurythmie, nous devons -
n'est-ce pas, puisque ces choses sont là -
transformer les expressions en impressions et
les impressions en expressions. C'est
extrêmement important que l'on se rende compte
que de tels mots clés, de telles abstractions
doctrinales comme "impressionnisme" et
"expressionnisme", apparaissent en fait toujours
lorsque la vie originelle n'est pas là. Car de
tels mots - on peut les appliquer à tout.
Qu'est-ce qui n'est pas de l'expression ? Si
quelqu'un fait un mauvais poème, c'est aussi une
expression, si quelqu'un éternue, c'est aussi
une expression. Et on peut donc finalement tout
qualifier d'expression, même le bâtiment de
Dornach. Mais ce n'est pas cela qui compte, ce
qui compte c'est que l'on caractérise les choses
à partir d'une base de vie concrète. On ne
recourra alors pas à des slogans, mais on
arrivera à des choses qui peuvent être en
quelque sorte sérieuses.
19
Je veux faire une comparaison : dans la Société
Théosophique, on parle de "l'égalité des
religions". Si quelqu'un en arrive à des
abstractions telles que l'égalité ou l'unité des
religions, alors on en arrive aussi à des
abstractions terribles dans d'autres domaines,
de sorte que l'on pourrait dire par exemple : eh
bien, tout ce qui se trouve sur la table est un
"ingrédient alimentaire". - De même que dans
l'indouisme, le persanisme, le théosophisme, le
judaïsme, on peut dégager partout la même chose,
on peut aussi se baser sur la même chose pour le
poivre, le sel, le paprika et d'autres choses
encore, à savoir "ingrédient alimentaire".
20
Mais on s'aperçoit vite que ce qui compte, c'est
le concret, sinon il pourrait arriver que l'on
sale le café et que l'on sucre la soupe. Il
s'agit d'avoir la volonté d'aller vers le
concret. Mais il est également vrai qu'en
matière d'art, les catégories apparues récemment
sont au fond perçues comme quelque chose de
particulièrement obscur. Je ne suis pas du tout
d'avis de condamner tout ce que font les
individus qui se nomment expressionnistes -
parce qu'il faut bien que de tels noms existent
-. Au contraire, je crois même que je peux avoir
un cœur très large et que je peux même avoir un
cœur pour de telles réalisations
expressionnistes que d'autres personnes
considèrent comme quelque chose de collé
ensemble. Mais la théorisation, qui se rattache
à de telles choses, me semble vraiment éloigner
les humains d'une base de vie saine. Et il est
vrai qu'aujourd'hui, beaucoup d'humains ne
connaissent plus la vie qu'à travers des sources
dérivées. Il y a des humains qui ne connaissent
pas la vie, mais qui connaissent Ibsen ou
Tolstoï ou Rabindranath Tagore, qui commence à
devenir une sorte de mode dans les cercles qui
ne peuvent pas s'approprier leur propre
jugement. Et quand on regarde toutes ces choses
aujourd'hui, quand on voit comment les gens se
débattent dans les méandres de la vie, on
ressent comme une nécessité de souligner une
fois de plus comment, dans un organisme social
sain - et ce doit être le triarticulé - comment
ce déracinement doit justement cesser. De ce
point de vue, certaines remarques de
M. Uehli m'ont semblé d'une signification
toute particulière.
21
Malheureusement, bien que j'aie parlé assez
longtemps, je n'ai pas pu ajouter grand-chose de
concret, car celui qui parle de ces choses avec
un sens artistique - c'est ce qui est ressorti
de l'intervention de M. Baumann - doit
parler de telle sorte que parler de toutes les
questions qui circulent aujourd'hui sur la
position de l'artiste - par exemple s'il faut
exposer ou non ou si les génies échouent ou non
- est en fait assez inutile. Je pense que l'on
devrait bien plus le reconnaître ; cela mènera
alors à ce qui est juste. Si quelqu'un est un
artiste, il peut aussi avoir faim, il peut aussi
avoir un métier qui l'occupe du matin au soir ;
il développera encore son génie artistique
pendant la nuit.
22
Cela ne peut pas être supprimé. Si quelqu'un est
un artiste, il vivra sa vie artistique, même
s'il doit couper du bois ou cirer des bottes -
il vivra sa vie artistique, même s'il ne la vit
que pour sa propre chambre, pour sa propre
armoire. Ce sont des choses qui ne peuvent
absolument pas être traitées de manière
rationnelle, qui devraient elles-mêmes, je
dirais, être traitées de manière un peu
artistique. Et le fait d'être traité de manière
artistique exclut au fond la banalité, elle ne
se laisse pas phagocyter. Et maintenant,
n'est-ce pas, si l'on veut mettre l'humanité en
général dans un ordre social, on ne peut pas
intégrer par des paragraphes ou des principes ce
qui ne dépend que de la génialité personnelle.
En fait, même si l'on parle de la place de l'art
dans la vie, il faut toujours avoir quelque
chose d'un sentiment artistique, et alors les
choses se transforment toujours en parole libre,
en création libre ; on ne peut pas faire de
distinction. Les choses qui sont si nécessaires
à la vie ne peuvent pas s'isoler.
23
J'aimerais dire qu'il est nécessaire de parler
de l'art à partir de la sensibilité artistique
et qu'il faut avoir un peu de philistinisme dans
les veines - il n'est pas nécessaire d'en faire
tout de suite trop - si l'on doit parler de ce
qui est commun à l'humain. Car, mes très chers
présents, ce serait grave dans la vie s'il y
aurait seulement des humains qui seraient des
artistes, ou si tous ceux qui pensent qu'ils
devraient être reconnus comme artistes, s'ils
étaient vraiment reconnus. J'aimerais savoir ce
qu'il adviendrait alors de la vie. Le génie est
certes nécessaire à la vie, mais la
philistrosité est aussi déjà nécessaire à la
vie. Et s'il n'y avait pas de philistrosité, il
n'y aurait probablement bientôt plus de génie
non plus. Les catégories "bon" et "mauvais" ne
peuvent pas être appliquées sans plus à la vie,
mais la vie est de façonnement multiple. On peut
parler de beaucoup de choses, mais on ne devrait
en fait rien dire d'autre que ce qui est pris
dans la vie elle-même.
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