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Œuvres complètes de Rudolf Steiner - GA334

DE L'ÉTAT UNITAIRE À L’ORGANISME SOCIAL TRI-ARTICULÉ.




LES FORCES SPIRITUELLES ET MORALES DES PEUPLES CONTEMPORAINS À LA LUMIÈRE DE LA SCIENCE DE L'ESPRIT (ANTHROPOSOPHIE) -
Troisième conférence,
Bâle, 6 mai 1920 [p. 273]
DIE GEISTIGEN UND SITTLICHEN KRÄFTE DER GEGENWÄRTIGEN VÖLKER IM LICHTE DER GEISTESWISSENSCHAFT (ANTHROPOSOPHIE) -
Dritter Vortrag,
Basel, 6. Mai 1920 [s. 273]

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 334  273-296 1983  06/05/1920



Original





Traducteur: FG v.01 - 06/01/2023 Editeur: SITE

Hier, je me suis efforcé de montrer comment, avec l'émergence d'une vision du monde entièrement influencée par les fondements de science de la nature, les valeurs morales humaines ne peuvent plus être amenées en rapport, dans la conscience des humains, avec ce qui se tient de cette façon/sorte devant l'âme humaine comme une image du monde. Et il a été indiqué comment cette détermination de la valeur morale de l'homme devait à nouveau être trouvée à partir des sources de la connaissance spirituelle scientifique. Hier, j'ai en quelque sorte cherché à montrer comment l'humanité pouvait à nouveau parvenir à une pleine conscience de sa dignité morale par l'accueil de la science de l'esprit.

01

Es war gestern meine Bemühung, zu zeigen, wie mit dem Herauf­kommen einer Weltanschauung, die ganz beeinflußt ist von natur­wissenschaftlicher Grundlegung, die sittlichen Menschenwerte all­mählich nicht mehr in Verbindung gebracht werden können im Bewußtsein der Menschen mit dem, was in dieser Art als ein Weltbild vor der menschlichen Seele steht. Und es wurde darauf hingewiesen, wie aus den Quellen geisteswissenschaftlicher Er­kenntnis diese Festlegung des sittlichen Menschenwertes wiederum gefunden werden müsse. Da war gewissermaßen mein Bestreben gestern, zu zeigen, wie die Menschheit durch Aufnahme der Gei­steswissenschaft zu einem vollen Bewußtsein ihrer sittlichen Würde wiederum kommen könne.

On peut tenter d'accomplir la même tâche d'un autre point de vue en examinant spirituellement scientifiquement les entités des peuples qui habitent actuellement la Terre, examine ce qui, dans ces peuples, collabore de forces spirituelles et morales, afin de pouvoir répondre à la question : jusqu'où les humains d'aujourd'hui peuvent-ils, à partir des différentes forces populaires, aspirer à ce que l'on peut appeler une guérison sociale basée sur une guérison éthique, morale ?

02

Man kann dieselbe Aufgabe von einer anderen Seite zu bewältigen suchen dadurch, daß man geisteswissenschaftlich untersucht die Wesenheiten der heute die Erde bewohnenden Völker, dasjenige untersucht, was in diesen Völkern zusammenwirkt an geistigen und sittlichen Kräften, um sich die Frage beantworten zu können: Inwiefern können die Menschen der Gegenwart aus den verschie­denen Volkskräften heraus nach dem hinstreben, was man eine soziale Gesundung auf Grundlage einer ethischen, einer sittlichen Gesundung nennen kann?

En tant qu'humanité, nous avons vécu le fait que les pendants matériels extérieurs, notamment les pendants économiques, se sont peu à peu étendus à presque toute la Terre habitée. La Terre n'est jamais devenue un territoire économique. Et les humains ont été contraints, en fonction des connaissances qu'ils avaient, de s'aménager d'une certaine manière ce territoire économique de la Terre : amener en rapport les anciennes formations/structures d'États et organismes de peuple, issus de conditions tout à fait différentes, de telle sorte qu'ils puissent se membrer ensemble, bien et mal, dans ce territoire économique commun, ce à quoi la civilisation récente de l'humanité à justement amené.

03

Wir haben es als Menschheit erlebt, daß die äußeren materiellen, namentlich die wirtschaftlichen Zusammenhänge, sich nach und nach fast über die ganze bewohnte Erde hin erstreckt haben. Nie Erde ist ein Wirtschaftsgebiet geworden. Und die Menschen waren gezwungen, nach den Erkenntnissen, die sie gehabt haben, sich dieses Wirtschaftsgebiet der Erde in einer gewissen Weise einzurichten: Die alten, aus ganz anderen Voraussetzungen heraus gegebenen Staatengebilde und Volksorganismen so zueinander in ein Verhältnis zu bringen, daß sie sich zusammengliedern könnten schlecht und recht zu diesem gemeinsamen Wirtschaftsgebiet, wozu es eben die neuere Zivilisation der Menschheit gebracht hat.

L'évolution des cinq ou six dernières années montre que cette intégration/ce membrement/cette articulation n'a pas été possible, mais aussi l'évolution dans laquelle nous nous trouvons encore : c'est ce que montre le déclin de notre vie publique. Que l'on pense à tout ce qui a été dit sur la nouvelle civilisation au début du XXe siècle, sur la rapidité avec laquelle les humains se sont occupés de leurs affaires au-delà des frontières nationales et étatiques, sur la rapidité inouïe, jamais imaginée auparavant, du télégraphe, du téléphone et ainsi de suite, sur la façon dont toutes les frontières qui semblaient autrefois infranchissables semblaient avoir été surmontées. Et voilà que tout cela était si peu fondé que nous nous trouvons aujourd'hui devant des frontières nationales aussi nettement fermées qu'elles ne l'étaient pas il y a longtemps, qu'elles ne l'avaient plus été depuis longtemps. Et ce qui est le plus important, c'est que ce qui était ressenti comme naturel il y a quelques siècles, peut-être encore jusqu'au XIXe siècle, la fermeture des frontières nationales et étatiques, nous ne pouvons le considérer aujourd'hui que comme quelque chose de pervers pour les peuples, pour l'humanité, comme quelque chose qui ne peut avoir aucun fondement dans les conditions réelles de l'évolution humaine. Et la question doit se poser : qu'est-ce qui a fait que l'humanité a entamé une si terrible marche arrière ?

04

Daß dieses Zusammengliedern nicht möglich geworden ist, zeigt die Entwickelung der letzten fünf bis sechs Jahre; das zeigt aber auch diejenige Entwickelung, in der wir noch drinnenstehen: das zeigt der Niedergang unseres öffentlichen Lebens. Man denke an all das, was an Lobsprüchen der neueren Zivilisation im Beginne des 20. Jahrhunderts vorgebracht worden ist, dahingehend, wie mit Windeseile die Menschen gewissermaßen über Landes- und Staaten-grenzen hin ihre Angelegenheiten besorgten, wie mit ungeheurer, früher nie geahnter Schnelligkeit Telegraph, Telephon und so weiter wirkten, wie alle früher als unübersteiglich scheinenden Grenzen überwunden zu sein schienen. Und siehe da, so wenig fundiert war alles das, daß wir heute vor Landesgrenzen stehen, so scharf abge­schlossen, wie sie vor langer Zeit nicht waren, seit langer Zeit nicht mehr abgeschlossen waren. Und was die Hauptsache ist, dasjenige, was vor wenigen Jahrhunderten, vielleicht noch bis ins 19. Jahrhun­dert herein als natürlich empfunden worden ist, die Abschließung der Landes- und Staatengrenzen, heute können wir es nur wie etwas Völkisch-Perverses, Menschheits-Perverses ansehen, wie etwas, das keine Begründung haben kann in den wirklichen Verhältnissen der Menschheitsentwickelung. Und die Frage muß entstehen: Was hat dieses bewirkt, daß die Menschheit einen so furchtbaren Zug nach rückwärts angetreten hat?

On en trouvera très bientôt la raison, du moins extérieurement, si l'on se demande si la vie psycho-spirituelle de l'humanité a suivi le même chemin que tout ce qui s'est développé sur le plan matériel sur l'ensemble du globe ? Nous avons étendu la même sorte de circulation ferroviaire dans tout le monde civilisé et aussi dans le monde non civilisé ; nous avons su porter partout les autres moyens de transport, et même porter partout la sorte de transport. On n'a pas su porter partout une véritable compréhension mutuelle de l'humanité et du monde. Nous avons dans une certaine mesure vécu le corps économique et matériel d'une culture terrestre unifiée, et nous ne sommes pas parvenus à une dotation d'âme, à une spiritualisation de ce corps matériel et économique d'une culture terrestre unifiée. Ce qui s'est formé sur la Terre comme une unité économique et matérielle est resté dépourvu d'âme. Là, doit donc se poser la question : comment parvient-on à l'âme de l'humanité terrestre qui aspire à la communauté ? On n'y parviendra pas autrement qu'en se décidant à regarder l'essence/l'entité réelle des peuples qui habitent aujourd'hui la Terre.

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Man wird sehr bald, wenigstens äußerlich darauf kommen, was der Grund ist, wenn man sich fragt: Ist mit alledem, was in materieller Beziehung sich gestaltet hat über den ganzen Erdball hin, auch das seelisch-geistige Leben der Menschheit gleichen Schritt gegangen? Wir haben die gleiche Art des Eisenbahnverkehrs über die ganze zivilisierte Welt ausgebreitet und auch über die unzivili­sierte Welt; wir haben verstanden, die anderen Verkehrsmittel überallhin zu tragen, sogar die Art des Verkehrs überallhin zu tragen. Man hat nicht verstanden, hinzutragen überall ein gegensei­tiges wirkliches Menschheits- und Weltenverständnis. Wir haben gewissermaßen den wirtschaftlich-materiellen Körper einer einheit­lichen Erdenkultur erlebt, und wir haben es nicht gebracht zu einer Beseelung, zu einer Durchgeistigung dieses materiell-wirtschaftli­chen Körpers einer einheitlichen Erdenkultur. Seelenlos ist dasjeni­ge geblieben, was sich als ein wirtschaftlich-materiell Einheitliches über die Erde hin gestaltet hat. Da muß denn gefragt werden: Wie kommt man zur Seele der nach Gemeinsamkeit hinstrebenden Erdenmenschheit? Man wird nicht anders dahin kommen, als wenn man sich dazu entschließt, hinzusehen auf die wirkliche Wesenheit der die Erde heute bewohnenden Völker.

Maintenant, évidemment, on ne peut pas, dans un bref exposé, entrer dans tous les détails des différents peuples ; mais il est possible peut-être, à partir de certaines particularités typiques, d'esquisser une image de la façon dont les humains vivent sur la Terre selon leur essence, selon l'essence de leur âme. Et là, on a la permission de dire que si l'on observe l'humanité terrestre avec le regard que la science de l'esprit tire à elle, on voit dans les régions orientales un type d'humain qui a conservé jusqu'à aujourd'hui une ancienne culture - certes en déclin à l'époque moderne - un type d'humain qui avait des ancêtres dans les temps anciens, d'une culture et d'une civilisation immensément élevées, mais très différentes des nôtres. Nous pouvons voir différents peuples se différencier de ce type oriental. Nous ne pourrons pas entrer dans les détails de cette différenciation, mais nous pourrons caractériser le type d'une certaine manière.

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Nun, selbstverständlich, man kann nicht in einem kurzen Vortra­ge auf alle Einzelheiten verschiedener Völker eingehen; aber das ist vielleicht möglich, daß aus gewissen typischen Eigentümlichkeiten heraus ein Bild entworfen werde, wie die Menschen über die Erde hin ihrer Wesenheit nach, ihrer Seelenwesenheit nach leben. Und da darf man sagen: Wenn man mit dem Blick, den die Geisteswissen­schaft heranerzieht, die Erdenmenschheit ansieht, dann sieht man in orientalischen Gegenden einen Menschentypus, welcher eine alte Kultur — allerdings in der neueren Zeit im Niedergang befindliche — bis heute bewahrt, einen Menschentypus, der in alten Zeiten Vorfah­ren hatte, von einer ungeheuer hohen Kultur und Zivilisation, allerdings einer solchen, die sehr verschieden von der unsrigen ist. Verschiedene Völker können wir sich herausdifferenzieren sehen aus diesem orientalischen Typus. Auf diese Differenzierung wird nicht eingegangen werden können; aber der Typus wird in einer gewissen Weise charakterisiert werden können.

Ensuite, nous voyons un deuxième type d'humain. Je voudrais l'appeler le type humain moyen, celui qui a notamment constitué le fondement de la culture européenne, de la culture d'Europe centrale, qui remonte au peuple grec, et qui, d'une certaine manière, a trouvé son prolongement à l'heure actuelle dans les peuples d'Europe centrale.

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Dann sehen wir einen zweiten Menschentypus. Ich möchte ihn den mittleren Menschentypus nennen, denjenigen, der namentlich den Grundstock der europäischen Kultur, der mitteleuropäischen Kultur gebildet hat, der zurückgeht bis zum Griechenvolk, und der in einer gewissen Beziehung seine Fortsetzung gefunden hat in der Gegenwart in den mitteleuropäischen Völkern.

Et nous voyons un troisième type d'humain, le type des peuples occidentaux, qui a ensuite trouvé sa forme la plus radicale dans les peuples américains.

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Und wir sehen einen dritten Menschentypus, den Typus der Westvölker, der dann seine radikalste Ausgestaltung in den ameri­kanischen Völkern gefunden hat.

C'est à partir de ces trois types que l'on peut essayer de trouver une compréhension des entités des peuples de la Terre.

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Von diesen drei Typen aus wird man versuchen können, ein Verständnis der Völkerwesenheiten der Erde zu finden.

Regardons vers l'Orient. Aujourd'hui, à partir de la civilisation orientale, s'affirment des choses comme Rabindranath Tagore, dont les paroles résonnent pour nous de manière si particulière, en partie si proches parce qu'elles touchent aux aspects les plus intimes de notre âme, en partie si étrangères parce qu'elles sont prononcées à partir de soubassements tout à fait différents de ceux qui peuvent être prononcés à partir de la culture de l'Europe centrale et occidentale. On reçoit, j'aimerais dire, un humble respect pour cette civilisation orientale si l'on se plonge dans ce qu'elle a produit pour l'Oriental avec sa pleine essence humaine. Il suffit de prendre des choses isolées, les Vedas, ce qui a produit la culture indienne dans la vision du monde du Vedanta ; on peut se plonger dans ce qu'a produit la Perse ; on peut se plonger dans ce qu'a produit le monde babylonien-assyrien, on peut dire partout : certes, celui qui, à l'époque moderne, observe ces choses avec le mode de connaissance scientifique le plus récent, les observera de telle manière que son cœur ne s'ouvrira peut-être pas, mais qu'il ne fera que déchiffrer toutes sortes de choses étranges et étrangères dans le sanskrit, dans les écritures sacrées. Mais celui qui s'approche de ces cultures orientales avec un cœur plein et un esprit libre, sain et ouvert, découvrira à quel point il est merveilleux qu'elles renvoient à une époque primitive de l'humanité, où la manière dont l'humain se positionnait par rapport au monde était différente de ce qu'elle est devenue aujourd'hui chez nous et chez les peuples occidentaux. Mais cette manière instinctive, cette manière intuitive de se placer face au monde, cette rêverie sur le monde, si nous la comprenons bien, donne des aperçus profonds, immensément profonds de l'être cosmique de l'humain, des aperçus que nous n'avons pas encore atteints aujourd'hui, malgré tous nos efforts scientifiques et autres, dans le monde central et occidental.

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Sehen wir hinüber nach dem Oriente. Heute macht sich aus der orientalischen Zivilisation heraus solches geltend, wie Rabindra­nath Tagore, dessen Worte uns so eigentümlich klingen, zum Teil so verwandt, weil sie innerste Seiten unserer Seele berühren, zum Teil so fremd, weil sie aus ganz anderen Unterlagen wiederum herausge­sprochen sind, als dasjenige gesprochen werden kann, was aus mittel- und westeuropäischer Kultur gesprochen werden muß. Man bekommt vor dieser orientalischen Zivilisation, ich möchte sagen, einen demütigen Respekt, wenn man sich vertieft in das, was sie hervorgebracht hat für den Orientalen mit seiner vollen Menschen­wesenheit. Man braucht nur Einzelnes vorzunehmen, die Veden, dasjenige, was in der Vedanta-Weltanschauung die indische Kultur hervorgebracht hat; man kann sich vertiefen in dasjenige, was das Persertum hervorgebracht hat; man kann sich vertiefen in dasjenige, was die babylonisch-assyrische Welt hervorgebracht hat, überall darf man sagen: Gewiß, derjenige, der in der neueren Zeit mit der neueren wissenschaftlichen Erkenntnisart diese Dinge betrachtet, wird sie so betrachten, daß ihm vielleicht nicht das Herz aufgeht, sondern daß er nur allerlei seltsame, fremdartige Dinge entziffert aus dem Sanskrit, aus den heiligen Schriften. Derjenige aber, der mit vollem Herzen und mit gesundem, offenem freiem Sinn sich diesen orientalischen Kulturen nähert, der wird finden, wie wunderbar es ist, daß sie zurückweisen in eine Urzeit der Menschheit, wo aller­dings die ganze Art des Menschen, sich zur Welt zu stellen, eine andere war, als sie heute bei uns und bei den Westvölkern geworden ist. Aber diese instinktive Art, diese intuitive Art, sich zur Welt zu stellen, dieses Träumen über die Welt, wenn wir es recht verstehen, gibt tiefe, ungeheuer tiefe Einblicke in das Weltenwesen des Men­schen, Einblicke, zu denen wir trotz aller unserer wissenschaftli­chen und sonstigen Bemühungen eben heute in der mittleren und westlichen Welt noch nicht gekommen sind.

Si nous demandons : sur quoi reposent de telles choses ? - je dois vous renvoyer à quelque chose que j'ai déjà mentionné ici, je dois vous renvoyer, pour obtenir une ligne directrice à travers l'essence des peuples de la terre, à ce que j'ai affirmé dans mon livre "Von Seelenrätsel" (Des énigmes de l'âme) concernant la triple essence de l'humain.

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Wenn wir fragen: Worauf beruhen solche Dinge? — muß ich Sie auf etwas verweisen, was ich hier schon erwähnt habe, da muß ich Sie verweisen, um überhaupt eine Leitlinie zu gewinnen durch die Wesenheit der Erdenvölker hindurch, auf dasjenige, was ich in meinem Buche «Von Seelenrätseln» geltend gemacht habe über die dreifache Wesenheit des Menschen.

J'ai déjà mentionné ici que ce que j'ai affirmé au sujet du trimembrement de l'humain individuel repose sur trente ans d'études et que cet humain individuel se compose effectivement de trois membres organisés différemment les uns des autres : ce que l'on peut appeler l'humain nerveux et sensoriel, ce que l'on peut appeler l'humain rythmique et ce que l'on peut appeler l'humain métabolique.

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Ich habe hier schon einmal erwähnt, wie es bei mir auf einem dreißigjährigen Studium beruht, was ich da geltend gemacht habe über die Dreigliederung des einzelnen Menschen, wie dieser ein­zelne Mensch tatsächlich aus drei voneinander verschieden organi­sierten Gliedern besteht: dem, was man nennen kann den Nerven­Sinnesmenschen, dem, was man nennen kann den rhythmischen Menschen und dem, was man nennen kann den Stoffwechsel­menschen.

Ces trois éléments de la nature humaine ne sont pas si différents les uns des autres que l'on puisse dire : C'est là que je mets une limite, c'est là que l'humain nerveux-sensoriel s'arrête, c'est là que l'humain rythmique commence. Ces trois membres sont imbriqués les uns dans les autres. Mais ils doivent être distingués l'un de l'autre pour celui qui veut les distinguer, car le psychique renvoie lui aussi à cet humain trimembré. Tout ce qui s'accomplit en nous dans nos perceptions sensorielles et dans nos représentations renvoie à l'humain nerveux-sensoriel comme à son instrument. Tout ce qui se rapporte à notre ressenti, tout ce qui est vécu dans notre ressenti, renvoie à l'humain rythmique. Et c'est une grande erreur - sur laquelle on viendra encore lorsque notre science abstraite de la nature sera devenue saine - de croire que la vie émotionnelle et affective de l'humain est directement liée au système nerveux. Elle n'est qu'indirectement liée au système nerveux. De même que la vie de la pensée est directement liée au système nerveux, de même la vie de l'âme tranquille et des sentiments sont directement liés à la respiration, au rythme cardiaque, bref, à l'humain rythmique ; et au système nerveux uniquement par le fait que nous percevons le rythme et donc le monde des sensations. Purement les représentations, les perceptions de nos sensations, sont transmises par le système nerveux. Les sensations elles-mêmes sont directement pendantes à l'humain rythmique. Et ainsi, les impulsions de la volonté, la volonté, sont immédiatement pendantes à l'humain métabolique. Et à nouveau, les pensées de la volonté, les pensées de nos impulsions de volonté, ce sont elles qui sont liées au système nerveux, et non la volonté elle-même, qui est directement liée au système métabolique. Je ne peux que l'introduire ici maintenant.

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Diese drei Glieder der menschlichen Natur sind nicht etwa so voneinander verschieden, daß man sagen kann: Da mache ich eine Grenze, da hört der Nerven-Sinnesmensch auf, da fängt der rhyth­mische Mensch an. Diese drei Glieder sind ineinander verwoben. Aber sie sind für den, der sie unterscheiden will, voneinander zu unterscheiden; denn auch das Seelische weist zurück auf diesen dreigliedrigen Menschen. Alles dasjenige, was in unseren Sinnes­wahrnehmungen und in unserem Vorstellen sich in uns vollzieht, weist auf den Nerven-Sinnesmenschen als auf sein Werkzeug hin. Alles dasjenige, was sich auf unser Fühlen bezieht, was in unserem Fühlen erlebt wird, weist zurück auf den rhythmischen Menschen. Und es ist ein großer Irrtum — auf den man noch kommen wird, wenn unsere abstrakte Naturwissenschaft gesunden wird —, zu glauben, daß des Menschen Gefühls- und Gemütsleben mit dem Nervensystem direkt zusammenhängt. Es hängt nur indirekt mit dem Nervensystem zusammen. So wie das Gedankenleben mit dem Nervensystem unmittelbar zusammenhängt, so hängt das Gemüts-, das Gefühlsleben unmittelbar mit Atmung, mit Herzrhythmus, kurz, mit dem rhythmischen Menschen zusammen; und mit dem Nervensystem nur dadurch, daß wir den Rhythmus und damit die Gefühlswelt wahrnehmen. Bloß die Vorstellungen, die Wahrneh­mungen von unseren Gefühlen, die werden durch das Nervensy­stem vermittelt. Die Gefühle selbst hängen unmittelbar mit dem rhythmischen Menschen zusammen. Und so hängen unmittelbar mit dem Stoffwechselmenschen zusammen die Willensimpulse, das Wollen. Und wiederum die Gedanken vom Willen, die Gedanken von unseren Willensimpulsen, sie sind es, die mit dem Nervensy­stem zusammenhängen, nicht der Wille selbst, der unmittelbar mit dem Stoffwechselsystem zusammenhängt. Das kann ich jetzt hier nur anführen.

Une chose que je peux considérer aujourd'hui comme un bien de vie scientifique sécure, bien que toute la science extérieure y résiste encore aujourd'hui - elle devra l'accepter, contrainte par les faits eux-mêmes -, c'est que ce qui apparaît ainsi chez l'humain individuel comme les trois membres de son être n'est pas réparti de la même manière entre les humains, dans la mesure où ils appartiennent aux différents peuples, que nous ne voulons considérer aujourd'hui que selon leurs types. Car ce qui est étrange, c'est que si nous regardons vers ces peuples orientaux, notamment vers cette organisation/formation des peuples orientaux dans les temps anciens, lorsqu'ils ont développé leur merveilleuse culture, nous trouvons que ces peuples orientaux, précisément à l'époque où ils ont développé la culture la plus spirituelle, étaient tout à fait organisés autour du métabolisme. C'est ce qui prédominait chez les peuples orientaux : le métabolisme qui agissait en eux. L'activité rythmique et notamment l'activité nerveuse et sensorielle étaient reléguées derrière le métabolisme.

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Etwas, was ich heute als ein gesichertes wissenschaftliches Le­bensgut betrachten darf, trotzdem die ganze äußere Wissenschaft heute noch dem widerstrebt — sie wird, durch die Tatsachen selber gezwungen, dieses annehmen müssen —, ist, daß dasjenige, was so beim einzelnen Menschen als drei Glieder seiner Wesenheit er­scheint, nicht in der gleichen Art verteilt ist auf die Menschen, insofern sie den einzelnen Völkern angehören, die wir heute eben nur nach ihren Typen betrachten wollen. Denn das merkwürdige ist, gerade wenn wir hinüberschauen nach diesen orientalischen Völkern, namentlich nach jener Gestaltung der orientalischen Völ­ker in alten Zeiten, in denen sie ihre wunderbare Kultur entwickelt haben, da finden wir, daß diese orientalischen Völker merkwürdig gerade in der Zeit, in der sie die geistigste Kultur entwickelt haben, ganz und gar hinorganisiert waren auf den Stoffwechsel. Das war das vorherrschende bei den orientalischen Urvölkern: der in ihnen wirkende Stoffwechsel. Zurück traten hinter den Stoffwechsel die rhythmische Tätigkeit und namentlich die Nerven-Sinnestätigkeit.

Le chercheur spirituel scientifique est surpris lorsqu'il remonte à la préhistoire orientale et qu'il trouve la culture du Vedanta et du Veda, étrangement haute en sens et raffinée, et tout ce qui est issu de la sagesse orientale et de la conception orientale du monde, il est surpris de constater que cela est précisément lié à un raffinement particulier du métabolisme et à un recul des autres membres de la nature humaine.

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Es überrascht den geisteswissenschaftlichen Forscher, wenn er zurückgeht in die orientalische Urzeit und die merkwürdig hochsin­nige, feine Vedanta- und Vedenkultur findet und alles dasjenige, was sonst aus orientalischer Weisheit und orientalischer Weltauffassung hervorgegangen ist, es überrascht ihn, daß das gerade zusammen­hängt mit einer besonderen Verfeinerung des Stoffwechsels und mit einem Zurücktreten der anderen Glieder der Menschennatur.

On doit dire que c'est tout de suite par ce raffinement du métabolisme que l'Oriental a atteint ce que je pense ici comme sa culture raffinée, sa culture hautement sensée. De même que la plante est enfoncée dans le sol par ses racines, qu'elle absorbe immédiatement les sucs du sol en toute originellité, qu'elle attire par ses fleurs ce qui se trouve dans son environnement, que tout son métabolisme est en pendant avec son environnement naturel, avec tout ce qu'il reflète comme un miroir, de même en est-il de l'être oriental de l'humain en ces temps de culture asiatique primitive. L'humain ne se contente pas d'absorber les substances de son environnement comme nous le faisons maintenant, il n'aspire pas l'air ambiant aussi inconsciemment que nous, il absorbe tout ce qui provoque en lui le métabolisme avec une force élémentaire originelle. Là, il vit dans ce qu'il absorbe dans le métabolisme. Et l'on peut dire que ce qui vit ensuite en l'humain à partir du métabolisme, ce qui devient en lui sensation, ce qui devient en lui pensée, est tout simplement une expression naturelle de son être à partir du rapport métabolique avec son environnement, tout comme la fleur et le fruit de l'arbre que l'on voit sur l'arbre reflètent directement le rapport avec l'environnement ; l'arbre reflète dans sa fleur, dans son fruit, ce qui vit dans son environnement du point de vue du climat, des matières, des substances. L'humain d'Orient a toutefois poussé à une haute floraison et à une haute fructification ce qu'il a absorbé de l'extérieur. Mais ce qui apparaît maintenant dans la culture orientale primitive plus ancienne nous apparaît comme si c'était né de la nature elle-même, comme si la nature elle-même avait fleuri dans le savoir et le sens de l'humain, et que l'humain n'aurait dû devenir que l'organe de passage pour ce que la nature elle-même voulait produire comme représentation sage et sensée du monde.

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Man muß sagen, gerade durch diese Verfeinerung des Stoff­wechsels erreichte aber der Orientale das, was ich hier als seine feine, als seine hochsinnige Kultur meine. So wie die Pflanze mit ihren Wurzeln im Boden eingesenkt ist, unmittelbar in aller Ursprünglichkeit die Bodensäfte in sich einzieht, wie sie mit ihren Blüten anzieht dasjenige, was in ihrer Umgebung ist, wie sie mit ihrem ganzen Stoffwechsel zusammenhängt mit ihrer natürlichen Umge­bung, mit dem allem, was sie wie spiegelnd widergibt, so ist es mit der orientalischen Wesenheit des Menschen in jenen Zeiten der asiatischen Urkultur. Da nimmt der Mensch nicht bloß so, wie jetzt bei uns, die Stoffe der Umgebung auf, da saugt er nicht so unbewußt wie wir, die umgebende Luft ein, da nimmt er alles dasjenige, was in ihm den Stoffwechsel bewirkt, mit ursprünglicher, elementarer Kraft auf. Da lebt er in dem, was er im Stoffwechsel in sich aufnimmt. Und man kann sagen: Dasjenige, was im Menschen dann weiter lebt aus dem Stoffwechsel heraus, was in ihm Empfindung, was in ihm Gedanke wird, das ist geradeso ein natürlicher Ausdruck seines Wesens aus dem Stoffwechsel-Verhältnis heraus mit seiner Umgebung, wie die Baumblüte und die Baumfrucht, die man am Baume sieht, die unmittelbar widerspiegeln das Verhältnis zur Umgebung; der Baum spiegelt in seiner Blüte, in seiner Frucht dasjenige, was in seiner Umgebung klimatisch, den Stoffen, den Substanzen nach lebt. Der Mensch des Orients hat allerdings zu hoher Blüte und hoher Frucht dasjenige getrieben, was er von außen aufnahm. Aber dasjenige, was nun auftritt in der älteren orientali­schen Urkultur, erscheint uns so, wie wenn es von der Natur selbst geboren wäre, wie wenn da in Menschenwissen und Menschensin­nigkeit die Natur selber ihre Blüte getrieben hätte, und der Mensch nur das Durchgangsorgan für dasjenige hätte werden sollen, was die Natur selber herstellen will an weisem, an sinnigem Vorstellen über die Welt.

C'est la particularité de cette culture orientale primitive que de fournir formellement la preuve que si la nature peut parler elle-même, si elle peut se faire un organe dans l'humain, alors elle parle avec la plus grande spiritualité. Et cette culture orientale primitive est devenue la plus haute spiritualité précisément parce qu'elle n'est que ce dont la nature elle-même parle à travers l'humain. Cette culture orientale primitive a fait remonter jusqu'aux fleurs la sagesse qui peut être poussée par la nature elle-même, elle a fait remonter jusqu'aux fleurs la sagesse qui peut être poussée par la nature elle-même, elle l'a fait remonter jusqu'à une nouvelle entité sensorielle. La nature se révèle dans une vision suprasensible. La nature ne se révèle pas - cela est directement prouvé par là - par une vision matérialiste, par une disposition matérialiste ; la nature se révèle par une vision spirituelle, par une disposition spirituelle. La nature ne parle pas de matière lorsqu'elle exprime son essence par l'intermédiaire de l'humain, la nature parle d'esprit lorsque l'humain ne lui oppose pas sa propre conception de la pure matière grossière.

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Das ist das eigentümliche dieser orientalischen Urkultur, daß sie förmlich den Beweis lie1fert: wenn die Natur selber sprechen darf, wennwenn sie sich im Menschen ein ein Organ machen darf, dann spricht sie in höchster Geistigkeit. Und diese orientalische Urkultur ist höch- ste Geistigkeit gerade deshalb geworden, weil sie nur durch den Menschen durchgehend dasjenige ist, was die Natur selber spricht. Diese orientalische Urkultur, sie hob hinauf bis zu den Blüten jene Weisheit, die von der Natur selber getrieben werden kann, sie hob sie hinauf bis zu den Blüten jene Weisheit, die von der Natur selber getrieben werden kann, sie hob sie hinauf zu einer neuen Sinneswesenheit. Die Natur offenbart sich in übersinnlicher Anschauung. Die Natur offenbart sich nicht — das wird unmittelbar dadurch bewiesen — durch materialistische An­schauung, durch materialistische Gesinnung; die Natur offenbart sich durch geistige Anschauung, durch geistige Gesinnung. Die Natur spricht nicht von Materie, wenn sie ihr Wesen durch den Menschen ausspricht, die Natur spricht von Geist, wenn ihr der Mensch nur nicht entgegenhält aus sich heraus die Anschauung von der bloßen groben Materie.

Tel est le merveilleux enseignement qui émane de l'ancienne culture orientale primitive. Elle vivait autrefois en Orient. En Orient, elle a également introduit la théocratie dans la vie extérieure. Les humains, qui étaient les enfants de la nature cultivés par la nature elle-même, et non les élèves de la nature, qui développaient leur sagesse comme les arbres leurs fruits, ces humains, en parlant du monde, ne parlaient que du divin, du surhumain. Ils parlaient de ce qui est suprasensible. Ils ont également utilisé cette conception du suprasensible dans la vie sociale : ils ont fondé leurs théocraties. C'est dans ce type d'humain qu'est apparu, dans la culture primitive d'Asie, ce que nous pouvons appeler la conception du divin par les humains. La conception du divin comme spirituel est un héritage de ces temps anciens orientaux.

18

Das ist die wunderbare Lehre, welche aus der alten orientalischen Urkultur herauftönt. Sie lebte einstmals im Oriente. Sie wirkte im Oriente auch in das äußere Leben hinein die Theokratie. Die Menschen, welche die von der Natur selber gepflegten Kinder der Natur waren, nicht die Schüler der Natur, welche ihre Weisheit entwickelten wie die Bäume ihre Früchte, diese Menschen sprachen, indem sie sprachen von der Welt, nur vom Göttlichen, vom Über­menschlichen. Sie sprachen von dem, was übersinnlich ist. Sie verwendeten auch in das soziale Leben hinein diese Anschauung des Übersinnlichen: sie gründeten ihre Theokratien. Es ist dasjenige in diesem Menschentypus herausgekommen in der Urkultur Asiens, was wir nennen können die Anschauung des Göttlichen durch die Menschen. Es ist die Anschauung des Göttlichen als eines Geistigen eine Erbschaft dieser alten orientalischen Zeiten.

Le christianisme repose sur un fait. Celui qui ne voit pas l'origine du christianisme dans le fait du Golgotha ne comprend pas correctement le christianisme. Mais il en va autrement des conceptions de ce christianisme, de ce qui nous permet de comprendre le christianisme. Les visions/façon de voir qui nous permettent de comprendre le christianisme si nous ne regardons que l'aspect historique, sans nouvel approfondissement spirituel scientifique, sont celles qui proviennent d'héritages orientaux. Car c'est là que l'on s'est élevé vers le surhumain, que l'on parvient en haut au suprasensible-spirituel. C'est pourquoi, au fond, même le christianisme est parti tiré de l'Orient vers les régions centrales de la Terre et vers les régions occidentales.

19

Das Christentum beruht auf einer Tatsache. Derjenige, der den Ursprung des Christentums nicht in der Tatsache von Golgatha sieht, versteht das Christentum nicht richtig. Etwas anderes ist es aber mit den Anschauungen über dieses Christentum, mit dem, wodurch wir das Christentum verstehen. Diejenigen Anschauun­gen, die es uns ermöglichen, das Christentum zu verstehen, wenn wir nur auf das Historische sehen, ohne neue geisteswissenschaft­liche Vertiefung, sind die aus orientalischen Erbschaften. Denn da ge­langte man hinauf zu dem Übermenschlichen, da gelangte man hin­auf zu dem Übersinnlich-Geistigen. Daher ist im Grunde genom­men selbst das Christentum nach den mittleren Gegenden der Erde und nach den Westgegenden der Erde vom Oriente ausgezogen.

L'humain peut toujours considérer comme un idéal le membre qui se situe en quelque sorte au-dessus de celui qui lui a été implanté par la nature de manière élémentaire. L'Oriental a implanté le membre qui est apparemment le plus bas de la nature humaine, mais qui, lorsqu'il est intégré dans le contexte naturel élémentaire et vierge, conduit à la plus haute hauteur spirituelle ; l'Oriental a intégré le système métabolique comme son élémentaire. Le système supérieur est le système rythmique. C'est dans ce système qu'il cherche son idéal. Il cherche à s'élever de ce que la nature lui donne vers ce qu'il peut conquérir lui-même par une activité humaine consciente. C'est pourquoi, chez le type de peuple oriental, chez ceux qui aspirent à un idéal, on aspire à l'humain rythmique. Et nous voyons comment ceux qui, comme une fleur de la nature, ont apporté dans la culture humaine les Védas, la sagesse du Vedanta, la vision la plus merveilleuse de la nature, considèrent comme leur idéal une manière particulière de s'élever consciemment dans les mondes spirituels par l'humain rythmique. Inconsciemment, ils s'élèvent vers la spiritualité dont je viens de parler. Avec la conscience, ils s'élèvent à un idéal, celui de s'élever par l'humain rythmique. Cela consiste à régler la respiration d'une certaine manière, à pratiquer la philosophie du yoga, la pratique du yoga, à entraîner et à former d'une certaine manière ce qui se trouve dans l'humain rythmique. L'humain rythmique doit devenir pour eux l'idéal. Ce qui est, je dirais, un cran au-dessus de l'humain métabolique devient l'idéal de ces humains.

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Als ein Ideal betrachten kann der Mensch immer dasjenige Glied, welches gewissermaßen über dem liegt, das ihm elementar von der Natur eingepflanzt ist. Der Orientale hat eingepflanzt dasjenige Glied, das scheinbar das niedrigste der Menschennatur ist, das aber, wenn es eingegliedert ist in den jungfräulich-elementaren Naturzu­sammenhang, in die höchste geistige Höhe hinaufführt, der Orienta­le hat eingegliedert das Stoffwechselsystem als sein Elementares. Das darüber liegende ist das rhythmische System. In dem sucht er daher sein Ideal. Er sucht sich aufzuschwingen aus dem, was ihm die Natur gibt, zu dem, was er sich selbst in bewußter menschlicher Tätigkeit erobern kann. Daher wird angestrebt bei dem orientali­schen Volkstypus, bei denjenigen, die nach einem Ideal hin streben, das Hinstreben nach dem rhythmischen Menschen. Und wir sehen, wie diejenigen, die wie eine Naturblüte die Veden, die Vedantaweis­heit, die wunderbarste Naturanschauung heraufgebracht haben in die menschliche Kultur, wie diese als ihr Ideal betrachten eine besondere Art und Weise, durch den rhythmischen Menschen in geistige Welten sich zu erheben mit Bewußtsein. Unbewußt erhe­ben sie sich zu derjenigen Geistigkeit, von der ich eben jetzt gesprochen habe. Mit Bewußtsein erheben sie es zu einem Ideal, durch den rhythmischen Menschen sich zu erheben. Das ist: das Atmen in einer Weise zu regeln, Jogaphilosophie, Jogapraktik zu üben, dasjenige, was im rhythmischen Menschen ist, in einer be­stimmten Art zu trainieren, zu schulen. Aus dem rhythmischen Menschen soll ihnen werden das Ideal. Dasjenige, was, ich möchte sagen, eine Stufe über dem Stoffwechselmenschen liegt, das wird diesen Menschen zum Ideal.

Et c'est ainsi que nous voyons comment un corps de prêtres, un corps d'enseignants, ou en fait une humanité qui est les deux à la fois, se cristallise à partir du type de peuple oriental, qui voit dans cet entraînement Joga l'idéal d'organiser spécialement l'humain rythmique, afin d'atteindre quelque chose de plus élevé que ce que l'on obtient par les forces élémentaires implantées.

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Und so sehen wir, wie eine Priesterschaft, eine Lehrerschaft oder eigentlich 'eine Menschheit, die beides zugleich ist, sich aus dem orientalischen Volkstypus herauskristallisiert welche in dieser Joga-trainierung das Ideal sieht, den rhythmischen Menschen besonders zu organisieren, um etwas Höheres zu erlangen als dasjenige, was man durch die elementar eingepflanzten Kräfte erreicht.

Si nous regardons maintenant dans tout ce que nous pouvons voir et trouver dans cette culture orientale primitive comme là du spirituel jaillit une merveilleuse plénitude concrète - car cette spiritualité est pleine de contenu, même si on la trouve fantastique en Occident - nous devons dire que ce que ces humains n'ont jamais pu acquérir, eux qui étaient si grands dans le domaine évoqué et qui ont cherché leur idéal dans l'entraînement de l'humain rythmique, ce qui manque la, c'est une certaine vie dans le droit, une certaine articulation/un certain membrement dans une communauté juridique. Penser cela d'une manière ou d'une autre dans la culture qui a produit les Vedas, le Vedanta, qui a produit les autres formations spirituelles orientales - impossible ! On a beau méconnaître ce que l'on trouve de ce genre en y introduisant des notions occidentales, un jugement impartial doit dire : c'est là que vit la vie spirituelle. La vie juridique, la vie économique, c'est instinctif ; ça reste instinctif. Cela s'élève de la base dans laquelle existe la vie économique, dans laquelle existe la vie juridique ou étatique, de laquelle s'élève à la conscience la plus élevée la vie spirituelle. Et au fond, les humains occidentaux vivent en grande partie de l'héritage de l'orientalisme dans la vie spirituelle.

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Wenn wir nun in all das, wovor wir stehen können gegenüber dieser orientalischen Urkultur, hineinschauen und finden, wie da aus dem Geistigen eine wunderbare konkrete Fülle herausquillt - denn voll Inhalt, mag man ihn auch im Abendlande als phantastisch empfinden, voll Inhalt ist diese Geistigkeit -, müssen wir sagen: Was diese Menschen sich niemals erwerben konnten, die so groß waren in dem angedeuteten Gebiete und in der Trainierung des rhythmischen Menschen ihr Ideal gesucht haben, was dort fehlt, das ist ein gewisses Leben im Rechte, eine gewisse Gliederung in eine Rechtsgemeinschaft. Das irgendwie hineinzudenken in die Kultur, die die Veden, die Vedanta hervorgebracht hat, die die anderen orientalischen geistigen Gebilde hervorgebracht hat - unmöglich! Man mag dasjenige, was sich von der Art findet, noch so sehr verkennen, indem man abendländische Begriffe hineinträgt, ein unbefangenes Urteil muß sagen: Da lebt geistiges Leben. Das rechtliche, das wirtschaftliche Leben, das ist instinktiv; das bleibt instinktiv. Es erhebt sich aus der Grundlage, in der das wirtschaftliche, in der das rechtliche oder staatliche Leben besteht, aus der hebt sich heraus zum höchsten Bewußtsein das geistige Leben. Und im Grunde genommen leben die abendländischen Menschen durchaus zu ihrem größten Teil von den Erbschaften des Orientalismus im geistigen Leben.

Nous avons même vu comment, dans une certaine direction que l'on appelle théosophique, avec laquelle la mauvaise volonté ou l'incompréhension confond souvent notre mouvement, comment, à travers cette direction théosophique, les humains cherchent à nouveau, je dirais, à partir d'une pleine décadence, à porter une nouvelle spiritualité de l'Orient vers l'Occident, toujours ce mouvement de porter le spirituel de l'Orient vers l'Occident. Aujourd'hui, cela signifie une décadence extrême/la plus extérieure. À l'époque où l'Orient pouvait apporter au christianisme l'approfondissement spirituel nécessaire, cela était une évidence.

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Haben wir ja sogar gesehen, wie in einer gewissen Richtung, die man die theosophische nennt, mit der böser Wille oder Unverstand unsere Bewegung oftmals verwechselt, wie da durch diese theoso­phische Richtung nun, ich möchte sagen, zuletzt aus voller Deka­denz heraus die Menschen wiederum suchen eine neue Geistigkeit aus dem Oriente nach dem Westen herüber zu tragen, immer dieser Zug, das Geistige vom Oriente nach dem Westen herüber zu tragen. Heute bedeutet er eine äußerste Dekadenz. Zur Zeit, als der Orient dem Christentum die nötige geistige Vertiefung geben konnte, war das eine Selbstverständlichkeit.

Il en va autrement si nous considérons le type de peuple qui apparaît, j'aimerais dire, le plus sympathique dans la Grèce antique, mais qui alors a fait absolument l'expérience de sa poursuite en Europe centrale. C'est là que nous avons développé l'autre membre de la nature humaine, dans une certaine mesure avec une nécessité élémentaire. Les humains ne savent généralement pas ce qui est présent en eux comme une entité évidente. Les humains d'Europe centrale ne savent pas qu'il y a en eux, comme chose principale par rapport à laquelle les autres membres de l'être humain s'effacent, qu'il y a en eux, comme chose principale, l'humain rythmique. Toutes les vertus et tous les vices de l'humain d'Europe centrale et de ceux qui sont contaminés par lui reposent sur cette prédominance du système rythmique.

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Anderes bietet sich unserem Blicke, wenn wir denjenigen Volks­typus betrachten, der, ich möchte sagen, am sympathischsten er­scheint im alten Griechenvolke, der dann seine Fortsetzung aber überhaupt in Mitteleuropa erfahren hat. Da haben wir das andere Glied der Menschennatur gewissermaßen mit elementarer Notwen­digkeit entwickelt. Das wissen ja gewöhnlich die Menschen nicht, was als selbstverständliche Wesenheit in ihnen vorhanden ist. Das wissen die Menschen Mitteleuropas nicht, daß in ihnen als Haupt­sache vorhanden ist, gegenüber welcher die anderen Glieder der Menschenwesenheit zurücktreten, daß in ihnen als Hauptsache vorhanden ist der rhythmische Mensch. Alle Tugenden und alle Laster des mitteleuropäischen Menschen und derjenigen, die von ihm angesteckt sind, beruhen auf diesem Vorherrschen des rhyth­mischen Systems.

Le système rythmique est pendant d'âme ensemble avec ce qu'est le sentir humain. C'est dans le sentiment humain que sont décidées tout ce que sont es les vertus du courage, les passions du courage et ainsi de suite. Tout ce que Tacite décrit des anciens Germains, par exemple, est au fond une telle âme fondée sur l'humain rythmique, tout comme la sagesse orientale et le sens oriental sont fondés sur le métabolisme. Et ce qui fait du Grec une telle entité humaine unifiée, ce que nous admirons tant chez le Grec si nous le comprenons vraiment, cette égalité, repose finalement sur une égalité de l'inspiration, de l'expiration et de tous les autres rythmes, totalement adaptée à la nature humaine. La régularité grecque est finalement une conséquence du système rythmique humain harmonieux.

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Das rhythmische System hängt seelisch mit dem zusammen, was das menschliche Fühlen ist. Im menschlichen Fühlen ist alles dasje­nige beschlossen, was die Tugenden des Starkmuts, was die Leiden­schaften des Mutes sind und so weiter. All das, was zum Beispiel Tacitus von den alten Germanen schildert, ist im Grunde genom­men ein solches Seelisches, das begründet ist auf dem rhythmischen Menschen, geradeso wie orientalische Weisheit und orientalische Sinnigkeit auf dem Stoffwechsel begründet ist. Und dasjenige, was den Griechen zu einer solchen einheitlichen Menschenwesenheit macht, was wir am Griechen so bewundern, wenn wir ihn wirklich verstehen, dieses Gleichmaß, es beruht zuletzt auf einem der menschlichen Natur völlig angepaßten Gleichmaß des Einatmens, des Ausatmens und aller anderen Rhythmen. Griechisches Eben­maß ist zum Schlusse eine Folge menschlichen ebenmäßigen rhyth­mischen Systems.

Ce que nous voyons poindre dans l'art grec, ce qui se présente à nous comme la sculpture/plastique grecque, n'est pas une imitation du modèle. Ce que le Grec façonne est formé ainsi qu'il sentait en lui comme un second humain, l'humain rythmiquement harmonieux en activité et qu'il le façonnait. Ou lorsqu'il se dissolvait, le représente ainsi que le Laocoon dans le groupe connu. Tout ce qui est apparu au Grec comme une forme humaine plastique repose sur son se-sentir-en-soi à partir de l'harmonie du système rythmique.

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Dasjenige, was wir aufdämmern sehen in der griechischen Kunst, was uns als griechische Plastik entgegentritt, ist nichts dem Modell Nachgeahmtes. Das, was der Grieche formt, ist so gebildet, daß er in sich selber, wie einen zweiten Menschen, den rhythmisch-ebenmäßigen Menschen in Tätigkeit fühlte und den ausgestaltete. Oder wenn er sich auflöste, ihn so darstellt, wie den Laokoon in der bekannten Gruppe. All das, was dem Griechen als plastische Men­schengestalt aufgegangen ist, beruht auf seinem Sich-in-sich-Fühlen aus dem Ebenmaß des rhythmischen Systems heraus.

Et si nous regardons par exemple vers les tragédies grecques - on pourrait regarder sur tout le possible qui est l'expression de l'essence grecque -; les passions doivent se développer à travers la tragédie, la peur et la pitié. Et à nouveau, cette même tragédie, qui suscite la peur et la pitié, doit calmer cette passion, l'apaiser. C'est la catharsis. C'est ce que le Grec recherchait comme autorégulation, comme ce qui est rythmique dans le drame, comme une image/un reflet de son propre être. Et nous entendons Aristote dire que la vraie vertu consiste à ne pas aller vers l'un ou l'autre extrême, ni vers le trop spirituel ou le trop matériel, ni vers le trop haut ou le trop bas, mais à garder la position médiane. Tout ce que le Grec vit comme par lui-même, c'est l'humain harmonieux, qui est harmonieux par son rythme de vie.

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Und wenn wir zum Beispiel hinsehen auf die griechischen Tragödien — man könnte auf alles mögliche sehen, was Ausdruck griechi­schen Wesens ist —: Leidenschaften sollen sich entwickeln durch die Tragödie, Furcht und Mitleid. Und wiederum soll durch dieselbe Tragödie, die Furcht und Mitleid erregt, diese Leidenschaft beruhigt werden, abreagiert werden. Das ist die Katharsis. Das ist dasjenige, was der Grieche als die Selbstregulierung, als das rhythmische in der Dramatik suchte, wie als Abbild seines eigenen Wesens. Und Aristoteles hören wir sagen, daß die wirkliche Tugend darinnen besteht, daß man nicht nach dem einen und nicht nach dem anderen Extrem, nicht nach dem zu Geistigen oder zu Materiellen, nicht nach dem zu Hoch oder zu Niedrig geht, sondern daß man die Mittellage einhält. Alles dasjenige, was der Grieche wie von selbst darlebt, das ist der ebenmäßige Mensch, der durch seinen Lebens­rhytmus ebenmäßig ist.

Et nous voyons ce jeu du système rythmique jusque dans le prolongement du règne grec, dans le goethéanisme, dans ce qui a été un nouvel essor de la vie spirituelle en Europe centrale, nous voyons en particulier dans la figure de Goethe ce jeu du système rythmique.

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Und wir sehen bis herein in die Fortsetzung des Griechentums, im Goetheanismus, in demjenigen, was als ein neuerer Aufschwung geistigen Lebens in Mitteleuropa stattgefunden hat, wir sehen insbe­sondere in der Gestalt Goethes dieses Spiel des rhythmischen Systems.

Tout de suite ainsi que l'Oriental, en laissant parler en lui le système métabolique de la nature, posait en quelque sorte devant lui la plus haute spiritualité, de même le système rythmique, qui provoque chez l'humain la véritable mesure de l'harmonie, posait l'humain lui-même devant lui. Et on ne peut pas s'imaginer une plus belle expression de ce besoin de présenter l'humain dans son harmonie, à partir de sa rythmique de vie, que le livre de Goethe sur Winckelmann, où Goethe a niche tout ce qu'il avait à dire sur l'humain harmonieux. Dans ce livre, on trouve les belles expressions comme : lorsque la nature est parvenue à son sommet dans l'humain, et que l'humain rassemble tout ce qui est dans son environnement, ordre, harmonie, mesure et signification, il se sent à nouveau en lui-même comme une nature entière et s'élève à la création de l'œuvre d'art. Ou encore : si, dans l'humain, la nature est parvenue à son sommet, si elle pouvait se comprendre elle-même, elle pousserait des cris de joie et admirerait ce sommet de son devenir et de son essence.

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Geradeso wie der Orientale dadurch, daß die Natur in ihm das Stoffwechselsystem sprechen ließ, gewissermaßen vor sich die höch­ste Geistigkeit hinstellte, so stellte das rhythmische System, das in dem Menschen das eigentliche Ebenmaß bewirkt, den Menschen selber vor sich hin. Und man kann sich nicht eigentlich einen schöneren Ausdruck vorstellen für dieses Bedürfnis, den Menschen in seinem Ebenmaß aus seiner Lebensrhythmik vor sich hinzustel­len, als das Buch Goethes über Winckelmann, wo Goethe alles mögliche, was er über den ebenmäßigen Menschen zu sagen hat, in dieses Buch hineingeheimnißt. In diesem Buche finden sich die schönen Ausdrücke, wie: Wenn die Natur an ihrem Gipfel im Menschen gelangt ist, und der Mensch alles dasjenige, was in seiner Umgebung ist, Ordnung, Harmonie, Maß und Bedeutung zusam­mennimmt, so fühlt er sich wieder in sich selber als eine ganze Natur und erhebt sich zur Schöpfung des Kunstwerkes. Oder: Wenn im Menschen die Natur auf ihren Gipfel gelangt ist, so würde sie, wenn sie sich selbst verstehen könnten, aufjauchzen und diesen Gipfel ihres Werdens und Wesens bewundern.

Et l'on peut dire que lorsque des mots aussi mûrs, des mots si doux de maturité culturelle, sont prononcés, ils sont l'expression de tout l'être qui se trouve là, à la base, de manière völkisch/populaire.

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Und man kann sagen, wenn solch reife Worte, Worte, die so völlig süß vor Kulturreife sind, gesprochen werden, dann sind sie der Ausdruck für das ganze Wesen, das da völkisch zugrunde liegt.

Et lorsque Schiller écrivit cette lettre à Goethe au début des années quatre-vingt-dix : j'ai longtemps vu la marche de votre être. Vous prenez toute la nature ensemble pour construire l'humain à partir de ses différents éléments. Vous construisez l'humain à partir d'une intuition. Vous n'auriez pu le faire que si vous étiez né grec, ou au moins italien. — Cette description de l'humain à partir des profondeurs de la nature humaine, cette mise de l'humain devant l'humain, comme l'Oriental met le divin devant le monde, comme la nature elle-même, en quelque sorte, met son essence devant le monde - cette mise de l'humain devant l'humain, c'est l'essentiel de l'humain de type méditerranéen. Pour lui, ce qui est le plus proche devient l'idéal.

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Und wenn Schiller jenen Brief im Anfange der neunziger Jahre an Goethe schrieb: Ich habe lange dem Gang Ihres Wesens zugesehen. Sie nehmen die ganze Natur zusammen, um aus ihren einzelnen Bestandteilen den Menschen aufzubauen. Aus einer Intuition her­aus konstruieren Sie den Menschen. Das hätten Sie eigentlich voll­kommen nur tun können, wenn Sie als ein Grieche, oder wenig­stens als ein Italiener geboren wären. -- Diese Schilderung des Menschen aus den Tiefen der Menschennatur heraus, dieses Hinstellen des Menschen vor den Menschen, so wie der Orientale das Göttliche vor die Welt hinstellt, gewissermaßen die Natur selbst ihr Wesentli­ches vor die Welt hinstellt — dieses Hinstellen des Menschen vor den Menschen, das ist das Wesentliche des mittelländischen Ty­pus Mensch. Für ihn wird nun das Nächstdarüberstehende das Ideal.

Ce qu'est l'humain nerveux et sensoriel devient pour lui l'idéal. C'est pourquoi, de la même manière que l'Oriental fait valoir inconsciemment sa spiritualité à partir de son métabolisme, nous voyons s'affirmer à partir du rythme ce qui est une culture évidente. En revanche, nous voyons apparaître comme idéal le travail vers l'idée, le travail vers l'idéalisme. Et l'idéalisme de la pensée de Platon et d'Aristote germe déjà dans le monde grec.

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Dasjenige, was der Nerven-Sinnesmensch ist, das wird für ihn das Ideal. Daher sehen wir aus diesen Mittelländern heraus mit einer gewissen Unbewußtheit, geradeso wie der Orientale seine Geistig­keit aus seinem Stoffwechsel heraus unbewußt geltend macht, so sehen wir aus dem Rhythmus heraus dasjenige, was selbstverständ­liche Kultur ist, sich geltend machen. Dafür aber sehen wir als das Ideal auftreten das Hinarbeiten zur Idee, das Hinarbeiten zum Idealismus. Und aufkeimt im Griechentum schon dasjenige, was der Idealismus der Gedanken ist in Plato und Aristoteles.

À nouveau, c'est dans l'idéalisme allemand des conceptions du monde que l'idéal de la spiritualité émerge de l'humain nerveux et sensoriel, exactement comme l'idéal du yoga est né en Orient. Et là, nous voyons comment ce qui est organisation économique reste encore instinctif, reste vraiment instinctif, mais comment une deuxième chose apparaît, qui était encore instinctive dans l'Orient et qui entre maintenant dans la conscience : c'est la réflexion, la méditation sur la nature juridique/de droit de la vie commune sociale humaine.

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Wiederum ersteht das in dem deutschen Idealismus der Weltan­schauungen: in dem ganzen mitteleuropäischen Idealismus der Weltanschauungen ersteht das Ideal der Geistigkeit aus dem Ner­ven-Sinnesmenschen heraus, gerade so wie das Jogaideal im Oriente entsteht. Und da sehen wir, wie noch immer instinktiv bleibt, wirklich instinktiv bleibt dasjenige, was wirtschaftliche Organisa­tion ist, wie aber ein Zweites auftritt, was im Morgenlande noch instinktiv war, was jetzt in die Bewußtheit eintritt: das ist das Nachdenken, das Nachsinnen über die Rechtsnatur des menschli­chen sozialen Zusammenlebens.

Et c'est ainsi que nous voyons la nature de droit de la vie commune sociale se développer tout de suite dans les régions moyennes/médianes à partir du type des peuples centraux. Les peuples orientaux ont développé une spiritualité dans les temps anciens. Elle s'est ensuite dégradée. Et même lorsque nous entendons Rabindranath Tagore parler aujourd'hui, c'est comme le son d'une époque lointaine et révolue : c'est beau, c'est bien, mais nous ne pouvons pas croire que cela soit encore là. Et ce n'est vraiment pas là non plus. C'est, j'aimerais dire, une abstraction confortable/d'âme tranquille. Il nous parle profondément, mais elle ne parle pas vraiment d'une réalité présente. Comme cette spiritualité est aussi entrée en décadence en Orient, l'humanité conserve en quelque sorte un héritage de la culture orientale primitive dans sa tendance à la vie spirituelle.

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Und so sehen wir die Rechtsnatur des sozialen Zusammenlebens gerade in den mittleren Gegenden aus dem Typus der mittleren Völker heraus sich entwickeln. Die orientalischen Völker haben in alten Zeiten eine Geistigkeit entwickelt. Sie ist dann herunterge­kommen. Und selbst, wenn wir heute Rabindranath Tagore spre­chen hören, so ist es wie der Klang aus ferner, vergangener Zeit: Schön, fein, aber wir können nicht glauben, daß das noch da ist. Und es ist auch wirklich nicht da. Es ist, ich möchte sagen, gemütliche Verabstrahierung. Es ist tief zu uns sprechend, aber es spricht nicht eigentlich von einer gegenwärtigen Wirklichkeit. Indem im Oriente auch diese Geistigkeit in die Dekadenz gekommen ist, bewahrt die Menschheit gewissermaßen auf die Hinneigung zum geistigen Le­ben eine Erbschaft der orientalischen Urkultur.

En plus de cela, il y a ce que l'humain a à dire sur l'humain, ce que l'humain a aussi à regarder sur l'humain. Et cela est venu de la population médiane. L'humain se trouve alors face à lui-même. En Orient, l'humain se tient devant le surhumain, et c'est du monde du surhumain que jaillissent les idées morales.

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Dazu ist gekommen dasjenige, was der Mensch über den Menschen zu sagen hat, was der Mensch über den Menschen auch anzuschauen hat. Und das ist gekommen durch die mittlere Bevöl­kerung. Da steht der Mensch vor sich selber. Im Oriente steht der Mensch vor dem Übermenschen, und aus der Welt des Über­menschlichen heraus quellen die sittlichen Ideen.

Rabindranath Tagore a souligné à maintes reprises, et encore aujourd'hui, que la culture de l'Orient est avant tout construite sur la moralité, sur toutes les qualités morales, alors qu'il reproche à la culture occidentale et à la culture américaine d'être construites sur le mécanisme, sur le mécanisme technique, sur le mécanisme politique de l'État, d'être vidées des idées morales. Et il se trouve qu'en Orient, une foule d'idées morales jaillit de la vision du monde spirituel telle que nous l'avons décrite. Et au fond, nous vivons encore aujourd'hui de ces idées morales. Car le matérialisme de l'Occident, comme l'exposé d'hier l'a suffisamment montré, n'a pas produit d'idées morales en tant que telles. Les idées morales sont un vieil héritage, car elles ne jaillissent dans l'âme humaine que lorsque celle-ci a un pendant avec le monde spirituel.

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Es ist gerade immer wieder und wiederum von Rabindranath Tagore auch heute betont, daß die Kultur des Orients vor allem auf Sittlichkeit gebaut ist, auf alle die sittlichen Qualitäten, während er der abendländischen und der amerikanischen Kultur vorwirft, daß sie auf Mechanismus, auf technischem Mechanismus, auf politi­schem Staatsmechanismus gebaut ist, daß sie entleert ist der sittli­chen Ideen. Und es ist so, daß im Oriente aus der Anschauung — die auf die Art, wie wir sie geschildert haben, über die geistige Welt entsteht — eine Fülle von sittlichen Ideen herausquillt. Und im Grunde genommen leben wir heute eigentlich noch immer von diesen sittlichen Ideen. Denn der Materialismus des Abendlandes hat, das ist wohl aus dem gestrigen Vortrage zur Genüge hervorge­gangen, keine sittlichen Ideen als solche erzeugt. Die sittlichen Ideen sind eine alte Erbschaft, denn sie quillen in diese Menschen‑ seele nur hinein, wenn diese Menschenseele den Zusammenhang mit der geistigen Welt hat.

Dans la culture du Moyen-Orient : l'humain se trouve face à lui-même ; il reçoit en héritage les idées morales. Les idées de droit apparaissent, la réglementation des rapports humains de telle sorte que l'humain individuel s'oppose à l'humain individuel dans la cohabitation sociale. On aimerait dire que c'est parce que l'humain arrive à sa propre essence qu'il en vient à se demander : comment puis-je suivre ce qui est une idée morale ? Un besoin apparaît chez l'humain que l'Oriental n'avait pas, qu'il n'avait justement pas à l'époque où sa culture d'esprit, sa culture spirituelle s'infiltrait le plus purement dans son être. Au sein de toute cette culture orientale, plus nous remontons dans le temps, plus le mot et l'essence de la liberté n'ont aucune signification. L'humain est un membre de l'ordre du monde ; il est intégré dans l'ordre du monde. La liberté est quelque chose qui, au fond, n'a pas de sens. On ne peut pas en parler. Car les commandements de la vie morale, qui sont liés à la contemplation du divin-spirituel, agissent de telle manière sur l'humain, en ce qu'il les contemple à partir de sa spiritualité, qu'ils sont naturellement réalisés par lui. Il ne ressent aucun rapport humain avec eux. De même qu'il doit manger, il sent qu'il doit obéir aux commandements si seulement il les reconnaît.

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In der mittelländischen Kultur: der Mensch steht vor sich selber; er bekommt als eine Erbschaft die sittlichen Ideen. Rechtsideen treten auf, Regelung des menschlichen Verhältnisses so, daß der einzelne Mensch dem einzelnen Menschen im sozialen Zusammen­leben entgegensteht. Man möchte sagen: Dadurch, daß der Mensch auf seine eigene Wesenheit kommt, kommt er dazu, zu fragen: Wie befolge ich dasjenige, was sittliche Idee ist? Ein Bedürfnis tritt im Menschen auf, das der Orientale nicht hatte, gerade damals nicht hatte, als seine geistige, seine spirituelle Kultur am reinsten einfloß in seine Wesenheit. Innerhalb dieser ganzen Kultur des Orientes, gerade je weiter wir zurückgehen in ältere Zeiten, hat das Wort und die Wesenheit der Freiheit keine Bedeutung. Der Mensch ist ein Glied der Weltenordnung; er ist eingegliedert in die Weltenord­nung. Freiheit ist etwas, was im Grunde genommen keinen Sinn hat. Man kann nicht davon sprechen. Denn die Gebote des sittlichen Lebens, die verknüpft sind mit der Anschauung des Göttlich-Gei­stigen, wirken so auf den Menschen, indem er sie anschaut aus seiner Geistigkeit heraus, daß sie selbstverständlich von ihm verwirklicht werden. Er fühlt kein menschliches Verhältnis zu ihnen. Ebenso wie er essen muß, so fühlt er, daß er die Gebote befolgen muß, wenn er sie nur erkennt.

Ce qui jaillit de la sagesse originelle orientale, si évidemment lié au monde spirituel - mais qui ne jaillit plus dans la culture orientale en déclin -, devient une question au moment de l'évolution historique mondiale, lorsque l'humain se trouve face à l'humain, lorsque la culture du Moyen-Orient fait son apparition. Et cela devient une question tout à fait particulière lorsque la culture, la véritable direction culturelle des peuples occidentaux apparaît. C'est le troisième type.

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Das, was so wie selbstverständlich verbunden mit der geistigen Welt in der orientalischen Urweisheit quillt — allerdings in der orientalischen Niedergangskultur nicht mehr quillt —, das wird eine Frage in dem Augenblicke weltgeschichtlicher Entwickelung, wo der Mensch dem Menschen gegenübersteht, wo die mittelländische Kultur eintritt. Und das wird ganz besonders eine Frage dann, wenn die Kultur, die eigentliche Kulturrichtung der Westvölker auftritt. Das ist der dritte Typus.

De même que l'Oriental était à l'origine prédisposé au métabolisme, le Médian à l'humain rythmique, de même l'humain occidental est prédisposé à l'humain nerveux et sensoriel. Et celui qui peut suivre ce qui s'est développé de plus élevé en matière de civilisation spirituelle et matérielle, intérieure et extérieure, en Europe occidentale et en Amérique - à l'exception des peuples romans qui ont suivi un tout autre chemin, qui ont hérité des anciens peuples latins, qui ne représentent pas dans cette pureté ce qu'est l'Europe occidentale, ce qu'est l'Occident en général -, si nous regardons l'autre population occidentale, c'est la population chez laquelle prédomine l'humain nerveux-sensoriel : Cet humain sensoriel nerveux, qui a produit le type capable de tout comprendre à l'aide de concepts, de représentations, d'idées, qui va en particulier vers l'abstrait, qui va vers ce qui ne place pas l'humain devant l'humain comme chez l'humain d'Europe centrale, qui ne place pas le surhumain devant l'humain comme chez l'Oriental, mais qui place la nature devant l'humain.

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Geradeso wie der Orientale ursprünglich veranlagt war f ur den Stoffwechsel, der Mittelländer für den rhythmischen Menschen, so ist der Westmensch veranlagt für den Nerven-Sinnesmenschen. Und wer verfolgen kann auch das I— öchste, was sich entwickelt hat an geistiger und an materieller, an innerer und an äußerer Zivilisa­tion im Westen Europas und in Amerika — abgesehen von den romanischen Völkern, die einen ganz anderen Weg gegangen sind, die Erbschaften übernommen haben von den alten lateinischen Völkern, die nicht in dieser Reinheit das darstellen, was Westeuro­päisches, was Westländisches überhaupt ist —, wenn wir auf die andere westländische Bevölkerung sehen, so ist das diejenige Bevöl­kerung, bei der vorherrscht der Nerven-Sinnesmensch: Dieser Ner­ven-Sinnesmensch, der da hervorgebracht hat den Typus, mit Be­griffen, mit Vorstellungen, mit Ideen verständig alles zu über­schauen, der insbesondere auf das Abstrakte geht, der auf dasjenige geht, was nun nicht den Menschen vor den Menschen stellt wie beim mitteleuropäischen Menschen, was nicht stellt den Übermenschen vor den Menschen wie beim Orientalen, sondern was die Natur vor den Menschen stellt.

C'est cela qui est particulier : si l'on remonte avec l'organisation naturelle jusqu'à l'humain nerveux et sensoriel, alors la nature extérieure se place devant l'humain. Que l'on se pense seulement quelle absurdité ce serait pour l'Oriental de demander s'il dépendrait n'importe comment seulement matériellement de l'animalité. Il envisage tout de suite parce qu'il est l'humain métabolique immédiatement le monde spirituel, le monde suprasensible. L'humain occidental n'a pas cette vision du monde spirituel. Il a la réflexion sur le monde spirituel, il a l'abstraction. Pour lui, ce qui se présente devant lui, même si c'est l'humain lui-même, devient la nature extra-humaine. Pour Goethe, se tient l'humain contre l'humain, et il veut comprendre l'humain. Schiller dit : c'est vous qui voulez construire l'humain entier à partir de tous les détails de la nature. - Mais c'est l'humain que Goethe veut construire ; et au fond, il veut seulement comprendre la nature pour finalement apercevoir l'humain partout dans la nature.

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Das ist das Eigentümliche: rückt man hinauf mit der natürlichen Organisation bis zum Nerven-Sinnesmenschen, dann steht die äußere Natur vor dem Menschen. Man denke sich nur, welche Absurdität es wäre für den Orientalen, zu fragen, ob er irgendwie nur zusammenhinge materialistisch mit der Tierheit. Er schaut, gerade weil er der Stoffwechselmensch ist, die geistige Welt, die übersinnliche Welt unmittelbar an. Der Westmensch hat diese Anschauung der geistigen Welt nicht. Er hat das Nachdenken über die geistige Welt, er hat die Abstraktion. Für ihn wird dasjenige, was sich vor ihn hinstellt, auch wenn es der Mensch selber ist, für ihn wird das die außermenschliche Natur. Für Goethe steht Mensch gegen Mensch, und er will den Menschen begreifen. Schiller sagt: Sie sind es, der aus allen Einzelheiten der Natur den ganzen Menschen aufbauen will. — Aber der Mensch ist es, den Goethe aufbauen will; und im Grunde genommen will er die Natur nur begreifen, um zuletzt den Menschen in der Natur überall zu erblicken.

Parmi les Occidentaux, parmi les humains neurosensoriels, naît le darwinisme dans cette forme qu'a vécue le XIXe siècle. Là l'humain n'est pas ce qui se tient là en premier lieu ; là, l'idée de l'humain s'estompe dans une certaine mesure, là, on ne sait plus rien de l'humain en tant que tel, là, l'humain devient l'animal le plus élevé. Là, la série animale sera alors étudiée, là tout ce qui de forces jouent dans cette série animale. Ce n'est pas l'humain qui est compris, mais l'animal le plus élevé. Et l'humain ne vaut que comme l'animal le plus élevé. L'humain s'efface. Mais en revanche, le sens le plus prononcé pour la connaissance de la nature, pour cet approfondissement merveilleux dans les détails de tout ce qui est conception de l'évolution, par exemple dans le darwinisme.

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Unter den Westmenschen, unter den Nerven-Sinnesmenschen entsteht der Darwinismus in derjenigen Form, wie ihn das 19. Jahrhundert erlebt hat. Da ist der Mensch nicht dasjenige, was in erster Linie dasteht; da dämmert gewissermaßen die Idee des Menschen ab, da weiß man nichts mehr von dem Menschen als solchem, da wird der Mensch das höchststehende Tier. Da wird die Tierreihe studiert, da wird alles das an Kräften studiert, was in dieser Tierreihe spielt. Nicht der Mensch wird begriffen, sondern das höchste Tier wird begriffen. Und der Mensch gilt nur als das höchste Tier. Das Menschliche tritt zurück. Dafür aber der ausgesprochenste Sinn für Naturerkenntnis, dafür jene wunderbare Vertiefung in die Einzel­heiten alles desjenigen, was Entwickelungsanschauung ist zum Beispiel im Darwinismus.

Jamais, évidemment, une vision orientale n'aurait pu donner naissance, même de loin, à quelque chose comme l'origine des espèces de Darwin. Jamais non plus Goethe aurait pu écrire quelque chose comme ça. Ce qu'il a écrit, j'ai toujours essayé de le démontrer, est d'une tout autre nature. Ce n'est pas du darwinisme au sens où on l'entendra plus tard, c'est quelque chose qui s'en distingue.

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Niemals selbstverständlich hätte aus orientalischer Anschau­ungsweise auch nur annähernd so etwas hervorgehen können wie Darwins Entstehung der Arten. Niemals auch hätte Goethe so etwas verfassen können. Was er verfaßt hat, ich habe es immer wieder darzustellen versucht: es ist ganz anders geartet. Es ist nicht Darwinismus im späteren Sinne, es ist etwas, was sich davon unterscheidet.

Mais du fait que ce type d'humain occidental est un humain nerveux et sensoriel, il en résulte, j'aimerais dire, dans une évolution rétrograde, l'idéal de la connaissance de la nature, l'idéal de la connaissance matérielle, l'intégration/le vivre dedans dans la matière.

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Dadurch aber, daß dieser westliche Menschentypus der Nerven­Sinnesmensch ist, dadurch entsteht, ich möchte sagen, in rückläu­figer Entwickelung nun das Ideal der Naturerkenntnis, das Ideal der materiellen Erkenntnis, das Einleben in das Materielle.

Et au fond, c'est la manière de penser du monde occidental qui a pénétré en Europe centrale et orientale depuis longtemps. Car ce qui s'est développé au fond de l'Europe centrale elle-même est la continuation du règne grec. Ce qui a grandi en Russie à partir de sa propre nature russe est même la continuation de l'ancien orientalisme ; mais ce qui est devenu de plus en plus la culture moderne du XIXe siècle, c'est ce qui est issu de l'humain nerveux et sensoriel de l'Occident.

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Und im Grunde genommen ist es die Denkweise der westlichen Welt, welche eingezogen ist in Mittel- und Osteuropa seit langen Zeiten. Denn dasjenige, was auf dem Grunde von Mitteleuropa selber erwachsen ist, das ist Fortsetzung des Griechentums. Was in Rußland aus eigenem russischem Wesen erwachsen ist, das ist sogar in Fortsetzung des alten Orientalismus; dasjenige aber, was mo­derne Kultur des 19. Jahrhunderts immer mehr und mehr gewor­den ist, das ist dasjenige, was aus dem Nerven-Sinnesmenschen des Westens ist.

C'est ainsi qu'il faut voir les trois types d'humains à partir desquels les peuples se différencient à nouveau. On doit ainsi se rendre compte comment la spiritualité la plus élevée était instinctivement présente dans l'humanité primitive orientale ; comment la conception confortable de l'humain était présente dans la Grèce antique et n'a montré qu'un écho à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle dans la culture d'Europe centrale, qui s'est révélée dans le goethéanisme, et comment nous sommes sous l'influence de la culture nerveuse et sensorielle, comment nous devons penser à partir de celle-ci. En tant que telle, elle ne produit certes immédiatement pas d'idéaux moraux. N'a-t-elle pas pour autant aucune valeur morale ? Hier, je vous ai montré des échantillons de la vision morale du monde d'humains pensant de manière naturaliste, à partir desquels on pourrait croire que ce nouveau naturalisme n'aurait toutefois aucune valeur morale. Ce n'est pas le cas. Certes, il n'a aucun contenu moral. Son contenu moral est un vieil héritage et doit être un vieil héritage. Mais il a une valeur morale. Quelle valeur morale a-t-il ? Il a la valeur morale que l'humain se forme une image de la nature comme image du monde qui justement ne lui donne aucune d'idées morales. En s'immergeant dans son environnement, l'Oriental a reçu les idées morales avec son image de la nature. Et de même qu'il suivait la nature en tant qu'humain de la nature, il suivait, en tant qu'humain moral, le monde moral et le monde spirituel.

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So muß man die drei Menschentypen, aus denen sich wiederum die Völker herausdifferenzieren, anschauen. So muß man gewahr werden, wie allerdings die geistigste Geistigkeit instinktiv in der orientalischen Urmenschheit vorhanden war; wie das gemütvolle Auffassen des Menschen im Griechentum vorhanden war und nur noch einen Nachklang gezeigt hat am Ende des 18. und am Anfange des 19. Jahrhunderts in der mitteleuropäischen Kultur, die im Goetheanismus zutage getreten ist, und wie wir stehen unter dem Einflusse der Nerven-Sinneskultur, wie wir aus dieser heraus den­ken müssen. Sie bringt als solche ganz gewiß unmittelbar keine sittlichen Ideale hervor. Hat sie deshalb keinen sittlichen Wert? Ich habe gestern von sittlicher Weltanschauung naturalistisch denken­der Menschen Ihnen Proben vorgeführt, aus denen heraus man glauben könnte, daß dieser neuere Naturalismus allerdings gar keinen sittlichen Wert hätte. Das ist nicht der Fall. Gewiß, er hat keinen sittlichen Inhalt. Sein sittlicher Inhalt ist alte Erbschaft und muß alte Erbschaft sein. Aber er hat einen sittlichen Wert. Welchen sittlichen Wert hat er? Er hat den sittlichen Wert, daß der Mensch ein Naturbild als Weltbild sich bildet, das eben gerade ihm keine sittlichen Ideen gibt. Indem der Orientale sich vertiefte in seine Umwelt, bekam er die sittlichen Ideen mit seinem Naturbild mit. Und so, wie er der Natur folgte als Naturmensch, folgte er als sittlicher Mensch der sittlichen und der geistigen Welt.

L'humain médiéval/des pays du milieu place l'humain devant lui-même. Il a reçu l'image de l'humain en regardant dans le monde. Mais en même temps, j'aimerais dire que l'idée morale s'est abstraite. Elle devait s'affirmer comme un héritage. Mais l'humain ressentait encore le caractère réchauffant de cette idée morale. Et, pour l'essentiel, une grande partie de la vie religieuse de l'époque où les peuples des pays centraux donnaient le ton, c'était ce sentiment chaleureux de l'ordre moral du monde. L'humain ne se sent abandonné, seul face à ses sentiments moraux, que lorsqu'il a autour de lui l'image d'une nature sans morale. L'humain regarde alors vers le monde dans lequel il se trouve en tant qu'être naturel, auquel il appartient en tant qu'être naturel. Il ne lui donne rien de moral. S'il veut la moralité, il doit la produire à partir de la source de son être le plus intime. Il est là, face au monde qui ne lui donne aucune directive. Il doit chercher la directive. La liberté n'a pas de sens dans la culture spirituelle orientale primitive. La liberté prend son sens du naturalisme. Ce matérialisme, qui provient de l'humain nerveux et sensoriel des peuples occidentaux, a une signification morale. Cette culture exige de l'humain qu'il prenne conscience de sa liberté, qu'il fasse naître sa moralité de lui-même. Si l'on en restait au pur naturalisme - c'était déjà le résultat des considérations d'hier ici -, on piétinerait la moralité comme ces personnalités dont j'ai cité les propos hier. Mais si l'on n'avait pas traversé ce contexte dangereux de l'évolution humaine, où la moralité est en question, où la moralité est donnée à la liberté de la décision humaine - l'humanité ne pourrait pas se développer vers la liberté ! C'est le sens de l'évolution de l'humanité, depuis la culture spirituelle primitive jusqu'à la culture matérielle de l'Occident, qui est particulièrement adaptée à la vie économique, qui a porté à la surface une éthique utilitaire, mais qui doit donner aux humains la conscience de la liberté par rapport à l'impulsion morale proprement dite.

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Der mittelländische Mensch stellt den Menschen vor sich selber hin. Er bekam das Bild des Menschen, indem er in die Welt hineinblickte. Aber damit zugleich, möchte ich sagen, verabstra­hierte sich die sittliche Idee. Sie mußte als eine Erbschaft sich geltend machen. Aber der Mensch fühlte noch das Erwärmende dieser sittlichen Idee. Und im wesentlichen war vieles vom religiösen Leben derjenigen Zeit, in welcher die mittelländischen Völker tonangebend waren, dieses warme Fühlen der sittlichen Weltenord­nung. Verlassen, einsam gegenüber seinen sittlichen Empfindungen fühlt sich der Mensch erst, indem er allerdings um sich das sitten­freie Naturbild hat. Da sieht der Mensch hinaus in die Welt, in der er als Naturwesen steht, der er angehört als Naturwesen. Sie gibt ihm nichts Sittliches. Will er Sittliches, so muß er es aus dem Quell seines innersten Wesens hervorbringen. Er steht da vor der Welt, die ihm keine Direktive gibt. Er muß die Direktive suchen. Freiheit hat keinen Sinn in der orientalischen spirituellen Urkultur. Freiheit bekommt ihren Sinn aus dem Naturalismus heraus. Sittliche Bedeu­tung hat dieser Materialismus, der hervorgeht aus dem Nerven‑ Sinnesmenschen der westlichen Völker. Diese Kultur verlangt vom Menschen, sich seiner Freiheit bewußt zu werden, sein Sittliches aus sich heraus zu gebären. Würde man beim bloßen Naturalismus bleiben — das war schon das Ergebnis der gestrigen Betrachtungen hier —, so würde man so wie diejenigen Persönlichkeiten, deren Aussprüche ich gestern angeführt habe, Sittlichkeit in Grund und Boden treten. Würde man aber nicht durch diesen gefährlichen Zustand der Menschenentwickelung durchgegangen sein, wo Sitt­lichkeit in Frage steht, wo Sittlichkeit in die Freiheit des menschli­chen Entschlusses gegeben wird — die Menschheit könnte sich nicht zur Freiheit entwickeln! Das ist der Sinn der Menschheitsentwik­kelung, von einer spirituellen Urkultur bis zu der materiellen Kultur des Westens, die insbesondere für das Wirtschaftsleben veranlagt ist, die eine Utilitätsethik im Grunde genommen an die Oberfläche gebracht hat, die aber den Menschen in bezug auf den eigentlichen sittlichen Impuls das Bewußtsein der Freiheit geben muß.

Nous obtenons une base pour la considération des différenciations des peuples si nous partons de ces trois types d'humains. Mais nous n'obtiendrons jamais une caractéristique de l'humanité complète, dont nous avons besoin aujourd'hui pour l'humain, si nous prenons ce qui ressort de ces unilatéralités.

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Wir bekommen eine Grundlage für die Betrachtung der Differen­zierungen der Völker, wenn wir von diesen drei Menschentypen ausgehen. Aber wir erlangen nimmermehr eine Charakteristik der vollen Menschheit, die wir heute brauchen für den Menschen, wenn wir dasjenige nehmen, was aus diesen Einseitigkeiten hervorgeht.

Ce que l'on peut tout de suite apprendre d'une telle observation, c'est que si l'humain tire de n'importe quelle culture locale, aussi grande soit-elle, ce qu'il a en lui, c'est unilatéral. La merveilleuse culture primitive - une unilatéralité, la culture occidentale avec son matérialisme - une unilatéralité.

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Lernen kann man gerade aus einer solchen Betrachtung, daß dann, wenn der Mensch aus irgendeiner Lokalkultur, und wäre das Lokal noch so groß, herausgestaltet dasjenige, was in ihm veranlagt ist, so ist es eine Einseitigkeit. Die wunderbare Urkultur — eine Einseitigkeit, die Westkultur mit ihrem Materialismus — eine Ein­seitigkeit.

Tout cela donne une représentation de l'unilatéralité de ce qui vit dans les différents peuples. C'est pourquoi l'humain moderne, qui comprend maintenant qu'une culture uniforme, pas seulement matérielle et économique, mais aussi de l'âme, doit croître sur toute la Terre, doit développer des idées spirituelles et morales à partir d'autres fondements que les peuples. L'humanité est prédisposée à cela, car dans ses différents peuples, elle apporte les talents unilatéraux. Mais l'humain individuel doit grandir au-delà de l'ethnique/du populaire. Il ne s'élève au-dessus du populaire que s'il ne fonde pas, à partir d'un peuple quelconque, autre chose que ce qui appartient à ce peuple, mais s'il est capable, à partir de ce peuple, de former le règne humain général.

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Das alles gibt eine Vorstellung, wie einseitig dasjenige ist, was in den einzelnen Völkern lebt. Daher muß der moderne Mensch, der nun einsieht, daß über die ganze Erde hin eine gleichmäßige, nicht nur materiell-wirtschaftliche, sondern Seelenkultur wachsen muß, der muß aus anderen Untergründen heraus als dem Völkischen geistig-sittliche Ideen entwickeln. Die Menschheit ist dazu veran­lagt, denn in ihren verschiedenen Völkern bringt sie die einseitigen Begabungen. Aber über das Völkische muß der Einzelmensch hinauswachsen. Er wächst nur hinaus über das Völkische, wenn er nicht aus irgendeinem Volkstum anderes begründet, als was zu diesem seinem Volkstum gehört, sondern wenn er aus diesem Volkstum heraus das allgemeine Menschentum zu gestalten vermag.

Pour le fondement éthique de la vision du monde, j'ai essayé de le faire dans mon livre paru pour la première fois au début des années quatre-vingt-dix, dans ma "Philosophie de la liberté". J'ai essayé d'y montrer aux humains le chemin vers la liberté et en même temps vers la moralité, de sorte que l'on ne peut rien trouver dans ce livre qui soit uniquement né d'une orientation unilatérale et völkisch/populaire. Tout y est pensé de telle sorte que l'Oriental puisse le penser comme l'Occidental et comme l'humain des pays médians. Il n'y a absolument rien d'une différenciation de peuples là-dedans.

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Für die ethische Grundlegung der Weltanschauung habe ich das versucht in meinem Buche, das Anfang der neunziger Jahre zum ersten Male erschienen ist, in meiner «Philosophie der Freiheit». Da ist versucht worden, den Menschen den Weg zu Freiheit und zugleich zur Sittlichkeit zu zeigen, so daß in diesem Buche aber auch gar nichts gefunden werden kann, was nur aus einer einseitigen, völkischen Richtung heraus geboren wäre. Da ist alles so gedacht, daß es der Orientale so denken kann wie der Westmensch und wie der mittelländische Mensch. Da ist überhaupt von einer Volksdiffe­renzierung nichts darin.

Il y a là, comme une note évidente tout au long du livre que l'humain n'est pas encore un être humain à part entière lorsqu'il se sent appartenir à une différenciation humaine, à une nation, à un peuple, qu'il n'est un être humain à part entière que lorsqu'il se développe hors de cette différenciation. Certes, l'humain est russe, l'humain est anglais, l'humain est français ; mais le Français, le Russe, l'Anglais n'est pas un humain en tant que tel, l'humain doit sortir de son ethnie/règne de peuple. C'est ce que montre justement une véritable observation compréhensive de ce règne de peuple.

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Da ist wie eine selbstverständliche Note durch das ganze Buch durchgehend, daß der Mensch noch nicht Vollmensch ist, wenn er sich als Angehöriger einer menschlichen Differenzierung fühlt, einer Nation, eines Volkes fühlt, daß er Vollmensch ist erst, wenn er herauswächst aus dieser Differenzierung. Gewiß, der Mensch ist Russe, der Mensch ist Engländer, der Mensch ist Franzose; aber der Franzose, der Russe, der Engländer ist als solcher nicht Mensch, sondern der Mensch muß aus seinem Volkstum herauswachsen. Das zeigt gerade ein wirkliches verständnisvolles Betrachten dieses Volkstums.

Mais alors, on en vient à construire la moralité sur l'individualité humaine. Et si on la fonde sur l'individualité humaine, on découvre alors sur quoi doit reposer la moralité dans la vie sociale commune : dans la vie sociale, la moralité doit reposer sur la confiance que l'individu peut avoir en l'individu. Cette confiance doit pouvoir exister. C'est là que doit agir l'éducation, cette éducation qui seule peut nous apporter une amélioration de nos conditions sociales.

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Dann aber kommt man dazu, die Sittlichkeit auf die menschliche Individualität zu bauen. Und baut man sie auf die menschliche Individualität, dann kommt man darauf, worauf im sozialen Zu­sammenleben die Sittlichkeit beruhen muß: Die Sittlichkeit muß im sozialen Zusammenleben beruhen auf dem Vertrauen, das der einzelne Mensch zum einzelnen Menschen haben kann. Dieses Vertrauen muß da sein können. Dahin muß die Erziehung wirken, jene Erziehung, welche uns allein eine Besserung unserer sozialen Verhältnisse bringen kann.

Dans certains cercles, on mentionne toujours et encore que seule la contrainte, que seul le pouvoir, que seule l'organisation peut être ce qui met de l'ordre dans l'organisme social humain. Non, jamais l'organisation ne fera l'ordre ; mais l'organisme social ne peut prospérer que dans la mesure où un humain peut avoir confiance en d'autres humains, dans la mesure où la moralité s'ancre dans l'individualité humaine.

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Man erwähnt in gewissen Kreisen immer wieder und wiederum, daß nur der Zwang, daß nur die Macht, nur die Organisation dasjenige sein könne, was innerhalb des menschlichen sozialen Organismus Ordnung macht. Nein, nimmermehr wird die Organi­sation Ordnung machen; sondern der soziale Organismus kann nur gedeihen, insoweit als ein Mensch zu anderen Menschen Vertrauen haben kann, als die Sittlichkeit in der menschlichen Individualität verankert wird.

On a appelé "individualisme éthique" ce que j'ai essayé de fonder dans ma "Philosophie de la liberté", "individualisme éthique", parce qu'en fait, ce qui se présente comme éthique, comme idée morale, doit se présenter à partir de l'individualité de chaque humain.

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«Ethischer Individualismus» wurde genannt dasjenige, was ich in meiner «Philosophie der Freiheit» zu begründen versuchte, «Ethi­scher Individualismus» aus dem Grunde, weil in der Tat dasjenige, was als Ethik, was als sittliche Idee auftritt, aus der Individualität des einzelnen Menschen heraus auftreten muß.

Mais voici ce qui est important. Je vous ai lu hier un passage d'une personnalité qui correspondit avec le matérialiste Moleschott. Il y est dit que les impulsions morales sont en chaque humain, et à cause de cela, autres en chaque humain. - Vous voyez, c'est du matérialisme. La véritable vue est l'exacte opposée. C'est vrai : le fondement éthique est dans chaque individu humain. Mais, au sens le plus élevé, se présente à nous le merveilleux qu'elle est la même dans chaque individu humain ; ce n'est pas une égalité prédéterminée n'importe comment, ce n'est pas une égalité organisée, mais c'est une égalité donnée qui apparaît parmi les humains. Et nous nous présentons toujours à nouveau devant chaque humain pour fonder ensemble, plein de confiance, des impulsions morales.

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Aber nun kommt das Bedeutsame. Ich habe Ihnen gestern eine Stelle vorgelesen von einer Persönlichkeit, die mit dem Materialisten Moleschott korrespondierte. Da wird gesagt: Die sittlichen Impulse sind in jedem Menschen, deshalb in jedem Menschen anders. — Sehen Sie, das ist Materialismus. Die wirkliche Einsicht ist die genau entgegengesetzte. Wahr ist es: die ethische Grundlegung ist in jedem menschlichen Individuum. Aber im höchsten Sinne tritt uns das wunderbar entgegen, daß sie in jedem menschlichen Individuum dieselbe ist; nicht eine irgendwie vorherbestimmte Gleichheit, nicht eine organisierte Gleichheit, sondern eine gegebene Gleichheit ist es, die unter den Menschen auftritt. Und immer wieder von neuem treten wir vor jeden Menschen hin, um mit jedem Menschen zusammen vertrauensvoll sittliche Impulse zu begründen.

C'est ce qui fait de l'individualisme éthique, s'il est correctement saisi, s'il est compris comme le véritable acte de la liberté humaine, en même temps une éthique universelle, et qui nous laisse espérer que nous y parviendrons en tant qu'humains moraux, qu'aussi peu que, lorsque nous nous rencontrerons dans la rue, nous trouverons correct, que l'un passe devant l'autre en le bousculant, Si la conscience humaine dont je vous ai parlé hier et avant-hier s'empare des humains à partir de fondements spirituels scientifiques, elle engendrera chez les humains un tel sentiment, une telle pensée, que ce qui vit moralement entre eux deviendra aussi évident que le fait de ne pas se bousculer en se croisant. Si nous vivons ainsi les uns à côté des autres en tant qu'êtres humains, nous pouvons comprendre les êtres humains que nous rencontrons, quelle que soit leur situation dans la vie ; nous pouvons faire naître la moralité à partir de la nature humaine elle-même. Cela montre comment, en partant des temps primitifs spirituels et orientaux, vers le sentiment humain au milieu de la terre, vers l'abstraction humaine, vers la compréhension humaine du monde, vers la compréhension aussi bien du monde que de la nature, c'est le chemin pour amener enfin l'humain à saisir réellement la liberté.

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Das ist dasjenige, was den ethischen Individualismus, wenn er richtig erfaßt wird, wenn er begriffen wird als der wahre Akt der menschlichen Freiheit, zu gleicher Zeit zur universellen Ethik macht, und was uns hoffen läßt, daß wir dahin kommen als sittliche Menschen, daß wir ebensowenig, wie, wenn wir einander auf der Straße begegnen, es richtig finden, daß der eine den anderen, indem er an ihm vorbeigeht, anrempelt - man weicht sich selbstverständlich aus -, so wird, wenn jenes Menschenbewußtsein, von dem ich Ihnen gestern und vorgestern gesprochen habe, aus geisteswissenschaftlichen Untergründen die Menschen ergreift, so wird sie solches Empfinden, solches Denken in den Menschen erzeugen, daß dasjenige, was sittlich unter ihnen lebt, so selbstverständlich wird,wie das, daß man sich nicht anrempelt gegenseitig, wenn man aneinander vorbeigeht. Wir können, wenn wir so als Menschen nebeneinander leben, daß wir den Menschen, begegnend in welcher Lage immer im Leben, verstehen werden; wir können Sittlichkeit aus der Menschennatur selbst heraus bringen. Das zeigt, wie, ausgehend von geistig-orientalischen Urzeiten, zum Menschenfühlen in der Erdenmitte, zur menschlichen Abstrahierung, zum menschlichen Verstehen der Welt, zum Verstehen sowohl der Welt als der Natur, wie das der Weg ist, um endlich den Menschen wirklich zum Erfassen der Freiheit zu bringen.

Mais seulement s'il trouve de nouveau la moralité à partir des fondements spirituels scientifiques. En Orient, elle était donnée par le contenu des idées morales, qui agissent cependant encore à travers l'humain comme par une nécessité naturelle. Le contenu de la moralité a été rejeté hors de cette nécessité naturelle. L'humain se trouvait dans une certaine mesure moralement nu devant la nature, moralement pur devant la nature. Il devrait à nouveau enfanter la moralité en lui-même, dans son individualité. Il la fera naître seulement de nouveau s'il peut la faire naître à partir de la spiritualité retrouvée de son être le plus intime. C'est ce que veut la science de l'esprit, la connaissance de l'esprit : donner naissance à un vouloir moral qui puisse réellement provoquer notre ascension sociale. La science de l'esprit veut cela parce qu'elle croit devoir reconnaître que l'humanité du présent et l'humanité du prochain avenir ont particulièrement besoin de cela, que la guérison sociale ne peut résulter que de la guérison spirituelle.

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Aber nur dann, wenn er aus geisteswissenschaftlichen Unter­gründen heraus die Sittlichkeit wieder findet. Im Oriente war sie gegeben durch den Inhalt der sittlichen Ideen, die aber noch wie mit einer Naturnotwendigkeit durch den Menschen hindurch wirken. Aus dieser Naturnotwendigkeit wurde herausgeworfen der Inhalt des Sittlichen. Der Mensch stand gewissermaßen sittlich nackt vor der Natur, sittlich bloß vor der Natur. Er soll in sich, in seiner Individualität, die Sittlichkeit wieder gebären. Er wird sie nur wieder gebären, wenn er sie aus dem wiedergefundenen Geistigen seines innersten Wesens heraus gebären kann. Das ist dasjenige, was Geisteswissenschaft, Geisteserkenntnis will: ein sittliches Wollen zu gebären, das wirklich unseren sozialen Aufstieg bewirken kann. Geisteswissenschaft möchte das, weil sie glaubt, einsehen zu müssen, daß der Menschheit der Gegenwart und Menschheit der nächsten Zukunft insbesondere das notwendig sei, daß soziale Gesundung nur hervorgehen könne aus geistiger Gesun­dung.

Vous avez beaucoup entendu, dans les remarques d'hier et d'avant-hier, combien les attaques contre cette science de l'esprit qui se font valoir sont souvent honteuses. Je pourrais encore vous en parler, mais je ne le veux pas en cet instant. Mais j'aimerais dire aujourd'hui, en guise de conclusion, combien aussi les attaques se font sentir, si elles étaient elles-mêmes en mesure de détruire les efforts qui sont faits aujourd'hui dans le domaine de la science de l'esprit, pour cet instant de l'histoire mondiale : la science de l'esprit devrait à nouveau naître de neuf ! Car son espoir n'est pas fondé sur le vouloir subjectif d'un individu ou de quelques-uns, ou encore d'une secte, non, son espoir est fondé sur le fait que l'humanité a besoin de cette science de l'esprit et de tout ce qui y est lié de façon vitale, en rapport avec ses affaires les plus importantes et les plus spirituelles du présent et du prochain avenir. Il est compté dans les espoirs de la science de l'esprit pour que cette science de l'esprit prospère, parce que l'humanité a besoin d'elle, ce que l'humanité exige, comme elle exige un renouvellement de la vie de l'esprit. Cela peut peut-être être piétiné pour l'instant par la malveillance, par l'incompréhension. Mais pour la durée, cela ne peut pas être surmonté. Car ce dont l'humanité aura besoin, elle l'obtiendra, même si ses adversaires sont aussi abominables, aussi malveillants ou comprennent mal qu'ils puissent l'être, ce qui doit arriver pour le bien de l'humanité arrivera, parce que cela doit être fait pour des raisons intérieures, spirituelles-divines.

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Sie haben in den gestrigen und vorgestrigen Bemerkungen viel davon gehört, wie schmählich oftmals die Angriffe sind, die sich gegen diese Geisteswissenschaft heute geltend machen. Ich könnte Ihnen davon noch vieles erzählen, doch will ich es nicht in diesem Augenblicke tun. Aber sagen möchte ich dies heute zum Schlusse: wie auch die Angriffe sich geltend machen, wenn sie selbst in der Lage wären, diejenigen Bestrebungen, die heute auf geisteswissenschaftlichem Gebiete gemacht werden, für diesen weltgeschichtli­chen Augenblick zu zerstören: Geisteswissenschaft müßte doch wiederum von neuem entstehen! Denn ihre Hoffnung ist nicht begründet auf ein subjektives Wollen eines einzelnen oder einiger weniger oder auch einer Sekte, nein, ihre Hoffnung ist begründet darauf, daß die Menschheit mit Bezug auf ihre seelischsten, wich­tigsten Angelegenheiten der Gegenwart und nächsten Zukunft diese Geisteswissenschaft und alles, was lebensvoll mit ihr zusammen­hängt, braucht. Darauf wird gerechnet in den Hoffnungen der Geisteswissenschaft, daß diese Geisteswissenschaft gedeihen wird, weil die Menschheit sie braucht, was die Menschheit so verlangt, wie sie eine Erneuerung des Geisteslebens verlangt. Das kann vielleicht für den Augenblick durch Böswilligkeiten, durch Unverstand nie­dergetreten werden. Für die Dauer aber kann es nicht überwunden werden. Denn was die Menschheit brauchen wird, das wird ihr werden, mögen die Gegner noch so greulich, noch so böswillig oder mißverstehend sein, es wird dasjenige, was zum Besten der Mensch­heit geschehen soll, geschehen, weil es aus inneren, aus geistig-gött­lichen Gründen heraus geschehen muß.

 

Français seulement


LES FORCES SPIRITUELLES ET MORALES DES PEUPLES CONTEMPORAINS À LA LUMIÈRE DE LA SCIENCE DE L'ESPRIT (ANTHROPOSOPHIE) -
Troisième conférence, Bâle, 6 mai 1920     [p. 273]

              Le rapport des peuples habitants la terre aujourd'hui les uns aux autres en ce qui concerne leur développement spirituel- psychique et matériel. La caractérisation de trois types d’humains dans l’évolution de l’humanité en lien avec les trois membres de l’entité de l’humain. La conception du monde orientale et son rapport avec le système du métabolisme. L’humain rythmique comme idéal du type de peuple oriental. La suprématie du système rythmique dans le type humain grec. La poursuite de l'hellénisme dans le goethéanisme. L’humain neurosensoriel comme idéal du type humain des pays du centre. Le type humain des pays de l’ouest et sa relation au système nerveux sensoriel, Connaissance de la nature et connaissance matérielle comme idéal du type humain de l'ouest. L'abstraction d'idées morales et la donation de sens à la liberté à partir du naturalisme. La nécessité de l'excroissance de l’humain de leur nationalité. L'essence de l'individualisme éthique.


01
Hier, je me suis efforcé de montrer comment, avec l'émergence d'une vision du monde entièrement influencée par les fondements de science de la nature, les valeurs morales humaines ne peuvent plus être amenées en rapport, dans la conscience des humains, avec ce qui se tient de cette façon/sorte devant l'âme humaine comme une image du monde. Et il a été indiqué comment cette détermination de la valeur morale de l'homme devait à nouveau être trouvée à partir des sources de la connaissance spirituelle scientifique. Hier, j'ai en quelque sorte cherché à montrer comment l'humanité pouvait à nouveau parvenir à une pleine conscience de sa dignité morale par l'accueil de la science de l'esprit.
02
On peut tenter d'accomplir la même tâche d'un autre point de vue en examinant spirituellement scientifiquement les entités des peuples qui habitent actuellement la Terre, examine ce qui, dans ces peuples, collabore de forces spirituelles et morales, afin de pouvoir répondre à la question : jusqu'où les humains d'aujourd'hui peuvent-ils, à partir des différentes forces populaires, aspirer à ce que l'on peut appeler une guérison sociale basée sur une guérison éthique, morale ?
03
En tant qu'humanité, nous avons vécu le fait que les pendants matériels extérieurs, notamment les pendants économiques, se sont peu à peu étendus à presque toute la Terre habitée. La Terre n'est jamais devenue un territoire économique. Et les humains ont été contraints, en fonction des connaissances qu'ils avaient, de s'aménager d'une certaine manière ce territoire économique de la Terre : amener en rapport les anciennes formations/structures d'États et organismes de peuple, issus de conditions tout à fait différentes, de telle sorte qu'ils puissent se membrer ensemble, bien et mal, dans ce territoire économique commun, ce à quoi la civilisation récente de l'humanité à justement amené.
04
L'évolution des cinq ou six dernières années montre que cette intégration/ce membrement/cette articulation n'a pas été possible, mais aussi l'évolution dans laquelle nous nous trouvons encore : c'est ce que montre le déclin de notre vie publique. Que l'on pense à tout ce qui a été dit sur la nouvelle civilisation au début du XXe siècle, sur la rapidité avec laquelle les humains se sont occupés de leurs affaires au-delà des frontières nationales et étatiques, sur la rapidité inouïe, jamais imaginée auparavant, du télégraphe, du téléphone et ainsi de suite, sur la façon dont toutes les frontières qui semblaient autrefois infranchissables semblaient avoir été surmontées. Et voilà que tout cela était si peu fondé que nous nous trouvons aujourd'hui devant des frontières nationales aussi nettement fermées qu'elles ne l'étaient pas il y a longtemps, qu'elles ne l'avaient plus été depuis longtemps. Et ce qui est le plus important, c'est que ce qui était ressenti comme naturel il y a quelques siècles, peut-être encore jusqu'au XIXe siècle, la fermeture des frontières nationales et étatiques, nous ne pouvons le considérer aujourd'hui que comme quelque chose de pervers pour les peuples, pour l'humanité, comme quelque chose qui ne peut avoir aucun fondement dans les conditions réelles de l'évolution humaine. Et la question doit se poser : qu'est-ce qui a fait que l'humanité a entamé une si terrible marche arrière ?
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On en trouvera très bientôt la raison, du moins extérieurement, si l'on se demande si la vie psycho-spirituelle de l'humanité a suivi le même chemin que tout ce qui s'est développé sur le plan matériel sur l'ensemble du globe ? Nous avons étendu la même sorte de circulation ferroviaire dans tout le monde civilisé et aussi dans le monde non civilisé ; nous avons su porter partout les autres moyens de transport, et même porter partout la sorte de transport. On n'a pas su porter partout une véritable compréhension mutuelle de l'humanité et du monde. Nous avons dans une certaine mesure vécu le corps économique et matériel d'une culture terrestre unifiée, et nous ne sommes pas parvenus à une dotation d'âme, à une spiritualisation de ce corps matériel et économique d'une culture terrestre unifiée. Ce qui s'est formé sur la Terre comme une unité économique et matérielle est resté dépourvu d'âme. Là, doit donc se poser la question : comment parvient-on à l'âme de l'humanité terrestre qui aspire à la communauté ? On n'y parviendra pas autrement qu'en se décidant à regarder l'essence/l'entité réelle des peuples qui habitent aujourd'hui la Terre.
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Maintenant, évidemment, on ne peut pas, dans un bref exposé, entrer dans tous les détails des différents peuples ; mais il est possible peut-être, à partir de certaines particularités typiques, d'esquisser une image de la façon dont les humains vivent sur la Terre selon leur essence, selon l'essence de leur âme. Et là, on a la permission de dire que si l'on observe l'humanité terrestre avec le regard que la science de l'esprit tire à elle, on voit dans les régions orientales un type d'humain qui a conservé jusqu'à aujourd'hui une ancienne culture - certes en déclin à l'époque moderne - un type d'humain qui avait des ancêtres dans les temps anciens, d'une culture et d'une civilisation immensément élevées, mais très différentes des nôtres. Nous pouvons voir différents peuples se différencier de ce type oriental. Nous ne pourrons pas entrer dans les détails de cette différenciation, mais nous pourrons caractériser le type d'une certaine manière.
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Ensuite, nous voyons un deuxième type d'humain. Je voudrais l'appeler le type humain moyen, celui qui a notamment constitué le fondement de la culture européenne, de la culture d'Europe centrale, qui remonte au peuple grec, et qui, d'une certaine manière, a trouvé son prolongement à l'heure actuelle dans les peuples d'Europe centrale.
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Et nous voyons un troisième type d'humain, le type des peuples occidentaux, qui a ensuite trouvé sa forme la plus radicale dans les peuples américains.
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C'est à partir de ces trois types que l'on peut essayer de trouver une compréhension des entités des peuples de la Terre.
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Regardons vers l'Orient. Aujourd'hui, à partir de la civilisation orientale, s'affirment des choses comme Rabindranath Tagore, dont les paroles résonnent pour nous de manière si particulière, en partie si proches parce qu'elles touchent aux aspects les plus intimes de notre âme, en partie si étrangères parce qu'elles sont prononcées à partir de soubassements tout à fait différents de ceux qui peuvent être prononcés à partir de la culture de l'Europe centrale et occidentale. On reçoit, j'aimerais dire, un humble respect pour cette civilisation orientale si l'on se plonge dans ce qu'elle a produit pour l'Oriental avec sa pleine essence humaine. Il suffit de prendre des choses isolées, les Vedas, ce qui a produit la culture indienne dans la vision du monde du Vedanta ; on peut se plonger dans ce qu'a produit la Perse ; on peut se plonger dans ce qu'a produit le monde babylonien-assyrien, on peut dire partout : certes, celui qui, à l'époque moderne, observe ces choses avec le mode de connaissance scientifique le plus récent, les observera de telle manière que son cœur ne s'ouvrira peut-être pas, mais qu'il ne fera que déchiffrer toutes sortes de choses étranges et étrangères dans le sanskrit, dans les écritures sacrées. Mais celui qui s'approche de ces cultures orientales avec un cœur plein et un esprit libre, sain et ouvert, découvrira à quel point il est merveilleux qu'elles renvoient à une époque primitive de l'humanité, où la manière dont l'humain se positionnait par rapport au monde était différente de ce qu'elle est devenue aujourd'hui chez nous et chez les peuples occidentaux. Mais cette manière instinctive, cette manière intuitive de se placer face au monde, cette rêverie sur le monde, si nous la comprenons bien, donne des aperçus profonds, immensément profonds de l'être cosmique de l'humain, des aperçus que nous n'avons pas encore atteints aujourd'hui, malgré tous nos efforts scientifiques et autres, dans le monde central et occidental.
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Si nous demandons : sur quoi reposent de telles choses ? - je dois vous renvoyer à quelque chose que j'ai déjà mentionné ici, je dois vous renvoyer, pour obtenir une ligne directrice à travers l'essence des peuples de la terre, à ce que j'ai affirmé dans mon livre "Von Seelenrätsel" (Des énigmes de l'âme) concernant la triple essence de l'humain.
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J'ai déjà mentionné ici que ce que j'ai affirmé au sujet du trimembrement de l'humain individuel repose sur trente ans d'études et que cet humain individuel se compose effectivement de trois membres organisés différemment les uns des autres : ce que l'on peut appeler l'humain nerveux et sensoriel, ce que l'on peut appeler l'humain rythmique et ce que l'on peut appeler l'humain métabolique.
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Ces trois éléments de la nature humaine ne sont pas si différents les uns des autres que l'on puisse dire : C'est là que je mets une limite, c'est là que l'humain nerveux-sensoriel s'arrête, c'est là que l'humain rythmique commence. Ces trois membres sont imbriqués les uns dans les autres. Mais ils doivent être distingués l'un de l'autre pour celui qui veut les distinguer, car le psychique renvoie lui aussi à cet humain trimembré. Tout ce qui s'accomplit en nous dans nos perceptions sensorielles et dans nos représentations renvoie à l'humain nerveux-sensoriel comme à son instrument. Tout ce qui se rapporte à notre ressenti, tout ce qui est vécu dans notre ressenti, renvoie à l'humain rythmique. Et c'est une grande erreur - sur laquelle on viendra encore lorsque notre science abstraite de la nature sera devenue saine - de croire que la vie émotionnelle et affective de l'humain est directement liée au système nerveux. Elle n'est qu'indirectement liée au système nerveux. De même que la vie de la pensée est directement liée au système nerveux, de même la vie de l'âme tranquille et des sentiments sont directement liés à la respiration, au rythme cardiaque, bref, à l'humain rythmique ; et au système nerveux uniquement par le fait que nous percevons le rythme et donc le monde des sensations. Purement les représentations, les perceptions de nos sensations, sont transmises par le système nerveux. Les sensations elles-mêmes sont directement pendantes à l'humain rythmique. Et ainsi, les impulsions de la volonté, la volonté, sont immédiatement pendantes à l'humain métabolique. Et à nouveau, les pensées de la volonté, les pensées de nos impulsions de volonté, ce sont elles qui sont liées au système nerveux, et non la volonté elle-même, qui est directement liée au système métabolique. Je ne peux que l'introduire ici maintenant.
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Une chose que je peux considérer aujourd'hui comme un bien de vie scientifique sécure, bien que toute la science extérieure y résiste encore aujourd'hui - elle devra l'accepter, contrainte par les faits eux-mêmes -, c'est que ce qui apparaît ainsi chez l'humain individuel comme les trois membres de son être n'est pas réparti de la même manière entre les humains, dans la mesure où ils appartiennent aux différents peuples, que nous ne voulons considérer aujourd'hui que selon leurs types. Car ce qui est étrange, c'est que si nous regardons vers ces peuples orientaux, notamment vers cette organisation/formation des peuples orientaux dans les temps anciens, lorsqu'ils ont développé leur merveilleuse culture, nous trouvons que ces peuples orientaux, précisément à l'époque où ils ont développé la culture la plus spirituelle, étaient tout à fait organisés autour du métabolisme. C'est ce qui prédominait chez les peuples orientaux : le métabolisme qui agissait en eux. L'activité rythmique et notamment l'activité nerveuse et sensorielle étaient reléguées derrière le métabolisme.
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Le chercheur spirituel scientifique est surpris lorsqu'il remonte à la préhistoire orientale et qu'il trouve la culture du Vedanta et du Veda, étrangement haute en sens et raffinée, et tout ce qui est issu de la sagesse orientale et de la conception orientale du monde, il est surpris de constater que cela est précisément lié à un raffinement particulier du métabolisme et à un recul des autres membres de la nature humaine.
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On doit dire que c'est tout de suite par ce raffinement du métabolisme que l'Oriental a atteint ce que je pense ici comme sa culture raffinée, sa culture hautement sensée. De même que la plante est enfoncée dans le sol par ses racines, qu'elle absorbe immédiatement les sucs du sol en toute originellité, qu'elle attire par ses fleurs ce qui se trouve dans son environnement, que tout son métabolisme est en pendant avec son environnement naturel, avec tout ce qu'il reflète comme un miroir, de même en est-il de l'être oriental de l'humain en ces temps de culture asiatique primitive. L'humain ne se contente pas d'absorber les substances de son environnement comme nous le faisons maintenant, il n'aspire pas l'air ambiant aussi inconsciemment que nous, il absorbe tout ce qui provoque en lui le métabolisme avec une force élémentaire originelle. Là, il vit dans ce qu'il absorbe dans le métabolisme. Et l'on peut dire que ce qui vit ensuite en l'humain à partir du métabolisme, ce qui devient en lui sensation, ce qui devient en lui pensée, est tout simplement une expression naturelle de son être à partir du rapport métabolique avec son environnement, tout comme la fleur et le fruit de l'arbre que l'on voit sur l'arbre reflètent directement le rapport avec l'environnement ; l'arbre reflète dans sa fleur, dans son fruit, ce qui vit dans son environnement du point de vue du climat, des matières, des substances. L'humain d'Orient a toutefois poussé à une haute floraison et à une haute fructification ce qu'il a absorbé de l'extérieur. Mais ce qui apparaît maintenant dans la culture orientale primitive plus ancienne nous apparaît comme si c'était né de la nature elle-même, comme si la nature elle-même avait fleuri dans le savoir et le sens de l'humain, et que l'humain n'aurait dû devenir que l'organe de passage pour ce que la nature elle-même voulait produire comme représentation sage et sensée du monde.
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C'est la particularité de cette culture orientale primitive que de fournir formellement la preuve que si la nature peut parler elle-même, si elle peut se faire un organe dans l'humain, alors elle parle avec la plus grande spiritualité. Et cette culture orientale primitive est devenue la plus haute spiritualité précisément parce qu'elle n'est que ce dont la nature elle-même parle à travers l'humain. Cette culture orientale primitive a fait remonter jusqu'aux fleurs la sagesse qui peut être poussée par la nature elle-même, elle a fait remonter jusqu'aux fleurs la sagesse qui peut être poussée par la nature elle-même, elle l'a fait remonter jusqu'à une nouvelle entité sensorielle. La nature se révèle dans une vision suprasensible. La nature ne se révèle pas - cela est directement prouvé par là - par une vision matérialiste, par une disposition matérialiste ; la nature se révèle par une vision spirituelle, par une disposition spirituelle. La nature ne parle pas de matière lorsqu'elle exprime son essence par l'intermédiaire de l'humain, la nature parle d'esprit lorsque l'humain ne lui oppose pas sa propre conception de la pure matière grossière.
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Tel est le merveilleux enseignement qui émane de l'ancienne culture orientale primitive. Elle vivait autrefois en Orient. En Orient, elle a également introduit la théocratie dans la vie extérieure. Les humains, qui étaient les enfants de la nature cultivés par la nature elle-même, et non les élèves de la nature, qui développaient leur sagesse comme les arbres leurs fruits, ces humains, en parlant du monde, ne parlaient que du divin, du surhumain. Ils parlaient de ce qui est suprasensible. Ils ont également utilisé cette conception du suprasensible dans la vie sociale : ils ont fondé leurs théocraties. C'est dans ce type d'humain qu'est apparu, dans la culture primitive d'Asie, ce que nous pouvons appeler la conception du divin par les humains. La conception du divin comme spirituel est un héritage de ces temps anciens orientaux.
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Le christianisme repose sur un fait. Celui qui ne voit pas l'origine du christianisme dans le fait du Golgotha ne comprend pas correctement le christianisme. Mais il en va autrement des conceptions de ce christianisme, de ce qui nous permet de comprendre le christianisme. Les visions/façon de voir qui nous permettent de comprendre le christianisme si nous ne regardons que l'aspect historique, sans nouvel approfondissement spirituel scientifique, sont celles qui proviennent d'héritages orientaux. Car c'est là que l'on s'est élevé vers le surhumain, que l'on parvient en haut au suprasensible-spirituel. C'est pourquoi, au fond, même le christianisme est parti tiré de l'Orient vers les régions centrales de la Terre et vers les régions occidentales.
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L'humain peut toujours considérer comme un idéal le membre qui se situe en quelque sorte au-dessus de celui qui lui a été implanté par la nature de manière élémentaire. L'Oriental a implanté le membre qui est apparemment le plus bas de la nature humaine, mais qui, lorsqu'il est intégré dans le contexte naturel élémentaire et vierge, conduit à la plus haute hauteur spirituelle ; l'Oriental a intégré le système métabolique comme son élémentaire. Le système supérieur est le système rythmique. C'est dans ce système qu'il cherche son idéal. Il cherche à s'élever de ce que la nature lui donne vers ce qu'il peut conquérir lui-même par une activité humaine consciente. C'est pourquoi, chez le type de peuple oriental, chez ceux qui aspirent à un idéal, on aspire à l'humain rythmique. Et nous voyons comment ceux qui, comme une fleur de la nature, ont apporté dans la culture humaine les Védas, la sagesse du Vedanta, la vision la plus merveilleuse de la nature, considèrent comme leur idéal une manière particulière de s'élever consciemment dans les mondes spirituels par l'humain rythmique. Inconsciemment, ils s'élèvent vers la spiritualité dont je viens de parler. Avec la conscience, ils s'élèvent à un idéal, celui de s'élever par l'humain rythmique. Cela consiste à régler la respiration d'une certaine manière, à pratiquer la philosophie du yoga, la pratique du yoga, à entraîner et à former d'une certaine manière ce qui se trouve dans l'humain rythmique. L'humain rythmique doit devenir pour eux l'idéal. Ce qui est, je dirais, un cran au-dessus de l'humain métabolique devient l'idéal de ces humains.
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Et c'est ainsi que nous voyons comment un corps de prêtres, un corps d'enseignants, ou en fait une humanité qui est les deux à la fois, se cristallise à partir du type de peuple oriental, qui voit dans cet entraînement Joga l'idéal d'organiser spécialement l'humain rythmique, afin d'atteindre quelque chose de plus élevé que ce que l'on obtient par les forces élémentaires implantées.
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Si nous regardons maintenant dans tout ce que nous pouvons voir et trouver dans cette culture orientale primitive comme là du spirituel jaillit une merveilleuse plénitude concrète - car cette spiritualité est pleine de contenu, même si on la trouve fantastique en Occident - nous devons dire que ce que ces humains n'ont jamais pu acquérir, eux qui étaient si grands dans le domaine évoqué et qui ont cherché leur idéal dans l'entraînement de l'humain rythmique, ce qui manque la, c'est une certaine vie dans le droit, une certaine articulation/un certain membrement dans une communauté juridique. Penser cela d'une manière ou d'une autre dans la culture qui a produit les Vedas, le Vedanta, qui a produit les autres formations spirituelles orientales - impossible ! On a beau méconnaître ce que l'on trouve de ce genre en y introduisant des notions occidentales, un jugement impartial doit dire : c'est là que vit la vie spirituelle. La vie juridique, la vie économique, c'est instinctif ; ça reste instinctif. Cela s'élève de la base dans laquelle existe la vie économique, dans laquelle existe la vie juridique ou étatique, de laquelle s'élève à la conscience la plus élevée la vie spirituelle. Et au fond, les humains occidentaux vivent en grande partie de l'héritage de l'orientalisme dans la vie spirituelle.
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Nous avons même vu comment, dans une certaine direction que l'on appelle théosophique, avec laquelle la mauvaise volonté ou l'incompréhension confond souvent notre mouvement, comment, à travers cette direction théosophique, les humains cherchent à nouveau, je dirais, à partir d'une pleine décadence, à porter une nouvelle spiritualité de l'Orient vers l'Occident, toujours ce mouvement de porter le spirituel de l'Orient vers l'Occident. Aujourd'hui, cela signifie une décadence extrême/la plus extérieure. À l'époque où l'Orient pouvait apporter au christianisme l'approfondissement spirituel nécessaire, cela était une évidence.
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Il en va autrement si nous considérons le type de peuple qui apparaît, j'aimerais dire, le plus sympathique dans la Grèce antique, mais qui alors a fait absolument l'expérience de sa poursuite en Europe centrale. C'est là que nous avons développé l'autre membre de la nature humaine, dans une certaine mesure avec une nécessité élémentaire. Les humains ne savent généralement pas ce qui est présent en eux comme une entité évidente. Les humains d'Europe centrale ne savent pas qu'il y a en eux, comme chose principale par rapport à laquelle les autres membres de l'être humain s'effacent, qu'il y a en eux, comme chose principale, l'humain rythmique. Toutes les vertus et tous les vices de l'humain d'Europe centrale et de ceux qui sont contaminés par lui reposent sur cette prédominance du système rythmique.
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Le système rythmique est pendant d'âme ensemble avec ce qu'est le sentir humain. C'est dans le sentiment humain que sont décidées tout ce que sont es les vertus du courage, les passions du courage et ainsi de suite. Tout ce que Tacite décrit des anciens Germains, par exemple, est au fond une telle âme fondée sur l'humain rythmique, tout comme la sagesse orientale et le sens oriental sont fondés sur le métabolisme. Et ce qui fait du Grec une telle entité humaine unifiée, ce que nous admirons tant chez le Grec si nous le comprenons vraiment, cette égalité, repose finalement sur une égalité de l'inspiration, de l'expiration et de tous les autres rythmes, totalement adaptée à la nature humaine. La régularité grecque est finalement une conséquence du système rythmique humain harmonieux.
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Ce que nous voyons poindre dans l'art grec, ce qui se présente à nous comme la sculpture/plastique grecque, n'est pas une imitation du modèle. Ce que le Grec façonne est formé ainsi qu'il sentait en lui comme un second humain, l'humain rythmiquement harmonieux en activité et qu'il le façonnait. Ou lorsqu'il se dissolvait, le représente ainsi que le Laocoon dans le groupe connu. Tout ce qui est apparu au Grec comme une forme humaine plastique repose sur son se-sentir-en-soi à partir de l'harmonie du système rythmique.
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Et si nous regardons par exemple vers les tragédies grecques - on pourrait regarder sur tout le possible qui est l'expression de l'essence grecque -; les passions doivent se développer à travers la tragédie, la peur et la pitié. Et à nouveau, cette même tragédie, qui suscite la peur et la pitié, doit calmer cette passion, l'apaiser. C'est la catharsis. C'est ce que le Grec recherchait comme autorégulation, comme ce qui est rythmique dans le drame, comme une image/un reflet de son propre être. Et nous entendons Aristote dire que la vraie vertu consiste à ne pas aller vers l'un ou l'autre extrême, ni vers le trop spirituel ou le trop matériel, ni vers le trop haut ou le trop bas, mais à garder la position médiane. Tout ce que le Grec vit comme par lui-même, c'est l'humain harmonieux, qui est harmonieux par son rythme de vie.
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Et nous voyons ce jeu du système rythmique jusque dans le prolongement du règne grec, dans le goethéanisme, dans ce qui a été un nouvel essor de la vie spirituelle en Europe centrale, nous voyons en particulier dans la figure de Goethe ce jeu du système rythmique.
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Tout de suite ainsi que l'Oriental, en laissant parler en lui le système métabolique de la nature, posait en quelque sorte devant lui la plus haute spiritualité, de même le système rythmique, qui provoque chez l'humain la véritable mesure de l'harmonie, posait l'humain lui-même devant lui. Et on ne peut pas s'imaginer une plus belle expression de ce besoin de présenter l'humain dans son harmonie, à partir de sa rythmique de vie, que le livre de Goethe sur Winckelmann, où Goethe a niche tout ce qu'il avait à dire sur l'humain harmonieux. Dans ce livre, on trouve les belles expressions comme : lorsque la nature est parvenue à son sommet dans l'humain, et que l'humain rassemble tout ce qui est dans son environnement, ordre, harmonie, mesure et signification, il se sent à nouveau en lui-même comme une nature entière et s'élève à la création de l'œuvre d'art. Ou encore : si, dans l'humain, la nature est parvenue à son sommet, si elle pouvait se comprendre elle-même, elle pousserait des cris de joie et admirerait ce sommet de son devenir et de son essence.
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Et l'on peut dire que lorsque des mots aussi mûrs, des mots si doux de maturité culturelle, sont prononcés, ils sont l'expression de tout l'être qui se trouve là, à la base, de manière völkisch/populaire.
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Et lorsque Schiller écrivit cette lettre à Goethe au début des années quatre-vingt-dix : j'ai longtemps vu la marche de votre être. Vous prenez toute la nature ensemble pour construire l'humain à partir de ses différents éléments. Vous construisez l'humain à partir d'une intuition. Vous n'auriez pu le faire que si vous étiez né grec, ou au moins italien. — Cette description de l'humain à partir des profondeurs de la nature humaine, cette mise de l'humain devant l'humain, comme l'Oriental met le divin devant le monde, comme la nature elle-même, en quelque sorte, met son essence devant le monde - cette mise de l'humain devant l'humain, c'est l'essentiel de l'humain de type méditerranéen. Pour lui, ce qui est le plus proche devient l'idéal.
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Ce qu'est l'humain nerveux et sensoriel devient pour lui l'idéal. C'est pourquoi, de la même manière que l'Oriental fait valoir inconsciemment sa spiritualité à partir de son métabolisme, nous voyons s'affirmer à partir du rythme ce qui est une culture évidente. En revanche, nous voyons apparaître comme idéal le travail vers l'idée, le travail vers l'idéalisme. Et l'idéalisme de la pensée de Platon et d'Aristote germe déjà dans le monde grec.
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À nouveau, c'est dans l'idéalisme allemand des conceptions du monde que l'idéal de la spiritualité émerge de l'humain nerveux et sensoriel, exactement comme l'idéal du yoga est né en Orient. Et là, nous voyons comment ce qui est organisation économique reste encore instinctif, reste vraiment instinctif, mais comment une deuxième chose apparaît, qui était encore instinctive dans l'Orient et qui entre maintenant dans la conscience : c'est la réflexion, la méditation sur la nature juridique/de droit de la vie commune sociale humaine.
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Et c'est ainsi que nous voyons la nature de droit de la vie commune sociale se développer tout de suite dans les régions moyennes/médianes à partir du type des peuples centraux. Les peuples orientaux ont développé une spiritualité dans les temps anciens. Elle s'est ensuite dégradée. Et même lorsque nous entendons Rabindranath Tagore parler aujourd'hui, c'est comme le son d'une époque lointaine et révolue : c'est beau, c'est bien, mais nous ne pouvons pas croire que cela soit encore là. Et ce n'est vraiment pas là non plus. C'est, j'aimerais dire, une abstraction confortable/d'âme tranquille. Il nous parle profondément, mais elle ne parle pas vraiment d'une réalité présente. Comme cette spiritualité est aussi entrée en décadence en Orient, l'humanité conserve en quelque sorte un héritage de la culture orientale primitive dans sa tendance à la vie spirituelle.
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En plus de cela, il y a ce que l'humain a à dire sur l'humain, ce que l'humain a aussi à regarder sur l'humain. Et cela est venu de la population médiane. L'humain se trouve alors face à lui-même. En Orient, l'humain se tient devant le surhumain, et c'est du monde du surhumain que jaillissent les idées morales.
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Rabindranath Tagore a souligné à maintes reprises, et encore aujourd'hui, que la culture de l'Orient est avant tout construite sur la moralité, sur toutes les qualités morales, alors qu'il reproche à la culture occidentale et à la culture américaine d'être construites sur le mécanisme, sur le mécanisme technique, sur le mécanisme politique de l'État, d'être vidées des idées morales. Et il se trouve qu'en Orient, une foule d'idées morales jaillit de la vision du monde spirituel telle que nous l'avons décrite. Et au fond, nous vivons encore aujourd'hui de ces idées morales. Car le matérialisme de l'Occident, comme l'exposé d'hier l'a suffisamment montré, n'a pas produit d'idées morales en tant que telles. Les idées morales sont un vieil héritage, car elles ne jaillissent dans l'âme humaine que lorsque celle-ci a un pendant avec le monde spirituel.
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Dans la culture du Moyen-Orient : l'humain se trouve face à lui-même ; il reçoit en héritage les idées morales. Les idées de droit apparaissent, la réglementation des rapports humains de telle sorte que l'humain individuel s'oppose à l'humain individuel dans la cohabitation sociale. On aimerait dire que c'est parce que l'humain arrive à sa propre essence qu'il en vient à se demander : comment puis-je suivre ce qui est une idée morale ? Un besoin apparaît chez l'humain que l'Oriental n'avait pas, qu'il n'avait justement pas à l'époque où sa culture d'esprit, sa culture spirituelle s'infiltrait le plus purement dans son être. Au sein de toute cette culture orientale, plus nous remontons dans le temps, plus le mot et l'essence de la liberté n'ont aucune signification. L'humain est un membre de l'ordre du monde ; il est intégré dans l'ordre du monde. La liberté est quelque chose qui, au fond, n'a pas de sens. On ne peut pas en parler. Car les commandements de la vie morale, qui sont liés à la contemplation du divin-spirituel, agissent de telle manière sur l'humain, en ce qu'il les contemple à partir de sa spiritualité, qu'ils sont naturellement réalisés par lui. Il ne ressent aucun rapport humain avec eux. De même qu'il doit manger, il sent qu'il doit obéir aux commandements si seulement il les reconnaît.
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Ce qui jaillit de la sagesse originelle orientale, si évidemment lié au monde spirituel - mais qui ne jaillit plus dans la culture orientale en déclin -, devient une question au moment de l'évolution historique mondiale, lorsque l'humain se trouve face à l'humain, lorsque la culture du Moyen-Orient fait son apparition. Et cela devient une question tout à fait particulière lorsque la culture, la véritable direction culturelle des peuples occidentaux apparaît. C'est le troisième type.
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De même que l'Oriental était à l'origine prédisposé au métabolisme, le Médian à l'humain rythmique, de même l'humain occidental est prédisposé à l'humain nerveux et sensoriel. Et celui qui peut suivre ce qui s'est développé de plus élevé en matière de civilisation spirituelle et matérielle, intérieure et extérieure, en Europe occidentale et en Amérique - à l'exception des peuples romans qui ont suivi un tout autre chemin, qui ont hérité des anciens peuples latins, qui ne représentent pas dans cette pureté ce qu'est l'Europe occidentale, ce qu'est l'Occident en général -, si nous regardons l'autre population occidentale, c'est la population chez laquelle prédomine l'humain nerveux-sensoriel : Cet humain sensoriel nerveux, qui a produit le type capable de tout comprendre à l'aide de concepts, de représentations, d'idées, qui va en particulier vers l'abstrait, qui va vers ce qui ne place pas l'humain devant l'humain comme chez l'humain d'Europe centrale, qui ne place pas le surhumain devant l'humain comme chez l'Oriental, mais qui place la nature devant l'humain.
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C'est cela qui est particulier : si l'on remonte avec l'organisation naturelle jusqu'à l'humain nerveux et sensoriel, alors la nature extérieure se place devant l'humain. Que l'on se pense seulement quelle absurdité ce serait pour l'Oriental de demander s'il dépendrait n'importe comment seulement matériellement de l'animalité. Il envisage tout de suite parce qu'il est l'humain métabolique immédiatement le monde spirituel, le monde suprasensible. L'humain occidental n'a pas cette vision du monde spirituel. Il a la réflexion sur le monde spirituel, il a l'abstraction. Pour lui, ce qui se présente devant lui, même si c'est l'humain lui-même, devient la nature extra-humaine. Pour Goethe, se tient l'humain contre l'humain, et il veut comprendre l'humain. Schiller dit : c'est vous qui voulez construire l'humain entier à partir de tous les détails de la nature. - Mais c'est l'humain que Goethe veut construire ; et au fond, il veut seulement comprendre la nature pour finalement apercevoir l'humain partout dans la nature.
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Parmi les Occidentaux, parmi les humains neurosensoriels, naît le darwinisme dans cette forme qu'a vécue le XIXe siècle. Là l'humain n'est pas ce qui se tient là en premier lieu ; là, l'idée de l'humain s'estompe dans une certaine mesure, là, on ne sait plus rien de l'humain en tant que tel, là, l'humain devient l'animal le plus élevé. Là, la série animale sera alors étudiée, là tout ce qui de forces jouent dans cette série animale. Ce n'est pas l'humain qui est compris, mais l'animal le plus élevé. Et l'humain ne vaut que comme l'animal le plus élevé. L'humain s'efface. Mais en revanche, le sens le plus prononcé pour la connaissance de la nature, pour cet approfondissement merveilleux dans les détails de tout ce qui est conception de l'évolution, par exemple dans le darwinisme.
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Jamais, évidemment, une vision orientale n'aurait pu donner naissance, même de loin, à quelque chose comme l'origine des espèces de Darwin. Jamais non plus Goethe aurait pu écrire quelque chose comme ça. Ce qu'il a écrit, j'ai toujours essayé de le démontrer, est d'une tout autre nature. Ce n'est pas du darwinisme au sens où on l'entendra plus tard, c'est quelque chose qui s'en distingue.
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Mais du fait que ce type d'humain occidental est un humain nerveux et sensoriel, il en résulte, j'aimerais dire, dans une évolution rétrograde, l'idéal de la connaissance de la nature, l'idéal de la connaissance matérielle, l'intégration/le vivre dedans dans la matière.
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Et au fond, c'est la manière de penser du monde occidental qui a pénétré en Europe centrale et orientale depuis longtemps. Car ce qui s'est développé au fond de l'Europe centrale elle-même est la continuation du règne grec. Ce qui a grandi en Russie à partir de sa propre nature russe est même la continuation de l'ancien orientalisme ; mais ce qui est devenu de plus en plus la culture moderne du XIXe siècle, c'est ce qui est issu de l'humain nerveux et sensoriel de l'Occident.
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C'est ainsi qu'il faut voir les trois types d'humains à partir desquels les peuples se différencient à nouveau. On doit ainsi se rendre compte comment la spiritualité la plus élevée était instinctivement présente dans l'humanité primitive orientale ; comment la conception confortable de l'humain était présente dans la Grèce antique et n'a montré qu'un écho à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle dans la culture d'Europe centrale, qui s'est révélée dans le goethéanisme, et comment nous sommes sous l'influence de la culture nerveuse et sensorielle, comment nous devons penser à partir de celle-ci. En tant que telle, elle ne produit certes immédiatement pas d'idéaux moraux. N'a-t-elle pas pour autant aucune valeur morale ? Hier, je vous ai montré des échantillons de la vision morale du monde d'humains pensant de manière naturaliste, à partir desquels on pourrait croire que ce nouveau naturalisme n'aurait toutefois aucune valeur morale. Ce n'est pas le cas. Certes, il n'a aucun contenu moral. Son contenu moral est un vieil héritage et doit être un vieil héritage. Mais il a une valeur morale. Quelle valeur morale a-t-il ? Il a la valeur morale que l'humain se forme une image de la nature comme image du monde qui justement ne lui donne aucune d'idées morales. En s'immergeant dans son environnement, l'Oriental a reçu les idées morales avec son image de la nature. Et de même qu'il suivait la nature en tant qu'humain de la nature, il suivait, en tant qu'humain moral, le monde moral et le monde spirituel.
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L'humain médiéval/des pays du milieu place l'humain devant lui-même. Il a reçu l'image de l'humain en regardant dans le monde. Mais en même temps, j'aimerais dire que l'idée morale s'est abstraite. Elle devait s'affirmer comme un héritage. Mais l'humain ressentait encore le caractère réchauffant de cette idée morale. Et, pour l'essentiel, une grande partie de la vie religieuse de l'époque où les peuples des pays centraux donnaient le ton, c'était ce sentiment chaleureux de l'ordre moral du monde. L'humain ne se sent abandonné, seul face à ses sentiments moraux, que lorsqu'il a autour de lui l'image d'une nature sans morale. L'humain regarde alors vers le monde dans lequel il se trouve en tant qu'être naturel, auquel il appartient en tant qu'être naturel. Il ne lui donne rien de moral. S'il veut la moralité, il doit la produire à partir de la source de son être le plus intime. Il est là, face au monde qui ne lui donne aucune directive. Il doit chercher la directive. La liberté n'a pas de sens dans la culture spirituelle orientale primitive. La liberté prend son sens du naturalisme. Ce matérialisme, qui provient de l'humain nerveux et sensoriel des peuples occidentaux, a une signification morale. Cette culture exige de l'humain qu'il prenne conscience de sa liberté, qu'il fasse naître sa moralité de lui-même. Si l'on en restait au pur naturalisme - c'était déjà le résultat des considérations d'hier ici -, on piétinerait la moralité comme ces personnalités dont j'ai cité les propos hier. Mais si l'on n'avait pas traversé ce contexte dangereux de l'évolution humaine, où la moralité est en question, où la moralité est donnée à la liberté de la décision humaine - l'humanité ne pourrait pas se développer vers la liberté ! C'est le sens de l'évolution de l'humanité, depuis la culture spirituelle primitive jusqu'à la culture matérielle de l'Occident, qui est particulièrement adaptée à la vie économique, qui a porté à la surface une éthique utilitaire, mais qui doit donner aux humains la conscience de la liberté par rapport à l'impulsion morale proprement dite.
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Nous obtenons une base pour la considération des différenciations des peuples si nous partons de ces trois types d'humains. Mais nous n'obtiendrons jamais une caractéristique de l'humanité complète, dont nous avons besoin aujourd'hui pour l'humain, si nous prenons ce qui ressort de ces unilatéralités.
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Ce que l'on peut tout de suite apprendre d'une telle observation, c'est que si l'humain tire de n'importe quelle culture locale, aussi grande soit-elle, ce qu'il a en lui, c'est unilatéral. La merveilleuse culture primitive - une unilatéralité, la culture occidentale avec son matérialisme - une unilatéralité.
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Tout cela donne une représentation de l'unilatéralité de ce qui vit dans les différents peuples. C'est pourquoi l'humain moderne, qui comprend maintenant qu'une culture uniforme, pas seulement matérielle et économique, mais aussi de l'âme, doit croître sur toute la Terre, doit développer des idées spirituelles et morales à partir d'autres fondements que les peuples. L'humanité est prédisposée à cela, car dans ses différents peuples, elle apporte les talents unilatéraux. Mais l'humain individuel doit grandir au-delà de l'ethnique/du populaire. Il ne s'élève au-dessus du populaire que s'il ne fonde pas, à partir d'un peuple quelconque, autre chose que ce qui appartient à ce peuple, mais s'il est capable, à partir de ce peuple, de former le règne humain général.
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Pour le fondement éthique de la vision du monde, j'ai essayé de le faire dans mon livre paru pour la première fois au début des années quatre-vingt-dix, dans ma "Philosophie de la liberté". J'ai essayé d'y montrer aux humains le chemin vers la liberté et en même temps vers la moralité, de sorte que l'on ne peut rien trouver dans ce livre qui soit uniquement né d'une orientation unilatérale et völkisch/populaire. Tout y est pensé de telle sorte que l'Oriental puisse le penser comme l'Occidental et comme l'humain des pays médians. Il n'y a absolument rien d'une différenciation de peuples là-dedans.
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Il y a là, comme une note évidente tout au long du livre que l'humain n'est pas encore un être humain à part entière lorsqu'il se sent appartenir à une différenciation humaine, à une nation, à un peuple, qu'il n'est un être humain à part entière que lorsqu'il se développe hors de cette différenciation. Certes, l'humain est russe, l'humain est anglais, l'humain est français ; mais le Français, le Russe, l'Anglais n'est pas un humain en tant que tel, l'humain doit sortir de son ethnie/règne de peuple. C'est ce que montre justement une véritable observation compréhensive de ce règne de peuple.
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Mais alors, on en vient à construire la moralité sur l'individualité humaine. Et si on la fonde sur l'individualité humaine, on découvre alors sur quoi doit reposer la moralité dans la vie sociale commune : dans la vie sociale, la moralité doit reposer sur la confiance que l'individu peut avoir en l'individu. Cette confiance doit pouvoir exister. C'est là que doit agir l'éducation, cette éducation qui seule peut nous apporter une amélioration de nos conditions sociales.
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Dans certains cercles, on mentionne toujours et encore que seule la contrainte, que seul le pouvoir, que seule l'organisation peut être ce qui met de l'ordre dans l'organisme social humain. Non, jamais l'organisation ne fera l'ordre ; mais l'organisme social ne peut prospérer que dans la mesure où un humain peut avoir confiance en d'autres humains, dans la mesure où la moralité s'ancre dans l'individualité humaine.
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On a appelé "individualisme éthique" ce que j'ai essayé de fonder dans ma "Philosophie de la liberté", "individualisme éthique", parce qu'en fait, ce qui se présente comme éthique, comme idée morale, doit se présenter à partir de l'individualité de chaque humain.
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Mais voici ce qui est important. Je vous ai lu hier un passage d'une personnalité qui correspondit avec le matérialiste Moleschott. Il y est dit que les impulsions morales sont en chaque humain, et à cause de cela, autres en chaque humain. - Vous voyez, c'est du matérialisme. La véritable vue est l'exacte opposée. C'est vrai : le fondement éthique est dans chaque individu humain. Mais, au sens le plus élevé, se présente à nous le merveilleux qu'elle est la même dans chaque individu humain ; ce n'est pas une égalité prédéterminée n'importe comment, ce n'est pas une égalité organisée, mais c'est une égalité donnée qui apparaît parmi les humains. Et nous nous présentons toujours à nouveau devant chaque humain pour fonder ensemble, plein de confiance, des impulsions morales.
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C'est ce qui fait de l'individualisme éthique, s'il est correctement saisi, s'il est compris comme le véritable acte de la liberté humaine, en même temps une éthique universelle, et qui nous laisse espérer que nous y parviendrons en tant qu'humains moraux, qu'aussi peu que, lorsque nous nous rencontrerons dans la rue, nous trouverons correct, que l'un passe devant l'autre en le bousculant, Si la conscience humaine dont je vous ai parlé hier et avant-hier s'empare des humains à partir de fondements spirituels scientifiques, elle engendrera chez les humains un tel sentiment, une telle pensée, que ce qui vit moralement entre eux deviendra aussi évident que le fait de ne pas se bousculer en se croisant. Si nous vivons ainsi les uns à côté des autres en tant qu'êtres humains, nous pouvons comprendre les êtres humains que nous rencontrons, quelle que soit leur situation dans la vie ; nous pouvons faire naître la moralité à partir de la nature humaine elle-même. Cela montre comment, en partant des temps primitifs spirituels et orientaux, vers le sentiment humain au milieu de la terre, vers l'abstraction humaine, vers la compréhension humaine du monde, vers la compréhension aussi bien du monde que de la nature, c'est le chemin pour amener enfin l'humain à saisir réellement la liberté.
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Mais seulement s'il trouve de nouveau la moralité à partir des fondements spirituels scientifiques. En Orient, elle était donnée par le contenu des idées morales, qui agissent cependant encore à travers l'humain comme par une nécessité naturelle. Le contenu de la moralité a été rejeté hors de cette nécessité naturelle. L'humain se trouvait dans une certaine mesure moralement nu devant la nature, moralement pur devant la nature. Il devrait à nouveau enfanter la moralité en lui-même, dans son individualité. Il la fera naître seulement de nouveau s'il peut la faire naître à partir de la spiritualité retrouvée de son être le plus intime. C'est ce que veut la science de l'esprit, la connaissance de l'esprit : donner naissance à un vouloir moral qui puisse réellement provoquer notre ascension sociale. La science de l'esprit veut cela parce qu'elle croit devoir reconnaître que l'humanité du présent et l'humanité du prochain avenir ont particulièrement besoin de cela, que la guérison sociale ne peut résulter que de la guérison spirituelle.
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Vous avez beaucoup entendu, dans les remarques d'hier et d'avant-hier, combien les attaques contre cette science de l'esprit qui se font valoir sont souvent honteuses. Je pourrais encore vous en parler, mais je ne le veux pas en cet instant. Mais j'aimerais dire aujourd'hui, en guise de conclusion, combien aussi les attaques se font sentir, si elles étaient elles-mêmes en mesure de détruire les efforts qui sont faits aujourd'hui dans le domaine de la science de l'esprit, pour cet instant de l'histoire mondiale : la science de l'esprit devrait à nouveau naître de neuf ! Car son espoir n'est pas fondé sur le vouloir subjectif d'un individu ou de quelques-uns, ou encore d'une secte, non, son espoir est fondé sur le fait que l'humanité a besoin de cette science de l'esprit et de tout ce qui y est lié de façon vitale, en rapport avec ses affaires les plus importantes et les plus spirituelles du présent et du prochain avenir. Il est compté dans les espoirs de la science de l'esprit pour que cette science de l'esprit prospère, parce que l'humanité a besoin d'elle, ce que l'humanité exige, comme elle exige un renouvellement de la vie de l'esprit. Cela peut peut-être être piétiné pour l'instant par la malveillance, par l'incompréhension. Mais pour la durée, cela ne peut pas être surmonté. Car ce dont l'humanité aura besoin, elle l'obtiendra, même si ses adversaires sont aussi abominables, aussi malveillants ou comprennent mal qu'ils puissent l'être, ce qui doit arriver pour le bien de l'humanité arrivera, parce que cela doit être fait pour des raisons intérieures, spirituelles-divines.