Avant d'aborder demain, à
la suite de l'exposé introductif
d'hier sur les chemins et les buts
de la science de l'esprit, les
conséquences importantes de cette
science de l'esprit, qui touchent
immédiatement l'intérêt du
présent, et qui traitent du point
de vue de la science de l'esprit
sur les forces morales, sociales
et religieuses de l'être humain,
j'aimerais insérer aujourd'hui une
considération sur ce que la
science de l'esprit a à dire sur
la santé corporelle et d'âme de
l'humain. Une considération, telle
que celle d'aujourd'hui, est
justifiée par le fait que
finalement, l'humain pourra
seulement se fixer des objectifs
moraux dignes de l'humain, se
fixer des tâches sociales et
produire une vie religieuse
correspondante à partir des
profondeurs de son âme, que si ces
objectifs et ces productions sont
fondés sur ce que l'on peut
appeler sa capacité, qui repose
sur la santé corporelle, d'âme et
spirituelle.
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01
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Bevor
ich anschließend an die gestrigen
einleitenden Ausführungen über
Wege und Ziele der
Geisteswissenschaft morgen zu
jenen wichtigen, insbesondere das
Interesse der Gegenwart
unmittelbar berührenden
Konsequenzen dieser
Geisteswissenschaft schreiten
werde, welche den
geisteswissenschaftlichen
Gesichtspunkt für die sittlichen,
sozialen und religiösen Kräfte des
Menschenwesens behandeln, möchte
ich heute eine Betrachtung
einfügen über dasjenige, was
Geisteswissenschaft zu sagen hat
über leibliche und seelische
Gesundheit des Menschen.
Gerechtfertigt wird eine solche
Betrachtung wie die heutige ja
auch deshalb sein, weil
schließlich der Mensch sich nur
dann menschenwerte und
menschenwürdige sittliche Ziele
setzen, soziale Aufgaben stellen
und ein entsprechend religiöses
Leben aus den Untergründen seiner
Seele wird hervorbringen können,
wenn zugrunde liegt diesen seinen
Zielsetzungen und Hervorbringungen
das, was man nennen kann seine auf
leiblicher, seelischer und
geistiger Gesundheit ruhende
Tüchtigkeit.
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Vous supposerez d'emblée
que si l'on devait parler du
fondement de la santé dans le sens
spirituel scientifique
anthroposophique, alors ce sont
tout de suite les facteurs
spirituels et d'âme qui y entrent
en considération qui seront
particulièrement touchés.
Maintenant, avec une telle
réflexion, on se heurte cependant
aussitôt à l'une des questions les
plus anciennes et en même temps,
on peut le dire, les plus
controversées de la vision du
monde humaine : la question du
pendant du psychique-spirituel
dans l'entité humaine avec le
physique-corporel absolument. On a
beaucoup réfléchi, on a fait
beaucoup de recherches avec les
moyens de différents domaines
scientifiques sur cette question :
comment le spirituel-psychique de
l'humain s'articule-t-il en fait
avec le physique-corporel ?
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02
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Sie
werden von vornherein
voraussetzen, daß, wenn im
geisteswissenschaftlich-anthroposophischen
Sinne über die Grundlage des
Gesundseins gesprochen werden
soll, dann gerade die geistigen
und seelischen Faktoren, die dabei
in Betracht kommen, besonders
berührt werden. Nun stößt man aber
mit einer solchen Betrachtung
sofort auf eine der ältesten und
zu gleicher Zeit, man darf sagen,
strittigsten Fragen menschlicher
Weltanschauung: auf die Frage nach
dem Zusammenhange des
Seelisch-Geistigen in der
Menschenwesenheit mit dem
Leiblich-Physischen überhaupt.
Vieles ist nachgedacht, vieles ist
nachgeforscht worden mit den
Mitteln verschiedener
wissenschaftlicher Gebiete über
diese Frage: Wie verhau sich
eigentlich das Geistig-Seelische
des Menschen zum
Leiblich-Physischen?
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La science de l'esprit
pensée ici doit se placer au point
de vue où elle ne peut pas
considérer d'emblée cette question
telle qu'elle est habituellement
posée, comme étant correctement
posée. On demande habituellement :
comment l'esprit ou l'âme de
l'humain se rapporte-t-il à son
corps, à son organisation physique
? On ne tient en cela pas compte
de si ce que nous pouvons appeler
la constitution d'âme et la
capacité d'âme de l'humain, placés
sous le coup de l'arbitraire, ne
fonde pas, peut-être de
différentes manières, chez
différents humains, un rapport
particulier entre l'esprit et le
corps, si l'humain ne pouvait pas,
par certains rapports, intervenir
dans son organisation corporelle
précisément par ces forces qu'il
développe dans son âme. Et cette
question ne peut être traitée que
par une considération spirituelle
scientifique, comme celle que je
me suis permis de démarrer hier
devant vous. Car si nous
considérons tout de suite ce qui a
conduit la science occidentale à
ses triomphes, dans le sens où
elle a été caractérisée hier, nous
devons dire qu'il ne s'agit pas
d'un élément qui mène à l'humain,
mais d'un élément qui, sous une
certaine relation, éloigne en fait
de l'humain.
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03
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Die
hier gemeinte Geisteswissenschaft
muß sich auf den Stand punkt
stellen, daß sie diese Frage so,
wie sie gewöhnlich gestellt wird,
nicht von vornherein schon als
eine richtig gestellte ansehen
kann. Man fragt gewöhnlich: Wie
verhält sich des Menschen Geist
oder Seele zu seinem Leib, zu
seiner physischen Organisation?
Man berücksichtigt dabei nicht, ob
das, was wir die unter die Willkür
gestellte Seelenverfassung und
Seelentüchtigkeit des Menschen
nennen können, nicht vielleicht
in verschiedener Weise bei
verschiedenen Menschen ein
besonderes Verhältnis begründet
zwischen Geist und Leib, ob nicht
eingreifen könnte durch gewisse
Verhältnisse der Mensch gerade
durch diese Kräfte, die er in
seiner Seele entwickelt, in seine
leibliche Organisation. Und diese
Frage kann eigentlich nur eine
geisteswissenschaftliche
Betrachtung behandeln, wie
diejenige ist, die ich mir
erlaubte gestern vor Ihnen
anzustellen. Denn gerade wenn wir
das in Betracht ziehen, was die
Wissenschaft des Abendlandes in
dem Sinne, wie sie gestern
charakterisiert worden ist, zu
ihren Triumphen geführt hat, so
müssen wir sagen: es ist dies
nicht ein Element, das zum
Menschen hinführt, sondern es ist
ein Element, das in einer gewissen
Beziehung eigentlich vom Menschen
entfernt.
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Qu'est-ce que le
scientifique qui a adopté les
principes des trois ou quatre
derniers siècles recherche
particulièrement dans sa science ?
Il s'efforce en particulier
d'obtenir des représentations des
choses extérieures et de l'humain
dans lesquelles les impulsions des
sensations et de la volonté
humaine interviennent le moins
possible, voire pas du tout. Plus
on parvient à distinguer tout ce
que l'on peut appeler le
subjectif-personnel de
l'observation scientifique, plus
on croit avoir atteint l'idéal de
cette observation scientifique.
Aujourd'hui, le physicien, le
biologiste ne croit plus pouvoir
remplir sa mission s'il mêle à ses
constatations quelque chose qui
peut seulement être saisi
intérieurement dans l'âme.
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04
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Was
strebt der Wissenschafter, welcher
die Grundsätze der letzten drei
bis vier Jahrhunderte angenommen
hat, für seine Wissenschaft
besonders an? Er strebt besonders
an, solche Vorstellungen über die
äußeren Dinge und auch über den
Menschen zu gewinnen, in die sich
möglichst wenig, ja womöglich gar
nicht einmischen die menschlichen
Gefühle und Willensimpulse. Je
mehr man alles das, was man das
Subjektiv-Persönliche nennen kann,
auseinanderzuhalten vermag von
wissenschaftlicher Betrachtung, um
so mehr glaubt man das Ideal
dieser wissenschaftlichen
Betrachtung erfüllt. Der Physiker,
der Biologe glaubt heute seiner
Aufgabe nicht mehr nachkommen zu
können, wenn er irgend etwas, was
nur innerlich in der Seele erfaßt
werden kann, in seine
Feststellungen einmischt.
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Si j'ai la permission de
remémorer à ce que j'ai
caractérisé hier comme un idéal de
la vision orientale du monde,
appartenant à un passé lointain,
il doit être dit que, puisque
l'humain tout entier y était mis à
contribution pour cette
transformation, pour ce
développement de la nature humaine
qui, en Orient, constituait la
base d'une vision du monde, cette
méthode était l'antithèse complète
de ce qui nous apparaît
aujourd'hui comme un idéal
scientifique.
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05
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Wenn
ich erinnern darf an dasjenige,
was ich als ein allerdings einer
weiten Vergangenheit angehöriges
Ideal orientalischer
Weltbetrachtung gestern
charakterisierte, so muß gesagt
werden: da dort der ganze Mensch
herangezogen wurde zu jener
Umwandlung, zu jener Entwickelung
der Menschennatur, die im Orient
die Grundlage zu einer
Weltanschauung bildeten, so war
diese Methode das völlige
Gegenbild von dem, was uns heute
als wissenschaftliches Ideal
erscheint.
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Maintenant, quand on
s'adonne à de telles choses, on
doit aujourd'hui se défaire de
bien des préjugés qui valent là,
j'aimerais dire, comme des
évidences, mais qui, dans peu de
temps, ne seront plus des
évidences, mais des préjugés
conditionnés par l'éducation de
l'humanité au cours des trois ou
quatre derniers siècles.
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06
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Nun
muß man, wenn man sich solchen
Dingen hingibt, heute gar viele
Vorurteile abstreifen, die da
gelten, ich möchte sagen, als
Selbstverständlichkeit, die aber
in kurzer Zeit keine
Selbstverständlichkeiten mehr
sein werden, sondern Vorurteile,
die durch die Menschheitserziehung
der letzten drei bis vier
Jahrhunderte bedingt sind.
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Si l'on se penche
vraiment sur le caractère
fondamental de ce qui caractérise
toute notre pensée imprégnée de
science, on constate qu'en fait,
seule une partie, un membre de
toute la nature humaine trouvent
aujourd'hui grâce devant cette
pensée : ce que l'on peut appeler
l'élément intellectualiste,
l'élément qui s'élève vers les
pensées dénuées/libres de
sentiment et de volonté, qui ne
veut rien ajouter à ce représenter
à partir de sa propre nature
humaine subjective. De ce fait,
l'humain entier en tant que tel ne
participe pas au travail
scientifique le plus important,
mais seulement ce qui, de
l'humain, est justement le porteur
de la vie psychique/d'âme
intellectualiste.
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07
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Wenn
man wirklich eingeht auf den
Grundcharakter desjenigen, was all
unser durch die Wissenschaft
imprägniertes Denken
kennzeichnet, so findet man, daß
eigentlich vor diesem Denken heute
nur ein Teil, ein Glied der ganzen
Menschennatur Gnade findet:
dasjenige, was man nennen kann
das intellektualistische Element,
das Element, das zu den gefühls-
und willensfreien Gedanken
aufsteigt, das nichts hinzutun
will aus der eigenen, subjektiven
Menschennatur zu diesem
Vorstellen. Dadurch aber nimmt
gerade an der wichtigsten
wissenschaftlichen Arbeit der
ganze Mensch als solcher nicht
teil, sondern nur dasjenige vom
Menschen, was eben der Träger des
intellektualistischen Seelenlebens
ist.
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Ce que j'ai caractérisé
hier comme l'effort véritablement
occidental vers une vision du
monde spirituelle-scientifique
veut à nouveau, sans revenir aux
idéaux orientaux, développer à
partir de toute la nature humaine
les forces de l'âme qui produisent
une vision du monde. C'est
pourquoi j'ai dû caractériser hier
de la manière suivante les chemins
de connaissance qui mènent à une
telle vision du monde spirituelle
scientifique orientée
anthroposophiquement. Tandis que
l'humain qui est purement
scientifique développe
spirituellement scientifiquement
avec ses expériences ou avec son
observation de la nature le
représenter intellectualiste,
celui qui veut s'élever à une
vision spirituelle scientifique,
doit remonter des profondeurs de
sa vie psychique des sentiments
purifiés, des impulsions de
volonté purifiées. Il doit
cependant se plonger dans un monde
de pensées. Il doit justement
ainsi pouvoir travailler
intellectualistement comme
seulement le scientifique le plus
exact. Mais il se tient avec son
être humain d'une autre manière
que ce scientifique exact à
l'intellectualité. Il s'immerge
dans des mondes d'idées, il
s'immerge dans ce que sinon seule
la pensée pâle et à puissance
d'ombre livre habituellement. Mais
ainsi que l'on participe sinon
seulement aux événements de la vie
extérieure avec ses sympathies et
ses antipathies, avec tout son
monde émotionnel/de sensations, de
même que l'on participe sinon
seulement aux exigences de la vie
avec ses impulsions de volonté, de
même, chez celui qui veut chercher
le chemin dans le monde spirituel
dans le sens de cette science de
l'esprit, le sentir, le vouloir,
les sympathies et les antipathies
accompagnent les pensées, les
idées. Avec la façon et la manière
dont les idées agissent/œuvrent,
dont elles se positionnent les
unes par rapport aux autres, on
relie un élément intérieur de
sympathie et d'antipathie, un
vouloir intérieur que sinon on
amène seulement en vis-à-vis à/de
l'humain de chair et de sang ou de
la nature dans un sens moindre, ou
que l'on développe quand on a faim
ou soif, ou quand d'autres tâches
de la vie ordinaire sont posées.
On est aussi intérieurement vivant
que dans le vouloir sous
l'influence de la faim et de la
soif, que dans les sentiments que
l'on développe envers des
personnes aimées ou haïes, on est
aussi intérieurement vivant dans
les méthodes qui devraient
conduire à la compréhension de la
science de l'esprit. L'être humain
tout entier, avec ses sentiments
et son vouloir, prend part à ces
méthodes. Cela développe justement
d'autres connaissances, d'autres
rapports avec le monde extérieur
et aussi aux autres humains que la
simple activité/propulsion
intellectualiste.
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08
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Was
ich gestern charakterisierte als
das wahrhaft abendländische
Streben nach einer
geisteswissenschaftlichen
Weltanschauung, das will wieder,
ohne etwa zurückzukehren zu
orientalischen Idealen, aus der
ganzen Menschennatur heraus die
Seelenkräfte entwickeln, die eine
Weltanschauung produzieren. Daher
mußte ich gestern etwa in der
folgenden Weise die Erkenntniswege
charakterisieren, die zu einer
solchen anthroposophisch
orientierten
geisteswissenschaftlichen
Weltanschauung führen. Während der
Mensch, der bloß wissenschaftlich
ist, mit seinen Experimenten oder
mit seiner Naturbeobachtung
zusammen das intellektualistische
Vorstellen
geisteswissenschaftlichen
entwickelt, muß derjenige, der zu
einer geisteswissenschaftlichen
Anschauung aufsteigen will, aus
den Tiefen seines Seelenlebens
heraufholen geläuterte Gefühle,
geläuterte Willensimpulse. Er muß
sich allerdings versenken in eine
Gedankenwelt. Er muß ebenso
intellektualistisch arbeiten
können wie nur der exakteste
Wissenschafter. Aber er steht mit
seinem Menschen in anderer Weise
als dieser exakte Wissenschafter
zur Intellektualität. Er versenkt
sich in Ideenwelten, er versenkt
sich in dasjenige, was sonst nur
der blasse, schattenhafte Gedanke
liefert. Aber so, wie man sonst
nur an den Ereignissen des äußeren
Lebens mit seinen Sympathien und
Antipathien, mit seiner ganzen
Gefühlswelt teilnimmt, wie man
sonst nur an den Forderungen des
Lebens mit seinen Willensimpulsen
teilnimmt, so begleiten bei
demjenigen, der den Weg in die
geistige Welt hinein suchen will
im Sinne dieser
Geisteswissenschaft, das Fühlen,
das Wollen, die Sympathien und
Antipathien den Gedanken, die
Ideen. Mit der Art und Weise, wie
die Ideen wirken, wie sie sich
zueinander stellen, verbindet man
ein innerliches Sympathie-und
Antipathie-Element, ein
innerliches Wollen, das man sonst
nur etwa dem Menschen von Fleisch
und Blut oder der Natur in
geringerem Sinne entgegenbringt
oder das man entwickelt, wenn man
Hunger oder Durst hat, oder wenn
andere Aufgaben des gewöhnlichen
Lebens gestellt sind. So innerlich
lebendig wie im Wollen unter dem
Einflusse von Hunger und Durst,
wie in den Gefühlen, die man zu
geliebten oder gehaßten Menschen
entwikkelt, so innerlich lebendig
ist man bei den Methoden, die zur
geisteswissenschaftlichen Einsicht
führen sollen. Der ganze Mensch
mit seinem Fühlen und Wollen nimmt
teil an diesen Methoden. Das
entwickelt eben andere
Erkenntnisse, andere Verhältnisse
zur Außenwelt und auch zu den
anderen Menschen als bloß das
intellektualistische Treiben.
|
Si maintenant ces
connaissances qui deviennent de
cette manière le contenu de la
science de l'esprit - qui donc
toutefois sont un livre à sept
sceaux pour les cercles les plus
larges de l'humanité actuelle, non
pas parce que les spécialistes de
la science de l'esprit scellent ce
livre avec sept sceaux, mais parce
que ceux qui devraient aborder
cette science de l'esprit, pour ne
pas avoir à l'aborder, le scellent
d'abord avec les sept sceaux de
leurs préjugés, de leurs moqueries
et de leurs railleries -, si ce
contenu de la science de l'esprit
est alors reçu par les humains, si
l'âme de l'humain s'unit à lui,
alors il agit aussi différemment
que le contenu du pur savoir
intellectualiste. Il saisit
immédiatement l'âme entière de
l'humain. Il déverse des énergies,
des forces dans l'âme entière de
l'humain. Et lorsque le contenu de
la science de l'esprit est acquis
de telle sorte qu'il correspond
aux grands pendants de la loi
universelle, alors il déverse en
quelque sorte dans l'âme humaine
les mêmes forces que celles dont
l'organisme humain est construit.
Car l'organisme humain est
construit à partir des forces du
monde. La connaissance spirituelle
scientifique remonte à nouveau à
ces forces du monde. Il doit donc
y avoir une
harmonie/correspondance intérieure
entre ce qui est connu par la
science de l'esprit à partir de la
légalité/légité du monde et ce qui
naît de l'organisation de l'être
humain en tant qu'être humain
lui-même, en ce sens que l'être
humain reçoit sa propre
organisation à partir des
fondements de l'ordre du monde.
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09
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Wenn
nun diejenigen Erkenntnisse, die
auf diese Weise Inhalt der
Geisteswissenschaft werden — die
ja allerdings für die weitesten
Kreise der gegenwärtigen
Menschheit ein Buch mit sieben
Siegeln sind, nicht etwa, weil die
Geisteswissenschafter dieses Buch
mit sieben Siegeln versiegeln,
sondern weil diejenigen, die
herangehen sollten an diese
Geisteswissenschaft, damit sie
nicht heranzugehen brauchen, erst
mit den sieben Siegeln ihrer
Vorurteile und ihres Hohnes und
Spottes es versiegeln —, wenn
dieser Inhalt der
Geisteswissenschaft dann von den
Menschen aufgenommen wird, wenn
sich die Seele des Menschen mit
ihm vereint, so wirkt er daher
auch anders als der Inhalt des
bloß intellektualistischen
Wissens. Er ergreift unmittelbar
die ganze Seele des Menschen. Er
gießt Energien, Kräfte in diese
ganze Seele des Menschen. Und wenn
der Inhalt der Geisteswissenschaft
so gewonnen ist, daß er entspricht
den großen weltgesetzlichen
Zusammenhängen, dann gießt er
gewissermaßen dieselben Kräfte in
die menschliche Seele, aus denen
der menschliche Organismus
aufgebaut ist. Denn der
menschliche Organismus ist aus
den Kräften der Welt heraus
aufgebaut. Das
geisteswissenschaftliche Erkennen
geht wiederum zurück zu diesen
Kräften der Welt. Also muß es ein
innerliches Zusammenstimmen
zwischen demjenigen geben, was aus
der Weltgesetzlichkeit heraus
erkannt wird durch
Geisteswissenschaft, und dem, was
bei der Organisation des
Menschenwesens entsteht als der
Mensch selbst, indem der Mensch
aus den Grundlagen der
Weltenordnung heraus seine eigene
Organisation empfängt.
|
Mais cela a pour
conséquence qu'il existe un tout
autre rapport entre ce que l'on
absorbe comme contenu de la
science de l'esprit et l'ensemble
de l'évolution de l'humain,
qu'entre ce qui occupe seulement
l'intellect, comme la science de
la nature ou comme aujourd'hui la
science sociale et d'autres choses
semblables, et cet humain
lui-même. Mais il y a quelque
chose qui voile ce rapport. C'est
pourquoi il est difficile pour
celui qui n'a pas encore pénétré
le sens propre de la science de
l'esprit de se faire des
représentations exactes sur de
telles choses. Il doit absolument
être dit : de même que la nature
saine de l'humain est organisée de
façon saine à partir du monde, de
même ce qui est le contenu de la
science de l'esprit est gagné de
façon saine et peut donc, puisque
çà comprend l'humain tout entier,
agir non seulement sur
l'intellect, mais à nouveau sur
l'humain tout entier. Si l'on dit
cela, celui qui est profane en
matière de science de l'esprit
tirera aujourd'hui la conclusion
suivante. Il dira : "Certes, je
veux bien admettre, tout d'abord
de manière hypothétique, qu'en
tant que spécialiste de la science
de l'esprit, tu tires des pensées
saines de ta contemplation du
monde. Les pensées qui sont
intellectuellement à puissance
d'ombre n'agissent pas sur
l'organisme humain ; les tiennes
sont saisies sous prise en compte
de toute la nature humaine, elles
agissent donc sur l'organisme
humain, on pourra donc les
utiliser, supposons-le
hypothétiquement, dans le sens de
la nature humaine saine. Disons
donc que ces pensées que tu
développes par ta science de
l'esprit comme des pensées saines,
nous allons les utiliser de telle
sorte que nous nous en
remplissions, que nous les
laissions agir sur nous, alors
elles pourront agir comme un
médicament, justement contre les
déviations de la nature humaine
par rapport à la santé.
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10
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Das
aber hat zur Folge, daß ein ganz
anderes Verhältnis besteht
zwischen dem, was man als Inhalt
der Geisteswissenschaft aufnimmt,
und der ganzen Entwickelung des
Menschen, als zwischen dem, was
nur den Intellekt beschäftigt, wie
die Naturwissenschaft oder wie
heute die Sozialwissenschaft und
ähnliches, und diesem Menschen
selbst. Aber es gibt etwas, was
dieses Verhältnis verhüllt.
Dadurch ist es schwierig für den,
der noch nicht in den eigentlichen
Sinn der Geisteswissenschaft
eingedrungen ist, sich über solche
Dinge genaue Vorstellungen zu
machen. Durchaus muß gesagt
werden: Wie die gesunde Natur des
Menschen in gesunder Art aus der
Welt heraus organisiert ist, so
wird in gesunder Art das
gewonnen, was Inhalt der
Geisteswissenschaft ist, und kann
daher, da es den ganzen Menschen
begreift, nicht nur auf den
Intellekt, sondern wiederum auf
den ganzen Menschen zurückwirken.
Wenn man das sagt, so wird heute
derjenige, der der
Geisteswissenschaft gegenüber Laie
ist, etwa folgenden Schluß ziehen.
Er wird sagen: Gewiß, ich will dir
zunächst hypothetisch zugeben, du
ziehst als Geisteswissenschafter
gesunde Gedanken aus deiner
Weltbetrachtung. Gedanken, die
intellektualistisch schattenhaft
sind, die wirken nicht auf den
menschlichen Organismus; die
deinigen sind unter der
Inanspruchnahme der ganzen
Menschennatur gefaßt, sie wirken
also auf den menschlichen
Organismus, also wird man sie
brauchen können, nehmen wir
hypothetisch an, im Sinne der
gesunden Menschennatur. Sagen wir
also: diejenigen Gedanken, die du
durch deine Geisteswissenschaft
als gesunde Gedanken entwickelst,
werden wir so anwenden, daß wir
uns mit ihnen erfüllen, sie auf
uns wirken lassen, dann werden sie
wie eine Arznei eben gegen
Abirrungen der menschlichen Natur
von der Gesundheit wirken können.
|
Aussi évidente que serait
cette hypothèse, et aussi crédible
qu'elle ait pu être chez certains
humains superstitieux, elle
correspond peu à la réalité telle
que je viens de l'énoncer. Et
c'est ici qu'il est nécessaire de
toucher, je dirais, aux fondements
qui doivent être posés pour que
l'on puisse comprendre de façon
correcte l'interaction entre le
spirituel-psychique sain et la
corporéité saine. Lorsque, par la
naissance ou la conception, l'être
humain passe des mondes spirituels
à l'existence physique en se
revêtant d'un corps physique, nous
voyons bien comment ce qui se
revêt de ce corps physique au
niveau spirituel et psychique a
besoin de temps pour s'exprimer.
L'enfant arrive dans le monde
physique avec ses dispositions.
Mais il doit grandir. Nous pouvons
suivre comment, de mois en mois,
d'année en année, de décennie en
décennie, dans l'organisation
physique sort en premier/d'abord
ce qui est prédisposé
spirituellement dans l'humain.
Celui qui, grâce à la science de
l'esprit qui est pensée ici,
acquiert la possibilité de
pénétrer dans le pendant réel
entre le spirituel-âme et le
corporel-physique, il vient
maintenant à la connaissance
suivante, non par une quelconque
fantaisie logique, mais par une
observation pénétrante, tout à
fait consciencieuse et poursuivie
longtemps de la vie pendant de
longues périodes :
|
11
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So
naheliegend diese Hypothese wäre,
und soviel Glauben sie auch bei
gewissen abergläubischen Menschen
gefunden hat, so wenig entspricht
sie so, wie ich sie jetzt eben
ausgesprochen habe, der
Wirklichkeit. Und hier ist es
nötig, gerade, ich möchte sagen,
das Fundament zu berühren, das
gelegt werden muß, damit man in
der richtigen Art das
Zusammenwirken zwischen gesundem
Geistig-Seelischen und gesunder
Leiblichkeit einsehen kann. Wenn
der Mensch durch die Geburt oder
durch die Empfängnis aus geistigen
Welten in das physische Dasein
tritt, indem er sich umkleidet mit
einem physischen Leib, so sehen
wir ja, wie dasjenige, was
geistig-seelisch sich mit diesem
physischen Leib umkleidet, Zeit
braucht, um sich auszuwirken. Das
Kind kommt mit seinen Anlagen in
der physischen Welt an. Aber es
muß heranwachsen. Wir können
verfolgen, wie von Monat zu Monat,
von Jahr zu Jahr, von Jahrzehnt zu
Jahrzehnt in der physischen
Organisation erst dasjenige
herauskommt, was geistig-seelisch
im Menschen veranlagt ist. Wer
sich durch die hier gemeinte
Geisteswissenschaft die
Möglichkeit erwirbt, einzudringen
in den wirklichen Zusammenhang
zwischen Geistig-Seelischem und
Leiblich-Physischem, der kommt nun
nicht durch irgendeine logische
Phantasie, sondern durch eine
eindringliche, ganz gewissenhafte
und durch lange Zeiten
fortgesetzte Beobachtung des
Lebens zu folgender Erkenntnis:
|
De même que la nature
globale de l'humain a besoin de
temps pour s'intégrer/se
membrer/s'articuler en tant que
spirituel-âme dans l'organisation
physique, de même tout ce que nous
absorbons
spirituellement-psychiquement a
d'abord besoin de temps pour
s'intégrer dans l'organisation
physique-corporelle. Si donc, en
tant qu'enfant de huit ans, ou en
tant qu'humain de vingt ans, ou
encore en tant qu'humain de
cinquante ans, j'absorbe un
contenu spirituel ou psychique
quelconque, si mon âme est saisie
par un tel contenu, alors ce
contenu est, par rapport à mon
organisation corporelle, aussi
jeune que l'âme d'un enfant par
rapport à l'organisation
corporelle, et un tel contenu
psychique a besoin de temps pour
se répercuter dans le corps. On ne
peut donc pas espérer inventer, à
la manière de l'art américain de
la guérison par la pensée, des
pensées qui seraient introduites
dans l'être humain comme un
médicament/une médecine liquide et
qui agiraient immédiatement. Non,
il faut du temps pour que le
contenu spirituel et psychique se
transforme en pénétrant de plus en
plus le corps physique. L'un des
contenus spirituels et
psychiques/d'âme a besoin de moins
de temps, l'autre de plus de
temps, mais le temps doit
s'écouler entre l'instant où un
contenu spirituel et psychique est
absorbé de manière abstraite, où
nous le pénétrons à la mesure de
connaissance, et le moment où il
nous a trans-organisé.
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12
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So
wie die Gesamtnatur des Menschen
Zeit braucht, um sich als
Geistig-Seelisches einzugliedern
der physischen Organisation, so
bedarf alles das, was wir
geistig-seelisch aufnehmen, erst
der Zeit, um sich einzugliedern in
die physisch-leibliche
Organisation. Wenn ich also als
achtjähriges Kind oder als
zwanzigjähriger oder erst als
fünfzigjähriger Mensch irgend
etwas aufnehme von
geistig-seelischem Inhalt, wenn
irgend etwas meine Seele ergreift
von solchem Inhalte, dann ist
dieser Inhalt im Verhältnis zu
meiner leiblichen Organisation da,
wo er in meine Seele eintritt, so
jung wie die Seele eines Kindes in
bezug auf die leibliche
Organisation, und es braucht ein
solcher seelischer Inhalt Zeit, um
sich im Leibe auszuwirken. Man
kann daher nicht hoffen, daß man
nach Art amerikanischer
Gedankenheilungskunst Gedanken
erfinden kann, die dem Menschen
wie eine flüssige Medizin
eingegeben werden und die
unmittelbar wirken. Nein, zu jener
Umwandlung, die der
geistig-seelische Inhalt erfährt
dadurch, daß er immer mehr und
mehr das Leiblich-Physische
durchdringt, bedarf es Zeit. Der
eine geistig-seelische Inhalt
braucht weniger, der andere mehr
Zeit, aber Zeit muß verfließen
zwischen dem Augenblick, wo ein
geistig-seelischer Inhalt abstrakt
aufgenommen wird, wo wir ihn
erkenntnismäßig durchdringen, und
dem Zustande, wo er uns
durchorganisiert hat.
|
Ce que je vous raconte
ici n'est pas une idée quelconque
que l'on attache à la légère aux
phénomènes de la vie, mais c'est
quelque chose que l'on trouve de
manière aussi consciencieuse que
n'importe quel résultat de
laboratoire ou de clinique, et
même beaucoup plus
consciencieusement. Pour de telles
recherches, on part tout d'abord
des chemins que l'absorption
spirituelle quotidienne habituelle
suit chez l'humain, en ce sens que
l'humain peut plus tard faire
ressurgir de ses profondeurs de
l'âme ce qu'il a absorbé une fois
dans cette âme. La plupart des
gens passent tout simplement à
côté des chemins que la vie de
l'âme emprunte en ce qui concerne
la mémoire ; ils n'observent pas
comment cela se vit tout autrement
lorsque nous nous souvenons de
quelque chose que nous avons vécu
il y a des décennies et de quelque
chose que nous avons vécu il y a
trois jours. Nous faisons remonter
l'un et l'autre des profondeurs de
l'âme, certes. Mais ce que nous
avons vécu il y a trois jours, ou
même il y a trois ans, se révèle,
pour celui qui a la capacité
d'observer de telles choses, comme
quelque chose qui est, je dirais,
remonté des profondeurs de la vie
psychique, qui est encore
absolument un contenu
psychique/d'âme. Ce dont on se
souvient peut-être, en tant
qu'humain plus âgé, comme des
expériences de son enfance, on le
fait remonter des profondeurs de
l'âme. Si l'on observe le
processus, on voit comment cela
est déjà intimement lié à toute la
corporéité, comment cela imprègne
notre corporéité comme un sang
psychique/d'âme, comment cela a
fortement pris le caractère qu'ont
les forces qui désignent ce qui a
mesure d'habitude en nous.
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13
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Was
ich Ihnen hier erzähle, das ist
nicht irgendeine Idee, die man
leichtfertig anknüpft an die
Lebenserscheinungen, sondern das
ist etwas, was in so
gewissenhafter Weise gefunden wird
wie nur irgendein Laboratorium-
oder Klinik-Ergebnis, ja viel
gewissenhafter. Man geht bei
solchen Untersuchungen zunächst
aus von den Wegen, die das
gewöhnliche alltägliche geistige
Aufnehmen im Menschen durchmacht,
indem der Mensch erinnerungsmäßig
dasjenige später wieder aus
seinen Seelentiefen hervorzaubern
kann, was er einmal in diese Seele
hinein aufgenommen hat. An den
Wegen, die das Seelenleben mit
Bezug ,auf die Erinnerung macht,
gehen ja die allermeisten Menschen
im Leben einfach vorbei; sie
beobachten nicht, wie es ganz
anders sich erlebt, wenn wir uns
an etwas erinnern, was wir vor
Jahrzehnten erlebt haben, und an
etwas, was wir vor drei Tagen
erlebt haben. Das eine und das
andere holen wir aus den
Seelentiefen herauf, gewiß. Das
aber, was wir vor drei Tagen oder
selbst noch vor drei Jahren erlebt
haben, das erweist sich vor dem,
der Beobachtungsvermögen hat für
solche Dinge, als etwas, was, ich
möchte sagen, aus geringen Tiefen
des Seelenlebens heraufgeholt
wird, was noch durchaus seelischer
Inhalt ist. Dasjenige, an das man
sich vielleicht als älterer Mensch
als an die Erlebnisse seiner
Kindheit erinnert, das holt man
aus Seelentiefen herauf.
Beobachtet man den Vorgang, so
schaut man, wie das schon innig
verflochten ist mit der ganzen
Leiblichkeit, wie es wie ein
seelisches Blut unsere
Leiblichkeit durchdringt, wie es
stark den Charakter angenommen
hat, den die Kräfte haben, die das
Gewohnheitsmäßige in uns
bezeichnen.
|
Ce n'est bien sûr que le
début de la méthode détaillée qui
permet d'observer comment, au fil
du temps, ce que nous recevons
comme contenu spirituel et
psychique s'unit avec le physique
corporel. Mais vous comprendrez
par là comment la science de
l'esprit doit exiger que sa façon
de cultiver la santé corporelle,
psychique ne soit pas seulement
comptée parmi les arts qui
agissent sur l'instant, mais
comment elle fait appel à ce qui
est premièrement l'éducation des
enfants, deuxièmement l'éducation
du peuple et la vie de peuple. Car
la science de l'esprit doit œuvrer
avec prévoyance, j'aimerais dire
avec un visage prophétique, en
rapport à la santé de l'humain.
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14
|
Das
ist freilich nur der Anfang jener
ausführlichen Methode, durch die
beobachtet wird, wie im Laufe der
Zeit erst dasjenige, was wir als
geistig-seelischen Inhalt
aufnehmen, sich vereint mit dem
Leiblich-Physischen. Daraus aber
werden Sie einsehen, wie
Geisteswissenschaft verlangen muß,
daß ihre Art, leibliche, seelische
Gesundheit zu pflegen, nicht nur
unter die augenblicklich
wirkenden Künste gerechnet werde,
sondern wie sie appelliert an
dasjenige, was erstens
Kindererziehung ist, zweitens was
Volkserziehung und Volksleben ist.
Denn mit Voraussicht, ich möchte
sagen, mit einem prophetischen
Gesichte muß Geisteswissenschaft
in bezug auf das Gesundsein des
Menschen wirken.
|
Si l'on examine ce que je
touche ici, alors on remarque
d'abord ce que cela signifie
lorsque dans la méthode
d'éducation sont intégrées des
impulsions spirituelles
scientifiques, lorsque nos enfants
sont effectivement éduqués de
telle sorte que les motivations
éducatives sont maintenues dans le
sens spirituel scientifique ; et
alors les choses que l'on amène
aux enfants sont imprégnées, non
pas de théories
spirituelles-scientifiques - le
monde n'a pas à en avoir peur -
mais mentalité spirituelle
scientifique, d'une constitution
d'âme spirituelle scientifique, et
avant tout avec un feu spirituel
scientifique pédagogique. Par cela
sera déjà descendu dans l'âme
tranquille d'enfant ce qui devrais
alors se lier à l'organisation
psychique et physique, ce qui y
grandit et qui, parce que c'est
sain, croit de manière saine avec
l'organisation humaine et la rend
saine et forte, capable de
résistance aux influences
extérieures.
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15
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Durchschaut
man das, was ich hier berühre,
dann merkt man erst, was es
bedeutet, wenn in die
Erziehungsmethode
geisteswissenschaftliche Impulse
aufgenommen werden, wenn
tatsächlich unsere Kinder so
erzogen werden, daß die
Erziehungsantriebe in
geisteswissenschaftlichem Sinne
gehalten werden; und dann werden
die Dinge, die man den Kindern
beibringt, durchdrungen, nicht
etwa mit geisteswissenschaftlichen
Theorien — davor braucht die Welt
keine Angst zu haben —, aber mit
geisteswissenschaftlicher
Gesinnung, mit
geisteswissenschaftlicher
Seelenverfassung, vor allen
Dingen mit
geisteswissenschaftlichem
pädagogischem Feuer. Dadurch wird
schon in das Kindergemüt das
gesenkt, was sich dann verbinden
soll mit der seelischen und
physischen Organisation, was
heranwächst und was, weil es
gesund ist, in gesunder Weise
verwächst mit der menschlichen
Organisation und sie gesund und
stark macht, widerstandsfähig
macht gegen äußere Einflüsse.
|
Lorsque le monde
comprendra toute l'importance de
ce que la science de l'esprit peut
apporter ici, les belles - je ne
dis pas cela ironiquement, mais au
sens le plus sérieux du terme -
toutes les belles théories sur les
maladies infectieuses et autres,
qui ne sont considérées
aujourd'hui que de manière
unilatérale, ne disparaîtront pas
progressivement, mais deviendront
moins importantes. Bien plus que
la manière dont les bacilles et
les bactéries s'installent dans
notre organisme, on regardera à
quel point nous sommes devenus
forts d'âme et d'esprit pour
résister à ces invasions. Cette
force ne nécessitera pas de remède
extérieur dans la nature humaine,
mais le remède qui renforce
l'humain intérieurement, à partir
de l'esprit et de l'âme, par un
contenu sain de la science de
l'esprit. C'est ainsi que les
soins de santé publique, tout de
suite par la science de l'esprit,
sont placés sur une base
essentiellement autre que celle
dont rêvent ceux qui croient que
le salut de l'évolution humaine
peut seulement résider dans la
poursuite des vues actuelles.
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16
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Wenn
die Welt einmal die volle
Bedeutung dessen, was hier
Geisteswissenschaft leisten kann,
einsehen wird, dann werden
allmählich nicht verschwinden,
aber von geringerer Bedeutung
werden alle die schönen — ich
sage das nicht ironisch, sondern
durchaus im ernsten Sinne —, all
die schönen Theorien von
Infektionskrankheiten und
dergleichen, die heute nur in
einseitiger Weise betrachtet
werden. Es wird viel mehr als auf
die Art, wie die Bazillen und
Bakterien einziehen in unseren
Organismus, darauf gesehen
werden, wie stark wir von der
Seele und vom Geiste geworden
sind, um diesen Invasionen zu
widerstehen. Diese Stärke wird in
der menschlichen Natur kein
äußeres Heilmittel bedingen, aber
das Heilmittel, das innerlich den
Menschen stärkt vom Geiste und von
der Seele aus durch einen gesunden
geisteswissenschaftlichen Inhalt.
Damit wird allerdings öffentliche
Gesundheitspflege gerade durch
Geisteswissenschaft auf eine
wesentlich andere Grundlage
gestellt, als die sich träumen
lassen, die glauben, daß nur im
Fortgange der gegenwärtigen
Ansichten das Heil der
menschlichen Entwickelung liegen
könne.
|
Parmi beaucoup d'autres
choses, j'aimerais seulement
attirer l'attention sur une sur
laquelle j'ai déjà attiré
l'attention de quelques
personnalités ici dans cette
ville, à partir d'autres points de
vue. Aujourd'hui, par exemple,
dans l'éducation et
l'enseignement, on accorde une
grande importance à ce que l'on
appelle la contemplation, et ce à
juste titre, car dans certaines
limites, il est bon d'amener
l'enfant directement devant ce
qu'il peut contempler
extérieurement ou intérieurement,
et de lui laisser imaginer ses
représentations, ses concepts, de
telle sorte qu'il les déduise
lui-même. Mais tout ne peut pas
être apporté ainsi à l'enfant tout
dont il a besoin pour se
développer et mener un être-là
digne de l'humain. C'est pourquoi
beaucoup doit migrer dans l'enfant
purement en regardant vers son
éducateur, vers son enseignant
comme vers son autorité, vers
celui qui développe un certain feu
dans l'éduquer, dans l'enseigner,
qui transmet les impondérables de
soi à l'enfant avec son feu. Il
pourra y avoir alors maintes
choses que l'enfant absorbe dans
la croyance que l'autorité y
croit, mais il ne les comprend pas
encore.
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17
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Ich
möchte unter vielem nur auf eines
aufmerksam machen, auf das ich von
anderen Gesichtspunkten aus auch
hier in dieser Stadt schon einige
Persönlichkeiten aufmerksam
gemacht habe. Heute legt man zum
Beispiel in der Erziehung, im
Unterricht einen ungeheuren Wert
auf die sogenannte Anschauung, mit
Recht, denn innerhalb gewisser
Grenzen ist es gut, wenn man das
Kind unmittelbar hinführt vor das
äußerlich oder innerlich
Anschaubare und seine
Vorstellungen, seine Begriffe sich
ihm einbilden läßt so, daß es sie
selbst abzieht. Aber nicht alles
kann in dieser Weise an das Kind
herangebracht werden, wessen es
bedarf zu seiner Entwickelung für
ein menschenwürdiges Dasein. Und
so muß in das Kind vieles
einziehen bloß dadurch, daß es
hinaufsieht zu seinem Erzieher, zu
seinem Unterrichter als zu seiner
Autorität, zu dem, der ein
gewisses Feuer im Erziehen, im
Unterrichten entwickelt, der
Imponderabilien mit seinem Feuer
von sich in das Kind
hinüberleitet. Da wird es dann
manches geben können, was das Kind
aufnimmt in dem Glauben, die
Autorität glaube an das; es
versteht es aber noch nicht.
|
Alors les temps peuvent
arriver, peut-être au bout de
quinze ou vingt ans, après que
l'enfant a quitté l'école, où il
se souvient : tu as appris cela à
l'époque et tu ne l'as pas
compris, maintenant tu es devenu
mûr, maintenant tu le fais
remonter de la source de ton âme
par purement par mesure de
mémoire. Maintenant, tu le
comprends. Celui qui connaît la
vie de l'âme de l'humain sait
qu'une telle compréhension de ce
que l'on a déjà porté dans son âme
pendant des années, peut-être des
décennies, transmise par une
maturation ultérieure, développe
des forces qui renforcent l'humain
intérieurement ; rien ne déverse
dans la volonté une telle énergie
du plus profond de l'âme que
l'apprentissage de la
compréhension de quelque chose par
sa propre force de maturation, de
quelque chose que l'on a assimilé
il y a des années sur la base
d'une autorité, d'une
communication.
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18
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Dann
können die Zeiten eintreten
vielleicht nach fünfzehn, zwanzig
Jahren, nachdem das Kind die
Schule verlassen hat, wo es sich
erinnert: das hast du dazumal
gelernt und nicht verstanden,
jetzt bist du reif geworden, jetzt
holst du es rein gedächtnismäßig
aus deinem Seelenquell herauf.
Jetzt verstehst du es. Wer das
Seelenleben des Menschen kennt,
der weiß, daß ein solches durch
späteres Reifwerden vermitteltes
Verstehen desjenigen, was man
schon Jahre, vielleicht
Jahrzehnte in der Seele getragen
hat, Kräfte entwickelt, die
innerlich den Menschen erstarken;
es gießt in den Willen nichts eine
solche Energie hinein vom
Innersten der Seele aus wie das
Verstehen-lernen von etwas durch
seine eigene Reifekraft, von
etwas, was man vor Jahren auf
Autorität, auf Mitteilung hin
aufgenommen hat.
|
Ainsi, la pédagogie peut
être liée à l'hygiène idéelle, à
l'hygiène spirituelle. Lorsqu’une
fois nos soins de santé publique
seront vraiment imprégnés de
telles vastes visions, alors le
spirituel pour premier, qui
s'enracine dans l'humanité, pourra
vraiment déployer ses énergies si
bénéfiques/salutaires pour
l'humanité. Tandis que tout ce que
nous absorbons seulement par
l'intellect et sa formation est
dans une certaine mesure détaché
de l'humain et ne peut donc pas
œuvrer en retour sur toute la
nature humaine, ce qui est extrait
de toute la nature humaine, le
spirituel scientifique, pourra
aussi œuvrer en retour sur toute
cette nature humaine. Et nous
avons la possibilité d'agir de
manière extrêmement favorable dans
cette direction, si nous ne nous
contentons pas, en médecine,
d'obtenir des résultats
instantanés, mais si nous nous
efforçons de soigner la santé en
tenant compte des lois
universelles, et donc aussi des
lois temporelles. Malheureusement,
l'humanité actuelle est ainsi
faite qu'elle n'aime pas du tout
regarder ce qui échappe à
l'instant et dont l'effet va,
j'aimerais dire, dans le grand.
L'humain actuel aimerait de
préférence se prendre
l'autorisation des lois cosmiques
de devenir malade quand bon lui
semble - vous comprenez que je ne
l'entends pas au sens entièrement
littéral, mais c'est quelque chose
comme ça parmi les tendances de la
nature humaine - et alors il
aimerait pouvoir être à nouveau
guéri à l'instant. Mais ce qu'il
faut voir, c'est que la forte
énergie intérieure soit développée
dans les éducations populaires
particulières, oui que les forces
de guérison de l'âme et de
l'esprit soient réellement amenées
à déploiement chez les humains
tout au long de leur vie. De ce
point de vue, on envisagera que la
santé physique et psychique dépend
beaucoup de ce que soit développé
une vie de l'âme si forte, si
énergique chez l'humain, que cette
vie de l'âme forte, énergique
puisse réellement aussi intervenir
dans l'être corporel.
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19
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So
kann verbunden werden Pädagogik
mit ideeller, mit spiritueller
Hygiene. Wenn einmal wirklich
unsere öffentliche
Gesundheitspflege durchzogen
werden wird mit solchen
weitgehenden Anschauungen, dann
wird erst das Geistige, das in der
Menschheit wurzelt, seine für die
Menschheit so heilsamen Energien
wirklich entfalten können. Während
all das, was wir nur aufnehmen
durch den Intellekt und seine
Ausbildung, gewissermaßen vom
Menschen losgelöst ist und daher
auch nicht auf den Menschen
zurückwirken kann, wird das, was
aus der ganzen Menschennatur
herausgeholt ist, das
Geisteswissenschaftliche, auch
zurückwirken können auf diese
ganze Menschennatur. Und wir
haben, wenn wir auch in der
Medizin nicht bloß auf
Augenblickserfolge, sondern auf
eine Gesundheitspflege sehen, die
mit den Weltgesetzen, also auch
mit den Zeitgesetzen rechnet, wir
haben die Möglichkeit, ungeheuer
Günstiges in dieser Richtung zu
wirken. Nur ist leider die
gegenwärtige Menschheit so
geartet, daß sie gar nicht gern
hinschaut auf dasjenige, was sich
dem Augenblick entzieht und was
mit seiner Wirkung, ich möchte
sagen, ins Große geht. Der
gegenwärtige Mensch möchte sich
am liebsten von den Weltgesetzen
die Erlaubnis nehmen, krank zu
werden, wenn es ihm beliebt — Sie
verstehen, daß ich das nicht in
ganz wörtlichem Sinne meine, aber
es ist so etwas unter den
Neigungen der Menschennatur - und
dann möchte er wiederum im
Augenblicke geheilt werden können.
Auf was aber gesehen werden muß,
das ist, daß die innerliche starke
Energie entwickelt werde in
einzelnen Volkserziehungen, ja
durch das ganze Leben hindurch in
den Menschen die gesundenden, die
Heilkräfte von der Seele, vom
Geiste aus wirklich zur Entfaltung
zu bringen. Von diesem
Gesichtspunkt aus wird man
einsehen, daß leibliche und
seelische Gesundheit gar sehr
davon abhängt, daß ein so starkes,
ein so energisches Seelenleben in
den Menschen heranentwickelt
werde, daß dieses starke,
energische Seelenleben wirklich
auch in das leibliche Wesen
eingreifen kann.
|
Pour cela, il est à
nouveau nécessaire d'étendre
l'observation sur de plus longues
périodes. Ce qui œuvre sur notre
intellect n'œuvre pas en même
temps sur notre volonté. Et nous
pouvons toutefois, si nous n'avons
jamais œuvré sur notre volonté,
nous efforcer à n'importe quel âge
de la vie avec des idées et des
pensées aussi saines que possible
d'agir sur notre âme à partir de
l'intellect, nous n'aurons aucun
succès. Car de l'intellect, un
quelconque contenu spirituel et
psychique n'intervient pas
immédiatement dans la nature
humaine. Nous devons aussi agir
sur la volonté. Nous agissons sur
la volonté par tout ce qui éveille
notre intérêt pour le monde, par
tout ce qui éveille notre part,
notre participation aimante au
monde. Les humains traversent
souvent le monde, j'aimerais dire,
avec une certaine
imbécillité/faiblesse de sens.
Certes, il y a aussi des causes
qui reposent plus profondes, mais
l'une des causes de l'imbécillité
est que l'on n'a pas su développer
chez de tels humains, alors
qu'elles étaient encore des
enfants, des intérêts vastes et
profonds pour tout ce qui œuvre et
vit dans leur environnement, car
développer cet intérêt cela œuvre
sur la volonté. Et c'est seulement
lorsque la volonté est renforcée
de cette manière que ce qui œuvre
sur l'intellect peut aussi à
nouveau gagner de l'influence sur
l'humain entier. Le pire qui
puisse arriver à l'humain en
rapport sa santé physique et
d'âme, c'est que son organisation
physique et corporelle se sépare
de son être psychique et
spirituel. Dans le médiumnisme,
cette séparation de l'organisation
physique de l'humain d'avec son
essence psycho-spirituelle est
provoquée de manière
expérimentale. Nous voyons alors
que l'être spirituel-psychique est
quasiment paralysé, endormi pour
un certain temps, afin que le
corporel-physique, auquel le
spirituel est cependant toujours
lié, œuvre comme automatiquement.
Considéré d'un point de vue
correct, l'être médian n'est rien
d'autre qu'une véritable maladie,
une véritable discordance entre le
spirituel-psychique devenu
totalement non énergique et le
physique-corporel qui prend donc
le dessus/gagnant de ce fait la
main haute. C'est pourquoi le
médiumnisme, lorsqu'il est
radicalement étendu, est toujours
lié à la paralysie de la volonté,
à la paralysie totale de l'âme du
médium concerné. Et comme la
moralité peut seulement jaillir de
l'énergie d'âme, une certaine
descente morale est généralement
liée au médiumnisme. C'est tout de
suite à partir de la vue dans le
pendant entre la santé spirituelle
d'âme et la santé
physique-corporelle que tout ce
qui constitue le côté d'ombre du
médiumnisme peut réellement être
envisagé.
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20
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Dazu
ist wiederum die Ausdehnung der
Betrachtungsweise über größere
Zeiträume notwendig. Dasjenige,
was auf unsern Intellekt wirkt,
wirkt nicht zu gleicher Zeit auf
unsern Willen. Und wir können uns
allerdings, wenn wir niemals auf
unsern Willen gewirkt haben, in
irgendeinem Lebensalter mit noch
so gesunden Ideen und Gedanken
anstrengen, um vom Intellekt aus
auf unsere Seele zu wirken, wir
werden keinen Erfolg haben. Denn
vom Intellekt aus greift nicht
unmittelbar irgendein
geistig-seelischer Inhalt in die
Menschennatur ein. Wir müssen auch
auf den Willen einwirken. Auf den
Willen wirken wir ein durch alles
das, was unser Interesse an der
Welt erregt, was unsern Anteil,
unsere liebevolle Teilnahme an der
Welt erregt. Menschen gehen
oftmals durch die Welt, ich möchte
sagen, mit einem gewissen
Schwachsinn. Gewiß, es gibt auch
tiefer liegende Ursachen, aber
eine der Ursachen des
Schwachsinns ist, daß man nicht
verstanden hat bei solchen
Menschen, als sie noch Kinder
waren, weitgehende,
tiefeingreifende Interessen für
alles, was in ihrer Umgebung wirkt
und lebt, zu entfalten, denn
dieses Interesse-Entfalten, das
wirkt auf den Willen. Und nur,
wenn der Wille in dieser Weise
gestärkt wird, kann später
dasjenige, was auf den Intellekt
wirkt, auch wiederum auf den
ganzen Menschen Einfluß gewinnen.
Das Schlimmste, was dem Menschen
in bezug auf seine leibliche und
seelische Gesundheit passieren
kann, ist, daß seine
leiblich-physische Organisation
sich abtrennt von seinem
seelisch-geistigen Wesen. Geradezu
experimentell wird diese
Abtrennung der physischen
Organisation des Menschen von
seinem seelisch-geistigen Wesen
beim Mediumismus herbeigeführt. Da
sehen wir, daß das
geistig-seelische Wesen geradezu
gelähmt, eingeschläfert wird für
eine gewisse Zeit, damit das
Leiblich-Physische, mit dem aber
auch Geistiges immer verbunden
ist, wie automatisch wirkt. Von
einem richtigen Gesichtspunkt aus
angesehen ist das mediale Wesen
nichts anderes als eine wirkliche
Krankheit, ein wirklicher Mißklang
zwischen dem ganz unenergisch
gewordenen Geistig-Seelischen und
dem daher die Oberhand gewinnenden
Leiblich-Physischen. Daher ist
auch immer Mediumismus, wenn er
radikal ausgedehnt wird, verbunden
mit der Willenslähmung, mit der
ganzen Seelenlähmung des
betreffenden Mediums. Und da das
Moralische nur aus der seelischen
Energie erquellen kann, so ist in
der Regel auch ein gewisses
moralisches Herabkommen mit dem
Mediumismus verbunden. Gerade aus
der Einsicht in den Zusammenhang
zwischen geistig-seelischer
Gesundheit und
physisch-leiblicher Gesundheit
kann alles, was Schattenseite des
Mediumismus ist, auch wirklich
eingesehen werden.
|
Si seulement ceux qui
jugent la science de l'esprit sans
en connaître la véritable nature
n'associaient pas trop souvent
cette science de l'esprit à toutes
les aberrations de l'esprit du
temps ou de l'époque récente en
général, que je signale ici ! Il
est cependant plus facile de faire
appel au médiumnisme sans esprit
pour apprendre quelque chose sur
le monde spirituel que de faire
appel à la science de l'esprit qui
exige des efforts. Lorsque l'on
fait appel au médiumnisme, on se
laisse informer sur l'esprit par
un médium dont on a d'abord
éteint/déconnecté l'esprit. C'est
une méthode commode pour accéder à
l'esprit. La science de l'esprit
réclame toutefois que l'on
n'éteigne pas l'esprit chez un
autre pour apprendre quelque chose
sur l'esprit, mais que l'on amène
l'esprit en soi-même à un
épanouissement/déploiement et à un
développement plus élevés, afin
qu'il puisse conduire ses forces
dans le monde spirituel et
qu'elles y fassent l'expérience
des particularités du monde
spirituel. Si l'on voulait
considérer la science de l'esprit
sans préjugés, on verrait
précisément comment elle est le
remède universel contre des
aberrations telles que celles
auxquelles je viens de faire
allusion en quelques mots.
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21
|
Wenn
diejenigen, die ohne Kenntnis des
eigentlichen Wesens der
Geisteswissenschaft über diese
urteilen, nur nicht allzu oft
diese Geisteswissenschaft
zusammenwerfen würden mit all den
Verirrungen des Zeitgeistes oder
überhaupt der neueren Zeit, auf
die ich hier hinweise! Es ist
allerdings leichter, zu
appellieren an den geistlosen
Mediumismus, um etwas zu erfahren
über die geistige Welt, als zu
appellieren an die
Geisteswissenschaft, die
Anstrengungen fordert. Wenn man
an den Mediumismus appelliert, so
läßt man sich über den Geist
berichten von einem Medium, bei
dem man erst den Geist
ausschaltet. Es ist eine bequeme
Methode, zum Geiste zu kommen.
Geisteswissenschaft verlangt
allerdings, daß man nicht bei
einem anderen den Geist
ausschalte, um über den Geist
etwas zu erfahren, sondern daß man
den Geist in sich selber zur
höheren Entfaltung und
Entwickelung bringe, damit er
seine Kräfte hineingeleiten kann
in die geistige Welt, daß sie dort
die Eigentümlichkeiten der
geistigen Welt erfahren. Wollte
man vorurteilslos die
Geisteswissenschaft betrachten,
so würde man geradezu sehen, wie
sie das Universalheilmittel ist
gegen solche Verirrungen, wie
diejenigen sind, auf die ich jetzt
mit ein paar Worten hingedeutet
habe.
|
Ainsi on peut dire que le
soin de la santé est une
conséquence nécessaire de ce que
la science de l'esprit veut porter
dans l'évolution de l'humanité.
Mais évidemment va la nature
humaine est soumise à de multiples
influences. Personne n'a la
permission d'interpréter ce que
j'ai dit jusqu'à présent comme si
je voulais dire que toutes les
maladies devaient être éliminées
quelque peu une fois par le soin
de la science de l'esprit. Je ne
pense absolument pas ça. Les
maladies ont leurs causes. Plus
important que la connaissance de
leurs causes est le processus de
leur guérison. Et ici, il s'agit
que toutefois la science de
l'esprit ait aussi quelque chose à
dire, non seulement sur ce soin de
la santé qui a des bases
spirituelles scientifiques, mais
aussi sur la médecine elle-même,
comme sur toutes les pratiques de
vie. C'est un fait que beaucoup
nient, parce qu'ils ne veulent pas
s'avouer la vérité sur ce point,
mais c'est un fait qui existe bel
et bien : beaucoup d'humains et de
femmes qui pensent vraiment en
profondeur et qui ont fait des
études de médecine aujourd'hui,
lorsqu'ils se sentent lâchés sur
l'humanité souffrante, sont saisis
par les pires tourments de l'âme,
parce qu'il leur apparaît alors
quelles exigences l'organisme
humain, lorsqu'il s'égare de la
santé dans le malade, pose à la
vue humaine, et combien peu il
peut tout de suite être gagné des
moyens de connaissance et des
méthodes de connaissance de
l'approche purement de science de
la nature pour cet ouvrage
médical. C'est tout de suite à la
médecine que se montre si bie le
côté d'ombre de la pure
observation de science de la
nature, qui a d'ailleurs aussi un
côté lumineux en ce qui concerne
la vision de la simple nature
extérieure. En médecine, le côté
d'ombre est là. Car on doit
seulement faire attention à ce qui
suit : cette science de la nature,
que ce soit dit encore une fois,
met sa valeur principale à
débrancher entièrement l'humain,
en ce qu'elle considère le monde
intellectuellement et cherche
intellectuellement ensemble avec
les expériences, ses lois
naturelles. On apprend ce que l'on
peut apprendre de l'observation de
l'efficacité de tel ou tel remède
sur l'humain malade, de
l'efficacité de tel ou tel produit
de la nature sur l'humain. Mais il
nous manque la vision intérieure
du pendant premièrement de
l'ensemble de la nature humaine,
mais deuxièmement, du pendant
entre ce qui est produit à dehors
dans la nature, que ce soit comme
nourriture, que ce soi comme
remède, et l'être humain lui-même.
Et on remarque en premier
lorsqu'on aimerait passer de
manière aussi impartiale de la
pure science de la nature à la
médecine ce que cela signifie
d'exclure l'humain de la manière
de considérer les choses et
d'appliquer ensuite à la nature de
l'humain ce que l'on a obtenu par
une telle manière de considérer
les choses. Cela se retourne
contre la science naturelle, qui
élimine tout ce qui peut germer
dans la nature humaine, afin
d'arriver, comme elle le dit, à
l'objectivité correcte. C'est là
qu'elle arrive à l'objectivité.
Mais l'humain n'est pas dans cette
objectivité. L'humain s'élimine/se
déconnecte d'abord lui-même. Il
n'est donc pas étonnant qu'il
n'ait pas l'humain dans la science
qu'il est en train de former.
Maintenant, on doit appliquer
cette science à l'humain. On ne
peut pas le faire, parce qu'on n'a
pas tenu compte de l'humain.
|
22
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So
kann man sagen: Gesundheitspflege
ist eine notwendige Konsequenz
desjenigen, was
Geisteswissenschaft hineintragen
will in die
Menschheitsentwickelung. Aber
selbstverständlich ist die
Menschennatur mannigfaltigen
Einflüssen unterworfen. Niemand
darf dasjenige, was ich bisher
besprochen habe, so deuten, als ob
ich meinen wollte, daß durch die
Pflege der Geisteswissenschaft
etwa einmal alle Krankheiten aus
der Welt geschafft werden sollten.
Das meine ich durchaus nicht.
Krankheiten haben ihre Ursachen.
Wichtiger als die Erkenntnis
ihrer Ursachen ist der Prozeß
ihrer Heilung. Und hier handelt es
sich darum, daß allerdings die
Geisteswissenschaft auch etwas zu
sagen hat nicht nur über jene
Gesundheitspflege, die
geisteswissenschaftliche
Grundlagen hat, sondern daß sie,
wie über alle Lebenspraxis, so
auch über die Medizin selber etwas
zu sagen hat. Es ist eine zwar von
vielen geleugnete, weil sie sich
in diesem Punkt den wahren
Tatbestand nicht gestehen wollen,
aber doch eben bestehende
Tatsache, daß viele wirklich
gründlich denkende Menschen, die
durch das medizinische Studium
heute gegangen sind, wenn sie sich
dann losgelassen fühlen auf die
leidende Menschheit, von den
herbsten Seelenqualen befallen
werden, weil ihnen dann vor Augen
tritt, welche Anforderungen der
menschliche Organismus, wenn er
vom Gesunden abirrt in das Kranke
hinein, an die menschliche
Einsicht stellt, und wie wenig
gerade aus den Erkenntnismitteln
und Erkenntnismethoden der rein
naturwissenschaftlichen
Betrachtungsweise für dieses
medizinische Wirken gewonnen
werden kann. Gerade an der Medizin
zeigt sich so recht die
Schattenseite der bloßen
naturwissenschaftlichen
Betrachtung, die übrigens mit
Bezug auf die Anschauung über die
bloße äußere Natur auch eine
Lichtseite hat. In der Medizin ist
die Schattenseite da. Denn man muß
nur das Folgende beachten: Diese
Naturwissenschaft, noch einmal
sei es gesagt, legt ihren
Hauptwert darauf, den Menschen
ganz auszuschalten, indem sie
intellektualistisch die Welt
betrachtet und intellektualistisch
mit den Experimenten zusammen ihre
Naturgesetze sucht. Man lernt das,
was man aus der Beobachtung
lernen kann von der Wirksamkeit
dieser oder jener Heilmittel auf
den kranken Menschen, von der
Wirksamkeit überhaupt dieses oder
jenes Naturprodukts auf den
Menschen. Aber es fehlt einem das
innere Anschauen von dem
Zusammenhange erstens der ganzen
Menschennatur, zweitens aber von
dem Zusammenhange zwischen dem,
was draußen in der Natur
hervorgebracht wird, sei es als
Nahrung, sei es als Heilmittel,
und der menschlichen Wesenheit
selber. Und man merkt erst, wenn
man in solch unbefangener Weise
von der bloßen Naturwissenschaft
zur Medizin fortschreiten möchte,
was es heißt, den Menschen
ausschalten von der
Betrachtungsweise, und nachher
das, was man durch eine solche
Betrachtungsweise gewonnen hat,
auf die Natur des Menschen
anwenden. Das rächt sich, daß
Naturwissenschaft alles, was in
der Menschennatur aufsprießen
kann, ausschaltet, um, wie sie
sagt, zur rechten Objektivität zu
kommen. Da kommt sie zur
Objektivität. Allein in dieser
Objektivität ist der Mensch nicht
drinnen. Der Mensch schaltet erst
sich selbst aus. Kein Wunder, daß
er in der Wissenschaft, die er nun
ausbildet, den Menschen nicht
drinnen hat. Nun soll man anwenden
diese Wissenschaft auf den
Menschen. Man kann es nicht, weil
man auf den Menschen keine
Rücksicht genommen hat.
|
C'est tout le contraire
qui se produit dans ce à quoi
aspire la science de l'esprit
orientée anthroposophiquement. Là,
c'est l'humain tout entier qui est
appelé à gagner des jugements sur
l'humain et sur le monde. Là
toutefois les connaissances sont
alors fondées autrement. Pour me
rendre clair sur ce point,
j'aimerais rappeler aujourd'hui
comment la science de l'esprit qui
est pensée ici n'est au fond qu'un
développement de ce qui a été
fondé dans le premier élément
comme une nouvelle connaissance de
la nature par le naturaliste bien
connu, et non par le poète Goethe.
C'est tout de suite pour cela que
nous appelons notre bâtiment sur
la colline de Dornach le
Goetheanum, parce que nous voulons
pratiquer le goethéanisme, mais
pas le goethéanisme tel que le
pratiquent les chercheurs de
Goethe, qui croient que l'esprit
de Goethe s'est arrêté en 1832 et
qu'il faut étudier ce que cet
esprit de Goethe a produit pour
pratiquer la science de Goethe.
Non, nous pratiquons un
goethéanisme qui ne remonte pas à
1832, mais qui est un goethéanisme
par l'esprit de Goethe qui
continue d'agir aujourd'hui en
1920. Mais ce qui apparaît encore
de manière tout à fait élémentaire
chez Goethe peut être saisi
aujourd'hui dans une formation
plus élevée du cours d'évolution
de l'humanité.
|
23
|
Das
volle Gegenteil findet statt bei
dem, was anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
anstrebt. Da wird der ganze Mensch
aufgerufen, um über den Menschen
und über die Welt Urteile zu
gewinnen. Da allerdings werden die
Erkenntnisse auch anders fundiert.
Um mich in diesem Punkte
klarzumachen, möchte ich auch
heute daran erinnern, wie die
Geisteswissenschaft, die hier
gemeint ist, im Grunde genommen
nur eine Ausgestaltung desjeni‑gen
ist, was in dem ersten Elemente
wie eine neue Erkenntnis der Natur
begründet worden ist durch den
vielverkannten Naturforscher,
nicht den Dichter Goethe. Gerade
deshalb nennen wir ja unseren Bau
draußen auf dem Dornacher Hügel
das Goetheanum, weil wir
Goetheanismus treiben wollen,
allerdings nicht Goetheanis‑ mus,
wie ihn die Goethe-Forscher
treiben, die glauben, der Goethe‑
sche Geist habe 1832 aufgehört,
und man müsse studieren, was
dieser Goethesche Geist
hervorgebracht hat, um
Goethe-Wissenschaft zu treiben.
Nein, wir treiben einen
Goetheanismus, der nicht
zurückgeht auf 1832, sondern der
ein Goetheanismus ist durch den
fortwirkenden Goethe-Geist heute
vom Jahre 1920. Aber was bei
Goethe noch ganz elementar
auftritt, kann heute eben in einer
höheren Ausbildung vom
Entwickelungsgang der Menschheit
ergriffen werden.
|
Je vais maintenant
mentionner quelque chose
d'apparemment bien éloigné, mais
qui me permettra de montrer
comment, en partant du
goethéanisme, on arrive aux plus
hauts sommets de la science de
l'esprit. Goethe a cherché les
similitudes, les parentés,
notamment dans la nature des êtres
vivants. Il s'est rendu compte que
la plante entière n'est qu'une
feuille compliquée et qu'une seule
feuille de plante est une plante
entière, mais de forme simple.
C'est ainsi que Goethe a vu dans
chaque membre d'un organisme la
métamorphose, la forme de
transformation de l'autre membre.
C'est ainsi qu'il a cherché d'où
venaient les formes énigmatiques,
voire mystérieuses pour
l'observateur impartial, des os du
crâne humain. Lorsqu'il se rendit
un jour au cimetière des juifs à
Venise, il trouva un crâne de
mouton fendu de manière
particulièrement heureuse. Les os
étaient tellement disloqués que
leur forme agissait directement
sur l'âme de Goethe. Et en
regardant cette forme, il se dit :
oui, ces os du crâne ne sont rien
d'autre que des os de la colonne
vertébrale transformés,
métamorphosés. Si les os simples
de la colonne vertébrale, presque
en forme d'anneau, se transforment
- c'est l'avis de Goethe - de
telle sorte que certains
prolongements se développent plus
fortement, que certains bourrelets
s'aplatissent, alors la croissance
transformée de la colonne
vertébrale simple donne naissance
à l'os du crâne. C'est ainsi que
Goethe a pu exprimer pour la
première fois ce qui, avec une
certaine modification, est aussi
le résultat de notre anatomie
humaine actuelle, à savoir que les
os du crâne sont des vertèbres
dorsales transformées. Je me
permets de raconter une sorte
d'expérience personnelle à ce
sujet, car cela expliquera aussi
la chose dont je parle. Ces
conceptions de Goethe m'étaient
particulièrement proches depuis la
fin des années soixante-dix du
XIXe siècle. J'ai déjà commencé à
écrire sur la vision du monde
scientifique de Goethe à cette
époque. Cette conception de la
transformation des os du crâne,
des vertèbres en os du crâne,
constituait également un élément
de ce que j'ai élaboré plus
précisément pour la vision du
monde de Goethe. Mais je me
disais, comment cela aurait-il pu
échapper à un esprit aussi
universel que Goethe, que si l'on
parle de la transformation des
vertèbres en os du crâne, il faut
passer à la vision de la
transformation de la simple
structure nerveuse de la moelle
épinière en la structure
compliquée du cerveau, de sorte
que l'on doit aussi considérer le
cerveau comme une transformation
de la simple structure nerveuse
qui se trouve justement dans la
vertèbre de la moelle épinière. Et
lorsque, à la fin des années
quatre-vingt du siècle dernier, je
fus nommé à Weimar pour collaborer
aux archives Goethe et Schiller en
vue de la réédition ou de la
première publication des écrits de
Goethe non encore publiés, ce fut
bien sûr pour moi une tâche très
agréable que d'examiner s'il était
possible de trouver quelque part
une trace montrant que Goethe
avait déjà cette conception de la
transformation du cerveau à partir
de simples ganglions nerveux.
|
24
|
Nun
will ich etwas scheinbar recht
Fernliegendes erwähnen, an dem ich
aber werde anschaulich machen
können, wie man vom Goetheanismus
ausgehend zu den höchsten Höhen
der Geisteswissenschaft kommt.
Goethe ging nach den
Ähnlichkeiten, den
Verwandtschaften namentlich in
der Natur der Lebewesen. Ihm ist
es klar geworden, wie die ganze
Pflanze nur ein kompliziertes
Blatt ist und ein einzelnes
Pflanzenblatt eine 'ganze Pflanze,
nur einfach gestaltet. So sah
Goethe in jedem Gliede eines
Organismus die Metamorphose, die
Umwandlungsform des anderen
Gliedes. So hat er gesucht, woher
die rätselvollen, für den
unbefangenen Beobachter nämlich
rätselvollen, Formen der
menschlichen Schädelknochen
herkommen. Als er, er erzählt es
selbst, einmal auf den
Judenkirchhof in Venedig ging, da
fand er einen besonders glücklich
gespaltenen Schafschädel liegen.
Die Knochen waren so
auseinandergefallen, daß ihre
Form unmittelbar auf Goethes Seele
wirkte. Und so, wie er diese Form
anschaute, da sagte er sich: Ja,
diese Schädelknochen sind nichts
anderes als umgestaltete,
metamorphosierte
Rückgratsknochen. Wenn sich die
einfachen fast ringförmigen
Rückenwirbelknochen — so ist
Goethes Ansicht -- so umwandeln,
daß gewisse Fortsetzungen stärker
anwachsen, gewisse Wülste sich
abflachen, so entsteht durch ein
umgebildetes Wachstum des
einfachen Rückenwirbels der
Schädelknochen. Dadurch konnte
Goethe zum ersten Mal dasjenige
aussprechen, was mit einer
gewissen Modifikation ein
Ergebnis auch unserer heutigen
menschlichen Anatomie ist, daß die
Schädelknochen umgewandelte
Rückenmarkwirbel sind. Ich darf
im Zusammenhange damit, weil es ja
auch die Sache, die ich meine,
erläutern wird, eine Art
persönlichen Erlebnisses erzählen.
Mir lagen ja diese Goetheschen
Anschauungen seit dem Ende der
siebziger Jahre des 19.
Jahrhunderts besonders nahe. Nun,
ich habe bereits dazumal begonnen
zu schreiben über die Goethesche
naturwissenschaftliche
Weltanschauung. Auch diese
Anschauung von der Umwandlung der
Schädelknochen, der Wirbelknochen
in Schädelknochen bildete ein
Bestandstück desje‑ nigen, was ich
für die Goethesche Weltanschauung
näher ausarbei‑ tete. Aber ich
sagte mir, wie könnte es einem so
universellen Geiste wie Goethe
entgangen sein, daß man ja, wenn
man von der Umbil‑ dung der
Wirbelknochen in Schädelknochen
spricht, fortschreiten müsse zu
der Anschauung von der Umbildung
des einfachen Ner‑ vengebildes im
Rückenmark in den komplizierten
Bau des Gehirns, so daß man auch
anschauen müsse das Gehirn als
eine Umwandlung des einfachen
Nervengebildes, das eben im
Rückenmarkwirbel drinnensitzt. Und
als ich dann am Ende der achtziger
Jahre des vorigen Jahrhunderts
nach Weimar berufen wurde, um
mitzuar‑ beiten am Goethe- und
Schiller-Archiv für die
Neuherausgabe oder überhaupt erste
Herausgabe der noch
unveröffentlichten Goethe‑ schen
Schriften, da war es mir
selbstverständlich eine liebe
Aufgabe, nun zu untersuchen, ob
vielleicht irgendwo etwas zu
finden sei von einer Spur, daß
Goethe auch diese Anschauung von
der Formum‑ wandlung des Gehirns
aus einfachen Nervenganglien schon
hatte.
|
Et voilà que lorsque j'ai
mis la main sur un carnet aux
traits de crayon mal écrits datant
des années quatre-vingt-dix du
XVIIIe siècle, j'y ai trouvé notée
par Goethe cette conception du
cerveau humain, tout à fait comme
je l'avais supposé !
|
25
|
Und
siehe da, als ich ein Notizbuch
mit schlecht geschriebenen
Bleistiftstrichen aus den
neunziger Jahren des 18.
Jahrhunderts in die Hand bekam, da
stand von Goethe aufnotiert diese
Anschauung über das menschliche
Gehirn ganz so, wie ich es
vermutet hatte!
|
J'attire votre attention
sur une autre manière de voir -
chez Goethe, elle n'apparaît
toutefois que de manière
élémentaire -, sur une autre
manière de voir que celle qui se
contente d'observer
intellectuellement les lois de la
nature. J'attire votre attention
sur un mode d'observation, tel
qu'il siège instinctivement chez
Goethe, qui prend en compte
l'humain tout entier. Dans le
genre de méthode analytique
expérimentale décomposante qui est
aujourd'hui usuelle dans la
science de la nature, on ne
parvient pas à voir correctement
de telles transformations, car on
doit tout prendre en compte, et
pas seulement ce que l'on peut
mesurer et compter. Il faut aussi
tenir compte de ce que l'on peut
observer seulement par son
intensité, sa qualité. Dans la
science de l'esprit, il faut aller
encore plus loin.
|
26
|
Ich
weise Sie dabei hin auf eine
andere Anschauungsweise bei Goethe
tritt sie allerdings noch
elementar nur zutage —, auf eine
andere Anschauungsweise, als die
die Naturgesetze bloß intellektua‑
listisch beobachtende ist. Ich
weise Sie auf eine
Betrachtungsweise hin, wie sie
instinktiv in Goethe sitzt, die
den ganzen Menschen zu Hilfe
nimmt. In der Art von
zergliedernder analytischer
Experimen‑ tiermethode, die heute
in der Naturwissenschaft üblich
ist, kommt man nicht darauf,
solche Umwandlungen richtig zu
sehen, denn man muß da alles
berücksichtigen, nicht bloß
dasjenige, was man messen und
zählen kann. Man muß auch
dasjenige berücksichtigen, was man
nur seiner Intensität, seiner
Qualität nach beobachten kann. In
der Geisteswissenschaft muß man
noch weiter vorrücken.
|
Là on doit observer
effectivement les choses selon les
propriétés que l'esprit du monde,
ce qui est d'âme du monde, leur
imprime et que l'on ne trouve pas
dans la méthode scientifique
extérieure.
|
27
|
Da
muß man die Dinge tatsächlich
beobachten nach Eigenschaften, die
ihnen der Geist der Welt, das
Seelische der Welt aufprägt, die
man bei der äußerlichen
wissenschaftlichen Methode eben
nicht findet.
|
On arrive alors à des
résultats tels que celui que l'on
pourrait croire n'être qu'un
apéritif, mais qui n'est pas un
apéritif, mais le résultat d'un
travail spirituel scientifique
duquel je peux dire que j'ai
travaillé pendant plus de trente
ans, ce résultat qui membre
l'humain en trois, j'aimerais
dire, sous-membres de sa nature.
On suppose habituellement que ce
qui est spirituel dans l'humain,
ce qui est d'âme, serait lié à son
système nerveux sensoriel. C'est
donc la vision unilatérale
actuelle - celui qui connaît
l'évolution de la science comprend
qu'il devait en être ainsi - que
l'humain croit aujourd'hui que la
vie spirituelle et d'âme
dépendrait uniquement et
exclusivement du système nerveux.
Vous pouvez lire ce que j'ai à
dire sur ce point à partir de
recherches spirituelles
scientifiques, dans mon livre
"Von Seelenrätseln" (Des
énigmes de l'âme), paru il y a
deux ans. J'ai essayé d'y montrer
que dans la nature humaine, seule
la vie intellectualiste et
sensorielle est liée au système
nerveux sensoriel en tant
qu'outil, ce qui observe les
objets par les sens et les traite
intellectuellement. Par contre, la
vie émotionnelle/de sensation de
l'humain est liée immédiatement,
et non pas purement
médiatement/indirectement, à la
vie rythmique dans l'humain, cette
vie rythmique laquelle
comprend/inclut le système
respiratoire, le système de
circulation sanguine qui lui est
lié, et qui est pendant d'une
façon particulière au
support/porteur du système
intellectualiste, et d'ailleurs
ainsi : nous avons en nous, comme
élément le plus important de notre
cerveau, ce qu'on appelle le
liquide céphalorachidien. Notre
cerveau est d'abord un organe
nerveux qui doit traiter ce qui
est transmis par les sens. Mais ce
cerveau baigne dans l'eau du
cerveau. Et ce liquide
céphalorachidien, qui remplit
notre cavité principale, notre
cavité médullaire, a une fonction
particulière. Lorsque nous
expirons, le liquide
céphalorachidien descend de haut
en bas. Le diaphragme monte vers
le haut, le liquide
céphalo-rachidien monte vers le
bas, et inversement à
l'inspiration. Ainsi, nous sommes
dans un rythme continu de montée
et de descente du liquide
céphalorachidien.
|
28
|
Dann
kommt ma'h zu solchen Resultaten
wie demjenigen, von dem man
glauben könnte, daß es vielleicht
nur ein Aperçu sei, das aber kein
Aperçu ist, sondern das Ergebnis
einer geisteswissenschaftlichen
Arbeit, von der ich sagen darf,
daß ich mehr als dreißig Jahre an
ihr gearbeitet habe, jenes
Ergebnis, das den Menschen
gliedert in drei, ich möchte
sagen, Unterglieder seiner Natur.
Gewöhnlich nimmt man an, daß das,
was im Menschen geistig ist,
Seelisches ist, an sein
Sinnes-Nervensystem gebunden sei.
Das ist ja die heutige einseitige
Anschauung — derjenige, der die
Entwickelung der Wissenschaft
kennt, der begreift, daß das hat
so kommen müssen —, daß der Mensch
heute glaubt, das
geistig-seelische Leben hänge
einzig und allein an dem
Nervensystem. Sie können
nachlesen, was ich über diesen
Punkt zu sagen habe aus
geisteswissenschaftlichen
Untersuchungen heraus, in meinem
vor zwei Jahren erschienenen Buch
«Von Seelenrätseln». Da
versuchte ich zu zeigen, daß an
das Sinnes-Nervensystem als sein
Werkzeug in der menschlichen Natur
nur gebunden ist das
intellektualistisch-sinnliche
Leben, dasjenige, was sinnlich die
Gegenstände beobachtet und sie
intellektuell verarbeitet.
Dagegen ist das Gefühlsleben des
Menschen gebunden unmittelbar,
nicht bloß mittelbar, an das
rhythmische Leben im Menschen,
jenes rhythmische Leben, welches
einschließt das Atmungssystem,
das damit zusammenhängende
Blutzirkulationssystem, und das
mit dem Träger des
intellektualistischen Systems in
einer eigentümlichen Art
zusammenhängt, und zwar so: Wir
haben in uns als wichtigsten
Bestandteil unseres Gehirns das
sogenannte Gehirnwasser. Unser
Gehirn ist allerdings zunächst ein
Nervenorgan, das
weiterzuverarbeiten hat dasjenige,
was durch die Sinne vermittelt
wird. Aber dieses Gehirn schwimmt
im Gehirnwasser. Und dieses
Gehirnwasser, das ausfüllt unsere
Haupteshöhle, unsere
Rückenmarkshöhle, es hat eine
besondere Aufgabe. Atmen wir aus,
senkt sich das Gehirnwasser von
oben nach unten. Das Zwerchfell
steigt in die Höhe, das
Gehirnwasser steigt dadurch nach
unten; umgekehrt beim Einatmen. So
daß wir in einem fortwährenden
Rhythmus des auf- und
absteigenden Gehirnwassers drinnen
sind.
|
Ce rythme du liquide
céphalorachidien ascendant et
descendant est le support
extérieur de la vie émotionnelle
dans l'humain. Et c'est par
l'interaction entre ce que vivent
les nerfs cérébraux et ce qui se
produit en tant que rythme à
travers le liquide
céphalorachidien que naît ce qui
est un échange entre les
sentiments et les pensées.
|
29
|
Dieser
Rhythmus des auf- und absteigenden
Gehirnwassers ist der äußere
Träger des Gefühlslebens im
Menschen. Und durch die
Wechselwirkung desjenigen, was die
Gehirnnerven erleben, mit dem, was
als solcher Rhythmus erfolgt durch
das Gehirnwasser, entsteht das,
was Austausch zwischen den
Gefühlen und den Gedanken ist.
|
C'est là un point où la
connaissance anthroposophique de
l'être humain devra parcourir un
long chemin si l'on veut
comprendre correctement l'être
humain dans son entité
psycho-spirituelle et dans son
entité physique. Ce n'est qu'en
développant en soi les méthodes de
connaissance caractérisées dans
mon livre "Comment acquiert-on des
connaissances des mondes
supérieurs", dans ma "Science
secrète" et dans d'autres de mes
écrits, que l'on apprend vraiment
à reconnaître - en ayant une
expérience intérieure de l'âme
capable de percer ces choses -
comment séparer la vie affective
de la vie intellectuelle. Sinon,
elles se mélangent. Et l'humain
avec la science ordinaire
n'apprend pas du tout à
reconnaître que le cerveau, que
l'appareil nerveux-sensoriel n'est
porteur que de l'intellectuel,
tandis que le rythmique dans
l'humain est porteur de la vie
sentimentale.
|
30
|
Hier
liegt ein Punkt, wo
anthroposophisch orientierte
Erkenntnis der Menschenwesenheit
einen weiten Weg wird
durchzumachen haben, wenn der
Mensch richtig in seiner
seelisch-geistigen und seiner
physischen Wesenheit verstanden
werden soll. Nur dann, wenn man
jene Erkenntnismethoden in sich
entwickelt, welche charakterisiert
sind in meinem Buche «Wie erlangt
man Erkenntnisse der höheren
Welten?», in meiner
«Geheimwissenschaft», in anderen
meiner Schriften, dann lernt man
wirklich erkennen — indem man ein
innerliches Seelenerleben hat, das
solches zu durchschauen vermag —,
wie sich abtrennen läßt
Gefühlsleben von intellektuellem
Leben. Sonst vermischen sie sich.
Und der Mensch mit der
gewöhnlichen Wissenschaft lernt
gar nicht erkennen, daß das
Gehirn, daß der
Nerven-Sinnes-Apparat nur Träger
des Intellektuellen ist, während
das Rhythmische im Menschen Träger
des Gefühlslebens ist.
|
Et justement ainsi, le
support de la vie de la volonté
est le métabolisme, partout où il
se produit, le métabolisme ; le
métabolisme dans le cerveau est
également le support de la vie de
la volonté. Mais avec l'activité
nerveuse-sensorielle, avec
l'activité rythmique, avec
l'activité métabolique, l'essence
de l'humain est épuisée en ce qui
concerne ses fonctions. C'est
l'humain tout entier. C'est cet
humain tout entier que la science
de l'esprit orientée
anthroposophiquement cherche à
saisir à partir des forces de
connaissance de l'humain tout
entier. C'est pourquoi, parce
qu'elle s'aide de tout ce qui ne
provient pas seulement de
l'intellect, de la vie
émotionnelle et de son support, de
l'activité rythmique de l'humain,
parce qu'elle tire aussi ses
connaissances de ce qui se tisse
et vit spirituellement dans le
métabolisme, elle peut saisir
l'humain tout entier. C'est ainsi
qu'elle apprend à reconnaître ce
que signifient les poumons, le
foie, la rate et les autres
organes de l'humain, car ces
choses ne peuvent être reconnues
que par le biais de l'imprégnation
spirituelle des choses.
|
31
|
Und
ebenso ist Träger des
Willenslebens der Stoffwechsel,
überall, wo er vorkommt, der
Stoffwechsel; auch der
Stoffwechsel im Gehirn ist Träger
des Willenslebens. Aber mit der
Nerven-Sinnestätigkeit, mit der
rhythmischen Tätigkeit, mit der
Stoffwechseltätigkeit ist das
Wesen des Menschen in bezug auf
seine Funktionen erschöpft. Das
ist der ganze Mensch. Diesen
ganzen Menschen sucht aus den
Erkenntniskräften wiederum des
ganzen Menschen anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft zu
erfassen. Daher, weil sie zu
Hilfe nimmt alles dasjenige, was
nicht bloß aus dem Intellekt, was
aus dem Gefühlsleben und was aus
seinem Träger, aus der
rhythmischen Tätigkeit des
Menschen kommt, weil sie auch aus
dem, was geistig im Stoffwechsel
webt und lebt, ihre Erkenntnisse
hervorholt, kann sie den ganzen
Menschen erfassen. Dadurch lernt
sie eigentlich erst erkennen, was
Lunge, was Leber, was Milz, was
die anderen Organe im Menschen
bedeuten; denn das läßt sich nur
auf dem Weg erkennen, der zu Hilfe
nimmt die geistige Imprägnation
der Dinge.
|
On obtient ainsi une
connaissance intuitive de l'humain
et on ouvre la voie à une médecine
intuitive. En considérant l'humain
comme un mécanisme, on n'apprend
pas à le connaître. On apprend
seulement à reconnaître ce qu'il y
a de mécanique en lui. Si l'on
saisit l'humain de telle sorte que
l'on élargisse encore la vision de
Goethe, qui est intuitive, que
l'on spiritualise encore plus,
alors seulement les différents
organes de l'humain deviennent
compréhensibles dans leurs
métamorphoses. Mais ensuite,
lorsque l'on a appris à connaître
la signification de ces
différentes métamorphoses de
l'organisme humain, on peut alors
replacer l'humain que l'on a
maintenant saisi dans la nature.
Si l'on commence par reconnaître
la nature en éliminant l'humain,
on ne peut pas non plus replacer
l'humain dans la nature. Si l'on
apprend à connaître réellement
l'humain tel que je l'ai décrit,
on peut le replacer dans la
nature. On étudie son organologie,
et on apprend à reconnaître la
profonde parenté qui existe entre
l'humain et le cosmos. On découvre
alors le lien entre la nourriture
prélevée dans la nature extérieure
et l'organisation humaine. Mais on
découvre aussi le lien entre le
remède tiré de la nature
extérieure ou de l'âme pour la
guérison spirituelle, et la nature
humaine tout entière.
|
32
|
Dadurch
erlangt man eine intuitive
Menschenerkenntnis, und man
schafft den Weg zu einer
intuitiven Medizin. Dadurch, daß
man den Menschen betrachtet wie
einen Mechanismus, lernt man ihn
nicht erkennen. Man lernt nur das
Mechanische an ihm erkennen.
Dadurch, daß man den Menschen so
erfaßt, daß man die Goethesche
Anschauungsweise, die intuitiv
ist, noch weiter ausdehnt, noch
weiter vergeistigt, dadurch werden
einem erst die einzelnen Organe
des Menschen in ihren
Metamorphosen durchschaubar. Dann
aber, wenn man kennengelernt hat,
was diese einzelnen Metamorphosen
des menschlichen Organismus
bedeuten, dann kann man den
Menschen, den man jetzt erfaßt
hat, in die Natur wiederum
hineinstellen. Wenn man die Natur
erst so erkennt, daß man den
Menschen ausschaltet, dann kann
man den Menschen auch nicht
wiederum in die Natur
hineinstellen. Lernt man den
Menschen so, wie ich ihn
geschildert habe, wirklich kennen,
so kann man ihn auch wieder in die
Natur hineinstellen. Man studiert
seine Organologie, und man lernt
erkennen die tiefe Verwandtschaft,
die zwischen dem Menschen und dem
Kosmos besteht. Dann geht einem
der Zusammenhang auf zwischen dem
Nahrungsmittel, das aus der
äußeren Natur genommen wird, und
der menschlichen Organisation.
Dann geht einem aber auch der
Zusammenhang auf zwischen dem
Heilmittel, das aus der äußeren
Natur oder auch aus dem seelischen
bei der geistigen Heilung genommen
wird, und der ganzen
Menschennatur.
|
Je n'ai pu que
schématiser cette manière de
vision de l'humain. Mais ce que
j'ai esquissé là, c'est le chemin
qui mène de la science de l'esprit
orientée anthroposophiquement à
une médecine intuitive, à la
médecine à laquelle, je voudrais
dire, aspirent aujourd'hui tant de
personnes qui ont suivi sans
préjugés le cursus des études
médicales et qui se sentent
ensuite lâchées dans l'humanité
souffrante. L'élément intuitif,
spirituel, leur manque dans ce qui
a agi sur eux dans la connaissance
de l'humain et l'art de la
guérison. C'est précisément en
médecine que l'on voit le plus
intensément à quoi aboutit une
science qui exclut l'humain de ses
méthodes.
|
33
|
Nur
ski77ieren konnte ich diese
Anschauungsweise über den
Menschen. Aber was ich da
skizziert habe, das ist der Weg
aus der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft
heraus in eine intuitive Medizin,
in diejenige Medizin, nach der,
ich möchte sagen, sich heute so
viele sehnen, die vorurteilslos
den Gang des medizinischen
Studiums durchgemacht haben und
dann auf die leidende Menschheit
sich losgelassen fühlen. Sie
vermissen in demjenigen, was auf
sie gewirkt hat in
Menschenerkenntnis und
Menschenheilungskunst, das
intuitive, das geistige Element.
Gerade in der Medizin zeigt sich
am intensivsten, wozu es eine
Wissenschaft bringt, welche den
Menschen ausschließt bei ihren
Methoden.
|
Oh, je sais qu'avec ce
que j'exprime donc, je me trouve
encore devant un mur de préjugés
dans le présent. Mais ce mur de
préjugés doit être abordé encore
et encore. Il faudra longtemps
avant que le chemin esquissé ici
soit tenté par un plus grand
nombre d'humains, car il est moins
confortable que celui emprunté
aujourd'hui. Car de même que la
plante entière est déjà une
feuille compliquée au sens de
Goethe, de même l'humain entier
est en quelque sorte composé de
trois humains : l'humain qui pense
et qui absorbe par les sens,
l'humain rythmique, l'humain
métabolique. Chacun d'eux
représente d'une certaine manière
un humain, et c'est à partir de
ces trois humains que l'on doit
construire la nature globale de
l'humain. Et chaque membre de
l'humain se trouve dans une
relation différente avec la nature
extérieure. Mais ce qu'est ce lien
mystérieux entre le remède et la
maladie ne peut être révélé que
par la médecine intuitive décrite
ici.
|
34
|
Oh,
ich weiß, daß ich mit dem, was ich
also ausspreche, noch vor einer
Mauer von Vorurteilen in der
Gegenwart stehe. Aber diese Mauer
von Vorurteilen, sie muß wieder
und wiederum angesprochen werden.
Es wird lange dauern, bis man den
hier skizzierten Weg von einer
größeren Anzahl von Menschen wird
versucht finden, weil er
allerdings weniger bequem ist als
derjenige Weg, der heute
eingeschlagen wird. Denn so, wie
die ganze Pflanze schon im
Goetheschen Sinne ein
kompliziertes Blatt ist, so ist
der ganze Mensch gewissermaßen aus
drei Menschen zusammengesetzt: aus
dem denkenden und durch die Sinne
aufnehmenden Menschen, aus dem
rhythmischen Menschen, aus dem
Stoffwechselmenschen. Jeder stellt
in einer gewissen Weise einen
Menschen dar, und man muß aus den
drei Menschen sich die Gesamtnatur
des Menschen aufbauen. Und jedes
Glied des Menschen steht in einer
anderen Beziehung zur äußeren
Natur. Das aber, was jener
geheimnisvolle Zusammenhang
zwischen Heilmittel und Krankheit
ist, das kann nur der hier
gekennzeichneten intuitiven
Medizin aufgehen.
|
Je sais aussi que
beaucoup de gens ressentent encore
aujourd'hui comme une prétention
de la science de l'esprit dont il
est question ici, le fait qu'elle
pense maintenant, en plus de bien
d'autres choses, à la réforme de
la médecine. Elle doit y penser en
vertu d'un devoir sacré envers le
progrès de l'humanité. Car elle
doit comprendre que le chemin que
la science de la nature a emprunté
en bien des domaines au cours des
trois ou quatre derniers siècles
ne pourra jamais devenir un chemin
salutaire pour le traitement de
l'humain malade. De même que
l'artiste lui-même ne peut être un
véritable artiste s'il ne connaît
qu'intellectuellement les lois
esthétiques, de même le médecin ne
peut être un guérisseur s'il ne
connaît que ce qui est aujourd'hui
les lois de la nature. Il doit
pouvoir s'immerger avec tout son
être dans le tissage et l'essence
de la nature elle-même. Il doit
pouvoir s'immerger dans la nature
qui crée et qui tisse. Alors, il
pourra aussi suivre avec un
intérêt profond les chemins que la
nature emprunte lors de l'être
malade. Alors, à partir de la
vision de l'humain sain, la vision
de l'humain malade lui apparaîtra.
|
35
|
Ich
weiß auch, daß es viele Menschen
heute noch als eine Anmaßung der
hier gemeinten Geisteswissenschaft
empfinden, daß sie neben manchem
anderen nun auch noch an die
Reform der Medizin denke. Sie muß
daran denken aus einer heiligen
Verpflichtung gegenüber dem
Menschheitsfortschritt. Denn sie
muß einsehen, wie niemals der Weg,
den die Naturwissenschaft zum
Segen auf so vielen Gebieten in
den letzten drei bis vier
Jahrhunderten gegangen ist, ein
heilsamer werden kann für die
Behandlung des kranken Menschen.
So, wie der Künstler selber kein
wirklicher Künstler sein kann,
wenn er nur intellektuell die
ästhetischen Gesetze kennt, so
kann der Arzt kein Heiler sein,
wenn er nur dasjenige kennt, was
heute Naturgesetze sind. Er muß
sich mit seinem ganzen Menschen
einleben können in das Weben und
Wesen der Natur selber. Er muß
untertauchen können in die
schaffende und webende Natur. Dann
wird er mit innigem Anteil
verfolgen können auch jene Wege,
welche die Natur einschlägt beim
Kranksein. Dann wird ihm aufgehen
aus der Anschauung des gesunden
Menschen die Anschauung des
kranken Menschen.
|
Non seulement la science
de l'esprit doit indiquer une
hygiène qu'elle gagne à partir des
forces spirituelles, mais la
science de l'esprit doit ouvrir la
perspective d'une médecine
intuitive. Celui qui s'engage dans
cette science de l'esprit entendra
comment je n'ai caractérisé
aujourd'hui qu'à grands traits et
de manière générale et abstraite
un chemin vers une médecine
intuitive, mais comment beaucoup
de ce que j'ai esquissé ici est
déjà développé, comment beaucoup
de choses attendent seulement le
moment où les représentants
officiels du savoir médical
viendront et s'approprieront la
compréhension qu'elles doivent
être prises en compte. Ainsi en ce
qui concerne les maladies
physiques du corps, ainsi en ce
qui concerne les maladies de l'âme
elle-même. On doit aujourd'hui
paraître immodeste si l'on veut
attirer l'attention sur ce que la
science de l'esprit pense pouvoir
fournir au salut et à l'être
humain à partir de bonnes bases de
connaissance.
|
36
|
Nicht
nur daß Geisteswissenschaft
hinzuweisen hat auf eine Hygiene,
die sie aus geistigen Kräften
heraus gewinnt,
Geisteswissenschaft muß die
Perspektive eröffnen auf eine
intuitive Medizin. Wer sich
einläßt auf diese
Geisteswissenschaft, der wird
vernehmen, wie ich heute nur in
großen Strichen und im
allgemeinen, im Abstrakten einen
Weg charakterisiert habe zu einer
intuitiven Medizin, wie aber
manches von dem, was ich hier
skizziert habe, schon ausgebaut
ist, wie manches nur wartet auf
den Moment, an dem die offiziellen
Vertreter medizinischen Wissens
kommen und sich die Einsicht
aneignen, daß es aufgenommen
werden müsse. So in bezug auf
physische Krankheiten des Leibes,
so in bezug auf Erkrankungen der
Seele selber. Man muß heute schon
wie unbescheiden erscheinen, wenn
man auf das hinweisen will, was
aus guten Erkenntnisgrundlagen
heraus für Menschenheil und
Menschenwesen Geisteswissenschaft
glaubt leisten zu können.
|
J'aimerais gagner la
transition vers ce que j'aurai à
exposer demain sur la nature
morale, religieuse et sociale de
l'humain en concluant maintenant
sur le fait que, précisément dans
un tel domaine, comme celui d'une
véritable médecine intuitive,
l'idéal du spécialiste en science
de l'esprit serait de pouvoir
s'exprimer une fois devant ceux
qui sont tout à fait compétents.
S'ils se présentaient et s'ils
laissaient parler leur expertise
sans préjugés, ils verraient alors
quelle fécondation cette expertise
pourrait justement recevoir de la
part de la science de l'esprit. La
science de l'esprit ne craint pas
la critique des experts. La
science de l'esprit n'est pas un
dilettantisme amateur. La science
de l'esprit essaie de puiser dans
des bases scientifiques plus
profondes que la science
extérieure habituelle. La science
de l'esprit sait que le sens
profane, et non l'expertise, est
la seule chose dont elle pourrait
peut-être avoir peur si elle
n'avait pas perdu depuis longtemps
l'habitude d'avoir peur pour des
raisons facilement
compréhensibles. La science de
l'esprit n'a pas à craindre
l'expertise, l'absence de
préjugés, elle n'a pas à en avoir
peur. Elle sait que plus on
considérera ses résultats de
manière experte, plus on s'y
intéressera dans un sens positif.
C'est précisément dans ce que l'on
peut envisager comme perspective
d'une médecine intuitive que l'on
aimerait rappeler un vieux mot
dont je ne veux pas examiner
aujourd'hui la valeur universelle,
mais qui doit certainement
s'appliquer, dans un certain sens
restreint, à la manière de voir
qui se montre prête à trouver son
application dans l'art de traiter
l'humain malade. Les anciens sages
ont dit que le semblable n'est
connu que par le semblable. Pour
soigner l'humain, il faut d'abord
le connaître. Ce que l'humain fait
aujourd'hui dans la science n'est
pas l'humain tout entier, ce n'est
donc pas l'humain, ce n'est donc
pas un semblable de l'humain. Si
l'humain entier est appelé à la
connaissance de l'humain, alors ce
qui est semblable - l'humain -
sera connu par ce qui est
semblable - l'humain. Et alors
naîtra une connaissance de
l'humain et un art de traiter
l'humain qui, d'un côté,
préservera la santé de l'humain
dans la vie sociale, autant
qu'elle peut l'être, et qui, de
l'autre côté, traitera la maladie
comme elle ne peut l'être qu'à
partir de la réunion de tous les
véritables facteurs de guérison.
|
37
|
Ich
möchte den Übergang zu dem, was
ich morgen werde
auseinanderzusetzen haben über
die sittliche, die religiöse und
soziale Natur des Menschen,
dadurch gewinnen, daß ich jetzt
zum Schlusse hinweise darauf, wie
gerade auf einem solchen Gebiet,
wie dem einer wirklichen
intuitiven Medizin, es das Ideal
des Geisteswissenschafters wäre,
einmal sich aussprechen zu können
vor denjenigen, die ganz
sachverständig sind. Würden sie
sich einfinden und würden sie ihre
Sachverständigkeit vorurteilslos
sprechen lassen, dann würden sie
sehen, welche Befruchtung gerade
diese Sachverständigkeit erfahren
könnte von seiten der
Geisteswissenschaft.
Geisteswissenschaft fürchtet die
Kritik der Sachverständigen nicht.
Geisteswissenschaft ist kein
laienhafter Dilettantismus.
Geisteswissenschaft versucht zu
schöpfen aus tieferen
wissenschaftlichen Grundlagen
heraus, als die gewöhnliche
heutige äußere Wissenschaft ist.
Geisteswissenschaft weiß, daß
laienhafter Sinn, nicht
Sachverständigkeit dasje‑ nige
ist, vor dem sie sich vielleicht
fürchten könnte, wenn sie sich
nicht das Fürchten längst
abgewöhnt hätte aus leicht
begreiflichen Gründen. Vor
Sachverständigkeit, vor
Vorurteilslosigkeit hat
Geisteswissenschaft keine Scheu
zu tragen, sich nicht zu fürchten.
Sie weiß: je sachverständiger man
ihre Ergebnisse betrachten wird,
desto mehr wird man im positiven
Sinne auf sie eingehen. Gerade an
dem, was einem als Perspektive
einer intuitiven Medizin
vorschweben kann, möchte man
erinnern an ein altes Wort, dessen
Universalwert ich heute nicht
untersuchen möchte, das aber in
einem gewissen eingeschränkten
Sinne ganz gewiß für diejenige
Anschauungsweise gelten muß, die
sich willig zeigt, ihre Anwendung
zu finden in der Behandlungskunst
des kranken Menschen. Alte Weise
haben gesagt: Gleiches werde nur
von Gleichem erkannt. Um den
Menschen zu heilen, muß man ihn
erst erkennen. Was vom Menschen
heute in der Wissenschaft sich
betätigt, ist nicht der ganze
Mensch, darum nicht der Mensch,
darum nicht ein dem Menschen
Gleiches. Wenn der ganze Mensch
aufgerufen wird zur Erkenntnis des
Menschen, dann wird Gleiches — der
Mensch — von Gleichem — von dem
Menschen — erkannt werden. Und
dann wird eine Menschenerkenntnis
und eine Menschenbehandlungskunst
entstehen, welche auf der einen
Seite des Menschen Gesundheit
erhalten wird im sozialen
Zusammenleben, soviel sie nur
erhalten werden kann, und welche
auf der anderen Seite die
Krankheit so behandeln wird, wie
sie nur aus der Zusammennahme
aller wirklichen Heilfaktoren
heraus behandelt werden kann.
|
Français
seulement
LES FONDEMENTS
SPIRITUELS SCIENTIFIQUES DE LA SANTÉ
CORPORELLE ET D'ÂME -
Deuxième conférence, Bâle, 6 janvier 1920
01
Avant d'aborder demain, à la suite de l'exposé
introductif d'hier sur les chemins et les buts
de la science de l'esprit, les conséquences
importantes de cette science de l'esprit, qui
touchent immédiatement l'intérêt du présent,
et qui traitent du point de vue de la science
de l'esprit sur les forces morales, sociales
et religieuses de l'être humain, j'aimerais
insérer aujourd'hui une considération sur ce
que la science de l'esprit a à dire sur la
santé corporelle et d'âme de l'humain. Une
considération, telle que celle d'aujourd'hui,
est justifiée par le fait que finalement,
l'humain pourra seulement se fixer des
objectifs moraux dignes de l'humain, se fixer
des tâches sociales et produire une vie
religieuse correspondante à partir des
profondeurs de son âme, que si ces objectifs
et ces productions sont fondés sur ce que l'on
peut appeler sa capacité, qui repose sur la
santé corporelle, d'âme et spirituelle.
02
Vous supposerez d'emblée que si l'on devait
parler du fondement de la santé dans le sens
spirituel scientifique anthroposophique, alors
ce sont tout de suite les facteurs spirituels
et d'âme qui y entrent en considération qui
seront particulièrement touchés. Maintenant,
avec une telle réflexion, on se heurte
cependant aussitôt à l'une des questions les
plus anciennes et en même temps, on peut le
dire, les plus controversées de la vision du
monde humaine : la question du pendant du
psychique-spirituel dans l'entité humaine avec
le physique-corporel absolument. On a beaucoup
réfléchi, on a fait beaucoup de recherches
avec les moyens de différents domaines
scientifiques sur cette question : comment le
spirituel-psychique de l'humain
s'articule-t-il en fait avec le
physique-corporel ?
03
La science de l'esprit pensée ici doit se
placer au point de vue où elle ne peut pas
considérer d'emblée cette question telle
qu'elle est habituellement posée, comme étant
correctement posée. On demande habituellement
: comment l'esprit ou l'âme de l'humain se
rapporte-t-il à son corps, à son organisation
physique ? On ne tient en cela pas compte de
si ce que nous pouvons appeler la constitution
d'âme et la capacité d'âme de l'humain, placés
sous le coup de l'arbitraire, ne fonde pas,
peut-être de différentes manières, chez
différents humains, un rapport particulier
entre l'esprit et le corps, si l'humain ne
pouvait pas, par certains rapports, intervenir
dans son organisation corporelle précisément
par ces forces qu'il développe dans son âme.
Et cette question ne peut être traitée que par
une considération spirituelle scientifique,
comme celle que je me suis permis de démarrer
hier devant vous. Car si nous considérons tout
de suite ce qui a conduit la science
occidentale à ses triomphes, dans le sens où
elle a été caractérisée hier, nous devons dire
qu'il ne s'agit pas d'un élément qui mène à
l'humain, mais d'un élément qui, sous une
certaine relation, éloigne en fait de
l'humain.
04
Qu'est-ce que le scientifique qui a adopté les
principes des trois ou quatre derniers siècles
recherche particulièrement dans sa science ?
Il s'efforce en particulier d'obtenir des
représentations des choses extérieures et de
l'humain dans lesquelles les impulsions des
sensations et de la volonté humaine
interviennent le moins possible, voire pas du
tout. Plus on parvient à distinguer tout ce
que l'on peut appeler le subjectif-personnel
de l'observation scientifique, plus on croit
avoir atteint l'idéal de cette observation
scientifique. Aujourd'hui, le physicien, le
biologiste ne croit plus pouvoir remplir sa
mission s'il mêle à ses constatations quelque
chose qui peut seulement être saisi
intérieurement dans l'âme.
05
Si j'ai la permission de remémorer à ce que
j'ai caractérisé hier comme un idéal de la
vision orientale du monde, appartenant à un
passé lointain, il doit être dit que, puisque
l'humain tout entier y était mis à
contribution pour cette transformation, pour
ce développement de la nature humaine qui, en
Orient, constituait la base d'une vision du
monde, cette méthode était l'antithèse
complète de ce qui nous apparaît aujourd'hui
comme un idéal scientifique.
06
Maintenant, quand on s'adonne à de telles
choses, on doit aujourd'hui se défaire de bien
des préjugés qui valent là, j'aimerais dire,
comme des évidences, mais qui, dans peu de
temps, ne seront plus des évidences, mais des
préjugés conditionnés par l'éducation de
l'humanité au cours des trois ou quatre
derniers siècles.
07
Si l'on se penche vraiment sur le caractère
fondamental de ce qui caractérise toute notre
pensée imprégnée de science, on constate qu'en
fait, seule une partie, un membre de toute la
nature humaine trouvent aujourd'hui grâce
devant cette pensée : ce que l'on peut appeler
l'élément intellectualiste, l'élément qui
s'élève vers les pensées dénuées/libres de
sentiment et de volonté, qui ne veut rien
ajouter à ce représenter à partir de sa propre
nature humaine subjective. De ce fait,
l'humain entier en tant que tel ne participe
pas au travail scientifique le plus important,
mais seulement ce qui, de l'humain, est
justement le porteur de la vie psychique/d'âme
intellectualiste.
08
Ce que j'ai caractérisé hier comme l'effort
véritablement occidental vers une vision du
monde spirituelle-scientifique veut à nouveau,
sans revenir aux idéaux orientaux, développer
à partir de toute la nature humaine les forces
de l'âme qui produisent une vision du monde.
C'est pourquoi j'ai dû caractériser hier de la
manière suivante les chemins de connaissance
qui mènent à une telle vision du monde
spirituelle scientifique orientée
anthroposophiquement. Tandis que l'humain qui
est purement scientifique développe
spirituellement scientifiquement avec ses
expériences ou avec son observation de la
nature le représenter intellectualiste, celui
qui veut s'élever à une vision spirituelle
scientifique, doit remonter des profondeurs de
sa vie psychique des sentiments purifiés, des
impulsions de volonté purifiées. Il doit
cependant se plonger dans un monde de pensées.
Il doit justement ainsi pouvoir travailler
intellectualistement comme seulement le
scientifique le plus exact. Mais il se tient
avec son être humain d'une autre manière que
ce scientifique exact à l'intellectualité. Il
s'immerge dans des mondes d'idées, il
s'immerge dans ce que sinon seule la pensée
pâle et à puissance d'ombre livre
habituellement. Mais ainsi que l'on participe
sinon seulement aux événements de la vie
extérieure avec ses sympathies et ses
antipathies, avec tout son monde émotionnel/de
sensations, de même que l'on participe sinon
seulement aux exigences de la vie avec ses
impulsions de volonté, de même, chez celui qui
veut chercher le chemin dans le monde
spirituel dans le sens de cette science de
l'esprit, le sentir, le vouloir, les
sympathies et les antipathies accompagnent les
pensées, les idées. Avec la façon et la
manière dont les idées agissent/œuvrent, dont
elles se positionnent les unes par rapport aux
autres, on relie un élément intérieur de
sympathie et d'antipathie, un vouloir
intérieur que sinon on amène seulement en
vis-à-vis à/de l'humain de chair et de sang ou
de la nature dans un sens moindre, ou que l'on
développe quand on a faim ou soif, ou quand
d'autres tâches de la vie ordinaire sont
posées. On est aussi intérieurement vivant que
dans le vouloir sous l'influence de la faim et
de la soif, que dans les sentiments que l'on
développe envers des personnes aimées ou
haïes, on est aussi intérieurement vivant dans
les méthodes qui devraient conduire à la
compréhension de la science de l'esprit.
L'être humain tout entier, avec ses sentiments
et son vouloir, prend part à ces méthodes.
Cela développe justement d'autres
connaissances, d'autres rapports avec le monde
extérieur et aussi aux autres humains que la
simple activité/propulsion intellectualiste.
09
Si maintenant ces connaissances qui deviennent
de cette manière le contenu de la science de
l'esprit - qui donc toutefois sont un livre à
sept sceaux pour les cercles les plus larges
de l'humanité actuelle, non pas parce que les
spécialistes de la science de l'esprit
scellent ce livre avec sept sceaux, mais parce
que ceux qui devraient aborder cette science
de l'esprit, pour ne pas avoir à l'aborder, le
scellent d'abord avec les sept sceaux de leurs
préjugés, de leurs moqueries et de leurs
railleries -, si ce contenu de la science de
l'esprit est alors reçu par les humains, si
l'âme de l'humain s'unit à lui, alors il agit
aussi différemment que le contenu du pur
savoir intellectualiste. Il saisit
immédiatement l'âme entière de l'humain. Il
déverse des énergies, des forces dans l'âme
entière de l'humain. Et lorsque le contenu de
la science de l'esprit est acquis de telle
sorte qu'il correspond aux grands pendants de
la loi universelle, alors il déverse en
quelque sorte dans l'âme humaine les mêmes
forces que celles dont l'organisme humain est
construit. Car l'organisme humain est
construit à partir des forces du monde. La
connaissance spirituelle scientifique remonte
à nouveau à ces forces du monde. Il doit donc
y avoir une harmonie/correspondance intérieure
entre ce qui est connu par la science de
l'esprit à partir de la légalité/légité du
monde et ce qui naît de l'organisation de
l'être humain en tant qu'être humain lui-même,
en ce sens que l'être humain reçoit sa propre
organisation à partir des fondements de
l'ordre du monde.
10
Mais cela a pour conséquence qu'il existe un
tout autre rapport entre ce que l'on absorbe
comme contenu de la science de l'esprit et
l'ensemble de l'évolution de l'humain,
qu'entre ce qui occupe seulement l'intellect,
comme la science de la nature ou comme
aujourd'hui la science sociale et d'autres
choses semblables, et cet humain lui-même.
Mais il y a quelque chose qui voile ce
rapport. C'est pourquoi il est difficile pour
celui qui n'a pas encore pénétré le sens
propre de la science de l'esprit de se faire
des représentations exactes sur de telles
choses. Il doit absolument être dit : de même
que la nature saine de l'humain est organisée
de façon saine à partir du monde, de même ce
qui est le contenu de la science de l'esprit
est gagné de façon saine et peut donc, puisque
çà comprend l'humain tout entier, agir non
seulement sur l'intellect, mais à nouveau sur
l'humain tout entier. Si l'on dit cela, celui
qui est profane en matière de science de
l'esprit tirera aujourd'hui la conclusion
suivante. Il dira : "Certes, je veux bien
admettre, tout d'abord de manière
hypothétique, qu'en tant que spécialiste de la
science de l'esprit, tu tires des pensées
saines de ta contemplation du monde. Les
pensées qui sont intellectuellement à
puissance d'ombre n'agissent pas sur
l'organisme humain ; les tiennes sont saisies
sous prise en compte de toute la nature
humaine, elles agissent donc sur l'organisme
humain, on pourra donc les utiliser,
supposons-le hypothétiquement, dans le sens de
la nature humaine saine. Disons donc que ces
pensées que tu développes par ta science de
l'esprit comme des pensées saines, nous allons
les utiliser de telle sorte que nous nous en
remplissions, que nous les laissions agir sur
nous, alors elles pourront agir comme un
médicament, justement contre les déviations de
la nature humaine par rapport à la santé.
11
Aussi évidente que serait cette hypothèse, et
aussi crédible qu'elle ait pu être chez
certains humains superstitieux, elle
correspond peu à la réalité telle que je viens
de l'énoncer. Et c'est ici qu'il est
nécessaire de toucher, je dirais, aux
fondements qui doivent être posés pour que
l'on puisse comprendre de façon correcte
l'interaction entre le spirituel-psychique
sain et la corporéité saine. Lorsque, par la
naissance ou la conception, l'être humain
passe des mondes spirituels à l'existence
physique en se revêtant d'un corps physique,
nous voyons bien comment ce qui se revêt de ce
corps physique au niveau spirituel et
psychique a besoin de temps pour s'exprimer.
L'enfant arrive dans le monde physique avec
ses dispositions. Mais il doit grandir. Nous
pouvons suivre comment, de mois en mois,
d'année en année, de décennie en décennie,
dans l'organisation physique sort en
premier/d'abord ce qui est prédisposé
spirituellement dans l'humain. Celui qui,
grâce à la science de l'esprit qui est pensée
ici, acquiert la possibilité de pénétrer dans
le pendant réel entre le spirituel-âme et le
corporel-physique, il vient maintenant à la
connaissance suivante, non par une quelconque
fantaisie logique, mais par une observation
pénétrante, tout à fait consciencieuse et
poursuivie longtemps de la vie pendant de
longues périodes :
12
De même que la nature globale de l'humain a
besoin de temps pour s'intégrer/se
membrer/s'articuler en tant que spirituel-âme
dans l'organisation physique, de même tout ce
que nous absorbons
spirituellement-psychiquement a d'abord besoin
de temps pour s'intégrer dans l'organisation
physique-corporelle. Si donc, en tant
qu'enfant de huit ans, ou en tant qu'humain de
vingt ans, ou encore en tant qu'humain de
cinquante ans, j'absorbe un contenu spirituel
ou psychique quelconque, si mon âme est saisie
par un tel contenu, alors ce contenu est, par
rapport à mon organisation corporelle, aussi
jeune que l'âme d'un enfant par rapport à
l'organisation corporelle, et un tel contenu
psychique a besoin de temps pour se répercuter
dans le corps. On ne peut donc pas espérer
inventer, à la manière de l'art américain de
la guérison par la pensée, des pensées qui
seraient introduites dans l'être humain comme
un médicament/une médecine liquide et qui
agiraient immédiatement. Non, il faut du temps
pour que le contenu spirituel et psychique se
transforme en pénétrant de plus en plus le
corps physique. L'un des contenus spirituels
et psychiques/d'âme a besoin de moins de
temps, l'autre de plus de temps, mais le temps
doit s'écouler entre l'instant où un contenu
spirituel et psychique est absorbé de manière
abstraite, où nous le pénétrons à la mesure de
connaissance, et le moment où il nous a
trans-organisé.
13
Ce que je vous raconte ici n'est pas une idée
quelconque que l'on attache à la légère aux
phénomènes de la vie, mais c'est quelque chose
que l'on trouve de manière aussi
consciencieuse que n'importe quel résultat de
laboratoire ou de clinique, et même beaucoup
plus consciencieusement. Pour de telles
recherches, on part tout d'abord des chemins
que l'absorption spirituelle quotidienne
habituelle suit chez l'humain, en ce sens que
l'humain peut plus tard faire ressurgir de ses
profondeurs de l'âme ce qu'il a absorbé une
fois dans cette âme. La plupart des gens
passent tout simplement à côté des chemins que
la vie de l'âme emprunte en ce qui concerne la
mémoire ; ils n'observent pas comment cela se
vit tout autrement lorsque nous nous souvenons
de quelque chose que nous avons vécu il y a
des décennies et de quelque chose que nous
avons vécu il y a trois jours. Nous faisons
remonter l'un et l'autre des profondeurs de
l'âme, certes. Mais ce que nous avons vécu il
y a trois jours, ou même il y a trois ans, se
révèle, pour celui qui a la capacité
d'observer de telles choses, comme quelque
chose qui est, je dirais, remonté des
profondeurs de la vie psychique, qui est
encore absolument un contenu psychique/d'âme.
Ce dont on se souvient peut-être, en tant
qu'humain plus âgé, comme des expériences de
son enfance, on le fait remonter des
profondeurs de l'âme. Si l'on observe le
processus, on voit comment cela est déjà
intimement lié à toute la corporéité, comment
cela imprègne notre corporéité comme un sang
psychique/d'âme, comment cela a fortement pris
le caractère qu'ont les forces qui désignent
ce qui a mesure d'habitude en nous.
14
Ce n'est bien sûr que le début de la méthode
détaillée qui permet d'observer comment, au
fil du temps, ce que nous recevons comme
contenu spirituel et psychique s'unit avec le
physique corporel. Mais vous comprendrez par
là comment la science de l'esprit doit exiger
que sa façon de cultiver la santé corporelle,
psychique ne soit pas seulement comptée parmi
les arts qui agissent sur l'instant, mais
comment elle fait appel à ce qui est
premièrement l'éducation des enfants,
deuxièmement l'éducation du peuple et la vie
de peuple. Car la science de l'esprit doit
œuvrer avec prévoyance, j'aimerais dire avec
un visage prophétique, en rapport à la santé
de l'humain.
15
Si l'on examine ce que je touche ici, alors on
remarque d'abord ce que cela signifie lorsque
dans la méthode d'éducation sont intégrées des
impulsions spirituelles scientifiques, lorsque
nos enfants sont effectivement éduqués de
telle sorte que les motivations éducatives
sont maintenues dans le sens spirituel
scientifique ; et alors les choses que l'on
amène aux enfants sont imprégnées, non pas de
théories spirituelles-scientifiques - le monde
n'a pas à en avoir peur - mais mentalité
spirituelle scientifique, d'une constitution
d'âme spirituelle scientifique, et avant tout
avec un feu spirituel scientifique
pédagogique. Par cela sera déjà descendu dans
l'âme tranquille d'enfant ce qui devrais alors
se lier à l'organisation psychique et
physique, ce qui y grandit et qui, parce que
c'est sain, croit de manière saine avec
l'organisation humaine et la rend saine et
forte, capable de résistance aux influences
extérieures.
16
Lorsque le monde comprendra toute l'importance
de ce que la science de l'esprit peut apporter
ici, les belles - je ne dis pas cela
ironiquement, mais au sens le plus sérieux du
terme - toutes les belles théories sur les
maladies infectieuses et autres, qui ne sont
considérées aujourd'hui que de manière
unilatérale, ne disparaîtront pas
progressivement, mais deviendront moins
importantes. Bien plus que la manière dont les
bacilles et les bactéries s'installent dans
notre organisme, on regardera à quel point
nous sommes devenus forts d'âme et d'esprit
pour résister à ces invasions. Cette force ne
nécessitera pas de remède extérieur dans la
nature humaine, mais le remède qui renforce
l'humain intérieurement, à partir de l'esprit
et de l'âme, par un contenu sain de la science
de l'esprit. C'est ainsi que les soins de
santé publique, tout de suite par la science
de l'esprit, sont placés sur une base
essentiellement autre que celle dont rêvent
ceux qui croient que le salut de l'évolution
humaine peut seulement résider dans la
poursuite des vues actuelles.
17
Parmi beaucoup d'autres choses, j'aimerais
seulement attirer l'attention sur une sur
laquelle j'ai déjà attiré l'attention de
quelques personnalités ici dans cette ville, à
partir d'autres points de vue. Aujourd'hui,
par exemple, dans l'éducation et
l'enseignement, on accorde une grande
importance à ce que l'on appelle la
contemplation, et ce à juste titre, car dans
certaines limites, il est bon d'amener
l'enfant directement devant ce qu'il peut
contempler extérieurement ou intérieurement,
et de lui laisser imaginer ses
représentations, ses concepts, de telle sorte
qu'il les déduise lui-même. Mais tout ne peut
pas être apporté ainsi à l'enfant tout dont il
a besoin pour se développer et mener un
être-là digne de l'humain. C'est pourquoi
beaucoup doit migrer dans l'enfant purement en
regardant vers son éducateur, vers son
enseignant comme vers son autorité, vers celui
qui développe un certain feu dans l'éduquer,
dans l'enseigner, qui transmet les
impondérables de soi à l'enfant avec son feu.
Il pourra y avoir alors maintes choses que
l'enfant absorbe dans la croyance que
l'autorité y croit, mais il ne les comprend
pas encore.
18
Alors les temps peuvent arriver, peut-être au
bout de quinze ou vingt ans, après que
l'enfant a quitté l'école, où il se souvient :
tu as appris cela à l'époque et tu ne l'as pas
compris, maintenant tu es devenu mûr,
maintenant tu le fais remonter de la source de
ton âme par purement par mesure de mémoire.
Maintenant, tu le comprends. Celui qui connaît
la vie de l'âme de l'humain sait qu'une telle
compréhension de ce que l'on a déjà porté dans
son âme pendant des années, peut-être des
décennies, transmise par une maturation
ultérieure, développe des forces qui
renforcent l'humain intérieurement ; rien ne
déverse dans la volonté une telle énergie du
plus profond de l'âme que l'apprentissage de
la compréhension de quelque chose par sa
propre force de maturation, de quelque chose
que l'on a assimilé il y a des années sur la
base d'une autorité, d'une communication.
19
Ainsi, la pédagogie peut être liée à l'hygiène
idéelle, à l'hygiène spirituelle. Lorsqu’une
fois nos soins de santé publique seront
vraiment imprégnés de telles vastes visions,
alors le spirituel pour premier, qui
s'enracine dans l'humanité, pourra vraiment
déployer ses énergies si bénéfiques/salutaires
pour l'humanité. Tandis que tout ce que nous
absorbons seulement par l'intellect et sa
formation est dans une certaine mesure détaché
de l'humain et ne peut donc pas œuvrer en
retour sur toute la nature humaine, ce qui est
extrait de toute la nature humaine, le
spirituel scientifique, pourra aussi œuvrer en
retour sur toute cette nature humaine. Et nous
avons la possibilité d'agir de manière
extrêmement favorable dans cette direction, si
nous ne nous contentons pas, en médecine,
d'obtenir des résultats instantanés, mais si
nous nous efforçons de soigner la santé en
tenant compte des lois universelles, et donc
aussi des lois temporelles. Malheureusement,
l'humanité actuelle est ainsi faite qu'elle
n'aime pas du tout regarder ce qui échappe à
l'instant et dont l'effet va, j'aimerais dire,
dans le grand. L'humain actuel aimerait de
préférence se prendre l'autorisation des lois
cosmiques de devenir malade quand bon lui
semble - vous comprenez que je ne l'entends
pas au sens entièrement littéral, mais c'est
quelque chose comme ça parmi les tendances de
la nature humaine - et alors il aimerait
pouvoir être à nouveau guéri à l'instant. Mais
ce qu'il faut voir, c'est que la forte énergie
intérieure soit développée dans les éducations
populaires particulières, oui que les forces
de guérison de l'âme et de l'esprit soient
réellement amenées à déploiement chez les
humains tout au long de leur vie. De ce point
de vue, on envisagera que la santé physique et
psychique dépend beaucoup de ce que soit
développé une vie de l'âme si forte, si
énergique chez l'humain, que cette vie de
l'âme forte, énergique puisse réellement aussi
intervenir dans l'être corporel.
20
Pour cela, il est à nouveau nécessaire
d'étendre l'observation sur de plus longues
périodes. Ce qui œuvre sur notre intellect
n'œuvre pas en même temps sur notre volonté.
Et nous pouvons toutefois, si nous n'avons
jamais œuvré sur notre volonté, nous efforcer
à n'importe quel âge de la vie avec des idées
et des pensées aussi saines que possible
d'agir sur notre âme à partir de l'intellect,
nous n'aurons aucun succès. Car de
l'intellect, un quelconque contenu spirituel
et psychique n'intervient pas immédiatement
dans la nature humaine. Nous devons aussi agir
sur la volonté. Nous agissons sur la volonté
par tout ce qui éveille notre intérêt pour le
monde, par tout ce qui éveille notre part,
notre participation aimante au monde. Les
humains traversent souvent le monde,
j'aimerais dire, avec une certaine
imbécillité/faiblesse de sens. Certes, il y a
aussi des causes qui reposent plus profondes,
mais l'une des causes de l'imbécillité est que
l'on n'a pas su développer chez de tels
humains, alors qu'elles étaient encore des
enfants, des intérêts vastes et profonds pour
tout ce qui œuvre et vit dans leur
environnement, car développer cet intérêt cela
œuvre sur la volonté. Et c'est seulement
lorsque la volonté est renforcée de cette
manière que ce qui œuvre sur l'intellect peut
aussi à nouveau gagner de l'influence sur
l'humain entier. Le pire qui puisse arriver à
l'humain en rapport sa santé physique et
d'âme, c'est que son organisation physique et
corporelle se sépare de son être psychique et
spirituel. Dans le médiumnisme, cette
séparation de l'organisation physique de
l'humain d'avec son essence psycho-spirituelle
est provoquée de manière expérimentale. Nous
voyons alors que l'être spirituel-psychique
est quasiment paralysé, endormi pour un
certain temps, afin que le corporel-physique,
auquel le spirituel est cependant toujours
lié, œuvre comme automatiquement. Considéré
d'un point de vue correct, l'être médian n'est
rien d'autre qu'une véritable maladie, une
véritable discordance entre le
spirituel-psychique devenu totalement non
énergique et le physique-corporel qui prend
donc le dessus/gagnant de ce fait la main
haute. C'est pourquoi le médiumnisme,
lorsqu'il est radicalement étendu, est
toujours lié à la paralysie de la volonté, à
la paralysie totale de l'âme du médium
concerné. Et comme la moralité peut seulement
jaillir de l'énergie d'âme, une certaine
descente morale est généralement liée au
médiumnisme. C'est tout de suite à partir de
la vue dans le pendant entre la santé
spirituelle d'âme et la santé
physique-corporelle que tout ce qui constitue
le côté d'ombre du médiumnisme peut réellement
être envisagé.
21
Si seulement ceux qui jugent la science de
l'esprit sans en connaître la véritable nature
n'associaient pas trop souvent cette science
de l'esprit à toutes les aberrations de
l'esprit du temps ou de l'époque récente en
général, que je signale ici ! Il est cependant
plus facile de faire appel au médiumnisme sans
esprit pour apprendre quelque chose sur le
monde spirituel que de faire appel à la
science de l'esprit qui exige des efforts.
Lorsque l'on fait appel au médiumnisme, on se
laisse informer sur l'esprit par un médium
dont on a d'abord éteint/déconnecté l'esprit.
C'est une méthode commode pour accéder à
l'esprit. La science de l'esprit réclame
toutefois que l'on n'éteigne pas l'esprit chez
un autre pour apprendre quelque chose sur
l'esprit, mais que l'on amène l'esprit en
soi-même à un épanouissement/déploiement et à
un développement plus élevés, afin qu'il
puisse conduire ses forces dans le monde
spirituel et qu'elles y fassent l'expérience
des particularités du monde spirituel. Si l'on
voulait considérer la science de l'esprit sans
préjugés, on verrait précisément comment elle
est le remède universel contre des aberrations
telles que celles auxquelles je viens de faire
allusion en quelques mots.
22
Ainsi on peut dire que le soin de la santé est
une conséquence nécessaire de ce que la
science de l'esprit veut porter dans
l'évolution de l'humanité. Mais évidemment va
la nature humaine est soumise à de multiples
influences. Personne n'a la permission
d'interpréter ce que j'ai dit jusqu'à présent
comme si je voulais dire que toutes les
maladies devaient être éliminées quelque peu
une fois par le soin de la science de
l'esprit. Je ne pense absolument pas ça. Les
maladies ont leurs causes. Plus important que
la connaissance de leurs causes est le
processus de leur guérison. Et ici, il s'agit
que toutefois la science de l'esprit ait aussi
quelque chose à dire, non seulement sur ce
soin de la santé qui a des bases spirituelles
scientifiques, mais aussi sur la médecine
elle-même, comme sur toutes les pratiques de
vie. C'est un fait que beaucoup nient, parce
qu'ils ne veulent pas s'avouer la vérité sur
ce point, mais c'est un fait qui existe bel et
bien : beaucoup d'humains et de femmes qui
pensent vraiment en profondeur et qui ont fait
des études de médecine aujourd'hui, lorsqu'ils
se sentent lâchés sur l'humanité souffrante,
sont saisis par les pires tourments de l'âme,
parce qu'il leur apparaît alors quelles
exigences l'organisme humain, lorsqu'il
s'égare de la santé dans le malade, pose à la
vue humaine, et combien peu il peut tout de
suite être gagné des moyens de connaissance et
des méthodes de connaissance de l'approche
purement de science de la nature pour cet
ouvrage médical. C'est tout de suite à la
médecine que se montre si bie le côté d'ombre
de la pure observation de science de la
nature, qui a d'ailleurs aussi un côté
lumineux en ce qui concerne la vision de la
simple nature extérieure. En médecine, le côté
d'ombre est là. Car on doit seulement faire
attention à ce qui suit : cette science de la
nature, que ce soit dit encore une fois, met
sa valeur principale à débrancher entièrement
l'humain, en ce qu'elle considère le monde
intellectuellement et cherche
intellectuellement ensemble avec les
expériences, ses lois naturelles. On apprend
ce que l'on peut apprendre de l'observation de
l'efficacité de tel ou tel remède sur l'humain
malade, de l'efficacité de tel ou tel produit
de la nature sur l'humain. Mais il nous manque
la vision intérieure du pendant premièrement
de l'ensemble de la nature humaine, mais
deuxièmement, du pendant entre ce qui est
produit à dehors dans la nature, que ce soit
comme nourriture, que ce soi comme remède, et
l'être humain lui-même. Et on remarque en
premier lorsqu'on aimerait passer de manière
aussi impartiale de la pure science de la
nature à la médecine ce que cela signifie
d'exclure l'humain de la manière de considérer
les choses et d'appliquer ensuite à la nature
de l'humain ce que l'on a obtenu par une telle
manière de considérer les choses. Cela se
retourne contre la science naturelle, qui
élimine tout ce qui peut germer dans la nature
humaine, afin d'arriver, comme elle le dit, à
l'objectivité correcte. C'est là qu'elle
arrive à l'objectivité. Mais l'humain n'est
pas dans cette objectivité. L'humain
s'élimine/se déconnecte d'abord lui-même. Il
n'est donc pas étonnant qu'il n'ait pas
l'humain dans la science qu'il est en train de
former. Maintenant, on doit appliquer cette
science à l'humain. On ne peut pas le faire,
parce qu'on n'a pas tenu compte de l'humain.
23
C'est tout le contraire qui se produit dans ce
à quoi aspire la science de l'esprit orientée
anthroposophiquement. Là, c'est l'humain tout
entier qui est appelé à gagner des jugements
sur l'humain et sur le monde. Là toutefois les
connaissances sont alors fondées autrement.
Pour me rendre clair sur ce point, j'aimerais
rappeler aujourd'hui comment la science de
l'esprit qui est pensée ici n'est au fond
qu'un développement de ce qui a été fondé dans
le premier élément comme une nouvelle
connaissance de la nature par le naturaliste
bien connu, et non par le poète Goethe. C'est
tout de suite pour cela que nous appelons
notre bâtiment sur la colline de Dornach le
Goetheanum, parce que nous voulons pratiquer
le goethéanisme, mais pas le goethéanisme tel
que le pratiquent les chercheurs de Goethe,
qui croient que l'esprit de Goethe s'est
arrêté en 1832 et qu'il faut étudier ce que
cet esprit de Goethe a produit pour pratiquer
la science de Goethe. Non, nous pratiquons un
goethéanisme qui ne remonte pas à 1832, mais
qui est un goethéanisme par l'esprit de Goethe
qui continue d'agir aujourd'hui en 1920. Mais
ce qui apparaît encore de manière tout à fait
élémentaire chez Goethe peut être saisi
aujourd'hui dans une formation plus élevée du
cours d'évolution de l'humanité.
24
Je vais maintenant mentionner quelque chose
d'apparemment bien éloigné, mais qui me
permettra de montrer comment, en partant du
goethéanisme, on arrive aux plus hauts sommets
de la science de l'esprit. Goethe a cherché
les similitudes, les parentés, notamment dans
la nature des êtres vivants. Il s'est rendu
compte que la plante entière n'est qu'une
feuille compliquée et qu'une seule feuille de
plante est une plante entière, mais de forme
simple. C'est ainsi que Goethe a vu dans
chaque membre d'un organisme la métamorphose,
la forme de transformation de l'autre membre.
C'est ainsi qu'il a cherché d'où venaient les
formes énigmatiques, voire mystérieuses pour
l'observateur impartial, des os du crâne
humain. Lorsqu'il se rendit un jour au
cimetière des juifs à Venise, il trouva un
crâne de mouton fendu de manière
particulièrement heureuse. Les os étaient
tellement disloqués que leur forme agissait
directement sur l'âme de Goethe. Et en
regardant cette forme, il se dit : oui, ces os
du crâne ne sont rien d'autre que des os de la
colonne vertébrale transformés, métamorphosés.
Si les os simples de la colonne vertébrale,
presque en forme d'anneau, se transforment -
c'est l'avis de Goethe - de telle sorte que
certains prolongements se développent plus
fortement, que certains bourrelets
s'aplatissent, alors la croissance transformée
de la colonne vertébrale simple donne
naissance à l'os du crâne. C'est ainsi que
Goethe a pu exprimer pour la première fois ce
qui, avec une certaine modification, est aussi
le résultat de notre anatomie humaine
actuelle, à savoir que les os du crâne sont
des vertèbres dorsales transformées. Je me
permets de raconter une sorte d'expérience
personnelle à ce sujet, car cela expliquera
aussi la chose dont je parle. Ces conceptions
de Goethe m'étaient particulièrement proches
depuis la fin des années soixante-dix du XIXe
siècle. J'ai déjà commencé à écrire sur la
vision du monde scientifique de Goethe à cette
époque. Cette conception de la transformation
des os du crâne, des vertèbres en os du crâne,
constituait également un élément de ce que
j'ai élaboré plus précisément pour la vision
du monde de Goethe. Mais je me disais, comment
cela aurait-il pu échapper à un esprit aussi
universel que Goethe, que si l'on parle de la
transformation des vertèbres en os du crâne,
il faut passer à la vision de la
transformation de la simple structure nerveuse
de la moelle épinière en la structure
compliquée du cerveau, de sorte que l'on doit
aussi considérer le cerveau comme une
transformation de la simple structure nerveuse
qui se trouve justement dans la vertèbre de la
moelle épinière. Et lorsque, à la fin des
années quatre-vingt du siècle dernier, je fus
nommé à Weimar pour collaborer aux archives
Goethe et Schiller en vue de la réédition ou
de la première publication des écrits de
Goethe non encore publiés, ce fut bien sûr
pour moi une tâche très agréable que
d'examiner s'il était possible de trouver
quelque part une trace montrant que Goethe
avait déjà cette conception de la
transformation du cerveau à partir de simples
ganglions nerveux.
25
Et voilà que lorsque j'ai mis la main sur un
carnet aux traits de crayon mal écrits datant
des années quatre-vingt-dix du XVIIIe siècle,
j'y ai trouvé notée par Goethe cette
conception du cerveau humain, tout à fait
comme je l'avais supposé !
26
J'attire votre attention sur une autre manière
de voir - chez Goethe, elle n'apparaît
toutefois que de manière élémentaire -, sur
une autre manière de voir que celle qui se
contente d'observer intellectuellement les
lois de la nature. J'attire votre attention
sur un mode d'observation, tel qu'il siège
instinctivement chez Goethe, qui prend en
compte l'humain tout entier. Dans le genre de
méthode analytique expérimentale décomposante
qui est aujourd'hui usuelle dans la science de
la nature, on ne parvient pas à voir
correctement de telles transformations, car on
doit tout prendre en compte, et pas seulement
ce que l'on peut mesurer et compter. Il faut
aussi tenir compte de ce que l'on peut
observer seulement par son intensité, sa
qualité. Dans la science de l'esprit, il faut
aller encore plus loin.
27
Là on doit observer effectivement les choses
selon les propriétés que l'esprit du monde, ce
qui est d'âme du monde, leur imprime et que
l'on ne trouve pas dans la méthode
scientifique extérieure.
28
On arrive alors à des résultats tels que celui
que l'on pourrait croire n'être qu'un
apéritif, mais qui n'est pas un apéritif, mais
le résultat d'un travail spirituel
scientifique duquel je peux dire que j'ai
travaillé pendant plus de trente ans, ce
résultat qui membre l'humain en trois,
j'aimerais dire, sous-membres de sa nature. On
suppose habituellement que ce qui est
spirituel dans l'humain, ce qui est d'âme,
serait lié à son système nerveux sensoriel.
C'est donc la vision unilatérale actuelle -
celui qui connaît l'évolution de la science
comprend qu'il devait en être ainsi - que
l'humain croit aujourd'hui que la vie
spirituelle et d'âme dépendrait uniquement et
exclusivement du système nerveux. Vous pouvez
lire ce que j'ai à dire sur ce point à partir
de recherches spirituelles scientifiques, dans
mon livre "Von Seelenrätseln" (Des
énigmes de l'âme), paru il y a deux ans. J'ai
essayé d'y montrer que dans la nature humaine,
seule la vie intellectualiste et sensorielle
est liée au système nerveux sensoriel en tant
qu'outil, ce qui observe les objets par les
sens et les traite intellectuellement. Par
contre, la vie émotionnelle/de sensation de
l'humain est liée immédiatement, et non pas
purement médiatement/indirectement, à la vie
rythmique dans l'humain, cette vie rythmique
laquelle comprend/inclut le système
respiratoire, le système de circulation
sanguine qui lui est lié, et qui est pendant
d'une façon particulière au support/porteur du
système intellectualiste, et d'ailleurs ainsi
: nous avons en nous, comme élément le plus
important de notre cerveau, ce qu'on appelle
le liquide céphalorachidien. Notre cerveau est
d'abord un organe nerveux qui doit traiter ce
qui est transmis par les sens. Mais ce cerveau
baigne dans l'eau du cerveau. Et ce liquide
céphalorachidien, qui remplit notre cavité
principale, notre cavité médullaire, a une
fonction particulière. Lorsque nous expirons,
le liquide céphalorachidien descend de haut en
bas. Le diaphragme monte vers le haut, le
liquide céphalo-rachidien monte vers le bas,
et inversement à l'inspiration. Ainsi, nous
sommes dans un rythme continu de montée et de
descente du liquide céphalorachidien.
29
Ce rythme du liquide céphalorachidien
ascendant et descendant est le support
extérieur de la vie émotionnelle dans
l'humain. Et c'est par l'interaction entre ce
que vivent les nerfs cérébraux et ce qui se
produit en tant que rythme à travers le
liquide céphalorachidien que naît ce qui est
un échange entre les sentiments et les
pensées.
30
C'est là un point où la connaissance
anthroposophique de l'être humain devra
parcourir un long chemin si l'on veut
comprendre correctement l'être humain dans son
entité psycho-spirituelle et dans son entité
physique. Ce n'est qu'en développant en soi
les méthodes de connaissance caractérisées
dans mon livre "Comment acquiert-on des
connaissances des mondes supérieurs", dans ma
"Science secrète" et dans d'autres de mes
écrits, que l'on apprend vraiment à
reconnaître - en ayant une expérience
intérieure de l'âme capable de percer ces
choses - comment séparer la vie affective de
la vie intellectuelle. Sinon, elles se
mélangent. Et l'humain avec la science
ordinaire n'apprend pas du tout à reconnaître
que le cerveau, que l'appareil
nerveux-sensoriel n'est porteur que de
l'intellectuel, tandis que le rythmique dans
l'humain est porteur de la vie sentimentale.
31
Et justement ainsi, le support de la vie de la
volonté est le métabolisme, partout où il se
produit, le métabolisme ; le métabolisme dans
le cerveau est également le support de la vie
de la volonté. Mais avec l'activité
nerveuse-sensorielle, avec l'activité
rythmique, avec l'activité métabolique,
l'essence de l'humain est épuisée en ce qui
concerne ses fonctions. C'est l'humain tout
entier. C'est cet humain tout entier que la
science de l'esprit orientée
anthroposophiquement cherche à saisir à partir
des forces de connaissance de l'humain tout
entier. C'est pourquoi, parce qu'elle s'aide
de tout ce qui ne provient pas seulement de
l'intellect, de la vie émotionnelle et de son
support, de l'activité rythmique de l'humain,
parce qu'elle tire aussi ses connaissances de
ce qui se tisse et vit spirituellement dans le
métabolisme, elle peut saisir l'humain tout
entier. C'est ainsi qu'elle apprend à
reconnaître ce que signifient les poumons, le
foie, la rate et les autres organes de
l'humain, car ces choses ne peuvent être
reconnues que par le biais de l'imprégnation
spirituelle des choses.
32
On obtient ainsi une connaissance intuitive de
l'humain et on ouvre la voie à une médecine
intuitive. En considérant l'humain comme un
mécanisme, on n'apprend pas à le connaître. On
apprend seulement à reconnaître ce qu'il y a
de mécanique en lui. Si l'on saisit l'humain
de telle sorte que l'on élargisse encore la
vision de Goethe, qui est intuitive, que l'on
spiritualise encore plus, alors seulement les
différents organes de l'humain deviennent
compréhensibles dans leurs métamorphoses. Mais
ensuite, lorsque l'on a appris à connaître la
signification de ces différentes métamorphoses
de l'organisme humain, on peut alors replacer
l'humain que l'on a maintenant saisi dans la
nature. Si l'on commence par reconnaître la
nature en éliminant l'humain, on ne peut pas
non plus replacer l'humain dans la nature. Si
l'on apprend à connaître réellement l'humain
tel que je l'ai décrit, on peut le replacer
dans la nature. On étudie son organologie, et
on apprend à reconnaître la profonde parenté
qui existe entre l'humain et le cosmos. On
découvre alors le lien entre la nourriture
prélevée dans la nature extérieure et
l'organisation humaine. Mais on découvre aussi
le lien entre le remède tiré de la nature
extérieure ou de l'âme pour la guérison
spirituelle, et la nature humaine tout
entière.
33
Je n'ai pu que schématiser cette manière de
vision de l'humain. Mais ce que j'ai esquissé
là, c'est le chemin qui mène de la science de
l'esprit orientée anthroposophiquement à une
médecine intuitive, à la médecine à laquelle,
je voudrais dire, aspirent aujourd'hui tant de
personnes qui ont suivi sans préjugés le
cursus des études médicales et qui se sentent
ensuite lâchées dans l'humanité souffrante.
L'élément intuitif, spirituel, leur manque
dans ce qui a agi sur eux dans la connaissance
de l'humain et l'art de la guérison. C'est
précisément en médecine que l'on voit le plus
intensément à quoi aboutit une science qui
exclut l'humain de ses méthodes.
34
Oh, je sais qu'avec ce que j'exprime donc, je
me trouve encore devant un mur de préjugés
dans le présent. Mais ce mur de préjugés doit
être abordé encore et encore. Il faudra
longtemps avant que le chemin esquissé ici
soit tenté par un plus grand nombre d'humains,
car il est moins confortable que celui
emprunté aujourd'hui. Car de même que la
plante entière est déjà une feuille compliquée
au sens de Goethe, de même l'humain entier est
en quelque sorte composé de trois humains :
l'humain qui pense et qui absorbe par les
sens, l'humain rythmique, l'humain
métabolique. Chacun d'eux représente d'une
certaine manière un humain, et c'est à partir
de ces trois humains que l'on doit construire
la nature globale de l'humain. Et chaque
membre de l'humain se trouve dans une relation
différente avec la nature extérieure. Mais ce
qu'est ce lien mystérieux entre le remède et
la maladie ne peut être révélé que par la
médecine intuitive décrite ici.
35
Je sais aussi que beaucoup de gens ressentent
encore aujourd'hui comme une prétention de la
science de l'esprit dont il est question ici,
le fait qu'elle pense maintenant, en plus de
bien d'autres choses, à la réforme de la
médecine. Elle doit y penser en vertu d'un
devoir sacré envers le progrès de l'humanité.
Car elle doit comprendre que le chemin que la
science de la nature a emprunté en bien des
domaines au cours des trois ou quatre derniers
siècles ne pourra jamais devenir un chemin
salutaire pour le traitement de l'humain
malade. De même que l'artiste lui-même ne peut
être un véritable artiste s'il ne connaît
qu'intellectuellement les lois esthétiques, de
même le médecin ne peut être un guérisseur
s'il ne connaît que ce qui est aujourd'hui les
lois de la nature. Il doit pouvoir s'immerger
avec tout son être dans le tissage et
l'essence de la nature elle-même. Il doit
pouvoir s'immerger dans la nature qui crée et
qui tisse. Alors, il pourra aussi suivre avec
un intérêt profond les chemins que la nature
emprunte lors de l'être malade. Alors, à
partir de la vision de l'humain sain, la
vision de l'humain malade lui apparaîtra.
36
Non seulement la science de l'esprit doit
indiquer une hygiène qu'elle gagne à partir
des forces spirituelles, mais la science de
l'esprit doit ouvrir la perspective d'une
médecine intuitive. Celui qui s'engage dans
cette science de l'esprit entendra comment je
n'ai caractérisé aujourd'hui qu'à grands
traits et de manière générale et abstraite un
chemin vers une médecine intuitive, mais
comment beaucoup de ce que j'ai esquissé ici
est déjà développé, comment beaucoup de choses
attendent seulement le moment où les
représentants officiels du savoir médical
viendront et s'approprieront la compréhension
qu'elles doivent être prises en compte. Ainsi
en ce qui concerne les maladies physiques du
corps, ainsi en ce qui concerne les maladies
de l'âme elle-même. On doit aujourd'hui
paraître immodeste si l'on veut attirer
l'attention sur ce que la science de l'esprit
pense pouvoir fournir au salut et à l'être
humain à partir de bonnes bases de
connaissance.
37
J'aimerais gagner la transition vers ce que
j'aurai à exposer demain sur la nature morale,
religieuse et sociale de l'humain en concluant
maintenant sur le fait que, précisément dans
un tel domaine, comme celui d'une véritable
médecine intuitive, l'idéal du spécialiste en
science de l'esprit serait de pouvoir
s'exprimer une fois devant ceux qui sont tout
à fait compétents. S'ils se présentaient et
s'ils laissaient parler leur expertise sans
préjugés, ils verraient alors quelle
fécondation cette expertise pourrait justement
recevoir de la part de la science de l'esprit.
La science de l'esprit ne craint pas la
critique des experts. La science de l'esprit
n'est pas un dilettantisme amateur. La science
de l'esprit essaie de puiser dans des bases
scientifiques plus profondes que la science
extérieure habituelle. La science de l'esprit
sait que le sens profane, et non l'expertise,
est la seule chose dont elle pourrait
peut-être avoir peur si elle n'avait pas perdu
depuis longtemps l'habitude d'avoir peur pour
des raisons facilement compréhensibles. La
science de l'esprit n'a pas à craindre
l'expertise, l'absence de préjugés, elle n'a
pas à en avoir peur. Elle sait que plus on
considérera ses résultats de manière experte,
plus on s'y intéressera dans un sens positif.
C'est précisément dans ce que l'on peut
envisager comme perspective d'une médecine
intuitive que l'on aimerait rappeler un vieux
mot dont je ne veux pas examiner aujourd'hui
la valeur universelle, mais qui doit
certainement s'appliquer, dans un certain sens
restreint, à la manière de voir qui se montre
prête à trouver son application dans l'art de
traiter l'humain malade. Les anciens sages ont
dit que le semblable n'est connu que par le
semblable. Pour soigner l'humain, il faut
d'abord le connaître. Ce que l'humain fait
aujourd'hui dans la science n'est pas l'humain
tout entier, ce n'est donc pas l'humain, ce
n'est donc pas un semblable de l'humain. Si
l'humain entier est appelé à la connaissance
de l'humain, alors ce qui est semblable -
l'humain - sera connu par ce qui est semblable
- l'humain. Et alors naîtra une connaissance
de l'humain et un art de traiter l'humain qui,
d'un côté, préservera la santé de l'humain
dans la vie sociale, autant qu'elle peut
l'être, et qui, de l'autre côté, traitera la
maladie comme elle ne peut l'être qu'à partir
de la réunion de tous les véritables facteurs
de guérison.
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