Hier et avant-hier, j'ai essayé
d'expliquer combien il est nécessaire,
pour l'évolution future de l'humanité,
que les hommes parviennent à une
véritable connaissance d'eux-mêmes,
c'est-à-dire à une connaissance de
l'humanité, mais comment il est
impossible d'arriver à une
connaissance de l'humanité sans
trouver à nouveau le lien entre
l'entité humaine et les mondes
extraterrestres. De tout ce que l'être
humain emporte avec lui au cours de sa
vie, l'organisation physique n'est que
la plus petite partie. Mais seule
cette organisation physique, telle que
l'humain la porte aujourd'hui, est au
fond le produit de la Terre. Ce qui
appartient par ailleurs à l'essence de
l'humain n'est pas un produit
terrestre, dans le sens où je l'ai à
nouveau expliqué d'un certain point de
vue dans ces deux conférences.
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01
|
Gestern und vorgestern versuchte ich
auszuführen, wie notwendig es ist, daß
für die zukünftige Entwickelung der
Menschheit die Menschen zu einer
wirklichen Selbsterkenntnis, das heißt
zu einer Erkenntnis des Menschentums
kommen, wie es aber unmöglich ist, zu
einer Erkenntnis des Menschentums zu
kommen, ohne daß man wiederum die
Verbindung finde der
Menschenwesenheit mit den
außerirdischen Welten. Von dem, was
der Mensch in seiner Wesenheit durch
seinen Lebensweg mit sich führt, ist
ja die physische Organisation nur der
kleinste Teil. Aber nur diese
physische Organisation, so wie sie
heute der Mensch an sich trägt, ist ja
im Grunde genommen Erdenprodukt.
Dasjenige, was sonst zum Wesen des
Menschen gehört, ist in dem Sinne
nicht Erdenprodukt, wie ich es in
diesen beiden Vorträgen wiederum von
einem gewissen Gesichtspunkte aus
auseinandergesetzt habe.
|
Or, l'organisation physique actuelle
de l'humain indique déjà que l'humain
en tant que tel est un être qui se
situe au-delà du présent immédiat.
Certes, l'organisation physique
renvoie bien à des choses terrestres,
mais dans les choses terrestres,
l'organisation physique de l'humain
nous renvoie au passé et à l'avenir,
au-delà du moment historique mondial
immédiatement présent. Parmi les
facultés de l'humain, nous avons eu
l'occasion de souligner les facultés
cognitives : l'activité sensorielle,
l'intelligence, la capacité de
mémoire, et nous avons mis en évidence
le sentiment, le désir et la volonté :
Les facultés qui sont plus de l'ordre
du désir.
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02
|
Nun deutet aber schon die
gegenwärtige physische
Menschenorganisation darauf hin, daß
der Mensch als solcher ein Wesen ist,
das über die unmittelbare Gegenwart
hinausweist. Zwar deutet die physische
Organisation durchaus auf Irdisches
hin, allein im Irdischen wiederum
weist uns des Menschen physische
Organisation über den unmittelbar
gegenwärtigen weltgeschichtlichen
Augenblick in die Vergangenheit und in
die Zukunft. Wir haben unter den
Fähigkeiten des Menschen hervorzuheben
gehabt erkenntnisartige Fähigkeiten:
Sinnestätigkeit, Intelligenz,
Erinnerungsfähigkeit, und wir haben
hervorzuheben gehabt Fühlen, Begehren
und Wollen: Fähigkeiten, die mehr
begierdenartiger Natur sind.
|
Maintenant, si nous nous demandons :
que doit avoir l'humain dans son
organisation physique pour qu'il
puisse développer des facultés
cognitives ? - nous devons nous
concentrer sur l'organisation
principale de l'humain et sur tout ce
qui y est lié. L'organisation
principale n'est nécessaire au
développement des facultés cognitives
du moi, de la conscience humaine
terrestre, que dans le sens où je l'ai
expliqué hier et avant-hier, mais
aussi dans le sens où je l'ai
expliqué. Il est inexact de croire que
l'œil est absolument le producteur de
la sensation visuelle ; mais il est
juste de savoir que l'œil est
l'intermédiaire de la sensation
visuelle pour la conscience du moi. Et
cela vaut également pour les autres
sens, notamment les sens supérieurs.
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03
|
Nun müssen wir, wenn wir uns fragen:
Was muß der Mensch haben in seiner
physischen Organisation, damit er
erkenntnisartige Fähigkeiten
entwickeln könne ? — unseren Blick
richten auf die menschliche
Hauptesorganisation und alles, was
damit zusammenhängt. Es ist eben
durchaus nur in der Art, wie ich es
auseinandergesetzt habe gestern und
vorgestern — aber doch eben in der Art
—, die Hauptesorganisation notwendig,
um für das Ich, für das irdische
Menschenbewußtsein die erkennenden
Fähigkeiten zu entwickeln. Es ist
unrichtig, wenn man glaubt, daß das
Auge durchaus der Hervorbringer der
Sehempfindung ist; aber es ist
richtig, wenn man weiß, daß das Auge
der Vermittler der Sehempfindung für
das Ich-Bewußtsein ist. Und das gilt
ebenso für die andern, namentlich die
höheren Sinne.
|
De cette manière et avec de
multiples variantes, l'organisation du
corps humain renvoie à des choses
terrestres ; mais en même temps, elle
dépasse le moment présent, de sorte
que nous pouvons dire : l'humain, tel
que nous l'avons devant nous selon son
organisation principale, renvoie à la
vie terrestre précédente. - De même
que notre intelligence est tournée
vers la vie solaire passée, lointaine,
immémoriale, de même notre
organisation physique principale
actuelle, avec la nature terrestre des
facultés de connaissance, c'est-à-dire
pour l'organisation des facultés de
connaissance vers la conscience du
moi, est tournée vers notre parcours
terrestre antérieur. J'ai déjà attiré
l'attention sur ce qu'est réellement
la tête humaine. Schématiquement, vous
pouvez vous dire ceci : l'humain se
compose de la tête et du reste de
l'organisation. - Disons (voir dessin)
qu'il s'agit du cours actuel de la vie
(milieu de la planche 14), du cours
précédent (à gauche), du cours suivant
(à droite). Ainsi, nous pouvons dire
que la tête de notre cours de vie
actuel est née de la métamorphose du
reste de notre organisation corporelle
dans le cours de vie précédent, et que
nous avons perdu notre tête du cours
de vie précédent. - Bien sûr, je ne
comprends pas ici - c'est palpable -
l'organisation physique, mais les
forces, les forces de forme que
l'organisation physique possède
réellement. Ce que nous portons
maintenant en plus de l'organisation
principale, porteuse des facultés de
connaissance pour le moi, en tant que
reste de l'organisation humaine, le
tronc avec les membres, sera
l'organisation principale de notre
future vie terrestre.
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04
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In dieser Art und mit mannigfaltigen
Varianten ist die menschliche
Leibesorganisation hinweisend auf
Irdisches; aber sie weist zugleich
über den gegenwärtigen Augenblick
hinweg, so daß wir sagen können: Der
Mensch, wie wir ihn vor uns haben nach
seiner Hauptesorganisation, weist nach
dem vorigen Erdenleben. — Wie unsere
Intelligenz nach dem fernen, urfernen
vergangenen Sonnenleben weist, so
weist unsere gegenwärtige physische
Hauptesorganisation mit der irdischen
Artung der Erkenntnisfähigkeiten, das
heißt für die Hinorganisierung der
Erkenntnisfähigkeiten auf das
Ich-Bewußtsein, zurück in unseren
früheren Erdenlauf. Ich habe schon
früher darauf aufmerksam gemacht, was
das menschliche Haupt eigentlich ist.
Schematisch können Sie sich folgendes
sagen: Der Mensch besteht aus dem
Haupte und aus der übrigen
Organisation. — Sagen wir (siehe
Zeichnung), das ist der jetzige
Lebenslauf (Mit- Tafel 14 te), das ist
der vorige Lebenslauf (links), das ist
der folgende Lebenslauf (rechts). So
können wir sagen: Das Haupt unseres
gegenwärtigen Tafel 15 Lebenslaufes
ist entstanden durch Metamorphose
unserer übrigen Leibesorganisation im
vorhergehenden Lebenslauf, und unseren
Kopf vom vorigen Lebenslauf haben wir
verloren. — Natürlich verstehe ich da
nicht — das ist ja handgreiflich — die
physische Organisation, sondern die
Kräfte, die Formkräfte, die die
physische Organisation wirklich hat.
Dasjenige, was wir außer der
Hauptesorganisation, der Trägerin der
Erkenntnisfähigkeiten für das Ich,
jetzt an uns tragen als übrige
Menschenorganisation, Rumpf mit
Gliedmaßen, das wird
Hauptesorganisation unseres künftigen
Erdenlebens.
|
Vous tous portez déjà en vous/soi
les forces qui seront concentrées dans
la tête lors de votre future vie
terrestre. Ce que vous accomplissez
aujourd'hui avec vos bras, ce que vous
accomplissez avec vos jambes, tout
cela entrera dans l'organisation
interne de la tête dans votre
prochaine vie terrestre, et les forces
qui émaneront de votre tête dans la
prochaine vie terrestre seront votre
karma, votre destin pour la prochaine
vie terrestre. Mais ce qui sera votre
destin dans la prochaine vie terrestre
passera par le biais du reste de votre
organisation, par laquelle vous vous
placez aujourd'hui dans la vie
humaine, dans votre future vie de
chef/de cap/de tête.
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05
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Sie alle tragen schon die Kräfte in
sich, welche im Haupte konzentriert
sein werden in Ihrem späteren
Erdenleben. Was Sie heute mit Ihren
Armen vollbringen, was Sie mit Ihren
Beinen vollbringen, das wird eingehen
in die innere Organisation des Hauptes
in Ihrem nächsten Erdenleben.Und was
an Kräften von Ihrem Haupte im
nächsten Erdenleben ausströmt, das
wird Ihr Karma, Ihr Schicksal für das
nächste Erdenleben sein. Aber das, was
da Ihr Schicksal im nächsten
Erdenleben sein wird, das wandert auf
dem Umwege durch Ihre übrige
Organisation, durch die Sie sich
hineinstellen ins Menschenleben heute,
in Ihr künftiges Hauptesleben hinüber.
|
Quand vous vous comportez
aujourd'hui, disons, par un cours
terrestre plein d'amour envers un
autre humain, c'est quelque chose que
votre organisme extracrânien a
réalisé. Cela devient une force de la
tête qui provoque votre destin dans
votre prochaine vie terrestre. C'est
ainsi que notre tête, avec ses
capacités, renvoie toujours au cours
de la vie terrestre précédente,
notamment à l'organisation des
membres. L'humain est soumis à cette
grande métamorphose. Sa tête est un
organisme métamorphosé issu de
l'incarnation précédente, et son
organisation actuelle du tronc et
notamment des membres est à la base de
l'organisation de la tête dans la
prochaine vie terrestre.
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06
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Wenn Sie heute, sagen wir, durch
einen Erdengang liebevoll sich
verhalten zu einem andern Menschen,
so ist das etwas, was Ihr
außerkopflicher Organismus ausgeführt
hat. Das wird eine Kopfeskraft, die
Ihr Schicksal bewirkt in Ihrem
nächsten Erdenleben. So also weist
unser Haupt mit seinen Fähigkeiten
immer in den früheren Erdenlebenslauf
hinüber, namentlich in die
Gliedmaßenorganisation. Der Mensch
unterliegt dieser großen
Metamorphose. Sein Haupt ist ein
metamorphosierter Organismus aus der
vorhergehenden Inkarnation, und seine
gegenwärtige Rumpfes- und namentlich
Gliedmaßenorganisation liegt der
Organisation des Hauptes in dem
nächsten Erdenleben zugrunde.
|
C'est absolument quelque chose qui,
dans un certain sens, doit gagner une
signification pratique dans la vie
commune des humains. Car quand
l'humain se sait ainsi
intégré/membré/enarticulé dans
l'évolution de l'humanité, alors il se
sent se tenant de manière correcte
dans cette vie terrestre, et il
comprendra mainte chose qui est
autrement incompréhensible. Comme je
l'ai souvent expliqué, nous vivons
actuellement dans la cinquième période
post-atlantique. Elle a commencé au
milieu du XVe siècle, c'est-à-dire
qu'au milieu du XVe siècle, la
civilisation européenne et son annexe
américaine, dans la mesure où elle est
née plus tard, ont connu de nouvelles
conditions d'existence. Mais jusqu'à
présent, les conséquences de ces
nouvelles conditions d'existence ne se
sont pas produites. L'humanité des
pays civilisés vit souvent dans des
habitudes, et même dans des habitudes
de pensée, qui correspondent davantage
à la période antérieure, la quatrième
période post-atlantique. Nous avons
justement enseigné à notre
intelligence non pas les choses qui
appartiennent au présent, mais nous
lui avons fait apprendre le latin et
le grec, et ainsi de suite. Un Grec
aurait eu d'autres conceptions à cet
égard. Il aurait fait une drôle de
tête à l'époque où la culture grecque
s'est épanouie, si on n'avait pas
enseigné le grec à ses enfants, mais
l'égyptien ou le persan, ou quelque
chose comme ça. Mais le temps est
passé où cela peut être, où nous
pouvons encore nous accrocher aux
vestiges de l'époque gréco-latine. Les
humains qui sont nés après le milieu
du XVe siècle sont en effet tous des
réincarnations, pour l'essentiel,
d'êtres humains terrestres physiques
qui ont vécu à l'époque gréco-latine.
Qu'ont-ils apporté avec eux, ces
humains ? Les têtes des corps qu'ils
ont eus pendant la période
gréco-latine. Si quelqu'un est né,
disons au XVIe ou au XVIIe siècle, il
est venu au monde avec une tête,
c'est-à-dire avec des facultés de
connaissance, dans la mesure où la
tête est le médiateur des facultés de
connaissance pour la conscience Je,
qui est née de son corps à l'époque
gréco-latine. C'est pourquoi il est
venu au monde avec des tendances
issues de cette époque gréco-latine.
Mais cela s'est déjà en partie épuisé
ou est en train de s'épuiser. Très
bientôt, il ne naîtra plus beaucoup
d'humains dont la tête vient de là,
mais il naîtra de plus en plus
d'humains qui ont déjà eu leur
incarnation antérieure dans la
cinquième période post-atlantique, pas
tous, mais beaucoup, notamment ceux
qui donnent le ton, ou du moins ceux
qui, vers la fin de la quatrième
période post-atlantique, vivaient avec
des occupations de leur corps déjà
très différentes de celles de ceux qui
étaient dans la fleur de la quatrième
période post-atlantique.
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07
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Das ist durchaus etwas, was in
gewissem Sinne eine praktische
Bedeutung im Zusammenleben der
Menschen gewinnen muß. Denn wenn der
Mensch sich so eingegliedert weiß in
die Menschheitsentwickelung, dann
fühlt er sich in der richtigen Weise
erst in diesem Erdenleben
drinnenstehend, und er wird manches
begreifen, was sonst unverständlich
ist. Wir leben jetzt, wie ich das
oftmals auseinandergesetzt habe, im
Tafel 14 fünften nachatlantischen
Zeitraume. Er hat begonnen in der
Mitte des 15. Jahrhunderts, das heißt,
in der Mitte des 15. Jahrhunderts
waren für die europäische Zivilisation
mit ihrem amerikanischen Anhange,
soweit als er später entstanden ist,
neue Bedingungen des Daseins gegeben.
Aber es sind bis jetzt nicht die
Folgen dieser neuen Bedingungen des
Daseins eingetreten. Die Menschheit
der zivilisierten Länder lebt vielfach
in Gewohnheiten, sogar in
Gedankengewohnheiten, welche mehr dem
früheren, dem vierten nachatlantischen
Zeitraume entsprechen.Wir haben gerade
unsere Intelligenz unterrichtet nicht
in den Dingen, die der Gegenwart
angehören, sondern wir haben sie
Lateinisch und Griechisch lernen
lassen und so weiter. Ein Grieche
würde in dieser Beziehung andere
Anschauungen gehabt haben. Er hätte
für diejenige Zeit, in der die Blüte
der griechischen Kultur aufgetreten
ist, ein sonderbares Gesicht gemacht,
wenn man seinen Knaben nicht
Griechisch gelehrt hätte, sondern
Ägyptisch oder Persisch oder
dergleichen. Aber die Zeit ist
vorüber, in welcher dies sein darf,
in der wir noch hängen dürfen an den
Überbleibseln der
griechisch-lateinischen Zeit. Die
Menschen nämlich, die nach der Mitte
des 15. Jahrhunderts geboren sind,
sind ja alle Wiedergeburten im
wesentlichen derjenigen physischen
Erdenmenschen, die im
griechisch-lateinischen Zeitraume
gelebt haben. Was haben sie sich da
mitgebracht, diese Menschen ? Die
Köpfe derjenigen Leiber, die sie im
griechisch-lateinischen Zeitraum
gehabt haben. Wenn also jemand geboren
worden ist, sagen wir im 16., 17.
Jahrhundert, so kam er ja mit einem
Kopfe auf die Welt, das heißt mit
Erkenntnisfähigkeiten, insofern der
Kopf der Vermittler der
Erkenntnisfähigkeiten für das
Ich-Bewußtsein ist, der aus seinem
Leibe entstanden ist aus der
griechisch-lateinischen Zeit. Daher
kam er noch mit Neigungen zur Welt,
die aus dieser griechisch-lateinischen
Zeit stammten. Aber das ist jetzt zum
Teil schon erschöpft oder ist im
Erschöpfen. Es werden sehr bald nicht
mehr viele Menschen geboren mit Köpfen
von dorther, sondern es werden immer
mehr und mehr Menschen geboren, welche
ihre frühere Verkörperung schon im
fünften nachatlantischen Zeitraum
hatten, nicht alle, aber viele,
namentlich diejenigen, die tonangebend
sind, oder wenigstens solche, die
gegen Ende des vierten
nachatlantischen Zeitraumes mit schon
ganz andern Verrichtungen ihres Leibes
lebten als diejenigen in der Blüte des
vierten nachatlantischen Zeitraumes.
|
Voilà donc ce qui entre en ligne de
compte si l'on veut se placer en
pleine conscience dans l'évolution de
l'humanité, que l'on sache : tu as ta
tête de ta précédente incarnation
terrestre, et tu as ton corps afin de
préparer une tête ultérieure pour la
prochaine incarnation terrestre. - Et
un temps doit venir où le manque de
conscience de ce lien entre
l'incarnation précédente et la
suivante sera chez les humains un
signe de stupidité, comme le serait la
stupidité si quelqu'un ne savait pas
quel âge il avait, si quelqu'un
croyait qu'il n'était né que la
semaine dernière alors qu'il est déjà
un humain adulte, ou s'il croyait ou
était amené à croire que s'il est un
garçon de dix ans, il restera toujours
un garçon de dix ans, il ne deviendra
même pas un vieil humain. Aujourd'hui,
l'humain ne vit qu'égoïstement dans sa
seule vie terrestre. Tout au plus
croit-il qu'il y a un certain nombre
de vies terrestres, mais cela devient
une croyance, cela ne devient pas une
sagesse pratique de la vie, comme doit
l'être ce sentiment d'être placé entre
les incarnations ; comme doit l'être
la sagesse pratique de la vie lorsque
l'on a atteint l'âge de quarante ans,
que l'on sait que cet âge de quarante
ans est la continuation de l'enfance
et de la jeunesse et qu'il est le
début de la vieillesse et de la
sénilité. Ce qui doit s'étendre, c'est
ce que comprend la conscience humaine.
Elle ne s'étendra pas de manière
vivante si elle n'est pas fécondée par
les connaissances de la science de
l'esprit. Sinon, cela restera une
simple croyance abstraite, sinon les
gens diront : "Oui, je sais, je suis
déjà venu sur terre un nombre
incalculable de fois, et je reviendrai
sur terre un nombre incalculable de
fois". - Mais cette croyance ne fait
rien ; ce qui compte, c'est le vivant
se sentir dans l'évolution de
l'humanité, le sentir : Avec ta tête,
tu es en fait un très vieux type, car
ce n'est que le corps adulte de
l'incarnation précédente, avec le
reste de ton organisation corporelle,
tu es un bébé, car cela ne grandit que
pour devenir une tête mûre dans la
prochaine incarnation, - ce sentiment
de l'humain comme une véritable
dualité placée dans le temps est
quelque chose qui doit devenir une
partie intégrante de la conscience
vivante. Et de même que l'on essaie
aujourd'hui de déterminer, à partir de
toutes sortes de mesures du crâne et
d'autres choses intéressantes de ce
genre, comment se distinguent les
différents humains, les peuples
humains, les races humaines sur la
Terre, de même il faudra à l'avenir,
selon des connaissances
psychospirituelles qui ne peuvent
cependant pas être acquises sans des
bases telles que nous les avons
développées ces jours-ci, reconnaître
les humains qui habitent la Terre dans
leur différenciation. Il faudra
notamment s'interroger sur les
particularités spirituelles et d'âme
de l'humanité dispersée sur la terre.
Et le salut ne pourra pas venir avant
que nos sciences universitaires,
notamment, ne soient totalement
imprégnées d'un esprit et d'une
conception tels que ceux que nous
avons connus ces jours-ci. Nos
universités conduiront l'humanité vers
le déclin si elles ne sont pas
fécondées dans toutes leurs parties
par ce savoir cosmique qui ne peut
être acquis aujourd'hui que par la
science de l'esprit. De même, les
sentiments religieux des humains
devront à l'avenir être portés par ce
que l'humain peut savoir du spirituel
et de l'âme. Autrement, nous
n'arriverons pas plus loin. Car on
s'habituera, si seulement on porte son
regard sur le spirituel et d'âme, à
caractériser les groupes humains sur
la Terre selon leurs propriétés
psychospirituelles propres, et non
purement selon leurs propriétés
physiques, comme on le fait souvent
dans l'anthropologie actuelle.
L'anthroposophie doit prendre la place
de la simple anthropologie. Mais la
chose a un visage très sérieux et
pratique. Certaines choses qui se
déroulent dans le présent, qui sont à
la base des événements graves de ce
présent, ne peuvent pas être comprises
si l'on n'a pas la possibilité de
fixer son attention sur les qualités
spirituelles des membres de
l'humanité. Et c'est là que je
voudrais attirer l'attention sur un
point qui me semble extraordinairement
important.
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08
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Das also kommt in Betracht, wenn man
sich mit vollem Bewußtsein
hineinstellen will in die
Menschheitsentwickelung, daß man weiß:
Du hast deinen Kopf von deiner
früheren Erdeninkarnation, und du hast
deinen Leib, damit du dir einen
späteren Kopf für die folgende
Erdeninkarnation vorbereitest. — Und
eine Zeit muß kommen, wo das
mangelnde Bewußtsein dieses
Zusammenhanges mit vorhergehender und
nächstfolgender Inkarnation bei den
Menschen ebenso ein Zeichen von
Blödigkeit ist, wie es Blödigkeit
wäre, wenn einer nicht wüßte, wie alt
er wäre, wenn einer glaubte, er sei
erst vorige Woche geboren worden,
trotzdem er schon ein erwachsener
Mensch ist, oder wenn er glaubte oder
glauben gemacht würde, wenn er ein
zehnjähriger Junge ist, er würde immer
ein zehnjähriger Junge bleiben, er
würde nicht einmal ein alter Mann
werden. Heute lebt der Mensch nur
egoistisch in seinem einen Erdenleben.
Höchstens glaubt er, daß es eine
Anzahl Erdenleben gibt, aber es wird
Glaube, es wird nicht praktische
Lebensweisheit, wie dieses
Sich-hineingestellt-Fühlen zwischen
den Inkarnationen sein muß; wie es
praktische Lebensweisheit sein muß,
wenn man vierzig Jahre alt geworden
ist, daß man weiß, dieses
Vierzigjährige ist die Fortsetzung
der Kindheit und Jugendzeit und ist
der Anfang des Alt- und
Greisenhaftwerdens. Ausdehnen muß sich
dasjenige, was das menschliche
Bewußtsein umfaßt. Es wird sich nicht
ausdehnen in lebendiger Art, wenn es
nicht befruchtet wird durch
Erkenntnisse aus der
Geisteswissenschaft. Sonst bleibt es
ein bloßer abstrakter Glaube, sonst
bleibt es dabei, daß die Leute sagen:
Ja, ich weiß, ich war schon unzählige
Male auf der Erde, und ich werde
unzählige Male wiederum auf die Erde
kommen. — Aber dieser Glaube macht
nichts aus; erst das lebendige
Sichdrinnen-Fühlen in der
Menschheitsentwickelung, das Fühlen:
Mit deinem Haupte bist du eigentlich
ein recht alter Kerl, denn das ist nur
der ausgewachsene Leib der früheren
Inkarnation, mit deiner übrigen
Leibesorganisation bist du ein Baby,
denn das wächst erst aus zum reifen
Haupte in der nächsten Inkarnation, —
dieses Fühlen des Menschen als eine
wirkliche Zweiheit, die in die Zeit
hineingestellt ist, das ist etwas, was
ein Bestandteil des lebendigen
Bewußtseins werden muß. Und so, wie
man heute versucht, aus allerlei
Schädelmessungen und ähnlichem
interessantem Zeug festzustellen, wie
sich die einzelnen Menschen,
Menschenvölker, Menschenrassen auf der
Erde unterscheiden, so wird man in der
Zukunft nach seelisch-geistigen
Erkenntnissen, die aber nicht gewonnen
werden können ohne solche Grundlagen,
wie wir sie in diesen Tagen entwickelt
haben, die Menschen, die die Erde
bewohnen, in ihrer Differenzierung
erkennen müssen. Man wird namentlich
fragen müssen nach den
geistig-seelischen Eigentümlichkeiten
der über die Erde zerstreuten
Menschheit. Und nicht eher kann Heil
kommen, bis namentlich unsere
Universitätswissenschaften ganz und
gar durchdrungen werden von einer
solchen Gesinnung und Auffassung, wie
wir sie in diesen Tagen kennengelernt
haben. Unsere Universitäten werden die
Menschheit in den Niedergang
hineinreiten, wenn sie nicht
befruchtet werden in allen ihren
Teilen von jenem kosmischen Wissen,
das allein heute durch die
Geisteswissenschaft zu gewinnen ist.
Ebenso müssen die religiösen
Empfindungen der Menschen in der
Zukunft getragen werden von dem, was
der Mensch wissen kann über das
Geistig-Seelische. Anders kommen wir
nicht mehr weiter. Denn man wird sich
angewöhnen, wenn man nur überhaupt
den Blick richtet auf das
Geistig-Seelische, die Menschengruppen
über die Erde hin zu charakterisieren
nach den ihnen eigentümlichen
seelisch-geistigen Eigenschaften,
nicht bloß nach den physischen
Eigenschaften, wie man es in der
heutigen Anthropologie vielfach tut.
Anthroposophie muß an die Stelle der
bloßen Anthropologie treten. Aber die
Sache hat ein sehr ernstes,
praktisches Gesicht. Gewisse Dinge,
die sich abspielen in der Gegenwart,
die zugrunde liegen den ernsten
Ereignissen dieser Gegenwart, sind gar
nicht zu durchschauen, wenn man nicht
die Möglichkeit hat, auf die geistigen
Qualitäten der Glieder der Menschheit
sein Augenmerk zu richten. Und da
möchte ich auf etwas aufmerksam
machen, auf das aufmerksam zu machen
mir außerordentlich wichtig erscheint.
|
Des humains bien intentionnés ont
souvent souligné une chose pour
l'Europe pendant ces terribles
événements de guerre, et en fait,
cette chose pour l'Europe a déjà été
soulignée en 1870 par Ernest Renan, le
descripteur français de la "vie de
Jésus" et des apôtres ; elle a été
répétée à maintes reprises pendant
cette période de guerre. Renan a dit
que pour le salut de l'Europe, il
était absolument nécessaire qu'une
union s'établisse, une union pacifique
entre la nation française, l'État
anglais et le peuple allemand. Cela a
souvent été souligné pendant la guerre
par des gens qui ne se sont pas
laissés abuser par ce qui était
officiellement ordonné comme opinion
ou ce qui était diffusé comme opinion
par des gens intéressés par telle ou
telle cause, par de nombreux humains
bien intentionnés et impartiaux. Mais,
on peut maintenant dire que
l'évolution de l'Europe au cours des
dernières décennies a été telle
qu'elle va à l'encontre de ce que les
humains lucides devaient considérer
comme une condition fondamentale de la
poursuite de la civilisation en
Europe. Sans cette coopération
pacifique, disaient ces humains
impartiaux, l'Europe ne pourrait pas
continuer à avancer. Mais cette
coopération pacifique n'a jamais
vraiment eu lieu au cours des
dernières années ; tout au plus, une
apparence de coopération pacifique a
vu le jour.
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09
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Gutmeinende Menschen haben während
dieser furchtbaren Kriegsereignisse
öfter eines für Europa betont, und
eigentlich hat dieses eine für Europa
schon 1870 Ernest Renan, der
französische Beschreiber des «Lebens
Jesu» und der Apostel, betont; während
dieser Kriegszeit ist es vielfach
wiederholt worden. Renan hat gesagt,
für das Heil Europas sei absolut
notwendig, daß ein Zusammengehen
eintrete, ein friedfertiges
Zusammengehen zwischen der
französischen Nation, dem englischen
Staate und dem deutschen Volke.
Insbesondere ist dieses oftmals
während der Kriegszeit von Leuten, die
sich nicht haben betören lassen durch
dasjenige, was offiziell als Meinung
befohlen war oder was durch für diese
oder jene Sache interessierte Leute
als Meinung verbreitet worden ist,
von vielen wohlmeinenden und
unbefangenen Menschen ist das betont
worden. Nun kann man aber sagen: Die
Entwickelung Europas war in den
letzten Jahrzehnten so, daß sie
durchaus widerstrebt dem, was
einsichtige Menschen als eine
Grundbedingung des Fortganges der
Zivilisation in Europa ansehen mußten.
Ohne dieses friedfertige
Zusammenwirken — so sagten diese
unbefangenen Menschen — könne es in
Europa nicht weitergehen. Aber zu
diesem friedfertigen Zusammenwirken
ist es niemals in den letzten Jahren
wirklich gekommen; höchstens ist ein
Schein eines solchen friedfertigen
Zusammenwirkens entstanden.
|
Maintenant, on peut déjà quand on
observe extérieurement - mais
extérieurement aussi avec un sens de
l'examen du spirituel et de l'âme -
les conditions européennes, on peut
déjà regarder en quoi ces trois
membres de l'humanité se différencient
essentiellement. Nous ne devons pas
oublier que depuis que l'Europe s'est
développée vers le début de la
cinquième période post-atlantique,
puis au cours de la partie de la
cinquième époque qui vient de
s'écouler, la nation française s'est
transformée/façonnée toujours de plus
en plus en une nation unitaire, dont
les membres se sentaient comme une
nation unitaire. On pourrait dire que
toute la vie psychique de la nation
française tendait à se sentir comme
une nation unie, à porter dans sa
conscience quelque chose de l'ordre du
"je suis un Français". - On peut
étudier comment, au cours des siècles,
cela est devenu peu à peu ce qui se
résume en ces quatre mots : je suis un
Français. - Si l'on est attentif à
quelque chose comme ça, comment cela
évolue : je suis un Français ! - ainsi
on doit regarder le phénomène
parallèle à l'intérieur de l'évolution
allemande. Ce n'est pas de la même
manière que s'est développé, par
exemple, ce que l'on peut exprimer, ou
que l'on a toujours pu exprimer, au
sein de l'Empire allemand aujourd'hui
en ruine, par : Je suis un Allemand !
- Exprimer avec une pleine intensité :
je suis un Allemand ! -- a signifié
jusqu'en 1848 que l'on était enfermé,
que l'on était incarcéré. C'était le
pire des crimes politiques. Les gens
l'ont oublié. C'était le pire des
crimes politiques que de se sentir
allemand. Car dans cette Allemagne, la
principauté territoriale a tout
envahi, et il était interdit,
intérieurement interdit en tant
qu'état d'esprit/mentalité, de
considérer le territoire habité par
des Allemands comme une unité. Ce
n'est qu'en 1848 qu'est née chez
certaines personnes l'idée que l'on
pouvait considérer d'une manière ou
d'une autre ceux qui font partie du
peuple allemand comme une unité. Mais
à ce moment-là, c'était encore
considéré comme quelque chose
d'hérétique, comme une hérésie. Et
puis il s'est passé que seuls les gens
qui étaient historiquement liés à
l'évolution du peuple allemand ont
ressenti cela comme quelque chose de
tout à fait intime, qu'ils ont
considéré cela comme leur intimité.
Lisez comment ces personnes, qui ont
vraiment réfléchi et parlé de ces
choses, comme Herman Grimm, se sont
penchées sur leur propre jeunesse, qui
remonte aux années précédant les
années cinquante, et comment elles ont
décrit le fait qu'elles n'avaient
aucune possibilité d'exprimer le
jugement du sentiment, le jugement de
l'âme : je suis un Allemand. - Il y a
là une énorme différence. Mais
considérez cette énorme différence
intérieurement. Considérez le fait
que, bien que ce soit un crime
politique et policier de se dire
Allemand dans la première moitié du
XIXe siècle, la culture spirituelle
unifiée de l'Allemagne était alors
déjà achevée depuis longtemps. Le
goethéanisme, avec tout ce qui en
faisait partie, était là ; on ne
lisait certes pas Goethe, mais il
avait agi ; on ne comprenait certes
pas Goethe, mais il avait dit des
choses formidables pour tous les
Allemands. Mais ces "tous les
Allemands" ne devaient jamais avouer,
pour la vie extérieure, qu'ils
appartenaient d'une manière ou d'une
autre à un même groupe. Du moins, cela
ne devait pas être une pensée
prétendant à la réalité, c'est-à-dire
que quelque chose vivait dans le
peuple allemand comme dans les
profondeurs de la conscience, ce qui
n'avait aucune réalité politique
extérieure. Au cours de son évolution
historique, la France a connu une
situation où tout ce qu'elle
ressentait intérieurement, tout ce qui
constituait son unité, est devenu une
réalité étatique extérieure. En
Allemagne, tout ce qui existait comme
institutions extérieures était en
contradiction avec ce qui avait vécu
comme spiritualité intérieure dans ce
peuple allemand. C'est une différence
très importante qui existe entre
l'Europe centrale et l'Europe
occidentale. Si vous prenez cela et
qu'on décrit ces choses en détail,
alors on obtiendrait pour première
fois l'histoire du XIXe siècle. Et si
ces choses vivaient dans les détails
dans les âmes tranquilles européennes,
qui sont quand même tributaires de la
cohabitation et de l'empathie, alors
les sentiments de terreur qui ont
conduit au déclin actuel cesseraient
très vite. Mais on ne pourra pas
développer de tels sentiments de type
international sans considérer l'être
humain dans sa totalité et sans savoir
le regarder aussi en ce qui concerne
sa connaissance et sa capacité de
désirer ; car c'est seulement en
orientant la conscience humaine vers
ces mystères de l'être humain que l'on
prend conscience qu'il faut faire de
telles considérations. Car ces
réflexions que nous venons de faire
n'enseignent que ce qui est juste, ce
qui est important. Pourquoi donc le
peuple français est-il une masse si
compacte ? Pourquoi le peuple français
est-il devenu une masse si compacte,
où chacun se sent français, comme il
était interdit à l'Allemand, jusqu'à
la naissance de l'Empire allemand de
type bismarckien ? À quoi cela est-il
dû ? C'est parce que l'ancienne nature
latine-romaine a trouvé un
prolongement en France, cette nature
que je vous ai décrite ici il y a des
semaines comme étant de préférence la
nature juridique-étatique. C'est de
l'Égypte, en passant par la Rome
antique, que l'essence juridique et
étatique a été introduite dans la
langue latine. Le peuple français l'a
repris. Aucun peuple sur Terre ne
comprend mieux que le peuple français
ce qu'est le juridisme, ce qu'est
l'étatisme. Mais si l'on trouve un
jour correctement les chemins pour
percer/pénétrer à travers ce que l'on
pourrait appeler
l'oppression/l'opprimant de
l'évolution allemande, aussi encore au
XIXe siècle, cette contradiction de
l'évolution extérieure de l'état, qui
rendait nécessaire qu'on soit enfermé
quand on se sentait comme allemand et
non comme prussien, non comme
wurtembergeois, non comme bavarois ou
comme autrichien, on voit exactement
vers sur ce tout qui pend avec et
qu'on l'étudie concrètement en détail,
on étudie vraiment non ainsi comme la
tradition d'école met l'humain dans le
bleu/l'enfume, qui du tournant des 18
au 19e siècle est devenu la vie de
l'esprit allemande, on étudie, comment
coule dedans ce qui est gothéanisme,
dans les grands esprits qui ne sont
plus du tout cités, tandis que les
antipodes de l'esprit sont célébrés
comme des grands, si l'on étudie
comment le goethéanisme s'infiltre
dans des humains comme Troxler, comme
Schubert, etc., on découvre que c'est
précisément l'absence de talent pour
l'État, la somnolence pour l'État, le
danger d'être emprisonné si l'on
voulait être un citoyen de coloration
allemande, qui prédestinait le peuple
allemand à développer une bonne
compréhension pour le spirituel, pour
la vie de l'esprit. Elle a d'abord été
repoussée par le développement
industriel et commercial depuis les
années 1970. Il a fait le ménage en
profondeur dans l'esprit allemand, il
a emporté, comme une invasion venue
d'ailleurs, tout ce qu'il y avait de
spirituel. Le goethéanisme a été
oublié. Qu'un esprit comme Leibniz,
par exemple, ait vécu parmi les
Allemands, les lycéens devraient le
savoir mieux qu'ils ne savent ce que
Cicéron a écrit, mais ils ne savent
guère que Leibniz a vécu.
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10
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Nun kann man ja schon, wenn man
äußerlich — aber äußerlich auch mit
einem Sinn, das Geistig-Seelische zu
prüfen — die europäischen
Verhältnisse ins Auge faßt,
hinschauen auf dasjenige, worinnen
sich diese drei Menschheitsglieder
wesentlich differenzieren. Da müssen
wir nicht vergessen, daß seit den
Zeiten, seit sich gegen den Beginn der
fünften nachatlantischen Periode und
dann während des Ablaufes desjenigen
Teiles der fünften Epoche, der eben
schon abgelaufen ist, Europa
entwickelte, sich die französische
Nation immer mehr und mehr zu einer
einheitlichen Nation gestaltete, deren
Glieder sich als einheitliche Nation
fühlten. Man möchte sagen: Alles
Seelenleben der französischen Nation
ging darauf hin, sich als einheitliche
Nation zu fühlen, im Bewußtsein etwas
zu tragen von dem: Ich bin ein
Franzose. — Man kann studieren, wie
das im Laufe der Jahrhunderte nach und
nach geworden ist, was in die vier
Worte zusammengefaßt wird: Ich bin ein
Franzose. — Wenn man auf so etwas
aufmerksam ist, wie sich das
entwickelt: Ich bin ein Franzose ! —
so muß man hinschauen auf die
Parallelerscheinung innerhalb der
deutschen Entwickelung. Nicht in
gleicher Weise hat sich zum Beispiel
etwas entwickelt, was man innerhalb
des jetzt zugrunde gegangenen
Deutschen Reiches ausdrücken kann oder
immer ausdrükken konnte mit: Ich bin
ein Deutscher ! — Mit voller
Intensität auszusprechen: Ich bin ein
Deutscher ! -- hat bis zum Jahre 1848
bedeutet, daß man eingesperrt worden
ist, daß man eingekerkert worden ist.
Es war das schlimmste politische
Verbrechen. Die Leute haben es
vergessen. Es war das schlimmste
politische Verbrechen, sich als ein
Deutscher zu fühlen. Denn in diesem
Deutschland hat das
Territorialfürstentum alles
überflutet, und es war verboten,
innerlich verboten als Gesinnung, das
Territorium, das bewohnt ist von
Deutschen, als eine Einheit
aufzufassen. Erst im Jahre 1848 ist
bei einigen Leuten die Idee
entstanden, man könne diejenigen, die
zum deutschen Volke gehören, irgendwie
als eine Einheit betrachten. Aber da
wurde es noch immer als etwas
Ketzerisches, es wurde wie ketzerisch
betrachtet. Und dann ist es so
gewesen, daß eigentlich nur die Leute,
die historisch mit der Entwickelung
des deutschen Volkes verknüpft waren,
es empfunden haben als etwas ganz
Intimes, daß sie das als ihre
Intimität angesehen haben. Lesen Sie
nach, wie solche Menschen, die
wahrhaftig über solche Dinge
nachgedacht und auch gesprochen haben,
wie Herman Grimm, zurückschauten auf
ihre eigene Jugend, die noch
hineinfiel in die Jahre vor den
fünfziger Jahren, wie die es
schildern, daß sie keine Möglichkeit
hatten, irgendwie das Urteil des
Gefühls, das Gemütsurteil zu äußern:
Ich bin ein Deutscher. — Da liegt
eine gewaltige Differenz vor. Aber
betrachten Sie diese gewaltige
Differenz innerlich. Betrachten Sie
einmal die Tatsache, daß, trotzdem es
ein politisches und ein
Polizeiverbrechen war noch in der
ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts,
sich einen Deutschen zu nennen,
damals schon längst die einheitliche
geistige Kultur Deutschlands fertig
war. Der Goetheanismus mit alledem,
was zu ihm gehörte, war da; man las
zwar Goethe nicht, aber er hatte
gewirkt; man verstand zwar Goethe
nicht, aber er hatte großartige Sachen
gesagt für alle Deutschen. Aber diese
«alle Deutschen» durften niemals für
das äußere Leben gestehen, daß sie
irgendwie zusammengehörten. Wenigstens
durfte das kein auf Realität Anspruch
machender Gedanke sein, das heißt, es
lebte im deutschen Volke etwas wie in
den Untergründen des Bewußtseins, was
ja keine äußere politische Realität
hatte. Das Franzosentum hat in seiner
historischen Entwickelung
durchgemacht, daß alles dasjenige, was
es innerlich empfunden hat, was seine
Einheit ausmachte, äußere
Staatsrealität wurde. In Deutschland
widersprach alles, was an äußeren
Institutionen vorhanden war,
demjenigen, was als innere Geistigkeit
in diesem deutschen Volke gelebt
hatte. Das ist eine ganz bedeutende
Differenzierung, die es gibt zwischen
Mitteleuropa und Westeuropa. Wenn Sie
das nehmen und wenn man diese Dinge in
den Einzelheiten schildern würde, dann
würde man erst Geschichte des 19.
Jahrhunderts bekommen. Und wenn diese
Dinge in den Einzelheiten leben würden
in den europäischen Gemütern, die doch
auf Zusammenleben und
Zusammenempfinden angewiesen sind,
dann würden sehr bald jene
Schreckensgefühle, die in den heutigen
Niedergang hineingeführt haben,
aufhören. Aber man wird solche Gefühle
internationaler Art nicht entwickeln
können, ohne daß man den Menschen in
seiner Ganzheit als Wesen betrachtet
und weiß, ihn anzusehen auch in bezug
auf seine Erkenntnis und auf seine
Begierdenfähigkeit; denn erst die
Hinlenkung des menschlichen
Bewußtseins auf diese Geheimnisse der
Menschenwesenheit macht einen
aufmerksam darauf, daß man solche
Betrachtungen anstellen soll. Denn
diese Betrachtungen, die wir jetzt
angestellt haben, die lehren dann erst
das Richtige, das, worauf es ankommt.
Warum ist denn das französische Volk
eine so kompakte Masse geworden,
worinnen sich jeder als Franzose
fühlt, wie es dem Deutschen verboten
war, bis dann das Deutsche Reich
Bismarckscher Färbung entstanden ist
? Woran liegt denn das ? Das liegt
daran, daß eine Fortsetzung gefunden
hat das alte lateinisch-romanische
Wesen in Frankreich, dasjenige Wesen,
das ich Ihnen hier vor Wochen
geschildert habe als dasjenige, das
vorzugsweise das juristisch-staatliche
Wesen ist. Von Ägypten herauf über das
Römertum ist ins Lateinische herein
das staatlich-juristische Wesen
gekommen. Das hat das französische
Volk übernommen. Kein Volk der Erde
versteht aus seinen Empfindungen
heraus besser, was Juristentum ist,
was Staatstum ist, als das
französische Volk. Wird man aber
einmal richtig die Wege finden, um
durchzudringen durch jenes, man möchte
sagen, Bedrückende, was die deutsche
Entwickelung auch noch im 19.
Jahrhundert hat, dieses
Widersprechende der äußeren
Staatsentwickelung, die notwendig
machte, daß man eingesperrt wurde,
wenn man sich als Deutscher fühlte und
nicht als Preuße, nicht als
Württemberger, nicht als Bayer oder
als Österreicher, sieht man genau hin
auf dasjenige, was alles damit
zusammenhängt, und studiert man es
konkret in den Einzelheiten, studiert
man wirklich nicht so, wie die
gewissenlose Schul-Tradition heute es
dem Menschen einbleut, was von der
Wende des 18. zum 19. Jahrhundert
deutsches Geistesleben geworden ist,
studiert man, wie hineinfließt
dasjenige, was Goetheanismus ist, in
die großen Geister, die gar nicht mehr
genannt werden, während die
Geistesantipoden als Große gefeiert
werden, studiert man, wie hineinfließt
der Goetheanismus in Menschen wie
Troxler, wie Schubert und so weiter,
dann findet man heraus, daß gerade
die Talentlosigkeit für das
Staatswesen, die Schläfrigkeit für das
Staatswesen, die Gefahr, eingesperrt
zu werden, wenn man Staatsbürger
deutscher Färbung sein wollte, nun das
deutsche Volk prädestinierte, einmal
ein gutes Verständnis zu entwickeln
für das Spirituelle, für das
Geistesleben. Es ist zunächst nur
zurückgeschlagen durch die
industrielle, kommerzielle
Entwickelung seit den siebziger
Jahren. Die hat in Deutschland
gründlich mit dem deutschen Geiste
aufgeräumt, die hat als Invasion von
auswärts alles das, was an Geistigkeit
da war, hinweggenommen. Goetheanismus
ist vergessen worden. Daß ein Geist
wie Leibniz zum Beispiel unter den
Deutschen gelebt hat, das müßten die
Gymnasiasten besser wissen, als daß
sie wissen, was Cicero geschrieben
hat, aber sie wissen kaum, daß Leibniz
gelebt hat.
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Ce sont des choses qui entrent en
ligne de compte et qui sont plus
profondes que tout ce que l'on invoque
aujourd'hui pour différencier le
centre européen de l'Ouest européen.
Et si l'on parle d'efforts de paix
entre le centre et l'ouest de
l'Europe, il faut être conscient que
l'ensemble de l'évolution historique
montre qu'une telle paix ne peut être
réalisée que si les Allemands
eux-mêmes le ressentent : ils ne sont
pas prédisposés à la vie juridique
extérieure de l'État, ils sont
prédisposés à cultiver une vie
spirituelle. - Mais il faut leur en
donner la possibilité ; aujourd'hui,
cela leur est rendu impossible, et ils
n'en ont plus la responsabilité. Il
faut savoir que le véritable peuple de
l'État est le peuple français, car
c'est lui qui comprend le mieux ce que
ressent l'individu en tant que
citoyen. Ainsi, nous avons réparti sur
la civilisation principale d'Europe la
vie spirituelle et la vie de droit et
d'état. Ces choses sont en même temps,
j'aimerais dire, réparties entre les
peuples comme des dons. Et la vie de
l'économie, le véritable domaine de
l'évolution récente de l'humanité, est
donnée au peuple anglo-américain. Tout
ce qui appartient à la compréhension
de la vie économique a donc trouvé sa
meilleure pensée au sein de
l'Angleterre et de l'Amérique. Les
Français ne comprennent rien à
l'économie, ils sont meilleurs
banquiers. Depuis toujours, les
Allemands n'ont rien compris à
l'économie, ils n'ont d'ailleurs aucun
talent pour cela. Et s'ils ont essayé
de faire de l'économie au cours des
dernières décennies en parlant
toujours d'essor et de "place au
soleil" ou d'une phrase similaire,
cela signifiait qu'ils parlaient de
quelque chose qui était totalement en
dehors de leurs talents et par lequel
ils ont précisément mis l'essence
allemande à terre. Car même tout ce
qui est apparu comme parlementarisme
économique dans la deuxième moitié du
XIXe siècle est parti d'Angleterre.
Jusqu'en Hongrie, ceux qui étaient de
bons parlementaires au sens économique
sont des élèves de l'Angleterre. Si
vous regardez quelles sont les
personnes qui ont le mieux réussi à
devenir "parlementaires" dans les
parlements, par exemple comme au
parlement autrichien pendant un
certain temps, mais surtout au
parlement hongrois, et si vous
regardez où ces personnes ont appris,
vous verrez : En Angleterre, ils ont
appris le parlementarisme économique.
- Et si vous demandez : d'où est venue
la social-démocratie allemande ? -
alors vous trouverez : Marx et Engels
ont d'abord dû se rendre en Angleterre
pour y étudier les conditions
économiques anglaises, ce qui a
ensuite été théorisé dans la vie de
l'esprit allemande et travaillé à fond
jusque dans ses conséquences. - Et où
sont les toutes premières racines du
léninisme et du trotskysme ? Elles se
trouvent dans les pensées économiques
anglaises, sauf que les Anglais se
garderont bien de penser leurs idées
économiques jusqu'aux dernières
conséquences.
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11
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Das sind Dinge, die in Betracht
kommen und die tiefer sitzen als alles
dasjenige, was man heute anführt für
die Differenzierung der europäischen
Mitte von dem europäischen Westen. Und
wenn man davon spricht, daß
Friedensbestrebungen sein sollten
zwischen der europäischen Mitte und
dem europäischen Westen, so muß man
sich klar darüber sein, daß die ganze
geschichtliche Entwickelung zeigt,
solch ein Frieden kann nur zustande
kommen, wenn die Deutschen selber
fühlen: Sie sind nicht veranlagt für
das äußere juristische staatliche
Leben, sie sind veranlagt,
spirituelles Leben zu pflegen. — Aber
man muß es ihnen möglich machen; heute
ist es ihnen unmöglich gemacht, heute
haben sie auch keine Verantwortung
mehr dafür. Man muß wissen, daß das
eigentliche Staatsvolk das
französische Volk ist, weil es am
besten versteht, wie sich der
einzelne Mensch als Staatsbürger
fühlt. So haben wir verteilt über die
hauptsächlichste Zivilisation von
Europa das geistige Leben und das
Rechts- und Staatsleben. Diese Dinge
sind zugleich, ich möchte sagen,
unter die Völker als Gaben ausgeteilt.
Und das Wirtschaftsleben, das
eigentliche Gebiet der neueren
Entwickelung der Menschheit, das ist
an das englisch-amerikanische Volk
gegeben. Alles dasjenige, was zum
Verständnis des Wirtschaftslebens
gehört, hat daher seinen besten
Gedanken gefunden innerhalb Englands
und Amerikas. Vom Wirtschaften
verstehen die Franzosen nichts, sie
sind besser Bankiers. Vom Wirtschaften
haben die Deutschen von jeher nichts
verstanden, sie haben auch kein
Talent dazu. Und wenn sie versucht
haben, in den letzten Jahrzehnten zu
wirtschaften in der Art, daß sie immer
von Aufschwung sprachen und vom «Platz
an der Sonne» oder einer ähnlichen
Phrase, dann bedeutete das, daß sie
etwas sprachen, was gänzlich außerhalb
ihrer Talente lag und wodurch sie
gerade das deutsche Wesen in Grund und
Boden schlugen. Denn selbst alles
dasjenige, was auftauchte als
wirtschaftlicher Parlamentarismus in
der zweiten Hälfte des 19.
Jahrhunderts, ist von England
ausgegangen. Bis nach Ungarn hinein
sind diejenigen, die im
wirtschaftlichen Sinne gute
Parlamentarier waren, Schüler
Englands. Wenn Sie sich ansehen,
welche Leute es in den Parlamenten am
besten zum «Parlamentarismus» gebracht
haben, wie etwa eine Zeitlang im
österreichischen Parlament, besonders
lange aber im ungarischen Parlament,
und wenn Sie sich anschauen, wo diese
Leute gelernt haben, dann werden Sie
sehen: In England haben sie gelernt
den wirtschaftlichen Parlamentarismus.
— Und wenn Sie fragen: Woher ist die
deutsche Sozialdemokratie gekommen? —
dann werden Sie finden: Marx und
Engels haben erst müssen nach England
gehen, um an den englischen
wirtschaftlichen Verhältnissen das
auszukochen, was dann theoretisiert
ins deutsche Geistesleben aufgenommen,
bis in die Konsequenzen
durchgearbeitet worden ist. — Und wo
sind die allerersten Wurzeln des
Leninismus und Trotzk.ijismus ? Die
sind bei den englischen
Wirtschaftsgedanken; nur daß die
Engländer sich hüten werden, diese
ihre Wirtschaftsgedanken bis in die
letzten Konsequenzen auszudenken.
|
Ainsi, ces trois domaines, dont j'ai
déjà dit à plusieurs reprises qu'ils
devaient s'accorder, se trouvent dans
le rapport d'une triarticulation -
allemand : spirituel ; français :
étatique-juridique ; anglais :
économique. Comment pourra-t-on
trouver une possibilité de coopération
internationale ? En déversant la
triarticulation sur tous ces domaines.
Car alors, ce pour quoi l'un est doué
pourra se transmettre à l'autre, sinon
par aucun autre moyen. C'est un
motif/une motivation historique. C'est
ainsi que devrait en fait être étudiée
l'histoire, avant tout du XIXe siècle.
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12
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So stehen diese drei Gebiete, von
denen ich öfters schon gesagt habe,
sie müssen sich miteinander vertragen,
in dem Verhältnis einer
Dreigliederung — deutsch: geistig;
französisch: staatlich-juristisch;
englisch: wirtschaftlich. Wie wird man
eine Möglichkeit des internationalen
Zusammenwirkens finden können ?
Dadurch, daß man die Dreigliederung
über alle diese Gebiete ausgießt. Denn
dann wird das, wozu der eine
talentiert ist, auf den andern
übergehen können, sonst auf keinem
Wege. Das ist der geschichtliche
Antrieb. So müßte eigentlich
Geschichte vor allem des 19.
Jahrhunderts studiert werden.
|
On ne peut pas étudier l'histoire si
l'on reçoit comme enseigné que ce qui
est enseigné dans les écoles
actuelles. Cette histoire n'est là que
pour être oubliée, car on ne peut rien
commencer avec elle dans la vie.
L'enseignement de l'histoire n'a de
sens que si l'on peut en faire quelque
chose dans la vie. Mais on ne pourra
développer un tel enseignement de
l'histoire que si l'on a une vue
d'ensemble de l'être humain. Il en va
de même pour les autres branches de
notre enseignement supérieur actuel.
La manière dont elles sont cultivées
aujourd'hui dans les universités mène
à la ruine. Seule la fécondation par
la science de l'esprit peut conduire à
un nouveau départ. Ce qui doit se
passer aujourd'hui est en effet déjà
préparé dans les circonstances
historiques. Mais ne croyez pas que
ces conditions historiques soient
correctement considérées par quelqu'un
qui ne connaît pas d'abord
suffisamment l'anthroposophie pour
apprendre à connaître, par exemple,
quelque chose comme ces trois "belles"
figures (dessin p. 229) dans leur
relation mutuelle ou ce que nous avons
développé ici hier et avant-hier. Car
ce n'est qu'en s'élevant jusqu'à de
telles pensées que l'on considère
alors l'autre dans son essence
profonde. Sinon, on ne s'intéresse pas
à cet autre, sinon on se contente de
ce que la science scolaire nous donne.
Et si l'on se satisfait de ce que la
science scolaire nous donne, alors on
est contraint de consacrer son temps
libre aux choses auxquelles les gens
d'aujourd'hui consacrent leur temps
libre.
|
13
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Geschichte kann man nicht studieren,
wenn man nur das gelehrt bekommt, was
in den heutigen Schulen gelehrt wird.
Diese Geschichte ist nur zum Vergessen
da, denn man kann nichts mit ihr
anfangen im Leben.
Geschichtsunterricht hat nur einen
Sinn, wenn man mit ihm im Leben etwas
anfangen kann. Aber man wird einen
solchen Geschichtsunterricht nur
ausgestalten, wenn man das ganze Wesen
des Menschen durchschaut. Und so ist
es mit den andern Zweigen unserer
heutigen höheren Bildung. Die Art und
Weise, wie diese heute an den
Universitäten gepflegt werden, führt
in den Untergang hinein. Hinaufführen
zu einem neuen Anfang kann nur die
Befruchtung durch Geisteswissenschaft.
Dasjenige, was heute geschehen soll,
ist nämlich tatsächlich schon in den
historischen Verhältnissen
vorbereitet. Aber glauben Sie nicht,
daß diese historischen Verhältnisse
jemand richtig ansieht, der nicht
zuerst so viel Anthroposophie kennt,
daß er zum Beispiel so etwas wie diese
drei «schönen» Figuren (Zeichnung S.
229) in ihrer gegenseitigen Beziehung
kennenlernt oder dasjenige
kennenlernt, was wir gestern und
vorgestern hier entwickelt haben. Denn
nur dadurch, daß man sich bis zu
solchen Gedanken aufschwingt,
betrachtet man dann das andere in
seiner tieferen Wesenheit. Sonst hat
man kein Interesse für dieses andere,
sonst befriedigt man sich eben mit
dein, was einem die Schulwissenschaft
gibt. Und wenn man sich befriedigt mit
dem, was einem die Schulwissenschaft
gibt, dann ist man eben genötigt, bei
denjenigen Dingen seine freie Zeit zu
verwenden, bei denen die heutigen
Leute ihre freie Zeit verwenden.
|
De telles choses devraient vraiment
être largement connues aujourd'hui,
afin qu'il y ait un nombre
suffisamment important d'humains qui
comprennent ces choses. Car
aujourd'hui, il ne peut vraiment
s'agir de rien d'autre que de trouver
un nombre suffisamment grand d'humains
qui comprennent d'abord ces choses.
Tant qu'il n'y aura pas un nombre
suffisant de personnes qui comprennent
ces choses, on ne pourra rien faire.
On ne peut pas aller tout de suite
vers des institutions, on ne peut pas
tout de suite entretenir de nouvelles
institutions, mais il s'agit de
trouver le plus grand nombre possible
de personnes dont les capacités de
compréhension sont imprégnées de ces
choses, alors on pourra former des
institutions avec ces humains. Mais
alors, les puissances/pouvoirs
opposés/contraires ne pourront plus
jamais s'opposer.
|
14
|
Solche Dinge sollten heute
wahrhaftig weit und breit bekannt wer‑
den, damit sich eine genügend große
Anzahl von Menschen fände, welche
Verständnis haben für diese Dinge.
Denn heute kann es sich wirklich um
nichts anderes handeln, als daß sich
eben eine genügend große Anzahl von
Menschen findet, die zunächst
Verständnis haben für solche Dinge.
Bevor sich nicht eine genügend große
Anzahl von Menschen findet, die
Verständnis haben für solche Dinge,
kann ja mit diesen Dingen nichts
angefangen werden. Man kann nicht
gleich an Institutionen gehen, man
kann nicht gleich neue Einrichtungen
pflegen, sondern es handelt sich
darum, daß möglichst viele Menschen
sich finden, in deren
Erkenntnisfähigkeiten diese Dinge
drinnensitzen, dann wird man mit
diesen Menschen Institutionen bilden
können. Dann aber werden auch die
entgegengesetzten Mächte nimmermehr
widerstreben können.
|
Aujourd'hui, on découvre des choses
étranges quand on regarde ce que les
humains font comme pensées sur la vie
européenne, sur la façon et la manière
dont cette vie européenne devrait se
dérouler d'humain à humain. Je dois
toujours vous informer un peu plus des
détails de ce qui se passe.
Aujourd'hui, j'aimerais juste vous
donner un petit échantillon de ce que
nous avons eu à considérer comme des
affaires importantes. Monsieur
Ferrière, dont je vous ai dit qu'il
avait relayé la calomnie selon
laquelle j'aurais été le conseiller de
l'ancien empereur allemand, que
j'aurais même été le "Raspoutine" de
l'empereur allemand et d'autres choses
de ce genre, a été éclairé chez lui
par le Dr Boos dans une "Lettre
ouverte", et j'ai également cité, dans
une parenthèse de cette lettre du Dr
Boos, ce que j'ai dit ici à propos de
mes relations - en fait de mes
non-relations - avec l'empereur
allemand. Maintenant, l'homme a dû
avouer qu'il avait menti. Mais il
l'avoue d'une manière très
particulière, et cette manière est
caractéristique. Je vais m'efforcer de
rendre le plus clairement possible les
phrases françaises en allemand. En
fait, je les rends volontiers en
allemand, car c'est ainsi qu'elles
acquièrent un certain caractère que
j'aimerais leur donner. D'après la
lettre du Dr Boos, il est donc écrit
ici :
|
15
|
Heute entdeckt man Merkwürdiges,
wenn man auf das hinsieht, was sich
die Menschen an Gedanken machen über
das europäische Leben, über die Art
und Weise, wie dieses europäische
Leben von Mensch zu Mensch sich
abspielen soll. Ich muß Ihnen immer
die Einzelheiten desjenigen, was sich
abspielt, ein bißchen mitteilen. Ich
möchte Ihnen heute nur ein kleines
Pröbchen einfügen wiederum in
dasjenige, was wir als wichtige
Angelegenheiten zu betrachten hatten.
Monsieur Ferrière, von dem ich Ihnen
erzählt habe, daß er die Verleumdung
weitergetragen hat, ich wäre der
Ratgeber gewesen des ehemaligen
deutschen Kaisers, wäre sogar der
«Rasputin» des deutschen Kaisers und
dergleichen, dem ist von Dr. Boos
heimgeleuchtet worden in einem
«Offenen Brief», und ich habe in einem
Einschiebsel in diesen Brief von Dr.
Boos auch angeführt, was ich hier
einmal über meine Beziehungen —
eigentlich Nichtbeziehungen — zum
deutschen Kaiser ausgeführt habe. Nun
mußte der Mann gestehen, daß er
gelogen hat. Aber er gesteht das auf
eine höchst eigentümliche Weise, und
diese Weise ist charakteristisch. Ich
werde mich bemühen, möglichst deutlich
die französischen Sätze im Deutschen
wiederzugeben. Ich gebe sie eigentlich
ganz gern in deutsch wieder, denn sie
werden dadurch einen gewissen
Charakter, den ich ihnen gern geben
möchte, erst erhalten. Nach dem Brief
von Dr. Boos steht also hier:
|
Nous [la direction des écrits] avons
communiqué la lettre ci-dessus du Dr
Roman Boos à notre correspondant" - il
s'agit donc de M. Ferrière - "qui
nous répond ceci : <le document
ci-dessus est typique du psychologue.
On voit ici ce que devient l'ironie
latine sous des yeux germaniques. En
vérité, ces gens-là> - il veut dire
ceux qui ont les yeux germaniques -
<prennent tout au sérieux. Mais mes
lecteurs, eux, ils ne se sont pas
laissés déconcerter ! Mon article
contient des plaisanteries
-Spaßigkeiten - mais aucunes
méchancetés -Böswilligkeiten. - Et si
j'ai été mal informé - je le déclare
comme étant de ma faute, persuadé que
mon interlocuteur ne m'en voudra
pas.> - élégant - il est supposé
<qu'il ne m'en voudra pas> ! -
<par interlocuteur, j'entends le
sociologue dont j'ai parlé en tant que
sociologue [Dr Steiner], et non le
signataire de la lettre ci-dessus,
dont je n'ai fait aucune mention dans
mon article [Dr Boos]. En fait -In der
Tat -, que fait-on de cette affaire ?
|
16
|
«Wir [die Schriftleitung] haben den
obigen Brief von Dr. Roman Boos
unserem Korrespondenten mitgeteilt» —
das ist also der Herr Ferrière —, «der
uns folgendes antwortet: <Das obige
Dokument ist typisch für den
Psychologen. Hier zeigt es sich, was
die lateinische Ironie unter
germanischen Augen wird. Wahrhaftig,
diese Leute> — er meint diejenigen,
die die germanischen Augen haben —
<nehmen alles seriös. Aber meine
Leser, sie, sie haben sich nicht
beirren lassen ! Mein Artikel enthält
Spaßigkeiten — de la plaisanterie —
aber keine Böswilligkeiten —
méchancetés. — Und wenn ich schlecht
unterrichtet war — ich erkläre dies
als meine Schuld, in der Überzeugung,
daß mein Gesprächspartner es mir
nicht übelnehmen wird.> — Elegant —
es wird vorausgesetzt, <daß er es
mir nicht übelnehmen wird — ne m'en
voudra pas> ! — <Mit
Gesprächspartner meine ich den
Soziologen, von welchem ich als
Soziologen gesprochen habe [Dr.
Steiner], und nicht den Unterzeichner
des obigen Briefes, dessen ich keine
Erwähnung in meinem Artikel getan habe
[Dr. Boos]. In der Tat — au fait —,
was macht man aus dieser Affäre ?>»
|
Un humain est donc capable de
s'excuser avec une telle nullité,
après avoir non seulement menti, mais
aussi calomnié de la pire des
manières. Mais on s'expose à être à
nouveau "empoté" si l'on prend les
choses si "sérieusement", si l'on
affirme que la calomnie n'est pas une
"plaisanterie", mais une "méchanceté".
|
17
|
Also ein Mann ist imstande, mit
einer solchen Nichtsnutzigkeit sich zu
entschuldigen, nachdem er nicht bloß
gelogen, sondern in der übelsten
Weise verleumdet hat. Aber man setzt
sich der Gefahr aus, daß man wieder
«klobig» genommen wird, wenn man die
Dinge so «seriös» nimmt, wenn man
behauptet, daß Verleumden nicht eine
«plaisanterie», sondern eine
«méchanceté» ist.
|
Puis on dit plus loin, et voilà
qu'arrive quelque chose de
particulièrement beau :
|
18
|
Dann heißt es weiter, und nun kommt
etwas ganz besonders Schönes:
|
À l'époque où j'ai écrit mon
article, je ne connaissais Monsieur
Rudolf Steiner que par ses œuvres
imprimées. Depuis cette époque, j'ai
appris à le connaître par des
personnes qui le connaissent de près.
Mon opinion a complètement changé et
j'avais préparé un article dans lequel
j'exprimais mon respect pour la
signification morale de son œuvre
personnelle. J'avoue que la lettre de
M. R. Boos a quelque peu refroidi
mon ardeur".
|
19
|
«<In der Zeit, wo ich meinen
Artikel schrieb, kannte ich Herrn
Rudolf Steiner nur aus seinen
gedruckten Werken. Seit jener Zeit
habe ich ihn kennengelernt durch
Personen, welche ihn nahe kennen.
Meine Meinung hat sich vollständig
geändert, und ich hatte einen Artikel
vorbereitet, in welchem ich meine
Achtung für die moralische Bedeutung
seines persönlichen Werkes zum
Ausdruck bringe. Ich gestehe, daß der
Brief von M. R. Boos meinen Eifer
etwas erkaltet.>»
|
Mignon, n'est-ce pas ? - très mignon
! Il aurait écrit le plus bel article,
à la louange de tous, si on ne l'avait
pas éclairé en retour ! Mais je ne
peux tout de même pas m'élever à
l'opinion que c'est justement le
propre de la race latine (voir plus
haut "germanique"), car il serait tout
de même un peu insultant que l'on
prenne le mensonge et la calomnie dans
la race latine comme quelque chose
d'élégamment louable, qui n'est que
"plaisanterie". Cela ne peut tout de
même pas être une particularité de la
race latine... Maintenant le monsieur
poursuit :
|
20
|
Niedlich, nicht wahr ? — sehr
niedlich! Er hätte den schönsten
Artikel geschrieben, zum Lob, wenn man
ihm nicht heimgeleuchtet hätte ! Aber
ich kann mich trotzdem nicht zu der
Meinung aufschwingen, daß das just die
Eigenschaft der lateinischen Rasse ist
(vergleiche oben «germanisch»), denn
es würde doch etwas beleidigend sein,
wenn man Lüge und Verleumdung in der
lateinischen Rasse als etwas elegant
Löbliches, was nur «plaisanterie» ist,
auffassen würde. Eigentümlichkeit der
Lateinischen Rasse kann das doch
nicht sein ... Nun sagt der Herr
weiter:
|
"<je pourrais répondre beaucoup
de choses à cette lettre, mais à quoi
cela servirait-il ? - à quoi bon ? -
Une des qualités du latin est d'être
bref. J'ai eu tort, je le reconnais,
de quitter le terrain des faits
contrôlables. Je retire mes
affirmations erronées et j'en déduis
que les rumeurs qui circulent, même si
elles proviennent de plusieurs milieux
différents et de personnes que l'on a
le droit de croire bien informées,
peuvent être fausses. J'en prends
acte" ?
|
21
|
«<Ich könnte antworten eine Menge
von Dingen auf diesen Brief, aber wozu
wäre das gut ? — à quoi bon ? — Eine
der lateinischen Qualitäten ist, kurz
zu sein. Ich habe unrecht gehabt, ich
anerkenne es, zu verlassen das Terrain
der kontrollierbaren Tatsachen. Ich
ziehe meine irrtümlichen Behauptungen
zurück und ich schließe daraus, daß
die Gerüchte, welche umlaufen, auch
wenn sie aus mehreren verschiedenen
Milieus kommen und von Leuten, von
welchen man das Recht hat zu glauben,
daß sie gut informiert sind, falsch
sein können. Ich nehme Akt davon?»
|
Donc, premièrement, l'humain est si
naïf qu'il croit qu'il doit croire
toutes les rumeurs qui circulent
ainsi, car il n'en prend acte que
maintenant, deuxièmement, mais - oui,
on s'expose à nouveau au risque d'être
"pataud" dans sa conception ou, comme
le dit Ferrière, "germanique" : Si
l'on essaie de réfléchir à des pensées
aussi "élégantes" - on ne peut pas,
car, n'est-ce pas, on n'a
manifestement pas le droit de le
faire, sinon on fait partie de ces
gens dont on dit ici : "Vraiment, ces
gens-là prennent tout au sérieux. "
Mais on ne peut pas s'empêcher de se
poser la question : l'humain prend
donc acte du fait qu'il ne faut pas
croire toutes les rumeurs qui
circulent ainsi ; mais si les gens
sont comme lui, ce sont justement eux
qui apportent le plus de rumeurs dans
les milieux les plus divers.
Seulement, il ne faut pas chercher la
pensée derrière les mots chez de
telles personnes.
|
22
|
Also erstens ist der Mann so naiv,
daß er glaubt, er müsse alle Gerüchte
glauben, die so herumlaufen, denn er
nimmt jetzt erst Akt davon, zweitens
aber — ja, man setzt sich wiederum der
Gefahr aus, daß man «klobig» ist in
seiner Auffassung oder, wie Ferrière
sagt, «germanisch»: Versucht man
solche «eleganten» Gedanken einmal
durchzudenken — es geht nicht, denn,
nicht wahr, man darf es ja offenbar
nicht, sonst gehört man zu denjenigen
Leuten, von denen hier gesagt wird:
«Vraiment, ces gens-là prennent tout
au sérieux.» Aber man kann halt nicht
anders, man frägt sich doch: der Mann
nimmt also Akt davon, daß man nicht
glauben solle alle Gerüchte, die so
umlaufen; aber wenn die Leute so sind,
wie er, dann sind sie ja gerade
diejenigen, welche am allermeisten in
die verschiedensten Milieus die
Gerüchte hineinbringen. Nur, man darf
nicht hinter den Worten gleich den
Gedanken suchen bei solchen Leuten.
|
Vous voyez justement dans un tel
document qu'il ne peut vraiment pas
s'agir d'enseigner la raison à de
telles personnes. Il s'agit seulement
d'attirer l'attention du public sur
les humains honteux qui se promènent
dans le monde et qui écrivent des
articles et des calomnies. Car il ne
s'agit pas du tout de réfuter ces
gens, mais seulement de les mettre
hors d'état de nuire, car c'est
l'existence de ces gens qui est
dommageable.
|
23
|
Sie sehen gerade aus solch einem
Dokument, daß es sich wahrlich nicht
darum handeln kann, solchen Leuten
Räson beizubringen. Man hat nur das
andere Publikum darauf aufmerksam zu
machen, was für schmähliche Menschen
herumlaufen in der Welt und Artikel
schreiben und verleumden. Denn es
handelt sich gar nicht darum, diese
Leute zu widerlegen, sondern lediglich
sie unschädlich zu machen, denn daß
diese Menschen existieren, das ist der
Schaden.
|
Si rien n'est fait du côté de la
sagesse spirituelle, nous allons de
plus en plus vite vers l'époque où ce
genre d'attitude se répandra de plus
en plus. Car finalement, les
matérialistes de toutes les couleurs
et de tous les milieux diront de plus
en plus à ceux qui prennent les choses
spirituellement : Ah, ces gens-là,
vraiment, ils prennent tout très au
sérieux ! - Il sera bientôt sérieux de
parler encore d'esprit. C'est sérieux,
mais on ne doit pas être sérieux !
Tant que cet état d'esprit se
propagera - et il se propage -, il n'y
aura pas de terrain pour une
amélioration en Europe. Ce sont les
gens qui ont fait de l'Europe ce
qu'elle est. Mais nous devons
travailler pour qu'un nombre
suffisamment important d'humains
comprennent que les choses doivent
changer. Cela devrait être évident dès
aujourd'hui, au moins pour ceux qui se
sont rapprochés d'une manière ou d'une
autre des aspirations spirituelles
scientifiques.
|
24
|
Wir gehen immer mehr und mehr, wenn
nichts von seiten spiritueller
Weisheit geschieht, in rasender Eile
derjenigen Zeit entgegen, in der
solche Gesinnung sich immer mehr und
mehr ausbreitet. Denn schließlich
werden die Materialisten aller
Färbungen und aller Milieus immer mehr
und mehr sagen von denjenigen, die die
Dinge geistig nehmen: Ach, diese
Leute, ja wahrhaftig, sie nehmen alles
so seriös ! — Es wird schon bald
seriös sein, überhaupt noch vom Geiste
zu sprechen. Seriös ist es ja auch;
aber seriös soll man ja nicht sein!
Solange solche Gesinnung sich
ausbreitet — und sie breitet sich aus
—, so lange wird kein Boden sein für
eine Besserung in Europa. Das sind die
Menschen, die Europa so zugerichtet
haben. Aber arbeiten müssen wir, daß
eine genügend große Anzahl von
Menschen Verständnis gewinnt dafür,
daß es anders werde. Das sollte heute
schon wirklich wenigstens denjenigen
einleuchten, die irgendwie
geisteswissenschaftlichen Bestrebungen
nahegekommen sind.
|
Vendredi prochain, je parlerai en
particulier du développement de
l'impérialisme dans le monde,
c'est-à-dire que je ferai un exposé en
épisode, une réflexion historique sur
le développement de l'impérialisme
depuis les temps les plus anciens,
depuis l'impérialisme égyptien
jusqu'aux impérialismes actuels. Je
voudrais donner un bref aperçu de
l'évolution historique de
l'impérialisme.
|
25
|
Nächsten Freitag werde ich
insbesondere über die Entwickelung des
Imperialismus in der Welt sprechen,
also einen episodischen Vortrag
halten, eine geschichtliche
Betrachtung über die Entwickelung des
Imperialismus von den ältesten
Zeiten, vom ägyptischen Imperialismus
bis herauf zu den heutigen
Imperialismen. Ich möchte einmal einen
kurzen Überblick über die
geschichtliche Entwickelung des
Imperialismus geben.
|
Français
seulement
QUINZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
15 février 1920
Sur le
développement historique de la France,
l'Allemagne et l'Angleterre. Une
considération de science de l’esprit sur la
tri-articulation
01
Hier et avant-hier, j'ai essayé d'expliquer
combien il est nécessaire, pour l'évolution
future de l'humanité, que les hommes
parviennent à une véritable connaissance
d'eux-mêmes, c'est-à-dire à une connaissance
de l'humanité, mais comment il est impossible
d'arriver à une connaissance de l'humanité
sans trouver à nouveau le lien entre l'entité
humaine et les mondes extraterrestres. De tout
ce que l'être humain emporte avec lui au cours
de sa vie, l'organisation physique n'est que
la plus petite partie. Mais seule cette
organisation physique, telle que l'humain la
porte aujourd'hui, est au fond le produit de
la Terre. Ce qui appartient par ailleurs à
l'essence de l'humain n'est pas un produit
terrestre, dans le sens où je l'ai à nouveau
expliqué d'un certain point de vue dans ces
deux conférences.
02
Or, l'organisation physique actuelle de
l'humain indique déjà que l'humain en tant que
tel est un être qui se situe au-delà du
présent immédiat. Certes, l'organisation
physique renvoie bien à des choses terrestres,
mais dans les choses terrestres,
l'organisation physique de l'humain nous
renvoie au passé et à l'avenir, au-delà du
moment historique mondial immédiatement
présent. Parmi les facultés de l'humain, nous
avons eu l'occasion de souligner les facultés
cognitives : l'activité sensorielle,
l'intelligence, la capacité de mémoire, et
nous avons mis en évidence le sentiment, le
désir et la volonté : Les facultés qui sont
plus de l'ordre du désir.
03
Maintenant, si nous nous demandons : que doit
avoir l'humain dans son organisation physique
pour qu'il puisse développer des facultés
cognitives ? - nous devons nous concentrer sur
l'organisation principale de l'humain et sur
tout ce qui y est lié. L'organisation
principale n'est nécessaire au développement
des facultés cognitives du moi, de la
conscience humaine terrestre, que dans le sens
où je l'ai expliqué hier et avant-hier, mais
aussi dans le sens où je l'ai expliqué. Il est
inexact de croire que l'œil est absolument le
producteur de la sensation visuelle ; mais il
est juste de savoir que l'œil est
l'intermédiaire de la sensation visuelle pour
la conscience du moi. Et cela vaut également
pour les autres sens, notamment les sens
supérieurs.
04
De cette manière et avec de multiples
variantes, l'organisation du corps humain
renvoie à des choses terrestres ; mais en même
temps, elle dépasse le moment présent, de
sorte que nous pouvons dire : l'humain, tel
que nous l'avons devant nous selon son
organisation principale, renvoie à la vie
terrestre précédente. - De même que notre
intelligence est tournée vers la vie solaire
passée, lointaine, immémoriale, de même notre
organisation physique principale actuelle,
avec la nature terrestre des facultés de
connaissance, c'est-à-dire pour l'organisation
des facultés de connaissance vers la
conscience du moi, est tournée vers notre
parcours terrestre antérieur. J'ai déjà attiré
l'attention sur ce qu'est réellement la tête
humaine. Schématiquement, vous pouvez vous
dire ceci : l'humain se compose de la tête et
du reste de l'organisation. - Disons (voir
dessin) qu'il s'agit du cours actuel de la vie
(milieu de la planche 14), du cours précédent
(à gauche), du cours suivant (à droite).
Ainsi, nous pouvons dire que la tête de notre
cours de vie actuel est née de la métamorphose
du reste de notre organisation corporelle dans
le cours de vie précédent, et que nous avons
perdu notre tête du cours de vie précédent. -
Bien sûr, je ne comprends pas ici - c'est
palpable - l'organisation physique, mais les
forces, les forces de forme que l'organisation
physique possède réellement. Ce que nous
portons maintenant en plus de l'organisation
principale, porteuse des facultés de
connaissance pour le moi, en tant que reste de
l'organisation humaine, le tronc avec les
membres, sera l'organisation principale de
notre future vie terrestre.
05
Vous tous portez déjà en vous/soi les forces
qui seront concentrées dans la tête lors de
votre future vie terrestre. Ce que vous
accomplissez aujourd'hui avec vos bras, ce que
vous accomplissez avec vos jambes, tout cela
entrera dans l'organisation interne de la tête
dans votre prochaine vie terrestre, et les
forces qui émaneront de votre tête dans la
prochaine vie terrestre seront votre karma,
votre destin pour la prochaine vie terrestre.
Mais ce qui sera votre destin dans la
prochaine vie terrestre passera par le biais
du reste de votre organisation, par laquelle
vous vous placez aujourd'hui dans la vie
humaine, dans votre future vie de chef/de
cap/de tête.
06
Quand vous vous comportez aujourd'hui, disons,
par un cours terrestre plein d'amour envers un
autre humain, c'est quelque chose que votre
organisme extracrânien a réalisé. Cela devient
une force de la tête qui provoque votre destin
dans votre prochaine vie terrestre. C'est
ainsi que notre tête, avec ses capacités,
renvoie toujours au cours de la vie terrestre
précédente, notamment à l'organisation des
membres. L'humain est soumis à cette grande
métamorphose. Sa tête est un organisme
métamorphosé issu de l'incarnation précédente,
et son organisation actuelle du tronc et
notamment des membres est à la base de
l'organisation de la tête dans la prochaine
vie terrestre.
07
C'est absolument quelque chose qui, dans un
certain sens, doit gagner une signification
pratique dans la vie commune des humains. Car
quand l'humain se sait ainsi
intégré/membré/enarticulé dans l'évolution de
l'humanité, alors il se sent se tenant de
manière correcte dans cette vie terrestre, et
il comprendra mainte chose qui est autrement
incompréhensible. Comme je l'ai souvent
expliqué, nous vivons actuellement dans la
cinquième période post-atlantique. Elle a
commencé au milieu du XVe siècle, c'est-à-dire
qu'au milieu du XVe siècle, la civilisation
européenne et son annexe américaine, dans la
mesure où elle est née plus tard, ont connu de
nouvelles conditions d'existence. Mais jusqu'à
présent, les conséquences de ces nouvelles
conditions d'existence ne se sont pas
produites. L'humanité des pays civilisés vit
souvent dans des habitudes, et même dans des
habitudes de pensée, qui correspondent
davantage à la période antérieure, la
quatrième période post-atlantique. Nous avons
justement enseigné à notre intelligence non
pas les choses qui appartiennent au présent,
mais nous lui avons fait apprendre le latin et
le grec, et ainsi de suite. Un Grec aurait eu
d'autres conceptions à cet égard. Il aurait
fait une drôle de tête à l'époque où la
culture grecque s'est épanouie, si on n'avait
pas enseigné le grec à ses enfants, mais
l'égyptien ou le persan, ou quelque chose
comme ça. Mais le temps est passé où cela peut
être, où nous pouvons encore nous accrocher
aux vestiges de l'époque gréco-latine. Les
humains qui sont nés après le milieu du XVe
siècle sont en effet tous des réincarnations,
pour l'essentiel, d'êtres humains terrestres
physiques qui ont vécu à l'époque
gréco-latine. Qu'ont-ils apporté avec eux, ces
humains ? Les têtes des corps qu'ils ont eus
pendant la période gréco-latine. Si quelqu'un
est né, disons au XVIe ou au XVIIe siècle, il
est venu au monde avec une tête, c'est-à-dire
avec des facultés de connaissance, dans la
mesure où la tête est le médiateur des
facultés de connaissance pour la conscience
Je, qui est née de son corps à l'époque
gréco-latine. C'est pourquoi il est venu au
monde avec des tendances issues de cette
époque gréco-latine. Mais cela s'est déjà en
partie épuisé ou est en train de s'épuiser.
Très bientôt, il ne naîtra plus beaucoup
d'humains dont la tête vient de là, mais il
naîtra de plus en plus d'humains qui ont déjà
eu leur incarnation antérieure dans la
cinquième période post-atlantique, pas tous,
mais beaucoup, notamment ceux qui donnent le
ton, ou du moins ceux qui, vers la fin de la
quatrième période post-atlantique, vivaient
avec des occupations de leur corps déjà très
différentes de celles de ceux qui étaient dans
la fleur de la quatrième période
post-atlantique.
08
Voilà donc ce qui entre en ligne de compte si
l'on veut se placer en pleine conscience dans
l'évolution de l'humanité, que l'on sache : tu
as ta tête de ta précédente incarnation
terrestre, et tu as ton corps afin de préparer
une tête ultérieure pour la prochaine
incarnation terrestre. - Et un temps doit
venir où le manque de conscience de ce lien
entre l'incarnation précédente et la suivante
sera chez les humains un signe de stupidité,
comme le serait la stupidité si quelqu'un ne
savait pas quel âge il avait, si quelqu'un
croyait qu'il n'était né que la semaine
dernière alors qu'il est déjà un humain
adulte, ou s'il croyait ou était amené à
croire que s'il est un garçon de dix ans, il
restera toujours un garçon de dix ans, il ne
deviendra même pas un vieil humain.
Aujourd'hui, l'humain ne vit qu'égoïstement
dans sa seule vie terrestre. Tout au plus
croit-il qu'il y a un certain nombre de vies
terrestres, mais cela devient une croyance,
cela ne devient pas une sagesse pratique de la
vie, comme doit l'être ce sentiment d'être
placé entre les incarnations ; comme doit
l'être la sagesse pratique de la vie lorsque
l'on a atteint l'âge de quarante ans, que l'on
sait que cet âge de quarante ans est la
continuation de l'enfance et de la jeunesse et
qu'il est le début de la vieillesse et de la
sénilité. Ce qui doit s'étendre, c'est ce que
comprend la conscience humaine. Elle ne
s'étendra pas de manière vivante si elle n'est
pas fécondée par les connaissances de la
science de l'esprit. Sinon, cela restera une
simple croyance abstraite, sinon les gens
diront : "Oui, je sais, je suis déjà venu sur
terre un nombre incalculable de fois, et je
reviendrai sur terre un nombre incalculable de
fois". - Mais cette croyance ne fait rien ; ce
qui compte, c'est le vivant se sentir dans
l'évolution de l'humanité, le sentir : Avec ta
tête, tu es en fait un très vieux type, car ce
n'est que le corps adulte de l'incarnation
précédente, avec le reste de ton organisation
corporelle, tu es un bébé, car cela ne grandit
que pour devenir une tête mûre dans la
prochaine incarnation, - ce sentiment de
l'humain comme une véritable dualité placée
dans le temps est quelque chose qui doit
devenir une partie intégrante de la conscience
vivante. Et de même que l'on essaie
aujourd'hui de déterminer, à partir de toutes
sortes de mesures du crâne et d'autres choses
intéressantes de ce genre, comment se
distinguent les différents humains, les
peuples humains, les races humaines sur la
Terre, de même il faudra à l'avenir, selon des
connaissances psychospirituelles qui ne
peuvent cependant pas être acquises sans des
bases telles que nous les avons développées
ces jours-ci, reconnaître les humains qui
habitent la Terre dans leur différenciation.
Il faudra notamment s'interroger sur les
particularités spirituelles et d'âme de
l'humanité dispersée sur la terre. Et le salut
ne pourra pas venir avant que nos sciences
universitaires, notamment, ne soient
totalement imprégnées d'un esprit et d'une
conception tels que ceux que nous avons connus
ces jours-ci. Nos universités conduiront
l'humanité vers le déclin si elles ne sont pas
fécondées dans toutes leurs parties par ce
savoir cosmique qui ne peut être acquis
aujourd'hui que par la science de l'esprit. De
même, les sentiments religieux des humains
devront à l'avenir être portés par ce que
l'humain peut savoir du spirituel et de l'âme.
Autrement, nous n'arriverons pas plus loin.
Car on s'habituera, si seulement on porte son
regard sur le spirituel et d'âme, à
caractériser les groupes humains sur la Terre
selon leurs propriétés psychospirituelles
propres, et non purement selon leurs
propriétés physiques, comme on le fait souvent
dans l'anthropologie actuelle.
L'anthroposophie doit prendre la place de la
simple anthropologie. Mais la chose a un
visage très sérieux et pratique. Certaines
choses qui se déroulent dans le présent, qui
sont à la base des événements graves de ce
présent, ne peuvent pas être comprises si l'on
n'a pas la possibilité de fixer son attention
sur les qualités spirituelles des membres de
l'humanité. Et c'est là que je voudrais
attirer l'attention sur un point qui me semble
extraordinairement important.
09
Des humains bien intentionnés ont souvent
souligné une chose pour l'Europe pendant ces
terribles événements de guerre, et en fait,
cette chose pour l'Europe a déjà été soulignée
en 1870 par Ernest Renan, le descripteur
français de la "vie de Jésus" et des apôtres ;
elle a été répétée à maintes reprises pendant
cette période de guerre. Renan a dit que pour
le salut de l'Europe, il était absolument
nécessaire qu'une union s'établisse, une union
pacifique entre la nation française, l'État
anglais et le peuple allemand. Cela a souvent
été souligné pendant la guerre par des gens
qui ne se sont pas laissés abuser par ce qui
était officiellement ordonné comme opinion ou
ce qui était diffusé comme opinion par des
gens intéressés par telle ou telle cause, par
de nombreux humains bien intentionnés et
impartiaux. Mais, on peut maintenant dire que
l'évolution de l'Europe au cours des dernières
décennies a été telle qu'elle va à l'encontre
de ce que les humains lucides devaient
considérer comme une condition fondamentale de
la poursuite de la civilisation en Europe.
Sans cette coopération pacifique, disaient ces
humains impartiaux, l'Europe ne pourrait pas
continuer à avancer. Mais cette coopération
pacifique n'a jamais vraiment eu lieu au cours
des dernières années ; tout au plus, une
apparence de coopération pacifique a vu le
jour.
10
Maintenant, on peut déjà quand on observe
extérieurement - mais extérieurement aussi
avec un sens de l'examen du spirituel et de
l'âme - les conditions européennes, on peut
déjà regarder en quoi ces trois membres de
l'humanité se différencient essentiellement.
Nous ne devons pas oublier que depuis que
l'Europe s'est développée vers le début de la
cinquième période post-atlantique, puis au
cours de la partie de la cinquième époque qui
vient de s'écouler, la nation française s'est
transformée/façonnée toujours de plus en plus
en une nation unitaire, dont les membres se
sentaient comme une nation unitaire. On
pourrait dire que toute la vie psychique de la
nation française tendait à se sentir comme une
nation unie, à porter dans sa conscience
quelque chose de l'ordre du "je suis un
Français". - On peut étudier comment, au cours
des siècles, cela est devenu peu à peu ce qui
se résume en ces quatre mots : je suis un
Français. - Si l'on est attentif à quelque
chose comme ça, comment cela évolue : je suis
un Français ! - ainsi on doit regarder le
phénomène parallèle à l'intérieur de
l'évolution allemande. Ce n'est pas de la même
manière que s'est développé, par exemple, ce
que l'on peut exprimer, ou que l'on a toujours
pu exprimer, au sein de l'Empire allemand
aujourd'hui en ruine, par : Je suis un
Allemand ! - Exprimer avec une pleine
intensité : je suis un Allemand ! -- a
signifié jusqu'en 1848 que l'on était enfermé,
que l'on était incarcéré. C'était le pire des
crimes politiques. Les gens l'ont oublié.
C'était le pire des crimes politiques que de
se sentir allemand. Car dans cette Allemagne,
la principauté territoriale a tout envahi, et
il était interdit, intérieurement interdit en
tant qu'état d'esprit/mentalité, de considérer
le territoire habité par des Allemands comme
une unité. Ce n'est qu'en 1848 qu'est née chez
certaines personnes l'idée que l'on pouvait
considérer d'une manière ou d'une autre ceux
qui font partie du peuple allemand comme une
unité. Mais à ce moment-là, c'était encore
considéré comme quelque chose d'hérétique,
comme une hérésie. Et puis il s'est passé que
seuls les gens qui étaient historiquement liés
à l'évolution du peuple allemand ont ressenti
cela comme quelque chose de tout à fait
intime, qu'ils ont considéré cela comme leur
intimité. Lisez comment ces personnes, qui ont
vraiment réfléchi et parlé de ces choses,
comme Herman Grimm, se sont penchées sur leur
propre jeunesse, qui remonte aux années
précédant les années cinquante, et comment
elles ont décrit le fait qu'elles n'avaient
aucune possibilité d'exprimer le jugement du
sentiment, le jugement de l'âme : je suis un
Allemand. - Il y a là une énorme différence.
Mais considérez cette énorme différence
intérieurement. Considérez le fait que, bien
que ce soit un crime politique et policier de
se dire Allemand dans la première moitié du
XIXe siècle, la culture spirituelle unifiée de
l'Allemagne était alors déjà achevée depuis
longtemps. Le goethéanisme, avec tout ce qui
en faisait partie, était là ; on ne lisait
certes pas Goethe, mais il avait agi ; on ne
comprenait certes pas Goethe, mais il avait
dit des choses formidables pour tous les
Allemands. Mais ces "tous les Allemands" ne
devaient jamais avouer, pour la vie
extérieure, qu'ils appartenaient d'une manière
ou d'une autre à un même groupe. Du moins,
cela ne devait pas être une pensée prétendant
à la réalité, c'est-à-dire que quelque chose
vivait dans le peuple allemand comme dans les
profondeurs de la conscience, ce qui n'avait
aucune réalité politique extérieure. Au cours
de son évolution historique, la France a connu
une situation où tout ce qu'elle ressentait
intérieurement, tout ce qui constituait son
unité, est devenu une réalité étatique
extérieure. En Allemagne, tout ce qui existait
comme institutions extérieures était en
contradiction avec ce qui avait vécu comme
spiritualité intérieure dans ce peuple
allemand. C'est une différence très importante
qui existe entre l'Europe centrale et l'Europe
occidentale. Si vous prenez cela et qu'on
décrit ces choses en détail, alors on
obtiendrait pour première fois l'histoire du
XIXe siècle. Et si ces choses vivaient dans
les détails dans les âmes tranquilles
européennes, qui sont quand même tributaires
de la cohabitation et de l'empathie, alors les
sentiments de terreur qui ont conduit au
déclin actuel cesseraient très vite. Mais on
ne pourra pas développer de tels sentiments de
type international sans considérer l'être
humain dans sa totalité et sans savoir le
regarder aussi en ce qui concerne sa
connaissance et sa capacité de désirer ; car
c'est seulement en orientant la conscience
humaine vers ces mystères de l'être humain que
l'on prend conscience qu'il faut faire de
telles considérations. Car ces réflexions que
nous venons de faire n'enseignent que ce qui
est juste, ce qui est important. Pourquoi donc
le peuple français est-il une masse si
compacte ? Pourquoi le peuple français est-il
devenu une masse si compacte, où chacun se
sent français, comme il était interdit à
l'Allemand, jusqu'à la naissance de l'Empire
allemand de type bismarckien ? À quoi cela
est-il dû ? C'est parce que l'ancienne nature
latine-romaine a trouvé un prolongement en
France, cette nature que je vous ai décrite
ici il y a des semaines comme étant de
préférence la nature juridique-étatique. C'est
de l'Égypte, en passant par la Rome antique,
que l'essence juridique et étatique a été
introduite dans la langue latine. Le peuple
français l'a repris. Aucun peuple sur Terre ne
comprend mieux que le peuple français ce
qu'est le juridisme, ce qu'est l'étatisme.
Mais si l'on trouve un jour correctement les
chemins pour percer/pénétrer à travers ce que
l'on pourrait appeler l'oppression/l'opprimant
de l'évolution allemande, aussi encore au XIXe
siècle, cette contradiction de l'évolution
extérieure de l'état, qui rendait nécessaire
qu'on soit enfermé quand on se sentait comme
allemand et non comme prussien, non comme
wurtembergeois, non comme bavarois ou comme
autrichien, on voit exactement vers sur ce
tout qui pend avec et qu'on l'étudie
concrètement en détail, on étudie vraiment non
ainsi comme la tradition d'école met l'humain
dans le bleu/l'enfume, qui du tournant des 18
au 19e siècle est devenu la vie de l'esprit
allemande, on étudie, comment coule dedans ce
qui est gothéanisme, dans les grands esprits
qui ne sont plus du tout cités, tandis que les
antipodes de l'esprit sont célébrés comme des
grands, si l'on étudie comment le goethéanisme
s'infiltre dans des humains comme Troxler,
comme Schubert, etc., on découvre que c'est
précisément l'absence de talent pour l'État,
la somnolence pour l'État, le danger d'être
emprisonné si l'on voulait être un citoyen de
coloration allemande, qui prédestinait le
peuple allemand à développer une bonne
compréhension pour le spirituel, pour la vie
de l'esprit. Elle a d'abord été repoussée par
le développement industriel et commercial
depuis les années 1970. Il a fait le ménage en
profondeur dans l'esprit allemand, il a
emporté, comme une invasion venue d'ailleurs,
tout ce qu'il y avait de spirituel. Le
goethéanisme a été oublié. Qu'un esprit comme
Leibniz, par exemple, ait vécu parmi les
Allemands, les lycéens devraient le savoir
mieux qu'ils ne savent ce que Cicéron a écrit,
mais ils ne savent guère que Leibniz a vécu.
11
Ce sont des choses qui entrent en ligne de
compte et qui sont plus profondes que tout ce
que l'on invoque aujourd'hui pour différencier
le centre européen de l'Ouest européen. Et si
l'on parle d'efforts de paix entre le centre
et l'ouest de l'Europe, il faut être conscient
que l'ensemble de l'évolution historique
montre qu'une telle paix ne peut être réalisée
que si les Allemands eux-mêmes le ressentent :
ils ne sont pas prédisposés à la vie juridique
extérieure de l'État, ils sont prédisposés à
cultiver une vie spirituelle. - Mais il faut
leur en donner la possibilité ; aujourd'hui,
cela leur est rendu impossible, et ils n'en
ont plus la responsabilité. Il faut savoir que
le véritable peuple de l'État est le peuple
français, car c'est lui qui comprend le mieux
ce que ressent l'individu en tant que citoyen.
Ainsi, nous avons réparti sur la civilisation
principale d'Europe la vie spirituelle et la
vie de droit et d'état. Ces choses sont en
même temps, j'aimerais dire, réparties entre
les peuples comme des dons. Et la vie de
l'économie, le véritable domaine de
l'évolution récente de l'humanité, est donnée
au peuple anglo-américain. Tout ce qui
appartient à la compréhension de la vie
économique a donc trouvé sa meilleure pensée
au sein de l'Angleterre et de l'Amérique. Les
Français ne comprennent rien à l'économie, ils
sont meilleurs banquiers. Depuis toujours, les
Allemands n'ont rien compris à l'économie, ils
n'ont d'ailleurs aucun talent pour cela. Et
s'ils ont essayé de faire de l'économie au
cours des dernières décennies en parlant
toujours d'essor et de "place au soleil" ou
d'une phrase similaire, cela signifiait qu'ils
parlaient de quelque chose qui était
totalement en dehors de leurs talents et par
lequel ils ont précisément mis l'essence
allemande à terre. Car même tout ce qui est
apparu comme parlementarisme économique dans
la deuxième moitié du XIXe siècle est parti
d'Angleterre. Jusqu'en Hongrie, ceux qui
étaient de bons parlementaires au sens
économique sont des élèves de l'Angleterre. Si
vous regardez quelles sont les personnes qui
ont le mieux réussi à devenir "parlementaires"
dans les parlements, par exemple comme au
parlement autrichien pendant un certain temps,
mais surtout au parlement hongrois, et si vous
regardez où ces personnes ont appris, vous
verrez : En Angleterre, ils ont appris le
parlementarisme économique. - Et si vous
demandez : d'où est venue la social-démocratie
allemande ? - alors vous trouverez : Marx et
Engels ont d'abord dû se rendre en Angleterre
pour y étudier les conditions économiques
anglaises, ce qui a ensuite été théorisé dans
la vie de l'esprit allemande et travaillé à
fond jusque dans ses conséquences. - Et où
sont les toutes premières racines du léninisme
et du trotskysme ? Elles se trouvent dans les
pensées économiques anglaises, sauf que les
Anglais se garderont bien de penser leurs
idées économiques jusqu'aux dernières
conséquences.
12
Ainsi, ces trois domaines, dont j'ai déjà dit
à plusieurs reprises qu'ils devaient
s'accorder, se trouvent dans le rapport d'une
triarticulation - allemand : spirituel ;
français : étatique-juridique ; anglais :
économique. Comment pourra-t-on trouver une
possibilité de coopération internationale ? En
déversant la triarticulation sur tous ces
domaines. Car alors, ce pour quoi l'un est
doué pourra se transmettre à l'autre, sinon
par aucun autre moyen. C'est un motif/une
motivation historique. C'est ainsi que devrait
en fait être étudiée l'histoire, avant tout du
XIXe siècle.
13
On ne peut pas étudier l'histoire si l'on
reçoit comme enseigné que ce qui est enseigné
dans les écoles actuelles. Cette histoire
n'est là que pour être oubliée, car on ne peut
rien commencer avec elle dans la vie.
L'enseignement de l'histoire n'a de sens que
si l'on peut en faire quelque chose dans la
vie. Mais on ne pourra développer un tel
enseignement de l'histoire que si l'on a une
vue d'ensemble de l'être humain. Il en va de
même pour les autres branches de notre
enseignement supérieur actuel. La manière dont
elles sont cultivées aujourd'hui dans les
universités mène à la ruine. Seule la
fécondation par la science de l'esprit peut
conduire à un nouveau départ. Ce qui doit se
passer aujourd'hui est en effet déjà préparé
dans les circonstances historiques. Mais ne
croyez pas que ces conditions historiques
soient correctement considérées par quelqu'un
qui ne connaît pas d'abord suffisamment
l'anthroposophie pour apprendre à connaître,
par exemple, quelque chose comme ces trois
"belles" figures (dessin p. 229) dans leur
relation mutuelle ou ce que nous avons
développé ici hier et avant-hier. Car ce n'est
qu'en s'élevant jusqu'à de telles pensées que
l'on considère alors l'autre dans son essence
profonde. Sinon, on ne s'intéresse pas à cet
autre, sinon on se contente de ce que la
science scolaire nous donne. Et si l'on se
satisfait de ce que la science scolaire nous
donne, alors on est contraint de consacrer son
temps libre aux choses auxquelles les gens
d'aujourd'hui consacrent leur temps libre.
14
De telles choses devraient vraiment être
largement connues aujourd'hui, afin qu'il y
ait un nombre suffisamment important d'humains
qui comprennent ces choses. Car aujourd'hui,
il ne peut vraiment s'agir de rien d'autre que
de trouver un nombre suffisamment grand
d'humains qui comprennent d'abord ces choses.
Tant qu'il n'y aura pas un nombre suffisant de
personnes qui comprennent ces choses, on ne
pourra rien faire. On ne peut pas aller tout
de suite vers des institutions, on ne peut pas
tout de suite entretenir de nouvelles
institutions, mais il s'agit de trouver le
plus grand nombre possible de personnes dont
les capacités de compréhension sont imprégnées
de ces choses, alors on pourra former des
institutions avec ces humains. Mais alors, les
puissances/pouvoirs opposés/contraires ne
pourront plus jamais s'opposer.
15
Aujourd'hui, on découvre des choses étranges
quand on regarde ce que les humains font comme
pensées sur la vie européenne, sur la façon et
la manière dont cette vie européenne devrait
se dérouler d'humain à humain. Je dois
toujours vous informer un peu plus des détails
de ce qui se passe. Aujourd'hui, j'aimerais
juste vous donner un petit échantillon de ce
que nous avons eu à considérer comme des
affaires importantes. Monsieur Ferrière, dont
je vous ai dit qu'il avait relayé la calomnie
selon laquelle j'aurais été le conseiller de
l'ancien empereur allemand, que j'aurais même
été le "Raspoutine" de l'empereur allemand et
d'autres choses de ce genre, a été éclairé
chez lui par le Dr Boos dans une "Lettre
ouverte", et j'ai également cité, dans une
parenthèse de cette lettre du Dr Boos, ce que
j'ai dit ici à propos de mes relations - en
fait de mes non-relations - avec l'empereur
allemand. Maintenant, l'homme a dû avouer
qu'il avait menti. Mais il l'avoue d'une
manière très particulière, et cette manière
est caractéristique. Je vais m'efforcer de
rendre le plus clairement possible les phrases
françaises en allemand. En fait, je les rends
volontiers en allemand, car c'est ainsi
qu'elles acquièrent un certain caractère que
j'aimerais leur donner. D'après la lettre du
Dr Boos, il est donc écrit ici :
16
Nous [la direction des écrits] avons
communiqué la lettre ci-dessus du Dr Roman
Boos à notre correspondant" - il s'agit donc
de M. Ferrière - "qui nous répond ceci :
<le document ci-dessus est typique du
psychologue. On voit ici ce que devient
l'ironie latine sous des yeux germaniques. En
vérité, ces gens-là> - il veut dire ceux
qui ont les yeux germaniques - <prennent
tout au sérieux. Mais mes lecteurs, eux, ils
ne se sont pas laissés déconcerter ! Mon
article contient des plaisanteries
-Spaßigkeiten - mais aucunes méchancetés
-Böswilligkeiten. - Et si j'ai été mal informé
- je le déclare comme étant de ma faute,
persuadé que mon interlocuteur ne m'en voudra
pas.> - élégant - il est supposé <qu'il
ne m'en voudra pas> ! - <par
interlocuteur, j'entends le sociologue dont
j'ai parlé en tant que sociologue [Dr
Steiner], et non le signataire de la lettre
ci-dessus, dont je n'ai fait aucune mention
dans mon article [Dr Boos]. En fait -In der
Tat -, que fait-on de cette affaire ?
17
Un humain est donc capable de s'excuser avec
une telle nullité, après avoir non seulement
menti, mais aussi calomnié de la pire des
manières. Mais on s'expose à être à nouveau
"empoté" si l'on prend les choses si
"sérieusement", si l'on affirme que la
calomnie n'est pas une "plaisanterie", mais
une "méchanceté".
18
Puis on dit plus loin, et voilà qu'arrive
quelque chose de particulièrement beau :
19
À l'époque où j'ai écrit mon article, je ne
connaissais Monsieur Rudolf Steiner que par
ses œuvres imprimées. Depuis cette époque,
j'ai appris à le connaître par des personnes
qui le connaissent de près. Mon opinion a
complètement changé et j'avais préparé un
article dans lequel j'exprimais mon respect
pour la signification morale de son œuvre
personnelle. J'avoue que la lettre de M.
R. Boos a quelque peu refroidi mon
ardeur".
20
Mignon, n'est-ce pas ? - très mignon ! Il
aurait écrit le plus bel article, à la louange
de tous, si on ne l'avait pas éclairé en
retour ! Mais je ne peux tout de même pas
m'élever à l'opinion que c'est justement le
propre de la race latine (voir plus haut
"germanique"), car il serait tout de même un
peu insultant que l'on prenne le mensonge et
la calomnie dans la race latine comme quelque
chose d'élégamment louable, qui n'est que
"plaisanterie". Cela ne peut tout de même pas
être une particularité de la race latine...
Maintenant le monsieur poursuit :
21
"<je pourrais répondre beaucoup de choses à
cette lettre, mais à quoi cela servirait-il ?
- à quoi bon ? - Une des qualités du latin est
d'être bref. J'ai eu tort, je le reconnais, de
quitter le terrain des faits contrôlables. Je
retire mes affirmations erronées et j'en
déduis que les rumeurs qui circulent, même si
elles proviennent de plusieurs milieux
différents et de personnes que l'on a le droit
de croire bien informées, peuvent être
fausses. J'en prends acte" ?
22
Donc, premièrement, l'humain est si naïf qu'il
croit qu'il doit croire toutes les rumeurs qui
circulent ainsi, car il n'en prend acte que
maintenant, deuxièmement, mais - oui, on
s'expose à nouveau au risque d'être "pataud"
dans sa conception ou, comme le dit Ferrière,
"germanique" : Si l'on essaie de réfléchir à
des pensées aussi "élégantes" - on ne peut
pas, car, n'est-ce pas, on n'a manifestement
pas le droit de le faire, sinon on fait partie
de ces gens dont on dit ici : "Vraiment, ces
gens-là prennent tout au sérieux. " Mais on ne
peut pas s'empêcher de se poser la question :
l'humain prend donc acte du fait qu'il ne faut
pas croire toutes les rumeurs qui circulent
ainsi ; mais si les gens sont comme lui, ce
sont justement eux qui apportent le plus de
rumeurs dans les milieux les plus divers.
Seulement, il ne faut pas chercher la pensée
derrière les mots chez de telles personnes.
23
Vous voyez justement dans un tel document
qu'il ne peut vraiment pas s'agir d'enseigner
la raison à de telles personnes. Il s'agit
seulement d'attirer l'attention du public sur
les humains honteux qui se promènent dans le
monde et qui écrivent des articles et des
calomnies. Car il ne s'agit pas du tout de
réfuter ces gens, mais seulement de les mettre
hors d'état de nuire, car c'est l'existence de
ces gens qui est dommageable.
24
Si rien n'est fait du côté de la sagesse
spirituelle, nous allons de plus en plus vite
vers l'époque où ce genre d'attitude se
répandra de plus en plus. Car finalement, les
matérialistes de toutes les couleurs et de
tous les milieux diront de plus en plus à ceux
qui prennent les choses spirituellement : Ah,
ces gens-là, vraiment, ils prennent tout très
au sérieux ! - Il sera bientôt sérieux de
parler encore d'esprit. C'est sérieux, mais on
ne doit pas être sérieux ! Tant que cet état
d'esprit se propagera - et il se propage -, il
n'y aura pas de terrain pour une amélioration
en Europe. Ce sont les gens qui ont fait de
l'Europe ce qu'elle est. Mais nous devons
travailler pour qu'un nombre suffisamment
important d'humains comprennent que les choses
doivent changer. Cela devrait être évident dès
aujourd'hui, au moins pour ceux qui se sont
rapprochés d'une manière ou d'une autre des
aspirations spirituelles scientifiques.
25
Vendredi prochain, je parlerai en particulier
du développement de l'impérialisme dans le
monde, c'est-à-dire que je ferai un exposé en
épisode, une réflexion historique sur le
développement de l'impérialisme depuis les
temps les plus anciens, depuis l'impérialisme
égyptien jusqu'aux impérialismes actuels. Je
voudrais donner un bref aperçu de l'évolution
historique de l'impérialisme.
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