Je vais très brièvement attirer
encore une fois l'attention sur ce que
j'ai présenté hier devant vous, car
j'aurai à y rattacher aujourd'hui
d'autres éléments relatifs à l'essence
de l'humain. Ce que j'avais à vous
dire hier consistait en ceci : nous
avons d'abord tourné notre regard vers
les trois facultés de l'âme humaine
qui sont davantage consacrées à la
connaissance. Nous avons attiré
l'attention sur le fait qu'il y a
essentiellement trois facultés
cognitives dans l'âme humaine, d'abord
celle qui est la faculté de se
souvenir ou la mémoire, ensuite celle
qui est l'intelligence, et enfin celle
qui est l'activité des sens. J'ai
attiré votre attention sur le fait que
ces trois facultés de l'âme ne peuvent
être comprises que si l'on regarde
leur évolution. Pour comprendre la
mémoire, qui est proportionnellement
l'une des facultés les plus récentes
de l'être humain, il faut cependant
regarder en arrière, à l'époque où la
Terre n'était pas encore ce qu'elle
est aujourd'hui, à l'époque où la
Terre subissait son évolution en tant
que Lune précédant la Terre. De sorte
que les premières dispositions à ce
qui est devenu aujourd'hui en nous la
faculté de mémoire sont à chercher
dans l'ancienne époque lunaire et y
sont apparues non pas comme mémoire,
mais comme l'imagination à puissance
onirique qui imprègne l'être humain et
que j'ai souvent décrite dans d'autres
contextes. Ce qui était donc
l'imagination onirique chez les êtres
qui sont devenus l'humain pendant
l'ancienne période lunaire est devenu
la faculté de la mémoire pendant la
période terrestre. Cette mémoire, je
vous l'ai dit, est, de toutes les
facultés cognitives de l'âme, celle
qui est la plus enchevêtrée avec la
corporéité physique. L'intelligence
est déjà moins liée à la corporéité
physique. Elle en est plus détachée,
comme je l'ai décrit hier. Mais pour
découvrir ses premières dispositions,
il faut remonter plus loin que
l'ancien temps lunaire, il faut
remonter à l'ancien temps solaire et
on trouve alors la première
disposition de ce qui est présent en
nous aujourd'hui comme intelligence,
dans l'inspiration endormie. C'est
pour ce qui est le plus détaché de
notre corporéité, comme je l'ai
expliqué hier, qu'il faut remonter le
plus loin dans le temps, bien qu'on
veuille le moins le croire dans la
vision matérialiste de notre époque :
pour l'activité des sens, il faut
remonter à l'ancien temps de Saturne.
Et l'on trouve comme première origine
de cette activité sensorielle chez les
êtres qui sont ensuite devenus des
humains, une sourde intuition.
|
01
|
Ich werde ganz kurz noch einmal
wiederholentlich auf dasjenige
aufmerksam machen, was ich gestern
vor Ihnen hier vorgetragen habe, weil
ich Weiteres, auf das Wesen des
Menschen Bezügliches heute werde
daranzuknüpfen haben. Das, was ich
Ihnen gestern zu sagen hatte, bestand
in folgendem: Wir haben unseren Blick
gewendet zunächst auf die drei mehr
der Erkenntnis gewidmeten Fähigkeiten
der Menschenseele. Wir haben darauf
aufmerksam gemacht, daß in dieser
Menschenseele wesentlich drei
erkennende Fähigkeiten sind, zunächst
dasjenige, was Erinnerungsfähigkeit
oder Gedächtnis ist, dann dasjenige,
was Intelligenz ist, und dann
dasjenige, was Sinnestätigkeit ist.
Nun machte ich Sie darauf aufmerksam,
daß diese drei Seelenfähigkeiten nur
verstanden werden können, wenn man auf
ihre Entwickelung blickt. Um das
Gedächtnis zu verstehen, das
verhältnismäßig eine der jüngeren
Fähigkeiten der menschlichen
Wesenheit ist, muß man aber doch den
Blick zurückwenden zu Zeiten, in
denen die Erde noch nicht dasjenige
war, was sie heute ist, in denen die
Erde ihre Entwickelung als der der
Erde vorangehende Mond durchmachte.
So daß die ersten Anlagen zu dem, was
heute in uns Gedächtnisfähigkeit
geworden ist, in der alten Mondenzeit
Tafel zu suchen sind und dort
aufgetreten sind nicht als Gedächtnis,
sondern als die den Menschen
durchsetzende traumhafte Imagination,
die ich ja in andern Zusammenhängen
öfter beschrieben habe. Was also bei
jenen Wesen, aus denen der Mensch
geworden ist, während der alten
Mondenzeit traumhafte Imagination war,
das ist während der Erdenzeit die
Fähigkeit des Gedächtnisses geworden.
Dieses Gedächtnis, sagte ich Ihnen,
ist von allen erkennenden
Seelenfähigkeiten am meisten verwoben
mit der physischen Leiblichkeit. Die
Intelligenz ist schon weniger verwoben
mit der physischen Leiblichkeit. Sie
ist mehr davon losgelöst in der Art,
wie ich das gestern beschrieben habe.
Um aber ihre ersten Anlagen zu
entdecken, muß man weiter zurückgehen
als bis zur alten Mondenzeit, man muß
zurückgehen bis zur alten Sonnenzeit
und findet dann die erste Anlage zu
dem, was heute in uns als Intelligenz
vorhanden ist, in der schlafenden
Inspiration. Am weitesten zurückgehen
muß man für dasjenige, was am meisten,
wie ich gestern ausgeführt habe,
losgelöst ist von unserer
Leiblichkeit, obwohl man das am
wenigsten glauben will aus der
materialistischen Anschauung unserer
Zeit heraus: Für die Sinnestätigkeit
muß man zurückgehen bis zur alten
Saturnzeit. Und man findet als den
ersten Ursprung dieser Sinnestätigkeit
bei den Wesen, aus denen nachher der
Mensch geworden ist, eine dumpfe
Intuition.
|
Nous avons vu ensuite que, dans la
mesure où nous portons en nous ces
trois facultés de l'âme, nous sommes
en même temps, dans l'organisation qui
est à la base de ces facultés de
l'âme, les hôtes d'êtres de
hiérarchies supérieures. Ainsi, par
l'organisation de notre activité
sensorielle, nous hébergeons les
archés, les esprits du temps. Ils
habitent dans notre humanité. Par ce
que nous avons en nous comme
intelligence, dans la mesure où cette
intelligence est liée à l'appareil de
réflexion en nous, qui nous renvoie
nos concepts, nos idées, qui viennent
cependant du monde spirituel, et nous
en fait ainsi prendre conscience, nous
sommes les logeurs des archangéloi. Et
par ce qui travaille dans notre
organisation et qui est transmis par
notre mémoire, nous sommes les
hébergeurs des angéloi. Ainsi, nous
sommes en relation avec le passé grâce
à nos facultés de connaissance, de
même que nous sommes en relation avec
les êtres des hiérarchies supérieures
grâce à nos facultés de connaissance.
|
02
|
Weiter haben wir gesehen, daß, indem
wir diese drei Seelenfähigkeiten in
uns tragen, wir in der Organisation,
die zugrunde liegt diesen
Seelenfähigkeiten, zugleich die
Beherberger sind für Wesen höherer
Hierarchien. So daß wir sind durch die
Organisation unserer Sinnestätigkeit
die Beherberger der Archai, der
Zeitgeister. Die wohnen in unserer
Menschlichkeit. Durch dasjenige, was
wir an uns als Intelligenz haben,
insofern diese Intelligenz gebunden
ist an den Spiegelungsapparat in uns,
der uns unsere Begriffe, unsere Ideen,
die aber aus der geistigen Welt
kommen, zurückstrahlt und sie uns so
zum Bewußtsein bringt, sind wir die
Beherberger der Archangeloi. Und durch
dasjenige, was da arbeitet in unserer
Organisation und unser Gedächtnis
vermittelt, sind wir die Beherberger
der Angeloi. So stehen wir mit der
Vergangenheit durch unsere
erkennenden Fähigkeiten in Beziehung,
so stehen wir zu den Wesen höherer
Hierarchien durch unsere erkennenden
Fähigkeiten in Beziehung.
|
Selon un ancien usage, ces trois
facultés (tableau 12) de l'humain sont
appelées les facultés supérieures. Et
si je devais dessiner l'humain devant
vous de façon schématique, si je
devais vous présenter l'image de
l'humain comme dans le tableau 13, je
devrais dessiner ce qui suit comme ce
schéma de l'humain. Je devrais d'abord
dessiner la capacité de l'activité
sensorielle. Je vais essayer de le
faire en créant un fond blanc (voir
dessin, hachures blanches). Je devrais
d'abord dessiner schématiquement
l'activité sensorielle dans
l'organisation humaine, je devrais
dessiner cela de cette manière (en
bleu) pour obtenir la bonne
proportion. L'activité sensorielle la
plus importante est en effet
développée dans la tête. Cependant,
l'humain tout entier est traversé par
l'activité sensorielle, mais je
voudrais d'abord dessiner ici
l'organisation sensorielle principale
(en bleu).
Erkennen =
connaître
weiss = blanc
blau = bleu
indigo
grün = vert
gelb = jaune
rot = rouge
tief rot = rouge profond
violett = violet
blaugrün = bleu vert
Begehren =
désirer
|
03
|
Einem alten Gebrauche gemäß nennt
man diese drei Fähigkeiten des (Tafel
12) Menschen die oberen Fähigkeiten.
Und soll ich den Menschen vor Ihnen
etwa schematisch entwerfen, soll ich
Ihnen das Menschenbild wie in Tafel 13
einem Schema vor Augen stellen, so
müßte ich etwa das Folgende zeichnen
als dieses Schema des Menschen. Ich
müßte zeichnen zunächst die Fähigkeit
der Sinnestätigkeit. Ich werde es so
versuchen, indem ich einen weißen
Untergrund mache (siehe Zeichnung,
weiß schraffiert). Ich müßte zuerst
die Sinnestätigkeit schematisch in der
menschlichen Organisation zeichnen,
müßte das etwa, damit ich das richtige
Verhältnis herausbekomme, in dieser
Weise zeichnen (blau). Die
hauptsächlichste Sinnestätigkeit ist
ja im Haupt entfaltet. Es ist
allerdings der ganze Mensch von
Sinnestätigkeit durchzogen, aber ich
möchte zunächst die
Haupt-Sinnesorganisation hier
einzeichnen (blau).
|
Si je voulais y dessiner
l'intelligence, je devrais la dessiner
de la manière suivante pour la faire
apparaître : l'activité sensorielle
plus vers l'extérieur (bleu) ;
l'intelligence (vert) a son appareil
de réflexion plus dans le cerveau.
Plus profondément, ce qui est à la
base de la mémoire est déjà très lié à
l'organisation corporelle. En réalité,
la mémoire (rouge) est liée aux
organismes nerveux les plus bas et au
reste de l'organisme. Je pourrais
alors créer des transitions entre
l'activité sensorielle et
l'intelligence, en dessinant encore
ici (indigo) cette transition. Vous
savez que nous avons aussi des
concepts et des idées qui sont en
quelque sorte de nature descriptive.
Alors que je dois dessiner l'activité
sensorielle en tant que telle avec du
bleu, je devrais dessiner ici un
indigo comme transition. Pour les
concepts plus abstraits, je devrais
dessiner le vert, et pour ce qui est
en nous en tant que concepts
mémoriels, je devrais dessiner le
jaune comme transition du vert au
rouge à travers l'orange. Ainsi, en
allant de l'extérieur vers
l'intérieur, j'aurais à dessiner
l'entité humaine dans son organisation
par rapport à la capacité de
connaissance. Ainsi, dans la
succession de ces couleurs, si vous
pensez que l'organisation des yeux et
des oreilles est nuancée de bleu et
que l'activité sensorielle se
transforme en intelligence, l'indigo
se rapproche du vert et s'éclaircit en
passant par le jaune, le rouge et la
mémoire, vous obtenez une sorte de
schéma, mais qui masque fortement la
réalité de ce que sont les facultés de
connaissance de l'âme humaine ou les
facultés de connaissance.
|
04
|
Wollte ich einzeichnen die
Intelligenz, so müßte ich diese in der
folgenden Art einzeichnen, um sie zur
Anschauung zu bringen: die
Sinnestätigkeit mehr nach außen
(blau); die Intelligenz (grün) hat
ihren Spiegelungsapparat mehr im
Gehirn. Tiefer liegt dann dasjenige,
was dem Gedächtnis zugrunde liegt,
schon sehr mit der körperlichen
Organisation verbunden. In Wahrheit
ist das Gedächtnis (rot) an die
niedersten Nervenorganismen und an den
übrigen Organismus gebunden.
Übergänge könnte ich dann schaffen
zwischen der Sinnestätigkeit und der
Intelligenz, indem ich etwa noch hier
(indigo) dieses als Übergang
hin-einzeichne. Sie wissen ja, daß wir
auch Begriffe und Ideen haben, die
gewissermaßen anschaulicher Natur
sind. Während ich die Sinnestätigkeit
als solche einzuzeichnen habe mit
Blau, müßte ich hierher ein Indigo
zeichnen als Übergang. Für die mehr
abstrakten Begriffe würde ich Grün
einzuzeichnen haben, und für
dasjenige, was als gedächtnismäßige
Begriffe in uns ist, würde ich als
Übergang von Grün zu Rot durch das
Orange zu zeichnen haben das Gelb. Auf
diese Weise würde ich von außen nach
innen gehend die menschliche Wesenheit
in ihrer Organisation in bezug auf
die Erkenntnisfähigkeit zu zeichnen
haben. So bekommen Sie in der
Aufeinanderfolge dieser Farben, wenn
Sie sich die Organisation namentlich
von Augen und Ohren blau nuanciert
denken und indem die Sinnestätigkeit
übergeht in die Intelligenz, das
Indigo gegen das Grün hin, sich
aufhellend durch das Gelb zum Rot zu
dem Gedächtnis hin, eine Art Schema,
das aber sehr stark die Wirklichkeit
abschattet von dem, was menschliche
Seelenerkenntnisfähigkeiten oder
Erkenntnisfähigkeiten sind.
|
Or, dans la nature humaine, tout
joue l'un dans l'autre. C'est ce qui
rend le travail de l'humain pensant
matérialiste si difficile, c'est que
tout se mélange dans la nature
humaine. On ne peut pas délimiter l'un
par rapport à l'autre de manière bien
nette dans l'espace. Dans la nature
humaine, ce n'est pas non plus
délimité de cette manière, mais si
l'on veut justement dessiner
schématiquement, on peut tout de même
obtenir relativement toutes sortes de
choses. Ainsi, on peut effectivement
voir que de la même manière que la
couleur rouge se rapporte à la couleur
verte, la capacité de mémoire se
rapporte à la capacité d'intelligence
par ses propriétés internes ; et de la
même manière que le vert se rapporte
au bleu, l'intelligence se rapporte à
l'activité sensorielle. Or, nous avons
d'autres facultés dans l'âme humaine,
des facultés qui, chez nous, êtres
humains de la Terre, sont plus ou
moins liées, dans le sens le plus
strict, à la corporalité physique.
Parmi elles, il y a tout d'abord le
sentiment. Alors que la mémoire,
l'intelligence et l'activité
sensorielle sont liées par étapes à la
conscience éveillée, le sentiment est
déjà quelque chose à puissance très
onirique dans l'être humain. Je l'ai
déjà expliqué à plusieurs reprises.
Tandis que la mémoire est quelque
chose qui s'est développé dans un
lointain passé sur l'ancienne Lune,
l'intelligence sur le Soleil,
l'activité sensorielle sur Saturne, le
sentiment tel que nous l'avons
aujourd'hui - bien qu'il y ait déjà eu
des débuts de sentiment pendant la
période lunaire, mais ils entrent
moins en ligne de compte - appartient
à l'être humain de la Terre. C'est
essentiellement quelque chose qui est
lié à l'organisation terrestre
humaine. C'est ce que nous avons reçu
en tant qu'êtres humains terrestres
qui a fait de nous des êtres
sensibles. Mais de même que la mémoire
est quelque chose qui a dépassé sa
première installation et qui est
arrivé sur Terre à un stade de
développement plus élevé, et que l'on
reconnaît à la mémoire, si l'on a
suffisamment de vision
suprasensorielle pour cela, qu'elle
est en quelque sorte une faculté
ancienne de l'humain, on reconnaît au
sentiment qu'il n'existe que dans
l'installation. On le voit à ce que
l'humain appelle aujourd'hui son
ressenti, si l'on a la compréhension
nécessaire pour qu'il devienne quelque
chose de très, très différent dans le
futur. De même que si, en tant
qu'observateur, on avait regardé
l'imaginer rêvant pendant l'ancienne
période lunaire, on aurait dû se dire
: C'est ce qui deviendra plus tard la
mémoire de l'humain -, de même, face
au ressenti actuel, il faut dire, en
tant qu'observateur, que lorsque la
Terre ne sera plus, mais qu'elle sera
devenue autre chose, lorsque la Terre
sera devenue le futur Jupiter, alors
seulement le ressenti sera devenu ce
qu'il peut devenir. - Le sentir est
aujourd'hui quelque chose
d'embryonnaire dans l'humain, quelque
chose qui est disponible en tant que
germe. Ce n'est qu'à partir du sentir
que naîtra ce qui peut en devenir.
Ainsi, nous portons en nous, dans le
sentiment/la sensation, quelque chose
qui se rapporte à ce qu'il devient sur
Jupiter, comme un enfant se trouvant
dans le ventre de sa mère se rapporte
à l'humain qui naît à l'extérieur.
Notre sentir est quelque chose
d'embryonnaire, et ce n'est que plus
tard, pendant la période jupitérienne,
qu'il deviendra ce qui s'épanouira en
tant qu'imagination complète et
pleinement consciente.
|
05
|
Nun spielt in der menschlichen Natur
alles durcheinander. Das ist es ja,
was dem materialistisch denkenden
Menschen die Arbeit so schwer macht,
daß in der menschlichen Natur alles
durcheinander spielt. Man kann nicht
schön fein säuberlich räumlich das
eine von dem andern abgrenzen. Es ist
auch in der menschlichen Natur nicht
so abgegrenzt, aber man kann, wenn man
eben schematisch zeichnen will, doch
verhältnismäßig allerlei
herausbekommen. So kann man in der Tat
sehen, daß so, wie sich die Farbe Rot
zu der Farbe Grün verhält, so
verhalten sich durch ihre inneren
Eigenschaften die Erinnerungsfähigkeit
zur Intelligenzfähigkeit; und wie
sich das Grün verhält zum Blau, so
verhält sich die Intelligenz zur
Sinnestätigkeit. Nun haben wir aber
andere Fähigkeiten in der menschlichen
Seele, Fähigkeiten, die bei uns als
Erdenmenschen mehr oder weniger im
strengsten Sinne an die physische
Leiblichkeit gebunden sind. Dazu
gehört zunächst das Fühlen. Während
Gedächtnis, Tafel 12 Intelligenz,
Sinnestätigkeit stufenweise an das
wachende Bewußtsein gebunden sind, ist
das Fühlen schon etwas sehr
Traumhaftes in der menschlichen
Wesenheit. Das habe ich ja öfter
ausgeführt. Während nun das Gedächtnis
etwas ist, was in ferner Vergangenheit
auf dem alten Monde seiner Anlage nach
sich entwickelt hat, die Intelligenz
auf der Sonne, Sinnestätigkeit auf dem
Saturn, gehört das Fühlen, so wie wir
es heute haben — obwohl schon Ansätze
dazu früher während der Monden-zeit
vorhanden waren, aber die kommen
weniger in Betracht —, dem
Erdenmenschen an. Es ist im
wesentlichen etwas, was gebunden ist
an die menschliche Erdenorganisation.
Was wir als Erdenmenschen
einorganisiert bekamen, machte uns
eigentlich erst zum fühlenden Wesen.
Aber so, wie das Gedächtnis etwas ist,
was über seine erste Anlage
hinausgegangen ist und auf der Erde
auf eine höhere Entwickelungsstufe
gekommen ist, und man es, wenn man
übersinnliches Schauen genug dazu
hat, dem Gedächtnis anerkennt, daß es
gewissermaßen eine alte Fähigkeit des
Menschen ist, erkennt man es dem
Fühlen an, daß es erst in der Anlage
vorhanden ist. Man schaut es dem, was
der Mensch heute sein Fühlen nennt,
an, wenn man das nötige Verständnis
dafür hat, daß aus ihm in der Zukunft
etwas ganz, ganz anderes wird. So wie
wenn man als Beobachter während der
alten Mondenzeit das träumende
Imaginieren angeschaut hätte, man
sich hätte sagen müssen: Daraus wird
später das Gedächtnis des Menschen —,
so muß man dem heutigen Fühlen
gegenüber als Verstehender sagen: Wenn
die Erde einmal nicht mehr sein wird,
sondern etwas anderes aus ihr geworden
ist, wenn aus der Erde der künftige
Jupiter geworden ist, dann wird das
Fühlen erst das geworden sein, was es
werden kann. — Das Fühlen ist heute
erst im Menschen etwas Embryonales,
etwas, was als Keim vorhanden ist. Aus
dem Fühlen wird erst aufgehen
dasjenige, was aus ihm werden kann. So
tragen wir in dem Gefühle etwas in
uns, was sich verhält zu dem, was es
auf dem Jupiter wird, wie ein im
Mutterschoße befindliches Kind sich zu
dem nach außen geborenen Menschen
verhält. Etwas Embryonales ist unser
Fühlen, und es wird erst später
während der Jupiterzeit dasjenige
werden, was als vollständige,
vollbewußte Imagination erblühen wird.
|
Une autre faculté de l'âme liée à
notre organisation est la
concupiscence, le désirer. Ce désirer
est encore beaucoup plus embryonnaire
que le sentir. Tout ce qui est monde
de désir en nous ne deviendra ce qu'il
est aujourd'hui en germe qu'au cours
de la future période de Vénus. Nos
désirs sont aujourd'hui très fortement
liés à l'organisation de notre corps.
Ils vont se détacher. De même que
notre intelligence était liée à
l'organisation corporelle du soleil
pendant l'ancienne ère solaire, comme
je l'ai décrit dans ma "Science
secrète dans ses grandes lignes", de
même le monde des désirs de l'humain
est aujourd'hui lié à l'organisation
corporelle. Il apparaîtra détaché de
l'organisation du corps pendant la
future période vénusienne, et il se
présentera alors comme une inspiration
pleinement consciente.
|
06
|
Eine andere Seelenfähigkeit, die an
unsere Organisation gebunden ist, ist
die Begierde, das Begehren. Dieses
Begehren ist noch viel embryonaler
als das Fühlen. Alles, was in uns
Begierdenwelt ist, das wird erst
während der künftigen Venuszeit
dasjenige werden, zu dem es heute
keimhaft veranlagt ist. Unsere
Begierden sind heute sehr stark an
unsere Leibesorganisation gebunden.
Sie werden sich loslösen. So wie
unsere Intelligenz während der alten
Sonnenzeit gebunden war an die
Leibesorganisation der Sonne, wie ich
sie beschrieben habe in meiner
«Geheimwissenschaft im Umriß», so ist
die Begierdenwelt des Menschen heute
an die Leibesorganisation gebunden.
Sie wird losgelöst erscheinen von der
Leibesorganisation während der
künftigen Venuszeit, und sie wird dann
auftreten als vollbewußte Inspiration.
|
Parmi les facultés de notre âme, la
plus embryonnaire est le vouloir. Le
vouloir est appelé à devenir quelque
chose de très puissant et de cosmique,
quelque chose par lequel l'humain
appartiendra à l'avenir au cosmos tout
entier, sera un être individuel et
vivra néanmoins ses impulsions
individuelles comme un fait mondial.
Mais cela ne se produira que pendant
l'ère de Vulcain, où le vouloir sera
une intuition pleinement consciente.
Tableaux 12 et 13 à gauche
Capacités supérieures
Activité sensorielle |
Saturne [intuition sourde] |
Archai |
Intelligence |
Soleil [inspiration endormie] |
Archangeloi |
Mémoire |
Lune [imagination onirique] |
Angeloi |
Capacités inférieures : Monde social
Sentir |
Jupiter [imagination
pleinement consciente] |
Règne minéral |
Désirer |
Vénus [inspiration pleinement
consciente] |
Règne végétal |
Vouloir |
Vulcain [intuition pleinement
consciente] |
Règne animal |
|
07
|
Am allerembryonalsten ist unter
unseren Seelenfähigkeiten das Wollen.
Das Wollen ist in Zukunft berufen,
etwas ganz Gewaltiges, Kosmisches zu
werden, etwas zu werden, wodurch der
Mensch in der Zukunft dem ganzen
Kosmos angehören wird, ein
individuelles Wesen sein wird und
dennoch seine individuellen Impulse
als Weltentatsache ausleben wird. Das
wird aber erst sein während der
Vulkanzeit, wo das Wollen vollbewußte
Intuition sein wird.
|
Ainsi, par nos sentiments, nos
désirs et notre volonté, nous
appartenons à notre tour/à nouveau à
des temps futurs. Ces capacités sont
en nous, car elles préparent l'humain
à son être futur. Mais là aussi, nous
sommes dans un rapport avec le monde
dans lequel ces facultés de l'humain
ont leurs relations avec
l'environnement. De même que la
mémoire, l'intelligence et l'activité
sensorielle sont en relation avec les
angéloi, les archangéloi et les archai
en ce qui concerne l'environnement
spirituel, de même le sentiment, le
désir et la volonté sont en relation
avec l'environnement physique, mais de
telle sorte que notre sentiment est en
relation avec le monde qui nous
entoure, qu'il consomme peu à peu/de
proche en proche ce qui est monde
minéral pendant le temps terrestre.
Tout ce qui est monde minéral autour
de nous disparaîtra à la fin de la
période terrestre, et les forces qui,
à partir de l'humain, consommeront le
monde minéral, ce sont les forces du
sentiment/de la sensation. Nous devons
donc supposer un rapport particulier
entre le sentiment/le sentir et le
règne minéral (voir schéma). Nous
devons supposer un rapport particulier
(tableau 12) du désir/desirer avec le
règne végétal. De même qu'il n'y aura
pas de règne minéral sur Jupiter, qui
sera la prochaine incarnation de notre
Terre en tant que planète future,
parce que pendant l'existence
terrestre le sentir aura dévoré le
règne minéral, de même il n'y aura
plus de règne végétal pendant l'ère de
Vénus, parce que le désir humain
dévorera ce règne végétal pendant
l'ère de Jupiter, et le vouloir humain
dévorera le règne animal pendant l'ère
de Vénus. Et lorsque l'ère de Vulcain
sera proche, cette future incarnation
vulcanique de notre Terre ne
contiendra plus les trois règnes, mais
seulement ce qui sera devenu du règne
humain parmi les règnes actuels.
|
08
|
So gehören wir durch unser Fühlen,
Begehren und Wollen wiederum
Zukunftszeiten an. Diese Fähigkeiten
sitzen in uns, indem der Mensch durch
sie vorbereitet wird für seine
zukünftige Wesenheit. Aber auch da
stehen wir mit der Welt in einem
Verhältnisse, in dem diese
Fähigkeiten des Menschen ihre
Beziehungen haben zur Umwelt. So wie
in bezug auf die geistige Umwelt
Gedächtnis, Intelligenz und
Sinnestätigkeit zu den Angeloi,
Archangeloi, Archai in Beziehungen
stehen, so steht zur physischen Umwelt
Fühlen, Begehren und Wollen in
Beziehung, aber so, daß unser Fühlen
so in Beziehung steht zu der Welt, die
uns umgibt, daß es während der
Erdenzeit nach und nach aufzehrt die
mineralische Welt. Alles dasjenige,
was mineralische Welt um uns herum
ist, wird mit dem Ende der Erdenzeit
verschwinden, und die Kräfte, welche
vom Menschen aus die mineralische Welt
aufzehren werden, das sind die
Gefühlskräfte. So daß wir ein
besonderes Verhältnis des Fühlens zum
Mineralreich annehmen müssen (siehe
Schema). Ein besonderes Tafel 12
Verhältnis des Begehrens müssen wir
zum Pflanzenreich annehmen. Wie es auf
dem Jupiter, der da als zukünftiger
Planet die nächste Verkörperung
unserer Erde sein wird, kein
Mineralreich geben wird, weil während
des Erdendaseins das Fühlen das
Mineralreich aufgezehrt haben wird, so
wird es während der Venuszeit kein
Pflanzenreich mehr geben, weil das
menschliche Begehren während der
Jupiterzeit dieses Pflanzenreich
aufzehrt, und das menschliche Wollen
wird während der Venus-zeit das
Tierreich aufzehren. Und wenn
herangerückt sein wird die Vulkanzeit,
wird diese künftige Vulkanverkörperung
unserer Erde die drei Reiche nicht
mehr enthalten, sondern nur dasjenige
von den jetzigen Reichen, was dann
aus dem Menschenreiche geworden sein
wird.
|
Par rapport à ce que je vous ai
maintenant dit, des humains peuvent
venir du présent et peuvent dire :
"cela m'intéresse peu, ce que j'étais
là autrefois avec ma mémoire, mon
intelligence et mon activité
sensorielle sur le bon vieux Saturne,
le Soleil et la Lune ; je me réjouis
de mon existence/être-là en tant que
citoyen de la Terre, qu'est-ce que je
me soucie de ce que les choses dont je
ne sais plus rien ont vécu dans les
incarnations planétaires précédentes
de notre Terre ? Cela ne m'intéresse
pas ! Et je me fiche encore plus de ce
que deviendront mes sentiments, qui
m'intéressent beaucoup maintenant, sur
Jupiter ou même sur la lointaine
Vénus, de ce que deviendront mes
désirs. Ces désirs me poussent
maintenant, mais dame Vénus ne
m'intéresse pas encore, car elle n'est
pas présente, et je ne m'intéresse
qu'aux dames présentes/actuelles. Et
ainsi, n'est-ce pas, d'abord avec le
vouloir dans un avenir si lointain, si
lointain !
|
09
|
Demgegenüber, was ich Ihnen jetzt
gesagt habe, können Menschen kommen
aus der Gegenwart und können sagen:
Mich interessiert das wenig, was ich
da einmal war mit meinem Erinnern, mit
meiner Intelligenz und mit meiner
Sinnestätigkeit auf dem guten alten
Saturn und der Sonne und dem Monde;
ich freue mich meines Daseins als
Erdenbürger, was kümmert mich
dasjenige, was die Dinge, von denen
ich nichts mehr weiß, auf früheren
planetarischen Verkörperungen unserer
Erde durchgemacht haben ? Das
interessiert mich nicht! Und erst
recht interessiert es mich nicht, was
aus meinem Fühlen, das mich jetzt gar
sehr interessiert, einmal auf dem
Jupiter wird oder gar auf der fernen
Venus, was da aus meinen Begierden
wird. Diese Begierden, die treiben
mich jetzt, aber die Dame Venus, die
interessiert mich jetzt noch nicht,
denn sie ist ja keine gegenwärtige,
und ich interessiere mich nur für
gegenwärtige Damen. Und so, nicht
wahr, erst mit dem Wollen in einer so
fernen, fernen Zukunft ! —
|
- Certes, c'est ce que ressentent
beaucoup d'humains du présent, et la
culture est très, très favorable à
cela, qu'ils préféreraient dormir tout
ce qui veut faire valoir cette
connaissance à partir du présent,
qu'ils ne voudraient pas devenir
éveillés face à ces connaissances.
Mais l'évolution humaine ne se
laissera pas guider vers l'avenir sans
de telles connaissances. Car il est
profondément vrai que dans l'organisme
humain, dans l'organisme physique,
dans l'organisme psychique, dans
l'organisme spirituel, tout agit en
désordre ; mais il faut aussi pouvoir
distinguer les choses. De même que les
facultés supérieures ont pu être
schématisées, en partant de l'activité
sensorielle et en allant jusqu'à la
mémoire, je peux maintenant dessiner
ici les facultés inférieures
spécialement formées sur le tableau 13
Terre (voir dessin page 213). Je dois
alors le faire de la manière suivante
: un rouge un peu plus profond - je
n'ai malheureusement pas les
différences ici - correspondrait à
notre ressenti. Mais ce sentiment
s'étend à l'intelligence, aux
activités sensorielles partout, même à
travers la mémoire. Si je dessine
l'activité de désir, je devrais alors
dessiner un véritable rouge-violet. Et
si je voulais dessiner le vouloir tel
qu'il est aujourd'hui, je devrais
dessiner un bleu-vert. De sorte que
l'humain est un être double, un humain
supérieur (cercle en haut), qui est
essentiellement celui qui connaît, et
un humain inférieur (cercle en bas),
qui est essentiellement celui qui
désire, en considérant le sentiment et
le vouloir comme les deux pôles du
désirer.
|
10
|
Gewiß, so empfinden viele Menschen
der Gegenwart, und es ist die Kultur
sehr, sehr dafür, daß sie am liebsten
alles dasjenige, was geltend machen
will von der Gegenwart an diese
Erkenntnis, verschlafen möchten, daß
sie nicht wach werden möchten
gegenüber diesen Erkenntnissen. Aber
die Menschenentwickelung wird sich
nicht führen lassen in die Zukunft
hinein, ohne solche Erkenntnisse zu
haben. Denn es ist tief richtig, daß
im menschlichen Organismus, im
physischen, im seelischen, im
geistigen Organismus alles
durcheinander wirkt; aber man muß doch
auch die Dinge unterscheiden können.
Wie da die oberen Fähigkeiten
schematisch aufgezeichnet werden
konnten, von der Sinnestätigkeit
einrückend bis zur Erinnerung, so kann
ich jetzt die unteren speziell auf der
Tafel 13 Erde gebildeten Fähigkeiten
hier einzeichnen (siehe Zeichnung
Seite 213). Das muß ich dann in der
folgenden Weise tun: Ein etwas
tieferes Rot — ich habe hier die
Unterschiede leider nicht — würde
unserem Fühlen entsprechen. Aber
dieses Fühlen, das erstreckt sich in
die Intelligenz, in die
Sinnestätigkeiten überall hinein, auch
durch das Gedächtnis hindurch. Ich
müßte dann, wenn ich die
Begierdentätigkeit zeichne, ein
eigentliches Rotviolett zeichnen. Und
wollte ich das Wollen, so wie es heute
ist, zeichnen, so müßte ich ein
Blaugrün zeichnen. So daß der Mensch
ein Doppelwesen ist, ein oberer Mensch
(Kreis oben), der im wesentlichen
Erkennender ist, und ein unterer
Mensch (Kreis unten), der im
wesentlichen Begehrender ist, Fühlen
und Wollen als die beiden Pole des
Begehrens betrachtet.
|
Maintenant, chez l'humain terrestre,
ce qui est l'humain inférieur agit
dans l'humain supérieur, aussi bien la
volonté que le désir, que le
sentiment, agissent dans l'humain
supérieur (flèche vers le haut T). En
d'autres termes, notre activité
sensorielle est telle que nous avons
en elle tout ce qui est peu à peu
devenu l'intuition sourde de l'ancien
Saturne. Mais si nous ne portions en
nous, par nos yeux, par nos oreilles,
que ce qui vient de l'intuition
stupide de l'ancien Saturne, nous
serions des êtres bien secs. Nous
percevrions le monde extérieur comme
si nos sens agissaient
automatiquement. Nous penserions
sobrement et sèchement à ce monde
extérieur, et nous nous souviendrions
sans chaleur de ce que nous avons
vécu. Le fait que nous vivions ce que
nous avons vécu comme notre propre
affaire, que nous ne nous contentions
pas de regarder nos expériences avec
indifférence et de nous en souvenir en
regardant notre vie personnelle comme
les différentes pierres d'un
kaléidoscope, fait que nos pensées,
notre être intelligent, nos
perceptions sensorielles, nos
sentiments, nos désirs et notre
volonté s'élèvent dans nos souvenirs.
En regardant les choses de
l'extérieur, elles nous plaisent.
Elles nous plaisent par notre désir,
par notre sentiment ou par notre
volonté. En pensant, nous ne pensons
pas seulement de manière sobre et
sèche, mais nous introduisons un
certain enthousiasme dans nos idées.
Nous ne l'apporterions pas si nous
n'avions que ce que le soleil nous a
donné comme force d'intelligence, nous
l'avons dans notre pensée parce que la
Terre nous a dotés de volonté, de
désir et de sentiment, même si ceux-ci
sont maintenant embryonnaires. Il en
va de même pour la capacité de
mémoire. Dans nos facultés supérieures
de l'âme interviennent toujours celles
que l'on appelle, selon un ancien
usage, les facultés inférieures, parce
qu'elles sont davantage liées au
corps. Nous voulons d'abord retenir
cela. Dans nos facultés supérieures de
l'âme, qui nous placeraient dans le
monde comme des boyaux desséchés si
elles n'étaient que ce qu'elles sont
devenues grâce à Saturne, au Soleil et
à la Lune, les facultés inférieures de
l'âme, la volonté, le désir et le
sentiment, brillent et s'embrasent, et
nous devenons des humains chaleureux
et sensibles, même lorsque nous
pensons. Il y a toutefois
aujourd'hui/actuellement toute une
masse/quantité d'humains qui aspirent
à l'objectivité en rejetant de leur
intelligence le sentir et le désirer ;
mais c'est seulement soit purement une
illusion, si les gens croient qu'ils
peuvent rejeter les facultés
inférieures de l'âme hors de
l'activité des sens, de l'intelligence
et de la mémoire, ou bien si on les
rejette vraiment - on le peut donc
pour une certaine part -, mais on
devient alors aussi d'après ! Cela ne
va notamment toujours seulement que
jusqu'à un certain point d'éjecter les
facultés inférieures de l'âme des
facultés supérieures. On peut les
éjecter, par exemple, lorsqu'on monte
sur le pupitre et qu'on expose toutes
sortes de sciences aux renards et
autres étudiants ultérieurs. On peut
alors éjecter de l'intelligence les
facultés inférieures, les facultés de
l'âme proprement terrestres. Mais on
ne peut pas les éjecter complètement.
Si l'on rentre chez soi après avoir
philosophé et que l'on n'apprécie pas
le repas de midi, les désirs et les
sentiments réels traversent
l'intelligence, et notamment
l'activité sensorielle du goût, de
l'odorat et ainsi de suite, en
critiquant ce que la ménagère a
préparé. C'est ainsi que l'on trouve
parfois pêle-mêle chez l'humain le
philistin sec, qui a rejeté les
facultés inférieures de son âme, et
l'humain très capable d'enthousiasme,
lorsque quelque chose est poivré ou
salé, voire brûlé, ou n'a pas été cuit
correctement d'une manière ou d'une
autre !
|
11
|
Nun wirkt in der Tat beim
Erdenmenschen dasjenige, was der
untere Mensch ist, in den oberen
Menschen hinein, sowohl das Wollen,
wie das Begehren, wie das Fühlen,
wirken in den oberen Menschen hinein
(Pfeil aufwärtsgehend T). Mit andern
Worten, unsere Sinnestätigkeit ist
eine solche, daß wir in ihr haben
alles dasjenige, was aus der dumpfen
Intuition des alten Saturn nach und
nach geworden ist. Aber würden wir in
uns durch unsere Augen, durch unsere
Ohren, nur dasjenige tragen, was aus
der dumpfen Intuition des alten Saturn
kommt, so wären wir recht trockene
Wesen. Wir nähmen, wie durch
automatisch wirkende Sinne, die äußere
Welt wahr. Wir dächten nüchtern und
trocken über diese äußere Welt, und
wir erinnerten uns ohne Wärme an
dasjenige, was wir erlebt haben. Daß
wir dasjenige, was wir erlebt haben,
als unsere eigene Angelegenheit
erleben, daß wir gewissermaßen nicht
bloß in unsere Erlebnisse
hineinblicken mit Gleichgültigkeit und
uns an sie erinnern, unser
persönliches Leben wie die einzelnen
Steine eines Kaleidoskops anschauend,
das macht, daß in unsere erinnerten
Gedanken, in unser intelligentes
Wesen, in unsere Sinneswahrnehmungen,
unser Fühlen, Begehren und Wollen
aufsteigen. Indem wir die Dinge
äußerlich anschauen, gefallen sie uns.
Sie gefallen uns durch unser
Begehren, durch unser Fühlen oder
durch unser Wollen. Indem wir denken,
denken wir nicht bloß nüchtern und
trocken, sondern wir bringen einen
gewissen Enthusiasmus in unsere Ideen
hinein. Den würden wir nicht
hineinbringen, wenn wir nur dasjenige
hätten, was uns die Sonne als
Intelligenzkraft gegeben hat, den
haben wir in unserem Denken dadurch
drinnen, daß uns die Erde ausgestattet
hat mit Wollen, Begehren und Fühlen,
wenn diese auch jetzt embryonal sind.
Ebenso auch bei der
Erinnerungsfähigkeit. In unsere oberen
Seelenfähigkeiten spielen immer
diejenigen hinein, die man einem alten
Gebrauche gemäß die unteren
Fähigkeiten nennt, weil sie mehr an
den Leib gebunden sind. Das wollen wir
zunächst festhalten. In unsere oberen
Seelenfähigkeiten, die uns wie
ausgetrocknete Därme in die, Welt
hineinstellen würden, wenn sie bloß
dasjenige wären, was sie durch Saturn,
Sonne und Mond geworden sind, leuchten
und glühen die unteren
Seelenfähigkeiten, das Wollen,
Begehren und Fühlen hinein, und wir
werden warme, fühlende Menschen, auch
wenn wir denken. Es gibt allerdings
heute eine ganze Menge von Menschen,
die Objektivität dadurch anstreben,
daß sie aus ihrer Intelligenz das
Fühlen, das Begehren herauswerfen;
aber das ist entweder bloß eine
Illusion, wenn die Leute glauben, daß
sie aus der Sinnestätigkeit, der
Intelligenz und der Erinnerung die
niederen Seelenfähigkeiten
herauswerfen können, oder wenn man sie
wirklich herauswirft — zu einem
gewissen Teile kann man das ja nur —,
dann wird man aber auch danach! Es
gelingt nämlich immer nur bis zu einem
gewissen Grade, die unteren
Seelenfähigkeiten aus den oberen
herauszuwerfen. Man kann sie zum
Beispiel herauswerfen, wenn man auf
das Katheder tritt und den Füchsen und
andern, späteren Studenten allerlei
Wissenschaften auseinandersetzt. Da
kann man aus der Intelligenz
herauswerfen die niederen, die
eigentlich irdischen
Seelenfähigkeiten. Aber man kann sie
nicht ganz herauswerfen. Kommt man
dann von seinen Philosophien nach
Hause und schmeckt einem das
Mittagsmahl nicht, dann durchziehen
reale Begierden und Gefühle, indem man
über dasjenige, was die Hausfrau
bereitet hat, schimpft, die
Intelligenz, und namentlich auch die
Sinnestätigkeit des Geschmacks, des
Geruchs und so weiter. So besteht
manchmal ganz durcheinander in dem
Menschen der trockene Philister, der
aus seinen oberen Seelenfähigkeiten
die niederen herausgeworfen hat, und
der recht sehr des Enthusiasmus fähige
Mensch, wenn ihm irgend etwas
verpfeffert oder versalzen oder gar
angebrannt oder sonst in irgendeiner
Weise nicht richtig gekocht ist !
|
Nos capacités d'âme inférieures
doivent jouer dans les capacités d'âme
supérieures. Mais il existe
effectivement, depuis le début de la
cinquième période post-atlantique,
depuis le milieu du XVe siècle, une
vague d'évolution dans l'humanité
visant à rendre plus pures et toujours
plus pures l'activité sensorielle et
l'intelligence, et plus tard, cela
viendra aussi en ce qui concerne la
mémoire. Ce n'est pas encore le cas
aujourd'hui. On veut libérer ces
qualités, on veut même que non
seulement ce que je viens de
mentionner à propos du philistin sec -
cela vient seulement du fait que ce
philistin sec est en fait plus touché
par ce que fait la nature humaine en
général - mais que le physique de
l'humain en général se dessèche, comme
je l'ai déjà expliqué dans une
précédente considération, et qu'il
puisse de moins en moins réchauffer et
éclairer les facultés supérieures de
l'âme. Elles deviendront alors
effectivement ce qu'il y a de plus sec
si elles ne sont pas remplies par ce
qui peut venir de la révélation
spirituelle.
|
12
|
Unsere niederen Seelenfähigkeiten
müssen in die höheren
Seelenfähigkeiten hineinspielen. Aber
es besteht tatsächlich gerade seit dem
Anfange des fünften nachatlantischen
Zeitraumes, seit der Mitte des 15.
Jahrhunderts, eine Entwickelungswelle
in der Menschheit, reiner und immer
reiner zu machen die Sinnestätigkeit,
die Intelligenz, und später wird das
auch kommen in bezug auf das
Gedächtnis. Das ist heute noch nicht
davon ergriffen. Man will diese
Eigenschaften freimachen, ja man will,
daß nicht nur dasjenige, was ich eben
erwähnt habe von dem trockenen
Philister — das kommt nur davon her,
daß dieser trockene Philister in der
Tat mehr ergriffen ist von dem, was
die menschliche Natur im allgemeinen
doch macht —, sondern daß das
Physische des Menschen überhaupt
vertrocknet, wie ich schon ausgeführt
habe in einer früheren Betrachtung,
und immer weniger und weniger die
höheren Seelenfähigkeiten wird
erwärmen und durchleuchten können. Sie
werden dann tatsächlich jenes
Ausgetrocknete werden, wenn sie nicht
erfüllt werden von dem, was aus
geistiger Offenbarung kommen kann.
|
Nous devons féconder en fait
l'activité sensorielle, l'intelligence
et la mémoire aux stades suivants de
l'évolution de la Terre avec ce qui se
révèle depuis le monde spirituel,
parce que le véritable don de la
Terre, qui vient pour ces facultés
supérieures que sont le vouloir, le
désir et le sentiment, se dessèche peu
à peu. Nous ne voulons pas seulement
critiquer avec mépris le philistin
rigide, comme nous venons de le faire,
mais nous voulons en même temps
admettre qu'il est un pionnier du
dessèchement futur de nos facultés
supérieures de l'âme, qu'il ressente
déjà dans son corps ce qui va affecter
toute l'humanité ; seulement,
aujourd'hui encore, il ressent
rarement la nécessité de remplacer
cela par une révélation spirituelle.
Cela doit être remplacé par une
révélation spirituelle. L'humain doit
vivre, comme il en avait l'habitude
jusqu'à présent, le flux ascendant
(flèche vers le haut) de la volonté,
du désir et du sentiment dans la
mémoire, l'intelligence et l'activité
sensorielle, vivre d'en haut les
révélations du monde spirituel par la
connaissance de l'esprit (flèche vers
le bas, en haut à droite), afin que
son activité sensorielle, son
intelligence, sa mémoire puissent être
remplies de ce dont elles ne sont plus
remplies, du fait que notre corps
physique se dessèche de plus en plus
lors de la décadence terrestre.
|
13
|
Wir müssen in der Tat
Sinnestätigkeit, Intelligenz und
Gedächtnis in den folgenden
Entwickelungsstadien der Erde
befruchten mit dem, was aus der
geistigen Welt heraus sich offenbart,
weil die eigentliche Erdengabe, die da
kommt für diese höheren Fähigkeiten
als Wollen, Begehren und Fühlen, weil
die allmählich vertrocknet. Wir wollen
nicht bloß abfällig kritisieren den
steifen Philister, wie wir es gerade
getan haben, sondern wir wollen zu
gleicher Zeit zugeben, daß er ein
Pionier ist der Zukunftsvertrocknung
unserer höheren Seelenfähigkeiten, daß
er dasjenige, was die ganze Menschheit
befallen wird, schon in seinem Leibe
empfindet; nur empfindet er heute noch
selten die Notwendigkeit, daß das
ersetzt werden muß durch geistige
Offenbarung. Es muß ersetzt werden
durch geistige Offenbarung. Es muß der
Mensch, so wie er bis‑ her gewohnt
war, das Hinaufströmen (Pfeil
aufwärts) von Wollen, Begehren und
Fühlen in Gedächtnis, Intelligenz und
Sinnestätigkeit zu erleben, von oben
herunter erleben die Offenbarungen der
geistigen Welt durch Geisteserkenntnis
(Pfeil abwärts, rechts oben), damit
seine Sinnestätigkeit, seine
Intelligenz, sein Gedächtnis mit dem
angefüllt werden können, mit dem sie
nicht mehr angefüllt werden, indem
unser physischer Leib bei der
Erdendekadenz immer mehr und mehr
vertrocknet.
|
Retenons tout d'abord fortement que
nous allons vers une époque où tout ce
que l'humain fait par l'expérience
sensorielle, par l'intelligence, par
la mémoire, doit recevoir une
révélation spirituelle en son for
intérieur, afin que la culture humaine
puisse progresser. Tournons-nous
maintenant vers les facultés humaines
inférieures, qui n'existent
aujourd'hui qu'à l'état embryonnaire.
Ces facultés humaines inférieures sont
celles qui nous amènent de préférence
dans un rapport avec notre
environnement. Même intérieurement,
elles sont en relation avec
l'environnement, avec le règne
minéral, le règne végétal, le règne
animal, qui constituent notre
environnement. En ressentant, nous
ressentons les choses de notre
environnement ; en désirant, nous
désirons les choses de notre
environnement ; en voulant, nous
intervenons directement dans l'essence
agissante de notre environnement.
C'est là que nous sommes tout à fait à
l'intérieur de notre environnement. Et
si nous posons la question, qu'est-ce
qui se vit donc dans ce que deviennent
les sentiments, les désirs et les
volontés des humains qui vivent
ensemble sur la terre ?
|
14
|
Halten wir das zunächst einmal fest,
daß wir einer Zeit entgegengehen, in
der alles dasjenige, was der Mensch
betätigt durch die Sinneserfahrung,
durch die Intelligenz, durch das
Gedächtnis, geistige Offenbarung in
seinem Innern empfangen muß, damit die
Menschheitskultur vorwärtsschreiten
kann. Wenden wir uns jetzt den
niederen menschlichen Fähigkeiten,
die heute erst embryonal vorhanden
sind, zu. Diese niederen menschlichen
Fähigkeiten sind diejenigen, die uns
vorzugsweise in ein Verhältnis zu
unserer Umwelt bringen. Sogar
innerlich stehen sie ja zur Umwelt in
Beziehung zum mineralischen Reich,
Pflanzenreich, Tierreich, aus denen
unsere Umwelt besteht. Indem wir
fühlen, fühlen wir über die Dinge
unserer Umwelt; indem wir begehren,
begehren wir die Dinge unserer Umwelt;
indem wir wollen, greifen wir direkt
in das handelnde Wesen unserer Umwelt
ein. Da stehen wir ganz drinnen in
unserer Umwelt. Und was, wenn wir
fragen, lebt sich denn in dem aus, was
wird aus Fühlen, Begehren und Wollen
der Menschen, die auf der Erde
zusammenleben ?
|
Si vous embrassez d'un regard
spirituel tout ce que l'on appelle le
monde social, il est entièrement le
résultat du vouloir, du désir et du
sentiment des humains qui vivent
ensemble. Et ce que nous vivons de
manière sensible en tant qu'êtres
humains, ce que les humains désirent
les un des autres et de la nature, et
ce que l'on agit à partir du vouloir,
c'est en fait le monde extérieur. En
désirant, nous appartenons beaucoup
plus que nous ne le pensons à l'ordre
social. Nous sommes transformés en
êtres désirants par notre position
dans le monde social, et notre vouloir
intervient partout dans le monde
social de telle sorte que ce qui se
passe dans le monde social se produit
à partir de notre vouloir. C'est
pourquoi, dans ce que nous appelons
l'ordre de vie social, vit une vie
indépendante ce que les humains
ressentent, désirent et veulent. Le
parti social-démocrate actuel dit que
ce qui vit à l'extérieur est le
résultat d'une économie, des forces
économiques telles qu'elles se
développent. - Non, ce qui vit à
l'extérieur est l'objectivation des
sentiments, des désirs et des volontés
des humains vivant en société. Ce qui
apparaît d'abord dans l'humain en tant
que sentiment crée des états qui
conditionnent ensuite la vie sociale
des humains ; il en va de même pour le
désir et encore plus pour la volonté.
Mais tout est lié dans la nature
humaine. En bas sont dessinées les
couleurs qui correspondent au
sentiment, au désir et à la volonté.
Les qualités intelligentes, l'activité
sensorielle, l'intelligence proprement
dite, la mémoire agissent vers le bas
et, par notre volonté, agissent vers
l'extérieur dans le tableau du monde
social (flèche en bas, allant vers la
droite).
|
15
|
Wenn Sie alles dasjenige mit einem
geistigen Blicke umfassen, was man die
soziale Welt nennt, sie ist ganz das
Ergebnis von Wollen, Begehren und
Fühlen der zusammenlebenden Menschen.
Und dasjenige, links was wir fühlend
erleben als Menschen, was Menschen
voneinander und von der Natur begehren
und was gehandelt wird aus dem Wollen
heraus, das ist eigentlich Außenwelt.
Indem wir begehren, gehören wir viel
mehr, als wir glauben, der sozialen
Ordnung an. Wir werden zu begehrenden
Wesen gemacht durch unsere Stellung in
der sozialen Welt, und unser Wollen
greift überall so in die soziale Welt
ein, daß dasjenige, was in der
sozialen Welt geschieht, aus unserem
Wollen heraus geschieht. Daher lebt in
dem, was wir soziale Lebensordnung
nennen, ein selbständiges Leben das,
was Menschen fühlen, begehren und
wollen. Die heutige
Sozialdemokratische Partei sagt:
Dasjenige, was da außen lebt, ist das
Ergebnis einer Wirtschaft, der
wirtschaftlichen Kräfte, wie sie sich
entwickeln. — Nein, was da außen lebt,
ist die Verobjektivierung von Fühlen,
Begehren und Wollen der in Sozietät
zusammenlebenden Menschen. Dasjenige,
was zuerst im Menschen als Fühlen
auftritt, das schafft Zustände, die
dann das soziale Leben der Menschen
bedingen; ebenso das Begehren und erst
recht das Wollen. Aber alles steht in
der Menschennatur im Zusammenhange. Da
unten sind die Farben eingezeichnet,
welche entsprechen dem Fühlen,
Begehren und Wollen. Die
intelligenten Eigenschaften, die
Sinnestätigkeit, die eigentliche
Intelligenz, das Gedächtnis wirken
hinunter und wirken durch unser Wollen
heraus in Tafel die soziale Welt
(Pfeil unten, nach rechts gehend).
|
Si l'humain se dessèche de plus en
plus par rapport à son organisation
physique, alors peu de choses pourront
s'écouler de l'organisation corporelle
dans l'ordre social, l'expérience
sensorielle, l'intelligence et les
différentes pensées de la mémoire
humaine s'écouleront dans le monde
social sans passer par le ressenti, le
désir et la volonté des humains. En
d'autres termes, c'est le cas : Si
cela se développait comme le veut la
simple organisation terrestre, si
notre organisation corporelle se
desséchait et qu'il ne nous restait
que l'activité sensorielle,
l'intelligence et la mémoire, et si
celles-ci n'étaient pas non plus
fécondées par l'esprit, alors une
intelligence sèche, une perception
sensorielle simplement extérieure et
des souvenirs simplement égoïstes des
humains individuels voudraient dominer
la vie sociale. Cela donnerait une
formation de plus en plus large à ce
que l'on commence à faire en Russie.
En Russie, le léninisme et le
trotskysme commencent à préparer un
ordre social qui ne provient que de
l'expérience sensorielle, de
l'intelligence et des quelques
souvenirs de nature égoïste des
individus. On ne remarque pas encore
que cet ordre de l'Europe de l'Est
aspire à être un ordre purement
rationaliste, un ordre qui doit être
conçu uniquement à partir des
capacités cognitives de l'humain
terrestre, tel qu'il s'est développé à
partir de l'humain saturnien, solaire
et lunaire, et que tout ce qui peut
être absorbé à partir du monde
spirituel doit être consciemment
éliminé.
|
16
|
Wenn der Mensch nun in der Tat gegen
die Zukunft hin immer mehr und mehr
mit Bezug auf seine physische
Organisation vertrocknet, dann würde
aus der Leibesorganisation wenig
hineinfließen können in die soziale
Ordnung, dann würde Sinneserfahrung,
Intelligenz und die einzelnen
menschlichen Erinnerungsgedanken in
die soziale Welt einfließen, ohne daß
sie erst den Durchgang nehmen durch
Fühlen, Begehren und Wollen der
Menschen. Mit andern Worten: Wenn das
sich so entwickeln würde, wie es der
bloßen Erdenorganisation entspricht,
daß unsere Leibesorganisation
vertrocknet und nur uns zurückblieben
Sinnestätigkeit, Intelligenz,
Erinnerung, und diese auch nicht vom
Geiste befruchtet, dann würde eine
trockene Intelligenz, eine bloß äußere
Sinneswahrnehmung und bloß
egoistische Erinnerungen der einzelnen
Menschen das soziale Leben
beherrschen wollen. Das würde geben in
immer weiterer Ausbildung dasjenige,
was man jetzt in Rußland beginnt. In
Rußland beginnt jetzt keimhaft im
Leninismus, im Trotzkijismus eine
soziale Ordnung sich vorzubereiten,
die lediglich aus Sinneserfahrung,
Intelligenz und aus den paar
Erinnerungen egoistischer Natur der
einzelnen Menschen stammt. Das bemerkt
man noch gar nicht, daß diese Ordnung
Osteuropas dahin strebt, eine rein
rationalistische Ordnung zu sein, eine
Ordnung, die bloß aus den erkennenden
Fähigkeiten des Erdenmenschen, wie er
sich ergeben hat aus dem Saturn-,
Sonnen- und Mondenmenschen heraus,
gestaltet werden soll, daß da bewußt
ausgeschaltet werden soll alles
dasjenige, was aufgenommen werden kann
aus der geistigen Welt.
|
Le sentiment qui nous apprend à quel
point la civilisation humaine se fige,
de sorte que l'humain ne sera plus
qu'une machine ambulante, ce sentiment
qui nous apprend ce qu'il adviendrait
si des dictateurs comme Lénine et
Trotsky continuaient à s'occuper du
monde, ce sentiment doit venir d'une
connaissance de l'essence de la nature
humaine, telle que nous l'avons placée
devant notre âme pendant ces deux
jours. Une telle connaissance nous
montre qu'il est tout simplement
nécessaire, dans la nature humaine,
que les facultés supérieures de l'âme
soient éclairées et réchauffées par la
révélation spirituelle, afin que ne
s'écoule pas dans la vie sociale ce
que deviendraient l'intelligence,
l'activité sensorielle et la mémoire,
si elles ne se fécondaient pas avec le
monde spirituel. L'humain doit
apprendre à ressentir ce qui le relie
à l'ensemble de l'existence terrestre,
et il doit apprendre à ressentir, à
partir d'une connaissance spirituelle,
ce qui se prépare à l'Est et qui
menace de ronger toute l'Asie dans une
évolution de plus en plus rapide.
L'humain doit apprendre à ressentir
cela comme la grande et terrible
maladie de la civilisation actuelle,
qui doit être guérie. Et elle ne peut
être guérie que si elle peut être
diagnostiquée de manière correcte.
|
17
|
Jene Empfindung, die einen lehrt, zu
welcher Erstarrung die
Menschheitszivilisation kommt, so daß
der Mensch nur noch wandelnde
Maschine sein wird, jene Empfindung,
die einen lehrt, was werden würde,
wenn Diktatoren wie Lenin und Trotzkij
weiter die Welt zu versorgen hätten,
die muß kommen aus einer solchen
Erkenntnis des Wesens der
Menschennatur, wie wir sie in diesen
zwei Tagen jetzt vor unsere Seele
gestellt haben. Durch eine solche
Erkenntnis wird einem gezeigt, daß es
einfach in der menschlichen Natur
liegt als eine Notwendigkeit, daß
einziehe in die oberen
Seelenfähigkeiten die Erleuchtung und
Erwärmung durch die geistige
Offenbarung, damit nicht hinausfließe
in das soziale Leben dasjenige, was
Intelligenz und Sinnestätigkeit und
Gedächtnis werden würden, wenn sie
sich nicht befruchten mit der
geistigen Welt. Der Mensch muß fühlen
lernen, was ihn zusammenhält mit dem
ganzen Erdendasein, und er muß fühlen
lernen aus einer geistigen Erkenntnis
heraus dasjenige, was sich im Osten
vorbereitet und was droht, ganz Asien
zu zerfressen in immer schnellerem und
schnellerem Werdegang. Das muß der
Mensch fühlen lernen als die große
furchtbare Krankheit der gegenwärtigen
Zivilisation, die geheilt werden muß.
Und sie kann nur geheilt werden, wenn
sie in der richtigen Weise
diagnostiziert werden kann.
|
Pratiquer la science de l'esprit
signifie aujourd'hui aller à la
recherche du processus de guérison de
la civilisation malade. Cela devrait
être ressenti par un nombre
suffisamment important de personnes,
et cela devrait être ressenti de
manière profonde et approfondie. Sans
science spirituelle, on ne le
ressentira pas. Et maintenant, tous
les événements qui donnent le ton se
produisent sans que l'on ressente ce
que l'on fait réellement. L'événement
de Versailles n'était et n'est rien
d'autre que l'inoculation d'un poison
de civilisation, d'une substance
toxique qui doit rendre l'humanité
encore plus malade qu'elle ne l'était
auparavant. Car tout ce qui est créé
sans la connaissance des conditions de
vie futures de la Terre est un agent
pathogène pour l'humanité en
développement.
|
18
|
Geisteswissenschaft treiben heißt
heute, aufsuchen den Heilungsprozeß
der erkrankten Zivilisation. Das müßte
empfunden werden von einer genügend
großen Anzahl von Menschen, und das
müßte ganz tief und gründlich
empfunden werden. Ohne geistige
Wissenschaft wird man das nicht
empfinden. Und jetzt geschehen alle
tonangebenden Ereignisse ohne eine
Empfindung für dasjenige, was man
eigentlich tut. Das Ereignis von
Versailles war nichts anderes und ist
nichts anderes als die Einimpfung
eines Zivilisationsgiftes, eines
Giftstoffes, der die Menschheit noch
kranker machen muß, als sie vorher
war. Denn alles dasjenige, was ohne
die Erkenntnis der zukünftigen
Lebensbedingungen der Erde geschaffen
wird, ist Krankheitsstoff für die sich
entwickelnde Menschheit.
|
Aujourd'hui, on a l'habitude de
recevoir de telles choses comme étant
dites à partir d'un sentiment, d'une
sensation. Ici, elles ne sont pas
dites à partir d'une telle source.
Ici, elles sont déduites de la
connaissance de l'essence de la nature
humaine. Et ici, on peut montrer que
la vie spirituelle des humains, dont
les supports sont la mémoire,
l'intelligence et l'activité
sensorielle, ne peut continuer à
exister sans être fécondée par le
monde spirituel. On ne l'admet pas
aujourd'hui. Mais pourquoi ne
l'admet-on pas ? On ne l'admet pas
pour une raison historique. Depuis le
milieu du XVe siècle, les entités que
l'on considère aujourd'hui comme les
véritables porteurs de la
civilisation, les États modernes, se
sont formées de plus en plus. Mais ces
États modernes ne peuvent être à
l'avenir que ce qui se rapporte - je
l'ai expliqué ici dans un autre
contexte - à la vie de l'humain entre
la naissance et la mort. Ils ne
doivent pas s'immiscer dans les
relations entre l'humain et les mondes
spirituels. À l'avenir, l'humain doit
être capable, en tant qu'individu,
d'intégrer le monde spirituel dans sa
mémoire, dans son intelligence, dans
son activité sensorielle. Il ne peut
le faire qu'en tant qu'individu, seul
l'individu peut le faire. L'individu
doit devenir à l'avenir le médiateur
entre le ciel et la terre, entre le
monde spirituel et le monde physique.
Et c'est à juste titre que les humains
ressentent aujourd'hui, bien qu'ils
aient des sentiments tout à fait
inversés dans la manière dont ils le
ressentent, mais ils ressentent tout
de même comme quelque chose
d'inconvenant le fait que les courants
qui ne doivent s'immiscer que dans
l'humain individuel s'immiscent dans
ce que l'on appelle les affaires
publiques de l'État. Lorsque le tsar
et la tsarine de Russie se sont servis
des expériences intérieures d'un
Raspoutine pour leurs actes de
gouvernement, les humains en ont eu
peur à juste titre, car les
révélations du monde spirituel ne
doivent intervenir que dans la vie
spirituelle et non dans la vie de
l'État. Seul peut y entrer ce que
notre raison saine est devenue grâce
aux révélations spirituelles. Or,
Raspoutine n'est pas parvenu à la
raison saine, même s'il est parvenu à
la révélation.
|
19
|
Solche Dinge ist man heute gewohnt
als aus dem Gefühl, aus der Empfindung
heraus gesagt entgegenzunehmen. Hier
werden sie nicht aus einer solchen
Quelle heraus gesagt. Hier werden sie
aus der Erkenntnis des Wesens der
Menschennatur abgeleitet. Und hier
kann gezeigt werden, daß das geistige
Leben der Menschen, dessen Träger
Gedächtnis, Intelligenz und
Sinnestätigkeit sind, fernerhin nicht
bestehen kann, ohne daß es befruchtet
wird von der geistigen Welt aus. Das
gibt man heute nicht zu. Aber warum
gibt man es nicht zu ? Man gibt es
nicht zu aus einem historischen Grund
heraus. Seit der Mitte des 15.
Jahrhunderts sind immer mehr und mehr
herausgebildet worden diejenigen
Gebilde, die man heute als die
eigentlichen Träger der Zivilisation
empfindet, die modernen Staaten.
Diese modernen Staaten, sie können
aber in der Zukunft nur dasjenige
sein, was sich — ich habe das in
anderem Zusammenhange hier ausgeführt
— bezieht auf das Leben des Menschen
zwischen der Geburt und dem Tode. Sie
dürfen sich in nichts hineinmischen,
was Beziehung gibt zwischen dem
Menschen und den geistigen Welten. Der
Mensch muß in der Zukunft fähig
werden, als individueller Mensch in
sein Gedächtnis, in seine Intelligenz,
in seine Sinnestätigkeit die geistige
Welt hereinzubekommen. Das kann er nur
als individueller Mensch, das kann nur
der einzelne. Der einzelne muß in der
Zukunft der Vermittler werden zwischen
dem Himmel und der Erde, zwischen der
geistigen Welt und der physischen
Welt. Und mit Recht empfinden es die
Menschen heute, obwohl sie geradezu
verkehrte Empfindungen haben in der
Art, wie sie es empfinden, aber sie
empfinden es doch als etwas
Ungehöriges, wenn in sogenannte
öffentliche Staatsangelegenbeiten
hereinspielen diejenigen Strömungen,
die nur in den individuellen Menschen
hineinspielen sollen. Wenn sich der
russische Zar und die russische Zarin
zu ihren Regierungshandlungen der
inneren Erlebnisse eines Rasputin
bedient haben, so fürchteten sich
davor die Menschen mit Recht, denn
Offenbarungen aus der geistigen Welt
dürfen nur in das geistige Leben
hineinspielen, dürfen nicht in das
Staatsleben hinein‑ spielen. Da darf
nur dasjenige hineinspielen, was
unsere gesunde Vernunft geworden ist
durch die geistigen Offenbarungen.
Nun, bis zur gesunden Vernunft hat es
Rasputin nicht gebracht, wenn auch bis
zur Offenbarung.
|
D'autre part, dans la vie sociale
extérieure, on ne peut trouver que ce
qui est en rapport avec les facultés
inférieures des humains, avec les
facultés qui se développent sur la
terre, avec le désir, le sentiment, la
volonté. Elles se développent dans le
contact d'humain à humain ; et elles
ne se développent pas dans le contact
avec l'humanité entière abstraite,
mais seulement avec les cercles qui
sont liés par des intérêts, avec les
cercles qui sont liés par leurs
intérêts de désir particuliers, par
leurs sentiments particuliers ou par
le vouloir qu'ils doivent développer.
|
20
|
Auf der andern Seite im sozialen
Leben draußen kann sich nur dasjenige
finden, was Zusammenhang hat mit den
unteren Fähigkeiten der Menschen, mit
den Fähigkeiten, die sich auf der Erde
entwickeln, mit Begehren, Fühlen,
Wollen. Die entwickeln sich im Umgang
von Mensch zu Mensch; und sie
entwickeln sich im Umgange nicht mit
der abstrakten ganzen Menschheit,
sondern nur mit den Kreisen, die durch
Interessen verbunden sind, mit den
Kreisen, die durch ihre besonders
gearteten Begierdeninteressen, durch
ihr besonders geartetes Fühlen oder
durch das Wollen, das sie entwickeln
müssen, zusammenhängen.
|
Mais cela fonde la nécessité d'un
trimembrement/une triarticulation des
affaires publiques. À l'avenir,
l'État, qui ne doit pas du tout
laisser entrer la vie spirituelle
immédiate dans ses affaires, ne pourra
pas s'étendre à la vie spirituelle. La
vie de l'esprit devra avoir son
administration indépendante, car elle
ne peut pas progresser si elle ne
reçoit pas de révélations
spirituelles. L'État, s'il est sain,
doit renoncer aux révélations
spirituelles. S'il dirige donc la vie
spirituelle selon ce qui est bon pour
lui, il la rend aussi mauvaise que
possible. Elle doit être séparée de
lui, devenir un membre indépendant.
Mais la vie économique ne peut pas non
plus être liée à ce qu'est la vie
étatique, car cette vie économique
doit s'enraciner étroitement dans les
communautés d'intérêts des humains
individuels, réunis en cercles
d'intérêts, dans les sentiments, les
désirs et les volontés tels qu'ils se
forment dans les associations, dans
les communautés étroites.
|
21
|
Das aber begründet die Notwendigkeit
einer Dreigliederung der öffentlichen
Angelegenheiten. In der Zukunft wird
der Staat, der in seine
Angelegenheiten das unmittelbare
geistige Leben gar nicht hereinlassen
darf, sich nicht auf das geistige
Leben erstrecken dürfen. Das
Geistesleben wird seine selbständige
Verwaltung haben müssen, weil es nicht
vorwärtskommen kann, wenn es nicht
geistige Offenbarungen empfängt. Der
Staat muß, wenn er gesund ist, auf die
geistigen Offenbarungen verzichten.
Lenkt er daher nach dem, was für ihn
gut ist, das geistige Leben, so macht
er es so schlecht als möglich. Es muß
von ihm getrennt werden, ein
selbständiges Glied werden. Aber es
kann auch das wirtschaftliche Leben
nicht zusammenhängen mit dem, was das
staatliche Leben ist, denn dieses
wirtschaftliche Leben muß eng an die
Interessengemeinschaften der
einzelnen, in Interessenkreisen
zusammengebundenen Menschen wurzeln
in dem Fühlen, Begehren und Wollen,
wie es sich herausbildet in den
Assoziationen, in den engeren
Gemeinschaften.
|
Bref, de même que le physicien
comprend les phénomènes compliqués de
la nature physique à partir des
expériences simples qu'il fait, de
même doit-on comprendre aujourd'hui à
partir de la nature humaine avec ses
facultés supérieures : la mémoire,
l'intelligence et les activités
sensorielles, ses facultés inférieures
: Vouloir, désirer et ressentir - ce
qui doit se produire dans l'évolution
de l'humanité. Et celui qui,
aujourd'hui, se tient debout et
développe des idées sociales avec un
vouloir social issu d'une conscience
de soi forte, mais vide, et avec ce
que l'on appelle aujourd'hui chez
beaucoup de gens le ton de la
conviction, ressemble à un humain qui
se tient devant une installation
télégraphique, qui n'a aucune idée de
l'électricité et du magnétisme, ces
simples faits, et qui explique
maintenant une installation
télégraphique à partir de son
ignorance. Les personnes qui parlent
aujourd'hui de sociologie le font
généralement dans un tel état d'esprit
- même si pour beaucoup de gens, cela
semble aussi savant - que celui qui
n'a jamais entendu parler de l'essence
de l'électricité et qui regarde un
poste télégraphique en morse et dit :
"Il y a de tout petits cavaliers à
l'intérieur, on ne les voit pas, ils
se dirigent vers l'autre poste, mais
on ne voit pas tout cela. - Et là, il
explique tout cela très correctement.
C'est ainsi que le marxisme explique
les faits sociaux, c'est ainsi que nos
sociologues universitaires expliquent
les faits sociaux. La réalité
n'apparaît que lorsqu'on reconnaît la
nature humaine. Mais on ne peut
reconnaître la nature humaine qu'à
partir de tout l'ordre cosmique. Car
la mémoire est liée à
l'extraterrestre, l'intelligence est
liée à l'extraterrestre, l'activité
sensorielle est liée à
l'extraterrestre. Le sentiment n'est
qu'une chose qui sera ce qu'elle doit
devenir après que la Terre aura cessé
d'être ; le désir et la volonté
également dans un avenir encore plus
lointain. De même que pour être
physicien, il faut connaître le simple
fait de la thermologie de l'organisme,
le simple fait de l'acoustique, de
même, pour avoir son mot à dire
aujourd'hui, et il faut que le plus
grand nombre possible de personnes
aient leur mot à dire en ce qui
concerne les faits sociaux, il faut
entrer dans les simples rapports
élémentaires entre l'être humain et le
monde, car ce qui est fondé
socialement, l'humain le porte dans
l'ordre social. Mais l'humain apporte
ici, dans sa propre entité, tout
l'univers. C'est pourquoi les bavards
qui, sur la base de toutes sortes de
traditions anciennes, parlent de
l'humain comme d'un microcosme, d'un
petit monde par rapport au macrocosme,
et qui s'en tiennent à ces
abstractions, sont en mauvaise
posture. Seul a vraiment le droit de
parler de macrocosme et de microcosme
celui qui sait qu'il y a eu autrefois
des ancêtres de l'humain en tant
qu'humains lunaires, qui avaient des
imaginations à puissance oniriques. La
Lune a disparu, la Terre est devenue.
La mémoire humaine est née de ce qui
n'est plus là, mais qui a existé. Elle
n'a pas d'origine terrestre. Seuls le
moi humain et son impression, le corps
humain physique actuel avec sa forme,
ont une origine terrestre. Il faut
saisir concrètement ce que l'on n'a
pas le droit d'appeler purement un
microcosme.
|
22
|
Kurz, wie der Physiker aus den
einfachen Erfahrungen, die er macht,
die komplizierten Erscheinungen der
physikalischen Natur begreift, so muß
man heute begreifen aus der
Menschennatur mit ihren oberen
Fähigkeiten: Gedächtnis, Intelligenz
und Sinnestätigkeiten, ihren unteren
Fähigkeiten: Wollen, Begehren und
Fühlen — dasjenige, was zu geschehen
hat in der Entwickelung der
Menschheit. Und derjenige, der sich
heute mit aus dem starken, aber leeren
Selbstbewußtsein herausgeholten
sozialen Wollen und mit dem Tone, den
man den Brustton der Überzeugung bei
vielen Menschen heute nennt, hinstellt
und soziale Ideen entwickelt, der
gleicht einem Menschen, der sich
hinstellt vor eine Telegraphenanlage,
keinen Dunst hat von Elektrizität und
Magnetismus, diesen einfachen
Tatsachen, und nun aus seiner
Nichtkenntnis heraus eine
Telegraphenanlage erklärt. Die
Menschen, die heute über Soziologie
sprechen, die reden zumeist ungefähr
aus einem solchen Geiste heraus — wenn
es auch für viele Menschen noch so
gelehrt klingt —, wie einer, der
niemals etwas von dem Wesen der
Elektrizität gehört hat und sich in
einer Telegraphenstation eine
Morseanlage ansieht und sagt: Da
drinnen sind eben ganz kleine
Reiterchen, die sieht man nicht, die
reiten auf die andere Station, man
sieht das nur alles nicht. — Und da
erklärt er das alles ganz ordentlich.
So erklärt der Marxismus die sozialen
Tatsachen, so erklären unsere
Universitätssoziologen die sozialen
Tatsachen. Die Wirklichkeit ergibt
sich erst, wenn man die Menschennatur
erkennt. Aber die Menschennatur kann
man nur erkennen aus der ganzen
kosmischen Ordnung heraus. Denn
Gedächtnis hängt zusammen mit
Außerirdischem, Intelligenz hängt
zusammen mit Außerirdischem,
Sinnestätigkeit hängt zusammen mit
Außerirdischem. Fühlen ist erst etwas,
was, nachdem die Erde nicht mehr sein
wird, das sein wird, was es werden
soll; Begehren und Wollen ebenso in
einer noch ferneren Zukunft. So wie
man, um Physiker zu sein, die einfache
Tatsache der Wärmelehre des
Organismus, die einfache Tatsache der
Akustik kennen muß, so muß man, um
heute mitzureden, und es müssen
möglichst viele Menschen mitreden mit
Bezug auf soziale Tatsachen, muß man
eingehen auf die einfachen elementaren
Zusammenhänge zwischen dem
Menschenwesen und der Welt, denn
dasjenige, was sozial begründet wird,
das trägt der Mensch in die soziale
Ordnung. Der Mensch aber trägt hier in
seiner eigenen Wesenheit das ganze
Weltenall herein. Darum steht es auch
schlimm um jene Schwätzer, welche aus
allerlei alten Überlieferungen heraus
davon reden, der Mensch ist ein
Mikrokosmos, eine kleine Welt
gegenüber dem Makrokosmos, und die
bei diesen Abstraktionen bleiben. Ein
wirkliches Recht, von Makrokosmos und
Mikrokosmos zu reden, hat erst der,
der da weiß, es hat einstmals
Vorfahren des Menschen als
Mondenmenschen gegeben, die hatten
traumhafte Imaginationen. Der Mond ist
vergangen, die Erde ist geworden. Aus
dem, was nicht mehr da ist, was aber
einmal dagewesen ist, ist das
menschliche Gedächtnis entstanden. Das
hat keinen Erdenursprung.
Erdenursprung hat nur das menschliche
Ich und sein Ansdruck, der
gegenwärtige physische menschliche
Körper mit seiner Gestalt. Im
Konkreten fassen muß man das, was man
sonst kein Recht hat, bloß einen
Mikrokosmos zu nennen.
|
Mes chers amis, on peut seulement
aider la civilisation décadente si
l'on envisage enfin que doit être
parler de l'humain comme d'un être
cosmique à partir de ces
établissements où l'on enseigne
aujourd'hui la philosophie comme une
simple somme d'abstractions pressées
vers dehors. Ce qui est devenu
l'humanité abstraite, l'humanité
simplement abstraite, n'apparaît que
sous forme de symptômes dans des
philosophies comme celles de
l'Américain William James, de
l'Anglais Spencer, du Français Bergson
ou de l'Allemand Kant de Königsberg.
Ces abstractions cachent à l'humanité
ce qu'elle est. Mais la connaissance
vivante du spirituel, qui doit être
recherchée par la science de l'esprit,
peut amener l'humain à la connaissance
de lui-même.
|
23
|
Meine lieben Freunde, aufgeholfen
werden kann der dekadenten
Zivilisation nur, wenn endlich
eingesehen wird, daß vom Menschen als
einem kosmischen Wesen gesprochen
werden muß von denjenigen Anstalten
aus, in denen heute Philosophie
gelehrt wird als eine bloße Summe von
ausgepreßten Abstraktionen. Dasjenige,
was geworden ist aus der
abstrahierenden, aus der bloß
abstrahierenden Menschheit, das
erscheint nur in Symptomen in solchen
Philosophien, wie die des Amerikaners
William James, des Engländers Spencer,
des Franzosen Bergson oder des
Deutschen, Königsbergschen Kant. Diese
Abstraktionen, die verhüllen der
Menschheit dasjenige, was sie ist.
Aber die lebendige Erkenntnis des
Geistigen, die durch
Geisteswissenschaft angestrebt werden
soll, die kann den Menschen zur
Selbsterkenntnis bringen.
|
De cela alors, demain, plus loin.
|
24
|
Davon dann morgen weiter.
|
Français
seulement
QUATORZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
14 février 1920
Les
métamorphoses des facultés inférieures de
l'âme de l’humain (sentir, désirer, vouloir)
et leur relation au monde du social
01
Je vais très brièvement attirer encore une
fois l'attention sur ce que j'ai présenté hier
devant vous, car j'aurai à y rattacher
aujourd'hui d'autres éléments relatifs à
l'essence de l'humain. Ce que j'avais à vous
dire hier consistait en ceci : nous avons
d'abord tourné notre regard vers les trois
facultés de l'âme humaine qui sont davantage
consacrées à la connaissance. Nous avons
attiré l'attention sur le fait qu'il y a
essentiellement trois facultés cognitives dans
l'âme humaine, d'abord celle qui est la
faculté de se souvenir ou la mémoire, ensuite
celle qui est l'intelligence, et enfin celle
qui est l'activité des sens. J'ai attiré votre
attention sur le fait que ces trois facultés
de l'âme ne peuvent être comprises que si l'on
regarde leur évolution. Pour comprendre la
mémoire, qui est proportionnellement l'une des
facultés les plus récentes de l'être humain,
il faut cependant regarder en arrière, à
l'époque où la Terre n'était pas encore ce
qu'elle est aujourd'hui, à l'époque où la
Terre subissait son évolution en tant que Lune
précédant la Terre. De sorte que les premières
dispositions à ce qui est devenu aujourd'hui
en nous la faculté de mémoire sont à chercher
dans l'ancienne époque lunaire et y sont
apparues non pas comme mémoire, mais comme
l'imagination à puissance onirique qui
imprègne l'être humain et que j'ai souvent
décrite dans d'autres contextes. Ce qui était
donc l'imagination onirique chez les êtres qui
sont devenus l'humain pendant l'ancienne
période lunaire est devenu la faculté de la
mémoire pendant la période terrestre. Cette
mémoire, je vous l'ai dit, est, de toutes les
facultés cognitives de l'âme, celle qui est la
plus enchevêtrée avec la corporéité physique.
L'intelligence est déjà moins liée à la
corporéité physique. Elle en est plus
détachée, comme je l'ai décrit hier. Mais pour
découvrir ses premières dispositions, il faut
remonter plus loin que l'ancien temps lunaire,
il faut remonter à l'ancien temps solaire et
on trouve alors la première disposition de ce
qui est présent en nous aujourd'hui comme
intelligence, dans l'inspiration endormie.
C'est pour ce qui est le plus détaché de notre
corporéité, comme je l'ai expliqué hier, qu'il
faut remonter le plus loin dans le temps, bien
qu'on veuille le moins le croire dans la
vision matérialiste de notre époque : pour
l'activité des sens, il faut remonter à
l'ancien temps de Saturne. Et l'on trouve
comme première origine de cette activité
sensorielle chez les êtres qui sont ensuite
devenus des humains, une sourde intuition.
02
Nous avons vu ensuite que, dans la mesure où
nous portons en nous ces trois facultés de
l'âme, nous sommes en même temps, dans
l'organisation qui est à la base de ces
facultés de l'âme, les hôtes d'êtres de
hiérarchies supérieures. Ainsi, par
l'organisation de notre activité sensorielle,
nous hébergeons les archés, les esprits du
temps. Ils habitent dans notre humanité. Par
ce que nous avons en nous comme intelligence,
dans la mesure où cette intelligence est liée
à l'appareil de réflexion en nous, qui nous
renvoie nos concepts, nos idées, qui viennent
cependant du monde spirituel, et nous en fait
ainsi prendre conscience, nous sommes les
logeurs des archangéloi. Et par ce qui
travaille dans notre organisation et qui est
transmis par notre mémoire, nous sommes les
hébergeurs des angéloi. Ainsi, nous sommes en
relation avec le passé grâce à nos facultés de
connaissance, de même que nous sommes en
relation avec les êtres des hiérarchies
supérieures grâce à nos facultés de
connaissance.
03
Selon un ancien usage, ces trois facultés
(tableau 12) de l'humain sont appelées les
facultés supérieures. Et si je devais dessiner
l'humain devant vous de façon schématique, si
je devais vous présenter l'image de l'humain
comme dans le tableau 13, je devrais dessiner
ce qui suit comme ce schéma de l'humain. Je
devrais d'abord dessiner la capacité de
l'activité sensorielle. Je vais essayer de le
faire en créant un fond blanc (voir dessin,
hachures blanches). Je devrais d'abord
dessiner schématiquement l'activité
sensorielle dans l'organisation humaine, je
devrais dessiner cela de cette manière (en
bleu) pour obtenir la bonne proportion.
L'activité sensorielle la plus importante est
en effet développée dans la tête. Cependant,
l'humain tout entier est traversé par
l'activité sensorielle, mais je voudrais
d'abord dessiner ici l'organisation
sensorielle principale (en bleu).
Erkennen =
connaître
weiss = blanc
blau = bleu
indigo
grün = vert
gelb = jaune
rot = rouge
tief rot = rouge profond
violett = violet
blaugrün = bleu vert
Begehren =
désirer
|
|
04
Si je voulais y dessiner l'intelligence, je
devrais la dessiner de la manière suivante
pour la faire apparaître : l'activité
sensorielle plus vers l'extérieur (bleu) ;
l'intelligence (vert) a son appareil de
réflexion plus dans le cerveau. Plus
profondément, ce qui est à la base de la
mémoire est déjà très lié à l'organisation
corporelle. En réalité, la mémoire (rouge) est
liée aux organismes nerveux les plus bas et au
reste de l'organisme. Je pourrais alors créer
des transitions entre l'activité sensorielle
et l'intelligence, en dessinant encore ici
(indigo) cette transition. Vous savez que nous
avons aussi des concepts et des idées qui sont
en quelque sorte de nature descriptive. Alors
que je dois dessiner l'activité sensorielle en
tant que telle avec du bleu, je devrais
dessiner ici un indigo comme transition. Pour
les concepts plus abstraits, je devrais
dessiner le vert, et pour ce qui est en nous
en tant que concepts mémoriels, je devrais
dessiner le jaune comme transition du vert au
rouge à travers l'orange. Ainsi, en allant de
l'extérieur vers l'intérieur, j'aurais à
dessiner l'entité humaine dans son
organisation par rapport à la capacité de
connaissance. Ainsi, dans la succession de ces
couleurs, si vous pensez que l'organisation
des yeux et des oreilles est nuancée de bleu
et que l'activité sensorielle se transforme en
intelligence, l'indigo se rapproche du vert et
s'éclaircit en passant par le jaune, le rouge
et la mémoire, vous obtenez une sorte de
schéma, mais qui masque fortement la réalité
de ce que sont les facultés de connaissance de
l'âme humaine ou les facultés de connaissance.
05
Or, dans la nature humaine, tout joue l'un
dans l'autre. C'est ce qui rend le travail de
l'humain pensant matérialiste si difficile,
c'est que tout se mélange dans la nature
humaine. On ne peut pas délimiter l'un par
rapport à l'autre de manière bien nette dans
l'espace. Dans la nature humaine, ce n'est pas
non plus délimité de cette manière, mais si
l'on veut justement dessiner schématiquement,
on peut tout de même obtenir relativement
toutes sortes de choses. Ainsi, on peut
effectivement voir que de la même manière que
la couleur rouge se rapporte à la couleur
verte, la capacité de mémoire se rapporte à la
capacité d'intelligence par ses propriétés
internes ; et de la même manière que le vert
se rapporte au bleu, l'intelligence se
rapporte à l'activité sensorielle. Or, nous
avons d'autres facultés dans l'âme humaine,
des facultés qui, chez nous, êtres humains de
la Terre, sont plus ou moins liées, dans le
sens le plus strict, à la corporalité
physique. Parmi elles, il y a tout d'abord le
sentiment. Alors que la mémoire,
l'intelligence et l'activité sensorielle sont
liées par étapes à la conscience éveillée, le
sentiment est déjà quelque chose à puissance
très onirique dans l'être humain. Je l'ai déjà
expliqué à plusieurs reprises. Tandis que la
mémoire est quelque chose qui s'est développé
dans un lointain passé sur l'ancienne Lune,
l'intelligence sur le Soleil, l'activité
sensorielle sur Saturne, le sentiment tel que
nous l'avons aujourd'hui - bien qu'il y ait
déjà eu des débuts de sentiment pendant la
période lunaire, mais ils entrent moins en
ligne de compte - appartient à l'être humain
de la Terre. C'est essentiellement quelque
chose qui est lié à l'organisation terrestre
humaine. C'est ce que nous avons reçu en tant
qu'êtres humains terrestres qui a fait de nous
des êtres sensibles. Mais de même que la
mémoire est quelque chose qui a dépassé sa
première installation et qui est arrivé sur
Terre à un stade de développement plus élevé,
et que l'on reconnaît à la mémoire, si l'on a
suffisamment de vision suprasensorielle pour
cela, qu'elle est en quelque sorte une faculté
ancienne de l'humain, on reconnaît au
sentiment qu'il n'existe que dans
l'installation. On le voit à ce que l'humain
appelle aujourd'hui son ressenti, si l'on a la
compréhension nécessaire pour qu'il devienne
quelque chose de très, très différent dans le
futur. De même que si, en tant qu'observateur,
on avait regardé l'imaginer rêvant pendant
l'ancienne période lunaire, on aurait dû se
dire : C'est ce qui deviendra plus tard la
mémoire de l'humain -, de même, face au
ressenti actuel, il faut dire, en tant
qu'observateur, que lorsque la Terre ne sera
plus, mais qu'elle sera devenue autre chose,
lorsque la Terre sera devenue le futur
Jupiter, alors seulement le ressenti sera
devenu ce qu'il peut devenir. - Le sentir est
aujourd'hui quelque chose d'embryonnaire dans
l'humain, quelque chose qui est disponible en
tant que germe. Ce n'est qu'à partir du sentir
que naîtra ce qui peut en devenir. Ainsi, nous
portons en nous, dans le sentiment/la
sensation, quelque chose qui se rapporte à ce
qu'il devient sur Jupiter, comme un enfant se
trouvant dans le ventre de sa mère se rapporte
à l'humain qui naît à l'extérieur. Notre
sentir est quelque chose d'embryonnaire, et ce
n'est que plus tard, pendant la période
jupitérienne, qu'il deviendra ce qui
s'épanouira en tant qu'imagination complète et
pleinement consciente.
06
Une autre faculté de l'âme liée à notre
organisation est la concupiscence, le désirer.
Ce désirer est encore beaucoup plus
embryonnaire que le sentir. Tout ce qui est
monde de désir en nous ne deviendra ce qu'il
est aujourd'hui en germe qu'au cours de la
future période de Vénus. Nos désirs sont
aujourd'hui très fortement liés à
l'organisation de notre corps. Ils vont se
détacher. De même que notre intelligence était
liée à l'organisation corporelle du soleil
pendant l'ancienne ère solaire, comme je l'ai
décrit dans ma "Science secrète dans ses
grandes lignes", de même le monde des désirs
de l'humain est aujourd'hui lié à
l'organisation corporelle. Il apparaîtra
détaché de l'organisation du corps pendant la
future période vénusienne, et il se présentera
alors comme une inspiration pleinement
consciente.
07
Parmi les facultés de notre âme, la plus
embryonnaire est le vouloir. Le vouloir est
appelé à devenir quelque chose de très
puissant et de cosmique, quelque chose par
lequel l'humain appartiendra à l'avenir au
cosmos tout entier, sera un être individuel et
vivra néanmoins ses impulsions individuelles
comme un fait mondial. Mais cela ne se
produira que pendant l'ère de Vulcain, où le
vouloir sera une intuition pleinement
consciente.
Parmi les facultés de notre âme, la
plus embryonnaire est le vouloir. Le
vouloir est appelé à devenir quelque
chose de très puissant et de cosmique,
quelque chose par lequel l'humain
appartiendra à l'avenir au cosmos tout
entier, sera un être individuel et
vivra néanmoins ses impulsions
individuelles comme un fait mondial.
Mais cela ne se produira que pendant
l'ère de Vulcain, où le vouloir sera
une intuition pleinement consciente.
Tableaux 12 et 13 à gauche
Capacités supérieures
Activité sensorielle |
Saturne [intuition sourde] |
Archai |
Intelligence |
Soleil [inspiration endormie] |
Archangeloi |
Mémoire |
Lune [imagination onirique] |
Angeloi |
Capacités inférieures : Monde social
Sentir |
Jupiter [imagination
pleinement consciente] |
Règne minéral |
Désirer |
Vénus [inspiration pleinement
consciente] |
Règne végétal |
Vouloir |
Vulcain [intuition pleinement
consciente] |
Règne animal |
|
08
Ainsi, par nos sentiments, nos désirs et notre
volonté, nous appartenons à notre tour/à
nouveau à des temps futurs. Ces capacités sont
en nous, car elles préparent l'humain à son
être futur. Mais là aussi, nous sommes dans un
rapport avec le monde dans lequel ces facultés
de l'humain ont leurs relations avec
l'environnement. De même que la mémoire,
l'intelligence et l'activité sensorielle sont
en relation avec les angéloi, les archangéloi
et les archai en ce qui concerne
l'environnement spirituel, de même le
sentiment, le désir et la volonté sont en
relation avec l'environnement physique, mais
de telle sorte que notre sentiment est en
relation avec le monde qui nous entoure, qu'il
consomme peu à peu/de proche en proche ce qui
est monde minéral pendant le temps terrestre.
Tout ce qui est monde minéral autour de nous
disparaîtra à la fin de la période terrestre,
et les forces qui, à partir de l'humain,
consommeront le monde minéral, ce sont les
forces du sentiment/de la sensation. Nous
devons donc supposer un rapport particulier
entre le sentiment/le sentir et le règne
minéral (voir schéma). Nous devons supposer un
rapport particulier (tableau 12) du
désir/desirer avec le règne végétal. De même
qu'il n'y aura pas de règne minéral sur
Jupiter, qui sera la prochaine incarnation de
notre Terre en tant que planète future, parce
que pendant l'existence terrestre le sentir
aura dévoré le règne minéral, de même il n'y
aura plus de règne végétal pendant l'ère de
Vénus, parce que le désir humain dévorera ce
règne végétal pendant l'ère de Jupiter, et le
vouloir humain dévorera le règne animal
pendant l'ère de Vénus. Et lorsque l'ère de
Vulcain sera proche, cette future incarnation
vulcanique de notre Terre ne contiendra plus
les trois règnes, mais seulement ce qui sera
devenu du règne humain parmi les règnes
actuels.
09
Par rapport à ce que je vous ai maintenant
dit, des humains peuvent venir du présent et
peuvent dire : "cela m'intéresse peu, ce que
j'étais là autrefois avec ma mémoire, mon
intelligence et mon activité sensorielle sur
le bon vieux Saturne, le Soleil et la Lune ;
je me réjouis de mon existence/être-là en tant
que citoyen de la Terre, qu'est-ce que je me
soucie de ce que les choses dont je ne sais
plus rien ont vécu dans les incarnations
planétaires précédentes de notre Terre ? Cela
ne m'intéresse pas ! Et je me fiche encore
plus de ce que deviendront mes sentiments, qui
m'intéressent beaucoup maintenant, sur Jupiter
ou même sur la lointaine Vénus, de ce que
deviendront mes désirs. Ces désirs me poussent
maintenant, mais dame Vénus ne m'intéresse pas
encore, car elle n'est pas présente, et je ne
m'intéresse qu'aux dames présentes/actuelles.
Et ainsi, n'est-ce pas, d'abord avec le
vouloir dans un avenir si lointain, si
lointain !
10
- Certes, c'est ce que ressentent beaucoup
d'humains du présent, et la culture est très,
très favorable à cela, qu'ils préféreraient
dormir tout ce qui veut faire valoir cette
connaissance à partir du présent, qu'ils ne
voudraient pas devenir éveillés face à ces
connaissances. Mais l'évolution humaine ne se
laissera pas guider vers l'avenir sans de
telles connaissances. Car il est profondément
vrai que dans l'organisme humain, dans
l'organisme physique, dans l'organisme
psychique, dans l'organisme spirituel, tout
agit en désordre ; mais il faut aussi pouvoir
distinguer les choses. De même que les
facultés supérieures ont pu être schématisées,
en partant de l'activité sensorielle et en
allant jusqu'à la mémoire, je peux maintenant
dessiner ici les facultés inférieures
spécialement formées sur le tableau 13 Terre
(voir dessin page 213). Je dois alors le faire
de la manière suivante : un rouge un peu plus
profond - je n'ai malheureusement pas les
différences ici - correspondrait à notre
ressenti. Mais ce sentiment s'étend à
l'intelligence, aux activités sensorielles
partout, même à travers la mémoire. Si je
dessine l'activité de désir, je devrais alors
dessiner un véritable rouge-violet. Et si je
voulais dessiner le vouloir tel qu'il est
aujourd'hui, je devrais dessiner un bleu-vert.
De sorte que l'humain est un être double, un
humain supérieur (cercle en haut), qui est
essentiellement celui qui connaît, et un
humain inférieur (cercle en bas), qui est
essentiellement celui qui désire, en
considérant le sentiment et le vouloir comme
les deux pôles du désirer.
11
Maintenant, chez l'humain terrestre, ce qui
est l'humain inférieur agit dans l'humain
supérieur, aussi bien la volonté que le désir,
que le sentiment, agissent dans l'humain
supérieur (flèche vers le haut T). En d'autres
termes, notre activité sensorielle est telle
que nous avons en elle tout ce qui est peu à
peu devenu l'intuition sourde de l'ancien
Saturne. Mais si nous ne portions en nous, par
nos yeux, par nos oreilles, que ce qui vient
de l'intuition stupide de l'ancien Saturne,
nous serions des êtres bien secs. Nous
percevrions le monde extérieur comme si nos
sens agissaient automatiquement. Nous
penserions sobrement et sèchement à ce monde
extérieur, et nous nous souviendrions sans
chaleur de ce que nous avons vécu. Le fait que
nous vivions ce que nous avons vécu comme
notre propre affaire, que nous ne nous
contentions pas de regarder nos expériences
avec indifférence et de nous en souvenir en
regardant notre vie personnelle comme les
différentes pierres d'un kaléidoscope, fait
que nos pensées, notre être intelligent, nos
perceptions sensorielles, nos sentiments, nos
désirs et notre volonté s'élèvent dans nos
souvenirs. En regardant les choses de
l'extérieur, elles nous plaisent. Elles nous
plaisent par notre désir, par notre sentiment
ou par notre volonté. En pensant, nous ne
pensons pas seulement de manière sobre et
sèche, mais nous introduisons un certain
enthousiasme dans nos idées. Nous ne
l'apporterions pas si nous n'avions que ce que
le soleil nous a donné comme force
d'intelligence, nous l'avons dans notre pensée
parce que la Terre nous a dotés de volonté, de
désir et de sentiment, même si ceux-ci sont
maintenant embryonnaires. Il en va de même
pour la capacité de mémoire. Dans nos facultés
supérieures de l'âme interviennent toujours
celles que l'on appelle, selon un ancien
usage, les facultés inférieures, parce
qu'elles sont davantage liées au corps. Nous
voulons d'abord retenir cela. Dans nos
facultés supérieures de l'âme, qui nous
placeraient dans le monde comme des boyaux
desséchés si elles n'étaient que ce qu'elles
sont devenues grâce à Saturne, au Soleil et à
la Lune, les facultés inférieures de l'âme, la
volonté, le désir et le sentiment, brillent et
s'embrasent, et nous devenons des humains
chaleureux et sensibles, même lorsque nous
pensons. Il y a toutefois
aujourd'hui/actuellement toute une
masse/quantité d'humains qui aspirent à
l'objectivité en rejetant de leur intelligence
le sentir et le désirer ; mais c'est seulement
soit purement une illusion, si les gens
croient qu'ils peuvent rejeter les facultés
inférieures de l'âme hors de l'activité des
sens, de l'intelligence et de la mémoire, ou
bien si on les rejette vraiment - on le peut
donc pour une certaine part -, mais on devient
alors aussi d'après ! Cela ne va notamment
toujours seulement que jusqu'à un certain
point d'éjecter les facultés inférieures de
l'âme des facultés supérieures. On peut les
éjecter, par exemple, lorsqu'on monte sur le
pupitre et qu'on expose toutes sortes de
sciences aux renards et autres étudiants
ultérieurs. On peut alors éjecter de
l'intelligence les facultés inférieures, les
facultés de l'âme proprement terrestres. Mais
on ne peut pas les éjecter complètement. Si
l'on rentre chez soi après avoir philosophé et
que l'on n'apprécie pas le repas de midi, les
désirs et les sentiments réels traversent
l'intelligence, et notamment l'activité
sensorielle du goût, de l'odorat et ainsi de
suite, en critiquant ce que la ménagère a
préparé. C'est ainsi que l'on trouve parfois
pêle-mêle chez l'humain le philistin sec, qui
a rejeté les facultés inférieures de son âme,
et l'humain très capable d'enthousiasme,
lorsque quelque chose est poivré ou salé,
voire brûlé, ou n'a pas été cuit correctement
d'une manière ou d'une autre !
12
Nos capacités d'âme inférieures doivent jouer
dans les capacités d'âme supérieures. Mais il
existe effectivement, depuis le début de la
cinquième période post-atlantique, depuis le
milieu du XVe siècle, une vague d'évolution
dans l'humanité visant à rendre plus pures et
toujours plus pures l'activité sensorielle et
l'intelligence, et plus tard, cela viendra
aussi en ce qui concerne la mémoire. Ce n'est
pas encore le cas aujourd'hui. On veut libérer
ces qualités, on veut même que non seulement
ce que je viens de mentionner à propos du
philistin sec - cela vient seulement du fait
que ce philistin sec est en fait plus touché
par ce que fait la nature humaine en général -
mais que le physique de l'humain en général se
dessèche, comme je l'ai déjà expliqué dans une
précédente considération, et qu'il puisse de
moins en moins réchauffer et éclairer les
facultés supérieures de l'âme. Elles
deviendront alors effectivement ce qu'il y a
de plus sec si elles ne sont pas remplies par
ce qui peut venir de la révélation
spirituelle.
13
Nous devons féconder en fait l'activité
sensorielle, l'intelligence et la mémoire aux
stades suivants de l'évolution de la Terre
avec ce qui se révèle depuis le monde
spirituel, parce que le véritable don de la
Terre, qui vient pour ces facultés supérieures
que sont le vouloir, le désir et le sentiment,
se dessèche peu à peu. Nous ne voulons pas
seulement critiquer avec mépris le philistin
rigide, comme nous venons de le faire, mais
nous voulons en même temps admettre qu'il est
un pionnier du dessèchement futur de nos
facultés supérieures de l'âme, qu'il ressente
déjà dans son corps ce qui va affecter toute
l'humanité ; seulement, aujourd'hui encore, il
ressent rarement la nécessité de remplacer
cela par une révélation spirituelle. Cela doit
être remplacé par une révélation spirituelle.
L'humain doit vivre, comme il en avait
l'habitude jusqu'à présent, le flux ascendant
(flèche vers le haut) de la volonté, du désir
et du sentiment dans la mémoire,
l'intelligence et l'activité sensorielle,
vivre d'en haut les révélations du monde
spirituel par la connaissance de l'esprit
(flèche vers le bas, en haut à droite), afin
que son activité sensorielle, son
intelligence, sa mémoire puissent être
remplies de ce dont elles ne sont plus
remplies, du fait que notre corps physique se
dessèche de plus en plus lors de la décadence
terrestre.
14
Retenons tout d'abord fortement que nous
allons vers une époque où tout ce que l'humain
fait par l'expérience sensorielle, par
l'intelligence, par la mémoire, doit recevoir
une révélation spirituelle en son for
intérieur, afin que la culture humaine puisse
progresser. Tournons-nous maintenant vers les
facultés humaines inférieures, qui n'existent
aujourd'hui qu'à l'état embryonnaire. Ces
facultés humaines inférieures sont celles qui
nous amènent de préférence dans un rapport
avec notre environnement. Même intérieurement,
elles sont en relation avec l'environnement,
avec le règne minéral, le règne végétal, le
règne animal, qui constituent notre
environnement. En ressentant, nous ressentons
les choses de notre environnement ; en
désirant, nous désirons les choses de notre
environnement ; en voulant, nous intervenons
directement dans l'essence agissante de notre
environnement. C'est là que nous sommes tout à
fait à l'intérieur de notre environnement. Et
si nous posons la question, qu'est-ce qui se
vit donc dans ce que deviennent les
sentiments, les désirs et les volontés des
humains qui vivent ensemble sur la terre ?
15
Si vous embrassez d'un regard spirituel tout
ce que l'on appelle le monde social, il est
entièrement le résultat du vouloir, du désir
et du sentiment des humains qui vivent
ensemble. Et ce que nous vivons de manière
sensible en tant qu'êtres humains, ce que les
humains désirent les un des autres et de la
nature, et ce que l'on agit à partir du
vouloir, c'est en fait le monde extérieur. En
désirant, nous appartenons beaucoup plus que
nous ne le pensons à l'ordre social. Nous
sommes transformés en êtres désirants par
notre position dans le monde social, et notre
vouloir intervient partout dans le monde
social de telle sorte que ce qui se passe dans
le monde social se produit à partir de notre
vouloir. C'est pourquoi, dans ce que nous
appelons l'ordre de vie social, vit une vie
indépendante ce que les humains ressentent,
désirent et veulent. Le parti social-démocrate
actuel dit que ce qui vit à l'extérieur est le
résultat d'une économie, des forces
économiques telles qu'elles se développent. -
Non, ce qui vit à l'extérieur est
l'objectivation des sentiments, des désirs et
des volontés des humains vivant en société. Ce
qui apparaît d'abord dans l'humain en tant que
sentiment crée des états qui conditionnent
ensuite la vie sociale des humains ; il en va
de même pour le désir et encore plus pour la
volonté. Mais tout est lié dans la nature
humaine. En bas sont dessinées les couleurs
qui correspondent au sentiment, au désir et à
la volonté. Les qualités intelligentes,
l'activité sensorielle, l'intelligence
proprement dite, la mémoire agissent vers le
bas et, par notre volonté, agissent vers
l'extérieur dans le tableau du monde social
(flèche en bas, allant vers la droite).
16
Si l'humain se dessèche de plus en plus par
rapport à son organisation physique, alors peu
de choses pourront s'écouler de l'organisation
corporelle dans l'ordre social, l'expérience
sensorielle, l'intelligence et les différentes
pensées de la mémoire humaine s'écouleront
dans le monde social sans passer par le
ressenti, le désir et la volonté des humains.
En d'autres termes, c'est le cas : Si cela se
développait comme le veut la simple
organisation terrestre, si notre organisation
corporelle se desséchait et qu'il ne nous
restait que l'activité sensorielle,
l'intelligence et la mémoire, et si celles-ci
n'étaient pas non plus fécondées par l'esprit,
alors une intelligence sèche, une perception
sensorielle simplement extérieure et des
souvenirs simplement égoïstes des humains
individuels voudraient dominer la vie sociale.
Cela donnerait une formation de plus en plus
large à ce que l'on commence à faire en
Russie. En Russie, le léninisme et le
trotskysme commencent à préparer un ordre
social qui ne provient que de l'expérience
sensorielle, de l'intelligence et des quelques
souvenirs de nature égoïste des individus. On
ne remarque pas encore que cet ordre de
l'Europe de l'Est aspire à être un ordre
purement rationaliste, un ordre qui doit être
conçu uniquement à partir des capacités
cognitives de l'humain terrestre, tel qu'il
s'est développé à partir de l'humain
saturnien, solaire et lunaire, et que tout ce
qui peut être absorbé à partir du monde
spirituel doit être consciemment éliminé.
17
Le sentiment qui nous apprend à quel point la
civilisation humaine se fige, de sorte que
l'humain ne sera plus qu'une machine
ambulante, ce sentiment qui nous apprend ce
qu'il adviendrait si des dictateurs comme
Lénine et Trotsky continuaient à s'occuper du
monde, ce sentiment doit venir d'une
connaissance de l'essence de la nature
humaine, telle que nous l'avons placée devant
notre âme pendant ces deux jours. Une telle
connaissance nous montre qu'il est tout
simplement nécessaire, dans la nature humaine,
que les facultés supérieures de l'âme soient
éclairées et réchauffées par la révélation
spirituelle, afin que ne s'écoule pas dans la
vie sociale ce que deviendraient
l'intelligence, l'activité sensorielle et la
mémoire, si elles ne se fécondaient pas avec
le monde spirituel. L'humain doit apprendre à
ressentir ce qui le relie à l'ensemble de
l'existence terrestre, et il doit apprendre à
ressentir, à partir d'une connaissance
spirituelle, ce qui se prépare à l'Est et qui
menace de ronger toute l'Asie dans une
évolution de plus en plus rapide. L'humain
doit apprendre à ressentir cela comme la
grande et terrible maladie de la civilisation
actuelle, qui doit être guérie. Et elle ne
peut être guérie que si elle peut être
diagnostiquée de manière correcte.
18
Pratiquer la science de l'esprit signifie
aujourd'hui aller à la recherche du processus
de guérison de la civilisation malade. Cela
devrait être ressenti par un nombre
suffisamment important de personnes, et cela
devrait être ressenti de manière profonde et
approfondie. Sans science spirituelle, on ne
le ressentira pas. Et maintenant, tous les
événements qui donnent le ton se produisent
sans que l'on ressente ce que l'on fait
réellement. L'événement de Versailles n'était
et n'est rien d'autre que l'inoculation d'un
poison de civilisation, d'une substance
toxique qui doit rendre l'humanité encore plus
malade qu'elle ne l'était auparavant. Car tout
ce qui est créé sans la connaissance des
conditions de vie futures de la Terre est un
agent pathogène pour l'humanité en
développement.
19
Aujourd'hui, on a l'habitude de recevoir de
telles choses comme étant dites à partir d'un
sentiment, d'une sensation. Ici, elles ne sont
pas dites à partir d'une telle source. Ici,
elles sont déduites de la connaissance de
l'essence de la nature humaine. Et ici, on
peut montrer que la vie spirituelle des
humains, dont les supports sont la mémoire,
l'intelligence et l'activité sensorielle, ne
peut continuer à exister sans être fécondée
par le monde spirituel. On ne l'admet pas
aujourd'hui. Mais pourquoi ne l'admet-on pas ?
On ne l'admet pas pour une raison historique.
Depuis le milieu du XVe siècle, les entités
que l'on considère aujourd'hui comme les
véritables porteurs de la civilisation, les
États modernes, se sont formées de plus en
plus. Mais ces États modernes ne peuvent être
à l'avenir que ce qui se rapporte - je l'ai
expliqué ici dans un autre contexte - à la vie
de l'humain entre la naissance et la mort. Ils
ne doivent pas s'immiscer dans les relations
entre l'humain et les mondes spirituels. À
l'avenir, l'humain doit être capable, en tant
qu'individu, d'intégrer le monde spirituel
dans sa mémoire, dans son intelligence, dans
son activité sensorielle. Il ne peut le faire
qu'en tant qu'individu, seul l'individu peut
le faire. L'individu doit devenir à l'avenir
le médiateur entre le ciel et la terre, entre
le monde spirituel et le monde physique. Et
c'est à juste titre que les humains ressentent
aujourd'hui, bien qu'ils aient des sentiments
tout à fait inversés dans la manière dont ils
le ressentent, mais ils ressentent tout de
même comme quelque chose d'inconvenant le fait
que les courants qui ne doivent s'immiscer que
dans l'humain individuel s'immiscent dans ce
que l'on appelle les affaires publiques de
l'État. Lorsque le tsar et la tsarine de
Russie se sont servis des expériences
intérieures d'un Raspoutine pour leurs actes
de gouvernement, les humains en ont eu peur à
juste titre, car les révélations du monde
spirituel ne doivent intervenir que dans la
vie spirituelle et non dans la vie de l'État.
Seul peut y entrer ce que notre raison saine
est devenue grâce aux révélations
spirituelles. Or, Raspoutine n'est pas parvenu
à la raison saine, même s'il est parvenu à la
révélation.
20
D'autre part, dans la vie sociale extérieure,
on ne peut trouver que ce qui est en rapport
avec les facultés inférieures des humains,
avec les facultés qui se développent sur la
terre, avec le désir, le sentiment, la
volonté. Elles se développent dans le contact
d'humain à humain ; et elles ne se développent
pas dans le contact avec l'humanité entière
abstraite, mais seulement avec les cercles qui
sont liés par des intérêts, avec les cercles
qui sont liés par leurs intérêts de désir
particuliers, par leurs sentiments
particuliers ou par le vouloir qu'ils doivent
développer.
21
Mais cela fonde la nécessité d'un
trimembrement/une triarticulation des affaires
publiques. À l'avenir, l'État, qui ne doit pas
du tout laisser entrer la vie spirituelle
immédiate dans ses affaires, ne pourra pas
s'étendre à la vie spirituelle. La vie de
l'esprit devra avoir son administration
indépendante, car elle ne peut pas progresser
si elle ne reçoit pas de révélations
spirituelles. L'État, s'il est sain, doit
renoncer aux révélations spirituelles. S'il
dirige donc la vie spirituelle selon ce qui
est bon pour lui, il la rend aussi mauvaise
que possible. Elle doit être séparée de lui,
devenir un membre indépendant. Mais la vie
économique ne peut pas non plus être liée à ce
qu'est la vie étatique, car cette vie
économique doit s'enraciner étroitement dans
les communautés d'intérêts des humains
individuels, réunis en cercles d'intérêts,
dans les sentiments, les désirs et les
volontés tels qu'ils se forment dans les
associations, dans les communautés étroites.
22
Bref, de même que le physicien comprend les
phénomènes compliqués de la nature physique à
partir des expériences simples qu'il fait, de
même doit-on comprendre aujourd'hui à partir
de la nature humaine avec ses facultés
supérieures : la mémoire, l'intelligence et
les activités sensorielles, ses facultés
inférieures : Vouloir, désirer et ressentir -
ce qui doit se produire dans l'évolution de
l'humanité. Et celui qui, aujourd'hui, se
tient debout et développe des idées sociales
avec un vouloir social issu d'une conscience
de soi forte, mais vide, et avec ce que l'on
appelle aujourd'hui chez beaucoup de gens le
ton de la conviction, ressemble à un humain
qui se tient devant une installation
télégraphique, qui n'a aucune idée de
l'électricité et du magnétisme, ces simples
faits, et qui explique maintenant une
installation télégraphique à partir de son
ignorance. Les personnes qui parlent
aujourd'hui de sociologie le font généralement
dans un tel état d'esprit - même si pour
beaucoup de gens, cela semble aussi savant -
que celui qui n'a jamais entendu parler de
l'essence de l'électricité et qui regarde un
poste télégraphique en morse et dit : "Il y a
de tout petits cavaliers à l'intérieur, on ne
les voit pas, ils se dirigent vers l'autre
poste, mais on ne voit pas tout cela. - Et là,
il explique tout cela très correctement. C'est
ainsi que le marxisme explique les faits
sociaux, c'est ainsi que nos sociologues
universitaires expliquent les faits sociaux.
La réalité n'apparaît que lorsqu'on reconnaît
la nature humaine. Mais on ne peut reconnaître
la nature humaine qu'à partir de tout l'ordre
cosmique. Car la mémoire est liée à
l'extraterrestre, l'intelligence est liée à
l'extraterrestre, l'activité sensorielle est
liée à l'extraterrestre. Le sentiment n'est
qu'une chose qui sera ce qu'elle doit devenir
après que la Terre aura cessé d'être ; le
désir et la volonté également dans un avenir
encore plus lointain. De même que pour être
physicien, il faut connaître le simple fait de
la thermologie de l'organisme, le simple fait
de l'acoustique, de même, pour avoir son mot à
dire aujourd'hui, et il faut que le plus grand
nombre possible de personnes aient leur mot à
dire en ce qui concerne les faits sociaux, il
faut entrer dans les simples rapports
élémentaires entre l'être humain et le monde,
car ce qui est fondé socialement, l'humain le
porte dans l'ordre social. Mais l'humain
apporte ici, dans sa propre entité, tout
l'univers. C'est pourquoi les bavards qui, sur
la base de toutes sortes de traditions
anciennes, parlent de l'humain comme d'un
microcosme, d'un petit monde par rapport au
macrocosme, et qui s'en tiennent à ces
abstractions, sont en mauvaise posture. Seul a
vraiment le droit de parler de macrocosme et
de microcosme celui qui sait qu'il y a eu
autrefois des ancêtres de l'humain en tant
qu'humains lunaires, qui avaient des
imaginations à puissance oniriques. La Lune a
disparu, la Terre est devenue. La mémoire
humaine est née de ce qui n'est plus là, mais
qui a existé. Elle n'a pas d'origine
terrestre. Seuls le moi humain et son
impression, le corps humain physique actuel
avec sa forme, ont une origine terrestre. Il
faut saisir concrètement ce que l'on n'a pas
le droit d'appeler purement un microcosme.
23
Mes chers amis, on peut seulement aider la
civilisation décadente si l'on envisage enfin
que doit être parler de l'humain comme d'un
être cosmique à partir de ces établissements
où l'on enseigne aujourd'hui la philosophie
comme une simple somme d'abstractions pressées
vers dehors. Ce qui est devenu l'humanité
abstraite, l'humanité simplement abstraite,
n'apparaît que sous forme de symptômes dans
des philosophies comme celles de l'Américain
William James, de l'Anglais Spencer, du
Français Bergson ou de l'Allemand Kant de
Königsberg. Ces abstractions cachent à
l'humanité ce qu'elle est. Mais la
connaissance vivante du spirituel, qui doit
être recherchée par la science de l'esprit,
peut amener l'humain à la connaissance de
lui-même.
24
De cela alors, demain, plus loin.
|