J'ai déjà souvent attiré l'attention
sur le fait qu'une sagesse originelle
existant autrefois dans l'humanité
peut être caractérisée par le fait que
les humains étaient conscients, grâce
à cette sagesse originelle, d'être des
citoyens de l'univers et pas seulement
de la Terre. Jetez un coup d'œil
psychique sur ce qui existe
aujourd'hui dans la conscience de
l'humanité pensante et sur ce qui
existe dans la conscience de ceux qui,
à partir de certains fondements
scientifiques, réfléchissent à la
position de l'humain par rapport au
monde. En fait, les deux sont
identiques. Car c'est précisément de
la même manière que les humains des
temps primitifs terrestres ont pensé
et ressenti dans leur grande masse ce
qui était enseigné dans les mystères,
dans les mystères qui étaient les
centres de la culture et de la
civilisation environnantes, de la même
manière que les humains d'aujourd'hui
absorbent dans de larges cercles ce
qui est enseigné et recherché dans les
mystères profanes de l'époque
actuelle, dans les universités, dans
les hautes écoles. De même que les
mystères se comportaient dans les
temps primitifs par rapport à ce que
croyaient les larges cercles de la
population, ainsi se comportent les
hautes écoles par rapport au grand
public actuel. Ce que les anciens
enseignants ont pensé dans les
mystères sur le rapport de l'humain
avec le soleil, sur le rapport de
l'humain avec le zodiaque, la grande
masse le croyait naturellement. Ce que
les professeurs des universités et des
hautes écoles disent ou ne disent pas
aujourd'hui sur le rapport de l'humain
au Soleil, sur le rapport de l'humain
à la Lune, la grande masse des humains
le croit. Que toute la sagesse sur
l'humain soit épuisée par le fait que
l'on fasse référence au fait que
l'humain s'est développé physiquement
peu à peu à partir des ancêtres
animaux, c'est une vérité unilatérale,
très, très unilatérale ; elle n'épuise
pas les faits réels. Mais les humains
des temps modernes se comportent avec
leurs initiés, avec les professeurs
d'université, comme les humains
anciens se comportaient avec leurs
initiés dans les mystères.
Psychologiquement, il n'y a pas de
différence particulière entre ces deux
relations. Seulement que les humains
préhistoriques savaient : tout ce qui
est dans l'humain n'est pas seulement
lié à ce qui se développe sur la
Terre, mais aussi à ce que l'œil voit
jusque dans l'espace stellaire. Ce qui
se passe dans l'humain, même
physiquement, ce sont des processus
qui sont liés aux événements du
Soleil, aux événements des autres
planètes appartenant au système
solaire.
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01
|
Schon öfters habe ich darauf
aufmerksam gemacht, wie eine in der
Menschheit früher vorhandene
Urweisheit gerade dadurch zu
charakterisieren ist, daß die
Menschen sich bewußt waren durch diese
Urweisheit, Bürger des Weltenalls,
nicht bloß der Erde zu sein. Werfen
Sie einmal einen seelischen Blick über
dasjenige, was heute im Bewußtsein der
denkenden Menschheit vorhanden ist
und was vorhanden ist im Bewußtsein
derjenigen, die aus gewissen
wissenschaftlichen Untergründen heraus
über die Stellung des Menschen zur
Welt nachdenken. Es ist beides
eigentlich gleich. Denn gerade so, wie
die Menschen in irdischen Urzeiten in
ihrer breiten Masse dasjenige gedacht
und empfunden haben, was in den
Mysterien gelehrt worden ist, in den
Mysterien, die die Mittelpunkte der
umliegenden Kultur und Zivilisation
waren, so nehmen heute die Menschen in
weiten Kreisen das auf, was in den
profanen Mysterien der Gegenwart, auf
den Universitäten, auf den Hochschulen
gelehrt und geforscht wird. Wie die
Mysterien sich in Urzeiten verhielten
zu dem, was die breiten Kreise der
Bevölkerung glaubten, so verhalten
sich zum heutigen großen Publikum die
Hochschulen. Was die alten Lehrer in
den Mysterien gedacht haben über das
Verhältnis des Menschen zur Sonne,
über das Verhältnis des Menschen zum
Tierkreis, das glaubte
selbstverständlich die große Masse.
Was heute die Professoren der
Universitäten, der Hochschulen über
das Verhältnis des Menschen zur
Sonne, über das Verhältnis des
Menschen zum Monde sagen und auch
nicht sagen, das glaubt die große
Masse der Menschen. Daß die gesamte
Weisheit über den Menschen dadurch
erschöpft ist, daß man hinweist
darauf, daß der Mensch sich physisch
allmählich entwickelt habe aus den
tierischen Vorfahren heraus, so etwas
ist eine einseitige, eine sehr, sehr
einseitige Wahrheit; sie erschöpft
nicht die wirklichen Tatbestände.
Aber die Menschen der neueren Zeit
verhalten sich zu ihren Eingeweihten,
zu den Universitätsprofessoren, wie
sich die alten Menschen zu ihren
Eingeweihten in den Mysterien
verhalten haben. Psychologisch ist
eigentlich in diesen beiden
Verhältnissen kein besonderer
Unterschied. Nur daß die Menschen der
Vorzeit gewußt haben: Alles dasjenige,
was im Menschen ist, das hängt nicht
nur zusammen mit dem, was auf der
Erde sich entwickelt, sondern das
hängt zusammen mit dem, was das Auge
erschaut bis in den Sternenraum
hinein. Dasjenige, was im Menschen,
auch physisch, vorgeht, sind
Vorgänge, die zusammenhängen mit dem
Geschehen der Sonne, mit dem Geschehen
der andern, zum Sonnensystem gehörigen
Planeten.
|
Si vous lisez ma "Science secrète
dans ses grandes lignes", vous verrez
que cette science de l'esprit
d'orientation anthroposophique, que
cette "science secrète" veut servir,
doit rétablir cette conscience chez
les humains que l'humain n'aurait pas
seulement une relation avec la terre,
mais aussi avec les mondes
extraterrestres. Il est indiqué que
notre Terre elle-même n'est qu'une
incarnation temporelle de ce qui
existait auparavant dans son essence
sous forme de Lune, de Soleil, de
Saturne, et il est indiqué que
l'humain continue à évoluer et que ces
nouvelles formes d'évolution de l'être
humain seront liées aux futures formes
d'évolution de la planète Terre, avec
Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui
appartient à l'être humain est donc
mis en relief par rapport à ce qui est
simplement terrestre. Le regard de
l'humain est à nouveau dirigé de la
terre vers le cosmos. C'est l'un des
faits dont l'humanité doit à nouveau
prendre conscience si elle ne veut pas
se dégrader sur la Terre : l'humain
appartient au cosmos, l'humain est lié
par son essence aux sphères
extraterrestres.
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02
|
Wenn Sie meine «Geheimwissenschaft
im Umriß» lesen, so werden Sie sehen,
daß durch jene anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft, der
diese «Geheimwissenschaft» dienen
will, dieses Bewußtsein der Menschen
wiederhergestellt werden soll, daß der
Mensch nicht nur Beziehung habe zur
Erde, sondern Beziehung habe zu
außerirdischen Welten. Es wird da
hingewiesen darauf, daß unsere Erde
selber nur eine zeitliche Verkörperung
ist desjenigen, was von ihrem Wesen
vorher da war als Mond, als Sonne, als
Saturn, und es wird darauf
hingewiesen, daß der Mensch sich
weiterentwickelt und daß diese
weiteren Entwickelungsformen des
Menschenwesens zusammenhängen werden
mit zukünftigen Entwickelungsformen
des Erdenplaneten, mit Jupiter, Venus,
Vulkan. Da wird also dasjenige, was
zum Menschen gehört, herausgehoben
aus dem bloß Irdischen. Der Blick des
Menschen wird wiederum hingelenkt von
der Erde zum Kosmos. Das ist eine
derjenigen Tatsachen, die der
Menschheit, wenn sie nicht verkommen
soll auf der Erde, wiederum bewußt
werden müssen: daß der Mensch gehört
zum Kosmos, daß der Mensch
zusammenhängt seinem inneren Wesen
nach mit außerirdischen Sphären.
|
Pourquoi cela doit-il être su ? Cela
devra être su, parce que de la
connaissance de soi est nécessaire,
non cette connaissance de soi qui
consiste à couver son cher Je, mais la
connaissance de l'humain en tant
qu'être universel. Cette connaissance
de soi doit se répandre, elle doit
devenir générale et toujours plus
générale/universelle. Car sans que
l'humain se saisisse lui-même, il n'y
aura pas de soutien pour lui, surtout
pas de soutien psychique/d'âme dans
l'avenir de l'évolution de l'humanité.
Mais il ne peut pas s'agir purement
d'incuber un peu l'être humain
chaotique subordonné, mais il doit
s'agir d'embrasser concrètement cet
être humain intérieur dans sa
structure, comme on ne caractérise pas
la nature extérieure purement en
disant : "Nature, nature, nature ! -,
mais en ce qu'on indique : là sont des
plantes, là sont des animaux - et
distingue à nouveau les différentes
plantes les différents genres et
variétés. Ainsi, au sein de l'être
spirituel de l'humain, il faut avant
tout distinguer les différentes
métamorphoses de cette vie de l'âme.
Nous allons maintenant caractériser
ces différentes métamorphoses de cette
vie de l'âme, j'aimerais même dire,
l'un de ses aspects. Nous avons tout
d'abord la métamorphose de notre vie
de l'âme qui est la plus liée à notre
corporéité, qui est le plus dépendante
de notre corporéité. C'est cette
faculté de l'âme que nous désignons
par le terme de mémoire ou de capacité
de se souvenir. Grâce à la mémoire,
nous sommes en mesure de renouveler
les expériences de notre vie
individuelle. Grâce à la mémoire, nous
sommes capables de tirer un fil depuis
un moment précis, qui se situe deux,
trois, quatre ans ou plus après la
naissance, jusqu'aux manifestations du
moment présent, et l'humain serait
intérieurement malade si ce fil se
brisait. Je l'ai déjà expliqué à
plusieurs reprises. Si nous devions
regarder en arrière sur une partie de
notre parcours de vie de telle sorte
que le souvenir de certains événements
nous échappe, le lien entre nos
expériences ne serait plus là. Et cela
signifierait que nous serions malades
dans notre perception de nous-mêmes.
Mais d'un autre côté, l'humain pourra
au moins savoir à quel point la
mémoire est liée à sa constitution
corporelle. Il suffit de se rappeler
le fait que j'ai déjà mentionné à
plusieurs reprises et qui est en fait
très connu : lorsque nous souffrons
d'insomnie ou que des événements
extérieurs nous empêchent de dormir
correctement, notre mémoire en
souffre. Cela, et bien d'autres choses
qui peuvent se produire en cas de
maladie prouvent à quel point la
mémoire dépend de la constitution du
corps.
|
03
|
Warum muß das gewußt werden ? Gewußt
muß es werden, weil Selbsterkenntnis
notwendig ist; nicht jene
Selbsterkenntnis, die im Bebrüten des
eigenen lieben Ich besteht, sondern
die Erkenntnis des Menschen als eines
universellen Wesens. Diese
Selbsterkenntnis muß sich ausbreiten,
sie muß allgemein und immer
allgemeiner werden. Denn ohne daß der
Mensch sich selbst erfaßt, wird für
ihn kein Halt sein, vor allen Dingen
kein seelischer Halt in der Zukunft
der Menschheitsentwickelung. Aber es
kann sich nicht darum handeln, bloß
das untergeordnete chaotische
Menschenwesen ein wenig zu bebrüten,
sondern es muß sich darum handeln,
dieses innere Menschenwesen konkret in
seiner Gliederung zu überschauen, wie
man die äußere Natur nicht bloß
dadurch charakterisiert, daß man sagt:
Natur, Natur, Natur ! —, sondern
dadurch, daß man darauf hinweist: Da
sind Pflanzen, da sind Tiere —, und
wiederum in den einzelnen Pflanzen die
einzelnen Gattungen und Sorten
unterscheidet. So muß man innerhalb
des Seelenwesens des Menschen
unterscheiden vor allen Dingen die
einzelnen Metamorphosen dieses
Seelenlebens. Nun wollen wir einmal
diese einzelnen Metamorphosen des
Seelenlebens, ich möchte sagen, die
eine Seite davon charakterisieren. Da
haben wir zunächst diejenige
Metamorphose unseres Seelenlebens,
welche am allermeisten zusammenhängt
mit unserer Leiblichkeit, welche am
meisten abhängig ist von unserer
Leiblichkeit. Es ist jene
Seelenfähigkeit, die wir bezeichnen
mit dem Ausdrucke Gedächtnis oder
Erinnerungsfähigkeit. Durch das
Gedächtnis sind wir in der Lage, zu
erneuern die Erlebnisse unseres
individuellen Einzellebens. Durch das
Gedächtnis sind wir imstande, einen
Faden zu ziehen von einem bestimmten
Momente, der zwei, drei, vier Jahre
oder auch länger nach der Geburt
liegt, bis zu den Erscheinungen des
jeweiligen gegenwärtigen Augenblicks,
und der Mensch würde innerlich krank
sein, wenn ihm dieser Faden zerrisse.
Das habe ich ja schon öfters
ausgeführt. Wenn wir zurückschauen
müßten auf einen Teil unseres
Lebenslaufes so, daß uns die
Erinnerung an gewisse Vorgänge
verlorengehen würde, so würde der
Zusammenhang unserer Erlebnisse nicht
da sein. Und das würde bedeuten, daß
wir in unserem Selbstempfinden
erkrankt wären. Aber auf der andern
Seite wird der Mensch wissen können
wenigstens, wie stark das Gedächtnis
zusammenhängt mit seiner
Leibeskonstitution. Man braucht sich
nur an die Tatsache zu erinnern, die
ich auch öfters erwähnt habe und die
eigentlich ganz weithin bekannt ist,
daß, wenn wir an Schlaflosigkeit
leiden oder wenn wir durch äußere
Ereignisse verhindert sind,
ordentlich zu schlafen, unser
Gedächtnis darunter leidet. Das schon
und vieles andere, was in
Krankheitsfällen eintreten kann,
beweist, wie das Gedächtnis von der
Leibeskonstitution abhängig ist.
|
Ce que nous appelons notre
intelligence est alors moins dépendant
de cette constitution corporelle, donc
plus indépendante par rapport à elle.
Mais cette intelligence est encore
très fortement dépendante de la
constitution corporelle. La mémoire ne
se rapporte en fait qu'à l'individu.
Nous avons l'intelligence en commun
avec les autres humains, du moins à un
degré élevé. Certes, l'un est plus
intelligent, l'autre moins ; selon sa
propre opinion, chacun est
généralement le plus intelligent ;
mais en général, on peut dire qu'il y
a justement le fait que l'un est plus
intelligent, l'autre moins. Mais il se
répand une certaine uniformité dans
l'intelligence humaine. Alors que
chacun a son propre contenu de
mémoire, dans lequel personne d'autre
ne peut voir, alors que ce contenu de
mémoire est donc très individuel, le
contenu de l'intelligence est quelque
chose de plus commun à l'humanité. Il
est déjà moins lié à la constitution
corporelle de l'humain. La
constitution corporelle de l'humain ne
se comporte en fait que comme un
miroir par rapport à ce qui se déroule
comme processus d'intelligence. Celui
qui prétend que les processus dans le
système nerveux humain, dans le
cerveau, provoquent les pensées, ne
dit en réalité rien de plus
intelligent que celui qui, se tenant
devant un miroir, remarquerait dans le
miroir Mlle Scholl,
Mlle Laval, M. Grosheintz et
dirait : Le miroir a produit
Mademoiselle Scholl, Mademoiselle
Laval, Monsieur Grosheintz. - De même
que le miroir se comporte par rapport
aux images des trois personnes citées,
et que les trois personnes citées sont
aussi en dehors du miroir et n'ont en
fait rien d'autre à faire que de se
laisser refléter par le miroir, de
même l'intelligence n'a de rapport
avec le cerveau que dans la mesure où
elle est reflétée par le cerveau pour
notre conscience ; mais les processus
de l'être intelligent lui-même sont en
dehors du cerveau. Nous ne saurions
rien des processus des sens si nous
n'avions pas de cerveau. Les processus
de l'intelligence ne se refléteraient
pas dans notre cerveau. Mais ces
processus intelligents eux-mêmes sont
une essence en dehors du cerveau, qui
est seulement reflétée par le cerveau.
|
04
|
Weniger abhängig von dieser
Leibeskonstitution, also mehr
selbständig gegenüber der
Leibeskonstitution ist dann dasjenige,
was wir unsere Intelligenz nennen.
Aber immer noch sehr stark abhängig
von der Leibeskonstitution ist diese
Intelligenz. Das Gedächtnis bezieht
sich ja im Grunde nur auf das
Individuelle. Die Intelligenz haben
wir mit andern Menschen, wenigstens im
hohen Grade, gemeinsam. Gewiß ist der
eine intelligenter, der andere weniger
intelligent; nach seiner eigenen
Ansicht ist gewöhnlich ein jeder der
Intelligenteste; aber im allgemeinen
kann man doch sagen: Es liegt eben die
Tatsache vor, daß der eine mehr, der
andere weniger intelligent ist. Aber
es breitet sich aus eine gewisse
Uniformität über die menschliche
Intelligenz. Während jeder seinen
eigenen Erinnerungsinhalt hat, in den
ihm kein anderer hineinschauen kann,
während also dieser Erinnerungsinhalt
sehr individuell ist, ist der
Intelligenzinhalt etwas mehr der
Menschheit Gemeinsames. Er ist eben
schon weniger an die
Leibeskonstitution des Menschen
gebunden. Die Leibeskonstitution des
Menschen verhält sich eigentlich nur
wie ein Spiegel zu dem, was als
Intelligenzvorgänge sich abwickelt.
Wer behauptet, daß die Vorgänge im
menschlichen Nervensystem, im Gehirn,
die Gedanken bewirken, der sagt in
Wahrheit nichts Gescheiteres als
derjenige, der bemerkt, vor einem
Spiegel stehend, in dem Spiegel
drinnen Fräulein Scholl, Fräulein
Laval, Herrn Dr. Grosheintz und sagen
würde: Der Spiegel, der hat Fräulein
Scholl, Fräulein Laval, Herrn Dr.
Grosheintz hervorgebracht. — Geradeso
wie der Spiegel sich verhält zu den
Bildern der drei Genannten und wie die
drei Genannten auch außerhalb des
Spiegels sind und eigentlich gar
nichts anderes damit zu tun haben, als
daß sie sich spiegeln lassen durch den
Spiegel, so hat die Intelligenz eben
nur insofern zu tun mit dem Gehirn,
als sie für unser Bewußtsein durch das
Gehirn gespiegelt wird; aber die
Vorgänge des intelligenten Wesens
selbst sind außerhalb des Gehirns. Wir
würden nichts wissen von den Vorgängen
der Sinne, wenn wir kein Gehirn
hätten. Es würden die Vorgänge der
Intelligenz sich nicht in unserem
Gehirn abspiegeln. Aber diese
intelligenten Vorgänge selber sind ein
Wesenhaftes außerhalb des Gehirns, das
nur gespiegelt wird durch das Gehirn.
|
Et puis nous arrivons à la troisième
faculté de l'humain, qui est, du moins
en grande partie, la plus indépendante
de notre constitution corporelle. Mais
c'est de celle-ci que les humains
croient le moins, car ils la
considèrent comme la plus dépendante
de notre constitution corporelle.
C'est l'activité sensorielle. Prenons
l'œil. L'œil lui-même en tant que tel
n'a rien à voir avec les processus qui
sont les processus visuels. Les
processus visuels sont bien moins liés
à l'outil de l'œil que les processus
intelligents à l'outil du cerveau. Ce
que l'œil a à faire avec la vision,
c'est en effet tout autre chose. Les
processus qui se produisent dans notre
conscience en tant que contenu de la
vision, ces processus n'ont rien à
voir avec l'œil. Ce qui se passe dans
l'œil a simplement pour effet que nous
sommes présents avec notre conscience,
avec notre moi, dans les processus de
la vision. Veuillez noter cette
différence fondamentale, mais
difficile à saisir.
|
05
|
Und dann kommen wir zur dritten
Fähigkeit des Menschen, die wenigstens
zum großen Teil am allerunabhängigsten
ist von unserer Leibeskonstitution.
Von dieser glauben es aber die
Menschen am allerwenigsten, denn sie
halten sie am allerabhängigsten von
unserer Leibeskonstitution. Das ist
die Sinnestätigkeit. Nehmen wir das
Auge. Das Auge selbst als solches hat
nichts zu tun mit den Vorgängen, die
die Sehvorgänge sind. Viel weniger
sind die Sehvorgänge an das Werkzeug
des Auges gebunden als die
intelligenten Vorgänge an das Werkzeug
des Gehirns. Das, was das Auge zu tun
hat mit dem Sehen, das ist nämlich
etwas ganz anderes. Die Vorgänge, die
in unserem Bewußtsein auftreten als
Inhalt beim Sehen, diese Vorgänge
haben mit dem Auge nichts zu tun. Was
im Auge vorgeht, das bewirkt
lediglich, daß wir mit unserem
Bewußtsein, mit unserem Ich bei den
Sehvorgängen dabei sind. Bitte,
beachten Sie wohl diesen
fundamentalen, aber nicht leicht zu
fassenden Unterschied.
|
Prenez par exemple une personne qui
a perdu ses deux yeux à cause d'une
maladie quelconque. Il n'a pas perdu
la vision en tant que telle, mais il a
perdu la perception de ce qu'est la
vision par son moi. Son moi n'en sait
rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est
le processus visuel. Le moi est
simplement déconnecté du processus de
vision. Ce qui se passe peut être
comparé à ce qui suit.
|
06
|
Nehmen Sie zum Beispiel einen
Menschen, der beide Augen durch
irgendeine Krankheit verloren hat.
Dadurch hat er nicht eingebüßt den
Sehvorgang als solchen, sondern er hat
eingebüßt die Wahrnehmung desjenigen,
was der Sehvorgang ist, durch sein
Ich. Sein Ich weiß nichts davon. Das
Ich weiß nichts von dem, was der
Sehvorgang ist. Es ist einfach das
Ich ausgeschaltet vom Sehvorgang. Was
da geschieht, kann man etwa mit dem
Folgenden vergleichen.
|
Supposez que vous ayez trois
stations télégraphiques, A, B, C ;
dans chaque station télégraphique,
vous avez placé un télégraphiste. Si
l'humain de A télégraphie vers C, il
peut lire en C ce qui est télégraphié
de A vers C. Il n'est pas du tout
question que l'appareil morse en A
produise le contenu du télégramme. Il
n'est que l'intermédiaire. Le
télégraphe morse en C ne peut pas non
plus lire, mais il transmet. Mais si
l'appareil B est branché sur la voie
A-C, l'humain qui utilise B peut
s'asseoir et écouter ou lire avec lui
; il lui suffit de laisser tourner la
bande pour pouvoir lire avec lui. B
est alors branché sur le courant qui
transmet le contenu du télégraphe.
Mais le contenu qui va de A à C n'a
absolument rien à voir avec les
processus qui se déroulent dans le
télégraphe en morse chez B. Ils ne
sont perçus que parce que l'appareil
est allumé.
|
07
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Nehmen Sie an, Sie haben drei
Telegrafenstationen, A, B, C; auf
jeder Telegrafenstation haben Sie
einen Telegrafisten aufgestellt. Wenn
nun der Mann in A nach C telegrafiert,
so kann der in C ablesen, was da von A
nach C hin telegrafiert wird. Es ist
gar keine Rede, daß der Morseapparat
in A den Inhalt des Telegramms
hervorbringt. Er ist nur der
Vermittler. Ebensogut kann der
Morsetelegraf in C nicht lesen, aber
er vermittelt. Wenn aber eingeschaltet
ist in die Bahn A—C der Apparat B,
dann kann der Mann, der B bedient,
sich dazusetzen und kann mithören oder
mitlesen; er braucht ja nur den
Streifen laufen zu lassen, so kann er
mitlesen. Es ist B dann eingeschaltet
in den Gang des Stromes, der den
Telegrafeninhalt vermittelt. Aber der
Inhalt, der da von A nach C geht, der
hat gar nichts zu tun mit den
Vorgängen, die sich im Morsetelegrafen
bei B abspielen. Sie werden nur
wiederum dadurch, daß der Apparat
eingeschaltet ist, wahrgenommen.
|
Bien sûr, si l'appareil n'est pas
allumé, on ne peut pas percevoir les
processus. Il en va de même pour l'œil
humain. Ce qui se passe dans l'œil n'a
rien à voir avec la vision en termes
de vérité interne. L'œil est seulement
impliqué dans les processus. Et parce
que l'œil est impliqué dans les
processus, le moi peut observer les
processus de la vision. Mais l'œil
n'est pas du tout ce qui transmet ou
provoque le contenu des processus
visuels ou qui en fait quelque chose.
Il n'est que l'appareil de réception
du moi. On pourrait dire
paradoxalement, si on ne s'exposait
pas au risque que l'humanité,
aujourd'hui dotée d'un cerveau un peu
épais, trouve un paradoxe : notre
organe sensoriel de l'œil n'a rien à
voir avec la vision, mais tout à voir
avec le fait que notre Je sache
quelque chose de la vision. - Les
organes sensoriels tels que nous les
avons aujourd'hui, c'est-à-dire les
organes sensoriels supérieurs, ne sont
pas là pour voir, mais ils sont là
pour que le moi puisse savoir de la
vision. J'ai même envie d'écrire cette
phrase sur le tableau : Les organes
sensoriels supérieurs ne sont pas là
pour transmettre les processus
sensoriels, mais pour qu'un Je sache
des processus sensoriels.
|
08
|
Natürlich, wenn der Apparat nicht
eingeschaltet ist, kann man die
Vorgänge nicht wahrnehmen. So ist es
mit dem menschlichen Auge. Dasjenige,
was Vorgänge im Auge sind, das hat an
innerer Wahrheit gar nichts mit dem
Sehen zu tun. Das Auge ist nur
eingeschaltet in die Vorgänge. Und
weil das Auge eingeschaltet ist in die
Vorgänge, so kann das Ich zusehen bei
den Vorgängen des Sehens. Aber das
Auge ist gar nicht dasjenige, was
eigentlich den Inhalt der Sehvorgänge
vermittelt oder bewirkt oder irgendwie
etwas macht damit. Es ist nur der
Auffangapparat für das Ich. Man
könnte paradox sagen, wenn man sich
nicht der Gefahr aussetzte, daß die
heute mit einem etwas dicken Gehirn
versehene Menschheit einen paradox
fände: Unser Sinnesorgan des Auges hat
mit dem Sehen gar nichts zu tun, aber
alles damit zu tun, daß unser Ich von
dem Sehen etwas weiß. — Sinnesorgane,
wie wir sie heute haben, also die
höheren Sinnesorgane, sind nicht zum
Sehen da, sondern sie sind dazu da,
daß das Ich vom Sehen wissen kann. Ich
möchte sogar diesen Satz auf die Tafel
schreiben: Höhere Sinnesorgane sind
nicht dazu da, die Tafel 11
Sinnesvorgänge zu vermitteln, sondern
dazu, daß ein Ich von den
Sinnesvorgängen weiß.
|
Nous avons là ce que l'on appelle
les trois activités supérieures de
l'âme : la mémoire, l'intelligence, la
perception sensorielle et l'activité
sensorielle. Le Je y est connecté, il
est le plus fortement connecté avec
son corps dans la mémoire, plus
faiblement dans l'intelligence, le
plus faiblement dans l'activité
sensorielle.
|
09
|
Da haben wir die drei sogenannten
oberen Seelentätigkeiten: Gedächtnis,
Intelligenz,
Sinneswahrnehmung-Sinnestätigkeit. Das
Ich ist in sie eingeschaltet, ist am
stärksten mit seinem Leiblichen
eingeschaltet in das Gedächtnis,
schwächer schon bei der Intelligenz,
am allerschwächsten bei der
Sinnestätigkeit.
|
Ce que je viens de vous décrire
vient de ce qui suit. La mémoire n'a
pas toujours été ce qu'elle est
aujourd'hui chez l'humain. La mémoire
s'est développée. Et ce qui a été à la
base du développement de la mémoire,
c'est une activité principale de
l'humain pendant la dernière
incarnation terrestre qui a précédé
notre Terre, l'ancienne période
lunaire. À cette époque, la mémoire
était une sorte d'imagination
inconsciente et à puissance onirique.
L'imagination à puissance onirique
était la mémoire. Parce que
l'organisation de notre corps sur la
Terre est devenue ce qu'elle est
devenue, l'imagination à puissance
onirique vivante dont l'âme humaine
était entièrement remplie pendant
l'ancienne période lunaire est devenue
ce qu'est maintenant notre mémoire.
|
10
|
Was ich Ihnen jetzt geschildert
habe, kommt von folgendem. Das
Gedächtnis, das war nicht immer so im
Menschen, wie es heute ist. Das Tafel
hat sich entwickelt. Und was zugrunde
gelegen hat der Entwickelung des
Gedächtnisses, das war eine
hauptsächliche Tätigkeit des Menschen
während der letzten, unserer Erde
vorangehenden Erdenverkörperung, der
alten Mondenzeit. Damals war das
Gedächtnis eine Art unbewußter,
traumhafter Imagination. Traumhafte
Imagination war das Gedächtnis.
Dadurch, daß unsere Leibesorganisation
auf der Erde so geworden ist, wie sie
eben geworden ist, ist die lebendige
traumhafte Imagination, von der das
Seelenwesen des Menschen während der
alten Mondenzeit ganz erfüllt war,
geworden zu dem, was jetzt unser
Gedächtnis ist.
|
Notre intelligence était une
inspiration endormie pendant
l'ancienne ère solaire, lorsque nous
n'avions pas du tout la même
corporéité que maintenant, lorsque
nous étions encore ces êtres que j'ai
décrits dans ma "science secrète".
Cette inspiration endormie s'est
ensuite développée et constitue
maintenant notre intelligence.
L'activité sensorielle, elle, était
une intuition tout à fait sourde
pendant l'ancien Saturne. Là encore,
vous trouverez une description plus
précise dans ma "science secrète". Et
cette sourde intuition s'est
développée jusqu'à notre activité
sensorielle actuelle.
|
11
|
Unsere Intelligenz war während der
alten Sonnenzeit, als wir noch gar
keine solche Leiblichkeit hatten wie
jetzt, als wir noch jene Wesen waren,
die ich in meiner «Geheimwissenschaft»
beschrieben habe, schlafende
Inspiration. Diese schlafende
Inspiration hat sich dann weiter
entwickelt und ist jetzt unsere
Intelligenz. Die Sinnestätigkeit aber
war während des alten Saturns ganz
dumpfe Intuition. Wiederum können Sie
die genauere Beschreibung in meiner
«Geheimwissenschaft» finden. Und diese
dumpfe Intuition hat sich
heraufentwickelt zu unserer heutigen
Sinnestätigkeit.
|
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Lune |
Temps solaire |
Saturne |
Activité
sensorielle |
|
|
sourde
Intuition |
Intelligence |
|
dormante
Inspiration |
|
Mémoire |
onirique
Imagination |
|
|
|
12
|
|
Mond |
Sonnenzeit |
Saturn |
Sinnestätigkeit |
|
|
Dumpfe
Intuition |
Intelligenz |
|
Schlafende
Inspiration |
|
Gedächtnis |
Traumhafte
Imagination |
|
|
|
On pourrait alors se demander :
pourquoi les humains ont-ils tant de
mal à comprendre des vérités aussi
importantes ? - Et si quelqu'un les
leur transmet : pourquoi résistent-ils
à ce point ? - Oui, vous voyez, il y a
des raisons dans la nature même des
choses. Nous avons eu une intuition
sourde pendant l'ancienne période de
Saturne. Elle s'est peu à peu
développée et est devenue notre
activité sensorielle. Mais en fait, il
n'y a qu'une seule activité
sensorielle dont nous pouvons prouver
aujourd'hui qu'elle s'est développée
de la manière la plus complète à
partir de l'ancienne activité
sensorielle de Saturne, c'est l'ouïe.
L'ouïe est née le plus clairement dans
l'ancienne sphère saturnienne. La vue
est apparue un peu plus tard - vous
pouvez aussi lire à ce sujet dans ma
"Science secrète" -, principalement
pendant la période solaire. Mais vous
voyez déjà par là que, tandis que la
première installation a été posée sur
l'ancienne période saturnienne sous la
forme d'une intuition sourde, de
nouvelles installations sensorielles
viennent toujours s'y ajouter par la
suite. Sur le Soleil, de nouvelles
installations sensorielles sont
apparues, qui ne sont pas encore aussi
avancées que celles de Saturne, sur la
Lune, de nouvelles installations
sensorielles sont apparues et sur la
Terre elle-même. Sur la Terre, le sens
du toucher est venu s'y ajouter, à
vrai dire seulement le plus imparfait
des sens. Si nous reconnaissions le
sens du toucher à l'état pur, nous le
décririons encore aujourd'hui comme
une intuition sourde dans la
corporéité, une intuition basse et
sourde.
|
13
|
Nun könnte man fragen: Warum kommen
denn die Menschen so schwer auf solche
außerordentlich wichtige Wahrheiten ?
— und wenn sie ihnen jemand
vermittelt: Warum wehren sie sich denn
so dagegen ? — Ja, sehen Sie, dazu
gibt es in der Natur der Dinge selber
Gründe. Wir haben eine dumpfe
Intuition gehabt während der alten
Saturnzeit. Die hat sich allmählich
immer weiter und weiter entwickelt und
ist zu unserer Sinnestätigkeit
geworden. Aber eigentlich können wir
heute nur bei einer einzigen
Sinnestätigkeit nachweisen, daß sie
sich verhältnismäßig am
vollkommensten aus der Anlage der
alten Saturn-Sinnestätigkeit heraus
entwickelt hat, das ist das Gehör. Das
Gehör hat am allerdeutlichsten seine
Anlage gehabt in der alten
Saturnsphäre. Das Sehen ist schon
etwas später entstanden — Sie können
über diese Dinge auch in meiner
«Geheimwissenschaft» nachlesen —, zum
hauptsächlichsten Teile während der
Sonnenzeit. Aber daraus sehen Sie
schon, daß, während die erste Anlage
auf der alten Saturnzeit in Form einer
dumpfen Intuition gelegt worden ist,
kommen später immer neue
Sinnesanlagen dazu. Auf der Sonne
kamen neue Sinnesanlagen dazu, die
heute noch nicht so weit sind wie die
vom Saturn her, auf dem Monde kamen
wiederum neue Sinnesanlagen dazu und
auf der Erde selbst wiederum. Auf der
Erde kam dazu der Tastsinn, eigentlich
erst der unvollkommenste der Sinne.
Den Tastsinn, wenn wir ihn rein
erkennen würden, würden wir heute noch
beschreiben als eine dumpfe Intuition
in der Leiblichkeit, eine niedrige,
dumpfe Intuition.
|
Il en va de même pour l'odorat. Il y
a là quelque chose
d'extraordinairement particulier. Je
recommanderais à ceux d'entre vous qui
aiment faire cela : prenez en main des
psychologies ou des physiologies, mais
surtout des psychologies, des sciences
de l'âme, telles qu'elles sont écrites
aujourd'hui ; on y parle partout de
l'activité sensorielle. Ce qui y est
écrit sur l'activité sensorielle -
pour le non-initié, cela ne s'applique
qu'au sens du toucher. Vous vous
souvenez peut-être de ce que j'ai dit
dans ma "Théosophie" sur la parenté
des sens supérieurs avec le toucher,
ce que Goethe avait déjà remarqué. Nos
savants messieurs veulent décrire les
sens, mais ils ne décrivent que ce qui
est né directement sur la Terre, ce
qui a reçu sa première installation
sur la Terre. Cela s'applique par
exemple à la vue comme - on peut
presque dire ici littéralement - "le
poing sur l'œil", si vous le frappez.
Car ce qui est décrit dans les
psychologies, ce n'est pas la vision,
mais ce qui est décrit ici se
produirait si vous vous frappiez l'œil
avec le poing ; d'où la jolie doctrine
qui est apparue à propos des
soi-disant énergies sensorielles
spécifiques qui, dans l'œil, ne
partent pas de la vision, mais du fait
que lorsqu'on donne un coup à l'œil,
on y voit toutes sortes d'étincelles.
Ces savants messieurs décrivent
vraiment quelque chose qui fait
l'effet d'un poing sur l'œil, tout à
fait littéralement. Et ils veulent
ainsi comprendre la vision.
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14
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Ähnlich ist es mit dem Geruchssinn.
Da tritt etwas außerordentlich
Eigentümliches auf. Denjenigen von
Ihnen, die so etwas tun mögen, würde
ich empfehlen: Nehmen Sie einmal
Psychologien oder Physiologien in die
Hand, aber namentlich Psychologien,
Seelenwissenschaften, wie sie heute
geschrieben werden; da wird überall
über die Sinnestätigkeit geschrieben.
Was da über die Sinnestätigkeit
geschrieben wird — für den
Unbefangenen paßt es bloß auf den
Tastsinn. Sie erinnern sich
vielleicht an dasjenige, was ich in
meiner «Theosophie» über die
Verwandtschaft der höheren Sinne mit
dem Tastsinn gesagt habe, was auch
schon Goethe bemerkt hat. Unsere
gelehrten Herren wollen die Sinne
beschreiben, aber sie beschreiben nur
das von den Sinnen, was unmittelbar
auf der Erde entstanden ist, was auf
der Erde seine erste Anlage erhalten
hat. Das paßt nun zum Beispiel für das
Sehen so wie — hier kann man fast
wörtlich sagen — «die Faust auf das
Auge», wenn Sie draufschlagen. Denn,
was da beschrieben wird in den
Psychologien, das ist nicht das Sehen,
sondern das, was da beschrieben wird,
würde entstehen, wenn Sie sich mit der
Faust ins Auge hauen; daher auch die
nette Lehre, die da aufgetreten ist
von den sogenannten spezifischen
Sinnesenergien, die beim Auge nicht
vom Sehen ausgeht, sondern davon, daß,
wenn man einen Schlag dem Auge
versetzt, man da allerlei Funken
sieht. Diese gelehrten Herren
beschreiben wirklich etwas, was wie
die Faust aufs Auge wirkt, ganz
wörtlich. Und sie wollen dadurch das
Sehen verstehen.
|
On ne comprend l'activité
sensorielle que si on la considère en
relation avec ce qui n'est plus du
tout là : l'évolution de Saturne,
l'évolution du soleil, l'évolution de
la lune. On ne comprend l'intelligence
de l'humain que si on la considère en
relation avec ce qui n'est plus du
tout là maintenant : évolution
solaire, évolution lunaire. On ne
comprend la mémoire que si on la
considère en relation avec ce qui
n'est plus là non plus : l'ancienne
évolution lunaire. Et depuis la terre,
on ne comprend que l'acquisition de
l'activité sensorielle, de
l'intelligence, de la mémoire par le
Je, car le Je n'a été incorporé à
l'humain que pendant la période
terrestre. Et les organes qui ont été
formés à l'humain pendant la période
terrestre ne sont pas du tout là pour
transmettre les facultés supérieures
de l'âme, mais pour permettre à ces
facultés supérieures de l'âme de se
manifester dans un Je. Nous avons des
yeux pour un Je, des oreilles pour un
Je, un nez pour un Je, pas un nez pour
sentir, ce qui serait encore le plus
juste, car il a été formé pendant la
période terrestre ; mais ce n'est plus
tout à fait juste non plus, car cela
va changer pendant la période
terrestre. Mais nous n'avons pas des
yeux pour voir, des oreilles pour
entendre, nous avons des oreilles pour
qu'un Je puisse savoir quelque chose
de ce qui se passe dans l'oreille,
comme ici un télégraphe morse est
enclenché pour que quelqu'un, pas le
télégraphe morse lui-même, puisse
savoir quelque chose de ce qui se
négocie entre A et C. En disant
aujourd'hui encore que nous avons des
yeux pour voir, des oreilles pour
entendre, et en habillant tout de
cette manière de s'exprimer, nous
parlons de quelque chose qui n'a
aucune réalité, aucune réalité. Nous
parlons continuellement en termes
d'illusions, nous parlons en termes de
contre-vérités. Nous ne savons pas
pourquoi nous avons toute notre
organisation corporelle. Nous ne
l'avons pas pour transmettre les
activités supérieures de l'âme, mais
nous l'avons pour que le Je apprenne
quelque chose de ces activités
supérieures de l'âme. Notre corps
humain tout entier est une image du
Je. Et nous sommes constitués comme
nous sommes constitués, parce que nous
sommes un Je. Dans notre forme
extérieure, nous devons prendre
conscience de l'image extérieure du
moi. Car notre corps, tel que nous le
portons maintenant sur nous, nous ne
l'avons reçu que par la Terre. Et il
est impossible de déduire des
événements de la Terre ce que la terre
ne nous a pas donné, et d'en chercher
la cause dans les événements de la
Terre.
|
15
|
Man versteht die Sinnestätigkeit
nur, wenn man sie im Zusammenhange
betrachtet mit dem, was jetzt gar
nicht mehr da ist:
Saturnentwickelung,
Sonnenentwickelung,
Mondenentwickelung. Man versteht die
Intelligenz des Menschen nur, wenn man
sie im Zusammenhange betrachtet mit
dem, was jetzt gar nicht mehr da ist:
Sonnenentwickelung,
Mondenentwickelung. Man versteht das
Gedächtnis nur, wenn man es betrachtet
im Zusammenhange mit dem, was jetzt
auch nicht mehr da ist: die alte
Mondenentwickelung. Und von der Erde
aus versteht man bloß die Aneignung
von Sinnestätigkeit, von Intelligenz,
von Gedächtnis durch das Ich, denn das
Ich ist während der Erden-zeit erst
dem Menschen einverleibt worden. Und
die Organe, die dem Menschen
angebildet worden sind während der
Erdenzeit, sind gar nicht dazu da,
seine höheren Seelenfähigkeiten zu
vermitteln, sondern zu vermitteln, daß
diese höheren Seelenfähigkeiten in
einem Ich sich offenbaren. Wir haben
Augen für ein Ich, Ohren für ein Ich,
eine Nase für ein Ich, nicht eine Nase
zum Riechen, was noch am
allerrichtigsten wäre, weil sie
während der Erdenzeit gebildet worden
ist; aber es ist auch nicht mehr ganz
richtig, da es sich ändern wird
während der Erden-zeit. Wir haben aber
nicht Augen zum Sehen, Ohren zum
Hören, wir haben Ohren, damit ein Ich
von dem, was im Ohr vorgeht, etwas
wissen Tafel 10 kann, wie hier ein
Morsetelegraf eingeschaltet ist, damit
irgend jemand, nicht der Morsetelegraf
selber, etwas wissen kann von dem, was
zwischen A und C verhandelt wird.
Indem heute noch gesagt wird, wir
haben Augen zum Sehen, Ohren zum
Hören, und indem alles eingekleidet
wird in diese Art der Ausdrucksweise,
reden wir etwas, was gar keine
Wirklichkeit, gar keine Realität hat.
Wir reden fortwährend in Illusionen,
wir reden in Unwahrheiten. Wir wissen
nicht, wozu wir eigentlich unsere
ganze Leibesorganisation haben. Wir
haben sie nicht zur Vermittlung der
höheren Seelentätigkeiten, sondern wir
haben sie, damit das Ich von diesen
höheren Seelentätigkeiten etwas
erfährt. Unser ganzer leiblicher
Mensch ist ein Abbild des Ich. Und wir
sind so konstituiert, wie wir
konstituiert sind, weil wir ein Ich
sind. In unserer äußeren Gestalt
sollen wir das äußere Bild des Ich
gewahr werden. Denn unseren Leib, wie
wir ihn jetzt an uns tragen, haben wir
erst durch die Erde bekommen. Und es
ist untunlich, daß man dasjenige, was
uns nicht die Erde gegeben hat,
ableitet von den Geschehnissen der
Erde, daß man die Ursache dazu in den
Geschehnissen der Erde sucht.
|
De même que nous avons pu indiquer
que l'ancienne évolution lunaire est
déterminante pour notre activité de
mémoire, parce que c'est là que se
sont formées les dispositions, de même
nous avons pu indiquer que l'ancienne
évolution solaire est déterminante
pour notre intelligence, parce que
c'est là que se sont formées les
premières dispositions, et ainsi de
suite jusqu'à l'activité de Saturne,
nous devons également faire remarquer
que ces facultés supérieures de l'âme
ont aujourd'hui quelque chose à voir
avec les entités des hiérarchies
supérieures, et ce de telle sorte que
notre activité de mémoire a quelque
chose à voir avec la hiérarchie des
Angeloï, notre intelligence avec les
Archangeloï, notre activité
sensorielle avec les Archaï.
|
16
|
So wie wir nun haben hinweisen
können darauf, daß für unsere
Gedächtnistätigkeit die alte
Mondenentwickelung das Maßgebende ist,
weil darinnen die Anlagen sich
ausgebildet haben, wie wir haben
hinweisen können darauf, daß für
unsere Intelligenz die alte
Sonnenentwickelung das Maßgebende
ist, weil da die ersten Anlagen sich
ausgebildet haben und so weiter bis
zur Saturntätigkeit, so müssen wir
auch hinweisen darauf, daß diese
höheren Seelenfähigkeiten etwas zu tun
haben heute mit den Wesenheiten der
höheren Hierarchien, und Tafel 11 zwar
so, daß unsere Gedächtnistätigkeit
etwas zu tun hat mit der Hierarchie
der Angeloi, unsere Intelligenz mit
den Archangeloi, unsere
Sinnestätigkeit mit den Archai.
|
|
Lune |
Temps solaire |
Saturne |
Activité
sensorielle |
|
|
sourde
Intuition
Archai |
Intelligence |
|
dormante
Inspiration
Archangeloi |
|
Mémoire |
onirique
Imagination
Angeloi |
|
|
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17
|
|
Mond |
Sonnenzeit |
Saturn |
Sinnestätigkeit |
|
|
Dumpfe
Intuition
Archai |
Intelligenz |
|
Schlafende
Inspiration
Archangeloi |
|
Gedächtnis |
Traumhafte
Imagination
Angeloi |
|
|
Tafel 11
|
Et avec cela j'arrive à un chapitre
significatif de la connaissance
spirituelle. Supposons que, dans la
connaissance humaine de soi, vous
réfléchissiez à la mémoire, à la
capacité de se souvenir. Vous dites :
je tourne mon organe intérieur, mon
organe de l'âme, vers la capacité de
mémoire. - Mais sur ce que vous
regardez là, vous devez, si vous
regardez en pleine conscience,
regarder de telle sorte que vous vous
disiez : dans toute cette activité,
dans ce processus de mémorisation,
l'Angelos tisse et vit à l'intérieur.
— Essayez, en ce moment, de vous
souvenir de quelque chose que vous
avez vécu hier, de n'importe quel
événement. Vous avez laissé se
dérouler un processus intérieur de
l'âme. Dans ce qui se passe, et par le
fait qu'une pensée d'hier surgit en
vous, qu'une expérience d'hier se
révèle à nouveau à vous dans le
souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si
vous réfléchissez intelligemment -
mais il faut que ce soit intelligent,
c'est-à-dire avec une activité
intérieure, pas une simple rumination,
pas ce que la plupart des humains
appellent une pensée intelligente, car
ce n'est que la cuisson des souvenirs,
les humains laissent bouillir les
souvenirs à partir de leur corps, la
pensée ne commence que lorsqu'on
saisit activement les pensées à
l'intérieur -, si vous développez donc
une activité intérieure, il y a un
archange. Et si vous écoutez autour de
vous, si vous regardez autour de vous,
vous devez dire : dans mes oreilles,
dans mes yeux, il y a les trônes des
archés, des esprits du temps. - Si
vous vous demandez : où sont les
esprits du temps, les archés, qui
gouvernent les âges successifs de la
terre ? - Ne les cherchez pas dans des
régions totalement inconnues, mais
dans les organes sensoriels des
humains. C'est là qu'ils se trouvent.
Une époque déjà décadente en ce qui
concerne les facultés de l'âme a
cherché les dieux là-haut, au-dessus
du bleu qui n'existe pas du tout, et a
aussi cherché les esprits du temps
au-dessus du bleu qui n'existe pas du
tout. Quand l'humain demande : où sont
donc les esprits du temps ? - ils sont
assis dans ses yeux, dans ses
oreilles, c'est là qu'ils ont leur
siège de trône.
|
18
|
Und damit komme ich auf ein
bedeutsames Kapitel geistiger
Erkenntnis. Nehmen Sie an, Sie
reflektieren in menschlicher
Selbsterkenntnis auf das Gedächtnis,
auf die Erinnerungsfähigkeit. Sie
sagen: Ich wende mein inneres Organ,
mein Seelenorgan, auf die
Erinnerungsfähigkeit. — Aber auf das,
auf was Sie da hinschauen, müssen Sie,
wenn Sie mit vollem Bewußtsein
hinschauen, so hinschauen, daß Sie
sich sagen: In dieser ganzen
Tätigkeit, in diesem Vorgang des
Erinnerns webt und lebt der Angelos
drinnen. -- Versuchen Sie jetzt in
diesem Momente einmal, sich an etwas
zu erinnern, was Sie gestern erlebt
haben, an irgendein Ereignis. Da
haben Sie einen inneren Seelenvorgang
sich abspielen lassen. In dem, was
sich da abspielt, und indem ein
gestriger Gedanke in Ihnen auftaucht,
ein gestriges Erlebnis sich Ihnen neu
offenbart in der Erinnerung, darinnen
ist ein Engel tätig. Und wenn Sie
intelligent nachdenken — allerdings,
es muß intelligent sein, das heißt mit
innerer Aktivität, nicht ein bloßes
Hinbrüten, nicht das, was die meisten
Menschen intelligentes Denken nennen,
das ist nämlich nur das Kochen der
Erinnerungen, da lassen die Menschen
aus ihrem Leibe heraus die
Erinnerungen kochen, das Denken
beginnt erst, wenn man die Gedanken
aktiv innerlich auffaßt —, wenn man
also eine innere Aktivität entwickelt,
da ist ein Erzengel dabei. Und wenn
Sie gar herumhören, herumschauen, dann
müssen Sie sagen: In meinen Ohren, in
meinen Augen, da sind die Thronsessel
der Archai, der Zeitgeister. — Wenn
Sie sich fragen: Wo sind die
Zeitgeister, die Archai, welche die
aufeinanderfolgenden Weltenalter der
Erde regieren ? — dann sollen Sie sie
nicht suchen in ganz unbekannten
Gegenden, Sie sollen sie suchen in den
Sinnesorganen der Menschen. Da sitzen
sie drinnen. Eine schon in bezug auf
die Seelenfähigkeiten dekadente Zeit
suchte ja die Götter da oben über dem
Blauen, das gar nicht vorhanden ist,
auch wohl die Zeitgeister da über dem
Blau, das gar nicht vorhanden ist.
Wenn der Mensch frägt: Wo sind denn
die Zeitgeister? — sie sitzen in
seinen Augen, in seinen Ohren, dort
haben sie ihre Thronsessel.
|
Cela est, éclaire d'un autre point
de vue, ce que je vous ai expliqué une
fois, en vous faisant remarquer que
c'est dans l'humain lui-même que se
trouvent les lieux à partir desquels
les événements de la nature sont
dominés. Si vous vous faites dire des
formules dans certaines sociétés
secrètes et que vous les interprétez
correctement, vous trouverez que ces
formules transmises depuis des temps
très anciens renvoient à des vérités
telles que celles que je viens de
développer devant vous : que l'humain
est le temple des dieux qui se
tiennent au-dessus de lui,
c'est-à-dire des êtres des hiérarchies
supérieures. Il l'est au sens le plus
littéral du terme. Car si l'on pose la
question : Où se trouvent les Angeloi,
Archangeloi, Archai ? - je dois
répondre : dans les organes de la
mémoire humaine, de l'intelligence
humaine et de l'activité sensorielle
humaine. - Si l'on parle dans une
langue réelle, il faut le dire,
l'humain est vraiment rempli d'esprit,
c'est-à-dire rempli par des esprits.
L'Église ne voulait pas que les
humains en prennent conscience, c'est
pourquoi elle a interdit en 869, lors
du huitième concile œcuménique, de
savoir ou de croire quoi que ce soit
en ce qui concerne le spirituel, elle
a établi le dogme selon lequel
l'humain n'est constitué que d'un
corps et d'une âme. - Cet humain est
un être très, très compliqué, et si
l'on se plaçait, par exemple, sur une
étoile lointaine et que l'on observait
de là, comme d'un autre point de vue,
les processus de la Terre, le règne
minéral disparaîtrait immédiatement,
il ne brillerait que comme un éclat de
lumière vers l'extérieur. On ne
verrait pas grand-chose du règne
végétal ni du règne animal. Quant à
l'humain, ce ne sont pas les individus
qui seraient perçus de l'extérieur,
mais les sièges du trône dans l'espace
cosmique, occupés par les angéloi, les
archangéloi, les archai. Et un tel
être, qui aurait la capacité de vision
nécessaire depuis une étoile
lointaine, dirait : "La terre est un
corps dans l'espace cosmique, qui est
la demeure d'Archai, d'Archangeloi et
d'Angeloi. — Dans le langage des
dieux, cela signifierait que la terre
est le lieu de résidence des esprits
du temps, des archanges et des anges.
Dans le langage quotidien des humains,
cela signifie que l'humain a des
organes sensoriels, des outils
d'intelligence et une constitution de
mémoire. Mais l'humanité est appelée à
connaître réellement l'humain, à
rechercher la relation réelle de cet
humain avec le monde spirituel.
|
19
|
Das ist von einer andern Seite
beleuchtet dasjenige, was ich Ihnen
einmal klarmachte, indem ich Sie
darauf hinwies, daß im Menschen selbst
die Ortschaften sind, von denen aus
die Ereignisse der Natur beherrscht
werden. Wenn Sie in gewissen
Geheimgesellschaften die Formeln sich
sagen lassen und diese in der
richtigen Weise deuten, dann werden
Sie finden, daß diese aus sehr alten
Zeiten überlieferten Formeln
hinweisen auf solche Wahrheiten, wie
ich sie jetzt vor Ihnen entwickelt
habe; daß der Mensch der Tempel ist
für Götter, die über ihm stehen, das
heißt für die Wesen der höheren
Hierarchien. Er ist es im
allerwörtlichsten Sinne. Denn wenn man
frägt: Wo halten sich die Angeloi,
Archangeloi, Archai auf ? — so muß ich
sagen: In den Organen des menschlichen
Gedächtnisses, der menschlichen
Intelligenz und der menschlichen
Sinnestätigkeit. — Der Mensch ist,
wenn man in einer wirklichen Sprache
redet, muß man das sagen, wirklich
Geist-erfüllt, das heißt, mit Geistern
angefüllt. Die Kirche wollte das nicht
zum Bewußtsein der Menschen kommen
lassen, daher hat sie 869 auf dem
achten ökumenischen Konzil verboten,
etwas zu wissen oder etwas zu glauben
in bezug auf das Geistige, sie hat das
Dogma aufgestellt, der Mensch bestehe
nur aus Leib und Seele. — Dieser
Mensch ist ein sehr, sehr
kompliziertes Wesen, und wenn man,
sagen wir, zum Beispiel auf einen
fernen Stern sich stellen würde und
von dort aus als von einem andern
Gesichtspunkte aus die Vorgänge der
Erde beobachten würde, würde das
Mineralreich sofort verschwinden, das
würde nur als Lichtglanz nach außen
scheinen. Vom Pflanzenreich würde auch
wenig wahrgenommen werden, vom
Tierreich auch nicht sehr viel. Vom
Menschen würden nicht die einzelnen
Menschen von außen wahrgenommen
werden, sondern da würden die
Thronsessel im Weltenraume da sein und
eingenommen von Angeloi, Archangeloi,
Archai. Und solch ein Wesen, das dazu
die nötige Anschauungsfähigkeit hat
von einem fernen Stern, würde sagen:
Die Erde ist ein Körper im Weltenraum,
welcher der Wohnplatz ist von Archai,
Archangeloi und Angeloi. -- In der
Sprache der Götter wäre das
gesprochen, daß die Erde der Wohnplatz
ist der Zeitgeister, Erzengel und
Engel. In der alltäglichen Sprache der
Menschen heißt das: Der Mensch hat
Sinnesorgane, Intelligenzwerkzeuge und
Gedächtniskonstitution. Aber die
Menschheit ist dazu berufen, den
Menschen wirklich kennenzulernen, die
reale Beziehung dieses Menschen zu der
geistigen Welt aufzusuchen.
|
Le mouvement de balancier de la
civilisation était jusqu'à présent
différent. On a étudié les substances
chimiques qui composent les aliments
afin de savoir ce que l'humain absorbe
comme nourriture. Corps et matière des
aliments et ainsi de suite, on a
recherché ces relations. On a dit : ce
qui se trouve à l'extérieur dans les
différentes plantes ou dans les
différents animaux migre vers l'humain
; tantôt à l'extérieur dans le chou,
tantôt dans le bœuf, tantôt à
l'intérieur dans l'humain et le
constitue. - On voit donc un bœuf
dehors, on le regarde.
|
20
|
Der Pendelausschlag der Zivilisation
war bisher anders. Man hat untersucht,
aus welchen chemischen Stoffen die
Nahrungsmittel bestehen, um dadurch zu
wissen, was der Mensch an
Nahrungsmitteln aufnimmt. Leiblichkeit
gleich Materie der Nahrungsmittel und
so weiter, diese Beziehungen hat man
aufgesucht. Man hat gesagt: Was da
draußen in den verschiedenen Pflanzen
oder in den verschiedenen Tieren ist,
das wandert in den Menschen ein; bald
ist es draußen im Kohl, bald im Ochsen
tätig, bald ist es drinnen im Menschen
tätig und konstituiert ihn. — Man
sieht also einen Ochsen draußen, man
schaut ihn an.
|
On voit ensuite un humain et on sait
qu'il a mangé le bifteck qui a été
fait à partir de ce bœuf, et on suit
la part des activités intérieures de
l'humain que prend le bifteck qu'il a
mangé, qui était encore actif dans le
bœuf à l'extérieur il y a quelques
jours ; on a alors la relation du
corporel avec le monde extérieur
naturel. C'est là que l'on observe
comment le bifteck qui se trouvait là,
dans l'aloyau du bœuf, est ensuite
actif intérieurement dans l'humain.
|
21
|
Man sieht nachher einen Menschen und
weiß, der hat das Beefsteak, das aus
diesem Ochsen gemacht worden ist,
gegessen, und man verfolgt, welchen
Anteil an den inneren Tätigkeiten des
Menschen das Beefsteak hat, das er
gegessen hat, das vor einer Anzahl von
Tagen noch im Ochsen draußen tätig
war; da hat man die Beziehung des
Leiblichen zu der natürlichen
Außenwelt. Da verfolgt man, wie das
Beefsteak, das da saß in den Lenden
des Ochsen, nachher im Menschen
innerlich tätig ist.
|
On a suffisamment suivi cela, on en
a tiré une vision du monde qui a
provoqué le mouvement de balancier de
la vision humaine du monde d'un côté.
Maintenant, le pendule doit se
déplacer de l'autre côté. Maintenant,
il faut savoir que l'âme de l'humain
est également en relation avec le
monde spirituel, avec les substances
spirituelles. Et ce que sont les
substances spirituelles, les
archanges, les archaïques, les anges,
elles sont à l'intérieur de l'humain,
comme le bœuf est à l'intérieur de
l'humain, quand l'humain mange son
bifteck, dans son corps. La science
actuelle admet l'un, elle se moque
encore de l'autre. Mais pour la suite
de l'évolution de l'humanité, il est
nécessaire que l'humain sache quelle
est sa relation avec l'ange, tout
comme il sait aujourd'hui quelle est
sa relation avec le bœuf ou le chou -
je veux parler du physique.
|
22
|
Das hat man nun genug verfolgt,
daraus hat man eine Weltanschauung
gebraut, welche den Pendelschlag der
menschlichen Weltanschauung nach der
einen Seite hin bewirkt hat. Jetzt muß
der Pendel nach der andern Seite
ausschlagen. Jetzt muß man wissen, das
Seelische des Menschen steht ebenso in
Beziehung zu der geistigen Welt, zu
geistigen Substanzen. Und was geistige
Substanzen sind, Erzengel, Archai,
Engel, sie sind drinnen im Menschen,
wie der Ochse im Menschen ist, wenn
der Mensch sein Beefsteak ißt, in
seinem Leibe. Das eine gibt die
heutige Wissenschaft zu, das andere
verlacht sie noch. Aber für die
weitere Entwickelung der Menschheit
ist es notwendig, daß der Mensch
ebenso weiß, welche Beziehung er zum
Engel hat, wie er heute weiß, welche
Beziehung er zum Ochsen oder zum Kohl
hat — ich meine den physischen
|
Nous sommes à ce tournant du temps
où, pour l'évolution de l'humanité, il
est effectivement nécessaire de se
tourner vers ce qui vient de l'esprit
dans l'âme, après avoir assez
longtemps attiré unilatéralement
l'attention sur ce qui vient du monde
physique dans le corps de l'humain.
Pour l'humain qui commence à se
développer aujourd'hui, il ne suffit
pas qu'on lui transmette de manière
dogmatique et abstraite certaines
vérités religieuses à partir des
confessions de foi. L'humain
d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à
la relation entre son corps terrestre
et le spirituel. Ce corps terrestre
n'a tout d'abord qu'une relation avec
le Je. Nous apprendrons demain à
connaître d'autres relations. Mais ce
qui apparaît dans son corps terrestre,
la constitution pour la faculté de
mémoire, a une relation avec la
hiérarchie des Angeloi. Ce qui est
intégré dans ce corps terrestre comme
la constitution pour l'intelligence a
des relations avec le monde des
Archangéloi. Ce qui se manifeste dans
nos sens supérieurs, notamment ce qui
résulte de notre art supérieur, est en
relation avec le monde des archés, des
esprits du temps. Nous devons devenir
capables, en tant qu'êtres humains, de
ne pas nous contenter de bavarder en
général sur l'existence d'un monde
spirituel, mais nous devons devenir
capables de ressentir les relations
concrètes de l'humain avec ce monde
spirituel. Nous devons devenir
capables de ressentir comment ce qui
résonne en nous comme une ouïe est une
série de faits qui imprègnent notre
monde et dans lesquels les archaïques
sont actifs. Nous devons devenir
capables de le comprendre : Pendant
que nous pensons, nous séjournons dans
un monde qui est parcouru et tissé par
des archangéloi, pendant que nous nous
souvenons, nous séjournons dans un
monde qui est parcouru et tissé par
des angéloi, et lorsque nous devenons
conscients de notre moi, ce pour quoi
nous utilisons toujours le plus
complètement notre corps, il est une
révélation de notre Je. - Ce n'est
qu'alors que nous sommes dans le monde
dans lequel l'humain tisse et est/fait
essence. Dans les mystères grecs, on
se disait encore : "Si l'on s'approche
du gardien du seuil, on apprend à
connaître ce qui est en l'humain d'une
façon supérieure. — De ce côté-ci du
seuil, on ne connaît que les pensées
qui nous rappellent des expériences
passées. Au-delà du seuil, les êtres
du monde angélique nous entourent. De
ce côté-ci du seuil, on apprend à
reconnaître l'être intelligent ; de
l'autre côté du seuil, on perçoit
comment les Archangéloi nous
entourent. De l'autre côté du seuil,
on perçoit le monde extérieur des sens
; de l'autre côté du seuil, on sait
comment, à travers nos yeux et nos
oreilles, sortent et entrent les
esprits du temps.
|
23
|
An dieser Zeitenwende sind wir, daß
tatsächlich für die
Menschheitsentwickelung die
Notwendigkeit vorliegt, sich
hinzuwenden zu dem, was aus dem Geiste
in die Seele hereinspielt, nachdem wir
lange genug einseitig die
Aufmerksamkeit hingelenkt haben auf
dasjenige, was von der physischen Welt
in die Leibesseite des Menschen
hereinspielt. Für den Menschen, der
heute sich zu entwickeln beginnt,
genügt es nicht, daß man ihm aus den
Bekenntnissen heraus dogmatisch
abstrakt gewisse religiöse Wahrheiten
vermittelt. Der heutige Mensch hat
sich damit beschäftigt, nachzudenken,
welche Beziehung sein Erdenleib zum
Geistigen hat. Dieser Erdenleib hat
zunächst nur Beziehung zum Ich. Wir
werden morgen noch andere Beziehungen
kennenlernen. Aber dasjenige, was an
seinem Erdenleibe erscheint, die
Konstitution für die
Erinnerungsfähigkeit, das hat
Beziehung zu der Hierarchie der
Angeloi. Dasjenige, was in diesem
Erdenleibe eingebettet ist als die
Konstitution für die Intelligenz, das
hat Beziehungen zu der Welt der
Archangeloi. Dasjenige, was sich in
unseren höheren Sinnen uns kundgibt,
namentlich dasjenige, was sich in
unserer höheren Kunst ergibt, das hat
Beziehung zu der Welt der Archai, der
Zeitgeister. Wir müssen fähig werden
als Menschen, nicht bloß im
allgemeinen zu schwätzen darüber, daß
es eine geistige Welt gibt, sondern
wir müssen fähig werden, die konkreten
Beziehungen des Menschen zu dieser
geistigen Welt zu empfinden. Wir
müssen fähig werden, zu empfinden, wie
dasjenige, was in uns widerhallt als
Gehör, eine unsere Welt durchsetzende
Tatsachenreihe ist, in der Archai
drinnen tätig sind. Wir müssen fähig
werden, das zu begreifen: Während wir
denken, weilen wir in einer Welt, die
durchwest und durchwebt wird von
Archangeloi, während wir uns erinnern,
weilen wir in einer Welt, die
durchwebt und durchwest wird von
Angeloi, und wenn wir unseres Ich uns
bewußt werden, wozu wir am völligsten
immer unseren Leib gebrauchen, so ist
er eine Offenbarung unseres Ich. —
Dann erst sind wir in der Welt, in der
der Mensch webt und west. Noch in den
griechischen Mysterien sagte man sich:
Wenn man an den Hüter der Schwelle
herankommt, dann lernt man, was im
Menschen ist, auf eine höhere Art
erkennen. -- Diesseits der Schwelle
lernt man nur Gedanken, die einen an
vergangene Erlebnisse erinnern,
kennen. Jenseits der Schwelle
umhuschen einen die Wesen der
Angeloiwelt. Diesseits der Schwelle
lernt man erkennen das intelligente
Wesen; jenseits der Schwelle nimmt man
wahr, wie einen umhuschen die
Archangeloi. Diesseits der Schwelle
nimmt man die äußere Sinneswelt wahr;
jenseits der Schwelle weiß man, wie
durch unsere Augen, durch unsere Ohren
aus- und einziehen die Zeitgeister.
|
Il faut veiller à éveiller en
l'humain cette conscience qu'il est en
relation avec le monde spirituel
simplement par sa constitution. Mais
cela doit être éveillé concrètement
pour les différents organes. L'humain
doit apprendre à se sentir dans un
monde spirituel, alors que la vision
du monde qui est arrivée aujourd'hui à
son apogée lui fait seulement sentir
qu'il vit dans un monde physique. Ce
sentiment de vivre dans un monde
physique aurait dû dominer
complètement l'humain si l'événement
du Golgotha n'était pas survenu. C'est
grâce au mystère du Golgotha que
l'humain peut à nouveau évoluer vers
une conscience de sa relation
spirituelle. Mais ce que l'on doit au
mystère du Golgotha, il faut le
chercher librement, de l'intérieur. Le
christianisme présuppose la liberté.
|
24
|
Es muß dafür gesorgt werden, daß
dieses Bewußtsein im Menschen erweckt
werde, er stehe einfach durch seine
Konstitution in Beziehung zur
geistigen Welt. Das aber muß für die
einzelnen Organe konkret erweckt
werden. Der Mensch muß sich fühlen
lernen in einer geistigen Welt,
während ihn diejenige Weltanschauung,
die heute zu ihrem Höhepunkt gekommen
ist, nur fühlen läßt, daß er in einer
physischen Welt lebt. Dieses Gefühl,
daß man in einer physischen Welt lebt,
das würde den Menschen ganz
beherrschen müssen, wenn nicht das
Ereignis von Golgatha eingetreten
wäre. Daß der Mensch wiederum zurück
sich entwickeln kann zu einem
Bewußtsein von seiner geistigen
Beziehung, das verdankt man dem
Mysterium von Golgatha. Aber man muß
das, was man dem Mysterium von
Golgatha verdankt, aus freiem innerem
Antrieb heraus suchen. Das
Christentum setzt Freiheit voraus.
|
Ce que l'on peut y connaître comme
la relation de l'humain au monde
spirituel peut effectivement acquérir
une efficacité pratique en l'humain.
Et ce sur quoi nous voulons fonder
l'efficacité de l'école Waldorf de
Stuttgart en tant que pédagogie est né
de cette conscience que l'humain est
encore autre chose qu'une synthèse des
processus naturels extérieurs. Il faut
éduquer et enseigner de telle sorte
que l'on soit conscient que l'on n'a
pas seulement en soi le bébé qui
grandit physiquement et qui, une fois
sevré, absorbe peu à peu le chou et le
bœuf, mais que c'est l'être de l'âme,
auquel participent peu à peu les êtres
de la spiritualité supérieure. Et en
ce que l'on enseigne éduquant, nous
introduisons l'activité des êtres des
hiérarchies supérieures dans l'enfant
en développement. L'humain ne doit pas
seulement apprendre à s'agenouiller à
l'autel et à prier pour son égoïsme,
l'humain doit apprendre à faire un
service divin de tout ce qu'il fait
dans le monde. Aujourd'hui, il faut
faire comprendre à l'humain que tout
ce qu'il fait dans le monde doit être
un service divin, une tâche urgente.
Mais ceux qui ne veulent pas que les
humains participent à ces tâches
supérieures de l'humanité s'y
opposent.
|
25
|
Was man da wissen kann als die
Beziehung des Menschen zur geistigen
Welt, das kann tatsächlich praktische
Wirksamkeit im Menschen gewinnen. Und
dasjenige, was wir als Pädagogik
zugrunde legen wollen der Wirksamkeit
in der Stuttgarter Waldorfschule, das
ist heraus-geboren aus diesem
Bewußtsein, daß der Mensch noch etwas
anderes ist als eine Synthese der
äußeren Naturvorgänge. Da soll so
erzogen und unterrichtet werden, daß
man sich bewußt ist, man hat in sich
nicht nur das Baby, das physisch
heranwächst, und das, wenn es entwöhnt
ist, allmählich nach und nach
aufnimmt den Kohl und den Ochsen,
sondern das ist das Seelenwesen, an
dem nach und nach Anteil haben die
Wesen der höheren Geistigkeit. Und
indem wir erziehend unterrichten,
leiten wir herein die Tätigkeit der
Wesen der höheren Hierarchien in das
sich entwickelnde Kind. Der Mensch
soll nicht bloß lernen, sich
hinzuknien an den Altar und zu beten
für seinen Egoismus, der Mensch soll
lernen, einen Gottesdienst zu machen
aus alledem, was er in der Welt
verrichtet. Heute ist dem Menschen das
zu vermitteln, daß alles dasjenige,
was der Mensch in der Welt verrichtet,
ein Gottesdienst sein muß, eine
dringende Aufgabe. Aber dem
widersetzen sich diejenigen, die die
Menschen nicht teilhaftig sein lassen
wollen an diesen höheren Aufgaben der
Menschheit.
|
Tandis que j'essayais hier à
Saint-Gall de développer l'activité et
la fécondité de ce qui peut émaner de
la connaissance spirituelle dans le
domaine de l'éducation, on m'a dit que
nous en étions déjà arrivés à un point
tel que les feuilles cléricales de
Saint-Gall n'ont non seulement publié
aucun texte, mais aussi aucune annonce
pour cette conférence, et qu'elles ont
donc également refusé de publier
l'insertion pour cette conférence.
Cette opposition est de plus en plus
bien organisée. De ce côté, on
comprend l'organisation. Je veux
seulement attirer votre attention sur
la résistance qui s'affirme de plus en
plus contre l'intégration de la vérité
dans le monde. Je veux vous informer
de ces choses au fur et à mesure. Je
ne veux pas non plus vous laisser
ignorer ce petit fait, afin que vous
sentiez que, petit à petit, ce ne sera
pas une tâche pour les âmes endormies
de défendre la vérité du Christ, mais
que cela deviendra de plus en plus une
tâche pour les âmes éveillées. On a
aussi besoin d'organisations pour
pouvoir faire face à l'organisation de
l'autre côté. Nous en reparlerons
demain.
|
26
|
Während ich gestern in St. Gallen
versuchte, mit Beziehung auf das
Gebiet des Erziehungswesens die
Tätigkeit, die Fruchtbarkeit
desjenigen zu entwickeln, was aus der
geistigen Erkenntnis fließen kann,
wurde mir erzählt, daß wir nun schon
so weit sind, daß die klerikalen
Blätter in St. Gallen nicht nur keine
Textnotiz, sondern auch kein Inserat
mehr aufgenommen haben für diesen
Vortrag, also auch verweigert haben
die Inserataufnahme für diesen
Vortrag. Diese Gegnerschaft wird immer
mehr und mehr gut organisiert.
Organisation versteht man auf jener
Seite. Ich will Sie damit nur
aufmerksam machen darauf, welcher
Widerstand gegen das Einleben der
Wahrheit in die Welt immer mehr und
mehr sich geltend machen wird. Ich
will Sie nach und nach unterrichten
von diesen Dingen. Ich möchte Sie auch
nicht unbekannt sein lassen mit diesem
kleinen Faktum, damit Sie fühlen, daß
es nach und nach keine Aufgabe für
schlafende Seelen sein wird, für die
Christus-Wahrheit einzutreten, sondern
daß es immer mehr werden wird eine
Aufgabe für wachende Seelen. Man
braucht auch Organisationen, um der
Organisation auf der andern Seite
begegnen zu können. Davon wollen wir
morgen weiter reden.
|
Français
seulement
TREIZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
13 février 1920
Les relations
concrètes des facultés supérieures de l'âme
de l'humain (mémoire, intelligence, activité
des sens) au monde spirituel
01
J'ai déjà souvent attiré l'attention sur le
fait qu'une sagesse originelle existant
autrefois dans l'humanité peut être
caractérisée par le fait que les humains
étaient conscients, grâce à cette sagesse
originelle, d'être des citoyens de l'univers
et pas seulement de la Terre. Jetez un coup
d'œil psychique sur ce qui existe aujourd'hui
dans la conscience de l'humanité pensante et
sur ce qui existe dans la conscience de ceux
qui, à partir de certains fondements
scientifiques, réfléchissent à la position de
l'humain par rapport au monde. En fait, les
deux sont identiques. Car c'est précisément de
la même manière que les humains des temps
primitifs terrestres ont pensé et ressenti
dans leur grande masse ce qui était enseigné
dans les mystères, dans les mystères qui
étaient les centres de la culture et de la
civilisation environnantes, de la même manière
que les humains d'aujourd'hui absorbent dans
de larges cercles ce qui est enseigné et
recherché dans les mystères profanes de
l'époque actuelle, dans les universités, dans
les hautes écoles. De même que les mystères se
comportaient dans les temps primitifs par
rapport à ce que croyaient les larges cercles
de la population, ainsi se comportent les
hautes écoles par rapport au grand public
actuel. Ce que les anciens enseignants ont
pensé dans les mystères sur le rapport de
l'humain avec le soleil, sur le rapport de
l'humain avec le zodiaque, la grande masse le
croyait naturellement. Ce que les professeurs
des universités et des hautes écoles disent ou
ne disent pas aujourd'hui sur le rapport de
l'humain au Soleil, sur le rapport de l'humain
à la Lune, la grande masse des humains le
croit. Que toute la sagesse sur l'humain soit
épuisée par le fait que l'on fasse référence
au fait que l'humain s'est développé
physiquement peu à peu à partir des ancêtres
animaux, c'est une vérité unilatérale, très,
très unilatérale ; elle n'épuise pas les faits
réels. Mais les humains des temps modernes se
comportent avec leurs initiés, avec les
professeurs d'université, comme les humains
anciens se comportaient avec leurs initiés
dans les mystères. Psychologiquement, il n'y a
pas de différence particulière entre ces deux
relations. Seulement que les humains
préhistoriques savaient : tout ce qui est dans
l'humain n'est pas seulement lié à ce qui se
développe sur la Terre, mais aussi à ce que
l'œil voit jusque dans l'espace stellaire. Ce
qui se passe dans l'humain, même physiquement,
ce sont des processus qui sont liés aux
événements du Soleil, aux événements des
autres planètes appartenant au système
solaire.
02
Si vous lisez ma "Science secrète dans ses
grandes lignes", vous verrez que cette science
de l'esprit d'orientation anthroposophique,
que cette "science secrète" veut servir, doit
rétablir cette conscience chez les humains que
l'humain n'aurait pas seulement une relation
avec la terre, mais aussi avec les mondes
extraterrestres. Il est indiqué que notre
Terre elle-même n'est qu'une incarnation
temporelle de ce qui existait auparavant dans
son essence sous forme de Lune, de Soleil, de
Saturne, et il est indiqué que l'humain
continue à évoluer et que ces nouvelles formes
d'évolution de l'être humain seront liées aux
futures formes d'évolution de la planète
Terre, avec Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui
appartient à l'être humain est donc mis en
relief par rapport à ce qui est simplement
terrestre. Le regard de l'humain est à nouveau
dirigé de la terre vers le cosmos. C'est l'un
des faits dont l'humanité doit à nouveau
prendre conscience si elle ne veut pas se
dégrader sur la Terre : l'humain appartient au
cosmos, l'humain est lié par son essence aux
sphères extraterrestres.
03
Pourquoi cela doit-il être su ? Cela
devra être su, parce que de la connaissance de
soi est nécessaire, non cette connaissance de
soi qui consiste à couver son cher Je, mais la
connaissance de l'humain en tant qu'être
universel. Cette connaissance de soi doit se
répandre, elle doit devenir générale et
toujours plus générale/universelle. Car sans
que l'humain se saisisse lui-même, il n'y aura
pas de soutien pour lui, surtout pas de
soutien psychique/d'âme dans l'avenir de
l'évolution de l'humanité. Mais il ne peut pas
s'agir purement d'incuber un peu l'être humain
chaotique subordonné, mais il doit s'agir
d'embrasser concrètement cet être humain
intérieur dans sa structure, comme on ne
caractérise pas la nature extérieure purement
en disant : "Nature, nature, nature ! -, mais
en ce qu'on indique : là sont des plantes, là
sont des animaux - et distingue à nouveau les
différentes plantes les différents genres et
variétés. Ainsi, au sein de l'être spirituel
de l'humain, il faut avant tout distinguer les
différentes métamorphoses de cette vie de
l'âme. Nous allons maintenant caractériser ces
différentes métamorphoses de cette vie de
l'âme, j'aimerais même dire, l'un de ses
aspects. Nous avons tout d'abord la
métamorphose de notre vie de l'âme qui est la
plus liée à notre corporéité, qui est le plus
dépendante de notre corporéité. C'est cette
faculté de l'âme que nous désignons par le
terme de mémoire ou de capacité de se
souvenir. Grâce à la mémoire, nous sommes en
mesure de renouveler les expériences de notre
vie individuelle. Grâce à la mémoire, nous
sommes capables de tirer un fil depuis un
moment précis, qui se situe deux, trois,
quatre ans ou plus après la naissance,
jusqu'aux manifestations du moment présent, et
l'humain serait intérieurement malade si ce
fil se brisait. Je l'ai déjà expliqué à
plusieurs reprises. Si nous devions regarder
en arrière sur une partie de notre parcours de
vie de telle sorte que le souvenir de certains
événements nous échappe, le lien entre nos
expériences ne serait plus là. Et cela
signifierait que nous serions malades dans
notre perception de nous-mêmes. Mais d'un
autre côté, l'humain pourra au moins savoir à
quel point la mémoire est liée à sa
constitution corporelle. Il suffit de se
rappeler le fait que j'ai déjà mentionné à
plusieurs reprises et qui est en fait très
connu : lorsque nous souffrons d'insomnie ou
que des événements extérieurs nous empêchent
de dormir correctement, notre mémoire en
souffre. Cela, et bien d'autres choses qui
peuvent se produire en cas de maladie prouvent
à quel point la mémoire dépend de la
constitution du corps.
04
Ce que nous appelons notre intelligence est
alors moins dépendant de cette constitution
corporelle, donc plus indépendante par rapport
à elle. Mais cette intelligence est encore
très fortement dépendante de la constitution
corporelle. La mémoire ne se rapporte en fait
qu'à l'individu. Nous avons l'intelligence en
commun avec les autres humains, du moins à un
degré élevé. Certes, l'un est plus
intelligent, l'autre moins ; selon sa propre
opinion, chacun est généralement le plus
intelligent ; mais en général, on peut dire
qu'il y a justement le fait que l'un est plus
intelligent, l'autre moins. Mais il se répand
une certaine uniformité dans l'intelligence
humaine. Alors que chacun a son propre contenu
de mémoire, dans lequel personne d'autre ne
peut voir, alors que ce contenu de mémoire est
donc très individuel, le contenu de
l'intelligence est quelque chose de plus
commun à l'humanité. Il est déjà moins lié à
la constitution corporelle de l'humain. La
constitution corporelle de l'humain ne se
comporte en fait que comme un miroir par
rapport à ce qui se déroule comme processus
d'intelligence. Celui qui prétend que les
processus dans le système nerveux humain, dans
le cerveau, provoquent les pensées, ne dit en
réalité rien de plus intelligent que celui
qui, se tenant devant un miroir, remarquerait
dans le miroir Mlle Scholl,
Mlle Laval, M. Grosheintz et dirait
: Le miroir a produit Mademoiselle Scholl,
Mademoiselle Laval, Monsieur Grosheintz. - De
même que le miroir se comporte par rapport aux
images des trois personnes citées, et que les
trois personnes citées sont aussi en dehors du
miroir et n'ont en fait rien d'autre à faire
que de se laisser refléter par le miroir, de
même l'intelligence n'a de rapport avec le
cerveau que dans la mesure où elle est
reflétée par le cerveau pour notre conscience
; mais les processus de l'être intelligent
lui-même sont en dehors du cerveau. Nous ne
saurions rien des processus des sens si nous
n'avions pas de cerveau. Les processus de
l'intelligence ne se refléteraient pas dans
notre cerveau. Mais ces processus intelligents
eux-mêmes sont une essence en dehors du
cerveau, qui est seulement reflétée par le
cerveau.
05
Et puis nous arrivons à la troisième faculté
de l'humain, qui est, du moins en grande
partie, la plus indépendante de notre
constitution corporelle. Mais c'est de
celle-ci que les humains croient le moins, car
ils la considèrent comme la plus dépendante de
notre constitution corporelle. C'est
l'activité sensorielle. Prenons l'œil. L'œil
lui-même en tant que tel n'a rien à voir avec
les processus qui sont les processus visuels.
Les processus visuels sont bien moins liés à
l'outil de l'œil que les processus
intelligents à l'outil du cerveau. Ce que
l'œil a à faire avec la vision, c'est en effet
tout autre chose. Les processus qui se
produisent dans notre conscience en tant que
contenu de la vision, ces processus n'ont rien
à voir avec l'œil. Ce qui se passe dans l'œil
a simplement pour effet que nous sommes
présents avec notre conscience, avec notre
moi, dans les processus de la vision. Veuillez
noter cette différence fondamentale, mais
difficile à saisir.
06
Prenez par exemple une personne qui a perdu
ses deux yeux à cause d'une maladie
quelconque. Il n'a pas perdu la vision en tant
que telle, mais il a perdu la perception de ce
qu'est la vision par son moi. Son moi n'en
sait rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est le
processus visuel. Le moi est simplement
déconnecté du processus de vision. Ce qui se
passe peut être comparé à ce qui suit.
07
Supposez que vous ayez trois stations
télégraphiques, A, B, C ; dans chaque station
télégraphique, vous avez placé un
télégraphiste. Si l'humain de A télégraphie
vers C, il peut lire en C ce qui est
télégraphié de A vers C. Il n'est pas du tout
question que l'appareil morse en A produise le
contenu du télégramme. Il n'est que
l'intermédiaire. Le télégraphe morse en C ne
peut pas non plus lire, mais il transmet. Mais
si l'appareil B est branché sur la voie A-C,
l'humain qui utilise B peut s'asseoir et
écouter ou lire avec lui ; il lui suffit de
laisser tourner la bande pour pouvoir lire
avec lui. B est alors branché sur le courant
qui transmet le contenu du télégraphe. Mais le
contenu qui va de A à C n'a absolument rien à
voir avec les processus qui se déroulent dans
le télégraphe en morse chez B. Ils ne sont
perçus que parce que l'appareil est allumé.
08
Bien sûr, si l'appareil n'est pas allumé, on
ne peut pas percevoir les processus. Il en va
de même pour l'œil humain. Ce qui se passe
dans l'œil n'a rien à voir avec la vision en
termes de vérité interne. L'œil est seulement
impliqué dans les processus. Et parce que
l'œil est impliqué dans les processus, le moi
peut observer les processus de la vision. Mais
l'œil n'est pas du tout ce qui transmet ou
provoque le contenu des processus visuels ou
qui en fait quelque chose. Il n'est que
l'appareil de réception du moi. On pourrait
dire paradoxalement, si on ne s'exposait pas
au risque que l'humanité, aujourd'hui dotée
d'un cerveau un peu épais, trouve un paradoxe
: notre organe sensoriel de l'œil n'a rien à
voir avec la vision, mais tout à voir avec le
fait que notre Je sache quelque chose de la
vision. - Les organes sensoriels tels que nous
les avons aujourd'hui, c'est-à-dire les
organes sensoriels supérieurs, ne sont pas là
pour voir, mais ils sont là pour que le moi
puisse savoir de la vision. J'ai même envie
d'écrire cette phrase sur le tableau : Les
organes sensoriels supérieurs ne sont pas là
pour transmettre les processus sensoriels,
mais pour qu'un Je sache des processus
sensoriels.
09
Nous avons là ce que l'on appelle les trois
activités supérieures de l'âme : la mémoire,
l'intelligence, la perception sensorielle et
l'activité sensorielle. Le Je y est connecté,
il est le plus fortement connecté avec son
corps dans la mémoire, plus faiblement dans
l'intelligence, le plus faiblement dans
l'activité sensorielle.
10
Ce que je viens de vous décrire vient de ce
qui suit. La mémoire n'a pas toujours été ce
qu'elle est aujourd'hui chez l'humain. La
mémoire s'est développée. Et ce qui a été à la
base du développement de la mémoire, c'est une
activité principale de l'humain pendant la
dernière incarnation terrestre qui a précédé
notre Terre, l'ancienne période lunaire. À
cette époque, la mémoire était une sorte
d'imagination inconsciente et à puissance
onirique. L'imagination à puissance onirique
était la mémoire. Parce que l'organisation de
notre corps sur la Terre est devenue ce
qu'elle est devenue, l'imagination à puissance
onirique vivante dont l'âme humaine était
entièrement remplie pendant l'ancienne période
lunaire est devenue ce qu'est maintenant notre
mémoire.
11
Notre intelligence était une inspiration
endormie pendant l'ancienne ère solaire,
lorsque nous n'avions pas du tout la même
corporéité que maintenant, lorsque nous étions
encore ces êtres que j'ai décrits dans ma
"science secrète". Cette inspiration endormie
s'est ensuite développée et constitue
maintenant notre intelligence. L'activité
sensorielle, elle, était une intuition tout à
fait sourde pendant l'ancien Saturne. Là
encore, vous trouverez une description plus
précise dans ma "science secrète". Et cette
sourde intuition s'est développée jusqu'à
notre activité sensorielle actuelle.
12
|
Lune |
Temps solaire |
Saturne |
Activité
sensorielle |
|
|
sourde
Intuition |
Intelligence |
|
dormante
Inspiration |
|
Mémoire |
onirique
Imagination |
|
|
13
On pourrait alors se demander : pourquoi les
humains ont-ils tant de mal à comprendre des
vérités aussi importantes ? - Et si quelqu'un
les leur transmet : pourquoi résistent-ils à
ce point ? - Oui, vous voyez, il y a des
raisons dans la nature même des choses. Nous
avons eu une intuition sourde pendant
l'ancienne période de Saturne. Elle s'est peu
à peu développée et est devenue notre activité
sensorielle. Mais en fait, il n'y a qu'une
seule activité sensorielle dont nous pouvons
prouver aujourd'hui qu'elle s'est développée
de la manière la plus complète à partir de
l'ancienne activité sensorielle de Saturne,
c'est l'ouïe. L'ouïe est née le plus
clairement dans l'ancienne sphère saturnienne.
La vue est apparue un peu plus tard - vous
pouvez aussi lire à ce sujet dans ma "Science
secrète" -, principalement pendant la période
solaire. Mais vous voyez déjà par là que,
tandis que la première installation a été
posée sur l'ancienne période saturnienne sous
la forme d'une intuition sourde, de nouvelles
installations sensorielles viennent toujours
s'y ajouter par la suite. Sur le Soleil, de
nouvelles installations sensorielles sont
apparues, qui ne sont pas encore aussi
avancées que celles de Saturne, sur la Lune,
de nouvelles installations sensorielles sont
apparues et sur la Terre elle-même. Sur la
Terre, le sens du toucher est venu s'y
ajouter, à vrai dire seulement le plus
imparfait des sens. Si nous reconnaissions le
sens du toucher à l'état pur, nous le
décririons encore aujourd'hui comme une
intuition sourde dans la corporéité, une
intuition basse et sourde.
14
Il en va de même pour l'odorat. Il y a là
quelque chose d'extraordinairement
particulier. Je recommanderais à ceux d'entre
vous qui aiment faire cela : prenez en main
des psychologies ou des physiologies, mais
surtout des psychologies, des sciences de
l'âme, telles qu'elles sont écrites
aujourd'hui ; on y parle partout de l'activité
sensorielle. Ce qui y est écrit sur l'activité
sensorielle - pour le non-initié, cela ne
s'applique qu'au sens du toucher. Vous vous
souvenez peut-être de ce que j'ai dit dans ma
"Théosophie" sur la parenté des sens
supérieurs avec le toucher, ce que Goethe
avait déjà remarqué. Nos savants messieurs
veulent décrire les sens, mais ils ne
décrivent que ce qui est né directement sur la
Terre, ce qui a reçu sa première installation
sur la Terre. Cela s'applique par exemple à la
vue comme - on peut presque dire ici
littéralement - "le poing sur l'œil", si vous
le frappez. Car ce qui est décrit dans les
psychologies, ce n'est pas la vision, mais ce
qui est décrit ici se produirait si vous vous
frappiez l'œil avec le poing ; d'où la jolie
doctrine qui est apparue à propos des
soi-disant énergies sensorielles spécifiques
qui, dans l'œil, ne partent pas de la vision,
mais du fait que lorsqu'on donne un coup à
l'œil, on y voit toutes sortes d'étincelles.
Ces savants messieurs décrivent vraiment
quelque chose qui fait l'effet d'un poing sur
l'œil, tout à fait littéralement. Et ils
veulent ainsi comprendre la vision.
15
On ne comprend l'activité sensorielle que si
on la considère en relation avec ce qui n'est
plus du tout là : l'évolution de Saturne,
l'évolution du soleil, l'évolution de la lune.
On ne comprend l'intelligence de l'humain que
si on la considère en relation avec ce qui
n'est plus du tout là maintenant : évolution
solaire, évolution lunaire. On ne comprend la
mémoire que si on la considère en relation
avec ce qui n'est plus là non plus :
l'ancienne évolution lunaire. Et depuis la
terre, on ne comprend que l'acquisition de
l'activité sensorielle, de l'intelligence, de
la mémoire par le Je, car le Je n'a été
incorporé à l'humain que pendant la période
terrestre. Et les organes qui ont été formés à
l'humain pendant la période terrestre ne sont
pas du tout là pour transmettre les facultés
supérieures de l'âme, mais pour permettre à
ces facultés supérieures de l'âme de se
manifester dans un Je. Nous avons des yeux
pour un Je, des oreilles pour un Je, un nez
pour un Je, pas un nez pour sentir, ce qui
serait encore le plus juste, car il a été
formé pendant la période terrestre ; mais ce
n'est plus tout à fait juste non plus, car
cela va changer pendant la période terrestre.
Mais nous n'avons pas des yeux pour voir, des
oreilles pour entendre, nous avons des
oreilles pour qu'un Je puisse savoir quelque
chose de ce qui se passe dans l'oreille, comme
ici un télégraphe morse est enclenché pour que
quelqu'un, pas le télégraphe morse lui-même,
puisse savoir quelque chose de ce qui se
négocie entre A et C. En disant aujourd'hui
encore que nous avons des yeux pour voir, des
oreilles pour entendre, et en habillant tout
de cette manière de s'exprimer, nous parlons
de quelque chose qui n'a aucune réalité,
aucune réalité. Nous parlons continuellement
en termes d'illusions, nous parlons en termes
de contre-vérités. Nous ne savons pas pourquoi
nous avons toute notre organisation
corporelle. Nous ne l'avons pas pour
transmettre les activités supérieures de
l'âme, mais nous l'avons pour que le Je
apprenne quelque chose de ces activités
supérieures de l'âme. Notre corps humain tout
entier est une image du Je. Et nous sommes
constitués comme nous sommes constitués, parce
que nous sommes un Je. Dans notre forme
extérieure, nous devons prendre conscience de
l'image extérieure du moi. Car notre corps,
tel que nous le portons maintenant sur nous,
nous ne l'avons reçu que par la Terre. Et il
est impossible de déduire des événements de la
Terre ce que la terre ne nous a pas donné, et
d'en chercher la cause dans les événements de
la Terre.
16
De même que nous avons pu indiquer que
l'ancienne évolution lunaire est déterminante
pour notre activité de mémoire, parce que
c'est là que se sont formées les dispositions,
de même nous avons pu indiquer que l'ancienne
évolution solaire est déterminante pour notre
intelligence, parce que c'est là que se sont
formées les premières dispositions, et ainsi
de suite jusqu'à l'activité de Saturne, nous
devons également faire remarquer que ces
facultés supérieures de l'âme ont aujourd'hui
quelque chose à voir avec les entités des
hiérarchies supérieures, et ce de telle sorte
que notre activité de mémoire a quelque chose
à voir avec la hiérarchie des Angeloï, notre
intelligence avec les Archangeloï, notre
activité sensorielle avec les Archaï.
17
|
Lune |
Temps solaire |
Saturne |
Activité
sensorielle |
|
|
sourde
Intuition
Archai |
Intelligence |
|
dormante
Inspiration
Archangeloi |
|
Mémoire |
onirique
Imagination
Angeloi |
|
|
18
Et avec cela j'arrive à un chapitre
significatif de la connaissance spirituelle.
Supposons que, dans la connaissance humaine de
soi, vous réfléchissiez à la mémoire, à la
capacité de se souvenir. Vous dites : je
tourne mon organe intérieur, mon organe de
l'âme, vers la capacité de mémoire. - Mais sur
ce que vous regardez là, vous devez, si vous
regardez en pleine conscience, regarder de
telle sorte que vous vous disiez : dans toute
cette activité, dans ce processus de
mémorisation, l'Angelos tisse et vit à
l'intérieur. — Essayez, en ce moment, de vous
souvenir de quelque chose que vous avez vécu
hier, de n'importe quel événement. Vous avez
laissé se dérouler un processus intérieur de
l'âme. Dans ce qui se passe, et par le fait
qu'une pensée d'hier surgit en vous, qu'une
expérience d'hier se révèle à nouveau à vous
dans le souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si
vous réfléchissez intelligemment - mais il
faut que ce soit intelligent, c'est-à-dire
avec une activité intérieure, pas une simple
rumination, pas ce que la plupart des humains
appellent une pensée intelligente, car ce
n'est que la cuisson des souvenirs, les
humains laissent bouillir les souvenirs à
partir de leur corps, la pensée ne commence
que lorsqu'on saisit activement les pensées à
l'intérieur -, si vous développez donc une
activité intérieure, il y a un archange. Et si
vous écoutez autour de vous, si vous regardez
autour de vous, vous devez dire : dans mes
oreilles, dans mes yeux, il y a les trônes des
archés, des esprits du temps. - Si vous vous
demandez : où sont les esprits du temps, les
archés, qui gouvernent les âges successifs de
la terre ? - Ne les cherchez pas dans des
régions totalement inconnues, mais dans les
organes sensoriels des humains. C'est là
qu'ils se trouvent. Une époque déjà décadente
en ce qui concerne les facultés de l'âme a
cherché les dieux là-haut, au-dessus du bleu
qui n'existe pas du tout, et a aussi cherché
les esprits du temps au-dessus du bleu qui
n'existe pas du tout. Quand l'humain demande :
où sont donc les esprits du temps ? - ils sont
assis dans ses yeux, dans ses oreilles, c'est
là qu'ils ont leur siège de trône.
19
Cela est, éclaire d'un autre point de vue, ce
que je vous ai expliqué une fois, en vous
faisant remarquer que c'est dans l'humain
lui-même que se trouvent les lieux à partir
desquels les événements de la nature sont
dominés. Si vous vous faites dire des formules
dans certaines sociétés secrètes et que vous
les interprétez correctement, vous trouverez
que ces formules transmises depuis des temps
très anciens renvoient à des vérités telles
que celles que je viens de développer devant
vous : que l'humain est le temple des dieux
qui se tiennent au-dessus de lui, c'est-à-dire
des êtres des hiérarchies supérieures. Il
l'est au sens le plus littéral du terme. Car
si l'on pose la question : Où se trouvent les
Angeloi, Archangeloi, Archai ? - je dois
répondre : dans les organes de la mémoire
humaine, de l'intelligence humaine et de
l'activité sensorielle humaine. - Si l'on
parle dans une langue réelle, il faut le dire,
l'humain est vraiment rempli d'esprit,
c'est-à-dire rempli par des esprits. L'Église
ne voulait pas que les humains en prennent
conscience, c'est pourquoi elle a interdit en
869, lors du huitième concile œcuménique, de
savoir ou de croire quoi que ce soit en ce qui
concerne le spirituel, elle a établi le dogme
selon lequel l'humain n'est constitué que d'un
corps et d'une âme. - Cet humain est un être
très, très compliqué, et si l'on se plaçait,
par exemple, sur une étoile lointaine et que
l'on observait de là, comme d'un autre point
de vue, les processus de la Terre, le règne
minéral disparaîtrait immédiatement, il ne
brillerait que comme un éclat de lumière vers
l'extérieur. On ne verrait pas grand-chose du
règne végétal ni du règne animal. Quant à
l'humain, ce ne sont pas les individus qui
seraient perçus de l'extérieur, mais les
sièges du trône dans l'espace cosmique,
occupés par les angéloi, les archangéloi, les
archai. Et un tel être, qui aurait la capacité
de vision nécessaire depuis une étoile
lointaine, dirait : "La terre est un corps
dans l'espace cosmique, qui est la demeure
d'Archai, d'Archangeloi et d'Angeloi. — Dans
le langage des dieux, cela signifierait que la
terre est le lieu de résidence des esprits du
temps, des archanges et des anges. Dans le
langage quotidien des humains, cela signifie
que l'humain a des organes sensoriels, des
outils d'intelligence et une constitution de
mémoire. Mais l'humanité est appelée à
connaître réellement l'humain, à rechercher la
relation réelle de cet humain avec le monde
spirituel.
20
Le mouvement de balancier de la civilisation
était jusqu'à présent différent. On a étudié
les substances chimiques qui composent les
aliments afin de savoir ce que l'humain
absorbe comme nourriture. Corps et matière des
aliments et ainsi de suite, on a recherché ces
relations. On a dit : ce qui se trouve à
l'extérieur dans les différentes plantes ou
dans les différents animaux migre vers
l'humain ; tantôt à l'extérieur dans le chou,
tantôt dans le bœuf, tantôt à l'intérieur dans
l'humain et le constitue. - On voit donc un
bœuf dehors, on le regarde.
21
On voit ensuite un humain et on sait qu'il a
mangé le bifteck qui a été fait à partir de ce
bœuf, et on suit la part des activités
intérieures de l'humain que prend le bifteck
qu'il a mangé, qui était encore actif dans le
bœuf à l'extérieur il y a quelques jours ; on
a alors la relation du corporel avec le monde
extérieur naturel. C'est là que l'on observe
comment le bifteck qui se trouvait là, dans
l'aloyau du bœuf, est ensuite actif
intérieurement dans l'humain.
22
On a suffisamment suivi cela, on en a tiré une
vision du monde qui a provoqué le mouvement de
balancier de la vision humaine du monde d'un
côté. Maintenant, le pendule doit se déplacer
de l'autre côté. Maintenant, il faut savoir
que l'âme de l'humain est également en
relation avec le monde spirituel, avec les
substances spirituelles. Et ce que sont les
substances spirituelles, les archanges, les
archaïques, les anges, elles sont à
l'intérieur de l'humain, comme le bœuf est à
l'intérieur de l'humain, quand l'humain mange
son bifteck, dans son corps. La science
actuelle admet l'un, elle se moque encore de
l'autre. Mais pour la suite de l'évolution de
l'humanité, il est nécessaire que l'humain
sache quelle est sa relation avec l'ange, tout
comme il sait aujourd'hui quelle est sa
relation avec le bœuf ou le chou - je veux
parler du physique.
23
Nous sommes à ce tournant du temps où, pour
l'évolution de l'humanité, il est
effectivement nécessaire de se tourner vers ce
qui vient de l'esprit dans l'âme, après avoir
assez longtemps attiré unilatéralement
l'attention sur ce qui vient du monde physique
dans le corps de l'humain. Pour l'humain qui
commence à se développer aujourd'hui, il ne
suffit pas qu'on lui transmette de manière
dogmatique et abstraite certaines vérités
religieuses à partir des confessions de foi.
L'humain d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à
la relation entre son corps terrestre et le
spirituel. Ce corps terrestre n'a tout d'abord
qu'une relation avec le Je. Nous apprendrons
demain à connaître d'autres relations. Mais ce
qui apparaît dans son corps terrestre, la
constitution pour la faculté de mémoire, a une
relation avec la hiérarchie des Angeloi. Ce
qui est intégré dans ce corps terrestre comme
la constitution pour l'intelligence a des
relations avec le monde des Archangéloi. Ce
qui se manifeste dans nos sens supérieurs,
notamment ce qui résulte de notre art
supérieur, est en relation avec le monde des
archés, des esprits du temps. Nous devons
devenir capables, en tant qu'êtres humains, de
ne pas nous contenter de bavarder en général
sur l'existence d'un monde spirituel, mais
nous devons devenir capables de ressentir les
relations concrètes de l'humain avec ce monde
spirituel. Nous devons devenir capables de
ressentir comment ce qui résonne en nous comme
une ouïe est une série de faits qui imprègnent
notre monde et dans lesquels les archaïques
sont actifs. Nous devons devenir capables de
le comprendre : Pendant que nous pensons, nous
séjournons dans un monde qui est parcouru et
tissé par des archangéloi, pendant que nous
nous souvenons, nous séjournons dans un monde
qui est parcouru et tissé par des angéloi, et
lorsque nous devenons conscients de notre moi,
ce pour quoi nous utilisons toujours le plus
complètement notre corps, il est une
révélation de notre Je. - Ce n'est qu'alors
que nous sommes dans le monde dans lequel
l'humain tisse et est/fait essence. Dans les
mystères grecs, on se disait encore : "Si l'on
s'approche du gardien du seuil, on apprend à
connaître ce qui est en l'humain d'une façon
supérieure. — De ce côté-ci du seuil, on ne
connaît que les pensées qui nous rappellent
des expériences passées. Au-delà du seuil, les
êtres du monde angélique nous entourent. De ce
côté-ci du seuil, on apprend à reconnaître
l'être intelligent ; de l'autre côté du seuil,
on perçoit comment les Archangéloi nous
entourent. De l'autre côté du seuil, on
perçoit le monde extérieur des sens ; de
l'autre côté du seuil, on sait comment, à
travers nos yeux et nos oreilles, sortent et
entrent les esprits du temps.
24
Il faut veiller à éveiller en l'humain cette
conscience qu'il est en relation avec le monde
spirituel simplement par sa constitution. Mais
cela doit être éveillé concrètement pour les
différents organes. L'humain doit apprendre à
se sentir dans un monde spirituel, alors que
la vision du monde qui est arrivée aujourd'hui
à son apogée lui fait seulement sentir qu'il
vit dans un monde physique. Ce sentiment de
vivre dans un monde physique aurait dû dominer
complètement l'humain si l'événement du
Golgotha n'était pas survenu. C'est grâce au
mystère du Golgotha que l'humain peut à
nouveau évoluer vers une conscience de sa
relation spirituelle. Mais ce que l'on doit au
mystère du Golgotha, il faut le chercher
librement, de l'intérieur. Le christianisme
présuppose la liberté.
25
Ce que l'on peut y connaître comme la relation
de l'humain au monde spirituel peut
effectivement acquérir une efficacité pratique
en l'humain. Et ce sur quoi nous voulons
fonder l'efficacité de l'école Waldorf de
Stuttgart en tant que pédagogie est né de
cette conscience que l'humain est encore autre
chose qu'une synthèse des processus naturels
extérieurs. Il faut éduquer et enseigner de
telle sorte que l'on soit conscient que l'on
n'a pas seulement en soi le bébé qui grandit
physiquement et qui, une fois sevré, absorbe
peu à peu le chou et le bœuf, mais que c'est
l'être de l'âme, auquel participent peu à peu
les êtres de la spiritualité supérieure. Et en
ce que l'on enseigne éduquant, nous
introduisons l'activité des êtres des
hiérarchies supérieures dans l'enfant en
développement. L'humain ne doit pas seulement
apprendre à s'agenouiller à l'autel et à prier
pour son égoïsme, l'humain doit apprendre à
faire un service divin de tout ce qu'il fait
dans le monde. Aujourd'hui, il faut faire
comprendre à l'humain que tout ce qu'il fait
dans le monde doit être un service divin, une
tâche urgente. Mais ceux qui ne veulent pas
que les humains participent à ces tâches
supérieures de l'humanité s'y opposent.
26
Tandis que j'essayais hier à Saint-Gall de
développer l'activité et la fécondité de ce
qui peut émaner de la connaissance spirituelle
dans le domaine de l'éducation, on m'a dit que
nous en étions déjà arrivés à un point tel que
les feuilles cléricales de Saint-Gall n'ont
non seulement publié aucun texte, mais aussi
aucune annonce pour cette conférence, et
qu'elles ont donc également refusé de publier
l'insertion pour cette conférence. Cette
opposition est de plus en plus bien organisée.
De ce côté, on comprend l'organisation. Je
veux seulement attirer votre attention sur la
résistance qui s'affirme de plus en plus
contre l'intégration de la vérité dans le
monde. Je veux vous informer de ces choses au
fur et à mesure. Je ne veux pas non plus vous
laisser ignorer ce petit fait, afin que vous
sentiez que, petit à petit, ce ne sera pas une
tâche pour les âmes endormies de défendre la
vérité du Christ, mais que cela deviendra de
plus en plus une tâche pour les âmes
éveillées. On a aussi besoin d'organisations
pour pouvoir faire face à l'organisation de
l'autre côté. Nous en reparlerons demain.
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