On ne sait peut-être pas trop
comment, au cours des temps, non
seulement les états d'âme des humains
changent, mais aussi comment ce que
l'on tient pour nécessaire à la vie
sociale de l'humain est soumis à une
transformation. J'ai déjà inséré à
plusieurs reprises de telles choses
dans des considérations antérieures.
J'ai par exemple mentionné comment,
dans l'ancien Empire romain, ce
n'était pas du tout une exigence
populaire générale que tous les
enfants apprennent les tables de
multiplication comme base du calcul,
mais qu'il était en revanche tout à
fait général que chaque enfant qui
grandissait connaisse les lois des
douze tables. L'opinion sur ce qui
doit être une conception générale, une
connaissance générale à l'intérieur de
l'humanité, a beaucoup changé au cours
des temps. Ces choses sont liées à
l'ensemble de l'évolution de
l'humanité. Pour envisager ce qui est
quand même nécessaire là-dessus, il
est quand même de se conduire une fois
devant les yeux la vraie forme des
processus d'évolution de l'humanité.
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01
|
Es ist vielleicht nicht allzu
bekannt, wie im Laufe der Zeiten sich
nicht nur die ganzen
Seelenverfassungen der Menschen
ändern, sondern wie auch dasjenige
einer Verwandlung unterworfen ist, was
man im sozialen Leben für den Menschen
als notwendig hält. Ich habe solche
Dinge in vorhergehenden Betrachtungen
schon wiederholt eingeschoben. Ich
habe zum Beispiel erwähnt, wie es im
alten Römischen Reich durchaus nicht
eine allgemeine Volksanforderung war,
daß alle Menschen als Kinder das
Einmaleins als Grundlage des Rechnens
lernten, daß es dagegen ganz allgemein
war, daß jedes Kind, das heranwuchs,
die Zwölftafelgesetze kannte. Die
Ansicht darüber, was so
Allgemeinanschauung,
Allgemeinkenntnis innerhalb der
Menschheit sein soll, hat sich im
Laufe der Zeiten sehr geändert. Diese
Dinge hängen zusammen mit der ganzen
Entwickelung der Menschheit. Um
darüber das Nötige einzusehen, ist es
doch erforderlich, sich die wahre
Gestalt der Entwickelungsvorgänge der
Menschheit einmal vor Augen zu führen.
|
Avant qu'il n'y ait une population
telle que nous la connaissons
actuellement en Europe, en Asie, en
Afrique et aussi en Amérique, il y
avait un vaste continent à l'endroit
où se trouve actuellement l'océan
Atlantique. La surface de la Terre
était donc essentiellement la région
située entre l'Europe, l'Afrique d'un
côté et l'Amérique de l'autre, à une
époque où la majeure partie de
l'Europe, de l'Afrique, de l'Asie et
de l'Amérique était sous l'eau.
|
02
|
Bevor es eine Bevölkerung, so wie
wir sie jetzt kennen, in Europa, in
Asien, in Afrika, auch in Amerika gab,
war ein ausgedehnter Kontinent an der
Stelle, wo jetzt der Atlantische Ozean
ist. Im wesentlichen war also
Erdoberfläche einmal die Gegend
zwischen Europa, Afrika auf der einen
Seite, Amerika auf der andern Seite,
in einer Zeit, als der größte Teil von
Europa, Afrika, Asien und Amerika
unter Wasser stand.
|
Nous savons que ce continent
atlantique, comme nous l'appelons, a
disparu à la suite d'une catastrophe
importante, et nous l'avons déjà
mentionné à plusieurs reprises, que
des migrations ont eu lieu depuis ce
continent atlantique, qui est devenu
progressivement de plus en plus
inhabitable, vers les pays qui se sont
progressivement élevés et qui
constituent aujourd'hui l'Europe,
l'Asie et l'Afrique. La population de
l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique
est essentiellement composée - vous
pouvez le lire dans mon livre "La
science secrète dans ses grandes
lignes" - des descendants des anciens
Atlantes.
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03
|
Wir wissen, daß dieser atlantische
Kontinent, so nennen wir ihn,
untergegangen ist infolge einer
bedeutungsvollen Katastrophe, und wir
haben es ja auch schon öfters erwähnt,
daß Wanderungen stattgefunden haben
von diesem atlantischen Kontinente,
der allmählich immer mehr und mehr
unbewohnbar wurde, nach den sich
allmählich hebenden Ländern, die
heute Europa, Asien, Afrika ausmachen.
Im wesentlichen besteht — Sie können
das in meiner «Geheimwissenschaft im
Umriß» nachlesen — die Bevölkerung
von Europa, Asien, Afrika aus der
Nachkommenschaft der alten Atlantier.
|
Or, des distinctions pleines de
signification sont apparues entre ces
populations, et les effets de ces
distinctions sont toujours encore là.
On peut encore comprendre les
séquelles de ces distinctions si l'on
se dit ceci : il y a eu certaines
parties de la population qui migraient
du continent atlantique vers l'est.
Nous voulons maintenant faire
abstraction de l'Amérique, qui était
aussi peuplée à l'époque depuis le
continent atlantique, mais nous
voulons faire abstraction de cela.
Certaines parties de la population se
sont donc déplacées vers l'est. Un
certain nombre d'entre elles se sont
dirigées vers l'Asie, et parmi les
populations qui se sont ainsi
déplacées de l'ouest vers l'est sont
apparues les cultures que nous avons
appelées la culture de l'Inde
ancienne, la culture de la Perse
ancienne, la culture de l'Égypte
ancienne et de la Chaldée, puis la
culture gréco-latine, et maintenant en
Europe la cinquième culture
post-atlantique, dans laquelle nous
vivons nous-mêmes, qui a commencé vers
le milieu du XVe siècle. Mais ces
cultures se sont développées de la
manière suivante : certaines parties
de la population se sont trouvées
incitées, par la constitution de leur
âme et de leur corps, à migrer le plus
loin possible vers l'Asie, d'autres
sont restées en Europe. Plus tard, il
y a eu ces migrations dont parle
l'histoire extérieure et qui ont fait
passer certaines parties de la
population d'Asie vers l'Europe. Mais
ce qui constitue aujourd'hui la
population européenne est certes en
partie, mais pas seulement, la
descendance de ce qui est venu plus
tard d'Asie, mais ce qui peuple
aujourd'hui l'Europe est aussi la
descendance de ce qui est resté à
l'origine lors de la migration du
continent atlantique vers l'Est. Et
une grande partie de ce qui vit chez
les Européens remonte à des
constitutions corporelles et
psychiques qui s'expliquent par le
fait qu'elles étaient justement liées
aux humains qui étaient restés en
Europe et qui n'avaient pas migré vers
l'Asie. En Europe, nous avons tout à
fait affaire à une fusion des éléments
de population les plus divers. Mais le
fait que certaines parties de la
population se soient déplacées vers
l'Asie et que d'autres soient restées
en Europe a entraîné une différence
importante, une différenciation
significative de la population
euro-asiatique. Les populations qui, à
l'origine, avaient déjà immigré en
Asie au cours des 8e, 7e et 6e
millénaires, étaient d'une nature
telle qu'elles ont fortement intégré
la culture spirituelle humaine qui a
pu se répandre dans l'élément d'âme.
Aujourd'hui encore, on peut constater
dans la population d'Asie, qui s'est
en quelque sorte dégradée, que cette
population a développé l'élément
spirituel, et aussi l'élément de
raison analytique, essentiellement
dans la partie d'âme.
On peut dire, et ce n'est pas parlé en
image, mais c'est en fait la pleine
vérité, que cette population
orientale, dont le membre le plus
éminent est la population asiatique, a
peu laissé le corps participer à son
développement. Tout ce qui a été
conçu, qui a vécu et qui vit encore
jusqu'à un certain point dans la
décadence de la culture asiatique,
dépend peu des caractéristiques
physiques de l'humain, mais fortement
des caractéristiques de l'âme. C'est
pourquoi cette culture spirituelle,
qui n'existe absolument plus ainsi
aujourd'hui, mais aussi qui n'est pas
appréciée aujourd'hui parce que les
documents historiques n'en parlent que
très peu, a pu naître dans cette Asie,
et ne peut être admirée que par ceux
qui sont capables de se mettre à la
place de ces immenses coups d'œil
profond spirituels que la population
asiatique a pu faire une fois il y a
des millénaires.
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04
|
Nun traten aber unter diesen
Bevölkerungen bedeutungsvolle
Unterscheidungen auf, und die
Nachwirkungen dieser Unterscheidungen
sind noch immer da. Die Nachwirkungen
dieser Unterscheidungen kann man noch
verstehen, wenn man sich folgendes
sagt: Es gab gewisse
Bevölkerungsteile, welche vom
atlantischen Kontinente nach Osten
wanderten. Wir wollen von Amerika
jetzt absehen, das allerdings damals
auch bevölkert wurde vom atlantischen
Kontinent aus, aber wir wollen davon
absehen. Es zogen also gewisse
Bevölkerungsteile nach Osten. Eine
Anzahl derselben zog weithin nach
Asien, und es entstanden unter den
Bevölkerungen, die auf diese Weise von
Westen nach Osten gezogen waren, jene
Kulturen, die wir bezeichnet haben als
altindische Kultur, als altpersische
Kultur, als altägyptisch-chaldäische
Kultur, dann als die
griechisch-lateinische Zeitkultur, und
jetzt in Europa die fünfte
nachatlantische Kultur, in der wir
selber drinnen leben, welche um die
Mitte des 15. Jahrhunderts begonnen
hat. Aber diese Kulturen entstanden ja
auf die folgende Art: Gewisse
Bevölkerungsteile fanden sich durch
ihre Seelen- und Körperkonstitution
eben veranlaßt, am weitesten zu ziehen
nach Asien hinüber, andere blieben
zurück in Europa. Es haben später
allerdings jene Wanderungen
stattgefunden, von denen auch die
äußere Geschichte redet, durch die
wiederum gewisse Bevölkerungsteile
Asiens herüber nach Europa gezogen
sind. Aber das, was jetzt die
europäische Bevölkerung bildet, ist
zwar zum Teil, aber nicht etwa bloß
die Nachkommenschaft von dem, was
später wiederum aus Asien
herübergezogen ist, sondern was heute
Europa bevölkert, ist auch die
Nachkommenschaft dessen, was früher
ursprünglich zurückgeblieben ist bei
der Wanderung von dem atlantischen
Kontinente nach dem Osten. Und vieles
von dem, was in europäischen Menschen
lebt, führt zurück in Körper- und
Seelenkonstitutionen, welche dadurch
zu erklären sind, daß mit ihnen
behaftet waren eben die Menschen, die
zurückgeblieben waren in Europa, die
nicht hinübergezogen waren nach Asien.
In Europa haben wir es eben durchaus
mit einem Zusammenfließen der
allerverschiedensten
Bevölkerungselemente zu tun. Daß aber
gewisse Teile der Bevölkerung nach
Asien hinübergezogen, andere in
Europa zurückgeblieben sind, das
bewirkte einen bedeutsamen
Unterschied, eine bedeutsame
Differenzierung der
europäisch-asiatischen Bevölkerung.
Diejenigen Bevölkerungen, die ur‑
sprünglich im 8., 7., 6. Jahrtausend
in Asien bereits eingewandert waren,
waren so geartet, daß sie die
menschliche Geisteskultur, die sich
ausbreiten konnte, sehr stark in das
seelische Element hereinnahmen. Jetzt
noch kann man es an der Bevölkerung
Asiens, die ja in gewisser Beziehung
verkommen ist, bemerken, daß diese
Bevölkerung das geistige, auch das
verstandesmäßige Element ausgebildet
hat wesentlich im seelischen Teil. Man
kann sagen, und das ist nicht bildlich
gesprochen, sondern ist eigentlich
die volle Wahrheit: Diese östliche
Bevölkerung, deren hervorragendstes
Glied die asiatische Bevölkerung ist,
hat den Körper wenig an ihrer
Entwickelung teilnehmen lassen. Alles
dasjenige, was ersonnen worden ist,
was gelebt hat und bis zu einem
gewissen Grade auch in der Dekadenz
noch in der Kultur Asiens lebt, ist
wenig von körperlichen Eigenschaften
des Menschen abhängig, es ist stark
von seelischen Eigenschaften
abhängig. Daher konnte in diesem Asien
jene heute durchaus nicht mehr so
bestehende, aber auch, weil die
historischen Dokumente nur weniges '
darüber aussagen, heute nicht
gewürdigte geistige Kultur entstehen,
die eigentlich nur derjenige bewundern
kann, der sich so recht
hineinzuversetzen vermag in jene
ungeheuren geistigen Tiefblicke,
welche einmal vor Jahrtausenden die
asiatische Bevölkerung hat tun können.
|
Ce qui est transmis historiquement,
ce qui peut être reconnu à partir des
enseignements originels historiques,
ne donne aucune image de ce qui
existait autrefois comme sagesse
originelle des humains dans cette
Asie. Ce qui est présenté aujourd'hui
comme la science des astres
chaldéenne, comme la sagesse des
brahmanes indiens, comme la sagesse
égyptienne, à travers tel ou tel
document, à travers tel ou tel
monument, est déjà un produit tardif.
Toutes ces choses remontent à une
compréhension merveilleuse, grandiose,
énorme du monde spirituel, elles
remontent à un pendant scientifique
grandiose, énorme, que les humains ont
pénétré, entre la terre et le cosmos
tout entiers, le monde des étoiles
tout entier. Aujourd'hui, en Europe,
les humains ne cherchent pas à
comprendre, même seulement aussi a
posteriori, ce que l'on savait dans
ces temps anciens, ils ne l'apprécient
pas non plus, car ils ne peuvent en
quelque sorte rien en faire. Ils n'ont
pas la possibilité de s'orienter vers
ces choses.
|
05
|
Was historisch überliefert ist, was
erkannt werden kann aus den
historischen Urkunden, das gibt kein
Bild von dem, was einstmals als eine
Urweisheit der Menschen vorhanden war
in diesem Asien. Was als chaldäische
Sternenkunde, was als indische
Brahmanenweisheit, was als ägyptische
Weisheit heute ausgekramt wird durch
diese oder jene Dokumente, durch
diese oder jene Denkmäler, das ist
alles schon ein Spätprodukt. Alle
diese Dinge führen zurück auf eine
wunderbare, großartige, gewaltige
Einsicht in die geistige Welt, führen
zurück auf einen großartigen,
gewaltigen wissenschaftlichen
Zusammenhang, den die Menschen
durchschaut haben, zwischen der Erde
und dem ganzen Kosmos, der ganzen
Sternenwelt. Die Menschen in Europa
sind heute gar nicht danach geartet,
das auch nur nachträglich zu
verstehen, was man in diesen alten
Zeiten gewußt hat, würdigen das auch
nicht, denn sie können gewissermaßen
nichts damit anfangen. Sie haben keine
Möglichkeit, sich nach diesen Dingen
zu richten.
|
Mais tout ce qui a vécu autrefois en
Orient en matière de sagesse
merveilleuse a vécu parce que ces
humains ont reçu ce qu'ils ont reçu
spirituellement avec leur âme pure, et
que le corps n'y a que peu participé.
Ensuite, comme vous le savez - et vous
trouverez plus de détails à ce sujet
dans mon livre "Le christianisme en
tant que fait mystique" -, de tout ce
que l'Orient ancien avait possédé de
sagesse merveilleuse est née la
conception que l'on a eue du
christianisme. Car, pour l'essentiel,
ce que l'on sait du christianisme est
un héritage de l'Orient. Mais la
sagesse originelle orientale est
arrivée en Europe en partie par le
biais de la Grèce, et en partie par la
transformation qu'elle a subie à
travers le mystère du Golgotha.
|
06
|
Aber alles dasjenige, was so an
einer wunderbaren Weisheit einstmals
da drüben im Osten gelebt hat, es hat
dadurch gelebt, daß diese Menschen
das, was sie geistig empfingen, mit
der reinen Seele aufnahmen, daß sich
das Körperliche wenig daran
beteiligte. Dann ist ja, wie Sie
wissen — und Sie finden das Genauere
darüber in meinem Buche «Das
Christentum als mystische Tatsache» —,
aus all dem, was an so wunderbarer
Weisheit der alte Orient besessen
hatte, die Anschauung herausgekommen,
die man über das Christentum gewonnen
hat. Denn im wesentlichen ist ja das,
was Anschauung ist über das
Christentum, ein Vermächtnis des
Orients. Aber zum Teil ist die
orientalische Urweisheit selbst auf
dem Wege durch das Griechentum, zum
Teil in der Verwandlung, welche sie
durch das Mysterium von Golgatha
durchgemacht hat, nach Europa
gekommen.
|
Et maintenant, remarquez ce qui est
extrêmement important : ce qui s'est
formé dans l'âme sans la part
d'organisation corporelle en Orient,
migre par le sud de l'Europe, par
l'Afrique, vers le reste de l'Europe,
et y rencontre la population qui, à
l'exception de ceux qui se sont
retirés d'Asie, était pour l'essentiel
les humains restés en arrière lors des
migrations de l'Atlantide vers
l'Orient. Et la question doit se poser
parmi nous : quelle était la
constitution particulière de ces
humains restés en Europe, du fait
qu'elles n'avaient justement pas migré
avec vers l'Asie, qu'elles étaient
restées en Europe ?
|
07
|
Und jetzt beachten Sie dasjenige,
was außerordentlich wichtig ist:
Dasjenige, was im Seelischen ohne den
Anteil körperlicher Organisation im
Osten ausgebildet worden ist, das
wandert über den Süden von Europa,
über Afrika herein in das übrige
Europa, trifft da auf jene
Bevölkerung, die mit Ausnahme
derjenigen, die wiederum zurückgezogen
sind aus Asien, im wesentlichen die
bei den Wanderungen von der Atlantis
nach dem Osten zurückgebliebenen
Menschen waren. Und die Frage muß
unter uns entstehen: Welche besondere
Konstitution hatten diese in Europa
zurückgebliebenen Menschen dadurch,
daß sie eben nicht mit hinübergezogen
waren nach Asien, daß sie
zurückgeblieben sind in Europa ?
|
Nous arrivons alors à quelque chose
d'extrêmement significatif. Nous en
venons à envisager ou à devoir
envisager que cette population restée
en Europe lors de la migration de
l'Atlantide vers l'Est a reçu ce
qu'elle a reçu en termes de
connaissances extérieures et
intérieures, ce qu'elle a reçu en
termes de compréhension du monde
spirituel et de compréhension de
l'ordre social, économique et
commercial du monde, qu'elle a reçu
cela par la fonction de l'organisation
physique. Le fondement de la
population européenne repose
essentiellement sur le fait que les
plus importants de ces Européens ont
absorbé ce qu'ils ont reçu avant tout
par l'intermédiaire de leur corps. Les
humains qui ont migré plus à l'est
étaient ainsi faits qu'ils absorbaient
davantage avec leur âme ; ils ont
négligé, parce qu'il ne leur était pas
du tout donné de former la fonction
corporelle, tout ce qui doit justement
être compris du monde et de l'ordre
humain par le biais du corps. Les
Européens utilisaient pour ce qu'ils
devaient fonder comme leur culture
l'outil physique de leur cerveau, les
outils physiques du reste de la
corporéité. Et c'est ainsi que nous
sommes confrontés à l'étrange
phénomène que ce qui s'est formé en
Asie en tant que christianisme, à
partir d'une merveilleuse sagesse
originelle, a migré vers l'Europe et a
été reçu en Europe dans des conditions
tout à fait différentes de celles dans
lesquelles il a été formé en Asie. En
Asie, il n'a été formé qu'à partir de
l'âme, en Europe, il a été reçu à
partir du corps. Pourquoi a-t-il pu
être absorbé par le corps ? Il a pu
être absorbé par le corps parce qu'en
fait, les corps européens étaient
formés de telle sorte qu'ils pouvaient
devenir de véritables instruments du
spirituel. Les corps des Asiatiques
n'étaient pas aussi formés. La
population européenne était restée en
arrière pour que, dans les conditions
climatiques et autres conditions
culturelles de la vieille Europe, le
corps soit en quelque sorte rendu
réceptif au recueil de connaissances,
d'impulsions de la volonté, et ainsi
de suite.
|
08
|
Da kommen wir auf etwas ungeheuer
Bedeutungsvolles. Wir kommen darauf,
einzusehen oder einsehen zu müssen,
daß diese bei der Wanderung von der
Atlantis nach dem Osten in Europa
zurückgebliebene Bevölkerung
dasjenige, was sie empfing an äußeren
und inneren Erkenntnissen, was sie
empfing an Einsichten über die
geistige Welt und an Einsichten über
die soziale und ökonomische und
kommerzielle Ordnung der Welt, daß
sie das empfing durch die Funktion der
physischen Organisation. Auf dem
Grunde von Europas Bevölkerung ruht im
wesentlichen das, daß die
hauptsächlichsten dieser Europäer das,
was sie aufnahmen, vor allem durch das
Werkzeug ihres Körpers aufnahmen. Die
weiter nach Osten hinübergewanderten
Menschen, die waren so geartet, daß
sie mehr mit der Seele aufnahmen; sie
vernachlässigten, weil es ihnen gar
nicht gegeben war, die körperliche
Funktion auszubilden, alles das, was
gerade von der Welt und von der
menschlichen Ordnung begriffen werden
soll durch das Körperliche. Die
Europäer verwendeten zu dem, was sie
als ihre Kultur begründen sollten, das
physische Werkzeug ihres Gehirns, die
physischen Werkzeuge der übrigen
Körperlichkeit. Und so haben wir das
merkwürdige Phänomen vor uns, daß
dasjenige, was drüben in Asien auch
als Christentum sich herausgebildet
hat aus einer wunderbaren Urweisheit,
nach Europa herüberwanderte und unter
ganz andern Bedingungen aufgenommen
wurde in Europa, als es in Asien
ausgebildet wurde. In Asien wurde es
nur ausgebildet vom Seelischen, in
Europa wurde es aufgenommen vom
Körperlichen. Warum konnte es da
aufgenommen werden vom Körperlichen ?
Es konnte aufgenommen werden vom
Körperlichen, weil tatsächlich die
europäischen Körper so gebildet waren,
daß sie richtige Werkzeuge des
Geistigen werden konnten. Die Leiber,
die Körper der Asiaten waren nicht so
gebildet. Die Bevölkerung Europas war
zurückgeblieben, um unter den
klimatischen und sonstigen
Kulturverhältnissen des alten Europa
den Körper gewissermaßen empfänglich
zu machen für die Aufnahme von
Erkenntnissen, von Willensimpulsen und
so weiter.
|
Dans l'ensemble du contexte mondial,
on doit avoir telle opinion sur l'un,
telle autre sur l'autre ; mais le
moins bon occupe aussi une place tout
à fait justifiée. Cela maintes
personnes ne peuvent pas le
comprendre. Nous essayons aussi de
démontrer la nocivité du matérialisme,
mais nous devons reconnaître d'un
autre côté que le matérialisme devait
arriver jusqu'au XIXe siècle.
Seulement, il doit maintenant être
surmonté. Maints humains aimeraient se
rendre les choses commodes dans ces
questions, elles disent : le corps
humain est donc l'instrument dans
lequel l'âme habite ; l'âme est
céleste, le corps est terrestre,
tenons-nous-en à ce qui est d'âme. -
C'est une conception commode de la
vie. Mais c'est le mérite qui revient
au matérialisme qu'il a appris aux
humains qu'aussi le corporel a part au
spirituel, que déjà parmi certains
éléments de la race humaine/du genre
humain, le corps était organisé
précisément pour l'accueil du
spirituel. Et les humains les plus
remarquables ont été ceux que le
christianisme a rencontrés. Dans les
premiers temps, lorsque le
christianisme s'est répandu en Europe,
les corps de ces humains européens
étaient de bons instruments de
réception pour l'accueil du
christianisme, le cerveau physique
était justement un bon organe de
réception pour le christianisme, parce
qu'il s'était formé d'une certaine
manière à partir du monde spirituel.
Et tandis qu'en Asie le christianisme
est apparu après des siècles, des
millénaires de développement dans une
culture qui n'était que pour les âmes,
ce christianisme s'est heurté en Asie
à une culture décadente, une culture
en voie de disparition, une culture de
l'âme qui était bonne pour les temps
anciens, qui n'était plus bonne pour
l'époque où le christianisme a pris
place, ce christianisme a rencontré en
Europe des humains réceptifs qui
étaient organisés par leurs corps pour
grandir dans ce christianisme, pour
faire de leurs corps des instruments
de réception du christianisme ; car
dans ces corps, il y avait encore
beaucoup d'esprit, d'esprit cosmique,
d'esprit de la nature. C'est tout de
suite le significatif de la population
européenne primitive de l'époque
post-atlantique, c'est qu'il y avait
de l'esprit dans les corps et que le
christianisme a été reçu avec cet
esprit qui se trouvait dans les corps.
Mais cet esprit s'est peu à peu
éteint, cet esprit cessa. Cet esprit
ne resta pas dans les corps européens.
Et c'est précisément l'essentiel de la
transition qui s'est produite au
milieu du XVe siècle de l'ère
postchrétienne, à savoir que l'esprit
de la nature qui se trouvait dans les
corps humains européens a commencé à
s'épuiser, que les corps sont devenus
peu à peu incapables de comprendre par
eux-mêmes ce qu'ils avaient d'abord
reçu comme christianisme avec une
force fraîche, parce qu'avec la force
du corps. C'est ainsi qu'à partir du
XVe siècle, la compréhension du
christianisme s'est peu à peu perdue.
Il ne restait plus que la tradition.
Les rapports qui sont à la base de
tout cela, on les méconnaît en fait,
dans la science extérieure ordinaire,
on les méconnaît complètement. On
croit en effet que l'humain est
l'humain, et on pense pouvoir étudier
cet humain en portant les cadavres
dans les cliniques et en les
anatomisant. Là, on apprend le moins
possible sur l'humain, car la
constitution la plus fine de ces
humains change presque de siècle en
siècle. L'humanité d'un siècle est au
fond, en ce qui concerne la
constitution fine, tout autre chose
que l'humanité du siècle précédent.
Parce que cela n'apparaît pas en gros
et ne peut pas être constaté avec des
moyens scientifiques grossiers, c'est
pourquoi les humains ne veulent pas en
entendre parler. Mais cet humain est
une organisation très fine, et ce qui
se développe successivement au cours
du temps subsiste l'un à côté des
autres. Pour l'anatomie grossière, la
croyance règne, mais ce n'est qu'une
croyance : si l'on prélève le sang
d'un Occidental et si l'on prélève le
sang d'un Oriental, on prélève du sang
; le sang est le sang. - Mais cette
croyance, le sang c'est le sang, est
une absurdité totale face à une
véritable connaissance plus profonde
de l'humanité. Je ne peux parler de
cette question que schématiquement et
je peux aujourd'hui aussi seulement,
j'aimerais dire, donner les résultats
de recherches déployées. Mais ces
résultats sont extrêmement importants.
Si je devais dessiner schématiquement
quelque chose - ce qui serait
évidemment différent si ce n'était pas
schématique, mais réel -, je devrais
le dessiner de la manière suivante. Si
je devais donc dessiner le caillot de
sang dans le corps humain vivant d'un
Occidental, je le dessinerais ainsi
(voir dessin a). Si je devais dessiner
le caillot de sang dans la veine chez
un humain russe, je devrais le
dessiner ainsi (voir dessin b).
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09
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Im ganzen Weltenzusammenhang muß man
über das eine diese, über das andere
jene Ansicht haben; aber es steht auch
das minder Gute durchaus an seiner
berechtigten Stelle. Das können manche
Menschen nicht begreifen. Wir
versuchen auch, die Schädlichkeit des
Materialismus nachzuweisen; aber wir
müssen auf der andern Seite wiederum
erkennen, daß der Materialismus bis
ins 19. Jahrhundert kommen mußte. Nur
muß er jetzt überwunden werden. Manche
Menschen möchten es sich in solchen
Fragen sehr bequem machen, sie sagen:
Der menschliche Körper ist halt das
Werkzeug, in dem die Seele wohnt; die
Seele ist himmlisch, der Körper ist
irdisch, halten wir uns an das
Seelische. — Das ist eine bequeme
Lebensauffassung. Aber das ist das
Verdienst, das dem Materialismus
zukommt, daß er die Menschen gelehrt
hat, daß auch das Körperliche am
Geistigen Anteil hat, daß schon unter
gewissen Elementen des menschlichen
Geschlechts der Körper organisiert war
gerade zur Aufnahme des Geistigen. Und
die hervorragendsten Menschen waren
diejenigen, auf die das Christentum
aufgetroffen ist. Eben in den ersten
Zeiten, als sich das Christentum in
Europa verbreitet hatte, da waren die
Leiber dieser europäischen Menschen
gute Empfangsinstrumente für die
Aufnahme des Christentums, da war
gerade das physische Gehirn dadurch,
daß es sich in einer gewissen Weise
aus der geistigen Welt heraus gebildet
hatte, ein gutes Empfangsorgan für das
Christentum. Und während in Asien das
Christentum hervorgetreten ist nach
jahrhunderte-, jahrtausendelanger
Entwickelung in einer Kultur, die nur
für Seelen war, aber in Asien dieses
Christentum auftraf auf eine
dekadente, auf eine im Absterben
begriffene Kultur, eine Seelenkultur,
die gut war für alte Zeiten, die nicht
mehr gut war für die Zeit, in der das
Christentum Platz griff, stieß in
Europa dieses Christentum auf
empfängliche Menschen, die durch ihre
Leiber organisiert waren, in dieses
Christentum hineinzuwachsen, ihre
Leiber zu Empfangsinstrumenten des
Christentums zu machen; denn in diesen
Leibern war noch viel Geist,
kosmischer Geist, Naturgeist. Das ist
gerade das Bedeutsame der europäischen
Urbevölkerung der nachatlantischen
Zeit, daß in den Leibern Geist war und
daß mit diesem in den Leibern
befindlichen Geiste das Christentum
aufgenommen worden ist. Aber dieser
Geist verrauchte allmählich, dieser
Geist hörte auf. Dieser Geist blieb
nicht bei den europäischen Leibern.
Und das ist gerade das Wesentlichste
jenes Überganges, der stattgefunden
hat in der Mitte des 15. Jahrhunderts
der nachchristlichen Zeit, daß im
wesentlichen da jener Naturgeist, der
in den menschlichen europäischen
Leibern war, anfing zu verrauchen, daß
die Leiber allmählich unfähig wurden,
aus sich das zu verstehen, was sie
erst mit frischer Kraft, weil mit
Leibeskraft, als Christentum
aufgenommen hatten. Dadurch versank
allmählich seit dem 15. Jahrhundert
das Verständnis für das Christentum.
Es blieb nur die Tradition übrig. Die
Verhältnisse, die da zugrunde liegen,
sie verkennt man eigentlich, in der
gewöhnlichen äußeren Wissenschaft
verkennt man sie vollständig. Man
glaubt nämlich, Mensch ist Mensch, und
man glaubt, man könne diesen Menschen
studieren, wenn man die Leichname in
die Kliniken trägt und da
anatomisiert. Da erfährt man das
Allerwenigste vom Menschen, denn die
feinste Konstitution dieser Menschen
ändert sich fast von Jahrhundert zu
Jahrhundert. Die Menschheit eines
Jahr‑ hunderts ist im Grunde in bezug
auf die feine Konstitution etwas ganz
anderes als die Menschheit des vorigen
Jahrhunderts. Weil das nicht im Groben
auftritt und nicht mit groben
wissenschaftlichen Mitteln zu
konstatieren ist, deshalb wollen die
Menschen nichts davon wissen. Aber
dieser Mensch ist eine sehr feine
Organisation, und dasjenige, was sich
im Laufe der Zeit nacheinander
entwickelt, das bleibt nebeneinander
bestehen. Für die grobe Anatomie
herrscht der Glaube, aber es ist nur
ein Glaube: Wenn man einem westlichen
Menschen das Blut abzapft und einem
östlichen Menschen das Blut abzapft,
zapft man halt Blut ab; Blut ist Blut.
— Aber diese Anschauung, Blut ist
Blut, ist ein völliger Unsinn vor
einer wirklichen tieferen
Menschheitserkenntnis. Ich kann über
diese Sache nur schematisch sprechen
und kann heute auch nur, ich möchte
sagen, die Ergebnisse ausgedehnter
Forschung angeben. Aber diese
Ergebnisse sind außerordentlich
wichtig. Sollte ich eigentlich
schematisch etwas zeichnen — was
selbstverständlich, wenn es nicht
schematisch, sondern real gezeichnet
würde, etwas anderes wäre —, so müßte
ich es in der folgenden Weise
zeichnen. Würde ich also das
Blutgerinnsel im lebendigen
menschlichen Leibe bei einem
westlichen Menschen zeichnen, so würde
ich es so zeichnen (siehe Zeichnung
a). Sollte ich das Blutgerinnsel in
der Ader bei einem russischen Menschen
zeichnen, so würde ich es so zeichnen
müssen (siehe Zeichnung b).
|
De même qu'une forme de lignée se
rapporte à une autre forme de lignée,
de même le caractère interne et
matériel du sang de la population
orientale se rapporte au caractère du
sang de la population occidentale.
Mais le développement du sang est lié
à ce que j'ai appelé la réceptivité
physique. Cette réceptivité physique,
comme je l'ai dit, est épuisée ;
aujourd'hui, au moins pour la
population européenne occidentale et
son annexe américaine, le physique ne
donne plus rien de spirituel. C'est
pourquoi le spirituel doit être
recherché par une autre voie, par la
voie indiquée par la science de
l'esprit d'orientation
anthroposophique. On peut dire, en
gros, que : le spirituel issu de la
matérialité physique et corporelle,
qui a essentiellement servi à ouvrir
la compréhension du christianisme au
cours des siècles jusqu'au milieu du
XVe siècle, s'est desséché.
Aujourd'hui, dans la culture
occidentale, on vit avec des corps
desséchés, et ce qui s'affirme n'est
qu'une culture mécaniste, parce
qu'elle provient d'organisations
corporelles desséchées et inanimées.
Ce changement n'est donc pas seulement
celui que dessinent les historiens
abstraits d'aujourd'hui, il est tel
qu'il pénètre au plus profond de
l'être corporel de l'humain.
|
10
|
Wie sich die eine Linienform zu der
andern Linienform verhält, so verhält
sich der innere, auch materielle
Charakter des Blutes bei der östlichen
Bevölkerung zu dem Charakter des
Blutes bei der westlichen Bevölkerung.
Aber mit der Blutentwikkelung hängt
dasjenige zusammen, was ich als
körperliche Empfänglichkeit
charakterisiert habe. Diese
körperliche Empfänglichkeit, wie
gesagt, ist verraucht, heute gibt
wenigstens für die westliche
europäische Bevölkerung und ihren
amerikanischen Anhang das Körperliche
nichts Geistiges mehr her. Daher muß
das Geistige auf anderem Wege, auf dem
Wege gesucht werden, den
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft angibt. Man kann
sagen, grob gesprochen: Das aus der
physisch-leiblichen Materialität
hervorgegangene Geistige, welches im
wesentlichen gedient hat, in den
Jahrhunderten bis in die Mitte des 15.
Jahrhunderts hinein, Verständnis für
das Christentum zu eröffnen, das ist
vertrocknet. Man lebt heute gerade in
der westlichen Kultur mit
vertrockneten Leibern, und das, was
sich geltend macht, ist eine bloße
mechanistische Kultur, weil es aus den
unlebendigen, vertrockneten
Leibesorganisationen kommt. Diese
Veränderung ist also nicht bloß eine
solche, wie sie die heute abstrakten
Historiker zeichnen, sie ist eine
solche, daß sie bis tief in das
Leibeswesen des Menschen hineingeht.
|
La plupart des humains actuels se
ferment à ce que je viens de vous
dire. Mais de même que les Romains ont
appris les lois des douze tables, de
même qu'il était d'usage plus tard de
considérer les tables de
multiplication comme quelque chose de
nécessaire pour l'humain, de même un
avenir pas du tout éloigné, vers
lequel nous devons travailler, devra
compter parmi l'éducation générale le
fait d'avoir de telles notions
élémentaires sur l'évolution de
l'humanité. Sinon, au bout de quinze
ans, l'évolution terrestre de
l'humanité civilisée connaîtra une
catastrophe telle que celle que nous
avons connue au cours des cinq ou six
dernières années. Car le fait que les
humains se soient fermés à ce qui veut
s'imposer comme une nouvelle formation
dans l'humanité civilisée est la
véritable raison de la confusion qui a
régné au cours des cinq ou six
dernières années. Et si les humains
veulent continuer à vivre à partir de
leur corps matérialisé desséché, ils
concocteront d'eux-mêmes, à partir de
ce corps matérialisé desséché, des
caractéristiques qui conduiront tous
les quinze à vingt ans à une confusion
telle que celle que nous avons connue
en Europe en 1914. Aujourd'hui, il n'y
a que deux choses possibles : soit on
se résout à admettre cette infusion
d'une nouvelle formation dans
l'humanité, et donc aussi l'infusion
d'une nouvelle compréhension du
christianisme soutenue par la science
de l'esprit, soit on s'attend à ce que
des éléments destructeurs entrent dans
la vie sociale humaine dans une mesure
terrible.
|
11
|
Vor dem, was ich Ihnen jetzt gesagt
habe, verschließen sich die meisten
Menschen der Gegenwart. Aber so wie
die Römer die Zwölftafelgesetze
gelernt haben, so wie es später Usus
war, das Einmaleins als etwas für den
Menschen Notwendiges zu betrachten, so
wird eine gar nicht ferne Zukunft, auf
die wir hinarbeiten müssen, zur
allgemeinen Bildung rechnen müssen,
solche elementaren Begriffe über die
Menschheitsentwickelung zu haben.
Sonst wird nach je fünfzehn Jahren
eine solche Katastrophe über die
Erdenentwickelung der zivilisierten
Menschheit kommen, wie wir sie in den
letzten fünf bis sechs Jahren gehabt
haben. Denn daß sich die Menschen
verschlossen haben gegenüber dem, was
hereinbrechen will als eine Neubildung
in die zivilisierte Menschheit, das
ist der wahre Grund, warum jene
Konfusion herausgekommen ist, die in
den letzten fünf bis sechs Jahren da
war. Und wollen die Menschen weiter
aus ihrem vertrockneten
materialisierten Leibe heraus leben,
so werden sie ganz von selber aus
diesem vertrockneten,
materialisierten Leibe heraus
Eigenschaften aushecken, welche alle
fünfzehn bis zwanzig Jahre zu einer
solchen Verwirrung führen, wie die
Verwirrung, die wir 1914 in Europa
gehabt haben. Es gibt heute nur
zweierlei: Entweder man bequemt sich
dazu, dieses Einfließen einer
Neubildung in die Menschheit, damit
auch das Einfließen eines neuen, durch
die Geisteswissenschaft unterstützten
Verständnisses des Christentums
zuzulassen, oder damit zu rechnen, daß
zerstörerische Elemente in einem
furchtbaren Maße in das menschliche
soziale Leben eintreten.
|
Nos amis anglais vont maintenant
retourner en Angleterre - pas tout de
suite, espérons-le -, mais ils
rencontreront alors en Angleterre
l'humain que je vous ai décrit une
fois ici comme un représentant de
l'époque actuelle d'une manière
particulière, parce que durant toute
sa vie, bien qu'il soit aujourd'hui
beaucoup plus âgé, il n'a pas dépassé
le stade d'évolution d'un jeune de
vingt-sept ans. Vous y rencontrerez,
probablement encore, Lloyd George,
l'humain qui a pu donner le ton
précisément parce qu'il n'est resté
capable de se développer que jusqu'à
l'âge de vingt-sept ans, qu'il a
ensuite été élu au Parlement, bien
entendu, et qu'il n'est plus capable
de se développer depuis, si bien
qu'aujourd'hui encore, en tant que
vieil humain, il continue de penser
comme un jeune de vingt-sept ans,
c'est-à-dire de manière immature. Vous
trouverez dans une telle tête des
idées particulières, par exemple :
jusqu'à présent, nous nous sommes
rangés du côté de la contre-révolution
russe, elle est vaincue ; il n'est
plus rentable de se ranger du côté de
la contre-révolution russe, essayons
donc de nous arranger avec les
bolcheviks, essayons de parvenir à une
paix acceptable avec
eux.<<<<
|
12
|
Unsere englischen Freunde werden
jetzt einmal zurückgehen nach England
— hoffentlich noch nicht so bald —,
dann aber werden sie in England jenen
Menschen treffen, den ich Ihnen einmal
hier als Repräsentanten der
gegenwärtigen Zeit in einer besonderen
Art charakterisiert habe, weil er
sein ganzes Leben hindurch, trotzdem
er heute viel älter ist, nicht über
die Entwickelungsstufe des
Siebenundzwanzigjährigen
hinausgekommen ist. Sie werden dort
tonangebend, wahrscheinlich noch,
Lloyd George treffen, jenen Menschen,
der eben dadurch tonangebend werden
konnte, daß er nur bis zum
siebenundzwanzigsten Lebensjahre
entwickelungsfähig blieb, dann ins
Parlament gewählt wurde,
selbstverständlich, und seither nicht
mehr entwickelungsfähig ist, so daß er
jetzt als alter Mann noch immer so
denkt wie ein
Siebenundzwanzigjähriger, das heißt
unreif. Sie werden aus einem solchen
Kopfe besondere Ideen hervorgehend
finden, zum Beispiel: Bis jetzt haben
wir uns auf die Seite der russischen
Gegenrevolution gestellt, sie ist
unterlegen; es ist nicht weiter
profitabel, sich auf die Seite der
russischen Gegenrevolution zu
stellen, also versuchen wir uns
einzurichten mit den Bolschewisten,
versuchen wir mit denen zu einem
leidlichen Frieden zu kommen.
|
C'est typiquement ce que pense
aujourd'hui un humain qui est
totalement éloigné de toute
compréhension des lois réelles de la
vie, qui n'a aucune idée de ce qui est
réel dans le monde, et c'est ce que
pensent d'autres dit "hommes d'État" -
je remarque que j'écris maintenant
"hommes d'État" avec des guillemets.
Il ne faut pas oublier que cet "homme
d'État" dépasse encore de beaucoup le
dilettante abstrait Woodrow Wilson,
par lequel le monde entier s'est
laissé séduire à un certain moment du
développement européen. Avec de telles
choses, on était à certaines époques
un "prédicateur dans le désert". À
l'époque où le monde entier adorait
Woodrow Wilson, je n'ai cessé de dire
ici, en Suisse, exactement la même
chose sur Woodrow Wilson que ce que je
vous dis aujourd'hui. Maintenant, le
monde commence à se rendre compte, car
il est trop tard, à quel point ce qui
émane de Woodrow Wilson est éloigné de
la réalité. Et les gens qui se sont
assis avec lui à la conférence de
Versailles ont été étonnés de voir à
quel point cet humain n'a pas apporté
d'Amérique en Europe, même le plus
petit instinct de réalité.
|
13
|
So denkt heute typisch ein Mensch,
der aller Einsicht in die wirklichen
Gesetze des Lebens ganz fernesteht,
der keine Ahnung von dem hat, was in
der Welt Wirklichkeit ist, und so
denken andere sogenannte
«Staatsmänner» — ich bemerke, daß ich
«Staatsmänner» jetzt immer nur in
Gänsefüßchen schreibe. Dabei darf man
nicht vergessen, daß dieser
«Staatsmann» immer noch turmhoch
überragt den abstrakten Dilettanten
Woodrow Wilson, von dem die ganze Welt
in einem bestimmten Momente
europäischer Entwickelung sich
verführen ließ. Mit solchen Dingen war
man ja insbesondere in gewissen Zeiten
ein «Prediger in der Wüste». In den
Zeiten, in denen die ganze Welt
Woodrow Wilson angebetet hat, habe
ich hier in der Schweiz immer wieder
und wiederum genau dasselbe über
Woodrow Wilson gesagt, was ich Ihnen
heute sage. Jetzt fängt die Welt an,
da es zu spät ist, ein wenig
einzusehen, wie wirklichkeitsfremd das
ist, was von Woodrow Wilson ausgeht.
Und Leute, die mit ihm
zusammengesessen haben bei der
Versailler Konferenz, die waren
erstaunt darüber, wie wenig dieser
Mann selbst von dem allergeringsten
Wirklichkeitsinstinkt aus Amerika nach
Europa mitbrachte.
|
Les choses dans lesquelles on vit
aujourd'hui doivent être considérées à
partir d'horizons mondiaux si l'on
veut avoir son mot à dire sur les
choses, même les plus petites. Et on
ne pourra pas les considérer si l'on
ne pose pas comme principe qu'une
certaine explication de l'humain doit
devenir une culture générale dans un
avenir très proche, tout comme les
tables de multiplication ont commencé
à devenir un objet de culture générale
à une certaine époque.
|
14
|
Die Dinge, in denen man heute lebt,
müssen von Welthorizonten aus
betrachtet werden, wenn man auch im
Kleinsten über die Dinge mitsprechen
will. Und man wird sie nicht
betrachten können, wenn man es nicht
zum Prinzip macht, daß eine gewisse
Aufklärung über den Menschen ebenso
in einer allernächsten Zukunft
Allgemeinbildung werden muß, wie das
Einmaleins in einer gewissen Zeit
angefangen hat, Gegenstand der
Allgemeinbildung zu werden.
|
Il n'est pas question de discuter de
l'apparition ou non de revendications
sociales, pas plus que de savoir si un
tremblement de terre se produira ou
non dans une région quelconque. Mais
il faut discuter de la manière dont on
se comporte face à de tels phénomènes.
Personne ne pourra adopter une
position adéquate face à de tels
phénomènes s'il n'a pas de
connaissances humaines dans le sens
évoqué. C'est quelque chose dont il
faut s'imprégner très profondément. Et
la question de savoir si la vie du
monde civilisé européen pourra
continuer ou non dépendra de
l'existence d'un nombre suffisamment
important de personnes qui comprennent
l'impossibilité d'un autre
régime/régiment mondial,
particulièrement influencé par des
personnes aussi éloignées de la
réalité que Lloyd George. Vous savez
tous que je ne parle pas d'un
quelconque point de vue chauvin, d'un
quelconque côté, mais d'un point de
vue purement factuel, qui découle de
l'observation des faits objectifs. En
tant qu'Allemand, dit Allemand, je
n'ai jamais eu quoi que ce soit contre
Woodrow Wilson ou Lloyd George.
Comparé à d'autres personnes
aujourd'hui, même Lloyd George est un
"type bien". Mais c'est justement un
humain de vingt-sept ans qui n'est pas
en mesure d'assimiler ce que l'on ne
peut assimiler que lorsque l'évolution
descendante prend place, c'est-à-dire
lorsque l'on a dépassé les années
trente. Car les corps européens
desséchés, qui ne veulent pas se
tourner vers l'accueil de quelque
chose de spirituel, perdent la
possibilité d'évoluer dans les années
de la trentaine. Ils peuvent alors
être des parlementaires, même des
parlementaires aussi infiniment
compétents, aussi extraordinairement
bons que Lloyd George, qui, comme on
le sait, a mené des réformes tout à
fait admirables lorsqu'il a été nommé
ministre.
|
15
|
Ob soziale Forderungen auftreten
oder nicht, darüber ist nicht zu
diskutieren, ebensowenig wie darüber
zu diskutieren ist, ob ein Erdbeben
in irgendeiner Gegend eintreten wird
oder nicht. Aber darüber ist zu
diskutieren, wie man sich solchen
Erscheinungen gegenüber verhält.
Niemand wird eine entsprechende
Stellung zu solchen Erscheinungen
gewinnen können, der nicht in dem
angedeuteten Sinne Menschenwissen
hat. Das ist etwas, womit man sich
ganz tief durchdringen muß. Und ob das
Leben der zivilisierten europäischen
Welt wird weitergehen können oder
nicht, das wird davon abhängen, ob es
eine genügend große Anzahl von
Menschen geben wird, welche
durchschauen die Unmöglichkeit eines
weiteren Weltregimentes, das besonders
beeinflußt wird von solchen
wirklichkeitsfremden Menschen, wie
Lloyd George einer ist. Sie wissen
alle, ich rede ja nicht von
irgendeinem chauvinistischen
Standpunkte, von irgendeiner
bestimmten Seite her, sondern ich rede
von einem rein sachlichen, aus der
Beobachtung der objektiven Tatsachen
fließenden Gesichtspunkt. Ich habe
wahrhaftig niemals irgend etwas als
Deutscher, als sogenannter Deutscher,
gegen Woodrow Wilson oder Lloyd George
gehabt. Verglichen mit andern Menschen
heute, ist sogar Lloyd George ein
«Prachtskerl». Aber er ist eben ein
Siebenundzwanzigjährig-Bleibender als
Mensch, der nicht imstande ist,
dasjenige in sich aufzunehmen, was man
erst aufnehmen kann, wenn die
absteigende Entwickelung Platz greift,
wenn man also über die Dreißigerjahre
hinausgekommen ist. Denn die
vertrockneten europäischen Leiber, die
nicht sich hinwenden wollen zur
Aufnahme von etwas Geistigem,
verlieren die Entwickelungsmöglichkeit
in den Dreißigerjahren. Sie können
dann Parlamentarier sein, sogar so
unendlich versierte, so
außerordentlich gute Parlamentarier
wie Lloyd George, der ja bekanntlich,
als man ihn zum Minister machte, ganz
bewundernswürdige Reformen
durchführte.
|
N'est-ce pas, c'est ainsi que l'on
procède avec les humains de
l'opposition : on les fait entrer au
ministère pour qu'elles ne deviennent
pas gênantes à l'extérieur du
Parlement. Au même moment, en
Angleterre, on a nommé Lloyd George
ministre, d'abord parce qu'on ne
voulait pas de lui dans l'opposition ;
mais on l'a nommé ministre en disant :
on lui donne le portefeuille qu'il ne
connaît pas du tout. C'est la manière
habituelle de traiter les
parlementaires dangereux. Et voilà
qu'une fois qu'on a donné à Lloyd
George le portefeuille auquel il ne
comprenait rien, il a développé une
activité fébrile, il a introduit des
réformes qui sont vraiment admirables,
et les autres se sont retrouvés avec
un long nez.
|
16
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Nicht wahr, man macht das den
Oppositionsmenschen gegenüber so: Man
nimmt sie, damit sie draußen im
Parlament nicht unbequem werden, ins
Ministerium hinein. Im gegebenen
Momente machte man in England auch
Lloyd George zum Minister, zunächst
aus dem Grunde, weil man ihn nicht zur
Opposition haben wollte; aber zum
Minister machte man ihn, indem man
sagte: Man gibt ihm das Ressort, von
dem er gar nichts versteht. Das ist ja
die gewöhnliche Art, gefährliche
Parlamentarier zu behandeln. Und
siehe da, als man Lloyd George das
Ressort gegeben hatte, von dem er gar
nichts verstand, da entwickelte er
eine fieberhafte Tätigkeit, führte
Reformen ein, die wirklich
bewundernswert sind, und die andern
standen da mit langen Nasen.
|
On doit aujourd'hui pouvoir juger
tous ces phénomènes du point de vue
des lois de l'évolution de l'humanité.
Il n'est généralement pas agréable de
juger l'humanité d'après ses
particularités, et ce n'est surtout
pas dans l'habitude des humains
aujourd'hui de s'intéresser à l'autre
humain. C'est pourquoi, aujourd'hui,
on prend volontiers les êtres humains
en fonction de leurs estampilles. On
n'a pas envie de se mettre mal à
l'aise pour savoir, en rencontrant un
être humain, s'il a des capacités, si
quelque chose vit dans son âme qui a
des possibilités d'action. On ne veut
pas non plus s'engager à juger l'être
humain de cette manière, par
l'impression directe issue de la vie.
On a besoin d'autres possibilités. Il
y a quelqu'un qui est diplômé, qui
possède un doctorat - c'est donc un
humain sage. Il n'est pas nécessaire
de le connaître, il suffit de savoir :
Il a déjà passé des examens ou il est
- je ne sais pas s'il ne faut pas dire
: il a été - conseiller d'État. C'est
bien, c'est quelque chose que l'on
doit respecter, on n'a pas besoin de
se préoccuper davantage de savoir s'il
a une quelconque possibilité d'action
dans son âme. Un gouvernement a fait
de vous un conseiller/Rat,
écrit avec un t, et non la cinquième
roue/Rad du carrosse, écrite
avec un d doux. Il faut donc des
possibilités venant de l'extérieur. À
l'avenir, on aura besoin d'une
relation vraiment directe d'humain à
humain. Personne ne l'acquerra s'il ne
développe pas ses forces spirituelles
humaines de manière appropriée. Cette
méthode est celle de la science de
l'esprit. Si vous lisez par exemple ma
"Science secrète", vous pouvez lire ce
qui s'y trouve, vous pouvez assimiler
ce qui s'y trouve selon son contenu.
Si vous l'assimilez d'après son
contenu, de sorte que vous puissiez
ensuite le réciter très bien dans
votre mémoire, je trouverais presque
plus utile que vous lisiez un livre de
cuisine ou, si vous n'êtes pas
justement des femmes, un traité
quelconque sur les conventions
collectives ou quelque chose de ce
genre ; ce sera plus utile que si vous
lisiez ma "science secrète". Cette
"science secrète" n'a d'importance à
la lecture que si, par la mise en
forme particulière des pensées - qui
irrite les humains au point qu'ils
refusent de s'occuper de ce qu'ils
appellent "mal stylisé" - cette
manière d'écrire et de penser a un
effet éducatif sur l'ensemble de
l'état d'âme, si c'est le comment et
non le quoi qui façonne l'âme. Celui
qui laisse agir sur lui la "science
secrète" - il peut bien sûr s'agir
d'un autre livre - et qui entre
ensuite dans la vie, verra qu'il a
effectivement renforcé sa vision
intérieure, de sorte qu'il en retire
une connaissance des humains. Les
choses deviennent tout autre chose
qu'un simple enregistrement scolaire
de la chose en soi-même ! Aujourd'hui,
quand on a lu un livre, on a
l'impression d'avoir fait le
nécessaire si on a le contenu en soi,
c'est-à-dire si on l'a en soi de
manière à pouvoir éventuellement
passer un examen. Les livres
spirituels scientifiques ne sont
jamais conçus de cette manière.
L'essentiel n'est pas fait lorsque
l'on peut compter le contenu sur ses
doigts, mais le nécessaire n'est fait
que lorsque les choses sont passées
dans toute la constitution de l'âme,
dans tout l'état d'âme, lorsque l'on a
ainsi développé des forces d'âme
adaptées à la vie.
|
17
|
Alle diese Erscheinungen muß man
heute beurteilen können vom
Standpunkte der Gesetze der
Menschheitsentwickelung. Es ist im
allgemeinen nichts Angenehmes, die
Menschheit nach ihren
Eigentümlichkeiten zu beurteilen, und
es liegt vor allen Dingen heute nicht
in der Gewohnheit der Menschen, auf
den andern Menschen einzugehen. Daher
nimmt man die Menschen heute gern nach
ihrer Abstempelung. Man hat nicht die
Neigung, sich die Unbequemlichkeit zu
machen, durch Begegnung mit einem
Menschen zu erfahren, ob er
Fähigkeiten hat, ob etwas in seiner
Seele lebt, was Wirkungsmöglichkeiten
hat. Man will sich auch gar nicht
darauf einlassen, in dieser Weise
durch den unmittelbaren aus dem Leben
stammenden Eindruck den Menschen zu
beurteilen. Man braucht andere
Möglichkeiten. Es ist einer graduiert,
er ist im Besitze eines Doktordiploms
— also ist er ein weiser Mann. Da
braucht man ihn nicht erst
kennenzulernen, man braucht bloß zu
wissen: Er hat einmal Prüfungen
gemacht, oder er ist — ich weiß nicht,
ob man nicht sagen soll: er war —
Regierungsrat. Schön, da ist er etwas,
was man zu respektieren hat, man
braucht sich nicht weiter darum zu
kümmern, ob er irgendwelche
Wirkungsmöglichkeiten in seiner Seele
hat. Eine Regierung hat einen zum Rat
gemacht, mit t geschrieben, nicht zum
fünften Rad am Wagen, mit weichem d
geschrieben. Also man braucht von
außen kommende Möglichkeiten. In der
Zukunft wird man ein wirklich
unmittelbares Verhältnis von Mensch
zu Mensch brauchen. Niemand wird sich
das erwerben, der nicht seine
menschlichen Geisteskräfte in
entsprechender Weise ausbildet. Diese
entsprechende Weise ist die durch die
Geistes‑ wissenschaft. Wenn Sie zum
Beispiel meine «Geheimwissenschaft»
lesen, so können Sie das lesen, was
darinnensteht, Sie können das, was
darinnensteht, dem Inhalte nach
aufnehmen. Wenn Sie das dem Inhalte
nach aufnehmen, so daß Sie es dann
gedächtnismäßig ganz gut hersagen
können, dann fände ich es fast
nützlicher, Sie lesen ein Kochbuch,
oder wenn Sie nicht gerade zufällig
Frauen sind, irgendeine Abhandlung
über Tarifverträge oder dergleichen;
es wird nützlicher sein, als wenn Sie
meine «Geheimwissenschaft» lesen.
Diese «Geheimwissenschaft» hat nur
dann bei der Lektüre ihre Bedeutung,
wenn durch die besondere Formung der
Gedanken — welche die Menschen so
ärgert, daß sie es ablehnen, sich mit
dem, was sie «schlecht stilisiert»
nennen, zu befassen — diese Art zu
schreiben und zu denken erzieherisch
wirkt auf die ganze Seelenverfassung,
wenn das Wie, nicht das Was die Seele
gestaltet. Wer so die
«Geheimwissenschaft» — es kann
natürlich auch ein anderes Buch sein —
auf sich wirken läßt, dann ins Leben
geht, der wird sehen, daß er
tatsächlich sein innerliches Schauen
verstärkt hat, so daß ihm
Menschenkenntnis daraus wird. Es wird
etwas ganz anderes aus den Dingen als
ein bloßes schulmäßiges
In-sich-aufgenommen-Haben der Sache !
Heute hat man, wenn man ein Buch
gelesen hat, die Vorstellung, man habe
das Nötige getan, wenn man den Inhalt
in sich hat, das heißt, ihn so in sich
hat, daß man eventuell ein Examen
ablegen kann. So sind
geisteswissenschaftliche Bücher
niemals gemeint. Da ist das
Wesentlichste nicht dann getan, wenn
man den Inhalt an den Fingern
herzählen kann, sondern da ist das
Nötige erst getan, wenn die Dinge
übergegangen sind in die ganze
Seelenkonstitution, in die ganze
Seelenverfassung, wenn man sich
dadurch für das Leben geeignete
Seelenkräfte herangebildet hat.
|
Je l'ai dit et redit sous les formes
les plus diverses depuis des
décennies. Mais dans de larges
cercles, on considère que l'essentiel
est de savoir que l'humain est
constitué de ceci et de cela, qu'il y
a des vies terrestres répétées, etc. -
Mais ce n'est pas la chose principale.
L'essentiel, c'est qu'à travers toute
cette manière de penser, on saisit en
l'humain quelque chose qui ne peut
être saisi par rien d'autre en
l'humain. Et ce qui est ainsi saisi
par l'humain doit être là. Si ce n'est
pas le cas, tous les gens bien
intentionnés qui disent par exemple :
"Il doit toujours y avoir un
christianisme", n'arriveront à rien.
Car de même que vous ne pouvez pas
obtenir de magnétisme à partir d'un
morceau de fer non magnétique, de
même, si rien d'autre ne se produit,
vous ne pouvez pas obtenir un
christianisme à partir de ce que
deviennent les Européens. Cela peut
rester traditionnel pendant un certain
temps, mais les gens adopteront la
tradition par manque de sincérité. Ce
dont il s'agit, c'est que quelque
chose doit être saisi dans les âmes
qui conduise à une nouvelle
compréhension du mystère du Golgotha,
et donc à une nouvelle compréhension
du christianisme tout entier. Dans
l'Antiquité préchrétienne, comme je
l'ai déjà mentionné aujourd'hui, il y
avait une sagesse primordiale étendue,
grandiose et admirable, et celui qui
veut admirer la sagesse païenne fait
bien, et celui qui veut admirer la
sagesse païenne même à l'époque où
elle fait déjà écho au christianisme
fait encore plus bien. Les premiers
pères de l'Église chrétienne étaient
en fait plus intelligents, bien plus
intelligents que leurs successeurs
actuels. Leurs successeurs actuels
interdisent la lecture des écrits
anthroposophiques. Comme vous le
savez, c'est interdit aux catholiques
par décision de la Congrégation du
Saint-Office à Rome depuis le
18 juillet 1919. Mais les
premiers Pères de l'Église chrétienne
ont dit : ce qu'on appelle maintenant
le christianisme a toujours été là,
mais sous une autre forme, et
Héraclite et Socrate et Platon étaient
chrétiens à leur manière avant le
mystère du Golgotha. - Pour les
membres actuels de la Congrégation
romaine de l'Index, c'est bien sûr une
remarque extraordinairement hérétique,
même si elle émane de véritables Pères
de l'Église, très hérétique ! Et
pourtant, il faut dire que quelque
chose est en train de se décider.
Cette décision de la Congrégation
romaine de l'Index d'interdire aux
catholiques la lecture des livres
anthroposophiques est en fait la
conséquence correcte de l'évolution
catholique romaine, de l'évolution de
l'Église catholique romaine, et il
faut reconnaître qu'un nouveau courant
spirituel doit venir, qui comprendra
le christianisme d'une nouvelle
manière.
|
18
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In den verschiedensten Formen habe
ich das seit Jahrzehnten immer wieder
und wiederum gesagt. Es wird aber
deshalb doch über weite Kreise für die
Hauptsache gehalten, daß man nun weiß:
Der Mensch besteht aus dem und dem, es
gibt wiederholte Erdenleben und so
weiter. — Das ist aber nicht die
Hauptsache. Die Hauptsache ist, daß
durch diese ganze Art zu denken im
Menschen etwas erfaßt wird, was durch
nichts anderes im Menschen erfaßt
werden kann. Und das, was so vom
Menschen erfaßt wird, das muß da sein.
Wird es nicht da sein, dann werden
alle die gutmeinenden Leute, die zum
Beispiel sagen: Ein Christentum muß es
immer geben —, die werden nichts
erreichen. Denn ebensowenig wie Sie
aus einem nichtmagnetischen Stück
Eisen Magnetismus herausgewinnen
können, ebensowenig können Sie, wenn
nichts anderes eintritt, aus dem, was
aus den Europäern wird, ein
Christentum herausschlagen. Das kann
traditionell bleiben eine Zeitlang;
aber die Leute werden aus
Unwahrhaftigkeit die Tradition
annehmen. Worum es sich handelt, ist,
daß etwas in den Seelen ergriffen
werden muß, was zu einem neuen
Verständnis des Mysteriums von
Golgatha führt, und damit zu einem
neuen Verständnis des ganzen
Christentums. Es hat im Altertum der
vorchristlichen Zeit, wie ich heute
auch schon erwähnt habe, eine
ausgebreitete, großartige,
bewundernswürdige Urweisheit gegeben,
und wer die heidnische Weisheit
bewundern will, der tut recht, und wer
die heidnische Weisheit auch in den
Zeiten bewundern will, in denen sie
bereits anklingt an das Christliche,
der tut noch mehr recht. Die ersten
christlichen Kirchenväter waren
eigentlich gescheiter, viel
gescheiter als ihre jetzigen
Nachfolger. Ihre jetzigen Nachfolger
verbieten das Lesen der
anthroposophischen Schriften. Wie Sie
wissen, ist es den Katholiken verboten
durch die Verfügung der Kongregation
des Heiligen Offiziums in Rom seit dem
18. Juli 1919. Die ersten christlichen
Kirchenväter aber haben gesagt: Das,
was man jetzt Christentum nennt, war
immer da, nur in anderer Form, und
Heraklit und Sokrates und Plato waren
vor dem Mysterium von Golgatha in
ihrer Art Christen. — Das ist
natürlich für die heutigen Mitglieder
der römischen Index-Kongregation eine
außerordentlich ketzerische
Bemerkung, trotzdem sie von echten
Kirchenvätern herrührt, sehr
ketzerisch! Und dennoch muß man
sagen: Es entscheidet sich etwas.
Diese Verfügung der römischen
Index-Kongregation, das Lesen der
anthroposophischen Bücher sei für die
Katholiken zu verbieten, ist
eigentlich die richtige Konsequenz der
römisch-katholischen Entwickelung, der
Entwickelung der römisch-katholischen
Kirche, und man muß einsehen, daß eben
eine neue Geistesströmung kommen muß,
die das Christentum neu begreift.
|
Comme je l'ai dit, la vision du
monde préchrétienne est, d'une
certaine manière, admirable. Mais elle
ne s'est pas étendue à certaines
choses qui sont de nature terrestre.
Et là, je touche à quelque chose qui
est d'une importance extraordinaire
pour l'évolution terrestre.
L'évolution humaine s'est faite par
rapport à tout ce que l'humain porte
sur lui en tant qu'humain physique.
Vers le 15e millénaire avant
Jésus-Christ, dans l'ancienne
Atlantide, l'humain a développé en
lui, jusqu'à un certain état de
maturité, toutes les caractéristiques
de sa constitution physique, qui se
sont ensuite plus ou moins lentement
durcies. Mais en ce qui concerne
l'évolution principale, l'évolution de
la connaissance, c'était différent. Il
est resté quelque chose comme une
grande apparition de l'humanité, un
savoir de l'humanité, transmis par les
guides des mystères jusqu'à
l'événement du Golgotha. Ce que les
anciens sages païens avaient en eux
était en quelque sorte le reflet d'une
sagesse encore plus ancienne, mais
d'une sagesse qui pouvait encore
observer spirituellement ; mais tout
était reflet. C'est alors qu'est
apparu le mystère du Golgotha,
c'est-à-dire rien de moins qu'une
chose extraterrestre : l'être du
Christ. Quelque chose qui descendait
sur la Terre depuis des sphères tout à
fait extraterrestres s'unissait à un
corps physique humain, le corps de
Jésus de Nazareth. C'est ainsi qu'est
entré dans l'évolution terrestre de
l'humanité quelque chose qui ne
s'était pas produit pendant toute
l'évolution terrestre précédente : que
quelque chose de cosmique est entré
dans l'humanité. Depuis le quinzième
millénaire jusqu'au mystère du
Golgotha, les humains ont
essentiellement vécu avec leur
constitution physique, à travers leur
constitution psychique/d'âme de tête,
sur la base d'un héritage ancien. Il
se produisit alors un événement qui,
d'une certaine manière, relia le ciel
à la terre. Un être extraterrestre
s'est uni à un corps humain.
|
19
|
Wie gesagt, die vorchristliche
Weltanschauung, sie ist in einer
gewissen Weise bewundernswürdig. Aber
sie hat sich nicht erstreckt auf
gewisse Dinge, welche irdischer Natur
sind. Und da berühre ich etwas, was
einzusehen für die Erdenentwickelung
von außerordentlicher Wichtigkeit
ist. Mit Bezug auf alles dasjenige,
was der Mensch als physischer Mensch
an sich trägt, war eigentlich die
menschliche Entwickelung gegeben. Etwa
im 15. vorchristlichen Jahrtausend,
noch in der alten Atlantis drüben, hat
der Mensch bis zu einem gewissen
fertigen Zustande in sich alle
diejenigen Eigenschaften seiner
physischen Konstitution ausgebildet,
die dann mehr oder weniger langsam
verhärtet sind. Aber in bezug auf die
Hauptesentwickelung, auf die
Erkenntnisentwickelung war das
anders. Da blieb etwas zurück wie eine
große Menschheitserscheinung, ein
Wissen der Menschheit, vermittelt
durch die Führer der Mysterien bis zum
Ereignis von Golgatha. Was die alten
heidnischen Weisen in sich hatten, das
war gewissermaßen das Spiegelbild
einer noch älteren Weisheit, jedoch
einer solchen Weisheit, die noch
geistig beobachten konnte; aber es war
alles Spiegelbild. Da trat das
Mysterium von Golgatha ein, das heißt
nichts Geringeres als etwas
Außerirdisches: das Christus-Wesen.
Etwas, das aus Sphären, die durchaus
außerirdisch sind, auf die Erde
herabdrang, verband sich mit einem
menschlichen physischen Leibe, dem
Leibe des Jesus von Nazareth. Damit
trat etwas ein in die irdische
Menschheitsentwickelung, was die
ganze frühere Erdenentwickelung
hindurch nicht eingetreten ist: daß
etwas Kosmisches in die Menschheit
hereingekommen ist. Die Menschen haben
im wesentlichen mit ihrer physischen
Konstitution seit dem 15. Jahrtausend
bis zum Mysterium von Golgatha durch
ihre seelische Kopfkonstitution von
alter Erbschaft gelebt. Jetzt trat
etwas ein, was in gewisser Beziehung
den Himmel mit der Erde verband. Ein
außerirdisches Wesen verband sich mit
einem Menschenleibe.
|
Comprendre un tel mystère était
encore possible pour les humains les
plus arriérés, ceux qui étaient restés
assis en Europe et qui avaient encore
dans leur corps certaines
caractéristiques spirituelles
naturelles. Il n'était pas possible
aux Asiatiques instruits de le
comprendre. C'était dans une certaine
mesure encore un don de Dieu pour
cette population européenne d'avoir
des corps qui étaient réceptifs au
christianisme de par leur constitution
corporelle. Depuis le XVe siècle, cela
a cessé, et c'est pourquoi une
connaissance spirituelle doit
intervenir pour comprendre récemment
le mystère du Golgotha. Sans la
compréhension de ces processus
d'évolution de l'humanité, la nature
humaine ne peut plus avancer et
devrait aller vers sa perte, car ce
qui est entré dans l'évolution
terrestre par le mystère du Golgotha
devrait tout simplement disparaître.
Sans une nouvelle compréhension
spirituelle du lien entre la Terre et
le monde extraterrestre, le mystère du
Golgotha ne peut pas continuer à
vivre.
|
20
|
Solch ein Mysterium zu verstehen war
noch möglich den zurückgebliebensten
Menschen, die ja in Europa
sitzengeblieben waren, die noch im
Leibe gewisse naturgeistige
Eigenschaften hatten. Den
fortgebildeten Asiaten war es nicht
möglich, das zu begreifen. Es war
gewissermaßen noch ein Gottesgeschenk
für diese europäische Bevölkerung,
Leiber zu haben, die für das
Christentum durch die leibliche
Konstitution empfänglich waren. Seit
dem 15. Jahrhundert hörte das auf, und
daher muß ein geistiges Wissen
eintreten, um neuerdings das Mysterium
von Golgatha zu begreifen. Ohne das
Durchschauen dieser
Entwickelungsvorgänge der Menschheit
geht die menschliche Natur nicht
weiter und müßte ihrem Untergang
entgegengehen, denn es müßte das, was
durch das Mysterium von Golgatha in
die Erdenentwickelung hereingekommen
ist, einfach verschwinden. Ohne daß
wiederum geistig begriffen werde der
Zusammenhang der Erde mit der
außerirdischen Welt, kann das
Mysterium von Golgatha nicht
weiterleben.
|
Puisque ce fait existe, ceux qui
veulent aujourd'hui rester dans
l'ancien traditionnel - et vous savez
combien ils sont nombreux, car je vous
ai toujours fait part de temps en
temps des attaques laides qui viennent
de ce côté-là - s'opposent avec une
virulence particulière à la vérité
proclamée par la science de l'esprit,
selon laquelle on a affaire à un
Christ cosmique, à un Christ qui n'est
pas seulement terrestre, mais
cosmique. C'est étrange, mais il n'en
reste pas moins que le fait que la
science de l'esprit parle d'un Christ
cosmique irrite au plus haut point le
clergé catholique romain et le
jésuitisme, par exemple. Il est vrai
que l'on assiste aujourd'hui à un
divorce des esprits. Et on ne devrait
pas fermer les yeux face à cela ; on
devrait justement ouvrir les yeux face
à cela. Pour pouvoir contribuer à la
mise en place de tout ce qui doit être
mis en place pour l'humanité, à la
plus petite place où l'on se trouve,
il est aujourd'hui nécessaire d'avoir
une vue d'ensemble des grandes
conditions/rapports de la vie.
|
21
|
Da diese Tatsache besteht, wenden
sich diejenigen, die heute im
Traditionell-Alten verbleiben wollen
— und Sie wissen, wie zahlreich sie
sind, denn ich habe Ihnen immer von
Zeit zu Zeit die häßlichen Angriffe,
die von jener Seite kommen, mitgeteilt
—, mit besonderer Giftigkeit gegen
die Wahrheit, die aus der
Geisteswissenschaft heraus verkündet
wird, daß man es zu tun habe mit einem
kosmischen Christus, mit einem
Christus, der nicht bloß irdisch,
sondern kosmisch ist. Es ist ja
sonderbar, aber es ist trotzdem so,
daß es zum Beispiel die
römisch-katholische Klerisei und den
Jesuitismus am allermeisten ärgert,
daß Geisteswissenschaft von einem
kosmischen Christus spricht. Es ist
einmal so, daß eine Scheidung der
Geister heute eintritt. Und
demgegenüber sollte man nicht die
Augen verschließen; demgegenüber
sollte man gerade die Augen öffnen. Um
alles dasjenige, was für die
Menschheit einzurichten ist,
miteinrichten zu können an dem
kleinsten Platze, auf dem man steht,
ist es heute notwendig, daß man
Einsicht hat in die großen
Verhältnisse des Lebens.
|
Ne dites vraiment pas qu'il n'y a
pas de temps à perdre. - Car c'est
aussi quelque chose que l'on peut
entendre dire : L'humain est
aujourd'hui si occupé, si infiniment
occupé, qu'il n'a pas le temps de
lever les yeux vers ces vérités
spirituelles. - J'aimerais vous dire
combien de bavardages ont lieu lors
des "Five o'clock teas", des "Jausen",
des "afternoon teas", des
"Frühschoppen", dans certaines régions
lors des "Dämmerschoppen" - il y en a
aussi -, lors des "Skatklopfen" et
d'autres choses, et vous verriez qu'il
en résulterait une somme considérable
de temps pendant lequel les humains
auraient l'occasion, s'ils le
voulaient, de se familiariser avec ce
qui est immensément nécessaire au
développement de l'humanité pour
l'avenir. Ce n'est pas le temps qui
manque, c'est la nonchalance des
humains, c'est la somnolence des
humains. L'encéphalite léthargique se
manifeste maintenant extérieurement
dans des cas isolés ; les âmes en sont
atteintes depuis longtemps dans le
vaste cercle de l'humanité. La maladie
du sommeil des âmes est une épidémie
très répandue. Car ce dont il s'agit
en fin de compte, c'est d'avoir la
volonté de mettre en mouvement ses
forces spirituelles. Lorsque l'on
étudie aujourd'hui à l'université - à
quelques exceptions près, qui se
comptent sur les doigts de la main -,
on n'a vraiment pas besoin de faire
travailler sa pensée. On nous transmet
une certaine somme de résultats
expérimentaux, on peut les assimiler.
On n'a pas besoin de mettre en
mouvement sa force de réflexion. Mais
à la place de cette formation, il faut
que la force de pensée devienne à son
tour mobile, que toutes les forces de
l'âme deviennent mobiles, que
l'agitation de la vie intérieure de
l'âme prenne la place de la
nonchalance et de la somnolence. On
peut être très actif dans la vie
extérieure et immensément somnolent
dans sa vie spirituelle. Mais cela
doit cesser dans l'évolution de
l'humanité. Que cela cesse, c'est une
nécessité vraiment profonde, profonde.
Aujourd'hui, des gens disent : il faut
d'abord que l'humanité ait du pain. -
Certes, elle doit avoir du pain. Mais
si l'on ne pense pas à prendre des
dispositions spirituelles pour que ce
pain puisse être produit demain, alors
on ne mangera que ce que la terre
donne encore avant, et on n'aura pas
de pain demain et après-demain. Qu'on
ait encore du pain aujourd'hui, c'est
encore possible pendant un certain
temps avec les anciennes pensées. Mais
après-demain - au sens figuré, bien
sûr - on n'aura plus de pain si on ne
fait pas sortir les institutions de la
terre d'une nouvelle spiritualité.
|
22
|
Sagen Sie wirklich nicht: Dazu ist
nicht Zeit. — Es ist nämlich auch
etwas, was man hören kann, daß gesagt
wird: Der Mensch ist heute so
beschäftigt, so unendlich beschäftigt,
daß er ja nicht Zeit hat,
aufzublicken zu diesen geistigen
Wahrheiten. — Ich möchte Ihnen
zusammenrechnen, wieviel Schwatz
abläuft bei «Five o'clock teas», bei
«Jausen», bei «Nachmittagstees», bei
«Frühschoppen», in gewissen Gegenden
beim «Dämmerschoppen» — solche gibt es
ja auch —, beim «Skatklopfen» und
andern Dingen, und Sie würden sehen,
daß eine erkleckliche Summe von Zeit
herauskommt, in der die Menschen
Gelegenheit haben würden, wenn sie
wollten, sich bekanntzumachen mit dem,
was der Menschheitsentwickelung
ungeheuer notwendig ist für die
Zukunft. Es liegt nicht an der Zeit,
es liegt an der Lässigkeit der
Menschen, an der Schläfrigkeit der
Menschen. Die Encephalitis lethargica
tritt jetzt äußerlich in einzelnen
Fällen auf; die Seelen sind längst von
ihr befallen im weiten Umkreise der
Menschheit. Die Schlafkrankheit der
Seelen ist eine sehr verbreitete
Epidemie. Denn dasjenige, um was es
sich zuletzt handelt, ist, den Willen
zu haben, seine geistigen Kräfte in
Bewegung zu setzen. Wenn man heute an
der Universität studiert — mit
geringen Ausnahmen, die an den Fingern
herzuzählen sind —, braucht man sein
Denken eigentlich wirklich nicht
anzustrengen. Es wird einem eine
gewisse Summe von zum großen Teile
Experimentalergebnissen vermittelt,
man kann das aufnehmen. Die Denkkraft
braucht man dabei nicht in Bewegung zu
setzen. An die Stelle dieser Bildung
muß aber treten, daß die Denkkraft
wiederum beweglich wird, daß die
ganzen Seelenkräfte beweglich werden,
daß Emsigkeit des inneren Seelenlebens
an die Stelle von Lässigkeit und
Schläfrigkeit trete. Man kann sehr
tätig sein im äußeren Leben und
ungeheuer schläfrig sein in seinem
Seelenleben. Aber das muß in der
Menschheitsentwickelung aufhören. Daß
es aufhört, das ist eine wirklich
tief, tiefgehende Notwendigkeit.
Heute sagen Leute: Zunächst muß die
Menschheit Brot haben. — Gewiß muß sie
Brot haben. Aber wenn nicht daran
gedacht wird, die Einrichtung aus dem
Geistigen heraus so zu treffen, daß
dieses Brot auch morgen erzeugt werden
kann, dann wird man eben nur dasjenige
essen, was die Erde noch vorher
hergibt, und man wird morgen und
übermorgen kein Brot haben. Daß man
heute noch Brot hat, das geht noch
eine Weile mit den alten Gedanken.
Aber man wird übermorgen — bildlich
gesprochen selbstverständlich — kein
Brot haben, wenn man nicht die
Institutionen der Erde aus einer
neuen Geistigkeit heraus treiben wird.
|
Réfléchissez à cette chose, car il
s'agit d'affaires sérieuses.
|
23
|
Denken Sie über diese Sache nach,
denn es handelt sich um ernste
Angelegenheiten.
|
Français
seulement
DOUZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
8 février 1920
Transformation des besoins de la vie
sociale dans l'évolution de l’humanité
01
On ne sait peut-être pas trop comment, au
cours des temps, non seulement les états d'âme
des humains changent, mais aussi comment ce
que l'on tient pour nécessaire à la vie
sociale de l'humain est soumis à une
transformation. J'ai déjà inséré à plusieurs
reprises de telles choses dans des
considérations antérieures. J'ai par exemple
mentionné comment, dans l'ancien Empire
romain, ce n'était pas du tout une exigence
populaire générale que tous les enfants
apprennent les tables de multiplication comme
base du calcul, mais qu'il était en revanche
tout à fait général que chaque enfant qui
grandissait connaisse les lois des douze
tables. L'opinion sur ce qui doit être une
conception générale, une connaissance générale
à l'intérieur de l'humanité, a beaucoup changé
au cours des temps. Ces choses sont liées à
l'ensemble de l'évolution de l'humanité. Pour
envisager ce qui est quand même nécessaire
là-dessus, il est quand même de se conduire
une fois devant les yeux la vraie forme des
processus d'évolution de l'humanité.
02
Avant qu'il n'y ait une population telle que
nous la connaissons actuellement en Europe, en
Asie, en Afrique et aussi en Amérique, il y
avait un vaste continent à l'endroit où se
trouve actuellement l'océan Atlantique. La
surface de la Terre était donc essentiellement
la région située entre l'Europe, l'Afrique
d'un côté et l'Amérique de l'autre, à une
époque où la majeure partie de l'Europe, de
l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique était
sous l'eau.
03
Nous savons que ce continent atlantique, comme
nous l'appelons, a disparu à la suite d'une
catastrophe importante, et nous l'avons déjà
mentionné à plusieurs reprises, que des
migrations ont eu lieu depuis ce continent
atlantique, qui est devenu progressivement de
plus en plus inhabitable, vers les pays qui se
sont progressivement élevés et qui constituent
aujourd'hui l'Europe, l'Asie et l'Afrique. La
population de l'Europe, de l'Asie et de
l'Afrique est essentiellement composée - vous
pouvez le lire dans mon livre "La science
secrète dans ses grandes lignes" - des
descendants des anciens Atlantes.
04
Or, des distinctions pleines de signification
sont apparues entre ces populations, et les
effets de ces distinctions sont toujours
encore là. On peut encore comprendre les
séquelles de ces distinctions si l'on se dit
ceci : il y a eu certaines parties de la
population qui migraient du continent
atlantique vers l'est. Nous voulons maintenant
faire abstraction de l'Amérique, qui était
aussi peuplée à l'époque depuis le continent
atlantique, mais nous voulons faire
abstraction de cela. Certaines parties de la
population se sont donc déplacées vers l'est.
Un certain nombre d'entre elles se sont
dirigées vers l'Asie, et parmi les populations
qui se sont ainsi déplacées de l'ouest vers
l'est sont apparues les cultures que nous
avons appelées la culture de l'Inde ancienne,
la culture de la Perse ancienne, la culture de
l'Égypte ancienne et de la Chaldée, puis la
culture gréco-latine, et maintenant en Europe
la cinquième culture post-atlantique, dans
laquelle nous vivons nous-mêmes, qui a
commencé vers le milieu du XVe siècle. Mais
ces cultures se sont développées de la manière
suivante : certaines parties de la population
se sont trouvées incitées, par la constitution
de leur âme et de leur corps, à migrer le plus
loin possible vers l'Asie, d'autres sont
restées en Europe. Plus tard, il y a eu ces
migrations dont parle l'histoire extérieure et
qui ont fait passer certaines parties de la
population d'Asie vers l'Europe. Mais ce qui
constitue aujourd'hui la population européenne
est certes en partie, mais pas seulement, la
descendance de ce qui est venu plus tard
d'Asie, mais ce qui peuple aujourd'hui
l'Europe est aussi la descendance de ce qui
est resté à l'origine lors de la migration du
continent atlantique vers l'Est. Et une grande
partie de ce qui vit chez les Européens
remonte à des constitutions corporelles et
psychiques qui s'expliquent par le fait
qu'elles étaient justement liées aux humains
qui étaient restés en Europe et qui n'avaient
pas migré vers l'Asie. En Europe, nous avons
tout à fait affaire à une fusion des éléments
de population les plus divers. Mais le fait
que certaines parties de la population se
soient déplacées vers l'Asie et que d'autres
soient restées en Europe a entraîné une
différence importante, une différenciation
significative de la population euro-asiatique.
Les populations qui, à l'origine, avaient déjà
immigré en Asie au cours des 8e, 7e et 6e
millénaires, étaient d'une nature telle
qu'elles ont fortement intégré la culture
spirituelle humaine qui a pu se répandre dans
l'élément d'âme. Aujourd'hui encore, on peut
constater dans la population d'Asie, qui s'est
en quelque sorte dégradée, que cette
population a développé l'élément spirituel, et
aussi l'élément de raison analytique,
essentiellement dans la partie d'âme.
On peut dire, et ce n'est pas parlé en image,
mais c'est en fait la pleine vérité, que cette
population orientale, dont le membre le plus
éminent est la population asiatique, a peu
laissé le corps participer à son
développement. Tout ce qui a été conçu, qui a
vécu et qui vit encore jusqu'à un certain
point dans la décadence de la culture
asiatique, dépend peu des caractéristiques
physiques de l'humain, mais fortement des
caractéristiques de l'âme. C'est pourquoi
cette culture spirituelle, qui n'existe
absolument plus ainsi aujourd'hui, mais aussi
qui n'est pas appréciée aujourd'hui parce que
les documents historiques n'en parlent que
très peu, a pu naître dans cette Asie, et ne
peut être admirée que par ceux qui sont
capables de se mettre à la place de ces
immenses coups d'œil profond spirituels que la
population asiatique a pu faire une fois il y
a des millénaires.
05
Ce qui est transmis historiquement, ce qui
peut être reconnu à partir des enseignements
originels historiques, ne donne aucune image
de ce qui existait autrefois comme sagesse
originelle des humains dans cette Asie. Ce qui
est présenté aujourd'hui comme la science des
astres chaldéenne, comme la sagesse des
brahmanes indiens, comme la sagesse
égyptienne, à travers tel ou tel document, à
travers tel ou tel monument, est déjà un
produit tardif. Toutes ces choses remontent à
une compréhension merveilleuse, grandiose,
énorme du monde spirituel, elles remontent à
un pendant scientifique grandiose, énorme, que
les humains ont pénétré, entre la terre et le
cosmos tout entiers, le monde des étoiles tout
entier. Aujourd'hui, en Europe, les humains ne
cherchent pas à comprendre, même seulement
aussi a posteriori, ce que l'on savait dans
ces temps anciens, ils ne l'apprécient pas non
plus, car ils ne peuvent en quelque sorte rien
en faire. Ils n'ont pas la possibilité de
s'orienter vers ces choses.
06
Mais tout ce qui a vécu autrefois en Orient en
matière de sagesse merveilleuse a vécu parce
que ces humains ont reçu ce qu'ils ont reçu
spirituellement avec leur âme pure, et que le
corps n'y a que peu participé. Ensuite, comme
vous le savez - et vous trouverez plus de
détails à ce sujet dans mon livre "Le
christianisme en tant que fait mystique" -, de
tout ce que l'Orient ancien avait possédé de
sagesse merveilleuse est née la conception que
l'on a eue du christianisme. Car, pour
l'essentiel, ce que l'on sait du christianisme
est un héritage de l'Orient. Mais la sagesse
originelle orientale est arrivée en Europe en
partie par le biais de la Grèce, et en partie
par la transformation qu'elle a subie à
travers le mystère du Golgotha.
07
Et maintenant, remarquez ce qui est
extrêmement important : ce qui s'est formé
dans l'âme sans la part d'organisation
corporelle en Orient, migre par le sud de
l'Europe, par l'Afrique, vers le reste de
l'Europe, et y rencontre la population qui, à
l'exception de ceux qui se sont retirés
d'Asie, était pour l'essentiel les humains
restés en arrière lors des migrations de
l'Atlantide vers l'Orient. Et la question doit
se poser parmi nous : quelle était la
constitution particulière de ces humains
restés en Europe, du fait qu'elles n'avaient
justement pas migré avec vers l'Asie, qu'elles
étaient restées en Europe ?
08
Nous arrivons alors à quelque chose
d'extrêmement significatif. Nous en venons à
envisager ou à devoir envisager que cette
population restée en Europe lors de la
migration de l'Atlantide vers l'Est a reçu ce
qu'elle a reçu en termes de connaissances
extérieures et intérieures, ce qu'elle a reçu
en termes de compréhension du monde spirituel
et de compréhension de l'ordre social,
économique et commercial du monde, qu'elle a
reçu cela par la fonction de l'organisation
physique. Le fondement de la population
européenne repose essentiellement sur le fait
que les plus importants de ces Européens ont
absorbé ce qu'ils ont reçu avant tout par
l'intermédiaire de leur corps. Les humains qui
ont migré plus à l'est étaient ainsi faits
qu'ils absorbaient davantage avec leur âme ;
ils ont négligé, parce qu'il ne leur était pas
du tout donné de former la fonction
corporelle, tout ce qui doit justement être
compris du monde et de l'ordre humain par le
biais du corps. Les Européens utilisaient pour
ce qu'ils devaient fonder comme leur culture
l'outil physique de leur cerveau, les outils
physiques du reste de la corporéité. Et c'est
ainsi que nous sommes confrontés à l'étrange
phénomène que ce qui s'est formé en Asie en
tant que christianisme, à partir d'une
merveilleuse sagesse originelle, a migré vers
l'Europe et a été reçu en Europe dans des
conditions tout à fait différentes de celles
dans lesquelles il a été formé en Asie. En
Asie, il n'a été formé qu'à partir de l'âme,
en Europe, il a été reçu à partir du corps.
Pourquoi a-t-il pu être absorbé par le corps ?
Il a pu être absorbé par le corps parce qu'en
fait, les corps européens étaient formés de
telle sorte qu'ils pouvaient devenir de
véritables instruments du spirituel. Les corps
des Asiatiques n'étaient pas aussi formés. La
population européenne était restée en arrière
pour que, dans les conditions climatiques et
autres conditions culturelles de la vieille
Europe, le corps soit en quelque sorte rendu
réceptif au recueil de connaissances,
d'impulsions de la volonté, et ainsi de suite.
09
Dans l'ensemble du contexte mondial, on doit
avoir telle opinion sur l'un, telle autre sur
l'autre ; mais le moins bon occupe aussi une
place tout à fait justifiée. Cela maintes
personnes ne peuvent pas le comprendre. Nous
essayons aussi de démontrer la nocivité du
matérialisme, mais nous devons reconnaître
d'un autre côté que le matérialisme devait
arriver jusqu'au XIXe siècle. Seulement, il
doit maintenant être surmonté. Maints humains
aimeraient se rendre les choses commodes dans
ces questions, elles disent : le corps humain
est donc l'instrument dans lequel l'âme habite
; l'âme est céleste, le corps est terrestre,
tenons-nous-en à ce qui est d'âme. - C'est une
conception commode de la vie. Mais c'est le
mérite qui revient au matérialisme qu'il a
appris aux humains qu'aussi le corporel a part
au spirituel, que déjà parmi certains éléments
de la race humaine/du genre humain, le corps
était organisé précisément pour l'accueil du
spirituel. Et les humains les plus
remarquables ont été ceux que le christianisme
a rencontrés. Dans les premiers temps, lorsque
le christianisme s'est répandu en Europe, les
corps de ces humains européens étaient de bons
instruments de réception pour l'accueil du
christianisme, le cerveau physique était
justement un bon organe de réception pour le
christianisme, parce qu'il s'était formé d'une
certaine manière à partir du monde spirituel.
Et tandis qu'en Asie le christianisme est
apparu après des siècles, des millénaires de
développement dans une culture qui n'était que
pour les âmes, ce christianisme s'est heurté
en Asie à une culture décadente, une culture
en voie de disparition, une culture de l'âme
qui était bonne pour les temps anciens, qui
n'était plus bonne pour l'époque où le
christianisme a pris place, ce christianisme a
rencontré en Europe des humains réceptifs qui
étaient organisés par leurs corps pour grandir
dans ce christianisme, pour faire de leurs
corps des instruments de réception du
christianisme ; car dans ces corps, il y avait
encore beaucoup d'esprit, d'esprit cosmique,
d'esprit de la nature. C'est tout de suite le
significatif de la population européenne
primitive de l'époque post-atlantique, c'est
qu'il y avait de l'esprit dans les corps et
que le christianisme a été reçu avec cet
esprit qui se trouvait dans les corps. Mais
cet esprit s'est peu à peu éteint, cet esprit
cessa. Cet esprit ne resta pas dans les corps
européens. Et c'est précisément l'essentiel de
la transition qui s'est produite au milieu du
XVe siècle de l'ère postchrétienne, à savoir
que l'esprit de la nature qui se trouvait dans
les corps humains européens a commencé à
s'épuiser, que les corps sont devenus peu à
peu incapables de comprendre par eux-mêmes ce
qu'ils avaient d'abord reçu comme
christianisme avec une force fraîche, parce
qu'avec la force du corps. C'est ainsi qu'à
partir du XVe siècle, la compréhension du
christianisme s'est peu à peu perdue. Il ne
restait plus que la tradition. Les rapports
qui sont à la base de tout cela, on les
méconnaît en fait, dans la science extérieure
ordinaire, on les méconnaît complètement. On
croit en effet que l'humain est l'humain, et
on pense pouvoir étudier cet humain en portant
les cadavres dans les cliniques et en les
anatomisant. Là, on apprend le moins possible
sur l'humain, car la constitution la plus fine
de ces humains change presque de siècle en
siècle. L'humanité d'un siècle est au fond, en
ce qui concerne la constitution fine, tout
autre chose que l'humanité du siècle
précédent. Parce que cela n'apparaît pas en
gros et ne peut pas être constaté avec des
moyens scientifiques grossiers, c'est pourquoi
les humains ne veulent pas en entendre parler.
Mais cet humain est une organisation très
fine, et ce qui se développe successivement au
cours du temps subsiste l'un à côté des
autres. Pour l'anatomie grossière, la croyance
règne, mais ce n'est qu'une croyance : si l'on
prélève le sang d'un Occidental et si l'on
prélève le sang d'un Oriental, on prélève du
sang ; le sang est le sang. - Mais cette
croyance, le sang c'est le sang, est une
absurdité totale face à une véritable
connaissance plus profonde de l'humanité. Je
ne peux parler de cette question que
schématiquement et je peux aujourd'hui aussi
seulement, j'aimerais dire, donner les
résultats de recherches déployées. Mais ces
résultats sont extrêmement importants. Si je
devais dessiner schématiquement quelque chose
- ce qui serait évidemment différent si ce
n'était pas schématique, mais réel -, je
devrais le dessiner de la manière suivante. Si
je devais donc dessiner le caillot de sang
dans le corps humain vivant d'un Occidental,
je le dessinerais ainsi (voir dessin a). Si je
devais dessiner le caillot de sang dans la
veine chez un humain russe, je devrais le
dessiner ainsi (voir dessin b).
10
De même qu'une forme de lignée se rapporte à
une autre forme de lignée, de même le
caractère interne et matériel du sang de la
population orientale se rapporte au caractère
du sang de la population occidentale. Mais le
développement du sang est lié à ce que j'ai
appelé la réceptivité physique. Cette
réceptivité physique, comme je l'ai dit, est
épuisée ; aujourd'hui, au moins pour la
population européenne occidentale et son
annexe américaine, le physique ne donne plus
rien de spirituel. C'est pourquoi le spirituel
doit être recherché par une autre voie, par la
voie indiquée par la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique. On peut dire,
en gros, que : le spirituel issu de la
matérialité physique et corporelle, qui a
essentiellement servi à ouvrir la
compréhension du christianisme au cours des
siècles jusqu'au milieu du XVe siècle, s'est
desséché. Aujourd'hui, dans la culture
occidentale, on vit avec des corps desséchés,
et ce qui s'affirme n'est qu'une culture
mécaniste, parce qu'elle provient
d'organisations corporelles desséchées et
inanimées. Ce changement n'est donc pas
seulement celui que dessinent les historiens
abstraits d'aujourd'hui, il est tel qu'il
pénètre au plus profond de l'être corporel de
l'humain.
11
La plupart des humains actuels se ferment à ce
que je viens de vous dire. Mais de même que
les Romains ont appris les lois des douze
tables, de même qu'il était d'usage plus tard
de considérer les tables de multiplication
comme quelque chose de nécessaire pour
l'humain, de même un avenir pas du tout
éloigné, vers lequel nous devons travailler,
devra compter parmi l'éducation générale le
fait d'avoir de telles notions élémentaires
sur l'évolution de l'humanité. Sinon, au bout
de quinze ans, l'évolution terrestre de
l'humanité civilisée connaîtra une catastrophe
telle que celle que nous avons connue au cours
des cinq ou six dernières années. Car le fait
que les humains se soient fermés à ce qui veut
s'imposer comme une nouvelle formation dans
l'humanité civilisée est la véritable raison
de la confusion qui a régné au cours des cinq
ou six dernières années. Et si les humains
veulent continuer à vivre à partir de leur
corps matérialisé desséché, ils concocteront
d'eux-mêmes, à partir de ce corps matérialisé
desséché, des caractéristiques qui conduiront
tous les quinze à vingt ans à une confusion
telle que celle que nous avons connue en
Europe en 1914. Aujourd'hui, il n'y a que deux
choses possibles : soit on se résout à
admettre cette infusion d'une nouvelle
formation dans l'humanité, et donc aussi
l'infusion d'une nouvelle compréhension du
christianisme soutenue par la science de
l'esprit, soit on s'attend à ce que des
éléments destructeurs entrent dans la vie
sociale humaine dans une mesure terrible.
12
Nos amis anglais vont maintenant retourner en
Angleterre - pas tout de suite, espérons-le -,
mais ils rencontreront alors en Angleterre
l'humain que je vous ai décrit une fois ici
comme un représentant de l'époque actuelle
d'une manière particulière, parce que durant
toute sa vie, bien qu'il soit aujourd'hui
beaucoup plus âgé, il n'a pas dépassé le stade
d'évolution d'un jeune de vingt-sept ans. Vous
y rencontrerez, probablement encore, Lloyd
George, l'humain qui a pu donner le ton
précisément parce qu'il n'est resté capable de
se développer que jusqu'à l'âge de vingt-sept
ans, qu'il a ensuite été élu au Parlement,
bien entendu, et qu'il n'est plus capable de
se développer depuis, si bien qu'aujourd'hui
encore, en tant que vieil humain, il continue
de penser comme un jeune de vingt-sept ans,
c'est-à-dire de manière immature. Vous
trouverez dans une telle tête des idées
particulières, par exemple : jusqu'à présent,
nous nous sommes rangés du côté de la
contre-révolution russe, elle est vaincue ; il
n'est plus rentable de se ranger du côté de la
contre-révolution russe, essayons donc de nous
arranger avec les bolcheviks, essayons de
parvenir à une paix acceptable avec eux.
13
C'est typiquement ce que pense aujourd'hui un
humain qui est totalement éloigné de toute
compréhension des lois réelles de la vie, qui
n'a aucune idée de ce qui est réel dans le
monde, et c'est ce que pensent d'autres dit
"hommes d'État" - je remarque que j'écris
maintenant "hommes d'État" avec des
guillemets. Il ne faut pas oublier que cet
"homme d'État" dépasse encore de beaucoup le
dilettante abstrait Woodrow Wilson, par lequel
le monde entier s'est laissé séduire à un
certain moment du développement européen. Avec
de telles choses, on était à certaines époques
un "prédicateur dans le désert". À l'époque où
le monde entier adorait Woodrow Wilson, je
n'ai cessé de dire ici, en Suisse, exactement
la même chose sur Woodrow Wilson que ce que je
vous dis aujourd'hui. Maintenant, le monde
commence à se rendre compte, car il est trop
tard, à quel point ce qui émane de Woodrow
Wilson est éloigné de la réalité. Et les gens
qui se sont assis avec lui à la conférence de
Versailles ont été étonnés de voir à quel
point cet humain n'a pas apporté d'Amérique en
Europe, même le plus petit instinct de
réalité.
14
Les choses dans lesquelles on vit aujourd'hui
doivent être considérées à partir d'horizons
mondiaux si l'on veut avoir son mot à dire sur
les choses, même les plus petites. Et on ne
pourra pas les considérer si l'on ne pose pas
comme principe qu'une certaine explication de
l'humain doit devenir une culture générale
dans un avenir très proche, tout comme les
tables de multiplication ont commencé à
devenir un objet de culture générale à une
certaine époque.
15
Il n'est pas question de discuter de
l'apparition ou non de revendications
sociales, pas plus que de savoir si un
tremblement de terre se produira ou non dans
une région quelconque. Mais il faut discuter
de la manière dont on se comporte face à de
tels phénomènes. Personne ne pourra adopter
une position adéquate face à de tels
phénomènes s'il n'a pas de connaissances
humaines dans le sens évoqué. C'est quelque
chose dont il faut s'imprégner très
profondément. Et la question de savoir si la
vie du monde civilisé européen pourra
continuer ou non dépendra de l'existence d'un
nombre suffisamment important de personnes qui
comprennent l'impossibilité d'un autre
régime/régiment mondial, particulièrement
influencé par des personnes aussi éloignées de
la réalité que Lloyd George. Vous savez tous
que je ne parle pas d'un quelconque point de
vue chauvin, d'un quelconque côté, mais d'un
point de vue purement factuel, qui découle de
l'observation des faits objectifs. En tant
qu'Allemand, dit Allemand, je n'ai jamais eu
quoi que ce soit contre Woodrow Wilson ou
Lloyd George. Comparé à d'autres personnes
aujourd'hui, même Lloyd George est un "type
bien". Mais c'est justement un humain de
vingt-sept ans qui n'est pas en mesure
d'assimiler ce que l'on ne peut assimiler que
lorsque l'évolution descendante prend place,
c'est-à-dire lorsque l'on a dépassé les années
trente. Car les corps européens desséchés, qui
ne veulent pas se tourner vers l'accueil de
quelque chose de spirituel, perdent la
possibilité d'évoluer dans les années de la
trentaine. Ils peuvent alors être des
parlementaires, même des parlementaires aussi
infiniment compétents, aussi
extraordinairement bons que Lloyd George, qui,
comme on le sait, a mené des réformes tout à
fait admirables lorsqu'il a été nommé
ministre.
16
N'est-ce pas, c'est ainsi que l'on procède
avec les humains de l'opposition : on les fait
entrer au ministère pour qu'elles ne
deviennent pas gênantes à l'extérieur du
Parlement. Au même moment, en Angleterre, on a
nommé Lloyd George ministre, d'abord parce
qu'on ne voulait pas de lui dans l'opposition
; mais on l'a nommé ministre en disant : on
lui donne le portefeuille qu'il ne connaît pas
du tout. C'est la manière habituelle de
traiter les parlementaires dangereux. Et voilà
qu'une fois qu'on a donné à Lloyd George le
portefeuille auquel il ne comprenait rien, il
a développé une activité fébrile, il a
introduit des réformes qui sont vraiment
admirables, et les autres se sont retrouvés
avec un long nez.
17
On doit aujourd'hui pouvoir juger tous ces
phénomènes du point de vue des lois de
l'évolution de l'humanité. Il n'est
généralement pas agréable de juger l'humanité
d'après ses particularités, et ce n'est
surtout pas dans l'habitude des humains
aujourd'hui de s'intéresser à l'autre humain.
C'est pourquoi, aujourd'hui, on prend
volontiers les êtres humains en fonction de
leurs estampilles. On n'a pas envie de se
mettre mal à l'aise pour savoir, en
rencontrant un être humain, s'il a des
capacités, si quelque chose vit dans son âme
qui a des possibilités d'action. On ne veut
pas non plus s'engager à juger l'être humain
de cette manière, par l'impression directe
issue de la vie. On a besoin d'autres
possibilités. Il y a quelqu'un qui est
diplômé, qui possède un doctorat - c'est donc
un humain sage. Il n'est pas nécessaire de le
connaître, il suffit de savoir : Il a déjà
passé des examens ou il est - je ne sais pas
s'il ne faut pas dire : il a été - conseiller
d'État. C'est bien, c'est quelque chose que
l'on doit respecter, on n'a pas besoin de se
préoccuper davantage de savoir s'il a une
quelconque possibilité d'action dans son âme.
Un gouvernement a fait de vous un
conseiller/Rat, écrit avec un t, et non la
cinquième roue/Rad du carrosse, écrite avec un
d doux. Il faut donc des possibilités venant
de l'extérieur. À l'avenir, on aura besoin
d'une relation vraiment directe d'humain à
humain. Personne ne l'acquerra s'il ne
développe pas ses forces spirituelles humaines
de manière appropriée. Cette méthode est celle
de la science de l'esprit. Si vous lisez par
exemple ma "Science secrète", vous pouvez lire
ce qui s'y trouve, vous pouvez assimiler ce
qui s'y trouve selon son contenu. Si vous
l'assimilez d'après son contenu, de sorte que
vous puissiez ensuite le réciter très bien
dans votre mémoire, je trouverais presque plus
utile que vous lisiez un livre de cuisine ou,
si vous n'êtes pas justement des femmes, un
traité quelconque sur les conventions
collectives ou quelque chose de ce genre ; ce
sera plus utile que si vous lisiez ma "science
secrète". Cette "science secrète" n'a
d'importance à la lecture que si, par la mise
en forme particulière des pensées - qui irrite
les humains au point qu'ils refusent de
s'occuper de ce qu'ils appellent "mal stylisé"
- cette manière d'écrire et de penser a un
effet éducatif sur l'ensemble de l'état d'âme,
si c'est le comment et non le quoi qui façonne
l'âme. Celui qui laisse agir sur lui la
"science secrète" - il peut bien sûr s'agir
d'un autre livre - et qui entre ensuite dans
la vie, verra qu'il a effectivement renforcé
sa vision intérieure, de sorte qu'il en retire
une connaissance des humains. Les choses
deviennent tout autre chose qu'un simple
enregistrement scolaire de la chose en
soi-même ! Aujourd'hui, quand on a lu un
livre, on a l'impression d'avoir fait le
nécessaire si on a le contenu en soi,
c'est-à-dire si on l'a en soi de manière à
pouvoir éventuellement passer un examen. Les
livres spirituels scientifiques ne sont jamais
conçus de cette manière. L'essentiel n'est pas
fait lorsque l'on peut compter le contenu sur
ses doigts, mais le nécessaire n'est fait que
lorsque les choses sont passées dans toute la
constitution de l'âme, dans tout l'état d'âme,
lorsque l'on a ainsi développé des forces
d'âme adaptées à la vie.
18
Je l'ai dit et redit sous les formes les plus
diverses depuis des décennies. Mais dans de
larges cercles, on considère que l'essentiel
est de savoir que l'humain est constitué de
ceci et de cela, qu'il y a des vies terrestres
répétées, etc. - Mais ce n'est pas la chose
principale. L'essentiel, c'est qu'à travers
toute cette manière de penser, on saisit en
l'humain quelque chose qui ne peut être saisi
par rien d'autre en l'humain. Et ce qui est
ainsi saisi par l'humain doit être là. Si ce
n'est pas le cas, tous les gens bien
intentionnés qui disent par exemple : "Il doit
toujours y avoir un christianisme",
n'arriveront à rien. Car de même que vous ne
pouvez pas obtenir de magnétisme à partir d'un
morceau de fer non magnétique, de même, si
rien d'autre ne se produit, vous ne pouvez pas
obtenir un christianisme à partir de ce que
deviennent les Européens. Cela peut rester
traditionnel pendant un certain temps, mais
les gens adopteront la tradition par manque de
sincérité. Ce dont il s'agit, c'est que
quelque chose doit être saisi dans les âmes
qui conduise à une nouvelle compréhension du
mystère du Golgotha, et donc à une nouvelle
compréhension du christianisme tout entier.
Dans l'Antiquité préchrétienne, comme je l'ai
déjà mentionné aujourd'hui, il y avait une
sagesse primordiale étendue, grandiose et
admirable, et celui qui veut admirer la
sagesse païenne fait bien, et celui qui veut
admirer la sagesse païenne même à l'époque où
elle fait déjà écho au christianisme fait
encore plus bien. Les premiers pères de
l'Église chrétienne étaient en fait plus
intelligents, bien plus intelligents que leurs
successeurs actuels. Leurs successeurs actuels
interdisent la lecture des écrits
anthroposophiques. Comme vous le savez, c'est
interdit aux catholiques par décision de la
Congrégation du Saint-Office à Rome depuis le
18 juillet 1919. Mais les premiers Pères
de l'Église chrétienne ont dit : ce qu'on
appelle maintenant le christianisme a toujours
été là, mais sous une autre forme, et
Héraclite et Socrate et Platon étaient
chrétiens à leur manière avant le mystère du
Golgotha. - Pour les membres actuels de la
Congrégation romaine de l'Index, c'est bien
sûr une remarque extraordinairement hérétique,
même si elle émane de véritables Pères de
l'Église, très hérétique ! Et pourtant, il
faut dire que quelque chose est en train de se
décider. Cette décision de la Congrégation
romaine de l'Index d'interdire aux catholiques
la lecture des livres anthroposophiques est en
fait la conséquence correcte de l'évolution
catholique romaine, de l'évolution de l'Église
catholique romaine, et il faut reconnaître
qu'un nouveau courant spirituel doit venir,
qui comprendra le christianisme d'une nouvelle
manière.
19
Comme je l'ai dit, la vision du monde
préchrétienne est, d'une certaine manière,
admirable. Mais elle ne s'est pas étendue à
certaines choses qui sont de nature terrestre.
Et là, je touche à quelque chose qui est d'une
importance extraordinaire pour l'évolution
terrestre. L'évolution humaine s'est faite par
rapport à tout ce que l'humain porte sur lui
en tant qu'humain physique. Vers le 15e
millénaire avant Jésus-Christ, dans l'ancienne
Atlantide, l'humain a développé en lui,
jusqu'à un certain état de maturité, toutes
les caractéristiques de sa constitution
physique, qui se sont ensuite plus ou moins
lentement durcies. Mais en ce qui concerne
l'évolution principale, l'évolution de la
connaissance, c'était différent. Il est resté
quelque chose comme une grande apparition de
l'humanité, un savoir de l'humanité, transmis
par les guides des mystères jusqu'à
l'événement du Golgotha. Ce que les anciens
sages païens avaient en eux était en quelque
sorte le reflet d'une sagesse encore plus
ancienne, mais d'une sagesse qui pouvait
encore observer spirituellement ; mais tout
était reflet. C'est alors qu'est apparu le
mystère du Golgotha, c'est-à-dire rien de
moins qu'une chose extraterrestre : l'être du
Christ. Quelque chose qui descendait sur la
Terre depuis des sphères tout à fait
extraterrestres s'unissait à un corps physique
humain, le corps de Jésus de Nazareth. C'est
ainsi qu'est entré dans l'évolution terrestre
de l'humanité quelque chose qui ne s'était pas
produit pendant toute l'évolution terrestre
précédente : que quelque chose de cosmique est
entré dans l'humanité. Depuis le quinzième
millénaire jusqu'au mystère du Golgotha, les
humains ont essentiellement vécu avec leur
constitution physique, à travers leur
constitution psychique/d'âme de tête, sur la
base d'un héritage ancien. Il se produisit
alors un événement qui, d'une certaine
manière, relia le ciel à la terre. Un être
extraterrestre s'est uni à un corps humain.
20
Comprendre un tel mystère était encore
possible pour les humains les plus arriérés,
ceux qui étaient restés assis en Europe et qui
avaient encore dans leur corps certaines
caractéristiques spirituelles naturelles. Il
n'était pas possible aux Asiatiques instruits
de le comprendre. C'était dans une certaine
mesure encore un don de Dieu pour cette
population européenne d'avoir des corps qui
étaient réceptifs au christianisme de par leur
constitution corporelle. Depuis le XVe siècle,
cela a cessé, et c'est pourquoi une
connaissance spirituelle doit intervenir pour
comprendre récemment le mystère du Golgotha.
Sans la compréhension de ces processus
d'évolution de l'humanité, la nature humaine
ne peut plus avancer et devrait aller vers sa
perte, car ce qui est entré dans l'évolution
terrestre par le mystère du Golgotha devrait
tout simplement disparaître. Sans une nouvelle
compréhension spirituelle du lien entre la
Terre et le monde extraterrestre, le mystère
du Golgotha ne peut pas continuer à vivre.
21
Puisque ce fait existe, ceux qui veulent
aujourd'hui rester dans l'ancien traditionnel
- et vous savez combien ils sont nombreux, car
je vous ai toujours fait part de temps en
temps des attaques laides qui viennent de ce
côté-là - s'opposent avec une virulence
particulière à la vérité proclamée par la
science de l'esprit, selon laquelle on a
affaire à un Christ cosmique, à un Christ qui
n'est pas seulement terrestre, mais cosmique.
C'est étrange, mais il n'en reste pas moins
que le fait que la science de l'esprit parle
d'un Christ cosmique irrite au plus haut point
le clergé catholique romain et le jésuitisme,
par exemple. Il est vrai que l'on assiste
aujourd'hui à un divorce des esprits. Et on ne
devrait pas fermer les yeux face à cela ; on
devrait justement ouvrir les yeux face à cela.
Pour pouvoir contribuer à la mise en place de
tout ce qui doit être mis en place pour
l'humanité, à la plus petite place où l'on se
trouve, il est aujourd'hui nécessaire d'avoir
une vue d'ensemble des grandes
conditions/rapports de la vie.
22
Ne dites vraiment pas qu'il n'y a pas de temps
à perdre. - Car c'est aussi quelque chose que
l'on peut entendre dire : L'humain est
aujourd'hui si occupé, si infiniment occupé,
qu'il n'a pas le temps de lever les yeux vers
ces vérités spirituelles. - J'aimerais vous
dire combien de bavardages ont lieu lors des
"Five o'clock teas", des "Jausen", des
"afternoon teas", des "Frühschoppen", dans
certaines régions lors des "Dämmerschoppen" -
il y en a aussi -, lors des "Skatklopfen" et
d'autres choses, et vous verriez qu'il en
résulterait une somme considérable de temps
pendant lequel les humains auraient
l'occasion, s'ils le voulaient, de se
familiariser avec ce qui est immensément
nécessaire au développement de l'humanité pour
l'avenir. Ce n'est pas le temps qui manque,
c'est la nonchalance des humains, c'est la
somnolence des humains. L'encéphalite
léthargique se manifeste maintenant
extérieurement dans des cas isolés ; les âmes
en sont atteintes depuis longtemps dans le
vaste cercle de l'humanité. La maladie du
sommeil des âmes est une épidémie très
répandue. Car ce dont il s'agit en fin de
compte, c'est d'avoir la volonté de mettre en
mouvement ses forces spirituelles. Lorsque
l'on étudie aujourd'hui à l'université - à
quelques exceptions près, qui se comptent sur
les doigts de la main -, on n'a vraiment pas
besoin de faire travailler sa pensée. On nous
transmet une certaine somme de résultats
expérimentaux, on peut les assimiler. On n'a
pas besoin de mettre en mouvement sa force de
réflexion. Mais à la place de cette formation,
il faut que la force de pensée devienne à son
tour mobile, que toutes les forces de l'âme
deviennent mobiles, que l'agitation de la vie
intérieure de l'âme prenne la place de la
nonchalance et de la somnolence. On peut être
très actif dans la vie extérieure et
immensément somnolent dans sa vie spirituelle.
Mais cela doit cesser dans l'évolution de
l'humanité. Que cela cesse, c'est une
nécessité vraiment profonde, profonde.
Aujourd'hui, des gens disent : il faut d'abord
que l'humanité ait du pain. - Certes, elle
doit avoir du pain. Mais si l'on ne pense pas
à prendre des dispositions spirituelles pour
que ce pain puisse être produit demain, alors
on ne mangera que ce que la terre donne encore
avant, et on n'aura pas de pain demain et
après-demain. Qu'on ait encore du pain
aujourd'hui, c'est encore possible pendant un
certain temps avec les anciennes pensées. Mais
après-demain - au sens figuré, bien sûr - on
n'aura plus de pain si on ne fait pas sortir
les institutions de la terre d'une nouvelle
spiritualité.
23
Réfléchissez à cette chose, car il s'agit
d'affaires sérieuses.
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