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GA196 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




DIXIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 6 février 1920
Quel besoin de l'humanité pour le remodelage de l'Europe ?
ZEHNTER VORTRAG
Dornach, 6. Februar 1920
Wessen bedarf die Menschheit zur Neugestaltung Europas?

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196  151-166 1992 06/02/1920



Original





Traducteur: FG v.01 31/07/2022 Editeur: SITE

Dans les différentes considérations que nous avons faites ici ces derniers temps, il a été parlé des nécessités du temps. L'humain doit aujourd'hui s'accommoder à accueillir l'impact qui veut entrer dans le monde physique. Nous avons vu comment, de la manière la plus intense, il existe dans la vie européenne, depuis une soixantaine d'années, une lutte qui a commencé dans le dernier tiers du XIXe siècle et qui contient les causes de toutes les confusions de ces derniers temps. J'ai attiré votre attention sur le fait que l'on prend encore trop à la légère ce qui se passe, dans la mesure où l'on ne veut pas admettre que la vieille Europe n'a eu qu'une existence fictive au XXe siècle, qu'elle est brisée et ne peut pas être recollée. Cette crise peut être comparée à une crise telle que celle de l'ancien Empire romain, lorsque le christianisme s'est peu à peu introduit dans cet Empire romain et a balayé tout ce qui existait. Quelque chose de tout à fait nouveau s'est développé. Pour celui qui a un aperçu de la vie, il s'avère sur toute la largeur que tout ce qui s'était construit depuis le premier siècle chrétien a été détruit.

01

In den verschiedenen Betrachtungen, die wir in der letzten Zeit hier angestellt haben, war die Rede von den Notwendigkeiten der Zeit. Der Mensch muß sich heute bequemen, den Einschlag, der in die physische Welt herein will, aufzunehmen. Wir haben gesehen, wie in der inten­sivsten Weise im europäischen Leben seit etwa sechzig Jahren ein Kampf besteht, der im letzten Drittel des 19. Jahrhunderts begann und der die Ursachen enthält für alle Verwirrungen dieser letzten Zeiten. Ich habe Sie hingewiesen auf die Tatsache, daß noch immer das, was geschieht, zu leicht genommen wird insofern, als man sich nicht einlassen will dar­auf, daß das alte Europa im 20. Jahrhundert nur ein Scheindasein geführt hat, zerbrochen ist und nicht zusammengeleimt werden kann. Diese Krisis läßt sich vergleichen mit einer Krisis, wie sie war beim alten Römischen Reiche, als allmählich in dieses Römische Reich das Chri­stentum hereinbrach und alles Bestehende wegfegte. Etwas ganz Neues hat sich entwickelt. Wer einen Einblick in das Leben hat, dem wird sich auf der ganzen Breite ergeben, daß alles zertrümmert ist, was sich aufgebaut hat seit dem ersten christlichen Jahrhunderte.

Regardons maintenant ce qui s'est construit. Le mystère du Golgotha était là. Mais le mystère du Golgotha et sa compréhension sont deux choses différentes. Prenons une comparaison pour nous en rendre compte. Supposez que vous regardiez un humain qui a ceci ou cela dans son âme ou dans son impulsion à agir. Si un enfant regarde un tel humain, il se forme un jugement ; mais c'est une vue d'enfant. Ensuite, un humain qui a appris quelque chose, qui est adulte, pourra aussi se faire une vue sur cet humain ; ce sera une vue plus mûre. Mais non chacun qui a une vue mûre ne pourra avoir aussi une connaissance ou une reconnaissance suffisante de l'humain concerné, si celui-ci est quelque peu un humain de génie. Pour cela, il serait nécessaire qu'un humain de génie ait formé sa vue sur cet humain.

02

Wollen wir nun einmal hinschauen auf das, was sich aufgebaut hat. Das Mysterium von Golgatha war da. Aber das Mysterium von Gol­gatha und sein Verstehen sind zweierlei Dinge. Machen wir uns das klar an einem Vergleich. Nehmen Sie an, Sie blicken hin auf einen Men­schen, der dieses oder jenes zu seinem Seeleninhalt hat oder zu seinem Tatenimpuls. Betrachtet ein Kind solch einen Menschen, so bildet es sich ein Urteil; dieses ist aber eine kindliche Ansicht. Es wird sich als­dann ein Mensch, der etwas gelernt hat, der erwachsen ist, auch eine Ansicht über diesen Menschen bilden können; das wird eine reifere Ansicht sein. Aber nicht jeder, der eine reife Ansicht hat, wird auch eine genügende Kenntnis oder Erkenntnis von dem betreffenden Menschen haben können, wenn der betreffende Mensch etwa ein genialischer Mensch ist. Dazu wäre dann notwendig, daß wiederum ein genialer Mensch seine Ansicht sich gebildet hätte über diesen Menschen.

Nous avons donc dans ce cas un état de fait : un humain peut être-là, et il peut y avoir différentes compréhensions de cet état de fait. - Il en est ainsi, au cours des temps, de l'événement qui a amené le christianisme dans le monde. Cet événement en tant que tel a été là une fois, il se tient au point de départ de notre civilisation moderne. La compréhension qui a été accordée jusqu'à présent à ce christianisme s'enracine essentiellement dans les façons de voir, dans les idées, dans les concepts que les humains ont pu avoir à partir des soubassements de l'âme qui ont remplacé les soubassements de l'âme de l'ancien Empire romain. Pour confirmer cela, vous avez seulement besoin de jeter quelque peu un coup d'œil sur la défunte Autriche qui, à l'exception de quelques personnalités exceptionnelles, avait une culture - et pas seulement une culture spirituelle, mais une culture dans toute la largeur de la vie - qui remontait en fait aux premiers siècles chrétiens.

03

Wir haben also einen Tatbestand in diesem Falle: Ein Mensch kann da sein, und es können verschiedene Verständnisse dieses Tatbestandes da sein. — So ist es im Zeitenlaufe mit dem Ereignis, welches das Christentum in die Welt gebracht hat. Dieses Ereignis als solches war einmal da, es steht am Ausgangspunkte unserer neuzeitlichen Zivilisation. Das Verständnis, das bis jetzt diesem Christentum entgegengebracht wurde, das wurzelt im wesentlichen in den Anschauungen, in den Ideen, in den Begriffen, die die Menschen haben konnten aus jenen Seelenuntergrün­den, die an Stelle der Seelenuntergründe des alten Römischen Reiches getreten waren. Sie brauchen, um das zu erhärten, nur etwa hinzublicken auf das untergegangene Österreich, das im wesentlichen, mit Ausnahme einzelner hervorragender Persönlichkeiten, eine Kultur hatte — und zwar nicht nur eine geistige, sondern eine Kultur in der ganzen Breite des Lebens —, die im Grunde genommen ihrem Wesen nach zurückging auf die ersten christlichen Jahrhunderte.

C'est là que commencent les germes de la décadence. Les gens ne voulaient pas le croire ; mais tous ceux qui étaient au courant des circonstances pouvaient le voir. Et il en était de même dans le reste de l'Europe. L'Europe a été construite sur des idées très anciennes, dans une spiritualité ancienne. Et c'est à partir de ces représentations que le mystère du Golgotha a été compris. Mais ces représentations sont aujourd'hui usées. Elles ne suffisent plus à transmettre à l'humain contemporain une compréhension de l'événement du Golgotha. L'humain, dans son penchant conservateur, veut rester avec les anciennes idées. Mais dans les profondeurs de l'âme s'enracinent les exigences d'une nouvelle organisation de l'Europe et de l'ensemble du monde civilisé. C'est la grande lutte que l'on constate depuis une soixantaine d'années au fond de la culture européenne. Quelque chose veut se former, mais les représentations conservées des humains le repoussent. Lorsqu'un courant fluvial se bloque quelque part, il finit par se transformer en rapide. Ce rapide est arrivé dans la culture européenne. Ce sont les années de terreur qui se sont abattues, qui ne sont en aucun cas déjà terminées, qui n'en sont en fait qu'à leurs débuts. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est de fonder une nouvelle conception de la vie sur des bases spirituelles. Ceux qui s'opposent aujourd'hui à une telle conception de la vie sont semblables à ceux qui se sont opposés au christianisme lorsque celui-ci s'est répandu du sud au nord. La vague de l'évolution passe sur de tels humains.

04

Da beginnen die Keime des Verfalls. Die Leute wollten das nicht glauben; aber jeder, der mit den Verhältnissen bekannt war, konnte das sehen. Und so war es auch im übrigen Europa. Europa ist aufgebaut gewesen auf ganz alten Vorstellungen, in einer alten Geistigkeit also. Und aus diesen Vorstellungen heraus wurde auch das Mysterium von Golgatha begriffen. Aber diese Vorstellungen sind nunmehr abge­braucht. Sie reichen nicht mehr hin, um dem gegenwärtigen Menschen ein Verständnis des Ereignisses von Golgatha zu vermitteln. Der Mensch möchte seinem konservativen Hang nach bei den alten Vorstellungen bleiben. In den Untergründen des Seelischen aber wurzeln durchaus die Forderungen nach einer Neugestaltung Europas und der ganzen zivili­sierten Welt überhaupt. Das ist der große Kampf, der etwa seit sechzig Jahren auf dem Grunde der europäischen Kultur zu bemerken ist. Es will sich etwas gestalten, aber die konservierten Vorstellungen der Men­schen drängen es zurück. Wenn sich irgendwo eine Flußströmung staut, so kommt zuletzt eine Stromschnelle. Diese Stromschnelle ist in der europäischen Kultur gekommen. Es sind die Schreckensjahre, die herein­gebrochen sind, die keineswegs schon zu Ende sind, die eigentlich im Grunde genommen erst in ihren Anfängen stehen. Was heute notwendig ist, das ist, aus geistigen Grundlagen heraus eine neue Lebensauffassung zu begründen. Diejenigen, die sich heute gegen eine solche Lebensauffas­sung stellen, die gleichen denjenigen, die sich, als das Christentum vom Süden nach Norden sich ausbreitete, gegen dieses Christentum gestellt. haben. Es geht die Welle der Entwickelung über solche Menschen hinweg.

Mais de tels humains peuvent provoquer beaucoup de malheur, et il y aura encore beaucoup de malheur à cause de tels humains. Prenons une fois les rapports dans le concret. Celui qui regarde comment s'est formé ce que l'on pouvait voir avant 1914 et aussi, dans un certain sens, pendant les dernières années, lorsque la catastrophe a commencé, verra que sur la carte de l'Europe, il y avait justement certaines frontières d'état ainsi nommées. Vous pouvez suivre l'histoire pour savoir pourquoi ces frontières d'état se sont formées au cours des siècles. Mais, tout de suite, vous gagnerez, grâce à une véritable observation historique sans préjugés que ces États, à commencer par la grande Russie jusqu'aux plus petites structures, sont nés sous l'influence de la compréhension du Christ, c'est-à-dire de la compréhension du Christ telle qu'elle a pris place en Europe à l'époque de l'ainsi nommée migration des peuples, à l'époque de la décadence de l'Empire romain. En 1914, pour donner une date, ces relations, qui s'exprimaient par ces "traits" délimitant les États sur la carte d'Europe, étaient déjà toutes contre nature. Il n'y avait plus rien de vrai dans ces frontières. Il n'y avait rien qui tienne intérieurement. Et ceux qui croient aujourd'hui que quelque chose peut être maintenu par ce qui n'était plus vrai en 1914 font fausse route. Aussi ce qui s'est formé ou veut se former ou veut se former sur la base de ces rapports n'est de loin pas tenable.

05

Aber solche Menschen können viel Unheil stiften, und es wird noch reichlich Unheil gestiftet werden durch solche Menschen. Nehmen wir einmal die Verhältnisse im Konkreten. Wer ins Auge faßt, wie dasjenige entstanden ist, was man ansehen konnte vor dem Jahre 1914 und auch in gewissem Sinne noch während der letzten Jahre, als die Katastrophe begann, der wird sehen, daß es auf der Landkarte Europas eben be­stimmte sogenannte Staatsgrenzen gab. Warum sich diese Staatsgrenzen im Laufe der Jahrhunderte so herausgebildet haben, das können Sie durch die Geschichte verfolgen. Aber Sie werden gerade aus einer wirk­lichen, vorurteilslosen Geschichtsbetrachtung die Einsicht gewinnen, daß diese Staaten, von dem großen Rußland angefangen bis zu den klein­sten Gebilden, entstanden sind unter dem Einfluß des Christus-Ver­ständnisses, das heißt des Christus-Verständnisses, wie es Platz gegriffen hat in Europa zur Zeit der sogenannten Völkerwanderung, zur Zeit der Dekadenz des Römischen Reiches. 1914, um eine Jahreszahl anzugeben, waren diese Verhältnisse, die sich ausdrückten in diesen «Strichen», die Staaten abgrenzten auf der Landkarte Europas, alle schon unnatürlich. Es war nichts Wahres mehr in diesen Grenzen. Es war nichts da, was innerlich Halt hatte. Und wer heute glaubt, es könne von dem, was 1914 nicht mehr wahr gewesen ist, irgend etwas zusammengehalten werden, der ist eben durchaus auf einen Holzweg gekommen. Auch dasjenige, was sich auf der Grundlage dieser Verhältnisse gebildet hat oder bilden will, ist fernerhin nicht haltbar.

Qu'est-ce que les gens d'Europe et leurs alliés américains, veulent-ils faire maintenant du monde civilisé ? Considérons cela seulement une fois sans préjuger ce que les humains d'Europe avec l'annexe américaine veulent faire actuellement du monde civilisé. Ils veulent faire ce qui aurait peut-être pu naître dans les premiers siècles après Jésus-Christ, dans les migrations des peuples, à partir des représentations que les Goths, les Vandales, les Lombards, les Hérules, les Chérusques et ainsi de suite, ont eues, que les Romains ont eues avant d'être saisis par le christianisme. Cela n'a pas vu le jour, bien qu'à l'époque, les humains ne s'arcboutaient pas une fois aussi consciemment au cours des événements qu'ils le font aujourd'hui. Mais supposons une fois hypothétiquement qu'à l'époque, on n'aurait pas voulu laisser le christianisme se répandre, mais qu'on ait voulu une Europe collée ensemble des représentations des Ostrogoths et des Wisigoths, des Vandales, des Lombards et ainsi de suite, avec les restes de l'ancien être romain - une chose impossible, tout simplement ! Une Europe possible n'a vu le jour que parce qu'un impact spirituel est venu sur cette Europe. Et cet impact spirituel vint par le christianisme. Sans cet impact spirituel, qui a justement tout fait autre, rien ne serait devenu de l'Europe pour les siècles allants du 4e et 5e siècle jusqu'au 20e. Pensez-vous une fois l'Europe sans l'impact du christianisme dans les siècles écoulés : vous ne pourriez pas la penser. Pensez-vous seulement une fois ce qui est resté de ce que les Goths, les Hérules, les Lombards et ainsi de suite ont représenté en Europe. Vous devez vous dire : l'impact du christianisme est venu - tout devint autre.

06

Was wollen denn die Leute in Europa mit ihrem amerikanischen An­hang jetzt aus der zivilisierten Welt eigentlich machen ? Fassen wir das einmal ganz unbefangen ins Auge, was die Menschen Europas mit dem amerikanischen Anhang gegenwärtig aus der zivilisierten Welt machen wollen. Sie wollen dasjenige machen, was in den ersten nachchristlichen Jahrhunderten, in den Völkerwanderungen ja vielleicht hätte entstehen können aus den Vorstellungen, welche die Goten, die Vandalen, die Langobarden, Heruler, Cherusker und so weiter gehabt haben, welche die Römer gehabt haben, bevor sie vom Christentum ergriffen wurden. Es ist das nicht entstanden, obgleich dazumal die Menschen sich mit ihrem Bewußtsein noch nicht einmal so stark dem Gang der Ereignisse entgegenstemmten, wie sie es heute tun. Aber nehmen wir einmal hypo­thetisch an, man hätte dazumal das Christentum sich nicht ausbreiten lassen wollen, sondern man hätte haben wollen ein Europa, zusammen­geleimt aus den Vorstellungen der Ostgoten und Westgoten, der Van­dalen, der Langobarden und so weiter mit den Resten des alten römi­schen Wesens — ein Unmögliches einfach ! Ein mögliches Europa ergab sich nur dadurch, daß ein geistiger Einschlag in dieses Europa kam. Und dieser geistige Einschlag, der kam durch das Christentum. Ohne diesen geistigen Einschlag, der eben alles anders gemacht hat, wäre nichts aus Europa geworden für die Jahrhunderte vom 4., 5. bis zum 20. Jahr­hundert. Denken Sie sich einmal Europa ohne den Einschlag des Chri­stentums in den verflossenen Jahrhunderten: Sie könnten es sich nicht denken. Denken Sie sich nur einmal, was alles übriggeblieben ist von dem, was die Goten, die Heruler, die Langobarden und so weiter in Europa vertreten haben. Sie müssen sich sagen: Der Einschlag des Chrstentums kam — alles wurde anders.

Si les Lombards avaient alors rejeté toute nouvelle impulsion avec autant de force que le font aujourd'hui, par exemple, les Tchécoslovaques, les Polonais ou les Français, alors ce que j'ai supposé de manière hypothétique, l'impossible, serait justement arrivé. Et comme les Lombards se seraient comportés s'ils avaient dit que nous ne voulions pas de christianisme, que nous voulions rester lombards, ainsi se comportent aujourd'hui les Tchécoslovaques, les Magyars ou les Français, les Anglais et ainsi de suite. Ils ne veulent pas d'un nouvel impact spirituel.

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Wenn dazumal die Langobarden ebenso stark zurückgewiesen hätten jeden neuen Impuls, wie ihn heute zurückweisen zum Beispiel, sagen wir, die Tschechoslowaken oder die Polen oder die Franzosen, dann wä­re das, was ich hypothetisch vorausgesetzt habe, das Unmögliche eben geschehen. Und so, wie sich die Langobarden verhalten hätten, wenn sie gesagt hätten, wir wollen kein Christentum, wir wollen langobardisch bleiben, so verhalten sich heute die Tschechoslowaken, die Ma­gyaren oder Franzosen, die Engländer und so weiter. Sie wollen nicht einen neuen geistigen Einschlag haben.

Mais l'Europe est au point zéro sans nouvel impact. Rien ne naît. Il naît ainsi justement aussi peu quelque chose de l'Europe, que serait né d'une Europe gothique, lombarde ou vandale à l'époque où le christianisme était mûr à faire son impact dans la civilisation européenne. Cette pensée est telle qu'elle effraie le plus grand nombre d'humains du présent. Il les surprend peut-être, si je dis qu'ils ont peur, car ils croient que c'est pour telle ou telle raison vitale, logique ou autre qu'ils résistent à cette pensée. Ce n'est pas le cas. Pourquoi ils résistent est une peur subconsciente. Quand on a une peur subconsciente, on ne comprend pas les choses. On éprouve des raisons logiques, on invente toutes sortes d'observations que l'on croit avoir faites pour réfuter cette pensée, tandis qu'en fait on en a peur. Mais l'humain ne s'avoue donc pas sa peur ! Mais le temps est un si grand qu'il est nécessaire de tout de suite regarder absolument dans ces conditions. Et il est nécessaire de prononcer aujourd'hui des paroles qui sonnent certainement encore comme un paradoxe pour une grande partie des humains. Le christianisme, lorsqu'il s'est d'abord répandu, a aussi sonné paradoxal aux humains. Vous devriez seulement vous représenter comment cela a sonné lorsque les propagateurs du christianisme - disons par exemple en Alsace, en Suisse - sont arrivés, où l'on vénérait encore les images de Wodan, du dieu Saxnot et ainsi de suite, c'était quelque chose de paradoxal. Aujourd'hui, c'est paradoxal pour les humains qu'on leur parle de ce dont la science de l'esprit d'orientation anthroposophique doit parler comme d'un nouvel impact et, en même temps, d'une nouvelle compréhension du christianisme. Seulement, aujourd'hui, tout doit devenir conscient, tout doit être plus voulu que ce que les humains étaient capables de vouloir à l'époque. Avant toute chose, une chose doit être comprise aujourd'hui par l'humanité dans toute son acuité. Nous avons ce qu'on appelle une vie scientifique, une vie intellectuelle. Je vous ai décrit un élément de cette vie intellectuelle dans le dernier exposé de dimanche ; je vous ai indiqué le caractère que cette vie intellectuelle a reçu par la population anglophone. Ne croyez pas que cette vie intellectuelle laisse n'importe comment influencer la vie quotidienne. Ce que nos enfants apprennent à l'école, dès l'âge de six ans, forme les âmes, forme l'humain tout entier, et les humains se promènent aujourd'hui tels qu'ils sont formés par notre système scolaire, qui est à nouveau fortement influencé dans ses degrés inférieurs, surtout aujourd'hui à l'époque de la diffusion de la presse, beaucoup plus qu'on ne le pense, très fortement influencé par ce que l'on appelle la science dans les couches supérieures de la vie intellectuelle. La science a eu ses grands succès extérieurs. Elle est parvenue jusqu'au téléphone et à la navigation aérienne, elle est parvenue à la télégraphie sans fil. C'est dans tout ce domaine qu'elle a fait de grandes conquêtes. Mais j'ai déjà attiré votre attention à plusieurs reprises sur une particularité de cette science, une particularité de toute notre connaissance. Cette particularité réside dans le fait que l'on peut tout comprendre. On peut comprendre les machines, on peut comprendre les minéraux, on peut comprendre les plantes, on peut comprendre l'animal, mais on ne peut surtout pas comprendre l'humain à travers ce que notre science nous offre. Le fait que l'on dérive directement l'humain de l'animalité, que l'on dise qu'il n'est qu'un stade supérieur de l'évolution de l'animalité, ne provient que du fait que l'on ne sait rien de l'humain. Ce n'est pas parce que l'humain descend réellement de l'animal, mais parce que l'on ne sait rien de l'humain véritable, mais justement ne peut que révéler la représentation que l'on a, on laisse l'humain descendre/faire souche du règne animal. C'est donc seulement un préjugé de l'époque, qui n'a pas de science pour juger sur l'humain. C'est pourquoi, même à l'heure actuelle, nous ne sommes pas en état d'acquérir une véritable connaissance de l'humain à partir de notre formation du temps. Par connaissance de l'humain, on ne peut pas entendre ce bric-à-brac de toutes sortes de représentations que l'humain se fait aujourd'hui de lui-même. Une véritable connaissance de l'humain ne pouvait naître que de la connaissance de ce qu'est l'humain véritable, l'humain authentique.

08

Aber Europa ist auf dem Nullpunkt ohne einen neuen Einschlag. Es entsteht nichts. Es entsteht ebensowenig etwas aus Europa, wie aus einem Goten-, Langobarden-, Vandalen-Europa etwas entstanden wäre zu der Zeit, als das Christentum reif war, seinen Einschlag zu machen in die europäische Zivilisation. Dieser Gedanke ist ein solcher, vor dem sich die weitaus größte Anzahl von Menschen der Gegenwart fürchten. Es überrascht Sie vielleicht, wenn ich sage, sie fürchten sich, denn Sie glauben, das sei aus diesen oder jenen Lebensgründen oder logischen oder sonstigen Gründen, daß sie diesem Gedanken widerstreben. Das ist nicht der Fall. Warum sie widerstreben, ist unterbewußte Furcht. Wenn man unterbewußte Furcht hat, so versteht man die Dinge nicht. Man erfindet logische Gründe, man erfindet allerlei Beobachtungen, die man gemacht zu haben glaubt, um diesen Gedanken zu widerlegen, während man sich eigentlich vor ihm fürchtet. Aber die Furcht gesteht sich der Mensch ja nicht! Die Zeit ist aber eine so große, daß es nötig ist, gerade in diese Verhältnisse unbedingt hineinzuschauen. Und es ist nötig, heute Worte auszusprechen, die gewiß einem großen Teil der Menschen noch paradox klingen. Das Christentum hat, als es sich zuerst ausbreitete, den Menschen auch paradox geklungen. Sie sollten sich nur vorstellen, wie es geklungen hat, als die Verbreiter des Christentums — sagen wir zum Beispiel im Elsaß, in der Schweiz — gekommen sind, wo man noch verehrt hat die Bildnisse des Wodan, des Gottes Saxnot und so weiter, es war etwas Paradoxes. Heute ist es für die Menschen para­dox, wenn man ihnen von dem spricht, wovon die anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft als von einem neuen Einschlag und zu gleicher Zeit von einem neuen Verständnis des Christentums sprechen muß. Nur muß heute alles bewußt werden, nur muß heute alles gewoll­ter sein, als in der damaligen Zeit die Menschen zu wollen fähig waren. Vor allen Dingen muß eines in aller Schärfe heute von der Menschheit begriffen werden. Wir haben ein sogenanntes wissenschaftliches, ein intellektuelles Leben. Ein Glied dieses intellektuellen Lebens habe ich Ihnen im letzten Sonntagsvortrage charakterisiert; ich habe Ihnen den Charakter angegeben, den dieses intellektuelle Leben durch die englisch sprechende Bevölkerung erhalten hat. Glauben Sie nicht, daß dieses intellektuelle Leben irgendwie unbeeinflußt läßt die Alltäglichkeit. Was unsere Kinder in der Schule lernen, bereits von ihrem sechsten Jahre an, das formt die Seelen, das formt den ganzen Menschen, und die Menschen gehen heute so herum, wie sie zugeformt werden von unserem Schul­wesen, das in seinen unteren Stufen wieder stark beeinflußt ist, beson­ders heute in der Zeit der Verbreitung des Zeitungswesens, viel mehr, als man denkt, ganz ungeheuer beeinflußt ist von dem, was in den Ober­schichten des intellektuellen Lebens die sogenannte Wissenschaft ist. Die Wissenschaft, die hatte ihre äußeren großen Erfolge. Sie hatte es bis zum Telefon und bis zur Luftschiffahrt gebracht, sie hat es bis zur drahtlosen Telegrafie gebracht. Auf diesem ganzen Gebiete hat sie ihre großen Errungenschaften. Aber ich habe Sie wiederholt nun schon aufmerksam gemacht auf eine Eigentümlichkeit dieser Wissenschaft, eine Eigentüm­lichkeit unserer ganzen Erkenntnis. Diese Eigentümlichkeit besteht darin, daß man alles begreifen kann. Man kann Maschinen begreifen, man kann Mineralien begreifen, man kann Pflanzen begreifen, das Tier begreifen, aber man kann am allerwenigsten durch dasjenige, was unsere Wissenschaft darbietet, den Menschen begreifen. Daß man geradewegs den Menschen ableitet von der Tierheit, daß man sagt, er sei nur eine höhere Entwickelungsstufe der Tierheit, das rührt ja nur davon her, daß man eben über den Menschen nichts weiß. Nicht weil der Mensch wirklich vom Tiere abstammt, sondern weil man über den wahren Menschen nichts weiß, sondern eben nur die Vorstellung offenbaren kann, die man hat, läßt man den Menschen aus dem Tierreich stammen. Es ist ja nur ein Vorurteil der Zeit, die keine Wissenschaft hat, um über den Menschen zu urteilen. Daher sind wir auch in der Gegenwart nicht imstande, aus unserer Zeitenbildung heraus eine wirkliche Menschen­kenntnis zu erwerben. Mit Menschenkenntnis kann nicht gemeint sein jenes Sammelsurium von allerlei Vorstellungen, die sich heute der Mensch von sich selbst macht. Eine wirkliche Menschenkenntnis konnte nur hervorgehen aus der Erkenntnis desjenigen, woraus der wahre Mensch, der echte Mensch aufgebaut ist.

Quand aussi nous étudions tout ce que nous avons sur la Terre, l'étudions avec les moyens de la science actuelle, nous pouvons construire des machines, nous pouvons concevoir des mécanismes, mais nous ne pouvons jamais comprendre l'humain avec cela. C'est justement à cela que sert la science de l'esprit anthroposophique, à rendre l'humain compréhensible à partir de conditions extraterrestres. Les humains le sentent, mais ils n'admettent pas, dans leurs représentations actuelles, que l'humain doive être compris aujourd'hui à partir de conditions extraterrestres, suprasensibles. Et c'est pourquoi il n'y a pas de science pour cet humain. Depuis des siècles, le monde se trompe sur ce fait d'une manière étrange.

09

Wenn wir auch alles, was wir auf der Erde haben, studieren, studieren mit den Mitteln der heutigen Wissenschaft, so können wir Maschinen damit bauen, können Mechanismen damit gestalten, aber wir können niemals den Menschen damit begreifen. Dazu ist eben anthroposophi­sche Geisteswissenschaft da, den Menschen aus außerirdischen Verhält­nissen begreiflich zu machen. Das fühlen die Menschen, aber sie geben in ihren heutigen Vorstellungen nicht zu, daß der Mensch heute be­griffen werden müsse aus außerirdischen, aus übersinnlichen Verhält­nissen. Und so ist für diesen Menschen keine Wissenschaft da. Jahr­hunderte schon täuscht sich die Welt über diese Tatsache in einer merkwürdigen Weise.

Je voudrais vous montrer une fois à un exemple - on pourrait en citer beaucoup - comment on se trompe sur ce fait de par les siècles. Lorsqu'il a été commencé avec ce que vous avez sous les yeux depuis des années en tant que science de l'esprit d'orientation anthroposophique, certaines personnes qui se sont approchées de ce que je viens de donner sur le terrain de cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique ont dit : "Nous préférons nous plonger dans la mystique de Maître Eckhart, dans la mystique de Jean Tauler. Là, tout est beaucoup plus simple ; on peut dire si joliment et si confortablement : je me plonge dans mon intériorité, je saisis l'humain supérieur en moi, mon moi supérieur a saisi l'humain divin en moi. - Mais ce n'est rien d'autre qu'un égoïsme raffiné, rien d'autre qu'un repli sur la personnalité égoïste, une fuite de toute l'humanité, une tromperie intérieure de soi-même. Lorsqu'au XIVe et au XVe siècle, l'incapacité des humains à comprendre l'humain a commencé, il était clair que de tels esprits devaient apparaître, comme Jean Tauler et Maître Eckhart, qui indiquaient l'intériorité humaine pour chercher l'humain. Mais aujourd'hui, cette époque est révolue. Aujourd'hui, cet approfondissement et cette plongée dans l'intériorité ne servent plus à rien. Aujourd'hui, il s'agit de comprendre vraiment une parole du Christ - c'est l'exemple auquel je pense -, cette unique parole du Christ, qui est l'une des plus importantes, des plus significatives, qui dit : "Quand deux ou trois sont unis en mon nom, alors je suis parmi eux". Cela signifie que si un seul est seul, le Christ n'est pas là. On ne peut pas trouver le Christ sans se sentir uni à toute l'humanité. Il faut chercher le Christ aujourd'hui à travers le chemin que suit toute l'humanité. Cela signifie que la satisfaction intérieure nous éloigne justement de l'impulsion du Christ.

10

Ich will Ihnen einmal an einem Beispiel — es könnten deren viele angeführt werden — zeigen, wie man sich durch die Jahrhunderte über diese Tatsache hinwegtäuscht. Als begonnen wurde mit dem, was hier nun seit Jahren schon ausgebildet vor Ihnen liegt als anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft, da haben manche Menschen, die dem, was gerade zum Beispiel von mir auf dem Boden dieser anthroposo­phisch orientierten Geisteswissenschaft gegeben wurde, nahegekommen sind, gesagt: Wir vertiefen uns lieber in die Mystik des Meister Eckhart, in die Mystik des Johannes Tauler. Da ist ja alles viel einfacher; da kann man so hübsch wohlbehaglich sagen: Ich versenke mich in mein Inneres, ich erfasse den höheren Menschen in mir, mein höheres Ich hat den göttlichen Menschen in mir erfaßt. — Aber das ist ja doch nichts anderes als ein raffinierter Egoismus, nichts anderes als ein Zurückziehen auf die egoistische Persönlichkeit, ein Hinweglaufen von der ganzen Mensch­heit, ein innerliches Sich-selbst-Betrügen. Als im 14., 15. Jahrhundert die Unfähigkeit der Menschen begann, den Menschen zu begreifen, da war es klar, daß solche Geister auftreten mußten, wie Johannes Tauler und der Meister Eckhart, die auf das menschliche Innere hinwiesen, um den Menschen zu suchen. Aber heute ist diese Zeit vorüber. Heute taugt dieses Vertiefen und Versenken in das Innere nicht mehr. Heute handelt es sich darum, ein Christus-Wort nun wirklich richtig zu verstehen — das ist das Beispiel, das ich meine —, dieses eine Christus-Wort, das eines der wichtigsten, der bedeutsamsten ist, das heißt: «Wenn zwei oder drei in meinem Namen vereinigt sind, dann bin ich mitten unter euch.» Das heißt, wenn einer allein ist, dann ist der Christus nicht da. Den Christus kann man nicht finden, ohne sich verbunden zu fühlen mit der ganzen Menschheit. Den Christus muß man heute suchen durch den Weg, den die ganze Menschheit geht. Das heißt, das innerliche Sich-Befriedigen führt von dem Christus-Impuls gerade ab.

C'est le malheur, en particulier de la théologie protestante du XIXe siècle, que l'impulsion soit apparue d'avoir une simple expérience intérieure individuelle et égoïste du Christ. Il y a une tête couronnée européenne, l'une de celles qui sont encore couronnées, qui a toujours répondu lorsqu'il s'agissait d'aborder la connaissance spirituelle contemporaine : j'ai mon expérience personnelle du Christ ! - Cette tête couronnée s'est ainsi satisfaite. Mais beaucoup disent la même chose. Mais c'est justement le malheur de l'époque actuelle, que les humains ne veuillent pas s'intéresser à ce qui est impersonnel humain. On apprend en effet d'abord à se connaître soi-même quand on connaît l'humain en tant que tel. Mais on ne peut pas connaître l'humain en tant que tel sans chercher son origine dans des conditions extraterrestres.

11

Das ist das Unglück besonders der protestantischen Theologie des 19. Jahrhunderts, daß der Impuls aufgetreten ist, ein bloßes individuell-egoistisches inneres Christus-Erlebnis zu haben. Es gibt ein europäisches gekröntes Haupt, eines derjenigen, die noch gekrönt sind, das erwiderte immer, wenn es sich darum handelte, zeitgemäßes geistiges Erkennen anzufassen: Ich habe mein persönliches Christus-Erlebnis ! — Dieses gekrönte Haupt hat sich damit befriedigt. Aber ähnliches sagen ja viele. Das aber ist eben das Unglück der Gegenwart, daß die Menschen nicht haben wollen das allgemeine Interesse für das unpersönliche Menschliche. Man lernt nämlich sich selbst erst kennen, wenn man den Menschen als solchen kennt. Den Menschen als solchen kann man aber nicht kennen­lernen, ohne seinen Ursprung in außerirdischen Verhältnissen zu suchen.

Pensez à la manière dont on cherche dans des conditions extraterrestres l'origine de ce qui est aujourd'hui l'humain, dans le sens de ma "Science secrète dans ses grandes lignes". Cette "science secrète" n'est pas sympathique aux humains pour une autre raison que parce qu'elle rejette toute connaissance confuse de l'humanité et que l'humain en tant que tel est déduit de l'ensemble de l'univers, notamment de l'univers extraterrestre. Or, c'est précisément nécessaire à notre époque. L'époque actuelle doit se décider à ajouter à toutes les sources de connaissance que l'on aime aujourd'hui les autres sources de connaissance, les sources spirituelles.

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Denken Sie, wie in außerirdischen Verhältnissen der Ursprung des­jenigen, was heute Mensch ist, gesucht wird im Sinne meiner «Geheim­wissenschaft im Umriß». Diese «Geheimwissenschaft» ist den Menschen so unsympathisch aus keinem andern Grunde, als weil alle konfuse Menschheitskenntnis abgewiesen ist und der Mensch als solcher her­geleitet wird aus dem ganzen Weitenall, namentlich aus dem außer­irdischen Weitenall. Das aber ist gerade in der heutigen Zeit notwendig. Die heutige Zeit muß sich dazu entschließen, zu alledem, was man als Erkenntnisquellen heute liebt, die andern, die geistigen Erkenntnis­quellen hinzuzufügen.

C'est là que repose, appelez cela culpabilité, appelez cela ignorance - on peut utiliser l'un ou l'autre mot, il ne s'agit pas de mots - ce qui doit être caractérisé comme émanant de nos universités scientifiques, de ces humains qui donnent le ton lorsqu'on parle de ce que l'humain peut savoir et de ce qu'il ne peut pas savoir. De ce qui sort de nos universités européennes et américaines d'ainsi nommée sagesse humaine, mais aussi de sagesse sociale, de sagesse technique et ainsi de suite, cela considère le monde à l'exclusion de tous ces facteurs qui incluent quand même l'humain bien évidemment. Celui qui cherche aujourd'hui un accès à une quelque position dirigeante, quand aussi seulement une position d'humanité dirigeante inférieure, il n'a pas du tout l'occasion d'apprendre à connaître quoi que ce soit qui le rend capable d'obtenir de la connaissance de l'humain. Et sans connaissance de l'humain, il n'y a pas de vie sociale, sans connaissance de l'humain, il n'y a pas non plus de renouveau du christianisme. On peut aujourd'hui devenir théologien sans avoir la moindre idée de ce que signifie le mystère du Golgotha, car la plupart des théologiens n'ont aujourd'hui aucune idée de qui est le Christ. On peut aujourd'hui devenir juriste sans avoir la moindre idée de ce qu'est réellement l'être humain. On peut aujourd'hui devenir médecin sans avoir la moindre idée de la manière dont l'être humain est construit à partir du cosmos, sans avoir la moindre idée de la relation entre le corps sain et le corps malade. On peut aujourd'hui devenir technicien sans avoir la moindre idée de l'influence de la construction d'une machine quelconque sur l'ensemble de l'évolution terrestre, et on peut aujourd'hui être un inventeur génial de téléphones sans avoir la moindre idée de ce que ce téléphone signifie pour l'ensemble de l'évolution terrestre. Les humains manquent de perspective sur le cours de l'évolution humaine. Et chaque être humain a ainsi besoin de se former un petit cercle et dans ce petit cercle d'acquérir une routine dans ce petit cercle, d'appliquer cette routine dans le sens de son égoïsme, afin de se distinguer/mettre en avant sans prendre de recul sur comment manière s'insère ce qui là, comme partie de l'ensemble du monde, se place dans cet ensemble du monde. Si l'on construisait des maisons dans le monde avec la même méthode que celle utilisée aujourd'hui pour fonder des existences, celles-ci s'écrouleraient aussitôt. Si l'on formait des briques avec la même méthode que celle avec laquelle nous formons aujourd'hui nos théologiens, nos juristes, nos médecins, nos philologues et ainsi de suite, et notamment les philosophes, et si l'on construisait des maisons avec ces briques, ces maisons ne pourraient pas être là une semaine dans l'ensemble du monde. Dans les grandes circonstances, les humains ne remarquent pas l'effondrement. Tout s'écroule continuellement depuis le dernier tiers du XIXe siècle. Les humains n'en savent rien ; ils parlent au contraire du grand essor, et certains parlent encore de reconstruire un nouveau monde avec les mêmes briques qui sont depuis longtemps devenues inutilisables. On ne peut pas construire un nouveau monde autrement que par l'apport d'un nouvel impact spirituel dans l'ensemble du monde civilisé. On peut coller quelque chose, mais on ne peut pas construire sans cet impact spirituel.

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Hier liegt, nennen Sie es Schuld, nennen Sie es Unwissenheit — es mag ja das eine oder das andere Wort angewendet werden, auf Worte kommt es nicht an —, was charakterisiert werden muß als ausgehend von un­seren wissenschaftlichen Hochschulen, von jenen Menschen, die den Ton angeben, wenn die Rede ist von dem, was der Mensch wissen kann und was er nicht wissen kann. Von dem, was von unseren europäischen und amerikanischen Hochschulen ausgeht an sogenannter Menschenweis­heit, aber auch an sozialer Weisheit, an technischer Weisheit und so weiter, das betrachtet die Welt mit Ausschluß aller derjenigen Faktoren, die doch den Menschen ganz selbstverständlich in sich schließen. Wer heute den Zugang sucht zu irgendeiner führenden, wenn auch nur einer niedri­gen führenden Menschheitsstellung, der hat gar nicht Gelegenheit, ir­gend etwas kennenzulernen, das ihn befähigte, Menschenkenntnis zu er­halten. Und ohne Menschenkenntnis gibt es kein soziales Leben, ohne Menschenkenntnis gibt es auch keine Erneuerung des Christentums. Man kann heute Theologe werden, ohne eine Ahnung zu haben, was das Mysterium von Golgatha bedeutet, denn die meisten Theologen ha­ben heute keine Ahnung, wer Christus ist. Man kann heute Jurist wer­den, ohne eine Ahnung davon zu haben, was eigentlich das Menschen‑ wesen ist. Man kann heute Mediziner werden, ohne eine Ahnung von dem zu haben, wie dieses Menschenwesen aus dem Kosmos heraus gebaut ist, ohne eine Ahnung davon zu haben, wie der gesunde und der kranke Leib sich zueinander verhalten. Man kann heute Techniker werden, ohne eine Ahnung davon zu haben,welchen Einfluß der Bau irgendeiner Maschine auf den ganzen Gang der Erdenentwickelung hat, und man kann heute ein genialer Erfinder eines Telefons sein, ohne eine Ahnung davon zu haben, was das Telefon für die ganze Erdenentwickelung bedeutet. Den Menschen fehlt der Ausblick auf den Gang der mensch­lichen Entwickelung. Und jeder Mensch hat so das Bedürfnis, sich einen kleinen Kreis zu bilden und in diesem kleinen Kreis eine Routine zu erwerben, diese Routine anzuwenden im Sinne seines Egoismus, daß er sich hervortue, ohne Rücksicht darauf zu nehmen, wie sich hineinstellt dasjenige, was er da als einen Teil dem Weltenganzen einfügt, in dieses Weltenganze. Wenn man mit derselben Methode, mit der man heute Existenzen gründet, in der Welt Häuser bauen würde, so würden diese gleich einstürzen. Wenn man nach derselben Methode, nach der wir heute unsere Theologen, unsere Juristen, Mediziner, Philologen und so weiter und namentlich die Philosophen ausbilden, Ziegelsteine formen und mit diesen Ziegelsteinen Häuser bauen würde, so würden diese Häuser keine Woche da sein können im Weltenganzen. In den großen Verhältnissen bemerken die Menschen das Einstürzen nicht. Es stürzt ja fortwährend ein seit dem letzten Drittel des 19. Jahrhunderts. Die Menschen wissen nichts davon; sie reden im Gegenteil von dem großen Aufschwunge, und manche reden noch davon, daß man mit denselben Ziegelsteinen, die längst unbrauchbar geworden waren, wieder eine neue Welt aufbauen soll. Man kann nicht eine neue Welt aufbauen anders, als daß von Grund auf ein neuer geistiger Einschlag in die ganze zivilisierte Welt kommt. Man kann etwas leimen, aber nicht bauen ohne diesen geistigen Einschlag.

Il y a des humains - des humains bien intentionnés - qui ont une peur bleue/inguérissable d'une telle intensité du savoir, d'une telle intensité de connaissance, telle qu'elle est recherchée par la science de l'esprit. Ils ont peur pour une certaine raison - je ne vous raconte pas des choses imaginaires, seulement des choses qui correspondent à des faits -, ils se disent : comme ce sera quand même ennuyeux quand on saura tout de l'humain, ce que la science de l'esprit prétend savoir ; alors on ne pourra plus espérer que l'avenir apporte de nouvelles connaissances, alors on ne pourra même pas savoir que la connaissance aide à avancer. Quelle horrible vision de l'avenir, pensent-ils encore, quand tout est déjà su !

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Es gibt Menschen — gutmeinende Menschen —, die haben vor einer solchen Intensität des Wissens, vor einer solchen Intensität der Erkennt­nis, wie sie angestrebt wird durch Geisteswissenschaft, eine heillose Angst. Sie haben Angst aus einem gewissen Grunde — ich erzähle Ihnen nicht irgendwie Ausgedachtes, nur die Dinge, die Tatsachen entsprechen —, sie sagen sich: Wie wird es doch langweilig sein, wenn man alles wissen wird von dem Menschen, was Geisteswissenschaft zu wissen vor­gibt; dann kann man ja nicht mehr hoffen, daß die Zukunft neues Wis­sen bringt, dann kann man ja gar nicht wissen, daß das Wissen weiter­hilft. Schrecklicher Anblick der Zukunft, meinen sie noch, wenn schon alles gewußt wird !

Je ne veux pas dire que c'est une information commode pour ceux qui sont trop paresseux pour aborder la connaissance, mais je voudrais attirer l'attention sur le fait que c'est à partir du moment où l'humain est perçu comme il peut l'être par la science de l'esprit que commence véritablement la possibilité de penser à la construction sociale. On ne peut pas fonder la construction sociale autrement qu'en ayant d'abord amené la connaissance de l'humain à l'état pur. Pour s'en rendre compte, il suffit de se dire ceci. Prenez tout ce qui conduit à nos communautés jusqu'à présent - les humains ne le doivent pas du tout à leurs lumières ; ils ne le doivent pas aux représentations qu'ils ont pleinement intégrées dans leur conscience, ils le doivent aux forces spirituelles qui transparaissent à travers le sang, qui ont germé à partir des anciens rapports de sang, des affinités/parentés de sang. Aujourd'hui encore, nous avons quelque chose qui se présente dans notre monde comme un vestige de cette ancienne consanguinité, qui nous donne le principe national, qui se manifeste en lui. La raison pour laquelle l'un se dit anglais, l'autre français, l'autre polonais, provient de tout ce qui, depuis toujours, a donné naissance aux relations entre les humains qui sont fondées sur la consanguinité. Cette consanguinité s'est justifiée au cours des millénaires de l'évolution de l'humanité, car c'est par cette consanguinité que s'est élevé dans l'humanité ce qui a rassemblé les humains, ce qui a fondé les communautés humaines. Et les humains, au cours de l'évolution terrestre, comme vous pouvez vous en convaincre en lisant ma "Science secrète", n'étaient absolument pas uniformes. Comme vous le savez, les âmes humaines étaient venues sur terre des endroits les plus divers, elles ne se sont vraiment pas aimées, elles n'ont appris à s'aimer que parce qu'elles étaient nées en tant qu'âmes dans des corps apparentés par le sang. Dans des conférences précédentes, j'ai montré à plusieurs reprises comment les bienfaits de cette consanguinité, de cette communauté de sang, ont été combattus par les puissances opposées aux humains, par les puissances lucifériennes-ahrimaniennes. C'était dans les temps anciens. Les humains avaient alors besoin de fonder des communautés humaines à partir de la consanguinité. Croire aujourd'hui qu'il suffit de traduire l'ancien principe de consanguinité dans le langage abstrait et que l'on peut dire, en habillant l'abstraction de "quatorze points" : à chaque individu, même au plus petit des peuples, son droit à l'autodétermination ! - il faut être Woodrow Wilson, dans son détachement du monde, dans son abstraction, pour pouvoir faire une chose pareille. Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence : c'est du passé. Les liens du sang ont autrefois fondé les communautés humaines. Aujourd'hui, les puissances ahrimaniennes et lucifériennes opposées à l'humanité sont déterminées par autre chose ; aujourd'hui, les humains doivent être séduits par les liens du sang. De même que le Christ n'est pas venu dans le monde pour abolir la loi, mais pour l'intégrer en lui, de même la consanguinité ne doit pas être supprimée du monde ; au contraire, il faut d'abord mettre la consanguinité sur les bons rails. Mais alors que dans les temps anciens, les entités ahrimaniennes et lucifériennes se sont élevées dans le cœur des humains contre la consanguinité et ont voulu diviser les humains en individus égoïstes contre la consanguinité, il s'agit aujourd'hui de séduire les humains par les puissances ahrimaniennes et lucifériennes. Alors qu'aujourd'hui, le temps est mûr pour comprendre que tout être humain qui a réellement un corps, une âme et un esprit et qui se tient devant nous, descend du monde spirituel, descend du monde spirituel de telle sorte qu'il a vécu une vie préterrestre. Il cherche lui-même le sang par lequel il veut s'incarner sur terre. Et un sentiment doit naître peu à peu pour cette communauté spirituelle. Dans les temps préchrétiens, la réincarnation était présente en tant que sentiment, car elle n'était une connaissance qu'avant l'an 1860, avant le christianisme ; après l'an 1860, elle n'était qu'un sentiment instinctif dans toute l'Égypte, à l'époque préasiatique et romaine. Mais maintenant, le temps vient où la conception de l'humain en tant qu'être spirituel évoluant entre la mort et une nouvelle naissance devient un sentiment vivant, une intuition vivante, où l'on doit vivre dans la représentation de la signification supraterrestre des âmes humaines. Car sans cette représentation, la culture de la terre est tuée. On ne pourra pas développer une activité pratique dans l'avenir sans pouvoir lever les yeux vers la signification spirituelle du fait que chaque être humain est un être spirituel. Et il faudra ajouter, aussi paradoxal que cela puisse encore paraître à l'humain d'aujourd'hui - paradoxal moins en théorie, car je ne veux pas théoriser, mais paralléliser, d'après le sentiment, que c'est cependant quad même ainsi -, que l'on devra apprendre à ne pas seulement se dire : nous nous réjouissons en tant que parents qu'un enfant nous soit né, nous nous réjouissons de cet accroissement de notre famille parce que cet enfant nous est né - mais il faudra dire : Non, nous ne sommes que l'instrument pour qu'une individualité spirituelle, qui attend de poursuivre son existence sur terre, trouve à travers nous l'occasion de le faire ! - Parmi les choses désuètes, il faudra compter par exemple la conception aristocratique du géniteur, la conception aristocratique de la simple perpétuation de la famille par le sang, et l'intuition, le sentiment devra s'étendre à l'humanité entière. Les aristocrates ont encore aujourd'hui le sentiment qu'il est avant tout de leur devoir de perpétuer leur lignée, afin que l'humain physique ait des descendants portant le même nom. Le sentiment devra s'inverser en ce sens que l'on devra avoir ces successeurs au service de l'humanité entière, afin que certaines individualités qui veulent descendre dans le monde puissent poursuivre leur existence ici sur cette Terre. Les anciens sentiments de l'aristocratie, de l'aristocratie familiale, font irruption dans notre époque actuelle. À cela doit s'opposer le sentiment de cette connaissance générale de l'humain ; alors nous pourrons aussi comprendre le Christ d'une nouvelle manière. Car il n'est pas apparu sur Terre par amour de l'égoïsme familial, mais par amour de l'humanité tout entière. Il n'est pas non plus apparu sur la terre à cause d'une quelconque nationalité, mais à cause de l'humanité tout entière. Il n'est pas apparu pour que ceux qui se disent les vainqueurs puissent établir des États-nations, mais pour que l'universellement humain soit cultivé sur la Terre à travers le cadre du national.

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Ich will nicht sagen, daß dies eine bequeme Auskunft für diejenigen ist, die zu faul sind, an die Erkenntnis heranzugehen, aber darauf möchte ich aufmerksam machen, daß in dem Augenblick, wo der Mensch so durchschaut wird, wie er durchschaut werden kann durch Geistes­wissenschaft, erst richtig die Möglichkeit beginnt, an sozialen Aufbau zu denken. Man kann nicht anders sozialen Aufbau begründen, als daß man erst die Menschenerkenntnis gewissermaßen ins reine gebracht hat. Um sich das klarzumachen, muß man nur folgendes sich sagen. Nehmen Sie alles dasjenige, was in unsere bisherigen Gemeinschaften führt — die Menschen verdanken es keineswegs ihrer Aufklärung; sie verdanken es nicht den Vorstellungen, die sie voll in ihr Bewußtsein aufgenommen haben, sie verdanken es denjenigen geistigen Kräften, die durch das Blut hindurchscheinend sind, welche ersprossen sind aus den alten Bluts-zusammenhängen, Blutsverwandtschaften. Wir haben da gerade heute noch immer etwas, was sich hereinstellt in unsere Welt als ein Über­bleibsel jener alten Blutsverwandtschaft, was uns das nationale Prinzip gibt, was in ihm zum Vorschein kommt. Weswegen sich der eine einen Engländer, der andere einen Franzosen, der andere einen Polen nennt, das rührt her von alledem, wovon von jeher hergerührt haben diejeni­gen Zusammenhänge unter den Menschen, die auf Blutsverwandtschaft gebaut sind. Diese Blutsverwandtschaft hatte durch die Jahrtausende der Menschheitsentwickelung ihre gute Berechtigung, denn durch diese Blutsverwandtschaft stieg dasjenige herauf in die Menschheit, was die Menschen zusammenbrachte, was Menschheitsgemeinschaften begrün­dete. Und die Menschen waren im Ausgange der Erdenentwickelung, wie Sie sich aus meiner «Geheimwissenschaft» überzeugen können, durchaus nicht so einheitlich. Die Menschenseelen waren von den ver­schiedensten Orten, wie Sie wissen, auf die Erde gekommen, haben sich wahrhaftig nicht geliebt, lernten sich lieben nur dadurch, daß sie als Seelen hineingeboren wurden in blutsverwandte Leiber. Ich habe in früheren Vorträgen wiederholt gezeigt, wie das Wohltätige dieser Bluts­verwandtschaft, Blutsgemeinschaft von den den Menschen gegnerischen Mächten bekämpft worden ist, von den luziferisch-ahrimanischen Mäch­ten. Das war in alten Zeiten. Da waren gerade die Menschen darauf angewiesen, Menschengemeinschaften aus der Blutsverwandtschaft her­aus begründen zu lassen. Heute zu glauben, daß man nur zu übersetzen braucht das alte Blutsverwandtschaftsprinzip in die abstrakte Sprache und daß man sagen kann, indem man die Abstraktheit in «Vierzehn Punkte» kleidet: Jedem einzelnen, auch dem kleinsten Volke sein Selbst­bestimmungsrecht ! — man muß Woodrow Wilson in seiner Weltfremd­heit, in seiner Abstraktheit sein, wenn man so etwas tun kann. Heute muß man einsehen: Das war einmal. Blutsverwandtschaften begründeten einmal menschliche Gemeinschaften. Heute ist bei den der Menschheit gegnerischen ahrimanischen und luziferischen Mächten anderes bestim­mend, heute sollen die Menschen verführt werden durch die Blutsver­wandtschaft. Geradesowenig wie der Christus in die Welt gekommen ist, um das Gesetz abzuschaffen, sondern in sich aufzunehmen, eben­sowenig soll die Blutsverwandtschaft aus der Welt geschafft werden, im Gegenteil muß man die Blutsverwandtschaft erst in die richtigen Wege leiten. Aber während in alten Zeiten in Menschenherzen die ahrimani­schen und luziferischen Wesenheiten gegen die Blutsverwandtschaft auf­getreten sind und die Menschen in egoistische Individuen zerspalten woll­ten gegen die Blutsverwandtschaft, handelt es sich heute darum, daß die Menschen durch ahrimanische und luziferische Mächte verführt werden sollen, nur auf die Blutsverwandtschaft aufzubauen, während heute die Zeit reif ist, einzusehen, jeder Mensch, der wirklich Leib, Seele und Geist hat und vor uns dasteht, der kommt aus der geistigen Welt herunter, der kommt aus der geistigen Welt so herunter, daß er ein vorirdisches Leben durchgemacht hat. Er sucht sich selber das Blut, durch das er auf der Erde sich verkörpern will. Und ein Gefühl muß nach und nach ent­stehen für diese geistige Gemeinschaft. In vorchristlichen Zeiten ist die Reinkarnation als Gefühl vorhanden gewesen, denn eine Erkenntnis war sie nur vor dem Jahre 1860 vor dem Christentum; nach dem Jahre 1860 war sie im ganzen Ägypten, in vorderasiatischen, römischen Zeiten nur ein instinktives Gefühl. Jetzt aber kommt die Zeit, wo die An­schauung von dem Menschen als einem geistigen Wesen, das eine Ent­wickelung durchmacht zwischen dem Tode und einer neuen Geburt, ein lebendiges Gefühl, eine lebendige Empfindung wird, wo man in der Vorstellung leben muß von der überirdischen Bedeutung der Menschen­seelen. Denn ohne diese Vorstellung wird die Kultur der Erde ertötet. Man wird nicht eine praktische Tätigkeit entfalten können in der Zu­kunft, ohne daß man aufblicken kann zu der geistigen Bedeutung der Tatsache, daß jeder Mensch ein geistiges Wesen ist. Und man wird hinzufügen müssen, so paradox das dem heutigen Menschen noch er­scheint — paradox weniger der Theorie nach, denn ich will nicht theoreti­sieren, aber parallelisieren, dem Gefühle nach, es ist aber doch so —, daß man wird lernen müssen, nicht nur sich zu sagen: Wir freuen uns als Eltern, daß uns ein Kind geboren wird, wir freuen uns über diesen Zu­wachs unserer Familie, weil uns dieses Kind geboren wird —, sondern man wird sagen müssen: Nein, wir sind bloß das Werkzeug dafür, daß eine geistige Individualität, die wartet, auf der Erde ihr Dasein fort­zusetzen, durch uns Gelegenheit dazu findet ! — Zu den antiquierten Dingen wird gehören müssen zum Beispiel die Aristokratenvorstellung vom Stammhalter, die Aristokratenvorstellung von der bloßen Bluts­fortsetzung der Familie, und ausdehnen wird sich müssen die Empfin­dung, das Gefühl auf die ganze Menschheit. Aristokraten haben heute noch die Gesinnung, es sei vor allen Dingen ihre Aufgabe, ihr Geschlecht fortzusetzen, so daß der physische Mensch Nachkommen hat mit dem­selben Namen. Die Empfindung wird sich umkehren müssen dahin­gehend, daß man diese Nachfolger wird haben müssen im Dienste der ganzen Menschheit, damit gewisse Individualitäten, die herunter wol­len auf die Welt, hier auf dieser Erde ihr Dasein fortsetzen können. Die alten Empfindungen ragen im Aristokratentum, im Familienaristokra­tentum in unsere jetzige Zeit herein. Dem muß sich entgegenstellen die Empfindung jener allgemeinen Menschenkenntnis; dann werden wir auch den Christus neu begreifen können. Denn er ist nicht um des Familienegoismus willen auf der Erde erschienen, sondern um der gan­zen Menschheit willen. Er ist auch nicht um irgendeiner Nationalität willen auf der Erde erschienen, sondern um der ganzen Menschheit willen. Er ist nicht erschienen, damit diejenigen, die sich die Sieger nennen, die Nationalstaaten aufrichten können, sondern daß das All­gemeinmenschliche durch den Rahmen des Nationalen auf der Erde gepflegt werde.

Ces choses se trouvent à la base de ce qui se passe maintenant. Et elles sont telles qu'au fond, ce que l'on veut aujourd'hui avec l'existence terrestre est combattu par ce que la plus grande partie des humains dit encore aujourd'hui, ce que la plus grande partie des humains veut encore aujourd'hui. Mais les humains, s'ils continuent à vouloir ainsi, ne feront que justifier des choses qui se conduisent elles-mêmes ad absurdum, qui se conduisent elles-mêmes à l'impossibilité. Soit on admettra cela, soit on devra patauger encore longtemps dans le chaos européen. Le meilleur moyen de continuer à patauger dans ce chaos européen est de créer des États-nations.

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Auf dem Grunde desjenigen, was jetzt vorgeht, liegen diese Dinge. Und sie liegen so, daß im Grunde genommen das, was heute mit dem Erdendasein gewollt wird, bekämpft wird von dem, was der größte Teil der Menschen heute noch sagt, was der größte Teil der Menschen heute noch will. Aber die Menschen werden, wenn sie so weiter wollen, nur Dinge begründen, die sich selbst ad absurdum führen, die sich selbst in die Unmöglichkeit führen. Entweder wird man dieses einsehen, oder man wird noch lange im europäischen Chaos drinnen waten müssen. Es ist das beste Mittel, weiter zu waten in diesem europäischen Chaos, wenn man Nationalstaaten gründet.

C'est tout de suite pour cette raison que nous avons dû parler de la grande responsabilité de ceux à qui, dans un avenir proche, reviendra extérieurement la domination du monde. Cette responsabilité est là. La population anglophone a cette terrible responsabilité devant le monde de ne pas continuer à rejeter le spirituel, de ne pas continuer à être baconienne ou newtonienne, mais d'accueillir l'esprit en sa nouvelle forme. Placez aujourd'hui devant votre âme l'image de Newton, qui donne forme à cette vision astronomique du monde dont parle à juste titre Herman Grimm : Si l'on se représente les choses dans le sens de cette conception astronomique du monde, à savoir que la Terre et le système planétaire du Soleil sont nés d'une brume, d'un mince brouillard, qui s'est transformée et transformée, que de ce tourbillon sont nés des animaux, des humains, des plantes, et qu'un jour le tout retombera dans le soleil, un os de charogne autour duquel un chien affamé fait des cercles est un morceau plus appétissant que cette conception du monde ; et les temps futurs auront bien du mal à comprendre la folie historico-culturelle du système de Newton, du système de Kant et Laplace, que l'on enseigne aujourd'hui à l'école. C'est-à-dire que l'on se demandera : comment une époque entière a-t-elle pu être aussi folle pour prôner cette façon de voir ? - Aujourd'hui encore, cela vaut comme une folie de se venir du côté de Goethe contre Newton, si l'on s'intéresse aux représentations de Goethe sur les phénomènes physiques. Mais tout ce qui se trouve dans les tâches de l'époque est vraiment lié à ces choses. Quelques rares personnes commencent aujourd'hui à voir ces liens, et j'ai été agréablement surpris, dans un certain sens, lorsque dans le dernier numéro de notre revue "Die Dreigliederung", il a été expliqué comment ce qui est écrit dans mon livre "Die Kernpunkte der sozialen Frage" (Les points essentiels de la question sociale) sur la connaissance sociale du monde, signifie la même chose que ce que le goethéanisme signifiait autrefois pour la science de la nature. Mais de même que les gens se sont détournés de Goethe parce qu'il devait contredire la science de la nature de l'époque, de même les gens se détournent aujourd'hui de la triarticulation. Pourquoi ? Elle s'oppose à l'habitude, comme le goethéanisme autrefois, de sorte qu'ils s'opposent également à ce trimembrement.

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Mit aus diesem Grunde mußten wir gerade denjenigen gegenüber, denen in der nächsten Zeit äußerlich die Weltherrschaft zufällt, reden von der großen Verantwortlichkeit. Diese Verantwortlichkeit ist da. Die englisch sprechende Bevölkerung hat diese furchtbare Verantwor­tung vor der Welt, nicht weiterhin das Geistige zurückzuweisen, nicht weiterhin Baconisch oder Newtonisch zu sein, sondern den Geist auf­zunehmen in seiner neuen Form. Setzen Sie heute das Bild vor Ihre Seele, Newton, ausgestaltend jene astronomische Weltanschauung, von der Herman Grimm mit Recht sagt: So wie man sich das vorstellt im Sinne dieser astronomischen Weltvorstellung, daß die Erde und das Planetensystem der Sonne aus einem Dunst, einem dünnen Nebel her­vorgegangen ist, das sich umgewandelt und umgewandelt hat, daß dann aus diesem Wirbel auch Tiere, Menschen, Pflanzen erstanden sind und daß eines Tages wiederum das Ganze in die Sonne zurückfallen wird, ist ein Aasknochen, um den ein hungriger Hund seine Kreise zieht, ein appetitlicheres Stück als diese Weltanschauung; und es werden einmal künftige Zeiten viel Mühe haben, den kulturhistorischen Wahnsinn des Newtonschen, des Kant-Laplaceschen Systems zu begreifen, den man heute in der Schule lehrt. Das heißt, man wird sich fragen: Wie konnte einmal ein ganzes Zeitalter so wahnsinnig sein, diese Anschauung zu preisen ? — Heute gilt es noch als ein Wahnsinn, wenn man auf seiten Goethes gegen Newton steht, wenn man sich mit Goetheschen Vorstel­lungen über physikalische Erscheinungen beschäftigt. Aber mit diesen Dingen hängt ja wirklich alles, was in den Aufgaben der Zeit liegt, zusammen. Es beginnen einige wenige Menschen, diese Zusammenhänge heute einzusehen, und es hat mich in einem gewissen Sinne angenehm überrascht, als in der letzten Nummer unserer Zeitschrift «Die Drei­gliederung» ausgeführt worden ist, wie dasjenige, was in meinem Buche «Die Kernpunkte der sozialen Frage» steht über die soziale Erkenntnis der Welt, dasselbe bedeutet, was der Goetheanismus einstmals für die Naturwissenschaft bedeutet hat. Aber wie sich von Goethe die Leute abgewendet haben, weil er der Naturwissenschaft der damaligen Zeit widersprechen mußte, wenden sich eben die Leute heute von der Drei­gliederung ab. Warum ? Sie widerspricht dem Gewohnten, wie einst der Goetheanismus, so daß sie dieser Dreigliederung eben auch wider­sprechen.

Ces éléments peuvent donc vous inciter à vous poser la question : mais que devrait faire l'individu ? - Tout d'abord, il s'agit de la position à la chose, sur la discussion claire et objective. Il s'agit de ce qu'on commence à développer un intérêt qui va profondément dans les affaires de l'humanité entière. On peut jeter un regard en arrière sur ce que l'on a vécu au cours des quatre ou cinq dernières années, et jamais on n'a eu autant l'occasion de faire toujours de nouveau et à nouveau la connaissance d'une certaine sorte d'omniscients/de tout sachants dans le monde, car au fond, chaque humain était en fait un omniscient. Là, les Allemands sont venus, ils ont bien exactement su qui a en fait hautement la responsabilité de la guerre et qu'ils étaient en fait très innocents ; là, les Français sont venus, ils savaient très exactement comment tout est ; là, les Italiens ont au moins encore avoué le "sacro egoismo". - Les gens ont toujours su très exactement de quoi il s'agissait. Ils ont tous eu leurs visions, ils ont eu leurs pensées, leurs idées. C'est confortable de gagner ces idées sans documents. On est français par le sang, on est polonais par le sang, on est tchécoslovaque par son sang, et on a par là une certaine vision de la vie, de la manière dont elle doit se façonner en Europe. On ne doit rien du tout faire d'autre que ceci ou cela, de ressentir en soi, et on juge, on juge comme les jugements se présentent à nous. C'est justement le grand malheur de notre époque, que les humains, sans vraiment faire d'efforts, sans s'intéresser aux affaires de l'humanité, jugent aujourd'hui à partir de leur subconscient, considèrent telle ou telle chose comme juste, telle ou telle autre comme indispensable. Mais le temps n'est plus venu où l'on peut, à partir de l'inconscient, considérer telle ou telle chose comme indispensable. Le temps est venu où l'on ne peut juger que sur la base des faits, où l'on doit s'efforcer de se faire une idée de la nécessité du temps et de ce que le temps exige de nous. Aujourd'hui, on a le cœur serré quand on rencontre des gens qui ne s'intéressent qu'à eux-mêmes. Car c'est là le grand malheur de notre époque, alors que la seule rédemption de l'époque pourrait consister en ce que, après les horreurs de ces dernières années, les humains se disent : nous devons nous intéresser aux affaires de toute l'humanité, nous ne devons pas nous arrêter à ce qui se passe directement avec nous, seulement dans le cercle de notre peuple.

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Diese Dinge können Sie ja anregen zu der Frage: Was soll aber dann der einzelne tun ? — Zunächst kommt es ja auf die Einstellung zu der Sache an, auf die klare, sachliche Auseinandersetzung. Es kommt dar­auf an, daß man wirklich ein tiefgehendes Interesse für die Ange­legenheiten der ganzen Menschheit zu entwickeln beginnt. Man kann zurückblicken auf dasjenige, was man in den letzten vier bis fünf Jahren erlebt hat, und nie hat man reichlicher Gelegenheit gehabt, eine gewisse Sorte von Alleswissern in der Welt immer wieder und wieder kennenzulernen, denn es war eigentlich im Grunde jeder Mensch ein Alleswisser. Da sind die Deutschen gekommen, die haben ganz genau gewußt, wer die Kriegsschuld hat und daß sie eigentlich höchst un­schuldig sind; da sind die Franzosen gekommen, die haben ganz genau gewußt, wie alles ist; da haben die Italiener wenigstens noch gestanden den «sacro egoismo». — Die Leute haben immer ganz genau gewußt, um was es sich handelt. Sie haben alle ihre Anschauungen gehabt, sie haben ihre Gedanken, ihre Ideen gehabt. Es ist ja bequem, ohne Unter­lagen diese Ideen zu gewinnen. Man ist durch sein Blut Franzose, man ist durch sein Blut Pole, man ist durch sein Blut Tschechoslowake, und man hat dadurch eine bestimmte Anschauung über das Leben, wie es sich gestalten muß in Europa. Man braucht gar nichts anderes als dieses oder jenes zu tun, in sich zu fühlen, und man urteilt, urteilt so, wie einem die Urteile entgegentreten. Das ist eben das große Unglück unserer Zeit, daß die Menschen, ohne sich nun wirklich anzustrengen, ohne Interesse zu gewinnen für die Angelegenheiten der Menschheit, aus Unterbewuß­tem heraus heute urteilen, das oder jenes für richtig halten, das oder jenes für unerläßlich halten. Aber die Zeit ist nicht mehr da, wo man aus dem Unbewußten heraus das oder jenes für unerläßlich halten kann. Die Zeit ist gekommen, wo nur aus dem Sachlichen heraus geurteilt wer­den darf, wo man sich einmal anstrengen muß, sich wirklich einen Über­blick zu verschaffen über die Notwendigkeit der Zeit und über das­jenige, was die Zeit von einem fordert. Es schnürt einem heute das Herz zusammen, wenn man Menschen begegnet, die sich nur für sich selbst interessieren. Denn das ist das große Unglück unserer Zeit, während die einzige Erlösung der Zeit darin bestehen könnte, daß nun, nachdem das Schreckliche vor sich gegangen ist in den letzten Jahren, die Menschen sich sagen würden: Wir müssen uns für die Angelegenheiten der ganzen Menschheit interessieren, wir dürfen nicht bei dem stehenbleiben, was unmittelbar mit uns nur im Umkreise unseres Volkes sich vollzieht.

Ces choses viennent immédiatement comme un sentiment de la science de l'esprit, et je les dis aujourd'hui pour préparer quelques pensées finales. Vous voyez ici cet édifice, qui maintenant est une fois le représentant de notre science de l'esprit anthroposophique. On peut avoir des sentiments pour l'un ou l'autre aspect de cette construction, on aura raison. Mais seul celui qui voit dans chacune des lignes quelque chose qui est exigé par les nécessités les plus urgentes de notre époque, qui voit que l'édifice doit être là parce que notre époque exige telle ou telle chose, parce que telle ou telle chose doit être ressentie dans telles ou telles colonnes, dans telles ou telles rangées de fenêtres ; parce qu'il est aujourd'hui nécessaire à l'humanité de prendre cet édifice, ce qu'il veut être, dans toute la configuration de l'époque. Et celui qui, en même temps, ressent, ressent une fois tout ce nouveau style, reconnaîtra que ce style n'a rien à voir avec quelque chose de spécialisé pour ceci ou cela, mais qu'il n'a à voir qu'avec ce qu'il y a de plus généralement/universellement humain. Il n'y a rien dans toute cette construction à laquelle l'Américain comme l'Anglais comme l'Allemand comme le Russe comme le Japonais comme le Chinois ne puissent dire oui, car elle n'est pas conçue à partir de la sensibilité d'un individu. Je ne pourrai pas être placé comme un humain immodeste, du moins par ceux qui me connaissent, si je dis : je ne connais rien moi-même qui soit actuellement fait de cette manière et qui soit aussi indépendant de la volonté différenciée des humains et qui se fonde dans la connaissance et la compréhension la plus universelle de l'humain que cet édifice.

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Diese Dinge kommen als eine Empfindung unmittelbar aus der Gei­steswissenschaft, und ich sage sie heute, um einzelne Schlußgedanken vorzubereiten. Sie sehen hier diesen Bau, der nun einmal der Repräsen­tant unserer anthroposophischen Geisteswissenschaft ist. Man kann Empfindungen haben für das eine oder andere in diesem Bau, man wird Recht haben. Aber die richtige Empfindung diesem Bau gegenüber hat nur derjenige, der in jeder einzelnen Linie etwas sieht, was gefordert ist von den dringendsten Notwendigkeiten unserer Zeit, der sieht, daß der Bau dastehen muß, weil unsere Zeit dieses oder jenes fordert, weil das und jenes empfunden werden muß an diesen oder jenen Säulen, an die­sen oder jenen Fensterreihen; weil es heute der Menschheit notwendig ist, diesen Bau, das, was er sein will, zu nehmen aus der ganzen Konfigura­tion der Zeit heraus. Und wer zu gleicher Zeit empfindet, einmal durch­fühlt diesen ganzen neuen Stil, der wird erkennen, daß dieser Stil platterdings nichts zu tun hat mit irgend etwas, was für dies oder jenes spezialisiert ist, sondern daß er nur mit allgemein Menschlichstem zu tun hat. Es ist an diesem ganzen Bau nichts, zu dem nicht der Amerikaner wie der Engländer wie der Deutsche wie der Russe wie der Japaner wie der Chinese Ja sagen können, denn er ist nicht aus der Empfindung eines einzelnen heraus gestaltet. Ich werde nicht, wenigstens nicht von dem, der mich kennt, als unbescheidener Mensch hingestellt werden können, wenn ich sage: Ich kenne selbst nichts, was gegenwärtig von dieser Art gemacht wird, das ebenso unabhängig wäre von differenzier­tem Menschenwollen und aufgehen würde in allgemeinste Menschen­kenntnis und Menschenverständnis wie dieser Bau.

Mais cela doit être pris en compte si les choses qui veulent provenir de nos motifs en rapport à l'avenir de l'humain doivent servir au salut et non au malheur de cet avenir de l'humain.

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Das aber muß aufgenommen werden, wenn die Dinge, die aus un­seren Motiven hervorgehen wollen in bezug auf die Menschenzukunft, dieser Menschenzukunft zum Heile und nicht zum Unheile dienen sollen.

 

Français seulement


DIXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le 6 février 1920

01
Dans les différentes considérations que nous avons faites ici ces derniers temps, il a été parlé des nécessités du temps. L'humain doit aujourd'hui s'accommoder à accueillir l'impact qui veut entrer dans le monde physique. Nous avons vu comment, de la manière la plus intense, il existe dans la vie européenne, depuis une soixantaine d'années, une lutte qui a commencé dans le dernier tiers du XIXe siècle et qui contient les causes de toutes les confusions de ces derniers temps. J'ai attiré votre attention sur le fait que l'on prend encore trop à la légère ce qui se passe, dans la mesure où l'on ne veut pas admettre que la vieille Europe n'a eu qu'une existence fictive au XXe siècle, qu'elle est brisée et ne peut pas être recollée. Cette crise peut être comparée à une crise telle que celle de l'ancien Empire romain, lorsque le christianisme s'est peu à peu introduit dans cet Empire romain et a balayé tout ce qui existait. Quelque chose de tout à fait nouveau s'est développé. Pour celui qui a un aperçu de la vie, il s'avère sur toute la largeur que tout ce qui s'était construit depuis le premier siècle chrétien a été détruit.
02
Regardons maintenant ce qui s'est construit. Le mystère du Golgotha était là. Mais le mystère du Golgotha et sa compréhension sont deux choses différentes. Prenons une comparaison pour nous en rendre compte. Supposez que vous regardiez un humain qui a ceci ou cela dans son âme ou dans son impulsion à agir. Si un enfant regarde un tel humain, il se forme un jugement ; mais c'est une vue d'enfant. Ensuite, un humain qui a appris quelque chose, qui est adulte, pourra aussi se faire une vue sur cet humain ; ce sera une vue plus mûre. Mais non chacun qui a une vue mûre ne pourra avoir aussi une connaissance ou une reconnaissance suffisante de l'humain concerné, si celui-ci est quelque peu un humain de génie. Pour cela, il serait nécessaire qu'un humain de génie ait formé sa vue sur cet humain.
03
Nous avons donc dans ce cas un état de fait : un humain peut être-là, et il peut y avoir différentes compréhensions de cet état de fait. - Il en est ainsi, au cours des temps, de l'événement qui a amené le christianisme dans le monde. Cet événement en tant que tel a été là une fois, il se tient au point de départ de notre civilisation moderne. La compréhension qui a été accordée jusqu'à présent à ce christianisme s'enracine essentiellement dans les façons de voir, dans les idées, dans les concepts que les humains ont pu avoir à partir des soubassements de l'âme qui ont remplacé les soubassements de l'âme de l'ancien Empire romain. Pour confirmer cela, vous avez seulement besoin de jeter quelque peu un coup d'œil sur la défunte Autriche qui, à l'exception de quelques personnalités exceptionnelles, avait une culture - et pas seulement une culture spirituelle, mais une culture dans toute la largeur de la vie - qui remontait en fait aux premiers siècles chrétiens.
04
C'est là que commencent les germes de la décadence. Les gens ne voulaient pas le croire ; mais tous ceux qui étaient au courant des circonstances pouvaient le voir. Et il en était de même dans le reste de l'Europe. L'Europe a été construite sur des idées très anciennes, dans une spiritualité ancienne. Et c'est à partir de ces représentations que le mystère du Golgotha a été compris. Mais ces représentations sont aujourd'hui usées. Elles ne suffisent plus à transmettre à l'humain contemporain une compréhension de l'événement du Golgotha. L'humain, dans son penchant conservateur, veut rester avec les anciennes idées. Mais dans les profondeurs de l'âme s'enracinent les exigences d'une nouvelle organisation de l'Europe et de l'ensemble du monde civilisé. C'est la grande lutte que l'on constate depuis une soixantaine d'années au fond de la culture européenne. Quelque chose veut se former, mais les représentations conservées des humains le repoussent. Lorsqu'un courant fluvial se bloque quelque part, il finit par se transformer en rapide. Ce rapide est arrivé dans la culture européenne. Ce sont les années de terreur qui se sont abattues, qui ne sont en aucun cas déjà terminées, qui n'en sont en fait qu'à leurs débuts. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est de fonder une nouvelle conception de la vie sur des bases spirituelles. Ceux qui s'opposent aujourd'hui à une telle conception de la vie sont semblables à ceux qui se sont opposés au christianisme lorsque celui-ci s'est répandu du sud au nord. La vague de l'évolution passe sur de tels humains.
05
Mais de tels humains peuvent provoquer beaucoup de malheur, et il y aura encore beaucoup de malheur à cause de tels humains. Prenons une fois les rapports dans le concret. Celui qui regarde comment s'est formé ce que l'on pouvait voir avant 1914 et aussi, dans un certain sens, pendant les dernières années, lorsque la catastrophe a commencé, verra que sur la carte de l'Europe, il y avait justement certaines frontières d'état ainsi nommées. Vous pouvez suivre l'histoire pour savoir pourquoi ces frontières d'état se sont formées au cours des siècles. Mais, tout de suite, vous gagnerez, grâce à une véritable observation historique sans préjugés que ces États, à commencer par la grande Russie jusqu'aux plus petites structures, sont nés sous l'influence de la compréhension du Christ, c'est-à-dire de la compréhension du Christ telle qu'elle a pris place en Europe à l'époque de l'ainsi nommée migration des peuples, à l'époque de la décadence de l'Empire romain. En 1914, pour donner une date, ces relations, qui s'exprimaient par ces "traits" délimitant les États sur la carte d'Europe, étaient déjà toutes contre nature. Il n'y avait plus rien de vrai dans ces frontières. Il n'y avait rien qui tienne intérieurement. Et ceux qui croient aujourd'hui que quelque chose peut être maintenu par ce qui n'était plus vrai en 1914 font fausse route. Aussi ce qui s'est formé ou veut se former ou veut se former sur la base de ces rapports n'est de loin pas tenable.
06
Qu'est-ce que les gens d'Europe et leurs alliés américains, veulent-ils faire maintenant du monde civilisé ? Considérons cela seulement une fois sans préjuger ce que les humains d'Europe avec l'annexe américaine veulent faire actuellement du monde civilisé. Ils veulent faire ce qui aurait peut-être pu naître dans les premiers siècles après Jésus-Christ, dans les migrations des peuples, à partir des représentations que les Goths, les Vandales, les Lombards, les Hérules, les Chérusques et ainsi de suite, ont eues, que les Romains ont eues avant d'être saisis par le christianisme. Cela n'a pas vu le jour, bien qu'à l'époque, les humains ne s'arcboutaient pas une fois aussi consciemment au cours des événements qu'ils le font aujourd'hui. Mais supposons une fois hypothétiquement qu'à l'époque, on n'aurait pas voulu laisser le christianisme se répandre, mais qu'on ait voulu une Europe collée ensemble des représentations des Ostrogoths et des Wisigoths, des Vandales, des Lombards et ainsi de suite, avec les restes de l'ancien être romain - une chose impossible, tout simplement ! Une Europe possible n'a vu le jour que parce qu'un impact spirituel est venu sur cette Europe. Et cet impact spirituel vint par le christianisme. Sans cet impact spirituel, qui a justement tout fait autre, rien ne serait devenu de l'Europe pour les siècles allants du 4e et 5e siècle jusqu'au 20e. Pensez-vous une fois l'Europe sans l'impact du christianisme dans les siècles écoulés : vous ne pourriez pas la penser. Pensez-vous seulement une fois ce qui est resté de ce que les Goths, les Hérules, les Lombards et ainsi de suite ont représenté en Europe. Vous devez vous dire : l'impact du christianisme est venu - tout devint autre.
07
Si les Lombards avaient alors rejeté toute nouvelle impulsion avec autant de force que le font aujourd'hui, par exemple, les Tchécoslovaques, les Polonais ou les Français, alors ce que j'ai supposé de manière hypothétique, l'impossible, serait justement arrivé. Et comme les Lombards se seraient comportés s'ils avaient dit que nous ne voulions pas de christianisme, que nous voulions rester lombards, ainsi se comportent aujourd'hui les Tchécoslovaques, les Magyars ou les Français, les Anglais et ainsi de suite. Ils ne veulent pas d'un nouvel impact spirituel.
08
Mais l'Europe est au point zéro sans nouvel impact. Rien ne naît. Il naît ainsi justement aussi peu quelque chose de l'Europe, que serait né d'une Europe gothique, lombarde ou vandale à l'époque où le christianisme était mûr à faire son impact dans la civilisation européenne. Cette pensée est telle qu'elle effraie le plus grand nombre d'humains du présent. Il les surprend peut-être, si je dis qu'ils ont peur, car ils croient que c'est pour telle ou telle raison vitale, logique ou autre qu'ils résistent à cette pensée. Ce n'est pas le cas. Pourquoi ils résistent est une peur subconsciente. Quand on a une peur subconsciente, on ne comprend pas les choses. On éprouve des raisons logiques, on invente toutes sortes d'observations que l'on croit avoir faites pour réfuter cette pensée, tandis qu'en fait on en a peur. Mais l'humain ne s'avoue donc pas sa peur ! Mais le temps est un si grand qu'il est nécessaire de tout de suite regarder absolument dans ces conditions. Et il est nécessaire de prononcer aujourd'hui des paroles qui sonnent certainement encore comme un paradoxe pour une grande partie des humains. Le christianisme, lorsqu'il s'est d'abord répandu, a aussi sonné paradoxal aux humains. Vous devriez seulement vous représenter comment cela a sonné lorsque les propagateurs du christianisme - disons par exemple en Alsace, en Suisse - sont arrivés, où l'on vénérait encore les images de Wodan, du dieu Saxnot et ainsi de suite, c'était quelque chose de paradoxal. Aujourd'hui, c'est paradoxal pour les humains qu'on leur parle de ce dont la science de l'esprit d'orientation anthroposophique doit parler comme d'un nouvel impact et, en même temps, d'une nouvelle compréhension du christianisme. Seulement, aujourd'hui, tout doit devenir conscient, tout doit être plus voulu que ce que les humains étaient capables de vouloir à l'époque. Avant toute chose, une chose doit être comprise aujourd'hui par l'humanité dans toute son acuité. Nous avons ce qu'on appelle une vie scientifique, une vie intellectuelle. Je vous ai décrit un élément de cette vie intellectuelle dans le dernier exposé de dimanche ; je vous ai indiqué le caractère que cette vie intellectuelle a reçu par la population anglophone. Ne croyez pas que cette vie intellectuelle laisse n'importe comment influencer la vie quotidienne. Ce que nos enfants apprennent à l'école, dès l'âge de six ans, forme les âmes, forme l'humain tout entier, et les humains se promènent aujourd'hui tels qu'ils sont formés par notre système scolaire, qui est à nouveau fortement influencé dans ses degrés inférieurs, surtout aujourd'hui à l'époque de la diffusion de la presse, beaucoup plus qu'on ne le pense, très fortement influencé par ce que l'on appelle la science dans les couches supérieures de la vie intellectuelle. La science a eu ses grands succès extérieurs. Elle est parvenue jusqu'au téléphone et à la navigation aérienne, elle est parvenue à la télégraphie sans fil. C'est dans tout ce domaine qu'elle a fait de grandes conquêtes. Mais j'ai déjà attiré votre attention à plusieurs reprises sur une particularité de cette science, une particularité de toute notre connaissance. Cette particularité réside dans le fait que l'on peut tout comprendre. On peut comprendre les machines, on peut comprendre les minéraux, on peut comprendre les plantes, on peut comprendre l'animal, mais on ne peut surtout pas comprendre l'humain à travers ce que notre science nous offre. Le fait que l'on dérive directement l'humain de l'animalité, que l'on dise qu'il n'est qu'un stade supérieur de l'évolution de l'animalité, ne provient que du fait que l'on ne sait rien de l'humain. Ce n'est pas parce que l'humain descend réellement de l'animal, mais parce que l'on ne sait rien de l'humain véritable, mais justement ne peut que révéler la représentation que l'on a, on laisse l'humain descendre/faire souche du règne animal. C'est donc seulement un préjugé de l'époque, qui n'a pas de science pour juger sur l'humain. C'est pourquoi, même à l'heure actuelle, nous ne sommes pas en état d'acquérir une véritable connaissance de l'humain à partir de notre formation du temps. Par connaissance de l'humain, on ne peut pas entendre ce bric-à-brac de toutes sortes de représentations que l'humain se fait aujourd'hui de lui-même. Une véritable connaissance de l'humain ne pouvait naître que de la connaissance de ce qu'est l'humain véritable, l'humain authentique.
09
Quand aussi nous étudions tout ce que nous avons sur la Terre, l'étudions avec les moyens de la science actuelle, nous pouvons construire des machines, nous pouvons concevoir des mécanismes, mais nous ne pouvons jamais comprendre l'humain avec cela. C'est justement à cela que sert la science de l'esprit anthroposophique, à rendre l'humain compréhensible à partir de conditions extraterrestres. Les humains le sentent, mais ils n'admettent pas, dans leurs représentations actuelles, que l'humain doive être compris aujourd'hui à partir de conditions extraterrestres, suprasensibles. Et c'est pourquoi il n'y a pas de science pour cet humain. Depuis des siècles, le monde se trompe sur ce fait d'une manière étrange.
10
Je voudrais vous montrer une fois à un exemple - on pourrait en citer beaucoup - comment on se trompe sur ce fait de par les siècles. Lorsqu'il a été commencé avec ce que vous avez sous les yeux depuis des années en tant que science de l'esprit d'orientation anthroposophique, certaines personnes qui se sont approchées de ce que je viens de donner sur le terrain de cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique ont dit : "Nous préférons nous plonger dans la mystique de Maître Eckhart, dans la mystique de Jean Tauler. Là, tout est beaucoup plus simple ; on peut dire si joliment et si confortablement : je me plonge dans mon intériorité, je saisis l'humain supérieur en moi, mon moi supérieur a saisi l'humain divin en moi. - Mais ce n'est rien d'autre qu'un égoïsme raffiné, rien d'autre qu'un repli sur la personnalité égoïste, une fuite de toute l'humanité, une tromperie intérieure de soi-même. Lorsqu'au XIVe et au XVe siècle, l'incapacité des humains à comprendre l'humain a commencé, il était clair que de tels esprits devaient apparaître, comme Jean Tauler et Maître Eckhart, qui indiquaient l'intériorité humaine pour chercher l'humain. Mais aujourd'hui, cette époque est révolue. Aujourd'hui, cet approfondissement et cette plongée dans l'intériorité ne servent plus à rien. Aujourd'hui, il s'agit de comprendre vraiment une parole du Christ - c'est l'exemple auquel je pense -, cette unique parole du Christ, qui est l'une des plus importantes, des plus significatives, qui dit : "Quand deux ou trois sont unis en mon nom, alors je suis parmi eux". Cela signifie que si un seul est seul, le Christ n'est pas là. On ne peut pas trouver le Christ sans se sentir uni à toute l'humanité. Il faut chercher le Christ aujourd'hui à travers le chemin que suit toute l'humanité. Cela signifie que la satisfaction intérieure nous éloigne justement de l'impulsion du Christ.
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C'est le malheur, en particulier de la théologie protestante du XIXe siècle, que l'impulsion soit apparue d'avoir une simple expérience intérieure individuelle et égoïste du Christ. Il y a une tête couronnée européenne, l'une de celles qui sont encore couronnées, qui a toujours répondu lorsqu'il s'agissait d'aborder la connaissance spirituelle contemporaine : j'ai mon expérience personnelle du Christ ! - Cette tête couronnée s'est ainsi satisfaite. Mais beaucoup disent la même chose. Mais c'est justement le malheur de l'époque actuelle, que les humains ne veuillent pas s'intéresser à ce qui est impersonnel humain. On apprend en effet d'abord à se connaître soi-même quand on connaît l'humain en tant que tel. Mais on ne peut pas connaître l'humain en tant que tel sans chercher son origine dans des conditions extraterrestres.
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Pensez à la manière dont on cherche dans des conditions extraterrestres l'origine de ce qui est aujourd'hui l'humain, dans le sens de ma "Science secrète dans ses grandes lignes". Cette "science secrète" n'est pas sympathique aux humains pour une autre raison que parce qu'elle rejette toute connaissance confuse de l'humanité et que l'humain en tant que tel est déduit de l'ensemble de l'univers, notamment de l'univers extraterrestre. Or, c'est précisément nécessaire à notre époque. L'époque actuelle doit se décider à ajouter à toutes les sources de connaissance que l'on aime aujourd'hui les autres sources de connaissance, les sources spirituelles.
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C'est là que repose, appelez cela culpabilité, appelez cela ignorance - on peut utiliser l'un ou l'autre mot, il ne s'agit pas de mots - ce qui doit être caractérisé comme émanant de nos universités scientifiques, de ces humains qui donnent le ton lorsqu'on parle de ce que l'humain peut savoir et de ce qu'il ne peut pas savoir. De ce qui sort de nos universités européennes et américaines d'ainsi nommée sagesse humaine, mais aussi de sagesse sociale, de sagesse technique et ainsi de suite, cela considère le monde à l'exclusion de tous ces facteurs qui incluent quand même l'humain bien évidemment. Celui qui cherche aujourd'hui un accès à une quelque position dirigeante, quand aussi seulement une position d'humanité dirigeante inférieure, il n'a pas du tout l'occasion d'apprendre à connaître quoi que ce soit qui le rend capable d'obtenir de la connaissance de l'humain. Et sans connaissance de l'humain, il n'y a pas de vie sociale, sans connaissance de l'humain, il n'y a pas non plus de renouveau du christianisme. On peut aujourd'hui devenir théologien sans avoir la moindre idée de ce que signifie le mystère du Golgotha, car la plupart des théologiens n'ont aujourd'hui aucune idée de qui est le Christ. On peut aujourd'hui devenir juriste sans avoir la moindre idée de ce qu'est réellement l'être humain. On peut aujourd'hui devenir médecin sans avoir la moindre idée de la manière dont l'être humain est construit à partir du cosmos, sans avoir la moindre idée de la relation entre le corps sain et le corps malade. On peut aujourd'hui devenir technicien sans avoir la moindre idée de l'influence de la construction d'une machine quelconque sur l'ensemble de l'évolution terrestre, et on peut aujourd'hui être un inventeur génial de téléphones sans avoir la moindre idée de ce que ce téléphone signifie pour l'ensemble de l'évolution terrestre. Les humains manquent de perspective sur le cours de l'évolution humaine. Et chaque être humain a ainsi besoin de se former un petit cercle et dans ce petit cercle d'acquérir une routine dans ce petit cercle, d'appliquer cette routine dans le sens de son égoïsme, afin de se distinguer/mettre en avant sans prendre de recul sur comment manière s'insère ce qui là, comme partie de l'ensemble du monde, se place dans cet ensemble du monde. Si l'on construisait des maisons dans le monde avec la même méthode que celle utilisée aujourd'hui pour fonder des existences, celles-ci s'écrouleraient aussitôt. Si l'on formait des briques avec la même méthode que celle avec laquelle nous formons aujourd'hui nos théologiens, nos juristes, nos médecins, nos philologues et ainsi de suite, et notamment les philosophes, et si l'on construisait des maisons avec ces briques, ces maisons ne pourraient pas être là une semaine dans l'ensemble du monde. Dans les grandes circonstances, les humains ne remarquent pas l'effondrement. Tout s'écroule continuellement depuis le dernier tiers du XIXe siècle. Les humains n'en savent rien ; ils parlent au contraire du grand essor, et certains parlent encore de reconstruire un nouveau monde avec les mêmes briques qui sont depuis longtemps devenues inutilisables. On ne peut pas construire un nouveau monde autrement que par l'apport d'un nouvel impact spirituel dans l'ensemble du monde civilisé. On peut coller quelque chose, mais on ne peut pas construire sans cet impact spirituel.
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Il y a des humains - des humains bien intentionnés - qui ont une peur bleue/inguérissable d'une telle intensité du savoir, d'une telle intensité de connaissance, telle qu'elle est recherchée par la science de l'esprit. Ils ont peur pour une certaine raison - je ne vous raconte pas des choses imaginaires, seulement des choses qui correspondent à des faits -, ils se disent : comme ce sera quand même ennuyeux quand on saura tout de l'humain, ce que la science de l'esprit prétend savoir ; alors on ne pourra plus espérer que l'avenir apporte de nouvelles connaissances, alors on ne pourra même pas savoir que la connaissance aide à avancer. Quelle horrible vision de l'avenir, pensent-ils encore, quand tout est déjà su !
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Je ne veux pas dire que c'est une information commode pour ceux qui sont trop paresseux pour aborder la connaissance, mais je voudrais attirer l'attention sur le fait que c'est à partir du moment où l'humain est perçu comme il peut l'être par la science de l'esprit que commence véritablement la possibilité de penser à la construction sociale. On ne peut pas fonder la construction sociale autrement qu'en ayant d'abord amené la connaissance de l'humain à l'état pur. Pour s'en rendre compte, il suffit de se dire ceci. Prenez tout ce qui conduit à nos communautés jusqu'à présent - les humains ne le doivent pas du tout à leurs lumières ; ils ne le doivent pas aux représentations qu'ils ont pleinement intégrées dans leur conscience, ils le doivent aux forces spirituelles qui transparaissent à travers le sang, qui ont germé à partir des anciens rapports de sang, des affinités/parentés de sang. Aujourd'hui encore, nous avons quelque chose qui se présente dans notre monde comme un vestige de cette ancienne consanguinité, qui nous donne le principe national, qui se manifeste en lui. La raison pour laquelle l'un se dit anglais, l'autre français, l'autre polonais, provient de tout ce qui, depuis toujours, a donné naissance aux relations entre les humains qui sont fondées sur la consanguinité. Cette consanguinité s'est justifiée au cours des millénaires de l'évolution de l'humanité, car c'est par cette consanguinité que s'est élevé dans l'humanité ce qui a rassemblé les humains, ce qui a fondé les communautés humaines. Et les humains, au cours de l'évolution terrestre, comme vous pouvez vous en convaincre en lisant ma "Science secrète", n'étaient absolument pas uniformes. Comme vous le savez, les âmes humaines étaient venues sur terre des endroits les plus divers, elles ne se sont vraiment pas aimées, elles n'ont appris à s'aimer que parce qu'elles étaient nées en tant qu'âmes dans des corps apparentés par le sang. Dans des conférences précédentes, j'ai montré à plusieurs reprises comment les bienfaits de cette consanguinité, de cette communauté de sang, ont été combattus par les puissances opposées aux humains, par les puissances lucifériennes-ahrimaniennes. C'était dans les temps anciens. Les humains avaient alors besoin de fonder des communautés humaines à partir de la consanguinité. Croire aujourd'hui qu'il suffit de traduire l'ancien principe de consanguinité dans le langage abstrait et que l'on peut dire, en habillant l'abstraction de "quatorze points" : à chaque individu, même au plus petit des peuples, son droit à l'autodétermination ! - il faut être Woodrow Wilson, dans son détachement du monde, dans son abstraction, pour pouvoir faire une chose pareille. Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence : c'est du passé. Les liens du sang ont autrefois fondé les communautés humaines. Aujourd'hui, les puissances ahrimaniennes et lucifériennes opposées à l'humanité sont déterminées par autre chose ; aujourd'hui, les humains doivent être séduits par les liens du sang. De même que le Christ n'est pas venu dans le monde pour abolir la loi, mais pour l'intégrer en lui, de même la consanguinité ne doit pas être supprimée du monde ; au contraire, il faut d'abord mettre la consanguinité sur les bons rails. Mais alors que dans les temps anciens, les entités ahrimaniennes et lucifériennes se sont élevées dans le cœur des humains contre la consanguinité et ont voulu diviser les humains en individus égoïstes contre la consanguinité, il s'agit aujourd'hui de séduire les humains par les puissances ahrimaniennes et lucifériennes. Alors qu'aujourd'hui, le temps est mûr pour comprendre que tout être humain qui a réellement un corps, une âme et un esprit et qui se tient devant nous, descend du monde spirituel, descend du monde spirituel de telle sorte qu'il a vécu une vie préterrestre. Il cherche lui-même le sang par lequel il veut s'incarner sur terre. Et un sentiment doit naître peu à peu pour cette communauté spirituelle. Dans les temps préchrétiens, la réincarnation était présente en tant que sentiment, car elle n'était une connaissance qu'avant l'an 1860, avant le christianisme ; après l'an 1860, elle n'était qu'un sentiment instinctif dans toute l'Égypte, à l'époque préasiatique et romaine. Mais maintenant, le temps vient où la conception de l'humain en tant qu'être spirituel évoluant entre la mort et une nouvelle naissance devient un sentiment vivant, une intuition vivante, où l'on doit vivre dans la représentation de la signification supraterrestre des âmes humaines. Car sans cette représentation, la culture de la terre est tuée. On ne pourra pas développer une activité pratique dans l'avenir sans pouvoir lever les yeux vers la signification spirituelle du fait que chaque être humain est un être spirituel. Et il faudra ajouter, aussi paradoxal que cela puisse encore paraître à l'humain d'aujourd'hui - paradoxal moins en théorie, car je ne veux pas théoriser, mais paralléliser, d'après le sentiment, que c'est cependant quad même ainsi -, que l'on devra apprendre à ne pas seulement se dire  : nous nous réjouissons en tant que parents qu'un enfant nous soit né, nous nous réjouissons de cet accroissement de notre famille parce que cet enfant nous est né - mais il faudra dire : Non, nous ne sommes que l'instrument pour qu'une individualité spirituelle, qui attend de poursuivre son existence sur terre, trouve à travers nous l'occasion de le faire ! - Parmi les choses désuètes, il faudra compter par exemple la conception aristocratique du géniteur, la conception aristocratique de la simple perpétuation de la famille par le sang, et l'intuition, le sentiment devra s'étendre à l'humanité entière. Les aristocrates ont encore aujourd'hui le sentiment qu'il est avant tout de leur devoir de perpétuer leur lignée, afin que l'humain physique ait des descendants portant le même nom. Le sentiment devra s'inverser en ce sens que l'on devra avoir ces successeurs au service de l'humanité entière, afin que certaines individualités qui veulent descendre dans le monde puissent poursuivre leur existence ici sur cette Terre. Les anciens sentiments de l'aristocratie, de l'aristocratie familiale, font irruption dans notre époque actuelle. À cela doit s'opposer le sentiment de cette connaissance générale de l'humain ; alors nous pourrons aussi comprendre le Christ d'une nouvelle manière. Car il n'est pas apparu sur Terre par amour de l'égoïsme familial, mais par amour de l'humanité tout entière. Il n'est pas non plus apparu sur la terre à cause d'une quelconque nationalité, mais à cause de l'humanité tout entière. Il n'est pas apparu pour que ceux qui se disent les vainqueurs puissent établir des États-nations, mais pour que l'universellement humain soit cultivé sur la Terre à travers le cadre du national.
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Ces choses se trouvent à la base de ce qui se passe maintenant. Et elles sont telles qu'au fond, ce que l'on veut aujourd'hui avec l'existence terrestre est combattu par ce que la plus grande partie des humains dit encore aujourd'hui, ce que la plus grande partie des humains veut encore aujourd'hui. Mais les humains, s'ils continuent à vouloir ainsi, ne feront que justifier des choses qui se conduisent elles-mêmes ad absurdum, qui se conduisent elles-mêmes à l'impossibilité. Soit on admettra cela, soit on devra patauger encore longtemps dans le chaos européen. Le meilleur moyen de continuer à patauger dans ce chaos européen est de créer des États-nations.
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C'est tout de suite pour cette raison que nous avons dû parler de la grande responsabilité de ceux à qui, dans un avenir proche, reviendra extérieurement la domination du monde. Cette responsabilité est là. La population anglophone a cette terrible responsabilité devant le monde de ne pas continuer à rejeter le spirituel, de ne pas continuer à être baconienne ou newtonienne, mais d'accueillir l'esprit en sa nouvelle forme. Placez aujourd'hui devant votre âme l'image de Newton, qui donne forme à cette vision astronomique du monde dont parle à juste titre Herman Grimm : Si l'on se représente les choses dans le sens de cette conception astronomique du monde, à savoir que la Terre et le système planétaire du Soleil sont nés d'une brume, d'un mince brouillard, qui s'est transformée et transformée, que de ce tourbillon sont nés des animaux, des humains, des plantes, et qu'un jour le tout retombera dans le soleil, un os de charogne autour duquel un chien affamé fait des cercles est un morceau plus appétissant que cette conception du monde ; et les temps futurs auront bien du mal à comprendre la folie historico-culturelle du système de Newton, du système de Kant et Laplace, que l'on enseigne aujourd'hui à l'école. C'est-à-dire que l'on se demandera : comment une époque entière a-t-elle pu être aussi folle pour prôner cette façon de voir ? - Aujourd'hui encore, cela vaut comme une folie de se venir du côté de Goethe contre Newton, si l'on s'intéresse aux représentations de Goethe sur les phénomènes physiques. Mais tout ce qui se trouve dans les tâches de l'époque est vraiment lié à ces choses. Quelques rares personnes commencent aujourd'hui à voir ces liens, et j'ai été agréablement surpris, dans un certain sens, lorsque dans le dernier numéro de notre revue "Die Dreigliederung", il a été expliqué comment ce qui est écrit dans mon livre "Die Kernpunkte der sozialen Frage" (Les points essentiels de la question sociale) sur la connaissance sociale du monde, signifie la même chose que ce que le goethéanisme signifiait autrefois pour la science de la nature. Mais de même que les gens se sont détournés de Goethe parce qu'il devait contredire la science de la nature de l'époque, de même les gens se détournent aujourd'hui de la triarticulation. Pourquoi ? Elle s'oppose à l'habitude, comme le goethéanisme autrefois, de sorte qu'ils s'opposent également à ce trimembrement.
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Ces éléments peuvent donc vous inciter à vous poser la question : mais que devrait faire l'individu ? - Tout d'abord, il s'agit de la position à la chose, sur la discussion claire et objective. Il s'agit de ce qu'on commence à développer un intérêt qui va profondément dans les affaires de l'humanité entière. On peut jeter un regard en arrière sur ce que l'on a vécu au cours des quatre ou cinq dernières années, et jamais on n'a eu autant l'occasion de faire toujours de nouveau et à nouveau la connaissance d'une certaine sorte d'omniscients/de tout sachants dans le monde, car au fond, chaque humain était en fait un omniscient. Là, les Allemands sont venus, ils ont bien exactement su qui a en fait hautement la responsabilité de la guerre et qu'ils étaient en fait très innocents ; là, les Français sont venus, ils savaient très exactement comment tout est ; là, les Italiens ont au moins encore avoué le "sacro egoismo". - Les gens ont toujours su très exactement de quoi il s'agissait. Ils ont tous eu leurs visions, ils ont eu leurs pensées, leurs idées. C'est confortable de gagner ces idées sans documents. On est français par le sang, on est polonais par le sang, on est tchécoslovaque par son sang, et on a par là une certaine vision de la vie, de la manière dont elle doit se façonner en Europe. On ne doit rien du tout faire d'autre que ceci ou cela, de ressentir en soi, et on juge, on juge comme les jugements se présentent à nous. C'est justement le grand malheur de notre époque, que les humains, sans vraiment faire d'efforts, sans s'intéresser aux affaires de l'humanité, jugent aujourd'hui à partir de leur subconscient, considèrent telle ou telle chose comme juste, telle ou telle autre comme indispensable. Mais le temps n'est plus venu où l'on peut, à partir de l'inconscient, considérer telle ou telle chose comme indispensable. Le temps est venu où l'on ne peut juger que sur la base des faits, où l'on doit s'efforcer de se faire une idée de la nécessité du temps et de ce que le temps exige de nous. Aujourd'hui, on a le cœur serré quand on rencontre des gens qui ne s'intéressent qu'à eux-mêmes. Car c'est là le grand malheur de notre époque, alors que la seule rédemption de l'époque pourrait consister en ce que, après les horreurs de ces dernières années, les humains se disent : nous devons nous intéresser aux affaires de toute l'humanité, nous ne devons pas nous arrêter à ce qui se passe directement avec nous, seulement dans le cercle de notre peuple.
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Ces choses viennent immédiatement comme un sentiment de la science de l'esprit, et je les dis aujourd'hui pour préparer quelques pensées finales. Vous voyez ici cet édifice, qui maintenant est une fois le représentant de notre science de l'esprit anthroposophique. On peut avoir des sentiments pour l'un ou l'autre aspect de cette construction, on aura raison. Mais seul celui qui voit dans chacune des lignes quelque chose qui est exigé par les nécessités les plus urgentes de notre époque, qui voit que l'édifice doit être là parce que notre époque exige telle ou telle chose, parce que telle ou telle chose doit être ressentie dans telles ou telles colonnes, dans telles ou telles rangées de fenêtres ; parce qu'il est aujourd'hui nécessaire à l'humanité de prendre cet édifice, ce qu'il veut être, dans toute la configuration de l'époque. Et celui qui, en même temps, ressent, ressent une fois tout ce nouveau style, reconnaîtra que ce style n'a rien à voir avec quelque chose de spécialisé pour ceci ou cela, mais qu'il n'a à voir qu'avec ce qu'il y a de plus généralement/universellement humain. Il n'y a rien dans toute cette construction à laquelle l'Américain comme l'Anglais comme l'Allemand comme le Russe comme le Japonais comme le Chinois ne puissent dire oui, car elle n'est pas conçue à partir de la sensibilité d'un individu. Je ne pourrai pas être placé comme un humain immodeste, du moins par ceux qui me connaissent, si je dis : je ne connais rien moi-même qui soit actuellement fait de cette manière et qui soit aussi indépendant de la volonté différenciée des humains et qui se fonde dans la connaissance et la compréhension la plus universelle de l'humain que cet édifice.
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Mais cela doit être pris en compte si les choses qui veulent provenir de nos motifs en rapport à l'avenir de l'humain doivent servir au salut et non au malheur de cet avenir de l'humain.