J'aimerais partir aujourd'hui
d'attirer votre attention sur un point
qui peut se tenir en pendant avec
l'évaluation de ce qui est maintenant
socialement mis en rapport avec notre
mouvement spirituel d'orientation
anthroposophique. Vous connaissez le
contexte interne, j'en ai parlé à
plusieurs reprises. Je vous ai aussi
rendus attentifs sur le fait qu'un
mouvement spirituel qui se retirerait
maintenant des grandes questions qui
doivent préoccuper l'humanité et qui
n'aurait rien à dire sur les exigences
les plus importantes du présent et du
futur proche ne serait pas vraiment à
la hauteur des défis de notre temps.
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01
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Ich möchte heute davon ausgehen, Sie
auf etwas aufmerksam zu machen, das im
Zusammenhange stehen kann mit der
Beurteilung dessen, was jetzt sozial
in Zusammenhang gebracht wird mit
unserer anthroposophisch orientierten
Geistesbewegung. Den inneren
Zusammenhang kennen Sie, ich habe
öfters davon gesprochen. Ich habe Sie
auch darauf aufmerksam gemacht, wie
wenig den Zeitaufgaben eine geistige
Bewegung wirklich gewachsen wäre, die
jetzt sich zurückziehen wollte von den
großen Fragen, die die Menschheit
beschäftigen müssen, die nichts zu
sagen hätte über dasjenige, was als
die bedeutsamsten Forderungen in der
Gegenwart und der nächsten Zukunft
auftritt.
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Hier, j'ai donc rendu attentif sur
comment des éléments oniriques se
glissent dans la pensée humaine, et
j'ai souligné les différentes voies,
ou du moins certaines des différentes
voies, par lesquelles des éléments
oniriques se glissent dans la pensée
humaine. Nous devons être
particulièrement attentifs à ces
infiltrations dans tout ce qui se
présente à nous sous la forme de
jugements tout faits issus du monde
extérieur. Une grande partie de ce que
nous pensons est en fait pensée par
nous de telle sorte que ce n'est pas
d'abord examiné, que ce n'est pas
d'abord vivifié en nous, mais que
c'est répété, jugé, réfléchi. Vous
avez donc purement besoin de prendre
en considération les nombreux
jugements que les humains des nations
les plus diverses ont portés ces
quatre ou cinq dernières années sur le
destin du monde, sur la valeur des
différentes nations, sur les causes de
la guerre et ainsi de suite, vous ne
pourrez pas vous empêcher de vous dire
que de tout ce qui a été jugé, même
par des humais dont on aurait
volontiers aimé supposer qu'ils
étaient tout à fait différents, de
tout cela le moins a été réellement
examiné ; cela a été répété, jugé,
réfléchi.
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02
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Nun habe ich ja gestern darauf
aufmerksam gemacht, wie sich in das
menschliche Denken hereinschleichen
traumhafte Elemente, und ich habe auf
die verschiedenen Wege oder wenigstens
auf einzelne der verschiedenen Wege
hingewiesen, wie sich traumhafte
Elemente in das menschliche Denken
hineinschleichen. Wir müssen auf
solches Hereinschleichen besonders
aufmerksam sein bei allem, was uns als
fertige Urteile aus der Außenwelt
gegenübertritt. Es ist doch eigentlich
ein großer Teil dessen, was wir
denken, von uns so gedacht, daß es
nicht erst geprüft wird, daß es nicht
erst selbst in uns belebt wird,
sondern daß es nachgesprochen,
nachbeurteilt, nachgedacht wird. Sie
brauchen ja bloß auf die zahlreichen
Urteile Rücksicht zu nehmen, welche
die Menschen der verschiedensten
Nationen sich in den letzten vier bis
fünf Jahren über die Schicksale der
Welt gemacht haben, über den Wert der
einzelnen Nationen, über die Ursachen
des Krieges und so weiter, Sie werden
nicht umhin können, sich zu sagen: Von
all dem, was da geurteilt worden ist,
selbst von Menschen, von denen man ein
ganz anderes gerne hätte voraussetzen
mögen, von alledem ist das wenigste
wirklich geprüft worden; es ist
nachgesprochen, nachgeurteilt,
nachgedacht worden.
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J'ai peut être la permission de tout
de suite rappeler aussi à cette
occasion que lorsque j'ai parlé ici
des phénomènes du temps, je n'ai
jamais donné de jugements tout faits,
mais j'ai toujours caractérisé des
choses qui pouvaient servir à se
former soi-même un jugement. Cela
devrait prendre de plus en plus de
place, donner au monde les bases pour
la formation d'un jugement, et non des
jugements tout faits. Mais l'humain,
tout de suite à notre époque, est très
enclin, lorsqu'il entend quelque chose
ici ou là, en particulier lorsque cela
se présente avec une forte conscience
de soi, lorsque c'est traversé par un
fanatisme qui n'est peut-être pas tout
à fait perceptible, à juger, à
réfléchir, à répéter de tels
jugements. Et en particulier, compte
tenu du fait que certains de nos amis
anglais sont encore là, je dois
évoquer ce qui suit, mais qui peut
aussi paraître important pour les
autres amis assis ici, d'ici ou de
là-bas.
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03
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Ich darf vielleicht gerade bei
dieser Gelegenheit auch daran
erinnern, daß ich, wenn ich hier über
Zeiterscheinungen gesprochen habe,
niemals fertige Urteile gegeben habe,
sondern immer Dinge charakterisiert
habe,welche dazu haben dienen können,
sich selber ein Urteil zu bilden. Das
sollte überhaupt immer mehr und mehr
Platz greifen, der Welt die Grundlagen
für Urteilsbildung zu geben, nicht
fertige Urteile. Aber der Mensch ist
gerade in der gegenwärtigen Zeit gar
sehr geneigt, wenn er da oder dort
etwas hört, insbesondere wenn es mit
starkem Selbstbewußtsein auftritt,
wenn es durchzittert ist von einem
vielleicht nicht ganz wahrnehmbaren
Fanatismus, gerade dann solche Urteile
nachzuurteilen, nachzudenken,
nachzusprechen. Und insbesondere mit
Rücksicht darauf, daß ja noch einige
unserer englischen Freunde da sind,
muß ich das Folgende berühren, das
aber auch für die anderen hier
sitzenden Freunde von da oder dorther
von Wichtigkeit erscheinen kann.
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Par exemple, certains ont jugé que
cette science de l'esprit
d'orientation anthroposophique, qui a
son siège représentatif à Dornach,
s'occupe maintenant avec de la
politique, et qu'un tel mouvement ne
devrait pas s'occuper de politique. On
aurait entre autres fait remarquer que
l'Église catholique était entrée dans
sa période de malheur en s'occupant de
choses que l'on compte habituellement
à la politique.
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04
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So wurde zum Beispiel von einer
gewissen Seite jetzt geurteilt, diese
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft, die ihren
repräsentativen Sitz in Dornach hat,
beschäftige sich jetzt mit Politik,
und mit Politik solle sich eine solche
Bewegung ja nicht beschäftigen. Unter
anderem soll auch darauf hingewiesen
worden sein, daß ja die Katholische
Kirche in ihre Unheilszeiten dadurch
hineingekommen sei, daß sie sich mit
Dingen beschäftigt habe, die man
gewöhnlich zur Politik rechnet.
|
Lorsqu'un tel jugement survient, il
fait écho à de nombreuses choses que
l'on a l'habitude de penser. Et
lorsque quelqu'un entend un tel
jugement, cela lui semble un peu
plausible. Il se dit alors : oui, il y
a quelque chose à ce sujet, c'est
peut-être tout de même un non-sens si
un mouvement spirituel scientifique
s'occupe de questions telles que la
triarticulation de l'organisme social
en est une.
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05
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Wenn ein solches Urteil auftritt, so
klingt es an an vielerlei, was man
gewohnt ist zu meinen. Und wenn dann
jemand ein solches Urteil hört, kommt
ihm das doch etwas plausibel vor. Er
sagt sich dann: Ja, da ist etwas
daran, es ist vielleicht doch ein
Unfug, wenn von einer
geisteswissenschaftlichen Bewegung
ausgeht eine Beschäftigung mit solchen
Fragen, wie jetzt die Dreigliederung
des sozialen Organismus eine ist.
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Or, aussi bien le jugement initial
sur cette question dans le sens que je
viens de caractériser que d'en parler
appartiennent à la classe des méthodes
de pensée superficielles qui
apparaissent aujourd'hui en grand
nombre. Notre époque croit donc très
fort qu'on aurait amené les choses
notamment extraordinairement loin dans
la pensée. Oui, nous avons la tâche
tout de suite d'amener la pensée à une
certaine hauteur, si l'humanité ne
devait pas sombrer dans le malheur.
Mais ce qui s'impose à l'humanité
comme exigence en rapport à une pensée
claire et nette, avant toute chose en
rapport avec une pensée intérieurement
vraie - car la pensée qui n'est pas
claire est toujours en même temps
quelque peu mensongère -, ce qui
s'impose à l'humanité comme tâche
d'une pensée claire, nette et
intérieurement vraie, se heurte
aujourd'hui à l'instinct de penser de
manière peu claire, de penser de
manière inachevée, de penser à moitié,
de juger, de répéter ce que l'on
entend ici ou là, ou de le penser à
nouveau. Mais je dis aussi qu'à
l'origine, repose une extraordinaire
superficialité à la base de
l'affirmation selon laquelle la
science de l'esprit d'orientation
anthroposophique se serait égarée,
dans la question de la
triarticulation, dans le domaine de la
politique, qui ne lui appartient pas.
Car celui qui juge ainsi juge de
manière tout à fait abstraite. Il
transpose simplement quelque chose qui
aimerait être juste pour l'Église
catholique à quelque chose qui est de
sorte entièrement autre. C'est tout de
suite ainsi que quand quelqu'un a
appris que quelque chose est bon pour
une chaussure que l'on met au pied, et
qu'il transférait ensuite le jugement
qu'il s'était fait de la chaussure sur
le gant ; un tel jugement est aussi
intelligent. Pourquoi ? À quoi sert la
triarticulation à l'origine ? Il
s'agit de créer dans l'ordre social un
membrement net entre la vie de
l'esprit, qui devrait avoir sa propre
administration, la vie de droit ou
d'état, qui doit se trouver au milieu
des deux autres avec sa pleine
indépendance, et la vie économique,
qui devrait être le troisième élément
purement séparé des deux autres.
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06
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Nun gehört sowohl das ursprüngliche
Urteilen über diese Sache in der
Richtung, wie ich es eben
charakterisiert habe, wie auch das
Nachsprechen in die Klasse der heute
zahlreich auftretenden oberflächlichen
Denkmethoden. Unsere Zeit glaubt ja
sehr stark, daß man es im Denken
namentlich außerordentlich weit
gebracht habe. Ja, wir haben die
Aufgabe, gerade das Denken bis zu
einer gewissen Höhe zu bringen, wenn
die Menschheit nicht in Unheil
untergehen soll. Aber dem, was da als
Forderung an die Menschheit herantritt
mit Bezug auf ein klares, scharfes
Denken, vor allen Dingen mit Bezug auf
ein innerlich wahrhaftiges Denken --
denn das Denken, das unklar ist, ist
immer zugleich etwasverlogen —, dem,
was da als Aufgabe der Menschheit
vorgesetzt ist in bezug auf ein
klares, scharfes, innerlich
wahrhaftiges Denken, dem steht heute
gegenüber der Trieb, unklar zu denken,
unfertig zu denken, halb zu denken,
nachzuurteilen, das wieder zu sagen,
was man da oder dort hört, oder das
wieder zu denken. Ich sage aber auch:
Ursprünglich liegt eine
außerordentliche Oberflächlichkeit dem
Ausspruche zugrunde, daß die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft in der
Dreigliederungsfrage abgeirrt sei auf
das Gebiet des Politischen, das ihr
nicht zugehöre. Denn wer so urteilt,
urteilt ganz abstrakt. Er nimmt
einfach irgend etwas, was für die
Katholische Kirche richtig sein mag,
herüber auf etwas, was ganz
andersartig ist. Das ist gerade so,
als wenn jemand gelernt hat, irgend
etwas ist gut für einen Schuh, den man
anzieht an den Fuß, und dann das
Urteil, das er sich von dem Schuh
gebildet hat, auf den Handschuh
überträgt; so gescheit ist solch ein
Urteil. Warum ? Worauf geht denn die
Dreigliederung ursprünglich hinaus ?
Sie geht darauf hinaus, in der
sozialen Ordnung eine reinliche
Gliederung zu schaffen zwischen dem
Geistesleben, das seine eigene
Verwaltung haben soll, dem Rechts-
oder Staatsleben, das in der Mitte
stehen soll zwischen den beiden
anderen mit seiner vollen
Selbständigkeit, und dem
wirtschaftlichen Leben, das als
drittes Glied reinlich von den beiden
andern abgeschieden sein soll.
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Ne pensons pas une fois
superficiellement, comme le fait celui
qui dit que l'anthroposophie n'a pas à
s'occuper de politique, mais
réfléchissons objectivement et
clairement à la question : Quel est
donc le but d'une telle séparation
pure ? - Eh bien, la vie de l'esprit
devrait se tenir là indépendante, la
vie de l'esprit devrait se développer
sur son propre terrain, la vie de
l'esprit devrait seulement amener à
validité ce qui vient de ses propres
impulsions. Il est donc ambitionné que
la vie de l'esprit ne dépende plus de
la vie de l'État et ne dépende plus de
la vie de l'économie, mais qu'elle
puisse tout de suite être libre et
indépendante, comme l'Église
catholique ne l'a jamais été, qui
s'est toujours confondue avec l'État
et la vie de l'économie. Il s'agit
donc de créer tout de suite ce par
quoi la vie de l'esprit est pour
premier en situation de faire valoir
toutes les impulsions de cette vie de
l'esprit. Pensez donc à quel point il
est frivole, superficiel, de dire que
l'anthroposophie ne doit pas
s'aventurer dans le domaine de la
politique, alors qu'elle exige
précisément la création d'un ordre
social qui rende cela possible, que la
vie spirituelle ne s'occupe plus de
politique. Il devrait donc tout de
suite être créé une politique par
laquelle la vie de l'esprit a sa
propre administration, sa propre
organisation interne. Et il ne doit
plus être nécessaire, si l'on veut
fonder une école ou élaborer un
programme d'enseignement, de se
tourner à l'autorité politique ou au
programme d'enseignement de l'État,
car c'est ainsi que l'on devient donc
tout de suite dépendant de la
politique. Vous voyez par cet exemple
ce que signifie une pensée claire et
nette et comment pensent ceux qui,
aujourd'hui, portent un jugement sur
ce qui a été puisé dans les impulsions
de la vie spirituelle à partir de
n'importe quelles choses qui leur sont
arrivées volant. Car la pensée de la
triarticulation est créée de la
science de l'initiation. Et celui qui
dit là que la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique ne
devrait pas s'occuper de la pensée de
triarticulation, celui-là ne comprend
premièrement pas penser clairement, il
pense confus ; mais deuxièmement, il
ne comprend rien du tout à la
véritable impulsion de la science de
l'esprit, car il ne sait pas que cette
chose, en rapport avec les grandes
exigences de notre temps, est tout de
suite sorti de l'impulsion de science
de l'esprit.
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07
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Nun denken wir einmal nicht
oberflächlich, wie jener denkt, der da
sagt, Anthroposophie habe sich nicht
mit Politik zu beschäftigen, sondern
denken wir einmal die Sache wirklich
objektiv klar durch: Was wird denn
durch eine solche reinliche Scheidung
angestrebt ? — Nun, das Geistesleben
soll ja selbständig dastehen, das
Geistesleben soll sich auf seinem
eigenen Grund und Boden entwickeln,
das Geistesleben soll nur dasjenige
zur Geltung bringen, was aus seinen
eigenen Impulsen kommt. Es wird also
angestrebt, daß das Geistesleben nicht
mehr abhängt vom Staatsleben und nicht
mehr abhängt vom Wirtschaftsleben,
sondern gerade frei und unabhängig
sein kann, gerade so sein kann, wie es
die Katholische Kirche niemals war,
die sich immer mit dem Staat und
Wirtschaftsleben zusammen konfundiert
hat. Also es handelt sich darum,
gerade das zu schaffen, wodurch man im
Geistesleben erst in der Lage ist,
alle Impulse dieses Geisteslebens
geltend zu machen. Denken Sie
sichdaher, wie frivol, wie
oberflächlich es ist, wenn jemand
sagt, Anthroposophie solle sich nicht
auf das Gebiet der Politik versteigen,
während sie gerade fordert, daß eine
solche soziale Ordnung geschaffen
werden soll, durch die das möglich
ist, daß das Geistesleben sich nicht
mehr mit Politik befasse. Es soll ja
gerade eine Politik geschaffen werden,
durch die das Geistesleben seine
eigene Verwaltung, seine eigene innere
Organisation hat. Und nicht mehr soll
es nötig sein, daß man, wenn man eine
Schule gründen will oder einen
Lehrplan ausarbeiten will, sich an die
politische Behörde oder an den
staatlichen Lehrplan zu wenden hat;
denn dadurch wird man ja gerade
abhängig von der Politik. Sie sehen an
diesem Beispiel, was klares, scharfes
Denken bedeutet und wie diejenigen
denken, die heute eben aus
irgendwelchen Dingen, die ihnen
angeflogen sind, ein Urteil fällen
über das, was aus den Impulsen des
geistigen Lebens heraus geschöpft ist.
Denn der Dreigliederungsgedanke ist
aus der Initiationswissenschaft heraus
geschöpft. Und derjenige, der da sagt,
es soll sich anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft nicht
mit dem Dreigliederungsgedanken
befassen, der versteht erstens nicht,
klar zu denken, er denkt konfus;
zweitens aber versteht er gar nichts
von dem wirklichen Impuls der
Geisteswissenschaft, denn er weiß
nicht, daß diese Sache im
Zusammenhange mit den großen
Forderungen unserer Zeit gerade aus
dem Impulse der Geisteswissenschaft
herausgeholt ist.
|
C'est dans de telles
autocontradictions que se meuvent
aujourd'hui de nombreux jugements qui
sont délivrés publiquement et qui sont
simplement répétés, jugés et réfléchis
par un grand nombre d'humains. La
tâche que nous avons avant tout, c'est
d'essayer de parvenir à une pensée
pure, droite, intérieurement vraie,
indépendamment aussi de tout
chauvinisme national. On n'y
parviendra pas si l'on ne s'avoue pas
d'abord que le présent en est loin.
Car si l'on n'a pas le sentiment de la
distance qui sépare les jugements qui
circulent aujourd'hui de
l'objectivité, on n'éprouvera même pas
l'envie de parvenir à une clarté, à
une véracité intérieure de la pensée.
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08
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In solchen Selbstwidersprüchen
bewegen sich heute aber zahlreiche
Urteile, die öffentlich abgegeben
werden und die von einer großen
Anzahl von Menschen einfach
nachgesprochen, nachgeurteilt,
nachgedacht werden. Welche Aufgabe wir
vor allen Dingen haben, das ist, daß
wir versuchen, wirklich unabhängig
auch von allen nationalen
Chauvinismen zu einem reinlichen,
geraden, innerlich wahrhaftigen Denken
zu kommen. Man wird dazu nicht kommen,
wenn man sich nicht erst gesteht, daß
die Gegenwart weit davon entfernt ist.
Denn wenn man kein Gefühl davon hat,
wie weit die Urteile, die heute
herumschwirren und herumsausen, von
Objektivität entfernt sind, dann wird
man nicht einmal den Antrieb in sich
erleben, zu einer Klarheit, zu einer
innerlichen Wahrhaftigkeit des
Denkens zu kommen.
|
Je voulais vous faire comprendre, à
l'aide d'un exemple proche de la
méconnaissance de la position de la
triarticulation par rapport au
problème proprement dit de la science
de l'esprit, quels jugements confus
circulent aujourd'hui dans le monde,
et je sais très bien que de tels
jugements ont un effet aveuglant sur
certaines personnes, parce qu'ils n'y
réfléchissent pas, parce qu'ils
croient que si la personne concernée
dit que l'anthroposophie ne devrait
pas s'occuper de la trimembrement,
c'est qu'il y a quelque chose en soi,
parce que cela dépend du fait qu'un
mouvement spirituel ne peut prospérer
que s'il est placé sur lui-même. Mais
c'est tout de suite ce que l'on
cherche à faire. Celui qui donc juge
ainsi, comme je l'ai caractérisé,
reste à mi-chemin.
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09
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Ich wollte Ihnen an einem
naheliegenden Beispiel von der
Verkennung der Stellung der
Dreigliederung zu dem eigentlichen
geisteswissenschaftlichen Problem
klarmachen, welche konfusen Urteile
heute durch die Welt schwirren, und
ich weiß sehr gut, daß solche Urteile
blendend auf manche Menschen wirken,
weil sie nicht nachdenken darüber,
weil sie glauben, wenn der Betreffende
sagt, die Anthroposophie solle sich
nicht mit der Dreigliederung befassen,
so habe das etwas für sich, denn es
unterliege dem, daß eine geistige
Bewegung nur dann gedeihen kann, wenn
sie auf sich selbst gestellt ist. Aber
das wird ja gerade angestrebt. Wer
also so urteilt, wie ich es
charakterisiert habe, der bleibt auf
halbem Wege stehen.
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C'est à partir de ces prémisses que
j'aimerais inciter à l'autoexamen de
la question de savoir où se trouvent
partout dans l'âme tranquille des
jugements inachevés, des jugements
pour lesquels les éléments font
absolument défaut. Il est notamment si
facile - on peut déjà le dire en
général - de critiquer ce qui est
donné par la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique à
partir de prémisses superficielles. Si
l'on ne ressent pas les profondeurs
dans lesquelles les choses sont
puisées, alors on peut juger
l'anthroposophie à partir des humeurs
quotidiennes les plus superficielles.
C'est pourquoi on voit si souvent des
gens qui ont à peine touché du doigt
le domaine de l'anthroposophie dire
immédiatement, du haut de leur
"intelligence" : je peux être d'accord
avec cela, je ne peux pas être
d'accord avec cela - et ainsi de
suite. En fait, la tâche de celui qui
peut sentir correctement est toujours
d'essayer de pénétrer de plus en plus
profondément dans la chose, d'obtenir
un sentiment de la manière dont les
vérités initiatiques sont en fait
puisées dans les profondeurs de
l'être. En effet, si nous nous
penchons un peu plus profondément sur
ce que j'ai évoqué dans son aspect
extérieur, voici ce qui en ressort.
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10
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Aus solchen Voraussetzungen heraus
möchte ich zur Selbstprüfung darüber
anregen, wo überall im Gemüte
unfertige Urteile sitzen, Urteile, zu
denen die Unterlagen durchaus fehlen.
Es ist nämlich — man kann das schon im
allgemeinen sagen — so leicht, aus
oberflächlichen Voraussetzungen
heraus das oder jenes, was von
anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft gegeben wird, zu
kritisieren. Wenn man die Tiefen nicht
fühlt, aus denen heraus die Dinge
geschöpft sind, dann kann man aus den
alleroberflächlichsten Tagesstimmungen
heraus über Anthroposophie urteilen.
Daher erlebt man es ja auch so
vielfach, daß Leute, die eigentlich
kaum hereingerochen haben in das
Gebiet der Anthroposophie, aus ihrer
«Gescheitheit» heraus sogleich sagen:
Damit kann ich übereinstimmen, damit
kann ich nicht übereinstimmen — und so
weiter. Die Aufgabe ist eigentlich für
den, der richtig fühlen kann, immer
diese, den Versuch zu machen, tiefer
und tiefer erst in die Sache
einzudringen, ein Gefühl dafür zu
erhalten, wie Initiationswahrheiten
eigentlich aus den Tiefen des Seins
geschöpft sind. Denn wenn wir nun
etwas tiefer das anfassen, was ich nun
seiner Äußerlichkeit nach berührt
habe, so kommt folgendes heraus.
|
Au cours de l'histoire récente, nous
avons vu la vie de l'esprit, la vie de
droit et la vie de l'économie confluer
de plus en plus dans l'organisme
social public. Les parlements modernes
s'efforcent de prendre des décisions
de leur propre chef, par le biais de
décisions prises à la majorité par des
personnes qui ne comprennent peut-être
rien aux choses sur lesquelles on ne
peut décider que si l'on y comprend
quelque chose. Sur toutes sortes de
sujets, sur la vie de l'esprit, sur la
vie de droit, la vie de l'économie,
les décisions doivent être prises par
les parlements unitaires. Mais dès
l'instant où la vie de l'esprit -
prenons celle-ci en premier lieu - est
séparée des deux autres membres, du
domaine juridique-étatique et du
domaine économique, la vie de l'esprit
se rapproche entièrement de l'humain
lui-même. La vie de l'esprit devient
un organisme à part entière. La vie
spirituelle doit s'administrer à
partir des mêmes principes que de ceux
dont elle est continuellement créée.
Ces humains qui ont à enseigner ceci
ou cela ont aussi à gérer la façon et
la manière dont les enseignants sont
engagés, dont les écoles sont gérées.
La vie de l'esprit devrait être
totalement libre et placée sur
soi-même. Par cela les capacités
humaines individuelles sont
continuellement sollicitées, tout de
suite sur le domaine de la vie de
l'esprit. Ainsi, ce qui doit être
décidé dans le domaine de la vie de
l'esprit est continuellement rendu
dépendant des capacités des humains,
des capacités des humains qui sont
justement là à une époque quelconque.
Mais c'est ainsi que cela doit être.
Ceux qui sont individuellement
capables de ceci ou de cela à une
époque quelconque ne devraient pas
être empêchés par un quelconque
instrument étatique ou parlementaire
de mettre en valeur leurs facultés. La
vie spirituelle est ainsi rendue
entièrement dépendante de l'humain.
Mais du fait que rien d'autre n'agit
dans l'évolution de la vie de l'esprit
que les humains eux-mêmes, agit ce que
j'ai caractérisé hier, cet élément de
la vie de l'esprit qui se développe.
J'ai cité Raphaël comme un exemple
remarquable, mais aussi de façon
caractéristique : lorsque ses œuvres
seront perdues depuis longtemps, il y
aura dans le monde le fait qu'il s'est
développé à partir de ses œuvres. Ce
principe de développement intérieur
est transformé en ce qui œuvre dans la
vie de l'esprit, c'est-à-dire que tout
ce qui est luciférien est débranché de
la vie de l'esprit tout de suite par
la séparation de l'État. Et ce n'est
que par cette séparation que le
luciférien peut être déconnecté. Toute
vie de l'esprit dépendante de l'État
est imprégnée/occupée d'impulsions
lucifériennes. Des décisions
majoritaires ou autres interviennent
alors dans la vie de l'esprit, qui
dissimulent/retouchent toujours ce qui
vient des individualités humaines,
mais qui balayent ainsi la pensée
aiguë, le vouloir aigu qui vient de
l'individualité humaine. Mais c'est
précisément par le balayage de cette
acuité que naît justement l'élément
luciférien dans la pensée et la
volonté humaines. De sorte que nous
pouvons dire : toute vie de l'esprit
qui est rattaché/boutonnée à la vie
juridique porte le caractère
luciférien. Et c'est tout de suite
pour surmonter le caractère
luciférien, qui doit être surmonté
dans la vie de l'esprit publique,
qu'il est besoin de séparation
détachante de la vie de droit.
L'humain individuel ne peut pas le
surmonter, car des éléments
oniriques/à puissance de rêve - j'ai
attiré l'attention sur ce point hier -
doivent toujours jouer dans sa vie de
l'esprit. Mais ils sont repoussés par
le fait que l'humain se trouve dans la
vie de l'esprit sociale, mais que
cette vie de l'esprit est séparée de
l'État.
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11
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Wir haben es in der neueren
Geschichte erlebt, daß immer mehr und
mehr im öffentlichen sozialen
Organismus zusammengeflossen sind das
Geistesleben, das Rechtsleben, das
Wirtschaftsleben. Die modernen
Parlamente streben danach, von sich
aus die Entscheidungen zu treffen
durch die Majoritätsbeschlüsse von
Personen, die vielleicht gar nichts
von den Sachen verstehen, über die man
nur entscheiden kann, wenn man davon
etwas versteht. Über alles mögliche,
über Geistesleben, über Rechtsleben,
über Wirtschaftsleben soll von den
Einheitsparlamenten aus entschieden
werden. In dem Augenblicke aber, wo
das Geistesleben — nehmen wir dieses
zuerst — abgetrennt wird von den
beiden andern Gliedern, von dem
rechtlich-staatlichen und von dem
wirtschaftlichen Gebiete, wird das
Geistesleben ganz an den Menschen
selbst herangebracht. Das
Geistesleben wird ein eigener
Organismus. Das Geistesleben hat aus
denselben Prinzipien heraus sich zu
verwalten, aus denen es fortwährend
geschöpft wird. Diejenigen Menschen,
die dies oder jenes zu lehren haben,
haben auch zu verwalten die Art und
Weise, wie Lehrer angestellt, wie
Schulen verwaltet werden. Das
Geistesleben soll völlig frei auf sich
selbst gestellt werden. Dadurch werden
die individuellen menschlichen
Fähigkeiten gerade auf dem Gebiet des
Geisteslebens fortwährend aufgerufen.
Dadurch wird fortwährend dasjenige,
was auf dem Gebiet des Geisteslebens
entschieden werden soll, abhängig
gemacht von den Fähigkeiten der
Menschen, von den Fähigkeiten
derjenigen Menschen, die gerade in
irgendeinem Zeitalter da sind. So soll
es aber sein. Es sollen nicht
diejenigen, die individuell zu diesem
oder jenem fähig sind in irgendeinem
Zeitalter, durch irgendwelche
Staatsoder Parlamentsinstrumente
verhindert werden können, ihre
Fähigkeiten zur Geltung zu bringen.
Dadurch wird das Geistesleben ganz und
gar abhängig gemacht von dem Menschen.
Dadurch aber, daß nichts anderes wirkt
in der Entwickelung des Geisteslebens
als die Menschen selber, wirkt das,
was ich gestern charakterisiert habe,
jenes Element des Geisteslebens, das
sich fortentwickelt. Ich habe Raffael
als ein Beispiel hervorragender, aber
auch charakteristischer Art angeführt:
Wenn seine Werke längst
verlorengegangen sein werden, so wird
das da sein in der Welt, daß er sich
an den Werken entwickelt hat. Dieses
innerliche Entwickelungsprinzip, das
wird gemacht zu dem, was im
Geistesleben wirkt, das heißt, es wird
aus dem Geistesleben gerade durch die
Abtrennung vom Staate alles
Luziferische ausgeschaltet. Und nur
durch diese Abtrennung kann das
Luziferische ausgeschaltet werden.
Jedes von dem Staate abhängige
Geistesleben ist mit luziferischen
Impulsen durchsetzt. Es spielen in das
Geistesleben dann Majoritätsbeschlüsse
oder dergleichen hinein, die immer
das verretuschieren, was von den
menschlichen Individualitäten kommt,
dadurch aber das scharfe Denken, das
scharfeWollen, das aus der
menschlichen Individualität kommt,
dann verwischen. Aber durch alles
Verwischen dieser Schärfe entsteht
eben gerade das luziferische Element
im menschlichen Denken, im
menschlichen Wollen. So daß wir sagen
können: Alles Geistesleben, das mit
dem Rechtsleben verknüpft ist, trägt
den luziferischen Charakter. Und
gerade um den luziferischen Charakter
zu überwinden, der überwunden werden
muß im öffentlichen Geistesleben,
bedarf es der Lostrennung vom
Rechtsleben. Der einzelne Mensch kann
ihn nicht überwinden, denn traumhafte
Elemente — ich habe gestern darauf
aufmerksam gemacht — müssen immer in
sein Geistesleben hineinspielen. Aber
die werden abgestoßen dadurch, daß der
Mensch im sozialen Geistesleben
drinnen ist, aber dieses Geistesleben
abgetrennt ist vom Staate.
|
De même, des éléments ahrimaniens
jouent dans la vie de l'économie
lorsqu'elle est gérée par l'État. Ces
éléments ahrimaniens qui interviennent
dans la vie de l'économie, dans la
gestion de la vie de l'économie,
lorsque l'État est impliqué dans cette
vie de l'économie, seront uniquement
et seulement mis de côté que la vie de
l'économie économique, comme je l'ai
souvent accentué ici, serait
construite sur la vie de la fraternité
en corporations, associations, et
ainsi de suite.
|
12
|
Ebenso spielen in das
Wirtschaftsleben, wenn es vom Staate
verwaltet wird, ahrimanische Elemente
hinein. Diese ahrimanischen Elemente,
die in das Wirtschaftsleben, in die
Verwaltung des Wirtschaftslebens, wenn
der Staat beteiligt ist an diesem
Wirtschaftsleben, hineinspielen, die
werden einzig und allein dadurch
beseitigt, daß das Wirtschaftsleben,
wie ich hier oft betont habe, auf das
Leben der Brüderlichkeit aufgebaut
werde in Korporationen, Assoziationen
und so weiter.
|
Vous voyez qu'il s'agit vraiment de
faire valoir de grands principes dans
ce trimembrement. Au milieu, reste
alors la structure de l'État
proprement dite, tout ce qui seulement
se rapporte au droit public.
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13
|
Sie sehen, es handelt sich darum,
wirklich große Prinzipien geltend zu
machen bei dieser Dreigliederung. In
der Mitte bleibt dann das eigentliche
Staatsgebilde, alles dasjenige nur,
was sich auf das öffentliche Recht
bezieht.
|
Vous vous souvenez maintenant d'une
chose que je vous ai déjà expliquée
ici, mais que je veux répéter pour
ceux qui ne l'ont pas entendue.
L'humain, en vivant ici sur terre
entre la naissance et la mort, n'est
pas seulement cet être qui vit ici
entre la naissance et la mort, mais il
porte en lui les échos de ce qu'il a
vécu, d'abord dans des incarnations
précédentes, mais surtout de ce qu'il
a vécu entre sa dernière mort et la
naissance qui a précédé sa vie
actuelle. Pendant cette période entre
la mort et une nouvelle naissance,
nous avons vécu des expériences dans
le monde spirituel, et ces expériences
résonnent dans la vie actuelle. Et
comment résonnent-elles dans la vie
sociale publique ? - C'est que tout ce
que les humais apportent à la vie
publique par leurs talents, par leurs
dons particuliers, tout ce qui
constitue la vie spirituelle publique
absolument, n'est vient pas du tout de
la terre, mais tout est une résonance
de la vie préterrestre. Ce que Goethe
a accompli en tant que Goethe entre
1749 et 1832 est influencé par ce
qu'il a vécu dans le monde spirituel
avant 1749 ; il l'a porté vers le bas.
Et ce qui se développe ici sur terre
en matière d'art, de science,
d'impulsions religieuses chez les
humains, c'est-à-dire ce qui se
développe en tant que vie de l'esprit
terrestre, tout cela est un écho de la
vie de l'esprit supraterrestre, tel
que les humains l'apportent ici par la
porte de la naissance. Si vous prenez
la littérature, si vous prenez l'art,
tout ce qui s'y trouve est descendu
des mondes spirituels. Nous avons donc
dans cette vie sociale, en ce qui
concerne les forces, un élément qui
nous est simplement envoyé en bas des
mondes spirituels. Les humains
l'apportent en bas en ce qu'ils
entrent par la porte de la naissance
dans ce monde entre la naissance et la
mort. Mais ce qui est effectué dans la
vie de l'économie par la fraternité ou
l'absence de fraternité, ce que les
humais font les uns pour les autres,
ce qu'ils gèrent, aussi étrange que
cela puisse paraître, n'a pas
seulement une signification pour cette
vie entre la naissance et la mort,
mais aussi une grande signification
pour la vie après la mort. Par
exemple, il est déjà important de
savoir si j'agis toute ma vie comme un
envieux et si je me comporte de telle
sorte que l'envie soit mon principe,
ou si j'agis par amour pour les
humains. L'action, dans la mesure où
elle s'insère dans la vie publique,
dans la mesure où elle met les humains
en contact les uns avec les autres,
cette action n'a pas seulement une
signification ici sur terre, mais
cette action est portée dans son effet
à travers la porte de la mort et a une
signification à travers toute la vie
entre la mort qui nous atteint après
cette vie terrestre et la prochaine
vie terrestre. De sorte que nous
pouvons dire : Ce qui se déroule ici
en tant que vie économique est la
cause de la manière dont les humains
vivront entre la mort et une nouvelle
naissance.
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14
|
Nun erinnern Sie sich an etwas, was
ich Ihnen hier schon
auseinandergesetzt habe, was ich aber
noch einmal für diejenigen, die das
nicht gehört haben, wiederholen will.
Der Mensch, indem er hier auf der Erde
lebt zwischen Geburt und Tod, ist ja
nicht bloß dieses Wesen, das hier
zwischen Geburt .und Tod lebt, sondern
er trägt in sich die Nachklänge
desjenigen, was er durchlebt hat
erstens in früheren Inkarnationen,
aber namentlich desjenigen, was er
durchlebt hat zwischen dem letzten
Tode und der Geburt, die seinem
jetzigen Leben vorangegangen ist. In
dieser Zeit zwischen dem Tode und
einer neuen Geburt haben wir in der
geistigen Welt Erlebnisse
durchgemacht, und diese Erlebnisse
klingen nach in dem gegenwärtigen
Leben. Und wie klingen sie nach im
öffentlichen sozialen Leben ? — So,
daß alles, was die Menschen
hineinbringenin das öffentliche Leben
durch ihre Talente, durch ihre
besonderen Begabungen, was also
überhaupt das öffentliche Geistesleben
ist, ja garnicht von der Erde ist,
sondern alles Nachklang ist aus dem
vorirdischen Leben. Was Goethe als
Goethe zwischen 1749 und 1832
geleistet hat,das ist alles
influenziert von demjenigen, was er
vor 1749 in der geistigen Welt erlebt
hat; das hat er heruntergetragen. Und
was hier auf der Erde an Kunst,
Wissenschaft, an religiösen Impulsen
bei den Menschen entwickelt wird, das
heißt, was entwickelt wird als
irdisches Geistesleben, das ist alles
Nachklang des überirdischen
Geisteslebens, wie es die Menschen
durch die Pforte der Geburt hier
hereinbringen. Wenn Sie die Literatur
nehmen, wenn Sie die Kunst nehmen, all
das, was da drinnen ist, ist
heruntergeschickt aus den geistigen
Welten. Wir haben also in diesem
sozialen Leben hinsichtlich der Kräfte
ein Element drinnen‑ stecken, das uns
einfach heruntergeschickt wird aus den
geistigen Welten. Die Menschen bringen
es herunter, indem sie durch die
Pforte der Geburt hier eintreten in
diese Welt zwischen der Geburt und dem
Tode. Dasjenige aber, was im
Wirtschaftsleben gewirkt wird durch
Brüderlichkeit oder Unbrüderlichkeit,
was die Menschen füreinander tun,
wirtschaften, das hat, so sonderbar es
klingt, nicht nur eine Bedeutung für
dieses Leben zwischen Geburt und Tod,
sondern gerade eine große Bedeutung
für das Leben nach dem Tode. Da ist es
zum Beispiel schon von Bedeutung, ob
ich mein ganzes Leben hindurch als
Neidhammel handle und mich so
verhalte, daß der Neid mein Prinzip
ist, oder ob ich aus Menschenliebe
handle. Das Handeln, insofern es in
das öffentliche Leben einfließt,
insofern es die Menschen miteinander
in Berührung bringt, dieses Handeln
hat nicht nur eine Bedeutung hier für
die Erde, sondern dieses Handeln wird
in seinem Effekt durch die Pforte des
Todes durchgetragen und hat eine
Bedeutung durch das ganze Leben
zwischen dem Tod, der uns trifft nach
diesem Erdenleben, und dem nächsten
Erdenleben. So daß wir sagen können:
Dasjenige, was sich hier abspielt als
wirtschaftliches Leben, das ist die
Ursache, wie Menschen leben werden
zwischen dem Tod und einer neuen
Geburt.
|
Si, par exemple, un ordre économique
est purement construit sur l'égoïsme,
cela signifie que les humais
deviennent des ermites à un haut degré
entre la mort et une nouvelle
naissance, qu'ils ont les plus grandes
difficultés à trouver d'autres êtres
humains, bref, que la manière dont
l'humain se comporte économiquement a
une énorme importance pour la vie
entre la mort et la prochaine
naissance.
|
15
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Wenn zum Beispiel eine
wirtschaftliche Ordnung bloß auf
Egoismus aufgebaut ist, so bedeutet
das, daß die Menschen im hohen Grade
Einsiedler werden zwischen dem Tod und
einer neuen Geburt, daß sie die
größten Schwierigkeiten haben, andere
Menschenwesen zu finden, kurz, es hat
eine riesige Bedeutung für das Leben
zwischen dem Tod und der nächsten
Geburt, wie der Mensch sich hier
wirtschaftlich verhält.
|
Il reste pour cela comme purement
terrestre uniquement et seulement la
vie de droit ou d'état comme purement
terrestre. Cela n'a de signification
ni pour la vie prénatale ni pour la
vie post-mortem, cela n'a de
signification que pour ce qui se passe
ici sur Terre. Si nous séparons
purement et simplement cette vie
juridique étatique des deux autres
domaines, nous séparons le terrestre
de tout supraterrestre, qui joue ici
sur la terre. Il repose donc de grands
principes aussi en cette relation dans
la triarticulation de l'organisme
social. Nous membrons en trois membre
pour la raison que nous devons séparer
les plus différents domaines qui ont
quelque chose à faire avec le
suprasensible, de ce qui a seulement
quelque chose à voir avec le sensible
entre la naissance et la mort. Ce que
l'humain peut décider par la voie qui
seule rend possible les décisions
majoritaires peut seulement avoir une
signification ici pour la terre. Ce
que l'humain accomplit par ses
talents, par ses facultés, qui lui
sont, comme on dit, innées, mais qui
sont acquises de la manière que je
viens de caractériser, il l'accomplit
en tant qu'individualité humaine. Et
c'est à cet instant règne le "prince
de ce monde", pour utiliser une
vieille expression, où l'on porte en
quelque sorte atteinte à
l'individualité par des décisions
prises à la majorité. Les décisions
majoritaires ne peuvent se rapporter
qu'à ce qui a une signification pour
les conditions terrestres, car pour ce
qui a une signification après la mort,
il faut que l'amour humain,
l'humanité, la bienveillance, qui sont
à leur tour entièrement individuels et
ne peuvent être qu'individuels,
déploient leur force.
|
16
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Es bleibt daher einzig und allein
als rein irdisch das Rechts- oder
Staatsleben. Das hat weder eine
Bedeutung für vorgeburtliches Leben
noch für das nachtodliche Leben, das
hat nur eine Bedeutung für das, was
hier auf der Erde geschieht. Trennen
wir reinlich ab dieses
rechtsstaatliche Leben von den beiden
andern Gebieten, so trennen wir das
Irdische ab von allem Überirdischen,
das hier auf die Erde hereinspielt. Es
liegen also große Prinzipien auch in
dieser Beziehung in der
Dreigliederung des sozialen
Organismus. Wir gliedern in drei
Glieder aus dem Grunde, weil wir die
verschiedensten Gebiete, die mit dem
Übersinnlichen etwas zu tun haben,
von demjenigen abtrennen müssen, was
nur mit dem Sinnlichen zwischen der
Geburt und dem Tode etwas zu tun hat.
Was der Mensch auf dem Wege
entscheiden kann, der allein
Majoritätsbeschlüsse möglich macht,
das kann nur hier für die Erde eine
Bedeutung haben. Was der Mensch durch
seine Talente, durch seine
Fähigkeiten, die ihm, wie man sagt,
angeboren sind, die aber auf die Weise
erworben sind, wie ich es eben jetzt
charakterisiert habe, leistet, das
leistet er als Menschenindividualität.
Und in dem Augenblicke regiert der
«Fürst dieser Welt», um einen alten
Ausdruck zu gebrauchen, wo man eben
durch Majoritätsbeschlüsse irgendwie
die Individualität beeinträchtigt.
Majoritätsbeschlüsse können einzig und
allein sich auf dasjenige beziehen,
noch einmal sei es gesagt, was für die
irdischen Verhältnisse eine Bedeutung
hat; denn für dasjenige, was nach dem
Tode Bedeutung hat, muß wiederum
Menschenliebe, Humanität, Wohlwollen,
was wiederum ganz individuell ist und
nur individuell sein kann, seine Kraft
entfalten.
|
Avec cela je vous indique ce qui,
pour la confirmation de l'idée de
trimembrement, peut seulement être
obtenu à partir de la science de
l'initiation. Mais sur quoi repose en
fait toute l'intrusion du luciférien
et de l'ahrimanien dans notre monde ?
La pénétration de tout ce qui est
luciférien et ahrimanien dans notre
monde repose sur ce que quelque chose
s'écoule dans notre monde à partir
d'autres degrés de conscience que les
degrés normaux de conscience. Lorsque
nous franchissons la porte de la
naissance, nous passons d'un stade de
conscience normal, qui est d'une tout
autre sorte que le stade de conscience
terrestre, à ce stade de conscience
terrestre. Tout de suite maintenant,
pour notre cinquième période
post-atlantique, la conscience du rêve
est anormale : la conscience diurne
qui est traversée par les images du
rêve. Si nous laissons entrer les
rêves dans notre pensée, nous
mélangeons ce que nous devrions
simplement avoir dans notre vie
prénatale avec ce qui se passe entre
la naissance et la mort. Et ce mélange
est particulièrement adapté à Lucifer
pour atteindre ses objectifs avec
nous, et non les objectifs divins
normaux de la Terre. Tout jouer dedans
de ce qui a anormale puissance
d'onirisme/de rêve dans le monde
actuel de la conscience peut à cause
de cela seulement conduire à la
luciférisation de l'humanité. Ce qui
est normal pour notre conscience,
c'est de nous laisser éduquer de
manière rêveuse aussi longtemps que
notre conscience est encore rêveuse,
c'est-à-dire pendant l'enfance. Si
nous poursuivons la même relation avec
le monde, qui est tout à fait bonne
pendant l'enfance, où nous devons par
exemple apprendre à parler, ce que
nous apprenons comme dans un rêve,
au-delà de l'enfance, ce que fait une
grande partie de l'humanité actuelle,
alors nous ouvrons à Lucifer les
portes, les portails et les fenêtres
et tout ce que nous pouvons ouvrir
dans notre conscience. Si nous
n'acceptons pas de jugements publics
plus fondés que ceux qui nous font
rêver, alors nous ouvrons
continuellement les portes à Lucifer.
Si, par exemple, nous recevons de
quelque part l'ordre de considérer tel
ou tel humain comme un "grand homme
d'État", un "grand prince", un
"innocent de la guerre" ou un "grand
commandant", sans que nous examinions
cela, ainsi c'est, pourquoi nous
formons un tel jugement, pas du tout
différent des raisons pour lesquelles
nous rêvons de quelque chose.
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17
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Damit weise ich Sie hin auf
dasjenige, was für die Bekräftigung
der Dreigliederungsidee nur aus der
Initiationswissenschaft heraus
gewonnen werden kann. Worauf beruht
denn aber eigentlich alles
Hereinragen des Luziferischen und des
Ahrimanischen in unsere Welt ? Das
Hereinragen alles Luziferischen und
Ahrimanischen in unsere Welt beruht
darauf, daß aus andern Graden des
Bewußtseins irgend etwas in unsere
Welt hereinfließt, als die normalen
Grade des Bewußtseins sind. Wenn wir
durch die Pforte der Geburt gehen,
treten wir aus einem normalen
Bewußtseinsstadium, das ganz anderer
Art ist als das irdische hier, in
dieses irdische Bewußtseinsstadium
ein. Gerade jetzt, für unseren fünften
nachatlantischen Zeitraum, ist das
Traumesbewußtsein abnorm: das
Tagesbewußtsein, das durchzogen ist
von den Bildern des Traumes. Lassen
wir Träume herein in unser Denken, so
vermischen wir das, was wir bloß haben
sollten durch unser vorgeburtliches
Leben, mit dem, was zwischen Geburt
und Tod sich abspielt. Und diese
Mischung, die ist gerade für Luzifer
ganz besonders geeignet, seine Ziele,
nicht die normalen göttlichen Ziele
der Erde, mit uns zu erreichen. Alles
Hereinspielen des abnormalen
Traumhaften in die gegenwärtige
Bewußtseinsswelt kann daher nur zur
Luziferisierung der Menschheit
führen. Normal ist für unser
Bewußtsein, wenn wir so lange
träumerisch uns erziehen lassen, als
unser Bewußtsein noch ein
träumerisches ist, nämlich während der
Kindheit. Wenn wir dieselbe Beziehung
zur Welt, die während der Kindheit
ganz gut ist, wo wir zum Beispiel
sprechen lernen sollen, das wir wie im
Traume lernen, fortsetzen über die
Kindheit hinaus, was ein großer Teil
der heutigen Menschheit tut, dann
öffnen wir Luzifer die Türen und Tore
und Fenster und alles, was wir nur
öffnen können, in unser Bewußtsein
herein. Wenn wir daher nicht tiefer
begründet, als es begründet ist, wenn
uns etwas träumt, öffentliche Urteile
annehmen, dann öffnen wir dadurch
Luzifer fortwährend die Tore. Wenn wir
zum Beispiel von irgendwelcher Seite
her befohlen bekommen, daß wir den
oder jenen für einen «großen
Staatsmann» oder einen «großen
Fürsten» oder einen für «unschuldig am
Kriege» oder für einen «großen :
Feldherrn» anzusehen haben, ohne daß
wir das prüfen, so ist das, warum wir
ein solches Urteil bilden, gar nicht
verschieden von den Gründen, warum wir
irgend etwas träumen.
|
Une grande partie de l'humanité
actuelle a considéré jusqu'à récemment
Woodrow Wilson comme un grand homme
parce qu'il a envoyé dans le monde les
absurdités des "Quatorze articles". Si
vous demandez avec quelle affirmation
intérieure les humains ont fait cela,
vous ne trouverez aucune différence
entre l'affirmation que les gens ont
ressentie en considérant Woodrow
Wilson comme un grand homme et
l'affirmation que vous ressentez
lorsque vous rêvez de quelque chose.
Le rêve vous vient avec le même
arbitraire intérieur que le jugement
que vous avez porté sur Woodrow Wilson
et ses "quatorze non-sens". Il n'y a
pas de différence entre rêver
consciemment de cette manière et rêver
en dormant. Il n'y a pas de différence
entre penser que Ludendorff est un
grand général ou que Clemenceau est un
grand homme d'État, ou encore rêver de
ceci ou de cela la nuit, en réponse
aux voix du monde extérieur. Mais
l'humanité doit devenir attentive à
ces choses. Car en remarquant de
telles choses, le jugement de comment
nous sommes saisis par le luciférien
dans le monde entre en même temps en
nous. Car nous sommes saisis par le
luciférien dans le monde par le fait
que nous rêvons consciemment. En ce
qui concerne ce jugement public, une
grande partie de l'humanité actuelle a
été vraiment très puérile et continue
à l'être.
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18
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Ein großer Teil der gegenwärtigen
Menschheit hat bis vor kurzem Woodrow
Wilson für einen großen Mann gehalten,
weil er den Unsinn der «Vierzehn
Artikel» in die Welt geschickt hat.
Fragen Sie, mit welcher inneren
Bekräftigung die Menschen das getan
haben, so finden Sie keinen
Unterschied zwischen der Bekräftigung,
die die Menschen gefühlt haben,
Woodrow Wilson für einen großen Mann
zu halten, und der Bekräftigung, die
Sie fühlen, wenn Sie irgend etwas
träumen. Der Traum kommt Ihnen mit
derselben inneren Willkür oder
Unwillkür, wie Ihnen das Urteil über
Woodrow Wilson und seine «Vierzehn
Un-sinne» gekommen ist. Es ist kein
Unterschied, ob man auf diese Weise
voll bewußt träumt oder ob man
schlafend träumt. Es ist kein
Unterschied, ob man auf die Stimmen
der Außenwelt hin Ludendorff für einen
großen Feldherrn oder Clémenceau für
einen großen Staatsmann hält oder ob
man in der Nacht dieses oder jenes
träumt. Aber auf diese Dinge muß die
Menschheit aufmerksam werden. Denn bei
dem Bemerken solcher Dinge tritt zu
gleicher Zeit das Urteil in uns ein,
wie wir vom Luziferischen in der Welt
ergriffen werden. Denn wir werden vom
Luziferischen in der Welt dadurch
ergriffen, daß wir namentlich bewußt
träumen. In bezug auf dieses
öffentliche Urteilen ist ein großer
Teil der Menschheit der Gegenwart
wirklich recht kindisch gewesen und
ist weiterhin kindisch.
|
Ce sont des choses qui doivent être
considérées plus sérieusement
aujourd'hui que vraiment maints le
pensent. Et de l'autre côté, il s'agit
que nous apprenions de la vie. Car en
rapport notre volonté, nous dormons
continuellement, je l'ai donc souvent
dit. Je vous ai expliqué que vous avez
certes une représentation de ce que
vous faites, mais pas une fois de ce
que la main exécute intérieurement
lorsqu'elle se meut ; l'humain n'a
ordinairement aucune représentation de
cela. L'humain n'a pas plus de
représentation de ce processus étrange
lié au vouloir humain qu'il n'a de
représentation de ce qu'il fait dans
son sommeil profond. Le vouloir est un
sommeil éveillé en règle générale. Ce
vouloir doit être élevé de plus en
plus à la conscience. Ce sera encore
un long processus, comment le vouloir
sera élevé à la conscience dans la
compréhension du temps terrestre. Il
est partiellement élevé à la
conscience - dans un petit domaine,
dans d'autres domaines aussi, mais de
manière tout à fait remarquable dans
un domaine - par exemple par notre
eurythmie. Là, les mouvements sont
exécutés à partir de la pleine
conscience. Là, le vouloir est
vraiment imprégné de la pleine
conscience. C'est pourquoi j'ai
souvent expliqué dans l'introduction à
la représentation eurythmique qu'il
est important que les eurythmistes
combattent tout ce qui est somnolent
et travaillent précisément dans le
sens contraire à celui de la rêverie.
C'est une grande erreur si l'eurythmie
n'est pas exécutée dans l'état de
surveillance le plus complet, mais si
elle est exécutée de telle sorte que
l'on croit pouvoir "mystiser" dans
l'eurythmie. "Mystiser" vient de
mystique. C'est déjà très grave de
mystifier dans la vie ordinaire, et
encore plus grave de mystifier quelque
chose qui devrait être voulu, qui doit
être l'image opposée du rêve. Mais le
vouloir qui s'imprègne de la pleine
conscience doit aussi être recherché
de plus en plus dans le reste de la
vie.
|
19
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Das sind Dinge, die heute ernster
erwogen werden müssen, als wirklich
mancher meint. Und auf der andern
Seite handelt es sich darum, daß wir
lernen vom Leben. Denn in bezug auf
unseren Willen schlafen wir
fortwährend, das habe ich ja oft
gesagt. Ich habe Ihnen
auseinandergesetzt: Sie haben zwar
die Vorstellungen von dem, was Sie
tun, aber nicht einmal, was die Hand
innerlich ausführt, wenn sie sich
bewegt; davon hat der Mensch
gewöhnlich keine Vorstellung. Von
diesem merkwürdigen Prozesse, der mit
dem menschlichen Wollen zusammenhängt,
hat der Mensch so wenig eine
Vorstellung, wie er von dem eine
Vorstellung hat, was er im tiefen
Schlafe tut. Das Wollen ist ein waches
Schlafen in der Regel. Dieses Wollen
muß immer mehr und mehr zum Bewußtsein
erhoben werden. Das wird noch ein
langer Prozeß sein, wie das Wollen zum
Bewußtsein erhoben wird im Verstehen
der Erdenzeit. Partiell zum Bewußtsein
erhoben wird es — auf einem kleinen
Gebiete, bei andern Gebieten auch,
aber ganz hervorragend auf einem
Gebiete — zum Beispiel durch unsere
Eurythmie. Da werden Bewegungen
ausgeführt aus dem vollen Bewußtsein
heraus. Da wird das Wollen wirklich
vom vollen Bewußtsein durchsetzt.
Daher habe ich öfter jetzt
auseinandergesetzt in der Einleitung
zur eurythmischen Vorstellung, daß es
darauf ankommt, daß gerade die
Eurythmisten alles schläfrige Wesen
bekämpfen und gerade nach dem
Gegenteil des Träumerischen hin
arbeiten. Es ist ein großer Fehler,
wenn Eurythmie nicht im vollsten
überwachen Zustande ausgeführt wird,
sondern wenn sie ausgeführt wird so,
daß man glaubt, man kann auch in die
Eurythmie hinein «mysteln». «Mysteln»
kommt von Mystik. Es ist schon sehr
schlimm, Tafel 7 ins gewöhnliche Leben
hinein zu mysteln, um so schlimmer,
wenn etwas, was gewollt sein soll, was
das Gegenbild des Traumes sein soll,
durchmystelt wird. Das vom vollen
Bewußtsein durchsetzte Wollen muß aber
auch für das übrige Leben immer mehr
und mehr angestrebt werden.
|
Une fois de plus, nous avons ici un
cas où une grande partie de l'humanité
travaille à l'opposé, à l'opposé de ce
qui devrait justement se tenir les
yeux devant nous comme une exigence
fondamentale de notre temps. Une
exigence fondamentale de notre époque
est d'imprégner la vie de conscience,
et pas seulement de raison analytique.
La raison analytique est quelque chose
de très unilatéral. Les humains
croient même aujourd'hui qu'ils
peuvent gagner des vérités
suprasensibles par voie mystique, en
utilisant des médiums, c'est-à-dire en
accordant le plus possible leur
conscience. Il n'y a aucune voie plus
luciférienne-ahrimanienne vers le
monde spirituel que la spiritiste.
Cela conduit d'un côté, chez le
médium, à une proximité avec Lucifer,
et de l'autre, chez ceux qui se font
dire leurs "vérités" par le médium, à
l'ahrimanisme. Et le contenu de telles
vérités, de ces soi-disant vérités,
est aussi d'après cela. Car ce que le
médium a à dire sur l'extra-sensoriel
n'est pas quelque chose de plus élevé
que le sensible. Le sensible a une
certaine signification tout au long de
l'existence terrestre. Ce que les
médiums ont à dire n'a de sens que
pendant une très courte période, si
cela repose sur de la vérité, bien
sûr. Cela n'a de signification que
pour certains effets spirituels
élémentaires pendant une courte
période, de sorte que l'on apprend
toujours quelque chose de plus élevé
si l'on ne fait rien d'autre toute sa
vie que de regarder avec ses yeux
sains, d'entendre avec ses oreilles
saines, que si l'on se laisse dire
quelque chose sur l'extra-sensoriel
par les médiums.
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20
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Wiederum haben wir hier einen Fall,
wo ein großer Teil der Menschheit nach
dem Gegenteil hin arbeitet, nach dem
Gegenteil dessen, was gerade als eine
Grundforderung unserer Zeit uns vor
Augen stehen sollte. Eine
Grundforderung unserer Zeit ist diese,
das Leben mit Bewußtsein zu
durchdringen, nicht nur mit Verstand.
Verstand ist etwas sehr Einseitiges.
Die Menschen glauben heute gar,
übersinnliche Wahrheiten auf
mystischem Wege zu gewinnen, indem sie
Medien dazu benützen, das heißt das
Bewußtsein soviel wie möglich
herabstimmen. Es gibt keinen
luziferisch-ahrimanischeren Weg zur
geistigen Welt als den
spiritistischen. Das führt durchaus
auf der einen Seite, beim Medium, in
die Nähe zu Luzifer, auf der andern
Seite, bei denen, die sich vom Medium
ihre «Wahrheiten» sagen lassen, zum
Ahrimanismus. Und der Inhalt solcher
Wahrheiten, dieser sogenannten
Wahrheiten, ist auch danach. Denn, was
das Medium zu sagen hat über
Außersinnliches, das ist nicht etwa
etwas Höheres als das Sinnliche. Das
Sinnliche hat eine gewisse Bedeutung
durch die ganze Erdenzeit hindurch.
Was Medien zu sagen haben, hat nur
durch einen ganz kurzen Zeitraum eine
Bedeutung, wenn es auf Wahrheit
beruht, selbstverständlich. Es hat nur
eine Bedeutung für gewisse elementare
geistige Wirkungen einen kurzen
Zeitraum hindurch, so daß man immer
noch Höheres erfährt, wenn man sein
ganzes Leben nichts anderes tut, als
durch seine gesunden Augen schauen,
durch seine gesunden Ohren hören, als
wenn man sich durch Medien etwas über
das Außersinnliche sagen läßt.
|
Vous pouvez déduire de ces choses et
de similaires que, d'un côté, il y a à
notre époque de grandes exigences pour
le renouvellement de la vie de
l'esprit, mais que, de l'autre côté,
il y a aussi ce que l'on peut appeler
une forte opposition aux véritables
sources de la vie de l'esprit qui se
sont développées à notre époque.
Aujourd'hui, les humains résistent à
l'intrusion du spirituel dans le monde
physique et sensoriel. C'est cette
résistance que vous pouvez rencontrer
dans tous les domaines possibles et
que vous devez reconnaître parmi les
différentes luttes contre la science
de l'esprit telle qu'elle est ici
évoquée. Cette science de l'esprit,
telle que nous l'entendons ici, est
consciente du fait que ce qui doit
entrer dans la vie sociale publique
doit à l'avenir s'écouler à partir des
sources initiatiques. Ce que l'on fait
valoir ici, par exemple comme la
triarticulation, peut ne pas plaire à
certaines gens aujourd'hui. Il y a des
humains qui disent : "À moi ne plaît
pas ceci ou cela à cela". - Ces
humains devraient à nouveau apprendre
à comprendre ce qu'est une pensée
entière. Dans la vie, il ne s'agit
donc pas de ce qui nous plaît ou nous
déplaît. J'ai connu une fois une dame
- je l'ai déjà raconté plusieurs fois
- qui se laissait raconter beaucoup de
choses sur la science de l'esprit.
Alors elle a dit : "Oui, mais la
réincarnation, les vies terrestres
répétées, c'est quelque chose qui ne
me plaît pas ; je ne veux pas revenir
sur terre. - On put lui rendre
compréhensible peu à peu qu'il ne
s'agît pas qu'elle veuille ou non,
notamment qu'il ne s'agissait pas
qu'elle veuille ou non dans cette vie,
car elle ne savait donc pas encore ce
qu'elle voudrait entre la mort et une
nouvelle naissance ; là elle voudrait
déjà revenir. - Elle sembla alors
saisir peu à peu et s'en alla en
disant qu'elle comprenait maintenant.
C'était à Berlin. De Stettin, elle
écrivit une carte disant qu'elle n'y
croyait quand même pas, que cela ne
lui plaisait quand même pas de revenir
sur Terre. - Là la pensée s'arrache
alors de manière dynamique ; elle peut
aussi s'arracher mécaniquement. De
cela aussi, nous en avons même déjà
véçut un exemple sur notre propre
sol/terrain. L'exemple est très
éclairant, mais il est moins évident
qu'il s'applique à beaucoup de choses
que les humains pensent. Une fois,
lors d'une réunion, j'ai dû expliquer
comment les êtres humains reviennent
dans la réincarnation, comment ils
réapparaissent avec leurs âmes
humaines individuelles. Les animaux,
ai-je dû dire, ont une âme de groupe ;
et alors que chez l'humain, il a une
âme individuelle, qu'il conserve cette
âme individuelle entre la mort et une
nouvelle naissance, et qu'il
réapparaît avec son âme individuelle,
et ainsi de suite, chez l'animal qui a
une âme de groupe, il est inclus dans
tout le groupe à sa mort, chaque
animal individuel en est à nouveau
séparé à la naissance et, comme par un
tentacule, il est à nouveau attiré
dans l'âme de groupe après la mort. Là
une dame se mit à polémiquer : Oui,
elle voit cela pour tous les animaux,
sauf pour son chien - qu'elle aimait
particulièrement, car elle l'a élevé
de telle manière qu'il a une âme
individuelle si forte qu'il
réapparaîtra comme individualité ! -
Plus tard, j'ai eu une conversation
avec une autre dame qui m'a dit :
"Comme cette dame a été stupide de
croire que son chien, qui n'a qu'une
âme de groupe, reviendra en tant
qu'individualité. J'ai tout de suite
compris que ce n'était pas possible.
Mais mon perroquet, il revient
certainement en tant qu'individualité,
c'est autre chose !
|
21
|
Aus diesen und ähnlichen Dingen
können Sie entnehmen, daß auf der
einen Seite in unserer Zeit große
Forderungen nach der Erneuerung des
Geisteslebens da sind, daß aber auch
das da ist, was man nennen kann ein
scharfes Entgegenarbeiten gegen die
wirklichen, unserer Zeit gewachsenen
Quellen des Geisteslebens. Die
Menschen sträuben sich heute gegen das
Hereindrängen des Geistigen in die
physisch-sinnliche Welt. Dieses
Sich-Sträuben, das ist es, was Ihnen
ja auf allen möglichen Gebieten
entgegentreten kann und was Sie
herauserkennen sollen aus den
verschiedenen Bekämpfungen derjenigen
Geisteswissenschaft, wie sie hier
gemeint ist. Diese
Geisteswissenschaft, wie sie hier
gemeint ist, ist sich klar darüber,
daß auch dasjenige, was in das
öffentliche soziale Leben hineinkommen
soll, in der Zukunft durchaus aus den
Initiationsquellen heraus fließen muß.
Was da geltend gemacht wird, wie zum
Beispiel die Dreigliederung, das mag
ja gewissen Leuten heute nicht
gefallen. Es gibt Menschen, die da
sagen: Mir gefällt dies oder jenes
nicht daran. — Diese Menschen sollten
wiederum begreifen lernen, was ganzes
Denken ist. Es kommt ja im Leben nicht
auf das an, was uns gefällt oder nicht
gefällt. Ich kannte einmal eine Dame —
ich habe es schon öfter erzählt —, die
ließ sich mancherlei erzählen über
Geisteswissenschaft. Dann sagte sie:
Ja, aber die Wiederverkörperung, die
wiederholten Erdenleben, das ist
etwas, das mir nicht gefällt; ich will
nicht wieder auf die Erde kommen. —
Man konnte ihr nach und nach
begreiflich machen, daß es nicht
darauf ankäme, ob sie will oder nicht,
namentlich, daß es nicht darauf
ankäme, ob sie in diesem Leben will
oder nicht, denn sie wisse ja noch
nicht, was sie wollen werde zwischen
dem Tode und einer neuen Geburt; da
werde sie schon wollen wiederkommen. —
Nun schien sie das nach und nach zu
begreifen und ging auch weg, indem sie
sagte, jetzt begreife sie es. Es war
das in Berlin. Von Stettin aus schrieb
sie dann eine Karte, sie glaube doch
nicht daran; es gefiele ihr doch
nicht, wiederum auf die Erde zu
kommen. — Da reißt das Denken
dynamisch ab; es kann auch mechanisch
abreißen. Auch davon haben wir auf
unserem Boden selbst schon ein
Beispiel erlebt. Das Beispiel ist sehr
einleuchtend; aber daß es anwendbar
ist auf vieles, was die Menschen
denken, das ist weniger einleuchtend.
Ich hatte einmal bei einer
Versammlung auseinanderzusetzen, wie
die Menschenwesen in der Reinkarnation
wiederkommen, mit ihren individuellen
Menschenseelen wieder erscheinen.
Tiere, mußte ich sagen, haben eine
Gruppenseele; und während beim
Menschen es so ist, daß er eine
individuelle Seele hat, diese
individuelle Seele bewahrt für die
Zeit zwischen dem Tod und einer neuen
Geburt, mit seiner individuellen Seele
wiederum erscheint und so weiter, ist
es beim Tier, das die Gruppenseele
hat, so, daß es beim Tode in die ganze
Gruppe hineingenommen wird, daß jedes
einzelne Tier dann wieder
herausgegliedert wird bei der Geburt
und gleichsam wie durch einen Fangarm
wieder eingezogen wird in die
Gruppenseele nach dem Tode. Da fing
eine Dame an zu polemisieren: Ja, das
sehe sie ein für alle Tiere, nur nicht
für ihren Hund — den sie ganz
besonders gern hatte; denn den hat sie
so erzogen, daß er so stark eine
individuelle Seele hat, daß er als
Individualität wieder erscheinen wird
! — Nachher hatte ich ein Gespräch mit
einer anderen Dame, die sagte: Wie
dumm ist doch die Dame gewesen, zu
glauben, daß ihr Hund, der doch nur
eine Gruppenseele hat, als
Individualität wiederkehrt. Ich habe
das gleich eingesehen, daß das nicht
sein kann. Aber mein Papagei, der
kehrt sicher als Individualität
wieder, das ist etwas anderes !
|
Certes, on peut rire sur ces choses,
mais c'est justement à ces choses que
l'on s'aperçoit quand on fait des
erreurs de raisonnement. Dans ce que
je vous ai dit concernant la prétendue
confusion entre la triarticulattion et
la science de l'esprit, on ne remarque
pas sa courte pensée ! J'ai vu
comment, au cours de ces cinq
dernières années, de nombreux
jugements ont été rendus sur le modèle
de ce jugement de perroquet, comment
les humains ont compris dans une
région du pays ce qu'il en était
partout ailleurs, mais chez eux,
c'était toujours autre chose, sur le
modèle du retour du perroquet. Il faut
vraiment que nous prenions ces choses
au sérieux dans le présent et que nous
puissions comprendre : Il faut que la
science initiatique puisse aussi
s'infiltrer dans la vie sociale, que
nous ne nous laissions pas tromper sur
la différence entre ce que nous
voulons penser et ce qui est réel. Il
peut donc être désagréable pour
beaucoup d'humains aujourd'hui de
propager le trimembrement. Mais il y a
deux choses dans le monde aujourd'hui,
et celui qui regarde honnêtement et
sincèrement le monde, qui ne se fait
pas d'illusions, voit qu'il y a ces
deux choses : soit le bolchevisme sur
le monde entier, soit la
triarticulation ! Vous n'aimez
peut-être pas la triarticulation ;
dans ce cas, optez pour un ancien
ordre du monde ! - Mais considérez
seulement une fois ce qui reste d'une
grande partie de l'Europe au cours des
quatre ou cinq dernières années !
Prenez les parties isolées. Vous avez
par exemple l'Autriche allemande ;
telle qu'elle est dans sa substance
globale - à l'exception de certaines
personnalités que j'ai mises en
évidence dans mon livre "Vom
Menschenrätsel" (De l'énigme de
l'humain) - cette substance globale
provient du principe catholique du 8.
et 9. siècle après Jésus-Christ. Cela
vivait encore, cela pouvait être
maintenu artificiellement sous le
principe de cohésion d'abord naturel
de la maison dite des Habsbourg, puis
de tout le principe de cohésion non
naturel de la monarchie
austro-hongroise. Ou prenez par
exemple ce que sont les anciennes
terres de la Sainte Couronne de
Saint-Étienne, la Hongrie : elle est,
dans toute sa constitution, ce qu'elle
est devenue en l'an 1000 ! Et ainsi,
nous pourrions indiquer, pour chaque
région, sur quoi repose l'essentiel de
cette substance globale. Il n'est même
pas commode de dire ces choses aux
humains dans le présent, car les
humains ne veulent pas regarder de
tels rapports sans préjugés. Mais
comment croire qu'en rassemblant
simplement ces débris, devenus vieux
et pourris, car ils datent dans leur
substance globale du 8e, 9e siècle ou
de l'an 1000 et ainsi de suite, on
puisse aujourd'hui les souder pour en
faire des constructions durables !
Non, seul un véritable renouvellement
de la vie d'âme est utile. Mais cela
doit être effectivement saisi. C'est
pourquoi il faut toujours s'adresser à
nouveau au sens des responsabilités
des humains pour qu'ils regardent
cette vie d'âme. Si elle est regardée,
alors on se tournera aussi vers elle.
|
22
|
Gewiß, über diese Dinge läßt sich
lachen; aber an diesen Dingen bemerkt
man es eben, wenn man die Denkfehler
macht. An dem, was ich Ihnen gesagt
habe bezüglich der angeblichen
Konfundierung von Dreigliederung mit
Geisteswissenschaft, merkt man sein
kurzes Denken nicht ! Ich habe es
erlebt, wie in diesen letzten fünf
Jahren zahlreiche Urteile ganz nach
dem Muster dieses Papageienurteils
gefällt worden sind, wie die Menschen
in einem Landesgebiete begriffen
haben, wie es überall sonst beschaffen
ist, aber bei ihnen war es immer etwas
anderes, ganz nach dem Muster des
Papagei-Wiederkehrens. Es handelt sich
darum, daß wir diese Dinge wirklich
in der Gegenwart ernst nehmen und daß
wir einsehen können: Es muß auch in
das soziale Leben die
Initiationswissenschaft hereinfließen
können, daß wir uns keiner Täuschung
hingeben über den Unterschied zwischen
dem, was wir denken möchten, und dem,
was real ist. Es kann deshalb heute
vielen Menschen unangenehm sein, die
Dreigliederung zu propagieren. Aber es
gibt heute in der Welt zwei Dinge, und
derjenige, der ehrlich und aufrichtig
die Welt ansieht, der sich keinen
Illusionen hingibt, der sieht es, daß
es diese zwei Dinge gibt: entweder
Bolschewismus über die ganze Welt oder
Dreigliederung ! Sie mögen ja
vielleicht die Dreigliederung nicht
mögen; dann entscheiden Sie sich eben
für eine alte Weltenordnung! — Aber
bedenken Sie doch nur einmal, was
übriggeblieben ist von einem großen
Teil von Europa in den letzten vier
bis fünf Jahren! Nehmen Sie die
einzelnen Teile. Da haben Sie zum
Beispiel Deutsch-Österreich; so wie es
— von einzelnen Persönlichkeiten, die
ich in meinem Buche «Vom
Menschenrätsel» herausgehoben habe,
abgesehen — in seiner Gesamtsubstanz
ist, rührt diese Gesamtsubstanz aus
dem katholischen Prinzip des B. und 9.
nachchristlichen Jahrhunderts her. Das
lebte noch da, das konnte künstlich
erhalten werden unter dem erst
naturgemäßen Zusammenhaltungsprinzip
des sogenannten Habsburger Hauses,
dann des ganzen unnatürlichen
Zusammenhaltungsprinzips der
Österreichisch‑Ungarischen Monarchie.
Oder nehmen Sie das, was zum Beispiel
die ehemaligen Länder der heiligen
Stephanskrone sind, Ungarn: es ist
seiner ganzen Konstitution nach das,
was es geworden ist im Jahre 1000 !
Und so könnten wir von allen einzelnen
Gebieten angeben, worauf eigentlich
das Wesentliche dieser Gesamtsubstanz
beruht. Es ist sogar gar nicht bequem,
diese Dinge in der Gegenwart den
Menschen zu sagen, denn die Menschen
wollen nicht unbefangen auf solche
Verhältnisse hinblicken. Wie soll man
aber glauben, daß einfach, indem man
diese Trümmer, die alt und morsch
geworden sind, denn sie stammen in
ihrer Gesamtsubstanz aus dem 8., 9.
Jahrhundert oder aus dem Jahre 1000
und so weiter, zusammenfügt, sie sich
heute zu haltbaren Gebilden
zusammenschweißen lassen ! Nein, da
nützt nur ein wirkliches Erneuern des
seelischen Lebens. Das aber muß ja
tatsächlich ergriffen werden. Deshalb
muß man sich immer wiederum an das
Verantwortlichkeitsgefühl der Menschen
wenden, dieses Seelenleben sich einmal
anzuschauen. Wird es angeschaut, dann
wird man sich ihm auch zuwenden.
|
Je continuerais à parler demain de
ces rapports et notamment sur le
rapport de ce que j'ai dit aujourd'hui
à la saisie particulière du
principe-Christ.
|
23
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Über diese Verhältnisse und
namentlich über den Bezug dessen, was
ich heute gesagt habe, zu der
besonderen Auffassung des
Christus‑Prinzipes, werde ich dann
morgen weitersprechen.
|
Français
seulement
HUITIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le
31 janvier 1920
La «
tri-articulation de l'organisme social » est
elle de la politique ? - réponses selon la
science de l’esprit
01
J'aimerais partir aujourd'hui d'attirer votre
attention sur un point qui peut se tenir en
pendant avec l'évaluation de ce qui est
maintenant socialement mis en rapport avec
notre mouvement spirituel d'orientation
anthroposophique. Vous connaissez le contexte
interne, j'en ai parlé à plusieurs reprises.
Je vous ai aussi rendus attentifs sur le fait
qu'un mouvement spirituel qui se retirerait
maintenant des grandes questions qui doivent
préoccuper l'humanité et qui n'aurait rien à
dire sur les exigences les plus importantes du
présent et du futur proche ne serait pas
vraiment à la hauteur des défis de notre
temps.
02
Hier, j'ai donc rendu attentif sur comment des
éléments oniriques se glissent dans la pensée
humaine, et j'ai souligné les différentes
voies, ou du moins certaines des différentes
voies, par lesquelles des éléments oniriques
se glissent dans la pensée humaine. Nous
devons être particulièrement attentifs à ces
infiltrations dans tout ce qui se présente à
nous sous la forme de jugements tout faits
issus du monde extérieur. Une grande partie de
ce que nous pensons est en fait pensée par
nous de telle sorte que ce n'est pas d'abord
examiné, que ce n'est pas d'abord vivifié en
nous, mais que c'est répété, jugé, réfléchi.
Vous avez donc purement besoin de prendre en
considération les nombreux jugements que les
humains des nations les plus diverses ont
portés ces quatre ou cinq dernières années sur
le destin du monde, sur la valeur des
différentes nations, sur les causes de la
guerre et ainsi de suite, vous ne pourrez pas
vous empêcher de vous dire que de tout ce qui
a été jugé, même par des humais dont on aurait
volontiers aimé supposer qu'ils étaient tout à
fait différents, de tout cela le moins a été
réellement examiné ; cela a été répété, jugé,
réfléchi.
03
J'ai peut être la permission de tout de suite
rappeler aussi à cette occasion que lorsque
j'ai parlé ici des phénomènes du temps, je
n'ai jamais donné de jugements tout faits,
mais j'ai toujours caractérisé des choses qui
pouvaient servir à se former soi-même un
jugement. Cela devrait prendre de plus en plus
de place, donner au monde les bases pour la
formation d'un jugement, et non des jugements
tout faits. Mais l'humain, tout de suite à
notre époque, est très enclin, lorsqu'il
entend quelque chose ici ou là, en particulier
lorsque cela se présente avec une forte
conscience de soi, lorsque c'est traversé par
un fanatisme qui n'est peut-être pas tout à
fait perceptible, à juger, à réfléchir, à
répéter de tels jugements. Et en particulier,
compte tenu du fait que certains de nos amis
anglais sont encore là, je dois évoquer ce qui
suit, mais qui peut aussi paraître important
pour les autres amis assis ici, d'ici ou de
là-bas.
04
Par exemple, certains ont jugé que cette
science de l'esprit d'orientation
anthroposophique, qui a son siège
représentatif à Dornach, s'occupe maintenant
avec de la politique, et qu'un tel mouvement
ne devrait pas s'occuper de politique. On
aurait entre autres fait remarquer que
l'Église catholique était entrée dans sa
période de malheur en s'occupant de choses que
l'on compte habituellement à la politique.
05
Lorsqu'un tel jugement survient, il fait écho
à de nombreuses choses que l'on a l'habitude
de penser. Et lorsque quelqu'un entend un tel
jugement, cela lui semble un peu plausible. Il
se dit alors : oui, il y a quelque chose à ce
sujet, c'est peut-être tout de même un
non-sens si un mouvement spirituel
scientifique s'occupe de questions telles que
la triarticulation de l'organisme social en
est une.
06
Or, aussi bien le jugement initial sur cette
question dans le sens que je viens de
caractériser que d'en parler appartiennent à
la classe des méthodes de pensée
superficielles qui apparaissent aujourd'hui en
grand nombre. Notre époque croit donc très
fort qu'on aurait amené les choses notamment
extraordinairement loin dans la pensée. Oui,
nous avons la tâche tout de suite d'amener la
pensée à une certaine hauteur, si l'humanité
ne devait pas sombrer dans le malheur. Mais ce
qui s'impose à l'humanité comme exigence en
rapport à une pensée claire et nette, avant
toute chose en rapport avec une pensée
intérieurement vraie - car la pensée qui n'est
pas claire est toujours en même temps quelque
peu mensongère -, ce qui s'impose à l'humanité
comme tâche d'une pensée claire, nette et
intérieurement vraie, se heurte aujourd'hui à
l'instinct de penser de manière peu claire, de
penser de manière inachevée, de penser à
moitié, de juger, de répéter ce que l'on
entend ici ou là, ou de le penser à nouveau.
Mais je dis aussi qu'à l'origine, repose une
extraordinaire superficialité à la base de
l'affirmation selon laquelle la science de
l'esprit d'orientation anthroposophique se
serait égarée, dans la question de la
triarticulation, dans le domaine de la
politique, qui ne lui appartient pas. Car
celui qui juge ainsi juge de manière tout à
fait abstraite. Il transpose simplement
quelque chose qui aimerait être juste pour
l'Église catholique à quelque chose qui est de
sorte entièrement autre. C'est tout de suite
ainsi que quand quelqu'un a appris que quelque
chose est bon pour une chaussure que l'on met
au pied, et qu'il transférait ensuite le
jugement qu'il s'était fait de la chaussure
sur le gant ; un tel jugement est aussi
intelligent. Pourquoi ? À quoi sert la
triarticulation à l'origine ? Il s'agit de
créer dans l'ordre social un membrement net
entre la vie de l'esprit, qui devrait avoir sa
propre administration, la vie de droit ou
d'état, qui doit se trouver au milieu des deux
autres avec sa pleine indépendance, et la vie
économique, qui devrait être le troisième
élément purement séparé des deux autres.
07
Ne pensons pas une fois superficiellement,
comme le fait celui qui dit que
l'anthroposophie n'a pas à s'occuper de
politique, mais réfléchissons objectivement et
clairement à la question : Quel est donc le
but d'une telle séparation pure ? - Eh bien,
la vie de l'esprit devrait se tenir là
indépendante, la vie de l'esprit devrait se
développer sur son propre terrain, la vie de
l'esprit devrait seulement amener à validité
ce qui vient de ses propres impulsions. Il est
donc ambitionné que la vie de l'esprit ne
dépende plus de la vie de l'État et ne dépende
plus de la vie de l'économie, mais qu'elle
puisse tout de suite être libre et
indépendante, comme l'Église catholique ne l'a
jamais été, qui s'est toujours confondue avec
l'État et la vie de l'économie. Il s'agit donc
de créer tout de suite ce par quoi la vie de
l'esprit est pour premier en situation de
faire valoir toutes les impulsions de cette
vie de l'esprit. Pensez donc à quel point il
est frivole, superficiel, de dire que
l'anthroposophie ne doit pas s'aventurer dans
le domaine de la politique, alors qu'elle
exige précisément la création d'un ordre
social qui rende cela possible, que la vie
spirituelle ne s'occupe plus de politique. Il
devrait donc tout de suite être créé une
politique par laquelle la vie de l'esprit a sa
propre administration, sa propre organisation
interne. Et il ne doit plus être nécessaire,
si l'on veut fonder une école ou élaborer un
programme d'enseignement, de se tourner à
l'autorité politique ou au programme
d'enseignement de l'État, car c'est ainsi que
l'on devient donc tout de suite dépendant de
la politique. Vous voyez par cet exemple ce
que signifie une pensée claire et nette et
comment pensent ceux qui, aujourd'hui, portent
un jugement sur ce qui a été puisé dans les
impulsions de la vie spirituelle à partir de
n'importe quelles choses qui leur sont
arrivées volant. Car la pensée de la
triarticulation est créée de la science de
l'initiation. Et celui qui dit là que la
science de l'esprit d'orientation
anthroposophique ne devrait pas s'occuper de
la pensée de triarticulation, celui-là ne
comprend premièrement pas penser clairement,
il pense confus ; mais deuxièmement, il ne
comprend rien du tout à la véritable impulsion
de la science de l'esprit, car il ne sait pas
que cette chose, en rapport avec les grandes
exigences de notre temps, est tout de suite
sorti de l'impulsion de science de l'esprit.
08
C'est dans de telles autocontradictions que se
meuvent aujourd'hui de nombreux jugements qui
sont délivrés publiquement et qui sont
simplement répétés, jugés et réfléchis par un
grand nombre d'humains. La tâche que nous
avons avant tout, c'est d'essayer de parvenir
à une pensée pure, droite, intérieurement
vraie, indépendamment aussi de tout
chauvinisme national. On n'y parviendra pas si
l'on ne s'avoue pas d'abord que le présent en
est loin. Car si l'on n'a pas le sentiment de
la distance qui sépare les jugements qui
circulent aujourd'hui de l'objectivité, on
n'éprouvera même pas l'envie de parvenir à une
clarté, à une véracité intérieure de la
pensée.
09
Je voulais vous faire comprendre, à l'aide
d'un exemple proche de la méconnaissance de la
position de la triarticulation par rapport au
problème proprement dit de la science de
l'esprit, quels jugements confus circulent
aujourd'hui dans le monde, et je sais très
bien que de tels jugements ont un effet
aveuglant sur certaines personnes, parce
qu'ils n'y réfléchissent pas, parce qu'ils
croient que si la personne concernée dit que
l'anthroposophie ne devrait pas s'occuper de
la trimembrement, c'est qu'il y a quelque
chose en soi, parce que cela dépend du fait
qu'un mouvement spirituel ne peut prospérer
que s'il est placé sur lui-même. Mais c'est
tout de suite ce que l'on cherche à faire.
Celui qui donc juge ainsi, comme je l'ai
caractérisé, reste à mi-chemin.
10
C'est à partir de ces prémisses que j'aimerais
inciter à l'autoexamen de la question de
savoir où se trouvent partout dans l'âme
tranquille des jugements inachevés, des
jugements pour lesquels les éléments font
absolument défaut. Il est notamment si facile
- on peut déjà le dire en général - de
critiquer ce qui est donné par la science de
l'esprit d'orientation anthroposophique à
partir de prémisses superficielles. Si l'on ne
ressent pas les profondeurs dans lesquelles
les choses sont puisées, alors on peut juger
l'anthroposophie à partir des humeurs
quotidiennes les plus superficielles. C'est
pourquoi on voit si souvent des gens qui ont à
peine touché du doigt le domaine de
l'anthroposophie dire immédiatement, du haut
de leur "intelligence" : je peux être d'accord
avec cela, je ne peux pas être d'accord avec
cela - et ainsi de suite. En fait, la tâche de
celui qui peut sentir correctement est
toujours d'essayer de pénétrer de plus en plus
profondément dans la chose, d'obtenir un
sentiment de la manière dont les vérités
initiatiques sont en fait puisées dans les
profondeurs de l'être. En effet, si nous nous
penchons un peu plus profondément sur ce que
j'ai évoqué dans son aspect extérieur, voici
ce qui en ressort.
11
Au cours de l'histoire récente, nous avons vu
la vie de l'esprit, la vie de droit et la vie
de l'économie confluer de plus en plus dans
l'organisme social public. Les parlements
modernes s'efforcent de prendre des décisions
de leur propre chef, par le biais de décisions
prises à la majorité par des personnes qui ne
comprennent peut-être rien aux choses sur
lesquelles on ne peut décider que si l'on y
comprend quelque chose. Sur toutes sortes de
sujets, sur la vie de l'esprit, sur la vie de
droit, la vie de l'économie, les décisions
doivent être prises par les parlements
unitaires. Mais dès l'instant où la vie de
l'esprit - prenons celle-ci en premier lieu -
est séparée des deux autres membres, du
domaine juridique-étatique et du domaine
économique, la vie de l'esprit se rapproche
entièrement de l'humain lui-même. La vie de
l'esprit devient un organisme à part entière.
La vie spirituelle doit s'administrer à partir
des mêmes principes que de ceux dont elle est
continuellement créée. Ces humains qui ont à
enseigner ceci ou cela ont aussi à gérer la
façon et la manière dont les enseignants sont
engagés, dont les écoles sont gérées. La vie
de l'esprit devrait être totalement libre et
placée sur soi-même. Par cela les capacités
humaines individuelles sont continuellement
sollicitées, tout de suite sur le domaine de
la vie de l'esprit. Ainsi, ce qui doit être
décidé dans le domaine de la vie de l'esprit
est continuellement rendu dépendant des
capacités des humains, des capacités des
humains qui sont justement là à une époque
quelconque. Mais c'est ainsi que cela doit
être. Ceux qui sont individuellement capables
de ceci ou de cela à une époque quelconque ne
devraient pas être empêchés par un quelconque
instrument étatique ou parlementaire de mettre
en valeur leurs facultés. La vie spirituelle
est ainsi rendue entièrement dépendante de
l'humain. Mais du fait que rien d'autre n'agit
dans l'évolution de la vie de l'esprit que les
humains eux-mêmes, agit ce que j'ai
caractérisé hier, cet élément de la vie de
l'esprit qui se développe. J'ai cité Raphaël
comme un exemple remarquable, mais aussi de
façon caractéristique : lorsque ses œuvres
seront perdues depuis longtemps, il y aura
dans le monde le fait qu'il s'est développé à
partir de ses œuvres. Ce principe de
développement intérieur est transformé en ce
qui œuvre dans la vie de l'esprit,
c'est-à-dire que tout ce qui est luciférien
est débranché de la vie de l'esprit tout de
suite par la séparation de l'État. Et ce n'est
que par cette séparation que le luciférien
peut être déconnecté. Toute vie de l'esprit
dépendante de l'État est imprégnée/occupée
d'impulsions lucifériennes. Des décisions
majoritaires ou autres interviennent alors
dans la vie de l'esprit, qui
dissimulent/retouchent toujours ce qui vient
des individualités humaines, mais qui balayent
ainsi la pensée aiguë, le vouloir aigu qui
vient de l'individualité humaine. Mais c'est
précisément par le balayage de cette acuité
que naît justement l'élément luciférien dans
la pensée et la volonté humaines. De sorte que
nous pouvons dire : toute vie de l'esprit qui
est rattaché/boutonnée à la vie juridique
porte le caractère luciférien. Et c'est tout
de suite pour surmonter le caractère
luciférien, qui doit être surmonté dans la vie
de l'esprit publique, qu'il est besoin de
séparation détachante de la vie de droit.
L'humain individuel ne peut pas le surmonter,
car des éléments oniriques/à puissance de rêve
- j'ai attiré l'attention sur ce point hier -
doivent toujours jouer dans sa vie de
l'esprit. Mais ils sont repoussés par le fait
que l'humain se trouve dans la vie de l'esprit
sociale, mais que cette vie de l'esprit est
séparée de l'État.
12
De même, des éléments ahrimaniens jouent dans
la vie de l'économie lorsqu'elle est gérée par
l'État. Ces éléments ahrimaniens qui
interviennent dans la vie de l'économie, dans
la gestion de la vie de l'économie, lorsque
l'État est impliqué dans cette vie de
l'économie, seront uniquement et seulement mis
de côté que la vie de l'économie économique,
comme je l'ai souvent accentué ici, serait
construite sur la vie de la fraternité en
corporations, associations, et ainsi de suite.
13
Vous voyez qu'il s'agit vraiment de faire
valoir de grands principes dans ce
trimembrement. Au milieu, reste alors la
structure de l'État proprement dite, tout ce
qui seulement se rapporte au droit public.
14
Vous vous souvenez maintenant d'une chose que
je vous ai déjà expliquée ici, mais que je
veux répéter pour ceux qui ne l'ont pas
entendue. L'humain, en vivant ici sur terre
entre la naissance et la mort, n'est pas
seulement cet être qui vit ici entre la
naissance et la mort, mais il porte en lui les
échos de ce qu'il a vécu, d'abord dans des
incarnations précédentes, mais surtout de ce
qu'il a vécu entre sa dernière mort et la
naissance qui a précédé sa vie actuelle.
Pendant cette période entre la mort et une
nouvelle naissance, nous avons vécu des
expériences dans le monde spirituel, et ces
expériences résonnent dans la vie actuelle. Et
comment résonnent-elles dans la vie sociale
publique ? - C'est que tout ce que les humais
apportent à la vie publique par leurs talents,
par leurs dons particuliers, tout ce qui
constitue la vie spirituelle publique
absolument, n'est vient pas du tout de la
terre, mais tout est une résonance de la vie
préterrestre. Ce que Goethe a accompli en tant
que Goethe entre 1749 et 1832 est influencé
par ce qu'il a vécu dans le monde spirituel
avant 1749 ; il l'a porté vers le bas. Et ce
qui se développe ici sur terre en matière
d'art, de science, d'impulsions religieuses
chez les humains, c'est-à-dire ce qui se
développe en tant que vie de l'esprit
terrestre, tout cela est un écho de la vie de
l'esprit supraterrestre, tel que les humains
l'apportent ici par la porte de la naissance.
Si vous prenez la littérature, si vous prenez
l'art, tout ce qui s'y trouve est descendu des
mondes spirituels. Nous avons donc dans cette
vie sociale, en ce qui concerne les forces, un
élément qui nous est simplement envoyé en bas
des mondes spirituels. Les humains l'apportent
en bas en ce qu'ils entrent par la porte de la
naissance dans ce monde entre la naissance et
la mort. Mais ce qui est effectué dans la vie
de l'économie par la fraternité ou l'absence
de fraternité, ce que les humais font les uns
pour les autres, ce qu'ils gèrent, aussi
étrange que cela puisse paraître, n'a pas
seulement une signification pour cette vie
entre la naissance et la mort, mais aussi une
grande signification pour la vie après la
mort. Par exemple, il est déjà important de
savoir si j'agis toute ma vie comme un envieux
et si je me comporte de telle sorte que
l'envie soit mon principe, ou si j'agis par
amour pour les humains. L'action, dans la
mesure où elle s'insère dans la vie publique,
dans la mesure où elle met les humains en
contact les uns avec les autres, cette action
n'a pas seulement une signification ici sur
terre, mais cette action est portée dans son
effet à travers la porte de la mort et a une
signification à travers toute la vie entre la
mort qui nous atteint après cette vie
terrestre et la prochaine vie terrestre. De
sorte que nous pouvons dire : Ce qui se
déroule ici en tant que vie économique est la
cause de la manière dont les humains vivront
entre la mort et une nouvelle naissance.
15
Si, par exemple, un ordre économique est
purement construit sur l'égoïsme, cela
signifie que les humais deviennent des ermites
à un haut degré entre la mort et une nouvelle
naissance, qu'ils ont les plus grandes
difficultés à trouver d'autres êtres humains,
bref, que la manière dont l'humain se comporte
économiquement a une énorme importance pour la
vie entre la mort et la prochaine naissance.
16
Il reste pour cela comme purement terrestre
uniquement et seulement la vie de droit ou
d'état comme purement terrestre. Cela n'a de
signification ni pour la vie prénatale ni pour
la vie post-mortem, cela n'a de signification
que pour ce qui se passe ici sur Terre. Si
nous séparons purement et simplement cette vie
juridique étatique des deux autres domaines,
nous séparons le terrestre de tout
supraterrestre, qui joue ici sur la terre. Il
repose donc de grands principes aussi en cette
relation dans la triarticulation de
l'organisme social. Nous membrons en trois
membre pour la raison que nous devons séparer
les plus différents domaines qui ont quelque
chose à faire avec le suprasensible, de ce qui
a seulement quelque chose à voir avec le
sensible entre la naissance et la mort. Ce que
l'humain peut décider par la voie qui seule
rend possible les décisions majoritaires peut
seulement avoir une signification ici pour la
terre. Ce que l'humain accomplit par ses
talents, par ses facultés, qui lui sont, comme
on dit, innées, mais qui sont acquises de la
manière que je viens de caractériser, il
l'accomplit en tant qu'individualité humaine.
Et c'est à cet instant règne le "prince de ce
monde", pour utiliser une vieille expression,
où l'on porte en quelque sorte atteinte à
l'individualité par des décisions prises à la
majorité. Les décisions majoritaires ne
peuvent se rapporter qu'à ce qui a une
signification pour les conditions terrestres,
car pour ce qui a une signification après la
mort, il faut que l'amour humain, l'humanité,
la bienveillance, qui sont à leur tour
entièrement individuels et ne peuvent être
qu'individuels, déploient leur force.
17
Avec cela je vous indique ce qui, pour la
confirmation de l'idée de trimembrement, peut
seulement être obtenu à partir de la science
de l'initiation. Mais sur quoi repose en fait
toute l'intrusion du luciférien et de
l'ahrimanien dans notre monde ? La pénétration
de tout ce qui est luciférien et ahrimanien
dans notre monde repose sur ce que quelque
chose s'écoule dans notre monde à partir
d'autres degrés de conscience que les degrés
normaux de conscience. Lorsque nous
franchissons la porte de la naissance, nous
passons d'un stade de conscience normal, qui
est d'une tout autre sorte que le stade de
conscience terrestre, à ce stade de conscience
terrestre. Tout de suite maintenant, pour
notre cinquième période post-atlantique, la
conscience du rêve est anormale : la
conscience diurne qui est traversée par les
images du rêve. Si nous laissons entrer les
rêves dans notre pensée, nous mélangeons ce
que nous devrions simplement avoir dans notre
vie prénatale avec ce qui se passe entre la
naissance et la mort. Et ce mélange est
particulièrement adapté à Lucifer pour
atteindre ses objectifs avec nous, et non les
objectifs divins normaux de la Terre. Tout
jouer dedans de ce qui a anormale puissance
d'onirisme/de rêve dans le monde actuel de la
conscience peut à cause de cela seulement
conduire à la luciférisation de l'humanité. Ce
qui est normal pour notre conscience, c'est de
nous laisser éduquer de manière rêveuse aussi
longtemps que notre conscience est encore
rêveuse, c'est-à-dire pendant l'enfance. Si
nous poursuivons la même relation avec le
monde, qui est tout à fait bonne pendant
l'enfance, où nous devons par exemple
apprendre à parler, ce que nous apprenons
comme dans un rêve, au-delà de l'enfance, ce
que fait une grande partie de l'humanité
actuelle, alors nous ouvrons à Lucifer les
portes, les portails et les fenêtres et tout
ce que nous pouvons ouvrir dans notre
conscience. Si nous n'acceptons pas de
jugements publics plus fondés que ceux qui
nous font rêver, alors nous ouvrons
continuellement les portes à Lucifer. Si, par
exemple, nous recevons de quelque part l'ordre
de considérer tel ou tel humain comme un
"grand homme d'État", un "grand prince", un
"innocent de la guerre" ou un "grand
commandant", sans que nous examinions cela,
ainsi c'est, pourquoi nous formons un tel
jugement, pas du tout différent des raisons
pour lesquelles nous rêvons de quelque chose.
18
Une grande partie de l'humanité actuelle a
considéré jusqu'à récemment Woodrow Wilson
comme un grand homme parce qu'il a envoyé dans
le monde les absurdités des "Quatorze
articles". Si vous demandez avec quelle
affirmation intérieure les humains ont fait
cela, vous ne trouverez aucune différence
entre l'affirmation que les gens ont ressentie
en considérant Woodrow Wilson comme un grand
homme et l'affirmation que vous ressentez
lorsque vous rêvez de quelque chose. Le rêve
vous vient avec le même arbitraire intérieur
que le jugement que vous avez porté sur
Woodrow Wilson et ses "quatorze non-sens". Il
n'y a pas de différence entre rêver
consciemment de cette manière et rêver en
dormant. Il n'y a pas de différence entre
penser que Ludendorff est un grand général ou
que Clemenceau est un grand homme d'État, ou
encore rêver de ceci ou de cela la nuit, en
réponse aux voix du monde extérieur. Mais
l'humanité doit devenir attentive à ces
choses. Car en remarquant de telles choses, le
jugement de comment nous sommes saisis par le
luciférien dans le monde entre en même temps
en nous. Car nous sommes saisis par le
luciférien dans le monde par le fait que nous
rêvons consciemment. En ce qui concerne ce
jugement public, une grande partie de
l'humanité actuelle a été vraiment très
puérile et continue à l'être.
19
Ce sont des choses qui doivent être
considérées plus sérieusement aujourd'hui que
vraiment maints le pensent. Et de l'autre
côté, il s'agit que nous apprenions de la vie.
Car en rapport notre volonté, nous dormons
continuellement, je l'ai donc souvent dit. Je
vous ai expliqué que vous avez certes une
représentation de ce que vous faites, mais pas
une fois de ce que la main exécute
intérieurement lorsqu'elle se meut ; l'humain
n'a ordinairement aucune représentation de
cela. L'humain n'a pas plus de représentation
de ce processus étrange lié au vouloir humain
qu'il n'a de représentation de ce qu'il fait
dans son sommeil profond. Le vouloir est un
sommeil éveillé en règle générale. Ce vouloir
doit être élevé de plus en plus à la
conscience. Ce sera encore un long processus,
comment le vouloir sera élevé à la conscience
dans la compréhension du temps terrestre. Il
est partiellement élevé à la conscience - dans
un petit domaine, dans d'autres domaines
aussi, mais de manière tout à fait remarquable
dans un domaine - par exemple par notre
eurythmie. Là, les mouvements sont exécutés à
partir de la pleine conscience. Là, le vouloir
est vraiment imprégné de la pleine conscience.
C'est pourquoi j'ai souvent expliqué dans
l'introduction à la représentation eurythmique
qu'il est important que les eurythmistes
combattent tout ce qui est somnolent et
travaillent précisément dans le sens contraire
à celui de la rêverie. C'est une grande erreur
si l'eurythmie n'est pas exécutée dans l'état
de surveillance le plus complet, mais si elle
est exécutée de telle sorte que l'on croit
pouvoir "mystiser" dans l'eurythmie.
"Mystiser" vient de mystique. C'est déjà très
grave de mystifier dans la vie ordinaire, et
encore plus grave de mystifier quelque chose
qui devrait être voulu, qui doit être l'image
opposée du rêve. Mais le vouloir qui
s'imprègne de la pleine conscience doit aussi
être recherché de plus en plus dans le reste
de la vie.
20
Une fois de plus, nous avons ici un cas où une
grande partie de l'humanité travaille à
l'opposé, à l'opposé de ce qui devrait
justement se tenir les yeux devant nous comme
une exigence fondamentale de notre temps. Une
exigence fondamentale de notre époque est
d'imprégner la vie de conscience, et pas
seulement de raison analytique. La raison
analytique est quelque chose de très
unilatéral. Les humains croient même
aujourd'hui qu'ils peuvent gagner des vérités
suprasensibles par voie mystique, en utilisant
des médiums, c'est-à-dire en accordant le plus
possible leur conscience. Il n'y a aucune voie
plus luciférienne-ahrimanienne vers le monde
spirituel que la spiritiste. Cela conduit d'un
côté, chez le médium, à une proximité avec
Lucifer, et de l'autre, chez ceux qui se font
dire leurs "vérités" par le médium, à
l'ahrimanisme. Et le contenu de telles
vérités, de ces soi-disant vérités, est aussi
d'après cela. Car ce que le médium a à dire
sur l'extra-sensoriel n'est pas quelque chose
de plus élevé que le sensible. Le sensible a
une certaine signification tout au long de
l'existence terrestre. Ce que les médiums ont
à dire n'a de sens que pendant une très courte
période, si cela repose sur de la vérité, bien
sûr. Cela n'a de signification que pour
certains effets spirituels élémentaires
pendant une courte période, de sorte que l'on
apprend toujours quelque chose de plus élevé
si l'on ne fait rien d'autre toute sa vie que
de regarder avec ses yeux sains, d'entendre
avec ses oreilles saines, que si l'on se
laisse dire quelque chose sur
l'extra-sensoriel par les médiums.
21
Vous pouvez déduire de ces choses et de
similaires que, d'un côté, il y a à notre
époque de grandes exigences pour le
renouvellement de la vie de l'esprit, mais
que, de l'autre côté, il y a aussi ce que l'on
peut appeler une forte opposition aux
véritables sources de la vie de l'esprit qui
se sont développées à notre époque.
Aujourd'hui, les humains résistent à
l'intrusion du spirituel dans le monde
physique et sensoriel. C'est cette résistance
que vous pouvez rencontrer dans tous les
domaines possibles et que vous devez
reconnaître parmi les différentes luttes
contre la science de l'esprit telle qu'elle
est ici évoquée. Cette science de l'esprit,
telle que nous l'entendons ici, est consciente
du fait que ce qui doit entrer dans la vie
sociale publique doit à l'avenir s'écouler à
partir des sources initiatiques. Ce que l'on
fait valoir ici, par exemple comme la
triarticulation, peut ne pas plaire à
certaines gens aujourd'hui. Il y a des humains
qui disent : "À moi ne plaît pas ceci ou cela
à cela". - Ces humains devraient à nouveau
apprendre à comprendre ce qu'est une pensée
entière. Dans la vie, il ne s'agit donc pas de
ce qui nous plaît ou nous déplaît. J'ai connu
une fois une dame - je l'ai déjà raconté
plusieurs fois - qui se laissait raconter
beaucoup de choses sur la science de l'esprit.
Alors elle a dit : "Oui, mais la
réincarnation, les vies terrestres répétées,
c'est quelque chose qui ne me plaît pas ; je
ne veux pas revenir sur terre. - On put lui
rendre compréhensible peu à peu qu'il ne
s'agît pas qu'elle veuille ou non, notamment
qu'il ne s'agissait pas qu'elle veuille ou non
dans cette vie, car elle ne savait donc pas
encore ce qu'elle voudrait entre la mort et
une nouvelle naissance ; là elle voudrait déjà
revenir. - Elle sembla alors saisir peu à peu
et s'en alla en disant qu'elle comprenait
maintenant. C'était à Berlin. De Stettin, elle
écrivit une carte disant qu'elle n'y croyait
quand même pas, que cela ne lui plaisait quand
même pas de revenir sur Terre. - Là la pensée
s'arrache alors de manière dynamique ; elle
peut aussi s'arracher mécaniquement. De cela
aussi, nous en avons même déjà véçut un
exemple sur notre propre sol/terrain.
L'exemple est très éclairant, mais il est
moins évident qu'il s'applique à beaucoup de
choses que les humains pensent. Une fois, lors
d'une réunion, j'ai dû expliquer comment les
êtres humains reviennent dans la
réincarnation, comment ils réapparaissent avec
leurs âmes humaines individuelles. Les
animaux, ai-je dû dire, ont une âme de groupe
; et alors que chez l'humain, il a une âme
individuelle, qu'il conserve cette âme
individuelle entre la mort et une nouvelle
naissance, et qu'il réapparaît avec son âme
individuelle, et ainsi de suite, chez l'animal
qui a une âme de groupe, il est inclus dans
tout le groupe à sa mort, chaque animal
individuel en est à nouveau séparé à la
naissance et, comme par un tentacule, il est à
nouveau attiré dans l'âme de groupe après la
mort. Là une dame se mit à polémiquer : Oui,
elle voit cela pour tous les animaux, sauf
pour son chien - qu'elle aimait
particulièrement, car elle l'a élevé de telle
manière qu'il a une âme individuelle si forte
qu'il réapparaîtra comme individualité ! -
Plus tard, j'ai eu une conversation avec une
autre dame qui m'a dit : "Comme cette dame a
été stupide de croire que son chien, qui n'a
qu'une âme de groupe, reviendra en tant
qu'individualité. J'ai tout de suite compris
que ce n'était pas possible. Mais mon
perroquet, il revient certainement en tant
qu'individualité, c'est autre chose !
22
Certes, on peut rire sur ces choses, mais
c'est justement à ces choses que l'on
s'aperçoit quand on fait des erreurs de
raisonnement. Dans ce que je vous ai dit
concernant la prétendue confusion entre la
triarticulattion et la science de l'esprit, on
ne remarque pas sa courte pensée ! J'ai vu
comment, au cours de ces cinq dernières
années, de nombreux jugements ont été rendus
sur le modèle de ce jugement de perroquet,
comment les humains ont compris dans une
région du pays ce qu'il en était partout
ailleurs, mais chez eux, c'était toujours
autre chose, sur le modèle du retour du
perroquet. Il faut vraiment que nous prenions
ces choses au sérieux dans le présent et que
nous puissions comprendre : Il faut que la
science initiatique puisse aussi s'infiltrer
dans la vie sociale, que nous ne nous
laissions pas tromper sur la différence entre
ce que nous voulons penser et ce qui est réel.
Il peut donc être désagréable pour beaucoup
d'humains aujourd'hui de propager le
trimembrement. Mais il y a deux choses dans le
monde aujourd'hui, et celui qui regarde
honnêtement et sincèrement le monde, qui ne se
fait pas d'illusions, voit qu'il y a ces deux
choses : soit le bolchevisme sur le monde
entier, soit la triarticulation ! Vous n'aimez
peut-être pas la triarticulation ; dans ce
cas, optez pour un ancien ordre du monde ! -
Mais considérez seulement une fois ce qui
reste d'une grande partie de l'Europe au cours
des quatre ou cinq dernières années ! Prenez
les parties isolées. Vous avez par exemple
l'Autriche allemande ; telle qu'elle est dans
sa substance globale - à l'exception de
certaines personnalités que j'ai mises en
évidence dans mon livre "Vom Menschenrätsel"
(De l'énigme de l'humain) - cette substance
globale provient du principe catholique du 8.
et 9. siècle après Jésus-Christ. Cela vivait
encore, cela pouvait être maintenu
artificiellement sous le principe de cohésion
d'abord naturel de la maison dite des
Habsbourg, puis de tout le principe de
cohésion non naturel de la monarchie
austro-hongroise. Ou prenez par exemple ce que
sont les anciennes terres de la Sainte
Couronne de Saint-Étienne, la Hongrie : elle
est, dans toute sa constitution, ce qu'elle
est devenue en l'an 1000 ! Et ainsi, nous
pourrions indiquer, pour chaque région, sur
quoi repose l'essentiel de cette substance
globale. Il n'est même pas commode de dire ces
choses aux humains dans le présent, car les
humains ne veulent pas regarder de tels
rapports sans préjugés. Mais comment croire
qu'en rassemblant simplement ces débris,
devenus vieux et pourris, car ils datent dans
leur substance globale du 8e, 9e siècle ou de
l'an 1000 et ainsi de suite, on puisse
aujourd'hui les souder pour en faire des
constructions durables ! Non, seul un
véritable renouvellement de la vie d'âme est
utile. Mais cela doit être effectivement
saisi. C'est pourquoi il faut toujours
s'adresser à nouveau au sens des
responsabilités des humains pour qu'ils
regardent cette vie d'âme. Si elle est
regardée, alors on se tournera aussi vers
elle.
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Je continuerais à parler demain de ces
rapports et notamment sur le rapport de ce que
j'ai dit aujourd'hui à la saisie particulière
du principe-Christ.
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