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GA186 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




TROISIÈME CONFERENCE,
Dornach, 11 janvier 1920
Le savoir humain par la connaissance du monde, une exigence chrétienne de notre temps
DRITTER VORTRAG
Dornach, 11. Januar 1920
Menschenerkenntnis durch Welterkenntnis, eine christliche Forderung unserer Zeit

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196 038-054 1992 11/01/1920



Original





Traducteur: FG v. 01 24/04/2022 Editeur: SITE

Ce que j'ai exposé hier ici est apparemment quelque chose de très éloigné. Pourtant, celui qui veut vraiment se faire des représentations sur ce qui est spirituellement et socialement nécessaire à notre époque doit aussi se familiariser avec de telles représentations. Notre pensée et nos sentiments, notre être humain tout entier, doivent être imprégnés de sentiments qui proviennent de telles représentations. Je veux brièvement résumer ce qui a constitué hier, en quelque sorte, la tonalité principale des débats. C'est ce que nous connaissions déjà de manière plus abstraite sous d'autres aspects, à savoir que l'humain a essentiellement une double organisation ; nous pourrions aussi dire une triple organisation, mais nous voulons moins encore tenir compte aujourd'hui du troisième membre, celui du milieu.

01

Was ich gestern hier vorgetragen habe, ist scheinbar etwas sehr Ent­legenes. Dennoch, wer sich wirklich Vorstellungen machen will über das in unserer Zeit geistig und sozial Notwendige, der muß sich auch bekanntmachen mit solchen Vorstellungen. Es muß unser Denken und Empfinden, unser ganzes Menschenwesen durchdrungen werden von Gefühlen, die aus solchen Vorstellungen herrühren. Ich will kurz zu­sammenfassend das noch einmal sagen, was gewissermaßen gestern den Hauptklang der Auseinandersetzungen bildete. Es ist dasjenige, was uns ja von andern Gesichtspunkten aus mehr abstrakt schon bekannt war, daß der Mensch im wesentlichen eine zweifache Organisation hat; wir könnten auch sagen eine dreifache, aber wir wollen das dritte, das mittlere Glied heute weniger noch berücksichtigen.

Tout d'abord, il y a son organisation principale, son organisation nerveuse et sensorielle, et alors l'organisation du reste de l'humain. Pour les pensées actuelles pressant à la commodité, une telle chose est difficile à envisager parce que les humains aimeraient actuellement savoir tout joliment, presque spatialement, réparti. Quand on parle de l'organisation principale/tête et de l'organisation du reste de l'humain, alors les gens se représentent de préférence : la tête jusqu'au cou et ensuite le reste de l'humain. Ainsi les choses ne sont naturellement pas pensées, mais il s'agit de ce que, en une certaine relation à nouveau tout l'humain soit tête, seulement l'être principal, l'être de la tête, vient plus clairement à l'expression à la tête. Et l'humain entier est aussi un humain du tronc et des membres, seulement l'être tronc et membres se fait justement plus clairement jour au tronc et aux membres. Les sens sont dans une certaine mesure répartis sur tout l'humain ; mais aussi loin qu'ils sont répartis sur tout l'humain, nous les comptons à l'organisation de tête, parce que ces sens qui sont localisés dans la tête sont les sens les plus avancés.

02

Zunächst liegt vor seine Hauptesorganisation, seine Nerven-Sinnes­organisation, und dann liegt vor die Organisation des übrigen Men­schen. Für die nach Bequemlichkeit drängenden Gedanken der Gegen­wart ist eine solche Sache deshalb schwer einzusehen, weil die Menschen heute alles hübsch, fast räumlich, abgeteilt wissen möchten. Wenn man spricht von Hauptesorganisation und von der Organisation des übrigen Menschen, dann stellen sich die Leute am liebsten vor: das Haupt bis hier zum Hals und dann der übrige Mensch. So sind die Dinge natürlich nicht gemeint, sondern es handelt sich darum, daß in einer gewissen Be­ziehung wiederum der ganze Mensch Haupt ist, nur kommt das Haupt­sein, das Kopfsein, am Kopfe am deutlichsten zum Ausdrucke. Und der ganze Mensch ist auch Rumpf- und Gliedmaßenmensch, nur kommt das Rumpf- und Gliedmaßensein eben am Rumpf und an den Glied­maßen am deutlichsten zum Vorschein. Die Sinne sind gewissermaßen über den ganzen Menschen verteilt; aber insofern sie über den ganzen Menschen verteilt sind, rechnen wir sie zur Hauptesorganisation, weil diejenigen Sinne, die im Haupte lokalisiert sind, die am weitesten fortgeschrittenen Sinne sind.

Vous comprendrez par ces allusions comment j'entends réellement le membrement de l'humain que j'ai mentionné. Maintenant, nous avons vu que non seulement existe une nécessité de ce membrement provenant de forces et de processus internes dans l'humain, mais qu'en fait l'humain est en ordonné d'une autre manière au cosmos en tant qu'humain de la tête et d'une autre manière au cosmos en tant qu'humain du tronc et des membres. Notre tête est dans une certaine mesure ce qu'il y a de plus avancé ; mais en fait - et ce n'est pas seulement la connaissance occulte qui le montre, mais aussi l'embryologie réellement considérée de manière raisonnable - notre organisation de la tête n'appartient pas à la sphère terrestre et solaire, mais à la sphère lunaire. Les forces qui sont intérieurement actives dans notre organisation de tête, ce sont des forces lunaires. Et dans le reste de notre organisation, ce sont les forces terrestres et solaires qui sont actives.

03

Sie werden aus diesen Andeutungen verstehen, wie ich die angeführte Gliederung des Menschen eigentlich meine. Nun aber haben wir gesehen, daß nicht nur eine aus inneren Kräften und Vorgängen im Menschen herkommende Notwendigkeit zu dieser Gliederung vorliegt, sondern daß tatsächlich der Mensch in einer andern Weise dem Kosmos einge­ordnet ist als Kopfesmensch und in einer andern Weise dem Kosmos eingegliedert ist als Rumpf- und Gliedmaßenmensch. Unser Haupt ist gewissermaßen das am weitesten Fortgeschrittene; aber es gehört eigent­lich — und das zeigt nicht nur die okkulte Erkenntnis, sondern das zeigt auch die wirklich vernünftig betrachtete Embryologie — unsere Hauptes-organisation nicht der irdischen und Sonnensphäre an, sondern der Mondensphäre. Die Kräfte, die in unserer Hauptesorganisation inner­lich tätig sind, das sind Mondenkräfte. Und in unserer übrigen Organi­sation sind die Erden- und Sonnenkräfte tätig.

Toute l'évolution terrestre de l'humanité est liée à cette entité de l'humain. Et maintenant, le moment est venu dans lequel doit être envisagé comment un pas est à faire en avant, qui dépend de comment nous venons en situation de transposer en activité notre organisation d'humanité. Dans l'évolution humaine terrestre, existe donc tout d'abord ce qui s'est joué dans la vie humaine d'esprit et d'âme, disons jusqu'au mystère du Golgotha. C'est la grande incision dans toute l'évolution humaine sur terre. Et si l'on excepte de tout ce qui s'est développé jusqu'au mystère du Golgotha, l'évolution hébraïque, judaïque ancienne, on peut dire que ce qui s'est développé jusqu'à ce moment-là porte un caractère tout à fait homogène.

04

Mit dieser Wesenheit des Menschen hängt die ganze Erdenentwicke­lung der Menschheit zusammen. Und jetzt ist ein Zeitpunkt gekommen, in dem eingesehen werden muß, wie ein Schritt nach vorwärts zu tun ist, der davon abhängt, wie wir in die Lage kommen, unsere Menscheitsorganisation in Tätigkeit zu versetzen. In der menschlichen Erden­entwickelung liegt ja zunächst vor allem dasjenige, was sich abgespielt hat im menschlichen Geistes- und Seelenleben, sagen wir bis zu dem Mysterium von Golgatha. Das ist der große Einschnitt in die ganze menschliche Erdenentwickelung. Und wenn man von alledem aus­nimmt, was sich bis zum Mysterium von Golgatha entwickelt hat, die althebräische, die altjüdische Entwickelung, so kann man sagen: Das jenige, was sich bis dahin entwickelt hat, trägt, einen durchaus einheit­lichen Charakter.

L'ancienne culture païenne, qui s'inspire des mystères de l'Antiquité de différentes manières, comme je l'ai décrit dans ma "Science secrète en esquisse", porte en une certaine relation un caractère unitaire. Quel est ce caractère unitaire ? Ce caractère unitaire consiste dans ce qu'il existe une sagesse originelle de l'humanité, qu'une révélation originelle a effectivement eu lieu de par toute la terre. Cette révélation originelle, pourquoi a-t-elle pu avoir lieu ? Elle a pu avoir lieu parce que, dans les temps anciens de l'évolution terrestre, le chef humain, la tête humaine, si je puis dire, n'était pas encore aussi avancée qu'elle l'est à notre époque ou qu'elle l'était déjà à l'époque du mystère du Golgotha. Elle était encore vivante, dans le sens où je vous l'ai expliqué hier. Elle était encore remplie de la possibilité d'avoir des rêves qui n'étaient pas liés à ce que seule l'expérience terrestre et l'expérience de la terre donnent. Elle était en situation de rappeler de nouveau sur le devant ce que l'humain avait vécu dans d'anciens vécus de rêve - donc avec une conscience dégradée au crépusculaire vis-à-vis de la nôtre - à l'époque de l'ancienne lune.

05

Die alte heidnische Kultur, die in der verschiedensten Weise, wie ich es geschildert habe in meiner «Geheimwissenschaft im Umriß», von den Mysterien des Altertums ausgeht, trägt in einer gewissen Beziehung einen einheitlichen Charakter. Welches ist dieser einheitliche Charakter ? Dieser einheitliche Charakter besteht darin, daß eine Urweisheit der Menschheit vorliegt, daß tatsächlich eine Uroffenbarung über die ganze Erde hin stattgefunden hat. Diese Uroffenbarung, warum konnte sie denn stattfinden ? Sie konnte stattfinden aus dem Grunde, weil in den alten Zeiten der Erdenentwickelung das menschliche Haupt, der menschliche Kopf, wenn ich so sagen darf, noch nicht so weit vorgeschritten war, wie er es in unserer Zeit ist oder wie er es auch zur Zeit des My­steriums von Golgatha schon war. Er war in dem Sinne, wie ich Ihnen das gestern auseinandergesetzt habe, noch lebendig. Er war noch erfüllt von der Möglichkeit, Träume zu haben, die nicht mit dem zusammen­hingen, was allein die Erdenerfahrung und das Erdenerlebnis gibt. Er war in der Lage, in sich wieder hervorzurufen, was der Mensch in alten Traumerlebnissen — also bei einem herabgedämmerten Bewußtsein gegenüber dem unsrigen — zur alten Mondenzeit hatte.

Tout cela a été utilisé par les révélateurs des temps anciens pour guider en quelque sorte l'humanité vers le point de l'évolution où elle devait se trouver lors de l'irruption du mystère du Golgotha. Ce qui a été révélé là et qui a pu être reçu par l'humanité à travers l'organisation qui vient de vous être décrite était tel que, par rapport à ce que l'humanité d'aujourd'hui connaît, il y avait dans les temps primitifs un vaste bien de sagesse qui ne cessait de diminuer/décroitre. Aujourd'hui, nous ne serions pas satisfaits avec ce bien de sagesse, car il n'avait souvent pour contenu que d'anciennes représentations ataviques de rêves de clairvoyance. Aujourd'hui, nous voulons avoir des représentations correctes, claires, mais nous ne sommes pas encore très avancés dans ces idées claires, lumineuses.

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Das alles wurde benützt von den Offenbarern der alten Zeiten, um die Menschheit gewissermaßen hinzuleiten zu dem Punkte der Ent­wickelung, an dem sie sein sollte beim Einbruche des Mysteriums von Golgatha. Das, was da geoffenbart wurde und von der Menschheit durch die Ihnen eben charakterisierte Organisation hat empfangen wer­den können, das war so, daß gegenüber dem, was die heutige Mensch­heit weiß, ein umfassendes Weisheits gut in Urzeiten da war, das immer mehr und mehr abnahm. Wir würden heute nicht zufrieden sein mit diesem Weisheitsgut, denn es war vielfach eben nur so, daß es zum In­halt hatte alte atavistische Hellseher-Traumvorstellungen. Wir wollen heute richtige, klare Vorstellungen haben, aber wir sind in diesen lich­ten, klaren Vorstellungen eben noch nicht sehr weit.

Une sagesse ancienne était déversée sur l'humanité. De cette sagesse a beaucoup été dit sur les êtres qui dominent la nature, sur les forces qui dominent la nature, mais très peu sur l'humain même. L'humain n'était donc pas encore parvenu à sa conscience terrestre. Il était en quelque sorte encore tout à fait guidé par tutelle de puissances plus hautes. Il pouvait devenir sage, mais la conscience de soi, cela ne brillait pas encore. L'adage apollinien : "Connais-toi toi-même" est placé dans l'humanité comme une aspiration/nostalgie, comme quelque chose qui a été appelé dans l'avenir par les esprits dirigeants de la Grèce. Une sagesse était là qui traitait de la nature, toutefois aussi de la nature du cosmos. L'ancienne révélation hébraïque a été placée dans cette vie de l'humanité. Si vous vous poussez devant l'âme l'ancienne révélation hébraïque, elle a une certaine particularité. Elle se distingue totalement des révélations de sagesse païenne qui se sont répandues autour d'elle. Elle dédaignait en quelque sorte de contenir en elle les sagesses relatives à la nature et à l'univers. Au fond, elle ne contenait qu'une seule chose sur la nature et l'univers : Dieu les a créés avec l'humain, et l'humain a à servir Dieu dans le monde. Toute la révélation hébraïque ancienne est placée sur le but de montrer à l'humain comment il pourrait servir son Dieu Yahvé. A quoi est alors appelé dans cette révélation hébraïque ancienne ? - Ce à quoi il n'est pas appelé, c'est ce qu'a l'ancienne révélation païenne : l'organisation principale/de tête, qui pouvait encore évoquer en elle/provoquer des souvenirs de l'ancien temps lunaire. Dans la révélation hébraïque, on ne pouvait pas y faire appel. Il devait être fait appel au reste de l'organisation de l'humain. Mais souvenez-vous de ce que j'ai dit hier : cette organisation restante de l'humain peut tout de suite comprendre et recevoir, parce qu'elle est de puissance solaire, ce qui vient de la lune. Ce qui vient de la lune, c'est ce qui, à l'extrême, conduit aux illusions, à ce qui peut se révéler à l'intérieur de l'humain. Mais c'est le contenu de la révélation hébraïque ancienne. Il n'est tout d'abord traité que de l'humain. L'humain est au point central de cette révélation hébraïque ancienne.

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Eine alte Weisheit war über die Menschheit hin ergossen. Aus dieser Weisheit wurde vieles gesagt über die Wesen, die die Natur beherrschen, über die Kräfte, die die Natur beherrschen, aber sehr wenig von dem Menschen selbst. Der Mensch war ja noch nicht zu seinem irdischen Bewußtsein gekommen. Er war gewissermaßen noch ganz geleitet am Gängelbande höherer Mächte. Er konnte weise werden, aber das Selbst­bewußtsein, das leuchtete noch nicht auf. Der apollinische Spruch: «Er­kenne dich selbst» ist wie eine Sehnsucht in die Menschheit hinein­gestellt, wie etwas, was von den führenden Geistern Griechenlands in die Zukunft hineingerufen worden ist. Eine Weisheit war da, welche von der Natur, allerdings auch von der Natur des Kosmos handelte. In dieses Leben der Menschheit wurde hineingestellt die alte hebräische Offenbarung. Wenn Sie sich die alte hebräische Offenbarung vor die Seele rücken, so hat sie eine gewisse Eigentümlichkeit. Sie unterscheidet sich ganz und gar von den heidnischen Weisheitsoffenbarungen, die um sie herum sich ausbreiteten. Sie verschmähte es gewissermaßen, die Weis­heiten über die Natur und das Weltenall in sich zu enthalten. Sie ent­hielt im Grunde genommen über die Natur und das Weltenall nur das eine: Gott hat sie erschaffen mit dem Menschen, und der Mensch hat in der Welt dem Gotte zu dienen. Die ganze althebräische Offenbarung ist auf das Ziel hin abgestellt, dem Menschen zu zeigen, wie er seinem Jahve-Gotte dienen könne. An was wird denn in dieser althebräischen Offenbarung appelliert ? — Dasjenige, woran nicht appelliert wird, das hat die alte heidnische Offenbarung: die Hauptesorganisation, die noch in sich hervorrufen konnte Erinnerungen an die alte Mondenzeit. An die konnte bei der hebräischen Offenbarung nicht appelliert werden. Es mußte an die übrige Organisation des Menschen appelliert werden. Aber erinnern Sie sich, was ich gestern gesagt habe: Diese übrige Organi­sation des Menschen kann gerade verstehen und aufnehmen, weil sie sonnenhaft ist, das, was vom Monde kommt. Was vom Monde kommt, ist dasjenige, was im Extrem zu den Illusionen führt, zu dem führt, was im Innern des Menschen sich offenbaren kann. Das aber ist der Inhalt der althebräischen Offenbarung. Es ist zunächst ganz vom Men­schen nur gehandelt. Der Mensch steht in dieser althebräischen Offen­barung ganz im Mittelpunkt.

Mais à l'époque précédant le mystère du Golgotha, on n'était pas encore parvenu à l'autoappréhension, à la connaissance de soi de l'humain. Il fallait chercher un chemin qui était en fait un détour. Et ce chemin passait par la caractéristique du peuple judaïque. C'est pourquoi la religion juive n'est tout d'abord pas une religion de l'humanité. Elle ne s'adresse pas à l'humain individuel, mais à l'ensemble du peuple hébreu. C'est une religion de peuple. Elle parle de l'humain, mais seulement sur le détour par le peuple.

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Aber man war in der Zeit vor dem Mysterium von Golgatha noch nicht durchgedrungen zur Selbsterfassung, zur Selbsterkenntnis des Menschen. Man mußte einen Weg suchen, der eigentlich ein Umweg war. Und der ging über das jüdische Volkstum. Daher ist die jüdische Reli­gion zunächst nicht eine Menschheitsreligion. Sie wendet sich nicht an den einzelnen Menschen, sondern an das ganze hebräische Volk. Sie ist eine Volksreligion. Sie redet von dem Menschen, aber nur auf dem Umwege durch das Volk.

Ces deux choses étaient là lorsque le mystère du Golgotha est intervenu dans l'évolution terrestre : la sagesse universelle du paganisme ancien qui s'évanouissait et la conscience de l'humanité sous forme de conscience de peuple. C'est là-dedans que fut placé le mystère du Golgotha. On pouvait seulement le comprendre avec ce qui était là. On doit distinguer le fait du mystère des moyens de le comprendre, de le ressentir. Les païens pouvaient seulement le comprendre avec les restes de leur sagesse universelle. Les Juifs pouvaient seulement le comprendre avec ce qui était révélé. Et c'est ainsi que cela fut d'abord compris. Le reste de l'ancienne sagesse s'est manifesté dans la conception gnostique de l'événement du Golgotha. Ce qui était dû à la révélation juive devint de plus en plus le contenu de la compréhension catholique, de la compréhension catholique romaine du mystère du Golgotha. Et pour saisir absolument quelque chose du mystère du Golgotha, il fallait faire un détour par ces deux courants des mondes/universels.

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Diese zwei Dinge waren da, als das Mysterium von Golgatha in die Erdenentwickelung eingriff: Verglimmende altheidnische Weltenweis­heit und Menschheitsbewußtsein in Form von Volksbewußtsein. Da hinein wurde gestellt das Mysterium von Golgatha. Man konnte es nur begreifen mit dem, was da war. Man muß unterscheiden die Tatsache des Mysteriums von den Mitteln, es aufzufassen, es zu empfinden. Die Heiden konnten es nur begreifen mit den Resten ihrer Weltenweisheit. Die Juden konnten es nur begreifen mit dem, was geoffenbart war. Und so wurde es auch zunächst begriffen. Der Rest der alten Weisheit zeigte sich in der gnostischen Auffassung des Ereignisses von Golgatha. Dasjenige, was der jüdischen Offenbarung zu verdanken war, das wurde immer mehr und mehr der Inhalt des katholischen Erfassens, des römisch-katholischen Erfassens des Mysteriums von Golgatha. Und es mußte nun, um überhaupt etwas vom Mysterium von Golgatha zu erfassen, der Umweg gemacht werden durch diese zwei Weltenströmungen.

En cela se montra toutefois ce qui suit. L'ancienne sagesse païenne, parce qu'elle était en train de s'éteindre, parce que son origine était lointaine, perdait de plus en plus la capacité d'être comprise par les humains. Les humains sont devenus bien trop à l'aise/confortables pour continuer à propager/transplanter la sagesse qui se présentait sous forme gnostique à travers le mystère du Golgotha. Il ne restait que de très minces restes de l'ancienne compréhension païenne du monde. C'est l'un des courants.

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Dabei zeigte sich allerdings folgendes. Der alten heidnischen Weisheit ging, weil sie eine verglimmende war, weil ihr Ursprung weit zurücklag, immer mehr und mehr die Fähigkeit verloren, von den Menschen begriffen zu werden. Die Menschen wurden viel zu bequem, die in gnostischer Form auftretende Weisheit über das Mysterium von Golgatha weiter fortzupflanzen. Nur ganz dünne Reste des alten heidnischen Weltbegreifens blieben zurück. Das ist die eine Strömung.

La prédication juive était plus fraîche, plus intense. Mais elle n'avait aucune sagesse du monde. Elle parlait seulement de l'humain et de commandements à l'humain. Elle plaçait l'humain au centre de sa vision du monde. Elle s'est propagée dans les églises d'Occident. Les derniers restes de la sagesse païenne, dont on ne reconnaissait plus l'origine, sont restés comme des concepts pour ce qui est maintenant l'expérience scientifique. C'est avec les derniers restes de l'ancienne sagesse païenne que Galilée, Giordano Bruno et Copernic ont compris ce qu'il en était des nouvelles expériences du monde. Il n'est pas étonnant que cela devienne peu à peu quelque chose de très insatisfaisant. On n'avait en effet su qu'appliquer les derniers restes abstraits de la sagesse païenne ancienne à ce que l'on obtenait par les nouveaux moyens de la science de la nature.

Et de ce que l'on savait de l'humain par la révélation juive, on ne trouvait pas de pont vers cette sagesse. Et c'est ainsi que cela s'est poursuivi, et c'est ainsi que cela a vécu jusqu'à nos jours. Nous avons d'une part une science qui ne travaille qu'avec les tout derniers restes de l'ancienne sagesse païenne et qui ne trouve pas par elle-même les moyens de comprendre l'humain, qui a donc culminé au XIXe siècle en renonçant à la compréhension de l'humain proprement dit et en ne comprenant que ce qui résulte en apparence si l'on considère l'humain comme la dernière conséquence de la série animale. Ne pas comprendre l'humain, mais comprendre l'animal le plus élevé et l'appeler l'humain, voilà ce qui devint l'idéal de cette science travaillant avec les derniers fragments du paganisme.

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Frischer, intensiver war die jüdische Verkündigung. Aber sie hatte keine Weltenweisheit. Sie sprach nur vom Menschen und von Geboten an den Menschen. Sie stellte ganz den Menschen in den Mittelpunkt der Weltanschauung. Sie pflanzte sich fort in den Kirchen des Abendlandes. Die letzten Reste der heidnischen Weisheit, deren Ursprung man nicht mehr erkannte, blieben zurück als Begriffe für dasjenige, was nun naturwissenschaftliche Erfahrung ist. Mit den letzten Resten alter heid‑ nischer Weisheit begriffen Galilei, Giordano Bruno, Kopernikus das‑ jenige, was an neuen Weltenerfahrungen vorliegt. Kein Wunder, daß dies allmählich etwas sehr Unbefriedigendes werden mußte. Man hatte ja nur die letzten abstrakten Reste der altheidnischen Weisheit anzu‑ wenden gewußt auf dasjenige, was man durch die neuen Mittel der Naturwissenschaft bekam. Und von dem, was man über den Menschen wußte aus der jüdischen Offenbarung, fand sich keine Brücke hinüber zu dieser Weisheit. Und so ging das fort, und so lebte es sich fort bis in unsere Tage herein. Wir haben auf der einen Seite eine Wissenschaft, die nur mit den allerletzten Brockenresten der alten heidnischen Weis‑ heit arbeitet und die von sich aus keine Mittel findet, den Menschen zu begreifen, die deshalb im 19. Jahrhundert darin gipfelte, auf das Begreifen des eigentlichen Menschen zu verzichten und nur das zu be­greifen, was sich scheinbar ergibt, wenn man den Menschen als die letzte Konsequenz der tierischen Reihe ansieht. Nicht den Menschen begrei­fen, sondern das höchste Tier begreifen und das den Menschen nennen, das wurde das Ideal dieser mit den letzten Brocken des Heidnischen arbeitenden Wissenschaft.

Ce qui s'est rattaché à la révélation juive a peu à peu perdu les possibilités de dire quoi que ce soit sur la nature à partir de ce qu'elle avait à dire sur l'humain. Essayez donc de passer en revue la théologie telle qu'elle s'est développée, pour voir s'il s'y trouve quelque chose qui pourrait aujourd'hui donner une explication satisfaisante pour la conscience du temps, ne serait-ce que des processus naturels les plus simples. Certes, des considérations morales peuvent être rattachées aux processus naturels à partir de cette tradition. Mais la conscience contemporaine ne se satisfait pas de la considération morale selon laquelle Dieu aurait fait venir un tremblement de terre de Messine pour punir les humains, et la théologie est devenue peu à peu incapable de jeter un pont entre ce que les dieux font et ce qui se produit et éclate dans la nature. Elle est donc à bien des égards un phrasé, tandis que notre science de la nature a devant elle, de manière grandiose, matériau sur matériau, qui renferme des mystères infinis, mais ne sait rien en faire, parce qu'il lui manque les concepts pour relier les choses entre elles. C'est sous l'effet de cette dichotomie que s'est développée toute la conscience moderne, que s'est développé quelque chose comme l'agnosticisme, par exemple, pour lequel la caractéristique d'un esprit éclairé est de pouvoir se dire : L'humain est incapable de savoir quoi que ce soit sur l'essence des choses. Il n'est tout simplement pas organisé pour savoir quelque chose sur l'essence des choses.

12

Dasjenige, was sich anschloß an die jüdische Offenbarung, das verlor allmählich die Möglichkeiten, von dem aus, was es über den Menschen zu sagen hatte, irgend etwas über die Natur zu sagen. Versuchen Sie einmal die Theologie, wie sie sich entwickelt hat, durchzunehmen, ob darin irgend etwas sich findet, was heute eine für das Zeitbewußtsein befriedigende Erklärung auch nur der einfachsten Naturvorgänge geben könnte. Gewiß, moralische Betrachtungen können angeknüpft werden aus dieser Tradition heraus an die Naturvorgänge. Aber mit der mora­lischen Betrachtung, daß Gott ein Erdbeben von Messina habe kommen lassen, um die Menschen zu bestrafen, ist das heutige Zeitbewußtsein nicht zufrieden, und die Brücke herüberzuschlagen von dem, was die Götter arbeiten, bis zu dem, was in der Natur sich ereignet und aus­bricht, ist die Theologie allmählich unfähig geworden. Sie ist daher in vieler Beziehung Phrase, während unsere Naturwissenschaft in gran­dioser Weise Material über Material vor sich hat, das unendliche Ge­heimnisse einschließt, aber nichts damit anzufangen weiß, weil ihr die Begriffe fehlen, um die Dinge miteinander zu verbinden. Unter diesem Zwiespalt entwickelte sich das ganze neuere Bewußtsein, entwickelte sich so etwas wie zum Beispiel der Agnostizismus, dem es das Kenn­zeichen eines erleuchteten Geistes wurde, wenn er sich sagen konnte: Der Mensch ist außerstande, über das Wesen der Dinge etwas zu wissen. Er ist einfach nicht darauf hinorganisiert, über das Wesen der Dinge etwas zu wissen.

Ce qui est profondément présent dans l'être humain sous forme de nostalgie doit lutter contre une telle vision. Cela lutte dans ce que l'humain veut savoir sur le monde, cela lutte dans l'ordre social extérieur. Et il faudra bien comprendre comment il faut avancer, parce que, sur certains points, nous en sommes encore à des époques bien plus anciennes avec nos représentations et nos idées. Qu'est-ce que la révélation juive a produit de son côté ? Le plus caractéristique de ce qu'elle a produit, c'est la politique nationale juive. Cette politique nationale juive, après avoir exercé son influence sur la romanité, a poursuivi son chemin jusqu'à l'époque la plus récente. Et les peuples les plus importants de notre époque, qu'aspirent-ils à faire dans le domaine politique ? - Faire de la politique nationale ! Mais cela, c'est de la politique hébraïque ancienne. Nous n'avons pas encore atteint le christianisme en ce qui concerne notre vie publique. Nous en sommes encore à l'Ancien Testament. Et le présent a pour tâche de s'avancer jusqu'au christianisme dans le domaine de la vie publique. Il n'y parviendra pas si il n'est pas soutenu de l'autre côté par la progression scientifique vers le christianisme. Mais pour cela, il est nécessaire d'apprendre à connaître réellement l'humain.

13

Gegen eine solche Anschauung muß dasjenige, was in den Menschen tief als Sehnsucht vorhanden ist, ankämpfen. Es kämpft an in dem, was der Mensch wissen will über die Welt, es kämpft an in der äußeren sozialen Ordnung. Und einsehen wird man müssen, wie weitergekom­men werden muß, weil wir in gewissen Dingen mit unseren Vorstellungen, mit unseren Ideen noch in weitaus alten Zeiten stehen. Was hat denn die jüdische Offenbarung aus sich hervorgetrieben ? Das Kenn­zeichnendste von dem, was sie hervorgetrieben hat, das ist die national­jüdische Politik. Diese nationaljüdische Politik, nachdem sie ihren Ein­fluß ausgeübt hat auf das Romanentum, hat ihren Weg genommen bis in die neueste Zeit herein. Und die beträchtlichsten Völker der Gegenwart, was streben sie denn an auf dem politischen Felde ? — Nationale Politik zu treiben ! Das aber ist althebräische Politik. Wir sind mit Bezug auf unser öffentliches Leben noch nicht bis zum Christentum vorgedrun­gen. Wir stehen noch im Alten Testamente. Und die Gegenwart hat die Aufgabe, im Gebiete des öffentlichen Lebens bis zum Christentum vorzudringen. Sie wird nicht vordringen, wenn sie nicht auf der andern Seite unterstützt wird durch das wissenschaftliche Vordringen zum Christentum. Dazu ist aber notwendig, daß man den Menschen wirk­lich kennenlernt.

Prenez ma "Science secrète" ; il y est beaucoup question de l'évolution cosmique, de l'évolution de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre et ainsi de suite, de sorte que les humains qui sont aujourd'hui les plus "intelligents" sont soit effrayés, soit amenés à sourire ou à s'irriter. Si vous regardez de plus près ce qui est écrit dans ma "science secrète", vous trouverez : Ce qui est donné là comme connaissance du monde est en même temps connaissance de l'humain. Car en fait, dans toute la connaissance du monde, l'humain est partout présent. Ce que l'être humain a conçu à l'époque de Saturne, ce qu'il a ensuite développé, la manière dont les autres êtres se sont intégrés, tout cela est considéré. Vous ne pouvez pas du tout distinguer la connaissance du monde de la connaissance de l'humain.

14

Nehmen Sie — der Art der Betrachtung nach — meine «Geheimwissen­schaft»; da wird viel über kosmische Entwickelung gesprochen, über Sa­turn-, Sonnen-, Mond-, Erdenentwickelung und so weiter, daß denjeni­gen Menschen, die heute die «ganz gescheiten» sind, entweder angst und bange wird oder sie zu einem Lächeln oder zum Ärger veranlaßt wer­den. Wenn Sie genauer ansehen, was da in meiner «Geheimwissenschaft» steht, so werden Sie finden: Was da als Welterkenntnis gegeben ist, das ist zugleich Menschenerkenntnis. Denn eigentlich ist in der ganzen Welt­erkenntnis überall der Mensch drinnen. Was vom Menschen zur Saturn­zeit veranlagt, dann weiter ausgebildet worden ist, wie die andern Wesen sich angegliedert haben, das ist betrachtet. Sie können da gar nicht Welterkenntnis und Menschenerkenntnis auseinanderhalten.

Or, à l'heure actuelle, c'est une exigence chrétienne à partir du domaine de la connaissance. Justement, c'est ainsi une exigence chrétienne à partir du domaine social que nous apprenions à faire abstraction de tous les autres pendants humains et à ne viser que l'humain lui-même. Du point de vue du phrasé, on fantasme depuis longtemps sur ces choses, du point de vue de la réalité, encore peu. Car du point de vue de la réalité, il existe encore, comme forces écrasantes dans la vie politique du monde, les contextes nationaux dans lesquels l'humain est en grande partie complètement immergé aujourd'hui. Ce qui doit remplacer ces pendants nationaux, c'est un rapport construit sur le sentiment de ce qu'est l'humain, d'humain à humain, de par toute la terre civilisée. Mais pour fonder un tel rapport, il faut une certaine force intérieure de l'esprit, une certaine force intérieure de l'âme humaine. Et si nous nous demandons si l'humain est devenu plus fort de l'âme au cours de ce 19e siècle soi-disant béni ? - où que l'on puisse regarder, si l'on est sincère et honnête, on trouve partout que l'humain n'est pas devenu plus fort, mais plus faible, en ce qui concerne l'intensité des concepts et des idéaux. Ceux qui me connaissent sauront comment quelque chose de tel est pensé.

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Das ist aber in der Gegenwart vom Wissensgebiete aus eine christliche Forderung. Ebenso ist es vom sozialen Gebiete aus eine christliche For­derung, daß wir von allen andern menschlichen Zusammenhängen ab­sehen lernen und abzielen lernen lediglich auf den Menschen selbst. Vom Standpunkt der Phrase wird über diese Dinge schon seit langem phan­tasiert, vom Standpunkt der Wirklichkeit aus noch wenig. Denn vom Standpunkt der Wirklichkeit aus existieren noch immer als überwälti­gende Kräfte im politischen Leben der Welt die nationalen Zusammenhänge, in denen der Mensch zum großen Teil heute vollständig unter­geht. Dasjenige, was an die Stelle dieser nationalen Zusammenhänge treten muß, ist ein Verhältnis, gebaut auf die Empfindung dessen, was der Mensch ist, von Mensch zu Mensch über die ganze zivilisierte Erde hin. Aber um ein solches Verhältnis zu begründen, dazu gehört eine gewisse innere Kraft des Geistes, eine gewisse innere Kraft der mensch­lichen Seele. Und wenn wir uns fragen: Ist denn der Mensch eigentlich in dem sogenannten gesegneten 19. Jahrhundert seelisch stärker gewor­den ? — so findet man, wo immer man herumzusehen vermag, wenn man aufrichtig und ehrlich ist, überall: in bezug auf die Intensität der Begriffe und Ideale ist der Mensch nicht stärker, sondern schwächer ge­worden. Diejenigen, die mich kennen, werden wissen, wie so etwas gemeint ist.

Je me permets de faire ici une remarque personnelle. Il y a maintenant plusieurs décennies, j'étais à Vienne en train de discuter avec un homme qui s'est depuis fait un grand nom en tant qu'historien. Nous parlions de l'évolution allemande. Cet homme avait une vision abstraite des choses, qu'il exprimait alors ainsi : eh bien, cette évolution allemande, elle est là et elle se poursuit de la même manière qu'elle est là. - J'ai dit : c'est une abstraction, ce n'est pas quelque chose qui est tiré de la réalité. C'est un peu comme si quelqu'un disait : voici une plante, elle a déjà donné des fruits, maintenant de nouvelles fleurs vont apparaître, puis de nouveaux fruits, puis de nouvelles fleurs, et cela continue de croître ainsi. - Lorsque la plante a atteint la formation de fleurs et de fruits, on ne peut pas dire : cela continue comme cela. - Il est vrai que la graine issue de la fleur peut donner naissance à quelque chose de nouveau, à une nouvelle plante ; mais il ne faut pas s'imaginer que l'ancienne plante ressort de la fleur sous une nouvelle forme et que cela se poursuive comme c'était le cas auparavant. J'ai dit : ce qui est la substance, l'essence de l'être allemand a atteint son épanouissement et son fruit à l'époque de Goethe, de Schiller, de Herder, de Hegel. C'est un point culminant. Cela ne peut pas être simplement poursuivi. Depuis lors, nous sommes en décadence, depuis lors, nous sommes dans un mouvement descendant. - J'ai exprimé ces idées à l'époque. J'ai trouvé peu de compréhension, comme vous pouvez l'imaginer, car nous étions déjà entrés dans l'époque où de telles idées étaient trop intenses pour pouvoir saisir l'âme humaine, et je devais penser à la manière dont les choses étaient encore très différentes jusqu'au milieu du XIXe siècle. Il y avait par exemple, au sein de l'évolution allemande, un homme qui a écrit une histoire de la littérature, Gervinus. On peut avoir beaucoup de choses contre lui ; il y a dans toute l'écriture de cette histoire de la littérature un immense radicalisme. Elle se termine en effet avec la mort de Goethe, et elle conteste aux générations suivantes le droit de continuer à faire de la poésie dans l'ancien style, comme si de nouvelles fleurs sortaient des feuilles de la plante. A l'époque, on était encore assez radical pour dire : avec Goethe, c'est fini ; si vous voulez continuer à vous développer, vous devez chercher de nouvelles approches ! - Gervinus ne pouvait pas les donner ; mais il a fermé l'ancien, il a fait un trait en dessous.

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Ich darf hier eine persönliche Bemerkung einschalten. Es ist jetzt Jahrzehnte her, da war ich in Wien in einem Gespräche mit einem Mann, der seither sich als Historiker einen großen Namen gemacht hat. Wir sprachen über die deutsche Entwickelung. Der Mann war der abstrak­ten Anschauung, die er damals so äußerte: Nun ja, diese deutsche Ent­wickelung, die ist da und die geht halt in der Art weiter, wie sie da ist. — Ich sagte: Das ist eine Abstraktion, das ist nicht etwas, was aus der Wirklichkeit heraus geholt ist. Das kommt mir etwa so vor, wie wenn jemand sagt: Hier ist eine Pflanze, sie hat schon Frucht getrieben, nun werden wieder neue Blüten kommen, dann wieder Früchte, dann wie­der Blüten, und das wächst so immer weiter. — Wenn bei der Pflanze die Blüten- und Fruchtbildung erreicht ist, kann man nicht sagen: Das geht so weiter, wie es da ist. — Es kann ja allerdings aus dem Samen, der von der Blüte entstand, etwas Neues, eine neue Pflanze entstehen; aber man darf sich nicht vorstellen, daß aus der Blüte die alte Pflanze in einer neuen Gestalt wieder heraustritt und das sich so fortsetzt, wie es da war. Ich sagte: Dasjenige, was die Substanz, die Essenz des deutschen Wesens ist, hat seine Blüte und Frucht erreicht zur Goethe-, Schiller-, Herder-, Hegel-Zeit. Das ist ein Höhepunkt. Das kann nicht einfach fortgesetzt werden. Seither stehen wir in der Dekadenz, seither sind wir in absteigender Bewegung. — Ich äußerte damals diese Ideen. Ver­ständnis, wie Sie sich denken können, fand ich wenig; denn man war schon eingetreten in die Zeit, wo solche Ideen zu intensiv waren, als daß sie die menschliche Seele hätten ergreifen können, und ich mußte den­ken, wie es ganz anders war noch bis zur Mitte des 19. Jahrhunderts. Da gab es zum Beispiel innerhalb der deutschen Entwickelung einen Mann, der eine Literaturgeschichte geschrieben hat, Gervinus. Man kann viel gegen ihn haben; in dem ganzen Schreiben dieser Literatur­geschichte liegt ein ungeheurer Radikalismus. Sie schließt nämlich mit dem Tode Goethes ab, und sie bestreitet den nachfolgenden Geschlech­tern, im alten Stil immer weiter und weiter zu dichten, so, wie wenn neue Blüten herauswüchsen aus den Blättern der Pflanze. Damals war man noch radikal genug, zu sagen: Mit Goethe ist es aus; wollt ihr weiter euch entwickeln, so müßt ihr nach neuen Ansätzen su­chen ! — Die konnte Gervinus nicht geben; aber er schloß das Alte ab, er machte einen Strich darunter.

Certes, depuis cette époque, a été écrit/poétisé maintes belles choses dans la langue allemande, mais c'est de l'épigonisme. Il n'y coule pas l'essence qui coule dans Herder, Goethe, Schiller, pas l'essence philosophique, l'essence de Hegel-Schelling, l'essence de Fichte. Le seul et unique fait est que Hamerling, au point de sa maturité, a apporté un ton nouveau dans son "Homunculus", qui est cependant devenu une satire.

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Gewiß, es ist ja seit jener Zeit manches Schöne auch gedichtet worden in der deutschen Sprache, aber es ist Epigonentum. Es fließt darin nicht die Essenz, die in Herder, Goethe, Schiller fließt, nicht die philosophische Essenz, die Hegel-Schelling-Essenz, die Fichte-Essenz. Einzig und allein, daß Hamerling im Punkte seiner Reife einen neuen Ton hineingebracht hat in seinem «Homunculus», der aber eine Satire geworden ist.

Les exigences étaient déjà à l'époque à la porte pour saisir une nouveauté, développer un sens réel pour une nouvelle approche de toute la nouvelle civilisation. Cet appel à une nouvelle approche devrait être lancé aujourd'hui dans le monde entier. Car c'est seulement à partir de là que l'on peut espérer un certain salut pour l'évolution future de l'humanité. Tout ce qui ne se rattache pas à l'intuition de l'humain individuel devrait être anéanti. Vous pouvez en voir un signe extérieur dans la manière dont les anciennes conceptions sont aujourd'hui remises en avant de manière convulsive. Pour pouvoir dire quelque chose dans le présent, on fait appel à de vieilles idées. Chez l'un des esprits les plus éminents d'Europe centrale, on trouve un point de vue issu de cette conscience décadente du temps, qui montre ce à quoi l'humanité ne peut pas se tenir aujourd'hui. Cet homme pose la question : comment pouvons-nous à nouveau parvenir à une vie morale ? - Il se rend compte qu'au cours des cinq dernières années, l'usure de l'ancienne morale s'est manifestée, le mensonge a triomphé à travers tous les peuples. L'ancienne politique hébraïque de Yahvé s'est tellement emparée de tous les peuples que l'on voudrait croire qu'il y avait alors un judaïsme en Palestine, et que tous les peuples voudraient maintenant mener chacun pour soi une politique comme celle que les Juifs ont menée en Palestine. Ils voudraient tous devenir ainsi, ils voudraient tous mener une politique mondiale en excluant les acquis du christianisme. Le contenu fait défaut. C'est pourquoi on a recours à des choses qui n'ont en fait aucun contenu. Au lieu de chercher de nouvelles sources de moralité à partir de conceptions spirituelles, nouvelles et fécondes, on se demande : Où se trouvent les sources d'une nouvelle moralité ? - Et donne la réponse suivante : le pouvoir est un moyen indispensable pour créer le bien. C'est pourquoi, si on ne le possède pas déjà, on doit aspirer au pouvoir nécessaire pour réaliser le bien en question. - On veut avoir un bien dans le monde et on donne le beau conseil : cherche le pouvoir pour réaliser le bien. - La deuxième raison de la nouvelle éthique est la suivante : avec le pouvoir que l'on possède, on peut réaliser le bien. C'est pourquoi il faut partout utiliser le pouvoir pour réaliser le bien.

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Die Forderungen standen schon dazumal vor der Türe, ein Neues zu ergreifen, wirklichen Sinn zu entwickeln für einen neuen Ansatz der ganzen neuen Zivilisation. Dieser Ruf nach einem neuen Ansatz, der sollte heute durch die ganze Welt gehen. Denn nur von da aus ist einiges Heil für die zukünftige Entwickelung der Menschheit zu erhoffen. Aus­gelöscht müßte werden alles dasjenige, was nicht anknüpft an die Emp­findung des einzelnen Menschen. Ein äußeres Zeichen dafür können Sie daraus ersehen, wie krampfhaft alte Vorstellungen heute wieder hervor­gezogen werden. Um doch etwas zu sagen in der Gegenwart, werden alte Vorstellungen hervorgezogen. Bei einem der gegenwärtig führen­den Geister Mitteleuropas findet man eine so recht aus diesem dekaden­ten Zeitbewußtsein heraus gesprochene Anschauung, die zeigt, woran sich die Menschheit heute nicht halten kann. Dieser Mann frägt: Wie kommen wir denn wiederum zu einem sittlichen Leben ? — Er sieht ein, in den letzten fünf Jahren hat sich die Abgebrauchtheit der alten Moral gezeigt, die Lüge hat ihren Siegeszug durch alle Völker gehalten. Die althebräische Jahve-Politik hat so sehr alle Völker ergriffen, daß man glauben möchte, damals in Palästina gab es ein Judentum, und jetzt möchten alle Völker für sich jeweilen eine solche Politik treiben, wie die Juden sie in Palästina getrieben haben. Sie möchten alle so werden, sie möchten alle mit Ausschluß der Errungenschaften des Christentums Weltpolitik treiben. Der Inhalt fehlt. Daher greift man zu Dingen, die eigentlich keinen Inhalt haben. Statt nach neuen Quellen der Sittlichkeit aus geistigen, neuen, fruchtbaren Anschauungen heraus zu suchen, frägt man: Wo liegen die Quellen einer neuen Sittlichkeit ? — und gibt folgende Antwort: Die Macht ist ein unentbehrliches Mittel, um das Gute zu schaffen. Darum soll man, falls man sie nicht schon besitzt, nach derjeni­gen Macht streben, die für das jeweilig zu verwirklichende Gute erfor­derlich ist. — Man möchte ein Gutes haben in der Welt und gibt den schönen Rat: Suche dir die Macht, um das Gute zu verwirklichen. — Als zweiter Grund der neuen Ethik figuriert: Mit der Macht, die man hat, kann man das Gute schaffen. Darum soll man auch die Macht überall zur Verwirklichung des Guten verwenden.

Mais il faut d'abord avoir le bien, il faut d'abord reconnaître le bien ! Parler ainsi est le contraire de ce qui doit se répandre dans la nouvelle civilisation humaine par la science de l'esprit dont il est question ici. Car il ne s'agit pas de fonder quoi que ce soit sur le pouvoir. On ne peut fonder quelque chose sur le pouvoir que si l'on regroupe des groupes humains. Quand l'humain doit faire face à l'humain, on ne peut rien fonder sur le pouvoir, mais uniquement sur ce qui se développe en l'humain, de sorte que l'humain ait une valeur. L'humain doit acquérir une valeur qui lui permette d'accomplir des prestations pour l'humain, et il doit en même temps développer une réceptivité qui lui permette de reconnaître cette valeur humaine.

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Aber man muß doch das Gute erst haben, man muß doch das Gute erst erkennen ! So zu sprechen ist das Gegenteil von dem, was sich durch die hier gemeinte Geisteswissenschaft in der neueren Mensch­heitszivilisation verbreiten muß. Denn da handelt es sich nicht darum, irgend etwas auf Macht zu begründen. Auf Macht kann man nur etwas begründen, wenn man Menschengruppen zusammenfaßt. Wenn Mensch dem Menschen gegenüberstehen soll, kann man nichts auf Macht grün­den, sondern nur auf dasjenige, was sich im Menschen entwickelt, so daß der Mensch einen Wert hat. Der Mensch hat sich zu erarbeiten ei­nen Wert, durch den er Leistungen vollbringt für den Menschen, und er hat zu gleicher Zeit zu entwickeln eine Empfänglichkeit, solchen Menschenwert anzuerkennen.

C'est la seule base possible pour toute moralité future : développer la valeur humaine et la capacité de reconnaître la valeur humaine. En d'autres termes, cela signifie que toute moralité doit être fondée sur une véritable confiance ! - C'est parce que l'on n'a pas voulu aller jusqu'à de telles conceptions que l'on n'a pas pu comprendre les exigences morales contenues dans ma "Philosophie de la liberté". Là est fondée une ainsi nommée morale individualiste et est construit sur ce que si être développé en chaque humain ce qui peut être développé, on n'a pas besoin de la législation, mais on peut alors attendre ce que les humains feront dans leurs échanges mutuels. Et j'ai dû dire à l'époque à certains humains : "Regarde une fois, quand nous marchons dans la rue, l'un dans un sens, l'autre dans l'autre, avons-nous besoin d'une législation pour nous éviter mutuellement ? Que l'un aille à gauche, l'autre à droite, on le fait en fonction des exigences de l'existence/l'être-là, que l'on comprend par la raison synthétique. - C'est ainsi que l'on agit moralement, lorsque toutes les choses qui se trouvent dans l'être humain se développent réellement. Sans cela, il n'y a aucune morale de l'avenir.

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Das ist die einzige mögliche Grundlage für jegliche Sittlichkeit der Zukunft: Menschenwert entwickeln und die Fähigkeit, Menschenwert anzuerkennen. Dies mit andern Worten ausgedrückt, bedeutet: Alle Sittlichkeit muß auf wirkliches Vertrauen aufgebaut werden ! — Weil man nicht vordringen wollte zu solchen Anschauungen, konnte man jene Moralforderungen nicht begreifen, die in meiner «Philosophie der Freiheit» enthalten sind. Da wird begründet eine sogenannte indivi­dualistische Moral und es wird darauf gebaut, daß man, wenn in jedem einzelnen Menschen dasjenige entwickelt wird, was entwickelt werden kann, nicht die Gesetzgebungen braucht, sondern dann warten kann, was die Menschen tun werden in ihrem gegenseitigen Verkehr. Und ich mußte dazumal manchem Menschen sagen: Sieh einmal, wenn wir auf der Straße gehen, der eine hin, der andere her, brauchen wir da eine Gesetzgebung, daß wir einander ausweichen ? Daß der eine links geht, der andere rechts geht, das tut man aus den Anforderungen des Daseins heraus, die man vernünftigerweise einsieht. — So handelt man sittlich, wenn alle die Dinge, die im Menschenwesen liegen, wirklich zur Ent­wickelung kommen. Ohne das gibt es keine Moral der Zukunft.

Mais c'est la seule morale qui sera vraiment construite sur une chrétienté nouvellement saisie. Elle doit être construite sur cela : Tout ce que vous avez fait à un autre qu'humain, c'est à moi que vous l'avez fait. - Le Christ est venu dans l'humanité afin que chaque humain particulier reconnaisse l'autre homme selon sa valeur. Et si les humains se traitent ainsi les uns les autres dans le monde, alors la base de ce qui est une nouvelle moralité est donnée. Mais alors seulement, de notre point de vue actuel, le mystère du Golgotha sera à nouveau compris. Ce mystère du Golgotha est un fait. Il doit être compris par chaque âge du monde sous une nouvelle forme. Ce ne sont pas les enseignements qui sont là qui sont déterminants ; ils doivent changer d'âge en âge. Ce qui est déterminant, c'est que le mystère du Golgotha a eu lieu une fois. Pour les confessions contemporaines, il s'avère de plus en plus que le mystère du Golgotha leur devient de plus en plus indifférent. Elles ne tiennent pas à ce qu'il soit compris à partir de la conscience du temps ; elles tiennent seulement à ce que leurs enseignements se propagent. Mais ces enseignements seront incapables de comprendre le mystère du Golgotha. Et c'est ainsi que nous avons déjà aujourd'hui une sorte de théologie qui ne parle plus du tout du Christ, mais seulement de l'humain Jésus de Nazareth, de "l'homme simple" qui a marché en Palestine, une sorte de Socrate. Et on ne peut alors pas comprendre pourquoi ceux qui parlent de ce Christ parlent de lui comme du centre de l'évolution de l'humanité. Les questions qui se posent à l'époque actuelle sont déjà si sérieuses. Et c'est précisément cette gravité qui devra être reconnue. Mais il faudra travailler en harmonie avec le domaine scientifique d'une part, et avec le domaine social d'autre part. Les choses se rejoignent en effet. Je crois qu'aujourd'hui, l'universitaire/l'académicien de formation orthodoxe trouvera étrange qu'on lui impose, par exemple, que la botanique devienne "chrétienne". Mais elle doit devenir chrétienne, c'est-à-dire que l'esprit qui s'est emparé de l'humanité par le biais de l'âme doit également agir jusqu'à la botanique. Et des humains à mentalité socialiste, mais seulement un peu, seulement quelques parties de cette masse à mentalité socialiste parlent du fait que la mentalité chrétienne - on dit alors volontiers mentalité chrétienne primitive - doit prendre place dans le comportement mutuel des humains. Malgré cela, on n'attache pas une importance particulière à l'imprégnation des idées sociales par le principe chrétien.

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Dies ist aber die einzige Moral, die wirklich auf eine neuerfaßte Christlichkeit aufgebaut sein wird. Darauf muß sie aufgebaut sein: Alles, das ihr irgendeinem als dem Menschen tut, das habt ihr mir getan. — Der Christus ist in die Menschheit gekommen, auf daß jeder einzelne Mensch den andern Menschen seinem Werte nach erkennt. Und wenn die Menschen einander so behandeln in der Welt, dann ist die Grundlage für dasjenige gegeben, was eine neue Sittlichkeit ist. Dann ist aber auch erst von unserem gegenwärtigen Gesichtspunkt aus das My­sterium von Golgatha neu begriffen. Dieses Mysterium von Golgatha ist eine Tatsache. Begriffen werden muß es von jedem Weltenzeitalter in einer neuen Form. Nicht die Lehren, die da sind, sind das Maß­gebende; die müssen sich von Zeitalter zu Zeitalter ändern. Das Maß­gebende ist, daß einmal das Mysterium von Golgatha geschehen ist. Für die Bekenntnisse der Gegenwart stellt es sich immer mehr und mehr heraus, daß ihnen das Mysterium von Golgatha immer gleichgültiger und gleichgültiger wird. Sie legen keinen Wert darauf, daß es aus dem Zeitbewußtsein heraus begriffen werde; sie legen nur den einen Wert darauf, daß ihre Lehren sich fortpflanzen. Aber diese Lehren werden unfähig sein, das Mysterium von Golgatha zu begreifen. Und so haben wir heute schon eine Abart der Theologie, welche von dem Christus gar nicht mehr spricht, sondern nur von dem Menschen Jesus von Nazareth, dem «schlichten Mann», der in Palästina gewandelt hat, so eine Art Sokrates. Und man kann dann nicht begreifen, warum eigentlich die­jenigen, die von diesem Christus reden, von ihm reden als vom Mittel­punkt der Menschheitsentwickelung. So ernst liegen schon die Fragen, die dem heutigen Zeitalter auferlegt sind. Und gerade dieser Ernst wird eingesehen werden müssen. Aber es wird im Einklang gearbeitet werden müssen auf der einen Seite mit dem wissenschaftlichen Gebiete, auf der andern Seite mit dem sozialen Gebiete. Die Dinge laufen ja doch durch­aus ineinander. Ich glaube, daß es heute den orthodox ausgebildeten Akademiker sonderbar anmuten wird, wenn man ihm zum Beispiel die Zumutung stellt, die Botanik müsse «christlich» werden. Aber sie muß christlich werden, das heißt, der Geist, der durch das Gemüt die Mensch­heit ergriffen hat, muß auch bis in die Botanik hinein wirken. Und ein wenig reden ja sozialistisch gesinnte Menschen, aber nur wenig, nur einzelne Teile dieser sozialistisch gesinnten Masse, davon, daß christ­liche Gesinnung — urchristliche Gesinnung sagt man dann wohl — Platz greifen müsse im gegenseitigen Sich-Verhalten der Menschen. Einen besonderen Wert legt man trotzdem nicht darauf, die sozialen Ideen mit dem christlichen Prinzip zu durchdringen.

Il est toutefois aussi disponible une troisième variété, mais il s'agit d'apprendre à trouver le Christ dans le monde d'un côté, et d'apprendre à allumer en nous les facultés de comprendre ce Christ de l'autre côté. Ce qui doit agir ensemble, à grande échelle comme dans la vie sociale, c'est le développement d'une certaine valeur humaine et le développement de la capacité à reconnaître avec confiance cette valeur humaine et à se comporter réellement en conséquence dans les relations d'humain à humain !

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Es ist ja allerdings auch eine dritte Abart vorhanden; aber es handelt sich darum, daß wir lernen, auf der einen Seite in der Welt den Christus zu finden, daß wir lernen, auf der andern Seite in uns die Fähigkeiten zu entzünden, diesen Christus zu verstehen. Was zusammenwirken muß im Großen wie im Einzelnen im sozialen Leben, ist Entwickelung eines gewissen Menschenwertes und Entwickelung der Fähigkeit, diesen Menschenwert vertrauensvoll zu erkennen und sich danach im Ver­hältnis von Mensch zu Mensch auch wirklich zu verhalten !

Au XIXe siècle, quand on comprenait le moins comment un nouvel esprit voulait entrer pour comprendre à nouveau le mystère du Golgotha, on parlait de christianisme pratique parce qu'on était devenu aussi peu pratique que possible en ce qui concerne le christianisme. Maintenant que les événements de ces dernières années ont passé dans l'évolution de l'humanité, il serait nécessaire que le plus grand nombre possible d'êtres humains se ressaisisse et comprenne comment une nouvelle révélation de l'Esprit veut effectivement entrer dans l'évolution de l'humanité et comment elle doit être saisie par les humains. Tant que nous tiendrons toute notre vie spirituelle en gage auprès des puissances extérieures, des puissances étatiques ou de tout autre type de puissance dans le monde, il n'y aura aucune possibilité pour cette vie spirituelle d'accueillir réellement ce qui veut entrer dans l'humanité en tant que révélation spirituelle. Pour cela, il est nécessaire que la vie spirituelle soit vraiment, comme l'exige notre idée de trimembrement, placée sur ses propres pieds, qu'elle se développe à partir de ses propres impulsions. C'est à partir de ces impulsions propres que la science s'imprégnera de méthodes spirituelles, et c'est à partir des méthodes spirituelles que l'on développera pour la science que s'allumera la force d'imprégner moralement la vie sociale de ce qu'est l'esprit. Dans l'action sociale, dans la vie sociale des humains, nous devons apprendre à réaliser, à actualiser l'esprit. Mais pour cela, il est nécessaire de dépasser ce que nous devons appeler aujourd'hui des mots creux/des cosses de mots. Nous vivons en effet une vie spirituelle faite de mots creux, de phrasés. On peut aujourd'hui faire l'expérience de quelqu'un qui dit de belles choses qui peuvent nous plaire dans leur contenu ; si on s'approche de lui, on trouve son âme vide de contenu spirituel. Pourquoi ? - Parce qu'aujourd'hui, on peut glaner des phrasés partout. On n'a pas besoin aujourd'hui d'être lié à ce qui circule dans la vie humaine en termes de mots vides. Il n'y a pas d'autre moyen de trouver à nouveau la liaison avec l'esprit que de chercher d'abord le guide, afin que l'âme humaine puisse vraiment parvenir d'elle-même à l'esprit, le guide qui ne se laisse pas trouver autrement qu'en le cherchant dans la conviction, l'humain peut seulement devenir ce qu'il doit devenir aujourd'hui dans le monde s'il ne s'en tient pas simplement à ce qu'il a hérité, aux forces du sang, mais s'il développe en lui quelque chose qui va au-delà de ce qui est simplement hérité, au-delà de ce qu'il peut simplement recevoir du monde extérieur. Aujourd'hui, nous naissons dans un monde avec des dispositions déterminées ; ces dispositions nous sont développées à l'école, mais de telle sorte que seules les traditions héritées du passé servent de moteur à ce développement. Nous devons arriver à savoir qu'en chaque être humain se trouve un germe caché, qui n'est pas là par la simple hérédité ni par ce qui se cache aujourd'hui comme impulsions dans l'éducation. Nous devons croire que chaque être humain recèle aujourd'hui quelque chose qui ne peut être éveillé que par les forces spirituelles et par la conviction de l'existence de ces forces. Seule la conscience de Yahvé peut être vécue à partir de ce qui est éduqué et vécu aujourd'hui. La conscience du Christ ne peut être éveillée que si l'on croit non seulement à l'évolution de l'humain, mais aussi à la transformation de l'humain, si l'on croit que l'humain devient quelque chose qui n'est pas prédisposé en lui parce qu'il a hérité un corps de ses ancêtres, mais qui siège en lui parce qu'il a traversé des vies terrestres antérieures dans des cours antérieurs humains des mondes. À l'époque, le principe de l'hérédité prédominait toutefois et surplombait dans l'entité humaine ce qui venait des vies terrestres antérieures répétées. Aujourd'hui, les qualités héréditaires sont devenues faibles, et les qualités de l'être humain qui proviennent des incarnations précédentes non pas avec le sang, mais avec l'âme, deviennent de plus en plus fortes.

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Als man im 19. Jahrhundert am wenigsten begriff, wie da herein wollte ein neuer Geist, um das Mysterium von Golgatha neu zu begrei­fen, da sprach man von praktischem Christentum, weil man in bezug auf das Christentum so unpraktisch wie möglich geworden war. Jetzt, nachdem die Ereignisse der letzten Jahre in der Menschheitsentwicke­lung vorübergezogen sind, wäre es allerdings notwendig, daß mög­lichst viele Menschen sich aufraffen, einzusehen, wie in der Tat eine neue Geistoffenbarung in die Menschheitsentwickelung herein will und wie sie erfaßt werden muß von den Menschen. Solange wir unser ganzes geistiges Leben an die äußeren Mächte verpfändet halten, an Staats­mächte, oder wie man sie sonst hat in der Welt, so lange wird für dieses Geistesleben keine Möglichkeit bestehen, das, was herein will an spiri­tueller Offenbarung in die Menschheit, wirklich aufzunehmen. Dazu ist notwendig, daß das Geistesleben wirklich, wie es in unserer Dreigliede­rungsidee gefordert wird, auf eigene Füße gestellt werde, daß es sich aus seinen eigenen Impulsen heraus entwickelt. Aus diesen eigenen Im­pulsen heraus wird die Wissenschaft mit geistigen Methoden durch­tränkt werden, und an den geistigen Methoden, die man für die Wissen­schaft entwickelt, wird sich die Kraft entzünden, auch das soziale Leben moralisch zu durchdringen mit dem, was Geist ist. Wir müssen im sozialen Wirken, im sozialen Leben der Menschen lernen, Geistiges zu realisieren, zu aktualisieren. Dazu aber ist es notwendig, hinauszukom­men über dasjenige, was wir heute Worthülsen nennen müssen. Wir leben ja ein Geistesleben in Worthülsen, in Phrasen. Man kann heute die Erfahrung machen, daß jemand schöne Dinge sagt, die einem dem Inhalt nach gefallen können; wenn man ihm näherrückt, findet man seine Seele leer von geistigem Inhalt. Warum ? — Weil man ja heute über­all die Phrasen zusammenklauben kann. Man braucht ja heute nicht verbunden zu sein mit dem, was herumschwirrt an Worthülsen im menschlichen Leben. Es gibt keinen andern Weg, um wiederum die Ver­bindung mit dem Geiste zu finden, als zunächst den Führer zu suchen, damit die Menschenseele wirklich von sich aus zum Geiste hingelangen kann, den Führer, der sich aber nicht anders finden läßt als dadurch, daß man ihn sucht in der Überzeugung, der Mensch könne das, was er heute werden soll, in der Welt nur dadurch werden, daß er nicht bloß bei dem bleibt, was in ihm vorhanden ist an Vererbtem, an Blutskräften, sondern dadurch, daß er etwas in sich entwickelt, das hinausgeht über das bloß Vererbte, über das bloß aus der äußeren Welt Aufzunehmende. Wir werden heute in eine Welt hereingeboren mit bestimmten Anlagen; diese Anlagen werden uns in der Schule entwickelt, aber so, daß als Antrieb bei dieser Entwickelung nur die Traditionen figurieren, die überkommen sind. Wir müssen dahin kommen, zu wissen, daß in jedem Menschen ein verborgener Keim steckt, der nicht da ist durch die bloße Vererbung, auch nicht da ist durch das, was heute an Antrieben in der Erziehung drinnensteckt. Wir müssen den Glauben haben, in jedem Menschen liege heute etwas darinnen, das nur durch Geisteskräfte und durch die Überzeugung von dem Dasein der Geisteskräfte aus ihm her­aus erweckt werden könne. Aus dem, wonach heute erzogen und gelebt wird, kann bloß das Jahve-Bewußtsein erlebt werden. Das Christus-Bewußtsein kann nur erweckt werden, wenn man nicht nur den Glauen hat an die Entwickelung des Menschen, sondern an die Umwand­lung des Menschen, wenn man den Glauben daran hat, daß aus dem Menschen etwas wird, was nicht in ihm veranlagt ist dadurch, daß er einen Leib geerbt hat von seinen Vorfahren, sondern was in ihm sitzt dadurch, daß er frühere Erdenleben durchgemacht hat in früheren menschlichen Weltenläufen. Damals prädominierte allerdings das Ver­erbungsprinzip und überglänzte in der menschlichen Wesenheit das, was aus den wiederholten vorigen Erdenleben herüberkam. Jetzt sind die vererbten Eigenschaften schwach geworden, und diejenigen Eigenschaf­ten im Menschen werden immer stärker, welche aus den früheren Inkar­nationen nicht mit dem Blute, sondern mit der Seele herüberkommen.

Cela peut être repris dans la conscience. Et si cela vit dans la conscience d'un humain, celui-ci rencontre l'autre humain avec des sentiments tout à fait différents de ceux que les humains ont généralement aujourd'hui.

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Das kann ins Bewußtsein übernommen werden. Und wenn es im Bewußtsein lebt des einen Menschen, so begegnet dieser dem andern Menschen mit ganz andern Empfindungen, als sie die Menschen ge­meiniglich heute haben.

Ainsi, même s'il s'agit d'un thème vraiment vaste, je vous ai exposé, peut-être de manière balbutiante, quelque chose de ce qui doit intervenir avec une nécessité primordiale dans notre évolution humaine. Lorsque cette exigence surgit dans la vie, elle se heurte encore aujourd'hui aux préjugés les plus lourds qui existent dans la vie. Elle est combattue. Et j'ai dû vous parler ces derniers temps de maintes luttes contre ce qui est précisément visé par la vision du monde d'orientation anthroposophique dont il est question ici. Aujourd'hui, je voudrais encore citer deux choses dans ce sens. Je vous ai lu l'autre jour la lettre de notre ami le Dr Stein, qui montrait de manière rafraîchissante comment il fallait s'opposer à un homme d'Église dont l'assistant, lorsqu'on voulait lui prouver, à partir de passages bibliques, que quelque chose sonnait anthroposophique, allait jusqu'à avouer : "Alors, le Christ se trompe - selon lui ! Ce n'est donc pas lui, l'homme d'Église, qui se trompe, mais le Christ ! — Lorsque je suis arrivé à Stuttgart, on m'a fait savoir que dans nos cercles, toutes sortes de jugements avaient été enregistrés sur le fait qu'il était tout de même choquant de s'opposer de cette manière à un vieux monsieur qui avait même lu des écrits de moi. Il faut tout de même tenir compte de premièrement - deuxièmement - troisièmement... C'est malheureusement encore très répandu dans nos rangs, que précisément lorsqu'il s'agit de développer le sérieux sur un point quelconque, on est poignardé dans le dos par les personnes qui voudraient de préférence maintenir notre mouvement sur un point de vue sectaire. C'est une chose que je dois mentionner.

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Damit habe ich Ihnen, wenn auch, weil es sich um ein wirklich weit­gehendes Thema handelt, in einer vielleicht stammelnden Weise etwas von dem dargelegt, was mit Urnotwendigkeit hereinziehen muß in un­sere menschheitliche Entwickelung. Wenn diese Forderung im Leben auftritt, so stößt sie heute noch an an die allerschwersten Vorurteile, die im Leben vorhanden sind. Sie wird bekämpft. Und ich habe Ihnen von manchem Bekämpfen dessen, was gerade mit der hier gemeinten anthroposophisch orientierten Weltanschauung angestrebt wird, in der letzten Zeit erzählen müssen. Ich möchte heute nur noch zweierlei an­führen in dieser Richtung. Ich habe Ihnen neulich einmal den Brief unseres Freundes Dr. Stein vorgelesen, der in herzerfrischender Weise zeigte, wie da einem Kirchenmann entgegengetreten werden mußte, dessen Helfer, als ihm aus Bibelstellen etwas anthroposophisch Klingen­des nachgewiesen werden sollte, sich sogar aufschwang zu dem Bekenntnis: Dann irrt eben Christus —, nach seiner Ansicht ! Also nicht er, der Kirchenmann irrt, sondern Christus ! -- Als ich nach Stuttgart ge­kommen bin, wurde mir mitgeteilt, daß aus unseren Kreisen heraus allerlei Urteile registriert worden sind darüber, wie es doch scharf sei, einem alten Herrn, der ja sogar Schriften von mir gelesen hat, in einer solchen Weise entgegenzutreten. Man müsse doch Rücksicht nehmen auf erstens — zweitens — drittens ... Das ist leider auch in unseren Reihen noch vielfach verbreitet, daß einem gerade dann, wenn es sich darum handelt, an irgendeinem Punkte Ernst zu entwickeln, von denjenigen Menschen, die unsere Bewegung am liebsten auf dem sektiererischen Gesichtspunkte erhalten möchten, in den Rücken gefallen wird. Das ist das eine, was ich erwähnen muß.

L'autre est que je dois déjà vous faire connaître l'accusation qui a été lancée dans la presse allemande, dont les sources troubles - je le mentionne expressément ici - me sont très bien connues, et dont le contenu est assez indifférent ; car chez les gens qui répandent de telles choses, il ne s'agit pas d'éveiller la foi dans les choses qu'ils répandent, mais absolument de seulement fabriquer un quelque chose qui puisse rabaisser une personnalité ou un courant d'opinion gênant. Ainsi, malgré la salle peu éclairée, je vais lire ces omissions "non éclairées" qui circulent actuellement dans une partie de la presse :

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Das andere ist, daß ich Sie schon bekanntmachen muß mit dem An­wurf, der jetzt durch die deutsche Presse gegangen ist, dessen trübe Quellen — das erwähne ich ausdrücklich hier — mir sehr gut bekannt sind, und bei dem es ziemlich gleichgültig ist, was darinnensteht; denn bei den Leuten, die so etwas verbreiten, handelt es sich nicht darum, den Glauben an diese Dinge, die sie verbreiten, zu erwecken, sondern über­haupt nur irgend etwas zu fabrizieren, was eine unbequeme Persönlich­keit oder Zeitströmung herabsetzen kann. So will ich trotz des ja nicht sehr erleuchteten Saales diese «unerleuchteten» Auslassungen, die jetzt durch einen Teil der Presse gehen, vorlesen:

Le théosophe Steiner, longue main de l'Entente". - Le (journal) <Mannheimer Generalanzeiger> (indicateur général de Mannheim) reçoit un rapport de Berlin : Le théosophe Dr Rudolf Steiner, qui influence un groupe d'adeptes de plusieurs millions d'hommes et de femmes" - je remarque expressément : cette phrase, pour celui qui regarde d'une manière ou d'une autre dans la luxueuse pièce du présent, sera extraordinairement probante, et on verra, dans le temps qui vient, où de telles attaques se renforceront considérablement, pourquoi de telles attaques sont dites, entre d'autres choses mensongères -, "a fondé au printemps 1919 à Stuttgart le Bund für Dreigliederung des sozialen Organismus/la Fédération pour le trimembrement de l'organisme social, qui ne devait être à l'origine qu'une communauté religieuse communiste, mais qui est ensuite tombée en contact politique avec les bolcheviks et les communistes, et qui exerce maintenant une agitation politique bizarre et contrariante/dégueulasse. La <B.Z.> apprend ce qui suit de Dresde : Il ressort de nouvelles fiables", - je vous prie de tenir compte du ton - "que la Fédération pour la triarticulation établit les noms de tous les officiers prétendument actifs dans le sens réactionnaire et rassemble contre eux, sur la base de témoignages, du matériel sur des actes contraires au droit international, qui doit ensuite être envoyé à l'Entente en vue de livraison/d'extradition. La véracité de telles accusations est tout à fait indifférente à M. Steiner et à ses camarades, et le passage d'une lettre où il est dit : les accusations de vol sont à proscrire, car la fausseté est plus facile à prouver. De même, on ne doit pas porter d'accusations trop incroyables, comme des mutilations d'enfants".

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«Der Theosoph Steiner als Handlanger der Entente. — Dem <Mann­heimer Generalanzeiger> wird aus Berlin berichtet: Theosoph Dr. Ru­dolf Steiner, der eine Anhängerschaft von mehreren Millionen Männern und Frauen beeinflußt» — ich bemerke ausdrücklich: dieser Satz, der wird für den, der irgendwie hineinschaut in das Gemache der Gegen­wart, außerordentlich beweisend sein, und man wird in der Zeit, die da kommt, in der sich solche Angriffe wesentlich verstärken werden, sehen, warum solche Angriffe gesagt werden, neben andern erlogenen Din­gen —, «hat im Frühjahr 1919 in Stuttgart den Bund für Dreigliederung des sozialen Organismus begründet, der ursprünglich nur eine religiös-kommunistische Gemeinschaft sein sollte, dann aber in politische Be­rührung mit den Bolschewisten und Kommunisten geraten ist und jetzt eine seltsame und widerwärtige politische Agitation ausübt. Die <B. Z.> erfährt aus Dresden das Folgende: Aus zuverlässigen Nachrichten geht einwandfrei hervor», — ich bitte, den Ton zu berücksichtigen — «daß der Bund für Dreigliederung die Namen aller angeblich im reaktionären Sinne tätigen Offiziere feststellt und gegen diese Material über völkerrechtswidrige Handlungen an der Hand von Zeugenaus‑ sagen sammelt, das dann der Entente zwecks Auslieferung zugestellt werden soll. Die Richtigkeit derartiger Beschuldigungen ist Herrn Stei‑ ner und Genossen vollkommen gleichgültig, und daß sie sogar vor bewußt falschen Angaben nicht zurückschrecken, beweist die Stelle eines Briefes, in dem es heißt: Beschuldigungen von Diebstählen sind zu unterlassen, da die Unwahrheit hier leichter nachzuweisen ist. Ebenso darf man keine allzu unglaublichen Beschuldigungen wie Verstümme‑ lungen von Kindern, erheben.»

Maintenant, que chaque phrase, chaque mot - pardonnez-moi d'employer cette expression dans ce contexte - soit un mensonge "fabriqué/inventé de toutes pièces", c'est donc entièrement évident. Mais ces choses sont fabriquées dans le présent. Elles prouvent que l'on prend suffisamment au sérieux ce qui vient du courant d'esprit qui est représenté ici pour considérer ces moyens malveillants comme nécessaires. Vous pouvez être convaincus que l'on ne bombarde pas les petits mouvements sectaires, c'est-à-dire ceux qui sont censés être de petits mouvements en nombre, avec de telles choses. On aimerait seulement souhaiter- je l'ai aussi exprimé dans l'article que j'ai envoyé avant-hier pour notre deuxième prochain numéro de "Triarticulation" - que le nombre de gens naïfs qui croient encore toujours que le fait de réfuter de telles choses aiderait quelque peu les gens qui travaillent aujourd'hui à partir des sources troubles dont il est question ici, diminue de plus en plus. Ils ne s'intéressent que très peu aux réfutations, car pour eux, il ne s'agit pas de toucher à la vérité, mais de lutter par tous les moyens contre tout ce qui doit s'introduire dans l'humanité comme un nouvel esprit.

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Nun, daß jeder Satz, jedes Wort — verzeihen Sie, wenn ich in diesem Zusammenhange den Ausdruch gebrauche — eine «erstunkene» Lüge ist, das ist ja ganz selbstverständlich. Aber diese Dinge werden in der Gegenwart fabriziert. Sie beweisen, daß man dasjenige, was von der Geistesströmung kommt, die hier vertreten wird, genug ernst nimmt, um diese bösartigen Mittel überhaupt für notwendig zu halten. Sie können überzeugt sein: kleine sektiererische Bewegungen, das heißt solche, die in der Anzahl kleine Bewegungen sein sollen, die bombardiert man nicht mit derlei Dingen. Wünschen möchte man nur — ich habe das auch in dem vorgestern abgesendeten Artikel für unsere zweitnächste «Dreigliederungs»-Nummer ausgesprochen —, daß die Zahl der naiven Leute immer geringer und geringer würde, die noch immer glauben, daß es, wenn man solche Dinge widerlegt, den Leuten etwas hülfe, die heute aus den trüben Quellen heraus, um die es sich hier handelt, arbeiten. Die interessieren Widerlegungen außerordentlich wenig; denn ihnen geht es nicht darum, die Wahrheit irgendwie auch nur zu berühren, sondern sie kämpfen gegen alles dasjenige, was als ein neuer Geist in die Menschheit einziehen soll, mit jedem Mittel.

Ils suivent les forces dont ils sont obsédés/possédés.

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Sie folgen den Kräften, von denen sie besessen sind.

J'ai dû vous présenter cet exemple pour que, peu à peu, un sentiment de gravité soit éveillé chez tous ceux qui se sentent sincèrement attirés par ce qui est présenté ici comme une science de l'esprit d'orientation anthroposophique. On aimerait vraiment trouver des mots que notre langue actuelle usée n'a guère, pour éveiller ce sérieux dans les âmes. Car il est nécessaire ! Mais les âmes sont souvent comme paralysées. Ce qui doit nécessairement pénétrer en elles ne le fait plus, si l'on ne veut pas que le temps conduise à la décadence complète. On ne peut pas continuer à fonctionner de la même manière. On ne devrait plus non plus appeler "idéaux" ce que l'on prend dans les anciens courants. On devrait déjà être de plus en plus conscient qu'une reconstruction complète est nécessaire dans l'évolution de l'humanité.

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Ich mußte Ihnen auch dieses Beispiel vorführen aus dem Grunde, damit nach und nach doch ein Gefühl von dem Ernste hervorgerufen werde, der eigentlich walten sollte bei all denjenigen, die sich irgendwie ernsthaftig zugeneigt finden zu dem, was hier als anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft angegeben wird. Man möchte ja wirk­lich Worte finden, wie sie unsere heutige abgebrauchte Sprache kaum hat, um diesen Ernst in den Seelen zu erwecken. Denn notwendig ist er ! Aber die Seelen sind oftmals wie gelähmt. In sie dringt nicht mehr das­jenige ein, was notwendig in sie dringen muß, wenn die Zeit nicht in die vollständige Dekadenz hineinführen soll. Man kann nicht in der alten Weise fortwirtschaften. Man sollte auch nicht mehr «Ideale» nennen, was man aus den alten Strömungen heraus nimmt. Man sollte sich schon immer mehr und mehr bewußt werden, daß ein völliger Neubau in der Menschheitsentwickelung notwendig ist.

 Français seulement

TROISIÈME CONFERENCE, Dornach, 11 janvier 1920
Le savoir humain par la connaissance du monde, une exigence chrétienne de notre temps


01
Ce que j'ai exposé hier ici est apparemment quelque chose de très éloigné. Pourtant, celui qui veut vraiment se faire des représentations sur ce qui est spirituellement et socialement nécessaire à notre époque doit aussi se familiariser avec de telles représentations. Notre pensée et nos sentiments, notre être humain tout entier, doivent être imprégnés de sentiments qui proviennent de telles représentations. Je veux brièvement résumer ce qui a constitué hier, en quelque sorte, la tonalité principale des débats. C'est ce que nous connaissions déjà de manière plus abstraite sous d'autres aspects, à savoir que l'humain a essentiellement une double organisation ; nous pourrions aussi dire une triple organisation, mais nous voulons moins encore tenir compte aujourd'hui du troisième membre, celui du milieu.
02
Tout d'abord, il y a son organisation principale, son organisation nerveuse et sensorielle, et alors l'organisation du reste de l'humain. Pour les pensées actuelles pressant à la commodité, une telle chose est difficile à envisager parce que les humains aimeraient actuellement savoir tout joliment, presque spatialement, réparti. Quand on parle de l'organisation principale/tête et de l'organisation du reste de l'humain, alors les gens se représentent de préférence : la tête jusqu'au cou et ensuite le reste de l'humain. Ainsi les choses ne sont naturellement pas pensées, mais il s'agit de ce que, en une certaine relation à nouveau tout l'humain soit tête, seulement l'être principal, l'être de la tête, vient plus clairement à l'expression à la tête. Et l'humain entier est aussi un humain du tronc et des membres, seulement l'être tronc et membres se fait justement plus clairement jour au tronc et aux membres. Les sens sont dans une certaine mesure répartis sur tout l'humain ; mais aussi loin qu'ils sont répartis sur tout l'humain, nous les comptons à l'organisation de tête, parce que ces sens qui sont localisés dans la tête sont les sens les plus avancés.
03
Vous comprendrez par ces allusions comment j'entends réellement le membrement de l'humain que j'ai mentionné. Maintenant, nous avons vu que non seulement existe une nécessité de ce membrement provenant de forces et de processus internes dans l'humain, mais qu'en fait l'humain est en ordonné d'une autre manière au cosmos en tant qu'humain de la tête et d'une autre manière au cosmos en tant qu'humain du tronc et des membres. Notre tête est dans une certaine mesure ce qu'il y a de plus avancé ; mais en fait - et ce n'est pas seulement la connaissance occulte qui le montre, mais aussi l'embryologie réellement considérée de manière raisonnable - notre organisation de la tête n'appartient pas à la sphère terrestre et solaire, mais à la sphère lunaire. Les forces qui sont intérieurement actives dans notre organisation de tête, ce sont des forces lunaires. Et dans le reste de notre organisation, ce sont les forces terrestres et solaires qui sont actives.
04
Toute l'évolution terrestre de l'humanité est liée à cette entité de l'humain. Et maintenant, le moment est venu dans lequel doit être envisagé comment un pas est à faire en avant, qui dépend de comment nous venons en situation de transposer en activité notre organisation d'humanité. Dans l'évolution humaine terrestre, existe donc tout d'abord ce qui s'est joué dans la vie humaine d'esprit et d'âme, disons jusqu'au mystère du Golgotha. C'est la grande incision dans toute l'évolution humaine sur terre. Et si l'on excepte de tout ce qui s'est développé jusqu'au mystère du Golgotha, l'évolution hébraïque, judaïque ancienne, on peut dire que ce qui s'est développé jusqu'à ce moment-là porte un caractère tout à fait homogène.
05
L'ancienne culture païenne, qui s'inspire des mystères de l'Antiquité de différentes manières, comme je l'ai décrit dans ma "Science secrète en esquisse", porte en une certaine relation un caractère unitaire. Quel est ce caractère unitaire ? Ce caractère unitaire consiste dans ce qu'il existe une sagesse originelle de l'humanité, qu'une révélation originelle a effectivement eu lieu de par toute la terre. Cette révélation originelle, pourquoi a-t-elle pu avoir lieu ? Elle a pu avoir lieu parce que, dans les temps anciens de l'évolution terrestre, le chef humain, la tête humaine, si je puis dire, n'était pas encore aussi avancée qu'elle l'est à notre époque ou qu'elle l'était déjà à l'époque du mystère du Golgotha. Elle était encore vivante, dans le sens où je vous l'ai expliqué hier. Elle était encore remplie de la possibilité d'avoir des rêves qui n'étaient pas liés à ce que seule l'expérience terrestre et l'expérience de la terre donnent. Elle était en situation de rappeler de nouveau sur le devant ce que l'humain avait vécu dans d'anciens vécus de rêve - donc avec une conscience dégradée au crépusculaire vis-à-vis de la nôtre - à l'époque de l'ancienne lune.
06
Tout cela a été utilisé par les révélateurs des temps anciens pour guider en quelque sorte l'humanité vers le point de l'évolution où elle devait se trouver lors de l'irruption du mystère du Golgotha. Ce qui a été révélé là et qui a pu être reçu par l'humanité à travers l'organisation qui vient de vous être décrite était tel que, par rapport à ce que l'humanité d'aujourd'hui connaît, il y avait dans les temps primitifs un vaste bien de sagesse qui ne cessait de diminuer/décroitre. Aujourd'hui, nous ne serions pas satisfaits avec ce bien de sagesse, car il n'avait souvent pour contenu que d'anciennes représentations ataviques de rêves de clairvoyance. Aujourd'hui, nous voulons avoir des représentations correctes, claires, mais nous ne sommes pas encore très avancés dans ces idées claires, lumineuses.
07
Une sagesse ancienne était déversée sur l'humanité. De cette sagesse a beaucoup été dit sur les êtres qui dominent la nature, sur les forces qui dominent la nature, mais très peu sur l'humain même. L'humain n'était donc pas encore parvenu à sa conscience terrestre. Il était en quelque sorte encore tout à fait guidé par tutelle de puissances plus hautes. Il pouvait devenir sage, mais la conscience de soi, cela ne brillait pas encore. L'adage apollinien : "Connais-toi toi-même" est placé dans l'humanité comme une aspiration/nostalgie, comme quelque chose qui a été appelé dans l'avenir par les esprits dirigeants de la Grèce. Une sagesse était là qui traitait de la nature, toutefois aussi de la nature du cosmos. L'ancienne révélation hébraïque a été placée dans cette vie de l'humanité. Si vous vous poussez devant l'âme l'ancienne révélation hébraïque, elle a une certaine particularité. Elle se distingue totalement des révélations de sagesse païenne qui se sont répandues autour d'elle. Elle dédaignait en quelque sorte de contenir en elle les sagesses relatives à la nature et à l'univers. Au fond, elle ne contenait qu'une seule chose sur la nature et l'univers : Dieu les a créés avec l'humain, et l'humain a à servir Dieu dans le monde. Toute la révélation hébraïque ancienne est placée sur le but de montrer à l'humain comment il pourrait servir son Dieu Yahvé. A quoi est alors appelé dans cette révélation hébraïque ancienne ? - Ce à quoi il n'est pas appelé, c'est ce qu'a l'ancienne révélation païenne : l'organisation principale/de tête, qui pouvait encore évoquer en elle/provoquer des souvenirs de l'ancien temps lunaire. Dans la révélation hébraïque, on ne pouvait pas y faire appel. Il devait être fait appel au reste de l'organisation de l'humain. Mais souvenez-vous de ce que j'ai dit hier : cette organisation restante de l'humain peut tout de suite comprendre et recevoir, parce qu'elle est de puissance solaire, ce qui vient de la lune. Ce qui vient de la lune, c'est ce qui, à l'extrême, conduit aux illusions, à ce qui peut se révéler à l'intérieur de l'humain. Mais c'est le contenu de la révélation hébraïque ancienne. Il n'est tout d'abord traité que de l'humain. L'humain est au point central de cette révélation hébraïque ancienne.
08
Mais à l'époque précédant le mystère du Golgotha, on n'était pas encore parvenu à l'autoappréhension, à la connaissance de soi de l'humain. Il fallait chercher un chemin qui était en fait un détour. Et ce chemin passait par la caractéristique du peuple judaïque. C'est pourquoi la religion juive n'est tout d'abord pas une religion de l'humanité. Elle ne s'adresse pas à l'humain individuel, mais à l'ensemble du peuple hébreu. C'est une religion de peuple. Elle parle de l'humain, mais seulement sur le détour par le peuple.
09
Ces deux choses étaient là lorsque le mystère du Golgotha est intervenu dans l'évolution terrestre : la sagesse universelle du paganisme ancien qui s'évanouissait et la conscience de l'humanité sous forme de conscience de peuple. C'est là-dedans que fut placé le mystère du Golgotha. On pouvait seulement le comprendre avec ce qui était là. On doit distinguer le fait du mystère des moyens de le comprendre, de le ressentir. Les païens pouvaient seulement le comprendre avec les restes de leur sagesse universelle. Les Juifs pouvaient seulement le comprendre avec ce qui était révélé. Et c'est ainsi que cela fut d'abord compris. Le reste de l'ancienne sagesse s'est manifesté dans la conception gnostique de l'événement du Golgotha. Ce qui était dû à la révélation juive devint de plus en plus le contenu de la compréhension catholique, de la compréhension catholique romaine du mystère du Golgotha. Et pour saisir absolument quelque chose du mystère du Golgotha, il fallait faire un détour par ces deux courants des mondes/universels.
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En cela se montra toutefois ce qui suit. L'ancienne sagesse païenne, parce qu'elle était en train de s'éteindre, parce que son origine était lointaine, perdait de plus en plus la capacité d'être comprise par les humains. Les humains sont devenus bien trop à l'aise/confortables pour continuer à propager/transplanter la sagesse qui se présentait sous forme gnostique à travers le mystère du Golgotha. Il ne restait que de très minces restes de l'ancienne compréhension païenne du monde. C'est l'un des courants.
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La prédication juive était plus fraîche, plus intense. Mais elle n'avait aucune sagesse du monde. Elle parlait seulement de l'humain et de commandements à l'humain. Elle plaçait l'humain au centre de sa vision du monde. Elle s'est propagée dans les églises d'Occident. Les derniers restes de la sagesse païenne, dont on ne reconnaissait plus l'origine, sont restés comme des concepts pour ce qui est maintenant l'expérience scientifique. C'est avec les derniers restes de l'ancienne sagesse païenne que Galilée, Giordano Bruno et Copernic ont compris ce qu'il en était des nouvelles expériences du monde. Il n'est pas étonnant que cela devienne peu à peu quelque chose de très insatisfaisant. On n'avait en effet su qu'appliquer les derniers restes abstraits de la sagesse païenne ancienne à ce que l'on obtenait par les nouveaux moyens de la science de la nature.
Et de ce que l'on savait de l'humain par la révélation juive, on ne trouvait pas de pont vers cette sagesse. Et c'est ainsi que cela s'est poursuivi, et c'est ainsi que cela a vécu jusqu'à nos jours. Nous avons d'une part une science qui ne travaille qu'avec les tout derniers restes de l'ancienne sagesse païenne et qui ne trouve pas par elle-même les moyens de comprendre l'humain, qui a donc culminé au XIXe siècle en renonçant à la compréhension de l'humain proprement dit et en ne comprenant que ce qui résulte en apparence si l'on considère l'humain comme la dernière conséquence de la série animale. Ne pas comprendre l'humain, mais comprendre l'animal le plus élevé et l'appeler l'humain, voilà ce qui devint l'idéal de cette science travaillant avec les derniers fragments du paganisme. 
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Ce qui s'est rattaché à la révélation juive a peu à peu perdu les possibilités de dire quoi que ce soit sur la nature à partir de ce qu'elle avait à dire sur l'humain. Essayez donc de passer en revue la théologie telle qu'elle s'est développée, pour voir s'il s'y trouve quelque chose qui pourrait aujourd'hui donner une explication satisfaisante pour la conscience du temps, ne serait-ce que des processus naturels les plus simples. Certes, des considérations morales peuvent être rattachées aux processus naturels à partir de cette tradition. Mais la conscience contemporaine ne se satisfait pas de la considération morale selon laquelle Dieu aurait fait venir un tremblement de terre de Messine pour punir les humains, et la théologie est devenue peu à peu incapable de jeter un pont entre ce que les dieux font et ce qui se produit et éclate dans la nature. Elle est donc à bien des égards un phrasé, tandis que notre science de la nature a devant elle, de manière grandiose, matériau sur matériau, qui renferme des mystères infinis, mais ne sait rien en faire, parce qu'il lui manque les concepts pour relier les choses entre elles. C'est sous l'effet de cette dichotomie que s'est développée toute la conscience moderne, que s'est développé quelque chose comme l'agnosticisme, par exemple, pour lequel la caractéristique d'un esprit éclairé est de pouvoir se dire : L'humain est incapable de savoir quoi que ce soit sur l'essence des choses. Il n'est tout simplement pas organisé pour savoir quelque chose sur l'essence des choses.
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Ce qui est profondément présent dans l'être humain sous forme de nostalgie doit lutter contre une telle vision. Cela lutte dans ce que l'humain veut savoir sur le monde, cela lutte dans l'ordre social extérieur. Et il faudra bien comprendre comment il faut avancer, parce que, sur certains points, nous en sommes encore à des époques bien plus anciennes avec nos représentations et nos idées. Qu'est-ce que la révélation juive a produit de son côté ? Le plus caractéristique de ce qu'elle a produit, c'est la politique nationale juive. Cette politique nationale juive, après avoir exercé son influence sur la romanité, a poursuivi son chemin jusqu'à l'époque la plus récente. Et les peuples les plus importants de notre époque, qu'aspirent-ils à faire dans le domaine politique ? - Faire de la politique nationale ! Mais cela, c'est de la politique hébraïque ancienne. Nous n'avons pas encore atteint le christianisme en ce qui concerne notre vie publique. Nous en sommes encore à l'Ancien Testament. Et le présent a pour tâche de s'avancer jusqu'au christianisme dans le domaine de la vie publique. Il n'y parviendra pas si il n'est pas soutenu de l'autre côté par la progression scientifique vers le christianisme. Mais pour cela, il est nécessaire d'apprendre à connaître réellement l'humain.
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Prenez ma "Science secrète" ; il y est beaucoup question de l'évolution cosmique, de l'évolution de Saturne, du Soleil, de la Lune, de la Terre et ainsi de suite, de sorte que les humains qui sont aujourd'hui les plus "intelligents" sont soit effrayés, soit amenés à sourire ou à s'irriter. Si vous regardez de plus près ce qui est écrit dans ma "science secrète", vous trouverez : Ce qui est donné là comme connaissance du monde est en même temps connaissance de l'humain. Car en fait, dans toute la connaissance du monde, l'humain est partout présent. Ce que l'être humain a conçu à l'époque de Saturne, ce qu'il a ensuite développé, la manière dont les autres êtres se sont intégrés, tout cela est considéré. Vous ne pouvez pas du tout distinguer la connaissance du monde de la connaissance de l'humain.
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Or, à l'heure actuelle, c'est une exigence chrétienne à partir du domaine de la connaissance. Justement, c'est ainsi une exigence chrétienne à partir du domaine social que nous apprenions à faire abstraction de tous les autres pendants humains et à ne viser que l'humain lui-même. Du point de vue du phrasé, on fantasme depuis longtemps sur ces choses, du point de vue de la réalité, encore peu. Car du point de vue de la réalité, il existe encore, comme forces écrasantes dans la vie politique du monde, les contextes nationaux dans lesquels l'humain est en grande partie complètement immergé aujourd'hui. Ce qui doit remplacer ces pendants nationaux, c'est un rapport construit sur le sentiment de ce qu'est l'humain, d'humain à humain, de par toute la terre civilisée. Mais pour fonder un tel rapport, il faut une certaine force intérieure de l'esprit, une certaine force intérieure de l'âme humaine. Et si nous nous demandons si l'humain est devenu plus fort de l'âme au cours de ce 19e siècle soi-disant béni ? - où que l'on puisse regarder, si l'on est sincère et honnête, on trouve partout que l'humain n'est pas devenu plus fort, mais plus faible, en ce qui concerne l'intensité des concepts et des idéaux. Ceux qui me connaissent sauront comment quelque chose de tel est pensé.
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Je me permets de faire ici une remarque personnelle. Il y a maintenant plusieurs décennies, j'étais à Vienne en train de discuter avec un homme qui s'est depuis fait un grand nom en tant qu'historien. Nous parlions de l'évolution allemande. Cet homme avait une vision abstraite des choses, qu'il exprimait alors ainsi : eh bien, cette évolution allemande, elle est là et elle se poursuit de la même manière qu'elle est là. - J'ai dit : c'est une abstraction, ce n'est pas quelque chose qui est tiré de la réalité. C'est un peu comme si quelqu'un disait : voici une plante, elle a déjà donné des fruits, maintenant de nouvelles fleurs vont apparaître, puis de nouveaux fruits, puis de nouvelles fleurs, et cela continue de croître ainsi. - Lorsque la plante a atteint la formation de fleurs et de fruits, on ne peut pas dire : cela continue comme cela. - Il est vrai que la graine issue de la fleur peut donner naissance à quelque chose de nouveau, à une nouvelle plante ; mais il ne faut pas s'imaginer que l'ancienne plante ressort de la fleur sous une nouvelle forme et que cela se poursuive comme c'était le cas auparavant. J'ai dit : ce qui est la substance, l'essence de l'être allemand a atteint son épanouissement et son fruit à l'époque de Goethe, de Schiller, de Herder, de Hegel. C'est un point culminant. Cela ne peut pas être simplement poursuivi. Depuis lors, nous sommes en décadence, depuis lors, nous sommes dans un mouvement descendant. - J'ai exprimé ces idées à l'époque. J'ai trouvé peu de compréhension, comme vous pouvez l'imaginer, car nous étions déjà entrés dans l'époque où de telles idées étaient trop intenses pour pouvoir saisir l'âme humaine, et je devais penser à la manière dont les choses étaient encore très différentes jusqu'au milieu du XIXe siècle. Il y avait par exemple, au sein de l'évolution allemande, un homme qui a écrit une histoire de la littérature, Gervinus. On peut avoir beaucoup de choses contre lui ; il y a dans toute l'écriture de cette histoire de la littérature un immense radicalisme. Elle se termine en effet avec la mort de Goethe, et elle conteste aux générations suivantes le droit de continuer à faire de la poésie dans l'ancien style, comme si de nouvelles fleurs sortaient des feuilles de la plante. A l'époque, on était encore assez radical pour dire : avec Goethe, c'est fini ; si vous voulez continuer à vous développer, vous devez chercher de nouvelles approches ! - Gervinus ne pouvait pas les donner ; mais il a fermé l'ancien, il a fait un trait en dessous.
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Certes, depuis cette époque, a été écrit/poétisé maintes belles choses dans la langue allemande, mais c'est de l'épigonisme. Il n'y coule pas l'essence qui coule dans Herder, Goethe, Schiller, pas l'essence philosophique, l'essence de Hegel-Schelling, l'essence de Fichte. Le seul et unique fait est que Hamerling, au point de sa maturité, a apporté un ton nouveau dans son "Homunculus", qui est cependant devenu une satire.
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Les exigences étaient déjà à l'époque à la porte pour saisir une nouveauté, développer un sens réel pour une nouvelle approche de toute la nouvelle civilisation. Cet appel à une nouvelle approche devrait être lancé aujourd'hui dans le monde entier. Car c'est seulement à partir de là que l'on peut espérer un certain salut pour l'évolution future de l'humanité. Tout ce qui ne se rattache pas à l'intuition de l'humain individuel devrait être anéanti. Vous pouvez en voir un signe extérieur dans la manière dont les anciennes conceptions sont aujourd'hui remises en avant de manière convulsive. Pour pouvoir dire quelque chose dans le présent, on fait appel à de vieilles idées. Chez l'un des esprits les plus éminents d'Europe centrale, on trouve un point de vue issu de cette conscience décadente du temps, qui montre ce à quoi l'humanité ne peut pas se tenir aujourd'hui. Cet homme pose la question : comment pouvons-nous à nouveau parvenir à une vie morale ? - Il se rend compte qu'au cours des cinq dernières années, l'usure de l'ancienne morale s'est manifestée, le mensonge a triomphé à travers tous les peuples. L'ancienne politique hébraïque de Yahvé s'est tellement emparée de tous les peuples que l'on voudrait croire qu'il y avait alors un judaïsme en Palestine, et que tous les peuples voudraient maintenant mener chacun pour soi une politique comme celle que les Juifs ont menée en Palestine. Ils voudraient tous devenir ainsi, ils voudraient tous mener une politique mondiale en excluant les acquis du christianisme. Le contenu fait défaut. C'est pourquoi on a recours à des choses qui n'ont en fait aucun contenu. Au lieu de chercher de nouvelles sources de moralité à partir de conceptions spirituelles, nouvelles et fécondes, on se demande : Où se trouvent les sources d'une nouvelle moralité ? - Et donne la réponse suivante : le pouvoir est un moyen indispensable pour créer le bien. C'est pourquoi, si on ne le possède pas déjà, on doit aspirer au pouvoir nécessaire pour réaliser le bien en question. - On veut avoir un bien dans le monde et on donne le beau conseil : cherche le pouvoir pour réaliser le bien. - La deuxième raison de la nouvelle éthique est la suivante : avec le pouvoir que l'on possède, on peut réaliser le bien. C'est pourquoi il faut partout utiliser le pouvoir pour réaliser le bien.
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Mais il faut d'abord avoir le bien, il faut d'abord reconnaître le bien ! Parler ainsi est le contraire de ce qui doit se répandre dans la nouvelle civilisation humaine par la science de l'esprit dont il est question ici. Car il ne s'agit pas de fonder quoi que ce soit sur le pouvoir. On ne peut fonder quelque chose sur le pouvoir que si l'on regroupe des groupes humains. Quand l'humain doit faire face à l'humain, on ne peut rien fonder sur le pouvoir, mais uniquement sur ce qui se développe en l'humain, de sorte que l'humain ait une valeur. L'humain doit acquérir une valeur qui lui permette d'accomplir des prestations pour l'humain, et il doit en même temps développer une réceptivité qui lui permette de reconnaître cette valeur humaine.
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C'est la seule base possible pour toute moralité future : développer la valeur humaine et la capacité de reconnaître la valeur humaine. En d'autres termes, cela signifie que toute moralité doit être fondée sur une véritable confiance ! - C'est parce que l'on n'a pas voulu aller jusqu'à de telles conceptions que l'on n'a pas pu comprendre les exigences morales contenues dans ma "Philosophie de la liberté". Là est fondée une ainsi nommée morale individualiste et est construit sur ce que si être développé en chaque humain ce qui peut être développé, on n'a pas besoin de la législation, mais on peut alors attendre ce que les humains feront dans leurs échanges mutuels. Et j'ai dû dire à l'époque à certains humains : "Regarde une fois, quand nous marchons dans la rue, l'un dans un sens, l'autre dans l'autre, avons-nous besoin d'une législation pour nous éviter mutuellement ? Que l'un aille à gauche, l'autre à droite, on le fait en fonction des exigences de l'existence/l'être-là, que l'on comprend par la raison synthétique. - C'est ainsi que l'on agit moralement, lorsque toutes les choses qui se trouvent dans l'être humain se développent réellement. Sans cela, il n'y a aucune morale de l'avenir.
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Mais c'est la seule morale qui sera vraiment construite sur une chrétienté nouvellement saisie. Elle doit être construite sur cela : Tout ce que vous avez fait à un autre qu'humain, c'est à moi que vous l'avez fait. - Le Christ est venu dans l'humanité afin que chaque humain particulier reconnaisse l'autre homme selon sa valeur. Et si les humains se traitent ainsi les uns les autres dans le monde, alors la base de ce qui est une nouvelle moralité est donnée. Mais alors seulement, de notre point de vue actuel, le mystère du Golgotha sera à nouveau compris. Ce mystère du Golgotha est un fait. Il doit être compris par chaque âge du monde sous une nouvelle forme. Ce ne sont pas les enseignements qui sont là qui sont déterminants ; ils doivent changer d'âge en âge. Ce qui est déterminant, c'est que le mystère du Golgotha a eu lieu une fois. Pour les confessions contemporaines, il s'avère de plus en plus que le mystère du Golgotha leur devient de plus en plus indifférent. Elles ne tiennent pas à ce qu'il soit compris à partir de la conscience du temps ; elles tiennent seulement à ce que leurs enseignements se propagent. Mais ces enseignements seront incapables de comprendre le mystère du Golgotha. Et c'est ainsi que nous avons déjà aujourd'hui une sorte de théologie qui ne parle plus du tout du Christ, mais seulement de l'humain Jésus de Nazareth, de "l'homme simple" qui a marché en Palestine, une sorte de Socrate. Et on ne peut alors pas comprendre pourquoi ceux qui parlent de ce Christ parlent de lui comme du centre de l'évolution de l'humanité. Les questions qui se posent à l'époque actuelle sont déjà si sérieuses. Et c'est précisément cette gravité qui devra être reconnue. Mais il faudra travailler en harmonie avec le domaine scientifique d'une part, et avec le domaine social d'autre part. Les choses se rejoignent en effet. Je crois qu'aujourd'hui, l'universitaire/l'académicien de formation orthodoxe trouvera étrange qu'on lui impose, par exemple, que la botanique devienne "chrétienne". Mais elle doit devenir chrétienne, c'est-à-dire que l'esprit qui s'est emparé de l'humanité par le biais de l'âme doit également agir jusqu'à la botanique. Et des humains à mentalité socialiste, mais seulement un peu, seulement quelques parties de cette masse à mentalité socialiste parlent du fait que la mentalité chrétienne - on dit alors volontiers mentalité chrétienne primitive - doit prendre place dans le comportement mutuel des humains. Malgré cela, on n'attache pas une importance particulière à l'imprégnation des idées sociales par le principe chrétien.
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Il est toutefois aussi disponible une troisième variété, mais il s'agit d'apprendre à trouver le Christ dans le monde d'un côté, et d'apprendre à allumer en nous les facultés de comprendre ce Christ de l'autre côté. Ce qui doit agir ensemble, à grande échelle comme dans la vie sociale, c'est le développement d'une certaine valeur humaine et le développement de la capacité à reconnaître avec confiance cette valeur humaine et à se comporter réellement en conséquence dans les relations d'humain à humain !
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Au XIXe siècle, quand on comprenait le moins comment un nouvel esprit voulait entrer pour comprendre à nouveau le mystère du Golgotha, on parlait de christianisme pratique parce qu'on était devenu aussi peu pratique que possible en ce qui concerne le christianisme. Maintenant que les événements de ces dernières années ont passé dans l'évolution de l'humanité, il serait nécessaire que le plus grand nombre possible d'êtres humains se ressaisisse et comprenne comment une nouvelle révélation de l'Esprit veut effectivement entrer dans l'évolution de l'humanité et comment elle doit être saisie par les humains. Tant que nous tiendrons toute notre vie spirituelle en gage auprès des puissances extérieures, des puissances étatiques ou de tout autre type de puissance dans le monde, il n'y aura aucune possibilité pour cette vie spirituelle d'accueillir réellement ce qui veut entrer dans l'humanité en tant que révélation spirituelle. Pour cela, il est nécessaire que la vie spirituelle soit vraiment, comme l'exige notre idée de trimembrement, placée sur ses propres pieds, qu'elle se développe à partir de ses propres impulsions. C'est à partir de ces impulsions propres que la science s'imprégnera de méthodes spirituelles, et c'est à partir des méthodes spirituelles que l'on développera pour la science que s'allumera la force d'imprégner moralement la vie sociale de ce qu'est l'esprit. Dans l'action sociale, dans la vie sociale des humains, nous devons apprendre à réaliser, à actualiser l'esprit. Mais pour cela, il est nécessaire de dépasser ce que nous devons appeler aujourd'hui des mots creux/des cosses de mots. Nous vivons en effet une vie spirituelle faite de mots creux, de phrasés. On peut aujourd'hui faire l'expérience de quelqu'un qui dit de belles choses qui peuvent nous plaire dans leur contenu ; si on s'approche de lui, on trouve son âme vide de contenu spirituel. Pourquoi ? - Parce qu'aujourd'hui, on peut glaner des phrasés partout. On n'a pas besoin aujourd'hui d'être lié à ce qui circule dans la vie humaine en termes de mots vides. Il n'y a pas d'autre moyen de trouver à nouveau la liaison avec l'esprit que de chercher d'abord le guide, afin que l'âme humaine puisse vraiment parvenir d'elle-même à l'esprit, le guide qui ne se laisse pas trouver autrement qu'en le cherchant dans la conviction, l'humain peut seulement devenir ce qu'il doit devenir aujourd'hui dans le monde s'il ne s'en tient pas simplement à ce qu'il a hérité, aux forces du sang, mais s'il développe en lui quelque chose qui va au-delà de ce qui est simplement hérité, au-delà de ce qu'il peut simplement recevoir du monde extérieur. Aujourd'hui, nous naissons dans un monde avec des dispositions déterminées ; ces dispositions nous sont développées à l'école, mais de telle sorte que seules les traditions héritées du passé servent de moteur à ce développement. Nous devons arriver à savoir qu'en chaque être humain se trouve un germe caché, qui n'est pas là par la simple hérédité ni par ce qui se cache aujourd'hui comme impulsions dans l'éducation. Nous devons croire que chaque être humain recèle aujourd'hui quelque chose qui ne peut être éveillé que par les forces spirituelles et par la conviction de l'existence de ces forces. Seule la conscience de Yahvé peut être vécue à partir de ce qui est éduqué et vécu aujourd'hui. La conscience du Christ ne peut être éveillée que si l'on croit non seulement à l'évolution de l'humain, mais aussi à la transformation de l'humain, si l'on croit que l'humain devient quelque chose qui n'est pas prédisposé en lui parce qu'il a hérité un corps de ses ancêtres, mais qui siège en lui parce qu'il a traversé des vies terrestres antérieures dans des cours antérieurs humains des mondes. À l'époque, le principe de l'hérédité prédominait toutefois et surplombait dans l'entité humaine ce qui venait des vies terrestres antérieures répétées. Aujourd'hui, les qualités héréditaires sont devenues faibles, et les qualités de l'être humain qui proviennent des incarnations précédentes non pas avec le sang, mais avec l'âme, deviennent de plus en plus fortes.
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Cela peut être repris dans la conscience. Et si cela vit dans la conscience d'un humain, celui-ci rencontre l'autre humain avec des sentiments tout à fait différents de ceux que les humains ont généralement aujourd'hui.
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Ainsi, même s'il s'agit d'un thème vraiment vaste, je vous ai exposé, peut-être de manière balbutiante, quelque chose de ce qui doit intervenir avec une nécessité primordiale dans notre évolution humaine. Lorsque cette exigence surgit dans la vie, elle se heurte encore aujourd'hui aux préjugés les plus lourds qui existent dans la vie. Elle est combattue. Et j'ai dû vous parler ces derniers temps de maintes luttes contre ce qui est précisément visé par la vision du monde d'orientation anthroposophique dont il est question ici. Aujourd'hui, je voudrais encore citer deux choses dans ce sens. Je vous ai lu l'autre jour la lettre de notre ami le Dr Stein, qui montrait de manière rafraîchissante comment il fallait s'opposer à un homme d'Église dont l'assistant, lorsqu'on voulait lui prouver, à partir de passages bibliques, que quelque chose sonnait anthroposophique, allait jusqu'à avouer : "Alors, le Christ se trompe - selon lui ! Ce n'est donc pas lui, l'homme d'Église, qui se trompe, mais le Christ ! — Lorsque je suis arrivé à Stuttgart, on m'a fait savoir que dans nos cercles, toutes sortes de jugements avaient été enregistrés sur le fait qu'il était tout de même choquant de s'opposer de cette manière à un vieux monsieur qui avait même lu des écrits de moi. Il faut tout de même tenir compte de premièrement - deuxièmement - troisièmement... C'est malheureusement encore très répandu dans nos rangs, que précisément lorsqu'il s'agit de développer le sérieux sur un point quelconque, on est poignardé dans le dos par les personnes qui voudraient de préférence maintenir notre mouvement sur un point de vue sectaire. C'est une chose que je dois mentionner.
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L'autre est que je dois déjà vous faire connaître l'accusation qui a été lancée dans la presse allemande, dont les sources troubles - je le mentionne expressément ici - me sont très bien connues, et dont le contenu est assez indifférent ; car chez les gens qui répandent de telles choses, il ne s'agit pas d'éveiller la foi dans les choses qu'ils répandent, mais absolument de seulement fabriquer un quelque chose qui puisse rabaisser une personnalité ou un courant d'opinion gênant. Ainsi, malgré la salle peu éclairée, je vais lire ces omissions "non éclairées" qui circulent actuellement dans une partie de la presse :
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Le théosophe Steiner, longue main de l'Entente". - Le (journal) <Mannheimer Generalanzeiger> (indicateur général de Mannheim) reçoit un rapport de Berlin : Le théosophe Dr Rudolf Steiner, qui influence un groupe d'adeptes de plusieurs millions d'hommes et de femmes" - je remarque expressément : cette phrase, pour celui qui regarde d'une manière ou d'une autre dans la luxueuse pièce du présent, sera extraordinairement probante, et on verra, dans le temps qui vient, où de telles attaques se renforceront considérablement, pourquoi de telles attaques sont dites, entre d'autres choses mensongères -, "a fondé au printemps 1919 à Stuttgart le Bund für Dreigliederung des sozialen Organismus/la Fédération pour le trimembrement de l'organisme social, qui ne devait être à l'origine qu'une communauté religieuse communiste, mais qui est ensuite tombée en contact politique avec les bolcheviks et les communistes, et qui exerce maintenant une agitation politique bizarre et contrariante/dégueulasse. La <B.Z.> apprend ce qui suit de Dresde : Il ressort de nouvelles fiables", - je vous prie de tenir compte du ton - "que la Fédération pour la triarticulation établit les noms de tous les officiers prétendument actifs dans le sens réactionnaire et rassemble contre eux, sur la base de témoignages, du matériel sur des actes contraires au droit international, qui doit ensuite être envoyé à l'Entente en vue de livraison/d'extradition. La véracité de telles accusations est tout à fait indifférente à M. Steiner et à ses camarades, et le passage d'une lettre où il est dit : les accusations de vol sont à proscrire, car la fausseté est plus facile à prouver. De même, on ne doit pas porter d'accusations trop incroyables, comme des mutilations d'enfants".
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Maintenant, que chaque phrase, chaque mot - pardonnez-moi d'employer cette expression dans ce contexte - soit un mensonge "fabriqué/inventé de toutes pièces", c'est donc entièrement évident. Mais ces choses sont fabriquées dans le présent. Elles prouvent que l'on prend suffisamment au sérieux ce qui vient du courant d'esprit qui est représenté ici pour considérer ces moyens malveillants comme nécessaires. Vous pouvez être convaincus que l'on ne bombarde pas les petits mouvements sectaires, c'est-à-dire ceux qui sont censés être de petits mouvements en nombre, avec de telles choses. On aimerait seulement souhaiter- je l'ai aussi exprimé dans l'article que j'ai envoyé avant-hier pour notre deuxième prochain numéro de "Triarticulation" - que le nombre de gens naïfs qui croient encore toujours que le fait de réfuter de telles choses aiderait quelque peu les gens qui travaillent aujourd'hui à partir des sources troubles dont il est question ici, diminue de plus en plus. Ils ne s'intéressent que très peu aux réfutations, car pour eux, il ne s'agit pas de toucher à la vérité, mais de lutter par tous les moyens contre tout ce qui doit s'introduire dans l'humanité comme un nouvel esprit.
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Ils suivent les forces dont ils sont obsédés/possédés.
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J'ai dû vous présenter cet exemple pour que, peu à peu, un sentiment de gravité soit éveillé chez tous ceux qui se sentent sincèrement attirés par ce qui est présenté ici comme une science de l'esprit d'orientation anthroposophique. On aimerait vraiment trouver des mots que notre langue actuelle usée n'a guère, pour éveiller ce sérieux dans les âmes. Car il est nécessaire ! Mais les âmes sont souvent comme paralysées. Ce qui doit nécessairement pénétrer en elles ne le fait plus, si l'on ne veut pas que le temps conduise à la décadence complète. On ne peut pas continuer à fonctionner de la même manière. On ne devrait plus non plus appeler "idéaux" ce que l'on prend dans les anciens courants. On devrait déjà être de plus en plus conscient qu'une reconstruction complète est nécessaire dans l'évolution de l'humanité.