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GA186 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




DEUXIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 10 janvier 1920

Les faits de la vie de l'illusion et du mal

ZWEITER VORTRAG
Dornach, 10. Januar 1920

Die Lebenstatsachen der Illusion und des Bösen

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196 023-0371992 10/01/1920



Original





Traducteur: FG v. 01 - 22/04/2022 Editeur: SITE

Afin de faire la transition entre la considération d'histoire culturelle d'hier et les perspectives auxquelles je veux passer demain, je vais insérer aujourd'hui une sorte d'épisode qui vous semblera peut-être un peu y être tiré, mais qui doit quand même être inséré une fois, même si c'est une considération assez difficile.

01

Ich werde, um den Übergang zu schaffen von der kulturhistorischen Betrachtung von gestern zu den Perspektiven, zu denen ich morgen dann übergehen will, heute eine Art Episode einfügen, die Ihnen viel­leicht etwas weit hergeholt zu sein scheinen wird, die aber doch einmal, wenn auch als eine ziemlich schwierige Betrachtung, eingefügt werden muß.

Deux puissances interviennent dans la vie humaine, qui semblent mystérieuses à l'intérieur de cette vie, qui demandent à être comprises, car elles tombent en fait du cours habituellement pensé de la vie. L'un est le fait que l'humain est capable d'illusion, que l'humain peut s'adonner à des illusions. L'autre chose est que l'humain peut succomber au mal. L'effet de l'illusion et l'effet du mal dans la vie appartiennent très certainement aux plus grandes énigmes de cette vie.

02

Zwei Mächte greifen in das menschliche Leben ein, die innerhalb die­ses Lebens rätselhaft erscheinen, die verlangen, verstanden zu werden, denn sie fallen eigentlich aus dem denkgewohnten Gang des Lebens heraus. Das eine ist die Tatsache, daß der Mensch illusionsfähig ist, daß der Mensch sich Illusionen hingeben kann. Das andere ist, daß der Mensch dem Bösen verfallen kann. Die Wirkung der Illusion und die Wirkung des Bösen im Leben gehören ja ganz gewiß zu den größten Rätseln dieses Lebens.

Or, j'ai déjà eu l'occasion, en diverses occasions, d'indiquer sur le mystère qui entoure ces deux faits de la vie. Le secret qui existe ici est seulement tel que sa pensée tombe hors des voies habituelles. Et tout ce que l'on doit penser en ce qui concerne l'illusion et le mal dans la vie est apparenté au problème, à l'énigme de la maladie et de la mort qui, en fait, - comme toutes ces énigmes -, ne sont pas ressenties par l'humain dans toute leur profondeur uniquement parce que l'humain s'est habitué à avoir des illusions, le mal, la maladie et la mort dans sa vie. Rien que ces choses devraient être totalement trouvées incompréhensibles pour celui qui part d'une conception matérialiste de la vie. En particulier, celui qui est de mentalité matérialiste devrait se demander encore et encore : comment est compatible cet écart par rapport au cours habituel des lois de la nature dans la vie, cet écart qui apparaît dans la maladie et la mort ? - Car les lois de la nature, qui devraient agir à travers les organismes, s'expriment sans aucun doute dans la vie normale, dans la vie saine, le cours normal de la vie. Mais la maladie et la mort interviennent de manière anormale dans le cours de la vie.

03

Nun habe ich schon bei verschiedenen Gelegenheiten Veranlassung genommen, auf das in bezug auf diese beiden Lebenstatsachen vorlie­gende Geheimnis hinzuweisen. Das Geheimnis, das dabei vorliegt, ist nur ein solches, daß sein Denken herausfällt aus den gewohnten Bahnen. Und verwandt ist alles dasjenige, was man zu denken hat in bezug auf die Illusion und in bezug auf das Böse im Leben, mit dem Problem, mit dem Rätsel von Krankheit und Tod, die ja eigentlich vom Menschen — wie alle diese Rätsel — nur deshalb nicht in ihrer vollen Tiefe empfun­den werden, weil der Mensch sich gewöhnt hat, Illusionen, das Böse, Krankheit und Tod im Leben drinnen zu haben. Allein diese Dinge müßte derjenige ganz unverständlich finden, der von einer materialisti­schen Auffassung des Lebens ausgeht. Insbesondere müßte der materia­listisch Gesinnte immer wieder und wiederum sich fragen: Wie ist ver­einbar jene Abweichung von dem gewohnten Gang der Naturgesetze im Leben, jene Abweichung, die in Krankheit und Tod erscheint ? — Denn die Naturgesetze, die durch die Organismen durchwirken sollen, die drücken sich zweifellos ja aus in dem normalen, in dem gesunden Gang des Lebens. Krankheit und Tod aber greifen abnormerweise in den Gang des Lebens ein.

Pour développer quelque chose de sain dans la vision du monde de l'humanité civilisée, qui est devenue entièrement malade, on devra tout de suite envisager que la maladie et la mort, le mal et l'illusion peuvent seulement être compris du point de vue d'une vision spirituelle du monde. L'humain, tel qu'il se tient là comme une expression des faits du monde lui étant connus, doit être clair à soi que son évolution n'est pas possible si seuls les faits naturels qu'il a d'abord observés entrent en ligne de compte dans cette évolution, s'il ne participe à rien d'autre qu'à ce dont parle la science habituelle d'aujourd'hui. Car considérez simplement ce qui suit du point de vue du bon sens humain/de la saine raison analytique humaine. Pensez-vous une fois : les forces vitales, de vie, deviennent plus vivantes en vous qu'elles ne le sont dans l'état dit normal, plus vivantes par exemple dans la fièvre, plus vivantes qu'il ne vous est possible de les maîtriser. Dans tous ces cas où vous ne parvenez pas à vous réveiller, à gagner la main supérieure sur les forces naturelles qui agissent en vous, la conscience cesse, ou au moins la conscience passe à un état anormal.

04

Man wird allmählich, um überhaupt in der ganzen krank geworde­nen Weltanschauung der zivilisierten Menschheit Gesundes zu ent­wickeln, gerade einsehen müssen, daß Krankheit und Tod, das Böse und die Illusion nur zu begreifen sind vom Gesichtspunkte einer spiri­tuellen Weltanschauung. Der Mensch, so wie er als ein Ausdruck der ihm bekannten Welttatsachen dasteht, muß sich klar darüber sein, daß seine Entwickelung nicht möglich ist, wenn in diese Entwickelung nur hereinspielen diejenigen Naturtatsachen, die er zunächst überblickt, wenn er an nichts anderem Teil hätte als an demjenigen, wovon die heute gewohnte Wissenschaft redet. Denn betrachten Sie einmal einfach vom Gesichtspunkte des gesunden Menschenverstandes das Folgende. Denken Sie sich einmal: Die Vital-, die Lebenskräfte werden in Ihnen lebendiger, als sie im sogenannten normalen Zustande sind, lebendiger zum Beispiel im Fieber, lebendiger, als Ihnen möglich ist, sie zu beherr­schen. In all diesen Fällen, in denen Sie nicht aufkommen, nicht die Oberhand gewinnen über die in Ihnen wirkenden Naturkräfte, hört das Bewußtsein auf, oder wenigstens geht das Bewußtsein in einen abnor­men Zustand über.

Celui qui observe la vie sans préjugés doit se dire que vivre et être conscient sont absolument deux choses. Être conscient dépend du fait que l'on ait soi-même la maîtrise supérieure sur la vie. Si la vie devient envahissante, si la vie devient fébrile et que l'on perd la maîtrise sur cette vie, alors il est impossible d'avoir la conscience plus loin de la manière correcte. Mais il s'ensuit quand même immédiatement que ce qui stimule la vie dans l'organisme et ce qui est forces de vie dans l'organisme ne peuvent pas être en même temps les forces de la conscience. Si l'on passe en revue l'évolution de l'humanité telle qu'elle s'est déroulée dans le cosmos, vous savez que cette conscience terrestre, dont on parle habituellement quand on parle de la conscience de l'humanité, et dont nous voulons aujourd'hui tenir compte uniquement, n'est apparue qu'au fil du temps ; que cette conscience terrestre a été précédée par d'autres états de conscience moins brillants/clairs. Je vous ai donc souvent indiqué comment notre planète terrestre a été précédée par une incarnation planétaire, que nous appelons l'incarnation lunaire de la Terre. À l'époque où l'entité humaine était liée à cet état lunaire planétaire, l'humain avait seulement une sorte de conscience de rêve. Mais il était aussi - il suffit de lire mon ouvrage "La science secrète en esquisse" - beaucoup, beaucoup plus imprégné de forces vitales qu'aujourd'hui.

05

Wer das Leben unbefangen betrachtet, der muß sich sagen: Leben und Bewußtsein haben ist durchaus zweierlei. Bewußtsein haben hängt davon ab, daß man selber die Oberherrschaft über das Leben hat. Wenn das Leben überwuchert, wenn das Leben fiebrig wird und man die Herr­schaft über dieses Leben verliert, dann ist es unmöglich, das Bewußtsein in der richtigen Weise weiter zu haben. Daraus folgt aber doch unmittel­bar, daß dasjenige, was im Organismus das Leben erregt, und dasjenige, was im Organismus Lebenskräfte sind, nicht zu gleicher Zeit die Kräfte des Bewußtseins sein können. Wenn man die Entwickelung der Mensch­heit, wie sie sich im Kosmos zugetragen hat, überblickt, so wissen Sie ja, daß dieses Erdenbewußtsein, das man gewöhnlich meint, wenn man überhaupt vom Menschheitsbewußtsein redet, und das wir heute auch zunächst einzig und allein berücksichtigen wollen, erst im Laufe der Zeit eingetreten ist; daß diesem Erdenbewußtsein andere, weniger helle Be­wußtseinszustände vorangegangen sind. Ich habe Sie ja oftmals hingewiesen darauf, wie diesem unserem Erdenplaneten eine planetarische Verkörperung, die wir die Mondenverkörperung der Erde nennen, vor­angegangen ist. Damals, als die menschliche Wesenheit verbunden war mit diesem planetarischen Mondenzustande, da hatte der Mensch nur eine Art Traumbewußtsein. Aber er war auch — Sie brauchen das nur in meiner «Geheimwissenschaft im Umriß» nachzulesen — viel, viel mehr als heute durchsetzt von Vitalkräften.

Et si nous remontons à des incarnations planétaires encore plus anciennes de notre Terre, nous trouvons de plus en plus de processus vitaux dans l'humain. L'humain vit avec la vie du cosmos tout entier. Mais nous ne trouvons pas d'autre conscience derrière la conscience lunaire que celle de notre sommeil sans rêves, donc, parlé du point de vue terrestre, absolument aucune conscience.

06

Und gehen wir weiter zurück zu noch früheren planetarischen Ver­körperungen unserer Erde, so finden wir immer mehr und mehr Lebens­prozesse im Menschen. Der Mensch lebt das Leben des ganzen Kosmos mit. Aber wir finden kein anderes Bewußtsein hinter dem Monden­bewußtsein, als dasjenige unseres traumlosen Schlafes ist, also, vom irdischen Standpunkt aus gesprochen, überhaupt kein Bewußtsein.

C'est à travers ces états, dans lesquels l'humain était en quelque sorte plus vivant, mais dans lesquels il ne pouvait pas avoir la conscience terrestre à cause de cette vivacité, qu'il a évolué jusqu'à cette conscience terrestre. Et nous avons déjà parlé de ce dont dépend cette conscience terrestre. C'est de cela que dépend le fait que nous avons, ce dont la physiologie actuelle ne tient pas encore suffisamment compte, des processus qui se déroulent dans notre tête et qui, s'ils s'étendaient à tout le corps, devraient nous conduire à la mort à chaque instant. Nos processus nerveux-sensoriels sont des processus tout à fait équivalents à ce qui se passe dans notre organisme lorsqu'il est un cadavre. Seulement, tant que nous vivons, cette mort continue de notre organisme neurosensoriel sera paralysée, compensée par les autres processus de vie dans notre organisme. Nous devons en quelque sorte être éveillés à la vie à chaque instant à partir de notre organisme du tronc et des membres/des masses des membres. Car si notre organisation suivait seulement les forces de notre tête, alors nous mourrions continuellement ou/respectivement serions aptes/appropriés à/au mourir.

07

Durch diese Zustände, in denen der Mensch gewissermaßen lebendiger war, aber in denen er wegen dieser Lebendigkeit nicht das Erdenbewußt­sein haben konnte, entwickelte er sich hindurch bis zu diesem Erden­bewußtsein. Und auch darüber haben wir ja schon gesprochen, wovon dieses Erdenbewußtsein abhängt. Davon hängt es ab, daß wir, was die heutige Physiologie noch nicht genügend berücksichtigt, in unserem Haupte, in unserem Kopfe Vorgänge sich abspielend haben, die, wenn sie sich über den ganzen Leib erstreckten, uns fortwährend in jedem Augenblick den Tod bringen müßten. Unsere Nerven-Sinnesprozesse sind Prozesse, welche ganz gleichwertig sind mit dem, was in unserem Organismus vorgeht, wenn er ein Leichnam ist. Nur, solange wir leben, wird dieses fortdauernde Sterben unseres Nerven-Sinnesorganismus paralysiert, von den andern Lebensprozessen in unserem Organismus ausgeglichen. Wir müssen gewissermaßen in jedem Augenblich von un­serem Rumpf- und Gliedmaßenorganismus aus zum Leben erweckt werden. Denn würde unsere Organisation nur den Kräften unseres Hauptes folgen, dann würden wir fortwährend sterben beziehungs­weise zum Sterben geeignet sein.

Vous voyez, il est nécessaire que le processus de mort, le processus de destruction intervienne dans la vie humaine. Si ce processus de destruction n'intervenait pas dans l'organisation humaine, l'humain ne pourrait pas évoluer vers la clarté de la conscience.

08

Sie sehen, es ist notwendig, daß in das menschliche Leben hereinspielt der Sterbeprozeß, der Zerstörungsprozeß. Ohne daß dieser Zerstörungs­prozeß in die menschliche Organisation hereinspielte, würde sich der Mensch nicht hinentwickeln können zur Helligkeit des Bewußtseins.

Ces choses doivent être considérées comme des nécessités de l'évolution cosmique. Et au fond, il est insensé que les gens se pensent : Dieu est tout-puissant, il aurait pu arranger la chose autrement. - Cela reviendrait à dire : Dieu est tout-puissant, il peut quand même aussi faire un triangle avec quatre angles. - Ce dont il s'agit ici est une loi de nécessité absolue/inconditionnelle. Le développement de la conscience n'est pas possible sans l'intégration du principe de mort dans l'organisation humaine :

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Diese Dinge müssen als Notwendigkeiten der kosmischen Entwickelung eingesehen werden. Und töricht ist es im Grunde genommen, wenn die Leute sich denken: Gott ist allmächtig, er hätte die Sache doch anders einrichten können. — Das würde ungefähr gleichkommen dem Satze: Gott ist allmächtig, er kann ein Dreieck doch auch mit vier Ecken machen. — Dasjenige, um was es sich da handelt, ist ein Gesetz unbeding­ter Notwendigkeit. Bewußtseinsentwickelung ist ohne Eingliederung des Todesprinzipes in die menschliche Organisation nicht möglich:

Or, dans la mesure où nous vivons dans l'organisation terrestre, dans la mesure où nous sommes des êtres terrestres, nous sommes entièrement intégrés dans cette organisation terrestre, dans cette entité terrestre. Pour ainsi dire, les lois de l'entité terrestre vont de par notre organisme. Ici, il est nécessaire de faire la distinction entre les lois cosmiques que sont les lois terrestres proprement dites et ces lois cosmiques que l'on ne peut pas considérer comme des lois terrestres au sens propre. C'est une chose assez difficile qui sera touchée ici. Représentons-nous seulement schématiquement la planche i*, nous aurions à faire avec la Terre, avec le Soleil, avec bien d'autres choses encore dans ce que l'on appelle l'univers ; tout ce qui agit et vit à l'intérieur est pendant ensemble. Mais on doit omettre quelque chose s'il devait être possible de dire que tout ce qui agit et vit dedans est dépendant l'un l'autre. - On doit laisser de côté tout ce dont notre lune est le point central.

10

Nun aber, insoweit wir in der Erdenorganisation leben, insoweit wir Erdenwesen sind, sind wir ganz eingegliedert in diese Erdenorganisa­tion, in diese Erdenwesenheit. Gewissermaßen die Gesetze der Erden­wesenheit gehen durch unseren Organismus hindurch. Hier ist es nötig, daß man unterscheide zwischen denjenigen kosmischen Gesetzen, welche die eigentlichen Erdengesetze sind, und denjenigen kosmischen Geset­zen, die man nicht im eigentlichen Sinne als Erdengesetze ansehen kann. Es ist eine ziemlich schwierige Sache, die hier berührt wird. Stellen wir Tafel i* uns nur schematisch vor, wir hätten es mit der Erde zu tun, mit der Sonne, mit noch manchem andern im sogenannten Weltenall; alles, was da drinnen wirkt und lebt, hängt miteinander zusammen. Aber man muß etwas weglassen, wenn es möglich sein soll, zu sagen: Alles, was da drinnen wirkt und lebt, hängt miteinander zusammen. — Man muß weg­lassen alles dasjenige, für das unser Mond der Mittelpunkt ist.

Nous vivons en effet cosmiquement dans deux sphères des mondes qui agissent certes l'une par l'autre, mais qui sont intérieurement différentes l'une de l'autre. Ce qui appartient au Soleil et à la Terre en ce qui concerne les forces actives, cela pend ensemble et dans cela tout ce qui appartient aux forces actives de la Lune s'y est dans une certaine mesure glissé. Je devrais en fait dessiner ainsi : Terre (T), Soleil (S), et encore maint autre.

11

Wir leben nämlich tatsächlich kosmisch in zwei Weltensphären, die zwar durcheinanderwirken, die aber innerlich wesenartig voneinander verschieden sind. Was zur Sonne und zur Erde gehört in bezug auf die wirksamen Kräfte, das hängt zusammen und in das hat sich gewisser­maßen hineingeschoben alles das, was zu den wirksamen Kräften des Mondes gehört. Ich müßte also eigentlich so zeichnen: Erde (E), Sonne (S), und noch manches andere.

Je dessine le mouvement apparent de la Terre et du Soleil (1). Je devrais alors dessiner la lune. Si c'est la sphère de la Lune (2), ça la sphère du soleil (1), ainsi je devrais maintenant les emboîter l'une dans l'autre (3), de sorte qu'elles coïncident dans l'espace, mais qu'intérieurement elles forment une dualité d'après les forces, et ne s'unissent pas directement/immédiatement.

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Ich zeichne die scheinbare Bewegung der Erde und der Sonne (1). Ich müßte dann zeichnen den Mond. Wenn das die Sphäre des Mondes ist (2), das die Sphäre der Sonne ist (1), so müßte ich jetzt beides inein­anderschieben (3), so daß sie zwar räumlich zusammenfallen, innerlich den Kräften nach aber eine Zweiheit sind, sich nicht unmittelbar mit­einander vereinigen.

Et nous, les humains, vivons dans cette dualité. Tout ce qui appartient à la Lune est notamment un reste, un vestige - vous pouvez lire cela plus exactement dans ma "Science secrète" - de l'ancien état lunaire, n'appartient pas du tout à ce que la Terre est devenue dans son progrès normal. Ce morceau qui appartient à la Lune est resté en arrière comme un corps étranger, il s'y est incrusté/stocker dedans, et nous participons aux deux.

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Und wir Menschen leben in dieser Zweiheit. Alles, was zum Monde gehört, ist nämlich ein Rest, ein Überbleibsel — Sie können das in meiner «Geheimwissenschaft» genauer nachlesen — des alten Mondenzustan­des, gehört gar nicht zu dem, was die Erde in ihrem normalen Fort­schritt geworden ist. Es ist dieses Stück, das zum Monde gehört, zurück­geblieben wie ein Fremdkörper, hat sich hineingelagert, und wir nehmen an beiden teil.

Pour celui qui veut vraiment comprendre l'être cosmique/des mondes, il est indispensable d'avoir connaissance de cette indépendance de l'être Terre-Soleil et de l'être Lune. Car a cela est à rattacher quelque chose d'extraordinairement important, quelque chose de si important même que la science du présent non seulement n'en pressent rien, mais le considère très probablement comme la plus grande des folies quand elle en entend parler.

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Für den, der das Weltenwesen wirklich verstehen will, ist es unerläß­lich, Kunde zu haben von dieser Selbständigkeit des Erden-Sonnen­wesens und des Mondenwesens. Denn daran ist zu knüpfen etwas außer­ordentlich Wichtiges, etwas, was sogar so wichtig ist, daß die Wissen­schaft der Gegenwart nicht nur nichts davon ahnt, sondern es höchst wahrscheinlich für die größte Torheit hält, wenn sie davon hört.

Chaque être humain, lorsqu'il traverse son développement embryonnaire, ne traverse pas ce développement simplement en suivant les forces qui sont libérées/déliées/déchainées dans le corps de la mère par la fécondation. Quand on veut faire croire une telle chose, cela revient à l'affirmation : "J'ai ici une aiguille magnétique, elle s'oriente dans une certaine direction, elle a donc les forces en soi. - Cela ne vient à aucun physicien. Chaque physicien dit : la Terre est aussi un grand aimant, et elle attire une extrémité de l'aiguille magnétique, et l'autre extrémité attire l'autre extrémité. - On parle là très bien de ce qui est fermé en soi dépend, dans son activité, dans son efficacité, dans sa position, de ce qui est dépendant du grand. Ce n'est que lorsque l'humain naît dans le corps de la mère que l'on voudrait jeter dans ce corps de mère tout ce qui est organisateur en lui, tandis que c'est là tout de suite que les forces cosmiques sont actives, que les forces qui viennent du cosmos façonnent l'humain. Et c'est ainsi que l'organisation principale de l'humain, tout ce qui est lié à son appareil nerveux et sensoriel, est pendant aux forces lunaires, et le reste de l'organisation aux forces solaires. Et c'est par cela que nous, les hommes, devenons dans la vie un être ambivalent. En tant qu'humain principal, nous devenons un être lunaire, et en tant qu'humain restant, un être solaire. Mais ici, la chose se complique maintenant considérablement. En effet, si vous n'observez pas attentivement ce qui se passe ici, vous allez tout de suite introduire un amas/une pelote de malentendus dans la chose.

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Jeder Mensch, wenn er embryonal seine Entwickelung durchmacht, macht diese Entwickelung nicht etwa bloß dadurch durch, daß er den Kräften folgt, die im Leibe der Mutter entfesselt werden durch die Befruchtung. Wenn man so etwas glauben machen will, so kommt das gleich der Behauptung: Hier habe ich eine Magnetnadel, die richtet sich in einer bestimmten Richtung, also hat sie die Kräfte in sich. — Das fällt keinem Physiker ein. Jeder Physiker sagt: Die Erde ist auch ein großer Magnet, und der zieht die eine Spitze der Magnetnadel an, und das andere Ende zieht die andere Spitze an. — Da redet man ganz gut davon, daß das, was in sich geschlossen ist, in seiner Tätigkeit, in seiner Wirksamkeit, in seiner Stellung abhängig ist von dem Großen. Nur wenn der Mensch entsteht im Mutterleib, da möchte man alles in diesen Mutterleib hineinwerfen, was an ihm organisierend ist, während da gerade die kosmischen Kräfte wirksam sind, vom Kosmos herein die Kräfte den Menschen ausgestalten. Und so ist es, daß des Menschen Hauptesorganisation, alles das, was mit seinem Nerven-Sinnesapparat zusammenhängt, mit den Mondenkräften zusammenhängt und die übrige Organisation mit den Sonnenkräften. Und dadurch werden wir Menschen im Leben auch ein zwiespältiges Wesen. Wir werden als Hauptesmensch ein Mondenwesen, als übriger Mensch ein Sonnenwesen. Aber hier kompliziert sich nun die Sache ganz wesentlich. Wenn Sie hier nämlich nicht genau zusehen, so werden Sie gleich einen Knäuel von Mißverständnissen in die Sache hineinbringen.

Aussi loin que l'humain est un être principal/de tête, il est un être lunaire, c'est-à-dire que les forces lunaires sont organisées dans sa tête. Aussi loin qu'il est le reste de l'organisation, il est un être solaire, c'est-à-dire que les forces de ce qui a puissance/adhérence de soleil sont organisées dans le reste de son être.

16

Insofern der Mensch ein Haupteswesen ist, ist er ein Mondenwesen, das heißt, in sein Haupt sind die Mondenkräfte hineinorganisiert. Insofern er die übrige Organisation ist, ist er ein Sonnenwesen, das heißt, in sein übriges Wesen sind die Kräfte des Sonnenhaften hineinorganisiert.

De ce fait, lorsque l'humain se tient éveillé face au monde, sa tête est particulièrement réceptive à tout ce qui provient du Soleil. La lumière du Soleil, lorsqu'elle tombe sur les objets, est captée par l'œil de l'humain. Le chef/la tête, l'appareil sensoriel et nerveux, est une création lunaire ; mais tout ce qu'il reçoit dedans est tout de suite ce qui a puissance de Soleil. Et dans le reste de son organisation, l'humain est un être solaire, c'est-à-dire qu'il est organisé comme être solaire.

17

Dadurch aber ist das Haupt, der Kopf, wenn der Mensch wachend der Welt gegenübersteht, besonders empfänglich für alles, was von der Sonne kommt. Das Sonnenlicht, wenn es auf die Gegenstände fällt, nimmt der Mensch auf durch sein Auge. Das Haupt, der Nerven-Sinnesapparat ist eine Mondenschöpfung; was der aber alles hineinbekommt, das ist gerade das Sonnenhafte. Und in der übrigen Organisation ist der Mensch ein Sonnenwesen, das heißt, er ist als Sonnenwesen organisiert.

Mais ce qui, aussi loin qu'il se développe sur la Terre, agit en lui, tout cela est de puissance lunaire/de Lune.

18

Was aber, insofern er auf der Erde sich entwickelt, in ihn hineinwirkt, das ist alles mondenhaft.

De sorte que vous pouvez dire : l'humain, en tant qu'être de tête est un réceptacle lunaire qui reçoit/absorbe les courants de ce qui a puissance solaire. L'humain est comme organisation restante, un être solaire qui reçoit/absorbe les courants des forces lunaires.

19

So daß Sie sagen können: Der Mensch ist als Haupteswesen ein Mondengefäß, das aufnimmt die Strömungen des Sonnenhaften. Der Mensch ist als übrige Organisation ein Sonnenwesen, das aufnimmt die Strömungen der Mondenkräfte.

Vous en voyez : si l'on ne regarde pas exactement, si l'on ne saisit pas exactement les choses, mais que l'on cherche des concepts commodes, alors on ne s'en sort pas. Car là, l'un peut venir et dire : l'humain, en tant qu'être principal, en tant qu'être de tête, est un être lunaire. - L'autre dit : ce n'est pas vrai, il est un être solaire, car c'est en lui que se déroulent/jouent les processus solaires. - Les deux sont corrects. On doit seulement apprendre à connaître la façon et la manière de la collaboration de ces choses. J'ai déjà dit souvent que la réalité n'est pas si commode à saisir pour nous, qu'il suffirait de quelques notions bien fichées pour saisir cette réalité ; mais il s'agit qu'on doive déjà s'efforcer un peu pour seulement former les concepts qui couvrent approximativement cette réalité. En l'humain même, l'être lunaire et l'être solaire agissent l'un dans l'autre de deux manières différentes. Et tout ce qui se joue comme processus de vie, cela peut seulement être compris si/quand l'humain n'est pas saisit dans ce rapport/pendant contradictoire avec le cosmos.

20

Sie sehen daraus: Wenn man nicht genau zusieht, wenn man nicht genau die Dinge faßt, sondern bequeme Begriffe sucht, dann kommt man nicht zurecht. Denn da kann einer kommen und kann sagen: Der Mensch ist als Haupteswesen, als Kopfeswesen ein Mondenwesen. — Der andere sagt: Das ist nicht wahr, er ist ein Sonnenwesen, denn in ihm spielen sich die Sonnenprozesse ab. — Beides ist richtig. Man muß nur die Art und Weise des Zusammenwirkens dieser Dinge kennen­lernen. Ich habe schon öfter gesagt, die Wirklichkeit ist nicht so bequem für uns zu fassen, daß ein paar hingepfahlte Begriffe genügen würden, diese Wirklichkeit aufzufassen; sondern es handelt sich darum, daß man sich schon ein wenig anstrengen muß, um nur die Begriffe zu bilden, welche mit dieser Wirklichkeit sich annähernd decken. In dem Menschen selbst wirken in zwiefacher Weise Mondenwesen und Sonnenwesen ineinander. Und alles dasjenige, was als Lebensvorgänge sich abspielt, das kann nicht verstanden werden, wenn der Mensch nicht in diesem zwiespältigen Zusammenhange mit dem Kosmos aufgefaßt wird.

L'une des affaires les plus importantes du moment devrait être, pour l'humanité actuellement tourmentée - si elle ressent correctement - la connaissance : Comme avons nous quand même perdu les anciens concepts connus de l'humanité dans la clairvoyance atavique, et comme nous n'en sommes qu'aux débuts du copernicisme et du galiléisme ! - L'ancien Égyptien, devrait se dire l'humain, connaissait encore l'humain comme un membre du cosmos entier. Mais ce cosmos était pour lui, cet Égyptien, bien plus organisé que l'humain lui-même. Aujourd'hui, l'humain jette un coup d'œil dehors vers le cosmos et voit une grande machinerie qu'il calcule avec ses formules mathématiques. Pour lui, les planètes se meuvent autour des étoiles fixes tout de suite ainsi que l'on voudrait calculer que les bras et les jambes de l'humain se meuvent selon des lois mathématiques ! Dans tout ce qui se trouve dans le cosmos et dans lequel l'humain est enfermé, dans tout cela vit justement (de) l'organisation - âme et esprit. Et si l'on ne saisit pas de l'œil l'être pourvu d'âme et l'être pourvu d'esprit du cosmos, on ne peut rien comprendre à la vie de l'humain, qui est englobée dans cet être pourvu d'âme et cet être pourvu d'esprit du cosmos.

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Eine der wichtigsten Angelegenheiten der Gegenwart sollte für die heute — wenn sie richtig fühlt — gequälte Menschheit die Erkenntnis sein: Wie haben wir doch verloren die alten, im atavistischen Hellsehen der Menschheit bekannten Begriffe, und wie stehen wir erst im Anfange des Kopernikanismus, des Galileismus ! — Der alte Ägypter, so müßte sich der Mensch sagen, der kannte den Menschen noch als ein Glied des gan­zen Kosmos. Aber dieser Kosmos war ihm, diesem Ägypter, viel höher organisiert als der Mensch selber. Heute blickt der Mensch nach dem Kosmos hinaus und sieht eine große Maschinerie, die er mit seinen ma­thematischen Formeln berechnet. Die Planeten bewegen sich für ihn um die Fixsterne gerade so, wie wenn man berechnen wollte, daß sich die Arme und die Beine am Menschen nach mathematischen Gesetzen be­wegen ! In all dem, was da im Kosmos ist und in das der Mensch eingeschlossen ist, in all dem lebt eben Organisation — Seele und Geist. Und ohne daß man die Beseeltheit und die Durchgeistigtheit des Kosmos ins Auge faßt, kann man nichts vom Menschenleben, das in diese Beseeltheit und in diese Durchgeistigtheit des Kosmos eingefaßt ist, verstehen.

C'est ainsi, aimerais-je dire, que nous vivons dans la sphère lunaire. Mais avec nous, dans cette sphère lunaire, vit tout ce qui est luciférien. Et par le détour de notre organisation de chef, de notre organisation de la tête, c'est précisément le luciférien qui nous amène à rendre cette organisation de la tête apte à l'aspect solaire de notre existence/être-là terrestre. Et le luciférien imprègne notre organisation de la tête. Mais il est aussi étranger au terrestre que la lune même avec sa sphère. Justement ainsi peu que notre appareil nerveux-sensoriel est organisé à partir des mêmes forces que notre cœur, nos poumons et notre estomac, justement ainsi peu organisées à partir de notre terrestre-spirituel et d'âme ce que sont en nous des forces lucifériennes. Elles nous sont déversées avec ce qui a puissance de Lune.

22

So, möchte ich sagen, leben wir in der Mondensphäre. Aber mit uns lebt in dieser Mondensphäre alles dasjenige, was luziferisch ist. Und auf dem Umwege durch unsere Hauptesorganisation, durch unsere Kopfes-organisation bringt uns gerade das Luziferische dazu, diese Kopfesorga­nisation erst geeignet zu machen für das Sonnenhafte unseres Erden­daseins. Und das Luziferische durchdringt unsere Kopfesorganisation. Aber es ist dem Irdischen so fremd wie der Mond selbst mit seiner Sphäre. Ebensowenig wie unser Nerven-Sinnesapparat herausorganisiert ist aus denselben Kräften, aus denen unser Herz, unsere Lunge, unser Magen herausorganisiert sind, ebensowenig ist herausorganisiert aus unserem Irdisch-Geistig-Seelischen dasjenige, was in uns luziferische Kräfte sind. Die sind uns eingegossen mit dem Mondenhaften.

Peu de gens en savent beaucoup plus sur l'intervention de ce lunaire dans la vie terrestre que ce que les poètes leur chantent à propos des nuits magiques éclairées par la Lune, des nuits d'amour passées à la lumière de la lune. On sait la parenté de ces élans de la fantaisie avec la lueur de la Lune, qui intervient dans la vie amoureuse, quand y joue la vie amoureuse supérieure, la vie amoureuse romantique. Mais ce n'est que la partie la plus à puissance d'ombre de ce qui vient de la Lune. Ce n'est pas purement l'aspect fantaisiste qui se déroule entre les amants pendant les nuits magiques illuminées par la Lune qui entre dans notre existence ordinaire à partir de cette sphère lunaire, mais ce sont des forces allant profondément qui jouent à partir de cette sphère, des forces qui se détachent de la vie quotidienne, de ce qui lie les humains à la Terre, de même qu'en règle générale le jeu amoureux se détache de la vie quotidienne philistine pendant les nuits magiques illuminées par la Lune. Et l'extrême le plus extérieur qui s'exerce/se vit, comme s'il jouait dedans de cette sphère totalement étrangère à la Terre, est la force de l'illusion que l'humain peut développer. Si cette sphère de forces de la Lune ne jouait pas en nous, nous ne serions pas capables d'illusion en tant qu'humains.

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Die wenigsten Menschen wissen viel mehr von dem Hereinwirken dieses Mondenhaften in das irdische Leben, als was ihnen von mond­beglänzten Zaubernächten, von Liebesnächten, die im Mondenschein zugebracht werden, die Dichter singen. Man weiß von der Verwandt­schaft jener Ausflüsse der Phantasie mit dem Mondenschein, der in das Liebesleben, wenn es das höhere Liebesleben, das romantische Liebes­leben ist, hereinspielt. Aber dies ist nur der schattenhafteste Teil des­jenigen, was vom Monde kommt. Nicht bloß das Phantasiemäßige, das sich abspielt zwischen den Liebenden in den mondbeglänzten Zauber­nächten, spielt von dieser Mondessphäre in unser gewöhnliches Dasein hinein, sondern tiefgehende Kräfte spielen aus dieser Sphäre herein, Kräfte, die sich vom Alltagsleben, von demjenigen, was die Menschen an die Erde bindet, ablösen, so wie in der Regel vom philiströsen All­tagsleben sich ablöst das Liebesspiel in den mondbeglänzten Zauber­nächten. Und das äußerste Extrem, das sich auslebt, wie hereinspielend aus dieser dem Irdischen ganz fremden Sphäre, ist die Kraft der Illusion, die der Mensch entwickeln kann. Würde nicht diese Kräftesphäre des Mondes in uns herein' spielen, so würden wir als Menschen nicht der Illusion fähig sein.

Mais alors, nous ne pourrions pas non plus nous détacher du vital, de la vie organisationnelle de notre organisme, et nous ne pourrions pas nous élever jusqu'à cette clarté de la conscience qui est nécessaire à nous humains. Pour nous élever à cette clarté de la conscience, il est nécessaire que nous puissions vivre dans des représentations qui se détachent entièrement de l'organisme de tous les jours. Mais alors, nous devons nous-mêmes les tenir ensemble à l'organisme de tous les jours. Alors c'est placé en notre pouvoir de maintenir ce qui se joue à travers notre tête/chef avec cet organisme de tous les jours, de ne pas laisser les illusions s'arracher de la réalité, mais de les relier de la bonne manière aux réalités. Pour que nous puissions absolument déployer dans le monde des concepts dénués de sensorialité, nous devons aussi être capables d'illusion. C'est simplement une nécessité que l'humain soit capable d'illusion. Et cette faculté d'illusion, elle est justement aussi pendante avec à sa possibilité de ne pas être continuellement dans la fièvre ou dans l'impuissance, c'est-à-dire de s'élever vers la conscience claire. S'il lâche alors la bride, s'il ne reste donc pas maître de l'illusion, mais que l'illusion devient maître de lui, alors ce n'est qu'un complément nécessaire au fait que nous devons être capables d'illusion.

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Dann aber würden wir uns auch nicht loslösen können von dem vitalen, von dem organisatorischen Leben unseres Organismus, und wir würden nicht zu jener Helligkeit des Bewußtseins aufsteigen kön­nen, die uns Menschen notwendig ist. Um uns zu dieser Helligkeit des Bewußtseins zu erheben, ist es notwendig, daß wir leben können in Vor­stellungen, die ganz sich loslösen vom Alltagsorganismus. Dann aber müs­sen wir sie selbst zusammenhalten mit dem Alltagsorganismus. Dann ist es in unsere Macht gestellt, das, was da durch unser Haupt hindurchspielt, mit diesem Alltagsorganismus zusammenzuhalten, nicht die Illusionen sich losreißen zu lassen von der Wirklichkeit, sondern sie in der rechten Weise auf die Wirklichkeiten zu beziehen. Damit wir über­haupt in der Welt sinnlichkeitsfreie Begriffe entfalten können, müssen wir auch illusionsfähig sein. Es ist einfach eine Notwendigkeit, daß der Mensch illusionsfähig sei. Und diese Illusionsfähigkeit, sie hängt eben auch zusammen mit seiner Möglichkeit, nicht fortwährend in Fiebrigkeit oder in Ohnmacht zu sein, das heißt, zum hellen Bewußtsein aufzu­steigen. Läßt er dann die Zügel schießen, bleibt er also nicht Herr der Illusion, sondern wird die Illusion Herr über ihn, dann ist das nur eine notwendige Beigabe der Tatsache, daß wir illusionsfähig sein müssen.

Ainsi, je vous ai d'abord montré, d'un point de vue cosmique et humaniste, la faculté d'illusion en l'humain d'après son origine, en vous indiquant à un endroit de l'observation du monde où convergent ce que nous nommons la nécessité naturelle et ce que nous nommons l'activité humaine intérieure, tandis que les deux se séparent/tombent l'une hors de l'autre pour la manière actuelle de regarder mécaniste habituelle.

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So habe ich Ihnen zunächst von der einen Seite her kosmisch-huma­nistisch die Illusionsfähigkeit im Menschen aufgezeigt ihrem Ursprunge nach, habe Sie an eine Stelle der Weltbetrachtung gewiesen, in der zu­sammenfließt dasjenige, was wir Naturnotwendigkeit nennen, und dasjenige, was wir innerliche menschliche Aktivität nennen, während beide für die gewöhnliche heutige mechanistische Betrachtungsweise auseinanderfallen.

Mais maintenant, l'autre sphère. Vous aurez peut-être remarqué que j'ai apporté une petite retouche, et comme vous êtes probablement extrêmement attentif, vous m'aurez déjà lancé en pensée, comme une sorte de reproche, que j'ai fait une sorte de retouche. En effet, j'ai d'abord dit : la sphère solaire terrestre et la sphère lunaire sont imbriquées/tissées l'une dans l'autre. - après, j'ai parlé de la sphère solaire. Dans un certain sens, j'avais raison. Car ce qui agit sur l'organisation sensorielle nerveuse, aussi à partir de la Terre, est toujours une action/un effet solaire. Même les surfaces éclairées des objets ne sont que la lumière du Soleil réfléchie. Et ainsi, est tout ce qui intervient, même si cela vient de la Terre, dans la mesure où cela intervient dans notre vie consciente, est une action solaire. Mais pas tout. Je n'ai pu que l'omettre jusqu'à présent. Il est vrai que tout ce que vous traitez d'abord dans votre conscience est lié au Soleil. Mais que vous ayez un poids lorsque vous vous placez sur la balance, c'est l'effet terrestre. En réalité, la sphère solaire, c'est-à-dire ce que j'ai eu la permission de décrire jusqu'à présent comme une sphère uniforme, est à nouveau différenciée en soi. La Terre est une certaine inclusion dans cette sphère solaire terrestre. Et cette Terre, en étant une sorte d'inclusion dans la sphère terrestre-solaire, agit sur ce qui nous vient du Soleil. Elle ne nous permet pas d'être un pur être solaire. À nouveau, en ce qui concerne ce point, on doit aussi considérer le cosmos non purement comme un mécanisme, mais le regarder dans son être pourvu d'âme et pourvu d'esprit.

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Nun aber die andere Sphäre. Sie werden vielleicht bemerkt haben, daß ich eine kleine Retusche angebracht habe, und da Sie ja wahrschein­lich außerordentlich aufmerksam sind, werden Sie in Ihrem Inneren mir das als eine Art Vorwurf schon in Gedanken entgegengeschleudert haben, daß ich eine Art Retusche angebracht habe. Ich habe nämlich zuerst gesagt: Ineinandergewoben sind die Erden-Sonnensphäre und die Mondensphäre. — Nachher habe ich geredet von der Sonnensphäre. Ich habe auch in einem gewissen Sinne Recht gehabt. Denn dasjenige, was in die Nerven-Sinnesorganisation hereinwirkt, auch von der Erde aus, ist immer Sonnenwirkung. Selbst die beleuchteten Flächen der Gegen­stände sind nur das zurückgeworfene Sonnenlicht. Und so ist alles dasjenige, was hereinspielt, auch wenn es von der Erde kommt, in­sofern es in unser bewußtes Leben hereinspielt, Sonnenwirkung. Aber nicht alles. Ich konnte es nur bisher auslassen. Richtig ist es, daß alles dasjenige, was Sie zunächst in Ihrem Bewußtsein verarbeiten, mit der Sonne zusammenhängt. Aber daß Sie, wenn Sie sich auf die Waage stellen, ein Gewicht haben, das ist Erdenwirkung. In Wahrheit aber ist die Sonnensphäre, also das, was ich bisher als eine einheitliche Sphäre schildern durfte, wiederum in sich differenziert. Die Erde ist ein gewis­ser Einschluß in dieser Erden-Sonnensphäre. Und diese Erde, indem sie eine Art Einschluß ist in die Erden-Sonnensphäre, wirkt in dasjenige hinein, was uns von der Sonne kommt. Sie läßt uns nicht reines Son­nenwesen sein. Wiederum muß man auch, was diesen Punkt betrifft, den Kosmos nicht bloß als einen Mechanismus ansehen, sondern ihn in seiner Beseeltheit und Durchgeistigtheit betrachten.

L'humain, en étant intégré dans la sphère solaire terrestre, suit donc dans ses forces subconscientes absolument plus les simples forces terrestres. Dans ses activités conscientes, il suit déjà ce que le Soleil envoie sur la Terre. Mais si l'on examine ce qui est lourd, ce qui est lié à tout ce par quoi nous avons une certaine pesanteur lorsque nous nous mettons sur le plateau de la balance, ce n'est pas seulement la gravitation décrite par Newton, mais c'est en même temps tout ce que nous vivons comme intervenant dans notre vie morale. Chez le Soleil, il en est vraiment ainsi, comme le dit le poète : il brille pour les bons comme pour les méchants. Il n'en a cure. Mais si l'on examine la Terre du point de vue scientifique spirituel, alors on trouve qu'il ne lui est pas indifférent/égal, mais cette Terre est l'expression de certaines forces qui veulent se distinguer de l'ensemble de notre système planétaire. Comme la Lune s'est glissée à l'intérieur, la Terre veut se "pousser/presser". Elle aimerait sortir, elle aimerait devenir indépendante. Il y a une chose que nous, les humains, n'aurions pas si nous ne vivions pas sous l'influence de ces forces terrestres qui veulent devenir indépendantes : nous n'aurions pas le sentiment d'indépendance. Si vous pouviez vous foncer avec les éléments sans être tiré vers le bas par la pesanteur terrestre, vous ne parviendriez jamais à l'indépendance. Ce n'est que parce que vous êtes toujours attiré par la Terre - si je peux utiliser cette expression, mais comme l'expression d'un fait et non d'une théorie - que l'indépendance se développe. Et c'est à cela que sert cette inclusion de la Terre dans la sphère terre-soleil, à nous donner l'indépendance.

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Der Mensch folgt ja, indem er eingespannt ist in die Erden-Sonnen­sphäre, in seinen unterbewußten Kräften durchaus mehr den eigent­lichen Erdenkräften. In seinen bewußten Tätigkeiten folgt er schon dem, was die Sonne auf die Erde sendet. Aber wenn man untersucht, was schwer ist, dasjenige, was mit all dem zusammenhängt, wodurch wir eine gewisse Schwere haben, wenn wir uns auf die Waagschale stel­len, so ist das nicht bloß eine Gravitation, die Newton beschrieben hat, sondern das ist zu gleicher Zeit alles dasjenige, was wir als hereinspie­lend erleben in unser moralisches Leben. Bei der Sonne ist es wirklich so, wie der Dichter sagt: Sie scheint den Guten wie den Bösen. Ihr ist es gleichgültig. Untersucht man aber geisteswissenschaftlich die Erde, dann findet man: Ihr ist es nicht gleichgültig, sondern diese Erde ist der Aus­druck gewisser Kräfte, die sich herausheben wollen aus unserem gesam­ten Planetensystem. Wie der Mond sich hereingeschlichen hat, so möchte sich die Erde «drücken». Sie möchte heraus, sie möchte selbständig wer­den. Wir Menschen hätten etwas ganz Bestimmtes nicht, wenn wir nicht unter dem Einfluß dieser selbständig werden wollenden Erdenkräfte lebten: Wir hätten das Selbständigkeitsgefühl nicht. Könnten Sie, ohne durch die Erdenschwere niedergezogen zu werden, mit den Elementen sausen, Sie kämen nie zur Selbständigkeit. Nur dadurch, daß Sie stets von der Erde angezogen werden — wenn ich diesen Ausdruck gebrauchen darf, aber als den Ausdruck einer Tatsache, nicht einer Theorie —, da­durch entwickelt sich die Selbständigkeit. Und dazu ist dieser Erden­einschluß in die Erden-Sonnensphäre da, daß er uns die Selbständig­keit gebe.

Vous pouvez maintenant de nouveau faire une objection, que vous avez vraisemblablement déjà faite dans l'âme tranquille : n'en est-il pas de même pour les animaux ? - Non, il n'en est pas de même. Car la tête animale est suspendue à une colonne vertébrale horizontale ; la tête humaine repose de toute sa pesanteur sur le reste de l'organisme. C'est ce qui fait la différence. C'est ce qui fait que l'humain a ce sentiment d'indépendance que l'humain est impliqué/attelé dans les forces terrestres et solaires d'une tout autre manière que l'animal.

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Sie können nun wieder einen Einwand machen, den Sie ja wahr­scheinlich im Gemüte schon gemacht haben: Ist es bei den Tieren nicht ebenso?! — Nein, da ist es nicht ebenso. Denn das tierische Haupt hängt an einem horizontalen Rückgrat; das menschliche Haupt sitzt mit seiner ganzen Schwere auf dem übrigen Organismus. Das macht den Unter­schied. Das macht es, daß der Mensch dieses Selbständigkeitsgefühl hat, daß der Mensch in ganz anderer Weise eingespannt ist in die Er­den- und in die Sonnenkräfte als das Tier.

On peut seulement s'approcher de questions, telles que celles qui nous occupent ici, si dans une certaine mesure en alternative on demande : qu'adviendrait de nous, humains si nous n'étions soumis qu'à l'influence terrestre, abstraction faite de l'influence lunaire ?! - Qu'adviendrait des êtres humains si nous n'étions soumis qu'à l'influence du Soleil ? - Si nous, les humains, n'étions soumis qu'à l'influence du soleil, nous serions des sortes d'anges, mais stupides. Ce n'est pas que je veuille dire que les anges sont stupides. Les anges sont déjà intelligents ; mais nous serions une sorte d'anges, non pas intelligents comme les anges, mais stupides. Car il nous manquerait le sentiment d'indépendance. Nous ne serions que des membres de l'organisation du cosmos. Si nous sommes indépendants, c'est grâce à notre existence terrestre. Mais si nous n'étions que sous l'influence de l'existence terrestre, si le soleil n'agissait pas sur nous, que serions-nous alors ?! - Des bêtes, des prédateurs, des êtres qui développent les instincts les plus féroces.

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Solchen Fragen, wie sie uns hier beschäftigen, kann man nur nahe­kommen, wenn man gewissermaßen in Alternative fragt: Was würde aus uns Menschen, wenn wir nur dem Erdeneinflusse, vom Monden­einflusse abgesehen, überlassen wären?! — Was würde aus uns Menschen, wenn wir Menschen nur dem Sonneneinfluß überlassen wären?! — Wenn wir Menschen nur dem Sonneneinfluß überlassen wären, würden wir eine Art Engel sein, aber dumm. Nicht, daß ich sagen will, die Engel seien dumm. Die Engel sind schon gescheit; aber wir wären eine Art Engel, jedoch nicht gescheit wie die Engel, sondern dumm. Denn uns fehlte das Selbständigkeitsgefühl. Wir wären nur Glieder in der Or­ganisation des Kosmos. Daß wir selbständig sind, das verdanken wir dem Erdendasein. Wenn wir aber nur unter dem Einfluß des Erden­daseins wären, wenn die Sonne nicht auf uns wirkte, was wären wir dann?! — Bestien, Raubtiere, Wesen, welche die wildesten Instinkte entwickeln.

Vous avez ici l'un des points auquel vous pouvez vraiment regarder profondément dans la constitution de l'univers, parce que vous devez vous dire : ce qui agit dans l'univers ne peut purement agir d'un seul côté. Car si cela agissait d'un seul côté, cela devrait représenter justement un extrême radical. Si nous n'étions que sous l'influence terrestre, cette influence terrestre développerait en nous les instincts les plus sauvages. Nos flammes instinctives sauvages s'enflammeraient au milieu, en rouge. Mais si elle n'agissait pas, l'influence terrestre, nous ne deviendrions jamais des êtres autonomes. Elle doit être là, sinon nous ne deviendrions jamais des êtres autonomes. Nous devons avoir la possibilité d'être des animaux sauvages pour pouvoir devenir des êtres autonomes. Mais pour que nous ne devenions pas des animaux sauvages, il faut que les flèches blanches agissent contre l'influence terrestre, que l'influence solaire la paralyse. C'est ce qui se passe. Et en ce que ça se passe ainsi vous voyez à travers sur l'origine du mal. Elle est simplement donnée par le fait que nous sommes attelés dans l'existence terrestre. De sorte que nous sommes effectivement exposés d'un côté à un extrême radical, l'extrême terrestre, qui, s'il agissait seul sur nous, ferait de nous des êtres mauvais, ne nous remplirait que d'illusions.

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Hier haben Sie einen der Punkte, an dem Sie wirklich tief hinein­schauen können in die Konstitution des Weltenalls, deshalb tief hinein­schauen können, weil Sie sich sagen müssen: Das, was im Weltenall wirkt, kann nicht bloß von einer Seite her wirken. Denn würde es von einer Seite her wirken, so würde es eben ein radikales Extrem darstellen müssen. Wären wir nur unter Erdeneinfluß, so würde dieser Erden Tafelt einfluß in uns die wildesten Instinkte entwickeln. Auflodern würden Mitte, rot unsere wilden Instinktflammen. Würde er aber nicht wirken, der Erden­einfluß, so würden wir nie selbständige Wesen werden. Er muß da sein, sonst würden wir nie selbständige Wesen werden. Wir müssen die Möglichkeit haben, wilde Tiere zu sein, damit wir selbständige Wesen Tafel 2 werden können. Damit wir aber nicht wilde Tiere werden, muß ent weiße Pfeile gegenwirken dem Erdeneinfluß der Sonneneinfluß, muß ihn paraly­sieren. Das geschieht. Und indem es so geschieht, blicken Sie durch auf den Ursprung des Bösen. Er ist einfach damit gegeben, daß wir ins Er­dendasein eingespannt sind. So daß wir in der Tat auf der einen Seite einem radikalen Extrem ausgesetzt sind, dem Erdenextrem, welches, wenn es allein auf uns wirken würde, uns zu bösen Wesen machen würde, uns nur mit Illusionen anfüllen würde.

Dans les deux, ce qui a puissance de Soleil œuvre depuis le cosmos. Ce qui a puissance de Soleil rend possible que nous nous développions ainsi que nous ne succombions pas à l'illusionnaire. Et ce qui a puissance de soleil rend possible que nous nous développions ainsi que nous ne succombions pas au mal. Sous l'illusion repose la possibilité de devenir des humains intelligents. S'il n'y avait pas tout ce qui nous rend capables d'illusion, nous ne deviendrions jamais des humains intelligents. Exprimé cosmiquement : si nous n'étions pas des créatures de la Lune, nous ne serions pas des humains capables d'illusion d'un côté, et des humains capables d'intelligence de l'autre côté. Si nous n'étions pas soumis à la Terre et à ses forces, nous ne serions pas exposés à la possibilité du mal d'un côté, mais nous serions en même temps condamnés à ne pas développer d'autonomie dans la vie.

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In beides hinein wirkt vom Kosmos her das Sonnenhafte. Das Son­nenhafte macht möglich, daß wir uns so entwickeln, daß wir nicht dem Illusionären verfallen. Und das Sonnenhafte macht möglich, daß wir uns so entwickeln, daß wir nicht dem Bösen verfallen. Unter der Illusion liegt die Möglichkeit, intelligente Menschen zu werden. Wäre alles das­jenige nicht da, was uns illusionsfähig macht, wir würden niemals in­telligente Menschen werden. Kosmisch ausgedrückt: Wären wir nicht Geschöpfe des Mondes, wir wären auf der einen Seite nicht illusions­fähige Menschen, auf der andern Seite nicht intelligenzfähige Menschen. Wären wir nicht der Erde unterworfen und ihren Kräften, wir wären auf der einen Seite nicht der Möglichkeit des Bösen ausgesetzt; aber wir wären zu gleicher Zeit verurteilt, keine Selbständigkeit im Leben zu entwickeln.

Vous voyez comment l'humain doit avoir la possibilité, pour être intelligent, d'avoir des illusions. Il a eu des illusions pendant longtemps. Alors est venue sa volonté, qui n'est née dans la constitution de son âme qu'au fil du temps, et il a pu faire de l'illusion une émanation/un écoulement de son propre être, il a pu devenir un menteur. Car le mensonge est, objectivement, à l'exception de l'humain, la même chose que l'illusion. Seulement, dans le mensonge, ce qui ne correspond pas à la réalité est arbitrairement placé par l'humain en opposition avec la réalité.

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Sie sehen, wie der Mensch die Möglichkeit haben muß, damit er in­telligent sei, Illusionen zu haben. Er hatte durch lange Zeiten Illusionen. Dann kam sein Wille, der erst im Laufe der Zeit in seine Seelenkonstitu­tion hineingeboren wurde, und er konnte die Illusion zum Ausflusse seines eigenen Wesens machen, er konnte ein Lügner werden. Denn die Lüge ist, objektiv, vom Menschen abgesehen, dasselbe wie die Illusion. Nur daß dasjenige, was der Wirklichkeit nicht entspricht, bei der Lüge willkürlich vom Menschen in Gegensatz gegen die Wirklichkeit ge­stellt wird.

Ainsi, ce qui agit dans l'humain de la sphère lunaire est à la fois le créateur, l'être créateur de son intelligence, à la fois l'être créateur de sa capacité/sa puissance à mentir. Dans les temps anciens, on comprenait cela et on formait des proverbes/dictons à partir de vérités. Nous autres allemands, quand nous voyons la Lune ainsi : ), disons qu'on peut compléter par un z - la lune augmente. - Lorsque nous voyons la lune ainsi : (, nous disons que l'on peut la compléter par un a - la lune diminue. - Si déjà vous retournez au français, donc à l'héritage de la langue romane, là vous devez dire à la lune qui diminue : La lune décroît, - de décroître. Là, la lune ne dit pas elle-même comment elle se comporte ; elle dit le contraire. Cette Lune n'a en effet commencé à dire la vérité que pour les Allemands. D'où le proverbe latin : la lune est une menteuse. - Mais ce proverbe a aussi son côté ésotérique ; car les forces qui viennent de la Lune sont en même temps les forces de l'être humain qui ment, et le proverbe : la lune est une menteuse - a un arrière-plan très, très profond, comme vous l'avez vu maintenant. Ce n'est que lorsque la civilisation a dépassé le 15e siècle que cette Lune a commencé à dire la vérité sur son apparence pour certaines langues, comme le matérialisme en général dit la vérité sur son apparence/son extérieur. Mais en ce qui concerne son intérieur, la lune est maintenant encore d'abord bien/correctement une menteuse.

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So ist dasjenige, was von der Mondensphäre hereinwirkt in den Menschen, gleichzeitig der Schöpfer, das Schöpferwesen seiner Intelligenz, gleichzeitig das Schöpferwesen seiner Lügenhaftigkeit. In alten Zeiten hat man so etwas eingesehen und hat Sprichworte aus Wahrheiten ge­formt. Wir Deutschen, wenn wir den Mond so sehen: ) , sagen, man kann ihn ergänzen zu einem z — der Mond nimmt zu. - Wenn wir den Mond so sehen: ( , sagen wir, man kann ihn ergänzen zu einem a - der Mond nimmt ab. — Wenn Sie schon ins Französische zurückgehen, also in die Nachwirkung der romanischen Sprache, da müssen Sie zu dem abnehmenden Mond sagen: La lune décroît, — von décroître. Da sagt der Mond nicht selber das, wie er sich benimmt; er sagt das Gegenteil. Dieser Mond hat nämlich erst für die Deutschen angefangen, die Wahrheit zu sagen. Daher das lateinische Sprichwort: Der Mond ist ein Lügner. — Aber dieses Sprichwort hat auch seine esoterische Seite; denn die Kräfte, die vom Monde kommen, sind zu gleicher Zeit die Kräfte des menschlichen Lügenwesens, und das Sprichwort: Der Mond ist ein Lügner — hat einen sehr, sehr tiefen Hintergrund, wie Sie jetzt gesehen haben. Nur als die Zivilisation über das 15. Jahrhundert heraufgekommen ist, da hat nun dieser Mond angefangen, in bezug auf sein Äußeres für gewisse Sprachen die Wahrheit zu sagen, wie der Materialismus überhaupt in bezug auf sein Äußeres die Wahrheit sagt. Aber mit Bezug auf sein Inneres ist der Mond jetzt erst recht ein Lügner.

Je vous dis cela purement pour la mnémotechnique, afin que vous vous souveniez de cette profonde vérité cosmique et humaine. Et vous voyez, ce que nous avons de mieux, nous les humains, l'indépendance, est intérieurement lié/pendant au mal. Ce que nous avons de meilleur, l'intelligence, est intérieurement lié à la faculté d'illusion, avec la possibilité de l'erreur. Et nous, les humains, devons aussi être capables d'évoluer. Nous devons avoir la possibilité de ne pas nous rester plantés/raide debout. Nous ne pourrions pas être capables d'évoluer si nous n'étions pas appelés à créer du nouveau sur la base de ce qui a été détruit. Cela signifie que nous devons porter en nous la maladie et la possibilité de la mort, afin de pouvoir développer en nous les forces de perfectionnement.

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Ich sage Ihnen das bloß für die Mnemotechnik, so daß Sie sich erinnern dieser tiefeinschneidenden, kosmisch-menschlichen Wahrheit. Und sehen Sie, das Beste, was wir Menschen haben, die Selbständigkeit, hängt innerlich zusammen mit dem Bösen. Das Beste, was wir Menschen haben, die Intelligenz, hängt innerlich zusammen mit der Illusionsfähigkeit, mit der Möglichkeit des Irrtums. Und wir Menschen müssen auch entwickelungsfähig sein. Wir müssen die Möglichkeit haben, nicht stehenzubleiben. Entwickelungsfähig könnten wir nicht sein, wenn wir nicht aufgerufen würden, Neues zu bilden auf Grundlage des Zerstörten. Das heißt, wir müssen in uns Krankheit und Todesmöglichkeit tragen, damit wir in uns entwickeln können die fortbildenden Kräfte.

Ces vérités extrêmement importantes ont été complètement recouvertes, complètement enterrées par les visions du monde des derniers siècles. Car aujourd'hui, lorsqu'elle s'étend à autre chose que les mathématiques et la mécanique, on appelle science uniquement ce qui se passe sur la Terre. De l'extérieur de la Terre n'interviennent que des lois saisissables mathématiquement et mécaniquement. L'humanité devra d'abord à nouveau comprendre que des forces tout à fait différentes œuvrent dans cet espace des mondes, dans lequel la Lune suit ses chemins, dans lequel les étoiles suivent leurs chemins, que des chemins simplement dominés par des entraînements calculables mécaniquement et mathématiquement. Et si vous considérez que ce qu'il y a de plus banal en nous est en fait un effet du cosmos, que ce qu'il y a de plus banal ne peut être compris sans que l'humain se considère comme un effet du cosmos, comment voulez-vous alors déverser des pensées fécondes dans ce qui doit imprégner la vie humaine en tant que vision du monde ?! L'humain est aujourd'hui abandonné du monde. Il ne se doute pas de son lien avec le monde. Et il voudrait se fonder un être-là social et ne sait pas une fois avec qui, parce qu'il n'a aucune idée de ce qu'il est.

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Diese außerordentlich wichtigen Wahrheiten haben die Weltanschauungen der letzten Jahrhunderte vollständig zugedeckt, vollständig begraben. Denn Wissenschaft nennt man ja heute, wenn sie sich auf etwas anderes erstreckt als Mathematik und Mechanik, nur dasjenige, was auf der Erde vorgeht. Von außerhalb der Erde wirken nur mathematisch und mechanisch ergreifbare Gesetze herein. Die Menschheit wird erst wiederum verstehen müssen, daß ganz andere Kräfte wirken in diesem Weltenraum, in dem der Mond seine Wege geht, in dem die Sterne ihre Wege gehen, als bloß von mechanisch-mathematisch berechenbaren Antrieben beherrschte Wege. Und wenn Sie bedenken, daß eigentlich das Alleralltäglichste in uns eine Wirkung des Kosmos ist, daß das Alleralltäglichste nicht verstanden werden kann, ohne daß sich der Mensch betrachtet als eine Wirkung des Kosmos, wie wollen Sie denn dann fruchtbare Gedanken hineingießen in dasjenige, was als Welt­anschauung das menschliche Leben durchdringen soll?! Der Mensch ist heute weltverlassen. Er ahnt nichts von seinem Zusammenhange mit der Welt. Und er möchte sich ein soziales Dasein begründen und weiß nicht einmal, mit wem, weil er keine Ahnung hat, was er ist.

Oui, tant que les questions n'emménagent pas dans les âmes humaines : Combien peu savons-nous du monde sous l'influence des derniers siècles, combien avons-nous besoin de savoir ? - pour autant aucun salut n'entre aussi pas dans toutes les aspirations sociales. Où ça va de dire n'importe où de mécanique et mathématique, les humains du présent se laissent encore aller à construire des pendants. Vous savez que toutes sortes de choses sont mises en pendant avec les périodes des taches solaires, des épidémies et du genre sur la Terre. Il y a ainsi des endroits isolés dans lesquels les humains aimeraient relier/rattacher à nouveau l'existence de la Terre aux événements du cosmos. Que tout ce qui se passe dans l'existence terrestre soit un résultat du cosmos, les humains veulent aujourd'hui le nier, ils aimeraient ne pas y penser. Les choses qui se déroulent sur la Terre parmi les humains ne pourront jamais être comprises si elles ne sont pas comprises cosmiquement. Et l'humain ne pourra jamais trouver des idées efficaces pour le travail terrestre s'il n'imprègne pas ces idées efficaces de la conscience de son appartenance au cosmos.

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Ja, ehe nicht die Fragen in die Menschenseelen einziehen: Wie wenig wissen wir unter dem Einfluß der letzten Jahrhunderte von der Welt, wieviel haben wir nötig zu wissen?! — eher kommt auch in alle sozialen Bestrebungen kein Heil hinein. Wo es geht, Mechanisch-Mathematisches irgendwo zu sagen, da lassen sich die Menschen der Gegenwart noch herbei, Zusammenhänge zu konstruieren. Sie wissen, mit den Perioden der Sonnenflecken wird allerlei in Zusammenhang gebracht, Seuchen und dergleichen auf der Erde. Es gibt so einzelne Stellen, in denen die Menschen das Erdendasein wiederum an die Ereignisse des Kosmos an­knüpfen möchten. Daß alles, was sich abspielt im Erdendasein, ein Ergebnis des Kosmos ist, das möchten die Menschen heute leugnen, daran möchten sie nicht denken. Verstanden werden können die Din­ge, die sich auf der Erde unter Menschen abspielen, niemals, wenn sie nicht kosmisch verstanden werden. Und niemals kann der Mensch wirksame Ideen für die Erdenarbeit finden, wenn er diese wirksamen Ideen nicht durchtränkt von dem Bewußtsein seiner Zusammengehö­rigkeit mit dem Kosmos.

Aujourd'hui, on a un sentiment amer quand on regarde historiquement ce qui se passe. Si vous avez un mur ici et que vous voyez toutes sortes d'ombres se déplacer sur le mur, vous chercherez d'où viennent ces ombres. Si vous voyez défiler à la surface de la Terre les événements des cinq ou six dernières années, vous ne cherchez pas à savoir si ce ne sont que des projections, des ombres de ce qui se passe dans le cosmos tout entier. Et les grandes questions qui se posent aujourd'hui entre les différentes régions de la Terre ne peuvent être comprises que si la compréhension est imprégnée d'idéalité cosmique.

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Man hat heute ein bitteres Gefühl, wenn man sich nur historisch an­schaut, was sich eigentlich abspielt. Wenn Sie hier eine Wand haben, da allerlei Schattenfiguren über die Wand hinhuschen sehen, so werden Sie nachforschen, woher diese Schattenfiguren kommen. Wenn Sie über die Erdenoberfläche die Ereignisse der letzten fünf bis sechs Jahre ziehen sehen, forschen Sie nicht nach, trotzdem das auch nur die Projektionen, die Schatten sind von dem, was im ganzen Kosmos vor sich geht. Und die großen Fragen, die sich heute abspielen zwischen den verschiedenen Gebieten der Erde, können nur verstanden werden, wenn das Verständnis durchdrungen wird von kosmischer Idealität.

J'ai lu aujourd'hui un article dans lequel on parle de l'espoir que l'équipe d'État de Grande-Bretagne trouvera les bonnes impulsions pour créer de l'ordre entre ce qui se passe en Russie et ce qui se passe dans les pays occidentaux. On veut développer là quelque chose de ce genre au centre, dans une Allemagne en ruine. — Ces espoirs ne se réaliseront pas, car tout ce qui parle à partir d'un tel esprit, tout ce qui attend les connaissances de ceux qui créent à partir de l'ancien, tout cela ne mène à rien.

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Ich habe heute einen Artikel gelesen, worin geredet wird von der Hoffnung, daß die Staatsmannschaft Großbritanniens die richtigen Impulse finden werde, um Ordnung zu schaffen zwischen dem, was in Rußland vor sich geht, und dem, was in den Westländern vor sich geht. Da will man so etwas ausbauen in der Mitte, in dem zugrunde gerichteten Deutschland. -- Diese Hoffnungen werden sich nicht erfüllen; denn alles, was aus solchem Geiste heraus spricht, was wartet auf die Erkenntnisse derjenigen, die aus dem Alten heraus schaffen, das führt zu nichts.

Aujourd'hui, seul est fécond pour l'avenir ce qui crée à partir de quelque chose de tout à fait nouveau. Ce n'est que lorsque l'humanité se réveillera et comprendra cela que le début du salut pour de nombreux dommages dans l'évolution de l'humanité sera possible.

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Fruchtbar für die Zukunft ist heute allein dasjenige, das aus ganz Neuem heraus schafft. Erst wenn die Menschheit aufwacht, um solches einzusehen, dann wird der Beginn des Heiles für viele Schäden in der Menschheitsentwickelung sein.

 

Français seulement


DEUXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le 10 janvier 1920
Les faits de la vie de l'illusion et du mal


01
Afin de faire la transition entre la considération d'histoire culturelle d'hier et les perspectives auxquelles je veux passer demain, je vais insérer aujourd'hui une sorte d'épisode qui vous semblera peut-être un peu y être tiré, mais qui doit quand même être inséré une fois, même si c'est une considération assez difficile.
02
Deux puissances interviennent dans la vie humaine, qui semblent mystérieuses à l'intérieur de cette vie, qui demandent à être comprises, car elles tombent en fait du cours habituellement pensé de la vie. L'un est le fait que l'humain est capable d'illusion, que l'humain peut s'adonner à des illusions. L'autre chose est que l'humain peut succomber au mal. L'effet de l'illusion et l'effet du mal dans la vie appartiennent très certainement aux plus grandes énigmes de cette vie.
03
Or, j'ai déjà eu l'occasion, en diverses occasions, d'indiquer sur le mystère qui entoure ces deux faits de la vie. Le secret qui existe ici est seulement tel que sa pensée tombe hors des voies habituelles. Et tout ce que l'on doit penser en ce qui concerne l'illusion et le mal dans la vie est apparenté au problème, à l'énigme de la maladie et de la mort qui, en fait, - comme toutes ces énigmes -, ne sont pas ressenties par l'humain dans toute leur profondeur uniquement parce que l'humain s'est habitué à avoir des illusions, le mal, la maladie et la mort dans sa vie. Rien que ces choses devraient être totalement trouvées incompréhensibles pour celui qui part d'une conception matérialiste de la vie. En particulier, celui qui est de mentalité matérialiste devrait se demander encore et encore : comment est compatible cet écart par rapport au cours habituel des lois de la nature dans la vie, cet écart qui apparaît dans la maladie et la mort ? - Car les lois de la nature, qui devraient agir à travers les organismes, s'expriment sans aucun doute dans la vie normale, dans la vie saine, le cours normal de la vie. Mais la maladie et la mort interviennent de manière anormale dans le cours de la vie.
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Pour développer quelque chose de sain dans la vision du monde de l'humanité civilisée, qui est devenue entièrement malade, on devra tout de suite envisager que la maladie et la mort, le mal et l'illusion peuvent seulement être compris du point de vue d'une vision spirituelle du monde. L'humain, tel qu'il se tient là comme une expression des faits du monde lui étant connus, doit être clair à soi que son évolution n'est pas possible si seuls les faits naturels qu'il a d'abord observés entrent en ligne de compte dans cette évolution, s'il ne participe à rien d'autre qu'à ce dont parle la science habituelle d'aujourd'hui. Car considérez simplement ce qui suit du point de vue du bon sens humain/de la saine raison analytique humaine. Pensez-vous une fois : les forces vitales, de vie, deviennent plus vivantes en vous qu'elles ne le sont dans l'état dit normal, plus vivantes par exemple dans la fièvre, plus vivantes qu'il ne vous est possible de les maîtriser. Dans tous ces cas où vous ne parvenez pas à vous réveiller, à gagner la main supérieure sur les forces naturelles qui agissent en vous, la conscience cesse, ou au moins la conscience passe à un état anormal.
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Celui qui observe la vie sans préjugés doit se dire que vivre et être conscient sont absolument deux choses. Être conscient dépend du fait que l'on ait soi-même la maîtrise supérieure sur la vie. Si la vie devient envahissante, si la vie devient fébrile et que l'on perd la maîtrise sur cette vie, alors il est impossible d'avoir la conscience plus loin de la manière correcte. Mais il s'ensuit quand même immédiatement que ce qui stimule la vie dans l'organisme et ce qui est forces de vie dans l'organisme ne peuvent pas être en même temps les forces de la conscience. Si l'on passe en revue l'évolution de l'humanité telle qu'elle s'est déroulée dans le cosmos, vous savez que cette conscience terrestre, dont on parle habituellement quand on parle de la conscience de l'humanité, et dont nous voulons aujourd'hui tenir compte uniquement, n'est apparue qu'au fil du temps ; que cette conscience terrestre a été précédée par d'autres états de conscience moins brillants/clairs. Je vous ai donc souvent indiqué comment notre planète terrestre a été précédée par une incarnation planétaire, que nous appelons l'incarnation lunaire de la Terre. À l'époque où l'entité humaine était liée à cet état lunaire planétaire, l'humain avait seulement une sorte de conscience de rêve. Mais il était aussi - il suffit de lire mon ouvrage "La science secrète en esquisse" - beaucoup, beaucoup plus imprégné de forces vitales qu'aujourd'hui.
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Et si nous remontons à des incarnations planétaires encore plus anciennes de notre Terre, nous trouvons de plus en plus de processus vitaux dans l'humain. L'humain vit avec la vie du cosmos tout entier. Mais nous ne trouvons pas d'autre conscience derrière la conscience lunaire que celle de notre sommeil sans rêves, donc, parlé du point de vue terrestre, absolument aucune conscience.
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C'est à travers ces états, dans lesquels l'humain était en quelque sorte plus vivant, mais dans lesquels il ne pouvait pas avoir la conscience terrestre à cause de cette vivacité, qu'il a évolué jusqu'à cette conscience terrestre. Et nous avons déjà parlé de ce dont dépend cette conscience terrestre. C'est de cela que dépend le fait que nous avons, ce dont la physiologie actuelle ne tient pas encore suffisamment compte, des processus qui se déroulent dans notre tête et qui, s'ils s'étendaient à tout le corps, devraient nous conduire à la mort à chaque instant. Nos processus nerveux-sensoriels sont des processus tout à fait équivalents à ce qui se passe dans notre organisme lorsqu'il est un cadavre. Seulement, tant que nous vivons, cette mort continue de notre organisme neurosensoriel sera paralysée, compensée par les autres processus de vie dans notre organisme. Nous devons en quelque sorte être éveillés à la vie à chaque instant à partir de notre organisme du tronc et des membres/des masses des membres. Car si notre organisation suivait seulement les forces de notre tête, alors nous mourrions continuellement ou/respectivement serions aptes/appropriés à/au mourir.
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Vous voyez, il est nécessaire que le processus de mort, le processus de destruction intervienne dans la vie humaine. Si ce processus de destruction n'intervenait pas dans l'organisation humaine, l'humain ne pourrait pas évoluer vers la clarté de la conscience.
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Ces choses doivent être considérées comme des nécessités de l'évolution cosmique. Et au fond, il est insensé que les gens se pensent : Dieu est tout-puissant, il aurait pu arranger la chose autrement. - Cela reviendrait à dire : Dieu est tout-puissant, il peut quand même aussi faire un triangle avec quatre angles. - Ce dont il s'agit ici est une loi de nécessité absolue/inconditionnelle. Le développement de la conscience n'est pas possible sans l'intégration du principe de mort dans l'organisation humaine :
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Or, dans la mesure où nous vivons dans l'organisation terrestre, dans la mesure où nous sommes des êtres terrestres, nous sommes entièrement intégrés dans cette organisation terrestre, dans cette entité terrestre. Pour ainsi dire, les lois de l'entité terrestre vont de par notre organisme. Ici, il est nécessaire de faire la distinction entre les lois cosmiques que sont les lois terrestres proprement dites et ces lois cosmiques que l'on ne peut pas considérer comme des lois terrestres au sens propre. C'est une chose assez difficile qui sera touchée ici. Représentons-nous seulement schématiquement la planche i*, nous aurions à faire avec la Terre, avec le Soleil, avec bien d'autres choses encore dans ce que l'on appelle l'univers ; tout ce qui agit et vit à l'intérieur est pendant ensemble. Mais on doit omettre quelque chose s'il devait être possible de dire que tout ce qui agit et vit dedans est dépendant l'un l'autre. - On doit laisser de côté tout ce dont notre lune est le point central.
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Nous vivons en effet cosmiquement dans deux sphères des mondes qui agissent certes l'une par l'autre, mais qui sont intérieurement différentes l'une de l'autre. Ce qui appartient au Soleil et à la Terre en ce qui concerne les forces actives, cela pend ensemble et dans cela tout ce qui appartient aux forces actives de la Lune s'y est dans une certaine mesure glissé. Je devrais en fait dessiner ainsi : Terre (T), Soleil (S), et encore maint autre.
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Je dessine le mouvement apparent de la Terre et du Soleil (1). Je devrais alors dessiner la lune. Si c'est la sphère de la Lune (2), ça la sphère du soleil (1), ainsi je devrais maintenant les emboîter l'une dans l'autre (3), de sorte qu'elles coïncident dans l'espace, mais qu'intérieurement elles forment une dualité d'après les forces, et ne s'unissent pas directement/immédiatement.
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Et nous, les humains, vivons dans cette dualité. Tout ce qui appartient à la Lune est notamment un reste, un vestige - vous pouvez lire cela plus exactement dans ma "Science secrète" - de l'ancien état lunaire, n'appartient pas du tout à ce que la Terre est devenue dans son progrès normal. Ce morceau qui appartient à la Lune est resté en arrière comme un corps étranger, il s'y est incrusté/stocker dedans, et nous participons aux deux.
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Pour celui qui veut vraiment comprendre l'être cosmique/des mondes, il est indispensable d'avoir connaissance de cette indépendance de l'être Terre-Soleil et de l'être Lune. Car a cela est à rattacher quelque chose d'extraordinairement important, quelque chose de si important même que la science du présent non seulement n'en pressent rien, mais le considère très probablement comme la plus grande des folies quand elle en entend parler.
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Chaque être humain, lorsqu'il traverse son développement embryonnaire, ne traverse pas ce développement simplement en suivant les forces qui sont libérées/déliées/déchainées dans le corps de la mère par la fécondation. Quand on veut faire croire une telle chose, cela revient à l'affirmation : "J'ai ici une aiguille magnétique, elle s'oriente dans une certaine direction, elle a donc les forces en soi. - Cela ne vient à aucun physicien. Chaque physicien dit : la Terre est aussi un grand aimant, et elle attire une extrémité de l'aiguille magnétique, et l'autre extrémité attire l'autre extrémité. - On parle là très bien de ce qui est fermé en soi dépend, dans son activité, dans son efficacité, dans sa position, de ce qui est dépendant du grand. Ce n'est que lorsque l'humain naît dans le corps de la mère que l'on voudrait jeter dans ce corps de mère tout ce qui est organisateur en lui, tandis que c'est là tout de suite que les forces cosmiques sont actives, que les forces qui viennent du cosmos façonnent l'humain. Et c'est ainsi que l'organisation principale de l'humain, tout ce qui est lié à son appareil nerveux et sensoriel, est pendant aux forces lunaires, et le reste de l'organisation aux forces solaires. Et c'est par cela que nous, les hommes, devenons dans la vie un être ambivalent. En tant qu'humain principal, nous devenons un être lunaire, et en tant qu'humain restant, un être solaire. Mais ici, la chose se complique maintenant considérablement. En effet, si vous n'observez pas attentivement ce qui se passe ici, vous allez tout de suite introduire un amas/une pelote de malentendus dans la chose.
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Aussi loin que l'humain est un être principal/de tête, il est un être lunaire, c'est-à-dire que les forces lunaires sont organisées dans sa tête. Aussi loin qu'il est le reste de l'organisation, il est un être solaire, c'est-à-dire que les forces de ce qui a puissance/adhérence de soleil sont organisées dans le reste de son être.
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De ce fait, lorsque l'humain se tient éveillé face au monde, sa tête est particulièrement réceptive à tout ce qui provient du Soleil. La lumière du Soleil, lorsqu'elle tombe sur les objets, est captée par l'œil de l'humain. Le chef/la tête, l'appareil sensoriel et nerveux, est une création lunaire ; mais tout ce qu'il reçoit dedans est tout de suite ce qui a puissance de Soleil. Et dans le reste de son organisation, l'humain est un être solaire, c'est-à-dire qu'il est organisé comme être solaire.
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Mais ce qui, aussi loin qu'il se développe sur la Terre, agit en lui, tout cela est de puissance lunaire/de Lune.
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De sorte que vous pouvez dire : l'humain, en tant qu'être de tête est un réceptacle lunaire qui reçoit/absorbe les courants de ce qui a puissance solaire. L'humain est comme organisation restante, un être solaire qui reçoit/absorbe les courants des forces lunaires.
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Vous en voyez : si l'on ne regarde pas exactement, si l'on ne saisit pas exactement les choses, mais que l'on cherche des concepts commodes, alors on ne s'en sort pas. Car là, l'un peut venir et dire : l'humain, en tant qu'être principal, en tant qu'être de tête, est un être lunaire. - L'autre dit : ce n'est pas vrai, il est un être solaire, car c'est en lui que se déroulent/jouent les processus solaires. - Les deux sont corrects. On doit seulement apprendre à connaître la façon et la manière de la collaboration de ces choses. J'ai déjà dit souvent que la réalité n'est pas si commode à saisir pour nous, qu'il suffirait de quelques notions bien fichées pour saisir cette réalité ; mais il s'agit qu'on doive déjà s'efforcer un peu pour seulement former les concepts qui couvrent approximativement cette réalité. En l'humain même, l'être lunaire et l'être solaire agissent l'un dans l'autre de deux manières différentes. Et tout ce qui se joue comme processus de vie, cela peut seulement être compris si/quand l'humain n'est pas saisit dans ce rapport/pendant contradictoire avec le cosmos.
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L'une des affaires les plus importantes du moment devrait être, pour l'humanité actuellement tourmentée - si elle ressent correctement - la connaissance : Comme avons nous quand même perdu les anciens concepts connus de l'humanité dans la clairvoyance atavique, et comme nous n'en sommes qu'aux débuts du copernicisme et du galiléisme ! - L'ancien Égyptien, devrait se dire l'humain, connaissait encore l'humain comme un membre du cosmos entier. Mais ce cosmos était pour lui, cet Égyptien, bien plus organisé que l'humain lui-même. Aujourd'hui, l'humain jette un coup d'œil dehors vers le cosmos et voit une grande machinerie qu'il calcule avec ses formules mathématiques. Pour lui, les planètes se meuvent autour des étoiles fixes tout de suite ainsi que l'on voudrait calculer que les bras et les jambes de l'humain se meuvent selon des lois mathématiques ! Dans tout ce qui se trouve dans le cosmos et dans lequel l'humain est enfermé, dans tout cela vit justement (de) l'organisation - âme et esprit. Et si l'on ne saisit pas de l'œil l'être pourvu d'âme et l'être pourvu d'esprit du cosmos, on ne peut rien comprendre à la vie de l'humain, qui est englobée dans cet être pourvu d'âme et cet être pourvu d'esprit du cosmos.
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C'est ainsi, aimerais-je dire, que nous vivons dans la sphère lunaire. Mais avec nous, dans cette sphère lunaire, vit tout ce qui est luciférien. Et par le détour de notre organisation de chef, de notre organisation de la tête, c'est précisément le luciférien qui nous amène à rendre cette organisation de la tête apte à l'aspect solaire de notre existence/être-là terrestre. Et le luciférien imprègne notre organisation de la tête. Mais il est aussi étranger au terrestre que la lune même avec sa sphère. Justement ainsi peu que notre appareil nerveux-sensoriel est organisé à partir des mêmes forces que notre cœur, nos poumons et notre estomac, justement ainsi peu organisées à partir de notre terrestre-spirituel et d'âme ce que sont en nous des forces lucifériennes. Elles nous sont déversées avec ce qui a puissance de Lune.
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Peu de gens en savent beaucoup plus sur l'intervention de ce lunaire dans la vie terrestre que ce que les poètes leur chantent à propos des nuits magiques éclairées par la Lune, des nuits d'amour passées à la lumière de la lune. On sait la parenté de ces élans de la fantaisie avec la lueur de la Lune, qui intervient dans la vie amoureuse, quand y joue la vie amoureuse supérieure, la vie amoureuse romantique. Mais ce n'est que la partie la plus à puissance d'ombre de ce qui vient de la Lune. Ce n'est pas purement l'aspect fantaisiste qui se déroule entre les amants pendant les nuits magiques illuminées par la Lune qui entre dans notre existence ordinaire à partir de cette sphère lunaire, mais ce sont des forces allant profondément qui jouent à partir de cette sphère, des forces qui se détachent de la vie quotidienne, de ce qui lie les humains à la Terre, de même qu'en règle générale le jeu amoureux se détache de la vie quotidienne philistine pendant les nuits magiques illuminées par la Lune. Et l'extrême le plus extérieur qui s'exerce/se vit, comme s'il jouait dedans de cette sphère totalement étrangère à la Terre, est la force de l'illusion que l'humain peut développer. Si cette sphère de forces de la Lune ne jouait pas en nous, nous ne serions pas capables d'illusion en tant qu'humains.
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Mais alors, nous ne pourrions pas non plus nous détacher du vital, de la vie organisationnelle de notre organisme, et nous ne pourrions pas nous élever jusqu'à cette clarté de la conscience qui est nécessaire à nous humains. Pour nous élever à cette clarté de la conscience, il est nécessaire que nous puissions vivre dans des représentations qui se détachent entièrement de l'organisme de tous les jours. Mais alors, nous devons nous-mêmes les tenir ensemble à l'organisme de tous les jours. Alors c'est placé en notre pouvoir de maintenir ce qui se joue à travers notre tête/chef avec cet organisme de tous les jours, de ne pas laisser les illusions s'arracher de la réalité, mais de les relier de la bonne manière aux réalités. Pour que nous puissions absolument déployer dans le monde des concepts dénués de sensorialité, nous devons aussi être capables d'illusion. C'est simplement une nécessité que l'humain soit capable d'illusion. Et cette faculté d'illusion, elle est justement aussi pendante avec à sa possibilité de ne pas être continuellement dans la fièvre ou dans l'impuissance, c'est-à-dire de s'élever vers la conscience claire. S'il lâche alors la bride, s'il ne reste donc pas maître de l'illusion, mais que l'illusion devient maître de lui, alors ce n'est qu'un complément nécessaire au fait que nous devons être capables d'illusion.
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Ainsi, je vous ai d'abord montré, d'un point de vue cosmique et humaniste, la faculté d'illusion en l'humain d'après son origine, en vous indiquant à un endroit de l'observation du monde où convergent ce que nous nommons la nécessité naturelle et ce que nous nommons l'activité humaine intérieure, tandis que les deux se séparent/tombent l'une hors de l'autre pour la manière actuelle de regarder mécaniste habituelle.
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Mais maintenant, l'autre sphère. Vous aurez peut-être remarqué que j'ai apporté une petite retouche, et comme vous êtes probablement extrêmement attentif, vous m'aurez déjà lancé en pensée, comme une sorte de reproche, que j'ai fait une sorte de retouche. En effet, j'ai d'abord dit : la sphère solaire terrestre et la sphère lunaire sont imbriquées/tissées l'une dans l'autre. - après, j'ai parlé de la sphère solaire. Dans un certain sens, j'avais raison. Car ce qui agit sur l'organisation sensorielle nerveuse, aussi à partir de la Terre, est toujours une action/un effet solaire. Même les surfaces éclairées des objets ne sont que la lumière du Soleil réfléchie. Et ainsi, est tout ce qui intervient, même si cela vient de la Terre, dans la mesure où cela intervient dans notre vie consciente, est une action solaire. Mais pas tout. Je n'ai pu que l'omettre jusqu'à présent. Il est vrai que tout ce que vous traitez d'abord dans votre conscience est lié au Soleil. Mais que vous ayez un poids lorsque vous vous placez sur la balance, c'est l'effet terrestre. En réalité, la sphère solaire, c'est-à-dire ce que j'ai eu la permission de décrire jusqu'à présent comme une sphère uniforme, est à nouveau différenciée en soi. La Terre est une certaine inclusion dans cette sphère solaire terrestre. Et cette Terre, en étant une sorte d'inclusion dans la sphère terrestre-solaire, agit sur ce qui nous vient du Soleil. Elle ne nous permet pas d'être un pur être solaire. À nouveau, en ce qui concerne ce point, on doit aussi considérer le cosmos non purement comme un mécanisme, mais le regarder dans son être pourvu d'âme et pourvu d'esprit.
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L'humain, en étant intégré dans la sphère solaire terrestre, suit donc dans ses forces subconscientes absolument plus les simples forces terrestres. Dans ses activités conscientes, il suit déjà ce que le Soleil envoie sur la Terre. Mais si l'on examine ce qui est lourd, ce qui est lié à tout ce par quoi nous avons une certaine pesanteur lorsque nous nous mettons sur le plateau de la balance, ce n'est pas seulement la gravitation décrite par Newton, mais c'est en même temps tout ce que nous vivons comme intervenant dans notre vie morale. Chez le Soleil, il en est vraiment ainsi, comme le dit le poète : il brille pour les bons comme pour les méchants. Il n'en a cure. Mais si l'on examine la Terre du point de vue scientifique spirituel, alors on trouve qu'il ne lui est pas indifférent/égal, mais cette Terre est l'expression de certaines forces qui veulent se distinguer de l'ensemble de notre système planétaire. Comme la Lune s'est glissée à l'intérieur, la Terre veut se "pousser/presser". Elle aimerait sortir, elle aimerait devenir indépendante. Il y a une chose que nous, les humains, n'aurions pas si nous ne vivions pas sous l'influence de ces forces terrestres qui veulent devenir indépendantes : nous n'aurions pas le sentiment d'indépendance. Si vous pouviez vous foncer avec les éléments sans être tiré vers le bas par la pesanteur terrestre, vous ne parviendriez jamais à l'indépendance. Ce n'est que parce que vous êtes toujours attiré par la Terre - si je peux utiliser cette expression, mais comme l'expression d'un fait et non d'une théorie - que l'indépendance se développe. Et c'est à cela que sert cette inclusion de la Terre dans la sphère terre-soleil, à nous donner l'indépendance.
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Vous pouvez maintenant de nouveau faire une objection, que vous avez vraisemblablement déjà faite dans l'âme tranquille : n'en est-il pas de même pour les animaux ? - Non, il n'en est pas de même. Car la tête animale est suspendue à une colonne vertébrale horizontale ; la tête humaine repose de toute sa pesanteur sur le reste de l'organisme. C'est ce qui fait la différence. C'est ce qui fait que l'humain a ce sentiment d'indépendance que l'humain est impliqué/attelé dans les forces terrestres et solaires d'une tout autre manière que l'animal.
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On peut seulement s'approcher de questions, telles que celles qui nous occupent ici, si dans une certaine mesure en alternative on demande : qu'adviendrait de nous, humains si nous n'étions soumis qu'à l'influence terrestre, abstraction faite de l'influence lunaire ?! - Qu'adviendrait des êtres humains si nous n'étions soumis qu'à l'influence du Soleil ? - Si nous, les humains, n'étions soumis qu'à l'influence du soleil, nous serions des sortes d'anges, mais stupides. Ce n'est pas que je veuille dire que les anges sont stupides. Les anges sont déjà intelligents ; mais nous serions une sorte d'anges, non pas intelligents comme les anges, mais stupides. Car il nous manquerait le sentiment d'indépendance. Nous ne serions que des membres de l'organisation du cosmos. Si nous sommes indépendants, c'est grâce à notre existence terrestre. Mais si nous n'étions que sous l'influence de l'existence terrestre, si le soleil n'agissait pas sur nous, que serions-nous alors ?! - Des bêtes, des prédateurs, des êtres qui développent les instincts les plus féroces.
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Vous avez ici l'un des points auquel vous pouvez vraiment regarder profondément dans la constitution de l'univers, parce que vous devez vous dire : ce qui agit dans l'univers ne peut purement agir d'un seul côté. Car si cela agissait d'un seul côté, cela devrait représenter justement un extrême radical. Si nous n'étions que sous l'influence terrestre, cette influence terrestre développerait en nous les instincts les plus sauvages. Nos flammes instinctives sauvages s'enflammeraient au milieu, en rouge. Mais si elle n'agissait pas, l'influence terrestre, nous ne deviendrions jamais des êtres autonomes. Elle doit être là, sinon nous ne deviendrions jamais des êtres autonomes. Nous devons avoir la possibilité d'être des animaux sauvages pour pouvoir devenir des êtres autonomes. Mais pour que nous ne devenions pas des animaux sauvages, il faut que les flèches blanches agissent contre l'influence terrestre, que l'influence solaire la paralyse. C'est ce qui se passe. Et en ce que ça se passe ainsi vous voyez à travers sur l'origine du mal. Elle est simplement donnée par le fait que nous sommes attelés dans l'existence terrestre. De sorte que nous sommes effectivement exposés d'un côté à un extrême radical, l'extrême terrestre, qui, s'il agissait seul sur nous, ferait de nous des êtres mauvais, ne nous remplirait que d'illusions.
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Dans les deux, ce qui a puissance de Soleil œuvre depuis le cosmos. Ce qui a puissance de Soleil rend possible que nous nous développions ainsi que nous ne succombions pas à l'illusionnaire. Et ce qui a puissance de soleil rend possible que nous nous développions ainsi que nous ne succombions pas au mal. Sous l'illusion repose la possibilité de devenir des humains intelligents. S'il n'y avait pas tout ce qui nous rend capables d'illusion, nous ne deviendrions jamais des humains intelligents. Exprimé cosmiquement : si nous n'étions pas des créatures de la Lune, nous ne serions pas des humains capables d'illusion d'un côté, et des humains capables d'intelligence de l'autre côté. Si nous n'étions pas soumis à la Terre et à ses forces, nous ne serions pas exposés à la possibilité du mal d'un côté, mais nous serions en même temps condamnés à ne pas développer d'autonomie dans la vie.
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Vous voyez comment l'humain doit avoir la possibilité, pour être intelligent, d'avoir des illusions. Il a eu des illusions pendant longtemps. Alors est venue sa volonté, qui n'est née dans la constitution de son âme qu'au fil du temps, et il a pu faire de l'illusion une émanation/un écoulement de son propre être, il a pu devenir un menteur. Car le mensonge est, objectivement, à l'exception de l'humain, la même chose que l'illusion. Seulement, dans le mensonge, ce qui ne correspond pas à la réalité est arbitrairement placé par l'humain en opposition avec la réalité.
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Ainsi, ce qui agit dans l'humain de la sphère lunaire est à la fois le créateur, l'être créateur de son intelligence, à la fois l'être créateur de sa capacité/sa puissance à mentir. Dans les temps anciens, on comprenait cela et on formait des proverbes/dictons à partir de vérités. Nous autres allemands, quand nous voyons la Lune ainsi : ), disons qu'on peut compléter par un z - la lune augmente. - Lorsque nous voyons la lune ainsi : (, nous disons que l'on peut la compléter par un a - la lune diminue. - Si déjà vous retournez au français, donc à l'héritage de la langue romane, là vous devez dire à la lune qui diminue : La lune décroît, - de décroître. Là, la lune ne dit pas elle-même comment elle se comporte ; elle dit le contraire. Cette Lune n'a en effet commencé à dire la vérité que pour les Allemands. D'où le proverbe latin : la lune est une menteuse. - Mais ce proverbe a aussi son côté ésotérique ; car les forces qui viennent de la Lune sont en même temps les forces de l'être humain qui ment, et le proverbe : la lune est une menteuse - a un arrière-plan très, très profond, comme vous l'avez vu maintenant. Ce n'est que lorsque la civilisation a dépassé le 15e siècle que cette Lune a commencé à dire la vérité sur son apparence pour certaines langues, comme le matérialisme en général dit la vérité sur son apparence/son extérieur. Mais en ce qui concerne son intérieur, la lune est maintenant encore d'abord bien/correctement une menteuse.
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Je vous dis cela purement pour la mnémotechnique, afin que vous vous souveniez de cette profonde vérité cosmique et humaine. Et vous voyez, ce que nous avons de mieux, nous les humains, l'indépendance, est intérieurement lié/pendant au mal. Ce que nous avons de meilleur, l'intelligence, est intérieurement lié à la faculté d'illusion, avec la possibilité de l'erreur. Et nous, les humains, devons aussi être capables d'évoluer. Nous devons avoir la possibilité de ne pas nous rester plantés/raide debout. Nous ne pourrions pas être capables d'évoluer si nous n'étions pas appelés à créer du nouveau sur la base de ce qui a été détruit. Cela signifie que nous devons porter en nous la maladie et la possibilité de la mort, afin de pouvoir développer en nous les forces de perfectionnement.
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Ces vérités extrêmement importantes ont été complètement recouvertes, complètement enterrées par les visions du monde des derniers siècles. Car aujourd'hui, lorsqu'elle s'étend à autre chose que les mathématiques et la mécanique, on appelle science uniquement ce qui se passe sur la Terre. De l'extérieur de la Terre n'interviennent que des lois saisissables mathématiquement et mécaniquement. L'humanité devra d'abord à nouveau comprendre que des forces tout à fait différentes œuvrent dans cet espace des mondes, dans lequel la Lune suit ses chemins, dans lequel les étoiles suivent leurs chemins, que des chemins simplement dominés par des entraînements calculables mécaniquement et mathématiquement. Et si vous considérez que ce qu'il y a de plus banal en nous est en fait un effet du cosmos, que ce qu'il y a de plus banal ne peut être compris sans que l'humain se considère comme un effet du cosmos, comment voulez-vous alors déverser des pensées fécondes dans ce qui doit imprégner la vie humaine en tant que vision du monde ?! L'humain est aujourd'hui abandonné du monde. Il ne se doute pas de son lien avec le monde. Et il voudrait se fonder un être-là social et ne sait pas une fois avec qui, parce qu'il n'a aucune idée de ce qu'il est.
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Oui, tant que les questions n'emménagent pas dans les âmes humaines : Combien peu savons-nous du monde sous l'influence des derniers siècles, combien avons-nous besoin de savoir ? - pour autant aucun salut n'entre aussi pas dans toutes les aspirations sociales. Où ça va de dire n'importe où de mécanique et mathématique, les humains du présent se laissent encore aller à construire des pendants. Vous savez que toutes sortes de choses sont mises en pendant avec les périodes des taches solaires, des épidémies et du genre sur la Terre. Il y a ainsi des endroits isolés dans lesquels les humains aimeraient relier/rattacher à nouveau l'existence de la Terre aux événements du cosmos. Que tout ce qui se passe dans l'existence terrestre soit un résultat du cosmos, les humains veulent aujourd'hui le nier, ils aimeraient ne pas y penser. Les choses qui se déroulent sur la Terre parmi les humains ne pourront jamais être comprises si elles ne sont pas comprises cosmiquement. Et l'humain ne pourra jamais trouver des idées efficaces pour le travail terrestre s'il n'imprègne pas ces idées efficaces de la conscience de son appartenance au cosmos.
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Aujourd'hui, on a un sentiment amer quand on regarde historiquement ce qui se passe. Si vous avez un mur ici et que vous voyez toutes sortes d'ombres se déplacer sur le mur, vous chercherez d'où viennent ces ombres. Si vous voyez défiler à la surface de la Terre les événements des cinq ou six dernières années, vous ne cherchez pas à savoir si ce ne sont que des projections, des ombres de ce qui se passe dans le cosmos tout entier. Et les grandes questions qui se posent aujourd'hui entre les différentes régions de la Terre ne peuvent être comprises que si la compréhension est imprégnée d'idéalité cosmique.
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J'ai lu aujourd'hui un article dans lequel on parle de l'espoir que l'équipe d'État de Grande-Bretagne trouvera les bonnes impulsions pour créer de l'ordre entre ce qui se passe en Russie et ce qui se passe dans les pays occidentaux. On veut développer là quelque chose de ce genre au centre, dans une Allemagne en ruine. — Ces espoirs ne se réaliseront pas, car tout ce qui parle à partir d'un tel esprit, tout ce qui attend les connaissances de ceux qui créent à partir de l'ancien, tout cela ne mène à rien.
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Aujourd'hui, seul est fécond pour l'avenir ce qui crée à partir de quelque chose de tout à fait nouveau. Ce n'est que lorsque l'humanité se réveillera et comprendra cela que le début du salut pour de nombreux dommages dans l'évolution de l'humanité sera possible.