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GA186 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner :
CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




La signification de la science de l'initiation pour la saisie des réalités de la vie
PREMIÈRE CONFÉRENCE
Dornach, le 9 janvier 1920
Die Bedeutung der Wissenschaft von der Initiation für die Erfassung der Lebenswirklichkeiten
ERSTER VORTRAG
Dornach, 9. Januar 1920

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196 009-022 1992 09/01/1920



Original





Traducteur: FG v.01 08/04/2022 Editeur: SITE

Il ressort des observations qui ont été faites ici avant mon départ, et même de ce que j'appellerais le texte de base des conférences publiques, qu'il est en quelque sorte "lu" dans le sens de l'histoire de l'évolution humaine, comment doit intervenir, doit absolument intervenir dans la vie extérieure, dans tout ce qui devrait être su et entrepris dans la vie extérieure, la science de l'initiation. Si l'on n'est pas capable/en état aujourd'hui de s'imprégner sérieusement de cette vérité, alors on dort face aux véritables exigences du temps. Ce sommeil face aux véritables exigences du temps est donc absolument le cas de la plupart des humains actuels. On doit en effet être clair à soi sur ce que le présent pose à l'humanité des questions auxquelles il est impossible de répondre autrement qu'à partir de la science de l'initiation. Il ne s'agit pas seulement que donc une science de l'initiation ait toujours été là, en tous les temps à l'intérieur de l'évolution de l'humanité, qu'il y ait toujours eu, dans une certaine mesure, des initiés dans les événements et dans les forces de l'existence/l'être-la, mais qu'il y a aussi aujourd'hui de tels initiés dans les fondements des événements et dans les forces de l'être-là ; seulement, comment cela se comporte plus exactement avec cette chose, le moins d'humains se font une représentation ordonnée. Et en fait, les humains d'aujourd'hui ne le souhaitent pas du tout. Ils reculent quand même de crainte devant ce que l'on peut appeler la nécessité de l'intervention de science initiée dans la conscience du temps. On reçoit une représentation de la gravité/du sérieux de la situation actuelle seulement si l'on observe la différenciation de cette affaire de par le monde civilisé. Car les choses reposent toutes autres en rapport à l'Orient, elles reposent toutes autres en rapport à l'Occident. Et celui qui croit aujourd'hui pouvoir s'en sortir avec des jugements absolus, qui devraient être valables pour tout, ne vit pas dans la réalité, mais vit en fait dans un monde abstrait. Mais il est nécessaire que les choses soient examinées encore et encore, de différents points de vue, afin qu'au moins en quelques personnes le sérieux de la situation du temps soit propulsé à la conscience.

01

Aus den Betrachtungen, die hier angestellt worden sind vor meiner Ab­reise, und sogar aus dem, ich möchte sagen, Grundtext der öffentlichen Vorträge ist zu entnehmen, daß es gewissermaßen «abgelesen» ist von dem Sinn der menschlichen Entwickelungsgeschichte, wie einzugreifen hat, unbedingt einzugreifen hat in das äußere Leben, in all dasjenige, was im äußeren Leben gewußt und unternommen werden soll, die Wissenschaft von der Initiation. Wenn man nicht imstande ist, heute in vollem Ernste sich zu durchdringen mit dieser Wahrheit, dann schläft man gegenüber den eigentlichen Zeitforderungen. Dieses Schlafen gegen­über den eigentlichen Zeitforderungen ist ja bei den meisten Menschen der Gegenwart eben durchaus der Fall. Man muß sich nämlich darüber klar sein, daß die Gegenwart an die Menschheit Fragen stellt, die anders nicht zu beantworten sind als aus der Wissenschaft der Initiation heraus. Dabei handelt es sich nicht nur darum, daß ja eine Wissenschaft der Initiation zu allen Zeiten innerhalb der Menschheitsentwickelung da war, daß es zu allen Zeiten gewissermaßen Eingeweihte in die Ereig­nisse, in die Kräfte des Daseins gegeben hat, sondern es handelt sich dar­um, daß es auch heute solche Eingeweihte in die Ereignisgründe und in die Kräfte des Daseins gibt; allein wie es sich im Genaueren mit dieser Sache verhält, davon machen sich die wenigsten Menschen eine ordent­liche Vorstellung. Und eigentlich möchten das die Menschen der Gegen­wart gar nicht. Sie scheuen eigentlich doch zurück vor dem, was man nennen kann die Notwendigkeit des Eingreifens initiierter Wissen­schaft in das Bewußtsein der Zeit. Man bekommt von dem Ernste der Zeitlage nur dann eine Vorstellung, wenn man die Differenzierung dieser Angelegenheit über die zivilisierte Welt hin beobachtet. Denn die Dinge liegen ganz anders mit Bezug auf den Osten, sie liegen ganz anders mit Bezug auf den Westen. Und wer heute glaubt, mit absoluten Urteilen, die für alles gelten sollen, auskommen zu können, der lebt nicht in der Wirklichkeit, sondern der lebt eigentlich in einer abstrakten Welt. Aber notwendig ist es, daß die Dinge immer wieder und wiederum von verschiedenen Gesichtspunkten aus betrachtet werden, damit wenigstens in einigen Leuten der Ernst der Zeitlage zum Bewußtsein getrieben werde.

Si l'on jette d'abord un coup d'œil sur l'Occident/l'ouest, de préférence sur le monde de la population terrestre anglophone/parlant anglais, aujourd'hui le jugement public et ce qui émane du jugement public pour les événements extérieurs ne dépend pas seulement, à l'intérieur de cette population anglophone, de ce que - je veux m'exprimer aujourd'hui une fois de façon très décidée - les non-initiés rêvent et présentent comme des idéaux de vie. Tout de suite dans le domaine de la population anglophone, il est disponible d'un côté un contraste énorme entre ce qui apparait comme des idées dans la conscience publique extérieure et ce que pensent, derrière les coulisses de l'histoire mondiale, ceux qui ont été ou sont réellement initiés aux événements du cours du monde.

02

Wenn man zunächst auf den Westen blickt, vorzugsweise auf die Welt der englischsprechenden Erdenbevölkerung, so ist heute das öffent­liche Urteil und dasjenige, was herausfließt aus dem öffentlichen Urteil für die äußeren Geschehnisse, für die äußeren Ereignisse, innerhalb die­ser englischsprechenden Bevölkerung nicht etwa bloß abhängig von dem, was — ich will mich heute einmal, ich möchte sagen, ganz dezidiert ausdrücken — die Uneingeweihten träumen und als Lebensideale hin­stellen. Gerade im Gebiete der englischsprechenden Bevölkerung ist auf der einen Seite ein gewaltiger Gegensatz vorhanden zwischen dem, was so im öffentlichen äußeren Bewußtsein als Ideen vorkommt, und dem, was hinter den Kulissen der Weltgeschichte diejenigen meinen, die in die Ereignisse des Weltenganges wirklich eingeweiht waren oder sind.

Car si l'on prend ainsi la conscience générale telle qu'elle s'exprime dans ces régions de la terre civilisée, d'abord dans les meilleures aspirations, dans les meilleures publications publiques, nous pouvons dire qu'il y a là une sorte d'idéal d'une certaine humanité, d'un travail de l'humanité vers une certaine humanité, vers un regroupement des efficacités humaines sous le point de vue de l'humanité, de l'installation d'institutions qui se placent au service de l'humanité. Nous voulons faire abstraction de tout ce qui est abondance d'eaux troubles et mensongères ; nous voulons regarder ce qui, dans la vie publique, est le meilleur, ce qui vient des non-initiés. Il s'agit d'une certaine aspiration à rassembler les hommes sous le point de vue de l'humanité. - Derrière cette aspiration extérieure se trouve le savoir des initiés, le savoir des initiés qui donnent le ton. Et sans que le public le sache, sans que le public ait l'occasion de se procurer un savoir suffisant des choses absolument, les jugements, les forces directrices de la part de certains cercles d'initiés coulent dans l'opinion publique et dans le cours en dépendant des événements, des actes extérieurs.

03

Denn wenn man so das allgemeine Bewußtsein nimmt, wie es sich in diesen Gegenden der zivilisierten Erde ausdrückt, zunächst in den besten Bestrebungen, in den besten öffentlichen Publikationen, so können wir sagen: Es ist da vorhanden eine Art Ideal von einer gewissen Huma­nität, von einem Hinarbeiten der Menschheit nach einer gewissen Humanität, nach einem Zusammenfassen der menschlichen Wirksam­keiten unter dem Gesichtspunkte der Humanität, von dem Installieren von Institutionen, welche sich in den Dienst der Humanität stellen. Wir wollen absehen von alledem, was reichlich vorhandene trübe, lüg­nerische Wasser sind; wir wollen sehen auf dasjenige, was im öffent­lichen Leben das Beste ist, das von den Uneingeweihten kommt. Das ist ein gewisses Streben, die Menschen unter dem Gesichtspunkte der Humanität zusammenzufassen. — Hinter diesem äußeren Streben steht das Wissen der Eingeweihten, das Wissen der tonangebenden Ein­geweihten. Und ohne daß die Öffentlichkeit das weiß, ohne daß die Öffentlichkeit Gelegenheit dazu hat, sich ein genügendes Wissen von den Dingen überhaupt zu verschaffen, fließen die Urteile, die richtung­gebenden Kräfte von seiten gewisser eingeweihter Kreise in die öffent­liche Meinung und in den davon abhängenden Gang der Ereignisse, der äußeren Taten ein.

Une société quelconque peut s'ouvrir ici ou là avec de beaux programmes, de beaux idéaux. Les gens peuvent dégouliner d'idéalisme. Mais chez eux, sans qu'ils le sachent, vit non seulement ce dont ils parlent qui vit, mais il y a des moyens et des chemins pour laisser pénétrer dans toutes ces choses ce que l'on veut laisser pénétrer d'un certain côté, du côté des initiés. Et c'est ainsi que dans le dernier tiers du XIXe siècle, au début du XXe siècle - nous voulons d'abord nous arrêter à ces choses et ne pas revenir en arrière -, les humains bien intentionnés, mais non-initiés, qui rêvaient de toutes sortes de beaux idéaux, se sont réunis pour réaliser ces beaux idéaux en s'associant dans des sociétés, mais que derrière cette activité/propulsion se trouve des initiés, ces initiés qui, dans les années quatre-vingt - comme nous l'avons dit, nous ne voulons pas revenir plus en arrière - du XIXe siècle, parlaient de ce qu'une guerre mondiale devait venir qui donnerait un tout autre visage aux États européens du Sud et de l'Est.

04

Es kann sich da oder dort irgendeine Gesellschaft auftun mit schönen Programmen, schönen Idealen. Die Leute können von Idealismus nur so triefen. Aber es lebt bei ihnen, ohne daß sie es wissen, nicht nur das­jenige, wovon sie reden, sondern es gibt Mittel und Wege, um in alle diese Dinge eindringen zu lassen dasjenige, was man von einer gewissen Seite, von seiten der Eingeweihten, eindringen lassen will. Und so ist es denn gekommen, daß im letzten Drittel des 19. Jahrhunderts, im Be­ginne des 20. Jahrhunderts — wir wollen zunächst bei diesen Dingen ste­henbleiben und nicht weiter zurückgehen —, die gutmeinenden Men­schen, die aber uneingeweiht waren, die von allen möglichen schönen Idealen träumten, sich zusammentaten, um diese schönen Ideale durch Vereinigung in Gesellschaften zu verwirklichen, daß aber hinter diesem Treiben Eingeweihte stehen, jene Eingeweihten, welche in den achtziger Jahren — wie gesagt, wir wollen nicht weiter zurückgehen — des 19. Jahr­hunderts davon sprachen, daß ein Weltkrieg kommen müsse, der vor allen Dingen den europäischen Südstaaten und dem europäischen Osten ein ganz anderes Antlitz geben müsse.

Si l'on est en situation de suivre ce qui a été enseigné et dit sur ce champ à l'intérieur des cercles des initiés, alors on sait que l'on a prédit avec une grande certitude les choses qui se sont déversées sur le monde civilisé au cours des cinq dernières années, comme des choses terribles et épouvantables. Toutes ces choses n'étaient pas du tout un secret pour les initiés de la population anglophone, et à travers toutes les discussions, va la divergence suivante : d'un côté, de beaux idéaux exotériques, l'idéal de l'humanité avec les croyances réelles en cet idéal de l'humanité dans les formes les plus diverses du côté des non-initiés ; de l'autre côté, la doctrine, la doctrine consciente, strictement soutenue, selon laquelle tout ce qui est culture romane, culture d'Europe centrale, doit disparaître de la civilisation moderne, que ce qui est la culture de la population anglophone doit prédominer, parvenir à la domination mondiale.

05

Wenn man in der Lage ist, zu verfolgen, was innerhalb der Kreise der Eingeweihten auf diesem Felde gelehrt und gesprochen worden ist, dann weiß man, daß da mit einer großen Sicherheit vorausgesagt worden sind die Dinge, die als die schrecklichen, furchtbaren Dinge in den letzten fünf Jahren sich über die zivilisierte Welt ergossen haben. Alle diese Dinge waren den Eingeweihten der englischsprechenden Bevölkerung durchaus nicht etwa ein Geheimnis, und durch alle Erörterungen hin­durch geht die folgende Diskrepanz: Auf der einen Seite schöne exo­terische Ideale, das Ideal der Humanität mit dem wirklichen Glauben an dieses Ideal der Humanität in den verschiedensten Formen von seiten der Uneingeweihten; auf der andern Seite die Lehre, die bewußte, streng vertretene Lehre, daß alles dasjenige verschwinden müsse aus der modernen Zivilisation, was romanische, was mitteleuropäische Kultur ist, daß prädominieren müsse, zur Weltherrschaft gelangen müsse, was die Kultur der englischsprechenden Bevölkerung ist.

Quand ces choses sont prononcées maintenant, ainsi elles ont beaucoup plus de poids que si elles avaient été prononcées il y a vingt ans, pour la simple raison qu'il y a vingt ans, on pouvait dire aux gens qui prononçaient ces choses : maintenant oui, vous entendez l'herbe pousser. - Aujourd'hui, on peut faire remarquer qu'une grande partie de ce qui a été dit dans les cercles d'initiés s'est réellement réalisée.

06

Wenn diese Dinge jetzt ausgesprochen werden, so haben sie viel mehr Gewicht, als wenn sie vielleicht vor zwanzig Jahren ausgesprochen wor­den sind, aus dem einfachen Grunde, weil man vor zwanzig Jahren den Leuten, die die Sache aussprachen, sagen konnte: Nun ja, Ihr hört das Gras wachsen. — Heute kann man darauf hinweisen, daß ja ein großer Teil von all dem, was da ausgesprochen worden ist innerhalb der Ein­geweihtenkreise, wirklich zur Realisierung gekommen ist.

Je parle avec autant de prudence que possible, pour ne pas m'écarter d'une manière ou d'une autre de la représentation des faits. Mais cette présentation de la réalité pure, c'est quelque chose d'extrêmement inconfortable pour la majorité des humains contemporains. Ils aimeraient s'en débarrasser, ils aimeraient ne pas la laisser s'approcher d'eux. De nos jours, il y a quelque chose de tellement incendiaire pour la volonté de l'âme lorsque l'on cultive le nationalisme de telle ou telle manière, lorsque l'on parle de la Société des Nations, du rétablissement des anciennes institutions nationales et ainsi de suite. Les humains aimeraient absolument encore ne pas savoir justement aujourd'hui que nous sommes dans le présent au cœur d'une terrible crise de l'humanité.

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Ich spreche so vorsichtig, als es möglich ist, um ja nicht irgendwie ab­zuweichen von der Darstellung des rein Tatsächlichen. Aber diese Dar­stellung des rein Tatsächlichen, das ist ja der Mehrzahl der Gegenwarts­menschen etwas außerordentlich Unbequemes. Sie möchte es so ab­streifen, sie möchte es nicht an sich herankommen lassen. Es ist ja in der Gegenwart etwas so sehr die Seelenwollust Anfeuerndes, wenn man den Nationalismus in dieser oder jener Weise pflegt, wenn man vom Völker­bund spricht, von der Wiederaufrichtung altheiliger nationaler Institu­tionen und so weiter. Daß wir in der Gegenwart in einer furchtbaren Menschheitskrisis drinnen sind, das möchten die Menschen heute eben durchaus noch nicht wissen.

Nous avons avec cela souligné en quelques mots l'écart entre ce que les non-initiés en Occident savent et ce qui, sans qu'ils le sachent, palpite dans leurs décisions. On peut donc vraiment en premier savoir comment on est intégré en tant qu'humain dans ce qui se passe lorsqu’on s'efforce d'apprendre à connaître ce qui est là dans le monde, si l'on ne se laisse pas propulser/motiver et pousser, mais quand l'on essaie de trouver les moyens et les chemins qui rendent vraiment possible la liberté de la volonté.

08

Nun haben wir damit mit einigen Worten auf die Diskrepanz hin­gewiesen zwischen dem, was die Uneingeweihten im Westen wissen, und dem, was, ohne daß sie es wissen, pulst in ihren Entschlüssen. Man kann ja wirklich erst dadurch wissen, wie man als Mensch eingegliedert ist in das, was geschieht, wenn man sich bemüht, das kennenzulernen, was da ist in der Welt, wenn man sich nicht treiben und stoßen läßt, sondern wenn man versucht, Mittel und Wege zu finden, die wirklich Freiheit des Willens möglich machen.

Et si l'on voit vers l'Orient : par-dessus tout l'Orient, il y a aussi cette dichotomie entre les initiés et les non-initiés. Comment parlent là les non-initiés ? - En Orient, ces non-initiés parlent un peu comme Rabindranath Tagore. Rabindranath Tagore est un merveilleux idéaliste de l'Orient, un homme qui a des idéaux extraordinairement incisifs à représenter. Tout est beau dans ce qu'il exprime extérieurement. Mais tout ce qui émane là de Tagore est justement le discours d'un humain non initié. Ceux qui sont initiés en Orient parlent autrement, ou plutôt, selon l'ancienne coutume de l'Orient, ils ne parlent pas du tout. Ils ont d'autres chemins d'amener à l'efficacité, à l'efficacité sociale, ce qu'ils veulent en fait. Ils veulent obtenir que maintenant, non d'un quelque côté de la domination mondiale, soit ambitionné, car ils sont clairs à soi - ils croient être clairs - sur ce que s'il existe encore un quelque rapport de domination sur la terre, ce ne peut être que celui de l'humanité anglo-américaine. Mais ils ne le veulent pas. C'est pourquoi ils veulent en fait laisser disparaître la civilisation de la Terre. Ils sont en effet familiers à un haut degré avec le monde spirituel, et ils sont convaincus que l'humanité progresse mieux si elle se soustrait aux incarnations terrestres suivantes. Ils veulent donc travailler à ce que les hommes se soustraient aux incarnations suivantes. Pour ces initiés de l'Orient, les résultats du léninisme n'auront rien d'effrayant, car ces initiés de l'Orient se disent : si ces institutions du léninisme se répandent de plus en plus sur la terre, c'est le moyen le plus sûr de faire sombrer la civilisation terrestre. Or, c'est tout de suite ce qui sera favorable aux humains qui, par leur incarnation jusqu'à présent, se sont procuré la possibilité de continuer à vivre sans la Terre.

09

Und wenn man nach dem Osten sieht: über den ganzen Osten hin gibt es auch diesen Zwiespalt zwischen Eingeweihten und Uneingeweih­ten. Wie reden da die Uneingeweihten ? — Diese Uneingeweihten reden da im Osten etwa so wie Rabindranath Tagore. Rabindranath Tagore ist ein wunderbarer Idealist des Ostens, ein Mensch, der außerordentlich einschneidende Ideale zu vertreten hat. Alles ist schön an dem, was er äußerlich zum Ausdruck bringt. Aber alles, was da von Tagore ausgeht, ist eben die Rede eines uneingeweihten Menschen. Diejenigen, die im Orient eingeweiht sind, die reden anders, beziehungsweise nach der alten Gepflogenheit des Orients: Sie reden gar nicht. Sie haben andere Wege, um dasjenige in Wirksamkeit, in soziale Wirksamkeit zu bringen, was sie eigentlich wollen. Sie wollen erreichen, daß nun nicht von irgendeiner Seite Weltherrschaft angestrebt werde, denn sie sind sich klar darüber — sie glauben, sich klar darüber zu sein — daß, wenn es noch irgendein Herrschaftsverhältnis auf der Erde gibt, dieses nur sein kann das der englisch-amerikanischen Menschheit. Das wollen sie aber nicht. Deshalb wollen sie eigentlich die Zivilisation der Erde verschwinden lassen. Sie sind ja im intensivsten Grade bekannt mit der spirituellen Welt, und sie sind der Überzeugung, daß die Menschheit besser fort­kommt, wenn sie sich den folgenden irdischen Inkarnationen entzieht. Sie wollen daher daran arbeiten, daß die Menschen sich den folgenden Inkarnationen entziehen. Für diese Eingeweihten des Orients werden die Ergebnisse des Leninismus nichts Schreckhaftes haben, denn diese Eingeweihten des Orients sagen sich: Wenn diese Institutionen des Leni­nismus sich immer mehr und mehr über die Erde verbreiten, so ist das der sicherste Weg, die Erdenzivilisation zugrunde zu richten. Das aber wird gerade für die Menschen das Günstige sein, die durch ihre bisherige Inkarnation sich die Möglichkeit verschafft haben, weiter fortzuleben ohne die Erde.

Quand on parle de telles choses aux Européens, ils tiennent cela pour un paradoxe. À l'intérieur des cercles d'initiés orientaux, on parle de ces choses comme l'Européen, dans sa déraison analytique, parle de ce que la soupe aux pois a un goût différent de la soupe au riz ; car pour eux, ce sont des réalités qui n'ont absolument pas besoin de reposer en dehors du domaine de ces discussions quotidiennes. Si l'on considère la constitution du monde civilisé d'aujourd'hui et que l'on veut vraiment la comprendre, il ne faut pas oublier que ces choses viennent de l'Est et de l'Ouest et qu'elles ont une influence sur notre civilisation actuelle. Et l'on ne peut pas travailler dans le sens du progrès humain à l'heure actuelle autrement qu'en ayant une perception complète de ces influences sur le cours de l'évolution de l'humanité. La vie extérieure, telle qu'elle se présente, est-elle donc le reflet de ce que les humains croient exotériquement, de ce que pensent les humains qui se laissent seulement dominer par la science des non-initiés ?

10

Wenn man den Europäern von solchen Dingen spricht, so halten sie das für Paradoxie. Innerhalb der Kreise der orientalischen Eingeweih­ten redet man von diesen Dingen so, wie der Europäer in seinem Un­verstand davon redet, daß Erbsensuppe anders schmecke als Reissuppe; denn für sie sind das Realitäten, die durchaus nicht außerhalb des Be­reiches dieser alltäglichen Erörterungen zu liegen brauchen. Wenn man die Verfassung der heutigen zivilisierten Welt betrachtet und sie wirk­lich verstehen will, dann darf man nicht außer acht lassen, daß vom Osten und Westen diese Dinge in unsere gegenwärtige Zivilisation hin­einwirken. Und arbeiten im Sinne des menschlichen Fortschrittes kann man in der Gegenwart gar nicht anders als mit einem vollständigen Empfinden für diese Einflüsse auf den Gang der Menschheitsentwicke­lung. Das äußere Leben, wie es sich darstellt, ist es denn ein Abdruck desjenigen, was die Menschen exoterisch glauben, was die Menschen, die sich nur beherrschen lassen von der Wissenschaft der Uneingeweihten, meinen ?

Pour celui qui veut étudier sérieusement cette question, je lui recommande de se choisir huit jours en mai ou juin de l'année 1914 et des articles de journaux, des livres de mai ou juin 1914, et de se demander quelle part d'esprit de réalité il y trouve, c'est-à-dire, quelle part il y trouve d'un savoir, qu'a germé au sein de l'humanité civilisée, ce qui a alors ensuite éclaté à partir du mois d'août dans cette humanité civilisée. Les non-initiés n'ont rien imaginé de ces choses ! Justement aussi peu les non-initiés se laissent aussi aujourd'hui encore rêver de ce qui se passe réellement. Mais les événements de la vie extérieure ne sont pas le reflet de la connaissance des non-initiés. Il y a un grand écart entre ce que les gens pensent et ce qui se joue réellement dans la vie. On devrait s'amener à la conscience cet écart et se répondre correctement/conformément à la question : combien savent aujourd'hui les non-initiés de la vie, de ce qui régit/domine la vie ?

11

Wer diese Frage ernstlich studieren möchte, dem empfehle ich, bloß einmal sich acht Tage auszusuchen im Mai oder Juni des Jahres 1914 und Zeitungsartikel, Bücher vom Mai oder Juni 1914 zu lesen und sich zu fragen, wieviel Wirklichkeitsgeist er darin findet, das heißt, wieviel er darin findet von einem Wissen, daß innerhalb der zivilisierten Mensch­heit dasjenige gekeimt hat, was dann vom August ab in dieser zivilisier­ten Menschheit ausgebrochen ist. Nichts haben sich die Uneingeweihten von diesen Dingen träumen lassen ! Ebensowenig lassen sich die Unein­geweihten auch heute noch träumen von dem, was eigentlich vorgeht. Aber die Ereignisse des äußeren Lebens sind keine Abbildungen des Wissens der Uneingeweihten. Es herrscht eine starke Diskrepanz zwi­schen dem, was die Leute meinen, und dem, was sich im Leben wirklich abspielt. Diese Diskrepanz sollte man sich zum Bewußtsein bringen und sich die Frage sachgemäß beantworten: Wieviel wissen denn eigentlich die Uneingeweihten heute vom Leben, von dem, was das Leben be­herrscht ?

Les gens parlent sur la vie. Les gens font des théories et des idéaux et des programmes, mais sans connaître la vie. Et quand une fois quelque chose apparait qui est formé/façonné à partir de la vie, alors les humains ne le reconnaissent pas, alors ils tiennent tout de suite cela pour des théories ou pour des absurdités ou des choses de ce genre. Pour la vie, les influences de l'Occident et de l'Orient ont une signification toute différente. Cette différente signification joue dans notre vie dans le sens le plus éclatant pour celui qui peut observer de telles choses. Quand ce que l'on a en Occident comme théories, comme programmes, comme conceptions sociales devait dominer la vie, il n'en sortirait rien, rien, vraiment rien. S'il existe une civilisation occidentale, si la vie occidentale peut développer absolument des institutions, ce n'est pas parce que cette vie occidentale a des idées comme celles de Spencer ou de Darwin ou d'autres à la pensée plus sociale ; car en réalité, il n'y a rien à faire avec toutes ces théories et ces façons de voir exotériques. Le fait que la vie continue quand même, que la vie ne se tienne pas silencieuse est simplement dû à ce que de vieux instincts traditionnels vivent dans la population anglophone et que l'on oriente la vie en fonction de ces instincts et non des théories. Les théories sont donc seulement une décoration à travers laquelle on prononce de belles paroles sur la vie. Ce qui régit la vie, ce sont les instincts, sont les instincts qui sont propulsés à la surface depuis l'inconscient de l'âme. C'est quelque chose qui doit être observé et reconnu dans le sens le plus sérieux.

12

Die Leute reden über das Leben. Die Leute machen Theorien und Ideale und Programme, aber ohne das Leben zu kennen. Und wenn ein­mal etwas auftritt, was aus dem Leben heraus gestaltet ist, dann er­kennen das die Menschen nicht an, dann halten sie gerade das für Theo­rien oder für Absurditäten oder dergleichen. Für das Leben haben nun die Einflüsse des Westens und des Ostens eine ganz verschiedene Be­deutung. Diese verschiedene Bedeutung spielt in unserem Leben im eklatantesten Sinne mit für den, der solche Dinge beobachten kann. Wenn das, was man im Westen als Theorien, als Programme, als soziale Anschauungen hat, das Leben beherrschen sollte, da käme nichts heraus, gar nichts, wirklich gar nichts. Daß es eine westliche Zivilisation gibt, daß das westliche Leben überhaupt Institutionen entwickeln kann, das rührt nicht davon her, daß dieses westliche Leben solche Ideen hat, wie etwa Spencer oder Darwin oder andere, mehr sozial denkende Men­schen haben; denn mit all diesen exoterischen Theorien und Anschau­ungen ist in Wirklichkeit nichts anzufangen. Daß das Leben doch fort­geht, daß das Leben nicht stillsteht, das rührt lediglich davon her, daß alte traditionelle Instinkte in der englischsprechenden Bevölkerung leben und daß man nach diesen Instinkten das Leben richtet, nicht nach den Theorien. Die Theorien sind ja nur eine Dekoration, durch die man schöne Worte über das Leben spricht. Dasjenige, was das Leben regiert, sind die Instinkte, die aus dem Unbewußten der Seele an die Oberfläche heraufgetrieben werden. Das ist etwas, was in allerernstestem Sinne beobachtet und erkannt werden muß.

Et si nous allons vers l'Est, commençons ma foi par le Rhin, car très vite, la vie du Rhin vers l'Est ressemblera de plus en plus à celle de l'Est. Regardons ce qui est disponible à l'Est. Considérez-le d'abord historiquement : à travers l'Allemagne, à travers la Russie, et même à travers l'Asie Mineure. Si vous le considérez en Allemagne historiquement, vous trouverez quelque chose d'extraordinairement étrange. Vous trouvez qu'ils avaient ces esprits allemands comme Goethe, comme Fichte, comme Schelling, comme Hegel, comme Herder, mais qu'en réalité, ils ne savent pas qu'ils ont eu de tels esprits. À l'intérieur de l'Allemagne, la civilisation était la propriété d'une petite aristocratie de l'esprit. Cette civilisation n'a jamais pris place dans les cercles plus larges. Goethe est resté une personnalité inconnue pour d'autres cercles allemands, même après 1862. Je dis 1862 parce qu'auparavant, il était très difficile de trouver les œuvres de Goethe en Allemagne. Elles n'étaient pas encore libres, et les Cotta ont fait en sorte qu'elles ne puissent pas être trouvées facilement. Depuis cette époque, elles sont libres d'être imprimées. Elles sont certes lues, mais elles n'ont jamais pénétré dans la vie spirituelle réelle de quelque chose comme une nation allemande. C'est pourquoi les Allemands commencent déjà par une incertitude instinctive au plus haut degré. Face à ces puissances spirituelles qui interviennent intensément et qui rayonnent d'un Herder, d'un Goethe, d'un Fichte, face à ces pulsions de vie déterminées, il y a ce que l'on peut appeler une insécurité instinctive au plus haut degré, une insécurité instinctive pour la raison que dans ces régions les instincts ne sont pas restés conservateurs. Dans l'ouest, ils sont restés plus conservateurs. Ici, ils ne sont pas restés conservateurs, mais ils n'ont pas non plus été renouvelés, ils n'ont pas été imprégnés de ce que la substance spirituelle aurait pu leur donner.

13

Und gehen wir nach dem Osten, beginnen wir meinetwillen diesen Osten schon beim Rhein, denn sehr bald wird das Leben vom Rhein ostwärts dem Osten immer mehr und mehr ähnlich werden. Schauen wir uns das an, was da im Osten vorhanden ist. Betrachten Sie es zunächst historisch: durch Deutschland, durch Rußland, selbst noch durch Vorder­asien. Wenn Sie es in Deutschland historisch betrachten, so finden Sie etwas außerordentlich Merkwürdiges. Sie finden, daß diese Deutschen Geister hatten wie Goethe, wie Fichte, wie Schelling, wie Hegel, wie Herder, daß sie aber eigentlich in Wirklichkeit nichts davon wissen, daß sie solche Geister gehabt haben. Innerhalb Deutschlands war die Zivi­lisation das Eigentum einer kleinen Geistesaristokratie. Niemals hat diese Zivilisation Platz gegriffen in den weiteren Kreisen. Goethe ist für weitere deutsche Kreise eine unbekannte Persönlichkeit geblieben, auch nach 1862. Ich sage 1862, weil man ja vorher in Deutschland nur sehr schwer die Werke Goethes hat auftreiben können. Sie waren noch nicht frei, und die Cottas haben dafür gesorgt, daß sie nicht eben leicht haben aufgetrieben werden können. Seit jener Zeit sind sie frei zu drucken. Sie werden zwar gelesen, aber sie sind niemals in das wirkliche geistige Leben von so etwas wie einer deutschen Nation eingedrungen. Daher beginnt es bereits bei den Deutschen mit einer Instinktunsicherheit im höchsten Grade. Jenen intensiv eingreifenden geistigen Mächten, die ausstrahlen von einem Herder, einem Goethe, einem Fichte, diesen be­stimmten Lebenstrieben steht gegenüber eine im höchsten Grade so zu nennende Instinktunsicherheit, eine Instinktunsicherheit aus dem Grunde, weil in diesen Gegenden die Instinkte nicht konservativ ge­blieben sind. Im Westen sind sie konservativer geblieben. Hier sind sie nicht konservativ geblieben, aber sie sind auch nicht erneut worden, sie sind nicht durchdrungen worden von dem, was die Geistessubstanz ihnen hätte geben können.

C'est encore plus clairement perceptible dans l'Est européen proprement dit. Pensez donc au rôle que la religion dite orthodoxe a joué dans cet Est européen, comme elle a coulé dans les institutions publiques, comme elle a vécu une vie extérieure et comme elle n'était rien, mais alors rien du tout pour les âmes. La conservation de cet orthodoxisme oriental, qui a depuis longtemps vécu dans son contenu, signifie que les âmes des humains ont été poussées dans l'incertitude de la vie. Celui qui a fait la connaissance d'humains russes en Europe occidentale a évidemment été touché au plus haut degré par le rapport particulier que ces humains avaient d'un côté avec l'universellement humain, de l'autre côté avec cette religion orthodoxe. Comme des âmes échappées de la religion orthodoxe il y a de nombreux siècles, qui se sont encore accrochées aux appendices, aux souvenirs de cette religion orthodoxe et qui ont cru que cette religion orthodoxe pouvait quand même être quelque chose pour elles, ainsi apparaissent ces humains qui ne pouvaient absolument pas se représenter à quel point ils avaient échappé à cette religion orthodoxe. - C'est ce qui caractérise l'âme russe. Et avec cela l'incertitude de l'instinct est d'abord bien déverse sur l'Est européen le fait de ne pas être retenu par des instincts. La mollesse particulière qui s'est déversée sur l'humain russe est en fin de compte pendante à cette incertitude instinctive.

14

Noch deutlicher wahrnehmbar ist dieses im eigentlichen europäischen Osten. Denken Sie doch nur, welche Rolle in diesem europäischen Osten die sogenannte orthodoxe Religion gespielt hat, wie sie eingeflossen ist in die öffentlichen Institutionen, wie sie gelebt hat ein äußeres Leben und wie sie nichts, aber auch gar nichts war für die Seelen. Das Konser­vieren dieses östlichen Orthodoxismus, der sich längst seinem Inhalte nach ausgelebt hat, das bedeutet, daß die Menschenseelen in die Un­sicherheit des Lebens geradezu gestoßen worden sind. Wer in West­europa russische Menschen kennengelernt hat, der war selbstverständ­lich im höchsten Grade berührt von dem eigentümlichen Verhältnis, das diese Menschen auf der einen Seite zu dem Allgemein-Menschlichen, auf der andern Seite zu dieser orthodoxen Religion hatten. Wie vor vielen Jahrhunderten der orthodoxen Religion entlaufene Seelen, welche die Anhängsel, die Andenken von dieser orthodoxen Religion sich noch umgehängt haben und welche den Glauben hatten, daß ihnen diese orthodoxe Religion doch etwas sein könne, so erscheinen einem diese Menschen, welche sich gar nicht vorstellen konnten, wie sehr sie ent­laufen waren dieser orthodoxen Religion. — Das ist dasjenige, was die russische Seele charakterisiert. Und damit ist erst recht ausgegossen über den europäischen Osten die Instinktunsicherheit, das Nicht-innerlich­Gehaltenwerden durch Instinkte. Das eigentümlich Weiche, das über den russischen Menschen ausgegossen ist, hängt letzten Endes mit dieser Instinktunsicherheit zusammen.

L'humanité entière de l'Asie peut aujourd'hui, peut dans les prochaines décennies, devenir la proie/le butin des conquérants européens, parce que ceux qui sont initiés là-bas ne se soucient pas du tout que l'humanité générale devienne la proie des conquérants. Car les membres de cette humanité générale prendront d'autant plus vite goût à s'extraire/se tirer hors de la vie terrestre et de délaisser la Terre pour la prochaine incarnation.

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Die ganze Menschheit Asiens kann heute, kann in den nächsten Jahr­zehnten eine Beute der europäischen Eroberer werden, weil diejenigen, die dort eingeweiht werden, sich gar nichts daraus machen, daß die allgemeine Menschheit eine Beute der Eroberer wird. Denn um so eher werden die Glieder dieser allgemeinen Menschheit Geschmack daran gewinnen, aus dem irdischen Leben sich herauszuziehen und die Erde für die nächste Inkarnation zu verlassen.

C'est dans ces effets de force que nous nous trouvons. Et parler sur la vie aujourd'hui a absolument seulement un sens quand on laisse ses paroles être imprégnées de la conscience qu'il en est justement ainsi aujourd'hui dans la vie, qu'on doit partir de ce que les forces qui ne vont pas dans un sens ou dans l'autre doivent être rachetées, extraites des âmes humaines, mais qui vont aussi vers un véritable renouvellement de la science de l'initiation. C'est pourquoi doit toujours et encore être indiqué sur ce que l'humain contemporain doit naviguer entre l'intellectualisme extrême d'un côté et l'émotivisme/émotionalisme de l'autre.

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In diesen Kräftewirkungen stehen wir drinnen. Und es hat heute überhaupt nur einen Sinn, über das Leben zu reden, wenn man seine Worte durchdrungen sein läßt von dem Bewußtsein, daß es eben heute im Leben so ist, daß man davon ausgehen muß, daß diejenigen Kräfte aus den Menschenseelen erlöst, herausgeholt werden müssen, die nicht nach der einen und nicht nach der andern Richtung gehen, sondern die gehen nach einer wirklichen Erneuerung auch der Wissenschaft der Initiation. Deshalb muß immer wieder und wieder darauf hingewiesen werden, wie der Gegenwartsmensch durchsteuern muß zwischen dem extremen Intellektualismus auf der einen Seite und dem Emotionalismus auf der andern Seite.

Notre vie se déroule dans cette dichotomie : entre un intellectualisme qui s'accroît et s'emballe de plus en plus, et entre l'émotivisme qui plonge dans les pulsions les plus sauvages, les plus animales de la vie humaine et qui cherche ainsi les impulsions de l'existence/l'être-la. L'intellectualisme est ce qui se développe de vie de l'esprit à partir de ce qui est devenu grand depuis le XVe siècle. Mais cette vie de l'esprit est ombrageuse, cette vie de l'esprit est mince, cette vie de l'esprit est phraséologique/est de la puissance des phrases. C'est pourquoi, parce que cette vie de l'esprit est ténue, à puissance d'ombre, les forces qui œuvrent dans cette vie de l'esprit ne se déterminent pas en fonction de ce qui est réellement spirituel, mais en fonction des instincts, des pulsions, de l'animalité dans l'humanité. L'humanité n'a pas aujourd'hui la force d'impulser les instincts avec ses idées intellectuelles à puissance d'ombre et de les spiritualiser ainsi. Et c'est ainsi que l'humain actuel est à chaque instant de sa vie profondément divisé en rapport à son âme.

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Unser Leben verläuft in diesem Zwiespalte: zwischen einem immer mehr und mehr sich steigernden und sich überschlagenden Intellek­tualismus und zwischen dem Emotionalismus, der in die wildesten, in die animalischen Triebe des Menschenlebens hinuntertaucht und da­durch die Impulse des Daseins sucht. Der Intellektualismus ist das­jenige, was sich an Geistesleben aus dem heraus entwickelt, was groß geworden ist seit dem 15. Jahrhundert. Aber dieses Geistesleben ist schattenhaft, dieses Geistesleben ist dünn, dieses Geistesleben ist phra­senhaft. Daher, weil dieses Geistesleben dünn, schattenhaft ist, bestim­men sich die Kräfte, die in diesem Geistesleben wirken, nicht nach wirklich Geistigem, sondern nach den Instinkten, nach den Trieben, nach dem Animalischen in der Menschheit. Die Menschheit hat heute nicht die Kraft, mit ihren schattenhaften intellektuellen Ideen die Triebe zu impulsieren und sie dadurch zu vergeistigen. Und so ist der heutige Mensch in jedem Augenblick seines Lebens mit Bezug auf seine Seele gründlich gespalten.

Supposons seulement une fois que vous soyez en train de juger vos semblables. Vous êtes notamment là intellectualiste. Chaque fois que l'humain exerce actuellement une critique à ses semblables, il devient intellectualiste. Lorsqu'il devrait collaborer avec eux dans une communauté sociale, il devient émotionnel ; alors il devient ainsi qu'il se laisse dominer par ses pulsions animales. Tout ce que nous cherchons dans le travail de la vie, nous le plongeons peu à peu dans ce qui a puissance d'instinct animal ; tout ce que nous cherchons de jugements de la vie, aussi quand cela s'étend aux semblables/cohumains, nous le plongeons dans l'intellectualisme. Les humains du présent ne deviennent même pas conscients de cette dichotomie dans leur âme. Ils ne remarquent pas du tout à quel point ils sont différents lorsqu'ils jugent sur leurs semblables et alors, lorsqu'ils devraient traiter avec leurs cohumains.

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Nehmen Sie nur einmal an, Sie stehen beurteilend Ihren Mitmen­schen gegenüber. Da sind Sie nämlich intellektualistisch. Jedesmal, wenn der Mensch heute in der Gegenwart Kritik übt an seinen Mit­menschen, wird er intellektualistisch. Wenn er mit ihnen zusammen­wirken soll in sozialer Gemeinschaft, wird er emotionell; dann wird er so, daß er sich beherrschen läßt von den animalischen Trieben. Alles dasjenige, was wir an Lebensarbeit suchen, tauchen wir allmählich ins Animalisch-Triebhafte; alles dasjenige, was wir an Lebensbeurteilun­gen suchen, auch wenn es auf die Mitmenschen sich erstreckt, tauchen wir ins Intellektualistische. Die Menschen der Gegenwart werden sich gar nicht bewußt dieses Zwiespaltes in ihrer Seele. Sie merken gar nicht, wie sie ganz anders sind, wenn sie über ihre Mitmenschen ur­teilen, und dann, wenn sie mit ihren Mitmenschen zusammen handeln sollen.

Mais la vie intellectualiste s'emballe. La vie intellectualiste aspire à dépasser toutes les réalités. La vie intellectualiste est ce qui, en tant que tel, n'attache aucune importance particulière aux conditions/rapports terrestres. Avec la vie intellectualiste, c'est ainsi qu'on élabore de beaux principes moraux au milieu d'un ordre social dans lequel les gens sont des esclaves/valets, dans lequel ils sont asservis. J'ai souvent évoqué cela concrètement ici. Je rappelle aujourd'hui encore l'enquête qui a été menée en Angleterre au milieu du XIXe siècle sur les travailleurs des mines de charbon où il s'est avéré, entre beaucoup d'autres choses, que des enfants de neuf, onze ou treize ans étaient envoyés dans les puits de charbon avant le lever du soleil pendant toute la semaine, puis remontés après le coucher du soleil, de sorte que les pauvres enfants ne voyaient jamais la lumière du soleil, sauf le dimanche, et devaient donc se développer sous terre, dans des conditions que je vous épargnerai de décrire, car là aussi, il y aurait des choses étranges à raconter. Mais avec les charbons ainsi mis à jour, les gens ont ensuite discuté dans des salles à miroirs de l'amour du prochain, de l'amour universel des humains sans distinction de race, de nation, de classe, etc.

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Das intellektualistische Leben aber überschlägt sich. Das intellek­tualistische Leben strebt über alle Wirklichkeiten hinaus. Das intellektualistische Leben ist dasjenige, welches als solches eigentlich keinen besonderen Wert legt auf die irdischen Verhältnisse. Mit dem intellek­tualistischen Leben ist es so, daß man schöne moralische Grundsätze ausarbeitet inmitten einer sozialen Ordnung, in der die Leute Knechte, in der sie versklavt sind. Ich habe das im Konkreten öfter hier ange­führt. Ich erinnere auch heute noch einmal an jene Enquete, die in Eng­land in der Mitte des 19. Jahrhunderts aufgenommen worden ist über die Kohlengrubenarbeiter, bei der sich herausgestellt hat unter vielen andern Schäden, daß neun-, elf-, dreizehnjährige Kinder vor Sonnen­aufgang in die Kohlenschächte hinuntergeschickt worden sind die ganze Woche, dann heraufgeholt worden sind nach Sonnenuntergang, so daß die armen Kinder niemals das Sonnenlicht, außer am Sonntag, gesehen haben, sich also im Unterirdischen entwickeln mußten, unter Bedin­gungen, deren Schilderung ich Ihnen ersparen werde; denn auch da wäre Sonderbares zu erzählen. Aber bei den Kohlen, die so zutage gefördert worden sind, haben sich dann die Leute unterhalten in Spiegelzimmern über Nächstenliebe, über allgemeine Menschenliebe ohne Unterschied von Rasse, Nation, Klasse und so weiter.

C'est l'extrême de la vie intellectualiste. Nulle part ne s'ouvrent les portes de la réalité. On flotte/plane avec son intellect au-delà de l'humanitude. Un esprit de réalité est simplement celui qui, dans tout ce qu'il pense, sait comment ce qu'il pense est lié à ce qui se passe à l'extérieur dans le monde. C'est la tâche de la science de l'esprit d'éveiller à nouveau ce sens de la réalité dans l'humanité. C'est sur de tels fondements que doit aujourd'hui être exprimé plus souvent en public ce que j'ai exprimé l'autre jour à Bâle : pendant des siècles, les confessions religieuses ont eu le monopole de tout ce qui concerne l'âme et l'esprit - l'esprit a en effet été aboli en 869 -, c'est-à-dire de tout ce qui peut être dit sur l'âme. Les humains qui faisaient des recherches extérieures sur la nature n'avaient pas le droit de chercher l'esprit dans la nature. Et on doit dire que l'image la plus parfaite d'une vision du monde de ce point de vue a été créée par exemple, par les jésuites extrêmement intelligents ; quand ils deviennent des naturalistes/chercheur sur la nature, alors leur recherche sur la nature ne contient rien d'esprit ! Si quelqu'un prend alors au sérieux ce qu'un jésuite écrit sur la nature, il devient naturellement matérialiste sous l'actuel esprit de l'époque/du temps. Aujourd'hui, on doit distinguer entre ce qui est théoriquement juste et ce qui est réellement essentiel. Ce qui est théoriquement vrai, c'est que les jésuites défendent une vision spirituelle du monde. Ce qui est vraiment essentiel, c'est que les jésuites propagent le matérialisme ! - En théorie, il était vrai que Newton en plus de sa vision mécaniste du monde retirait son chapeau à chaque fois qu'il prononçait le mot "Dieu". Ce qui est vraiment essentiel, c'est que le matérialisme d'une époque ultérieure est issu de la vision mécaniste du monde de Newton. Car ce n'est pas ce que l'on pense théoriquement qui décide, mais ce qui se trouve dans les lois de la réalité. Et la conception intellectualiste du monde ne fournit jamais de lois de conception du monde. Cette vision intellectualiste du monde conduit finalement au luciférianisme complet. Elle luciférianise en réalité le monde.

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Das ist das Extrem des intellektualistischen Lebens. Nirgends öffnen sich die Türen zur Wirklichkeit. Man schwebt mit seinem Intellekt jenseits der Menschlichkeit. Ein Wirklichkeitsgeist ist lediglich derjenige, der bei allem, was er denkt, weiß, wie das, was er denkt, zu­sammenhängt mit dem, was draußen in der Welt geschieht. Das ist Aufgabe der Geisteswissenschaft, diesen Wirklichkeitssinn in der Menschheit wiederum zu erwecken. Aus solchen Untergründen heraus muß heute öfter öffentlich ausgesprochen werden, was ich neulich in Basel ausgesprochen habe: Die Religionsbekenntnisse haben durch Jahr­hunderte das Monopol sich gebildet für alles dasjenige, was über Seele und Geist — Geist ist ja abgeschafft worden im Jahre 869 -, also was über die Seele zu sagen ist. Es durften die Menschen, die äußerlich über die Natur forschten, den Geist in der Natur nicht suchen. Und man muß sagen: Das vollkommenste Bild einer Weltanschauung von diesem Gesichtspunkte haben zum Beispiel die außerordentlich gescheiten Jesuiten geschaffen; wenn die Naturforscher werden, dann ist in ihrer Naturforschung nichts von Geist enthalten! Nimmt dann jemand das ernst, was ein Jesuit über die Natur schreibt, so wird er selbstverständ­lich Materialist unter dem heutigen Zeitgeiste. Heute muß man unter­scheiden zwischen dem, was theoretisch richtig ist, und dem, was wirk­lich wesenhaft ist. Theoretisch richtig ist, daß die Jesuiten eine spiri­tuelle Weltanschauung verfechten. Wirklich wesenhaft ist, daß die Jesuiten den Materialismus verbreiten ! — Theoretisch richtig war es, daß Newton neben seiner mechanistischen Weltanschauung jedesmal den Hut zog, wenn er das Wort «Gott» aussprach. Wirklich wesenhaft ist, daß aus der Newtonschen mechanistischen Weltanschauung der Materialismus einer späteren Zeit hervorgegangen ist. Denn nicht das entscheidet, was man theoretisch meint, sondern das entscheidet, was in den Wirklichkeitsgesetzen liegt. Und die intellektualistische Welt­anschauung liefert niemals Weltanschauungsgesetze. Diese intellektua­listische Weltanschauung führt zuletzt zum vollständigen Luziferia­nismus. Sie luziferianisiert in Wirklichkeit die Welt.

À côté de cet intellectualisme, nous avons à l'heure actuelle l'émotivisme, la vie issue des instincts, à partir de l'animalité, de la façon dont je l'ai amené. Cette vie instinctive, cette vie animale, domine en fait l'existence/l'être-là public au moment où l'humain est enclin, justement à vivre, où il n'a plus purement à juger. On peut juger qu'il est honteux, par exemple, de traiter les gens dans les mines de telle ou telle manière. On peut juger ainsi. Mais on a des actions des mines ! En ce qu'on découpe les coupons, c'est soi-même qui martyrise les gens de cette manière, mais on ne le remarque seulement pas. Je parle de cela plus comme d'un symbole de la vie, car c'est ainsi que se déroule notre vie. Les humains pensent d'un côté et agissent de l'autre. Mais ils ne remarquent pas l'énorme décalage qui existe entre l'un et l'autre.

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Neben diesem Intellektualismus haben wir in der Gegenwart den Emotionalismus, das Leben aus den Instinkten, aus dem Animalischen heraus in der Art, wie ich das angeführt habe. Dieses Instinktleben, dieses animalische Leben, das beherrscht eigentlich das öffentliche Da­sein in dem Moment, wo der Mensch geneigt ist, eben zu leben, wo er nicht mehr bloß zu urteilen braucht. Urteilen kann man, daß es zum Beispiel schändlich ist, nun, sagen wir, die Leute in den Bergwerken so und so zu behandeln. So kann man urteilen. Aber man hat Berg­werksaktien ! Indem man die Coupons abschneidet, ist man es selber, der die Leute in dieser Weise martert, man merkt es nur nicht. Dies meine ich mehr als ein Symbolum des Lebens, denn so verläuft unser Leben. Die Menschen denken auf der einen Seite und handeln auf der andern Seite. Aber sie merken nicht, welche gewaltige Diskrepanz zwischen dem einen und dem andern besteht.

Aujourd'hui, cet état de fait est dû en grande partie à la complaisance/la commodité des humains vis-à-vis de toutes les occasions qui nous permettent de nous procurer une vue dans la vie. On veut aujourd'hui être un "homme bon" dans la vie, sans avoir l'ambition/l'effort d'apprendre à connaître vraiment la vie. Mais il ne se laisse aujourd'hui en réalité pas vivre sans apprendre à connaître la vie. Cette guerre mondiale est née du fait que les humains, qui étaient les ainsi nommés "gouvernants" - certains le sont encore -, se tenaient très éloignés de la vie. Certains sont encore debout - à leur place notamment.

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An diesem Zustande ist heute vielfach schuld die Bequemlichkeit der Menschen gegenüber allen Gelegenheiten, die uns Einsichten in das Leben verschaffen. Man will heute im Leben ein «guter Mensch» sein, ohne das Bestreben zu haben, dieses Leben wirklich kennenzulernen. Aber es läßt sich heute nicht in Wirklichkeit leben, ohne das Leben kennenzulernen. Dieser Weltkrieg, er ist aus der Tatsache heraus entstanden, daß die Menschen, welche die sogenannten «Regierenden» waren — manche sind es noch —, dem Leben ganz ferne standen. Man­che stehen noch — auf ihren Plätzen nämlich.

Mais qu'est-ce qui pourrait montrer plus clairement l'aliénation complète des humains à la vie, dont il est s'agit tant dans les dernières décennies, que ces "mémoires" qui parlent si clairement de notre culture, de notre civilisation, et qui s'entassent maintenant. Toutes les semaines, il y en a un, d'abord des puissances vaincues, les autres suivront, qui publie ses mémoires. À cela se montre si bien à quel point le jugement de celui qui a dit cela était juste : On ne croire pas du tout avec combien peu de raison analytique le monde est gouverné. - Mais les conséquences de tels présupposés ne sont pas volontiers tirées par les hommes du présent. Car ces hommes du présent ne veulent pas comprendre, par exemple, qu'il ne peut y avoir de sentiment social et de savoir social sans un véritable savoir du monde. On peut encore fonder la zoologie sans un savoir du monde, parce que les animaux sont organisés par leur organisation physique en vue d'une certaine activité, d'un certain fonctionnement. Ce qui caractérise tout de suite l'humain, c'est justement que son organisation est laissée ouverte pour ce qu'il devrait absorber du savoir du monde. Et ainsi il ne peut y avoir aucun savoir social sans qu'il y ait un savoir du monde à la base. On ne peut jamais construire une véritable théorie sociale/un véritable enseignement social sans que l'on sache que tout ce à quoi l'être humain doit aspirer à travers son être intérieur est un résultat de toute l'évolution que vous trouverez présentée dans mon ouvrage "La science secrète dans ses grandes lignes" jusqu'à l'évolution terrestre actuelle, et que tout ce que l'humain du présent absorbe à travers la communauté sociale est un germe pour ce qui doit se passer plus loin dans l'évolution terrestre.

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Aber was könnte deutlicher die vollständige Lebensfremdheit der Menschen zeigen, auf die es so viel ankommt, angekommen ist in den letzten Jahrzehnten, als jene von unserer Kultur, von unserer Zivilisa­tion so deutlich sprechenden «Memoiren», die sich jetzt so häufen. Alle Woche gibt einer, zunächst von den besiegten Mächten, die andern wer­den auch nachkommen, seine Memoiren heraus. Dabei zeigt sich so recht, wie richtig das Urteil desjenigen war, der da gesagt hat: Man glaubt gar nicht, mit wie wenig Verstand die Welt regiert wird. — Aber die Kon­sequenzen aus solchen Voraussetzungen werden ja nicht gerne von den Menschen der Gegenwart gezogen. Denn diese Menschen der Gegenwart wollen zum Beispiel nicht durchschauen, daß es kein soziales Empfinden und soziales Wissen geben kann ohne ein wirkliches Weltwissen. Man kann noch Zoologie begründen ohne ein Weltwissen, weil die Tiere durch ihre physische Organisation auf eine bestimmte Tätigkeit, auf ein bestimmtes Funktionieren hin organisiert sind. Beim Menschen ist gerade das Charakteristische, daß seine Organisation offengelas­sen ist für das, was er aus dem Weltwissen aufnehmen soll. Und so kann es kein soziales Wissen geben, ohne daß ihm ein Weltwissen zugrun­de liegt. Man kann niemals eine wirkliche Sozialkunde aufbauen, ohne daß man weiß, daß alles dasjenige, was der Mensch zu erstreben hat durch sein Inneres, ein Ergebnis ist der ganzen Entwickelung, die Sie in meiner «Geheimwissenschaft im Umriß» dargestellt fin­den bis zur jetzigen Erdenentwickelung, und daß alles dasjenige, was der Gegenwartsmensch durch die soziale Gemeinschaft aufnimmt, ein Keim ist für dasjenige, was weiter geschehen soll mit der Erden­entwickelung.

On ne peut pas comprendre la vie sociale sans absolument comprendre le monde. Il est impossible qu'aujourd'hui les hommes interviennent dans la vie publique avec des programmes, des idées ou des idéaux, sans se donner une base spirituelle pour cette intervention ; car ce qui manque partout, c'est que l'âme soit saisie par ce qui est réellement important.

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Verstehen kann man das soziale Leben nicht, ohne daß man die Welt überhaupt versteht. Es ist unmöglich, daß heute die Menschen eingreifen mit Programmen oder Ideen oder Idealen in das öffentliche Leben, ohne sich eine geistige Grundlage für dieses Eingreifen zu legen; denn was überall mangelt, das ist ein Ergriffensein der Seele von dem, worauf es eigentlich ankommt.

On vit alors des choses étranges. L'excellent théoricien socialiste allemand Karl Kautsky a maintenant aussi écrit un livre intitulé "Comment est née la guerre mondiale". Il y parle d'abord de la question de la culpabilité. Dans les premières pages, on trouve chez Kautsky un étrange aveu. Je voudrais dire ceci en préambule. Je voudrais dire que Kautsky fait partie de ceux qui, au cours des dernières décennies, ont martelé par tous les moyens une doctrine et une discipline de parti dans le prolétariat, ont martelé dans les esprits la doctrine selon laquelle ce ne sont pas les individus en tant qu'individus qui sont responsables des événements mondiaux, mais le capitalisme, par exemple. Et c'est ainsi que vous trouverez partout non pas le discours des capitalistes, mais celui du capitalisme. Avec de telles doctrines de parti, on peut faire de l'agitation, on peut fonder des partis, on peut trouver des marteaux efficaces pour la tête des humains, de sorte que de telles doctrines deviennent des professions de foi. Dès que l'on est contraint, je ne veux pas dire d'intervenir dans la réalité, mais seulement de juger la réalité, toute la doctrine s'évanouit/va comme du pipeau ! Car maintenant où Kautsky écrit sur les coupables, que fait-il ? Il devrait laisser tout son livre non écrit s'il voulait continuer ses vieilles litanies sur le capitalisme. Que fait-il donc ? Dès la première page, il fait une confession, une étrange confession que je me contenterai de vous citer en quelques mots tirés de son livre : "On ne peut pas faire passer le capitalisme pour le seul coupable. Car le capitalisme n'est pas comme une abstraction obtenue/qui est gagnée de l'observation de nombreux phénomènes particuliers et qui est un outil d'aide indispensable dans l'effort d'étudier ces pendants/rapports dans leurs légités/mesures de lois. Combattre une abstraction on le peut seulement théoriquement, mais non pratiquement. Pratiquement, nous pouvons seulement combattre des phénomènes isolés... certaines institutions et personnes en tant que titulaires/porteurs de certaines fonctions sociétales".

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Da erlebt man sonderbare Dinge. Der ausgezeichnete deutsche sozia­listische Theoretiker Karl Kautsky hat nun auch ein Buch geschrieben: «Wie der Weltkrieg entstand». Da spricht er zunächst über die Schuld­frage. Auf den ersten Seiten findet sich bei Kautsky ein merkwürdiges Geständnis. Ich möchte das Folgende vorausschicken. Ich möchte sagen, daß Kautsky zu denjenigen gehört, die in den letzten Jahrzehnten mit allen Mitteln eine Parteidoktrin und Parteidisziplin in das Proletariat einhämmerten, die Lehre in die Köpfe einhämmerten, daß nicht einzelne Menschen als Menschen für die Weltereignisse verantwortlich sind, son­dern zum Beispiel der Kapitalismus. Und so finden Sie denn überall nicht die Rede von Kapitalisten, sondern vom Kapitalismus. Mit solchen Parteidoktrinen kann man agitieren, man kann Parteien begründen, man kann wirksame Hämmer finden für die Köpfe der Menschen, so daß solche Doktrinen Glaubensbekenntnisse werden. Sobald man genö­tigt ist, ich will gar nicht sagen, in die Wirklichkeit arbeitend einzugrei­fen, sondern nur zu urteilen über die Wirklichkeit, da geht die ganze Doktrin flöten ! Denn nun, wo Kautsky über die Schuldigen schreibt, was tut er? Er müßte ja sein ganzes Buch ungeschrieben lassen, wenn er seine alten Litaneien vom Kapitalismus fortsetzen wollte. Was tut er also ? Er legt auf der ersten Seite ein Bekenntnis, ein merkwürdiges Be­kenntnis ab, das ich Ihnen nur mit ein paar Worten aus seinem Buche anführen will: «Man kann nicht den Kapitalismus als den einzig Schul­digen hinstellen. Denn der Kapitalismus ist nichts als eine Abstraktion, die gewonnen wird aus der Beobachtung zahlreicher Einzelerscheinun­gen und die ein unentbehrliches Hilfsmittel ist bei dem Streben, diese in ihren gesetzmäßigen Zusammenhängen zu erforschen. Bekämpfen kann man aber eine Abstraktion nicht, außer theoretisch; nicht aber praktisch. Praktisch können wir nur Einzelerscheinungen bekämpfen ... bestimm­te Institutionen und Personen als Träger bestimmter gesellschaftlicher Funktionen.»

Maintenant, le théoricien socialiste est seulement placé devant, je ne veux même pas dire, intervenir dans la vie sociale en construisant, mais seulement de juger la vie sociale dans une question, et voilà que tout à coup le capitalisme est une abstraction. C'est seulement là qu'il y vient d'abord ! À l'instant où le même Karl Kautsky prendrait l'initiative, l'idée de réalité de la triarticulation, le capitalisme ferait marche à nouveau en organisation militaire, non pas comme une abstraction, mais comme quelque chose de hautement réel ! - On ne remarque même pas où repose la différence entre ce qui est tiré d'une observation réelle de la vie en tant que vision sociale et ce qui est tiré d'une pensée abstraite générale ou d'un sentiment abstrait.

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Nun ist der sozialistische Theoretiker nur davor hingestellt, ich will gar nicht sagen, ins soziale Leben aufbauend einzugreifen, sondern nur das soziale Leben in einer Frage zu beurteilen, und nun ist plötzlich der Kapitalismus eine Abstraktion. Da kommt er erst darauf ! In dem Augenblich, wo derselbe Karl Kautsky Veranlassung nehmen würde, die Wirklichkeitsidee von der Dreigliederung zu besprechen, da würde in militärischer Organisation wiederum aufmarschieren der Kapitalismus, nicht als Abstraktion, sondern als etwas höchst Wirkliches ! — Man merkt gar nicht, wo der Unterschied liegt zwischen dem, was als soziale An‑ schauung aus einer wirklichen Lebensbeobachtung herausgeholt ist, und dem, was aus einem allgemeinen abstrakten Denken oder auch abstrakten Empfinden herausgeholt ist.

Le discernement, c'est ce que l'humain du présent doit rechercher comme moyen de protection contre l'illusionnisme dans lequel il doit tomber/succomber à cause de l'intellectualisme poussé/propulsé à l'extrême. C'est ainsi que j'ai essayé aujourd'hui de vous rendre attentifs, d'un certain point de vue, à des choses importantes du présent. Je continuerai à étoffer ces choses demain et après-demain.

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Einsicht, das ist dasjenige, was der Mensch der Gegenwart suchen muß als Schutzmittel gegen jenen Illusionismus, in den er verfallen muß durch den auf die Spitze getriebenen Intellektualismus. So suchte ich Sie heute von einer gewissen Seite her auf wichtige Dinge der Gegenwart aufmerksam zu machen. Ich werde morgen und übermorgen diese Dinge weiter ausbauen, fortsetzen.



Français seulement

PREMIÈRE CONFÉRENCE, Dornach, le 9 janvier 1920
La signification de la science de l'initiation pour la saisie des réalités de la vie

01
Il ressort des observations qui ont été faites ici avant mon départ, et même de ce que j'appellerais le texte de base des conférences publiques, qu'il est en quelque sorte "lu" dans le sens de l'histoire de l'évolution humaine, comment doit intervenir, doit absolument intervenir dans la vie extérieure, dans tout ce qui devrait être su et entrepris dans la vie extérieure, la science de l'initiation. Si l'on n'est pas capable/en état aujourd'hui de s'imprégner sérieusement de cette vérité, alors on dort face aux véritables exigences du temps. Ce sommeil face aux véritables exigences du temps est donc absolument le cas de la plupart des humains actuels. On doit en effet être clair à soi sur ce que le présent pose à l'humanité des questions auxquelles il est impossible de répondre autrement qu'à partir de la science de l'initiation. Il ne s'agit pas seulement que donc une science de l'initiation ait toujours été là, en tous les temps à l'intérieur de l'évolution de l'humanité, qu'il y ait toujours eu, dans une certaine mesure, des initiés dans les événements et dans les forces de l'existence/l'être-la, mais qu'il y a aussi aujourd'hui de tels initiés dans les fondements des événements et dans les forces de l'être-là ; seulement, comment cela se comporte plus exactement avec cette chose, le moins d'humains se font une représentation ordonnée. Et en fait, les humains d'aujourd'hui ne le souhaitent pas du tout. Ils reculent quand même de crainte devant ce que l'on peut appeler la nécessité de l'intervention de science initiée dans la conscience du temps. On reçoit une représentation de la gravité/du sérieux de la situation actuelle seulement si l'on observe la différenciation de cette affaire de par le monde civilisé. Car les choses reposent toutes autres en rapport à l'Orient, elles reposent toutes autres en rapport à l'Occident. Et celui qui croit aujourd'hui pouvoir s'en sortir avec des jugements absolus, qui devraient être valables pour tout, ne vit pas dans la réalité, mais vit en fait dans un monde abstrait. Mais il est nécessaire que les choses soient examinées encore et encore, de différents points de vue, afin qu'au moins en quelques personnes le sérieux de la situation du temps soit propulsé à la conscience.
02
Si l'on jette d'abord un coup d'œil sur l'Occident/l'ouest, de préférence sur le monde de la population terrestre anglophone/parlant anglais, aujourd'hui le jugement public et ce qui émane du jugement public pour les événements extérieurs ne dépend pas seulement, à l'intérieur de cette population anglophone, de ce que - je veux m'exprimer aujourd'hui une fois de façon très décidée - les non-initiés rêvent et présentent comme des idéaux de vie. Tout de suite dans le domaine de la population anglophone, il est disponible d'un côté un contraste énorme entre ce qui apparait comme des idées dans la conscience publique extérieure et ce que pensent, derrière les coulisses de l'histoire mondiale, ceux qui ont été ou sont réellement initiés aux événements du cours du monde.
03
Car si l'on prend ainsi la conscience générale telle qu'elle s'exprime dans ces régions de la terre civilisée, d'abord dans les meilleures aspirations, dans les meilleures publications publiques, nous pouvons dire qu'il y a là une sorte d'idéal d'une certaine humanité, d'un travail de l'humanité vers une certaine humanité, vers un regroupement des efficacités humaines sous le point de vue de l'humanité, de l'installation d'institutions qui se placent au service de l'humanité. Nous voulons faire abstraction de tout ce qui est abondance d'eaux troubles et mensongères ; nous voulons regarder ce qui, dans la vie publique, est le meilleur, ce qui vient des non-initiés. Il s'agit d'une certaine aspiration à rassembler les hommes sous le point de vue de l'humanité. - Derrière cette aspiration extérieure se trouve le savoir des initiés, le savoir des initiés qui donnent le ton. Et sans que le public le sache, sans que le public ait l'occasion de se procurer un savoir suffisant des choses absolument, les jugements, les forces directrices de la part de certains cercles d'initiés coulent dans l'opinion publique et dans le cours en dépendant des événements, des actes extérieurs.
04
Une société quelconque peut s'ouvrir ici ou là avec de beaux programmes, de beaux idéaux. Les gens peuvent dégouliner d'idéalisme. Mais chez eux, sans qu'ils le sachent, vit non seulement ce dont ils parlent qui vit, mais il y a des moyens et des chemins pour laisser pénétrer dans toutes ces choses ce que l'on veut laisser pénétrer d'un certain côté, du côté des initiés. Et c'est ainsi que dans le dernier tiers du XIXe siècle, au début du XXe siècle - nous voulons d'abord nous arrêter à ces choses et ne pas revenir en arrière -, les humains bien intentionnés, mais non-initiés, qui rêvaient de toutes sortes de beaux idéaux, se sont réunis pour réaliser ces beaux idéaux en s'associant dans des sociétés, mais que derrière cette activité/propulsion se trouve des initiés, ces initiés qui, dans les années quatre-vingt - comme nous l'avons dit, nous ne voulons pas revenir plus en arrière - du XIXe siècle, parlaient de ce qu'une guerre mondiale devait venir qui donnerait un tout autre visage aux États européens du Sud et de l'Est.
05
Si l'on est en situation de suivre ce qui a été enseigné et dit sur ce champ à l'intérieur des cercles des initiés, alors on sait que l'on a prédit avec une grande certitude les choses qui se sont déversées sur le monde civilisé au cours des cinq dernières années, comme des choses terribles et épouvantables. Toutes ces choses n'étaient pas du tout un secret pour les initiés de la population anglophone, et à travers toutes les discussions, va la divergence suivante : d'un côté, de beaux idéaux exotériques, l'idéal de l'humanité avec les croyances réelles en cet idéal de l'humanité dans les formes les plus diverses du côté des non-initiés ; de l'autre côté, la doctrine, la doctrine consciente, strictement soutenue, selon laquelle tout ce qui est culture romane, culture d'Europe centrale, doit disparaître de la civilisation moderne, que ce qui est la culture de la population anglophone doit prédominer, parvenir à la domination mondiale.
06
Quand ces choses sont prononcées maintenant, ainsi elles ont beaucoup plus de poids que si elles avaient été prononcées il y a vingt ans, pour la simple raison qu'il y a vingt ans, on pouvait dire aux gens qui prononçaient ces choses : maintenant oui, vous entendez l'herbe pousser. - Aujourd'hui, on peut faire remarquer qu'une grande partie de ce qui a été dit dans les cercles d'initiés s'est réellement réalisée.
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Je parle avec autant de prudence que possible, pour ne pas m'écarter d'une manière ou d'une autre de la représentation des faits. Mais cette présentation de la réalité pure, c'est quelque chose d'extrêmement inconfortable pour la majorité des humains contemporains. Ils aimeraient s'en débarrasser, ils aimeraient ne pas la laisser s'approcher d'eux. De nos jours, il y a quelque chose de tellement incendiaire pour la volonté de l'âme lorsque l'on cultive le nationalisme de telle ou telle manière, lorsque l'on parle de la Société des Nations, du rétablissement des anciennes institutions nationales et ainsi de suite. Les humains aimeraient absolument encore ne pas savoir justement aujourd'hui que nous sommes dans le présent au cœur d'une terrible crise de l'humanité.
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Nous avons avec cela souligné en quelques mots l'écart entre ce que les non-initiés en Occident savent et ce qui, sans qu'ils le sachent, palpite dans leurs décisions. On peut donc vraiment en premier savoir comment on est intégré en tant qu'humain dans ce qui se passe lorsqu’on s'efforce d'apprendre à connaître ce qui est là dans le monde, si l'on ne se laisse pas propulser/motiver et pousser, mais quand l'on essaie de trouver les moyens et les chemins qui rendent vraiment possible la liberté de la volonté.
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Et si l'on voit vers l'Orient : par-dessus tout l'Orient, il y a aussi cette dichotomie entre les initiés et les non-initiés. Comment parlent là les non-initiés ? - En Orient, ces non-initiés parlent un peu comme Rabindranath Tagore. Rabindranath Tagore est un merveilleux idéaliste de l'Orient, un homme qui a des idéaux extraordinairement incisifs à représenter. Tout est beau dans ce qu'il exprime extérieurement. Mais tout ce qui émane là de Tagore est justement le discours d'un humain non initié. Ceux qui sont initiés en Orient parlent autrement, ou plutôt, selon l'ancienne coutume de l'Orient, ils ne parlent pas du tout. Ils ont d'autres chemins d'amener à l'efficacité, à l'efficacité sociale, ce qu'ils veulent en fait. Ils veulent obtenir que maintenant, non d'un quelque côté de la domination mondiale, soit ambitionné, car ils sont clairs à soi - ils croient être clairs - sur ce que s'il existe encore un quelque rapport de domination sur la terre, ce ne peut être que celui de l'humanité anglo-américaine. Mais ils ne le veulent pas. C'est pourquoi ils veulent en fait laisser disparaître la civilisation de la Terre. Ils sont en effet familiers à un haut degré avec le monde spirituel, et ils sont convaincus que l'humanité progresse mieux si elle se soustrait aux incarnations terrestres suivantes. Ils veulent donc travailler à ce que les hommes se soustraient aux incarnations suivantes. Pour ces initiés de l'Orient, les résultats du léninisme n'auront rien d'effrayant, car ces initiés de l'Orient se disent : si ces institutions du léninisme se répandent de plus en plus sur la terre, c'est le moyen le plus sûr de faire sombrer la civilisation terrestre. Or, c'est tout de suite ce qui sera favorable aux humains qui, par leur incarnation jusqu'à présent, se sont procuré la possibilité de continuer à vivre sans la Terre.
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Quand on parle de telles choses aux Européens, ils tiennent cela pour un paradoxe. À l'intérieur des cercles d'initiés orientaux, on parle de ces choses comme l'Européen, dans sa déraison analytique, parle de ce que la soupe aux pois a un goût différent de la soupe au riz ; car pour eux, ce sont des réalités qui n'ont absolument pas besoin de reposer en dehors du domaine de ces discussions quotidiennes. Si l'on considère la constitution du monde civilisé d'aujourd'hui et que l'on veut vraiment la comprendre, il ne faut pas oublier que ces choses viennent de l'Est et de l'Ouest et qu'elles ont une influence sur notre civilisation actuelle. Et l'on ne peut pas travailler dans le sens du progrès humain à l'heure actuelle autrement qu'en ayant une perception complète de ces influences sur le cours de l'évolution de l'humanité. La vie extérieure, telle qu'elle se présente, est-elle donc le reflet de ce que les humains croient exotériquement, de ce que pensent les humains qui se laissent seulement dominer par la science des non-initiés ?
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Pour celui qui veut étudier sérieusement cette question, je lui recommande de se choisir huit jours en mai ou juin de l'année 1914 et des articles de journaux, des livres de mai ou juin 1914, et de se demander quelle part d'esprit de réalité il y trouve, c'est-à-dire, quelle part il y trouve d'un savoir, qu'a germé au sein de l'humanité civilisée, ce qui a alors ensuite éclaté à partir du mois d'août dans cette humanité civilisée. Les non-initiés n'ont rien imaginé de ces choses ! Justement aussi peu les non-initiés se laissent aussi aujourd'hui encore rêver de ce qui se passe réellement. Mais les événements de la vie extérieure ne sont pas le reflet de la connaissance des non-initiés. Il y a un grand écart entre ce que les gens pensent et ce qui se joue réellement dans la vie. On devrait s'amener à la conscience cet écart et se répondre correctement/conformément à la question : combien savent aujourd'hui les non-initiés de la vie, de ce qui régit/domine la vie ?
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Les gens parlent sur la vie. Les gens font des théories et des idéaux et des programmes, mais sans connaître la vie. Et quand une fois quelque chose apparait qui est formé/façonné à partir de la vie, alors les humains ne le reconnaissent pas, alors ils tiennent tout de suite cela pour des théories ou pour des absurdités ou des choses de ce genre. Pour la vie, les influences de l'Occident et de l'Orient ont une signification toute différente. Cette différente signification joue dans notre vie dans le sens le plus éclatant pour celui qui peut observer de telles choses. Quand ce que l'on a en Occident comme théories, comme programmes, comme conceptions sociales devait dominer la vie, il n'en sortirait rien, rien, vraiment rien. S'il existe une civilisation occidentale, si la vie occidentale peut développer absolument des institutions, ce n'est pas parce que cette vie occidentale a des idées comme celles de Spencer ou de Darwin ou d'autres à la pensée plus sociale ; car en réalité, il n'y a rien à faire avec toutes ces théories et ces façons de voir exotériques. Le fait que la vie continue quand même, que la vie ne se tienne pas silencieuse est simplement dû à ce que de vieux instincts traditionnels vivent dans la population anglophone et que l'on oriente la vie en fonction de ces instincts et non des théories. Les théories sont donc seulement une décoration à travers laquelle on prononce de belles paroles sur la vie. Ce qui régit la vie, ce sont les instincts, sont les instincts qui sont propulsés à la surface depuis l'inconscient de l'âme. C'est quelque chose qui doit être observé et reconnu dans le sens le plus sérieux.
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Et si nous allons vers l'Est, commençons ma foi par le Rhin, car très vite, la vie du Rhin vers l'Est ressemblera de plus en plus à celle de l'Est. Regardons ce qui est disponible à l'Est. Considérez-le d'abord historiquement : à travers l'Allemagne, à travers la Russie, et même à travers l'Asie Mineure. Si vous le considérez en Allemagne historiquement, vous trouverez quelque chose d'extraordinairement étrange. Vous trouvez qu'ils avaient ces esprits allemands comme Goethe, comme Fichte, comme Schelling, comme Hegel, comme Herder, mais qu'en réalité, ils ne savent pas qu'ils ont eu de tels esprits. À l'intérieur de l'Allemagne, la civilisation était la propriété d'une petite aristocratie de l'esprit. Cette civilisation n'a jamais pris place dans les cercles plus larges. Goethe est resté une personnalité inconnue pour d'autres cercles allemands, même après 1862. Je dis 1862 parce qu'auparavant, il était très difficile de trouver les œuvres de Goethe en Allemagne. Elles n'étaient pas encore libres, et les Cotta ont fait en sorte qu'elles ne puissent pas être trouvées facilement. Depuis cette époque, elles sont libres d'être imprimées. Elles sont certes lues, mais elles n'ont jamais pénétré dans la vie spirituelle réelle de quelque chose comme une nation allemande. C'est pourquoi les Allemands commencent déjà par une incertitude instinctive au plus haut degré. Face à ces puissances spirituelles qui interviennent intensément et qui rayonnent d'un Herder, d'un Goethe, d'un Fichte, face à ces pulsions de vie déterminées, il y a ce que l'on peut appeler une insécurité instinctive au plus haut degré, une insécurité instinctive pour la raison que dans ces régions les instincts ne sont pas restés conservateurs. Dans l'ouest, ils sont restés plus conservateurs. Ici, ils ne sont pas restés conservateurs, mais ils n'ont pas non plus été renouvelés, ils n'ont pas été imprégnés de ce que la substance spirituelle aurait pu leur donner.
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C'est encore plus clairement perceptible dans l'Est européen proprement dit. Pensez donc au rôle que la religion dite orthodoxe a joué dans cet Est européen, comme elle a coulé dans les institutions publiques, comme elle a vécu une vie extérieure et comme elle n'était rien, mais alors rien du tout pour les âmes. La conservation de cet orthodoxisme oriental, qui a depuis longtemps vécu dans son contenu, signifie que les âmes des humains ont été poussées dans l'incertitude de la vie. Celui qui a fait la connaissance d'humains russes en Europe occidentale a évidemment été touché au plus haut degré par le rapport particulier que ces humains avaient d'un côté avec l'universellement humain, de l'autre côté avec cette religion orthodoxe. Comme des âmes échappées de la religion orthodoxe il y a de nombreux siècles, qui se sont encore accrochées aux appendices, aux souvenirs de cette religion orthodoxe et qui ont cru que cette religion orthodoxe pouvait quand même être quelque chose pour elles, ainsi apparaissent ces humains qui ne pouvaient absolument pas se représenter à quel point ils avaient échappé à cette religion orthodoxe. - C'est ce qui caractérise l'âme russe. Et avec cela l'incertitude de l'instinct est d'abord bien déverse sur l'Est européen le fait de ne pas être retenu par des instincts. La mollesse particulière qui s'est déversée sur l'humain russe est en fin de compte pendante à cette incertitude instinctive.
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L'humanité entière de l'Asie peut aujourd'hui, peut dans les prochaines décennies, devenir la proie/le butin des conquérants européens, parce que ceux qui sont initiés là-bas ne se soucient pas du tout que l'humanité générale devienne la proie des conquérants. Car les membres de cette humanité générale prendront d'autant plus vite goût à s'extraire/se tirer hors de la vie terrestre et de délaisser la Terre pour la prochaine incarnation.
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C'est dans ces effets de force que nous nous trouvons. Et parler sur la vie aujourd'hui a absolument seulement un sens quand on laisse ses paroles être imprégnées de la conscience qu'il en est justement ainsi aujourd'hui dans la vie, qu'on doit partir de ce que les forces qui ne vont pas dans un sens ou dans l'autre doivent être rachetées, extraites des âmes humaines, mais qui vont aussi vers un véritable renouvellement de la science de l'initiation. C'est pourquoi doit toujours et encore être indiqué sur ce que l'humain contemporain doit naviguer entre l'intellectualisme extrême d'un côté et l'émotivisme/émotionalisme de l'autre.
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Notre vie se déroule dans cette dichotomie : entre un intellectualisme qui s'accroît et s'emballe de plus en plus, et entre l'émotivisme qui plonge dans les pulsions les plus sauvages, les plus animales de la vie humaine et qui cherche ainsi les impulsions de l'existence/l'être-la. L'intellectualisme est ce qui se développe de vie de l'esprit à partir de ce qui est devenu grand depuis le XVe siècle. Mais cette vie de l'esprit est ombrageuse, cette vie de l'esprit est mince, cette vie de l'esprit est phraséologique/est de la puissance des phrases. C'est pourquoi, parce que cette vie de l'esprit est ténue, à puissance d'ombre, les forces qui œuvrent dans cette vie de l'esprit ne se déterminent pas en fonction de ce qui est réellement spirituel, mais en fonction des instincts, des pulsions, de l'animalité dans l'humanité. L'humanité n'a pas aujourd'hui la force d'impulser les instincts avec ses idées intellectuelles à puissance d'ombre et de les spiritualiser ainsi. Et c'est ainsi que l'humain actuel est à chaque instant de sa vie profondément divisé en rapport à son âme.
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Supposons seulement une fois que vous soyez en train de juger vos semblables. Vous êtes notamment là intellectualiste. Chaque fois que l'humain exerce actuellement une critique à ses semblables, il devient intellectualiste. Lorsqu'il devrait collaborer avec eux dans une communauté sociale, il devient émotionnel ; alors il devient ainsi qu'il se laisse dominer par ses pulsions animales. Tout ce que nous cherchons dans le travail de la vie, nous le plongeons peu à peu dans ce qui a puissance d'instinct animal ; tout ce que nous cherchons de jugements de la vie, aussi quand cela s'étend aux semblables/cohumains, nous le plongeons dans l'intellectualisme. Les humains du présent ne deviennent même pas conscients de cette dichotomie dans leur âme. Ils ne remarquent pas du tout à quel point ils sont différents lorsqu'ils jugent sur leurs semblables et alors, lorsqu'ils devraient traiter avec leurs cohumains.
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Mais la vie intellectualiste s'emballe. La vie intellectualiste aspire à dépasser toutes les réalités. La vie intellectualiste est ce qui, en tant que tel, n'attache aucune importance particulière aux conditions/rapports terrestres. Avec la vie intellectualiste, c'est ainsi qu'on élabore de beaux principes moraux au milieu d'un ordre social dans lequel les gens sont des esclaves/valets, dans lequel ils sont asservis. J'ai souvent évoqué cela concrètement ici. Je rappelle aujourd'hui encore l'enquête qui a été menée en Angleterre au milieu du XIXe siècle sur les travailleurs des mines de charbon où il s'est avéré, entre beaucoup d'autres choses, que des enfants de neuf, onze ou treize ans étaient envoyés dans les puits de charbon avant le lever du soleil pendant toute la semaine, puis remontés après le coucher du soleil, de sorte que les pauvres enfants ne voyaient jamais la lumière du soleil, sauf le dimanche, et devaient donc se développer sous terre, dans des conditions que je vous épargnerai de décrire, car là aussi, il y aurait des choses étranges à raconter. Mais avec les charbons ainsi mis à jour, les gens ont ensuite discuté dans des salles à miroirs de l'amour du prochain, de l'amour universel des humains sans distinction de race, de nation, de classe, etc.
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C'est l'extrême de la vie intellectualiste. Nulle part ne s'ouvrent les portes de la réalité. On flotte/plane avec son intellect au-delà de l'humanitude. Un esprit de réalité est simplement celui qui, dans tout ce qu'il pense, sait comment ce qu'il pense est lié à ce qui se passe à l'extérieur dans le monde. C'est la tâche de la science de l'esprit d'éveiller à nouveau ce sens de la réalité dans l'humanité. C'est sur de tels fondements que doit aujourd'hui être exprimé plus souvent en public ce que j'ai exprimé l'autre jour à Bâle : pendant des siècles, les confessions religieuses ont eu le monopole de tout ce qui concerne l'âme et l'esprit - l'esprit a en effet été aboli en 869 -, c'est-à-dire de tout ce qui peut être dit sur l'âme. Les humains qui faisaient des recherches extérieures sur la nature n'avaient pas le droit de chercher l'esprit dans la nature. Et on doit dire que l'image la plus parfaite d'une vision du monde de ce point de vue a été créée par exemple, par les jésuites extrêmement intelligents ; quand ils deviennent des naturalistes/chercheur sur la nature, alors leur recherche sur la nature ne contient rien d'esprit ! Si quelqu'un prend alors au sérieux ce qu'un jésuite écrit sur la nature, il devient naturellement matérialiste sous l'actuel esprit de l'époque/du temps. Aujourd'hui, on doit distinguer entre ce qui est théoriquement juste et ce qui est réellement essentiel. Ce qui est théoriquement vrai, c'est que les jésuites défendent une vision spirituelle du monde. Ce qui est vraiment essentiel, c'est que les jésuites propagent le matérialisme ! - En théorie, il était vrai que Newton en plus de sa vision mécaniste du monde retirait son chapeau à chaque fois qu'il prononçait le mot "Dieu". Ce qui est vraiment essentiel, c'est que le matérialisme d'une époque ultérieure est issu de la vision mécaniste du monde de Newton. Car ce n'est pas ce que l'on pense théoriquement qui décide, mais ce qui se trouve dans les lois de la réalité. Et la conception intellectualiste du monde ne fournit jamais de lois de conception du monde. Cette vision intellectualiste du monde conduit finalement au luciférianisme complet. Elle luciférianise en réalité le monde.
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À côté de cet intellectualisme, nous avons à l'heure actuelle l'émotivisme, la vie issue des instincts, à partir de l'animalité, de la façon dont je l'ai amené. Cette vie instinctive, cette vie animale, domine en fait l'existence/l'être-là public au moment où l'humain est enclin, justement à vivre, où il n'a plus purement à juger. On peut juger qu'il est honteux, par exemple, de traiter les gens dans les mines de telle ou telle manière. On peut juger ainsi. Mais on a des actions des mines ! En ce qu'on découpe les coupons, c'est soi-même qui martyrise les gens de cette manière, mais on ne le remarque seulement pas. Je parle de cela plus comme d'un symbole de la vie, car c'est ainsi que se déroule notre vie. Les humains pensent d'un côté et agissent de l'autre. Mais ils ne remarquent pas l'énorme décalage qui existe entre l'un et l'autre.
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Aujourd'hui, cet état de fait est dû en grande partie à la complaisance/la commodité des humains vis-à-vis de toutes les occasions qui nous permettent de nous procurer une vue dans la vie. On veut aujourd'hui être un "homme bon" dans la vie, sans avoir l'ambition/l'effort d'apprendre à connaître vraiment la vie. Mais il ne se laisse aujourd'hui en réalité pas vivre sans apprendre à connaître la vie. Cette guerre mondiale est née du fait que les humains, qui étaient les ainsi nommés "gouvernants" - certains le sont encore -, se tenaient très éloignés de la vie. Certains sont encore debout - à leur place notamment.
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Mais qu'est-ce qui pourrait montrer plus clairement l'aliénation complète des humains à la vie, dont il est s'agit tant dans les dernières décennies, que ces "mémoires" qui parlent si clairement de notre culture, de notre civilisation, et qui s'entassent maintenant. Toutes les semaines, il y en a un, d'abord des puissances vaincues, les autres suivront, qui publie ses mémoires. À cela se montre si bien à quel point le jugement de celui qui a dit cela était juste : On ne croire pas du tout avec combien peu de raison analytique le monde est gouverné. - Mais les conséquences de tels présupposés ne sont pas volontiers tirées par les hommes du présent. Car ces hommes du présent ne veulent pas comprendre, par exemple, qu'il ne peut y avoir de sentiment social et de savoir social sans un véritable savoir du monde. On peut encore fonder la zoologie sans un savoir du monde, parce que les animaux sont organisés par leur organisation physique en vue d'une certaine activité, d'un certain fonctionnement. Ce qui caractérise tout de suite l'humain, c'est justement que son organisation est laissée ouverte pour ce qu'il devrait absorber du savoir du monde. Et ainsi il ne peut y avoir aucun savoir social sans qu'il y ait un savoir du monde à la base. On ne peut jamais construire une véritable théorie sociale/un véritable enseignement social sans que l'on sache que tout ce à quoi l'être humain doit aspirer à travers son être intérieur est un résultat de toute l'évolution que vous trouverez présentée dans mon ouvrage "La science secrète dans ses grandes lignes" jusqu'à l'évolution terrestre actuelle, et que tout ce que l'humain du présent absorbe à travers la communauté sociale est un germe pour ce qui doit se passer plus loin dans l'évolution terrestre.
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On ne peut pas comprendre la vie sociale sans absolument comprendre le monde. Il est impossible qu'aujourd'hui les hommes interviennent dans la vie publique avec des programmes, des idées ou des idéaux, sans se donner une base spirituelle pour cette intervention ; car ce qui manque partout, c'est que l'âme soit saisie par ce qui est réellement important.
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On vit alors des choses étranges. L'excellent théoricien socialiste allemand Karl Kautsky a maintenant aussi écrit un livre intitulé "Comment est née la guerre mondiale". Il y parle d'abord de la question de la culpabilité. Dans les premières pages, on trouve chez Kautsky un étrange aveu. Je voudrais dire ceci en préambule. Je voudrais dire que Kautsky fait partie de ceux qui, au cours des dernières décennies, ont martelé par tous les moyens une doctrine et une discipline de parti dans le prolétariat, ont martelé dans les esprits la doctrine selon laquelle ce ne sont pas les individus en tant qu'individus qui sont responsables des événements mondiaux, mais le capitalisme, par exemple. Et c'est ainsi que vous trouverez partout non pas le discours des capitalistes, mais celui du capitalisme. Avec de telles doctrines de parti, on peut faire de l'agitation, on peut fonder des partis, on peut trouver des marteaux efficaces pour la tête des humains, de sorte que de telles doctrines deviennent des professions de foi. Dès que l'on est contraint, je ne veux pas dire d'intervenir dans la réalité, mais seulement de juger la réalité, toute la doctrine s'évanouit/va comme du pipeau ! Car maintenant où Kautsky écrit sur les coupables, que fait-il ? Il devrait laisser tout son livre non écrit s'il voulait continuer ses vieilles litanies sur le capitalisme. Que fait-il donc ? Dès la première page, il fait une confession, une étrange confession que je me contenterai de vous citer en quelques mots tirés de son livre : "On ne peut pas faire passer le capitalisme pour le seul coupable. Car le capitalisme n'est pas comme une abstraction obtenue/qui est gagnée de l'observation de nombreux phénomènes particuliers et qui est un outil d'aide indispensable dans l'effort d'étudier ces pendants/rapports dans leurs légités/mesures de lois. Combattre une abstraction on le peut seulement théoriquement, mais non pratiquement. Pratiquement, nous pouvons seulement combattre des phénomènes isolés... certaines institutions et personnes en tant que titulaires/porteurs de certaines fonctions sociétales".
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Maintenant, le théoricien socialiste est seulement placé devant, je ne veux même pas dire, intervenir dans la vie sociale en construisant, mais seulement de juger la vie sociale dans une question, et voilà que tout à coup le capitalisme est une abstraction. C'est seulement là qu'il y vient d'abord ! À l'instant où le même Karl Kautsky prendrait l'initiative, l'idée de réalité de la triarticulation, le capitalisme ferait marche à nouveau en organisation militaire, non pas comme une abstraction, mais comme quelque chose de hautement réel ! - On ne remarque même pas où repose la différence entre ce qui est tiré d'une observation réelle de la vie en tant que vision sociale et ce qui est tiré d'une pensée abstraite générale ou d'un sentiment abstrait.
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Le discernement, c'est ce que l'humain du présent doit rechercher comme moyen de protection contre l'illusionnisme dans lequel il doit tomber/succomber à cause de l'intellectualisme poussé/propulsé à l'extrême. C'est ainsi que j'ai essayé aujourd'hui de vous rendre attentifs, d'un certain point de vue, à des choses importantes du présent. Je continuerai à étoffer ces choses demain et après-demain.