Collection
ga
192:
Traitement
en science de l’esprit de questions
sociales et pédagogiques.
|
|
|
|
|
|
DIX SEPTIÈME CONFÉRENCE
Stuttgart, 28 septembre 1919
|
SIEBTZENTER
VORTRAG
Stuttgart, 28. september 1919
|
|
|
|
|
|
Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 192 369-394 (1991)
28/09/1919 |
|
|
|
|
|
|
|
Traducteur:
FG v.01- 20/11/2020 |
Éditeur: SITE |
Avec
des idées, qui devraient
nous-mêmes nous placer en tant
qu'humains dans le monde
spirituel, nous nous en tirons le
mieux, quand nous essayons de nous
orienter par des comparaisons des
différents faits du monde.
|
01
|
Mit
Ideen, welche uns selbst als
Menschen hineinstellen sollen in
die geistige Welt, kommen wir am
besten zurecht, wenn wir
versuchen, uns durch Vergleiche
der verschiedenen Tatsachen der
Welt zu orientieren.
|
Ce
dont je veux parler aujourd'hui se
laissera le mieux expliquer si je
pars d'une telle comparaison,
notamment si je compare notre
conscience actuelle de l'humanité,
que nous devons nous conquérir
d’après la tache de notre époque,
avec les niveaux antérieurs de
conscience de l'humanité se
développant.
|
02
|
Wovon
ich heute sprechen will, wird sich
am besten erklären lassen, wenn
ich von einem solchen Vergleich
ausgehe, nämlich wenn ich unser
gegenwärtiges
Menschheitsbewußtsein, das wir uns
nach der Aufgabe unserer Zeit
erringen müssen, vergleiche mit
früheren Bewußtseinsstufen der sich
entwickelnden Menschheit.
|
Repensez
à la conscience des Grecs, à la
conscience spatiale ordinaire des
Grecs, bien sûr la conscience
spatiale pensée au sens large.
Vous arriverez facilement sur ce
que le Grec, avec sa conscience de
l’espace, englobait en fait
seulement un morceau de l'Europe :
sa Grèce et ce qui la bordait, un
morceau d'Asie, un morceau
d'Afrique, et qu'en dehors de
cette zone limitée, le monde
reposait pour lui dans une
certaine indétermination. On
pourrait dire : ce qui
formait l'horizon de sa conscience
frôlait alentour une zone
indéterminée pour sa conscience.
Et c'est ce qu'on peut appeler sa
conscience, si l'expression est
autorisée - elle est bien sûr
bosselée, comme le seront toujours
les expressions pour de telles
choses, car la conscience de la
langue n'est pas dirigée là-dessus
-, cette conscience du grec peut
être appelée une conscience de
pays. Vous savez maintenant que
l'essentiel dans l’évolution vers
le haut des temps modernes pour
l'humanité et sa conscience
consistait en ce que cette
conscience de pays se développe en
une conscience de la Terre, que
pour la conscience de l'humain la
surface de la Terre se bouclait
dans une certaine mesure. L'humain
se représente la surface de la
terre comme une forme sphérique,
provoquée par les découvertes de
l'histoire récente. Prise selon
l'histoire du monde, la chose
était en même temps telle qu’en ce
que cette conscience du monde, ou
mieux dit, conscience de la Terre,
apparut à partir de la conscience
de pays,, un regard autour de soi
sur
l'extraterrestre qui est pour l’essentiel
formé
mathématiquement-géométriquement.
La façon copernicienne de voir le monde est apparue, et on
se représentait ce qu'il y a en
dehors de la Terre
dans l'espace, sous forme de
mathématiques et de géométrie, ou
tout au plus encore selon la mécanique. La vision du
monde copernico-newtonienne est
essentiellement une vision du
monde mathématique-mécanique. Il
devrait naturellement apparaître
en fait la question pour tout
humain vraiment pensant : Est-ce
que ce qui peut être aperçu par
l'humain dans l'espace, en dehors
du terrestre, est, avec cela, épuisé/absorbé
en images parce qu'on le
représente de manière
mathématique-mécanique ? C’est
apparemment aussi peu épuisé que
lorsque le Grec ancien se
renfermait sur lui-même, se représentait
son pays, qu'il a survolé de l'horizon de sa
conscience, et a construit
l'extérieur d'une certaine
manière, l'a arrangé dans le sens
de la fantaisie. L'humain moderne
ne construit pas l'extraterrestre
avec une fantaisie aussi poétique
que le faisait le Grec ancien en
rapport à ce qui lui était domaine
de pays consciemment englobé en
dehors de lui, mais l'humain
moderne englobe ce qui est autour
de lui avec une fantaisie
mathématique. C'est donc aussi de
la fantaisie. Et pour l’essentiel
l'humanité du présent se tient
encore absolument à ce point de
vue : se représenter la Terre
comme une grande sphère dans
l'espace du monde, et
l'extraterrestre en fait seulement
englobant avec des représentations
mathématiques, mécaniques, qui
sont tout au plus purement
mathématiques pour des humains
particuliers, pensants quelque peu
plus exactement, parce que donc
les concepts conçus sur toutes
sortes de forces gravitationnelles
sont aujourd'hui omis/laissés de
côté par des humains plus
circonspects, et qu’en fait la
vision du monde extraterrestre est
seulement présentée
mathématiquement.
|
03
|
Denken
Sie einmal zurück an das
Bewußtsein der Griechen, an das
gewöhnliche Raumesbewußtsein der
Griechen, natürlich
Raumesbewußtsein im weiteren Sinne
gemeint. Sie werden leicht darauf
kommen, daß der Grieche mit seinem
Raumbewußtsein nur eigentlich ein
Stück von Europa umfaßte: sein
Griechenland und was daran
grenzte, ein Stück von Asien, ein
Stück von Afrika, und daß
außerhalb dieses begrenzten
Gebietes für ihn die Welt in einer
gewissen Unbestimmtheit lag. Man
könnte sagen: Dasjenige, was den
Horizont seines Bewußtseins
bildete, das grenzte ringsherum an
ein Unbestimmtes für sein
Bewußtsein. Und dieses sein
Bewußtsein kann genannt werden,
wenn der Ausdruck gestattet ist -
er ist natürlich holperig, wie
immer Ausdrücke für so etwas sein
werden, weil ja das
Sprachbewußtsein darauf nicht
hingerichtet ist -, dieses
Bewußtsein des Griechen kann
genannt werden ein Landbewußtsein.
Nun wissen Sie, daß das
Wesentliche in der
Heraufentwickelung der neueren
Zeit für die Menschheit und ihr
Bewußtsein darin bestand, daß sich
dieses Landbewußtsein zum
Erdenbewußtsein entwickelte, daß
für das Bewußtsein des Menschen
die Oberfläche der Erde
gewissermaßen sich abschloß. Der
Mensch stellt sich die Oberfläche
der Erde als eine Kugelgestalt
vor, bewirkt durch die
Entdeckungen der neueren
Geschichte. Weltgeschichtlich
genommen war die Sache
gleichzeitig so, daß, indem dieses
Weltbewußtsein, oder besser gesagt
Erdenbewußtsein entstand aus dem
Landbewußtsein, sich gleichzeitig
ein Umblick über das Außerirdische
bildete, der im wesentlichen
mathematischgeometrisch gestaltet
ist. Die Kopernikanische
Weltanschauung kam herauf, und man
stellte sich das, was außerhalb
der Erde im Räume ist, in den
Formen der Mathematik und
Geometrie, höchstens noch der
Mechanik vor. Die
Kopernikanisch-Newtonsche
Weltanschauung ist ja im
wesentlichen ein
mathematisch-mechanisches
Weltbild. Es müßte natürlich
eigentlich für jeden wirklich
denkenden Menschen die Frage
entstehen: Ist nun dasjenige, was
außer dem Irdischen vom Menschen
im Räume erblickt werden kann,
damit im Bilde erschöpft, daß man
es mathematisch-mechanisch
vorstellt? Es ist offenbar gerade
so wenig erschöpft, als wenn der
alte Grieche sich abschloß, sein
Land vorstellte, das er aus seinem
Bewußtseinshorizont überblickte,
und das Äußere in einer gewissen
Weise konstruierte, es
gewissermaßen im Sinne der
Phantasie ausgestaltete. Der
moderne Mensch gestaltet das
Außerirdische zwar nicht mit einer
solchen mehr poetischen Phantasie
aus, wie der alte Grieche es tat
mit Bezug auf das, was außerhalb
von ihm bewußtseinsgemäß umfaßtes
Landgebiet war, aber der moderne
Mensch umfaßt das, was um ihn ist,
mit mathematischer Phantasie. Das
ist ja auch Phantasie. Und im
wesentlichen steht die Menschheit
der Gegenwart durchaus noch auf
diesem Standpunkte: sich
vorzustellen die Erde als eine
große Kugel im Weltenraum, und das
Außerirdische eigentlich nur
umfassend mit mathematischen,
mechanischen Vorstellungen, die
höchstens für einzelne, etwas
exakter denkende Menschen bloß
mathematische sind, weil ja die
ersonnenen Begriffe über allerlei
Gravitationskräfte von
besonneneren Menschen heute
weggelassen werden, und eigentlich
das außerirdische Weltenbild nur
mathematisch vorgestellt wird.
|
Pour
nous, et nous avons seulement
besoin de rassembler ce que nous
avons regardé au fil des ans sur
sol spirituel-scientifique, pour
nous aujourd'hui, les questions
devront se soulever de savoir si
alors les temps sont mûrs de
vivifier cette image
mathématique-mécanique de
l'espace, cette image
extraterrestre de l'espace avec
quoi que ce soi d'autre, de la
vivifier avec quoi que ce soi
d'expérimental. Car quelque chose
d'expérimental, cette image
mathématique-mécanique de l'espace
ne l'est absolument pas. C'est
absolument quelque chose
d'imaginaire. C'est quelque chose
de construit. Cette image de
l'espace, cette image
copernicienne, képlérienne,
newtonienne de l'espace a été
assemblée, construite à partir
d'un nombre relativement restreint
d'observations. Vous comprendrez
maintenant que, puisqu'il n'est
pas encore possible d'explorer
physiquement l'extraterrestre, une
telle exploration ne peut se faire
que dans un sens
scientifique-spirituel. Mais dans
un sens scientifique-spirituel,
cela peut déjà se produire
aujourd'hui d'une certaine
manière. La compréhension
mathématique-mécanique ne nous
donne donc pas un véritable
contenu humain. Le conçu
mathématique-mécanique nous dit en
fait seulement quelque chose en
abstractions, qui ne se rapproche
même pas du type de contenu
demandé par nous . Tout
ce que la physique mathématique,
l'astrophysique ont à nous
raconter aujourd'hui sur l'univers
extraterrestre est finalement froid,
sobre, sans réel contenu. Mais
nous avons quand-même déjà pénétré
dans le point du temps où il est
impossible d’arriver plus loin
dans l’évolution de l'humanité, si
nous restons plantés à la simple
image mécanico-mathématique du
monde. Comme le grec ancien avait
une conscience de pays, et que l'humain a développé une
conscience de la Terre
depuis le début de ce que l'on
appelle communément le temps
historique récent, la conscience
de l'humanité doit désormais
s'étendre à une conscience du
monde. Et aujourd'hui, dans
l'heure qu'il nous est encore
possible de consacrer à de telles
considérations, je veux vous
donner au moins une brève
indication, aphoristique, sur la
façon dont devrait se former cette
conscience du monde, qui devra
prendre la place de la simple
conscience de la Terre. Mais nous
aurons toutefois encore beaucoup à
faire à l'avenir, lorsque nous
aurons rassemblé le plus exact, et
aussi plus probant, plus
justifiant, pour ce que je vais
vous présenter aujourd'hui comme
dans une esquisse aphoristique.
|
04
|
Für
uns, und wir brauchen ja das nur
zusammenzunehmen, was wir im Laufe
der Jahre betrachtet haben auf
geisteswissenschaftlichem Boden,
für uns werden sich heute die
Fragen aufwerfen müssen, ob denn
die Zeiten reif sind, dieses
mathematisch-mechanische
Raumesbild, dieses außerirdische
Raumesbild mit irgend etwas
anderem zu beleben, mit irgend
etwas Erfahrungsmäßigem zu
beleben. Denn etwas
Erfahrungsmäßiges ist dieses
mathematisch-mechanische
Raumesbild durchaus nicht. Es ist
durchaus etwas Ersonnenes. Es ist
etwas Konstruiertes. Aus einer
verhältnismäßig kleinen Anzahl von
Beobachtungen ist dieses
Raumesbild, dieses
Kopernikanische, Keplersche,
Newtonsche Raumesbild
zusammengestellt, konstruiert. Nun
werden Sie begreifen, daß, da es
ja noch keine Möglichkeit gibt, um
physisch das Außerirdische zu
durchforschen, eine solche
Durchforschung nur im
geisteswissenschaftlichen Sinne
geschehen kann. Aber in
geisteswissenschaftlichem Sinne
kann sie heute schon in einer
gewissen Weise geschehen. Das
mathematisch-mechanisch Aufgefaßte
gibt uns ja einen wirklichen
menschlichen Inhalt nicht. Es sagt
uns das mathematisch-mechanisch
Aufgefaßte eigentlich nur etwas in
Abstraktionen, etwas, was an die
von uns geforderte Inhaltlichkeit
gar nicht herankommt. Kalt,
nüchtern, ohne einen wirklichen
Inhalt ist schließlich alles, was
uns die mathematische Physik, die
Astrophysik heute von dem
außerirdischen Weltenall zu
erzählen haben. Doch wir sind
bereits in den Zeitpunkt
eingerückt, in dem es unmöglich
ist, in der
Menschheitsentwickelung
weiterzukommen, wenn wir
stehenbleiben bei dem bloß
mechanisch-mathematischen
Weltenbilde. Wie der alte Grieche
ein Landbewußtsein hatte, und der
Mensch seit dem Beginn dessen, was
man landläufig die neuere
geschichtliche Zeit nennt, ein
Erdenbewußtsein entwickelt hat, so
muß sich von jetzt ab das
Menschheitsbewußtsein erweitern
zum Weltbewußtsein. Und ich will
Ihnen heute in der Stunde, die uns
noch möglich ist, solchen
Betrachtungen zu widmen,
wenigstens kurz, aphoristisch
einige Andeutungen geben, wie
dieses Weltbewußtsein gestaltet
sein soll, das an die Stelle des
bloßen Erdenbewußtseins zu treten
haben wird. Wir werden allerdings
in der Zukunft noch vieles zu tun
haben, wenn wir das Genauere, und
auch das mehr Beweisende,
Belegende zusammenzutragen haben
für das, was ich heute wie in
einem aphoristischen Umrisse vor
Sie hinstellen werde.
|
Comme
vous le savez, la recherche
scientifique-spirituelle est basée
sur les expériences faites par
l'âme. Vous avez reçu un grand
nombre de telles expériences
faites par l'âme dans ma
« Science secrète/de
l’occulte ». Dans cette
« Science secrète », je
suis allé aussi loin que
nécessaire pour la conscience
générale de l'humanité
d'aujourd'hui. Mais il doit
toujours être arrivé de plus en
plus loin. Ce qui est écrit dans
ma « Science secrète »
doit être approfondi et étendu.
|
05
|
Sie
wissen ja, die
geisteswissenschaftlichen
Forschungen beruhen auf durch die
Seele gemachten Erfahrungen. Sie
haben eine große Anzahl solcher
durch die Seele gemachten
Erfahrungen in meiner
«Geheimwissenschaft» mitgeteilt
erhalten. In dieser
«Geheimwissenschaft» bin ich so
weit gegangen, als zunächst für
das allgemeine
Menschheitsbewußtsein heute
notwendig ist. Aber es muß immer
weiter und weiter gekommen werden.
Das, was in meiner
«Geheimwissenschaft » steht, muß
vertieft und erweitert werden.
|
Maintenant,
en rapport à conscience du monde,
qui vient et à laquelle aspirer,
nous sommes dans la situation - si
j’ai la permission d’utiliser une
comparaison - d'un voyageur assis
dans un train. Il regarde par les
fenêtres du wagon et se vit dans
la représentation qu'il est assis
tranquillement sur son banc. Il
oublie que le train se meut vers
l’avant. Le mouvement qu’il fait
ensemble avec le train, il
l’oublie. Tout d’abord, il
considère seulement les mouvements
qu'il fait lorsqu'il se lève ou
qu'il bouge, dans son rapport aux
autres humains qui sont
pareillement assis dans le train.
Ce que l’humain vit comme un tel
voyageur dans le wagon est d'abord
quelque chose de très limité, et
cela peut être élargi s’il descend
du train de temps en temps, en
interrompant peut-être le voyage
dans une ville ou une autre. Alors
ce qu'il fait comme expériences à
l'intérieur du train ne change
pas, mais le contenu de sa
conscience s'élargit chaque fois
qu'il descend du train dans une
autre ville et a là justement les
expériences qu’il peut justement
avoir dans la ville. Cela s'ajoute
alors au contenu de son voyage, et
l'image abstraite du voyage
devient quelque chose de concret.
Cela devient quelque chose du
schéma du voyage, en ce que, dans
ce schéma sera inscrit, ce qui
arrive à quelqu'un concrètement
comme expériences dans les villes
particulières. Grâce à ces
expériences, on a quelque chose
qui vous confirme par expérience
intérieure qu’on est arrivé plus
loin et qu’on est entré dans
d'autres rapports. On sait par les
expériences qu'on n'était pas en
paix, qu'on pouvait seulement se
simuler cela pendant qu'on était
soi-même dans le train.
|
06
|
Nun
sind wir mit Bezug auf das
kommende, das anzustrebende
Weltbewußtsein - wenn ich einen
Vergleich gebrauchen darf - in der
Lage eines Reisenden, der in einem
Eisenbahnzug sitzt. Er schaut
durch die Fenster des Wagens
hinaus, und er lebt sich ein in
die Vorstellung, daß er ruhig auf
seiner Bank sitzt. Er vergißt, daß
der Eisenbahnzug sich vorwärts
bewegt. Die Bewegung, die er mit
dem Zuge zusammen vorwärts macht,
die vergißt er. Er zieht zunächst
nur in Betracht diejenigen
Bewegungen, die er macht, wenn er
aufsteht oder sich bewegt, in
seinem Verhältnis zu anderen,
ebenfalls im Zuge sitzenden
Menschen. Nun ist das, was da der
Mensch als ein solcher Reisender
im Wagen durchlebt, zunächst etwas
sehr Eingeschränktes, und es kann
erweitert werden, wenn er ab und
zu aus dem Zuge aussteigt,
vielleicht die Reise unterbricht
in der einen oder anderen Stadt.
Dann ändert sich das, was er als
Erfahrung im Zuge drinnen macht,
ja nicht, aber der Inhalt seines
Bewußtseins erweitert sich
jedesmal, wenn er in einer anderen
Stadt aussteigt und dort jene
Erlebnisse hat, die er eben in der
Stadt haben kann. Es summiert sich
dann zum Inhalt seiner Reise
zusammen, und es wird aus dem
abstrakten Bilde der Reise etwas
Konkretes. Es wird etwas aus dem
Schema der Reise, indem
eingetragen wird in dieses Schema
dasjenige, was konkret als
Erlebnisse in den einzelnen
Städten einem widerfährt. Durch
diese Erlebnisse hat man etwas,
was einem durch innere Erfahrung
verbürgt, daß man weitergekommen
ist und in andere Verhältnisse
hineingekommen ist. Man weiß aus
den Erlebnissen, daß man nicht in
Ruhe war, daß man sich dies nur
vortäuschen konnte, während man
selbst in dem Zuge war.
|
Ce
que je pense ici est absolument
quelque chose d’autre que ce qui
est souvent dit quand on parle de
la pure vision du monde
copernicienne. Naturellement, là
sera aussi parlé de toutes sortes
d'illusions dans lesquelles on est
quand la terre est mue/bougée, et
qu’on croit en fait qu'on est au
repos sur la terre pendant qu’on
bouge avec la terre entière. Mais
ce qu’on dit là n'est
pas pensé ici, mais j’aimerais ici
renvoyer sur quelque chose d’autre
: sur ce que l'humain peut faire
certaines expériences purement
intérieures au cours de sa vie, et
en particulier au cours des
expériences successives, qui
peuvent être comparées aux
expériences dans les villes, quand
on descend et monte dans le train
de chemin de fer et qu'on fait
ainsi arrêt, dans une certaine
mesure, en rapport à ses
expériences intérieures de l’âme,
en rapport à ce qui survient/se
donne dans le type de contenu
intérieur de l'expérience. Alors
une caution pourrait être dans ce que l'on voyage dans le
monde dans une certaine mesure à
travers des espaces et que, dans
ces espaces, on fait l'expérience
de quelque chose qui nous montre :
En tant qu'être humain, tu n'es
pas en repos/paix, tu est saisi/compris sur un véritable voyage
du monde. - Rendez-vous clair de
cette comparaison, qu’il peut y
avoir une telle chose. La preuve
peut seulement reposer dans
l'expérience réelle. Réalisez
qu'il peut y avoir une expérience
différente dans l'état de l'âme
dans des temps successifs qui vous
confirme : tu es dans des endroits
différents de l'espace des mondes,
dans une certaine mesure. Nous
verrons après que tout cela n'est
vraiment parlé que de manière
comparative, que la différence
entre les expériences successives
nous indique un aspect beaucoup
plus qualitatif de l'espace que le
simple aspect quantitatif que l'on
a à l'esprit quand on parle
d'espace. Celui qui a vraiment des
expériences intérieures, et pas
seulement des expériences
abstraites, que l’on trouve très
souvent citées dans un sens très
extérieur, où est parlé de
mystique, il sait qu’il y a
quelque chose comme ce que j’ai
maintenant évoqué. Celui qui fait
des expériences intérieures peut,
au cours d’une vie sur Terre,
remarquer des différences entre le
contenu de l'âme tel qu'il l'avait
à la trentième, à la quarantième,
à la cinquantième année de sa vie.
Il sait, lorsqu'il réfléchit sur
ces expériences intérieures de
l'âme, qu'il s'est, dans une
certaine mesure, déplacé dans le
monde, qu'il a visité d'autres
endroits et que ses expériences
intérieures, si je veux maintenant
le nommer ainsi, mystiques, sont
devenues d'autres. Je vous signale
là certaines expériences, qui
toutefois sont seulement discutées
par ceux qui ne prennent pas le
mysticisme dans un sens extérieur
abstrait, mais ainsi qu’ il se
présent réellement concret dans
l'expérience intérieure. Le
mystique abstrait parle du Dieu
qui vit en lui à l'âge de
vingt-cinq ans, à trente ans, à
quarante ans et ainsi de suite
jusqu'à la fin de sa vie. Celui
qui sait vraiment saisir les
expériences intérieures, sait
aussi que ces expériences changent
comme lors d'un voyage à travers
le monde, ce qui n'est pas
identique à une errance/randonnée
alentour sur la Terre. Ainsi,
lorsque je veux m'exprimer de
façon mystique, nous mesurons
consciemment l'espace du monde à
travers nos expériences
intérieures. Là nous nous sortons
seulement si nous examinons notre
rapport à l'environnement,
toutefois d'une manière beaucoup
plus spécifique/précise que nous
le faisons habituellement.
|
07
|
Was
ich hier meine, ist durchaus etwas
anderes, als was oftmals gesagt
wird, wenn die bloße
Kopernikanische Weltanschauung
besprochen wird. Da wird natürlich
auch gesprochen von allerlei
Täuschungen, in denen man ist,
wenn die Erde bewegt ist, und man
eigentlich glaubt, man sei in Ruhe
auf der Erde, während man sich mit
der ganzen Erde bewegt. Das, was
man da sagt, ist aber hier nicht
gemeint, sondern hier möchte ich
auf etwas anderes verweisen:
darauf, daß der Mensch gewisse
rein innere Erfahrungen machen
kann im Verlauf seines Lebens und
insbesondere im Verlauf der
aufeinander folgenden Erlebnisse,
die sich vergleichen lassen mit
den Erlebnissen in den Städten,
wenn man aus dem Eisenbahnzuge
aussteigt und wieder einsteigt und
so gewissermaßen halt macht mit
Bezug auf seine inneren
Seelenerlebnisse, mit Bezug auf
dasjenige, was sich in innerer
Inhaltlichkeit des Erlebens
ergibt. Dann könnte darin eine
Bürgschaft dafür liegen, daß man
in der Welt gewissermaßen Räume
durchreist und in diesen Räumen
etwas erlebt, was einem zeigt: Du
als Mensch, du bist nicht in Ruhe,
du bist auf einer wirklichen
Weltenreise begriffen. - Machen
Sie sich aus diesem Vergleich
klar, daß es so etwas geben kann.
Der Beweis dafür kann ja nur in
der wirklichen Erfahrung liegen.
Machen Sie sich klar, daß es so
etwas geben kann wie eine
verschiedene Erfahrung im
Seelenzustand in
aufeinanderfolgenden Zeiten, das
einem verbürgt: Du bist an
verschiedenen Stellen des
Weltenraumes, gewissermaßen. Wir
werden nachher sehen, daß das
alles nur wirklich vergleichsweise
gesprochen ist, daß der
Unterschied zwischen den
aufeinanderfolgenden Erfahrungen
uns auf ein viel Qualitativeres
des Raumes verweist als das bloß
Quantitative, das man im Auge hat,
wenn man vom Räume spricht.
Derjenige, der wirklich innere
Erfahrungen hat, nicht bloß die
abstrakten Erfahrungen, die man
sehr häufig in sehr äußerlichem
Sinne angeführt findet, wo von
Mystik die Rede ist, der weiß, daß
es so etwas gibt wie das, was ich
jetzt angedeutet habe. Wer innere
Erfahrungen macht, kann im Laufe
eines Erdenlebens Unterschiede
merken zwischen dem Seeleninhalt,
wie er ihn hatte im dreißigsten,
im vierzigsten, im fünfzigsten
Jahr seines Lebens. Er weiß, wenn
er auf diese inneren
Seelenerfahrungen reflektiert, daß
er gewissermaßen sich bewegt hat
in der Welt, daß er andere Orte
aufgesucht hat und daß seine
inneren, wenn ich es jetzt so
nennen will, mystischen
Erfahrungen andere geworden sind.
Ich weise Sie da hin auf gewisse
Erfahrungen, die allerdings nur
besprochen werden von denjenigen,
die Mystik nicht im äußerlich
abstrakten Sinne nehmen, sondern
so, wie sie sich wirklich konkret
im inneren Erfahren darstellt. Der
abstrakte Mystiker redet mit
fünfundzwanzig Jahren von dem
Gott, der in ihm lebt, mit dreißig
Jahren, mit vierzig Jahren und so
weiter bis an sein Lebensende.
Derjenige, der konkret die inneren
Erfahrungen wirklich zu fassen
weiß, der weiß auch, daß sich
diese Erfahrungen wie eben auf
einer Weltenreise ändern, die
nicht identisch ist mit einem
Herumwandern auf der Erde. Wir
durchmessen so, wenn ich mich
wiederum mystisch ausdrücken will,
den Weltenraum bewußt durch unsere
inneren Erfahrungen. Da kommen wir
nur zurecht, wenn wir, allerdings
in viel bestimmterer Weise, als
wir das gewöhnlich tun, unser
Verhältnis zur Umwelt betrachten.
|
Nous
pouvons regarder notre rapport à
l'environnement seulement ainsi
que nous saisissions des yeux nos
perceptions sensorielles d'un
côté, et notre volonté, notre
vouloir, notre faire de l'autre
côté. En examinant nos perceptions
sensorielles, nous sommes dans un
certain rapport au monde
extérieur, nous percevons certains
faits du monde extérieur à travers
nos yeux et nos oreilles, nous
sommes en interaction vivante avec
le monde extérieur. Ce qui se
passe se passe dans une certaine
mesure à la limite/au bord de
notre corporéité. Aujourd'hui, je
ne me mêlerai pas de certaines
objections physiologiques ou
épistémologiques qui peuvent
apparemment être faites contre ce
que je dis, parce que je veux
esquisser la conscience à éduquer
en contraste avec la conscience de
la Terre et la conscience de pays.
|
08
|
Wir
können ja unser Verhältnis zur
Umwelt nur so betrachten, daß wir
auf der einen Seite unsere
Sinneswahrnehmungen ins Auge
fassen, auf der anderen Seite
unsern Willen, unser Wollen, unser
Tun, unser Handeln. Indem wir
unsere Sinneswahrnehmungen ins
Auge fassen, sind wir in einem
bestimmten Verhältnis zur
Außenwelt, wir nehmen durch die
Augen, durch die Ohren bestimmte
Tatsachen der Außenwelt wahr, wir
sind in lebendigem Verkehr mit der
Außenwelt. Dasjenige, was
geschieht, geschieht gewissermaßen
am Rande unserer Leiblichkeit. Ich
werde mich heute nicht einlassen
auf gewisse physiologische
Einwände oder auf
erkenntnistheoretische Einwände,
die scheinbar gegen das gemacht
werden können, was ich sage, denn
ich will Ihnen ja das
heranzuerziehende Bewußtsein im
Gegensatz zum Erdenbewußtsein und
Landbewußtsein skizzieren.
|
Nous
nous tenons donc avec nos
perceptions sensorielles dans un
certain rapport à des processus
externes. Et à nouveau, lorsque
nous agissons, lorsque nous
accomplissons quelque chose, nous
nous tenons aussi de l'autre côté,
de l'autre pôle de notre être dans
un certain rapport aux processus
externes/extérieurs. Nous sommes
embrouillés/mêlés dans les
processus externes, car nous les
effectuons en partie
nous-mêmes. Entre ces deux
extrêmes de notre vie humaine
repose tout ce qui se joue sinon
dans notre conscience : d'un côté,
ce rapport au monde extérieur tel
que nos sens nous le donnent, de
l'autre côté, notre vouloir et
notre agir. En ce que nous
développons des sensations à nos
perceptions sensorielles, en ce
que nous développons des
sentiments, nous vivons une vie
intérieure. Et à nouveau, à partir
de sentiments et de sensations,
qui s'approfondissent ou se
condensent en facultés, on
pourrait dire, nous façonnons
notre vouloir. Donc, entre
percevoir et vouloir repose ce que
nous vivons sinon psychiquement/par
l’âme.
|
09
|
Wir
stehen also mit unseren
Sinneswahrnehmungen in einem
bestimmten Verhältnis zu äußeren
Vorgängen. Und wiederum, wenn wir
handeln, wenn wir etwas
vollbringen, stehen wir auch von
der anderen Seite, von dem anderen
Pol unseres Wesens, in einem
gewissen Verhältnis zu äußeren
Vorgängen. Wir sind verwickelt in
die äußeren Vorgänge, denn wir
bewirken sie zum Teil selber.
Zwischen diesen zwei Extremen
unseres menschlichen Lebens liegt
alles das, was sich sonst in
unserem Bewußtsein abspielt: auf
der einen Seite jenes Verhältnis
zur Außenwelt, wie es uns die
Sinne geben, auf der anderen Seite
unser Wollen und Handeln. Indem
wir Empfindungen entwickeln an
unseren Sinneswahrnehmungen, indem
wir Gefühle entwickeln, leben wir
ein inneres Leben. Und wiederum
aus Gefühlen und Empfindungen
heraus, die sich zu Fähigkeiten
vertiefen oder verdichten, könnte
man sagen, gestalten wir unser
Wollen. Also zwischen Wahrnehmen
und Wollen liegt dasjenige, was
wir sonst seelisch erleben.
|
Mais
maintenant, ce que nous avons dans
notre perception sensorielle est seulement une unité apparente/n’est
qu’apparemment une unité. Dans la
perception sensorielle, nous
regardons sur/vers le monde, et le
monde nous semble, en regardant
autour de nous, comme quelque
chose d'unifié/d’unitaire,
que nous embrassons justement avec
les sens. Mais il y a un double
dans cette apparente unité. Pour
celui qui est réellement capable
de percevoir, de percevoir
conformément aux sens, pour lui
l'unité apparente contient
clairement un double : un existant
en premier et un
ascendant/montant, se produisant continuellement. Le monde
en dehors de nous est dans un
processus continu de mourir et à nouveau de naître.
À aucun instant, c’est autre dans le monde que nous
vivons dans quelque chose qui
va au devant de la mort et qui, de
la mort, remonte toujours à nouveau la vie. Si vous
regardez seulement un nuage ou
quelque chose d'autre dans le
monde extérieur, ainsi ce nuage
apparaît comme une unité. Mais il
ne l’est pas. En vérité, quelque
chose dans le nuage est en train
de mourir et de cette mort, se
développe à nouveau un se
naître/se mettre bas/se mettre au
monde. De ce qui se
lève/s’amoncelle du passé, se
développe une chose qui va vers
l'avenir. Perpétuellement, dans ce
que nous regardons, est contenu du
carburant en apparition/en
naissance, c'est-à-dire du
devenant mort et du se créant ; du
feu, cela
signifie
se créant/se donnant
forme dans le futur. Si, par
un entraînement
tel qu'il est présenté dans
« Comment acquiert-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? », nous apprenons à séparer
l'un de l'autre ces deux pôles de
la perception sensorielle, nous
apprenons vraiment à ressentir chaque
phénomène vis-à-vis du mourir et
de l’être né/mis bas, alors pour
la première fois le monde acquiert
un visage réel
pour
nous. Celui qui est correctement
formé, se tient aussi ainsi face à
un humain en ce qu'il perçoit
sensoriellement en lui, qu'il voit
perpétuellement en lui quelque
chose qui meurt et quelque chose
qui renaît. Mourir – naître/être
né, mourir – naître/être né :
c'est quelque chose qui est
absorbé/accueilli par notre
perception, si nous nous
entraînons seulement un peu
vis-à-vis de cette perception.
|
10
|
Nun
ist aber dasjenige, was wir in der
Sinneswahrnehmung haben, nur
scheinbar eine Einheit. Wir
blicken in der Sinneswahrnehmung
auf die Welt hin, und die Welt
scheint uns im Umblicken wie etwas
Einheitliches, das wir eben mit
den Sinnen überblicken. Aber in
dieser scheinbaren Einheit ist ein
Doppeltes enthalten. Derjenige,
der wirklich wahrzunehmen vermag,
sinngemäß wahrzunehmen vermag, für
den ist in der scheinbaren Einheit
deutlich ein Doppeltes enthalten:
ein Ersterbendes und ein
Aufgehendes, sich fortwährend
Erzeugendes. Die Welt außer uns
ist in einem fortwährenden
Ersterben und wiederum
Geborenwerden. In keinem
Augenblick ist es anders in der
Welt, als daß wir leben in etwas,
was dem Tode entgegengeht und aus
dem Tode immer wiederum das Leben
heraufholt. Wenn Sie nur eine
Wolke oder etwas anderes in der
Außenwelt betrachten, so erscheint
diese Wolke als eine Einheit. Aber
das ist sie nicht. In Wahrheit
stirbt etwas in der Wolke und aus
dem Sterben entwickelt sich
wiederum ein sich Gebärendes. Aus
dem aus der Vergangenheit
Heraufziehenden entwickelt sich
ein in die Zukunft Gehendes.
Fortwährend ist enthalten in dem,
was wir anschauen, entstehender
Brennstoff, das heißt Totwerdendes
und sich Erzeugendes; Feuer, das
heißt sich in die Zukunft
Hinübergestaltendes. Lernen wir
durch eine solche Schulung, wie
sie dargestellt ist in «Wie
erlangt man Erkenntnisse der
höheren Welten?», diese zwei Pole
der Sinneswahrnehmung voneinander
trennen, lernen wir wirklich
empfinden jeder Erscheinung
gegenüber Sterben und
Geborenwerden, dann erst gewinnt
die Welt für uns ein reales
Antlitz. Wer richtig geschult ist,
steht auch einem Menschen so
gegenüber, indem er ihn sinnlich
wahrnimmt, daß er in ihm
fortwährend sieht etwas, was
abstirbt, und etwas, was wieder
entsteht. Absterben -
Geborenwerden, Absterben -
Geborenwerden: das ist etwas, was
aufgenommen wird von unserer
Wahrnehmung, wenn wir uns nur ein
bißchen schulen gegenüber dieser
Wahrnehmung.
|
Mais
maintenant, c'est l’instant, où
cette mort et cette renaissance
continues nous deviennent objets ,
où nous le voyons vraiment, où
nous ne le pensons pas purement
abstraitement, mais où nous
voyons, où nous voyons vraiment
perpétuellement, un cadavre
devenir dans l’humain et un enfant
naître/apparaître - on peut le
voir ainsi -, à l’instant où cela
devient une perception, à
l’instant nous sommes dedans dans
le percevoir des trois
hiérarchies, Angeloi, Archangeloi,
Archai. Le monde reçoit alors
réellement ce contenu. Nous ne
voyons plus les choses comme nous
les voyons sinon dans la nature
lorsque nous percevons cette
nature comme une unité. Nous ne
pouvons pas du tout percevoir ce
mourir et être mis bas, ce prana
et ce shiva de la nature, sans que
nous trouvions transformé,
trouvions dans une certaine mesure
toute la nature dissoute, dans les
actions des entités spirituelles
des trois hiérarchies qui se
tiennent au-dessus de l'humain.
|
11
|
Nun
ist es aber so, daß in dem
Augenblick, wo uns gegenständlich
wird dieses fortwährende Absterben
und Neugeborenwerden, wo wir es
wirklich sehen, wo wir es nicht
bloß abstrakt erdenken, sondern wo
wir es sehen, wo wir wirklich
fortwährend sehen einen Leichnam
werden im Menschen und ein Kind
entstehen - man kann es so sehen
-, in dem Augenblick, wo das
Wahrnehmung wird, in dem
Augenblick stehen wir drinnen im
Wahrnehmen der drei Hierarchien,
Angeloi, Archangeloi, Archai. Die
Welt bekommt dann tatsächlich
diesen Inhalt. Wir sehen sie nicht
mehr, wie wir sonst in die Natur
hineinblicken, wenn wir diese
Natur als eine Einheit wahrnehmen.
Wir können gar nicht dieses
Sterben und Geborenwerden, dieses
Prana und Shiwa der Natur
wahrnehmen, ohne daß wir
verwandelt finden, gewissermaßen
aufgelöst finden die ganze Natur
in die Taten von geistigen
Wesenheiten der drei über den
Menschen stehenden Hierarchien.
|
C'est
justement ainsi à l'autre pôle.
Lorsque nous regardons l'autre
pôle, celui de nos actions, de nos
réalisations, ainsi nous avons
aussi là dedans à nouveau un
perpétuel mourir et un perpétuel
naître. Mais à ce pôle, nous
percevons plus difficilement ce
qui vit spirituellement la dedans.
Néanmoins - nous pouvons le
percevoir. Une formation plus
longue est nécessaire, mais nous
pouvons le percevoir. Nous
percevons alors ces hiérarchies
que nous trouvons décrites comme
des séraphins, des chérubins, des
trônes. Et ce qui est là entre,
nous le percevons par
l'observation de
soi/auto-observation,
l'observation de cet être dont je
vous ai dit qu'il se tient au
milieu dedans entre ces deux
pôles. En bref, tout devient
beaucoup plus vivant et spirituel
dans ce monde lorsque nous montons à une telle
contemplation.
|
12
|
Ebenso
ist es am anderen Pol. Wenn wir
den anderen Pol betrachten, den
Pol unseres Handelns, unseres
Vollbringens, so haben wir auch da
drinnen wiederum ein fortwährendes
Ersterben und fortwährendes
Entstehen. Aber an diesem Pol
nehmen wir schwerer wahr
dasjenige, was geistig darinnen
lebt. Dennoch - wir können es
wahrnehmen. Es ist eine längere
Schulung dazu notwendig, aber wir
können es wahrnehmen. Wir nehmen
dann diejenigen Hierarchien wahr,
die wir beschrieben finden als
Seraphim, Cherubim, Throne. Und
dasjenige, was dazwischen drinnen
ist, das nehmen wir wahr durch
Selbstbetrachtung, die Betrachtung
jenes Wesens, von dem ich Ihnen
gesagt habe, daß es zwischen
diesen zwei Polen mitten drinnen
steht. Kurz, es wird viel
lebendiger und geistiger alles in
dieser Welt, wenn wir zu solcher
Betrachtung aufsteigen.
|
Mais
en ce que nous montons à cette
contemplation, notre vie de l’âme
change considérablement. A
l’instant où nous en arrivons
vraiment à voir les actions des
êtres spirituels dans notre
périphérie, nous arrivons aussi à
percevoir concrètement ces
différences dans la vie de l'âme
dans les temps successifs dont
j'ai parlé à l’instant de manière
comparative. Et alors, lorsque
nous avons appris - c'est
difficile à apprendre, mais cela
peut être appris - à prêter
attention à ces changements
intérieurs dans l'expérience
intérieure concrète, alors nous
nous percevons vraiment comme un
voyageur à travers l'espace des
mondes. Nous savons alors, non pas
par des réflexions mathématiques
extérieures, ni par quelques
télescopes, ni par des
observations angulaires/des
triangulations, mais par la
succession des expériences
intérieures, qu’avec la Terre,
nous avons changé de place dans
l'espace de l'univers. L'espace de
l’univers devient alors autre
chose que l'espace de l’univers
mathématique-mécanique de
Kopernikus, Kepler, Galilei,
Newton. L'espace des mondes
devient alors quelque chose de
vivant intérieurement. Et nous
apprenons à
distinguer/différencier les
mouvements que nous faisons, que
nous faisons tout simplement
absolument en tant qu'êtres
humains dans l'espace des mondes.
Nous apprenons à distinguer un
mouvement que nous faisons de
gauche à droite, donc un véritable
mouvement que nous faisons avec la
Terre de gauche à droite. Et nous
apprenons à connaître un autre
mouvement que nous faisons
montant. Nous le faisons ainsi que
nous savons : non seulement nous
tournons, mais nous montons dans
l'espace. Et un troisième
mouvement, que je voudrais appeler
un mouvement de
marche/d’avancement : nous le
faisons de l'arrière vers l'avant.
- Ce n'est pas identique avec un
se mouvoir sur la Terre, mais
c'est quelque chose que nous
faisons/à quoi nous participons
avec la terre, que nous pouvons
constater par l'expérience
intérieure/le vécu intérieur. Nous
pouvons constater que nous nous
tournons de gauche à droite, que
nous montons en ce que nous nous
tournons et que nous progressons
en même temps. Donc un triple
mouvement, que nous faisons
simplement de manière absolue, non
pas par rapport à un autre corps
du monde/des mondes, mais que nous
faisons de manière absolue dans
l'espace de l’univers/du monde,
nous le percevons par les
expériences intérieures.
|
13
|
Aber
dadurch, daß wir zu dieser
Betrachtung aufsteigen, dadurch
ändert sich unser Seelenleben ganz
beträchtlich. In dem Augenblick,
wo wir wirklich dahin kommen, in
unserem Umkreis die Taten
geistiger Wesenheiten zu sehen, da
kommen wir auch dazu, konkret jene
Unterschiede wahrzunehmen im
Seelenleben in den
aufeinanderfolgenden Zeiten, von
denen ich vorhin vergleichsweise
gesprochen habe. Und dann, wenn
wir gelernt haben - es ist
schwierig zu lernen, aber es kann
gelernt werden - achtzugeben auf
diese inneren Veränderungen im
konkreten inneren Erleben, dann
nehmen wir uns wirklich wahr als
einen Reisenden durch den
Weltenraum. Dann wissen wir, nicht
aus äußeren mathematischen
Erwägungen, nicht aus
irgendwelchen Fernrohren, aus
Winkelbetrachtungen, sondern aus
der Aufeinanderfolge der inneren
Erlebnisse, daß wir den Ort im
Weltenraum mit der Erde geändert
haben. Dann wird aus dem
Weltenraum etwas anderes als der
mathematisch-mechanische
Weltenraum des Kopernikus, Kepler,
Galilei, Newton. Dann wird der
Weltenraum etwas innerlich
Lebendiges. Und wir lernen
unterscheiden Bewegungen, die wir
machen, die wir einfach absolut
machen als Menschen im Weltenraum.
Wir lernen unterscheiden eine
Bewegung, die wir machen von links
nach rechts, also eine wirkliche
Bewegung, die wir mit der Erde
machen von links nach rechts. Und
wir lernen eine andere Bewegung
kennen, die wir machen steigend.
Wir machen sie so, daß wir wissen:
wir drehen uns nicht nur, sondern
wir steigen im Raum. Und eine
dritte Bewegung, ich möchte sie
eine schreitende nennen: wir
machen sie von rückwärts nach
vorwärts. - Das ist nicht
identisch mit einem Bewegen auf
der Erde, sondern das ist etwas,
was wir mit der Erde mitmachen,
was wir durch inneres Erleben
konstatieren können. Wir können
konstatieren, daß wir uns drehen
von links nach rechts, daß wir
aufsteigen, indem wir uns drehen,
und daß wir zu gleicher Zeit
fortschreiten. Also eine dreifache
Bewegung, die wir einfach absolut
machen, nicht in Relation zu
irgendeinem anderen Weltenkörper,
sondern die wir absolut im
Weltenraum machen, nehmen wir wahr
an den inneren Erlebnissen.
|
Maintenant,
vous direz : la conscience du
présent des humains est loin
d'avoir un pressentiment que
l'humain est, dans ce sens, un
voyageur dans l’univers et qu'il
peut même constater ce voyage dans
l’univers. - Oui, il existe un
moyen pour les humains d'atteindre
une telle conscience, quand aussi la conscience des
humains/de l’humain du présent est
encore si éloignée de ces choses.
Ce que j'ai décrit est simplement
une réalité, et si les gens
d'aujourd'hui n'en savent rien,
cette ignorance peut vraiment être
comparée à la foi d'une personne
qui est assise dans un train et
qui se croit en repos alors qu'il
continue à se mouvoir avec tout le
train. Pourquoi l’humain a-t-il
cette foi /croyance ?
Premièrement, depuis trois ou
quatre siècles, tout de suite la
vision du monde copernicienne
purement mathématique-mécanique a
plus endormi qu’éclairé l'humain.
J'ai donc déjà souvent fait
remarquer que cette vision du
monde purement
mathématique-mécanique est en fait
basée sur une erreur assez
évidente/manifeste. Elle est
quelque chose de confortable. Elle
représente l'image
spatiale/de l’espace de manière
confortable, mais justement en
réalité quand-même seulement de
manière confortable. Voyez-vous,
dans l'ouvrage bien connu de
Copernic sur le bouleversement des
corps de l’univers dans l'espace
de l’univers, il y a trois
phrases/théorèmes/principes, mais la science
actuelle se base seulement sur les
deux premiers et ne tient pas compte
du troisième. Copernic savait
encore quelque chose de plus que
ce qu’adopte la science
astronomique contemporaine. Et ce
plus encore, il l'a gardé secret
dans sa troisième phrase/son
troisième théorème ! Mais le
troisième théorème/principe reste
toujours inconsidéré. Les
observations faites avec le
système copernicien ne collent
pas, mais la-dessus la science
actuelle s'en remet/se surmonte.
Quand aujourd'hui, sous certaines
circonstances, on examine purement
conformément aux expérience où, vu
de la Terre, l'une ou l'autre
étoile devrait se trouver à un
certain moment, selon le calcul
correct, selon le système
copernicien, elle n'y est pas.
Mais on a alors ce qu'on appelle
la correction de Bessel et on
applique toujours une correction
au résultat ; alors la bonne chose
en ressort. L'application de cette
correction n'est nécessaire que
parce qu’on n'a pas été pris en
compte le troisième
principe/théorème de Copernic.
Ainsi, une vision du monde
commode, schématique,
mathématique-mécanique a été créée
au cours des trois ou quatre
derniers siècles. Cela ne colle
pas avec beaucoup de choses ; mais
même aujourd'hui, on est toujours
une gourde scientifique quand on
parle de ce que la chose ne colle
pas. C’est scientifique de croire
fermement que les choses collent.
|
14
|
Nun,
Sie werden sagen: Das
Gegenwartsbewußtsein der Menschen
ist weit entfernt, eine Ahnung zu
haben davon, daß der Mensch in
diesem Sinne ein Weltreisender
ist, und daß er gar konstatieren
kann diese Weltenreise. - Ja, es
gibt ein Mittel für die Menschen,
ein solches Bewußtsein zu
erringen, wenn auch das
Menschenbewußtsein der Gegenwart
noch so weit von diesen Dingen
entfernt ist. Das, was ich
geschildert habe, ist einfach eine
Realität, und wenn die Menschen
heute davon nichts wissen, so ist
dieses Nichtwissen wirklich zu
vergleichen mit dem Glauben, den
ein Mensch hat, der im
Eisenbahnzuge sitzt und sich in
Ruhe glaubt, während er sich mit
dem ganzen Zuge weiterbewegt.
Warum hat der Mensch diesen
Glauben? Erstens, es hat den
Menschen seit drei bis vier
Jahrhunderten mehr eingelullt als
aufgeklärt gerade die rein
mathematisch-mechanische
Kopernikanische Weltanschauung.
Ich habe ja oftmals schon darauf
hingewiesen, daß diese rein
mathematisch-mechanische
Weltanschauung sogar auf einem
ziemlich offenbaren Fehler beruht.
Sie ist etwas Bequemes. Sie stellt
das Raumbild bequem vor, aber eben
doch eigentlich nur bequem. Sehen
Sie, in dem bekannten Werk des
Kopemikus über die Umwälzung der
Weltenkörper im Weltenraum finden
sich drei Sätze, aber die
gegenwärtige Wissenschaft stützt
sich nur auf die ersten zwei und
läßt den dritten unberücksichtigt.
Kopernikus wußte noch etwas mehr,
als die gegenwärtige astronomische
Wissenschaft annimmt. Und dieses
Mehr, das hat er in seinen dritten
Satz hineingeheimnißt! Aber der
dritte Satz bleibt immer
unberücksichtigt. Es stimmen nicht
die Beobachtungen mit dem
Kopernikanischen System, aber
darüber hilft sich die
Wissenschaft der Gegenwart hinweg.
Wenn man heute unter gewissen
Umständen rein erfahrungsgemäß
untersucht, wo, von der Erde aus
gesehen, zu einem bestimmten
Zeitpunkt der eine oder andere
Stern stehen soll nach dem
richtigen Rechnen, dem
Kopernikanischen System gemäß,
steht er nicht da. Aber man hat
dann die sogenannte Besselsche
Korrektur und bringt immer eine
Korrektur an bei dem Ergebnis;
dann kommt das Richtige heraus.
Das Anbringen dieser Korrektur ist
nur nötig, weil man den dritten
Satz des Kopernikus nicht
berücksichtigt hat. Dadurch ist
eine bequeme schematische,
mathematisch-mechanische
Weltanschauung, ein Weltbild
zustandegekommen durch die letzten
drei bis vier Jahrhunderte. Mit
vielen Dingen stimmt das nicht;
aber man ist heute noch ein
wissenschaftlicher Trottel, wenn
man davon spricht, daß die Sache
nicht stimmt. Wissenschaftlich ist
es, fest daran zu glauben, daß die
Dinge stimmen.
|
Donc,
l'humanité a toujours été endormie
par la vision copernicienne du
monde en rapport à certaines
choses, qui sont cependant à
constater clairement
intérieurement. La conscience
humaine est quelque peu troublée.
Mais à l'avenir, nous devrons
veiller à ce qu'elle ne soit plus
altérée.
|
15
|
Die
Menschheit ist also durch das
Kopernikanische Weltbild immer
eingelullt worden in bezug auf
gewisse Dinge, die aber innerlich
deutlich zu konstatieren sind. Es
wird das menschliche Bewußtsein
gewissermaßen getrübt. Aber man
wird in der Zukunft dafür zu
sorgen haben, daß es nicht mehr
getrübt wird.
|
J'ai
souvent dit que les humains ne
veulent pas envisager les choses
spirituelles-scientifiques, ne
veulent pas les envisager à
travers leurs propres sens sains.
Cela vient en fait seulement de
certains préjugés d’ éducation qui
règnent fortement répandus à
l'heure actuelle. Il arrive très
souvent que lorsqu'un chercheur en
sciences de l’esprit partage
aujourd'hui ses découvertes, les
gens disent : Eh bien, cela
aimerait être ainsi, mais seul
peut le savoir celui ayant suivi
un certain entraînement, les gens l’appellent
mystique. - C'est correct jusqu’à
un certain degré, mais pas tout à
fait. Je l'ai souvent souligné : à
un degré très élevé aujourd'hui,
chaque humain, purement à partir
de sa propre conscience, pourrait
envisager ce qui est donné, par
exemple, dans ma « Science
secrète ». Il n'a pas besoin
de l'accepter sur la seule base de
l'autorité, mais il peut le voir à
travers le bon sens/la saine
raison analytique(Verstand) humaine. Mais comment ?
Il pourrait l’envisager s'il était
envoyé de sa septième à sa
quinzième année à l'école Waldorf
et là, par une méthode qui
correspond aux faits et à la
réalité, il pourrait obtenir ses
forces d'âme développées d'une
manière saine, et alors venir dans
des écoles supérieures avec ces
forces d'âme développées d'une
manière saine, et ensuite
reprendre avec les forces d'âme
élastiques nécessaires ce qu'on
apprend habituellement seulement après la quinzième année.
Ce serait le chemin pour avoir des
humains qui disent simplement :
tout le reste n'a pas de sens,
parce que la réalité est seulement
donnée par ce que la science de
l’esprit constate du monde. Qu’on
ne l'admette pas, ce n'est pas
parce qu’on ne peut envisager la
science de l’esprit sans
formation/entraînement, mais parce que notre
éducation scolaire entre la
septième et la quinzième année est
ainsi que certaines forces sont
seulement tuées, paralysées, au
lieu d'être éveillées. C'est
pourquoi les humains sont
réticents/rechignent à accepter le
contenu factuel de ce qui est
donné par la science de l’esprit,
alors qu'ils l'accepteraient à un
haut degré si les forces de leur
âme étaient saines. Ces forces
d'âme sainement développées ne
sont pas aussi mortes et rigides
qu’elle sont chez la plupart des
humains actuels ; elles sont
beaucoup plus mobiles, beaucoup
plus élastiques et très
facilement, si ces forces d'âme
avaient été correctement
développées entre la septième et
la quinzième année, l’humain
serait devenu têtu indiscipliné
vis-à-vis de l’actuelle érudition.
Aujourd'hui, les humain se
laissent faire en beaucoup de
choses, notamment ce qu’on rende
leurs illusions encore plus
grandes qu'elles ne le sont déjà,
par certaines hypothèses
injustifiées.
|
16
|
Ich
habe es oft gesagt, daß die
Menschen das
Geisteswissenschaftliche nicht
einsehen wollen, durch ihre
eigenen gesunden Sinne nicht
einsehen wollen. Das kommt
eigentlich auch nur von gewissen
Erziehungsvorurteilen her, die in
der Gegenwart stark walten. Sehr
haufig ist es ja so, daß, wenn
heute der Geisteswissenschafter
seine Ergebnisse mitteilt, die
Leute sagen: Gut, das mag so sein,
aber das kann nur der wissen, der
eine bestimmte, die Leute nennen
es mystische, Schulung durchmacht.
- Das ist bis zu einem gewissen
Grade richtig, aber nicht ganz.
Das habe ich oft betont: bis zu
einem sehr hohen Grade könnte
heute jeder Mensch, rein aus
seinem Bewußtsein heraus, als
Tatsache das einsehen, was zum
Beispiel in meiner
«Geheimwissenschaft » gegeben
wird. Er braucht es nicht bloß auf
Autorität hinzunehmen, sondern er
kann es einsehen durch
gewöhnlichen gesunden
Menschenverstand. Aber wie? Er
könnte es einsehen, wenn er von
seinem siebten bis zum fünfzehnten
Jahr in die Waldorfschule
geschickt würde und da durch eine
den Tatsachen, der Wirklichkeit
entsprechende Methode in gesunder
Weise seine Seelenkräfte
entwickelt kriegte, und dann mit
diesen in gesunder Weise
entwickelten Seelenkräften in
höhere Schulen käme, um dann mit
den nötigen elastischen
Seelenkräften dasjenige
aufzunehmen, was man gewöhnlich
erst nach dem fünfzehnten Jahr
lernt. Das wäre der Weg, um
Menschen zu haben, die einfach
sagen: alles übrige ist Unsinn,
denn die Wirklichkeit wird nur
durch dasjenige gegeben, was
Geisteswissenschaft über die Welt
konstatiert. Daß man das nicht
zugibt, rührt nicht davon her, daß
man Geisteswissenschaft nicht
einsehen kann ohne Schulung,
sondern es rührt davon her, daß
unsere Schulerziehung zwischen dem
siebten und fünfzehnten Jahr so
ist, daß gewisse Kräfte statt
erweckt zu werden, nur abgetötet,
abgelähmt werden. Daher sträuben
sich die Menschen, den
Tatsachengehalt desjenigen
hinzunehmen, was durch
Geisteswissenschaft gegeben wird,
während sie eben bis zu einem
hohen Grade bei gesund
entwickelten Seelenkräften ihn
hinnehmen würden. Diese gesund
entwickelten Seelenkräfte sind
nicht so tot und starr, wie sie
bei den meisten heutigen Menschen
sind; sie sind viel beweglicher,
viel elastischer, und sehr leicht
würde der Mensch, wenn diese
Seelenkräfte bei ihm zwischen dem
siebten und fünfzehnten Jahr
richtig entwickelt worden wären,
gegenüber der heutigen
Gelehrsamkeit störrisch werden.
Heute lassen sich die Menschen
furchtbar viel gefallen,
namentlich indem man ihre
Illusionen durch gewisse
unberechtigte Hypothesen noch viel
größer macht, als sie schon sind.
|
J'ai
souvent cité un exemple très
caractéristique : On raconte aux
enfants de douze, treize et
quatorze ans que la foudre est
causée par des phénomènes de
frottement dans les nuages, et
admet en même temps que les nuages
sont humides. Bien sûr. Mais
ensuite, quand on veut produire
l'image terrestre de la foudre,
l'étincelle électrique, il faut
garder la machine électrique et
tout ce qui y appartient
complètement secs, de sorte que
rien d'humide ne soit présent, que
tout soit mis de côté qui est
exclusivement là où l’éclair devrait apparaître, qui
devrait être le même phénomène
que l'étincelle électrique. Les
élèves le tolèrent, et les adultes
aussi, quand ils sont bercés par
toutes sortes d'hypothèses. Il
existe d'innombrables exemples de
ce genre, où les gens acceptent
des absurdités révélées,
simplement sur la base de
l'autorité, parce que notre époque
a « retiré toute autorité »
et n’est « plus croyante en
l'autorité ». Mais si elle ne
l'était pas, la vision du monde
socialiste-marxiste habituelle
n'aurait jamais pu voir le jour à
notre époque, car elle est
beaucoup plus croyante en
l'autorité que le vieux
catholicisme.
|
17
|
Ich
habe ein sehr charakteristisches
Beispiel oftmals angeführt: Man
erzählt den Kindern im zwölften,
dreizehnten, vierzehnten Jahr, daß
der Blitz durch
Reibungserscheinungen in den
Wolken kommt, und räumt zugleich
ein, daß die Wolken naß sind.
Selbstverständlich. Aber dann,
wenn man das irdische Abbild des
Blitzes, den elektrischen Funken
erzeugen will, muß man die
Elektrisiermaschine und alles, was
dazu gehört, ganz trocken halten,
daß ja nichts Wässeriges dabei
ist, daß also alles beseitigt
wird, was ausschließlich da ist,
wo der Blitz entstehen soll, der
die gleiche Erscheinung sein soll
wie der elektrische Funke. Das
lassen sich die Schüler gefallen
und auch die Erwachsenen, wenn sie
so eingelullt werden durch
allerlei Hypothesen. Solche
Beispiele gibt es unzählige, wo
die Leute offenbaren Unsinn
hinnehmen, einfach auf Autorität,
weil ja unsere Zeit «alle
Autorität abgestreift hat» und gar
nicht mehr «autoritätsgläubig»
ist. Aber wenn sie es nicht wäre,
hätte in unserer Zeit niemals die
gewöhnliche
sozialistischmarxistische
Weltanschauung entstehen können,
denn die ist viel
autoritätsgläubiger als der alte
Katholizismus.
|
Il
s'agit donc de ce qu'aujourd'hui,
c'est vraiment une tâche de la
culture de surmonter tout ce qui
inhibe tant les pouvoirs de
compréhension/saisie de l'humain,
la capacité conceptuelle de
l'humain, au moyen d'une éducation
scolaire saine. C'est l'une des
toutes premières tâches sociales,
pour arriver à lever les obstacles
à la compréhension des humains.
Ensuite, on ne laissera plus venir
à soi de manière aussi
indisciplinée/rebelle ce que
fournit la science de l’esprit.
Mais les humains deviendrons
quelque peu têtus s'ils sont
développés de manière saine,
vis-à-vis de maintes choses que la
science officielle offre
aujourd'hui ; alors ils prendront
très vite conscience des
contradictions stupéfiantes. D'où
cette résistance instinctive à des
rapports/des
conditions
scolaires saines.
Car si on laisse ces conditions
scolaires saines monter,
l'autorité des grandeurs actuelles
de science sera très bientôt sapée
de façon terrible. C'est pourquoi
il s’agit que maintenant vraiment
dans l’humain soient à nouveau
éduquées les forces d'âme les plus
élastiques, qui peuvent simplement
venir à partir du sens humain sain
de ce qui peut être
proclamé/annoncé comme les
résultats de la science de
l’esprit. On comprendra alors ce
qui est à dire, aussi à de telles
choses comme : l'humain est fiché
dans un mouvement absolu. On
comprendra comment une conscience
de l’univers peut naître de la
conscience terrestre. Parlé dans
un sens vraiment figuré, mais
peut-être dans un très bon sens
figuré : comment l'humain peut
apprendre à se sentir comme un
voyageur dans l'univers, qui est dans un
mouvement de rotation, dans un
mouvement qui va de bas en haut,
et dans un mouvement qui va
d'arrière en avant. Si on
trace ces mouvements : tournant,
dans le tourner vers le haut, dans
le tourner vers le haut allant
en avant – quand on trace cette
courbe, on obtient aussi le chemin
de la terre à travers l'espace de
l’univers. On le reçoit non pas
tel qu'il est actuellement
construit, purement
mathématiquement-dynamiquement à
partir de la vision
copernicienne-newtonienne du
monde, mais quand on suit ce que
l'observation intérieure donne.
C’est à construite d’après cela de
cette manière. Mais alors on ne
construit pas une vision abstraite
du monde comme la vision du monde
copernico-newtonienne, mais une
très concrète, une expérimentée
empiriquement vraiment
suprasensible, si donc on a la
permission d’utiliser cette
tautologie. Cette conscience du
monde n'est pas purement
importante parce que dans une
certaine mesure l'humain commence
à se sentir plus en contact avec
la vérité qu'il ne se sent
maintenant, où il croit qu’est
correcte l'orbite de la terre,
telle qu'elle est construite par
la vision du monde copernicienne.
Mais quand on a cette conscience
du monde, beaucoup d'autres choses
dépendent de cette conscience du
monde. On devient alors
intérieurement un autre humain,
dans une certaine mesure. On
apprend à se sentir non seulement
comme un citoyen de la Terre,
mais aussi comme un citoyen de
l’univers. Le monde s'élargit à
mesure que l'on s'approche des
forces qui sont réellement à
l'œuvre dans ces mouvements. En
tournant de gauche à droite, on
prend conscience des effets de
l'Angeloi. En montant de bas en
haut, on prend conscience des
effets de l’Archange. Et en marchant
dans l'espace de l’univers de
l'arrière vers l'avant, on prend
conscience de la direction de l'Archai,
des forces de l'Archai,
l’ esprit du temps. On se
tourne à
lui en
ce
qu’on prend
la
randonnée absolue
des
monde dans
sa conscience, dans un espace de l’esprit. On devient conscient
que l'espace physique est
seulement une image abstraite de
cet espace spirituel concret, dans
lequel les activités des
hiérarchies supérieures
représentent le réel.
|
18
|
Es
handelt sich also darum, daß es
heute wirklich eine Aufgabe der
Kultur ist, alles dasjenige, was
so hemmend eingreift in die
Erfassungskräfte des Menschen, in
das Begriffsvermögen des Menschen,
durch gesunde Schulbildung zu
überwinden. Das ist eine der
allerersten sozialen Aufgaben,
dahin zu kommen, daß die
Hindernisse im Begreifen der
Menschen hinweggeräumt werden-
Dann wird man nicht mehr
dasjenige, was Geisteswissenschaft
liefert, in einer so
widerspenstigen Weise an sich
herankommen lassen. Aber die
Menschen werden etwas störrisch
werden, wenn sie in gesunder Weise
entwickelt werden, gegen manches,
was die offizielle Wissenschaft
heute bietet; dann werden sie die
knüppeldicken Widersprüche sehr
bald gewahr werden. Daher dieses
instinktive Wehren gegen gesunde
Schulverhältnisse. Denn, läßt man
diese gesunden Schulverhältnisse
heraufkommen, dann wird die
Autorität der heutigen
Wissenschaftsgrößen sehr bald in
furchtbarer Art untergraben sein.
Darum handelt es sich, daß nun
wirklich in den Menschen wiederum
erzogen werden die elastischeren
Seelenkräfte, die einfach aus dem
gesunden Menschensinn heraus
nachkommen können dem, was als
Ergebnisse der Geisteswissenschaft
verkündet werden kann. Dann wird
man das, was zu sagen ist, auch an
solchen Dingen verstehen, wie: daß
der Mensch in einer absoluten
Bewegung drinnen steckt. Man wird
verstehen, wie entstehen kann aus
dem Erdenbewußtsein ein
Weltenbewußtsein. Wirklich
bildlich, aber vielleicht ganz gut
bildlich gesprochen: wie der
Mensch sich fühlen lernen kann als
ein Reisender durch den
Weltenraum, der in einer
drehenden, in einer von unten nach
oben gehenden und in einer von
rückwärts nach vorwärts gehenden
Bewegung ist. Wenn man diese
Bewegungen: drehend, im Drehen
aufwärts, im Aufwärtsdrehen
vorwärts gehend - wenn man diese
Kurve hinzeichnet, bekommt man
auch den Weg der Erde durch den
Weltenraum. Nicht so bekommt man
ihn, wie er gegenwärtig
konstruiert wird, rein
mathematisch-dynamisch aus der
Kopernikanisch-Newton-schen
Weltanschauung, sondern wenn man
nachfährt demjenigen, was die
innere Beobachtung ergibt. Es ist
in dieser Weise
nachzukonstruieren. Dann aber
konstruiert man nicht ein
Abstraktes wie die
Koper-nikanisch-Newtonsche
Weltanschauung, sondern ein sehr
Konkretes, ein wirklich
übersinnlich empirisch Erfahrenes
also, wenn man diese Tautologie
gebrauchen darf. Dieses
Weltbewußtsein, das ist nicht bloß
wichtig dadurch, daß der Mensch
gewissermaßen beginnt, sich mehr
bei der Wahrheit zu fühlen, als er
sich jetzt fühlt, wo er glaubt,
daß die Erdenbahn, so wie sie von
der Kopernikanischen
Weltanschauung konstruiert wird,
die richtige ist. Sondern wenn man
dieses Weltbewußtsein hat, hängt
von diesem Weltbewußtsein vieles
andere ab. Dann wird man dadurch
innerlich gewissermaßen ein
anderer Mensch. Man lernt sich
fühlen nicht bloß als ein
Erdenbürger, sondern als ein
Weltenbürger. Die Welt erweitert
sich einem, indem man konkret an
die Kräfte herantritt, die nun
wirklich wirksam sind in diesen
Bewegungen. Beim Drehen von links
nach rechts wird man gewahr die
Wirkungen der Angeloi. Beim
Steigen von unten nach oben die
Wirkungen der Erzengel. Und beim
Schreiten im Weltenraum von
rückwärts nach vorne wird man
gewahr die Richtung der Archai,
die Kräfte der Archai, der
Zeitgeister. Man wendet sich hin,
indem man die absolute
Weltenwanderung in sein Bewußtsein
aufnimmt, in einen Geistesraum.
Man wird gewahr, daß der physische
Raum nur ein abstraktes Abbild
dieses konkreten geistigen Raumes
ist, in dem die Wirksamkeiten der
höheren Hierarchien das Reale
darstellen.
|
Qu'une
telle conscience soit liée à
quelque chose d’autre, ressort
déjà de ce qu’ai justement dit.
Qui a seulement un pré-sentiment,
qu’il y a quelque chose de tel,
qu'une telle chose est liée à la
véritable entité de l'humain, doit
quand-même considérer comme un
terrible dommage de notre système
d’éducation que nous éduquions nos
enfants ainsi qu’après avoir
laissé certaines forces
s’ankyloser en eux jusqu'à la
quinzième année, qu'ils doivent
alors se développer en tant
qu'étudiants de la même manière
que ce doit être avec ces forces
ankylosées. C'est pourquoi les
jeunes entre la quinzième et la
vingt et unième année
accueillent/absorbent de toutes
autres choses que celles qu'ils
devraient absorber selon les
exigences de notre temps. Par cela
quelque chose de tout autre siège
toutefois dans les âmes que ce qui
devrait être en elles. En vérité,
mes chers amis, en donnant les
exhortations les plus belles et
les plus pleines de pommade
jusqu'à l'âge de quinze ans, puis
à nouveau plus tard, à l'époque où
les gens ont eu des idéaux, où ils
étaient des jeunes femmes et des
jeunes hommes de vingt ans ; les
exhortations les plus belles et
les plus pleines de
pommade/onctueuses/mieleuses, vous
ne parvenez à rien, ou seulement à
ce que notre jeunesse
universitaire et collégiale
devienne ce qu'elle est
aujourd'hui, ce que je n'ai pas
besoin de décrire plus avant. Vous
obtenez seulement quelque chose en
mettant vraiment en évidence la
force de la jeunesse
universitaire, qui aujourd'hui
n'est pas dégagée mais paralysée.
La question de l'éducation
aujourd'hui est en effet une
question d’humanité. Elle n'est
pas une question d'idéaux
arbitraires, mais elle est une
question d'humanité qui doit être
comprise à partir des exigences
les plus profondes du temps
actuel. Tout au plus les humains
présentent aujourd'hui que
beaucoup devraient être autrement,
disons, dans le traitement médical
des humains, peut-être aussi dans
les rapports juridiques, mais
c'est tout de suite freiné à
partir de la conscience des
juristes, lorsque quelque chose
est affirmé. Les gens préssentent
que maintes choses devraient être
autres, mais elles ne peuvent pas
être faites autrement si
l'attention est dirigée sur ne pas
tuer les forces de l'humain dans
les périodes correctes, mais les
éveiller. L'humain n'est pas en
vain dans la période de la vie
comprise entre la septième et la
quinzième année. Dans cette
période de la vie, des forces
déterminées proviennent de sa
nature, avec lesquelles il faut
compter lorsqu'on éduque et
enseigne dans cette période de la
vie. Quand on travaille dans la
direction correspondante dans
l'éducation et l'enseignement,
ainsi c'est quelque chose d’autre
que lorsqu’on travaille
arbitrairement, sans considération
de cette direction. On remarquera
certaines choses quand on
considérera de telles choses,
auxquelles on ne prête pas
attention aujourd'hui.
|
19
|
Daß
ein solches Bewußtsein mit etwas
anderem verknüpft ist, geht schon
aus dem hervor, was ich eben
gesagt habe. Wer nur eine Ahnung
davon hat, daß es so etwas gibt,
daß so etwas verbunden ist mit der
wirklichen Wesenheit des Menschen,
der muß es doch als einen
furchtbaren Schaden unseres
Erziehungswesens betrachten, daß
wir unsere Kinder so erziehen,
nachdem wir in ihnen gewisse
Kräfte ablähmen lassen bis zum
fünfzehnten Jahr hin, daß sie sich
als Studenten dann so entwickeln
müssen, wie es eben mit diesen
abgelähmten Kräften sein muß.
Daher nehmen die jungen Leute
zwischen dem fünfzehnten und
einundzwanzigsten Jahr ganz andere
Dinge auf, als sie eigentlich
schon nach den Anforderungen
unserer Zeit aufnehmen sollten.
Dadurch sitzt allerdings etwas
ganz anderes in den Seelen, als
eigentlich darin sitzen sollte.
Wahrhaftig, meine lieben Freunde,
dadurch, daß Sie die schönsten,
salbungsvollsten Ermahnungen geben
bis zum fünfzehnten Lebensjahr und
dann wiederum später, in der Zeit,
wo früher die Leute Ideale gehabt
haben, wo sie Jungfrauen und
Jünglinge von zwanzig Jahren
waren; durch die schönsten,
salbungsvollsten Ermahnungen
erreichen Sie nichts, oder nur,
daß unsere Universitätsund
Hochschuljugend das wird, was sie
heute ist, was ich nicht weiter zu
beschreiben brauche. Nur dadurch
erreichen Sie etwas, daß Sie
wirklich Kräfte bloßlegen für den
Aufenthalt an den Hochschulen, die
heute nicht bloßgelegt, sondern
gelähmt werden. Die
Erziehungsfrage ist heute
tatsächlich eine Menschheitsfrage.
Sie ist nicht eine Frage von
willkürlichen Idealen, sondern sie
ist eine Menschheitsfrage, die aus
den tiefsten Forderungen der
gegenwärtigen Zeit heraus
begriffen sein soll. Die Menschen
ahnen höchstens heute, daß vieles
anders sein sollte, sagen wir, in
der medizinischen Behandlung der
Menschen, vielleicht auch in den
Rechtsverhältnissen, aber das wird
ja gerade gedämpft aus dem
Bewußtsein der Juristen heraus,
wenn etwas geltend gemacht wird.
Die Menschen ahnen, daß da manche
Dinge anders sein sollten, aber
sie können nicht anders gemacht
werden, wenn nicht das Augenmerk
darauf gelenkt wird, in den
richtigen Zeitabschnitten die
Kräfte des Menschen nicht zu
ertöten, sondern zu erwecken. Der
Mensch ist ja nicht umsonst in dem
Lebensabschnitt zwischen dem
siebten und fünfzehnten Jahr. In
diesem Lebensabschnitt kommen ganz
bestimmte Kräfte herauf aus seiner
Natur, mit denen man rechnen muß,
wenn man erzieht und unterrichtet
in diesem Lebensabschnitt. Wenn
man in der entsprechenden Richtung
arbeitet in der Erziehung und im
Unterricht, so ist das etwas
anderes, als wenn man willkürlich,
ohne die Berücksichtigung dieser
Richtung arbeitet. Man wird
gewisse Dinge bemerken, wenn man
solches berücksichtigt, auf die
heute kein Augenmerk gerichtet
wird.
|
Dans
l'essai qui paraîtra dans le
prochain numéro du Waldorf
Magazine, dans lequel notre école
Waldorf devrait être traitée, j'ai
indiqué sur ces rapports de
différents points de vue. J'ai
indiqué sur ce que nous ne pouvons
plus nous contenter aujourd'hui
d'une pédagogie qui est très
souvent modelée à partir de la
bien bonne, de la meilleure
volonté. Là, certaines méthodes,
principes et normes
pédagogiques-didactiques sont
établies, et l'on a la foi/la
croyance - quoi que l'on puisse
objecter, beaucoup de choses sont
dites dans ce domaine par bonne
volonté, mais pas par perspicacité
approfondie - on a la foi que l'on
peut apprendre ces normes de
pédagogie. Les Herbartiens et
leurs successeurs d'aujourd'hui
ont cette croyance que parce qu’on
apprend la pédagogie, on peut
devenir un bon éducateur et un bon
enseignant. Disons qu'une telle
norme en matière de pédagogie
serait la chose la plus parfaite
que l'on puisse imaginer - elle
est presque aussi mauvaise pour
l'enseignement qu'une esthétique
scolaire bien écrite l'est pour le
peintre. On ne devient
certainement pas peintre par
l'esthétique scolaire bien écrite
de la peinture, et on ne devient
pas pédagogue par une pédagogie,
aussi bien apprise soit-elle.
Après tout, on n'a pas vraiment
besoin de connaître la physiologie
pour pouvoir se nourrir ; on peut
se nourrir à partir de tout autres
savoirs que celui de la
physiologie. Nous avons la
physiologie pour quelque chose de
tout à fait autre de la nutrition,
et c'est un succédané lorsque la
physiologie doit intervenir pour
la nutrition correcte. Cela m’a
toujours été quelque chose de
terrible quand je suis venu à des
humains qui s'assoient à table
avec la balance à côté d'eux pour
mesurer et peser chaque morceau
qu'ils mettent dans leur bouche,
qu’ils ont à savourer lors d’un
repas. Là, la physiologie
intervient déjà dans le processus
nutritionnel de manière
dévastatrice. Vous en riez encore
à partir d’une certaine naïveté.
Dans le sens inverse, riraient
ceux qui, aujourd'hui, par
certains préjugés de science de la
nature, considèrent cela comme
justifié, et qui considèrent ce
dont je vous ai parlé aujourd'hui
comme un dilettantisme oublié de
Dieu. On peut rire d'une telle
chose aujourd'hui de points de vue
très différents.
|
20
|
Ich
habe in dem Aufsatz, der in der
nächsten Nummer der
Waldorf-Zeitschrift erscheinen
wird, worin unsere Waldorfschule
behandelt werden soll, von
verschiedenen Gesichtspunkten aus
auf diese Verhältnisse
hingedeutet. Ich habe darauf
hingedeutet, daß wir uns heute
nicht mehr begnügen können mit
einer solchen Pädagogik, wie sie
sehr häufig aus ganz gutem, aus
dem besten Willen heraus geformt
wird. Da werden gewisse
pädagogisch-didaktische Methoden,
Grundsätze und Normen aufgestellt,
und man hat den Glauben - was man
sonst auch dagegen einwenden mag,
es wird ja vieles aus gutem
Willen, aber nicht aus gründlicher
Einsicht auf diesem Felde gesagt
-, man hat den Glauben, daß man
lernen kann diese Normen der
Pädagogik. Besonders auch die
Herbartianer und ihre Nachfolger
von heute haben diesen Glauben,
daß man dadurch, daß man Pädagogik
lernt, ein guter Erzieher und
Unterrichter werden kann. Nun,
setzen wir den Fall, solch eine
Norm in der Pädagogik wäre das
denkbar Vollkommenste - sie ist
für den Unterricht fast so
schlecht zu gebrauchen wie für den
Maler eine gut geschriebene
Schulästhetik. Man wird durch die
gut geschriebene Schulästhetik der
Malerei sicherlich kein Maler, und
durch eine noch so gut gelernte
Pädagogik auch kein Pädagoge. Man
braucht ja auch wirklich
schließlich die Physiologie nicht
zu kennen, damit man sich ernähren
kann; man kann sich ernähren aus
ganz anderem Wissen als aus der
Physiologie. Wir haben die
Physiologie zu etwas ganz anderem
als zur Ernährung, und es ist ein
Surrogat, wenn eintreten muß die
Physiologie für die richtige
Ernährung. Es war mir immer etwas
Schreckliches, wenn ich zu
Menschen gekommen bin, die am
Tische sitzen und neben sich die
Waage haben, um jedes Stück
abzumessen, abzuwiegen, das sie in
den Mund stecken, das sie zu
genießen haben zu einer Mahlzeit.
Da greift schon in verheerender
Weise Physiologie in den
Ernährungsprozeß ein. Sie lachen
darüber noch aus einer gewissen
Naivität heraus. Im
entgegengesetzten Sinn würden die
lachen, die heute aus gewissen
naturwissenschaftlichen
Vorurteilen heraus dies als
berechtigt empfinden, und die das,
was ich heute zu Ihnen gesprochen
habe, als gottverlassenen
Dilettantismus ansehen. Man kann
heute aus ganz verschiedenen
Gesichtspunkten heraus über eine
solche Sache lachen.
|
Donc,
une pédagogie standard ne peut, en
fait, pas faire un véritable
pédagogue. Pourquoi ? Oui, elle
est en fait destinée à vous faire
prendre ses principes et à les
appliquer ensuite complètement et
toujours. Mais cela vous empêche
d'éduquer, cela ne vous encourage
pas à éduquer et à enseigner. Il y
a autre chose qui vous encourage :
si vous pouvez oublier la
pédagogie à tout moment lorsque
vous êtes face à votre classe,
oubliez tout ce que vous avez
appris sur la pédagogie. Et si un
pédagogue a simplement absorbé une
connaissance de la nature humaine
d'une telle portée qu'il peut
trouver les principes pédagogiques
à tout moment de la connaissance
de la nature humaine qu'ils
émergent à nouveau à tout moment.
C'est ce dont l'éducateur a
besoin. Car on ne peut pas devenir
pédagogue en apprenant la
pédagogie, mais la pédagogie peut
seulement être stimulée chez
l'humain par l'acquisition de la
connaissance de l'humain. La
pédagogie devrait être
complètement supprimée en tant que
science, tout au plus la
considérer comme le peintre
considère l'esthétique, qui est
certainement conscient qu'il ne
peut pas apprendre à peindre à
partir de celle-ci. Il y a quelque
temps, un peintre de Munich m'a
dit, lorsque je lui ai parlé
d'esthétique, me rattachant à
Carrière, le célèbre esthète :
Oui, quand nous étions à l'école
de peinture, nous appelions
Carrière le « grogneur
esthétique de l’exaltation ».
- Les séminaristes, les pédagogues
théoriques, ne sont pas encore
d'humeur à les appeler
« grogneurs pédagogiques de
l’exaltation », car ils
croient toujours encore que dans
la pédagogie, on peut utiliser ce
que l'on ne peut pas utiliser dans
l'art. Mais c'est en fait la même
chose dans les deux cas. À la
place de la pédagogie
séminaristique, nous devrions
mettre, comme nous l'avons fait
dans notre cours pour enseignants
: la connaissance de la nature
humaine, la vue dans la nature
humaine, qui stimule ensuite une
relation vivante avec la nature
humaine naissante chez l'enfant,
de sorte que la pédagogie naisse
chez l'enseignant à chaque
instant, de sorte que simplement
de la façon dont on a l'enfant
devant soi, naît le désir de
l'éduquer de telle ou telle façon
et de l'enseigner de telle ou
telle façon. Cela crée une
atmosphère complètement différente
dans la salle de classe, car cette
atmosphère n'est pas créée par une
pédagogie standard, mais parce
qu'elle découle de la vie de tous
les instants. Si l'éducation et
l'enseignement sortent d'une telle
vie vivante, alors les forces qui
devraient être là dans la
quinzième année de vie ne sont pas
dés-ankylosées, mais l'humain
entre alors dans les années
supérieures de telle manière qu'il
ait les forces d'âme élastiques
qu'il devrait avoir, de sorte que
quelque chose de semblable puisse
se produire pour notre époque, qui
s'est produit lors de la
transition du Moyen Âge à l'âge
moderne, lorsque la conscience de
pays s’est transformée en une
conscience de la Terre, de sorte
que la conscience de la Terre
s’est transformée en une
conscience de l’univers. Mais cela
ne peut pas se passer par des
expériences extérieures, mais
seulement en étant rendu réceptif
intérieurement aux différentes
expériences successives que l'on
peut avoir intérieurement,
émotionnellement/selon l’âme. Pas
une fois, dans les limites les
plus étroites, l'humain n'a
aujourd'hui conscience de la
différence de ces expériences
d’âme.
|
21
|
Also,
eine Norm-Pädagogik kann
eigentlich nicht zum wirklichen
Pädagogen machen. Warum? Ja, sie
ist ja eigentlich dazu bestimmt,
daß man ihre Grundsätze aufnimmt
und sie dann ganz und immer
anwendet. Aber das hindert einen
im Erziehen; das fördert einen
nicht im Erziehen und
Unterrichten. Da fördert einen
etwas anderes: Wenn man jederzeit,
wenn man seiner Klasse
gegenübersteht, die Pädagogik
vergessen kann, alles, was man an
gelernter Pädagogik hat, vergessen
kann. Und wenn man als Pädagoge
einfach aufgenommen hat eine so
weitgehende Menschenerkenntnis,
daß man in jedem Augenblick die
pädagogischen Grundsätze findet
aus der Menschenerkenntnis, daß
sie in jedem Augenblick neu
entstehen. Das ist dasjenige, was
der Pädagoge notwendig hat. Man
kann nämlich gar nicht zum
Pädagogen erzogen werden dadurch,
daß man Pädagogik lernt, sondern
die Pädagogik kann nur angeregt
werden im Menschen dadurch, daß er
Menschenerkenntnis erwirbt. Man
sollte Pädagogik ganz streichen
als Wissenschaft, höchstens sie so
betrachten wie der Maler die
Ästhetik, der sicher das
Bewußtsein hat, daß er davon nicht
malen lernen kann. Ein Münchener
Maler hat mir vor einiger Zeit
gesagt, als ich mit ihm über
Ästhetik sprach, an Carriere
anknüpfend, den berühmten
Ästhetiker: Ja, wir haben dazumal,
als wir auf der Malerschule waren,
den Carriere genannt den
«ästhetischen Wonnegrunzer». - Das
ist etwas, was noch nicht als
Stimmung ist in den Seminaristen,
die theoretischen Pädagogen etwa
zu nennen «pädagogische
Wonnegrunzer », denn man glaubt
noch immer, daß man in der
Pädagogik dasjenige gebrauchen
kann, was man in der Kunst nicht
brauchen kann. Aber es ist in
beiden eigentlich dasselbe. Man
sollte an die Stelle der
seminaristischen Pädagogik eben
stellen, wie wir es getan haben in
unserem Lehrerkurs:
Menschenerkenntnis, Einsicht in
die Menschennatur, die dann ein
lebendiges Verhältnis zur
werdenden Menschennatur im Kinde
anregt, so daß in jedem Augenblick
im Lehrer die Pädagogik geboren
wird, daß einfach aus der Art, wie
man das Kind vor sich hat, der
Drang entsteht, es so und so 2u
erziehen und so und so zu
unterrichten. Das gibt eine ganz
andere Art der Atmosphäre, die im
Schulzimmer herrscht, weil eben
nicht aus einer Normen-Pädagogik
heraus diese Atmosphäre erzeugt
wird, sondern weil sie aus dem
lebendigen Leben heraus in jedem
Augenblick erfließt. Kommt aus
solch einem lebendigen Leben
heraus Erziehung und Unterricht,
dann werden eben die Kräfte nicht
abgelähmt, die im fünfzehnten
Lebensjahr da sein sollten,
sondern dann kommt der Mensch in
die höheren Jahre hinein so, daß
er die elastischen Seelenkräfte
hat, die er haben soll, damit für
unsere Zeit etwas Ähnliches
geschehen kann, was geschehen ist
beim Übergang vom Mittelalter in
die neuere Zeit, wo sich das
Landbewußtsein in ein
Erdenbewußtsein umgebildet hat,
damit sich das Erdenbewußtsein
umbildet in ein Weltenbewußtsein.
Das kann aber nicht durch äußere
Erfahrungen geschehen, sondern nur
dadurch, daß man innerlich
empfänglich gemacht wird für die
aufeinanderfolgenden verschiedenen
Erlebnisse, die man innerlich,
seelisch haben kann. Nicht einmal
in den engsten Grenzen hat heute
der Mensch ein Bewußtsein von der
Verschiedenheit dieser seelischen
Erlebnisse.
|
Comment
est-ce réellement aujourd'hui ?
L’humain est un enfant, là il se
comporte de manière enfantine,
comme cela peut arriver
conformément à son
environnement/entourage. Il
devient alors adulte. Ses concepts
deviennent plus abstraits, ses
expériences s'enrichissent ; c'est
certainement le cas. Mais quelque
chose de semblable n'arrive pas
avec l'âme comme cela arrive avec
notre extérieur-corporel. Nous
recevons un visage plus net
lorsque nous somme dans un certain
âge, nous n'avons plus les formes
arrondies de l'enfance, nous avons
des cheveux blancs et des rides,
et ainsi de suite, ou souvent des
têtes chauves ; bref, la
corporéité extérieure se modifie.
Mais en fait, on pourrait dire que
l'intérieur-âme ne change pas de
cette manière ; tout au plus, elle
est toujours plus enfoncée dedans,
mais elle ne grandit pas de telle
manière que sa relation avec le
monde extérieur soit une autre.
L'âge et l'enfance ne sont pas en
rapport de la manière correcte. De
telles choses, comme je les ai
souvent accentuées,
l'humain d’aujourd'hui ne les a
plus dans sa conscience, par
exemple, que lorsqu'on est devenu
une personne âgée on peut bénir,
et que la bénédiction a un certain
sens, qu'elle n'a pas la même
signification chez un humain d'âge
moyen. Les humains
d'aujourd'hui n'en ont aucune
conscience, et d’ailleurs parce
qu'ils ne savent pas que si l'on
veut bénir correctement dans la
vieillesse, on doit avoir appris à
joindre les mains dans la
jeunesse. Car ce n'est qu'en joignant les mains pour prier
dans l'enfance que naît la
capacité de bénir dans la
vieillesse. Ce qui est d'âme est
en rapport à la bénédiction et au
jointement des mains ainsi que les
cheveux de vieux le sont aux
cheveux enfantins. Cette
transformation intérieure tombe
seulement dans le cercle
d'expérience de l’humain actuel
dans une mesure limitée. Mais elle
doit y retomber de nouveau.
L'humain doit revenir à envisager
la vie entière dans ses
différentes métamorphoses. Sinon,
nous n'arriverons pas à dépasser
les énormes dégâts causés, par
exemple, par quelque chose comme :
si quelqu'un est un peu doué et
qu'il a dix-huit ou dix-neuf ans,
alors il devient un
feuilletoniste. Et ceux qui lisent
alors seulement le feuilleton et
n'ont aucune idée qu'un jeune de
dix-huit ans a écrit ça, le lisent
de la même manière qu'on lit un
feuilleton dans l'absolu. Mais on
ne devient pas plus vieux quand on
est un feuilletoniste avec
dix-huit ans, et
écrit des feuilletons ; en fait,
on reste toujours à cet âge-là. On
ne se développe pas davantage.
Mais il arrive aussi qu'à vingt,
vingt et un ans, on devient assez
mûr pour voter au parlement ou des
conseillers municipaux et être élu
; on est alors un humain fini.
Avec quarante ans, on n'a plus
besoin de s'efforcer de devenir un
humain plus parfait qu'on ne
l’était avec vingt ans. On a donc
atteint tout ce que le monde peut
nous offrir et que l'on peut
offrir au monde. Avec vingt ans,
on choisit/élit ou on est
choisi/élu, et rien de bien ne
s’ajoute plus à cela. Ce n'est
qu'alors, lorsque l'on envisagera
de nouveau que la vie est quelque
chose qui se transforme
concrètement, qu'on comprendra
aussi saisir le monde
concrètement. Et alors chaque
socialisme abstrait si souvent
prôné/représenté aujourd'hui,
disparaîtra ; quelque chose de
concret prendra sa place.
|
22
|
Wie
ist es eigentlich heute? Der
Mensch ist ein Kind, da benimmt er
sich kindlich so, wie das seiner
Umgebung gemäß geschehen kann.
Dann wird er ein Erwachsener.
Seine Begriffe werden abstrakter,
seine Erfahrungen werden reicher;
gewiß, das ist alles der Fall.
Aber etwas Ähnliches tritt mit der
Seele nicht ein, wie es eintritt
mit unserem Äußerlich-Leiblichen.
Wir bekommen ein schärfer
ausgeprägtes Gesicht, wenn wir in
einem gewissen Alter sind, haben
nicht mehr die rundlichen Formen
der Kindheit, wir bekommen weiße
Haare und Runzeln und so weiter,
oder oftmals auch Glatzen; kurz,
die äußere Leiblichkeit ändert
sich. Aber eigentlich könnte man
sagen: Das Innerlich-Seelische
ändert sich nicht in dieser Weise;
es wird höchstens immer mehr
hineingestopft, aber es wächst
nicht so, daß die Art der Stellung
zur Außenwelt eine andere ist. Es
hängt nicht in der richtigen Weise
Alter und Kindheit zusammen.
Solche Dinge, wie ich sie oftmals
betont habe, die hat der Mensch
heute nicht mehr in seinem
Bewußtsein, zum Beispiel daß, wenn
man ein alter Mensch geworden ist,
man segnen kann, und daß das
Segnen eine gewisse Bedeutung hat,
daß es nicht dieselbe Bedeutung
hat bei einem im mittleren Alter
stehenden Menschen. Davon haben
die Menschen heute kein
Bewußtsein, und zwar deshalb
nicht, weil man heute nicht weiß,
daß, wenn man richtig segnen will
im Alter, man in der Jugend
gelernt haben muß, die Hände zu
falten. Denn nur aus der Faltung
der Hände zum Gebet in der
Kindheit entsteht die Fähigkeit
des Segnens im Alter. Das
Seelische hängt in bezug auf
Segnen und Händefalten so
zusammen, wie die greisen Haare
mit den kindlichen Haaren. Dieses
innerliche Umwandeln, das ist
etwas, was in den Erfahrungskreis
des gegenwärtigen Menschen nur in
beschränktem Maß hineinfällt. Das
muß aber wieder hineinfallen. Der
Mensch muß wieder dahin kommen,
das ganze Leben in seinen
verschiedenen Metamorphosen
einzusehen. Sonst kommen wir über
die ungeheuren Schäden nicht
hinaus, die zum Beispiel durch so
etwas erzeugt werden, wie: wenn
einer ein bißchen begabt ist und
er ist achtzehn oder neunzehn
Jahre alt, dann wird er ein
Feuilletonist. Und diejenigen, die
dann nur das Feuilleton lesen und
keine Ahnung haben, daß das ein
Achtzehnjähriger geschrieben hat,
lesen es so, wie man in absolutem
Sinne ein Feuilleton liest. Dann
wird man aber nicht mehr älter,
wenn man mit achtzehn Jahren ein
Feuilletonist ist, Feuilletons
schreibt; man bleibt eigentlich
immer in dem Alter. Man entwickelt
sich nicht weiter. Dann kommt aber
auch das, daß man mit zwanzig,
einundzwanzig Jahren reif wird,
ins Parlament zu wählen oder
Stadtverordnete zu wählen und
gewählt zu werden; da ist man ein
fertiger Mensch. Man hat nicht
mehr nötig mit vierzig Jahren
anzustreben, ein vollkommenerer
Mensch zu werden, als man mit
zwanzig Jahren war. Man hat ja
alles, was die Welt einem bieten
kann, und was man der Welt bieten
kann, erreicht. Mit zwanzig Jahren
wählt man oder wird gewählt, und
es kommt nichts Rechtes mehr dazu.
Erst dann, wenn man wieder
einsehen wird, daß das Leben etwas
konkret sich Wandelndes ist, wird
man auch die Welt konkret zu
fassen verstehen. Und dann wird
jener abstrakte Sozialismus, der
heute so vielfach vertreten wird,
schwinden; es wird etwas Konkretes
an seine Stelle treten.
|
Ainsi,
la montée de la conscience de
l’univers à partir de la
conscience de la Terre aura une
conséquence significative pour la
vie, notamment à travers ce qui
est généré émotionnellement/à la
mesure des sensations/du sentiment
dans l'humain. Ce n'est pas ce que
l'on sait à travers de telles
choses qui est important, mais la
façon dont on se sent à travers de
telles choses qui est
significatif. Les humains
envisageront alors seulement
certaines choses dans le contexte
de la vie lorsqu'ils seront à
cette conscience du monde.
|
23
|
Also
das Heraufkommen des
Weltenbewußtseins aus dem
Erdenbewußtsein, das wird für das
Leben eine bedeutsame Folge haben,
namentlich durch das, was
gefühlsmäßig im Menschen erzeugt
wird. Nicht das, was man weiß
durch solche Dinge, ist das
Bedeutsame, sondern die Art, wie
man durch solche Dinge fühlt, das
ist das Bedeutsame. Die Menschen
werden gewisse Dinge im
Zusammenhang des Lebens erst
einsehen, wenn sie zu diesem
Weltbewußtsein gekommen sein
werden.
|
Avant
toutes choses, on parle
aujourd'hui de manière très
abstraite des générations
successives. On pense à peu près -
je pense nous qui avons atteint un
âge respectable, je n'inclus pas
les jeunes maintenant -, donc nous
pourrions penser comme ça : tu as
maintenant tel ou tel contenu. Tu
vis comme ceci et comme cela. Dans
ton enfance, tu a vécu ainsi et
ainsi. - En cette relation,
maintes personnes sont maintenant
très éphémères, en ce qu’elles
prennent très mal et ne
comprennent pas que les enfants
d'aujourd'hui font les mêmes
choses que ce qu'on a fait
soi-même ; elles aimeraient
que les enfants actuels soient de
la sorte, que l’on est maintenant
dans l’âge, et ne comprennent pas
que l’on est devenu quand-même
d’abord de la sorte en y
grandissant. Mais à part cela,
intervient autre chose. Il
intervient que l’humain se
représente absolument les enfants
tel qu'il a été dans la jeunesse,
et qu’ainsi ils devraient être
maintenant. Donc quelque peu comme
j'étais dans les années soixante
du siècle dernier, ainsi devraient
être aussi les enfants qui
naissent aujourd'hui. C'est une
absurdité. Parce que nous avons
absolument avancé dans l'espace
des mondes. Et les enfants qui
naissent maintenant - je reviens à
ma comparaison initiale - naissent
dans un autre espace de
l’univers/des mondes. N'est-ce
pas, si vous voyagez de Stuttgart
à un autre endroit aujourd'hui,
vous avez mangé à Stuttgart
aujourd'hui et vous mangez
ailleurs demain. Vous ne pouvez
plus alors manger à Stuttgart
quand vous voyagez. Et les enfants
qui sont nés aujourd'hui, ils ne
peuvent plus être de la sorte des
enfants que nous étions, qui avons
un âge respectable aujourd'hui.
L'enfance elle-même change, on
doit comprendre cela. C’est
dépendant de notre mouvement
absolu dans l'espace des mondes/de
l’univers, dont l'espace
mathématique est une
représentation schématique.
|
24
|
Vor
allen Dingen redet man heute ganz
abstrakt von den
aufeinanderfolgenden Generationen.
Man denkt ungefähr - ich meine
wir, die wir ein respektables
Alter erreicht haben, die Jungen
nehme ich jetzt aus -, also wir
denken vielleicht so: Du hast
jetzt diesen oder jenen Inhalt. Du
lebst so und so. In deiner
Kindheit hast du so gelebt. - In
dieser Beziehung sind nun manche
Leute sehr kurzlebig, indem sie
das, was sie selbst als Kinder
getrieben haben, den jetzigen
Kindern sehr übelnehmen und nicht
begreifen, daß die jetzigen Kinder
dasselbe tun, was man selber getan
hat; sie möchten, daß die jetzigen
Kinder so artig sind, wie man
jetzt im Alter ist, und begreifen
nicht, daß man doch erst artig
geworden ist durch das
Heranwachsen. Aber abgesehen
davon, tritt ja noch ein anderes
ein. Es tritt das ein, daß der
Mensch sich durchaus vorstellt:
wie er in der Jugend gewesen ist,
so müßten die Kinder jetzt sein.
Also etwa so, wie ich in den
sechziger Jahren des vorigen
Jahrhunderts gewesen bin, so
sollten die Kinder, die jetzt
geboren werden, auch sein. Das ist
Unsinn. Denn wir haben uns absolut
weiterbewegt im Weltenraum. Und
die Kinder, die jetzt geboren
werden - ich gehe zu meinem
ursprünglichen Vergleich zurück -,
werden in einem anderen Weltenraum
geboren. Nicht wahr, wenn Sie
heute von Stuttgart nach einem
anderen Orte reisen, haben Sie
heute in Stuttgart gegessen und
essen morgen anderswo. Sie können
nicht mehr dann in Stuttgart
essen, wenn Sie reisen. Und die
Kinder, die heute geboren werden,
die können nicht mehr so seelisch
geartet sein wie die Kinder, die
wir waren, die wir heute ein
respektables Alter haben. Die
Kindheit selbst ändert sich, das
muß man begreifen. Das hängt
zusammen mit unserer absoluten
Bewegung im Weltenraum, von dem
der mathematische Raum nur ein
schematisches Abbild ist.
|
(19190928
388 389 La triarticulation
est juste pour quelques siècles)
Les humains veulent toujours
saisir les choses de manière
absolue, et on se réjouit déjà
aujourd'hui, quand les choses ne
sont pas saisies de manière
absolue.
|
25
|
Die
Menschen wollen immer
absolutistisch die Dinge
auffassen, und man freut sich
heute schon, wenn die Dinge nicht
absolutistisch aufgefaßt werden.
|
J'ai
nouvellement eu une grande joie,
et d'ailleurs qu'un homme me
visite à Berlin, qui — maintenant,
comment dois-je le dire, avait lu
la critique de la tri-articulation
sous le titre « Un faux prophète »
dans « Hilfe » (NDT : « Aide »
probablement une publication). Je
ne sais pas si vous connaissez
cette élucubration. Un américain
l'a donc lue et s'est dit : ce
dont il est écrit de telle
manière, là est quelque chose en
cours à quoi je dois m'intéresser.
— Et il vint alors chez moi avec
Monsieur le Pasteur Rittelmeyer et
démêla ce qu'il avait tiré de tout
le faible style et ainsi de suite,
pour qu'on doive s'intéresser à la
chose.* Et parmi les questions
qu'il posa, et toutes étaient très
raisonnables, était aussi la
suivante, qui me réjouissait
particulièrement : Maintenant, la
tri-articulation, on peut très
bien l'envisager pour les temps
présents ; on peut envisager que
maintenant la tri-articulation
soit nécessaire, qu'elle doive
remplacer l'ancien État unitaire.
Êtes-vous de l'opinion, que
maintenant, la tri-articulation
soit la solution définitive,
ultime de la question sociale ? —
C'était une question très
judicieuse. Je pus lui répondre :
je ne le crois vraiment pas. Mais
dans la marche de l'évolution de
l'histoire s'est donné dans les
siècles écoulés que l'État
unitaire monta. Maintenant la
tri-articulation est devenue
nécessaire par les exigences du
temps. Et il viendra de nouveau un
temps, où la tri-articulation
devra être surmontée.Mais ce n'est
pas le temps actuel, c'est le
temps dans trois à quatre siècles.
Alors on devra à nouveau penser
comment on peut dissoudre la
tri-articulation.- C'est le
contraire de la pensée
millénariste, le contraire de la
pensée qui veut introduire un
empire millénaire une fois pour
toutes, la pensée qui se dit :
nous devons amener un contexte
bénit à l'humanité, alors il est
là, alors il peut rester. — Si
confortablement, ne peut être vécu
dans le monde. Là, il est
nécessaire que ce qui soit
amené pour une époque particulière
comme correct, soit à nouveau dissous
par ce qui est le relativement
correct pour l'époque suivante.
C'est de cela qu’il s'agit. Cela
s'appelle penser organiquement au
contraire du penser mécanique qui
domine le présent, où l'on pense
en fait qu'il y a maintenant
quelque chose d'absolument juste
pour toutes les fois. Une est
juste pour Stuttgart, l'autre pour
New York, pour l'Australie. L'une
est juste pour 1919, l'autre pour
2530. Non, l'évolution du monde ne
le fait pas aussi confortable aux
humains, que quoi que ce soit soit
absolument juste. Les choses sont
toujours justes pour des lieux
particuliers et pour des temps
particuliers. Et l'on doit penser
concrètement à partir des
conditions (Fin 19190928 388 389). Mais
vous le ferez lorsque vous serez
également conscient qu’on effectue
des mouvements absolus dans
l'espace de l’univers, mais qu’on
peut seulement remarquer à partir
d'expériences intérieures, à
partir de vécus intérieurs.
|
26
|
Ich
habe neulich eine große Freude
gehabt, und zwar dadurch, daß mich
ein Mann besuchte in Berlin, der -
nun, wie soll ich es nennen -die
Besprechung der Dreigliederung
unter dem Titel «Ein falscher
Prophet», in der «Hilfe» gelesen
hatte. Ich weiß nicht, ob Sie
dieses Elaborat kennen. Das hat
also ein Amerikaner gelesen und
hat sich gesagt: Wovon in solcher
Weise geschrieben wird, da ist
etwas dran, da muß ich mich dafür
interessieren. - Und er kam dann
mit Herrn Pfarrer Rittelmeyer zu
mir und setzte auseinander, daß er
aus dem ganzen schwäclichen Stil
und so weiter entnommen habe, daß
man sich für die Sache
interessieren müsse. Und unter den
Fragen, die er stellte und die
alle sehr verständig waren, war
auch die folgende, die mich
besonders freute: Nun, die
Dreigliederung, man kann sie für
die jetzige Zeit sehr gut
einsehen; man kann einsehen, daß
jetzt die Dreigliederung notwendig
ist, daß sie an die Stelle des
alten Einheitsstaates treten muß.
Sind Sie der Meinung, daß nun die
Dreigliederung die letzte,
endgültige Lösung der sozialen
Frage ist? - Das war eine sehr
verständige Frage. Ich konnte ihm
antworten: Das glaube ich ganz und
gar nicht. Sondern im Laufe der
Geschichtsentwickelung hat sich in
den verflossenen Jahrhunderten
ergeben, daß mehr der
Einheitsstaat heraufkam. Jetzt ist
notwendig geworden durch die
Zeitforderung die Dreigliederung.
Und es wird wiederum eine Zeit
kommen, wo die Dreigliederung
überwunden werden muß. Aber das
ist nicht die jetzige Zeit, das
ist die Zeit in drei bis vier
Jahrhunderten. Da wird man
wiederum denken müssen, wie man
die Dreigliederung ablösen kann. -
Das ist der Gegensatz zu dem
chiliastischen Denken, der
Gegensatz zu dem Denken, das ein
tausendjähriges Reich ein für
allemal herbeiführen will, dem
Denken, das sich sagt: Wir müssen
einen gesegneten Zustand der
Menschheit herbeiführen, dann ist
er eben da, dann kann er bleiben.
- So bequem lebt es sich nicht in
der Welt. Da ist notwendig, daß
dasjenige, was als richtig in
einer bestimmten Epoche
herbeigeführt wird, wiederum
abgelöst wird von dem, was dann
für die folgende Epoche das
relativ Richtige ist. Das ist es,
um was es sich handelt. Das heißt
organisch denken im Gegensatz zum
mechanischen Denken, das die
Gegenwart beherrscht, wo man
eigentlich meint, es gibt nun
etwas ein für allemal absolut
Richtiges. Das eine ist richtig
für Stuttgart, das andere für New
York, für Australien. Das eine ist
richtig für 1919, das andere für
2530. Nein, so bequem macht es die
Weltentwickelung den Menschen
nicht, daß irgend etwas absolut
Richtiges da ist. Die Dinge sind
immer richtig für bestimmte Orte
und für bestimmte Zeiten. Und man
muß konkret aus den Verhältnissen
heraus denken. Das wird man aber
tun, wenn man auch sich bewußt
ist, daß man im Weltenraum
absolute Bewegungen ausführt, die
man aber nur aus inneren
Erfahrungen heraus, aus innerem
Erleben heraus bemerken kann.
|
Je
vous ai à nouveau rendu attentif
aujourd'hui sur quelque chose qui
devrait vous montrer comment les
choses devraient être prises dans
le présent en rapport à
l'incorporation de la science de
l’esprit dans notre culture
contemporaine. Quiconque comprend
de telles choses se rendra compte
que les humains dans leur confort
regimbent à accepter une
chose comme l’est la science de
l’esprit, parce que tout le reste
est plus confortable. La science
de l’esprit est donc terriblement
inconfortable. Elle ne vous permet
même pas de concevoir un état de
fait/un contexte qui peut
désormais toujours rester. Elle
nous oblige à penser le bien
seulement pour les siècles à
venir, peut-être encore pour des
temps plus courts. Mais on peut
seulement penser cela lorsqu'à
nouveau on ne juge plus l'humanité
de représentations abstraites de
raison analytique, mais lorsqu'on
essaie de vraiment apprendre à
connaître son époque dans sa
particularité, et donc de
connaître ses exigences. C'est
justement inconfortable, mais
c'est ce qui correspond à la
réalité. Les humains d'aujourd'hui
aimeraient s'en sortir très, très
confortablement avec le
développement de la culture, en
particulier ceux qui veulent être
des leaders dans l’évolution de la
culture.
|
27
|
Ich
habe Sie heute wiederum auf etwas
aufmerksam gemacht, was Ihnen
zeigen soll, wie die Dinge in der
Gegenwart genommen werden sollen
mit Bezug auf das Einverleiben der
Geisteswissenschaft in unsere
gegenwärtige Kultur. Wer solche
Dinge begreift, wird einsehen, daß
sich die Menschen in ihrer
Bequemlichkeit sträuben gegen so
etwas, wie die Geisteswissenschaft
ist, denn alles andere ist
bequemer. Geisteswissenschaft ist
ja furchtbar unbequem. Sie
gestattet einem nicht einmal,
einen Zustand zu erdenken, der nun
immer bleiben kann. Sie zwingt
uns, das Gute nur für die nächsten
Jahrhunderte, vielleicht noch für
kürzere Zeit uns zu denken. Das
kann man aber nur denken, wenn man
wiederum nicht aus abstrakten
Verstandesvorstellungen über die
Menschheit urteilt, sondern wenn
man versucht, seine Zeit in ihrer
besonderen Eigentümlichkeit
wirklich kennenzulernen, und
dadurch ihre Anforderungen zu
kennen. Das ist eben unbequem,
aber es ist das, was der
Wirklichkeit entspricht. Die
Menschen möchten heute sehr, sehr
bequem mit der Kulturentwickelung
fertig werden, insbesondere
diejenigen, die Führer sein wollen
in der Kulturentwickelung.
|
Ici
un petit exemple de ce qui n’a été
communiqué sur la science de
l'esprit et sa saisie par des
personnalités donnant la mesure du
présent : dans une ville - je ne
veux pas dire les choses
exactement, ce serait mal pris -
dans une ville, quelqu'un a eu
l'occasion de donner une
conférence sur mon anthroposophie
dans une université privée. Il
rapporta sur la vision du monde de
l’humain contemporain. Là il
voulait aussi inclure, parce que
c’est historiquement nécessaire, -
on s'efforce donc d'arrondir les
angles - une conférence sur
l'anthroposophie. Comment a-t-il
fait cela ? Eh bien, le programme,
le plan de cours est établi au
début du semestre, là on a insérée
la énième leçon du semestre
« Anthroposophie » ;
ainsi qu’avait été discuté dans
les leçons précédentes sur le
darwinisme et ainsi de suite,
l’homme avait inséré une certaine
leçon pour « l'Anthroposophie
de Steiner ». Cela a été fait
au début du semestre. Il n'avait
pas la moindre idée/brume quand il
l'a mis en place, de ce qui est
écrit dans un livre
anthroposophique. Puis s’approcha
le soir de la conférence, le
Monsieur est apparu le matin à
quelqu'un qui a mes livres, se
laissa choisir les plus important
de mes livres parmi ceux qu’il
possédait, afin de s'informer, et
tenir le soir sa conférence sur
l'anthroposophie. Il est commode
de « s'installer » dans
une vision du monde et d’alors la
« représenter avec
autorité ». Mais ce n'est pas
si rare en rapport aux conditions
les plus différentes du présent.
C'est un point qui mérite d'être
discuté. Car, depuis peu de temps,
beaucoup, beaucoup de choses ont
été dites, récitées et écrites
dans le présent, et elles sont
acceptées avec foi. Et c'est de
cette acceptation fidèle qu'est
constitué ce que les gens ont dans
leur tête et dans leur âme des
différentes visions du monde. On
n’a pas la permission de
s'enfermer dans cette terrible
superficialité qui s'est
installée. On doit être clair
qu'aujourd'hui, il faut d'abord
regarder qui se tient là, où ceci
ou cela ou tel est représenté de
manière qui fait autorité.
|
28
|
Hier
ein kleines Beispiel, das mir
mitgeteilt worden ist mit Bezug
auf Geisteswissenschaft und ihre
Auffassung durch maßgebende
Persönlichkeiten der Gegenwart: In
einer Stadt - ich will die Dinge
nicht ganz genau sagen, es wird
einem übel genommen -, in einer
Stadt hatte jemand die
Gelegenheit, in einer
Privathochschule auch über meine
Anthroposophie einmal vorzutragen.
Er trug vor über Weltanschauungen
des Menschen der Gegenwart. Da
wollte er auch einreihen, weil das
historisch notwendig ist - man
strebt ja nach Abrundung -, eine
Vorlesung über Anthroposophie. Wie
tat er das? Nun, den Lehrplan, den
Vorlesungsplan macht man ja im
Anfang des Semesters, da hat man
die soundsovielte Stunde im
Semester «Anthroposophie»
eingesetzt; wie also in
vorhergehenden Stunden gesprochen
worden war über Darwinismus und so
weiter, hatte der Mann eine
bestimmte Stunde eingesetzt für «
die Anthroposophie Steiners ». Das
war im Anfang des Semesters
gemacht. Er hatte, als er das
einsetzte, nicht den geringsten
Dunst, was in einem
anthroposophischen Buche steht.
Dann kam der Abend heran, an dem
die Vorlesung war, da erschien
dann der Herr bei irgend jemand,
der meine Bücher hat, und ließ
sich am Morgen die wichtigsten von
meinen Büchern auswählen von dem,
der sie besaß, um sich zu
informieren, und - am Abend seine
Vorlesung über Anthroposophie zu
halten. Das ist bequem, sich so in
eine Weltanschauung « einzuleben »
und sie dann « autoritativ zu
vertreten ». Aber das ist nicht so
selten mit Bezug auf die
verschiedensten Verhältnisse der
Gegenwart. Das ist etwas, was
verdient, besprochen zu werden.
Denn aus nicht viel weitergehenden
Tiefen ist sehr, sehr vieles in
der Gegenwart gesagt, vorgetragen
und geschrieben worden, und es
wird gläubig hingenommen. Und aus
diesem gläubig Hingenommenen setzt
sich dann zusammen das, was die
Leute in ihren Köpfen und in ihren
Seelen von den verschiedenen
Weltanschauungen haben. Man darf
sich vor dieser Tatsache einer
furchtbaren Oberflächlichkeit, die
eingezogen ist, nicht
verschließen. Man muß sich klar
darüber sein, daß es heute
notwendig ist, sich erst
anzusehen, wer da steht, wo dieses
oder jenes autoritativ vertreten
wird.
|
Plus
important que tout ce que je peux
vous donner en substance, mes
chers amis, c'est la stimulation
de cette conscience vis-à-vis du
temps présent ; cette conscience
dont nous avons besoin, un immense
besoin, d’envisager le degré
d'approfondissement qui règne dans
ce qui afflue sur nous, ce qui se
fait valoir, et ce qui en réalité
à droit/raison de se faire valoir.
Si on parle de ces choses, ainsi
on blesse beaucoup de gens
aujourd'hui. Et les gens disent
particulièrement vis-à-vis des
anthroposophes et théosophes : Ils
devraient être plus indulgents,
ils devraient juger avec
bienveillance et ne pas être aussi
critiques, parce qu’ainsi, quand
on est si critiques, cela
blesserait les humains. Mais il se
demande si c’est de l’amour de
l’humain, quand on laisse non
dit/non discuté que de tels
humains seront lâchées sur
l'éducation/la formation générale,
qui le matin s'instruisent sur ce
qu'ils ont à exposer le soir. Aux
questions que la vie pose, il
s’agit de comment elles sont
posées. Il est important qu’on les
pose correctement, alors seulement
les choses correctes peuvent se
donner.
|
29
|
Wichtiger
als alles, was ich Ihnen
inhaltlich geben kann, meine
lieben Freunde, ist die Anregung
dieses Bewußtseins gegenüber der
heutigen Zeit; dieses Bewußtsein,
daß wir es notwendig, ungeheuer
notwendig haben, hinzusehen auf
den Grad von Vertiefung, der in
dem herrscht, was auf uns
einströmt, was sich geltend macht,
und was in Wirklichkeit recht hat,
sich geltend zu machen. Redet man
von diesen Dingen, so verletzt man
heute geradezu viele Leute. Und
besonders Anthropo-sophen und
Theosophen gegenüber sagen die
Leute: Die sollten doch
nachsichtiger sein, sollten doch
mit Wohlwollen urteilen und nicht
so kritisch sein; denn wenn man so
kritisch sei, so verletze das die
Menschen. Aber es fragt sich, ob
das Menschenliebe ist, wenn man es
unbesprochen läßt, daß solche
Menschen losgelassen werden auf
die allgemeine Bildung, die sich
am Morgen unterrichten über das,
was sie am Abend vorzutragen
haben. Bei den Fragen, die das
Leben stellt, handelt es sich
darum, wie sie gestellt werden. Es
ist wichtig, daß man sie richtig
stellt, dann allein können sich
die richtigen Dinge ergeben.
|
Ainsi,
j'ai essayé aujourd'hui de vous
suggérer la nécessité que la
conscience de la Terre se
transforme en une conscience des
mondes/de l’univers, tout comme la
conscience de pays s'est
transformée en une conscience de
la Terre. Mais j'ai essayé de vous
suggérer cela afin de vous faire
remarquer à nouveau, d'un point de
vue, sur maintes choses qui sont
nécessaires à la mesure du
sentiment pour amener des
conditions plus saines/rapports
plus sains dans notre culture que
nous avons les avons actuellement.
|
30
|
So
versuchte ich heute, Ihnen die
Notwendigkeit nahezulegen, daß das
Erdenbewußtsein sich in ein
Weltenbewußtsein verwandele, wie
sich das Landbewußtsein in ein
Erdenbewußtsein verwandelt hat.
Aber ich versuchte Ihnen dieses
nahezulegen, um Sie wiederum von
einem Gesichtspunkte aus
hinzuweisen auf manches, was
gefühlsmäßig notwendig ist zur
Herbeiführung gesünderer
Verhältnisse in unserer Kultur,
als wir sie gegenwärtig haben.
|
Cette
mise en place, oh, cela doit déjà
se passer ! On aimerait y secouer
les gens, on aimerait y faire
appeler l'être humain endormi
d'aujourd'hui. Mais ce n'est pas
du tout si facile dans le présent.
Maintes choses sont exécutées
d’après cette direction, mais les
humains évitent de se rendre
familiers à fond de nos
conditions. Il ne suffit pas qu’on
érige des théories
anthroposophiques. Il est
nécessaire qu’on se fasse un
regard acéré pour ce qui est
nécessaire en notre temps et de ne
pas s'encapsuler dans des
préjugés. On doit se rendre
ouverts pour ce qui doit être
combattu, afin de pouvoir
intervenir dans le présent tout de
suite du point de vue d'un amour
correct de l'humanité. Si
seulement une quelque chose
d’après cette direction peut être
stimulé dans les âmes et les âmes
tranquilles, alors est obtenu plus
que par les théories les plus
englobantes.
|
31
|
Dieses
Herbeiführen, oh, das muß schon
geschehen! Man möchte die Leute
aufrütteln dazu, das schläfrige
Menschenwesen der Gegenwart möchte
man aufrufen dazu. Aber das ist
gar nicht so leicht in der
Gegenwart. Es wird ja manches nach
dieser Richtung hin ausgeführt,
aber die Menschen vermeiden es,
sich gründlich mit unseren
Zuständen bekannt zu machen. Es
genügt nicht, daß man bloß
anthro-posophische Theorien
aufstellt. Es ist notwendig, daß
man den Blick scharfmacht für das,
was in unserer Zeit notwendig ist,
und nicht sich einkapselt in
Vorurteile. Man muß sich offen
machen für das, was bekämpft
werden muß, damit man gerade von
dem Standpunkte einer richtigen
Menschenliebe aus in die Gegenwart
handelnd eingreifen kann. Wenn nur
irgend etwas nach dieser Richtung
hin angeregt werden kann in den
Seelen und Gemütern, dann ist
damit mehr erreicht als durch die
umfassendsten Theorien.
|
Cela
fait saigner le cœur quand on sait
combien est vrai, ce que M. Molt a
dit l'autre jour ici, à la cession
du Conseil de culture, qu'il y a
actuellement déjà des gens qui
disent là : ah quoi, avant que
nous pensions à quelque chose de
tel comme ce qui vient de la
tri-articulation de l'organisme
social, nous préférons devenir une
province de l'Entente. - C'est
malheureusement vrai dans une très
large mesure. Et il y a beaucoup
d'autres choses liées à une telle
attitude/mentalité, car,
finalement, d'autres
attitudes/mentalités peuvent
seulement venir d'une inclination
à l'approfondissement spirituel.
Le temps actuel peut seulement
s’assainir par un
approfondissement spirituel.
|
32
|
Es
blutet einem das Herz, wenn man
weiß, wie wahr es ist, was neulich
hier in der Kulturrats-Sitzung
Herr Molt gesagt hat, daß es heute
schon Leute gibt, die da sagen:
Ach was, bevor wir an so etwas
denken, wie das, was von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus kommt, werden wir
lieber eine Provinz der Entente. -
Es ist leider in sehr weitem
Umfange wahr. Und mit einer
solchen Gesinnung hängt vieles
andere zusammen, weil schließlich
andere Gesinnungen nur kommen
können von einer Hinneigung zur
geistigen Vertiefung. Die heutige
Zeit kann nur durch eine geistige
Vertiefung gesunden.
|
|
Français seul |
DIX-SEPTIÈME
CONFÉRENCE, Stuttgart, 28 septembre 1919
|
|
Avec des idées, qui devraient
nous-mêmes nous placer en tant qu'humains
dans le monde spirituel, nous nous en
tirons le mieux, quand nous essayons de
nous orienter par des comparaisons des
différents faits du monde.
|
Ce dont
je veux parler aujourd'hui se laissera le
mieux expliquer si je pars d'une telle
comparaison, notamment si je compare notre
conscience actuelle de l'humanité, que
nous devons nous conquérir d’après la
tache de notre époque, avec les niveaux
antérieurs de conscience de l'humanité se développant.
|
Repensez
à la conscience des Grecs, à la conscience
spatiale ordinaire des Grecs, bien sûr la
conscience spatiale pensée au sens large.
Vous arriverez facilement sur ce que le
Grec, avec sa conscience de l’espace,
englobait en fait seulement un morceau de
l'Europe : sa Grèce et ce qui la bordait,
un morceau d'Asie, un morceau d'Afrique,
et qu'en dehors de cette zone limitée, le
monde reposait pour lui dans une certaine
indétermination. On pourrait dire :
ce qui formait l'horizon de sa conscience
frôlait alentour une zone indéterminée
pour sa conscience. Et c'est ce qu'on peut
appeler sa conscience, si l'expression est
autorisée - elle est bien sûr bosselée,
comme le seront toujours les expressions
pour de telles choses, car la conscience
de la langue n'est pas dirigée là-dessus
-, cette conscience du grec peut être
appelée une conscience de pays. Vous savez
maintenant que l'essentiel dans
l’évolution vers le haut des temps
modernes pour l'humanité et sa conscience
consistait en ce que cette conscience de
pays se développe en une conscience de la
Terre, que pour la conscience de l'humain
la surface de la Terre se bouclait dans
une certaine mesure. L'humain se
représente la surface de la terre comme
une forme sphérique, provoquée par les
découvertes de l'histoire récente. Prise
selon l'histoire du monde, la chose était
en même temps telle qu’en ce que cette
conscience du monde, ou mieux dit,
conscience de la Terre, apparut à partir de la
conscience de pays,, un regard autour de
soi sur l'extraterrestre qui est pour
l’essentiel formé
mathématiquement-géométriquement. La façon
copernicienne de voir
le monde
est apparue, et on se représentait ce
qu'il y a en dehors de la Terre dans
l'espace, sous forme de mathématiques et
de géométrie, ou tout au plus encore selon la mécanique. La vision du monde
copernico-newtonienne est essentiellement
une vision du monde
mathématique-mécanique. Il devrait
naturellement apparaître en fait la
question pour tout humain vraiment pensant
: Est-ce que ce qui peut être aperçu par
l'humain dans l'espace, en dehors du
terrestre, est, avec cela, épuisé/absorbé en
images parce qu'on le représente de
manière mathématique-mécanique ? C’est
apparemment aussi peu épuisé que lorsque
le Grec ancien se renfermait sur lui-même, se représentait
son pays, qu'il a survolé de l'horizon de sa conscience,
et a construit l'extérieur d'une certaine
manière, l'a arrangé dans le sens de la
fantaisie. L'humain moderne ne construit
pas l'extraterrestre avec une fantaisie
aussi poétique que le faisait le Grec
ancien en rapport à ce qui lui était
domaine de pays consciemment englobé en
dehors de lui, mais l'humain moderne
englobe ce qui est autour de lui avec une
fantaisie mathématique. C'est donc aussi
de la fantaisie. Et pour l’essentiel
l'humanité du présent se tient encore
absolument à ce point de vue : se
représenter la Terre comme une grande
sphère dans l'espace du monde, et
l'extraterrestre en fait seulement
englobant avec des représentations
mathématiques, mécaniques, qui sont tout
au plus purement mathématiques pour des
humains particuliers, pensants quelque peu
plus exactement, parce que donc les
concepts conçus sur toutes sortes de
forces gravitationnelles sont aujourd'hui
omis/laissés de côté par des humains plus
circonspects, et qu’en fait la vision du
monde extraterrestre est seulement
présentée mathématiquement.
|
Pour
nous, et nous avons seulement besoin de
rassembler ce que nous avons regardé au
fil des ans sur sol
spirituel-scientifique, pour nous
aujourd'hui, les questions devront se
soulever de savoir si alors les temps sont
mûrs de vivifier cette image
mathématique-mécanique de l'espace, cette
image extraterrestre de l'espace avec quoi
que ce soi d'autre, de la vivifier avec
quoi que ce soi d'expérimental. Car
quelque chose d'expérimental, cette image
mathématique-mécanique de l'espace ne
l'est absolument pas. C'est absolument
quelque chose d'imaginaire. C'est quelque
chose de construit. Cette image de
l'espace, cette image copernicienne,
képlérienne, newtonienne de l'espace a été
assemblée, construite à partir d'un nombre
relativement restreint d'observations.
Vous comprendrez maintenant que, puisqu'il
n'est pas encore possible d'explorer
physiquement l'extraterrestre, une telle
exploration ne peut se faire que dans un
sens scientifique-spirituel. Mais dans un
sens scientifique-spirituel, cela peut
déjà se produire aujourd'hui d'une
certaine manière. La compréhension
mathématique-mécanique ne nous donne donc
pas un véritable contenu humain. Le conçu
mathématique-mécanique nous dit en fait
seulement quelque chose en abstractions,
qui ne se rapproche même pas du type de
contenu demandé par nous . Tout ce
que la physique mathématique,
l'astrophysique ont à nous raconter
aujourd'hui sur l'univers extraterrestre
est finalement froid, sobre, sans réel contenu.
Mais nous avons quand-même déjà pénétré dans le
point du temps où il est impossible
d’arriver plus loin dans l’évolution de
l'humanité, si nous restons plantés à la
simple image mécanico-mathématique du
monde. Comme le grec ancien avait une
conscience de pays, et que l'humain
a développé une conscience de la Terre
depuis le début de ce que l'on appelle
communément le temps historique récent, la
conscience de l'humanité doit désormais
s'étendre à une conscience du monde. Et
aujourd'hui, dans l'heure qu'il nous est
encore possible de consacrer à de telles
considérations, je veux vous donner au
moins une brève indication, aphoristique,
sur la façon dont devrait se former cette
conscience du monde, qui devra prendre la
place de la simple conscience de la Terre.
Mais nous aurons toutefois encore beaucoup
à faire à l'avenir, lorsque nous aurons
rassemblé le plus exact, et aussi plus
probant, plus justifiant, pour ce que je
vais vous présenter aujourd'hui comme dans
une esquisse aphoristique.
|
Comme
vous le savez, la recherche
scientifique-spirituelle est basée sur les
expériences faites par l'âme. Vous avez
reçu un grand nombre de telles expériences
faites par l'âme dans ma « Science
secrète/de l’occulte ». Dans cette
« Science secrète », je suis
allé aussi loin que nécessaire pour la
conscience générale de l'humanité
d'aujourd'hui. Mais il doit toujours être
arrivé de plus en plus loin. Ce qui est
écrit dans ma « Science
secrète » doit être approfondi et
étendu.
|
Maintenant,
en rapport à conscience du monde, qui
vient et à laquelle aspirer, nous sommes
dans la situation - si j’ai la permission
d’utiliser une comparaison - d'un voyageur
assis dans un train. Il regarde par les
fenêtres du wagon et se vit dans la
représentation qu'il est assis
tranquillement sur son banc. Il oublie que
le train se meut vers l’avant. Le
mouvement qu’il fait ensemble avec le
train, il l’oublie. Tout d’abord, il
considère seulement les mouvements qu'il
fait lorsqu'il se lève ou qu'il bouge,
dans son rapport aux autres humains qui
sont pareillement assis dans le train. Ce
que l’humain vit comme un tel voyageur
dans le wagon est d'abord quelque chose de
très limité, et cela peut être élargi s’il
descend du train de temps en temps, en
interrompant peut-être le voyage dans une
ville ou une autre. Alors ce qu'il fait
comme expériences à l'intérieur du train
ne change pas, mais le contenu de sa
conscience s'élargit chaque fois qu'il
descend du train dans une autre ville et a
là justement les expériences qu’il peut
justement avoir dans la ville. Cela
s'ajoute alors au contenu de son voyage,
et l'image abstraite du voyage devient
quelque chose de concret. Cela devient
quelque chose du schéma du voyage, en ce
que, dans ce schéma sera inscrit, ce qui
arrive à quelqu'un concrètement comme
expériences dans les villes particulières.
Grâce à ces expériences, on a quelque
chose qui vous confirme par expérience
intérieure qu’on est arrivé plus loin et
qu’on est entré dans d'autres rapports. On
sait par les expériences qu'on n'était pas
en paix, qu'on pouvait seulement se
simuler cela pendant qu'on était soi-même
dans le train.
|
Ce que je
pense ici est absolument quelque chose
d’autre que ce qui est souvent dit quand
on parle de la pure vision du monde
copernicienne. Naturellement, là sera
aussi parlé de toutes sortes d'illusions
dans lesquelles on est quand la terre est
mue/bougée, et qu’on croit en fait qu'on
est au repos sur la terre pendant qu’on
bouge avec la terre entière. Mais ce qu’on
dit là n'est pas pensé ici, mais j’aimerais
ici renvoyer sur quelque chose d’autre :
sur ce que l'humain peut faire certaines
expériences purement intérieures au cours
de sa vie, et en particulier au cours des
expériences successives, qui peuvent être
comparées aux expériences dans les villes,
quand on descend et monte dans le train de
chemin de fer et qu'on fait ainsi arrêt,
dans une certaine mesure, en rapport à ses
expériences intérieures de l’âme, en
rapport à ce qui survient/se donne dans le
type de contenu intérieur de l'expérience.
Alors une caution pourrait être dans ce que l'on
voyage dans le monde dans une certaine
mesure à travers des espaces et que, dans
ces espaces, on fait l'expérience de
quelque chose qui nous montre : En tant
qu'être humain, tu n'es pas en repos/paix,
tu est saisi/compris sur un véritable voyage du
monde. - Rendez-vous clair de cette
comparaison, qu’il peut y avoir une telle
chose. La preuve peut seulement reposer
dans l'expérience réelle. Réalisez qu'il
peut y avoir une expérience différente
dans l'état de l'âme dans des temps
successifs qui vous confirme : tu es dans
des endroits différents de l'espace des
mondes, dans une certaine mesure. Nous
verrons après que tout cela n'est vraiment
parlé que de manière comparative, que la
différence entre les expériences
successives nous indique un aspect
beaucoup plus qualitatif de l'espace que
le simple aspect quantitatif que l'on a à
l'esprit quand on parle d'espace. Celui
qui a vraiment des expériences
intérieures, et pas seulement des
expériences abstraites, que l’on trouve
très souvent citées dans un sens très
extérieur, où est parlé de mystique, il
sait qu’il y a quelque chose comme ce que
j’ai maintenant évoqué. Celui qui fait des
expériences intérieures peut, au cours
d’une vie sur Terre, remarquer des différences
entre le contenu de l'âme tel qu'il
l'avait à la trentième, à la quarantième,
à la cinquantième année de sa vie. Il
sait, lorsqu'il réfléchit sur ces
expériences intérieures de l'âme, qu'il
s'est, dans une certaine mesure, déplacé
dans le monde, qu'il a visité d'autres
endroits et que ses expériences
intérieures, si je veux maintenant le
nommer ainsi, mystiques, sont devenues
d'autres. Je vous signale là certaines
expériences, qui toutefois sont seulement
discutées par ceux qui ne prennent pas le
mysticisme dans un sens extérieur
abstrait, mais ainsi qu’ il se présent
réellement concret dans l'expérience
intérieure. Le mystique abstrait parle du
Dieu qui vit en lui à l'âge de vingt-cinq
ans, à trente ans, à quarante ans et ainsi
de suite jusqu'à la fin de sa vie. Celui
qui sait vraiment saisir les expériences
intérieures, sait aussi que ces
expériences changent comme lors d'un
voyage à travers le monde, ce qui n'est
pas identique à une errance/randonnée
alentour sur la Terre. Ainsi, lorsque je
veux m'exprimer de façon mystique, nous
mesurons consciemment l'espace du monde à
travers nos expériences intérieures. Là
nous nous sortons seulement si nous
examinons notre rapport à l'environnement,
toutefois d'une manière beaucoup plus
spécifique/précise que nous le faisons
habituellement.
|
Nous
pouvons regarder notre rapport à
l'environnement seulement ainsi que nous
saisissions des yeux nos perceptions
sensorielles d'un côté, et notre volonté,
notre vouloir, notre faire de l'autre
côté. En examinant nos perceptions
sensorielles, nous sommes dans un certain
rapport au monde extérieur, nous percevons
certains faits du monde extérieur à
travers nos yeux et nos oreilles, nous
sommes en interaction vivante avec le
monde extérieur. Ce qui se passe se passe
dans une certaine mesure à la limite/au
bord de notre corporéité. Aujourd'hui, je
ne me mêlerai pas de certaines objections
physiologiques ou épistémologiques qui
peuvent apparemment être faites contre ce
que je dis, parce que je veux esquisser la
conscience à éduquer en contraste avec la
conscience de la Terre et la conscience de
pays.
|
Nous nous
tenons donc avec nos perceptions sensorielles dans un
certain rapport à des processus externes.
Et à nouveau, lorsque nous agissons,
lorsque nous accomplissons quelque chose,
nous nous tenons aussi de l'autre côté, de
l'autre pôle de notre être dans un certain
rapport aux processus externes/extérieurs.
Nous sommes embrouillés/mêlés dans les
processus externes, car nous les
effectuons en partie nous-mêmes. Entre ces deux
extrêmes de notre vie humaine repose tout
ce qui se joue sinon dans notre conscience
: d'un côté, ce rapport au monde extérieur
tel que nos sens nous le donnent, de
l'autre côté, notre vouloir et notre agir.
En ce que nous développons des sensations
à nos perceptions sensorielles, en ce que
nous développons des sentiments, nous
vivons une vie intérieure. Et à nouveau, à
partir de sentiments et de sensations, qui
s'approfondissent ou se condensent en
facultés, on pourrait dire, nous façonnons
notre vouloir. Donc, entre percevoir et
vouloir repose ce que nous vivons sinon
psychiquement/par l’âme.
|
Mais
maintenant, ce que nous avons dans notre
perception sensorielle est seulement une unité
apparente/n’est qu’apparemment une unité.
Dans la perception sensorielle, nous
regardons sur/vers le monde, et le monde
nous semble, en regardant autour de nous,
comme quelque chose d'unifié/d’unitaire,
que nous embrassons justement avec les
sens. Mais il y a un double dans cette
apparente unité. Pour celui qui est
réellement capable de percevoir, de
percevoir conformément aux sens, pour lui
l'unité apparente contient clairement un
double : un existant en premier et un
ascendant/montant, se
produisant continuellement.
Le monde en dehors de nous est dans un
processus continu de mourir et à
nouveau de naître. À aucun instant, c’est autre dans le monde
que nous vivons dans quelque chose qui va au
devant de la mort et qui, de la mort,
remonte toujours
à nouveau
la vie. Si vous regardez seulement un
nuage ou quelque chose d'autre dans le
monde extérieur, ainsi ce nuage apparaît
comme une unité. Mais il ne l’est pas. En
vérité, quelque chose dans le nuage est en
train de mourir et de cette mort, se
développe à nouveau un se naître/se mettre
bas/se mettre au monde. De ce qui se
lève/s’amoncelle du passé, se développe
une chose qui va vers l'avenir.
Perpétuellement, dans ce que nous
regardons, est contenu du carburant en
apparition/en naissance, c'est-à-dire du
devenant mort et du se créant ; du feu, cela signifie se créant/se donnant forme
dans le futur. Si, par un entraînement
tel qu'il est présenté dans « Comment
acquiert-on des connaissances des mondes
supérieurs ? », nous apprenons à séparer l'un de
l'autre ces deux pôles de la perception
sensorielle, nous apprenons vraiment à
ressentir chaque phénomène vis-à-vis du
mourir et de l’être né/mis bas, alors pour
la première fois le monde acquiert un
visage réel pour nous. Celui qui est
correctement formé, se tient aussi ainsi
face à un humain en ce qu'il perçoit
sensoriellement en lui, qu'il voit
perpétuellement en lui quelque chose qui
meurt et quelque chose qui renaît. Mourir
– naître/être né, mourir – naître/être né
: c'est quelque chose qui est
absorbé/accueilli par notre perception, si
nous nous entraînons seulement un peu
vis-à-vis de cette perception.
|
Mais
maintenant, c'est l’instant, où cette mort
et cette renaissance continues nous
deviennent objets , où nous le voyons
vraiment, où nous ne le pensons pas
purement abstraitement, mais où nous
voyons, où nous voyons vraiment
perpétuellement, un cadavre devenir dans
l’humain et un enfant naître/apparaître -
on peut le voir ainsi -, à l’instant où
cela devient une perception, à l’instant
nous sommes dedans dans le percevoir des
trois hiérarchies, Angeloi, Archangeloi,
Archai. Le monde reçoit alors réellement
ce contenu. Nous ne voyons plus les choses
comme nous les voyons sinon dans la nature
lorsque nous percevons cette nature comme
une unité. Nous ne pouvons pas du tout
percevoir ce mourir et être mis bas, ce
prana et ce shiva de la nature, sans que
nous trouvions transformé, trouvions dans
une certaine mesure toute la nature
dissoute, dans les actions des entités
spirituelles des trois hiérarchies qui se
tiennent au-dessus de l'humain.
|
C'est
justement ainsi à l'autre pôle. Lorsque
nous regardons l'autre pôle, celui de nos
actions, de nos réalisations, ainsi nous
avons aussi là dedans à nouveau un
perpétuel mourir et un perpétuel naître.
Mais à ce pôle, nous percevons plus
difficilement ce qui vit spirituellement
la dedans. Néanmoins - nous pouvons le
percevoir. Une formation plus longue est
nécessaire, mais nous pouvons le
percevoir. Nous percevons alors ces
hiérarchies que nous trouvons décrites
comme des séraphins, des chérubins, des
trônes. Et ce qui est là entre, nous le
percevons par l'observation de
soi/auto-observation, l'observation de cet
être dont je vous ai dit qu'il se tient au
milieu dedans entre ces deux pôles. En
bref, tout devient beaucoup plus vivant et
spirituel dans ce monde lorsque nous montons à une
telle contemplation.
|
Mais en
ce que nous montons à cette contemplation,
notre vie de l’âme change
considérablement. A l’instant où nous en
arrivons vraiment à voir les actions des
êtres spirituels dans notre périphérie,
nous arrivons aussi à percevoir
concrètement ces différences dans la vie
de l'âme dans les temps successifs dont
j'ai parlé à l’instant de manière
comparative. Et alors, lorsque nous avons
appris - c'est difficile à apprendre, mais
cela peut être appris - à prêter attention
à ces changements intérieurs dans
l'expérience intérieure concrète, alors
nous nous percevons vraiment comme un
voyageur à travers l'espace des mondes.
Nous savons alors, non pas par des
réflexions mathématiques extérieures, ni
par quelques télescopes, ni par des
observations angulaires/des
triangulations, mais par la succession des
expériences intérieures, qu’avec la Terre,
nous avons changé de place dans l'espace
de l'univers. L'espace de l’univers
devient alors autre chose que l'espace de
l’univers mathématique-mécanique de
Kopernikus, Kepler, Galilei, Newton.
L'espace des mondes devient alors quelque
chose de vivant intérieurement. Et nous
apprenons à distinguer/différencier les
mouvements que nous faisons, que nous
faisons tout simplement absolument en tant
qu'êtres humains dans l'espace des mondes.
Nous apprenons à distinguer un mouvement
que nous faisons de gauche à droite, donc
un véritable mouvement que nous faisons
avec la Terre de gauche à droite. Et nous
apprenons à connaître un autre mouvement
que nous faisons montant. Nous le faisons
ainsi que nous savons : non seulement nous
tournons, mais nous montons dans l'espace.
Et un troisième mouvement, que je voudrais
appeler un mouvement de
marche/d’avancement : nous le faisons de
l'arrière vers l'avant. - Ce n'est pas
identique avec un se mouvoir sur la Terre,
mais c'est quelque chose que nous
faisons/à quoi nous participons avec la
terre, que nous pouvons constater par
l'expérience intérieure/le vécu intérieur.
Nous pouvons constater que nous nous
tournons de gauche à droite, que nous
montons en ce que nous nous tournons et
que nous progressons en même temps. Donc
un triple mouvement, que nous faisons
simplement de manière absolue, non pas par
rapport à un autre corps du monde/des
mondes, mais que nous faisons de manière
absolue dans l'espace de l’univers/du
monde, nous le percevons par les
expériences intérieures.
|
Maintenant,
vous direz : la conscience du présent des
humains est loin d'avoir un pressentiment
que l'humain est, dans ce sens, un
voyageur dans l’univers et qu'il peut même
constater ce voyage dans l’univers. - Oui,
il existe un moyen pour les humains
d'atteindre une telle conscience, quand aussi la
conscience des humains/de l’humain du
présent est encore si éloignée de ces
choses. Ce que j'ai décrit est simplement
une réalité, et si les gens d'aujourd'hui
n'en savent rien, cette ignorance peut
vraiment être comparée à la foi d'une
personne qui est assise dans un train et
qui se croit en repos alors qu'il continue
à se mouvoir avec tout le train. Pourquoi
l’humain a-t-il cette foi /croyance ?
Premièrement, depuis trois ou quatre
siècles, tout de suite la vision du monde
copernicienne purement
mathématique-mécanique a plus endormi
qu’éclairé l'humain. J'ai donc déjà
souvent fait remarquer que cette vision du
monde purement mathématique-mécanique est
en fait basée sur une erreur assez
évidente/manifeste. Elle est quelque chose
de confortable. Elle représente
l'image spatiale/de l’espace de manière
confortable, mais justement en réalité
quand-même seulement de manière
confortable. Voyez-vous, dans l'ouvrage
bien connu de Copernic sur le
bouleversement des corps de l’univers dans
l'espace de l’univers, il y a trois
phrases/théorèmes/principes, mais la science actuelle se
base seulement sur les deux premiers et ne
tient pas compte du troisième. Copernic
savait encore quelque chose de plus que ce
qu’adopte la science astronomique
contemporaine. Et ce plus encore, il l'a
gardé secret dans sa troisième phrase/son
troisième théorème ! Mais le troisième
théorème/principe reste toujours
inconsidéré. Les observations faites avec
le système copernicien ne collent pas,
mais la-dessus la science actuelle s'en
remet/se surmonte. Quand aujourd'hui, sous
certaines circonstances, on examine
purement conformément aux expérience où,
vu de la Terre, l'une ou l'autre étoile
devrait se trouver à un certain moment,
selon le calcul correct, selon le système
copernicien, elle n'y est pas. Mais on a
alors ce qu'on appelle la correction de
Bessel et on applique toujours une
correction au résultat ; alors la bonne
chose en ressort. L'application de cette
correction n'est nécessaire que parce
qu’on n'a pas été pris en compte le
troisième principe/théorème de Copernic.
Ainsi, une vision du monde commode,
schématique, mathématique-mécanique a été
créée au cours des trois ou quatre
derniers siècles. Cela ne colle pas avec
beaucoup de choses ; mais même
aujourd'hui, on est toujours une gourde
scientifique quand on parle de ce que la
chose ne colle pas. C’est scientifique de
croire fermement que les choses collent.
|
Donc,
l'humanité a toujours été endormie par la
vision copernicienne du monde en rapport à
certaines choses, qui sont cependant à
constater clairement intérieurement. La
conscience humaine est quelque peu
troublée. Mais à l'avenir, nous devrons
veiller à ce qu'elle ne soit plus altérée.
|
J'ai
souvent dit que les humains ne veulent pas
envisager les choses
spirituelles-scientifiques, ne veulent pas
les envisager à travers leurs propres sens
sains. Cela vient en fait seulement de
certains préjugés d’ éducation qui règnent
fortement répandus à l'heure actuelle. Il
arrive très souvent que lorsqu'un
chercheur en sciences de l’esprit partage
aujourd'hui ses découvertes, les gens
disent : Eh bien, cela aimerait être
ainsi, mais seul peut le savoir celui
ayant suivi un certain entraînement, les
gens l’appellent mystique. - C'est correct
jusqu’à un certain degré, mais pas tout à
fait. Je l'ai souvent souligné : à un
degré très élevé aujourd'hui, chaque
humain, purement à partir de sa propre
conscience, pourrait envisager ce qui est
donné, par exemple, dans ma « Science
secrète ». Il n'a pas besoin de
l'accepter sur la seule base de
l'autorité, mais il peut le voir à travers
le bon sens/la saine raison analytique(Verstand)
humaine. Mais comment ? Il pourrait
l’envisager s'il était envoyé de sa
septième à sa quinzième année à l'école
Waldorf et là, par une méthode qui
correspond aux faits et à la réalité, il
pourrait obtenir ses forces d'âme
développées d'une manière saine, et alors
venir dans des écoles supérieures avec ces
forces d'âme développées d'une manière
saine, et ensuite reprendre avec les
forces d'âme élastiques nécessaires ce
qu'on apprend habituellement seulement après la
quinzième année. Ce serait le chemin pour
avoir des humains qui disent simplement :
tout le reste n'a pas de sens, parce que
la réalité est seulement donnée par ce que
la science de l’esprit constate du monde.
Qu’on ne l'admette pas, ce n'est pas parce
qu’on ne peut envisager la science de
l’esprit sans formation/entraînement, mais
parce que notre éducation scolaire entre
la septième et la quinzième année est
ainsi que certaines forces sont seulement
tuées, paralysées, au lieu d'être
éveillées. C'est pourquoi les humains sont
réticents/rechignent à accepter le contenu
factuel de ce qui est donné par la science
de l’esprit, alors qu'ils l'accepteraient
à un haut degré si les forces de leur âme
étaient saines. Ces forces d'âme sainement
développées ne sont pas aussi mortes et
rigides qu’elle sont chez la plupart des
humains actuels ; elles sont beaucoup plus
mobiles, beaucoup plus élastiques et très
facilement, si ces forces d'âme avaient
été correctement développées entre la
septième et la quinzième année, l’humain
serait devenu têtu indiscipliné vis-à-vis
de l’actuelle érudition. Aujourd'hui, les
humain se laissent faire en beaucoup de
choses, notamment ce qu’on rende leurs
illusions encore plus grandes qu'elles ne
le sont déjà, par certaines hypothèses
injustifiées.
|
J'ai
souvent cité un exemple très
caractéristique : On raconte aux enfants
de douze, treize et quatorze ans que la
foudre est causée par des phénomènes de
frottement dans les nuages, et admet en
même temps que les nuages sont humides.
Bien sûr. Mais ensuite, quand on veut
produire l'image terrestre de la foudre,
l'étincelle électrique, il faut garder la
machine électrique et tout ce qui y
appartient complètement secs, de sorte que
rien d'humide ne soit présent, que tout
soit mis de côté qui est exclusivement là
où l’éclair devrait apparaître, qui devrait être le
même phénomène que l'étincelle électrique.
Les élèves le tolèrent, et les adultes
aussi, quand ils sont bercés par toutes
sortes d'hypothèses. Il existe
d'innombrables exemples de ce genre, où
les gens acceptent des absurdités
révélées, simplement sur la base de
l'autorité, parce que notre époque a «
retiré toute autorité » et n’est
« plus croyante en l'autorité ».
Mais si elle ne l'était pas, la vision du
monde socialiste-marxiste habituelle
n'aurait jamais pu voir le jour à notre
époque, car elle est beaucoup plus
croyante en l'autorité que le vieux
catholicisme.
|
Il s'agit
donc de ce qu'aujourd'hui, c'est vraiment
une tâche de la culture de surmonter tout
ce qui inhibe tant les pouvoirs de
compréhension/saisie de l'humain, la
capacité conceptuelle de l'humain, au
moyen d'une éducation scolaire saine.
C'est l'une des toutes premières tâches
sociales, pour arriver à lever les
obstacles à la compréhension des humains.
Ensuite, on ne laissera plus venir à soi
de manière aussi indisciplinée/rebelle ce
que fournit la science de l’esprit. Mais
les humains deviendrons quelque peu têtus
s'ils sont développés de manière saine,
vis-à-vis de maintes choses que la science
officielle offre aujourd'hui ; alors ils
prendront très vite conscience des
contradictions stupéfiantes. D'où cette
résistance instinctive à des rapports/des conditions
scolaires saines. Car si on laisse ces conditions
scolaires saines monter, l'autorité des
grandeurs actuelles de science sera très
bientôt sapée de façon terrible. C'est
pourquoi il s’agit que maintenant vraiment
dans l’humain soient à nouveau éduquées
les forces d'âme les plus élastiques, qui
peuvent simplement venir à partir du sens
humain sain de ce qui peut être
proclamé/annoncé comme les résultats de la
science de l’esprit. On comprendra alors
ce qui est à dire, aussi à de telles
choses comme : l'humain est fiché dans un
mouvement absolu. On comprendra comment
une conscience de l’univers peut naître de
la conscience terrestre. Parlé dans un
sens vraiment figuré, mais peut-être dans
un très bon sens figuré : comment l'humain
peut apprendre à se sentir comme un
voyageur dans l'univers, qui est dans un mouvement de
rotation, dans un mouvement qui va de bas
en haut, et dans un mouvement qui va
d'arrière en avant. Si on trace
ces mouvements : tournant, dans le
tourner vers le haut, dans le tourner vers
le haut allant en avant – quand on trace cette
courbe, on obtient aussi le chemin de la
terre à travers l'espace de l’univers. On
le reçoit non pas tel qu'il est
actuellement construit, purement
mathématiquement-dynamiquement à partir de
la vision copernicienne-newtonienne du
monde, mais quand on suit ce que
l'observation intérieure donne. C’est à
construite d’après cela de cette manière.
Mais alors on ne construit pas une vision
abstraite du monde comme la vision du
monde copernico-newtonienne, mais une très
concrète, une expérimentée empiriquement
vraiment suprasensible, si donc on a la
permission d’utiliser cette tautologie.
Cette conscience du monde n'est pas
purement importante parce que dans une
certaine mesure l'humain commence à se
sentir plus en contact avec la vérité
qu'il ne se sent maintenant, où il croit
qu’est correcte l'orbite de la terre,
telle qu'elle est construite par la vision
du monde copernicienne. Mais quand on a
cette conscience du monde, beaucoup
d'autres choses dépendent de cette
conscience du monde. On devient alors
intérieurement un autre humain, dans une
certaine mesure. On apprend à se sentir
non seulement comme un citoyen de la Terre,
mais aussi comme un citoyen de l’univers.
Le monde s'élargit à mesure que l'on
s'approche des forces qui sont réellement
à l'œuvre dans ces mouvements. En tournant
de gauche à droite, on prend conscience
des effets de l'Angeloi. En montant de bas
en haut, on prend conscience des effets de
l’Archange. Et en marchant dans
l'espace de l’univers de l'arrière vers
l'avant, on prend conscience de la
direction de l'Archai, des forces de l'Archai, l’ esprit
du temps. On se tourne à lui en ce qu’on
prend la randonnée absolue des monde
dans sa
conscience, dans un espace de l’esprit. On devient conscient que
l'espace physique est seulement une image
abstraite de cet espace spirituel concret,
dans lequel les activités des hiérarchies
supérieures représentent le réel.
|
Qu'une
telle conscience soit liée à quelque chose
d’autre, ressort déjà de ce qu’ai
justement dit. Qui a seulement un
pré-sentiment, qu’il y a quelque chose de
tel, qu'une telle chose est liée à la
véritable entité de l'humain, doit
quand-même considérer comme un terrible
dommage de notre système d’éducation que
nous éduquions nos enfants ainsi qu’après
avoir laissé certaines forces s’ankyloser
en eux jusqu'à la quinzième année, qu'ils
doivent alors se développer en tant
qu'étudiants de la même manière que ce
doit être avec ces forces ankylosées.
C'est pourquoi les jeunes entre la
quinzième et la vingt et unième année
accueillent/absorbent de toutes autres
choses que celles qu'ils devraient
absorber selon les exigences de notre
temps. Par cela quelque chose de tout
autre siège toutefois dans les âmes que ce
qui devrait être en elles. En vérité, mes
chers amis, en donnant les exhortations
les plus belles et les plus pleines de
pommade jusqu'à l'âge de quinze ans, puis
à nouveau plus tard, à l'époque où les
gens ont eu des idéaux, où ils étaient des
jeunes femmes et des jeunes hommes de
vingt ans ; les exhortations les plus
belles et les plus pleines de
pommade/onctueuses/mieleuses, vous ne
parvenez à rien, ou seulement à ce que
notre jeunesse universitaire et collégiale
devienne ce qu'elle est aujourd'hui, ce
que je n'ai pas besoin de décrire plus
avant. Vous obtenez seulement quelque
chose en mettant vraiment en évidence la
force de la jeunesse universitaire, qui
aujourd'hui n'est pas dégagée mais
paralysée. La question de l'éducation
aujourd'hui est en effet une question
d’humanité. Elle n'est pas une question
d'idéaux arbitraires, mais elle est une
question d'humanité qui doit être comprise
à partir des exigences les plus profondes
du temps actuel. Tout au plus les humains
présentent aujourd'hui que beaucoup
devraient être autrement, disons, dans le
traitement médical des humains, peut-être
aussi dans les rapports juridiques, mais
c'est tout de suite freiné à partir de la
conscience des juristes, lorsque quelque
chose est affirmé. Les gens préssentent
que maintes choses devraient être autres,
mais elles ne peuvent pas être faites
autrement si l'attention est dirigée sur
ne pas tuer les forces de l'humain dans
les périodes correctes, mais les éveiller.
L'humain n'est pas en vain dans la période
de la vie comprise entre la septième et la
quinzième année. Dans cette période de la
vie, des forces déterminées proviennent de
sa nature, avec lesquelles il faut compter
lorsqu'on éduque et enseigne dans cette
période de la vie. Quand on travaille dans
la direction correspondante dans
l'éducation et l'enseignement, ainsi c'est
quelque chose d’autre que lorsqu’on
travaille arbitrairement, sans
considération de cette direction. On
remarquera certaines choses quand on
considérera de telles choses, auxquelles
on ne prête pas attention aujourd'hui.
|
Dans
l'essai qui paraîtra dans le prochain
numéro du Waldorf Magazine, dans lequel
notre école Waldorf devrait être traitée,
j'ai indiqué sur ces rapports de
différents points de vue. J'ai indiqué sur
ce que nous ne pouvons plus nous contenter
aujourd'hui d'une pédagogie qui est très
souvent modelée à partir de la bien bonne,
de la meilleure volonté. Là, certaines
méthodes, principes et normes
pédagogiques-didactiques sont établies, et
l'on a la foi/la croyance - quoi que l'on
puisse objecter, beaucoup de choses sont
dites dans ce domaine par bonne volonté,
mais pas par perspicacité approfondie - on
a la foi que l'on peut apprendre ces
normes de pédagogie. Les Herbartiens et
leurs successeurs d'aujourd'hui ont cette
croyance que parce qu’on apprend la
pédagogie, on peut devenir un bon
éducateur et un bon enseignant. Disons
qu'une telle norme en matière de pédagogie
serait la chose la plus parfaite que l'on
puisse imaginer - elle est presque aussi
mauvaise pour l'enseignement qu'une
esthétique scolaire bien écrite l'est pour
le peintre. On ne devient certainement pas
peintre par l'esthétique scolaire bien
écrite de la peinture, et on ne devient
pas pédagogue par une pédagogie, aussi
bien apprise soit-elle. Après tout, on n'a
pas vraiment besoin de connaître la
physiologie pour pouvoir se nourrir ; on
peut se nourrir à partir de tout autres
savoirs que celui de la physiologie. Nous
avons la physiologie pour quelque chose de
tout à fait autre de la nutrition, et
c'est un succédané lorsque la physiologie
doit intervenir pour la nutrition
correcte. Cela m’a toujours été quelque
chose de terrible quand je suis venu à des
humains qui s'assoient à table avec la
balance à côté d'eux pour mesurer et peser
chaque morceau qu'ils mettent dans leur
bouche, qu’ils ont à savourer lors d’un
repas. Là, la physiologie intervient déjà
dans le processus nutritionnel de manière
dévastatrice. Vous en riez encore à partir
d’une certaine naïveté. Dans le sens
inverse, riraient ceux qui, aujourd'hui,
par certains préjugés de science de la
nature, considèrent cela comme justifié,
et qui considèrent ce dont je vous ai
parlé aujourd'hui comme un dilettantisme
oublié de Dieu. On peut rire d'une telle
chose aujourd'hui de points de vue très
différents.
|
Donc, une
pédagogie standard ne peut, en fait, pas
faire un véritable pédagogue. Pourquoi ?
Oui, elle est en fait destinée à vous
faire prendre ses principes et à les
appliquer ensuite complètement et
toujours. Mais cela vous empêche
d'éduquer, cela ne vous encourage pas à
éduquer et à enseigner. Il y a autre chose
qui vous encourage : si vous pouvez
oublier la pédagogie à tout moment lorsque
vous êtes face à votre classe, oubliez
tout ce que vous avez appris sur la
pédagogie. Et si un pédagogue a simplement
absorbé une connaissance de la nature
humaine d'une telle portée qu'il peut
trouver les principes pédagogiques à tout
moment de la connaissance de la nature
humaine qu'ils émergent à nouveau à tout
moment. C'est ce dont l'éducateur a
besoin. Car on ne peut pas devenir
pédagogue en apprenant la pédagogie, mais
la pédagogie peut seulement être stimulée
chez l'humain par l'acquisition de la
connaissance de l'humain. La pédagogie
devrait être complètement supprimée en
tant que science, tout au plus la
considérer comme le peintre considère
l'esthétique, qui est certainement
conscient qu'il ne peut pas apprendre à
peindre à partir de celle-ci. Il y a
quelque temps, un peintre de Munich m'a
dit, lorsque je lui ai parlé d'esthétique,
me rattachant à Carrière, le célèbre
esthète : Oui, quand nous étions à l'école
de peinture, nous appelions Carrière le
« grogneur esthétique de
l’exaltation ». - Les séminaristes,
les pédagogues théoriques, ne sont pas
encore d'humeur à les appeler
« grogneurs pédagogiques de
l’exaltation », car ils croient
toujours encore que dans la pédagogie, on
peut utiliser ce que l'on ne peut pas
utiliser dans l'art. Mais c'est en fait la
même chose dans les deux cas. À la place
de la pédagogie séminaristique, nous
devrions mettre, comme nous l'avons fait
dans notre cours pour enseignants : la
connaissance de la nature humaine, la vue
dans la nature humaine, qui stimule
ensuite une relation vivante avec la
nature humaine naissante chez l'enfant, de
sorte que la pédagogie naisse chez
l'enseignant à chaque instant, de sorte
que simplement de la façon dont on a
l'enfant devant soi, naît le désir de
l'éduquer de telle ou telle façon et de
l'enseigner de telle ou telle façon. Cela
crée une atmosphère complètement
différente dans la salle de classe, car
cette atmosphère n'est pas créée par une
pédagogie standard, mais parce qu'elle
découle de la vie de tous les instants. Si
l'éducation et l'enseignement sortent
d'une telle vie vivante, alors les forces
qui devraient être là dans la quinzième
année de vie ne sont pas dés-ankylosées,
mais l'humain entre alors dans les années
supérieures de telle manière qu'il ait les
forces d'âme élastiques qu'il devrait
avoir, de sorte que quelque chose de
semblable puisse se produire pour notre
époque, qui s'est produit lors de la
transition du Moyen Âge à l'âge moderne,
lorsque la conscience de pays s’est
transformée en une conscience de la Terre,
de sorte que la conscience de la Terre
s’est transformée en une conscience de
l’univers. Mais cela ne peut pas se passer
par des expériences extérieures, mais
seulement en étant rendu réceptif
intérieurement aux différentes expériences
successives que l'on peut avoir
intérieurement, émotionnellement/selon
l’âme. Pas une fois, dans les limites les
plus étroites, l'humain n'a aujourd'hui
conscience de la différence de ces
expériences d’âme.
|
Comment
est-ce réellement aujourd'hui ? L’humain
est un enfant, là il se comporte de
manière enfantine, comme cela peut arriver
conformément à son
environnement/entourage. Il devient alors
adulte. Ses concepts deviennent plus
abstraits, ses expériences s'enrichissent
; c'est certainement le cas. Mais quelque
chose de semblable n'arrive pas avec l'âme
comme cela arrive avec notre
extérieur-corporel. Nous recevons un
visage plus net lorsque nous somme dans un
certain âge, nous n'avons plus les formes
arrondies de l'enfance, nous avons des
cheveux blancs et des rides, et ainsi de
suite, ou souvent des têtes chauves ;
bref, la corporéité extérieure se modifie.
Mais en fait, on pourrait dire que
l'intérieur-âme ne change pas de cette
manière ; tout au plus, elle est toujours
plus enfoncée dedans, mais elle ne grandit
pas de telle manière que sa relation avec
le monde extérieur soit une autre. L'âge
et l'enfance ne sont pas en rapport de la
manière correcte. De telles choses, comme
je les ai souvent accentuées,
l'humain d’aujourd'hui ne les a plus dans
sa conscience, par exemple, que lorsqu'on
est devenu une personne âgée on peut
bénir, et que la bénédiction a un certain
sens, qu'elle n'a pas la même
signification chez un humain d'âge moyen.
Les humains d'aujourd'hui n'en ont aucune
conscience, et d’ailleurs parce qu'ils ne
savent pas que si l'on veut bénir
correctement dans la vieillesse, on doit
avoir appris à joindre les mains dans la
jeunesse. Car ce n'est qu'en joignant les
mains pour prier dans l'enfance que naît
la capacité de bénir dans la vieillesse.
Ce qui est d'âme est en rapport à la
bénédiction et au jointement des mains ainsi que les cheveux
de vieux le sont aux cheveux enfantins.
Cette transformation intérieure tombe
seulement dans le cercle d'expérience de
l’humain actuel dans une mesure limitée.
Mais elle doit y retomber de nouveau.
L'humain doit revenir à envisager la vie
entière dans ses différentes
métamorphoses. Sinon, nous n'arriverons
pas à dépasser les énormes dégâts causés,
par exemple, par quelque chose comme : si
quelqu'un est un peu doué et qu'il a
dix-huit ou dix-neuf ans, alors il devient
un feuilletoniste. Et ceux qui lisent
alors seulement le feuilleton et n'ont
aucune idée qu'un jeune de dix-huit ans a
écrit ça, le lisent de la même manière
qu'on lit un feuilleton dans l'absolu.
Mais on ne devient pas plus vieux quand on
est un feuilletoniste avec dix-huit ans, et écrit
des feuilletons ; en fait, on reste
toujours à cet âge-là. On ne se développe
pas davantage. Mais il arrive aussi qu'à
vingt, vingt et un ans, on devient assez
mûr pour voter au parlement ou des
conseillers municipaux et être élu ; on
est alors un humain fini. Avec quarante
ans, on n'a plus besoin de s'efforcer de
devenir un humain plus parfait qu'on ne
l’était avec vingt ans. On a donc atteint
tout ce que le monde peut nous offrir et
que l'on peut offrir au monde. Avec vingt
ans, on choisit/élit ou on est choisi/élu,
et rien de bien ne s’ajoute plus à cela.
Ce n'est qu'alors, lorsque l'on envisagera
de nouveau que la vie est quelque chose
qui se transforme concrètement, qu'on
comprendra aussi saisir le monde
concrètement. Et alors chaque socialisme
abstrait si souvent prôné/représenté
aujourd'hui, disparaîtra ; quelque chose
de concret prendra sa place.
|
Ainsi, la
montée de la conscience de l’univers à
partir de la conscience de la Terre aura
une conséquence significative pour la vie,
notamment à travers ce qui est généré
émotionnellement/à la mesure des
sensations/du sentiment dans l'humain. Ce
n'est pas ce que l'on sait à travers de
telles choses qui est important, mais la
façon dont on se sent à travers de telles
choses qui est significatif. Les humains
envisageront alors seulement certaines
choses dans le contexte de la vie
lorsqu'ils seront à cette conscience du
monde.
|
Avant
toutes choses, on parle aujourd'hui de
manière très abstraite des générations
successives. On pense à peu près - je
pense nous qui avons atteint un âge
respectable, je n'inclus pas les jeunes
maintenant -, donc nous pourrions penser
comme ça : tu as maintenant tel ou tel
contenu. Tu vis comme ceci et comme cela.
Dans ton enfance, tu a vécu ainsi et
ainsi. - En cette relation, maintes
personnes sont maintenant très éphémères,
en ce qu’elles prennent très mal et ne
comprennent pas que les enfants
d'aujourd'hui font les mêmes choses que ce
qu'on a fait soi-même ; elles
aimeraient que les enfants actuels soient
de la sorte, que l’on est maintenant dans
l’âge, et ne comprennent pas que l’on est
devenu quand-même d’abord de la sorte en y
grandissant. Mais à part cela, intervient
autre chose. Il intervient que l’humain se
représente absolument les enfants tel
qu'il a été dans la jeunesse, et qu’ainsi
ils devraient être maintenant. Donc
quelque peu comme j'étais dans les années
soixante du siècle dernier, ainsi
devraient être aussi les enfants qui
naissent aujourd'hui. C'est une absurdité.
Parce que nous avons absolument avancé
dans l'espace des mondes. Et les enfants
qui naissent maintenant - je reviens à ma
comparaison initiale - naissent dans un
autre espace de l’univers/des mondes.
N'est-ce pas, si vous voyagez de Stuttgart
à un autre endroit aujourd'hui, vous avez
mangé à Stuttgart aujourd'hui et vous
mangez ailleurs demain. Vous ne pouvez
plus alors manger à Stuttgart quand vous
voyagez. Et les enfants qui sont nés
aujourd'hui, ils ne peuvent plus être de
la sorte des enfants que nous étions, qui
avons un âge respectable aujourd'hui.
L'enfance elle-même change, on doit
comprendre cela. C’est dépendant de notre
mouvement absolu dans l'espace des
mondes/de l’univers, dont l'espace
mathématique est une représentation
schématique.
|
(19190928
388 389 La triarticulation est juste
pour quelques siècles)
Les humains veulent toujours saisir les
choses de manière absolue, et on se
réjouit déjà aujourd'hui, quand les choses
ne sont pas saisies de manière absolue.
|
J'ai
nouvellement eu une grande joie, et
d'ailleurs qu'un homme me visite à Berlin,
qui — maintenant, comment dois-je le dire,
avait lu la critique de la
tri-articulation sous le titre « Un faux
prophète » dans « Hilfe » (NDT : « Aide »
probablement une publication). Je ne sais
pas si vous connaissez cette élucubration.
Un américain l'a donc lue et s'est dit :
ce dont il est écrit de telle manière, là
est quelque chose en cours à quoi je dois
m'intéresser. — Et il vint alors chez moi
avec Monsieur le Pasteur Rittelmeyer et
démêla ce qu'il avait tiré de tout le
faible style et ainsi de suite, pour qu'on
doive s'intéresser à la chose.* Et parmi
les questions qu'il posa, et toutes
étaient très raisonnables, était aussi la
suivante, qui me réjouissait
particulièrement : Maintenant, la
tri-articulation, on peut très bien
l'envisager pour les temps présents ; on
peut envisager que maintenant la
tri-articulation soit nécessaire, qu'elle
doive remplacer l'ancien État unitaire.
Êtes-vous de l'opinion, que maintenant, la
tri-articulation soit la solution
définitive, ultime de la question sociale
? — C'était une question très judicieuse.
Je pus lui répondre : je ne le crois
vraiment pas. Mais dans la marche de
l'évolution de l'histoire s'est donné dans
les siècles écoulés que l'État unitaire
monta. Maintenant la tri-articulation est
devenue nécessaire par les exigences du
temps. Et il viendra de nouveau un temps,
où la tri-articulation devra être
surmontée.Mais ce n'est pas le temps
actuel, c'est le temps dans trois à quatre
siècles. Alors on devra à nouveau penser
comment on peut dissoudre la
tri-articulation.- C'est le contraire de
la pensée millénariste, le contraire de la
pensée qui veut introduire un empire
millénaire une fois pour toutes, la pensée
qui se dit : nous devons amener un
contexte bénit à l'humanité, alors il est
là, alors il peut rester. — Si
confortablement, ne peut être vécu dans le
monde. Là, il est nécessaire que ce qui soit amené
pour une époque particulière comme correct, soit à
nouveau dissous par ce qui est le
relativement correct pour l'époque
suivante. C'est de cela qu’il s'agit. Cela
s'appelle penser organiquement au
contraire du penser mécanique qui domine
le présent, où l'on pense en fait qu'il y
a maintenant quelque chose d'absolument
juste pour toutes les fois. Une est juste
pour Stuttgart, l'autre pour New York,
pour l'Australie. L'une est juste pour
1919, l'autre pour 2530. Non, l'évolution
du monde ne le fait pas aussi confortable
aux humains, que quoi que ce soit soit
absolument juste. Les choses sont toujours
justes pour des lieux particuliers et pour
des temps particuliers. Et l'on doit
penser concrètement à partir des
conditions (Fin 19190928 388 389). Mais vous
le ferez lorsque vous serez également
conscient qu’on effectue des mouvements
absolus dans l'espace de l’univers, mais
qu’on peut seulement remarquer à partir
d'expériences intérieures, à partir de
vécus intérieurs.
|
Je vous
ai à nouveau rendu attentif aujourd'hui
sur quelque chose qui devrait vous montrer
comment les choses devraient être prises
dans le présent en rapport à
l'incorporation de la science de l’esprit
dans notre culture contemporaine.
Quiconque comprend de telles choses se
rendra compte que les humains dans leur
confort regimbent à accepter une chose
comme l’est la science de l’esprit, parce
que tout le reste est plus confortable. La
science de l’esprit est donc terriblement
inconfortable. Elle ne vous permet même
pas de concevoir un état de fait/un
contexte qui peut désormais toujours
rester. Elle nous oblige à penser le bien
seulement pour les siècles à venir,
peut-être encore pour des temps plus
courts. Mais on peut seulement penser cela
lorsqu'à nouveau on ne juge plus
l'humanité de représentations abstraites
de raison analytique, mais lorsqu'on
essaie de vraiment apprendre à connaître
son époque dans sa particularité, et donc
de connaître ses exigences. C'est
justement inconfortable, mais c'est ce qui
correspond à la réalité. Les humains
d'aujourd'hui aimeraient s'en sortir très,
très confortablement avec le développement
de la culture, en particulier ceux qui
veulent être des leaders dans l’évolution
de la culture.
|
Ici un
petit exemple de ce qui n’a été communiqué
sur la science de l'esprit et sa saisie
par des personnalités donnant la mesure du
présent : dans une ville - je ne veux pas
dire les choses exactement, ce serait mal
pris - dans une ville, quelqu'un a eu
l'occasion de donner une conférence sur
mon anthroposophie dans une université
privée. Il rapporta sur la vision du monde
de l’humain contemporain. Là il voulait
aussi inclure, parce que c’est
historiquement nécessaire, - on s'efforce
donc d'arrondir les angles - une
conférence sur l'anthroposophie. Comment
a-t-il fait cela ? Eh bien, le programme,
le plan de cours est établi au début du
semestre, là on a insérée la énième leçon
du semestre « Anthroposophie » ;
ainsi qu’avait été discuté dans les leçons
précédentes sur le darwinisme et ainsi de
suite, l’homme avait inséré une certaine
leçon pour « l'Anthroposophie de
Steiner ». Cela a été fait au début
du semestre. Il n'avait pas la moindre
idée/brume quand il l'a mis en place, de
ce qui est écrit dans un livre
anthroposophique. Puis s’approcha le soir
de la conférence, le Monsieur est apparu
le matin à quelqu'un qui a mes livres, se
laissa choisir les plus important de mes
livres parmi ceux qu’il possédait, afin de
s'informer, et tenir le soir sa conférence
sur l'anthroposophie. Il est commode de
« s'installer » dans une vision
du monde et d’alors la « représenter
avec autorité ». Mais ce n'est pas si
rare en rapport aux conditions les plus
différentes du présent. C'est un point qui
mérite d'être discuté. Car, depuis peu de
temps, beaucoup, beaucoup de choses ont
été dites, récitées et écrites dans le
présent, et elles sont acceptées avec foi.
Et c'est de cette acceptation fidèle
qu'est constitué ce que les gens ont dans
leur tête et dans leur âme des différentes
visions du monde. On n’a pas la permission
de s'enfermer dans cette terrible
superficialité qui s'est installée. On
doit être clair qu'aujourd'hui, il faut
d'abord regarder qui se tient là, où ceci
ou cela ou tel est représenté de manière
qui fait autorité.
|
Plus
important que tout ce que je peux vous
donner en substance, mes chers amis, c'est
la stimulation de cette conscience
vis-à-vis du temps présent ; cette
conscience dont nous avons besoin, un
immense besoin, d’envisager le degré
d'approfondissement qui règne dans ce qui
afflue sur nous, ce qui se fait valoir, et
ce qui en réalité à droit/raison de se
faire valoir. Si on parle de ces choses,
ainsi on blesse beaucoup de gens
aujourd'hui. Et les gens disent
particulièrement vis-à-vis des
anthroposophes et théosophes : Ils
devraient être plus indulgents, ils
devraient juger avec bienveillance et ne
pas être aussi critiques, parce qu’ainsi,
quand on est si critiques, cela blesserait
les humains. Mais il se demande si c’est
de l’amour de l’humain, quand on laisse
non dit/non discuté que de tels humains
seront lâchées sur l'éducation/la
formation générale, qui le matin
s'instruisent sur ce qu'ils ont à exposer
le soir. Aux questions que la vie pose, il
s’agit de comment elles sont posées. Il
est important qu’on les pose correctement,
alors seulement les choses correctes
peuvent se donner.
|
Ainsi,
j'ai essayé aujourd'hui de vous suggérer
la nécessité que la conscience de la Terre
se transforme en une conscience des
mondes/de l’univers, tout comme la
conscience de pays s'est transformée en
une conscience de la Terre. Mais j'ai
essayé de vous suggérer cela afin de vous
faire remarquer à nouveau, d'un point de
vue, sur maintes choses qui sont
nécessaires à la mesure du sentiment pour
amener des conditions plus saines/rapports
plus sains dans notre culture que nous
avons les avons actuellement.
|
Cette
mise en place, oh, cela doit déjà se
passer ! On aimerait y secouer les gens,
on aimerait y faire appeler l'être humain
endormi d'aujourd'hui. Mais ce n'est pas
du tout si facile dans le présent. Maintes
choses sont exécutées d’après cette
direction, mais les humains évitent de se
rendre familiers à fond de nos conditions.
Il ne suffit pas qu’on érige des théories
anthroposophiques. Il est nécessaire qu’on
se fasse un regard acéré pour ce qui est
nécessaire en notre temps et de ne pas
s'encapsuler dans des préjugés. On doit se
rendre ouverts pour ce qui doit être
combattu, afin de pouvoir intervenir dans
le présent tout de suite du point de vue
d'un amour correct de l'humanité. Si
seulement une quelque chose d’après cette
direction peut être stimulé dans les âmes
et les âmes tranquilles, alors est obtenu
plus que par les théories les plus
englobantes.
|
Cela fait
saigner le cœur quand on sait combien est
vrai, ce que M. Molt a dit l'autre jour
ici, à la cession du Conseil de culture,
qu'il y a actuellement déjà des gens qui
disent là : ah quoi, avant que nous
pensions à quelque chose de tel comme ce
qui vient de la tri-articulation de
l'organisme social, nous préférons devenir
une province de l'Entente. - C'est
malheureusement vrai dans une très large
mesure. Et il y a beaucoup d'autres choses
liées à une telle attitude/mentalité, car,
finalement, d'autres attitudes/mentalités
peuvent seulement venir d'une inclination
à l'approfondissement spirituel. Le temps
actuel peut seulement s’assainir par un
approfondissement spirituel.
|
|
|