triarticulation

Institut pour une tri-articulation sociale
(contenu spécifique au site français)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 contact   BLOG  impressum 
Collection ga 192:

Traitement en science de l’esprit de questions sociales et pédagogiques.




DIX SEPTIÈME CONFÉRENCE
Stuttgart, 28 septembre 1919
 SIEBTZENTER VORTRAG
Stuttgart, 28. september 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 192 369-394 (1991) 28/09/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 20/11/2020 Éditeur: SITE

Avec des idées, qui devraient nous-mêmes nous placer en tant qu'humains dans le monde spirituel, nous nous en tirons le mieux, quand nous essayons de nous orienter par des comparaisons des différents faits du monde.

01

Mit Ideen, welche uns selbst als Menschen hineinstellen sollen in die geistige Welt, kommen wir am besten zurecht, wenn wir versuchen, uns durch Vergleiche der verschiedenen Tatsachen der Welt zu orientieren.

Ce dont je veux parler aujourd'hui se laissera le mieux expliquer si je pars d'une telle comparaison, notamment si je compare notre conscience actuelle de l'humanité, que nous devons nous conquérir d’après la tache de notre époque, avec les niveaux antérieurs de conscience de l'humanité se développant.

02

Wovon ich heute sprechen will, wird sich am besten erklären lassen, wenn ich von einem solchen Vergleich ausgehe, nämlich wenn ich unser gegenwärtiges Menschheitsbewußtsein, das wir uns nach der Aufgabe unserer Zeit erringen müssen, vergleiche mit früheren Bewußtseinsstufen der sich entwickelnden Menschheit.

Repensez à la conscience des Grecs, à la conscience spatiale ordinaire des Grecs, bien sûr la conscience spatiale pensée au sens large. Vous arriverez facilement sur ce que le Grec, avec sa conscience de l’espace, englobait en fait seulement un morceau de l'Europe : sa Grèce et ce qui la bordait, un morceau d'Asie, un morceau d'Afrique, et qu'en dehors de cette zone limitée, le monde reposait pour lui dans une certaine indétermination. On pourrait dire : ce qui formait l'horizon de sa conscience frôlait alentour une zone indéterminée pour sa conscience. Et c'est ce qu'on peut appeler sa conscience, si l'expression est autorisée - elle est bien sûr bosselée, comme le seront toujours les expressions pour de telles choses, car la conscience de la langue n'est pas dirigée là-dessus -, cette conscience du grec peut être appelée une conscience de pays. Vous savez maintenant que l'essentiel dans l’évolution vers le haut des temps modernes pour l'humanité et sa conscience consistait en ce que cette conscience de pays se développe en une conscience de la Terre, que pour la conscience de l'humain la surface de la Terre se bouclait dans une certaine mesure. L'humain se représente la surface de la terre comme une forme sphérique, provoquée par les découvertes de l'histoire récente. Prise selon l'histoire du monde, la chose était en même temps telle qu’en ce que cette conscience du monde, ou mieux dit, conscience de la Terre, apparut à partir de la conscience de pays,, un regard autour de soi sur l'extraterrestre qui est pour l’essentiel formé mathématiquement-géométriquement. La façon copernicienne de voir le monde est apparue, et on se représentait ce qu'il y a en dehors de la Terre dans l'espace, sous forme de mathématiques et de géométrie, ou tout au plus encore selon la mécanique. La vision du monde copernico-newtonienne est essentiellement une vision du monde mathématique-mécanique. Il devrait naturellement apparaître en fait la question pour tout humain vraiment pensant : Est-ce que ce qui peut être aperçu par l'humain dans l'espace, en dehors du terrestre, est, avec cela, épuisé/absorbé en images parce qu'on le représente de manière mathématique-mécanique ? C’est apparemment aussi peu épuisé que lorsque le Grec ancien se renfermait sur lui-même, se représentait son pays, qu'il a survolé de l'horizon de sa conscience, et a construit l'extérieur d'une certaine manière, l'a arrangé dans le sens de la fantaisie. L'humain moderne ne construit pas l'extraterrestre avec une fantaisie aussi poétique que le faisait le Grec ancien en rapport à ce qui lui était domaine de pays consciemment englobé en dehors de lui, mais l'humain moderne englobe ce qui est autour de lui avec une fantaisie mathématique. C'est donc aussi de la fantaisie. Et pour l’essentiel l'humanité du présent se tient encore absolument à ce point de vue : se représenter la Terre comme une grande sphère dans l'espace du monde, et l'extraterrestre en fait seulement englobant avec des représentations mathématiques, mécaniques, qui sont tout au plus purement mathématiques pour des humains particuliers, pensants quelque peu plus exactement, parce que donc les concepts conçus sur toutes sortes de forces gravitationnelles sont aujourd'hui omis/laissés de côté par des humains plus circonspects, et qu’en fait la vision du monde extraterrestre est seulement présentée mathématiquement.

03

Denken Sie einmal zurück an das Bewußtsein der Griechen, an das gewöhnliche Raumesbewußtsein der Griechen, natürlich Raumesbewußtsein im weiteren Sinne gemeint. Sie werden leicht darauf kommen, daß der Grieche mit seinem Raumbewußtsein nur eigentlich ein Stück von Europa umfaßte: sein Griechenland und was daran grenzte, ein Stück von Asien, ein Stück von Afrika, und daß außerhalb dieses begrenzten Gebietes für ihn die Welt in einer gewissen Unbestimmtheit lag. Man könnte sagen: Dasjenige, was den Horizont seines Bewußtseins bildete, das grenzte ringsherum an ein Unbestimmtes für sein Bewußtsein. Und dieses sein Bewußtsein kann genannt werden, wenn der Ausdruck gestattet ist - er ist natürlich holperig, wie immer Ausdrücke für so etwas sein werden, weil ja das Sprachbewußtsein darauf nicht hingerichtet ist -, dieses Bewußtsein des Griechen kann genannt werden ein Landbewußtsein. Nun wissen Sie, daß das Wesentliche in der Heraufentwickelung der neueren Zeit für die Menschheit und ihr Bewußtsein darin bestand, daß sich dieses Landbewußtsein zum Erdenbewußtsein entwickelte, daß für das Bewußtsein des Menschen die Oberfläche der Erde gewissermaßen sich abschloß. Der Mensch stellt sich die Oberfläche der Erde als eine Kugelgestalt vor, bewirkt durch die Entdeckungen der neueren Geschichte. Weltgeschichtlich genommen war die Sache gleichzeitig so, daß, indem dieses Weltbewußtsein, oder besser gesagt Erdenbewußtsein entstand aus dem Landbewußtsein, sich gleichzeitig ein Umblick über das Außerirdische bildete, der im wesentlichen mathematischgeometrisch gestaltet ist. Die Kopernikanische Weltanschauung kam herauf, und man stellte sich das, was außerhalb der Erde im Räume ist, in den Formen der Mathematik und Geometrie, höchstens noch der Mechanik vor. Die Kopernikanisch-Newtonsche Weltanschauung ist ja im wesentlichen ein mathematisch-mechanisches Weltbild. Es müßte natürlich eigentlich für jeden wirklich denkenden Menschen die Frage entstehen: Ist nun dasjenige, was außer dem Irdischen vom Menschen im Räume erblickt werden kann, damit im Bilde erschöpft, daß man es mathematisch-mechanisch vorstellt? Es ist offenbar gerade so wenig erschöpft, als wenn der alte Grieche sich abschloß, sein Land vorstellte, das er aus seinem Bewußtseinshorizont überblickte, und das Äußere in einer gewissen Weise konstruierte, es gewissermaßen im Sinne der Phantasie ausgestaltete. Der moderne Mensch gestaltet das Außerirdische zwar nicht mit einer solchen mehr poetischen Phantasie aus, wie der alte Grieche es tat mit Bezug auf das, was außerhalb von ihm bewußtseinsgemäß umfaßtes Landgebiet war, aber der moderne Mensch umfaßt das, was um ihn ist, mit mathematischer Phantasie. Das ist ja auch Phantasie. Und im wesentlichen steht die Menschheit der Gegenwart durchaus noch auf diesem Standpunkte: sich vorzustellen die Erde als eine große Kugel im Weltenraum, und das Außerirdische eigentlich nur umfassend mit mathematischen, mechanischen Vorstellungen, die höchstens für einzelne, etwas exakter denkende Menschen bloß mathematische sind, weil ja die ersonnenen Begriffe über allerlei Gravitationskräfte von besonneneren Menschen heute weggelassen werden, und eigentlich das außerirdische Weltenbild nur mathematisch vorgestellt wird.

Pour nous, et nous avons seulement besoin de rassembler ce que nous avons regardé au fil des ans sur sol spirituel-scientifique, pour nous aujourd'hui, les questions devront se soulever de savoir si alors les temps sont mûrs de vivifier cette image mathématique-mécanique de l'espace, cette image extraterrestre de l'espace avec quoi que ce soi d'autre, de la vivifier avec quoi que ce soi d'expérimental. Car quelque chose d'expérimental, cette image mathématique-mécanique de l'espace ne l'est absolument pas. C'est absolument quelque chose d'imaginaire. C'est quelque chose de construit. Cette image de l'espace, cette image copernicienne, képlérienne, newtonienne de l'espace a été assemblée, construite à partir d'un nombre relativement restreint d'observations. Vous comprendrez maintenant que, puisqu'il n'est pas encore possible d'explorer physiquement l'extraterrestre, une telle exploration ne peut se faire que dans un sens scientifique-spirituel. Mais dans un sens scientifique-spirituel, cela peut déjà se produire aujourd'hui d'une certaine manière. La compréhension mathématique-mécanique ne nous donne donc pas un véritable contenu humain. Le conçu mathématique-mécanique nous dit en fait seulement quelque chose en abstractions, qui ne se rapproche même pas du type de contenu demandé par nous . Tout ce que la physique mathématique, l'astrophysique ont à nous raconter aujourd'hui sur l'univers extraterrestre est finalement froid, sobre, sans réel contenu. Mais nous avons quand-même déjà pénétré dans le point du temps où il est impossible d’arriver plus loin dans l’évolution de l'humanité, si nous restons plantés à la simple image mécanico-mathématique du monde. Comme le grec ancien avait une conscience de pays, et que l'humain a développé une conscience de la Terre depuis le début de ce que l'on appelle communément le temps historique récent, la conscience de l'humanité doit désormais s'étendre à une conscience du monde. Et aujourd'hui, dans l'heure qu'il nous est encore possible de consacrer à de telles considérations, je veux vous donner au moins une brève indication, aphoristique, sur la façon dont devrait se former cette conscience du monde, qui devra prendre la place de la simple conscience de la Terre. Mais nous aurons toutefois encore beaucoup à faire à l'avenir, lorsque nous aurons rassemblé le plus exact, et aussi plus probant, plus justifiant, pour ce que je vais vous présenter aujourd'hui comme dans une esquisse aphoristique.

04

Für uns, und wir brauchen ja das nur zusammenzunehmen, was wir im Laufe der Jahre betrachtet haben auf geisteswissenschaftlichem Boden, für uns werden sich heute die Fragen aufwerfen müssen, ob denn die Zeiten reif sind, dieses mathematisch-mechanische Raumesbild, dieses außerirdische Raumesbild mit irgend etwas anderem zu beleben, mit irgend etwas Erfahrungsmäßigem zu beleben. Denn etwas Erfahrungsmäßiges ist dieses mathematisch-mechanische Raumesbild durchaus nicht. Es ist durchaus etwas Ersonnenes. Es ist etwas Konstruiertes. Aus einer verhältnismäßig kleinen Anzahl von Beobachtungen ist dieses Raumesbild, dieses Kopernikanische, Keplersche, Newtonsche Raumesbild zusammengestellt, konstruiert. Nun werden Sie begreifen, daß, da es ja noch keine Möglichkeit gibt, um physisch das Außerirdische zu durchforschen, eine solche Durchforschung nur im geisteswissenschaftlichen Sinne geschehen kann. Aber in geisteswissenschaftlichem Sinne kann sie heute schon in einer gewissen Weise geschehen. Das mathematisch-mechanisch Aufgefaßte gibt uns ja einen wirklichen menschlichen Inhalt nicht. Es sagt uns das mathematisch-mechanisch Aufgefaßte eigentlich nur etwas in Abstraktionen, etwas, was an die von uns geforderte Inhaltlichkeit gar nicht herankommt. Kalt, nüchtern, ohne einen wirklichen Inhalt ist schließlich alles, was uns die mathematische Physik, die Astrophysik heute von dem außerirdischen Weltenall zu erzählen haben. Doch wir sind bereits in den Zeitpunkt eingerückt, in dem es unmöglich ist, in der Menschheitsentwickelung weiterzukommen, wenn wir stehenbleiben bei dem bloß mechanisch-mathematischen Weltenbilde. Wie der alte Grieche ein Landbewußtsein hatte, und der Mensch seit dem Beginn dessen, was man landläufig die neuere geschichtliche Zeit nennt, ein Erdenbewußtsein entwickelt hat, so muß sich von jetzt ab das Menschheitsbewußtsein erweitern zum Weltbewußtsein. Und ich will Ihnen heute in der Stunde, die uns noch möglich ist, solchen Betrachtungen zu widmen, wenigstens kurz, aphoristisch einige Andeutungen geben, wie dieses Weltbewußtsein gestaltet sein soll, das an die Stelle des bloßen Erdenbewußtseins zu treten haben wird. Wir werden allerdings in der Zukunft noch vieles zu tun haben, wenn wir das Genauere, und auch das mehr Beweisende, Belegende zusammenzutragen haben für das, was ich heute wie in einem aphoristischen Umrisse vor Sie hinstellen werde.

Comme vous le savez, la recherche scientifique-spirituelle est basée sur les expériences faites par l'âme. Vous avez reçu un grand nombre de telles expériences faites par l'âme dans ma « Science secrète/de l’occulte ». Dans cette « Science secrète », je suis allé aussi loin que nécessaire pour la conscience générale de l'humanité d'aujourd'hui. Mais il doit toujours être arrivé de plus en plus loin. Ce qui est écrit dans ma « Science secrète » doit être approfondi et étendu.

05

Sie wissen ja, die geisteswissenschaftlichen Forschungen beruhen auf durch die Seele gemachten Erfahrungen. Sie haben eine große Anzahl solcher durch die Seele gemachten Erfahrungen in meiner «Geheimwissenschaft» mitgeteilt erhalten. In dieser «Geheimwissenschaft» bin ich so weit gegangen, als zunächst für das allgemeine Menschheitsbewußtsein heute notwendig ist. Aber es muß immer weiter und weiter gekommen werden. Das, was in meiner «Geheimwissenschaft » steht, muß vertieft und erweitert werden.

Maintenant, en rapport à conscience du monde, qui vient et à laquelle aspirer, nous sommes dans la situation - si j’ai la permission d’utiliser une comparaison - d'un voyageur assis dans un train. Il regarde par les fenêtres du wagon et se vit dans la représentation qu'il est assis tranquillement sur son banc. Il oublie que le train se meut vers l’avant. Le mouvement qu’il fait ensemble avec le train, il l’oublie. Tout d’abord, il considère seulement les mouvements qu'il fait lorsqu'il se lève ou qu'il bouge, dans son rapport aux autres humains qui sont pareillement assis dans le train. Ce que l’humain vit comme un tel voyageur dans le wagon est d'abord quelque chose de très limité, et cela peut être élargi s’il descend du train de temps en temps, en interrompant peut-être le voyage dans une ville ou une autre. Alors ce qu'il fait comme expériences à l'intérieur du train ne change pas, mais le contenu de sa conscience s'élargit chaque fois qu'il descend du train dans une autre ville et a là justement les expériences qu’il peut justement avoir dans la ville. Cela s'ajoute alors au contenu de son voyage, et l'image abstraite du voyage devient quelque chose de concret. Cela devient quelque chose du schéma du voyage, en ce que, dans ce schéma sera inscrit, ce qui arrive à quelqu'un concrètement comme expériences dans les villes particulières. Grâce à ces expériences, on a quelque chose qui vous confirme par expérience intérieure qu’on est arrivé plus loin et qu’on est entré dans d'autres rapports. On sait par les expériences qu'on n'était pas en paix, qu'on pouvait seulement se simuler cela pendant qu'on était soi-même dans le train.

06

Nun sind wir mit Bezug auf das kommende, das anzustrebende Weltbewußtsein - wenn ich einen Vergleich gebrauchen darf - in der Lage eines Reisenden, der in einem Eisenbahnzug sitzt. Er schaut durch die Fenster des Wagens hinaus, und er lebt sich ein in die Vorstellung, daß er ruhig auf seiner Bank sitzt. Er vergißt, daß der Eisenbahnzug sich vorwärts bewegt. Die Bewegung, die er mit dem Zuge zusammen vorwärts macht, die vergißt er. Er zieht zunächst nur in Betracht diejenigen Bewegungen, die er macht, wenn er aufsteht oder sich bewegt, in seinem Verhältnis zu anderen, ebenfalls im Zuge sitzenden Menschen. Nun ist das, was da der Mensch als ein solcher Reisender im Wagen durchlebt, zunächst etwas sehr Eingeschränktes, und es kann erweitert werden, wenn er ab und zu aus dem Zuge aussteigt, vielleicht die Reise unterbricht in der einen oder anderen Stadt. Dann ändert sich das, was er als Erfahrung im Zuge drinnen macht, ja nicht, aber der Inhalt seines Bewußtseins erweitert sich jedesmal, wenn er in einer anderen Stadt aussteigt und dort jene Erlebnisse hat, die er eben in der Stadt haben kann. Es summiert sich dann zum Inhalt seiner Reise zusammen, und es wird aus dem abstrakten Bilde der Reise etwas Konkretes. Es wird etwas aus dem Schema der Reise, indem eingetragen wird in dieses Schema dasjenige, was konkret als Erlebnisse in den einzelnen Städten einem widerfährt. Durch diese Erlebnisse hat man etwas, was einem durch innere Erfahrung verbürgt, daß man weitergekommen ist und in andere Verhältnisse hineingekommen ist. Man weiß aus den Erlebnissen, daß man nicht in Ruhe war, daß man sich dies nur vortäuschen konnte, während man selbst in dem Zuge war.

Ce que je pense ici est absolument quelque chose d’autre que ce qui est souvent dit quand on parle de la pure vision du monde copernicienne. Naturellement, là sera aussi parlé de toutes sortes d'illusions dans lesquelles on est quand la terre est mue/bougée, et qu’on croit en fait qu'on est au repos sur la terre pendant qu’on bouge avec la terre entière. Mais ce qu’on dit là n'est pas pensé ici, mais j’aimerais ici renvoyer sur quelque chose d’autre : sur ce que l'humain peut faire certaines expériences purement intérieures au cours de sa vie, et en particulier au cours des expériences successives, qui peuvent être comparées aux expériences dans les villes, quand on descend et monte dans le train de chemin de fer et qu'on fait ainsi arrêt, dans une certaine mesure, en rapport à ses expériences intérieures de l’âme, en rapport à ce qui survient/se donne dans le type de contenu intérieur de l'expérience. Alors une caution pourrait être dans ce que l'on voyage dans le monde dans une certaine mesure à travers des espaces et que, dans ces espaces, on fait l'expérience de quelque chose qui nous montre : En tant qu'être humain, tu n'es pas en repos/paix, tu est saisi/compris sur un véritable voyage du monde. - Rendez-vous clair de cette comparaison, qu’il peut y avoir une telle chose. La preuve peut seulement reposer dans l'expérience réelle. Réalisez qu'il peut y avoir une expérience différente dans l'état de l'âme dans des temps successifs qui vous confirme : tu es dans des endroits différents de l'espace des mondes, dans une certaine mesure. Nous verrons après que tout cela n'est vraiment parlé que de manière comparative, que la différence entre les expériences successives nous indique un aspect beaucoup plus qualitatif de l'espace que le simple aspect quantitatif que l'on a à l'esprit quand on parle d'espace. Celui qui a vraiment des expériences intérieures, et pas seulement des expériences abstraites, que l’on trouve très souvent citées dans un sens très extérieur, où est parlé de mystique, il sait qu’il y a quelque chose comme ce que j’ai maintenant évoqué. Celui qui fait des expériences intérieures peut, au cours d’une vie sur Terre, remarquer des différences entre le contenu de l'âme tel qu'il l'avait à la trentième, à la quarantième, à la cinquantième année de sa vie. Il sait, lorsqu'il réfléchit sur ces expériences intérieures de l'âme, qu'il s'est, dans une certaine mesure, déplacé dans le monde, qu'il a visité d'autres endroits et que ses expériences intérieures, si je veux maintenant le nommer ainsi, mystiques, sont devenues d'autres. Je vous signale là certaines expériences, qui toutefois sont seulement discutées par ceux qui ne prennent pas le mysticisme dans un sens extérieur abstrait, mais ainsi qu’ il se présent réellement concret dans l'expérience intérieure. Le mystique abstrait parle du Dieu qui vit en lui à l'âge de vingt-cinq ans, à trente ans, à quarante ans et ainsi de suite jusqu'à la fin de sa vie. Celui qui sait vraiment saisir les expériences intérieures, sait aussi que ces expériences changent comme lors d'un voyage à travers le monde, ce qui n'est pas identique à une errance/randonnée alentour sur la Terre. Ainsi, lorsque je veux m'exprimer de façon mystique, nous mesurons consciemment l'espace du monde à travers nos expériences intérieures. Là nous nous sortons seulement si nous examinons notre rapport à l'environnement, toutefois d'une manière beaucoup plus spécifique/précise que nous le faisons habituellement.

07

Was ich hier meine, ist durchaus etwas anderes, als was oftmals gesagt wird, wenn die bloße Kopernikanische Weltanschauung besprochen wird. Da wird natürlich auch gesprochen von allerlei Täuschungen, in denen man ist, wenn die Erde bewegt ist, und man eigentlich glaubt, man sei in Ruhe auf der Erde, während man sich mit der ganzen Erde bewegt. Das, was man da sagt, ist aber hier nicht gemeint, sondern hier möchte ich auf etwas anderes verweisen: darauf, daß der Mensch gewisse rein innere Erfahrungen machen kann im Verlauf seines Lebens und insbesondere im Verlauf der aufeinander folgenden Erlebnisse, die sich vergleichen lassen mit den Erlebnissen in den Städten, wenn man aus dem Eisenbahnzuge aussteigt und wieder einsteigt und so gewissermaßen halt macht mit Bezug auf seine inneren Seelenerlebnisse, mit Bezug auf dasjenige, was sich in innerer Inhaltlichkeit des Erlebens ergibt. Dann könnte darin eine Bürgschaft dafür liegen, daß man in der Welt gewissermaßen Räume durchreist und in diesen Räumen etwas erlebt, was einem zeigt: Du als Mensch, du bist nicht in Ruhe, du bist auf einer wirklichen Weltenreise begriffen. - Machen Sie sich aus diesem Vergleich klar, daß es so etwas geben kann. Der Beweis dafür kann ja nur in der wirklichen Erfahrung liegen. Machen Sie sich klar, daß es so etwas geben kann wie eine verschiedene Erfahrung im Seelenzustand in aufeinanderfolgenden Zeiten, das einem verbürgt: Du bist an verschiedenen Stellen des Weltenraumes, gewissermaßen. Wir werden nachher sehen, daß das alles nur wirklich vergleichsweise gesprochen ist, daß der Unterschied zwischen den aufeinanderfolgenden Erfahrungen uns auf ein viel Qualitativeres des Raumes verweist als das bloß Quantitative, das man im Auge hat, wenn man vom Räume spricht. Derjenige, der wirklich innere Erfahrungen hat, nicht bloß die abstrakten Erfahrungen, die man sehr häufig in sehr äußerlichem Sinne angeführt findet, wo von Mystik die Rede ist, der weiß, daß es so etwas gibt wie das, was ich jetzt angedeutet habe. Wer innere Erfahrungen macht, kann im Laufe eines Erdenlebens Unterschiede merken zwischen dem Seeleninhalt, wie er ihn hatte im dreißigsten, im vierzigsten, im fünfzigsten Jahr seines Lebens. Er weiß, wenn er auf diese inneren Seelenerfahrungen reflektiert, daß er gewissermaßen sich bewegt hat in der Welt, daß er andere Orte aufgesucht hat und daß seine inneren, wenn ich es jetzt so nennen will, mystischen Erfahrungen andere geworden sind. Ich weise Sie da hin auf gewisse Erfahrungen, die allerdings nur besprochen werden von denjenigen, die Mystik nicht im äußerlich abstrakten Sinne nehmen, sondern so, wie sie sich wirklich konkret im inneren Erfahren darstellt. Der abstrakte Mystiker redet mit fünfundzwanzig Jahren von dem Gott, der in ihm lebt, mit dreißig Jahren, mit vierzig Jahren und so weiter bis an sein Lebensende. Derjenige, der konkret die inneren Erfahrungen wirklich zu fassen weiß, der weiß auch, daß sich diese Erfahrungen wie eben auf einer Weltenreise ändern, die nicht identisch ist mit einem Herumwandern auf der Erde. Wir durchmessen so, wenn ich mich wiederum mystisch ausdrücken will, den Weltenraum bewußt durch unsere inneren Erfahrungen. Da kommen wir nur zurecht, wenn wir, allerdings in viel bestimmterer Weise, als wir das gewöhnlich tun, unser Verhältnis zur Umwelt betrachten.

Nous pouvons regarder notre rapport à l'environnement seulement ainsi que nous saisissions des yeux nos perceptions sensorielles d'un côté, et notre volonté, notre vouloir, notre faire de l'autre côté. En examinant nos perceptions sensorielles, nous sommes dans un certain rapport au monde extérieur, nous percevons certains faits du monde extérieur à travers nos yeux et nos oreilles, nous sommes en interaction vivante avec le monde extérieur. Ce qui se passe se passe dans une certaine mesure à la limite/au bord de notre corporéité. Aujourd'hui, je ne me mêlerai pas de certaines objections physiologiques ou épistémologiques qui peuvent apparemment être faites contre ce que je dis, parce que je veux esquisser la conscience à éduquer en contraste avec la conscience de la Terre et la conscience de pays.

08

Wir können ja unser Verhältnis zur Umwelt nur so betrachten, daß wir auf der einen Seite unsere Sinneswahrnehmungen ins Auge fassen, auf der anderen Seite unsern Willen, unser Wollen, unser Tun, unser Handeln. Indem wir unsere Sinneswahrnehmungen ins Auge fassen, sind wir in einem bestimmten Verhältnis zur Außenwelt, wir nehmen durch die Augen, durch die Ohren bestimmte Tatsachen der Außenwelt wahr, wir sind in lebendigem Verkehr mit der Außenwelt. Dasjenige, was geschieht, geschieht gewissermaßen am Rande unserer Leiblichkeit. Ich werde mich heute nicht einlassen auf gewisse physiologische Einwände oder auf erkenntnistheoretische Einwände, die scheinbar gegen das gemacht werden können, was ich sage, denn ich will Ihnen ja das heranzuerziehende Bewußtsein im Gegensatz zum Erdenbewußtsein und Landbewußtsein skizzieren.

Nous nous tenons donc avec nos perceptions sensorielles dans un certain rapport à des processus externes. Et à nouveau, lorsque nous agissons, lorsque nous accomplissons quelque chose, nous nous tenons aussi de l'autre côté, de l'autre pôle de notre être dans un certain rapport aux processus externes/extérieurs. Nous sommes embrouillés/mêlés dans les processus externes, car nous les effectuons en partie nous-mêmes. Entre ces deux extrêmes de notre vie humaine repose tout ce qui se joue sinon dans notre conscience : d'un côté, ce rapport au monde extérieur tel que nos sens nous le donnent, de l'autre côté, notre vouloir et notre agir. En ce que nous développons des sensations à nos perceptions sensorielles, en ce que nous développons des sentiments, nous vivons une vie intérieure. Et à nouveau, à partir de sentiments et de sensations, qui s'approfondissent ou se condensent en facultés, on pourrait dire, nous façonnons notre vouloir. Donc, entre percevoir et vouloir repose ce que nous vivons sinon psychiquement/par l’âme.

09

Wir stehen also mit unseren Sinneswahrnehmungen in einem bestimmten Verhältnis zu äußeren Vorgängen. Und wiederum, wenn wir handeln, wenn wir etwas vollbringen, stehen wir auch von der anderen Seite, von dem anderen Pol unseres Wesens, in einem gewissen Verhältnis zu äußeren Vorgängen. Wir sind verwickelt in die äußeren Vorgänge, denn wir bewirken sie zum Teil selber. Zwischen diesen zwei Extremen unseres menschlichen Lebens liegt alles das, was sich sonst in unserem Bewußtsein abspielt: auf der einen Seite jenes Verhältnis zur Außenwelt, wie es uns die Sinne geben, auf der anderen Seite unser Wollen und Handeln. Indem wir Empfindungen entwickeln an unseren Sinneswahrnehmungen, indem wir Gefühle entwickeln, leben wir ein inneres Leben. Und wiederum aus Gefühlen und Empfindungen heraus, die sich zu Fähigkeiten vertiefen oder verdichten, könnte man sagen, gestalten wir unser Wollen. Also zwischen Wahrnehmen und Wollen liegt dasjenige, was wir sonst seelisch erleben.

Mais maintenant, ce que nous avons dans notre perception sensorielle est seulement une unité apparente/n’est qu’apparemment une unité. Dans la perception sensorielle, nous regardons sur/vers le monde, et le monde nous semble, en regardant autour de nous, comme quelque chose d'unifié/d’unitaire, que nous embrassons justement avec les sens. Mais il y a un double dans cette apparente unité. Pour celui qui est réellement capable de percevoir, de percevoir conformément aux sens, pour lui l'unité apparente contient clairement un double : un existant en premier et un ascendant/montant, se produisant continuellement. Le monde en dehors de nous est dans un processus continu de mourir et à nouveau de naître. À aucun instant, c’est autre dans le monde que nous vivons dans quelque chose qui va au devant de la mort et qui, de la mort, remonte toujours à nouveau la vie. Si vous regardez seulement un nuage ou quelque chose d'autre dans le monde extérieur, ainsi ce nuage apparaît comme une unité. Mais il ne l’est pas. En vérité, quelque chose dans le nuage est en train de mourir et de cette mort, se développe à nouveau un se naître/se mettre bas/se mettre au monde. De ce qui se lève/s’amoncelle du passé, se développe une chose qui va vers l'avenir. Perpétuellement, dans ce que nous regardons, est contenu du carburant en apparition/en naissance, c'est-à-dire du devenant mort et du se créant ; du feu, cela signifie se créant/se donnant forme dans le futur. Si, par un entraînement tel qu'il est présenté dans « Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs ? », nous apprenons à séparer l'un de l'autre ces deux pôles de la perception sensorielle, nous apprenons vraiment à ressentir chaque phénomène vis-à-vis du mourir et de l’être né/mis bas, alors pour la première fois le monde acquiert un visage réel pour nous. Celui qui est correctement formé, se tient aussi ainsi face à un humain en ce qu'il perçoit sensoriellement en lui, qu'il voit perpétuellement en lui quelque chose qui meurt et quelque chose qui renaît. Mourir – naître/être né, mourir – naître/être né : c'est quelque chose qui est absorbé/accueilli par notre perception, si nous nous entraînons seulement un peu vis-à-vis de cette perception.

10

Nun ist aber dasjenige, was wir in der Sinneswahrnehmung haben, nur scheinbar eine Einheit. Wir blicken in der Sinneswahrnehmung auf die Welt hin, und die Welt scheint uns im Umblicken wie etwas Einheitliches, das wir eben mit den Sinnen überblicken. Aber in dieser scheinbaren Einheit ist ein Doppeltes enthalten. Derjenige, der wirklich wahrzunehmen vermag, sinngemäß wahrzunehmen vermag, für den ist in der scheinbaren Einheit deutlich ein Doppeltes enthalten: ein Ersterbendes und ein Aufgehendes, sich fortwährend Erzeugendes. Die Welt außer uns ist in einem fortwährenden Ersterben und wiederum Geborenwerden. In keinem Augenblick ist es anders in der Welt, als daß wir leben in etwas, was dem Tode entgegengeht und aus dem Tode immer wiederum das Leben heraufholt. Wenn Sie nur eine Wolke oder etwas anderes in der Außenwelt betrachten, so erscheint diese Wolke als eine Einheit. Aber das ist sie nicht. In Wahrheit stirbt etwas in der Wolke und aus dem Sterben entwickelt sich wiederum ein sich Gebärendes. Aus dem aus der Vergangenheit Heraufziehenden entwickelt sich ein in die Zukunft Gehendes. Fortwährend ist enthalten in dem, was wir anschauen, entstehender Brennstoff, das heißt Totwerdendes und sich Erzeugendes; Feuer, das heißt sich in die Zukunft Hinübergestaltendes. Lernen wir durch eine solche Schulung, wie sie dargestellt ist in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», diese zwei Pole der Sinneswahrnehmung voneinander trennen, lernen wir wirklich empfinden jeder Erscheinung gegenüber Sterben und Geborenwerden, dann erst gewinnt die Welt für uns ein reales Antlitz. Wer richtig geschult ist, steht auch einem Menschen so gegenüber, indem er ihn sinnlich wahrnimmt, daß er in ihm fortwährend sieht etwas, was abstirbt, und etwas, was wieder entsteht. Absterben - Geborenwerden, Absterben - Geborenwerden: das ist etwas, was aufgenommen wird von unserer Wahrnehmung, wenn wir uns nur ein bißchen schulen gegenüber dieser Wahrnehmung.

Mais maintenant, c'est l’instant, où cette mort et cette renaissance continues nous deviennent objets , où nous le voyons vraiment, où nous ne le pensons pas purement abstraitement, mais où nous voyons, où nous voyons vraiment perpétuellement, un cadavre devenir dans l’humain et un enfant naître/apparaître - on peut le voir ainsi -, à l’instant où cela devient une perception, à l’instant nous sommes dedans dans le percevoir des trois hiérarchies, Angeloi, Archangeloi, Archai. Le monde reçoit alors réellement ce contenu. Nous ne voyons plus les choses comme nous les voyons sinon dans la nature lorsque nous percevons cette nature comme une unité. Nous ne pouvons pas du tout percevoir ce mourir et être mis bas, ce prana et ce shiva de la nature, sans que nous trouvions transformé, trouvions dans une certaine mesure toute la nature dissoute, dans les actions des entités spirituelles des trois hiérarchies qui se tiennent au-dessus de l'humain.

11

Nun ist es aber so, daß in dem Augenblick, wo uns gegenständlich wird dieses fortwährende Absterben und Neugeborenwerden, wo wir es wirklich sehen, wo wir es nicht bloß abstrakt erdenken, sondern wo wir es sehen, wo wir wirklich fortwährend sehen einen Leichnam werden im Menschen und ein Kind entstehen - man kann es so sehen -, in dem Augenblick, wo das Wahrnehmung wird, in dem Augenblick stehen wir drinnen im Wahrnehmen der drei Hierarchien, Angeloi, Archangeloi, Archai. Die Welt bekommt dann tatsächlich diesen Inhalt. Wir sehen sie nicht mehr, wie wir sonst in die Natur hineinblicken, wenn wir diese Natur als eine Einheit wahrnehmen. Wir können gar nicht dieses Sterben und Geborenwerden, dieses Prana und Shiwa der Natur wahrnehmen, ohne daß wir verwandelt finden, gewissermaßen aufgelöst finden die ganze Natur in die Taten von geistigen Wesenheiten der drei über den Menschen stehenden Hierarchien.

C'est justement ainsi à l'autre pôle. Lorsque nous regardons l'autre pôle, celui de nos actions, de nos réalisations, ainsi nous avons aussi là dedans à nouveau un perpétuel mourir et un perpétuel naître. Mais à ce pôle, nous percevons plus difficilement ce qui vit spirituellement la dedans. Néanmoins - nous pouvons le percevoir. Une formation plus longue est nécessaire, mais nous pouvons le percevoir. Nous percevons alors ces hiérarchies que nous trouvons décrites comme des séraphins, des chérubins, des trônes. Et ce qui est là entre, nous le percevons par l'observation de soi/auto-observation, l'observation de cet être dont je vous ai dit qu'il se tient au milieu dedans entre ces deux pôles. En bref, tout devient beaucoup plus vivant et spirituel dans ce monde lorsque nous montons à une telle contemplation.

12

Ebenso ist es am anderen Pol. Wenn wir den anderen Pol betrachten, den Pol unseres Handelns, unseres Vollbringens, so haben wir auch da drinnen wiederum ein fortwährendes Ersterben und fortwährendes Entstehen. Aber an diesem Pol nehmen wir schwerer wahr dasjenige, was geistig darinnen lebt. Dennoch - wir können es wahrnehmen. Es ist eine längere Schulung dazu notwendig, aber wir können es wahrnehmen. Wir nehmen dann diejenigen Hierarchien wahr, die wir beschrieben finden als Seraphim, Cherubim, Throne. Und dasjenige, was dazwischen drinnen ist, das nehmen wir wahr durch Selbstbetrachtung, die Betrachtung jenes Wesens, von dem ich Ihnen gesagt habe, daß es zwischen diesen zwei Polen mitten drinnen steht. Kurz, es wird viel lebendiger und geistiger alles in dieser Welt, wenn wir zu solcher Betrachtung aufsteigen.

Mais en ce que nous montons à cette contemplation, notre vie de l’âme change considérablement. A l’instant où nous en arrivons vraiment à voir les actions des êtres spirituels dans notre périphérie, nous arrivons aussi à percevoir concrètement ces différences dans la vie de l'âme dans les temps successifs dont j'ai parlé à l’instant de manière comparative. Et alors, lorsque nous avons appris - c'est difficile à apprendre, mais cela peut être appris - à prêter attention à ces changements intérieurs dans l'expérience intérieure concrète, alors nous nous percevons vraiment comme un voyageur à travers l'espace des mondes. Nous savons alors, non pas par des réflexions mathématiques extérieures, ni par quelques télescopes, ni par des observations angulaires/des triangulations, mais par la succession des expériences intérieures, qu’avec la Terre, nous avons changé de place dans l'espace de l'univers. L'espace de l’univers devient alors autre chose que l'espace de l’univers mathématique-mécanique de Kopernikus, Kepler, Galilei, Newton. L'espace des mondes devient alors quelque chose de vivant intérieurement. Et nous apprenons à distinguer/différencier les mouvements que nous faisons, que nous faisons tout simplement absolument en tant qu'êtres humains dans l'espace des mondes. Nous apprenons à distinguer un mouvement que nous faisons de gauche à droite, donc un véritable mouvement que nous faisons avec la Terre de gauche à droite. Et nous apprenons à connaître un autre mouvement que nous faisons montant. Nous le faisons ainsi que nous savons : non seulement nous tournons, mais nous montons dans l'espace. Et un troisième mouvement, que je voudrais appeler un mouvement de marche/d’avancement : nous le faisons de l'arrière vers l'avant. - Ce n'est pas identique avec un se mouvoir sur la Terre, mais c'est quelque chose que nous faisons/à quoi nous participons avec la terre, que nous pouvons constater par l'expérience intérieure/le vécu intérieur. Nous pouvons constater que nous nous tournons de gauche à droite, que nous montons en ce que nous nous tournons et que nous progressons en même temps. Donc un triple mouvement, que nous faisons simplement de manière absolue, non pas par rapport à un autre corps du monde/des mondes, mais que nous faisons de manière absolue dans l'espace de l’univers/du monde, nous le percevons par les expériences intérieures.

13

Aber dadurch, daß wir zu dieser Betrachtung aufsteigen, dadurch ändert sich unser Seelenleben ganz beträchtlich. In dem Augenblick, wo wir wirklich dahin kommen, in unserem Umkreis die Taten geistiger Wesenheiten zu sehen, da kommen wir auch dazu, konkret jene Unterschiede wahrzunehmen im Seelenleben in den aufeinanderfolgenden Zeiten, von denen ich vorhin vergleichsweise gesprochen habe. Und dann, wenn wir gelernt haben - es ist schwierig zu lernen, aber es kann gelernt werden - achtzugeben auf diese inneren Veränderungen im konkreten inneren Erleben, dann nehmen wir uns wirklich wahr als einen Reisenden durch den Weltenraum. Dann wissen wir, nicht aus äußeren mathematischen Erwägungen, nicht aus irgendwelchen Fernrohren, aus Winkelbetrachtungen, sondern aus der Aufeinanderfolge der inneren Erlebnisse, daß wir den Ort im Weltenraum mit der Erde geändert haben. Dann wird aus dem Weltenraum etwas anderes als der mathematisch-mechanische Weltenraum des Kopernikus, Kepler, Galilei, Newton. Dann wird der Weltenraum etwas innerlich Lebendiges. Und wir lernen unterscheiden Bewegungen, die wir machen, die wir einfach absolut machen als Menschen im Weltenraum. Wir lernen unterscheiden eine Bewegung, die wir machen von links nach rechts, also eine wirkliche Bewegung, die wir mit der Erde machen von links nach rechts. Und wir lernen eine andere Bewegung kennen, die wir machen steigend. Wir machen sie so, daß wir wissen: wir drehen uns nicht nur, sondern wir steigen im Raum. Und eine dritte Bewegung, ich möchte sie eine schreitende nennen: wir machen sie von rückwärts nach vorwärts. - Das ist nicht identisch mit einem Bewegen auf der Erde, sondern das ist etwas, was wir mit der Erde mitmachen, was wir durch inneres Erleben konstatieren können. Wir können konstatieren, daß wir uns drehen von links nach rechts, daß wir aufsteigen, indem wir uns drehen, und daß wir zu gleicher Zeit fortschreiten. Also eine dreifache Bewegung, die wir einfach absolut machen, nicht in Relation zu irgendeinem anderen Weltenkörper, sondern die wir absolut im Weltenraum machen, nehmen wir wahr an den inneren Erlebnissen.

Maintenant, vous direz : la conscience du présent des humains est loin d'avoir un pressentiment que l'humain est, dans ce sens, un voyageur dans l’univers et qu'il peut même constater ce voyage dans l’univers. - Oui, il existe un moyen pour les humains d'atteindre une telle conscience, quand aussi la conscience des humains/de l’humain du présent est encore si éloignée de ces choses. Ce que j'ai décrit est simplement une réalité, et si les gens d'aujourd'hui n'en savent rien, cette ignorance peut vraiment être comparée à la foi d'une personne qui est assise dans un train et qui se croit en repos alors qu'il continue à se mouvoir avec tout le train. Pourquoi l’humain a-t-il cette foi /croyance ? Premièrement, depuis trois ou quatre siècles, tout de suite la vision du monde copernicienne purement mathématique-mécanique a plus endormi qu’éclairé l'humain. J'ai donc déjà souvent fait remarquer que cette vision du monde purement mathématique-mécanique est en fait basée sur une erreur assez évidente/manifeste. Elle est quelque chose de confortable. Elle représente l'image spatiale/de l’espace de manière confortable, mais justement en réalité quand-même seulement de manière confortable. Voyez-vous, dans l'ouvrage bien connu de Copernic sur le bouleversement des corps de l’univers dans l'espace de l’univers, il y a trois phrases/théorèmes/principes, mais la science actuelle se base seulement sur les deux premiers et ne tient pas compte du troisième. Copernic savait encore quelque chose de plus que ce qu’adopte la science astronomique contemporaine. Et ce plus encore, il l'a gardé secret dans sa troisième phrase/son troisième théorème ! Mais le troisième théorème/principe reste toujours inconsidéré. Les observations faites avec le système copernicien ne collent pas, mais la-dessus la science actuelle s'en remet/se surmonte. Quand aujourd'hui, sous certaines circonstances, on examine purement conformément aux expérience où, vu de la Terre, l'une ou l'autre étoile devrait se trouver à un certain moment, selon le calcul correct, selon le système copernicien, elle n'y est pas. Mais on a alors ce qu'on appelle la correction de Bessel et on applique toujours une correction au résultat ; alors la bonne chose en ressort. L'application de cette correction n'est nécessaire que parce qu’on n'a pas été pris en compte le troisième principe/théorème de Copernic. Ainsi, une vision du monde commode, schématique, mathématique-mécanique a été créée au cours des trois ou quatre derniers siècles. Cela ne colle pas avec beaucoup de choses ; mais même aujourd'hui, on est toujours une gourde scientifique quand on parle de ce que la chose ne colle pas. C’est scientifique de croire fermement que les choses collent.

14

Nun, Sie werden sagen: Das Gegenwartsbewußtsein der Menschen ist weit entfernt, eine Ahnung zu haben davon, daß der Mensch in diesem Sinne ein Weltreisender ist, und daß er gar konstatieren kann diese Weltenreise. - Ja, es gibt ein Mittel für die Menschen, ein solches Bewußtsein zu erringen, wenn auch das Menschenbewußtsein der Gegenwart noch so weit von diesen Dingen entfernt ist. Das, was ich geschildert habe, ist einfach eine Realität, und wenn die Menschen heute davon nichts wissen, so ist dieses Nichtwissen wirklich zu vergleichen mit dem Glauben, den ein Mensch hat, der im Eisenbahnzuge sitzt und sich in Ruhe glaubt, während er sich mit dem ganzen Zuge weiterbewegt. Warum hat der Mensch diesen Glauben? Erstens, es hat den Menschen seit drei bis vier Jahrhunderten mehr eingelullt als aufgeklärt gerade die rein mathematisch-mechanische Kopernikanische Weltanschauung. Ich habe ja oftmals schon darauf hingewiesen, daß diese rein mathematisch-mechanische Weltanschauung sogar auf einem ziemlich offenbaren Fehler beruht. Sie ist etwas Bequemes. Sie stellt das Raumbild bequem vor, aber eben doch eigentlich nur bequem. Sehen Sie, in dem bekannten Werk des Kopemikus über die Umwälzung der Weltenkörper im Weltenraum finden sich drei Sätze, aber die gegenwärtige Wissenschaft stützt sich nur auf die ersten zwei und läßt den dritten unberücksichtigt. Kopernikus wußte noch etwas mehr, als die gegenwärtige astronomische Wissenschaft annimmt. Und dieses Mehr, das hat er in seinen dritten Satz hineingeheimnißt! Aber der dritte Satz bleibt immer unberücksichtigt. Es stimmen nicht die Beobachtungen mit dem Kopernikanischen System, aber darüber hilft sich die Wissenschaft der Gegenwart hinweg. Wenn man heute unter gewissen Umständen rein erfahrungsgemäß untersucht, wo, von der Erde aus gesehen, zu einem bestimmten Zeitpunkt der eine oder andere Stern stehen soll nach dem richtigen Rechnen, dem Kopernikanischen System gemäß, steht er nicht da. Aber man hat dann die sogenannte Besselsche Korrektur und bringt immer eine Korrektur an bei dem Ergebnis; dann kommt das Richtige heraus. Das Anbringen dieser Korrektur ist nur nötig, weil man den dritten Satz des Kopernikus nicht berücksichtigt hat. Dadurch ist eine bequeme schematische, mathematisch-mechanische Weltanschauung, ein Weltbild zustandegekommen durch die letzten drei bis vier Jahrhunderte. Mit vielen Dingen stimmt das nicht; aber man ist heute noch ein wissenschaftlicher Trottel, wenn man davon spricht, daß die Sache nicht stimmt. Wissenschaftlich ist es, fest daran zu glauben, daß die Dinge stimmen.

Donc, l'humanité a toujours été endormie par la vision copernicienne du monde en rapport à certaines choses, qui sont cependant à constater clairement intérieurement. La conscience humaine est quelque peu troublée. Mais à l'avenir, nous devrons veiller à ce qu'elle ne soit plus altérée.

15

Die Menschheit ist also durch das Kopernikanische Weltbild immer eingelullt worden in bezug auf gewisse Dinge, die aber innerlich deutlich zu konstatieren sind. Es wird das menschliche Bewußtsein gewissermaßen getrübt. Aber man wird in der Zukunft dafür zu sorgen haben, daß es nicht mehr getrübt wird.

J'ai souvent dit que les humains ne veulent pas envisager les choses spirituelles-scientifiques, ne veulent pas les envisager à travers leurs propres sens sains. Cela vient en fait seulement de certains préjugés d’ éducation qui règnent fortement répandus à l'heure actuelle. Il arrive très souvent que lorsqu'un chercheur en sciences de l’esprit partage aujourd'hui ses découvertes, les gens disent : Eh bien, cela aimerait être ainsi, mais seul peut le savoir celui ayant suivi un certain entraînement, les gens l’appellent mystique. - C'est correct jusqu’à un certain degré, mais pas tout à fait. Je l'ai souvent souligné : à un degré très élevé aujourd'hui, chaque humain, purement à partir de sa propre conscience, pourrait envisager ce qui est donné, par exemple, dans ma « Science secrète ». Il n'a pas besoin de l'accepter sur la seule base de l'autorité, mais il peut le voir à travers le bon sens/la saine raison analytique(Verstand) humaine. Mais comment ? Il pourrait l’envisager s'il était envoyé de sa septième à sa quinzième année à l'école Waldorf et là, par une méthode qui correspond aux faits et à la réalité, il pourrait obtenir ses forces d'âme développées d'une manière saine, et alors venir dans des écoles supérieures avec ces forces d'âme développées d'une manière saine, et ensuite reprendre avec les forces d'âme élastiques nécessaires ce qu'on apprend habituellement seulement après la quinzième année. Ce serait le chemin pour avoir des humains qui disent simplement : tout le reste n'a pas de sens, parce que la réalité est seulement donnée par ce que la science de l’esprit constate du monde. Qu’on ne l'admette pas, ce n'est pas parce qu’on ne peut envisager la science de l’esprit sans formation/entraînement, mais parce que notre éducation scolaire entre la septième et la quinzième année est ainsi que certaines forces sont seulement tuées, paralysées, au lieu d'être éveillées. C'est pourquoi les humains sont réticents/rechignent à accepter le contenu factuel de ce qui est donné par la science de l’esprit, alors qu'ils l'accepteraient à un haut degré si les forces de leur âme étaient saines. Ces forces d'âme sainement développées ne sont pas aussi mortes et rigides qu’elle sont chez la plupart des humains actuels ; elles sont beaucoup plus mobiles, beaucoup plus élastiques et très facilement, si ces forces d'âme avaient été correctement développées entre la septième et la quinzième année, l’humain serait devenu têtu indiscipliné vis-à-vis de l’actuelle érudition. Aujourd'hui, les humain se laissent faire en beaucoup de choses, notamment ce qu’on rende leurs illusions encore plus grandes qu'elles ne le sont déjà, par certaines hypothèses injustifiées.

16

Ich habe es oft gesagt, daß die Menschen das Geisteswissenschaftliche nicht einsehen wollen, durch ihre eigenen gesunden Sinne nicht einsehen wollen. Das kommt eigentlich auch nur von gewissen Erziehungsvorurteilen her, die in der Gegenwart stark walten. Sehr haufig ist es ja so, daß, wenn heute der Geisteswissenschafter seine Ergebnisse mitteilt, die Leute sagen: Gut, das mag so sein, aber das kann nur der wissen, der eine bestimmte, die Leute nennen es mystische, Schulung durchmacht. - Das ist bis zu einem gewissen Grade richtig, aber nicht ganz. Das habe ich oft betont: bis zu einem sehr hohen Grade könnte heute jeder Mensch, rein aus seinem Bewußtsein heraus, als Tatsache das einsehen, was zum Beispiel in meiner «Geheimwissenschaft » gegeben wird. Er braucht es nicht bloß auf Autorität hinzunehmen, sondern er kann es einsehen durch gewöhnlichen gesunden Menschenverstand. Aber wie? Er könnte es einsehen, wenn er von seinem siebten bis zum fünfzehnten Jahr in die Waldorfschule geschickt würde und da durch eine den Tatsachen, der Wirklichkeit entsprechende Methode in gesunder Weise seine Seelenkräfte entwickelt kriegte, und dann mit diesen in gesunder Weise entwickelten Seelenkräften in höhere Schulen käme, um dann mit den nötigen elastischen Seelenkräften dasjenige aufzunehmen, was man gewöhnlich erst nach dem fünfzehnten Jahr lernt. Das wäre der Weg, um Menschen zu haben, die einfach sagen: alles übrige ist Unsinn, denn die Wirklichkeit wird nur durch dasjenige gegeben, was Geisteswissenschaft über die Welt konstatiert. Daß man das nicht zugibt, rührt nicht davon her, daß man Geisteswissenschaft nicht einsehen kann ohne Schulung, sondern es rührt davon her, daß unsere Schulerziehung zwischen dem siebten und fünfzehnten Jahr so ist, daß gewisse Kräfte statt erweckt zu werden, nur abgetötet, abgelähmt werden. Daher sträuben sich die Menschen, den Tatsachengehalt desjenigen hinzunehmen, was durch Geisteswissenschaft gegeben wird, während sie eben bis zu einem hohen Grade bei gesund entwickelten Seelenkräften ihn hinnehmen würden. Diese gesund entwickelten Seelenkräfte sind nicht so tot und starr, wie sie bei den meisten heutigen Menschen sind; sie sind viel beweglicher, viel elastischer, und sehr leicht würde der Mensch, wenn diese Seelenkräfte bei ihm zwischen dem siebten und fünfzehnten Jahr richtig entwickelt worden wären, gegenüber der heutigen Gelehrsamkeit störrisch werden. Heute lassen sich die Menschen furchtbar viel gefallen, namentlich indem man ihre Illusionen durch gewisse unberechtigte Hypothesen noch viel größer macht, als sie schon sind.

J'ai souvent cité un exemple très caractéristique : On raconte aux enfants de douze, treize et quatorze ans que la foudre est causée par des phénomènes de frottement dans les nuages, et admet en même temps que les nuages sont humides. Bien sûr. Mais ensuite, quand on veut produire l'image terrestre de la foudre, l'étincelle électrique, il faut garder la machine électrique et tout ce qui y appartient complètement secs, de sorte que rien d'humide ne soit présent, que tout soit mis de côté qui est exclusivement là où l’éclair devrait apparaître, qui devrait être le même phénomène que l'étincelle électrique. Les élèves le tolèrent, et les adultes aussi, quand ils sont bercés par toutes sortes d'hypothèses. Il existe d'innombrables exemples de ce genre, où les gens acceptent des absurdités révélées, simplement sur la base de l'autorité, parce que notre époque a « retiré toute autorité » et n’est « plus croyante en l'autorité ». Mais si elle ne l'était pas, la vision du monde socialiste-marxiste habituelle n'aurait jamais pu voir le jour à notre époque, car elle est beaucoup plus croyante en l'autorité que le vieux catholicisme.

17

Ich habe ein sehr charakteristisches Beispiel oftmals angeführt: Man erzählt den Kindern im zwölften, dreizehnten, vierzehnten Jahr, daß der Blitz durch Reibungserscheinungen in den Wolken kommt, und räumt zugleich ein, daß die Wolken naß sind. Selbstverständlich. Aber dann, wenn man das irdische Abbild des Blitzes, den elektrischen Funken erzeugen will, muß man die Elektrisiermaschine und alles, was dazu gehört, ganz trocken halten, daß ja nichts Wässeriges dabei ist, daß also alles beseitigt wird, was ausschließlich da ist, wo der Blitz entstehen soll, der die gleiche Erscheinung sein soll wie der elektrische Funke. Das lassen sich die Schüler gefallen und auch die Erwachsenen, wenn sie so eingelullt werden durch allerlei Hypothesen. Solche Beispiele gibt es unzählige, wo die Leute offenbaren Unsinn hinnehmen, einfach auf Autorität, weil ja unsere Zeit «alle Autorität abgestreift hat» und gar nicht mehr «autoritätsgläubig» ist. Aber wenn sie es nicht wäre, hätte in unserer Zeit niemals die gewöhnliche sozialistischmarxistische Weltanschauung entstehen können, denn die ist viel autoritätsgläubiger als der alte Katholizismus.

Il s'agit donc de ce qu'aujourd'hui, c'est vraiment une tâche de la culture de surmonter tout ce qui inhibe tant les pouvoirs de compréhension/saisie de l'humain, la capacité conceptuelle de l'humain, au moyen d'une éducation scolaire saine. C'est l'une des toutes premières tâches sociales, pour arriver à lever les obstacles à la compréhension des humains. Ensuite, on ne laissera plus venir à soi de manière aussi indisciplinée/rebelle ce que fournit la science de l’esprit. Mais les humains deviendrons quelque peu têtus s'ils sont développés de manière saine, vis-à-vis de maintes choses que la science officielle offre aujourd'hui ; alors ils prendront très vite conscience des contradictions stupéfiantes. D'où cette résistance instinctive à des rapports/des conditions scolaires saines. Car si on laisse ces conditions scolaires saines monter, l'autorité des grandeurs actuelles de science sera très bientôt sapée de façon terrible. C'est pourquoi il s’agit que maintenant vraiment dans l’humain soient à nouveau éduquées les forces d'âme les plus élastiques, qui peuvent simplement venir à partir du sens humain sain de ce qui peut être proclamé/annoncé comme les résultats de la science de l’esprit. On comprendra alors ce qui est à dire, aussi à de telles choses comme : l'humain est fiché dans un mouvement absolu. On comprendra comment une conscience de l’univers peut naître de la conscience terrestre. Parlé dans un sens vraiment figuré, mais peut-être dans un très bon sens figuré : comment l'humain peut apprendre à se sentir comme un voyageur dans l'univers, qui est dans un mouvement de rotation, dans un mouvement qui va de bas en haut, et dans un mouvement qui va d'arrière en avant. Si on trace ces mouvements : tournant, dans le tourner vers le haut, dans le tourner vers le haut allant en avant – quand on trace cette courbe, on obtient aussi le chemin de la terre à travers l'espace de l’univers. On le reçoit non pas tel qu'il est actuellement construit, purement mathématiquement-dynamiquement à partir de la vision copernicienne-newtonienne du monde, mais quand on suit ce que l'observation intérieure donne. C’est à construite d’après cela de cette manière. Mais alors on ne construit pas une vision abstraite du monde comme la vision du monde copernico-newtonienne, mais une très concrète, une expérimentée empiriquement vraiment suprasensible, si donc on a la permission d’utiliser cette tautologie. Cette conscience du monde n'est pas purement importante parce que dans une certaine mesure l'humain commence à se sentir plus en contact avec la vérité qu'il ne se sent maintenant, où il croit qu’est correcte l'orbite de la terre, telle qu'elle est construite par la vision du monde copernicienne. Mais quand on a cette conscience du monde, beaucoup d'autres choses dépendent de cette conscience du monde. On devient alors intérieurement un autre humain, dans une certaine mesure. On apprend à se sentir non seulement comme un citoyen de la Terre, mais aussi comme un citoyen de l’univers. Le monde s'élargit à mesure que l'on s'approche des forces qui sont réellement à l'œuvre dans ces mouvements. En tournant de gauche à droite, on prend conscience des effets de l'Angeloi. En montant de bas en haut, on prend conscience des effets de l’Archange. Et en marchant dans l'espace de l’univers de l'arrière vers l'avant, on prend conscience de la direction de l'Archai, des forces de l'Archai, l’ esprit du temps. On se tourne à lui en ce qu’on prend la randonnée absolue des monde dans sa conscience, dans un espace de l’esprit. On devient conscient que l'espace physique est seulement une image abstraite de cet espace spirituel concret, dans lequel les activités des hiérarchies supérieures représentent le réel.

18

Es handelt sich also darum, daß es heute wirklich eine Aufgabe der Kultur ist, alles dasjenige, was so hemmend eingreift in die Erfassungskräfte des Menschen, in das Begriffsvermögen des Menschen, durch gesunde Schulbildung zu überwinden. Das ist eine der allerersten sozialen Aufgaben, dahin zu kommen, daß die Hindernisse im Begreifen der Menschen hinweggeräumt werden- Dann wird man nicht mehr dasjenige, was Geisteswissenschaft liefert, in einer so widerspenstigen Weise an sich herankommen lassen. Aber die Menschen werden etwas störrisch werden, wenn sie in gesunder Weise entwickelt werden, gegen manches, was die offizielle Wissenschaft heute bietet; dann werden sie die knüppeldicken Widersprüche sehr bald gewahr werden. Daher dieses instinktive Wehren gegen gesunde Schulverhältnisse. Denn, läßt man diese gesunden Schulverhältnisse heraufkommen, dann wird die Autorität der heutigen Wissenschaftsgrößen sehr bald in furchtbarer Art untergraben sein. Darum handelt es sich, daß nun wirklich in den Menschen wiederum erzogen werden die elastischeren Seelenkräfte, die einfach aus dem gesunden Menschensinn heraus nachkommen können dem, was als Ergebnisse der Geisteswissenschaft verkündet werden kann. Dann wird man das, was zu sagen ist, auch an solchen Dingen verstehen, wie: daß der Mensch in einer absoluten Bewegung drinnen steckt. Man wird verstehen, wie entstehen kann aus dem Erdenbewußtsein ein Weltenbewußtsein. Wirklich bildlich, aber vielleicht ganz gut bildlich gesprochen: wie der Mensch sich fühlen lernen kann als ein Reisender durch den Weltenraum, der in einer drehenden, in einer von unten nach oben gehenden und in einer von rückwärts nach vorwärts gehenden Bewegung ist. Wenn man diese Bewegungen: drehend, im Drehen aufwärts, im Aufwärtsdrehen vorwärts gehend - wenn man diese Kurve hinzeichnet, bekommt man auch den Weg der Erde durch den Weltenraum. Nicht so bekommt man ihn, wie er gegenwärtig konstruiert wird, rein mathematisch-dynamisch aus der Kopernikanisch-Newton-schen Weltanschauung, sondern wenn man nachfährt demjenigen, was die innere Beobachtung ergibt. Es ist in dieser Weise nachzukonstruieren. Dann aber konstruiert man nicht ein Abstraktes wie die Koper-nikanisch-Newtonsche Weltanschauung, sondern ein sehr Konkretes, ein wirklich übersinnlich empirisch Erfahrenes also, wenn man diese Tautologie gebrauchen darf. Dieses Weltbewußtsein, das ist nicht bloß wichtig dadurch, daß der Mensch gewissermaßen beginnt, sich mehr bei der Wahrheit zu fühlen, als er sich jetzt fühlt, wo er glaubt, daß die Erdenbahn, so wie sie von der Kopernikanischen Weltanschauung konstruiert wird, die richtige ist. Sondern wenn man dieses Weltbewußtsein hat, hängt von diesem Weltbewußtsein vieles andere ab. Dann wird man dadurch innerlich gewissermaßen ein anderer Mensch. Man lernt sich fühlen nicht bloß als ein Erdenbürger, sondern als ein Weltenbürger. Die Welt erweitert sich einem, indem man konkret an die Kräfte herantritt, die nun wirklich wirksam sind in diesen Bewegungen. Beim Drehen von links nach rechts wird man gewahr die Wirkungen der Angeloi. Beim Steigen von unten nach oben die Wirkungen der Erzengel. Und beim Schreiten im Weltenraum von rückwärts nach vorne wird man gewahr die Richtung der Archai, die Kräfte der Archai, der Zeitgeister. Man wendet sich hin, indem man die absolute Weltenwanderung in sein Bewußtsein aufnimmt, in einen Geistesraum. Man wird gewahr, daß der physische Raum nur ein abstraktes Abbild dieses konkreten geistigen Raumes ist, in dem die Wirksamkeiten der höheren Hierarchien das Reale darstellen.

Qu'une telle conscience soit liée à quelque chose d’autre, ressort déjà de ce qu’ai justement dit. Qui a seulement un pré-sentiment, qu’il y a quelque chose de tel, qu'une telle chose est liée à la véritable entité de l'humain, doit quand-même considérer comme un terrible dommage de notre système d’éducation que nous éduquions nos enfants ainsi qu’après avoir laissé certaines forces s’ankyloser en eux jusqu'à la quinzième année, qu'ils doivent alors se développer en tant qu'étudiants de la même manière que ce doit être avec ces forces ankylosées. C'est pourquoi les jeunes entre la quinzième et la vingt et unième année accueillent/absorbent de toutes autres choses que celles qu'ils devraient absorber selon les exigences de notre temps. Par cela quelque chose de tout autre siège toutefois dans les âmes que ce qui devrait être en elles. En vérité, mes chers amis, en donnant les exhortations les plus belles et les plus pleines de pommade jusqu'à l'âge de quinze ans, puis à nouveau plus tard, à l'époque où les gens ont eu des idéaux, où ils étaient des jeunes femmes et des jeunes hommes de vingt ans ; les exhortations les plus belles et les plus pleines de pommade/onctueuses/mieleuses, vous ne parvenez à rien, ou seulement à ce que notre jeunesse universitaire et collégiale devienne ce qu'elle est aujourd'hui, ce que je n'ai pas besoin de décrire plus avant. Vous obtenez seulement quelque chose en mettant vraiment en évidence la force de la jeunesse universitaire, qui aujourd'hui n'est pas dégagée mais paralysée. La question de l'éducation aujourd'hui est en effet une question d’humanité. Elle n'est pas une question d'idéaux arbitraires, mais elle est une question d'humanité qui doit être comprise à partir des exigences les plus profondes du temps actuel. Tout au plus les humains présentent aujourd'hui que beaucoup devraient être autrement, disons, dans le traitement médical des humains, peut-être aussi dans les rapports juridiques, mais c'est tout de suite freiné à partir de la conscience des juristes, lorsque quelque chose est affirmé. Les gens préssentent que maintes choses devraient être autres, mais elles ne peuvent pas être faites autrement si l'attention est dirigée sur ne pas tuer les forces de l'humain dans les périodes correctes, mais les éveiller. L'humain n'est pas en vain dans la période de la vie comprise entre la septième et la quinzième année. Dans cette période de la vie, des forces déterminées proviennent de sa nature, avec lesquelles il faut compter lorsqu'on éduque et enseigne dans cette période de la vie. Quand on travaille dans la direction correspondante dans l'éducation et l'enseignement, ainsi c'est quelque chose d’autre que lorsqu’on travaille arbitrairement, sans considération de cette direction. On remarquera certaines choses quand on considérera de telles choses, auxquelles on ne prête pas attention aujourd'hui.

19

Daß ein solches Bewußtsein mit etwas anderem verknüpft ist, geht schon aus dem hervor, was ich eben gesagt habe. Wer nur eine Ahnung davon hat, daß es so etwas gibt, daß so etwas verbunden ist mit der wirklichen Wesenheit des Menschen, der muß es doch als einen furchtbaren Schaden unseres Erziehungswesens betrachten, daß wir unsere Kinder so erziehen, nachdem wir in ihnen gewisse Kräfte ablähmen lassen bis zum fünfzehnten Jahr hin, daß sie sich als Studenten dann so entwickeln müssen, wie es eben mit diesen abgelähmten Kräften sein muß. Daher nehmen die jungen Leute zwischen dem fünfzehnten und einundzwanzigsten Jahr ganz andere Dinge auf, als sie eigentlich schon nach den Anforderungen unserer Zeit aufnehmen sollten. Dadurch sitzt allerdings etwas ganz anderes in den Seelen, als eigentlich darin sitzen sollte. Wahrhaftig, meine lieben Freunde, dadurch, daß Sie die schönsten, salbungsvollsten Ermahnungen geben bis zum fünfzehnten Lebensjahr und dann wiederum später, in der Zeit, wo früher die Leute Ideale gehabt haben, wo sie Jungfrauen und Jünglinge von zwanzig Jahren waren; durch die schönsten, salbungsvollsten Ermahnungen erreichen Sie nichts, oder nur, daß unsere Universitätsund Hochschuljugend das wird, was sie heute ist, was ich nicht weiter zu beschreiben brauche. Nur dadurch erreichen Sie etwas, daß Sie wirklich Kräfte bloßlegen für den Aufenthalt an den Hochschulen, die heute nicht bloßgelegt, sondern gelähmt werden. Die Erziehungsfrage ist heute tatsächlich eine Menschheitsfrage. Sie ist nicht eine Frage von willkürlichen Idealen, sondern sie ist eine Menschheitsfrage, die aus den tiefsten Forderungen der gegenwärtigen Zeit heraus begriffen sein soll. Die Menschen ahnen höchstens heute, daß vieles anders sein sollte, sagen wir, in der medizinischen Behandlung der Menschen, vielleicht auch in den Rechtsverhältnissen, aber das wird ja gerade gedämpft aus dem Bewußtsein der Juristen heraus, wenn etwas geltend gemacht wird. Die Menschen ahnen, daß da manche Dinge anders sein sollten, aber sie können nicht anders gemacht werden, wenn nicht das Augenmerk darauf gelenkt wird, in den richtigen Zeitabschnitten die Kräfte des Menschen nicht zu ertöten, sondern zu erwecken. Der Mensch ist ja nicht umsonst in dem Lebensabschnitt zwischen dem siebten und fünfzehnten Jahr. In diesem Lebensabschnitt kommen ganz bestimmte Kräfte herauf aus seiner Natur, mit denen man rechnen muß, wenn man erzieht und unterrichtet in diesem Lebensabschnitt. Wenn man in der entsprechenden Richtung arbeitet in der Erziehung und im Unterricht, so ist das etwas anderes, als wenn man willkürlich, ohne die Berücksichtigung dieser Richtung arbeitet. Man wird gewisse Dinge bemerken, wenn man solches berücksichtigt, auf die heute kein Augenmerk gerichtet wird.

Dans l'essai qui paraîtra dans le prochain numéro du Waldorf Magazine, dans lequel notre école Waldorf devrait être traitée, j'ai indiqué sur ces rapports de différents points de vue. J'ai indiqué sur ce que nous ne pouvons plus nous contenter aujourd'hui d'une pédagogie qui est très souvent modelée à partir de la bien bonne, de la meilleure volonté. Là, certaines méthodes, principes et normes pédagogiques-didactiques sont établies, et l'on a la foi/la croyance - quoi que l'on puisse objecter, beaucoup de choses sont dites dans ce domaine par bonne volonté, mais pas par perspicacité approfondie - on a la foi que l'on peut apprendre ces normes de pédagogie. Les Herbartiens et leurs successeurs d'aujourd'hui ont cette croyance que parce qu’on apprend la pédagogie, on peut devenir un bon éducateur et un bon enseignant. Disons qu'une telle norme en matière de pédagogie serait la chose la plus parfaite que l'on puisse imaginer - elle est presque aussi mauvaise pour l'enseignement qu'une esthétique scolaire bien écrite l'est pour le peintre. On ne devient certainement pas peintre par l'esthétique scolaire bien écrite de la peinture, et on ne devient pas pédagogue par une pédagogie, aussi bien apprise soit-elle. Après tout, on n'a pas vraiment besoin de connaître la physiologie pour pouvoir se nourrir ; on peut se nourrir à partir de tout autres savoirs que celui de la physiologie. Nous avons la physiologie pour quelque chose de tout à fait autre de la nutrition, et c'est un succédané lorsque la physiologie doit intervenir pour la nutrition correcte. Cela m’a toujours été quelque chose de terrible quand je suis venu à des humains qui s'assoient à table avec la balance à côté d'eux pour mesurer et peser chaque morceau qu'ils mettent dans leur bouche, qu’ils ont à savourer lors d’un repas. Là, la physiologie intervient déjà dans le processus nutritionnel de manière dévastatrice. Vous en riez encore à partir d’une certaine naïveté. Dans le sens inverse, riraient ceux qui, aujourd'hui, par certains préjugés de science de la nature, considèrent cela comme justifié, et qui considèrent ce dont je vous ai parlé aujourd'hui comme un dilettantisme oublié de Dieu. On peut rire d'une telle chose aujourd'hui de points de vue très différents.

20

Ich habe in dem Aufsatz, der in der nächsten Nummer der Waldorf-Zeitschrift erscheinen wird, worin unsere Waldorfschule behandelt werden soll, von verschiedenen Gesichtspunkten aus auf diese Verhältnisse hingedeutet. Ich habe darauf hingedeutet, daß wir uns heute nicht mehr begnügen können mit einer solchen Pädagogik, wie sie sehr häufig aus ganz gutem, aus dem besten Willen heraus geformt wird. Da werden gewisse pädagogisch-didaktische Methoden, Grundsätze und Normen aufgestellt, und man hat den Glauben - was man sonst auch dagegen einwenden mag, es wird ja vieles aus gutem Willen, aber nicht aus gründlicher Einsicht auf diesem Felde gesagt -, man hat den Glauben, daß man lernen kann diese Normen der Pädagogik. Besonders auch die Herbartianer und ihre Nachfolger von heute haben diesen Glauben, daß man dadurch, daß man Pädagogik lernt, ein guter Erzieher und Unterrichter werden kann. Nun, setzen wir den Fall, solch eine Norm in der Pädagogik wäre das denkbar Vollkommenste - sie ist für den Unterricht fast so schlecht zu gebrauchen wie für den Maler eine gut geschriebene Schulästhetik. Man wird durch die gut geschriebene Schulästhetik der Malerei sicherlich kein Maler, und durch eine noch so gut gelernte Pädagogik auch kein Pädagoge. Man braucht ja auch wirklich schließlich die Physiologie nicht zu kennen, damit man sich ernähren kann; man kann sich ernähren aus ganz anderem Wissen als aus der Physiologie. Wir haben die Physiologie zu etwas ganz anderem als zur Ernährung, und es ist ein Surrogat, wenn eintreten muß die Physiologie für die richtige Ernährung. Es war mir immer etwas Schreckliches, wenn ich zu Menschen gekommen bin, die am Tische sitzen und neben sich die Waage haben, um jedes Stück abzumessen, abzuwiegen, das sie in den Mund stecken, das sie zu genießen haben zu einer Mahlzeit. Da greift schon in verheerender Weise Physiologie in den Ernährungsprozeß ein. Sie lachen darüber noch aus einer gewissen Naivität heraus. Im entgegengesetzten Sinn würden die lachen, die heute aus gewissen naturwissenschaftlichen Vorurteilen heraus dies als berechtigt empfinden, und die das, was ich heute zu Ihnen gesprochen habe, als gottverlassenen Dilettantismus ansehen. Man kann heute aus ganz verschiedenen Gesichtspunkten heraus über eine solche Sache lachen.

Donc, une pédagogie standard ne peut, en fait, pas faire un véritable pédagogue. Pourquoi ? Oui, elle est en fait destinée à vous faire prendre ses principes et à les appliquer ensuite complètement et toujours. Mais cela vous empêche d'éduquer, cela ne vous encourage pas à éduquer et à enseigner. Il y a autre chose qui vous encourage : si vous pouvez oublier la pédagogie à tout moment lorsque vous êtes face à votre classe, oubliez tout ce que vous avez appris sur la pédagogie. Et si un pédagogue a simplement absorbé une connaissance de la nature humaine d'une telle portée qu'il peut trouver les principes pédagogiques à tout moment de la connaissance de la nature humaine qu'ils émergent à nouveau à tout moment. C'est ce dont l'éducateur a besoin. Car on ne peut pas devenir pédagogue en apprenant la pédagogie, mais la pédagogie peut seulement être stimulée chez l'humain par l'acquisition de la connaissance de l'humain. La pédagogie devrait être complètement supprimée en tant que science, tout au plus la considérer comme le peintre considère l'esthétique, qui est certainement conscient qu'il ne peut pas apprendre à peindre à partir de celle-ci. Il y a quelque temps, un peintre de Munich m'a dit, lorsque je lui ai parlé d'esthétique, me rattachant à Carrière, le célèbre esthète : Oui, quand nous étions à l'école de peinture, nous appelions Carrière le « grogneur esthétique de l’exaltation ». - Les séminaristes, les pédagogues théoriques, ne sont pas encore d'humeur à les appeler « grogneurs pédagogiques de l’exaltation », car ils croient toujours encore que dans la pédagogie, on peut utiliser ce que l'on ne peut pas utiliser dans l'art. Mais c'est en fait la même chose dans les deux cas. À la place de la pédagogie séminaristique, nous devrions mettre, comme nous l'avons fait dans notre cours pour enseignants : la connaissance de la nature humaine, la vue dans la nature humaine, qui stimule ensuite une relation vivante avec la nature humaine naissante chez l'enfant, de sorte que la pédagogie naisse chez l'enseignant à chaque instant, de sorte que simplement de la façon dont on a l'enfant devant soi, naît le désir de l'éduquer de telle ou telle façon et de l'enseigner de telle ou telle façon. Cela crée une atmosphère complètement différente dans la salle de classe, car cette atmosphère n'est pas créée par une pédagogie standard, mais parce qu'elle découle de la vie de tous les instants. Si l'éducation et l'enseignement sortent d'une telle vie vivante, alors les forces qui devraient être là dans la quinzième année de vie ne sont pas dés-ankylosées, mais l'humain entre alors dans les années supérieures de telle manière qu'il ait les forces d'âme élastiques qu'il devrait avoir, de sorte que quelque chose de semblable puisse se produire pour notre époque, qui s'est produit lors de la transition du Moyen Âge à l'âge moderne, lorsque la conscience de pays s’est transformée en une conscience de la Terre, de sorte que la conscience de la Terre s’est transformée en une conscience de l’univers. Mais cela ne peut pas se passer par des expériences extérieures, mais seulement en étant rendu réceptif intérieurement aux différentes expériences successives que l'on peut avoir intérieurement, émotionnellement/selon l’âme. Pas une fois, dans les limites les plus étroites, l'humain n'a aujourd'hui conscience de la différence de ces expériences d’âme.

21

Also, eine Norm-Pädagogik kann eigentlich nicht zum wirklichen Pädagogen machen. Warum? Ja, sie ist ja eigentlich dazu bestimmt, daß man ihre Grundsätze aufnimmt und sie dann ganz und immer anwendet. Aber das hindert einen im Erziehen; das fördert einen nicht im Erziehen und Unterrichten. Da fördert einen etwas anderes: Wenn man jederzeit, wenn man seiner Klasse gegenübersteht, die Pädagogik vergessen kann, alles, was man an gelernter Pädagogik hat, vergessen kann. Und wenn man als Pädagoge einfach aufgenommen hat eine so weitgehende Menschenerkenntnis, daß man in jedem Augenblick die pädagogischen Grundsätze findet aus der Menschenerkenntnis, daß sie in jedem Augenblick neu entstehen. Das ist dasjenige, was der Pädagoge notwendig hat. Man kann nämlich gar nicht zum Pädagogen erzogen werden dadurch, daß man Pädagogik lernt, sondern die Pädagogik kann nur angeregt werden im Menschen dadurch, daß er Menschenerkenntnis erwirbt. Man sollte Pädagogik ganz streichen als Wissenschaft, höchstens sie so betrachten wie der Maler die Ästhetik, der sicher das Bewußtsein hat, daß er davon nicht malen lernen kann. Ein Münchener Maler hat mir vor einiger Zeit gesagt, als ich mit ihm über Ästhetik sprach, an Carriere anknüpfend, den berühmten Ästhetiker: Ja, wir haben dazumal, als wir auf der Malerschule waren, den Carriere genannt den «ästhetischen Wonnegrunzer». - Das ist etwas, was noch nicht als Stimmung ist in den Seminaristen, die theoretischen Pädagogen etwa zu nennen «pädagogische Wonnegrunzer », denn man glaubt noch immer, daß man in der Pädagogik dasjenige gebrauchen kann, was man in der Kunst nicht brauchen kann. Aber es ist in beiden eigentlich dasselbe. Man sollte an die Stelle der seminaristischen Pädagogik eben stellen, wie wir es getan haben in unserem Lehrerkurs: Menschenerkenntnis, Einsicht in die Menschennatur, die dann ein lebendiges Verhältnis zur werdenden Menschennatur im Kinde anregt, so daß in jedem Augenblick im Lehrer die Pädagogik geboren wird, daß einfach aus der Art, wie man das Kind vor sich hat, der Drang entsteht, es so und so 2u erziehen und so und so zu unterrichten. Das gibt eine ganz andere Art der Atmosphäre, die im Schulzimmer herrscht, weil eben nicht aus einer Normen-Pädagogik heraus diese Atmosphäre erzeugt wird, sondern weil sie aus dem lebendigen Leben heraus in jedem Augenblick erfließt. Kommt aus solch einem lebendigen Leben heraus Erziehung und Unterricht, dann werden eben die Kräfte nicht abgelähmt, die im fünfzehnten Lebensjahr da sein sollten, sondern dann kommt der Mensch in die höheren Jahre hinein so, daß er die elastischen Seelenkräfte hat, die er haben soll, damit für unsere Zeit etwas Ähnliches geschehen kann, was geschehen ist beim Übergang vom Mittelalter in die neuere Zeit, wo sich das Landbewußtsein in ein Erdenbewußtsein umgebildet hat, damit sich das Erdenbewußtsein umbildet in ein Weltenbewußtsein. Das kann aber nicht durch äußere Erfahrungen geschehen, sondern nur dadurch, daß man innerlich empfänglich gemacht wird für die aufeinanderfolgenden verschiedenen Erlebnisse, die man innerlich, seelisch haben kann. Nicht einmal in den engsten Grenzen hat heute der Mensch ein Bewußtsein von der Verschiedenheit dieser seelischen Erlebnisse.

Comment est-ce réellement aujourd'hui ? L’humain est un enfant, là il se comporte de manière enfantine, comme cela peut arriver conformément à son environnement/entourage. Il devient alors adulte. Ses concepts deviennent plus abstraits, ses expériences s'enrichissent ; c'est certainement le cas. Mais quelque chose de semblable n'arrive pas avec l'âme comme cela arrive avec notre extérieur-corporel. Nous recevons un visage plus net lorsque nous somme dans un certain âge, nous n'avons plus les formes arrondies de l'enfance, nous avons des cheveux blancs et des rides, et ainsi de suite, ou souvent des têtes chauves ; bref, la corporéité extérieure se modifie. Mais en fait, on pourrait dire que l'intérieur-âme ne change pas de cette manière ; tout au plus, elle est toujours plus enfoncée dedans, mais elle ne grandit pas de telle manière que sa relation avec le monde extérieur soit une autre. L'âge et l'enfance ne sont pas en rapport de la manière correcte. De telles choses, comme je les ai souvent accentuées, l'humain d’aujourd'hui ne les a plus dans sa conscience, par exemple, que lorsqu'on est devenu une personne âgée on peut bénir, et que la bénédiction a un certain sens, qu'elle n'a pas la même signification chez un humain d'âge moyen. Les humains d'aujourd'hui n'en ont aucune conscience, et d’ailleurs parce qu'ils ne savent pas que si l'on veut bénir correctement dans la vieillesse, on doit avoir appris à joindre les mains dans la jeunesse. Car ce n'est qu'en joignant les mains pour prier dans l'enfance que naît la capacité de bénir dans la vieillesse. Ce qui est d'âme est en rapport à la bénédiction et au jointement des mains ainsi que les cheveux de vieux le sont aux cheveux enfantins. Cette transformation intérieure tombe seulement dans le cercle d'expérience de l’humain actuel dans une mesure limitée. Mais elle doit y retomber de nouveau. L'humain doit revenir à envisager la vie entière dans ses différentes métamorphoses. Sinon, nous n'arriverons pas à dépasser les énormes dégâts causés, par exemple, par quelque chose comme : si quelqu'un est un peu doué et qu'il a dix-huit ou dix-neuf ans, alors il devient un feuilletoniste. Et ceux qui lisent alors seulement le feuilleton et n'ont aucune idée qu'un jeune de dix-huit ans a écrit ça, le lisent de la même manière qu'on lit un feuilleton dans l'absolu. Mais on ne devient pas plus vieux quand on est un feuilletoniste avec dix-huit ans, et écrit des feuilletons ; en fait, on reste toujours à cet âge-là. On ne se développe pas davantage. Mais il arrive aussi qu'à vingt, vingt et un ans, on devient assez mûr pour voter au parlement ou des conseillers municipaux et être élu ; on est alors un humain fini. Avec quarante ans, on n'a plus besoin de s'efforcer de devenir un humain plus parfait qu'on ne l’était avec vingt ans. On a donc atteint tout ce que le monde peut nous offrir et que l'on peut offrir au monde. Avec vingt ans, on choisit/élit ou on est choisi/élu, et rien de bien ne s’ajoute plus à cela. Ce n'est qu'alors, lorsque l'on envisagera de nouveau que la vie est quelque chose qui se transforme concrètement, qu'on comprendra aussi saisir le monde concrètement. Et alors chaque socialisme abstrait si souvent prôné/représenté aujourd'hui, disparaîtra ; quelque chose de concret prendra sa place.

22

Wie ist es eigentlich heute? Der Mensch ist ein Kind, da benimmt er sich kindlich so, wie das seiner Umgebung gemäß geschehen kann. Dann wird er ein Erwachsener. Seine Begriffe werden abstrakter, seine Erfahrungen werden reicher; gewiß, das ist alles der Fall. Aber etwas Ähnliches tritt mit der Seele nicht ein, wie es eintritt mit unserem Äußerlich-Leiblichen. Wir bekommen ein schärfer ausgeprägtes Gesicht, wenn wir in einem gewissen Alter sind, haben nicht mehr die rundlichen Formen der Kindheit, wir bekommen weiße Haare und Runzeln und so weiter, oder oftmals auch Glatzen; kurz, die äußere Leiblichkeit ändert sich. Aber eigentlich könnte man sagen: Das Innerlich-Seelische ändert sich nicht in dieser Weise; es wird höchstens immer mehr hineingestopft, aber es wächst nicht so, daß die Art der Stellung zur Außenwelt eine andere ist. Es hängt nicht in der richtigen Weise Alter und Kindheit zusammen. Solche Dinge, wie ich sie oftmals betont habe, die hat der Mensch heute nicht mehr in seinem Bewußtsein, zum Beispiel daß, wenn man ein alter Mensch geworden ist, man segnen kann, und daß das Segnen eine gewisse Bedeutung hat, daß es nicht dieselbe Bedeutung hat bei einem im mittleren Alter stehenden Menschen. Davon haben die Menschen heute kein Bewußtsein, und zwar deshalb nicht, weil man heute nicht weiß, daß, wenn man richtig segnen will im Alter, man in der Jugend gelernt haben muß, die Hände zu falten. Denn nur aus der Faltung der Hände zum Gebet in der Kindheit entsteht die Fähigkeit des Segnens im Alter. Das Seelische hängt in bezug auf Segnen und Händefalten so zusammen, wie die greisen Haare mit den kindlichen Haaren. Dieses innerliche Umwandeln, das ist etwas, was in den Erfahrungskreis des gegenwärtigen Menschen nur in beschränktem Maß hineinfällt. Das muß aber wieder hineinfallen. Der Mensch muß wieder dahin kommen, das ganze Leben in seinen verschiedenen Metamorphosen einzusehen. Sonst kommen wir über die ungeheuren Schäden nicht hinaus, die zum Beispiel durch so etwas erzeugt werden, wie: wenn einer ein bißchen begabt ist und er ist achtzehn oder neunzehn Jahre alt, dann wird er ein Feuilletonist. Und diejenigen, die dann nur das Feuilleton lesen und keine Ahnung haben, daß das ein Achtzehnjähriger geschrieben hat, lesen es so, wie man in absolutem Sinne ein Feuilleton liest. Dann wird man aber nicht mehr älter, wenn man mit achtzehn Jahren ein Feuilletonist ist, Feuilletons schreibt; man bleibt eigentlich immer in dem Alter. Man entwickelt sich nicht weiter. Dann kommt aber auch das, daß man mit zwanzig, einundzwanzig Jahren reif wird, ins Parlament zu wählen oder Stadtverordnete zu wählen und gewählt zu werden; da ist man ein fertiger Mensch. Man hat nicht mehr nötig mit vierzig Jahren anzustreben, ein vollkommenerer Mensch zu werden, als man mit zwanzig Jahren war. Man hat ja alles, was die Welt einem bieten kann, und was man der Welt bieten kann, erreicht. Mit zwanzig Jahren wählt man oder wird gewählt, und es kommt nichts Rechtes mehr dazu. Erst dann, wenn man wieder einsehen wird, daß das Leben etwas konkret sich Wandelndes ist, wird man auch die Welt konkret zu fassen verstehen. Und dann wird jener abstrakte Sozialismus, der heute so vielfach vertreten wird, schwinden; es wird etwas Konkretes an seine Stelle treten.

Ainsi, la montée de la conscience de l’univers à partir de la conscience de la Terre aura une conséquence significative pour la vie, notamment à travers ce qui est généré émotionnellement/à la mesure des sensations/du sentiment dans l'humain. Ce n'est pas ce que l'on sait à travers de telles choses qui est important, mais la façon dont on se sent à travers de telles choses qui est significatif. Les humains envisageront alors seulement certaines choses dans le contexte de la vie lorsqu'ils seront à cette conscience du monde.

23

Also das Heraufkommen des Weltenbewußtseins aus dem Erdenbewußtsein, das wird für das Leben eine bedeutsame Folge haben, namentlich durch das, was gefühlsmäßig im Menschen erzeugt wird. Nicht das, was man weiß durch solche Dinge, ist das Bedeutsame, sondern die Art, wie man durch solche Dinge fühlt, das ist das Bedeutsame. Die Menschen werden gewisse Dinge im Zusammenhang des Lebens erst einsehen, wenn sie zu diesem Weltbewußtsein gekommen sein werden.

Avant toutes choses, on parle aujourd'hui de manière très abstraite des générations successives. On pense à peu près - je pense nous qui avons atteint un âge respectable, je n'inclus pas les jeunes maintenant -, donc nous pourrions penser comme ça : tu as maintenant tel ou tel contenu. Tu vis comme ceci et comme cela. Dans ton enfance, tu a vécu ainsi et ainsi. - En cette relation, maintes personnes sont maintenant très éphémères, en ce qu’elles prennent très mal et ne comprennent pas que les enfants d'aujourd'hui font les mêmes choses que ce qu'on a fait soi-même ; elles aimeraient que les enfants actuels soient de la sorte, que l’on est maintenant dans l’âge, et ne comprennent pas que l’on est devenu quand-même d’abord de la sorte en y grandissant. Mais à part cela, intervient autre chose. Il intervient que l’humain se représente absolument les enfants tel qu'il a été dans la jeunesse, et qu’ainsi ils devraient être maintenant. Donc quelque peu comme j'étais dans les années soixante du siècle dernier, ainsi devraient être aussi les enfants qui naissent aujourd'hui. C'est une absurdité. Parce que nous avons absolument avancé dans l'espace des mondes. Et les enfants qui naissent maintenant - je reviens à ma comparaison initiale - naissent dans un autre espace de l’univers/des mondes. N'est-ce pas, si vous voyagez de Stuttgart à un autre endroit aujourd'hui, vous avez mangé à Stuttgart aujourd'hui et vous mangez ailleurs demain. Vous ne pouvez plus alors manger à Stuttgart quand vous voyagez. Et les enfants qui sont nés aujourd'hui, ils ne peuvent plus être de la sorte des enfants que nous étions, qui avons un âge respectable aujourd'hui. L'enfance elle-même change, on doit comprendre cela. C’est dépendant de notre mouvement absolu dans l'espace des mondes/de l’univers, dont l'espace mathématique est une représentation schématique.

24

Vor allen Dingen redet man heute ganz abstrakt von den aufeinanderfolgenden Generationen. Man denkt ungefähr - ich meine wir, die wir ein respektables Alter erreicht haben, die Jungen nehme ich jetzt aus -, also wir denken vielleicht so: Du hast jetzt diesen oder jenen Inhalt. Du lebst so und so. In deiner Kindheit hast du so gelebt. - In dieser Beziehung sind nun manche Leute sehr kurzlebig, indem sie das, was sie selbst als Kinder getrieben haben, den jetzigen Kindern sehr übelnehmen und nicht begreifen, daß die jetzigen Kinder dasselbe tun, was man selber getan hat; sie möchten, daß die jetzigen Kinder so artig sind, wie man jetzt im Alter ist, und begreifen nicht, daß man doch erst artig geworden ist durch das Heranwachsen. Aber abgesehen davon, tritt ja noch ein anderes ein. Es tritt das ein, daß der Mensch sich durchaus vorstellt: wie er in der Jugend gewesen ist, so müßten die Kinder jetzt sein. Also etwa so, wie ich in den sechziger Jahren des vorigen Jahrhunderts gewesen bin, so sollten die Kinder, die jetzt geboren werden, auch sein. Das ist Unsinn. Denn wir haben uns absolut weiterbewegt im Weltenraum. Und die Kinder, die jetzt geboren werden - ich gehe zu meinem ursprünglichen Vergleich zurück -, werden in einem anderen Weltenraum geboren. Nicht wahr, wenn Sie heute von Stuttgart nach einem anderen Orte reisen, haben Sie heute in Stuttgart gegessen und essen morgen anderswo. Sie können nicht mehr dann in Stuttgart essen, wenn Sie reisen. Und die Kinder, die heute geboren werden, die können nicht mehr so seelisch geartet sein wie die Kinder, die wir waren, die wir heute ein respektables Alter haben. Die Kindheit selbst ändert sich, das muß man begreifen. Das hängt zusammen mit unserer absoluten Bewegung im Weltenraum, von dem der mathematische Raum nur ein schematisches Abbild ist.

(19190928 388 389 La triarticulation est juste pour quelques siècles)
Les humains veulent toujours saisir les choses de manière absolue, et on se réjouit déjà aujourd'hui, quand les choses ne sont pas saisies de manière absolue.

25

Die Menschen wollen immer absolutistisch die Dinge auffassen, und man freut sich heute schon, wenn die Dinge nicht absolutistisch aufgefaßt werden.

J'ai nouvellement eu une grande joie, et d'ailleurs qu'un homme me visite à Berlin, qui — maintenant, comment dois-je le dire, avait lu la critique de la tri-articulation sous le titre « Un faux prophète » dans « Hilfe » (NDT : « Aide » probablement une publication). Je ne sais pas si vous connaissez cette élucubration. Un américain l'a donc lue et s'est dit : ce dont il est écrit de telle manière, là est quelque chose en cours à quoi je dois m'intéresser. — Et il vint alors chez moi avec Monsieur le Pasteur Rittelmeyer et démêla ce qu'il avait tiré de tout le faible style et ainsi de suite, pour qu'on doive s'intéresser à la chose.* Et parmi les questions qu'il posa, et toutes étaient très raisonnables, était aussi la suivante, qui me réjouissait particulièrement : Maintenant, la tri-articulation, on peut très bien l'envisager pour les temps présents ; on peut envisager que maintenant la tri-articulation soit nécessaire, qu'elle doive remplacer l'ancien État unitaire. Êtes-vous de l'opinion, que maintenant, la tri-articulation soit la solution définitive, ultime de la question sociale ? — C'était une question très judicieuse. Je pus lui répondre : je ne le crois vraiment pas. Mais dans la marche de l'évolution de l'histoire s'est donné dans les siècles écoulés que l'État unitaire monta. Maintenant la tri-articulation est devenue nécessaire par les exigences du temps. Et il viendra de nouveau un temps, où la tri-articulation devra être surmontée.Mais ce n'est pas le temps actuel, c'est le temps dans trois à quatre siècles. Alors on devra à nouveau penser comment on peut dissoudre la tri-articulation.- C'est le contraire de la pensée millénariste, le contraire de la pensée qui veut introduire un empire millénaire une fois pour toutes, la pensée qui se dit : nous devons amener un contexte bénit à l'humanité, alors il est là, alors il peut rester. — Si confortablement, ne peut être vécu dans le monde. Là, il est nécessaire que ce qui soit amené pour une époque particulière comme correct, soit à nouveau dissous par ce qui est le relativement correct pour l'époque suivante. C'est de cela qu’il s'agit. Cela s'appelle penser organiquement au contraire du penser mécanique qui domine le présent, où l'on pense en fait qu'il y a maintenant quelque chose d'absolument juste pour toutes les fois. Une est juste pour Stuttgart, l'autre pour New York, pour l'Australie. L'une est juste pour 1919, l'autre pour 2530. Non, l'évolution du monde ne le fait pas aussi confortable aux humains, que quoi que ce soit soit absolument juste. Les choses sont toujours justes pour des lieux particuliers et pour des temps particuliers. Et l'on doit penser concrètement à partir des conditions (Fin 19190928 388 389). Mais vous le ferez lorsque vous serez également conscient qu’on effectue des mouvements absolus dans l'espace de l’univers, mais qu’on peut seulement remarquer à partir d'expériences intérieures, à partir de vécus intérieurs.

26

Ich habe neulich eine große Freude gehabt, und zwar dadurch, daß mich ein Mann besuchte in Berlin, der - nun, wie soll ich es nennen -die Besprechung der Dreigliederung unter dem Titel «Ein falscher Prophet», in der «Hilfe» gelesen hatte. Ich weiß nicht, ob Sie dieses Elaborat kennen. Das hat also ein Amerikaner gelesen und hat sich gesagt: Wovon in solcher Weise geschrieben wird, da ist etwas dran, da muß ich mich dafür interessieren. - Und er kam dann mit Herrn Pfarrer Rittelmeyer zu mir und setzte auseinander, daß er aus dem ganzen schwäclichen Stil und so weiter entnommen habe, daß man sich für die Sache interessieren müsse. Und unter den Fragen, die er stellte und die alle sehr verständig waren, war auch die folgende, die mich besonders freute: Nun, die Dreigliederung, man kann sie für die jetzige Zeit sehr gut einsehen; man kann einsehen, daß jetzt die Dreigliederung notwendig ist, daß sie an die Stelle des alten Einheitsstaates treten muß. Sind Sie der Meinung, daß nun die Dreigliederung die letzte, endgültige Lösung der sozialen Frage ist? - Das war eine sehr verständige Frage. Ich konnte ihm antworten: Das glaube ich ganz und gar nicht. Sondern im Laufe der Geschichtsentwickelung hat sich in den verflossenen Jahrhunderten ergeben, daß mehr der Einheitsstaat heraufkam. Jetzt ist notwendig geworden durch die Zeitforderung die Dreigliederung. Und es wird wiederum eine Zeit kommen, wo die Dreigliederung überwunden werden muß. Aber das ist nicht die jetzige Zeit, das ist die Zeit in drei bis vier Jahrhunderten. Da wird man wiederum denken müssen, wie man die Dreigliederung ablösen kann. - Das ist der Gegensatz zu dem chiliastischen Denken, der Gegensatz zu dem Denken, das ein tausendjähriges Reich ein für allemal herbeiführen will, dem Denken, das sich sagt: Wir müssen einen gesegneten Zustand der Menschheit herbeiführen, dann ist er eben da, dann kann er bleiben. - So bequem lebt es sich nicht in der Welt. Da ist notwendig, daß dasjenige, was als richtig in einer bestimmten Epoche herbeigeführt wird, wiederum abgelöst wird von dem, was dann für die folgende Epoche das relativ Richtige ist. Das ist es, um was es sich handelt. Das heißt organisch denken im Gegensatz zum mechanischen Denken, das die Gegenwart beherrscht, wo man eigentlich meint, es gibt nun etwas ein für allemal absolut Richtiges. Das eine ist richtig für Stuttgart, das andere für New York, für Australien. Das eine ist richtig für 1919, das andere für 2530. Nein, so bequem macht es die Weltentwickelung den Menschen nicht, daß irgend etwas absolut Richtiges da ist. Die Dinge sind immer richtig für bestimmte Orte und für bestimmte Zeiten. Und man muß konkret aus den Verhältnissen heraus denken. Das wird man aber tun, wenn man auch sich bewußt ist, daß man im Weltenraum absolute Bewegungen ausführt, die man aber nur aus inneren Erfahrungen heraus, aus innerem Erleben heraus bemerken kann.

Je vous ai à nouveau rendu attentif aujourd'hui sur quelque chose qui devrait vous montrer comment les choses devraient être prises dans le présent en rapport à l'incorporation de la science de l’esprit dans notre culture contemporaine. Quiconque comprend de telles choses se rendra compte que les humains dans leur confort regimbent à accepter une chose comme l’est la science de l’esprit, parce que tout le reste est plus confortable. La science de l’esprit est donc terriblement inconfortable. Elle ne vous permet même pas de concevoir un état de fait/un contexte qui peut désormais toujours rester. Elle nous oblige à penser le bien seulement pour les siècles à venir, peut-être encore pour des temps plus courts. Mais on peut seulement penser cela lorsqu'à nouveau on ne juge plus l'humanité de représentations abstraites de raison analytique, mais lorsqu'on essaie de vraiment apprendre à connaître son époque dans sa particularité, et donc de connaître ses exigences. C'est justement inconfortable, mais c'est ce qui correspond à la réalité. Les humains d'aujourd'hui aimeraient s'en sortir très, très confortablement avec le développement de la culture, en particulier ceux qui veulent être des leaders dans l’évolution de la culture.

27

Ich habe Sie heute wiederum auf etwas aufmerksam gemacht, was Ihnen zeigen soll, wie die Dinge in der Gegenwart genommen werden sollen mit Bezug auf das Einverleiben der Geisteswissenschaft in unsere gegenwärtige Kultur. Wer solche Dinge begreift, wird einsehen, daß sich die Menschen in ihrer Bequemlichkeit sträuben gegen so etwas, wie die Geisteswissenschaft ist, denn alles andere ist bequemer. Geisteswissenschaft ist ja furchtbar unbequem. Sie gestattet einem nicht einmal, einen Zustand zu erdenken, der nun immer bleiben kann. Sie zwingt uns, das Gute nur für die nächsten Jahrhunderte, vielleicht noch für kürzere Zeit uns zu denken. Das kann man aber nur denken, wenn man wiederum nicht aus abstrakten Verstandesvorstellungen über die Menschheit urteilt, sondern wenn man versucht, seine Zeit in ihrer besonderen Eigentümlichkeit wirklich kennenzulernen, und dadurch ihre Anforderungen zu kennen. Das ist eben unbequem, aber es ist das, was der Wirklichkeit entspricht. Die Menschen möchten heute sehr, sehr bequem mit der Kulturentwickelung fertig werden, insbesondere diejenigen, die Führer sein wollen in der Kulturentwickelung.

Ici un petit exemple de ce qui n’a été communiqué sur la science de l'esprit et sa saisie par des personnalités donnant la mesure du présent : dans une ville - je ne veux pas dire les choses exactement, ce serait mal pris - dans une ville, quelqu'un a eu l'occasion de donner une conférence sur mon anthroposophie dans une université privée. Il rapporta sur la vision du monde de l’humain contemporain. Là il voulait aussi inclure, parce que c’est historiquement nécessaire, - on s'efforce donc d'arrondir les angles - une conférence sur l'anthroposophie. Comment a-t-il fait cela ? Eh bien, le programme, le plan de cours est établi au début du semestre, là on a insérée la énième leçon du semestre « Anthroposophie » ; ainsi qu’avait été discuté dans les leçons précédentes sur le darwinisme et ainsi de suite, l’homme avait inséré une certaine leçon pour « l'Anthroposophie de Steiner ». Cela a été fait au début du semestre. Il n'avait pas la moindre idée/brume quand il l'a mis en place, de ce qui est écrit dans un livre anthroposophique. Puis s’approcha le soir de la conférence, le Monsieur est apparu le matin à quelqu'un qui a mes livres, se laissa choisir les plus important de mes livres parmi ceux qu’il possédait, afin de s'informer, et tenir le soir sa conférence sur l'anthroposophie. Il est commode de « s'installer » dans une vision du monde et d’alors la « représenter avec autorité ». Mais ce n'est pas si rare en rapport aux conditions les plus différentes du présent. C'est un point qui mérite d'être discuté. Car, depuis peu de temps, beaucoup, beaucoup de choses ont été dites, récitées et écrites dans le présent, et elles sont acceptées avec foi. Et c'est de cette acceptation fidèle qu'est constitué ce que les gens ont dans leur tête et dans leur âme des différentes visions du monde. On n’a pas la permission de s'enfermer dans cette terrible superficialité qui s'est installée. On doit être clair qu'aujourd'hui, il faut d'abord regarder qui se tient là, où ceci ou cela ou tel est représenté de manière qui fait autorité.

28

Hier ein kleines Beispiel, das mir mitgeteilt worden ist mit Bezug auf Geisteswissenschaft und ihre Auffassung durch maßgebende Persönlichkeiten der Gegenwart: In einer Stadt - ich will die Dinge nicht ganz genau sagen, es wird einem übel genommen -, in einer Stadt hatte jemand die Gelegenheit, in einer Privathochschule auch über meine Anthroposophie einmal vorzutragen. Er trug vor über Weltanschauungen des Menschen der Gegenwart. Da wollte er auch einreihen, weil das historisch notwendig ist - man strebt ja nach Abrundung -, eine Vorlesung über Anthroposophie. Wie tat er das? Nun, den Lehrplan, den Vorlesungsplan macht man ja im Anfang des Semesters, da hat man die soundsovielte Stunde im Semester «Anthroposophie» eingesetzt; wie also in vorhergehenden Stunden gesprochen worden war über Darwinismus und so weiter, hatte der Mann eine bestimmte Stunde eingesetzt für « die Anthroposophie Steiners ». Das war im Anfang des Semesters gemacht. Er hatte, als er das einsetzte, nicht den geringsten Dunst, was in einem anthroposophischen Buche steht. Dann kam der Abend heran, an dem die Vorlesung war, da erschien dann der Herr bei irgend jemand, der meine Bücher hat, und ließ sich am Morgen die wichtigsten von meinen Büchern auswählen von dem, der sie besaß, um sich zu informieren, und - am Abend seine Vorlesung über Anthroposophie zu halten. Das ist bequem, sich so in eine Weltanschauung « einzuleben » und sie dann « autoritativ zu vertreten ». Aber das ist nicht so selten mit Bezug auf die verschiedensten Verhältnisse der Gegenwart. Das ist etwas, was verdient, besprochen zu werden. Denn aus nicht viel weitergehenden Tiefen ist sehr, sehr vieles in der Gegenwart gesagt, vorgetragen und geschrieben worden, und es wird gläubig hingenommen. Und aus diesem gläubig Hingenommenen setzt sich dann zusammen das, was die Leute in ihren Köpfen und in ihren Seelen von den verschiedenen Weltanschauungen haben. Man darf sich vor dieser Tatsache einer furchtbaren Oberflächlichkeit, die eingezogen ist, nicht verschließen. Man muß sich klar darüber sein, daß es heute notwendig ist, sich erst anzusehen, wer da steht, wo dieses oder jenes autoritativ vertreten wird.

Plus important que tout ce que je peux vous donner en substance, mes chers amis, c'est la stimulation de cette conscience vis-à-vis du temps présent ; cette conscience dont nous avons besoin, un immense besoin, d’envisager le degré d'approfondissement qui règne dans ce qui afflue sur nous, ce qui se fait valoir, et ce qui en réalité à droit/raison de se faire valoir. Si on parle de ces choses, ainsi on blesse beaucoup de gens aujourd'hui. Et les gens disent particulièrement vis-à-vis des anthroposophes et théosophes : Ils devraient être plus indulgents, ils devraient juger avec bienveillance et ne pas être aussi critiques, parce qu’ainsi, quand on est si critiques, cela blesserait les humains. Mais il se demande si c’est de l’amour de l’humain, quand on laisse non dit/non discuté que de tels humains seront lâchées sur l'éducation/la formation générale, qui le matin s'instruisent sur ce qu'ils ont à exposer le soir. Aux questions que la vie pose, il s’agit de comment elles sont posées. Il est important qu’on les pose correctement, alors seulement les choses correctes peuvent se donner.

29

Wichtiger als alles, was ich Ihnen inhaltlich geben kann, meine lieben Freunde, ist die Anregung dieses Bewußtseins gegenüber der heutigen Zeit; dieses Bewußtsein, daß wir es notwendig, ungeheuer notwendig haben, hinzusehen auf den Grad von Vertiefung, der in dem herrscht, was auf uns einströmt, was sich geltend macht, und was in Wirklichkeit recht hat, sich geltend zu machen. Redet man von diesen Dingen, so verletzt man heute geradezu viele Leute. Und besonders Anthropo-sophen und Theosophen gegenüber sagen die Leute: Die sollten doch nachsichtiger sein, sollten doch mit Wohlwollen urteilen und nicht so kritisch sein; denn wenn man so kritisch sei, so verletze das die Menschen. Aber es fragt sich, ob das Menschenliebe ist, wenn man es unbesprochen läßt, daß solche Menschen losgelassen werden auf die allgemeine Bildung, die sich am Morgen unterrichten über das, was sie am Abend vorzutragen haben. Bei den Fragen, die das Leben stellt, handelt es sich darum, wie sie gestellt werden. Es ist wichtig, daß man sie richtig stellt, dann allein können sich die richtigen Dinge ergeben.

Ainsi, j'ai essayé aujourd'hui de vous suggérer la nécessité que la conscience de la Terre se transforme en une conscience des mondes/de l’univers, tout comme la conscience de pays s'est transformée en une conscience de la Terre. Mais j'ai essayé de vous suggérer cela afin de vous faire remarquer à nouveau, d'un point de vue, sur maintes choses qui sont nécessaires à la mesure du sentiment pour amener des conditions plus saines/rapports plus sains dans notre culture que nous avons les avons actuellement.

30

So versuchte ich heute, Ihnen die Notwendigkeit nahezulegen, daß das Erdenbewußtsein sich in ein Weltenbewußtsein verwandele, wie sich das Landbewußtsein in ein Erdenbewußtsein verwandelt hat. Aber ich versuchte Ihnen dieses nahezulegen, um Sie wiederum von einem Gesichtspunkte aus hinzuweisen auf manches, was gefühlsmäßig notwendig ist zur Herbeiführung gesünderer Verhältnisse in unserer Kultur, als wir sie gegenwärtig haben.

Cette mise en place, oh, cela doit déjà se passer ! On aimerait y secouer les gens, on aimerait y faire appeler l'être humain endormi d'aujourd'hui. Mais ce n'est pas du tout si facile dans le présent. Maintes choses sont exécutées d’après cette direction, mais les humains évitent de se rendre familiers à fond de nos conditions. Il ne suffit pas qu’on érige des théories anthroposophiques. Il est nécessaire qu’on se fasse un regard acéré pour ce qui est nécessaire en notre temps et de ne pas s'encapsuler dans des préjugés. On doit se rendre ouverts pour ce qui doit être combattu, afin de pouvoir intervenir dans le présent tout de suite du point de vue d'un amour correct de l'humanité. Si seulement une quelque chose d’après cette direction peut être stimulé dans les âmes et les âmes tranquilles, alors est obtenu plus que par les théories les plus englobantes.

31

Dieses Herbeiführen, oh, das muß schon geschehen! Man möchte die Leute aufrütteln dazu, das schläfrige Menschenwesen der Gegenwart möchte man aufrufen dazu. Aber das ist gar nicht so leicht in der Gegenwart. Es wird ja manches nach dieser Richtung hin ausgeführt, aber die Menschen vermeiden es, sich gründlich mit unseren Zuständen bekannt zu machen. Es genügt nicht, daß man bloß anthro-posophische Theorien aufstellt. Es ist notwendig, daß man den Blick scharfmacht für das, was in unserer Zeit notwendig ist, und nicht sich einkapselt in Vorurteile. Man muß sich offen machen für das, was bekämpft werden muß, damit man gerade von dem Standpunkte einer richtigen Menschenliebe aus in die Gegenwart handelnd eingreifen kann. Wenn nur irgend etwas nach dieser Richtung hin angeregt werden kann in den Seelen und Gemütern, dann ist damit mehr erreicht als durch die umfassendsten Theorien.

Cela fait saigner le cœur quand on sait combien est vrai, ce que M. Molt a dit l'autre jour ici, à la cession du Conseil de culture, qu'il y a actuellement déjà des gens qui disent là : ah quoi, avant que nous pensions à quelque chose de tel comme ce qui vient de la tri-articulation de l'organisme social, nous préférons devenir une province de l'Entente. - C'est malheureusement vrai dans une très large mesure. Et il y a beaucoup d'autres choses liées à une telle attitude/mentalité, car, finalement, d'autres attitudes/mentalités peuvent seulement venir d'une inclination à l'approfondissement spirituel. Le temps actuel peut seulement s’assainir par un approfondissement spirituel.

32


Es blutet einem das Herz, wenn man weiß, wie wahr es ist, was neulich hier in der Kulturrats-Sitzung Herr Molt gesagt hat, daß es heute schon Leute gibt, die da sagen: Ach was, bevor wir an so etwas denken, wie das, was von der Dreigliederung des sozialen Organismus kommt, werden wir lieber eine Provinz der Entente. - Es ist leider in sehr weitem Umfange wahr. Und mit einer solchen Gesinnung hängt vieles andere zusammen, weil schließlich andere Gesinnungen nur kommen können von einer Hinneigung zur geistigen Vertiefung. Die heutige Zeit kann nur durch eine geistige Vertiefung gesunden.

Français seul

DIX-SEPTIÈME CONFÉRENCE, Stuttgart, 28 septembre 1919


Avec des idées, qui devraient nous-mêmes nous placer en tant qu'humains dans le monde spirituel, nous nous en tirons le mieux, quand nous essayons de nous orienter par des comparaisons des différents faits du monde.

Ce dont je veux parler aujourd'hui se laissera le mieux expliquer si je pars d'une telle comparaison, notamment si je compare notre conscience actuelle de l'humanité, que nous devons nous conquérir d’après la tache de notre époque, avec les niveaux antérieurs de conscience de l'humanité se développant.

Repensez à la conscience des Grecs, à la conscience spatiale ordinaire des Grecs, bien sûr la conscience spatiale pensée au sens large. Vous arriverez facilement sur ce que le Grec, avec sa conscience de l’espace, englobait en fait seulement un morceau de l'Europe : sa Grèce et ce qui la bordait, un morceau d'Asie, un morceau d'Afrique, et qu'en dehors de cette zone limitée, le monde reposait pour lui dans une certaine indétermination. On pourrait dire : ce qui formait l'horizon de sa conscience frôlait alentour une zone indéterminée pour sa conscience. Et c'est ce qu'on peut appeler sa conscience, si l'expression est autorisée - elle est bien sûr bosselée, comme le seront toujours les expressions pour de telles choses, car la conscience de la langue n'est pas dirigée là-dessus -, cette conscience du grec peut être appelée une conscience de pays. Vous savez maintenant que l'essentiel dans l’évolution vers le haut des temps modernes pour l'humanité et sa conscience consistait en ce que cette conscience de pays se développe en une conscience de la Terre, que pour la conscience de l'humain la surface de la Terre se bouclait dans une certaine mesure. L'humain se représente la surface de la terre comme une forme sphérique, provoquée par les découvertes de l'histoire récente. Prise selon l'histoire du monde, la chose était en même temps telle qu’en ce que cette conscience du monde, ou mieux dit, conscience de la Terre, apparut à partir de la conscience de pays,, un regard autour de soi sur l'extraterrestre qui est pour l’essentiel formé mathématiquement-géométriquement. La façon copernicienne de voir le monde est apparue, et on se représentait ce qu'il y a en dehors de la Terre dans l'espace, sous forme de mathématiques et de géométrie, ou tout au plus encore selon la mécanique. La vision du monde copernico-newtonienne est essentiellement une vision du monde mathématique-mécanique. Il devrait naturellement apparaître en fait la question pour tout humain vraiment pensant : Est-ce que ce qui peut être aperçu par l'humain dans l'espace, en dehors du terrestre, est, avec cela, épuisé/absorbé en images parce qu'on le représente de manière mathématique-mécanique ? C’est apparemment aussi peu épuisé que lorsque le Grec ancien se renfermait sur lui-même, se représentait son pays, qu'il a survolé de l'horizon de sa conscience, et a construit l'extérieur d'une certaine manière, l'a arrangé dans le sens de la fantaisie. L'humain moderne ne construit pas l'extraterrestre avec une fantaisie aussi poétique que le faisait le Grec ancien en rapport à ce qui lui était domaine de pays consciemment englobé en dehors de lui, mais l'humain moderne englobe ce qui est autour de lui avec une fantaisie mathématique. C'est donc aussi de la fantaisie. Et pour l’essentiel l'humanité du présent se tient encore absolument à ce point de vue : se représenter la Terre comme une grande sphère dans l'espace du monde, et l'extraterrestre en fait seulement englobant avec des représentations mathématiques, mécaniques, qui sont tout au plus purement mathématiques pour des humains particuliers, pensants quelque peu plus exactement, parce que donc les concepts conçus sur toutes sortes de forces gravitationnelles sont aujourd'hui omis/laissés de côté par des humains plus circonspects, et qu’en fait la vision du monde extraterrestre est seulement présentée mathématiquement.

Pour nous, et nous avons seulement besoin de rassembler ce que nous avons regardé au fil des ans sur sol spirituel-scientifique, pour nous aujourd'hui, les questions devront se soulever de savoir si alors les temps sont mûrs de vivifier cette image mathématique-mécanique de l'espace, cette image extraterrestre de l'espace avec quoi que ce soi d'autre, de la vivifier avec quoi que ce soi d'expérimental. Car quelque chose d'expérimental, cette image mathématique-mécanique de l'espace ne l'est absolument pas. C'est absolument quelque chose d'imaginaire. C'est quelque chose de construit. Cette image de l'espace, cette image copernicienne, képlérienne, newtonienne de l'espace a été assemblée, construite à partir d'un nombre relativement restreint d'observations. Vous comprendrez maintenant que, puisqu'il n'est pas encore possible d'explorer physiquement l'extraterrestre, une telle exploration ne peut se faire que dans un sens scientifique-spirituel. Mais dans un sens scientifique-spirituel, cela peut déjà se produire aujourd'hui d'une certaine manière. La compréhension mathématique-mécanique ne nous donne donc pas un véritable contenu humain. Le conçu mathématique-mécanique nous dit en fait seulement quelque chose en abstractions, qui ne se rapproche même pas du type de contenu demandé par nous . Tout ce que la physique mathématique, l'astrophysique ont à nous raconter aujourd'hui sur l'univers extraterrestre est finalement froid, sobre, sans réel contenu. Mais nous avons quand-même déjà pénétré dans le point du temps où il est impossible d’arriver plus loin dans l’évolution de l'humanité, si nous restons plantés à la simple image mécanico-mathématique du monde. Comme le grec ancien avait une conscience de pays, et que l'humain a développé une conscience de la Terre depuis le début de ce que l'on appelle communément le temps historique récent, la conscience de l'humanité doit désormais s'étendre à une conscience du monde. Et aujourd'hui, dans l'heure qu'il nous est encore possible de consacrer à de telles considérations, je veux vous donner au moins une brève indication, aphoristique, sur la façon dont devrait se former cette conscience du monde, qui devra prendre la place de la simple conscience de la Terre. Mais nous aurons toutefois encore beaucoup à faire à l'avenir, lorsque nous aurons rassemblé le plus exact, et aussi plus probant, plus justifiant, pour ce que je vais vous présenter aujourd'hui comme dans une esquisse aphoristique.

Comme vous le savez, la recherche scientifique-spirituelle est basée sur les expériences faites par l'âme. Vous avez reçu un grand nombre de telles expériences faites par l'âme dans ma « Science secrète/de l’occulte ». Dans cette « Science secrète », je suis allé aussi loin que nécessaire pour la conscience générale de l'humanité d'aujourd'hui. Mais il doit toujours être arrivé de plus en plus loin. Ce qui est écrit dans ma « Science secrète » doit être approfondi et étendu.

Maintenant, en rapport à conscience du monde, qui vient et à laquelle aspirer, nous sommes dans la situation - si j’ai la permission d’utiliser une comparaison - d'un voyageur assis dans un train. Il regarde par les fenêtres du wagon et se vit dans la représentation qu'il est assis tranquillement sur son banc. Il oublie que le train se meut vers l’avant. Le mouvement qu’il fait ensemble avec le train, il l’oublie. Tout d’abord, il considère seulement les mouvements qu'il fait lorsqu'il se lève ou qu'il bouge, dans son rapport aux autres humains qui sont pareillement assis dans le train. Ce que l’humain vit comme un tel voyageur dans le wagon est d'abord quelque chose de très limité, et cela peut être élargi s’il descend du train de temps en temps, en interrompant peut-être le voyage dans une ville ou une autre. Alors ce qu'il fait comme expériences à l'intérieur du train ne change pas, mais le contenu de sa conscience s'élargit chaque fois qu'il descend du train dans une autre ville et a là justement les expériences qu’il peut justement avoir dans la ville. Cela s'ajoute alors au contenu de son voyage, et l'image abstraite du voyage devient quelque chose de concret. Cela devient quelque chose du schéma du voyage, en ce que, dans ce schéma sera inscrit, ce qui arrive à quelqu'un concrètement comme expériences dans les villes particulières. Grâce à ces expériences, on a quelque chose qui vous confirme par expérience intérieure qu’on est arrivé plus loin et qu’on est entré dans d'autres rapports. On sait par les expériences qu'on n'était pas en paix, qu'on pouvait seulement se simuler cela pendant qu'on était soi-même dans le train.

Ce que je pense ici est absolument quelque chose d’autre que ce qui est souvent dit quand on parle de la pure vision du monde copernicienne. Naturellement, là sera aussi parlé de toutes sortes d'illusions dans lesquelles on est quand la terre est mue/bougée, et qu’on croit en fait qu'on est au repos sur la terre pendant qu’on bouge avec la terre entière. Mais ce qu’on dit là n'est pas pensé ici, mais j’aimerais ici renvoyer sur quelque chose d’autre : sur ce que l'humain peut faire certaines expériences purement intérieures au cours de sa vie, et en particulier au cours des expériences successives, qui peuvent être comparées aux expériences dans les villes, quand on descend et monte dans le train de chemin de fer et qu'on fait ainsi arrêt, dans une certaine mesure, en rapport à ses expériences intérieures de l’âme, en rapport à ce qui survient/se donne dans le type de contenu intérieur de l'expérience. Alors une caution pourrait être dans ce que l'on voyage dans le monde dans une certaine mesure à travers des espaces et que, dans ces espaces, on fait l'expérience de quelque chose qui nous montre : En tant qu'être humain, tu n'es pas en repos/paix, tu est saisi/compris sur un véritable voyage du monde. - Rendez-vous clair de cette comparaison, qu’il peut y avoir une telle chose. La preuve peut seulement reposer dans l'expérience réelle. Réalisez qu'il peut y avoir une expérience différente dans l'état de l'âme dans des temps successifs qui vous confirme : tu es dans des endroits différents de l'espace des mondes, dans une certaine mesure. Nous verrons après que tout cela n'est vraiment parlé que de manière comparative, que la différence entre les expériences successives nous indique un aspect beaucoup plus qualitatif de l'espace que le simple aspect quantitatif que l'on a à l'esprit quand on parle d'espace. Celui qui a vraiment des expériences intérieures, et pas seulement des expériences abstraites, que l’on trouve très souvent citées dans un sens très extérieur, où est parlé de mystique, il sait qu’il y a quelque chose comme ce que j’ai maintenant évoqué. Celui qui fait des expériences intérieures peut, au cours d’une vie sur Terre, remarquer des différences entre le contenu de l'âme tel qu'il l'avait à la trentième, à la quarantième, à la cinquantième année de sa vie. Il sait, lorsqu'il réfléchit sur ces expériences intérieures de l'âme, qu'il s'est, dans une certaine mesure, déplacé dans le monde, qu'il a visité d'autres endroits et que ses expériences intérieures, si je veux maintenant le nommer ainsi, mystiques, sont devenues d'autres. Je vous signale là certaines expériences, qui toutefois sont seulement discutées par ceux qui ne prennent pas le mysticisme dans un sens extérieur abstrait, mais ainsi qu’ il se présent réellement concret dans l'expérience intérieure. Le mystique abstrait parle du Dieu qui vit en lui à l'âge de vingt-cinq ans, à trente ans, à quarante ans et ainsi de suite jusqu'à la fin de sa vie. Celui qui sait vraiment saisir les expériences intérieures, sait aussi que ces expériences changent comme lors d'un voyage à travers le monde, ce qui n'est pas identique à une errance/randonnée alentour sur la Terre. Ainsi, lorsque je veux m'exprimer de façon mystique, nous mesurons consciemment l'espace du monde à travers nos expériences intérieures. Là nous nous sortons seulement si nous examinons notre rapport à l'environnement, toutefois d'une manière beaucoup plus spécifique/précise que nous le faisons habituellement.

Nous pouvons regarder notre rapport à l'environnement seulement ainsi que nous saisissions des yeux nos perceptions sensorielles d'un côté, et notre volonté, notre vouloir, notre faire de l'autre côté. En examinant nos perceptions sensorielles, nous sommes dans un certain rapport au monde extérieur, nous percevons certains faits du monde extérieur à travers nos yeux et nos oreilles, nous sommes en interaction vivante avec le monde extérieur. Ce qui se passe se passe dans une certaine mesure à la limite/au bord de notre corporéité. Aujourd'hui, je ne me mêlerai pas de certaines objections physiologiques ou épistémologiques qui peuvent apparemment être faites contre ce que je dis, parce que je veux esquisser la conscience à éduquer en contraste avec la conscience de la Terre et la conscience de pays.

Nous nous tenons donc avec nos perceptions sensorielles dans un certain rapport à des processus externes. Et à nouveau, lorsque nous agissons, lorsque nous accomplissons quelque chose, nous nous tenons aussi de l'autre côté, de l'autre pôle de notre être dans un certain rapport aux processus externes/extérieurs. Nous sommes embrouillés/mêlés dans les processus externes, car nous les effectuons en partie nous-mêmes. Entre ces deux extrêmes de notre vie humaine repose tout ce qui se joue sinon dans notre conscience : d'un côté, ce rapport au monde extérieur tel que nos sens nous le donnent, de l'autre côté, notre vouloir et notre agir. En ce que nous développons des sensations à nos perceptions sensorielles, en ce que nous développons des sentiments, nous vivons une vie intérieure. Et à nouveau, à partir de sentiments et de sensations, qui s'approfondissent ou se condensent en facultés, on pourrait dire, nous façonnons notre vouloir. Donc, entre percevoir et vouloir repose ce que nous vivons sinon psychiquement/par l’âme.

Mais maintenant, ce que nous avons dans notre perception sensorielle est seulement une unité apparente/n’est qu’apparemment une unité. Dans la perception sensorielle, nous regardons sur/vers le monde, et le monde nous semble, en regardant autour de nous, comme quelque chose d'unifié/d’unitaire, que nous embrassons justement avec les sens. Mais il y a un double dans cette apparente unité. Pour celui qui est réellement capable de percevoir, de percevoir conformément aux sens, pour lui l'unité apparente contient clairement un double : un existant en premier et un ascendant/montant, se produisant continuellement. Le monde en dehors de nous est dans un processus continu de mourir et à nouveau de naître. À aucun instant, c’est autre dans le monde que nous vivons dans quelque chose qui va au devant de la mort et qui, de la mort, remonte toujours à nouveau la vie. Si vous regardez seulement un nuage ou quelque chose d'autre dans le monde extérieur, ainsi ce nuage apparaît comme une unité. Mais il ne l’est pas. En vérité, quelque chose dans le nuage est en train de mourir et de cette mort, se développe à nouveau un se naître/se mettre bas/se mettre au monde. De ce qui se lève/s’amoncelle du passé, se développe une chose qui va vers l'avenir. Perpétuellement, dans ce que nous regardons, est contenu du carburant en apparition/en naissance, c'est-à-dire du devenant mort et du se créant ; du feu, cela signifie se créant/se donnant forme dans le futur. Si, par un entraînement tel qu'il est présenté dans « Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs ? », nous apprenons à séparer l'un de l'autre ces deux pôles de la perception sensorielle, nous apprenons vraiment à ressentir chaque phénomène vis-à-vis du mourir et de l’être né/mis bas, alors pour la première fois le monde acquiert un visage réel pour nous. Celui qui est correctement formé, se tient aussi ainsi face à un humain en ce qu'il perçoit sensoriellement en lui, qu'il voit perpétuellement en lui quelque chose qui meurt et quelque chose qui renaît. Mourir – naître/être né, mourir – naître/être né : c'est quelque chose qui est absorbé/accueilli par notre perception, si nous nous entraînons seulement un peu vis-à-vis de cette perception.

Mais maintenant, c'est l’instant, où cette mort et cette renaissance continues nous deviennent objets , où nous le voyons vraiment, où nous ne le pensons pas purement abstraitement, mais où nous voyons, où nous voyons vraiment perpétuellement, un cadavre devenir dans l’humain et un enfant naître/apparaître - on peut le voir ainsi -, à l’instant où cela devient une perception, à l’instant nous sommes dedans dans le percevoir des trois hiérarchies, Angeloi, Archangeloi, Archai. Le monde reçoit alors réellement ce contenu. Nous ne voyons plus les choses comme nous les voyons sinon dans la nature lorsque nous percevons cette nature comme une unité. Nous ne pouvons pas du tout percevoir ce mourir et être mis bas, ce prana et ce shiva de la nature, sans que nous trouvions transformé, trouvions dans une certaine mesure toute la nature dissoute, dans les actions des entités spirituelles des trois hiérarchies qui se tiennent au-dessus de l'humain.

C'est justement ainsi à l'autre pôle. Lorsque nous regardons l'autre pôle, celui de nos actions, de nos réalisations, ainsi nous avons aussi là dedans à nouveau un perpétuel mourir et un perpétuel naître. Mais à ce pôle, nous percevons plus difficilement ce qui vit spirituellement la dedans. Néanmoins - nous pouvons le percevoir. Une formation plus longue est nécessaire, mais nous pouvons le percevoir. Nous percevons alors ces hiérarchies que nous trouvons décrites comme des séraphins, des chérubins, des trônes. Et ce qui est là entre, nous le percevons par l'observation de soi/auto-observation, l'observation de cet être dont je vous ai dit qu'il se tient au milieu dedans entre ces deux pôles. En bref, tout devient beaucoup plus vivant et spirituel dans ce monde lorsque nous montons à une telle contemplation.

Mais en ce que nous montons à cette contemplation, notre vie de l’âme change considérablement. A l’instant où nous en arrivons vraiment à voir les actions des êtres spirituels dans notre périphérie, nous arrivons aussi à percevoir concrètement ces différences dans la vie de l'âme dans les temps successifs dont j'ai parlé à l’instant de manière comparative. Et alors, lorsque nous avons appris - c'est difficile à apprendre, mais cela peut être appris - à prêter attention à ces changements intérieurs dans l'expérience intérieure concrète, alors nous nous percevons vraiment comme un voyageur à travers l'espace des mondes. Nous savons alors, non pas par des réflexions mathématiques extérieures, ni par quelques télescopes, ni par des observations angulaires/des triangulations, mais par la succession des expériences intérieures, qu’avec la Terre, nous avons changé de place dans l'espace de l'univers. L'espace de l’univers devient alors autre chose que l'espace de l’univers mathématique-mécanique de Kopernikus, Kepler, Galilei, Newton. L'espace des mondes devient alors quelque chose de vivant intérieurement. Et nous apprenons à distinguer/différencier les mouvements que nous faisons, que nous faisons tout simplement absolument en tant qu'êtres humains dans l'espace des mondes. Nous apprenons à distinguer un mouvement que nous faisons de gauche à droite, donc un véritable mouvement que nous faisons avec la Terre de gauche à droite. Et nous apprenons à connaître un autre mouvement que nous faisons montant. Nous le faisons ainsi que nous savons : non seulement nous tournons, mais nous montons dans l'espace. Et un troisième mouvement, que je voudrais appeler un mouvement de marche/d’avancement : nous le faisons de l'arrière vers l'avant. - Ce n'est pas identique avec un se mouvoir sur la Terre, mais c'est quelque chose que nous faisons/à quoi nous participons avec la terre, que nous pouvons constater par l'expérience intérieure/le vécu intérieur. Nous pouvons constater que nous nous tournons de gauche à droite, que nous montons en ce que nous nous tournons et que nous progressons en même temps. Donc un triple mouvement, que nous faisons simplement de manière absolue, non pas par rapport à un autre corps du monde/des mondes, mais que nous faisons de manière absolue dans l'espace de l’univers/du monde, nous le percevons par les expériences intérieures.

Maintenant, vous direz : la conscience du présent des humains est loin d'avoir un pressentiment que l'humain est, dans ce sens, un voyageur dans l’univers et qu'il peut même constater ce voyage dans l’univers. - Oui, il existe un moyen pour les humains d'atteindre une telle conscience, quand aussi la conscience des humains/de l’humain du présent est encore si éloignée de ces choses. Ce que j'ai décrit est simplement une réalité, et si les gens d'aujourd'hui n'en savent rien, cette ignorance peut vraiment être comparée à la foi d'une personne qui est assise dans un train et qui se croit en repos alors qu'il continue à se mouvoir avec tout le train. Pourquoi l’humain a-t-il cette foi /croyance ? Premièrement, depuis trois ou quatre siècles, tout de suite la vision du monde copernicienne purement mathématique-mécanique a plus endormi qu’éclairé l'humain. J'ai donc déjà souvent fait remarquer que cette vision du monde purement mathématique-mécanique est en fait basée sur une erreur assez évidente/manifeste. Elle est quelque chose de confortable. Elle représente l'image spatiale/de l’espace de manière confortable, mais justement en réalité quand-même seulement de manière confortable. Voyez-vous, dans l'ouvrage bien connu de Copernic sur le bouleversement des corps de l’univers dans l'espace de l’univers, il y a trois phrases/théorèmes/principes, mais la science actuelle se base seulement sur les deux premiers et ne tient pas compte du troisième. Copernic savait encore quelque chose de plus que ce qu’adopte la science astronomique contemporaine. Et ce plus encore, il l'a gardé secret dans sa troisième phrase/son troisième théorème ! Mais le troisième théorème/principe reste toujours inconsidéré. Les observations faites avec le système copernicien ne collent pas, mais la-dessus la science actuelle s'en remet/se surmonte. Quand aujourd'hui, sous certaines circonstances, on examine purement conformément aux expérience où, vu de la Terre, l'une ou l'autre étoile devrait se trouver à un certain moment, selon le calcul correct, selon le système copernicien, elle n'y est pas. Mais on a alors ce qu'on appelle la correction de Bessel et on applique toujours une correction au résultat ; alors la bonne chose en ressort. L'application de cette correction n'est nécessaire que parce qu’on n'a pas été pris en compte le troisième principe/théorème de Copernic. Ainsi, une vision du monde commode, schématique, mathématique-mécanique a été créée au cours des trois ou quatre derniers siècles. Cela ne colle pas avec beaucoup de choses ; mais même aujourd'hui, on est toujours une gourde scientifique quand on parle de ce que la chose ne colle pas. C’est scientifique de croire fermement que les choses collent.

Donc, l'humanité a toujours été endormie par la vision copernicienne du monde en rapport à certaines choses, qui sont cependant à constater clairement intérieurement. La conscience humaine est quelque peu troublée. Mais à l'avenir, nous devrons veiller à ce qu'elle ne soit plus altérée.

J'ai souvent dit que les humains ne veulent pas envisager les choses spirituelles-scientifiques, ne veulent pas les envisager à travers leurs propres sens sains. Cela vient en fait seulement de certains préjugés d’ éducation qui règnent fortement répandus à l'heure actuelle. Il arrive très souvent que lorsqu'un chercheur en sciences de l’esprit partage aujourd'hui ses découvertes, les gens disent : Eh bien, cela aimerait être ainsi, mais seul peut le savoir celui ayant suivi un certain entraînement, les gens l’appellent mystique. - C'est correct jusqu’à un certain degré, mais pas tout à fait. Je l'ai souvent souligné : à un degré très élevé aujourd'hui, chaque humain, purement à partir de sa propre conscience, pourrait envisager ce qui est donné, par exemple, dans ma « Science secrète ». Il n'a pas besoin de l'accepter sur la seule base de l'autorité, mais il peut le voir à travers le bon sens/la saine raison analytique(Verstand) humaine. Mais comment ? Il pourrait l’envisager s'il était envoyé de sa septième à sa quinzième année à l'école Waldorf et là, par une méthode qui correspond aux faits et à la réalité, il pourrait obtenir ses forces d'âme développées d'une manière saine, et alors venir dans des écoles supérieures avec ces forces d'âme développées d'une manière saine, et ensuite reprendre avec les forces d'âme élastiques nécessaires ce qu'on apprend habituellement seulement après la quinzième année. Ce serait le chemin pour avoir des humains qui disent simplement : tout le reste n'a pas de sens, parce que la réalité est seulement donnée par ce que la science de l’esprit constate du monde. Qu’on ne l'admette pas, ce n'est pas parce qu’on ne peut envisager la science de l’esprit sans formation/entraînement, mais parce que notre éducation scolaire entre la septième et la quinzième année est ainsi que certaines forces sont seulement tuées, paralysées, au lieu d'être éveillées. C'est pourquoi les humains sont réticents/rechignent à accepter le contenu factuel de ce qui est donné par la science de l’esprit, alors qu'ils l'accepteraient à un haut degré si les forces de leur âme étaient saines. Ces forces d'âme sainement développées ne sont pas aussi mortes et rigides qu’elle sont chez la plupart des humains actuels ; elles sont beaucoup plus mobiles, beaucoup plus élastiques et très facilement, si ces forces d'âme avaient été correctement développées entre la septième et la quinzième année, l’humain serait devenu têtu indiscipliné vis-à-vis de l’actuelle érudition. Aujourd'hui, les humain se laissent faire en beaucoup de choses, notamment ce qu’on rende leurs illusions encore plus grandes qu'elles ne le sont déjà, par certaines hypothèses injustifiées.

J'ai souvent cité un exemple très caractéristique : On raconte aux enfants de douze, treize et quatorze ans que la foudre est causée par des phénomènes de frottement dans les nuages, et admet en même temps que les nuages sont humides. Bien sûr. Mais ensuite, quand on veut produire l'image terrestre de la foudre, l'étincelle électrique, il faut garder la machine électrique et tout ce qui y appartient complètement secs, de sorte que rien d'humide ne soit présent, que tout soit mis de côté qui est exclusivement là où l’éclair devrait apparaître, qui devrait être le même phénomène que l'étincelle électrique. Les élèves le tolèrent, et les adultes aussi, quand ils sont bercés par toutes sortes d'hypothèses. Il existe d'innombrables exemples de ce genre, où les gens acceptent des absurdités révélées, simplement sur la base de l'autorité, parce que notre époque a « retiré toute autorité » et n’est « plus croyante en l'autorité ». Mais si elle ne l'était pas, la vision du monde socialiste-marxiste habituelle n'aurait jamais pu voir le jour à notre époque, car elle est beaucoup plus croyante en l'autorité que le vieux catholicisme.

Il s'agit donc de ce qu'aujourd'hui, c'est vraiment une tâche de la culture de surmonter tout ce qui inhibe tant les pouvoirs de compréhension/saisie de l'humain, la capacité conceptuelle de l'humain, au moyen d'une éducation scolaire saine. C'est l'une des toutes premières tâches sociales, pour arriver à lever les obstacles à la compréhension des humains. Ensuite, on ne laissera plus venir à soi de manière aussi indisciplinée/rebelle ce que fournit la science de l’esprit. Mais les humains deviendrons quelque peu têtus s'ils sont développés de manière saine, vis-à-vis de maintes choses que la science officielle offre aujourd'hui ; alors ils prendront très vite conscience des contradictions stupéfiantes. D'où cette résistance instinctive à des rapports/des conditions scolaires saines. Car si on laisse ces conditions scolaires saines monter, l'autorité des grandeurs actuelles de science sera très bientôt sapée de façon terrible. C'est pourquoi il s’agit que maintenant vraiment dans l’humain soient à nouveau éduquées les forces d'âme les plus élastiques, qui peuvent simplement venir à partir du sens humain sain de ce qui peut être proclamé/annoncé comme les résultats de la science de l’esprit. On comprendra alors ce qui est à dire, aussi à de telles choses comme : l'humain est fiché dans un mouvement absolu. On comprendra comment une conscience de l’univers peut naître de la conscience terrestre. Parlé dans un sens vraiment figuré, mais peut-être dans un très bon sens figuré : comment l'humain peut apprendre à se sentir comme un voyageur dans l'univers, qui est dans un mouvement de rotation, dans un mouvement qui va de bas en haut, et dans un mouvement qui va d'arrière en avant. Si on trace ces mouvements : tournant, dans le tourner vers le haut, dans le tourner vers le haut allant en avant – quand on trace cette courbe, on obtient aussi le chemin de la terre à travers l'espace de l’univers. On le reçoit non pas tel qu'il est actuellement construit, purement mathématiquement-dynamiquement à partir de la vision copernicienne-newtonienne du monde, mais quand on suit ce que l'observation intérieure donne. C’est à construite d’après cela de cette manière. Mais alors on ne construit pas une vision abstraite du monde comme la vision du monde copernico-newtonienne, mais une très concrète, une expérimentée empiriquement vraiment suprasensible, si donc on a la permission d’utiliser cette tautologie. Cette conscience du monde n'est pas purement importante parce que dans une certaine mesure l'humain commence à se sentir plus en contact avec la vérité qu'il ne se sent maintenant, où il croit qu’est correcte l'orbite de la terre, telle qu'elle est construite par la vision du monde copernicienne. Mais quand on a cette conscience du monde, beaucoup d'autres choses dépendent de cette conscience du monde. On devient alors intérieurement un autre humain, dans une certaine mesure. On apprend à se sentir non seulement comme un citoyen de la Terre, mais aussi comme un citoyen de l’univers. Le monde s'élargit à mesure que l'on s'approche des forces qui sont réellement à l'œuvre dans ces mouvements. En tournant de gauche à droite, on prend conscience des effets de l'Angeloi. En montant de bas en haut, on prend conscience des effets de l’Archange. Et en marchant dans l'espace de l’univers de l'arrière vers l'avant, on prend conscience de la direction de l'Archai, des forces de l'Archai, l’ esprit du temps. On se tourne à lui en ce qu’on prend la randonnée absolue des monde dans sa conscience, dans un espace de l’esprit. On devient conscient que l'espace physique est seulement une image abstraite de cet espace spirituel concret, dans lequel les activités des hiérarchies supérieures représentent le réel.

Qu'une telle conscience soit liée à quelque chose d’autre, ressort déjà de ce qu’ai justement dit. Qui a seulement un pré-sentiment, qu’il y a quelque chose de tel, qu'une telle chose est liée à la véritable entité de l'humain, doit quand-même considérer comme un terrible dommage de notre système d’éducation que nous éduquions nos enfants ainsi qu’après avoir laissé certaines forces s’ankyloser en eux jusqu'à la quinzième année, qu'ils doivent alors se développer en tant qu'étudiants de la même manière que ce doit être avec ces forces ankylosées. C'est pourquoi les jeunes entre la quinzième et la vingt et unième année accueillent/absorbent de toutes autres choses que celles qu'ils devraient absorber selon les exigences de notre temps. Par cela quelque chose de tout autre siège toutefois dans les âmes que ce qui devrait être en elles. En vérité, mes chers amis, en donnant les exhortations les plus belles et les plus pleines de pommade jusqu'à l'âge de quinze ans, puis à nouveau plus tard, à l'époque où les gens ont eu des idéaux, où ils étaient des jeunes femmes et des jeunes hommes de vingt ans ; les exhortations les plus belles et les plus pleines de pommade/onctueuses/mieleuses, vous ne parvenez à rien, ou seulement à ce que notre jeunesse universitaire et collégiale devienne ce qu'elle est aujourd'hui, ce que je n'ai pas besoin de décrire plus avant. Vous obtenez seulement quelque chose en mettant vraiment en évidence la force de la jeunesse universitaire, qui aujourd'hui n'est pas dégagée mais paralysée. La question de l'éducation aujourd'hui est en effet une question d’humanité. Elle n'est pas une question d'idéaux arbitraires, mais elle est une question d'humanité qui doit être comprise à partir des exigences les plus profondes du temps actuel. Tout au plus les humains présentent aujourd'hui que beaucoup devraient être autrement, disons, dans le traitement médical des humains, peut-être aussi dans les rapports juridiques, mais c'est tout de suite freiné à partir de la conscience des juristes, lorsque quelque chose est affirmé. Les gens préssentent que maintes choses devraient être autres, mais elles ne peuvent pas être faites autrement si l'attention est dirigée sur ne pas tuer les forces de l'humain dans les périodes correctes, mais les éveiller. L'humain n'est pas en vain dans la période de la vie comprise entre la septième et la quinzième année. Dans cette période de la vie, des forces déterminées proviennent de sa nature, avec lesquelles il faut compter lorsqu'on éduque et enseigne dans cette période de la vie. Quand on travaille dans la direction correspondante dans l'éducation et l'enseignement, ainsi c'est quelque chose d’autre que lorsqu’on travaille arbitrairement, sans considération de cette direction. On remarquera certaines choses quand on considérera de telles choses, auxquelles on ne prête pas attention aujourd'hui.

Dans l'essai qui paraîtra dans le prochain numéro du Waldorf Magazine, dans lequel notre école Waldorf devrait être traitée, j'ai indiqué sur ces rapports de différents points de vue. J'ai indiqué sur ce que nous ne pouvons plus nous contenter aujourd'hui d'une pédagogie qui est très souvent modelée à partir de la bien bonne, de la meilleure volonté. Là, certaines méthodes, principes et normes pédagogiques-didactiques sont établies, et l'on a la foi/la croyance - quoi que l'on puisse objecter, beaucoup de choses sont dites dans ce domaine par bonne volonté, mais pas par perspicacité approfondie - on a la foi que l'on peut apprendre ces normes de pédagogie. Les Herbartiens et leurs successeurs d'aujourd'hui ont cette croyance que parce qu’on apprend la pédagogie, on peut devenir un bon éducateur et un bon enseignant. Disons qu'une telle norme en matière de pédagogie serait la chose la plus parfaite que l'on puisse imaginer - elle est presque aussi mauvaise pour l'enseignement qu'une esthétique scolaire bien écrite l'est pour le peintre. On ne devient certainement pas peintre par l'esthétique scolaire bien écrite de la peinture, et on ne devient pas pédagogue par une pédagogie, aussi bien apprise soit-elle. Après tout, on n'a pas vraiment besoin de connaître la physiologie pour pouvoir se nourrir ; on peut se nourrir à partir de tout autres savoirs que celui de la physiologie. Nous avons la physiologie pour quelque chose de tout à fait autre de la nutrition, et c'est un succédané lorsque la physiologie doit intervenir pour la nutrition correcte. Cela m’a toujours été quelque chose de terrible quand je suis venu à des humains qui s'assoient à table avec la balance à côté d'eux pour mesurer et peser chaque morceau qu'ils mettent dans leur bouche, qu’ils ont à savourer lors d’un repas. Là, la physiologie intervient déjà dans le processus nutritionnel de manière dévastatrice. Vous en riez encore à partir d’une certaine naïveté. Dans le sens inverse, riraient ceux qui, aujourd'hui, par certains préjugés de science de la nature, considèrent cela comme justifié, et qui considèrent ce dont je vous ai parlé aujourd'hui comme un dilettantisme oublié de Dieu. On peut rire d'une telle chose aujourd'hui de points de vue très différents.

Donc, une pédagogie standard ne peut, en fait, pas faire un véritable pédagogue. Pourquoi ? Oui, elle est en fait destinée à vous faire prendre ses principes et à les appliquer ensuite complètement et toujours. Mais cela vous empêche d'éduquer, cela ne vous encourage pas à éduquer et à enseigner. Il y a autre chose qui vous encourage : si vous pouvez oublier la pédagogie à tout moment lorsque vous êtes face à votre classe, oubliez tout ce que vous avez appris sur la pédagogie. Et si un pédagogue a simplement absorbé une connaissance de la nature humaine d'une telle portée qu'il peut trouver les principes pédagogiques à tout moment de la connaissance de la nature humaine qu'ils émergent à nouveau à tout moment. C'est ce dont l'éducateur a besoin. Car on ne peut pas devenir pédagogue en apprenant la pédagogie, mais la pédagogie peut seulement être stimulée chez l'humain par l'acquisition de la connaissance de l'humain. La pédagogie devrait être complètement supprimée en tant que science, tout au plus la considérer comme le peintre considère l'esthétique, qui est certainement conscient qu'il ne peut pas apprendre à peindre à partir de celle-ci. Il y a quelque temps, un peintre de Munich m'a dit, lorsque je lui ai parlé d'esthétique, me rattachant à Carrière, le célèbre esthète : Oui, quand nous étions à l'école de peinture, nous appelions Carrière le « grogneur esthétique de l’exaltation ». - Les séminaristes, les pédagogues théoriques, ne sont pas encore d'humeur à les appeler « grogneurs pédagogiques de l’exaltation », car ils croient toujours encore que dans la pédagogie, on peut utiliser ce que l'on ne peut pas utiliser dans l'art. Mais c'est en fait la même chose dans les deux cas. À la place de la pédagogie séminaristique, nous devrions mettre, comme nous l'avons fait dans notre cours pour enseignants : la connaissance de la nature humaine, la vue dans la nature humaine, qui stimule ensuite une relation vivante avec la nature humaine naissante chez l'enfant, de sorte que la pédagogie naisse chez l'enseignant à chaque instant, de sorte que simplement de la façon dont on a l'enfant devant soi, naît le désir de l'éduquer de telle ou telle façon et de l'enseigner de telle ou telle façon. Cela crée une atmosphère complètement différente dans la salle de classe, car cette atmosphère n'est pas créée par une pédagogie standard, mais parce qu'elle découle de la vie de tous les instants. Si l'éducation et l'enseignement sortent d'une telle vie vivante, alors les forces qui devraient être là dans la quinzième année de vie ne sont pas dés-ankylosées, mais l'humain entre alors dans les années supérieures de telle manière qu'il ait les forces d'âme élastiques qu'il devrait avoir, de sorte que quelque chose de semblable puisse se produire pour notre époque, qui s'est produit lors de la transition du Moyen Âge à l'âge moderne, lorsque la conscience de pays s’est transformée en une conscience de la Terre, de sorte que la conscience de la Terre s’est transformée en une conscience de l’univers. Mais cela ne peut pas se passer par des expériences extérieures, mais seulement en étant rendu réceptif intérieurement aux différentes expériences successives que l'on peut avoir intérieurement, émotionnellement/selon l’âme. Pas une fois, dans les limites les plus étroites, l'humain n'a aujourd'hui conscience de la différence de ces expériences d’âme.

Comment est-ce réellement aujourd'hui ? L’humain est un enfant, là il se comporte de manière enfantine, comme cela peut arriver conformément à son environnement/entourage. Il devient alors adulte. Ses concepts deviennent plus abstraits, ses expériences s'enrichissent ; c'est certainement le cas. Mais quelque chose de semblable n'arrive pas avec l'âme comme cela arrive avec notre extérieur-corporel. Nous recevons un visage plus net lorsque nous somme dans un certain âge, nous n'avons plus les formes arrondies de l'enfance, nous avons des cheveux blancs et des rides, et ainsi de suite, ou souvent des têtes chauves ; bref, la corporéité extérieure se modifie. Mais en fait, on pourrait dire que l'intérieur-âme ne change pas de cette manière ; tout au plus, elle est toujours plus enfoncée dedans, mais elle ne grandit pas de telle manière que sa relation avec le monde extérieur soit une autre. L'âge et l'enfance ne sont pas en rapport de la manière correcte. De telles choses, comme je les ai souvent accentuées, l'humain d’aujourd'hui ne les a plus dans sa conscience, par exemple, que lorsqu'on est devenu une personne âgée on peut bénir, et que la bénédiction a un certain sens, qu'elle n'a pas la même signification chez un humain d'âge moyen. Les humains d'aujourd'hui n'en ont aucune conscience, et d’ailleurs parce qu'ils ne savent pas que si l'on veut bénir correctement dans la vieillesse, on doit avoir appris à joindre les mains dans la jeunesse. Car ce n'est qu'en joignant les mains pour prier dans l'enfance que naît la capacité de bénir dans la vieillesse. Ce qui est d'âme est en rapport à la bénédiction et au jointement des mains ainsi que les cheveux de vieux le sont aux cheveux enfantins. Cette transformation intérieure tombe seulement dans le cercle d'expérience de l’humain actuel dans une mesure limitée. Mais elle doit y retomber de nouveau. L'humain doit revenir à envisager la vie entière dans ses différentes métamorphoses. Sinon, nous n'arriverons pas à dépasser les énormes dégâts causés, par exemple, par quelque chose comme : si quelqu'un est un peu doué et qu'il a dix-huit ou dix-neuf ans, alors il devient un feuilletoniste. Et ceux qui lisent alors seulement le feuilleton et n'ont aucune idée qu'un jeune de dix-huit ans a écrit ça, le lisent de la même manière qu'on lit un feuilleton dans l'absolu. Mais on ne devient pas plus vieux quand on est un feuilletoniste avec dix-huit ans, et écrit des feuilletons ; en fait, on reste toujours à cet âge-là. On ne se développe pas davantage. Mais il arrive aussi qu'à vingt, vingt et un ans, on devient assez mûr pour voter au parlement ou des conseillers municipaux et être élu ; on est alors un humain fini. Avec quarante ans, on n'a plus besoin de s'efforcer de devenir un humain plus parfait qu'on ne l’était avec vingt ans. On a donc atteint tout ce que le monde peut nous offrir et que l'on peut offrir au monde. Avec vingt ans, on choisit/élit ou on est choisi/élu, et rien de bien ne s’ajoute plus à cela. Ce n'est qu'alors, lorsque l'on envisagera de nouveau que la vie est quelque chose qui se transforme concrètement, qu'on comprendra aussi saisir le monde concrètement. Et alors chaque socialisme abstrait si souvent prôné/représenté aujourd'hui, disparaîtra ; quelque chose de concret prendra sa place.

Ainsi, la montée de la conscience de l’univers à partir de la conscience de la Terre aura une conséquence significative pour la vie, notamment à travers ce qui est généré émotionnellement/à la mesure des sensations/du sentiment dans l'humain. Ce n'est pas ce que l'on sait à travers de telles choses qui est important, mais la façon dont on se sent à travers de telles choses qui est significatif. Les humains envisageront alors seulement certaines choses dans le contexte de la vie lorsqu'ils seront à cette conscience du monde.

Avant toutes choses, on parle aujourd'hui de manière très abstraite des générations successives. On pense à peu près - je pense nous qui avons atteint un âge respectable, je n'inclus pas les jeunes maintenant -, donc nous pourrions penser comme ça : tu as maintenant tel ou tel contenu. Tu vis comme ceci et comme cela. Dans ton enfance, tu a vécu ainsi et ainsi. - En cette relation, maintes personnes sont maintenant très éphémères, en ce qu’elles prennent très mal et ne comprennent pas que les enfants d'aujourd'hui font les mêmes choses que ce qu'on a fait soi-même ; elles aimeraient que les enfants actuels soient de la sorte, que l’on est maintenant dans l’âge, et ne comprennent pas que l’on est devenu quand-même d’abord de la sorte en y grandissant. Mais à part cela, intervient autre chose. Il intervient que l’humain se représente absolument les enfants tel qu'il a été dans la jeunesse, et qu’ainsi ils devraient être maintenant. Donc quelque peu comme j'étais dans les années soixante du siècle dernier, ainsi devraient être aussi les enfants qui naissent aujourd'hui. C'est une absurdité. Parce que nous avons absolument avancé dans l'espace des mondes. Et les enfants qui naissent maintenant - je reviens à ma comparaison initiale - naissent dans un autre espace de l’univers/des mondes. N'est-ce pas, si vous voyagez de Stuttgart à un autre endroit aujourd'hui, vous avez mangé à Stuttgart aujourd'hui et vous mangez ailleurs demain. Vous ne pouvez plus alors manger à Stuttgart quand vous voyagez. Et les enfants qui sont nés aujourd'hui, ils ne peuvent plus être de la sorte des enfants que nous étions, qui avons un âge respectable aujourd'hui. L'enfance elle-même change, on doit comprendre cela. C’est dépendant de notre mouvement absolu dans l'espace des mondes/de l’univers, dont l'espace mathématique est une représentation schématique.

(19190928 388 389 La triarticulation est juste pour quelques siècles)
Les humains veulent toujours saisir les choses de manière absolue, et on se réjouit déjà aujourd'hui, quand les choses ne sont pas saisies de manière absolue.

J'ai nouvellement eu une grande joie, et d'ailleurs qu'un homme me visite à Berlin, qui — maintenant, comment dois-je le dire, avait lu la critique de la tri-articulation sous le titre « Un faux prophète » dans « Hilfe » (NDT : « Aide » probablement une publication). Je ne sais pas si vous connaissez cette élucubration. Un américain l'a donc lue et s'est dit : ce dont il est écrit de telle manière, là est quelque chose en cours à quoi je dois m'intéresser. — Et il vint alors chez moi avec Monsieur le Pasteur Rittelmeyer et démêla ce qu'il avait tiré de tout le faible style et ainsi de suite, pour qu'on doive s'intéresser à la chose.* Et parmi les questions qu'il posa, et toutes étaient très raisonnables, était aussi la suivante, qui me réjouissait particulièrement : Maintenant, la tri-articulation, on peut très bien l'envisager pour les temps présents ; on peut envisager que maintenant la tri-articulation soit nécessaire, qu'elle doive remplacer l'ancien État unitaire. Êtes-vous de l'opinion, que maintenant, la tri-articulation soit la solution définitive, ultime de la question sociale ? — C'était une question très judicieuse. Je pus lui répondre : je ne le crois vraiment pas. Mais dans la marche de l'évolution de l'histoire s'est donné dans les siècles écoulés que l'État unitaire monta. Maintenant la tri-articulation est devenue nécessaire par les exigences du temps. Et il viendra de nouveau un temps, où la tri-articulation devra être surmontée.Mais ce n'est pas le temps actuel, c'est le temps dans trois à quatre siècles. Alors on devra à nouveau penser comment on peut dissoudre la tri-articulation.- C'est le contraire de la pensée millénariste, le contraire de la pensée qui veut introduire un empire millénaire une fois pour toutes, la pensée qui se dit : nous devons amener un contexte bénit à l'humanité, alors il est là, alors il peut rester. — Si confortablement, ne peut être vécu dans le monde. Là, il est nécessaire que ce qui soit amené pour une époque particulière comme correct, soit à nouveau dissous par ce qui est le relativement correct pour l'époque suivante. C'est de cela qu’il s'agit. Cela s'appelle penser organiquement au contraire du penser mécanique qui domine le présent, où l'on pense en fait qu'il y a maintenant quelque chose d'absolument juste pour toutes les fois. Une est juste pour Stuttgart, l'autre pour New York, pour l'Australie. L'une est juste pour 1919, l'autre pour 2530. Non, l'évolution du monde ne le fait pas aussi confortable aux humains, que quoi que ce soit soit absolument juste. Les choses sont toujours justes pour des lieux particuliers et pour des temps particuliers. Et l'on doit penser concrètement à partir des conditions (Fin 19190928 388 389). Mais vous le ferez lorsque vous serez également conscient qu’on effectue des mouvements absolus dans l'espace de l’univers, mais qu’on peut seulement remarquer à partir d'expériences intérieures, à partir de vécus intérieurs.

Je vous ai à nouveau rendu attentif aujourd'hui sur quelque chose qui devrait vous montrer comment les choses devraient être prises dans le présent en rapport à l'incorporation de la science de l’esprit dans notre culture contemporaine. Quiconque comprend de telles choses se rendra compte que les humains dans leur confort regimbent à accepter une chose comme l’est la science de l’esprit, parce que tout le reste est plus confortable. La science de l’esprit est donc terriblement inconfortable. Elle ne vous permet même pas de concevoir un état de fait/un contexte qui peut désormais toujours rester. Elle nous oblige à penser le bien seulement pour les siècles à venir, peut-être encore pour des temps plus courts. Mais on peut seulement penser cela lorsqu'à nouveau on ne juge plus l'humanité de représentations abstraites de raison analytique, mais lorsqu'on essaie de vraiment apprendre à connaître son époque dans sa particularité, et donc de connaître ses exigences. C'est justement inconfortable, mais c'est ce qui correspond à la réalité. Les humains d'aujourd'hui aimeraient s'en sortir très, très confortablement avec le développement de la culture, en particulier ceux qui veulent être des leaders dans l’évolution de la culture.

Ici un petit exemple de ce qui n’a été communiqué sur la science de l'esprit et sa saisie par des personnalités donnant la mesure du présent : dans une ville - je ne veux pas dire les choses exactement, ce serait mal pris - dans une ville, quelqu'un a eu l'occasion de donner une conférence sur mon anthroposophie dans une université privée. Il rapporta sur la vision du monde de l’humain contemporain. Là il voulait aussi inclure, parce que c’est historiquement nécessaire, - on s'efforce donc d'arrondir les angles - une conférence sur l'anthroposophie. Comment a-t-il fait cela ? Eh bien, le programme, le plan de cours est établi au début du semestre, là on a insérée la énième leçon du semestre « Anthroposophie » ; ainsi qu’avait été discuté dans les leçons précédentes sur le darwinisme et ainsi de suite, l’homme avait inséré une certaine leçon pour « l'Anthroposophie de Steiner ». Cela a été fait au début du semestre. Il n'avait pas la moindre idée/brume quand il l'a mis en place, de ce qui est écrit dans un livre anthroposophique. Puis s’approcha le soir de la conférence, le Monsieur est apparu le matin à quelqu'un qui a mes livres, se laissa choisir les plus important de mes livres parmi ceux qu’il possédait, afin de s'informer, et tenir le soir sa conférence sur l'anthroposophie. Il est commode de « s'installer » dans une vision du monde et d’alors la « représenter avec autorité ». Mais ce n'est pas si rare en rapport aux conditions les plus différentes du présent. C'est un point qui mérite d'être discuté. Car, depuis peu de temps, beaucoup, beaucoup de choses ont été dites, récitées et écrites dans le présent, et elles sont acceptées avec foi. Et c'est de cette acceptation fidèle qu'est constitué ce que les gens ont dans leur tête et dans leur âme des différentes visions du monde. On n’a pas la permission de s'enfermer dans cette terrible superficialité qui s'est installée. On doit être clair qu'aujourd'hui, il faut d'abord regarder qui se tient là, où ceci ou cela ou tel est représenté de manière qui fait autorité.

Plus important que tout ce que je peux vous donner en substance, mes chers amis, c'est la stimulation de cette conscience vis-à-vis du temps présent ; cette conscience dont nous avons besoin, un immense besoin, d’envisager le degré d'approfondissement qui règne dans ce qui afflue sur nous, ce qui se fait valoir, et ce qui en réalité à droit/raison de se faire valoir. Si on parle de ces choses, ainsi on blesse beaucoup de gens aujourd'hui. Et les gens disent particulièrement vis-à-vis des anthroposophes et théosophes : Ils devraient être plus indulgents, ils devraient juger avec bienveillance et ne pas être aussi critiques, parce qu’ainsi, quand on est si critiques, cela blesserait les humains. Mais il se demande si c’est de l’amour de l’humain, quand on laisse non dit/non discuté que de tels humains seront lâchées sur l'éducation/la formation générale, qui le matin s'instruisent sur ce qu'ils ont à exposer le soir. Aux questions que la vie pose, il s’agit de comment elles sont posées. Il est important qu’on les pose correctement, alors seulement les choses correctes peuvent se donner.

Ainsi, j'ai essayé aujourd'hui de vous suggérer la nécessité que la conscience de la Terre se transforme en une conscience des mondes/de l’univers, tout comme la conscience de pays s'est transformée en une conscience de la Terre. Mais j'ai essayé de vous suggérer cela afin de vous faire remarquer à nouveau, d'un point de vue, sur maintes choses qui sont nécessaires à la mesure du sentiment pour amener des conditions plus saines/rapports plus sains dans notre culture que nous avons les avons actuellement.

Cette mise en place, oh, cela doit déjà se passer ! On aimerait y secouer les gens, on aimerait y faire appeler l'être humain endormi d'aujourd'hui. Mais ce n'est pas du tout si facile dans le présent. Maintes choses sont exécutées d’après cette direction, mais les humains évitent de se rendre familiers à fond de nos conditions. Il ne suffit pas qu’on érige des théories anthroposophiques. Il est nécessaire qu’on se fasse un regard acéré pour ce qui est nécessaire en notre temps et de ne pas s'encapsuler dans des préjugés. On doit se rendre ouverts pour ce qui doit être combattu, afin de pouvoir intervenir dans le présent tout de suite du point de vue d'un amour correct de l'humanité. Si seulement une quelque chose d’après cette direction peut être stimulé dans les âmes et les âmes tranquilles, alors est obtenu plus que par les théories les plus englobantes.

Cela fait saigner le cœur quand on sait combien est vrai, ce que M. Molt a dit l'autre jour ici, à la cession du Conseil de culture, qu'il y a actuellement déjà des gens qui disent là : ah quoi, avant que nous pensions à quelque chose de tel comme ce qui vient de la tri-articulation de l'organisme social, nous préférons devenir une province de l'Entente. - C'est malheureusement vrai dans une très large mesure. Et il y a beaucoup d'autres choses liées à une telle attitude/mentalité, car, finalement, d'autres attitudes/mentalités peuvent seulement venir d'une inclination à l'approfondissement spirituel. Le temps actuel peut seulement s’assainir par un approfondissement spirituel.