Il semble qu'à l'heure actuelle la
question devrait se poser dans chaque
âme : où va l'humanité ? Où se dirige
le chemin de l'humanité à l’intérieur
du monde dit civilisé ? Après tout, ce
sont les événements du temps présent
qui doivent sans aucun doute déposer
cette question dans chaque âme. C'est
pourquoi, dans la première partie de
nos réflexions aujourd'hui, nous
parlerons de cette question : où va
l'humanité ?
Nous avons donc souvent parlé des
différenciations purement humaines,
des différences qui existent entre les
dispositions de l'âme des humains dans
l’Ouest et les dispositions de l'âme
des humains dans l’Est. Et j'ai aussi
déjà indiqué dans la conférence
publique de la Maison Siegle comment
la lutte armée du présent, qui n'est
en aucun cas déjà terminée, sera
suivie par la grande lutte de la vie
spirituelle entre l'Ouest et l'Est, et
comment cette lutte sera l'une des
luttes les plus grandes, les plus
significatives, que l'humanité devra
mener au cours de son devenir
terrestre.
Une vérité qui a souvent été exprimée
ici et en général au sein de notre
mouvement anthroposophique, elle
devrait être éveillée toujours de
nouveau dans l'âme à la connaissance
de l'humain et de ses tâches, et c'est
la vérité qu'au XVe siècle un
revirement radical s'est produit à
l’intérieur de l'humanité européenne,
un revirement radical, qui au début a
été peu remarqué par les humains, mais
qui est très, très clair, tant pour la
vie spirituelle comme pour la vie de
l’âme, comme aussi pour la vie
extérieure corporelle, pour le corps
humain, pour les lois régnantes de la
vie économique. Sur tous les trois
domaines, vers le milieu du XVe
siècle, est clairement remarquable
l'émergence de l'indépendance humaine,
l'émergence de l'âme de la conscience
humaine. Depuis cette époque, l'humain
a dû progressivement s'affranchir des
conditions patriarcales antérieures de
l'humanité afin de saisir pleinement
son humanité, de se fier à son propre
jugement, à ses propres sentiments et
à la volonté née de son propre
jugement et de ses propres sentiments.
Mais depuis lors, l’évolution humaine
a également été fondamentalement - si
j’ai la permission d’utiliser
l'expression – fourchée, ce qui
signifie que l'humanité se tient
devant une croisée des chemins. Cette
humanité, alors que jusqu'au milieu du
XVe siècle elle pouvait marcher plus
ou moins tout droit en suivant ses
instincts, depuis ce temps-là au XVe
siècle l'humanité peut aller soit à
droite soit à gauche, le chemin est
fourché. De telles évolutions ne se
produisent pas du jour au lendemain ;
de telles évolutions laissent
particulièrement fleurir les anciens
héritages. Et de vieux héritages sont
absolument restés en arrière de ces
états d’évolution de l’humanité qui
ont été traversés avant le quinzième
siècle. Mais, à côté de ça, se sont
aussi formées ces caractéristiques de
l'humanité, qui sont des
caractéristiques de nature qui en fait
sont entrées pour la première fois au
quinzième siècle dans l’évolution de
l'humanité.
Nous pouvons seulement décrire de
manière très précise en quoi consiste
réellement ce revirement au XVe
siècle. Vous savez, comme je l'ai
souvent souligné, l'histoire enseignée
dans les écoles n'est qu'une fable
convenue, quelque chose qui a
terriblement peu à voir avec le
l’évolution intérieure de l'humanité.
Là, on doit déjà passer à travers pour
comprendre ce qui s'est réellement
passé si l'on veut comprendre
l’évolution de l'humanité. Si nous
voulons maintenant enregistrer ce qui
s'est réellement passé au milieu du
XVe siècle, nous devons dire que
jusqu'au milieu du XVe siècle,
l'humain a vécu plus ou moins
instinctivement, car il portait encore
dans son sang toutes sortes de
vieilles facultés ataviques des temps
primitifs de l'humanité. Cette vie
instinctive, elle doit être dissoute
par une vie consciente d'âme et
d’esprit. Et cette vie consciente
d'âme et d’esprit devrait en fait
devenir la vie caractéristique de
l'humanité nouvelle. Les purs
instincts animaux qui proviennent de
la corporéité devraient se transformer
en instincts d'âme et d’esprit. Il y a
beaucoup de puissances qui veulent
travailler contre cette évolution de
l'humain vers ce qui est d’âme et
d’esprit. Je l'ai souvent souligné
que, par exemple, lors du Concile
œcuménique de Constantinople en 869,
l'Église catholique, par établissement
d’un dogme, a interdit aux humains qui
étaient catholiques de réfléchir
absolument sur l'Esprit. L'Esprit
était alors interdit pour l'humanité
européenne, aussi loin qu’elle
appartenait à l'Église catholique. Ce
fut, dans une certaine mesure, la
première opposition contre ce qui est
le besoin le plus nécessaire de
l'humanité, contre l'élévation de la
spiritualité pour l'humanité
civilisée. C'est aussi pourquoi cette
humanité civilisée doit se frayer un
chemin jusqu'à l'esprit, se frayer un
chemin contre toutes ces puissances
qui s'opposent à l'esprit, qui
aimeraient retenir l'humanité dans la
grisaille de l'ancienne vie
instinctive. Des plus différentes
manières, c'est ce qui affectera
l'humanité si elle veut vivre
uniquement de l'héritage des anciens,
de ce qui a en fait été surmonté. Cela
s'exprime de différentes manières à
l'Ouest, au milieu de l'Europe et à
l'Est.
Nous devons là toutefois d'abord nous
demander : qu’est-ce qui se tient en
fait devant l'humanité si elle ne veut
pas se tourner vers une vie
spirituelle, vers une saisie de la vie
spirituelle ? Et j'ai déjà mentionné
dans des conférences précédentes que
quelque chose de particulièrement
caractéristique dans l’évolution de
l'humanité est que dans les temps
anciens, par exemple à l'époque des
cultures préchrétiennes, les humains
sont restés capables d’évolution
jusqu'à un âge beaucoup plus élevé
qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, comme je
l'ai souvent indiqué, l’humain est
seulement capables d’évolution jusqu'à
l'âge de vingt-sept ans environ. C'est
la limite extrême de sa capacité
d’évolution. Il garde alors ces forces
qu'il s’est développées ainsi jusqu'à
la vingt-septième année et les laisse
végéter plus loin dans son corps
physique. Regardez seulement comment
l'humain est capable d’évolution dans
les premières années de sa vie. Il
passe par tout ce qui le conduit à la
période importante du changement de
dents, vers l'âge de sept ans. Les
humains sont seulement indifférents à
ce qui se passe en eux ; ils n'y
prêtent pas attention. Mais des
révolutions intérieures ont lieu chez
l'humain alors qu'il approche de son
changement de dents vers la septième
année. Encore une fois, les
révolutions intérieures ont lieu chez
l'humain lorsqu'il approche de la
maturité sexuelle vers la quatorzième
ou la quinzième année. L'histoire
extérieure ne parle pas de telles
révolutions intérieures de l'humain.
L'histoire extérieure complètement
catholicisée de l'Europe n'en parle
pas, et elle sait pourquoi. De telles
révolutionnements allaient de soi dans
la vieille humanité, dans l'humanité
préchrétienne jusqu'à un âge beaucoup
plus élevé. L'humain était longtemps
capable d’évolution, par cela il a pu
utiliser les forces entraînées de son
âge pour pénétrer, voyant, dans des
régions du monde qu'il ne peut pas du
tout pénétrer aujourd'hui, s'il veut
rester dans la méthode ordinaire
d'éducation, dans la vie extérieure
ordinaire, parce qu'il est seulement
capable d’évolution jusqu'à la
vingt-septième année, et ensuite il
laisse ce qui s'est développé en lui
s'enliser, s'ossifier. Ainsi qu’en
fait les humains dans leur âme
intérieure deviennent vieillard et
végètent en avant. Ce qui là est
enlevé à l'humain par des forces
naturelles l'a été clairement depuis
le milieu du quinzième siècle, et il
doit le recevoir remplacé par un
travail conscient sur son âme. Et s’il
ne le reçoit pas remplacé, l'humain
peut seulement se précipiter vers un
état qui, toujours de nouveau et à
nouveau, ossifie et mécanise sa vie
ultérieure, et ainsi de suite. Ce sont
des lois intérieures de l’évolution
exactement justement ainsi que sont
les lois de l’évolution dans la nature
extérieure, seulement aujourd'hui
l'humain a peur de développer
réellement une pensée et une
reconnaissance si forte qu'il pénètre
à ces lois intérieures de l’évolution
de l’humanité. Mais il doit pénétrer,
si certaines choses ne devaient pas se
produire dans l’évolution de
l'humanité, qui sinon très
certainement se présenteront.
Par cette loi de l’évolution,
l'humanité se tient, quand elle reste
comme elle s'est développée, devant
des catastrophes continues, devant de
telles catastrophes continues dont la
catastrophe actuelle, qui a lieu
depuis 1914, n'est que le début. Ces
catastrophes ne peuvent pas être
évitées avec les moyens que l'humanité
a développés comme un ancien bien
d’héritage. Car l'humain se dirige
vers une évolution qui, à l'avenir,
rendrait toute son âme inutilisable
pour les années tardives de sa vie.
Progressivement, des humains
viendraient sur le monde civilisé qui,
dans leur jeunesse, montrent toutes
sortes d'enthousiasmes, des
enthousiasmes spirituels et d’âme,
mais qui alors s'estompent, et qui
végéteraient dépourvus d’âme jusque
dans l’âge. L'humanité deviendrait
dépourvue d’âme, l'humanité
deviendrait mécanisée.
Celui qui s'est embarqué à regarder la
vie, surtout à notre époque, pourrait
aussi faire des observations dans la
vie extérieure dans cette direction.
Je peux vous dire que, surtout dans
les décennies du dernier tiers du XIXe
siècle, j'ai pu observer à maintes
reprises l'éclosion de talents et même
de génies au fur et à mesure de leur
développement. Aucun phénomène n'a été
plus fréquent que le fait que les gens
se sont développés comme poètes, comme
artistes, et aussi comme scientifiques
à un jeune âge, qui se sont épanouis
dans la vingtaine et n'ont ensuite
rien produit de significatif. On
n'observe pas de telles choses, mais
elles sont là ; on ne s'entraîne pas
pour de telles observations. Mais de
telles observations montrent ce qui
menace l'humanité à notre époque si
elle ne saisit pas ce qui ne peut
venir que du développement spirituel
et d’âme lui-même. Et cela se voit de
diverses manières dans les territoires
géographiques habités par l'humanité
civilisée aujourd'hui.
Les peuples de l'Occident, dans un
certain sens, ont des instincts forts.
Par ces instincts forts des peuples de
l'Occident, ils seront protégés pour
longtemps de cette mort du spirituel
d'âme. J’aimerais dire que des
instincts montent encore de
l'animalité des peuples de l'Occident,
qui les protègent de l'absence d'âme
et de l'ossification. C'est pourquoi
ces peuples de l'Ouest ont moins
besoin de cultiver la vie spirituelle
d’âme que les peuples de l'Europe
centrale et de l'Est. Ces peuples
d'Europe centrale et de l'Est ne
peuvent rien faire de pire que
d'imiter la culture de l'Ouest dans
tous les domaines. Car quand ils
veulent imiter, ils imitent quelque
chose pour lequel ils n'ont pas
d'instinct, qui ne peut jamais
s'épanouir en eux. Et c'est
essentiellement notre malheur, notre
malheur de notre propre
responsabilité, que nous nous sommes
tant impliqués dans l'imitation de
l'Occident dans tant les domaines les
plus différents de la vie. Et dans
certains cercles de l'Occident, qui
sont initiés à ces choses, tout ce que
je vous ai maintenant dit est bien
connu. C'est pourquoi on attache une
grande importance à défaire l’âme et à
défaire l’esprit de l'Orient
violemment qui, bien sûr, regimbe à ce
qu’on défasse l’âme, et défasse
l’esprit par ses particularités d’âme.
D'où l'effort de l'Angleterre envers
l'Inde pour travailler à défaire l’âme
et défaire l’esprit le plus possible.
Vous voyez, c'est ainsi que va le
cours de la culture, quand l'humanité
ne se prend pas en main par l’esprit
et l’âme. Nous vivrons alors
qu'instinctivement, à l'Ouest,
certains idéaux sociaux démocratiques
vont s'épanouir, tandis qu'à l'Est, ce
qui a déjà commencé se poursuivra. Ce
développement de l'Est, il doit déjà
nous susciter des pensées
particulières. Nous, qui vous
accentuons depuis des décennies :
l'avenir de l'Europe a sa source dans
l'esprit russe de peuple, dans
l'esprit de peuple de l'Est - nous,
qui nous avons toujours indiqué sur
toutes les forces fertiles qui doivent
se lever à l'Est de l'Europe, nous
devons maintenant prendre un soin
particulier à regarder cet Est. Nous
pouvons seulement le regarder
correctement si nous nous regardons
correctement.
Nous, en Europe du centre, nous sommes
sortis de cette évolution qui a eu
lieu pendant la guerre de Trente Ans
et nous sommes entrés dans un certain
idéalisme de l'esprit, qui a hautement
fleuri chez Lessing, Herder, Schiller,
Goethe, dans les philosophes
allemands, et qui a aussi eu son
reflet dans la musique allemande. Avec
elle, ce que l'on appelle communément
l'idéalisme allemand s'est épanoui.
Cet idéalisme allemand, il a atteint
son apogée dans la philosophie de
Hegel. Quelle est donc cette
philosophie de Hegel, qui s'est
développée à partir du Goethéanisme en
Europe du centre comme le système de
pensée le plus solide intérieurement ?
Eh bien, cette philosophie de Hegel
pousse seulement aux plus hauts
sommets, qui ont aussi vécu chez
Lessing, Herder, mais notamment chez
Goethe. Et cela doit être pris en
considération de façon très nette,
particulièrement aujourd'hui, en temps
de crise. Qu'est-ce qui vivait dans
cet idéalisme allemand ? Oui, se
ranima pour la dernière fois, d'une
manière magnifique ce qui n’a pas la
permission de rester dans l'humanité
sous la forme dans laquelle cela s’est
ranimé alors. L'idéalisme allemand,
dans un certain sens il doit être
considéré comme un très beau,
magnifique, formidable coucher de
soleil, que regarde faussement/mal
celui qui le regarde ainsi, qu’il
pèche contre l'esprit du progrès
humain. C'est ce que l'on constate en
particulier chez Hegel.
Il est difficile pour les humains de
se plonger/s’approfondir dans
l'édifice de la pensée de Hegel, qui
est poussée jusqu'au sommet de
l'abstraction. Mais quiconque le fait
en tant qu'être humain - non pas en
tant que professeur d'université, mais
en tant qu'être humain -, il peut se
faire un jugement où l'esprit humain a
réellement propulsé l'hégélianisme à
partir du goethéanisme. À partir du
Goethéanisme, Hegel explique la raison
humaine synthétique (Vernunft), qui
règne là dans les phénomènes, comme le
réellement divin-spirituel. La raison
humaine synthétique place Hegel sur le
plus haut trône ; la raison
synthétique qui règne dans la réalité
place Hegel sur le plus haut trône. Il
poursuit au fond que ce que Goethe a
déjà aussi fait. Maintenant, la chose
particulière - quand on s’approfondit
vraiment en tant qu'être humain dans
Goethe et Hegel, ainsi on remarque
cela –, maintenant le particulier est
que l'esprit règne dans Lessing, dans
Herder, dans Schiller et Goethe, dans
Hegel, mais que cet esprit à l'œuvre
en eux ne sait rien de l'esprit. C'est
quelque chose que les humains devront
comprendre, quelque chose qui, encore
aujourd'hui, résonne aux oreilles des
humains ainsi qu'ils n'y comprennent
pour ainsi dire rien. C'est de
l'esprit qui régnait dans cet
idéalisme allemand, c'est de l'esprit,
mais cela ne sait rien de l'esprit, il
ne s’agit pas de l'esprit, cela ne
parle pas de l'esprit.
La raison synthétique hégélienne, elle
sera d'abord développée dans la
logique, c'est-à-dire dans la pensée
humaine ordinaire, qui devient pensée
des mondes/universelle ; elle
sera développée dans la philosophie de
la nature (Naturphilosophie), où tous
les phénomènes de la nature sont
administrés conformément à la raison
synthétique ; elle sera développée
dans les caractéristiques humaines
d’âme, dans les caractéristiques
historiques humaines, dans ce que
l'homme a produit comme religion,
comme art, comme science - mais alors
c'est fini. Cette philosophie ne parle
pas de l'esprit en tant qu'esprit.
Elle est tout esprit ; elle parle de
tout ce qui n'est pas esprit d'une
façon spirituelle ; mais elle ne parle
pas de l'esprit. C'est le dernier
coucher de soleil, le dernier beau et
glorieux coucher de soleil de ce qui
s'est réellement couché comme soleil
pour toute l'humanité dès le milieu du
quinzième siècle. C’est pourquoi il
est nécessaire que l’on gagne tout de
suite une position toute particulière
à l'égard de l'idéalisme allemand. Qui
veut le préserver, qui veut simplement
reprendre ce que Lessing, Herder,
Goethe, Schiller ont pensé, ou ce que
Hegel a alors amené dans de
magnifiques formules abstraites du
monde - qui veut simplement :
purement y réfléchir, qui veut être un
élève de cette époque au sens
ordinaire du terme, pèche contre le
progrès de l'humanité. Nous ne pouvons
pas, si cela ne devait pas œuvrer/agir
en tuant, l'introduire dans la
culture, dans le développement des
temps modernes simplement comme un
savoir, comme quelque chose d’absorbé,
comme quelque chose de digéré. Cela me
passa déjà par l’âme comme tout jeune
humain. C'est pourquoi, dans les
années 80, je n'ai pas poursuivi/mis
en mouvement le Goetheanisme comme les
autres, que j'ai écrit sur Goethe que
j'ai traité/élaboré historiquement ce
que les chercheurs sur Goethe, par
exemple, ont traité/élaborés
historiquement, mais j'ai simplement
essayé d'absorber/accueillir le
Goethéanisme et de le compléter/le
former pus loin. J'ai écrit mon
épistémologie/ma théorie de la
connaissance de la vision du monde de
Goethe dans le but de parvenir à
montrer comment on pourrait penser et
ressentir le monde dans le sens de
Goethe. Oui, là est alors pris en
compte tout ce que j’ai justement dit
avant. Là est compté avec ce que nous
puissions apprendre au soleil couchant
de l'idéalisme allemand comment nous
pouvons continuer à nous développer,
mais que nous n’avons pas à poursuivre
ce soleil couchant/ces lueurs
résiduelles en la forme où elles ont
été transmises historiquement. Nous
devons développer selon l’esprit et
l’âme, de cet idéalisme allemand,
quelque chose de différent que ce
qu'il nous offre immédiatement. Nous
devons apprendre de lui que nous
rassemblons des forces pour aller de
l'avant. Par conséquent, le
Goethéanisme aujourd'hui n'est pas un
culte de Goethe ni une vénération de
ce que Goethe a créé immédiatement,
mais le Goethéanisme est la
transformation, la continuation
transformée de ce que l'on peut, à
Goethe, développer en s'entraînant, en
se pénétrant intérieurement. C'est
encore le cas à un degré plus élevé
chez Hegel. Celui serait aujourd'hui
un hégélien, qui voudrait amener
l'hégélianisme parmi l'humanité dans
telle ou telle forme, il aurait un
effet dépérissant sur le progrès de
notre culture.
Mais qui fait la façon des fines
formations de pensée de Hegel sa
propriété intérieure d’âme et à partir
de là fait le pas, que Hegel ne put
faire : dedans dans l’esprit, il
le fait correctement, il fait, ce qui
prend soin au sens du progrès de
l’humanité.
Voyez-vous, c'est notre position
difficile à l’intérieur du monde, que
nous sommes le moins goethéen, par
exemple, quand nous prions Goethe, que
nous sommes le plus goethéen, quand
nous pouvons nous lancer à dire : Nous
devons tout faire autrement que Goethe
l’a fait, quand nous voulons tout de
suite œuvrer dans le sens de Goethe ;
nous devons tout faire autrement que
Hegel l’a fait et dit, quand nous
voulons œuvrer au mieux dans le sens
de Hegel. L'histoire nous le montre
déjà d'une certaine manière. Pour
Hegel, l'État prussien était
l'institution la plus sensée du
monde/la plus de raison synthétique
dans le monde, car la raison
synthétique cherche en toutes choses.
« La vraie chose/le véritable est
la chose de raison synthétique. »
Par conséquent, l'état dans lequel il
a lui-même débouché en tant que
personne était le plus raisonnable
synthétiquement. Toutes les
universités étaient bonnes pour lui,
les universités d'Europe centrale
étaient les centres du monde, et
l'université de Berlin était le centre
du centre. Ce sont absolument des
choses qui sont mystérieusement liées
à ces forces dans l’évolution de
l'humanité, que j'ai souvent dessinées
ainsi que l'on ne peut pas se donner à
elles si l'on veut vivre
confortablement dans l'âme, car ces
forces nous conduisent intérieurement
devant toutes sortes de falaises et
d'abîmes, devant des transitions et
des bouleversements intérieurs. Ceux
qui aujourd'hui mesurent les corrects
à un faux Goetheanisme et Hegelianisme
méconnaissent cela. Et de telles gens
ne sont certainement pas disponibles
en petit nombre aujourd'hui. Et on
doit devenir conscient comment ces
humains entravent le véritable progrès
de l'humanité.
Un livre a été publié qui est bien
écrit à partir de l'esprit du présent,
écrit dans l'esprit le plus éclairé du
présent, par une personne
intérieurement pertinente et
artistiquement sensible, Ernst Michel.
Le livre s'appelle "Le chemin du
mythe". Il y a même la bonne volonté
de revenir à une vision spirituelle et
d’âme de la vie. Mais comment Ernst
Michel voit-il le chemin du
Goetheanisme ? Voyez-vous, il y a un
passage que je dois vous montrer parce
qu'il est intimement lié à notre
considération aujourd'hui. Il dit à la
page 38 : « La plus haute
connaissance qui d’après Goethe est
accordée à l'humain est l'avancement
intuitif aux phénomènes primordiaux,
c'est-à-dire la saisie perceptive de
ce qui se forme et apparaît comme un
effet mouvant et fluide des forces
divines. Celles-ci, cependant, nous
restent cachés par leur nature
métaphysique. L'humain ne peut rien y
ajouter ni en retirer, il ne peut pas
influencer le spirituel, il peut
seulement ou non parvenir contemplant
dans sa sphère d'action. Même l'humain
le plus élevé ne peut pas aller
au-delà de cette loi fondamentale de
l'existence humaine. La théosophie
aussi dans sa forme d'anthroposophie,
aurait été rejetée par lui (Goethe)
sans réserve ».
Donc vous voyez qu'ici un être humain
contemple la sorte d'esprit de Goethe.
Il indique l'élément instinctif, la
pénétration dans les phénomènes
primordiaux, et dit ensuite : la
théosophie aussi dans sa forme
d'anthroposophie, aurait été rejetée
sans réserve par Goethe. -Quelles
pensées a-t-on à se faire sur de
telles choses dans le présent, si on
pense vraiment dans le sens du progrès
? On a à se dire : très certainement
aussi dans sa forme d'anthroposophie,
la théosophie aurait été rejetée par
Goethe. Mais sous la forme de le
tambouriner aujourd'hui à l'humanité,
comme cela se passe ici dans ce livre,
cela signifie pécher contre le progrès
de l'humanité. Car il ne s’agit pas de
ce que Goethe aurait rejeté en son
temps et jusqu'à sa mort en 1832, mais
il s’agit plutôt de ce qui doit œuvrer
aujourd'hui et de ce que Goethe, dans
sa spiritualité qui continue à vivre,
veut faire de lui-même. Ainsi, ceux
qui regardent seulement en arrière de
cette manière, ils pèchent contre le
vrai progrès de l'humanité.
C'est l’actuelle peur, mais aussi
l’actuelle haine vis-à-vis de la vie
mue vivante de l’esprit, dans laquelle
nous devons entrer quand vraiment
devrait être ambitionnée une évolution
de l'humanité. Ce n'est donc pas un
mystère quand les humains qui
regardent ainsi l’évolution du monde
tombent dans une erreur après l’autre.
C'est ainsi que cet auteur regarde
l'art expressionniste actuel, et il
trouve une quelque chose à propos de
cet art expressionniste - il parle
donc très vaguement -, mais il ne
trouve pas comment cet art
expressionniste, dans sa maladresse,
est un début de quelque chose de
nouveau, un début surtout de quelque
chose dont Ernst Michel ne se
permet/se laisse pas de rêver la
moindre chose. C'est pourquoi Ernst
Michel dit : « Le symbolisme a
été suivi par l'expressionnisme comme
deuxième mouvement, qui a consciemment
voulu ramener la finesse artistique à
sa tâche la plus élevée : être une
confession conçue, l'expression d'une
vision spirituelle du monde.
L'expressionnisme est aujourd'hui très
incompréhensible, parfois
anti-artistique, non seulement non
artistique, mais c'est la façon
maladroite de chercher l'incarnation
artistique du spirituel intérieur.
Dans la foulée, Ernst Michel trouve le
jugement justifié en disant :
« Le transcendantalisme, tel
qu'apparaît le nouveau sentiment pour
le monde, ne se réfère cependant pas à
un nouveau contenu de révélation
religieuse, mais aux enseignements
philosophiques d'Henri Bergson et à la
nouvelle gnose de Rudolf Steiner, qui
proclament dans l'intuition une force
spirituelle latente de l'humain, qui
serait appelée à prendre la place de
la révélation religieuse. Dans la
force de l'intuition, de la conscience
qui regarde/visionnaire, l'humain
devrait être capable de dépasser la
raison et sa connaissance illusoire et
de pénétrer immédiatement dans l'être
spirituel des choses. »
À un tel endroit, on doit, pour ainsi
dire, prendre immédiatement sur le
fait l’humain qui grandit du présent
de manière biaisée. Car, c'est ici
qu’est jeté ensemble ce qui est notre
anthroposophie et ce qui est un phrasé
d'Henri Bergson, amené dans les
derniers stades de son développement,
qui mélange tout ce qui est vision du
monde, et qui vous apparaît à l'œil nu
comme la personnalité connue, qui
tourne toujours autour d’elle-même
pour attraper sa propre natte, qui
indique partout sur des intuitions,
mais n’arrive nulle part à une
intuition, qui parle toujours du fait
qu’on devrait avancer vers le
spirituel, mais qui ne fait pas un pas
pour avancer : parvenir vers un
vrai esprit-connaissance. C'est ainsi
qu'il devient difficile à l’humain
d'aujourd'hui de distinguer le fécond
de l'infécond. Nous, en Europe du
centre, nous avons la possibilité de
cette distinction, quand nous nous en
tenons à la grande distinction :
Goethe, comme il l'a été jusqu'en
1832, et Goethe, comme il doit
travailler en nous! Et de même chez
Hegel. Car, quand ils œuvrent en nous
sous une forme transformée, alors leur
spiritualité est fécondante pour nous,
pour prendre en dedans le chemin dans
le monde spirituel.
Ce que je viens de vous expliquer est
en même temps la clé pour comprendre
un phénomène très, très important du
XIXe siècle, qui n'a pas amené les
hommes à réfléchir plus profondément
parce que les hommes d'aujourd'hui
sont réfractaires à une réflexion
approfondie. Mais n'est-il pas curieux
que le dialecticien Hegel, qui ne
parle toujours de l'esprit qu’à partir
de l'air, ait comme son élève le plus
génial, le très matérialiste Karl
Marx, qui ne retenant quelque chose
que du matériel et de l'économique ?
Immédiatement au milieu du XIXe
siècle, l'idéalisme extrême se
transforme en un matérialisme sans
âme, et ce n'est pas Hegel, mais Karl
Marx qui devient cet esprit auquel
adhèrent les personnes les plus
avant-gardistes de notre époque. Nous
n'avons pas encore pu, parce que nous
avons dormi le sommeil des âmes au
milieu de l'Europe, examiner
réellement les fondements de ce fait
sous-jacent. On peut seulement le
tester quand on se demande : si
l'esprit de Karl Marx se répandait
dans toute l'Europe, qu’adviendrait-il
de l'Europe ?
Là, nous devons commencer par l'Est.
Là, l'Est, dont de l'âme de peuple
devrait émerger l'âme réelle de la
nouvelle civilisation, là cet Est
rencontrerait un destin que l'on peut
décrire de la façon suivante : la
mécanisation de l'esprit, en une
papauté économique ; la mécanisation
complète de l'esprit, l'extermination
de toute productivité et liberté de
l'esprit dans un grand système
comptable déployé sur un grand
territoire. Plus loin, la
végétalisation de l'âme humaine. En
particulier, cette végétalisation de
l'âme se ferait valoir sur le domaine
de la façon de voir le droit et la vie
étatique. Oh, il est intéressant de
voir comment, à notre époque, l'esprit
de l'Est, qui veut aller de l'avant, a
récemment émergé des enseignements peu
clairs, mais véritablement russes de
Tolstoï, de la pénétration d'âme de
Dostoïevski, mais aussi de ce qui a
été moins observé en Europe centrale,
et de ce que je voudrais appeler
l'héroïsme russe de l'idée de droit.
Cet héroïsme russe de l'idée de droit
était répandu parmi beaucoup d’humains
avant qu’éclate cette catastrophe de
guerre mondiale. Ces héros russes, ils
n’ont plus du tout pensé à leurs êtres
humains personnels, ils ont seulement
encore pensé à l'être humain en tant
que tel, à ce qui devrait être des
droits d’humain à humain. Et ils
n'auraient pas seulement passé par le
feu, mais aussi par la mort physique
pour la réalisation, et ils sont aussi
passés par la mort dans une grande
part pour la réalisation de l'idée de
droit. Et ainsi, on trouve aussi un
certain héroïsme de la vie de l’âme
dans l'humain russe sur d'autres
domaines dans cette vie russe avant le
déclenchement de la catastrophe de la
guerre mondiale, déprimés/opprimés par
les horreurs de ce que le monde avait
vécu à travers le tsarisme et
l'impérialisme. Et maintenant, ce qui
veut mécaniser l'esprit est en train
de déborder, ce qui veut végétaliser
l'âme ; de sorte que, si cela devait
continuer, l'Est russe vivrait pendant
des siècles avec une âme endormie et
étourdie de par l’évolution de
l'humanité. Elle endormirait aussi ce
qu'elle aurait elle-même pu donner au
monde. Et plus loin, dans cet Est
européen, sera hâté vers
l'animalisation des corps, vers la
naissance des instincts animaux dans
les corps.
C'est ce que le vieil esprit de
l'humanité imposerait à cette
malheureuse Europe, d'abord à l'Est,
si on ne consentait pas à se diriger
dans l'esprit du progrès. Car ce n'est
pas le progrès qui devrait maintenant
être porté vers l’Est, c'est le
courant le plus réactionnaire, né de
ce qui était déjà destiné à faire
périr l'humanité vers le milieu du XVe
siècle. Ce qui vit aujourd'hui dans le
léninisme russe est la continuation de
l'esprit qui a dogmatiquement aboli
l’esprit lors du Concile œcuménique de
Constantinople en 869. Cela on doit
voir au travers. Et ce qui compte avec
le progrès réel de l'humanité, c'est
ce qui se rebelle contre cela par un
véritable esprit démocratique social.
Car ce plus réactionnaire, même s'il
n'en est pas conscient, veut la
mécanisation de l'esprit, la
végétalisation de l'âme,
l'animalisation des instincts
corporels, qui se vivraient de plus en
plus dans les façons de voir du sang.
Il ne sert à rien de fermer les yeux
devant ces choses. Celui qui veut
parler à partir de l'esprit de la
vérité aujourd'hui doit regarder les
choses en face, aussi ce qui en
découle, il doit aussi regarder en
face sans retenue ces choses dans
lesquelles même un grand nombre
d’humains cherchent le salut de façon
désorientée. Et j’aimerais dire : ce
n'est que dans le cas le plus extrême
que cet Est russe montre où l'humanité
veut courir/filer. Elle veut se
piloter avec le vieil esprit dans la
mécanisation de la vie de l’esprit en
laissant l'école être complètement
aspirée par l'État. Elle veut se
précipiter dans la disparition de
l’âme, dans la végétalisation de
l'âme, en ce qu’elle veut émousser le
sentiment véritable du droit et le
remplacer par la comptabilité d'un
état apparemment, mais pas vraiment
socialisé. Et elle veut conduire les
humains à une vie humaine naturelle en
libérant les instincts animaux et
corporels les plus sauvages que
l'humain porte en lui.
C'est la tâche d’aussi voir clair sur
ce point qui devrait nous naître du
besoin le plus profond en Europe
centrale.
Voir clairement comment nous devons
reprendre en nous le grand temps de
l'idéalisme allemand, comment nous
devons transformer, remodeler ce qui
est le grand temps de l'idéalisme
allemand, afin que les humains ne se
promènent pas - comme cela
commencerait en Russie - comme des
cadavres vivants lorsqu'ils ont
atteint un certain âge. Dans l'avenir,
les facultés individuelles des humains
dans les jeunes années
s'enflammeraient, et toutes les
personnes âgées se promèneraient comme
des cadavres vivants. Et la culture
s'éteindrait, car depuis le quinzième
siècle, la terre, à sa façon, n'a rien
pu donner à l'humain ; il doit se le
chercher lui-même s'il veut prospérer
sur la terre. En Europe centrale, nous
avons la tâche de montrer à l'Ouest,
qui ne peut développer que le corps et
l'âme, et à l'Est, qui ne peut
développer que l'esprit et l'âme, nous
avons la tâche de montrer à l'humanité
comment le développement passe par le
corps, l'âme et l'esprit. Nous devons
à notre tour élever ce royaume de
l'esprit qui a été sapé par le
catholicisme dogmatique en 869 lors du
huitième Concile œcuménique de
Constantinople. Sinon, avec l'esprit
de l'humanité, l'âme sera perdue et
elle deviendra un cadavre vivant sur
cette terre, parce que la terre ne
pouvait continuer à donner la force de
vie. D'où la recherche constante de
l'Esprit, d'où la nécessité d'une
véritable vision du monde de la
liberté. Non pas cette liberté qui
peut être liée à la plus noire des
réactions, mais cette liberté qui naît
de l'esprit de l'humain moderne.
L'humanité d'Europe centrale était
prédisposée, dans la dilution extrême,
tout de suite à produire l'esprit
aussi loin chez Hegel et Goethe pour
que l'esprit œuvre comme esprit, mais
ne puisse plus saisir l'esprit, puisse
tout au plus le suggérer
symboliquement chez Goethe dans le
« Conte » et dans la
deuxième partie du
« Faust », chez Hegel, en ce
qu’il décrit le monde spirituellement,
mais de telle manière que cette
description spirituelle du monde est
restée sans esprit. Si l'on saisit
Hegel comme un humain qui peut parler
du monde entièrement du point de vue
de l'esprit, mais en même temps comme
l'humain le plus dépourvu d’esprit qui
soit jamais né, alors on saisit Hegel
correctement. Mais ce trait/bien
héréditaire de l'absence d'esprit se
retrouve précisément dans l’évolution
de l'Europe centrale. C'est pourquoi,
vers la fin du XIXe siècle et le début
du XXe siècle, nous sommes entrés dans
une absolue absence d'esprit. Nous
sommes entrés dans un règne qui ne
réfléchissait plus du tout sur la vie.
Et du non-réfléchir sur la vie, de ce
qu'on s’était déshabitué de toute
pensée sur la vie, en 1914 ce qui
pouvait être exprimé de cette manière
se produisit : en juillet 1914, à la
fin du mois, toutes les pensées furent
confisquées par des esprits
démoniaques en Europe centrale, de
sorte que ces pensées confisquées
n’œuvraient pas dans l'âme des
humains, et de la sous-conscience
désolée pouvait jaillir ce qui a
justement surgi alors. Car l'Europe
centrale, avec ses deux empires,
donnait effectivement l'impression, à
la fin du mois de juillet 1914,
d’humains qui agissaient de telle
sorte que toutes leurs pensées étaient
confisquées. Il ne suffit pas de se
bercer d'illusions/de se jouer un
brouillard bleu sur ces choses
aujourd'hui. Ces choses doivent être
vues aujourd'hui dans l'esprit de la
vérité, et cet esprit de vérité doit
en même temps être imprégné de ce qui
est nécessaire pour le développement
ultérieur de l'humanité.
C'est pourquoi nous devons également
voir ce que cette attitude apporterait
à l'humanité, qui ne vient que de la
vision du monde de science de la
nature, de cette vision du monde de
science de la nature qui veut
comprendre le monde entier et qui a
alors forcées ses fleurs stupides et
faibles d'esprit dans les associations
monistes, où absolument seuls encore
des phrases et des phrases étaient
prononcées/parlées, parce que rien
d'autre ne pouvait être dit/parlé.
Supposons que cette vision du monde de
science de la nature, qui s'est
glissée/insinuée dans toute pensée et
sentiment social, s'empare de
l'humanité. Quelle en serait la
conséquence ? Oui, là on doit savoir
quelle est la particularité de la
vision du monde de science de la
nature. Voyez-vous, Haeckel était un
humain splendide, vraiment un humain
splendide plein de vie, un gars
brillant. Je vous ai peut-être déjà
raconté l'histoire que j'ai moi-même
vécue : une fois, nous étions assis à
Weimar, moi et le vieux libraire Hertz
de Berlin à un angle de la table et
Haeckel à l'autre. Eh bien, Hertz, qui
était très vieux jeu/vieille coupe,
dit à peu près dans la conversation :
Oui, ce que Haeckel enseigne, ça mène
l'humanité à la ruine/dans le déclin,
c'est un malheur pour l'humanité. -
Comme je l'ai dit, le Haeckel était
assis à l'autre bout de la table.
Hertz continua à parler, alors il
remarqua/lui vint la belle et
sympathique apparence du Haeckel, et
il demanda : " Qui est celui qui est
là, en bas ? - On lui dit que ce
serait Haeckel. Non, a-t-il crié, cela
ne peut être, les gens mauvais ne
peuvent pas rire comme ça ! –
Voyez-vous, dans de tels symptômes,
les choses qui venaient de l'ancien se
heurtaient à celles qui voulaient
aller vers le nouveau. Mais un
phénomène particulier doit être
observé : de tels humains qui font
d'abord des sciences de la nature dans
le cabinet ou avec les filets dans la
mer en examinant des Méduses, comme
Haeckel l'a fait tant de fois, qui
font des examens de première main dans
le laboratoire, ils peuvent être des
personnes actives intérieurement, ils
peuvent être là avec leur âme et même
avec leur esprit. Mais les étudiants,
se montrent déjà dans la troisième
génération, comme des humains
absolument sans esprit et sans âme.
C'est la particularité de la vision du
monde de science de la nature : elle
vide/mine l'humain de son esprit et de
son âme, et l'engourdit. Mais parce
qu'elle ne peut pas encore pousser
l'émaciation/la consomption aussi loin
chez ceux qui font des recherches de
première main, c'est pourquoi les
chercheurs de la nature originaux sont
souvent des gars très sympathiques. Le
prochain disciple qui a encore la
figure du maître devant lui n'est pas
tout à fait sans esprit ; le
troisième, qui est le disciple du
disciple, est généralement déjà un
gars sans esprit et sans âme, un
moniste.
Mais il y a autre chose qui est
attaché à ce monisme. Si on se pénètre
dans l’âme avec ce monisme, on se
pénètre absolument dans son âme avec
l'esprit de la science de la nature la
plus récente, ainsi on devient comme
humain étranger à l'humain, alors des
instincts antisociaux se développent
dans l’humain. Les sympathies d’humain
à humains pâlissent, les antipathies
augmentent toujours de plus en plus.
C'est pourquoi j'ai dû souvent
l’exprimer ici : Aussi grands que
soient les triomphes de la science de
la nature sur le sol de la nature, la
nature humaine, l'être humain, se
ruine depuis les
fondations/fondamentaux, car elle
produit les impulsions antisociales,
elle érige des gouffres entre humain
et humain. Nous nous tenons déjà à de
tels abîmes entre humain et humain, ce
qui se montre par ce que l'humain peut
aujourd'hui seulement encore
comprendre l'humain dans la plus
petite mesure, que l'humain peut
vraiment s'immerger dans l'humain.
Qu'est-ce qui doit prendre la place
des choses justement décrites ? À leur
place doit venir ce développement de
l'âme qui va son chemin en absorbant
ce que vous, peut-être avec de faibles
forces, trouvez décrit dans le livre
« Comment atteint/obtient-on des
connaissances des mondes supérieurs
? » C'est en même temps un livre
d'éducation de l'humanité. C'est ce
avec quoi devrait être commencé au
début du XXe siècle : parler aux gens
de comment ils devraient construire
sur eux-mêmes, sur leurs propres
forces. Une telle chose doit aussi
être rendue fructueuse
pédagogiquement. Une telle chose est
le fondement de la pédagogie d'Europe
centrale.
Maintenant, il est impossible que les
forces qui devraient être
dévoilées/dégagées dans « Comment
obtient-on des connaissances des
mondes supérieurs ? », que ces
forces soient élevées/tirées grandes
dans une quelconque école d’État.
Établissez des écoles publiques de
n’importe quelle forme, et les humains
seront simplement chassés de ce qui
devrait être développé dans leur âme
et dans leur esprit. Cela peut
seulement prospérer lorsque la vie de
l’esprit est placée sur une base
libre, lorsque la vie de ‘esprit est
mise en autogestion. C’est pourquoi ce
déplacer de la vie de l’esprit en
autonomie est donc la question
originelle de l'humanité dans le temps
présent. Car par ce déplacement de la
vie de l’esprit dans l'autogestion,
sera à nouveau produit ce qui a été le
plus perdu sous l'éducation de science
de la nature de l'humanité : le règne
d'une maîtrise/saisie artistique du
monde, d'où résultera alors la
maîtrise/la saisie imaginative du
monde. Car l’évolution de l'humanité
est arrivée à un certain point :
lorsqu’aujourd'hui l'humain se
confronte à/vient à la rencontre de
l'humain, ils ne peuvent plus se
reconnaître l’un l’autre, car la
corporéité s'est déjà trop asséchée
pour cela. Vous pouvez reconnaître un
humain seulement quand vous pouvez
vous en faire une image, une
imagination. Et de plus en plus sur
les images, sur les imaginations, que
l'humain peut se faire de l'humain,
sur le regard de l'âme-esprit en
l'humain, devra aussi être mis en
place l’échange personnel immédiat, et
tout ce qui devrait être là pour les
humains. Les impulsions actuelles
d’évolution des êtres humains doivent
être fondamentalement modifiées. Et là
doit aussi être exprimé : Supposons
que la manière de penser qui domine
toute l'humanité aujourd'hui, le mode
de pensée matérialiste, l'emporterait
- maintenant nous sommes à la
bifurcation/la fourche de la culture
-, cette façon de voir matérialiste
l'emporterait : alors, à partir de la
Russie, toute l'humanité se
mécaniserait d’après l’esprit, se
végétaliserait d’après l’âme,
s’animaliserait d’après le corps,
parce que l’évolution de la terre
elle-même pousse à cela. L’évolution
de la Terre a donné de soi les forces
vivifiantes de l'humain, vous pouvez
suivre cela jusque dans le quinzième
siècle, où même les prix en Europe
centrale étaient normaux, les prix des
biens économiques particuliers. Ceci
sera seulement caché que par
l'histoire, qui est une fable convenue
(NDT En français dans le texte). La
Terre pouvait seulement donner à
l'humain ce qu'il pouvait trouver en
lui-même sans conscience jusque dans
le quinzième siècle, jusqu'à ce moment
seulement elle pouvait être la
« déployante » de l'humain.
Depuis lors, l'humain dépend du
travail qu'il fait pour saisir une
façon picturale, spirituelle de voir
le monde et l'autre humain, afin
d'arriver à nouveau à un échange
correct d'humain à humain. Si la façon
matérialiste de voir le monde devait
triompher, alors ce que je viens de
caractériser se produirait, alors la
terre serait inondée de lugubre et la
guerre de tous contre tous serait
accélérée.
Hors cet état, il y a seulement un
secours : quand les humains se
tournent vers la spiritualité,
c'est-à-dire vers la vision picturale,
imaginative ; s'ils sont en situation
de remplacer ce qui vient du grec et
était beau dans le grec, en naissant
pour l'esprit, par la reconnaissance
de l'esprit dans le monde ; s'ils
peuvent remplacer ce qui a vécu dans
l'époque romaine et ce qui est venu en
Europe de l'époque romaine, la
fonction publique, lorsqu'ils savent
la remplacer par l’échange/la
circulation libre et légale/juridique
des humains, et s'ils savent remplacer
ce qui fleurit dans l’Ouest par
instinct par une vie économique
organisée en elle-même/s’organisant.
Mais pour cela, il est nécessaire de
reconnaître ce que l'on reconnaît d'un
côté par science de la nature, aussi
par science de l’esprit. N'est-ce pas,
le monde ne pourrait pas progresser
s'il n'y avait pas de travailleurs
spirituels libres en lui. Pensez à la
façon dont le monde progresserait si
rien de spirituel n'était plus
produit. Les choses doivent être
inventées, les humains doivent vivre
dans l'art, dans la vision libre du
monde, sinon l'humanité se figerait.
Sous la mécanisation de l'esprit,
l'humanité gèlerait. Mais sur quoi
repose la création spirituelle libre ?
La créativité spirituelle libre est
basée sur le fait que nous préservons
pour la vie certaines particularités
que nous ne développons normalement
que dans l'enfance. Quand on est aussi
vieux que Goethe, et qu'on écrit
encore le « Faust » jusqu'au
bout, alors on écrit avec ces forces
d'âme qu'on a acquises dans le premier
tiers de sa vie ; elles doivent
rester, elles doivent être préservées.
Dans le cours normal du chemin de
l’évolution, elles meurent
aujourd'hui. Avec Goethe, avec
l'idéalisme allemand, c'était encore
un héritage, la rougeur du soir
(Abendröte), un dernier coup de chance
de l’évolution de l'humanité.
Maintenant, cela doit être soigné,
être soigné dans une vie de l’esprit
qui regarde vraiment les facultés
individuelles des humains et les
développe objectivement à partir d’une
pédagogie spirituelle.
Et sur quoi repose toute la vie de
l’économie, spirituellement et selon
l’âme ? Cela résonne encore étrange
aujourd'hui, mais toute vie de
l’économie repose quand même seulement
sur des expériences économiques et sur
un s’être-tenu-dedans la vie de
l’économie, et elle est à cause de
cela mieux formée par ces forces de
l'âme qui se sont tenu le plus
longtemps dans la vie, à savoir par
les forces de l'âme du dernier tiers
de la vie. Tout comme on développe
seulement un véritable art par les
premières forces de l'âme, une
véritable vie économique est
développée par les dernières forces de
l'âme. Mais quand les humains ne
peuvent pas, par le développement
normal/l’évolution normale ainsi
nommée, plonger dans un âge où nous
nous effondrons tous, où ne pourrons
plus être jeunes, nous ne pourrons pas
faire l'économie/gérer, et quand un
État encore si socialiste, une
sociétarisation encore si socialiste
serait trouvé. Pour cela, il est
nécessaire que nous vivions
consciemment dans le soin des
caractéristiques d'âge de l'humain
ainsi que nous ne devenions pas vieux
avec elles nous-mêmes, mais que nous
puissions nous les enfiler comme un
habit. Pour cela, nous devons les
saisir dans l'imagination, pour cela,
nous devons les saisir dans l'image.
Nous sommes avisés à saisir séparées
d’un côté les forces de la jeunesse
dans l'image, dans l'imagination,
d'une part, et de l'autre côté les
forces de l'âge dans l'imagination.
L'humanité est obligée/dans la
nécessité de s'éduquer sur un tel
but/objectif. Et elle ne peut pas
s'éduquer si elle ne prend pas toute
sa vie pleinement au sérieux.
Aujourd'hui, on prend cette vie ainsi,
oui, comme si elle était déjà
fondamentalement terminée quand
l'humain va comme ça vers les
dernières de vingt. Car quand l'homme
est arrivé dans les dernières années
de la vingtaine, il est terriblement
intelligent, il ne peut pas devenir
plus intelligent, il peut tout faire,
peut tout juger, qu'on ne pourrait pas
mieux juger. L'humanité ne sait rien
du fait que la vie ultérieure a encore
des possibilités et absorbe/accepte
des forces, parce qu'elle ne veut pas
développer ces forces, parce qu'elle y
renonce. Mais nous devrons tous savoir
comment faire face aux/gérer/faire
l’économie avec les forces de la
jeunesse, comment avec forces de l'âge
moyen, de la vieillesse. Mais nous
l'apprendrons dans l'organisme social
triparti seulement quand nous séparons
les choses, et non si nous mélangeons
et faisons fondre tout l’un dans
l’autre, comme l'a fait le
développement le plus réactionnaire de
ces derniers temps, et comme c’est
souvent voulu pour le mal de
l'humanité, pour le péché contre
l'esprit du progrès de l’humanité.
Notre éducation doit être entièrement
jaillir d’une véritable saisie de la
vie de l'âme. Par exemple, nous devons
arriver à l'élimination complète du
jugement rapide/hâtif en nous,
notamment vis-à-vis de la vie. La
rapidité d'esprit est bien, elle peut
aussi être là, mais elle ne devrait
être là que pour qu'on puisse faire
des blagues, être amusant. On doit
être conscient que la répartie en
vivant la phrase a son but et sa
finalité. L'ironie et l'esprit peuvent
donc être beaux, mais doivent être des
phrases, évidemment. Nous ne voulons
absolument pas mépriser cette phrase à
l’endroit où elle est justifiée. Nous
devrions apprécier une phrase conçue
artistiquement, mais elle ne devrait
pas apparaître au mauvais endroit,
elle ne doit pas apparaître là où la
parole doit être imprégnée de vie.
Nous nous habituons seulement à de
telles choses lorsque nous examinons
sérieusement, par exemple ce qui suit:
là il y a un humain qui me dit quelque
chose qui ne me convient/plait pas ou
aussi qui me convient/plait. Il
apparaît une certaine révélation
d’humain à humain. Nous jugeons
rapidement là-dessus. Si les humains
pouvaient prendre l'habitude
d'imaginer à nouveau toute la
situation le lendemain, après
vingt-quatre heures, lorsqu'ils ont
dormi, c'est-à-dire lorsque leur
constitution mentale et spirituelle a
complètement changé, les humains
pourraient prendre l'habitude d'alors
se dépeindre de nouveau toute la
situation : L'humain a dit ceci et
cela, tu te tiens face à lui - et
alors juger, alors quelque chose
d'important se présenterait. Alors il
n'est pas d'abord utile que l’on juge
autrement, mais la force de l'âme qui
laisse toujours participer ce qui
arrive avec l’humain entre
l'endormissement et le réveil, elle
sera cultivée, et qu’on la forme de
proche en proche, c'est ce qui est
surtout nécessaire pour la formation
de l'imagination. Ce travail conscient
de s’incorporer dans une vie
inconsciente cela devient le monde
imaginatif et le monde qui en fait
peut seulement/primairement reposer à
la base d'une vie sociale, former vers
dehors dans l’humanité.
Il est justement ainsi nécessaire
d’envisager certaines choses qui
doivent être une fois envisagées.
Voyez-vous aussi étrange que cela
puisse sonner aujourd'hui, on
n’embrasse généralement pas du regard
ce qui est pour le salut ou le
désastre de l'humanité quand cela se
présente dans l'humanité. Quand je dis
à quelqu'un aujourd'hui la loi des
températures d'ébullition
correspondantes en physique, il me
croit parce qu'il y est habitué, non
pas parce que c'est logique, mais
parce qu'il est habitué à croire aux
lois de science de la nature depuis
quelques siècles. Mais quand je parle
aujourd'hui d'une loi spirituelle qui
est tout aussi bien fondée qu'une loi
de science de la nature, il ne le
croit pas parce qu'elle doit être
apparemment connue depuis quelques
siècles. Mais nous n'avons pas le
temps d'attendre aussi longtemps. Les
humains doivent s'habituer
consciemment aux bouleversements de la
vie. Les humains ont besoin de
découvertes et d'inventions, c'est
la/une loi naturelle. Quand de telles
découvertes, mais notamment les
inventions, aussi des inventions
techniques, sont faites par des
humains qui n'ont pas encore la
quarantaine, alors ces inventions ont
un effet retardateur dans le contexte
global de l'humanité, elles freinent
en fait quelque chose dans l'humanité,
et surtout elles contrecarrent le
progrès moral de l'humanité. Les plus
belles inventions peuvent être faites
par de jeunes humains : ce n'est pas
pour le progrès de l'humanité. Si
l'humain a atteint les années de la
quarantaine et qu'il préserve son
esprit inventif jusque-là pour ce qui
doit se passer dans le monde physique,
alors il donne aussi un contenu moral
avec l'invention, alors celle-ci œuvre
moralement dans le progrès de
l'humanité. Quand quelque chose comme
ça sera exprimé, c'est une folie pour
l'humanité, parce que l'humanité ne
reconnaît absolument pas des lois
spirituelles. Mais c'est une loi
spirituelle que l'humain devient
premièrement mature pour œuvrer, par
son don d’invention, pour le progrès
de l'humanité sur le domaine spirituel
et notamment sur le domaine technique
quand il est âgé de quarante ans. Nous
devons en tenir compte aussi loin des
lois d’évolution de l’humanité.
Seulement quand l'humanité décidera de
ne pas se contenter de réfléchir :
comment met-on en place tel ou tel
bureau de l’économie ? -, mais quand
elle se décide à réfléchir : qu’est-ce
qui devra être cultivé parmi les
humains par l’esprit et l’âme ? -
alors un salut est à attendre pour
l'humanité.
L'Église a travaillé suffisamment
longtemps à partir de l’égoïsme des
humains. Ils ont tranquillement
travaillé ensemble, cette Église et
cet État. Je l'ai déjà dit récemment
que l'humain a en fait la permission
de se développer seulement librement
lorsqu'il est un tout petit enfant,
parce qu'il est encore trop impur pour
l'État. Mais dès qu'il est propre/pur,
il est accepté et préparé par l'État,
non pas comme un être humain, mais
comme un fonctionnaire d’État. Mais
l'humain se laisse consoler pour cela
en ce qu’on joue avec son égoïsme dans
la plus haute mesure. On lui garantit
la pension lorsqu'il ne peut plus
travailler, jusqu'à la mort. C'est un
véhicule d'aspiration très fort pour
les âmes des fonctionnaires. Et puis,
quand l'État ne s'en soucie plus,
l'Église s'occupe de l'humain en
rendant son âme immortelle sans son
intervention. L'humain est d'abord
assuré quand il prend sa retraite, son
âme est assurée après la mort. Tout
cela est construit sur l'égoïsme. Dans
le futur, il n'y aura pas de
construction sur l'égoïsme. Pourquoi
le catholicisme aristotélicien a-t-il
caché à l'humain le fait que son
spirituel est aussi là avant qu'il
n'entre dans l’existence/l’être-là par
la naissance ? Ce catholicisme
aristotélicien a seulement voulu
compter avec l'égoïsme de l'humain,
avec la peur de la mort et le
vouloir-être-assuré comme une âme
immortelle après la mort. Mais les
humains sont trop à
l'aise/confortables à cette pensée :
je suis descendu du monde spirituel et
ce que j'ai reçu comme esprit, j’ai à
le réaliser ici sur terre. - C'est la
pensée la plus radicale qui doit
frapper dans l'humanité d'aujourd'hui
que l'humain ne doit pas seulement
regarder sa vie physique comme une
préparation à la vie après la mort,
mais qu'il doit aussi la regarder
comme une continuation/poursuite d'une
vie spirituelle avant la naissance.
Alors d’un humain paresseux et qui ne
veut rien faire, il devient un humain
qui est conscient qu'il a quelque
chose à faire sur terre, qu'il a une
mission. Avant/tant que cette pensée
ne puisse pénétrer les humains, il ne
peut y avoir d'autre chose que le fait
que les humains se noient/sombrent
dans le matérialisme.
Avec ces éléments, je vous prie de
considérer ce que la science de
l'esprit à orientation
anthroposophique devrait être pour les
humains d'aujourd'hui, ce qu'elle
devrait leur donner, comment elle
devrait fonctionner comme un
ingrédient dans l'âme d'aujourd'hui
pour le développement de toute la
culture humaine. Avec ce que j'ai dit
aujourd'hui dans la première partie,
je voulais vous présenter l'image qui
se dégagerait si l'humanité continuait
à vivre de façon traditionnelle :
l'image de l'esprit mécanisé, de l'âme
végétalisée, du corps animalisé. C'est
l'image que je voulais mettre en
premier. Et dans la deuxième partie,
je voulais vous montrer ce qui doit se
passer pour pouvoir se lancer vers le
haut, pour la saisie d’une vie de
l’esprit que la vieille Terre ne peut
plus donner, que l'humain doit
chercher à partir de sa liberté
intérieure. Celui qui considère ce
cours de notre vie de l’esprit aura
les éléments pour réfléchir sur les
aspects importants et essentiels de la
science de l'esprit à orientation
anthroposophique.
|
Es scheint, daß in
diesem gegenwärtigen Zeitpunkte in
jeder Seele die Frage aufgehen
sollte: Wohin steuert die
Menschheit? Wohin geht der Weg der
Menschheit innerhalb der sogenannten
zivilisierten Welt? Die Ereignisse
der Gegenwart sind es ja, die
zweifellos diese Frage in jede Seele
hineinlegen müssen. Deshalb soll
heute in einem ersten Teil unserer
Betrachtungen gesprochen werden über
diese Frage: Wohin steuert die
Menschheit?
Wir haben ja des öfteren gesprochen
von den rein menschlichen
Differenzierungen, von den
Unterschieden, die da bestehen
zwischen den Seelenanlagen der
Menschen im Westen und den
Seelenanlagen des östlichen
Menschen. Und ich habe auch schon im
öffentlichen Vortrage im Siegle-Haus
angedeutet, wie an den ja keineswegs
schon beendeten Waffenkampf der
Gegenwart sich anschließen wird der
große Kampf des geistigen Lebens
zwischen dem Westen und dem Osten,
und wie dieser Kampf einer der
größten, der bedeutungsvollsten
Kämpfe sein wird, welche die
Menschheit im Verlaufe ihres
Erdenwerdens auszukämpfen hat.
Eine Wahrheit, die hier und
überhaupt innerhalb unserer
anthroposophischen Bewegung oftmals
ausgesprochen worden ist, sie sollte
zur Erkenntnis des Menschen und
seiner Aufgaben immer wieder und
wiederum in der Seele erweckt
werden, und das ist die Wahrheit,
daß im fünfzehnten Jahrhundert
innerhalb der europäischen
Menschheit sich ein radikaler
Umschwung vollzogen hat, ein
radikaler Umschwung, der zunächst
von den Menschen wenig bemerkt
worden ist, der aber sehr, sehr
deutlich ist, sowohl für das
geistige Leben wie für das seelische
Leben wie auch für das äußere
Leibliche, für den Menschenleib, für
die herrschenden Gesetze des
wirtschaftlichen Lebens. Auf allen
drei Gebieten ist deutlich bemerkbar
um die Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts das Aufgehen der
menschlichen Selbständigkeit, das
Aufgehen der menschlichen
Bewußtseinsseele. Aus früheren
patriarchalischen Verhältnissen der
Menschheit muß sich seit jener Zeit
der Mensch allmählich herausarbeiten
zur vollen Erfassung seines
Menschseins, zum Stellen auf sein
eigenes Urteil, sein eigenes
Empfinden, und auf das aus dem
eigenen Urteil und eigenen Empfinden
geborene Wollen. Seit jener Zeit ist
aber auch im Grunde genommen die
menschliche Entwickelung - wenn ich
den Ausdruck brauchen darf -
gegabelt, das heißt die Menschheit
steht vor einem Scheidewege. Diese
Menschheit kann, während sie bis in
die Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts mehr oder weniger, wie
von ihren Instinkten geführt,
geradeaus gegangen ist, die
Menschheit kann seit diesem
Zeitpunkte im fünfzehnten
Jahrhundert entweder rechts oder
links gehen, der Weg ist gegabelt.
Solche Entwickelungen vollziehen
sich nicht von heute auf morgen;
solche Entwickelungen lassen alte
Erbschaften besonders aufblühen. Und
es sind durchaus alte Erbschaften
zurückgeblieben aus denjenigen
Zuständen der
Menschheitsentwickelung, die vor dem
fünfzehnten Jahrhundert durchgemacht
worden sind. Aber es haben sich
daneben auch diejenigen
Eigenschaften der Menschheit
ausgebildet, welche eben
Natureigenschaften sind, die
eigentlich erst seit dem fünfzehnten
Jahrhundert in die
Menschheitsentwickelung eingezogen
sind.
Nur können wir in einer ganz
bestimmten Weise bezeichnen, worin
eigentlich dieser Umschwung im
fünfzehnten Jahrhundert besteht. Sie
wissen ja, ich habe es oftmals
betont, die Geschichte, die in den
Schulen gelehrt wird, ist nur eine
Fable convenue, ist etwas, was mit
der inneren Entwickelung der
Menschheit furchtbar wenig zu tun
hat. Da muß man schon hindurchgehen
zu dem, was wahrhaftig geschehen
ist, wenn man die Entwickelung der
Menschheit verstehen will. Wenn man
nun aufzeichnen will, was eigentlich
in der Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts Besonderes geschehen
ist, so muß man sagen: Bis in die
Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts
lebte der Mensch dadurch, daß er
alle möglichen alten, atavistischen
Fähigkeiten aus der Urzeit der
Menschheit noch in seinem Blute
trug, mehr oder weniger instinktiv.
Dieses instinktive Leben, es muß
abgelöst werden durch ein
seelisch-geistig bewußtes Leben. Und
dieses seelisch-geistig bewußte
Leben sollte eigentlich das
charakteristische Leben der neueren
Menschheit werden. Die bloß
animalischen Instinkte, die aus der
Leiblichkeit kommen, sollten sich
verwandeln in seelisch-geistige
Instinkte. Es gibt viele Mächte,
welche dieser Entwickelung des
Menschen nach dem Seelisch-Geistigen
hin entgegenarbeiten wollen. Ich
habe es oft betont, daß zum Beispiel
die katholische Kirche im Jahre 869
auf dem ökumenischen Konzil zu
Konstantinopel durch Einsetzung
eines Dogmas den Menschen, die
Katholiken waren, verboten hat, über
den Geist überhaupt nachzusinnen.
Der Geist wurde dazumal für die
europäische Menschheit, insofern sie
der katholischen Kirche angehörte,
verboten. Das war gewissermaßen das
erste Entgegenstemmen gegen das, was
gerade der Menschheit das
Allernotwendigste ist, gegen das
Heraufziehen der Geistigkeit für die
zivilisierte Menschheit. Daher ist
es auch gekommen, daß diese
zivilisierte Menschheit sich zum
Geiste durcharbeiten muß,
durcharbeiten muß gegen alle
diejenigen Mächte, die sich dem
Geiste entgegenstemmen, welche
gewissermaßen die Menschheit in der
Dumpfheit des alten, instinktiven
Lebens zurückhalten möchten. In
verschiedenster Weise äußert sich
dasjenige, was die Menschheit
treffen wird, wenn sie nur von den
Erbgütern des Alten, des eigentlich
Überwundenen weiterleben will. In
verschiedener Weise äußert sich das
im Westen, in der Mitte Europas und
im Osten.
Wir müssen uns da allerdings
zunächst fragen: Was steht
eigentlich der Menschheit bevor,
wenn sie sich nicht zu einem
geistigen Leben, zu einer Erfassung
des geistigen Lebens wenden will?
Und ich habe es ja bereits in
früheren Vorträgen erwähnt, daß
etwas besonders Charakteristisches
in der Entwickelung der Menschheit
dieses ist, daß in alten Zeiten, zum
Beispiel noch in der Zeit der
vorchristlichen Kulturen, die
Menschen bis in ein viel höheres
Alter hinauf entwickelungs-fähig
geblieben sind, als sie es heute
sind. Heute ist der Mensch nur
entwickelungsfahig etwa bis zum
siebenundzwanzigsten Lebensjahr, wie
ich es öfter angedeutet habe. Das
ist die äußerste Grenze seiner
Entwickelungsfähigkeit. Er behält
dann diejenigen Kräfte, die er sich
so entwickelt hat bis zum
siebenundzwanzigsten Jahr, und läßt
sie fortvegetieren in seinem
physischen Leibe. Betrachten Sie
nur, wie entwickelungsfahig der
Mensch in den ersten Lebensjahren
ist. Da macht er alles dasjenige
durch, was ihn führt bis zu der
wichtigen Epoche des Zahnwechsels,
gegen das siebente Lebensjahr zu.
Die Menschen stumpfen sich nur ab
für das, was in ihnen vorgeht; sie
beachten es nicht. Aber es gehen
innere Revolutionen im Menschen vor,
indem er sich seinem Zahnwechsel
gegen das siebente Jahr nähert. Es
gehen wiederum innere Revolutionen
vor im Menschen, wenn er sich gegen
das vierzehnte, fünfzehnte Jahr hin
der Geschlechtsreife nähert. Von
solchem inneren Umrevolutionieren
des Menschen spricht die äußere
Geschichte nicht. Die ganz
verkatholisierte äußere Geschichte
Europas spricht nicht davon, und sie
weiß warum. Solche
Revolutionierungen gingen in der
alten Menschheit, in der
vorchristlichen Menschheit bis in
ein viel höheres Alter hinauf vor
sich. Der Mensch war lange
entwickelungsfähig, dadurch konnte
er die ausgebildeten Kräfte seines
Alters dazu verwenden, sehend in
Weltengebiete einzudringen, in die
er heute gar nicht eindringen kann,
wenn er in der gewöhnlichen
Erziehungsmethode, in dem
gewöhnlichen äußeren Leben
verbleiben will, weil er nur bis zum
siebenundzwanzigsten Jahr
entwickelungsfähig ist, und dann
dasjenige, was sich in ihm
entwickelt hat, versulzen,
verknöchern läßt. So daß eigentlich
die Menschen in ihrer inneren Seele
früher greisenhaft werden und
fortvegetieren. Dasjenige, was da
dem Menschen durch natürliche Kräfte
genommen ist, deutlich genommen ist
seit der Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts, das muß er durch
bewußtes Arbeiten an seiner Seele
ersetzt bekommen. Und wenn er es
nicht ersetzt bekommt, kann der
Mensch nur einem Zustand
entgegeneilen, der immer wieder und
wiederum sein späteres Leben
verknöchert, vermechanisiert und so
weiter. Das sind innere Gesetze der
Entwickelung genau ebenso, wie die
Entwickelungsgesetze in der äußeren
Natur sind, nur scheut sich heute
der Mensch, wirklich ein so starkes
Denken und Erkennen zu entwickeln,
daß er bis zu diesen inneren
Gesetzen der Menschheitsentwickelung
eindringt. Aber er muß eindringen,
wenn nicht gewisse Dinge eintreten
sollen in der Entwickelung der
Menschheit, die sonst ganz gewiß
eintreten werden.
Durch dieses Entwickelungsgesetz
steht die Menschheit, wenn sie so
bleibt, wie sie sich entwickelt hat,
vor fortdauernden Katastrophen, vor
solchen fortdauernden Katastrophen,
für die die gegenwärtige, seit dem
Jahre 1914 sich abspielende
Katastrophe nur der Anfang ist. Mit
den Mitteln, welche die Menschheit
als altes Erbgut entwickelt hat,
können diese Katastrophen nicht
abgehalten werden. Denn der Mensch
geht einer Entwickelung entgegen,
welche in der Zukunft sein ganzes
Seelisches unbrauchbar machen würde
für die späteren Jahre seines
Lebens. Es würden allmählich über
die zivilisierte Welt hin Menschen
kommen, die in ihrer Jugend allerlei
geistig-seelische Enthusiasmen,
geistig-seelische Begeisterungen
zeigen, die aber dann abilauen, und
die ins Alter hinein seelenlos
fortvegetieren würden. Seelenlos
würde die Menschheit werden,
mechanisiert würde die Menschheit
werden.
Wer sich darauf eingelassen hat, das
Leben zu betrachten, insbesondere in
unserer Zeit, der konnte auch im
äußeren Leben nach dieser Richtung
hin gehende Beobachtungen machen.
Ich kann Ihnen sagen, ich habe
gerade in den Jahrzehnten des
letzten Drittels des neunzehnten
Jahrhunderts immer wiederum die
aufschießenden Talente und sogar
Genies beobachten können, wie sie
sich entwickelt haben. Keine
Erscheinung war häufiger als die,
daß sich Menschen entwickelten als
Dichter, als Künstler, auch als
Wissenschafter in jungen Jahren, die
abgeblüht haben in ihren Zwanziger
jähren und dann nichts
Beträchtliches mehr hervorgebracht
haben. Solche Sachen beobachtet man
nicht, aber sie sind da; man schult
sich nur nicht auf solche
Beobachtungen. Solche Beobachtungen
zeigen aber, was in unserer Zeit der
Menschheit droht, wenn sie nicht
dasjenige erfaßt, was nur aus der
geistigen und seelischen
Entwickelung selber kommen kann. Und
in verschiedenster Art zeigt sich
dieses über die geographischen
Territorien hin, die heute von der
zivilisierten Menschheit bewohnt
werden.
Die Völker des Westens, die haben in
einem gewissen Sinne starke
Instinkte. Durch diese starken
Instinkte der Völker des Westens
werden sie noch längere Zeit vor
diesem Absterben des
Geistig-Seelischen bewahrt bleiben.
Ich möchte sagen, aus der Animalität
der Völker des Westens steigen noch
Instinkte auf, welche sie bewahren
vor der Seelenlosigkeit und
Verknöcherung. Deshalb brauchen
diese Völker des Westens weniger das
geistig-seelische Leben zu
kultivieren als die Völker
Mitteleuropas und des Ostens. Diese
Völker Mitteleuropas und des Ostens
können nichts Schlimmeres tun, als
die Kultur des Westens nachahmen auf
irgendeinem Gebiet. Denn wenn sie
nachahmen wollen, so ahmen sie etwas
nach, wofür sie keine Instinkte
haben, was in ihnen nimmermehr
gedeihen kann. Und es war im Grunde
genommen unser Unglück, unser
selbstverschuldetes Unglück, daß wir
uns soviel eingelassen haben auf die
Nachahmung des Westens auf den
verschiedensten Gebieten des Lebens.
Und in gewissen Kreisen des Westens,
die eingeweiht sind in diese Dinge,
weiß man alles das, was ich Ihnen
jetzt erzählt habe, ganz gut. Daher
legt man einen großen Wert darauf,
den Osten, der sich natürlich durch
seine seelischen Eigenschaften sehr
gegen die Entseelung und
Entgeistigung sträubt, gewaltmäßig
zu entseelen und zu entgeistigen.
Daher das Bestreben Englands
gegenüber Indien, dort hinzuarbeiten
auf möglichste Entseelung und
Entgeistigung.
Sehen Sie, so geht der Gang der
Kultur, wenn die Menschheit sich
nicht geistig-seelisch selber in die
Hand nimmt. Dann werden wir es
erleben, daß instinktiv im Westen
gewisse demokratisch-soziale Ideale
gedeihen werden, während im Osten
sich dasjenige fortsetzen wird, was
schon seinen Anfang genommen hat.
Diese Entwickelung des Ostens, sie
muß uns ja schon zu besonderen
Gedanken anregen. Wir, die wir seit
Jahrzehnten sogar immer betonten:
die Zukunft Europas hat ihre Quelle
in dem russischen Volksgeist, in dem
Volksgeist des Ostens - wir, die wir
immer hingewiesen haben auf alle die
fruchtbaren Kräfte, die im Osten
Europas aufgehen müssen, wir müssen
heute besondere Sorgfalt darauf
wenden, diesen Osten zu betrachten.
Wir können ihn nur richtig
betrachten, wenn wir uns selber
richtig ins Auge fassen.
Wir in Mitteleuropa sind aus jener
Entwickelung heraus, die durch den
Dreißigjährigen Krieg gegangen ist,
in einen gewissen Idealismus des
Geistes hineingegangen, der hoch
aufgeblüht ist in Lessing, Herder,
Schiller, Goethe, in den deutschen
Philosophen, der auch seinen Abglanz
gehabt hat in der deutschen Musik.
Damit blühte dasjenige auf, was man
so gewöhnlich den deutschen
Idealismus nennt. Dieser deutsche
Idealismus, er hat seinen Höhepunkt
erlebt in der Philosophie Hegels.
Was ist nun eigentlich diese
Philosophie Hegels, die aus dem
Goetheanismus in Mitteleuropa sich
heraus entwickelt hat als das
innerlich gediegenste
Gedankensystem, was ist diese
Philosophie Hegels? Nun, diese
Philosophie Hegels treibt nur auf
die höchste Spitze, was auch schon
bei Lessing, Herder, namentlich aber
bei Goethe lebte. Und das muß
insbesondere heute, in der Zeit der
Krisis, scharf ins Auge gefaßt
werden. Was lebte in diesem
deutschen Idealismus? Ja, es lebte
zum letztenmal auf, in einer
großartigen Weise lebte zum letzten
Male auf, was in der Gestalt, wie es
dazumal auflebte, in der Menschheit
nicht bleiben darf. Der deutsche
Idealismus, er muß in einer gewissen
Hinsicht betrachtet werden als eine
sehr schöne, großartige, gewaltige
Abendröte. Und wer sie anders
betrachtet denn als eine großartige,
gewaltige Abendröte, der betrachtet
sie falsch, der betrachtet sie so,
daß er sich gegen den Geist des
menschlichen Fortschritts
versündigt. Das insbesondere wird
bei Hegel anschaulich.
Es ist schwierig für die Menschen,
sich in das ganz bis in die höchste
Höhe der Abstraktion
hineingetriebene Gedankengebäude
Hegels zu vertiefen. Wer es aber tut
als Mensch - nicht als
Universitätsprofessor, sondern als
Mensch -, der kann sich ein Urteil
machen, wohin eigentlich der
Menschengeist getrieben hat, indem
er aus dem Goetheanismus den
Hegelianismus heraus entwickelt hat.
Hegel erklärt aus dem Goetheanismus
heraus die menschliche Vernunft, die
da waltet in den Erscheinungen, als
das eigentlich Göttlich-Geistige.
Die menschliche Vernunft setzt Hegel
auf den höchsten Thron; die in der
Wirklichkeit waltende Vernunft setzt
Hegel auf den höchsten Thron. Er
führt im Grunde genommen nur
dasjenige aus, was auch schon Goethe
getan hat. Nun ist das Eigentümliche
- wenn man sich wirklich als Mensch
vertieft in Goethe und Hegel, so
merkt man das -, nun ist das
Eigentümliche, daß Geist waltet in
Lessing, in Herder, in Schiller und
Goethe, in Hegel, aber daß dieser in
ihnen waltende Geist nichts vom
Geiste weiß. Das ist etwas, was die
Menschen werden verstehen müssen,
was heute den Menschen noch so ans
Ohr klingt, daß sie geradezu gar
nichts davon verstehen. Es ist
Geist, was in diesem deutschen
Idealismus waltete, es ist Geist,
aber es weiß nichts vom Geist, es
handelt nicht vom Geist, es redet
nicht vom Geist.
Die Hegelsche Vernunft, sie wird
entwickelt zuerst in der Logik, das
heißt im gewöhnlichen menschlichen
Denken, das zum Weltendenken wird;
sie wird entwickelt in der
Naturphilosophie, wo alle
Naturerscheinungen gemäß der
Vernunft verwaltet werden; sie wird
entwickelt in den menschlichen
seelischen Eigenschaften, in den
menschlichen geschichtlichen
Eigenschaften, in dem, was der
Mensch hervorgebracht hat als
Religion, als Kunst, als
Wissenschaft - aber dann ist es aus.
Von dem Geiste als Geist redet diese
Philosophie nicht. Sie ist ganz
Geist, sie redet von allem, was
nicht Geist ist, auf geistige Art;
aber sie redet nichts vom Geiste. Es
ist die letzte Abendröte, die letzte
schöne, herrliche Abendröte
desjenigen, was eigentlich für die
Gesamtmenschheit als Sonnenschein
schon in der Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts untergegangen ist.
Daher ist es notwendig, daß man
gerade zum deutschen Idealismus eine
ganz besondere Stellung gewinnt.
Derjenige, der ihn konservieren
will, der das einfach aufnehmen
will, was Lessing, Herder, Goethe,
Schiller gedacht haben, oder was
dann Hegel in großartige abstrakte
Weltenformeln gebracht hat - wer das
bloß nachdenken will, wer
gewissermaßen im gewöhnlichen Sinne
Schüler sein will dieser Zeit, der
versündigt sich am Fortschritt der
Menschheit. Wir können das, was als
Abendröte der Menschheit erglänzt
hat, was noch in sich trägt die
letzten Lichtingredienzien des
Griechentums und Römertums, wir
können das nicht, wenn es nicht
ertötend wirken soll, in die Kultur,
in die Entwickelung der neueren Zeit
einfach als Wissen, als
Aufgenommenes, als Verdautes
hinübernehmen. Das ging mir schon
als ganz junger Mensch durch die
Seele. Deshalb habe ich in den
achtziger Jahren den Goetheanismus
nicht so getrieben wie die anderen,
daß ich über Goethe geschrieben
habe, daß ich dasjenige historisch
verarbeitet habe, was die
Goethe-Forscher zum Beispiel
historisch verarbeiteten, sondern
ich habe versucht, den Goetheanismus
lediglich aufzunehmen und ihn
weiterzubilden. Ich habe meine
Erkenntnistheorie der Goetheschen
Weltanschauung geschrieben zu dem
Zwecke, um dahin zu kommen, zu
zeigen, wie man im Sinne Goethes
denken und über die Welt empfinden
könne. Ja, da ist dann gerechnet mit
alledem, was ich eben vorhin gesagt
habe. Da ist gerechnet damit, daß
wir an der Abendröte des deutschen
Idealismus lernen können, wie wir
uns weiter entwickeln können, daß
wir aber nicht diese Abendröte in
der Gestalt, wie sie historisch
überliefert ist, fortzusetzen haben.
Wir müssen gerade etwas anderes
geistig-seelisch herausentwickeln
aus diesem deutschen Idealismus, als
er uns unmittelbar darbietet. Wir
müssen lernen an ihm, daß wir Kraft
sammeln, um weiterzukommen. Daher
ist heute Goetheanismus nicht ein
Goethekult, nicht eine Verehrung
desjenigen, was Goethe unmittelbar
geschaffen hat, sondern
Goetheanismus ist die umgestaltete,
die umgewandelte Fortsetzung
desjenigen, was man, an Goethe sich
schulend, sich innerlich
durchdringend, heranentwickeln kann.
In noch höherem Grade ist das bei
Hegel der Fall. Derjenige, der heute
ein Hegelianer wäre, der den
Hegelianismus unter die Menschheit
bringen wollte in dieser oder jener
Gestalt, der würde verdorrend wirken
auf den Fortschritt unserer Kultur.
Wer aber die Art der feinen
Gedankenbildung Hegels zu seinem
innersten Seeleneigentum macht und
von da aus den Schritt tut, den
Hegel nicht machen konnte: in den
Geist hinein, der tut das Richtige,
der tut, was im Sinne des
Menschheitsfortschritts Hegt. Sehen
Sie, das ist unsere schwierige
Stellung innerhalb der Welt, daß wir
am wenigsten zum Beispiel Goetheaner
sind, wenn wir Goethe nachbeten, daß
wir am meisten Goetheaner sind, wenn
wir uns dazu aufschwingen können, zu
sagen: Wir müssen alles anders
machen, als Goethe es gemacht hat,
wenn wir gerade in Goethes Sinn
wirken wollen; wir müssen alles
anders machen, als Hegel es gemacht
und gesagt hat, wenn wir am besten
in Hegels Sinn wirken wollen. Die
Geschichte macht es uns schon in
einer gewissen Weise vor. Für Hegel
war der Preußenstaat die
allervernünftigste Einrichtung in
der Welt, weil der Vernunft in allen
Dingen sucht. «Das Wirkliche ist das
Vernünftige.» Daher war der Staat,
in den er selber als Person
eingemündet hat, das
Allervernünftigste. Alle
Universitäten waren für ihn gut, die
mitteleuropäischen Universitäten die
Mittelpunkte der Welt, und die
Berliner Universität der Mittelpunkt
des Mittelpunktes. Das sind durchaus
Dinge, die in einer geheimnisvollen
Weise mit denjenigen Kräften in der
Menschheitsentwickelung
zusammenhängen, die ich oftmals so
gezeichnet habe, daß man sich ihnen
nicht hingeben kann, wenn man bequem
seelisch leben will, weil einen
diese Kräfte innerlich vor allerlei
Klippen und Abgründe führen, vor
Übergänge und innere Umwälzungen.
Das verkennen diejenigen, die heute
am falschen Goetheanismus und
Hegelianismus die richtigen messen.
Und solche Leute sind heute wahrlich
nicht in geringer Anzahl vorhanden.
Und man muß sich bewußt werden, wie
diese Menschen den wirklichen
Menschheitsfortschritt hemmen.
Da ist ein Buch erschienen, das so
recht aus dem Geiste der Gegenwart
heraus geschrieben ist, geschrieben
ist aus dem aufgeklärtesten Geiste
der Gegenwart heraus, von einem
innerlich scharfsinnigen und
künstlerisch empfindenden Menschen,
Ernst Michel. Das Buch heißt «Der
Weg zum Mythos.» Da ist sogar der
gute Wille vorhanden, wiederum
zurückzukehren zu einer
geistig-seelischen Auffassung des
Lebens. Aber wie beurteilt Ernst
Michel den Weg des Goetheanismus?
Sehen Sie, eine Stelle muß ich Ihnen
vorführen, weil sie mit unserer
heutigen Betrachtung innerlich
zusammenhängt. Er sagt auf Seite 38:
«Die höchste Erkenntnis, die nach
Goethe dem Menschen vergönnt ist,
ist das intuitive Vordringen zu den
Urphänomenen, d.h. zur schauenden
Erfassung des Gestalteten,
Erschienenen als bewegte, flutende
Auswirkung göttlicher Kräfte. Diese
selbst aber bleiben uns ihrem
metaphysischen Wesen nach verborgen.
Der Mensch kann nichts dazutun und
nichts hinwegnehmen, er kann das
Geistige nicht beeinflussen, er kann
nur schauend in seinen
Wirkungsbereich gelangen oder nicht.
Über dieses Grundgesetz menschlicher
Existenz kommt auch der höchste
Mensch nicht hinaus. Die Theosophie,
auch in ihrer Form als
Anthroposophie, wäre rückhaltlos von
ihm (Goethe) abgelehnt worden.»
Also Sie sehen, hier betrachtet ein
Mensch die Geistesart Goethes. Er
weist hin auf das instinktive
Element, auf das Vordringen in die
Urphänomene, und sagt dann: Die
Theosophie, auch in ihrer Form als
Anthroposophie, wäre von Goethe
rückhaltlos abgelehnt worden.
-Welche Gedanken hat man sich in der
Gegenwart über so etwas zu machen,
wenn man wirklich im Sinne des
Fortschrittes denkt? Man hat sich zu
sagen: Ganz gewiß, die Theosophie,
auch in ihrer Form als
Anthroposophie, wäre von Goethe
abgelehnt worden. Aber in der Form
es heute der Menschheit
vorzutrommeln, wie es hier in diesem
Buche geschieht, das heißt sich
versündigen am Fortschritt der
Menschheit. Denn nicht darum handelt
es sich, was Goethe in seiner Zeit
und bis zu seinem Tode, 1832,
abgelehnt hätte, sondern um
dasjenige handelt es sich, was heute
wirken muß und was Goethe in seiner
fortlebenden Geistigkeit aus sich
selber machen will. Diejenigen also,
die nur zurückblicken in einer
solchen Weise, die versündigen sich
am wirklichen Fortschritt der
Menschheit.
Das ist die heutige Furcht, aber
auch der heutige Haß gegenüber dem
lebendig bewegten Geistesleben, in
das wir hineinkommen müssen, wenn
wirklich eine Entwicklung der
Menschheit angestrebt werden soll.
Es ist daher kein Wunder, wenn
Menschen, die die Weltentwickelung
so anschauen, in Irrtümer über
Irrtümer verfallen. So betrachtet
dieser Verfasser die heutige
expressionistische Kunst, und er
findet irgend etwas über diese
expressionistische Kunst - er redet
ja sehr unklar -, aber er findet
nicht heraus, wie diese
expressionistische Kunst in ihrer
Unbeholfenheit doch ein Anfang ist
zu etwas Neuem, ein Anfang vor allen
Dingen zu etwas, wovon sich Ernst
Michel nicht das geringste träumen
läßt. Deshalb sagt Ernst Michel:
«Dem Symbolismus folgte der
Expressionismus als zweite Bewegung,
die das künstlerische Scharfen
bewußt wieder seiner höchsten
Aufgabe zuführen wollte: gestaltetes
Bekenntnis, Ausdruck einer geistigen
Weltanschauung zu sein.»
Der Expressionismus ist sehr
unverständlich heute, manchmal
antikünstlerisch, nicht nur
unkünstlerisch, aber es ist der
ungeschickte Weg, um künstlerische
Verkörperung des innerlich Geistigen
zu suchen. Im Anschluß daran findet
Ernst Michel das Urteil berechtigt,
daß er sagt: «Der
Transzendentalismus, als der das
neue Weltgefühl in die Erscheinung
tritt, beruft sich jedoch nicht auf
einen neuen religiösen
Offenbarungsinhalt, sondern auf die
philosophische Lehre Henri Bergsons
und die neue Gnosis Rudolf Steiners,
die in der Intuition eine latente
Geisteskraft des Menschen verkünden,
die an die Stelle der religiösen
Offenbarung zu treten berufen sei.
In der Kraft der Intuition, des
schauenden Bewußtseins, soll der
Mensch befähigt sein, den Verstand
und seine Scheinerkenntnis zu
überwinden und unmittelbar zum
geistigen Sein der Dinge
vorzudringen.»
An einer solchen Stelle muß man den
Menschen, der in schiefer Weise aus
der Gegenwart herauswächst,
sozusagen, unmittelbar ertappen.
Denn hier wird zusammengeworfen
dasjenige, was unsere Anthroposophie
ist, mit dem, was eine in die
letzten Phasen einer Entwickelung
gebrachte Phrasenhaftigkeit des
Henri Bergson ist, der alles, was
Weltanschauung ist, durcheinander
rührt, und der einem so vorkommt wie
die bekannte Persönlichkeit, die
sich immer um sich selbst dreht, um
den eigenen Zopf abzufangen, der
überall verweist auf Intuitionen,
aber nirgends zu einer Intuition
kommt, der immer davon redet, man
solle zum Seelischen vordringen, der
aber keinen Schritt macht, um zu
einer wirklichen Geist-Erkenntnis
vorzudringen. So schwer wird es den
Menschen der Gegenwart, das
Fruchtbare von dem Unfruchtbaren zu
unterscheiden. Wir in Mitteleuropa
haben die Möglichkeit dieser
Unterscheidung, wenn wir uns halten
an die große Unterscheidung: des
Goethe, wie er bis zum Jahre 1832
war, und des Goethe, wie er in uns
wirken muß. Und ebenso bei Hegel.
Denn dann, wenn sie in uns in
umgewandelter Form wirken, dann ist
ihre Geistigkeit befruchtend für
uns, um den Weg in die geistige Welt
hineinzunehmen.
Was ich Ihnen jetzt
auseinandergesetzt habe, das ist zu
gleicher Zeit der Schlüssel, um eine
sehr, sehr wichtige Erscheinung des
neunzehnten Jahrhunderts zu
verstehen, die den Menschen deshalb
nicht gründlicheres Nachdenken
verursacht hat, weil die Menschen in
der Gegenwart dem gründlichen
Nachdenken abgeneigt sind. Aber ist
es denn nicht eigentümlich, daß der
immer nur aus der Luft heraus von
Geist sprechende Dialektiker Hegel
als seinen genialsten Schüler den
ganz materialistischen, nur von dem
Materiellen und Ökonomischen etwas
haltenden Karl Marx hat? Unmittelbar
schlägt in der Mitte des neunzehnten
Jahrhunderts der äußerste Idealismus
in den geistlosesten Materialismus
um, und nicht Hegel, sondern Karl
Marx wird derjenige Geist, an den
sich die zukunftsreichsten Menschen
der Gegenwart halten. Wir waren noch
nicht in der Lage, weil wir den
Seelen-schlaf geschlafen haben in
der Mitte Europas, diese hier
zugrunde liegende Tatsache in ihren
Fundamenten wirklich zu prüfen. Man
kann sie nur prüfen, wenn man sich
fragt: Nehme man an, der Geist von
Karl Marx breitete sich über ganz
Europa aus, was würde aus Europa?
Da muß man nun beim Osten anfangen.
Da würde der Osten, aus dessen
Volksseele hervorgehen soll die
eigentliche Beseelung der neueren
Zivilisation, da würde dieser Osten
einem Schicksal entgegengehen, das
man in folgender Weise bezeichnen
kann: Die Mechanisierung des
Geistes, in einem wirtschaftlichen
Papsttum die vollständige
Mechanisierung des Geistes, die
Ertötung aller Produktivität und
Freiheit des Geistes in einer
großen, über ein großes Territorium
ausgedehnten Buchhaltung. Ferner die
Vegetarisierung der menschlichen
Seele. Insbesondere würde sich
geltend machen auf dem Gebiet der
Rechtsanschauung und des staatlichen
Lebens diese Vegetarisierung der
Seele. Oh, es ist interessant, wie
in unserem Zeitalter zuletzt
aufgetaucht ist aus dem Geiste des
Ostens, der vorwärts will, die
unklare, aber echt russische Lehre
des Tolstoï die Seelendurchdringung
des Dostojewski aber auch dasjenige,
was in Mitteleuropa weniger
beobachtet wurde, und was ich nennen
möchte das russische Heroentum der
Rechtsidee. Dieses russische
Heroentum der Rechtsidee war bei
vielen Menschen verbreitet, bevor
diese Weltkriegskatastrophe
ausgebrochen ist. Diese russischen
Heroen, sie haben gar nicht mehr
gedacht an ihren persönlichen
Menschen, sie haben nur noch gedacht
an den Menschen an sich, an
dasjenige, was rechtens sein soll
von Mensch zu Mensch. Und sie wären
nicht nur durchs Feuer, sondern auch
durch den physischen Tod gegangen
für die Realisierung, und sind auch
zum großen Teil durch den Tod
gegangen für die Realisierung der
Rechtsidee. Und so findet man auch
auf anderen Gebieten in diesem
russischen Leben vor dem Ausbruch
der Weltkriegskatastrophe,
niedergedrückt durch das Furchtbare,
was die Welt erlebt hat durch
Zarismus und Imperialismus, ein
gewisses Heroentum des Seelenlebens
in dem russischen Menschen. Und
jetzt flutet hinüber dasjenige, was
den Geist mechanisieren will, was
die Seele vegetarisieren will; so
daß, wenn das so fortgehen würde,
der russische Osten durch
Jahrhunderte hindurch mit
schlafender, betäubter Seele durch
die Menschheitsentwickelung leben
würde. Verschlafen würde er auch
dasjenige, was er selber der Welt
hätte geben können. Und ferner wird
zugeeilt in diesem europäischen
Osten der Animalisierung der Leiber,
der Geburt der animalischen
Instinkte in den Leibern.
Das würde verhängen der alte Geist
der Menschheit über dieses
unglückselige Europa, zunächst im
Osten, wenn man sich nicht bequemen
würde, hineinzusteuern in den Geist
des Fortschritts. Denn es ist nicht
Fortschritt, was jetzt nach dem
Osten getragen werden soll, es ist
die allerreaktionärste Strömung, die
ganz herausgeboren ist aus dem, was
für die Menschheit schon bestimmt
war unterzugehen um die Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts. Was heute
im russischen Leninismus lebt, das
ist die Fortsetzung des Geistes, der
auf dem ökumenischen Konzil zu
Konstantinopel im Jahre 869
dogmatisch den Geist abgeschafft
hat. Das muß man durchschauen. Und
was sich aus wahrem
demokratisch-sozialem Geiste dagegen
auflehnt, das ist dasjenige, was mit
dem wirklichen Fortschritt der
Menschheit rechnet. Denn dieses
Reaktionärste will eben, wenn es
sich dessen auch nicht bewußt ist,
Mechanisierung des Geistes,
Vegetarisierung der Seele,
Animalisierung der leiblichen
Instinkte, die sich immer mehr und
mehr ausleben würden in den
Anschauungen vom Blute. Es nützt
nichts, vor diesen Dingen die Augen
zu verschließen. Wer heute aus dem
Geiste der Wahrheit heraus reden
will, der muß den Dingen ins Gesicht
schauen, was auch daraus folgt, der
muß auch rückhaltlos denjenigen
Dingen ins Gesicht schauen, in denen
sogar eine große Anzahl von Menschen
in betörter Weise das Heil sucht.
Und ich möchte sagen: nur im
extremsten Fall zeigt dieser
russische Osten, wohin die
Menschheit sausen will. Sie will mit
dem alten Geiste in die
Mechanisierung des Geisteslebens
hineinsteuern, indem sie die Schule
ganz vom Staate aufsaugen läßt. Sie
will in die Entseelung, in die
Vegetarisierung der Seele
hineinsausen, indem sie abstumpfen
will das wirkliche Rechtsgefühl, und
es ersetzen will durch die
Buchführung eines scheinbar, aber
nicht wirklich sozialisierten
Staates. Und sie meint, die Menschen
zu einem natürlichen Menschenleben
zu führen, indem sie die wüstesten
animalischen, leiblichen Instinkte
entfesselt, die der Mensch in sich
trägt.
Das ist die Aufgabe, die uns aus der
tiefsten Not heraus in Mitteleuropa
geboren werden soll, auch in diesem
Punkte klar zu sehen.
Klar zu sehen, wie wir die große
Zeit des deutschen Idealismus in uns
aufzunehmen haben, wie wir
umzuwandeln, umzugestalten haben,
was die große Zeit des deutschen
Idealismus ist, damit die Menschen
nicht - wie es in Rußland anfangen
würde - wie lebende Leichname
herumgehen werden, wenn sie ein
bestimmtes Alter erreicht haben.
Aufflackern würden in der Zukunft
einzelne Fähigkeiten der Menschen in
den jungen Jahren, und alle die
alten Menschen würden wie lebende
Leichname herumwandeln. Und die
Kultur würde aussterben, denn die
Erde kann seit dem fünfzehnten
Jahrhundert auf ihre Art dem
Menschen nichts mehr geben; er muß
es sich selbst suchen, wenn er auf
der Erde gedeihen will. Wir in
Mitteleuropa haben die Aufgabe, dem
Westen, der es nur zu der
Entwickelung des Leibes und der
Seele, und dem Osten, der es nur zur
Entwickelung des Geistes und der
Seele bringen kann, wir in
Mitteleuropa haben die Aufgabe, der
Menschheit zu zeigen, wie die
Entwickelung durch Leib, Seele und
Geist geht. Wir haben wiederum
aufzurichten jenes Reich des
Geistes, das untergraben worden ist
von dem dogmatischen Katholizismus
869 auf dem achten ökumenischen
Konzil zu Konstantinopel. Sonst geht
mit dem Geiste der Menschheit auch
die Seele verloren, und sie wird zum
lebenden Leichnam auf dieser Erde,
da die Erde weiterhin keine
Lebenskraft mehr geben könnte. Daher
das beständige Suchen nach dem
Geiste, daher die Notwendigkeit
einer wirklichen Weltanschauung der
Freiheit. Nicht jener Freiheit, die
mit dem schwärzesten Reaktionärismus
verbunden sein kann, sondern jener
Freiheit, die herausgeboren wird aus
dem Geiste des modernen Menschen.
Die mitteleuropäische Menschheit war
dazu veranlagt, in der äußersten
Verdünnung gerade noch den Geist so
weit hervorzubringen bei Hegel und
Goethe, daß der Geist als Geist
wirkte, aber nicht mehr den Geist
erfassen konnte, ihn höchstens bei
Goethe symbolisch andeuten konnte im
«Märchen» und im zweiten Teil des
«Faust», bei Hegel, indem er die
Welt geistig beschrieb, aber so, daß
diese geistige Beschreibung der Welt
geistlos geblieben ist. Faßt man
Hegel als einen Menschen, der über
die Welt ganz vom Standpunkte des
Geistes sprechen kann, aber zu
gleicher Zeit als den geistlosesten
Menschen, der jemals geboren worden
ist, dann faßt man Hegel richtig.
Aber es steckt dieses Erbgut der
Geistlosigkeit gerade in der
mitteleuropäischen Entwickelung.
Daher sind wir gegen das Ende des
neunzehnten Jahrhunderts und zum
Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts
in die absolute Geistlosigkeit
hineingekommen. Wir sind
hineingekommen in ein Walten, das
überhaupt nicht mehr über das Leben
nachdachte. Und aus dem
Nicht-Nachdenken über das Leben, aus
dem, daß man sich alle Gedanken über
das Leben abgewöhnt hat, ist dann
1914 erfolgt, was man so ausdrücken
könnte: im Juli 1914, am Ende des
Monats war es so, daß in
Mitteleuropa alle Gedanken durch
dämonische Geister konfisziert
worden sind, damit diese
konfiszierten Gedanken in den Seelen
der Menschen nicht wirkten, und aus
dem wüsten Unterbewußtsein heraus
dasjenige entspringen konnte, was
eben dann entsprungen ist. Denn
Mitteleuropa mit seinen beiden
Reichen machte tatsächlich 1914 Ende
Juli den Eindruck von Menschen, die
so handeln, daß ihnen alle Gedanken
konfisziert worden sind. Über diese
Dinge sich heute einen blauen Dunst
vorzumachen genügt nicht. Diese
Dinge müssen heute im Geiste der
Wahrheit gesehen werden, und dieser
Geist der Wahrheit muß sich zu
gleicher Zeit befruchten lassen von
dem, was notwendig ist für die
weitere Menschheitsentwickelung.
Daher muß man auch einsehen, was
diejenige Gesinnung über die
Menschheit bringen würde, die nur
aus der naturwissenschaftlichen
Weltanschauung heraus kommt, aus
jener naturwissenschaftlichen
Weltanschauung, die die ganze Welt
begreifen will und die dann ihre
blödsinnigen, ihre schwachsinnigen
Blüten getrieben hat in den
monistischen Vereinigungen, wo
überhaupt nur noch Phrasen und
Phrasen geredet wurden, weil man
sonst nichts reden konnte. Nehmen
wir an, diese naturwissenschaftliche
Weltanschauung, die sich in alles
soziale Denken und Empfinden
hineingeschlichen hat, würde die
Menschheit ergreifen. Was wäre die
Folge? Ja, da muß man wissen,
welches die Eigentümlichkeit der
naturwissenschaftlichen
Weltanschauung ist. Sehen Sie,
Haeckel ist ein Prachtmensch,
wirklich ein Prachtmensch voller
Leben gewesen, ein glänzender Kerl.
Ich habe Ihnen vielleicht schon die
selbst erlebte Geschichte erzählt:
Wir saßen einmal in Weimar, ich mit
dem alten Verlagsbuchhändler Hertz
von Berlin an einer und Haeckel an
der anderen Ecke des Tisches. Nun,
Hertz, der ein Mensch nach ganz
altem Zuschnitt war, sagte ungefähr
im Gespräch: Ja, was der Haeckel
lehrt, das führt die Menschheit in
den Untergang hinein, das ist ein
Unglück für die Menschheit. - Der
Haeckel saß, wie gesagt, am anderen
Ende des Tisches. Hertz sprach
weiter, dann fiel ihm diese so
sympathische, schöne Erscheinung des
Haeckel ins Auge, und er fragte: Wer
ist denn der dort unten? - Man sagte
ihm, daß es Haeckel sei. Nein, rief
er, das kann nicht sein, böse
Menschen können nicht so lachen! -
Sehen Sie, in solchen Symptomen
stießen zusammen diejenigen Dinge,
die von alther kamen, und die,
welche nach dem Neuen hinwollten.
Aber eine eigentümliche Erscheinung
muß beobachtet werden: Solche
Menschen, die zuerst
Naturwissenschaft treiben im
Kabinett oder mit den Netzen im
Meere, indem sie Medusen
untersuchen, wie Haeckel das so
zahlreich getan hat, die im
Laboratorium aus erster Hand die
Untersuchungen machen, das können
innerlich rege Menschen sein, die
können mit ihrer Seele und sogar mit
dem Geiste dabei sein. Die Schüler
aber, die zeigen sich bereits in der
dritten Generation als absolut
geist- und seelenlose Menschen. Das
ist das Eigentümliche der
naturwissenschaftlichen
Weltanschauung: sie zehrt den
Menschen aus an Geist und an Seele,
und sie betäubt ihn. Aber weil sie
bei denen, die aus erster Hand die
Forschungen betreiben, die
Auszehrung noch nicht so weit
treiben kann, deshalb sind oftmals
die ursprünglichen Naturforscher
höchst sympathische Kerle. Der
nächste Schüler, der noch die
Gestalt des Lehrers vor sich hat,
ist nicht ganz geistlos; der dritte,
der der Schüler des Schülers ist,
ist meist schon ein geist- und
seelenloser Kerl, ein Monist.
Aber mit diesem Monismus ist noch
etwas anderes verknüpft. Durchdringt
man sich in der Seele mit diesem
Monismus, durchdringt man sich
überhaupt mit dem Geiste der neueren
Naturwissenschaft in seiner Seele,
so wird man als Mensch dem Menschen
fremd, dann entwickeln sich im
Menschen antisoziale Triebe. Die
Sympathien von Mensch zu Mensch
erblassen, die Antipathien nehmen
immer mehr und mehr zu. Deshalb
mußte ich es hier oft aussprechen:
Mag die Naturwissenschaft auf dem
Boden der Natur noch so große
Triumphe feiern - die menschliche
Natur, die menschliche Wesenheit
ruiniert sie von den Fundamenten
aus, denn sie erzeugt die
antisozialen Triebe, sie errichtet
Abgründe zwischen Mensch und Mensch.
Wir stehen heute schon an solchen
Abgründen zwischen Mensch und
Mensch, was sich dadurch zeigt, daß
nur noch im geringsten Maße heute
der Mensch den Menschen begreifen
kann, der Mensch sich in den
Menschen wirklich hinein versenken
kann.
Was muß an die Stelle des eben
Geschilderten treten? An seine
Stelle muß diejenige
Seelenentwickelung treten, die ihren
Weg geht durch die Aufnahme dessen,
was Sie, vielleicht mit schwachen
Kräften, geschildert finden in dem
Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?». Das ist
zugleich ein Erziehungsbuch der
Menschheit. Das ist es, womit
begonnen werden sollte am Anfang des
zwanzigsten Jahrhunderts: den
Menschen davon zu sprechen, wie sie
auf sich selbst, auf ihre eigene
Kraft bauen sollten. Solch eine
Sache muß auch pädagogisch fruchtbar
gemacht werden. Solch eine Sache ist
das Fundament für die
mitteleuropäische Pädagogik.
Nun, es ist unmöglich, daß die
Kräfte, die bloßgelegt werden
sollten in «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»,
daß diese Kräfte in irgendeiner
Staatsschule groß gezogen werden.
Errichten Sie Staatsschulen
irgendwelcher Form, und die Menschen
werden gerade hinweggetrieben von
dem, was da in ihren Seelen und in
ihrem Geiste entwickelt werden soll.
Das kann nur gedeihen, wenn das
Geistesleben auf seine ureigenste
freie Basis gestellt wird, wenn das
Geistesleben in Selbstverwaltung
gerückt wird. Daher ist dieses
Rücken des Geisteslebens in
Selbstverwaltung die Urfrage der
Menschheit in der gegenwärtigen
Zeit. Denn durch dieses Rücken des
Geisteslebens in die
Selbstverwaltung wird wiederum das
erzeugt werden, was unter der
naturwissenschaftlichen Erziehung
der Menschheit am meisten
verlorengegangen ist: das Walten
einer künstlerischen Erfassung der
Welt, aus dem heraus sich dann
ergeben wird das imaginative
Erfassen der Welt. Denn die
Menschheitsentwickelung ist an einem
gewissen Punkte angekommen: wenn der
Mensch dem Menschen heute
gegenübertritt, sie können einander
gar nicht mehr erkennen, weil dazu
die Leiblichkeit schon zu sehr
abgedorrt ist. Sie können Menschen
nur erkennen, wenn Sie sich ein
Bild, eine Imagination von ihm
machen können. Und immer mehr auf
Bilder, auf Imaginationen, die sich
der Mensch vom Menschen machen kann,
auf Anschauen des Seelisch-Geistigen
im Menschen, wird auch der
unmittelbare persönliche Verkehr
gestellt sein müssen, und alles
dasjenige, was für die Menschen da
sein sollte. Gründlich geändert
müssen die eigentlichen
Entwickelungsimpulse der Menschen
werden. Und da muß auch das schon
ausgesprochen werden: Nehmen Sie an,
die Denkweise, die heute die ganze
Menschheit beherrscht, die
materialistische Denkweise, sie
würde siegen - jetzt sind wir an der
Gabelung der Kultur -, diese
materialistische Anschauung würde
siegen: dann würde sich von Rußland
ausgehend die ganze Menschheit dem
Geiste nach mechanisieren, der Seele
nach vegetarisieren, dem Leibe nach
animalisieren, weil die
Erdenentwickelung selber dazu
drängt. Die Erdenentwickelung gab
von sich die belebenden
Menschenkräfte, das können Sie bis
ins fünfzehnte Jahrhundert hinein
verfolgen, wo selbst die Preise in
Mitteleuropa die normalen waren, die
Preise der einzelnen
Wirtschaftsgüter. Das wird nur
verdeckt von der Geschichte, die
eine Fable convenue ist. Die Erde
konnte dem Menschen nur bis ins
fünfzehnte Jahrhundert hinein das
geben, was er ohne Bewußtsein in
sich finden konnte, nur bis dahin
konnte sie Entfalterin des Menschen
sein. Seither ist der Mensch darauf
angewiesen, sich hineinzuarbeiten in
das Ergreifen einer bildhaften,
geistigen Anschauung der Welt und
des anderen Menschen, um wiederum zu
einem richtigen Verkehr von Mensch
zu Mensch zu kommen. Würde die
materialistische Weltanschauung
siegen, so würde eintreten, was ich
eben charakterisiert habe, dann
würde Ödigkeit über die Erde
hinfluten, und der Krieg aller gegen
alle würde beschleunigt werden.
Aus diesem Zustand heraus gibt es
nur eine Rettung: wenn die Menschen
sich zur Geistigkeit, das heißt zum
bildhaften Anschauen, zum
Imaginativen hinwenden; wenn sie in
der Lage sind, dasjenige, was vom
Griechentum kommt und am Griechentum
schön war, das Geborenwerden für den
Geist, wenn sie das ersetzen durch
das Erkanntwerden des Geistes in der
Welt; wenn sie ersetzen das, was im
Römertum gelebt hat und was vom
Römertum aus verheerend in Europa
einzog, die Beamtetheit, wenn sie
das zu ersetzen wissen durch freien
rechtlichen Menschenverkehr, und
wenn sie das, was im Westen durch
Instinkte besonders gedeiht, zu
ersetzen wissen durch ein in sich
organisiertes Wirtschaftsleben.
Aber dazu ist notwendig, das, was
man auf der einen Seite
naturwissenschaftlich erkennt, auch
geisteswissenschaftlich zu erkennen.
Nicht wahr, die Welt könnte ja nicht
vorwärtsschreiten, wenn es in ihr
nicht freie geistige Arbeiter gäbe.
Denken Sie sich, wenn nichts
Geistiges mehr hervorgebracht würde,
wie dann die Welt fortschreiten
sollte. Es müssen Dinge erfunden
werden, die Menschen müssen in der
Kunst leben, in der freien
Weltanschauung leben, sonst würde
die Menschheit erstarren. Unter der
Mechanisierung des Geistes würde die
Menschheit. Aber worauf beruht denn
das freie geistige Schaffen? Das
freie geistige Schaffen beruht
darauf, daß wir gewisse
Eigenschaften, die wir sonst nur in
der Kindheit normal entwickeln, für
das ganze Leben bewahren. Wenn einer
so alt ist wie der alte Goethe, und
den «Faust» noch zu Ende dichtet,
dann dichtet er mit denjenigen
Seelenkräften, die er sich in dem
ersten Drittel des Lebens erworben
hat; die müssen bleiben, die müssen
erhalten bleiben. Im normalen
Entwickelungsweg sterben sie heute
ab. Bei Goethe, beim deutschen
Idealismus war das noch Erbschaft,
Abendröte, ein letzter Glücksfall
der Entwickelung der Menschheit.
Jetzt muß es gepflegt werden,
gepflegt werden in einem
Geistesleben, das wirklich auf
unmittelbar individuelle Fähigkeiten
der Menschen hinschaut und sie
sachgemäß aus spiritueller Pädagogik
heraus entwickelt.
Und worauf beruht denn alles
Wirtschaftsleben geistig-seelisch?
Das klingt heute noch sonderbar,
aber alles Wirtschaftsleben beruht
doch nur auf wirtschaftlichen
Erfahrungen und auf einem
Drinnen-Gestandenhaben im
Wirtschaftsleben, und es wird daher
am besten ausgebildet durch
diejenigen Seelenkräfte, die am
längsten im Leben drinnen gestanden
haben, nämlich durch die
Seelenkräfte des letzten
Lebensdrittels. Wie man eine
richtige Kunst nur durch die
allerersten Seelenkräfte entwickelt,
so entwickelt man ein richtiges
Wirtschaftsleben durch die letzten
Seelenkräfte. Wenn die Menschen aber
nicht durch die sogenannte normale
Entwickelung in ein Alter
hineintauchen können, in dem wir
alle zusammenbrechen, nicht mehr
jung sein können, werden wir nicht
wirtschaften können, und wenn ein
noch so sozialistischer Staat, eine
noch so sozialistische
Vergesellschaftung gefunden würde.
Dazu ist notwendig, daß wir bewußt
uns hineinleben in die Pflege der
Alterseigenschaften des Menschen;
so, daß wir mit ihnen nicht selber
alt werden, sondern daß wir sie uns
anziehen können wie ein Kleid. Dazu
müssen wir sie in der Imagination
erfassen, dazu müssen wir sie im
Bild erfassen. Wir sind angewiesen,
getrennt auf der einen Seite die
Jugendkräfte im Bilde, in der
Imagination zu erfassen, und
getrennt auf der anderen Seite die
Alterskräfte in der Imagination zu
erfassen. Die Menschheit ist
genötigt, sich zu erziehen auf ein
solches Ziel hin. Und sie kann sich
nicht erziehen, wenn sie nicht das
ganze Leben voll ernst nimmt. Heute
nimmt man dieses Leben so, ja, als
ob es schon im Grunde genommen zu
Ende wäre, wenn der Mensch so gegen
die letzten Zwanzig hingeht. Denn
wenn der Mensch in die letzten
Zwanzigerjahre gekommen ist, da ist
er furchtbar gescheit, er kann gar
nicht mehr gescheiter werden, er
kann alles, kann über alles
urteilen, daß man gar nicht besser
urteilen könnte. Daß auch das
spätere Leben noch Möglichkeiten hat
und Kräfte aufnimmt, davon weiß die
Menschheit nichts, weil sie diese
Kräfte nicht entwickeln will, weil
sie darauf verzichtet. Das aber
werden wir alle wissen müssen: wie
wir mit den Jugendkräften, wie wir
mit den Kräften des mittleren
Alters, des höchsten Alters zu
wirtschaften haben. Wir werden das
aber nur lernen im dreigeteilten
sozialen Organismus, wenn wir die
Dinge auseinanderlegen, und nicht,
wenn wir alles durcheinander wüsten
und durcheinander schmelzen, wie es
die reaktionärste Entwickelung der
neueren Zeit getan hat, und wie es
vielfach gewollt wird zum Unheil der
Menschheit, zur Versündigung wider
den Geist des Fortschritts der
Menschheit. Unsere Erziehung muß
ganz aus einer wirklichen Erfassung
des seelischen Lebens ersprießen.
Wir müssen zum Beispiel dahin
kommen, das schnelle Urteil
namentlich dem Leben gegenüber in
uns vollständig zu beseitigen.
Schlagfertigkeit ist ja schön, sie
kann auch da sein, sie soll aber nur
da sein, damit wir Witze machen
können, amüsant sein können. Man muß
sich bewußt sein, daß die
Schlagfertigkeit im Ausleben der
Phrase ihren Zweck und ihr Ziel hat.
Ironie und Witz können ja schön
sein, aber sie müssen Phrasen sein
selbstverständlich. Wir wollen die
Phrase an dem Ort, wo sie berechtigt
ist, durchaus nicht verachten.
Künstlerisch gestaltete Phrase
sollen wir schätzen, aber sie darf
nicht am falschen Ort auftreten, sie
darf nicht da auftreten, wo das Wort
vom Leben durchdrungen sein soll.
Solches gewöhnen wir uns nur an,
wenn wir zum Beispiel ernsthaftig
auf das Folgende sehen: Da ist ein
Mensch, der sagt mir etwas, was mir
nicht paßt oder auch was mir paßt.
Es tritt eine gewisse Offenbarung
von Mensch zu Mensch auf. Wir
urteilen rasch darüber. Könnten sich
die Menschen angewöhnen, am nächsten
Tag, nach vierundzwanzig Stunden,
wenn sie inzwischen geschlafen
haben, also ihre geistig-seelische
Konstitution eine ganz andere
geworden ist, könnten die Menschen
sich angewöhnen, sich die ganze
Situation dann wieder vorzumalen:
Der Mensch hat das und das gesagt,
du stehst ihm gegenüber - und dann
zu urteilen, dann würde etwas
Wichtiges eintreten. Dann ist nicht
in erster Linie wertvoll, daß man
anders urteilt; aber die
Seelenkraft, die immer dasjenige,
was mit dem Menschen zwischen
Einschlafen und Aufwachen geschieht,
mitwirken läßt, die wird kultiviert,
und daß man die nach und nach
ausbildet, das ist es, was zur
Bildung der Imagination besonders
notwendig ist. Dieses bewußte
Sich-Hineinarbeiten in ein
unbewußtes Leben, das wird die
imaginative Welt und die Welt, die
eigentlich erst einem sozialen Leben
zugrunde liegen kann, herausbilden
in der Menschheit.
Ebenso ist es notwendig, gewisse
Dinge einzusehen, welche einmal
eingesehen werden müssen. Sehen Sie,
so kurios es heute klingt, man
überschaut ja gewöhnlich gar nicht
dasjenige, was zum Heil oder Unheil
der Menschheit ist, wenn es auftritt
in der Menschheit. Wenn ich heute
einem sage das Gesetz der
korrespondierenden Siedetemperaturen
in der Physik, so glaubt er mir das,
weil er es gewöhnt ist, nicht weil
es logisch ist, sondern weil er es
gewöhnt ist seit ein paar
Jahrhunderten, an
naturwissenschaftliche Gesetze zu
glauben. Wenn ich aber heute spreche
von einem geistigen Gesetz, das
gerade so gut fundiert ist wie ein
naturwissenschaftliches Gesetz, so
glaubt er es nicht, weil es erst
durch ein paar Jahrhunderte
scheinbar gekannt sein muß. Wir
haben aber nicht Zeit, so lange zu
warten. Die Menschen müssen sich
bewußt hineingewöhnen in die
Umwälzungen des lebendigen Lebens.
Die Menschen brauchen Entdeckungen
und Erfindungen, das ist
Naturgesetz. Wenn solche
Entdeckungen, namentlich aber
Erfindungen, auch Erfindungen
technischer Art, von Menschen
gemacht werden, die noch nicht in
den Vierziger jähren sind, dann
wirken diese Erfindungen im
Gesamtzusammenhang der Menschheit
retardierend, eigentlich irgend
etwas zurückstauend in der
Menschheit, vor allen Dingen gegen
den moralischen Fortschritt der
Menschheit. Die schönsten
Erfindungen können gemacht werden
von jungen Menschen: es ist nicht
zum Fortschritt der Menschheit. Ist
der Mensch in die Vierzigerjahre
gekommen und bewahrt er sich dort
hinauf seinen Erfindergeist für
dasjenige, was für die physische
Welt geschehen soll, dann gibt er
mit der Erfindung auch moralischen
Inhalt, dann wirkt diese im
Fortschritt der Menschheit
moralisch. Wenn so etwas
ausgesprochen wird, ist es für die
Menschheit ein Wahnsinn, da die
Menschheit ja überhaupt geistige
Gesetze nicht anerkennt. Aber es ist
ein geistiges Gesetz, daß der Mensch
erst reif wird, durch seine
Erfindungsgabe für den Fortschritt
der Menschheit zu wirken auf
geistigem und namentlich auf
technischem Gebiet, wenn er vierzig
Jahre alt ist. So weit müssen wir
rechnen mit den
Entwickelungsgesetzen der
Menschheit. Erst wenn sich die
Menschheit dazu entschließen wird,
nicht bloß nachzudenken: Wie richtet
man diese oder jene Wirtschaftsämter
ein? -sondern wenn sie sich
entschließen wird, nachzudenken: Was
muß unter den Menschen
geistig-seelisch kultiviert werden?
worauf muß gesehen werden? - dann
ist ein Heil für die Menschheit zu
erwarten.
Die Kirche hat lange genug aus dem
Egoismus der Menschen heraus
gearbeitet. Sie haben ruhig
zusammengearbeitet, diese Kirche und
dieser Staat. Ich habe es schon
neulich gesagt, daß der Mensch
eigentlich sich heute nur frei
entwickeln darf, wenn er ein ganz
kleines Kind ist, weil er dem Staate
da noch zu unreinlich ist. Aber
sobald er reinlich ist, wird er vom
Staate hingenommen und zubereitet,
nicht zum Menschen, sondern zum
Staatsbeamten. Aber der Mensch läßt
sich trösten dafür, indem man mit
seinem Egoismus im höchsten Maße
spielt. Es wird ihm garantiert die
Pension, wenn er nicht mehr arbeiten
kann, bis zum Tode. Es ist dies bei
den beamteten Seelen ein sehr
starkes Vehikel ihres Strebens. Und
dann, wenn der Staat nicht mehr
sorgt, dann sorgt die Kirche für den
Menschen, indem sie ohne sein Zutun
seine Seele unsterblich macht.
Versichert wird der Mensch zunächst
in der Pensionierung, versichert
wird seine Seele nach dem Tode. Das
alles baut auf den Egoismus. In
Zukunft wird nicht gebaut werden auf
den Egoismus. Warum hat der
aristotelische Katholizismus dem
Menschen verschwiegen, daß sein
Geistiges auch da ist, bevor es
durch die Geburt ins Dasein tritt?
Dieser aristotelische Katholizismus
hat nur rechnen wollen mit dem
Egoismus der Menschen, mit der
Furcht vor dem Tode und dem
Versichert-sein-Wollen als
unsterbliche Seele nach dem Tode.
Aber zu bequem sind die Menschen zu
dem Gedanken: Ich bin
heruntergestiegen aus der geistigen
Welt, und dasjenige, was ich als
Geist bekommen habe, das habe ich
hier auf der Erde auszuführen. - Das
ist der radikalste Gedanke, der in
die Gegenwartsmenschheit einschlagen
muß, daß der Mensch sein physisches
Leben nicht bloß als Vorbereitung
für das Leben nach dem Tode
anzusehen hat, sondern daß er es
anzusehen hat auch als Fortsetzung
eines geistigen Lebens vor der
Geburt. Dann wird er aus einem
faulen Menschen, der nichts tun
will, ein Mensch, der sich bewußt
ist, daß er auf der Erde etwas
auszuführen hat, daß er eine Mission
hat. Ehe nicht dieser Gedanke die
Menschen durchdringen kann, kann es
nicht anders werden, als daß die
Menschen in den Materialismus
hineinversinken.
Mit diesen Unterlagen bitte ich Sie,
sich einmal zu überlegen, was
eigentlich anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft für
die gegenwärtigen Menschen sein
soll, was sie ihnen geben soll, wie
sie wirken soll als eine Ingredienz
in der gegenwärtigen Seele für die
ganze menschliche
Kulturentwickelung. Ich wollte mit
dem, was ich heute ausgeführt habe
im ersten Teil, vor Sie hingestellt
haben das Bild, welches entstehen
würde, wenn die Menschheit in der
hergebrachten Weise weiterleben
würde: das Bild des mechanisierten
Geistes, der vegetarisierten Seele,
des animalisierten Leibes. Dieses
Bild wollte ich zuerst hinstellen.
Und im zweiten Teil wollte ich vor
Sie hinstellen dasjenige, was
geschehen muß zu einem
Hinaufschwingen, zur Ergreifung
eines Geisteslebens, das die alte
Erde nicht mehr geben kann, das der
Mensch aus der inneren Freiheit
heraus suchen muß. Wer diesen Gang
unseres Geisteslebens erwägt, der
wird die Unterlagen haben,
nachzudenken über das Wichtige und
Wesentliche der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft.
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