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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga 192:

Traitement en science de l’esprit de questions sociales et pédagogiques.




ONZIEME CONFÉRENCE
Stuttgart, 29 juin 1919
ELFTER VORTRAG
Stuttgart, 29. Juni 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 192 228-252 (1991) 29/06/1919

Original





Traducteur: FG v.01- 18/07/2020 Éditeur: SITE

Il semble qu'à l'heure actuelle la question devrait se poser dans chaque âme : où va l'humanité ? Où se dirige le chemin de l'humanité à l’intérieur du monde dit civilisé ? Après tout, ce sont les événements du temps présent qui doivent sans aucun doute déposer cette question dans chaque âme. C'est pourquoi, dans la première partie de nos réflexions aujourd'hui, nous parlerons de cette question : où va l'humanité ?
Nous avons donc souvent parlé des différenciations purement humaines, des différences qui existent entre les dispositions de l'âme des humains dans l’Ouest et les dispositions de l'âme des humains dans l’Est. Et j'ai aussi déjà indiqué dans la conférence publique de la Maison Siegle comment la lutte armée du présent, qui n'est en aucun cas déjà terminée, sera suivie par la grande lutte de la vie spirituelle entre l'Ouest et l'Est, et comment cette lutte sera l'une des luttes les plus grandes, les plus significatives, que l'humanité devra mener au cours de son devenir terrestre.


Une vérité qui a souvent été exprimée ici et en général au sein de notre mouvement anthroposophique, elle devrait être éveillée toujours de nouveau dans l'âme à la connaissance de l'humain et de ses tâches, et c'est la vérité qu'au XVe siècle un revirement radical s'est produit à l’intérieur de l'humanité européenne, un revirement radical, qui au début a été peu remarqué par les humains, mais qui est très, très clair, tant pour la vie spirituelle comme pour la vie de l’âme, comme aussi pour la vie extérieure corporelle, pour le corps humain, pour les lois régnantes de la vie économique. Sur tous les trois domaines, vers le milieu du XVe siècle, est clairement remarquable l'émergence de l'indépendance humaine, l'émergence de l'âme de la conscience humaine. Depuis cette époque, l'humain a dû progressivement s'affranchir des conditions patriarcales antérieures de l'humanité afin de saisir pleinement son humanité, de se fier à son propre jugement, à ses propres sentiments et à la volonté née de son propre jugement et de ses propres sentiments. Mais depuis lors, l’évolution humaine a également été fondamentalement - si j’ai la permission d’utiliser l'expression – fourchée, ce qui signifie que l'humanité se tient devant une croisée des chemins. Cette humanité, alors que jusqu'au milieu du XVe siècle elle pouvait marcher plus ou moins tout droit en suivant ses instincts, depuis ce temps-là au XVe siècle l'humanité peut aller soit à droite soit à gauche, le chemin est fourché. De telles évolutions ne se produisent pas du jour au lendemain ; de telles évolutions laissent particulièrement fleurir les anciens héritages. Et de vieux héritages sont absolument restés en arrière de ces états d’évolution de l’humanité qui ont été traversés avant le quinzième siècle. Mais, à côté de ça, se sont aussi formées ces caractéristiques de l'humanité, qui sont des caractéristiques de nature qui en fait sont entrées pour la première fois au quinzième siècle dans l’évolution de l'humanité.
Nous pouvons seulement décrire de manière très précise en quoi consiste réellement ce revirement au XVe siècle. Vous savez, comme je l'ai souvent souligné, l'histoire enseignée dans les écoles n'est qu'une fable convenue, quelque chose qui a terriblement peu à voir avec le l’évolution intérieure de l'humanité. Là, on doit déjà passer à travers pour comprendre ce qui s'est réellement passé si l'on veut comprendre l’évolution de l'humanité. Si nous voulons maintenant enregistrer ce qui s'est réellement passé au milieu du XVe siècle, nous devons dire que jusqu'au milieu du XVe siècle, l'humain a vécu plus ou moins instinctivement, car il portait encore dans son sang toutes sortes de vieilles facultés ataviques des temps primitifs de l'humanité. Cette vie instinctive, elle doit être dissoute par une vie consciente d'âme et d’esprit. Et cette vie consciente d'âme et d’esprit devrait en fait devenir la vie caractéristique de l'humanité nouvelle. Les purs instincts animaux qui proviennent de la corporéité devraient se transformer en instincts d'âme et d’esprit. Il y a beaucoup de puissances qui veulent travailler contre cette évolution de l'humain vers ce qui est d’âme et d’esprit. Je l'ai souvent souligné que, par exemple, lors du Concile œcuménique de Constantinople en 869, l'Église catholique, par établissement d’un dogme, a interdit aux humains qui étaient catholiques de réfléchir absolument sur l'Esprit. L'Esprit était alors interdit pour l'humanité européenne, aussi loin qu’elle appartenait à l'Église catholique. Ce fut, dans une certaine mesure, la première opposition contre ce qui est le besoin le plus nécessaire de l'humanité, contre l'élévation de la spiritualité pour l'humanité civilisée. C'est aussi pourquoi cette humanité civilisée doit se frayer un chemin jusqu'à l'esprit, se frayer un chemin contre toutes ces puissances qui s'opposent à l'esprit, qui aimeraient retenir l'humanité dans la grisaille de l'ancienne vie instinctive. Des plus différentes manières, c'est ce qui affectera l'humanité si elle veut vivre uniquement de l'héritage des anciens, de ce qui a en fait été surmonté. Cela s'exprime de différentes manières à l'Ouest, au milieu de l'Europe et à l'Est.






Nous devons là toutefois d'abord nous demander : qu’est-ce qui se tient en fait devant l'humanité si elle ne veut pas se tourner vers une vie spirituelle, vers une saisie de la vie spirituelle ? Et j'ai déjà mentionné dans des conférences précédentes que quelque chose de particulièrement caractéristique dans l’évolution de l'humanité est que dans les temps anciens, par exemple à l'époque des cultures préchrétiennes, les humains sont restés capables d’évolution jusqu'à un âge beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, comme je l'ai souvent indiqué, l’humain est seulement capables d’évolution jusqu'à l'âge de vingt-sept ans environ. C'est la limite extrême de sa capacité d’évolution. Il garde alors ces forces qu'il s’est développées ainsi jusqu'à la vingt-septième année et les laisse végéter plus loin dans son corps physique. Regardez seulement comment l'humain est capable d’évolution dans les premières années de sa vie. Il passe par tout ce qui le conduit à la période importante du changement de dents, vers l'âge de sept ans. Les humains sont seulement indifférents à ce qui se passe en eux ; ils n'y prêtent pas attention. Mais des révolutions intérieures ont lieu chez l'humain alors qu'il approche de son changement de dents vers la septième année. Encore une fois, les révolutions intérieures ont lieu chez l'humain lorsqu'il approche de la maturité sexuelle vers la quatorzième ou la quinzième année. L'histoire extérieure ne parle pas de telles révolutions intérieures de l'humain. L'histoire extérieure complètement catholicisée de l'Europe n'en parle pas, et elle sait pourquoi. De telles révolutionnements allaient de soi dans la vieille humanité, dans l'humanité préchrétienne jusqu'à un âge beaucoup plus élevé. L'humain était longtemps capable d’évolution, par cela il a pu utiliser les forces entraînées de son âge pour pénétrer, voyant, dans des régions du monde qu'il ne peut pas du tout pénétrer aujourd'hui, s'il veut rester dans la méthode ordinaire d'éducation, dans la vie extérieure ordinaire, parce qu'il est seulement capable d’évolution jusqu'à la vingt-septième année, et ensuite il laisse ce qui s'est développé en lui s'enliser, s'ossifier. Ainsi qu’en fait les humains dans leur âme intérieure deviennent vieillard et végètent en avant. Ce qui là est enlevé à l'humain par des forces naturelles l'a été clairement depuis le milieu du quinzième siècle, et il doit le recevoir remplacé par un travail conscient sur son âme. Et s’il ne le reçoit pas remplacé, l'humain peut seulement se précipiter vers un état qui, toujours de nouveau et à nouveau, ossifie et mécanise sa vie ultérieure, et ainsi de suite. Ce sont des lois intérieures de l’évolution exactement justement ainsi que sont les lois de l’évolution dans la nature extérieure, seulement aujourd'hui l'humain a peur de développer réellement une pensée et une reconnaissance si forte qu'il pénètre à ces lois intérieures de l’évolution de l’humanité. Mais il doit pénétrer, si certaines choses ne devaient pas se produire dans l’évolution de l'humanité, qui sinon très certainement se présenteront.




Par cette loi de l’évolution, l'humanité se tient, quand elle reste comme elle s'est développée, devant des catastrophes continues, devant de telles catastrophes continues dont la catastrophe actuelle, qui a lieu depuis 1914, n'est que le début. Ces catastrophes ne peuvent pas être évitées avec les moyens que l'humanité a développés comme un ancien bien d’héritage. Car l'humain se dirige vers une évolution qui, à l'avenir, rendrait toute son âme inutilisable pour les années tardives de sa vie. Progressivement, des humains viendraient sur le monde civilisé qui, dans leur jeunesse, montrent toutes sortes d'enthousiasmes, des enthousiasmes spirituels et d’âme, mais qui alors s'estompent, et qui végéteraient dépourvus d’âme jusque dans l’âge. L'humanité deviendrait dépourvue d’âme, l'humanité deviendrait mécanisée.
Celui qui s'est embarqué à regarder la vie, surtout à notre époque, pourrait aussi faire des observations dans la vie extérieure dans cette direction. Je peux vous dire que, surtout dans les décennies du dernier tiers du XIXe siècle, j'ai pu observer à maintes reprises l'éclosion de talents et même de génies au fur et à mesure de leur développement. Aucun phénomène n'a été plus fréquent que le fait que les gens se sont développés comme poètes, comme artistes, et aussi comme scientifiques à un jeune âge, qui se sont épanouis dans la vingtaine et n'ont ensuite rien produit de significatif. On n'observe pas de telles choses, mais elles sont là ; on ne s'entraîne pas pour de telles observations. Mais de telles observations montrent ce qui menace l'humanité à notre époque si elle ne saisit pas ce qui ne peut venir que du développement spirituel et d’âme lui-même. Et cela se voit de diverses manières dans les territoires géographiques habités par l'humanité civilisée aujourd'hui.


Les peuples de l'Occident, dans un certain sens, ont des instincts forts. Par ces instincts forts des peuples de l'Occident, ils seront protégés pour longtemps de cette mort du spirituel d'âme. J’aimerais dire que des instincts montent encore de l'animalité des peuples de l'Occident, qui les protègent de l'absence d'âme et de l'ossification. C'est pourquoi ces peuples de l'Ouest ont moins besoin de cultiver la vie spirituelle d’âme que les peuples de l'Europe centrale et de l'Est. Ces peuples d'Europe centrale et de l'Est ne peuvent rien faire de pire que d'imiter la culture de l'Ouest dans tous les domaines. Car quand ils veulent imiter, ils imitent quelque chose pour lequel ils n'ont pas d'instinct, qui ne peut jamais s'épanouir en eux. Et c'est essentiellement notre malheur, notre malheur de notre propre responsabilité, que nous nous sommes tant impliqués dans l'imitation de l'Occident dans tant les domaines les plus différents de la vie. Et dans certains cercles de l'Occident, qui sont initiés à ces choses, tout ce que je vous ai maintenant dit est bien connu. C'est pourquoi on attache une grande importance à défaire l’âme et à défaire l’esprit de l'Orient violemment qui, bien sûr, regimbe à ce qu’on défasse l’âme, et défasse l’esprit par ses particularités d’âme. D'où l'effort de l'Angleterre envers l'Inde pour travailler à défaire l’âme et défaire l’esprit le plus possible.

Vous voyez, c'est ainsi que va le cours de la culture, quand l'humanité ne se prend pas en main par l’esprit et l’âme. Nous vivrons alors qu'instinctivement, à l'Ouest, certains idéaux sociaux démocratiques vont s'épanouir, tandis qu'à l'Est, ce qui a déjà commencé se poursuivra. Ce développement de l'Est, il doit déjà nous susciter des pensées particulières. Nous, qui vous accentuons depuis des décennies : l'avenir de l'Europe a sa source dans l'esprit russe de peuple, dans l'esprit de peuple de l'Est - nous, qui nous avons toujours indiqué sur toutes les forces fertiles qui doivent se lever à l'Est de l'Europe, nous devons maintenant prendre un soin particulier à regarder cet Est. Nous pouvons seulement le regarder correctement si nous nous regardons correctement.


Nous, en Europe du centre, nous sommes sortis de cette évolution qui a eu lieu pendant la guerre de Trente Ans et nous sommes entrés dans un certain idéalisme de l'esprit, qui a hautement fleuri chez Lessing, Herder, Schiller, Goethe, dans les philosophes allemands, et qui a aussi eu son reflet dans la musique allemande. Avec elle, ce que l'on appelle communément l'idéalisme allemand s'est épanoui. Cet idéalisme allemand, il a atteint son apogée dans la philosophie de Hegel. Quelle est donc cette philosophie de Hegel, qui s'est développée à partir du Goethéanisme en Europe du centre comme le système de pensée le plus solide intérieurement ? Eh bien, cette philosophie de Hegel pousse seulement aux plus hauts sommets, qui ont aussi vécu chez Lessing, Herder, mais notamment chez Goethe. Et cela doit être pris en considération de façon très nette, particulièrement aujourd'hui, en temps de crise. Qu'est-ce qui vivait dans cet idéalisme allemand ? Oui, se ranima pour la dernière fois, d'une manière magnifique ce qui n’a pas la permission de rester dans l'humanité sous la forme dans laquelle cela s’est ranimé alors. L'idéalisme allemand, dans un certain sens il doit être considéré comme un très beau, magnifique, formidable coucher de soleil, que regarde faussement/mal celui qui le regarde ainsi, qu’il pèche contre l'esprit du progrès humain. C'est ce que l'on constate en particulier chez Hegel.


Il est difficile pour les humains de se plonger/s’approfondir dans l'édifice de la pensée de Hegel, qui est poussée jusqu'au sommet de l'abstraction. Mais quiconque le fait en tant qu'être humain - non pas en tant que professeur d'université, mais en tant qu'être humain -, il peut se faire un jugement où l'esprit humain a réellement propulsé l'hégélianisme à partir du goethéanisme. À partir du Goethéanisme, Hegel explique la raison humaine synthétique (Vernunft), qui règne là dans les phénomènes, comme le réellement divin-spirituel. La raison humaine synthétique place Hegel sur le plus haut trône ; la raison synthétique qui règne dans la réalité place Hegel sur le plus haut trône. Il poursuit au fond que ce que Goethe a déjà aussi fait. Maintenant, la chose particulière - quand on s’approfondit vraiment en tant qu'être humain dans Goethe et Hegel, ainsi on remarque cela –, maintenant le particulier est que l'esprit règne dans Lessing, dans Herder, dans Schiller et Goethe, dans Hegel, mais que cet esprit à l'œuvre en eux ne sait rien de l'esprit. C'est quelque chose que les humains devront comprendre, quelque chose qui, encore aujourd'hui, résonne aux oreilles des humains ainsi qu'ils n'y comprennent pour ainsi dire rien. C'est de l'esprit qui régnait dans cet idéalisme allemand, c'est de l'esprit, mais cela ne sait rien de l'esprit, il ne s’agit pas de l'esprit, cela ne parle pas de l'esprit.
La raison synthétique hégélienne, elle sera d'abord développée dans la logique, c'est-à-dire dans la pensée humaine ordinaire, qui devient pensée des mondes/universelle  ; elle sera développée dans la philosophie de la nature (Naturphilosophie), où tous les phénomènes de la nature sont administrés conformément à la raison synthétique ; elle sera développée dans les caractéristiques humaines d’âme, dans les caractéristiques historiques humaines, dans ce que l'homme a produit comme religion, comme art, comme science - mais alors c'est fini. Cette philosophie ne parle pas de l'esprit en tant qu'esprit. Elle est tout esprit ; elle parle de tout ce qui n'est pas esprit d'une façon spirituelle ; mais elle ne parle pas de l'esprit. C'est le dernier coucher de soleil, le dernier beau et glorieux coucher de soleil de ce qui s'est réellement couché comme soleil pour toute l'humanité dès le milieu du quinzième siècle. C’est pourquoi il est nécessaire que l’on gagne tout de suite une position toute particulière à l'égard de l'idéalisme allemand. Qui veut le préserver, qui veut simplement reprendre ce que Lessing, Herder, Goethe, Schiller ont pensé, ou ce que Hegel a alors amené dans de magnifiques formules abstraites du monde - qui veut simplement : purement y réfléchir, qui veut être un élève de cette époque au sens ordinaire du terme, pèche contre le progrès de l'humanité. Nous ne pouvons pas, si cela ne devait pas œuvrer/agir en tuant, l'introduire dans la culture, dans le développement des temps modernes simplement comme un savoir, comme quelque chose d’absorbé, comme quelque chose de digéré. Cela me passa déjà par l’âme comme tout jeune humain. C'est pourquoi, dans les années 80, je n'ai pas poursuivi/mis en mouvement le Goetheanisme comme les autres, que j'ai écrit sur Goethe que j'ai traité/élaboré historiquement ce que les chercheurs sur Goethe, par exemple, ont traité/élaborés historiquement, mais j'ai simplement essayé d'absorber/accueillir le Goethéanisme et de le compléter/le former pus loin. J'ai écrit mon épistémologie/ma théorie de la connaissance de la vision du monde de Goethe dans le but de parvenir à montrer comment on pourrait penser et ressentir le monde dans le sens de Goethe. Oui, là est alors pris en compte tout ce que j’ai justement dit avant. Là est compté avec ce que nous puissions apprendre au soleil couchant de l'idéalisme allemand comment nous pouvons continuer à nous développer, mais que nous n’avons pas à poursuivre ce soleil couchant/ces lueurs résiduelles en la forme où elles ont été transmises historiquement. Nous devons développer selon l’esprit et l’âme, de cet idéalisme allemand, quelque chose de différent que ce qu'il nous offre immédiatement. Nous devons apprendre de lui que nous rassemblons des forces pour aller de l'avant. Par conséquent, le Goethéanisme aujourd'hui n'est pas un culte de Goethe ni une vénération de ce que Goethe a créé immédiatement, mais le Goethéanisme est la transformation, la continuation transformée de ce que l'on peut, à Goethe, développer en s'entraînant, en se pénétrant intérieurement. C'est encore le cas à un degré plus élevé chez Hegel. Celui serait aujourd'hui un hégélien, qui voudrait amener l'hégélianisme parmi l'humanité dans telle ou telle forme, il aurait un effet dépérissant sur le progrès de notre culture.
Mais qui fait la façon des fines formations de pensée de Hegel sa propriété intérieure d’âme et à partir de là fait le pas, que Hegel ne put faire : dedans dans l’esprit, il le fait correctement, il fait, ce qui prend soin au sens du progrès de l’humanité.
Voyez-vous, c'est notre position difficile à l’intérieur du monde, que nous sommes le moins goethéen, par exemple, quand nous prions Goethe, que nous sommes le plus goethéen, quand nous pouvons nous lancer à dire : Nous devons tout faire autrement que Goethe l’a fait, quand nous voulons tout de suite œuvrer dans le sens de Goethe ; nous devons tout faire autrement que Hegel l’a fait et dit, quand nous voulons œuvrer au mieux dans le sens de Hegel. L'histoire nous le montre déjà d'une certaine manière. Pour Hegel, l'État prussien était l'institution la plus sensée du monde/la plus de raison synthétique dans le monde, car la raison synthétique cherche en toutes choses. « La vraie chose/le véritable est la chose de raison synthétique. » Par conséquent, l'état dans lequel il a lui-même débouché en tant que personne était le plus raisonnable synthétiquement. Toutes les universités étaient bonnes pour lui, les universités d'Europe centrale étaient les centres du monde, et l'université de Berlin était le centre du centre. Ce sont absolument des choses qui sont mystérieusement liées à ces forces dans l’évolution de l'humanité, que j'ai souvent dessinées ainsi que l'on ne peut pas se donner à elles si l'on veut vivre confortablement dans l'âme, car ces forces nous conduisent intérieurement devant toutes sortes de falaises et d'abîmes, devant des transitions et des bouleversements intérieurs. Ceux qui aujourd'hui mesurent les corrects à un faux Goetheanisme et Hegelianisme méconnaissent cela. Et de telles gens ne sont certainement pas disponibles en petit nombre aujourd'hui. Et on doit devenir conscient comment ces humains entravent le véritable progrès de l'humanité.
Un livre a été publié qui est bien écrit à partir de l'esprit du présent, écrit dans l'esprit le plus éclairé du présent, par une personne intérieurement pertinente et artistiquement sensible, Ernst Michel. Le livre s'appelle "Le chemin du mythe". Il y a même la bonne volonté de revenir à une vision spirituelle et d’âme de la vie. Mais comment Ernst Michel voit-il le chemin du Goetheanisme ? Voyez-vous, il y a un passage que je dois vous montrer parce qu'il est intimement lié à notre considération aujourd'hui. Il dit à la page 38 : « La plus haute connaissance qui d’après Goethe est accordée à l'humain est l'avancement intuitif aux phénomènes primordiaux, c'est-à-dire la saisie perceptive de ce qui se forme et apparaît comme un effet mouvant et fluide des forces divines. Celles-ci, cependant, nous restent cachés par leur nature métaphysique. L'humain ne peut rien y ajouter ni en retirer, il ne peut pas influencer le spirituel, il peut seulement ou non parvenir contemplant dans sa sphère d'action. Même l'humain le plus élevé ne peut pas aller au-delà de cette loi fondamentale de l'existence humaine. La théosophie aussi dans sa forme d'anthroposophie, aurait été rejetée par lui (Goethe) sans réserve ».

Donc vous voyez qu'ici un être humain contemple la sorte d'esprit de Goethe. Il indique l'élément instinctif, la pénétration dans les phénomènes primordiaux, et dit ensuite : la théosophie aussi dans sa forme d'anthroposophie, aurait été rejetée sans réserve par Goethe. -Quelles pensées a-t-on à se faire sur de telles choses dans le présent, si on pense vraiment dans le sens du progrès ? On a à se dire : très certainement aussi dans sa forme d'anthroposophie, la théosophie aurait été rejetée par Goethe. Mais sous la forme de le tambouriner aujourd'hui à l'humanité, comme cela se passe ici dans ce livre, cela signifie pécher contre le progrès de l'humanité. Car il ne s’agit pas de ce que Goethe aurait rejeté en son temps et jusqu'à sa mort en 1832, mais il s’agit plutôt de ce qui doit œuvrer aujourd'hui et de ce que Goethe, dans sa spiritualité qui continue à vivre, veut faire de lui-même. Ainsi, ceux qui regardent seulement en arrière de cette manière, ils pèchent contre le vrai progrès de l'humanité.

C'est l’actuelle peur, mais aussi l’actuelle haine vis-à-vis de la vie mue vivante de l’esprit, dans laquelle nous devons entrer quand vraiment devrait être ambitionnée une évolution de l'humanité. Ce n'est donc pas un mystère quand les humains qui regardent ainsi l’évolution du monde tombent dans une erreur après l’autre. C'est ainsi que cet auteur regarde l'art expressionniste actuel, et il trouve une quelque chose à propos de cet art expressionniste - il parle donc très vaguement -, mais il ne trouve pas comment cet art expressionniste, dans sa maladresse, est un début de quelque chose de nouveau, un début surtout de quelque chose dont Ernst Michel ne se permet/se laisse pas de rêver la moindre chose. C'est pourquoi Ernst Michel dit : « Le symbolisme a été suivi par l'expressionnisme comme deuxième mouvement, qui a consciemment voulu ramener la finesse artistique à sa tâche la plus élevée : être une confession conçue, l'expression d'une vision spirituelle du monde.
L'expressionnisme est aujourd'hui très incompréhensible, parfois anti-artistique, non seulement non artistique, mais c'est la façon maladroite de chercher l'incarnation artistique du spirituel intérieur. Dans la foulée, Ernst Michel trouve le jugement justifié en disant : « Le transcendantalisme, tel qu'apparaît le nouveau sentiment pour le monde, ne se réfère cependant pas à un nouveau contenu de révélation religieuse, mais aux enseignements philosophiques d'Henri Bergson et à la nouvelle gnose de Rudolf Steiner, qui proclament dans l'intuition une force spirituelle latente de l'humain, qui serait appelée à prendre la place de la révélation religieuse. Dans la force de l'intuition, de la conscience qui regarde/visionnaire, l'humain devrait être capable de dépasser la raison et sa connaissance illusoire et de pénétrer immédiatement dans l'être spirituel des choses. »



À un tel endroit, on doit, pour ainsi dire, prendre immédiatement sur le fait l’humain qui grandit du présent de manière biaisée. Car, c'est ici qu’est jeté ensemble ce qui est notre anthroposophie et ce qui est un phrasé d'Henri Bergson, amené dans les derniers stades de son développement, qui mélange tout ce qui est vision du monde, et qui vous apparaît à l'œil nu comme la personnalité connue, qui tourne toujours autour d’elle-même pour attraper sa propre natte, qui indique partout sur des intuitions, mais n’arrive nulle part à une intuition, qui parle toujours du fait qu’on devrait avancer vers le spirituel, mais qui ne fait pas un pas pour avancer : parvenir vers un vrai esprit-connaissance. C'est ainsi qu'il devient difficile à l’humain d'aujourd'hui de distinguer le fécond de l'infécond. Nous, en Europe du centre, nous avons la possibilité de cette distinction, quand nous nous en tenons à la grande distinction : Goethe, comme il l'a été jusqu'en 1832, et Goethe, comme il doit travailler en nous! Et de même chez Hegel. Car, quand ils œuvrent en nous sous une forme transformée, alors leur spiritualité est fécondante pour nous, pour prendre en dedans le chemin dans le monde spirituel.

Ce que je viens de vous expliquer est en même temps la clé pour comprendre un phénomène très, très important du XIXe siècle, qui n'a pas amené les hommes à réfléchir plus profondément parce que les hommes d'aujourd'hui sont réfractaires à une réflexion approfondie. Mais n'est-il pas curieux que le dialecticien Hegel, qui ne parle toujours de l'esprit qu’à partir de l'air, ait comme son élève le plus génial, le très matérialiste Karl Marx, qui ne retenant quelque chose que du matériel et de l'économique ? Immédiatement au milieu du XIXe siècle, l'idéalisme extrême se transforme en un matérialisme sans âme, et ce n'est pas Hegel, mais Karl Marx qui devient cet esprit auquel adhèrent les personnes les plus avant-gardistes de notre époque. Nous n'avons pas encore pu, parce que nous avons dormi le sommeil des âmes au milieu de l'Europe, examiner réellement les fondements de ce fait sous-jacent. On peut seulement le tester quand on se demande : si l'esprit de Karl Marx se répandait dans toute l'Europe, qu’adviendrait-il de l'Europe ?



Là, nous devons commencer par l'Est. Là, l'Est, dont de l'âme de peuple devrait émerger l'âme réelle de la nouvelle civilisation, là cet Est rencontrerait un destin que l'on peut décrire de la façon suivante : la mécanisation de l'esprit, en une papauté économique ; la mécanisation complète de l'esprit, l'extermination de toute productivité et liberté de l'esprit dans un grand système comptable déployé sur un grand territoire. Plus loin, la végétalisation de l'âme humaine. En particulier, cette végétalisation de l'âme se ferait valoir sur le domaine de la façon de voir le droit et la vie étatique. Oh, il est intéressant de voir comment, à notre époque, l'esprit de l'Est, qui veut aller de l'avant, a récemment émergé des enseignements peu clairs, mais véritablement russes de Tolstoï, de la pénétration d'âme de Dostoïevski, mais aussi de ce qui a été moins observé en Europe centrale, et de ce que je voudrais appeler l'héroïsme russe de l'idée de droit. Cet héroïsme russe de l'idée de droit était répandu parmi beaucoup d’humains avant qu’éclate cette catastrophe de guerre mondiale. Ces héros russes, ils n’ont plus du tout pensé à leurs êtres humains personnels, ils ont seulement encore pensé à l'être humain en tant que tel, à ce qui devrait être des droits d’humain à humain. Et ils n'auraient pas seulement passé par le feu, mais aussi par la mort physique pour la réalisation, et ils sont aussi passés par la mort dans une grande part pour la réalisation de l'idée de droit. Et ainsi, on trouve aussi un certain héroïsme de la vie de l’âme dans l'humain russe sur d'autres domaines dans cette vie russe avant le déclenchement de la catastrophe de la guerre mondiale, déprimés/opprimés par les horreurs de ce que le monde avait vécu à travers le tsarisme et l'impérialisme. Et maintenant, ce qui veut mécaniser l'esprit est en train de déborder, ce qui veut végétaliser l'âme ; de sorte que, si cela devait continuer, l'Est russe vivrait pendant des siècles avec une âme endormie et étourdie de par l’évolution de l'humanité. Elle endormirait aussi ce qu'elle aurait elle-même pu donner au monde. Et plus loin, dans cet Est européen, sera hâté vers l'animalisation des corps, vers la naissance des instincts animaux dans les corps.



C'est ce que le vieil esprit de l'humanité imposerait à cette malheureuse Europe, d'abord à l'Est, si on ne consentait pas à se diriger dans l'esprit du progrès. Car ce n'est pas le progrès qui devrait maintenant être porté vers l’Est, c'est le courant le plus réactionnaire, né de ce qui était déjà destiné à faire périr l'humanité vers le milieu du XVe siècle. Ce qui vit aujourd'hui dans le léninisme russe est la continuation de l'esprit qui a dogmatiquement aboli l’esprit lors du Concile œcuménique de Constantinople en 869. Cela on doit voir au travers. Et ce qui compte avec le progrès réel de l'humanité, c'est ce qui se rebelle contre cela par un véritable esprit démocratique social. Car ce plus réactionnaire, même s'il n'en est pas conscient, veut la mécanisation de l'esprit, la végétalisation de l'âme, l'animalisation des instincts corporels, qui se vivraient de plus en plus dans les façons de voir du sang. Il ne sert à rien de fermer les yeux devant ces choses. Celui qui veut parler à partir de l'esprit de la vérité aujourd'hui doit regarder les choses en face, aussi ce qui en découle, il doit aussi regarder en face sans retenue ces choses dans lesquelles même un grand nombre d’humains cherchent le salut de façon désorientée. Et j’aimerais dire : ce n'est que dans le cas le plus extrême que cet Est russe montre où l'humanité veut courir/filer. Elle veut se piloter avec le vieil esprit dans la mécanisation de la vie de l’esprit en laissant l'école être complètement aspirée par l'État. Elle veut se précipiter dans la disparition de l’âme, dans la végétalisation de l'âme, en ce qu’elle veut émousser le sentiment véritable du droit et le remplacer par la comptabilité d'un état apparemment, mais pas vraiment socialisé. Et elle veut conduire les humains à une vie humaine naturelle en libérant les instincts animaux et corporels les plus sauvages que l'humain porte en lui.


C'est la tâche d’aussi voir clair sur ce point qui devrait nous naître du besoin le plus profond en Europe centrale.
Voir clairement comment nous devons reprendre en nous le grand temps de l'idéalisme allemand, comment nous devons transformer, remodeler ce qui est le grand temps de l'idéalisme allemand, afin que les humains ne se promènent pas - comme cela commencerait en Russie - comme des cadavres vivants lorsqu'ils ont atteint un certain âge. Dans l'avenir, les facultés individuelles des humains dans les jeunes années s'enflammeraient, et toutes les personnes âgées se promèneraient comme des cadavres vivants. Et la culture s'éteindrait, car depuis le quinzième siècle, la terre, à sa façon, n'a rien pu donner à l'humain ; il doit se le chercher lui-même s'il veut prospérer sur la terre. En Europe centrale, nous avons la tâche de montrer à l'Ouest, qui ne peut développer que le corps et l'âme, et à l'Est, qui ne peut développer que l'esprit et l'âme, nous avons la tâche de montrer à l'humanité comment le développement passe par le corps, l'âme et l'esprit. Nous devons à notre tour élever ce royaume de l'esprit qui a été sapé par le catholicisme dogmatique en 869 lors du huitième Concile œcuménique de Constantinople. Sinon, avec l'esprit de l'humanité, l'âme sera perdue et elle deviendra un cadavre vivant sur cette terre, parce que la terre ne pouvait continuer à donner la force de vie. D'où la recherche constante de l'Esprit, d'où la nécessité d'une véritable vision du monde de la liberté. Non pas cette liberté qui peut être liée à la plus noire des réactions, mais cette liberté qui naît de l'esprit de l'humain moderne.





L'humanité d'Europe centrale était prédisposée, dans la dilution extrême, tout de suite à produire l'esprit aussi loin chez Hegel et Goethe pour que l'esprit œuvre comme esprit, mais ne puisse plus saisir l'esprit, puisse tout au plus le suggérer symboliquement chez Goethe dans le « Conte » et dans la deuxième partie du « Faust », chez Hegel, en ce qu’il décrit le monde spirituellement, mais de telle manière que cette description spirituelle du monde est restée sans esprit. Si l'on saisit Hegel comme un humain qui peut parler du monde entièrement du point de vue de l'esprit, mais en même temps comme l'humain le plus dépourvu d’esprit qui soit jamais né, alors on saisit Hegel correctement. Mais ce trait/bien héréditaire de l'absence d'esprit se retrouve précisément dans l’évolution de l'Europe centrale. C'est pourquoi, vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, nous sommes entrés dans une absolue absence d'esprit. Nous sommes entrés dans un règne qui ne réfléchissait plus du tout sur la vie. Et du non-réfléchir sur la vie, de ce qu'on s’était déshabitué de toute pensée sur la vie, en 1914 ce qui pouvait être exprimé de cette manière se produisit : en juillet 1914, à la fin du mois, toutes les pensées furent confisquées par des esprits démoniaques en Europe centrale, de sorte que ces pensées confisquées n’œuvraient pas dans l'âme des humains, et de la sous-conscience désolée pouvait jaillir ce qui a justement surgi alors. Car l'Europe centrale, avec ses deux empires, donnait effectivement l'impression, à la fin du mois de juillet 1914, d’humains qui agissaient de telle sorte que toutes leurs pensées étaient confisquées. Il ne suffit pas de se bercer d'illusions/de se jouer un brouillard bleu sur ces choses aujourd'hui. Ces choses doivent être vues aujourd'hui dans l'esprit de la vérité, et cet esprit de vérité doit en même temps être imprégné de ce qui est nécessaire pour le développement ultérieur de l'humanité.


C'est pourquoi nous devons également voir ce que cette attitude apporterait à l'humanité, qui ne vient que de la vision du monde de science de la nature, de cette vision du monde de science de la nature qui veut comprendre le monde entier et qui a alors forcées ses fleurs stupides et faibles d'esprit dans les associations monistes, où absolument seuls encore des phrases et des phrases étaient prononcées/parlées, parce que rien d'autre ne pouvait être dit/parlé. Supposons que cette vision du monde de science de la nature, qui s'est glissée/insinuée dans toute pensée et sentiment social, s'empare de l'humanité. Quelle en serait la conséquence ? Oui, là on doit savoir quelle est la particularité de la vision du monde de science de la nature. Voyez-vous, Haeckel était un humain splendide, vraiment un humain splendide plein de vie, un gars brillant. Je vous ai peut-être déjà raconté l'histoire que j'ai moi-même vécue : une fois, nous étions assis à Weimar, moi et le vieux libraire Hertz de Berlin à un angle de la table et Haeckel à l'autre. Eh bien, Hertz, qui était très vieux jeu/vieille coupe, dit à peu près dans la conversation : Oui, ce que Haeckel enseigne, ça mène l'humanité à la ruine/dans le déclin, c'est un malheur pour l'humanité. - Comme je l'ai dit, le Haeckel était assis à l'autre bout de la table. Hertz continua à parler, alors il remarqua/lui vint la belle et sympathique apparence du Haeckel, et il demanda : " Qui est celui qui est là, en bas ? - On lui dit que ce serait Haeckel. Non, a-t-il crié, cela ne peut être, les gens mauvais ne peuvent pas rire comme ça ! – Voyez-vous, dans de tels symptômes, les choses qui venaient de l'ancien se heurtaient à celles qui voulaient aller vers le nouveau. Mais un phénomène particulier doit être observé : de tels humains qui font d'abord des sciences de la nature dans le cabinet ou avec les filets dans la mer en examinant des Méduses, comme Haeckel l'a fait tant de fois, qui font des examens de première main dans le laboratoire, ils peuvent être des personnes actives intérieurement, ils peuvent être là avec leur âme et même avec leur esprit. Mais les étudiants, se montrent déjà dans la troisième génération, comme des humains absolument sans esprit et sans âme. C'est la particularité de la vision du monde de science de la nature : elle vide/mine l'humain de son esprit et de son âme, et l'engourdit. Mais parce qu'elle ne peut pas encore pousser l'émaciation/la consomption aussi loin chez ceux qui font des recherches de première main, c'est pourquoi les chercheurs de la nature originaux sont souvent des gars très sympathiques. Le prochain disciple qui a encore la figure du maître devant lui n'est pas tout à fait sans esprit ; le troisième, qui est le disciple du disciple, est généralement déjà un gars sans esprit et sans âme, un moniste.



Mais il y a autre chose qui est attaché à ce monisme. Si on se pénètre dans l’âme avec ce monisme, on se pénètre absolument dans son âme avec l'esprit de la science de la nature la plus récente, ainsi on devient comme humain étranger à l'humain, alors des instincts antisociaux se développent dans l’humain. Les sympathies d’humain à humains pâlissent, les antipathies augmentent toujours de plus en plus. C'est pourquoi j'ai dû souvent l’exprimer ici : Aussi grands que soient les triomphes de la science de la nature sur le sol de la nature, la nature humaine, l'être humain, se ruine depuis les fondations/fondamentaux, car elle produit les impulsions antisociales, elle érige des gouffres entre humain et humain. Nous nous tenons déjà à de tels abîmes entre humain et humain, ce qui se montre par ce que l'humain peut aujourd'hui seulement encore comprendre l'humain dans la plus petite mesure, que l'humain peut vraiment s'immerger dans l'humain.

Qu'est-ce qui doit prendre la place des choses justement décrites ? À leur place doit venir ce développement de l'âme qui va son chemin en absorbant ce que vous, peut-être avec de faibles forces, trouvez décrit dans le livre « Comment atteint/obtient-on des connaissances des mondes supérieurs ? » C'est en même temps un livre d'éducation de l'humanité. C'est ce avec quoi devrait être commencé au début du XXe siècle : parler aux gens de comment ils devraient construire sur eux-mêmes, sur leurs propres forces. Une telle chose doit aussi être rendue fructueuse pédagogiquement. Une telle chose est le fondement de la pédagogie d'Europe centrale.
Maintenant, il est impossible que les forces qui devraient être dévoilées/dégagées dans « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs ? », que ces forces soient élevées/tirées grandes dans une quelconque école d’État.
Établissez des écoles publiques de n’importe quelle forme, et les humains seront simplement chassés de ce qui devrait être développé dans leur âme et dans leur esprit. Cela peut seulement prospérer lorsque la vie de l’esprit est placée sur une base libre, lorsque la vie de ‘esprit est mise en autogestion. C’est pourquoi ce déplacer de la vie de l’esprit en autonomie est donc la question originelle de l'humanité dans le temps présent. Car par ce déplacement de la vie de l’esprit dans l'autogestion, sera à nouveau produit ce qui a été le plus perdu sous l'éducation de science de la nature de l'humanité : le règne d'une maîtrise/saisie artistique du monde, d'où résultera alors la maîtrise/la saisie imaginative du monde. Car l’évolution de l'humanité est arrivée à un certain point : lorsqu’aujourd'hui l'humain se confronte à/vient à la rencontre de l'humain, ils ne peuvent plus se reconnaître l’un l’autre, car la corporéité s'est déjà trop asséchée pour cela. Vous pouvez reconnaître un humain seulement quand vous pouvez vous en faire une image, une imagination. Et de plus en plus sur les images, sur les imaginations, que l'humain peut se faire de l'humain, sur le regard de l'âme-esprit en l'humain, devra aussi être mis en place l’échange personnel immédiat, et tout ce qui devrait être là pour les humains. Les impulsions actuelles d’évolution des êtres humains doivent être fondamentalement modifiées. Et là doit aussi être exprimé : Supposons que la manière de penser qui domine toute l'humanité aujourd'hui, le mode de pensée matérialiste, l'emporterait - maintenant nous sommes à la bifurcation/la fourche de la culture -, cette façon de voir matérialiste l'emporterait : alors, à partir de la Russie, toute l'humanité se mécaniserait d’après l’esprit, se végétaliserait d’après l’âme, s’animaliserait d’après le corps, parce que l’évolution de la terre elle-même pousse à cela. L’évolution de la Terre a donné de soi les forces vivifiantes de l'humain, vous pouvez suivre cela jusque dans le quinzième siècle, où même les prix en Europe centrale étaient normaux, les prix des biens économiques particuliers. Ceci sera seulement caché que par l'histoire, qui est une fable convenue (NDT En français dans le texte). La Terre pouvait seulement donner à l'humain ce qu'il pouvait trouver en lui-même sans conscience jusque dans le quinzième siècle, jusqu'à ce moment seulement elle pouvait être la « déployante » de l'humain. Depuis lors, l'humain dépend du travail qu'il fait pour saisir une façon picturale, spirituelle de voir le monde et l'autre humain, afin d'arriver à nouveau à un échange correct d'humain à humain. Si la façon matérialiste de voir le monde devait triompher, alors ce que je viens de caractériser se produirait, alors la terre serait inondée de lugubre et la guerre de tous contre tous serait accélérée.



Hors cet état, il y a seulement un secours : quand les humains se tournent vers la spiritualité, c'est-à-dire vers la vision picturale, imaginative ; s'ils sont en situation de remplacer ce qui vient du grec et était beau dans le grec, en naissant pour l'esprit, par la reconnaissance de l'esprit dans le monde ; s'ils peuvent remplacer ce qui a vécu dans l'époque romaine et ce qui est venu en Europe de l'époque romaine, la fonction publique, lorsqu'ils savent la remplacer par l’échange/la circulation libre et légale/juridique des humains, et s'ils savent remplacer ce qui fleurit dans l’Ouest par instinct par une vie économique organisée en elle-même/s’organisant.

Mais pour cela, il est nécessaire de reconnaître ce que l'on reconnaît d'un côté par science de la nature, aussi par science de l’esprit. N'est-ce pas, le monde ne pourrait pas progresser s'il n'y avait pas de travailleurs spirituels libres en lui. Pensez à la façon dont le monde progresserait si rien de spirituel n'était plus produit. Les choses doivent être inventées, les humains doivent vivre dans l'art, dans la vision libre du monde, sinon l'humanité se figerait. Sous la mécanisation de l'esprit, l'humanité gèlerait. Mais sur quoi repose la création spirituelle libre ? La créativité spirituelle libre est basée sur le fait que nous préservons pour la vie certaines particularités que nous ne développons normalement que dans l'enfance. Quand on est aussi vieux que Goethe, et qu'on écrit encore le « Faust » jusqu'au bout, alors on écrit avec ces forces d'âme qu'on a acquises dans le premier tiers de sa vie ; elles doivent rester, elles doivent être préservées. Dans le cours normal du chemin de l’évolution, elles meurent aujourd'hui. Avec Goethe, avec l'idéalisme allemand, c'était encore un héritage, la rougeur du soir (Abendröte), un dernier coup de chance de l’évolution de l'humanité. Maintenant, cela doit être soigné, être soigné dans une vie de l’esprit qui regarde vraiment les facultés individuelles des humains et les développe objectivement à partir d’une pédagogie spirituelle.

Et sur quoi repose toute la vie de l’économie, spirituellement et selon l’âme ? Cela résonne encore étrange aujourd'hui, mais toute vie de l’économie repose quand même seulement sur des expériences économiques et sur un s’être-tenu-dedans la vie de l’économie, et elle est à cause de cela mieux formée par ces forces de l'âme qui se sont tenu le plus longtemps dans la vie, à savoir par les forces de l'âme du dernier tiers de la vie. Tout comme on développe seulement un véritable art par les premières forces de l'âme, une véritable vie économique est développée par les dernières forces de l'âme. Mais quand les humains ne peuvent pas, par le développement normal/l’évolution normale ainsi nommée, plonger dans un âge où nous nous effondrons tous, où ne pourrons plus être jeunes, nous ne pourrons pas faire l'économie/gérer, et quand un État encore si socialiste, une sociétarisation encore si socialiste serait trouvé. Pour cela, il est nécessaire que nous vivions consciemment dans le soin des caractéristiques d'âge de l'humain ainsi que nous ne devenions pas vieux avec elles nous-mêmes, mais que nous puissions nous les enfiler comme un habit. Pour cela, nous devons les saisir dans l'imagination, pour cela, nous devons les saisir dans l'image. Nous sommes avisés à saisir séparées d’un côté les forces de la jeunesse dans l'image, dans l'imagination, d'une part, et de l'autre côté les forces de l'âge dans l'imagination. L'humanité est obligée/dans la nécessité de s'éduquer sur un tel but/objectif. Et elle ne peut pas s'éduquer si elle ne prend pas toute sa vie pleinement au sérieux. Aujourd'hui, on prend cette vie ainsi, oui, comme si elle était déjà fondamentalement terminée quand l'humain va comme ça vers les dernières de vingt. Car quand l'homme est arrivé dans les dernières années de la vingtaine, il est terriblement intelligent, il ne peut pas devenir plus intelligent, il peut tout faire, peut tout juger, qu'on ne pourrait pas mieux juger. L'humanité ne sait rien du fait que la vie ultérieure a encore des possibilités et absorbe/accepte des forces, parce qu'elle ne veut pas développer ces forces, parce qu'elle y renonce. Mais nous devrons tous savoir comment faire face aux/gérer/faire l’économie avec les forces de la jeunesse, comment avec forces de l'âge moyen, de la vieillesse. Mais nous l'apprendrons dans l'organisme social triparti seulement quand nous séparons les choses, et non si nous mélangeons et faisons fondre tout l’un dans l’autre, comme l'a fait le développement le plus réactionnaire de ces derniers temps, et comme c’est souvent voulu pour le mal de l'humanité, pour le péché contre l'esprit du progrès de l’humanité. Notre éducation doit être entièrement jaillir d’une véritable saisie de la vie de l'âme. Par exemple, nous devons arriver à l'élimination complète du jugement rapide/hâtif en nous, notamment vis-à-vis de la vie. La rapidité d'esprit est bien, elle peut aussi être là, mais elle ne devrait être là que pour qu'on puisse faire des blagues, être amusant. On doit être conscient que la répartie en vivant la phrase a son but et sa finalité. L'ironie et l'esprit peuvent donc être beaux, mais doivent être des phrases, évidemment. Nous ne voulons absolument pas mépriser cette phrase à l’endroit où elle est justifiée. Nous devrions apprécier une phrase conçue artistiquement, mais elle ne devrait pas apparaître au mauvais endroit, elle ne doit pas apparaître là où la parole doit être imprégnée de vie. Nous nous habituons seulement à de telles choses lorsque nous examinons sérieusement, par exemple ce qui suit: là il y a un humain qui me dit quelque chose qui ne me convient/plait pas ou aussi qui me convient/plait. Il apparaît une certaine révélation d’humain à humain. Nous jugeons rapidement là-dessus. Si les humains pouvaient prendre l'habitude d'imaginer à nouveau toute la situation le lendemain, après vingt-quatre heures, lorsqu'ils ont dormi, c'est-à-dire lorsque leur constitution mentale et spirituelle a complètement changé, les humains pourraient prendre l'habitude d'alors se dépeindre de nouveau toute la situation : L'humain a dit ceci et cela, tu te tiens face à lui - et alors juger, alors quelque chose d'important se présenterait. Alors il n'est pas d'abord utile que l’on juge autrement, mais la force de l'âme qui laisse toujours participer ce qui arrive avec l’humain entre l'endormissement et le réveil, elle sera cultivée, et qu’on la forme de proche en proche, c'est ce qui est surtout nécessaire pour la formation de l'imagination. Ce travail conscient de s’incorporer dans une vie inconsciente cela devient le monde imaginatif et le monde qui en fait peut seulement/primairement reposer à la base d'une vie sociale, former vers dehors dans l’humanité.
Il est justement ainsi nécessaire d’envisager certaines choses qui doivent être une fois envisagées. Voyez-vous aussi étrange que cela puisse sonner aujourd'hui, on n’embrasse généralement pas du regard ce qui est pour le salut ou le désastre de l'humanité quand cela se présente dans l'humanité. Quand je dis à quelqu'un aujourd'hui la loi des températures d'ébullition correspondantes en physique, il me croit parce qu'il y est habitué, non pas parce que c'est logique, mais parce qu'il est habitué à croire aux lois de science de la nature depuis quelques siècles. Mais quand je parle aujourd'hui d'une loi spirituelle qui est tout aussi bien fondée qu'une loi de science de la nature, il ne le croit pas parce qu'elle doit être apparemment connue depuis quelques siècles. Mais nous n'avons pas le temps d'attendre aussi longtemps. Les humains doivent s'habituer consciemment aux bouleversements de la vie. Les humains ont besoin de découvertes et d'inventions, c'est la/une loi naturelle. Quand de telles découvertes, mais notamment les inventions, aussi des inventions techniques, sont faites par des humains qui n'ont pas encore la quarantaine, alors ces inventions ont un effet retardateur dans le contexte global de l'humanité, elles freinent en fait quelque chose dans l'humanité, et surtout elles contrecarrent le progrès moral de l'humanité. Les plus belles inventions peuvent être faites par de jeunes humains : ce n'est pas pour le progrès de l'humanité. Si l'humain a atteint les années de la quarantaine et qu'il préserve son esprit inventif jusque-là pour ce qui doit se passer dans le monde physique, alors il donne aussi un contenu moral avec l'invention, alors celle-ci œuvre moralement dans le progrès de l'humanité. Quand quelque chose comme ça sera exprimé, c'est une folie pour l'humanité, parce que l'humanité ne reconnaît absolument pas des lois spirituelles. Mais c'est une loi spirituelle que l'humain devient premièrement mature pour œuvrer, par son don d’invention, pour le progrès de l'humanité sur le domaine spirituel et notamment sur le domaine technique quand il est âgé de quarante ans. Nous devons en tenir compte aussi loin des lois d’évolution de l’humanité. Seulement quand l'humanité décidera de ne pas se contenter de réfléchir : comment met-on en place tel ou tel bureau de l’économie ? -, mais quand elle se décide à réfléchir : qu’est-ce qui devra être cultivé parmi les humains par l’esprit et l’âme ? - alors un salut est à attendre pour l'humanité.
L'Église a travaillé suffisamment longtemps à partir de l’égoïsme des humains. Ils ont tranquillement travaillé ensemble, cette Église et cet État. Je l'ai déjà dit récemment que l'humain a en fait la permission de se développer seulement librement lorsqu'il est un tout petit enfant, parce qu'il est encore trop impur pour l'État. Mais dès qu'il est propre/pur, il est accepté et préparé par l'État, non pas comme un être humain, mais comme un fonctionnaire d’État. Mais l'humain se laisse consoler pour cela en ce qu’on joue avec son égoïsme dans la plus haute mesure. On lui garantit la pension lorsqu'il ne peut plus travailler, jusqu'à la mort. C'est un véhicule d'aspiration très fort pour les âmes des fonctionnaires. Et puis, quand l'État ne s'en soucie plus, l'Église s'occupe de l'humain en rendant son âme immortelle sans son intervention. L'humain est d'abord assuré quand il prend sa retraite, son âme est assurée après la mort. Tout cela est construit sur l'égoïsme. Dans le futur, il n'y aura pas de construction sur l'égoïsme. Pourquoi le catholicisme aristotélicien a-t-il caché à l'humain le fait que son spirituel est aussi là avant qu'il n'entre dans l’existence/l’être-là par la naissance ? Ce catholicisme aristotélicien a seulement voulu compter avec l'égoïsme de l'humain, avec la peur de la mort et le vouloir-être-assuré comme une âme immortelle après la mort. Mais les humains sont trop à l'aise/confortables à cette pensée : je suis descendu du monde spirituel et ce que j'ai reçu comme esprit, j’ai à le réaliser ici sur terre. - C'est la pensée la plus radicale qui doit frapper dans l'humanité d'aujourd'hui que l'humain ne doit pas seulement regarder sa vie physique comme une préparation à la vie après la mort, mais qu'il doit aussi la regarder comme une continuation/poursuite d'une vie spirituelle avant la naissance. Alors d’un humain paresseux et qui ne veut rien faire, il devient un humain qui est conscient qu'il a quelque chose à faire sur terre, qu'il a une mission. Avant/tant que cette pensée ne puisse pénétrer les humains, il ne peut y avoir d'autre chose que le fait que les humains se noient/sombrent dans le matérialisme.



Avec ces éléments, je vous prie de considérer ce que la science de l'esprit à orientation anthroposophique devrait être pour les humains d'aujourd'hui, ce qu'elle devrait leur donner, comment elle devrait fonctionner comme un ingrédient dans l'âme d'aujourd'hui pour le développement de toute la culture humaine. Avec ce que j'ai dit aujourd'hui dans la première partie, je voulais vous présenter l'image qui se dégagerait si l'humanité continuait à vivre de façon traditionnelle : l'image de l'esprit mécanisé, de l'âme végétalisée, du corps animalisé. C'est l'image que je voulais mettre en premier. Et dans la deuxième partie, je voulais vous montrer ce qui doit se passer pour pouvoir se lancer vers le haut, pour la saisie d’une vie de l’esprit que la vieille Terre ne peut plus donner, que l'humain doit chercher à partir de sa liberté intérieure. Celui qui considère ce cours de notre vie de l’esprit aura les éléments pour réfléchir sur les aspects importants et essentiels de la science de l'esprit à orientation anthroposophique.

Es scheint, daß in diesem gegenwärtigen Zeitpunkte in jeder Seele die Frage aufgehen sollte: Wohin steuert die Menschheit? Wohin geht der Weg der Menschheit innerhalb der sogenannten zivilisierten Welt? Die Ereignisse der Gegenwart sind es ja, die zweifellos diese Frage in jede Seele hineinlegen müssen. Deshalb soll heute in einem ersten Teil unserer Betrachtungen gesprochen werden über diese Frage: Wohin steuert die Menschheit?
Wir haben ja des öfteren gesprochen von den rein menschlichen Differenzierungen, von den Unterschieden, die da bestehen zwischen den Seelenanlagen der Menschen im Westen und den Seelenanlagen des östlichen Menschen. Und ich habe auch schon im öffentlichen Vortrage im Siegle-Haus angedeutet, wie an den ja keineswegs schon beendeten Waffenkampf der Gegenwart sich anschließen wird der große Kampf des geistigen Lebens zwischen dem Westen und dem Osten, und wie dieser Kampf einer der größten, der bedeutungsvollsten Kämpfe sein wird, welche die Menschheit im Verlaufe ihres Erdenwerdens auszukämpfen hat.
Eine Wahrheit, die hier und überhaupt innerhalb unserer anthroposophischen Bewegung oftmals ausgesprochen worden ist, sie sollte zur Erkenntnis des Menschen und seiner Aufgaben immer wieder und wiederum in der Seele erweckt werden, und das ist die Wahrheit, daß im fünfzehnten Jahrhundert innerhalb der europäischen Menschheit sich ein radikaler Umschwung vollzogen hat, ein radikaler Umschwung, der zunächst von den Menschen wenig bemerkt worden ist, der aber sehr, sehr deutlich ist, sowohl für das geistige Leben wie für das seelische Leben wie auch für das äußere Leibliche, für den Menschenleib, für die herrschenden Gesetze des wirtschaftlichen Lebens. Auf allen drei Gebieten ist deutlich bemerkbar um die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts das Aufgehen der menschlichen Selbständigkeit, das Aufgehen der menschlichen Bewußtseinsseele. Aus früheren patriarchalischen Verhältnissen der Menschheit muß sich seit jener Zeit der Mensch allmählich herausarbeiten zur vollen Erfassung seines Menschseins, zum Stellen auf sein eigenes Urteil, sein eigenes Empfinden, und auf das aus dem eigenen Urteil und eigenen Empfinden geborene Wollen. Seit jener Zeit ist aber auch im Grunde genommen die menschliche Entwickelung - wenn ich den Ausdruck brauchen darf - gegabelt, das heißt die Menschheit steht vor einem Scheidewege. Diese Menschheit kann, während sie bis in die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts mehr oder weniger, wie von ihren Instinkten geführt, geradeaus gegangen ist, die Menschheit kann seit diesem Zeitpunkte im fünfzehnten Jahrhundert entweder rechts oder links gehen, der Weg ist gegabelt. Solche Entwickelungen vollziehen sich nicht von heute auf morgen; solche Entwickelungen lassen alte Erbschaften besonders aufblühen. Und es sind durchaus alte Erbschaften zurückgeblieben aus denjenigen Zuständen der Menschheitsentwickelung, die vor dem fünfzehnten Jahrhundert durchgemacht worden sind. Aber es haben sich daneben auch diejenigen Eigenschaften der Menschheit ausgebildet, welche eben Natureigenschaften sind, die eigentlich erst seit dem fünfzehnten Jahrhundert in die Menschheitsentwickelung eingezogen sind.
Nur können wir in einer ganz bestimmten Weise bezeichnen, worin eigentlich dieser Umschwung im fünfzehnten Jahrhundert besteht. Sie wissen ja, ich habe es oftmals betont, die Geschichte, die in den Schulen gelehrt wird, ist nur eine Fable convenue, ist etwas, was mit der inneren Entwickelung der Menschheit furchtbar wenig zu tun hat. Da muß man schon hindurchgehen zu dem, was wahrhaftig geschehen ist, wenn man die Entwickelung der Menschheit verstehen will. Wenn man nun aufzeichnen will, was eigentlich in der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts Besonderes geschehen ist, so muß man sagen: Bis in die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts lebte der Mensch dadurch, daß er alle möglichen alten, atavistischen Fähigkeiten aus der Urzeit der Menschheit noch in seinem Blute trug, mehr oder weniger instinktiv. Dieses instinktive Leben, es muß abgelöst werden durch ein seelisch-geistig bewußtes Leben. Und dieses seelisch-geistig bewußte Leben sollte eigentlich das charakteristische Leben der neueren Menschheit werden. Die bloß animalischen Instinkte, die aus der Leiblichkeit kommen, sollten sich verwandeln in seelisch-geistige Instinkte. Es gibt viele Mächte, welche dieser Entwickelung des Menschen nach dem Seelisch-Geistigen hin entgegenarbeiten wollen. Ich habe es oft betont, daß zum Beispiel die katholische Kirche im Jahre 869 auf dem ökumenischen Konzil zu Konstantinopel durch Einsetzung eines Dogmas den Menschen, die Katholiken waren, verboten hat, über den Geist überhaupt nachzusinnen. Der Geist wurde dazumal für die europäische Menschheit, insofern sie der katholischen Kirche angehörte, verboten. Das war gewissermaßen das erste Entgegenstemmen gegen das, was gerade der Menschheit das Allernotwendigste ist, gegen das Heraufziehen der Geistigkeit für die zivilisierte Menschheit. Daher ist es auch gekommen, daß diese zivilisierte Menschheit sich zum Geiste durcharbeiten muß, durcharbeiten muß gegen alle diejenigen Mächte, die sich dem Geiste entgegenstemmen, welche gewissermaßen die Menschheit in der Dumpfheit des alten, instinktiven Lebens zurückhalten möchten. In verschiedenster Weise äußert sich dasjenige, was die Menschheit treffen wird, wenn sie nur von den Erbgütern des Alten, des eigentlich Überwundenen weiterleben will. In verschiedener Weise äußert sich das im Westen, in der Mitte Europas und im Osten.
Wir müssen uns da allerdings zunächst fragen: Was steht eigentlich der Menschheit bevor, wenn sie sich nicht zu einem geistigen Leben, zu einer Erfassung des geistigen Lebens wenden will? Und ich habe es ja bereits in früheren Vorträgen erwähnt, daß etwas besonders Charakteristisches in der Entwickelung der Menschheit dieses ist, daß in alten Zeiten, zum Beispiel noch in der Zeit der vorchristlichen Kulturen, die Menschen bis in ein viel höheres Alter hinauf entwickelungs-fähig geblieben sind, als sie es heute sind. Heute ist der Mensch nur entwickelungsfahig etwa bis zum siebenundzwanzigsten Lebensjahr, wie ich es öfter angedeutet habe. Das ist die äußerste Grenze seiner Entwickelungsfähigkeit. Er behält dann diejenigen Kräfte, die er sich so entwickelt hat bis zum siebenundzwanzigsten Jahr, und läßt sie fortvegetieren in seinem physischen Leibe. Betrachten Sie nur, wie entwickelungsfahig der Mensch in den ersten Lebensjahren ist. Da macht er alles dasjenige durch, was ihn führt bis zu der wichtigen Epoche des Zahnwechsels, gegen das siebente Lebensjahr zu. Die Menschen stumpfen sich nur ab für das, was in ihnen vorgeht; sie beachten es nicht. Aber es gehen innere Revolutionen im Menschen vor, indem er sich seinem Zahnwechsel gegen das siebente Jahr nähert. Es gehen wiederum innere Revolutionen vor im Menschen, wenn er sich gegen das vierzehnte, fünfzehnte Jahr hin der Geschlechtsreife nähert. Von solchem inneren Umrevolutionieren des Menschen spricht die äußere Geschichte nicht. Die ganz verkatholisierte äußere Geschichte Europas spricht nicht davon, und sie weiß warum. Solche Revolutionierungen gingen in der alten Menschheit, in der vorchristlichen Menschheit bis in ein viel höheres Alter hinauf vor sich. Der Mensch war lange entwickelungsfähig, dadurch konnte er die ausgebildeten Kräfte seines Alters dazu verwenden, sehend in Weltengebiete einzudringen, in die er heute gar nicht eindringen kann, wenn er in der gewöhnlichen Erziehungsmethode, in dem gewöhnlichen äußeren Leben verbleiben will, weil er nur bis zum siebenundzwanzigsten Jahr entwickelungsfähig ist, und dann dasjenige, was sich in ihm entwickelt hat, versulzen, verknöchern läßt. So daß eigentlich die Menschen in ihrer inneren Seele früher greisenhaft werden und fortvegetieren. Dasjenige, was da dem Menschen durch natürliche Kräfte genommen ist, deutlich genommen ist seit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts, das muß er durch bewußtes Arbeiten an seiner Seele ersetzt bekommen. Und wenn er es nicht ersetzt bekommt, kann der Mensch nur einem Zustand entgegeneilen, der immer wieder und wiederum sein späteres Leben verknöchert, vermechanisiert und so weiter. Das sind innere Gesetze der Entwickelung genau ebenso, wie die Entwickelungsgesetze in der äußeren Natur sind, nur scheut sich heute der Mensch, wirklich ein so starkes Denken und Erkennen zu entwickeln, daß er bis zu diesen inneren Gesetzen der Menschheitsentwickelung eindringt. Aber er muß eindringen, wenn nicht gewisse Dinge eintreten sollen in der Entwickelung der Menschheit, die sonst ganz gewiß eintreten werden.

Durch dieses Entwickelungsgesetz steht die Menschheit, wenn sie so bleibt, wie sie sich entwickelt hat, vor fortdauernden Katastrophen, vor solchen fortdauernden Katastrophen, für die die gegenwärtige, seit dem Jahre 1914 sich abspielende Katastrophe nur der Anfang ist. Mit den Mitteln, welche die Menschheit als altes Erbgut entwickelt hat, können diese Katastrophen nicht abgehalten werden. Denn der Mensch geht einer Entwickelung entgegen, welche in der Zukunft sein ganzes Seelisches unbrauchbar machen würde für die späteren Jahre seines Lebens. Es würden allmählich über die zivilisierte Welt hin Menschen kommen, die in ihrer Jugend allerlei geistig-seelische Enthusiasmen, geistig-seelische Begeisterungen zeigen, die aber dann abilauen, und die ins Alter hinein seelenlos fortvegetieren würden. Seelenlos würde die Menschheit werden, mechanisiert würde die Menschheit werden.
Wer sich darauf eingelassen hat, das Leben zu betrachten, insbesondere in unserer Zeit, der konnte auch im äußeren Leben nach dieser Richtung hin gehende Beobachtungen machen. Ich kann Ihnen sagen, ich habe gerade in den Jahrzehnten des letzten Drittels des neunzehnten Jahrhunderts immer wiederum die aufschießenden Talente und sogar Genies beobachten können, wie sie sich entwickelt haben. Keine Erscheinung war häufiger als die, daß sich Menschen entwickelten als Dichter, als Künstler, auch als Wissenschafter in jungen Jahren, die abgeblüht haben in ihren Zwanziger jähren und dann nichts Beträchtliches mehr hervorgebracht haben. Solche Sachen beobachtet man nicht, aber sie sind da; man schult sich nur nicht auf solche Beobachtungen. Solche Beobachtungen zeigen aber, was in unserer Zeit der Menschheit droht, wenn sie nicht dasjenige erfaßt, was nur aus der geistigen und seelischen Entwickelung selber kommen kann. Und in verschiedenster Art zeigt sich dieses über die geographischen Territorien hin, die heute von der zivilisierten Menschheit bewohnt werden.
Die Völker des Westens, die haben in einem gewissen Sinne starke Instinkte. Durch diese starken Instinkte der Völker des Westens werden sie noch längere Zeit vor diesem Absterben des Geistig-Seelischen bewahrt bleiben. Ich möchte sagen, aus der Animalität der Völker des Westens steigen noch Instinkte auf, welche sie bewahren vor der Seelenlosigkeit und Verknöcherung. Deshalb brauchen diese Völker des Westens weniger das geistig-seelische Leben zu kultivieren als die Völker Mitteleuropas und des Ostens. Diese Völker Mitteleuropas und des Ostens können nichts Schlimmeres tun, als die Kultur des Westens nachahmen auf irgendeinem Gebiet. Denn wenn sie nachahmen wollen, so ahmen sie etwas nach, wofür sie keine Instinkte haben, was in ihnen nimmermehr gedeihen kann. Und es war im Grunde genommen unser Unglück, unser selbstverschuldetes Unglück, daß wir uns soviel eingelassen haben auf die Nachahmung des Westens auf den verschiedensten Gebieten des Lebens. Und in gewissen Kreisen des Westens, die eingeweiht sind in diese Dinge, weiß man alles das, was ich Ihnen jetzt erzählt habe, ganz gut. Daher legt man einen großen Wert darauf, den Osten, der sich natürlich durch seine seelischen Eigenschaften sehr gegen die Entseelung und Entgeistigung sträubt, gewaltmäßig zu entseelen und zu entgeistigen. Daher das Bestreben Englands gegenüber Indien, dort hinzuarbeiten auf möglichste Entseelung und Entgeistigung.
Sehen Sie, so geht der Gang der Kultur, wenn die Menschheit sich nicht geistig-seelisch selber in die Hand nimmt. Dann werden wir es erleben, daß instinktiv im Westen gewisse demokratisch-soziale Ideale gedeihen werden, während im Osten sich dasjenige fortsetzen wird, was schon seinen Anfang genommen hat. Diese Entwickelung des Ostens, sie muß uns ja schon zu besonderen Gedanken anregen. Wir, die wir seit Jahrzehnten sogar immer betonten: die Zukunft Europas hat ihre Quelle in dem russischen Volksgeist, in dem Volksgeist des Ostens - wir, die wir immer hingewiesen haben auf alle die fruchtbaren Kräfte, die im Osten Europas aufgehen müssen, wir müssen heute besondere Sorgfalt darauf wenden, diesen Osten zu betrachten. Wir können ihn nur richtig betrachten, wenn wir uns selber richtig ins Auge fassen.
Wir in Mitteleuropa sind aus jener Entwickelung heraus, die durch den Dreißigjährigen Krieg gegangen ist, in einen gewissen Idealismus des Geistes hineingegangen, der hoch aufgeblüht ist in Lessing, Herder, Schiller, Goethe, in den deutschen Philosophen, der auch seinen Abglanz gehabt hat in der deutschen Musik. Damit blühte dasjenige auf, was man so gewöhnlich den deutschen Idealismus nennt. Dieser deutsche Idealismus, er hat seinen Höhepunkt erlebt in der Philosophie Hegels. Was ist nun eigentlich diese Philosophie Hegels, die aus dem Goetheanismus in Mitteleuropa sich heraus entwickelt hat als das innerlich gediegenste Gedankensystem, was ist diese Philosophie Hegels? Nun, diese Philosophie Hegels treibt nur auf die höchste Spitze, was auch schon bei Lessing, Herder, namentlich aber bei Goethe lebte. Und das muß insbesondere heute, in der Zeit der Krisis, scharf ins Auge gefaßt werden. Was lebte in diesem deutschen Idealismus? Ja, es lebte zum letztenmal auf, in einer großartigen Weise lebte zum letzten Male auf, was in der Gestalt, wie es dazumal auflebte, in der Menschheit nicht bleiben darf. Der deutsche Idealismus, er muß in einer gewissen Hinsicht betrachtet werden als eine sehr schöne, großartige, gewaltige Abendröte. Und wer sie anders betrachtet denn als eine großartige, gewaltige Abendröte, der betrachtet sie falsch, der betrachtet sie so, daß er sich gegen den Geist des menschlichen Fortschritts versündigt. Das insbesondere wird bei Hegel anschaulich.

Es ist schwierig für die Menschen, sich in das ganz bis in die höchste Höhe der Abstraktion hineingetriebene Gedankengebäude Hegels zu vertiefen. Wer es aber tut als Mensch - nicht als Universitätsprofessor, sondern als Mensch -, der kann sich ein Urteil machen, wohin eigentlich der Menschengeist getrieben hat, indem er aus dem Goetheanismus den Hegelianismus heraus entwickelt hat. Hegel erklärt aus dem Goetheanismus heraus die menschliche Vernunft, die da waltet in den Erscheinungen, als das eigentlich Göttlich-Geistige. Die menschliche Vernunft setzt Hegel auf den höchsten Thron; die in der Wirklichkeit waltende Vernunft setzt Hegel auf den höchsten Thron. Er führt im Grunde genommen nur dasjenige aus, was auch schon Goethe getan hat. Nun ist das Eigentümliche - wenn man sich wirklich als Mensch vertieft in Goethe und Hegel, so merkt man das -, nun ist das Eigentümliche, daß Geist waltet in Lessing, in Herder, in Schiller und Goethe, in Hegel, aber daß dieser in ihnen waltende Geist nichts vom Geiste weiß. Das ist etwas, was die Menschen werden verstehen müssen, was heute den Menschen noch so ans Ohr klingt, daß sie geradezu gar nichts davon verstehen. Es ist Geist, was in diesem deutschen Idealismus waltete, es ist Geist, aber es weiß nichts vom Geist, es handelt nicht vom Geist, es redet nicht vom Geist.
Die Hegelsche Vernunft, sie wird entwickelt zuerst in der Logik, das heißt im gewöhnlichen menschlichen Denken, das zum Weltendenken wird; sie wird entwickelt in der Naturphilosophie, wo alle Naturerscheinungen gemäß der Vernunft verwaltet werden; sie wird entwickelt in den menschlichen seelischen Eigenschaften, in den menschlichen geschichtlichen Eigenschaften, in dem, was der Mensch hervorgebracht hat als Religion, als Kunst, als Wissenschaft - aber dann ist es aus. Von dem Geiste als Geist redet diese Philosophie nicht. Sie ist ganz Geist, sie redet von allem, was nicht Geist ist, auf geistige Art; aber sie redet nichts vom Geiste. Es ist die letzte Abendröte, die letzte schöne, herrliche Abendröte desjenigen, was eigentlich für die Gesamtmenschheit als Sonnenschein schon in der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts untergegangen ist. Daher ist es notwendig, daß man gerade zum deutschen Idealismus eine ganz besondere Stellung gewinnt. Derjenige, der ihn konservieren will, der das einfach aufnehmen will, was Lessing, Herder, Goethe, Schiller gedacht haben, oder was dann Hegel in großartige abstrakte Weltenformeln gebracht hat - wer das bloß nachdenken will, wer gewissermaßen im gewöhnlichen Sinne Schüler sein will dieser Zeit, der versündigt sich am Fortschritt der Menschheit. Wir können das, was als Abendröte der Menschheit erglänzt hat, was noch in sich trägt die letzten Lichtingredienzien des Griechentums und Römertums, wir können das nicht, wenn es nicht ertötend wirken soll, in die Kultur, in die Entwickelung der neueren Zeit einfach als Wissen, als Aufgenommenes, als Verdautes hinübernehmen. Das ging mir schon als ganz junger Mensch durch die Seele. Deshalb habe ich in den achtziger Jahren den Goetheanismus nicht so getrieben wie die anderen, daß ich über Goethe geschrieben habe, daß ich dasjenige historisch verarbeitet habe, was die Goethe-Forscher zum Beispiel historisch verarbeiteten, sondern ich habe versucht, den Goetheanismus lediglich aufzunehmen und ihn weiterzubilden. Ich habe meine Erkenntnistheorie der Goetheschen Weltanschauung geschrieben zu dem Zwecke, um dahin zu kommen, zu zeigen, wie man im Sinne Goethes denken und über die Welt empfinden könne. Ja, da ist dann gerechnet mit alledem, was ich eben vorhin gesagt habe. Da ist gerechnet damit, daß wir an der Abendröte des deutschen Idealismus lernen können, wie wir uns weiter entwickeln können, daß wir aber nicht diese Abendröte in der Gestalt, wie sie historisch überliefert ist, fortzusetzen haben. Wir müssen gerade etwas anderes geistig-seelisch herausentwickeln aus diesem deutschen Idealismus, als er uns unmittelbar darbietet. Wir müssen lernen an ihm, daß wir Kraft sammeln, um weiterzukommen. Daher ist heute Goetheanismus nicht ein Goethekult, nicht eine Verehrung desjenigen, was Goethe unmittelbar geschaffen hat, sondern Goetheanismus ist die umgestaltete, die umgewandelte Fortsetzung desjenigen, was man, an Goethe sich schulend, sich innerlich durchdringend, heranentwickeln kann. In noch höherem Grade ist das bei Hegel der Fall. Derjenige, der heute ein Hegelianer wäre, der den Hegelianismus unter die Menschheit bringen wollte in dieser oder jener Gestalt, der würde verdorrend wirken auf den Fortschritt unserer Kultur.
Wer aber die Art der feinen Gedankenbildung Hegels zu seinem innersten Seeleneigentum macht und von da aus den Schritt tut, den Hegel nicht machen konnte: in den Geist hinein, der tut das Richtige, der tut, was im Sinne des Menschheitsfortschritts Hegt. Sehen Sie, das ist unsere schwierige Stellung innerhalb der Welt, daß wir am wenigsten zum Beispiel Goetheaner sind, wenn wir Goethe nachbeten, daß wir am meisten Goetheaner sind, wenn wir uns dazu aufschwingen können, zu sagen: Wir müssen alles anders machen, als Goethe es gemacht hat, wenn wir gerade in Goethes Sinn wirken wollen; wir müssen alles anders machen, als Hegel es gemacht und gesagt hat, wenn wir am besten in Hegels Sinn wirken wollen. Die Geschichte macht es uns schon in einer gewissen Weise vor. Für Hegel war der Preußenstaat die allervernünftigste Einrichtung in der Welt, weil der Vernunft in allen Dingen sucht. «Das Wirkliche ist das Vernünftige.» Daher war der Staat, in den er selber als Person eingemündet hat, das Allervernünftigste. Alle Universitäten waren für ihn gut, die mitteleuropäischen Universitäten die Mittelpunkte der Welt, und die Berliner Universität der Mittelpunkt des Mittelpunktes. Das sind durchaus Dinge, die in einer geheimnisvollen Weise mit denjenigen Kräften in der Menschheitsentwickelung zusammenhängen, die ich oftmals so gezeichnet habe, daß man sich ihnen nicht hingeben kann, wenn man bequem seelisch leben will, weil einen diese Kräfte innerlich vor allerlei Klippen und Abgründe führen, vor Übergänge und innere Umwälzungen. Das verkennen diejenigen, die heute am falschen Goetheanismus und Hegelianismus die richtigen messen. Und solche Leute sind heute wahrlich nicht in geringer Anzahl vorhanden. Und man muß sich bewußt werden, wie diese Menschen den wirklichen Menschheitsfortschritt hemmen.
Da ist ein Buch erschienen, das so recht aus dem Geiste der Gegenwart heraus geschrieben ist, geschrieben ist aus dem aufgeklärtesten Geiste der Gegenwart heraus, von einem innerlich scharfsinnigen und künstlerisch empfindenden Menschen, Ernst Michel. Das Buch heißt «Der Weg zum Mythos.» Da ist sogar der gute Wille vorhanden, wiederum zurückzukehren zu einer geistig-seelischen Auffassung des Lebens. Aber wie beurteilt Ernst Michel den Weg des Goetheanismus? Sehen Sie, eine Stelle muß ich Ihnen vorführen, weil sie mit unserer heutigen Betrachtung innerlich zusammenhängt. Er sagt auf Seite 38: «Die höchste Erkenntnis, die nach Goethe dem Menschen vergönnt ist, ist das intuitive Vordringen zu den Urphänomenen, d.h. zur schauenden Erfassung des Gestalteten, Erschienenen als bewegte, flutende Auswirkung göttlicher Kräfte. Diese selbst aber bleiben uns ihrem metaphysischen Wesen nach verborgen. Der Mensch kann nichts dazutun und nichts hinwegnehmen, er kann das Geistige nicht beeinflussen, er kann nur schauend in seinen Wirkungsbereich gelangen oder nicht. Über dieses Grundgesetz menschlicher Existenz kommt auch der höchste Mensch nicht hinaus. Die Theosophie, auch in ihrer Form als Anthroposophie, wäre rückhaltlos von ihm (Goethe) abgelehnt worden.»
Also Sie sehen, hier betrachtet ein Mensch die Geistesart Goethes. Er weist hin auf das instinktive Element, auf das Vordringen in die Urphänomene, und sagt dann: Die Theosophie, auch in ihrer Form als Anthroposophie, wäre von Goethe rückhaltlos abgelehnt worden. -Welche Gedanken hat man sich in der Gegenwart über so etwas zu machen, wenn man wirklich im Sinne des Fortschrittes denkt? Man hat sich zu sagen: Ganz gewiß, die Theosophie, auch in ihrer Form als Anthroposophie, wäre von Goethe abgelehnt worden. Aber in der Form es heute der Menschheit vorzutrommeln, wie es hier in diesem Buche geschieht, das heißt sich versündigen am Fortschritt der Menschheit. Denn nicht darum handelt es sich, was Goethe in seiner Zeit und bis zu seinem Tode, 1832, abgelehnt hätte, sondern um dasjenige handelt es sich, was heute wirken muß und was Goethe in seiner fortlebenden Geistigkeit aus sich selber machen will. Diejenigen also, die nur zurückblicken in einer solchen Weise, die versündigen sich am wirklichen Fortschritt der Menschheit.
Das ist die heutige Furcht, aber auch der heutige Haß gegenüber dem lebendig bewegten Geistesleben, in das wir hineinkommen müssen, wenn wirklich eine Entwicklung der Menschheit angestrebt werden soll. Es ist daher kein Wunder, wenn Menschen, die die Weltentwickelung so anschauen, in Irrtümer über Irrtümer verfallen. So betrachtet dieser Verfasser die heutige expressionistische Kunst, und er findet irgend etwas über diese expressionistische Kunst - er redet ja sehr unklar -, aber er findet nicht heraus, wie diese expressionistische Kunst in ihrer Unbeholfenheit doch ein Anfang ist zu etwas Neuem, ein Anfang vor allen Dingen zu etwas, wovon sich Ernst Michel nicht das geringste träumen läßt. Deshalb sagt Ernst Michel: «Dem Symbolismus folgte der Expressionismus als zweite Bewegung, die das künstlerische Scharfen bewußt wieder seiner höchsten Aufgabe zuführen wollte: gestaltetes Bekenntnis, Ausdruck einer geistigen Weltanschauung zu sein.»
Der Expressionismus ist sehr unverständlich heute, manchmal antikünstlerisch, nicht nur unkünstlerisch, aber es ist der ungeschickte Weg, um künstlerische Verkörperung des innerlich Geistigen zu suchen. Im Anschluß daran findet Ernst Michel das Urteil berechtigt, daß er sagt: «Der Transzendentalismus, als der das neue Weltgefühl in die Erscheinung tritt, beruft sich jedoch nicht auf einen neuen religiösen Offenbarungsinhalt, sondern auf die philosophische Lehre Henri Bergsons und die neue Gnosis Rudolf Steiners, die in der Intuition eine latente Geisteskraft des Menschen verkünden, die an die Stelle der religiösen Offenbarung zu treten berufen sei. In der Kraft der Intuition, des schauenden Bewußtseins, soll der Mensch befähigt sein, den Verstand und seine Scheinerkenntnis zu überwinden und unmittelbar zum geistigen Sein der Dinge vorzudringen.»

An einer solchen Stelle muß man den Menschen, der in schiefer Weise aus der Gegenwart herauswächst, sozusagen, unmittelbar ertappen. Denn hier wird zusammengeworfen dasjenige, was unsere Anthroposophie ist, mit dem, was eine in die letzten Phasen einer Entwickelung gebrachte Phrasenhaftigkeit des Henri Bergson ist, der alles, was Weltanschauung ist, durcheinander rührt, und der einem so vorkommt wie die bekannte Persönlichkeit, die sich immer um sich selbst dreht, um den eigenen Zopf abzufangen, der überall verweist auf Intuitionen, aber nirgends zu einer Intuition kommt, der immer davon redet, man solle zum Seelischen vordringen, der aber keinen Schritt macht, um zu einer wirklichen Geist-Erkenntnis vorzudringen. So schwer wird es den Menschen der Gegenwart, das Fruchtbare von dem Unfruchtbaren zu unterscheiden. Wir in Mitteleuropa haben die Möglichkeit dieser Unterscheidung, wenn wir uns halten an die große Unterscheidung: des Goethe, wie er bis zum Jahre 1832 war, und des Goethe, wie er in uns wirken muß. Und ebenso bei Hegel. Denn dann, wenn sie in uns in umgewandelter Form wirken, dann ist ihre Geistigkeit befruchtend für uns, um den Weg in die geistige Welt hineinzunehmen.

Was ich Ihnen jetzt auseinandergesetzt habe, das ist zu gleicher Zeit der Schlüssel, um eine sehr, sehr wichtige Erscheinung des neunzehnten Jahrhunderts zu verstehen, die den Menschen deshalb nicht gründlicheres Nachdenken verursacht hat, weil die Menschen in der Gegenwart dem gründlichen Nachdenken abgeneigt sind. Aber ist es denn nicht eigentümlich, daß der immer nur aus der Luft heraus von Geist sprechende Dialektiker Hegel als seinen genialsten Schüler den ganz materialistischen, nur von dem Materiellen und Ökonomischen etwas haltenden Karl Marx hat? Unmittelbar schlägt in der Mitte des neunzehnten Jahrhunderts der äußerste Idealismus in den geistlosesten Materialismus um, und nicht Hegel, sondern Karl Marx wird derjenige Geist, an den sich die zukunftsreichsten Menschen der Gegenwart halten. Wir waren noch nicht in der Lage, weil wir den Seelen-schlaf geschlafen haben in der Mitte Europas, diese hier zugrunde liegende Tatsache in ihren Fundamenten wirklich zu prüfen. Man kann sie nur prüfen, wenn man sich fragt: Nehme man an, der Geist von Karl Marx breitete sich über ganz Europa aus, was würde aus Europa?
Da muß man nun beim Osten anfangen. Da würde der Osten, aus dessen Volksseele hervorgehen soll die eigentliche Beseelung der neueren Zivilisation, da würde dieser Osten einem Schicksal entgegengehen, das man in folgender Weise bezeichnen kann: Die Mechanisierung des Geistes, in einem wirtschaftlichen Papsttum die vollständige Mechanisierung des Geistes, die Ertötung aller Produktivität und Freiheit des Geistes in einer großen, über ein großes Territorium ausgedehnten Buchhaltung. Ferner die Vegetarisierung der menschlichen Seele. Insbesondere würde sich geltend machen auf dem Gebiet der Rechtsanschauung und des staatlichen Lebens diese Vegetarisierung der Seele. Oh, es ist interessant, wie in unserem Zeitalter zuletzt aufgetaucht ist aus dem Geiste des Ostens, der vorwärts will, die unklare, aber echt russische Lehre des Tolstoï die Seelendurchdringung des Dostojewski aber auch dasjenige, was in Mitteleuropa weniger beobachtet wurde, und was ich nennen möchte das russische Heroentum der Rechtsidee. Dieses russische Heroentum der Rechtsidee war bei vielen Menschen verbreitet, bevor diese Weltkriegskatastrophe ausgebrochen ist. Diese russischen Heroen, sie haben gar nicht mehr gedacht an ihren persönlichen Menschen, sie haben nur noch gedacht an den Menschen an sich, an dasjenige, was rechtens sein soll von Mensch zu Mensch. Und sie wären nicht nur durchs Feuer, sondern auch durch den physischen Tod gegangen für die Realisierung, und sind auch zum großen Teil durch den Tod gegangen für die Realisierung der Rechtsidee. Und so findet man auch auf anderen Gebieten in diesem russischen Leben vor dem Ausbruch der Weltkriegskatastrophe, niedergedrückt durch das Furchtbare, was die Welt erlebt hat durch Zarismus und Imperialismus, ein gewisses Heroentum des Seelenlebens in dem russischen Menschen. Und jetzt flutet hinüber dasjenige, was den Geist mechanisieren will, was die Seele vegetarisieren will; so daß, wenn das so fortgehen würde, der russische Osten durch Jahrhunderte hindurch mit schlafender, betäubter Seele durch die Menschheitsentwickelung leben würde. Verschlafen würde er auch dasjenige, was er selber der Welt hätte geben können. Und ferner wird zugeeilt in diesem europäischen Osten der Animalisierung der Leiber, der Geburt der animalischen Instinkte in den Leibern.
Das würde verhängen der alte Geist der Menschheit über dieses unglückselige Europa, zunächst im Osten, wenn man sich nicht bequemen würde, hineinzusteuern in den Geist des Fortschritts. Denn es ist nicht Fortschritt, was jetzt nach dem Osten getragen werden soll, es ist die allerreaktionärste Strömung, die ganz herausgeboren ist aus dem, was für die Menschheit schon bestimmt war unterzugehen um die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts. Was heute im russischen Leninismus lebt, das ist die Fortsetzung des Geistes, der auf dem ökumenischen Konzil zu Konstantinopel im Jahre 869 dogmatisch den Geist abgeschafft hat. Das muß man durchschauen. Und was sich aus wahrem demokratisch-sozialem Geiste dagegen auflehnt, das ist dasjenige, was mit dem wirklichen Fortschritt der Menschheit rechnet. Denn dieses Reaktionärste will eben, wenn es sich dessen auch nicht bewußt ist, Mechanisierung des Geistes, Vegetarisierung der Seele, Animalisierung der leiblichen Instinkte, die sich immer mehr und mehr ausleben würden in den Anschauungen vom Blute. Es nützt nichts, vor diesen Dingen die Augen zu verschließen. Wer heute aus dem Geiste der Wahrheit heraus reden will, der muß den Dingen ins Gesicht schauen, was auch daraus folgt, der muß auch rückhaltlos denjenigen Dingen ins Gesicht schauen, in denen sogar eine große Anzahl von Menschen in betörter Weise das Heil sucht. Und ich möchte sagen: nur im extremsten Fall zeigt dieser russische Osten, wohin die Menschheit sausen will. Sie will mit dem alten Geiste in die Mechanisierung des Geisteslebens hineinsteuern, indem sie die Schule ganz vom Staate aufsaugen läßt. Sie will in die Entseelung, in die Vegetarisierung der Seele hineinsausen, indem sie abstumpfen will das wirkliche Rechtsgefühl, und es ersetzen will durch die Buchführung eines scheinbar, aber nicht wirklich sozialisierten Staates. Und sie meint, die Menschen zu einem natürlichen Menschenleben zu führen, indem sie die wüstesten animalischen, leiblichen Instinkte entfesselt, die der Mensch in sich trägt.
Das ist die Aufgabe, die uns aus der tiefsten Not heraus in Mitteleuropa geboren werden soll, auch in diesem Punkte klar zu sehen.
Klar zu sehen, wie wir die große Zeit des deutschen Idealismus in uns aufzunehmen haben, wie wir umzuwandeln, umzugestalten haben, was die große Zeit des deutschen Idealismus ist, damit die Menschen nicht - wie es in Rußland anfangen würde - wie lebende Leichname herumgehen werden, wenn sie ein bestimmtes Alter erreicht haben. Aufflackern würden in der Zukunft einzelne Fähigkeiten der Menschen in den jungen Jahren, und alle die alten Menschen würden wie lebende Leichname herumwandeln. Und die Kultur würde aussterben, denn die Erde kann seit dem fünfzehnten Jahrhundert auf ihre Art dem Menschen nichts mehr geben; er muß es sich selbst suchen, wenn er auf der Erde gedeihen will. Wir in Mitteleuropa haben die Aufgabe, dem Westen, der es nur zu der Entwickelung des Leibes und der Seele, und dem Osten, der es nur zur Entwickelung des Geistes und der Seele bringen kann, wir in Mitteleuropa haben die Aufgabe, der Menschheit zu zeigen, wie die Entwickelung durch Leib, Seele und Geist geht. Wir haben wiederum aufzurichten jenes Reich des Geistes, das untergraben worden ist von dem dogmatischen Katholizismus 869 auf dem achten ökumenischen Konzil zu Konstantinopel. Sonst geht mit dem Geiste der Menschheit auch die Seele verloren, und sie wird zum lebenden Leichnam auf dieser Erde, da die Erde weiterhin keine Lebenskraft mehr geben könnte. Daher das beständige Suchen nach dem Geiste, daher die Notwendigkeit einer wirklichen Weltanschauung der Freiheit. Nicht jener Freiheit, die mit dem schwärzesten Reaktionärismus verbunden sein kann, sondern jener Freiheit, die herausgeboren wird aus dem Geiste des modernen Menschen.
Die mitteleuropäische Menschheit war dazu veranlagt, in der äußersten Verdünnung gerade noch den Geist so weit hervorzubringen bei Hegel und Goethe, daß der Geist als Geist wirkte, aber nicht mehr den Geist erfassen konnte, ihn höchstens bei Goethe symbolisch andeuten konnte im «Märchen» und im zweiten Teil des «Faust», bei Hegel, indem er die Welt geistig beschrieb, aber so, daß diese geistige Beschreibung der Welt geistlos geblieben ist. Faßt man Hegel als einen Menschen, der über die Welt ganz vom Standpunkte des Geistes sprechen kann, aber zu gleicher Zeit als den geistlosesten Menschen, der jemals geboren worden ist, dann faßt man Hegel richtig. Aber es steckt dieses Erbgut der Geistlosigkeit gerade in der mitteleuropäischen Entwickelung. Daher sind wir gegen das Ende des neunzehnten Jahrhunderts und zum Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts in die absolute Geistlosigkeit hineingekommen. Wir sind hineingekommen in ein Walten, das überhaupt nicht mehr über das Leben nachdachte. Und aus dem Nicht-Nachdenken über das Leben, aus dem, daß man sich alle Gedanken über das Leben abgewöhnt hat, ist dann 1914 erfolgt, was man so ausdrücken könnte: im Juli 1914, am Ende des Monats war es so, daß in Mitteleuropa alle Gedanken durch dämonische Geister konfisziert worden sind, damit diese konfiszierten Gedanken in den Seelen der Menschen nicht wirkten, und aus dem wüsten Unterbewußtsein heraus dasjenige entspringen konnte, was eben dann entsprungen ist. Denn Mitteleuropa mit seinen beiden Reichen machte tatsächlich 1914 Ende Juli den Eindruck von Menschen, die so handeln, daß ihnen alle Gedanken konfisziert worden sind. Über diese Dinge sich heute einen blauen Dunst vorzumachen genügt nicht. Diese Dinge müssen heute im Geiste der Wahrheit gesehen werden, und dieser Geist der Wahrheit muß sich zu gleicher Zeit befruchten lassen von dem, was notwendig ist für die weitere Menschheitsentwickelung.

Daher muß man auch einsehen, was diejenige Gesinnung über die Menschheit bringen würde, die nur aus der naturwissenschaftlichen Weltanschauung heraus kommt, aus jener naturwissenschaftlichen Weltanschauung, die die ganze Welt begreifen will und die dann ihre blödsinnigen, ihre schwachsinnigen Blüten getrieben hat in den monistischen Vereinigungen, wo überhaupt nur noch Phrasen und Phrasen geredet wurden, weil man sonst nichts reden konnte. Nehmen wir an, diese naturwissenschaftliche Weltanschauung, die sich in alles soziale Denken und Empfinden hineingeschlichen hat, würde die Menschheit ergreifen. Was wäre die Folge? Ja, da muß man wissen, welches die Eigentümlichkeit der naturwissenschaftlichen Weltanschauung ist. Sehen Sie, Haeckel ist ein Prachtmensch, wirklich ein Prachtmensch voller Leben gewesen, ein glänzender Kerl. Ich habe Ihnen vielleicht schon die selbst erlebte Geschichte erzählt: Wir saßen einmal in Weimar, ich mit dem alten Verlagsbuchhändler Hertz von Berlin an einer und Haeckel an der anderen Ecke des Tisches. Nun, Hertz, der ein Mensch nach ganz altem Zuschnitt war, sagte ungefähr im Gespräch: Ja, was der Haeckel lehrt, das führt die Menschheit in den Untergang hinein, das ist ein Unglück für die Menschheit. - Der Haeckel saß, wie gesagt, am anderen Ende des Tisches. Hertz sprach weiter, dann fiel ihm diese so sympathische, schöne Erscheinung des Haeckel ins Auge, und er fragte: Wer ist denn der dort unten? - Man sagte ihm, daß es Haeckel sei. Nein, rief er, das kann nicht sein, böse Menschen können nicht so lachen! - Sehen Sie, in solchen Symptomen stießen zusammen diejenigen Dinge, die von alther kamen, und die, welche nach dem Neuen hinwollten. Aber eine eigentümliche Erscheinung muß beobachtet werden: Solche Menschen, die zuerst Naturwissenschaft treiben im Kabinett oder mit den Netzen im Meere, indem sie Medusen untersuchen, wie Haeckel das so zahlreich getan hat, die im Laboratorium aus erster Hand die Untersuchungen machen, das können innerlich rege Menschen sein, die können mit ihrer Seele und sogar mit dem Geiste dabei sein. Die Schüler aber, die zeigen sich bereits in der dritten Generation als absolut geist- und seelenlose Menschen. Das ist das Eigentümliche der naturwissenschaftlichen Weltanschauung: sie zehrt den Menschen aus an Geist und an Seele, und sie betäubt ihn. Aber weil sie bei denen, die aus erster Hand die Forschungen betreiben, die Auszehrung noch nicht so weit treiben kann, deshalb sind oftmals die ursprünglichen Naturforscher höchst sympathische Kerle. Der nächste Schüler, der noch die Gestalt des Lehrers vor sich hat, ist nicht ganz geistlos; der dritte, der der Schüler des Schülers ist, ist meist schon ein geist- und seelenloser Kerl, ein Monist.

Aber mit diesem Monismus ist noch etwas anderes verknüpft. Durchdringt man sich in der Seele mit diesem Monismus, durchdringt man sich überhaupt mit dem Geiste der neueren Naturwissenschaft in seiner Seele, so wird man als Mensch dem Menschen fremd, dann entwickeln sich im Menschen antisoziale Triebe. Die Sympathien von Mensch zu Mensch erblassen, die Antipathien nehmen immer mehr und mehr zu. Deshalb mußte ich es hier oft aussprechen: Mag die Naturwissenschaft auf dem Boden der Natur noch so große Triumphe feiern - die menschliche Natur, die menschliche Wesenheit ruiniert sie von den Fundamenten aus, denn sie erzeugt die antisozialen Triebe, sie errichtet Abgründe zwischen Mensch und Mensch. Wir stehen heute schon an solchen Abgründen zwischen Mensch und Mensch, was sich dadurch zeigt, daß nur noch im geringsten Maße heute der Mensch den Menschen begreifen kann, der Mensch sich in den Menschen wirklich hinein versenken kann.

Was muß an die Stelle des eben Geschilderten treten? An seine Stelle muß diejenige Seelenentwickelung treten, die ihren Weg geht durch die Aufnahme dessen, was Sie, vielleicht mit schwachen Kräften, geschildert finden in dem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?». Das ist zugleich ein Erziehungsbuch der Menschheit. Das ist es, womit begonnen werden sollte am Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts: den Menschen davon zu sprechen, wie sie auf sich selbst, auf ihre eigene Kraft bauen sollten. Solch eine Sache muß auch pädagogisch fruchtbar gemacht werden. Solch eine Sache ist das Fundament für die mitteleuropäische Pädagogik.
Nun, es ist unmöglich, daß die Kräfte, die bloßgelegt werden sollten in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», daß diese Kräfte in irgendeiner Staatsschule groß gezogen werden.

Errichten Sie Staatsschulen irgendwelcher Form, und die Menschen werden gerade hinweggetrieben von dem, was da in ihren Seelen und in ihrem Geiste entwickelt werden soll. Das kann nur gedeihen, wenn das Geistesleben auf seine ureigenste freie Basis gestellt wird, wenn das Geistesleben in Selbstverwaltung gerückt wird. Daher ist dieses Rücken des Geisteslebens in Selbstverwaltung die Urfrage der Menschheit in der gegenwärtigen Zeit. Denn durch dieses Rücken des Geisteslebens in die Selbstverwaltung wird wiederum das erzeugt werden, was unter der naturwissenschaftlichen Erziehung der Menschheit am meisten verlorengegangen ist: das Walten einer künstlerischen Erfassung der Welt, aus dem heraus sich dann ergeben wird das imaginative Erfassen der Welt. Denn die Menschheitsentwickelung ist an einem gewissen Punkte angekommen: wenn der Mensch dem Menschen heute gegenübertritt, sie können einander gar nicht mehr erkennen, weil dazu die Leiblichkeit schon zu sehr abgedorrt ist. Sie können Menschen nur erkennen, wenn Sie sich ein Bild, eine Imagination von ihm machen können. Und immer mehr auf Bilder, auf Imaginationen, die sich der Mensch vom Menschen machen kann, auf Anschauen des Seelisch-Geistigen im Menschen, wird auch der unmittelbare persönliche Verkehr gestellt sein müssen, und alles dasjenige, was für die Menschen da sein sollte. Gründlich geändert müssen die eigentlichen Entwickelungsimpulse der Menschen werden. Und da muß auch das schon ausgesprochen werden: Nehmen Sie an, die Denkweise, die heute die ganze Menschheit beherrscht, die materialistische Denkweise, sie würde siegen - jetzt sind wir an der Gabelung der Kultur -, diese materialistische Anschauung würde siegen: dann würde sich von Rußland ausgehend die ganze Menschheit dem Geiste nach mechanisieren, der Seele nach vegetarisieren, dem Leibe nach animalisieren, weil die Erdenentwickelung selber dazu drängt. Die Erdenentwickelung gab von sich die belebenden Menschenkräfte, das können Sie bis ins fünfzehnte Jahrhundert hinein verfolgen, wo selbst die Preise in Mitteleuropa die normalen waren, die Preise der einzelnen Wirtschaftsgüter. Das wird nur verdeckt von der Geschichte, die eine Fable convenue ist. Die Erde konnte dem Menschen nur bis ins fünfzehnte Jahrhundert hinein das geben, was er ohne Bewußtsein in sich finden konnte, nur bis dahin konnte sie Entfalterin des Menschen sein. Seither ist der Mensch darauf angewiesen, sich hineinzuarbeiten in das Ergreifen einer bildhaften, geistigen Anschauung der Welt und des anderen Menschen, um wiederum zu einem richtigen Verkehr von Mensch zu Mensch zu kommen. Würde die materialistische Weltanschauung siegen, so würde eintreten, was ich eben charakterisiert habe, dann würde Ödigkeit über die Erde hinfluten, und der Krieg aller gegen alle würde beschleunigt werden.
Aus diesem Zustand heraus gibt es nur eine Rettung: wenn die Menschen sich zur Geistigkeit, das heißt zum bildhaften Anschauen, zum Imaginativen hinwenden; wenn sie in der Lage sind, dasjenige, was vom Griechentum kommt und am Griechentum schön war, das Geborenwerden für den Geist, wenn sie das ersetzen durch das Erkanntwerden des Geistes in der Welt; wenn sie ersetzen das, was im Römertum gelebt hat und was vom Römertum aus verheerend in Europa einzog, die Beamtetheit, wenn sie das zu ersetzen wissen durch freien rechtlichen Menschenverkehr, und wenn sie das, was im Westen durch Instinkte besonders gedeiht, zu ersetzen wissen durch ein in sich organisiertes Wirtschaftsleben.
Aber dazu ist notwendig, das, was man auf der einen Seite naturwissenschaftlich erkennt, auch geisteswissenschaftlich zu erkennen. Nicht wahr, die Welt könnte ja nicht vorwärtsschreiten, wenn es in ihr nicht freie geistige Arbeiter gäbe. Denken Sie sich, wenn nichts Geistiges mehr hervorgebracht würde, wie dann die Welt fortschreiten sollte. Es müssen Dinge erfunden werden, die Menschen müssen in der Kunst leben, in der freien Weltanschauung leben, sonst würde die Menschheit erstarren. Unter der Mechanisierung des Geistes würde die Menschheit. Aber worauf beruht denn das freie geistige Schaffen? Das freie geistige Schaffen beruht darauf, daß wir gewisse Eigenschaften, die wir sonst nur in der Kindheit normal entwickeln, für das ganze Leben bewahren. Wenn einer so alt ist wie der alte Goethe, und den «Faust» noch zu Ende dichtet, dann dichtet er mit denjenigen Seelenkräften, die er sich in dem ersten Drittel des Lebens erworben hat; die müssen bleiben, die müssen erhalten bleiben. Im normalen Entwickelungsweg sterben sie heute ab. Bei Goethe, beim deutschen Idealismus war das noch Erbschaft, Abendröte, ein letzter Glücksfall der Entwickelung der Menschheit. Jetzt muß es gepflegt werden, gepflegt werden in einem Geistesleben, das wirklich auf unmittelbar individuelle Fähigkeiten der Menschen hinschaut und sie sachgemäß aus spiritueller Pädagogik heraus entwickelt.
Und worauf beruht denn alles Wirtschaftsleben geistig-seelisch? Das klingt heute noch sonderbar, aber alles Wirtschaftsleben beruht doch nur auf wirtschaftlichen Erfahrungen und auf einem Drinnen-Gestandenhaben im Wirtschaftsleben, und es wird daher am besten ausgebildet durch diejenigen Seelenkräfte, die am längsten im Leben drinnen gestanden haben, nämlich durch die Seelenkräfte des letzten Lebensdrittels. Wie man eine richtige Kunst nur durch die allerersten Seelenkräfte entwickelt, so entwickelt man ein richtiges Wirtschaftsleben durch die letzten Seelenkräfte. Wenn die Menschen aber nicht durch die sogenannte normale Entwickelung in ein Alter hineintauchen können, in dem wir alle zusammenbrechen, nicht mehr jung sein können, werden wir nicht wirtschaften können, und wenn ein noch so sozialistischer Staat, eine noch so sozialistische Vergesellschaftung gefunden würde. Dazu ist notwendig, daß wir bewußt uns hineinleben in die Pflege der Alterseigenschaften des Menschen; so, daß wir mit ihnen nicht selber alt werden, sondern daß wir sie uns anziehen können wie ein Kleid. Dazu müssen wir sie in der Imagination erfassen, dazu müssen wir sie im Bild erfassen. Wir sind angewiesen, getrennt auf der einen Seite die Jugendkräfte im Bilde, in der Imagination zu erfassen, und getrennt auf der anderen Seite die Alterskräfte in der Imagination zu erfassen. Die Menschheit ist genötigt, sich zu erziehen auf ein solches Ziel hin. Und sie kann sich nicht erziehen, wenn sie nicht das ganze Leben voll ernst nimmt. Heute nimmt man dieses Leben so, ja, als ob es schon im Grunde genommen zu Ende wäre, wenn der Mensch so gegen die letzten Zwanzig hingeht. Denn wenn der Mensch in die letzten Zwanzigerjahre gekommen ist, da ist er furchtbar gescheit, er kann gar nicht mehr gescheiter werden, er kann alles, kann über alles urteilen, daß man gar nicht besser urteilen könnte. Daß auch das spätere Leben noch Möglichkeiten hat und Kräfte aufnimmt, davon weiß die Menschheit nichts, weil sie diese Kräfte nicht entwickeln will, weil sie darauf verzichtet. Das aber werden wir alle wissen müssen: wie wir mit den Jugendkräften, wie wir mit den Kräften des mittleren Alters, des höchsten Alters zu wirtschaften haben. Wir werden das aber nur lernen im dreigeteilten sozialen Organismus, wenn wir die Dinge auseinanderlegen, und nicht, wenn wir alles durcheinander wüsten und durcheinander schmelzen, wie es die reaktionärste Entwickelung der neueren Zeit getan hat, und wie es vielfach gewollt wird zum Unheil der Menschheit, zur Versündigung wider den Geist des Fortschritts der Menschheit. Unsere Erziehung muß ganz aus einer wirklichen Erfassung des seelischen Lebens ersprießen. Wir müssen zum Beispiel dahin kommen, das schnelle Urteil namentlich dem Leben gegenüber in uns vollständig zu beseitigen. Schlagfertigkeit ist ja schön, sie kann auch da sein, sie soll aber nur da sein, damit wir Witze machen können, amüsant sein können. Man muß sich bewußt sein, daß die Schlagfertigkeit im Ausleben der Phrase ihren Zweck und ihr Ziel hat. Ironie und Witz können ja schön sein, aber sie müssen Phrasen sein selbstverständlich. Wir wollen die Phrase an dem Ort, wo sie berechtigt ist, durchaus nicht verachten. Künstlerisch gestaltete Phrase sollen wir schätzen, aber sie darf nicht am falschen Ort auftreten, sie darf nicht da auftreten, wo das Wort vom Leben durchdrungen sein soll. Solches gewöhnen wir uns nur an, wenn wir zum Beispiel ernsthaftig auf das Folgende sehen: Da ist ein Mensch, der sagt mir etwas, was mir nicht paßt oder auch was mir paßt. Es tritt eine gewisse Offenbarung von Mensch zu Mensch auf. Wir urteilen rasch darüber. Könnten sich die Menschen angewöhnen, am nächsten Tag, nach vierundzwanzig Stunden, wenn sie inzwischen geschlafen haben, also ihre geistig-seelische Konstitution eine ganz andere geworden ist, könnten die Menschen sich angewöhnen, sich die ganze Situation dann wieder vorzumalen: Der Mensch hat das und das gesagt, du stehst ihm gegenüber - und dann zu urteilen, dann würde etwas Wichtiges eintreten. Dann ist nicht in erster Linie wertvoll, daß man anders urteilt; aber die Seelenkraft, die immer dasjenige, was mit dem Menschen zwischen Einschlafen und Aufwachen geschieht, mitwirken läßt, die wird kultiviert, und daß man die nach und nach ausbildet, das ist es, was zur Bildung der Imagination besonders notwendig ist. Dieses bewußte Sich-Hineinarbeiten in ein unbewußtes Leben, das wird die imaginative Welt und die Welt, die eigentlich erst einem sozialen Leben zugrunde liegen kann, herausbilden in der Menschheit.
Ebenso ist es notwendig, gewisse Dinge einzusehen, welche einmal eingesehen werden müssen. Sehen Sie, so kurios es heute klingt, man überschaut ja gewöhnlich gar nicht dasjenige, was zum Heil oder Unheil der Menschheit ist, wenn es auftritt in der Menschheit. Wenn ich heute einem sage das Gesetz der korrespondierenden Siedetemperaturen in der Physik, so glaubt er mir das, weil er es gewöhnt ist, nicht weil es logisch ist, sondern weil er es gewöhnt ist seit ein paar Jahrhunderten, an naturwissenschaftliche Gesetze zu glauben. Wenn ich aber heute spreche von einem geistigen Gesetz, das gerade so gut fundiert ist wie ein naturwissenschaftliches Gesetz, so glaubt er es nicht, weil es erst durch ein paar Jahrhunderte scheinbar gekannt sein muß. Wir haben aber nicht Zeit, so lange zu warten. Die Menschen müssen sich bewußt hineingewöhnen in die Umwälzungen des lebendigen Lebens. Die Menschen brauchen Entdeckungen und Erfindungen, das ist Naturgesetz. Wenn solche Entdeckungen, namentlich aber Erfindungen, auch Erfindungen technischer Art, von Menschen gemacht werden, die noch nicht in den Vierziger jähren sind, dann wirken diese Erfindungen im Gesamtzusammenhang der Menschheit retardierend, eigentlich irgend etwas zurückstauend in der Menschheit, vor allen Dingen gegen den moralischen Fortschritt der Menschheit. Die schönsten Erfindungen können gemacht werden von jungen Menschen: es ist nicht zum Fortschritt der Menschheit. Ist der Mensch in die Vierzigerjahre gekommen und bewahrt er sich dort hinauf seinen Erfindergeist für dasjenige, was für die physische Welt geschehen soll, dann gibt er mit der Erfindung auch moralischen Inhalt, dann wirkt diese im Fortschritt der Menschheit moralisch. Wenn so etwas ausgesprochen wird, ist es für die Menschheit ein Wahnsinn, da die Menschheit ja überhaupt geistige Gesetze nicht anerkennt. Aber es ist ein geistiges Gesetz, daß der Mensch erst reif wird, durch seine Erfindungsgabe für den Fortschritt der Menschheit zu wirken auf geistigem und namentlich auf technischem Gebiet, wenn er vierzig Jahre alt ist. So weit müssen wir rechnen mit den Entwickelungsgesetzen der Menschheit. Erst wenn sich die Menschheit dazu entschließen wird, nicht bloß nachzudenken: Wie richtet man diese oder jene Wirtschaftsämter ein? -sondern wenn sie sich entschließen wird, nachzudenken: Was muß unter den Menschen geistig-seelisch kultiviert werden? worauf muß gesehen werden? - dann ist ein Heil für die Menschheit zu erwarten.
Die Kirche hat lange genug aus dem Egoismus der Menschen heraus gearbeitet. Sie haben ruhig zusammengearbeitet, diese Kirche und dieser Staat. Ich habe es schon neulich gesagt, daß der Mensch eigentlich sich heute nur frei entwickeln darf, wenn er ein ganz kleines Kind ist, weil er dem Staate da noch zu unreinlich ist. Aber sobald er reinlich ist, wird er vom Staate hingenommen und zubereitet, nicht zum Menschen, sondern zum Staatsbeamten. Aber der Mensch läßt sich trösten dafür, indem man mit seinem Egoismus im höchsten Maße spielt. Es wird ihm garantiert die Pension, wenn er nicht mehr arbeiten kann, bis zum Tode. Es ist dies bei den beamteten Seelen ein sehr starkes Vehikel ihres Strebens. Und dann, wenn der Staat nicht mehr sorgt, dann sorgt die Kirche für den Menschen, indem sie ohne sein Zutun seine Seele unsterblich macht. Versichert wird der Mensch zunächst in der Pensionierung, versichert wird seine Seele nach dem Tode. Das alles baut auf den Egoismus. In Zukunft wird nicht gebaut werden auf den Egoismus. Warum hat der aristotelische Katholizismus dem Menschen verschwiegen, daß sein Geistiges auch da ist, bevor es durch die Geburt ins Dasein tritt? Dieser aristotelische Katholizismus hat nur rechnen wollen mit dem Egoismus der Menschen, mit der Furcht vor dem Tode und dem Versichert-sein-Wollen als unsterbliche Seele nach dem Tode. Aber zu bequem sind die Menschen zu dem Gedanken: Ich bin heruntergestiegen aus der geistigen Welt, und dasjenige, was ich als Geist bekommen habe, das habe ich hier auf der Erde auszuführen. - Das ist der radikalste Gedanke, der in die Gegenwartsmenschheit einschlagen muß, daß der Mensch sein physisches Leben nicht bloß als Vorbereitung für das Leben nach dem Tode anzusehen hat, sondern daß er es anzusehen hat auch als Fortsetzung eines geistigen Lebens vor der Geburt. Dann wird er aus einem faulen Menschen, der nichts tun will, ein Mensch, der sich bewußt ist, daß er auf der Erde etwas auszuführen hat, daß er eine Mission hat. Ehe nicht dieser Gedanke die Menschen durchdringen kann, kann es nicht anders werden, als daß die Menschen in den Materialismus hineinversinken.

Mit diesen Unterlagen bitte ich Sie, sich einmal zu überlegen, was eigentlich anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft für die gegenwärtigen Menschen sein soll, was sie ihnen geben soll, wie sie wirken soll als eine Ingredienz in der gegenwärtigen Seele für die ganze menschliche Kulturentwickelung. Ich wollte mit dem, was ich heute ausgeführt habe im ersten Teil, vor Sie hingestellt haben das Bild, welches entstehen würde, wenn die Menschheit in der hergebrachten Weise weiterleben würde: das Bild des mechanisierten Geistes, der vegetarisierten Seele, des animalisierten Leibes. Dieses Bild wollte ich zuerst hinstellen. Und im zweiten Teil wollte ich vor Sie hinstellen dasjenige, was geschehen muß zu einem Hinaufschwingen, zur Ergreifung eines Geisteslebens, das die alte Erde nicht mehr geben kann, das der Mensch aus der inneren Freiheit heraus suchen muß. Wer diesen Gang unseres Geisteslebens erwägt, der wird die Unterlagen haben, nachzudenken über das Wichtige und Wesentliche der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft.