Dans l'une des conférences que j'ai
données ici récemment, j'ai souligné
que, dans le système éducatif actuel,
non seulement il faut un certain type
de connaissances et de compétences
didactiques et pédagogiques
traditionnelles, comme on les appelle,
mais que pour l'éducateur et
l’enseignant du présent, il faut
surtout pénétrer dans les grands
courants culturels du présent.
L'éducateur a à voir avec l'humanité
grandissante. Cette humanité
adolescente devra aborder bien
d'autres questions et y répondre que
celles qui ont déjà été vécues dans le
temps écoulé jusqu'à aujourd'hui. Et
c'est une nécessité que l'éducateur et
l'enseignant, en s'occupant de
l'humanité grandissante, aient un
pressentiment de l'époque et du
caractère dans lequel croit la jeune
génération de l'humanité actuelle.
Fondamentalement, il devrait être déjà
plus ou moins clair pour chacun à quel
point ceux qui parlent aujourd'hui
dans le sens ordinaire de culpabilité
ou d'inconduite entre tel ou tel
peuple s'accrochent à la surface des
choses. Il devrait être clair
aujourd'hui que nous ne pouvons pas
voir clairement le cours des
événements dans le présent et le passé
récent si nous ne pouvons pas nous
libérer des concepts de culpabilité ou
d'expiation qui s'appliquent à la vie
individuelle, à la vie individuelle
des êtres humains. Pour ce qui est de
ce qui s'est passé et de ce qui se
passe encore, il y a beaucoup plus de
concepts applicables comme la tragédie
et le destin que les concepts
d'injustice, de culpabilité,
d'expiation ou autres. Et même si
l'humanité est peu encline à élever
son propre jugement à un niveau plus
élevé à l'heure actuelle, elle devra
l'élever. Car la lutte que l'humanité
a menée n'indique-t-elle pas
clairement qu'il y avait dans cette
humanité une simple agitation
historico-culturelle, pour ainsi dire
anthropologique-historique, qui s'est
emparé de l'humanité presque partout
dans le monde ? On demande ici ou là :
qu'est-ce que les gens ont clairement
fait ou pensé en 1914 ? - c'est comme
ça que les jugements volettent. Il
suffit de regarder l'agitation
intérieure élémentaire qui s'est
emparée de l'humanité de la terre
entière. Et cette agitation
intérieure, qui s'exprime clairement
aujourd'hui, s'est d'abord manifestée,
pourrait-on dire, dans la lutte
physique des armes. Ce combat physique
des armes était plus physique que les
guerres du passé. Car combien de
choses purement machinales, combien de
choses purement mécaniques ont eu part
à ce combat des armes. Mais de même
que ce combat des armes était tel
qu'il ne peut être comparé à rien dans
l'histoire jusqu'à présent, de même il
sera suivi d'un combat de l'esprit,
qui ne sera pas non plus comparé à
rien dans l'histoire. D'une part, le
combat physique des armes le plus
extérieur sera suivi d'un combat de
l'esprit, qui sera aussi un extrême de
ce que l'humanité a connu jusqu'ici
dans le développement historique. On
verra que toute la terre participera à
ce combat spirituel, et que dans ce
combat spirituel l'Orient et
l'Occident se tiendront avec des
oppositions spirituelles et d’âme,
comme elles n'ont encore jamais été
là.
Les choses s'annoncent toujours à
travers toutes sortes de symptômes,
dont le sens n'est pas toujours
suffisamment bien évalué. Beaucoup
dépendra de la façon dont le monde
anglo-américain, comme monde
occidental, se comportera à l'égard du
monde oriental à l'avenir. Car le
monde anglo-américain, comme occident,
n’en finira pas aussi facilement avec
l’orient spirituellement qu’avec
l'Europe centrale et orientale
physiquement. Le fait que l'Inde
d'aujourd'hui soit à moitié affamée,
que l'Inde à moitié affamée réclame
une réorganisation de tous les
rapports humains, cela signifie une
chose énorme dans le présent. Car
quand cette Inde semi-affamée se
lèvera, alors ce sera à travers
l'héritage, à travers l'héritage
spirituel des temps anciens, un ennemi
beaucoup plus élémentaire pour
l'Occident, pour le monde
anglo-américain, que l'Europe centrale
l’était avec son attitude
matérialiste.
Dans ce grand combat spirituel, pour
lequel toutes les aspirations sociales
et autres du présent ne sont qu'un
prélude, pour ainsi dire
propédeutiques, notre jeune génération
grandit dans cette lutte spirituelle,
et elle devra s’armer de forces dont
l'humanité d'aujourd'hui, même
l'humanité pédagogisante, ne peut
souvent rêver. L'humanité
d'aujourd'hui, si elle veut poursuivre
cette double pédagogie, doit déjà
revenir à des choses complètement
différentes de ce que l'on peut
apprendre des méthodes scientifiques
d'aujourd'hui, qui sont surtout des
méthodes de science de la nature. Dans
de nombreux cas, les choses les plus
faussées sont entrées dans notre
système éducatif, pour la raison qu'il
y a déjà une poussée d'apporter
quelque chose de plus profond de la
nature humaine dans ce système
éducatif, mais parce que les humains
résistent encore à la vraie réalité,
qui ne peut être pensée sans réalité
spirituelle. Pensons simplement
qu'aujourd'hui, dans le domaine de la
pédagogie, on cherche à intégrer
toutes sortes de choses de la
psychologie analytique ainsi nommée,
de la psychanalyse, dans le système
éducatif. Pourquoi est-ce que ça
arrive ? Cela arrive parce que l'on
est incapable de penser
spirituellement l'esprit et que l'on
veut donc examiner psychanalytiquement
le développement de l'esprit à partir
de la texture physique de l'humain.
Partout, c'est se rebeller contre la
connaissance spirituelle qui nous
gâche l’aspiration/l’effort dans
lequel nous devrions nous tenir.
À travers les différentes tendances
matérialistes du temps révolu, nous
nous sommes développées, en tant
qu'êtres humains, j’aimerais dire une
certaine attitude humaine. Avec
celle-ci, nous vivons aujourd'hui dans
le monde. Combien cette attitude
humaine - je ne parle pas maintenant
d'un seul peuple, mais de l'humanité
-, combien cette attitude vaut, on a
pu voir de ce que des millions de
personnes ont été tuées et encore plus
ont été battues à être estropiées par
cette attitude de l'humanité. Mais
n'examinons pas maintenant de manière
stéréotypée formelle et externe, mais
regardons intérieurement la génération
qui croit vers nous et ce que nous
devons faire pour elle en termes
d'éducation et d'enseignement.
Regardons-le à la lumière de cette
anthropologie de l'humanité qui donc,
devrait nous être familière, nous qui
nous sommes occupés d'anthroposophie
depuis des années. Pour nous
aujourd'hui, la moindre observation de
la vie humaine frôle les courants de
culture et les forces culturelles les
plus importants et les plus
significatifs.
Combien de fois a-t-on discuté ici de
la façon dont trois âges de
développement successifs de l'humain
diffèrent les uns des autres en ce qui
concerne l'ensemble du développement
de la nature humaine ? J'ai souvent
dit qu'il faut faire la différence
entre l'âge de l'adolescence et l'âge
auquel les dents permanentes sont
obtenues, c'est-à-dire l'âge du
changement de dents. Ce changement de
dents est un symptôme beaucoup plus
significatif de l'ensemble du
développement humain qu'on ne le
suppose habituellement dans la science
de la nature, qui ne s'intéresse
aujourd'hui qu'à l'apparence
extérieure. C'est dans ces apparences
extérieures que la science de la
nature a célébré les plus grands
triomphes - cela doit être souligné
encore et encore - mais elle ne peut
pénétrer à l'intérieur des choses.
C'est précisément parce qu'elle est si
grande par rapport aux externalités
qu'elle ne peut pénétrer à
l'intérieur.
Quand on veut saisir l'humain dans ce
premier âge, alors il faut d'abord
considérer quels sont les rapports de
l'hérédité humaine. J'en ai déjà
parlé. Ces rapports héréditaires
seront seulement saisis d'une manière
complètement unilatérale quand on les
envisage seulement avec les yeux de la
science contemporaine de la nature.
L'hérédité est telle qu'elle a une
influence bien distincte : l'élément
maternel et l'élément paternel.
L'élément maternel est celui qui donne
à l'humain plus les caractères du
peuple en général, du peuple. De la
mère l'homme hérite plus du général :
qu'il grandit avec un certain
caractère de peuple dans un peuple. Le
mystère de la maternité consiste à
transmettre les caractères du peuple
de génération en génération à travers
les forces physiques. La contribution
spéciale de la paternité est de jeter
dans ce général l'individu-individuel
de l'humain, ce que l'homme est en
tant qu'humain individuel particulier.
Ce n'est qu'alors, quand on regarde
les détails du caractère humain tel
qu'il s'est produit dans le sens des
principes d'héritage suggérés, que
l'on réalise ce que l'on a réellement
devant soi chez un être humain
nouveau-né.
Mais il faut noter pour le premier âge
que l'humain de cette période est tout
à fait un être d'imitation. Tout ce
que l'humain s'approprie jusqu'à la
septième année environ, il se
l'approprie en étant un être imitant.
Mais de cette façon, la vie de
l'enfant qui grandit est liée aux
caractéristiques culturelles les plus
intimes d'un âge. Ceux que l'enfant
imite en premier sont les modèles de
l'enfant. Tout ce qu'ils portent en
eux, avec leurs particularités les
plus profondes, est transmis à la
génération qui grandit. Cette
imitation a lieu entièrement dans le
subconscient, mais elle est
extrêmement significative, et elle
devient particulièrement significative
à partir du moment où ce qui est
également appris par imitation de
l'enfant se produit, quand
l'apprentissage de la parole se
produit. Avant d'apprendre à parler,
l'imitation est d'abord une imitation
en apparence ; quand apprendre à
parler commence, l'imitation s'étend
aux particularités intérieures de
l'âme. L'être humain qui grandit
ressemble alors à ceux qui
l'entourent. Et bien plus qu'on ne le
pense habituellement, la langue
s'insinue dans le caractère
fondamental de l'humain qui grandit.
La langue a un caractère intérieur, un
caractère propre à l'âme, et l'enfant
qui grandit prend une bonne partie de
l'âme de la personne à qui elle se
développe parlant. Cet enregistrement
est très fort, très fort ; il va
jusqu'à ce que nous appelons le corps
astral. Il est si fort qu'il a besoin
d'un pôle opposé. Il est là. Et dans
la contemplation impartiale de ce pôle
opposé, se révèle ce mystère même qui
est plein dans le développement de la
nature et de l'être, auquel la
contemplation extérieure actuelle de
la nature ne peut pénétrer.
Si la nature physique extérieure - je
veux m'exprimer ainsi, nous n'avons
guère d'expression dans la langue pour
indiquer ces choses -, si la nature
physique extérieure était plus molle
qu'elle ne l'est, l'humain, en
adoptant le langage, deviendrait
entièrement l'empreinte de celui de
qui il apprend à parler. Mais là
contre, un barrage est érigé, pour
ainsi dire, par le fait que la nature
physique de l'humain, au cours de ces
sept premières années, se durcit
intérieurement plus que tout. Et le
pic, point culminant de ce
durcissement, s'exprime dans le
perçage d'un osseux, des dents
permanentes. La percée d'un osseux est
l'achèvement d'une consolidation
interne du corps physique humain, qui
doit se poursuivre tout au long de la
vie, de la naissance, ou au moins de
l'émergence des premières dents, qui
sont de pures dents héréditaires,
jusqu'aux dents permanentes. Ce sont
deux pôles opposés : le développement
intérieur extrêmement mobile du
langage et l'endurcissement extérieur,
où l'homme se rebelle pour ainsi dire
contre lui et dit : je suis toujours
là, je ne veux pas seulement être une
image. - Et ce durcissement s'exprime
dans ce qui apparaît finalement dans
les deuxièmes dents, dans les dents
permanentes, comme un point culminant.
Ce processus se joue au premier âge
de l'humain. Quel est le principe
éducatif le plus important pour cet
âge ? C'est ce que nous sommes
nous-mêmes. Si nous ne faisons pas
attention à ce que nous sommes
nous-mêmes, jusqu'au plus profond de
nous-mêmes, alors nous éduquons mal,
parce que le développement de l'humain
à cet âge n'est pas tant basé sur ce
que nous lui disons maintenant, mais
sur ce que nous lui montrons. C'est un
imitateur. Vous pouvez en faire
l'expérience, je l'ai déjà mentionné :
un enfant de cet âge, par exemple,
vole avant que le changement de dents
ait eu lieu. Les parents viennent et
sont hors d'eux qu'il ait volé. Si on
examine les circonstances, on se
demande : comment est-il arrivé que
l'enfant ait volé ? Il a simplement
ouvert un tiroir quelque part et
retiré de l'argent. C'est ce que les
gens vous racontent. Si on regarde les
circonstances, on doit dire : ne vous
inquiétez pas, parce que ce n'est pas
du vol. L'enfant a vu tout le temps
que la mère se rendait dans le tiroir
à un certain moment de la journée et y
prenait de l'argent. Il n'a pas de
représentation particulière à ce
sujet, c'est un imitateur, il imite
les choses ; si on le lui refuse, il
ne le comprend tout simplement pas
encore. Il n'est pas du tout
nécessaire de rattacher immédiatement
les dures conditions du vol à cet
acte. Il s'agit de faire attention à
soi et de se rappeler qu'en ces
années, l'enfant est un imitateur.
Vient ensuite le deuxième âge, qui se
déroule du changement de dents à la
maturité sexuelle. C'est l'heure de
l'école. Pendant ce temps de l'école,
comme je l'ai souvent mentionné, il y
a la particularité qu'un principe
complètement différent se produit dans
la vie de l’humain que le principe
d'imitation des premières années de la
vie. Il ne faut pas se laisser
influencer par des jugements aussi
généraux qu'on aime à le dire en
bavardant : la nature ne fait pas de
sauts. Cela, comme on le dit
habituellement, n'a en fait aucun
sens. La nature fait des sauts tout le
temps. Pensez à la force du saut d'une
feuille verte à un pétale coloré. Si
l'on pense que la nature ne saute pas
par-dessus un abîme, c'est peut-être
juste, mais on ne peut parler d'un
développement continu sans
discontinuité dans la nature. C'est
donc aussi ainsi pour une véritable
observation du développement de
l'humain. Alors que l'humain est un
imitateur dans les sept premières
années de sa vie, il passe, du
changement de dents à la maturité
sexuelle, à l'âge où le principe de
l'autorité est le facteur décisif pour
lui. A notre époque, quelque chose
dégénère chez l'humain, si la
possibilité n'est pas développée de
manière saine que l'enfant ait
confiance en son éducateur et son
enseignant qu'il ne teste pas encore
avec sa raison analytique non encore
éveillée ce que l'éducateur et
l’enseignent disent, mais qu'il fasse
de la confiance en l'autorité de
l'éducateur ce qu'il est censé faire,
car l'autre humain dit et définit ce
qui doit être fait. Ces choses ne
doivent pas seulement être considérées
du point de vue de celui qui
aujourd'hui absolutise tout ce qui est
possible dans la vie, et sous lequel
on préférerait même faire de l'enfant
un être absolument libre
intérieurement. Si vous le voulez,
vous le faites à cet âge, alors vous
ne rendez pas la personne libre, mais
instable pour la vie, complètement
instable, vide intérieurement.
Quiconque n'a pas appris entre sa
septième et sa quatorzième année à
avoir une telle confiance dans les
humains qu'il s’oriente à eux manquera
de la force intérieure et de l'énergie
dont il aura besoin dans la vie à
venir s'il veut être capable de faire
face à la vie.
Par conséquent, tout enseignement
devrait être fondamentalement axé sur
le fait qu'il est basé sur ce respect
absolu de l'éducateur. Cela n’a pas la
permission d’être intégré en
potassant, n’a pas la permission
d’être intégré en frappant, cela doit
reposer dans la qualité de l'éducateur
et de l'enseignant lui-même, et là la
chose va jusqu’au plus profond. Ces
choses ne se jouent pas dans la même
sphère où se joue ce que nous, en tant
qu'éducateurs, disons à l'enfant, mais
plutôt dans ce que nous, en tant
qu'éducateurs, sommes près de
l'enfant. La façon dont nous parlons,
le ton du discours, si ce discours est
imprégné d'amour ou simplement de
pédanterie, que ce discours soit
imprégné d'intérêt factuel ou
simplement d'un sentiment extérieur du
devoir, c’est quelque chose qui vibre
sous la surface des choses, quelque
chose qui est de la plus haute
importance dans le jeu de l'action
autoritaire et du sentiment de
l'autorité. Ce rapport entre l'enfant
qui grandit et l'éducateur ou
l'enseignant est beaucoup plus intime
qu'on ne le pense en fait. L'enfant
est maintenant libéré de la simple
imitation, mais il doit grandir dans
la coexistence la plus intérieure et
la plus dynamique possible avec
l'éducateur et l'enseignant. Cela est
aussi à obtenir dans les plus grandes
classes d’école ; il n'y a pas
d'excuse pour ne pas y parvenir. Car
celui qui a une observation de la vie
sait qu'il y a une grande différence
entre deux enseignants, dont l'un
entre dans la classe et l'autre la
pénètre, tout à fait indépendamment du
nombre d'enfants assis dans cette
classe. Celui qui, le soir, comme on
l'a souvent entendu dans les pays
allemands, a toujours ressenti le
besoin de boire tant de bière qu'il a
le poids nécessaire au lit - c'est une
façon de parler que l'on entend
souvent - ne le deviendra pas tant
qu'il a bu de la bière, mais parce
qu'il a de telles inclinations, il
ouvre la porte de la salle de classe
et entre dans la chambre tout à fait
différemment de celui qui a peut-être
acquis le poids de lit nécessaire la
veille au soir en réfléchissant,
disons, plus sérieusement à telle ou
telle question de vision du monde. Ce
n'est là qu'un exemple parmi tant
d'autres, qui pourrait, bien entendu,
être varié d'une centaine de façons.
Ce n'est que lorsque l'on a été
capable et autorisé à développer une
croyance en l'autorité entre son
changement de dents et sa maturité
sexuelle, et que l'on sait comment
apprécier pleinement cet avantage, que
l'on a réellement le bon jugement sur
ce qui peut arriver dans
l'enseignement et l'éducation à cet
âge de l'humain.
On nous demande souvent : que faire
avec les enfants ? On dit alors : il
est bon à tel ou tel âge de raconter
des contes aux enfants, de les laisser
restituer des contes. Ou bien on dit :
à cet âge, il ne faut pas tant parler
en termes abstraits avec les enfants,
mais plutôt en symboles et en
allégories. Et j'ai fait remarquer que
même les choses les plus méticuleuses
peuvent être discutées avec les
enfants, par exemple la question de
l'immortalité. On rend l'enfant
attentif à la nymphe de l'insecte
alors que le papillon s'envole, et
souligne que tout comme le papillon
sort de la nymphe, l'âme de l'homme
passe par la porte de la mort, du
corps physique vers une autre forme
d'existence. Oui, il est bon de le
dire à l'enfant. Et pourtant, on
n'atteint souvent pas d'objectif
significatif avec cela. Pourquoi pas ?
Parce que dans bien des cas, vous
demandez à l'enfant d'y croire, et
vous n'y croyez pas, vous le tenez
pour une simple comparaison. Mais cela
joue un rôle considérable dans le
subconscient. Ces choses ne sont pas
dénuées de sens. Il y a autre chose
dans le rapport de l'humain à l'humain
que ce qui peut être communiqué dans
le concept extérieur. Il y a une
relation entre l’humain entier et
l’humain entier. Si vous ne croyez pas
vous-même en un tel symbole, alors il
n'y a pas d'autorité pour l'enfant,
alors vous n'êtes pas un modèle pour
l'enfant, si vous faites sinon tout le
reste pour assurer votre autorité.
Vous direz bien sûr : Oui, je ne peux
quand même pas croire que la
transition vers la mort, vers l'état
post-mortem, soit en quelque sorte
exprimé en termes réels par le
papillon qui sort de la pupe. - Eh
bien, j'y crois, parce que c'est vrai,
parce que les choses de la réalité
sont de vrais symboles, parce qu'il
est vrai que dans le monde physique le
papillon émerge de la pupe selon les
mêmes lois selon lesquelles dans le
spirituel l'âme immortelle émerge de
la vie par la porte de la mort. Mais
l'humanité actuelle ne connaît pas de
telles lois, elle les tient pour du
Wishiwashi. Elle croit qu'elle doit
enseigner aux enfants quelque chose
qui a été surmonté pour les anciens.
Mais alors nous ne pouvons pas
éduquer, alors nous ne pouvons pas
enseigner.
Nous obtenons un sentiment d'autorité
seulement quand nous transmettons aux
enfants ce que nous pouvons pleinement
croire nous-mêmes, quand bien sûr nous
devons aussi l'habiller sous des
formes complètement différentes pour
les enfants ; mais il ne s’agit pas de
cela. Cependant, aucun rapport humain
ne se laisse établir sans que règne de
la sincérité, et non du mensonge
jusqu’au plus intérieur. Et la vérité
doit régner entre les humains en tous
rapports. Par ce se-tourner vers la
vérité, nous pourrons seuls amener
dans le monde ce qui manque
actuellement dans le monde. Et parce
que cela manque, c'est pourquoi le
malheur est venu. Ne voyez-vous pas la
non-véracité œuvrer partout dans le
monde, oui même le penchant, la
nostalgie à la non-véracité ? Est
alors encore prononcée de la vérité
dans la politique mondiale ? Non, pas
du tout sous les rapports actuels !
Mais nous devons partir du plus bas de
l'être humain pour élever à nouveau la
vérité. C'est pourquoi nous devons
éclairer/mettre de la lumière dans les
secrets de l’humain devenant et nous
demander : Qu'est-ce qu’exige l’humain
en devenir de l'éducateur et de
l’enseignant ?
Celui qui n'a pas développé cette
possibilité de regarder vers un autre
humain comme vers son autorité de
l'âge compris entre la septième et la
quatorzième et quinzième année est
surtout incapable de développer ce qui
est le plus important pour la vie
humaine à l'âge suivant, qui commence
avec la maturité sexuelle : le
sentiment de l'amour social. Car avec
la maturité sexuelle, non seulement
l'amour sexuel grandit en l'humain,
mais aussi ce qui est la libre
dévotion/ardeur sociale d'une âme à
l'autre. Cette ardeur libre d'une âme
à l'autre doit se développer à partir
de quelque chose ; elle doit d'abord
serpenter à travers l'ardeur par le
sentiment de l'autorité. C'est l'état
de pupe de tout amour social dans la
vie, que nous passons d'abord par le
sentiment de l'autorité. Des humains
vides d'amour, des humains antisociaux
apparaissent lorsque le sentiment de
l'autorité ne vit pas entre les
septième et quatorzième, quinzième
années, ne vit pas dans l'enseigner et
l'éduquer.
Ce sont des choses des plus
éminentes, de la plus grande
importance pour le temps actuel.
L'amour de genre/sexuel est seulement
une spécificité, un extrait de l'amour
général de l’humain; il est ce qui
émerge comme le plus individuel,
particulier, et ce qui adhère plus au
corps physique et au corps éthérique,
tandis que l'amour général de l’humain
adhère davantage au corps astral et au
je. Mais il éveille aussi la faculté
d'amour social, sans laquelle il n'y a
aucune institution sociale dans le
monde. Cela ne s'éveille que sur la
base d'un être d'autorité sain entre
le changement de dents et la maturité
sexuelle, c'est-à-dire précisément
pendant le temps scolaire d'un humain.
Peu importe combien de gens parlent
d'une école unitaire - c'est tout à
fait justifié, évident - ils en
parlent encore beaucoup aujourd'hui,
du développement de l'individualité,
et de ce que signifient toutes les
abstractions, avec lesquelles on se
fait aujourd'hui tout particulièrement
des épouvantails pédagogiques : ce
dont il s’agit c'est que nous gagnions
à nouveau la possibilité de regarder
en l’intérieur de la nature humaine et
obtenions avant toute chose un
sentiment pour ce que l'humain vit
absolument. Aujourd'hui, on n'a aucun
sentiment pour ce que l'humain est un
être vivant qui se développe dans le
temps. Aujourd'hui, on a seulement un
sentiment pour ce que l'humain est
quelque chose d'intemporel ; car
aujourd'hui on ne parle plus que de
l'humain, sans considérer qu'il est un
être en devenir, qui à chaque âge,
attire quelque chose de nouveau dans
tout son développement.
Si ces choses qui reposent dans le
programme de l'organisme social
tri-articulé étaient pleinement dites
aujourd'hui aux humains, ils
considéreraient encore maintes choses
dans les cercles les plus larges comme
une sorte de folie. Car, voyez-vous,
l'auto-administration est réclamée,
par exemple, pour le système
d’enseignement, le démembrement de la
vie étatique et économique par rapport
au spirituel même du système
d’enseignement. Ce n'est que dans la
vie de l’esprit émancipée qu'il sera
possible de laisser l’humain venir à
son droit. Car aujourd'hui, aucun
humain ne peut compter avec ce que les
impulsions intérieures de
développement dans les premières
années de la vie jusqu'au changement
de dents sont différentes que dans les
années suivantes jusqu'à la maturité
sexuelle, et de nouveau d'autres après
la maturité sexuelle ; et personne ne
sait aussi aujourd'hui que l'humain,
quand cela descend avec la vie, quand
il se tient dans la seconde moitié de
la vie, passe à nouveau par des stades
de développement. Qui pense
aujourd'hui au fait que l'humain
devient plus mûr dans la vie, et que
celui qui, par exemple, est dans la
quarantaine ou la cinquantaine a plus
à dire par son expérience de vie que
celui qui a seulement vingt ans ? Le
cours de la vie est quelque chose de
réel. Mais ce n'est pas le cas pour
beaucoup de gens aujourd'hui, parce
qu'ils sont éduqués et formés de telle
sorte qu'ils ne sont plus capables de
faire encore de véritables expériences
dans la seconde moitié de leur vie.
Aujourd'hui, les humains ne deviennent
pas plus âgés que de vingt-huit ans,
pour ainsi dire, et puis ils végètent
seulement encore avec leurs
expériences jusqu'à la vingt-huitième
année. Mais cela ne doit pas être
ainsi ! Tout au long de sa vie,
l'humain peut être un apprenant, un
apprenant de la vie. Mais alors il
doit y être éduqué ; alors, pendant
ses années d'école, les forces doivent
être développées en lui qui peuvent
seulement devenir fortes en ce temps,
afin qu'elles ne soient pas à nouveau
brisées par la vie ultérieure.
Aujourd'hui, les gens se déplacent
d'une manière telle qu'ils ont tous en
quelque sorte un nœud dans la vie.
Pourquoi est-ce qu'ils ont ça ? Parce
que dans le temps de la septième à la
quatorzième année, ils n'ont pas été
rendus assez forts pour résister à la
vie. Ces connexions/pendants doivent
être pris en compte, et d’autres
pendants ne doivent pas être oubliés.
Lorsque nous devenons bien vieux,
alors nous développons en nous-mêmes
des particularités/qualités qui sont
liées à notre plus jeune enfance. Ce
que nous y avons imité se développe à
un stade plus élevé, surtout à l'âge
le tardif. Et ce que nous avons vécu
depuis le changement de dents jusqu'à
la maturité sexuelle se produit un peu
plus tôt, déjà dans la quarantaine.
C'est ainsi que ce qu'un humain
traverse dans sa plus tendre enfance
se développe à un âge le plus avancé.
La vie humaine est, dans son devenir,
un fait réel. Et nous n'aurons pas
plus tôt une vraie socialisation,
avant de prendre l'humain humainement.
Si nous ne savons rien d’autre sur
l'humain qu'il devient majeur avec
l'âge de vingt et un ans et est alors
capable d’être accepté dans toutes
sortes de collectivités et parler sur
tout, alors nous ne fonderons jamais
un socialisme ; alors nous
parviendrons seulement au nivellement
d'une humanité abstraite. C’est
pourquoi tout ce qui concerne l'humain
selon l'égalité de tous les hommes,
c'est-à-dire ce qui vient des simples
concepts de droit, doit être limité à
l'État démocratique actuel, où tout
humain majeur fait face à tout humain
majeur. C'est précisément pour cette
raison que, pour ne pas tuer la
réalité, les possibilités doivent
réapparaître, afin que ce qui est lié
au devenir de l'humain puisse être
remis au libre développement/à la
libre évolution : vie de l’esprit et
vie de l’économie. Il s’en formera
déjà que nous aurons de nouveau des
collègues plus anciens dans la vie de
l’esprit et dans la vie de l’économie,
parce qu’on croira plus capables ceux
qui sont devenus vieux, ils auront
plus d'art de l'administration/gestion
que ceux qui sont encore jeunes. Cela
ne devra pas être le chemin de laisser
l'État s'occuper de la supervision des
écoles, comme c'est le cas
actuellement, mais le chemin devra
être que la vie spirituelle soit basée
sur l'auto-administration. On a donc
souvent l'impression qu'un humain, une
fois qu'il est devenu vieux, n'est
plus apte à l'une ou l'autre chose
pour laquelle il était apte dans le
passé. En Autriche, par exemple, il
existe une loi en vertu de laquelle
les professeurs d'université ne sont
autorisés à enseigner que jusqu'à
l'âge de soixante-dix ans, après quoi
ils bénéficient d'une année de grâce
au maximum ; mais ils ne sont plus
autorisés à enseigner. Je crois que
cette loi existe toujours. Je peux
même dire qu'il serait bon que cette
limite d'âge soit encore abaissée.
Mais alors l'humain, quand il est
professeur d'université, devrait
d'abord entrer au bureau de la
garde/surveillance et du soin, au
bureau administratif de
l'enseignement. Il faudrait que ce le
lien intime dont les gens aujourd'hui
souffrent ou tchatchent aussi - je
crois, on dit ainsi - que ce lien
intime entre l'esprit et la nature
soit à nouveau sérieusement recherché.
On n'aurait pas à prendre des
dispositions qui sont prises à
l'exclusion de toute considération du
devenir naturel, par exemple à
l'exclusion de la circonstance que
l'humain n'est pas un être absolu né à
trente-cinq ans, qu'il reste si vieux
et qu'il ne dépasse pas trente-cinq
ans, mais tout devrait être construit
sur le devenir de l'humain.
Prenons le cas : aujourd'hui, nous
faisons une institution socialiste qui
nous plaît, de sorte que nous soyons
pleinement satisfaits selon la vision
que nous avons aujourd'hui de ce qui
se joue entre humain et humain dans
les relations sociales. Et supposons -
ce qui se produirait aussi si la
socialisation n'était pas comprise, en
même temps, dans le sens spirituel -
qu'elle serait entièrement socialisée
à partir de la vision actuelle du
monde. Il faudrait alors qu'il se
produise quelque chose qui ne s'est
pas encore produit dans le
développement de l'humanité : la
prochaine génération serait une
génération de purs rebelles. Ils
seraient les pires révolutionnaires,
et ils devraient l'être pour la simple
raison qu'ils voulaient tous apporter
quelque chose de nouveau dans le
monde, et nous tous ici présents
n'aurions conservé que l'ancien. Cela
montre combien il faut tenir compte du
devenir de l'humain, combien il faut
tenir compte non seulement du fait que
l'humain est humain, mais comment on a
aussi à penser que l'humain est un
être qui naît petit enfant et qui
meurt avec des cheveux blancs, ou
aussi sans cheveux. La science de la
nature d'aujourd'hui ne se penche pas
encore sur ces questions, et nous
tirons des leçons de la science de la
nature d'aujourd'hui pour toutes les
autres branches de la vie.
Le marxisme est une très bonne, voire
géniale, grandiose copie de la pensée
de science de la nature en rapport aux
concepts sociaux ; c'est une science
de la nature qui est devenue
entièrement une science sociale, et
donc fondamentalement absolument
infertile. Car le marxisme enseigne
que tout viendra de soi-même. Les gens
s’agacent particulièrement, car tant
de choses sont écrites sur le
remaniement au sens de l'organisme
social tri-articulé. Ils disent qu'ils
seraient tout à fait d'accord avec ma
critique de l'ordre capitaliste
actuel, que la tri-articulation
elle-même trouve ses pleins
applaudissements ; mais,
poursuivent-ils, ils doivent la
combattre de toutes les façons. Tels
sont les fruits de la constitution
d'esprit actuelle : les gens sont en
fait tout à fait d'accord avec quelque
chose, mais ils doivent le combattre
durement. C'est parce que nous
appliquons la manière de penser de
science de la nature à toutes les
branches de la vie. Cette manière de
penser de science de la nature est
devenue si grande parce qu'elle s'est
limitée à sa façon à la compréhension
de ce qui est mort. Car les gens
croient seulement que c'est un idéal,
que l'on verra aussi une fois réalisé,
la réalisation d’un être vivant en
laboratoire par toutes sortes de
résumés. Mais cela n'arrivera jamais
par les chemins de science de la
nature d'aujourd'hui, parce que le
chemin de science de la nature
d'aujourd'hui ne mène qu'à des
concepts morts et est seulement grand
pour la compréhension de ce qui est
mort. Mais avec cette compréhension de
ce qui est mort, on ne peut jamais
acquérir de concepts pour ce qui est
vivant. Nous devons atteindre cette
possibilité : trouver des concepts,
des représentations, des sensations,
des impulsions de volonté pour le
vivant ; et en particulier c'est
nécessaire dans le domaine de la
pédagogie.
Aujourd'hui, il y a - je l'ai déjà
expliqué souvent ailleurs - un
philosophe très riche d’esprit qui a
vu la tâche de sa science dans quelque
chose de très étrange. Ce philosophe a
écrit un livre épais il y a de
nombreuses années : « Le tout de
la philosophie et sa fin ». Il y
a prouvé qu’il ne peut y avoir quelque
chose comme une philosophie. C'est
pourquoi il est devenu professeur de
philosophie à l'université. Puis il a
écrit un livre très riche d’esprit sur
la mécanique de la vie de l’esprit, un
livre bien plein d’esprit. C'est un
humain, Richard Wähle est son nom, qui
a repris et réalisé le mode de pensée
de science de la nature de la manière
la plus pertinente, qui ne rencontre
fondamentalement aucun spirituel dans
sa manière de penser. Il dit seulement
là qu'il ne veut pas nier le
spirituel, parce qu'il ne veut pas
lui-même parler tellement de l'esprit
qu'il ne le nie pas ; mais il voit
seulement les facteurs
primaires/originels connus. Il
construit le monde entièrement selon
la manière de penser de science de la
nature. Il est très intelligent, il
est plein d’esprit. C'est pourquoi il
est également parvenu à la conclusion
- c'est quelque chose de plein de
signification dans ce livre « Sur
le mécanisme de la vie
spirituelle » - ce qu'est en
réalité la vision de science de la
nature du monde pour l'homme
aujourd'hui. Il se demande : qu'est-ce
que j'ai si je me fais la vision du
monde que le scientifique de la nature
d'aujourd'hui peut former ? Et il
vient à la réponse : alors j'ai
beaucoup de fantômes dans ma tête, je
ne reçois aucune réalité, j'ai
seulement des représentations d’une
nature fantomatique. -Curieusement,
c'est exact : la science de la nature
donne purement des fantômes. Si elle
parle d'atome, c'est en fait un
atome-fantôme; si elle parle de
molécule, c'est une molécule-fantôme;
si elle parle de lois de la nature et
de forces de la nature, ainsi ce sont
toutes des sortes de fantômes. Tout
est fantôme, même la loi de causalité.
Car la loi de causalité, telle qu'elle
est saisie aujourd'hui, vit de la
grande illusion, comme si ce qui suit
émergeait toujours d'un précédent, ce
qui n'est pas du tout le cas. Si vous
pensez à un premier, un deuxième, un
troisième événement, alors ceux-ci
n'ont pas besoin de diverger, ce n'est
pas nécessairement le deuxième qui
émerge du premier, le troisième qui
émerge du deuxième, mais plutôt les
événements successifs peuvent être
comme des vagues qui surgissent d'un
élément complètement différent de la
réalité, et pour chaque événement
successif vous auriez à chercher les
causes profondes ailleurs que dans le
simple précédent. J'ai aussi prouvé
tout cela philosophiquement pendant
des décennies. Vous avez seulement
besoin d’étudier vraiment mon écrit
« Vérité et Science » et ma
« Philosophie de la
Liberté », alors vous verrez que
l’on peut prouver tout cela
philosophiquement, strictement
scientifiquement. C'est ce que Wahl a
résumé dans son verdict/jugement : La
vision du monde de science de la
nature vit absolument dans le
représenter d'une vision du monde
fantomatique. Et c'est vrai.
L'humanité d'aujourd'hui n'a pas une
représentation de la réalité, mais
elle a seulement une représentation de
fantômes, tout comme l'humanité ne
veut pas cultiver aujourd'hui la
superstition en des fantômes. Ce soin
des fantômes a fui dans la vision du
monde scientifique et conduit les
humains par le nez, parce qu'ils
croient qu'ils se tiendraient dans la
pleine réalité. C'est la revanche de
l'esprit du monde. Mais avec la nature
humaine, c’est ainsi que l'un ne vient
jamais sans l'autre.
Ce que nous formons aujourd'hui comme
image de la nature, comme image
fantomatique de la nature, est une
chose intellectuelle. Mais jamais une
particularité d’âme d'un humain ne
reçoit un certain caractère sans que
les autres particularités de l'âme
changent aussi de manière
correspondante. Alors que nous
concevons une image-fantôme de la
nature selon la science de la nature,
notre caractère intérieur de volonté
change aussi, et donc - ce que les
humains d'aujourd'hui ne voient pas,
parce que c’est trop fin pour
l'observation brute actuelle, mais qui
est néanmoins présent – parce que
notre regard extérieur est
fantomatique, notre volonté devient
cauchemardesque, car ce qui est plus
fin d’âme provient de soubassements
d’âme similaires comme la forme
inarticulée du mouvement, oui même de
la parole qui survient sous le
cauchemar. Et une telle pression
alpine/un tel cauchemar de l'humanité
accompagne tout ce qui est social,
accompagne l'éducation, comme notre
image fantomatique de la nature. Notre
vie sociale est encore aujourd'hui un
cauchemar, car notre vision de la
nature est un fantôme. L'un suit
l'autre. Le convulsif de l'agitation
qui est entrée dans l'humanité
d'aujourd'hui presque partout de par
la boule terrestre, c’est une
conséquence de cette vie intérieure,
de ce représenter fantomatique sur la
nature et de la pression d’âme
alpine/du cauchemar d’âme généré par
cela, du monde de la volonté, du monde
des émotions.
C'est ce qui conduira à ce que ce
bien d’héritage qui s’est encore
maintenu en Orient par l'ancienne
spiritualité doit se retourner contre
l'Occident, qui a de préférence
développé ces particularités dont j'ai
parlé aujourd'hui. Plus on va vers
l'Occident, plus l'humain vit sous
l'influence non naturelle d'une image
fantomatique de la nature, d'un côté,
et sous l'influence d'un être
antisocial convulsif, cauchemardesque,
de l'autre côté. L'Orient se rebellera
contre cela avec son ancienne
spiritualité, et cela donnera le
caractère de la guerre des esprits qui
suivra la guerre physique. Et sous
cette agitation, la génération à venir
doit vivre. Mais sous cette agitation,
ce qu'on appelle la formation sociale
doit aussi se développer. Il n'y a
donc aucun autre moyen contre cela que
de laisser les capacités qui résident
dans l'âme humaine se développer le
plus fortement dans la vie sociale.
Mais cela ne peut se faire qu'en
articulant l'organisme social. Car ce
n'est qu'en laissant chaque membre,
l'économique, le juridique, le
spirituel, se développer à sa façon
que vous pouvez maintenir l'unité
supérieure dans l'avenir. La pire
erreur serait de croire qu'une
division en deux mènerait à quelque
chose. Certains parlent aujourd'hui de
développer une vie économique et une
vie politique en soi. Cela ne
conduirait à rien d'autre qu'à ce que
ces deux-là, l'État économique et
l'État politique se saboteraient
mutuellement ; car dans les deux,
devrait reposer l'élément agité de
l'esprit (souligné par le traducteur)
qui peut seulement se développer
séparément, comme troisième membre,
indépendamment. La force spirituelle
de la vie de l’économie saboterait la
force spirituelle de la vie d'État, et
la force spirituelle de la vie d'État
saboterait la force spirituelle de la
vie de l’économie. Il est donc
important que l'on examine vraiment
cette tri-articulation et ne croie pas
qu'on puisse faire un paiement
anticipé sous la forme d'une division
en deux/bipartition. Il s’agit de la
tri-articulation de l'organisme
social. Le plus individuel de la vie
fusionnera pour le prochain temps avec
le plus grand de la vie. Déjà
aujourd'hui chacun, si seulement il le
veut, peut buter sur les phénomènes
suivants.
Dans les régions anglo-américaines -
je l'ai déjà mentionné autrefois - on
parlait déjà de cet incendie mondial,
de cette guerre mondiale dans les
années 80 du XIXe siècle, parce que,
quand aussi de manière
occidentale-égoïste, mais on était
quand même généreux et calculait avec
les forces motrices de l'histoire. Je
ne l'ai pas encore poursuivi plus
loin, mais il suffit de savoir que,
dans les années quatre-vingt du XIXe
siècle, avait déjà été parlé de
manière correspondante en Angleterre
d'une guerre mondiale, et non
seulement qu'elle allait éclater, mais
qu'elle conduirait littéralement - je
cite ce qui a été dit - à des
expériences socialistes en Europe
centrale et orientale, qui ne seront
pas tolérées en Europe occidentale,
car nous ne voulons pas abandonner le
terrain pour elle. Tout cela est des
faits. Là je ne parle pas de
culpabilité ou d'inconduite, et on
doit s’arrêter aux faits. Tout ce qui
s'est passé jusqu'à aujourd'hui s'est
développé à partir de soubassements
assez significatifs. Le début de
l'expérience socialiste en Russie est
donc là. Elle a échoué aujourd'hui,
comme vous le savez, elle peut être
considérée comme un échec. Ses
défenseurs sont toujours, comme tout
le monde, plus papaux que le Pape,
toujours plus léninistes que Lénine ;
car Lénine sait déjà très bien
aujourd'hui qu'il ne peut aller plus
loin avec ce qu'il a apporté. Et
pourquoi ne fait-il aucun progrès ?
Parce qu'il n'a pas réussi à placer
une vie de l’esprit librement sur
elle-même. Si l'on veut aller aussi
loin dans la vie sociale que Lénine
est allé, ainsi on a besoin d’une vie
de l’esprit libre à côté, sinon on
s'ossifie bureaucratiquement à
l'impossibilité pour le reste de la
vie sociale. Aujourd'hui, l'expérience
russe a déjà prouvé que la vie de
l’esprit doit être libre. Mais un tel
fait doit être compris. Et si l'on ne
veut pas comprendre en Europe centrale
la nécessité de l'émancipation de la
vie de l’esprit, en particulier du
système d’école et d’enseignement,
alors une très grave guerre des
esprits viendra entre l'Orient et
l'Occident.
Aujourd'hui, les Anglais, qui en ont
relativement facilement fini avec
l'Europe centrale dans leur politique,
n'ont pas su penser aux possibilités
et aux impulsions historiques,
aujourd'hui les Anglais doivent se
demander : comment allons-nous en
finir avec l'Inde ? - Cela n'a pas
besoin d’être notre souci, mais ce
sera un souci très significatif pour
la politique anglo-américaine dans un
avenir proche, parce que les Indiens
réclameront une socialisation, mais
une telle dont les Européens rêvent à
peine. D'abord les estomacs d'une très
grande partie du peuple indien
grognent, d'abord vit dans une grande
partie de ce peuple, mystérieusement
soutenu par tous les démons qui
accompagnent l'héritage de la très
ancienne spiritualité des origines,
dans une grande partie de l'humanité
indienne vit l'appel :
« débarrassés de l’Angleterre
! » Et l'Angleterre n'est à
l’instant plus l'Angleterre si elle
n'a pas l'Inde. Mais ce ne sera pas un
processus simple, ce sera un processus
qui se jouera très significativement.
Les âmes endormies le rateront
peut-être en dormant. On ne peut pas
trop rater la guerre physique en
dormant, mais la guerre spirituelle
peut-être des êtres humains le
réaliseront quand même ; car
aujourd'hui ils ont une telle
dépendance au sommeil, les soi-disant
humains de culture, qu'ils ratent les
choses les plus importantes en
dormant. Mais les choses se jouent
quand même. Et avec toutes les forces
qui reposent dans les âmes, l'humain
se tiendra dans ces combats.
Celui qui doit d'abord penser que
nous approchons de tels moments, ce
doit être l'éducateur et l'enseignant.
Et des pensées, du pressentiment de ce
qui viendra là, devront provenir les
impulsions les plus fortes dont la
pédagogie, l'éducation et
l'enseignement auront besoin dans un
avenir proche. Ce n'est pas par des
pinaillages sophistiques sur des
bagatelles pédagogiques et
méthodiques, mais par la compréhension
du grand courant culturel du présent
que doit naître ce qui doit rayonner
dans le système d'enseignement et
d'éducation de l'avenir très proche.
|
In einem der
Vorträge, die ich hier in der
letzten Zeit gehalten habe, habe ich
darauf aufmerksam gemacht, daß in
der Gegenwart Erziehungs- und
Unterrichtswesen nicht bloß verlangt
eine gewisse hergebrachte Art von
didaktisch-pädagogischen, wie man
sie so nennt, Erkenntnissen und
Fertigkeiten, sondern daß für den
Erzieher und Unterrichter der
Gegenwart vor allen Dingen nötig
ist, einzudringen in die großen
Kulturströmungen der Gegenwart. Der
Erzieher hat es ja mit der
heranwachsenden Menschheit zu tun.
Diese heranwachsende Menschheit wird
noch an viel andere Fragen
herantreten müssen und wird in sie
hineinversetzt werden müssen, als
diejenigen waren, die schon in der
verflossenen Zeit bis zur Gegenwart
erlebt worden sind. Und es ist eine
Notwendigkeit, daß der Erzieher und
Unterrichter, indem er sich mit der
heranwachsenden Menschheit zu
beschäftigen hat, etwas ahnt von dem
Zeitalter und seinem Charakter,
worin eben die heutige junge
Generation der Menschheit
hineinwächst.
Es sollte im Grunde genommen jedem
jetzt schon mehr oder weniger klar
sein, wie sehr an der Oberfläche der
Dinge diejenigen haften, die heute
im gewöhnlichen Sinne von Schuld
oder Verfehlung zwischen diesen oder
jenen Völkern sprechen. Es sollte
heute schon klar sein, daß man nicht
deutlich den Gang der Ereignisse der
Gegenwart und der jüngsten
Vergangenheit sehen kann, wenn man
sich nicht frei machen kann von
jenen Schuld- oder Sühnebegriffen,
die für das Einzelleben, für das
individuelle Leben der Menschen
gelten. Für das, was geschehen ist
und was noch geschieht, sind viel
mehr solche Begriffe anwendbar wie
Tragik und Schicksal, als die
Begriffe von Unrecht, Schuld, Sühne
oder dergleichen. Und so wenig auch
die Menschheit geneigt ist, sich
selber gegenwärtig das
Urteilsvermögen auf ein höheres
Niveau hinaufzuheben, es wird doch
hinaufgehoben werden müssen. Denn
der Kampf, den die Menschheit
ausgefochten hat, weist er denn
nicht klar und deutlich darauf hin,
daß in dieser Menschheit einfach
kulturhistorisch, man möchte sagen
anthropologisch-historisch, eine
Unruhe lag, welche die Menschheit
fast über das ganze Erdenrund hin
ergriff? Fragt man da oder dort: Was
haben die Leute deutlich getan oder
gedacht im Jahre 1914? -, so
zerflattern die Urteile. Man muß da
eben sehen auf die elementarische
innere Unruhe, die über die
Menschheit der ganzen Erde gekommen
ist. Und diese innere Unruhe, die
sich deutlich im Grunde genommen
heute schon ausspricht, hat sich
zunächst ausgelebt, man möchte
sagen, in dem physischen
Waffenkampf. Dieser physische
Waffenkampf war physischer als
früher die Kriege. Denn wieviel rein
Maschinelles, wieviel rein
Mechanisches hat Anteil gehabt an
diesem Waffenkampf. Aber wie dieser
Waffenkampf ein solcher war, daß man
ihn mit nichts in der bisherigen
Geschichte vergleichen kann, so wird
er gefolgt sein von einem
Geisteskampf, der ebenfalls mit
nichts in der Geschichte sich wird
vergleichen lassen. Der äußerste
physische Waffenkampf auf der einen
Seite wird gefolgt sein von einem
Geisteskampf, der auch ein Äußerstes
darstellen wird von dem, was die
Menschheit bisher in der
geschichtlichen Entwickelung erlebt
hat. Man wird sehen, daß an diesem
Geisteskampf die ganze Erde
teilnehmen wird, und daß in diesem
Geisteskampf Orient und Okzident mit
Gegensätzen geistiger und seelischer
Art stehen werden, wie sie noch nie
dagewesen sind.
Die Dinge kündigen sich stets durch
allerlei Symptome an, deren
Bedeutung man nicht immer kräftig
genug einschätzt. Vieles wird davon
abhängen, wie die
anglo-amerikanische Welt, als
Okzident-Welt, gegenüber der
orientalischen Welt in der Zukunft
sich verhalten wird. Denn nicht so
leicht, wie mit Mittel- und
Osteuropa physisch, wird die
anglo-amerikanische Welt als
Okzident mit dem Orient geistig
fertig werden. Daß Indien heute halb
verhungert ist, daß das
halbverhungerte Indien nach einer
Neugestaltung aller menschlichen
Verhältnisse schreit, das bedeutet
ein Ungeheures in der Gegenwart.
Denn wenn dieses halbverhungerte
Indien aufstehen wird, dann wird es
durch das Vermächtnis, durch das
geistige Vermächtnis urältester
Zeiten, ein viel elementarerer Feind
sein für den Okzident, für die
anglo-amerikanische Welt, als es
Mitteleuropa mit seiner
materialistischen Gesinnung war.
In diesen großen Geisteskampf, für
den alle sozialen und sonstigen
Bestrebungen der Gegenwart nur das
Vorspiel sind, gewissermaßen nur
Propädeutik, in diesen Geisteskampf
wächst unsere junge Generation
hinein, und sie wird gerüstet sein
müssen mit Kräften, von denen sich
die heutige Menschheit, auch die
pädagogisierende Menschheit,
vielfach nichts träumen läßt. Die
heutige Menschheit hat es schon
notwendig, wenn sie soziale
Pädagogik treiben will, auf ganz
andere Dinge zurückzugehen als auf
das, was man erlernen kann an den
heutigen wissenschaftlichen
Methoden, die ja zumeist
naturwissenschaftliche Methoden
sind. Vielfach ist das
allerverkehrteste Zeug gerade in
unser Bildungswesen hineingekommen,
hineingekommen aus dem Grunde, weil
der Drang schon da ist, etwas
Tieferes aus der Menschennatur in
dieses Bildungswesen
hineinzubringen, weil aber die
Menschen sich noch sträuben gegen
die wahre Wirklichkeit, die ohne die
geistige Wirklichkeit nicht gedacht
werden kann. Denken wir uns nur
einmal, daß heute in der Pädagogik
gesucht wird, allerlei Zeug aus der
sogenannten analytischen
Psychologie, aus der Psychoanalyse,
in das Bildungswesen
hineinzubringen. Warum geschieht
das? Es geschieht deshalb, weil man
unfähig ist, den Geist geistig zu
denken, und daher die Entwickelung
des Geistes aus der physischen
Beschaffenheit des Menschen
psychoanalytisch untersuchen will.
Überall ist es das Sichsträuben
gegen geistige Erkenntnis, das uns
das Streben verdirbt, in dem wir
drinnenstehen sollen.
Durch die
verschiedenen materialistischen
Neigungen der verflossenen Zeit
haben wir in uns als Menschen
ausgebildet, ich möchte sagen, eine
gewisse menschliche Haltung. Mit
dieser leben wir heute in der Welt.
Wieviel diese menschliche Haltung -
ich spreche jetzt nicht von einem
einzelnen Volke, sondern von der
Menschheit -, wieviel diese Haltung
wert ist, hat man daraus sehen
können, daß Millionen von Menschen
getötet und noch mehr zu Krüppeln
geschlagen worden sind aus dieser
Haltung der Menschheit heraus. Aber
betrachten wir jetzt nicht formal,
äußerlich schablonenhaft, sondern
betrachten wir innerlich die
heranwachsende Generation und das,
was wir für sie erzieherisch und
unterrichtend zu tun haben.
Betrachten wir es im Lichte jener
Menschheitskunde, Anthropologie, die
uns, die wir uns jahrelang mit
Anthroposophie beschäftigt haben, ja
geläufig sein sollte. Kleinste
Beobachtung des Menschenlebens
grenzt für uns heute an die
allergrößten, bedeutsamsten
Kulturströmungen und Kulturkräfte.
Wie oft ist hier besprochen worden,
wie sich drei aufeinander folgende
Entwickelungsalter des Menschen mit
Bezug auf die ganze Entfaltung der
Menschennatur voneinander
unterscheiden. Wir müssen, so sagte
ich oftmals, im heranwachsenden
Menschen genau unterscheiden das
Lebensalter bis zu dem Zeitpunkt, wo
er die Dauerzähne bekommt, das heißt
bis zum Zahnwechsel. Dieser
Zahnwechsel ist ein viel
bedeutenderes Symptom für die ganze
menschliche Entwickelung, als man
gewöhnlich aus der heute nur an
Äußerlichkeiten haftenden
Naturwissenschaft annimmt. In diesen
Äußerlichkeiten hat die
Naturwissenschaft - das muß immer
und immer wieder betont werden - die
größten Triumphe gefeiert; in das
Innere der Dinge vermag sie jedoch
nicht einzudringen. Gerade weil sie
so groß ist in bezug auf die
Äußerlichkeiten, vermag sie in das
Innere nicht einzudringen.
Wenn man den Menschen in diesem
ersten Lebensalter erfassen will,
dann muß man zuerst beachten, was
die Grundlagen der menschlichen
Vererbungsverhältnisse sind. Davon
habe ich auch schon gesprochen.
Diese Vererbungsverhältnisse werden
nur ganz einseitig aufgefaßt, wenn
man sie nur mit den Augen der
gegenwärtigen Naturwissenschaft
ansieht. Die Vererbung ist so, daß
einen deutlich unterscheidbaren
Einfluß haben: das mütterliche und
das väterliche Element. Das
mütterliche Element ist das, was an
den Menschen mehr die Charaktere des
allgemeinen Volkstums, der Volkheit
überliefert. Von der Mutter erbt der
Mensch mehr das Allgemeine: daß er
mit einem bestimmten Volkscharakter
hineinwächst in ein Volkstum. Das
Geheimnisvolle der Mutterschaft
besteht darin, von Generation zu
Generation durch die physischen
Kräfte die Charaktere des Volkstums
zu übertragen. Der spezielle Beitrag
des Vatertums ist, in dieses
Allgemeine hineinzuwerfen das
Einzel-Individuelle des Menschen,
das, was der Mensch als einzelner
individueller Mensch ist. Erst dann,
wenn man die Einzelheiten des
menschlichen Charakters so
betrachtet, wie es im Sinne der
angedeuteten Vererbungsprinzipien
geschehen ist, dann wird man sich
klar werden, was man eigentlich in
einem neugeborenen Menschen vor sich
hat.
Dann aber ist für das erste
Lebensalter zu beachten, daß der
Mensch in dieser Zeit ganz und gar
ein Nachahmewesen ist. Alles, was
der Mensch bis so ungefähr in das
siebente Jahr hinein sich aneignet,
eignet er sich dadurch an, daß er
ein nachahmendes Wesen ist. Dadurch
aber wird das Leben des
heranwachsenden Kindes angeschlossen
an die intimsten Kultureigenschaften
eines Zeitalters. Diejenigen, die
das Kind zunächst nachahmt, sind die
Vorbilder des Kindes. Alles, was sie
in sich tragen mit ihren innersten
Eigentümlichkeiten, geht an die
heranwachsende Generation über.
Diese Nachahmung vollzieht sich ganz
im Unterbewußtsein, aber sie ist
eben ungeheuer bedeutungsvoll, und
sie wird ganz besonders
bedeutungsvoll von dem Augenblicke
ab, wo das, was auch durch
Nachahmung von dem Kinde gelernt
wird, wo das Sprechenlernen
eintritt. Vor dem Sprechenlernen ist
das Nachahmen zunächst noch ein
Nachahmen im Äußeren; tritt das
Sprechenlernen ein, dann erstreckt
sich das Nachahmen in die inneren
seelischen Eigenschaften hinein. Der
heranwachsende Mensch wird dann
denen angeähnelt, die um ihn sind.
Und viel mehr, als man gewöhnlich
denkt, flößt sich mit der Sprache in
den Grundcharakter des
heranwachsenden Menschen ein. Die
Sprache hat einen innerlichen, einen
eigenen seelischen Charakter, und
ein gutes Stück nimmt das
heranwachsende Kind von demjenigen
Menschen seelisch auf, an dem es
sich sprechend heranentwickelt.
Diese Aufnahme ist sehr stark, sehr
kräftig; sie geht bis in dasjenige
hinein, was wir den astralischen
Leib nennen. Sie ist so kräftig, daß
sie einen Gegenpol braucht. Der ist
da. Und in der unbefangenen
Betrachtung dieses Gegenpoles zeigt
sich eben jenes Geheimnis volle in
der Natur- und Wesensentwickelung,
zu dem die heutige äußerliche
Naturbetrachtung nicht herandringen
kann.
Wäre die äußere physische Natur -
ich will mich so ausdrücken, wir
haben ja kaum einen Ausdruck in der
Sprache, um diese Dinge anzugeben -,
wäre die äußere physische Natur
weichlicher, als sie ist, so würde
der Mensch durch das Aufnehmen der
Sprache ganz und gar ein Abdruck
desjenigen werden, von dem er
sprechen lernt. Aber dagegen ist
gleichsam ein Damm aufgerichtet
dadurch, daß die physische Natur des
Menschen in diesen ersten sieben
Jahren innerlichst am allermeisten
erhärtet. Und der Gipfel, der
Kulminationspunkt dieser Erhärtung
drückt sich in dem Durchstoßen eines
Knöchrigen, der Dauerzähne, aus. Ein
Durchstoßen eines Knöchrigen ist der
Abschluß einer inneren Festigung des
menschlichen physischen Leibes, die
durch das ganze Lebensalter, von der
Geburt, oder wenigstens von dem
Entstehen der ersten Zähne, die
reine Vererbungszähne sind, bis zu
den Dauerzähnen hin verläuft. Das
sind zwei Gegenpole: die äußerst
bewegliche innere Entwickelung in
der Sprache, und die äußere
Verhärtung, wo sich gleichsam der
Mensch dagegen aufbäumt und sagt:
Ich bin auch noch da, ich will nicht
bloß ein Abbild sein. - Und diese
Verhärtung drückt sich aus in dem,
was zuletzt in den zweiten Zähnen,
in den Dauerzähnen, als
Kulminationspunkt erscheint.
Dieser Prozeß spielt sich ab im
ersten Lebensalter des Menschen. Was
ist nun das wichtigste
Erziehungsprinzip für dieses
Lebensalter? Es ist das, was wir
selbst sind. Wenn wir nicht darauf
achtgeben, was wir selbst sind, bis
in unser Innerstes hinein, so
erziehen wir schlecht, denn die
Entwickelung des Menschen beruht in
diesem Lebensalter nicht so sehr
darauf, was wir ihm jetzt sagen,
sondern was wir ihm vormachen. Er
ist ein nachahmender Mensch. Sie
können es ja erleben, ich habe es
schon erwähnt: Ein Kind in diesem
Lebensalter, bevor der Zahnwechsel
sich vollzogen hat, stiehlt zum
Beispiel. Die Eltern kommen und sind
außer sich, daß es gestohlen hat.
Durchschaut man die Verhältnisse, so
fragt man: Wie ist das eigentlich
gekommen, daß das Kind gestohlen
hat? Nun, es hat einfach irgendwo
eine Schublade aufgemacht und Geld
herausgenommen. Das erzählen einem
dann die Leute. Durchschaut man die
Verhältnisse, so muß man sagen:
Macht euch keine Sorge darüber, denn
das ist kein Diebstahl. Das Kind hat
die ganze Zeit über gesehen, daß die
Mutter einfach zu einer bestimmten
Tageszeit an die Schublade gegangen
ist und dort Geld herausgenommen
hat. Es hat keine bestimmte
Vorstellung darüber, es ist ein
Nachahmer, es macht die Sachen nach;
verwehrt man es ihm, so versteht es
einfach noch nicht. Es ist gar nicht
nötig, daß sich an diese Tat die
herben Begriffe des Diebstahls
sogleich anschließen. Es handelt
sich eben darum, daß wir auf uns
selber achtgeben und eingedenk
dessen sind, daß das Kind in diesen
Jahren ein Nachahmer ist.
Dann kommt das zweite Lebensalter,
das vom Zahnwechsel bis zur
Geschlechtsreife verläuft. Das ist
die eigentliche Schulzeit. In dieser
Schulzeit, ich habe es auch schon
öfter erwähnt, da ist das
Eigentümliche, daß ein ganz anderes
im Leben des Menschen eintritt, als
das Nachahmungsprinzip der ersten
Lebensjahre. Man darf sich nicht
beschwätzen lassen mit so
allgemeinen Urteilen, wie man sie
gerne eben geschwätzig sagt: Die
Natur macht keine Sprünge. Das ist,
wie es gewöhnlich gemeint ist,
eigentlich ein Unsinn. Die Natur
macht fortwährend Sprünge. Denken
Sie nur, wie stark der Sprung ist
bei der Pflanze vom grünen Laubblatt
zum farbigen Blumenblatt. Wenn man
meint, daß die Natur keinen Abgrund
überspringt, mag es richtig sein;
aber von einem stetigen Entwickeln
ohne Diskontinuität kann in der
Natur gar keine Rede sein. So ist es
auch für eine wirkliche Beobachtung
mit der Entwickelung des Menschen.
Während der Mensch in den ersten
sieben Lebensjahren ein Nachahmer
ist, tritt er vom Zahnwechsel ab bis
zur Geschlechtsreife in das
Zeitalter, wo für ihn das Prinzip
der Autorität das Maßgebende ist. In
diesem Zeitalter verkommt etwas im
Menschen, wenn nicht in gesunder
Weise die Möglichkeit entwickelt
wird, daß das Kind Vertrauen hat zu
seinem Erzieher und Unterrichter,
daß es das noch nicht prüft mit dem
noch nicht erwachten Verstände, was
der Erzieher und Unterrichter sagt,
sondern aus Vertrauen in die
Autorität des Erziehers das macht,
was es machen soll, weil der andere
Mensch das sagt und hinstellt, was
gemacht werden soll. Diese Dinge
sind nicht nur unter den
Gesichtspunkten zu betrachen, unter
denen man heute alles mögliche im
Leben verabsolutiert, und unter
denen man am liebsten sogar schon
das Kind zum absolut innerlich
freien Wesen machen möchte. Will man
das, tut man das in diesem
Lebensalter, dann macht man den
Menschen nicht frei, sondern haltlos
für das Leben, ganz haltlos,
innerlich leer. Wer zwischen seinem
siebten und vierzehnten Jahre nicht
gelernt hat, zu den Menschen ein
solches Vertrauen zu haben, daß er
sich nach ihnen richtet, dem fehlt
im kommenden Leben etwas an
innerlicher Stärke und
Willensenergie, die er haben muß,
wenn er dem Leben wirklich gewachsen
sein soll.
Aller Unterricht ist daher im Grunde
genommen vorzugsweise darauf
einzurichten, daß ihm zugrunde liegt
dieses absolute Hinaufsehen zu dem
Erzieher. Das darf nicht eingepaukt,
darf nicht eingeprügelt werden; das
muß in der Qualität des Erziehenden
und Unterrichtenden selbst liegen,
und da geht die Sache bis ins
Innerlichste hinein. Diese Dinge
spielen sich nicht in derselben
Sphäre ab, in der sich dasjenige
abspielt, was wir als Erzieher dem
Kinde sagen, sondern das spielt sich
zunächst vorzugsweise durch das ab,
was wir als Erzieher neben dem Kinde
sind. Die Art, wie wir sprechen, der
Ton der Rede, ob die Rede von Liebe
durchzogen ist oder von bloßer
Pedanterie, ob die Rede durchzogen
ist von sachlichem Interesse oder
von bloß äußerem Pflichtgefühl, das
ist etwas unter der Oberfläche der
Dinge Vibrierendes, das im
Wechselspiel von autoritärem Wirken
und Autoritätsgefühl von der
allergrößten Bedeutung ist. Dieses
Verhältnis zwischen dem
heranwachsenden Kinde und dem
Erzieher oder Unterrichter ist ein
viel innerlicheres, als man
eigentlich denkt. Das Kind ist nun
schon frei vom bloßen Nachahmen,
aber es muß hineinwachsen in das
innerlichste, triebartige
Zusammenleben mit dem Erzieher und
Unterrichter. Das ist auch bei den
größten Schulklassen zu erreichen;
da gilt nicht die Ausrede, daß es
nicht zu erreichen wäre. Denn wer
Lebensbeobachtung hat, der weiß, daß
ein großer Unterschied ist zwischen
zwei Lehrern, von denen der eine das
Schulzimmer betritt, und der andere
es betritt, ganz abgesehen davon,
wie viele Kinder in diesem
Schulzimmer sitzen. Derjenige, der
am Abend, wie man es in deutschen
Landen früher oftmals gehört hat,
immer die Notwendigkeit gespürt hat,
soviel Bier zu trinken, daß er die
nötige Bettschwere hat - das ist
eine Redensart, die man oft hören
konnte -, der wird, nicht so sehr,
weil er Bier getrunken hat, sondern
weil er solche Neigungen hat, ganz
anders die Schulzimmertür aufmachen
und in das Zimmer hereintreten als
der, welcher sich vielleicht die
nötige Bettschwere am Abend vorher
dadurch erworben hat, daß er, sagen
wir, ein Ernsteres nachgedacht hat
über diese oder jene
Weltanschauungsfragen. Das ist nur
ein Beispiel, das natürlich in
hundertfacher Weise variiert werden
könnte. Erst wenn man die Wohltat,
die ein Mensch dadurch empfängt, daß
er zwischen seinem Zahnwechsel und
der Geschlechtsreife
Autoritätsglauben hat entwickeln
können und dürfen, erst wenn man
diese Wohltat voll zu würdigen weiß,
hat man eigentlich das richtige
Urteil über das, was im Unterrichten
und Erziehen in diesem Lebensalter
des Menschen geschehen kann.
Man wird oftmals gefragt: Was soll
man mit Kindern machen? Man sagt
dann: Es ist in diesem oder jenem
Lebensalter gut, den Kindern Märchen
zu erzählen, sie Märchen
nacherzählen zu lassen. Oder man
sagt: In diesem Lebensalter soll man
sich nicht so sehr in abstrakten
Begriffen mit Kindern unterhalten,
sondern mehr in Symbolen und
Sinnbildern. Und ich habe darauf
aufmerksam gemacht, daß man selbst
die penibelsten Dinge mit Kindern
besprechen kann, zum Beispiel die
Unsterblichkeitsfrage. Man weist das
Kind hin auf die Insektenpuppe, wie
der Schmetterling ausfliegt, und
weist darauf hin, daß geradeso, wie
der Schmetterling aus der Puppe
kommt, die Seele des Menschen durch
die Pforte des Todes geht, aus dem
physischen Leib in eine andere
Daseinsgestalt. Ja, das ist gut,
wenn man es dem Kinde sagt. Und doch
erreicht man oftmals nicht irgendein
erhebliches Ziel damit. Warum denn
nicht? Weil man in vielen Fällen von
dem Kinde verlangt, daß es daran
glauben soll, und man selbst nicht
daran glaubt, man selbst es für
einen bloßen Vergleich hält. Das
spielt aber im Unterbewußtsein eine
erhebliche Rolle. Diese Dinge sind
nicht bedeutungslos. Es liegt im
Verhältnis von Mensch zu Mensch noch
etwas anderes, als was sich im
äußeren Begriff mitteilen läßt. Es
liegt ein Verhältnis vom ganzen
Menschen zum ganzen Menschen vor.
Wenn Sie selbst nicht an ein solches
Sinnbild glauben, dann gibt es keine
Autorität für das Kind, dann sind
Sie für das Kind kein Vorbild, wenn
Sie sonst auch alles tun, um sich
Ihre Autorität zu sichern. Sie
werden freilich sagen: Ja, ich kann
doch nicht daran glauben, daß der
Übergang zum Tode, zum
Postmortem-Zustande, irgendwie real
ausgedrückt wird durch das
Ausschlüpfen des Schmetterlings aus
der Puppe. - Nun, ich glaube daran,
weil das tatsächlich wahr ist, weil
tatsächlich die Dinge der
Wirklichkeit reale Symbole sind,
weil es in der Tat so ist, daß in
der physischen Welt der
Schmetterling aus der Puppe so
hervorgeht ganz nach denselben
Gesetzen, nach denen im Geistigen
die unsterbliche Seele aus dem Leben
durch die Pforte des Todes
hervorgeht. Aber solche Gesetze
kennt die gegenwärtige Menschheit
nicht, sie halt sie für
Wischiwaschi. Sie hat den Glauben,
daß sie den Kindern etwas beibringen
muß, was für die Alten überwunden
ist. Aber dann können wir nicht
erziehen, dann können wir nicht
unterrichten.
Wir erlangen Autoritätsgefühl nur
dann, wenn wir das an die Kinder
übermitteln, was wir selber voll
glauben können, wenn wir es
natürlich auch für die Kinder in
ganz andere Formen kleiden müssen;
aber darauf kommt es nicht an. Kein
menschliches Verhältnis jedoch läßt
sich herstellen, ohne daß bis ins
Innerste hinein Aufrichtigkeit und
nicht Lügenhaftigkeit herrsche. Und
Wahrheit muß herrschen zwischen den
Menschen in allen Verhältnissen.
Durch dieses Sich-Hinwenden zur
Wahrheit werden wir auch allein das
in die Welt bringen können, was
jetzt in der Welt fehlt. Und weil es
fehlt, deshalb ist das Unglück
gekommen. Sehen Sie nicht überall in
der Welt die Unwahrhaftigkeit
wirken, ja sogar den Hang, die
Sehnsucht zur Unwahrhaftigkeit
wirken? Wird denn in der Weltpolitik
noch Wahrheit gesprochen? Nein,
unter den gegenwärtigen
Verhältnissen gar nicht! Aber wir
müssen von dem untersten
Menschenwesen an anfangen, wieder
die Wahrheit zu züchten. Deshalb
müssen wir hineinleuchten in die
Geheimnisse des werdenden Menschen
und fragen: Was verlangt der
werdende Mensch gegenüber dem
Erziehenden und Unterrichtenden von
uns?
Wer in dem Lebensalter vom siebten
bis vierzehnten, fünfzehnten Jahre
nicht diese Möglichkeit entwickelt
hat, zu einem anderen Menschen als
zu seiner Autorität hinzuschauen,
der ist für das nächste Lebensalter,
das mit der Geschlechtsreife
beginnt, vor allen Dingen nicht
fähig, das Allerwichtigste zu
entwickeln, was es für das
Menschenleben gibt: das Gefühl der
sozialen Liebe. Denn mit der
Geschlechtsreife erwächst im
Menschen nicht nur die
geschlechtliche Liebe, sondern auch
das, was überhaupt freie soziale
Hingabe der einen Seele an die
andere ist. Diese freie Hingabe der
einen Seele an die andere muß sich
aus etwas entwickeln; die muß sich
zuerst aus der Hingabe durch das
Autoritätsgefühl hindurchwinden. Das
ist der Puppenzustand für alle
soziale Liebe im Leben, daß wir erst
durch das Autoritätsgefühl
hindurchgehen. Liebeleere Menschen,
antisoziale Menschen entstehen, wenn
das Autoritätsgefühl zwischen dem
siebten und vierzehnten, fünfzehnten
Jahre nicht im Unterrichten und
Erziehen lebt.
Das sind für die heutige Zeit Dinge
von eminentester, von größter
Wichtigkeit. Die Geschlechtsliebe
ist nur gewissermaßen ein
Spezifikum, ein Ausschnitt aus der
allgemeinen Menschenliebe; sie ist
das, was als das Individuelle,
Besondere hervortritt und was mehr
im physischen Leibe und ätherischen
Leibe haftet, während allgemeine
Menschenliebe mehr im astralischen
Leibe und Ich haftet. Aber es
erwacht auch die Fähigkeit zu
sozialer Liebe, ohne die es keine
sozialen Einrichtungen in der Welt
gibt. Die erwacht erst auf der
Grundlage des gesunden
Autoritätswesens zwischen dem
Zahnwechsel und der
Geschlechtsreife, das heißt gerade
während der Schulzeit des Menschen.
Mögen die Menschen noch soviel reden
von Einheitsschule - es ist ja ganz
berechtigt, selbstverständlich -,
mögen sie heute noch soviel davon
reden, man solle Individualität
entwickeln, und wie die
Abstraktionen alle heißen, mit denen
man sich heute ganz besonders
pädagogische Popanze vormacht:
worauf es ankommt ist, daß wir
wieder die Möglichkeit gewinnen, ins
Innere der Menschennatur
hineinzuschauen, und vor allen
Dingen ein Gefühl dafür erhalten,
daß der Mensch überhaupt lebt. Heute
hat man ja gar kein Gefühl dafür,
daß der Mensch ein Lebewesen ist,
das sich in der Zeit entwickelt.
Heute hat man nur ein Gefühl dafür,
daß der Mensch etwas Zeitloses ist;
denn man redet heute überhaupt nur
vom Menschen, ohne zu
berücksichtigen, daß er ein
Werdewesen ist, daß mit jedem
Lebensalter etwas Neues in seine
ganze Entwickelung hineinzieht.
Wenn man diejenigen Dinge, die in
dem Programm des dreigliederigen
sozialen Organismus liegen, den
Menschen heute voll sagen würde, so
würden sie manches noch in den
weitesten Kreisen wie eine Art
Wahnsinn ansehen. Denn sehen Sie,
Selbstverwaltung wird zum Beispiel
für das Unterrichtswesen verlangt,
Abgliederung vom staatlichen und
wirtschaftlichen Leben mit Bezug auf
das eigentlich Geistige des
Unterrichtswesens. Dadurch wird es
erst im emanzipierten Geistesleben
möglich sein, den Menschen wieder zu
seinem Recht kommen zu lassen. Denn
heute weiß kein Mensch damit zu
rechnen, daß die inneren
Entwickelungsimpulse in den ersten
Lebensjahren bis zum Zahnwechsel
andere sind als in der dann
folgenden Zeit bis zur
Geschlechtsreife, und wieder andere
nach der Geschlechtsreife; und
niemand weiß auch heute, daß der
Mensch, wenn es mit dem Leben
abwärts geht, wenn er in der zweiten
Lebenshälfte steht, wiederum
Entwickelungszustände durchmacht.
Wer denkt denn heute daran, daß der
Mensch reifer wird im Leben, und daß
der, welcher zum Beispiel in den
höheren Vierziger- oder
Fünfzigerjahren ist, durch seine
Lebenserfahrung mehr zu sagen hat
als der, welcher erst zwanzigjährig
ist? Der Lebensverlauf ist ja etwas
Reales. Er ist es allerdings heute
für viele Menschen nicht, weil sie
so erzogen und geschult werden, daß
sie nicht mehr fähig sind, in der
zweiten Lebenshälfte noch wirklich
Erfahrungen zu machen. Die Menschen
werden heute gleichsam nicht älter
als achtundzwanzig Jahre, dann
vegetieren sie nur noch fort mit den
Erfahrungen bis zum
achtundzwanzigsten Jahre. Aber das
muß nicht so sein! Der Mensch kann
durch sein ganzes Leben hindurch ein
Lernender, ein vom Leben Lernender
sein. Dann muß er aber dazu erzogen
sein; dann müssen während der
Schulzeit in ihm die Kräfte
entwickelt werden, die nur in dieser
Zeit stark werden können, so daß sie
vom späteren Leben nicht wieder
gebrochen werden. Heute gehen die
Menschen so herum, daß sie alle
irgendwie einen Knick vom Leben
bekommen. Warum bekommen sie den?
Weil sie in der Zeit vom siebenten
bis zum vierzehnten Jahre nicht
stark genug gemacht worden sind, um
dem Leben standzuhalten. Diese
Zusammenhänge müssen durchaus
beachtet werden, und andere
Zusammenhänge dürfen nicht vergessen
werden. Wenn wir recht alt werden,
dann entwickeln wir in uns
Eigenschaften, die mit unserm
allerfrühesten Kindesalter
zusammenhängen. Was wir da
nachgeahmt haben, das entwickelt
sich auf einer höheren Stufe gerade
im spätesten Lebensalter. Und was
wir in der Zeit vom Zahnwechsel bis
zur Geschlechtsreife durchgemacht
haben, tritt etwas früher auf, schon
in den Vierzigerjahren. Und so
entwickelt sich gerade das, was der
Mensch in der allerfrühesten
Kindheit durchmacht, in einem
allerspätesten Lebensalter. Das
menschliche Leben ist in seinem
Werden eine reale Tatsache. Und wir
werden nicht früher eine wirkliche
Sozialisierung bekommen, bevor wir
nicht den Menschen menschlich
nehmen. Wenn wir vom Menschen nichts
anderes wissen, als daß er mit
einundzwanzig Jahren mündig wird und
dann fähig ist, in alle möglichen
Körperschaften aufgenommen zu werden
und über alles zu reden, dann werden
wir niemals einen Sozialismus
begründen; dann werden wir nur zum
Nivellement eines
Menschheitsabstraktums kommen.
Deshalb muß auf den eigentlichen
demokratischen Staat, wo jeder
mündige Mensch jedem mündigen
Menschen gegenübersteht, alles das
beschränkt werden, was den Menschen
angeht nach der Gleichheit aller
Menschen, das heißt, was aus den
bloßen Rechtsbegriffen herkommt.
Gerade aus diesem Grunde, um die
Wirklichkeit nicht abzutöten, müssen
die Möglichkeiten wieder eintreten,
daß dasjenige, was an das Werden des
Menschen gebunden ist, der freien
Entwickelung übergeben wird:
Geistesleben und Wirtschaftsleben.
Es wird sich das schon herausbilden,
daß wir auch im Geistesleben und im
Wirtschaftsleben wieder
Ältesten-Kollegien haben werden,
weil man denen, welche alt geworden
sind, doch mehr Verwaltungskunst
zutrauen wird als denen, die noch
jung sind. Nicht das wird der Weg
sein müssen, daß man, wie es jetzt
ist, die Schulaufsicht vom Staate
besorgen läßt, sondern der Weg wird
der sein müssen, daß das geistige
Leben auf Selbstverwaltung beruht.
Man hat ja oft das Gefühl dafür, daß
ein Mensch, wenn er alt geworden
ist, jetzt zu dem einen oder andren
nicht mehr taugt, wofür er früher
getaugt hat. In Österreich besteht
zum Beispiel ein Gesetz, wonach die
Universitätslehrer nur bis zum
siebzigsten Jahre vortragen dürfen,
dann wird ihnen höchstens noch ein
Gnadenjahr bewilligt; dann aber
dürfen sie nicht mehr vortragen. Ich
glaube, dieses Gesetz ist immer noch
vorhanden. Ich kann ja sogar
behaupten, daß es gut wäre, wenn man
diese Altersgrenze noch weiter
heruntersetzte. Dann aber müßte der
Mensch, wenn er Universitätslehrer
ist, erst eintreten in das Obhut-
und Versorgeamt, in das
Verwaltungsamt des Unterrichtes. Es
müßte wieder das innige Band, von
dem die Menschen heute schwefeln
oder auch schwafeln - ich glaube, so
sagt man -, dieses innige Band
zwischen Geist und Natur müßte
wieder im Ernst gesucht werden. Man
müßte nicht Einrichtungen treffen,
die mit Ausschluß jeder
Berücksichtigung des natürlichen
Werdens getroffen werden, zum
Beispiel mit Ausschluß des
Umstandes, daß der Mensch nicht ein
absolutes Wesen ist, das mit
fünfunddreißig Jahren geboren wird,
so alt bleibt und nicht älter wird
als fünfunddreißig Jahre, sondern es
müßte auf das Werden des Menschen
alles gebaut werden.
Setzen wir den Fall: wir machen
heute eine uns ganz gefällige
sozialistische Einrichtung, so daß
wir voll zufrieden sind nach der
Auffassung, die wir heute von dem
haben, was zwischen Mensch und
Mensch in sozialer Beziehung sich
abspielt. Und setzen wir voraus -
was ja auch geschehen würde, wenn
man nicht zu gleicher Zeit die
Sozialisierung im geistigen Sinne
auffassen würde -: ganz aus der
heutigen Weltauffassung heraus würde
sozialisiert. Dann würde etwas
eintreten müssen, was bisher auch
noch nicht in der
Menschheitsentwickelung eingetreten
ist: die nachwachsende Generation
würde eine Generation von lauter
Rebellen sein. Es würden die
schlimmsten Revolutionäre sein, und
sie müßten es sein aus dem einfachen
Grunde, weil sie alle etwas Neues in
die Welt bringen wollten, und wir
alle hier nur das Alte konserviert
hätten. Das zeigt, wie sehr man das
Werden des Menschen berücksichtigen
muß, wie man nicht bloß damit zu
rechnen hat, daß der Mensch Mensch
ist, sondern wie man daran zu denken
hat, daß der Mensch ein Wesen ist,
das als ein kleines Kind geboren
wird, und das mit weißen Haaren,
oder auch ohne Haare, stirbt. In
diese Dinge schaut eben die heutige
Naturwissenschaft noch nicht hinein,
und von der heutigen
Naturwissenschaft lernen wir für
alle anderen Zweige des Lebens.
Ein ganz gutes, ja geniales,
großartiges Nachbild der
naturwissenschaftlichen Denkweise
mit Bezug auf die sozialen Begriffe
ist der Marxismus; er ist ganz
Sozialwissenschaft gewordene
Naturwissenschaft, deshalb auch im
Grunde genommen absolut unfruchtbar.
Denn der Marxismus lehrt, daß alles
von selber kommen wird. Die Leute
ärgern sich besonders, wie da so
viel geschrieben wird über
Neubildung im Sinne des
dreigliedrigen sozialen Organismus.
Sie sagen, daß sie mit meiner Kritik
der gegenwärtigen kapitalistischen
Ordnung ganz einverstanden seien,
daß die Dreigliederung selbst ihren
vollen Beifall finde; aber, so sagen
sie weiter, sie müßten das in jeder
Art scharf bekämpfen. Das sind die
Früchte der gegenwärtigen
Geistesverfassung: die Leute sind
eigentlich mit etwas ganz
einverstanden, aber sie müssen es
scharf bekämpfen. Das rührt davon
her, daß wir auf alle Zweige des
Lebens die naturwissenschaftliche
Denkweise anwenden. Diese
naturwissenschaftliche Denkweise ist
deshalb so groß geworden, weil sie
sich in ihrer Art auf die Erfassung
des Toten beschränkt hat. Die Leute
glauben nämlich nur, daß es ein
Ideal ist, das man auch einmal
verwirklicht sehen wird, im
Laboratorium durch allerlei
Zusammenfassung ein Lebendiges
zustandezubringen. Aber das wird nie
geschehen durch die
naturwissenschaftlichen Wege von
heute, weil der
naturwissenschaftliche Weg von heute
nur auf tote Begriffe führt und nur
groß gerade für das Begreifen des
Toten ist. Aber mit diesem Begreifen
des Toten kann man niemals Begriffe
gewinnen für das Lebendige. Diese
Möglichkeit müssen wir erreichen:
Begriffe, Vorstellungen,
Empfindungen, Willensimpulse zu
finden für das Lebendige; und
insbesondere auf dem Gebiet der
Pädagogik ist das notwendig.
Es gibt - ich habe es an anderen
Orten schon öfter ausgeführt -heute
einen sehr geistreichen Philosophen,
der die Aufgabe seiner Wissenschaft
in etwas sehr Merkwürdigem gesehen
hat. Dieser Philosoph hat vor allen
Dingen vor vielen Jahren schon ein
dickes Buch geschrieben: «Das Ganze
der Philosophie und ihr Ende». Darin
hat er nachgewiesen, daß es so etwas
wie eine Philosophie gar nicht geben
kann. Deshalb ist er Professor der
Philosophie an einer Universität
geworden. Dann hat er ein sehr
geistvolles Buch geschrieben über
die Mechanik des Geisteslebens, ein
sehr geistvolles Buch. Das ist ein
Mensch, Richard Wähle heißt er,
welcher in scharfsinnigster Weise
die naturwissenschaftliche Denkweise
aufgenommen und verwirklicht hat,
der im Grunde genommen nirgends in
seiner Denkweise auf Geistiges
stößt. Da sagt er nur, er will das
Geistige nicht leugnen, weil er
selbst so weit über den Geist nicht
sprechen will, daß er ihn nicht
leugnet; aber er sieht nur die
bekannten Urfaktoren. Er konstruiert
die Welt ganz nach
naturwissenschaftlicher Denkweise.
Er ist sehr gescheit, er ist
geistvoll. Deshalb ist er auch
darauf gekommen - das ist etwas
Bedeutungsvolles in diesem Buche
«Über den Mechanismus des geistigen
Lebens» -, was eigentlich das
naturwissenschaftliche Weltbild für
den heutigen Menschen ist. Er fragt
sich: Was habe ich denn, wenn ich
mir das Weltbild mache, das sich der
heutige Naturwissenschafter
gestalten kann? Und er kommt zu der
Antwort: Dann habe ich in meinem
Kopfe lauter Gespenster, ich bekomme
keine Wirklichkeit, ich habe nur
Vorstellungen einer gespenstigen
Natur. -Das ist merkwürdigerweise
richtig: die Naturwissenschaft gibt
lauter Gespenster. Redet sie vom
Atom, so ist das eigentlich ein
Atom-Gespenst; redet sie vom
Molekül, so ist das ein
Molekül-Gespenst; redet sie von
Naturgesetzen und Naturkräften, so
sind diese alle gespensterartig.
Alles ist Gespenst, selbst das
Kausalgesetz. Denn das Kausalgesetz,
wie es heute aufgefaßt wird, lebt
von der großen Täuschung, als ob
immer das Folgende aus einem
Vorhergehenden hervorgehen würde,
was aber gar nicht der Fall ist.
Denken Sie sich ein erstes, ein
zweites, ein drittes Ereignis, so
brauchen diese nicht auseinander
hervorzugehen, es braucht nicht das
zweite aus dem ersten, das dritte
aus dem zweiten hervorzugehen,
sondern es können die
aufeinanderfolgenden Ereignisse wie
Wellen sein, die aus einem ganz
anderen Wirklichkeitselement
heraufschlagen, und zu jedem
folgenden Ereignis müßten Sie die
tieferen Ursachen ganz woanders
suchen als in dem bloß
Vorhergehenden. Das alles habe ich
auch seit Jahrzehnten philosophisch
bewiesen. Sie brauchen nur meine
Schrift «Wahrheit und Wissenschaft»
und meine «Philosophie der Freiheit»
wirklich zu studieren, dann werden
Sie sehen, daß man das alles
philosophisch, streng
wissenschaftlich beweisen kann. Das
hat dann Wähle zusammengefaßt zu dem
Urteil: Die naturwissenschaftliche
Weltanschauung lebt überhaupt im
Vorstellen von einem gespenstigen
Weltbild. Und das ist wahr. Die
heutige Menschheit hat nicht eine
Vorstellung von der Wirklichkeit,
sondern sie hat nur eine Vorstellung
von Gespenstern, so sehr die
Menschheit heute nicht den
Aberglauben an die Gespenster
pflegen will. Diese Gespensterpflege
hat sich nämlich in die
naturwissenschaftliche
Weltanschauung geflüchtet und
nasführt die Menschen, weil sie
glauben, sie ständen in der vollen
Wirklichkeit drinnen. Das ist die
Rache des Weltengeistes. Aber mit
der menschlichen Natur ist es so,
daß niemals das eine ohne das andere
kommt.
Was wir als Naturbild, als
gespenstiges Naturbild heute bilden,
das ist ein Intellektuelles. Aber
niemals bekommt eine
Seeleneigenschaft eines Menschen
einen gewissen Charakter, ohne daß
die anderen Seeleneigenschaften auch
in entsprechender Weise sich ändern.
Während wir naturwissenschaftlich
ein Gespensterbild von der Natur
entwerfen, ändert sich auch unser
innerer Willenscharakter, und
dadurch wird - etwas was die
heutigen Menschen nicht sehen, weil
es zu fein ist für die heutige grobe
Beobachtung, was aber trotzdem
vorhanden ist -, dadurch, daß unser
äußerliches Anschauen gespensterhaft
ist, wird unser Wille alpdruckhaft,
indem jenes feinere Seelische aus
ähnlichen seelischen Untergründen
hervorgeht wie die unartikuüerte
Bewegungsform, ja sogar Sprechform,
die unter dem Alpdruck sich
ereignet. Und ein solcher Alpdruck
der Menschheit begleitet alles
Soziale, begleitet die Erziehung,
als unser gespensterhaftes
Naturbild. Unser soziales Leben ist
heute noch ein Alpdruck, weil unser
Naturanschauungsbild ein Gespenst
ist. Eines folgt aus dem anderen.
Das Konvulsivische der Unruhe, die
in die heutige Menschheit
hineingekommen ist fast über den
ganzen Erdball hin, das ist eine
Folge dieses inneren Lebens, dieses
gespensterhaften Vorstellens über
die Natur und des dadurch bewirkten
seelischen Alpdrückens der
Willenswelt, der Emotionswelt.
Das ist es, was dazu führen wird,
daß jenes Erbgut, das sich im Orient
noch aus alter Geistigkeit heraus
erhalten hat, sich wenden muß gegen
den Okzident, der vorzugsweise
diejenigen Eigenschaften ausgebildet
hat, von denen ich heute gesprochen
habe. Je weiter man gegen den Westen
kommt, um so mehr lebt der Mensch
unter dem unnatürüchen Einfluß eines
gespenstigen Naturbildes auf der
einen Seite und unter dem
konvulsivischen, alpdruckartigen
antisozialen Wesen auf der anderen
Seite. Dagegen wird sich aufbäumen
der Orient mit seiner alten
Geistigkeit, und das wird dem
Geisterkrieg, der dem physischen
Kriege folgen wird, den Charakter
geben. Und unter dieser Unruhe muß
die kommende Generation leben. Unter
dieser Unruhe aber muß auch das, was
man soziale Gestaltung nennt, sich
herausbilden. Daher gibt es kein
anderes Mittel dagegen, als die
Fähigkeiten, die in der
Menschenseele liegen, durch das
soziale Leben am stärksten sich
entwickeln zu lassen. Das kann man
aber nur, wenn man den sozialen
Organismus gliedert. Denn nur
dadurch, daß man jedes Glied, das
wirtschaftliche, das rechtliche, das
geistige, in seiner eigenen Art sich
entwickeln läßt, können sie in der
Zukunft die höhere Einheit erhalten.
Der schlimmste Fehler wäre, zu
glauben, daß eine Zweiteilung zu
irgend etwas führen würde. Es reden
heute manche Leute davon, daß man
ein wirtschaftliches Leben und ein
politisches Leben für sich
entwickeln solle. Das würde zu
nichts anderem führen, als daß diese
zwei, der wirtschaftliche und der
politische Staat, sich gegenseitig
sabotieren würden; denn es müßte in
beiden drinnen liegen das unruhige
Element des Geistes, das nur
abgesondert, als drittes Glied,
selbständig sich entwickeln kann.
Die geistige Kraft des
Wirtschaftslebens würde sabotieren
die geistige Kraft des Staatslebens,
und die geistige Kraft des
Staatslebens würde sabotieren die
geistige Kraft des
Wirtschaftslebens. Daher kommt es
darauf an, daß man wirklich den
Blick auf diese Dreigliederung
wendet und nicht glaubt, man könne
eine Abschlagszahlung in Gestalt der
Zweiteilung machen. Es kommt auf die
Dreigliederung des sozialen
Organismus an. Das Einzelnste des
Lebens wird sich für die nächste
Zeit zusammenschließen mit dem
Größten des Lebens. Heute schon kann
jeder, wenn er nur will, auf
folgende Erscheinungen stoßen.
In anglo-amerikanischen Gegenden -
ich habe das schon früher erwähnt -
hat man von diesem Weltenbrand, von
diesem Weltkrieg schon in den
achtziger Jahren des neunzehnten
Jahrhunderts gesprochen, weil man,
wenn auch in westlich-egoistischer
Weise, aber doch großzügig war und
mit den treibenden Kräften der
Geschichte rechnete. Weiter zurück
ist es von mir noch nicht verfolgt
worden, aber es genügt ja, wenn man
weiß, daß schon in den achtziger
Jahren des neunzehnten Jahrhunderts
in entsprechender Weise in England
von einem Weltkrieg gesprochen
worden ist, und zwar nicht nur, daß
er kommen werde, sondern daß er -
ich führe die Dinge, die gesprochen
worden sind, wörtlich an - führen
werde zu sozialistischen
Experimenten in Mittel- und
Osteuropa, die man sich in
Westeuropa nicht wird gefallen
lassen, weil man dazu nicht den
Boden hergeben will. Das alles sind
Tatsachen. Da spreche ich nicht von
Schuld oder von Verfehlung, und man
muß auch bei den Tatsachen
stehenbleiben. Alles, was bis heute
gekommen ist, hat sich ja aus recht
bedeutsamen Untergründen heraus
entwickelt. Der Anfang des
sozialistischen Experimentes in
Rußland ist ja da. Er ist heute
gescheitert, wie Sie wissen, kann
als gescheitert betrachtet werden.
Seine Verteidiger sind ja immer, wie
die Leute überhaupt sind,
päpstlicher als der Papst, sind
immer leninischer als Lenin; denn
Lenin weiß heute bereits ganz gut,
daß er nicht weiterkommt mit dem,
was er eingebrockt hat. Und warum
kommt er nicht weiter? Weil er
versäumt hat, ein Geistesleben frei
auf sich selbst zu stellen. Will man
mit dem sozialen Leben so weit
gehen, wie Lenin gegangen ist, so
braucht man daneben ein freies
Geistesleben, sonst verknöchert man
für das übrige soziale Leben
bürokratisch in die Unmöglichkeit
hinein. Heute ist bereits durch das
russische Experiment bewiesen, daß
das Geistesleben frei sein muß. Aber
verstehen muß man eine solche
Tatsache. Und wenn man in
Mitteleuropa die Notwendigkeit der
Emanzipation des Geisteslebens,
insbesondere des Schul- und
Unterrichtswesens, nicht wird
verstehen wollen, dann wird ein sehr
schlimmer Geisteskrieg kommen
zwischen Orient und Okzident.
Heute müssen die Engländer, die in
ihrer Politik verhältnismäßig leicht
mit Mitteleuropa fertig geworden
sind, das versäumt hat, über
historische Möglichkeiten und
Impulse nachzudenken, heute müssen
die Engländer sich fragen: Wie
werden wir mit Indien fertig? - Das
braucht nicht unsere Sorge sein,
aber es wird in der nächsten Zeit
eine sehr bedeutsame Sorge der
anglo-amerikanischen Politik sein,
denn die Inder werden eine
Sozialisierung verlangen, aber eine
solche, von der sich die Europäer
kaum etwas träumen lassen. Zunächst
knurren die Magen eines ungeheuer
großen Teiles des indischen Volkes,
zunächst lebt in einem großen Teile
dieses Volkes, geheimnisvoll
unterstützt von all den Dämonen,
welche die Erbschaft uralter
Geistigkeit begleiten, es lebt in
einem großen Teile der indischen
Menschheit der Ruf: «Los von
England!» Und England ist in dem
Augenblick nicht mehr England, wenn
es nicht Indien hat. Aber das wird
nicht ein einfacher Vorgang sein,
das wird ein Vorgang sein, der sich
sehr bedeutsam abspielen wird.
Schläfrige Seelen werden ihn
vielleicht verschlafen. Den
physischen Krieg kann man nicht
verschlafen, aber den Geisteskrieg
zu verschlafen, das werden
vielleicht Menschen doch zustande
bringen; denn sie haben heute eine
so starke Schlafsucht, die
sogenannten Kulturmenschen, daß sie
die wichtigsten Dinge verschlafen.
Aber abspielen wird sich die Sache
doch. Und mit all den Kräften, die
im Innersten der Seelen liegen, wird
der Mensch drinnen-stehen in diesem
Kampfe.
Der, welcher zunächst daran denken
muß, daß wir solchen Zeiten
entgegengehen, das muß der Erzieher
und Unterrichter sein. Und aus dem
Gedanken, aus der Ahnung dessen, was
da kommen wird, werden die stärksten
Impulse hervorgehen müssen, welche
die Pädagogik, welche Erziehung und
Unterricht in der nächsten Zeit
brauchen. Nicht aus sophistischen
Spintisierereien über pädagogische
und methodische Kleinigkeiten,
sondern aus der Erfassung der großen
Kulturströmung der Gegenwart heraus
muß das geboren werden, was
einstrahlen muß in das Unterrichts-
und Erziehungswesen der
allernächsten Zukunft.
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