Collection
ga
191:
Compréhension
sociale à partir des connaissances
de science de l’esprit.
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QUATORZIÈME
CONFERENCE
Dornach, le 14 novembre 1919 |
VIERZEHNTER
VORTRAG,
Dornach, 14.
November 1919
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 013-030 (1972)
03/10/1919 |
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Traducteur:
FG v.01- 15/12/2020 |
Éditeur: SITE |
Les
dernières conférences
vous auront montré
comment l'humain en
arrive à une sorte de
représentation
illusoire du monde
extérieur, comment en
effet ce qui est
généralement compris
comme un contexte
naturel dépend
intérieurement de
l'humanité elle-même,
et comment nous ne
pouvons avoir une
vision réelle du monde
qu'en regardant la
terre, et le monde en
général, dans son
intégralité,
c'est-à-dire en
regardant l'humain
comme une partie de
celui-ci et en
considérant
l'interrelation, le
rapport changeant
de l'humain avec le
monde. Sinon, nous
arriverons toujours à
une abstraction sans être/essence,
à une pure
conception abstraite
du monde minéral, ou
tout au plus du monde
végétal et animal, mais
qui
ne jouent aucun
rôle fort
dans
la façon
actuelle de voir
la nature. <<<<Lorsque
l'on parle du contexte
naturel, on considère
généralement le simple
contexte minéral de la
nature, auquel on
rattache ensuite ce
court épisode, que
l'on appelle
historique, comme une
vérité d'un tout autre
genre. À partir de
cette conception, qui
n'atteint pas vraiment
le niveau de l'humain,
l'humanité doit
abandonner le présent.
Nous avons donné les
raisons pour
lesquelles l'humanité
doit s'écarter de ces
vues qui, comme vous
le savez, se sont
formées avec une
certaine nécessité
depuis trois ou quatre
siècles. Je veux
aujourd’hui seulement
évoquer
pour
autant
que
les humains sont de
plus en plus
dépendants en
rapport à leurs
savoirs
extérieurs,
leurs
connaissances
extérieures,
de leur corps physique
et ses nécessités,
s'ils ne veulent rien
faire pour leur propre
développement, pour la
production d'un savoir
supérieur, qui doit
être attaqué
par la volonté. Il
s’agira de cela
à l'avenir : Soit
l'humanité doit succomber
de ce qu’on
peut
gagner du monde en
restant, j’aimerais
dire,
comme
on est,
comme
on est
né, qu’on
ne veut
pas gagner d'autres
concepts et idées que
ceux que l’on
a justement parce
qu’on se trouve
placer
dans le monde par la
naissance et par
l’éducation ordinaire,
comme
elle
est encore courante
aujourd'hui ; c'est
une possibilité.
L'autre possibilité
est que les humains perdent
l’habitude
de croire qu’on
pourrait
simplement
parce qu’on est
né
en tant qu'humain savoir
tout ce qui est
désirable, juger tout
le
réel et qu’ils
construisent
un véritable
développement de
l'humain, comme c'est
indiqué/évoqué
par
la science de
l’esprit.
Ce serait alors l'autre
chemin.
L'humanité devra
suivre ce dernier
chemin,
sinon la Terre
irait
seulement vers sa
destruction.
Ce que je viens de
dire, on
peut également le
considérer géographiquement
dans une certaine
mesure,
et il alors
cela gagne
une signification toute
particulière pour le
présent.
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01
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Aus
den letzten Vorträgen werden Sie
ersehen haben, wie der Mensch zu
einer Art illusorischer
Vorstellung von der Außenwelt
kommt, wie in der Tat dasjenige,
was als Naturzusammenhang
gewöhnlich aufgefaßt wird,
innerlich abhängig ist von der
Menschheit selbst, und wie wir
nur dadurch eine wirkliche
Weltanschauung gewinnen können,
daß wir die Erde, überhaupt die
Welt in ihrer Ganzheit
betrachten, also so betrachten,
daß wir den Menschen dazugehörig
ansehen und die
Wechselbeziehung, das
Wechselverhältnis des Menschen
zur Welt ins Auge fassen. Sonst
kommen wir immer zu einem
wesenlosen Abstraktum, zu einer
bloßen abstrakten Auffassung der
mineralischen, höchstens noch
der pflanzlichen und der
tierischen Welt, die aber beide
gegenüber der gegenwärtigen
Naturanschauung auch schon keine
starke Rolle mehr spielen. Es
wird, wenn man von dem
Naturzusammenhang spricht, in
der Regel der bloße mineralische
Naturzusammenhang ins Auge
gefaßt, an den man dann diese
kurze Episode, die man die
geschichtliche nennt, als eine
ganz anders geartete Wahrheit
anhängt. Von dieser Auffassung,
die eigentlich nicht bis zum
Menschen herantritt, muß die
Menschheit von der Gegenwart an
abkommen. Wir haben von den
verschiedensten Gesichtspunkten
her die Gründe angeführt, warum
die Menschheit abkommen muß von
diesen Anschauungen, die sich,
wie Sie wissen, ja auch mit
einer gewissen Notwendigkeit
seit drei bis vier Jahrhunderten
herausgebildet haben. Ich will
heute nur soviel erwähnen, daß
die Menschen immer mehr und
mehr mit Bezug auf ihr äußeres
Wissen, auf ihre äußere
Erkenntnis abhängig werden von
ihrem physischen Leib und seinen
Notwendigkeiten, wenn sie nichts
zu ihrer eigenen Entwickelung,
zur Hervorbringung einer höheren
Erkenntnis, die durch den Willen
in Angriff genommen werden muß,
tun wollen. Es wird sich in der
Zukunft darum handeln: Entweder
muß die Menschheit demjenigen
verfallen, was man als
Anschauung von der Welt
gewinnen kann dadurch, daß man,
ich möchte sagen, bleibt, wie
man ist, wie man geboren worden
ist, daß man keine anderen
Begriffe und Ideen gewinnen will
als diejenigen, die man eben hat
dadurch, daß man sich in die
Welt hereingestellt findet durch
die Geburt und durch die
gewöhnliche Erziehung, wie sie
heute noch üblich ist; das ist
die eine Möglichkeit. Die andere
Möglichkeit ist diese, daß die
Menschen abkommen davon zu
glauben, man könne einfach
dadurch, daß man als Mensch
geboren ist, alles
Wünschenswerte wissen, alles
Wirkliche beurteilen, und daß
sie aufbauen eine wirkliche
Entwickelung des Menschen, wie
sie durch die
Geisteswissenschaft angedeutet
ist. Das wäre dann der andere
Weg. Diesen letzteren Weg wird
die Menschheit gehen müssen,
sonst würde die Erde nur dem
Verfall entgegengehen. Man kann,
was ich eben gesagt habe, auch
gewissermaßen geographisch
betrachten, und dann gewinnt es
für die Gegenwart eine ganz
besondere Bedeutung.
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Si
nous remontons
seulement assez loin
dans l’évolution
de la terre, alors
nous
trouvons
que l'humain ne
s'enracine pas dans
l'existence terrestre
elle-même. Vous savez
donc
qu'avant
l’évolution
terrestre, l'humain a
connu un long
développement
antérieur. Vous
trouverez cette
évolution décrite dans
mon "Science secrète
en esquisse".
Vous savez que
l'humain a été ramené,
pour ainsi dire, à une
existence purement
spirituelle et qu'il
est descendu de cette
existence purement
spirituelle à une
existence sur terre.
Or il est vrai qu'avec
cette descente de
l'humain dans
l'existence terrestre,
l'humanité a emporté
avec elle une
connaissance
généralisée, on
pourrait l'appeler
héréditaire, une
sagesse primordiale,
une sagesse
héréditaire ; une
sagesse qui était
telle qu'elle était en
fait une sagesse
uniforme pour toute
l'humanité. Vous
trouverez une
description détaillée
de ces choses dans mon
cycle de conférences
"La mission des âmes particulières
de
peuple" à Kristiania.
Ce savoir héréditaire
était donc unifié.
Lorsque je parle de
connaissances, je
comprends non
seulement ce que l'on
appelle habituellement
ainsi
dans le domaine de la
science, mais aussi
tout ce que l'humain
peut prendre
en lui
dans son monde de
l'âme en tant que façon
de voir
son environnement
mondial et de sa vie.
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02
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Wenn
wir nur weit genug zurückgehen
in die Erdenentwickelung, dann
finden wir, wie der Mensch nicht
im irdischen Dasein selber
wurzelt. Sie wissen ja, daß der
Mensch vor der irdischen
Entwickelung eine lange
vorherige Entwickelung
durchgemacht hat. Sie finden
diese Entwickelung in meiner
«Geheimwissenschaft im Umriß»
beschrieben. Sie wissen, daß
der Mensch dann wiederum
gewissermaßen zurückgenommen
worden ist in ein rein geistiges
Dasein und aus diesem rein
geistigen Dasein
heruntergestiegen ist zum
Erden-dasein. Nun ist es in der
Tat so, daß mit diesem
Heruntersteigen des Menschen ins
Erdendasein von der Menschheit
mitgenommen worden ist ein
ausgebreitetes, man kann es
nennen Erbwissen, eine
Urweisheit, eine Erbweisheit;
eine Weisheit, die so war, daß
sie eigentlich für die ganze
Menschheit eine einheitliche
war. Im einzelnen finden Sie
diese Dinge geschildert in
meinem Vortragszyklus «Die
Mission einzelner Volksseelen»
in Kristiania. Dieses Erbwissen
war also ein einheitliches. Ich
verstehe, indem ich vom Wissen
rede, jetzt nicht bloß
dasjenige, was man gewöhnlich
innerhalb der Wissenschaft so
nennt, sondern alles dasjenige,
was der Mensch überhaupt in
seine Seelenwelt als eine
Anschauung von seiner
Weltumgebung und von seinem
Leben aufnehmen kann.
|
Aujourd'hui,
ce savoir primordial
est devenu plus
spécifique. Il est
devenu si spécifique
qu'il est devenu
différent selon les
différents territoires
de la terre. Si vous
regardez de
l'extérieur ce qu'on
appelle la culture des
différents peuples de
la terre - ou mieux
encore, si vous
regardez les
différents chapitres
de notre science de
l’esprit
où la question est
traitée - vous pouvez
vous dire : ce que les
humains
des différents peuples
ont connu a toujours
été différent. On peut
distinguer une culture
indienne, une culture
chinoise, une culture
japonaise, une culture
européenne, et dans la
culture européenne à
nouveau spécifiée pour
les différents
territoires européens,
puis une culture
américaine et ainsi de
suite.
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03
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Nun
hat sich dieses Urwissen
spezifiziert. Es hat sich so
spezifiziert, daß es verschieden
geworden ist je nach den
verschiedenen Territorien der
Erde. Wenn Sie das äußerlich
betrachten, was man die Kultur
der verschiedenen Erdenvölker
nennt — besser noch können Sie
das überschauen, wenn Sie die
verschiedenen Kapitel unserer
Geisteswissenschaft zu Hilfe
nehmen, wo die Sache behandelt
wird —, können Sie sich sagen :
Was die Menschen der
verschiedenen Völkerschaften
gewußt haben, war von jeher
verschieden. Sie können
unterscheiden eine indische
Kultur, eine chinesische Kultur,
eine japanische Kultur, eine
europäische Kultur, und in der
europäischen Kultur wiederum
spezifiziert für die einzelnen
europäischen Territorien, dann
eine amerikanische Kultur und so
weiter.
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Si
vous vous demandez :
comment la sagesse
héréditaire et primale
en est-elle venue à
cette spécification,
comment est-elle
devenue de plus en
plus différenciée ? -
vous pourrez alors
vous donner comme
réponse : là
étaient fautives les
conditions/rapports
internes, les
dispositions internes
des
peuples.
- Mais pour
l’essentiel,
se
montrent
toujours des
adaptations de ces
conditions intérieures
des peuples aux
conditions extérieures
de la Terre.
Et on
reçoit
au moins une image
de la différenciation
lorsque vous essayez
de trouver le pendant
entre ce qui est,
disons, la culture
indienne et les
caractéristiques
géographiques
climatiques du pays
indien. De la même
manière, on se fait
une idée de la
spécificité de la
culture russe quand on
regarde le pendant
de l'être humain russe
avec sa terre. On peut
maintenant dire qu’en
rapport à ces conditions,
l'humanité
contemporaine, comme
elle l'est à bien des
égards, est dans une
sorte de crise. -
Cette dépendance de
l'humain à l'égard de
ses territoires est
devenue
progressivement la
plus grande pensable
au XIXe siècle. Toutefois,
les humains se sont
émancipés, émancipés
de leurs territoires
avec leur conscience,
c'est exact
; mais ils sont quand
même devenus
plus dépendants de
leurs territoires à cause
de cela.
On peut le constater
lorsqu'on compare, par
exemple, la façon dont
un Grec se tenait
à
l'ancienne Grèce et la
façon dont, par
exemple, un Anglais
moderne ou un Allemand
se tient toujours à
ses pays. Les Grecs
avaient encore
beaucoup dans leur
culture, dans leur
éducation, de la
sagesse primordiale.
Ils étaient peut-être
physiquement plus
dépendants de leur
territoire grec que
les humains
d'aujourd'hui ne le
sont de leur
territoire. Mais cette
dépendance plus forte
a été levée, a été
allégée par l'être
intérieur empli
avec la sagesse
primordiale, avec le
savoir
primordial. Ce savoir
primordial
s'est progressivement
effacé pour
l'humanité. Nous
pouvons clairement
montrer comment vers
le milieu du 15e
siècle, la
compréhension
immédiate de certaines
sagesses primordiales
a cessé, et comment
même les traditions de
ces sagesses
primordiales se sont
progressivement
asséchées au 19e
siècle.
Artificiellement, je
dirais, comme les
plantes dans les
serres, la sagesse
primitive est encore
conservée dans toutes
sortes de sociétés
secrètes, qui en font
parfois de très
mauvaises choses. Mais
ces sociétés secrètes
ont conservé la
sagesse primordiale au
XIXe siècle - au
XVIIIe siècle, c'était
autre chose - de telle
sorte qu'on peut dire
qu'elles sont, en
quelque sorte, comme
les plantes dans les
serres. Après tout,
qu'est-ce que les
symboles maçonniques
d'aujourd'hui ont à
voir d’autre
avec
la sagesse primordiale
dont ils sont issus, que
ce que
les plantes plantées
dans des serres ont
à voir avec
celles qui poussent
dans la nature ? Les
symboles maçonniques
n'ont pas une
fois tant
à voir avec la sagesse
primitive que
celles-ci.
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04
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Wenn
Sie sich fragen: Wodurch ist die
Erb- und Urweisheit zu dieser
Spezifizierung gekommen, wodurch
ist sie immer mehr und mehr
differenziert worden? — so
werden Sie sich zur Antwort
geben können: Da waren schuld
daran die inneren Verhältnisse,
die inneren Anlagen der Völker.
— Aber im wesentlichen zeigen
sich immer Anpassungen dieser
inneren Verhältnisse der Völker
an die äußeren Verhältnisse der
Erde. Und man bekommt wenigstens
ein Bild über die
Differenzierung, wenn man
versucht, den Zusammenhang zu
finden zwischen dem, was, sagen
wir, indische Kultur ist und der
klimatischen geographischen
Beschaffenheit des indischen
Landes. Ebenso bekommt man eine
Vorstellung von dem Spezifischen
der russischen Kultur, wenn man
den Zusammenhang des russischen
Menschen mit seiner Erde
betrachtet. Nun kann man sagen:
In bezug auf diese Verhältnisse
befindet sich die gegenwärtige
Menschheit, wie sie es in so
vieler Beziehung ist, in einer
Art Krisis. — Diese Abhängigkeit
des Menschen von seinen
Territorien ist im 19.
Jahrhundert allmählich die
denkbar größte geworden.
Allerdings, die Menschen haben
sich emanzipiert, mit ihrem
Bewußtsein emanzipiert von
ihren Territorien, das ist
richtig; aber sie sind deshalb
doch abhängiger geworden von
diesen ihren Territorien. Man
kann das sehen, wenn man
vergleicht, wie, sagen wir, noch
ein Grieche zu dem alten
Griechenland stand, und wie etwa
ein moderner Engländer oder
noch der Deutsche zu seinen
Ländern steht. Die Griechen
hatten noch vieles in ihrer
Kultur, in ihrer Bildung von der
Urweisheit. Sie waren vielleicht
physisch stärker abhängig von
ihrem griechischen Territorium,
als die heutigen Menschen von
ihrem Territorium abhängig
sind. Aber diese stärkere
Abhängigkeit wurde aufgehoben,
wurde gemildert durch das innere
Erfülltsein mit der Urweisheit,
mit dem Urwissen. Dieses
Urwissen ist allmählich für die
Menschheit verglommen. Wir
können ganz deutlich nachweisen,
wie um die Mitte des 15.
Jahrhunderts das unmittelbare
Verständnis für gewisse
Urweistümer aufhört, und wie
selbst die Traditionen dieser
Urweistümer im 19. Jahrhundert
allmählich versiegen. Künstlich
werden ja, ich möchte sagen,
wie Pflanzen in den
Treibhäusern, die Urweisheiten
noch aufbewahrt in allerlei
Geheimgesellschaften, die
manchmal sehr Schlimmes damit
treiben. Aber diese
Geheimgesellschaften bewahrten
die Urweisheit im 19.
Jahrhundert so auf — im 18.
Jahrhundert war es noch etwas
anderes —, daß man sagen kann,
sie sind gleichsam wie Pflanzen
in Treibhäusern. Was haben
schließlich die
Freimaurersymbole heute noch mit
der Urweisheit, aus der sie
stammen, anderes zu tun, als die
in Treibhäusern gepflanzten
Pflanzen mit den in der freien
Natur wachsenden Pflanzen ?
Nicht einmal so viel wie diese
mit jenen haben die Symbole der
Freimaurer mit der Urweisheit
noch zu tun.
|
Mais
tout
de suite
parce que les humains
perdent leur
imprégnation
intérieure à la
sagesse primitive, ils
deviennent encore plus
dépendants de leurs
territoires. Et sans
qu'à
nouveau un
trésor de vérités
spirituelles à
développer librement
soit à nouveau
conquis, les humains
se différencieraient
complètement sur la
terre d’après
leurs territoires.
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05
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Aber
gerade dadurch, daß die Menschen
das innere Durchdrungen-sein mit
der Urweisheit verlieren, werden
sie erst recht abhängig von
ihren Territorien. Und ohne daß
wiederum errungen würde ein frei
zu entwickelnder Schatz von
Geisteswahrheiten, würden die
Menschen über die Erde hin ganz
sich differenzieren nach ihren
Territorien.
|
Nous
pouvons en effet, j’aimerais
dire, distinguer trois
types, que nous avons
déjà distingués
d'autres points de
vue. Aujourd'hui, nous
pouvons dire que si
les impulsions
spirituelles-scientifiques
ne se répandaient pas
dans le monde,
l'Occident ne ferait
qu'affirmer des
vérités économiques,
qui, après tout,
peuvent produire bien
d'autres choses hors
de leur sein. Mais la
pensée économique, les
idées économiques
seraient l'essentiel.
De l'Orient viendrait
ce qui est
essentiellement des
vérités spirituelles.
L'Asie se limitera de
plus en plus, même si
c'est peut-être à des
vérités très
décadentes, quand
même
spirituelles. L'Europe
centrale cultiverait plus
le domaine
intellectuel. Et cela
se
ferait
particulièrement valoir,
lié
avec une certaine
tradition des temps
anciens, lié
avec ce qui souffle
par-dessus
de l'Ouest de vérités
économiques, et ce souffle
de l'Est de vérités
spirituelles. Mais les
humains qui vivraient
sur
ces trois grands types
de l’articulation/du
membrement
de la terre, se spécifieraient
de plus en plus selon
cette direction. La
tendance de notre présent
vise absolument
à amener
à
régner cette
spécification de
l'humanité.
On peut dire, et je
vous demande/prie
de prendre cela bien,
bien
au sérieux : Si un
impact scientifique
spirituel ne
s’imposait pas au
monde, l'Est
deviendrait
progressivement
totalement incapable
de gérer une
économie propre, de
développer de
la
pensée économique.
L'Est viendrait
seulement en situation
de
produire, c'est-à-dire
cultiver directement
la terre, transformer
directement les
produits naturels avec
les outils livrés
par l'Ouest. Mais tout
ce qui gère
à
partir de la raison synthétique
humaine
se développerait en
Occident. Et de ce
point de vue, la
catastrophe de la
guerre mondiale qui
vient de se terminer
n'est que le début de
la tendance -
j'utiliserai une
expression populaire -
à pénétrer
économiquement l'Est à
partir de l'Ouest,
c'est-à-dire à faire
de l'Est une zone où
les humains
travaillent, et de
l'Ouest une zone où
les humains
travaillent avec ce
que l'Est travaille à
partir de la nature. -
Où
en cela est
une frontière entre
l'Est et l'Ouest, il
n'est pas nécessaire
de le fixer, car c'est
quelque chose de
variable.
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06
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Wir
können da in der Tat, ich möchte
sagen, drei Typen
unterscheiden, die wir von
anderen Gesichtspunkten aus ja
schon unterschieden haben. Wir
können heute sagen : Wenn nicht
geisteswissenschaftliche
Impulse sich in der Welt
ausbreiten, würden von Westen
herüber nur geltend gemacht
werden wirtschaftliche
Wahrheiten, die ja aus ihrem
Schoße manches andere auch
hervorbringen können. Aber das
wirtschaftliche Denken, die
wirtschaftlichen Vorstellungen
würden das Wesentliche sein. Es
würde vom Osten herüber
dasjenige kommen, was im
wesentlichen geistige Wahrheiten
wären. Asien wird immer mehr und
mehr, wenn auch vielleicht auf
sehr dekadente, so doch auf
geistige Wahrheiten sich
beschränken. Mitteleuropa würde
mehr das intellektuelle Gebiet
pflegen. Und das würde sich ja
ganz besonders geltend machen,
verbunden mit etwas Tradition
von alten Zeiten her, verbunden
mit dem, was herüberweht aus dem
Westen von wirtschaftlichen
Wahrheiten, und was herüberweht
aus dem Osten von geistigen
Wahrheiten. Die Menschen aber,
die über diese drei Haupttypen
der Erdengliederung hin leben
würden, würden sich immer mehr
und mehr nach dieser Richtung
spezifizieren. Die Tendenz
unserer Gegenwart zielt durchaus
darauf hin, diese Spezifizierung
der Menschheit tatsächlich zur
Herrschaft zu bringen. Man kann
sagen, und ich bitte, das recht,
recht ernst zu nehmen: Würde
nicht ein
geisteswissenschaftlicher
Einschlag die Welt durchsetzen,
so würde der Osten allmählich
ganz unfähig werden, eine eigene
Wirtschaft zu treiben,
wirtschaftliches Denken zu
entwickeln. Der Osten würde nur
in die Lage kommen zu
produzieren, das heißt,
unmittelbar den Boden zu
bebauen, unmittelbar
Naturprodukte zu verarbeiten mit
den Werkzeugen, die geliefert
werden von dem Westen. Aber
alles dasjenige, was von der
menschlichen Vernunft aus
wirtschaftet, würde sich im
Westen entwickeln. Und von
diesem Gesichtspunkte aus
angesehen, ist die eben
abgelaufene
Weltkriegskatastrophe nichts
anderes als der Anfang zu der
Tendenz — ich will in einem
beliebten Ausdruck sprechen —,
den Osten von dem Westen aus
wirtschaftlich zu durchdringen;
das heißt, den Osten zu einem
Gebiet zu machen, in dem die
Leute arbeiten, und den Westen
zu einem Gebiet zu machen, in
dem gewirtschaftet wird mit
demjenigen, was der Osten aus
der Natur heraus arbeitet. — Wo
dabei die Grenze zwischen dem
Osten und dem Westen ist, das
braucht nicht festgesetzt zu
werden, denn das ist etwas
Variables.
|
Si
la tendance qui règne
actuellement
irait-elle plus loin,
si elle n’était
spirituellement
imposée,
ainsi
sans
aucun doute – on
a seulement besoin de
l’exprimer
hypothétiquement
– devra
apparaître que
tout l'Est deviendrait
un objet
d'exploitation
économique pour
l'Ouest. Et on verrait
ce cours de
développement pour ce
qui est donné pour
l'humanité de
la
Terre.
On
le
considérerait
comme le
plus juste et le
plus évident. Il n'y a
pas d'autre moyen que
d'amener
dans cette tendance ce
qui ne fait pas de la
moitié de l'humanité
des Hilotes,
et de l'autre moitié
de l'humanité des
utilisateurs de ces Hilotes,
que de pénétrer la
terre avec de
la
spiritualité commune à
conquérir
à nouveau.
|
07
|
Ginge
die heute herrschende Tendenz
weiter, würde sie nicht geistig
durchsetzt, so würde ganz
zweifellos — man braucht es nur
hypothetisch auszusprechen — das
entstehen müssen, daß der ganze
Osten wirtschaftlich ein
Ausbeutungsobjekt würde für den
Westen. Und man würde diesen
Gang der Entwickelung für
dasjenige ansehen, was das
Gegebene für die Erdenmenschheit
ist. Man würde es als das ganz
Gerechte und Selbstverständliche
ansehen. Es gibt kein anderes
Mittel, in diese Tendenz das
hineinzubringen, was nicht die
halbe Menschheit zu Heloten, die
andere Menschheit zu Benützern
dieser Heloten macht, als die
Erde mit der wiederum zu
erringenden gemeinsamen
Geistigkeit zu durchdringen.
|
Quand
on
exprime
ces choses, l'humain actuel
les repousse encore volontiers
loin de lui. L'humain
actuel
n'est que trop enclin
à repousser ces choses
d'un geste de la main,
pour la simple raison
qu'il est
extérieurement
inconfortable pour lui
de se confronter à la
vraie réalité
aujourd'hui. L’humain
se dit : "Même si la
pénétration économique
de l'Est se produit, cela
n’ira donc pas
si vite
que
je le
vive encore.
- Ceux qui ont des
enfants pensent
déjà
plus sérieusement pour
leurs enfants, mais
ils s’embrouillent
donc alors
un peu par la
perspective de temps
meilleurs et autres.
Mais pour approfondir
la question, il faut
savoir qu'il n'y a pas
d'autre moyen de
façonner l'avenir de
l'humanité que de
pénétrer la Terre
non seulement
économiquement, mais
aussi spirituellement
- ces
pensées
très peu d’humains se
les font par une
certaine
commodité.
On peut dire que
l'humanité a reçu de
trois côtés la
configuration actuelle
de sa vie culturelle.
Et il est extraordinairement
intéressant de
saisir une fois de l’œil
ces trois aspects de
la vie culturelle
terrestre, particulièrement
pour
notre
tâche que nous voulons
nous fixer dans ces
conférences.
|
08
|
Wenn
man diese Dinge ausspricht, so
stößt sie der heutige Mensch
noch gern von sich weg. Der
heutige Mensch ist nur zu
geneigt, diese Dinge mit einer
Handbewegung von sich zu
schieben, aus dem einfachen
Grunde, weil es ihm äußerlich
unbequem ist, sich der wahren
Wirklichkeit heute
gegenüberzustellen. Der Mensch
sagt sich: Nun, wenn auch die
wirtschaftliche Durchdringung
des Ostens geschieht, so
schnell wird es ja doch nicht
gehen, daß ich es noch erlebe. —
Diejenigen, die Kinder haben,
die denken zwar dann schon etwas
ernster für ihre Kinder, aber
sie benebeln sich ja dann doch
am liebsten ein bißchen damit,
daß vielleicht wieder bessere
Zeiten kommen und dergleichen.
Aber darauf im Innersten
einzugehen: daß es kein anderes
Mittel gibt, die Zukunft der
Menschheit menschenwürdig zu
gestalten, als die Erde nicht
nur wirtschaftlich, sondern auch
geistig zu durchdringen — diesen
Gedanken machen sich aus einer
gewissen Bequemlichkeit heraus
doch die allerwenigsten
Menschen. Man kann sagen, daß
von drei Seiten her die
Menschheit die gegenwärtige
Konfiguration ihres Kulturlebens
erhalten hat. Und es ist
außerordentlich interessant,
gerade diese drei Seiten des
irdischen Kulturlebens einmal
ins Auge zu fassen, besonders
für unsere Aufgabe, die wir uns
in diesen Vorträgen jetzt
stellen wollen.
|
Voyez-vous,
quand
on
regarde le territoire/domaine
de la Terre
d'est en ouest, alors
on doit
dire ce qui
suit
: tout ce que
l'humanité a comme
certaines
bases
de vérités éthiques,
de vérités morales,
elle l’a
quand même
de l'Orient. La forme
dans
laquelle l'Orient a
autrefois
développé
simultanément
ses
principes éthiques avec
une façon
générale/universelle
de
voir le
monde, la forme de la
cosmologie générale,
et ainsi
de suite, elle
a été perdue. Mais,
comme un vestige de la
pensée et des
sentiments orientaux,
une certaine éthique
est restée. De ce
point de vue, lisez
les discours de
Rabindranath Tagore
rassemblés sous le
titre "Nationalisme".
Vous verrez qu'il ne
reste presque rien des
grands enseignements
de sagesse cosmique
qui vivaient autrefois
dans les
âmes tranquilles
des humains en Orient.
Mais : c'est extraordinairement
intéressant. Celui qui
lis
avec compréhension ces
discours de Tagore,
rassemblés sous le
titre "Nationalisme",
il
se dira:
le pathos moral qui y
vit
- et c'est là le
principal
de ces discours -, la
volonté éthique qui
les habite, la
critique morale sévère
qui est faite de tout
le mécanisme
individuel de
l'Occident, le
mécanisme politique
encore pire de
l'Occident, l'éthos
qui habite ces
discours de Tagore,
tout cela ne pourrait
être dit sans que
l'ancienne sagesse
primordiale de l'Asie
soit derrière, même si
elle ne vit plus extérieurement
dans
notre conscience
aujourd'hui. Avec la
sagesse qui a été créée
des étoiles, les
vérités morales ont
été abreuvée
qui
résonne depuis
l’Orient,
quand parlent de
telles gens que ce
Rabindranath Tagore.
Et quand
on n'examine
pas tout
avec
des préjugés, mais entièrement
impartial,
ce qui s'est développé
en Europe centrale et
en Occident en matière
d'éducation/de
formation,
ainsi
on
doit
dire : ce
qui vivait
là, que
ce
soit chez
les
philosophes
ou non-philosophes,
que
ce soit chez les
humains
les
plus simples,
que
ce soi chez le
cultivé,
ce qui abreuve
éthiquement
et moralement les humains
du centre et de
l'Ouest du
domaine de
la terre, tout s'est au
fond instillé
du
règne de
l'Asie, de l'Orient.
L'Orient est le
véritable pays
d’origine
de l'éthos, de
l'éthique.
|
09
|
Sehen
Sie, wenn man das Erdengebiet
von Osten gegen Westen hin
überblickt, so muß man folgendes
sagen: Alles dasjenige, was die
Menschheit als einen gewissen
Grundstock von ethischen
Wahrheiten, von sittlichen
Wahrheiten hat, das hat sie eben
doch vom Orient. Die Form, in
welcher der Orient einstmals mit
einer allgemeinen
Weltanschauung zugleich seine
ethischen Prinzipien entwickelt
hat, die Form der allgemeinen
Kosmologie und so weiter, sie
ist verlorengegangen. Aber
geblieben ist, wie ein Rest des
orientalischen Denkens und
Empfindens, eine gewisse Ethik.
Lesen Sie einmal von diesem
Gesichtspunkte aus die Reden,
die Rabindranath Tagore gehalten
hat, die gesammelt sind unter
dem Titel «Nationalismus». Sie
werden sehen, darin ist kaum
noch etwas zu finden von den
großen kosmischen
Weisheitslehren, die einstmals
im Osten in den Menschengemütern
gelebt haben. Aber: es ist
außerordentlich interessant.
Wer mit Verständnis diese unter
dem Titel «Nationalismus»
gesammelten Reden des Tagore
liest, der wird sich sagen: Das
sittliche Pathos, das darin
lebt — und das ist bei diesen
Reden sogar die Hauptsache —,
der ethische Wille, der darinnen
lebt, diese herbe sittliche
Kritik, die geübt wird an dem
ganzen individuellen
Mechanismus des Westens, die
geübt wird an dem noch
schlimmeren politischen
Mechanismus des Westens, das
alles, was lebt an Ethos in
diesen Reden des Tagore, das
alles könnte nicht gesagt
werden, ohne daß dahintersteht,
wenn es auch heute äußerlich
im Bewußtsein nicht mehr
lebt, die alte Urweisheit
Asiens. Mit der Weisheit, die
aus den Sternen geschöpft worden
ist, wurden getränkt die
sittlichen Wahrheiten, die aus
dem Orient herüberklingen, wenn
solche Leute reden wie dieser
Rabindranath Tagore. Und wenn
man nicht mit Vorurteilen,
sondern ganz unbefangen alles
prüft, was sich an Bildung in
Mitteleuropa und im Westen
entwickelt hat, so muß man
sagen: Was da lebte, sei es bei
den Philosophen oder
Nichtphilosophen, sei es bei den
einfachsten Menschen, sei es
beim Durchgebildeten, dasjenige,
was ethisch-sittlich die
Menschen des mittleren und des
westlichen Erdengebietes
durchtränkt, das ist alles im
Grunde genommen
herausgeträufelt aus Asiatentum,
aus dem Orient. Der Orient ist
die eigentliche Heimat des
Ethos, der Ethik.
|
Si
nous jetons
un coup d’œil
vers
l'Ouest,
dont la culture s'est,
j’aimerais
dire,
déroulée devant
les yeux de
l'histoire, nous
voyons comment entre
plus en considération
le traitement/l’élaboration
intellectuelle
à la mesure de la
raison analytique de
manifestation du
malheur, ce qui se
rapporte au principe
d'utilité. C'est un
grand contraire/opposition
que
l'humanité devrait en
fait s’amener
à la
conscience,
entre ce qui vit comme
le pathos dans les
discours de
Tagore
et ce qui vit dans
tout ce qui est formé
en Occident comme
point de vue de l’utilisation,
de
l'utilité.
|
10
|
Wenn
wir nach dem Westen blicken,
dessen Kultur sich ja, ich
möchte sagen, vor den
geschichtlichen Augen abgespielt
hat, so sehen wir, wie da mehr
das verstandesmäßige
intellektuelle Verarbeiten der
Weherscheinungen in Betracht
kommt, dasjenige, was sich auf
das Nützlichkeitsprinzip
bezieht. Es ist ein großer
Gegensatz, den sich eigentlich
die Menschheit zum Bewußtsein
bringen müßte, zwischen so
etwas, was lebt als Pathos in
den Reden des Tagore, und
demjenigen, was lebt in
alledem, was im Westen
ausgebildet wird als der
Nützlichkeits-, als der
Utilitätsstandpunkt.
|
Si
l'on voulait parler de
manière radicale, il
faudrait dire :
quelque chose comme,
disons, des
philosophes comme John
Stuart Mill ou des
économistes nationaux
comme Adam Smith ou
d’intellectualiste
philosophique
comme Bergson, quelque
chose comme cela reste
pour l'Asiatique, même
s'il essaie de le
comprendre, quelque
chose qui repose
pleinement
en dehors de son être.
Il peut le
considérer
comme un fait
intéressant quelque
chose de
tel
soit
aussi
dit par des
humains, mais il ne
sera jamais tenté de
produire de telles
choses, qui font
référence à l'utilité
humaine extérieure, à
partir de son propre
être. L'Asiatique
méprise profondément
l'être européen et
américain, car il
adopte partout le
point de vue de
l'utilité, qui peut seulement
être
maîtrisé par
l'intellect, avec
la
raison analytique.
Et
ainsi est aussi venu
que les sortes
de pensées et de
représentation liée
à l'idée d'"utilité"
sont avant tout le
produit de l'Ouest.
|
11
|
Wenn
man radikal sprechen möchte,
müßte man sagen : So etwas wie
bei, sagen wir Philosophen wie
John Stuart Mill oder
Nationalökonomen wie Adam Smith
oder intellektualisch
Philosophisches wie bei Bergson,
so etwas bleibt für den Asiaten,
selbst wenn er es zu verstehen
sucht, etwas, was völlig
außerhalb seines Wesens liegt.
Er kann es als eine interessante
Tatsache auffassen, daß so etwas
auch von Menschen gesagt wird,
aber er wird niemals versucht
sein, derlei Dinge, die sich auf
die äußere menschliche
Nützlichkeit beziehen, aus
seinem eigenen Wesen
hervorzubringen. Der Asiate
verachtet gründlich das
europäische und amerikanische
Wesen, weil es ihm überall den
Nützlichkeitsstandpunkt
entgegenbringt, der nur mit dem
Intellekt, mit dem Verstande
beherrscht werden kann. Und so
ist es auch gekommen, daß die
mit der Idee «Nützlichkeit»
verbundenen Denk-und
Vorstellungsarten vor allen
Dingen das Produkt des Westens
sind.
|
Comme
auparavant, j'ai rendu
attentif à
ce que,
la sagesse primitive a
été spécifiée de
par
la terre d’après
les
peuples, ainsi
nous pouvons
maintenant distinguer
les grands types : Le
type éthique à l'Est,
à l'Orient, le type
d'utilité
intellectualiste en
Occident,
à l'Ouest. Entre les
deux, il y a toujours
ce que j’aimerais
appeler le troisième
type, le type
esthétique. Le
type esthétique qui
essaie de faire
passer, de faire
passer. Le type
esthétique est en fait
autant une
caractéristique de
l'Europe centrale que
le type éthique de
l'Orient, et le type
utilitaire,
intellectualiste, de
l'Occident.
|
12
|
Wie
ich vorhin darauf aufmerksam
gemacht habe, daß sich über die
Erde hin nach Völkern die
Urweisheit spezifiziert hat, so
können wir jetzt die großen
Typen unterscheiden: Den
ethischen Typus im Osten, im
Orient, den
intellektualistischen
Utilitätstypus im Okzident, im
Westen. Dazwischen sucht sich
immer das durchzudrücken,
durchzudrängen, was ich nennen
möchte den dritten Typus, den
ästhetischen Typus. Der
ästhetische Typus ist eigentlich
ebenso Mitteleuropa eigen, wie
dem Orient eigen ist der
ethische Typus, wie dem Okzident
eigen ist der utilitarische,
intellektualistische Typus.
|
On
a seulement besoin
de se souvenir d'une
apparition pour
pouvoir prouver à
partir de faits
extérieurs comment le
type esthétique de
l'être humain veut
s'affirmer, surtout
depuis l'Europe
centrale. Tandis
qu'à l'Ouest, la
Révolution française
fait rage d'un côté,
mais portait
ses fruits de
l’autre,
l'Est était
pris dans des rêves
spirituels, voyons
comment, par exemple,
Schiller écrit ses
"Lettres sur
l'éducation esthétique
de l'humain". Elles
se
rattachent
directement à la
Révolution française ;
mais elles
veulent résoudre le
problème que la
Révolution française a
soulevé politiquement,
d'une manière purement
humaniste, humaine. Elles
veulent faire purement
intérieurement
de l'humain un être
humain libre. Et il
est intéressant que
toute l'approche de
Schiller dans les
"Lettres esthétiques"
repose sur ce
qu'il rejette
l'intellectualiste, le
point de vue purement
d’utilité
d'un côté,
et le point de vue
purement éthique de
l'autre.
Voyez-vous,
le point de vue purement
éthique
quelqu’un
l’a
aussi une
fois rationalisé,
intellectualisé. Tout
dans le monde est
guidé par diverses
métamorphoses, et
puis cela
apparaît dans
une forme tout
autre.
Ainsi, le point de vue
éthique de l'Orient
n'est bien
certainement pas
intellectualiste, mais
on
peut aussi le
saisir
comme l'intellect, on
peut l’intellectualiser,
le
"königsbergisé", alors
il est kantien. Cela a
été là,
et de
Kant
provient
ce beau
dicton : "Devoir, toi
grand et sublime nom,
qui ne saisit
en toi
rien de populaire/d’apprécié
qui conduise
à soi quelque chose
d’enjôleur,
mais
réclame de la
soumission...", nommément
de
la soumission à la
moralité.
Schiller a déclaré là
contre :
"J'aime servir mes
amis, mais quand
même malheureusement
je le fais avec
inclination,/Et ainsi
cela m'enquiquine
souvent que je ne sois
pas vertueux".
Schiller, en tant que
véritable/correct
Européen central, ne
pouvait pas absorber
cette
intellectualisation
kantienne, königsbergienne
de l'éthique. Pour
lui, l'humain n'était
pas un être humain à
part entière qui devait
d'abord se soumettre
au devoir pour faire
son devoir. Pour lui,
l'humain était un être
humain à part entière
qui ressentait en lui
l'envie de faire ce
qui est
le
pleinement
moral. C’est
pourquoi
Schiller rejeta
le rigorisme éthique
de Kant. Justement
ainsi
il rejeta
aussi
le principe purement
intellectuel
d'autorité, et il a vu
dans la production et
la jouissance du
beau, c'est-à-dire
dans le comportement
esthétique de
l'humain, la plus
haute expression libre
de la nature humaine.
Il a écrit ses
"Lettres esthétiques",
aimerait-on
dire, comme une
description de
la personne
de Goethe. Il s’était
donc difficilement résolu
à la
reconnaissance de
Goethe. Schiller est parti
d'une envie/jalousie
et d'une réticence
intérieure à l'égard
de Goethe. On pourrait
dire : pour
Schiller, il y a eu
une époque de sa
jeunesse où la salive
dans sa bouche
devenait toujours
amère quand on parlait
de Goethe. Ensuite,
ils ont appris à se
connaître. Mais ils
ont alors appris non
seulement à se
respecter, mais aussi
à se fondre réciproquement
l’un dans l’autre. Et
alors
Schiller a écrit ses
"Lettres sur
l'éducation esthétique
de l'humain" comme une
biographie spirituelle,
comme une
caractéristique spirituelle
de Goethe. Tout ce qui
est écrit dans ces
"Lettres esthétiques"
n'aurait jamais pu
être écrit si Goethe
n'avait pas montré à
Schiller l'exemple de
ce qui y est écrit.
|
13
|
Man
braucht nur an eine Erscheinung
zu erinnern, um auch aus äußeren
Tatsachen den Beweis erbringen
zu können, wie gerade aus
Mitteleuropa heraus der
ästhetische Typus des
Menschenwesens sich geltend
machen will. Während im Westen
die Französische Revolution
einerseits wütete, andererseits
ihre Früchte trug, der Osten in
spirituellen Träumen befangen
war, sehen wir, wie zum Beispiel
Schiller seine « Briefe über
die ästhetische Erziehung des
Menschen» schreibt. Sie knüpfen
direkt an die Französische
Revolution an; aber sie wollen
das Problem, das die
Französische Revolution
politisch aufgeworfen hat, rein
humanistisch, menschlich lösen.
Sie wollen den Menschen rein
innerlich zu einem freien
Menschen machen. Und
interessant ist es, daß die
ganze Betrachtungsweise
Schillers in den «Ästhetischen
Briefen» darauf beruht, daß er
auf der einen Seite den
intellektualistischen, den
reinen Nützlichkeitsstandpunkt
abweist, auf der anderen Seite
ebenso den bloßen ethischen
Standpunkt. Sehen Sie, den
ethischen Standpunkt hat auch
einmal einer rationalisiert,
intellektualisiert. Alles in
der Welt wird durch verschiedene
Metamorphosen geleitet, und dann
erscheint es in einer ganz
anderen Form. So ist der
ethische Standpunkt des Orients
ganz gewiß nicht
intellektualistisch, aber man
kann ihn auch wie den Intellekt
auffassen, man kann ihn
intellektualisieren,
«königsbergisieren », dann ist
er Kantisch. Das ist dagewesen,
und von Kant rührt ja jener
schöne Ausspruch her: «Pflicht !
du erhabener großer Name, der du
nichts Beliebtes, was
Einschmeichelung bei sich führt,
in dir fassest, sondern
Unterwerfung verlangst ...»,
nämlich Unterwerfung unter die
Sittlichkeit. Schiller sagte
dagegen: «Gerne dien' ich den
Freunden, doch tu' ich es leider
mit Neigung, / Und so wurmt es
mir oft, daß ich nicht
tugendhaft bin.» Schiller konnte
als der richtige
mitteleuropäische Mensch nicht
in sich aufnehmen diese
kantische, die königsbergische
Intellektualisierung der Ethik.
Für ihn war der Mensch kein
Vollmensch, der erst sich der
Pflicht unterwerfen mußte, um
die Pflicht zu tun. Für ihn war
der Mensch ein Vollmensch, der
in sich die Neigung verspürte,
das zu tun, was das
Sittlich-Wertvolle ist. Daher
wies Schiller den ethischen
Rigorismus eines Kant zurück.
Ebenso wies er aber zurück das
rein intellektuelle
Autoritätsprinzip, und er sah in
den Hervorbringungen und in dem
Genusse des Schönen, also in
einem ästhetischen Verhalten
des Menschen, die höchste freie
Äußerung der Menschennatur. Er
schrieb seine «Ästhetischen
Briefe», man möchte sagen, wie
eine Personenbeschreibung
Goethes. Er hatte sich ja schwer
durchgerungen zur Anerkennung
Goethes. Schiller ging aus von
einem Neid und von einem
innerlichen Widerwillen gegen
Goethe. Man könnte sagen: Für
Schiller gab es eine Zeit seiner
Jugend, in welcher ihm der
Speichel im Munde immer bitter
wurde, wenn von Goethe die Rede
war. Dann lernten sie sich
kennen. Dann lernten sie sich
aber auch nicht nur achten,
sondern gegenseitig ineinander
aufgehen. Und dann schrieb
Schiller wie eine geistige
Biographie, wie eine geistige
Charakteristik Goethes seine
«Briefe über die ästhetische
Erziehung des Menschen». Alles,
was in diesen «Ästhetischen
Briefen» steht, könnte niemals
geschrieben worden sein, wenn
Goethe dasjenige, was darinnen
steht, nicht Schiller vorgelebt
hätte.
|
Au
début de leur amitié,
le 23 août 1794,
Schiller a écrit cette
lettre à Goethe, que
j'ai souvent citée :
« Pendant
longtemps, bien que de
très loin, j'ai
observé le cours de
votre esprit ».
Et maintenant, il
décrit Goethe comme
l'esprit qui est en
fait un Grec
ressuscité, afin que
nous puissions voir
comment est
rattaché
là
avec la première aube
de l'esprit esthétique
de l'Europe centrale,
avec la Grèce.
|
14
|
Schiller
hat ja im Beginne ihrer
Freundschaft jenen Brief vom 23.
August 1794, den ich oft zitiert
habe, an Goethe geschrieben : «
Lange schon habe ich, obgleich
aus ziemlicher Ferne, dem Gang
Ihres Geistes zugesehen.» Und
nun beschreibt er Goethe als den
Geist, der eigentlich ein
wiedererstandener Grieche sei,
so daß wir sehen, wie da
angeknüpft wird an die erste
Morgenröte des ästhetischen
Geistes Mitteleuropas, an
Griechenland.
|
Et
chez
Goethe, nous voyons
comment il s’élabore
hors
de l'élément le plus
intellectuel à une
reconnaissance de la
vérité, qui est saisie
justement
ainsi par
l'art comme par la
science. Si vous
suivez comment Goethe
a étudié l'éthique de
Spinoza avec Herder,
comment alors
Goethe va en Italie et
écrit chez lui, dans
les œuvres d'art qu'il
voit émerger/provenir
de l'esprit grec, il
voit la "nécessité",
il voit "Dieu", ainsi
on
peut dire :
l'intellectualisme de
Spinoza devient
esthétique avec Goethe
dans son voyage
italien à la vue des
œuvres d'art. Et
Goethe témoigne de
ce
que les Grecs ont procédé
d’après
les mêmes lois dans la
création de leurs
œuvres d'art, d’après
lesquelles la nature
elle-même procède,
et qu'il croit être
sur leur
piste. Cela signifie
que Goethe n’est
pas
de
l’avis
que lorsque l'on crée
une œuvre d'art, alors
on
crée quelque chose de
fantastique, et que
seule la science serait
strictement vraie.
Non, Goethe était de
la façon de voir
que ce qui repose
dans le véritable art
est en
premier correctement
le
contenu de
vérité le
plus
profond de
l'existence/l’être-là
de la nature, donc
une façon
esthétique de
voir le
monde. Et ainsi on
peut dire : l'Occident
- intellectuel,
utilitaire ; les
régions moyennes de la
Rerre
- esthétique ; l'Est
- éthique, moral. Et
il est tout à fait
exact de dire que
partout où, que ce
soit dans
l'Est, au milieu ou dans
l'Ouest, des vérités
éthiques sont
apparues, originellement
elles
ont pris naissance de
l'Est. Il
est entièrement égal si
des vérités
utilitaires apparaissent
au Milieu
ou dans
l’Est,
elles sont originaires
de l'Ouest.
Du
beau
vient des
régions médianes.
On peut suivre partout
de cette manière
le cours de ces trois
éléments de vie de
l’humain.
On peut parfois la
suivre loin
jusque
dans les détails. Voyez-vous,
si on
est destiné par son
karma à fonder
l'anthroposophie en
Europe centrale, alors
quelque chose doit
vivre dans cette
anthroposophie à
partir de cette foi de
Goethe selon laquelle
finalement le même
élément qui vit dans
l'art est aussi
l'élément de vérité,
que le même élément
qui s'exprime dans la
peinture, dans la
sculpture, même dans
l'architecture, doit
aussi vivre dans la construction
des
pensées
de la vérité. Oui,
comme j'ai essayé de
le faire dans le
premier chapitre de ma
"Philosophie de la
liberté" - maintenant
dans la nouvelle
édition c'est le
dernier
– on
doit venir à dire
que le philosophe, l’humain
qui fonde une façon
de voir le
monde, doit être un
"artiste" conceptuel.
Le concept de
l'artiste conceptuel,
c'est ce que l’on
rejette sinon.
Là, j'ai dû
l'accepter. Tout cela
est
sorti
d'un esprit.
|
15
|
Und
bei Goethe sehen wir, wie er aus
dem intellektuellsten Elemente
sich herausarbeitet zu einer
Anerkennung von Wahrheit, die
ebenso durch die Kunst wie durch
die Wissenschaft gefaßt wird.
Wenn Sie verfolgen, wie Goethe
mit Herder die Ethik des Spinoza
studiert hat, wie dann Goethe
nach Italien fährt und nach
Hause schreibt, in den
Kunstwerken, die er aus
griechischem Geiste
hervorgegangen sieht, sehe er
«Notwendigkeit», sehe er «Gott»,
so kann man sagen: Der
Intellektualismus des Spinoza
wird bei Goethe auf seiner
italienischen Reise im Anblicke
der Kunstwerke ästhetisch. Und
Goethe legt Zeugnis dafür ab,
daß die Griechen nach denselben
Gesetzen verfahren sind beim
Schaffen ihrer Kunstwerke, nach
denen die Natur selbst
verfährt, und denen er auf der
Spur zu sein glaubt. Das heißt,
Goethe ist nicht der Ansicht,
wenn man ein Kunstwerk schaffe,
dann schaffe man etwas
Phantastisches, und nur
Wissenschaft sei streng wahr.
Nein, Goethe war der Anschauung,
daß dasjenige, was in der wahren
Kunst drinnenliegt, erst recht
der tiefere Wahrheitsgehalt des
Naturdaseins ist, also eine
ästhetische Weltanschauung. Und
so kann man sagen : Okzident —
intellektualisch, utilitarisch;
die mittleren Erdgegenden —
ästhetisch; der Osten — ethisch,
moralisch. Und es ist durchaus
richtig, zu sagen: Wo immer, sei
es im Osten oder in der Mitte
oder im Westen, ethische
Wahrheiten aufgetreten sind,
ursprünglich stammen sie aus dem
Osten. Es ist ganz gleichgültig,
ob in der Mitte oder im Osten
utilitarische Wahrheiten
auftreten, ursprünglich stammen
sie aus dem Westen. Schönes
stammt aus den mittleren
Gegenden. Man kann überall den
Gang dieser drei Lebenselemente
des Menschen in dieser Weise
verfolgen. Man kann ihn manchmal
bis weit in die Einzelheiten
hinein verfolgen. Sehen Sie,
wenn man durch sein Karma dazu
bestimmt ist, in Mitteleuropa
Anthroposophie zu begründen,
dann muß in dieser
Anthroposophie etwas leben von
jenem Goethe-Glauben, daß
schließlich dasselbe Element,
das in der Kunst lebt, auch das
Element der Wahrheit ist, daß
dasselbe Element, das in der
Malerei, in der Plastik, sogar
in der Architektur zum Ausdruck
kommt, auch im Gedankenbau der
Wahrheit leben muß. Ja, man muß,
wie ich es versucht habe im
ersten Kapitel meiner
«Philosophie der Freiheit» —
jetzt in der Neuauflage ist es
das letzte —, dazu kommen, zu
sagen, daß der Philosoph, der
Mensch, der eine Weltanschauung
begründet, ein
Begriffs-«Künstler» sein müsse.
Den Begriff des
Begriffskünstlers, den lehnt
man sonst ab. Dort habe ich ihn
akzeptieren müssen. Es ist das
alles aus einem Geiste heraus.
|
Toutes
les idées que
l’on
extériorise
ainsi
reçoivent
des
caractères déterminés
qui portent les
couleurs de ce que j’ai
justement dit.
Alors
sont écrit des livres,
comme celui d'Aimée
Blech, par exemple,
qui vient d'être
publié comme un
pamphlet, avec toutes
sortes de calomnies
malveillantes,
délibérément
malveillantes, dans
lesquelles, par
exemple, il est écrit :
Dans
ce qui est présenté
comme anthroposophie
de ce côté (celui de
Steiner), il y a toutefois
maintes
belles choses,
mais cela
répugne
à la clarté de
l'esprit français ! -
Certes
cela répugne
à
l'intellectualité, la
formulation sobre et
rhétorique des concepts.
De
telles
gens
veulent
de préférence
avoir
reproduit
quelque chose de grossièrement
matériel, de saisissable,
car cela se
laisse
saisir
avec
des contours
conceptuels plus aigus.
On peut donc suivre
ces choses jusque dans
les moindres détails.
Je pourrais vous
montrer maintes
choses très détaillées
qui expliqueraient ce
que je viens de vous
exposer dans les
grandes lignes. Mais
je veux en rester à ce
que je viens de dire,
parce que c'est en
fait tout
de suite un
train
de détails
extraordinairement
intéressant.
|
16
|
Alle
Ideen, die man so äußert,
bekommen bestimmte Charaktere,
die die Farben tragen von dem,
was ich eben gesagt habe. Dann
werden aber Bücher geschrieben,
wie zum Beispiel dasjenige von
Aimée Blech, das kürzlich wie
ein Pamphlet erschienen ist, mit
allerlei böswilligen, bewußt
böswilligen Verleumdungen, in
denen zum Beispiel auch steht:
In demjenigen, was da als
Anthroposophie vorgebracht wird
von dieser (Steiners) Seite, da
ist ja allerdings manches
Schöne drinnen; aber das
widerstrebt der Klarheit des
französischen Geistes ! — Gewiß
widerstrebt es der
Intellektualität, dem
nüchtern-rhetorischen Fassen der
Begriffe. Solche Leute wollen
lieber derbmateriell Greifbares
nachgebildet haben, denn das
läßt sich mit schärferen
Begriffskonturen fassen. Also
bis in die Einzelheiten kann man
diese Dinge durchaus verfolgen.
Ich könnte Ihnen manche sehr
stark nach dem Detailmalen
hingehende Dinge vorführen, die
Ihnen das erläutern würden, was
ich eben in großen Zügen
ausgeführt habe. Ich will es
aber bei dem, was ich eben
angeführt habe, bewenden lassen,
denn dies ist eigentlich gerade
als ein Detailzug
außerordentlich interessant.
|
Il
s'agit maintenant de
reconnaître que, par
exemple, la morale,
l'art et
l'intellectualisme ne
sont pas simplement
produits en Occident.
O
non,
l'art est pris dans
les régions du milieu,
l'éthique en Orient,
et l'élément
intellectuel,
l'élément d'utilité, y
est ajouté. De la même
manière, une sorte
d'élément esthétique
est cultivé au milieu,
et tout ce qui a été
repris, surtout au
XIXe siècle, est
repris de l'Occident
dans cet élément
esthétique. Il serait
intéressant d'écrire
le cours de la
biologie
de ce point de vue. Si
vous lisez aujourd'hui
la théorie de la
métamorphose de
Goethe, vous y
trouverez une grande
théorie de
l'évolution. Mais
l'Occident le trouvera
toujours
esthétiquement
contaminé. Car de
l'Occident, l'élément
darwinien a pénétré au
XIXe siècle, qui est
devenu dépendant de
l'Occident dans le
monde entier, dans la
théorie de
l'évolution. Cela a
amené le point de vue
de l'utilité, la
théorie de
l'opportunité. Vous
trouverez la doctrine
de l'opportunité
complètement éliminée
dans Goethe, car
Goethe est partout
imprégné d'esthétisme.
Il ne faudrait pas
qu'à l'avenir, les
humains, tout comme
ils sont
économiquement
différenciés - comme
je viens de le dire -
ne veuillent rien
accepter les uns des
autres, parce que cela
répandrait
progressivement un
certain éthos sur la Terre,
en Asie, comme on le
trouve représenté par
des sons si ardents
dans Rabindranath
Tagore. Elle se
répandrait en Europe
centrale sous une
forme quelque peu
différente, que
certains Nietzsche
Gigerl ont déjà
représentée, mais à la
manière de Gigerl, un
certain "Au-delà
du bien et du mal",
une certaine
esthétisation allant
même au-delà des
concepts moraux. Nous
voyons
là
le cortège triomphal
de cette esthétisation
au XIXe siècle,
très, très s'affirmée,
particulièrement vers
la fin du XIXe siècle.
Et il déverserait sur
l'Occident le simple
point de vue de
l'utilité :
l'intelligence dans le
point de vue de
l'utilité, l'imitation
de l'élément spirituel
du point de vue de
l'utilité, et ainsi de
suite. Seule la
pénétration de
l'humanité avec un
vrai spirituel, avec
un vrai élément
spirituel, peut y
remédier. Pour cela,
bien sûr, la condition
préalable est que cet
élément spirituel soit
pris pleinement au
sérieux, que l'on
développe la volonté
de voir les choses
telles qu'elles sont
aujourd'hui pour ceux
qui veulent vraiment
être libres de tout
préjugé. Cette
catastrophe de guerre
a fait remonter à la
surface beaucoup de
choses très étranges.
Elle a également fait
apparaître des
phénomènes parfois
extrêmement
inconfortables, mais
qui sont aussi
instructifs.
Permettez-moi de vous
parler d'un de ces
phénomènes.
|
17
|
Nun
handelt es sich darum, daß man
das durchdringend einsehe, daß
zum Beispiel nicht im Okzident
auch Sittlichkeit und Kunst und
Intellektualismus einfach
hervorgebracht werden. 0 nein,
da wird die Kunst von den
mittleren Gegenden, die Ethik
vom Orient genommen, und
hinzugefügt das
intellektualische Element, das
Utilitätselement. Ebenso wird in
der Mitte eine Art ästhetisches
Element gepflegt, und alles, was
namentlich im 19. Jahrhundert
aufgenommen worden ist in dieses
ästhetische Element, das ist vom
Westen herübergenommen. Es wäre
interessant, einmal den Gang der
Biologie von diesem
Gesichtspunkte aus zu schreiben.
Lesen Sie heute Goethes
Metamorphosenlehre, so können
Sie darin eine großartige
Evolutionstheorie finden. Aber
der Westen wird sie immer
ästhetisch verseucht finden.
Denn vom Westen her ist
eingedrungen in das 19.
Jahrhundert, das über die ganze
Erde hin vom Westen abhängig
geworden ist, das darwinistische
Element in die Evolutionslehre.
Das hat hineingebracht den
Utilitätsstandpunkt, die
Zweckmäßigkeitslehre. Die
Zweckmäßigkeitslehre finden Sie
ganz ausgeschaltet bei Goethe,
weil Goethe überall durchdrungen
ist von Ästhetizismus. Es sollte
nicht sein, daß in dieser Weise
in der Zukunft die Menschen
gerade so, wie sie
wirtschaftlich — das habe ich
vorhin charakterisiert —
differenziert sind, nichts
voneinander annehmen wollen;
denn dadurch würde sich auf der
Erde allmählich ausbreiten über
Asien ein gewisses Ethos, wie
man es mit solchen
feurigklingenden Tönen vertreten
findet bei Rabindranath Tagore.
Es würde sich ausbreiten im
Mitteleuropa in einer etwas
anderen Form, was gewisse
Nietzsche-Gigerl schon vertreten
haben, aber eben in gigerlhafter
Weise, ein gewisses «Jenseits
von Gut und Böse», ein gewisses
Ästhetisieren selbst über
moralische Begriffe. Wir sehen
da den Siegeszug dieses
Ästhetisierens im 19.
Jahrhundert, besonders gegen das
Ende des 19. Jahrhunderts sehr,
sehr sich geltend machen. Und es
würde sich der bloße
Nützlichkeitsstandpunkt über den
Westen ergießen : Gescheitheit
im Nützlichkeitsstandpunkt,
Nachbildung des geistigen
Elementes dem
Nützlichkeitsstandpunkt und so
weiter. Dem kann allein abhelfen
die Durchdringung der Menschheit
mit einem wirklichen Geistigen,
mit einem wirklichen
spirituellen Elemente. Dazu ist
natürlich die Voraussetzung, daß
dieses spirituelle Element voll
ernst genommen werde, daß man
den Willen entwickelt, die Dinge
so anzusehen, wie sie sich
heute dem darstellen, der
wirklich unbefangen sein will.
Diese Kriegskatastrophe hat ja
manches sehr Merkwürdige an die
Oberfläche gefördert. Sie hat
auch Erscheinungen an die
Oberfläche gefördert, die zum
Teil höchst unbehaglich sind,
die aber zum anderen Teil
lehrreich sind. Ich will Ihnen
eine solche Erscheinung einmal
erwähnen.
|
Voyez-vous,
dans la littérature
allemande du
présent paraissent -
on ne peut déjà
plus
suivre le rythme avec
la lecture - presque
chaque semaine
maintenant - des "sécrétions",
je voudrais
dire - des omissions
des humains
les plus différents
sur
leur participation au
cours des événements
guerriers et
politiques, et on
pouvait lire ce que de
telles têtes, je dis
expressément "têtes",
on
pensé
comme Jagon, comme
Bethmann - Michaelis,
je crois, nous a
encore épargné -,
Tirpitt, Ludendorff,
et toute une série
pourraient encore être
nommées. Oui, cela
met mal à l’aise
de lire ce genre de
choses d'un côté. Mais
d'un autre côté, c'est
très intéressant !
C’est très intéressant
du point de vue
suivant. Vous voyez,
vous pouvez vivre des
livres comme ceux de
Bethmann ou de Tirpitz
avec des points de vue
tout à fait opposés,
mais – qu’est-ce
que signifie ici
points de vue, n’est-ce
pas
! -, il
s’agit justement de ce
que l'un a été traité
avec l'œil et l'autre
avec le talon de la
botte pendant un
certain temps !
Bethmann a été traité
du regard/de
l’œil
par le "plus
haut
seigneur"
pendant un certain
temps, Tirpitz avec le
talon de sa botte, et
d’après
cela
ils ont des points de
vue différents. Nous
ne voulons donc pas
entrer davantage dans
ce point de vue. Il
est beaucoup moins
important que de voir
quel esprit vit dans
ces écrits.
|
18
|
Sehen
Sie, innerhalb der deutschen
Literatur der Gegenwart
erscheinen -- man kann schon
gar nicht mehr mit dem Lesen
nachkommen — fast in jeder Woche
jetzt die — «Ausschleimungen»
wollte ich sagen — Auslassungen
der verschiedensten Menschen
über ihre Beteiligung an dem
Verlauf der kriegerischen und
politischen Ereignisse, und wir
konnten lesen, was solche Köpfe,
ich sage ausdrücklich «Köpfe»,
gedacht haben wie Jagon, wie
Bethmann — Michaelis, glaube
ich, hat uns noch verschont —,
Tirpitt, Ludendorff, und eine
ganze Reihe könnte man noch
nennen. Ja, es ist unbehaglich
von der einen Seite, das Zeug zu
lesen. Aber es ist auf der
anderen Seite wiederum höchst
interessant! Es ist höchst
interessant vom folgenden
Standpunkte aus. Sehen Sie, man
kann ja solche Bücher wie das
von Bethmann oder das von
Tirpitz mit ganz
entgegengesetzten Standpunkten
erleben, aber — was heißt hier
Standpunkte, nicht wahr ! —, es
kommt eben manchmal darauf an,
ob der eine mit dem Auge, der
andere mit dem Stiefelabsatz
behandelt wurde während einer
gewissen Zeit! Bethmann ist
während einer gewissen Zeit von
dem «allerhöchsten Herrn» mit
dem Auge, Tirpitz mit dem
Stiefelabsatz behandelt worden,
danach haben sie verschiedene
Standpunkte. Also auf den
Standpunkt wollen wir uns nicht
weiter einlassen. Darauf kommt
es viel weniger an, als zu
sehen, welcher Geist in solchen
Schriften lebt.
|
Maintenant
on peut donc
tout d'abord faire une
fois ce
qui suit. Vous voyez,
c'est moi qui ai fait
l'expérience : Après
avoir supporté toute
la sauce trouble de
ces écrits, cette
sauce Bethmann et
Tirpitz, j'ai essayé
de lire un certain
nombre d'essais de
Herman Grimm, que j'ai
beaucoup aimé, et d’ailleurs
ceux
que les non-Allemands
trouveraient chauvins,
mais c'est encore un
point de vue, et ce
n'est pas ce qui
m'importe, ce qui
m'importe c'est
l'esprit qui les
habite. À première
vue, on peut se poser
la question : oui,
quel est l'esprit, la
sorte de
représentation,
la
constitution intérieure
d’âme
de la sauce
Bethmann-Tirpitz par
rapport à ce qui vit,
ma
foi, dans
les considérations
politiques de Herman
Grimm ? - Là,
on doit
dire : pour Herman
Grimm Goethe a vécu,
et il n'a pas vécu en
vain ; il a été
là pour lui. Pour
Bethmann, pour
Tirpitz, il n'était
pas là. Je ne veux pas
dire qu'ils ne l'ont
pas lu. Il aurait
peut-être été plus intelligent
qu'ils ne le lisent
pas, mais il n'était
pas là pour eux. Tout
d'abord, me résonne
que ce qui est écrit
dans ces livres me
semble avoir été écrit
par des lansquenets
médiévaux, même avec
la logique des
lansquenets médiévaux.
La logique de
Ludendorff, par
exemple, est
particulièrement
intéressante. C'est
lui qui a eu "le grand
mérite" de faire
pencher la balance en
faveur du transport de
Lénine dans un wagon
scellé à travers
l'Allemagne vers la
Russie. Il est le
véritable
"importateur" du
bolchevisme en Russie.
Pour le nier dans son
livre, il n'a pas le
front, bien qu'il ait
eu le front pour beaucoup.
Il dit donc ce qui
suit. Il dit : "Amener
Lénine en Russie était
une nécessité
militaire ; mais les
dirigeants politiques
auraient dû éviter les
mauvaises conséquences
de cela ; ils ne l'ont
tout simplement pas
fait. - Vous voyez,
c'est la logique de
ces messieurs ! Mais
je ne dis pas que
Clemenceau avait une
meilleure logique. Je
vous demande donc de
ne pas penser que je
prends parti dans quoi
que ce soit ; Lloyd
George et Wilson n'ont
pas non plus de
meilleure logique,
mais ce
n'est pas si facile de
le constater
chez eux.
|
19
|
Nun
kann man ja zunächst einmal
folgendes machen. Sehen Sie, ich
habe das Experiment angestellt:
Nachdem ich die ganze trübe
Sauce dieser Schriften, diese
Bethmann- und Tirpitz-Sauce habe
über mich ergehen lassen, habe
ich versucht, wiederum einmal
eine Reihe der mir ja sehr
lieben Herman Grimmschen
Aufsätze zu lesen, und zwar
diejenigen, die von
Nichtdeutschen allerdings
chauvinistisch deutsch gefunden
werden würden, aber das ist ja
wiederum ein Standpunkt, und
darauf kommt es mir nicht an,
sondern es kommt mir auf den
Geist an, der darin lebt. Nun
kann man zunächst beim ersten
Anblick die Frage aufwerfen: Ja,
wie steht der Geist, die
Vorstellungsart, die innere
Seelenverfassung der
Bethmann-Tirpitz-Sauce zu dem,
was in Herman Grimms
meinetwillen politischen
Betrachtungen lebt? — Da muß
man sagen: Für Herman Grimm hat
Goethe gelebt, und nicht umsonst
gelebt; er war für ihn da. Für
Bethmann, für Tirpitz war er
nicht da. Ich will nicht sagen,
daß sie ihn nicht gelesen haben.
Es wäre vielleicht gescheiter,
wenn sie ihn nicht gelesen
hätten; aber er war für sie
nicht da. Zunächst klingt einem,
so sagte ich mir, was in diesen
Büchern steht, so, wie wenn es
von mittelalterlichen
Landsknechten, auch durchaus mit
der Logik der mittelalterlichen
Landsknechte, geschrieben wäre.
Besonders interessant ist ja
zum Beispiel Ludendorffs Logik.
Er ist ja derjenige, der sich
«das große Verdienst» erworben
hat, den Ausschlag gegeben zu
haben, daß Lenin im plombierten
Wagen durch Deutschland nach
Rußland befördert worden ist. Er
ist der eigentliche «Importeur»
des Bolschewismus in Rußland.
Das glatthin abzuleugnen in
seinem Buche, hat er nicht die
Stirn, obwohl er zu vielem die
Stirne hatte. Deshalb sagt er
das Folgende. Er sagt: Lenin
nach Rußland zu bringen, das
war eine militärische
Notwendigkeit; aber die
politische Leitung hätte die
schlimmen Folgen davon abwenden
sollen; das hat sie eben
unterlassen. — Sehen Sie, das
ist die Logik dieser Herren!
Aber ich will durchaus nicht
behaupten, daß Clemenceau eine
bessere Logik hatte. Also ich
bitte, durchaus nicht zu
glauben, daß ich für irgend
etwas Partei nehme; auch Lloyd
George, Wilson haben keine
besseren Logiken; aber es ist
bei diesen nicht so leicht zu
konstatieren.
|
Oui,
c'est ce qu’on
se
dit en premier. Mais
ensuite, la chose
continue. Ensuite, si
vous cherchez une
comparaison
historique, vous vous
apercevez qu'il faut
remonter assez loin
dans le temps. Il y a
une curieuse
similitude entre la
façon de penser, la
sorte de représenter
notamment chez
Tirpitz et Ludendorff,
et la
sorte de penser
de ces humains qui ont
dirigé ladite
culture de Rome aux
premier et deuxième
siècles avant
Jésus-Christ. Et on
peut même dire, si
l'on veut y établir
une communauté d'âmes
intime, que c'est
comme si la façon de
penser de l'ancienne
Rome préchrétienne
devait réapparaître et
comme si tout ce qui
s'est passé depuis
lors, y compris le
christianisme - même
si les messieurs
parlent extérieurement
du Christ et d'autres
choses du même genre -
n'avait pas été là.
|
20
|
Ja,
das sagt man sich zunächst. Dann
aber geht die Sache weiter. Dann
findet man, wenn man einen
geschichtlichen Vergleich sucht,
daß man ziemlich weit
zurückgehen muß. Eine
merkwürdige Ähnlichkeit besteht
zwischen der Art des Denkens,
der Art des Vorstellens
namentlich bei Tirpitz und bei
Ludendorff, und der Art des
Denkens derjenigen Menschen,
die im 1. und 2. vorchristlichen
Jahrhundert die sogenannte
Kultur Roms geleitet haben. Und
man kann eigentlich, wenn man da
eine intime Seelengemeinschaft
konstatieren will, sagen : Es
ist so, als ob die Denkweise des
alten vorchristlichen Roms
wieder auftauchen würde und als
ob alles dasjenige, was seitdem,
einschließlich des Christentums,
sich zugetragen hat — wenn die
Herren auch äußerlich von
Christus und dergleichen
sprechen —, nicht dagewesen
wäre.
|
Vous
voyez, on pense
souvent, quand on dit
du luciférien qu'il reste
en
retard dans
l'humanité, qu'on pense
seulement en dehors du
monde.
Dans le monde
lui-même, ce principe
de
l’être
retardé/attardé
ressort très
fortement. On peut
dire que les grands
pré-césariens
de la Rome antique
sont nés à
nouveau en
de tels
humains. Et tout ce
qui s'est passé en
Europe de
plus n'est
pas vraiment là pour
eux.
|
21
|
Sehen
Sie, man denkt oftmals, wenn man
vom Luziferischen sagt, daß es
zurückgeblieben ist in der
Menschheit, man meine nur
Außerweltliches. In der Welt
selbst tritt dieses Prinzip des
Zurückgeblieben-seins ganz stark
hervor. Man kann sagen: die
vorcäsarischen Größen des alten
Rom sind wiederum erstanden in
solchen Leuten. Und alles, was
sich weiter zugetragen hat in
Europa, ist für sie eigentlich
nicht da.
|
Ce
phénomène devrait être
observé par les
humains d'aujourd'hui
sans parti pris. Il
faudrait en tenir
compte. Car c'est
seulement ainsi qu'une
position de jugement
libre et puissante
peut être obtenue pour
le présent. L'époque
actuelle exige
beaucoup de la
capacité des humains à
juger. Tout cela doit
être dit quand on dit
qu'il est nécessaire
que ce présent
soit imprégné
d'impulsions
spirituelles. En
surface, il est facile
de se dire : "Eh bien,
le présent doit être
imprégné d'impulsions
spirituelles ! - Mais
la question n'est quand
même pas
si simple. Il suffit
de vérifier une seule
fois si les impulsions
spirituelles ont porté
des fruits
souhaitables là où
elles ont obtenu un
certain accès à
l'humanité. Vous
voyez, après tout,
nous devons également
nous dire ce qui suit.
Prenons certaines
brochures, certains pamphlets
qui
ont été rédigés. Ils
ont été écrits par des
adeptes de longue
date, il
en a même
été
écrits dans
lesquels ce qui ici figure
comme la science de
l’esprit
est "correctement" placée
dans le
monde, mais à
l'envers, à l'envers !
Ce sont quand
même aussi
des plantes qui ont
poussé sur le sol, sur
lequel on tente de
communiquer des biens
spirituels aux humains
d'aujourd'hui. Et
quiconque croirait
là
que le processus est
déjà achevé, qui
consiste à ce que
lesdits
adeptes transforment en
l'inverse ce qui est
transmis comme biens
spirituels, serait
naïf. Ce n'est pas du
tout terminé ! Il
n'est pas aussi facile
qu'on pourrait le
penser de tenir compte
du fait que des
vérités spirituelles
doivent être
introduites dans
l'humanité. Car, telle
qu'elle est
aujourd'hui,
l'humanité tend à se
différencier selon les
trois types que j'ai
décrits : éthique,
esthétique,
intellectuel, mais à
l'intérieur de ces
trois types, elle tend
à nouveau
à aller
plus loin.
|
22
|
Diese
Erscheinung müßte heute von den
Menschen unbefangen beobachtet
werden. Sie müßte ins Auge
gefaßt werden. Denn nur dadurch
gewinnt man einen freien, der
Sache mächtigen Standpunkt der
Beurteilung für die Gegenwart.
Die Gegenwart stellt große
Anforderungen an die
Beurteilungsfähigkeit der
Menschen. Das alles muß gesagt
werden, wenn davon die Rede ist,
es sei notwendig, daß diese
Gegenwart durchdrungen werde mit
geistigen Impulsen. Es ist ja
oberflächlich betrachtet leicht,
sich zu sagen: Nun ja, es muß
eben die Gegenwart mit geistigen
Impulsen durchdrungen werden! —
Aber die Sache ist doch nicht so
einfach. Sie brauchen ja nur
einmal zu prüfen, ob denn
geistige Impulse überall, wo sie
in die Menschheit einen gewissen
Zugang gewonnen haben,
wünschenswerte Früchte getragen
haben. Sehen Sie, schließlich
muß man sich doch auch das
Folgende sagen. Nehmen wir
einmal gewisse Broschüren,
gewisse Pamphlete, die
geschrieben worden sind. Es sind
solche geschrieben worden von
langjährigen Anhängern, es sind
sogar solche geschrieben
worden, in welchen das, was hier
als Geisteswissenschaft
figuriert, «richtig» in die Welt
gesetzt wird, nur wird es
umgekehrt, umgestülpt! Das sind
doch auch Pflanzen, die auf dem
Boden gewachsen sind, auf dem
versucht wird, heute Geistesgut
den Menschen mitzuteilen. Und
wer da glauben würde, der Prozeß
sei schon abgelaufen, der darin
besteht, daß durch sogenannte
Anhänger ins Gegenteil verkehrt
wird dasjenige, was als
Geistesgut übermittelt ist, der
wäre ja naiv. Das ist durchaus
nicht abgeschlossen! Es ist
durchaus nicht so leicht, wie
man denkt, mit der Tatsache zu
rechnen, daß spirituelle
Wahrheiten in die Menschheit
gebracht werden sollen. Denn so,
wie zunächst die Menschheit
heute ist, tendiert sie eben
dahin, sich zu differenzieren
vor allem nach den drei Typen,
die ich charakterisiert habe :
dem ethischen, dem ästhetischen,
dem intellektualistischen, aber
innerhalb dessen wiederum
weiter.
|
Or,
les vérités
spirituelles ne sont
pas aptes à être
reçues uniquement par
des
humains
qui les abordent avec
une telle
différenciation. Il
est tout à fait
impossible que les
vérités spirituelles
soient reçues purement
par des personnes qui
les abordent avec
cette différenciation
et avec d'autres
différenciations
encore du
présent. Pensez-vous
quand même
que les humains de
tous bords/cotés
fassent aujourd'hui
pression pour se
fermer en
des
chauvinismes
nationaux. Oui, si
vous voulez reprendre
avec le chauvinisme
national les vérités
humaines et
spirituelles
générales/universelles,
vous les retournez
déjà en leur
contraire. Il est
impossible aujourd'hui
de communiquer sans
plus attendre ce qu'il
serait souhaitable de
communiquer d'un
certain point de vue.
Car les humains tendent
vers une telle
différenciation
comme cela
a
été
décrit.
C’est
pourquoi il
est naturellement
nécessaire qu’avant
toutes
choses
l'intérêt des humains
soit appelé
à s’éveiller
à
partir
des côtés
qui sont
déjà
disponibles,
formés
comme tels.
Il est nécessaire qu’il
soit rattaché d'une certaine
manière
à
ce qui est
là,
mais que
soit
tenu
compte de
ce
que les humains ont
tendance à s'éloigner
de l'ancienne sagesse
et à ne mettre en
place que des
différenciations
territoriales sur la
terre. C'est pourquoi
il n'est pas possible
de répandre des
règnes spirituels
de sagesse
parmi l'humanité sans
diffuser un certain
éthos. Maintes
personnes ont lu le
livre "Comment acquiert-on
des
connaissances
des mondes
supérieurs". Ce livre
a été beaucoup lu
depuis un certain
temps déjà. Ces gens
ont trouvé
que les
premiers
conseils
qui sont
donnés
là seraient
éthique, que l'on pouvait
être entièrement
d'accord avec cela
sur le plan éthique. -
Ils ont raison ; le
premier conseil qui
est donné doit être
éthique, et il doit
être un extrait de la
meilleure éthique/du
meilleur éthos
de la culture de la
terre. Mais d'un autre
côté, il est également
nécessaire de cultiver
un certain élément
artistique. Cela a
causé des difficultés
particulières au sein
du mouvement
anthroposophique, car
il y avait au départ
une certaine aversion
pour l'artistique. On
s’est
efforcés d'atteindre
un symbolisme
abstrait, esthétique
et indifférent. Et il
y a encore aujourd'hui
des mouvements qui se
disent
"théosophiques", qui
rejettent tout ce qui
est artistique.
C'était donc un bon
destin, un bon karma
pour notre mouvement,
que nous puissions
aussi faire des tentatives
artistiques ici à
Dornach et pouvions
obtenir
ces expériences
artistiques élaborer hors
d'éléments
symboliques abstraits.
Peut-être, si certains
avaient eu raison,
aurions-nous vu de
nombreuses croix
noires entourées de
sept taches en forme
de rose, symboles
profonds tout
alentour de
notre édifice ! Bien
sûr, il fallait se
défendre contre cet
être symbolique, il
fallait s'efforcer de
créer des éléments à
partir d’éléments
artistiques.
|
23
|
Nun
sind die spirituellen Wahrheiten
nicht dazu angetan, von
Menschen, die mit einer solchen
Differenzierung an sie
herantreten, rein aufgenommen zu
werden. Es ist ganz unmöglich,
daß die spirituellen Wahrheiten
von Menschen rein aufgenommen
werden, die mit dieser
Differenzierung und mit noch
anderen Differenzierungen aus
der Gegenwart an sie
herantreten. Denken Sie sich
doch, daß auf allen Seiten heute
die Menschen dahin drängen, sich
in nationale Chauvinismen
abzuschließen. Ja, wenn Sie mit
nationalem Chauvinismus die
allgemein menschlichen und
spirituellen Wahrheiten
aufnehmen wollen, so verkehren
Sie sie schon dadurch in das
Gegenteil. Es ist unmöglich,
heute ohne weiteres das
mitzuteilen, was mitzuteilen von
einem gewissen Gesichtspunkte
aus wünschenswert wäre. Denn die
Menschen tendieren nach einer
solchen Differenzierung, wie es
geschildert worden ist. Daher
ist es natürlich notwendig, daß
vor allen Dingen von den Seiten
her das Interesse der Menschen
wachgerufen werde, die als
solche schon ausgebildet
vorhanden sind. Es ist
notwendig, daß in einer
gewissen Weise angeknüpft werde
an dasjenige, was da ist, aber
daß darauf Rücksicht genommen
werde, daß die Menschen die
Tendenz haben, sich zu entfernen
von der alten Erbweisheit und
nichts an die Stelle zu setzen
als die territorialen
Differenzierungen über die Erde
hin. Deshalb geht es eben nicht,
spirituelle Weistümer unter der
Menschheit zu verbreiten, ohne
ein gewisses Ethos zu
verbreiten. Es haben mancherlei
Leute das Buch «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren
Welten?» gelesen. Seit einiger
Zeit werden ja diese Bücher sehr
viel gelesen. Diese Leute haben
gefunden, daß die ersten
Ratschläge, die da gegeben
werden, ethische seien, daß man
ethisch damit ja ganz
einverstanden sein könne. — Sie
haben recht; die ersten
Ratschläge, die gegeben werden,
müssen ethische sein und sie
müssen gerade einen Extrakt
bilden des besten Ethos der
Erdenkultur. Aber auf der
anderen Seite ist es auch
notwendig, daß ein gewisses
künstlerisches Element gepflegt
werde. Das hat innerhalb der
anthroposophischen Bewegung ja
ganz besondere Schwierigkeiten
gemacht; denn innerhalb der
anthroposophischen Bewegung war
zunächst eine gewisse Abneigung
gerade gegen das Künstlerische.
Man hat nach einem abstrakten,
ästhetischen, gleichgültigen
Symbolismus gestrebt. Und es
gibt heute noch Bewegungen, die
sich «theosophisch» nennen, die
alles Künstlerische ablehnen.
Deshalb war es ein gutes
Schicksal, ein gutes Karma
unserer Bewegung, daß wir auch
künstlerische Versuche hier in
Dornach machen und diese
künstlerischen Versuche
herausarbeiten konnten aus dem
abstrakt symbolischen Elemente.
Vielleicht würde man, wäre es
nach manchen gegangen, viele
schwarze Kreuze mit sieben
rosenähnlichen Klecksen
ringsherum als tiefsinnige
Symbole unseres Baues sehen !
Gegen dieses symbolische Wesen
mußte man sich natürlich wehren,
mußte streben, aus dem
künstlerischen Elemente heraus
zu schaffen.
|
Cela
doit
donc être rattaché
à la meilleure
tradition - quand
aussi
j'appelle tradition des
'impulsions-
de
l’être
culturel humain. Et avant
tout,
doit
être fait attention à
ce
que ces choses soient
absolument
des vérités profondes
et sérieuses qui sonnent
ainsi que celle-ci
: Quiconque veut
parvenir à une
véritable connaissance
doit cultiver le sens
de la vérité en
lui-même. - Quand on
parle radicalement de
cette question, on
touche à quelque chose
qui semble déjà
extrêmement offensant
pour beaucoup
d’humains. Car le
strict respect de la
vérité partout est
quelque chose qui est
extraordinairement
inconfortable pour
beaucoup d’humains
aujourd'hui, quelque
chose qu'ils
retouchent au moins
dans leur vie. Mais un
être faux, même s'il
est faux par
sentimentalité, ne va
pas de pair avec ce
qu'est le sens strict
de la vérité, qu'exige
une véritable dévotion
à ces vérités, qui,
par exemple par le
biais de
l'anthroposophie,
veulent entrer dans le
monde.
|
24
|
Es
muß also an die beste Tradition
-- wenn ich auch Impulse
Tradition nenne — des
menschlichen Kulturwesens
angeknüpft werden. Und vor
allen Dingen muß beachtet
werden, daß diese Dinge durchaus
tiefe, ernste Wahrheiten sind,
die so klingen wie diese: Wer zu
einer wirklichen Erkenntnis
kommen will, muß in sich den
Wahrheitssinn pflegen. — Man
berührt, wenn man radikal über
diese Sache spricht, etwas, was
schon für viele Menschen
außerordentlich anstößig klingt.
Denn das strenge Hinblicken
überall auf die Wahrheit ist
etwas, was vielen Menschen heute
außerordentlich unbequem ist,
was sie zum mindesten im Leben
retuschieren. Aber es geht ein
unwahres Wesen, wenn es auch nur
unwahr aus Sentimentalität ist,
nicht zusammen mit dem, was der
strenge Wahrheitssinn ist, den
eine wirkliche Hingabe an jene
Wahrheiten fordert, die zum
Beispiel durch Anthroposophie
in die Welt wollen.
|
En
cette relation,
les confessions en
particulier ont
beaucoup péché, car
elles ont cultivé
quelque chose qui
n'est plus compatible
avec un sens plein et
pur de la vérité.
Certaines sortes
de piété ont été
élevées dans le monde,
qui s'adonnent à
l'égoïsme humain
plutôt qu'à la vérité
humaine. C'est
pourquoi il est
particulièrement
nécessaire de veiller
à la culture de la
vérité intérieure, à
laquelle il est fait
référence dans
différents passages
des écrits
anthroposophiques.
Aujourd'hui, la vie
elle-même exige de
l'humain de nombreuses
contre-vérités, et
l'on peut dire qu'il y
a
clairement deux
tendances aujourd'hui,
qui provoquent
une certaine réticence
de l'humanité à
prendre des vérités en
fonction des faits. On
a tendance aujourd'hui
à caractériser les
choses en fonction des
préférences, et non en
fonction de ce que
disent les faits
eux-mêmes. Aujourd'hui
- et j'ai dû le
mentionner dans
d'autres contextes
dans le monde
dernièrement - on
décrit comme un humain
pratique qui est, dans
une certaine
direction, un routinier,
qui agit
impitoyablement dans
sa propre sphère à
partir d'une certaine
brutalité et qui
rejette tout ce qui ne
sert pas cette conception
de l’effort
routinier.
Selon ce point de vue,
on distingue les humains
"pratiques" et les humains
"fantastiques". Et
avec une certaine
contre-vérité
historique mondiale,
les conséquences de
ces choses se sont
révélées terribles,
surtout au cours du
XIXe siècle et jusqu'à
nos jours. Il était
même difficile, avant
cette catastrophe de
la guerre mondiale, la
grande épreuve venue
sur l'humanité, de
dire certaines des
choses qui
caractérisent les
choses sans réserve et
sans parti pris. Je
vais bientôt publier
un recueil de certains
de mes essais les plus
importants des années
80 et 90, pour montrer
comment il fallait
essayer de dire
certaines vérités,
comme à travers des
colonnes/des
failles.
Parmi ces essais, il y
en aura un :
"Bismarck, l'humain de
la réussite
politique", dans
lequel j'essaierai de
dire comment les
succès qui ont émané
de cette personnalité
sont certainement
basés sur le fait que
cette personnalité n'a
pratiquement jamais vu
plus loin que quelques
pas sous son nez. --
Mais il ne servait à
rien de jeter ces
choses au visage du
monde s'il n'y avait
en fait personne pour
les ramasser/accueillir.
Mais nous devons
maintenant partir
d'une certaine base,
du fait que cette
catastrophe de la
guerre mondiale peut
nous apprendre
beaucoup. Pour la
plupart des humains,
bien sûr, on ne peut
rien apprendre des
faits. Ils avaient
autrefois un certain
nombre de
jugements,
et ils ne les
modifient pas. Ils ne
peuvent pas comprendre
ce qu'il y a au fond,
si l'on parle de tirer
des leçons des faits.
|
25
|
In
dieser Beziehung haben
insbesondere die Konfessionen
viel gesündigt, denn die
Konfessionen haben etwas
gezüchtet, was mit einem vollen,
reinen Wahrheitssinn durchaus
nicht mehr vereinbar ist.
Gewisse Arten von Frömmigkeiten
wurden heraufgetragen in der
Welt, die eher dem menschlichen
Egoismus frönen, als dem
menschlichen Wahrheitsgefühl
entsprechen. Deshalb ist es so
ganz besonders nötig, daß
wirklich Aufmerksamkeit
verwendet werde auf das Pflegen
von innerer Wahrhaftigkeit,
worauf ja an den verschiedensten
Stellen der anthroposophischen
Schriften hingewiesen wird. Das
Leben selber fordert heute vom
Menschen vieles Unwahre, und man
kann sagen, es gibt heute
deutlich zweierlei Tendenzen,
welche in der Menschheit eine
gewisse Abneigung, Wahrheiten
nach den Tatsachen zu nehmen,
hervorbringen. Es ist heute die
Tendenz vorhanden, Dinge nach
Vorlieben zu charakterisieren,
nicht nach dem, was die
Tatsachen selber sprechen. Man
bezeichnet heute — ich habe das
in anderem Zusammenhang in der
letzten Zeit ja viel in der Welt
erwähnen müssen — denjenigen als
einen praktischen Menschen, der
nach einer gewissen Richtung hin
ein routinierter ist, der aus
einer gewissen Brutalität heraus
innerhalb seines Bereiches
rücksichtslos wirkt und alles
dasjenige von sich weist, was
nicht zu dieser Auffassung
routinehaften Strebens dient.
Nach diesem Gesichtspunkte
unterscheidet man «praktische»
Menschen und «phantastische».
Und mit einer gewissen
welthistorischen
Unwahrhaftigkeit haben sich die
Konsequenzen dieser Dinge gerade
im Lauf des 19. Jahrhunderts und
bis in unsere Tage herein
furchtbar gezeigt. Es war ja
sogar schwer, bevor diese
Weltkriegskatastrophe, die
große Prüfung über die
Menschheit gekommen ist, einiges
von dem zu sagen, was die Dinge
rückhaltlos unbefangen
charakterisiert. Ich werde
demnächst eine Sammlung von
einzelnen wichtigeren meiner in
den achtziger, neunziger Jahren
erschienenen Aufsätze
erscheinen lassen, um zu zeigen,
wie damals versucht werden
mußte, ich möchte sagen, wie
durch Spalten hindurch manche
Wahrheiten zu sagen. Unter
diesen Aufsätzen wird auch der
eine : «Bismarck, der Mann des
politischen Erfolges», in
welchem ich zu sagen versuche,
wie die Erfolge, die von dieser
Persönlichkeit ausgegangen
sind, durchaus darauf beruhen,
daß diese Persönlichkeit im
Grunde nie weiter gesehen hat
als ganz wenige Schritte vor
ihre Nase hin. -- Aber es hatte
ja auch keinen Sinn, der Welt
diese Dinge ins Gesicht zu
werfen, wenn eigentlich kein
Mensch da war, der diese Dinge
aufnehmen konnte. Jetzt aber muß
ausgegangen werden von einer
gewissen Grundlage, davon, daß
diese Weltkriegskatastrophe doch
vieles lehren kann. Für die
meisten Menschen natürlich ist
nichts zu lernen von den
Tatsachen. Sie haben einmal
einen gewissen Fonds von
Urteilen, und den ändern sie
nicht. Sie können nicht
begreifen, was zugrunde liegt,
wenn man überhaupt von dem
Lernen von Tatsachen spricht.
|
Je
le raconte
à chaque humain
que je guide
ici autour
de l’édifice
: si je devais esquisser
une
deuxième fois un
tel édifice,
je le ferais autrement.
- Je ne le referais
certainement plus
jamais de la même
manière. Avec
cela, rien
n'est
objecté
à cette construction,
mais moi-même, je ne
le referais jamais de
la même manière, parce
qu'il faut bien sûr
apprendre de ce qui a
été fait, de ce qui
est un fait. - Ce
matin, j'ai lu avec
horreur que le
maréchal Hindenburg
avait déclaré que s'il
devait à nouveau faire
cette guerre
aujourd'hui, il ferait
exactement la même
chose que ce
qu’il a fait.
|
26
|
Ich
erzähle es jedem Menschen, den
ich hier im Bau herumführe:
Würde ich ein zweites Mal einen
solchen Bau zu skizzieren haben,
so würde ich ihn anders machen.
— Gewiß würde ich ihn niemals
wiederum in derselben Weise
machen. Damit ist ja nichts
eingewendet gegen diesen Bau;
aber ich selbst würde ihn
niemals wiederum in derselben
Weise machen, weil man natürlich
von dem, was gemacht ist, was
als Tatsache dasteht, zu lernen
hat. — Heute morgen las ich zu
meinem Entsetzen, daß der
Feldmarschall Hindenburg gesagt
hat, wenn er heute wiederum
diesen Krieg zu führen hätte, so
würde er ganz genau dasselbe
machen, was er getan hat.
|
Oui,
voyez-vous, ces choses
sont lues, on
lit
par-dessus
ces choses et on
ne remarque
pas comment on
doit gagner une
compréhension
du temps par
les enseignements qui
sont si durement
donnés par cette
catastrophe de la
guerre mondiale.
Aujourd'hui, chacun
devrait lire ce qui sonne
à ses oreilles du
monde extérieur - je pense
avec cela
naturellement aussi
ce qu'il a lu - avec
le contexte approprié,
et il devrait pouvoir
se dire : dans les
affaires importantes,
la révision du
jugement est
nécessaire,
indispensable. Jusqu'à
cette catastrophe de
la guerre mondiale,
les humains avaient
apparemment le droit
de qualifier Bismarck
d'humain pratique.
Herman Grimm le voit
comme une "tour" de
pratique/praxis.
La catastrophe
mondiale a appris
qu'il était un
fantasque, et il
faudrait être à l'aise
avec ce jugement, car
la création du Reich
était bien sûr un
fantasme/une
fantasquerie.
|
27
|
Ja,
sehen Sie, diese Dinge werden
gelesen, über diese Dinge liest
man hinweg und man merkt nicht,
wie man ein Verständnis der Zeit
gewinnen muß durch die Lehren,
die in so herber Weise
aufgegeben werden durch diese
Weltkriegskatastrophe. Es sollte
heute jeder dasjenige, was an
seine Ohren klingt aus der Welt
heraus — ich meine damit
natürlich auch das Gelesene —,
mit dem entsprechenden
Hintergrunde lesen, und er
sollte sich sagen können : In
wichtigen Dingen ist Revision
des Urteilens notwendig,
unerläßlich. Man hatte ein
äußeres, scheinbares Recht bis
zu dieser Weltkriegskatastrophe,
Bismarck einen praktischen
Menschen zu nennen. Herman Grimm
sieht ihn als einen «Turm» von
Praxis an. Die Weltkatastrophe
hat gelehrt, daß er ein Phantast
war, und man müßte sich zu
diesem Urteil bequemen, denn die
Schöpfung des Reiches war
natürlich eine Phantasterei.
|
Voyez-vous,
je veux vous faire
comprendre que c'est
la vie et que cela
doit être la vie de
trouver les illusions
aussi dans la
moralité-historique.
J'ai montré ici
dimanche dernier
comment on
doit constater
les illusions dans le
contexte de la nature
; comment, dans le
contexte de la nature,
les choses se tiennent
côte à côte et la
science de
la nature
les décrit, et comment
on doit alors dire que
l'humanité est
réellement impliquée
dans ce qui se passe
dans le contexte de la
nature, comment, par
conséquent, ce que la
science de
la nature
dit sur le contexte de
la nature peut être un
tissu d'illusions. Je
voulais vous faire
comprendre aujourd'hui
combien il est
nécessaire de se laisser
corriger
des faits de
l'histoire et de la
vie, car les choses se
montrent souvent
longtemps comme seulement
une apparence.
Aujourd'hui, des
personnes qui étaient
considérées par
beaucoup comme les
plus pratiques est
souvent
contraint de les
considérer comme des
fantômes. Mais on
doit s’accommoder à réviser
son jugement.
Aujourd'hui, à chaque
moment de la vie, il y
a non seulement une
grande opportunité,
mais aussi la
nécessité de réviser
ce jugement. Et avec
son
attitude, on
ne sera à ce que veut
être le mouvement
anthroposophique que
si l'on se dit : je
dois réviser mon
jugement, réviser les
choses peut-être les
plus importantes ! - Les
jugements sur le
contexte naturel
peuvent généralement
être révisés par la
science de
l’esprit
elle-même. Les
jugements sur la vie
ne seront révisés
que si ce qui est
nécessaire comme
conviction/mentalité/attitude
pour le mouvement
anthroposophique est
vraiment développé
en soi.
|
28
|
Sehen
Sie, ich will Ihnen begreiflich
machen, daß es das Leben ist und
das Leben sein muß, die
Illusionen auch im
Moralisch-Historischen
aufzufinden. Ich habe letzten
Sonntag hier gezeigt, wie man im
Naturzusammenhang die Illusionen
konstatieren muß; wie im
Naturzusammenhang die Dinge
nebeneinanderstehen und die
Naturforschung sie schildert,
und wie man dann sagen muß, daß
die Menschheit eigentlich
beteiligt ist an dem, was
geschieht im Naturzusammenhang,
wie also dasjenige, was die
Naturwissenschaft über den
Naturzusammenhang sagt, ein
Gewebe sein kann von Illusionen.
Ich wollte Ihnen heute
begreiflich machen, wie man aus
den Tatsachen der Geschichte
und des Lebens sich korrigieren
lassen muß, weil die Dinge sich
äußerlich zunächst oftmals für
lange Zeiten hin nur als ein
Schein zeigen. Heute wird man
vielfach gezwungen, Menschen,
die von vielen wie
selbstverständlich als die
praktischsten Menschen
angeschaut wurden, als
Phantasten anzuschauen. Aber man
muß sich dazu bequemen, sein
Urteil zu revidieren. Es gibt
heute an jeder Stelle des Lebens
nicht nur Gelegenheit genug,
sondern auch die Notwendigkeit,
dieses Urteil zu revidieren. Und
man ist nur dann mit seiner
Gesinnung bei dem, was
anthroposophische Bewegung sein
will, wenn man sich sagt: Ich
muß mein Urteil revidieren,
revidieren vielleicht über die
allerwichtigsten Dinge! —
Urteile über den
Naturzusammenhang kann man in
der Regel revidieren durch die
Geisteswissenschaft selbst.
Urteile über das Leben wird man
nur revidieren, wenn man das,
was man als Gesinnung braucht
für die anthroposophische
Bewegung, wirklich in sich
selbst entwickelt.
|
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Français
seul
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01
|
Les
dernières conférences vous
auront montré comment l'humain
en arrive à une sorte de
représentation
illusoire du monde extérieur,
comment en effet ce qui est
généralement compris comme un
contexte naturel dépend
intérieurement de l'humanité
elle-même, et comment nous ne
pouvons avoir une vision réelle
du monde qu'en regardant la
terre, et le monde en général,
dans son intégralité,
c'est-à-dire en regardant
l'humain comme une partie de
celui-ci et en considérant
l'interrelation, le
rapport changeant
de l'humain avec le monde.
Sinon, nous arriverons toujours
à une abstraction sans être/essence,
à une pure
conception abstraite du monde
minéral, ou tout au plus du
monde végétal et animal, mais
qui
ne jouent aucun
rôle fort
dans
la façon
actuelle de voir
la nature. <<<<Lorsque
l'on parle du contexte naturel,
on considère généralement le
simple contexte minéral de la
nature, auquel on rattache
ensuite ce court épisode, que
l'on appelle historique, comme
une vérité d'un tout autre
genre. À partir de cette
conception, qui n'atteint pas
vraiment le niveau de l'humain,
l'humanité doit abandonner le
présent. Nous avons donné les
raisons pour lesquelles
l'humanité doit s'écarter de ces
vues qui, comme vous le savez,
se sont formées avec une
certaine nécessité depuis trois
ou quatre siècles. Je veux
aujourd’hui seulement évoquer pour autant que
les humains sont de plus en plus
dépendants en
rapport à leurs
savoirs
extérieurs,
leurs connaissances
extérieures,
de leur corps physique et ses
nécessités, s'ils ne veulent
rien faire pour leur propre
développement, pour la
production d'un savoir
supérieur, qui doit être attaqué
par la volonté. Il
s’agira de cela à
l'avenir : Soit l'humanité doit
succomber
de ce qu’on peut
gagner du monde en restant, j’aimerais
dire,
comme
on est,
comme
on est
né, qu’on
ne veut
pas gagner d'autres concepts et
idées que ceux que l’on
a justement parce qu’on se trouve
placer
dans le monde par la naissance
et par l’éducation ordinaire, comme
elle
est encore courante
aujourd'hui ; c'est une
possibilité. L'autre possibilité
est que les humains perdent
l’habitude
de croire qu’on
pourrait
simplement
parce qu’on est né
en tant qu'humain savoir
tout ce qui est désirable, juger
tout le
réel et qu’ils
construisent
un véritable développement de
l'humain, comme c'est
indiqué/évoqué
par
la science de
l’esprit.
Ce serait alors l'autre
chemin.
L'humanité devra suivre ce dernier
chemin,
sinon la Terre
irait
seulement vers sa destruction.
Ce que je viens de dire, on
peut également le
considérer géographiquement
dans une certaine mesure,
et il alors
cela gagne
une signification toute
particulière pour le présent.
|
02
|
Si
nous remontons seulement assez
loin dans l’évolution
de la terre, alors
nous
trouvons
que l'humain ne s'enracine pas
dans l'existence terrestre
elle-même. Vous savez donc
qu'avant
l’évolution
terrestre, l'humain a connu un
long développement antérieur.
Vous trouverez cette évolution
décrite dans mon "Science secrète
en esquisse".
Vous savez que l'humain a été
ramené, pour ainsi dire, à une
existence purement spirituelle
et qu'il est descendu de cette
existence purement spirituelle à
une existence sur terre. Or il
est vrai qu'avec cette descente
de l'humain dans l'existence
terrestre, l'humanité a emporté
avec elle une connaissance
généralisée, on pourrait
l'appeler héréditaire, une
sagesse primordiale, une sagesse
héréditaire ; une sagesse qui
était telle qu'elle était en
fait une sagesse uniforme pour
toute l'humanité. Vous trouverez
une description détaillée de ces
choses dans mon cycle de
conférences "La mission des âmes
particulières
de
peuple" à Kristiania. Ce savoir
héréditaire était donc unifié.
Lorsque je parle de
connaissances, je comprends non
seulement ce que l'on appelle
habituellement ainsi
dans le domaine de la science,
mais aussi tout ce que l'humain
peut prendre
en lui
dans son monde de l'âme en tant
que façon
de voir
son environnement mondial et de
sa vie.
|
03
|
Aujourd'hui,
ce savoir primordial est devenu
plus spécifique. Il est devenu
si spécifique qu'il est devenu
différent selon les différents
territoires de la terre. Si vous
regardez de l'extérieur ce qu'on
appelle la culture des
différents peuples de la terre -
ou mieux encore, si vous
regardez les différents
chapitres de notre science de
l’esprit
où la question est traitée -
vous pouvez vous dire : ce que
les humains
des différents peuples ont connu
a toujours été différent. On
peut distinguer une culture
indienne, une culture chinoise,
une culture japonaise, une
culture européenne, et dans la
culture européenne à nouveau
spécifiée pour les différents
territoires européens, puis une
culture américaine et ainsi de
suite.
|
04
|
Si
vous vous demandez : comment la
sagesse héréditaire et primale
en est-elle venue à cette
spécification, comment est-elle
devenue de plus en plus
différenciée ? - vous pourrez
alors vous donner comme
réponse : là
étaient fautives les
conditions/rapports
internes, les
dispositions internes
des
peuples.
- Mais pour
l’essentiel,
se
montrent
toujours des adaptations de ces
conditions intérieures des
peuples aux conditions
extérieures de la Terre.
Et on
reçoit
au moins une image
de la différenciation lorsque
vous essayez de trouver le pendant
entre ce qui est, disons, la
culture indienne et les
caractéristiques géographiques
climatiques du pays indien. De
la même manière, on se fait une
idée de la spécificité de la
culture russe quand on regarde
le pendant
de l'être humain russe avec sa
terre. On peut maintenant dire
qu’en
rapport à ces conditions,
l'humanité contemporaine, comme
elle l'est à bien des égards,
est dans une sorte de crise. -
Cette dépendance de l'humain à
l'égard de ses territoires est
devenue progressivement la plus
grande pensable
au XIXe siècle. Toutefois,
les humains se sont émancipés,
émancipés
de leurs territoires avec leur
conscience, c'est exact ;
mais ils sont quand
même devenus
plus dépendants de leurs
territoires à cause
de cela.
On peut le constater lorsqu'on
compare, par exemple, la façon
dont un Grec se tenait
à
l'ancienne Grèce et la façon
dont, par exemple, un Anglais
moderne ou un Allemand se tient
toujours à ses pays. Les Grecs
avaient encore beaucoup dans
leur culture, dans leur
éducation, de la sagesse
primordiale. Ils étaient
peut-être physiquement plus
dépendants de leur territoire
grec que les humains
d'aujourd'hui ne le sont de leur
territoire. Mais cette
dépendance plus forte a été
levée, a été allégée par l'être
intérieur empli
avec la sagesse primordiale,
avec le
savoir
primordial. Ce savoir primordial
s'est progressivement effacé
pour l'humanité. Nous pouvons
clairement montrer comment vers
le milieu du 15e siècle, la
compréhension immédiate de
certaines sagesses primordiales
a cessé, et comment même les
traditions de ces sagesses
primordiales se sont
progressivement asséchées au 19e
siècle. Artificiellement, je
dirais, comme les plantes dans
les serres, la sagesse primitive
est encore conservée dans toutes
sortes de sociétés secrètes, qui
en font parfois de très
mauvaises choses. Mais ces
sociétés secrètes ont conservé
la sagesse primordiale au XIXe
siècle - au XVIIIe siècle,
c'était autre chose - de telle
sorte qu'on peut dire qu'elles
sont, en quelque sorte, comme
les plantes dans les serres.
Après tout, qu'est-ce que les
symboles maçonniques
d'aujourd'hui ont à voir d’autre
avec
la sagesse primordiale dont ils
sont issus, que
ce que
les plantes plantées dans des
serres ont
à voir avec
celles qui poussent dans la
nature ? Les symboles
maçonniques n'ont pas une
fois tant à
voir avec la sagesse primitive
que
celles-ci.
|
05
|
Mais
tout
de suite
parce que les humains perdent
leur imprégnation intérieure à
la sagesse primitive, ils
deviennent encore plus
dépendants de leurs territoires.
Et sans qu'à
nouveau un
trésor de vérités spirituelles à
développer librement soit à
nouveau conquis, les humains se
différencieraient complètement
sur la terre d’après
leurs territoires.
|
06
|
Nous
pouvons en effet, j’aimerais
dire, distinguer trois types,
que nous avons déjà distingués
d'autres points de vue.
Aujourd'hui, nous pouvons dire
que si les impulsions
spirituelles-scientifiques ne se
répandaient pas dans le monde,
l'Occident ne ferait qu'affirmer
des vérités économiques, qui,
après tout, peuvent produire
bien d'autres choses hors de
leur sein. Mais la pensée
économique, les idées
économiques seraient
l'essentiel. De l'Orient
viendrait ce qui est
essentiellement des vérités
spirituelles. L'Asie se limitera
de plus en plus, même si c'est
peut-être à des vérités très
décadentes, quand
même
spirituelles. L'Europe centrale
cultiverait plus
le domaine
intellectuel. Et cela
se
ferait
particulièrement valoir,
lié
avec une certaine tradition des
temps anciens, lié
avec ce qui souffle
par-dessus
de l'Ouest de vérités
économiques, et ce souffle
de l'Est de vérités
spirituelles. Mais les humains
qui vivraient sur
ces trois grands types de l’articulation/du
membrement
de la terre, se spécifieraient
de plus en plus selon cette
direction. La tendance de notre
présent
vise absolument à
amener à
régner cette spécification de
l'humanité.
On peut dire, et je vous
demande/prie
de prendre cela bien,
bien
au sérieux : Si un impact
scientifique spirituel ne
s’imposait pas au
monde, l'Est deviendrait
progressivement totalement
incapable de gérer une
économie propre, de développer de
la
pensée économique. L'Est viendrait
seulement en situation de
produire, c'est-à-dire cultiver
directement la terre,
transformer directement les
produits naturels avec les
outils livrés
par l'Ouest. Mais tout ce qui gère
à
partir de la raison synthétique
humaine
se développerait en Occident. Et
de ce point de vue, la
catastrophe de la guerre
mondiale qui vient de se
terminer n'est que le début de
la tendance - j'utiliserai une
expression populaire - à
pénétrer économiquement l'Est à
partir de l'Ouest, c'est-à-dire
à faire de l'Est une zone où les
humains travaillent, et de
l'Ouest une zone où les humains
travaillent avec ce que l'Est
travaille à partir de la nature.
- Où
en cela est
une frontière entre l'Est et
l'Ouest, il n'est pas nécessaire
de le fixer, car c'est quelque
chose de variable.
|
07
|
Si
la tendance qui règne
actuellement irait-elle plus
loin,
si elle n’était
spirituellement
imposée,
ainsi
sans
aucun doute – on
a seulement besoin de
l’exprimer
hypothétiquement –
devra
apparaître que
tout l'Est deviendrait un objet
d'exploitation économique pour
l'Ouest. Et on verrait ce cours
de développement pour ce qui est
donné pour l'humanité de
la Terre.
On
le
considérerait
comme le
plus juste et le
plus évident. Il n'y a pas
d'autre moyen que
d'amener
dans cette tendance ce qui ne
fait pas de la moitié de
l'humanité des Hilotes,
et de l'autre moitié de
l'humanité des utilisateurs de
ces Hilotes,
que de pénétrer la terre avec de
la
spiritualité commune à conquérir à
nouveau.
|
08
|
Quand
on exprime
ces choses, l'humain actuel
les repousse encore volontiers
loin de lui. L'humain actuel
n'est que trop enclin à
repousser ces choses d'un geste
de la main, pour la simple
raison qu'il est extérieurement
inconfortable pour lui de se
confronter à la vraie réalité
aujourd'hui. L’humain se dit :
"Même si la pénétration
économique de l'Est se produit,
cela
n’ira donc pas
si vite que
je le
vive encore.
- Ceux qui ont des enfants pensent
déjà
plus sérieusement pour
leurs enfants, mais ils s’embrouillent
donc alors
un peu par la perspective de
temps meilleurs et autres. Mais
pour approfondir la question, il
faut savoir qu'il n'y a pas
d'autre moyen de façonner
l'avenir de l'humanité que de
pénétrer la Terre
non seulement économiquement,
mais aussi spirituellement - ces
pensées
très peu d’humains se
les font par une
certaine commodité.
On peut dire que l'humanité a
reçu de trois côtés la
configuration actuelle de sa vie
culturelle. Et il est extraordinairement
intéressant de
saisir une fois de l’œil
ces trois aspects de la vie
culturelle terrestre, particulièrement pour
notre
tâche que nous voulons
nous fixer dans ces conférences.
|
09
|
Voyez-vous,
quand
on
regarde le territoire/domaine
de la Terre
d'est en ouest, alors
on doit
dire ce qui
suit :
tout ce que l'humanité a comme
certaines
bases
de vérités éthiques, de vérités
morales, elle l’a
quand même
de l'Orient. La forme dans
laquelle l'Orient a
autrefois développé simultanément
ses
principes éthiques avec
une façon
générale/universelle de
voir le
monde, la forme de la cosmologie
générale, et ainsi
de suite, elle a
été perdue. Mais, comme un
vestige de la pensée et des
sentiments orientaux, une
certaine éthique est restée. De
ce point de vue, lisez les
discours de Rabindranath Tagore
rassemblés sous le titre
"Nationalisme". Vous verrez
qu'il ne reste presque rien des
grands enseignements de sagesse
cosmique qui vivaient autrefois
dans les
âmes tranquilles
des humains en Orient. Mais :
c'est extraordinairement
intéressant. Celui qui lis
avec compréhension ces discours
de Tagore, rassemblés sous le
titre "Nationalisme", il
se dira:
le pathos moral qui y vit -
et c'est là le
principal
de ces discours -, la volonté
éthique qui les habite, la
critique morale sévère qui est
faite de tout le mécanisme
individuel de l'Occident, le
mécanisme politique encore pire
de l'Occident, l'éthos qui
habite ces discours de Tagore,
tout cela ne pourrait être dit
sans que l'ancienne sagesse
primordiale de l'Asie soit
derrière, même si elle ne vit
plus extérieurement
dans
notre conscience aujourd'hui.
Avec la sagesse qui a été créée
des étoiles, les vérités morales
ont été abreuvée qui
résonne depuis
l’Orient,
quand parlent de telles gens que
ce Rabindranath Tagore. Et quand
on n'examine
pas tout
avec
des préjugés, mais entièrement
impartial,
ce qui s'est développé en Europe
centrale et en Occident en
matière d'éducation/de
formation,
ainsi
on doit
dire : ce
qui vivait
là, que
ce
soit chez
les
philosophes
ou non-philosophes,
que
ce soit chez les humains
les
plus simples,
que
ce soi chez le
cultivé,
ce qui abreuve
éthiquement
et moralement les humains
du centre et de l'Ouest du
domaine de
la terre, tout s'est au
fond instillé du
règne de
l'Asie, de l'Orient. L'Orient
est le véritable pays
d’origine
de l'éthos, de l'éthique.
|
10
|
Si
nous jetons
un coup d’œil vers
l'Ouest,
dont la culture s'est, j’aimerais
dire,
déroulée devant
les yeux de l'histoire, nous
voyons comment entre
plus en considération
le traitement/l’élaboration
intellectuelle
à la mesure de la raison
analytique de
manifestation du
malheur, ce qui se rapporte au
principe d'utilité. C'est un
grand contraire/opposition que
l'humanité devrait en fait s’amener
à la
conscience,
entre ce qui vit comme le pathos
dans les discours de
Tagore
et ce qui vit dans tout ce qui
est formé en Occident comme
point de vue de l’utilisation,
de
l'utilité.
|
11
|
Si
l'on voulait parler de manière
radicale, il faudrait dire :
quelque chose comme, disons, des
philosophes comme John Stuart
Mill ou des économistes
nationaux comme Adam Smith ou
d’intellectualiste
philosophique
comme Bergson, quelque chose
comme cela reste pour
l'Asiatique, même s'il essaie de
le comprendre, quelque chose qui
repose pleinement
en dehors de son être. Il peut le
considérer
comme un fait intéressant quelque
chose de
tel
soit
aussi
dit par des
humains, mais il ne sera jamais
tenté de produire de telles
choses, qui font référence à
l'utilité humaine extérieure, à
partir de son propre être.
L'Asiatique méprise profondément
l'être européen et américain,
car il adopte partout le point
de vue de l'utilité, qui peut seulement
être
maîtrisé par l'intellect, avec la
raison analytique.
Et
ainsi est aussi venu
que les sortes
de pensées et de
représentation liée à
l'idée d'"utilité" sont avant
tout le produit de l'Ouest.
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12
|
Comme
auparavant, j'ai rendu attentif
à
ce que,
la sagesse primitive a été
spécifiée de
par
la terre d’après
les
peuples, ainsi
nous pouvons maintenant
distinguer les grands types : Le
type éthique à l'Est, à
l'Orient, le type d'utilité
intellectualiste en Occident,
à l'Ouest. Entre les deux, il y
a toujours ce que j’aimerais
appeler le troisième type, le
type esthétique. Le
type esthétique qui essaie de
faire passer, de faire passer.
Le type esthétique est en fait
autant une caractéristique de
l'Europe centrale que le type
éthique de l'Orient, et le type
utilitaire, intellectualiste, de
l'Occident.
|
13
|
On
a seulement besoin
de se souvenir d'une apparition
pour pouvoir prouver à partir de
faits extérieurs comment le type
esthétique de l'être humain veut
s'affirmer, surtout depuis
l'Europe centrale. Tandis
qu'à l'Ouest, la Révolution
française fait rage d'un côté,
mais portait
ses fruits de
l’autre,
l'Est était
pris dans des rêves spirituels,
voyons
comment, par exemple, Schiller
écrit ses "Lettres sur
l'éducation esthétique de
l'humain". Elles
se
rattachent
directement à la Révolution
française ; mais elles
veulent résoudre le problème que
la Révolution française a
soulevé politiquement, d'une
manière purement humaniste,
humaine. Elles
veulent faire purement intérieurement
de l'humain un être humain
libre. Et il est intéressant que
toute l'approche de Schiller
dans les "Lettres esthétiques"
repose sur ce
qu'il rejette
l'intellectualiste, le point de
vue purement d’utilité
d'un côté,
et le point de vue purement
éthique de
l'autre.
Voyez-vous,
le point de vue purement
éthique
quelqu’un
l’a
aussi une
fois rationalisé,
intellectualisé. Tout dans le
monde est guidé par diverses
métamorphoses, et
puis cela
apparaît dans
une forme tout autre.
Ainsi, le point de vue éthique
de l'Orient n'est bien
certainement pas
intellectualiste, mais on
peut aussi le
saisir
comme l'intellect, on
peut l’intellectualiser,
le
"königsbergisé", alors il est
kantien. Cela a été là,
et de
Kant
provient
ce beau
dicton : "Devoir, toi grand et
sublime nom, qui ne saisit
en toi
rien de populaire/d’apprécié
qui conduise
à soi quelque chose d’enjôleur,
mais
réclame de la
soumission...", nommément
de
la soumission à la moralité.
Schiller a déclaré là
contre :
"J'aime servir mes amis, mais quand
même malheureusement
je le fais avec inclination,/Et
ainsi
cela m'enquiquine
souvent que je ne sois pas
vertueux". Schiller, en tant que
véritable/correct
Européen central, ne pouvait pas
absorber cette
intellectualisation kantienne,
königsbergienne
de l'éthique. Pour lui, l'humain
n'était
pas un être humain à part
entière qui devait
d'abord se soumettre au devoir
pour faire son devoir. Pour lui,
l'humain était un être humain à
part entière qui ressentait en
lui l'envie de faire ce qui est le
pleinement
moral. C’est
pourquoi
Schiller rejeta
le rigorisme éthique de Kant. Justement
ainsi
il rejeta
aussi
le principe purement
intellectuel d'autorité, et il a
vu dans la production et la
jouissance du
beau, c'est-à-dire dans le
comportement esthétique de
l'humain, la plus haute
expression libre de la nature
humaine. Il a écrit ses "Lettres
esthétiques", aimerait-on
dire, comme une description de
la personne
de Goethe. Il s’était
donc difficilement résolu à
la
reconnaissance de
Goethe. Schiller est parti
d'une envie/jalousie
et d'une réticence intérieure à
l'égard de Goethe. On pourrait
dire : pour
Schiller, il y a eu une époque
de sa jeunesse où la salive dans
sa bouche devenait toujours
amère quand on parlait de
Goethe. Ensuite, ils ont appris
à se connaître. Mais ils ont
alors appris non seulement à se
respecter, mais aussi à se
fondre réciproquement
l’un dans l’autre. Et alors
Schiller a écrit ses "Lettres
sur l'éducation esthétique de
l'humain" comme une biographie spirituelle,
comme une caractéristique spirituelle
de Goethe. Tout ce qui est écrit
dans ces "Lettres esthétiques"
n'aurait jamais pu être écrit si
Goethe n'avait pas montré à
Schiller l'exemple de ce qui y
est écrit.
|
14
|
Au
début de leur amitié, le
23 août 1794, Schiller a
écrit cette lettre à Goethe, que
j'ai souvent citée :
« Pendant longtemps, bien
que de très loin, j'ai observé
le cours de votre esprit ».
Et maintenant, il décrit Goethe
comme l'esprit qui est en fait
un Grec ressuscité, afin que
nous puissions voir comment est rattaché
là
avec la première aube de
l'esprit esthétique de l'Europe
centrale, avec la Grèce.
|
15
|
Et
chez
Goethe, nous voyons comment il
s’élabore
hors
de l'élément le plus
intellectuel à une
reconnaissance de la vérité, qui
est saisie justement
ainsi par
l'art comme par la science. Si
vous suivez comment Goethe a
étudié l'éthique de Spinoza avec
Herder, comment alors
Goethe va en Italie et écrit
chez lui, dans les œuvres d'art
qu'il voit émerger/provenir
de l'esprit grec, il voit la
"nécessité", il voit "Dieu", ainsi
on
peut dire : l'intellectualisme
de Spinoza devient esthétique
avec Goethe dans son voyage
italien à la vue des œuvres
d'art. Et Goethe témoigne de
ce
que les Grecs ont procédé
d’après
les mêmes lois dans la création
de leurs œuvres d'art, d’après
lesquelles la nature elle-même procède,
et qu'il croit être sur leur
piste. Cela signifie que Goethe
n’est
pas
de
l’avis
que lorsque l'on crée une œuvre
d'art, alors
on
crée quelque chose de
fantastique, et que seule la
science serait
strictement vraie. Non, Goethe
était de
la façon de voir
que ce qui repose
dans le véritable art est en
premier correctement le
contenu de
vérité le
plus
profond de l'existence/l’être-là
de la nature, donc
une façon
esthétique de
voir le
monde. Et ainsi on peut dire :
l'Occident - intellectuel,
utilitaire ; les régions
moyennes de la Rerre
- esthétique ; l'Est -
éthique, moral. Et il est tout à
fait exact de dire que partout
où, que ce soit dans
l'Est, au milieu ou dans
l'Ouest, des vérités éthiques
sont apparues, originellement
elles
ont pris naissance de
l'Est. Il
est entièrement égal si
des vérités utilitaires apparaissent
au Milieu
ou dans
l’Est,
elles sont originaires de l'Ouest.
Du
beau
vient des
régions médianes.
On peut suivre partout de cette
manière
le cours de ces trois éléments
de vie de
l’humain.
On peut parfois la suivre loin
jusque
dans les détails. Voyez-vous,
si on
est destiné par son karma à
fonder l'anthroposophie en
Europe centrale, alors quelque
chose doit vivre dans cette
anthroposophie à partir de cette
foi de Goethe selon laquelle
finalement le même élément qui
vit dans l'art est aussi
l'élément de vérité, que le même
élément qui s'exprime dans la
peinture, dans la sculpture,
même dans l'architecture, doit
aussi vivre dans la construction
des
pensées
de la vérité. Oui, comme j'ai
essayé de le faire dans le
premier chapitre de ma
"Philosophie de la liberté" -
maintenant dans la nouvelle
édition c'est le
dernier –
on
doit venir à dire
que le philosophe, l’humain
qui fonde une façon
de voir le
monde, doit être un "artiste"
conceptuel. Le concept de
l'artiste conceptuel, c'est ce
que l’on
rejette sinon.
Là, j'ai dû l'accepter. Tout
cela est
sorti
d'un esprit.
|
16
|
Toutes
les idées que
l’on
extériorise
ainsi reçoivent des
caractères déterminés
qui portent les couleurs de ce
que j’ai
justement dit.
Alors
sont écrit des livres,
comme celui d'Aimée Blech, par
exemple, qui vient d'être publié
comme un pamphlet, avec toutes
sortes de calomnies
malveillantes, délibérément
malveillantes, dans lesquelles,
par exemple, il est écrit :
Dans
ce qui est présenté comme
anthroposophie de ce côté (celui
de Steiner), il y a toutefois maintes
belles choses,
mais cela répugne à
la clarté de l'esprit français !
- Certes
cela répugne
à
l'intellectualité, la
formulation sobre et rhétorique
des concepts.
De
telles gens veulent
de préférence
avoir reproduit
quelque chose de grossièrement
matériel, de saisissable,
car cela se
laisse
saisir
avec
des contours conceptuels plus aigus.
On peut donc suivre ces choses
jusque dans les moindres
détails. Je pourrais vous
montrer maintes
choses très détaillées qui
expliqueraient ce que je viens
de vous exposer dans les grandes
lignes. Mais je veux en rester à
ce que je viens de dire, parce
que c'est en fait tout
de suite un
train
de détails
extraordinairement
intéressant.
|
17
|
Il
s'agit maintenant de reconnaître
que, par exemple, la morale,
l'art et l'intellectualisme ne
sont pas simplement produits en
Occident. O
non,
l'art est pris dans les régions
du milieu, l'éthique en Orient,
et l'élément intellectuel,
l'élément d'utilité, y est
ajouté. De la même manière, une
sorte d'élément esthétique est
cultivé au milieu, et tout ce
qui a été repris, surtout au
XIXe siècle, est repris de
l'Occident dans cet élément
esthétique. Il serait
intéressant d'écrire le cours de
la
biologie
de ce point de vue. Si vous
lisez aujourd'hui la théorie de
la métamorphose de Goethe, vous
y trouverez une grande théorie
de l'évolution. Mais l'Occident
le trouvera toujours
esthétiquement contaminé. Car de
l'Occident, l'élément darwinien
a pénétré au XIXe siècle, qui
est devenu dépendant de
l'Occident dans le monde entier,
dans la théorie de l'évolution.
Cela a amené le point de vue de
l'utilité, la théorie de
l'opportunité. Vous trouverez la
doctrine de l'opportunité
complètement éliminée dans
Goethe, car Goethe est partout
imprégné d'esthétisme. Il ne
faudrait pas qu'à l'avenir, les
humains, tout comme ils sont
économiquement différenciés -
comme je viens de le dire - ne
veuillent rien accepter les uns
des autres, parce que cela
répandrait progressivement un
certain éthos sur la Terre,
en Asie, comme on le trouve
représenté par des sons si
ardents dans Rabindranath
Tagore. Elle se répandrait en
Europe centrale sous une forme
quelque peu différente, que
certains Nietzsche Gigerl ont
déjà représentée, mais à la
manière de Gigerl, un certain "Au-delà
du bien et du mal", une certaine
esthétisation allant même
au-delà des concepts moraux. Nous
voyons
là
le cortège triomphal de cette
esthétisation au XIXe siècle,
très, très s'affirmée,
particulièrement vers la fin du
XIXe siècle.
Et il déverserait sur l'Occident
le simple point de vue de
l'utilité : l'intelligence dans
le point de vue de l'utilité,
l'imitation de l'élément
spirituel du point de vue de
l'utilité, et ainsi de suite.
Seule la pénétration de
l'humanité avec un vrai
spirituel, avec un vrai élément
spirituel, peut y remédier. Pour
cela, bien sûr, la condition
préalable est que cet élément
spirituel soit pris pleinement
au sérieux, que l'on développe
la volonté de voir les choses
telles qu'elles sont aujourd'hui
pour ceux qui veulent vraiment
être libres de tout préjugé.
Cette catastrophe de guerre a
fait remonter à la surface
beaucoup de choses très
étranges. Elle a également fait
apparaître des phénomènes
parfois extrêmement
inconfortables, mais qui sont
aussi instructifs. Permettez-moi
de vous parler d'un de ces
phénomènes.
|
18
|
Voyez-vous,
dans la littérature allemande du
présent paraissent -
on ne peut déjà
plus
suivre le rythme avec
la lecture - presque chaque
semaine maintenant - des "sécrétions",
je voudrais
dire - des omissions des humains
les plus différents
sur
leur participation au cours des
événements guerriers et
politiques, et on pouvait lire
ce que de telles têtes, je dis
expressément "têtes", on
pensé
comme Jagon, comme Bethmann -
Michaelis, je crois, nous a
encore épargné -, Tirpitt,
Ludendorff, et toute une série
pourraient encore être nommées.
Oui, cela
met mal à l’aise
de lire ce genre de choses d'un
côté. Mais d'un autre côté,
c'est très intéressant ! C’est
très intéressant du point de vue
suivant. Vous voyez, vous pouvez
vivre des livres comme ceux de
Bethmann ou de Tirpitz avec des
points de vue tout à fait
opposés, mais – qu’est-ce
que signifie ici
points de vue, n’est-ce
pas !
-, il
s’agit justement de ce
que l'un a été traité avec l'œil
et l'autre avec le talon de la
botte pendant un certain temps !
Bethmann a été traité du regard/de
l’œil
par le "plus haut
seigneur"
pendant un certain temps,
Tirpitz avec le talon de sa
botte, et d’après
cela
ils ont des points de vue
différents. Nous ne voulons donc
pas entrer davantage dans ce
point de vue. Il est beaucoup
moins important que de voir quel
esprit vit dans ces écrits.
|
19
|
Maintenant
on peut donc
tout d'abord faire une
fois ce
qui suit. Vous voyez, c'est moi
qui ai fait l'expérience : Après
avoir supporté toute la sauce
trouble de ces écrits, cette
sauce Bethmann et Tirpitz, j'ai
essayé de lire un certain nombre
d'essais de Herman Grimm, que
j'ai beaucoup aimé, et d’ailleurs
ceux
que les non-Allemands
trouveraient chauvins, mais
c'est encore un point de vue, et
ce n'est pas ce qui m'importe,
ce qui m'importe c'est l'esprit
qui les habite. À première vue,
on peut se poser la question :
oui, quel est l'esprit, la
sorte de représentation,
la
constitution intérieure d’âme
de la sauce Bethmann-Tirpitz par
rapport à ce qui vit, ma
foi, dans
les considérations politiques de
Herman Grimm ? - Là,
on doit
dire : pour Herman Grimm Goethe
a vécu, et il n'a pas vécu en
vain ; il a été
là pour lui. Pour Bethmann, pour
Tirpitz, il n'était pas là. Je
ne veux pas dire qu'ils ne l'ont
pas lu. Il aurait peut-être été
plus intelligent
qu'ils ne le lisent pas, mais il
n'était pas là pour eux. Tout
d'abord, me résonne
que ce qui est écrit dans ces
livres me semble avoir été écrit
par des lansquenets médiévaux,
même avec la logique des
lansquenets médiévaux. La
logique de Ludendorff, par
exemple, est particulièrement
intéressante. C'est lui qui a eu
"le grand mérite" de faire
pencher la balance en faveur du
transport de Lénine dans un
wagon scellé à travers
l'Allemagne vers la Russie. Il
est le véritable "importateur"
du bolchevisme en Russie. Pour
le nier dans son livre, il n'a
pas le front, bien qu'il ait eu
le front pour beaucoup.
Il dit donc ce qui suit. Il dit
: "Amener Lénine en Russie était
une nécessité militaire ; mais
les dirigeants politiques
auraient dû éviter les mauvaises
conséquences de cela ; ils ne
l'ont tout simplement pas fait.
- Vous voyez, c'est la logique
de ces messieurs ! Mais je ne
dis pas que Clemenceau avait une
meilleure logique. Je vous
demande donc de ne pas penser
que je prends parti dans quoi
que ce soit ; Lloyd George et
Wilson n'ont pas non plus de
meilleure logique, mais ce
n'est pas si facile de le constater
chez eux.
|
20
|
Oui,
c'est ce qu’on
se
dit en premier. Mais ensuite, la
chose continue. Ensuite, si vous
cherchez une comparaison
historique, vous vous apercevez
qu'il faut remonter assez loin
dans le temps. Il y a une
curieuse similitude entre la
façon de penser, la
sorte de représenter notamment
chez
Tirpitz et Ludendorff, et la
sorte de penser
de ces humains qui ont dirigé ladite
culture de Rome aux premier et
deuxième siècles avant
Jésus-Christ. Et on peut même
dire, si l'on veut y établir une
communauté d'âmes intime, que
c'est comme si la façon de
penser de l'ancienne Rome
préchrétienne devait
réapparaître et comme si tout ce
qui s'est passé depuis lors, y
compris le christianisme - même
si les messieurs parlent
extérieurement du Christ et
d'autres choses du même genre -
n'avait pas été là.
|
21
|
Vous
voyez, on pense souvent, quand
on dit du luciférien qu'il reste
en
retard dans l'humanité, qu'on pense
seulement en dehors du monde.
Dans le monde lui-même, ce
principe de
l’être
retardé/attardé
ressort très fortement. On peut
dire que les grands pré-césariens
de la Rome antique sont nés à
nouveau en
de tels
humains. Et tout ce qui s'est
passé en Europe de
plus n'est
pas vraiment là pour eux.
|
22
|
Ce
phénomène devrait être observé
par les humains d'aujourd'hui
sans parti pris. Il faudrait en
tenir compte. Car c'est
seulement ainsi qu'une position
de jugement libre et puissante
peut être obtenue pour le
présent. L'époque actuelle exige
beaucoup de la capacité des
humains à juger. Tout cela doit
être dit quand on dit qu'il est
nécessaire que ce présent
soit imprégné d'impulsions
spirituelles. En surface, il est
facile de se dire : "Eh bien, le
présent doit être imprégné
d'impulsions spirituelles ! -
Mais la question n'est quand
même pas
si simple. Il suffit de vérifier
une seule fois si les impulsions
spirituelles ont porté des
fruits souhaitables là où elles
ont obtenu un certain accès à
l'humanité. Vous voyez, après
tout, nous devons également nous
dire ce qui suit. Prenons
certaines brochures, certains pamphlets
qui
ont été rédigés. Ils ont été
écrits par des adeptes de longue
date, il
en a même
été
écrits dans
lesquels ce qui ici figure
comme la science de
l’esprit
est "correctement" placée
dans le
monde, mais à l'envers, à
l'envers ! Ce sont quand
même aussi
des plantes qui ont poussé sur
le sol, sur lequel on tente de
communiquer des biens spirituels
aux humains d'aujourd'hui. Et
quiconque croirait
là
que le processus est déjà
achevé, qui consiste à ce que
lesdits
adeptes transforment en
l'inverse ce qui est transmis
comme biens spirituels, serait
naïf. Ce n'est pas du tout
terminé ! Il n'est pas aussi
facile qu'on pourrait le penser
de tenir compte du fait que des
vérités spirituelles doivent
être introduites dans
l'humanité. Car, telle qu'elle
est aujourd'hui, l'humanité tend
à se différencier selon les
trois types que j'ai décrits :
éthique, esthétique,
intellectuel, mais à l'intérieur
de ces trois types, elle tend à
nouveau
à aller
plus loin.
|
23
|
Or,
les vérités spirituelles ne sont
pas aptes à être reçues
uniquement par des
humains
qui les abordent avec une telle
différenciation. Il est tout à
fait impossible que les vérités
spirituelles soient reçues purement
par des personnes qui les
abordent avec cette
différenciation et avec d'autres
différenciations encore du
présent. Pensez-vous
quand même
que les humains de tous bords/cotés
fassent aujourd'hui pression
pour se fermer en
des
chauvinismes nationaux. Oui, si
vous voulez reprendre avec le
chauvinisme national les vérités
humaines et spirituelles
générales/universelles,
vous les retournez
déjà en leur contraire. Il est
impossible aujourd'hui de
communiquer sans plus attendre
ce qu'il serait souhaitable de
communiquer d'un certain point
de vue. Car les humains tendent
vers une telle
différenciation
comme cela
a
été
décrit.
C’est
pourquoi il
est naturellement
nécessaire qu’avant
toutes choses
l'intérêt des humains
soit appelé
à s’éveiller à
partir
des côtés
qui sont
déjà disponibles, formés
comme tels.
Il est nécessaire qu’il
soit rattaché d'une certaine
manière à
ce qui est
là,
mais que
soit
tenu
compte de
ce
que les humains ont tendance à
s'éloigner de l'ancienne sagesse
et à ne mettre en place que des
différenciations territoriales
sur la terre. C'est pourquoi il
n'est pas possible de répandre des
règnes spirituels
de sagesse
parmi l'humanité sans diffuser
un certain éthos. Maintes
personnes ont lu le livre
"Comment acquiert-on
des
connaissances
des mondes supérieurs". Ce livre
a été beaucoup lu depuis un
certain temps déjà. Ces gens
ont trouvé
que les
premiers
conseils
qui sont
donnés
là seraient
éthique, que l'on pouvait
être entièrement
d'accord avec cela
sur le plan éthique. - Ils ont
raison ; le premier conseil qui
est donné doit être éthique, et
il doit être un extrait de la
meilleure éthique/du
meilleur éthos
de la culture de la terre. Mais
d'un autre côté, il est
également nécessaire de cultiver
un certain élément artistique.
Cela a causé des difficultés
particulières au sein du
mouvement anthroposophique, car
il y avait au départ une
certaine aversion pour
l'artistique. On
s’est
efforcés d'atteindre un
symbolisme abstrait, esthétique
et indifférent. Et il y a encore
aujourd'hui des mouvements qui
se disent "théosophiques", qui
rejettent tout ce qui est
artistique. C'était donc un bon
destin, un bon karma pour notre
mouvement, que nous puissions
aussi faire des tentatives
artistiques ici à Dornach et pouvions
obtenir
ces expériences artistiques
élaborer hors
d'éléments
symboliques abstraits.
Peut-être, si certains avaient
eu raison, aurions-nous vu de
nombreuses croix noires
entourées de sept taches en
forme de rose, symboles profonds
tout
alentour de
notre édifice ! Bien sûr, il
fallait se défendre contre cet
être symbolique, il fallait
s'efforcer de créer des éléments
à partir d’éléments artistiques.
|
24
|
Cela
doit
donc être rattaché à
la meilleure tradition - quand
aussi
j'appelle tradition des
'impulsions-
de
l’être
culturel humain. Et avant
tout,
doit
être fait attention à ce
que ces choses soient
absolument
des vérités profondes et
sérieuses qui sonnent
ainsi que celle-ci :
Quiconque veut parvenir à une
véritable connaissance
doit cultiver le sens de la
vérité en lui-même. - Quand on
parle radicalement de cette
question, on touche à quelque
chose qui semble déjà
extrêmement offensant pour
beaucoup d’humains. Car le
strict respect de la vérité
partout est quelque chose qui
est extraordinairement
inconfortable pour beaucoup
d’humains aujourd'hui, quelque
chose qu'ils retouchent au moins
dans leur vie. Mais un être
faux, même s'il est faux par
sentimentalité, ne va pas de
pair avec ce qu'est le sens
strict de la vérité, qu'exige
une véritable dévotion à ces
vérités, qui, par exemple par le
biais de l'anthroposophie,
veulent entrer dans le monde.
|
25
|
En
cette relation,
les confessions en particulier
ont beaucoup péché, car elles
ont cultivé quelque chose qui
n'est plus compatible avec un
sens plein et pur de la vérité.
Certaines sortes
de piété ont été élevées dans le
monde, qui s'adonnent à
l'égoïsme humain plutôt qu'à la
vérité humaine. C'est pourquoi
il est particulièrement
nécessaire de veiller à la
culture de la vérité intérieure,
à laquelle il est fait référence
dans différents passages des
écrits anthroposophiques.
Aujourd'hui, la vie elle-même
exige de l'humain de nombreuses
contre-vérités, et l'on peut
dire qu'il y a
clairement deux tendances
aujourd'hui, qui provoquent
une certaine réticence de
l'humanité à prendre des vérités
en fonction des faits. On a
tendance aujourd'hui à
caractériser les choses en
fonction des préférences, et non
en fonction de ce que disent les
faits eux-mêmes. Aujourd'hui -
et j'ai dû le mentionner dans
d'autres contextes dans le monde
dernièrement - on décrit comme
un humain
pratique qui est, dans une
certaine direction, un routinier,
qui agit impitoyablement dans sa
propre sphère à partir d'une
certaine brutalité et qui
rejette tout ce qui ne sert pas
cette conception
de l’effort
routinier.
Selon ce point de vue, on
distingue les humains
"pratiques" et les humains
"fantastiques". Et avec une
certaine contre-vérité
historique mondiale, les
conséquences de ces choses se
sont révélées terribles, surtout
au cours du XIXe siècle et
jusqu'à nos jours. Il était même
difficile, avant cette
catastrophe de la guerre
mondiale, la grande épreuve
venue sur l'humanité, de dire
certaines des choses qui
caractérisent les choses sans
réserve et sans parti pris. Je
vais bientôt publier un recueil
de certains de mes essais les
plus importants des années 80 et
90, pour montrer comment il
fallait essayer de dire
certaines vérités, comme à
travers des colonnes/des
failles.
Parmi ces essais, il y en aura
un : "Bismarck, l'humain de la
réussite politique", dans lequel
j'essaierai de dire comment les
succès qui ont émané de cette
personnalité sont certainement
basés sur le fait que cette
personnalité n'a pratiquement
jamais vu plus loin que quelques
pas sous son nez. -- Mais il ne
servait à rien de jeter ces
choses au visage du monde s'il
n'y avait en fait personne pour
les ramasser/accueillir.
Mais nous devons maintenant
partir d'une certaine base, du
fait que cette catastrophe de la
guerre mondiale peut nous
apprendre beaucoup. Pour la
plupart des humains, bien sûr,
on ne peut rien apprendre des
faits. Ils avaient autrefois un
certain nombre de
jugements,
et ils ne les modifient pas. Ils
ne peuvent pas comprendre ce
qu'il y a au fond, si l'on parle
de tirer des leçons des faits.
|
26
|
Je
le raconte à
chaque humain
que je guide
ici autour
de l’édifice :
si je devais esquisser
une
deuxième fois un
tel édifice,
je le ferais autrement.
- Je ne le referais certainement
plus jamais de la même manière.
Avec
cela, rien
n'est
objecté à
cette construction, mais
moi-même, je ne le referais
jamais de la même manière, parce
qu'il faut bien sûr apprendre de
ce qui a été fait, de ce qui est
un fait. - Ce matin, j'ai lu
avec horreur que le maréchal
Hindenburg avait déclaré que
s'il devait à nouveau faire
cette guerre aujourd'hui, il
ferait exactement la même chose
que ce
qu’il a fait.
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Oui,
voyez-vous, ces choses sont
lues, on lit
par-dessus
ces choses et on
ne remarque
pas comment on
doit gagner une
compréhension
du temps par
les enseignements qui sont si
durement donnés par cette
catastrophe de la guerre
mondiale. Aujourd'hui, chacun
devrait lire ce qui sonne à
ses oreilles du monde extérieur
- je pense
avec cela naturellement aussi
ce qu'il a lu - avec le contexte
approprié, et il devrait pouvoir
se dire : dans les affaires
importantes, la révision du
jugement est nécessaire,
indispensable. Jusqu'à cette
catastrophe de la guerre
mondiale, les humains avaient
apparemment le droit de
qualifier Bismarck d'humain
pratique. Herman Grimm le voit
comme une "tour" de
pratique/praxis.
La catastrophe mondiale a appris
qu'il était un fantasque, et il
faudrait être à l'aise avec ce
jugement, car la création du
Reich était bien sûr un
fantasme/une
fantasquerie.
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Voyez-vous,
je veux vous faire comprendre
que c'est la vie et que cela
doit être la vie de trouver les
illusions aussi dans la
moralité-historique. J'ai montré
ici dimanche dernier comment on
doit constater
les illusions dans le contexte
de la nature ; comment, dans le
contexte de la nature, les
choses se tiennent côte à côte
et la science de
la nature
les décrit, et comment on doit
alors dire que l'humanité est
réellement impliquée dans ce qui
se passe dans le contexte de la
nature, comment, par conséquent,
ce que la science de
la nature
dit sur le contexte de la nature
peut être un tissu d'illusions.
Je voulais vous faire comprendre
aujourd'hui combien il est
nécessaire de se laisser
corriger
des faits de l'histoire et de la
vie, car les choses se
montrent souvent
longtemps comme seulement
une apparence.
Aujourd'hui, des personnes qui
étaient considérées par beaucoup
comme les plus pratiques est
souvent
contraint de les considérer
comme des fantômes. Mais on
doit s’accommoder à réviser
son jugement. Aujourd'hui, à
chaque moment de la vie, il y a
non seulement une grande
opportunité, mais aussi la
nécessité de réviser ce
jugement. Et avec
son
attitude, on
ne sera à ce que veut être le
mouvement anthroposophique que
si l'on se dit : je dois réviser
mon jugement, réviser les choses
peut-être les plus importantes !
- Les jugements sur le contexte
naturel peuvent généralement
être révisés par la science de
l’esprit elle-même. Les
jugements sur la vie ne seront
révisés que si ce qui est
nécessaire comme
conviction/mentalité/attitude
pour le mouvement
anthroposophique est vraiment
développé en soi.
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