Quand on envisage la question sociale
du point de vue de la science
spirituelle, on ne s’appuie pas - Je
vous l’ai dit maintes fois - sur de
quelconques maximes ou une impulsion
purement subjective; on étudie
l'évolution de l'humanité, on observe
les forces qui sont à l’origine de
cette évolution à notre époque et ce
qu'elles exigent de nous.
Il faut bien le dire : dévoiler les
impulsions profondes qui entrent en
ligne de compte pour l'évolution
actuelle de l'humanité est assez
difficile car on n'est guère disposé
de nos jours à aller au fond des
choses, à les étudier avec sérieux.
Pourtant notre époque exige
précisément d'être étudiée avec le
plus grand sérieux ; elle exige qu'on
se libère de certains préjugés et
notamment de tout de qui est pressenti
ment. Je voudrais aujourd'hui vous
donner quelques indications qui vous
mettront à même de considérer d'un
point de vue plus profond les choses
dont nous avons souvent parlé. Nous
allons devoir porter souvent le regard
sur une assez longue période de
l'évolution humaine ; vous savez que
nous distinguons très nettement
l'époque où nous vivons de celles qui
l'ont précédée, que nous la faisons
commencer au milieu du XVème siècle et
que nous l'appelons la 5ème époque
post-atlantéenne. La précédente, celle
qui s'est alors terminée, avait
commencé au VIIIème siècle avant JC et
nous l'appelons époque gréco-latine
d'après les principaux peuples qui
portaient alors la civilisation. Enfin
l'époque encore plus ancienne nous la
qualifions d'égypto-chaldéenne.
A considérer cette époque
égypto-chaldéenne avec le regard de
l'âme, on s'aperçoit tout de suite que
l'histoire ordinaire se montre très
insuffisante à son sujet ; même si
l'on tient compte des anciennes
traditions chaldéennes et égyptiennes,
on ne remonte pas bien haut dans
l'histoire humaine. Or on ne peut
vraiment comprendre ce qui est
important pour l'époque actuelle que
si justement on comprend cette
troisième époque post-atlantéenne et
ce qu'elle a de caractéristique.
Vous savez tout d'abord que l'histoire
appelle "paganisme" tout ce qui
constituait la culture, la
civilisation du monde alors connu.
Puis, telle une oasis dans cette
civilisation païenne, il y a celle du
peuple hébreu qu'il faut considérer
comme une préparation au
christianisme. Mais si l'on fait
abstraction de ce qui est ainsi tout
différent du reste de Ia civilisation,
de ce judaïsme pré-chrétien, c'est le
paganisme qui domine alors. Quelle est
donc la caractéristique de cette
antique civilisation païenne ? C'est
qu'elle était avant tout une
civilisation de la sagesse, de la
contemplation des choses et des
phénomènes du monde. Bien que chez le
païen la connaissance du monde lui
soit venue des mystères antiques et
que le monde "intelligent"
d'aujourd'hui la considère comme
mythique, imagée, il faut pourtant
dire que ces "images" qui sont passées
à la posterité provenaient d'une
connaissance profonde de la nature des
choses et des phénomènes.
Qu'on se rappelle les connaissances
supra-sensibles que possédait
l'antiquité dans différents domaines
et que nous cherchons à dévoiler pour
l'époque actuelle et l'on verra qu'il
s'agissait là d'une sagesse originelle
qui était à la base de la manière de
penser, de sentir, chez les peuples
anciens. Un certain écho de cette
sagesse originelle, la tradition qui y
était incluse, se sont perpétués dans
quelques sociétés occultes jusqu'à la
fin du XVIIIème et même le début du
XIXème siècle. Tout cela a plus ou
moins disparu au cours du XIXème
siècle et ce qu'il en est resté a été
mis au service de groupes
particuliers, notamment de certaines
nations. On ne peut pas dire que ce
qu'il en subsiste aujourd'hui dans les
sociétés occultes ordinaires soit
vraiment l'antique et féconde sagesse
païenne transmise authentiquement par
la tradition.
Cette antique sagesse avait une
certaine particularité qu'il ne faut
pas perdre de vue si l'on veut
comprendre ce dont il s'agit en
réalité, une particularité à laquelle
devait justement s'opposer le courant
moins important du judaïsme qui a
préparé le christianisme.
Lorsqu'on voit bien ce qu'était
l'antique civilisation païenne, on
constate toujours, que si elle
possédait de grandes, de sublimes
conceptions qui allaient très
profondément au cœur même des choses,
elle ne contenait en somme pas
d'impulsions morales pouvant agir sur
la conduite des hommes. On n'avait
pour ainsi dire pas besoin de ces
impulsions morales car, différente en
cela de ce qu'est aujourd'hui la
connaissance, l'antique sagesse
donnait réellement à l'homme
l'impression d'être partie intégrante
du Cosmos tout entier. L'homme, ici-
bas sur la terre, ne se sentait pas
seulement fait des substances et des
forces qu'il retrouvait autour de lui
dans les minéraux, les végétaux et les
animaux. Il avait aussi le sentiment
d'être le champ d'action des forces
qui existent dans le soleil et les
étoiles. Il se ressentait comme
faisant partie du Cosmos et cela d'une
manière qui n'avait rien d'abstrait,
car les mystères lui donnaient comme
des points de repère sur la façon dont
il devait agir et se comporter
conformément au cours des astres.
Cette antique connaissance des astres
n'avait rien de commun avec
l'astrologie basée sur le calcul que
certains tiennent pour importante
aujourd'hui. Elle était conçue de
telle façon par les Guides des anciens
mystères païens qu'il en émanait de
véritables inspirations pour les
activités et la conduite des
individus. L'homme se sentait comme
intégré au Cosmos. Non seulement pour
ce qui était de ses connaissances
générales, mais pour ce qu'il avait à
faire du matin au soir au cours de
l'année, des directives lui étaient
données par ceux qu'il reconnaissait
comme des initiés. Pourtant à l'époque
égypto-chaldéenne ce que ces Initiés
déduisaient des mystères n'était pas
vraiment une morale. La véritable
impulsion morale, ce fut le judaïsme
qui la prépara et le christianisme la
développa par la suite.
La question se pose donc : d'où vient
que cette magnifique et antique
sagesse païenne qui a porté de si
belles fleurs dans l'art et la
philosophie helléniques n'ait contenu
aucune impulsion de moralité ?
En effet si nous remontions jusqu'au
3ème millénaire avant le Christ, nous
trouverions qu'une impulsion morale
accompagnait alors celle de la
sagesse, c'est à dire que celle-ci
contenait ce dont les hommes de
l'époque avaient besoin en tant que
morale, qu'éthique. Mais il ne
s'agissait pas, dans le paganisme,
d'une impulsion morale particulière,
individuelle telle que celle qui est
venue par le christianisme. Pourquoi
cela ? Parce que, pendant les
millénaires immédiatement antérieurs
au christianisme, la sagesse païenne a
tiré son inspiration d'un Être très
extraordinaire, Lucifer, qui était
alors incarné très loin vers l’Orient,
en Asie.
A ce que nous avons déjà appris sur
l'évolution humaine, il faut donc
ajouter ce fait que - tout comme le
Christ s'est incarné dans la personne
de Jésus de Nazareth - une véritable
incarnation de Lucifer a eu lieu en
Asie durant le 3ème millénaire avant
J. C. Ainsi une grande part de la
civilisation antique a été inspirée
par ce qu'il faut bien appeller une
incarnation de Lucifer dans un homme
de chair et de sang. Et le
christianisme lui-même, le Mystère du
Golgotha, fut tout d'abord compris
comme il pouvait l'être par l'ancienne
sagesse luciférienne. Ce qu'il y a
d'insuffisant dans la Gnose - par
ailleurs si extraordinairement
profonde - provient de ce que cette
incarnation de Lucifer avait exercé
son influence sur tout le monde
antique. On ne comprend pas bien la
pleine signification du Mystère du
Golgotha si l'on ignore qu'il a été
précédé, il n'y a pas tout à fait 3000
ans - par une incarnation de Lucifer.
C'est pour ajouter ce qui manquait à
l'inspiration luciférienne que s'est
produite l'incarnation du Christ avec
ce qu'elle a apporté d'impulsions
éducatrices en vue du développement de
la civilisation européenne et de son
annexe américaine. Mais depuis le
milieu de XVème siècle, depuis que
prédomine dans l'humanité une tendance
au développement de l'individualité,
de la personnalité, il y a dans le
monde des forces qui préparent à
nouveau l'incarnation d'un Être
supra-sensible. De même qu'il y a eu
une incarnation physique de Lucifer,
de même qu'il y a eu une incarnation
du Christ, il y aura en Occident,
avant même que soit écoulée me partie
du 3ème millénaire, une véritable
incarnation d'Ahrimane, Ahrimane en
chair et en os. Cette incarnation
d'Ahrimane, l'humanité terrestre ne
peut pas 1'empêcher. Elle va venir. Il
faut seulement que l'humanité sache
adopter une attitude juste à l'égard
de cette incarnation ahrimanienne sur
terre.
Lorsque se préparent de semblables
incarnations, il faut voir ce qui y
mène peu à peu dans l'évolution
humaine. Un Être tel qu'Ahrimane qui
va, quelque temps après notre époque,
s'incarner sur la terre dans le monde
occidental, prépare son incarnation.
Il oriente dans l'évolution certaines
forces de telle façon qu'elles jouent
tout spécialement en sa faveur. Aussi
serait-il très grave que les hommes
aillent en dormant vers cet événement,
qu'ils ne sachent par reconnaître dans
certains faits qui se produisent dans
le monde, une préparation à
l'incarnation d'Ahrimane. Les hommes
ne sauront se conduire comme il se
doit à l'égard de celle-ci que s'ils
savent voir dans tel ou tel événement
comment Ahrimane prépare sa future
existence terrestre. Aujourd'hui il
est temps que quelques hommes au moins
sachent reconnaître, parmi les faits
dont ils sont témoins, ceux qui sont
des machinations d'Ahrimane, ceux qui
préparent à son avantage sa future
incarnation terrestre. Ce qui lui
serait sans aucun doute le plus
favorable, c'est qu'il réussisse à ce
que le plus grand nombre possible
d'hommes n'ait aucun pressentiment de
ce qui peut faciliter son existence, à
ce qu'ils vivent de telle façon qu'ils
prennent ses préparatifs pour un
progrès, pour quelque chose de
favorable à l'évolution humaine. Si
Ahrimane pouvait s'insinuer dans une
humanité endormie, ce serait excellent
pour lui. C'est pourquoi il faut
signaler les événements au moyen
desquels il travaille en vue de sa
future incarnation.
Or voyez-vous, l'une des choses où se
révèle le plus nettement l'impulsion
d'Ahrimane, c'est la diffusion dans
l'humanité de l'idée selon laquelle la
conception mécanique et mathématique
de l'Univers - à laquelle on est
arrivé à la suite des travaux de
Galilée et de Copernic entr'autres -
permet de vraiment comprendre ce qui
se passe dans le Cosmos. C'est
pourquoi, dans la science spirituelle
d'orientation anthroposophique, nous
insistons sans cesse sur le fait qu'il
faut chercher de l'esprit et de l'âme
dans le Cosmos et pas seulement ce qui
est mécanique et mathématique, comme
si l'univers n'était qu'une grande
machine. Ce serait succomber à la
séduction d'Ahrimane que se borner à
calculer le temps de révolution des
astres, à étudier l'astrophysique avec
pour but de connaître la composition
matérielle des corps célestes - ce à
quoi les hommes d'aujourd'hui mettent
toute leur fierté. Ce serait grave si,
à cette conception du monde due à
Galilée et Copernic, on n'opposait pas
ce que l'on peut savoir de l'âme et de
l'esprit du Cosmos. Car voilà
justement ce qu'Ahrimane voudrait tout
spécialement éviter en vue de sa
prochaine incarnation terrestre. Il
voudrait que les hommes restent pour
ainsi dire dans un état de torpeur tel
qu'ils ne saisissent que l'aspect
mathématique de l'astronomie. C'est
pourquoi il entraîne tant de gens à
nourrir une aversion bien connue pour
toute connaissance de l'esprit et de
l'âme du Cosmos. Mais ce n'est là
qu'une des forces tentatrices
qu'Ahrimane introduit dans l'âme
humaine.
Il en est une autre par laquelle il
collabore d'ailleurs avec Lucifer :
c'est celle qui maintient les gens
dans l'idée - aujourd'hui très
répandue dans le monde officiel -
qu'il suffit de veiller à ce que les
hommes soient contents de leur sort au
point de vue économique. On touche ici
à un point qu'on n'admet pas
volontiers de nos jours. La science
officielle, voyez-vous, n'a vraiment
plus rien à offrir pour une véritable
connaissance dè l'esprit et de l'âme ;
car les méthodes qu'on y applique ne
peuvent servir qu'à comprendre la
nature extérieure ainsi que cette
nature extérieure chez l'homme. Pensez
au mépris avec lequel le bourgeois
moyen d'aujourd'hui considère tout ce
qu'on lui offre comme idéal et comme
pouvant le mener vers le spirituel. Il
demande toujours : à quoi cela sert-il
? En quoi cela contribue-t-il à la vie
d’ici-bas ? Il fait élever ses enfants
au lycée comme il l'a sans doute été
lui-même ; il leur fait donner une
formation universitaire ou autre. Et
tout cela ne sert en somme qu'à leur
assurer les bases d'une profession,
c'est-à-dire le moyen d'acquérir des
biens matériels, de gagner leur vie.
Vous voyez tout ce qui est en
cause quand on aborde cette question.
Qu'ils sont donc peu nombreux ceux qui
accordent du prix à l'esprit pour
lui-même, à l'âme pour elle- même On
ne cherche à acquérir que des
connaissances considérées comme
utiles. Il faut prendre conscience de
ce fait important et mystérieux dans
l'humanité actuelle. Le bon bourgeois
d'aujourd'hui qui, du matin au soir,
est assidu à son bureau et qui, avant
de se coucher remplit quelques
formalités habituelles ne condescend
pas à s'occuper•de choses comme celles
dont il est question dans notre
science spirituelle anthroposophique.
Cela lui parait tout à fait inutile,
car il se dit que cela, on ne peut pas
le manger. Et, bien qu'on ne se
l'avoue pas toujours, on ne considère
comme utiles que les connaissances
pouvant servir à l'acquisition de
facilités matérielles.
C'est là une énorme erreur dans
laquelle tombent les hommes de notre
époque. Ils croient que l'esprit n'est
pas nourrissant. Mais voyez‑vous ceux
qui disent cela sont justement ceux
qui mangent l'esprit. En effet dans la
mesure où l'on se refuse à prendre en
soi quelque chose de spirituel, à le
prendre en tant qu'esprit, on
consomme, à chaque bouchée que l'on
fait passer matériellement de sa
bouche dans son estomac, quelque chose
de spirituel qu'on pousse ainsi sur
une autre voie que celle qui serait
profitable à l'humanité.
Beaucoup d'Européens, je le crois, se
figurent faire l'éloge de leur
civilisation en disant : nous ne
sommes pas des anthropophages.
Pourtant les Européens - et les
Américains aussi - sont bien des
mangeurs d'âme et d’esprit. Qu’une
substance matérielle soit absorbée
sans l'esprit, cela signifie que
l'esprit, est entraîné sur une fausse
route. Il est difficile aujourd'hui de
dire ces choses. Pensez donc de quelle
façon on est amené à considérer
beaucoup de choses dans la
civilisation actuelle lorsqu'on
connaît ce fait.
Or, maintenir l'homme dans cet état de
mangeur d'âme ou d'esprit, c'est une
des impulsions d'Ahrimane, en vue de
préparer son incarnation. Mieux on
réussirait à secouer les hommes afin
qu'ils ne vivent pas seulement d'une
façon matérielle, mais qu'outre la vie
économique, ils développent une vie
spirituelle, individuelle et libre,
une véritable spiritualité qui puisse
faire partie de la vie sociale, mieux
ils attendraient l'incarnation
d'Ahrimane en adoptant une attitude
digne de l'Humanité.
Un autre courant qu'Ahrimane favorise
dans notre monde actuel afin de
préparer sa propre incarnation, c'est
celui qui se révèle aujourd'hui si
nettement dans ce qu'on appelle le
principe des nationalités. Tout ce qui
divise l'humanité en groupes, tout ce
qui empêche les hommes de se
comprendre sur toute la terre, tout ce
qui les sépare, tout cela favorise
également l'impulsion d'Ahrimane. On
devrait savoir discerner la voix
d'Ahrimane dans ce qu'on propose si
souvent comme un nouvel idéal ; la
libération des peuples, même les plus
petits, etc.... Les temps sont passés
où c'était le sang qui divisait.
Conserver ce passé c'est favoriser les
desseins d'Ahrimane.
On fait aussi ce qu'il désire
lorsqu'on ne repousse pas
énergiquement ce dont j'ai souvent
parlé, c'est-à-dire l'esprit de parti.
Dans tout parti il y a des
conceptions, des opinions aussi
défendables les unes que les autres.
On peut tout aussi bien prouver, et
avec les mêmes bonnes raisons, ce que
dit le parti socialiste et ce que
prétend tel parti anti-socialiste.
Si l'on ne voit pas que cette façon de
raisonner reste si bien à la surface
des choses qu'on peut aussi bien
défendre le pour et le contre avec
notre intelligence actuelle qui, très
efficace en matière de science, est
inutilisable pour une autre sorte de
connaissance - si en ne voit pas cela,
on voudra appliquer cette intelligence
à la vie sociale ainsi qu'à celle de
l'esprit. Alors l'un cherchera à
prouver ceci, l'autre le contraire;
tel groupe dira ceci, tel autre cela
et comme on peut tout prouver, les
hommes seront livrés à la haine, à
1'irritation, telles que nous les
voyons si répandues de nos jours. Et
Ahrimane y pousse en vu de faciliter
sa propre incarnation terrestre.
Ce qui peut lui être particulièrement
utile, c'est aussi une compréhension
bornée des Évangiles. Vous savez
combien il est devenu nécessaire à
notre époque d'approfondir les
Évangiles dans le sens de la science
spirituelle. Mais vous savez aussi
combien l'opinion est répandue
aujourd'hui qu'il n'y a pas lieu de
les approfondir de ce point de vue,
qu'il ne faut pas se permettre de
commenter les Évangiles avec une
véritable connaissance de l'esprit du
Cosmos. Il faudrait les prendre "tout
simplement" tels qu'ils se présentent
à l'humanité actuelle. Je ne
m'étendrai pas aujourd'hui sur le fait
que nous ne possédons pas les
véritables Évangiles, car les
traductions usuelles des textes
originels ne sont pas vraiment les
Évangiles. Je n'aborderai pas ce
point, mais je vous expose seulement
ce fait important : on ne peut pas
arriver à une véritable compréhension
du Christ tant qu'on ne fait que lire
les Évangiles "tout simplement" c'est
à dire paresseusement, comme le
conseille aujourd'hui la plupart des
sectes et des confessions religieuses.
A l'époque du Mystère du Golgotha et
pendant les deux siècles suivants on
arrivait à concevoir le véritable
Christ parce qu'on pouvait comprendre
les enseignements traditionnels à
l'aide de la sagesse païenne,
luciférienne.
Cette sagesse a disparu et désormais
ce que les membres des différentes
confessions religieuses et des sectes
trouvent dans les Évangiles ne les
mène plus jusqu'au véritable Christ
réel que nous cherchons dans notre
science spirituelle, mais seulement à
une illusion ou tout au plus à une
hallucination, psychique ou
spiritualisée, du vrai Christ.
Il est impossible de parvenir au
véritable Christ par les Évangiles
tant qu'on ne les approfondit pas au
moyen de la science spirituelle. Par
les Évangiles on ne parvient qu'à une
hallucination se rapportant à
l'apparition du Christ dans l'histoire
du monde. C'est évident lorsqu'on voit
ce qu'est la théologie la plus
récente, pourquoi cette théologie
parle-t-elle si volontiers de "l'homme
simple de Nazareth" et ne voit- elle
dans le Christ que ce Jésus de
Nazareth qui s'élève un peu au-dessus
des autres grands hommes de l'histoire
? Parce qu'on a perdu la possibilité
d'atteindre la réalité du Christ et
que ce qu'on tire des Évangiles ne
peut éventuellement mener qu'à une
illusion, une hallucination. Certains
s'en sont rendu compte. Certains
théologiens prétendent - figurez-vous
- que St. Paul n'a eu qu'une "vision"
devant Damas. Ils touchent du doigt le
fait que leur façon de considérer les
Évangiles ne mène qu'à une
hallucination, une "vision". Ce n'est
pas qu'il s'agisse là de quelque chose
de faux, mais ce n'est justement
qu'une expérience intérieure qui n’a
guère de rapport avec la réalité de
l'entité christique. Je ne qualifie
pas cette expérience d'hallucinatoire
avec l'arrière-pensée qu'elle est
inexistante ; je veux simplement dire
qu'on saisit de la sorte l’Être du
Christ sous la forme de cette
expérience intérieure qu'est une
hallucination. Si donc les hommes
pouvaient en rester à cela,
c'est-à-dire à ne pas atteindre le
véritable Christ, et n'avoir de Lui
qu'une hallucination ce serait pour
Ahrimane le meilleur moyen de parvenir
à son but.
Les Évangiles mènent surtout à des
hallucinations lorsqu'on ne tiens
compte que d'un seul d'entre eux.
C'est pour lutter contre cela qu'on a
écrit quatre Évangiles qui se placent
à quatre points de vue différents.
Nous l'avons souvent dit : il ne faut
pas prendre isolément et littéralement
ces Évangiles qui se contredisent en
apparence. Il y a grand danger à
prendre à la lettre un Évangile isolé.
Ce qu'on voit dans certaines sectes
qui ne jurent que par l’Évangile de
Jean ou par celui de Luc? en les
étudiant mot à mot, c'est une sorte
d'idée fixe illusoire qui tend à
obscurcir la conscience. Or si chez
certains la conscience s'enténébrait
sous l’effet des Évangiles qu'ils
n'auraient pas approfondi d'une façon
spirituelle, ces hommes serviraient au
mieux Ahrimane dans la préparation de
son incarnation ; ils auraient
exactement à son égard l'attitude
qu'il désire.
Voilà encore une vérité qui n'a rien
d'agréable pour nos contemporains On
appartient à une Église et on dit :
nous n'avons nul besoin-d'une
anthroposophie, car nous nous en
tenons simplement aux Écritures. "Par
humilité" dit-on. En réalité, c'est
par présomption et la pire qu'on
puisse imaginer. Cette présomption
consiste en ceci qu'on ne prend les
Évangiles à la lettre qu'en apparence,
qu ' on ne juge ce qui est
connaissance que d'après ce qu'on a
apporté en naissant, d'après des idées
toutes faites. Les hommes les plus "
humbles" sont en général les plus
orgueilleux, surtout sur le terrain
religieux, dans le domaine de la
connaissance. En tout cas ce sont ceux
qui prêchent sans cesse : " Il suffit
de lire l’Évangile " qui préparent le
mieux l'incarnation d'Ahrimane.
Or chose curieuse, quoiqu'ils soient
très différents l'un de l'autre, ces
deux partis travaillent la main dans
la main : ceux que j'ai appelés les
mangeurs d'âme et d'esprit et ceux qui
facilitent l’incarnation d'Ahrimane en
s'adonnant exclusivement à l'étude
littérale des Écritures. Tous deux
collaborent au même but. Car si d'une
part les conceptions des "mangeurs
d'âme et d'esprit" devaient se
répandre et si d'autre part celles des
membres des confessions religieuses
qui ne veulent pas approfondir les
Évangiles devaient prévaloir, Ahrimane
pourrait transformer en "ahrimaniens"
tous les habitants de la terre. Ce qui
est répandu aujourd'hui dans le monde
par le christianisme officiel, c'est
une préparation à l'incarnation
d'Ahrimane. Et dans ce qui prétend
avec présomption représenter la
véritable Église, il faudrait voir en
fait une préparation aux œuvres
d'Ahrimane.
Car aujourd'hui les choses ne sont pas
telles qu'on les dit. La vie actuelle,
je l'ai souvent montré, s'écoule
beaucoup trop en paroles. Il serait
très nécessaire qu'on laisse de côté
les mots pour pénétrer dans les
choses. Il en est vraiment ainsi
qu'aujourd'hui le mot sépare l'homme
de la véritable nature des choses.
C'est surtout vrai lorsque l'on
applique à d'anciens documents - tels
que les Écritures - la "simple
compréhension" dont il est si souvent
question. Il serait beaucoup plus
"simple" d'entrer dans l'esprit des
choses et de chercher à comprendre les
Écritures elles-mêmes du point de vue
de l'esprit.
Je vous ai dit qu'Ahrimane et Lucifer
collaborent toujours. Mais c'est à
savoir lequel des deux, à une époque
donnée, a la haute main sur la
conscience humaine. Elle était
fortement luciférienne la civilisation
qui s'est répandue depuis
l'incarnation de Lucifer dans la Chine
du 3ème millénaire avant J.C. jusqu'au
Mystère du Golgotha. C'est d'elle
qu'ont rayonné les puissantes
influences qui ont agi jusque dans les
premiers siècles de l'ère chrétienne
et même parfois jusqu'à nos jours.
Mais à notre époque, les traces de
Lucifer deviennent moins visibles, car
ce qui est en vue, c'est l'incarnation
d'Ahrimane au cours du 3ème millénaire
et l'intervention de celui-ci est déjà
très perceptible dans les faits dont
je viens de vous parler. Ahrimane et
Lucifer ont, en quelque sorte, conclu
un pacte qu'on pourrait résumer ainsi
? moi, Ahrimane, je préfère les boîtes
de conserve ; à toi Lucifer, je laisse
les estomacs à condition que tu me
permettes de les bercer jusqu'à
l’inconscience, de rendre les hommes
inconscients de leurs estomacs.
Comprenez bien ma pensée : sont dans
l'obscurité à l'égard de leur estomac
les hommes que j'ai appelés "Mangeurs
d'âme et d'esprit", car ils entraînent
directement vers le courant luciférien
ce qu'ils apportent à leur estomac
quand ils n'ont en eux rien de
spirituel. C'est par l'estomac
qu’arrive à Lucifer tout ce qui été
mangé et bu sans spiritualité.
Quand aux " boîtes de conserve "
j'entends par là les bibliothèques et
autres lieux du même genre où sont
conservée ces connaissances qu'on
cultive sans y mettre un véritable
intérêt, ces connaissances qui ne
s’intègrent pas à la vie humaine, mais
restent dans les livres, dans les
bibliothèques. Voyez en quoi consiste
cette connaissance qui n'a aucun
rapport avec l'homme. Les
bibliothèques en sont pleines. Tout
étudiant qui veut faire son doctorat
doit mener à bien tout un travail
d'érudition qu'on conserve dans le
plus grand nombre possible de
bibliothèques. Puis s'il veut occuper
une situation quelconque il devra
faire un nouveau travail. D'une façon
générale on écrit de nos jours, on
écrit sans arrêt, alors qu'une infime
partie de ce qui est écrit est lu.
C'est seulement en vue de préparer à
tel ou tel poste que quelqu'un lit et
cite ce qui est ainsi conservé et qui
pourrit dans les bibliothèques. Ces
"boites de conserve" de la
connaissance sont pour Ahrimane un des
meilleurs moyens d'atteindre son but.
Cette façon d'agir - c'est-à-dire
qu'on ne sait pas s'intéresser à
certaines choses qui n'ont de sens que
si l'on s'y intéresse - se retrouve
dans de nombreux domaines.
Prenons par exemple un procès : on
prend un avocat, on s'entend avec lui,
les papiers s'accumulent dans sa
serviette, mais lui-même n'est pas en
jeu et ne s'y intéresse pas ? Il y a
vraiment de quoi désespérer lorsqu'on
a ainsi affaire à des gens de métier.
Ils n'ont pas le moindre contact avec
ce dont il s'agit, ils n'en savent
rien ; tout est dans leurs dossiers.
Ceux-ci sont les petites boites de
conserves, les bibliothèques étant les
grandes "boites de conserves" de
l'esprit et de l'âme. On y conserve
tout, mais les gens ne veulent pas
s'intéresser à ce qu'elles contiennent
et de là provient la mentalité si
répandue de nos jours qui fait qu'on
refuse de considérer une conception du
monde qui demande, pour être comprise,
un petit effort d'intelligence. Car il
faut un peu de "tête" pour comprendre
quelque chose. On aimerait fonder sa
foi, sa conception du monde sur son
cœur exclusivement.
Certes le cœur doit y avoir sa part,
mais la façon dont on comprend
aujourd'hui la foi me rappelle un
dicton du pays où j'ai passé ma
jeunesse: "L'amour est chose curieuse
: lorsqu'on l'achète, on n'acquiert
pas seulement le cœur, la tête vous
est donnée en plus."
Voilà à peu près comment on voudrait
aujourd'hui assimiler les données
d'une conception du monde,
c'est-à-dire par le cœur ( ce qui
signifie en réalité par l'estomac ).
Puis on voudrait que ce qui dans
l'humanité doit être fait par la tête
soit donné gratuitement en plus, même
lorsqu'il s'agit des choses les plus
importantes de la vie.
Tout cela il est essentiel d'en tenir
compte. On voit alors avec quel
sérieux il faut considérer la vie
actuelle et combien il est nécessaire
de voir, à propos des illusions qui
peuvent naître même des Évangiles -
que les hommes d'aujourd'hui aiment à
s'illusionner. Avec la sorte de
connaissance à laquelle on aspire de
nos jours, on ne peut pas atteindre la
vérité. On ne considère comme sûr que
ce qui est fondé sur des chiffres, sur
des statistiques. Or avec tout ce qui
est nombre, statistique, Ahrimane a la
tâche facile ; il est tout content
quand un de nos érudits explique que
les choses se passent de telle ou
telle façon dans les Balkans par
exemple, parce qu'il y a en Macédoine
tant de Grecs, tant de Serbes, tant de
Bulgares.
On ne peut rien dire contre les
chiffres, car les gens y croient. Or
avec ces chiffres auxquels on fait
confiance, Ahrimane fait ses comptes
comme je vous l'ai expliqué.
Seulement on s'aperçoit ensuite que
ces chiffres n'étaient guère "sûrs".
Certes les chiffres peuvent prouver
quelque chose ; cependant si l'on ne
s'en tient pas à ce que disent les
ouvrages où ces chiffres sont
consignés, mais qu'on y regarde de
plus près, on s'aperçoit souvent que
dans ces statistiques se rapportant à
la Macédoine, par exemple, le père est
compté parmi les Grecs, un fils parmi
les Serbes, un autre fils parmi les
Bulgares. Ce qui serait intéressant,
ce qui mènerait vraiment à la vérité,
ce serait de savoir comment il se fait
que dans la même famille l'un soit
Grec, un autre Serbe, un troisième
Bulgare et comment cela se traduit en
chiffres ; au lieu de se borner à
accumuler les chiffres comme on se
plaît à le faire aujourd'hui. Si le
père est Grec, ses fils le sont aussi,
naturellement. Ce sont les chiffres
qui entraînent les hommes dans une
direction à laquelle Ahrimane trouve
le mieux son compte en vue de sa
future incarnation terrestre, au 3ème
millénaire.
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Wenn jetzt in
dieser Zeit gerade von
geisteswissenschaftlicher Seite her
auch über soziale Fragen gesprochen
wird, so beruht das ja, wie ich
Ihnen übrigens von den
verschiedensten Gesichtspunkten aus
schon dargestellt habe, wahrhaftig
nicht auf irgendeiner subjektiven
Maxime, auf irgendeinem subjektiven
Antriebe, sondern es beruht auf der
Beobachtung der Entwickelung der
Menschheit, auf der Beobachtung
desjenigen, was die
Entwickelungskräfte der Menschheit
gerade für unsere Zeit enthalten,
wozu sie uns in der Gegenwart und
für die nächste Zukunft besonders
auffordern.
Es muß schon gesagt werden, daß die
tieferen Impulse desjenigen zu
enthüllen, was eigentlich für die
gegenwärtige Menschheitsent-
wickelung in Betracht kommt, eine
etwas unbequeme Sache ist; denn man
ist in der Gegenwart nicht allzu
geneigt, auf die Dinge, auf die es
ankommt, einzugehen, sie mit
wirklichstem, tiefstem Ernste zu
betrachten. Aber unsere Zeit
erfordert gegenüber den
Angelegenhei- ten der Menschheit
einen wirklichen, gründlichen Ernst.
Sie erfordert namentlich das
Sich-Freimachen von ganz bestimmten
Vorurteilen und namentlich von
Vorempfindungen. Ich möchte Ihnen
nun heute einige Gesichtspunkte
angeben, die Sie in die Lage
versetzen, die Dinge, über die wir
oft gesprochen haben, von einem
tieferen Ge- sichtspunkte aus zu
betrachten. Da werden wir schon
wieder eben den Blick richten müssen
über einen etwas größeren
Menschheits- zusammenhang.
Wir unterscheiden ja denjenigen
Zeitraum, in dem wir als in unse-
rer kosmischen Gegenwart leben, so
von den anderen Zeiträumen, daß wir
ihn in der Mitte des 15.
Jahrhunderts beginnen lassen, und
wir nennen diesen Zeitraum, wie Sie
wissen, den fünften nach-
atlantischen Zeitraum. Wir trennen
ihn ab von demjenigen Zeit- raume,
der damals sein Ende gefunden hat
und begonnen hat im 8.
vorchristlichen Jahrhunderte, den
wir den griechisch-lateinischen
Zeitraum nennen, nach den
Bevölkerungen, die seine Kultur
getragen haben. Und dann, was
voranging, das bezeichnen wir als
den ägyptisch-chaldäischen Zeitraum.
Wenn man nun den
ägyptisch-chaldäischen Zeitraum ins
Auge faßt, ins Seelenauge
selbstverständlich, dann findet man
schon, daß die gewöhnliche
Geschichtsbetrachtung gar sehr
versagt. Man kommt, selbst wenn man
die erschlossenen chaldäischen und
ägyptischen Cberlieferungen ins Auge
faßt, mit der äußerlichen Geschichte
nicht sehr weit zurück in der
Entwickelungsgeschichte der
Menschheit. Aber verstehen kann man
dasjenige, was für die Gegenwart
bedeut- sam ist, doch auch nur, wenn
man gerade diesen dritten
nachatlanti- schen Zeitraum aus
seinen besonderen Eigentümlichkeiten
heraus richtig versteht.
Nun wissen Sie ja vor allen Dingen
eines. In der gewöhnlichen
Geschichte wird dasjenige, was als
Kultur, als Zivilisation unter den
Menschen war über die damals
bekannte Welt hin, als das
Heidnische bezeichnet. Wie eine Oase
setzt sich in diese heidnische
Kultur hin- ein, was das
Jüdisch-Hebräische ist, das als
Vorbereitung des Christen- tums
aufgefaßt werden muß. Aber wenn wir
absehen von dem, was von ganz
anderer Natur als die übrige
damalige Kultur als Judentum sich
hineinsetzt in das Vorchristliche,
so können wir den Blick richten auf
das über die Zivilisation hingehende
Heidentum. Was ist das Eigentümliche
dieser alten heidnischen Kultur? Das
Eigentümliche dieser alten
heidnischen Kultur ist, daß sie
vorzugsweise eine Kultur der
Weisheit ist, eine Kultur des
Hineinschauens in die Dinge und
Vorgänge der Welt. Wenn auch
dasjenige, was der alte Heide
wieder- gab von seinem Wissen über
die Welt, herausgeströmt war aus den
alten Mysterien, für die heutige
«gescheite» Welt einen mythischen
Charakter, einen Bildcharakter hat,
so muß doch gesagt werden, daß alles
dasjenige, was an solchen Bildern
auf die Nachwelt gekommen ist,
entstammt tiefen Einblicken in das
Wesen der Dinge und Vor- gänge.
Man braucht nur sich zu erinnern
übersinnlicher Weistümer, die wir
versuchten aus den verschiedenen
Gebieten dieser alten Zeit für die
Gegenwart bloßzulegen, und man wird
schon sehen, daß man es zu tun hat
mit einer Urweisheit, die den Grund
alles Denkens, alles Empfindens,
alles Fühlens der alten Völker
bildet. Ein gewisser Nach- klang
dieser Urweisheit, eine Tradition,
die diese Urweisheit in sich schloß,
war ja für gewisse
Geheimgesellschaften auch in einer
gedeih- lichen Form bis zum Ende des
18. Jahrhunderts, auch noch bis zum
Anfang des 19. Jahrhunderts
vorhanden. Im 19. Jahrhundert ist
das mehr oder weniger versiegt, und
dasjenige, was geblieben ist, ist in
den Dienst einzelner Gruppen,
namentlich einzelner Nationalitäten
gestellt worden. Und es kann heute
dasjenige, was in den gewöhnlichen
Geheimgesellschaften vorhanden ist,
nicht mehr ein ersprießliches, mit
Echtheit überliefertes altes
heidnisches Weisheitsgut genannt
werden.
Dieses heidnische Weisheitsgut, es
hat eine bestimmte Eigenschaft, die
man nie aus dem Auge verlieren darf,
wenn man verstehen will, um was es
sich eigentlich handelt. Es hat eine
Eigenschaft, derent- wegen gerade
sich hineinstellen mußte wie eine
Oase in diesen Strom der alten
heidnischen Weisheit die kleinere
Strömung, das Judentum, das dann das
Christentum vorbereitete.
Wenn man die alte heidnische Kultur
richtig erkennt, so findet man
überall, daß sie hehre, große
Weistiimer, ungeheuer tief in das
Wesen der Dinge Hineinschürfendes
enthält; aber diese heidnischen
Weis- tümer, sie enthalten keinen
eigentlich sittlichen Antrieb für
das menschliche Handeln. Man
brauchte gewissermaßen diese
sittlichen Antriebe für das
menschliche Handeln nicht; denn
ungleich dem- jenigen, was heute als
Wissen, als Erkenntnis unter den
Menschen figuriert, war diese alte
heidnische Weisheit etwas, was dem
Men- schen wirklich das Gefühl und
die Empfindung gab, daß er drinnen-
steht im ganzen Kosmos. Der Mensch,
der hier auf der Erde stand und
herumwandelte, fühlte sich nicht nur
zusammengesetzt aus den Stof- fen
und Kräften, die außer ihm im
irdischen Leben, die im minerali-
schen, im tierischen, im
pflanzlichen Reiche vorhanden sind.
Der Mensch fühlte, wie die Kräfte in
ibn hereinspielten, die in den
Sternen und in den Sonnen kreisten
und so weiter. Der Mensch fühlte
sich als ein Glied des ganzen Kosmos
und er fühlte nicht etwa nur ab-
strakt, wie er ein Glied des ganzen
Kosmos sei, sondern er bekam
Anhaltspunkte aus seinen Mysterien
heraus, wie er zum Handeln, zu
seinem ganzen Verhalten
vorzuschreiten habe im Sinne des
Sternen- laufes. Was alte
Sternenweisheit war, war ja
keineswegs jene rech- nerische
Astrologie, welche heute die
Menschen für etwas Bedeut- sames
halten, sondern es war jene alte
Sternenweisheit etwas, was von den
Leitern der alten heidnischen
Mysterien so gefaßt wurde, daß da
von diesen Mysterien herauskommen
konnten wirkliche Antriebe für das
Handeln, für das Verhalten des
einzelnen Menschen. Der Mensch wußte
sich gewissermaßen geborgen im
Kosmos, nicht nur durch eine
allgemeine Weisheit, sondern was er
vom Morgen bis zum Abend an einem
Tag des Jahres zu tun hatte, das
lasen ihm ab und gaben ihm als
Direktiven diejenigen, die er
anerkannte als die Initi- ierten in
den Mysterien. Aber es war aus
alldem, was da die Initiierten aus
den Mysterien ablasen, für die
chaldäische, für die ägyptische
Weisheit nicht zu gewinnen irgendein
moralischer Antrieb für die
Menschheit. Der eigentlich
moralische Antrieb für die
Menschheit wurde erst durch das
Judentum vorbereitet, dann durch das
Christen- tum weiter ausgebildet.
Und die Frage muß entstehen: Woher
kommt es denn, daß die gloriose alte
heidnische Weisheit, die zum
Beispiel ja noch in dem Griechentum
eine künstlerische und eine
philosophische Blüte schönster Art
trug, keinen moralischen Impuls in
sich hatte?
Würden wir allerdings weiter
zurückgehen hinter das 3.
Jahrtausend der vorchristlichen
Zeit, so warden wir finden, daß mit
dem Weisheitsimpuls zugleich ein
moralischer Impuls kommt, und daß
das durchaus so ist, wie ich es hier
schon auseinandergesetzt habe: daß
in dem Weisheitsimpuls zugleich
dasjenige enthalten war, was die
alten Menschen als ihre Moral, als
ihr Ethos brauchten. Aber ein
besonderes Ethos, ein besonderer
moralischer Impuls, wie er dann mit
dem Christentum kam, war der
heidnischen Weisheit als solcher
nicht eigen. Warum? Aus dem Grunde,
weil für die Jahrtausende, die un-
mittelbar dem Christentum
vorangingen, diese heidnische
Weisheit von einer Stelle weit in
Asien drüben inspiriert war, aber
inspiriert von einer sehr
merkwürdigen Wesenheit, von der im
3. vorchrist- lichen Jahrtausend
wirklich in Asien drüben, weit im
Osten inkarnier- ten Wesenheit des
Luzifer.
Und zu dem mancherlei, das wir
kennengelernt haben über die
Menschheitsentwickelung, ist es
notwendig, daß wir auch die
Erkenntnis hinzufügen, daß es
ebenso, wie es gegeben hat die
Inkarnation von Golgatha, die
Inkarnation des Christus in dem
Menschen Jesus von Nazareth, auch
gegeben hat eine wirkliche
Inkarnation des Luzifer im 3.
vorchristlichen Jahrtausend in
Asien. Und ein großer Teil der alten
Kultur ist eben inspiriert von der
Seite her, die nur bezeichnet werden
kann als eine irdische Inkarnation
Luzifers in einem Menschen, der in
Fleisch und Blut gelebt hat. Es
wurde ja sogar das Christentum, das
Mysterium von Golgatha, als es unter
den Menschen sich abspielte, zuerst
so gefaßt, wie die Menschen es
fassen konnten durch dasjenige, was
sie aus der alten luziferischen
Weisheit bekommen konnten. Auch die
Einseitigkeit der aber sonst
außerordentlich tiefsin- nigen
Gnosis rührt davon her, daß eben
über die alte Welt diese Luzi-
ferinkarnation ging. Man versteht
nicht richtig die volle Bedeutung
des Mysteriums von Golgatha, wenn
man nicht weiß, daß ihm — nicht ganz
dreitausend Jahre — vorangegangen
ist eine Luziferin.karnation.
Um zu dieser Luziferinspiration
dasjenige hinzuzufügen, was diese
Luziferinspiration aus der
Einseitigkeit herausholt, kam die
Christus- Inkarnation. Und damit kam
dasjenige, was nun den
menschheitlichen Erziehungsimpuls
bildet für die Entwickelung der
europäischen Zivi- lisation und
ihres amerikanischen Anhanges. Aber
seit der Mitte des 15. Jahrhunderts,
seit in der Menschheitsentwickelung
entstanden ist der Antrieb
vorzugsweise zur Individualitäts-,
zur Persönlichkeits- entwickelung,
liegen in dieser Entwickelung auch
die Kräfte, die eine neue
Inkarnation eines übersinnlichen
Wesens wiederum vorbereiten. Und
ebenso wie es gegeben hat eine
fleischliche Inkarnation Luzifers,
wie es gegeben hat eine fleischliche
Inkarnation des Christus, so wird
es, ehe auch nur ein Teil des
dritten Jahrtausends der
nachchristlichen Zeit abgelaufen
sein wird, geben im Westen eine
wirkliche Inkarnation Ahrimans :
Ahriman im Fleische. Dieser
Inkarnation Ahrimans im Fleische
kann nicht etwa die Erdenmenschheit
entgehen. Die wird kommen. Es
handelt sich nur darum, daß die
Erdenmenschheit ihre richtige
Stellung finden muß zu dieser
ahrimanischen Erdeninkarna- tion.
In alledem, was auf diese Art
vorgeht, wenn sich solche Inkarna-
tionen vorbereiten, muß hingesehen
werden auf dasjenige, was nach und
nach in der Menschheitsentwickelung
hinführt zu solchen Inkar- nationen.
Solch eine Wesenheit wie Ahriman,
die sich eine gewisse Zeit nach der
unsrigen hier auf der Erde in der
westlichen Welt inkar- nieren will,
bereitet ihre Inkarnation vor. Eine
solche Wesenheit wie Ahriman, der
auf der Erde inkarniert werden will,
lenkt gewisse Kräfte in der
menschlichen Entwickelung so, daß
sie dieser Wesen- heit zu ihrem ganz
besonderen Vorteil gereichen. Und
schlimm wäre es, wenn die Menschen
schlafend dahinleben warden und
gewisse Erscheinungen, die im
Menschenleben vor sich gehen, nicht
so neh- men warden, daß sie in ihnen
erkennen können eine Vorbereitung
für die fleischliche Inkarnation des
Ahriman. Nur dadurch werden die
Menschen die rechte Stellung finden,
daß sie erkennen: In dieser oder
jener Tatsachenreihe, die der
menschheitlichen Entwickelung
angehört, muß man erkennen, wie
Ahriman vorbereitet sein irdisches
Dasein. Und heute ist es an der
Zeit, daß einzelne Menschen wissen,
welche von den Vorgängen, die um sie
herum sich abspielen, Machi-
nationen Ahrimans sind, die — ihm
zum Vorteil — seine demnächstige
irdische Inkarnation womöglich
vorbereiten. Am günstigsten würde es
ja zweifellos für Ahriman sein, wenn
er es dahin brächte, daß die weitaus
größte Anzahl der Menschen keine
Ahnung hätte von dem, was eigentlich
zur Begünstigung seines Da- seins
hinführen könnte; wenn die weitaus
größte Anzahl von Men- schen so
dahinleben würde, daß diese
Vorbereitungen für die Ahri-
maninkarnation abliefen, aber die
Menschen sie für etwas Fortschritt-
liches, Gutes, der
Menschheitsentwickelung Angemessenes
hielten. Wenn sich gewissermaßen
Ahriman in eine schlafende
Menschheit hereinschleichen könnte,
dann würde ihm das am
allerangenehmsten sein. Deshalb
müssen diejenigen Ereignisse
aufgezeigt werden, in denen Ahriman
arbeitet für seine künftige
Inkarnation.
Sehen Sie, eine derjenigen
Entwickelungstatsachen, in denen,
ich möchte sagen, deutlich zu
vernehmen ist der Impuls des
Ahriman, das ist die Verbreitung des
Glaubens unter der Menschheit, daß
man durch jene
mechanisch-mathematische Erfassung
des Weltenalls, welhe durch den
Galileismus, Kopernikanismus und so
weiter gekommen ist, wirklich
verstehen könne dasjenige, was da
draußen im Kosmos sich abspielt.
Deshalb muß ja so streng von
anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft betont werden,
daß man Geist und Seele suchen muß
im Kosmos, nicht bloß dasjenige, was
der Galileismus, der Kopernikanismus
suchen als Mathematik, Mechanik, wie
wenn die Welt eine große Maschine
wäre. Es würde eine Verführung durch
Ahriman sein, wenn die Menschen
stehenbleiben dabei, nur die
Umlaufzeiten der Gestirne zu
berechnen, nur Astrophysik zu
studieren, um hinter die stofflichen
Zusammensetzungen der Himmels-
körper zu kommen, worauf die
Menschen heute so stolz sind. Aber
es würde schlimm sein, wenn nicht
entgegengehalten würde diesem
Galileismus, diesem Kopernikanismus
dasjenige, was man wissen kann über
die Durchseelung des Kosmos, über
die Durchgeistigung des Kosmos. Das
ist es, was Ahriman aber zugunsten
seiner irdischen Inkarnation ganz
besonders vermeiden möchte. Er
möchte gewissermaßen die Menschen so
stark in der Dumpfheit erhalten, daß
sie nur das Mathematische der
Astronomie begreifen. Daher verführt
er viele Menschen dazu, ihre
bekannte Abneigung gegen das Wissen
vom Geist und der Seele des
Weltenalls geltend zu machen. Aber
das ist nur eine von den
verführerischen Kräften, die
gewissermaßen Ahriman in die Seele
der Menschen hineingießt.
Eine andere von diesen
verführerischen Kräften des Ahriman
— er arbeitet, möchte ich sagen, in
entsprechender Weise mit den
Luziferkräften zusammen — hängt ja
natürlich für seine Inkarnation
zusammen mit dem Bestreben, unter
den Menschen nach Möglichkeit die
bereits sehr verbreitete Stimmung zu
erhalten, daß es für das öffentliche
Leben genügt, wenn dafür gesorgt
wird, daß die Menschen
wirtschaftlich zufriedengestellt
werden. Man berührt dabei einen
Punkt, den der moderne Mensch
oftmals nicht gern zugibt. Sehen
Sie, für eine wirkliche Erkenntnis
des Geistes und der Seele bietet ja
eigentlich die heutige offizielle
Wissenschaft gar nichts mehr; denn
die Methoden, welche man in den
heutigen öffentlichen Wissenschaften
hat, taugen nur dazu, die äußere
Natur, auch vom Menschen nur die
äußere Natur aufzufassen. Aber
denken Sie sich nur, wie verächtlich
eigentlich so ein
Durchschnittsbürger der Gegenwart
hinblickt auf alles dasjenige, was
ihm idealistisch vorkommt, was ihm
wie ein Weg, auf irgendeine Art wie
ein Weg ins Geistige hinein
vorkommt! Er fragt doch im Grunde
genommen immer wiederum: Ja, was
bringt das ein? Was trägt das für
irdische Güter? — Er läßt seine
Söhne im Gymnasium ausbilden, ist
vielleicht selber im Gymnasium oder
in einer anderen Anstalt aus-
gebildet, er läßt sie an einer
Universität oder an einer anderen
Hoch- schule ausbilden. Allein, all
das dient eigentlich nur dazu, um
die Grundlagen für einen Beruf
abzugeben, das heißt, um im Leben
die materiellen Güter zu schaffen,
die sie ernähren.
Überblicken Sie einmal das, was
berührt wird, wenn man gerade diese
Frage ins Auge faßt. Wie viele
Menschen bewerten heute eigentlich
gar nicht mehr den Geist um des
Geistes willen, die Seele um der
Seele willen! Solche Menschen nehmen
nur das auf, was ihnen vom
öffentlichen Erkenntnisleben als
nützlich gepriesen wird. Da muß man
sich eine sehr wichtige,
geheimnisvolle Tatsache der heutigen
Mensch- heit schon eigentlich zum
Bewußtsein bringen. So ein richtiger
Durchschnittsbürger der Gegenwart,
der von morgens bis abends
vielleicht ganz fleißig in seinem
Kontor ist, dann die bekannten
«Abendformalitäten» durchmacht, der
will sich durchaus nicht
herbeilassen, solche «Allotria»
mitzumachen, wie sie etwa in der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft vorgebracht
werden. Es erscheint ihm als etwas
Unnötiges; denn er denkt: Das kann
man doch nicht essen. — Und
schließlich: alles dasjenige, was
wirklich nützlich ist an Erkenntnis,
das soll doch — wenn auch die
Menschen es sich nicht immer
gestehen, aber es ist im
öffentlichen Leben so — eine
Vorbereitung dazu sein, um die
Essensmöglichkeiten herbeizuführen.
Ja, es ist ein merkwürdiger Irrtum,
dem sich eben gerade auf die- sem
Gebiet die Menschen der Gegenwart
hingeben. Sie glauben, den Geist
könne man doch nicht essen. Aber
sehen Sie, die Menschen, die dies
sagen, sind gerade diejenigen, die
den Geist essen! Denn in demselben
Maße, in dem man es ablehnt, irgend
etwas Geistiges in sich aufzunehmen,
das als Geistiges aufgenommen werden
würde, in demselben Maße verzehrt
man mit jedem Bissen, den man
materiell durch den Mund in den
Magen führt, das Geistige und
befördert es auf einen anderen Weg,
als es gehen sollte zum Heile der
Menschheit.
Ich glaube, daß viele Europäer sich
etwas auf ihre Zivilisation zu- gute
tun werden dann, wenn sie sagen
können: Wir sind doch keine
Menschenfresser! — Aber
Seelenfresser und Geistesfresser,
das sind die Europäer mit ihrem
amerikanischen Anhang! Das geistlos
verzehrte Materielle bedeutet ein
Hingeleiten des Geistes auf einen
Abweg. Es ist schwierig, diese Dinge
heute der Menschheit zu sagen. Denn
erfassen Sie nur einmal richtig, in
welcher Weise eigentlich vieles von
der heutigen Kultur charakterisiert
werden muß, wenn man diese Tatsache
weiß. Und den Menschen in einem
solchen seelen- und geistes-
fresserischen Zustande zu erhalten,
das ist einer der Impulse des
Ahriman, um seine Inkarnation zu
befördern. Je mehr es gelingen
würde, die Menschen aufzurütteln,
daß sie nicht bloß wirtschaften im
materiellen Sinne, sondern ebenso
wie das Wirtschaftsleben auch das
selbständige freie Geistesleben, das
den wirklichen Geist hat, als ein
Glied des sozialen Organismus
betrachten, in demselben Maße wür-
den die Menschen die Inkarnation
Ahrimans so erwarten, daß sie eine
menschheitsgemäße Stellung zu dieser
Inkarnation würden einnehmen können.
Eine andere Strömung in unserem
jetzigen Leben, die Ahriman
benötigt, um seine eigene
Inkarnation zu befördern, das ist
diejenige, die heute so deutlich
hervortritt in dem sogenannten
nationalen Prinzip. Alles dasjenige,
was die Menschen spalten kann in
Menschengruppen, was sie entfernt
von dem gegenseitigen Verständnis
über die Erde hin, was sie
auseinanderbringt, das fördert zu
gleicher Zeit Ahrimans Impulse. Und
man sollte eigentlich Ahrimans
Stimme entnehmen aus dem, was heute
so vielfach als ein neues Ideal über
die Erde hin gesprochen wird:
Befreiung der Völker, selbst der
kleinsten, und so weiter. Die Zeiten
sind vorüber, in denen das Blut
entscheidet. Und konserviert man ein
solches Altes, dann fördert man
dasjenige, was Ahriman gefördert
haben will.
Ebenso fördert man dasjenige, was
Ahriman gefördert haben will, wenn
man dasjenige nicht energisch
zurückweist, was ich ja hier schon
öfter charakterisiert habe, indem
ich Ihnen gezeigt habe: Heute gibt
es Menschen mit den verschiedensten
Parteimeinungen und Parteilebens-
auffassungen. Man kann davon die
eine so gut beweisen wie die andere.
Sie können ebensogut beweisen
dasjenige, was irgendeine
sozialistische Partei vertritt, wie
das, was eine antisozialistische
Partei vertritt, mit gleich guten
Gründen, die dann die Menschen in
Anspruch nehmen. Werden die Menschen
nicht einsehen, daß diese Beweisart
so weit an der Oberfläche des
Daseins liegt, daß man eben das Nein
und das Ja zugleich beweisen kann
mit unserer gegenwärtigen
Intelligenz, die für die
Naturwissenschaft sehr brauchbar
ist, die aber für eine andere
Erkenntnis unbrauchbar ist, werden
die Menschen nicht einsehen, daß
diese Intelligenz, die unserer
Wissenschaft so große Dienste
leistet, an der Oberfläche liegt,
dann werden sie diese Intelligenz
anwenden auf dasjenige, was soziales
Leben ist, auf dasjenige, was
geistiges Leben ist. Dann werden sie
das Entgegengesetzte beweisen, der
eine dieses, der andere jenes, die
eine Gruppe dieses, die andere
Gruppe jenes; und da man beides
beweisen kann, so werden die
Menschen übergehen zu Haß und
Erbitterung, die wir ja genügend in
unserer Zeit finden. Das alles sind
wiederum Dinge, die Ahriman fördern
will zur Förderung seiner eigenen
Erdeninkarnation.
Und was ganz besonders Ahriman
dienen wird zur Förderung seiner
Erdeninkarnation, das ist die
einseitige Auffassung des
Evangeliums selbst. Sie wissen ja,
wie nötig geworden ist in unserer
Zeit die Vertiefung der Evangelien
im geisteswissenschaftlichen Sinne.
Sie wissen aber auch, wie sehr heute
noch die Gesinnung über die Erde hin
verbreitet ist, man solle die
Evangelien nicht geistig vertiefen,
man solle sich nicht darauf
einlassen, dies oder jenes aus einer
wirklichen Erkenntnis des Geistes,
des Kosmos über die Evangelien zu
sagen. «Schlicht hinnehmen» solle
man die Evangelien, so sie
hinnehmen, wie sie sich heute den
Menschen darbieten. Ich will gar
nicht davon sprechen, daß sich die
wahren Evangelien gar nicht
darbieten; denn das, was heute die
Menschen aus den Ursprachen als
Übersetzungen der Evangelien haben,
sind nicht die Evangelien. Aber
darauf will ich gar nicht eingehen;
sondern ich will nur die
tieferliegende Tatsache vor Sie
hinstellen, die darin besteht, daß
man nicht zu einer wirklichen
Christus-Auffassung kommen kann,
wenn man sich nur, wie es die
meisten Bekenntnisse und Sekten
heute wollen, schlicht, das heißt
bequem, in die Evangelien
hineinfinden will. Man ist in der
Zeit, als das Mysterium von Golgatha
sich abgespielt hat, und einige
Jahrhunderte nachher, zu einer
Auffassung des realen Christus
gekommen, weil man dasjenige, was
überliefert war, fassen konnte mit
Hilfe der heidnisch-luziferischen
Weisheit. Diese
heidnisch-luziferische Weisheit ist
zurückgegangen, und dasjenige, was
heute die Menschen aus Bekenntnissen
und Sekten heraus in den Evangelien
finden, das führt sie nicht zum
realen Christi's, den wir suchen
durch unsere Geisteswissenschaft,
sondern das führt sie nur zu einer
Illusion oder höchstens zu einer
Halluzination, zu einer seelischen
oder vergeistigten Halluzination von
dem Christus.
Man kann nicht durch die Evangelien
zu dem wirklichen Christus kommen,
wenn man diese Evangelien nicht
geisteswissenschaftlich durchdringt.
Man kann durch die Evangelien nur
bis zu einer Halluzination der
weltgeschichtlichen Erscheinung des
Christus kommen. Das hat sich
übrigens gründlich auch gezeigt in
der Theologie der neuesten Zeit.
Warum liebt es denn diese Theologie
der neuesten Zeit so sehr, von dem «
schlichten Mann aus Nazareth» zu
sprechen und den Christus eigentlich
nur als den Jesus von Nazareth
aufzufassen, der etwas hinausragt
über die anderen geschichtlichen
Größen? Weil man verloren hat die
Möglichkeit, zum realen Christus zu
kommen, und weil dasjenige, was die
Menschen aus den Evangelien gewonnen
haben, lediglich bis zu einer
Halluzination, bis zu etwas
Illusionsartigem kommt; sie können
nicht wirklich ergreifen die
Realität des Christus durch die
Evangelien, sondern nur eine
halluzinatorische oder illusorische
Vorstellung. Das haben die Menschen
auch erfaßt. Denken Sie, wie viele
Theologen davon reden, daß Paulus
vor Damas- kus «nur eine Vision»
gehabt habe. Sie kommen darauf, daß
eigent- lich durch ihre Betrachtung
der Evangelien nur eine
Halluzination, eine Vision zu
gewinnen ist. Das ist nicht etwas
Falsches, aber eben eigentlich nur
ein inneres Erleben, das in keinem
Zusammenhang steht mit der Realität
des Christus-Wesens. Ich nenne das
nicht halluzinatorisch mit dem
Nebengeschmack, daß es unwahr ist,
sondern ich will nur
charakterisieren, daß die
Christus-Wesenheit in derselben Art
erfaßt wird, wie eine Halluzination
innerlich erfaßt wird. Wenn nun die
Menschen dabei stehenbleiben würden,
nicht zu dem wirklichen Christus
vorzudringen, sondern nur
vorzudringen zu der Halluzina- tion
des Christus, dann würde Ahriman am
meisten seine Zwecke gefördert
finden.
(Zu Halluzinationen läuft das Wirken
der Evangelien auch aus, wenn nur
ein Evangelium auf die Menschen
wirkt.) Man hat gegen dieses
Prinzip, die Evangelien einzeln zu
nehmen, gearbeitet, indem man vier
Evangelien von vier verschiedenen
Gesichtspunkten aus hingestellt hat,
und da geht es doch nicht an, diese
vier Evangelien, die, wie wir ja oft
gesehen haben, sich äußerlich
widersprechen, nun einzeln wörtlich,
wortwörtlich zu nehmen. Aber es ist
eine große Gefahr, ein einzelnes
Evangelium wortwörtlich zu nehmen.
Was Sie bei den Sekten erleben, die
auf das Johannes- oder auf das
Lukas-Evangelium schwören als auf
seinen wortwörtlichen Inhalt, ist
eine Art Wahnidee- Bildung, eine Art
Dämmerung, Umdämmerung des
Bewußtseins. Bei umdämmerten
Bewußtseinen, die sich gerade durch
die Evangelien, die man nicht
geistig vertieft, herausbilden
würden, würden sich Menschen
ergeben, die am besten dazu dienen
würden, daß Ahri- man seine
Inkarnation vorbereiten könnte, so
daß die Menschen ganz in seinem Sinn
zu ihm einstmals stehen würden.
Sehen Sie, wiederum eine unbequeme
Wahrheit für die Menschen der
Gegenwart! Da leben die Menschen in
ihren Konfessionen und sagen: Wir
brauchen nicht irgend etwas wie eine
Anthroposophie, denn wir bleiben bei
dem schlichten Evangelium. — Aus
Bescheiden- heit — sagen die Leute —
bleiben sie bei dem schlichten
Evangelium. — In Wahrheit ist es die
furchtbarste Anmaßung, die nur zu
denken ist. Und diese Anmaßung
besteht darin, daß man scheinbar das
Evange- lium wortwörtlich nimmt,
aber sich hermacht über das, was
erarbeitet ist als Weisheitsgut, um
es zu beurteilen mit dem, was man
durch die Geburt mitbekommen hat und
was aus dem Blute herauswirbelt an
Ideen. Die « schlichtesten» Menschen
sind meistens die hochmütig- sten,
gerade auf religiösen Gebieten, auf
Bekenntnisgebieten. Aber was dabei
in Betracht kommt, das ist, daß
diejenigen am meisten die
Inkarnation des Ahriman vorbereiten,
die vor den Menschen immer wiederum
predigen: Ihr braucht nichts weiter,
als im Evangelium zu lesen!
Und merkwürdig, die zwei Parteien,
wenn sie auch sehr, sehr ver-
schieden voneinander sind, arbeiten
sich in die Hände: diejenigen, die
ich früher bezeichnet habe als
Seelenfresser, Geistfresser, und
die- jenigen, welche in der
letztcharakterisierten Weise durch
das bloße Aufgehen im Wörtlichen der
Evangelien die Inkarnation des
Ahriman fördern. Die beiden arbeiten
sich furchtbar in die Hände. Denn
würde nichts sich geltend machen als
die Weltanschauung der Seelen- und
Geistfresser auf der einen Seite,
der Bekenntnischristen, die nicht
auf die Tiefen des Evangeliums
eingehen wollen, auf der ande- ren
Seite, dann würde Ahriman alle
Menschen zu «Ahrimanianern» machen
können auf der Erde! Dasjenige, was
heute vielfach im positiven
Christentum der äußeren Welt
verbreitet wird, das ist eine
Vorbereitung für die Inkarnation des
Ahriman. Und aus gar manchem, was
mit der Anmaßung auftritt, die
Vertretung der rechtgläubigen Kirche
zu sein, sollte man heute eigentlich
hören eine Vorbereitung des Werkes
des Ahriman.
Denn die Dinge sind heute nicht so,
wie die Menschen sie wort- wörtlich
sagen. Die Menschen leben heute, wie
ich oftmals auseinander- gesetzt
habe, eben viel zu sehr in Worten.
Wir haben gar sehr nötig, von den
Worten weg in die Dinge
einzudringen. Heute ist es wirklich
so, daß das Wort gewissermaßen die
Menschen von dem wirklichen Wesen
der Dinge trennt. Und am meisten
trennen sich die Menschen von dem
wirklichen Wesen, wenn sie die alten
Urkunden, zu denen auch die
Evangelien gehören, so nehmen
wollen, wie es heute oft- mals
angedeutet wird im sogenannten «
schlichten Verständnis». Viel
schlichter ist dasjenige, was
wirklich in den Geist der Dinge
hinein- dringen und auch die
Evangelien selber vom Gesichtspunkte
des Geistes aus verstehen will.
Ich habe gesagt: Zusammenwirken
werden Ahriman und Luzifer ja immer.
Es handelt sich nur darum, welcher
von beiden gewisser- maßen für das
Bewußtsein der Menschen die
Übermacht in einem bestimmten
Zeitalter erhält. Es war eine stark
luziferische Kultur, die der Zeit
nach bis über das Mysterium von
Golgatha hinüberreichte, von der
Inkarnation des Luzifer in China im
3. vorchristlichen Jahr- tausend ab.
Von da strahlte vieles aus, was
besonders stark wirkte bis in die
ersten christlichen Jahrhunderte
herein, was aber auch noch in
unserer Zeit wirkt.
Nun ist es aber in unserer Zeit
jetzt so, daß gewissermaßen Luzifers
Spuren mehr unsichtbar werden, weil
bevorsteht eine Inkarnation des
Ahriman im 3. Jahrtausend, und
Ahrimans Wirken in solchen Dingen,
wie ich sie Ihnen heute angeführt
habe, besonders deutlich seinen
Spuren nach wahrnehmbar ist. Ahriman
hat gewissermaßen mit Luzi- fer
einen Vertrag geschlossen, den ich
so bezeichnen möchte: Ich, Ahriman,
finde es für mich besonders günstig
— so sagte Ahriman zu Luzifer —, die
Konservenbüchsen in Anspruch zu
nehmen; dir über- lasse ich den
Magen, wenn du es mir nur überläßt,
die Mägen in Däm- merung zu wiegen,
respektive die Bewußtseine der
Menschen in bezug auf den Magen in
Dämmerung zu wiegen.
Sie müssen nur richtig verstehen,
was ich damit meine. In Dämmerung
über den Magen sind diejenigen
Menschen, die ich eben als
Seelenfresser und als Geistesfresser
bezeichnet habe; denn sie führen
direkt der luziferischen Strömung
dasjenige zu, was sie ihrem Magen
zuführen, wenn sie nicht in ihrer
Menschheit Spirituelles tragen.
Durch den Magen geht das ungeistig
Gegessene und Getrunkene zu Luzifer
hin!
Und mit den Konservenbüchsen, was
meine ich denn eigentlich damit? Mit
den Konservenbüchsen meine ich die
Bibliotheken und ähnliches, wo
diejenigen Wissenschaften aufbewahrt
sind, die man zwar treibt, die man
aber nicht eigentlich mit seinem
wirklichen Interesse verfolgt, die
nicht bei den Menschen leben,
sondern in den Büchern, die in den
Bibliotheken stehen. Sehen Sie sich
diese Wissen- schaft an, die abseits
von den Menschen getrieben wird!
Viele Bücher stehen überall in den
Bibliotheken. Jeder Student muß
schon anfan- gen, wenn er das
Doktorat macht, eine gelehrte
Abhandlung zu machen; dann werden
diese in möglichst viele
Bibliotheken hinein- gestellt. Dann
kommt wiederum eine gelehrte
Abhandlung, wenn der Betreffende in
irgendeine Stellung hineinrücken
will. Aber auch sonst schreiben und
schreiben und schreiben die Menschen
heute. Aber gelesen wird das
wenigste von dem, was heute
geschrieben wird. Nur dann, wenn die
Menschen sich vorbereiten müssen far
dieses oder jenes, dann zitieren sie
das, was da in den Bibliotheken
drinnen modert, konserviert ist.
Diese «Konservenbüchsen der
Weisheit», das ist dasjenige, was
besonders ein gutes Förderungsmittel
für Ahriman ist.
Die Art, wie das getrieben wird,
aber auch vieles andere, was ähnlich
ist, was eigentlich nur in die Welt
gesetzt wird, aber einen Sinn nur
hätte, wenn sich die Menschen dafür
interessieren würden, für das sie
sich aber eigentlich nicht
interessieren, sondern das
eigentlich nur in einer von den
Menschen getrennten Weise vorhanden
ist, findet sich auf allen Gebieten.
Bedenken Sie doch nur einmal, man
könnte ja, wenn man dazu veranlagt
wäre, verzweifeln! Da hat man zum
Beispiel einen Prozeß, da muß man
sich einen Advokaten nehmen. Dieser
Advokat führt den Prozeß. Dann
kommen die Zeiten, wo man mit dem
Advokaten verhandeln muß, es häufen
sich immer mehr und mehr die
Papiere. Die hat er in einer Mappe.
Aber wenn man dann mit ihm redet, so
hat er keine Ahnung von dem
Zusammenhang, er weiß nichts, er
schlägt auf und auf und es kommt
nichts dabei heraus. Er hat keinen
Zusammenhang mit seinen Akten. Da
ist eine Aktenmappe, da ist die
nächste Aktenmappe. Die Akten
wachsen. Aber das Interesse ist ganz
und gar nicht vorhanden. Es ist zum
Verzweifeln, wenn man mit den
Fachleuten, die so irgendwie die
Dinge machen, wirklich zu tun hat.
Sie sind ganz und gar außer
Verbindung mit dem, worum es sich
handelt, wissen nichts davon in
Wirklichkeit, denn alles steht in
den Akten. Das sind die kleinen
Konservenbüchsen, die Bibliotheken
sind die großen Konservenbüchsen von
Geist und Seele. Da wird alles
konserviert. Aber die Menschen
wollen es nicht mit sich vereinigen,
wollen es nicht mit ihrem Interesse
durchdringen. Und schließlich
entsteht gerade daraus ja auch jene
Stimmung in der neueren Zeit, welche
gar nicht hineinlassen möchte in das
Weltanschauungsbekenntnis dasjenige,
ja, wozu schon etwas Kopf notwendig
ist. Es ist ja etwas Kopf notwendig,
um etwas zu verstehen. Die Menschen
möchten das Bekenntnis, die
Weltanschauung bloß auf das Herz
zurückführen. Gewiß muß es auf das
Herz zurückgeführt werden; aber die
Art, wie die Menschen gegenwärtig
oftmals über das religiöse
Bekenntnis sprechen, kommt mir vor
wie dasjenige, was mit einem
Sprichwort getroffen werden soll,
das viel in der Gegend angewendet
wurde, wo ich meine Jugend verlebt
habe. Da wurde gesagt: «Des mit der
Liab, des is a ganz besundere Sach.
Wama sie kaft, so kaft ma eigentli
nur das Heaz, und in Kobf griag ma
umasunst drauf.» Also mit der Liebe
sei es eine ganz besondere Sache:
Wenn man sie kaufe, so kaufe man nur
das Herz, und den Kopf bekomme man
umsonst als Zugabe dazu! — So
ungefähr, sehen Sie, soll ja auch
die Stimmung sein für dasjenige, was
die Menschen heute gern als Inhalt
ihrer Weltanschauung aufnehmen. Sie
möchten alles ohne Anstrengung des
Kopfes aufnehmen, durch das Herz,
wie sie sagen, das allerdings ohne
den Kopf nicht schlägt, aber durch
das man gut aufnehmen kann, wenn man
eigentlich den Magen meint. Und dann
soll dasjenige, was eigentlich in
der Menschheit geleistet werden soll
durch den Kopf, das soll umsonst
drauf sein, das soll insbesondere in
den allerwichtigsten Dingen des
Lebens umsonst drauf sein.
Alle diese Dinge, sie sind sehr
wichtig zu beachten, und es ist sehr
wichtig, sie zu beachten. Denn man
sieht, wenn man sie beachtet, wie
großen Ernst man aufwenden muß
gegenüber dem gegenwärtigen
Menschenleben und wie es notwendig
ist, zu lernen selbst von den
Illusionen, die von den Evangelien
ausgehen können, zu lernen von der
Art, wie die Menschen gegenwärtig
die Illusionen lieben. Mit der Art
von Wissen, das die Menschen heute
oftmals anstreben, ist nicht
Wahrheit zu erreichen. Die Menschen
finden es heute sehr sicher, wenn
sie mit Zahlen rechnen, statistisch
die Dinge der Welt zu beweisen. Mit
der Statistik und mit den Zahlen hat
Ahriman ein ganz besonders leichtes
Spiel; denn er ist ganz besonders
froh, wenn ein Gelehrter heute der
Menschheit klarmacht, auf dem Balkan
muß es so und so aussehen, denn da
leben zum Beispiel in Mazedonien so
und so viele Griechen, so und so
viele Serben, so und so viele
Bulgaren. Gegen Zahlen läßt sich
nichts machen, denn die Menschen
glauben an Zahlen. Und Ahriman macht
mit den Zahlen, an die die Menschen
glauben, seine Rechnung in dem
Sinne, wie ich es Ihnen heute
erklärt habe.
Nur kommt man nachher dahinter, wie
«sicher» diese Zahlen sind. Zahlen
beweisen ganz bestimmt etwas für den
Menschen; aber wenn man nicht
stehenbleibt bei dem, was in den
Büchern steht, wo mit Zahlen
bewiesen wird, sondern genauer
nachsieht, so merkt man oft mals:
ja, in diesen Statistiken, sagen wir
zum Beispiel den mazedonischen, da
ist angeführt ein Vater, der ist
Grieche, ein Sohn, der ist Serbe und
ein anderer Sohn, der ist Bulgare;
also steht der Vater bei den
Griechen, der eine Sohn bei den
Bulgaren, der andere bei den Serben.
Wie das zugeht, daß in derselben
Familie der eine ein Grieche ist,
der andere ein Serbe, der andere ein
Bulgare, und wie das in die Zahlen
hineingeht, das zu durchschauen wäre
dasjenige, was wirklich zur Wahrheit
führt, nicht das Aufnehmen der
Zahlen, womit sich die Menschen
heute so befriedigen. Die Zahlen
sind es, durch welche die Menschen
in einer Richtung verführt werden,
durch die Ahriman am besten seine
Rechnung findet für seine künftige
Inkarnation im 3. Jahrtausend.
Davon wollen wir dann morgen
weitersprechen.
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