Collection
ga
191:
Compréhension
sociale à partir des connaissances
de science de l’esprit.
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DIXIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 23 octobre
1919 |
ZEHNTER VORTRAG,
Dornach, 23. Oktober
1919
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 180-193 (1972)
23/10/1919 |
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Traducteur:
FG v.01- 06/12/2020 |
Éditeur: SITE |
Nous
avons parlé à
plusieurs reprises de
la relation entre la conception
du monde selon
la
science de
l’esprit
et la façon
sociale de voir
la
vie. Nous discutons de
ces choses parce qu'il
est nécessaire
qu'aujourd'hui nous envisagions
de différents côtés
comment un assainissement
énergique
de notre vie et une
évolution
vraiment fructueuse
vers l'avenir sont seulement
possibles
que lorsque dans la
manière de penser, dans
les représentations des
humains emménagent
des
façons de voir
spirituelles-scientifiques,
des
idées spirituelles-scientifiques.
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01
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Wir
haben verschiedenes gesprochen
über die Beziehungen zwischen
geisteswissenschaftlicher
Weltanschauung und sozialer
Lebensauffassung. Wir
besprechen diese Dinge aus dem
Grunde, weil es nötig ist, daß
heute von verschiedenen Seiten
her eingesehen werde, wie eine
durchgreifende Gesundung unseres
Lebens und eine wirklich
fruchtbare Entwickelung gegen
die Zukunft hin nur möglich
sind, wenn in die Denkweise, in
die Vorstellungen der Menschen
geisteswissenschaftliche
Anschauungen,
geisteswissenschaftliche Ideen
einziehen.
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En
dehors de
ce que j'ai dit
l'autre en
rapport à
la rétrospective
de la vie, vaut
donc encore quelque
chose d’autre
dans
cette révision de la
vie. Je vous a rendu
attentif sur ce
que lorsque l'humain
regarde en
retour sur
sa vie, il devrait en
fait être conscient
qu'il ne perçoit que
des parties
discontinues de sa vie
avec la conscience
ordinaire, et qu'entre
ces parties
discontinues, que
l'humain regarde en retour,
il y a les états de
sommeil, qui en fait en
tombent,
par rapport auxquels
l'humain s'adonne même
à un certain leurre
en ce qui concerne sa
révision de la vie. Il
tient
pour cela
que la vie est
continue ; mais elle
n'est pas continue.
Cette vie est telle
qu'elle ne nous montre
que des épisodes
arrachés. Mais des
bases
de science de
l’esprit,
il devrait être clair
que ce qui n'est pas
préservé par
la
rétrospective
de
vie est pour
cela quand même un
vécu,
tout de
suite ainsi un vécu
comme
cela
est vécu
qui est incorporé à la
conscience ordinaire.
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02
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Außer
dem, was ich neulich gesagt habe
mit Bezug auf die
Lebensrückschau, gilt ja von
dieser Lebensrückschau noch
etwas anderes. Ich habe Sie
darauf aufmerksam gemacht, daß
der Mensch, wenn er auf sein
Leben zurückschaut, sich
eigentlich bewußt sein müßte,
daß er nur diskontinuierliche
Glieder seines Lebens mit dem
gewöhnlichen Bewußtsein
wahrnimmt, und daß zwischen
diesen diskontinuierlichen
Gliedern, auf die der Mensch
zurückschaut, die
Schlafzustände sind, die
eigentlich herausfallen,
hinsichtlich welcher sich der
Mensch mit Bezug auf seine
Rückschau sogar einer gewissen
Täuschung hingibt. Er hält
dafür, daß das Leben
kontinuierlich ist; aber es ist
nicht kontinuierlich. Dieses
Leben ist so, daß es uns nur
abgerissene Episoden zeigt. Aber
aus den
geisteswissenschaftlichen
Untergründen heraus sollte man
sich klar darüber sein, daß
dasjenige, was nicht gewahrt
wird von der Lebensrückschau,
deshalb doch ein Erlebtes ist,
geradeso ein Erlebtes, wie
dasjenige erlebt ist, was dem
gewöhnlichen Bewußtsein
einverleibt wird.
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Or,
les expériences que
l'âme humaine vit
toujours entre
l'endormissement et le
réveil ne sont pas
faciles à décrire, car
l'humain doit se
libérer de toutes
sortes de choses qui
appartiennent à sa façon
ordinaire de voir
la
conscience, s'il veut
absolument
seulement se faire
une idée de toutes les
expériences qui se
déroulent entre
l'endormissement et le
réveil.
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03
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Nun,
die Erlebnisse, welche die
Menschenseele immer durchläuft
zwischen dem Einschlafen und
Aufwachen, sind nicht einfach zu
schildern, aus dem Grunde, weil
der Mensch sich von mancherlei
frei machen muß, was zu seiner
gewöhnlichen
Bewußtseinsauffassung gehört,
wenn er sich überhaupt nur einen
Begriff machen will von den
Erlebnissen, die stattfinden
zwischen dem Einschlafen und
Aufwachen.
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Nous
vivons pour la vie
ordinaire dans
l'espace et le temps.
Lorsque nous sommes
complètement endormis
- parlé
maintenant du point de
vue de la conscience
ordinaire - alors
c'est ainsi
que nous ne vivons ni
dans le temps
ordinaire ni dans
l'espace ordinaire.
Lorsque
est
ressouvenu à
ce qui se passe avec
nous dans le temps entre
l'endormissement et le
réveil, alors
la
mémoire elle-même est
une sorte d'image
d'ombre ou, comme on
dit, une projection de
notre vécu dans le
sommeil dans l'espace
et dans le temps de la
vie diurne.
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04
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Wir
leben für das gewöhnliche Leben
in Raum und Zeit. Wenn wir
vollständig schlafen — vom
Standpunkt des gewöhnlichen
Bewußtseins jetzt gesprochen —,
dann ist es so, daß wir weder in
der gewöhnlichen Zeit leben noch
in dem gewöhnlichen Raume leben.
Wenn erinnert wird an dasjenige,
was vorgeht mit uns in der Zeit
zwischen dem Einschlafen und
Aufwachen, dann ist die
Erinnerung selbst eine Art
Schattenbild oder, wie man sagt,
eine Projektion des im Schlafe
Erlebten in den Raum und in die
Zeit des wachen Taglebens
hinein.
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Mais
si vous voulez
examiner ces
conditions plus exactement,
alors
vous
devez en
dehors de cela encore
considérer que l'état
de sommeil n'est pas quelque
peu
l'état de repos par
rapport à l'état de
veille. Tout
de suite en cette
relation intervient à
nouveau
l'un des cas où les
humains jugent
davantage d'opinions
préconçues que sur la
base d'une vision
réelle. Si nous
appelons l'état de
veille ordinaire
l'état normal de
l’humain,
nous pouvons demander
: quand l'état de
repos s'est-il produit
? - Il n'y a que deux
moments de repos
: le moment de
l'endormissement et le
moment du réveil. Dans
une certaine mesure,
l'endormissement et le
réveil sont dans
une certaine mesure nuls
par rapport à l'état de
jour éveillé.
Mais l'état de sommeil
n'est pas nul, l'état
de sommeil est
l'opposé. On
doit là déjà
utiliser la
comparaison
arithmétique appréciée.
Par exemple, vous
pouvez avoir n'importe
quelle fortune, disons
cinquante francs ; là,
vous avez quelque
chose. Quand
n'avez-vous rien ? Eh
bien, juste quand vous
n'avez rien. Mais si
vous avez cinquante
francs de dettes,
alors vous avez moins
que rien, alors vous
avez le négatif. Ainsi
le
rien - par
rapport à l'état de
veille - est l'état
d'endormissement et de
réveil ; l'état de
sommeil lui-même est -
par rapport à l'état
de veille ordinaire -
le négatif. Car là,
pendant que nous
dormons, se déroulent
les processus opposés
à l'éveil, des
processus d'un tout
autre genre, des
processus qui,
surtout, ne sont pas
soumis dans leur
réalité aux lois de
l'espace et du temps
comme les processus de
la vie de
jour
éveillée.
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05
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Wollen
Sie aber in diese Verhältnisse
genauer hineinschauen, dann
müssen Sie außerdem noch ins
Auge fassen, daß der
Schlafzustand nicht etwa bloß
die Ruhe gegenüber dem
Wachzustand ist. Gerade in
dieser Beziehung tritt wiederum
einer der Fälle ein, in denen
die Menschen mehr aus
vorgefaßten Meinungen heraus als
aus dem wirklichen Sehen
urteilen. Man kann fragen, wenn
man das gewöhnliche Wachleben
den Normalzustand des Menschen
nennt: Wann ist die Ruhe
eingetreten? — Die Ruhe ist
eigentlich nur in zwei Punkten
vorhanden, im Momente des
Einschlafens und im Momente des
Aufwachens. Einschlafen und
Aufwachen sind gewissermaßen
Null gegenüber dem wachen
Tageszustand. Aber der
Schlafzustand ist nicht die
Null, der Schlafzustand ist das
Entgegengesetzte. Man muß da
schon den beliebten Vergleich
aus der Arithmetik zu Hilfe
nehmen. Sie können zum Beispiel
irgendwelches Vermögen haben,
sagen wir fünfzig Franken; da
haben Sie etwas. Wann haben Sie
nichts? Nun, eben wenn Sie
nichts haben. Wenn Sie aber
fünfzig Franken Schulden haben,
dann haben Sie weniger als
nichts, dann haben Sie das
Negative. So ist das Nichts — im
Verhältnis zum Wachen — das
Einschlafen und Aufwachen; der
Schlafzustand selber ist — im
Verhältnis zu dem gewöhnlichen
Wachzustande — das Negative.
Denn da geschehen, während wir
schlafen, die dem Wachen
entgegengesetzten Vorgänge,
Vorgänge ganz anderer Art,
Vorgänge, die vor allen Dingen
in ihrer Wirklichkeit nicht den
Gesetzen des Raumes und der Zeit
unterliegen wie die Vorgänge des
wachen Tageslebens.
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Mais
quelque
chose que vous auriez
déjà pu pressentir
l'autre jour lors de
la conférence est en
fait d'autant plus
dans son élément dans
cet état de sommeil,
c'est notre vrai moi.
Le
Je
vit donc
toutefois dans
notre volonté, mais
dort aussi là,
comme nous savons. Le
véritable Je
n'entre pas dans notre
vie de pensée
ordinaire. Nous ne
prendrions même pas
conscience du vrai moi
si nous ne le
percevions pas comme
une sorte de négatif.
Et en regardant en
retour sur nos
expériences, nous ne
nous disons pas : nous
avons vécu des jours
et des nuits - nous
regardons simplement
les jours passés. Et
au lieu de se dire :
"nous
regardons en retour
sur les nuits -, nous
disons
: "Je" - nous
sentons,
nous
éprouvons
comme Je.
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06
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Aber
etwas, das haben Sie schon
neulich im Vortrage ahnen
können, ist in diesem
Schlafzustande eigentlich erst
so recht in seinem Elemente, das
ist unser wirkliches Ich. Das
Ich lebt ja allerdings in
unserem Willen, aber schläft
auch da, wie wir wissen. Das
wirkliche Ich tritt nicht in
unser gewöhnliches Gedankenleben
ein. Das wirkliche Ich würden
wir gar nicht gewahr werden,
wenn wir es nicht als eine Art
Negativum wahrnehmen würden. Und
indem wir zurückblicken auf
unsere Erlebnisse, sagen wir uns
nicht: Wir haben erlebt Tage und
Nächte —, sondern wir blicken
nur auf die Tage zurück. Und
statt daß wir uns sagen: Wir
blicken auf die Nächte zurück
—, sagen wir: «Ich» — fühlen wir
uns, empfinden wir uns als Ich.
|
De
telles vérités doivent
progressivement
pénétrer les humains,
sinon elles seront
écrasées par la façon
purement scientifique
de
nature
de
voir le
monde, qui s'est donc
aussi saisi
de toute
la
vie restante,
de
toutes
les autres façons
de voir
la vie, chez la
majorité des humains
modernes. On
pourra seulement
se
connaître pleinement
en tant qu'être humain
quand
on se
dit à chaque instant
de sa vie : "tu
n'es pas seulement un
humain en chair et en
os qui a une
conscience, comme c’est
familier à
la plupart des humains
vivant actuellement,
mais tu
es un humain qui est
seulement
faufilé
hors de son corps, de
l'endormissement au
réveil. Mais
tu
vis
alors sous de tout
autres
conditions que
dans la
vie éveillée habituelle,
et alors
en premier,
entre cet
endormissement et ce
réveil, ton
Je
est dans son véritable
élément ; là
il
peut se déployer, là
il est ce à quoi il
peut prétendre : être
substantiel. - Pendant
la veille
de
jour, notre Je
est seulement
présent
dans le vouloir.
Dans le
penser,
dans le
représenter
et même dans une
grande partie du sentir,
de l’éprouver,
seules des
images du Je
sont disponibles.
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07
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Solche
Wahrheiten müssen die Menschen
allmählich durchdringen, sonst
werden sie erdrückt von der bloß
naturwissenschaftlichen
Weltauffassung, die ja auch
alles übrige Leben, alle übrige
Lebensanschauung bei der
Mehrzahl der modernen Menschen
ergriffen hat. Man wird sich als
Mensch nur vollständig
kennenlernen, wenn man sich in
jedem Augenblick seines Lebens
sagt: Du bist nicht nur ein
Mensch in Fleisch und Blut, der
ein Bewußtsein hat, wie es den
meisten jetzt lebenden Menschen
bekannt ist, sondern du bist ein
Mensch, der nur aus seinem Leibe
herausgeschlüpft ist vom
Einschlafen bis zum Aufwachen.
Du lebst aber dann unter ganz
anderen Verhältnissen als im
gewöhnlichen Wachleben, und dann
erst, zwischen diesem
Einschlafen und Aufwachen, ist
dein Ich in seinem eigentlichen
Elemente; da kann es sich
entfalten, da ist es dasjenige,
was es beanspruchen kann:
substantiell zu sein. — Während
des Tagwachens ist unser Ich
nur im Wollen anwesend. Im
Denken, im Vorstellen und sogar
in einem großen Teil des
Fühlens, des Empfindens sind nur
Bilder des Ich vorhanden.
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Pour
cela c’est
une grande erreur
lorsque de
maints côtés
philosophiques,
est
prétendu
que serait
une réalité
dans
ce
que l'humain appelle
comme son Je.
Ce n'est que lorsqu'un
humain se réveillerait
dans son
sommeil dans une conscience
plus haute
qu'il
deviendrait
conscient
de son véritable
Je.
Ou s'il voyait à
travers ce
qu’est
le processus de la
volonté, alors il
ferait l'expérience de
son véritable
Je
dans le
vouloir.
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08
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Deshalb
ist es ein großer Irrtum, wenn
von mancher philosophischen
Seite behauptet wird, in dem,
was der Mensch als sein Ich
anspricht, sei eine Realität.
Erst wenn der Mensch im höheren
Bewußtsein aufwachen würde im
Schlafe, würde er gewahr werden
sein wirkliches Ich. Oder wenn
er durchschauen würde, was der
Vorgang des Willens ist, dann
würde er im Wollen sein
wirkliches Ich erleben.
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Mais
ces choses doivent en
fait passer chez
l’humain dans
la sensation, dans le
sentiment, si elles devaient
jouer le bon rôle dans
la vie. L'humain doit
pouvoir se dire, pour
ainsi dire, à lui-même
: tu
es
un être qui ne perçoit
qu'une moitié du monde
avec
sa façon
ordinaire de
voir le
monde, et avec
l'autre
moitié de ton
être, tu
es constamment
impliquée dans des
expériences suprasensibles
que tu
ne peux
pas percevoir avec ta
conscience ordinaire.
— Un certain respect devant
les
principes qui se
tiennent créateurs
derrière l'humain,
l’humain
pourra seulement
le recevoir
de
manière correcte
s’il
peut se rattacher
au suprasensible
de cette manière. Pour
cela,
à une époque
matérialiste comme la
nôtre, non seulement
la vision du suprasensible
s'effacera, mais à une
telle époque, le
respect des principes
créatifs du monde
s'effacera également.
Le
respect
disparaîtra du cœur
des humains en
général. Peu de respect,
peu de sentiments qui
peuvent vraiment élancer
l'âme
tranquille
vers le suprasensible,
est disponible
dans le présent ! Et beaucoup
des sentiments que
l'on essaie encore
de
se
sauver
ne sont rien de
plus
qu'une certaine
sentimentalité, et la
sentimentalité est en
même temps non
vraie,
la sentimentalité
n'est jamais tout à
fait vraie.
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09
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Diese
Dinge müssen aber beim Menschen
eigentlich in die Empfindung,
in das Gefühl übergehen, wenn
sie die richtige Rolle im Leben
spielen sollen. Der Mensch muß
gewissermaßen sich sagen können:
Du bist ein Wesen, das mit
seiner gewöhnlichen
Weltenauffassung eigentlich nur
seine eine Hälfte wahrnimmt; du
bist eingebettet mit der
anderen Hälfte dieses Wesens
fortdauernd in übersinnliche
Erlebnisse, die du nur mit
deinem gewöhnlichen Bewußtsein
nicht wahrnehmen kannst. -- Eine
gewisse Ehrfurcht vor den
Prinzipien, die schöpferisch
hinter dem Menschen stehen, wird
der Mensch in richtiger Art nur
dann bekommen können, wenn er
sich in dieser Weise an das
Übersinnliche anknüpfen kann.
Deshalb wird in einem
materialistischen Zeitalter, wie
das unsrige es ist, nicht nur
die Anschauung vom
Übersinnlichen schwinden,
sondern es wird in einem solchen
Zeitalter auch schwinden die
Ehrfurcht vor den schöpferischen
Prinzipien der Welt. Es wird die
Ehrfurcht aus den Menschenherzen
überhaupt heraus verschwinden.
Wenig von Ehrfurcht, wenig von
Gefühlen, die das Gemüt wirklich
aufschwingen können zum
Übersinnlichen, ist in der
Gegenwart vorhanden! Und vieles
von den Gefühlen, die man
versucht, sich noch zu retten,
ist ja nichts weiter als eine
gewisse Sentimentalität, und
Sentimentalität ist zu gleicher
Zeit auch unwahr,
Sentimentalität ist nie ganz
wahr.
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Si
l'on - et je dois le
mentionner de
nouveau aussi
à
cette occasion - prend
dans
sa conscience
de telles choses à mesure
de
raison
analytique
et de sentiment, alors
le fait que la vie
humaine et la vie dans
le monde ont quelque
chose du caractère
d'un grand mystère
apparaît devant l'œil
de l'âme. Et sans
cette façon
de voir, selon
laquelle la vie et
l'ordre du
monde
seraient
un mystère, ne
se laisse pas penser
de réels progrès dans
l’évolution
de l'humanité. À une
époque comme la nôtre,
où aucun
humain
ne veut en
fait plus
croire que la vie
contient des mystères,
de tels moments ne
peuvent être que des
épisodes. De tels
moments peuvent seulement
être
des épisodes. Ils
peuvent être là
pour ce que
les humains se coupent
pendant un certain
temps de leurs
origines réelles, et
c'est précisément en
réagissant contre
cette coupure qu'ils
peuvent pénétrer
d'autant plus vers un
véritable sentiment du
mystère de la vie.
Mais ce mystère de la
vie ne peut se révéler
à l'humain, ni par
sentimentalisme ni par
abstraction. Elle ne
peut se révéler à
l'humain que s'il est
enclin à traiter
concrètement les faits
du monde suprasensible.
Et il y aura un début
de traitement des
faits suprasensibles,
si l'on peut
réellement développer
une sorte de sentiment
sacré vis-à-vis
d’une telle
entrée
dans l'état de sommeil
et si l'on peut
développer un
sentiment sacré en
rapport à ce
regarder en retour
dans cet état de
sommeil, dans lequel on,
on
en a la permission, sans
parler en
fait au
sens figuré, de
le caractériser ainsi
: était dans les appartements
des dieux.
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10
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Wenn
man — auch bei dieser
Gelegenheit muß ich das wieder
erwähnen — solche Dinge
verstandes- und gefühlsmäßig in
sein Bewußtsein aufnimmt, dann
tritt einem doch vor das
Seelenauge die Tatsache, daß das
menschliche und das Weltenleben
etwas von dem Charakter eines
großen Mysteriums haben. Und
ohne diese Anschauung, daß das
Leben und die Weltenordnung ein
Mysterium seien, läßt sich
eigentlich ein wirklicher
Fortschritt in der Entwickelung
der Menschheit nicht denken.
Solche Zeitalter wie das
unsrige, in denen kein Mensch
eigentlich mehr daran glauben
will, daß das Leben Geheimnisse
enthält, solche Zeiten können im
Grunde nur Episoden sein. Sie
können dazu da sein, daß die
Menschen sich für eine Weile
abschnüren von ihren
eigentlichen Urgründen und
gerade durch die Reaktion gegen
dieses Abschnüren um so mehr
wiederum vordringen zu einem
wirklichen Erfühlen des
Lebensmysteriums. Aber dieses
Lebensmysterium kann weder aus
Sentimentalität noch aus der
Abstraktion heraus sich dem
Menschen offenbaren. Es kann
sich nur offenbaren, wenn der
Mensch geneigt ist, konkret auf
die Tatsachen der übersinnlichen
Welt einzugehen. Und es wird
etwas von einem Anfange eines
solchen Eingehens auf
übersinnliche Tatsachen sein,
wenn man wirklich eine Art
heiligen Gefühles entwickeln
kann gegenüber dem Hineingehen
in den Schlafzustand und ein
heiliges Gefühl entwickeln kann
mit Bezug auf das Zurückschauen
in diesen Schlafzustand, in dem
man, man darf es, ohne
eigentlich bildlich zu sprechen,
so charakterisieren: war in den
Wohnungen der Götter.
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On
doit finalement
seulement être clair
sur jusqu’où la
façon
actuelle de voir
la
vie est éloignée de
cette idée, jusqu’où,
dépourvue
de pensées,
l'humanité actuelle aperçoit
cet autre aspect de la
vie. Mais comment devrait
être vu à travers
ce qui repose
au-delà de la
naissance et de la
mort, si on ne voit
pas à travers ce qui
se trouve au-delà de
l'endormissement et du
réveil ? - Au-delà de
la naissance et de la
mort, repose
donc
dans l'humain, ce
qui
est aussi là entre la
naissance et la mort ;
seulement entre la
naissance et la mort,
c’est
caché derrière l’enveloppe
corporelle. Mais s'il
y avait moins de
religiosité égoïste et
plus de religiosité
altruiste - j'en ai
déjà parlé - alors ce
que l'humain vit dès
la naissance serait
considéré comme la
continuation de la vie
prénatale ou
pré-conceptionnelle
dans le monde
spirituel. Mais alors,
les phénomènes de la
vie humaine nous apparaîtraient
comme des miracles, vis-à-vis
desquels
nous avons
constamment le besoin
de les
déchiffrer.
Nous aurions la
nostalgie
de voir à travers l’évolution
humaine,
la
révélation de ce qui
est en train de se
former, incarnée des
mondes suprasensibles
dans
le
monde sensoriel.
Et au fond, c'est déjà
ainsi
aujourd'hui que nous
pouvons aussi
seulement
comprendre la
vie après la mort
de la manière correcte
si
nous regardons sur
la
vie prénatale.
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11
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Man
muß sich schließlich nur darüber
klar sein, wieweit die
gegenwärtige Lebensauffassung
von dieser Idee entfernt ist,
wie gedankenlos die
gegenwärtige Menschheit diese
andere Seite des Lebens
erblickt. Wie soll aber
durchschaut werden dasjenige,
was jenseits von Geburt und Tod
liegt, wenn nicht durchschaut
wird dasjenige, was jenseits von
Einschlafen und Aufwachen liegt?
— Jenseits von Geburt und Tod
liegt ja dasjenige im Menschen,
was auch da ist zwischen Geburt
und Tod; nur ist es zwischen
Geburt und Tod hinter der
leiblichen Hülle verborgen. Aber
würde weniger egoistische
Religiosität da sein und mehr
altruistische Religiosität — ich
habe schon davon gesprochen —,
so würde in dem, was der Mensch
von der Geburt an durchlebt,
gesehen werden die Fortsetzung
des vorgeburtlichen oder vor
der Empfängnis liegenden Lebens
in der geistigen Welt. Dann
würden uns aber die
Erscheinungen am Menschenleben
als Wunder erscheinen, denen
gegenüber wir fortwährend das
Bedürfnis haben, sie zu
enträtseln. Wir würden die
Sehnsucht haben, durch die
menschliche Entwickelung
hindurch die Offenbarung
desjenigen zu schauen, was sich
gestaltet, verkörpert aus
übersinnlichen Welten heraus in
die sinnliche Welt hinein. Und
im Grunde liegt es heute schon
so, daß wir auch das
nachtodliche Leben nur in der
richtigen Weise verstehen
können, wenn wir auf das
vorgeburtliche Leben hinschauen.
|
Vous
voyez, il y a des
secrets de
la vie. Un certain
nombre de secrets de
la vie doivent être
révélés à notre époque
à cause
des exigences de
l’évolution
de l'humanité.
L'humain ne
peut
venir
à une
conscience sur
son être humain
complet s'il n’élargit
pas
la
vision de lui-même à
la vie prénatale et
postmortem.
Car nous savons
justement seulement
d’une
partie de notre être,
si nous ne laissons
pas nous
révéler l’apparition
du prénatal et du
postmortem
dans cette existence/être-là
physique.
Il est encore
extrêmement difficile
aujourd'hui de parler
de ces choses devant
les humains, s’ils ne
sont pas déjà quelque
peu préformés par
l'anthroposophie, car
soit
l'intérêt le
plus haut
est là pour ne pas
laisser la vérité sur
ces choses venir parmi
les humains, soit il
n'y a aucune
compréhension correcte.
Il suffit de regarder
autour de soi dans la
vie, et vous
constaterez alors que
les visions du monde
communes d'aujourd'hui
accordent très, très
peu d'attention à la
vie prénatale. Du
postmortem, elles
se soucient par
égoïsme, parce
qu’elles
exigent de ne pas
périr avec leur corps
physique. Et les
confessions
religieuses comptent
sur cet égoïsme, car
elles ne parlent
essentiellement que de
la vie après la mort,
pas de la vie
prénatale.
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12
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Sehen
Sie, es gibt Lebensgeheimnisse.
Eine Anzahl von
Lebensgeheimnissen muß in
unserer Zeit wegen der
Entwickelungsforderungen der
Menschheit offenbar werden. Der
Mensch kann nicht zur Bewußtheit
über sein vollständiges
Menschenwesen kommen, wenn er
nicht erweitert die Anschauung
von sich selbst auf das
vorgeburtliche und nachtodliche
Leben. Denn wir wissen eben nur
von einem Teil von unserem
Wesen, wenn wir nicht das
Hereinscheinen des
Vorgeburtlichen und
Nachtodlichen in dieses
leibliche Dasein uns offenbaren
lassen. Es ist heute noch
außerordentlich schwierig, vor
Menschen, wenn sie nicht gerade
schon etwas vorgebildet sind
durch Anthroposophie, von diesen
Dingen zu reden; denn entweder
ist das allerhöchste Interesse
da, über diese Dinge nicht die
Wahrheit unter die Menschen
kommen zu lassen, oder es ist
kein rechtes Verständnis da. Sie
brauchen sich ja nur im Leben
umzusehen, dann werden Sie
finden, daß um das
vorgeburtliche Leben sich die
gebräuchlichen Weltanschauungen
heute sehr, sehr wenig kümmern.
Um das Nachtodliche kümmern sie
sich aus Egoismus heraus, weil
sie verlangen, nicht mit ihrem
physischen Leibe zugrunde zu
gehen. Und auf diesen Egoismus
rechnen die
Religionsbekenntnisse, indem sie
im Grunde genommen nur sprechen
von dem nachtodlichen Leben,
nicht von dem vorgeburtlichen
Leben.
|
Mais
il n'y a pas que cela,
il est encore
difficile aujourd'hui
de parler de ces
choses, car c'est un
dogme de l'Église
catholique de ne pas
croire à la vie
prénatale, un dogme
que d'autres
confessions
chrétiennes ont
également adopté. La
plupart des
confessions
chrétiennes
considèrent donc
aujourd'hui comme une
hérésie le fait de
parler de la vie
prénatale. Mais c'est
quelque chose
d'extraordinairement
profond dans le
développement
spirituel de
l'humanité si l'on
refuse dogmatiquement
de regarder la vie
prénatale. On peut à peine
se penser
- et je ne parle pas
toujours de choses
conscientes, mais
plutôt du
développement
inconscient de
l'humanité - que par
quelque
chose cela
pourrait mieux
réussir de
plus bercer
l'humain
dans des illusions sur
son être réel que si
on lui cachait des façons
de voir
sur la vie prénatale.
Car toute la façon
de
voir
la
vie sur l'humain
est falsifiée par le
fait que l'on simule
à l'humain
la vision erronée
selon laquelle l'humain
serait
mis sur terre de
la pure naissance
de père et de mère.
L'Église s'est ainsi
créé un énorme moyen
de pouvoir, en ce sens
qu'elle a caché
aux
humains
l'aperçu dans
la vie prénatale. Pour
cela,
l'Église en tant que
telle va lutter de la
manière la plus
terrible contre tous
ces enseignements qui
sont émis sur la vie
prénatale. L'Église ne
supportera
pas cela. Là-dessus
on ne
devrait
aussi
s’adonner
à
aucune
illusion,
mais
aussi pas sur
ce
que la vie n’est
simplement
pas à comprendre
si on
ne prend
pas en compte la vie
prénatale.
|
13
|
Nun
ist die Sache aber nicht bloß
so, sondern es ist heute
deshalb noch schwierig, über
diese Dinge zu sprechen, weil es
ja ein Dogma der katholischen
Kirche ist, nicht an ein
vorgeburtliches Leben zu
glauben, ein Dogma, das auch
andere christliche Bekenntnisse
angenommen haben. So daß so
ziemlich die meisten
christlichen Bekenntnisse heute
es als eine Ketzerei ansehen,
von dem vorgeburtlichen Leben
zu sprechen. Es ist aber etwas
außerordentlich tief in die
geistige Entwickelung der
Menschheit Eingreifendes, wenn
man dogmatisch verwehrt, auf das
vorgeburtliche Leben
hinzuschauen. Man kann sich
wirklich kaum denken — wobei ich
nicht von bewußten Dingen immer
spreche, sondern mehr von
unbewußten der
Menschheitsentwickelung —, daß
durch etwas es mehr gelingen
könnte, den Menschen in
Illusionen einzuwiegen über
seine eigentliche Wesenheit,
als wenn man ihm Anschauungen
vorenthält über das
vorgeburtliche Leben. Denn die
ganze Lebensanschauung über den
Menschen wird dadurch
verfälscht, daß man den Menschen
vortäuscht das Irrtümliche, mit
der bloßen Entstehung aus Vater
und Mutter sei der Mensch
überhaupt auf die Erde
hingestellt. Die Kirche hat sich
damit ein ungeheures Machtmittel
geschaffen, daß sie den Menschen
die Einsicht in das
vorgeburtliche Leben
vorenthalten hat. Deshalb wird
die Kirche als solche in der
furchtbarsten Weise kämpfen
gegen alle jene Lehren, welche
sich über das vorgeburtliche
Leben ergehen. Die Kirche wird
das nicht vertragen. Darüber
sollte man sich auch keinen
Illusionen hingeben; aber auch
darüber nicht, daß das Leben
einfach nicht zu verstehen ist,
wenn man auf das vorgeburtliche
Leben keine Rücksicht nimmt.
|
Mais
quelque chose vous en
sortira, que vous
devriez en fait
examiner profondément
et fondamentalement.
Réfléchissez quand
même:
il était dans
l'intérêt des
confessions des
églises
de retenir
aux humains des
informations
importantes les
concernant eux-mêmes.
Les confessions d’églises
se sont donné pour
mission de cacher aux
humains des vérités
importantes à leur
sujet. Ces confessions
d’églises
ont ainsi trouvé le
moyen d'envelopper les
humains dans la
grisaille/l’obtus,
dans l'illusion. Et
aujourd'hui, il est
nécessaire à cet égard
de ne pas se livrer à
la tromperie, de ne
pas vouloir transiger
par une quelconque
indulgence avec toutes
sortes de confessions
d’églises.
Il n'est pas possible
de faire des compromis
à ce sujet. Et il ne
faut pas oublier que
cela
ne portera pas ses
fruits si vous faites
valoir en
quelque endroit
: l'anthroposophie s'occupe
donc
avec le
Christ, elle n'est pas
athée, elle n'est pas
panthéiste et ainsi de
suite. - Cela ne vous
aidera jamais, parce
que les confessions d’églises
ne s’énerveront
pas que vous ne vous occupiez
pas du
Christ, elles ne s'en
soucient pas beaucoup,
mais elles s’énerveront
de ce que
vous vous occupiez
du
Christ. Parce qu'il s’agit
pour elles
qu'elles
aient seules
le
monopole de dire
quelque chose sur le
Christ. Dans ces
choses, il ne faut pas
être indulgent envers
soi-même, sinon on
sera toujours tenté de
couvrir les choses les
plus importantes de la
vie dans le
crépuscule, le
brouillard et
l'illusion. L'humanité
a actuellement besoin
d'aller vers la
connaissance
spirituelle. Mais ce
sont les confessions
dogmatiques d'églises
qui sont les plus
opposées à la
connaissance
spirituelle, à savoir
les confessions
dogmatiques qui se
sont progressivement
développées en
Occident. L'Église en
tant que telle ne peut
pas être hostile à la
connaissance
scientifique
spirituelle ; c'est
tout à fait
impossible, car
l'Église en tant que
telle ne devrait
vraiment s'occuper
que des sentiments
humains, des
cérémonies, du
culte, mais pas de
la vie des
pensées.
L'Oriental instruit ne
comprend absolument
pas
les confessions
occidentales d'églises,
car l'Oriental
instruit sait
exactement : il est
lié au culte extérieur
; se consacrer aux
cérémonies auxquelles
on se consacre dans
ses confessions, cela
lui incombe.
Il peut penser ce
qu'il veut. Dans les
confessions
orientales, on sait
encore quelque chose
sur la liberté de
pensée. Cette liberté
de pensée a été
complètement perdue
pour les Européens.
Ils ont été élevés
dans la servitude de
la pensée, surtout
depuis le 5e ou le 9e
siècle après J.-C.
C'est pourquoi il est
si difficile pour la
culture occidentale de
se retrouver dans les
choses que j'ai
mentionné l'autre jour
: qu'il est facile de
prouver une opinion
quelconque. On
peut
pouvez prouver une
opinion et on
peut
prouver le contraire.
Parce que prouver
quelque chose n'est
pas une preuve de la
vérité de ce qu’on
prétend. Pour
atteindre la vérité,
il faut aller dans des
couches du
vécu/de
l'expérience
beaucoup plus
profondes que celles
dans lesquelles reposent
nos preuves
ordinaires. Mais
certaines confessions
religieuses n'ont pas
voulu faire remonter
l'expérience à la
surface, et ont donc
séparé l'humain des
vérités comme ceci :
"Te voilà, ô humain !
À mesure que ton
organisme se développe
à partir d'un
nourrisson, ce que tu
as
vécu dans la vie
prénatale se développe
progressivement en toi.
|
14
|
Aber
etwas wird Ihnen daraus folgen,
was Sie eigentlich tief und
gründlich beachten sollten.
Bedenken Sie doch : es lag also
im Interesse der
Kirchenbekenntnisse, dem
Menschen wichtige Aufklärung
über sich selbst vorzuenthalten.
Die Kirchenbekenntnisse haben es
geradezu zu ihrer Mission
gemacht, dem Menschen wichtigste
Wahrheiten über sich selbst
vorzuenthalten. Diese
kirchlichen Bekenntnisse haben
damit ihr Mittel gefunden, die
Menschen einzuhüllen in
Dumpfheit, in Illusion. Und es
ist heute notwendig, in diesem
Punkte sich keinen Täuschungen
hinzugeben, nicht aus
irgendeiner Nachsicht heraus
kompromisseln zu wollen mit
allerlei kirchenbekenntlichen
Anschauungen. Es läßt sich damit
nicht kompromisseln. Und
beachtet sollte werden, daß es
nichts fruchtet, wenn Sie
irgendwo geltend machen: Die
Anthroposophie beschäftigt sich
ja mit dem Christus, sie ist
nicht atheistisch, sie ist auch
nicht pantheistisch und so
weiter. — Das wird Ihnen nie
etwas helfen, denn die
Kirchenbekenntnisse werden sich
nicht darüber ärgern, daß Sie
sich nicht mit dem Christus
befassen, daran liegt ihnen
nicht viel, aber sie werden sich
gerade darüber ärgern, daß Sie
sich mit dem Christus befassen.
Denn es liegt ihnen daran, daß
sie das Monopol haben, allein
über Christus etwas zu sagen. In
diesen Dingen darf man keine
innere Nachsicht üben, sonst
wird man immer versucht sein,
die wichtigsten Dinge des Lebens
in Dämmerung und Nebel und
Illusion zu hüllen. Die
Menschheit hat es gegenwärtig
notwendig, den geistigen
Erkenntnissen entgegenzugehen.
Den geistigen Erkenntnissen
widerstreben aber am meisten die
dogmatischen
Kirchenbekenntnisse, namentlich
jene dogmatischen
Kirchenbekenntnisse, die sich im
Abendlande allmählich
herausgebildet haben. Die Kirche
als solche kann eigentlich nicht
feindlich sein den
geisteswissenschaftlichen
Erkenntnissen; das ist ganz
unmöglich, denn die Kirche als
solche sollte es eigentlich nur
zu tun haben mit dem Fühlen des
Menschen, mit den Zeremonien,
mit dem Kultus, aber nicht mit
dem Gedankenleben. Der
gebildete Orientale begreift die
abendländischen
Kirchenbekenntnisse überhaupt
nicht, denn der gebildete
Orientale weiß genau: er ist
gebunden an den äußeren Kultus;
denjenigen Zeremonien sich
hinzugeben, denen man sich in
seinem Bekenntnisse hingibt, das
obliegt ihm. Denken kann er, was
er will. Im orientalischen
Bekenntnisse weiß man noch etwas
von Gedankenfreiheit. Diese
Gedankenfreiheit ist den
Europäern ganz und gar
verlorengegangen. Sie sind
erzogen in Gedankenknechtung,
ganz besonders seit dem S. oder
9. nachchristlichen Jahrhundert.
Deshalb wird es den Menschen der
abendländischen Kultur so
schwer, sich hineinzufinden in
die Dinge, die ich neulich
angeführt habe : daß das
Beweisen irgendeiner Meinung
leicht ist. Man kann die eine
Meinung beweisen und kann ihr
Gegenteil beweisen. Denn daß man
etwas beweisen kann, das ist
kein Beweis für die Wahrheit
desjenigen, was man behauptet.
Um zur Wahrheit zu kommen, muß
man in viel tiefere Schichten
des Erlebens hineingehen, als
diejenigen sind, in denen unsere
gewöhnlichen Beweise liegen.
Aber das Erleben haben gewisse
Kirchenbekenntnisse nicht an die
Oberfläche heraufbringen wollen;
deshalb haben sie den Menschen
getrennt von solchen Wahrheiten
wie diese : Da stehst du, o
Mensch! Indem dein Organismus
sich von Kleinkind auf
entwickelt, entwickelt sich in
dir nach und nach dasjenige, was
du durchlebt hast im
vorgeburtlichen Leben.
|
Et
qu'est-ce qui se développe
principalement à partir de
la vie prénatale dans la vie
humaine individuelle entre
la naissance et la mort ?
|
15
|
Und
was entwickelt sich denn
hauptsächlich aus dem
vorgeburtlichen Leben heraus im
einzelnen menschlichen Leben
zwischen Geburt und Tod ?
|
Eh
bien, nous
différencions dans
l’humain
une vie individuelle
et une vie sociale.
Sans que
vous teniez l’un
hors de l’autre
ces deux pôles du
vécu humain/de
l'expérience
humaine, vous
ne
pouvez
absolument arriver
à aucun concept de
l'humain : La vie
individuelle - celle
que nous avons, dans
une certaine mesure,
comme notre vécu/expérience
la plus primordiale
de la propriété en
chaque
jour, en
chaque
heure ; la vie
sociale - celle que
nous ne pourrions
pas avoir si nous n'entrions
pas constamment
en
des échanges
de pensées,
en
sinon d’autres
circulations
avec d'autres
humains.
De
l’individuel
et du
social
entrent en jeu
dans la vie humaine.
Tout ce qui est
individuel en nous est
au
fond
la répercussion
de la vie prénatale.
Tout ce que nous
développons dans la
vie sociale est le
germe pour l’après la
mort.
Nous avons même vu
l'autre jour que c'est
le
germe
pour le
karma. Ainsi
que nous pouvons
dire : il y a de
l'individuel et du
social dans l'humain.
L'individu est répercussion
du prénatal. Le social
est ce
qui à force de germe
de
l’après la mort.
|
16
|
Nun,
wir unterscheiden im Menschen
ein individuelles Leben und ein
soziales Leben. Ohne daß Sie
diese zwei Pole des menschlichen
Erlebens auseinanderhalten,
können Sie überhaupt zu keinem
Begriff vom Menschen kommen:
Individuelles Leben — dasjenige,
was wir gewissermaßen als unser
urpersönlichstes
Eigentumserlebnis an jedem Tage,
in jeder Stunde haben; soziales
Leben — dasjenige, was wir nicht
haben könnten, wenn wir nicht
fortwährend in
Gedankenaustausch, in sonstigen
Verkehr mit anderen Menschen
treten würden. Individuales und
Soziales spielen in das
menschliche Leben herein. Alles,
was in uns individuell ist, ist
im Grunde die Nachwirkung des
vorgeburtlichen Lebens. Alles,
was wir im sozialen Leben
entwickeln, ist der Keim zu dem
nachtodlichen Leben. Wir haben
sogar neulich gesehen, daß es
der Keim zu dem Karma ist. So
daß wir sagen können: Im
Menschen ist Individuelles und
Soziales. Das Individuelle ist
die Nachwirkung des
Vorgeburtlichen. Das Soziale ist
das Keimhafte des Nachtodlichen.
|
Tableau
10
La première partie de
cette vérité, que
l'individu est, dans
une certaine mesure,
la
répercussion
de la vie prénatale
peut être constatée
surtout lorsqu'on
étudie des
humains
ayant des talents
particuliers. Disons une
fois,
parce qu'il est bon de
regarder sur
le
radical dans de tels
cas, qu'on étudierait
des
génies humains. D'où
vient la
force géniale,
le génie ? Le génie,
c'est ce que l'humain
s’apporte
dans cette vie par sa
naissance. C’est
toujours le résultat
de la vie prénatale.
Et comme, de
manière compréhensible,
la vie prénatale vient
particulièrement
à
l’expression
dans l'enfance - plus
tard, l'humain
s'adapte à la vie
entre la naissance et
la mort, mais dans
l'enfance tout sort de
ce que l'humain a vécu
avant la naissance – pour
cela chez
le génie, l’enfantin
se
montre
tout au long de la
vie. C'est presque la
particularité
du génie de conserver
ce
qui a la force
d’enfant
tout au long de la
vie. Et il appartient
même au génie de
préserver la jeunesse,
la puérilité,
jusqu'aux derniers
jours, parce
que
tout génie est pendant
à la vie prénatale.
Mais pas seulement le
génie, tous les
talents, tout ce par
quoi un
humain est
une individualité, qui
est pendant
à la vie prénatale. Quand
on
donne à l'humain le
dogme selon lequel il
n'y aurait
aucune
vie
prénatale, il
n’y aurait aucune
préexistence
qu'est-ce qu'on en
fait implicitement avec
cela?
On répand la doctrine
: il n'y a pas de
raison pour
des dons individuels
particuliers. - Vous
savez
que les confessions
réelles des
églises,
si
elles sont
complètement sincères
et honnêtes, se
reconnaissent
: il n'y a aucune
raison pour
des dons/talents
personnels.
- Il ne
s’agit
pas de nier les dons
personnels
eux-mêmes ; mais de
nie leurs raisons,
alors on peut
considérer que les dons
personnels
pour
passablement dépourvus
de signification.
|
17
|
Tafel
10
Der
erste Teil dieser
Wahrheit, daß das
Individuelle gewissermaßen
die Nachwirkung ist des
vorgeburtlichen Lebens, der kann
ganz besonders ersehen werden,
wenn man Menschen mit besonderen
Begabungen studiert. Sagen wir
einmal, weil es gut ist, in
solchen Fällen auf das Radikale
zu sehen, man studiere
menschliche Genies. Woher kommt
die geniale Kraft, das Genie?
Das Genie bringt sich der Mensch
durch seine Geburt in dieses
Leben herein. Es ist immer das
Ergebnis des vorgeburtlichen
Lebens. Und da
begreiflicherweise das
vorgeburtliche Leben besonders
in der Kindheit zum Ausdrucke
kommt — später paßt sich der
Mensch dem Leben zwischen Geburt
und Tod an, aber in der Kindheit
kommt alles das heraus, was der
Mensch vor der Geburt erlebt hat
—, deshalb zeigt sich beim Genie
das Kindliche während des ganzen
Lebens. Es ist geradezu die
Eigenschaft des Genies, das
Kindhafte durch das ganze Leben
zu bewahren. Und es gehört sogar
zum Genie, bis in die spätesten
Tage sich die Jugendlichkeit,
Kindlichkeit zu erhalten, weil
alles Genie zusammenhängt mit
dem vorgeburtlichen Leben. Aber
nicht nur das Genie, alle
Begabungen, alles dasjenige,
wodurch ein Mensch eine
Individualität ist, hängt mit
dem vorgeburtlichen Leben
zusammen. Wenn man dem Menschen
daher das Dogma gibt, es gebe
kein vorgeburtliches Leben, es
gebe keine Präexistenz, was tut
man denn implicite damit? Man
verbreitet die Lehre : Es gibt
keinen Grund für besondere
individuelle Begabungen. — Sie
wissen, daß die eigentlichen
Kirchenbekenntnisse, wenn sie
ganz aufrichtig und ehrlich
sind, sich dazu bekennen: Es
gibt keine Gründe für
persönliche Begabungen. — Es
geht ja nicht an, die
persönlichen Begabungen selber
abzuleugnen; aber man leugnet
ihre Gründe ab, dann kann man
die persönlichen Begabungen für
ziemlich bedeutungslos halten.
|
Cela
est lié à ce que des
confessions d'églises,
telles qu'elles ont
régné pendant des
siècles, est provenu
une éducation de
l'humanité européenne,
qui a finalement
conduit au nivellement
moderne de l’humain.
Quels sont actuellement
les talents
individuels des
humains ? Et quels
seraient les talents
individuels si
l'enseignement
socialiste ordinaire
était mis en œuvre ?
Dans ce domaine, il
est important de se
pencher moins sur le
nom extérieur d'une
chose que sur les
liens internes. Qui
est
un croyant
catholique
dogmatique d'un côté
et un détesteur des
enseignements
sociaux-démocrates de
l'autre
est
dans une très étrange
inconséquence.
Il est dans la même
inconséquence
que quelqu'un qui dit
: "J'ai rencontré un
petit garçon en 1875,
je l'ai beaucoup aimé,
je l'aime encore
beaucoup aujourd'hui,
ce petit garçon. -
Mais maintenant, on
lui dit : "Mais
regarde une
fois,
le petit garçon de
1875 est devenu le
gars
qui se tient
maintenant devant toi
en tant que
social-démocrate. -
Oui – ainsi
sera alors
répondu
-, le petit garçon de
1875, je l'aime
toujours dans sa vie
de cette époque, même
aujourd'hui, mais je
ne l'aime pas, je
déteste ce qui est
devenu de
lui.
- Mais la
social-démocratie est
venue du
catholicisme ! Le
catholicisme est seulement
le petit garçon qui a
grandi à la
social-démocratie. Ni
le
second ni le premier,
ne veulent
l'admettre, mais
seulement de
la raison
que les humains ne
veulent pas voir de
vivacité/de
vivant
dans le social de
l'extérieur, mais
veulent en fait
seulement voir quelque
chose fait de papier
mâché (NDT
« Papiermaché »
dans le texte).
Si vous faites quelque
chose en papier mâché,
alors cela
reste rigide et garde
sa forme aussi
longtemps que
ça se
tient ; mais ce qui se
tient
à l'intérieur dans la
vie sociale, cela
grandit et vit justement
et
cela
peut
aussi être conservé à
côté.
Mais là,
il faut distinguer entre
illusion/leurre
et
réalité. Vous voyez,
vous faites une
distinction entre
illusion/leurre
et réalité lorsque
vous vous élancez
quelque peu
à l'idée suivante. 8e
siècle
: Catholicisme ; XXe
siècle : du
vrai catholicisme du 8e
siècle est venu la
Sociale-démocratie
! Et ce qu'il y a à
côté comme
catholicisme, ce n'est
pas le vrai
catholicisme du 8e
siècle,
mais son imitation,
c'est le
catholicisme contrefait
; car le véritable
catholicisme a
entre-temps grandi
à la
sociale-démocratie.
|
18
|
Damit
hängt es zusammen, daß aus den
Kirchenbekenntnissen heraus, wie
sie durch Jahrhunderte gewaltet
haben, eine Erziehung der
europäischen Menschheit
hervorgegangen ist, die letzten
Endes zu dem modernen
Menschennivellement geführt hat.
Was sind heute im Grunde den
Menschen individuelle
Begabungen? Und was würden
individuelle Begabungen sein,
wenn die gewöhnliche
sozialistische Lehre
durchgeführt würde ? In diesen
Dingen kommt es darauf an,
weniger auf den äußeren Namen
einer Sache zu sehen als auf die
inneren Zusammenhänge. Wer auf
der einen Seite ein
dogmengläubiger Katholik ist
und auf der anderen Seite ein
Hasser sozialdemokratischer
Lehren, der ist in einer sehr
merkwürdigen Inkonsequenz
drinnen. Er ist in derselben
Inkonsequenz drinnen wie einer,
der sagt : Ich habe im Jahre
1875 einen kleinen Jungen
kennengelernt, den habe ich sehr
gern, habe ihn heute noch sehr
gern, diesen kleinen Jungen. —
Aber nun sagt man ihm: Aber sieh
einmal, aus dem kleinen Jungen
von 1875 ist der Kerl geworden,
der jetzt als Sozialdemokrat vor
dir steht. — Ja —, so wird dann
geantwortet —, den kleinen
Jungen von 1875, den habe ich in
seinem Leben von damals auch
heute noch gern, aber den, der
da aus ihm geworden ist, den mag
ich nicht, den hasse ich. — Die
Sozialdemokratie ist aber aus
dem Katholizismus geworden! Der
Katholizismus ist nur der kleine
Junge, der sich ausgewachsen
hat zur Sozialdemokratie. Weder
möchte die letztere sich das
eingestehen, noch möchte der
erstere das zugestehen, aber nur
aus dem Grunde, weil die
Menschen im äußerlich Sozialen
keine Lebendigkeit sehen wollen,
sondern eigentlich nur etwas
sehen wollen wie aus
Papiermaché. Wenn man etwas aus
Papiermaché macht, dann bleibt
es steif und behält seine Form,
solange es sich hält; aber
dasjenige, was im sozialen Leben
drinnensteht, das wächst und
lebt eben und es kann ja daneben
auch konserviert werden. Aber da
muß man zwischen Täuschung und
Wirklichkeit unterscheiden.
Sehen Sie, zwischen Täuschung
und Wirklichkeit unterscheiden
Sie, wenn Sie etwa zu folgender
Idee sich aufschwingen. 8.
Jahrhundert: Katholizismus; 20.
Jahrhundert: Aus dem wirklichen
Katholizismus des 8.
Jahrhunderts ist die
Sozialdemokratie geworden! Und
dasjenige, was daneben als
Katholizismus da ist, das ist
nicht der wirkliche
Katholizismus vom B.
Jahrhundert, sondern dessen
Imitation, das ist der
nachgemachte Katholizismus; denn
der wirkliche Katholizismus ist
mittlerweile zur
Sozialdemokratie ausgewachsen.
|
Ce
n'est généralement pas
reconnu parce que justement
les humains ne veulent
pas s’accommoder
à voir
les réalités, mais
parce qu'ils se
placent
des
illusions, des
leurres
devant
les réalités. Et ils
peuvent faire cela
facilement.
Parce qu'on donne
simplement le même nom
à ce qui n'est plus cela
soi-même.
Mais quand
aujourd'hui on donne
le nom de catholicisme
à ce qui est
représenté en Europe
depuis Rome - je dois
le périphraser
- dans le même sens
que ce qui était
représenté depuis Rome
au 8e
siècle, c'est tout
de suite ainsi que
je dis d'un humain de
soixante ans : "C'est
le garçonnet
de huit ans ! - C'était
une
fois
le garçonnet
de huit ans, mais
aujourd'hui, ce n'est
plus le garçonnet
de huit ans.
|
19
|
Das
ist im allgemeinen nicht
anerkannt, weil eben die
Menschen sich nicht bequemen
wollen, Wirklichkeiten zu sehen,
sondern weil sie sich
Illusionen, Täuschungen
hinstellen vor die
Wirklichkeiten. Und das können
sie ja leicht tun. Denn man gibt
einfach dem, was längst nicht
mehr es selbst ist, denselben
Namen. Aber wenn man heute dem,
was von Rom aus in Europa
vertreten wird — ich muß es
umschreiben —, in demselben
Sinne den Namen Katholizismus
gibt, wie dem, was im B.
Jahrhundert von Rom aus
vertreten worden ist, so ist das
gerade so, wie wenn ich von
einem sechzigjährigen alten Mann
sage : Das ist ja das
achtjährige Kerlchen! — Es war
einmal das achtjährige
Kerlchen, aber heute ist es
nicht mehr das achtjährige
Kerlchen.
|
J'attire
ici votre attention
sur quelque
chose
qu’il
est nécessaire de
prendre
en compte, car aussi
la
vie sociale à la
permission d’être
considérée comme
quelque chose de
vivant et non comme
quelque chose de non
vivant, de mort. Et
tant que de telles
choses ne seront pas décelées,
l'humanité
contemporaine ne grimpera
pas à une
compréhension de la
vie véritablement
sociale. La vie
sociale a ses racines
dans des
sphères telles,
que nous ne les
saisissons
ordinairement
plus
actuellement avec
nos noms aliénés en
aucune langue, très
probablement encore
dans les langues
orientales, déjà peu
dans les langues
européennes, et encore
moins dans la langue
anglaise ou
américaine, qui est
très éloignée
de la réalité. Nos
langues sont donc des
obstacles à la
compréhension du
social. C’est
pourquoi
l'humanité se
poussera
vers la compréhension
du social lorsqu’elle
s'émancipe de la pure
compréhension de
langage. Mais
aujourd'hui, tout ce
qui va au-delà de la
simple compréhension
de la langue est
fortement péroré.
Et ce que l'on
constate le plus
souvent aujourd'hui,
c'est que, si l'on
veut expliquer quelque
chose, on vous
présente d'abord une quelque
explication
de
mot. Mais peu importe
comment on nomme une
chose, quel mot on
utilise pour la
désigner ; il s'agit
de conduire l'humain,
avant tout, à la chose
et non au mot. Nous
devons donc avant tout
surmonter l’être
attaché aux
langues si nous
voulons progresser
vers la compréhension
sociale. Mais l’être
lié aux
langues sera donc
seulement surmonté
si les plus grands
préjugés de notre
temps sont dépassés.
Au cours des terribles
années que nous avons
traversées, le monde a
entendu l'écho : la
liberté pour les
nations particulières
!
- et aujourd'hui, les
plus petites nations
veulent se
créer
leurs propres
structures sociales.
Une passion, un
paroxysme du national
est venu
par-dessus
l'humanité, et il est
tout de
suite aussi
nuisible à la vie
sociale de la Terre
que le matérialisme
l'est à la vie des
pensées.
Et justement
ainsi que
l'humain doit s’élaborer
hors
du matérialisme pour
accéder à la liberté
et à la spiritualité,
ainsi
l'humanité
doit s’élaborer
hors
de tout nationalisme,
en
quelle
forme qu’il
aimerait toujours
surgir,
pour accéder à une
humanité
universelle. Sans
cela, il ne peut être
progressé.
|
20
|
Ich
mache Sie hier auf etwas
aufmerksam, was nötig ist zu
beachten, weil auch das soziale
Leben als etwas Lebendiges und
nicht als etwas Unlebendiges,
Totes angesehen werden darf. Und
ehe nicht solche Dinge
durchschaut werden, wird die
gegenwärtige Menschheit nicht
aufsteigen zu einem Verständnis
des wirklich sozialen Lebens.
Das soziale Leben hat in solchen
Sphären seine Wurzeln, die wir
heute gewöhnlich mit unseren
veräußerlichten Namen in keiner
Sprache mehr fassen, am ehesten
noch in den orientalischen
Sprachen, schon wenig in den
europäischen Sprachen, am
wenigsten in der englischen
oder amerikanischen Sprache, die
ja sehr weit entfernt ist von
der Wirklichkeit. Also unsere
Sprachen sind Hindernisse für
das Verständnis des Sozialen.
Daher wird die Menschheit nur
zum Verständnis des Sozialen
aufrücken, wenn sie sich
emanzipiert von dem bloßen
Sprachverständnis. Aber es wird
sehr stark heute perhorresziert
alles dasjenige, was über das
bloße Sprachverständnis
hinausgeht. Und was man am
allerhäufigsten findet, ist
heute, daß einem, wenn irgend
etwas erklärt werden soll,
irgendeine Worterklärung
zunächst vorgesetzt wird. Aber
es ist ja ganz gleichgültig, wie
man eine Sache benennt, welches
Wort man dafür anwendet; es
handelt sich darum, daß man vor
allen Dingen den Menschen zur
Sache hinführt und nicht zum
Worte. Also wir müssen vor allen
Dingen überwinden das
Gebundensein in den Sprachen,
wenn wir zum sozialen
Verständnis vordringen wollen.
Aber das Gebundensein in den
Sprachen wird ja nur überwunden,
wenn die größten Vorurteile
unserer Zeit überwunden werden.
In den Schreckensjahren, die wir
durchgemacht haben, hallte es
durch die Welt: Freiheit den
einzelnen Nationen! — und die
kleinsten Nationen wollen heute
sich eigene soziale Strukturen
schaffen. Eine Leidenschaft, ein
Paroxysmus des Nationalen ist
über die Menschheit gekommen,
und der ist für das soziale
Leben der Erde gerade so
schädlich wie der Materialismus
für das Gedankenleben. Und
ebenso wie der Mensch aus dem
Materialismus sich
herausarbeiten muß zur Freiheit
und zur Geistigkeit, so muß sich
die Menschheit herausarbeiten
aus allem Nationalismus, in
welcher Form immer er auftreten
mag, zum allgemeinen Menschtum.
Ohne das ist nicht
vorwärtszukommen.
|
Mais
dans les langues, nous
ne trouverons pas la
possibilité de sortir
complètement du
nationalisme, si ces
langues ne s'appuient
pas sur des formes
d'expression plus
profondes pour le
spirituel. Voyez-vous,
j’aimerais
conclure ces
considérations plus ou
moins avec
une image. Si vous
réfléchissez sur
cette image, que je
vais utiliser,
vous serez en mesure
de trouver beaucoup de
choses qui peuvent
être importantes pour
comprendre le temps
présent. Consultez
n'importe quel
document aujourd'hui.
Ces petits diables qui
sont sur le papier
blanc, on appelle ces
petits diables des
lettres que l’on
met les unes à côté
des autres. Elles
ont des formes
grotesques et dans
leur juxtaposition, elles
signifient les sons de
nos langues. Cela
remonte à d'autres
formes écrites plus
expressives. Et si
nous remontons très
loin dans le temps,
nous arrivons aux
formes écrites, disons
comment les Égyptiens
les avaient, ou
comment était le
sanskrit original, qui
s'est plus ou moins
complètement développé
dans ses formes à
partir du caractère de
serpent. Les signes
sanskrits sont des formes
de serpent
transformées
avec toutes sortes de
choses après
elles.
Les formes d'écritures
égyptiennes étaient
encore des
formes d’écriture peintes,
dessinées, étaient
encore des images,
étaient même dans
leurs temps les plus
anciens l'imagination
pour ce qui était
représenté. L'écriture
était immédiatement
issue du spirituel. Alors
l'écriture est devenue
toujours
plus abstraite et
abstraite,
jusqu'à ce qu'elle
devienne ce qui était
plus ou moins assez grave
: notre écriture
ordinaire, qui n'est
liée à ce qu'elle
représente que par ce
que l’on apprend
ses formes.
|
21
|
In
den Sprachen aber werden wir
nicht die Möglichkeit finden,
ganz herauszukommen aus dem
Nationalismus, wenn diese
Sprachen sich nicht anlehnen an
tiefere Ausdrucksformen für das
Geistige. Sehen Sie, ich möchte
diese Betrachtungen mehr oder
weniger mit einem Bilde
beschließen. Wenn Sie nachdenken
über dieses Bild, das ich
gebrauchen werde, werden Sie auf
mancherlei kommen können, was
Ihnen gerade für das Verständnis
der gegenwärtigen Zeit wichtig
sein kann. Schauen Sie sich
heute irgendein Schriftstück an.
Diese kleinen Teufel, die auf
dem weißen Papier stehen, man
nennt diese kleinen Teufel
Buchstaben, die man so
nebeneinandersetzt. Sie haben
groteske Formen und in ihrem
Nebeneinander bedeuten sie dann
die Laute unserer Sprachen. Das
geht zurück auf andere
ausdrucksvollere Schriftformen.
Und wenn wir das ganz weit
zurückverfolgen, dann kommen wir
zu den Schriftformen, sagen wir,
wie sie die Ägypter gehabt
haben, oder wie das
ursprüngliche Sanskrit war, das
mehr oder weniger ganz in seinen
Formen aus dem
Schlangencharakter sich
herausentwickelt hat. Die
Sanskritzeichen sind
umgewandelte Schlangenformen mit
allerlei daran. Die ägyptischen
Schriftformen waren noch
gemalte, gezeichnete
Schriftformen, waren noch
Bilder, waren in ihren ältesten
Zeiten sogar die Imagination für
dasjenige, was dargestellt
wurde. Die Schrift war
unmittelbar aus dem Geistigen
heraus. Dann wurde die Schrift
immer abstrakter und abstrakter,
bis sie zu dem wurde, was schon
mehr oder weniger schlimm genug
war : zu unserer gewöhnlichen
Schrift, die nur noch dadurch,
daß man ihre Formen lernt,
zusammenhängt mit dem, was sie
darstellt.
|
Puis
est arrivé quelque
chose d'encore plus
terrible, la
sténographie, qui est
maintenant
complètement la mort
de tout le système qui
s'est développé à
partir de l'ancienne
écriture
pictographique. Cette
évolution descendante
doit à son tour faire
place à une ascension
; nous devons à notre
tour revenir à une
évolution qui nous
fait sortir de tout ce
dans quoi nous avons
été poussés par
l'Écriture. Et avec
cela, on a tenté de
faire un début. Il se
trouve ici, sur cette
colline de Dornach. Ce
qui manque au
bâtiment
de Dornach, ce qui est
imparfait sous ses
nombreuses formes,
c'est quelque chose
qui exprime sous sa
forme actuelle l'être
suprasensible
que l'humain est censé
regarder aujourd'hui.
Il est, je tiens à le
dire, également conçu
comme un hiéroglyphe du
monde.
Si vous étudiez
vraiment ses formes particulières,
vous pourrez y lire
beaucoup plus que ce
que vous pouvez
absorber par les
descriptions du
spirituel, du moins
c'est l'intention.
L'intention est de
réaliser un
écrit-monde en lui.
L'écriture est issue
de l'art ; l'écriture
doit retourner
à l'art. Elle doit
dépasser le/sortir
du
symbolisme, en
permettant immédiatement
au spirituel de vivre
en soi
en redevenant
de
nouvelle façon hiéroglyphe.
|
22
|
Dann
kam etwas noch Fürchterlicheres,
die Stenographie, die nun völlig
der Tod des ganzen Systems ist,
welches sich da entwickelt hat
aus der alten Bilderschrift
heraus. Diese absteigende
Entwickelung muß wiederum einem
Aufstieg weichen; wir müssen
wiederum zu einer Entwickelung
zurückkommen, welche uns
herausführt aus alldem, in das
wir namentlich mit der Schrift
hineingetrieben worden sind. Und
damit wurde versucht, einen
Anfang zu machen. Hier auf
diesem Dornacher Hügel steht er.
Was auch Mannigfaltiges fehlt an
dem Dornacher Bau, was auch
Mannigfaltiges unvollkommen ist,
er ist in seinen Formen etwas,
was ausdrückt in jetziger Art
die übersinnliche Wesenheit, zu
der der Mensch heute hinsehen
soll. Er ist, möchte ich sagen,
auch als eine Welthieroglyphe
gemeint. Wenn Sie seine
einzelnen Formen wirklich
studieren, werden Sie in ihnen
lesen können viel mehr, als Sie
durch Beschreibungen des
Geistigen aufnehmen können,
wenigstens ist das beabsichtigt.
Beabsichtigt ist, in ihm eine
Weltenschrift zu verwirklichen.
Aus der Kunst ist die Schrift
hervorgegangen, zur Kunst muß
die Schrift wieder
zurückkehren. Sie muß über den
Symbolismus hinauskommen,
unmittelbar das Geistige in sich
leben lassen, indem sie in neuer
Art wiederum zur Hieroglyphe
wird.
|
Ce
qui se
tient
ici, sur cette
colline, sera seulement
alors correctement
compris quand
on se dit
: il y a de nombreuses
exigences
d'humanité dans
le temps
actuel qui devraient
avoir une réponse. Pris
au fond,
la
parole
de la langue
aujourd'hui ne suffit
absolument
pas
à leur donner une
réponse. Une telle
réponse est tentée par
les formes de cette construction.
Beaucoup
y
est
d'imperfections, mais
la tentative d’une
telle
réponse
a été faite à travers
cet
édifice.
Et quand
on le
considérée de ce point
de vue, alors
on le regardera
de la manière correcte.
|
23
|
Was
hier steht auf diesem Hügel,
wird nur dann richtig begriffen
werden, wenn man sich sagt: Es
liegen mancherlei
Menschheitsforderungen in der
gegenwärtigen Zeit vor, die eine
Antwort haben sollen. Es ist im
Grunde genommen das Wort der
Sprache heute durchaus nicht
hinreichend, um darauf Antwort
zu geben. Eine solche Antwort
ist versucht mit den Formen
dieses Baues. Vieles ist an ihm
unvollkommen; aber der Versuch
mit einer solchen Antwort ist
durch diesen Bau gemacht worden.
Und wenn man ihn von diesem
Gesichtspunkte aus anschauen
wird, dann wird man ihn in der
richtigen Weise anschauen.
|
C'est
ce que je voulais ajouter
aujourd'hui aux
considérations précédentes.
|
24
|
Das
ist dasjenige, was ich Ihnen
heute zu den vorigen
Betrachtungen noch hinzufügen
wollte.
|
|
|
Français seul
|
|
|
01
|
Nous
avons parlé à plusieurs
reprises de la relation entre
la conception
du monde selon
la
science de
l’esprit
et la façon
sociale de voir
la
vie. Nous discutons de ces
choses parce qu'il est
nécessaire qu'aujourd'hui nous
envisagions
de différents côtés
comment un assainissement
énergique
de notre vie et une
évolution
vraiment fructueuse
vers l'avenir sont seulement
possibles
que lorsque dans la manière de
penser, dans
les représentations des
humains emménagent
des
façons de voir
spirituelles-scientifiques,
des
idées spirituelles-scientifiques.
|
02
|
En
dehors de
ce que j'ai dit l'autre en
rapport à
la rétrospective
de la vie, vaut
donc encore quelque
chose d’autre
dans
cette révision de la vie. Je
vous a rendu
attentif sur ce
que lorsque l'humain regarde en
retour sur
sa vie, il devrait en fait
être conscient qu'il ne
perçoit que des parties
discontinues de sa vie avec la
conscience ordinaire, et
qu'entre ces parties
discontinues, que l'humain
regarde en retour,
il y a les états de sommeil,
qui en fait en
tombent,
par rapport auxquels l'humain
s'adonne même à un certain leurre
en ce qui concerne sa révision
de la vie. Il tient
pour cela
que la vie est continue ; mais
elle n'est pas continue. Cette
vie est telle qu'elle ne nous
montre que des épisodes
arrachés. Mais des
bases
de science de
l’esprit,
il devrait être clair que ce
qui n'est pas préservé par
la
rétrospective
de
vie est pour
cela quand même un
vécu,
tout de
suite ainsi un vécu comme
cela
est vécu
qui est incorporé à la
conscience ordinaire.
|
03
|
Or,
les expériences que l'âme
humaine vit toujours entre
l'endormissement et le réveil
ne sont pas faciles à décrire,
car l'humain doit se libérer
de toutes sortes de choses qui
appartiennent à sa façon
ordinaire de voir
la
conscience, s'il veut absolument
seulement se faire
une idée de toutes les
expériences qui se déroulent
entre l'endormissement et le
réveil.
|
04
|
Nous
vivons pour la vie ordinaire
dans l'espace et le temps.
Lorsque nous sommes
complètement endormis - parlé
maintenant du point de vue de
la conscience ordinaire -
alors c'est ainsi
que nous ne vivons ni dans le
temps ordinaire ni dans
l'espace ordinaire. Lorsque
est
ressouvenu à
ce qui se passe avec
nous dans le temps entre
l'endormissement et le réveil,
alors
la
mémoire elle-même est une
sorte d'image d'ombre ou,
comme on dit, une projection
de notre vécu dans le sommeil
dans l'espace et dans le temps
de la
vie diurne.
|
05
|
Mais
si vous voulez examiner ces
conditions plus exactement,
alors
vous
devez en
dehors de cela encore
considérer que l'état de
sommeil n'est pas quelque
peu
l'état de repos par rapport à
l'état de veille. Tout
de suite en cette relation
intervient à nouveau
l'un des cas où les humains
jugent davantage d'opinions
préconçues que sur la base
d'une vision réelle. Si nous
appelons l'état de veille
ordinaire l'état normal de
l’humain,
nous pouvons demander : quand
l'état de repos s'est-il
produit ? - Il n'y a que deux
moments de repos
: le moment de
l'endormissement et le moment
du réveil. Dans une certaine
mesure, l'endormissement et le
réveil sont dans
une certaine mesure nuls
par rapport à l'état de
jour éveillé.
Mais l'état de sommeil n'est
pas nul, l'état de sommeil est
l'opposé. On
doit là déjà
utiliser la comparaison
arithmétique appréciée.
Par exemple, vous pouvez avoir
n'importe quelle fortune,
disons cinquante francs ; là,
vous avez quelque chose. Quand
n'avez-vous rien ? Eh bien,
juste quand vous n'avez rien.
Mais si vous avez cinquante
francs de dettes, alors vous
avez moins que rien, alors
vous avez le négatif. Ainsi le
rien - par
rapport à l'état de veille -
est l'état d'endormissement et
de réveil ; l'état de sommeil
lui-même est - par rapport à
l'état de veille ordinaire -
le négatif. Car là, pendant
que nous dormons, se déroulent
les processus opposés à
l'éveil, des processus d'un
tout autre genre, des
processus qui, surtout, ne
sont pas soumis dans leur
réalité aux lois de l'espace
et du temps comme les
processus de la vie de
jour
éveillée.
|
06
|
Mais
quelque
chose que vous auriez déjà pu
pressentir
l'autre jour lors de la
conférence est en fait
d'autant plus dans son élément
dans cet état de sommeil,
c'est notre vrai moi. Le
Je
vit donc
toutefois dans
notre volonté, mais dort aussi
là,
comme nous savons. Le
véritable Je
n'entre pas dans notre vie de
pensée ordinaire. Nous ne
prendrions même pas conscience
du vrai moi si nous ne le
percevions pas comme une sorte
de négatif. Et en regardant en
retour sur nos
expériences, nous ne nous
disons pas : nous avons vécu
des jours et des nuits - nous
regardons simplement les jours
passés. Et au lieu de se dire
: "nous
regardons en retour
sur les nuits -, nous
disons
: "Je" - nous
sentons,
nous
éprouvons
comme Je.
|
07
|
De
telles vérités doivent
progressivement pénétrer les
humains, sinon elles seront
écrasées par la façon
purement scientifique de
nature
de
voir le
monde, qui s'est donc
aussi saisi
de toute
la
vie restante,
de
toutes
les autres façons
de voir
la vie, chez la majorité des
humains modernes. On
pourra seulement
se
connaître pleinement en tant
qu'être humain quand
on se
dit à chaque instant de sa vie
: "tu
n'es pas seulement un humain
en chair et en os qui a une
conscience, comme c’est
familier à
la plupart des humains vivant
actuellement, mais tu
es un humain qui est
seulement
faufilé
hors de son corps, de
l'endormissement au réveil. Mais
tu
vis
alors sous de tout autres
conditions que
dans la
vie éveillée habituelle,
et alors
en premier,
entre cet endormissement et ce
réveil, ton
Je
est dans son véritable élément
; là
il
peut se déployer, là
il est ce à quoi il
peut prétendre : être
substantiel. - Pendant la veille
de
jour, notre Je
est seulement
présent
dans le vouloir.
Dans le
penser,
dans le
représenter
et même dans une grande partie
du sentir,
de l’éprouver,
seules des
images du Je
sont disponibles.
|
08
|
Pour
cela c’est
une grande erreur lorsque de
maints côtés
philosophiques,
est
prétendu
que serait
une réalité
dans
ce
que l'humain appelle
comme son Je.
Ce n'est que lorsqu'un humain
se réveillerait
dans son
sommeil dans une conscience
plus haute
qu'il
deviendrait
conscient
de son véritable
Je.
Ou s'il voyait à travers ce
qu’est
le processus de la volonté,
alors il ferait l'expérience
de son véritable
Je
dans le
vouloir.
|
09
|
Mais
ces choses doivent en fait
passer chez
l’humain dans
la sensation, dans le
sentiment, si elles devaient
jouer le bon rôle dans la vie.
L'humain doit pouvoir se dire,
pour ainsi dire, à lui-même :
tu
es
un être qui ne perçoit qu'une
moitié du monde avec
sa façon
ordinaire de
voir le
monde, et avec
l'autre
moitié de ton
être, tu
es constamment impliquée dans
des expériences suprasensibles
que tu
ne peux
pas percevoir avec ta
conscience ordinaire. — Un
certain respect devant
les
principes qui se
tiennent créateurs
derrière l'humain,
l’humain
pourra seulement
le recevoir
de
manière correcte
s’il
peut se rattacher
au suprasensible
de cette manière. Pour
cela,
à une époque matérialiste
comme la nôtre, non seulement
la vision du suprasensible
s'effacera, mais à une telle
époque, le respect des
principes créatifs du monde
s'effacera également. Le
respect
disparaîtra du cœur des
humains en général. Peu de respect,
peu de sentiments qui peuvent
vraiment élancer
l'âme
tranquille
vers le suprasensible,
est disponible
dans le présent ! Et beaucoup
des sentiments que l'on essaie
encore
de
se
sauver
ne sont rien de
plus
qu'une certaine
sentimentalité, et la
sentimentalité est en même
temps non
vraie,
la sentimentalité n'est jamais
tout à fait vraie.
|
10
|
Si
l'on - et je dois le
mentionner de
nouveau aussi
à
cette occasion - prend dans
sa conscience
de telles choses à mesure
de
raison
analytique
et de sentiment, alors le fait
que la vie humaine et la vie
dans le monde ont quelque
chose du caractère d'un grand
mystère apparaît devant l'œil
de l'âme. Et sans cette façon
de voir, selon
laquelle la vie et l'ordre du
monde
seraient
un mystère, ne
se laisse pas penser
de réels progrès dans l’évolution
de l'humanité. À une époque
comme la nôtre, où aucun
humain
ne veut en
fait plus
croire que la vie contient des
mystères, de tels moments ne
peuvent être que des épisodes.
De tels moments peuvent seulement
être
des épisodes. Ils
peuvent être là
pour ce que
les humains se coupent pendant
un certain temps de leurs
origines réelles, et c'est
précisément en réagissant
contre cette coupure qu'ils
peuvent pénétrer d'autant plus
vers un véritable sentiment du
mystère de la vie. Mais ce
mystère de la vie ne peut se
révéler à l'humain, ni par
sentimentalisme ni par
abstraction. Elle ne peut se
révéler à l'humain que s'il
est enclin à traiter
concrètement les faits du
monde suprasensible.
Et il y aura un début de
traitement des faits suprasensibles,
si l'on peut réellement
développer une sorte de
sentiment sacré vis-à-vis
d’une telle
entrée
dans l'état de sommeil et si
l'on peut développer un
sentiment sacré en
rapport à ce
regarder en retour
dans cet état de sommeil, dans
lequel on,
on
en a la permission, sans
parler en
fait au
sens figuré, de
le caractériser ainsi
: était dans les appartements
des dieux.
|
11
|
On
doit finalement seulement être
clair sur jusqu’où la
façon
actuelle de voir
la
vie est éloignée de cette
idée, jusqu’où,
dépourvue
de pensées,
l'humanité actuelle aperçoit
cet autre aspect de la vie.
Mais comment devrait
être vu à travers
ce qui repose
au-delà de la naissance et de
la mort, si on ne voit pas à
travers ce qui se trouve
au-delà de l'endormissement et
du réveil ? - Au-delà de la
naissance et de la mort, repose
donc
dans l'humain, ce
qui
est aussi là entre la
naissance et la mort ;
seulement entre la naissance
et la mort, c’est
caché derrière l’enveloppe
corporelle. Mais s'il y avait
moins de religiosité égoïste
et plus de religiosité
altruiste - j'en ai déjà parlé
- alors ce que l'humain vit
dès la naissance serait
considéré comme la
continuation de la vie
prénatale ou
pré-conceptionnelle dans le
monde spirituel. Mais alors,
les phénomènes de la vie
humaine nous apparaîtraient
comme des miracles, vis-à-vis
desquels
nous avons
constamment le besoin de les
déchiffrer.
Nous aurions la
nostalgie
de voir à travers l’évolution
humaine,
la
révélation de ce qui est en
train de se former, incarnée
des mondes suprasensibles
dans
le
monde sensoriel.
Et au fond, c'est déjà ainsi
aujourd'hui que nous pouvons aussi
seulement
comprendre la
vie après la mort
de la manière correcte
si
nous regardons sur
la
vie prénatale.
|
12
|
Vous
voyez, il y a des secrets de
la vie. Un certain nombre de
secrets de la vie doivent être
révélés à notre époque à cause
des exigences de
l’évolution
de l'humanité. L'humain ne
peut
venir
à une
conscience sur
son être humain complet s'il n’élargit
pas
la
vision de lui-même à la vie
prénatale et postmortem.
Car nous savons
justement seulement
d’une
partie de notre être, si nous
ne laissons pas nous
révéler l’apparition
du prénatal et du postmortem
dans cette existence/être-là
physique.
Il est encore extrêmement
difficile aujourd'hui de
parler de ces choses devant
les humains, s’ils ne sont pas
déjà quelque peu préformés par
l'anthroposophie, car
soit
l'intérêt le
plus haut
est là pour ne pas laisser la
vérité sur ces choses venir
parmi les humains, soit il n'y
a aucune
compréhension correcte.
Il suffit de regarder autour
de soi dans la vie, et vous
constaterez alors que les
visions du monde communes
d'aujourd'hui accordent très,
très peu d'attention à la vie
prénatale. Du
postmortem, elles
se soucient par égoïsme, parce
qu’elles
exigent de ne pas périr avec
leur corps physique. Et les
confessions religieuses
comptent sur cet égoïsme, car
elles ne parlent
essentiellement que de la vie
après la mort, pas de la vie
prénatale.
|
13
|
Mais
il n'y a pas que cela, il est
encore difficile aujourd'hui
de parler de ces choses, car
c'est un dogme de l'Église
catholique de ne pas croire à
la vie prénatale, un dogme que
d'autres confessions
chrétiennes ont également
adopté. La plupart des
confessions chrétiennes
considèrent donc aujourd'hui
comme une hérésie le fait de
parler de la vie prénatale.
Mais c'est quelque chose
d'extraordinairement profond
dans le développement
spirituel de l'humanité si
l'on refuse dogmatiquement de
regarder la vie prénatale. On
peut à peine
se penser
- et je ne parle pas toujours
de choses conscientes, mais
plutôt du développement
inconscient de l'humanité -
que par
quelque
chose cela
pourrait mieux
réussir de
plus bercer
l'humain
dans des illusions sur son
être réel que si on lui
cachait des façons
de voir
sur la vie prénatale. Car
toute la façon
de
voir
la
vie sur l'humain
est falsifiée par le fait que
l'on simule
à l'humain
la vision erronée selon
laquelle l'humain
serait
mis sur terre de
la pure naissance
de père et de mère. L'Église
s'est ainsi créé un énorme
moyen de pouvoir, en ce sens
qu'elle a caché
aux
humains
l'aperçu dans
la vie prénatale. Pour
cela,
l'Église en tant que telle va
lutter de la manière la plus
terrible contre tous ces
enseignements qui sont émis
sur la vie prénatale. L'Église
ne supportera
pas cela. Là-dessus
on ne
devrait
aussi
s’adonner
à
aucune
illusion,
mais
aussi pas sur
ce
que la vie n’est
simplement
pas à comprendre
si on
ne prend
pas en compte la vie
prénatale.
|
14
|
Mais
quelque chose vous en sortira,
que vous devriez en fait
examiner profondément
et fondamentalement.
Réfléchissez quand
même:
il était dans l'intérêt des
confessions des
églises
de retenir
aux humains des informations
importantes les
concernant eux-mêmes.
Les confessions d’églises
se sont donné pour mission de
cacher aux humains des vérités
importantes à leur sujet. Ces
confessions d’églises
ont ainsi trouvé le moyen
d'envelopper les humains dans
la grisaille/l’obtus,
dans l'illusion. Et
aujourd'hui, il est nécessaire
à cet égard de ne pas se
livrer à la tromperie, de ne
pas vouloir transiger par une
quelconque indulgence avec
toutes sortes de confessions
d’églises.
Il n'est pas possible de faire
des compromis à ce sujet. Et
il ne faut pas oublier que
cela
ne portera pas ses fruits si
vous faites
valoir en
quelque endroit
: l'anthroposophie s'occupe
donc
avec le
Christ, elle n'est pas athée,
elle n'est pas panthéiste et
ainsi de suite. - Cela ne vous
aidera jamais, parce que les
confessions d’églises
ne s’énerveront
pas que vous ne vous occupiez
pas du
Christ, elles ne s'en soucient
pas beaucoup, mais elles s’énerveront
de ce que
vous vous occupiez
du
Christ. Parce qu'il s’agit
pour elles
qu'elles
aient seules
le
monopole de dire quelque chose
sur le Christ. Dans ces
choses, il ne faut pas être
indulgent envers soi-même,
sinon on sera toujours tenté
de couvrir les choses les plus
importantes de la vie dans le
crépuscule, le brouillard et
l'illusion. L'humanité a
actuellement besoin d'aller
vers la connaissance
spirituelle. Mais ce sont les
confessions dogmatiques d'églises
qui sont les plus opposées à
la connaissance spirituelle, à
savoir les confessions
dogmatiques qui se sont
progressivement développées en
Occident. L'Église en tant que
telle ne peut pas être hostile
à la connaissance scientifique
spirituelle ; c'est tout à
fait impossible, car
l'Église en tant que telle
ne devrait vraiment
s'occuper que des sentiments
humains, des cérémonies, du
culte, mais pas de la vie des
pensées.
L'Oriental instruit ne
comprend absolument
pas
les confessions occidentales
d'églises,
car l'Oriental instruit sait
exactement : il est lié au
culte extérieur ; se consacrer
aux cérémonies auxquelles on
se consacre dans ses
confessions, cela
lui incombe.
Il peut penser ce qu'il veut.
Dans les confessions
orientales, on sait encore
quelque chose sur la liberté
de pensée. Cette liberté de
pensée a été complètement
perdue pour les Européens. Ils
ont été élevés dans la
servitude de la pensée,
surtout depuis le 5e ou le 9e
siècle après J.-C. C'est
pourquoi il est si difficile
pour la culture occidentale de
se retrouver dans les choses
que j'ai mentionné l'autre
jour : qu'il est facile de
prouver une opinion
quelconque. On
peut
pouvez prouver une opinion et
on
peut
prouver le contraire. Parce
que prouver quelque chose
n'est pas une preuve de la
vérité de ce qu’on
prétend. Pour atteindre la
vérité, il faut aller dans des
couches du
vécu/de
l'expérience
beaucoup plus profondes que
celles dans lesquelles reposent
nos preuves ordinaires. Mais
certaines confessions
religieuses n'ont pas voulu
faire remonter l'expérience à
la surface, et ont donc séparé
l'humain des vérités comme
ceci : "Te voilà, ô humain ! À
mesure que ton
organisme se développe à
partir d'un nourrisson, ce que
tu
as
vécu dans la vie prénatale se
développe progressivement en toi.
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15
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Et
qu'est-ce qui se développe
principalement à partir de la vie
prénatale dans la vie humaine
individuelle entre la naissance et
la mort ?
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16
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Eh
bien, nous
différencions dans l’humain
une vie individuelle et une
vie sociale. Sans que
vous teniez l’un hors de
l’autre
ces deux pôles du
vécu humain/de
l'expérience humaine, vous
ne
pouvez
absolument arriver
à aucun concept de l'humain
: La vie individuelle -
celle que nous avons, dans
une certaine mesure,
comme notre vécu/expérience
la plus primordiale de la
propriété en
chaque
jour, en
chaque
heure ; la vie sociale -
celle que nous ne pourrions
pas avoir si nous n'entrions
pas constamment
en
des échanges
de pensées,
en
sinon d’autres circulations
avec d'autres humains.
De
l’individuel
et du
social
entrent en jeu
dans la vie humaine. Tout ce
qui est individuel en nous est
au
fond
la répercussion
de la vie prénatale. Tout ce
que nous développons dans la
vie sociale est le
germe pour l’après la mort.
Nous avons même vu l'autre
jour que c'est le
germe
pour le
karma. Ainsi
que nous pouvons
dire : il y a de l'individuel
et du social dans l'humain.
L'individu est répercussion
du prénatal. Le social est ce
qui à force de germe
de
l’après la mort.
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17
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Tableau
10
La première partie de cette
vérité, que l'individu est, dans
une certaine mesure,
la
répercussion
de la vie prénatale peut être
constatée surtout lorsqu'on
étudie des
humains
ayant des talents
particuliers. Disons une
fois,
parce qu'il est bon de
regarder sur
le
radical dans de tels cas,
qu'on étudierait
des
génies humains. D'où vient la
force géniale,
le génie ? Le génie, c'est ce
que l'humain s’apporte
dans cette vie par sa
naissance. C’est toujours le
résultat de la vie prénatale.
Et comme, de
manière compréhensible,
la vie prénatale vient
particulièrement
à
l’expression
dans l'enfance - plus tard,
l'humain s'adapte à la vie
entre la naissance et la mort,
mais dans l'enfance tout sort
de ce que l'humain a vécu
avant la naissance – pour
cela chez
le génie, l’enfantin
se
montre
tout au long de la vie. C'est
presque la particularité
du génie de conserver
ce
qui a la force d’enfant
tout au long de la vie. Et il
appartient même au génie de
préserver la jeunesse, la
puérilité, jusqu'aux derniers
jours, parce
que
tout génie est pendant
à la vie prénatale. Mais pas
seulement le génie, tous les
talents, tout ce par
quoi un
humain est
une individualité, qui est pendant
à la vie prénatale. Quand
on
donne à l'humain le dogme
selon lequel il n'y aurait
aucune
vie
prénatale, il
n’y aurait aucune préexistence
qu'est-ce qu'on en fait
implicitement avec
cela?
On répand la doctrine : il n'y
a pas de raison pour
des dons individuels
particuliers. - Vous
savez
que les confessions réelles des
églises,
si
elles sont complètement
sincères et honnêtes, se
reconnaissent
: il n'y a aucune raison pour
des dons/talents
personnels.
- Il ne
s’agit
pas de nier les dons
personnels
eux-mêmes ; mais de
nie leurs raisons, alors on
peut considérer que les dons
personnels
pour
passablement dépourvus de
signification.
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18
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Cela
est lié à ce que des
confessions d'églises,
telles qu'elles ont régné
pendant des siècles, est provenu
une éducation de l'humanité
européenne, qui a finalement
conduit au nivellement moderne
de l’humain. Quels sont actuellement
les talents individuels des
humains ? Et quels seraient
les talents individuels si
l'enseignement socialiste
ordinaire était mis en œuvre ?
Dans ce domaine, il est
important de se pencher moins
sur le nom extérieur d'une
chose que sur les
liens internes. Qui
est
un croyant
catholique
dogmatique d'un côté
et un détesteur des
enseignements
sociaux-démocrates de
l'autre
est
dans une très étrange inconséquence.
Il est dans la même inconséquence
que quelqu'un qui dit : "J'ai
rencontré un petit garçon en
1875, je l'ai beaucoup aimé,
je l'aime encore beaucoup
aujourd'hui, ce petit garçon.
- Mais maintenant, on lui dit
: "Mais regarde une
fois,
le petit garçon de 1875 est
devenu le
gars
qui se tient maintenant devant
toi
en tant que social-démocrate.
- Oui – ainsi
sera alors
répondu
-, le petit garçon de 1875, je
l'aime toujours dans sa vie de
cette époque, même
aujourd'hui, mais je ne l'aime
pas, je déteste ce qui est
devenu de
lui.
- Mais la social-démocratie
est venue du
catholicisme ! Le catholicisme
est seulement
le petit garçon qui a grandi à
la social-démocratie. Ni
le
second ni le premier, ne veulent
l'admettre, mais seulement de
la raison
que les humains ne veulent pas
voir de vivacité/de
vivant
dans le social de l'extérieur,
mais veulent en fait seulement
voir quelque chose fait de
papier mâché (NDT
« Papiermaché » dans
le texte).
Si vous faites quelque chose
en papier mâché, alors cela
reste rigide et garde sa forme
aussi longtemps que
ça se
tient ; mais ce qui se
tient
à l'intérieur dans la vie
sociale, cela
grandit et vit justement
et
cela
peut
aussi être conservé à
côté.
Mais là,
il faut distinguer entre
illusion/leurre
et
réalité. Vous voyez, vous
faites une distinction entre
illusion/leurre
et réalité lorsque vous vous
élancez
quelque peu
à l'idée suivante. 8e
siècle
: Catholicisme ; XXe siècle :
du
vrai catholicisme du 8e
siècle est venu la Sociale-démocratie
! Et ce qu'il y a à côté comme
catholicisme, ce n'est pas le
vrai catholicisme du 8e
siècle,
mais son imitation, c'est le
catholicisme contrefait
; car le véritable
catholicisme a entre-temps grandi
à la
sociale-démocratie.
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19
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Ce
n'est généralement pas reconnu
parce que justement
les humains ne veulent pas s’accommoder
à voir
les réalités, mais parce
qu'ils se
placent
des
illusions, des
leurres
devant
les réalités. Et ils peuvent
faire cela
facilement.
Parce qu'on donne simplement
le même nom à ce qui n'est
plus cela
soi-même.
Mais quand
aujourd'hui on donne le nom de
catholicisme à ce qui est
représenté en Europe depuis
Rome - je dois le périphraser
- dans le même sens que ce qui
était représenté depuis Rome
au 8e
siècle, c'est tout
de suite ainsi que
je dis d'un humain de soixante
ans : "C'est le garçonnet
de huit ans ! - C'était
une
fois
le garçonnet
de huit ans, mais aujourd'hui,
ce n'est plus le garçonnet
de huit ans.
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20
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J'attire
ici votre attention sur quelque
chose
qu’il
est nécessaire de prendre
en compte, car aussi
la
vie sociale à la
permission d’être
considérée comme quelque chose
de vivant et non comme quelque
chose de non vivant, de mort.
Et tant que de telles choses
ne seront pas décelées,
l'humanité contemporaine ne grimpera
pas à une compréhension de la
vie véritablement sociale. La
vie sociale a ses racines dans
des
sphères telles,
que nous ne les
saisissons
ordinairement
plus
actuellement avec
nos noms aliénés en
aucune langue, très
probablement encore dans les
langues orientales, déjà peu
dans les langues européennes,
et encore moins dans la langue
anglaise ou américaine, qui
est très éloignée
de la réalité. Nos
langues sont donc des
obstacles à la compréhension
du social. C’est
pourquoi
l'humanité se
poussera
vers la compréhension du
social lorsqu’elle
s'émancipe de la pure
compréhension de
langage. Mais aujourd'hui,
tout ce qui va au-delà de la
simple compréhension de la
langue est fortement péroré.
Et ce que l'on constate le
plus souvent aujourd'hui,
c'est que, si l'on veut
expliquer quelque chose, on
vous présente d'abord une quelque
explication
de
mot. Mais peu importe comment
on nomme une chose, quel mot
on utilise pour la désigner ;
il s'agit de conduire
l'humain, avant tout, à la
chose et non au mot. Nous
devons donc avant tout
surmonter l’être
attaché aux
langues si nous voulons
progresser vers la
compréhension sociale. Mais l’être
lié aux
langues sera donc
seulement surmonté
si les plus grands préjugés de
notre temps sont dépassés. Au
cours des terribles années que
nous avons traversées, le
monde a entendu l'écho : la
liberté pour les nations particulières
!
- et aujourd'hui, les plus
petites nations veulent se
créer
leurs propres structures
sociales. Une passion, un
paroxysme du national est venu
par-dessus
l'humanité, et il est tout de
suite aussi
nuisible à la vie sociale de
la Terre
que le matérialisme l'est à la
vie des
pensées.
Et justement
ainsi que
l'humain doit s’élaborer
hors
du matérialisme pour accéder à
la liberté et à la
spiritualité, ainsi
l'humanité
doit s’élaborer
hors
de tout nationalisme, en
quelle
forme qu’il
aimerait toujours surgir,
pour accéder à une
humanité
universelle. Sans cela, il ne
peut être
progressé.
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21
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Mais
dans les langues, nous ne
trouverons pas la possibilité
de sortir complètement du
nationalisme, si ces langues
ne s'appuient pas sur des
formes d'expression plus
profondes pour le spirituel. Voyez-vous,
j’aimerais
conclure ces considérations
plus ou moins avec
une image. Si vous
réfléchissez sur
cette image, que je
vais utiliser,
vous serez en mesure de
trouver beaucoup de choses qui
peuvent être importantes pour
comprendre le temps présent.
Consultez n'importe quel
document aujourd'hui. Ces
petits diables qui sont sur le
papier blanc, on appelle ces
petits diables des lettres que
l’on
met les unes à côté des
autres. Elles
ont des formes grotesques et
dans leur juxtaposition, elles
signifient les sons de nos
langues. Cela remonte à
d'autres formes écrites plus
expressives. Et si nous
remontons très loin dans le
temps, nous arrivons aux
formes écrites, disons comment
les Égyptiens les avaient, ou
comment était le sanskrit
original, qui s'est plus ou
moins complètement développé
dans ses formes à partir du
caractère de
serpent. Les signes
sanskrits sont des formes
de serpent
transformées
avec toutes sortes de choses après
elles.
Les formes d'écritures
égyptiennes étaient encore des
formes d’écriture peintes,
dessinées, étaient encore des
images, étaient même dans
leurs temps les plus anciens
l'imagination pour ce qui
était représenté. L'écriture
était immédiatement
issue du spirituel. Alors
l'écriture est devenue toujours
plus abstraite et
abstraite,
jusqu'à ce qu'elle devienne ce
qui était plus ou moins assez
grave
: notre écriture ordinaire,
qui n'est liée à ce qu'elle
représente que par ce
que l’on apprend
ses formes.
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22
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Puis
est arrivé quelque chose
d'encore plus terrible, la
sténographie, qui est
maintenant complètement la
mort de tout le système qui
s'est développé à partir de
l'ancienne écriture
pictographique. Cette
évolution descendante doit à
son tour faire place à une
ascension ; nous devons à
notre tour revenir à une
évolution qui nous fait sortir
de tout ce dans quoi nous
avons été poussés par
l'Écriture. Et avec cela, on a
tenté de faire un début. Il se
trouve ici, sur cette colline
de Dornach. Ce qui manque au
bâtiment
de Dornach, ce qui est
imparfait sous ses nombreuses
formes, c'est quelque chose
qui exprime sous sa forme
actuelle l'être suprasensible
que l'humain est censé
regarder aujourd'hui. Il est,
je tiens à le dire, également
conçu comme un hiéroglyphe du
monde.
Si vous étudiez vraiment ses
formes particulières,
vous pourrez y lire beaucoup
plus que ce que vous pouvez
absorber par les descriptions
du spirituel, du moins c'est
l'intention. L'intention est
de réaliser un écrit-monde en
lui. L'écriture est issue de
l'art ; l'écriture doit retourner
à l'art. Elle doit dépasser
le/sortir
du
symbolisme, en permettant immédiatement
au spirituel de vivre en soi
en redevenant
de
nouvelle façon hiéroglyphe.
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23
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Ce
qui se
tient
ici, sur cette colline, sera seulement
alors correctement
compris quand
on se dit
: il y a de nombreuses exigences
d'humanité dans
le temps
actuel qui devraient
avoir une réponse. Pris
au fond,
la
parole
de la langue aujourd'hui ne
suffit absolument
pas
à leur donner une réponse. Une
telle réponse est tentée par
les formes de cette construction.
Beaucoup
y
est
d'imperfections, mais la
tentative d’une
telle
réponse
a été faite à travers cet
édifice.
Et quand
on le
considérée de ce point de vue,
alors
on le regardera
de la manière correcte.
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24
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C'est
ce que je voulais ajouter
aujourd'hui aux considérations
précédentes.
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