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Collection ga 191:

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




DIXIÈME  CONFÉRENCE 
Dornach, le  23 octobre 1919

ZEHNTER VORTRAG,
Dornach, 23. Oktober 1919            

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 180-193 (1972) 23/10/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 06/12/2020 Éditeur: SITE

Nous avons parlé à plusieurs reprises de la relation entre la conception du monde selon la science de l’esprit et la façon sociale de voir la vie. Nous discutons de ces choses parce qu'il est nécessaire qu'aujourd'hui nous envisagions de différents côtés comment un assainissement énergique de notre vie et une évolution vraiment fructueuse vers l'avenir sont seulement possibles que lorsque dans la manière de penser, dans les représentations des humains emménagent des façons de voir spirituelles-scientifiques, des idées spirituelles-scientifiques.

01

Wir haben verschiedenes gesprochen über die Beziehungen zwischen geisteswissenschaftlicher Weltanschauung und sozialer Lebensauffas­sung. Wir besprechen diese Dinge aus dem Grunde, weil es nötig ist, daß heute von verschiedenen Seiten her eingesehen werde, wie eine durchgreifende Gesundung unseres Lebens und eine wirklich frucht­bare Entwickelung gegen die Zukunft hin nur möglich sind, wenn in die Denkweise, in die Vorstellungen der Menschen geisteswissen­schaftliche Anschauungen, geisteswissenschaftliche Ideen einziehen.

En dehors de ce que j'ai dit l'autre en rapport à la rétrospective de la vie, vaut donc encore quelque chose d’autre dans cette révision de la vie. Je vous a rendu attentif sur ce que lorsque l'humain regarde en retour sur sa vie, il devrait en fait être conscient qu'il ne perçoit que des parties discontinues de sa vie avec la conscience ordinaire, et qu'entre ces parties discontinues, que l'humain regarde en retour, il y a les états de sommeil, qui en fait en tombent, par rapport auxquels l'humain s'adonne même à un certain leurre en ce qui concerne sa révision de la vie. Il tient pour cela que la vie est continue ; mais elle n'est pas continue. Cette vie est telle qu'elle ne nous montre que des épisodes arrachés. Mais des bases de science de l’esprit, il devrait être clair que ce qui n'est pas préservé par la rétrospective de vie est pour cela quand même un vécu, tout de suite ainsi un vécu comme cela est vécu qui est incorporé à la conscience ordinaire.

02

Außer dem, was ich neulich gesagt habe mit Bezug auf die Lebens­rückschau, gilt ja von dieser Lebensrückschau noch etwas anderes. Ich habe Sie darauf aufmerksam gemacht, daß der Mensch, wenn er auf sein Leben zurückschaut, sich eigentlich bewußt sein müßte, daß er nur diskontinuierliche Glieder seines Lebens mit dem gewöhn­lichen Bewußtsein wahrnimmt, und daß zwischen diesen diskonti­nuierlichen Gliedern, auf die der Mensch zurückschaut, die Schlaf­zustände sind, die eigentlich herausfallen, hinsichtlich welcher sich der Mensch mit Bezug auf seine Rückschau sogar einer gewissen Täuschung hingibt. Er hält dafür, daß das Leben kontinuierlich ist; aber es ist nicht kontinuierlich. Dieses Leben ist so, daß es uns nur abgerissene Episoden zeigt. Aber aus den geisteswissenschaftlichen Untergründen heraus sollte man sich klar darüber sein, daß dasjenige, was nicht gewahrt wird von der Lebensrückschau, deshalb doch ein Erlebtes ist, geradeso ein Erlebtes, wie dasjenige erlebt ist, was dem gewöhnlichen Bewußtsein einverleibt wird.

Or, les expériences que l'âme humaine vit toujours entre l'endormissement et le réveil ne sont pas faciles à décrire, car l'humain doit se libérer de toutes sortes de choses qui appartiennent à sa façon ordinaire de voir la conscience, s'il veut absolument seulement se faire une idée de toutes les expériences qui se déroulent entre l'endormissement et le réveil.

03

Nun, die Erlebnisse, welche die Menschenseele immer durchläuft zwischen dem Einschlafen und Aufwachen, sind nicht einfach zu schil­dern, aus dem Grunde, weil der Mensch sich von mancherlei frei machen muß, was zu seiner gewöhnlichen Bewußtseinsauffassung ge­hört, wenn er sich überhaupt nur einen Begriff machen will von den Erlebnissen, die stattfinden zwischen dem Einschlafen und Auf­wachen.

Nous vivons pour la vie ordinaire dans l'espace et le temps. Lorsque nous sommes complètement endormis - parlé maintenant du point de vue de la conscience ordinaire - alors c'est ainsi que nous ne vivons ni dans le temps ordinaire ni dans l'espace ordinaire. Lorsque est ressouvenu à ce qui se passe avec nous dans le temps entre l'endormissement et le réveil, alors la mémoire elle-même est une sorte d'image d'ombre ou, comme on dit, une projection de notre vécu dans le sommeil dans l'espace et dans le temps de la vie diurne.

04

Wir leben für das gewöhnliche Leben in Raum und Zeit. Wenn wir vollständig schlafen — vom Standpunkt des gewöhnlichen Be­wußtseins jetzt gesprochen —, dann ist es so, daß wir weder in der gewöhnlichen Zeit leben noch in dem gewöhnlichen Raume leben. Wenn erinnert wird an dasjenige, was vorgeht mit uns in der Zeit zwischen dem Einschlafen und Aufwachen, dann ist die Erinnerung selbst eine Art Schattenbild oder, wie man sagt, eine Projektion des im Schlafe Erlebten in den Raum und in die Zeit des wachen Tag­lebens hinein.

Mais si vous voulez examiner ces conditions plus exactement, alors vous devez en dehors de cela encore considérer que l'état de sommeil n'est pas quelque peu l'état de repos par rapport à l'état de veille. Tout de suite en cette relation intervient à nouveau l'un des cas où les humains jugent davantage d'opinions préconçues que sur la base d'une vision réelle. Si nous appelons l'état de veille ordinaire l'état normal de l’humain, nous pouvons demander : quand l'état de repos s'est-il produit ? - Il n'y a que deux moments de repos : le moment de l'endormissement et le moment du réveil. Dans une certaine mesure, l'endormissement et le réveil sont dans une certaine mesure nuls par rapport à l'état de jour éveillé. Mais l'état de sommeil n'est pas nul, l'état de sommeil est l'opposé. On doit là déjà utiliser la comparaison arithmétique appréciée. Par exemple, vous pouvez avoir n'importe quelle fortune, disons cinquante francs ; là, vous avez quelque chose. Quand n'avez-vous rien ? Eh bien, juste quand vous n'avez rien. Mais si vous avez cinquante francs de dettes, alors vous avez moins que rien, alors vous avez le négatif. Ainsi le rien - par rapport à l'état de veille - est l'état d'endormissement et de réveil ; l'état de sommeil lui-même est - par rapport à l'état de veille ordinaire - le négatif. Car là, pendant que nous dormons, se déroulent les processus opposés à l'éveil, des processus d'un tout autre genre, des processus qui, surtout, ne sont pas soumis dans leur réalité aux lois de l'espace et du temps comme les processus de la vie de jour éveillée.

05

Wollen Sie aber in diese Verhältnisse genauer hineinschauen, dann müssen Sie außerdem noch ins Auge fassen, daß der Schlafzustand nicht etwa bloß die Ruhe gegenüber dem Wachzustand ist. Gerade in dieser Beziehung tritt wiederum einer der Fälle ein, in denen die Menschen mehr aus vorgefaßten Meinungen heraus als aus dem wirklichen Sehen urteilen. Man kann fragen, wenn man das gewöhn­liche Wachleben den Normalzustand des Menschen nennt: Wann ist die Ruhe eingetreten? — Die Ruhe ist eigentlich nur in zwei Punkten vorhanden, im Momente des Einschlafens und im Momente des Auf­wachens. Einschlafen und Aufwachen sind gewissermaßen Null ge­genüber dem wachen Tageszustand. Aber der Schlafzustand ist nicht die Null, der Schlafzustand ist das Entgegengesetzte. Man muß da schon den beliebten Vergleich aus der Arithmetik zu Hilfe nehmen. Sie können zum Beispiel irgendwelches Vermögen haben, sagen wir fünfzig Franken; da haben Sie etwas. Wann haben Sie nichts? Nun, eben wenn Sie nichts haben. Wenn Sie aber fünfzig Franken Schul­den haben, dann haben Sie weniger als nichts, dann haben Sie das Negative. So ist das Nichts — im Verhältnis zum Wachen — das Einschlafen und Aufwachen; der Schlafzustand selber ist — im Ver­hältnis zu dem gewöhnlichen Wachzustande — das Negative. Denn da geschehen, während wir schlafen, die dem Wachen entgegengesetzten Vorgänge, Vorgänge ganz anderer Art, Vorgänge, die vor allen Din­gen in ihrer Wirklichkeit nicht den Gesetzen des Raumes und der Zeit unterliegen wie die Vorgänge des wachen Tageslebens.

Mais quelque chose que vous auriez déjà pu pressentir l'autre jour lors de la conférence est en fait d'autant plus dans son élément dans cet état de sommeil, c'est notre vrai moi. Le Je vit donc toutefois dans notre volonté, mais dort aussi , comme nous savons. Le véritable Je n'entre pas dans notre vie de pensée ordinaire. Nous ne prendrions même pas conscience du vrai moi si nous ne le percevions pas comme une sorte de négatif. Et en regardant en retour sur nos expériences, nous ne nous disons pas : nous avons vécu des jours et des nuits - nous regardons simplement les jours passés. Et au lieu de se dire : "nous regardons en retour sur les nuits -, nous disons : "Je" - nous sentons, nous éprouvons comme Je.

06

Aber etwas, das haben Sie schon neulich im Vortrage ahnen kön­nen, ist in diesem Schlafzustande eigentlich erst so recht in seinem Elemente, das ist unser wirkliches Ich. Das Ich lebt ja allerdings in unserem Willen, aber schläft auch da, wie wir wissen. Das wirk­liche Ich tritt nicht in unser gewöhnliches Gedankenleben ein. Das wirkliche Ich würden wir gar nicht gewahr werden, wenn wir es nicht als eine Art Negativum wahrnehmen würden. Und indem wir zurückblicken auf unsere Erlebnisse, sagen wir uns nicht: Wir haben erlebt Tage und Nächte —, sondern wir blicken nur auf die Tage zu­rück. Und statt daß wir uns sagen: Wir blicken auf die Nächte zu­rück —, sagen wir: «Ich» — fühlen wir uns, empfinden wir uns als Ich.

De telles vérités doivent progressivement pénétrer les humains, sinon elles seront écrasées par la façon purement scientifique de nature de voir le monde, qui s'est donc aussi saisi de toute la vie restante, de toutes les autres façons de voir la vie, chez la majorité des humains modernes. On pourra seulement se connaître pleinement en tant qu'être humain quand on se dit à chaque instant de sa vie : "tu n'es pas seulement un humain en chair et en os qui a une conscience, comme c’est familier à la plupart des humains vivant actuellement, mais tu es un humain qui est seulement faufilé hors de son corps, de l'endormissement au réveil. Mais tu vis alors sous de tout autres conditions que dans la vie éveillée habituelle, et alors en premier, entre cet endormissement et ce réveil, ton Je est dans son véritable élément ; là il peut se déployer, là il est ce à quoi il peut prétendre : être substantiel. - Pendant la veille de jour, notre Je est seulement présent dans le vouloir. Dans le penser, dans le représenter et même dans une grande partie du sentir, de l’éprouver, seules des images du Je sont disponibles.

07

Solche Wahrheiten müssen die Menschen allmählich durchdringen, sonst werden sie erdrückt von der bloß naturwissenschaftlichen Weltauffassung, die ja auch alles übrige Leben, alle übrige Lebens­anschauung bei der Mehrzahl der modernen Menschen ergriffen hat. Man wird sich als Mensch nur vollständig kennenlernen, wenn man sich in jedem Augenblick seines Lebens sagt: Du bist nicht nur ein Mensch in Fleisch und Blut, der ein Bewußtsein hat, wie es den meisten jetzt lebenden Menschen bekannt ist, sondern du bist ein Mensch, der nur aus seinem Leibe herausgeschlüpft ist vom Ein­schlafen bis zum Aufwachen. Du lebst aber dann unter ganz anderen Verhältnissen als im gewöhnlichen Wachleben, und dann erst, zwi­schen diesem Einschlafen und Aufwachen, ist dein Ich in seinem eigentlichen Elemente; da kann es sich entfalten, da ist es dasjenige, was es beanspruchen kann: substantiell zu sein. — Während des Tag­wachens ist unser Ich nur im Wollen anwesend. Im Denken, im Vor­stellen und sogar in einem großen Teil des Fühlens, des Empfindens sind nur Bilder des Ich vorhanden.

Pour cela c’est une grande erreur lorsque de maints côtés philosophiques, est prétendu que serait une réali dans ce que l'humain appelle comme son Je. Ce n'est que lorsqu'un humain se réveillerait dans son sommeil dans une conscience plus haute qu'il deviendrait conscient de son véritable Je. Ou s'il voyait à travers ce qu’est le processus de la volonté, alors il ferait l'expérience de son véritable Je dans le vouloir.

08

Deshalb ist es ein großer Irrtum, wenn von mancher philosophischen Seite behauptet wird, in dem, was der Mensch als sein Ich anspricht, sei eine Realität. Erst wenn der Mensch im höheren Bewußtsein auf­wachen würde im Schlafe, würde er gewahr werden sein wirkliches Ich. Oder wenn er durchschauen würde, was der Vorgang des Wil­lens ist, dann würde er im Wollen sein wirkliches Ich erleben.

Mais ces choses doivent en fait passer chez l’humain dans la sensation, dans le sentiment, si elles devaient jouer le bon rôle dans la vie. L'humain doit pouvoir se dire, pour ainsi dire, à lui-même : tu es un être qui ne perçoit qu'une moitié du monde avec sa façon ordinaire de voir le monde, et avec l'autre moitié de ton être, tu es constamment impliquée dans des expériences suprasensibles que tu ne peux pas percevoir avec ta conscience ordinaire. — Un certain respect devant les principes qui se tiennent créateurs derrière l'humain, l’humain pourra seulement le recevoir de manière correcte s’il peut se rattacher au suprasensible de cette manière. Pour cela, à une époque matérialiste comme la nôtre, non seulement la vision du suprasensible s'effacera, mais à une telle époque, le respect des principes créatifs du monde s'effacera également. Le respect disparaîtra du cœur des humains en général. Peu de respect, peu de sentiments qui peuvent vraiment élancer l'âme tranquille vers le suprasensible, est disponible dans le présent ! Et beaucoup des sentiments que l'on essaie encore de se sauver ne sont rien de plus qu'une certaine sentimentalité, et la sentimentalité est en même temps non vraie, la sentimentalité n'est jamais tout à fait vraie.

09

Diese Dinge müssen aber beim Menschen eigentlich in die Emp­findung, in das Gefühl übergehen, wenn sie die richtige Rolle im Leben spielen sollen. Der Mensch muß gewissermaßen sich sagen können: Du bist ein Wesen, das mit seiner gewöhnlichen Welten­auffassung eigentlich nur seine eine Hälfte wahrnimmt; du bist ein­gebettet mit der anderen Hälfte dieses Wesens fortdauernd in über­sinnliche Erlebnisse, die du nur mit deinem gewöhnlichen Bewußt­sein nicht wahrnehmen kannst. -- Eine gewisse Ehrfurcht vor den Prinzipien, die schöpferisch hinter dem Menschen stehen, wird der Mensch in richtiger Art nur dann bekommen können, wenn er sich in dieser Weise an das Übersinnliche anknüpfen kann. Deshalb wird in einem materialistischen Zeitalter, wie das unsrige es ist, nicht nur die Anschauung vom Übersinnlichen schwinden, sondern es wird in einem solchen Zeitalter auch schwinden die Ehrfurcht vor den schöpferischen Prinzipien der Welt. Es wird die Ehrfurcht aus den Menschenherzen überhaupt heraus verschwinden. Wenig von Ehr­furcht, wenig von Gefühlen, die das Gemüt wirklich aufschwingen können zum Übersinnlichen, ist in der Gegenwart vorhanden! Und vieles von den Gefühlen, die man versucht, sich noch zu retten, ist ja nichts weiter als eine gewisse Sentimentalität, und Sentimen­talität ist zu gleicher Zeit auch unwahr, Sentimentalität ist nie ganz wahr.

Si l'on - et je dois le mentionner de nouveau aussi à cette occasion - prend dans sa conscience de telles choses à mesure de raison analytique et de sentiment, alors le fait que la vie humaine et la vie dans le monde ont quelque chose du caractère d'un grand mystère apparaît devant l'œil de l'âme. Et sans cette façon de voir, selon laquelle la vie et l'ordre du monde seraient un mystère, ne se laisse pas penser de réels progrès dans l’évolution de l'humanité. À une époque comme la nôtre, où aucun humain ne veut en fait plus croire que la vie contient des mystères, de tels moments ne peuvent être que des épisodes. De tels moments peuvent seulement être des épisodes. Ils peuvent être là pour ce que les humains se coupent pendant un certain temps de leurs origines réelles, et c'est précisément en réagissant contre cette coupure qu'ils peuvent pénétrer d'autant plus vers un véritable sentiment du mystère de la vie. Mais ce mystère de la vie ne peut se révéler à l'humain, ni par sentimentalisme ni par abstraction. Elle ne peut se révéler à l'humain que s'il est enclin à traiter concrètement les faits du monde suprasensible. Et il y aura un début de traitement des faits suprasensibles, si l'on peut réellement développer une sorte de sentiment sacré vis-à-vis d’une telle entrée dans l'état de sommeil et si l'on peut développer un sentiment sacré en rapport à ce regarder en retour dans cet état de sommeil, dans lequel on, on en a la permission, sans parler en fait au sens figuré, de le caractériser ainsi : était dans les appartements des dieux.

10

Wenn man — auch bei dieser Gelegenheit muß ich das wieder erwähnen — solche Dinge verstandes- und gefühlsmäßig in sein Be­wußtsein aufnimmt, dann tritt einem doch vor das Seelenauge die Tatsache, daß das menschliche und das Weltenleben etwas von dem Charakter eines großen Mysteriums haben. Und ohne diese Anschau­ung, daß das Leben und die Weltenordnung ein Mysterium seien, läßt sich eigentlich ein wirklicher Fortschritt in der Entwickelung der Menschheit nicht denken. Solche Zeitalter wie das unsrige, in denen kein Mensch eigentlich mehr daran glauben will, daß das Leben Geheimnisse enthält, solche Zeiten können im Grunde nur Episoden sein. Sie können dazu da sein, daß die Menschen sich für eine Weile abschnüren von ihren eigentlichen Urgründen und gerade durch die Reaktion gegen dieses Abschnüren um so mehr wiederum vordringen zu einem wirklichen Erfühlen des Lebensmysteriums. Aber dieses Lebensmysterium kann weder aus Sentimentalität noch aus der Abstraktion heraus sich dem Menschen offenbaren. Es kann sich nur offenbaren, wenn der Mensch geneigt ist, konkret auf die Tatsachen der übersinnlichen Welt einzugehen. Und es wird etwas von einem Anfange eines solchen Eingehens auf übersinnliche Tat­sachen sein, wenn man wirklich eine Art heiligen Gefühles ent­wickeln kann gegenüber dem Hineingehen in den Schlafzustand und ein heiliges Gefühl entwickeln kann mit Bezug auf das Zurück­schauen in diesen Schlafzustand, in dem man, man darf es, ohne eigentlich bildlich zu sprechen, so charakterisieren: war in den Woh­nungen der Götter.

On doit finalement seulement être clair sur jusqu’où la façon actuelle de voir la vie est éloignée de cette idée, jusqu’où, dépourvue de pensées, l'humanité actuelle aperçoit cet autre aspect de la vie. Mais comment devrait être vu à travers ce qui repose au-delà de la naissance et de la mort, si on ne voit pas à travers ce qui se trouve au-delà de l'endormissement et du réveil ? - Au-delà de la naissance et de la mort, repose donc dans l'humain, ce qui est aussi là entre la naissance et la mort ; seulement entre la naissance et la mort, c’est caché derrière l’enveloppe corporelle. Mais s'il y avait moins de religiosité égoïste et plus de religiosité altruiste - j'en ai déjà parlé - alors ce que l'humain vit dès la naissance serait considéré comme la continuation de la vie prénatale ou pré-conceptionnelle dans le monde spirituel. Mais alors, les phénomènes de la vie humaine nous apparaîtraient comme des miracles, vis-à-vis desquels nous avons constamment le besoin de les déchiffrer. Nous aurions la nostalgie de voir à travers l’évolution humaine, la révélation de ce qui est en train de se former, incarnée des mondes suprasensibles dans le monde sensoriel. Et au fond, c'est déjà ainsi aujourd'hui que nous pouvons aussi seulement comprendre la vie après la mort de la manière correcte si nous regardons sur la vie prénatale.

11

Man muß sich schließlich nur darüber klar sein, wieweit die gegen­wärtige Lebensauffassung von dieser Idee entfernt ist, wie gedanken­los die gegenwärtige Menschheit diese andere Seite des Lebens erblickt. Wie soll aber durchschaut werden dasjenige, was jenseits von Geburt und Tod liegt, wenn nicht durchschaut wird dasjenige, was jenseits von Einschlafen und Aufwachen liegt? — Jenseits von Geburt und Tod liegt ja dasjenige im Menschen, was auch da ist zwischen Geburt und Tod; nur ist es zwischen Geburt und Tod hinter der leiblichen Hülle verborgen. Aber würde weniger egoistische Religiosität da sein und mehr altruistische Religiosität — ich habe schon davon gesprochen —, so würde in dem, was der Mensch von der Geburt an durchlebt, gesehen werden die Fortsetzung des vor­geburtlichen oder vor der Empfängnis liegenden Lebens in der geistigen Welt. Dann würden uns aber die Erscheinungen am Men­schenleben als Wunder erscheinen, denen gegenüber wir fortwährend das Bedürfnis haben, sie zu enträtseln. Wir würden die Sehnsucht haben, durch die menschliche Entwickelung hindurch die Offenbarung desjenigen zu schauen, was sich gestaltet, verkörpert aus über­sinnlichen Welten heraus in die sinnliche Welt hinein. Und im Grunde liegt es heute schon so, daß wir auch das nachtodliche Leben nur in der richtigen Weise verstehen können, wenn wir auf das vorgeburtliche Leben hinschauen.

Vous voyez, il y a des secrets de la vie. Un certain nombre de secrets de la vie doivent être révélés à notre époque à cause des exigences de l’évolution de l'humanité. L'humain ne peut venir à une conscience sur son être humain complet s'il n’élargit pas la vision de lui-même à la vie prénatale et postmortem. Car nous savons justement seulement d’une partie de notre être, si nous ne laissons pas nous révéler l’apparition du prénatal et du postmortem dans cette existence/être-là physique. Il est encore extrêmement difficile aujourd'hui de parler de ces choses devant les humains, s’ils ne sont pas déjà quelque peu préformés par l'anthroposophie, car soit l'intérêt le plus haut est là pour ne pas laisser la vérité sur ces choses venir parmi les humains, soit il n'y a aucune compréhension correcte. Il suffit de regarder autour de soi dans la vie, et vous constaterez alors que les visions du monde communes d'aujourd'hui accordent très, très peu d'attention à la vie prénatale. Du postmortem, elles se soucient par égoïsme, parce qu’elles exigent de ne pas périr avec leur corps physique. Et les confessions religieuses comptent sur cet égoïsme, car elles ne parlent essentiellement que de la vie après la mort, pas de la vie prénatale.

12

Sehen Sie, es gibt Lebensgeheimnisse. Eine Anzahl von Lebens­geheimnissen muß in unserer Zeit wegen der Entwickelungsforde­rungen der Menschheit offenbar werden. Der Mensch kann nicht zur Bewußtheit über sein vollständiges Menschenwesen kommen, wenn er nicht erweitert die Anschauung von sich selbst auf das vorgeburt­liche und nachtodliche Leben. Denn wir wissen eben nur von einem Teil von unserem Wesen, wenn wir nicht das Hereinscheinen des Vorgeburtlichen und Nachtodlichen in dieses leibliche Dasein uns offenbaren lassen. Es ist heute noch außerordentlich schwierig, vor Menschen, wenn sie nicht gerade schon etwas vorgebildet sind durch Anthroposophie, von diesen Dingen zu reden; denn entweder ist das allerhöchste Interesse da, über diese Dinge nicht die Wahrheit unter die Menschen kommen zu lassen, oder es ist kein rechtes Verständnis da. Sie brauchen sich ja nur im Leben umzusehen, dann werden Sie finden, daß um das vorgeburtliche Leben sich die gebräuchlichen Weltanschauungen heute sehr, sehr wenig kümmern. Um das Nach­todliche kümmern sie sich aus Egoismus heraus, weil sie verlangen, nicht mit ihrem physischen Leibe zugrunde zu gehen. Und auf diesen Egoismus rechnen die Religionsbekenntnisse, indem sie im Grunde genommen nur sprechen von dem nachtodlichen Leben, nicht von dem vorgeburtlichen Leben.

Mais il n'y a pas que cela, il est encore difficile aujourd'hui de parler de ces choses, car c'est un dogme de l'Église catholique de ne pas croire à la vie prénatale, un dogme que d'autres confessions chrétiennes ont également adopté. La plupart des confessions chrétiennes considèrent donc aujourd'hui comme une hérésie le fait de parler de la vie prénatale. Mais c'est quelque chose d'extraordinairement profond dans le développement spirituel de l'humanité si l'on refuse dogmatiquement de regarder la vie prénatale. On peut à peine se penser - et je ne parle pas toujours de choses conscientes, mais plutôt du développement inconscient de l'humanité - que par quelque chose cela pourrait mieux réussir de plus bercer l'humain dans des illusions sur son être réel que si on lui cachait des façons de voir sur la vie prénatale. Car toute la façon de voir la vie sur l'humain est falsifiée par le fait que l'on simule à l'humain la vision erronée selon laquelle l'humain serait mis sur terre de la pure naissance de père et de mère. L'Église s'est ainsi créé un énorme moyen de pouvoir, en ce sens qu'elle a caché aux humains l'aperçu dans la vie prénatale. Pour cela, l'Église en tant que telle va lutter de la manière la plus terrible contre tous ces enseignements qui sont émis sur la vie prénatale. L'Église ne supportera pas cela. Là-dessus on ne devrait aussi s’adonner à aucune illusion, mais aussi pas sur ce que la vie n’est simplement pas à comprendre si on ne prend pas en compte la vie prénatale.

13

Nun ist die Sache aber nicht bloß so, sondern es ist heute des­halb noch schwierig, über diese Dinge zu sprechen, weil es ja ein Dogma der katholischen Kirche ist, nicht an ein vorgeburtliches Leben zu glauben, ein Dogma, das auch andere christliche Bekennt­nisse angenommen haben. So daß so ziemlich die meisten christlichen Bekenntnisse heute es als eine Ketzerei ansehen, von dem vorgeburt­lichen Leben zu sprechen. Es ist aber etwas außerordentlich tief in die geistige Entwickelung der Menschheit Eingreifendes, wenn man dogmatisch verwehrt, auf das vorgeburtliche Leben hinzuschauen. Man kann sich wirklich kaum denken — wobei ich nicht von be­wußten Dingen immer spreche, sondern mehr von unbewußten der Menschheitsentwickelung —, daß durch etwas es mehr gelingen könnte, den Menschen in Illusionen einzuwiegen über seine eigent­liche Wesenheit, als wenn man ihm Anschauungen vorenthält über das vorgeburtliche Leben. Denn die ganze Lebensanschauung über den Menschen wird dadurch verfälscht, daß man den Menschen vor­täuscht das Irrtümliche, mit der bloßen Entstehung aus Vater und Mutter sei der Mensch überhaupt auf die Erde hingestellt. Die Kirche hat sich damit ein ungeheures Machtmittel geschaffen, daß sie den Menschen die Einsicht in das vorgeburtliche Leben vorenthalten hat. Deshalb wird die Kirche als solche in der furchtbarsten Weise kämpfen gegen alle jene Lehren, welche sich über das vorgeburtliche Leben ergehen. Die Kirche wird das nicht vertragen. Darüber sollte man sich auch keinen Illusionen hingeben; aber auch darüber nicht, daß das Leben einfach nicht zu verstehen ist, wenn man auf das vorgeburtliche Leben keine Rücksicht nimmt.

Mais quelque chose vous en sortira, que vous devriez en fait examiner profondément et fondamentalement. Réfléchissez quand même: il était dans l'intérêt des confessions des églises de retenir aux humains des informations importantes les concernant eux-mêmes. Les confessions d’églises se sont donné pour mission de cacher aux humains des vérités importantes à leur sujet. Ces confessions d’églises ont ainsi trouvé le moyen d'envelopper les humains dans la grisaille/l’obtus, dans l'illusion. Et aujourd'hui, il est nécessaire à cet égard de ne pas se livrer à la tromperie, de ne pas vouloir transiger par une quelconque indulgence avec toutes sortes de confessions d’églises. Il n'est pas possible de faire des compromis à ce sujet. Et il ne faut pas oublier que cela ne portera pas ses fruits si vous faites valoir en quelque endroit : l'anthroposophie s'occupe donc avec le Christ, elle n'est pas athée, elle n'est pas panthéiste et ainsi de suite. - Cela ne vous aidera jamais, parce que les confessions d’églises ne s’énerveront pas que vous ne vous occupiez pas du Christ, elles ne s'en soucient pas beaucoup, mais elles s’énerveront de ce que vous vous occupiez du Christ. Parce qu'il s’agit pour elles qu'elles aient seules le monopole de dire quelque chose sur le Christ. Dans ces choses, il ne faut pas être indulgent envers soi-même, sinon on sera toujours tenté de couvrir les choses les plus importantes de la vie dans le crépuscule, le brouillard et l'illusion. L'humanité a actuellement besoin d'aller vers la connaissance spirituelle. Mais ce sont les confessions dogmatiques d'églises qui sont les plus opposées à la connaissance spirituelle, à savoir les confessions dogmatiques qui se sont progressivement développées en Occident. L'Église en tant que telle ne peut pas être hostile à la connaissance scientifique spirituelle ; c'est tout à fait impossible, car l'Église en tant que telle ne devrait vraiment s'occuper que des sentiments humains, des cérémonies, du culte, mais pas de la vie des pensées. L'Oriental instruit ne comprend absolument pas les confessions occidentales d'églises, car l'Oriental instruit sait exactement : il est lié au culte extérieur ; se consacrer aux cérémonies auxquelles on se consacre dans ses confessions, cela lui incombe. Il peut penser ce qu'il veut. Dans les confessions orientales, on sait encore quelque chose sur la liberté de pensée. Cette liberté de pensée a été complètement perdue pour les Européens. Ils ont été élevés dans la servitude de la pensée, surtout depuis le 5e ou le 9e siècle après J.-C. C'est pourquoi il est si difficile pour la culture occidentale de se retrouver dans les choses que j'ai mentionné l'autre jour : qu'il est facile de prouver une opinion quelconque. On peut pouvez prouver une opinion et on peut prouver le contraire. Parce que prouver quelque chose n'est pas une preuve de la vérité de ce qu’on prétend. Pour atteindre la vérité, il faut aller dans des couches du vécu/de l'expérience beaucoup plus profondes que celles dans lesquelles reposent nos preuves ordinaires. Mais certaines confessions religieuses n'ont pas voulu faire remonter l'expérience à la surface, et ont donc séparé l'humain des vérités comme ceci : "Te voilà, ô humain ! À mesure que ton organisme se développe à partir d'un nourrisson, ce que tu as vécu dans la vie prénatale se développe progressivement en toi.

14

Aber etwas wird Ihnen daraus folgen, was Sie eigentlich tief und gründlich beachten sollten. Bedenken Sie doch : es lag also im Inter­esse der Kirchenbekenntnisse, dem Menschen wichtige Aufklärung über sich selbst vorzuenthalten. Die Kirchenbekenntnisse haben es geradezu zu ihrer Mission gemacht, dem Menschen wichtigste Wahr­heiten über sich selbst vorzuenthalten. Diese kirchlichen Bekenntnisse haben damit ihr Mittel gefunden, die Menschen einzuhüllen in Dumpfheit, in Illusion. Und es ist heute notwendig, in diesem Punkte sich keinen Täuschungen hinzugeben, nicht aus irgendeiner Nachsicht heraus kompromisseln zu wollen mit allerlei kirchen­bekenntlichen Anschauungen. Es läßt sich damit nicht kompro­misseln. Und beachtet sollte werden, daß es nichts fruchtet, wenn Sie irgendwo geltend machen: Die Anthroposophie beschäftigt sich ja mit dem Christus, sie ist nicht atheistisch, sie ist auch nicht pan­theistisch und so weiter. — Das wird Ihnen nie etwas helfen, denn die Kirchenbekenntnisse werden sich nicht darüber ärgern, daß Sie sich nicht mit dem Christus befassen, daran liegt ihnen nicht viel, aber sie werden sich gerade darüber ärgern, daß Sie sich mit dem Christus befassen. Denn es liegt ihnen daran, daß sie das Monopol haben, allein über Christus etwas zu sagen. In diesen Dingen darf man keine innere Nachsicht üben, sonst wird man immer versucht sein, die wichtigsten Dinge des Lebens in Dämmerung und Nebel und Illusion zu hüllen. Die Menschheit hat es gegenwärtig notwendig, den geisti­gen Erkenntnissen entgegenzugehen. Den geistigen Erkenntnissen widerstreben aber am meisten die dogmatischen Kirchenbekennt­nisse, namentlich jene dogmatischen Kirchenbekenntnisse, die sich im Abendlande allmählich herausgebildet haben. Die Kirche als solche kann eigentlich nicht feindlich sein den geisteswissenschaftlichen Erkenntnissen; das ist ganz unmöglich, denn die Kirche als solche sollte es eigentlich nur zu tun haben mit dem Fühlen des Menschen, mit den Zeremonien, mit dem Kultus, aber nicht mit dem Gedanken­leben. Der gebildete Orientale begreift die abendländischen Kirchen­bekenntnisse überhaupt nicht, denn der gebildete Orientale weiß genau: er ist gebunden an den äußeren Kultus; denjenigen Zeremo­nien sich hinzugeben, denen man sich in seinem Bekenntnisse hingibt, das obliegt ihm. Denken kann er, was er will. Im orientalischen Bekenntnisse weiß man noch etwas von Gedankenfreiheit. Diese Gedan­kenfreiheit ist den Europäern ganz und gar verlorengegangen. Sie sind erzogen in Gedankenknechtung, ganz besonders seit dem S. oder 9. nachchristlichen Jahrhundert. Deshalb wird es den Menschen der abendländischen Kultur so schwer, sich hineinzufinden in die Dinge, die ich neulich angeführt habe : daß das Beweisen irgendeiner Meinung leicht ist. Man kann die eine Meinung beweisen und kann ihr Gegenteil beweisen. Denn daß man etwas beweisen kann, das ist kein Beweis für die Wahrheit desjenigen, was man behauptet. Um zur Wahrheit zu kommen, muß man in viel tiefere Schichten des Erlebens hineingehen, als diejenigen sind, in denen unsere gewöhnlichen Beweise liegen. Aber das Erleben haben gewisse Kirchenbekenntnisse nicht an die Oberfläche heraufbringen wollen; deshalb haben sie den Menschen getrennt von solchen Wahrheiten wie diese : Da stehst du, o Mensch! Indem dein Organismus sich von Kleinkind auf entwickelt, entwickelt sich in dir nach und nach dasjenige, was du durchlebt hast im vor­geburtlichen Leben.

Et qu'est-ce qui se développe principalement à partir de la vie prénatale dans la vie humaine individuelle entre la naissance et la mort ?

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Und was entwickelt sich denn hauptsächlich aus dem vorgeburt­lichen Leben heraus im einzelnen menschlichen Leben zwischen Ge­burt und Tod ?

Eh bien, nous différencions dans l’humain une vie individuelle et une vie sociale. Sans que vous teniez l’un hors de l’autre ces deux pôles du vécu humain/de l'expérience humaine, vous ne pouvez absolument arriver à aucun concept de l'humain : La vie individuelle - celle que nous avons, dans une certaine mesure, comme notre vécu/expérience la plus primordiale de la propriété en chaque jour, en chaque heure ; la vie sociale - celle que nous ne pourrions pas avoir si nous n'entrions pas constamment en des échanges de pensées, en sinon d’autres circulations avec d'autres humains. De l’individuel et du social entrent en jeu dans la vie humaine. Tout ce qui est individuel en nous est au fond la répercussion de la vie prénatale. Tout ce que nous développons dans la vie sociale est le germe pour l’après la mort. Nous avons même vu l'autre jour que c'est le germe pour le karma. Ainsi que nous pouvons dire : il y a de l'individuel et du social dans l'humain. L'individu est répercussion du prénatal. Le social est ce qui à force de germe de l’après la mort.

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Nun, wir unterscheiden im Menschen ein individuelles Leben und ein soziales Leben. Ohne daß Sie diese zwei Pole des menschlichen Erlebens auseinanderhalten, können Sie überhaupt zu keinem Begriff vom Menschen kommen: Individuelles Leben — dasjenige, was wir gewissermaßen als unser urpersönlichstes Eigentumserlebnis an jedem Tage, in jeder Stunde haben; soziales Leben — dasjenige, was wir nicht haben könnten, wenn wir nicht fortwährend in Gedanken­austausch, in sonstigen Verkehr mit anderen Menschen treten würden. Individuales und Soziales spielen in das menschliche Leben herein. Alles, was in uns individuell ist, ist im Grunde die Nachwirkung des vorgeburtlichen Lebens. Alles, was wir im sozialen Leben ent­wickeln, ist der Keim zu dem nachtodlichen Leben. Wir haben sogar neulich gesehen, daß es der Keim zu dem Karma ist. So daß wir sagen können: Im Menschen ist Individuelles und Soziales. Das Indi­viduelle ist die Nachwirkung des Vorgeburtlichen. Das Soziale ist das Keimhafte des Nachtodlichen.

Tableau 10
La première partie de cette vérité, que l'individu est, dans une certaine mesure, la répercussion de la vie prénatale peut être constatée surtout lorsqu'on étudie des humains ayant des talents particuliers. Disons une fois, parce qu'il est bon de regarder sur le radical dans de tels cas, qu'on étudierait des génies humains. D'où vient la force géniale, le génie ? Le génie, c'est ce que l'humain s’apporte dans cette vie par sa naissance. C’est toujours le résultat de la vie prénatale. Et comme, de manière compréhensible, la vie prénatale vient particulièrement à l’expression dans l'enfance - plus tard, l'humain s'adapte à la vie entre la naissance et la mort, mais dans l'enfance tout sort de ce que l'humain a vécu avant la naissance – pour cela chez le génie, l’enfantin se montre tout au long de la vie. C'est presque la particularité du génie de conserver ce qui a la force d’enfant tout au long de la vie. Et il appartient même au génie de préserver la jeunesse, la puérilité, jusqu'aux derniers jours, parce que tout génie est pendant à la vie prénatale. Mais pas seulement le génie, tous les talents, tout ce par quoi un humain est une individualité, qui est pendant à la vie prénatale. Quand on donne à l'humain le dogme selon lequel il n'y aurait aucune vie prénatale, il n’y aurait aucune préexistence qu'est-ce qu'on en fait implicitement avec cela? On répand la doctrine : il n'y a pas de raison pour des dons individuels particuliers. - Vous savez que les confessions réelles des églises, si elles sont complètement sincères et honnêtes, se reconnaissent : il n'y a aucune raison pour des dons/talents personnels. - Il ne s’agit pas de nier les dons personnels eux-mêmes ; mais de nie leurs raisons, alors on peut considérer que les dons personnels pour passablement dépourvus de signification.

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Tafel 10
Der erste Teil dieser Wahrheit, daß das Individuelle gewissermaßen die Nachwirkung ist des vorgeburtlichen Lebens, der kann ganz besonders ersehen werden, wenn man Menschen mit besonderen Begabungen studiert. Sagen wir einmal, weil es gut ist, in solchen Fäl­len auf das Radikale zu sehen, man studiere menschliche Genies. Woher kommt die geniale Kraft, das Genie? Das Genie bringt sich der Mensch durch seine Geburt in dieses Leben herein. Es ist immer das Ergebnis des vorgeburtlichen Lebens. Und da begreiflicherweise das vorgeburtliche Leben besonders in der Kindheit zum Ausdrucke kommt — später paßt sich der Mensch dem Leben zwischen Geburt und Tod an, aber in der Kindheit kommt alles das heraus, was der Mensch vor der Geburt erlebt hat —, deshalb zeigt sich beim Genie das Kindliche während des ganzen Lebens. Es ist geradezu die Eigen­schaft des Genies, das Kindhafte durch das ganze Leben zu bewahren. Und es gehört sogar zum Genie, bis in die spätesten Tage sich die Jugendlichkeit, Kindlichkeit zu erhalten, weil alles Genie zusammen­hängt mit dem vorgeburtlichen Leben. Aber nicht nur das Genie, alle Begabungen, alles dasjenige, wodurch ein Mensch eine Individualität ist, hängt mit dem vorgeburtlichen Leben zusammen. Wenn man dem Menschen daher das Dogma gibt, es gebe kein vorgeburtliches Leben, es gebe keine Präexistenz, was tut man denn implicite damit? Man verbreitet die Lehre : Es gibt keinen Grund für besondere indi­viduelle Begabungen. — Sie wissen, daß die eigentlichen Kirchen­bekenntnisse, wenn sie ganz aufrichtig und ehrlich sind, sich dazu bekennen: Es gibt keine Gründe für persönliche Begabungen. — Es geht ja nicht an, die persönlichen Begabungen selber abzuleugnen; aber man leugnet ihre Gründe ab, dann kann man die persönlichen Begabungen für ziemlich bedeutungslos halten.

Cela est lié à ce que des confessions d'églises, telles qu'elles ont régné pendant des siècles, est provenu une éducation de l'humanité européenne, qui a finalement conduit au nivellement moderne de l’humain. Quels sont actuellement les talents individuels des humains ? Et quels seraient les talents individuels si l'enseignement socialiste ordinaire était mis en œuvre ? Dans ce domaine, il est important de se pencher moins sur le nom extérieur d'une chose que sur les liens internes. Qui est un croyant catholique dogmatique d'un côté et un détesteur des enseignements sociaux-démocrates de l'autre est dans une très étrange inconséquence. Il est dans la même inconséquence que quelqu'un qui dit : "J'ai rencontré un petit garçon en 1875, je l'ai beaucoup aimé, je l'aime encore beaucoup aujourd'hui, ce petit garçon. - Mais maintenant, on lui dit : "Mais regarde une fois, le petit garçon de 1875 est devenu le gars qui se tient maintenant devant toi en tant que social-démocrate. - Oui – ainsi sera alors répondu -, le petit garçon de 1875, je l'aime toujours dans sa vie de cette époque, même aujourd'hui, mais je ne l'aime pas, je déteste ce qui est devenu de lui. - Mais la social-démocratie est venue du catholicisme ! Le catholicisme est seulement le petit garçon qui a grandi à la social-démocratie. Ni le second ni le premier, ne veulent l'admettre, mais seulement de la raison que les humains ne veulent pas voir de vivacité/de vivant dans le social de l'extérieur, mais veulent en fait seulement voir quelque chose fait de papier mâché (NDT « Papiermaché » dans le texte). Si vous faites quelque chose en papier mâché, alors cela reste rigide et garde sa forme aussi longtemps que ça se tient ; mais ce qui se tient à l'intérieur dans la vie sociale, cela grandit et vit justement et cela peut aussi être conservé à côté. Mais là, il faut distinguer entre illusion/leurre et réalité. Vous voyez, vous faites une distinction entre illusion/leurre et réalité lorsque vous vous élancez quelque peu à l'idée suivante. 8e siècle : Catholicisme ; XXe siècle : du vrai catholicisme du 8e siècle est venu la Sociale-démocratie ! Et ce qu'il y a à côté comme catholicisme, ce n'est pas le vrai catholicisme du 8e siècle, mais son imitation, c'est le catholicisme contrefait ; car le véritable catholicisme a entre-temps grandi à la sociale-démocratie.

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Damit hängt es zusammen, daß aus den Kirchenbekenntnissen heraus, wie sie durch Jahrhunderte gewaltet haben, eine Erziehung der europäischen Menschheit hervorgegangen ist, die letzten Endes zu dem modernen Menschennivellement geführt hat. Was sind heute im Grunde den Menschen individuelle Begabungen? Und was würden individuelle Begabungen sein, wenn die gewöhnliche sozialistische Lehre durchgeführt würde ? In diesen Dingen kommt es darauf an, weniger auf den äußeren Namen einer Sache zu sehen als auf die inneren Zusammenhänge. Wer auf der einen Seite ein dogmengläubi­ger Katholik ist und auf der anderen Seite ein Hasser sozialdemo­kratischer Lehren, der ist in einer sehr merkwürdigen Inkonsequenz drinnen. Er ist in derselben Inkonsequenz drinnen wie einer, der sagt : Ich habe im Jahre 1875 einen kleinen Jungen kennengelernt, den habe ich sehr gern, habe ihn heute noch sehr gern, diesen kleinen Jungen. — Aber nun sagt man ihm: Aber sieh einmal, aus dem kleinen Jungen von 1875 ist der Kerl geworden, der jetzt als Sozialdemokrat vor dir steht. — Ja —, so wird dann geantwortet —, den kleinen Jungen von 1875, den habe ich in seinem Leben von damals auch heute noch gern, aber den, der da aus ihm geworden ist, den mag ich nicht, den hasse ich. — Die Sozialdemokratie ist aber aus dem Katholizismus gewor­den! Der Katholizismus ist nur der kleine Junge, der sich ausgewach­sen hat zur Sozialdemokratie. Weder möchte die letztere sich das ein­gestehen, noch möchte der erstere das zugestehen, aber nur aus dem Grunde, weil die Menschen im äußerlich Sozialen keine Lebendigkeit sehen wollen, sondern eigentlich nur etwas sehen wollen wie aus Papiermaché. Wenn man etwas aus Papiermaché macht, dann bleibt es steif und behält seine Form, solange es sich hält; aber dasjenige, was im sozialen Leben drinnensteht, das wächst und lebt eben und es kann ja daneben auch konserviert werden. Aber da muß man zwischen Täu­schung und Wirklichkeit unterscheiden. Sehen Sie, zwischen Täu­schung und Wirklichkeit unterscheiden Sie, wenn Sie etwa zu folgender Idee sich aufschwingen. 8. Jahrhundert: Katholizismus; 20. Jahr­hundert: Aus dem wirklichen Katholizismus des 8. Jahrhunderts ist die Sozialdemokratie geworden! Und dasjenige, was daneben als Ka­tholizismus da ist, das ist nicht der wirkliche Katholizismus vom B. Jahrhundert, sondern dessen Imitation, das ist der nachgemachte Katholizismus; denn der wirkliche Katholizismus ist mittlerweile zur Sozialdemokratie ausgewachsen.

Ce n'est généralement pas reconnu parce que justement les humains ne veulent pas s’accommoder à voir les réalités, mais parce qu'ils se placent des illusions, des leurres devant les réalités. Et ils peuvent faire cela facilement. Parce qu'on donne simplement le même nom à ce qui n'est plus cela soi-même. Mais quand aujourd'hui on donne le nom de catholicisme à ce qui est représenté en Europe depuis Rome - je dois le périphraser - dans le même sens que ce qui était représenté depuis Rome au 8e siècle, c'est tout de suite ainsi que je dis d'un humain de soixante ans : "C'est le garçonnet de huit ans ! - C'était une fois le garçonnet de huit ans, mais aujourd'hui, ce n'est plus le garçonnet de huit ans.

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Das ist im allgemeinen nicht anerkannt, weil eben die Menschen sich nicht bequemen wollen, Wirklichkeiten zu sehen, sondern weil sie sich Illusionen, Täuschungen hinstellen vor die Wirklichkeiten. Und das können sie ja leicht tun. Denn man gibt einfach dem, was längst nicht mehr es selbst ist, denselben Namen. Aber wenn man heute dem, was von Rom aus in Europa vertreten wird — ich muß es umschreiben —, in demselben Sinne den Namen Katholizismus gibt, wie dem, was im B. Jahrhundert von Rom aus vertreten worden ist, so ist das gerade so, wie wenn ich von einem sechzigjährigen alten Mann sage : Das ist ja das achtjährige Kerlchen! — Es war einmal das acht­jährige Kerlchen, aber heute ist es nicht mehr das achtjährige Kerl­chen.

J'attire ici votre attention sur quelque chose qu’il est nécessaire de prendre en compte, car aussi la vie sociale à la permission d’être considérée comme quelque chose de vivant et non comme quelque chose de non vivant, de mort. Et tant que de telles choses ne seront pas décelées, l'humanité contemporaine ne grimpera pas à une compréhension de la vie véritablement sociale. La vie sociale a ses racines dans des sphères telles, que nous ne les saisissons ordinairement plus actuellement avec nos noms aliénés en aucune langue, très probablement encore dans les langues orientales, déjà peu dans les langues européennes, et encore moins dans la langue anglaise ou américaine, qui est très éloignée de la réalité. Nos langues sont donc des obstacles à la compréhension du social. C’est pourquoi l'humanité se poussera vers la compréhension du social lorsqu’elle s'émancipe de la pure compréhension de langage. Mais aujourd'hui, tout ce qui va au-delà de la simple compréhension de la langue est fortement péroré. Et ce que l'on constate le plus souvent aujourd'hui, c'est que, si l'on veut expliquer quelque chose, on vous présente d'abord une quelque explication de mot. Mais peu importe comment on nomme une chose, quel mot on utilise pour la désigner ; il s'agit de conduire l'humain, avant tout, à la chose et non au mot. Nous devons donc avant tout surmonter l’être attaché aux langues si nous voulons progresser vers la compréhension sociale. Mais l’être lié aux langues sera donc seulement surmonté si les plus grands préjugés de notre temps sont dépassés. Au cours des terribles années que nous avons traversées, le monde a entendu l'écho : la liberté pour les nations particulières ! - et aujourd'hui, les plus petites nations veulent se créer leurs propres structures sociales. Une passion, un paroxysme du national est venu par-dessus l'humanité, et il est tout de suite aussi nuisible à la vie sociale de la Terre que le matérialisme l'est à la vie des pensées. Et justement ainsi que l'humain doit s’élaborer hors du matérialisme pour accéder à la liberté et à la spiritualité, ainsi l'humanité doit s’élaborer hors de tout nationalisme, en quelle forme qu’il aimerait toujours surgir, pour accéder à une humanité universelle. Sans cela, il ne peut être progressé.

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Ich mache Sie hier auf etwas aufmerksam, was nötig ist zu be­achten, weil auch das soziale Leben als etwas Lebendiges und nicht als etwas Unlebendiges, Totes angesehen werden darf. Und ehe nicht sol­che Dinge durchschaut werden, wird die gegenwärtige Menschheit nicht aufsteigen zu einem Verständnis des wirklich sozialen Lebens. Das soziale Leben hat in solchen Sphären seine Wurzeln, die wir heute gewöhnlich mit unseren veräußerlichten Namen in keiner Sprache mehr fassen, am ehesten noch in den orientalischen Sprachen, schon wenig in den europäischen Sprachen, am wenigsten in der eng­lischen oder amerikanischen Sprache, die ja sehr weit entfernt ist von der Wirklichkeit. Also unsere Sprachen sind Hindernisse für das Ver­ständnis des Sozialen. Daher wird die Menschheit nur zum Verständ­nis des Sozialen aufrücken, wenn sie sich emanzipiert von dem bloßen Sprachverständnis. Aber es wird sehr stark heute perhorresziert alles dasjenige, was über das bloße Sprachverständnis hinausgeht. Und was man am allerhäufigsten findet, ist heute, daß einem, wenn irgend etwas erklärt werden soll, irgendeine Worterklärung zunächst vor­gesetzt wird. Aber es ist ja ganz gleichgültig, wie man eine Sache benennt, welches Wort man dafür anwendet; es handelt sich darum, daß man vor allen Dingen den Menschen zur Sache hinführt und nicht zum Worte. Also wir müssen vor allen Dingen überwinden das Gebundensein in den Sprachen, wenn wir zum sozialen Verständ­nis vordringen wollen. Aber das Gebundensein in den Sprachen wird ja nur überwunden, wenn die größten Vorurteile unserer Zeit über­wunden werden. In den Schreckensjahren, die wir durchgemacht haben, hallte es durch die Welt: Freiheit den einzelnen Nationen! — und die kleinsten Nationen wollen heute sich eigene soziale Strukturen schaffen. Eine Leidenschaft, ein Paroxysmus des Nationalen ist über die Menschheit gekommen, und der ist für das soziale Leben der Erde gerade so schädlich wie der Materialismus für das Gedankenleben. Und ebenso wie der Mensch aus dem Materialismus sich heraus­arbeiten muß zur Freiheit und zur Geistigkeit, so muß sich die Menschheit herausarbeiten aus allem Nationalismus, in welcher Form immer er auftreten mag, zum allgemeinen Menschtum. Ohne das ist nicht vorwärtszukommen.

Mais dans les langues, nous ne trouverons pas la possibilité de sortir complètement du nationalisme, si ces langues ne s'appuient pas sur des formes d'expression plus profondes pour le spirituel. Voyez-vous, j’aimerais conclure ces considérations plus ou moins avec une image. Si vous réfléchissez sur cette image, que je vais utiliser, vous serez en mesure de trouver beaucoup de choses qui peuvent être importantes pour comprendre le temps présent. Consultez n'importe quel document aujourd'hui. Ces petits diables qui sont sur le papier blanc, on appelle ces petits diables des lettres que l’on met les unes à côté des autres. Elles ont des formes grotesques et dans leur juxtaposition, elles signifient les sons de nos langues. Cela remonte à d'autres formes écrites plus expressives. Et si nous remontons très loin dans le temps, nous arrivons aux formes écrites, disons comment les Égyptiens les avaient, ou comment était le sanskrit original, qui s'est plus ou moins complètement développé dans ses formes à partir du caractère de serpent. Les signes sanskrits sont des formes de serpent transformées avec toutes sortes de choses après elles. Les formes d'écritures égyptiennes étaient encore des formes d’écriture peintes, dessinées, étaient encore des images, étaient même dans leurs temps les plus anciens l'imagination pour ce qui était représenté. L'écriture était immédiatement issue du spirituel. Alors l'écriture est devenue toujours plus abstraite et abstraite, jusqu'à ce qu'elle devienne ce qui était plus ou moins assez grave : notre écriture ordinaire, qui n'est liée à ce qu'elle représente que par ce que l’on apprend ses formes.

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In den Sprachen aber werden wir nicht die Möglichkeit finden, ganz herauszukommen aus dem Nationalismus, wenn diese Sprachen sich nicht anlehnen an tiefere Ausdrucksformen für das Geistige. Sehen Sie, ich möchte diese Betrachtungen mehr oder weniger mit einem Bilde beschließen. Wenn Sie nachdenken über dieses Bild, das ich gebrauchen werde, werden Sie auf mancherlei kommen können, was Ihnen gerade für das Verständnis der gegenwärtigen Zeit wichtig sein kann. Schauen Sie sich heute irgendein Schriftstück an. Diese kleinen Teufel, die auf dem weißen Papier stehen, man nennt diese kleinen Teufel Buchstaben, die man so nebeneinandersetzt. Sie haben groteske Formen und in ihrem Nebeneinander bedeuten sie dann die Laute unserer Sprachen. Das geht zurück auf andere ausdrucks­vollere Schriftformen. Und wenn wir das ganz weit zurückverfolgen, dann kommen wir zu den Schriftformen, sagen wir, wie sie die Ägyp­ter gehabt haben, oder wie das ursprüngliche Sanskrit war, das mehr oder weniger ganz in seinen Formen aus dem Schlangencharakter sich herausentwickelt hat. Die Sanskritzeichen sind umgewandelte Schlangenformen mit allerlei daran. Die ägyptischen Schriftformen waren noch gemalte, gezeichnete Schriftformen, waren noch Bilder, waren in ihren ältesten Zeiten sogar die Imagination für dasjenige, was dargestellt wurde. Die Schrift war unmittelbar aus dem Geisti­gen heraus. Dann wurde die Schrift immer abstrakter und abstrakter, bis sie zu dem wurde, was schon mehr oder weniger schlimm ge­nug war : zu unserer gewöhnlichen Schrift, die nur noch dadurch, daß man ihre Formen lernt, zusammenhängt mit dem, was sie dar­stellt.

Puis est arrivé quelque chose d'encore plus terrible, la sténographie, qui est maintenant complètement la mort de tout le système qui s'est développé à partir de l'ancienne écriture pictographique. Cette évolution descendante doit à son tour faire place à une ascension ; nous devons à notre tour revenir à une évolution qui nous fait sortir de tout ce dans quoi nous avons été poussés par l'Écriture. Et avec cela, on a tenté de faire un début. Il se trouve ici, sur cette colline de Dornach. Ce qui manque au bâtiment de Dornach, ce qui est imparfait sous ses nombreuses formes, c'est quelque chose qui exprime sous sa forme actuelle l'être suprasensible que l'humain est censé regarder aujourd'hui. Il est, je tiens à le dire, également conçu comme un hiéroglyphe du monde. Si vous étudiez vraiment ses formes particulières, vous pourrez y lire beaucoup plus que ce que vous pouvez absorber par les descriptions du spirituel, du moins c'est l'intention. L'intention est de réaliser un écrit-monde en lui. L'écriture est issue de l'art ; l'écriture doit retourner à l'art. Elle doit dépasser le/sortir du symbolisme, en permettant immédiatement au spirituel de vivre en soi en redevenant de nouvelle façon hiéroglyphe.

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Dann kam etwas noch Fürchterlicheres, die Stenographie, die nun völlig der Tod des ganzen Systems ist, welches sich da entwickelt hat aus der alten Bilderschrift heraus. Diese absteigende Entwicke­lung muß wiederum einem Aufstieg weichen; wir müssen wiederum zu einer Entwickelung zurückkommen, welche uns herausführt aus alldem, in das wir namentlich mit der Schrift hineingetrieben worden sind. Und damit wurde versucht, einen Anfang zu machen. Hier auf diesem Dornacher Hügel steht er. Was auch Mannigfaltiges fehlt an dem Dornacher Bau, was auch Mannigfaltiges unvollkommen ist, er ist in seinen Formen etwas, was ausdrückt in jetziger Art die über­sinnliche Wesenheit, zu der der Mensch heute hinsehen soll. Er ist, möchte ich sagen, auch als eine Welthieroglyphe gemeint. Wenn Sie seine einzelnen Formen wirklich studieren, werden Sie in ihnen lesen können viel mehr, als Sie durch Beschreibungen des Geistigen auf­nehmen können, wenigstens ist das beabsichtigt. Beabsichtigt ist, in ihm eine Weltenschrift zu verwirklichen. Aus der Kunst ist die Schrift hervorgegangen, zur Kunst muß die Schrift wieder zurück­kehren. Sie muß über den Symbolismus hinauskommen, unmittelbar das Geistige in sich leben lassen, indem sie in neuer Art wiederum zur Hieroglyphe wird.

Ce qui se tient ici, sur cette colline, sera seulement alors correctement compris quand on se dit : il y a de nombreuses exigences d'humanité dans le temps actuel qui devraient avoir une réponse. Pris au fond, la parole de la langue aujourd'hui ne suffit absolument pas à leur donner une réponse. Une telle réponse est tentée par les formes de cette construction. Beaucoup y est d'imperfections, mais la tentative d’une telle réponse a été faite à travers cet édifice. Et quand on le considérée de ce point de vue, alors on le regardera de la manière correcte.

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Was hier steht auf diesem Hügel, wird nur dann richtig begriffen werden, wenn man sich sagt: Es liegen mancherlei Menschheitsforde­rungen in der gegenwärtigen Zeit vor, die eine Antwort haben sollen. Es ist im Grunde genommen das Wort der Sprache heute durchaus nicht hinreichend, um darauf Antwort zu geben. Eine solche Antwort ist versucht mit den Formen dieses Baues. Vieles ist an ihm unvoll­kommen; aber der Versuch mit einer solchen Antwort ist durch diesen Bau gemacht worden. Und wenn man ihn von diesem Gesichtspunkte aus anschauen wird, dann wird man ihn in der richtigen Weise an­schauen.

C'est ce que je voulais ajouter aujourd'hui aux considérations précédentes.

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Das ist dasjenige, was ich Ihnen heute zu den vorigen Betrachtungen noch hinzufügen wollte.



Français seul



01

Nous avons parlé à plusieurs reprises de la relation entre la conception du monde selon la science de l’esprit et la façon sociale de voir la vie. Nous discutons de ces choses parce qu'il est nécessaire qu'aujourd'hui nous envisagions de différents côtés comment un assainissement énergique de notre vie et une évolution vraiment fructueuse vers l'avenir sont seulement possibles que lorsque dans la manière de penser, dans les représentations des humains emménagent des façons de voir spirituelles-scientifiques, des idées spirituelles-scientifiques.

02

En dehors de ce que j'ai dit l'autre en rapport à la rétrospective de la vie, vaut donc encore quelque chose d’autre dans cette révision de la vie. Je vous a rendu attentif sur ce que lorsque l'humain regarde en retour sur sa vie, il devrait en fait être conscient qu'il ne perçoit que des parties discontinues de sa vie avec la conscience ordinaire, et qu'entre ces parties discontinues, que l'humain regarde en retour, il y a les états de sommeil, qui en fait en tombent, par rapport auxquels l'humain s'adonne même à un certain leurre en ce qui concerne sa révision de la vie. Il tient pour cela que la vie est continue ; mais elle n'est pas continue. Cette vie est telle qu'elle ne nous montre que des épisodes arrachés. Mais des bases de science de l’esprit, il devrait être clair que ce qui n'est pas préservé par la rétrospective de vie est pour cela quand même un vécu, tout de suite ainsi un vécu comme cela est vécu qui est incorporé à la conscience ordinaire.

03

Or, les expériences que l'âme humaine vit toujours entre l'endormissement et le réveil ne sont pas faciles à décrire, car l'humain doit se libérer de toutes sortes de choses qui appartiennent à sa façon ordinaire de voir la conscience, s'il veut absolument seulement se faire une idée de toutes les expériences qui se déroulent entre l'endormissement et le réveil.

04

Nous vivons pour la vie ordinaire dans l'espace et le temps. Lorsque nous sommes complètement endormis - parlé maintenant du point de vue de la conscience ordinaire - alors c'est ainsi que nous ne vivons ni dans le temps ordinaire ni dans l'espace ordinaire. Lorsque est ressouvenu à ce qui se passe avec nous dans le temps entre l'endormissement et le réveil, alors la mémoire elle-même est une sorte d'image d'ombre ou, comme on dit, une projection de notre vécu dans le sommeil dans l'espace et dans le temps de la vie diurne.

05

Mais si vous voulez examiner ces conditions plus exactement, alors vous devez en dehors de cela encore considérer que l'état de sommeil n'est pas quelque peu l'état de repos par rapport à l'état de veille. Tout de suite en cette relation intervient à nouveau l'un des cas où les humains jugent davantage d'opinions préconçues que sur la base d'une vision réelle. Si nous appelons l'état de veille ordinaire l'état normal de l’humain, nous pouvons demander : quand l'état de repos s'est-il produit ? - Il n'y a que deux moments de repos : le moment de l'endormissement et le moment du réveil. Dans une certaine mesure, l'endormissement et le réveil sont dans une certaine mesure nuls par rapport à l'état de jour éveillé. Mais l'état de sommeil n'est pas nul, l'état de sommeil est l'opposé. On doit là déjà utiliser la comparaison arithmétique appréciée. Par exemple, vous pouvez avoir n'importe quelle fortune, disons cinquante francs ; là, vous avez quelque chose. Quand n'avez-vous rien ? Eh bien, juste quand vous n'avez rien. Mais si vous avez cinquante francs de dettes, alors vous avez moins que rien, alors vous avez le négatif. Ainsi le rien - par rapport à l'état de veille - est l'état d'endormissement et de réveil ; l'état de sommeil lui-même est - par rapport à l'état de veille ordinaire - le négatif. Car là, pendant que nous dormons, se déroulent les processus opposés à l'éveil, des processus d'un tout autre genre, des processus qui, surtout, ne sont pas soumis dans leur réalité aux lois de l'espace et du temps comme les processus de la vie de jour éveillée.

06

Mais quelque chose que vous auriez déjà pu pressentir l'autre jour lors de la conférence est en fait d'autant plus dans son élément dans cet état de sommeil, c'est notre vrai moi. Le Je vit donc toutefois dans notre volonté, mais dort aussi , comme nous savons. Le véritable Je n'entre pas dans notre vie de pensée ordinaire. Nous ne prendrions même pas conscience du vrai moi si nous ne le percevions pas comme une sorte de négatif. Et en regardant en retour sur nos expériences, nous ne nous disons pas : nous avons vécu des jours et des nuits - nous regardons simplement les jours passés. Et au lieu de se dire : "nous regardons en retour sur les nuits -, nous disons : "Je" - nous sentons, nous éprouvons comme Je.

07

De telles vérités doivent progressivement pénétrer les humains, sinon elles seront écrasées par la façon purement scientifique de nature de voir le monde, qui s'est donc aussi saisi de toute la vie restante, de toutes les autres façons de voir la vie, chez la majorité des humains modernes. On pourra seulement se connaître pleinement en tant qu'être humain quand on se dit à chaque instant de sa vie : "tu n'es pas seulement un humain en chair et en os qui a une conscience, comme c’est familier à la plupart des humains vivant actuellement, mais tu es un humain qui est seulement faufilé hors de son corps, de l'endormissement au réveil. Mais tu vis alors sous de tout autres conditions que dans la vie éveillée habituelle, et alors en premier, entre cet endormissement et ce réveil, ton Je est dans son véritable élément ; là il peut se déployer, là il est ce à quoi il peut prétendre : être substantiel. - Pendant la veille de jour, notre Je est seulement présent dans le vouloir. Dans le penser, dans le représenter et même dans une grande partie du sentir, de l’éprouver, seules des images du Je sont disponibles.

08

Pour cela c’est une grande erreur lorsque de maints côtés philosophiques, est prétendu que serait une réali dans ce que l'humain appelle comme son Je. Ce n'est que lorsqu'un humain se réveillerait dans son sommeil dans une conscience plus haute qu'il deviendrait conscient de son véritable Je. Ou s'il voyait à travers ce qu’est le processus de la volonté, alors il ferait l'expérience de son véritable Je dans le vouloir.

09

Mais ces choses doivent en fait passer chez l’humain dans la sensation, dans le sentiment, si elles devaient jouer le bon rôle dans la vie. L'humain doit pouvoir se dire, pour ainsi dire, à lui-même : tu es un être qui ne perçoit qu'une moitié du monde avec sa façon ordinaire de voir le monde, et avec l'autre moitié de ton être, tu es constamment impliquée dans des expériences suprasensibles que tu ne peux pas percevoir avec ta conscience ordinaire. — Un certain respect devant les principes qui se tiennent créateurs derrière l'humain, l’humain pourra seulement le recevoir de manière correcte s’il peut se rattacher au suprasensible de cette manière. Pour cela, à une époque matérialiste comme la nôtre, non seulement la vision du suprasensible s'effacera, mais à une telle époque, le respect des principes créatifs du monde s'effacera également. Le respect disparaîtra du cœur des humains en général. Peu de respect, peu de sentiments qui peuvent vraiment élancer l'âme tranquille vers le suprasensible, est disponible dans le présent ! Et beaucoup des sentiments que l'on essaie encore de se sauver ne sont rien de plus qu'une certaine sentimentalité, et la sentimentalité est en même temps non vraie, la sentimentalité n'est jamais tout à fait vraie.

10

Si l'on - et je dois le mentionner de nouveau aussi à cette occasion - prend dans sa conscience de telles choses à mesure de raison analytique et de sentiment, alors le fait que la vie humaine et la vie dans le monde ont quelque chose du caractère d'un grand mystère apparaît devant l'œil de l'âme. Et sans cette façon de voir, selon laquelle la vie et l'ordre du monde seraient un mystère, ne se laisse pas penser de réels progrès dans l’évolution de l'humanité. À une époque comme la nôtre, où aucun humain ne veut en fait plus croire que la vie contient des mystères, de tels moments ne peuvent être que des épisodes. De tels moments peuvent seulement être des épisodes. Ils peuvent être là pour ce que les humains se coupent pendant un certain temps de leurs origines réelles, et c'est précisément en réagissant contre cette coupure qu'ils peuvent pénétrer d'autant plus vers un véritable sentiment du mystère de la vie. Mais ce mystère de la vie ne peut se révéler à l'humain, ni par sentimentalisme ni par abstraction. Elle ne peut se révéler à l'humain que s'il est enclin à traiter concrètement les faits du monde suprasensible. Et il y aura un début de traitement des faits suprasensibles, si l'on peut réellement développer une sorte de sentiment sacré vis-à-vis d’une telle entrée dans l'état de sommeil et si l'on peut développer un sentiment sacré en rapport à ce regarder en retour dans cet état de sommeil, dans lequel on, on en a la permission, sans parler en fait au sens figuré, de le caractériser ainsi : était dans les appartements des dieux.

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On doit finalement seulement être clair sur jusqu’où la façon actuelle de voir la vie est éloignée de cette idée, jusqu’où, dépourvue de pensées, l'humanité actuelle aperçoit cet autre aspect de la vie. Mais comment devrait être vu à travers ce qui repose au-delà de la naissance et de la mort, si on ne voit pas à travers ce qui se trouve au-delà de l'endormissement et du réveil ? - Au-delà de la naissance et de la mort, repose donc dans l'humain, ce qui est aussi là entre la naissance et la mort ; seulement entre la naissance et la mort, c’est caché derrière l’enveloppe corporelle. Mais s'il y avait moins de religiosité égoïste et plus de religiosité altruiste - j'en ai déjà parlé - alors ce que l'humain vit dès la naissance serait considéré comme la continuation de la vie prénatale ou pré-conceptionnelle dans le monde spirituel. Mais alors, les phénomènes de la vie humaine nous apparaîtraient comme des miracles, vis-à-vis desquels nous avons constamment le besoin de les déchiffrer. Nous aurions la nostalgie de voir à travers l’évolution humaine, la révélation de ce qui est en train de se former, incarnée des mondes suprasensibles dans le monde sensoriel. Et au fond, c'est déjà ainsi aujourd'hui que nous pouvons aussi seulement comprendre la vie après la mort de la manière correcte si nous regardons sur la vie prénatale.

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Vous voyez, il y a des secrets de la vie. Un certain nombre de secrets de la vie doivent être révélés à notre époque à cause des exigences de l’évolution de l'humanité. L'humain ne peut venir à une conscience sur son être humain complet s'il n’élargit pas la vision de lui-même à la vie prénatale et postmortem. Car nous savons justement seulement d’une partie de notre être, si nous ne laissons pas nous révéler l’apparition du prénatal et du postmortem dans cette existence/être-là physique. Il est encore extrêmement difficile aujourd'hui de parler de ces choses devant les humains, s’ils ne sont pas déjà quelque peu préformés par l'anthroposophie, car soit l'intérêt le plus haut est là pour ne pas laisser la vérité sur ces choses venir parmi les humains, soit il n'y a aucune compréhension correcte. Il suffit de regarder autour de soi dans la vie, et vous constaterez alors que les visions du monde communes d'aujourd'hui accordent très, très peu d'attention à la vie prénatale. Du postmortem, elles se soucient par égoïsme, parce qu’elles exigent de ne pas périr avec leur corps physique. Et les confessions religieuses comptent sur cet égoïsme, car elles ne parlent essentiellement que de la vie après la mort, pas de la vie prénatale.

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Mais il n'y a pas que cela, il est encore difficile aujourd'hui de parler de ces choses, car c'est un dogme de l'Église catholique de ne pas croire à la vie prénatale, un dogme que d'autres confessions chrétiennes ont également adopté. La plupart des confessions chrétiennes considèrent donc aujourd'hui comme une hérésie le fait de parler de la vie prénatale. Mais c'est quelque chose d'extraordinairement profond dans le développement spirituel de l'humanité si l'on refuse dogmatiquement de regarder la vie prénatale. On peut à peine se penser - et je ne parle pas toujours de choses conscientes, mais plutôt du développement inconscient de l'humanité - que par quelque chose cela pourrait mieux réussir de plus bercer l'humain dans des illusions sur son être réel que si on lui cachait des façons de voir sur la vie prénatale. Car toute la façon de voir la vie sur l'humain est falsifiée par le fait que l'on simule à l'humain la vision erronée selon laquelle l'humain serait mis sur terre de la pure naissance de père et de mère. L'Église s'est ainsi créé un énorme moyen de pouvoir, en ce sens qu'elle a caché aux humains l'aperçu dans la vie prénatale. Pour cela, l'Église en tant que telle va lutter de la manière la plus terrible contre tous ces enseignements qui sont émis sur la vie prénatale. L'Église ne supportera pas cela. Là-dessus on ne devrait aussi s’adonner à aucune illusion, mais aussi pas sur ce que la vie n’est simplement pas à comprendre si on ne prend pas en compte la vie prénatale.

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Mais quelque chose vous en sortira, que vous devriez en fait examiner profondément et fondamentalement. Réfléchissez quand même: il était dans l'intérêt des confessions des églises de retenir aux humains des informations importantes les concernant eux-mêmes. Les confessions d’églises se sont donné pour mission de cacher aux humains des vérités importantes à leur sujet. Ces confessions d’églises ont ainsi trouvé le moyen d'envelopper les humains dans la grisaille/l’obtus, dans l'illusion. Et aujourd'hui, il est nécessaire à cet égard de ne pas se livrer à la tromperie, de ne pas vouloir transiger par une quelconque indulgence avec toutes sortes de confessions d’églises. Il n'est pas possible de faire des compromis à ce sujet. Et il ne faut pas oublier que cela ne portera pas ses fruits si vous faites valoir en quelque endroit : l'anthroposophie s'occupe donc avec le Christ, elle n'est pas athée, elle n'est pas panthéiste et ainsi de suite. - Cela ne vous aidera jamais, parce que les confessions d’églises ne s’énerveront pas que vous ne vous occupiez pas du Christ, elles ne s'en soucient pas beaucoup, mais elles s’énerveront de ce que vous vous occupiez du Christ. Parce qu'il s’agit pour elles qu'elles aient seules le monopole de dire quelque chose sur le Christ. Dans ces choses, il ne faut pas être indulgent envers soi-même, sinon on sera toujours tenté de couvrir les choses les plus importantes de la vie dans le crépuscule, le brouillard et l'illusion. L'humanité a actuellement besoin d'aller vers la connaissance spirituelle. Mais ce sont les confessions dogmatiques d'églises qui sont les plus opposées à la connaissance spirituelle, à savoir les confessions dogmatiques qui se sont progressivement développées en Occident. L'Église en tant que telle ne peut pas être hostile à la connaissance scientifique spirituelle ; c'est tout à fait impossible, car l'Église en tant que telle ne devrait vraiment s'occuper que des sentiments humains, des cérémonies, du culte, mais pas de la vie des pensées. L'Oriental instruit ne comprend absolument pas les confessions occidentales d'églises, car l'Oriental instruit sait exactement : il est lié au culte extérieur ; se consacrer aux cérémonies auxquelles on se consacre dans ses confessions, cela lui incombe. Il peut penser ce qu'il veut. Dans les confessions orientales, on sait encore quelque chose sur la liberté de pensée. Cette liberté de pensée a été complètement perdue pour les Européens. Ils ont été élevés dans la servitude de la pensée, surtout depuis le 5e ou le 9e siècle après J.-C. C'est pourquoi il est si difficile pour la culture occidentale de se retrouver dans les choses que j'ai mentionné l'autre jour : qu'il est facile de prouver une opinion quelconque. On peut pouvez prouver une opinion et on peut prouver le contraire. Parce que prouver quelque chose n'est pas une preuve de la vérité de ce qu’on prétend. Pour atteindre la vérité, il faut aller dans des couches du vécu/de l'expérience beaucoup plus profondes que celles dans lesquelles reposent nos preuves ordinaires. Mais certaines confessions religieuses n'ont pas voulu faire remonter l'expérience à la surface, et ont donc séparé l'humain des vérités comme ceci : "Te voilà, ô humain ! À mesure que ton organisme se développe à partir d'un nourrisson, ce que tu as vécu dans la vie prénatale se développe progressivement en toi.

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Et qu'est-ce qui se développe principalement à partir de la vie prénatale dans la vie humaine individuelle entre la naissance et la mort ?

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Eh bien, nous différencions dans l’humain une vie individuelle et une vie sociale. Sans que vous teniez l’un hors de l’autre ces deux pôles du vécu humain/de l'expérience humaine, vous ne pouvez absolument arriver à aucun concept de l'humain : La vie individuelle - celle que nous avons, dans une certaine mesure, comme notre vécu/expérience la plus primordiale de la propriété en chaque jour, en chaque heure ; la vie sociale - celle que nous ne pourrions pas avoir si nous n'entrions pas constamment en des échanges de pensées, en sinon d’autres circulations avec d'autres humains. De l’individuel et du social entrent en jeu dans la vie humaine. Tout ce qui est individuel en nous est au fond la répercussion de la vie prénatale. Tout ce que nous développons dans la vie sociale est le germe pour l’après la mort. Nous avons même vu l'autre jour que c'est le germe pour le karma. Ainsi que nous pouvons dire : il y a de l'individuel et du social dans l'humain. L'individu est répercussion du prénatal. Le social est ce qui à force de germe de l’après la mort.

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Tableau 10
La première partie de cette vérité, que l'individu est, dans une certaine mesure, la répercussion de la vie prénatale peut être constatée surtout lorsqu'on étudie des humains ayant des talents particuliers. Disons une fois, parce qu'il est bon de regarder sur le radical dans de tels cas, qu'on étudierait des génies humains. D'où vient la force géniale, le génie ? Le génie, c'est ce que l'humain s’apporte dans cette vie par sa naissance. C’est toujours le résultat de la vie prénatale. Et comme, de manière compréhensible, la vie prénatale vient particulièrement à l’expression dans l'enfance - plus tard, l'humain s'adapte à la vie entre la naissance et la mort, mais dans l'enfance tout sort de ce que l'humain a vécu avant la naissance – pour cela chez le génie, l’enfantin se montre tout au long de la vie. C'est presque la particularité du génie de conserver ce qui a la force d’enfant tout au long de la vie. Et il appartient même au génie de préserver la jeunesse, la puérilité, jusqu'aux derniers jours, parce que tout génie est pendant à la vie prénatale. Mais pas seulement le génie, tous les talents, tout ce par quoi un humain est une individualité, qui est pendant à la vie prénatale. Quand on donne à l'humain le dogme selon lequel il n'y aurait aucune vie prénatale, il n’y aurait aucune préexistence qu'est-ce qu'on en fait implicitement avec cela? On répand la doctrine : il n'y a pas de raison pour des dons individuels particuliers. - Vous savez que les confessions réelles des églises, si elles sont complètement sincères et honnêtes, se reconnaissent : il n'y a aucune raison pour des dons/talents personnels. - Il ne s’agit pas de nier les dons personnels eux-mêmes ; mais de nie leurs raisons, alors on peut considérer que les dons personnels pour passablement dépourvus de signification.

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Cela est lié à ce que des confessions d'églises, telles qu'elles ont régné pendant des siècles, est provenu une éducation de l'humanité européenne, qui a finalement conduit au nivellement moderne de l’humain. Quels sont actuellement les talents individuels des humains ? Et quels seraient les talents individuels si l'enseignement socialiste ordinaire était mis en œuvre ? Dans ce domaine, il est important de se pencher moins sur le nom extérieur d'une chose que sur les liens internes. Qui est un croyant catholique dogmatique d'un côté et un détesteur des enseignements sociaux-démocrates de l'autre est dans une très étrange inconséquence. Il est dans la même inconséquence que quelqu'un qui dit : "J'ai rencontré un petit garçon en 1875, je l'ai beaucoup aimé, je l'aime encore beaucoup aujourd'hui, ce petit garçon. - Mais maintenant, on lui dit : "Mais regarde une fois, le petit garçon de 1875 est devenu le gars qui se tient maintenant devant toi en tant que social-démocrate. - Oui – ainsi sera alors répondu -, le petit garçon de 1875, je l'aime toujours dans sa vie de cette époque, même aujourd'hui, mais je ne l'aime pas, je déteste ce qui est devenu de lui. - Mais la social-démocratie est venue du catholicisme ! Le catholicisme est seulement le petit garçon qui a grandi à la social-démocratie. Ni le second ni le premier, ne veulent l'admettre, mais seulement de la raison que les humains ne veulent pas voir de vivacité/de vivant dans le social de l'extérieur, mais veulent en fait seulement voir quelque chose fait de papier mâché (NDT « Papiermaché » dans le texte). Si vous faites quelque chose en papier mâché, alors cela reste rigide et garde sa forme aussi longtemps que ça se tient ; mais ce qui se tient à l'intérieur dans la vie sociale, cela grandit et vit justement et cela peut aussi être conservé à côté. Mais là, il faut distinguer entre illusion/leurre et réalité. Vous voyez, vous faites une distinction entre illusion/leurre et réalité lorsque vous vous élancez quelque peu à l'idée suivante. 8e siècle : Catholicisme ; XXe siècle : du vrai catholicisme du 8e siècle est venu la Sociale-démocratie ! Et ce qu'il y a à côté comme catholicisme, ce n'est pas le vrai catholicisme du 8e siècle, mais son imitation, c'est le catholicisme contrefait ; car le véritable catholicisme a entre-temps grandi à la sociale-démocratie.

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Ce n'est généralement pas reconnu parce que justement les humains ne veulent pas s’accommoder à voir les réalités, mais parce qu'ils se placent des illusions, des leurres devant les réalités. Et ils peuvent faire cela facilement. Parce qu'on donne simplement le même nom à ce qui n'est plus cela soi-même. Mais quand aujourd'hui on donne le nom de catholicisme à ce qui est représenté en Europe depuis Rome - je dois le périphraser - dans le même sens que ce qui était représenté depuis Rome au 8e siècle, c'est tout de suite ainsi que je dis d'un humain de soixante ans : "C'est le garçonnet de huit ans ! - C'était une fois le garçonnet de huit ans, mais aujourd'hui, ce n'est plus le garçonnet de huit ans.

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J'attire ici votre attention sur quelque chose qu’il est nécessaire de prendre en compte, car aussi la vie sociale à la permission d’être considérée comme quelque chose de vivant et non comme quelque chose de non vivant, de mort. Et tant que de telles choses ne seront pas décelées, l'humanité contemporaine ne grimpera pas à une compréhension de la vie véritablement sociale. La vie sociale a ses racines dans des sphères telles, que nous ne les saisissons ordinairement plus actuellement avec nos noms aliénés en aucune langue, très probablement encore dans les langues orientales, déjà peu dans les langues européennes, et encore moins dans la langue anglaise ou américaine, qui est très éloignée de la réalité. Nos langues sont donc des obstacles à la compréhension du social. C’est pourquoi l'humanité se poussera vers la compréhension du social lorsqu’elle s'émancipe de la pure compréhension de langage. Mais aujourd'hui, tout ce qui va au-delà de la simple compréhension de la langue est fortement péroré. Et ce que l'on constate le plus souvent aujourd'hui, c'est que, si l'on veut expliquer quelque chose, on vous présente d'abord une quelque explication de mot. Mais peu importe comment on nomme une chose, quel mot on utilise pour la désigner ; il s'agit de conduire l'humain, avant tout, à la chose et non au mot. Nous devons donc avant tout surmonter l’être attaché aux langues si nous voulons progresser vers la compréhension sociale. Mais l’être lié aux langues sera donc seulement surmonté si les plus grands préjugés de notre temps sont dépassés. Au cours des terribles années que nous avons traversées, le monde a entendu l'écho : la liberté pour les nations particulières ! - et aujourd'hui, les plus petites nations veulent se créer leurs propres structures sociales. Une passion, un paroxysme du national est venu par-dessus l'humanité, et il est tout de suite aussi nuisible à la vie sociale de la Terre que le matérialisme l'est à la vie des pensées. Et justement ainsi que l'humain doit s’élaborer hors du matérialisme pour accéder à la liberté et à la spiritualité, ainsi l'humanité doit s’élaborer hors de tout nationalisme, en quelle forme qu’il aimerait toujours surgir, pour accéder à une humanité universelle. Sans cela, il ne peut être progressé.

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Mais dans les langues, nous ne trouverons pas la possibilité de sortir complètement du nationalisme, si ces langues ne s'appuient pas sur des formes d'expression plus profondes pour le spirituel. Voyez-vous, j’aimerais conclure ces considérations plus ou moins avec une image. Si vous réfléchissez sur cette image, que je vais utiliser, vous serez en mesure de trouver beaucoup de choses qui peuvent être importantes pour comprendre le temps présent. Consultez n'importe quel document aujourd'hui. Ces petits diables qui sont sur le papier blanc, on appelle ces petits diables des lettres que l’on met les unes à côté des autres. Elles ont des formes grotesques et dans leur juxtaposition, elles signifient les sons de nos langues. Cela remonte à d'autres formes écrites plus expressives. Et si nous remontons très loin dans le temps, nous arrivons aux formes écrites, disons comment les Égyptiens les avaient, ou comment était le sanskrit original, qui s'est plus ou moins complètement développé dans ses formes à partir du caractère de serpent. Les signes sanskrits sont des formes de serpent transformées avec toutes sortes de choses après elles. Les formes d'écritures égyptiennes étaient encore des formes d’écriture peintes, dessinées, étaient encore des images, étaient même dans leurs temps les plus anciens l'imagination pour ce qui était représenté. L'écriture était immédiatement issue du spirituel. Alors l'écriture est devenue toujours plus abstraite et abstraite, jusqu'à ce qu'elle devienne ce qui était plus ou moins assez grave : notre écriture ordinaire, qui n'est liée à ce qu'elle représente que par ce que l’on apprend ses formes.

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Puis est arrivé quelque chose d'encore plus terrible, la sténographie, qui est maintenant complètement la mort de tout le système qui s'est développé à partir de l'ancienne écriture pictographique. Cette évolution descendante doit à son tour faire place à une ascension ; nous devons à notre tour revenir à une évolution qui nous fait sortir de tout ce dans quoi nous avons été poussés par l'Écriture. Et avec cela, on a tenté de faire un début. Il se trouve ici, sur cette colline de Dornach. Ce qui manque au bâtiment de Dornach, ce qui est imparfait sous ses nombreuses formes, c'est quelque chose qui exprime sous sa forme actuelle l'être suprasensible que l'humain est censé regarder aujourd'hui. Il est, je tiens à le dire, également conçu comme un hiéroglyphe du monde. Si vous étudiez vraiment ses formes particulières, vous pourrez y lire beaucoup plus que ce que vous pouvez absorber par les descriptions du spirituel, du moins c'est l'intention. L'intention est de réaliser un écrit-monde en lui. L'écriture est issue de l'art ; l'écriture doit retourner à l'art. Elle doit dépasser le/sortir du symbolisme, en permettant immédiatement au spirituel de vivre en soi en redevenant de nouvelle façon hiéroglyphe.

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Ce qui se tient ici, sur cette colline, sera seulement alors correctement compris quand on se dit : il y a de nombreuses exigences d'humanité dans le temps actuel qui devraient avoir une réponse. Pris au fond, la parole de la langue aujourd'hui ne suffit absolument pas à leur donner une réponse. Une telle réponse est tentée par les formes de cette construction. Beaucoup y est d'imperfections, mais la tentative d’une telle réponse a été faite à travers cet édifice. Et quand on le considérée de ce point de vue, alors on le regardera de la manière correcte.

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C'est ce que je voulais ajouter aujourd'hui aux considérations précédentes.