Collection
ga
191:
Compréhension
sociale à partir des connaissances
de science de l’esprit.
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NEUVIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 19 octobre 1919 |
NEUNTER VORTRAG,
Dornach, 19. Oktober
1919
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 165-179 (1972)
19/10/1919 |
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Traducteur:
FG v.01- 04/11/2020 |
Éditeur: SITE |
Dans
ces considérations, je
vous ai parlé
de points de vue les
plus différents,
qu'il existe un pendant
entre la réception des
connaissances
spirituelles-scientifiques
et la compréhension
sociale, qui doit se
répandre de plus en
plus parmi l'humanité.
Vous aurez
probablement ressenti
le besoin de soulever
la question de manière
plus approfondie :
quelle est la relation
intérieure entre les
relations des humains
que nous appelons
sociales et ce qui
peut se former en nous
en tant que sentiment
en ce
que nous nous installons
progressivement
dans des
représentations
scientifiques
spirituelles ? - Les représentations
spirituelles-scientifiques
nous montrent donc
tout
d'abord une certaine
syntonie/un
certain
être-déterminé-de-l’âme
en nous rendant
compréhensible
ce qu’on
vit
certes
dans la vie ordinaire,
mais que l’on
doit
en fait ressentir
comme la chose la plus
incompréhensible : le
destin humain. D'un
certain point de vue,
ce destin humain
devient compréhensible
lorsque nous apprenons
à connaître la loi des
vies terrestres
répétées et leurs
interrelations, la loi
du karma. On apprend à
connaître comment
une vie terrestre que
nous commençons et
terminons dépend de
nos vies terrestres
précédentes. Nous
avons déjà parlé des
forces qui jouent
d'une vie sur Terre
à l'autre, et nous
avons vu à partir de
là, dans
une certaine mesure,
comment est la
technique cosmique
façonnant
le destin.
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01
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In
diesen Betrachtungen habe ich
Ihnen von den verschiedensten
Gesichtspunkten aus davon
gesprochen, daß ein Zusammenhang
besteht zwischen der Aufnahme
geisteswissenschaftlicher
Erkenntnis und zwischen dem
sozialen Verständnis, welches
sich immer mehr und mehr
verbreiten soll unter der
Menschheit. Es wird Ihnen
wahrscheinlich das Bedürfnis
entstanden sein, gründlicher
noch die Frage aufzuwerfen: Wie
ist denn das innere Verhältnis
der Beziehungen der Menschen,
die wir sozial nennen, zu dem,
was als Empfinden in uns sich
ausbilden kann dadurch, daß wir
allmählich uns einleben in
geisteswissenschaftliche
Vorstellungen? — Die
geisteswissenschaftlichen
Vorstellungen zeigen uns ja
zunächst ein gewisses inneres
Seelengestimmtsein dadurch, daß
sie uns begreiflich machen
dasjenige, was man im
gewöhnlichen Leben zwar erlebt,
aber eigentlich als das
Unbegreiflichste empfinden muß:
das menschliche Schicksal.
Dieses menschliche Schicksal
wird von einem gewissen
Gesichtspunkte aus begreiflich
dadurch, daß man das Gesetz von
den wiederholten Erdenleben und
ihrem Zusammenhange kennenlernt,
das Gesetz vom Karma. Man lernt
kennen, wie ein Erdenleben, das
wir antreten und absolvieren,
abhängig ist von unseren
früheren Erdenleben. Wir haben
ja auch schon gesprochen von den
Kräften, die aus einem
Erdenleben in das andere
herüberspielen, und haben daraus
gesehen, wie gewissermaßen die
kosmische Technik des
Schicksalsgestaltens ist.
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Vous
sentez tous
qu'aujourd'hui, si
l'humain n'atteint pas
une connaissance
supérieure, il ne peut
avoir qu'un sombre
pressentiment de la
façon dont son destin
sera façonné par les
lois des vies
terrestres
successives. Ce que
nous appelons le karma
est quelque chose qui
peut être compris
relativement
facilement
aujourd'hui. Vous
pouvez le voir dans la
dernière édition de ma
"Théosophie", dans
laquelle le chapitre
sur le karma a été
restructuré. Mais
cette vision réelle de
la vie dont j'ai parlé
hier, ce simple regard
sur la vie, dénué de
préjugés et de
prévisibilité, qui
révélerait
immédiatement la loi
du destin, c'est
quelque chose que très
peu d’humains ont
aujourd'hui. Si les
humains voyaient
vraiment ce qui se
passe dans la vie
comme je l'ai dit hier
à propos de la vision
simple et impartiale,
alors le bon sens/la
saine raison
analytique humaine
parlerait de la loi du
destin au sens de la
science de
l’esprit.
Mais ce n'est justement
pas
encore
le
cas pour la plupart
des humains
aujourd'hui. Avant
toute chose,
à cause du manque de
vision simple, il
n'est pas transparent
pour la plupart des
humains de quelle
manière la conscience
du moi vit dans l'âme.
Il y a même des
philosophes
aujourd'hui qui
parlent de la
conscience-Je
comme si cette
conscience-Je
était la plus
certaine, la plus
réelle, pour ainsi
dire. On peut dire que
c'est aussi vrai d'un
côté
comme
c'est unilatéral,
presque faux de
l'autre
côté.
Car,
comment percevons-nous
réellement notre Je
humain ?
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02
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Nun
empfinden Sie es ja alle, daß
heute der Mensch, wenn er keine
höheren Erkenntnisse erringt,
nur dunkel ahnen kann, wie sein
Schicksal durch die Gesetze der
aufeinanderfolgenden Erdenleben
sich gestaltet. Dasjenige, was
wir als das Karma bezeichnen,
ist ja etwas, was theoretisch
verhältnismäßig leicht heute
begriffen werden kann. Sie
können das ersehen aus der
letzten Auflage meiner
«Theosophie», in der ja das
betreffende Kapitel über das
Karma umgestaltet ist. Aber
jenes wirkliche Sehen des
Lebens, von dem ich gestern
gesprochen habe, jenes einfache,
durch Vorurteil und
Voranschauung nicht getrübte
Anschauen des Lebens, welches
sofort enthüllen würde das
Schicksalsgesetz, das haben ja
heute noch die wenigsten
Menschen. Würden die Menschen
das, was im Leben vorgeht,
tatsächlich so sehen, wie ich
gestern von dem einfachen,
unvoreingenommenen Sehen
gesprochen habe, dann würde der
gesunde Menschenverstand von dem
Schicksalsgesetz sprechen im
Sinne der Geisteswissenschaft.
Aber das ist eben für die
meisten Menschen heute noch
nicht der Fall. Vor allen Dingen
ist für die meisten Menschen
wegen des mangelnden einfachen
Sehens nicht durchsichtig, in
welcher Art das Ich-Bewußtsein
in der Seele lebt. Es gibt ja
sogar heute Philosophen, welche
von dem Ich-Bewußtsein so
sprechen, als ob dieses
Ich-Bewußtsein das
Allergewisseste wäre,
gewissermaßen das Allerrealste
wäre. Man kann sagen, das ist
ebenso wahr auf der einen Seite,
wie es einseitig, ja fast
unrichtig auf der anderen Seite
ist. Denn, wie nehmen wir
eigentlich unser menschliches
Ich wahr?
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Hier,
vous avez appris,
en rapport
à
la vie intérieure, comment
la vie des
pensées est
en fait seulement
le reflet de la vie
prénatale, comment
la vie de la volonté
est l'embryon, ce
qui
à force de
germe de la vie après
la mort, comment
donc
ce qui joue dans notre
âme n'adhère pas
fondamentalement à ce
qui nous enveloppe en
tant que corps de la
naissance à la mort,
et que notre être
extra-corporel, voire
extratemporel, joue
dans notre penser
d'un côté,
dans notre vouloir
de
l'autre
côté.
Mais vous savez aussi
comment nous regardons
en arrière sur
notre
vie et avons le
sentiment que nous
avons le cours clos
de la vie comme un
souvenir derrière
nous. Nous pouvons très
facilement
recevoir
en tant qu'êtres
humains la
représentation
: nous avons
consciemment mesuré le
parcours de vie et
l'avons gardé en
mémoire depuis ce
moment jusqu'à ce que
nous nous en
souvenions. Il arrive
à l'humain que
lorsqu'ici (voir
dessin) est le moment
du présent, il se
ressouvienne
jusqu’au
moment de l'enfance duquel
il
se souvient
justement.
Vous pouvez facilement
voir qu'il s'agit
d'une puissante
erreur. Si vous faites
remonter votre vie au
moment où vous vous
êtes souvenu dans
votre enfance, et que
vous considérez cela
comme un courant
clos,
alors c'est naturellement
totalement
faux, car dans un tel
souvenir vous ne
percevez en fait que
les événements de
jour du dernier jour
où vous regardez en
arrière ; puis il y a
la nuit entre les
deux, puis à nouveau
le jour précédent,
puis à nouveau la nuit
dans laquelle vous ne
percevez rien, puis à
nouveau le jour
précédent, et ainsi de
suite.
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03
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Sie
haben ja gestern in bezug auf
das Innenleben erfahren, wie das
Gedankenleben eigentlich nur der
Abglanz des vorgeburtlichen
Lebens ist, wie das Willensleben
das Embryonale, das Keimhafte
des nachtodlichen Lebens ist,
wie also dasjenige, was in
unserer Seele spielt, im Grunde
genommen durchaus nicht haftet
an demjenigen, was uns als Leib
umhüllt von der Geburt bis zum
Tode, und wie unser
außerleibliches, ja
außerzeitliches Sein
hereinspielt in unser Denken auf
der einen Seite, in unser Wollen
auf der anderen Seite. Sie
wissen aber auch, wie wir auf
unser Leben zurückblicken und
die Empfindung haben, daß wir
den geschlossenen Lebenslauf als
Erinnerung hinter uns haben.
Wir können sehr leicht als
Menschen die Vorstellung
bekommen: Wir haben den
Lebenslauf bewußt durchmessen
und im Gedächtnis aufbewahrt von
demjenigen Zeitpunkte an, bis zu
dem wir uns zurückerinnern. Es
kommt dem Menschen vor, daß,
wenn hier (siehe Zeichnung) der
Moment der Gegenwart ist, er
sich zurückerinnert bis zu dem
Moment in der Kindheit, bis zu
dem er sich eben erinnert. Sie
sehen leicht ein, daß dies ein
gewaltiger Irrtum ist. Wenn Sie
Ihr Leben zurückverfolgen bis zu
dem Moment, bis zu dem Sie sich
in Ihrer Kindheit
zurückerinnern, und dies ansehen
als eine geschlossene Strömung,
so ist das natürlich total
falsch, denn Sie nehmen ja bei
einer solchen Rückerinnerung in
Wirklichkeit zunächst nur wahr
die Tagesereignisse des letzten
Tages, an dem Sie die Rückschau
anstellen; dann ist die Nacht
dazwischen, dann wiederum der
vorhergehende Tag, dann wiederum
die Nacht, in der Sie nichts
wahrnehmen, dann wiederum der
vorhergehende Tag und so
weiter.
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Tableau
9
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04
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Gegenwart
Tafel
9
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C'est
donc une énorme
illusion de la vie si
vous négligez
simplement le fait que
ce souvenir, ce
souvenir conscient, ne
vous donne aucun
courant
clos,
mais qu'en réalité il
y a un courant
continuellement
interrompu, en ce sens
que toutes les fois
que vous avez dormi
sont laissées en
dehors de ce souvenir.
Vous n'avez donc pas
une ligne de souvenir
continue, mais une
ligne de souvenir
discontinue, une ligne
de souvenir
continuellement
interrompue.
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05
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Also
es ist eine gewaltige
Lebensillusion, wenn Sie einfach
übersehen, daß ja diese
Rückerinnerung, diese bewußte
Rückerinnerung, Ihnen keine
geschlossene Strömung gibt,
sondern in Wirklichkeit eine
fortwährend unterbrochene
Strömung gibt, indem ausgespart
sind aus dieser Rückerinnerung
alle die Zeiten, die Sie
verschlafen haben. Also Sie
haben nicht eine kontinuierliche
Rückerinnerungslinie, sondern
eine diskontinuierliche
Rückerinnerungslinie, eine
fortwährend unterbrochene
Rückerinnerungslinie.
|
Maintenant,
pour vous faire
comprendre le sens de
ce que j'essaie de
dire ici, je voudrais
vous donner une image.
Supposons que vous
ayez l’image
suivante : un disque
blanc et une tache
sombre à l'intérieur
de ce disque. Vous
pouvez maintenant
demander : que
perçois-je ici ? - Le
disque blanc. Là où il
n'y a pas de blanc, là
vous voyez
la tache noire. Je ne
veux maintenant
pas
discuter si la tache
noire est réelle ou si
c'est simplement
l'absence de blanc.
Mais vous voyez cette
tache noire. Vous
voyez, là où il n'y a
pas de blanc, cette
tache noire se trouve
à l'intérieur du
disque blanc. Prenez
cette image et vous
pourrez l'appliquer à
la façon dont vous
vous percevez
réellement dans la vie
ordinaire. Aussi peu
que vous perceviez
quoi que ce soit ici
(au milieu) où se
trouve la tache noire,
aussi peu vous
perceviez en
fait
votre Je.
Vous ne percevez pas
du tout votre Je,
mais vous percevez vos
expériences que vous
avez traversé
au cours de vos
différentes veilles
diurnes. Et vous ne
percevez absolument
pas
votre Je
; purement
parce que quelque
part, quand vous survolez
vos
expériences, vos
expériences ne sont
pas là, comme ici dans
la tache noire il n'y
a pas de blanc, vous
percevez votre Je.
En ce
que vous jetez
un regard sur votre
vie, vous percevez les
expériences/les
vécus
et vous ne percevez
pas ces interruptions.
C’est
pour cela que
vous percevez votre Je.
C'est donc l'absence
des expériences
quotidiennes qui vous
donne en fait la
représentation de
votre Je,
c'est-à-dire qu'en
disant "je" vous
percevez le moment de
votre vie où vous avez
dormi à
fond/que vous avez
omis.
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06
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Nun
möchte ich, damit ich Ihnen die
Bedeutung dessen, was ich
eigentlich hier sagen will,
klarmachen kann, Ihnen ein Bild
vermitteln. Nehmen Sie einmal
an, Sie haben folgendes Bild :
eine weiße Scheibe und innerhalb
dieser Scheibe einen dunklen
Fleck. Sie können nun fragen:
Was nehme ich hier wahr? — Die
weiße Scheibe. Da, wo kein Weiß
ist, da sehen Sie den schwarzen
Fleck. Ich will jetzt nicht
darüber diskutieren, ob der
schwarze Fleck ein Reales ist
oder nur das Fehlen des Weißen.
Aber Sie sehen diesen schwarzen
Fleck. Sie sehen, dieser
schwarze Fleck ist dort, wo kein
Weiß ist, in der weißen Scheibe
drinnen. Nehmen Sie dieses Bild,
so können Sie es anwenden auf
die Art, wie Sie im gewöhnlichen
Leben eigentlich Ihr Ich
wahrnehmen. So wenig Sie hier
(in der Mitte) etwas wahrnehmen,
wo der schwarze Fleck ist, so
wenig nehmen Sie eigentlich Ihr
Ich wahr. Sie nehmen Ihr Ich gar
nicht wahr, sondern Sie nehmen
Ihre Erlebnisse wahr, die Sie
während Ihrer verschiedenen
Tagwachen durchgemacht haben.
Und Ihr Ich nehmen Sie
überhaupt nicht wahr; bloß
dadurch, daß irgendwo, wenn Sie
Ihre Erlebnisse überblicken,
Ihre Erlebnisse nicht da sind,
wie hier im schwarzen Fleck
kein Weiß ist, nehmen Sie Ihr
Ich wahr. Indem Sie
zurückschauen auf Ihr Leben,
nehmen Sie die Erlebnisse wahr,
und Sie nehmen nicht wahr diese
Unterbrechungen. Dafür nehmen
Sie Ihr Ich wahr. Es ist also
das Fehlen der Tageserlebnisse,
das Ihnen in Wirklichkeit die
Vorstellung Ihres Ich gibt, das
heißt, indem Sie «Ich» sagen,
nehmen Sie diejenige Zeit Ihres
Lebens wahr, die Sie
verschlafen haben.
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Tableau
9
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07
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Tafel
9
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En
fait, l’omis/le
laissé de côté
dans la vie, quand vous
regardez
en arrière, est
la cause de la
perception de votre Je.
Supposons que vous ne
dormiez pas du tout,
que vous soyez
toujours éveillé,
alors vous n'auriez
aucune perception de
votre Je
en regardant en
arrière. Vous vous
sentiriez comme un
être qui nage sans Je
dans les événements de
l'existence/être
des
mondes.
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08
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In
der Tat, das Ausgesparte im
Leben, wenn Sie zurückblicken,
ist die Veranlassung zu Ihrer
Ich-Wahrnehmung. Nehmen Sie an,
Sie würden gar nicht schlafen,
Sie würden immer wachen, dann
würden Sie keine Ich-Wahrnehmung
beim Rückblick haben. Sie würden
sich vorkommen wie ein Wesen,
das ichlos schwimmt in den
Ereignissen des Weltendaseins.
|
Il
est extraordinairement
significatif
de voir simplement ces
choses. Parce que chaque
humain
croit que la
perception du
Je serait
une expérience/un
vécu.
Non, la perception du
Je
est le trou respectif
dans les expériences.
Je vous prie
d'abord de
retenir
ceci.
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09
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Es
ist außerordentlich bedeutsam,
diese Dinge einfach zu sehen.
Denn jeder Mensch glaubt, die
Wahrnehmung des Ich sei ein
Erlebnis. Nein, die Wahrnehmung
des Ich ist das jeweilige Loch
in den Erlebnissen. Das bitte
ich Sie zunächst festzuhalten.
|
Et
maintenant, je vous prie
de vous rappeler comment
je vous ai toujours
et toujours à nouveau
dit
que l'humain ne dort
pas seulement quand il
dort, mais que
l'humain dort aussi
quand il est éveillé.
Après tout, l'humain
n'est en fait éveillé
qu'en rapport
à son
monde des
sens et de
représentation.
Ce n'est que dans ses
perceptions
sensorielles et dans ses
représentations
que l'humain est
vraiment éveillé. En
rapport à son vouloir,
il dort.
Tout
aussi peu
que l'humain
s'intéresse à ce qu'il
accomplit entre son
endormissement et son
réveil, il ne
s'intéresse pas aux
impulsions intérieures
de son
vouloir.
Hier, j'ai parlé de la
façon dont le "gars"
ou la
"fille"
se regardent dans
leurs actions, mais ne
voient pas le
vouloir.
En rapport
au vouloir,
l'être humain dort. Il
dort aussi de
jour en ce
qu’il est
un humain voulant.
Il veille
seulement en ce qu’il
est un humain
qui perçoit sensoriellement
et
qui
forme des
représentations à la
mesure de la raison
analytique.
Il est seulement
à
demi
éveillé ; pour l'autre
partie, celle
qui veut, son entité
dort aussi en
veillant.
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10
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Und
nun bitte ich Sie, sich daran zu
erinnern, wie ich Ihnen immer
und immer wiederum gesagt habe,
daß der Mensch nicht nur
schläft, wenn er schläft,
sondern daß der Mensch auch
schläft, wenn er wacht. Der
Mensch wacht ja eigentlich nur
mit Bezug auf seine Sinnes-und
Vorstellungswelt. Nur in seinen
Sinneswahrnehmungen und in
seinen Vorstellungen ist der
Mensch wirklich wach. In bezug
auf sein Wollen schläft er.
Geradesowenig wie der Mensch
hineinsieht in das, was er
vollbringt vom Einschlafen bis
zum Aufwachen, so wenig sieht er
in die inneren Impulse seines
Wollens hinein. Ich habe gestern
davon gesprochen, wie der «Kerl»
oder die «Kerlin» sich
anschauen in ihren Handlungen,
aber das Wollen nicht sehen. Mit
Bezug auf das Wollen schläft der
Mensch. Er schläft auch bei
Tage, indem er ein wollender
Mensch ist. Er wacht nur, indem
er ein sinnlich wahrnehmender
und verstandesmäßig Begriffe,
Vorstellungen bildender Mensch
ist. Er ist nur halb wach; für
den anderen, für den wollenden
Teil seines Wesens schläft der
Mensch auch wachend.
|
Et
maintenant, vous allez
comprendre comment le
Je
se comporte en
fait.
Cela
n'entre pas du
tout dans
vos perceptions
des
sens et dans
vos
représentations
comme un être réel,
mais ça
reste en
bas dans
le
vouloir
et continue à y dormir
du réveil jusqu'à
l'endormissement.
C'est pourquoi vous ne
pouvez jamais le voir
comme un être réel,
mais seulement comme
le cercle laissé
de côté
au milieu. Vous pouvez
avoir la sombre sensation
que vous avez un Je,
en ce que, à
partir
du
vouloir,
quelque chose vous résonne
de ce que vous avez
comme
un trou dans vos
expériences de l’âme.
Mais la perception du
Je
est absolument
une
négative. C’est
extrêmement important
d’envisager
cela. Il est
nécessaire que chaque
représentation-Je
superficielle, qui
figure aussi
dans beaucoup
de philosophies
des temps modernes,
soit reconnue dans leur
nullité/futilité.
Car ce n'est que
lorsque l'on voit à
travers cet
état de
fait que je vous ai
présenté ici, que l'on
comprendra, comprendra
intérieurement,
le
rapport
de l'humain à l'humain
dans la vie.
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11
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Und
nun werden Sie begreifen, wie es
sich eigentlich mit dem Ich
verhält. Das geht gar nicht
herein als ein reales Wesen in
Ihre Sinneswahrnehmungen und in
Ihre Vorstellungen, sondern das
bleibt im Wollen unten und
schläft da weiter auch vom
Aufwachen bis zum Einschlafen.
Deshalb können Sie es als ein
reales Wesen nie sehen, sondern
nur als den ausgesparten Kreis
in der Mitte. Sie können das
dunkle Gefühl haben, daß Sie ein
Ich haben, indem aus dem Wollen
heraus Ihnen etwas erklingt von
dem, was Sie wie ein Loch in
Ihren Seelenerlebnissen haben.
Aber die Wahrnehmung des Ich ist
eben eine durchaus negative. Das
ist außerordentlich wichtig
einzusehen. Es ist notwendig,
daß jene oberflächliche
Ich-Vorstellung, die auch in
vielen Philosophien der Neuzeit
figuriert, in ihrer Nichtigkeit
erkannt werde. Denn erst, wenn
man diesen ganzen Tatbestand,
den ich hier Ihnen
auseinandergesetzt habe,
durchschaut, wird man verstehen,
innerlich verstehen das
Verhältnis von Mensch zu Mensch
im Leben.
|
J'ai
décrit ce rapport
de l'humain à l'humain
dans la vie dans la
nouvelle édition de ma
"Philosophie de la
liberté" dans l'une
des extensions que
j'ai ajoutées au livre
dans la nouvelle
édition. Nous
ne
percevons pas
seulement
notre propre Je,
toutefois
négativement, comme
je viens de
l'expliquer, mais nous
percevons également le
Je
de l'autre humain.
Nous ne pourrions pas
le percevoir si
le
Je
était dans notre
propre conscience. Si
le "je" était dans
notre propre
conscience, alors le
rapport
d’humain à
humain
serait un
bien fatal
; nous marcherions
alors à travers le
monde et n'aurions
toujours que Je,
Je,
Je dans
notre conscience à
l’intérieur de
notre monde des
sens et de
représentation.
Nous passerions
devant d'autres
humains et les ressentirions
seulement
comme des ombres, et
nous serions
surpris, lorsque nous
tendons la main, que
ces ombres nous
tiennent la main. Nous
ne pourrions
pas du
tout
nous expliquer d'où
cela vient, que nous
ne pouvons pas passer
la main
à travers un humain.
Tout cela conduirait
au fait que nous
aurions
le
Je
substantiel, et pas purement
comme
représentation
d'un négatif dans nos
représentations
et dans notre vie des
sens. Nous ne
l'avons
pas dedans.
Nous ne l'avons que
dans notre vouloir
et dans le sentiment
qui rayonne
de la volonté. Là, le
Je
est en
fait
dedans,
mais pas immédiatement
dans
la
vie de représentation
et pas
dans
la vie des
sens.
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12
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Ich
habe dieses Verhältnis von
Mensch zu Mensch im Leben in der
neuen Auflage meiner
«Philosophie der Freiheit»
geschildert in einer jener
Erweiterungen, die ich dem Buche
in der neuen Auflage eingefügt
habe. Wir nehmen nicht nur, wie
ich eben jetzt
auseinandergesetzt habe, unser
eigenes Ich, allerdings negativ,
wahr, sondern wir nehmen auch
das Ich des anderen Menschen
wahr. Wir könnten es nicht
wahrnehmen, wenn das Ich in
unserem eigenen Bewußtsein wäre.
Wäre das Ich in unserem eigenen
Bewußtsein, dann wäre das
Verhältnis von Mensch zu Mensch
ein recht fatales; dann würden
wir durch die Welt gehen und nur
immer in unserem Bewußtsein
innerhalb unserer Sinnes- und
Vorstellungswelt Ich, Ich, Ich
haben. Wir würden an den anderen
Menschen vorbeigehen und sie nur
als Schatten empfinden, und
würden uns wundern, wenn wir die
Hand ausstrecken, daß diese
Schatten unsere Hand aufhalten.
Wir würden uns das gar nicht
erklären können, woher das
kommt, daß wir nicht durch einen
Menschen durchgreifen können.
Das alles würde bewirken die
Tatsache, daß wir das Ich
substantiell, nicht bloß als
Vorstellung eines Negativums in
unseren Vorstellungen und in
unserem Sinnesleben darinnen
hätten. Wir haben es nicht
darin. Wir haben es nur in
unserem Wollen und in dem
Gefühl, das aus dem Wollen
ausstrahlt. Da ist das Ich
eigentlich darin, aber nicht im
Vorstellungs- und nicht im
Sinnesleben unmittelbar.
|
Si
maintenant nous
percevons l'autre
humain, nous la
percevons en fait par
notre volonté. Il
n'est pas du tout rare
aujourd'hui que parmi
ces humains, qui se
considèrent comme des
philosophes, soit
la
représentation d’une
cervelle cramée
que lorsque nous
sommes confrontés à
une humain, nous
trouvons une formation
de formes
: en
haut sont des
cheveux, puis viennent
un
front, puis un nez,
une bouche et ainsi de
suite. Nous nous
sommes souvent vus
dans le miroir ; là,
nous ressemblons à
l'humain qui se tient
devant nous. Et comme
nous avons un Je,
nous concluons par
analogie que l'autre
humain a aussi un Je.
- C'est une représentation
de cervelle cramée,
une véritable correcte
absurdité ! Car nous
percevons en fait le
Je
de l'autre comme nous
percevons notre propre
Je,
même si/quand
aussi
comme
négatif
(Negativum).
Et tout
de suite
parce que notre ego n’est
pas dans notre
conscience, mais en
dehors de notre
conscience, tout comme
la volonté, nous
pouvons nous transposer
dans le
Je
de l'autre humain. Si
le
Je
était dans notre
conscience, nous ne
pourrions pas nous transposer
dans le
Je
de l'autre et nous ne
le percevrions que
comme dans une
existence/i,
être là d’ombre.
Et comment cette
perception de l'autre
se produit-elle ?
Quelque chose comme un
processus très
compliqué se produit
lorsque nous percevons
l'autre. Nous nous
tenons vis-à-vis de
lui : il prend notre
attention, dans
une certaine mesure,
et nous endort pour un
très court instant. Il
nous hypnotise, il
nous endort un
instant. Notre sens de
l'humanité est en fait
endormi pendant un
très bref instant.
Nous y résistons et
affirmons notre
personnalité. C'est
comme le balancement
du pendule : on dort
dans l'autre, on se
réveille en soi-même,
on dort encore dans
l'autre, on se
réveille en soi-même.
Et ce processus
compliqué de
balancement entre
l'endormissement de
l'autre et le réveil
en nous-mêmes a lieu
en nous lorsque nous
sommes face à l'autre.
C'est un processus de
notre vouloir.
Nous ne le percevons
pas parce que nous ne
percevons pas du tout
notre vouloir.
Mais ce vibrer
en va-et-vient
constant, cela se
passe comme décrit
dans ma "Philosophie
de la liberté".
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13
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Wenn
wir nun den anderen Menschen
wahrnehmen, so nehmen wir ihn
eigentlich durch unser Wollen
wahr. Es ist ja die
hirnverbrannte Vorstellung
heute gar nicht so selten unter
solchen Menschen, die sich als
Philosophen dünken, die da sagt:
Wenn wir einem Menschen
gegenüberstehen, so finden wir
so ein Formgebilde: oben sind
Haare, dann kommt eine Stirne,
dann ist da eine Nase, ein Mund
und so weiter. Wir haben uns
öfter im Spiegel gesehen; da
schauen wir geradeso aus wie
der, der vor uns steht. Und da
wir ein Ich haben, schließen wir
durch Analogie, daß der andere
auch ein Ich hat. — Das ist eine
hirnverbrannte Vorstellung, ein
wirklicher, richtiger Unsinn!
Denn wir nehmen das Ich des
anderen tatsächlich ebenso wahr
wie unser eigenes Ich, wenn auch
als Negativum. Und gerade
deshalb, weil unser Ich nicht in
unserem Bewußtsein, sondern
außerhalb unseres Bewußtseins
ist, wie das Wollen auch,
deshalb können wir uns in das
Ich des anderen versetzen. Wäre
das Ich in unserem Bewußtsein,
so würden wir uns nicht in das
Ich des anderen versetzen können
und würden ihn nur wie in einem
Schattendasein wahrnehmen. Und
wie geschieht diese Wahrnehmung
des anderen? Da findet etwas wie
ein sehr komplizierter Prozeß
statt, wenn wir den anderen
wahrnehmen. Wir stehen ihm
gegenüber : er nimmt
gewissermaßen unsere
Aufmerksamkeit in Anspruch und
schläfert uns für einen ganz
kurzen Augenblick ein. Er
hypnotisiert uns, er schläfert
uns ein für einen Augenblick.
Unser Menschheitsgefühl wird
dadurch tatsächlich für einen
ganz kurzen Augenblick wie in
Schlaf versetzt. Wir wehren uns
dagegen und machen unsere
Persönlichkeit geltend. Das ist
nun wie der Pendelausschlag :
Schlafen in dem anderen,
Aufwachen in uns selbst,
wiederum dadurch Schlafen in dem
anderen, Aufwachen in uns
selbst. Und dieser komplizierte
Prozeß des Hin- und Herpendelns
zwischen dem Einschlafen in dem
anderen und Aufwachen in uns
selbst, der findet in uns statt,
wenn wir dem anderen
gegenüberstehen. Das ist ein
Vorgang in unserem Wollen. Wir
nehmen ihn nur nicht wahr, weil
wir unser Wollen gar nicht
wahrnehmen. Aber dieses
fortwährende Hin- und
Hervibrieren, das findet statt,
wie es in meiner «Philosophie
der Freiheit» beschrieben ist.
|
Vous
voyez, dans ce vibrer
entre l'endormissement
dans l'autre et le
réveil en nous-mêmes,
vous avez l'élément
primordial, dans
une certaine mesure, l'atome
de la coexistence
sociale des humains.
C'est l'élément
primordial de ce
qu'est la vie sociale
d’humain à humain. Donc,
cet élément primordial
et, avec lui, toutes
les structures
compliquées de la vie
sociale reposent en
fait dans cette partie
de notre être qui
dort, même lorsque
nous sommes éveillés.
La vie sociale est
tout au plus un être
rêveur de l’humain
éveillé ; ce n'est pas
une vie complètement
éveillée que l’humain
vit dans la vie
sociale. C'est
pourquoi il est si
difficile pour la vie
ordinaire de saisir le
social, parce que ce
n'est pas vraiment une
vie pleinement
éveillée, parce que
c'est une vie de rêve,
et parce que nous
devons toujours nous
défendre contre le
sentiment social,
contre le sentiment
chez l'autre, afin de
nous maintenir en vie
en nous-mêmes.
|
14
|
Sehen
Sie, in diesem Vibrieren
zwischen dem Einschlafen in dem
anderen und Aufwachen in uns
selbst haben Sie das Urelement,
gewissermaßen das Atom des
sozialen Zusammenlebens der
Menschen. Das ist das Urelement
desjenigen, was soziales Leben
von Mensch zu Mensch ist. Es
ruhen also dieses Urelement und
damit auch alle komplizierten
Gebilde des sozialen Lebens
eigentlich in demjenigen Teile
unseres Wesens, der schläft,
auch wenn wir wachend sind. Das
soziale Leben ist im
wesentlichen höchstens ein
träumendes Wesen des wachenden
Menschen; es ist nicht ein
völlig waches Leben, das der
Mensch lebt im sozialen Leben.
Daher ist das Soziale so schwer
für das gewöhnliche Leben
faßbar, weil es eigentlich gar
nicht ein völlig waches Leben
ist, weil es ein. träumerisches
Leben ist, und weil wir uns
eigentlich immer, um uns selbst
in uns aufrechtzuerhalten,
wehren müssen gegen das soziale
Empfinden, gegen das Empfinden
in dem anderen.
|
Pensez
maintenant à la
complexité de notre
vie, au fait que nous
entretenons avec
différents humains de
telles relations qui
consistent à
s'endormir et à se
réveiller constamment.
Un humain est comme
ça, l'autre est comme
ça. On s'endort en
lui. Cet
endormissement est la
façon dont l'autre
humain est. On le
pénètre dans son
sommeil. Rappelez-vous
simplement ce qui suit
: imaginez que vous
ayez, pour mon bien,
pendant la pause ou
autrement, ici dans le
hall, parlé à tant
d’humains. Vous vous y
êtes tous endormis,
c'est-à-dire qu'après
vous vous
en
être réveillés, êtes
toujours à nouveau là
en vous. De cette
façon, vous vous
emparez de quelque
chose qui est
l'essence même de ces
humains. Tout vibre
d’humain à humain,
tout ondule d’humain
à humain. Il s'agit
essentiellement d'un
élément crépusculaire
et sombre qui prévaut
dans cette
cohabitation sociale
des humains. Et la
conscience contemporaine
de
l'humain du présent
n'a pas beaucoup de ce
sentiment social, qui
ondule et se tisse
d'humain à humain
de manière obscure,
crépusculaire.
|
15
|
Nun
denken Sie einmal, wie
kompliziert das unser Leben
macht, daß wir mit den
verschiedenen Menschen solche
Verhältnisse eingehen, die in
einem fortwährenden Einschlafen
und Aufwachen bestehen. Der
eine Mensch ist so, der andere
Mensch ist so. Wir schlafen in
ihn hinein. Dieses
Hineinschlafen ist so, wie der
andere Mensch ist. Wir gehen da
im Einschlafen in ihm auf.
Erinnern Sie sich nur einmal an
folgendes: Denken Sie sich, Sie
haben jetzt, meinetwillen in der
Zwischenpause oder sonst hier
irgendwie im Saale, mit so und
so vielen Menschen gesprochen.
In die haben Sie sich alle
hineingeschlafen, und das ist,
nachdem Sie aufwachen aus ihnen,
immer wiederum in Ihnen da.
Damit nehmen Sie herüber etwas
von der Wesenheit dieser
Menschen. Das alles vibriert von
Mensch zu Mensch, das wellt von
Mensch zu Mensch. Es ist im
Grunde genommen ein dämmeriges,
dunkles Element, das in diesem
sozialen Zusammenleben der
Menschen waltet. Und das
Gegenwartsbewußtsein des
Menschen hat nicht viel von
diesem sozialen Empfinden, das
da dunkel, dämmerig von Mensch
zu Mensch wellt und webt.
|
À
notre époque, c'est
maintenant ainsi
que
notre tâche en tant
qu’humains
du présent - comme
vous pouvez le voir
dans les différentes considérations
que nous avons ouvertes
- est précisément de prendre
progressivement
notre
essor
hors
des
anciens rapports
de sang à la
compréhension de ce
qui tisse et ondoie
si crépusculaire,
obscurément
parmi nous. C'est
l'une des tâches les
plus importantes de
nos jours que de s’acquérir
une compréhension
pour
ce tisser
et ondoyer.
Ce que j'appelle la "
tri-articulation
de l'organisme social"
est au fond seulement
une
structure de
coexistence humaine
telle que, peu à peu,
après un certain
nombre de générations,
l'humain pourrait
entrer dans la
possibilité de
comprendre réellement
ce tissage et cette
ondulation d’humain à
humain, que l'on peut
décrire
comme
l'élément social.
Cette compréhension
peut seulement
venir
de
ce
que,
indépendante, à côté
de la vie économique
puissent
intervenir la
vie juridique et la
vie spirituelle, notamment
la vie spirituelle de
manière
totalement libre se
tienne en vis-à-vis des
deux autres domaines
de la vie.
|
16
|
In
unserer Zeit ist es nun so, daß
es eben unsere Aufgabe ist als
Menschen der Gegenwart — das
können Sie aus den verschiedenen
Betrachtungen, die wir
angestellt haben, ersehen —, uns
allmählich aus den alten
Blutsverhältnissen heraus
aufzuschwingen zu einem
Verständnis desjenigen, was so
dämmerig, dunkel unter uns
sozial webt und wellt. Es ist
eine der wichtigsten Aufgaben
der Gegenwart, sich Verständnis
für dieses Weben und Wellen zu
erwerben. Dasjenige, was ich
nenne die «Dreigliederung des
sozialen Organismus», ist im
Grunde genommen nur eine solche
Struktur des menschlichen
Zusammenlebens, daß der Mensch
nach und nach, nach einer Anzahl
von Generationen in die
Möglichkeit kommen könne, dieses
Weben und Wesen von Mensch zu
Mensch, das man als das soziale
Element bezeichnen kann,
wirklich verständnisvoll in sich
aufzunehmen. Dieses Verständnis
kann nur kommen dadurch, daß
selbständig neben das
wirtschaftliche Leben treten das
rechtliche Leben und das
geistige Leben, namentlich daß
das geistige Leben in völlig
freier Weise den anderen beiden
Lebensgebieten gegenübersteht.
|
C'est
la tâche publique la
plus importante de
l'humanité actuelle et
de l'avenir proche que
de procéder à cette
tri-articulation,
afin que l'humanité
puisse continuer à
exister, afin qu'elle
puisse parvenir à un
sentiment intérieur de
vie humaine
véritablement social.
Ces derniers temps,
depuis le milieu du
XVe siècle, l'humanité
a entamé
le pas
vers cette
compréhension. C'est
difficile à l'heure
actuelle uniquement
parce que, pour la
première fois dans le
développement de
l'humanité, les
pouvoirs divins et
spirituels du monde
font appel à la
conscience de
l'humanité. Tout ce
qui a été réalisé
jusqu'à présent de
progrès
l'a été plus ou moins
inconsciemment. La
première chose à faire
est de s'efforcer
consciemment de mettre
en place une structure
sociale. Les anciennes
structures sociales
sont nées des unions
de sang, de la petite
et de la grande
famille, du clan, des
classes, etc.
Celles-ci se sont
ensuite développées en
des
rapports/des pendants
de peuple.
Aujourd'hui,
l'humanité, croyant de
façon malhonnête pouvoir
se maintenir dans
de tels
contextes,
s'agite dans des
contextes de
peuple,
tandis
qu'elle a depuis
longtemps surmonté
ce que sont les
contextes de
peuple,
tandis
que la nécessité est
apparue depuis
longtemps d'arriver à
des appartenances
communes
sociales autres que
celles qui sont représentées
par la
consanguinité des
peuples.
|
17
|
Es
ist die wichtigste öffentliche
Aufgabe der gegenwärtigen und
der nächst zukünftigen
Menschheit, diese Dreigliederung
vorzunehmen, damit die
Menschheit überhaupt
weiterbestehen könne, damit sie
zu wirklich sozialem innerem
Erfühlen des Menschenlebens
kommen könne. Die Menschheit hat
in der neueren Zeit, seit der
Mitte des 15. Jahrhunderts, den
Gang zu diesem Verständnis
angetreten. Schwierig ist es in
der Gegenwart nur aus dem
Grunde, weil zum erstenmal in
der ganzen
Menschheitsentwickelung der Erde
appelliert wird von den
göttlich-geistigen Mächten der
Welt an das Bewußtsein der
Menschen. Alles, was bisher an
Fortschritten bewirkt worden
ist, ist mehr oder weniger
unbewußt bewirkt worden. Das,
was zunächst zu tun ist, ist,
daß in bewußter Weise eine
soziale Struktur angestrebt
werde. Alte soziale Strukturen
sind hervorgegangen aus
Blutsverbänden, aus der kleinen
und großen Familie, aus der
Sippe, den Klassen und so
weiter. Die haben sich dann
erweitert zu
Volkszusammenhängen. Heute
zappelt die Menschheit, indem
sie in einer verlogenen Weise
glaubt, sich an solche
Zusammenhänge halten zu können,
in Volkszusammenhängen, während
sie im Grunde genommen längst
überwunden hat, was
Volkszusammenhänge sind,
während längst die Notwendigkeit
da ist, zu anderen sozialen
Zusammengehörigkeiten zu kommen,
als sie die Blutsverwandtschaft
durch die Völker darstellt.
|
Je
vous ai dit que, dans
un sens, la première
étape sur cette voie
vers une telle
compréhension,
nécessaire pour le
présent et pour un
avenir proche, a été
qu'avec la Réforme, la
domination de l'humain
économique s'est
développée. Je vous ai
montré comment, dans
l'Antiquité, celui
qui avait reçu
l’initiation,
l'initié, régnait,
comment alors le
prêtre régnait, et
comment alors, depuis
le milieu du XVe
siècle, l'humain
économique est devenu
le souverain/le
régnant.
Depuis la Réforme,
ceux qui, autrement,
portaient des robes
violettes et représentaient
les
dirigeants/régants
devaient devenir les
marionnettes des
humains
économiques
s'ils voulaient
gouverner/régner.
En réalité, depuis le
milieu du XVe siècle,
toujours
de
plus en plus d’humains
économiques ont régné,
ces humains qui ont
pris soin de
l'économie des
différents territoires
du monde. Si d'autres
gouvernaient de nom,
ce n'était que de nom,
et les gouvernements
étaient
essentiellement
imprégnés de principes
économiques. Naturellement,
on
n'aime pas parler de
ce que
tout ce qu'on
fait depuis la
Réforme, on
le
fait d'un point de vue
économique. On
parle
d'idéaux et ainsi de
suite. Mais ce ne sont
que des masques pour
le représentant de
l'histoire réelle.
Afin de ne pas trop
lever le voile, des
ministres de la
culture, de
l'éducation, de la
justice, etc. ont été
nommés depuis la
Réforme. Mais tous
n'étaient en fait que
des ministres de
l'économie quelque
peu
nuancés. Mais
qui va sur les réalités,
il
peut
déjà voir que, tout au
plus, ils ont
transféré de vieilles
traditions, mais dans
l’essentiel
en
des
considérations
économiques.
|
18
|
Ich
habe Ihnen gesagt, daß
gewissermaßen die erste Etappe
auf diesem Wege zu einem solchen
Verständnis, wie es für die
Gegenwart und für die nächste
Zukunft notwendig ist, diese
war, daß sich mit der
Reformation heraufentwickelt hat
die Herrschaft des ökonomischen
Menschen. Ich habe Sie darauf
verwiesen, wie in alten Zeiten
der Eingeweihte, der Initiierte
geherrscht hat, wie dann der
Priester geherrscht hat, und wie
dann seit der Mitte des 15.
Jahrhunderts der ökonomische
Mensch zu dem Herrschenden
geworden ist. Seit der
Reformation mußten diejenigen,
die sonst Purpurmantel trugen
und Herrscher vorstellten, die
Puppen werden der ökonomischen
Menschen, wenn sie herrschen
wollten. In Wahrheit haben immer
mehr und mehr seit der Mitte des
15. Jahrhunderts die
ökonomischen Menschen
geherrscht, diejenigen Menschen,
die die Ökonomie der
verschiedenen Territorien der
Erde besorgten. Wenn dem Namen
nach andere herrschten, so war
das nur eben dem Namen nach, und
die Regierungen wurden im Grunde
genommen ganz durchdrungen von
den ökonomischen Prinzipien. Man
redet natürlich nicht gerne
davon, daß man alles dasjenige,
was man tut seit der
Reformation, unter
wirtschaftlichem Gesichtspunkte
tut. Man redet von Idealen und
so weiter. Aber das sind für den
Vertreter der wirklichen
Geschichte nur Masken. Um nicht
gar zu sehr den Schleier zu
lüften, wurden auch seit der
Reformation noch Kultusminister,
Unterrichtsminister,
Justizminister und so weiter
bestellt. Aber die alle waren
eigentlich nur etwas schwächer
nuancierte Wirtschaftsminister.
Wer auf die Realitäten geht, der
kann das schon sehen, höchstens
daß sie alte Überlieferungen
übertrugen, aber im
wesentlichen doch unter
wirtschaftlichen Rücksichten.
|
En
cette relation,
l'Église catholique a
en fait compris à être
tout à fait à jour, tout
de suite
à l'époque de la
Réforme. Au début de
l'ère de la Réforme,
l'Église catholique a
essentiellement
compris qu'elle se
préoccupait surtout du
progrès au sens du
principe économique le
plus récent. Il suffit
de choisir un fait
parmi les autres.
Jusqu'alors, l’Église
avait réussi à réunir
les affaires
spirituelles les plus
élevées et les
affaires séculières
les plus triviales.
Autrefois, on pouvait
expier les péchés par
toutes sortes d'actes.
Peu à peu, on en est
venu à penser que l'on
pouvait expier ses
péchés en payant. Et
le pape, plus
rapidement que les
autres puissances, les
séculières,
a très bien compris à
compter avec
les progrès des temps
modernes. Il a
anticipé ses revenus
ultérieurs de
l'expiation des
péchés. Quand
on
a le pouvoir de se
faire payer pour les
péchés commis par les
humains afin de les
faire pardonner, cela
signifie un revenu
futur bien
énorme. Et lorsque
cela est si sûr que
quelque chose peut
être assuré par la foi
des humains, alors
cela signifie un
revenu très sûr. La
plus grande banque des
Siennois a donc
considéré qu'il était
sûr d'acheter au Pape
une grande partie de
la future expiation
des péchés de
l'humanité. Le Pape,
alors qu'il utilisait
déjà bien ces fonds, a
reçu d'énormes sommes
d'une banque
siennoise. Et l’établissement
bancaire
se
préposa
le Tegel pour
collecter ces sommes.
Il a ensuite fait le
tour des pays d'Europe
centrale et a de
nouveau collecté les
sommes pour l’établissement
bancaire
siennois.
|
19
|
In
dieser Beziehung hat die
katholische Kirche eigentlich
verstanden, gerade im Zeitalter
der Reformation recht zeitgemäß
zu sein. Die katholische Kirche
hat im Grunde genommen in dem
Aufgange des
Reformationszeitalters am besten
verstanden, den Fortschritt ganz
im Sinne des neueren
ökonomischen Prinzips zu
besorgen. Man braucht ja nur
eine Tatsache aus den anderen
Tatsachen herauszugreifen. Bis
zu dieser Zeit hatte es die
Kirche dahin gebracht, nahe
aneinanderzurücken höchste
geistige Angelegenheiten und
trivialste weltliche
Angelegenheiten. Man konnte in
alten Zeiten Sünden abbüßen
durch allerlei Taten. Nach und
nach ist es dahin gekommen, daß
man Sünden abbüßen konnte
dadurch, daß man bezahlte. Und
der Papst hat es, schneller
eigentlich als die anderen, die
weltlichen Mächte, sehr gut
verstanden, mit dem Fortschritt
der neueren Zeit zu rechnen. Er
hat vorausgenommen seine
Einkünfte der späteren Zeit aus
dem Abbüßen der Sünden. Wenn man
die Macht hat, daß einem bezahlt
werden die von den Menschen
begangenen Sünden dafür, daß
sie erlassen werden, so bedeutet
das eine ganz gewaltige
zukünftige Einnahme. Und wenn
diese so gesichert ist, wie
etwas gesichert sein kann durch
den Glauben der Menschen, dann
bedeutet es eine sehr sichere
Einnahme. Das größte Bankhaus
der Sieneser hat es deshalb als
ein sicheres Geschäft angesehen,
dem Papst so und so viel von den
künftigen Sündenabbüßungen der
Menschheit abzukaufen. Der Papst
bezog, während er diese Gelder
schon gut verwendete, von einem
Sieneser Bankhaus Riesensummen.
Und das Bankhaus stellte sich
den Tegel an zum Eintreiben
dieser Summen. Der zog dann in
den Ländern Mitteleuropas herum
und trieb die Summen wieder ein
für das Sieneser Bankhaus.
|
Vous
voyez, l'Église a
extraordinairement
bien compris comment
tenir compte des
conditions des temps
modernes. C'est aussi
de
l'histoire
! Cette histoire doit
absolument
être prise en compte.
|
20
|
Sie
sehen, die Kirche hat es
außerordentlich gut verstanden,
mit den Verhältnissen der
neueren Zeit zu rechnen. Das ist
auch Geschichte! Diese
Geschichte muß durchaus ins Auge
gefaßt werden.
|
L'humain
économique monta.
L'église était là.
Mais finalement,
l'administration des
affaires spirituelles
avec l'aide de la
banque siennoise et de
ses
collecteurs,
ses
agents,
est donc
seulement un
masque pour le vraiment
spirituel.
Et si vous étudiez
l'histoire moderne,
vous constaterez que
ça
a une signification
profonde lorsqu'on dit
que l'humain
économique est devenu
l'humain dominant. Le
pape est resté un
souverain si fort
uniquement parce qu'il
a compris au bon
moment de devenir un
humain économique,
qu'il s'est adapté au
type économique.
|
21
|
Der
ökonomische Mensch kam herauf.
Die Kirche war da. Aber
schließlich ist ja die
Verwaltung der geistlichen
Angelegenheiten mit Hilfe des
Sieneser Bankhauses und seines
Eintreibers, seines Agenten, für
das eigentlich Geistliche doch
nur eine Maske. Und wenn Sie die
neuere Geschichte studieren, so
werden Sie schon finden, daß es
eine tiefe Bedeutung hat, wenn
man davon spricht, daß der
ökonomische Mensch der
herrschende wurde. Der Papst ist
nur dadurch ein so starker
Herrscher geblieben, daß er im
rechten Moment verstanden hat,
auch ein ökonomischer Mensch zu
werden, daß er sich dem
ökonomischen Typus anbequemte.
|
Oui,
le type économique a
prévalu depuis la
Réforme. Il a remplacé
l'ancien type du
prêtre. Au XIXe
siècle, l'humanité en
général n'était pas
plus avancée que ne
l'était déjà l'Église,
qui comprenait
beaucoup mieux le
progrès, déjà
au
moment de la Réforme.
Mais le type d'humain
économique n'a régné
que jusqu'au XIXe
siècle. Au XIXe
siècle, à
nouveau un
autre type est devenu
dominant. Quand on
parle de ce
qu’il est
devenu
dominant, ce type,
cela signifie que les
influences décisives
dans la structure
sociale dépendent de
ce type. Au XIXe
siècle, dans la
première, deuxième
décennie du XIXe
siècle, l'usurier,
c'est-à-dire le
banquier, est devenu
l'influence dominante.
Si vous deviez
chercher une
définition appropriée
du banquier,
l'histoire serait extraordinairement
critique.
Si, notamment
à
partir
de
raisons véritablement
socio-économiques, on
établit
une définition – on
évite
cela
très volontiers
- du banquier, du
grand et du petit,
alors on
ne devrait
seulement
donc
pas
chercher simultanément
après
une
définition de
l'usurier. Parce que
ces deux définitions
seront similaires ;
elles peuvent seulement
se ressembler
l'une par rapport à
l'autre. Mais c'est quelque
chose
que l'humanité
nouvelle a gardé comme
un secret avec
autant de soin que
certaines sociétés
secrètes ont gardé
leurs "signes" et
leurs "paroles".
On
n'a pas dispersé cela
vers dehors parmi
l'humanité en général.
C’est
resté un secret dans
la vie sociale.
|
22
|
Ja,
der ökonomische Typus herrschte
seit der Reformation. Er löste
ab den alten Priestertypus. Im
19. Jahrhundert war die
allgemeine Menschheit erst so
weit, wie die Kirche, die viel
besser den Fortschritt verstand,
schon zur Zeit der Reformation
war. Aber der ökonomische Typus
Mensch herrschte nur bis ins 19.
Jahrhundert. Im 19. Jahrhundert
wurde wiederum ein anderer Typus
herrschend. Wenn man davon
spricht, daß er herrschend
wurde, dieser Typus, so bedeutet
das, daß die maßgeblichen
Einflüsse in der sozialen
Struktur von diesem Typus
abhängen. Im 19. Jahrhundert, in
dem ersten, zweiten Jahrzehnt
des 19. Jahrhunderts wurde dann
maßgebend der Wucherer, will
sagen: der Bankier. Wenn Sie
nämlich eine sachgemäße
Definition suchen würden des
Bankiers, dann wird die
Geschichte außerordentlich
brenzlig. Wenn man nämlich aus
wirklich sozial-ökonomischen
Untergründen heraus eine
Definition aufstellt — man
vermeidet das sehr gern — des
Bankiers, des großen und des
kleinen, dann soll man nur ja
nicht gleichzeitig suchen nach
einer Definition des Wucherers.
Denn diese beiden Definitionen
werden einander gleichen; sie
können nur sich einander
gleichen. Aber das ist etwas,
was die neuere Menschheit ebenso
sorgfältig als ein Geheimnis
gehütet hat, wie gewisse
Geheimgesellschaften ihre
«Zeichen» und «Worte» gehütet
haben. Man hat das nicht so
unter die allgemeine Menschheit
hinausgestreut. Das ist ein
Geheimnis im sozialen Leben
geblieben.
|
Le
banquier est devenu le
régnant.
Et si l'on examine
comment la structure
sociale s'est
développée au cours du
XIXe siècle, on
constate qu'avec la
première, la deuxième
décennie du XIXe
siècle, c'est le
banquier, ce type
économique
particulier, qui
n'économise/ne
fait l’économie
qu'avec de l'argent,
qui maintenant,
comme avant l'humain
économique, exerce son
influence décisive sur
tout ce qui se révèle
être une structure
sociale, sur toutes
les lois des pays,
etc. Il est très
important de voir à
travers ces rapports,
il est très important
de voir que le type
d'humain économique devient
régnant
depuis la Réforme, que
le banquier devient
régnant
depuis le début du 19e
siècle. Et on ne peut
pas comprendre les
affaires publiques du
monde civilisé dans un
passé récent si l'on
n'y voit pas une
histoire du
règne du système
bancaire. Vers la fin
du XIXe siècle, ce que
j'ai déjà mentionné
dans mon cycle de
conférences de
Nuremberg en 1908
s'est donc introduit
: dans la première
moitié du XIXe siècle
et un peu dans la
deuxième moitié, le
porteur de l'argent
était individuellement
le souverain ; mais
ensuite, ce principe
de souveraineté a été
transformé de telle
manière que l'argent
en tant que tel est
devenu dominant. Dans
la première moitié du
XIXe siècle,
cependant, l'individu
en tant que banquier
était encore le
souverain. Je l'ai
illustré par un
exemple, si vous vous
souvenez bien. Je vous
ai raconté comment le
Rothschild à Paris
allait être une
fois
"pompé", par le roi de
France. N'est-ce
pas,
si le Rothschild de
Paris devait être
"pompé" par le roi de
France, cela
révélerait un peu qui
est réellement le
souverain. Maintenant,
les rois ne pompent
pas directement,
n'est-ce pas ? Ainsi,
pendant que le roi
envoyait son ministre
- "ministre des
Finances" est ce qu'on
appelle ce genre de
ministre de l'Économie
- le Rothschild
traitait avec un
marchand de cuir. Le
serviteur dit au
ministre envoyé par le
roi de France
d'attendre dans
l'antichambre. Le
ministre du roi de
France a bien sûr
trouvé très inhabituel
qu’il
doive attendre pendant
que
le Rothschild négocie
avec un marchand de
cuir. Il devrait
attendre ? Il n'attend
pas, il ouvre la porte
: je viens à vous sur
ordre du roi de
France. - Veuillez
prendre une chaise - a
déclaré
M. Rothschild. Le
ministre, bien sûr, ne
pouvait pas
comprendre. Oui, mais
je suis l'émissaire du
roi de France ! -
Prenez deux chaises et
asseyez-vous !
|
23
|
Der
Bankier wurde der Herrschende.
Und wenn man untersucht, wie
sich die soziale Struktur im
Laufe des 19. Jahrhunderts
entwickelt hat, dann findet
man, daß mit dem ersten, zweiten
Jahrzehnt des 19. Jahrhunderts
der Bankier, dieser spezielle
ökonomische Typus, der nur
ökonomisiert mit dem Gelde, es
ist, der nun, geradeso wie
früher der ökonomische Mensch,
im weiteren Umfange auf alles,
was als soziale Struktur sich
herausstellt, auf alle Gesetze
der Länder und so weiter seinen
maßgebenden Einfluß ausübt. Es
ist sehr wichtig, diese
Verhältnisse zu durchschauen, es
ist sehr wichtig, zu
durchschauen, daß der
ökonomische Typus Mensch
herrschend wird seit der
Reformation, daß der Bankier
herrschend wird seit dem Beginne
des 19. Jahrhunderts. Und man
kann nicht die öffentlichen
Angelegenheiten der
zivilisierten Welt in der
neuesten Zeit verstehen, wenn
man nicht in ihnen eine
Geschichte der Herrschaft des
Bankierwesens sieht. Gegen Ende
des 19. Jahrhunderts ist dann
das eingetreten, was ich 1908 in
meinem Nürnberger Vortragszyklus
bereits angeführt habe: In der
ersten Hälfte des 19.
Jahrhunderts und noch etwas
hinein in die zweite Hälfte war
individuell der Träger des
Geldes der Herrschende; dann
aber verwandelte sich dieses
Herrscherprinzip so, daß das
Geld als solches herrschend
wurde. In der ersten Hälfte des
19. Jahrhunderts war aber der
einzelne individuelle Mensch als
Bankier noch Herrscher. Ich habe
das durch ein Beispiel
illustriert, wenn Sie sich
erinnern. Ich habe Ihnen
erzählt, wie der Pariser
Rothschild einmal
«angepumpt»werden sollte, nun
ja, von dem König von
Frankreich. Nicht wahr, wenn der
Pariser Rothschild von dem König
von Frankreich angepumpt werden
sollte, so verrät das schon ein
bißchen, wer eigentlich der
Herrschende ist. Nun, Könige
pumpen nicht direkt, nicht wahr.
Während der König also seinen
Minister hinschickte —
«Finanzminister» nennt man ja
diese Art von
Wirtschaftsminister —, hatte der
Rothschild gerade mit einem
Lederhändler zu tun. Der Diener
sagte dem abgesandten Minister
des Königs von Frankreich, er
solle im Vorzimmer warten. Das
erschien natürlich wiederum dem
Minister des Königs von
Frankreich als etwas höchst
Ungewöhnliches, daß er warten
solle, während der Rothschild
mit einem Lederhändler
verhandelt. Er soll warten? Er
wartet nicht, sondern reißt die
Türe auf: Ich komme zu Ihnen im
Auftrage des Königs von
Frankreich. — Bitte, nehmen Sie
sich einen Stuhl —, sagte
Rothschild. Das war dem Minister
natürlich völlig unbegreiflich.
Ja, aber ich bin der Abgesandte
des Königs von Frankreich! —
Nehmen Sie zwei Stühle und
setzen Sie sich!
|
Voyez-vous,
il y avait encore là le seul
banquier individuel du
régnant. Cela a
progressivement évolué vers
la domination des actions et
des titres, des billets de
banque en tant que tels. Et
nous avons progressivement
navigué dans le temps où le
propriétaire individuel de
l'argent n'est plus
l'essentiel, mais
l'abstrait, le capital
empilé. Quelqu'un peut être
riche aujourd'hui, pauvre
demain. L'humain lui-même
s'enroule et se déroule.
C'est la société anonyme, la
société abstraite - je l'ai
déjà expliqué en 1908 à
Nuremberg - qui est devenue
dominante.
|
24
|
Sehen
Sie, da war noch der einzelne
individuelle Bankier der
Herrschende. Das ging allmählich
über in die Herrschaft der
Aktien, der Geldnoten als
solcher. Und wir sind ja
allmählich hineingesegelt in die
Zeit, in der der einzelne
Geldbesitzer nicht mehr das
Wesentliche ist, sondern das
abstrakte, zusammengehäufte
Kapital. Es kann einer einmal
heute reich sein, morgen arm.
Der Mensch selber kugelt hinauf
und kugelt hinunter. Die
Aktiengesellschaft, die
abstrakte — ich habe das dazumal
1908 in Nürnberg ausgeführt —,
ist dasjenige, was herrschend
geworden ist.
|
Mais
avec cela, le
développement humain a
atteint un extrême, un
plus
extérieur.
Car dès que l'argent
en tant que tel règne,
dès que l'argent est
le véritable moteur propulsant,
le temps
est accompli
dans lequel doit être
dissout par
la
réalité,
j’aimerais
dire,
le simple chiffre en
argent.
Aujourd'hui, l'argent
est la chose la plus
spirituelle de
l'économie. C'est ce
qui
de l'économie peut seulement
être
saisi spirituellement.
Elle a donc
aussi une
valeur spirituelle,
l'argent, seulement
une
valeur dans
la
reconnaissance
humaine. On
mange
du pain et de la
viande, mais on
ne peut
pas manger d'argent. <<<<On
peut vraiment acquérir
quelque chose d'utile
pour les humains grâce
à l'argent, lorsque
l'argent est reconnu.
L'argent n'a qu'une
valeur d’âme,
une valeur spirituelle,
une valeur de
concept, une valeur de
représentation.
Le temps est accompli
; il doit
entrer/intervenir
que tourne le
développement du
pur
économique
spirituel
de l'argent au
véritable saisi
en esprit.
Et ce qui
devrait être exigé
la
tri-articulation
comme compréhension
sociale, c’est
ce qui doit
immédiatement se
rattacher
à la
domination
de l'économique
le
plus abstrait,
l'argent. Car aussi
sombre, crépusculaire,
la compréhension
sociale, telle que je
l'ai décrite, vit
parmi les humains,
aussi légère doit-elle
en
fait devenir.
Parce que
pensez une fois que ceci
(voir dessin) serait
une vie humaine du
présent, de la
naissance jusqu’à
la mort. Cette vie
serait vécue ainsi
que l'humain s’acquiers
de
la compréhension
sociale dedans,
que réellement la vie
sociale, la structure
sociale ne serait pas
construite sur la
validité/le faire
valoir de l'argent
qu'il
a,
mais sur de
la compréhension
sociale. Alors,
l'humain passerait par
la porte de la mort,
vivre
le temps jusqu'à la
prochaine naissance, et
alors
vivrait à nouveau sa
vie de la naissance jusqu’à
la mort. Ce
que l'humain
s’acquiert ici entre
sa naissance et sa
mort
de
compréhension sociale,
cela
repose
aussi intérieurement
en lui.
Cela va avant
tout
dans le vouloir
dormant
dont j'ai parlé hier,
qui est porté par la
porte de la mort.
Ainsi, que
l'humain
transporte sa
compréhension sociale
à travers la porte
jusqu'au
minuit des
mondes,
puis la transporte à
nouveau par la
naissance dans la
prochaine vie sur
terre.
|
25
|
Damit
aber ist die menschliche
Entwickelung angelangt an einem
Extrem, an einem Äußersten. Denn
sobald das Geld als solches
herrscht, sobald das Geld der
eigentlich treibende Motor ist,
ist die Zeit erfüllt, in der
abgelöst werden muß, ich möchte
sagen, die bloße bare Ziffer im
Gelde durch Realitäten. Nun ist
das Geld das Allergeistigste der
Wirtschaft. Es ist dasjenige von
der Wirtschaft, was nur geistig
erfaßt werden kann. Es hat ja
auch nur einen geistigen Wert,
das Geld, nur einen Wert in der
menschlichen Anerkennung. Essen
kann man zwar Brot und Fleisch,
aber Geld kann man nicht essen.
Man kann wirklich für die
Menschen Brauchbares erwerben
durch Geld, wenn das Geld
anerkannt ist. Es hat bloß einen
seelischen, einen geistigen
Wert, einen Begriffswert, einen
Vorstellungswert. Es ist eben
die Zeit erfüllt; es muß
eintreten das, daß umschlägt die
Entwickelung von dem rein
wirtschaftlich Geistigen des
Geldes zu dem wirklich im Geiste
Erfaßten. Und das, was durch die
Dreigliederung als soziales
Verständnis gefordert werden
soll, das ist dasjenige, was
sich unmittelbar anschließen muß
an die Herrschaft des
allerabstraktesten
Wirtschaftlichen, des Geldes.
Denn so dunkel, so dämmerig das
soziale Verständnis, wie ich
geschildert habe, unter den
Menschen lebt, so hell muß es
eigentlich werden. Denn denken
Sie sich einmal, dieses (siehe
Zeichnung) wäre ein
Menschenleben der Gegenwart von
der Geburt bis zum Tode. Dieses
Leben würde so durchlebt, daß
der Mensch sich soziales
Verständnis drinnen erwirbt,
daß wirklich das soziale Leben,
die soziale Struktur nicht
gebaut wäre auf die Geldgeltung,
die er hat, sondern auf soziales
Verständnis. Dann würde der
Mensch durch die Pforte des
Todes gehen, durchleben die Zeit
bis zur nächsten Geburt und dann
wiederum sein Leben von der
Geburt bis zum Tode durchleben.
Dasjenige, was sich der Mensch
hier zwischen Geburt und Tod
aneignet an sozialem
Verständnis, das liegt ja auch
innerlich in ihm. Das geht vor
allen Dingen in das schlafende
Wollen hinein, von dem ich
gestern gesprochen habe; das
wird durch die Todespforte
getragen. So daß der Mensch sein
soziales Verständnis durch die
Todespforte trägt bis zur
Weltenmitternacht und es dann
wiederum durch die Geburt ins
nächste Erdenleben hineinträgt.
|
Maintenant,
que deviendra cette
compréhension, que
l'on acquiert par la
compréhension sociale,
dans la prochaine vie
sur terre ? - C'est la
grande question qui
doit déjà
être
posée aujourd'hui. Ce
sera la compréhension
pour
le
karma. Cela signifie
qu'au cours du
développement
d'histoire du monde de
l'humanité, nous avons
maintenant atteint le
moment où l'humanité
doit acquérir une
compréhension sociale,
car cette
compréhension sociale
fournira la
compréhension du karma
pour la prochaine
incarnation. Mais
aucun humain ne peut s’acquérir
de
compréhension sociale
autrement
qu’en
ce qu’il s’acquiert de
la compréhension pour
le
spirituel.
|
26
|
Was
wird nun dieses Verständnis, das
man sich durch soziales
Verständnis erwirbt, in dem
nächsten Erdenleben? — Das ist
die große Frage, die heute schon
aufgeworfen werden muß. Das wird
das Verständnis für das Karma.
Das heißt, wir haben im
weltgeschichtlichen Verlauf der
Menschheitsentwickelung
gegenwärtig die Zeitepoche
erreicht, in welcher die
Menschheit sich soziales
Verständnis erwerben muß; denn
dieses soziale Verständnis
liefert für die nächste
Inkarnation das Verständnis für
das Karma. Aber es kann sich
kein Mensch soziales Verständnis
erwerben anders, als daß er sich
Verständnis für das Geistige
erwirbt.
|
Vous
voyez comment les
choses sont liées,
vous voyez comment la
compréhension sociale
dépend de la
compréhension
spirituelle, d'une saisie
spirituelle du monde
et d'une façon
de voir le
monde, et comment
en
dépend ce qui doit se
présenter
comme une
reconnaissance
consciente du destin
au cours de
l’évolution
de l'humanité pour les
humains qui passent alors
par
la porte de la mort
avec de
la
compréhension sociale,
renaissent et après la
renaissance
comprendront leur
destin.
|
27
|
Sie
sehen, wie die Dinge
zusammenhängen, Sie sehen, wie
das soziale Verständnis hängt an
dem geistigen Verständnis, an
einer spirituellen Welterfassung
und Weltanschauung, und wie
davon abhängt dasjenige, was
als ein bewußtes Erkennen des
Schicksals im Laufe der
Menschheitsentwickelung für die
Menschen eintreten muß, die dann
mit sozialem Verständnis durch
die Pforte des Todes gehen,
wiedergeboren werden und nach
der Wiedergeburt verstehen
werden ihr Schicksal.
|
C'est
de cela qu’il
s’agit
que l'on envisage
correctement
comment les choses
sont liées dans l’évolution
de l'humanité dans
le
cours de la terre.
Nous vivons à l'ère de
la nécessité d'une
compréhension sociale.
Nous renaîtrons à
l'époque de la
compréhension du
destin de l’humain
particulier.
Ce n'est vraiment pas
par une simple
impulsion abstraite
que l’on
parle aujourd'hui de
la nécessité d'une
compréhension sociale,
mais elle est liée aux
impulsions les plus intérieures
de
développement de
l'humanité de
la Terre
absolument.
|
28
|
Das
ist es, worauf es ankommt, daß
man so recht einsieht, wie die
Dinge in der
Menschheitsentwickelung im
Erdenlauf zusammenhängen. Wir
leben in der Epoche der
Notwendigkeit des sozialen
Verständnisses. Wir werden
wiedergeboren werden in der
Epoche des
Schicksalsverständnisses der
einzelnen Menschen. Es ist
wahrhaftig nicht aus einem
bloßen abstrakten Impuls heraus,
daß man heute von der
Notwendigkeit des sozialen
Verständnisses spricht, sondern
es hängt das zusammen mit den
innersten Entwickelungsimpulsen
der Erdenmenschheit überhaupt.
|
C'est
cela que je voulais vous
suggérer une fois
aujourd'hui, mes chers amis.
Nous reparlerons de ces
choses la prochaine fois.
|
29
|
Das
ist dasjenige, was ich Ihnen
heute einmal nahelegen wollte,
meine lieben Freunde. Wir werden
das nächstemal von diesen Dingen
weiter sprechen.
|
Les
conférences à Zurich - comme
vous le savez, demain c'est
la conférence publique à
Bâle - doivent être
reportées de deux jours, car
il a fallu choisir une autre
salle que celle initialement
prévue, de sorte que la
première conférence aura
lieu le 24 octobre,
puis les conférences les 25,
26, 28, 29 et
30 octobre, et le
31 octobre il y aura
une représentation
d'eurythmie à Zurich. Cela
ne me permet bien sûr pas de
donner une conférence ici
samedi et dimanche
prochains, donc pour les
amis qui ont le temps et le
désir de venir ici jeudi
prochain à sept heures et
demie, je continuerai jeudi.
|
30
|
Die
Vorträge in Zürich — Sie wissen,
morgen ist der öffentliche
Vortrag in Basel — müssen, weil
ein anderer Saal als der
zunächst in Aussicht genommene
gewählt werden mußte, um zwei
Tage verschoben werden, so daß
der erste Vortrag am 24. Oktober
stattfindet, dann sind Vorträge
am 25., 26., 28., 29. und 30.
Oktober, und am 31. Oktober ist
eine eurythmische Darstellung in
Zürich. Dadurch ist es mir
natürlich nicht möglich, am
nächsten Sonnabend und Sonntag
hier vorzutragen, und ich werde
daher für diejenigen Freunde,
die Zeit und Lust haben, am
nächsten Donnerstag um halb acht
hier zu erscheinen, am
Donnerstag fortsetzen.
|
|
|
Français seul
|
|
|
01
|
Dans
ces considérations, je vous ai
parlé
de points de vue les plus différents,
qu'il existe un pendant
entre la réception des
connaissances
spirituelles-scientifiques et
la compréhension sociale, qui
doit se répandre de plus en
plus parmi l'humanité. Vous
aurez probablement ressenti le
besoin de soulever la question
de manière plus approfondie :
quelle est la relation
intérieure entre les relations
des humains que nous appelons
sociales et ce qui peut se
former en nous en tant que
sentiment en ce
que nous nous installons
progressivement
dans des
représentations
scientifiques spirituelles ? -
Les représentations
spirituelles-scientifiques
nous montrent donc
tout
d'abord une certaine syntonie/un
certain
être-déterminé-de-l’âme
en nous rendant
compréhensible
ce qu’on
vit
certes
dans la vie ordinaire, mais
que l’on
doit
en fait ressentir comme la
chose la plus incompréhensible
: le destin humain. D'un
certain point de vue, ce
destin humain devient
compréhensible lorsque nous
apprenons à connaître la loi
des vies terrestres répétées
et leurs interrelations, la
loi du karma. On apprend à
connaître comment
une vie terrestre que nous
commençons et terminons dépend
de nos vies terrestres
précédentes. Nous avons déjà
parlé des forces qui jouent
d'une vie sur Terre
à l'autre, et nous avons vu à
partir de là, dans
une certaine mesure,
comment est la technique
cosmique façonnant
le destin.
|
02
|
Vous
sentez tous qu'aujourd'hui, si
l'humain n'atteint pas une
connaissance supérieure, il ne
peut avoir qu'un sombre
pressentiment de la façon dont
son destin sera façonné par
les lois des vies terrestres
successives. Ce que nous
appelons le karma est quelque
chose qui peut être compris
relativement facilement
aujourd'hui. Vous pouvez le
voir dans la dernière édition
de ma "Théosophie", dans
laquelle le chapitre sur le
karma a été restructuré. Mais
cette vision réelle de la vie
dont j'ai parlé hier, ce
simple regard sur la vie,
dénué de préjugés et de
prévisibilité, qui révélerait
immédiatement la loi du
destin, c'est quelque chose
que très peu d’humains ont
aujourd'hui. Si les humains
voyaient vraiment ce qui se
passe dans la vie comme je
l'ai dit hier à propos de la
vision simple et impartiale,
alors le bon sens/la
saine raison analytique
humaine
parlerait de la loi du destin
au sens de la science de
l’esprit.
Mais ce n'est justement
pas
encore
le
cas pour la plupart des
humains aujourd'hui. Avant
toute chose,
à cause du manque de vision
simple, il n'est pas
transparent pour la plupart
des humains de quelle manière
la conscience du moi vit dans
l'âme. Il y a même des
philosophes aujourd'hui qui
parlent de la
conscience-Je
comme si cette conscience-Je
était la plus certaine, la
plus réelle, pour ainsi dire.
On peut dire que c'est aussi
vrai d'un côté
comme
c'est unilatéral, presque faux
de
l'autre
côté.
Car,
comment percevons-nous
réellement notre Je
humain ?
|
03
|
Hier,
vous avez appris,
en rapport
à
la vie intérieure, comment
la vie des
pensées est
en fait seulement
le reflet de la vie prénatale,
comment
la vie de la volonté est
l'embryon, ce
qui
à force de
germe de la vie après la mort,
comment
donc
ce qui joue dans notre âme
n'adhère pas fondamentalement
à ce qui nous enveloppe en
tant que corps de la naissance
à la mort, et que notre être
extra-corporel, voire
extratemporel, joue dans notre
penser
d'un côté,
dans notre vouloir
de
l'autre
côté.
Mais vous savez aussi comment
nous regardons en arrière sur
notre
vie et avons le sentiment que
nous avons le cours clos
de la vie comme un souvenir
derrière nous. Nous pouvons très
facilement
recevoir
en tant qu'êtres humains la
représentation
: nous avons consciemment
mesuré le parcours de vie et
l'avons gardé en mémoire
depuis ce moment jusqu'à ce
que nous nous en souvenions.
Il arrive à l'humain que
lorsqu'ici (voir dessin) est
le moment du présent, il se
ressouvienne
jusqu’au
moment de l'enfance duquel
il
se souvient
justement.
Vous pouvez facilement voir
qu'il s'agit d'une puissante
erreur. Si vous faites
remonter votre vie au moment
où vous vous êtes souvenu dans
votre enfance, et que vous
considérez cela comme un courant
clos,
alors c'est naturellement
totalement
faux, car dans un tel souvenir
vous ne percevez en fait que
les événements de
jour du dernier jour où vous
regardez en arrière ; puis il
y a la nuit entre les deux,
puis à nouveau le jour
précédent, puis à nouveau la
nuit dans laquelle vous ne
percevez rien, puis à nouveau
le jour précédent, et ainsi de
suite.
|
04
|
Tableau
9
|
05
|
C'est
donc une énorme illusion de la
vie si vous négligez
simplement le fait que ce
souvenir, ce souvenir
conscient, ne vous donne aucun
courant
clos,
mais qu'en réalité il y a un courant
continuellement interrompu, en
ce sens que toutes les fois
que vous avez dormi sont
laissées en dehors de ce
souvenir. Vous n'avez donc pas
une ligne de souvenir
continue, mais une ligne de
souvenir discontinue, une
ligne de souvenir
continuellement interrompue.
|
06
|
Maintenant,
pour vous faire comprendre le
sens de ce que j'essaie de
dire ici, je voudrais vous
donner une image. Supposons
que vous ayez l’image
suivante : un disque blanc et
une tache sombre à l'intérieur
de ce disque. Vous pouvez
maintenant demander : que
perçois-je ici ? - Le disque
blanc. Là où il n'y a pas de
blanc, là
vous voyez
la tache noire. Je ne veux maintenant
pas
discuter si la tache noire est
réelle ou si c'est simplement
l'absence de blanc. Mais vous
voyez cette tache noire. Vous
voyez, là où il n'y a pas de
blanc, cette tache noire se
trouve à l'intérieur du disque
blanc. Prenez cette image et
vous pourrez l'appliquer à la
façon dont vous vous percevez
réellement dans la vie
ordinaire. Aussi peu que vous
perceviez quoi que ce soit ici
(au milieu) où se trouve la
tache noire, aussi peu vous
perceviez en
fait
votre Je.
Vous ne percevez pas du tout
votre Je,
mais vous percevez vos
expériences que vous avez traversé
au cours de vos différentes
veilles diurnes. Et vous ne
percevez absolument
pas
votre Je
; purement
parce que quelque part, quand
vous survolez
vos
expériences, vos expériences
ne sont pas là, comme ici dans
la tache noire il n'y a pas de
blanc, vous percevez votre Je.
En ce
que vous jetez
un regard sur votre vie, vous
percevez les expériences/les
vécus
et vous ne percevez pas ces
interruptions. C’est
pour cela que
vous percevez votre Je.
C'est donc l'absence des
expériences quotidiennes qui
vous donne en fait la
représentation de
votre Je,
c'est-à-dire qu'en disant "je"
vous percevez le moment de
votre vie où vous avez dormi à
fond/que vous avez omis.
|
07
|
Tableau
9
|
08
|
En
fait, l’omis/le
laissé de côté
dans la vie, quand vous
regardez
en arrière, est
la cause de la perception de
votre Je.
Supposons que vous ne dormiez
pas du tout, que vous soyez
toujours éveillé, alors vous
n'auriez aucune perception de
votre Je
en regardant en arrière. Vous
vous sentiriez comme un être
qui nage sans Je
dans les événements de
l'existence/être
des
mondes.
|
09
|
Il
est extraordinairement
significatif
de voir simplement ces choses.
Parce que chaque
humain
croit que la perception du
Je serait
une expérience/un
vécu.
Non, la perception du
Je
est le trou respectif dans les
expériences. Je vous prie
d'abord de
retenir
ceci.
|
10
|
Et
maintenant, je vous prie
de vous rappeler comment
je vous ai toujours
et toujours à nouveau dit
que l'humain ne dort pas
seulement quand il dort, mais
que l'humain dort aussi quand
il est éveillé. Après tout,
l'humain n'est en fait éveillé
qu'en rapport
à son
monde des
sens et de
représentation.
Ce n'est que dans ses
perceptions sensorielles et
dans ses
représentations
que l'humain est vraiment
éveillé. En
rapport à son vouloir,
il dort.
Tout
aussi peu
que l'humain s'intéresse à ce
qu'il accomplit entre son
endormissement et son réveil,
il ne s'intéresse pas aux
impulsions intérieures de son
vouloir.
Hier, j'ai parlé de la façon
dont le "gars" ou la
"fille"
se regardent dans leurs
actions, mais ne voient pas le
vouloir.
En rapport
au vouloir,
l'être humain dort. Il dort
aussi de
jour en ce
qu’il est
un humain voulant.
Il veille
seulement en ce qu’il
est un humain
qui perçoit sensoriellement
et
qui
forme des
représentations à la mesure de
la raison analytique.
Il est seulement
à
demi
éveillé ; pour l'autre partie,
celle
qui veut, son entité
dort aussi en
veillant.
|
11
|
Et
maintenant, vous allez
comprendre comment le
Je
se comporte en
fait.
Cela
n'entre pas du
tout dans
vos perceptions
des
sens et dans
vos
représentations
comme un être réel, mais ça
reste en
bas dans
le
vouloir
et continue à y dormir du
réveil jusqu'à
l'endormissement. C'est
pourquoi vous ne pouvez jamais
le voir comme un être réel,
mais seulement comme le cercle
laissé
de côté
au milieu. Vous pouvez avoir
la sombre sensation
que vous avez un Je,
en ce que, à
partir
du
vouloir,
quelque chose vous résonne
de ce que vous avez comme
un trou dans vos
expériences de l’âme.
Mais la perception du
Je
est absolument
une
négative. C’est
extrêmement important d’envisager
cela. Il est nécessaire que chaque
représentation-Je
superficielle, qui
figure aussi
dans beaucoup
de philosophies
des temps modernes, soit
reconnue dans leur
nullité/futilité.
Car ce n'est que lorsque l'on
voit à travers cet
état de
fait que je vous ai présenté
ici, que l'on comprendra, comprendra
intérieurement,
le
rapport
de l'humain à l'humain dans la
vie.
|
12
|
J'ai
décrit ce rapport
de l'humain à l'humain dans la
vie dans la nouvelle édition
de ma "Philosophie de la
liberté" dans l'une des
extensions que j'ai ajoutées
au livre dans la nouvelle
édition. Nous
ne
percevons pas
seulement
notre propre Je,
toutefois
négativement, comme
je viens de l'expliquer, mais
nous percevons également le
Je
de l'autre humain. Nous ne
pourrions pas le percevoir si
le
Je
était dans notre propre
conscience. Si le "je" était
dans notre propre conscience,
alors le
rapport
d’humain à
humain
serait un
bien fatal
; nous marcherions alors à
travers le monde et n'aurions
toujours que Je,
Je,
Je dans
notre conscience à
l’intérieur de
notre monde des
sens et de
représentation.
Nous passerions
devant d'autres humains et les
ressentirions
seulement
comme des ombres, et nous serions
surpris, lorsque nous tendons
la main, que ces ombres nous
tiennent la main. Nous ne pourrions
pas du
tout
nous expliquer d'où cela
vient, que nous ne pouvons pas
passer
la main
à travers un humain. Tout cela
conduirait au fait que nous
aurions
le
Je
substantiel, et pas purement
comme
représentation
d'un négatif dans nos
représentations
et dans notre vie des
sens. Nous ne
l'avons
pas dedans.
Nous ne l'avons que dans notre
vouloir
et dans le sentiment qui rayonne
de la volonté. Là, le
Je
est en
fait
dedans,
mais pas immédiatement
dans
la
vie de représentation
et pas
dans
la vie des
sens.
|
13
|
Si
maintenant nous percevons
l'autre humain, nous la
percevons en fait par notre
volonté. Il n'est pas du tout
rare aujourd'hui que parmi
ces humains, qui se
considèrent comme des
philosophes, soit
la
représentation d’une cervelle
cramée
que lorsque nous sommes
confrontés à une humain, nous
trouvons une formation
de formes
: en
haut sont des
cheveux, puis viennent
un
front, puis un nez, une bouche
et ainsi de suite. Nous nous
sommes souvent vus dans le
miroir ; là, nous ressemblons
à l'humain qui se tient devant
nous. Et comme nous avons un Je,
nous concluons par analogie
que l'autre humain a aussi un
Je.
- C'est une représentation
de cervelle cramée,
une véritable correcte
absurdité ! Car nous percevons
en fait le
Je
de l'autre comme nous
percevons notre propre Je,
même si/quand
aussi
comme
négatif
(Negativum).
Et tout
de suite
parce que notre ego n’est
pas dans notre conscience,
mais en dehors de notre
conscience, tout comme la
volonté, nous pouvons nous transposer
dans le
Je
de l'autre humain. Si le
Je
était dans notre conscience,
nous ne pourrions pas nous transposer
dans le
Je
de l'autre et nous ne le
percevrions que comme dans une
existence/i,
être là d’ombre.
Et comment cette perception de
l'autre se produit-elle ?
Quelque chose comme un
processus très compliqué se
produit lorsque nous percevons
l'autre. Nous nous
tenons vis-à-vis de
lui : il prend notre
attention, dans
une certaine mesure,
et nous endort pour un très
court instant. Il nous
hypnotise, il nous endort un
instant. Notre sens de
l'humanité est en fait endormi
pendant un très bref instant.
Nous y résistons et affirmons
notre personnalité. C'est
comme le balancement du
pendule : on dort dans
l'autre, on se réveille en
soi-même, on dort encore dans
l'autre, on se réveille en
soi-même. Et ce processus
compliqué de balancement entre
l'endormissement de l'autre et
le réveil en nous-mêmes a lieu
en nous lorsque nous sommes
face à l'autre. C'est un
processus de notre vouloir.
Nous ne le percevons pas parce
que nous ne percevons pas du
tout notre vouloir.
Mais ce vibrer
en va-et-vient
constant, cela se passe comme
décrit dans ma "Philosophie de
la liberté".
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14
|
Vous
voyez, dans ce vibrer
entre l'endormissement dans
l'autre et le réveil en
nous-mêmes, vous avez
l'élément primordial, dans
une certaine mesure, l'atome
de la coexistence sociale des
humains. C'est l'élément
primordial de ce qu'est la vie
sociale d’humain à humain. Donc,
cet élément primordial et,
avec lui, toutes les
structures compliquées de la
vie sociale reposent en fait
dans cette partie de notre
être qui dort, même lorsque
nous sommes éveillés. La vie
sociale est tout au plus un
être rêveur de l’humain
éveillé ; ce n'est pas une vie
complètement éveillée que l’humain
vit dans la vie sociale. C'est
pourquoi il est si difficile
pour la vie ordinaire de
saisir le social, parce que ce
n'est pas vraiment une vie
pleinement éveillée, parce que
c'est une vie de rêve, et
parce que nous devons toujours
nous défendre contre le
sentiment social, contre le
sentiment chez l'autre, afin
de nous maintenir en vie en
nous-mêmes.
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15
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Pensez
maintenant à la complexité de
notre vie, au fait que nous
entretenons avec différents
humains de telles relations
qui consistent à s'endormir et
à se réveiller constamment. Un
humain est comme ça, l'autre
est comme ça. On s'endort en
lui. Cet endormissement est la
façon dont l'autre humain est.
On le pénètre dans son
sommeil. Rappelez-vous
simplement ce qui suit :
imaginez que vous ayez, pour
mon bien, pendant la pause ou
autrement, ici dans le hall,
parlé à tant d’humains. Vous
vous y êtes tous endormis,
c'est-à-dire qu'après vous vous
en
être réveillés, êtes toujours
à nouveau là en vous. De cette
façon, vous vous emparez de
quelque chose qui est
l'essence même de ces humains.
Tout vibre d’humain à humain,
tout ondule d’humain
à humain. Il s'agit
essentiellement d'un élément
crépusculaire et sombre qui
prévaut dans cette
cohabitation sociale des
humains. Et la conscience contemporaine
de
l'humain du présent n'a pas
beaucoup de ce sentiment
social, qui ondule et se tisse
d'humain à humain
de manière obscure,
crépusculaire.
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16
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À
notre époque, c'est maintenant
ainsi
que
notre tâche en tant qu’humains
du présent - comme vous pouvez
le voir dans les différentes considérations
que nous avons ouvertes
- est précisément de prendre
progressivement
notre
essor
hors
des
anciens rapports
de sang à la compréhension de
ce qui tisse et ondoie
si crépusculaire,
obscurément
parmi nous. C'est l'une des
tâches les plus importantes de
nos jours que de s’acquérir
une compréhension
pour
ce tisser
et ondoyer.
Ce que j'appelle la " tri-articulation
de l'organisme social" est au
fond seulement
une
structure de coexistence
humaine telle que, peu à peu,
après un certain nombre de
générations, l'humain pourrait
entrer dans la possibilité de
comprendre réellement ce
tissage et cette ondulation
d’humain à humain, que l'on
peut décrire
comme
l'élément social. Cette
compréhension peut seulement
venir
de
ce
que,
indépendante, à côté de la vie
économique
puissent
intervenir la
vie juridique et la vie
spirituelle, notamment
la vie spirituelle de
manière
totalement libre se
tienne en vis-à-vis des
deux autres domaines
de la vie.
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17
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C'est
la tâche publique la plus
importante de l'humanité
actuelle et de l'avenir proche
que de procéder à cette
tri-articulation,
afin que l'humanité puisse
continuer à exister, afin
qu'elle puisse parvenir à un
sentiment intérieur de vie
humaine véritablement social.
Ces derniers temps, depuis le
milieu du XVe siècle,
l'humanité a entamé
le pas
vers cette compréhension.
C'est difficile à l'heure
actuelle uniquement parce que,
pour la première fois dans le
développement de l'humanité,
les pouvoirs divins et
spirituels du monde font appel
à la conscience de l'humanité.
Tout ce qui a été réalisé
jusqu'à présent de
progrès
l'a été plus ou moins
inconsciemment. La première
chose à faire est de
s'efforcer consciemment de
mettre en place une structure
sociale. Les anciennes
structures sociales sont nées
des unions
de sang, de la petite et de la
grande famille, du clan, des
classes, etc. Celles-ci se
sont ensuite développées en des
rapports/des pendants de
peuple.
Aujourd'hui, l'humanité,
croyant de façon malhonnête pouvoir
se maintenir dans
de tels
contextes,
s'agite dans des contextes de
peuple,
tandis
qu'elle a depuis longtemps surmonté
ce que sont les contextes de
peuple,
tandis
que la nécessité est apparue
depuis longtemps d'arriver à
des appartenances
communes
sociales autres que celles qui
sont représentées
par la
consanguinité des peuples.
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18
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Je
vous ai dit que, dans un sens,
la première étape sur cette
voie vers une telle
compréhension, nécessaire pour
le présent et pour un avenir
proche, a été qu'avec la
Réforme, la domination de
l'humain économique s'est
développée. Je vous ai montré
comment, dans l'Antiquité, celui
qui avait reçu l’initiation,
l'initié, régnait, comment
alors le prêtre régnait, et
comment alors, depuis le
milieu du XVe siècle, l'humain
économique est devenu le
souverain/le
régnant.
Depuis la Réforme, ceux qui,
autrement, portaient des robes
violettes et représentaient
les
dirigeants/régants
devaient devenir les
marionnettes des
humains
économiques
s'ils voulaient gouverner/régner.
En réalité, depuis le milieu
du XVe siècle, toujours
de
plus en plus d’humains
économiques ont régné, ces
humains qui ont pris soin de
l'économie des différents
territoires du monde. Si
d'autres gouvernaient de nom,
ce n'était que de nom, et les
gouvernements étaient
essentiellement imprégnés de
principes économiques. Naturellement,
on
n'aime pas parler de
ce que
tout ce qu'on
fait depuis la Réforme, on
le
fait d'un point de vue
économique. On
parle
d'idéaux et ainsi de suite.
Mais ce ne sont que des
masques pour le représentant
de l'histoire réelle. Afin de
ne pas trop lever le voile,
des ministres de la culture,
de l'éducation, de la justice,
etc. ont été nommés depuis la
Réforme. Mais tous n'étaient
en fait que des ministres de
l'économie quelque
peu
nuancés. Mais
qui va sur les réalités,
il
peut
déjà voir que, tout au plus,
ils ont transféré de vieilles
traditions, mais dans
l’essentiel
en
des
considérations économiques.
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19
|
En
cette relation,
l'Église catholique a en fait
compris à être
tout à fait à jour, tout
de suite
à l'époque de la Réforme. Au
début de l'ère de la Réforme,
l'Église catholique a
essentiellement compris
qu'elle se préoccupait surtout
du progrès au sens du principe
économique le plus récent. Il
suffit de choisir un fait
parmi les autres. Jusqu'alors,
l’Église
avait réussi à réunir les affaires
spirituelles les plus élevées
et les affaires séculières
les plus triviales.
Autrefois, on pouvait expier
les péchés par toutes sortes
d'actes. Peu à peu, on en est
venu à penser que l'on pouvait
expier ses péchés en payant.
Et le pape, plus rapidement
que les autres puissances, les
séculières,
a très bien compris à compter
avec
les progrès des temps
modernes. Il a anticipé ses
revenus ultérieurs de
l'expiation des péchés. Quand
on
a le pouvoir de se faire payer
pour les péchés commis par les
humains afin de les faire
pardonner, cela signifie un
revenu futur bien
énorme. Et lorsque cela est si
sûr que quelque chose peut
être assuré par la foi des
humains, alors cela signifie
un revenu très sûr. La plus
grande banque des
Siennois a donc considéré
qu'il était sûr d'acheter au
Pape une grande partie de la
future expiation des péchés de
l'humanité. Le Pape, alors
qu'il utilisait déjà bien ces
fonds, a reçu d'énormes sommes
d'une banque siennoise. Et l’établissement
bancaire
se
préposa
le Tegel pour collecter ces
sommes. Il a ensuite fait le
tour des pays d'Europe
centrale et a de nouveau
collecté les sommes pour l’établissement
bancaire
siennois.
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20
|
Vous
voyez, l'Église a
extraordinairement bien
compris comment tenir compte
des conditions des temps
modernes. C'est aussi de
l'histoire
! Cette histoire doit absolument
être prise en compte.
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21
|
L'humain
économique monta.
L'église était là. Mais finalement,
l'administration des affaires
spirituelles avec l'aide de la
banque siennoise et de ses
collecteurs,
ses
agents,
est donc
seulement un
masque pour le vraiment
spirituel.
Et si vous étudiez l'histoire
moderne, vous constaterez que
ça
a une signification profonde
lorsqu'on dit que l'humain
économique est devenu l'humain
dominant. Le pape est resté un
souverain si fort uniquement
parce qu'il a compris au bon
moment de devenir un humain
économique, qu'il s'est adapté
au type économique.
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22
|
Oui,
le type économique a prévalu
depuis la Réforme. Il a
remplacé l'ancien type du
prêtre. Au XIXe siècle,
l'humanité en général n'était
pas plus avancée que ne
l'était déjà l'Église, qui
comprenait beaucoup mieux le
progrès, déjà
au
moment de la Réforme. Mais le
type d'humain économique n'a
régné que jusqu'au XIXe
siècle. Au XIXe siècle, à
nouveau un
autre type est devenu
dominant. Quand on parle de ce
qu’il est
devenu
dominant, ce type, cela
signifie que les influences
décisives dans la structure
sociale dépendent de ce type.
Au XIXe siècle, dans la
première, deuxième décennie du
XIXe siècle, l'usurier,
c'est-à-dire le banquier, est
devenu l'influence dominante.
Si vous deviez chercher une
définition appropriée du
banquier, l'histoire serait
extraordinairement
critique.
Si, notamment
à
partir
de
raisons véritablement
socio-économiques, on
établit
une définition – on
évite
cela
très volontiers
- du banquier, du grand et du
petit, alors on
ne devrait
seulement
donc
pas
chercher simultanément après
une
définition de l'usurier. Parce
que ces deux définitions
seront similaires ; elles
peuvent seulement
se ressembler
l'une par rapport à l'autre.
Mais c'est quelque
chose
que l'humanité nouvelle a
gardé comme
un secret avec
autant de soin que certaines
sociétés secrètes ont gardé
leurs "signes" et leurs "paroles".
On
n'a pas dispersé cela
vers dehors parmi
l'humanité en général. C’est
resté un secret dans la vie
sociale.
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23
|
Le
banquier est devenu le régnant.
Et si l'on examine comment la
structure sociale s'est
développée au cours du XIXe
siècle, on constate qu'avec la
première, la deuxième décennie
du XIXe siècle, c'est le
banquier, ce type économique
particulier, qui n'économise/ne
fait l’économie
qu'avec de l'argent, qui maintenant,
comme avant l'humain
économique, exerce son
influence décisive sur tout ce
qui se révèle être une
structure sociale, sur toutes
les lois des pays, etc. Il est
très important de voir à
travers ces rapports,
il est très important de voir
que le type d'humain
économique devient
régnant
depuis la Réforme, que le
banquier devient
régnant
depuis le début du 19e siècle.
Et on ne peut pas comprendre
les affaires publiques du
monde civilisé dans un passé
récent si l'on n'y voit pas
une histoire du
règne du système
bancaire. Vers la fin du XIXe
siècle, ce que j'ai déjà
mentionné dans mon cycle de
conférences de Nuremberg en
1908 s'est donc introduit
: dans la première moitié du
XIXe siècle et un peu dans la
deuxième moitié, le porteur de
l'argent était
individuellement le souverain
; mais ensuite, ce principe de
souveraineté a été transformé
de telle manière que l'argent
en tant que tel est devenu
dominant. Dans la première
moitié du XIXe siècle,
cependant, l'individu en tant
que banquier était encore le
souverain. Je l'ai illustré
par un exemple, si vous vous
souvenez bien. Je vous ai
raconté comment le Rothschild
à Paris allait être une
fois
"pompé", par le roi de France.
N'est-ce
pas,
si le Rothschild de Paris
devait être "pompé" par le roi
de France, cela révélerait un
peu qui est réellement le
souverain. Maintenant,
les rois ne pompent pas
directement, n'est-ce pas ?
Ainsi, pendant que le roi
envoyait son ministre -
"ministre des Finances" est ce
qu'on appelle ce genre de
ministre de l'Économie - le
Rothschild traitait avec un
marchand de cuir. Le serviteur
dit au ministre envoyé par le
roi de France d'attendre dans
l'antichambre. Le ministre du
roi de France a bien sûr
trouvé très inhabituel qu’il
doive attendre pendant que
le Rothschild négocie avec un
marchand de cuir. Il devrait
attendre ? Il n'attend pas, il
ouvre la porte : je viens à
vous sur ordre du roi de
France. - Veuillez prendre une
chaise - a déclaré
M. Rothschild. Le
ministre, bien sûr, ne pouvait
pas comprendre. Oui, mais je
suis l'émissaire du roi de
France ! - Prenez deux chaises
et asseyez-vous !
|
24
|
Voyez-vous,
il y avait encore là le seul
banquier individuel du régnant. Cela
a progressivement évolué vers la
domination des actions et des
titres, des billets de banque en
tant que tels. Et nous avons
progressivement navigué dans le
temps où le propriétaire individuel
de l'argent n'est plus l'essentiel,
mais l'abstrait, le capital empilé.
Quelqu'un peut être riche
aujourd'hui, pauvre demain. L'humain
lui-même s'enroule et se déroule.
C'est la société anonyme, la société
abstraite - je l'ai déjà expliqué en
1908 à Nuremberg - qui est devenue
dominante.
|
25
|
Mais
avec cela, le développement
humain a atteint un extrême,
un plus
extérieur.
Car dès que l'argent en tant
que tel règne,
dès que l'argent est le
véritable moteur propulsant,
le temps
est accompli
dans lequel doit être dissout
par
la
réalité,
j’aimerais
dire,
le simple chiffre en
argent.
Aujourd'hui, l'argent est la
chose la plus spirituelle de
l'économie. C'est ce
qui
de l'économie peut seulement
être
saisi spirituellement. Elle a
donc
aussi une
valeur spirituelle, l'argent,
seulement
une
valeur dans
la
reconnaissance humaine. On
mange
du pain et de la viande, mais
on
ne peut
pas manger d'argent. <<<<On
peut vraiment acquérir quelque
chose d'utile pour les humains
grâce à l'argent, lorsque
l'argent est reconnu. L'argent
n'a qu'une valeur d’âme,
une valeur spirituelle,
une valeur de
concept, une valeur de
représentation.
Le temps est accompli
; il doit
entrer/intervenir
que tourne le développement du
pur
économique
spirituel
de l'argent au
véritable saisi
en esprit.
Et ce qui
devrait être exigé
la
tri-articulation
comme compréhension sociale, c’est
ce qui doit immédiatement se
rattacher
à la
domination
de l'économique
le
plus abstrait, l'argent. Car
aussi sombre, crépusculaire,
la compréhension sociale,
telle que je l'ai décrite, vit
parmi les humains, aussi
légère doit-elle en
fait devenir.
Parce que
pensez une fois que ceci
(voir dessin) serait
une vie humaine du présent, de
la naissance jusqu’à
la mort. Cette vie serait
vécue ainsi
que l'humain s’acquiers
de
la compréhension
sociale dedans,
que réellement la vie sociale,
la structure sociale ne serait
pas construite sur la
validité/le faire valoir de l'argent
qu'il
a,
mais sur de
la compréhension sociale. Alors,
l'humain passerait par la
porte de la mort, vivre
le temps jusqu'à la prochaine
naissance, et
alors
vivrait à nouveau sa vie de la
naissance jusqu’à
la mort. Ce
que l'humain s’acquiert ici
entre
sa naissance et sa mort
de
compréhension sociale, cela
repose
aussi intérieurement en lui.
Cela va avant
tout
dans le vouloir
dormant
dont j'ai parlé hier, qui est
porté par la porte de la mort.
Ainsi, que
l'humain
transporte sa compréhension
sociale à travers la porte
jusqu'au
minuit des
mondes,
puis la transporte à nouveau
par la naissance dans la
prochaine vie sur terre.
|
26
|
Maintenant,
que deviendra cette
compréhension, que l'on
acquiert par la compréhension
sociale, dans la prochaine vie
sur terre ? - C'est la grande
question qui doit déjà
être
posée aujourd'hui. Ce sera la
compréhension pour
le
karma. Cela signifie qu'au
cours du développement
d'histoire du monde de
l'humanité, nous avons
maintenant atteint le moment
où l'humanité doit acquérir
une compréhension sociale, car
cette compréhension sociale
fournira la compréhension du
karma pour la prochaine
incarnation. Mais aucun humain
ne peut s’acquérir
de
compréhension sociale autrement
qu’en
ce qu’il s’acquiert de la
compréhension pour le
spirituel.
|
27
|
Vous
voyez comment les choses sont
liées, vous voyez comment la
compréhension sociale dépend
de la compréhension
spirituelle, d'une saisie
spirituelle du monde et d'une
façon
de voir le
monde, et comment
en
dépend ce qui doit se présenter
comme une reconnaissance
consciente du destin au cours
de
l’évolution
de l'humanité pour les humains
qui passent alors
par
la porte de la mort avec de
la
compréhension sociale,
renaissent et après la
renaissance comprendront leur
destin.
|
28
|
C'est
de cela qu’il
s’agit
que l'on envisage
correctement
comment les choses sont liées
dans l’évolution
de l'humanité dans
le
cours de la terre. Nous vivons
à l'ère de la nécessité d'une
compréhension sociale. Nous
renaîtrons à l'époque de la
compréhension du destin de l’humain
particulier.
Ce n'est vraiment pas par une
simple impulsion abstraite que
l’on
parle aujourd'hui de la
nécessité d'une compréhension
sociale, mais elle est liée
aux impulsions les plus intérieures
de
développement de l'humanité de
la Terre
absolument.
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29
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C'est
cela que je voulais vous suggérer
une fois aujourd'hui, mes chers
amis. Nous reparlerons de ces choses
la prochaine fois.
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30
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Les
conférences à Zurich - comme vous le
savez, demain c'est la conférence
publique à Bâle - doivent être
reportées de deux jours, car il a
fallu choisir une autre salle que
celle initialement prévue, de sorte
que la première conférence aura lieu
le 24 octobre, puis les
conférences les 25, 26, 28, 29 et
30 octobre, et le
31 octobre il y aura une
représentation d'eurythmie à Zurich.
Cela ne me permet bien sûr pas de
donner une conférence ici samedi et
dimanche prochains, donc pour les
amis qui ont le temps et le désir de
venir ici jeudi prochain à sept
heures et demie, je continuerai
jeudi.
|
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