Collection
ga
191:
Compréhension
sociale à partir des connaissances
de science de l’esprit.
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SEPTIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 17 octobre
1919 |
SIEBENTER VORTRAG,
Dornach, 17. Oktober
1919
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 124-142 (1972)
17/10/1919 |
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Traducteur:
FG v.01- 30/11/2020 |
Éditeur: SITE |
J’aimerais
vous parler
aujourd'hui de
certaines connaissances
fondamentales de la
science de
l'initiation, qui
devraient alors
nous fournir une sorte
de base pour ce que
nous voulons regarder
demain et
après-demain.
Aujourd'hui, nous
allons tout d'abord indiquer
sur
quelque chose qui est
dans la conscience de
chaque être humain,
mais qui n'est
généralement pas saisi
assez
clairement.
En discutant de telles
choses, nous parlons
toujours du point de
vue de notre temps
présent, dans le style
et le sens dont j'ai
souvent parlé ici :
qu’aussi
la connaissance ne
s'applique pas pour
toujours et partout,
mais pour un certain
temps, même pour une
certaine
spatialité
de la Terre.
Par exemple, certains
aspects de la
connaissance
s'appliquent à la
civilisation
européenne ; d'autres
aspects s'appliquent,
par exemple, à la
connaissance de
l'Orient. Maintenant,
tout le monde sait que
nous nous
tenons,
pour ainsi dire, entre
deux pôles avec nos
connaissances. Chaque
humain a le sentiment
que, d'une part, il y
a les connaissances
que nous acquérons
grâce à notre vision
des sens. L’humain
simple et naïf
apprend à connaître le
monde par ses sens, et
arrive aussi à un
certain point de
synthèse de ce qu'elle
voit, de ce qu'il
entend, de ce qu'il
perçoit
par ses sens. Et au
fond, ce que la
science offre, comme
nous l'avons
maintenant en
Occident, n'est rien
d'autre qu'un résumé
de ce qui s’offre
sensiblement
aux humains.
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01
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Ich
möchte Ihnen heute von einigen
grundlegenden Erkenntnissen der
Initiationswissenschaft
sprechen, die uns dann eine Art
Unterlage bieten sollen für
das, was wir morgen und
übermorgen betrachten wollen.
Wir werden heute zunächst
hinweisen auf etwas, was im
Bewußtsein eines jeden Menschen
liegt, was nur gewöhnlich nicht
klar genug erfaßt wird. Wir
reden, indem wir solche Dinge
besprechen, immer vom
Gesichtspunkt unserer Gegenwart,
in dem Stil und Sinn, wie ich
das ja öfter hier
auseinandergesetzt habe: daß
auch Erkenntnisse durchaus nicht
gelten für immer und überall,
sondern für eine bestimmte Zeit,
ja sogar für eine bestimmte
Räumlichkeit der Erde. So
gelten gewisse
Erkenntnis-Gesichtspunkte zum
Beispiel für die europäische
Zivilisation; andere
Gesichtspunkte gelten für, sagen
wir, die Erkenntnisse des
Orients. Nun weiß wohl jeder
Mensch, daß wir uns mit unserer
Erkenntnis gewissermaßen
zwischen zwei Polen befinden. Es
fühlt jeder Mensch, wie auf der
einen Seite diejenigen
Erkenntnisse stehen, die wir
gewinnen durch Sinnesanschauung.
Der einfache, naive Mensch lernt
durch seine Sinne die Welt
kennen, kommt auch bis zu einem
gewissen zusammenfassenden
Punkt dessen, was er sieht, was
er hört, was er überhaupt durch
seine Sinne wahrnimmt. Und im
Grunde genommen ist dasjenige,
was die Wissenschaft bietet, so
wie wir diese Wissenschaft
jetzt im Abendlande haben, ja
auch nichts anderes als eine
Zusammenfassung dessen, was
sinnlich den Menschen sich
darbietet.
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Maintenant,
tout un
chacun
sent qu'il y a
d'autres connaissances,
qu'il est impossible
d'être un être humain
à part entière au sens
ordinaire du terme
pour le monde de tous
les jours, si l'on
n'ajoute pas un autre
type de connaissance à
celle qui vient d'être
caractérisée. Et c'est
le genre de
connaissance qui a
trait à notre vie
morale. Nous ne
parlons pas seulement
des idées de la
connaissance de la
nature, par lesquelles
nous expliquons une
chose ou une autre
dans la nature ; nous
parlons d'idées
morales, d'idéaux
moraux, que nous
percevons comme des
moteurs de nos
actions, par lesquels
nous nous laissons
dominer même
lorsque
nous voulons
apparaître dans notre
monde ordinaire. Et
chaque être humain
sent bien ne pas
pouvoir atteindre les
idées morales avec le
seul pôle de sa vie connaissante,
la connaissance par
les
sens et son appendice,
la connaissance de raison
analytique
- car la connaissance
de raison
analytique
n'est qu'un appendice
de la connaissance des
sens. Les idées
morales sont là ; mais
nous ne pouvons pas,
par exemple, en
pratiquant la
science de
la
nature, trouver des
idées morales à partir
de la contemplation du
monde végétal, de la
contemplation du monde
minéral, ou de toute
autre manière avec
notre science actuelle
de
la nature.
C'est la tragédie de
notre époque, par
exemple, que nous
voulions trouver des
idées d'action dans le
domaine social par des
méthodes de
science
de la nature.
On
ne
pourra
jamais cela
si
l’on s’adonne
vraiment au bon sens/à
la saine raison
analytique humaine.
Les
idées morales sont là,
comme
d'un autre côté de la
vie. Notre vie se
tient
réellement sous
l'influence de ces
deux courants : la
connaissance de la
nature d'un côté,
et la connaissance
morale de
l'autre
côté.
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02
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Nun
fühlt wohl ein jeder, daß es
andere Erkenntnisse gibt, daß
man unmöglich ein Vollmensch
sein kann im gewöhnlichen Sinne
des Wortes für die alltägliche
Welt, wenn man nicht eine andere
Art von Erkenntnissen zu dieser
eben charakterisierten
hinzufügt. Und das ist die Art
von Erkenntnissen, die es mit
unserem moralischen Leben zu tun
hat. Wir reden nicht nur von den
Ideen der Naturerkenntnis,
durch die wir uns das eine oder
andere in der Natur erklären;
wir reden von sittlichen Ideen,
von sittlichen Idealen, die wir
als Antriebe unseres Handelns
empfinden, von denen wir uns
beherrschen lassen, wenn wir
selbst in unserer gewöhnlichen
Welt auftreten wollen. Und es
fühlt wohl auch jeder Mensch,
daß wir mit dem einen Pol
unseres erkennenden Lebens, der
Sinneserkenntnis und ihrem
Anhang, der Verstandeserkenntnis
— denn die Verstandeserkenntnis
ist nur ein Anhang der
Sinneserkenntnis —, gewöhnlich
nicht heraufreichen können bis
zu den sittlichen Ideen. Die
sittlichen Ideen sind da; aber
wir können nicht, indem wir zum
Beispiel Naturwissenschaft
treiben, aus der Betrachtung der
Pflanzenwelt, aus der
Betrachtung der mineralischen
Welt oder sonst irgendwie mit
unserer gegenwärtigen
Naturwissenschaft sittliche
Ideen finden. Darin besteht ja
gerade das Tragische unserer
Zeit, daß man zum Beispiel auf
sozialem Gebiete Ideen für das
Handeln finden will nach
naturwissenschaftlicher
Methode. Niemals wird man das
können, wenn man wirklich sich
dem gesunden Menschenverstand
hingibt. Wie auf einer anderen
Seite des Lebens sind die
sittlichen Ideen da. Wirklich
steht unser Leben unter dem
Einfluß dieser zwei Strömungen:
des Naturerkennens auf der einen
Seite, des sittlichen Erkennens
auf der anderen Seite.
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Vous
savez, de
ma "Philosophie de la
liberté", que dans
la saisie des
intuitions morales
nous sont
donnée
les idées morales les
plus hautes,
dont nous avons besoin
en tant qu'êtres
humains, et que ces
idées morales, lorsque
nous venons
en leur
possession,
fondent
notre liberté humaine.
De
l'autre
côté,
vous savez peut-être
aussi que pour
certains penseurs, s’est
toujours montré
une sorte de fossé
entre ce qui est
connaissance de la
nature d'un côté
et ce qui est
connaissance morale de
l'autre.
La philosophie
kantienne repose
donc
sur ce fossé, sur cet
abîme qu'elle ne peut
pas complètement franchir.
C’est
pourquoi il
y a une "critique" de
la raison synthétique
théorique,
de la "raison pure",
comme il dit, dans
laquelle il se
confronte
seulement
avec
la connaissance de la
nature, dans laquelle
il dit tout ce qu'il a
à dire sur la
connaissance de la
nature. Et de
l'autre
côté,
il y a de lui une
"Critique de la raison
synthétique
pratique", dans
laquelle il parle des
idées morales. On aimerait
dire que pour lui,
toute la vie humaine jaillit
de deux racines
complètement
distinctes, qu'il
décrit dans ses deux
principales
"critiques".
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03
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Sie
wissen aus meiner «Philosophie
der Freiheit», daß in der
Erfassung der moralischen
Intuitionen uns die höchsten
sittlichen Ideen, die wir als
Menschen brauchen, gegeben sind,
und daß diese sittlichen Ideen,
wenn wir in ihren Besitz kommen,
unsere menschliche Freiheit
begründen. Auf der anderen Seite
wissen Sie vielleicht auch, daß
sich für gewisse Denker immer
eine Art von Kluft gezeigt hat
zwischen dem, was
Naturerkenntnis auf der einen
Seite ist, was sittliche
Erkenntnis auf der anderen Seite
ist. Die Kantsche Philosophie
beruht ja auf dieser Kluft, auf
diesem Abgrunde, den sie nicht
ganz überbrücken kann. Daher
gibt es von Kant eine «Kritik»
der theoretischen Vernunft, der
«reinen Vernunft», wie er sagt,
worin er sich nur mit der
Naturerkenntnis
auseinandersetzt, worin er alles
dasjenige sagt, was er zu sagen
hat über die Naturerkenntnis.
Und auf der anderen Seite gibt
es von ihm eine «Kritik der
praktischen Vernunft», in
welcher er spricht von den
sittlichen Ideen. Man möchte
sagen: Für ihn entspringt das
gesamte menschliche Leben aus
zwei voneinander ganz getrennten
Wurzeln, die er in seinen zwei
Haupt- «Kritiken» beschreibt.
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Naturellement,
l'être humain serait
malheureux s'il n'y
avait pas de pont de liaison
entre ces deux pôles
de notre vie de
l'âme.
Et celui qui, d'un côté,
s’occupe
sérieusement avec
de
la science de
l’esprit
et de
l'autre,
prend tout
de suite au
sérieux les tâches de
notre temps, doit se
demander intensément :
où est le pont entre
les idées morales et
les idées de
nature
?
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04
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Nun
würde es natürlich mißlich um
den Menschen stehen, wenn es
keine Verbindungsbrücke gäbe
zwischen diesen zwei Polen
unseres Seelenlebens. Und
derjenige, der sich ernstlich
mit Geisteswissenschaft
beschäftigt auf der einen Seite
und andererseits es ernst nimmt
mit den Aufgaben gerade unserer
Zeit, der muß intensiv fragen :
Wo ist die Brücke zwischen den
sittlichen Ideen und den
Naturideen?
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Aujourd'hui,
pour
la connaissance
de
ce pont, nous
choisirons le point de
vue que j’aimerais
décrire
comme
le point de vue
historique. Vous savez
donc
d'après les
différentes
observations que nous
avons faites ici que la
constitution de l’âme
des humains dans les
temps anciens était
très différente
de ce qu'elle
est devenue
dans les temps
modernes. L'émergence
du christianisme
représente vraiment
une coupure
profonde dans l’évolution
de l'humanité. Et ce c'est
seulement
lorsque l'on comprend
ce qui s'est
réellement passé avec
l'apparition
du christianisme dans
l’évolution
de l'humanité que l'on
peut se mettre
d'accord avec la
compréhension de
l'humain en général.
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05
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Wir
werden heute zur Erkenntnis
dieser Brücke den Standpunkt
wählen, den ich als den
historischen bezeichnen möchte.
Sie wissen ja aus den
verschiedenen Betrachtungen, die
wir hier angestellt haben, daß
die Seelenverfassung der
Menschen in älterer Zeit eine
wesentlich andere war, als sie
in späterer Zeit geworden ist.
Die Entstehung des Christentums
bildet wirklich einen tiefen
Einschnitt in die ganze
Entwickelung der Menschheit. Und
nur wenn man versteht, was
eigentlich mit dem Entstehen des
Christentums sich
herausgebildet hat in der
Entwickelung der Menschheit,
kommt man mit dem Verstehen des
Menschen überhaupt zurecht.
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Ce
qui temporellement
repose en retrait
derrière l'émergence
du christianisme, si
l'on fait abstraction
du judaïsme - nous ne
l'avons mentionné ici
que récemment -, c'est
toute l'étendue de la
culture païenne. Après
tout, le judaïsme
était donc
seulement une
préparation au
christianisme. Toute
cette portée de la
culture païenne se
différencie
très
essentiellement de
notre culture
chrétienne actuelle.
Cette culture païenne
était, plus on remonte
dans le temps, une
culture unifiée.
C'était une culture
basée de préférence
sur la sagesse
humaine. Je sais que
c'est offensant pour
l'humain du présent
quand on lui dit qu'en
termes de sagesse, les
temps anciens étaient
plus loin
que cet humain du
présent ; mais c’était
ainsi. Il y avait une
sagesse de
par
la terre dans les
temps païens anciens
qui était plus proche,
beaucoup plus proche
des origines des
choses que notre
connaissance actuelle,
à savoir, que notre
science actuelle de
la nature.
Et ce vieil,
ce ancien savoir,
c'était un savoir très
concret, c'était un
savoir qui était
intensivement lié à la
réalité spirituelle
des choses. L'humain recevait
quelque chose dans son
âme en connaissant la
réalité des choses.
Mais le plus curieux
dans cette ancienne
sagesse païenne, c'est
que les humains qui
l'ont reçue - vous
savez, les humains
l'ont reçue des
mystères des initiés -
l'ont reçue de telle
manière que dans cette
sagesse était contenue
à la fois la
connaissance de la
nature et la
connaissance morale.
Cette vérité, que je
viens de dire, est
aujourd'hui mal
comprise, car dans
l'histoire extérieure
il n'est pas possible
de revenir aux temps
caractéristiques de
l'ancienne sagesse
païenne. Les
connaissances
historiques ne
remontent pas si loin
que l'on puisse saisir
l'époque où les
humains, en regardant
les étoiles,
recevaient des étoiles
cette sagesse qui, à
sa manière, leur
expliquait d'une part
la course des étoiles,
et d'autre part leur
disait aussi comment
les humains devaient
se comporter dans
leurs actions ici sur
terre. Au sens figuré,
mais pas tout à fait
au sens figuré, mais
dans une certaine
mesure au sens
objectif, on pourrait
dire que l'ancienne
culture égyptienne,
l'ancienne culture
chaldéenne était
encore comme ça, que
les humains lisaient
les lois de la nature
dans le cours des
étoiles, mais aussi
lisaient dans le cours
des étoiles les règles
de ce qu'ils devaient
faire sur terre. Les
codes des anciens
pharaons égyptiens,
par exemple,
contiennent des prescriptions
sur
ce qui devrait
devenir loi.
C'est ainsi que
pendant de nombreux
siècles, on a prédit
de façon prophétique
ce qui allait devenir
la loi dans les temps
ultérieurs. Mais tout
ce qui était écrit
dans ces codes était
lu à partir de la
course des étoiles.
Ainsi, dans ce
temps-là, il n'y avait
pas une astronomie,
comme nous l'avons
maintenant, qui ne
contienne que des lois
mathématiques du
mouvement des étoiles
ou de la terre, mais
il y avait une science
du cosmos, qui était
en même temps une
science morale, une
éthique.
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06
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Dasjenige,
was zeitlich zurückliegt hinter
der Entstehung des Christentums,
ist, wenn wir von dem Judentum
absehen --- wir haben es vor
kurzem hier erst wiederum
erwähnt —, der ganze Umfang der
heidnischen Kultur. Das Judentum
war ja nur eine Vorbereitung für
das Christentum. Dieser ganze
Umfang der heidnischen Kultur
unterscheidet sich ganz
wesenhaft von unserer
gegenwärtigen christlichen
Kultur. Diese heidnische Kultur
war, je weiter wir zurückgehen,
eine einheitliche Kultur. Sie
war eine Kultur, die
vorzugsweise begründet war auf
menschliche Weisheit. Ich weiß,
dem Menschen der Gegenwart ist
es beleidigend, wenn man ihm
davon spricht, daß mit Bezug auf
die Weisheit die alten Zeiten
weiter waren als dieser Mensch
der Gegenwart; aber es war so.
Es gab über die Erde hin in der
alten heidnischen Zeit eine
Weisheit, die näher, viel näher
war den Urgründen der Dinge als
unser heutiges Wissen,
namentlich als unsere heutige
Naturwissenschaft. Und dieses
alte, dieses uralte Wissen, es
war ein sehr konkretes Wissen,
es war ein Wissen, welches
intensiv verbunden war mit der
geistigen Wirklichkeit der
Dinge. Der Mensch bekam etwas
herein in seine Seele, indem er
wußte von der Wirklichkeit der
Dinge. Aber das besonders
Eigentümliche war bei dieser
alten heidnischen Weisheit, daß
die Menschen, die sie empfingen
— Sie wissen, die Menschen
empfingen sie aus den Mysterien
von den Initiierten —, sie so
empfingen, daß in dieser
Weisheit zu gleicher Zeit
enthalten war Naturerkenntnis
und Moralerkenntnis. Man
verkennt heute diese für die
Entwickelungsgeschichte der
Menschheit außerordentlich
bedeutungsvolle Wahrheit, die
ich eben ausgesprochen habe, nur
deswegen, weil man in der
äußeren Geschichte nicht
zurückgehen kann bis zu den
eigentlich charakteristischen
Zeiten der alten heidnischen
Weisheit. Das historische Wissen
reicht nicht so weit zurück, daß
man mit ihm die Zeiten erfassen
könnte, in denen die Menschen,
indem sie zu den Sternen
hinaufgeschaut haben, aus den
Sternen empfingen diejenige
Weisheit, die ihnen in ihrer Art
auf der einen Seite erklärte den
Sternenlauf, auf der anderen
Seite aber auch sagte, wie sich
die Menschen verhalten sollen in
ihrem Handeln hier auf Erden.
Etwas bildlich, aber im Grunde
nicht ganz bildlich, sondern bis
zu einem gewissen Grade doch
gegenständlich gesprochen,
könnte man sagen, daß noch die
alte ägyptische, die alte
chaldäische Kultur so waren, daß
die Menschen Naturgesetze lasen
im Sternenlaufe, aber auch lasen
aus dem Sternenlauf die
Vorschriften für dasjenige, was
sie auf der Erde tun sollten.
Die Kodizes der alten
ägyptischen Pharaonen zum
Beispiel enthalten Vorschriften
über dasjenige, was Gesetz
werden sollte. Es war so, daß
über weite Jahrhunderte hin
prophetisch vorausgesagt war,
was in späterer Zeit Gesetz
werden sollte. Aber das alles,
was da in diesen Kodizes stand,
war abgelesen von den
Sternenläufen. Also es gab in
jenen alten Zeiten nicht eine
Astronomie, wie wir sie jetzt
haben, die nur mathematische
Gesetze der Sternenbewegung
oder der Erdenbewegung enthält,
sondern es gab eine
Wissenschaft vom Kosmos, die zu
gleicher Zeit Moralwissenschaft,
Ethik war.
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Ce
qui est préoccupant
dans l'astrologie la
plus récente, qui a
maintenant atteint le
stade du
dilettantisme, c'est
que l'on ne
sent plus
en
elle
que ce qui y est donné
est seulement
alors un
tout quand
avec
les
lois que
l’on
y décrites
est
en même temps donné
des
lois morales pour les
humains. C'est quelque
chose de très significatif,
d'extrêmement significatif.
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07
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Das
Bedenkliche der ja nunmehr bis
zum Dilettantismus
hinreichenden neueren
Astrologie besteht darin, daß
man in ihr nicht mehr fühlt, daß
das, was in ihr gegeben ist, nur
dann ein Ganzes ist, wenn mit
den Gesetzen, die man in ihr
verzeichnet, zugleich
Moralgesetze für die Menschen
gegeben sind. Das ist etwas sehr
Bedeutsames, außerordentlich
Bedeutsames.
|
Au
cours de l'humanité,
la science primitive
de l'humain, la
sagesse primitive de
l'humain, a été
essentiellement
perdue. Et c'est sur
cette base que
certaines écoles
secrètes, qui, dans
leur forme sérieuse,
avaient en fait déjà
cessé d'exister à la
fin du XVIIIe siècle,
aussi
certaines
écoles secrètes
de l'Occident, ont toujours
à nouveau
renvoyées
à
la science perdue, à
la "parole perdue". En
général, les
plus
tardives
ne savaient même plus
ce qu'ils devaient
comprendre par le mot
"parole".
Mais il y a cela
un
certain fait. Et chez
Saint-Martin, on peut
encore lire les échos
de ce que l'on
ressentait très
précisément jusqu'au
XVIIIe siècle, à
savoir que dans les
temps anciens, les
humains possédaient un
savoir
de l’esprit
qui leur était venait
en même temps qu'un savoir
de la
nature, qui contenait
aussi leur science
morale, et qui la
s’est
perdu, a déjà été
perdu dans les huit
siècles précédant
l'émergence du
christianisme. On peut
même dire que
l'histoire grecque
plus ancienne est
essentiellement la
perte progressive de
la sagesse
primordiale.
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08
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Nun
war es im Menschheitsverlaufe
so, daß jene Urwissenschaft der
Menschen, jene Urweisheit der
Menschen im wesentlichen
verlorenging. Und es liegt ja
das der Tatsache zugrunde, daß
gewisse Geheimschulen, die aber
in ihrer ernsten Form eigentlich
schon aufgehört haben mit dem
Ende des 18. Jahrhunderts, auch
gewisse Geheimschulen des
Abendlandes immer wieder und
wiederum auf die verlorene
Wissenschaft, das «verlorene
Wort» zurückwiesen. Gewöhnlich
wußten die Späteren gar nicht
mehr, was sie unter dem Wort
«Wort» dabei verstehen sollten.
Aber es liegt dem eine gewisse
Tatsache zugrunde. Und bei
Saint-Martin kann man noch die
Nachklinge davon lesen, wie man
bis ins 18. Jahrhundert sehr
genau gefühlt hat, daß in alten
Zeiten die Menschen ein ihnen
mit dem Naturwissen zugleich
zukommendes Geisteswissen
besessen haben, das auch ihre
Moralwissenschaft enthielt und
das verlorengegangen ist,
verlorengegangen im Grunde
schon in den acht Jahrhunderten,
die der Entstehung des
Christentums vorangegangen sind.
Man kann sogar sagen : Die
ältere griechische Geschichte
ist im wesentlichen das
allmähliche Verlieren der
Urweisheit.
|
Quand
on
étudie les philosophes
présocratiques que
Nietzsche appelait les
philosophes de
l'époque tragique des
Grecs : Héraclite,
Thalès, Anaximène,
Anaxagore - je les ai
traités dans mes
"Énigmes de la
philosophie", aussi
bien
qu'on puisse les
traiter extérieurement
pour l'humanité
d'aujourd'hui,
puisqu'il n'y en a que
peu de
disponible en
écrit
extérieur -, alors
on trouve dans
ces phrases, qui sont
restées là comme des
oasis dans un désert,
toujours
de nouveau,
comme si résonnait
un
grand savoir
et connaissance
globale, qui était
présente dans
l'antiquité de
l'humanité. Ce que dit
Héraclite, ce que
disent Thalès,
Anaxagore, Anaximène,
tout cela est ainsi,
aimerait-on
dire, comme si
l'humanité avait
oublié sa sagesse
première et s'était
souvenu de phrases
fragmentaires particulières
ici ou là. Les
quelques phrases qui
ont été prononcées par
Thalès, Anaxagore, par
les sept sages grecs
ressortent comme des
souvenirs
fragmentaires.
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09
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Wenn
man die vorsokratischen
Philosophen studiert, die
Nietzsche die Philosophen des
tragischen Zeitalters der
Griechen genannt hat : Heraklit,
Thales, Anaximenes, Anaxagoras —
ich habe sie behandelt in meinen
«Rätseln der Philosophie», so
gut man sie für die Menschheit
heute äußerlich behandeln kann,
es ist ja nur wenig von ihnen in
äußerer Schrift vorhanden —,
dann findet man in diesen
Sätzen, die da geblieben sind
wie Oasen in einer Wüste, immer
wieder, wie wenn nachklingen
würde ein großes, umfassendes
Wissen und Erkennen, das in der
alten Menschheitszeit vorhanden
war. Was Heraklit sagt, was
Thales, Anaxagoras, Anaximenes
sagen, das alles ist so, möchte
man sagen, wie wenn die
Menschheit vergessen hätte ihre
Urweisheit und sich an einzelne
fragmentarische Sätze da oder
dort erinnert. Wie
fragmentarische Erinnerungen
kommen die paar Sätze heraus,
die überliefert sind von Thales,
Anaxagoras, von den sieben
griechischen Weisen.
|
Et
alors
nous
trouvons
chez Platon une sorte
de conscience claire
de cette sagesse
primordiale, chez
Aristote tout déjà
transposé
en sagesse humaine
extérieure. Chez
les stoïciens et les
épicuriens, la chose
disparaît alors toujours
de
plus en plus. L'ancien
savoir primitif ne
reste que comme une
légende. C'était comme
ça avec les Grecs.
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10
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Und
dann finden wir bei Plato noch
eine Art deutlichen Bewußtseins
von dieser Urweisheit, bei
Aristoteles schon alles
umgesetzt in äußere menschliche
Weisheit. Bei den Stoikern und
Epikureern verschwindet dann
die Sache immer mehr und mehr.
Es bleibt das alte Urwissen nur
wie eine Sage zurück. So war es
bei den Griechen.
|
Chez
les Romains - les
Romains étaient donc
par disposition
naturelle
un peuple prosaïque et
sobre/terre-à-terre
- c'était
même ainsi
qu’ils niaient
tout sens à la
connaissance
primordiale et
ont tout traduit en
abstraction. Pour l’évolution
de l'humanité, il
était nécessaire que
la marche soit telle
que je viens de la
décrire en référence à
la sagesse
primordiale. L'humain
n'aurait jamais pu
parvenir au
développement de la
liberté si la sagesse
primitive, qui lui est
venue sur le chemin
d'une clairvoyance
atavique, était restée
dans son intensité et
sa signification
originelles pour
l'humain. Mais cette
sagesse primordiale
était liée à toutes
les impulsions
morales, j’aimerais
dire,
de
hauteur
des dieux vers
en bas,
qui auraient pu venir
aux
humains.
Cela
devait être sauvé.
L'impulsion morale
devait être sauvée.
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11
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Bei
den Römern — die Römer waren ja
von Naturanlage aus ein
prosaisches, nüchternes Volk —
war es gar so, daß sie jeden
Sinn verleugneten für das
Urwissen, daß sie alles in
Abstraktionen umsetzten. Für
die Entwickelung der Menschheit
war es notwendig, daß der Gang
ein solcher war, wie ich es
Ihnen eben beschrieben habe mit
Bezug auf die Urweisheit. Die
Menschen hätten niemals zur
Entwikkelung der Freiheit
kommen können, wenn die
Urweisheit, die ihnen ja auf dem
Wege eines atavistischen
Hellsehens zugekommen ist, in
ihrer ursprünglichen Intensität
und Bedeutung für den Menschen
geblieben wäre. Aber mit dieser
Urweisheit war doch verbunden
alles, was an moralischen
Impulsen, ich möchte sagen, von
Götterhöhen herunter, den
Menschen hat zukommen können.
Das mußte gerettet werden. Es
mußte den Menschen der
moralische Impuls gerettet
werden.
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Et
parmi les nombreuses
choses que nous avons
déjà eu à dire sur le
mystère du Golgotha,
est celle
qu'à travers ce
principe divin qui est
descendu sur terre par
l'intermédiaire de
l'humain Jésus de
Nazareth, la force
morale a été portée,
qui a naturellement
été progressivement aussi
été
détruite, fissurée
avec l'apparition et
la mort progressive de
l'ancienne sagesse
primordiale. Il en est
vraiment ainsi, même
si cela semble
paradoxal à l'humain
moderne, que l'on
puisse dire qu’il
y avait une sagesse
primordiale ancienne
(voir dessin page 130,
blanc). Avec
cette ancienne sagesse
primordiale était liée
la force morale, la
sagesse morale de
l'humain. Elle
était
comme
une partie
constitutive
dedans
(rouge). Maintenant,
l'ancienne sagesse
primordiale a été
paralysée. Elle
ne pouvait plus être
la porteuse de
l'impulsion morale.
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12
|
Und
unter den mancherlei Dingen, die
wir schon zu sagen hatten über
das Mysterium von Golgatha, ist
dieses, daß durch jenes
göttliche Prinzip, das durch den
Menschen Jesus von Nazareth auf
die Erde hinuntergestiegen ist,
getragen war die moralische
Kraft, die allmählich natürlich
auch zerstoben, zerklüftet war
mit dem Herabdämmern und
allmählichen Ersterben der alten
Urweisheit. Es ist wirklich so,
wenn es auch dem heutigen
Menschen paradox erscheint, daß
man sagen kann: Es war eine alte
Urweisheit vorhanden (siehe
Zeichnung Seite 130, weiß). Mit
dieser alten Urweisheit war
verbunden die moralische Kraft,
moralische Weisheit des
Menschen. Die war als ein
integrierender Bestandteil darin
(rot). Nun ist die alte
Urweisheit ab-gelähmt worden.
Sie konnte nicht mehr der Träger
sein des moralischen Impulses.
|
Cette
impulsion morale
devait dans
une certaine mesure être
prise
en
protection
et parrainage,
par le Mystère du
Golgotha (voir dessin,
page 132, en jaune),
et sa reproduction
ultérieure pour la
civilisation
occidentale était
celle qui est née du
Mystère du Golgotha
comme l'Impulsion du
Christ, dans laquelle
a été introduit ce qui
restait, pour ainsi
dire, comme un extrait
moral de l'ancienne
sagesse primordiale.
|
13
|
Dieser
moralische Impuls mußte
gewissermaßen in Schutz und
Schirm genommen werden von dem
Mysterium von Golgatha (siehe
Zeichnung Seite 132, gelb), und
seine weitere Fortpflanzung für
die abendländische Zivilisation
war dasjenige, was aus dem
Mysterium von Golgatha
entsprungen ist als
Christus-Impuls, in den
hineingetragen wurde dasjenige,
was als moralischer Extrakt
gewissermaßen von der alten
Urweisheit geblieben ist.
|
C'est
très étrange quand on
suit, disons, la
science actuelle, la
sagesse actuelle qui
vit dans la
civilisation
occidentale jusqu'au
8e, 9e siècle apr.
J.-C.. Lisez la
description du savoir
occidental jusqu'au
8e, 9e siècle après
J.-C., comme je l'ai
indiqué dans mes "Énigmes
de la philosophie".
Vous verrez : il n'y a
rien, dans cette
évolution, qui puisse
être décrit
comme savoir dans
notre
sens actuel.
Cela
monte seulement
depuis le milieu du
XVe siècle, depuis
l'époque galiléenne.
Ce qui la
est disponible de
savoir,
c'est en fait toute la
tradition de
l'ancienne sagesse
primordiale, non plus
sagesse primordiale
intérieurement
intuitivée,
non plus la sagesse
primordiale
intérieurement
expérimentée/vécue,
mais sagesse
extérieurement
transmise. Je vous ai
souvent raconté cette
histoire
de Galilée, qui n'est
pas une anecdote,
comment Galilée a eu de
la peine
à convaincre un ami de
la vérité de ce qu'il
prétendait. L'ami était
habitué,
ainsi que
les autres gens
du Moyen Âge, qui se
consacraient au
soin
de la sagesse à
prendre ce qui était
écrit dans les livres
d'Aristote, ou dans
les autres livres
transmis de génération
en génération. C'était
donc
tout
ce qu'on apprenait ainsi
à
l'époque, la
tradition. On a
transmis ce qui était
dans les livres
d'Aristote. Et ce
savant ami de Galilée
a dit avec Aristote
que les nerfs partent
du cœur. Galilée a
essayé de lui faire
comprendre que, selon
la science de
l'expérience sur le
cadavre, il devait
dire autre chose : que
les nerfs viennent de
la tête, du cerveau
chez l'humain.
L'humain
aristotélicien, le
penseur
aristotélicien, n'y
croyait pas. Puis
Galilée l'a conduit au
cadavre, lui a montré
le
fait que
les nerfs viennent du
cerveau et non du
cœur, et pensa
qu'il devait
maintenant croire ce
qu'il avait vu de ses
propres yeux. Là
l’humain en question a
dit : les apparences
montrent que les nerfs
viennent du cerveau,
mais Aristote dit le
contraire. S'il s'agit
pour moi de décider
entre l'apparence de
la nature et ce que
dit Aristote, alors je
crois Aristote et non
la nature ! - Ce n'est
pas une anecdote,
c'est une histoire vraie/un
évènement vrai.
Nous vivons au
fond
la même chose, mais
dans l'autre sens, aussi
en
notre temps.
|
14
|
Es
ist sehr merkwürdig, wenn man
verfolgt, sagen wir dasjenige,
was in der abendländischen
Zivilisation an eigentlicher
Wissenschaft, an eigentlicher
Weisheit lebt so bis in das 8.,
9. nachchristliche Jahrhundert
hinein. Lesen Sie einmal nach
die Beschreibung des
abendländischen Wissens in der
Zeit bis in das 8., 9.
nachchristliche Jahrhundert,
wie ich es angedeutet habe in
meinen «Rätseln der
Philosophie». Sie werden sehen:
es ist im Grunde genommen nichts
da in dieser Entwickelung, was
man in unserem heutigen Sinne
als Wissen bezeichnen kann. Das
kommt ja erst seit der Mitte des
15. Jahrhunderts herauf, seit
der Galilei-Zeit. Was da
vorhanden ist an Wissen, das ist
eigentlich alles Überlieferung
aus der alten Urweisheit, nicht
mehr innerlich intuitierte
Urweisheit, nicht mehr innerlich
erlebte Urweisheit, aber
äußerlich überlieferte Weisheit.
Ich habe Ihnen ja oft jene
Geschichte erzählt von Galilei,
die keine Anekdote ist, wie
Galilei Mühe hatte, einen Freund
zu überzeugen von der Wahrheit
desjenigen, was er behauptete.
Der Freund war gewöhnt, so wie
die anderen Leute des
Mittelalters, die sich der
Pflege der Weisheit widmeten, zu
nehmen, was in den Büchern des
Aristoteles stand oder in den
anderen überlieferten Büchern.
Es war ja alles, was man so
lernte in jener Zeit,
Überlieferung. Man tradierte
dasjenige, was in den Büchern
des Aristoteles stand. Und
dieser gelehrte Freund des
Galilei sagte mit Aristoteles,
daß die Nerven vom Herzen
ausgehen. Galilei bemühte sich,
ihm klarzumachen, daß er nach
der Wissenschaft der Erfahrung
an der Leiche etwas anderes
sagen müsse : daß die Nerven vom
Kopf, vom Gehirn ausgehen beim
Menschen. Das glaubte der
aristotelische Mann, dieser
aristotelische Denker nicht. Da
führte ihn Galilei an die
Leiche, zeigte ihm die Tatsache,
daß die Nerven vom Gehirn
ausgehen und nicht vom Herzen
und meinte, der müsse doch jetzt
das glauben, was er mit seinen
eigenen Augen sähe. Da sagte der
Betreffende: Das scheint zwar
so zu sein; der Augenschein
lehrt, daß die Nerven vom Gehirn
ausgehen, aber der Aristoteles
sagt das Gegenteil. Wenn es
sich für mich darum handelt, zu
entscheiden zwischen dem
Augenschein der Natur und dem,
was Aristoteles sagt, dann
glaube ich dem Aristoteles und
nicht der Natur! — Es ist keine
Anekdote, es ist eine wahre
Begebenheit. Wir erleben im
Grunde genommen das gleiche,
nur umgekehrt auch in unserer
Zeit.
|
Voyez-vous,
tout
était
tradition, ce
qui était là de
savoir.
Un nouveau
savoir
est apparu en
premier qu'avec
le
temps de
Galilée, avec
Copernic, etc. Mais
l'impulsion morale a
été portée par
l'impulsion
chrétienne, à travers
ces siècles. Il
était pour
l’essentiel
lié aux éléments
religieux. Ce n'était
pas ainsi
dans la culture
païenne. Dans la
culture païenne,
l'humain était
conscient que
lorsqu'il recevait la
sagesse des
mondes,
il recevait
aussi
l'impulsion morale avec.
|
15
|
Sehen
Sie, es war alles Überlieferung,
was an Wissen da war. Ein neues
Wissen kam erst wiederum mit der
Galilei-Zeit herauf, mit
Kopernikus und so weiter. Aber
es war durch den christlichen
Impuls getragen der moralische
Antrieb durch diese
Jahrhunderte. Er war verbunden
im wesentlichen mit dem
religiösen Elemente. Das war
nicht so in der heidnischen
Kultur. In der heidnischen
Kultur war eben der Mensch sich
bewußt: Wenn er Weltenweisheit
empfing, empfing er damit auch
den moralischen Antrieb.
|
Avec
le
milieu du XVe siècle vint
une
nouvelle dynamique qui
a rompu fondamentalement
avec
ce
qu’était l'ancienne
sagesse, même si elle
était maintenant
disponible seulement
par tradition. Il est
extraordinairement
intéressant de voir avec
quelle rage
ceux qui ont apporté
les nouveaux
savoirs,
par exemple Giordano
Bruno, on a déjà
la permission de dire
: on
gronder
sur
tout
ce qui était la
vieille tradition de
sagesse. Bruno aussi
est carrément furieux
lorsqu'il se met à
ronchonner sur le
souvenir de la vieille
sagesse. Quelque chose
de complètement
nouveau se présente.
Et on s'éloigne
vraiment de la
compréhension de
l’évolution
de l'humanité, si on ne
parvient
pas à regarder
cette nouvelle chose
qui monte
là
comme un début.
|
16
|
Nun
kam mit der Mitte des 15.
Jahrhunderts ein neuer Antrieb
herauf, welcher nun gründlich
brach mit alledem, was alte
Weisheit war, wenn sie auch
jetzt nur noch durch
Überlieferung vorhanden war. Es
ist außerordentlich interessant
zu sehen, mit welcher Rage
diejenigen, die das neue Wissen
herauftrugen, zum Beispiel
Giordano Bruno, man darf schon
sagen: schimpfen auf alles
dasjenige, was alte
Weisheitsüberlieferung war. Auch
Bruno ist ja geradezu rasend,
wenn er ins Schimpfen kommt über
die alte Weisheitserinnerung. Es
kommt eben etwas ganz Neues
herauf. Und man geht wirklich
weit weg von dem, was
Verständnis der
Menschheitsentwickelung ist,
wenn man dieses Neue, das da
heraufkommt, nicht anzusehen
vermag als einen Anfang.
|
Voyez-vous,
nous
pouvons
dire lorsque nous
évoquons ici le
mystère du Golgotha
(voir dessin, en
jaune), que
l'impulsion
morale se
poursuit
(en rouge). Qu'est-ce
qui a donc été porté
par le Mystère du
Golgotha d'une époque
plus ancienne à une
époque plus récente,
en étant porté dans
cette direction
(flèche vers la
droite) ? - C'était
une fin. Et plus on
s'éloigne, plus la
vieille sagesse
disparaît, même dans
sa tradition. Nous
pouvons
dire : elle roule
encore comme des
vagues comme la
tradition (blanc) ;
mais avec le XVe
siècle, la nouveauté monte,
un début.
|
17
|
Sehen
Sie, wir können sagen, wenn wir
hier andeuten das Mysterium von
Golgatha (siehe Zeichnung,
gelb), daß sich der moralische
Antrieb fortsetzt (rot). Was war
es denn, was durch das Mysterium
von Golgatha getragen wurde aus
einer älteren Zeit in eine
neuere Zeit, indem es in dieser
Richtung (Pfeil nach rechts)
getragen wurde? — Es war ein
Ende. Und je mehr wir immer
weiter und weiter heraufkommen,
desto mehr verschwindet die alte
Weisheit, selbst in ihrer
Überlieferung. Wir können sagen:
sie perlt noch fort wie in
Wellen als Überlieferung (weiß);
aber mit dem 15. Jahrhundert
kommt das Neue herauf, ein
Anfang.
|
Nous
ne sommes véritablement
pas encore
très loin dans
ce début. Les quelques
siècles que nous avons
vécus depuis le milieu
du XVe siècle nous ont
apporté un peu de
science de
la nature,
mais nous ne sommes quand
même pas
très loin dans
ce début.
|
18
|
Wir
sind wahrhaftig in diesem Anfang
noch nicht sehr weit drinnen.
Die paar Jahrhunderte, die wir
verlebt haben seit der Mitte des
15. Jahrhunderts, haben uns
einige Naturwissenschaft
gebracht; aber wir sind doch in
diesem Anfange nicht sehr weit
drinnen.
|
Oui,
qu’est-ce comme sagesse ?
Oui, voyez-vous, c'est une
sagesse qui, tout d’abord
telle qu'elle est apparue, a
tout de suite la
particularité de ne contenir
aucune impulsion morale,
contrairement à la vieille
sagesse païenne. Quelle que
soit l'étendue de nos études
en minéralogie, géologie,
physique, chimie, biologie,
etc. dans le sens de cette
nouvelle sagesse, cette
sagesse galiléenne, nous
n'aspirerons jamais de notre
connaissance de la nature
une quelconque
pulsion/motivation morale.
|
19
|
Doch,
was ist das für eine Weisheit?
Ja, sehen Sie, das ist eine
Weisheit, die zunächst so, wie
sie aufgetreten ist, gerade das
Eigentümliche hat, daß sie
entgegengesetzt der alten
heidnischen Weisheit gar keinen
moralischen Impuls in sich
enthält. Wir können noch so viel
im Sinne dieser neuen Weisheit,
dieser Galilei-Weisheit
Mineralogie, Geologie, Physik,
Chemie, Biologie und so weiter
studieren, wir werden niemals
heraussaugen aus unserer
Naturerkenntnis irgendeinen
moralischen Antrieb.
|
Quand
les humains croient
aujourd'hui qu'ils
peuvent fonder
de la
science sociale sur
base
de
sciences de
la nature,
c'est justement
une
puissante
illusion. Car du
savoir
sur la nature, il ne
se laissera
jamais
extraire ce savoir
qui pourrait être l’idéal
pour l'action humaine,
ainsi
que
nous disposons
aujourd'hui de ce savoir
de la
nature. Ce savoir
de la nature se
tient justement
absolument en son
début et nous pouvons
seulement
espérer
que ce savoir
de la nature, au fur
et à mesure de son
développement, ira si
loin qu'il
pourra à nouveau
contenir de telles
impulsions morales en
soi.
Mais s’il
devait continuer
à se
développer à sa façon,
il
ne serait pas en
mesure de propulser
hors de lui-même
des impulsions morales
de
sa propre façon.
Pour cela, il est
nécessaire que
désormais un
nouveau savoir suprasensible
(bleu) se développe à
côté de ce savoir de
nature.
Alors, ce savoir suprasensoriel
pourra aussi à
nouveau contenir
en
soi des
rayons de la volonté
morale (rouge). Et
lorsque le
commencement, qui a
été fait avec
le
milieu du XVe siècle,
sera à sa fin à la
fin
de la Terre
elle-même, alors ce
qui est savoir
suprasensible
pourra se fondre avec
ce
qui est
savoir
sensible
(blanc), et de cela
une unité pourra
naître (flèches).
|
20
|
Wenn
die Leute heute glauben,
Sozialwissenschaft auf Grundlage
der Naturwissenschaft begründen
zu können, so ist das eben eine
gewaltige Illusion. Denn niemals
läßt sich herauspressen aus dem
Naturwissen dasjenige Wissen,
das Ideal sein könnte für das
menschliche Handeln so, wie wir
dieses Naturwissen heute haben.
Dieses Naturwissen steht eben
durchaus im Anfange, und wir
können nur hoffen, daß dieses
Naturwissen, indem es sich immer
weiter und weiter entwickelt,
soweit kommt, daß es auch
wiederum als solches moralische
Impulse in sich enthalten kann.
Aber wenn es sich in seiner Art
nur weiterentwickeln würde, so
würde es durch seine eigene Art
nicht moralische Impulse aus
sich hervortreiben können. Dazu
ist notwendig, daß sich neben
diesem Naturwissen nunmehr
entwickelt ein neues
übersinnliches Wissen (blau).
Dann wird dieses übersinnliche
Wissen auch wiederum die
Strahlen moralischen Wollens in
sich enthalten können (rot). Und
wenn der Anfang, der mit der
Mitte des 15. Jahrhunderts
gemacht ist, am Erdenende selbst
an seinem Ende sein wird, dann
wird zusammenfließen können
dasjenige, was übersinnliches
Wissen ist, mit dem sinnlichen
Wissen (weiß), und es wird aus
diesem eine Einheit entstehen
können (Pfeile).
|
Vous
voyez, quand le vieux
sage païen ou le
confesseur de la
vieille sagesse
païenne a reçu la
sagesse païenne de ses
initiés aux mystères,
il a reçu en
une réception
de ces initiés : le
savoir de la
nature, le
savoir
cosmique,
l'anthropogenèse et la
science morale, qui
était en même temps motivation
morale. C'était un.
|
21
|
Sie
sehen, wenn der alte heidnische
Weise oder auch der Bekenner
der alten heidnischen Weisheit
von seinen Mysterien-Initiierten
die heidnische Weisheit
empfangen hat, so hat er in
einem empfangen von diesen
Initiierten : Naturwissen,
kosmisches Wissen,
Anthropogenesis und
Moralwissenschaft, die ihm zu
gleicher Zeit moralischer
Antrieb war. Es war eins.
|
Aujourd'hui,
il est nécessaire que
l'humain prenne
son essor
à l’aveu
qu’il
reçoit
d'un côté
le
savoir
de la nature, de
l'autre
côté,
le
savoir
suprasensible.
Le
savoir
de la nature pour soi
sera libéré des
pulsions morales. Les
pulsions morales
devront être gagnées
par une connaissance
suprasensorielle.
Et comme les
impulsions sociales
doivent finalement
être aussi des
impulsions morales,
une véritable
connaissance sociale,
oui
pas une fois
une somme d'impulsions
sociales, est
concevable sans que
les humains s'élèvent
à une connaissance suprasensible.
|
22
|
Heute
ist notwendig, daß der Mensch
sich zu dem Bekenntnis
aufschwingt : Er bekommt auf
der einen Seite das Naturwissen,
auf der anderen Seite das
übersinnliche Wissen. Das
Naturwissen für sich wird bar
sein der moralischen Antriebe.
Die moralischen Antriebe werden
durch ein übersinnliches Wissen
gewonnen werden müssen. Und da
schließlich auch die sozialen
Antriebe letzten Endes
moralische Antriebe sein müssen,
so ist eine wirkliche
Sozialerkenntnis, ja nicht
einmal eine Summe von
Sozialimpulsen denkbar, ohne daß
sich die Menschen zu
übersinnlicher Erkenntnis
erheben.
|
Il
est important pour
l'humain actuel d’envisager
qu'il doit prendre un
chemin différent pour
le
savoir
social que la méthode
du
savoir
de la nature peut lui
donner. Mais en disant
cela, il est également
nécessaire d'attirer
votre attention sur un
étrange paradoxe. J'ai
souvent dit ici même
que les vérités les
plus profondes de la
science de
l'initiation semblent
paradoxales pour la
conscience quotidienne
ordinaire, elles
semblent étranges,
pour le matérialiste
grossier ; elles
semblent même débiles.
Mais il est
nécessaire, à notre
époque, de faire
connaissance avec
cette sagesse, qui
semble souvent
paradoxale
aujourd'hui. Car il
est vrai aussi pour
notre époque que
beaucoup de choses qui
paraissent insensées
aux humains sont de la
sagesse devant Dieu.
Il ne pourrait y avoir
de mal à ce que ce
dicton biblique soit
un peu pris en
considération par ceux
qui, aujourd'hui, soit
sourient et jugent
l'anthroposophie avec
fierté, soit la
critiquent de façon
désespérée. Car ils
pourraient considérer
que ce qu'ils
considèrent comme de
la folie pourrait être
de la sagesse devant
les dieux. En fait,
cela ferait du bien à
certains humains - et
les "certains" sont
nombreux ici -, en
particulier à celles
qui vont à l'église
avec leur livre de
prières et leur
diatribe sur
l'anthroposophie,
d'insister moins sur
leur confession de
fierté et plus sur
l'examen de ce que
contient réellement la
confession du
christianisme. À notre
époque, il est justement
nécessaire
de se familiariser
avec certains
phénomènes paradoxaux.
|
23
|
Das
ist wichtig für den
gegenwärtigen Menschen,
einzusehen, daß er einen anderen
Weg einschlagen muß für das
soziale Wissen, als ihm die
Methode des Naturwissens geben
kann. Aber indem ich dieses
ausspreche, liegt zugleich die
Notwendigkeit nahe, Sie auf ein
merkwürdiges Paradoxon
aufmerksam zu machen. Ich habe
ja öfter gerade an diesem Orte
hier es ausgesprochen, daß die
tiefsten Wahrheiten der
Initiationswissenschaft dem
gewöhnlichen Alltagsbewußtsein
paradox erscheinen, sonderbar
erscheinen, dem groben
Materialisten sogar
hirnverbrannt erscheinen. Aber
es ist notwendig in unserer
Zeit, daß man sich bekanntmacht
mit diesen vielfach heute
paradox erscheinenden
Weistümern. Denn auch für unsere
Zeit gilt es, daß manches, was
den Menschen als Torheit
erscheint, Weisheit ist vor
Gott. Es könnte nichts schaden,
wenn dieses Bibelwort ein wenig
berücksichtigt würde von
denjenigen, die heute
Anthroposophie entweder lächelnd
in Hochmut aburteilen oder wüst
kritisieren. Denn sie könnten
bedenken, daß vielleicht
dasjenige, was sie für Torheit
anschauen, Weisheit sein könnte
vor den Göttern. Es würde
einigen Menschen — und das
«einige» sind hier sehr viele —
eigentlich recht gut tun,
namentlich auch manchen, die
mit ihrem Gebetbuch in die
Kirche gehen und über
Anthroposophie wettern, weniger
auf ihr Hochmutsbekenntnis zu
pochen, als mehr hineinzuschauen
in dasjenige, was das
Bekenntnis des Christentums
wirklich enthält. In unserer
Zeit ist es eben notwendig, sich
mit einigem paradox
Erscheinendem bekanntzumachen.
|
Par
exemple, deux choses
sont possibles
aujourd'hui. On peut
se familiariser
aujourd'hui avec la
science de
la
nature de notre temps,
je veux placer
ces deux choses, que
j’ai
maintenant
caractérisées, un peu
brusquement. Il peut,
par exemple, accueillir
en soi
ce qu’offre la science
de la chimie et de la
physique aujourd'hui,
ce qu’offre la science
de la biologie. Il
peut étudier avec
diligence et assiduité
ce s’est
donné
de
l’ainsi nommé
darwinisme comme
l'histoire de
l’évolution.
En étudiant tout cela,
il pourra devenir un
matérialiste dans sa façon
de voir la
connaissance. Il
pourra devenir
matérialiste, c'est
certain, on ne peut
pas le nier. Et parce
que les humains
d'aujourd'hui, j’aimerais
dire,
sont si prompts à
porter un jugement,
ils deviennent
matérialistes
lorsqu'ils sont
complètement absorbés
par le
savoir
extérieur de la
nature, selon les
intentions de maints
de leurs
contemporains. Mais on
peut aussi encore
faire autre chose.
Outre ce qu'offrent la
physique, la chimie,
la minéralogie, la
botanique, la zoologie
et la biologie, ce que
ces sciences
enseignent, on peut
aussi se pencher sur
ce que l'on fait dans
le cabinet de
physique, dans
l'expérimentation. On
peut prêter attention
à la façon dont on se
comporte dans le
laboratoire de chimie,
à ce qu'on y fait ; on
peut prêter attention
à la façon dont on
étudie les plantes, on
étudie les animaux
dans leur évolution.
|
24
|
Es
ist zum Beispiel zweierlei heute
möglich. Es kann einer sich
heute bekanntmachen mit der
Naturwissenschaft unserer Zeit,
ich will heute etwas schroff
diese zwei Dinge hinstellen, die
ich jetzt zu charakterisieren
habe. Er kann zum Beispiel in
sich aufnehmen, was heute die
Wissenschaft der Chemie, der
Physik bietet, was die
Wissenschaft der Biologie
bietet. Er kann fleißig und
emsig studieren, was sich aus
dem sogenannten Darwinismus
heraus ergeben hat als
Entwickelungsgeschichte. Er
wird, indem er das alles
studiert, Materialist werden
können in bezug auf seine
Erkenntnisanschauung. Er wird
materialistisch werden können,
gewiß, das ist nicht zu leugnen.
Und weil die Menschen heute, ich
möchte sagen, so schnell fertig
sind mit dem Urteil, so werden
sie eben materialistisch, wenn
sie ganz aufgehen nach den
Intentionen mancher ihrer
Zeitgenossen in dem äußeren
Naturwissen. Aber man kann auch
noch etwas anderes tun. Man kann
seine Aufmerksamkeit außer auf
das, was Physik, Chemie,
Mineralogie, Botanik, Zoologie,
Biologie bieten, was diese
Wissenschaften lehren, hinlenken
auf das, was man im
physikalischen Kabinett, im
Experimentieren macht. Man kann
achtgeben darauf, wie man sich
im chemischen Laboratorium
verhält, was man da tut; man
kann achtgeben darauf, wie man
Pflanzen untersucht, Tiere
untersucht in ihrer
Entwickelung.
|
La
connaissance de la
nature par Goethe
repose notamment sur
le fait qu'il
s'intéressait beaucoup
à la façon dont les
autres arrivaient à
leur savoir.
La grandeur de Goethe
repose précisément sur
cela, dans la mesure
où il s'est beaucoup
occupé de la manière
dont les autres sont
parvenus à leur savoir.
Et il est très, très significatif
d'étudier vraiment
l'esprit réel d'un tel
traité de Goethe comme
celui de la "tentative
comme
médiateur
entre l'objet et le
sujet". On peut voir
ici comment Goethe a
suivi avec attention
la manière dont il a
traité les phénomènes
naturels. Ce que l'on
pourrait appeler une
méthode de recherche,
il l'a suivie avec
attention, très
attentivement. Si vous
lisez mon
"Introductions aux
écrits de
science
de la nature
de Goethe", vous
verrez les grands
résultats que Goethe a
obtenus en suivant la
méthode de
science
de la nature.
On peut, d'une
certaine manière,
poursuivre ce que
Goethe a fait pour les
réalisations de la
science de
la nature
au XIXe siècle et au
XXe siècle, ce que
Goethe ne pouvait plus
faire.
|
25
|
Goethes
Naturwissen beruht namentlich
darauf, daß er sich viel damit
beschäftigt hat, wie die anderen
zu ihrem Wissen gekommen sind.
Darauf beruht gerade die Größe
Goethes, daß er sich viel mit
der Art, wie die anderen zu
ihrem Wissen kommen, beschäftigt
hat. Und es ist sehr, sehr
bedeutsam, einmal den wirklichen
Geist einer solchen Abhandlung
Goethes wie die vom «Versuch als
Vermittler zwischen Objekt und
Subjekt» wirklich zu studieren.
Da sieht man, wie Goethe das
Hantieren mit den
Naturerscheinungen aufmerksam
verfolgt hat. Was man Methode
des Forschens nennen kann, das
hat er aufmerksam, recht
aufmerksam verfolgt. Wenn Sie
nachlesen in meinen
«Einleitungen zu Goethes
Naturwissenschaftlichen
Schriften», so werden Sie
sehen, zu welch großartigen
Resultaten Goethe durch dieses
Verfolgen der
naturwissenschaftlichen Methode
gekommen ist. Man kann in einer
gewissen Beziehung das, was
Goethe getan hat, dann weiter
fortsetzen für die
Errungenschaften der
Naturwissenschaft im 19.
Jahrhundert und bis ins 20.
Jahrhundert hinein, was Goethe
ja nicht mehr tun konnte.
|
Je
dis donc : deux choses
sont possibles.
Gardons cela fermement
pour
l'instant. On
reste
arrêté
à ce que les sciences
de
la nature
donnent de résultats,
ou
bien
on
s’occupe avec
cela
à vérifier comment
on
se comporte
pour arriver à ces
résultats de
science
de la nature.
Tenons-nous
fermement à
ce que nous avons dit
à propos de la
connaissance de la
nature. Examinons
maintenant l’aspiration
humaine de
connaissances d'un autre
point
de vue. Vous savez
qu'à côté de la
science de
la
nature, il y a encore
un
savoir
spirituel, que l'on
peut, par exemple,
faire de la
cosmologie, de
l'anthropologie en
tant
qu'anthroposophie, de
la
connaissance de
l’humain
ainsi
que
cela conduis
à des résultats tels
que ceux que j'ai
énumérés, disons, dans
ma
"Science secrète
en
esquisse".
Là
on a
des connaissances
positives
qui pointent vers le
monde spirituel. Tout
comme dans
les sciences de la
nature, on
obtient
des connaissances
positives
en minéralogie, en
géologie, etc. ainsi
nous
avons là
des
connaissances
positives
qui se rapportent
au monde spirituel.
Dans le cadre de notre
mouvement
anthroposophique, il
m'a semblé
particulièrement
important de diffuser
ces connaissances
positives
du monde spirituel
dans les différents
livres que j'ai
écrits. Maintenant
on
peut
cependant
aussi
le
faire ainsi
qu’on
voit aussi
là
absolument
à
venir
purement à ces
connaissances,
mais à voir
sur de quelle façon
l'humain les fait ; de
quelle manière
l'humain décrit
comment il passe de
l'observation
extérieure à
l'observation
intérieure, comment il
ne fait pas seulement
de recherche de
nature
en laboratoire, dans
le cabinet de
physique, à la
clinique, à
l'observatoire, mais
comment il parvient à
une façon
spirituelle supérieure
de
voir par
son
développement
intérieur de l’âme sur
des chemins
mystiques.
Cela serait
parallèle au
regarder sur
la
méthode de
science
de la nature,
sur
le bricolage, sur
la façon
dont on
le
fait. Il y a donc là
aussi ce double aspect
: regarder sur
les
résultats et regarder
sur
la façon dont on
arrive à ces résultats
par
l'âme.
|
26
|
Also
ich sage : zweierlei ist
möglich. Halten wir das zunächst
fest. Man bleibt stehen bei dem,
was die Naturwissenschaften an
Resultaten geben, oder aber man
beschäftigt sich damit,
nachzusehen, wie man sich
verhält, um zu diesen
naturwissenschaftlichen
Resultaten zu kommen. Halten wir
das fest, was wir so in bezug
auf das Naturerkennen gesagt
haben. Betrachten wir jetzt das
menschliche Erkenntnisstreben
von einem anderen Gesichtspunkte
aus. Sie wissen, daß es außer
der Naturwissenschaft noch ein
geistiges Wissen gibt, daß man
zum Beispiel Kosmologie,
Anthropologie als
Anthroposophie, Erkenntnis vom
Menschen so betreiben kann, daß
es zu Ergebnissen führt, wie ich
sie verzeichnet habe, sagen wir
in meiner «Geheimwissenschaft
im Umriß ». Da hat man positive
Erkenntnisse, die auf die
geistige Welt hindeuten. So wie
man in der Naturwissenschaft in
Mineralogie, Geologie und so
weiter positive Erkenntnisse
erhält, so haben wir da positive
Erkenntnisse, die sich auf die
geistige Welt beziehen. Es war
mir ganz besonders wichtig im
Laufe unserer
anthroposophischen Bewegung, in
den verschiedenen von mir
geschriebenen Büchern auch
solche positiven Erkenntnisse
der geistigen Welt zu
verbreiten. Nun kann man es
aber auch so machen, daß man
auch da hauptsächlich darauf
sieht, nicht zu diesen
Erkenntnissen bloß zu kommen,
sondern darauf zu sehen, auf
welche Art der Mensch sie macht;
in welcher Weise es der Mensch
schildert, wie der Mensch von
der äußeren Beobachtung zu der
inneren Beobachtung kommt, wie
er nicht nur naturforscherisch
im Laboratorium, im
physikalischen Kabinett, in der
Klinik, auf der Sternwarte,
sondern wie er durch seine
innere Seelenentwickelung auf
mystischem Wege zu höherer
geistiger Anschauung kommt. Das
würde parallel sein dem
Hinschauen auf die
naturwissenschaftliche Methode,
auf das Hantieren, auf die Art,
wie man es macht. Also auch da
gibt es dieses Zwiefache : das
Hinschauen auf die Ergebnisse
und das Hinschauen auf die Art,
wie man seelisch zu diesen
Ergebnissen kommt.
|
Supposons
maintenant une fois
hypothétiquement
quelque
chose qui, déjà par
son acceptation,
agit quelque chose de
paradoxal.
Supposons une
fois que
quelqu'un dans la
science de
la
nature s’occuperait
principalement comme
Goethe avec
la poursuite des
méthodes scientifiques
- il ne deviendra
certainement pas
matérialiste, il
professera
certainement une
vision spirituelle du
monde. À l'époque
moderne, c'est un
moyen sûr de surmonter
le matérialisme, de
voir clair dans la
nature de la recherche
en sciences de
la nature.
Et les humains
deviennent
matérialistes dans le
domaine de science de
la
nature justement
seulement
par ce qu'ils ne se
préoccupent pas du
tout ou trop peu de la
façon
de leurs recherches.
Ils s'arrêtent aux
résultats, à ce que la
clinique, le cabinet,
l'observatoire
apportent. Ils ne
passent pas au
Goetheanisme, à la
contemplation de la façon
de chercher
; car celui qui laisse
agir sur lui la
manière de
science
de la nature
de regarder le monde,
d'opérer
avec les choses pour
arriver à des
connaissances,
il
devient
au
moins idéaliste, mais
probablement un
spiritualiste, s'il ne
va pas assez loin.
|
27
|
Nun
nehmen wir einmal etwas, was
schon durch seine Annahme etwas
paradox wirkt, hypothetisch an.
Nehmen wir einmal an, jemand
würde sich in der
Naturwissenschaft hauptsächlich
wie Goethe beschäftigen mit der
Verfolgung der
naturwissenschaftlichen Methoden
— der wird sicher nicht
Materialist, der wird sicher zu
einer spirituellen
Weltanschauung sich bekennen. In
der neueren Zeit ist es ein
sicherer Weg, den Materialismus
zu überwinden, die Art des
Forschens in der
Naturwissenschaft zu
durchschauen. Und Materialisten
auf naturwissenschaftlichem
Gebiete werden die Menschen eben
nur deshalb, weil sie sich
entweder gar nicht oder zu wenig
befassen mit der Art ihres
Forschens. Sie bleiben bei den
Ergebnissen stehen, bei dem, was
die Klinik, das Kabinett, die
Sternwarte bringt. Sie gehen
nicht über zum Goetheanismus, zu
der Betrachtung der Art des
Forschens; denn wer die
naturwissenschaftliche Art, die
Welt anzuschauen, zu operieren
mit den Dingen, um zu
Erkenntnissen zu kommen, auf
sich wirken läßt, der wird zum
mindesten Idealist, aber
wahrscheinlich Spiritualist,
wenn er nur weit genug
vordringt.
|
Quand
maintenant
on essaie d'éviter
d'arriver à des
résultats positifs de
la science de
l’esprit,
quand on trouve
ennuyeux de s'embêter
avec les détails de la
science de
l’esprit
et qu'on veut
seulement avoir décrit
toujours et toujours
comment l'âme de
l'humain devient
mystique, quand on
concentre donc son
attention sur les
méthodes pour arriver
au spirituel, alors
c'est en réalité la
plus grande tentation
de devenir
matérialiste. La plus
grande tentation de
devenir matérialiste
est de ne pas vouloir
se préoccuper des
résultats concrets de
la science spirituelle
et de ne mettre
l'accent que toujours
et encore sur la
recherche mystique,
l'approfondissement
mystique de l'âme, la
méthode pour entrer
dans le monde
spirituel.
|
28
|
Wenn
man nun versucht, es zu
vermeiden, zu positiven
Ergebnissen der
Geisteswissenschaft zu kommen,
wenn man langweilig findet, sich
mit den Einzelheiten der
Geisteswissenschaft abzugeben,
und nur immer und immer
beschrieben haben will, wie die
Seele des Menschen mystisch
wird, wenn man also da auf die
Methoden, zum Geistigen zu
kommen, sein Hauptaugenmerk
richtet, so ist das in
Wirklichkeit die größte
Versuchung, materialistisch zu
werden. Die größte Versuchung,
materialistisch zu werden, ist,
sich nicht befassen zu wollen
mit den konkreten Ergebnissen
der Geisteswissenschaft und nur
immer und immer zu betonen das
mystische Forschen, das
mystische Seelenvertiefen, die
Methode, in die geistige Welt
hineinzukommen.
|
Vous
voyez, c'est une
chose
paradoxe. Celui qui
observe le
savoir de la
nature, l'étude de la
nature, devient un
spiritualiste ; celui
qui évite de parvenir
à de
véritables
connaissances
spirituelles
et ne parle que de
mysticisme,
c'est-à-dire de la
manière de le faire
pour parvenir à une
connaissance
spirituelle, est
exposé à la grande
tentation de devenir
d'autant plus
matérialiste. On doit
savoir de telles
choses aujourd'hui.
Sans le
savoir
de telles
choses, on ne s’en
sort pas.
Parce que, voyez-vous,
il y a
aujourd'hui des unions
monistes ; là
les
humains qui agissent
en tant que leaders
dans ces unions
monistes répandent une
vision du monde
superficielle. Ils
combinent les
résultats
matérialistes
extérieurs de la
science de
la
nature en
une vision
superficielle du
monde. Ils
éclairent
les humains de notre
époque qui ne veulent
pas beaucoup s'efforcer,
qui préfèrent aller au
cinéma plutôt qu'autre
chose et qui préfèrent
donc prendre une sorte
de science de
cinéma
- car c'est donc
le
matérialisme - plutôt
que ce qui doit être
élaboré
intérieurement. Ces
dirigeants d’unions
monistes, ils livrent
donc
un matérialisme
superficiel. Certes,
ce
sont des ravageurs,
car ils propagent des
erreurs. Ce
n'est pas bon qu’on
les laisser monter,
car ils tordent la
tête des humains de
façon matérielle. Mais
ils
sont les moins
dangereux, car ils
sont pour la plupart
honnêtes. Cette
honnêteté ne les
empêche pas de
répandre des erreurs,
mais ils sont
généralement
simplement honnêtes,
et leurs erreurs
seront surmontées. Elles
auront
seulement
une
signification
temporaire.
|
29
|
Sehen
Sie, das ist eine paradoxe
Sache. Wer das Naturwissen, das
Naturforschen beobachtet, wird
Spiritualist; wer verschmäht, zu
wirklichen geistigen
Erkenntnissen zu kommen und nur
von Mystik redet, das heißt, wie
man es macht, um zu geistigen
Erkenntnissen zu kommen, der ist
der großen Versuchung
ausgesetzt, erst recht ein
Materialist zu werden. Solche
Dinge muß man heute wissen. Ohne
das Wissen solcher Dinge kommt
man nicht aus. Denn, sehen Sie,
heute gibt es Monistenbünde; da
verbreiten die Menschen, die
sich als Führer aufspielen in
solchen Monistenbünden, eine
oberflächliche Weltanschauung.
Sie fassen zusammen die äußeren
materialistischen Resultate der
Naturwissenschaft zu einer
oberflächlichen Weltanschauung.
Die leuchten den Menschen der
heutigen Zeit ein, die sich
nicht viel anstrengen wollen,
die lieber ins Kino gehen als zu
irgend etwas anderem und daher
lieber eine Art Kinowissenschaft
— denn das ist ja der
Materialismus — nehmen, als
dasjenige, was innerlich
erarbeitet werden muß. Diese
Führer der Monistenbünde, die
liefern also einen
oberflächlichen Materialismus.
Gewiß, sie sind Schädlinge, denn
sie verbreiten Irrtümer. Es ist
nicht gut, daß man sie
hochkommen läßt, denn sie
verdrehen den Leuten
materialistisch die Köpfe. Aber
sie sind die weniger
Gefährlichen, denn sie sind zum
großen Teil ehrlich. Diese
Ehrlichkeit schützt sie zwar
nicht davor, Irrtümer zu
verbreiten, aber immerhin, sie
sind meistens schlicht ehrlich,
und ihre Irrtümer werden
überwunden werden. Sie werden
nur eine temporäre Bedeutung
haben.
|
Mais
il y a d'autres
humains qui refusent -
systématiquement,
sciemment - de
conduire les humains
aux résultats positifs
concrets de la science
de
l’esprit.
Oui, ils suscitent
l'aversion des
humains, qui existe
aujourd'hui à partir
d'un certain confort,
à s'impliquer dans les
résultats positifs
concrets de la science
de
l’esprit.
Vous savez, les choses
telles qu'elles sont
dans ma "science
secrète", qu'il faut
étudier pendant
quelques années si
l'on veut s'y mettre,
ne sont pas
confortables pour
l'humain
d'aujourd'hui, qui
envoie son fils à
l'université ou au
collège s'il doit
devenir chimiste, mais
qui présuppose, pour
connaître le ciel et
la terre et les
conquérir
spirituellement, qu'il
doit le faire au moins
en une soirée en un
clin d'œil, et qui
exige de chaque
conférence sur les
mondes suprasensible
qu'il lui donne toute
la somme de la sagesse
du monde. Des
résultats concrets
d'une recherche
spirituelle positive,
ces
humains
les
trouvent
inconfortables.
Et cette inclination
des humains est
utilisée par des
personnalités particulières
disponibles
dans le temps présent
et qui convainquent
ensuite les humains
qu’on
n’a pas besoin
de telles choses,
qu'il n'est pas
nécessaire de
s'occuper de faits
spirituels concrets
positifs particuliers.
Ils disent : "Oh, que
disent les humains à
propos des hiérarchies
supérieures qu'il faut
d'abord connaître ?
Que parle-t-on de
Saturne, du Soleil, de
la Lune, de la Terre,
de Jupiter, de Vénus,
de
Vulcain,
etc. On
n'a pas besoin de tout
cela ! - On raconte
aux
humains : si vous ne
vous approfondissez
qu'intérieurement, si
vous rendez l'âme tout
à fait mystique, alors
vous pénétrerez vers
le Dieu dans votre
propre être. - On le
dit aux humains, en
leur donnant des
indications générales
sur la relation du
monde matériel au
monde suprasensible.
On suscite l'aversion
des humains à pénétrer
dans des mondes
spirituels concrets.
Et pourquoi le faire ?
Parce qu'il semble que
les humains veulent
diffuser la
spiritualité, mais en
réalité ils veulent
autre chose : ils
veulent créer du
matérialisme d'autant
plus. C'est pourquoi
les dirigeants des
fédérations monistes
sont les moins
nuisibles. Ceux qui
répandent le
mysticisme aujourd'hui
et parlent toujours
aux humains de toutes
sortes de mysticisme
sont souvent les
véritables
cultivateurs, les
cultivateurs raffinés
du matérialisme. Ils
parlent aux humains
d'un chemin qui mène
aux mondes spirituels,
évitent de parler en
termes concrets,
parlent principalement
en termes généraux, et
parviennent
certainement à ce que,
dans la troisième
génération, le monde
se matérialise
lorsqu'ils obtiennent
la victoire. La voie
la plus sûre et la
plus raffinée vers le
matérialisme
aujourd'hui est
souvent de transmettre
le mysticisme à des
humains qui dédaignent
de s'occuper des
résultats positifs,
spirituels et
scientifiques. Et maintes
choses
qui apparaissent
aujourd'hui sur le
terrain de la
littérature dite
spirituelle sont
beaucoup plus
nourrissantes pour le
matérialisme que, par
exemple, les livres
d'Ernst Haeckel.
|
30
|
Aber
es gibt andere Menschen, die
lehnen es ab — systematisch,
wissentlich —, zu den konkreten
positiven Ergebnissen der
Geisteswissenschaft die
Menschen zu führen. Ja, sie
schüren die heute bestehende,
aus einer gewissen
Bequemlichkeit heraus bestehende
Abneigung der Menschen, sich
einzulassen auf positive
konkrete Ergebnisse der
Geisteswissenschaft. Sie wissen,
solche Dinge, wie sie in meiner
«Geheimwissenschaft» stehen, die
man ein paar Jahre lang
studieren muß, wenn man sich
hineinfinden will, die sind
nicht bequem für den heutigen
Menschen, der zwar seinen Sohn
auf die Universität schickt oder
auf die Hochschule, wenn dieser
ein Chemiker werden soll, der
aber voraussetzt, wenn er Himmel
und Erde erkennen und geistig
erobern soll, daß er das im
Handumdrehen an einem Abend
mindestens machen muß, und der
von jedem Vortrag über die
übersinnlichen Welten verlangt,
daß er ihm die ganze Summe der
Weltenweisheit gibt. Konkrete
Ergebnisse positiver geistiger
Forschung finden die Menschen
unbequem. Und diese Neigung der
Menschen benützen einzelne in
der Gegenwart vorhandene
Persönlichkeiten und reden dann
den Menschen ein, daß man solche
Dinge nicht braucht, daß es
nicht nötig ist, sich mit
positiven einzelnen konkreten
geistigen Tatsachen zu
befassen. Sie sagen : Ach, was
reden da die Menschen von
höheren Hierarchien, die man
erst kennenlernen müsse? Was
reden die Menschen von Saturn,
Sonne, Mond, Erde, Jupiter,
Venus, Vulkan und so weiter? Das
alles braucht man nicht! — Man
erzählt den Menschen: Wenn ihr
nur recht euch innerlich
vertieft, wenn ihr recht
mystisch die Seele macht, dann
dringt ihr zu dem Gotte in eurer
eigenen Wesenheit vor. — Man
erzählt das den Menschen, gibt
ihnen so allgemeine Andeutungen
über dasjenige, was Beziehung
der materiellen Welt zur
übersinnlichen Welt ist. Man
schürt an die Abneigung der
Menschen, in konkrete geistige
Welten einzudringen. Und warum
tut man das? Weil man scheinbar
verbreiten will spirituelle
Gesinnung; aber in Wirklichkeit
will man etwas anderes : Man
will erst recht auf diesem Wege
den Materialismus erzeugen.
Deshalb sind die Führer der
Monistenbünde die am wenigsten
schädlichen. Diejenigen, die
heute Mystik verbreiten und den
Menschen immer von allerlei
Mystik reden, die sind oftmals
die eigentlichen Pfleger, die
raffinierten Pfleger des
Materialismus. Sie reden auf die
Menschen ein von irgendeinem
Wege, der in die geistigen
Welten führt, vermeiden es, im
Konkreten zu sprechen, reden
hauptsächlich in allgemeinen
Redensarten und erreichen ganz
sicher, daß in der dritten
Generation die Welt
durchmaterialisiert ist, wenn
sie zum Siege gelangen. Der
sicherere und raffiniertere Weg
in den Materialismus hinein ist
heute vielfach, Mystik zu
tradieren den Leuten, die es
verschmähen, auf positive,
geisteswissenschaftliche
Resultate einzugehen. Und
manches, was heute erscheint auf
dem Boden sogenannter geistiger
Literatur, das ist viel stärker
ein Pfleger des Materialismus
als zum Beispiel die Ernst
Haeckelschen Bücher.
|
De
telles choses sont
inconfortables à
entendre pour les
humains aujourd'hui,
car en mettant de
telles choses devant
les humains, on fait
fortement appel à leur
patrimoine
de discernement.
Mais les humains
d'aujourd'hui ne
veulent pas recevoir
l'appel à leur patrimoine
de
discernement. Les
humains préfèrent de
loin que la convoitise
spirituelle intérieure
soit éveillée par
toutes sortes de
choses mystiques.
C'est pourquoi une
telle hostilité se
développe aujourd'hui
à l'encontre de ceux
qui sont honnêtes avec
la vie spirituelle, en
repoussant la
tentative d'approche
des humains en général
par le "mysticisme".
Quiconque apporte une
véritable science
spirituelle se heurte
à une opposition. Car
il y a beaucoup
d’humains et de
communautés d’humains
qui, de nos jours, ne
veulent pas qu'une
véritable élévation
spirituelle vienne à
l'humanité, et qui se
servent du fait que
lorsque l'on parle des
humains en général de
manière mystique, on
cultive certainement
le matérialisme. Ils
utilisent ce fait.
C'est pourquoi ils se
battent jusqu'à la
mort contre les voies
honnêtes qui devraient
mener à la science de
l’esprit.
|
31
|
Solche
Dinge sind den Menschen heute
unbequem zu hören, weil, indem
man so etwas vor die Menschen
hinstellt, man in starkem Maße
appelliert an ihr
Unterscheidungsvermögen. Aber
die Menschen möchten heute nicht
den Appell empfangen an ihr
Unterscheidungsvermögen. Die
Menschen möchten viel lieber
innerliche seelische Wollust
erregt haben mit allerlei
mystischem Zeug. Deshalb ist es
auch, daß so viel Gegnerschaft
erwächst gerade denjenigen
Bestrebungen, die es heute
ehrlich meinen mit dem geistigen
Leben, indem sie es
verschmähen, in allgemeinem
«Mysteln» an die Menschen
heranzukommen. Wer wirkliche
Geisteswissenschaft bringt,
erfährt Gegnerschaften. Denn es
gibt eben zahlreiche Menschen
und Menschengemeinschaften in
der Gegenwart, die auf keinen
Fall möchten, daß wahre geistige
Erhebung in die Menschheit
kommt, und die die Tatsache
benützen, daß, wenn man im
allgemeinen dem Menschen
mystisch herumredet, man den
Materialismus ganz sicher
pflegt. Diese Tatsache benützen
sie. Deshalb bekämpfen sie bis
aufs Messer die ehrlichen Wege,
die in die Geisteswissenschaft
hineinführen sollen.
|
Une
littérature riche qui
existe aujourd'hui, je
l'ai signalée
pour vous. En fait, la
situation actuelle est
que tout humain qui
prend un livre
mystique entre ses
mains, quel qu'il
soit, doit faire
fortement appel à son
propre discernement.
C'est tout à fait
nécessaire. C'est
pourquoi il ne faut
pas se laisser tromper
par le fait que de
nombreux gribouillis
mystiques qui
apparaissent dans le
présent sont faciles à
comprendre. Bien sûr,
il est facile pour
l'humain de comprendre
quand, par exemple, on
lui dit : "Tu n'as
qu'à regarder au fond
de toi-même ; alors un
Dieu vit en toi, ton
Dieu, que tu ne
trouveras qu'en
suivant ton propre
chemin. Aucun
autre
humain ne peut vous
enseigner cette voie,
car chaque
autre
parle d'un Dieu
différent. - Vous le
trouvez aujourd'hui
dans de nombreux
livres extrêmement
tentants, présentés de
manière séduisante.
|
32
|
Eine
reiche Literatur, die es heute
gibt, habe ich Ihnen damit
gekennzeichnet. Eigentlich
stehen heute die Dinge so, daß
jeder, der ein mystisches Buch
in die Hand nimmt, welcher Art
immer es ist, stark an sein
eigenes Unterscheidungsvermögen
appellieren muß. Das ist sehr
notwendig. Daher darf man sich
auch nicht beirren lassen davon,
daß vieles mystelnde
Geschreibsel, das in der
Gegenwart erscheint, leicht
verständlich ist.
Selbstverständlich ist es für
den Menschen leicht
verständlich, wenn man ihm zum
Beispiel sagt : Du brauchst nur
in dein Inneres ganz tief
hineinzuschauen; dann lebt ein
Gott in dir, dein Gott, den du
nur findest, indem du deinen
eigenen Weg gehst. Kein anderer
kann dir diesen Weg vermitteln;
denn jeder andere spricht von
einem anderen Gotte. — Sie
finden es heute in vielen
Büchern außerordentlich
versucherisch, verführerisch
dargestellt.
|
Je
vous demande de vous
occuper de ces choses
de toute urgence. Car
ce qui doit être
réalisé par notre
mouvement
anthroposophique ne
peut l'être que si
vous êtes au moins un
petit groupe d’humains
qui veulent s'efforcer
d'atteindre le
discernement qui vous
caractérise. Il serait
mauvais pour
l'humanité que vous ne
vous montriez pas à la
hauteur de cette
capacité de
discernement. Vous
devez vous tenir
debout aujourd'hui si
vous voulez rester
ferme dans la
confusion et le chaos
actuels. On peut
souvent se demander
aujourd'hui quelles
sont les causes de
tant de confusion dans
l'humanité. Mais on
peut presque les
saisir, ces causes. Elles
reposent sur de petits
faits. Il faut
seulement être capable
de juger correctement
ces petits faits.
|
33
|
Diese
Dinge, die bitte ich Sie, recht
eindringlich sich zu Gemüte zu
führen. Denn dasjenige, was
durch unsere anthroposophische
Bewegung erreicht werden soll,
erreichen Sie nur dadurch, daß
Sie wenigstens eine kleine
Schar sind, welche sich
aufringen will zu dem
charakterisierten
Unterscheidungsvermögen. Es wäre
schlimm für die Menschheit, wenn
man sich nicht aufraffen würde
zu diesem
Unterscheidungsvermögen. Man
muß schon heute sich stark auf
die Füße stellen, wenn man in
der heutigen Verwirrung und in
dem heutigen Chaos feststehen
will. Man kann heute sich
oftmals fragen, worin denn
eigentlich die Ursachen so
vieler Verwirrung in der
Menschheit bestehen. Aber man
kann sie ja fast greifen, diese
Ursachen. Sie liegen in kleinen
Tatsachen. Man muß nur diese
kleinen Tatsachen richtig
beurteilen können.
|
Enfin,
j’aimerais partager avec
vous un petit fait qui a été
porté à mon attention il y a
quelques heures seulement,
et qui est tout à fait
approprié pour éclairer
l'humeur des âmes des
humains dans le présent. Mon
éditeur de Leipzig, Altmann,
m'a écrit - j'ai reçu la
lettre il y a quelques
heures, je ne sais pas
comment les choses se
passent autrement - qu'un
article tranchant et
agressif - c'est
certainement permis,
n'est-ce pas ! - est paru
dans un magazine
théosophique de Leipzig
contre mon anthroposophie,
un article cinglant dans le
même numéro, où mon
calendrier de l'âme et mon
appel à l'humanité
culturelle sont imprimés, de
sorte que les versets du
calendrier de l'âme "d'après
Rudolf Steiner", mon "appel
au peuple allemand et au
monde culturel" se côtoient,
suivi d'un article d'attaque
: "L'appel de Rudolf Steiner
à l'instinct de la
médiocrité" - sur les
caractéristiques de
l'anthroposophie
contemporaine.
|
34
|
Ich
möchte Ihnen zum Schluß eine
kleine Tatsache mitteilen, die
mir gerade vor ein paar Stunden
vor Augen getreten ist, und die
ganz geeignet ist, auf die
Seelenstimmung der Menschen in
der Gegenwart einiges Licht zu
werfen. Mein Leipziger Verleger,
Altmann, schrieb mir — ich habe
den Brief vor ein paar Stunden
erhalten, ich weiß nicht, wie
sich sonst die Sache verhält —,
daß ein scharfer, angreifender
Artikel — das ist ja sicher auch
gestattet, nicht wahr! — in
einer theosophischen Zeitschrift
in Leipzig erschienen ist gegen
meine Anthroposophie, ein
vernichtender Artikel in
demselben Heft, wo abgedruckt
sind mein Seelenkalender und
mein Aufruf an die
Kulturmenschheit, so daß also
nebeneinander stehen die Verse
des Seelenkalenders «nach
Rudolf Steiner», mein «Aufruf an
das deutsche Volk und die
Kulturwelt» und hinterher ein
Angriffsartikel: «Rudolf
Steiners Appell an den Instinkt
der Mittelmäßigkeit» — zur
Charakteristik der
gegenwärtigen Anthroposophie.
|
Vous
voyez, dans de telles
choses, au moins une
partie de la
constitution d'une âme
humaine actuelle est
révélée. .Là
cela
ressort seulement
sous une forme
grotesque. Mais il est
inconfortable de le
voir
immédiatement dans les
nombreuses formes
présentes
partout. De nombreuses
contradictions
grotesques ne sont pas
seulement présentes
dans ces lieux impurs,
mais elles le sont
aussi dans la vie de
l'humanité
d'aujourd'hui. Et il
est nécessaire
aujourd'hui de passer
vraiment à la clarté,
à une clarté, je
dirais, tranchante, si
l'on veut rester
ferme. C'est de
cela
qu’il s’agit.
|
35
|
Sehen
Sie, in solchen Dingen zeigt
sich immerhin einiges von der
Konstitution einer gegenwärtigen
Menschenseele. Da tritt es nur
in grotesker Form zu Tage. Aber
es ist unbequem, in den vielen
Gestalten gleich zu sehen, wo
es überall vorhanden ist.
Mancherlei groteske
Widersprüche, die sind nicht
etwa nur an solchen etwas
unreinlichen Orten vorhanden,
sondern sie sind auch im
heutigen Menschheitsleben
durchaus vorhanden. Und es ist
nötig heute, sich wirklich zur
Klarheit, zur, ich möchte sagen,
messerscharfen Klarheit
durchzuringen, wenn man fest
stehen will. Das ist es, worauf
es ankommt.
|
|
|
Français seul
|
|
|
01
|
J’aimerais
vous parler aujourd'hui de
certaines connaissances
fondamentales de la science de
l'initiation, qui devraient alors
nous fournir une sorte de base
pour ce que nous voulons regarder
demain et après-demain.
Aujourd'hui, nous allons tout
d'abord indiquer
sur
quelque chose qui est dans la
conscience de chaque être
humain, mais qui n'est
généralement pas saisi assez
clairement.
En discutant de telles choses,
nous parlons toujours du point
de vue de notre temps présent,
dans le style et le sens dont
j'ai souvent parlé ici : qu’aussi
la connaissance ne s'applique
pas pour toujours et partout,
mais pour un certain temps,
même pour une
certaine
spatialité
de la Terre.
Par exemple, certains aspects
de la connaissance
s'appliquent à la civilisation
européenne ; d'autres aspects
s'appliquent, par exemple, à
la connaissance de l'Orient.
Maintenant, tout le monde sait
que nous nous
tenons,
pour ainsi dire, entre deux
pôles avec nos connaissances.
Chaque humain a le sentiment
que, d'une part, il y a les
connaissances que nous
acquérons grâce à notre vision
des sens. L’humain
simple et naïf
apprend à connaître le monde
par ses sens, et arrive aussi
à un certain point de synthèse
de ce qu'elle voit, de ce qu'il
entend, de ce qu'il
perçoit
par ses sens. Et au fond, ce
que la science offre, comme
nous l'avons maintenant en
Occident, n'est rien d'autre
qu'un résumé de ce qui s’offre
sensiblement
aux humains.
|
02
|
Maintenant,
tout un
chacun
sent qu'il y a d'autres connaissances,
qu'il est impossible d'être un
être humain à part entière au
sens ordinaire du terme pour
le monde de tous les jours, si
l'on n'ajoute pas un autre
type de connaissance à celle
qui vient d'être caractérisée.
Et c'est le genre de
connaissance qui a trait à
notre vie morale. Nous ne
parlons pas seulement des
idées de la connaissance de la
nature, par lesquelles nous
expliquons une chose ou une
autre dans la nature ; nous
parlons d'idées morales,
d'idéaux moraux, que nous
percevons comme des moteurs de
nos actions, par lesquels nous
nous laissons dominer même
lorsque
nous voulons apparaître dans
notre monde ordinaire. Et
chaque être humain sent bien
ne pas pouvoir atteindre les
idées morales avec le seul
pôle de sa vie connaissante,
la connaissance par
les
sens et son appendice,
la connaissance de raison
analytique
- car la connaissance de raison
analytique
n'est qu'un appendice
de la connaissance des sens.
Les idées morales sont là ;
mais nous ne pouvons pas, par
exemple, en pratiquant la
science de
la
nature, trouver des idées
morales à partir de la
contemplation du monde
végétal, de la contemplation
du monde minéral, ou de toute
autre manière avec notre
science actuelle de
la nature.
C'est la tragédie de notre
époque, par exemple, que nous
voulions trouver des idées
d'action dans le domaine
social par des méthodes de
science
de la nature.
On
ne
pourra
jamais cela
si
l’on s’adonne
vraiment au bon sens/à
la saine raison analytique
humaine.
Les
idées morales sont là, comme
d'un autre côté de la vie.
Notre vie se
tient
réellement sous l'influence de
ces deux courants : la
connaissance de la nature d'un
côté,
et la connaissance morale de
l'autre
côté.
|
03
|
Vous
savez, de
ma "Philosophie de la
liberté", que dans
la saisie des
intuitions morales nous sont
donnée
les idées morales les plus hautes,
dont nous avons besoin en tant
qu'êtres humains, et que ces
idées morales, lorsque nous venons
en leur
possession,
fondent
notre liberté humaine. De
l'autre
côté,
vous savez peut-être aussi que
pour certains penseurs, s’est
toujours montré
une sorte de fossé entre ce
qui est connaissance de la
nature d'un côté
et ce qui est connaissance
morale de
l'autre.
La philosophie kantienne repose
donc
sur ce fossé, sur cet abîme
qu'elle ne peut pas
complètement franchir.
C’est
pourquoi il
y a une "critique" de la
raison synthétique
théorique,
de la "raison pure", comme il
dit, dans laquelle il se
confronte
seulement
avec
la connaissance de la nature,
dans laquelle il dit tout ce
qu'il a à dire sur la
connaissance de la nature. Et
de
l'autre
côté,
il y a de lui une "Critique de
la raison synthétique
pratique", dans laquelle il
parle des idées morales. On aimerait
dire que pour lui, toute la
vie humaine jaillit
de deux racines complètement
distinctes, qu'il décrit dans
ses deux principales
"critiques".
|
04
|
Naturellement,
l'être humain serait
malheureux s'il n'y avait pas
de pont de liaison
entre ces deux pôles de notre
vie de
l'âme.
Et celui qui, d'un côté,
s’occupe
sérieusement avec
de
la science de
l’esprit
et de
l'autre,
prend tout
de suite au
sérieux les tâches de notre
temps, doit se demander
intensément : où est le pont
entre les idées morales et les
idées de
nature
?
|
05
|
Aujourd'hui,
pour
la connaissance
de
ce pont, nous choisirons le
point de vue que j’aimerais
décrire
comme
le point de vue historique.
Vous savez donc
d'après les différentes
observations que nous avons
faites ici que la
constitution de l’âme
des humains dans les temps
anciens était très différente
de ce qu'elle
est devenue
dans les temps modernes.
L'émergence du christianisme
représente vraiment une coupure
profonde dans l’évolution
de l'humanité. Et ce c'est
seulement
lorsque l'on comprend ce qui
s'est réellement passé avec
l'apparition
du christianisme dans l’évolution
de l'humanité que l'on peut se
mettre d'accord avec la
compréhension de l'humain en
général.
|
06
|
Ce
qui temporellement
repose en retrait
derrière l'émergence du
christianisme, si l'on fait
abstraction du judaïsme - nous
ne l'avons mentionné ici que
récemment -, c'est toute
l'étendue de la culture
païenne. Après tout, le
judaïsme était donc
seulement une
préparation au christianisme.
Toute cette portée de la
culture païenne se
différencie
très
essentiellement de
notre culture chrétienne
actuelle. Cette culture
païenne était, plus on remonte
dans le temps, une culture
unifiée. C'était une culture
basée de préférence sur la
sagesse humaine. Je sais que
c'est offensant pour l'humain
du présent quand on lui dit
qu'en termes de sagesse, les
temps anciens étaient plus loin
que cet humain du présent ;
mais c’était
ainsi. Il y avait une sagesse
de
par
la terre dans les temps païens
anciens qui était plus proche,
beaucoup plus proche des
origines des choses que notre
connaissance actuelle, à
savoir, que notre science
actuelle de
la nature.
Et ce vieil,
ce ancien savoir, c'était un
savoir très concret, c'était
un savoir qui était
intensivement lié à la réalité
spirituelle des choses.
L'humain recevait
quelque chose dans son âme en
connaissant la réalité des
choses. Mais le plus curieux
dans cette ancienne sagesse
païenne, c'est que les humains
qui l'ont reçue - vous savez,
les humains l'ont reçue des
mystères des initiés - l'ont
reçue de telle manière que
dans cette sagesse était
contenue à la fois la
connaissance de la nature et
la connaissance morale. Cette
vérité, que je viens de dire,
est aujourd'hui mal comprise,
car dans l'histoire extérieure
il n'est pas possible de
revenir aux temps
caractéristiques de l'ancienne
sagesse païenne. Les
connaissances historiques ne
remontent pas si loin que l'on
puisse saisir l'époque où les
humains, en regardant les
étoiles, recevaient des
étoiles cette sagesse qui, à
sa manière, leur expliquait
d'une part la course des
étoiles, et d'autre part leur
disait aussi comment les
humains devaient se comporter
dans leurs actions ici sur
terre. Au sens figuré, mais
pas tout à fait au sens
figuré, mais dans une certaine
mesure au sens objectif, on
pourrait dire que l'ancienne
culture égyptienne, l'ancienne
culture chaldéenne était
encore comme ça, que les
humains lisaient les lois de
la nature dans le cours des
étoiles, mais aussi lisaient
dans le cours des étoiles les
règles de ce qu'ils devaient
faire sur terre. Les
codes des anciens pharaons
égyptiens, par exemple,
contiennent des prescriptions
sur
ce qui devrait
devenir loi.
C'est ainsi que pendant de
nombreux siècles, on a prédit
de façon prophétique ce qui
allait devenir la loi dans les
temps ultérieurs. Mais tout ce
qui était écrit dans ces codes
était lu à partir de la course
des étoiles. Ainsi, dans ce
temps-là, il n'y avait pas une
astronomie, comme nous l'avons
maintenant, qui ne contienne
que des lois mathématiques du
mouvement des étoiles ou de la
terre, mais il y avait une
science du cosmos, qui était
en même temps une science
morale, une éthique.
|
07
|
Ce
qui est préoccupant
dans l'astrologie la plus
récente, qui a maintenant
atteint le stade du
dilettantisme, c'est que l'on
ne
sent plus
en
elle
que ce qui y est donné est seulement
alors un
tout quand
avec
les
lois que
l’on
y décrites
est
en même temps donné
des
lois morales pour les humains.
C'est quelque chose de très significatif,
d'extrêmement significatif.
|
08
|
Au
cours de l'humanité, la
science primitive de l'humain,
la sagesse primitive de
l'humain, a été
essentiellement perdue. Et
c'est sur cette base que
certaines écoles secrètes,
qui, dans leur forme sérieuse,
avaient en fait déjà cessé
d'exister à la fin du XVIIIe
siècle, aussi
certaines
écoles secrètes
de l'Occident, ont toujours
à nouveau
renvoyées
à
la science perdue, à
la "parole perdue". En
général, les
plus
tardives
ne savaient même plus ce
qu'ils devaient comprendre par
le mot "parole".
Mais il y a cela
un
certain fait. Et chez
Saint-Martin, on peut encore
lire les échos de ce que l'on
ressentait très précisément
jusqu'au XVIIIe siècle, à
savoir que dans les temps
anciens, les humains
possédaient un savoir
de l’esprit
qui leur était venait
en même temps qu'un savoir
de la
nature, qui contenait aussi
leur science morale, et qui la
s’est
perdu, a déjà été perdu dans
les huit siècles précédant
l'émergence du christianisme.
On peut même dire que
l'histoire grecque plus
ancienne est essentiellement
la perte progressive de la
sagesse primordiale.
|
09
|
Quand
on
étudie les philosophes
présocratiques que Nietzsche
appelait les philosophes de
l'époque tragique des Grecs :
Héraclite, Thalès, Anaximène,
Anaxagore - je les ai traités
dans mes "Énigmes de la
philosophie", aussi
bien
qu'on puisse les traiter
extérieurement pour l'humanité
d'aujourd'hui, puisqu'il n'y
en a que peu de
disponible en
écrit
extérieur -, alors
on trouve dans
ces phrases, qui sont restées
là comme des oasis dans un
désert, toujours
de nouveau,
comme si résonnait
un
grand savoir
et connaissance
globale, qui était présente
dans l'antiquité de
l'humanité. Ce que dit
Héraclite, ce que disent
Thalès, Anaxagore, Anaximène,
tout cela est ainsi,
aimerait-on
dire, comme si l'humanité
avait oublié sa sagesse
première et s'était souvenu de
phrases fragmentaires particulières
ici ou là. Les quelques
phrases qui ont été prononcées
par Thalès, Anaxagore, par les
sept sages grecs ressortent
comme des souvenirs
fragmentaires.
|
10
|
Et
alors
nous
trouvons
chez Platon une sorte de
conscience claire de cette
sagesse primordiale, chez
Aristote tout déjà
transposé
en sagesse humaine extérieure.
Chez
les stoïciens et les
épicuriens, la chose disparaît
alors toujours
de
plus en plus. L'ancien savoir
primitif ne reste que comme
une légende. C'était comme ça
avec les Grecs.
|
11
|
Chez
les Romains - les Romains
étaient donc
par disposition
naturelle
un peuple prosaïque et sobre/terre-à-terre
- c'était
même ainsi
qu’ils niaient
tout sens à la connaissance
primordiale et
ont tout traduit en
abstraction. Pour l’évolution
de l'humanité, il était
nécessaire que la marche soit
telle que je viens de la
décrire en référence à la
sagesse primordiale. L'humain
n'aurait jamais pu parvenir au
développement de la liberté si
la sagesse primitive, qui lui
est venue sur le chemin d'une
clairvoyance atavique, était
restée dans son intensité et
sa signification originelles
pour l'humain. Mais cette
sagesse primordiale était liée
à toutes les impulsions
morales, j’aimerais
dire,
de
hauteur
des dieux vers
en bas,
qui auraient pu venir aux
humains.
Cela
devait être sauvé.
L'impulsion morale devait être
sauvée.
|
12
|
Et
parmi les nombreuses choses
que nous avons déjà eu à dire
sur le mystère du Golgotha,
est celle
qu'à travers ce principe divin
qui est descendu sur terre par
l'intermédiaire de l'humain
Jésus de Nazareth, la force
morale a été portée, qui a
naturellement été
progressivement aussi
été
détruite, fissurée avec
l'apparition et la mort
progressive de l'ancienne
sagesse primordiale. Il en est
vraiment ainsi, même si cela
semble paradoxal à l'humain
moderne, que l'on puisse dire
qu’il
y avait une sagesse
primordiale ancienne (voir
dessin page 130, blanc). Avec
cette ancienne sagesse
primordiale était liée la
force morale, la sagesse
morale de l'humain. Elle
était
comme
une partie
constitutive
dedans
(rouge). Maintenant,
l'ancienne sagesse primordiale
a été
paralysée. Elle
ne pouvait plus être la
porteuse de l'impulsion
morale.
|
13
|
Cette
impulsion morale devait dans
une certaine mesure être
prise
en
protection
et parrainage,
par le Mystère du Golgotha
(voir dessin, page 132, en
jaune), et sa reproduction
ultérieure pour la
civilisation occidentale était
celle qui est née du Mystère
du Golgotha comme l'Impulsion
du Christ, dans laquelle a été
introduit ce qui restait, pour
ainsi dire, comme un extrait
moral de l'ancienne sagesse
primordiale.
|
14
|
C'est
très étrange quand on suit,
disons, la science actuelle,
la sagesse actuelle qui vit
dans la civilisation
occidentale jusqu'au 8e, 9e
siècle apr. J.-C.. Lisez la
description du savoir
occidental jusqu'au 8e, 9e
siècle après J.-C., comme je
l'ai indiqué dans mes "Énigmes
de la philosophie". Vous
verrez : il n'y a rien, dans
cette évolution, qui puisse
être décrit
comme savoir dans notre
sens actuel.
Cela
monte seulement
depuis le milieu du XVe
siècle, depuis l'époque
galiléenne. Ce qui la
est disponible de savoir,
c'est en fait toute la
tradition de l'ancienne
sagesse primordiale, non plus
sagesse primordiale
intérieurement intuitivée,
non plus la sagesse
primordiale intérieurement
expérimentée/vécue,
mais sagesse extérieurement
transmise. Je vous ai souvent
raconté cette
histoire
de Galilée, qui n'est pas une
anecdote, comment Galilée a eu
de
la peine
à convaincre un ami de la
vérité de ce qu'il prétendait.
L'ami était
habitué,
ainsi que
les autres gens
du Moyen Âge, qui se
consacraient au
soin
de la sagesse à
prendre ce qui était écrit
dans les livres d'Aristote, ou
dans les autres livres
transmis de génération en
génération. C'était donc
tout
ce qu'on apprenait ainsi
à
l'époque, la tradition. On a
transmis ce qui était dans les
livres d'Aristote. Et ce
savant ami de Galilée a dit
avec Aristote que les nerfs
partent du cœur. Galilée a
essayé de lui faire comprendre
que, selon la science de
l'expérience sur le cadavre,
il devait dire autre chose :
que les nerfs viennent de la
tête, du cerveau chez
l'humain. L'humain
aristotélicien, le penseur
aristotélicien, n'y croyait
pas. Puis Galilée l'a conduit
au cadavre, lui a montré le
fait que
les nerfs viennent du cerveau
et non du cœur, et pensa
qu'il devait maintenant croire
ce qu'il avait vu de ses
propres yeux. Là
l’humain en question a dit :
les apparences montrent que
les nerfs viennent du cerveau,
mais Aristote dit le
contraire. S'il s'agit pour
moi de décider entre
l'apparence de la nature et ce
que dit Aristote, alors je
crois Aristote et non la
nature ! - Ce n'est pas une
anecdote, c'est une histoire vraie/un
évènement vrai.
Nous vivons au
fond
la même chose, mais dans
l'autre sens, aussi
en
notre temps.
|
15
|
Voyez-vous,
tout
était
tradition, ce
qui était là de
savoir.
Un nouveau
savoir
est apparu en
premier qu'avec
le
temps de
Galilée, avec Copernic, etc.
Mais l'impulsion morale a été
portée par l'impulsion
chrétienne, à travers ces
siècles. Il
était pour
l’essentiel
lié aux éléments religieux. Ce
n'était pas ainsi
dans la culture païenne. Dans
la culture païenne, l'humain
était conscient que lorsqu'il
recevait la sagesse des
mondes,
il recevait
aussi
l'impulsion morale avec.
|
16
|
Avec
le
milieu du XVe siècle vint
une
nouvelle dynamique qui a rompu
fondamentalement
avec
ce
qu’était l'ancienne
sagesse, même si elle était maintenant
disponible seulement
par tradition. Il est extraordinairement
intéressant de voir avec
quelle rage
ceux qui ont apporté les nouveaux
savoirs,
par exemple Giordano Bruno, on
a déjà
la permission de dire
: on
gronder
sur
tout
ce qui était la vieille
tradition de sagesse. Bruno
aussi est carrément furieux
lorsqu'il se met à ronchonner
sur le souvenir de la vieille
sagesse. Quelque chose de
complètement nouveau se
présente. Et on s'éloigne
vraiment de la compréhension de
l’évolution
de l'humanité, si on ne
parvient
pas à regarder
cette nouvelle chose qui monte
là
comme un début.
|
17
|
Voyez-vous,
nous
pouvons
dire lorsque nous évoquons ici
le mystère du Golgotha (voir
dessin, en jaune), que
l'impulsion
morale se
poursuit
(en rouge). Qu'est-ce qui a
donc été porté par le Mystère
du Golgotha d'une époque plus
ancienne à une époque plus
récente, en étant porté dans
cette direction (flèche vers
la droite) ? - C'était une
fin. Et plus on s'éloigne,
plus la vieille sagesse
disparaît, même dans sa
tradition. Nous
pouvons
dire : elle roule encore comme
des vagues comme la tradition
(blanc) ; mais avec le XVe
siècle, la nouveauté monte,
un début.
|
18
|
Nous
ne sommes véritablement
pas encore
très loin dans
ce début. Les quelques siècles
que nous avons vécus depuis le
milieu du XVe siècle nous ont
apporté un peu de science de
la nature,
mais nous ne sommes quand
même pas
très loin dans
ce début.
|
19
|
Oui,
qu’est-ce comme sagesse ? Oui,
voyez-vous, c'est une sagesse qui,
tout d’abord telle qu'elle est
apparue, a tout de suite la
particularité de ne contenir aucune
impulsion morale, contrairement à la
vieille sagesse païenne. Quelle que
soit l'étendue de nos études en
minéralogie, géologie, physique,
chimie, biologie, etc. dans le sens
de cette nouvelle sagesse, cette
sagesse galiléenne, nous
n'aspirerons jamais de notre
connaissance de la nature une
quelconque pulsion/motivation
morale.
|
20
|
Quand
les humains croient
aujourd'hui qu'ils peuvent fonder
de la
science sociale sur
base
de
sciences de
la nature,
c'est justement
une
puissante
illusion. Car du
savoir
sur la nature, il ne se laissera
jamais
extraire ce savoir
qui pourrait être l’idéal
pour l'action humaine, ainsi
que
nous disposons aujourd'hui de
ce savoir
de la
nature. Ce savoir
de la nature se
tient justement absolument en
son
début et nous pouvons seulement
espérer
que ce savoir
de la nature, au fur et à
mesure de son développement,
ira si loin qu'il
pourra à nouveau
contenir de telles
impulsions morales en soi.
Mais s’il
devait continuer
à se
développer à sa façon,
il
ne serait pas en mesure de propulser
hors de lui-même
des impulsions morales de
sa propre façon.
Pour cela, il est nécessaire
que
désormais un
nouveau savoir suprasensible
(bleu) se développe à côté de
ce savoir de
nature.
Alors, ce savoir suprasensoriel
pourra aussi à
nouveau contenir
en
soi des
rayons de la volonté morale
(rouge). Et lorsque le
commencement, qui a été fait avec
le
milieu du XVe siècle, sera à
sa fin à la
fin
de la Terre
elle-même, alors ce qui est savoir
suprasensible
pourra se fondre avec ce
qui est
savoir
sensible
(blanc), et de cela
une unité pourra naître
(flèches).
|
21
|
Vous
voyez, quand le vieux sage
païen ou le confesseur de la
vieille sagesse païenne a reçu
la sagesse païenne de ses
initiés aux mystères, il a
reçu en
une réception
de ces initiés : le
savoir de la
nature, le
savoir
cosmique, l'anthropogenèse et
la science morale, qui était
en même temps motivation
morale. C'était un.
|
22
|
Aujourd'hui,
il est nécessaire que l'humain
prenne
son essor
à l’aveu
qu’il
reçoit
d'un côté
le
savoir
de la nature, de
l'autre
côté,
le
savoir
suprasensible.
Le
savoir
de la nature pour soi
sera libéré des pulsions
morales. Les pulsions morales
devront être gagnées par une
connaissance suprasensorielle.
Et comme les impulsions
sociales doivent finalement
être aussi des impulsions
morales, une véritable
connaissance sociale, oui
pas une fois
une somme d'impulsions
sociales, est concevable sans
que les humains s'élèvent à
une connaissance suprasensible.
|
23
|
Il
est important pour
l'humain actuel d’envisager
qu'il doit prendre un chemin
différent pour le
savoir
social que la méthode du
savoir
de la nature peut lui donner.
Mais en disant cela, il est
également nécessaire d'attirer
votre attention sur un étrange
paradoxe. J'ai souvent dit ici
même que les vérités les plus
profondes de la science de
l'initiation semblent
paradoxales pour la conscience
quotidienne ordinaire, elles
semblent étranges, pour le
matérialiste grossier ; elles
semblent même débiles.
Mais il est nécessaire, à
notre époque, de faire
connaissance avec cette
sagesse, qui semble souvent
paradoxale aujourd'hui. Car il
est vrai aussi pour notre
époque que beaucoup de choses
qui paraissent insensées aux
humains sont de la sagesse
devant Dieu. Il ne pourrait y
avoir de mal à ce que ce
dicton biblique soit un peu
pris en considération par ceux
qui, aujourd'hui, soit
sourient et jugent
l'anthroposophie avec fierté,
soit la critiquent de façon
désespérée. Car ils pourraient
considérer que ce qu'ils
considèrent comme de la folie
pourrait être de la sagesse
devant les dieux. En fait,
cela ferait du bien à certains
humains - et les "certains"
sont nombreux ici -, en
particulier à celles qui vont
à l'église avec leur livre de
prières et leur diatribe sur
l'anthroposophie, d'insister
moins sur leur confession de
fierté et plus sur l'examen de
ce que contient réellement la
confession du christianisme. À
notre époque, il est justement
nécessaire
de se familiariser avec
certains phénomènes
paradoxaux.
|
24
|
Par
exemple, deux choses sont
possibles aujourd'hui. On peut
se familiariser aujourd'hui
avec la
science de
la
nature de notre temps, je veux
placer
ces deux choses, que j’ai
maintenant caractérisées, un
peu brusquement. Il peut, par
exemple, accueillir
en soi
ce qu’offre la science de la
chimie et de la physique
aujourd'hui, ce qu’offre la
science de la biologie. Il
peut étudier avec diligence et
assiduité ce s’est
donné
de
l’ainsi nommé
darwinisme comme l'histoire de
l’évolution.
En étudiant tout cela, il
pourra devenir un matérialiste
dans sa façon
de voir la
connaissance. Il pourra
devenir matérialiste, c'est
certain, on ne peut pas le
nier. Et parce que les humains
d'aujourd'hui, j’aimerais
dire,
sont si prompts à porter un
jugement, ils deviennent
matérialistes lorsqu'ils sont
complètement absorbés par le
savoir
extérieur de la nature, selon
les intentions de maints
de leurs contemporains. Mais
on peut aussi encore
faire autre chose. Outre ce
qu'offrent la physique, la
chimie, la minéralogie, la
botanique, la zoologie et la
biologie, ce que ces sciences
enseignent, on peut aussi se
pencher sur ce que l'on fait
dans le cabinet de physique,
dans l'expérimentation. On
peut prêter attention à la
façon dont on se comporte dans
le laboratoire de chimie, à ce
qu'on y fait ; on peut prêter
attention à la façon dont on
étudie les plantes, on étudie
les animaux dans leur évolution.
|
25
|
La
connaissance de la nature par
Goethe repose notamment sur le
fait qu'il s'intéressait
beaucoup à la façon dont les
autres arrivaient à leur savoir.
La grandeur de Goethe repose
précisément sur cela, dans la
mesure où il s'est beaucoup
occupé de la manière dont les
autres sont parvenus à leur savoir.
Et il est très, très significatif
d'étudier vraiment l'esprit
réel d'un tel traité de Goethe
comme celui de la "tentative comme
médiateur
entre l'objet et le sujet". On
peut voir ici comment Goethe a
suivi avec attention la
manière dont il a traité les
phénomènes naturels. Ce que
l'on pourrait appeler une
méthode de recherche, il l'a
suivie avec attention, très
attentivement. Si vous lisez mon
"Introductions aux écrits de
science
de la nature
de Goethe", vous verrez les
grands résultats que Goethe a
obtenus en suivant la méthode
de
science
de la nature.
On peut, d'une certaine
manière, poursuivre ce que
Goethe a fait pour les
réalisations de la
science de
la nature
au XIXe siècle et au XXe
siècle, ce que Goethe ne
pouvait plus faire.
|
26
|
Je
dis donc : deux choses sont
possibles. Gardons cela fermement
pour
l'instant. On
reste
arrêté
à ce que les sciences de
la nature
donnent de résultats, ou
bien
on
s’occupe avec
cela
à vérifier comment
on
se comporte
pour arriver à ces résultats de
science
de la nature.
Tenons-nous
fermement à
ce que nous avons dit à propos
de la connaissance de la
nature. Examinons maintenant
l’aspiration
humaine de connaissances d'un
autre
point
de vue. Vous savez qu'à côté
de la
science de
la
nature, il y a encore
un
savoir
spirituel, que l'on peut, par
exemple, faire de la
cosmologie, de l'anthropologie
en tant qu'anthroposophie, de
la
connaissance de
l’humain
ainsi
que
cela conduis
à des résultats tels que ceux
que j'ai énumérés, disons,
dans ma
"Science secrète
en
esquisse".
Là
on a
des connaissances
positives
qui pointent vers le monde
spirituel. Tout
comme dans
les sciences de la nature, on
obtient
des connaissances
positives
en minéralogie, en géologie,
etc. ainsi
nous
avons là
des
connaissances
positives
qui se rapportent
au monde spirituel. Dans le
cadre de notre mouvement
anthroposophique, il m'a
semblé particulièrement
important de diffuser ces connaissances
positives
du monde spirituel dans les
différents livres que j'ai
écrits. Maintenant
on
peut
cependant
aussi
le
faire ainsi
qu’on
voit aussi
là
absolument
à
venir
purement à ces
connaissances,
mais à voir
sur de quelle façon
l'humain les fait ; de
quelle manière
l'humain décrit comment il
passe de l'observation
extérieure à l'observation
intérieure, comment il ne fait
pas seulement de recherche de
nature
en laboratoire, dans le
cabinet de physique, à la
clinique, à l'observatoire,
mais comment il parvient à une
façon
spirituelle supérieure de
voir par
son
développement intérieur de
l’âme sur
des chemins
mystiques.
Cela serait
parallèle au
regarder sur
la
méthode de
science
de la nature,
sur
le bricolage, sur
la façon
dont on
le
fait. Il y a donc là
aussi ce double aspect :
regarder sur
les
résultats et regarder sur
la façon dont on arrive à ces
résultats par
l'âme.
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27
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Supposons
maintenant une fois
hypothétiquement quelque
chose qui, déjà par son acceptation,
agit quelque chose de
paradoxal.
Supposons une
fois que
quelqu'un dans la
science de
la
nature s’occuperait
principalement comme Goethe avec
la poursuite des
méthodes scientifiques - il ne
deviendra certainement pas
matérialiste, il professera
certainement une vision
spirituelle du monde. À
l'époque moderne, c'est un
moyen sûr de surmonter le
matérialisme, de voir clair
dans la nature de la recherche
en sciences de
la nature.
Et les humains deviennent
matérialistes dans le domaine
de science de
la
nature justement
seulement
par ce qu'ils ne se
préoccupent pas du tout ou
trop peu de la façon
de leurs recherches. Ils
s'arrêtent aux résultats, à ce
que la clinique, le cabinet,
l'observatoire apportent. Ils
ne passent pas au
Goetheanisme, à la
contemplation de la façon
de chercher
; car celui qui laisse agir
sur lui la manière de
science
de la nature
de regarder le monde, d'opérer
avec les choses pour arriver à
des
connaissances,
il
devient
au
moins idéaliste, mais
probablement un spiritualiste,
s'il ne va pas assez loin.
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Quand
maintenant
on essaie d'éviter d'arriver à
des résultats positifs de la
science de
l’esprit,
quand on trouve ennuyeux de
s'embêter avec les détails de
la science de
l’esprit
et qu'on veut seulement avoir
décrit toujours et toujours
comment l'âme de l'humain
devient mystique, quand on
concentre donc son attention
sur les méthodes pour arriver
au spirituel, alors c'est en
réalité la plus grande
tentation de devenir
matérialiste. La plus grande
tentation de devenir
matérialiste est de ne pas
vouloir se préoccuper des
résultats concrets de la
science spirituelle et de ne
mettre l'accent que toujours
et encore sur la recherche
mystique, l'approfondissement
mystique de l'âme, la méthode
pour entrer dans le monde
spirituel.
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Vous
voyez, c'est une
chose
paradoxe. Celui qui observe le
savoir de la
nature, l'étude de la nature,
devient un spiritualiste ;
celui qui évite de parvenir à
de
véritables
connaissances
spirituelles
et ne parle que de mysticisme,
c'est-à-dire de la manière de
le faire pour parvenir à une
connaissance spirituelle, est
exposé à la grande tentation
de devenir d'autant plus
matérialiste. On doit savoir
de telles choses aujourd'hui.
Sans le
savoir
de telles
choses, on ne s’en
sort pas.
Parce que, voyez-vous, il y a
aujourd'hui des unions
monistes ; là
les
humains qui agissent en tant
que leaders dans ces unions
monistes répandent une vision
du monde superficielle. Ils
combinent les résultats
matérialistes extérieurs de la
science de
la
nature en
une vision superficielle du
monde. Ils
éclairent
les humains de notre époque
qui ne veulent pas beaucoup s'efforcer,
qui préfèrent aller au cinéma
plutôt qu'autre chose et qui
préfèrent donc prendre une
sorte de science de
cinéma
- car c'est donc
le
matérialisme - plutôt que ce
qui doit être élaboré
intérieurement. Ces dirigeants
d’unions
monistes, ils livrent donc
un matérialisme superficiel.
Certes,
ce
sont des ravageurs,
car ils propagent des erreurs.
Ce
n'est pas bon qu’on
les laisser monter, car ils
tordent la tête des humains de
façon matérielle. Mais ils
sont les moins dangereux, car
ils sont pour la plupart
honnêtes. Cette honnêteté ne
les empêche pas de répandre
des erreurs, mais ils sont
généralement simplement
honnêtes, et leurs erreurs
seront surmontées. Elles
auront
seulement
une
signification temporaire.
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30
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Mais
il y a d'autres humains qui
refusent - systématiquement,
sciemment - de conduire les
humains aux résultats positifs
concrets de la science de
l’esprit.
Oui, ils suscitent l'aversion
des humains, qui existe
aujourd'hui à partir d'un
certain confort, à s'impliquer
dans les résultats positifs
concrets de la science de
l’esprit.
Vous savez, les choses telles
qu'elles sont dans ma "science
secrète", qu'il faut étudier
pendant quelques années si
l'on veut s'y mettre, ne sont
pas confortables pour l'humain
d'aujourd'hui, qui envoie son
fils à l'université ou au
collège s'il doit devenir
chimiste, mais qui présuppose,
pour connaître le ciel et la
terre et les conquérir
spirituellement, qu'il doit le
faire au moins en une soirée
en un clin d'œil, et qui exige
de chaque conférence sur les
mondes suprasensible
qu'il lui donne toute la somme
de la sagesse du monde. Des
résultats concrets d'une
recherche spirituelle
positive, ces
humains
les
trouvent inconfortables.
Et cette inclination des
humains est utilisée par des
personnalités particulières
disponibles
dans le temps présent et qui
convainquent ensuite les
humains qu’on
n’a pas besoin
de telles choses, qu'il n'est
pas nécessaire de s'occuper de
faits spirituels concrets
positifs particuliers.
Ils disent : "Oh, que disent
les humains à propos des
hiérarchies supérieures qu'il
faut d'abord connaître ? Que
parle-t-on de Saturne, du
Soleil, de la Lune, de la
Terre, de Jupiter, de Vénus, de
Vulcain,
etc. On
n'a pas besoin de tout cela !
- On raconte
aux
humains : si vous ne vous
approfondissez
qu'intérieurement, si vous
rendez l'âme tout à fait
mystique, alors vous
pénétrerez vers le Dieu dans
votre propre être. - On le dit
aux humains, en leur donnant
des indications générales sur
la relation du monde matériel
au monde suprasensible.
On suscite l'aversion des
humains à pénétrer dans des
mondes spirituels concrets. Et
pourquoi le faire ? Parce
qu'il semble que les humains
veulent diffuser la
spiritualité, mais en réalité
ils veulent autre chose : ils
veulent créer du matérialisme
d'autant plus. C'est pourquoi
les dirigeants des fédérations
monistes sont les moins
nuisibles. Ceux qui répandent
le mysticisme aujourd'hui et
parlent toujours aux humains
de toutes sortes de mysticisme
sont souvent les véritables
cultivateurs, les cultivateurs
raffinés du matérialisme. Ils
parlent aux humains d'un
chemin qui mène aux mondes
spirituels, évitent de parler
en termes concrets, parlent
principalement en termes
généraux, et parviennent
certainement à ce que, dans la
troisième génération, le monde
se matérialise lorsqu'ils
obtiennent la victoire. La
voie la plus sûre et la plus
raffinée vers le matérialisme
aujourd'hui est souvent de
transmettre le mysticisme à
des humains qui dédaignent de
s'occuper des résultats
positifs, spirituels et
scientifiques. Et maintes
choses
qui apparaissent aujourd'hui
sur le terrain de la
littérature dite spirituelle
sont beaucoup plus
nourrissantes pour le
matérialisme que, par exemple,
les livres d'Ernst Haeckel.
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De
telles choses sont
inconfortables à entendre pour
les humains aujourd'hui, car
en mettant de telles choses
devant les humains, on fait
fortement appel à leur patrimoine
de discernement.
Mais les humains d'aujourd'hui
ne veulent pas recevoir
l'appel à leur patrimoine
de
discernement. Les humains
préfèrent de loin que la
convoitise spirituelle
intérieure soit éveillée par
toutes sortes de choses
mystiques. C'est pourquoi une
telle hostilité se développe
aujourd'hui à l'encontre de
ceux qui sont honnêtes avec la
vie spirituelle, en repoussant
la tentative d'approche des
humains en général par le
"mysticisme". Quiconque
apporte une véritable science
spirituelle se heurte à une
opposition. Car il y a
beaucoup d’humains et de
communautés d’humains
qui, de nos jours, ne veulent
pas qu'une véritable élévation
spirituelle vienne à
l'humanité, et qui se servent
du fait que lorsque l'on parle
des humains en général de
manière mystique, on cultive
certainement le matérialisme.
Ils utilisent ce fait. C'est
pourquoi ils se battent
jusqu'à la mort contre les
voies honnêtes qui devraient
mener à la science de
l’esprit.
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Une
littérature riche qui existe
aujourd'hui, je l'ai signalée
pour vous. En fait, la
situation actuelle est que
tout humain qui prend un livre
mystique entre ses mains, quel
qu'il soit, doit faire
fortement appel à son propre
discernement. C'est tout à
fait nécessaire. C'est
pourquoi il ne faut pas se
laisser tromper par le fait
que de nombreux gribouillis
mystiques qui apparaissent
dans le présent sont faciles à
comprendre. Bien sûr, il est
facile pour l'humain de
comprendre quand, par exemple,
on lui dit : "Tu n'as qu'à
regarder au fond de toi-même ;
alors un Dieu vit en toi, ton
Dieu, que tu ne trouveras
qu'en suivant ton propre
chemin. Aucun
autre
humain ne peut vous enseigner
cette voie, car chaque
autre
parle d'un Dieu différent. -
Vous le trouvez aujourd'hui
dans de nombreux livres
extrêmement tentants,
présentés de manière
séduisante.
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Je
vous demande de vous occuper
de ces choses de toute
urgence. Car ce qui doit être
réalisé par notre mouvement
anthroposophique ne peut
l'être que si vous êtes au
moins un petit groupe
d’humains qui veulent
s'efforcer d'atteindre le
discernement qui vous
caractérise. Il serait mauvais
pour l'humanité que vous ne
vous montriez pas à la hauteur
de cette capacité de
discernement. Vous devez vous
tenir debout aujourd'hui si
vous voulez rester ferme dans
la confusion et le chaos
actuels. On peut souvent se
demander aujourd'hui quelles
sont les causes de tant de
confusion dans l'humanité.
Mais on peut presque les
saisir, ces causes. Elles
reposent sur de petits faits.
Il faut seulement être capable
de juger correctement ces
petits faits.
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Enfin,
j’aimerais partager avec vous un
petit fait qui a été porté à mon
attention il y a quelques heures
seulement, et qui est tout à fait
approprié pour éclairer l'humeur des
âmes des humains dans le présent.
Mon éditeur de Leipzig, Altmann, m'a
écrit - j'ai reçu la lettre il y a
quelques heures, je ne sais pas
comment les choses se passent
autrement - qu'un article tranchant
et agressif - c'est certainement
permis, n'est-ce pas ! - est paru
dans un magazine théosophique de
Leipzig contre mon anthroposophie,
un article cinglant dans le même
numéro, où mon calendrier de l'âme
et mon appel à l'humanité culturelle
sont imprimés, de sorte que les
versets du calendrier de l'âme
"d'après Rudolf Steiner", mon "appel
au peuple allemand et au monde
culturel" se côtoient, suivi d'un
article d'attaque : "L'appel de
Rudolf Steiner à l'instinct de la
médiocrité" - sur les
caractéristiques de l'anthroposophie
contemporaine.
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Vous
voyez, dans de telles choses,
au moins une partie de la
constitution d'une âme humaine
actuelle est révélée. .Là
cela
ressort seulement
sous une forme grotesque. Mais
il est inconfortable de le
voir
immédiatement dans les
nombreuses formes présentes
partout. De nombreuses
contradictions grotesques ne
sont pas seulement présentes
dans ces lieux impurs, mais
elles le sont aussi dans la
vie de l'humanité
d'aujourd'hui. Et il est
nécessaire aujourd'hui de
passer vraiment à la clarté, à
une clarté, je dirais,
tranchante, si l'on veut
rester ferme. C'est de
cela
qu’il s’agit.
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