Collection
ga
191:
Compréhension
sociale à partir des connaissances
de science de l’esprit.
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SIXIEME CONFERENCE
Dornach, le 12 octobre
1919 |
SECHSTER VORTRAG,
Dornach, 12. Oktober 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 101-123 (1972)
12/10/1919 |
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Traducteur:
FG v.01- 29/11/2020 |
Éditeur: SITE |
J'ai
indiqué ici, dans ces
réflexions, comment ce
qui se passe, que l'on
considère généralement
comme l'histoire de
l'humanité, est à bien
des égards une vision
superficielle des
choses. Or, pour
comprendre les
conditions du présent,
il est surtout
nécessaire de ne pas
se faire d'illusions
sur la vision
superficielle du
nouveau développement
historique de
l'humanité. Nous n’avons
pas la permission
des
supposer que ce qui
est valable et ce que
j’aimerais
maintenant
mentionner
comme
dans
une certaine mesure
la dernière phase de
l’évolution
historique, qui tombe
dans la cinquième
période
post-atlantique, est
valable pour
l'ensemble de
l'histoire humaine.
Nous ne devons
pas nous
représenter
cela. Mais ce que j’aimerais
maintenant
dire est
valable pour
la dernière
phase.
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01
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Von
den verschiedensten
Gesichtspunkten aus habe ich in
diesen Betrachtungen hier
angedeutet, wie das, was sich so
abspielt, daß man es gewöhnlich
als Geschichte der Menschheit
auffaßt, in vieler Beziehung
eine Oberflächenanschauung der
Dinge ist. Nun ist es zum
Begreifen der Verhältnisse der
Gegenwart ganz besonders nötig,
sich über die
Oberflächenanschauung gegenüber
der neuen geschichtlichen
Entwickelung der Menschheit
keinen Illusionen hinzugeben.
Wir dürfen durchaus nicht etwa
annehmen, daß dasjenige, was
gilt und was ich jetzt
verzeichnen möchte als
gewissermaßen die letzte Phase
geschichtlicher Entwickelung,
die, die in den fünften
nachatlantischen Zeitraum
hineinfällt, für den ganzen
Verlauf der menschlichen
Geschichte gilt. Das sollen wir
uns nicht vorstellen. Aber für
die letzte Phase gilt das, was
ich nun sagen möchte.
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Du
côté socialiste, il
est souligné que tout
le cours de l'histoire
humaine, selon sa
réalité, ne pouvait
être recherché que
dans les processus
économiques, dans les
processus de la vie
économique, dans les
luttes de classes qui
résultent des
processus de la vie
économique. Sur la
base de ce monde de
faits économiques, se
formerait, pour ainsi
dire, la
superstructure que
nous voyons se
développer dans le
droit, dans la
coutume, dans la vie
spirituelle absolument,
et donc aussi dans
l'art, la religion, la
science, etc. Pour
l'ensemble de
l'histoire de
l'humanité, c'est naturellement
une absurdité, on
doit seulement se
demander : par
quoi en est-on venu à
cette absurdité ? - C’en
est venu à cette
absurdité parce
qu'il y a
effectivement une
certaine vérité qui caractérise
la
dernière phase de
l’évolution
humaine,
pour
notre temps le
plus récent.
Parmi les événements
qui ont marqué le
début de ces temps
modernes, nous
mentionnons
les bouleversements
dans l’évolution
de la terre, déjà
évoqués hier, et qui
se sont produits avec
la découverte de
l'Amérique, avec la
découverte de la route
maritime vers l'Inde
orientale. Mais nous
décrivons également
cette dernière phase
du développement
humain en soulignant
le grand changement
spirituel qui a eu
lieu au début de l'ère
moderne et que nous
appelons la Réforme.
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02
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Von
sozialistischer Seite aus wird
ja darauf hingewiesen, daß der
ganze menschliche
Geschichtsverlauf seiner
Realität nach eigentlich nur zu
suchen wäre in den ökonomischen
Vorgängen, in den Vorgängen des
wirtschaftlichen Lebens, in den
Klassenkämpfen, die sich aus den
Vorgängen des wirtschaftlichen
Lebens ergeben. Auf der
Grundlage dieser ökonomischen
Tatsachenwelt würde sich
gewissermaßen der Überbau
herausbilden, den wir sich
entwickeln sehen im Recht, in
der Sitte, im geistigen Leben
überhaupt, also auch in der
Kunst, Religion, Wissenschaft
und so weiter. Für den ganzen
Verlauf der menschlichen
Geschichte ist das natürlich ein
Unsinn, allein man muß sich
fragen : Wodurch ist es zu
diesem Unsinn gekommen? — Es ist
dadurch zu diesem Unsinn
gekommen, daß in der Tat für die
gekennzeichnete letzte Phase
der menschlichen Entwickelung,
für unsere neueste Zeit, der
Sache etwas Wahres zugrunde
liegt. Wir verzeichnen unter den
Ereignissen, welche diese neuere
Zeit eingeleitet haben, die
schon gestern genannten
Umwälzungen in der
Erdenentwickelung, die
eingetreten sind durch die
Entdeckung Amerikas, durch die
Entdeckung des Seeweges nach
Ostindien. Aber wir bezeichnen
diese neueste Phase der
menschlichen Entwickelung auch
dadurch, daß wir auf den großen
geistigen Umschwung hinweisen,
der sich im Beginne der neueren
Zeit vollzogen hat und den wir
die Reformation nennen.
|
Aujourd'hui,
il est nécessaire
d'être clair sur ce
qu'était réellement
cette réforme. Et
c'est précisément
lorsque nous examinons
tout ce que nous avons
déjà
préparé
hier, et qui nous
donne une vision plus
profonde, et non
superficielle, de
l'histoire, que nous
constatons que ce qui
semble être une
transition spirituelle
au début des temps
modernes, la Réforme,
est en fait très
largement basée sur
quelque chose qui est
essentiellement de
nature économique. Et
à partir de l'aperçu
des bases économiques
de la Réforme, il est
devenu clair pour le
socialisme, en
adoptant un point de
vue unilatéral, que
tout développement
historique serait
en réalité seulement
le résultat de la
lutte des classes et
des faits économiques.
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03
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Heute
ist es notwendig, sich über
dasjenige klar zu werden, was
eigentlich diese Reformation
war. Und gerade wenn man eingeht
auf alles dasjenige, was wir
gestern schon vorbereitet haben,
und was uns eine tiefere, nicht
eine Oberflächenbetrachtung der
Geschichte liefert, dann findet
man allerdings, daß das, was
scheinbar ein geistiger Übergang
ist im Beginne der neueren Zeit,
die Reformation, eigentlich
sehr stark beruht auf etwas, das
im Grunde genommen doch
wirtschaftlicher Natur ist. Und
aus der Einsicht in die
wirtschaftliche Grundlage
gerade der Reformation hat sich,
indem man einseitig die
Betrachtung anstellte, für den
Sozialismus ergeben, daß alle
geschichtliche Entwickelung
eigentlich nur das Ergebnis von
Klassenkämpfen und ökonomischen
Tatsachen sei.
|
Si
l'on examine à la
lumière de la vérité,
et non à la lumière de
l'illusion, ce qui
s'est passé et ce qui
s'est métamorphosé à
la suite de la Réforme
au début du
développement
historique plus
récent, alors il faut
dire qu'il y a eu une
puissante
restratification
de population, une
restratification
de population assez
rapide au début de la
période plus récente.
Cette
restratification de
la population est due
au fait qu'avant la
Réforme, d'autres
humains, surtout en
Europe occidentale, on
possédé
le
foncier/fonds et sols
qu'après la Réforme.
Car les humains
dirigeants,
qui dans une certaine
mesure étaient
décisifs pour la
structure sociale
avant la Réforme, ont
perdu leur domination
à cause de la Réforme.
Bien plus qu'on ne
pourrait le penser,
toute la propriété
foncière avant la
Réforme dépendait au
sens large de la domination
des prêtres.
Avant la Réforme, la
prêtrise
était extrêmement
importante
pour les conditions
économiques. Ceux qui
possédaient des terres
les possédaient dans
une certaine
mesure, pour
partie,
au nom et par
délégation des
autorités liées d'une
manière ou d'une autre
à l'Église.
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04
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Untersucht
man im Lichte der Wahrheit,
nicht im Lichte der Illusion,
dasjenige, was geschehen ist und
was durch die Reformation im
Beginne der neueren
geschichtlichen Entwickelung
eine Metamorphose erlitten hat,
so muß man sagen: Es hat
allerdings eine mächtige
Umschichtung der Bevölkerung
stattgefunden, eine ziemlich
rasch vor sich gehende
Umschichtung der Bevölkerung im
Beginne der neueren Zeit. Diese
Umschichtung der Bevölkerung ist
dadurch zustande gekommen, daß
vor dem Eintritte der
Reformation andere Menschen,
namentlich in Westeuropa, Grund
und Boden innegehabt haben als
nach der Reformation. Denn die
führenden Menschen, die
gewissermaßen für die soziale
Struktur vor der Reformation
maßgebend waren, die haben ihre
Herrschaft durch die Reformation
verloren. Weit mehr als man
denkt, war aller Grund- und
Bodenbesitz vor der Reformation
in umfassendstem Sinne abhängig
von der Priesterherrschaft. Die
Priesterherrschaft war vor der
Reformation überhaupt für die
ökonomischen Verhältnisse
außerordentlich maßgebend.
Diejenigen, die Grund und Boden
besaßen, besaßen ihn zum großen
Teile gewissermaßen im Auftrage
und durch Überantwortung von
irgendwie mit der Kirche
zusammenhängenden Behörden.
|
Maintenant,
si l'on examine peut-être
le
cours historique des
événements de façon
moins idéaliste, mais
plus sincère, on trouve
que presque partout en
Europe, avec la
Réforme, les anciennes
propriétés de l'église
et du clergé ont été
arrachées à leurs
propriétaires et
transférées aux
dirigeants séculiers.
C'était dans une large
mesure le cas en
Angleterre, mais aussi
dans une large mesure
en Allemagne. Dans ce
qui est devenu plus
tard l'Allemagne, un
grand nombre de
princes territoriaux
se sont convertis à la
Réforme. Mais ce
n'était pas partout -
pour ne pas dire de
façon trop insinuante
- l'enthousiasme pour
Luther ou pour les
autres réformateurs,
mais c'était la faim
de biens de l'Église,
le désir de
séculariser les biens
de l'Église. Les biens
ecclésiastiques
infinis du Moyen Âge
ont été transmis aux séculiers,
aux princes
territoriaux. En
Angleterre, un grand
nombre de
propriétaires fonciers
ont été expropriés,
ont été expropriés et
ont émigré en
Amérique. Une grande
partie de ceux qui ont
immigré en Amérique -
hier, nous avons
souligné sous un autre
angle ce qui est en
jeu ici - étaient les
propriétaires
expropriés de terres
en Europe. Les
conditions économiques
ont donc été dans une
large mesure décisives
dans cette
métamorphose du
développement
historique plus
récent, que l'on
appelle généralement
la Réforme. En
surface, on dit qu'un
nouvel esprit doit
entrer dans les âmes
humaines, que
l'ancienne
administration de
l'église avait lié
trop fortement
l'élément terrestre/profane
à l'élément spirituel,
et qu'on
devait
trouver un chemin plus
spirituel vers le
Christ, etc. Vu un peu
plus en profondeur, un
peu moins en surface,
il y a un changement
économique dans le
transfert des biens
spirituels aux humains
profanes.
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05
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Nun,
wenn man vielleicht weniger
idealistisch, aber dafür mehr
wahr den geschichtlichen Hergang
prüft, so findet man, daß fast
über ganz Europa hin mit der
Reformation der alte Kirchen-
und Geistlichenbesitz den
Inhabern entrissen und
übertragen wird auf die
weltlichen Herrscher. Das war in
hohem Maße in England der Fall;
das war auch in hohem Maße im
späteren Deutschland der Fall.
Im späteren Deutschland ist ja
ein großer Teil der
Territorialfürsten zur
Reformation übergetreten. Aber
es war nicht etwa überall — um
mich nicht gar zu anzüglich
auszudrücken — die Begeisterung
für Luther oder für die anderen
Reformatoren, sondern es war der
Hunger nach den Kirchengütern,
die Sehnsucht, die Kirchengüter
zu säkularisieren. Unendliches
Kirchengut des Mittelalters ging
ja an die weltlichen, an die
Territorialfürsten über. In
England war es so, daß ein
großer Teil derjenigen, die im
Besitze von Grund und Boden
waren, enteignet wurden,
expropriiert wurden und
auswanderten nach Amerika. Ein
großer Teil der Einwanderer nach
Amerika -Y wir haben gestern von
einem anderen Gesichtspunkte auf
das hingewiesen, was hier
zugrunde liegt — waren die
expropriierten Besitzer von
Grund und Boden in Europa. Also
ökonomische Verhältnisse waren
in hohem Grade maßgebend bei
jener Metamorphose der neueren
geschichtlichen Entwickelung,
welche man gewöhnlich als
Reformation bezeichnet. An der
Oberfläche nimmt sich die Sache
etwa so aus, daß man sagt, daß
neuer Geist in die menschlichen
Seelen einziehen müsse, daß die
alte Kirchenverwaltung zu stark
das weltliche Element mit dem
geistigen Elemente verknüpft
habe und daß man überhaupt einen
geistlicheren Weg zu dem
Christus finden müsse und so
weiter. Etwas tiefer, etwas
weniger an der Oberfläche
betrachtet, findet eine
ökonomische Umschichtung statt
in dem Übertragen der
geistlichen Güter an die
weltlichen Menschen.
|
Mais
cela est lié à un fait
très important du
développement de
l'histoire du monde,
et on ne comprend les
faits particuliers
de l'histoire moderne
que si l'on se penche
sur une autre partie de
l’évolution
humaine.
Là
nous avons seulement
besoin
de nous
retourner
sur cette phase de
l’évolution
humaine
que nous décrivons
comme
la période
égypto-chaldéenne,
qui, comme vous le
savez, s'est terminée
au milieu du 8e
siècle
préchrétien, où
commence alors la
période gréco-latine,
qui dure jusqu'au
milieu du XVe siècle
environ.
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06
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Nun
hängt das aber mit einer sehr
weit ausgreifenden Tatsache der
weltgeschichtlichen Entwickelung
zusammen, und man begreift die
eben angeführten Einzeltatsachen
der neueren Geschichte nur, wenn
man auf einen weiteren Umfang
der menschlichen Entwickelung
zurückblickt. Da brauchen wir
nur zu derjenigen Phase
menschlicher Entwickelung
zurückzublicken, die wir
bezeichnen als den
ägyptisch-chaldäischen Zeitraum,
der ja endete, wie Sie wissen,
in der Mitte des 8.
vorchristlichen Jahrhunderts, wo
dann der griechisch-lateinische
Zeitraum beginnt, der bis zu der
Mitte des 15. Jahrhunderts
ungefähr dauert.
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Lorsque
nous remontons à
l'Égypte ancienne, à
l'ancienne culture
chaldéenne, nous avons
quelque chose de
complètement différent
en tant que pouvoirs
dirigeants actuels que
ce que les pouvoirs
dirigeants ont été
plus tard.
Aujourd'hui, les
humains se rendent
très peu compte des
grands bouleversements
qui ont eu lieu au
cours de l'évolution
historique. Les
pouvoirs réels de
cette époque, qui
s'est achevée vers le
milieu du 8e
siècle
préchrétien, étaient
des humains qui, parlé
dans
l'ancien style de la
science de
l’esprit,
pouvaient être appelés
des initiés, des
initiés. Les pharaons
égyptiens étaient,
après tout, jusqu'à un
certain moment, des
humains très initiés.
Ils ont été initiés
aux secrets de la
cosmologie et se sont
penchés sur ce qu'ils
avaient à faire sur
terre au sens de la
cosmologie. L'humain
d'aujourd'hui, quand
il exprime
quelque chose comme
ça, a certaines
difficultés de
compréhension, pour la
simple raison que
l'humain d'aujourd'hui
se dit à
partir de
sa conscience : Oui,
mais les pharaons et
enfin aussi les
soi-disant initiés
chaldéens ont fait maintes
choses qui sont très
discutables ! - On
pourrait objecter que
même les dirigeants
modernes et non
initiés font des
choses qui ne sont pas
exactement en accord
avec les plus hautes
conceptions morales,
mais ce serait naturellement
une objection
inappropriée ici. On
doit
cependant souligner
qu'au-delà du monde
sensible,
il n’y a pas
purement des
dieux bons, mais qu’il
y a aussi
des dieux qui agissent
contrairement aux
intérêts de l'humain,
comme on les voit
habituellement. De
sorte qu'on
n’a
absolument
pas la
permission de croire
que celui qui est un
véritable initié à besoin
doit
agir seulement
à partir de bons
motifs.
Si l'on parle, comme
je le fais maintenant,
de pharaons initiés,
il doit
seulement être clair
qu'ils ont agi à
partir d'impulsions
spirituelles. Dans
leur volonté, ils ont
vécu des pulsions d’esprit
spirituelles.
Que
cela
puisse parfois être
assez mauvais
ne sera pas nié par
celui qui a appris à
connaître, à notre
sens, tout
ce qui repose de
puissances
divines
et spirituelles,
de puissances
de nature suprasensibles
derrière le monde sensible.
Mais l'initié réel qui
a pu absorber dans sa
volonté, et pas
seulement dans sa
conscience, ce que les
puissances
spirituelles
divines
donnaient,
est celui qui était
l’effectivement
régnant
jusqu'au milieu du 8e
siècle préchrétien.
Alors
le temps a commencé,
qui, si on le
dépouille de toutes
les illusions diverses
qui imprègnent notre
histoire courante,
on peut dire que le
vrai régnant
était le prêtre. Les
souverains séculiers,
même s'ils étaient
Charlemagne, étaient
plus ou moins
dépendants de
la prêtrise.
Même au Moyen Âge de
la civilisation
européenne, bien plus
qu'on ne le pense, le
règne de la prêtrise était
le véritable facteur
déterminant. Elle
était dans tout, elle
s'affirmait dans tout,
et avant
tout elle
était l'élément qui
était aussi décisif
pour la structure
sociale. Et les
humains qui
possédaient des
terres/fonds
et sols, les avaient
en fait obtenus
dans
une
grande mesure
en
responsabilité de la prêtrise.
Ce qu'était le métier
de soldat dans
l'ancien temps, avant
le milieu du 8e
siècle
préchrétien, était métier
de soldat
au
service
des initiés. Ce
qu'était le métier de
soldat dans la 4e
période
post-atlantique, dans
la période
gréco-latine, du
milieu
du 8e
siècle avant J.-C. jusqu’au
milieu du 15e siècle
après J.-C., c'était
le sacerdoce
mercenaire. Et
fondamentalement, même
des entreprises telles
que les Croisades
étaient
essentiellement des
entreprises militaires
au nom, si je puis
dire, de
la prêtrise.
D'une quelque
manière,
ce
qui a été fait
était lié à la prêtrise.
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07
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Wenn
wir zurückgehen in die
altägyptische, altchaldäische
Kultur, da haben wir als die
eigentlich herrschenden Mächte
etwas ganz anderes, als was
später die herrschenden Mächte
waren. Die Menschen geben sich
heute nur sehr wenig
Rechenschaft über die großen
Umwälzungen, die im Laufe des
geschichtlichen Werdens sich
zugetragen haben. Die eigentlich
herrschenden Mächte dieser alten
Zeit, die ungefähr in der Mitte
des 8. vorchristlichen
Jahrhunderts geendet hat, das
waren Menschen, die man, im
alten Stil der
Geisteswissenschaft gesprochen,
Initiierte, Eingeweihte nennen
konnte. Die ägyptischen
Pharaonen waren ja bis zu einem
gewissen Zeitpunkte durchaus
initiierte Menschen. Sie waren
eingeweiht in die Geheimnisse
der Kosmologie und betrachteten
dasjenige, was sie auf Erden zu
tun hatten, im Sinne der
Kosmologie. Für den heutigen
Menschen ergeben sich, wenn man
so etwas ausspricht, schon
gewisse Schwierigkeiten des
Verständnisses, aus dem
einfachen Grunde, weil der
heutige Mensch aus seinem
Bewußtsein heraus sich sagt :
Ja, aber die Pharaonen und
schließlich auch die
chaldäischen sogenannten
Eingeweihten haben doch manches
getan, was höchst anfechtbar
ist! — Nun könnte man ja
allerdings einwenden, daß auch
moderne, uneingeweihte
Herrscher manches tun, was nicht
gerade den höchsten moralischen
Begriffen entsprechend ist, aber
das wäre natürlich hier nur ein
ungeeigneter Einwand. Man muß
aber darauf hinweisen, daß es
jenseits der sinnlichen Welt
durchaus nicht bloß gute Götter
gibt, sondern daß es auch Götter
gibt, welche den Interessen der
Menschen, wie man sie so
gewöhnlich ansieht, durchaus
zuwider handeln. So daß man
durchaus nicht glauben darf, daß
derjenige, der ein wirklicher
Eingeweihter ist, nur aus guten
Motiven heraus zu handeln
braucht. Wenn man in dem Sinne,
wie ich es jetzt tue, darüber
spricht, daß die Pharaonen
Eingeweihte sind, so muß man
sich eben nur klar sein darüber,
daß sie aus geistig-spirituellen
Impulsen heraus handelten. In
ihrem Willen lebten
geistig-spirituelle Impulse. Daß
das manchmal recht schlechte
sein konnten, das wird derjenige
nicht bestreiten, der in unserem
Sinne kennengelernt hat
dasjenige, was da alles an
göttlich-geistigen Mächten,
Mächten übersinnlicher Natur
hinter der sinnlichen Welt lag.
Aber der eigentliche
Eingeweihte, der in seinen
Willen, nicht bloß in sein
Bewußtsein, aufnehmen konnte
dasjenige, was göttlich-geistige
Mächte gaben, der war der
eigentlich Herrschende bis in
die Mitte des 8. vorchristlichen
Jahrhunderts. Dann begann die
Zeit, von der man sagen kann,
wenn man sie entkleidet all der
verschiedenen Illusionen, die
unsere landläufige Geschichte
durchtränken, daß der eigentlich
Herrschende der Priester war.
Die weltlichen Herrscher waren
mehr oder weniger, selbst wenn
sie Karl der Große waren,
abhängig von der
Priesterschaft. Viel mehr als
man glaubt, war auch noch im
Mittelalter der europäischen
Zivilisation die
Priesterherrschaft das
eigentlich Maßgebende. Sie
steckte überall drinnen, sie
machte sich in allem geltend,
und sie war vor allen Dingen
dasjenige Element, das auch
maßgebend war für die soziale
Struktur. Und die Menschen, die
Grund und Boden besaßen, hatten
sie eigentlich in hohem Maße
überantwortet erhalten von der
Priesterschaft. Was Soldatentum
in alten Zeiten vor der Mitte
des 8. vorchristlichen
Jahrhunderts war, war
Soldatentum im Dienste der
Eingeweihten. Was Soldatentum
wurde in dem 4. nachatlantischen
Zeitraum, in dem
griechisch-lateinischen
Zeitraum, von der Mitte des 8.
vorchristlichen bis in die Mitte
des 15. nachchristlichen
Jahrhunderts, das war Söldner
der Priesterherrschaft. Und im
Grunde genommen waren auch
solche Unternehmungen wie die
Kreuzzüge im wesentlichen
militärische Unternehmungen im
Auftrage, wenn ich so sprechen
darf, der Priesterherrschaft.
In irgendeiner Weise hing das,
was getan wurde, mit der
Priesterherrschaft zusammen.
|
Nous
avons donc la
permission de dire
: le type initié était
le type dominant à
l'époque
égypto-chaldéenne, le
type prêtre était le
type dominant du
milieu du 8.
siècle
préchrétien jusqu'au
milieu du 15e siècle.
À partir de ce moment,
le type économique de
l'humain est devenu
dominant pour le
développement
historique actuel. Des
dénominations, il ne
s’agit finalement pas.
Plus on avance dans
l'histoire des
humains,
d’autant
moins
il
s’agit
des dénominations.
Mais ce qui donnait
une certaine base du
dominer/du régner,
c'était la possibilité
de
se mêler de
l'économie. Tout comme
il était essentiel
pour les prêtres, pour
les initiés de
l'Antiquité, que ces
types d’humains
dirigeants puissent se
mêler
des conditions
économiques - mais
elles le faisaient cependant
d'un
point de vue plus
élevé -, de même, à
l'époque moderne, le
type économique de
l'humain pouvait
fondamentalement
interférer avec tout
ce qui est structure
sociale.
|
08
|
Wir
dürfen also sagen: Der
Initiiertentypus war der
herrschende in der
ägyptisch-chaldäischen Zeit, der
Priestertypus war der
herrschende von der Mitte des
8. vorchristlichen Jahrhunderts
bis in die Mitte des 15.
Jahrhunderts. Von dieser Zeit an
wurde herrschend für das
eigentliche geschichtliche
Werden der ökonomische Typus
Mensch. Auf die Namen kommt es
schließlich nicht an. Je weiter
man in der Geschichte der
Menschen vorrückt, desto weniger
kommt es auf Namen an. Aber
dasjenige, was eine gewisse
Grundlage des Herrschens gab,
das war die Möglichkeit, ins
Ökonomische sich
hineinzumischen. Wie es beim
Priester, beim Eingeweihten des
Altertums das Wesentliche war,
daß sich diese betreffenden
herrschenden Typen von Menschen
in die ökonomischen Verhältnisse
mischen konnten — sie taten es
aber von höheren Gesichtspunkten
aus —, so konnte sich der
ökonomische Typus Mensch in der
neueren Zeit im Grunde genommen
in alles, was soziale Struktur
ist, hineinmischen.
|
Mais
c’est
encore
lié
avec
quelque chose d’autre.
Pour le type de régnant
initié,
je
vous l’ai
déjà indiqué.
Le type de dirigeant
initié travaille par
sa volonté en ce
qu’il incorpore
les motivations
spirituelles des
mondes supérieurs dans
cette volonté. Ce
n'est plus ainsi
pour le type du
prêtre. Le type prêtre
ne réalise, pris
au
fond, pas
la vie spirituelle ;
le type prêtre réalise
la vie intellectuelle.
C’est
pourquoi
aussi,
dans cette
civilisation où le
type de prêtre est
prédominant, dans la
civilisation
européenne,
l'intellectuel est
prédominant,
essentiel.
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09
|
Das
ist aber noch mit etwas anderem
verbunden. Für den initiierten
Herrschertypus habe ich es Ihnen
schon angedeutet. Der
initiierte Herrschertypus
arbeitet durch seinen Willen,
indem er in diesen Willen
aufnimmt die spirituellen
Antriebe der höheren Welten.
Beim Priestertypus ist das nicht
mehr so. Der Priestertypus
realisiert im Grunde genommen
nicht spirituelles Leben; der
Priestertypus realisiert
intellektuelles Leben. Daher ist
auch in derjenigen Zivilisation,
wo der Priestertypus der
vorherrschende ist, in der
europäischen Zivilisation das
Intellektuelle das
Vorherrschende, Wesentliche.
|
En
Asie, en Orient, ce
n'est pas la vie
intellectuelle, mais
la vie spirituelle qui
est l’essentiel.
Car aussi
ce
qui est aujourd'hui là
encore
la
civilisation, est
entré fortement dans
la décadence, mais
c'est malgré
tout
le vestige
de ce qui était
autrefois la culture
initiatique, qui était
la culture
spirituelle. Lorsque
l'impulsion religieuse
de l'Orient a été
transférée en Europe,
elle est passée dans
la contemplation
intellectualiste de
la prêtrise.
De l'initiation aux
faits réels, au monde
spirituel, le
traitement
intellectuel des faits
du monde spirituel est
devenu une théologie.
La théologie est le
traitement
intellectualiste des
faits du monde
spirituel. Mais ce
type de prêtre, qui
traitait
intellectuellement les
faits du monde
spirituel et les
proclamait sous une
forme intellectuelle,
de sorte que les
humains ne recevaient
en fait qu'un élément
intellectuel
religieux, a été
remplacé dans sa
signification réelle
au début des temps
modernes par le type
économique d'humain. On
peut
démontrer par des
phénomènes particuliers
comment ce type
d'humains économique
est monté.
De
cela nous
parlerons encore
dans
un instant.
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10
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In
Asien, im Orient, ist nicht das
Intellektuelle, sondern das
spirituelle Leben das
Wesentliche. Denn auch
dasjenige, was dort heute noch
Zivilisation ist, ist stark in
die Dekadenz gekommen, aber
immerhin, es ist der Überrest
desjenigen, was einstmals
Initiiertenkultur war, was
spirituelle Kultur war. Als nach
Europa übertragen wurde der
religiöse Impuls des Orients,
ging er über in die
intellektualistische Betrachtung
des Priestertums. Aus der
Einweihung in die wirklichen
Tatsachen, in die geistige Welt,
wurde die intellektuelle
Verarbeitung der Tatsachen der
geistigen Welt die Theologie.
Die Theologie ist
intellektualistische
Verarbeitung der Tatsachen der
geistigen Welt. Aber dieser
Priestertypus, der
intellektualistisch
verarbeitete die Tatsachen der
geistigen Welt und sie in
intellektueller Form verkündete,
so daß die Menschen eigentlich
nur ein intellektualistisches
religiöses Element bekamen, der
wurde auch abgelöst in seiner
eigentlichen Bedeutung im
Beginne der neueren Zeit durch
den ökonomischen Typus Mensch.
Man kann in einzelnen
Erscheinungen geradezu
nachweisen, wie dieser
ökonomische Typus Mensch
heraufkommt. Davon wollen wir
gleich noch sprechen.
|
Mais
bien sûr, on
doit naturellement
d'abord se demander :
comment se fait-il que
des transformations
aussi considérables
aient lieu au cours du
développement
historique ? Il y a
quelque chose de
sous-jacent à cela,
qui rend nécessaire de
ne pas s'arrêter à des
observations
superficielles de la
vie historique, mais
d'aller plus loin. Si
nous nous livrons
aujourd'hui un peu à
ce que nous appelons
l'histoire, il s'avère
que les écrivains
de l’histoire
partent en fait du
principe qu'au cours
du développement de
l’âme
de l'humain, un grand
changement dans le
cours de l'histoire ne
s'est pas produit du
tout. Les penseurs
matérialistes pensent
: il était une fois le
singe, un être de
la sorte d’un
singe, qui se
baladait alentour
sur la terre ; puis, à
travers toutes sortes
de processus, même si
c'est assez lentement
- mais la science le
fait lentement
aujourd'hui - l'humain
a émergé de cet être
semblable à un singe.
Une fois que l'humain
était là, il n'a pas
beaucoup changé en
termes d'état de
conscience, en termes
de
constitution d’âme.
L'humain d'aujourd'hui
se
représente
peut-être l’ancien
Égyptien quelque
peu
plus enfantin, car ils
n'étaient quand
même pas
encore aussi
"intelligents", ne
savaient pas autant
que l'humain
d'aujourd'hui ; mais
en général, l'humain
d'aujourd'hui se
représente
déjà la
constitution d’âme
chez l’ancien
Égyptien comme chez
lui-même. Néanmoins,
si nous remontons à
l'époque précédant le
8e
siècle
préchrétien, cette
constitution
d'âme
de l'humain est
complètement,
complètement différente
de ce qu’elle
était plus tard, après
le milieu du 8e
siècle
préchrétien.
|
11
|
Nun
muß man sich aber natürlich
zunächst fragen: Wie kommt es
denn, daß solche beträchtlichen
Umwandlungen im Laufe der
geschichtlichen Entwickelung
sich abspielen ? Da liegt etwas
zugrunde, was wiederum notwendig
macht, daß man nicht bei
Oberflächenbetrachtungen des
geschichtlichen Lebens
stehenbleibt, sondern tiefer
dringt. Wenn man heute sich ein
wenig ergeht in dem, was man
Geschichte nennt, dann stellt
sich heraus, daß die
Geschichtsschreiber eigentlich
annehmen, daß in der seelischen
Entwickelung des Menschen im
Grunde eine große Veränderung im
Laufe der Geschichte gar nicht
vorgegangen sei. Die
materialistischen Denker meinen:
Da ist einmal auf der Erde
herumgewandelt der Affe, so ein
affenartiges Wesen; dann ist aus
diesem affenartigen Wesen durch
allerlei Vorgänge, wenn auch
recht langsam — aber mit
Langsamkeit macht es ja die
Wissenschaft heute —,
hervorgegangen der Mensch.
Sobald einmal der Mensch da
war, hat er sich in bezug auf
seine Bewußtseinszustände, in
bezug auf seine Seelenverfassung
nicht besonders geändert. Der
heutige Mensch stellt sich den
alten Ägypter vielleicht etwas
kindlicher vor, weil der noch
nicht so «gescheit» war, noch
nicht so viel gewußt hat wie der
heutige Mensch; aber im
allgemeinen stellt sich der
heutige Mensch beim alten
Ägypter die Seelenverfassung
schon so vor, wie bei sich
selber. Dennoch, wenn wir
zurückgehen in die Zeit, die vor
dem 8. vorchristlichen
Jahrhundert liegt, so ist diese
Seelenverfassung des Menschen
eine ganz, ganz andere, als sie
auch später, nach der Mitte des
8. vorchristlichen Jahrhunderts
war.
|
Si
on
prend
la constitution
de
l'âme de l'humain actuel
et ne connait
que celle-là,
ainsi
on ne
peut
se faire aucune
représentation de
ce qui vivait dans
l'âme d'un tel humain
qui a vécu avant le 8e
siècle
préchrétien. Ces
humains étaient ainsi
qu'ils
avaient encore un lien
vivant avec leur
incarnation
précédente. S'ils
n'appartenaient pas tout
de suite aux
tribus de langue
hébraïque – là
c'était
un peu différent -
mais s'ils
appartenaient au large
cercle des peuples
dits païens, c'était ainsi
que ce qu'ils vivaient
dans leur âme était
pour eux le résultat
d'incarnations
précédentes, de vies
terrestres
antérieures, et que
leur était clairement
conscients que ce
qu'ils vivaient dans
leur âme était
l'expérience
spirituelle de mondes
spirituels. Pour de
tels
humains, il ne faisait
aucun doute que la plus
grande part
de ce qu'ils
étaient n'était pas
héritée de leur père
et de leur mère, mais
était descendu de
mondes spirituels et
s'était uni à ce qui
venait de leur père et
de leur mère. Il y
avait absolument
une
constitution
d’âme reposant sur une
culture très
spirituelle en
ces humains. C’est
pourquoi
ce qui était
vie sociale en eux
pouvait être dirigé et
orienté par ceux qui
étaient initiés, qui
étaient à un certain degré
réel dans le fait
spirituel,
non intellectualiste,
non initiés par
des
pensées.
À cette époque,
lorsqu'on parlait à l’humain,
on parlait de faits
spirituels comme d'une
chose qui lui était absolument
familière.
En fait, tous les
humains se représentaient
comme des centaures.
Ce qu'était leur corps
physique, il
se le représentait,
comme
étant
bien sûr le résultat
de l'hérédité dans la
chair, mais la
s’était enfilé
par-dessus
ce qui était descendu
du monde spirituel. Chacun
savait cela,
chacun
se représentait comme
une sorte de centaure.
|
12
|
Wenn
man die Seelenkonfiguration des
heutigen Menschen nimmt und nur
diese kennt, so kann man sich
eigentlich gar keine
Vorstellung machen, was in der
Seele eines solchen Menschen
lebte, der vor dem B.
vorchristlichen Jahrhundert
gelebt hat. Diese Menschen
waren so, daß sie noch einen
lebendigen Zusammenhang hatten
mit ihrer vorhergehenden
Inkarnation. Wenn sie nicht
gerade zu den hebräischen
Sprachstämmen gehörten — da war
es etwas anders —, aber wenn sie
zu dem weiten Kreise der
sogenannten heidnischen Völker
gehörten, so war es so, daß
dasjenige, was sie in ihrer
Seele erlebten, durchaus für sie
das Ergebnis war vorhergehender
Inkarnationen, vorhergehender
Erdenleben, und daß ihnen
deutlich bewußt war, daß, was
sie in ihrer Seele erlebten, das
spirituelle Erlebnis geistiger
Welten war. Für solche Menschen
war kein Zweifel darüber, daß
der größte Teil dessen, was sie
waren, nicht vererbt war von
Vater und Mutter, sondern
heruntergestiegen war aus
geistigen Welten und sich mit
dem vereinigt hatte, was von
Vater und Mutter stammte. Es war
eine durchaus auf spiritueller
Kultur beruhende
Seelenverfassung in diesen
Menschen. Daher konnte auch das,
was bei ihnen soziales Leben
war, dirigiert und orientiert
werden von denjenigen, die
Initiierte waren, die in
gewissem Grade in die geistigen
Tatsachen real, nicht
intellektualistisch, nicht
durch Gedanken eingeweiht waren.
Man sprach dazumal zu dem
Menschen, wenn man von
spirituellen Tatsachen sprach,
als von etwas, was ihm durchaus
bekannt war. Eigentlich stellten
alle Menschen sich als Kentauren
vor. Das, was ihr physischer
Leib war, das stellten sie sich
vor, sei ja allerdings aus
fleischlicher Vererbung
entstanden; aber da hatte sich
darüber gestülpt dasjenige, was
heruntergestiegen war aus der
geistigen Welt. Das wußte jeder;
jeder stellte sich als eine Art
Kentaur vor.
|
Puis
vint le temps, qui
commence là avec le 8e
siècle
préchrétien,
approximativement avec
la fondation de Rome.
À cette époque, le
véritable lien
spirituel se
perdit
- nous avons déjà
considéré le même fait
d'autres points de
vue. Mais un certain rapport
spirituel avec les
mondes spirituels
restait encore pour
l'intelligence de
l'humain. L'humain ne
se
représentait
plus être un vrai
centaure, non plus de
telle sorte qu'un être
supérieur spirituel se
soit réellement
abaissé à ce qui était
venu par l'héritage du
sang ; mais l'humain
avait une conscience
claire que son
intelligence, son
monde de pensées,
n'était pas attachée à
son sang, pas attaché
à sa corporéité
physique, mais qu'il
était d'origine
spirituelle.
|
13
|
Dann
kam die Zeit, die da beginnt mit
dem B. vorchristlichen
Jahrhundert, ungefähr mit der
Begründung Roms. In dieser Zeit
ging verloren — wir haben
dieselbe Tatsache von anderen
Gesichtspunkten aus ja schon
betrachtet — der realspirituelle
Zusammenhang. Aber es blieb noch
immer für die Intelligenz des
Menschen ein gewisser
spiritueller Zusammenhang mit
den geistigen Welten. Nicht mehr
als eigentlicher Kentaur stellte
sich der Mensch vor, nicht mehr
so, daß wirklich eine
spirituelle obere Wesenheit sich
niedergesenkt hatte auf das, was
durch die Blutsvererbung
gekommen war; aber der Mensch
hatte ein deutliches Bewußtsein,
daß seine Intelligenz, seine
Gedankenwelt, nicht an seinem
Blute hing, nicht an seiner
physischen Leiblichkeit hing,
sondern daß sie geistigen
Ursprungs war.
|
On
comprend mal
le grand philosophe
Aristote si l'on ne
sait pas qu'Aristote,
en appelant la partie
la plus élevée de
l'âme humaine
Dianoetikon, est
clairement conscient :
cette partie la plus
élevée de l'âme
humaine, qui est
intellectuelle, est
dégoulinante des
mondes spirituels
et
d'âme. Aristote le
savait exactement.
Oui, même aux débuts
du christianisme, les
humains le savaient aussi
exactement.
Cette conscience que
l'intelligence humaine
est d'origine divine,
spirituelle, ne s'est
perdue qu'au IVe
siècle après J.-C. Ce
n'est qu'au IVe siècle
après J.-C. que les
humains ont commencé à
ne plus croire que ce
qu'ils ont en eux en
tant que force
des
pensées
s'écoule sur eux d'en
haut, du monde
spirituel et d’âme
lors
de leur naissance.
Dans l'intérieur
de l’âme
des humains, il y a eu
un grand revirement.
Si nous
remontons
au 1er, 2e, 3e siècle
chrétien, on trouve
aussi
les humains ainsi
qu’ils se
disaient : certes,
je suis né de père et
de mère, mais comme je
sais, et n’ai
pas purement ruminé
que mon œil voit une
lumière, ainsi
je
sais que mon
intelligence vient des
dieux. - C'était une
conscience immédiate
que les humains
avaient, comme la
conscience qui vient
d'une perception. Ce
n'est que depuis le
IVe siècle que les
humains ont de plus en
plus cette sensation :
là-haut, dans cette
cavité osseuse - parce
que c'est donc
une
cavité, comme je vous
l'ai expliqué dans
diverses considérations
– la sont
les organes pour
l'intelligence,
et cette intelligence
a quelque chose à voir
avec l'hérédité, avec
la consanguinité. Seulement
dans
cette époque, où se
déroula ce
passage de la croyance
en la divinité de
l'intelligence à
l'héritage de
l'intelligence sur
des chemins
physiques, pu
se dérouler
ce que l'on aimerait
appeler
l'intellectualisation
de l'impulsion
religieuse par la
prêtrise.
Et quand
l'intellectualisation
a été très avancée et
qu’on
avait sur
l'intelligence
seulement la
façon de voir qu’elle
est attachée
au corps humain, alors
c’était aussi
terminé avec
la prêtrise.
La
prêtrise
pouvait seulement
exister
tant que les anciennes
traditions de la
divinité de
l'intelligence
pouvaient être rendues
claires pour l'humain.
Le type d'humain
économique vint
seulement
au moment de
l'histoire du monde, où
la croyance en la
divinité de
l'intelligence avait
disparu,
où
l'humain passa
toujours de
plus en plus
émotionnellement à la
croyance que l'humain
physique serait
pour l’essentiel
le porteur, l'organe
de développement des
pensées.
|
14
|
Man
versteht den großen Philosophen
Aristoteles schlecht, wenn man
nicht weiß, daß Aristoteles,
indem er den höchsten Teil der
menschlichen Seele Dianoetikon
nannte, sich klar bewußt ist:
dieser höchste Teil der
menschlichen Seele, der ein
intellektueller ist, der ist
heruntergeträufelt aus
geistig-seelischen Welten. Das
wußte Aristoteles genau. Ja, das
wußten die Menschen auch noch in
den ersten Zeiten des
Christentums genau. Dieses
Bewußtsein, daß die menschliche
Intelligenz göttlichen,
geistigen Ursprungs ist, ging
erst im 4. nachchristlichen
Jahrhundert verloren. Im 4.
nachchristlichen Jahrhundert
fingen die Menschen eigentlich
erst an, nicht mehr zu glauben,
daß das, was sie als
Gedankenkraft in sich haben, von
oben, aus den geistig-seelischen
Welten bei ihrer Geburt auf sie
herunter-träufelt. Im Inneren
der Seele der Menschen war da
ein großer Umschwung. Wenn wir
in das 1., 2., 3. christliche
Jahrhundert zurücksehen, so
finden wir durchaus die Menschen
so, daß sie sich sagten: Gewiß,
ich bin von Vater und Mutter
geboren, aber so, wie ich weiß
und es nicht bloß ergrübelt
habe, daß mein Auge ein Licht
sieht, so weiß ich, daß meine
Intelligenz von den Göttern
kommt. — Das war ein
unmittelbares Bewußtsein, das
die Menschen hatten, wie das
Bewußtsein, das von einer
Wahrnehmung herrührt. Erst seit
dem 4. Jahrhundert hatte man
immer mehr und mehr das Gefühl:
Da oben, in diesem knöchernen
Hohlraum — denn ein Hohlraum ist
es ja, wie ich Ihnen in
verschiedenen Betrachtungen
auseinandergesetzt habe —, da
sind die Organe für die
Intelligenz, und diese
Intelligenz hat etwas zu tun
mit der Vererbung, mit der
Blutsverwandtschaft. Nur in
diesem Zeitalter, in dem dieser
Übergang sich vollzog von dem
Glauben an die Göttlichkeit der
Intelligenz zu der Vererbung
der Intelligenz auf physischem
Wege, konnte sich das
vollziehen, was man nennen
möchte Intellektualisierung des
religiösen Impulses durch die
Priesterherrschaft. Und als die
Intellektualisierung sehr weit
fortgeschritten war und man über
die Intelligenz nur die
Anschauung hatte, daß sie an der
menschlichen Leiblichkeit
haftet, da war es auch aus mit
der Priesterherrschaft. Die
Priesterherrschaft konnte nur
so lange bestehen, als man die
alten Traditionen von der
Göttlichkeit der Intelligenz dem
Menschen klarmachen konnte. Der
ökonomische Typus Mensch kam in
dem weltgeschichtlichen
Augenblicke herauf, als der
Glaube geschwunden war an die
Göttlichkeit der Intelligenz,
als der Mensch immer mehr und
mehr gefühlsmäßig überging zu
dem Glauben, der physische
Mensch sei im wesentlichen der
Träger, das Organ für die
Gedankenentwickelung.
|
On
doit seulement savoir
comment le règne
des prêtres
a toujours combattu, oui
combat
encore jusqu’à
aujourd'hui. Celui qui
connaît, par exemple,
la littérature
théologique catholique
sait comment le
règne des prêtres lutte
encore aujourd'hui
avec toutes sortes de
motifs philosophiques
pour le fait que
l'intelligence qui
siège dans l'humain
est quelque chose qui
s'ajoute à l'humain.
Si vous lisez tout ce
que vous pouvez
trouver dans la
littérature
théologique
catholique, vous
constaterez que ce qui
n'est plus nié, ce qui
ne se
laisse plus
nier pour l'humain
actuel : que les
activités restantes
s'accrochent
au corps humain. Mais
on veut sauver ce qui
est l'intelligence
comme quelque chose de
divinement spirituel
qui n'a rien à faire
avec le corps humain.
Mais il n'en est pas
de même pour la
conscience générale de
l'humanité. Pour la
conscience générale de
l'humanité, c'est
ainsi que de plus en
plus le sentiment, la
sensation, est apparu
: le corps est ce qui
vous
permet
aussi de penser, ce
qui est aussi la base
de l'intelligence. Et
ainsi l'humain
est
de plus en plus venu
à la conscience
qu'il serait
en fait seulement
un
être physique. Et
c'est seulement sous
l'influence d'une
telle spiritualité,
qui part
de ce
que l'on serait
seulement un
être physique, que le
type économique de
l'humain pouvait
monter à la surface.
|
15
|
Man
muß nur wissen, wie die
Priesterherrschaft immer
kämpfte, ja bis heute noch
kämpft. Wer zum Beispiel die
katholisch-theologische
Literatur kennt, der weiß, wie
die Priesterherrschaft heute
immer noch mit allen möglichen
philosophischen Beweggründen
kämpft dafür, daß die
Intelligenz, die im Menschen
sitzt, etwas ist, was hinzukommt
zum Menschen. Lesen Sie etwas
Beliebiges, was Sie gerade
auffangen können aus der
katholisch-theologischen
Literatur, so werden Sie finden,
wie das ja nicht mehr geleugnet
wird, was für den gegenwärtigen
Menschen sich gar nicht mehr
wird verleugnen lassen: daß die
übrigen Verrichtungen an dem
menschlichen Leiblichen haften.
Man will aber retten dasjenige,
was die Intelligenz ist, als
etwas Göttlich-Geistiges, das
nichts zu tun hat mit dem
Menschlich-Leiblichen. Für das
allgemeine Menschheitsbewußtsein
ist es aber nicht so. Für das
allgemeine Menschheitsbewußtsein
ist es so, daß immer mehr und
mehr das Gefühl, die Empfindung
entstanden ist: Der Leib ist
dasjenige, was einen auch
befähigt zu denken, was die
Grundlage ist auch der
Intelligenz. Und so ist immer
mehr und mehr der Mensch zu dem
Bewußtsein gekommen, daß er
eigentlich nur ein physisches
Wesen sei. Und nur unter dem
Einfluß einer solchen
Geistigkeit, die davon ausgeht,
daß man nur ein physisches Wesen
sei, konnte der ökonomische
Typus Mensch an die Oberfläche
dringen.
|
Il
y a
donc déjà des raisons
spirituelles plus
profondes pour
lesquelles le type
économique de l'humain
est monté à la
surface. Mais il est
justement venu à la
surface, et cela a été
interprété et exploité
de manière unilatérale
dans les théories
socialistes. Mais
depuis la Réforme, le
type économique de
l'humain est dominant.
Vous pouvez donc aussi
voir quel esprit règne
réellement dans les
croyances qui ont vu
le jour depuis la
Réforme. D'une part,
il y a la science profane,
qui est censée
pénétrer la vie
extérieure de la vie
quotidienne par sa
technologie, et qui ne
veut pas être
dépendante de la foi :
il ne faut pas
perturber les cercles
de cette science
extérieure par toutes
sortes de choses
religieuses. La foi,
cela devrait être bien
gardé dans une boîte
supplémentaire, aussi
loin que possible des
faits extérieurs de la
vie ! La science : une
affaire pour
soi,
un livre de caisse
supplémentaire ; la
foi : une affaire à
part, un livre de
caisse extra.
Oui,
ne
pas
mélanger
les deux ! Nous
voulons la foi, nous
voulons même être des
gens
pieux - c'est ce que
dit le type économique
humain
- plus c’est
pieux, mieux c'est. -
On le voit marcher
aussi visiblement que
possible vers
l'église le dimanche
avec le livre de
prières, certes ; mais
la religion ne doit
pas jouer dans le
livre de caisse, cela
n'a rien à voir, sauf
qu'à la première page
il est écrit "Avec
Dieu", mais ce n'est
qu'un blasphème,
n'est-ce pas ? - Ne
nous dérangez pas dans
nos propres cercles !
Sinon, on pourrait en
conclure que la
Réforme n'était en
fait, à bien des
égards, qu'un détour
pour séculariser et
confisquer les biens
de l'Église et les
réclamer pour les
dirigeants profanes.
Un prince territorial
allemand ou un
seigneur anglais ne
pourrait certainement
pas dire : "Nous
sommes en train de
créer une nouvelle
époque dans l'histoire
du monde en enlevant
la terre à ceux qui la
possédaient auparavant
! C'est ce que disent
les socialistes
modernes : nous
exproprions les
propriétaires des
terres ! - Mais ce
n'est pas ce que
disaient les humains
au début des temps
modernes. Ils l'ont
fait, et ils ont fait
un brouillard sur
toute l'affaire : nous
sommes en train de
fonder une nouvelle
confession religieuse.
Les humains ne savent
alors pas pourquoi ils
sont vraiment pieux.
Mais c'est bon pour
eux, cette illusion
qu'ils répandent sur
les vraies raisons
pour lesquelles ils
sont en fait pieux.
C'est ainsi qu'est
apparu le type humain
économique.
|
16
|
Es
hat also schon tiefere geistige
Gründe, daß der ökonomische
Typus Mensch an die Oberfläche
gekommen ist. Aber er ist eben
an die Oberfläche gekommen, und
das wurde einseitig in
sozialistischen Theorien dann
ausgedeutet und ausgebeutet.
Aber herrschend ist seit der
Reformation der ökonomische
Typus Mensch. Daher sehen Sie
auch, welcher Geist in den
Glaubensbekenntnissen, die seit
der Reformation heraufgekommen
sind, eigentlich herrscht.
Machen Sie ihn sich nur
unbefangen klar, diesen Geist :
Auf der einen Seite die
weltliche Wissenschaft, die
durch ihre Technik eindringen
soll in das äußere Leben des
Alltags, die durchaus nicht
abhängig sein will von dem
Glauben: Man störe ja nicht die
Kreise dieser äußeren
Wissenschaft durch allerlei
religiöse Dinge. Der Glaube, der
soll hübsch in einem
Extrakästchen bewahrt bleiben,
möglichst fern den äußeren
Tatsachen des Lebens!
Wissenschaft: eine Sache für
sich, Extrakassenbuch; Glaube:
eine Sache für sich,
Extrakassenbuch. Ja nicht die
beiden miteinander verquicken!
Wir wollen den Glauben, wir
wollen sogar fromme Leute sein -
so sagt der ökonomische Typus
Mensch - je frömmer, desto
besser. - Man sieht ihn des
Sonntags möglichst sichtbar mit
dem Gebetbuch nach der Kirche
wandeln, gewiß ; aber in das
Kassenbuch, da darf die Religion
nicht hineinspielen, da hat sie
nichts zu tun, höchstens daß auf
der ersten Seite «Mit Gott»
steht, aber das ist ja nur eine
Gotteslästerung, nicht wahr! -
Man störe uns nicht unsere
Kreise! Man könnte sonst darauf
kommen, daß die Reformation
eigentlich in vieler Beziehung
nur ein Umweg war, die
Kirchengüter zu säkularisieren
und zu konfiszieren und für die
weltlichen Herrscher in Anspruch
zu nehmen. Ein deutscher
Territorialfürst oder ein
englischer Lord konnte doch
nicht sagen: Wir machen eine
neue weltgeschichtliche Epoche
dadurch, daß wir denjenigen,
die früher Grund und Boden
besessen haben, den Grund und
Boden abnehmen! Das sagen die
modernen Sozialisten: Wir
expropriieren die Besitzer von
Grund und Boden! - Aber das
sagten die Menschen am Beginne
der modernen Zeit nicht. Die
taten das und schoben über das
ganze den Nebel: Wir begründen
ein neues religiöses Bekenntnis.
Die Menschen wissen dann nicht,
warum sie eigentlich fromm sind.
Aber das tut ihnen gut, diese
Illusion, die sie ausbreiten
über die eigentlichen Gründe
dessen, warum sie eigentlich
fromm sind. So ist der
ökonomische Typus Mensch
heraufgekommen.
|
Vous
voyez, la conscience
de faire l'expérience
d'un spirituel en soi
a progressivement été
perdue. C'est la
raison spirituelle la
plus profonde de
la chose.
Si nous remontons plus
loin, avant la
troisième période
post-atlantique, qui
se termine donc au
milieu du siècle
préchrétien et
commence au 3e, 4e
millénaire, nous
arrivons encore à une
structure complètement
différente. Aussi
paradoxal que cela
puisse paraître aux
humains d'aujourd'hui,
au 4e millénaire, ou
même au 5e millénaire,
aucun humain sur terre
ne croyait que c'était
la chose essentielle
qui descendait du père
et de la mère. À
l'époque, les humains
croyaient encore
qu'ils étaient
descendus du ciel en
ce qui concerne
l'essentiel, si je
peux m'exprimer ainsi.
C'était la conviction
profonde des humains.
Ils ne se
considéraient pas
d'origine terrestre,
ils se considéraient
comme de
l’esprit,
spirituels. Et les
Juifs relatent cette
période où les humains
ont commencé à se
sentir comme des
humains physiques, à
se sentir comme des
humains dans la chair,
comme la chute de
l'humain, comme le
début où le péché
originel s'est emparé
de l'humain. Mais en
réalité, ce péché
originel s'est emparé
de l'humain à
plusieurs reprises.
Tout d'abord, il
s'est emparé de lui au
début de la troisième
période
post-atlantique,
lorsqu'il a reconduit
une partie de lui-même
jusqu'à son père et sa
mère, jusqu'au sang,
et qu'il a cru qu'une
force spirituelle s’enfilait
par-dessus.
La deuxième fois, il
l’a saisi
lorsqu'il a commencé à
considérer
l'intellectuel comme
simplement
héréditaire. C'était
vers le IVe siècle
après J.-C., la
deuxième chute de
l'humain, car dès lors
l'intellectualité
était considérée comme
quelque chose
d'héréditaire, quelque
chose de lié au corps.
Et d'autres péchés viendront
à l'avenir.
|
17
|
Sehen
Sie, das Bewußtsein, ein
Geistiges in sich zu erleben,
das ist allmählich
verlorengegangen. Das ist der
tiefere geistige Grund der
Sache. Gehen wir weiter zurück,
vor den dritten nachatlantischen
Zeitraum, der also in der Mitte
des B. vorchristlichen
Jahrhunderts schließt und im 3.,
4. Jahrtausend beginnt, so
kommen wir noch zu einer ganz
anderen Struktur. So paradox es
den heutigen Menschen erscheint,
im 4. Jahrtausend oder gar im 5.
Jahrtausend gab es keinen
Erdenmenschen, der glaubte, das
sei das Wesentliche, was an ihm
von Vater und Mutter abstammt.
Damals glaubten die Menschen
durchaus noch, daß sie in bezug
auf ihr Wesentliches vom Himmel
heruntergestiegen seien, wenn
ich mich so ausdrücken darf. Das
war fester Glaube der Menschen.
Sie sahen sich nicht als
irdischen Ursprungs an, sie
sahen sich als geistigen, als
spirituellen Ursprungs an. Und
die Juden verzeichnen denjenigen
Zeitraum, wo die Menschen
angefangen haben, sich als
physische Menschen zu fühlen,
als Menschen im Fleische zu
fühlen, als den Sündenfall, als
den Beginn, wo den Menschen die
Erbsünde ergriffen hat. Aber
eigentlich hat diese Erbsünde
den Menschen mehrmals ergriffen.
Zunächst hat sie ihn ergriffen
im Beginne des dritten
nachatlantischen Zeitraumes, als
er einen Teil von sich auf Vater
und Mutter, auf das Blut
zurückgeführt hat und nur
geglaubt hat, ein Spirituelles
stülpe sich über ihn drüber. Das
zweite Mal hat sie ihn
ergriffen, als er begonnen hat,
das Intellektuelle nurmehr als
Erbliches anzusehen. Das war
ungefähr im 4. nachchristlichen
Jahrhundert, der zweite
Sündenfall, denn von da an wurde
die Intellektualität als etwas
Erbliches angesehen, als etwas
mit der Leiblichkeit
Verknüpftes. Und in der Zukunft
kommen noch andere Sündenfälle.
|
C'est
à nous qu’incombe
dans
le présent, de revenir
à la spiritualité
d'une autre manière.
Pour ce faire, nous
devons d'abord avoir
la possibilité de
revenir à une
intellectualité
spirituelle. Nous
devons avoir la
possibilité de relier
un tel sens à la vie
sur terre que, dans ce
sens, une spiritualité
elle-même se révèle.
Si nous prenons, par
exemple, les choses
qui sont dans
l'ébauche de ma
"science secrète",
nous ne pouvons pas
dire que
l'intellectualité avec
laquelle on la
comprend est d'origine
physique, parce qu'on
ne vient pas par la
raison analytique du
corps
à ce qui s'y dit sur
le cosmos et sur
l'humain. C'est à nouveau
la
rééducation
de l'humain à
une saisie de l'intellectualité,
qui est spirituelle.
Pour cela, l'humanité
contemporaine doit s’accommoder
: tout d'abord,
pouvoir envisager
l'intellectualité
elle-même à
nouveau
comme quelque chose de
divin-spirituel. Alors
le chemin de retour
à la spiritualité sera
tout à fait possible.
C'est une tâche qui
doit être consciemment
assumée par l'humanité
: revenir à la
spiritualité, d'abord
à une spiritualisation
de l'intelligence. Les
humains doivent
apprendre à penser de
manière à ce que cette
pensée soit imprégnée
de spiritualité. La
meilleure façon de
commencer est
d'examiner l'éthique
et de faire remonter
l'éthique à
l'imagination/la
fantaisie
morale, aux intuitions
morales, comme je l'ai
fait dans ma
"Philosophie de la
liberté". Si l'on voit
dans la morale quelque
chose qui - comme je
l'ai exprimé dans ma
"Philosophie de la
liberté" - tire ses
impulsions directement
du monde spirituel,
alors c'est le début
de la spiritualisation
de l'intellect. Je
l'ai fait prudemment
et discrètement d’abord
dans ma "Philosophie
de la liberté", parce
que donc
le
XIXe siècle n'a pas
vraiment été un siècle
où
en rapport à la
spiritualisation était
beaucoup à exiger.
Mais c'est ce
chemin qui est à
emprunter.
|
18
|
Uns
obliegt es in der Gegenwart, in
anderer Weise wiederum zur
Spiritualität zurückzukehren.
Dazu müssen wir die Möglichkeit
haben, zuerst zu einer
spirituellen Intellektualität
zurückzugelangen. Wir müssen die
Möglichkeit haben, mit dem
Erdenleben einen solchen Sinn zu
verbinden, daß sich in diesem
Sinne selber wiederum ein
Spirituelles enthüllt. Wenn wir
zum Beispiel die Dinge nehmen,
die in meiner
«Geheimwissenschaft im Umriß»
stehen, so kann man nicht sagen,
daß die Intellektualität, mit
der das aufgefaßt wird,
leiblichen Ursprungs ist, denn
man kommt nicht durch den
Leibesverstand auf dasjenige,
was da über den Kosmos und über
den Menschen gesagt wird. Das
ist wiederum die Zurückerziehung
des Menschen zur Auffassung von
der Intellektualität, die
spirituell ist. Dazu muß die
gegenwärtige Menschheit sich
bequemen: zunächst die
Intellektualität selber wiederum
als etwas Göttlich-Geistiges
ansehen zu können. Dann wird der
Rückweg zur Spiritualität
überhaupt eingeschlagen werden
können. Das ist eine Aufgabe,
die bewußt von der Menschheit
ergriffen werden muß: wiederum
zur Spiritualität
zurückzukehren, zunächst zu
einer Spiritualisierung der
Intelligenz. Die Menschen
müssen lernen, wiederum so zu
denken, daß dieses Denken
durchdrungen ist von
Spiritualität. Man kann den
Anfang am besten dadurch machen,
daß man auf das Ethische sieht
und das Ethische zurückführt auf
die moralische Phantasie, auf
die moralischen Intuitionen,
wie ich es in meiner
«Philosophie der Freiheit» getan
habe. Wenn man in dem
Moralischen etwas sieht, was —
wie ich in der «Philosophie der
Freiheit» es ausgedrückt habe —
seine Impulse unmittelbar aus
der geistigen Welt heraus nimmt,
dann ist das der Anfang dazu,
den Intellekt zu
spiritualisieren. Ich habe das
behutsam und leise zuerst getan
in meiner «Philosophie der
Freiheit», weil ja dem 19.
Jahrhundert wahrhaftig in bezug
auf die Spiritualisierung nicht
viel zuzumuten war. Aber es ist
dieses der Weg, der
eingeschlagen werden muß.
|
Le
type d'humains
économique qui est à
l'origine de la
Réforme voyait en fait
sa tâche en faisant de
toute intellectualité
une pure
chose de
corps.
Ce type d'humains
économique, à l'époque
de la Réforme, s'est
arraché au fondement
spirituel de
l'humanité sur terre.
On peut le montrer à
l'aide d'exemples
individuels. Au début
et dans la première
moitié du XVIe siècle,
il y avait en
Angleterre un homme,
Thomas Cromwell – à la
différence d’Oliver
Cromwell - Thomas
Cromwell, qui a une
grande signification
pour l'introduction du
principe de la Réforme
en Angleterre. Jacob I
était cette
personnalité
qui voulait encore
sauver le
vieux règne des
prêtres,
et on comprend mieux
Jacob I si on le
considère comme le
conservateur, comme
celui qui voulait
préserver le vieux règne
des prêtres.
Mais ces plans ont été
contrecarrés par
d'autres. Et parmi
ceux qui montèrent
là, qui étaient, pour
ainsi dire, les
premiers types
d'humains économiques,
il y a Thomas
Cromwell. Thomas
Cromwell ne peut être
compris aujourd'hui
que si l'on sait qu'il
fait partie de ces
humains qui, après une
vie très courte entre
la mort et la nouvelle
naissance, s'incarnent
à nouveau ici sur Terre.
Les humains font
partie des types de
dirigeants qui se
présentent dans les
temps nouveaux,
extraordinairement
fréquents, qui avant
leur vie actuelle sur
terre n'avaient eu
qu'une courte vie dans
le monde spirituel.
Comme vous le savez,
j'ai souvent dit ici
que l'un des
phénomènes les plus
importants de
l'histoire moderne est
que les pires/les
plus mauvais
ont été sélectionnés
vers le haut pour les
types
de gouvernants.
Pendant des années, je
vous l'ai dit et
répété à plusieurs
reprises. Ceux qui
sont réellement les
dirigeants, les
régents, ne sont pas
sélectionnés parmi les
meilleurs ; les temps
font que les meilleurs
sont restés à la
traîne, surtout ces
derniers temps ; ceux
qui ont été
sélectionnés à la
hausse, surtout ceux
qui occupent une
position de leader, ne
sont souvent pas les
meilleurs. Il s'agit
souvent de la
sélection de ceux qui
sont inférieurs. Et
cette sélection des
inférieurs était
basée, selon leur
nature humaine, sur le
fait qu'ils ont
développé une vie
terrestre qui n'a eu
qu'un temps très court
entre la dernière vie
terrestre et cette vie
terrestre. C'est
exactement ce que l'on
constate chez de
nombreuses
personnalités des
temps nouveaux, qui
reviennent sur terre
après une courte vie
spirituelle. De ce
fait, ils sont peu
imprégnés de
spiritualité. Ils ont
absorbé peu
d'impulsions
spirituelles dans leur
vie antérieure entre
la mort et une
nouvelle naissance.
Mais ils sont d'autant
plus imprégnés de tout
ce qui peut seulement
être donné ici par
la terre.
|
19
|
Der
ökonomische Typus Mensch, der
mit der Reformation
heraufgekommen ist, der sah
eigentlich seine Aufgabe darin,
alle Intellektualität zu einer
bloßen Leibessache zu machen.
Dieser ökonomische Typus Mensch,
der riß sich eigentlich in der
Zeit der Reformation rasch los
von der spirituellen Grundlage
des Menschenwesens auf Erden.
Man kann das geradezu an
einzelnen Beispielen zeigen. Im
Beginne und in der ersten Hälfte
des 16. Jahrhunderts lebte in
England ein Mann, Thomas
Cromwell — zum Unterschiede von
Oliver Cromwell —, Thomas
Cromwell, der eine große
Bedeutung hat für die Einführung
des reformatorischen Prinzips in
England. Jakob I. war ja
diejenige Persönlichkeit, die
noch retten wollte die alte
Priesterherrschaft, und man
versteht Jakob I. am besten,
wenn man ihn als den
Konservator, als den, der
konservieren wollte die alte
Priesterherrschaft, auffaßt.
Aber diese Pläne wurden ja
durchkreuzt von anderen. Und
unter denjenigen, die da
heraufkamen, die sozusagen die
ersten Typen waren des
ökonomischen Menschen, ist
Thomas Cromwell. Thomas
Cromwell kann nun nur verstanden
werden, wenn man weiß: er gehört
zu denjenigen Menschen, welche
nach sehr kurzem Leben zwischen
Tod und neuer Geburt wiederum
auf der Erde hier verkörpert
werden. Die Menschen sind gerade
unter den Herrschertypen, die
da heraufkommen in der neueren
Zeit, außerordentlich häufig,
die vor ihrem jetzigen
Erdenleben nur ein kurzes Leben
in der geistigen Welt gehabt
haben. Sie wissen ja, ich habe
oftmals hier davon gesprochen,
daß eine der bedeutsamsten
Erscheinungen in der neueren
Geschichte die ist, daß für die
Herrschertypen die Auslese der
Schlechtesten nach oben sich
vollzogen hat. Durch Jahre
hindurch habe ich Ihnen das
immer wieder bei verschiedenen
Anlässen gesagt. Diejenigen, die
eigentlich die Herrschenden, die
Regierenden sind, sind eine
Auslese nicht der Besten; die
Zeiten bringen es so mit sich,
daß die Besten gerade in der
neueren Zeit unten geblieben
sind, die nach oben
ausgelesenen, namentlich die in
Führerstellung, sind eben
vielfach nicht die Besten. Es
ist die Selektion oftmals der
Minderwertigen gewesen. Und
diese Selektion der
Minderwertigen beruhte ihrer
menschlichen Wesenheit nach
darauf, daß sie ein Erdenleben
entfalteten, das nur eine sehr
kurze vorhergehende Zeit
zwischen dem letzten Erdenleben
und diesem Erdenleben hatte. Bei
vielen führenden
Persönlichkeiten der neueren
Zeit findet man eben diese
Tatsache ausgeprägt, daß sie
nach kurzem geistigem Leben
schon wiederum auf die Erde
zurückkehren. Dadurch sind sie
wenig imprägniert vom
Geistigen. Sie haben wenig
geistige Impulse in sich
aufgenommen in ihrem
vorhergehenden Leben zwischen
Tod und einer neuen Geburt. Sie
sind aber um so mehr imprägniert
mit alldem, was nur von der Erde
hier gegeben werden kann.
|
Il
s'agissait surtout des
types
humains économiques,
ayant une courte vie
spirituelle
antérieure, qui
étaient complètement
imprégnés de ce que
seule la terre en tant
que telle peut donner.
Ce n'est pas comme s’il
n’y avait pas
des
humains des temps
nouveaux qui
avaient
fait
des périodes plus
longues entre la mort
et la naissance, qui viendraient
en
considération pour les
temps nouveaux ; mais
ils ont été repoussés.
Cela a donc entraîné
le sort du
développement
historique de
l'humanité, le karma
humain général.
|
20
|
Das
waren insbesondere die
ökonomischen Menschentypen, jene
mit kurzen vorhergehenden
geistigen Leben, die ganz
durchdrungen waren von denn, was
nur die Erde als solche geben
kann. Nicht, als ob es nicht
auch Menschen in der neueren
Zeit gegeben hätte, die längere
Zeiträume durchgemacht haben
zwischen dem Tod und der Geburt,
die für die neuere Zeit in
Betracht kamen; aber sie wurden
zurückgedrängt. Das brachte so
das Schicksal der historischen
Entwickelung der Menschheit mit
sich, das allgemeine
Menschheitskarma.
|
Et
c'est sous ces faits
que la vie récente
de l'humanité a eu
lieu. C’est
en fait pitoyable,
lorsque l'on voit
combien est nombreux
le phénomène dans les
temps nouveaux, qu'en
fait, selon leur
nature intérieure, des
humains bien, bien
meilleurs regardent
des humains bien, bien
pires comme
des
autorités particulières.
C'est un phénomène
général. Les
vénérables autorités
ne sont vraiment pas
celles qui sont une
sélection des
meilleurs types
d’humains. Le temps
est venu de cesser de
façon inconsciente
l'adulation de la
nouvelle civilisation,
de passer directement
aux faits réels. Car
les humains doivent
prendre l'habitude de
regarder
progressivement la vie
non seulement en
fonction de l'aperçu
de la surface
extérieure, mais aussi
en fonction de la
configuration
intérieure des âmes.
Et l'un des faits à
prendre en
considération est
qu'il faut faire la
distinction entre les
humains qui ont une
vie de
l’esprit
plus longue entre la
mort et la naissance
et ceux
qui ont une vie de
l’esprit
plus courte derrière eux.
|
21
|
Und
unter diesen Tatsachen spielte
sich das neuere Leben der
Menschheit ab. Es ist ja
eigentlich jammervoll, wenn man
sieht, wie zahlreich die
Erscheinung in der neueren Zeit
ist, daß eigentlich ihrem
inneren Wesen nach viel, viel
bessere Menschen wie zu
besonderen Autoritäten
hinaufschauen zu viel, viel
schlechteren. Das ist eine
allgemeine Erscheinung. Die
verehrten Autoritäten sind
wahrhaft nicht diejenigen, die
eine Auslese der besseren
Menschentypen darstellen. Es ist
eben einmal heute die Zeit
gekommen, wo in unbefangener Art
aufgehört werden muß, die
Lobhudelei der neueren
Zivilisation zu betreiben, wo
ungeschminkt eingegangen werden
muß auf die wirklichen
Tatsachen. Denn die Menschen
müssen sich angewöhnen, nach und
nach das Leben nicht nur nach
dem äußeren Oberflächenaperçu zu
betrachten, sondern es zu
betrachten nach der inneren
Konfiguration der Seelen. Und
eine der Tatsachen, die dabei in
Betracht kommt, ist eben diese,
daß man unterscheiden muß
zwischen solchen Menschen, die
ein längeres Geistesleben
zwischen Tod und Geburt und
solchen, die ein kürzeres
Geistesleben hinter sich haben.
|
Il
faut regarder les humains du
point de vue spirituel.
C'est cette vision des êtres
humains du point de vue
spirituel qui permettra de
mettre consciemment de
l'ordre dans la structure
sociale. Une compréhension
plus approfondie de ce qui
est nécessaire dans les
relations sociales
d'aujourd'hui ne sera
acquise quand on cherche
cette compréhension sur la
base de connaissances
spirituelles.
|
22
|
Man
muß die Menschen vom geistigen
Gesichtspunkte aus betrachten.
Erst diese Betrachtung der
Menschen vom geistigen
Gesichtspunkte aus, die wird es
möglich machen, in bewußter Art
die soziale Struktur in Ordnung
zu bringen. Tieferes Verständnis
für das, was notwendig ist in
sozialer Beziehung heute, wird
man nur gewinnen, wenn man
dieses Verständnis auf Grund von
spirituellen Erkenntnissen
sucht.
|
Il
était précisément de
mon devoir, au cours
de ces trois jours, de
vous indiquer comment
la civilisation
actuelle doit être
envisagée par rapport
au développement futur
possible de
l'humanité.
Voyez-vous, notre
terre en tant que
terre avec tout ce qui
s'y trouve est déjà
entrée dans sa période
de décadence, sa
période de décadence.
J'ai également
mentionné à plusieurs
reprises que même des
géologues raisonnables
ont déjà enregistré ce
fait. On peut déjà
prouver
extérieurement,
physiquement, avec une
géologie très stricte
et exacte, que la
terre se désagrège
déjà, que le
développement
ascendant de la terre
s'est arrêté, que nous
marchons vraiment sur
les mottes de terre
qui se brisent. Mais
il n'y a pas que le
sol minéral qui se
désagrège, tout ce qui
circule organiquement
sur la terre se
désagrège déjà, se
décompose déjà. Les
corps des plantes, des
animaux et des humains
ne sont plus non plus
en développement
ascendant, ils sont
déjà en décomposition.
Nous n'avons plus
l'organisation que
nous avions jusqu'au
4e siècle après J.-C.,
ou que nous avions à
l'époque de la Grèce
antique. Nous avons
une organisation en
déclin, et avec nous,
la terre est en
décadence. Le physique
de la terre est en
décadence. J'ai attiré
l'attention sur ce
phénomène pour la
première fois il y a
de nombreuses années
lors d'une conférence
à Bonn, mais ces
choses ne sont
généralement pas
prises avec le poids
nécessaire. Nous
sommes dans des corps
fragiles, mais nous
devons aussi
considérer la
contrepartie : nous
sommes peut-être dans
des corps fragiles,
mais c'est précisément
à partir de nos corps
fragiles que la
spiritualité se
développe d'autant
plus si seulement
nous
nous
y adonnons.
|
23
|
Es
war gerade meine Aufgabe in
diesen drei Tagen, Sie darauf
hinzuweisen, wie die
Zivilisation der Gegenwart
angesehen werden muß mit Bezug
auf die mögliche
Weiterentwickelung der Menschen.
Sehen Sie, unsere Erde als Erde
mit alldem, was darauf ist, ist
bereits in ihre Verfallsperiode,
in ihre Dekadenzperiode
eingetreten. Ich habe das auch
schon öfters erwähnt, daß selbst
einsichtige Geologen dies ja
schon verzeichnen. Man kann
schon rein äußerlich, physisch
nachweisen mit ganz strenger,
exakter Geologie, daß die Erde
bereits am Zerbrechen ist, daß
die aufsteigende Entwickelung
der Erde aufgehört hat, daß wir
wirklich auf den zerbrechenden
Erdschollen herumgehen. So ist
aber nicht nur das mineralische
Erdreich im Zerbrechen, so ist
auch alles das, was organisch
auf der Erde herumläuft, schon
im Zerbrechen, schon im Zerfall.
Auch die Leiber der Pflanzen,
der Tiere, der Menschen, sind
nicht mehr in aufsteigender
Entwickelung, sind im Zerfall.
Wir haben nicht mehr die
Organisation, die man hatte bis
zum 4. nachchristlichen
Jahrhundert, oder die man hatte
in der Zeit des alten
Griechentums. Wir haben eine
verfallende Organisation, und
mit uns ist die Erde in der
Dekadenz. Das Physische der Erde
ist in der Dekadenz. Ich habe
zum ersten Mal auf diese
Erscheinung schon vor vielen
Jahren bei einem Vortrag in
Bonn aufmerksam gemacht, aber
diese Dinge werden gewöhnlich
nicht mit dem nötigen Gewichte
genommen. Wir sind in brüchigen
Leibern, aber das Gegenstück
dazu müssen wir auch
betrachten: Wir sind zwar in
brüchigen Leibern, aber gerade
aus unseren brüchigen Leibern
entwickelt sich um so mehr die
Geistigkeit, wenn wir uns ihr
nur hingeben.
|
Avec
les anciens corps,
c’était ainsi, si j’ai
la permission de dessiner
schématiquement, que
le corps (dessin de
gauche, blanc) était
partout imprégné de sa
spiritualité (rouge),
le corps absorbait
partout la
spiritualité.
Aujourd'hui, c'est
ainsi que notre corps
est souvent fragile. Il
est fragile, il
est en décadence, et
la spiritualité
(dessin à droite,
rouge) se répand
partout, elle devient
partout libre
du corps.
|
24
|
Bei
den alten Leibern war es so,
wenn ich schematisch zeichnen
darf, daß der Leib (Zeichnung
links, weiß) überall
durchdrungen wurde von seiner
Geistigkeit (rot), der Leib sog
überall die Geistigkeit auf.
Heute ist es so, daß unser Leib
vielfach brüchig ist. Er ist
brüchig, er ist in der Dekadenz,
und die Geistigkeit (Zeichnung
rechts, rot) spritzt überall
heraus, sie wird überall frei
vom Leibe.
|
Si
nous ne faisons
qu'entrer dans ce
domaine, nous pouvons
saisir la spiritualité
partout dans
l'âme tout
de suite à cause
de la fragilité de nos
corps.
|
25
|
Wenn
wir nur eingehen darauf, so
können wir innerlich in der
Seele überall die Geistigkeit
gerade wegen der Brüchigkeit
unserer Leiber erfassen.
|
Mais
il est nécessaire que
nous ne nous appuyions
pas sur le physique,
mais il est nécessaire
que nous nous
tournions vers le
spirituel à cause
de notre fragilité.
Tout ce qui est
physique devient
fragile, tout ce qui
est physique sur terre
est déjà en
décomposition, et on
n’a pas la permission
d’espérer
sur
le
physique, mais on peut
seulement
attendre
quelque chose de ce
qui - si je peux
m'exprimer de façon
triviale - vient à pulvérisation
parce que le physique
est en décomposition :
du
spirituel d'âme.
|
26
|
Aber
es ist nötig, daß wir uns nicht
auf das Physische verlassen,
sondern es ist notwendig, daß
wir uns zum Geistigen wenden
wegen unserer Brüchigkeit. Alles
Physische wird brüchig, alles
Physische auf der Erde ist schon
im Verfall, und man darf nicht
mehr auf die Physis hoffen,
sondern man kann nur etwas
erwarten von dem, was gerade
dadurch — wenn ich mich trivial
ausdrücken darf — zum
Ausspritzen kommt, weil das
Physische in Verfall ist: vom
Geistig-Seelischen.
|
De
cela vous envisagez
une chose.
Nous sommes liés par
notre corps aux
conditions physiques
de la terre, et les
conditions de la terre
s'expriment
socialement dans les
conditions économiques
; comme tout est
fragile, tout est en
décadence, les
conditions économiques
sont aussi dans une
certaine relation en
décadence. Et un idiot
aujourd'hui est celui
qui croit que les rapports
économiques peuvent
être régénérés par les
rapports
économiques sans plus.
Au fond, celui qui
rêve aujourd'hui d'un
paradis économique sur
terre par des mesures
purement économiques
est comme quelqu'un
qui a un cadavre
devant lui et qui veut
le galvaniser, veut le
faire revivre. Par
conséquent, prenez
toutes les théories
purement économiques
qui existent
aujourd'hui, laissez
les gens vous raconter
comment organiser la
vie de
l’économie
par la vie de
l’économie
selon leurs propres
lois, laissez-les vous
dire comment organiser
la production, comment
passer de la propriété
privée à la propriété
commune, et ainsi de
suite : tout cela est
basé sur la fausse
croyance que la vie
économique peut être
régénérée à partir de
la vie économique
elle-même, alors que
la vérité est que tout
ce qui est physique
dans la vie de
l’économie
est aussi en
décomposition par soi-même.
Quand
quelque
chose est en
décomposition par soi-même,
alors elle peut seulement
être
guérie périodiquement,
c'est-à-dire que nous
avons besoin d'un
remède pour la vie de
l’économie
qui se décompose
constamment en
elle-même. La vie de
l’économie,
si elle était laissée
à elle-même, si on
en faisait
ce que Lénine et
Trotsky veulent en
faire, ne cesserait de
se dégrader, de tomber
malade. Par
conséquent, en tant
qu'antipôle de la vie
économique, la
guérison doit aussi
être constamment
présente : c'est la
vie de
l’esprit
indépendante lui
faisant face.
Si vous avez un
malade, ou celui
qui peut tomber malade
tout le temps, vous
devez avoir un médecin
à ses côtés tout le
temps. Si vous avez
une vie de
l’économie
qui est
continuellement mûre
pour la décomposition
à cause de
l’évolution
de la Terre
par elle-même, alors
vous avez besoin là
contre la
vie de
l’esprit
intérieure continuellement
guérissante.
C'est le
rapport
intérieur. C'est en
lien avec une
cosmogonie saine que
nous obtenons une vie
de
l’esprit
indépendante. Et sans
une vie de
l’esprit
indépendante, qui est
une sagesse de
guérison continue, qui
est à côté de
la vie de
l’économie,
qui est
continuellement dotée
d'une tendance à la
décadence, l'humanité
n'avancera pas. Car
c'est une folie de
vouloir régénérer la
vie économique à
partir d'elle-même. Il
faut placer le pouvoir
de guérison dans une
vie spirituelle
indépendante à côté de
cette vie économique,
et les deux doivent
être reliés par la vie
juridique neutre. Nous
n'arrivons même pas à
une compréhension
correspondante de ce
qui est nécessaire
pour le présent, si
nous ne sommes pas
capables de voir que
la vie physique de la
Terre
est déjà en
décomposition. C'est
parce que nous ne
comprenons pas cela
qu'il y a aujourd'hui
tant de’humains
qui croient que nous
pouvons sortir
comme par magie
de la vie économique
elle-même toutes
sortes de moyens de
régénération de cette
vie économique. Ils
n'existent pas. Il y a
seulement
la possibilité de
maintenir la vie
économique au moyen de
la vie spirituelle
juxtaposée de façon
indépendante. Seul
celui qui peut voir à
travers ce lien
mystérieux de notre
vie du point de vue
d'une cosmogonie
vraiment moderne
pourra le voir
complètement.
|
27
|
Daraus
sehen Sie eines ein. Wir hängen
durch unsere Leiber zusammen
mit den physischen Verhältnissen
der Erde, und die Verhältnisse
der Erde drücken sich sozial in
den Wirtschaftsverhältnissen
aus; indem alles brüchig ist,
alles in der Dekadenz ist, sind
auch in einer gewissen Beziehung
die Wirtschaftsverhältnisse in
der Dekadenz. Und ein Tor ist
heute derjenige, der glaubt, daß
man die Wirtschaftsverhältnisse
ohne weiteres durch die
Wirtschaftsverhältnisse
regenerieren kann. Im Grunde
genommen ist derjenige, der
heute von einem
Wirtschaftsparadies auf der Erde
träumt durch rein
wirtschaftliche Maßnahmen, wie
einer, der einen Leichnam vor
sich hätte und ihn galvanisieren
wollte, ihn wiedererwecken
wollte. Nehmen Sie daher all
das, was heute an rein
wirtschaftlichen Theorien
existiert, lassen Sie sich
erzählen von den Leuten, wie man
das Wirtschaftsleben durch das
Wirtschaftsleben einrichten soll
nach seinen eigenen Gesetzen,
lassen Sie sich erzählen von
ihnen, wie man die
Produktionsverhältnisse
gestalten soll, wie man
übergehen soll vom
Privateigentum zum
Gemeineigentum und so weiter:
das alles beruht auf dem
falschen Glauben, daß man das
Wirtschaftsleben regenerieren
könne aus dem Wirtschaftsleben
selbst heraus, während die
Wahrheit die ist, daß alles
Physische auch im
Wirtschaftsleben im Verfall ist
durch sich selbst. Wenn etwas in
Verfall ist durch sich selbst,
dann kann es nur immer wieder
periodenweise geheilt werden,
das heißt, wir brauchen ein
Heilmittel für das fortwährend
in sich selbst zerfallende
Wirtschaftsleben. Das
Wirtschaftsleben würde, wenn es
sich selbst überlassen wäre,
wenn man das aus ihm machte, was
Lenin und Trotzkij aus ihm
machen wollen, fortwährend
zerfallen, fortwährend krank
werden. Daher muß auch
fortwährend als Gegenpol des
Wirtschaftslebens das Heilende
da sein: Das ist das ihm
gegenüberstehende selbständige
Geistesleben. Haben Sie einen
Kranken, oder den, der
fortwährend krank werden kann,
so müssen Sie daneben
fortwährend den Arzt haben.
Haben Sie das Wirtschaftsleben,
das wegen der Erdenentwickelung
durch sich selbst fortwährend
für den Verfall reif ist, so
brauchen Sie dagegen das
fortwährende heilende innere
Geistesleben. Das ist der innere
Zusammenhang. Es hängt mit
einer gesunden Kosmogonie
zusammen, daß wir ein
selbständiges Geistesleben
bekommen. Und ohne selbständiges
Geistesleben, das eine
fortwährende Heilweisheit ist
neben dem fortwährend mit der
Tendenz zum Verfall
ausgerüsteten Wirtschaftsleben,
kommt die Menschheit nicht
vorwärts. Denn Torheit ist es,
das Wirtschaftsleben aus sich
selber regenerieren zu wollen.
Man muß die Heilkraft in einem
selbständigen Geistesleben neben
dieses Wirtschaftsleben
hinstellen, und beide müssen
überbrückt werden durch das
neutrale Rechtsleben. Wir kommen
gar nicht zum entsprechenden
Verständnisse desjenigen, was
notwendig ist für die Gegenwart,
wenn wir nicht imstande sind,
einzusehen, daß das physische
Leben der Erde bereits im
Verfall ist. Deshalb, weil man
das nicht einsieht, gibt es so
viele Menschen heute, die
glauben, man könne aus dem
Wirtschaftsleben selbst allerlei
Regenerationsmittel dieses
Wirtschaftslebens
herauszaubern. Die gibt es
nicht. Es gibt allein die
Möglichkeit, fortdauernd das
Wirtschaftsleben im Gang zu
erhalten durch das selbständig
danebengestellte Geistesleben.
Ganz durchschauen wird diesen
geheimnisvollen Zusammenhang
unseres Lebens nur derjenige,
der ihn eben vom Standpunkte
einer wirklich modernen
Kosmogonie durchschauen kann.
|
Pensez
à la gravité des
choses, à la façon
dont il faut se rendre
compte que les humains
courent à la ruine
s'ils croient encore
aujourd'hui qu'ils
peuvent régénérer la
vie économique à
partir d'elle-même,
s'ils ne
s'avouent
pas que
ce
qui jaillit/se
pulvérise
de la vie physique est
fragile
et peut
devenir indépendant et
être là en tant que force
de guérison continuelle.
Les humains
demandent : quels sont
les moyens
contre les
révolutions
? - Oui, quand tant de
choses se sont
accumulées dans des
crises d'impulsions de
déclin
qui est nécessaire
pour une révolution,
alors vient la
révolution. Car les
révolutions ne peuvent
être contrées qu'en
appliquant la force
qui contrecarre la
révolution de façon
continue, en
permanence. Si la vie
économique n'est pas
contrecarrée par une
vie spirituelle
continuellement saine,
alors la vie
économique se
conglomérera en
révolutions.
|
28
|
Bedenken
Sie, wie ernst die Dinge liegen,
wie man einsehen muß, daß die
Menschen ins Verderben
hineinrennen, wenn sie heute
noch glauben, das
Wirtschaftsleben aus sich selber
regenerieren zu können, wenn sie
sich nicht bekennen zu dem, was
aus dem brüchig-physischen
Leben ausspritzt und selbständig
werden kann und als
fortwährende Heilkraft da sein
kann. Die Menschen fragen:
Welches sind die Mittel gegen
Revolutionen? — Ja, wenn sich so
viel in Krisen zusammengehäuft
hat an Untergangsimpulsen, als
zu einer Revolution notwendig
ist, dann kommt die Revolution.
Denn Revolutionen kann man nur
dadurch entgegenarbeiten, daß
man die Kraft, die der
Revolution entgegenarbeitet,
kontinuierlich, fortwährend
anwendet. Wenn man dem
Wirtschaftsleben nicht
entgegenstellt ein fortwährend
gesundendes Geistesleben, dann
ballt sich das Wirtschaftsleben
zu den Revolutionen zusammen.
|
Il
est déjà nécessaire
que les choses dont
nous traitons ici
soient prises dans
leur plein poids, dans
leur intégralité, que
l'on ne croie pas
pouvoir jouer avec la
science de
l’esprit.
On ne peut pas jouer
avec. Un sermon du
dimanche après-midi ne
se
laisse
pas menuiser
à partir d'une
véritable science de
l’esprit.
Les habitudes que les
humains
ont acquises à partir
des anciennes
confessions
religieuses, où ils ne
veulent développer une
convoitise intérieure
de l'âme qu'à travers
toutes sortes
d'enseignements sur la
réincarnation et le
karma, ne peuvent être
développées à partir
de ces enseignements
s'ils sont pris au
sérieux. Ces
enseignements veulent
intervenir dans la vie
; ces enseignements
veulent devenir des
actes à travers ce
qu'ils sont eux-mêmes.
Il n'est donc pas
conforme à un
quelconque caprice
subjectif que ce qui
vit dans la science de
l’esprit
doive maintenant aussi
se développer dans
toutes sortes d'idées
sociales, mais c'est
fondamentalement une
évidence. Cela
fait partie de tout
cela. Quiconque parle
au sens moderne de
science
de la nature
du développement et de
l'évolution et n'a
aucune idée que dans
l'évolution il y a
d'abord une ascension
puis un déclin
ne voudra pas
comprendre que nous
vivons déjà dans un déclin
en ce qui concerne l’évolution
de la Terre,
et il voudra, de
ce qui décline, en
élaborer
des forces pour
une régénération. Cela
n'est plus possible.
|
29
|
Es
ist schon notwendig, daß die
Dinge, um die es sich hier
handelt, in ihrer vollen
Schwere, in ihrem ganzen Gewicht
genommen werden, daß man nicht
glaubt, man kann mit
Geisteswissenschaft spielen. Man
kann damit nicht spielen. Eine
Sonntagnachmittag-Predigt läßt
sich aus wirklicher
Geisteswissenschaft nicht
herauszimmern. Dasjenige, was
sich die Menschen an
Gewohnheiten aus den alten
religiösen Bekenntnissen
angeeignet haben, wo sie nur
eine innere Seelenwollust
entwickeln wollen durch allerlei
Lehren von Reinkarnationen und
Karma, das läßt sich aus diesen
Lehren, wenn man sie ernst
nimmt, nicht herausentwickeln.
Diese Lehren wollen ins Leben
eingreifen; diese Lehren wollen
zu Taten werden durch das, was
sie selber sind. Deshalb ist es
nicht irgendeiner subjektiven
Laune entsprechend, daß
dasjenige, was in der
Geisteswissenschaft lebt, auch
sich in allerlei sozialen Ideen
nunmehr ausgestalten muß,
sondern es ist im Grunde
genommen eine
Selbstverständlichkeit. Es
gehört zu dem allem. Wer
freilich im modernen
naturwissenschaftlichen Sinne
von Entwickelung und Evolution
redet und eigentlich keine
Ahnung davon hat, daß in
Evolution zuerst ein Aufstieg da
ist und dann ein Verfall, der
wird auch nicht verstehen
wollen, daß wir in bezug auf die
Erdenentwickelung schon in einem
Verfall drinnen leben, und der
wird aus dem, was verfällt,
Kräfte herausarbeiten wollen zu
einer Regeneration. Das ist
nicht mehr möglich.
|
Ce
que je voulais vous
suggérer avant tout à
travers ces trois
conférences, c'est que
soit
vraiment pleinement
envisagé
le sérieux profond de
ce qu'est
le
spirituel-scientifique.
Il n'est pas possible
de jouer avec le
spirituel-scientifique
; tout au plus s'il
est dilué dans toutes
sortes de sectarismes
mystiques,
mais les humains
qui pensent pouvoir
jouer avec lui font
très mal. Il n'est
tout simplement pas
possible de jouer avec
le
spirituel-scientifique.
|
30
|
Das,
was ich vor allen Dingen Ihnen
durch diese drei Vorträge
nahegelegt haben wollte, das
ist, daß wirklich voll
eingesehen werde der tiefe Ernst
desjenigen, was das
Geisteswissenschaftliche ist.
Mit dem
Geisteswissenschaftlichen läßt
sich nicht spielen; höchstens
wenn man es verwässert zu
allerlei mystischem
Sektierertum, aber die Menschen
tun sehr schlecht, die da
glauben, es lasse sich doch
damit spielen. Es läßt sich eben
nicht spielen mit dem
Geisteswissenschaftlichen.
|
Il
y a beaucoup
d'opposants à ce qui
est représenté dans
cette science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement.
Pesque tous ces
humains exerceront de
l’opposition qui
aimeraient jouer -
« mystifier",
j'aimerais l'appeler -
avec la vie
spirituelle-scientifique.
Mystique
: mystifier. Ceux qui
veulent mystifier ne
pourront finalement
pas faire face à la
science de
l’esprit,
car ils ne veulent pas
vraiment ressentir le
sérieux de la vie.
C'est pourquoi il y a
tant d'opposants à la
science de
l’esprit,
et surtout il y a
beaucoup d'opposants
qui deviennent des
opposants à partir de
toutes sortes de trous
dans le mysticisme.
Récemment, une
nouvelle offensive a
été lancée contre la
science de
l’esprit
parce qu'on dit
qu’elle porterait
un caractère
scientifique et que ce
qui est une véritable
expérience du monde
spirituel doit être le
fruit d'une expérience
directe du spirituel,
et non d'une
quelconque chose
scientifique qui
pourrait y jouer un
rôle. Une nouvelle offensive
vient juste de sortir
du coin où nous avons
beaucoup travaillé,
mais où peu à peu des
trucs
de plus en plus
mystérieux
et gluants sortent, tout
de suite
de
cette direction. À nouveau
est maintenant quand
aussi
peut-être dans une
autre maison
d'édition, un livre
vient d'être publié
dans le coin de Munich
qui veut
essentiellement
représenter une telle
offensive
et s'appelle "Vom
lebendigen Gotten" (Du
Dieu vivant),
un livre mystique.
|
31
|
Es
gibt viele Gegnerschaften für
dasjenige, was in dieser
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft vertreten
wird. Fast alle diejenigen
Menschen werden Gegnerschaft
üben, die spielen möchten —
«mysteln», möchte ich es nennen
— mit dem
geisteswissenschaftlichen
Leben. Mystik: mysteln.
Diejenigen, die mysteln wollen,
die werden zuletzt mit der
Geisteswissenschaft nicht
zurecht kommen, weil sie den
Ernst des Lebens nicht
eigentlich verspüren möchten.
Daher gibt es so viele Gegner
der Geisteswissenschaft, und
insbesondere gibt es viele
Gegner, welche aus allerlei
Löchern des Mystelns heraus zu
Gegnern werden. Neuerdings soll
wieder ein Vorstoß losgehen
gegen die Geisteswissenschaft,
weil man sagt, sie trüge einen
wissenschaftlichen Charakter,
und dasjenige, was wirkliches
Geisteswelten-Erleben ist, das
müsse herauskommen aus
unmittelbarem Erfahren des
Geistigen, da dürfe nicht irgend
etwas Wissenschaftliches
hineinspielen und dergleichen.
Ein neuerlicher Vorstoß kommt
soeben aus der Ecke heraus, in
der wir ja viel gearbeitet
haben, wo aber nach und nach
immer mehr mystelndes,
schleimiges Zeug herauskommt,
gerade nach dieser Richtung hin.
Wiederum ist jetzt, wenn auch
vielleicht in einem anderen
Verlage, aus der Münchner Ecke
ein Buch erschienen, das im
Grunde einen solchen Vorstoß
darstellen will und das sich
nennt «Vom lebendigen Gotte»,
ein mystisches Buch.
|
Voir
ces choses à notre
époque sociale
sérieuse montre à quel
point la frivolité
spirituelle et le
cynisme de sorte
spirituelle sont
présents dans notre
vie. Cela
doit sortir.
Et il doit
être pris
au sérieux l’aspiration
de
la vie spirituelle
hors du temps décadent.
On
doit avec
audace et impartialité
pouvoir
s'opposer à la
dégradation/au
déclin
de la Terre,
car ce qui meurt
physiquement donne
naissance à ce qui vit
spirituellement. Mais
tout jeu avec les
choses spirituelles
devrait être ressenti
avec sensibilité par
le scientifique
spirituel
d'orientation
anthroposophique qui
ressent vraiment le
spirituel, et rien ne
devrait être moins
sympathique parmi nous
qu'une sorte de
sectarisme, une sorte
de mysticisme. Car
cela ne pénètre pas
dans les mondes
spirituels ; au
contraire, cela
déplace les chemins
vers le monde
spirituel. Mais ce
sont précisément les
voies d'accès aux
mondes spirituels dont
nous avons besoin si
nous voulons vraiment
faire du progrès
social. C'est pourquoi
c'est aujourd'hui que
nous devons nous poser
sérieusement la
question la plus
importante de la vie :
que pouvons-nous
faire, faire
énergiquement, afin de
saisir les impulsions
réellement
contemporaines ?
|
32
|
Diese
Dinge in unserer heutigen sozial
ernsten Zeit zu sehen, das
zeigt, wieviel geistige
Frivolität und Zynismus
geistiger Art in unserem Leben
ist. Das muß heraus. Und ernst
genommen werden muß
Heraussaugung des geistigen
Lebens aus der verfallenden
Zeit. Man muß sich kühn und
unbefangen entgegenstellen
können dem Verfallen der Erde,
denn dasjenige, was physisch
stirbt, gebärt das geistig
Lebendige. Aber jedes Spiel mit
geistigen Dingen müßte gerade
von dem wirklich das Geistige
empfindenden anthroposophisch
orientierten
Geisteswissenschafter fein
erfühlt werden, und nichts
dürfte weniger unter uns
Sympathie haben als irgendeine
Art Sektierertum, irgendeine Art
Mysteln. Denn das dringt nicht
in die geistigen Welten hinein;
im Gegenteil, es verlegt die
Wege in die geistige Welt. Wir
brauchen aber gerade die Wege in
die geistigen Welten hinein,
wenn wir auch sozial wirklich
weiterkommen wollen. Deshalb ist
heute die Zeit, wo wir ganz
ernsthaftig uns die wichtigste
Frage des Lebens vorlegen
sollten und fragen sollten: Was
können wir tun, tatkräftig tun,
um aufzufangen die wirklich
zeitgemäßen Impulse?
|
Voyez-vous,
ce bâtiment est là
maintenant. Il
est là et
attend d'être pris au
sérieux par le monde,
d'être pris au sérieux
par le monde afin
qu’on
voie
vraiment : il est
consciemment construit
dans un temps de
déclin, mais pour en
attraper
le spirituel de ce
temps de déclin. Il ne
faut pas croire ici
que les vieilles
choses, qui sont mûres
pour la décadence,
peuvent être
conservées. La foi
doit prévaloir ici
pour que le spirituel,
qui doit être tout à
fait différent de
l'ancien, soit sorti
de la décadence
rampante. On ne peut
pas le faire avec de
petites métamorphoses
culturelles. Il s'agit
d'affronter
sérieusement la
nécessaire prise de
conscience que ce
n'est qu'avec de
grandes impulsions
culturelles que nous
pourrons réaliser ce
qui est nécessaire au
progrès de l'humanité
vers l'avenir. Nous
devons nous consulter
pour devenir forts,
pour vraiment absorber
les nouvelles
impulsions. Nous
devons avoir le
courage, autant que
possible, de faire
comprendre aux humains
ce que cela signifie :
la Terre
est en décadence, et
ce qui a été préservé
comme civilisation
jusqu'à aujourd'hui,
auquel nous nous
sommes habitués, est
en déclin. Mais de
cette décadence, il
faut sauver une
nouvelle spiritualité,
qui pourra être
reprise dans d'autres
mondes, lorsque la
terre aura été
complètement vers son
déclin.
|
33
|
Sehen
Sie, dieser Bau steht nun hier.
Er steht und wartet, daß er von
der Welt ernst genommen werde,
so von der Welt ernst genommen
werde, daß man wirklich sieht:
Er ist mit Bewußtsein
hineingebaut in eine verfallende
Zeit, aber um aus dieser
verfallenden Zeit das Geistige
aufzufangen. Kein Glaube sollte
hier walten, daß man das Alte,
das zum Verfalle, zur Dekadenz
reif ist, halten könne. Der
Glaube soll hier herrschen, daß
aus dem hinrollenden Verfall das
Geistige, das ganz unähnlich
sein muß dem Alten, herausgeholt
werde. Es ist nicht mit kleinen
Kulturmetamorphosen zu machen.
Es handelt sich darum, daß wir
uns ernst der notwendigen
Erkenntnis gegenüberstellen
sollten, daß nur mit großen
Kulturimpulsen dasjenige zu
machen ist, was notwendiger
Menschheitsfortschritt gegen die
Zukunft ist. Mit uns sollten wir
zu Rate gehen, um stark zu
werden, die neuen Impulse
wirklich aufzunehmen. Wir müssen
den Mut haben, so viel wir
können, den Menschen
klarzumachen, was es heißt: Die
Erde ist in der Dekadenz, und
dasjenige, was sich als
Zivilisation bis in unsere Tage
herein erhalten hat, worin wir
eingewöhnt sind, das geht mit
dem Verfall. Man soll aber aus
dem Verfall heraus eine neue
Geistigkeit retten, die
hinübergenommen werden kann in
andere Welten, wenn die Erde
völlig ihrem Untergange
entgegengegangen ist.
|
Travailler
en toute conscience vers
un renouveau de l'art,
de la science et de la
liberté, voilà ce que
devrait tout
de suite s’attacher à
ce bâtiment. Avec ce
bâtiment, on a tenté
de créer quelque chose
qui, dans ses formes,
est d’une
certaine manière
une insulte
à tout passé.
Aussi
devrait-on aussi avoir
le courage de saisir
ce qu'il faut retirer
du fait que ce
bâtiment est là. Nous
ne pourrons pas y
parvenir, si nous nous
tenons seulement à
de petits moyens, si
nous ne travaillons
pas à présenter
consciemment à
l'humanité la
nécessité d'une
nouvelle culture
spirituelle. Car seule
celle-ci sera le vrai
point de départ d'une
nouvelle culture
sociale. Le social ne
sera plus retiré de
l'économique, mais
pourra seul
être immergé
dans l'économique à
partir du seul
spirituel. Et nous
devons prendre
conscience que le type
économique de l'humain
a fini
de jouer
qu'un autre type
d'humain doit venir,
l'humain du monde, qui
est conscient que non
seulement ce qui est
hérédité
à la Terre
vit en lui, mais que
vit en lui ce qui est
conscient, ce qui est
forces
du soleil et de la
lune et du ciel
étoilé, qui sont des forces
du monde suprasensible.
Dans
les formes dans
lesquelles les
humains
peuvent
le comprendre, nous
devrions leur
amener cela à la
conscience,
alors seulement nous
pourrons contribuer au
véritable progrès de
l'humanité. Par
pure
transmission
d’enseignements
mystiques, nous ne servons
à rien.
Ce qui est notre mystique
doit être une vraie
vie de
l’esprit,
une vie active de
l’esprit.
|
34
|
Mit
vollem Bewußtsein nach einer
Erneuerung von Kunst,
Wissenschaft und Freiheit
hinzuarbeiten, das ist es, was
sich gerade an diesen Bau
knüpfen sollte. Man hat
versucht, mit diesem Bau etwas
hinzustellen, was in seinen
Formen in einer gewissen Weise
Hohn spricht aller
Vergangenheit. So sollte man
auch tatsächlich den Mut haben
dazu, zu erfassen, was
herausgeholt werden sollte aus
der Tatsache, daß dieser Bau da
steht. Wir kommen nicht zurecht,
wenn wir uns auch ferner nur an
kleine Mittel halten, wenn wir
nicht daran arbeiten, mit
Bewußtsein vor die Menschheit
die Notwendigkeit einer neuen
Geisteskultur hinzustellen. Denn
die allein wird der wahre
Ausgangspunkt sein für eine neue
soziale Kultur. Das Soziale wird
nicht mehr aus dem
Wirtschaftlichen herausgeholt,
sondern allein aus dem Geistigen
in das Wirtschaftliche
hineingesenkt werden können. Und
wir müssen uns bewußt werden,
daß der ökonomische Typus Mensch
ausgespielt hat, daß ein anderer
Typus Mensch kommen muß, der
Weltmensch ist, der sich bewußt
ist, nicht nur dasjenige lebe
in ihm, was Erdenvererbung ist,
sondern der sich bewußt ist,
dasjenige lebe in ihm, was
Kräfte der Sonne und des Mondes
und des Sternenhimmels sind, was
Kräfte der übersinnlichen Welt
sind. In den Formen, in denen es
die Menschen verstehen können,
sollten wir ihnen das zum
Bewußtsein bringen, dann allein
können wir etwas zum wirklichen
Fortschritt der Menschheit
beitragen. Durch bloßes
Übertragen von mystischen Lehren
nützen wir gar nichts.
Dasjenige, was unsere Mystik
ist, muß wirkliches
Geistesleben sein, tätiges
Geistesleben.
|
C'est
ce que j'ai voulu
vous amener à la
conscience
aujourd'hui. Ce
bâtiment de Dornach devrait
vraiment être
considéré comme le
point de départ d'un
grand mouvement
mondial qui est
complètement
international et qui englobe
tous les domaines de
la vie spirituelle. Ce
bâtiment de Dornach
devrait être le point
de départ pour se
débarrasser de toute
prédilection pour le
déclinant
et reprendre
l'impulsion de quelque
chose qui vise à un
véritable
renouvellement de la
conscience de
l'humanité.
Pourrions-nous placer
quelque chose comme
cela dans
le monde
qui serait le point de
départ pour sortir le
spirituel de la
décomposition de la Terre
physique, et
pourrions-nous dire :
nous voulions avoir le
monument pour ce point
de départ avec ce
bâtiment de Dornach,
nous voulions
sensibiliser les humains,
ils doivent voir
vers
ce qui est voulu - si
nous pouvions créer
quelque chose comme
cela, alors nous
réaliserions ce qui repose
en fait dans les
impulsions de la
science de
l’esprit
à orientation
anthroposophique. Mais
nous devons nous
ressaisir pour créer
quelque chose qui
parle vraiment à
l'humanité de telle
sorte que nous la
sensibilisions :
voyez, ce qui est
voulu ici, c'est ce
qui réside dans le
sens d'un réel
développement de la
conscience
scientifique et
artistique et de la
conscience religieuse.
Si nous sommes
capables de parler de
cette chose positive,
nous aurons un effet
bien plus important
que si nous essayons
de nous immerger dans
toutes sortes de
choses que les autres
veulent aussi. Nous
devrions avoir la
conscience que nous
voulons quelque chose
de nouveau. Si nous y
parvenons, nous
accomplirons alors une
tâche digne de ce nom.
Mais en
cette
relation,
nous devrions une
fois parler
avec
nos âmes, devrions
essayer
d'aborder tout
de suite correctement
la
tâche de
l'anthroposophie dans
ce sens.
|
35
|
Das
ist es, was ich Ihnen heute zum
Bewußtsein habe bringen wollen.
Es müßte eigentlich dieser
Dornacher Bau so angesehen
werden, daß man ihn, ohne
unbescheiden zu werden, wirklich
als den Ausgangspunkt nimmt für
eine große Weltbewegung, die
völlig international ist, und
die alle Gebiete des geistigen
Lebens umfaßt. Es müßte dieser
Dornacher Bau der Ausgangspunkt
dafür sein, abzustreifen alle
Vorliebe für das Untergehende
und aufzunehmen den Impuls von
etwas, das nach einer wirklichen
Erneuerung des
Menschheitsbewußtseins
hinzielt. Könnten wir so etwas
in die Welt setzen, was den
Ausgangspunkt bilden würde für
ein Auffangen des Geistigen aus
dem Verfall der physischen Erde,
und könnten wir sagen: Wir
wollten das Monument für diesen
Ausgangspunkt mit diesem
Dornacher Bau hingestellt
haben, wir wollten aufmerksam
machen die Menschen, sie müssen
sehen nach dem, was gewollt wird
—, könnten wir so etwas
schaffen, dann würden wir
dasjenige erfüllen, was
eigentlich in den Impulsen
anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft liegt. Aber
wir müssen uns aufraffen, etwas
zu schaffen, was tatsächlich so
zur Menschheit spricht, daß wir
sie aufmerksam machen darauf:
Seht, hier wird das gewollt, was
im Sinne einer wirklichen
Weiterentwickelung sowohl des
wissenschaftlichen, wie des
künstlerischen, wie des
religiösen Bewußtseins liegt.
Sind wir imstande, von diesem
Positiven zu reden, werden wir
viel mehr wirken, als wenn wir
versuchen, uns in alles mögliche
unterzuducken, was andere auch
wollen. Wir sollten das
Bewußtsein haben, daß etwas
Neues zu wollen ist. Können wir
das, dann werden wir eine
würdige Aufgabe erfüllen. Aber
wir sollten in dieser Beziehung
einmal mit unseren Seelen
sprechen, sollten versuchen, die
Aufgabe der Anthroposophie in
diesem Sinne gerade richtig in
Angriff zu nehmen.
|
|
|
Français seul
|
|
|
01
|
J'ai
indiqué ici, dans ces
réflexions, comment ce qui se
passe, que l'on considère
généralement comme l'histoire
de l'humanité, est à bien des
égards une vision
superficielle des choses. Or,
pour comprendre les conditions
du présent, il est surtout
nécessaire de ne pas se faire
d'illusions sur la vision
superficielle du nouveau
développement historique de
l'humanité. Nous n’avons
pas la permission
des
supposer que ce qui est
valable et ce que j’aimerais
maintenant
mentionner
comme
dans
une certaine mesure
la dernière phase de
l’évolution
historique, qui tombe dans la
cinquième période
post-atlantique, est valable
pour l'ensemble de l'histoire
humaine. Nous ne devons
pas nous
représenter
cela. Mais ce que j’aimerais
maintenant
dire est
valable pour
la dernière
phase.
|
02
|
Du
côté socialiste, il est
souligné que tout le cours de
l'histoire humaine, selon sa
réalité, ne pouvait être
recherché que dans les
processus économiques, dans
les processus de la vie
économique, dans les luttes de
classes qui résultent des
processus de la vie
économique. Sur la base de ce
monde de faits économiques, se
formerait, pour ainsi dire, la
superstructure que nous voyons
se développer dans le droit,
dans la coutume, dans la vie
spirituelle absolument,
et donc aussi dans l'art, la
religion, la science, etc.
Pour l'ensemble de l'histoire
de l'humanité, c'est naturellement
une absurdité, on
doit seulement se
demander : par
quoi en est-on venu à
cette absurdité ? - C’en
est venu à cette
absurdité parce
qu'il y a effectivement une
certaine vérité qui caractérise
la
dernière phase de
l’évolution
humaine,
pour
notre temps le
plus récent.
Parmi les événements qui ont
marqué le début de ces temps
modernes, nous
mentionnons
les bouleversements dans l’évolution
de la terre, déjà évoqués
hier, et qui se sont produits
avec la découverte de
l'Amérique, avec la découverte
de la route maritime vers
l'Inde orientale. Mais nous
décrivons également cette
dernière phase du
développement humain en
soulignant le grand changement
spirituel qui a eu lieu au
début de l'ère moderne et que
nous appelons la Réforme.
|
03
|
Aujourd'hui,
il est nécessaire d'être clair
sur ce qu'était réellement
cette réforme. Et c'est
précisément lorsque nous
examinons tout ce que nous
avons déjà
préparé
hier, et qui nous donne une
vision plus profonde, et non
superficielle, de l'histoire,
que nous constatons que ce qui
semble être une transition
spirituelle au début des temps
modernes, la Réforme, est en
fait très largement basée sur
quelque chose qui est
essentiellement de nature
économique. Et à partir de
l'aperçu des bases économiques
de la Réforme, il est devenu
clair pour le socialisme, en
adoptant un point de vue
unilatéral, que tout
développement historique serait
en réalité seulement
le résultat de la lutte des
classes et des faits
économiques.
|
04
|
Si
l'on examine à la lumière de
la vérité, et non à la lumière
de l'illusion, ce qui s'est
passé et ce qui s'est
métamorphosé à la suite de la
Réforme au début du
développement historique plus
récent, alors il faut dire
qu'il y a eu une
puissante
restratification
de population, une
restratification
de population assez rapide au
début de la période plus
récente. Cette
restratification de
la population est due au fait
qu'avant la Réforme, d'autres
humains, surtout en Europe
occidentale, on
possédé
le
foncier/fonds et sols
qu'après la Réforme. Car les humains
dirigeants,
qui dans une certaine mesure
étaient décisifs pour la
structure sociale avant la
Réforme, ont perdu leur
domination à cause de la
Réforme. Bien plus qu'on ne
pourrait le penser, toute la
propriété foncière avant la
Réforme dépendait au sens
large de la domination
des prêtres.
Avant la Réforme, la
prêtrise
était extrêmement importante
pour les conditions
économiques. Ceux qui
possédaient des terres les
possédaient dans une certaine
mesure, pour
partie,
au nom et par délégation des
autorités liées d'une manière
ou d'une autre à l'Église.
|
05
|
Maintenant,
si l'on examine peut-être
le
cours historique des
événements de façon moins
idéaliste, mais plus sincère,
on trouve
que presque partout en Europe,
avec la Réforme, les anciennes
propriétés de l'église et du
clergé ont été arrachées à
leurs propriétaires et
transférées aux dirigeants séculiers.
C'était dans une large mesure
le cas en Angleterre, mais
aussi dans une large mesure en
Allemagne. Dans ce qui est
devenu plus tard l'Allemagne,
un grand nombre de princes
territoriaux se sont convertis
à la Réforme. Mais ce n'était
pas partout - pour ne pas dire
de façon trop insinuante -
l'enthousiasme pour Luther ou
pour les autres réformateurs,
mais c'était la faim de biens
de l'Église, le désir de
séculariser les biens de
l'Église. Les biens
ecclésiastiques infinis du
Moyen Âge ont été transmis aux
séculiers,
aux princes territoriaux. En
Angleterre, un grand nombre de
propriétaires fonciers ont été
expropriés, ont été expropriés
et ont émigré en Amérique. Une
grande partie de ceux qui ont
immigré en Amérique - hier,
nous avons souligné sous un
autre angle ce qui est en jeu
ici - étaient les
propriétaires expropriés de
terres en Europe. Les
conditions économiques ont
donc été dans une large mesure
décisives dans cette
métamorphose du développement
historique plus récent, que
l'on appelle généralement la
Réforme. En surface, on dit
qu'un nouvel esprit doit
entrer dans les âmes humaines,
que l'ancienne administration
de l'église avait lié trop
fortement l'élément terrestre/profane
à l'élément spirituel, et qu'on
devait
trouver un chemin plus
spirituel vers le Christ, etc.
Vu un peu plus en profondeur,
un peu moins en surface, il y
a un changement économique
dans le transfert des biens
spirituels aux humains
profanes.
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06
|
Mais
cela est lié à un fait très
important du développement de
l'histoire du monde, et on ne
comprend les faits particuliers
de l'histoire moderne que si
l'on se penche sur une autre
partie de
l’évolution
humaine.
Là
nous avons seulement besoin
de nous
retourner
sur cette phase de
l’évolution
humaine
que nous décrivons
comme
la période égypto-chaldéenne,
qui, comme vous le savez,
s'est terminée au milieu du 8e
siècle
préchrétien, où commence alors
la période gréco-latine, qui
dure jusqu'au milieu du XVe
siècle environ.
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07
|
Lorsque
nous remontons à l'Égypte
ancienne, à l'ancienne culture
chaldéenne, nous avons quelque
chose de complètement
différent en tant que pouvoirs
dirigeants actuels que ce que
les pouvoirs dirigeants ont
été plus tard. Aujourd'hui,
les humains se rendent très
peu compte des grands
bouleversements qui ont eu
lieu au cours de l'évolution
historique. Les pouvoirs réels
de cette époque, qui s'est
achevée vers le milieu du 8e
siècle
préchrétien, étaient des
humains qui, parlé
dans
l'ancien style de la science de
l’esprit,
pouvaient être appelés des
initiés, des initiés. Les
pharaons égyptiens étaient,
après tout, jusqu'à un certain
moment, des humains très
initiés. Ils ont été initiés
aux secrets de la cosmologie
et se sont penchés sur ce
qu'ils avaient à faire sur
terre au sens de la
cosmologie. L'humain
d'aujourd'hui, quand il exprime
quelque chose comme ça, a
certaines difficultés de
compréhension, pour la simple
raison que l'humain
d'aujourd'hui se dit à
partir de
sa conscience : Oui, mais les
pharaons et enfin aussi les
soi-disant initiés chaldéens
ont fait maintes
choses qui sont très
discutables ! - On pourrait
objecter que même les
dirigeants modernes et non
initiés font des choses qui ne
sont pas exactement en accord
avec les plus hautes
conceptions morales, mais ce
serait naturellement
une objection inappropriée
ici. On
doit
cependant souligner qu'au-delà
du monde sensible,
il n’y a pas
purement des
dieux bons, mais qu’il
y a aussi
des dieux qui agissent
contrairement aux intérêts de
l'humain, comme on les voit
habituellement. De sorte qu'on
n’a
absolument
pas la
permission de croire
que celui qui est un véritable
initié à besoin
doit
agir seulement
à partir de bons
motifs.
Si l'on parle, comme je le
fais maintenant, de pharaons
initiés, il doit
seulement être clair
qu'ils ont agi à partir
d'impulsions spirituelles.
Dans leur volonté, ils ont
vécu des pulsions d’esprit
spirituelles.
Que
cela
puisse parfois être assez
mauvais
ne sera pas nié par celui qui
a appris à connaître, à notre
sens, tout
ce qui repose de
puissances
divines
et spirituelles,
de puissances
de nature suprasensibles
derrière le monde sensible.
Mais l'initié réel qui a pu
absorber dans sa volonté, et
pas seulement dans sa
conscience, ce que les puissances
spirituelles
divines
donnaient,
est celui qui était
l’effectivement
régnant
jusqu'au milieu du 8e
siècle préchrétien.
Alors
le temps a commencé, qui, si
on le dépouille de toutes les
illusions diverses qui
imprègnent notre histoire courante,
on peut dire que le vrai régnant
était le prêtre. Les
souverains séculiers,
même s'ils étaient
Charlemagne, étaient plus ou
moins dépendants de
la prêtrise.
Même au Moyen Âge de la
civilisation européenne, bien
plus qu'on ne le pense, le
règne de la prêtrise était
le véritable facteur
déterminant. Elle était dans
tout, elle s'affirmait dans
tout, et avant
tout elle
était l'élément qui était
aussi décisif pour la
structure sociale. Et les
humains qui possédaient des
terres/fonds
et sols, les avaient
en fait obtenus
dans
une
grande mesure
en
responsabilité de la prêtrise.
Ce qu'était le métier de
soldat dans l'ancien temps,
avant le milieu du 8e
siècle
préchrétien, était métier
de soldat
au
service
des initiés. Ce qu'était le
métier de soldat dans la 4e
période post-atlantique, dans
la période gréco-latine, du
milieu
du 8e
siècle avant J.-C. jusqu’au
milieu du 15e siècle après
J.-C., c'était le sacerdoce
mercenaire. Et
fondamentalement, même des
entreprises telles que les
Croisades étaient
essentiellement des
entreprises militaires au nom,
si je puis dire, de
la prêtrise.
D'une quelque
manière,
ce
qui a été fait
était lié à la prêtrise.
|
08
|
Nous
avons donc la permission de
dire
: le type initié était le type
dominant à l'époque
égypto-chaldéenne, le type
prêtre était le type dominant
du milieu du 8.
siècle
préchrétien jusqu'au milieu du
15e siècle. À partir de ce
moment, le type économique de
l'humain est devenu dominant
pour le développement
historique actuel. Des
dénominations, il ne s’agit
finalement pas.
Plus on avance dans l'histoire
des
humains,
d’autant
moins
il
s’agit
des dénominations.
Mais ce qui donnait une
certaine base du
dominer/du régner,
c'était la possibilité de
se mêler de
l'économie. Tout comme il
était essentiel pour les
prêtres, pour les initiés de
l'Antiquité, que ces types
d’humains dirigeants puissent
se
mêler
des conditions économiques -
mais elles le faisaient cependant
d'un
point de vue plus élevé -, de
même, à l'époque moderne, le
type économique de l'humain
pouvait fondamentalement
interférer avec tout ce qui
est structure sociale.
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09
|
Mais
c’est
encore
lié
avec
quelque chose d’autre.
Pour le type de régnant
initié,
je
vous l’ai
déjà indiqué.
Le type de dirigeant initié
travaille par sa volonté en ce
qu’il incorpore
les motivations
spirituelles des mondes
supérieurs dans cette volonté.
Ce n'est plus ainsi
pour le type du
prêtre. Le type prêtre ne
réalise, pris
au
fond, pas
la vie spirituelle ; le type
prêtre réalise la vie
intellectuelle. C’est
pourquoi
aussi,
dans cette civilisation où le
type de prêtre est
prédominant, dans la
civilisation européenne,
l'intellectuel est
prédominant, essentiel.
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10
|
En
Asie, en Orient, ce n'est pas
la vie intellectuelle, mais la
vie spirituelle qui est l’essentiel.
Car aussi
ce
qui est aujourd'hui là encore
la
civilisation, est
entré fortement dans
la décadence, mais c'est malgré
tout
le vestige
de ce qui était autrefois la
culture initiatique, qui était
la culture spirituelle.
Lorsque l'impulsion religieuse
de l'Orient a été transférée
en Europe, elle est passée
dans la contemplation
intellectualiste de
la prêtrise.
De l'initiation aux faits
réels, au monde spirituel, le
traitement intellectuel des
faits du monde spirituel est
devenu une théologie. La
théologie est le traitement
intellectualiste des faits du
monde spirituel. Mais ce type
de prêtre, qui traitait
intellectuellement les faits
du monde spirituel et les
proclamait sous une forme
intellectuelle, de sorte que
les humains ne recevaient en
fait qu'un élément
intellectuel religieux, a été
remplacé dans sa signification
réelle au début des temps
modernes par le type
économique d'humain. On
peut
démontrer par des phénomènes particuliers
comment ce type d'humains
économique est monté.
De
cela nous
parlerons encore
dans
un instant.
|
11
|
Mais
bien sûr, on
doit naturellement
d'abord se demander : comment
se fait-il que des
transformations aussi
considérables aient lieu au
cours du développement
historique ? Il y a quelque
chose de sous-jacent à cela,
qui rend nécessaire de ne pas
s'arrêter à des observations
superficielles de la vie
historique, mais d'aller plus
loin. Si nous nous livrons
aujourd'hui un peu à ce que
nous appelons l'histoire, il
s'avère que les écrivains
de l’histoire
partent en fait du principe
qu'au cours du développement de
l’âme
de l'humain, un grand
changement dans le cours de
l'histoire ne s'est pas
produit du tout. Les penseurs
matérialistes pensent : il
était une fois le singe, un
être de
la sorte d’un
singe, qui se
baladait alentour
sur la terre ; puis, à travers
toutes sortes de processus,
même si c'est assez lentement
- mais la science le fait
lentement aujourd'hui -
l'humain a émergé de cet être
semblable à un singe. Une fois
que l'humain était là, il n'a
pas beaucoup changé en termes
d'état de conscience, en
termes de
constitution d’âme.
L'humain d'aujourd'hui se
représente
peut-être l’ancien Égyptien quelque
peu
plus enfantin, car ils
n'étaient quand
même pas
encore aussi "intelligents",
ne savaient pas autant que
l'humain d'aujourd'hui ; mais
en général, l'humain
d'aujourd'hui se
représente
déjà la
constitution d’âme
chez l’ancien
Égyptien comme chez lui-même.
Néanmoins, si nous remontons à
l'époque précédant le 8e
siècle
préchrétien, cette
constitution
d'âme
de l'humain est complètement,
complètement différente
de ce qu’elle
était plus tard, après le
milieu du 8e
siècle
préchrétien.
|
12
|
Si
on
prend
la constitution
de
l'âme de l'humain actuel
et ne connait
que celle-là,
ainsi
on ne
peut
se faire aucune représentation
de
ce qui vivait dans l'âme d'un
tel humain
qui a vécu avant le 8e
siècle
préchrétien. Ces humains
étaient ainsi
qu'ils
avaient encore un lien vivant
avec leur incarnation
précédente. S'ils
n'appartenaient pas tout
de suite aux
tribus de langue hébraïque – là
c'était
un peu différent - mais s'ils
appartenaient au large cercle
des peuples dits païens,
c'était ainsi
que ce qu'ils vivaient dans
leur âme était
pour eux le résultat
d'incarnations précédentes, de
vies terrestres antérieures,
et que
leur était clairement
conscients que ce qu'ils
vivaient dans leur âme était
l'expérience spirituelle de
mondes spirituels. Pour de
tels
humains, il ne faisait aucun
doute que la plus
grande part
de ce qu'ils
étaient n'était pas héritée de
leur père et de leur mère,
mais était descendu de mondes
spirituels et s'était uni à ce
qui venait de leur père et de
leur mère. Il y avait absolument
une
constitution
d’âme reposant sur une
culture très spirituelle en
ces humains. C’est
pourquoi
ce qui était
vie sociale en eux pouvait
être dirigé et orienté par
ceux qui étaient initiés, qui
étaient à un certain degré
réel dans le fait spirituel,
non intellectualiste, non
initiés par
des
pensées.
À cette époque, lorsqu'on
parlait à l’humain,
on parlait de faits spirituels
comme d'une chose qui lui
était absolument
familière.
En fait, tous les humains se représentaient
comme des centaures. Ce
qu'était leur corps physique,
il
se le représentait,
comme
étant
bien sûr le résultat de
l'hérédité dans la chair, mais
la
s’était enfilé par-dessus
ce qui était descendu du monde
spirituel. Chacun
savait cela,
chacun
se représentait comme
une sorte de centaure.
|
13
|
Puis
vint le temps, qui commence là
avec le 8e
siècle
préchrétien, approximativement
avec la fondation de Rome. À
cette époque, le véritable
lien spirituel se
perdit
- nous avons déjà considéré le
même fait d'autres points de
vue. Mais un certain rapport
spirituel avec les mondes
spirituels restait encore pour
l'intelligence de l'humain.
L'humain ne se
représentait
plus être un vrai centaure,
non plus de telle sorte qu'un
être supérieur spirituel se
soit réellement abaissé à ce
qui était venu par l'héritage
du sang ; mais l'humain avait
une conscience claire que son
intelligence, son monde de
pensées, n'était pas attachée
à son sang, pas attaché à sa
corporéité physique, mais
qu'il était d'origine
spirituelle.
|
14
|
On
comprend mal
le grand philosophe Aristote
si l'on ne sait pas
qu'Aristote, en appelant la
partie la plus élevée de l'âme
humaine Dianoetikon, est
clairement conscient : cette
partie la plus élevée de l'âme
humaine, qui est
intellectuelle, est
dégoulinante des mondes
spirituels
et
d'âme. Aristote le savait exactement.
Oui, même aux débuts du
christianisme, les humains le
savaient aussi
exactement.
Cette conscience que
l'intelligence humaine est
d'origine divine, spirituelle,
ne s'est perdue qu'au IVe
siècle après J.-C. Ce n'est
qu'au IVe siècle après J.-C.
que les humains ont commencé à
ne plus croire que ce qu'ils
ont en eux en tant que force
des
pensées
s'écoule sur eux d'en haut, du
monde spirituel et d’âme
lors
de leur naissance. Dans l'intérieur
de l’âme
des humains, il y a eu un
grand revirement.
Si nous
remontons
au 1er, 2e, 3e siècle
chrétien, on trouve
aussi
les humains ainsi
qu’ils se
disaient : certes,
je suis né de père et de mère,
mais comme je sais, et n’ai
pas purement ruminé
que mon œil voit une lumière,
ainsi
je
sais que mon intelligence
vient des dieux. - C'était une
conscience immédiate que les
humains avaient, comme la
conscience qui vient d'une
perception. Ce n'est que
depuis le IVe siècle que les
humains ont de plus en plus
cette sensation : là-haut,
dans cette cavité osseuse -
parce que c'est donc
une
cavité, comme je vous l'ai
expliqué dans diverses considérations
– la sont
les organes pour
l'intelligence,
et cette intelligence a
quelque chose à voir avec
l'hérédité, avec la
consanguinité. Seulement
dans
cette époque, où se
déroula ce
passage de la croyance en la
divinité de l'intelligence à
l'héritage de l'intelligence sur
des chemins
physiques, pu
se dérouler
ce que l'on aimerait
appeler l'intellectualisation
de l'impulsion religieuse par
la
prêtrise.
Et quand l'intellectualisation
a été très avancée et qu’on
avait sur
l'intelligence seulement la
façon de voir qu’elle est attachée
au corps humain, alors c’était
aussi
terminé avec
la prêtrise.
La
prêtrise
pouvait seulement
exister
tant que les anciennes
traditions de la divinité de
l'intelligence pouvaient être
rendues claires pour l'humain.
Le type d'humain économique vint
seulement
au moment de l'histoire du
monde, où
la croyance en la divinité de
l'intelligence avait
disparu,
où
l'humain passa
toujours de
plus en plus émotionnellement
à la croyance que l'humain
physique serait
pour l’essentiel
le porteur, l'organe de
développement des
pensées.
|
15
|
On
doit seulement savoir
comment le règne
des prêtres
a toujours combattu, oui
combat
encore jusqu’à
aujourd'hui. Celui qui
connaît, par exemple, la
littérature théologique
catholique sait comment le
règne des prêtres lutte
encore aujourd'hui avec toutes
sortes de motifs
philosophiques pour le fait
que l'intelligence qui siège
dans l'humain est quelque
chose qui s'ajoute à l'humain.
Si vous lisez tout ce que vous
pouvez trouver dans la
littérature théologique
catholique, vous constaterez
que ce qui n'est plus nié, ce
qui ne se
laisse plus
nier pour l'humain actuel :
que les activités restantes
s'accrochent
au corps humain. Mais on veut
sauver ce qui est
l'intelligence comme quelque
chose de divinement spirituel
qui n'a rien à faire
avec le corps humain. Mais il
n'en est pas de même pour la
conscience générale de
l'humanité. Pour la conscience
générale de l'humanité, c'est
ainsi que de plus en plus le
sentiment, la sensation, est
apparu : le corps est ce qui vous
permet
aussi de penser, ce qui est
aussi la base de
l'intelligence. Et
ainsi l'humain
est
de plus en plus venu
à la conscience
qu'il serait
en fait seulement
un
être physique. Et c'est
seulement sous l'influence
d'une telle spiritualité, qui
part
de ce
que l'on serait
seulement un
être physique, que le type
économique de l'humain pouvait
monter à la surface.
|
16
|
Il
y a
donc déjà des raisons
spirituelles plus profondes
pour lesquelles le type
économique de l'humain est
monté à la surface. Mais il est
justement venu à la
surface, et cela a été
interprété et exploité de
manière unilatérale dans les
théories socialistes. Mais
depuis la Réforme, le type
économique de l'humain est
dominant. Vous pouvez donc
aussi voir quel esprit règne
réellement dans les croyances
qui ont vu le jour depuis la
Réforme. D'une part, il y a la
science profane,
qui est censée pénétrer la vie
extérieure de la vie
quotidienne par sa
technologie, et qui ne veut
pas être dépendante de la foi
: il ne faut pas perturber les
cercles de cette science
extérieure par toutes sortes
de choses religieuses. La foi,
cela devrait être bien gardé
dans une boîte supplémentaire,
aussi loin que possible des
faits extérieurs de la vie !
La science : une affaire pour
soi,
un livre de caisse
supplémentaire ; la foi : une
affaire à part, un livre de
caisse extra.
Oui,
ne
pas
mélanger
les deux ! Nous voulons la
foi, nous voulons même être
des gens
pieux - c'est ce que dit le
type économique humain
- plus c’est
pieux, mieux c'est. - On le
voit marcher aussi visiblement
que possible vers
l'église le dimanche avec le
livre de prières, certes ;
mais la religion ne doit pas
jouer dans le livre de caisse,
cela n'a rien à voir, sauf
qu'à la première page il est
écrit "Avec Dieu", mais ce
n'est qu'un blasphème,
n'est-ce pas ? - Ne nous
dérangez pas dans nos propres
cercles ! Sinon, on pourrait
en conclure que la Réforme
n'était en fait, à bien des
égards, qu'un détour pour
séculariser et confisquer les
biens de l'Église et les
réclamer pour les dirigeants profanes.
Un prince territorial allemand
ou un seigneur anglais ne
pourrait certainement pas dire
: "Nous sommes en train de
créer une nouvelle époque dans
l'histoire du monde en
enlevant la terre à ceux qui
la possédaient auparavant !
C'est ce que disent les
socialistes modernes : nous
exproprions les propriétaires
des terres ! - Mais ce n'est
pas ce que disaient les
humains au début des temps
modernes. Ils l'ont fait, et
ils ont fait un brouillard sur
toute l'affaire : nous sommes
en train de fonder une
nouvelle confession
religieuse. Les humains ne
savent alors pas pourquoi ils
sont vraiment pieux. Mais
c'est bon pour eux, cette
illusion qu'ils répandent sur
les vraies raisons pour
lesquelles ils sont en fait
pieux. C'est ainsi qu'est
apparu le type humain
économique.
|
17
|
Vous
voyez, la conscience de faire
l'expérience d'un spirituel en
soi a progressivement été
perdue. C'est la raison
spirituelle la plus profonde de
la chose.
Si nous remontons plus loin,
avant la troisième période
post-atlantique, qui se
termine donc au milieu du
siècle préchrétien et commence
au 3e, 4e millénaire, nous
arrivons encore à une
structure complètement
différente. Aussi paradoxal
que cela puisse paraître aux
humains d'aujourd'hui, au 4e
millénaire, ou même au 5e
millénaire, aucun humain sur
terre ne croyait que c'était
la chose essentielle qui
descendait du père et de la
mère. À l'époque, les humains
croyaient encore qu'ils
étaient descendus du ciel en
ce qui concerne l'essentiel,
si je peux m'exprimer ainsi.
C'était la conviction profonde
des humains. Ils ne se
considéraient pas d'origine
terrestre, ils se
considéraient comme de
l’esprit,
spirituels. Et les Juifs
relatent cette période où les
humains ont commencé à se
sentir comme des humains
physiques, à se sentir comme
des humains dans la chair,
comme la chute de l'humain,
comme le début où le péché
originel s'est emparé de
l'humain. Mais en réalité, ce
péché originel s'est emparé de
l'humain à plusieurs reprises.
Tout d'abord, il
s'est emparé de lui au début
de la troisième période
post-atlantique, lorsqu'il a
reconduit
une partie de lui-même jusqu'à
son père et sa mère, jusqu'au
sang, et qu'il a cru qu'une
force spirituelle s’enfilait
par-dessus.
La deuxième fois, il
l’a saisi
lorsqu'il a commencé à
considérer l'intellectuel
comme simplement héréditaire.
C'était vers le IVe siècle
après J.-C., la deuxième chute
de l'humain, car dès lors
l'intellectualité était
considérée comme quelque chose
d'héréditaire, quelque chose
de lié au corps. Et d'autres
péchés viendront
à l'avenir.
|
18
|
C'est
à nous qu’incombe
dans
le présent, de revenir à la
spiritualité d'une autre
manière. Pour ce faire, nous
devons d'abord avoir la
possibilité de revenir à une
intellectualité spirituelle.
Nous devons avoir la
possibilité de relier un tel
sens à la vie sur terre que,
dans ce sens, une spiritualité
elle-même se révèle. Si nous
prenons, par exemple, les
choses qui sont dans l'ébauche
de ma "science secrète", nous
ne pouvons pas dire que
l'intellectualité avec
laquelle on la comprend est
d'origine physique, parce
qu'on ne vient pas par la
raison analytique du corps
à ce qui s'y dit sur le cosmos
et sur l'humain. C'est à nouveau
la
rééducation
de l'humain à
une saisie de l'intellectualité,
qui est spirituelle.
Pour cela, l'humanité
contemporaine doit s’accommoder
: tout d'abord, pouvoir envisager
l'intellectualité elle-même à
nouveau
comme quelque chose de
divin-spirituel. Alors
le chemin de retour
à la spiritualité sera tout à
fait possible. C'est une tâche
qui doit être consciemment
assumée par l'humanité :
revenir à la spiritualité,
d'abord à une spiritualisation
de l'intelligence. Les humains
doivent apprendre à penser de
manière à ce que cette pensée
soit imprégnée de
spiritualité. La meilleure
façon de commencer est
d'examiner l'éthique et de
faire remonter l'éthique à
l'imagination/la
fantaisie
morale, aux intuitions
morales, comme je l'ai fait
dans ma "Philosophie de la
liberté". Si l'on voit dans la
morale quelque chose qui -
comme je l'ai exprimé dans ma
"Philosophie de la liberté" -
tire ses impulsions
directement du monde
spirituel, alors c'est le
début de la spiritualisation
de l'intellect. Je l'ai fait
prudemment et discrètement d’abord
dans ma "Philosophie de la
liberté", parce que donc
le
XIXe siècle n'a pas vraiment
été un siècle où
en rapport à la
spiritualisation était
beaucoup à exiger.
Mais c'est ce
chemin qui est à emprunter.
|
19
|
Le
type d'humains économique qui
est à l'origine de la Réforme
voyait en fait sa tâche en
faisant de toute
intellectualité une pure
chose de
corps.
Ce type d'humains économique,
à l'époque de la Réforme,
s'est arraché au fondement
spirituel de l'humanité sur
terre. On peut le montrer à
l'aide d'exemples individuels.
Au début et dans la première
moitié du XVIe siècle, il y
avait en Angleterre un homme,
Thomas Cromwell – à la
différence d’Oliver
Cromwell - Thomas Cromwell,
qui a une grande signification
pour l'introduction du
principe de la Réforme en
Angleterre. Jacob I était cette
personnalité
qui voulait encore
sauver le
vieux règne des prêtres,
et on comprend mieux Jacob I
si on le considère comme le
conservateur, comme celui qui
voulait préserver le vieux règne
des prêtres.
Mais ces plans ont été
contrecarrés par d'autres. Et
parmi ceux qui montèrent
là, qui étaient, pour ainsi
dire, les premiers types
d'humains économiques, il y a
Thomas Cromwell. Thomas
Cromwell ne peut être compris
aujourd'hui que si l'on sait
qu'il fait partie de ces
humains qui, après une vie
très courte entre la mort et
la nouvelle naissance,
s'incarnent à nouveau ici sur
Terre.
Les humains font partie des
types de dirigeants qui se
présentent dans les temps
nouveaux, extraordinairement
fréquents, qui avant leur vie
actuelle sur terre n'avaient
eu qu'une courte vie dans le
monde spirituel. Comme vous le
savez, j'ai souvent dit ici
que l'un des phénomènes les
plus importants de l'histoire
moderne est que les pires/les
plus mauvais
ont été sélectionnés vers le
haut pour les types
de gouvernants.
Pendant des années, je vous
l'ai dit et répété à plusieurs
reprises. Ceux qui sont
réellement les dirigeants, les
régents, ne sont pas
sélectionnés parmi les
meilleurs ; les temps font que
les meilleurs sont restés à la
traîne, surtout ces derniers
temps ; ceux qui ont été
sélectionnés à la hausse,
surtout ceux qui occupent une
position de leader, ne sont
souvent pas les meilleurs. Il
s'agit souvent de la sélection
de ceux qui sont inférieurs.
Et cette sélection des
inférieurs était basée, selon
leur nature humaine, sur le
fait qu'ils ont développé une
vie terrestre qui n'a eu qu'un
temps très court entre la
dernière vie terrestre et
cette vie terrestre. C'est
exactement ce que l'on
constate chez de nombreuses
personnalités des temps
nouveaux, qui reviennent sur
terre après une courte vie
spirituelle. De ce fait, ils
sont peu imprégnés de
spiritualité. Ils ont absorbé
peu d'impulsions spirituelles
dans leur vie antérieure entre
la mort et une nouvelle
naissance. Mais ils sont
d'autant plus imprégnés de
tout ce qui peut seulement
être donné ici par
la terre.
|
20
|
Il
s'agissait surtout des
types
humains économiques, ayant une
courte vie spirituelle
antérieure, qui étaient
complètement imprégnés de ce
que seule la terre en tant que
telle peut donner. Ce n'est
pas comme s’il
n’y avait pas
des
humains des temps nouveaux qui
avaient
fait
des périodes plus longues
entre la mort et la naissance,
qui viendraient
en
considération pour les temps
nouveaux ; mais ils ont été
repoussés. Cela a donc
entraîné le sort du
développement historique de
l'humanité, le karma humain
général.
|
21
|
Et
c'est sous ces faits que la
vie récente
de l'humanité a eu lieu. C’est
en fait pitoyable,
lorsque l'on voit combien est
nombreux le phénomène dans les
temps nouveaux, qu'en fait,
selon leur nature intérieure,
des humains bien, bien
meilleurs regardent des
humains bien, bien pires comme
des
autorités particulières.
C'est un phénomène général.
Les vénérables autorités ne
sont vraiment pas celles qui
sont une sélection des
meilleurs types d’humains. Le
temps est venu de cesser de
façon inconsciente l'adulation
de la nouvelle civilisation,
de passer directement aux
faits réels. Car les humains
doivent prendre l'habitude de
regarder progressivement la
vie non seulement en fonction
de l'aperçu
de la surface extérieure, mais
aussi en fonction de la
configuration intérieure des
âmes. Et l'un des faits à
prendre en considération est
qu'il faut faire la
distinction entre les humains
qui ont une vie de
l’esprit
plus longue entre la mort et
la naissance et ceux
qui ont une vie de
l’esprit
plus courte derrière eux.
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22
|
Il
faut regarder les humains du point
de vue spirituel. C'est cette vision
des êtres humains du point de vue
spirituel qui permettra de mettre
consciemment de l'ordre dans la
structure sociale. Une compréhension
plus approfondie de ce qui est
nécessaire dans les relations
sociales d'aujourd'hui ne sera
acquise quand on cherche cette
compréhension sur la base de
connaissances spirituelles.
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23
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Il
était précisément de mon
devoir, au cours de ces trois
jours, de vous indiquer
comment la civilisation
actuelle doit être envisagée
par rapport au développement
futur possible de l'humanité.
Voyez-vous, notre terre en
tant que terre avec tout ce
qui s'y trouve est déjà entrée
dans sa période de décadence,
sa période de décadence. J'ai
également mentionné à
plusieurs reprises que même
des géologues raisonnables ont
déjà enregistré ce fait. On
peut déjà prouver
extérieurement, physiquement,
avec une géologie très stricte
et exacte, que la terre se
désagrège déjà, que le
développement ascendant de la
terre s'est arrêté, que nous
marchons vraiment sur les
mottes de terre qui se
brisent. Mais il n'y a pas que
le sol minéral qui se
désagrège, tout ce qui circule
organiquement sur la terre se
désagrège déjà, se décompose
déjà. Les corps des plantes,
des animaux et des humains ne
sont plus non plus en
développement ascendant, ils
sont déjà en décomposition.
Nous n'avons plus
l'organisation que nous avions
jusqu'au 4e siècle après
J.-C., ou que nous avions à
l'époque de la Grèce antique.
Nous avons une organisation en
déclin, et avec nous, la terre
est en décadence. Le physique
de la terre est en décadence.
J'ai attiré l'attention sur ce
phénomène pour la première
fois il y a de nombreuses
années lors d'une conférence à
Bonn, mais ces choses ne sont
généralement pas prises avec
le poids nécessaire. Nous
sommes dans des corps
fragiles, mais nous devons
aussi considérer la
contrepartie : nous sommes
peut-être dans des corps
fragiles, mais c'est
précisément à partir de nos
corps fragiles que la
spiritualité se développe
d'autant plus si seulement
nous
nous
y adonnons.
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24
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Avec
les anciens corps, c’était
ainsi, si j’ai
la permission de dessiner
schématiquement, que le corps
(dessin de gauche, blanc)
était partout imprégné de sa
spiritualité (rouge), le corps
absorbait partout la
spiritualité. Aujourd'hui,
c'est ainsi que notre corps
est souvent fragile. Il
est fragile, il
est en décadence, et la
spiritualité (dessin à droite,
rouge) se répand partout, elle
devient
partout libre
du corps.
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25
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Si
nous ne faisons qu'entrer dans
ce domaine, nous pouvons
saisir la spiritualité partout
dans
l'âme tout
de suite à cause
de la fragilité de nos corps.
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26
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Mais
il est nécessaire que nous ne
nous appuyions pas sur le
physique, mais il est
nécessaire que nous nous
tournions vers le spirituel à
cause
de notre fragilité. Tout ce
qui est physique devient
fragile, tout ce qui est
physique sur terre est déjà en
décomposition, et on
n’a pas la permission d’espérer
sur
le
physique, mais on peut seulement
attendre
quelque chose de ce qui - si
je peux m'exprimer de façon
triviale - vient à pulvérisation
parce que le physique est en
décomposition : du
spirituel d'âme.
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27
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De
cela vous envisagez une chose.
Nous sommes liés par notre
corps aux conditions physiques
de la terre, et les conditions
de la terre s'expriment
socialement dans les
conditions économiques ; comme
tout est fragile, tout est en
décadence, les conditions
économiques sont aussi dans
une certaine relation en
décadence. Et un idiot
aujourd'hui est celui qui
croit que les rapports
économiques peuvent être
régénérés par les rapports
économiques sans plus. Au
fond, celui qui rêve
aujourd'hui d'un paradis
économique sur terre par des
mesures purement économiques
est comme quelqu'un qui a un
cadavre devant lui et qui veut
le galvaniser, veut le faire
revivre. Par conséquent,
prenez toutes les théories
purement économiques qui
existent aujourd'hui, laissez
les gens vous raconter
comment organiser la vie de
l’économie
par la vie de
l’économie
selon leurs propres lois,
laissez-les vous dire comment
organiser la production,
comment passer de la propriété
privée à la propriété commune,
et ainsi de suite : tout cela
est basé sur la fausse
croyance que la vie économique
peut être régénérée à partir
de la vie économique
elle-même, alors que la vérité
est que tout ce qui est
physique dans la vie de
l’économie
est aussi en décomposition par
soi-même.
Quand
quelque
chose est en décomposition par
soi-même,
alors elle peut seulement
être
guérie périodiquement,
c'est-à-dire que nous avons
besoin d'un remède pour la vie
de
l’économie
qui se décompose constamment
en elle-même. La vie de
l’économie,
si elle était laissée à
elle-même, si on
en faisait
ce que Lénine et Trotsky
veulent en faire, ne cesserait
de se dégrader, de tomber
malade. Par conséquent, en
tant qu'antipôle de la vie
économique, la guérison doit
aussi être constamment
présente : c'est la vie de
l’esprit
indépendante lui
faisant face.
Si vous avez un malade, ou celui
qui peut tomber malade tout le
temps, vous devez avoir un
médecin à ses côtés tout le
temps. Si vous avez une vie de
l’économie
qui est continuellement mûre
pour la décomposition à cause
de
l’évolution
de la Terre
par elle-même, alors vous avez
besoin là
contre la
vie de
l’esprit
intérieure continuellement
guérissante.
C'est le
rapport
intérieur. C'est en lien avec
une cosmogonie saine que nous
obtenons une vie de
l’esprit
indépendante. Et sans une vie
de
l’esprit
indépendante, qui est une
sagesse de guérison continue,
qui
est à côté de
la vie de
l’économie,
qui est continuellement dotée
d'une tendance à la décadence,
l'humanité n'avancera pas. Car
c'est une folie de vouloir
régénérer la vie économique à
partir d'elle-même. Il faut
placer le pouvoir de guérison
dans une vie spirituelle
indépendante à côté de cette
vie économique, et les deux
doivent être reliés par la vie
juridique neutre. Nous
n'arrivons même pas à une
compréhension correspondante
de ce qui est nécessaire pour
le présent, si nous ne sommes
pas capables de voir que la
vie physique de la Terre
est déjà en décomposition.
C'est parce que nous ne
comprenons pas cela qu'il y a
aujourd'hui tant de’humains
qui croient que nous pouvons sortir
comme par magie
de la vie économique elle-même
toutes sortes de moyens de
régénération de cette vie
économique. Ils n'existent
pas. Il y a seulement
la possibilité de maintenir la
vie économique au moyen de la
vie spirituelle juxtaposée de
façon indépendante. Seul celui
qui peut voir à travers ce
lien mystérieux de notre vie
du point de vue d'une
cosmogonie vraiment moderne
pourra le voir complètement.
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28
|
Pensez
à la gravité des choses, à la
façon dont il faut se rendre
compte que les humains
courent à la ruine s'ils
croient encore aujourd'hui
qu'ils peuvent régénérer la
vie économique à partir d'elle-même,
s'ils ne
s'avouent
pas que
ce
qui jaillit/se
pulvérise
de la vie physique est
fragile
et peut
devenir indépendant et être là
en tant que force
de guérison continuelle.
Les humains
demandent : quels sont les moyens
contre les
révolutions
? - Oui, quand tant de choses
se sont accumulées dans des
crises d'impulsions de déclin
qui est nécessaire pour une
révolution, alors vient la
révolution. Car les
révolutions ne peuvent être
contrées qu'en appliquant la
force qui contrecarre la
révolution de façon continue,
en permanence. Si la vie
économique n'est pas
contrecarrée par une vie
spirituelle continuellement
saine, alors la vie économique
se conglomérera en
révolutions.
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29
|
Il
est déjà nécessaire que les
choses dont nous traitons ici
soient prises dans leur plein
poids, dans leur intégralité,
que l'on ne croie pas pouvoir
jouer avec la science de
l’esprit.
On ne peut pas jouer avec. Un
sermon du dimanche après-midi
ne se
laisse
pas menuiser
à partir d'une véritable
science de
l’esprit.
Les habitudes que les humains
ont acquises à partir des
anciennes confessions
religieuses, où ils ne veulent
développer une convoitise
intérieure de l'âme qu'à
travers toutes sortes
d'enseignements sur la
réincarnation et le karma, ne
peuvent être développées à
partir de ces enseignements
s'ils sont pris au sérieux.
Ces enseignements veulent
intervenir dans la vie ; ces
enseignements veulent devenir
des actes à travers ce qu'ils
sont eux-mêmes. Il n'est donc
pas conforme à un quelconque
caprice subjectif que ce qui
vit dans la science de
l’esprit
doive maintenant aussi se
développer dans toutes sortes
d'idées sociales, mais c'est
fondamentalement une évidence.
Cela
fait partie de tout cela.
Quiconque parle au sens
moderne de
science
de la nature
du développement et de
l'évolution et n'a aucune idée
que dans l'évolution il y a
d'abord une ascension puis un
déclin
ne voudra pas comprendre que
nous vivons déjà dans un déclin
en ce qui concerne l’évolution
de la Terre,
et il voudra, de
ce qui décline, en élaborer
des forces pour
une régénération. Cela n'est
plus possible.
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30
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Ce
que je voulais vous suggérer
avant tout à travers ces trois
conférences, c'est que soit
vraiment pleinement envisagé
le sérieux profond de ce qu'est
le spirituel-scientifique. Il
n'est pas possible de jouer
avec le spirituel-scientifique
; tout au plus s'il est dilué
dans toutes sortes de
sectarismes
mystiques,
mais les humains
qui pensent pouvoir jouer avec
lui font
très mal. Il n'est tout
simplement pas possible de
jouer avec le
spirituel-scientifique.
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31
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Il
y a beaucoup d'opposants à ce
qui est représenté dans cette
science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement. Pesque
tous ces humains exerceront de
l’opposition qui
aimeraient jouer - « mystifier",
j'aimerais l'appeler - avec la
vie spirituelle-scientifique.
Mystique
: mystifier. Ceux qui veulent
mystifier ne pourront
finalement pas faire face à la
science de
l’esprit,
car ils ne veulent pas
vraiment ressentir le sérieux
de la vie. C'est pourquoi il y
a tant d'opposants à la
science de
l’esprit,
et surtout il y a beaucoup
d'opposants qui deviennent des
opposants à partir de toutes
sortes de trous dans le
mysticisme. Récemment, une
nouvelle offensive a été
lancée contre la science de
l’esprit
parce qu'on dit
qu’elle porterait
un caractère scientifique et
que ce qui est une véritable
expérience du monde spirituel
doit être le fruit d'une
expérience directe du
spirituel, et non d'une
quelconque chose scientifique
qui pourrait y jouer un rôle.
Une nouvelle offensive
vient juste de sortir du coin
où nous avons beaucoup
travaillé, mais où peu à peu
des trucs
de plus en plus mystérieux
et gluants sortent, tout
de suite
de
cette direction. À nouveau
est maintenant quand aussi
peut-être dans une autre
maison d'édition, un livre
vient d'être publié dans le
coin de Munich qui veut
essentiellement représenter
une telle offensive
et s'appelle "Vom lebendigen
Gotten" (Du
Dieu vivant),
un livre mystique.
|
32
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Voir
ces choses à notre époque
sociale sérieuse montre à quel
point la frivolité spirituelle
et le cynisme de sorte
spirituelle sont présents dans
notre
vie. Cela
doit sortir.
Et il doit
être pris
au sérieux l’aspiration
de
la vie spirituelle hors du
temps décadent.
On
doit avec
audace et impartialité
pouvoir
s'opposer à la dégradation/au
déclin
de la Terre,
car ce qui meurt physiquement
donne naissance à ce qui vit
spirituellement. Mais tout jeu
avec les choses spirituelles
devrait être ressenti avec
sensibilité par le
scientifique spirituel
d'orientation anthroposophique
qui ressent vraiment le
spirituel, et rien ne devrait
être moins sympathique parmi
nous qu'une sorte de
sectarisme, une sorte de
mysticisme. Car cela ne
pénètre pas dans les mondes
spirituels ; au contraire,
cela déplace les chemins vers
le monde spirituel. Mais ce
sont précisément les voies
d'accès aux mondes spirituels
dont nous avons besoin si nous
voulons vraiment faire du
progrès social. C'est pourquoi
c'est aujourd'hui que nous
devons nous poser sérieusement
la question la plus importante
de la vie : que pouvons-nous
faire, faire énergiquement,
afin de saisir les impulsions
réellement contemporaines ?
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33
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Voyez-vous,
ce bâtiment est là maintenant.
Il
est là et
attend d'être pris au sérieux
par le monde, d'être pris au
sérieux par le monde afin
qu’on
voie
vraiment : il est consciemment
construit
dans un temps de déclin, mais
pour en
attraper
le spirituel de ce temps de
déclin. Il ne faut pas croire
ici que les vieilles choses,
qui sont mûres pour la
décadence, peuvent être
conservées. La foi doit
prévaloir ici pour que le
spirituel, qui doit être tout
à fait différent de l'ancien,
soit sorti de la décadence
rampante. On ne peut pas le
faire avec de petites
métamorphoses culturelles. Il
s'agit d'affronter
sérieusement la nécessaire
prise de conscience que ce
n'est qu'avec de grandes
impulsions culturelles que
nous pourrons réaliser ce qui
est nécessaire au progrès de
l'humanité vers l'avenir. Nous
devons nous consulter pour
devenir forts, pour vraiment
absorber les nouvelles
impulsions. Nous devons avoir
le courage, autant que
possible, de faire comprendre
aux humains
ce que cela signifie : la Terre
est en décadence, et ce qui a
été préservé comme
civilisation jusqu'à
aujourd'hui, auquel nous nous
sommes habitués, est en
déclin. Mais de cette
décadence, il faut sauver une
nouvelle spiritualité, qui
pourra être reprise dans
d'autres mondes, lorsque la
terre aura été
complètement vers son déclin.
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34
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Travailler
en toute conscience vers
un renouveau de l'art, de la
science et de la liberté,
voilà ce que devrait tout
de suite s’attacher à
ce bâtiment. Avec ce bâtiment,
on a tenté de créer quelque
chose qui, dans ses formes,
est d’une
certaine manière
une insulte
à tout passé.
Aussi
devrait-on aussi avoir
le courage de saisir ce qu'il
faut retirer du fait que ce
bâtiment est là. Nous ne
pourrons pas y parvenir, si
nous nous
tenons seulement à
de petits moyens, si nous ne
travaillons pas à présenter
consciemment à l'humanité la
nécessité d'une nouvelle
culture spirituelle. Car seule
celle-ci sera le vrai point de
départ d'une
nouvelle culture sociale. Le
social ne sera plus retiré de
l'économique, mais pourra seul
être immergé
dans l'économique à partir du
seul spirituel. Et nous devons
prendre conscience que le type
économique de l'humain a fini
de jouer
qu'un autre type d'humain doit
venir, l'humain du monde, qui
est conscient que non
seulement ce qui est hérédité
à la Terre
vit en lui, mais que vit en
lui ce qui est conscient, ce
qui est forces
du soleil et de la lune et du
ciel étoilé, qui sont des forces
du monde suprasensible.
Dans
les formes dans
lesquelles les
humains
peuvent
le comprendre, nous devrions
leur
amener cela à la conscience,
alors seulement nous pourrons
contribuer au véritable
progrès de l'humanité. Par
pure
transmission
d’enseignements mystiques,
nous ne servons
à rien.
Ce qui est notre mystique
doit être une vraie vie de
l’esprit,
une vie active de
l’esprit.
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35
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C'est
ce que j'ai voulu
vous amener à la conscience
aujourd'hui. Ce bâtiment de
Dornach devrait
vraiment être considéré comme
le point de départ d'un grand
mouvement mondial qui est
complètement international et
qui englobe
tous les domaines de la vie
spirituelle. Ce bâtiment de
Dornach devrait être le point
de départ pour se débarrasser
de toute prédilection pour le
déclinant
et reprendre l'impulsion de
quelque chose qui vise à un
véritable renouvellement de la
conscience de l'humanité.
Pourrions-nous placer
quelque chose comme cela dans
le monde
qui serait le point de départ
pour sortir le spirituel de la
décomposition de la Terre
physique, et pourrions-nous
dire : nous voulions avoir le
monument pour ce point de
départ avec ce bâtiment de
Dornach, nous voulions
sensibiliser les humains,
ils doivent voir
vers
ce qui est voulu - si nous
pouvions créer quelque chose
comme cela, alors nous
réaliserions ce qui repose
en fait dans les impulsions de
la science de
l’esprit
à orientation
anthroposophique. Mais nous
devons nous ressaisir pour
créer quelque chose qui parle
vraiment à l'humanité de telle
sorte que nous la
sensibilisions : voyez, ce qui
est voulu ici, c'est ce qui
réside dans le sens d'un réel
développement de la conscience
scientifique et artistique et
de la conscience religieuse.
Si nous sommes capables de
parler de cette chose
positive, nous aurons un effet
bien plus important que si
nous essayons de nous immerger
dans toutes sortes de choses
que les autres veulent aussi.
Nous devrions avoir la
conscience que nous voulons
quelque chose de nouveau. Si
nous y parvenons, nous
accomplirons alors une tâche
digne de ce nom. Mais en
cette
relation,
nous devrions une
fois parler
avec
nos âmes, devrions
essayer
d'aborder tout
de suite correctement la
tâche de l'anthroposophie dans
ce sens.
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