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Collection ga 191:

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




TROISIEME CONFERENCE 
Dornach, le  5 octobre 1919

DRITTER VORTRAG,
D
ornach, 5. Oktober 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 049-067 (1972) 05/10/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 25/11/2020 Éditeur: SITE

J'ai parlé ces jours-ci de la façon dont l'humain peut progresser de la conscience terrestre actuelle à une conscience des mondes/universelle, tout comme il a progressé de la Grèce et de la Rome antiques au Moyen-Âge et à la fin du Moyen-Âge lorsque sa conscience de pays s'est transformée en une conscience terrestre. Nous ne prenons pas ces choses de manière abstraite, mais nous essayons de les pénétrer réellement pour qu'elles deviennent des membres concrets de notre conscience.

01

Ich habe in diesen Tagen davon gesprochen, wie der Mensch vor­rücken kann von dem jetzigen Erdenbewußtsein zu einem Welten­bewußtsein, so wie er vorgerückt ist vom alten Griechen- und Römer­tum zu dem Mittelalter und dem Ende des Mittelalters, indem sich verwandelt hat sein Landbewußtsein in ein Erdenbewußtsein. Diese Dinge nehmen wir nicht abstrakt, sondern wir versuchen in diese Dinge wirklich so einzudringen, daß sie uns konkrete Glieder unseres Bewußtseins werden.

En rapport avec cette idée d'expansion de la conscience, je vous ai dit que dans les trois premières époques de sa vie, l'humain est sous l'influence de forces que nous pouvons en fait appeler des forces subsensorielles. De sa naissance jusqu'à la septième année, l'humain est en relation avec les forces de la planète Terre elle-même. Les forces formatrices qui sont actives dans l'organisme humain sont essentiellement celles qui sont ancrées dans la planète Terre elle-même, à l'intérieur de cette planète Terre. Et ce qui œuvre alors, organisant l'être humain, vivant à travers l'être humain de la septième à la quatorzième année de vie, ce sont les forces du cercle d'air, qui ondulent alors à travers et pénètrent l'être humain, en particulier par le biais de la respiration, et à travers lesquelles il vit à travers les formations et les formes auxquelles il était prédisposé dans les sept premières années de vie. Alors, commence pour l'humain le temps où il est exposé aux forces qui œuvrent indirectement à travers la Terre depuis le système planétaire jusqu'à l'humain, mais sans que cela ne pénètre sa conscience.

02

Im Zusammenhang mit dieser Idee von der Erweiterung des Be­wußtseins habe ich zu Ihnen gesagt, daß der Mensch in den drei ersten Epochen seines Lebens unter dem Einfluß von Kräften steht, die wir eigentlich als untersinnliche Kräfte bezeichnen können. Der Mensch steht von seiner Geburt bis zum siebenten Jahr im Zusam­menhang mit Kräften des Erdenplaneten selbst. Die Gestaltungs­kräfte, die da im menschlichen Organismus wirken, sind im wesent­lichen diejenigen, die verankert sind im Erdenplaneten selbst, im Inne­ren dieses Erdenplaneten. Und was dann wirkt, organisierend den Menschen, durchlebend den Menschen vom siebenten bis vierzehnten Lebensjahr, das sind die Kräfte des Luftkreises, die dann namentlich auf dem Umwege der Atmung den Menschen durchwellen, durch­dringen, und durch die er die in den ersten sieben Lebensjahren veranlagten Gestaltungen und Formen eben durchlebt. Dann be­ginnt für den Menschen die Zeit, in der er, aber ohne daß das in sein Bewußtsein heraufdringt, ausgesetzt ist den Kräften, die von dem Planetensystem auf den Menschen mittelbar durch die Erde wirken.

L'humain est donc en fait organisé ainsi que les forces qui s'organisent en lui ne sont pas seulement celles qu'il porte dans son corps ou dans les limites de son corps, mais ce sont des forces qui prennent leurs radiations de la planète Terre et plus tard de tout le système planétaire. Et par de telles considérations, nous devons progressivement pénétrer à une conscience de ce que l'humain forme une unité avec la Terre entière.

03

Der Mensch ist also tatsächlich so organisiert, daß die in ihm orga­nisierenden Kräfte nicht bloß solche sind, die er in seinem Leibe oder innerhalb der Grenzen seines Leibes trägt, sondern es sind Kräfte, die ihre Ausstrahlungen nehmen von dem Erdenplaneten und später von dem ganzen Planetensystem. Und zu einem Bewußtsein davon, daß der Mensch eine Einheit bildet mit der ganzen Erde, müs­sen wir allmählich durch solche Erwägungen durchdringen.

Dans le passé, j'ai souvent utilisé une comparaison pour caractériser cette conscience d'un autre point de vue. J'ai dit : un doigt humain est un doigt humain, mais seulement tant qu'il est rattaché au corps humain. Au moment où nous le coupons, il se dessèche. - Tout comme le doigt, comme je l'ai souvent dit, est en relation avec notre corps, l'humain est en relation avec la Terre entière, oui, avec tout notre système planétaire. Si vous souleviez l'humain de la Terre et de tout le système planétaire, il dessécherait, il mourrait comme un doigt quand on le tient éloigné du corps humain. Il s'agit de passer progressivement dans la vie humaine de la perception de la partie à la perception d'un plus grand tout. L'humain, comme il peut le voir lui-même, est en réalité une entité partielle dans la mesure où il est un organisme physique et aussi dans la mesure où il est un corps éthérique. Il est seulement considéré comme un organisme lorsqu'il est en relation avec la Terre et même avec l'ensemble du système planétaire. Mais quand on prend cela entièrement vivant dans sa conscience, ainsi on se sait appartenant plus au monde qu'à la pure Terre, car la Terre a ses forces de l'univers, et en étant d'abord dépendants de la Terre, nous allons progressivement à la dépendance de l'univers.

04

Ich habe in früheren Zeiten öfter einen Vergleich gebraucht, um von einem anderen Gesichtspunkte aus dieses Bewußtsein zu charak­terisieren. Ich habe gesagt: Ein menschlicher Finger ist ein mensch­licher Finger aber nur, solange er in Verknüpfung ist mit dem menschlichen Leibe. In dem Augenblick, wo wir ihn abschneiden, verdorrt er. — Geradeso wie der Finger, so sagte ich öfter, zu unserem Leibe steht, so steht der Mensch zu der ganzen Erde, ja zu unserem ganzen Planetensystem. Wenn Sie den Menschen wegheben würden von der Erde und von dem ganzen Planetensystem, er würde verdor­ren, er würde absterben wie der Finger, wenn man ihn weghebt von dem menschlichen Leib. Es handelt sich darum, daß man allmählich im menschlichen Leben dazu aufrückt, von der Wahrnehmung des Teiles zu der Wahrnehmung eines größeren Ganzen zu kommen. Der Mensch, so wie er sich selbst betrachten kann, ist wirklich eine Teilwesenheit, insofern er ein physischer Organismus ist und auch insofern er ein Ätherleib ist. Er wird nur als ein Organismus betrach­tet, wenn er im Zusammenhang mit der Erde und sogar mit dem ganzen Planetensystem ist. Wenn man aber das ganz lebendig in sein Bewußtsein aufnimmt, so weiß man sich als zugehörig mehr zu der Welt als zu der bloßen Erde, denn die Erde hat ihre Kräfte vom Weltenall, und indem wir zuerst nur abhängig sind von der Erde, gehen wir allmählich über zu der Abhängigkeit von dem Weltenall.

Mais on peut encore approfondir ces choses. Parmi les étoiles qui entourent la Terre en tant que système planétaire, les plus importantes, comme vous le savez, sont le Soleil et la Lune. Et en ce que de proche en proche nous passons de la quatorzième année de vie, donc grandissons dans la troisième époque de la vie de l'humain, dans un état où nous devenons dépendants du système planétaire, nous devenons certes aussi dépendants des autres membres du système planétaire, de Mercure, de Mars et ainsi de suite, mais nous devenons de préférence dépendants du Soleil et de la Lune. Mais la dépendance de l'humain vis-à-vis du Soleil et de la Lune on peut seulement la juger correctement si on ne sait pas seulement de l’observation extérieure, ce que représente le Soleil et la Lune. L'observation extérieure montre à l'humain la Lune, la pleine et la nouvelle lune, le premier, le dernier quartier comme un disque, qu'il suppose être sombre en soi, est irradié par le Soleil et lui tourne donc une partie de son être en illumination. Mais cela n'épuise pas l'essence de la lune. Ce qui se trouve dans l'univers ne peut en fait être reconnu que si c’est toujours considéré comme une somme de forces, un pendant de forces. Et on doit se demander : quel genre de forces sont donc en fait concentrées dans la lune ? — Dans la lune, il y a de préférence de la volonté humaine concentrée, ou mieux dit, des forces qui sont apparentées à la volonté humaine, des forces qui sont apparentées à tout ce qui œuvre sur l’humain du subsensoriel. Ainsi, de la lune rayonnent ces forces qui sont liées au subsensoriel de l'être humain. Le physicien vous raconte très bien que la lune est une sorte de cendre, que le soleil est quelque chose comme un corps incandescent et brûlant des mondes, qui a une couronne qui émet les rayons de son feu dans le monde, de sorte que l'humain ait l'idée approximative que s'il pouvait marcher lentement ou rapidement et viendrait au soleil, il entrerait dans un corps incandescent. Je vous ai dit déjà souvent que ce n'est pas le cas ; mais la vérité est que là où se trouve le soleil, il y a une cavité/un espace creux, il y a un rien, et que la lumière rayonne seulement de la surface du soleil. En vérité, il n'y a rien là où l'on pourrait penser qu'il y a quelque chose de physique, car l'être solaire est absolument suprasensible, comme l'être lunaire est sous-sensible. Ce suprasensoriel et sous-sensoriel du système planétaire, tels qu'ils sont concentrés dans le Soleil et la Lune, commencent donc à avoir un effet sur l'organisation humaine à partir de l'âge de quatorze ans environ. Tout d'abord, ils ont un effet sur l'organisation de l'humain aussi loin que l'aspect lunaire est plus apparenté à l'élément féminin, à tout ce qui est féminin dans le monde, et l'aspect solaire est plus apparenté au masculin dans le monde. Mais ils œuvrent aussi ainsi que l'humain a une qualité semblable au soleil dans tout ce qu'il développe à la mesure de connaissance, dans tout ce qu'il développe ainsi qu'il pense, a une qualité semblable au soleil, dans tout ce qu'il veut, dans toutes les impulsions de la volonté, a une qualité semblable à la lune. Le soleil et la lune ne sont pas seulement dans l'espace cosmique, le soleil et la lune sont en nous. Et pour autant que nous pensons, nous sommes des êtres solaires, pour autant que nous voulons, nous sommes des êtres lunaires. Mieux dit, aussi loin que nous formons en nous des organes qui sont les médiateurs de la pensée, les forces solaires, le suprasensible œuvrent en nous dès notre quatorzième année ; aussi loin que nous formons en nous des organes médiateurs de la volonté, les forces lunaires, le subsensible, œuvrent en nous dès notre quatorzième année.

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Aber man kann diese Dinge noch vertiefen. Unter denjenigen Sternen, die als Planetensystem die Erde umgeben, sind die vornehm­lichsten, wie Sie ja wissen, die Sonne und der Mond. Und indem wir nach und nach vom vierzehnten Lebensjahre an, also in der dritten Lebensepoche des Menschen hineinwachsen in einen Zustand, durch den wir abhängig werden vom Planetensystem, werden wir zwar auch abhängig von den anderen Gliedern des Planetensystems, von Mer­kur, Mars und so weiter, aber wir werden vorzugsweise abhängig von Sonne und Mond. Die Abhängigkeit des Menschen von Sonne und Mond kann man aber nur richtig beurteilen, wenn man nicht nur von der äußeren Beobachtung her weiß, was Sonne und Mond vorstellen. Die äußere Beobachtung zeigt dem Menschen den Mond, Voll-und Neumond, erstes, letztes Viertel als eine Scheibe, von der er an­nimmt, sie sei an sich dunkel, werde von der Sonne bestrahlt und wende ihm daher einen Teil ihres Wesens in Beleuchtung zu. Aber das erschöpft nicht das Wesen des Mondes. Dasjenige, was im Weltenall ist, lernt man eigentlich nur erkennen, wenn man es immer als eine Summe von Kräften, einen Zusammenhang von Kräften sieht. Und man muß sich fragen: Welche Art von Kräften ist denn eigentlich im Monde konzentriert? -- Im Monde sind vorzugsweise konzentriert menschliche Willenskräfte, besser gesagt Kräfte, welche verwandt sind den menschlichen Willenskräften, Kräfte, welche verwandt sind alle­dem, was aus dem Untersinnlichen auf den Menschen wirkt. Also vom Monde strahlen aus diejenigen Kräfte, die mit dem Untersinnlichen des Menschenwesens verwandt sind. Der Physiker erzählt einem sehr schön, daß der Mond eine Art Schlacke sei, daß die Sonne irgend etwas wie ein glühender, brennender Weltenkörper sei, der eine Korona hat, der Strahlungen seines Feuers hinaussendet in die Welt; so daß ungefähr der Mensch die Vorstellung hat, wenn er da so wan­dern könnte langsam oder schnell und an die Sonne herankäme, so würde er in einen Glutkörper hineinkommen. Ich habe Ihnen schon öfter gesagt, das ist nicht der Fall; sondern die Wahrheit ist, daß dort, wo die Sonne ist, ein Hohlraum ist, ein Nichts ist, und daß nur von der Oberfläche der Sonne aus das Licht strahlt. In Wahrheit ist dort nichts, wo man vermutet, daß etwas Physisches ist; denn das Sonnen­wesen ist durchaus übersinnlich, wie das Mondenwesen untersinnlich ist. Dieses Übersinnliche und Untersinnliche des Planetensystems, wie sie konzentriert sind in Sonne und Mond, die beginnen also zu wirken auf die menschliche Organisation von dem vierzehnten Le­bensjahr an ungefähr. Sie wirken erstens auf die Organisation des Menschen insofern, als das Mondenhafte mehr verwandt ist dem weiblichen Elemente, allem Weiblichen in der Welt, das Sonnenhafte mehr verwandt ist dem Männlichen in der Welt. Aber sie wirken auch so, daß der Mensch in alledem, was er erkenntnismäßig ent­wickelt, in alledem, was er so entwickelt, daß er denkt, ein Sonnen­haftes hat, in alledem, was er will, in allen Impulsen des Wollens, ein Mondenhaftes hat. Sonne und Mond sind nicht nur da draußen im kosmischen Raume, Sonne und Mond sind in uns. Und insofern wir denken, sind wir Sonnenwesen, insofern wir wollen, sind wir Mondenwesen. Besser gesagt: Insofern wir in uns Organe aus­bilden, die die Vermittler des Denkens sind, wirken zur Ausbildung dieser Organe von unserem vierzehnten Jahre an die Sonnenkräfte, das Übersinnliche; insofern wir Organe ausbilden, die das Wollen ver­mitteln, wirken in uns vom vierzehnten Jahre an die Mondenkräfte, das Untersinnliche.

Ainsi, lorsque nous transformons une telle connaissance en être vivant, nous pouvons ressentir en nous : toi, humain, tu es tel qu'en toi vit non seulement ce qui est ici sur Terre, qu’en toi vit ce qui constitue le soleil et la lune. Le soleil et la lune sont en vous. Tu es un citoyen des mondes. Tu ne serais pas ce que tu es comme humain si l'univers n’œuvrait pas en toi.

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So können wir, wenn wir eine solche Erkenntnis in lebendiges Wesen verwandeln, in uns fühlen: Du Mensch, du bist so, daß in dir lebt nicht nur, was hier auf der Erde ist, daß in dir lebt, was Sonne und Mond konstituiert. Sonne und Mond sind in dir. Du bist ein Weltenbürger. Du wärest nicht, was du bist als Mensch, wenn nicht das Weltenall in dir wirkte.

Savoir de telles choses de manière abstraite n'a pas une grande valeur ; mais sentir en soi que l'on est un tel être, dans lequel œuvrent le soleil et la lune, cela donne une vie intérieure. De sentir tout ce à quoi on peut penser suprasensiblement et peut vouloir sous-sensiblement, cela vient du soleil et de la lune, et laisse les humains se dire : je marche certes alentour sur la Terre, mais lors de chaque pas que je fais sur la Terre ne vit en moi pas seulement ce qui sur Terre germe et bourgeonne et ce qui sur la Terre se réjouit et sur la Terre souffre, mais lors de chaque pas que je fais sur la Terre, vivent en moi soleil et lune. Je ne suis pas purement citoyen de la Terre, je suis aussi citoyen des mondes. --- Quand cela ondoie et fait force comme vie vivante dans l’humain, alors une certaine force vient sur sa pensée, qu'il n'a pas sans cette conscience. Les humains devraient apprendre à sentir, surtout dans le présent, lorsqu'ils marchent sur Terre, que l'univers vit en eux. Cela devrait devenir sensation, sentiment. En même temps, jetant coup d’œil vers en haut au soleil, on devrait se dire : je suis aussi de ta nature, ô soleil ! - En levant les yeux vers la lune, il devrait dire : je suis aussi de ta nature, ô lune !

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Abstrakt solche Dinge zu wissen, hat keinen großen Wert; aber in sich fühlen, man sei ein solches Wesen, in dem Sonne und Mond wirken, das gibt innerliches Leben. Zu fühlen alles, was man über­sinnlich erdenken kann und untersinnlich wollen kann, das kommt von Sonne und Mond, das läßt den Menschen zu sich sagen: Ich wandle zwar auf der Erde herum, aber bei jedem Schritt, den ich auf der Erde mache, lebt in mir nicht nur das, was auf der Erde sprießt und sproßt, und was auf der Erde sich freut und auf der Erde leidet, sondern bei jedem Schritt, den ich auf der Erde mache, leben in mir Sonne und Mond. Ich bin nicht bloß Erdenbürger, ich bin Welten­bürger. --- Wenn das als lebendiges Leben im Menschen wellt und kraftet, dann kommt über sein Denken eine gewisse Kraft, die er ohne dieses Bewußtsein nicht hat. Die Menschen sollten besonders in der Gegenwart fühlen lernen, wenn sie eben auf der Erde wandeln, daß in ihnen das Weltenall lebt. Das sollte Gefühl, das sollte Emp­findung werden. Gleichsam sollte der Mensch, indem er zur Sonne hinaufblickt, sich sagen: Ich bin auch von deinem Wesen, o Sonne! — Indem er zum Monde hinaufblickt, sollte er sagen: Ich bin auch von deinem Wesen, o Mond!

Si l’humain porte cela en soi comme une sensation, comme un sentiment, alors seulement il devient assez mûr pour saisir des idées sociales. Sinon, sa pensée porte une certaine pesanteur. Certes, on peut saisir certaines idées in abstracto, mais on ne peut pas les animer dans le concret intérieurement. Le social est une chose dans laquelle l'humain en tant qu'humain est actif. La science de la nature comprend seulement ce avec quoi l'humain n’est pas. On ne peut jamais comprendre les forces sociales, les activités sociales selon le modèle des représentations de science de la nature. L'activité sociale on peut seulement là comprendre avec cette pensée légère que l'on obtient d'un tel sentiment qui nous laisse nous ressentir citoyens des mondes. C’est simplement ainsi qu'une telle conscience cosmopolite doit découler de la familiarité avec le soleil et la lune. Pour première lorsque l'humain ne sentira plus ainsi qu’il est dans une certaine mesure dépendant de la Terre, lorsqu'il se sentira ainsi qu’il serait un habitant temporaire de la Terre, qui introduit les forces du Soleil et de la Lune dans cette existence terrestre, que seulement alors sa pensée deviendra si puissante, et en même temps, si légère qu'il pourra vraiment saisir les concepts sociaux ainsi qu'ils vivent dans l’être-là social. Car voyez-vous, beaucoup de penseurs d’économie nationale pensent qu'ils peuvent appréhender les concepts sociaux avec le mode de pensée ordinaire qui est calqué sur la science de la nature. Aujourd'hui, vous pouvez lire de nombreux concepts dans les ouvrages d’économie nationale, lire de nombreuses interprétations sur le concept de marchandise, sur le concept de travail - j'ai déjà fait quelques suggestions à ce sujet - et sur le concept de capital. Mais tous ces concepts ne sont en fait pas à utiliser habituellement. Ils ne s'appliquent pas à ce qui vit vraiment dans la vie sociale. Si vous voulez essayer de créer un concept de ce qui circule dans la vie économique comme une marchandise, et que vous créez ce concept de la même manière que vous créez le concept d'un cristal ou d'une plante ou d'un animal ou même le concept de l'humain physique, rien n'en sortira. On ne peut pas saisir le concept de marchandise selon le modèle des représentations de science de la nature. Si vous voulez le saisir dans la vie de tous les jours, comme dans la vie sociale, vous avez quand même au fond besoin d'une imagination, car il y a quelque chose d'attaché à la marchandise qui est inséparable de l'humain. Il y a quelque chose d'humain dans chaque marchandise, que ce soit dans un costume cousu ou un tableau - car selon l'économie nationale, un tableau est aussi seulement une marchandise - ou si elle consiste en une heure de leçon. Aussi une leçon est donc une marchandise prise selon l’économie nationale. Et ce n'est pas la vie habituelle, pleinement consciente qui va dans la marchandise, mais dans la marchandise va dans de nombreux cas, quelque chose de la vie subconsciente. C’est pourquoi vous avez besoin d'une imagination pour saisir correctement le concept de marchandise. Et vous avez besoin d’une inspiration pour saisir le concept de travail, et vous avez besoin d’une intuition pour saisir le concept de capital. Car le concept de capital est un concept très spirituel, seulement un concept spirituel inversé. C'est pourquoi la Bible décrit bien correctement ce qui est pendant au capitalisme comme Mammon, comme quelque chose qui a à faire avec le spirituel ; seulement, ce n'est pas tout de suite le meilleur esprit qui a à faire avec cela. Mais on pénètre dans les plus hautes régions de la connaissance spirituelle si l'on veut saisir ce qu’en fait le capital fait dans la vie économique.

08

Wenn dies der Mensch als Empfindung, als Gefühl in sich trägt, dann wird er erst reif, soziale Ideen zu fassen. Sonst trägt sein Den­ken eine gewisse Erdenschwere. Gewiß, man kann in abstracto ge­wisse Ideen fassen, aber man kann sie nicht im Konkreten innerlich in sich beleben. Das Soziale ist etwas, worin der Mensch als Mensch tätig ist. Naturwissenschaft begreift nur dasjenige, bei dem der Mensch nicht dabei ist. Nach dem Muster naturwissenschaftlicher Vorstel­lungen kann man niemals soziale Kräfte, soziale Betätigungen ver­stehen. Soziale Betätigung kann man nur mit jenem leichten Denken verstehen, welches man erhält aus einem solchen Gefühle heraus, das uns als Weltbürger uns erfühlen läßt. Es ist einfach so, daß ein sol­ches weltbürgerliches Bewußtsein aus der Verwandtschaft mit Sonne und Mond entspringen muß. Erst wenn der Mensch nicht mehr sich so fühlt, daß er gewissermaßen auf die Erde angewiesen ist, wenn er sich so fühlt, als ob er ein vorübergehender Bewohner der Erde sei, der hereinträgt in dieses Erdendasein Sonnen- und Mondenkräfte, erst dann wird sein Denken so kraftvoll und zu gleicher Zeit so leicht, daß er die sozialen Begriffe wirklich so auffassen kann, wie sie im sozialen Dasein leben. Denn sehen Sie, gar mancher nationalökonomische Denker denkt, er könne mit der gewöhnlichen, der Naturwissen­schaft nachgebildeten Vorstellungsart auch soziale Begriffe fassen. Sie können heute in nationalökonomischen Werken viele Begriffe lesen, viele Interpretationen lesen über den Begriff der Ware, über den Begriff der Arbeit — ich habe darüber auch schon einige An­deutungen gemacht — und über den Begriff des Kapitals. Aber alle diese Begriffe sind eigentlich gewöhnlich nicht zu gebrauchen. Sie treffen nicht das, was wirklich lebt im sozialen Leben. Wenn Sie ver­suchen wollen, einen Begriff zu schaffen von dem, was in dem Wirt­schaftsleben als Ware zirkuliert, und Sie schaffen diesen Begriff so, wie Sie den Begriff eines Kristalles oder einer Pflanze oder eines Tie­res oder selbst des physischen Menschen erzeugen, so wird nichts daraus. Sie können nicht nach dem Muster naturwissenschaftlicher Vorstellung den Begriff der Ware fassen. Wollen Sie ihn im leben­digen Leben erhaschen, wie er im sozialen Leben drinnensteht, dann brauchen Sie im Grunde doch eine Imagination; denn der Ware haftet etwas an, das untrennbar ist vom Menschen. Es ist jeder Ware etwas vom Menschen mitgegeben, ob die Ware nun besteht in einem genäh­ten Rock oder in einem Gemälde — denn nationalökonomisch ist ein Gemälde auch nur eine Ware —, oder ob sie besteht in einer Unter­richtsstunde. Auch eine Unterrichtsstunde ist ja nationalökonomisch genommen nur Ware. Aber dasjenige, was den Waren-Begriff aus­macht, das hängt zusammen mit der Leistung des Menschen, Und nicht das gewöhnliche, voll bewußte Leben geht in die Ware hinein, sondern in die Ware geht hinein vielfach etwas von dem unterbewuß­ten Leben. Daher brauchen Sie eine Imagination, um den Waren-Begriff richtig zu fassen. Und Sie brauchen eine Inspiration, um den Arbeits-Begriff zu fassen, und Sie brauchen eine Intuition, um den Begriff des Kapitals zu fassen. Denn der Begriff des Kapitals ist ein sehr geistiger Begriff, nur ein umgekehrt geistiger Begriff. Daher bezeichnet die Bibel dasjenige, was mit dem Kapitalismus zusammen­hängt, ganz richtig als Mammon, als etwas, was mit dem Geistigen zu tun hat; nur ist es nicht gerade der allerbeste Geist, der damit zu tun hat. Aber man dringt in die höchsten Regionen des geistigen Erkennens hinauf, wenn man das, was eigentlich Kapital im wirt­schaftlichen Leben tut, erfassen will.

La le bien curieux nous vient en vis-à-vis, la nécessité nous vient en vis-à-vis : pour obtenir les concepts économiques-nationaux corrects, on doit avoir une idée de connaissances suprasensibles. C'est pourquoi tous les concepts économiques-nationaux qui sont promus aujourd'hui sont si dilettantes, parce que les gens n'ont pas de connaissance suprasensible et à cause de cela saisissent mal ces concepts.

09

Da tritt uns das ganz Kuriose entgegen, die Notwendigkeit tritt uns entgegen: Um richtige nationalökonomische Begriffe zu bekom­men, muß man eine Idee haben von übersinnlichen Erkenntnissen. Daher sind alle nationalökonomischen Begriffe, die heute zutage gefördert werden, so dilettantisch, weil die Leute keine übersinn­lichen Erkenntnisse haben und daher diese Begriffe falsch fassen.

Mais maintenant, ne mecomprenez pas. Si vous lisez dans mes "Points clés de la question sociale", vous direz : mais ce n'est aucune imagination que tu donnes là quand tu parles de marchandise ; ce n'est aucune inspiration que tu donnes quand tu parles de travail, et ce n'est aucune intuition que tu donnes quand tu parles de capital. - Très certainement pas. On n'a pas besoin de grimper dans les mondes supérieurs pour voir la marchandise, le travail et le capital, bien que ce soit aussi très intéressant de voir le reflet de la marchandise, du travail et du capital dans les mondes supérieurs. Mais on n'a pas besoin d’y grimper. On doit seulement être familier ce que sont l'imagination, l'inspiration et l'intuition afin qu’on dise ce qui est correct sur le capital. C'est de cela qu'il s'agit. Celui qui n'est pas familier avec imagination, inspiration et intuition, il ne dit justement pas ce qui est correct sur marchandise, travail et capital. Ainsi la science de l’esprit et la science sociale actuelle sont liées intérieurement, et il n'y a pas d'autre chemin pour l'humain actuel que de s'élever de la conscience de la Terre à la conscience des mondes, afin qu'il reçoive la légèreté et la puissance de la pensée qui le rend capable de saisir la vie sociale. Tant que l’humain rampe seulement ainsi sur la Terre et croit fondamentalement qu'elle n'est rien d'autre que ce qu'elle accueille de plantes, d’animaux et de minéraux, qui se compose seulement un peu différemment en lui, aussi longtemps l’humain ne se sait pas comme l'être correct qu'il est. Seulement alors, quand il se dit : le soleil et la lune travaillent en moi - alors l'humain se sait comme être correct qu'il est. La conscience des mondes doit justement être conquise d'une façon spirituelle ; l’humain doit connaître d'une façon spirituelle, l'humain doit connaître comment il appartient à une plus grande partie du monde que la Terre.

10

Nun, mißverstehen Sie mich aber nicht. Wenn Sie in meinen «Kernpunkten der sozialen Frage» nachlesen, so werden Sie sagen: Das ist aber keine Imagination, die du da gibst, wenn du von Ware redest; es ist keine Inspiration, die du da gibst, wenn du von Arbeit redest, und keine Intuition, die du da gibst, wenn du vom Kapital redest. — Ganz gewiß nicht. Man braucht nicht in die höheren Wel­ten hinaufzusteigen, um Ware, Arbeit und Kapital zu sehen, obwohl das auch sehr interessant ist, die Spiegelbilder der Ware, der Arbeit und des Kapitals in den höheren Welten zu sehen. Aber man braucht nicht hinaufzusteigen. Man muß aber nur bekannt sein mit dem, was Imagination, Inspiration und Intuition sind, damit man das Richtige sagt über das Kapital. Das ist es, um was es sich handelt. Derjenige, der nicht bekannt ist mit Imagination, Inspiration und Intuition, der sagt eben nicht das Richtige über Ware, Arbeit und Kapital. So hän­gen innerlich zusammen Geisteswissenschaft und die heutige soziale Wissenschaft, und es gibt für den heutigen Menschen keinen anderen Weg als den, aufzusteigen aus dem Erdenbewußtsein zum Welten­bewußtsein so, damit er die Leichtigkeit und auch das Kraftvolle des Denkens bekommt, das ihn befähigt, das soziale Leben zu erfas­sen. Solange der Mensch nur so hinkriecht auf der Erde und im Grunde genommen glaubt, er sei nichts anderes als dasjenige, was er aus Pflanze, Tier und Mineralien aufnimmt, das sich nur ein bißchen anders zusammensetzt in ihm, so lange weiß sich der Mensch nicht als das richtige Wesen, das er ist. Erst dann, wenn er sich sagt: Sonne und Mond wirken in mir — dann weiß sich der Mensch als das rich­tige Wesen, das er ist. Das Weltenbewußtsein muß eben auf geistige Art errungen werden; auf geistige Art muß der Mensch erkennen, wie er einem größeren Weltenteil angehört, als die Erde ist.

Il s'agit maintenant qu’on saisisse vraiment comment il faut dépasser les concepts ordinaires de la vie quotidienne pour arriver au type de pensée dont il est question ici. Vous savez, il y a des penseurs matérialistes dans le monde. Il y a beaucoup de penseurs matérialistes dans le monde aujourd'hui, et vous êtes probablement tous profondément convaincus que vous ne devriez pas être un penseur matérialiste. Au moins, vous avez été convaincu dans une certaine mesure, et donc vous êtes arrivé à une façon de penser plus spirituelle, vous avez été attiré par la pensée spirituelle qui est cultivée dans ce mouvement anthroposophique. Nous voulons donc à part de nous ici. Mais il y a donc aussi d'autres gens qui représentent l'esprit, et beaucoup de tels humains dans le monde qui disent : eh bien, il y a toutes ces choses faites par l'humain qui circulent, qui ne considèrent que les processus et les êtres matériels. Ces personnes qui pensent et ressentent de manière matérialiste, sont opposées aux personnes qui pensent et ressentent de manière spirituelle. - Ces derniers croient en l'esprit et sont souvent méprisés comme des fantasques par la pensée matérialiste. Mais ils acceptent ce mépris parce qu'ils croient que les matérialistes n’envisagent pas à quel point ils ont raison, les fantasques, lorsqu'ils s'accrochent au spirituel. On fait cette différence et on remarque cette différence dans le monde entre la pensée matérialiste et la pensée spirituelle, et on dispute beaucoup les uns parmi les autres pour savoir qui a raison, le penseur matérialiste ou le penseur spirituel. D'après maintes choses qui ont été discutées ici, vous devriez reconnaître qu'au fond, celui qui n'a pas encore pénétré dans le sens de la science de l’esprit, est celui qui dispute sur de telles choses, mais qu’en premier, seul celui qui a correctement pénétré dans le sens de la science de l’esprit, il dit : tu es matérialiste ; on peut l'être, cela va très bien. Tu es spiritualiste, on peut l'être aussi, cela va très bien aussi. - Tout de suite comme on peut photographier un arbre d'un côté et le photographier de l'autre : il a l'air autre de différents côtés, mais c'est toujours le même arbre. Lorsqu’on saisit matériellement le monde, ce n'est que la photographie d'un côté. Lorsqu’on saisit spirituellement le monde, c'est la photographie d'un autre côté. Le matérialisme a un aspect très différent du spiritualisme. Mais le secret consiste dans ce que ni dans le matérialisme ni dans le spiritualisme, on a le monde, mais qu'il s'agit en réalité seulement de deux photographies de points de vue différents. Au fond, le matérialiste a tout autant raison que le spiritualiste, et le spiritualiste a tout autant raison que le matérialiste. Car ces concepts, spiritualité et matérialité, ont seulement leur validité sur le plan physique. Dès qu'on dépasse le plan physique, ces concepts sont dépassés. Là, on ne discute plus pour savoir si le monde est matériel ou spirituel, car on sait que ce sont deux aspects différents. Mais, pourquoi l'humain dispute-t-il en fait sur la question de savoir si l'humain est matériel ou spirituel ? Pourquoi l’humain se dispute-t-il sur s’il a un être purement corporel ou un être purement d’âme ? Pourquoi les uns voient dans l’humain purement, j’aimerais dire, de la corporéité physique, les autres à côté de la corporéité physique aussi de l’âme et du spirituel. Parce que l'humain est les deux ! Et le secret de la vie consiste en fait dans ce que l'humain est les deux. Quand vous dites : une pensée, elle est purement une entité spirituelle, elle est purement quelque chose de spirituel, vous avez raison, car la pensée est purement que quelque chose de spirituel. Mais jamais la pensée est en vous comme du spirituel d’âme sans qu’il ait une empreinte physique, de sorte que vous pouvez toujours prouver l'empreinte physique ; elle est là. Ainsi que chaque pensée est aussi quelque chose de matériel. On aimerait dire : l'univers, il a impartialement fait en sorte que l'on puisse être à la fois spiritualiste et matérialiste. Car on est dans le fait d’âme et d’esprit ; si l'on saisit cela, ainsi on peut être spiritualiste. Mais on est aussi une empreinte matérielle de ce qui est d’âme et d’esprit ; si on le saisit et qu'on laisse l'autre hors de vue, on peut être matérialiste, parce que l'humain est les deux, et parce que l'un n'est qu'une empreinte de l'autre, parce que l'un est égal à l'autre. Par conséquent, il s'agit seulement de savoir si l'humain met davantage l'accent sur son être physique, alors il devient matérialiste ; ou s'il met davantage l'accent sur son être âme-esprit, alors il devient spiritualiste.

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Nun handelt es sich darum, daß man wirklich erfasse, wie man über die gewöhnlichen Alltagsbegriffe hinauskommen muß, um zu sol­chem Denken zu kommen, das hier gemeint ist. Sie wissen, es gibt in der Welt materialistische Denker. Heute ist die Zahl der materialisti­schen Denker sehr groß, und Sie alle sind ja wahrscheinlich in Ihrem innersten Wesen überzeugt, daß man kein materialistischer Denker sein dürfe. Wenigstens waren Sie bis zu einem gewissen Grade über­zeugt und sind deshalb zu einem mehr spirituellen Denken gekom­men, haben sich hingezogen gefühlt zu dem spirituellen Denken, das gepflegt wird in dieser anthroposophischen Bewegung. Wir wollen also von uns selbst hier absehen. Aber es gibt ja auch andere Leute, die den Geist vertreten, und zahlreiche solche Menschen in der Welt, die sagen: Nun, da läuft all das Menschenzeug herum, welches nur alles für materielle Vorgänge und materielle Wesenheiten hält. Diesen materialistisch Denkenden, materialistisch Fühlenden, stehen die spi­rituell Denkenden und spirituell Fühlenden gegenüber. — Die letzte­ren glauben an den Geist und werden dafür von den materialistisch Denkenden oftmals als Phantasten verachtet. Sie nehmen diese Ver­achtung aber hin, weil sie glauben, daß die Materialisten nicht ein­sehen, wie recht sie, die Phantasten, haben, wenn sie an dem Spirituel­len festhalten. Man macht diesen Unterschied und bemerkt diesen Unterschied in der Welt zwischen materialistischem Denken und spi­rituellem Denken, und man streitet viel untereinander, wer Recht hat, der materialistische Denker oder der spirituelle Denker. Aus man­chem, das hier besprochen worden ist, sollten Sie erkennen, daß im Grunde genommen der noch nicht in den Sinn der Geisteswissen­schaft eingedrungen ist, der über solche Dinge streitet, sondern erst der ist richtig in den Sinn der Geisteswissenschaft eingedrungen, der sagt: Du bist Materialist; das kann man sein, das geht ganz gut. Du bist Spiritualist, das kann man auch sein, das geht auch sehr gut. — Gerade so, wie man einen Baum photographieren kann von der einen Seite und photographieren kann von der anderen Seite : er schaut von den verschiedenen Seiten verschieden aus, aber es ist im­mer derselbe Baum. Wenn man materiell die Welt erfaßt, so ist das nur die Photographie von der einen Seite. Wenn man spirituell die Welt erfaßt, so ist das die Photographie von einer anderen Seite. Der Materialismus sieht ganz anders aus als der Spiritualismus. Aber das Geheimnis besteht darin, daß man weder in dem Materialismus noch in dem Spiritualismus die Welt hat, sondern daß das eigentlich nur zwei Photographien von verschiedenen Standpunkten aus sind. Im Grunde genommen hat der Materialist ebenso Recht wie der Spi­ritualist und der Spiritualist ebenso wie der Materialist. Denn diese Begriffe, Spiritualität und Materialität, haben nur auf dem physischen Plane ihre Gültigkeit. Sobald man über den physischen Plan hinaus­kommt, sind diese Begriffe überwunden. Da streitet man nicht mehr, ob die Welt materiell oder spirituell ist, weil man weiß, daß das zwei verschiedene Aspekte sind. Aber, warum streitet denn eigentlich der Mensch darüber, ob der Mensch materiell oder spirituell ist? War­um streitet denn der Mensch darüber, ob einer ein bloß leibliches Wesen oder ein bloß seelisches Wesen hat? Warum sehen die einen in dem Menschen bloß, ich möchte sagen, physische Körperlich­keit, die anderen neben der physischen Körperlichkeit auch Seelisch‑Geistiges? Weil der Mensch beides ist! Und das Geheimnis des Lebens besteht eigentlich darin, daß der Mensch beides ist. Wenn Sie sagen: Ein Gedanke, der ist bloß eine geistige Entität, der ist bloß etwas Geistiges —, so haben Sie recht, denn der Gedanke ist bloß etwas Geistiges. Aber niemals ist der Gedanke als Geistig-Seelisches in Ihnen, ohne daß er einen physischen Abdruck hat, so daß Sie eigent­lich immer auch den physischen Abdruck nachweisen können; der ist da. So daß jeder Gedanke auch etwas Materielles ist. Man möchte sagen: Das Weltenall, das hat unparteiisch dafür gesorgt, daß man sowohl Spiritualist wie Materialist sein kann. Denn man ist in der Tat seelisch-geistig; faßt man das auf, so kann man Spiritualist sein. Man ist aber durchaus auch ein materieller Abdruck des Seelisch-Geisti­gen, faßt man das auf und läßt das andere aus dem Auge, so kann man Materialist sein, weil der Mensch beides ist, und weil das eine nur ein Abdruck des anderen ist, weil das eine dem anderen gleich ist. Des­halb handelt es sich wirklich nur darum, ob der Mensch mehr sich setzt in sein physisches Wesen, dann wird er Materialist; oder ob er sich mehr setzt in sein seelisch-geistiges Wesen, dann wird er Spiri­tualist.

On ne peut pas vraiment échapper à ce qui est là, tant qu'on reste dans les idées de la vie quotidienne ordinaire ou même dans les idées de la science ordinaire. On peut inventer toutes sortes de théories. Il y a toutes sortes de théories sur l'âme et le corps, sur l'interrelation, le parallélisme, et quoi d’autre encore ! Mais ce sont toutes des choses inventées, ce n’est pas des choses enracinées dans le réel. Parce que les humains ont désappris - et je l'ai souvent mis en avant – de représenter correctement sur les choses, parce que, comme je l'ai dit, il leur a été interdit de le faire au cours de l'évolution historique. En 869, le huitième concile général se tint à Constantinople et, en abolissant l'esprit, il établit le dogme selon lequel l'humain n'est pas constitué de corps, d'âme et d'esprit, comme le savait jusqu'alors une science gnostique, mais le huitième concile œcuménique détermina que l'humain n'est constitué que de corps et d'âme, et que l'âme possède certaines qualités spirituelles, et c'est pourquoi les scolastiques médiévaux hésitaient terriblement à parler de la soi-disant trichotomie, du corps, de l'âme et de l'esprit ; parce que c'était interdit. Les professeurs de philosophie actuels n’ont pas de craintes, car ils se sont déshabitués de la crainte ; mais ils n'ont pas encore surmonté le commandement romain. Ils parlent aussi seulement de corps et d'âme, d’une dualité, et croient transmettre une science impartiale et sans préjugés, alors qu'ils enseignent seulement le dogme catholique romain du 8e Conseil général de Constantinople. Ils croient que cela découle de leurs recherches impartiales, mais ce qu’ils disent seulement parce qu'ils sont impliqués dans l'histoire.

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Dem, was damit vorliegt, entkommt man eigentlich nicht, solange man in den Vorstellungen des gewöhnlichen alltäglichen Lebens oder auch in den Vorstellungen der gewöhnlichen Wissenschaft bleibt. Man kann allerlei Theorien erfinden. Was gibt es nicht alles für Theo­rien über das Seelisch-Leibliche und über die Wechselbeziehung oder den Parallelismus und was noch alles ! Aber das sind alles ausgedachte Dinge, das ist nicht irgend etwas, was im Realen wurzelt. Denn die Menschen haben verlernt — ich habe auch das schon öfter hervor­gehoben —, über diese Dinge richtig vorzustellen, weil es ihnen im Laufe der geschichtlichen Entwickelung ja verboten worden ist, wie ich gesagt habe. Im Jahre 869 war in Konstantinopel das achte all­gemeine Konzil, und das hat ja den Geist abgeschafft, das hat das Dogma aufgestellt, daß der Mensch nicht besteht, wie bis anhin eine gnostische Wissenschaft gewußt hat, aus Leib, Seele und Geist, son­dern das achte ökumenische Konzil hat bestimmt, daß der Mensch nur besteht aus Leib und Seele, und daß die Seele einige geistige Eigenschaften hat, daher die mittelalterlichen Scholastiker eine furcht­bare Scheu hatten, von der sogenannten Trichotomie zu sprechen, von Leib, Seele und Geist; denn, das war verboten. Die heutigen Philosophieprofessoren haben zwar keine Scheu, denn sie haben sich die Scheu abgewöhnt; aber sie haben das römische Gebot noch nicht überwunden. Sie reden auch nur von Leib und Seele, von einer Zwei­heit, und glauben, unbefangene vorurteilslose Wissenschaft zu tra­dieren, während sie nur römisch-katholische Dogmatik des achten all­gemeinen Konzils von Konstantinopel eigentlich lehren. Sie glauben, es folgt aus ihrem unbefangenen Forschen, was sie aber nur sagen, weil sie in der Historie drinnenstecken.

Aujourd'hui, nous avons la tâche de retourner à nouveau à la reconnaissance du corps, de l'âme et de l'esprit. Car si nous regardons le monde extérieur et notre organisation humaine, dans la mesure où elle est perçue comme le monde extérieur, nous percevons un monde physique. Si nous nous penchons ensuite sur notre être intérieur, nous aimons regarder notre pensée, nos désirs, nos sentiments dans une connaissance de soi extérieure et superficielle, ou pouvons nous descendre mystiquement en profondeur : nous faisons l'expérience d'une âme - extérieurement corporelle, intérieurement d’âme. Mais la connexion/le rattachement, le regarder de l'un dans l'autre des deux, le regard continu de l'âme-esprit et du corporel-physique, c'est ce que fait le troisième - nous n'avons même pas de mot approprié, nous devons prendre le mot d'un côté - c'est ce qu’effectue l'esprit. Ainsi que nous pouvons dire : deux aspects différents sont le corps et l'âme, mais la connexion/le rattachement est formée par l'esprit.

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Heute haben wir die Aufgabe, wiederum zurückzukehren zu der Anerkenntnis von Leib, Seele und Geist. Denn betrachten wir die äußere Welt und unsere menschliche Organisation, insofern sie so wahrgenommen wird wie die äußere Welt, so nehmen wir ein Leib­liches wahr. Schauen wir dann in unser Inneres hinein, mögen wir unser Denken, Wollen, unser Fühlen in einer äußeren, oberfläch­lichen Selbsterkenntnis betrachten, oder mögen wir mystisch tief hin­untersteigen : Wir erleben ein Seelisches — außen Leibliches, innen Seelisches. Aber die Verbindung, das Ineinanderschauen der beiden, das fortwährende Ineinanderschauen von Geistig-Seelischem und Leiblich-Physischem, das bewirkt das Dritte — wir haben nicht ein­mal ein ordentliches Wort, wir müssen das Wort von der einen Seite her nehmen —, das bewirkt der Geist. So daß wir sagen können: Zwei verschiedene Aspekte sind Leib, Seele, aber die Verbindung bildet der Geist.

Nous devons à nouveau revenir à la représentation saine du corps, de l'âme et de l'esprit, sinon le corps et l'âme s'effondreront toujours. Vous ne pouvez rien trouver de physique dans l'âme, rien de spirituel dans le corps, tant que vous n'avez pas l'esprit en eux, en leur milieu.

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Wir müssen wiederum zu der gesunden Vorstellung von Leib, Seele und Geist zurückkehren, sonst werden uns immer Leib und Seele auseinanderfallen. Man kann in dem Seelischen nichts Leib­liches, in dem Leiblichen nichts Seelisches finden, solange man nicht den Geist in ihnen, in ihrer Mitte hat.

Il y a de nombreuses années, j'avais besoin d'une comparaison pour vous le faire comprendre. Supposons qu'il y ait un cachet ici et là, gravée dans le cachet, disons pour que ce soit un plutôt "rare", le nom de Müller. Et maintenant, je prends de la cire à cacheter ici, quelque peu sur une lettre, là je peux y imprimer le nom de Müller.

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Ich habe vor vielen Jahren, um Ihnen dieses klarzumachen, einen Vergleich gebraucht. Nehmen Sie an, hier sei ein Petschaft, und da sei eingraviert in das Petschaft, sagen wir, damit es ein recht «sel­tener» ist, der Name Müller. Und jetzt nehme ich hier Siegellack, etwa auf einen Brief, da kann ich den Namen Müller in den Siegel­lack hineindrücken.

Maintenant, les kantiens et les physiologistes pourraient venir et dire : il n'y a pas de relation entre le cachet, qui est peut-être en bronze, et ce qui est en cire à cacheter. - Certes, tout cela est entièrement du bronze, l'autre est entièrement cire à cacheter. Rien ne passe jamais du bronze à la cire à cacheter et rien ne passe jamais de la cire à cacheter au bronze. Ces deux éléments sont très différents. C'est comme ça avec le corps et l'âme. L'un fait impression sur l'autre, mais rien ne passe de l'un à l'autre, chacun a sa propre substantialité, et rien, rien du tout, ne passe de l'un à l'autre. Et pourtant, lorsque vous avez imprimé, vous avez écrit "Müller" dans la cire à cacheter et "Müller" également sur le cachet, une seule et même chose. Mais la médiation n'a pas eu lieu parce que quelque chose de très fin s'est égoutté ou a coulé du sceau dans la cire à cacheter ; cela ne s'est pas produit, mais il s'est passé quelque chose qui n'est ni de la cire à cacheter ni du bronze, mais qui est le même dans les deux. Et le fait qu'il ne s'agisse que d'un "Müller" n'est certainement pas lié au bronze ni à tout ce qui se trouve dans le bronze, mais est dans le vivant. Le fait que quelqu'un ait reçu le nom de Müller a un rapport avec la vie, et cela montre toute l'étendue de la vie. Nous avons donc le spirituel et l'âme, et nous avons donc le corps. Le spirituel-émotionnel s'exprime dans le physique. Mais ce qui est identique dans les deux, l'esprit, c'est tout un monde. Mais on ne saisit pas l'esprit si on regarde purement l'âme, tout de suite aussi peu que nous apprenons à connaître le Müller si on regarde seulement le cachet. Nous ne saisissons aussi pas l'esprit lorsque nous nous regardons purement dans le monde matériel, tout de suite aussi peu que nous ne puissions pas connaître le Müller lorsque nous regardons la cire à cacheter.

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Nun könnten die Kantianer und die Physiologen kommen und sagen: Es gibt keine Beziehung zwischen dem Petschaft, das vielleicht aus Bronze ist, und dem, was aus Siegellack ist. — Gewiß, das ist ganz Bronze, das andere ist ganz Siegellack. Niemals geht aus der Bronze etwas über in den Siegellack und niemals aus dem Siegellack etwas in die Bronze. Die beiden sind durchaus zweierlei. So ist es mit Leib und Seele. Das eine drückt sich im anderen ab, aber es geht nichts von dem einen in das andere über, jedes hat seine eigene Substantia­lität, und nichts, gar nichts, geht von dem einen in das andere über. Und dennoch, wenn Sie abgedruckt haben, dann haben Sie da im Siegellack «Müller» stehen und auf dem Petschaft auch «Müller» stehen, ein und dasselbe. Aber die Vermittlung ist nicht dadurch geschehen, daß irgend etwas sehr Feines herübergeronnen oder her-übergeträufelt wäre vom Petschaft in den Siegellack; das ist nicht geschehen, sondern es ist etwas geschehen, was weder Siegellack noch Bronze ist, was aber in beiden das gleiche ist. Und daß das gerade «Müller» ist, das hängt wahrlich weder zusammen mit der Bronze noch mit all dem, was da in der Bronze ist, sondern das ist im Lebendigen. Daß irgendeiner den Namen Müller erhalten hat, das hängt mit dem Leben zusammen, das weist hin auf die ganze Breite des Lebens. So haben wir das Geistig-Seelische, so haben wir das Leibliche. Das Geistig-Seelische drückt sich im Leiblichen ab. Aber dasjenige, was da in beiden dasselbe ist, der Geist, das ist eine ganze weite Welt. Aber wir erfassen den Geist nicht, wenn wir bloß immer das Seelische ansehen, geradesowenig wie wir den Müller erkennen lernen, wenn wir nur das Petschaft anschauen. Wir erfassen den Geist auch nicht, wenn wir bloß hineinschauen in die materielle Welt, geradesowenig wie wir den Müller erkennen können, wenn wir auf den Siegellack schauen.

Il s'agit donc que l'Esprit nous communique ce qui est comme relation entre ce qui est d’âme et le physique. Et nous vivons à notre époque dans une phase de développement de l'humanité dans laquelle nous devons voir clair tout de suite dans cet état de fait.

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Also es handelt sich darum, daß uns der Geist vermittelt das­jenige, was als Beziehung ist zwischen dem Seelischen und dem Leiblichen. Und wir leben in unserem Zeitalter in einer Entwik­kelungsphase der Menschheit, in der wir gerade diesen Tatbestand ordentlich durchschauen müssen.

Si vous regardez la récente science de la nature, alors vous trouverez qu'elle vous fournit toutes sortes de choses physiques, en fait seulement des choses physiques. Si vous prenez certains termes psychologiques des temps anciens, ils vous fourniront des choses de l’âme. Nous n’arrivons à bon droit avec les deux que lorsque nous nous élevons au spirituel, car ce n'est que par la maîtrise spirituelle de notre être que nous devenons citoyens des mondes, contrairement aux citoyens de la Terre que nous avons été jusqu'à aujourd'hui. Nous devons, comme vous pouvez le constater, non seulement saisir ce qui est corps à l’humain de la même manière que nous pouvons saisir la corporéité extérieure, mais nous devons embrasser l’humain du regard en des relations supplémentaires. Je veux vous dire d'un tel cas, afin que ce cas puisse nous servir d'exemple.

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Wenn Sie die neuere naturwissenschaftliche Wissenschaft ansehen, dann werden Sie finden, daß sie Ihnen allerlei Leibliches, eigentlich nur Leibliches vermittelt. Wenn Sie manche aus den älteren Zeiten stammende psychologische Begriffe nehmen, sie vermitteln Ihnen Seelisches. Mit beiden kommen wir nur zurecht, wenn wir uns zum Geiste aufschwingen, denn nur durch die geistige Erfassung unseres Wesens werden wir Weltenbürger, im Gegensatze zu den Erdenbür­gern, die wir waren bis in die heutige Zeit. Wir müssen, wie Sie dar­aus erkennen können, nicht bloß dasjenige, was Leib ist an dem Men­schen, so erfassen, wie wir die äußere Leiblichkeit erfassen können, sondern wir müssen den Menschen in weiteren Beziehungen über­schauen. Ich will Ihnen einen solchen Fall sagen, damit uns dieser Fall als Beispiel dienen kann.

La science ordinaire de la nature, elle voit l'humain seul jusqu'à sa mort. Puis elle suit ce qui reste, ce qui est laissé ici sur la terre, le corps, suit comme il est brûlé ou comme il est confié à la terre, se transforme en poussière. Vous pourriez maintenant examiner quels sont les composants de cette poussière humaine qui est le résidu d'un organisme humain. Alors la science de la nature dira : là, la substance humaine se décompose, se communique/confie à la terre. - Oui, ce n'est même pas un quart de vérité, ni même un huitième de vérité, ce n'est pas du tout une vérité quand on le dit. Car ce qui est communiqué à la terre, que ce soit en le brûlant ou en l'enterrant, a eu une forme humaine, a eu une forme humaine aussi parce qu'avant la naissance ou avant la conception un être spirituel-émotionnel descendant des mondes spirituels, a travaillé jusqu'à la mort dans ce corps physique. Alors, vous confier ce corps physique à la Terre. Là, ce qui est forme humaine continue à travailler dans la Terre, peu importe s’il a été brûlé ou enterré, il travaille à la Terre. La Terre se reçoit là continuellement ce qu'elle n'aurait pas si elle n'avait pas reçu de corps humains après la mort d'humains. C'est quelque chose pour la Terre de se voir communiquer des corps humains après la mort. Sinon, la Terre n'aurait que des substances terrestres si les corps humains ne lui étaient pas communiqués.

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Die gewöhnliche Naturwissenschaft, die sieht den Menschen allein bis zu seinem Tode. Dann verfolgt sie das Übriggebliebene, das hier auf der Erde übriggebliebene, den Leib, verfolgt ihn, wie er verbrannt wird oder wie er der Erde mitgeteilt wird, zu Staub wird. Nun könnten Sie untersuchen, welche Bestandteile in diesem Men­schenstaube sind, der zurückgeblieben ist von einem menschlichen Organismus. Dann wird die Naturwissenschaft sagen: Da zerfällt die menschliche Substanz, teilt sich der Erde mit. — Ja, das ist nicht ein­mal eine Viertels-, nicht einmal eine Achtelswahrheit, das ist gar keine Wahrheit, wenn man das ausspricht. Denn das, was da der Erde mitgeteilt ist, gleichgültig ob durch das Verbrennen oder durch das Beerdigen, das hat menschliche Form gehabt, menschliche Form auch dadurch gehabt, daß vor der Geburt beziehungsweise vor der Konzeption ein geistig-seelisches Wesen heruntergestiegen ist aus den geistigen Welten, gearbeitet hat bis zum Tode hin in diesem physi­schen Leibe. Dann teilen Sie diesen physischen Leib der Erde mit. Da arbeitet das, was Menschenform ist, in der Erde weiter, ganz gleichgültig, ob es verbrannt oder beerdigt worden ist, es arbeitet an der Erde mit. Die Erde bekommt fortwährend dasjenige mitgeteilt, was sie nicht haben würde, wenn ihr nicht Menschenleiber nach dem Tode der Menschen mitgeteilt würden. Das ist etwas für die Erde, daß ihr Menschenleiber nach dem Tode mitgeteilt werden. Die Erde hätte sonst nur Substanzen, die irdisch sind, wenn ihr nicht Menschenleiber mitgeteilt würden.

Mais ce corps humain a été habité par un être d'âme et spirituel, qui est descendu des mondes d'âme et spirituels avant la naissance respectivement avant la conception et a dispensé/prêté une structure à ce corps humain. Cette structure reste comme un élément essentiel dans chaque poussière, passe dans la Terre ou dans l'atmosphère en brûlant, peu importe comment, et la Terre reçoit avec ce corps humain ce qui est descendu des mondes spirituels. Ce n'est pas sans importance. Ce n'est pas une simple vérité ordinaire, mais elle a une très, très grande importance. Car notre Terre n'est plus en développement, et il y a longtemps qu'aucun être humain ne pourrait l'habiter aujourd'hui, et peut-être aussi aucun animal - les animaux peut-être - si elle ne recevait pas constamment des forces rafraîchissantes de nature spirituelle à travers le corps humain. Le fait que la Terre soit encore aujourd'hui un endroit du monde habité par des êtres humains est dû au fait que les corps humains lui sont continuellement communiqués. Celles-ci rafraîchissent toujours à nouveau les forces de la terre. Depuis le milieu du temps atlantéen, la Terre est déjà en train de dépérir. Elle n'a plus de pouvoirs ascendants ; elle en avait dans les anciens temps polaires, lémuriens, etc. Mais depuis le milieu de l'ère atlantique, la Terre n'a d’elle-même seulement des forces desséchées et est seulement rafraîchie pour la suite de son existence par ce que les forces de forme des corps humains lui sont communiquées. Elles continuent à œuvrer dans la Terre. Seules elles font la Terre encore habitable pour les humains.

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Aber diesen Menschenleib hat bewohnt ein seelisch-geistiges We­sen, das vor der Geburt beziehungsweise vor der Konzeption herab­gestiegen ist aus seelisch-geistigen Welten und die Struktur verliehen hat diesem Menschenleibe. Diese Struktur bleibt als ein Wesentliches in jedem Stäubchen, geht in die Erde oder in die Atmosphäre beim Verbrennen, gleichgültig wie, eben über, und die Erde empfängt mit diesem Menschenleib dasjenige, was heruntergestiegen ist aus den geistigen Welten. Das ist nicht ohne Bedeutung. Das ist nicht etwa bloß eine gewöhnliche Wahrheit, sondern das hat sogar eine sehr, sehr große Bedeutung. Denn unsere Erde ist nicht mehr in Entwicke­lung, und es wäre längst so, daß kein Mensch sie heute mehr, viel­leicht auch keine Tiere — die Tiere vielleicht — bewohnen könnten, wenn ihr nicht fortwährend Auffrischungskräfte geistig-seelischer Art durch die Menschenleiber zukämen. Daß die Erde heute noch ein für Menschen bewohnbarer Weltenort ist, das ist dem Umstande ver­dankt, daß ihr fortwährend Menschenleiber mitgeteilt werden. Diese frischen die Erdenkräfte immer wiederum auf. Seit der Mitte der atlantischen Zeit ist die Erde bereits im Verdorren. Sie hat keine Auf­gangskräfte mehr; die hatte sie in der alten polarischen, lemurischen und so weiter Zeit. Aber seit der Mitte der atlantischen Zeit hat die Erde aus sich selbst nur verdorrende Kräfte und wird nur aufge­frischt für weiteres Bestehen dadurch, daß ihr die Formkräfte der Menschenleiber mitgeteilt werden. Die wirken in der Erde weiter. Die nur machen die Erde noch für die Menschen bewohnbar.

Vous pouvez en reconnaître que d'un côté, comme je vous l'ai raconté, l'humain a les forces intérieures de la planète qui agissent en lui, les forces de l'atmosphère. Mais il rend à nouveau à la Terre des forces spirituelles et d’âme, il alimente aussi la Terre en forces spirituelles et d’âme. En ce qu’il est né, il porte les forces spirituelles et d’âme de l'univers spirituel dans la terre, les utilise aussi longtemps qu'il en a besoin, jusqu'à sa mort, puis il les remet à la Terre en tant que forces de forme de la Terre et est ainsi le co-constructeur de la future Terre. La vision/conception extérieure de science de la nature du monde, lorsqu'on lui demande ce que l'humain signifie pour la terre, répondrait : "Eh bien, si l'humain n'était jamais apparu sur terre, tout se serait aussi passé comme ça ; l'humain ne serait seulement pas là. Les maisons ne seraient naturellement aussi pas là. Les villes ne seraient pas là et ainsi de suite, de sorte que ce que l'humain produit à travers sa culture ne serait pas là ; mais sinon tout serait là, seul l'humain ne serait pas là. - La science spirituelle nous apprend que l'humain n'est pas purement un spectateur ici sur terre, mais que par son existence il est un co-constructeur, un co-créateur de la terre, et qu’encore par le corps qu'il remet à la Terre il devient un médiateur entre le monde spirituel et ce monde physique terrestre.

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Daraus können Sie erkennen, daß der Mensch auf der einen Seite, wie ich Ihnen erzählt habe, die inneren Kräfte des Planeten in sich wirksam hat, die Kräfte der Atmosphäre. Aber er gibt wiederum geistig-seelische Kräfte an die Erde zurück, er versorgt auch die Erde mit geistig-seelischen Kräften. Er trägt, indem er geboren wird, die geistig-seelischen Kräfte aus dem geistigen Weltenall in die Erde her­ein, braucht sie so lange, als er sie nötig hat, bis zu seinem Tode, über­gibt sie dann in Formkräften der Erde und ist so der Mitbauer der zukünftigen Erde. Die äußere naturwissenschaftliche Weltanschauung würde, wenn sie gefragt würde, was der Mensch für die Erde be­deutet, etwa sagen : Nun, wenn der Mensch niemals auf der Erde entstanden wäre, so wäre alles auch so gekommen, wie es ist; der Mensch wäre nur nicht da. Die Häuser wären natürlich auch nicht da. Städte wären nicht da und so weiter, also dasjenige, was der Mensch durch seine Kultur hervorbringt, das wäre nicht da; aber sonst wäre alles da, nur der Mensch wäre nicht da. — Geistige Wissen­schaft lehrt uns, daß der Mensch nicht bloß ein Zuschauer hier auf der Erde ist, sondern daß er durch sein Dasein ein Mitbauer, ein Mit-gestaltet der Erde ist, und daß noch durch den Leib, den er der Erde übergibt, er der Erde ein Vermittler wird zwischen der geistigen Welt und dieser physischen Erdenwelt.

Cela fait aussi partie de ce que l'on veut prendre progressivement conscience que l'on n'est pas seulement citoyen de la terre, mais aussi citoyen dus mondes. Le citoyen de la Terre, qui est né d'une mère et d'un père, porte en lui les caractéristiques de l'hérédité, acquiert certaines choses qu'il laisse en héritage à son héritier physique, a des enfants, etc. L’humain qui se sait citoyen des mondes se dit : en entrant dans l'existence par la naissance, je porte de dans de l’âme et de l’esprit dans ce monde. Avec cela, je construis la future existence terrestre, même après avoir quitté cette terre par la mort. - En étant citoyen des mondes, l'humain prend davantage conscience de la façon dont son existence est liée à l'existence terrestre, de la façon dont il est un être avec la terre, mais un être qui donne au fond sa spiritualité en premier à la Terre.

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Auch das gehört dazu, wenn man allmählich das Bewußtsein be­kommen soll, man sei nicht bloß Erdenbürger, sondern Weltenbürger. Der Erdenbürger, der ist von Mutter und Vater geboren, trägt in sich die Vererbungsmerkmale, erwirbt einiges, das er als Erbschaft hinter­läßt seinen physischen Erben, hat Kinder und so weiter. Derjenige Mensch, der sich als Weltenbürger weiß, der sagt sich: Indem ich durch die Geburt ins Dasein trete, trage ich herein in diese Welt ein Seelisch-Geistiges. Damit baue ich an dem künftigen Erdendasein mit, auch noch, nachdem ich mich entfernt habe durch den Tod von dieser Erde. — Der Mensch wird dadurch, daß er Weltenbürger ist, sich erst recht bewußt, wie sein Dasein mit dem irdischen Dasein zu­sammenhängt, wie er mit der Erde ein Wesen ist, aber ein Wesen, das der Erde im Grunde genommen erst ihre Geistigkeit gibt.

Tous ces concepts, que l'on acquiert ainsi à partir de la science de l’esprit, ne doivent pas être acquis comme un savoir ordinaire. J’aimerais dire, bien que ce soit peut-être un peu paradoxal : savoir n'est absolument pas particulièrement précieux/de valeur. Seul ce que nous devenons par le savoir est de valeur. Cela vaut aussi pour l'éducation. Le fait que nous enseignions la géographie à l'enfant a une certaine signification extérieure, mais pas vraiment une signification d’âme. Extérieurement, cela a la signification que plus tard, lorsqu'il veut se rendre de Dornach, disons, à Zurich, il ne confond pas Zurich avec Berne et autres. Extérieurement, il a donc une certaine signification à ce que l'on apprenne la géographie. Mais une signification intérieure a ce qui advient de l'âme, en ce sens que l'âme apprend la géographie. On devient dans l'âme ainsi qu’on peut s'orienter dans le monde. On libère certaines forces spirituelles des profondeurs, des racines de l'âme, et c'est de la libération de ces forces spirituelles dont il s’agit.

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Alle diese Begriffe, die man sich so aneignet aus der Geisteswis­senschaft, sollte man sich nicht aneignen wie ein gewöhnliches Wis­sen. Ich möchte sagen, obwohl das vielleicht ein wenig paradox gesprochen ist: Wissen ist überhaupt nichts besonders Wertvolles. Erst das ist wertvoll, was wir durch das Wissen werden. Das gilt auch für die Erziehung. Daß wir dem Kinde Geographie beibringen, hat ja äußerlich eine gewisse Bedeutung, aber nicht eigentlich eine seelische Bedeutung. Äußerlich hat es die Bedeutung, daß es später, wenn es. von Dornach, sagen wir, nach Zürich reisen will, nicht ver­wechselt Zürich mit Bern und dergleichen. Äußerlich hat das also eine gewisse Bedeutung, daß man Geographie lernt. Aber eine innerliche Bedeutung hat das, was aus der Seele wird, indem die Seele Geo­graphie lernt. Man wird in der Seele so, daß man sich orientieren kann in der Welt. Man löst los aus den Tiefen, aus den Wurzeln der Seele gewisse geistige Kräfte, und auf die Loslösung dieser geistigen Kräfte kommt es an.

Si nous prenons le temps depuis le milieu du 15e siècle, ainsi c'est le temps où les humains étaient le moins enclins à libérer des forces spirituelles et d’âme en eux. Ils se sont plus attachés à l'empreinte qu’à la cire de scellement/à cacheter. En fait, les humains sont entrés dans l'ère matérielle depuis le milieu du XVe siècle. Mais nous en sommes maintenant au moment où nous devons en prendre conscience, et où nous devons à nouveau revenir au spirituel et relier le spirituel au matériel.

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Wenn wir die Zeit nehmen seit der Mitte des 15. Jahrhunderts, so ist das die Zeit, in der die Menschen am wenigsten geneigt waren, geistig-seelische Kräfte loszulösen in sich. Sie haben sich mehr an den Abdruck gehalten, an den Siegellack. Die Menschen sind tatsächlich in das materielle Zeitalter übergegangen seit der Mitte des 15. Jahr­hunderts. Aber jetzt sind wir in dem Zeitpunkt, in welchem wir uns dessen bewußt werden müssen und in welchem wir wiederum zum Spirituellen zurückkehren und das Spirituelle verbinden mit dem Materiellen.

Pourquoi tout cela est-il arrivé ? Les penseurs superficiels pourraient dire : "Oui, le Seigneur Dieu aurait pu se le faire plus commode. Il aurait pu simplement donner aux humains la vie spirituelle dès le XVe siècle, alors ils n'auraient pas eu besoin de faire tout le détour par la lutte matérialiste. - Peut-être qu’il l’aurait pu. On insulte la conscience évangélique quand on dit qu'il ne l’aurait pu. Mais c'est donc quelque chose qui nous intéresse moins ici. Mais il ne l'a justement pas fait, mais il a laissé les humains se laisser pénétrer par le matérialisme. Et ainsi, au XIXe siècle, ils étaient arrivés au point bas du matérialisme. S’ils devaient maintenant se faufiler à la spiritualité, ainsi ils ont besoin d’une forte secousse intérieure ; cette forte secousse intérieure, c'est le Rédempteur de la liberté, c'est le Rédempteur pour que l'humain se tourne vers la spiritualité de l'intérieur de lui-même, et non par l'inoculation divine. Si l'humain n'avait pas été immergé dans la matière, il n'aurait pas pu, par sa propre liberté, se frayer un chemin vers la spiritualité. Pour appeler l'humain sur Terre à l'indépendance, cette pénétration, cette pénétration à travers la matière était si forte que même les religions et la théologie sont devenues matérielles. Voyez-vous, une quelque chose de spirituel, même les théologiens d'aujourd'hui ont du mal à comprendre, parfois plus difficilement, vraiment plus difficilement. L'autre jour, j'ai pu faire un test en discutant de quelque chose avec un théologien catholique, et il était tout à fait approprié que j'aie cette discussion avec ce théologien catholique sous l'image bien connue de Raphaël, la soi-disant "Disputa". La conversation m'a amené à essayer d'illustrer quelque chose de la "Disputa". J'ai dit : nous devons venir à nouveau à ce que - tous ceux qui veulent faire un effort pour la vie spirituelle - l'on puisse comprendre pourquoi Raphaël a effectivement peint cette "Disputa" depuis sa conscience du temps. Là en haut, il y a les mondes célestes avec la Trinité, en bas le Sanctissimum sur l'autel et les Pères de l'Église et les théologiens. Mais tout cela n'est pas l'essentiel dans le tableau. L'essentiel, c'est qu'un théologien qui n'était pas une personne frivole - il y en avait déjà beaucoup à l'époque -, qui était encore sérieux dans sa théologie et dont Raphaël peignait l'âme, avait la conscience : quand l'Hostie, le Sanctissimum, est consacrée et qu'on la traverse, alors on regarde le monde que Raphaël a peint dans la partie supérieure de la "Disputa". - C'est vraiment l'Hostie consacrée qui est le moyen de voir à travers et de regarder dans le monde spirituel. C'est pourquoi Raphaël a peint la chose. Je voulais en donner l'exemple. Ce que je voulais dire, c'est que nous devons à nouveau trouver le chemin du retour pour comprendre un tel tableau, qui est encore peint à partir d'une autre conscience, avec son contenu correct. - Je ne peux pas, pour l'instant, vous dépeindre l'image du visage que ce théologien a fait en ce que lui soit exigé qu'il voie son Saint Sacrement dans un sens aussi spirituel. La théologie est justement aussi absolument matérialisée, la théologie peut-être la plus. Elle n'est plus liée au véritable spirituel, c’est pourquoi la christologie même est devenue matérialiste. Car tourner l'attention principale sur le "simple humain de Nazareth", cela aurait encore été une impossibilité pour le théologien du 15e siècle. En lui vivait encore la présence du Christ en Jésus de Nazareth. Cela a disparu de la conscience. Seul un humain un peu plus élevé que Socrate et Platon ou Aristote est le simple humain de Nazareth. Mais il est défini et considéré même par les théologiens comme le simple humain de Nazareth. La théologie elle-même est matérialisée.

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Warum ist denn das eigentlich alles geschehen ? Oberflächliche Denker könnten sagen: Ja, der Herrgott hätte es sich bequemer machen können. Er hätte einfach den Menschen das spirituelle Leben gleich im 15. Jahrhundert geben können, dann hätten sie nicht den ganzen Umweg durchzumachen brauchen durch das materialistische Ringen. — Vielleicht hätte er es gekonnt. Man beleidigt das evange­lische Bewußtsein, wenn man sagt, er habe es nicht gekonnt. Aber das ist ja etwas, das uns hier weniger interessiert. Aber er hat es eben nicht getan, sondern er hat die Menschen sich durchringen lassen durch den Materialismus. Und so waren sie im 19. Jahrhundert im Tiefpunkt des Materialismus angekommen. Sollten sie sich jetzt zur Spiritualität durchwinden, so brauchten sie einen starken inneren Ruck; dieser starke innere Ruck, der ist der Erlöser der Freiheit, der ist der Erlöser dazu, daß der Mensch aus sich selbst, nicht durch göttliche Einimpfung, zur Spiritualität sich hinwendet. Wäre der Mensch nicht vertieft worden in das Materielle, dann könnte er nicht aus seiner eigenen Freiheit sich durchringen zum Spirituellen. Um den Menschen auf der Erde zur Selbständigkeit aufzurufen, war die­ses Durchringen, dieses Durchringen durch das Materielle so stark, daß selbst noch die Religionen und die Theologie materiell gewor­den sind. Sehen Sie, irgend etwas Geistiges begreift selbst der heutige Theologe schwer, manchmal am schwersten, wirklich am schwersten. Ich habe neulich einmal eine Probe machen können, indem ich mit einem katholischen Theologen etwas besprach, und es schickte sich gerade so, daß ich mit diesem katholischen Theologen diese Bespre­chung hatte unter dem bekannten Raffaelischen Bilde, der sogenann­ten «Disputa». Das Gespräch brachte es mit sich, daß ich versuchte, etwas zu exemplifizieren von der «Disputa» aus. Ich sagte : Wir müs­sen wiederum dazu kommen — alle diejenigen, die sich um das spiri­tuelle Leben bemühen wollen —, daß verstanden werden kann, warum eigentlich Raffael diese «Disputa» aus seinem Zeitbewußtsein heraus gemalt hat. Da oben sind die himmlischen Welten mit der Dreifaltig­keit, unten das Sanctissimum auf dem Altar und die Kirchenväter und Theologen. Das alles ist aber nicht das Wesentliche in dem Bilde, sondern das Wesentliche ist, daß ein Theologe, der nicht ein Frivolling war — das waren ja allerdings dazumal schon viele —, der es noch ernst meinte mit seiner Theologie und aus dessen Seele heraus Raffael malte, das Bewußtsein hatte: Wenn die Hostie, das Sanctissimum, konsekriert ist und man durch sie hindurchschaut, dann schaut man auf die Welt, die Raffael im oberen Teil der «Disputa» gemalt hat. — Es ist wirklich die konsekrierte Hostie das Mittel, um durchzu­schauen und in die geistige Welt hineinzuschauen. Deshalb hat Raffael die Sache gemalt. Das wollte ich exemplifizieren. Ich wollte sagen: Wir müssen wiederum den Weg zurückfinden, um ein solches Bild, das noch aus einem anderen Bewußtsein heraus gemalt ist, wiederum mit seinem richtigen Inhalt zu verstehen. — Ich kann Ihnen nicht jetzt im Augenblick das Bild vormalen von dem Gesicht, das dieser Theologe gemacht hat, indem ihm zugemutet worden ist, sein Allerheiligstes in solchem spirituellem Sinne zu sehen. Die Theologie ist eben auch durchaus vermaterialisiert, die Theologie vielleicht am meisten. Sie knüpft nicht mehr an an wirklich Spirituelles, daher die Christologie selbst materialistisch geworden ist. Denn das Haupt­augenmerk hinzuwenden auf den «schlichten Mann aus Nazareth», das wäre für den Theologen des 15. Jahrhunderts noch eine Unmög­lichkeit gewesen. In dem war noch lebendig das Innewohnen des Christus in dem Jesus von Nazareth. Es ist aus dem Bewußtsein verschwunden. Nur ein etwas höherer Mensch als Sokrates und Plato oder Aristoteles ist der schlichte Mann aus Nazareth. Aber er wird selbst von Theologen als der schlichte Mann aus Nazareth definiert und angesehen. Die Theologie selbst ist vermaterialisiert.

Nous avons besoin d’accomplir le saut de la saisie du plus profond de notre humanité même, pour venir en liberté vers le spirituel. Nous ne pouvons pas faire cela en tournant des phrases spirituelles, en parlant de l'esprit, nous pouvons seulement le faire en pensant spirituellement. Et est pensé spirituellement quand nous disons : la connaissance est pendante aux forces solaires, la volonté aux forces lunaires. Lorsque les corps humains sont formés ici sur Terre par le courant héréditaire, ce n'est pas une force terrestre qui est à l'œuvre, c'est une force solaire qui est à l'œuvre dans le pouvoir masculin, et une force lunaire dans le pouvoir féminin. La Terre se jette et se couvre de la force de la lune et du soleil aussi dans la reproduction humaine, et cette reproduction d’humanité est à nouveau apparenté avec les forces de la connaissance et de la volonté. Le spirituel pénètre le physique, le physique s'exprime spirituellement. La synthèse, la combinaison du spirituel et du physique, c'est d'abord ce qu'il faut chercher aujourd'hui, ce qu'il faut chercher absolument. Cela n'inclut pas les concepts d'ombre qui ont été formés dans les temps modernes depuis le milieu du 15e siècle - il ne s'agit que de pensées qui ont été formées dans les temps modernes depuis le 15e siècle -, cela n'inclut pas les concepts conçus intérieurement, cela inclut une vie spirituelle vécue intérieurement. Mais une vie spirituelle vécue n'est que celle qui peut aussi avoir un effet pratique en même temps. Nous avons eu une vie spirituelle peu pratique pendant assez longtemps. Les humains, comme je vous disais déjà, ont beaucoup parlé pendant de longues périodes de comment être bon, comment être fraternel, comment pratiquer la charité. Mais ce sont des concepts qui restent dans une certaine sphère, qui n'ont pas d'impact sur la vie pratique. Pensez-y : un vrai commerçant moderne, un vrai industriel moderne ou, disons, un fonctionnaire - de sorte que nous avons les trois sortes - il peut, en l'occurrence, même être un humain pieux. Mais après tout, il y a une différence considérable entre ce qu'un commerçant peut vivre dans son âme en tant que confession religieuse, et l'activité de la vie qui trouve son expression dans ses livres de comptes ! Ce qui vit dans sa vie religieuse n'a aucune force pour pénétrer les livres de comptes. Et le fonctionnaire, lui, est prêt à ne pas devenir un être humain, mais un fonctionnaire. Ce qu'il a appris en tant que fonctionnaire, qu'est-ce que cela a à voir avec ce qu'il confesse peut-être religieusement en son for intérieur ? - La vie religieuse est un courant, l’ainsi nommée pratique de vie est le second courant. Parce que les concepts, les idées sont devenus faibles et ne peuvent pas être mis en pratique dans la vie, c'est pourquoi nous ne pouvons pas trouver aujourd'hui des concepts aussi vivants, aussi forts qui mènent à la vie sociale. Pour cela, nous avons besoin d'être rafraîchis par la science de l’esprit, afin que les concepts deviennent suffisamment forts, afin qu'ils ne pénètrent pas seulement jusqu'aux concepts de prédication d'un prédicateur du dimanche après-midi, qui évoquent des sentiments chaleureux dans le cœur, qui évoquent la volupté de l'âme intérieure, mais qui ne pénètrent pas dans l'activité qui trouve son expression dans le livre de comptes. Plus avant pousser dans la vie pratique les concepts qui sont mis en avant à partir du spirituel. Car les concepts ne sont pas spirituels, qui ne pénètrent pas par leur force intérieure jusqu'à l'essence la plus profonde de la matière. C'est tout de suite la spiritualité des concepts, que les concepts soient forts et pénètrent en bas jusqu'à l'essence la plus profonde de la matière.

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Wir haben nötig, den Ruck zu vollziehen, aus der innersten Er­fassung unseres Menschentums selbst in Freiheit zum Spirituellen zu kommen. Das können wir nicht dadurch, daß wir spirituelle Phrasen drechseln, daß wir vom Geiste reden, wir können es nur dadurch, daß wir geistig denken. Und geistig gedacht ist es, wenn wir sagen: Erkenntnis hängt zusammen mit den Sonnenkräften, Wille mit den Mondenkräften. Indem hier auf der Erde sich durch die Vererbungs­strömung Menschenleiber bilden, wirkt nicht ein Irdisches, es wirkt ein Sonnenhaftes in der männlichen Kraft, es wirkt ein Monden­haftes in der weiblichen Kraft. Die Erde übersät und bedeckt sich mit Sonnen-Mondenkraft auch in der Menschheits-Fortpflanzung, und diese Menschheits-Fortpflanzung ist wiederum verwandt mit Erkennt­nis- und Willenskräften. Das Geistige durchdringt das Physische, das Physische drückt sich geistig ab. Die Synthesis, die Zusammen­fassung des Seelischen und des Leiblichen, das ist erst dasjenige, was heute gesucht werden muß, unbedingt gesucht werden muß. Dazu gehören nicht jene Schattenbegriffe, die die neuere Zeit seit der Mitte des 15. Jahrhunderts ausgebildet hat — es sind ja nur Ge­danken, die die neuere Zeit seit dem 15. Jahrhundert ausgebildet hat —, dazu gehören nicht innerlich erdachte Begriffe, dazu gehört innerlich erlebtes Geistesleben. Aber erlebtes Geistesleben ist nur dasjenige, das auch zugleich praktisch wirken kann. Wir haben lange genug ein im Grunde unpraktisches Geistesleben gehabt. Die Menschen haben, wie ich Ihnen schon sagte, durch lange Zeiten viel gesprochen darüber, wie man gut ist, wie man brüderlich ist, wie man Nächstenliebe übt. Aber das waren Begriffe, die in einer gewissen Sphäre geblieben sind, die nicht Stoßkraft ins praktische Leben hinein gehabt haben. Denken Sie nur einmal: So ein richtiger moderner Kaufmann, ein richtiger moderner Industrieller oder, sagen wir, ein Staatsbeamter — damit wir alle drei Sorten haben —, er kann, das kommt ja auch vor, sogar ein frommer Mann sein. Aber es ist ja doch ein erheblicher Unter­schied zwischen dem, was ein Kaufmann vielleicht als sein religiöses Bekenntnis innerlich in der Seele erlebt, und jener Lebensbetätigung, die ihren Ausdruck in seinen Kontobüchern findet! Dasjenige, was in seinem religiösen Leben lebt, das hat keine Stoßkraft, hineinzudrin­gen in die Kontobücher. Und der Staatsbeamte, er wird vorbereitet nicht zum Menschen, sondern eben zum Beamten. Das, was er als Beamter gelernt hat, was hat das zu tun mit dem, was er vielleicht innerlich religiös bekennt? — Das religiöse Leben ist eine Strömung, die sogenannte Lebenspraxis ist die zweite Strömung. Weil die Be­griffe, die Ideen schwach geworden sind und nicht hinunterstoßen können in die Lebenspraxis, deshalb können wir heute keine so leben­digen, so starken Begriffe finden, die ins soziale Leben hineinführen. Dazu bedarf es der Auffrischung durch die Geisteswissenschaft, damit die Begriffe stark genug werden, damit sie nicht nur so weit dringen wie die Predigerbegriffe eines Sonntagnachmittag-Predigers, die war­mes Gefühl im Herzen hervorrufen, innerliche Seelenwollust her­vorrufen, aber die nicht hineindringen in die Betätigung, die im Kontobuch ihren Ausdruck findet. Weiter hineinstoßen in das prak­tische Leben müssen die Begriffe, die aus dem Geistigsten hervor­geholt sind. Denn die Begriffe sind nicht geistig, die nicht durch ihre innere Kraft bis in das tiefste Wesen der Materie herunterdringen. Das ist gerade die Geistigkeit der Begriffe, daß die Begriffe stark sind und bis in das tiefste Wesen der Materie hinunterdringen.

C'est ce dont nous avons besoin si nous voulons combler le fossé qui s'est creusé entre l'humanité actuelle, qui a encore toutes sortes d'héritages des temps passés, et l'humanité future, qui doit vraiment faire la synthèse, le résumé entre le matériel et le spirituel. C'est un véritable retour aux anciennes sensibilités humaines quand on est matérialiste d'une part et spiritualiste d'autre part. Et si l'on peut être les deux, pour que les deux vivent ensemble, alors on a pour la première fois grandi qu'aux exigences actuelles d'humanité.

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Das brauchen wir, wenn wir überhaupt über die Kluft hinweg­kommen wollen, die aufgerichtet ist zwischen der heutigen Mensch­heit, die alle möglichen Erbschaften aus der früheren Zeit noch hat, und der künftigen Menschheit, die wirklich die Synthesis, die Zu­sammenfassung vollziehen muß zwischen dem Materiellen und dem Spirituellen. Es ist durchaus ein Rückfall in frühere menschliche Empfindungsweisen, wenn man auf der einen Seite Materialist, auf der anderen Seite Spiritualist ist. Und wenn man beides sein kann, so daß beides sich ineinanderlebt, dann ist man erst den gegen­wärtigen Menschheitsforderungen gewachsen.



Français seul


L’esprit comme médiateur entre corps et âme !

01

J'ai parlé ces jours-ci de la façon dont l'humain peut progresser de la conscience terrestre actuelle à une conscience des mondes/universelle, tout comme il a progressé de la Grèce et de la Rome antiques au Moyen-Âge et à la fin du Moyen-Âge lorsque sa conscience de pays s'est transformée en une conscience terrestre. Nous ne prenons pas ces choses de manière abstraite, mais nous essayons de les pénétrer réellement pour qu'elles deviennent des membres concrets de notre conscience.

02

En rapport avec cette idée d'expansion de la conscience, je vous ai dit que dans les trois premières époques de sa vie, l'humain est sous l'influence de forces que nous pouvons en fait appeler des forces subsensorielles. De sa naissance jusqu'à la septième année, l'humain est en relation avec les forces de la planète Terre elle-même. Les forces formatrices qui sont actives dans l'organisme humain sont essentiellement celles qui sont ancrées dans la planète Terre elle-même, à l'intérieur de cette planète Terre. Et ce qui œuvre alors, organisant l'être humain, vivant à travers l'être humain de la septième à la quatorzième année de vie, ce sont les forces du cercle d'air, qui ondulent alors à travers et pénètrent l'être humain, en particulier par le biais de la respiration, et à travers lesquelles il vit à travers les formations et les formes auxquelles il était prédisposé dans les sept premières années de vie. Alors, commence pour l'humain le temps où il est exposé aux forces qui œuvrent indirectement à travers la Terre depuis le système planétaire jusqu'à l'humain, mais sans que cela ne pénètre sa conscience.

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L'humain est donc en fait organisé ainsi que les forces qui s'organisent en lui ne sont pas seulement celles qu'il porte dans son corps ou dans les limites de son corps, mais ce sont des forces qui prennent leurs radiations de la planète Terre et plus tard de tout le système planétaire. Et par de telles considérations, nous devons progressivement pénétrer à une conscience de ce que l'humain forme une unité avec la Terre entière.

04

Dans le passé, j'ai souvent utilisé une comparaison pour caractériser cette conscience d'un autre point de vue. J'ai dit : un doigt humain est un doigt humain, mais seulement tant qu'il est rattaché au corps humain. Au moment où nous le coupons, il se dessèche. - Tout comme le doigt, comme je l'ai souvent dit, est en relation avec notre corps, l'humain est en relation avec la Terre entière, oui, avec tout notre système planétaire. Si vous souleviez l'humain de la Terre et de tout le système planétaire, il dessécherait, il mourrait comme un doigt quand on le tient éloigné du corps humain. Il s'agit de passer progressivement dans la vie humaine de la perception de la partie à la perception d'un plus grand tout. L'humain, comme il peut le voir lui-même, est en réalité une entité partielle dans la mesure où il est un organisme physique et aussi dans la mesure où il est un corps éthérique. Il est seulement considéré comme un organisme lorsqu'il est en relation avec la Terre et même avec l'ensemble du système planétaire. Mais quand on prend cela entièrement vivant dans sa conscience, ainsi on se sait appartenant plus au monde qu'à la pure Terre, car la Terre a ses forces de l'univers, et en étant d'abord dépendants de la Terre, nous allons progressivement à la dépendance de l'univers.

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Mais on peut encore approfondir ces choses. Parmi les étoiles qui entourent la Terre en tant que système planétaire, les plus importantes, comme vous le savez, sont le Soleil et la Lune. Et en ce que de proche en proche nous passons de la quatorzième année de vie, donc grandissons dans la troisième époque de la vie de l'humain, dans un état où nous devenons dépendants du système planétaire, nous devenons certes aussi dépendants des autres membres du système planétaire, de Mercure, de Mars et ainsi de suite, mais nous devenons de préférence dépendants du Soleil et de la Lune. Mais la dépendance de l'humain vis-à-vis du Soleil et de la Lune on peut seulement la juger correctement si on ne sait pas seulement de l’observation extérieure, ce que représente le Soleil et la Lune. L'observation extérieure montre à l'humain la Lune, la pleine et la nouvelle lune, le premier, le dernier quartier comme un disque, qu'il suppose être sombre en soi, est irradié par le Soleil et lui tourne donc une partie de son être en illumination. Mais cela n'épuise pas l'essence de la lune. Ce qui se trouve dans l'univers ne peut en fait être reconnu que si c’est toujours considéré comme une somme de forces, un pendant de forces. Et on doit se demander : quel genre de forces sont donc en fait concentrées dans la lune ? — Dans la lune, il y a de préférence de la volonté humaine concentrée, ou mieux dit, des forces qui sont apparentées à la volonté humaine, des forces qui sont apparentées à tout ce qui œuvre sur l’humain du subsensoriel. Ainsi, de la lune rayonnent ces forces qui sont liées au subsensoriel de l'être humain. Le physicien vous raconte très bien que la lune est une sorte de cendre, que le soleil est quelque chose comme un corps incandescent et brûlant des mondes, qui a une couronne qui émet les rayons de son feu dans le monde, de sorte que l'humain ait l'idée approximative que s'il pouvait marcher lentement ou rapidement et viendrait au soleil, il entrerait dans un corps incandescent. Je vous ai dit déjà souvent que ce n'est pas le cas ; mais la vérité est que là où se trouve le soleil, il y a une cavité/un espace creux, il y a un rien, et que la lumière rayonne seulement de la surface du soleil. En vérité, il n'y a rien là où l'on pourrait penser qu'il y a quelque chose de physique, car l'être solaire est absolument suprasensible, comme l'être lunaire est sous-sensible. Ce suprasensoriel et sous-sensoriel du système planétaire, tels qu'ils sont concentrés dans le Soleil et la Lune, commencent donc à avoir un effet sur l'organisation humaine à partir de l'âge de quatorze ans environ. Tout d'abord, ils ont un effet sur l'organisation de l'humain aussi loin que l'aspect lunaire est plus apparenté à l'élément féminin, à tout ce qui est féminin dans le monde, et l'aspect solaire est plus apparenté au masculin dans le monde. Mais ils œuvrent aussi ainsi que l'humain a une qualité semblable au soleil dans tout ce qu'il développe à la mesure de connaissance, dans tout ce qu'il développe ainsi qu'il pense, a une qualité semblable au soleil, dans tout ce qu'il veut, dans toutes les impulsions de la volonté, a une qualité semblable à la lune. Le soleil et la lune ne sont pas seulement dans l'espace cosmique, le soleil et la lune sont en nous. Et pour autant que nous pensons, nous sommes des êtres solaires, pour autant que nous voulons, nous sommes des êtres lunaires. Mieux dit, aussi loin que nous formons en nous des organes qui sont les médiateurs de la pensée, les forces solaires, le suprasensible œuvrent en nous dès notre quatorzième année ; aussi loin que nous formons en nous des organes médiateurs de la volonté, les forces lunaires, le subsensible, œuvrent en nous dès notre quatorzième année.

06

Ainsi, lorsque nous transformons une telle connaissance en être vivant, nous pouvons ressentir en nous : toi, humain, tu es tel qu'en toi vit non seulement ce qui est ici sur Terre, qu’en toi vit ce qui constitue le soleil et la lune. Le soleil et la lune sont en vous. Tu es un citoyen des mondes. Tu ne serais pas ce que tu es comme humain si l'univers n’œuvrait pas en toi.

07

Savoir de telles choses de manière abstraite n'a pas une grande valeur ; mais sentir en soi que l'on est un tel être, dans lequel œuvrent le soleil et la lune, cela donne une vie intérieure. De sentir tout ce à quoi on peut penser suprasensiblement et peut vouloir sous-sensiblement, cela vient du soleil et de la lune, et laisse les humains se dire : je marche certes alentour sur la Terre, mais lors de chaque pas que je fais sur la Terre ne vit en moi pas seulement ce qui sur Terre germe et bourgeonne et ce qui sur la Terre se réjouit et sur la Terre souffre, mais lors de chaque pas que je fais sur la Terre, vivent en moi soleil et lune. Je ne suis pas purement citoyen de la Terre, je suis aussi citoyen des mondes. --- Quand cela ondoie et fait force comme vie vivante dans l’humain, alors une certaine force vient sur sa pensée, qu'il n'a pas sans cette conscience. Les humains devraient apprendre à sentir, surtout dans le présent, lorsqu'ils marchent sur Terre, que l'univers vit en eux. Cela devrait devenir sensation, sentiment. En même temps, jetant coup d’œil vers en haut au soleil, on devrait se dire : je suis aussi de ta nature, ô soleil ! - En levant les yeux vers la lune, il devrait dire : je suis aussi de ta nature, ô lune !

08

Si l’humain porte cela en soi comme une sensation, comme un sentiment, alors seulement il devient assez mûr pour saisir des idées sociales. Sinon, sa pensée porte une certaine pesanteur. Certes, on peut saisir certaines idées in abstracto, mais on ne peut pas les animer dans le concret intérieurement. Le social est une chose dans laquelle l'humain en tant qu'humain est actif. La science de la nature comprend seulement ce avec quoi l'humain n’est pas. On ne peut jamais comprendre les forces sociales, les activités sociales selon le modèle des représentations de science de la nature. L'activité sociale on peut seulement là comprendre avec cette pensée légère que l'on obtient d'un tel sentiment qui nous laisse nous ressentir citoyens des mondes. C’est simplement ainsi qu'une telle conscience cosmopolite doit découler de la familiarité avec le soleil et la lune. Pour première lorsque l'humain ne sentira plus ainsi qu’il est dans une certaine mesure dépendant de la Terre, lorsqu'il se sentira ainsi qu’il serait un habitant temporaire de la Terre, qui introduit les forces du Soleil et de la Lune dans cette existence terrestre, que seulement alors sa pensée deviendra si puissante, et en même temps, si légère qu'il pourra vraiment saisir les concepts sociaux ainsi qu'ils vivent dans l’être-là social. Car voyez-vous, beaucoup de penseurs d’économie nationale pensent qu'ils peuvent appréhender les concepts sociaux avec le mode de pensée ordinaire qui est calqué sur la science de la nature. Aujourd'hui, vous pouvez lire de nombreux concepts dans les ouvrages d’économie nationale, lire de nombreuses interprétations sur le concept de marchandise, sur le concept de travail - j'ai déjà fait quelques suggestions à ce sujet - et sur le concept de capital. Mais tous ces concepts ne sont en fait pas à utiliser habituellement. Ils ne s'appliquent pas à ce qui vit vraiment dans la vie sociale. Si vous voulez essayer de créer un concept de ce qui circule dans la vie économique comme une marchandise, et que vous créez ce concept de la même manière que vous créez le concept d'un cristal ou d'une plante ou d'un animal ou même le concept de l'humain physique, rien n'en sortira. On ne peut pas saisir le concept de marchandise selon le modèle des représentations de science de la nature. Si vous voulez le saisir dans la vie de tous les jours, comme dans la vie sociale, vous avez quand même au fond besoin d'une imagination, car il y a quelque chose d'attaché à la marchandise qui est inséparable de l'humain. Il y a quelque chose d'humain dans chaque marchandise, que ce soit dans un costume cousu ou un tableau - car selon l'économie nationale, un tableau est aussi seulement une marchandise - ou si elle consiste en une heure de leçon. Aussi une leçon est donc une marchandise prise selon l’économie nationale. Et ce n'est pas la vie habituelle, pleinement consciente qui va dans la marchandise, mais dans la marchandise va dans de nombreux cas, quelque chose de la vie subconsciente. C’est pourquoi vous avez besoin d'une imagination pour saisir correctement le concept de marchandise. Et vous avez besoin d’une inspiration pour saisir le concept de travail, et vous avez besoin d’une intuition pour saisir le concept de capital. Car le concept de capital est un concept très spirituel, seulement un concept spirituel inversé. C'est pourquoi la Bible décrit bien correctement ce qui est pendant au capitalisme comme Mammon, comme quelque chose qui a à faire avec le spirituel ; seulement, ce n'est pas tout de suite le meilleur esprit qui a à faire avec cela. Mais on pénètre dans les plus hautes régions de la connaissance spirituelle si l'on veut saisir ce qu’en fait le capital fait dans la vie économique.

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La le bien curieux nous vient en vis-à-vis, la nécessité nous vient en vis-à-vis : pour obtenir les concepts économiques-nationaux corrects, on doit avoir une idée de connaissances suprasensibles. C'est pourquoi tous les concepts économiques-nationaux qui sont promus aujourd'hui sont si dilettantes, parce que les gens n'ont pas de connaissance suprasensible et à cause de cela saisissent mal ces concepts.

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Mais maintenant, ne mecomprenez pas. Si vous lisez dans mes "Points clés de la question sociale", vous direz : mais ce n'est aucune imagination que tu donnes là quand tu parles de marchandise ; ce n'est aucune inspiration que tu donnes quand tu parles de travail, et ce n'est aucune intuition que tu donnes quand tu parles de capital. - Très certainement pas. On n'a pas besoin de grimper dans les mondes supérieurs pour voir la marchandise, le travail et le capital, bien que ce soit aussi très intéressant de voir le reflet de la marchandise, du travail et du capital dans les mondes supérieurs. Mais on n'a pas besoin d’y grimper. On doit seulement être familier ce que sont l'imagination, l'inspiration et l'intuition afin qu’on dise ce qui est correct sur le capital. C'est de cela qu'il s'agit. Celui qui n'est pas familier avec imagination, inspiration et intuition, il ne dit justement pas ce qui est correct sur marchandise, travail et capital. Ainsi la science de l’esprit et la science sociale actuelle sont liées intérieurement, et il n'y a pas d'autre chemin pour l'humain actuel que de s'élever de la conscience de la Terre à la conscience des mondes, afin qu'il reçoive la légèreté et la puissance de la pensée qui le rend capable de saisir la vie sociale. Tant que l’humain rampe seulement ainsi sur la Terre et croit fondamentalement qu'elle n'est rien d'autre que ce qu'elle accueille de plantes, d’animaux et de minéraux, qui se compose seulement un peu différemment en lui, aussi longtemps l’humain ne se sait pas comme l'être correct qu'il est. Seulement alors, quand il se dit : le soleil et la lune travaillent en moi - alors l'humain se sait comme être correct qu'il est. La conscience des mondes doit justement être conquise d'une façon spirituelle ; l’humain doit connaître d'une façon spirituelle, l'humain doit connaître comment il appartient à une plus grande partie du monde que la Terre.

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Il s'agit maintenant qu’on saisisse vraiment comment il faut dépasser les concepts ordinaires de la vie quotidienne pour arriver au type de pensée dont il est question ici. Vous savez, il y a des penseurs matérialistes dans le monde. Il y a beaucoup de penseurs matérialistes dans le monde aujourd'hui, et vous êtes probablement tous profondément convaincus que vous ne devriez pas être un penseur matérialiste. Au moins, vous avez été convaincu dans une certaine mesure, et donc vous êtes arrivé à une façon de penser plus spirituelle, vous avez été attiré par la pensée spirituelle qui est cultivée dans ce mouvement anthroposophique. Nous voulons donc à part de nous ici. Mais il y a donc aussi d'autres gens qui représentent l'esprit, et beaucoup de tels humains dans le monde qui disent : eh bien, il y a toutes ces choses faites par l'humain qui circulent, qui ne considèrent que les processus et les êtres matériels. Ces personnes qui pensent et ressentent de manière matérialiste, sont opposées aux personnes qui pensent et ressentent de manière spirituelle. - Ces derniers croient en l'esprit et sont souvent méprisés comme des fantasques par la pensée matérialiste. Mais ils acceptent ce mépris parce qu'ils croient que les matérialistes n’envisagent pas à quel point ils ont raison, les fantasques, lorsqu'ils s'accrochent au spirituel. On fait cette différence et on remarque cette différence dans le monde entre la pensée matérialiste et la pensée spirituelle, et on dispute beaucoup les uns parmi les autres pour savoir qui a raison, le penseur matérialiste ou le penseur spirituel. D'après maintes choses qui ont été discutées ici, vous devriez reconnaître qu'au fond, celui qui n'a pas encore pénétré dans le sens de la science de l’esprit, est celui qui dispute sur de telles choses, mais qu’en premier, seul celui qui a correctement pénétré dans le sens de la science de l’esprit, il dit : tu es matérialiste ; on peut l'être, cela va très bien. Tu es spiritualiste, on peut l'être aussi, cela va très bien aussi. - Tout de suite comme on peut photographier un arbre d'un côté et le photographier de l'autre : il a l'air autre de différents côtés, mais c'est toujours le même arbre. Lorsqu’on saisit matériellement le monde, ce n'est que la photographie d'un côté. Lorsqu’on saisit spirituellement le monde, c'est la photographie d'un autre côté. Le matérialisme a un aspect très différent du spiritualisme. Mais le secret consiste dans ce que ni dans le matérialisme ni dans le spiritualisme, on a le monde, mais qu'il s'agit en réalité seulement de deux photographies de points de vue différents. Au fond, le matérialiste a tout autant raison que le spiritualiste, et le spiritualiste a tout autant raison que le matérialiste. Car ces concepts, spiritualité et matérialité, ont seulement leur validité sur le plan physique. Dès qu'on dépasse le plan physique, ces concepts sont dépassés. Là, on ne discute plus pour savoir si le monde est matériel ou spirituel, car on sait que ce sont deux aspects différents. Mais, pourquoi l'humain dispute-t-il en fait sur la question de savoir si l'humain est matériel ou spirituel ? Pourquoi l’humain se dispute-t-il sur s’il a un être purement corporel ou un être purement d’âme ? Pourquoi les uns voient dans l’humain purement, j’aimerais dire, de la corporéité physique, les autres à côté de la corporéité physique aussi de l’âme et du spirituel. Parce que l'humain est les deux ! Et le secret de la vie consiste en fait dans ce que l'humain est les deux. Quand vous dites : une pensée, elle est purement une entité spirituelle, elle est purement quelque chose de spirituel, vous avez raison, car la pensée est purement que quelque chose de spirituel. Mais jamais la pensée est en vous comme du spirituel d’âme sans qu’il ait une empreinte physique, de sorte que vous pouvez toujours prouver l'empreinte physique ; elle est là. Ainsi que chaque pensée est aussi quelque chose de matériel. On aimerait dire : l'univers, il a impartialement fait en sorte que l'on puisse être à la fois spiritualiste et matérialiste. Car on est dans le fait d’âme et d’esprit ; si l'on saisit cela, ainsi on peut être spiritualiste. Mais on est aussi une empreinte matérielle de ce qui est d’âme et d’esprit ; si on le saisit et qu'on laisse l'autre hors de vue, on peut être matérialiste, parce que l'humain est les deux, et parce que l'un n'est qu'une empreinte de l'autre, parce que l'un est égal à l'autre. Par conséquent, il s'agit seulement de savoir si l'humain met davantage l'accent sur son être physique, alors il devient matérialiste ; ou s'il met davantage l'accent sur son être âme-esprit, alors il devient spiritualiste.

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On ne peut pas vraiment échapper à ce qui est là, tant qu'on reste dans les idées de la vie quotidienne ordinaire ou même dans les idées de la science ordinaire. On peut inventer toutes sortes de théories. Il y a toutes sortes de théories sur l'âme et le corps, sur l'interrelation, le parallélisme, et quoi d’autre encore ! Mais ce sont toutes des choses inventées, ce n’est pas des choses enracinées dans le réel. Parce que les humains ont désappris - et je l'ai souvent mis en avant – de représenter correctement sur les choses, parce que, comme je l'ai dit, il leur a été interdit de le faire au cours de l'évolution historique. En 869, le huitième concile général se tint à Constantinople et, en abolissant l'esprit, il établit le dogme selon lequel l'humain n'est pas constitué de corps, d'âme et d'esprit, comme le savait jusqu'alors une science gnostique, mais le huitième concile œcuménique détermina que l'humain n'est constitué que de corps et d'âme, et que l'âme possède certaines qualités spirituelles, et c'est pourquoi les scolastiques médiévaux hésitaient terriblement à parler de la soi-disant trichotomie, du corps, de l'âme et de l'esprit ; parce que c'était interdit. Les professeurs de philosophie actuels n’ont pas de craintes, car ils se sont déshabitués de la crainte ; mais ils n'ont pas encore surmonté le commandement romain. Ils parlent aussi seulement de corps et d'âme, d’une dualité, et croient transmettre une science impartiale et sans préjugés, alors qu'ils enseignent seulement le dogme catholique romain du 8e Conseil général de Constantinople. Ils croient que cela découle de leurs recherches impartiales, mais ce qu’ils disent seulement parce qu'ils sont impliqués dans l'histoire.

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Aujourd'hui, nous avons la tâche de retourner à nouveau à la reconnaissance du corps, de l'âme et de l'esprit. Car si nous regardons le monde extérieur et notre organisation humaine, dans la mesure où elle est perçue comme le monde extérieur, nous percevons un monde physique. Si nous nous penchons ensuite sur notre être intérieur, nous aimons regarder notre pensée, nos désirs, nos sentiments dans une connaissance de soi extérieure et superficielle, ou pouvons nous descendre mystiquement en profondeur : nous faisons l'expérience d'une âme - extérieurement corporelle, intérieurement d’âme. Mais la connexion/le rattachement, le regarder de l'un dans l'autre des deux, le regard continu de l'âme-esprit et du corporel-physique, c'est ce que fait le troisième - nous n'avons même pas de mot approprié, nous devons prendre le mot d'un côté - c'est ce qu’effectue l'esprit. Ainsi que nous pouvons dire : deux aspects différents sont le corps et l'âme, mais la connexion/le rattachement est formée par l'esprit.

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Nous devons à nouveau revenir à la représentation saine du corps, de l'âme et de l'esprit, sinon le corps et l'âme s'effondreront toujours. Vous ne pouvez rien trouver de physique dans l'âme, rien de spirituel dans le corps, tant que vous n'avez pas l'esprit en eux, en leur milieu.

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Il y a de nombreuses années, j'avais besoin d'une comparaison pour vous le faire comprendre. Supposons qu'il y ait un cachet ici et là, gravée dans le cachet, disons pour que ce soit un plutôt "rare", le nom de Müller. Et maintenant, je prends de la cire à cacheter ici, quelque peu sur une lettre, là je peux y imprimer le nom de Müller.

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Maintenant, les kantiens et les physiologistes pourraient venir et dire : il n'y a pas de relation entre le cachet, qui est peut-être en bronze, et ce qui est en cire à cacheter. - Certes, tout cela est entièrement du bronze, l'autre est entièrement cire à cacheter. Rien ne passe jamais du bronze à la cire à cacheter et rien ne passe jamais de la cire à cacheter au bronze. Ces deux éléments sont très différents. C'est comme ça avec le corps et l'âme. L'un fait impression sur l'autre, mais rien ne passe de l'un à l'autre, chacun a sa propre substantialité, et rien, rien du tout, ne passe de l'un à l'autre. Et pourtant, lorsque vous avez imprimé, vous avez écrit "Müller" dans la cire à cacheter et "Müller" également sur le cachet, une seule et même chose. Mais la médiation n'a pas eu lieu parce que quelque chose de très fin s'est égoutté ou a coulé du sceau dans la cire à cacheter ; cela ne s'est pas produit, mais il s'est passé quelque chose qui n'est ni de la cire à cacheter ni du bronze, mais qui est le même dans les deux. Et le fait qu'il ne s'agisse que d'un "Müller" n'est certainement pas lié au bronze ni à tout ce qui se trouve dans le bronze, mais est dans le vivant. Le fait que quelqu'un ait reçu le nom de Müller a un rapport avec la vie, et cela montre toute l'étendue de la vie. Nous avons donc le spirituel et l'âme, et nous avons donc le corps. Le spirituel-émotionnel s'exprime dans le physique. Mais ce qui est identique dans les deux, l'esprit, c'est tout un monde. Mais on ne saisit pas l'esprit si on regarde purement l'âme, tout de suite aussi peu que nous apprenons à connaître le Müller si on regarde seulement le cachet. Nous ne saisissons aussi pas l'esprit lorsque nous nous regardons purement dans le monde matériel, tout de suite aussi peu que nous ne puissions pas connaître le Müller lorsque nous regardons la cire à cacheter.

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Il s'agit donc que l'Esprit nous communique ce qui est comme relation entre ce qui est d’âme et le physique. Et nous vivons à notre époque dans une phase de développement de l'humanité dans laquelle nous devons voir clair tout de suite dans cet état de fait.

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Si vous regardez la récente science de la nature, alors vous trouverez qu'elle vous fournit toutes sortes de choses physiques, en fait seulement des choses physiques. Si vous prenez certains termes psychologiques des temps anciens, ils vous fourniront des choses de l’âme. Nous n’arrivons à bon droit avec les deux que lorsque nous nous élevons au spirituel, car ce n'est que par la maîtrise spirituelle de notre être que nous devenons citoyens des mondes, contrairement aux citoyens de la Terre que nous avons été jusqu'à aujourd'hui. Nous devons, comme vous pouvez le constater, non seulement saisir ce qui est corps à l’humain de la même manière que nous pouvons saisir la corporéité extérieure, mais nous devons embrasser l’humain du regard en des relations supplémentaires. Je veux vous dire d'un tel cas, afin que ce cas puisse nous servir d'exemple.

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La science ordinaire de la nature, elle voit l'humain seul jusqu'à sa mort. Puis elle suit ce qui reste, ce qui est laissé ici sur la terre, le corps, suit comme il est brûlé ou comme il est confié à la terre, se transforme en poussière. Vous pourriez maintenant examiner quels sont les composants de cette poussière humaine qui est le résidu d'un organisme humain. Alors la science de la nature dira : là, la substance humaine se décompose, se communique/confie à la terre. - Oui, ce n'est même pas un quart de vérité, ni même un huitième de vérité, ce n'est pas du tout une vérité quand on le dit. Car ce qui est communiqué à la terre, que ce soit en le brûlant ou en l'enterrant, a eu une forme humaine, a eu une forme humaine aussi parce qu'avant la naissance ou avant la conception un être spirituel-émotionnel descendant des mondes spirituels, a travaillé jusqu'à la mort dans ce corps physique. Alors, vous confier ce corps physique à la Terre. Là, ce qui est forme humaine continue à travailler dans la Terre, peu importe s’il a été brûlé ou enterré, il travaille à la Terre. La Terre se reçoit là continuellement ce qu'elle n'aurait pas si elle n'avait pas reçu de corps humains après la mort d'humains. C'est quelque chose pour la Terre de se voir communiquer des corps humains après la mort. Sinon, la Terre n'aurait que des substances terrestres si les corps humains ne lui étaient pas communiqués.

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Mais ce corps humain a été habité par un être d'âme et spirituel, qui est descendu des mondes d'âme et spirituels avant la naissance respectivement avant la conception et a dispensé/prêté une structure à ce corps humain. Cette structure reste comme un élément essentiel dans chaque poussière, passe dans la Terre ou dans l'atmosphère en brûlant, peu importe comment, et la Terre reçoit avec ce corps humain ce qui est descendu des mondes spirituels. Ce n'est pas sans importance. Ce n'est pas une simple vérité ordinaire, mais elle a une très, très grande importance. Car notre Terre n'est plus en développement, et il y a longtemps qu'aucun être humain ne pourrait l'habiter aujourd'hui, et peut-être aussi aucun animal - les animaux peut-être - si elle ne recevait pas constamment des forces rafraîchissantes de nature spirituelle à travers le corps humain. Le fait que la Terre soit encore aujourd'hui un endroit du monde habité par des êtres humains est dû au fait que les corps humains lui sont continuellement communiqués. Celles-ci rafraîchissent toujours à nouveau les forces de la terre. Depuis le milieu du temps atlantéen, la Terre est déjà en train de dépérir. Elle n'a plus de pouvoirs ascendants ; elle en avait dans les anciens temps polaires, lémuriens, etc. Mais depuis le milieu de l'ère atlantique, la Terre n'a d’elle-même seulement des forces desséchées et est seulement rafraîchie pour la suite de son existence par ce que les forces de forme des corps humains lui sont communiquées. Elles continuent à œuvrer dans la Terre. Seules elles font la Terre encore habitable pour les humains.

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Vous pouvez en reconnaître que d'un côté, comme je vous l'ai raconté, l'humain a les forces intérieures de la planète qui agissent en lui, les forces de l'atmosphère. Mais il rend à nouveau à la Terre des forces spirituelles et d’âme, il alimente aussi la Terre en forces spirituelles et d’âme. En ce qu’il est né, il porte les forces spirituelles et d’âme de l'univers spirituel dans la terre, les utilise aussi longtemps qu'il en a besoin, jusqu'à sa mort, puis il les remet à la Terre en tant que forces de forme de la Terre et est ainsi le co-constructeur de la future Terre. La vision/conception extérieure de science de la nature du monde, lorsqu'on lui demande ce que l'humain signifie pour la terre, répondrait : "Eh bien, si l'humain n'était jamais apparu sur terre, tout se serait aussi passé comme ça ; l'humain ne serait seulement pas là. Les maisons ne seraient naturellement aussi pas là. Les villes ne seraient pas là et ainsi de suite, de sorte que ce que l'humain produit à travers sa culture ne serait pas là ; mais sinon tout serait là, seul l'humain ne serait pas là. - La science spirituelle nous apprend que l'humain n'est pas purement un spectateur ici sur terre, mais que par son existence il est un co-constructeur, un co-créateur de la terre, et qu’encore par le corps qu'il remet à la Terre il devient un médiateur entre le monde spirituel et ce monde physique terrestre.

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Cela fait aussi partie de ce que l'on veut prendre progressivement conscience que l'on n'est pas seulement citoyen de la terre, mais aussi citoyen dus mondes. Le citoyen de la Terre, qui est né d'une mère et d'un père, porte en lui les caractéristiques de l'hérédité, acquiert certaines choses qu'il laisse en héritage à son héritier physique, a des enfants, etc. L’humain qui se sait citoyen des mondes se dit : en entrant dans l'existence par la naissance, je porte de dans de l’âme et de l’esprit dans ce monde. Avec cela, je construis la future existence terrestre, même après avoir quitté cette terre par la mort. - En étant citoyen des mondes, l'humain prend davantage conscience de la façon dont son existence est liée à l'existence terrestre, de la façon dont il est un être avec la terre, mais un être qui donne au fond sa spiritualité en premier à la Terre.

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Tous ces concepts, que l'on acquiert ainsi à partir de la science de l’esprit, ne doivent pas être acquis comme un savoir ordinaire. J’aimerais dire, bien que ce soit peut-être un peu paradoxal : savoir n'est absolument pas particulièrement précieux/de valeur. Seul ce que nous devenons par le savoir est de valeur. Cela vaut aussi pour l'éducation. Le fait que nous enseignions la géographie à l'enfant a une certaine signification extérieure, mais pas vraiment une signification d’âme. Extérieurement, cela a la signification que plus tard, lorsqu'il veut se rendre de Dornach, disons, à Zurich, il ne confond pas Zurich avec Berne et autres. Extérieurement, il a donc une certaine signification à ce que l'on apprenne la géographie. Mais une signification intérieure a ce qui advient de l'âme, en ce sens que l'âme apprend la géographie. On devient dans l'âme ainsi qu’on peut s'orienter dans le monde. On libère certaines forces spirituelles des profondeurs, des racines de l'âme, et c'est de la libération de ces forces spirituelles dont il s’agit.

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Si nous prenons le temps depuis le milieu du 15e siècle, ainsi c'est le temps où les humains étaient le moins enclins à libérer des forces spirituelles et d’âme en eux. Ils se sont plus attachés à l'empreinte qu’à la cire de scellement/à cacheter. En fait, les humains sont entrés dans l'ère matérielle depuis le milieu du XVe siècle. Mais nous en sommes maintenant au moment où nous devons en prendre conscience, et où nous devons à nouveau revenir au spirituel et relier le spirituel au matériel.

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Pourquoi tout cela est-il arrivé ? Les penseurs superficiels pourraient dire : "Oui, le Seigneur Dieu aurait pu se le faire plus commode. Il aurait pu simplement donner aux humains la vie spirituelle dès le XVe siècle, alors ils n'auraient pas eu besoin de faire tout le détour par la lutte matérialiste. - Peut-être qu’il l’aurait pu. On insulte la conscience évangélique quand on dit qu'il ne l’aurait pu. Mais c'est donc quelque chose qui nous intéresse moins ici. Mais il ne l'a justement pas fait, mais il a laissé les humains se laisser pénétrer par le matérialisme. Et ainsi, au XIXe siècle, ils étaient arrivés au point bas du matérialisme. S’ils devaient maintenant se faufiler à la spiritualité, ainsi ils ont besoin d’une forte secousse intérieure ; cette forte secousse intérieure, c'est le Rédempteur de la liberté, c'est le Rédempteur pour que l'humain se tourne vers la spiritualité de l'intérieur de lui-même, et non par l'inoculation divine. Si l'humain n'avait pas été immergé dans la matière, il n'aurait pas pu, par sa propre liberté, se frayer un chemin vers la spiritualité. Pour appeler l'humain sur Terre à l'indépendance, cette pénétration, cette pénétration à travers la matière était si forte que même les religions et la théologie sont devenues matérielles. Voyez-vous, une quelque chose de spirituel, même les théologiens d'aujourd'hui ont du mal à comprendre, parfois plus difficilement, vraiment plus difficilement. L'autre jour, j'ai pu faire un test en discutant de quelque chose avec un théologien catholique, et il était tout à fait approprié que j'aie cette discussion avec ce théologien catholique sous l'image bien connue de Raphaël, la soi-disant "Disputa". La conversation m'a amené à essayer d'illustrer quelque chose de la "Disputa". J'ai dit : nous devons venir à nouveau à ce que - tous ceux qui veulent faire un effort pour la vie spirituelle - l'on puisse comprendre pourquoi Raphaël a effectivement peint cette "Disputa" depuis sa conscience du temps. Là en haut, il y a les mondes célestes avec la Trinité, en bas le Sanctissimum sur l'autel et les Pères de l'Église et les théologiens. Mais tout cela n'est pas l'essentiel dans le tableau. L'essentiel, c'est qu'un théologien qui n'était pas une personne frivole - il y en avait déjà beaucoup à l'époque -, qui était encore sérieux dans sa théologie et dont Raphaël peignait l'âme, avait la conscience : quand l'Hostie, le Sanctissimum, est consacrée et qu'on la traverse, alors on regarde le monde que Raphaël a peint dans la partie supérieure de la "Disputa". - C'est vraiment l'Hostie consacrée qui est le moyen de voir à travers et de regarder dans le monde spirituel. C'est pourquoi Raphaël a peint la chose. Je voulais en donner l'exemple. Ce que je voulais dire, c'est que nous devons à nouveau trouver le chemin du retour pour comprendre un tel tableau, qui est encore peint à partir d'une autre conscience, avec son contenu correct. - Je ne peux pas, pour l'instant, vous dépeindre l'image du visage que ce théologien a fait en ce que lui soit exigé qu'il voie son Saint Sacrement dans un sens aussi spirituel. La théologie est justement aussi absolument matérialisée, la théologie peut-être la plus. Elle n'est plus liée au véritable spirituel, c’est pourquoi la christologie même est devenue matérialiste. Car tourner l'attention principale sur le "simple humain de Nazareth", cela aurait encore été une impossibilité pour le théologien du 15e siècle. En lui vivait encore la présence du Christ en Jésus de Nazareth. Cela a disparu de la conscience. Seul un humain un peu plus élevé que Socrate et Platon ou Aristote est le simple humain de Nazareth. Mais il est défini et considéré même par les théologiens comme le simple humain de Nazareth. La théologie elle-même est matérialisée.

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Nous avons besoin d’accomplir le saut de la saisie du plus profond de notre humanité même, pour venir en liberté vers le spirituel. Nous ne pouvons pas faire cela en tournant des phrases spirituelles, en parlant de l'esprit, nous pouvons seulement le faire en pensant spirituellement. Et est pensé spirituellement quand nous disons : la connaissance est pendante aux forces solaires, la volonté aux forces lunaires. Lorsque les corps humains sont formés ici sur Terre par le courant héréditaire, ce n'est pas une force terrestre qui est à l'œuvre, c'est une force solaire qui est à l'œuvre dans le pouvoir masculin, et une force lunaire dans le pouvoir féminin. La Terre se jette et se couvre de la force de la lune et du soleil aussi dans la reproduction humaine, et cette reproduction d’humanité est à nouveau apparenté avec les forces de la connaissance et de la volonté. Le spirituel pénètre le physique, le physique s'exprime spirituellement. La synthèse, la combinaison du spirituel et du physique, c'est d'abord ce qu'il faut chercher aujourd'hui, ce qu'il faut chercher absolument. Cela n'inclut pas les concepts d'ombre qui ont été formés dans les temps modernes depuis le milieu du 15e siècle - il ne s'agit que de pensées qui ont été formées dans les temps modernes depuis le 15e siècle -, cela n'inclut pas les concepts conçus intérieurement, cela inclut une vie spirituelle vécue intérieurement. Mais une vie spirituelle vécue n'est que celle qui peut aussi avoir un effet pratique en même temps. Nous avons eu une vie spirituelle peu pratique pendant assez longtemps. Les humains, comme je vous disais déjà, ont beaucoup parlé pendant de longues périodes de comment être bon, comment être fraternel, comment pratiquer la charité. Mais ce sont des concepts qui restent dans une certaine sphère, qui n'ont pas d'impact sur la vie pratique. Pensez-y : un vrai commerçant moderne, un vrai industriel moderne ou, disons, un fonctionnaire - de sorte que nous avons les trois sortes - il peut, en l'occurrence, même être un humain pieux. Mais après tout, il y a une différence considérable entre ce qu'un commerçant peut vivre dans son âme en tant que confession religieuse, et l'activité de la vie qui trouve son expression dans ses livres de comptes ! Ce qui vit dans sa vie religieuse n'a aucune force pour pénétrer les livres de comptes. Et le fonctionnaire, lui, est prêt à ne pas devenir un être humain, mais un fonctionnaire. Ce qu'il a appris en tant que fonctionnaire, qu'est-ce que cela a à voir avec ce qu'il confesse peut-être religieusement en son for intérieur ? - La vie religieuse est un courant, l’ainsi nommée pratique de vie est le second courant. Parce que les concepts, les idées sont devenus faibles et ne peuvent pas être mis en pratique dans la vie, c'est pourquoi nous ne pouvons pas trouver aujourd'hui des concepts aussi vivants, aussi forts qui mènent à la vie sociale. Pour cela, nous avons besoin d'être rafraîchis par la science de l’esprit, afin que les concepts deviennent suffisamment forts, afin qu'ils ne pénètrent pas seulement jusqu'aux concepts de prédication d'un prédicateur du dimanche après-midi, qui évoquent des sentiments chaleureux dans le cœur, qui évoquent la volupté de l'âme intérieure, mais qui ne pénètrent pas dans l'activité qui trouve son expression dans le livre de comptes. Plus avant pousser dans la vie pratique les concepts qui sont mis en avant à partir du spirituel. Car les concepts ne sont pas spirituels, qui ne pénètrent pas par leur force intérieure jusqu'à l'essence la plus profonde de la matière. C'est tout de suite la spiritualité des concepts, que les concepts soient forts et pénètrent en bas jusqu'à l'essence la plus profonde de la matière.

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C'est ce dont nous avons besoin si nous voulons combler le fossé qui s'est creusé entre l'humanité actuelle, qui a encore toutes sortes d'héritages des temps passés, et l'humanité future, qui doit vraiment faire la synthèse, le résumé entre le matériel et le spirituel. C'est un véritable retour aux anciennes sensibilités humaines quand on est matérialiste d'une part et spiritualiste d'autre part. Et si l'on peut être les deux, pour que les deux vivent ensemble, alors on a pour la première fois grandi qu'aux exigences actuelles d'humanité.