triarticulation

Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga 191:

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




PREMIERE CONFERENCE
Dornach, le 3 Octobre, 1919
ERSTER VORTRAG,
Dornach, 3. Oktober 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 013-030 (1972) 03/10/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 23/11/2020 Éditeur: SITE

Ces derniers temps, on a pu constater de différents côtés, également ici en Suisse, comment se développe la relation avec ce qui a été cultivé pendant des années dans nos milieux en tant que science de l'esprit à orientation anthroposophique, de telle manière qu'elle a conduit à la construction de ce bâtiment ici, le Goetheanum, et enfin à ce qui doit être mis au monde par nous de l'autre côté, en liaison avec les mouvements sociaux et les efforts du présent. Le fait que nous ayons dû ajouter à notre effort anthroposophique cet effort social a été jugé de nombreuses manières différentes, tant négatives que positives. Bien sûr, cela ne peut pas être un facteur décisif dans la manière dont nous devons suivre notre chemin, mais il est nécessaire d'attirer l'attention sur les nombreux faits qui ont été mis en lumière à cet égard.

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Es ist von den verschiedensten Seiten, auch von verschiedenen Seiten hier in der Schweiz, in der letzten Zeit darauf gesehen worden, wie die Beziehungen sich stellen zu dem, was jahrelang in unseren Kreisen als anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft gepflegt worden ist, so gepflegt worden ist, daß es zu der Errichtung dieses Baues hier, des Goetheanum, geführt hat, und zuletzt zu dem, was nach anderer Seite hin von uns in die Welt gesetzt werden soll, anknüpfend an die sozialen Bewegungen und Bestrebungen der Gegenwart. Daß wir hinzuzufügen hatten zu unserem anthroposophischen Streben dieses soziale Streben, hat die verschiedenartigsten Beurteilungen erfahren, ablehnende und zustimmende. Für die Art, wie wir unse­ren Weg zu verfolgen haben, kann das ja selbstverständlich nicht maßgebend sein; aber not tut es doch, den Blick auf mancher­lei Tatsachen zu lenken, die in dieser Beziehung zutage getreten sind.

Des anthroposophes disent souvent que ce mouvement anthroposophique n'aurait pas dû s'encombrer de ce qui se trouve dans le mouvement de la tri-articulation de l'organisme social. Et certains de ceux qui se sont intéressés au mouvement social censé conduire à la tri-articulation, trouvent inquiétant que l'idée de la tri-articulation ait pris son point de départ précisément à partir de la connaissance anthroposophique qui est souvent ressentie comme mystique, sombre et peu claire. Ainsi, les triarticuleurs sont souvent réprimandés par les anthroposophes, les anthroposophes par les triarticuleurs. Et des deux côtés, la communauté n'est parfois pas volontiers vue.

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Anthroposophen sagen oftmals, daß diese anthroposophische Be­wegung nicht sich hätte belasten sollen mit demjenigen, was in der Bewegung der Dreigliederung des sozialen Organismus liegt. Und manche von denjenigen Menschen, die ein Interesse gefaßt haben für die soziale Bewegung, die zur Dreigliederung führen soll, empfinden es wiederum als störend, daß die Idee der Dreigliederung gerade von dem vielfach als mystisch, dunkel, unklar empfundenen anthroposophischen Erkennen den Ausgangspunkt genommen hat. So werden die Dreigliederer oftmals getadelt von den Anthroposophen, die Anthroposophen von den Dreigliederern. Und auf beiden Seiten wird die Gemeinschaft manchmal nicht gern gesehen.

Comme je l'ai dit, cela ne peut pas nous troubler ; mais il est important de prendre pleinement conscience d'un tel fait et de se souvenir du lien intérieur que nous avons dû placer plus souvent devant notre âme dans les considérations qui ont été labourées ici.

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Wie gesagt, beirren kann uns das nicht; aber wichtig ist es doch, sich eine solche Tatsache voll zum Bewußtsein zu bringen und sich dabei zu erinnern an den inneren Zusammenhang, den wir ja zwischen beiden in den Betrachtungen, die hier gepflogen worden sind, öfter vor unsere Seele hinstellen mußten.

Mais il y a une autre chose qui est devenue de plus en plus évidente, et cette autre chose est, je dirais, quelque chose qui doit peut-être être considéré plus intensément pour notre tâche ; car après tout, si d'un point de vue de la pensée sociale nous critiquons la communauté avec l'anthroposophie, nous ne pouvons rien y faire, tout aussi peu que quand des anthroposophes soulignent qu'il serait préférable que nous ne nous encombrions pas de pensée sociale. Nous ne pouvons rien y faire de particulier, mais nous devons poursuivre sans relâche sur notre voie, telle que nous l'avons reconnue. Mais ce qui est peut-être plus urgent à prendre en compte, c'est que ces personnes font aussi de plus en plus entendre leur voix qui dit qu'il est nécessaire de créer une base anthroposophique pour la compréhension personnelle pour la pensée de tri-articulation. La pensée de tri-articulation serait beaucoup mieux comprise si une base anthroposophique était créée. Et, par exemple, tout de suite dans les cercles prolétariens, une telle base anthroposophique est toujours de plus en plus réclamée. C'est une chose qui peut-être peut tout de suite surprendre maintes personnes, bien qu’au fond ce ne soit pas trop surprenant.

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Aber auch ein anderes ist immer mehr und mehr zutage getreten, und dieses andere ist, ich möchte sagen, etwas, das für unsere Auf­gabe vielleicht intensiver zu bedenken ist; denn schließlich, wenn man von sozial denkender Seite her die Gemeinschaft mit der Anthropo­sophie bemängelt, so können wir dagegen nichts machen, ebenso­wenig wenn Anthroposophen betonen, es wäre besser, wenn wir uns nicht mit sozialem Denken belastet hätten. Wir können auch dagegen nichts Besonderes machen, sondern müssen unseren Weg unbeirrt weitergehen, wie wir ihn als richtig erkannt haben. Aber was viel­leicht dringlicher ist zu berücksichtigen, das ist, daß auch diejenigen Personen doch immer mehr und mehr ihre Stimme geltend machen, die da sagen: Es sei notwendig, für das persönliche Verständnis des Dreigliederungsgedankens gerade eine anthroposophische Grundlage zu schaffen. Der Dreigliederungsgedanke würde viel besser verstanden werden, wenn eine anthroposophische Grundlage geschaffen würde. Und zum Beispiel gerade in proletarischen Kreisen wird immer mehr und mehr verlangt eine solche anthroposophische Grundlage. Das ist etwas, was vielleicht manchem gerade überraschend kommt, obwohl es im Grunde nicht allzu überraschend ist.

Tout comme l’aspiration anthroposophique a souvent é tenue dans le passé, elle était déjà tenue par nos amis - cela était donc aussi dû à des différences de classe - que peu d'anthroposophie pouvait être introduite dans les milieux prolétariens. Et maintenant, il est inévitable que tout humain approché par la tri-articulation entende aussi d'une manière ou d'une autre quelque chose sur l'anthroposophie, et devienne d'abord familier de l’anthroposophie de l'extérieur. Et il est très étrange qu'un vif besoin d'anthroposophie se fasse sentir.

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So wie früher vielfach das anthroposophische Streben gehalten worden ist, war es von unseren Freunden schon so gehalten — das war ja auch durch die Klassenunterschiede bedingt —, daß in prole­tarische Kreise wenig Anthroposophie hat hineingetragen werden können. Und nun ist es ja unvermeidlich, daß jeder Mensch, an den die Dreigliederung herantritt, irgendwie auch von der Anthropo­sophie etwas hört, mit Anthroposophie zunächst äußerlich bekannt wird. Und sehr merkwürdig ist es, daß gerade ein lebhaftes Bedürfnis nach Anthroposophie auftritt.

À Stuttgart, par exemple, après avoir cultivé l'idée de la tri-articulation sans aucune discussion anthroposophique, nous avons dû organiser des cycles de conférences sur des objets purement anthroposophiques. Pour de bonnes raisons, cela était devenu nécessaire, et elles continueront à être tenues.

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Wir haben zum Beispiel in Stuttgart nötig gehabt, nachdem eine Zeitlang der Dreigliederungsgedanke gepflegt worden ist, ohne daß irgendwie Anthroposophisches dabei besprochen wurde, Vortrags­zyklen über rein anthroposophische Gegenstände zu halten. Aus guten Gründen heraus war es nötig geworden, und sie werden weiter gehalten werden.

C'est une chose qu'il faut en fait considérer ici de manière très particulière, et en fait seulement cette pensée que je voudrais mettre devant votre âme aujourd'hui en guise d'introduction. Ici en Suisse, nous sommes dans une situation très particulière par rapport à ces deux directions, le courant social et le courant anthroposophique qui lui est lié - du moins pour nous. La question de l'engagement social issu de la pensée anthroposophique est en effet tout à fait différente pour l'Europe centrale qu'elle ne l'est ici en Suisse. Pour l'Europe centrale, les choses sont une question de vie ou de mort, de vie ou de mort du populaire (Volkstum). Il y a peut-être beaucoup de gens aujourd'hui qui ne se rendent pas compte de la gravité de la situation, mais c'est une question de vie ou de mort du populaire. Les humains pensent trop superficiellement quand il s'agit de ces choses. Quand les gens disent "la mort du peuple", ils pensent on ne peut tuer "80 millions d’humains en peu de temps, donc ça ne peut pas s’agir d’une mort du peuple.

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Das ist eine Sache, die nun eigentlich ganz besonders hier berücksichtigt werden sollte, und eigentlich nur diesen Gedanken möchte ich heute einleitend vor Ihre Seele hinstellen. Hier in der Schweiz sind wir ja in bezug auf diese beiden Richtungen, die soziale Strö­mung und die mit ihr doch — für uns wenigstens — zusammenhän­gende anthroposophische Strömung, in einer ganz besonderen Lage. Die Frage des aus anthroposophischem Denken heraus geborenen sozialen Strebens liegt ja tatsächlich für Mitteleuropa ganz anders als hier für die Schweiz. Für Mitteleuropa stehen die Dinge so, daß es sich handelt um Leben und Tod, um Leben und Tod des Volkstums. Es mag heute viele Leute geben, die sich den Ernst der Situation nicht klarmachen; aber es handelt sich um Leben und Tod des Volks­tums. Die Menschen denken bei so etwas viel zu oberflächlich. Wenn man sagt «Tod des Volkstums», so denken Sie: Achtzig Millionen Menschen kann man doch nicht in einer kurzen Zeit töten, also kann es sich nicht um einen Tod des Volkstums handeln.

Quiconque pense ainsi ne comprend tout simplement pas de quoi il s'agit en réalité. Il est tout à fait naturel que vous ne puissiez pas tuer physiquement quatre-vingts ou quatre-vingt-dix millions d’humains en peu de temps. Mais la mort du peuple signifie tout autre chose. Il suffit de se rappeler que lorsque Jérusalem a été détruite, ce n'était pas la mort des Juifs vivant à Jérusalem à ce moment-là. Néanmoins, c'était d’une certaine manière la mort du peuple, et cette mort du peuple peut encore se produire d'une manière tout à fait différente de ce qu'elle s’est présentée à l'époque. Il s’agit là bien déjà de vie ou de mort ! Et la vie ne peut véritablement pas - on pourrait penser sinon maintes autres choses sur la tri-articulation - être sauvée d’aucune autre manières que par l'inauguration de la tri-articulation de l'organisme social. Là il s’agit d'abord - et vraiment d'abord pour un avenir très proche - d’un l’un ou l’autre : la compréhension de la tri-articulation ou la mort du peuple. Cela peut sembler immodeste et peut-être même idiot aux gens d'aujourd'hui. Mais c'est ainsi. Ainsi que l'on peut dire : il y a beaucoup de raisons de recourir à la tri-articulation, de proche en proche, à partir d’une certaine contrainte.

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Wer so denkt, versteht eben ganz und gar nicht, um was es sich eigentlich handelt. Das ist ja schon ganz natürlich, daß man achtzig oder neunzig Millionen Menschen nicht in einer kurzen Zeit physisch töten kann. Aber der Tod des Volkstums bedeutet doch noch etwas ganz anderes. Man braucht sich nur daran zu erinnern, daß, als Jeru­salem zerstört worden ist, es sich auch nicht um den Tod der ein­zelnen in Jerusalem dazumal lebenden Juden gehandelt hat. Dennoch handelte es sich damals in einer gewissen Weise um den Tod des Volkstums, und dieser Tod des Volkstums kann noch in einer ganz anderen Weise auftreten, als er dazumal aufgetreten ist. Es handelt sich da schon um Leben oder Tod! Und das Leben kann wahrhaftig — man könnte sonst noch manches andere über die Dreigliederung denken — auf keine andere Weise gerettet werden als durch die Inaugurierung der Dreigliederung des sozialen Organismus. Da han­delt es sich zunächst — und wirklich zunächst für die allernächste Zeit — um ein Entweder-Oder: um ein Verständnis der Dreigliede­rung oder um den Tod des Volkstums. Das mag heute den Leuten unbescheiden und vielleicht sogar albern erscheinen. Aber es ist so. So daß man sagen kann: Da ist viel Grund vorhanden, aus einem gewissen Zwang heraus zur Dreigliederung nach und nach zu greifen.

Cela peut prendre plus ou moins de temps, mais il y a des raisons à une contrainte. Cette contrainte existe aussi encore vers l'Est de l'Europe, vers cet Est indescriptiblement piétiné par son karma.

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Mag es länger oder kürzer dauern, aber es ist Grund zu einem Zwang vorhanden. Dieser Zwang besteht auch noch nach dem Osten von Europa hin, nach diesem unbeschreiblich von seinem Karma niedergetretenen Osten.

Les choses sont différentes ici. Il y a là - si elle existait encore - la possibilité de recourir, de son propre gré, à quelque chose comme la tri-articulation ; car il s'agit ici tout aussi peu de vie et de mort qu'en Occident, mais plutôt du déroulement des événements dans un sens plus ou moins spirituel ou non spirituel. En Suisse et en Occident, il est bien sûr possible de poursuivre la vie au sens matérialiste pendant de longues périodes sans avoir une impulsion spirituelle ; ou bien on peut venir de son plein gré voir dans un mouvement éminemment spirituel, comme le mouvement de la tri-articulation, ce qui doit donner une nouvelle impulsion. Il n'est pas nécessaire de penser qu’il s’agit là de vie ou de mort.

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Anders liegen die Dinge hier. Hier besteht — bestünde noch -- die Möglichkeit, aus freiem Willen heraus zu so etwas wie der Drei­gliederung zu greifen; denn hier handelt es sich ebensowenig wie im Westen um Leben und Tod, sondern um den Fortgang der Ereig­nisse in einem mehr oder weniger geistigen oder ungeistigen Sinne. Man kann selbstverständlich für lange Zeiten in der Schweiz und im Westen das Leben im materialistischen Sinne — ohne einen geistigen Impuls zu haben — fortsetzen; oder aber man kann aus freiem Willen heraus dazu kommen, in einer eminent spirituellen Bewegung, wie es die Bewegung der Dreigliederung ist, dasjenige zu sehen, was einen neuen Impuls geben muß. Man hat nicht nötig zu denken, daß es sich da um Leben oder Tod handelt.

Mais aujourd'hui, c'est tout à fait différent de réaliser une chose de son plein gré ou par contrainte, par servitude/non liberté. Et on peut aussi dire : pour l’évolution globale du monde, cela signifierait quelque chose de tout à fait différent d'arriver au courant de la tri-articulation d’une connaissance libre, tout de suite dans un endroit tel que la Suisse. Il est extrêmement difficile aujourd'hui, même pour moi, de formuler et d'exprimer ces choses de manière objective. Ce serait, comme je le crois, une grande bénédiction si quelqu'un appartenant à l'Occident, ou en particulier à un pays neutre, avait le courage de l’exprimer sans plus attendre, car cela signifierait quelque chose de tout à fait différent à l'extérieur. Il faudrait en particulier tenir compte de ce qui suit : Ce qui viendrait des peu de pays restés neutres serait aussi vu/considéré comme le plus significatif intérieurement. Si, par conséquent, un pays ou un territoire qui a été neutre par rapport aux conditions antérieures de la guerre pouvait donner lieu à quelque chose comme l'impulsion de la tri-articulation de l'organisme social, alors ce serait un événement très significatif pour le mouvement historique mondial.

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Nun ist es aber etwas ganz anderes, eine Sache aus freiem Willen heraus durchzuführen oder aus dem Zwang, aus der Unfreiheit heraus. Und man kann auch sagen: Für die Gesamtentwickelung der Welt würde es etwas ganz anderes bedeuten, aus freier Erkenntnis heraus gerade an einer solchen Stätte, wie die Schweiz es ist, doch zu der Strömung der Dreigliederung zu kommen. Es ist heute außerordent­lich schwierig, selbst für mich, diese Dinge in objektiver Weise zu formulieren und auszusprechen. Es würde, wie ich glaube, ein großer Segen sein, wenn von irgend jemandem, der dem Westen oder ins­besondere einem neutralen Land angehört, der Mut aufgebracht würde, dies ohne weiteres auszusprechen; denn es würde äußerlich etwas ganz anderes bedeuten. Insbesondere müßte dabei das Folgende berücksichtigt werden: Was aus den wenigen neutral gebliebenen Län­dern kommen würde, wäre auch innerlich angesehen das Allerbe­deutsamste. Würde daher aus einem in bezug auf die früheren kriege­rischen Verhältnisse neutralen Lande, neutralen Gebiete so etwas ausgehen können wie der Impuls der Dreigliederung des sozialen Organismus, dann würde eigentlich für die weltgeschichtliche Be­wegung etwas ganz Bedeutsames damit getan sein.

L’envisager, c’est déjà aussi une question anthroposophique. En effet, on ne peut répondre qu'à la question anthroposophique : que signifie l'insertion d'une telle impulsion dans l’évolution globale de l'être humain ? - Et là ce n'est pas indifférent que cette impulsion soit simplement formulée sous une forme abstraite, mais il est significatif de savoir de quels faits cela provient/découle : si cela découle du fait de la libre connaissance ou si cela découle du fait de la nécessité, comme cela peut seul se produire en Europe centrale, car rien d'autre ne peut y surgir maintenant que ce qui découle du besoin le plus amer.

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Dieses einzusehen, das ist auch schon eine anthroposophische Frage. Denn nur anthroposophisch kann die Frage beantwortet werden : Was bedeutet in der Gesamtentwickelung der Menschen das Einfügen eines solchen Impulses ? — Und da ist es nicht gleichgültig, daß dieser Impuls einfach in der abstrakten Form formuliert wird, sondern da ist es bedeutsam, aus welchen Tatsachen er hervorgeht : ob er aus der Tatsache der freien Erkenntnis hervorgeht oder ob er hervor­geht aus der Tatsache der Notwendigkeit, wie er ja in Mitteleuropa nur hervorgehen kann, weil da jetzt nichts anderes entstehen kann als dasjenige, was aus der bittersten Not hervorgeht.

Je pense que c'est ce qu'il faut considérer ici en Suisse en particulier comme quelque chose qui pourrait susciter l'enthousiasme pour l'idée de la tri-articulation de l'organisme social. Et la question se presse alors à l'âme : comment surmonter un certain dilemme ? - Nombreux sont ceux parmi vous qui participent à notre mouvement anthroposophique depuis un certain temps déjà, et qui ont également remarqué la lenteur ou la rapidité - surtout la lenteur - avec laquelle ce qui est pensé dans ce mouvement anthroposophique embrasse les âmes des humains. Cela va lentement. Et si l'on en arrivait à ce que que les gens deviennent d'abord anthroposophes pour pouvoir ensuite penser socialement de la bonne manière, il serait peut-être, sous circonstances, beaucoup, beaucoup trop tard. C’est pourquoi il a du être pensé à mettre au monde pour elle-même l'idée de la tri-articulation, même si elle semble en cela moins fortement fondée, parce que justement on ne peut pas attendre qu'elle résulte d'une pensée orientée anthroposophiquement comme une évidence. Mais il sera probablement nécessaire que cette idée de la tri-articulation reçoive un certain soutien. Comme elle ne pourra pas faire l'expérience de ce soutien assez rapidement à partir de la diffusion réelle de l'anthroposophie, qui est lente, elle devrait pouvoir faire l'expérience de ce soutien à partir de l'existence des membres du mouvement anthroposophique, c'est-à-dire que les membres du mouvement anthroposophique, en ce qu’ils apparaissent aussi socialement, tentent d’obtenir la confiance par leur comportement social.

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So meine ich, müßte gerade hier in der Schweiz das angesehen werden, was Begeisterung geben könnte für die Idee von der Drei­gliederung des sozialen Organismus. Und die Frage drängt sich eben dann auf die Seele: Wie kommt man über ein gewisses Dilemma hinweg? — Unter Ihnen sitzen ja so manche, die jetzt doch wirklich schon ziemlich lange teilnehmen an unserer anthroposophischen Be­wegung, die auch haben bemerken können, wie langsam oder wie schnell — zumeist wie langsam — dasjenige, was in dieser anthropo­sophischen Bewegung gemeint ist, die Seelen der Menschen durch­dringt. Es geht langsam. Und wenn es darauf ankommen würde, daß erst die Menschen Anthroposophen würden, um dann in der richtigen Weise sozial denken zu können, dann könnte es eben unter Umständen doch viel, viel zu spät sein. Daher mußte daran gedacht werden, die Idee von der Dreigliederung, wenn sie dabei auch weniger stark fundiert erscheint, für sich in die Welt hinzustellen, weil eben nicht gewartet werden kann, bis sie sich aus anthroposophisch orientiertem Denken als eine Selbstverständlichkeit ergibt. Es wird aber wohl not­wendig sein, daß dann diese Idee der Dreigliederung eine gewisse Unterstützung erfährt. Da sie diese Unterstützung nicht schnell genug wird erfahren können von wirklicher Ausbreitung der Anthropo­sophie, die ja langsam geht, so sollte sie diese Unterstützung erfahren können doch eigentlich von dem Dasein der Mitglieder der anthropo­sophischen Bewegung, das heißt: die Mitglieder der anthroposophi­schen Bewegung sollten, indem sie auch sozial auftreten, versuchen, durch ihr Auftreten Vertrauen zu erwirken.

En tout cas, c'est une question qui ne se laisse pas résoudre théoriquement, mais se laisse seulement résoudre pratiquement, selon la vie, parce qu’elle est une question de comportement. Nous devons essayer de représenter le social de façon à ce que les humains puissent voir quelque chose qui éveille la confiance, même si la fondation du côté anthroposophique ne peut survenir assez rapidement.

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Jedenfalls ist dies eine Frage, die sich nicht theoretisch beant­worten läßt, sondern die sich nur praktisch, lebensgemäß beantworten läßt, weil sie eine Frage des Auftretens ist. Wir müssen versuchen, das Soziale so zu vertreten, daß die Menschen in der Art, wie sie es vertreten, etwas Vertrauenerweckendes sehen können, auch wenn die Fundierung von anthroposophischer Seite eben nicht schnell genug erfolgen kann.

Vous allez maintenant me demander : oui, comment est-il possible de trouver, dans une certaine mesure, le bon tact dans l’engagement pour le mouvement social ? - Bien sûr, il n'y a pas non plus de catéchisme sur ce point. Mais il y a une chose qui, si elle est prise en compte, peut être d'une grande aide : chacun de nous devrait faire un effort toujours plus grand pour connaître ce qu'on appelle le mouvement social d'une manière qui soit appropriée à notre vie. On a pu constater que ce n'était pas le cas lorsqu'un mouvement socialement coloré a été lancé dans nos cercles. Parmi les collaborateurs les mieux intentionnés et les plus bénévoles de notre mouvement scientifique-spirituel à orientation anthroposophique, ne se sont justement pas trouvé peu qui ont en fait complètement oublié dormant que dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'à nos jours, il y avait et il y a encore ce qu'on appelle le mouvement social moderne. En d'autres termes, je ne pense pas que tous les membres ne savaient pas qu'il y a un mouvement social. Mais avec cela rien du tout n’est fait que l’on sache qu'il existe un mouvement social, et il n’est aussi rien fait du tout avec ce qu’on suive ce que les journaux rapportent du mouvement social. Mais il s’agit de ce qu’on connaisse vraiment les expressions et les aspirations concrètes de ce mouvement. J'ai rencontré des gens de notre milieu - c'était il n'y a pas si longtemps - qui ne savaient pas, lorsque la tri-articulation commença, qu'il y avait des syndicats et ce qu'étaient des syndicats. Nous sommes devenus trop habitués à passer devant les humains dans la vie et à ne pas nous soucier de ce que les humains propulsent et font réellement. Nous devons apprendre à nous soucier vraiment de l'âme des humains, de nous intéresser vraiment à l'âme des humains. Il y a un grand obstacle à cela, que je voudrais appeler, sans vouloir faire de mal à personne, la "bonne volonté civique/bourgeoise" pour la population active à l’ouvrage et travaillant. Cette "bienveillance bourgeoise" pour la population travailleuse, qui dégouline souvent d'élan social, est au fond un sérieux obstacle à l'efficacité sociale dans le présent. Dans les domaines les plus divers, nous avons fait l'expérience de ce que j'entends par là. Il suffit de penser à la façon dont nous avons vécu une certaine prise de contact avec l’ainsi nommé "peuple". Nous avons vécut des romans historiques, des romans populaires, des nouvelles populaires, dans lesquels à été décrit par des gens qui ne comprenaient rien du peuple – par exemple de Berthold Auerbach ou semblable -, la façon dont le peuple était ou est, et ce qui est venu de ce côté a ensuite été accepté comme une occupation, une occupation du savoir avec le peuple. On l'a même ressenti comme faisant partie de la question sociale, si l'on regarde le "Weber" de Gerhart Hauptmann. Il est certain que dans le "Weber" de Gerhart Hauptmann, on voit la misère des masses prolétariennes de telle manière qu'on montre sur scène comment une famille pauvre doit se nourrir d'un chien mort. Mais c'est une vision étrange de la connaissance de la vie sociale quand, dans certaines grandes villes, les humains s'assoient au parterre ou dans la galerie et regardent comment une famille pauvre doit se nourrir d'un chien mourant, puis rentrent alors chez eux pour, disons, un soupé habituel. Je ne veux pas dire avec cela qu'à notre époque, il est peut être possible de surmonter les antagonismes de classe du jour au lendemain. Mais ce dont il s’agit est que nous devons vraiment donner un sens à ce qui se passe, que nous devons nous débarrasser de l'habitude de passer devant les humains sans savoir dans quel contexte ils se trouvent. Aujourd'hui, il s'agit vraiment pour chaque individu de pouvoir porter un grand contexte historique mondial devant l'œil spirituel, un contexte qui ne s'ouvre que lorsque nous regardons les temps passés, qui ont laissé derrière eux beaucoup de choses qui vivent dans notre présent, et lorsque nous regardons les nouvelles choses qui montent à la surface de la vie dans ce temps présent comme si elles venaient des profondeurs originelles.

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Nun werden Sie mich fragen: Ja, wie ist das möglich, gewisser­maßen den richtigen Takt im Auftreten für die soziale Bewegung zu finden? — Auch darüber läßt sich selbstverständlich keine katechis­musartige Anweisung geben. Aber etwas läßt sich doch sagen, das, wenn es genügend berücksichtigt wird, stark hilft : Es müßte jeder einzelne unter uns sich immer mehr und mehr bemühen, das, was man soziale Bewegung nennt, lebensgemäß wirklich kennenzulernen. Daß dies nicht der Fall war, das konnte man ja wirklich sehen, als in unseren Kreisen mit einer sozial gefärbten Bewegung begonnen wurde. Unter den gutmeinendsten und wohlwollendsten Mitarbeitern unserer anthroposophisch orientierten geisteswissenschaftlichen Be­wegung befanden sich wirklich nicht eben wenige, die eigentlich völ­lig verschlafen haben die Tatsache, daß es in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts und bis in unsere Tage herein das gegeben hat und gibt, was man die moderne soziale Bewegung nennt. Das heißt, ich meine damit nicht, daß nicht alle Mitglieder gewußt hätten: es gibt eine soziale Bewegung. Damit ist aber gar nichts getan, daß man weiß, es gibt eine soziale Bewegung; es ist auch gar nichts damit getan, daß man verfolgt dasjenige, was Zeitungen berichten von sozialer Bewegung. Sondern es handelt sich darum, daß man die konkreten Äußerungen und Aspirationen dieser Bewegung wirklich kennt. Ich habe Leute kennengelernt aus unserer Mitte heraus — es ist noch nicht lange her —, die wußten nicht, als die Dreigliederung begann, daß es Gewerkschaften gibt und was Gewerkschaften sind. Wir sind zu sehr gewohnt geworden, im Leben an den Menschen vorbeizugehen und uns nicht zu kümmern um dasjenige, was die Menschen eigentlich treiben und tun. Wir müssen lernen, uns um die Seelen der Menschen wirklich zu bekümmern, für die Seelen der Menschen wirklich Interesse zu fassen. Dafür gibt es ein großes Hindernis, das ich, ohne jemand verletzen zu wollen, nennen möchte das «bür­gerliche Wohlwollen» für die werktätige arbeitende Bevölkerung. Dieses bürgerliche Wohlwollen für die werktätige arbeitende Bevöl­kerung, das oftmals nur so trieft von sozialem Impetus, das ist im Grunde genommen ein schlimmes Hindernis für die soziale Wirksam­keit in der Gegenwart. Auf den verschiedensten Gebieten haben wir erlebt, was ich eigentlich damit meine. Denken Sie nur einmal, wie wir erlebt haben ein gewisses Kennenlernen des sogenannten «Vol­kes». Wir haben geschichtliche Romane, Volksromane, Volksnovellen erlebt, in denen geschildert worden ist von Leuten, die nichts vom. Volk verstanden — zum Beispiel von Berthold Auerbach oder ähn­lichen —, die Art, wie das Volk war oder ist, und was von dieser Seite gekommen ist, wurde dann hingenommen als eine Beschäfti­gung, eine Erkenntnis-Beschäftigung mit dem Volke. Man hat es so­gar als etwas zur sozialen Frage Gehöriges empfunden, wenn man sich Gerhart Hauptmanns «Weber» angesehen hat. Gewiß, in Gerhart Hauptmanns «Weber» sieht man das Elend proletarischer Massen so, daß einem auf der Bühne vorgeführt wird, wie eine arme Familie von einem krepierten Hunde sich ernähren muß. Aber es ist doch eine sonderbare Auffassung der Erkenntnis des sozialen Lebens, wenn in irgendeiner großen Stadt im Parkett oder auf der Galerie die Menschen sitzen, die sich da anschauen, wie die arme Familie sich nähren muß von einem krepierten Hunde, und die dann nach Hause gehen, um, sagen wir, eines der üblichen Soupés zu begehen. Damit will ich nicht sagen, daß es in unserer heutigen Zeit vielleicht möglich sei, von heute auf morgen die Klassengegensätze zu überbrücken. Aber dasjenige, um was es sich handelt, ist, daß wir wirklich Sinn be­kommen müßten für das, was geschieht; daß wir uns abgewöhnen müßten, an den Menschen vorbeizugehen und nicht zu wissen, in welchen Lebenszusammenhängen die Menschen drinnenstehen. Es handelt sich heute wirklich darum, daß jeder einzelne sich einen großen weltgeschichtlichen Zusammenhang vor das geistige Auge führen kann, einen Zusammenhang, der sich nur eröffnet, wenn wir zurückblicken auf frühere Zeiten, welche noch zurückgelassen haben manches, was in unserer Gegenwart lebt, und wenn wir hinblicken auf Neues, das in dieser Gegenwart wie aus Urtiefen heraus an die Oberfläche des Lebens durchstößt.

Une question qui se pose sans cesse lorsqu'on parle de la vie publique moderne, c'est la question de l'organisation. Nos conditions/rapports de vie sont devenus compliquées. Le travail est devenu de plus en plus divisé. L'individu se trouve dans une zone de d'activité et de travail étroitement limité. Nous pouvons seulement travailler, nous pouvons seulement travailler en tant qu’humains modernes à travers des organisations. Il y a toujours eu des organisations. Mais on ne tient pas compte de ce que les organisations de nature plus ancienne étaient quelque chose de complètement différent des organisations qui doivent être créées. Aujourd'hui, nous vivons presque seulement dans des organisations telles qu’elles perpétuent en partie l'ancien, mais contiennent déjà pour part le nouveau, qui subissent constamment des chocs intérieurs. Cependant, la conscience n'a pas pénétré le fait que quelque chose de vraiment nouveau doit être porté à la surface depuis les profondeurs mêmes de l’évolution humaine.

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Eine Frage, die immer wieder auftritt, wenn vom modernen öffent­lichen Leben die Rede ist, das ist die Frage der Organisation. Unsere Lebensverhältnisse sind kompliziert geworden. Die Arbeit hat immer mehr und mehr Teilung erfahren. Der einzelne steht in einem eng-begrenzten Gebiet des Wirkens und Arbeitens drinnen. Wir können nur arbeiten, wir können nur wirken als moderne Menschen durch Organisationen. Organisationen hat es immer gegeben. Aber das berücksichtigt man nicht, daß Organisationen älterer Natur etwas ganz anderes waren als die Organisationen, die entstehen müssen. Heute leben wir fast nur in solchen Organisationen, die zum Teil Altes fortsetzen, zum Teil aber schon das Neue in sich haben, fort­während innere Erschütterungen erleben. Jedoch das Bewußtsein ist nicht durchgedrungen, daß wirklich etwas durchgreifend Neues sich aus Urtiefen der Menschheitsentwickelung an die Oberfläche tragen muß.

Lorsque nous posons des questions sur des organisations plus anciennes, nous pouvons en fait prendre une chose comme l'impulsion de telles organisations : le sang humain, la cohésion du/l’appartenance au sang. Quand on regarde les temps anciens, on voit des troncs héréditaires regroupés, de grandes familles regroupées. Ce qui appartient à un même groupe est en fait organisé à partir des profondeurs humaines par le sang. Cela signifie que le principe d'organisation est souvent un subconscient, qu'il n'apparaît pas complètement dans la conscience. Les humains s'organisent, mais cela ne presse pas vers en haut dans la conscience. Des esprits plus élevés que les humains sont impliqués lors de cette organiser.

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Wenn wir nach älteren Organisationen fragen, so können wir eigent­lich eines als den Impuls solcher Organisationen hinstellen: das menschliche Blut, die Blutzusammengehörigkeit. Wenn wir in ältere Zeiten sehen, sehen wir zusammengehörige Stämme, zusammen­gehörige Großfamilien. Das, was zusammengehört, ist eigentlich orga­nisiert aus menschlichen Tiefen heraus durch das Blut. Das bedingt, daß das Organisationsprinzip vielfach ein Unterbewußtes ist, daß es nicht vollständig ins Bewußtsein heraufkommt. Die Menschen sind dabei beim Organisieren, aber es dringt nicht ins Bewußtsein herauf. Es wirken höhere Geister als der Mensch bei diesem Organisieren mit.

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la nécessité de réaliser à partir de la conscience humaine ce qui était auparavant fait inconsciemment, c'est-à-dire souvent par des esprits plus élevés que ne l’est l'humain. Nous voulons nous unir consciemment en associations, en organisations pour la promotion du travail social. Ce qui a rassemblé les humains à partir du sang perd peu à peu sa signification.

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Heute sind wir eben vor diese Notwendigkeit gestellt, das, was früher unbewußt geschehen ist, das heißt, vielfach von höheren Gei­stern, als der Mensch ist, aus dem menschlichen Bewußtsein heraus selber zu vollziehen. Wir wollen uns bewußt zusammenschließen in Assoziationen, in Organisationen zur Förderung der sozialen Arbeit. Dasjenige, was die Menschen zusammengeschlossen hat aus dem Blute heraus, verliert allmählich seine Bedeutung.

La chose observée, reconnue, l'objectif doivent donner les raisons de la combinaison/le rassembler. Le rassemblements subconscients ou inconscients doit céder la place à des rassemblement conscients. Dans ce l’un dans l’autre de ces deux courants : l'organisation consciente et l'organisation inconsciente, nous vivons au milieu, et les secousses du présent sont souvent liées à la confluence de ces deux courants. Prenez seulement une fois ce à quoi nous sommes confrontés en public aujourd'hui comme les aspirations des partis socialistes aux nuances les plus diverses. Dans ces partis socialistes, vit donc entièrement, même si c’est encore instinctivement, un certain tendre à l'organisation consciente. On veut organiser. Mais d'un autre côté, on n'est pas encore arrivé au point de trouver l'objet pour l’organisation consciente.

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Die beobachtete, die erkannte Sache, das Objektive muß die Gründe abgeben für das Zusammenschließen. Unterbewußtes oder unbewuß­tes Zusammenschließen muß bewußtem Zusammenschließen weichen. In diesem Ineinander von diesen zwei Strömungen: bewußtem Or­ganisieren und unbewußtem Organisieren, leben wir mitten drinnen, und die Erschütterungen der Gegenwart hängen vielfach mit dem Zusammenfließen dieser zwei Strömungen zusammen. Nehmen Sie nur einmal dasjenige, was einem heute in der Öffentlichkeit entgegen­tritt als das Bestreben der sozialistischen Parteien der verschiedensten Nuancen. In diesen sozialistischen Parteien lebt ja ganz, wenn auch heute noch instinktiv, ein gewisses Hindrängen zum bewußten Or­ganisieren. Man will organisieren. Aber auf der anderen Seite ist man noch nicht dazu vorgedrungen, das Objekt zu finden für das bewußte Organisieren.

Vous pouvez, en ce que vous voudriez vous le rendre clair, simplement, j’aimerais dire, regarder le phénomène primordial de l’aspiration sociale d'aujourd'hui. Supposons que quelqu'un apparaisse - parlons sans préjugé - et dise que les aspirations sociales doivent être poursuivies. - Que penserait-il par là ? Il penserait avec cela : en Suisse, les aspirations sociales doivent être poursuivies. Si l'on devait s'attendre à ce qu'il pense différemment, il aurait bien sûr le sentiment que c'est plus qu’il ne peut en supporter. Ou pensez même que quelqu'un en France se présenterait ainsi : il penserait naturellement que l'aspiration sociale doit être menée à l'intérieur des frontières françaises. Après tout, il a aussi été exprimé en théorie que des programmes socialistes devraient utiliser les anciennes frontières de l'État comme cadre pour les grandes coopératives socialistes. L'État devrait être transformé en une grande coopérative socialiste. Mais l'État est ce qui reste des anciennes consanguinités, des anciennes consanguinités. Il faut donc simplement mettre quelque chose sur ce qui sort des anciens groupement du sang.

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Sie können, indem Sie sich das klarmachen wollen, einfach, ich möchte sagen, auf das Urphänomen des heutigen sozialen Strebens hinschauen. Nehmen Sie einmal an, hier träte jemand auf — wir wollen ganz unbefangen sprechen — und würde sagen: Es soll sozial gestrebt werden! — Was würde er damit meinen? Er würde damit meinen: In der Schweiz soll sozial gestrebt werden. Wenn man ihm nun zumuten würde, er solle anders denken, so würde er das selbst­verständlich als eine Zumutung empfinden. Oder denken Sie gar, in Frankreich würde jemand so auftreten: er würde selbstverständlich denken, daß innerhalb der französischen Grenzen sozial gestrebt werden soll. Es ist ja auch theoretisch ausgesprochen worden, daß sozialistische Programme die alten Staatsgrenzen als einen Rahmen für große sozialistische Genossenschaften benützen sollen. Der Staat soll sich verwandeln in eine große sozialistische Genossenschaft. Aber der Staat ist ja das übriggebliebene der alten, aus der Blutsverwandt­schaft hervorgegangenen Verbände, der alten Blutsverbände. Es soll also einfach etwas über dasjenige, was aus den alten Blutsverwandt­schaften herauskommt, darübergestülpt werden.

Aujourd'hui, on attend beaucoup d'un humain si on s'attend à ce qu'il doive réfléchir clairement sur cette chose. Et les humains ne pourront pas penser clairement sur ces choses s'ils ne deviennent pas anthroposophes. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce que j’exprime maintenant, c'est que les humains ne pourront pas penser clairement là-dessus. Car qu’est ce qui va comme appel de par ce monde ? Par notre monde va l'appel : la libération des peuples, c'est-à-dire les anciennes associations de sang qui datent de l'ancien temps devraient être réorganisées d'une manière ou d'une autre. Libération des peuples ! -- En ce que cet appel va de par le monde, il ignore complètement ce qui devrait être organisation à partir de la conscience. Ainsi les choses se heurtent si durement en notre présent. C’est pourquoi, seule une véritable compréhension anthroposophique, une compréhension générale de l'humain pourra mener là où cela devrait être mener.

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Man mutet heute dem Menschen viel zu, wenn man ihm zumutet, er solle klar über diese Sache denken. Und die Menschen werden gar nicht klar über diese Dinge denken können, wenn sie nicht Anthroposophen werden. So sonderbar das ist, was ich jetzt ausspreche, es ist so : Die Menschen werden gar nicht klar darüber den­ken können. Denn, was geht für ein Ruf durch diese Welt? Durch unsere Welt geht der Ruf: Befreiung der Völker, das heißt, die alten Blutsverbände, die aus den alten Zeiten stammen, sollen in irgend­einer Weise neu organisiert werden. Befreiung der Völker! -- Indem dieser Ruf durch die Welt geht, ignoriert er vollständig dasjenige, was Organisation aus dem Bewußtsein heraus sein soll. So hart stoßen zusammen in unserer Gegenwart die Dinge. Daher wird nur ein wirkliches anthroposophisches, ein allgemeines Menschenver­ständnis führen können zu dem, wohin geführt werden soll.

Mais avec cela, ça a ses bons chemins. Car la compréhension anthroposophique, nommément l’ainsi nommée compréhension théosophique antérieure, a donc tout de suite fait halte à cette question. On a volontiers dit : la compréhension fraternelle des êtres humains sans distinction de race, de couleur, etc. - Mais est-ce devenu une réalité quelque part dans notre époque moderne ? C’est devenue une théorie, une théorie abstraite ; ce n'est pas devenu réel en notre temps. Et réel c’est le moins maintenant.

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Damit aber hat es seine guten Wege. Denn das anthroposophische Verständnis, namentlich das frühere sogenannte theosophische Ver­ständnis hat ja gerade bei dieser Frage immer haltgemacht. Wohl hat man gesagt: Brüderliches Verständnis der Menschen ohne Unter­schied von Rasse, Farbe und so weiter. — Aber ist das irgendwo real geworden in unserer neueren Zeit? Theorie ist es geworden, abstrakte Theorie; real geworden ist es nicht in unserer Zeit. Und real ist es jetzt am allerwenigsten.

Tout de suite par là ce travail anthroposophique-théosophique a participé à l'amour général pour l'abstrait dont a si souvent été parlé ici, cet amour général pour l'abstrait qui vit dans les être-là pensants et à mesure de sentiments qui se séparent de la vie. Nous vivons comme des humains modernes, comme des humains du présent, la vie que nous n'avons pas la permission de vivre, la double vie : d'une part, la vie dans le travail extérieur, où nous avons notre profession, où nous avons encore maintes autres choses comme la profession, et la vie où nous considérons, où nous ressentons. Une vie de tous les jours, une vie de dimanche. Nous ne voulons pas entendre quand est parlé de l'Esprit, quelque chose qui intervient dans la vie du lundi et du mardi et du mercredi et du jeudi et du vendredi et du samedi ; nous voulons avoir une vie où l'on parle de l'Esprit, une vie où l'on se sent à l'aise quand on l'annonce du haut de la chaire le dimanche, le matin ou l'après-midi, sans penser à ce qui se passe le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, mais en éprouvant un certain plaisir dans les mots : fraternité, charité/amour du prochain, etc. Cela s’étend dans la vie de la science. Et là, se montre en particulier, comment cela a été effectué ; cet effet historique, cela doit être pris en compte.

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Dadurch hat gerade dieses anthroposophisch-theosophische Streben teilgenommen an der allgemeinen Liebe für das Abstrakte, von dem hier so oftmals gesprochen worden ist, jener allgemeinen Liebe für das Abstrakte, die da lebt in den gedanklichen, gefühlsmäßigen Da­seinen, die sich absondern vom Leben. Wir leben als moderne Men­schen, als Menschen der Gegenwart, das Leben, das wir nicht leben dürfen, das Doppelleben: auf der einen Seite das Leben in der äußeren Arbeit, wo wir unseren Beruf haben, wo wir manches an­dere noch haben wie den Beruf, und das Leben, wo wir bedenken, wo wir empfinden. Ein Leben des Alltags, ein Leben des Sonntags. Wir wollen nicht hören, wenn vom Geiste gesprochen wird, etwas, was eingreift in das Leben vom Montag und Dienstag und Mittwoch und Donnerstag und Freitag und Sonnabend; wir wollen, wenn vom Geiste gesprochen wird, ein Leben haben, bei dem es sich uns wohl anfühlt, wenn es am Sonntag, Vor- oder Nachmittag, von der Kanzel vermeldet wird, wobei wir nicht zu denken brauchen an das, was am Montag, Dienstag, Mittwoch, Donnerstag vorgeht, sondern wobei wir nur eine gewisse Wollust empfinden bei den Worten: Brüderlichkeit, Nächstenliebe und so weiter. Das erstreckt sich bis in das Leben der Wissenschaft. Und da zeigt es sich insbesondere, wie es bewirkt wor­den ist; dieses geschichtliche Bewirken, das muß ins Auge gefaßt werden.

Voyez-vous, nos sciences profanes ne se permettent en fait plus de savoir quoi que ce soit de l'esprit, et pas une fois plus de l'âme. On le trouve tout à fait évident que les sciences profanes ne se permettent pas de savoir quelque chose de l'esprit ou de l'âme. Les érudits d'aujourd'hui proclament que la science doit être libre de ce qu'est la foi, et ils pensent qu'ils servent la science sans préjugés. Ils pensent que l'on est partial si l'on a encore quelque chose à dire sur l'âme et l'esprit dans le domaine de la science, parce que seule la foi subjective en décide - ainsi pensent les gens. Mais d'où cela vient-il vraiment ? En réalité, cela vient du fait que l'époque s'est développée de telle manière que les confessions religieuses ont monopolisé pour elles-mêmes l'inclination à l'âme et au spirituel. Les confessions religieuses ont formé un monopole pour l'âme et pour le spirituel. Et aujourd'hui, il semble tout à fait naturel, lorsqu'on juge quelque chose comme l'anthroposophie de ce côté, que les gens disent simplement : cela n’a pas la permission d’être cultivé/soigné ; la science doit rester libre de ces choses, la science ne doit pas parler dans ce qui est d’âme et le spirituel, parce que la relation à ce qui est d’âme et au spirituel doit être un monopole pour les confessions, pour les professions de foi. - C'est pourquoi il est si humoristique - pardonnez-moi d'utiliser cette expression vis-à-vis d’un fait très grave/sérieux, mais puisqu'il y a de la tragicomédie, il peut aussi y avoir de l'humoristique sérieux, et le tragicomique est parfois plus importante pour le développement/l’évolution du monde que la simple tragédie ou le comique -, c’est humoristique d'entendre aujourd'hui déclamé en chaire professorale que la science doit être si et si objective, sans se mêler des choses de l'âme ou de l'esprit, car cela briserait l'exactitude de la science. Il est humoristique d'entendre de telles choses, car cela vient du fait qu'il a été interdit aux gens qui ne sont pas responsables de la foi de parler de l'esprit et de l'âme pendant si longtemps. Et ceux qui aujourd'hui croient qu'en tant que scientifiques, ils doivent garder la science pure pour qu'elle soit exacte, ils veulent la garder pure dans la vérité parce que le dogme leur interdit de penser à l'âme et à l'esprit. C'est le sédiment, l’arriéré, le résidu des anciennes interdictions ecclésiastiques, qui nous sont annoncées aujourd'hui comme des exigences scientifiques exactes des chaires d'enseignement. Les humains ne savent même pas comment, historiquement, ce qu'ils proclament aujourd'hui comme une évidence et parfois, à leur avis, comme une haute vérité s'est développé. Et ce n'est pas face à ces choses que ne doit pas être dormi du sommeil de l'âme, mais face à ces choses que les humains devraient justement se réveiller. Mais sans qu’on se réveille vis-à-vis de ces choses, nous n'irons pas un pas plus loin. Aussi belles que soient les choses que nous pouvons transmettre sur la question sociale, nous n'irons pas plus loin si nous cédons à l'illusion du plus grand mensonge qui existe réellement, du mensonge scientifique du présent. Nous ne le ressentons pas encore, cette science ment, mais nous devons apprendre à le ressentir.

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Sehen Sie, unsere profanen Wissenschaften erlauben sich eigentlich gar nicht mehr, vom Geiste, und nicht einmal mehr von der Seele irgend etwas zu wissen. Man findet es ganz selbstverständlich, daß die profanen Wissenschaften sich nicht erlauben, vom Geiste und von der Seele etwas zu wissen. Gelehrte verkündigen heute, daß die Wissenschaft frei sein müsse von dem, was Glaube ist, und sie denken damit der vorurteilslosen Wissenschaft zu dienen. Sie denken, man sei befangen, wenn man auf dem Gebiete der Wissenschaft noch etwas von der Seele und von dem Geiste zu sagen hat, denn dar­über entscheide doch nur der subjektive Glaube — so meinen die Leute. Woher rührt das aber in Wirklichkeit? In Wirklichkeit rührt es davon her, daß sich das Zeitalter so gestaltet hat, daß die reli­giösen Bekenntnisse für sich monopolisiert haben die Hinneigung zum Seelenhaften und zum Geistigen. Die religiösen Bekenntnisse haben sich ein Monopol gebildet für das Seelische und für das Gei­stige. Und man empfindet es heute ganz selbstverständlich, wenn von dieser Seite so etwas beurteilt wird, wie Anthroposophie es ist, daß die Leute einfach sagen: Das darf nicht gepflegt werden; Wissenschaft muß frei bleiben von diesen Dingen, Wissenschaft hat nicht hineinzu­reden in das Seelische und Geistige, weil die Beziehung zum See­lischen und Geistigen ein Monopol sein soll für die Konfessionen, für die Bekenntnisse. — Deshalb ist es so humoristisch — verzeihen Sie, daß ich den Ausdruck gebrauche gegenüber einer sehr ernsten Tatsache, aber da es Tragikomisches gibt, so kann es auch ein Ernsthumoristisches geben, und das Tragikomische ist manchmal für die Entwickelung der Welt bedeutsamer als das bloße Tragische oder Komische —, es ist humoristisch, wenn man heute von den Lehr­kanzeln deklamieren hört, die Wissenschaft müsse so und so objektiv sein, ohne sich auf die Dinge der Seele oder des Geistes einzulassen,denn dadurch würde die Exaktheit der Wissenschaft durchbrochen. Es ist deshalb humoristisch, dergleichen zu hören, weil es davon kommt, daß den Leuten, die nicht zu vertreten haben den Glauben, verboten war durch so und so lange Zeit, über Geist und Seele zu sprechen. Und diejenigen, die heute glauben, als wissenschaftliche Gelehrte die Wissenschaft rein erhalten zu müssen um ihrer Exaktheit willen, die wollen sie in Wahrheit rein erhalten, weil ihnen verboten worden ist durch die Dogmatik, über Seele und Geist zu denken. Es ist der Bodensatz, der Rückstand, das Residuum der alten kirchlichen Verbote, die uns heute als exakte wissenschaftliche Forderungen von den Lehrkanzeln verkündet werden. Die Menschen wissen eben gar nicht, wie sich historisch dasjenige herausgebildet hat, was sie heute als eine selbstverständliche und manchmal nach ihrer Ansicht hohe Wahrheit verkündigen. Und diesen Dingen gegenüber sollte eben nicht der Seelenschlaf geschlafen werden, sondern diesen Dingen ge­genüber sollten die Menschen aufwachen. Aber ohne daß wir diesen Dingen gegenüber aufwachen, kommen wir keinen Schritt weiter. Wir können noch so sehr schöne Sachen tradieren über die soziale Frage, wir kommen nicht weiter, wenn wir uns irgendwelcher Illu­sion über die größte Lüge hingeben, die es eigentlich gibt, über die Wissenschaftslüge der Gegenwart. Wir empfinden sie noch gar nicht, diese Wissenschaftslüge, aber wir müssen lernen, sie zu emp­finden.

Cela n’est pas pensé émotionnel, c’est penser entièrement théorique, ce que j’ai justement dit, et peut seulement être compris correctement quand c’est repris dans cet être-pensé-théoriquement. Vous voyez, je me sens seulement appelé à prononcer le mot mensonge scientifique parce que, tout comme je prononce le mot mensonge scientifique et de ce point de vue je critique la science contemporaine, je la défends aussi tant, car elle est devenue grande par tout ce qu'elle pouvait obtenir de ce que pendant un temps durant les humains ont étudié purement le corps physique-corporel par la science, et ne se sont pas particulièrement tournés vers le psychique-spirituel. Mais cela peut seulement être considéré comme un principe d'utilité et comme un principe pédagogique de l’évolution de l’humani, et non comme quelque chose d'épistémologique/de la théorie de la connaissance.

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Das ist nicht emotionell gemeint, das ist ganz theoretisch gemeint, was ich eben gesagt habe, und kann auch nur richtig verstanden werden, wenn es in diesem Theoretisch-Gemeintsein aufgenommen wird. Sehen Sie, ich fühle mich nur berufen, das Wort Wissen­schaftslüge auszusprechen, weil ich ebenso, wie ich dieses Wort aus­spreche und rückhaltlos von diesem Gesichtspunkte aus die gegen­wärtige Wissenschaft kritisiere, sie ebensosehr wieder verteidige; denn sie ist groß geworden durch alles dasjenige, was sie erreichen konnte dadurch, daß eine Zeitlang die Menschen bloß das Physisch-Leib­liche durch die Wissenschaft untersucht haben, sich nicht besonders hingewandt haben zum Seelisch-Geistigen. Aber das darf nur als ein Utilitätsprinzip angesehen werden und als ein pädagogisches Prinzip der Menschheitsentwickelung, nicht als irgend etwas Erkenntnis­theoretisches.

Ainsi devrait aussi être envisagée aujourd'hui, la nécessité de tout de suite pénétrer à nouveau la science profane avec de réelles connaissances de ce qui est d'âme et d'esprit. Car c'est seulement de là que viendra la force de saisir suffisamment profondément les problèmes sociaux. En notre temps, l'humain est maintenant déjà une fois placé devant la nécessité de connaître autrement que ce qui est connu aujourd'hui dans nos écoles. J’aimerais dire que des choses deviennent patentes aujourd'hui dans la connaissance qui n'avait pas besoin d'être patente depuis longtemps. La vision copernicienne du monde a longtemps été suffisante. Il était utile pour les humains de se représenter si joliment : ici le Soleil - la Terre se déplace en ellipse, autour de la Terre la Lune se déplace à son tour, entre le Soleil et la Terre Mercure et Vénus, plus loin Mars et ainsi de suite. - C'était bien de mettre en forme cette image du mouvement des planètes autour du soleil en ellipses, de cette façon pour l'humanité. Cette image a suffi jusqu'à aujourd'hui.

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So müßte auch heute die Notwendigkeit eingesehen werden, ge­rade die profane Wissenschaft wiederum zu durchdringen mit wirk­lichen Erkenntnissen des Seelischen und des Geistigen. Denn nur daraus wird die Kraft entspringen, die sozialen Probleme tief genug anzufassen. In unserer Zeit ist der Mensch nun schon einmal vor die Notwendigkeit gestellt, anders zu erkennen, als heute in unseren Schulen erkannt wird. Dinge werden heute, ich möchte sagen, fällig in der Erkenntnis, die längere Zeit nicht fällig zu sein brauchten. Man hat lange ganz ausgereicht mit der kopernikanischen Welt­anschauung. Es war nützlich für die Menschen, sich so hübsch vor­zustellen: Hier die Sonne — die Erde bewegt sich in einer Ellipse herum, um die Erde bewegt sich wiederum der Mond, zwischen Sonne und Erde Merkur und Venus, weiter weg Mars und so wei­ter. — Es war hübsch, dieses ganze Bild der Bewegung der Planeten um die Sonne in Ellipsen so hinzustellen für die Menschheit. Man reichte aus bis zur Gegenwart mit diesem Bild.

Pour les dessins au tableau voir page 282.

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Zu den Tafelzeichnungen siehe Seite 282.

Mais comment cette image est-elle née historiquement ? Je l'ai souvent mentionné. Historiquement, cette image a été créée lorsque le grand Copernic a écrit son livre sur le bouleversement des corps de l’univers. Il y a trois phrases au tout début. Si vous faites attention à ces trois éléments, alors c'est bon. Mais ils n'ont pas été observés tous les trois, mais seulement les deux premiers. Le troisième a été laissé de côté. Si l'on ne prête attention qu'aux deux premières phrases de Copernic, alors en sort le système copernicien, continué dans le sens de Kepler, dans le sens de Newton. Mais ce système n'est pas correct. Si une planète doit se trouver à une certaine position selon le calcul de ce système et que vous pointez le télescope - elle n'y est pas (1). Mais elle devrait y être selon ce système. C'est pourquoi, depuis longtemps, on utilise les soi-disant "réductions de Bessel" ; on corrige toujours la position. Avant d'installer le télescope, vous ne le pointez pas au point pour lequel vous devriez le pointer selon ce système, mais au point pour lequel vous avez d'abord utilisé les corrections de Bessel. Ces corrections de Bessel, que signifient-elles réellement ? Elles signifient que nous devons toujours appliquer à nouveau ce que nous appliquerions si nous avions respecté les trois lois coperniciennes, c'est-à-dire si nous n'avions pas ignoré la troisième. Mais si vous tenez compte de cette troisième loi copernicienne, alors l'histoire des belles révolutions des planètes autour du soleil ne colle à nouveau pas. Alors, il faut penser à un autre système de l’univers. Mais les humains ne penseront pas non plus à cet autre système de l’univers avant d'être correctement préparés à une telle remise en question par une science spirituelle à orientation anthroposophique. Car comment les humains regardent-ils le monde aujourd'hui ? - Les humains d'aujourd'hui le regardent comme s'ils étaient assis à l'intérieur d'un train, sans jamais regarder par la fenêtre et sans jamais en sortir, mais toujours assis à l'intérieur et vivant avec les passagers du train. Mais un humain pourrait aussi voyager à travers le monde dans un train de telle sorte qu'il parcourt une certaine distance, puis il quitte le train, en descend, et fait l'expérience de ce qu'il y a dans une ville ; il pourrait alors s'agir d'un autre train, peu importe ce qu'il reprend. Il voyage à nouveau, fait l'expérience de quelque chose dans une autre ville. Ce sont des étapes que l'on y vit. On porte cela avec soi.

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Aber wie ist historisch dieses Bild entstanden? Das habe ich öfter schon erwähnt. Historisch ist dieses Bild dadurch entstanden, daß einstmals der große Kopernikus sein Buch über die Umwälzung der Weltenkörper geschrieben hat. In dem stehen gleich anfangs drei Sätze. Beachtet man sie alle drei, dann ist es gut. Aber sie wurden nicht alle drei beachtet, sondern nur die zwei ersten. Der dritte wurde unberücksichtigt gelassen. Beachtet man nur die zwei ersten koperni­kanischen Sätze, dann kommt das kopernikanische System, im Kep­lerschen, im Newtonschen Sinne weitergeführt, heraus. Nur stimmt dieses System nicht. Wenn irgendein Planet nach der Rechnung die­ses Systems an einer bestimmten Stelle sein sollte und man richtet das Fernrohr hin — er ist nicht da 1 Aber er müßte da sein nach diesem System. Daher setzt man schon seit längerer Zeit die soge­nannten «Besselschen Reduktionen» ein; man korrigiert immer die Stelle. Bevor man das Fernrohr einrichtet, richtet man es nicht nach dem Punkt hin, für welchen man es nach diesem System richten müßte, sondern nach dem Punkt hin, für welchen man zuerst die Besselschen Korrekturen eingesetzt hat. Diese Besselschen Korrek­turen, was bedeuten sie eigentlich? Sie bedeuten, daß man immer von neuem anwenden muß das, was man auf einmal anwenden würde, wenn man alle drei kopernikanischen Gesetze beachten würde, das heißt, wenn man das dritte nicht unberücksichtigt gelassen hätte. Aber wenn man dieses dritte kopernikanische Gesetz berücksichtigt, dann stimmt die Geschichte wieder nicht mit den schönen Umdre­hungen der Planeten um die Sonne. Dann muß man an ein anderes Weltensystem denken. Aber die Menschen werden auch an dieses andere Weltensystem nicht denken, bevor sie gehörig vorbereitet sind zu solchem Umdenken durch anthroposophisch orientierte Geistes­wissenschaft. Denn wie schauen heute die Menschen die Welt an? — Die Menschen schauen sie heute so an, wie wenn sie in einem Eisen­bahnzug drinnensäßen, niemals zum Fenster hinausschauten und auch niemals ausstiegen, sondern immer drinnensitzen und nur leben wür­den mit den Insassen des Eisenbahnzuges. Aber ein Mensch könnte auch so mit einem Eisenbahnzug durch die Welt fahren, daß er eine Strecke fährt, dann läßt er den Zug stehen, steigt aus, erlebt das, was in einer Stadt ist; es kann ja dann ein anderer Zug sein, darauf kommt es nicht an, in den er wieder einsteigt. Er reist wiederum weiter, erlebt etwas in einer anderen Stadt. Das sind Etappen, die man da erlebt. Das trägt man dann mit sich.

La science astronomique d'aujourd'hui vit la marche avec la terre dans l'espace des mondes/de l’univers de la même manière que lorsqu’on est assis dans un train et qu’on ne vive rien d'autre que les expériences de ceux assis avec, sans jamais en descendre. Vous allez maintenant dire : "Comment peut-on descendre du train de la Terre ? Peut-on alors faire cela, débarquer de la Terre ? - Vous pouvez le faire, mais c'est autre chose que de descendre d'un train de la Terre que de descendre d’un chemin de fer. Descendre d'un train signifie sortir de la porte du wagon et ensuite se rendre quelque part. Descendre de la Terre signifie : pénétrer dans l'intérieur de l'humain, dans l’âme. Si vous pénétrez vraiment dans l'âme, si vous atteignez ce qui se trouve à l'intérieur de l'âme, alors vous êtes sorti de la terre ; alors vous êtes passé par la même procédure par rapport à la terre que celle que vous traversez lorsque vous descendez d'un train et que vous y remontez. Mais maintenant, ce qui est particulier, c'est que lorsqu’on descend, c'est-à-dire lorsqu’on s’approfondit vraiment intérieurement, s’approfondit concrètement, non par des illusions, mais concrètement, qu’alors on vive quelque chose de différent à chaque descente, qu’on vive vraiment quelque chose de différent à chaque fois qu’on descend. Déclamer de la mystique qui s'approfondit dans l'intérieur humain, qui fait l'expérience de Dieu dans l'âme, c'est justement une pure déclamation. Vivre vraiment quelque chose de l'intérieur, c'est se rendre compte que c'est différent aux différentes époques, que c'est une expérience toujours renouvelée. Si quelqu'un a vraiment fait une expérience intérieure en 1870, puis une autre en 1919, alors les deux choses sont vécues différemment au niveau intérieur. Pourquoi sont-ils différents ? Parce qu'une personne fait l'expérience de l'espace des mondes, toujours à un endroit différent.

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Die heutige astronomische Wissenschaft erlebt den Gang mit der Erde durch den Weltenraum so, wie wenn man in einem Eisenbahn­zug sitzt und nichts anderes als die Erlebnisse mit den Mitinsassen erlebt, niemals aussteigt. Nun werden Sie sagen: Wie kann man denn von der Erde aussteigen? Kann man denn das, von der Erde aus­steigen? — Man kann das, nur ist es etwas anderes, von der Erde aussteigen als aus einem Eisenbahnzug auszusteigen. Aus einem Eisen­bahnzug aussteigen, heißt: zur Waggontüre hinausgehen und dann irgendwo hingehen. Von der Erde aussteigen heißt: in das mensch­liche Innere, in die Seele eindringen. Dringen Sie wirklich in die Seele ein, erreichen Sie das, was im Inneren der Seele ist, dann sind Sie aus der Erde ausgestiegen; dann haben Sie in bezug auf die Erde dieselbe Prozedur durchgemacht, die Sie durchmachen, wenn Sie aus einem Zug aussteigen und wiederum einsteigen. Aber nun ist das Eigentümliche, daß man, wenn man aussteigt, das heißt, wenn man wirk­lich innerlich sich vertieft, konkret vertieft, nicht durch Illusionen, sondern konkret vertieft, daß man dann bei jedem Aussteigen etwas anderes erlebt, wirklich bei jedem Aussteigen etwas anderes erlebt. Deklamieren von Mystik, die sich in das menschliche Innere vertieft, die Gott in der Seele erlebt, das ist eben ein bloßes Deklamieren. Wirklich im Inneren etwas erleben, das stellt sich so heraus, daß es in den verschiedenen Zeitaltern verschieden ist, daß es immer erneuertes Erleben ist. Wenn jemand wirklich innerlich erlebt hat 1870, und wiederum innerlich erlebt 1919, so sind die beiden Dinge verschieden innerlich erlebt. Warum sind sie verschieden? Weil der Mensch den Weltenraum erlebt, immer an einem anderen Orte erlebt.

C'est par une telle expérience intérieure que les anciens ont trouvé leur système céleste, et non par une expérience purement extérieure. C'est à travers une expérience comme celle du train que le système copernicien est né. Le système du futur devra à nouveau être vécu intérieurement, en ce sens que l'humain mesurera le voyage à travers le monde par des expériences intérieures. Alors, quelque chose d'autre en sortira. Il en résultera surtout que nous apprendrons à faire l'expérience du monde de manière concrète, et non, comme nous aimons le faire aujourd'hui, à faire l'expérience de ce monde de manière abstraite.

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Durch solches innerliches Erleben haben die Alten ihr Himmels­system gefunden, nicht durch rein äußerliches Erleben. Durch ein Er­leben wie das im Eisenbahnzug ist das kopernikanische System ent­standen. Das System der Zukunft wird wiederum innerlich erlebt sein müssen, indem der Mensch die Reise durch die Welt an inner­lichen Erlebnissen durchmißt. Dann wird etwas anderes heraus­kommen. Vor allen Dingen wird das herauskommen, daß wir lernen werden, konkret die Welt zu erleben, nicht, wie man es heute liebt, abstrakt diese Welt zu erleben.

Il m'est arrivé quelque chose d'étrange récemment à Berlin, qui au fond m’a satisfait. Il y a quelque temps, un article scandaleux est paru dans le magazine allemand "Die Hilfe" (L’aide), "Faux prophète", s'appelle l'article. Eh bien, de tels articles sont lus, sont carrément oubliés/ ???. Mais lorsque j'étais à Berlin il y a quelques semaines, un Américain m'a rendu visite et m'a dit qu'il me rendait visite parce qu'il avait lu l'article dans "Die Hilfe" dans lequel était si horriblement grondé et d'une telle manière qu'il fallait s'y intéresser. Je veux dire cela seulement en guise d'introduction. Ce qui m'a en fait satisfait, c'est une question posée par cet homme, qui était extrêmement objective. Il a dit qu'il avait très vite compris ce dont il s’agissait avec la tri-articulation de l'organisme social, mais il aimerait maintenant demander : pensez-vous que cette tri-articulation de l'organisme social est une vérité éternelle qui, une fois trouvée, crée des conditions sociales qui doivent maintenant toujours subsister, ou est-ce une vérité pour un certain temps qui ne fait que remplacer les vieilles choses ; est-ce une vérité qui est à son tour remplacée par autre chose ? - J'ai été littéralement stupéfait de constater qu'il existe encore aujourd'hui des personnes aussi sensées qui ne croient pas au chiliasme, à l’empire de mille ans, où un absolu est trouvé et demeure, purement une vérité sur toute la terre et dans toutes les éternités. Si aujourd'hui quelqu'un pense socialiste, il pense : demain, l'État social doit être réalisé ; s'il est là, alors il n’a jamais besoin d’être différent.

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Mir ist neulich in Berlin etwas Sonderbares passiert, das mich im Grunde genommen recht befriedigt hat. Da ist vor einiger Zeit ein schmachvoller Artikel in der deutschen Zeitschrift «Die Hilfe» er­schienen, «Falscher Prophet», heißt der Artikel. Nun, solche Artikel werden gelesen, werden verschlafen. Aber wie ich jetzt vor einigen Wochen in Berlin war, besuchte mich ein Amerikaner und sagte, er besuche mich eigentlich aus dem Grunde, weil er den Artikel in der «Hilfe» gelesen habe, in dem so schrecklich geschimpft werde und in einer solchen Weise, daß man Interesse fassen müsse. Das will ich nur zur Einleitung sagen. Was mich eigentlich befriedigt hat, war eine Frage, die dieser Mann gestellt hat, die in höchstem Maße sachlich war. Er sagte, er habe sehr schnell begriffen, um was es sich bei der Dreigliederung des sozialen Organismus handle, aber er möchte nun fragen: Halten Sie dafür, daß diese Dreigliederung des sozialen Organismus eine ewige Wahrheit ist, die, einmal gefunden, soziale Zu­stände schafft, die nun immer bleiben müssen, oder ist es eine Wahrheit für einige Zeit, die nur ablöst alte Dinge; ist es eine Wahrheit, die wiederum von etwas anderem abgelöst wird? — Ich war förmlich frappiert, daß sich in der Gegenwart noch solche verständige Menschen finden, die nicht glauben an den Chiliasmus, an das Tausend­jährige Reich, wo einmal ein Absolutes gefunden wird und bleibt, bloß ein Wahres über die ganze Erde hin und in die ganzen Ewig­keiten. Denkt heute einer sozialistisch, so denkt er: Morgen muß der soziale Staat verwirklicht werden; wenn er da ist, dann braucht er nimmer anders zu werden.

J'ai alors formulé ma réponse ainsi que j'ai dit : évidemment, les siècles passés ont aspiré à l'État unifié ; maintenant, nous avons atteint le point d'existence concret où nous devons le tri-articulé. Au bout d'un certain temps, l'autre chose, la synthèse, reviendra, et il faudra faire le contraire. - Vous voyez, il n'est pas si pratique de devoir toujours suivre les conditions concrètes, il n'est pas si pratique d'imaginer un système absolu. Mais aujourd'hui, il est nécessaire de suivre les conditions concrètes, d'être conscient que ce que nous devons créer, nous devons le créer pour la situation mondiale actuelle. Mais cela peut déjà être compris "astronomiquement" aujourd'hui, quand on voit, tout d'abord, que les expériences mystiques sont différentes selon qu'elles sont acquises dans telle ou telle décennie, dans tel ou tel siècle, et que l'on peut suivre les mouvements de la terre elle-même, les vivre intérieurement de façon mystique. Mais aujourd'hui, le "grand astronomique" doit être vu ensemble et ressenti ensemble avec le social. Nous devons gagner la possibilité d'avancer de telle sorte que nous franchissions aujourd'hui une étape qui se laisse seulement être mise en parallèle avec des étapes de temps plus précoces, qui n'étaient justement pas ainsi seulement des transitions mais aussi des poussées de l’évolution.

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Ich habe meine Antwort dann so formuliert, daß ich sagte: Selbst­verständlich haben die letzten Jahrhunderte nach dem Einheitsstaate gestrebt; jetzt sind wir im konkreten Dasein so weit, daß wir ihn dreigliedern müssen. Nach einiger Zeit wird wiederum das andere, die Synthesis kommen; da wird wiederum das Entgegengesetzte auf­treten müssen. — Sehen Sie, das ist nicht so bequem, immer die kon­kreten Verhältnisse verfolgen zu müssen, das ist nicht so bequem, wie ein absolutes System auszudenken. Aber heute ist es notwendig, daß die konkreten Verhältnisse befolgt werden, daß man sich bewußt ist: Was wir zu schaffen haben, haben wir für die gegenwärtige Welten­lage zu schaffen. Das kann aber heute schon «astronomisch» be­griffen werden, indem wir erstens sehen, daß die mystischen Erleb­nisse verschieden sind, je nachdem sie in diesem Jahrzehnt oder jenem Jahrzehnt, in diesem Jahrhundert oder in jenem Jahrhundert gewonnen werden, und daß man die Bewegungen der Erde selbst verfolgen, innerlich mystisch erleben kann. Aber es muß das «große Astronomische» heute zusammen geschaut und zusammen empfunden werden mit dem Sozialen. Wir müssen die Möglichkeit gewinnen, so vorzuschreiten, daß wir heute eine Stufe überschreiten, die sich nur parallelisieren läßt mit Stufen der früheren Zeit, die ebenso nicht nur Übergänge, sondern Stöße waren der Entwickelung.

Prenez le grec ancien. Il avait son territoire de pays. Jusqu'aux Colonnes d'Hercule, la terre était pour lui encore quelque chose de concret. Alors venait l'indéfini, l’entièrement indéfini. Il avait une conscience de pays. Il vint l'époque moderne, avec la découverte de l'Amérique, la navigation à voile vers les Indes orientales, des choses similaires. La conscience de la Terre est apparue. La conscience de pays des Grecs est devenue la conscience de la Terre des temps modernes. Tout de suite ainsi que pour les Grecs, ce qui était en dehors des Colonnes d'Hercule était indéterminé, de même aujourd'hui, ce qui est en dehors de la conscience de la Terre est indéterminé pour l'humain. Cette fantaisie doit être remplacée par les faits réels. Nous devons transformer la conscience de la Terre en conscience des mondes/de l’univers, comme on a transformé la conscience de pays des Grecs dans la conscience de la Terre. Nous en sommes là aujourd'hui, et nous ne ferons aucun progrès social si nous ne trouvons pas le chemin, tout comme la conscience de pays des Grecs a été transformée en conscience de la Terre des temps modernes, de développer la conscience des mondes de l'avenir à partir de la conscience de la Terre des temps modernes.

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Nehmen Sie den alten Griechen. Er hatte sein Landgebiet. Bis zu den Säulen des Herkules war für ihn die Erde noch etwas, was kon­kret war. Dann kam das Unbestimmte, das ganz Unbestimmte. Er hatte ein Landbewußtsein. Es kam die neuere Zeit herauf, die Ent­deckung Amerikas, das Segeln nach Ostindien, ähnliche Dinge. Er­denbewußtsein trat auf. Aus dem Landbewußtsein der Griechen wurde das Erdenbewußtsein der neueren Zeit. Geradeso wie für den Griechen dasjenige, was außerhalb der Säulen des Herkules lag, unbestimmt war, so ist heute dasjenige, was außerhalb des Erden­bewußtseins ist, für den Menschen unbestimmt, bloß mathematische Phantasie, Galileische, Newtonsche Phantasie und so weiter. Diese Phantasie muß durch die realen Tatsachen ersetzt werden. Wir müs­sen umwandeln das Erdenbewußtsein in das Weltenbewußtsein, wie man umwandelte das Landbewußtsein der Griechen in das Erden­bewußtsein. Wir stehen heute an diesem Punkte, und wir kommen auch sozial nicht vorwärts, wenn wir nicht den Weg finden, ebenso wie das Landbewußtsein der Griechen in das Erdenbewußtsein der modernen Zeit umgewandelt wurde, das Weltenbewußtsein der Zu­kunft herauszuentwickeln aus dem Erdenbewußtsein der neueren Zeit.

Si nous ne formons pas, par les enseignements de la science de l’esprit orientée anthroposophiquement, la grande vision astronomique du monde de ce qui est à l'extérieur comme espace des mondes, alors nous ne saisissons pas la vérité de l'espace des mondes. Mais si nous ne saisissons pas la vérité de l'espace des mondes, alors nous ne pouvons pas devenir des citoyens des mondes. Mais nous ne deviendrons pas des citoyens sociaux plus tôt que nous ne serons devenus des citoyens des mondes dans notre conscience.

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Wenn wir nicht ausbilden durch die Lehren anthroposophisch orientierter Geisteswissenschaft das große astronomische Weltbild desjenigen, was draußen als Weltenraum ist, dann ergreifen wir nicht die Wahrheit des Weltenraumes. Aber ergreifen wir nicht die Wahr­heit des Weltenraumes, so können wir nicht Weltenbürger werden. Aber wir werden nicht früher soziale Bürger, als bis wir in unserem Bewußtsein Weltenbürger geworden sind.




Français seul



01

Ces derniers temps, on a pu constater de différents côtés, également ici en Suisse, comment se développe la relation avec ce qui a été cultivé pendant des années dans nos milieux en tant que science de l'esprit à orientation anthroposophique, de telle manière qu'elle a conduit à la construction de ce bâtiment ici, le Goetheanum, et enfin à ce qui doit être mis au monde par nous de l'autre côté, en liaison avec les mouvements sociaux et les efforts du présent. Le fait que nous ayons dû ajouter à notre effort anthroposophique cet effort social a été jugé de nombreuses manières différentes, tant négatives que positives. Bien sûr, cela ne peut pas être un facteur décisif dans la manière dont nous devons suivre notre chemin, mais il est nécessaire d'attirer l'attention sur les nombreux faits qui ont été mis en lumière à cet égard.

02

Des anthroposophes disent souvent que ce mouvement anthroposophique n'aurait pas dû s'encombrer de ce qui se trouve dans le mouvement de la tri-articulation de l'organisme social. Et certains de ceux qui se sont intéressés au mouvement social censé conduire à la tri-articulation, trouvent inquiétant que l'idée de la tri-articulation ait pris son point de départ précisément à partir de la connaissance anthroposophique qui est souvent ressentie comme mystique, sombre et peu claire. Ainsi, les triarticuleurs sont souvent réprimandés par les anthroposophes, les anthroposophes par les triarticuleurs. Et des deux côtés, la communauté n'est parfois pas volontiers vue.

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Comme je l'ai dit, cela ne peut pas nous troubler ; mais il est important de prendre pleinement conscience d'un tel fait et de se souvenir du lien intérieur que nous avons dû placer plus souvent devant notre âme dans les considérations qui ont été labourées ici.

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Mais il y a une autre chose qui est devenue de plus en plus évidente, et cette autre chose est, je dirais, quelque chose qui doit peut-être être considéré plus intensément pour notre tâche ; car après tout, si d'un point de vue de la pensée sociale nous critiquons la communauté avec l'anthroposophie, nous ne pouvons rien y faire, tout aussi peu que quand des anthroposophes soulignent qu'il serait préférable que nous ne nous encombrions pas de pensée sociale. Nous ne pouvons rien y faire de particulier, mais nous devons poursuivre sans relâche sur notre voie, telle que nous l'avons reconnue. Mais ce qui est peut-être plus urgent à prendre en compte, c'est que ces personnes font aussi de plus en plus entendre leur voix qui dit qu'il est nécessaire de créer une base anthroposophique pour la compréhension personnelle pour la pensée de tri-articulation. La pensée de tri-articulation serait beaucoup mieux comprise si une base anthroposophique était créée. Et, par exemple, tout de suite dans les cercles prolétariens, une telle base anthroposophique est toujours de plus en plus réclamée. C'est une chose qui peut-être peut tout de suite surprendre maintes personnes, bien qu’au fond ce ne soit pas trop surprenant.

05

Tout comme l’aspiration anthroposophique a souvent é tenue dans le passé, elle était déjà tenue par nos amis - cela était donc aussi dû à des différences de classe - que peu d'anthroposophie pouvait être introduite dans les milieux prolétariens. Et maintenant, il est inévitable que tout humain approché par la tri-articulation entende aussi d'une manière ou d'une autre quelque chose sur l'anthroposophie, et devienne d'abord familier de l’anthroposophie de l'extérieur. Et il est très étrange qu'un vif besoin d'anthroposophie se fasse sentir.

06

À Stuttgart, par exemple, après avoir cultivé l'idée de la tri-articulation sans aucune discussion anthroposophique, nous avons dû organiser des cycles de conférences sur des objets purement anthroposophiques. Pour de bonnes raisons, cela était devenu nécessaire, et elles continueront à être tenues.

07

C'est une chose qu'il faut en fait considérer ici de manière très particulière, et en fait seulement cette pensée que je voudrais mettre devant votre âme aujourd'hui en guise d'introduction. Ici en Suisse, nous sommes dans une situation très particulière par rapport à ces deux directions, le courant social et le courant anthroposophique qui lui est lié - du moins pour nous. La question de l'engagement social issu de la pensée anthroposophique est en effet tout à fait différente pour l'Europe centrale qu'elle ne l'est ici en Suisse. Pour l'Europe centrale, les choses sont une question de vie ou de mort, de vie ou de mort du populaire (Volkstum). Il y a peut-être beaucoup de gens aujourd'hui qui ne se rendent pas compte de la gravité de la situation, mais c'est une question de vie ou de mort du populaire. Les humains pensent trop superficiellement quand il s'agit de ces choses. Quand les gens disent "la mort du peuple", ils pensent on ne peut tuer "80 millions d’humains en peu de temps, donc ça ne peut pas s’agir d’une mort du peuple.

08

Quiconque pense ainsi ne comprend tout simplement pas de quoi il s'agit en réalité. Il est tout à fait naturel que vous ne puissiez pas tuer physiquement quatre-vingts ou quatre-vingt-dix millions d’humains en peu de temps. Mais la mort du peuple signifie tout autre chose. Il suffit de se rappeler que lorsque Jérusalem a été détruite, ce n'était pas la mort des Juifs vivant à Jérusalem à ce moment-là. Néanmoins, c'était d’une certaine manière la mort du peuple, et cette mort du peuple peut encore se produire d'une manière tout à fait différente de ce qu'elle s’est présentée à l'époque. Il s’agit là bien déjà de vie ou de mort ! Et la vie ne peut véritablement pas - on pourrait penser sinon maintes autres choses sur la tri-articulation - être sauvée d’aucune autre manières que par l'inauguration de la tri-articulation de l'organisme social. Là il s’agit d'abord - et vraiment d'abord pour un avenir très proche - d’un l’un ou l’autre : la compréhension de la tri-articulation ou la mort du peuple. Cela peut sembler immodeste et peut-être même idiot aux gens d'aujourd'hui. Mais c'est ainsi. Ainsi que l'on peut dire : il y a beaucoup de raisons de recourir à la tri-articulation, de proche en proche, à partir d’une certaine contrainte.

09

Cela peut prendre plus ou moins de temps, mais il y a des raisons à une contrainte. Cette contrainte existe aussi encore vers l'Est de l'Europe, vers cet Est indescriptiblement piétiné par son karma.

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Les choses sont différentes ici. Il y a là - si elle existait encore - la possibilité de recourir, de son propre gré, à quelque chose comme la tri-articulation ; car il s'agit ici tout aussi peu de vie et de mort qu'en Occident, mais plutôt du déroulement des événements dans un sens plus ou moins spirituel ou non spirituel. En Suisse et en Occident, il est bien sûr possible de poursuivre la vie au sens matérialiste pendant de longues périodes sans avoir une impulsion spirituelle ; ou bien on peut venir de son plein gré voir dans un mouvement éminemment spirituel, comme le mouvement de la tri-articulation, ce qui doit donner une nouvelle impulsion. Il n'est pas nécessaire de penser qu’il s’agit là de vie ou de mort.

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Mais aujourd'hui, c'est tout à fait différent de réaliser une chose de son plein gré ou par contrainte, par servitude/non liberté. Et on peut aussi dire : pour l’évolution globale du monde, cela signifierait quelque chose de tout à fait différent d'arriver au courant de la tri-articulation d’une connaissance libre, tout de suite dans un endroit tel que la Suisse. Il est extrêmement difficile aujourd'hui, même pour moi, de formuler et d'exprimer ces choses de manière objective. Ce serait, comme je le crois, une grande bénédiction si quelqu'un appartenant à l'Occident, ou en particulier à un pays neutre, avait le courage de l’exprimer sans plus attendre, car cela signifierait quelque chose de tout à fait différent à l'extérieur. Il faudrait en particulier tenir compte de ce qui suit : Ce qui viendrait des peu de pays restés neutres serait aussi vu/considéré comme le plus significatif intérieurement. Si, par conséquent, un pays ou un territoire qui a été neutre par rapport aux conditions antérieures de la guerre pouvait donner lieu à quelque chose comme l'impulsion de la tri-articulation de l'organisme social, alors ce serait un événement très significatif pour le mouvement historique mondial.

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L’envisager, c’est déjà aussi une question anthroposophique. En effet, on ne peut répondre qu'à la question anthroposophique : que signifie l'insertion d'une telle impulsion dans l’évolution globale de l'être humain ? - Et là ce n'est pas indifférent que cette impulsion soit simplement formulée sous une forme abstraite, mais il est significatif de savoir de quels faits cela provient/découle : si cela découle du fait de la libre connaissance ou si cela découle du fait de la nécessité, comme cela peut seul se produire en Europe centrale, car rien d'autre ne peut y surgir maintenant que ce qui découle du besoin le plus amer.

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Je pense que c'est ce qu'il faut considérer ici en Suisse en particulier comme quelque chose qui pourrait susciter l'enthousiasme pour l'idée de la tri-articulation de l'organisme social. Et la question se presse alors à l'âme : comment surmonter un certain dilemme ? - Nombreux sont ceux parmi vous qui participent à notre mouvement anthroposophique depuis un certain temps déjà, et qui ont également remarqué la lenteur ou la rapidité - surtout la lenteur - avec laquelle ce qui est pensé dans ce mouvement anthroposophique embrasse les âmes des humains. Cela va lentement. Et si l'on en arrivait à ce que que les gens deviennent d'abord anthroposophes pour pouvoir ensuite penser socialement de la bonne manière, il serait peut-être, sous circonstances, beaucoup, beaucoup trop tard. C’est pourquoi il a du être pensé à mettre au monde pour elle-même l'idée de la tri-articulation, même si elle semble en cela moins fortement fondée, parce que justement on ne peut pas attendre qu'elle résulte d'une pensée orientée anthroposophiquement comme une évidence. Mais il sera probablement nécessaire que cette idée de la tri-articulation reçoive un certain soutien. Comme elle ne pourra pas faire l'expérience de ce soutien assez rapidement à partir de la diffusion réelle de l'anthroposophie, qui est lente, elle devrait pouvoir faire l'expérience de ce soutien à partir de l'existence des membres du mouvement anthroposophique, c'est-à-dire que les membres du mouvement anthroposophique, en ce qu’ils apparaissent aussi socialement, tentent d’obtenir la confiance par leur comportement social.

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En tout cas, c'est une question qui ne se laisse pas résoudre théoriquement, mais se laisse seulement résoudre pratiquement, selon la vie, parce qu’elle est une question de comportement. Nous devons essayer de représenter le social de façon à ce que les humains puissent voir quelque chose qui éveille la confiance, même si la fondation du côté anthroposophique ne peut survenir assez rapidement.

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Vous allez maintenant me demander : oui, comment est-il possible de trouver, dans une certaine mesure, le bon tact dans l’engagement pour le mouvement social ? - Bien sûr, il n'y a pas non plus de catéchisme sur ce point. Mais il y a une chose qui, si elle est prise en compte, peut être d'une grande aide : chacun de nous devrait faire un effort toujours plus grand pour connaître ce qu'on appelle le mouvement social d'une manière qui soit appropriée à notre vie. On a pu constater que ce n'était pas le cas lorsqu'un mouvement socialement coloré a été lancé dans nos cercles. Parmi les collaborateurs les mieux intentionnés et les plus bénévoles de notre mouvement scientifique-spirituel à orientation anthroposophique, ne se sont justement pas trouvé peu qui ont en fait complètement oublié dormant que dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'à nos jours, il y avait et il y a encore ce qu'on appelle le mouvement social moderne. En d'autres termes, je ne pense pas que tous les membres ne savaient pas qu'il y a un mouvement social. Mais avec cela rien du tout n’est fait que l’on sache qu'il existe un mouvement social, et il n’est aussi rien fait du tout avec ce qu’on suive ce que les journaux rapportent du mouvement social. Mais il s’agit de ce qu’on connaisse vraiment les expressions et les aspirations concrètes de ce mouvement. J'ai rencontré des gens de notre milieu - c'était il n'y a pas si longtemps - qui ne savaient pas, lorsque la tri-articulation commença, qu'il y avait des syndicats et ce qu'étaient des syndicats. Nous sommes devenus trop habitués à passer devant les humains dans la vie et à ne pas nous soucier de ce que les humains propulsent et font réellement. Nous devons apprendre à nous soucier vraiment de l'âme des humains, de nous intéresser vraiment à l'âme des humains. Il y a un grand obstacle à cela, que je voudrais appeler, sans vouloir faire de mal à personne, la "bonne volonté civique/bourgeoise" pour la population active à l’ouvrage et travaillant. Cette "bienveillance bourgeoise" pour la population travailleuse, qui dégouline souvent d'élan social, est au fond un sérieux obstacle à l'efficacité sociale dans le présent. Dans les domaines les plus divers, nous avons fait l'expérience de ce que j'entends par là. Il suffit de penser à la façon dont nous avons vécu une certaine prise de contact avec l’ainsi nommé "peuple". Nous avons vécut des romans historiques, des romans populaires, des nouvelles populaires, dans lesquels à été décrit par des gens qui ne comprenaient rien du peuple – par exemple de Berthold Auerbach ou semblable -, la façon dont le peuple était ou est, et ce qui est venu de ce côté a ensuite été accepté comme une occupation, une occupation du savoir avec le peuple. On l'a même ressenti comme faisant partie de la question sociale, si l'on regarde le "Weber" de Gerhart Hauptmann. Il est certain que dans le "Weber" de Gerhart Hauptmann, on voit la misère des masses prolétariennes de telle manière qu'on montre sur scène comment une famille pauvre doit se nourrir d'un chien mort. Mais c'est une vision étrange de la connaissance de la vie sociale quand, dans certaines grandes villes, les humains s'assoient au parterre ou dans la galerie et regardent comment une famille pauvre doit se nourrir d'un chien mourant, puis rentrent alors chez eux pour, disons, un soupé habituel. Je ne veux pas dire avec cela qu'à notre époque, il est peut être possible de surmonter les antagonismes de classe du jour au lendemain. Mais ce dont il s’agit est que nous devons vraiment donner un sens à ce qui se passe, que nous devons nous débarrasser de l'habitude de passer devant les humains sans savoir dans quel contexte ils se trouvent. Aujourd'hui, il s'agit vraiment pour chaque individu de pouvoir porter un grand contexte historique mondial devant l'œil spirituel, un contexte qui ne s'ouvre que lorsque nous regardons les temps passés, qui ont laissé derrière eux beaucoup de choses qui vivent dans notre présent, et lorsque nous regardons les nouvelles choses qui montent à la surface de la vie dans ce temps présent comme si elles venaient des profondeurs originelles.

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Une question qui se pose sans cesse lorsqu'on parle de la vie publique moderne, c'est la question de l'organisation. Nos conditions/rapports de vie sont devenus compliquées. Le travail est devenu de plus en plus divisé. L'individu se trouve dans une zone de d'activité et de travail étroitement limité. Nous pouvons seulement travailler, nous pouvons seulement travailler en tant qu’humains modernes à travers des organisations. Il y a toujours eu des organisations. Mais on ne tient pas compte de ce que les organisations de nature plus ancienne étaient quelque chose de complètement différent des organisations qui doivent être créées. Aujourd'hui, nous vivons presque seulement dans des organisations telles qu’elles perpétuent en partie l'ancien, mais contiennent déjà pour part le nouveau, qui subissent constamment des chocs intérieurs. Cependant, la conscience n'a pas pénétré le fait que quelque chose de vraiment nouveau doit être porté à la surface depuis les profondeurs mêmes de l’évolution humaine.

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Lorsque nous posons des questions sur des organisations plus anciennes, nous pouvons en fait prendre une chose comme l'impulsion de telles organisations : le sang humain, la cohésion du/l’appartenance au sang. Quand on regarde les temps anciens, on voit des troncs héréditaires regroupés, de grandes familles regroupées. Ce qui appartient à un même groupe est en fait organisé à partir des profondeurs humaines par le sang. Cela signifie que le principe d'organisation est souvent un subconscient, qu'il n'apparaît pas complètement dans la conscience. Les humains s'organisent, mais cela ne presse pas vers en haut dans la conscience. Des esprits plus élevés que les humains sont impliqués lors de cette organiser.

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Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la nécessité de réaliser à partir de la conscience humaine ce qui était auparavant fait inconsciemment, c'est-à-dire souvent par des esprits plus élevés que ne l’est l'humain. Nous voulons nous unir consciemment en associations, en organisations pour la promotion du travail social. Ce qui a rassemblé les humains à partir du sang perd peu à peu sa signification.

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La chose observée, reconnue, l'objectif doivent donner les raisons de la combinaison/le rassembler. Le rassemblements subconscients ou inconscients doit céder la place à des rassemblement conscients. Dans ce l’un dans l’autre de ces deux courants : l'organisation consciente et l'organisation inconsciente, nous vivons au milieu, et les secousses du présent sont souvent liées à la confluence de ces deux courants. Prenez seulement une fois ce à quoi nous sommes confrontés en public aujourd'hui comme les aspirations des partis socialistes aux nuances les plus diverses. Dans ces partis socialistes, vit donc entièrement, même si c’est encore instinctivement, un certain tendre à l'organisation consciente. On veut organiser. Mais d'un autre côté, on n'est pas encore arrivé au point de trouver l'objet pour l’organisation consciente.

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Vous pouvez, en ce que vous voudriez vous le rendre clair, simplement, j’aimerais dire, regarder le phénomène primordial de l’aspiration sociale d'aujourd'hui. Supposons que quelqu'un apparaisse - parlons sans préjugé - et dise que les aspirations sociales doivent être poursuivies. - Que penserait-il par là ? Il penserait avec cela : en Suisse, les aspirations sociales doivent être poursuivies. Si l'on devait s'attendre à ce qu'il pense différemment, il aurait bien sûr le sentiment que c'est plus qu’il ne peut en supporter. Ou pensez même que quelqu'un en France se présenterait ainsi : il penserait naturellement que l'aspiration sociale doit être menée à l'intérieur des frontières françaises. Après tout, il a aussi été exprimé en théorie que des programmes socialistes devraient utiliser les anciennes frontières de l'État comme cadre pour les grandes coopératives socialistes. L'État devrait être transformé en une grande coopérative socialiste. Mais l'État est ce qui reste des anciennes consanguinités, des anciennes consanguinités. Il faut donc simplement mettre quelque chose sur ce qui sort des anciens groupement du sang.

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Aujourd'hui, on attend beaucoup d'un humain si on s'attend à ce qu'il doive réfléchir clairement sur cette chose. Et les humains ne pourront pas penser clairement sur ces choses s'ils ne deviennent pas anthroposophes. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce que j’exprime maintenant, c'est que les humains ne pourront pas penser clairement là-dessus. Car qu’est ce qui va comme appel de par ce monde ? Par notre monde va l'appel : la libération des peuples, c'est-à-dire les anciennes associations de sang qui datent de l'ancien temps devraient être réorganisées d'une manière ou d'une autre. Libération des peuples ! -- En ce que cet appel va de par le monde, il ignore complètement ce qui devrait être organisation à partir de la conscience. Ainsi les choses se heurtent si durement en notre présent. C’est pourquoi, seule une véritable compréhension anthroposophique, une compréhension générale de l'humain pourra mener là où cela devrait être mener.

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Mais avec cela, ça a ses bons chemins. Car la compréhension anthroposophique, nommément l’ainsi nommée compréhension théosophique antérieure, a donc tout de suite fait halte à cette question. On a volontiers dit : la compréhension fraternelle des êtres humains sans distinction de race, de couleur, etc. - Mais est-ce devenu une réalité quelque part dans notre époque moderne ? C’est devenue une théorie, une théorie abstraite ; ce n'est pas devenu réel en notre temps. Et réel c’est le moins maintenant.

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Tout de suite par là ce travail anthroposophique-théosophique a participé à l'amour général pour l'abstrait dont a si souvent été parlé ici, cet amour général pour l'abstrait qui vit dans les être-là pensants et à mesure de sentiments qui se séparent de la vie. Nous vivons comme des humains modernes, comme des humains du présent, la vie que nous n'avons pas la permission de vivre, la double vie : d'une part, la vie dans le travail extérieur, où nous avons notre profession, où nous avons encore maintes autres choses comme la profession, et la vie où nous considérons, où nous ressentons. Une vie de tous les jours, une vie de dimanche. Nous ne voulons pas entendre quand est parlé de l'Esprit, quelque chose qui intervient dans la vie du lundi et du mardi et du mercredi et du jeudi et du vendredi et du samedi ; nous voulons avoir une vie où l'on parle de l'Esprit, une vie où l'on se sent à l'aise quand on l'annonce du haut de la chaire le dimanche, le matin ou l'après-midi, sans penser à ce qui se passe le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, mais en éprouvant un certain plaisir dans les mots : fraternité, charité/amour du prochain, etc. Cela s’étend dans la vie de la science. Et là, se montre en particulier, comment cela a été effectué ; cet effet historique, cela doit être pris en compte.

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Voyez-vous, nos sciences profanes ne se permettent en fait plus de savoir quoi que ce soit de l'esprit, et pas une fois plus de l'âme. On le trouve tout à fait évident que les sciences profanes ne se permettent pas de savoir quelque chose de l'esprit ou de l'âme. Les érudits d'aujourd'hui proclament que la science doit être libre de ce qu'est la foi, et ils pensent qu'ils servent la science sans préjugés. Ils pensent que l'on est partial si l'on a encore quelque chose à dire sur l'âme et l'esprit dans le domaine de la science, parce que seule la foi subjective en décide - ainsi pensent les gens. Mais d'où cela vient-il vraiment ? En réalité, cela vient du fait que l'époque s'est développée de telle manière que les confessions religieuses ont monopolisé pour elles-mêmes l'inclination à l'âme et au spirituel. Les confessions religieuses ont formé un monopole pour l'âme et pour le spirituel. Et aujourd'hui, il semble tout à fait naturel, lorsqu'on juge quelque chose comme l'anthroposophie de ce côté, que les gens disent simplement : cela n’a pas la permission d’être cultivé/soigné ; la science doit rester libre de ces choses, la science ne doit pas parler dans ce qui est d’âme et le spirituel, parce que la relation à ce qui est d’âme et au spirituel doit être un monopole pour les confessions, pour les professions de foi. - C'est pourquoi il est si humoristique - pardonnez-moi d'utiliser cette expression vis-à-vis d’un fait très grave/sérieux, mais puisqu'il y a de la tragicomédie, il peut aussi y avoir de l'humoristique sérieux, et le tragicomique est parfois plus importante pour le développement/l’évolution du monde que la simple tragédie ou le comique -, c’est humoristique d'entendre aujourd'hui déclamé en chaire professorale que la science doit être si et si objective, sans se mêler des choses de l'âme ou de l'esprit, car cela briserait l'exactitude de la science. Il est humoristique d'entendre de telles choses, car cela vient du fait qu'il a été interdit aux gens qui ne sont pas responsables de la foi de parler de l'esprit et de l'âme pendant si longtemps. Et ceux qui aujourd'hui croient qu'en tant que scientifiques, ils doivent garder la science pure pour qu'elle soit exacte, ils veulent la garder pure dans la vérité parce que le dogme leur interdit de penser à l'âme et à l'esprit. C'est le sédiment, l’arriéré, le résidu des anciennes interdictions ecclésiastiques, qui nous sont annoncées aujourd'hui comme des exigences scientifiques exactes des chaires d'enseignement. Les humains ne savent même pas comment, historiquement, ce qu'ils proclament aujourd'hui comme une évidence et parfois, à leur avis, comme une haute vérité s'est développé. Et ce n'est pas face à ces choses que ne doit pas être dormi du sommeil de l'âme, mais face à ces choses que les humains devraient justement se réveiller. Mais sans qu’on se réveille vis-à-vis de ces choses, nous n'irons pas un pas plus loin. Aussi belles que soient les choses que nous pouvons transmettre sur la question sociale, nous n'irons pas plus loin si nous cédons à l'illusion du plus grand mensonge qui existe réellement, du mensonge scientifique du présent. Nous ne le ressentons pas encore, cette science ment, mais nous devons apprendre à le ressentir.

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Cela n’est pas pensé émotionnel, c’est penser entièrement théorique, ce que j’ai justement dit, et peut seulement être compris correctement quand c’est repris dans cet être-pensé-théoriquement. Vous voyez, je me sens seulement appelé à prononcer le mot mensonge scientifique parce que, tout comme je prononce le mot mensonge scientifique et de ce point de vue je critique la science contemporaine, je la défends aussi tant, car elle est devenue grande par tout ce qu'elle pouvait obtenir de ce que pendant un temps durant les humains ont étudié purement le corps physique-corporel par la science, et ne se sont pas particulièrement tournés vers le psychique-spirituel. Mais cela peut seulement être considéré comme un principe d'utilité et comme un principe pédagogique de l’évolution de l’humani, et non comme quelque chose d'épistémologique/de la théorie de la connaissance.

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Ainsi devrait aussi être envisagée aujourd'hui, la nécessité de tout de suite pénétrer à nouveau la science profane avec de réelles connaissances de ce qui est d'âme et d'esprit. Car c'est seulement de là que viendra la force de saisir suffisamment profondément les problèmes sociaux. En notre temps, l'humain est maintenant déjà une fois placé devant la nécessité de connaître autrement que ce qui est connu aujourd'hui dans nos écoles. J’aimerais dire que des choses deviennent patentes aujourd'hui dans la connaissance qui n'avait pas besoin d'être patente depuis longtemps. La vision copernicienne du monde a longtemps été suffisante. Il était utile pour les humains de se représenter si joliment : ici le Soleil - la Terre se déplace en ellipse, autour de la Terre la Lune se déplace à son tour, entre le Soleil et la Terre Mercure et Vénus, plus loin Mars et ainsi de suite. - C'était bien de mettre en forme cette image du mouvement des planètes autour du soleil en ellipses, de cette façon pour l'humanité. Cette image a suffi jusqu'à aujourd'hui.

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Pour les dessins au tableau voir page 282.

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Mais comment cette image est-elle née historiquement ? Je l'ai souvent mentionné. Historiquement, cette image a été créée lorsque le grand Copernic a écrit son livre sur le bouleversement des corps de l’univers. Il y a trois phrases au tout début. Si vous faites attention à ces trois éléments, alors c'est bon. Mais ils n'ont pas été observés tous les trois, mais seulement les deux premiers. Le troisième a été laissé de côté. Si l'on ne prête attention qu'aux deux premières phrases de Copernic, alors en sort le système copernicien, continué dans le sens de Kepler, dans le sens de Newton. Mais ce système n'est pas correct. Si une planète doit se trouver à une certaine position selon le calcul de ce système et que vous pointez le télescope - elle n'y est pas (1). Mais elle devrait y être selon ce système. C'est pourquoi, depuis longtemps, on utilise les soi-disant "réductions de Bessel" ; on corrige toujours la position. Avant d'installer le télescope, vous ne le pointez pas au point pour lequel vous devriez le pointer selon ce système, mais au point pour lequel vous avez d'abord utilisé les corrections de Bessel. Ces corrections de Bessel, que signifient-elles réellement ? Elles signifient que nous devons toujours appliquer à nouveau ce que nous appliquerions si nous avions respecté les trois lois coperniciennes, c'est-à-dire si nous n'avions pas ignoré la troisième. Mais si vous tenez compte de cette troisième loi copernicienne, alors l'histoire des belles révolutions des planètes autour du soleil ne colle à nouveau pas. Alors, il faut penser à un autre système de l’univers. Mais les humains ne penseront pas non plus à cet autre système de l’univers avant d'être correctement préparés à une telle remise en question par une science spirituelle à orientation anthroposophique. Car comment les humains regardent-ils le monde aujourd'hui ? - Les humains d'aujourd'hui le regardent comme s'ils étaient assis à l'intérieur d'un train, sans jamais regarder par la fenêtre et sans jamais en sortir, mais toujours assis à l'intérieur et vivant avec les passagers du train. Mais un humain pourrait aussi voyager à travers le monde dans un train de telle sorte qu'il parcourt une certaine distance, puis il quitte le train, en descend, et fait l'expérience de ce qu'il y a dans une ville ; il pourrait alors s'agir d'un autre train, peu importe ce qu'il reprend. Il voyage à nouveau, fait l'expérience de quelque chose dans une autre ville. Ce sont des étapes que l'on y vit. On porte cela avec soi.

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La science astronomique d'aujourd'hui vit la marche avec la terre dans l'espace des mondes/de l’univers de la même manière que lorsqu’on est assis dans un train et qu’on ne vive rien d'autre que les expériences de ceux assis avec, sans jamais en descendre. Vous allez maintenant dire : "Comment peut-on descendre du train de la Terre ? Peut-on alors faire cela, débarquer de la Terre ? - Vous pouvez le faire, mais c'est autre chose que de descendre d'un train de la Terre que de descendre d’un chemin de fer. Descendre d'un train signifie sortir de la porte du wagon et ensuite se rendre quelque part. Descendre de la Terre signifie : pénétrer dans l'intérieur de l'humain, dans l’âme. Si vous pénétrez vraiment dans l'âme, si vous atteignez ce qui se trouve à l'intérieur de l'âme, alors vous êtes sorti de la terre ; alors vous êtes passé par la même procédure par rapport à la terre que celle que vous traversez lorsque vous descendez d'un train et que vous y remontez. Mais maintenant, ce qui est particulier, c'est que lorsqu’on descend, c'est-à-dire lorsqu’on s’approfondit vraiment intérieurement, s’approfondit concrètement, non par des illusions, mais concrètement, qu’alors on vive quelque chose de différent à chaque descente, qu’on vive vraiment quelque chose de différent à chaque fois qu’on descend. Déclamer de la mystique qui s'approfondit dans l'intérieur humain, qui fait l'expérience de Dieu dans l'âme, c'est justement une pure déclamation. Vivre vraiment quelque chose de l'intérieur, c'est se rendre compte que c'est différent aux différentes époques, que c'est une expérience toujours renouvelée. Si quelqu'un a vraiment fait une expérience intérieure en 1870, puis une autre en 1919, alors les deux choses sont vécues différemment au niveau intérieur. Pourquoi sont-ils différents ? Parce qu'une personne fait l'expérience de l'espace des mondes, toujours à un endroit différent.

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C'est par une telle expérience intérieure que les anciens ont trouvé leur système céleste, et non par une expérience purement extérieure. C'est à travers une expérience comme celle du train que le système copernicien est né. Le système du futur devra à nouveau être vécu intérieurement, en ce sens que l'humain mesurera le voyage à travers le monde par des expériences intérieures. Alors, quelque chose d'autre en sortira. Il en résultera surtout que nous apprendrons à faire l'expérience du monde de manière concrète, et non, comme nous aimons le faire aujourd'hui, à faire l'expérience de ce monde de manière abstraite.

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Il m'est arrivé quelque chose d'étrange récemment à Berlin, qui au fond m’a satisfait. Il y a quelque temps, un article scandaleux est paru dans le magazine allemand "Die Hilfe" (L’aide), "Faux prophète", s'appelle l'article. Eh bien, de tels articles sont lus, sont carrément oubliés/ ???. Mais lorsque j'étais à Berlin il y a quelques semaines, un Américain m'a rendu visite et m'a dit qu'il me rendait visite parce qu'il avait lu l'article dans "Die Hilfe" dans lequel était si horriblement grondé et d'une telle manière qu'il fallait s'y intéresser. Je veux dire cela seulement en guise d'introduction. Ce qui m'a en fait satisfait, c'est une question posée par cet homme, qui était extrêmement objective. Il a dit qu'il avait très vite compris ce dont il s’agissait avec la tri-articulation de l'organisme social, mais il aimerait maintenant demander : pensez-vous que cette tri-articulation de l'organisme social est une vérité éternelle qui, une fois trouvée, crée des conditions sociales qui doivent maintenant toujours subsister, ou est-ce une vérité pour un certain temps qui ne fait que remplacer les vieilles choses ; est-ce une vérité qui est à son tour remplacée par autre chose ? - J'ai été littéralement stupéfait de constater qu'il existe encore aujourd'hui des personnes aussi sensées qui ne croient pas au chiliasme, à l’empire de mille ans, où un absolu est trouvé et demeure, purement une vérité sur toute la terre et dans toutes les éternités. Si aujourd'hui quelqu'un pense socialiste, il pense : demain, l'État social doit être réalisé ; s'il est là, alors il n’a jamais besoin d’être différent.

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J'ai alors formulé ma réponse ainsi que j'ai dit : évidemment, les siècles passés ont aspiré à l'État unifié ; maintenant, nous avons atteint le point d'existence concret où nous devons le tri-articulé. Au bout d'un certain temps, l'autre chose, la synthèse, reviendra, et il faudra faire le contraire. - Vous voyez, il n'est pas si pratique de devoir toujours suivre les conditions concrètes, il n'est pas si pratique d'imaginer un système absolu. Mais aujourd'hui, il est nécessaire de suivre les conditions concrètes, d'être conscient que ce que nous devons créer, nous devons le créer pour la situation mondiale actuelle. Mais cela peut déjà être compris "astronomiquement" aujourd'hui, quand on voit, tout d'abord, que les expériences mystiques sont différentes selon qu'elles sont acquises dans telle ou telle décennie, dans tel ou tel siècle, et que l'on peut suivre les mouvements de la terre elle-même, les vivre intérieurement de façon mystique. Mais aujourd'hui, le "grand astronomique" doit être vu ensemble et ressenti ensemble avec le social. Nous devons gagner la possibilité d'avancer de telle sorte que nous franchissions aujourd'hui une étape qui se laisse seulement être mise en parallèle avec des étapes de temps plus précoces, qui n'étaient justement pas ainsi seulement des transitions mais aussi des poussées de l’évolution.

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Prenez le grec ancien. Il avait son territoire de pays. Jusqu'aux Colonnes d'Hercule, la terre était pour lui encore quelque chose de concret. Alors venait l'indéfini, l’entièrement indéfini. Il avait une conscience de pays. Il vint l'époque moderne, avec la découverte de l'Amérique, la navigation à voile vers les Indes orientales, des choses similaires. La conscience de la Terre est apparue. La conscience de pays des Grecs est devenue la conscience de la Terre des temps modernes. Tout de suite ainsi que pour les Grecs, ce qui était en dehors des Colonnes d'Hercule était indéterminé, de même aujourd'hui, ce qui est en dehors de la conscience de la Terre est indéterminé pour l'humain. Cette fantaisie doit être remplacée par les faits réels. Nous devons transformer la conscience de la Terre en conscience des mondes/de l’univers, comme on a transformé la conscience de pays des Grecs dans la conscience de la Terre. Nous en sommes là aujourd'hui, et nous ne ferons aucun progrès social si nous ne trouvons pas le chemin, tout comme la conscience de pays des Grecs a été transformée en conscience de la Terre des temps modernes, de développer la conscience des mondes de l'avenir à partir de la conscience de la Terre des temps modernes.

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Si nous ne formons pas, par les enseignements de la science de l’esprit orientée anthroposophiquement, la grande vision astronomique du monde de ce qui est à l'extérieur comme espace des mondes, alors nous ne saisissons pas la vérité de l'espace des mondes. Mais si nous ne saisissons pas la vérité de l'espace des mondes, alors nous ne pouvons pas devenir des citoyens des mondes. Mais nous ne deviendrons pas des citoyens sociaux plus tôt que nous ne serons devenus des citoyens des mondes dans notre conscience.