Au cours de ces réflexions, j'ai souligné qu'au
cours de l’évolution de l'humanité,
il devient évident que dans la
partie la plus profonde de l'âme
humaine, dans la partie inconsciente
la plus profonde de l'âme humaine,
quelque chose de complètement
différent peut arriver que ce qui
arrive à la surface de cette âme
humaine. L'homme peut croire, comme
nous l'avons souvent entendu, qu'il
s'efforce d'obtenir ceci ou cela,
alors qu'en vérité il a des
impulsions au fond de son âme qui
visent quelque chose de complètement
différent. Cette vérité est
particulièrement pertinente pour
notre époque. Aujourd'hui, nous
voyons toute une classe humaine dans
un certain type de volonté, dont
nous avons déjà parlé à plusieurs
reprises. Mais se montre tout de
suite là, comme à la surface de
l'âme, là où la conscience se
développe à l'âge/l’époque de la
conscience, où quelque chose de
complètement, complètement différent
se forme, qu'en bas, dans les
profondeurs de l'âme, où les
impulsions visent à la réalisation,
dont rien de réel n'est encore
présent dans la conscience actuelle.
Si nous regardons le prolétariat moderne en nous
référant à ce dont il est conscient,
nous trouvons trois choses dans
cette conscience, comme nous l'avons
déjà mentionné à plusieurs reprises;
trois choses dont cette conscience
prolétarienne est aujourd'hui
remplie. C'est d'abord
l’interprétation matérialiste de
l'histoire ; ensuite, la vision
selon laquelle tout ce qui se passe
dans le monde a jusqu'à présent été
basé en vérité sur les luttes de
classe, que partout il n'y a que des
luttes de classe et que ce que les
gens croient qui se passe n'est que
le miroir des luttes de classe ; et
le troisième est, comme je vous l'ai
souvent caractérisé, la doctrine de
la plus-value, la doctrine de la
plus-value apportée par le travail
non rémunéré des travailleurs, qui
constitue le profit pris au
travailleur par l'employeur sans que
le travailleur ne reçoive aucune
indemnité pour cela. De ces trois
membres se constituent
essentiellement ce qui, dans la
conscience du prolétariat, constitue
les impulsions dont le mouvement
social moderne crée ses forces à
juger ainsi d'une manière ou d'une
autre.
Avec cela est décrit ce qui vit dans la
conscience du prolétariat. Mais dans
la conscience de l'humanité
contemporaine, à laquelle poussent
pour l’essentiel les sentiments du
prolétariat, dans les couches plus
profondes de l'âme du prolétariat
vivent aussi trois autres choses.
Seulement le monde d'aujourd'hui
sait très peu de ces trois autres
choses. Le monde s'efforce peu vers
la connaissance de soi-même, et par
conséquent il ne sait rien de ce qui
s'efforce réellement de se réaliser
historiquement dans les profondeurs
de l'âme. Ces trois autres choses
sont : premièrement, une pénétration
de la vie spirituelle appropriée aux
temps récents, ce que l'on peut
appeler la science spirituelle d'une
façon ou d'une autre ; deuxièmement,
la liberté de la vie de la pensée,
la liberté de pensée ;
troisièmement, le socialisme dans un
sens authentique et vrai. Le
prolétariat s'efforce aussi
d'obtenir ces trois choses. Mais il
ne sait rien d'elles. Et ses
instincts suivent les trois autres
choses dont j'ai dit qu'elles sont
actives dans la partie superficielle
de la vie de l'âme, dans la
conscience réelle.
C'est tout de suite cette différence entre
l’aspiration prolétarienne
consciente et les impulsions
subconscientes qui rend
particulièrement claire l'existence
d'une contradiction totale entre les
deux. Adoptez la vision matérialiste
de l'histoire. Elle est absolument
née du matérialisme de l'époque
récente, qui s'est développé dans
l’évolution des humains depuis
quatre siècles. Ce matérialisme
s'est affirmé parmi les classes
dirigeantes de l'humanité, d'abord
dans le domaine de la sciences de la
nature, puis dans le domaine de la
science en général, et dans le
prolétariat moderne, qui a au fond
seulement adopté l'héritage de la
façon bourgeoise de représentation
orientée scientifiquement, le
matérialisme s'est transformé alors
en la conception matérialiste de
l'histoire.
Cette conception matérialiste de l'histoire
repose sur l'hypothèse que toute vie
spirituelle n'est en fait, pour
ainsi dire, que la fumée qui s'élève
des processus de la vie de
l’économie, de tout ce qui se passe
dans le domaine de la vie économique
de l'humanité. Dans le cours
historique de la vie humaine est
vraiment seulement ce qui se déroule
dans le domaine de la production des
marchandises, de la production, du
commerce, de la consommation, et
selon comment les humains ont géré
d'une manière ou d'une autre à une
époque, selon cela ils ont cru telle
ou telle chose religieuse, cultivé
telle ou telle forme artistique,
considéré comme leur droit, comme
leur morale ceci ou cela. La vie
spirituelle est essentiellement une
idéologie, c'est-à-dire qu'elle n'a
pas de réalité reposant en
elle-même, est le reflet de ce qui
se passe à l'extérieur comme luttes
économiques. Elle peut à son tour
avoir un effet en retour sur les
luttes économiques, ce que les
humains ont inclus dans leurs
représentations, ce qu'ils
ressentent artistiquement, ce qu'ils
expriment dans leur volonté morale.
Mais en dernière fin, toute vie
spirituelle est un reflet de la vie
économique extérieure. C'est
essentiellement ce qu'on appelle la
conception matérialiste de
l'histoire. Quand la vie humaine
aussi est seulement le reflet de
forces économiques purement externes
et matérielles, et quand s’ajoute
que le monde est absolument
seulement sensoriel, et les pensées
des humains sont seulement quelque
chose qui reflète le sensoriel, et
quand alors l'homme veut seulement
vivre dans de telles
représentations, veut seulement
ressentir comme réel, ce qui se
montre, se révèle, dans le monde des
sens, - alors c'est un abandon de
toute vie réelle de l’esprit, alors
cela signifie que l'humain renonce à
reconnaître quelque chose comme un
esprit indépendant et reposant en
soi.
Ainsi, ces derniers temps ont orienté leurs
efforts vers l'apport de plus en
plus de preuves à pouvoir prétendre
qu'il n'y a absolument pas d'esprit
indépendant vivant dans le
suprasensible, pas du tout de
spirituel. Cela se joue à la surface
de la vie de l'âme humaine. Ceci
constitue essentiellement le contenu
de la nouvelle conscience après que
l'humanité soit entrée dans
l'âge/l’époque de la conscience.
Mais dans les fondements les plus
bas de la vie de l'âme, la récente
humanité s'efforce
d'atteindre/aspire à l'esprit. Elle
a, aimerait-on dire, un besoin le
plus intérieur, le plus profond,
d'esprit. Un regard sur l'évolution
de l'histoire humaine montre cela.
Nous nous sommes souvent penchés sur la sorte
d'esprit particulière de la première
période post-atlantéenne de culture,
sur la sorte d'esprit particulière
de la période indienne de culture ;
nous avons maintenant caractérisé
cette période indienne de culture de
différents points de vue. Celui qui
parviendra à regarder les choses
d'une manière impartiale pourra dire
ce que nous avons appris sur elle,
qu'une telle façon de vivre
spirituellement, telle qu'elle se
trouve dans l'ancienne période
indienne de culture, comme elle est
seulement à trouver par la science
de l’esprit, qu'une telle forme de
vie de l’esprit est basée sur des
intuitions inconscientes ; remarque
volontiers, sur des intuitions
inconscientes, car c'était donc de
la vie atavique de l’esprit. Ainsi
que nous pouvons dire : dans cette
première période post-atlantique de
culture, nous avons des intuitions
inconscientes comme source de la vie
de l’esprit.
Quand nous allons alors plus loin et regardons
la vie primordiale perse de l’esprit
et demandons à nouveau : De quoi
jaillit-elle ? - alors nous
trouverons que cette vie primordiale
perse de l’esprit découle
d'inspirations inconscientes.
La troisième, la vie égypto-chaldéenne de
l’esprit, découle d'imaginations
inconscientes. Cette vie
égypto-chaldéenne de l’esprit
remonte déjà aux premiers temps
historiques, et on peut conclure, si
l'on considère l'histoire de manière
suffisamment impartiale, que dans la
vieille science des égyptiens, dans
l'ancienne science des chaldéens, on
avait affaire à une imagination
inconsciente, mais vivant dans la
vie de l’âme.
Vint alors la vie gréco-latine de
l’esprit. Dans la vie gréco-latine
de l’esprit, les imaginations sont
déjà encore restées, mais les
imagination se sont pénétrées avec
des concepts, avec des idées.
C'était la chose essentielle qui
distinguait la vie grecque, que les
Grecs aient été les premiers dans le
développement de l'humanité à avoir
comme impulsion d’âme ce qui n'était
pas disponible auparavant dans ce
développement de l'humanité. Les
Grecs avaient déjà des idées, des
concepts. J'en ai décrit les détails
dans mes « Énigmes de la
philosophie ». Mais tous les
concepts des grecs étaient imprégnés
d'imagrie, d'imaginations. - On ne
le remarque pas aujourd'hui, surtout
dans cette étrange culture grecque
dont parle notre grammaire et notre
enseignement universitaire, on ne le
remarque pas. - Si le Grec, par
exemple, prononçait le mot
« idée », alors ce qu'il
saisissait de l'œil de l’âme n'était
pas un conceptuel si abstrait que
cela plane devant l’âme chez nous
aujourd’hui lorsque nous prononçons
le mot « idée ». Le Grec,
lorsqu'il prononçait le mot idée,
avait la représentation que quelque
chose de visionnaire, mais qui est
quand même clairement exprimé dans
un concept, flottait devant lui.
C'était quelque chose de clair/qu’on
pouvait regarder. L'idée est en même
temps visage. En grec, on n'aurait
pas pu parler
d'« idéologie », bien que
le mot soit calqué sur le grec ; en
tout cas, on n’aurait pas pu en
parler d'une manière telle qu'on
aurait ressenti la même chose
qu'aujourd'hui si on parle
d'idéologie ; car pour les Grecs,
ses idées étaient essentielles,
imprégnées par des images.
I. Période de culture proto-indienne :
Intuitions inconscientes comme source de
la vie de l'esprit
II. Période de culture proto-perse :
Inspirations inconcientes comme source de
la vie de l'esprit
III. Période de culture egypto-chaldéenne :
Imaginations
inconscientes comme source de la vie
de l'esprit
IV. Période de culture gréco-latine :
Imaginations
inconscientes avec concepts
V. Temps nouveau :
Concepts qui
aspirent à des imaginations
Maintenant, la particularité est que dans notre
cinquième période post-atlantique,
l'imagination a d'abord été perdue
et que les concepts sont restés pour
l'âme de conscience. Notre vie plus
récente de l’esprit est si sobre, si
sèche, tout ce qui est pictural a
été extrait/pressé hors de cette vie
de l’esprit et l'abstraction est
restée, que les gens qui veulent
être éduqués aiment très
particulièrement. Le temps récent
vit dans une certaine mesure de
l'abstraction et veut tout avoir,
tout amené à un concept abstrait.
Tout de suite dans ce qu'on appelle
la vie pratique bourgeoise, tout de
suite là règne le concept abstrait
dans le sens le plus large. Mais
déjà se fait à nouveau valoir- et
cela caractérise notre présent et
caractérisera le futur à venir en
particulier - déjà se fait de
nouveau valoir que les profondeurs
des âmes humaines, les impulsions
subconscientes des âmes humaines
recherchent/aspirent à nouveau après
des imaginations. Ainsi qu'on peut
dire : des concepts qui
aspirent/tendent à des imaginations.
Notre science de l’esprit vient à la rencontre
de cette quête d'imaginations. Mais
justement la partie de plus loin
majeure de l'humanité ne sait encore
rien de ce qu'il y a dans le fond de
son âme. Elle voit donc ce qu'est la
vie de l’esprit dans les purs
concepts, dans les pures
représentations, et elle est plutôt
impuissante avec ces
représentations. Car les concepts en
tant que tels n'ont en eux-mêmes pas
de contenu réel. Et c'est le sort
des cercles dirigeants jusqu'à
présent qui a fait qu'ils ont de
plus en plus développé une certaine
préférence pour la pensée purement
conceptuelle. Mais cette préférence
pour la pensée purement conceptuelle
a produit autre chose. Cette pensée
purement conceptuelle est
impuissante ; elle produit la
recherche d'une référence à cette
réalité qui ne peut être rejetée car
elle s'adapte aux sens : à la
réalité sensorielle extérieure.
Cette croyance en la réalité
sensorielle simplement extérieure
est essentiellement le résultat de
l'impuissance conceptuelle de
l'humanité moderne.
Cette impuissance de la vie conceptuelle
s'exprime dans tous les domaines de
la vie spirituelle. Dans la science,
on veut avant tout expérimenter,
pour qu'à travers l'expérience il en
sorte quelque chose qui n’est sinon
pas autrement donné au monde des
sens, car quand on traite le monde
des sens purement selon les
représentations, on ne va pas
au-delà de ce monde des sens. Car
les concepts eux-mêmes ne
contiennent eux-mêmes aucune
réalité.
Dans l'art, on s’est habitué de plus en plus à
vénérer le modèle, à adhérer
purement à ce que l'objet extérieur
donne. Et c'est encore une fois
essentiellement le destin des
cercles dirigeants de l'humanité qui
a poussé l'art vers une sorte de
simple étude de la réalité
sensorielle extérieure. On
s'efforçait de plus en plus à saisir
la réalité sensorielle extérieure.
On aspirait toujours de plus en plus
vers saisir la
réalité sensorielle extérieure.
Créer quelque chose à partir de
l’esprit et le placer par le moyen
de l’art, cela alla toujours de plus
en plus se perdant. On aspirait
seulement au naturalisme, après une
imitation de ce que la nature
représente en tant que telle dans le
monde extérieur, parce que rien
n'émergeait de la vie abstraite de
l’esprit, qui puisse être formé
indépendamment pour soi.
Si vous prenez le développement des arts plus
récents, vous trouverez cela vérifié
partout. Ces arts plus récents, dans
la mesure où ils peuvent seulement
l'être en tant que tels, cherchaient
de plus en plus vers le naturalisme,
vers une présentation de ce que l'on
voit et perçoit de l'extérieur. Cela
a culminé finalement dans ce qu'on
appelait l'impressionnisme. Ceux qui
se sont battus pour l'artistique
avant l'impressionnisme ont essayé
de reproduire un objet extérieur
dans l'art. Mais la vinrent ceux qui
ont tiré les dernières conclusions
de tout cela et qui ont dit : Oui,
si j'ai vraiment un humain ou une
forêt devant moi et que je peins cet
homme ou cette forêt, alors je ne
reproduis même pas ce qu'est mon
impression ; car je me tiens devant
une forêt, je me tiens devant un
humain - et à l’instant où je me
tient devant la forêt, là le soleil
brille sur lui d'une certaine
manière, mais après peu d’instant,
l’éclairage par le soleil est
entièrement différent. Que
devrais-je alors en fait enregistrer
quand je veux être naturaliste ? Je
ne peux donc pas du tout fixer ce
que le monde extérieur me montre,
car ce monde extérieur a un visage
différent à chaque instant. Je veux
peindre un humain qui sourit - mais
la prochaine fois qu'il fait un
visage grimaçante ! Qu'est-ce que je
suis censé faire maintenant ?
Dois-je mettre le visage grincheux
sur celui qui sourit ? Si je veux
représenter ce que sont les objets
extérieurs dans leur rester/demeurer
dans le temps, je devrais forcer les
objets eux-mêmes. Les objets
naturels ne se laissent pas forcer,
mais on devrait déjà forcer les
objets humains, s'ils étaient des
modèles, à garder autant que
possible la pose de l'expression.
Mais alors, quand on essaie d'imiter
la nature, ils donnent l'impression
qu'ils seraient affectés par le
tétanos quand on veut les rendre
naturalistes. Ce n'est donc pas
comme ça que ça marche. - C'est
ainsi qu'ils sont devenus des
impressionnistes qui ne voulaient
fixer que l'impression immédiate et
temporaire. Mais il n'est plus
nécessaire d'être complètement
naturaliste, mais d'utiliser toutes
sortes de moyens par lesquels on
n'imite pas la nature, mais crée
l'apparence que la nature donne en
un instant comme une révélation sur
soi. Et c'est là que l’écueil a vu
le jour ; on voulait devenir
impressionniste juste pour être bien
naturaliste ; et voyait là qu'on ne
pouvait plus être naturaliste dans
l'impressionnisme. Maintenant, le
tout se retourne. Maintenant,
certains n'essayaient plus de donner
des impressions, plus de capturer
l'impression extérieure, mais tout
de suite ce qui est monté en leur
intérieur, et aussi primitif que
cela puisse être, ils cherchaient à
capturer l'intérieur qui monte là.
Et ceux-ci sont devenus
expressionnistes.
Nous pourrions tracer le même chemin dans le
domaine de la vie morale, voire de
la vie de droit ; partout ce même
effort de prédilection pour la vie
abstraite de l’esprit. On doit
seulement regarder l’évolution de
l'humanité nouvelle de la bonne
manière, et l'on arrivera déjà à la
conclusion que partout cette
recherche de l'abstraction se trouve
en elle. Qu'en est-il devenu dans le
prolétariat moderne ? Ce prolétariat
moderne, lorsqu'il a été mis à la
machine, enfermé dans un capitalisme
moderne et sans âme, était, avec
toute sa destinée, seulement dans la
vie de l’économie. La même direction
de représentation qui a amené les
membres des milieux bourgeois au
naturalisme a amené le prolétariat à
la doctrine exprimée dans la
conception matérialiste de
l'histoire. Partout où l'on regarde,
on voit que le prolétariat n'a tiré
que les dernières conséquences de ce
qui justement s'est seulement
développé au sein des cercles
bourgeois - les dernières
conséquences dont ont alors si
terriblement tremblé en retour ces
cercles bourgeois.
Comment s'est-on tenu dans les cercles des
citoyens avec le religieux ? Avec le
religieux, par exemple, on s'est
ainsi tenu dans un domaine dans les
cercles de bourgeois : Autrefois, on
avait au moins des représentations
sombres et ataviques du mystère du
Christ. On s’était formé différentes
représentations sur la façon dont le
Christ vivait en Jésus. Ce n'est
qu'au cours du XIXe siècle qu'il est
apparu que l'on ne pouvait plus
imaginer à partir de la vie
abstraite de l’esprit comment le
Christ avait vécu en Jésus. Ainsi on
se limitait à ce qui s’est passé à
l’intérieur du monde des sens au
début de l’évolution chrétienne, à
la pure jésulogie. Jésus était de
plus en plus considéré comme un être
humain extérieur. Le Christ, qui
appartient au monde suprasensible,
disparut de plus en plus. La vie
abstraite de l'âme ne trouvait aucun
chemin au Christ, se contentait de
Jésus. Qu'est-ce qu’en a fait la
conscience prolétarienne ? La
conscience prolétarienne disait :
« Pourquoi alors avons-nous
encore absolument besoin d'une façon
de voir religieuse particulière sur
Jésus ?
Les
bourgeois ont déjà fait de Jésus
l'homme simple de Nazareth. Il est
évidemment semblable à nous, s'il
est l'homme simple de Nazareth. Nous
sommes dépendants de la vie de
l’économie, pourquoi n'aurait-il pas
été dépendant de la vie de
l’économie ? Quelqu'un a-t-il encore
un quelque droit de lui attribuer
une autre mission spéciale, de
l'appeler le fondateur d'un âge
complètement nouveau de l'humanité,
puisqu'il n'était après tout que le
simple homme de Nazareth qui,
justement en son temps à partir des
processus économiques dans lesquels
il était transposé, prétendait ce
qu'il a justement prétendu ? – On
doit étudier les processus
économiques au temps où le
christianisme a commencé ; et la
façon et la manière dont un simple
artisan, qui a échappé à l'artisanat
et dans son errance a développé
toutes sortes d'idées dans le sens
de l'ordre économique de la
Palestine à cette époque, il faut
étudier cela ; on en verra alors
pourquoi Jésus a prétendu exactement
ce qu'il a prétendu. La dernière
conséquence de la théologie
protestante moderne est aussi la
doctrine matérialiste de Jésus du
prolétariat moderne, qui n'a plus
aucun pouvoir pour soutenir
l'humain.
En référence à la seconde, à la liberté de
pensée, à l'initiative de la pensée
intérieure, c'est encore une fois
l'âme subconsciente plus profonde
intérieure de l'humanité moderne qui
s'y efforce. Ce qui vit à la surface
de la vie de l'âme dans la
conscience se représente qu'elle
aurait à s'efforcer d’aspirer au
contraire, et s'efforcer aussi vers
le contraire. Par conséquent, le
subconscient gronde dans une
opposition radicale qui s'exprime
dans nos terribles luttes
contemporaines. Les cercles
dirigeants de bourgeois de ces
derniers temps voulaient se libérer
de l'autorité. Ils se sont plongés
dans toutes sortes de croyances en
l'autorité. Avant toutes choses, ils
se sont affalés dans une croyance
aveugle en l'autorité vis-à-vis de
tout ce qui est en quelque sorte
inclus dans la sphère de l'État, qui
est devenu la plus haute autorité
pour la bourgeoisie.
Qu'est-ce qui joue un plus grand rôle dans cette
bourgeoisie moderne que le
« jugement d'expert » !
L'humain demande un jugement
d'expert et introduit justement
cette question dans sa vie
extérieure d’après le jugement
d'expert. Celui qui entre dans la
vie estampillé d'un diplôme
universitaire sait des choses ; on
lui demande ce que Dieu a en tête
pour l'humanité quand il est
théologien. Vous lui demandez ce qui
est juste dans la vie humaine s'il
est juriste ; vous lui demandez ce
qui peut apporter la guérison à
l'humain s'il est médecin, et vous
lui demandez toutes sortes de choses
dans le monde s'il vient d'un
quelque coin de la faculté de
philosophie. L'humanité moderne, du
moins un petit cercle, a toujours
souri quand l’œil tombait sur un
livre du vénérable philosophe de
l'époque pré-kantienne, Wolf.
Et ce livre porte à peut près le
titre : « sur la nature, sur
l'âme humaine, sur l'état, sur
l'histoire, et sur toutes les choses
raisonnables absolument ». On
sourit à un tel livre. Mais que dans
les laboratoires spirituels que
l'État a mis en place pour les
humains, tout ce qui devrait être le
contenu de la raison (NDT :
synthétique) est brassé pour les
humains, à cela croient avec fermeté
les milieux dirigeants des temps
modernes. En d'autres termes, ces
cercles dirigeants n'ont nullement
cherché à ce que chacun ait sa
propre conscience, mais ils se sont
efforcés d'uniformiser la
conscience, de l'établir de telle
sorte qu'elle soit essentiellement
une conscience d'État au sens le
plus large. La conscience moderne
est devenue une « conscience
d'État » beaucoup plus que les
humains le croient réellement. Les
humains considèrent l'État comme
leur Dieu qui leur donne ce dont ils
ont besoin. Ils n'ont pas besoin de
s’occuper davantage des choses en
détail, car l'État veille à ce que
toutes les branches raisonnables de
la vie soient réglementées.
Le prolétariat était exclu de la vie de l'État,
à l'exception des quelques domaines
dans lesquels il était autorisé à
entrer dans la vie de l'État dans
des structures démocratiques de
l'État. Le prolétariat était
pleinement engagé dans la vie
économique - même avec ce qui
implique la personne entière, avec
sa force de travail. Le prolétariat,
à son tour, n'en a tiré que la
conséquence ultime pour sa propre
vie. L'humain bourgeois moderne a
une conscience de l'État, même s'il
ne l'admet pas toujours, mais il
aime beaucoup faire état avec cette
conscience de l'État. On n’a
véritablement pas purement besoin de
laisser faire imprimer
« Lieutenant de réserve et
Professeur » sur ses cartes
pour faire état avec la conscience
de l'État, on peut le faire sous une
forme complètement différente. Mais
le prolétariat n’avaistpas d'intérêt
à l'État. Il était attelé à/dans la
vie de l’économie. C'est pourquoi il
sentait à nouveau que son sentiment
devenait la dernière conséquence du
sentiment bourgeois, mais
correspondant à sa vie. Sa
conscience devint la conscience de
classe du prolétariat. Et ainsi nous
voyons en fait parce que maintenant
cette classe du prolétariat n'a rien
à voir avec l'État, cette conscience
de classe construite sur
l'internationalisme. Ces choses sont
donc nécessaires. Seul le bourgeois
pouvait incliner vers l'État
moderne, parce que l'État moderne
prend soin du bourgeois, et le
bourgeois veut avoir pris soin de
lui-même. Mais l'État ne s'est pas
occupé du prolétaire. Celui-ci se
sentait seulement se tenant au
milieu du monde aussi loin qu’il
appartenait à sa classe. Et la
classe prolétarienne a avancé
partout de la même manière dans tous
les États. C'est pourquoi ce
prolétariat international s'est
formé, ce prolétariat international,
qui s'est senti en opposition
consciente à tout ce qui était
bourgeois, et qui a lutté pour
l'État et les facteurs étatiques
avec la même force de conscience. Et
il y a eu une formation
extraordinairement suggestive de
cette conscience de classe dans le
prolétariat des temps modernes. Je
ne sais pas combien d'entre vous ont
rendu visites a des assemblées
prolétariennes. Comment ces
assemblées prolétariennes ont-elles
toujours conclu ? Elles ont toujours
conclu que, dans la cohérence
prolétarienne, on a imité ce que
tant de manifestations bourgeoises
ont déclaré à partir de leurs
intérêts bourgeois. Comment, par
exemple, les assemblées bourgeoises
d'Europe centrale ont-elles pris fin
? Avec le toast à l’empereur ! Ou on
a commencé par ça. Chaque assemblée
de prolétaires concluait :
« Que vive la social-démocratie
révolutionnaire internationale
! » On doit seulement penser à
l'énorme force suggestive que ce mot
entendu par le prolétariat d'une
semaine à l'autre signifie, et à la
manière dont il fait naître une
conscience d'unité au sein des
masses, de sorte que toute liberté
de pensée est évidemment expulsée.
C'était fermement assis dans l'âme.
Il y a eu autrefois, quoique de
moins en moins, des assemblées
convoquées par la bourgeoisie,
auxquelles des sociaux-démocrates
étaient aussi invités. Le président
disait ensuite à la fin : « Je
prie les messieurs
sociaux-démocrates de sortir en
premier, parce que je vais
maintenant demander à l'assemblée de
se lever de ses sièges et accomplir
le toast à l’empereur. - Il y a eu
des assemblées prolétariennes dans
le passé, avec des bourgeois admis
aux discussions. A la fin, le
président prolétarien disait :
« Je prie les messieurs de la
classe bourgeoise de partir
maintenant, car sera porté le toast
à la social-démocratie
révolutionnaire internationale. -
Ainsi a été soudé ensemble ce qui a
imprégné les âmes comme la
conscience de classe qui les
uniformise. Le contraire de ce qui
siège tout de suite au fond des
cœurs, le contraire de l'aspiration
à la liberté individuelle de pensée,
à une formation individuelle de la
conscience ! C'est la deuxième
chose.
La troisième chose qui pousse à se réaliser dans
les profondeurs de l'âme moderne est
le socialisme - le socialisme, que
l'on peut caractériser simplement en
disant : A l'âge de la conscience,
l'âme moderne s'efforce à ce que
l'individu aimerait se sentir
lui-même dans l'organisme social. On
veut déjà établir l'organisme social
en tant que tel, on veut se sentir
soi-même en tant qu'être humain en
tant que membre de cet organisme
social, on veut y être d'une
certaine manière. C'est-à-dire que
l'on veut se pénétrer avec une
conscience telle que, comme humain,
on a toujours le sentiment : ce que
je fais, je le fais de telle manière
que je sais combien l'organisme
social a de moi, et combien je
participe à nouveau à l'organisme
social. L'humain vit donc dans
l'organisme social. Mais, comme je
l'ai dit, le sentiment pour
l'organisme social n'existe encore
aujourd'hui que dans les régions
subconscientes de l'âme.
Si aujourd'hui un peintre peint un tableau, il
dira à juste titre : Ce tableau doit
m’être payé, parce que j'ai mis mon
art dans ce tableau. - Quel est son
art ? - Son art est quelque chose
que la société, ce que l'organisme
social lui a en premier rendu
possible. Certes, cela dépend de son
karma, de ses vies terrestres
antérieures ; mais les gens n'y
croient pas non plus aujourd'hui,
bien qu'ils se trompent eux-mêmes.
Mais aussi loin que nous
ne considérons pas la part que, par
la naissance à partir de régions
supérieures, notre individualité
nous donne dans notre capacité,
aussi loin que nous sommes donc
entièrement dépendants en ce que
nous pouvons, de l'organisme social.
Mais l'humain moderne n'en tient pas
compte dans sa conscience. C'est
ainsi que, depuis quatre siècles
maintenant, une façon de penser
égoïste, antisociale, émerge de plus
en plus dans la conscience plutôt
que dans le sentiment social ; la
façon de penser antisociale, qui
s'exprime notamment dans le fait que
chacun pense d'abord à lui-même et
cherche à en tirer le plus possible
de l'organisme social. Le sentiment
de devoir tout redonner à
l'organisme social de ce que l'on a
reçu de lui est quelque chose que
peu de gens ont aujourd'hui. C'est
surtout dans les milieux bourgeois
dominants que le plus grand égoïsme
imaginable s'est progressivement
développé en ce qui concerne la vie
de l’esprit, l'égoïsme, qui
considère la pure jouissance
spirituelle comme une chose
particulièrement justifiée pour
l’humain qui peut se procurer cette
jouissance spirituelle. Mais on n'a
aucun droit à la jouissance
spirituelle, qui vous sera préparée
par l'organisme social, si l'on ne
veut pas rendre un équivalent
correspondant à l'organisme social
dans le lieu où on est placé dans le
monde. Cela doit se rendre clair.
Maintenant à nouveau, le prolétariat, qui n'a
pas été autorisé à participer à la
partie spirituelle de l'organisme
social, qui est attelé dans la vie
de l’économie et dans le capitalisme
dépourvu d’âme, n'a que tiré la
dernière conséquence de cet égoïsme
bourgeois dans la théorie de la
plus-value. L'ouvrier voit qu'il
produit donc réellement ce qui sera
produit dans l'usine, à la machine,
donc il veut aussi avoir ce qui
entre pour cela. Il ne veut pas
qu'une partie en soit déduite et
aille ailleurs. Et parce qu'il ne
voit rien d'autre que le
capitaliste, qui le place à la
machine, ainsi il croit évidemment
que toute la plus-value va au
capitaliste, et il doit d'abord se
tourner vers le capitaliste en
combattant. Du point de vue
objectif, il y a bien sûr encore
quelque chose de très différent dans
ce qui correspond à ce qu'on appelle
la plus-value. Qu'est-ce que la
plus-value ? La plus-value, c'est
tout ce qui est produit par le
travail manuel, sans que ce travail
manuel en reçoive un dédommagement.
Pensez-y, s’il n'y aurait pas de
plus-value, tout irait vers les
besoins du travailleur manuel.
Qu'est-ce qu’il n'y aurait pas alors
? Évidemment, il n'y aurait pas de
culture spirituelle, absolument
aucune culture supplémentaire ; il
n'y aurait que de la vie de
l’économie, il n'y aurait que ce qui
peut être mis en lumière par le
travail manuel. Il ne peut pas du
tout s’agir que la plus-value
s’écoule au travail manuel, mais
seulement que la plus-value soit
utilisée d'une manière avec laquelle
le travail manuel peut être
d'accord. Mais cela ne se produira
que si le travailleur manuel est
appelé à comprendre les chemins que
prend la plus-value.
On touche ici au point où le plus grand péché a
été commis par l'ordre bourgeois des
temps modernes. On a établi les
machines, les usines, on a établi le
commerce, amené aussi le capital en
circulation, on a placé l'ouvrier à
la machine, attelé dans l'ordre
économique capitaliste. Il aurait dû
y travailler. Mais on n’a pas
cherché à avoir besoin d'autre chose
de l'ouvrier que de sa force de
travail.
Dans un organisme social sain, ne doit pas
seulement être utilisée la force de
travail, mais aussi le repos, ce qui
reste de sa force quand il a
travaillé. Et seuls sont réellement
justifiés ces capitalistes qui
s'intéressent autant à l'épargne, à
la nécessaire épargne de la force de
travail du prolétariat, qu'à
l'utilisation économique de la force
de travail. Ces capitalistes ont
seulement une justification qui
veillent qu'après un certain temps
de travail, le travailleur puisse
arriver, d'une manière ou d'une
autre, à ce qui est un bien humain
spirituel universel et sinon
éducatif/de formation.
Pour cela, il faut d'abord disposer de ce bien
de formation. La classe sociale
bourgeoise avait développé ce bien
de formation ; c’est pourquoi elle
pouvait donc bien fonder toutes
sortes d'institutions d'éducation
populaire. Qu'est-ce qui n'a pas été
fait de ces cuisines populaires de
la vie spirituelle ! Qu'est-ce qui a
été fondé dans ce domaine ? Mais à
quelle conscience le prolétariat
pouvait-il venir dans ces cuisines
populaires de la vie spirituelle ? A
rien d’autre qu’à ce que les
bourgeois lui cèdent quelque chose
qu'ils se sont cuisiné entre eux. Là
il avait naturellement la méfiance :
Aha, ils veulent me rendre bourgeois
en instillant leur lait de la pieuse
façon de penser dans la cuisine du
peuple. Tous ces mouvements
bourgeois de bienfaisance, par la
façon dont ils étaient, sont souvent
à blâmer pour les faits qui émergent
aujourd'hui si terriblement à
l'horizon de la vie sociale. Ce qui
se passe aujourd'hui vient justement
de soubassements beaucoup plus
sérieux qu'on ne le pense
habituellement. Je veux avoir la
plus-value ! - C'est le principe
égoïste qui apparaît comme la
dernière conséquence de l'égoïsme
bourgeois, qui voulait maintenant
aussi avoir la plus-value. A
nouveau, le prolétariat en tire la
dernière conséquence. Et au lieu du
socialisme, qui est dans le
soubassement des âmes, à la surface
de la vie de l'âme, dans la
conscience, apparaît la théorie de
la plus-value qui est antisociale
dans le sens le plus éminent. Car si
chacun récolte ce qui est la
plus-value, ainsi il la récolte pour
son égoïsme.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, mes chers amis, nous
avons un socialisme qui n'est pas
socialiste, tout comme aujourd'hui
nous avons une recherche d'un
contenu de conscience qui n'est pas
un contenu de conscience, mais qui
est le résultat du pendant
économique d'une classe d’humains,
et qui s'exprime dans la conscience
de classe du prolétariat. C'est
ainsi que nous avons aujourd'hui un
effort spirituel qui nie l'esprit et
qui a trouvé sa conséquence ultime
dans la conception matérialiste de
l'histoire.
Ces choses doivent être pénétrées du regard,
sinon on ne comprend pas ce qui vit
dans le présent. Et combien peu les
cercles de bourgeois étaient peu
enclins à vraiment former dans cette
direction un regard pénétrant des
circonstances/rapports, combien peu
ils sont encore peu aujourd'hui
enclins, après que les faits parlent
si clairement, si brûlants, à
s’approprier cette conscience.
Sur aucun autre chemin il ne sera pas possible,
au lieu de l’aspiration antisociale
dans le prolétariat d'aujourd'hui,
de faire émerger une véritable
aspiration sociale que
d'essayer de mettre la vie de
l’économie sur une base saine et
indépendante en tant qu’un membre de
l'organisme social qui a sa propre
législation/compétence législative
et sa propre administration, dans
laquelle l'État ne s'ingère plus. En
d'autres termes, on doit s’efforcer
de faire en sorte que l'État ne soit
pas lui-même un faisant
l’économie/gestionnaire dans quelque
domaine que ce soit. Alors ce qui
sera désiré dans les profondeurs de
l'âme humaine peut se transformer en
un véritable socialisme dans la vie
de l’économie. Et il doit être
aspiré à ce que soit séparé de cette
vie de l’économie, la vie de l'État
politique actuel qui, à son tour, ne
revendique ni la vie de l’économie
ni la véritable vie de l’esprit, la
vie de la culture, la vie de
l’école, et ainsi de suite. Quand
cette vie de l'état n’a pas de
prétentions vers deux côtés, quand
elle incarne la pure vie de droit,
alors elle exprime ce qui, ici dans
le monde physique, établit la
relation de l'humain à l'humain, ce
rapport qui rend tous les humains
égaux devant la loi. Seule une telle
vie de l'État développe une réelle
liberté de la pensée. Et en tant que
troisième membre de l'organisme
social sain, la vie de l’esprit
placée sur elle-même doit se
développer, qui peut aussi puiser
dans la réalité de l'esprit, qui
doit parvenir à la véritable science
de l’esprit. - Ce qui sera recherché
aujourd'hui au plus profond de l'âme
humaine, c'est déjà l'organisme
social sain, qui doit cependant être
tri-articulé.
On peut aussi regarder les choses ainsi que nous
les avons regardées aujourd'hui. Et
la science de l'esprit devrait en ce
sens, comme je l'ai souvent
souligné, être prise au sérieux et
approfondie, non comme quelque chose
qu’on absorbe comme un sermon du
dimanche après-midi, car c'est
bourgeois. C'est bourgeois, à côté
de la vie de l’économie, que l’on
veille soi-même au besoin seulement
pour le petit cercle lui-même, croit
au moins veiller soi-même, et à côté
de la vie de l'Etat, pour laquelle
on laisse veiller l'Etat, aussi
développer ainsi un peu de vie de
l’esprit, selon qu'on se considère
éclairé en allant chez le
prêtre/pasteur ou en se qu’on se
voue à la théosophie ou autres
choses du genre. C'est bien
bourgeois. Et c'est tout de suite le
mouvement théosophique qui a placé
de manière éminemment bourgeoise, la
vie de l’esprit dans les temps
récents. On ne peut rien se penser
de plus bourgeois que ce mouvement
théosophique moderne. Il a juste cru
au titre des besoins de la
bourgeoisie en tant que mouvement
sectaire de l’esprit. Cela a été la
lutte depuis que nous avons essayé
d'élaborer quelque chose à partir de
ce mouvement théosophique qui devait
être imprégné de conscience moderne
humaine et placé dans l'humanité
comme un mouvement. Il y a toujours
eu une résistance de l'élément
sectaire bourgeois, profondément
enraciné dans la partie
superficielle de l'âme humaine. Mais
il faut en sortir vers dehors.
L'aspiration anthroposophique doit
être saisie comme une aspiration qui
sera exigée par le temps, qui est de
nous donner non pas de petits mais
de grands intérêts, qui ne nous
guide pas seulement à nous asseoir
en petits cercles et à lire des
cycles. Il est bon de lire les
cycles ; je vous demande de ne pas
en tirer la conclusion qu'aucun
cycle ne devrait être lu à l'avenir,
mais nous ne devons pas en rester
là. Ce qui est écrit dans les cycles
devrait vraiment être introduit dans
la vie humaine - mais pas de la
manière dont certaines personnes
l'imaginent, mais de telle manière
que l'on cherche d'abord le rapport
avec la conscience des temps
nouveaux. Il ne s’agit pas quand je
dis quelque chose comme ceci que
maintenant en croisse la conscience
: donc nous ne devrions pas
sectairement lire des cycles, donc
ne lisons plus aucun, mais il s’agit
que nous lisions en premier bien
correctement des cycles, mais
qu’alors nous voyions aussi que ce
qui est contenu dans les cycles
passe réellement dans notre force de
vie. Alors ce sera la meilleure
nourriture sociale pour les âmes qui
s'efforcent/aspirent dans le
présent. Car c’est ainsi que tout
est déjà pensé, et c'est aussi ainsi
que notre bâtiment est pensé,
notamment en ce qu'on s'efforce
artistiquement à ce à quoi sera
aspiré avec lui. Il est absolument
pensé tout à fait dans le sens du
temps nouveau, et il ne peut pas
être pensé du tout d'une autre
manière que de cette façon dans le
présent. Je ne sais pas si vous avez
déjà réfléchi comment tout de suite
ce bâtiment, aussi en relation
sociale, est un produit des temps
les plus récents, et comme lui
appartient que l’on aspire/s’efforce
aussi au sens des temps les plus
récents. Pensez-y quand même une
fois : un bâtiment dont l'intérieur
n'a aucune raison d'être/aucun but,
ou du moins une plus grande partie
de son intérieur n'a aucune raison
d'être/but, s'il devait se tenir là
pour lui-même.
Il doit se tenir en pendant au reste de l’ordre
du monde s’il devait absolument
avoir un sens ; même le jour, il
ferait nuit noire en haut dans sa
coupole, la nuit la plus sombre
serait si la lumière électrique
n’entrait pas de dehors. Entièrement
dépendant de ce qui se passe à
l'extérieur, est tout de site ce
bâtiment en rapport à des choses si
importantes qu’on voit quelque chose
en lui. Il est ainsi bien né du tout
dernier cri/du plus récent. C'est
pourquoi il doit aussi se développer
en pendant avec ce qui, mais aussi
maintenant intérieurement, n'est pas
à la surface de l'âme, ce que le
temps le plus récent doit rechercher
tout de suite comme spirituel.
Ainsi,
vous pourriez réfléchir à beaucoup de
choses qui sont en pendant à ce
bâtiment. Le bâtiment est déjà un
représentant de la vie la plus moderne
de l’esprit, et sera bien compris
seulement quand on a la pensée qu'il
est comme une sorte de comète-étoile,
mais qui doit tirer une queue derrière
lui. La queue consiste dans le fait
que ce qui rayonne émotionnellement/à
la mesure du sentiment de
l'anthroposophie, vit dans les âmes
humaines. Mais la aimerait facilement
se passer que beaucoup se placent
semblable à cet édifice en rapport à
ce que j’ai justement dit, à savoir
comme maints catholiques, en
particulier des catholiques
dirigeants, se sont placés à
l'astronomie moderne lorsqu'ils ont
transformé les comètes en corps
ordinaires du monde, pendant
qu'auparavant elles valaient comme des
cannes/verges à reproduction qui sont
tenues hors du ciel par un esprit
pensé sensoriellement. La vint un
temps où les dirigeants orientés
catholiques ne pouvaient plus nier
qu’il y avait avec les comètes un cas
semblable aux autres corps
célestes ; là ils en vinrent à un
moyen de renseignement. Quelques très
intelligents ont dit : Eh bien oui, la
comète se compose du noyau et de la
queue ; pour le noyau, nous ne pouvons
pas nier qu'il s'agit d'un corps
céleste comme un autre, mais la queue
ne l'est pas, elle a toujours la même
origine qu'on pensait auparavant. - Il
se peut donc aussi que les gens
prennent conscience : Eh bien, nous
voulons quand même accepter le
bâtiment, mais nous ne voulons rien
savoir de toutes les sensations
délicates qui sont censées s'attacher
au bâtiment comme une queue. Mais ce
bâtiment appartient ensemble comme une
comète avec sa queue, et il sera
nécessaire que tout ce qui est lié à
elle soit également ressenti en lien
avec elle. |
Im Laufe dieser
Betrachtungen habe ich darauf
hingewiesen, wie im Verlaufe der
Menschheitsentwickelung sich zeigt,
daß im Innersten der menschlichen
Seele, in dem unbewußten Inneren der
menschlichen Seele etwas ganz
anderes vorgehen kann, als mehr an
der Oberfläche dieser menschlichen
Seele vorgeht. Der Mensch kann, wie
wir öfter vernommen haben, glauben,
er strebe diesem oder jenem nach,
während er in Wahrheit in den Tiefen
seiner Seele Impulse hat, die ganz,
ganz anderem nachstreben. Diese
Wahrheit kommt insbesondere für
unsere Zeit in Betracht. Wir sehen
heute eine ganze Menschenklasse in
einer bestimmten Artung eines
Wollens, von der wir nun schon öfter
gesprochen haben. Gerade da zeigt es
sich aber, wie an der
Seelenoberfläche, da, wo sich im
Bewußtseinszeitalter das Bewußtsein
entwickelt, sich etwas ganz, ganz
anderes bildet, als unten in den
Seelentiefen, wo Impulse nach
Verwirklichung streben, von denen
heute eben im Bewußtsein noch nichts
Wirkliches vorhanden ist.
Wenn wir uns das moderne
Proletariat mit Bezug darauf
ansehen, was ihm bewußt ist, so
finden wir in diesem Bewußtsein, was
wir auch schon öfter erwähnt haben,
drei Dinge; drei Dinge, von denen
dieses proletarische Bewußtsein
heute ausgefüllt wird. Es ist
erstens die materialistische
Geschichtsauffassung; zweitens die
Anschauung, daß allem, was in der
Welt vorgeht, in Wahrheit bis jetzt
Klassenkämpfe zugrunde gelegen
haben, daß überall nur Klassenkämpfe
sind und das, wovon die Menschen
glauben, daß es vorgeht, nur eine
Spiegelung von Klassenkämpfen sei;
und das dritte ist, was ich Ihnen ja
auch schon öfter charakterisiert
habe, die Mehrwertlehre, die Lehre
von dem Mehrwert, der durch die
unbezahlte Arbeitskraft der Arbeiter
geliefert wird, und der den Profit
ausmacht, der von dem Arbeitgeber
dem Arbeiter abgenommen wird, ohne
daß der Arbeiter dafür irgendeine
Entschädigung erhält. Aus diesen
drei Gliedern setzt sich im
wesentlichen das zusammen, was im
Bewußtsein des Proletariats die
Impulse ausmacht, aus denen die
moderne soziale Bewegung ihre so
oder so zu beurteilenden Kräfte
schöpft.
Damit ist dasjenige
bezeichnet, was im Bewußtsein des
Proletariats lebt. Im Bewußtsein
aber der gegenwärtigen Menschheit,
zu der im wesentlichen gerade die
Gefühle des Proletariats hindrängen,
in den tieferen Seelenschichten auch
des Proletariats leben drei andere
Dinge. Nur weiß von diesen drei
anderen Dingen die Welt heute recht
wenig. Die Welt strebt wenig nach
Selbsterkenntnis, und daher weiß sie
nichts von dem, was eigentlich in
den Seelentiefen danach strebt,
geschichtlich verwirklicht zu
werden. Diese drei anderen Dinge
sind: erstens eine der neueren Zeit
angemessene Durchdringung des
geistigen Lebens, dasjenige was man
Geisteswissenschaft auf die eine
oder andere Art nennen kann; das
zweite ist Freiheit des
Gedankenlebens, Gedankenfreiheit;
das dritte ist im echten und wahren
Sinne Sozialismus. Nach diesen drei
Dingen strebt auch das Proletariat.
Aber es weiß nichts davon. Und seine
Instinkte folgen den anderen drei
Dingen, von denen ich gesagt habe,
daß sie im Oberflächenteil des
Seelenlebens, im eigentlichen
Bewußtsein, tätig sind.
Nun stellt sich
gerade an diesem Unterschiede des
bewußten proletarischen Strebens und
der unterbewußten Impulse mit
besonderer Deutlichkeit heraus, daß
ein völliger Gegensatz zwischen
diesen beiden ist. Nehmen Sie die
materialistische
Geschichtsauffassung. Sie ist
hervorgegangen aus dem Materialismus
der neueren Zeit überhaupt, der seit
vier Jahrhunderten in der
Menschenentwickelung heraufgestiegen
ist. Dieser Materialismus hat bei
den führenden Klassen der Menschheit
zuerst auf dem Felde der
Naturwissenschaft sich geltend
gemacht, hat sich dann über die
Wissenschaft überhaupt ausgedehnt,
und beim modernen Proletariat, das
im Grunde genommen nur das Erbe der
bürgerlichen, wissenschaftlich
orientierten Vorstellungsart
angenommen hat, hat sich der
Materialismus dann umgewandelt in
die materialistische
Geschichtsauffassung. Diese
materialistische
Geschichtsauffassung geht davon aus,
daß eigentlich alles geistige Leben
nur gewissermaßen der Rauch ist, der
aufsteigt aus den Vorgängen des
Wirtschaftslebens, aus alldem, was
sich im Gebiete des ökonomischen
Lebens der Menschheit abspielt.
Wirklich im geschichtlichen Verlaufe
des Menschenlebens ist nur das, was
eben im Gebiete der Warenerzeugung,
der Produktion, des Handels, der
Konsumtion vorgeht, und je nach dem
die Menschen in der einen oder
anderen Weise in einem Zeitalter
gewirtschaftet haben, je nach dem
haben sie dies oder jenes religiös
geglaubt, diese oder jene Kunstform
gepflegt, das oder jenes als ihr
Recht, als ihre Sittlichkeit
angesehen. Das geistige Leben ist im
wesentlichen eine Ideologie, das
heißt, es hat keine in ihm selbst
liegende Wirklichkeit, ist ein
Spiegelbild desjenigen, was sich als
Wirtschaftskämpfe draußen abspielt.
Es kann wiederum zurückwirken auf
die Wirtschaftskämpfe, was die
Menschen in ihre Vorstellungen
aufgenommen haben, was sie
künstlerisch empfinden, was sie im
sittlichen Wollen zum Ausdruck
bringen. Aber letzten Endes ist
alles geistige Leben eine Spiegelung
des äußeren wirtschaftlichen Lebens.
Das ist im wesentlichen, was man
materialistische
Geschichtsauffassung nennt. Wenn
auch das menschliche Leben nur eine
Spiegelung von rein äußerlichen,
materiellen wirtschaftlichen Kräften
ist, und wenn hinzukommt, daß die
Welt überhaupt nur Sinnliches ist,
und die Gedanken der Menschen nur
etwas sind, was das Sinnliche
abspiegelt, und wenn dann der Mensch
nur in solchen Vorstellungen leben
will, nur solches als wirklich
empfinden will, was in der
Sinnenwelt sich zeigt, sich
offenbart — dann ist dies eine
Abkehr von allem wirklichen
Geistesleben, dann bedeutet das, daß
der Mensch darauf verzichtet, etwas
als einen selbständigen, in sich
ruhenden Geist anzuerkennen.
So hat die neuere Zeit
ihre Bemühung darauf gerichtet,
immer mehr und mehr Beweise dazu
heranzutragen, um behaupten zu
dürfen, daß es einen selbständigen,
im Übersinnlichen lebenden Geist,
ein Geistiges überhaupt, nicht gibt.
Das spielt sich ab an der Oberfläche
des menschlichen Seelenlebens. Das
macht im wesentlichen den Inhalt des
neueren Bewußtseins aus, nachdem die
Menschheit in das Zeitalter des
Bewußtseins eingetreten ist. In den
alleruntersten Gründen des
Seelenlebens aber strebt gerade die
neuere Menschheit nach dem Geist
hin. Sie hat, man möchte sagen, ein
innerstes, tiefstes Bedürfnis nach
Geist. Ein Blick auf die
Entwickelung der
Menschheitsgeschichte zeigt dieses.
Wir blickten oftmals
zurück auf die besondere Geistesart
der ersten nachatlantischen
Kulturperiode, auf die besondere
Geistesart der indischen
Kulturperiode; nun haben wir von den
verschiedensten Gesichtspunkten aus
diese indische Kulturperiode
charakterisiert. Das, was wir über
sie kennengelernt haben, wird dem,
der unbefangen die Dinge anzuschauen
vermag, sagen können, daß eine
solche Art, geistig zu leben, wie
sie in der uralten, nur von der
Geisteswissenschaft aufzufindenden
indischen Kulturperiode liegt, daß
eine solche Artung des Geisteslebens
beruht auf den unbewußten
Intuitionen; wohl gemerkt auf
unbewußten Intuitionen, denn es war
ja atavistisches Geistesleben. So
daß wir sagen können: in dieser
ersten nachatlantischen
Kulturperiode haben wir unbewußte
Intuitionen als Quelle des
Geisteslebens.
Wenn wir dann weitergehen
und uns das urpersische Geistesleben
ansehen und wiederum fragen: Woraus
fließt es? — so werden wir finden,
dieses urpersische Geistesleben, es
fließt aus unbewußten Inspirationen.
Das dritte, das
ägyptisch-chaldäische Geistesleben,
fließt aus unbewußten Imaginationen.
Dieses ägyptisch-chaldäische
Geistesleben ragt ja schon herein in
die ersten historischen Zeiten, und
man kann da schon, wenn man nur die
Geschichte unbefangen genug
betrachtet, darauf kommen, daß man
es in der alten Wissenschaft der
Ägypter, in der alten Wissenschaft
der Chaldäer mit unbewußten, aber im
Seelenleben lebenden Imaginationen
zu tun hatte.
Nun kam das
griechisch-lateinische Geistesleben.
Im griechisch-lateinischen
Geistesleben blieben schon noch die
Imaginationen, aber die
Imaginationen durchdrangen sich mit
Begriffen, mit Ideen. Das war das
Wesentliche, was das griechische
Leben auszeichnete, daß die Griechen
in der Menschheitsentwickelung als
erste das hatten, was früher nicht
in dieser Menschheitsentwickelung
als seelischer Impuls vorhanden war.
Die Griechen hatten bereits Ideen,
Begriffe. Das Genauere habe ich in
meinen «Rätseln der Philosophie»
dargestellt. Aber alle Begriffe der
Griechen waren durchzogen von
Bildlichkeit, von Imaginationen. —
Das merkt man heute nicht,
insbesondere in jenem sonderbaren
Griechentum, von dem unsere
Gymnasial- und Universitätsbildung
spricht, merkt man das nicht. — Wenn
der Grieche zum Beispiel das Wort
«Idee» aussprach, so war das, was er
dabei ins Seelenauge faßte, nicht
etwas so abstrakt Begriffliches, wie
es bei uns heute der Seele
vorschwebt, wenn wir das Wort Idee
aussprechen. Der Grieche hatte, wenn
er das Wort Idee aussprach, die
Vorstellung, daß vor ihm
gewissermaßen etwas Visionäres
schwebt, das aber doch deutlich in
einen Begriff gefaßt ist. Es war
etwas Anschauliches. Idee ist
zugleich Gesicht. Im Griechischen
würde man von «Ideologie» nicht
eigentlich haben sprechen können,
obwohl das Wort dem Griechischen
nachgebildet ist; jedenfalls nicht
so haben sprechen können, daß man
dasselbe dabei empfunden hätte, was
man heute empfindet, wenn man von
Ideologie spricht; denn dem Griechen
waren seine Ideen etwas Wesenhaftes,
etwas vom Bilde Durchzogenes.
Nun ist das Eigentümliche,
daß in unserer fünften
nachatlantischen Zeit zunächst die
Imaginationen verlorengegangen sind
und daß die Begriffe für die
Bewußtseinsseele geblieben sind.
Unser neueres Geistesleben ist so
nüchtern, so trocken, aus diesem
Geistesleben ist alles Bildhafte
herausgepreßt worden und geblieben
ist die Abstraktion, die die Leute,
die gebildet sein wollen, ganz
besonders lieben. Die neuere Zeit
lebt ja gewissermaßen von
Abstraktion und will alles, alles
auf irgendeinen abstrakten Begriff
gebracht haben. Gerade in dem, was
man bürgerlich praktisches Leben
nennt, gerade da herrscht der
abstrakte Begriff im
allerumfänglichsten Sinne. Aber
schon macht sich wiederum geltend —
und das charakterisiert gerade
unsere Gegenwart und wird die
nächste Zukunft im besonderen Maße
charakterisieren —, schon macht sich
wieder geltend, daß die Tiefen der
menschlichen Seelen, die
unterbewußten Impulse der
menschlichen Seelen wiederum nach
Imaginationen streben. So daß man
sagen kann: Begriffe, die nach
Imaginationen streben.
Diesem Streben nach
Imaginationen kommt unsere
Geisteswissenschaft entgegen. Aber
eben der weitaus überwiegende Teil
der Menschheit weiß noch nichts von
dem, was da in seiner Seele drunten
ist. Daher sieht er dasjenige, was
Geistesleben ist, in den bloßen
Begriffen, in den bloßen
Vorstellungen und ist mit diesen
Vorstellungen ziemlich hilflos. Denn
Begriffe als solche haben für sich
keinen eigentlichen Inhalt. Und es
ist das Schicksal der leitenden
Kreise bisher gewesen, daß sie immer
mehr und mehr eine gewisse Vorliebe
für rein begriffliches Denken
entwickelt haben. Aber diese
Vorliebe für rein begriffliches
Denken erzeugte etwas anderes.
Hilflos ist dieses rein begriffliche
Denken; es erzeugt das Streben nach
einer Anlehnung an diejenige
Wirklichkeit, die man nicht ablehnen
kann, weil sie sich eben den Sinnen
anpaßt: an die äußere sinnliche
Wirklichkeit. Dieser Glaube an die
bloß äußere sinnliche Wirklichkeit
ist im wesentlichen entstanden aus
der begrifflichen Hilflosigkeit der
modernen Menschheit.
Auf allen Gebieten des
geistigen Lebens drückt sich diese
Hilflosigkeit des Begriffslebens
aus. In der Wissenschaft will man
vor allen Dingen experimentieren,
damit durch das Experiment irgend
etwas herauskomme, was der
Sinnenwelt sonst nicht gegeben ist,
weil, wenn man die Sinneswelt bloß
vorstellungsgemäß verarbeitet, man
über diese Sinneswelt nicht
hinauskommt. Denn die Begriffe
selbst enthalten keine Realität.
In der Kunst
gewöhnte man sich immer mehr und
mehr, das Modell anzubeten, sich
rein zu halten an dasjenige, was das
äußere Objekt gibt. Und es ist im
wesentlichen wiederum das Schicksal
gewesen der bisher leitenden Kreise
der Menschheit, in der Kunst immer
mehr und mehr hinzutreiben nach
einer Art bloßen Studiums der
äußeren sinnlichen Wirklichkeit. Man
strebte immer mehr und mehr da hin,
die äußere sinnliche Wirklichkeit
aufzufassen. Etwas aus dem Geiste
heraus zu schöpfen und es durch die
Mittel der Kunst hinzustellen, das
ging immer mehr und mehr verloren.
Man strebte nur nach Naturalismus,
nach einer Nachahmung desjenigen,
was die Natur als solche in der
Außenwelt darstellt, weil aus dem
abstrakten Geistesleben nichts
hervorquoll, was selbständig für
sich gestaltet werden konnte.
Nehmen Sie die
Entwickelung der neueren Künste, so
werden Sie das überall bewahrheitet
finden. Diese neueren Künste
strebten, soweit das nur irgend sein
kann, immer mehr und mehr nach
Naturalismus hin, nach einer
Darstellung dessen, was man
äußerlich sieht und wahrnimmt. Das
gipfelte zuletzt in dem, was man
Impressionismus nannte. Diejenigen,
die vor dem Impressionismus gestrebt
haben nach Künstlerischem,
versuchten, irgendein äußeres Objekt
in der Kunst wiederzugeben. Aber da
kamen diejenigen, die die letzten
Konsequenzen aus alle dem zogen und
sagten: Ja, wenn ich nun wirklich
einen Menschen oder einen Wald vor
mir habe und diesen Menschen oder
diesen Wald male, so gebe ich ja gar
nicht das wieder, was mein Eindruck
ist; denn ich stehe vor einem Wald,
ich stehe vor einem Menschen — und
in dem Augenblicke, wo ich vor dem
Wald stehe, da bescheint ihn die
Sonne in einer gewissen Weise, aber
nach wenigen Augenblicken ist die
Sonnenbeleuchtung eine ganz andere.
Was soll ich denn dann eigentlich
festhalten, wenn ich naturalistisch
sein will? Ich kann ja gar nicht
festhalten, was mir die Außenwelt
zeigt, denn diese Außenwelt hat ja
alle Augenblicke ein anderes
Gesicht. Ich will einen Menschen
malen, der lächelt — aber das
nächste Mal macht er ein
griesgrämiges Gesicht! Was soll ich
denn nun eigentlich machen? Soll ich
über das lächelnde das griesgrämige
Gesicht darübersetzen? Wenn ich
darstellen will, was äußere Objekte
sind in ihrem Bleiben in der Zeit,
so müßte ich schon die Objekte
selber zwingen. Naturobjekte lassen
sich nicht zwingen, aber die
menschlichen Objekte müßte man schon
zwingen, wenn sie Modell sitzen,
möglichst die Pose des Ausdrucks zu
behalten. Aber dann machen sie, wenn
man versucht, die Natur nachzuahmen,
den Eindruck, wie wenn sie vom Starrkrampf
befallen wären, wenn man sie
naturalistisch machen will. So geht
es also nicht. — Und so wurden sie
Impressionisten, welche nur den
unmittelbaren, vorübergehenden
Eindruck festlegen wollten. Dann muß
man aber nicht mehr ganz und gar
naturalistisch sein, sondern muß
schon allerlei Mittel anwenden,
wodurch man nicht die Natur
nachahmt, sondern den Schein
hervorruft, den die Natur in einem
Augenblicke als Offenbarung auf
einen macht. Und da entstand die
Klippe; man wollte gerade, um recht
naturalistisch zu sein,
impressionistisch werden; und siehe
da, man konnte im Impressionismus
nicht mehr naturalistisch sein.
Jetzt wendete sich das Ganze um.
Jetzt versuchten einige nicht mehr
Impressionen zu geben, nicht mehr
den äußeren Eindruck festzuhalten,
sondern gerade das, was in ihrem
Inneren aufstieg, und sollte es noch
so primitiv sein; das Innere, das da
aufsteigt, das suchten sie
festzuhalten. Und diese wurden
Expressionisten.
Denselben Gang könnten wir
auf dem Gebiete des sittlichen, ja
sogar des Rechtslebens darlegen;
überall dieses Streben aus der
Vorliebe für das abstrakte
Geistesleben heraus. Man muß nur die
Entwickelung der neueren Menschheit
daraufhin in der richtigen Art
ansehen, dann wird man schon darauf
kommen, daß überall dieses Streben
nach Abstraktion drinnensteckt. Was
ist beim modernen Proletariat daraus
geworden? Dieses moderne Proletariat
ist, als es an die Maschine gestellt
wurde, eingespannt wurde in den
modernen, seelenlosen Kapitalismus,
eben mit seinem ganzen Schicksal nur
im Wirtschaftsleben gewesen.
Dieselbe Vorstellungsrichtung,
welche die Angehörigen der
bürgerlichen Kreise zum Naturalismus
gebracht haben, haben das
Proletariat zu der Lehre gebracht,
die sich in der materialistischen
Geschichtsauffassung ausdrückt.
Überall, wo man hinblickt, sieht
man, daß das Proletariat eben nur
die letzten Konsequenzen desjenigen
gezogen hat, was sich innerhalb der
bürgerlichen Kreise ausgebildet hat
— die letzten Konsequenzen, vor
denen dann diese bürgerlichen Kreise
so furchtbar zurückschaudern.
Wie hat man es
innerhalb der
Bürgerkreise mit dem
Religiösen gehalten? Mit dem
Religiösen hat man es zum Beispiel
auf einem Gebiete in Bürgerkreisen
so gehalten: Man hatte früher
wenigstens atavistisch dunkle
Vorstellungen von dem
Christus-Mysterium. Man hatte sich
verschiedene Vorstellungen darüber
ausgebildet, wie in dem Jesus der
Christus drinnen lebte. Im Laufe des
19. Jahrhunderts erst hat es sich
herausgebildet, daß man aus dem
abstrakten Geistesleben heraus sich
keine Vorstellung mehr machen
konnte, wie in dem Jesus der
Christus gelebt hat. So beschränkte
man sich auf das, was sich innerhalb
der Sinneswelt abgespielt hat im
Beginne der christlichen
Entwickelung, auf die bloße
Jesulogie. Der Jesus wurde immer
mehr und mehr als äußerer Mensch
betrachtet. Der Christus, der der
übersinnlichen Welt angehört,
verschwand immer mehr und mehr. Das
abstrakte Seelenleben fand keinen
Weg zu dem Christus, begnügte sich
mit dem Jesus. Was machte daraus das
proletarische Bewußtsein? Das
proletarische Bewußtsein sagte: Wozu
brauchen wir dann überhaupt noch
eine besondere religiöse Anschauung
über den Jesus? Die Bürgerlichen
haben ja den Jesus bereits zu dem
schlichten Mann aus Nazareth
gemacht. Der ist unseresgleichen
selbstverständlich, wenn er der
schlichte Mann aus Nazareth ist. Wir
sind abhängig vom Wirtschaftsleben,
warum soll der nicht vom
Wirtschaftsleben abhängig gewesen
sein? Hat noch irgend jemand ein
Recht, ihm eine besondere andere
Mission zuzuschreiben, ihn den
Begründer eines ganz neuen
Menschheitszeitalters zu nennen, da
er ja doch nur der schlichte Mann
aus Nazareth war, der eben
seinerzeit aus den wirtschaftlichen
Vorgängen heraus, in die er versetzt
war, das behauptet hat, was er eben
behauptet hat? — Die
wirtschaftlichen Vorgänge muß man
studieren in der Zeit, als das
Christentum begonnen hat; und die
Art und Weise, wie ein schlichter
Handwerker, der dem Handwerk
entlaufen ist und im Herumziehen
allerlei Ideen entwickelt hat im
Sinne der Wirtschaftsordnung des
damaligen Palästina, das muß man
studieren; daraus wird man dann
ersehen, warum der Jesus gerade das
behauptet hat, was er behauptet hat.
Letzte Konsequenz der modernen
protestantischen Theologie, das ist
auch die materialistische
Jesus-Lehre des modernen
Proletariats, die eben keine den
Menschen noch tragende Kraft mehr
hat.
Mit Bezug auf das zweite,
auf die Gedankenfreiheit, die
innerliche Gedankeninitiative, ist
es wiederum das unterbewußte tiefere
Seelen innere der modernen
Menschheit, was danach strebt.
Dasjenige, was auf der Oberfläche
des Seelenlebens im Bewußtsein lebt,
macht sich vor, daß es gerade nach
dem Gegenteile zu streben habe, und
strebt auch nach dem Gegenteile.
Daher rumort das Unterbewußte in
einer radikalen Opposition, die eben
in unseren furchtbaren
Gegenwartskämpfen zum Ausdrucke
kommt. Autoritätsfrei wollten die
leitenden Bürgerkreise der neueren
Zeit werden. Sie sind
hineingeplumpst in alle möglichen
Arten von Autoritätsglauben. Vor
allen Dingen sind sie
hineingeplumpst in einen blinden
Autoritätsglauben gegenüber all dem,
was irgendwie in die Sphäre des
Staates einbezogen ist, der die
höchste Autorität für das Bürgertum
geworden ist.
Was spielt eine größere
Rolle in diesem modernen Bürgertum
als das «fachmännische Urteil»! Der
Mensch frägt nach dem fachmännischen
Urteil und führt dieses Fragen nach
dem fachmännischen Urteil eben auch
in sein äußeres Leben ein.
Derjenige, der abgestempelt mit dem
Diplom der Universität in das Leben
hinaustritt, der weiß die Dinge; den
frägt man mit Bezug auf das, was
Gott mit der Menschheit vorhat, wenn
er ein Theologe ist. Man frägt ihn
mit Bezug auf das, was im
Menschenleben Recht ist, wenn er ein
Jurist ist; man frägt ihn, was dem
Menschen Heilung bringen kann, wenn
er ein Mediziner ist, und man frägt
ihn über alle möglichen Dinge der
Welt, wenn er aus irgendeiner Ecke
der philosophischen Fakultät heraus
kommt. Die moderne Menschheit, ein
kleiner Kreis wenigstens, hat immer
gelächelt, wenn der Blick auf ein
Buch des ehrwürdigen Philosophen der
vorkantischen Zeit, Wolf,
fiel. Und dieses Buch trägt
den Titel so ungefähr: «über die
Natur, über die Menschenseele, über
den Staat, über die Geschichte und
über alle vernünftigen Dinge
überhaupt.» Über ein solches Buch
lächelt man. Aber daß in den
geistigen Laboratorien, die der
Staat aufgerichtet hat für die
Menschen, alles dasjenige gebraut
werde, was der Inhalt der Vernunft
sein soll für die Menschen, daran
glauben die leitenden Kreise in der
neueren Zeit mit aller Festigkeit.
Das heißt, diese leitenden Kreise
haben keineswegs danach gestrebt,
daß jeder sein eigenes Bewußtsein
habe, sondern sie haben danach
gestrebt, das Bewußtsein zu
uniformieren, es so einzurichten,
daß es im Grunde im weitesten Sinne
ein Staatsbewußtsein ist.
«Staatsbewußtsein» ist das moderne
Bewußtsein viel mehr geworden, als
die Menschen eigentlich glauben. Die
Menschen denken sich den Staat als
ihren Gott, der ihnen das gibt, was
sie brauchen. Sie brauchen sich
nicht weiter mit die Dingen zu
beschäftigen, denn der Staat sorgt
ja dafür, daß alle vernünftigen
Zweige des Lebens geregelt werden.
Ausgeschlossen von dem
Staatsleben war das Proletariat mit
Ausnahme der paar Gebiete, in die
man es in das Staatsleben in
demokratischen Staatsgebilden
hineingelassen hat. Das Proletariat
war ganz — selbst mit dem, was den
ganzen Menschen nach sich zieht, mit
seiner Arbeitskraft — in das
Wirtschaftsleben eingespannt. Das
Proletariat zog nun wiederum nur für
sein Leben die letzte Konsequenz.
Der moderne bürgerliche Mensch hat
ein Staatsbewußtsein, wenn er das
auch nicht immer zugibt, aber er
macht sehr gerne Staat mit diesem
Staatsbewußtsein. Man braucht
wahrhaftig nicht bloß auf seine
Karten drucken zu lassen
«Reserveleutenant und
Professor», um mit dem
Staatsbewußtsein Staat zu machen,
man kann es in ganz anderer Form
machen. Aber das Proletariat hatte
kein Interesse am Staat. Es war in
das Wirtschaftsleben eingespannt.
Daher fühlte es nun wiederum so, daß
sein Fühlen die letzte Konsequenz
des bürgerlichen Fühlens wurde, aber
entsprechend seinem Leben. Sein
Bewußtsein wurde das
Klassenbewußtsein des Proletariats.
Und so sehen wir eigentlich, weil
nun diese Klasse des Proletariats
nichts zu tun hat mit dem Staate,
dieses Klassenbewußtsein auf
Internationalismus gebaut. Also
diese Dinge sind notwendig. Zu dem
modernen Staate konnte nur der
Bürgerliche hinneigen, weil der
moderne Staat für den Bürgerlichen
sorgt, und der Bürgerliche für sich
gesorgt haben will. Der Staat aber
sorgte nicht für den Proletarier.
Der fühlte sich nur in der Welt
drinnenstehend, insofern er seiner
Klasse angehörte. Und die
proletarische Klasse ist überall in
der gleichen Art vorgegangen durch
alle Staaten durch. Daher bildete
sich dieses internationale
Proletariat heraus, dieses
internationale Proletariat, welches
sich fühlte im bewußten Gegensatz
gegen alles dasjenige, was
bürgerlich war, und was mit
derselben Kraft des Bewußtseins nach
dem Staate und nach den
Staatsfaktoren hinstrebte. Und es
gab eine außerordentlich suggestive
Ausbildung dieses Klassenbewußtseins
im Proletariat in der modernen Zeit.
Ich weiß nicht, wie viele von Ihnen
proletarische Versammlungen besucht
haben. Wie schlossen diese
proletarischen Versammlungen denn
immer? Sie schlossen immer damit,
daß man in proletarischer Konsequenz
das nachgemacht hat, was so viele
bürgerliche Veranstaltungen aus
ihren bürgerlichen Interessen heraus
angegeben haben. Womit schloß man
zum Beispiel in Mitteleuropa die
bürgerlichen Versammlungen? Mit dem
Kaiserhoch! Oder man begann damit.
Jede Proletarier-Versammlung schloß:
«Es lebe die internationale
revolutionäre Sozialdemokratie!» Man
muß nur bedenken, was für eine
ungeheure suggestive Kraft dieses
von Woche zu Woche vom Proletarier
gehörte Wort bedeutet, und wie das
ein Einheitsbewußtsein durch die
Massen treibt, so daß jede
Gedankenfreiheit selbstverständlich
ausgetrieben wird. Es saß das fest
in der Seele. Es gab ja, wenn auch
immer weniger, aber es gab in
früheren Zeiten von Bürgerlichen
einberufene Versammlungen, zu denen
auch Sozialdemokraten eingeladen
wurden. Der Vorsitzende sagte dann
am Schluß: Ich bitte die Herren
Sozialdemokraten zuerst
hinauszugehen, denn ich werde jetzt
die Versammlung auffordern, sich von
den Sitzen zu erheben und das
Kaiserhoch auszubringen. — Es hat in
früheren Zeiten proletarische
Versammlungen gegeben, wobei
Bürgerliche zu den Diskussionen
zugelassen waren. Der proletarische
Vorsitzende hat am Schluß gesagt:
Ich bitte die Herren der
bürgerlichen Klasse jetzt sich
hinauszubegeben, denn es wird das
Hoch auf die internationale
revolutionäre Sozialdemokratie
ausgebracht. — So ist
zusammengeschweißt worden, was die
Seelen durchzog als das sie
uniformierende Klassenbewußtsein.
Das Gegenteil von dem, was gerade in
den Herzen tiefer unten sitzt, das
Gegenteil von der Sehnsucht nach
individueller Gedankenfreiheit, nach
einer individuellen Formung des
Bewußtseins! Das ist das zweite.
Das dritte, was in
den Tiefen der modernen Seele
drängt, sich zu verwirklichen, das
ist der Sozialismus — der
Sozialismus, der einfach dadurch zu
kennzeichnen ist, daß man sagt: Die
moderne Seele strebt im Zeitalter
des Bewußtseins dahin, daß der
einzelne sich fühlen möchte in dem
sozialen Organismus drinnen. Man
will schon den sozialen Organismus
als solchen begründen, man will sich
als Mensch als Glied dieses sozialen
Organismus fühlen, man will
drinnenstehen in irgendeiner Weise.
Das heißt, man will von einem
solchen Bewußtsein sich
durchdringen, daß man immer die
Empfindung als Mensch hat: was ich
tue, tue ich so, daß ich weiß,
wieviel Anteil an mir der soziale
Organismus hat, und wie wiederum ich
Anteil habe an dem sozialen
Organismus. Der Mensch lebt ja im
sozialen Organismus drinnen. Aber,
wie gesagt, heute ist noch die
Empfindung für den sozialen
Organismus nur in den unterbewußten
Seelenregionen vorhanden.
Wenn heute ein Maler ein
Bild malt, wird er mit Recht sagen:
Dieses Bild muß mir bezahlt werden,
denn ich habe meine Kunst in dieses
Bild hineingelegt. — Was ist seine
Kunst? — Seine Kunst ist etwas, was
die Gesellschaft, was der soziale
Organismus ihm erst möglich gemacht
hat. Gewiß, es hängt von seinem
Karma, von seinen früheren
Erdenleben ab; aber daran glauben
die Leute heute auch nicht, wobei
sie sich freilich in Selbsttäuschung
befinden. Aber insofern wir nicht
den Anteil betrachten, den unsere
durch die Geburt aus höheren
Regionen herabsteigende
Individualität uns an unserem Können
gibt, insofern sind wir ja ganz
abhängig, in dem was wir können, von
dem sozialen Organismus. Aber der
moderne Mensch beachtet das in
seinem Bewußtsein nicht. Und so ist
statt des sozialen Empfindens
zunächst im Bewußtsein seit vier
Jahrhunderten immer mehr und mehr
eine egoistische, eine antisoziale
Denkart entstanden; die antisoziale
Denkart, die sich namentlich darin
ausdrückt, daß jeder eigentlich
zunächst an sich denkt und so viel
als möglich herauszubekommen
versucht aus dem sozialen
Organismus. Das Gefühl, alles wieder
zurückgeben zu müssen an den
sozialen Organismus, was man von ihm
bekommen hat, das haben heute
wenige. Gerade in den leitenden
bürgerlichen Kreisen ist mit Bezug
auf das Geistesleben allmählich der
denkbar größte Egoismus
heraufgestiegen, der Egoismus, der
den bloßen geistigen Genuß als etwas
besonders Berechtigtes für den
Menschen ansieht, der sich diesen
geistigen Genuß verschaffen kann.
Man hat aber keinen Anspruch auf
geistigen Genuß, der einem durch den
sozialen Organismus bereitet wird,
wenn man nicht an dem Orte, an den
man in der Welt gestellt ist, ein
entsprechendes Äquivalent dem
sozialen Organismus wiederum
zurückgeben will. Das muß man sich
klarmachen.
Nun hat wiederum das
Proletariat, das ja nicht hat
teilnehmen dürfen an dem geistigen
Teil des sozialen Organismus, das im
Wirtschaftsleben und in dem
seelenlosen Kapitalismus eingespannt
ist, es hat nur die letzte
Konsequenz dieses bürgerlichen
Egoismus gezogen in der
Mehrwertslehre. Der Arbeiter sieht,
er
produziert ja eigentlich
dasjenige, was in der Fabrik, an der
Maschine hergestellt wird, also will
er auch haben, was dafür einkommt.
Er will nicht, daß ein Teil davon
abgezogen wird und woanders hingeht.
Und weil er nichts anderes sieht als
den Kapitalisten, der ihn an die
Maschine stellt, so glaubt er
selbstverständlich, daß aller
Mehrwert an den Kapitalisten geht,
und muß sich zunächst kämpfend gegen
den Kapitalisten wenden. Objektiv
betrachtet steckt natürlich in dem,
was dem sogenannten Mehrwert
entspricht, etwas ganz anderes noch.
Was ist Mehrwert? Mehrwert ist alles
dasjenige, was durch Handarbeit
produziert wird, ohne daß dafür
diese Handarbeit eine Entschädigung
bekommt. Denken Sie sich, es gäbe
keinen Mehrwert, alles würde den
Bedürfnissen des Handarbeiters
zufließen. Was gäbe es dann nicht?
Selbstverständlich keine geistige
Kultur, überhaupt keine weitere
Kultur; es gäbe nur
Wirtschaftsleben, es gäbe überhaupt
nur, was durch Handarbeit zutage
gefördert werden kann. Es kann sich
gar nicht darum handeln, daß der
Mehrwert der Handarbeit zufließt,
sondern nur darum, daß der Mehrwert
in einem Sinne, mit dem der
Handwerker einverstanden sein kann,
verwendet werde. Das wird aber nur
geschehen, wenn man den Handwerker
dazu heranzieht, Verständnis zu
haben für die Wege, die der Mehrwert
nimmt.
Hier berührt man den
Punkt, wo am meisten gesündigt
worden ist von der bürgerlichen
Ordnung der neueren Zeit. Man hat
die Maschinen, die Fabriken
begründet, man hat den Handel
begründet, das Kapital auch in
Zirkulation gebracht, man hat den
Arbeiter an die Maschine gestellt,
in die kapitalistische
Wirtschaftsordnung eingespannt. Da
hatte er arbeiten sollen. Aber man
hat nicht darauf gesehen, etwas
anderes vom Arbeiter zu brauchen,
als seine Arbeitskraft.
In einem gesunden sozialen
Organismus muß vom Arbeiter nicht
nur die Arbeitskraft gebraucht
werden, sondern auch die Ruhe,
dasjenige, was an seiner Kraft
übrigbleibt, wenn er gearbeitet hat.
Und nur diejenigen Kapitalisten sind
eigentlich berechtigt, welche ebenso
Interesse haben an Ersparnis, an der
nötigen Ersparnis der Arbeitskraft
des Proletariers, wie sie ein
Interesse haben an der
wirtschaftlichen Verwendung der
Arbeitskraft. Diejenigen
Kapitalisten haben nur eine
Berechtigung, die dafür sorgen, daß
der Arbeiter nach einer bestimmten
Arbeitszeit irgendwie an das
herankommen kann, was allgemein
menschliches geistiges und sonstiges
Bildungsgut ist.
Dazu muß man dieses
Bildungsgut erst haben. Die
bürgerliche Gesellschaftsklasse
hatte dieses Bildungsgut entwickelt;
daher konnte sie gut allerlei
populäre Bildungsanstalten
begründen. Was hat man nicht alles
getan an solchen Volksküchen des
geistigen Lebens! Was ist auf diesem
Gebiete alles gegründet worden. Aber
zu welchem Bewußtsein konnte der
Proletarier bei diesen Volksküchen
des geistigen Lebens kommen? Zu
keinem anderen, als daß ihm da die
Bürgerlichen etwas abgeben, was sie
unter sich ausgekocht haben. Da
hatte er natürlich das Mißtrauen:
Aha, die wollen mich bürgerlich
machen, indem sie mir ihre Milch der
frommen Denkungsart da in der
Volksküche einflößen. Diese ganzen
bürgerlichen Wohlfahrtsbewegungen,
sie sind durch die Art, wie sie
waren, vielfach Schuld an den
Tatsachen, die heute so schreckhaft
an dem Horizont des sozialen Lebens
auftauchen. Was heute auftritt,
stammt eben aus viel ernsteren
Untergründen, als man gewöhnlich
meint. Den Mehrwert will ich haben!
— das ist das egoistische Prinzip,
das als letzte Konsequenz des
bürgerlichen Egoismus, der nun auch
den Mehrwert haben wollte,
erscheint. Wiederum zieht das
Proletariat die letzte Konsequenz.
Und statt des Sozialismus, der in
den Untergründen der Seelen ist,
erscheint auf der Oberfläche des
Seelenlebens im Bewußtsein die
Mehrwertslehre, die im eminentesten
Sinne antisozial ist. Denn wenn
jeder das einheimst, was der
Mehrwert ist, so heimst er es ein
für seinen Egoismus.
Und so haben wir
heute, meine lieben Freunde, einen
Sozialismus, der nicht sozialistisch
ist, so wie wir heute ein Streben
haben nach einem Bewußtseinsinhalt,
der kein Bewußtseinsinhalt ist,
sondern der das Ergebnis des
wirtschaftlichen Zusammenhanges
einer Menschenklasse ist, und sich
ausdrückt im Klassenbewußtsein des
Proletariats. Und so haben wir heute
ein Geistesstreben, welches den
Geist verleugnet und seine letzte
Konsequenz in der materialistischen
Geschichtsauffassung gefunden hat.
Diese Dinge müssen
durchschaut werden, sonst versteht
man nicht, was in der Gegenwart
lebt. Und wie wenig waren die
Bürgerkreise geneigt, nach dieser
Richtung hin wirklich ein
Durchschauen der Verhältnisse
auszubilden, wie wenig sind sie
heute noch, nachdem die Tatsachen so
deutlich, so brennend sprechen,
geneigt, sich dieses Bewußtsein
anzueignen.
Es wird auf keinem
anderen Wege möglich sein, statt des
antisozialen Strebens im Proletariat
von heute ein wirklich soziales
Streben herauszubringen, als daß man
versucht, das Wirtschaftsleben auf
seine gesunde selbständige Basis zu
stellen als ein Glied des sozialen
Organismus, das seine eigene
Gesetzgebung und seine eigene
Verwaltung hat, in das sich nicht
mehr der Staat hineinmischt. Mit
anderen Worten, es muß angestrebt
werden, daß der Staat auf keinem
Gebiete selbst Wirtschafter ist.
Dann kann sich das, was in den
Tiefen der Menschenseelen ersehnt
wird, wirklicher Sozialismus im
Wirtschaftsleben ausbilden. Und es
muß angestrebt werden, daß von
diesem Wirtschaftsleben abgesondert
ist das Leben des eigentlichen
politischen Staates, der nun
seinerseits weder einen Anspruch
macht auf das Wirtschaftsleben noch
auf das eigentliche Geistesleben,
auf das Kulturleben, Schulleben und
so weiter. Wenn dieses Staatsleben
keinen Anspruch macht nach beiden
Seiten hin, wenn es das bloße
Rechtsleben verkörpert, dann bringt
es das zum Ausdruck, was hier in der
physischen Welt das Verhältnis
begründet von Mensch zu Mensch,
jenes Verhältnis, das alle Menschen
gleich vor dem Gesetze macht. Nur
ein solches Staatsleben entwickelt
eine wirkliche Freiheit des
Gedankens. Und als ein drittes Glied
des gesunden sozialen Organismus muß
sich das auf sich gestellte
Geistesleben ausbilden, das auch aus
der Wirklichkeit des Geistes heraus
schöpfen kann, das zu wirklicher
Geisteswissenschaft vordringen muß.
— Was in den Tiefen der
Menschenseelen heute erstrebt wird,
ist schon der gesunde soziale
Organismus, der aber dreigliedrig
sein muß.
So kann man auch die
Dinge betrachten, wie wir sie heute
betrachtet haben. Und
Geisteswissenschaft soll in diesem
Sinne, wie ich oft betont habe,
ernst und tief genommen werden,
nicht als etwas, das man nur so wie
eine Sonntagnachmittagspredigt
hinnimmt; denn das ist bürgerlich.
Bürgerlich ist es, neben seinem
Wirtschaftsleben, das man zur Not
nur für den kleinen Kreis selbst
besorgt, wenigstens selbst zu
besorgen glaubt, und neben dem
Staatsleben, für das man den Staat
sorgen läßt, auch so ein bißchen
Geistesleben zu entwickeln, je
nachdem man sich für aufgeklärt
hält, indem man zum Pfarrer geht,
oder indem man sich der Theosophie
widmet oder dergleichen. Es ist gut
bürgerlich. Und eminent bürgerlich
hat gerade die theosophische
Bewegung das Geistesleben in der
neueren Zeit hingestellt. Man kann
sich nichts Bürgerlicheres denken
als diese moderne theosophische
Bewegung. Sie ist so recht aus dem
Bedürfnisse des Bürgertums als eine
sektiererische Geistesbewegung
hervorgewachsen. Das war der Kampf,
seit wir versucht haben, aus dieser
theosophischen Bewegung etwas
herauszuarbeiten, was durchdrungen
sein sollte vom modernen
Menschheitsbewußtsein und als
Bewegung in die Menschheit
hineingestellt werden sollte. Immer
war der Widerstand des bürgerlichen
sektiererischen Elementes da, das
tief verankert ist im
Oberflächenteil der menschlichen
Seele. Aber man muß darüber
hinauskommen. Das anthroposophische
Streben muß als ein solches erfaßt
werden, welches von der Zeit
gefordert wird, welches uns nicht
kleine, sondern große Interessen
geben soll, welches uns nicht bloß
dazu anleitet, uns in kleinen
Zirkeln zusammenzusetzen und Zyklen
zu lesen. Es ist ja gut, wenn man
Zyklen liest; ich bitte Sie,
durchaus jetzt nicht daraus die
Schlußfolgerung zu ziehen, daß nun
keine Zyklen in der Zukunft gelesen
werden sollen; aber man soll dabei
nicht stehenbleiben. Man soll das,
was in den Zyklen steht, wirklich
ins Menschenleben einführen — aber
nicht so, wie sich manche es
vorstellen, sondern so, daß man
zunächst das Verhältnis zum
Bewußtsein der neueren Zeit sucht.
Nicht darauf kommt es an, wenn ich
so etwas sage, daß jetzt daraus das
Bewußtsein erwächst: also wir sollen
nicht sektiererisch Zyklen lesen,
lesen wir also keine mehr; sondern
darauf kommt es an, daß wir erst
recht Zyklen lesen, aber dann auch
sehen, daß das, was in den Zyklen
enthalten ist, auch wirklich in
unsere Lebenskraft übergeht. Dann
wird das die beste soziale Nahrung
für die in der Gegenwart strebenden
Seelen sein. Denn so ist schon alles
gedacht, und so ist schließlich auch
unser Bau gedacht, namentlich in
dem, was künstlerisch mit ihm
angestrebt wird. Er ist gedacht
durchaus im Sinne der neueren Zeit,
und er kann in einer anderen als in
dieser Art in der Gegenwart ganz und
gar nicht gedacht werden. Ich weiß
nicht, ob Sie sich schon überlegt
haben, wie gerade dieser Bau auch in
sozialer Beziehung ein Produkt der
allerallerneuesten Zeit ist, und wie
zu ihm gehört, daß man auch im Sinne
dieser allerallerneuesten Zeit
strebt. Denken Sie sich doch einmal:
ein Bau, dessen Inneres gar keinen
Zweck hat, oder wenigstens ein
größerer Teil des Inneren gar keinen
Zweck hat, wenn er für sich selbst
dastehen soll.
Er muß im Zusammenhange
mit der ganzen übrigen Weltordnung
stehen, wenn er überhaupt einen Sinn
haben soll; selbst bei Tag würde es
oben in der Kuppel stockfinster
sein, die finsterste Nacht würde
sein, wenn nicht von außen das
elektrische Licht hineinkäme. Ganz
angewiesen auf das, was draußen
geschieht, ist gerade dieser Bau mit
Bezug auf so wichtige Dinge, daß man
in ihm etwas sieht. Er ist so recht
herausgeboren aus dem
Allerallerneuesten. Daher muß er
sich auch im Zusammenhange
entwickeln mit dem, was aber auch
jetzt innerlich, nicht an der
Oberfläche der Seele, die
allerneueste Zeit gerade als
Geistiges anstreben muß.
So könnten Sie sich vieles
überlegen, was mit diesem Bau im
Zusammenhange steht. Der Bau ist
schon ein Repräsentant des
modernsten Geisteslebens, und wird
nur dann richtig verstanden, wenn
man den Gedanken hat, daß er wie
eine Art Kometenstern ist, der aber
einen Schwanz nachziehen muß. Der
Schwanz besteht darin, daß nun
wirklich das, was gefühlsmäßig von
der Anthroposophie ausstrahlt, in
den Menschenseelen lebt. Aber es
möchte leicht geschehen, daß viele
sich so ähnlich zu diesem Bau
stellen mit Bezug auf das, was ich
eben gesagt habe, wie sich manche
Katholiken, gerade führende
Katholiken, zur modernen Astronomie
gestellt haben, als sie die Kometen
zu gewöhnlichen Weltenkörpern
gemacht haben, während sie vorher
als Zuchtruten galten, die von
irgendeinem sinnlich gedachten Geist
zum Himmelsfenster herausgehalten
werden. Da kam eine Zeit, wo die
katholisch orientierten Führer nicht
mehr ableugnen konnten, daß es mit
den Kometen eine ähnliche Bewandtnis
habe, wie mit den anderen
Himmelskörpern; da kamen sie auf ein
Auskunftsmittel. Einige ganz
Gescheite sagten: Nun ja, der Komet
besteht aus dem Kern und aus dem
Schwanz; für den Kern können wir
nicht ableugnen, daß er ein
Himmelskörper ist wie ein anderer,
aber der Schwanz ist es nicht, der
hat noch denselben Ursprung, den man
früher gedacht hat. — So könnte es
auch sein, daß die Menschen das
Bewußtsein bekommen: Nun ja, den Bau
wollen wir noch gelten lassen; aber
all die vertrackten Empfindungen,
die sich an den Bau als Schwanz
angliedern sollen, von denen wollen
wir nichts wissen. Aber dieser Bau
gehört als ein Komet mit seinem
Schwanz zusammen, und es wird
notwendig sein, daß alles, was mit
ihm in Verbindung steht, auch mit
ihm in Verbindung empfunden wird.
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