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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection :

GA189 - œuvres complètes de Rudolf Steiner- Conférences aux membres - LA QUESTION SOCIALE
COMME UNE QUESTION DE CONSCIENCE




TROISIEME CONFERENCE,
Dornach, le 21 février 1919
DRITTER VORTRAG,
Dornach, 21. Februar 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 189 053-075 (1980) 21/02/1919

Original





Traducteur: FG v.01 - 05/05/2019 Éditeur: SITE

Il vous devient transparent, comment ce qui a été mis en avant, ici et autrement, par moi, est tout de suite sur le problème social du présent, découle quand même absolument des soubassements scientifiques-spirituels et comment a été essayé de laisser courir dans l'appel, dont je vous ai parlé récemment ici, ce qui doit être pensé maintenant pratiquement à partir de la compréhension plus profonde de la situation mondiale actuelle sur le problème social. Nous ne devrions en fait pas nous lasser de conduire la chose principale devant nos âmes encore et encore. Et la chose principale aujourd'hui, c'est que soient trouvés les moyens et les voies de l’explication, la possibilité de provoquer de la compréhension pour ce qui doit entrer dans l'humanité comme premiers signes d'actes, comme actions, quand on pense de la bonne façon à l’essence de l'organisme social. N'est ce pas, vous avez donc compris que la pensée, et le sentiment et avec aussi la volonté de l'humanité sont radicalement devenus autres depuis le milieu du XVe siècle, et que toute l'histoire devra être révisée si elle devait être rendue féconde pour l'humanité du point de vue qui se donne de cette métamorphose radicale de la constitution de l'âme humaine pour la cinquième période post-atlantéenne. On doit être clair vis-à-vis de soi-même sur ce que c'est précisément par la particularité de l’évolution dans cette période de notre cinquième période post-atlantéenne chez les humains dotées d'une certaine volonté - que nous considérions cette volonté comme une correcte ou non correcte, pour une bonne ou une mauvaise -, que chez ces humains la pensée reposant à la base prend des formes déterminées. Et de cette pensée sous-jacente, qui prend certaines formes, tout notre mouvement social est donc dessiné aujourd'hui pour l’essentiel. A la base reposent quand même les pensées des humains, qui peuvent les avoir selon le caractère de base de notre époque.



Rappelez-vous maintenant que, dans la tripartition dont nous avons maintenant parlé à maintes reprises, et qui est également exprimée dans l'appel qui a été amené à la connaissance, que dans cette tripartition de l'état politique d’origine, dont la plupart des humains croient aujourd'hui qu'il englobe l'organisme social tout entier, ou que la plupart des humains confondent avec l'organisme social d’ensemble, est dans une une certaine mesure seulement un département, un membre de l'organisme social divisé en trois. quand, d'un côté, vous comprenez de la manière correcte ce à quoi équivaut la tri-articulation entière de l'organisme social et, de l'autre côté, vous essayez de comprendre comment la partialité s'est développée dans la vie moderne, de centraliser complètement l'organisme social, de laisser l'État tout dévorer dans une certaine mesure, alors vous avez donné une contribution importante à la compréhension du sujet en maintenant ces deux choses ensemble. Et comprendre le mouvement social d'un point de vue sérieux est la chose la plus nécessaire pour l'humain actuel. En rapport à ce qui a à se passer dans les actions, les humains, comme c'est le cas aujourd'hui, continueront à tâtonner dans l'indéfini/l’indéterminé pendant encore longtemps. Cela ne peut pas du tout être autrement. Mais ce qu'il faut voir, ce sur quoi il faut travailler, c'est : diffuser de la compréhension sociale ; diffuser la possibilité de vraiment comprendre l'organisme social. C'est tout de suite de ce point de vue qu'il est extraordinairement intéressant d'observer quel sorte/genre de pensée il y a chez les humains contemporains qui, dans une certaine direction, sont actifs dans/mettent en actes leur volonté sociale. N’est-ce pas, il doit plus s’agir pour nous d'observer la façon, la formation, le façonnement de la pensée des humains dont les humains pensent, moins de voir le contenu ; car nous avons dû souligner à plusieurs reprises qu’il s’agit beaucoup, beaucoup moins de ce que finalement les humains pensent que comment les humains pensent, comment la pensée est orientée. Finalement, n’est pas tant incisive et radicale pour le mouvement mondial actuel la signification que l’un soit réactionnaire au sens le plus ancien du terme, s’il est libéral, démocratique, socialiste ou bolchevique. Quand on regarde purement sur ce que les humains disent, ce n'est pas du tout si important, comment les humains pensent, de quelle façon les pensées des humains se forment. C'est de cela qu’il s’agit. Car, vous pourrez faire l'expérience aujourd'hui que vous découvrez finalement ici ou là une personnalité qui pense radicalement socialistement d’après le contenu, mais d’après le programme, mais qui n'est en réalité pas différente dans ses formes de pensée que ces humains qui ont été renversés sur une grande partie de la terre aujourd'hui.


Nous devons donc déjà voir sur ce qui s'affirme du plus profond. Car le mouvement du temps dépendra très, très peu de ces programmes qui, comme je l'ai dit à Bâle récemment, sont maintenant comme des momies de jugement qui déambulent parmi nous. Beaucoup dépendra de de ce que les gens apprennent à penser différemment, à façonner les pensées autrment, à les former autrement. Actuellement, il n’y a donc pas encore ce qui oriente vraiment la pensée des humains dans une autre direction que la pensée spirituelle-scientifique, qui à cause de cela sera encore considérée comme fantastique par la plupart. En cela, les gens qui disent que ce serait fantastique sont justement eux-mêmes des fantasques, quoique souvent des fantasques matérialistes ; mais ce sont des fantasques, ce sont des théoriciens et ils ne peuvent s'impliquer sur la réalité. Mais ce qui se forme se développera à partir de la façon du penser. C'est tout de suite en rapport à ce qui est évoqué avec cela que j’aimerais vous expliquer quelque chose aujourd'hui.

Quiconque regarde vers la façon et la manière dont de proche en proche les façons de voir se sont formées à l’intérieur du mouvement prolétarien, et comment elles se sont formées jusqu'à aujourd’hui, voit toutes les façons de voir possibles à l’intérieur du monde prolétarien. Aujourd'hui, un des faits devrait nous intéresser particulièrement, outre les nombreux autres prolétaires socialistes qui pensent d'une manière ou d'une autre, le plus grand nombre de ces prolétaires professent radicalement le marxisme d'origine ou un marxisme plus perfectionné. C'est donc ce qui est particulier que ce Karl Marx - après avoir absorbé la dialectique allemande de Hegel, après avoir appris à connaitre le positivisme social français, puis avoir regardé le monde social, le devenir social de Londres - a formé de là ses théories socialistes extraordinairement incisives, qui alors se sont progressivement emparées du monde prolétarien entier. C'était donc en fait la pensée marxiste qui s'est répandue, qui s'est développée telle qu'elle est aujourd'hui par la mises à feu de la catastrophe des dernières années, et qui continuera à croître. Parmi les socialistes eux-mêmes, il y en a un grand nombre qui se réfèrent simplement à Karl Marx ainsi qu'ils se disent qu’ils seraient marxistes. Maintenant, l'un se tiendrait complètement sur point de vue marxiste-orthodoxe, l'autre prétend qu’il représenterait un marxisme avancé et ainsi de suite. Mais tout remonte à Marx.

 Maintenant il y a donc une déclaration de Karl Marx lui-même, qui laisse jeter bien profondément dans cette chose. Karl Marx a souligné une fois, lorsqu'il parlait du marxisme lui-même, qu'il n'était en tout cas pas marxiste, lui, Karl Marx. Mes chers amis, on ne devrait pas perdre cela de vue, en particulier à notre époque. Car c'est seulement lorsqu'on regarde de telles choses qu'on réalise de la bonne façon ce dont il s’agit : justement sur comment les pensées se forment, pas ce qui sera déclarer. L'humanité ne pourra pas avoir la façon confortable de bâtir sur des programmes, tout de suite en ces temps difficiles. Et un chemin, même s’il est aussi encore si loin, est de Karl Marx à Vladimir Lénine, qui se considère maintenant aussi comme un marxiste réel et authentique. Et lorsque nous parlons aujourd'hui de Lénine, nous ne parlons pas d'une seule personnalité, mais d'un mouvement qu’on, peut, ma foi, évidemment critiquer en fond et sol, mais qui dessine déjà des cercles déjà larges, très larges comme impulsion, mais aussi par certaines méthodes qu'il a adoptées et dont ses porteurs sont convaincus qu'elles sont réellement du vrai marxisme.

 

La façon la plus simple d'en arriver au problème que je pointe ici est de considérer que l'unilatéralité a pris place, de vouloir tout rejeter dans une certaine mesure sur l'État, alors que dans l'organisme social, on a à faire avec un être en trois membres. Il est déjà intéressant de suivre la formation des pensées telle qu'elle s'est déroulée chez Karl Marx lui-même ; pour une fois s'abstenant complètement de ce que Marx a dit en termes de contenu, de regarder davantage sa formation des pensées. Voyez-vous, quiconque approche Karl Marx, par exemple, et lit ses écrits avec l'opinion qu'il va maintenant recevoir une représentation par la lecture de la façon dont l'organisme social se façonnera lui-même, se trompe très significativement. Vous chercherez en vain chez Karl Marx des communications telles que celles que vous pouvez trouver dans les communications des sciences de l’esprit sur l'organisme social qui ont été faites par moi ici et ailleurs. Il ne s’agit en fait nullement d’après lui de sa formation des pensées. Quand vous suivez les vues d’économie nationale sur le façonnement social, aussi loin que Karl Marx lui-même les a prescrites, vous pouvez vous dire : Karl Marx n'a en fait aucune autre pensée sur l'organisme social que celles qui étaient déjà là. Karl Marx ne se fait notamment pas de réflexions originales sur la façon dont le monde devrait devenir. Il poursuit : Comment les humains qui ont provoquée l'ère capitaliste moderne ont-ils pensés, comment la question des salaires, la question du capital, la question de la rente foncière et ainsi de suite se sont-elles formées sous le pouvoir/la domination capitaliste ? - Et il dissèque/désarticule l'économie nationale du pouvoir capitaliste. Fondamentalement, les idées les plus importantes que Karl Marx a transmises au prolétariat se trouvent déjà chez Ricardo et d'autres. Que fait Karl Marx ? Karl Marx dit : « Dans l'ordre économique capitaliste qui s'est progressivement développé ces derniers temps, les humains ont eu des opinions dont sont issus les rapports modernes de salaire, les rapports modernes de capitaux, les rapports modernes de rente foncière, et ainsi de suite. Et maintenant, il essaie de penser plus loin. Non qu'il dise ce qui devrait prendre la place de cette articulation sociale, telle qu'elle s'est développée sous le capitalisme, mais qu'il montre seulement que sous cette domination capitaliste, le prolétariat a du se donner/en résulter en tant que classe humaine particulière. C'est là, c'est une réalité. Il montre maintenant où mène le pouvoir capitaliste. Il montre qu'il se conduit à l'absurde lui-même, que lorsqu'il a atteint son apogée, il doit se tourner en son contraire. De plus en plus toujours, les capitaux s'accumulent dans les mains d’individus jusqu'à ce qu'ils passent entre les mains « du plus individuel », qui est alors en même temps la collectivité ; autant Marx et les marxistes hésitent à le reconnaître selon les mots, autant ils passent à l'ordre étatique, pour que l'État devienne réellement le seul grand capitaliste. Mais il a alors dans sa représentation, toutes les personnes qui prennent part à l'État.

Maintenant, c'est tout de suite de cette explication que les opinions socialistes les plus diverses ont émergé ces derniers temps. Karl Marx et son ami Engels ont donc longtemps œuvrés, ont beaucoup contribués au cours des décennies à modifier, à élargir, à limiter des pensées qu'ils ont exprimées à l'origine, comme cela doit arriver chez quelqu'un qui ne pas arrêté, mais qui continue à se développer, observant le monde. Maintenant, sur la base du marxisme, parce que, comme je vous l'ai montré à plusieurs reprises, parce que les pensées de Karl Marx ont parlé dans l'âme du prolétariat, un grand mouvement est né, qui a pris diverses formes pour les différents pays. On peut déjà dire que le socialisme, qui s'est formé sur la base du marxisme, a reçu une nuance différente en Angleterre, en France, la nuance la plus radicale en Allemagne, qui est alors passée en Russie. Tout cela est correct qu'il a adopté des nuances différentes. Mais ce qui est une question essentielle de principe, le rapport du monde prolétarien à l'État, cela a en fait plus ou moins afflué dans une sorte d'atmosphère nébuleuse. C'est tout de suite à cause de cela que les gens ont formé de nombreux partis à l’intérieur du socialisme, qui se battent à couteaux tirées, parce que ils ont tout de suite saisis de façons les plus différentes le rapport du prolétariat à l'État d'une manière ou d'une autre, telle qu'il s'est formé historiquement au cours de l’évolution récente. Maintenant, les courants les plus différents entrent en jeu, que nous ne voulons pas évoquer aujourd'hui. Nous voulons quand-même vous décrire une fois brièvement le chemin qui va de Karl Marx à Lénine. Car Lénine prétend tout de suite être le marxiste le plus authentique qui comprend le mieux Karl Marx lui-même, tandis que de nombreux autres socialistes, qui se disent aussi marxistes, sont décrits par Lénine comme des apostats, des traîtres, aux noms les plus divers ; certains sont appelés social-chauvinistes et du genre en raison de leur comportement pendant la guerre mondiale ainsi nommée.



Quand nous revenons une fois de plus sur Karl Marx, ainsi doit nous intéresser la formation des pensées, et vous pouvez déjà extraire une chose essentielle de ce que j'ai dit : il n'y a pas de pensée positive sur la façon comment la chose devrait devenir, il y a quelque chose de dissolvant dans la forme des pensées. Karl Marx dit simplement : Vous, les penseurs capitalistes, vous l'avez dit et fait ainsi, votre propre chute doit s’en suivre, alors le prolétariat sera au sommet. Ce que fait le prolétariat, je ne sais pas, d'autres ne le savent pas non plus, cela se montrera déjà. La seule certitude, c'est que par vos propres mesures et par ce que vous avez fait du monde, vous préparez votre propre chute ; ce que ce sera quand le prolétariat sera là, ce qu'il fera, je ne sais pas, les autres ne savent pas, cela se montrera déjà.

Quand vous prenez cette chose telle que je l’ai justement exposée, alors vous avez la forme des pensées. Ce qui se montre dans le monde extérieur alentour sera simplement enregistrer, et réfléchi. Mais quand on est à la fin avec les pensées, alors la pensée se détruit, alors elle n'arrive à rien, alors elle court, dans une certaine mesure, dans le néant. C'est ce qui frappe si fort celui qui a des sentiments pour de telles choses. Quand on étudie Karl Marx, on trouve toujours qu’on part de certaines pensées ; mais ce ne sont en fait pas ses pensées, mais elles sont les pensées des temps les plus récents. Et alors on pousse dans quelque chose qui fait tourbillonner les pensées, qui l’égare, et la laisse s'écouler dans le destructeur, auquel rien ne peut être attaché.

 Il est extraordinairement intéressant de voir comment cette forme des pensées, qui s'est déjà installée dans l'œuvre de Karl Marx, se manifeste avec la plus grande puissance, on pourrait dire au point de la potentialisation géniale dans l'œuvre de Lénine. Lénine interprète Karl Marx de telle manière que Marx est un adversaire absolu de l'État, que lui, Karl Marx, est parti de la pensée : si l'oppression du prolétariat doit cesser, l'État tel qu'il s'est historiquement développé doit être éliminé, doit cesser. C'est intéressant parce que ceux que Lénine considère comme des opposants aimeraient en fait tout mettre sur le dos de l'État tel qu'il s'est développé historiquement. Ainsi que nous avons ces deux opposés dans les cercles sociaux d'aujourd'hui : d'un côté les fanatiques de l'État qui veulent tout nationaliser, et de l'autre Lénine, l'opposant absolu de l'État, qui ne voit le salut de l'humanité - pas dans l'abolition, il tient cela pour un non-sens, pour une utopie, mais dans la mort progressive de l'État. Et tout de suite quand on considère comment il pense, on tombe sur la forme des pensées qui vit en lui ; c'est intéressant.


Lénine pense ainsi : Le prolétariat est la seule classe qui, après que les autres se soient conduites elles-mêmes à l'absurde, se soient rendues mûres pour la disparition, puisse s'imposer. Cette classe humaine prolétarienne, selon Lénine, conduira à la plus haute perfection ce qui est apparu comme un État de la bourgeoisie. - S'il vous plaît, faites attention à la forme des pensées. - Lénine ne dit donc pas, comme les anarchistes : " Abolissons l'État ; cela ne lui vient pas du tout. C'est un opposant de l'anarchisme, il ne dit pas : abolissons l'État ; il tiendrait cela pour la plus grande absurdité, mais il dit : si l’évolution continue comme la bourgeoisie l'a initiée, alors la bourgeoisie est mûre pour la chute. Comme il le dit, le prolétariat s'emparera de l'appareil/la machinerie d'État, comme il dit ; ce que la bourgeoisie a fondé comme outil d'oppression du prolétariat comme État, le prolétariat le perfectionnera, en fera donc l'État le plus parfait. Mais quelle est la particularité de l'état le plus parfait ? - demande maintenant Lénine. Et il croit être un vrai marxiste quand il dit : « La particularité de l'état parfait, quand il surgit - et il surgira par le prolétariat, surgira comme la dernière conséquence de la bourgeoisie - la particularité de l'état parfait est qu'il meurt de lui-même. L'État actuel ne peut exister qu'en tant qu'État créé par la classe bourgeoise parce qu'il est imparfait ; si le prolétariat le développe pleinement, complète ce que la bourgeoisie a commencé, alors l'État obtient sa véritable impulsion, qui consiste à mourir, à cesser par lui-même.

 

 

 

 C'est seulement la forme des pensées la plus caractéristique dans la pensée de Lénine. Vous voyez cela potentialise ce que l'on trouve déjà dans Marx : la pensée qui sera formée et qui s’écoule ensuite dans le néant. Seulement que Lénine est un penseur très réaliste qui, du cours des événements historiques, arrive à ce que : l'État doit tout de suite être perfectionné ; il ne meurt pas maintenant parce qu'il est imparfait ; de cela il a sa force vitale. Si le prolétariat le rend parfait, alors il a jeté les bases de sa mort progressive.

Vous voyez qu’une représentation sera formée à partir de la réalité, et cette représentation, elle a aujourd'hui tendance dans une grande partie de l'Europe de l'Est à se déployer en réalité. Elle n'est pas une pure représentation, elle passe dans la réalité, elle va à ce que soit dit : Vous, les bourgeois, vous avez laissé apparaitre cet État moderne ; vous l'avez seulement utilisé comme un instrument pour opprimer le prolétariat, vous l'avez laissé imparfait, c'est l'État de la classe préférée. Il vous sert à opprimer la classe prolétarienne ; elle lui doit sa viabilité/capacité de vie. Maintenant, le prolétariat viendra, abolira la domination de classe, fera de l'État l'être parfait : alors il mourra, alors il ne peut pas vivre. Et alors apparaît ce qui devait apparaitre dont, comme le dit Lénine, nul humain aujourd'hui ne peut savoir ce que c’est. L'« ignorabimus » social, c'est ce qui s’écoule de ce socialisme. C'est maintenant très intéressant. Car la façon de penser qui s'est emparée de la représentation/du représenter social aujourd'hui est formée à partir de la science de la nature, et tout comme la science de la nature est arrivée avec droit de ses points de vue partiaux à l'ignorabimus : « Nous ne pouvons rien savoir », ainsi la pensée socialiste arrive à l'ignorabimus socialiste.

On devrait envisager correctement ce pendant, mes chers amis. Sans tout ce qui a été enseigné par les observateurs de science de la nature du monde dans les bonnes universités bourgeoises, sans cela il n'y aurait pas de socialisme. Le socialisme est un enfant de la bourgeoisie. Le bolchevisme est aussi un enfant de la bourgeoisie. C'est absolument le pendant le plus profond. On doit comprendre cela avant toutes choses.

Maintenant, une fois que l'on s’est rendu claire cette forme des pensées, on peut pointer quelques points importants, précisément en rapport à la façon de voir d’un tel homme que Lénine. Par exemple, il place un poids particulier sur ce que la bureaucratie s'est développée à l’intérieur de l'État bourgeois, la machinerie militaire, comme il l'appelle. Cette machine militaire, bureaucratique est apparue parce qu'elle sera utilisée par les classes dirigeantes pour opprimer justement les classes opprimées. C’est pouquoi, l'aile la plus radicale du socialisme, le bolchevisme, est au clair sur ce que ce qu'il veut, ne peut être réalisé que par le prolétariat armé. Sans armes, ce qu'on veut de ce côté-ci sera sans espoir. Et cela est prouvé par des exemples historiques. Les communes françaises pouvaient oeuvrer aussi longtemps que ceux qui y étaient arriver en haut avaient des armes. A l’instant où ils ont été désarmés, cela n’alla plus. C'est l'un des points qu'il faut considérer pour avoir le prolétariat comme un pouvoir ouvrier armé. Maintenant, que devrait alors se passer, que devrait se passer à travers ce prolétariat qui apparaît comme une puissance ouvrière armée ? Cela se passe donc déjà en partie aujourd'hui. Cela se passe d'une manière dont on pourrait croire qu'elle réveillerait maints humains du profond sommeil social car les humains ont rêvés si longtemps. Qu’est-ce qui devrait se passer ? Avant toutes choses, l'État devrait cesser comme État de classe. Ce que la bourgeoisie a fondé en tant qu'État de classe doit être pris par la compagnie armée des ouvriers.

 

Et maintenant, il est intéressant qu'avec des mots clairs et nets, tout de suite chez de tels humains qui, jusque dans une certaine génialité, ont développé la forme des pensées de la pensée socialiste moderne, sorte ce qui a en fait été disposé dans les âmes prolétariennes par les rapports, par l’évolution historique. Lénine, par exemple, indique sur ce qu’à la place des fonctionnaires et de la hiérarchie militaire doivent se présenter une sorte d'administration, mais qui consiste seulement en des élus, et il indique que, comme sont les rapports aujourd'hui, on n'a besoin de rien avoir d'autre tête pour administrer les choses qui sont à administrer que l'enseignement scolaire général qui est justement d'usage aujourd’hui. Et il utilise lui-même une expression étrange qui en dit long. Lénine dit que ce qu'on appelle maintenant l'État doit en fait être transformé ainsi qu’apparaisse une grande usine avec une comptabilité générale. Pour effectuer cela et pour exercer un contrôle et d'autres choses, on peut s'en sortir avec les quatre types de calculs, avec ce qui peut être l'éducation populaire générale.

 

Maintenant, mes chers amis, on ne devrait pas simplement se moquer de telles choses, mais on devrait être clairs sur le fait que donc cette façon de voir n'est rien d'autre que la dernière conséquence de l’évolution bourgeoise. Tout comme la structure sociale moderne s’est une fois donnée purement économiquement, on doit dire que ce sont tout de suite les humains forts en capital, les humains dirigeant le capital, qui n'ont généralement rien d'autre dans leur tête que ce que Lénine réclame, que les superviseurs des travailleurs ultérieurs devraient l’avoir.

S'il y avait eu la possibilité que le prolétaire, tel qu'il est apparu dans l’évolution récente, puisse se tourner vers quelqu'un en qui il pourrait croire des facultés particulières ou du genre, en qui il pourrait voir une certaine autorité légitime/justifiée, alors toute l’évolution se serait donnée autrement. Mais il ne peut pas regarder vers de tels humains. Il ne peut regarder que sur ceux qui lui sont fondamentalement égaux en qualités spirituelles, qui n'ont devant lui que le capital devant eux. Il ne trouve aucune différence entre lui et ceux qui dirigent. Cela vient seulement au jour dans des formules strictement théoriques chez Lénine.

 On peut donc tout de suite comprendre, aux formules radicales de Lénine, comment les choses se sont données. Maintenant la question vous reposera, j’aimerais dire, sur le bout de votre langue : Oui, mais il y a tant de choses terribles qui en sortent, tout est quand-même si terrible. - Néanmoins, il s'agit de regarder les choses avec des yeux complètement ouverts, qu’on se fasse déjà l’inconfort d’aller aux pensées des humains. N'est-ce pas, quand sera décrit si simplement à la mesure des journaux ce qui se passe ici ou là par les socialistes radicaux, ainsi on peut avoir une indignation bourgeoise, qui aujourd'hui déjà se transforme souvent en alarmisme bourgeois ; mais l'envie de comprendre les choses n'est pas encore particulièrement grande aujourd'hui.


Maintenant est absolument nécessaire, pour comprendre, ce qui déjà se passe et qui va notamment encore se passer, de considérer ceci : tout de suite Lénine, qui se tient pour un vrai marxiste, indique sur ce que, comme a déjà été introduit par Marx dans une certaine façon de voir sur l’évolution de l’ordre social dans les temps récents et dans l’avenir. En fait, ces gens pensent que la réorganisation sociale doit se dérouler en deux phases, ne se passe pas avec un commencement/soulèvement. La première phase est celle que simplement le prolétariat se pousse dans la forme bourgeoise d’État, dont Lénine pense qu’elle mourrait d’elle-même si elle s’accomplissait. Le prolétariat poussera, conduira à la fin ce que peut devenir l’État bourgeois d’après les façons de voir et les impulsions du prolétariat. Déjà par Marx lui-même a été expliqué que cela ne peut donc pas encore conduire à un contexte souhaitable. À quoi conduira cette première phase de socialisation dans le sens du marxisme-léninisme ? Elle conduira à ce que, quand on le décrit banalement – mais les gens le représentent donc eux-mêmes de manière si banale -, que, qui ne travaille pas, ne peut aussi pas manger ; que chacun a un certain travail à exécuter et qu’il aura par ce travail un droit sur les articles qui sont nécessaires à l’entretien de sa vie, disons, de l’appareil d’État et semblable. Mais les gens sont clairs là-dessus : par là n’est pas amenée une quelque égalité entre les humains, mais seulement reconduites les inégalités. N’est pas non plus apporté en cela à l’humain d’avoir vraiment le bénéfice de son travail. Cela Marx le proclame, cela Lénine le proclame aussi. Tout doit donc être retiré du point commun – ainsi donc de l’État ou comme on veut l’appeler, ce qui reste là de l’ordre bourgeois du monde, qui est nécessaire pour le système scolaire, qui est nécessaire pour aider au lancement de certaines entreprises et ainsi de suite. Le vieux concept lassalien sur le droit au plein montant du travail, celui-là doit naturellement être laissé tomber au sens de ce socialisme. Mais là aussi, ne vient aucune égalité. Car, n’est-ce pas, les humains en tant que tels, même s’ils fournissent un même travail, ont différentes prétentions à la vie, par les rapports de vie eux-mêmes. Cela, ce socialisme l’admet naturellement absolument. Par là est tout de suite de nouveau conditionnée une inégalité. Bref, c’est la vision de ces socialistes que dans la première phase de l’ordre socialiste se poursuit simplement l’ordre bourgeois, que le prolétariat entretient cet ordre bourgeois.



Très intéressant est comment Lénine s’exprime directement sur la chose ; il dit par exemple à un endroit de son œuvre « État et révolution », que quelque chose devrait s’introduire comme l’ordre bourgeois, l’état bourgeois sans la bourgeoisie. Là vous voyez dans ces mots que Lénine utilise lui-même - l’État bourgeois sera là sans la bourgeoisie -, là vous voyez, ce que j’accentue toujours et ce que je tiens pour extraordinairement important, que les gens, qui pensent aujourd’hui en socialistes, on seulement recueilli l’héritage de la bourgeoisie. Les pensées sont les pensées bourgeoises. Car un humain se perfectionnant ainsi la forme des pensées jusqu’à la génialité comme Lénine, dit que la prochaine phase est celle-ci : l’État bourgeois sans la bourgeoisie, qui sera ou bien caste tabassée à mort ou bien servante. Là il n’y aura pas d’égalité, là ne sera en haut que le prolétariat ; il sera élu, à la place de ce qui sera décoré ou cité par des monarques ou autres formations semblables sinon. Le prolétariat administrant et légiférant en même temps. Mais c’est l’État bourgeois, seulement sans la bourgeoisie. Chacun sera rémunéré selon son travail, mais de l’inégalité il y en a là naturellement.

Tout cela ne donne par aucun chemin un contexte idéal. Quand donc quelqu’un demande : qu’ont fait ces gens de l’ordre humain sociétal ? – alors Lénine répondra simplement: nous ne vous avons promis comme première phase pas autre chose que d’accomplir dans ses conséquences ce que vous avez fondé comme État bourgeois ; nous avons maintenant seulement à l’accomplir, nous l’accomplirons en tant que prolétaire. Vous l’avez fait avant, maintenant nous le faisons. Mais nous faisons la même chose que vous avez fait : l’État bourgeois, seulement sans la bourgeoisie.

Ainsi Lénine dit par exemple : cet État bourgeois sans la bourgeoisie, cela conduira au mourrir de l’État. L’État pourra alors être pleinement mort, quand la société aura réalisé la règle, qu’il regarde comme son idéal, et quand l’étroit horizon juridique bourgeois aura cessé qui laisse compter l’un avec la dureté du cœur d’un Shylock, si finalement on a travaillé une demi-heure de plus ou a été payé quelque peu moins que l’autre. Cet horizon étroit sera d’abord seulement franchi à la fin de la première phase. Jusqu'à la fin de la première phase, et d’ailleurs naturellement tout de suite plus fortement, l’État bourgeois de droit sera toujours encore, qui avec la dureté de cœur laisse calculer un Shylock, si on n’a pas travaillé une demi-heure plus longtemps ou été quelque moins payé que l’autre. Ce point de vue étatique bourgeois de Shylock, celui là s’étendra dans la première phase du socialisme.

 

Là vous avez uniquement et seul ce que dans l’immédiat ces gens promettent : vous l’avez fait, vous l’avez fait dans l’immédiat pour votre caste, nous faisons la chose pour le prolétariat. Parler de démocratie est insensé, car la démocratie ne conduirait qu’à ce que la minorité serait opprimée. Le prolétariat fera ainsi tout, comme vous l’avez fait. Mais par là elle amènera à la mort ce que vous avez éveillé à une vie d’apparence. Alors seulement vient la deuxième phase.

 

Sur cette deuxième phase du socialisme Karl Marx indique aussi déjà, Lénine indique de nouveau, mais d’une manière très étrange ; et je tiens pour extraordinairement important que cela soit pris en considération. Donc représentez-vous : Marx dans la forme de Lénine – ils pousseront l’ordre bourgeois jusqu'à ses dernières conséquences ; alors cela mourra, ce qui est État, et alors les humains auront l’habitude, de ne plus avoir besoin d’État de droit, absolument aucun État ; l’État s’arrêtera. Cela sera tout à fait inutile de proche en proche, qu’on ait besoin d’un État, car tout ce que l’État a à faire ne sera plus nécessaire à faire. Car le temps où chacun sera rémunéré selon la sentence fondamentale : qui ne travaille pas, n’a aussi pas la permission de manger –, ce temps s’arrêtera donc justement. Il est la première phase du socialisme. Alors viendra le temps, où chacun pourra vivre selon ses facultés et besoins, non d’après son travail. Et cela sera la plus haute marche vers laquelle ce qui est aujourd’hui visé dans l’immédiat n’est que transition. Là on ne demandera plus, si l’un a travaillé plus ou moins une demi-heure. Là en premier sera venu le temps où on taxera de manière correcte de même valeur travail spirituel et artistique. Là, chacun sera placé à son poste par un ordre social à la mesure de la nature et chacun pourra travailler non seulement d’après ses facultés, mais voudra, parce que les humains se seront habitué par « l’être civilisé » (NDT « das Zivilisiertsein ») dans la première phase, non à regarder le travail comme quelque chose qu’ils font par nécessité, mais ils s’y bousculeront. Et avec cela il s’avèrera que chacun trouvera aussi son entretien de vie selon ses besoins. Là on n’aura et ne demandera plus un ordre juridique à la Shylock (NDT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Shylock  ) d’après l’ordre juridique bourgeois, si l’un a travaillé plus ou moins longtemps une demi-heure, mais on comprendra, que l’un qui a un certain travail, travaille peut être aussi deux heures de moins, que chacun peut vivre et travailler d’après ses facultés et besoins. Cela est la plus haute ordonnance. Tout ce qui doit former la transition, parce que maintenant une fois l’État bourgeois devra être développé jusqu’à sa fin, afin qu’il meure, tout cela conduit alors à ce qu’on dit d’un côté : « Ignorabimus » - tous nous ne le savons pas -, mais dont on dit quand-même de l’autre côté, cela se développera comme une deuxième phase, plus haute du socialisme.

 Mais ce qui est intéressant, c’est ce que dit justement Lénine sur cette plus haute phase du socialisme. Il la nomme ignorance quand on prétend pouvoir se représenter, que les humains comme ils sont aujourd’hui pourraient être amenés à vivre dans un ordre social, où chacun peut profiter de la vie selon ses facultés et ses besoins – ignorance.

Car à aucun socialiste ne peut venir au sens de promettre que la plus haute phase de développement du communisme doive se présenter. La prévision des grands socialistes sur une telle époque présuppose aussi une productivité du travail et une race d’humains qui est largement éloignée de l’actuelle – de cet humain actuel qui est en état d’écumer des magazines à moi pas à toi pas, des boutiques de lingerie et réclamer le bleu du ciel. C’est l’extraordinairement intéressante et de pleine signification – première phase : socialisation avec les humains actuels ; dernière conséquence de l’ordre mondial bourgeois : un État, qui meurt par ses propres qualités ; phase plus haute avec des humains qui sont devenus tout autrement que comme aujourd’hui, avec une nouvelle race d’humains.

 Voyez-vous, c’est l’idéal abstrait : amener l’ordre bourgeois à sa fin absurde où il se conduit lui-même ; amener l’État à mourir ; par ce processus, sélectionner une nouvelle race d’humains, cet humain qui sera habitué à travailler selon ses facultés et par là à pouvoir vivre selon ses besoins ; où il sera impossible qu’un quelconque vole parce que tout de suite comme aujourd’hui n’importe où une dame sera grondée, les gens convenables se dressent contre cela, alors les gens convenables se dresseront d’eux-mêmes. On n’aura pas besoin que là une caste militaire ou bureaucratique intervienne – mais une autre race d’humains. Et sur quelle croyance cela repose t’il, mes chers amis ? Cela repose sur la superstition vis-à-vis de l’ordre économique. On doit considérer cela. D'un côté, le capitalisme a fabriqué un ordre économique, vis-à-vis duquel ne se tient pas de vie de l’esprit, mais seulement une idéologie. Ce contexte le socialisme veut le mener jusqu’à sa culmination : tout doit dégager, en dehors de la vie de l’économie ! Mais cela suppose qu’une autre race d’humain soit produite.

 

Voyez-vous, c’est extraordinairement important, que l’on se fasse claire cette superstition vis-à-vis de la vie de l’économie, qu’on se convainque de ce qu’un nombre énorme d’humains croit simplement, que si la vie économique était instaurée dans son sens, alors n’apparaîtrait pas seulement un ordre social souhaitable, mais une nouvelle race d’humains serait même élevée par cela, qui seulement alors conviendrait à un ordre social souhaitable.

 

Tout cela est la forme moderne de la superstition, qui ne peut pas se placer sur la position que derrière toutes les réalités économiques et matérielles règne le spirituel avec ses impulsions et devra être recueilli comme spirituel par l’être humain, la méconnaissance du spirituel. Si l’humanité devait s’assainir, alors ce n’est possible que sur des chemins spirituels, car cela n’est que possible par là que les humains prennent en eux des impulsions spirituelles comme connaissance spirituelle et comme penser social et ressentir social, qui est construit sur des bases de science de l’esprit. Par les évolutions économiques ne sera jamais produit l’humain nouveau, unique et seul à partir de dedans. Mais alors, la vie spirituelle doit être placée librement sur elle-même. Une telle vie de l’esprit, comme elle s’est formée dans le cours du dernier siècle, qui était avant entravée par les États purement caméralistiques, maintenant des États économiques, ne sera jamais en mesure, de vraiment accoucher de l’humain nouveau. C’est pourquoi la liberté de la vie de l’esprit doit être ambitionnée d’un côté en ce que la vie spirituelle ait son département pour soi. Alors, doit être ambitionné de l’autre côté que l’humain conduise la vie de l’économie purement comme vie de l’économie, que l’État, qui a seulement à faire avec les rapports d’humain à humain, ne soit pas gestionnaire/celui qui fait l’économie. Car la vie de l’économie part de ceci, d’utiliser (NDT: ou consommer) tout ce qui presse dans son domaine. Aussi loin que l’humain lui-même se tient dans la vie de l’économie, il sera utilisé/consommé, et doit se sauver de « l’être utilisé/consommé » (NDT : « Verbrauchtwerden », nom composé de deux verbes utiliser/consommer et être/devenir. Consommer me semble plus fort et plus adéquat au propos de R. Steiner). Il le sera s’il érige un rapport correspondant d’humain à humain. Et cela est alors réalisé en fait dans l’État régulant.

Quand, non prévenu, on regarde de telles choses comme elles sont, que nous avons à nouveau regardé aujourd’hui, ainsi on voit : c’est justement l’essentiel dans les impulsions qui se sont formées par dessus le mouvement social moderne qu’elles soient emplies d’une pensée qui en fait entre dans le néant. Pensez donc seulement une fois, si quelqu’un exposerait ce qui suit comme la meilleure maxime d’éducation et dirait : je veux imaginer/échaffauder l’arrangement parfait de la méthode actuelle d’éducation ; alors, je la façonne ainsi qu’on éduque l’humain à ce qu’il assimile le plus possible du principe de mort, afin que, lorsqu’il est élevé/éduqué, il commence autant que possible à mourir. Ce serait une pensée, qui se détruit elle-même comme pensée saisie dans sa réalité. Mais maintenant la pensée de l’État de Lénine : tout de suite quand l’État est accompli, il s’arme à mourir. Vous en voyez déjà que la pensée moderne ne peut en fait arriver en rien à une représentation féconde. Rien sur le domaine de la vie spirituelle, parce que la vie spirituelle est devenue une pure idéologie, englobe de pures pensées ou lois de la nature, qui sont aussi seulement des pensées, et parce que cette vie de l’esprit est, en dehors de ça, entravé par la vie économique ou par la vie politique. Cette catastrophe guerrière a donc montré en particulier cela. Pensez-vous quand-même combien était dépendant de cette vie spirituelle. Là, l’asservissement s’est montré de la manière la plus forte, partout, de par toute la terre. - Alors sur le domaine de la vie de l’État vous le vîtes donc : les socialistes, qui pensent à leurs fin les demi-pensées du bourgeois, imaginent un État qui a justement la particularité qu’il se porte lui-même à mourir. Et sur le domaine de la vie économique se donnent toutes les superstitions comme si cette vie économique, qui en réalité nous consomme et que nous devons justement avoir les deux autres départements contre cette consommation -, que cette vie économique produirait la nouvelle race d’humains.

 Dans aucun domaine, n'a réussi à la pensée moderne de parvenir à quoi que ce soit qui puisse mener à des états (NDT : « Zustand » pas « Staat » > État) viables. Ainsi que l'on peut dire : ce qui sera voulu sur le sol/terrain de la science de l’esprit dans ce domaine, c'est justement tout de suite de façonné à partir d’états dignes de la mort des états dignes de la vie. Mais il ne s'agit vraiment pas, comme beaucoup d'espoirs maintenant dans le présent et comme cela se produit déjà ici et là, que ceux qui ont été à terre auparavant soient maintenant en haut, et que sont à terre ceux qui auparavant ont été en haut. Ceux qui sont en bas maintenant, ont auparavant pensé réactionnaire ou bourgeois, ceux qui sont maintenant en haut pensent socialiste. Mais les formes de pensée sont fondamentalement entièrement les mêmes. Car ce n'est pas ce que l'on pense qui compte, mais comment on pense. Et dès que l'on comprend cela, on a déjà l'impulsion de base pour comprendre précisément cette tripartition de l'organisme social, qui passe justement à la réalité, sur ce qui doit s’en développer comme la santé de l'organisme social.

Nous avons vraiment la permission de dire sur notre domaine : c'est la chose la plus importante à sortir pour le moment de la connaissance spirituelle-scientifique, et nous devons nous garder de méconnaitre ce côté profond, profondément sérieux et significatif de notre mouvement spirituel-scientifique. Mais nous le méconnaissons, mes chers amis, lorsque nous nous laissons submerger par n’importe quel sectarisme dans le domaine de la connaissance spirituelle à orientation anthroposophique. Chacun devrait déjà aller au conseil avec soi en rapport à la question : combien est encore fiché de sectaire en moi ? Car le mouvement moderne de l'humanité se fonde sur l'exclusion de tout ce qui est sectaire de cette évolution de l'humanité, ne pas être sectaire, ne pas être abstrait, mais être philanthrope, gagner des points de vue larges, ne pas gagner des points de vue étroits, sectaires. Aussi loin que d'un certain côté, notre mouvement a grandi du mouvement théosophique, sont justement fichés en lui les germes à l'activité sectaire. Mais ces germes devront être étouffés. Le sectaire doit être chassé. Et les larges horizons nous sont avant tout nécessaires pour la vision impartiale de la réalité.

 Récemment, j'ai dit : Quiconque découpe des coupons doit être au clair à soi-même qu'il y a du travail humain dans ces coupons découpés, et aussi loin que du travail humain est asservi dans l'ordre économique capitaliste, il prend au moins part à l'esclavage. Là dessus n’a pas la permission d’être répliqué : C'est épouvantable ! - ou similaire ; car cette réponse : C'est épouvantable! - est la théorie la plus terrible, est quelque chose qui peut vous dévier très facilement tout de suite dans l'agitation sectaire moderne d'aujourd'hui. J'ai souvent dit la même chose sous une forme différente. Là les gens entendent parler de Lucifer et d'Ahriman et se disent : pour l'amour de Dieu, oui, très, très loin - je n'ai rien à voir avec Lucifer et Ahriman ; je n'ai rien à voir avec eux, je suis seulement chez le bon Dieu! - Les gens tombent d'autant plus profondément dans les pièges de Lucifer et d'Ahriman quand ils les approchent d'une manière aussi abstraite. Il faut déjà avoir la sincérité et l'honnêteté de savoir que l'on se trouve au milieu du processus social actuel et qu'on ne peut pas en sortir purement par une quelque automystification, mais qu'on devrait faire son possible afin que le processus social se rétablisse dans son ensemble. L'individu ne peut pas s'aider lui-même, comme l'humanité s'est développée aujourd'hui, mais doit faire ce qu'il peut pour aider l'humanité pauvre. Ce qui importe, ce n'est pas que nous nous disions aujourd'hui : je veux être une bon humain, nous asseoir, envoyer des pensées que tout les humains aiment et ainsi de suite, mais il s’agit que nous nous comprenions nous tenant dans ce processus social, que nous développons le talent d’être aussi mauvais avec la mauvaise humanité, non parce que c’est bon d'être mauvais, mais parce que l'ordre social qui doit être dépassé, qui doit être porté à autre chose, nous force justement à vivre comme ça. Nous ne devrions pas vouloir vivre de l'illusion, de notre bienséance, de notre bon comportement, de notre bonté et de notre façon de nous lécher les doigts de notre supériorité sur les autres ; mais nous devrions savoir comment nous nous tenons à l'intérieur, nous ne devrions pas céder aux illusions. Car moins nous nous livrons aux illusions, plus l'élan prendra sa place en nous, pour coopérer à ce qui conduit à la récupération de l'organisme social, à la capacité à nous dominer, à nous réveiller vis-à-vis l'état de sommeil qui a si profondément pris les humains aujourd'hui. Et là rien d'autre ne peut aider que la possibilité de saisir les pensées les plus énergiques, les pensées les plus pénétrantes qui sont données dans la science de l’esprit, par opposition aux pensées faibles, occasionnelles, paralysées qui sont données aujourd'hui dans la science officielle, dans l’entreprise officielle de science.

Je dois penser à la façon dont j'en ai parlé un jour dans la maison des syndicats de Berlin, il y a peut-être dix-huit ou dix-neuf ans, comment la science d'aujourd'hui, la science du présent, est une science bourgeoise et comment le développement doit aboutir à la pensée même de libérer la science des éléments bourgeois. Oui, les dirigeants du prolétariat ne le comprennent absolument pas aujourd'hui, parce qu'ils sont convaincus que la science bourgeoise qu'ils ont adoptée est quelque chose d’absolu. Ce qui est vrai est vrai. Les socialistes ne pensent pas non plus à la manière dont cela est pendant au développement bourgeois. Ils parlent des impulsions, des émotions du prolétariat, mais ils pensent entièrement bourgeois (NDT en français dans le texte), entièrement bourgeoisement. – Maintenant beaucoup d'entre vous diront certainement : Oui, mais ce qui est vrai est quand même justement vrai. - Oui, mes chers amis, certainement, une certaine somme, disons, de vérités chimiques, de vérités physiques, de vérités mathématiques est certainement vraie. Cela ne peut pas être vrai d'une manière bourgeoise et être vrai d'une manière prolétarienne. Le théorème de Pythagore n'est certainement pas vrai d'une manière bourgeoise ou d'une manière prolétarienne et ainsi de suite, tout naturellement. Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ; il s'agit de vérités enfermant un certain champ.

 

 

 




 

 

Si l'on s'arrête à ce champ, ce qui s'y trouve peut certainement être vrai, mais ce sont des vérités qui sont tout de suite utiles, pratiques/confortables et appropriées aux cercles bourgeois, alors qu'en dehors (voir dessin) il y en a beaucoup d'autres, que l'on peut aussi connaître, qui restent simplement sans considération de la bourgeoisie. Il ne s’agit donc pas que les vérités chimiques et mathématiques soient vraies, mais qu'il y ait encore d'autres vérités en dehors de ces vérités et qui jettent en premier la lumière correcte sur celles-ci, que par là une nuance complètement différente émerge/en sort et que la science soit placée face un horizon scientifique plus large que ne peut être un bourgeois. Non si les choses sont vraies ou non, mais ce que l'on veut avoir des vérités, c’est de cela dont il s'agit. Et la chose déteint même sur la qualité de la vérité. Certes, les professeurs de chimie ne pourront pas faire de grands bonds en avant dans les universités, parce que dans le laboratoire, le professeur de chimie est celui qui sait les choses, qui sait qu'il pense lui-même le moins : là ce sont les méthodes qui pensent et ainsi de suite ; ils ne pourront pas faire de grands sauts. Mais dès que la même pensée entre dans l'histoire, dans l'histoire littéraire, dans ce qui distingue les humains de la vie économique et en premier les amène dans une sphère digne de l’humain, c'est là que ça commence. Et l'histoire n'est rien d'autre, telle qu’elle se tient là, qu'une fable convenue (NDT : en français) bourgeoise, justement ainsi que la philosophie et autres sciences. Seulement les gens ne le soupçonnent pas, ils l'acceptent comme une science objective.

Là seulement une vie saine peut prendre place quand l'entreprise scientifique sera rendue à son autonomie, bref, si s’introduit maintenant cette tri-articulité dont j'ai maintenant souvent parlé.

 

Je dois encore présenter une petite correction. J'ai dit l'autre jour, lorsque j'ai fait remarquer que le comité allemand avait été formé à Stuttgart pour notre appel, que MM. Boos, Molt et Kühn avaient formé ce comité ; j'ai été rendu attentif qu’aussi M. Unger, notre ami, avait également joué un rôle majeur à Stuttgart et que cela n’a pas la permission d’être oublié.

Maintenant, mes chers amis, aujourd'hui, je viens d'essayer de faire la lumière sur des choses de l'histoire contemporaine. J'ai vraiment à cœur que nos amis essaient de pénétrer de plus en plus profondément dans le problème social, surtout d'un point de vue de la science de l’esprit. Ils ont les bases pour le comprendre, et c'est la compréhension dont il s’agit tout d’abord. Celui qui se penche aujourd'hui sur l'histoire contemporaine, je l'ai déjà souligné, ne pense pas que l'on puisse compter du jour au lendemain sur le succès à travers un tel appel et tout ce qui le suit. Les conférences données à Zurich seront bientôt publiées sous forme de livre, élargies et complétées par des questions particulières concrètes, de sorte que ce qui est contenu dans l’appel en quelques phrases lapidaires sera disponible de manière très détaillée. - Ce qui s'en vient, c'est que les mouvements qui sont aujourd'hui engagés dans la surexploitation vont d'abord vraiment conduire à l'absurde, et devront d'abord se transformer en impuissance et malheur complets. Mais on doit créer quelque chose dans les temps corrects, à quoi on pourra alors avoir recours quand l'ancien se sera conduit soi-même ad absurdum. C'est pourquoi c’est ainsi infiniment nécessaire que les impulsions qui ont été une fois déposée dans vos cœurs ne soient pas à nouveau laissées tombées, mais qu’aussi de votre côté - chacun, où aussi il peut – vous coopériez à ce qui a nécessairement à se passer.

Es wird Ihnen durchsichtig sein, wie dasjenige, was von mir hier und sonst vorgebracht worden ist gerade über das soziale Problem der Gegenwart, doch durchaus fließt aus geisteswissenschaftlichen Untergründen und wie versucht worden ist, in den Aufruf, von dem ich Ihnen neulich hier gesprochen habe, hineinlaufen zu lassen, was aus der tieferen Einsicht der gegenwärtigen Weltenlage über das soziale Problem jetzt praktisch gedacht werden muß. Wir sollten eigentlich nicht müde werden, uns immer wieder und wiederum die Hauptsache vor die Seele zu führen. Und diese Hauptsache besteht heute darin, daß Mittel und Wege gefunden werden zur Aufklärung, zur Möglichkeit, Verständnis hervorzurufen für das, was als Tatenansätze, als Handlungen in die Menschheit hineinkommen muß, wenn in der richtigen Art gedacht wird über das Wesen des sozialen Organismus. Nicht wahr, Sie haben ja begriffen, daß das Denken und Empfinden und damit auch das Wollen der Menschheit radikal anders geworden ist seit der Mitte des 15. Jahrhunderts, und daß die Gesamtgeschichte wird revidiert werden müssen, wenn sie fruchtbar gemacht werden soll für die Menschheit von dem Gesichtspunkte aus, der sich aus dieser radikalen Metamorphose der Seelenverfassung der Menschheit für den fünften nachatlantischen Zeitraum ergibt. Man muß sich klar sein darüber, daß gerade durch die Eigentümlichkeit der Entwickelung in diesem unserem fünften nachatlantischen Zeitraume bei den Menschen, die mit einem gewissen Wollen ausgestattet sind — ob wir dieses Wollen nun selbst für ein richtiges oder unrichtiges, für ein gutes oder schlechtes halten —, daß bei diesen Menschen das zugrunde liegende Denken bestimmte Formen annimmt. Und von diesem zugrunde liegenden Denken, das bestimmte Formen annimmt, ist ja im Grunde unsere ganze soziale Bewegung heute im wesentlichen gestaltet. Es liegen doch zugrunde die Gedanken der Menschen, die sie haben können gemäß dem Grundcharakter unseres Zeitalters.

Nun erinnern Sie sich, daß es bei der Dreiteilung, von der wir jetzt öfter gesprochen haben, und die auch ausgedrückt ist in dem Ihnen zur Kenntnis gebrachten Aufruf, daß bei dieser Dreiteilung der eigentliche politische Staat, von dem die meisten Menschen heute glauben, er umfasse den gesamten sozialen Organismus, oder den die meisten Menschen heute mit dem sozialen Organismus verwechseln, gewissermaßen nur ein Departement, ein Glied des dreigeteilten sozialen Organismus ist. Wenn Sie in der rechten Weise einerseits verstehen, worauf die ganze Dreigliederung des sozialen Organismus hinausläuft, und wenn Sie auf der anderen Seite versuchen zu verstehen, wie sich die Einseitigkeit im modernen Leben herausgebildet hat, den sozialen Organismus ganz zu zentralisieren, gewissermaßen den Staat alles verschlingen zu lassen, dann haben Sie in dem Zusammenhalten dieser beiden Dinge ein Wichtiges für das Verständnis der Sache gegeben. Und von einem ernsten Gesichtspunkte aus heute die soziale Bewegung zu verstehen ist das Allernotwendigste für den gegenwärtigen Menschen. Mit Bezug auf das, was an Handlungen zu geschehen hat, werden, wie das heute der Fall ist, die Menschen noch lange im Unbestimmten tappen. Das kann gar nicht anders sein. Aber worauf gesehen werden muß, worauf hingearbeitet werden muß, das ist: soziales Verständnis zu verbreiten; zu verbreiten die Möglichkeit, den sozialen Organismus wirklich zu verstehen. Es ist gerade von diesem Gesichtspunkte aus außerordentlich interessant zu beobachten, welcher Art das Denken der gegenwärtigen Menschen ist, die nach einer gewissen Richtung hin ihr soziales Wollen betätigen. Nicht wahr, uns muß es mehr darauf ankommen, die Artung, die Formung, die Gestaltung des Denkens der Menschen zu beobachten, weniger auf den Inhalt zu sehen; denn wir haben bei verschiedensten Gelegenheiten betonen müssen: was schließlich die Menschen denken, darauf kommt es sehr, sehr viel weniger an, als wie die Menschen denken, wie das Denken orientiert ist. Schließlich ist es für das Einschneidende und Durchgreifende der gegenwärtigen Weltenbewegung gar nicht so sehr von Bedeutung, ob einer reaktionär im urältesten Sinne ist, ob er liberal, ob er demokratisch, sozialistisch oder bolschewistisch ist. Wenn man bloß auf dasjenige sieht, was die Leute sagen, so ist das gar nicht so besonders wichtig, sondern besonders wichtig ist, wie die Menschen denken, in welcher Art die Gedanken der Menschen sich formen. Darauf kommt es an. Denn Sie werden heute die Erfahrung machen können, daß Sie schließlich da oder dort eine Persönlichkeit entdekken, die radikal sozialistisch denkt dem Inhalte nach, dem Programm nach, die aber eigentlich gar nicht anders in ihren Gedankenformen ist, als diejenigen Menschen, die über ein großes Gebiet der Erde hin heute gestürzt worden sind.

 Also wir müssen schon auf das Tiefere sehen, das sich geltend macht. Denn von den Programmen, die, wie ich neulich in Basel gesagt habe, heute wie Urteilsmumien unter uns herumwandeln, von diesen Programmen wird in der Zeitbewegung sehr, sehr wenig abhängen. Vieles wird davon abhängen, daß die Leute lernen, anders zu denken, die Gedanken anders zu formen, anders zu bilden. Gegenwärtig gibt es ja noch nichts, was wirklich das Denken der Menschen in eine andere Richtung hinlenkt, als das geisteswissenschaftliche Denken, das deshalb auch von den meisten für phantastisch angesehen wird. Dabei sind die Leute, die sagen, es sei phantastisch, eben selber Phantasten, wenn auch vielfach materialistische Phantasten; aber sie sind Phantasten, sie sind Theoretiker und können sich nicht auf die Wirklichkeit einlassen. Das aber, was sich gestaltet, das wird aus der Artung des Denkens heraus sich entwickeln. Gerade mit Bezug auf das, was damit angedeutet ist, möchte ich Ihnen heute einiges auseinandersetzen.

 

Wer hinsieht auf die Art und Weise, wie sich nach und nach die Anschauungen innerhalb der proletarischen Bewegung gebildet haben, und wie sie sich bis heute gestaltet haben, der sieht innerhalb der proletarischen Welt alle möglichen Anschauungen. Uns soll heute die eine Tatsache besonders interessieren, daß ja neben den vielen anderen sozialistischen Proletariern, die so oder so denken, weitaus die größte Zahl unter diesen Proletariern sich ganz radikal zu dem ursprünglichen oder zu einem fortgebildeten Marxismus bekennt. Das ist ja das Eigentümliche, daß dieser Karl Marx — nachdem er die deutsche Dialektik Hegels in sich aufgenommen hatte, nachdem er den französischen sozialen Positivismus kennengelernt hatte, dann von London aus sich die soziale Welt, das soziale Werden betrachtet hatte — von da aus seine außerordentlich einschneidenden sozialistischen Theorien gebildet hat, die dann nach und nach die gesamte proletarische Welt ergriffen haben. Es war also eigentlich der marxistische Gedanke, der sich ausbreitete, der durch das Zündfeuer der Katastrophe der letzten Jahre sich so ausgewachsen hat, wie er heute schon ist, und der sich weiter auswachsen wird. Unter den Sozialisten selbst gibt es eine große Anzahl, die sich einfach so auf Karl Marx berufen, daß sie sagen, sie seien Marxisten. Nun, der eine behauptet, er stünde ganz auf orthodox-marxistischem Standpunkt, der andere behauptet, er vertrete einen fortgeschrittenen Marxismus und so weiter. Aber alles geht auf Marx zurück.

Nun liegt ja ein Ausspruch von Karl Marx selbst vor, der auf gewisse Seiten dieser Sache recht tief blicken läßt. Karl Marx betonte einmal, als er über den Marxismus selber sprach, daß er, Karl Marx, jedenfalls kein Marxist sei. Das, meine lieben Freunde, sollte man insbesondere in der heutigen Zeit nicht aus dem Auge verlieren. Denn nur wenn man auf solche Dinge sieht, merkt man in der richtigen Weise, worauf es ankommt: eben darauf, wie sich die Gedanken formen, nicht was ausgesprochen wird. Die bequeme Art, auf Programme zu bauen, wird die Menschheit gerade in unserer schwerlebigen Zeit nicht haben können. Und ein Weg ist, wenn er auch noch so weit ist, der von Karl Marx zu Wladimir Lenin, der sich nun auch für einen wirklichen, echten Marxisten hält. Und wenn man heute über Lenin spricht, so spricht man ja nicht über eine einzelne Persönlichkeit, sondern über eine Bewegung, die man meinetwillen in Grund und Boden kritisieren kann selbstverständlich, die aber als Impuls schon weite, weite Kreise zieht, aber auch durch gewisse Methoden, die sie eingeschlagen hat, und von denen ihre Träger überzeugt sind, daß sie eigentlich der wahre Marxismus sind.

 Nun kommt man am leichtesten dem Problem, auf das ich hier deute, bei, wenn man gerade dies in den Mittelpunkt der Betrachtungen stellt, daß die Einseitigkeit Platz gegriffen hat, alles gewissermaßen dem Staate aufbuckeln zu wollen, während man es im sozialen Organismus mit einer Dreigliedrigkeit zu tun hat. Es ist schon interessant, die Gedankenformung, wie sie sich bei Karl Marx selbst vollzogen hat, zu verfolgen; einmal ganz abzusehen von dem, was Marx inhaltlich gesagt hat, mehr auf seine Gedankenformung zu sehen. Sehen Sie, wer zum Beispiel an Karl Marx herangeht und seine Schriften liest mit der Meinung, er werde jetzt durch die Lektüre eine Vorstellung empfangen, wie der soziale Organismus sich gestalten werde, der wird sich sehr bedeutsam täuschen. Solche Angaben, wie Sie sie den Mitteilungen der Geisteswissenschaft über den sozialen Organismus entnehmen, die hier und anderswo von mir gemacht worden sind, werden Sie bei Karl Marx vergeblich suchen. Darum handelte es sich ihm nach seiner Gedankenformung eigentlich nirgends. Wenn Sie die nationalökonomischen Ansichten über die soziale Gestaltung, soweit sie Karl Marx selber aufgeschrieben hat, verfolgen, so können Sie sich sagen: Karl Marx hat eigentlich über den sozialen Organismus keine anderen Gedanken als diejenigen, die schon da waren. Originelle Gedanken, wie die Welt werden soll, die macht sich Karl Marx nämlich nicht. Er verfolgt: Wie haben die Menschen gedacht, welche das moderne kapitalistische Zeitalter herbeigeführt haben, wie hat sich Lohnfrage, Kapitalfrage, Grundrentenfrage und so weiter ausgebildet unter der kapitalistischen Herrschaft? — Und er zergliedert die Nationalökonomie der kapitalistischen Herrschaft. Im Grunde genommen finden Sie wichtigste Vorstellungen, die Karl Marx dem Proletariat überliefert hat, schon bei Ricardo und bei anderen. Was tut Karl Marx? Karl Marx sagt: In der kapitalistischen Wirtschaftsordnung, die sich allmählich in der neueren Zeit heraufgebildet hat, haben die Menschen Meinungen gehabt, aus denen heraus sich gebildet haben die modernen Lohnverhältnisse, die modernen Kapitalverhältnisse, die modernen Grundrentenverhältnisse und so weiter. Und jetzt versucht er weiter zu denken. Nicht daß er sagt, was an die Stelle dieser sozialen Gliederung, wie sie sich unter dem Kapitalismus herausgebildet hat, treten soll, er zeigt nur, daß sich unter dieser kapitalistischen Herrschaft als eine besondere Menschenklasse das Proletariat hat ergeben müssen. Das ist da, das ist eine Realität. Er zeigt nun, wohin die kapitalistische Herrschaft führt. Er zeigt, daß sie sich selbst ad absurdum führt, daß sie, wenn sie auf ihren Höhepunkt gekommen ist, in ihr Gegenteil umschlagen muß. Immer mehr und mehr sammeln sich Kapitalien in den Händen einzelner, bis sie übergehen auf den «einzelsten», der dann zu gleicher Zeit die Gemeinsamkeit ist; so sehr sich auch Marx und die Marxisten dagegen sträuben, das dem Worte nach anzuerkennen, sie gehen über auf die staatliche Ordnung, so daß der Staat eigentlich der einzige Großkapitalist wird. Aber er hat dann in seiner Vertretung alle am Staate teilnehmenden Menschen.

Nun, gerade aus dieser Auseinandersetzung haben sich die verschiedensten sozialistischen Meinungen in der neueren Zeit gebildet. Karl Marx und sein Freund Engels haben ja lange Zeit gewirkt, haben viel im Laufe von Jahrzehnten dazu beigetragen, Gedanken, die sie ursprünglich geäußert haben, zu modifizieren, zu erweitern, zu begrenzen, wie das ja geschehen muß bei jemandem, der nicht stehenbleibt, sondern der sich selber, die Welt beobachtend, weiterentwickelt. Nun entstand auf Grundlage des Marxismus, weil die Gedanken von Karl Marx, wie ich Ihnen wiederholt gezeigt habe, eben dem Proletariat in die Seele hinein sprachen, eine große Bewegung, die für die verschiedenen Länder die verschiedensten Formen angenommen hat. Man kann schon sagen: Sozialismus, der sich auf Grundlage des Marxismus gebildet hat, hat eine andere Nuance in England, in Frankreich, er hat die radikalste Nuance in Deutschland bekommen, die dann auf Rußland übergegangen ist. Das ist alles richtig, daß er verschiedene Nuancen angenommen hat. Aber was eine ganz wesentliche Prinzipienfrage ist, das Verhältnis der proletarischen Welt zum Staate, das ist eigentlich mehr oder weniger in eine Art nebuloser Atmosphäre eingelaufen. Die Leute bildeten gerade dadurch viele Parteien innerhalb des Sozialismus, die sich bis aufs Messer bekämpften, weil sie in der einen oder in der anderen Weise gerade das Verhältnis des Proletariats zum Staate, wie er sich geschichtlich in dem Laufe der neueren Entwickelung gebildet hat, in der verschiedensten Art auffaßten. Nun spielen ja da die verschiedensten Strömungen hinein, die wir heute nicht berühren wollen. Allein den Weg wollen wir doch einmal kurz andeuten, der sich zieht von Karl Marx bis zu Lenin. Denn Lenin behauptet gerade, der echteste Marxist zu sein, der Karl Marx selbst am besten versteht, während zahlreiche andere Sozialisten, die sich auch Marxisten nennen, von Lenin als Abtrünnige, als Verräter bezeichnet werden, mit den verschiedensten Namen belegt werden; manche werden wegen ihres Verhaltens während des sogenannten Weltkrieges Sozial-Chauvinisten genannt und dergleichen.

Wenn wir noch einmal zurückblicken auf Karl Marx, so muß uns die Gedankenformung interessieren, und Sie können ein Wesentliches schon entnehmen aus dem, was ich gesagt habe: es liegt kein positiver Gedanke vor, wie die Sache werden soll, es ist etwas Auflösendes in der Gedankenform. Karl Marx sagt einfach: Ihr kapitalistischen Denker habt es so gesagt und gemacht, daraus muß euer eigener Untergang folgen, dann wird das Proletariat oben sein. Was das Proletariat macht, das weiß ich nicht, das wissen andere auch nicht, das wird sich schon zeigen. Das einzig Sichere ist, daß ihr euch durch eure eigenen Maßnahmen und durch das, was ihr aus der Welt gemacht habt, euren eigenen Untergang bereitet; wie es dann ist, wenn das Proletariat da ist, was das tun wird, das weiß ich nicht, das wissen andere nicht, das wird sich schon zeigen.

Wenn Sie diese Sache so nehmen, wie ich sie eben dargestellt habe, dann haben Sie die Gedankenform. Es wird einfach dasjenige, was in der Außenwelt ringsherum sich zeigt, aufgenommen, wird durchgedacht. Aber wenn man mit dem Gedanken zu Ende ist, dann vernichtet sich der Gedanke, dann kommt er zu nichts, dann läuft er gewissermaßen ins Nichts aus. Das ist es, was dem, der für solche Sachen Empfindungen hat, so stark auffällt. Wenn man Karl Marx studiert, so findet man immer: man geht von gewissen Gedanken aus; die sind aber eigentlich nicht seine Gedanken, sondern die sind die Gedanken der neueren Zeit. Und dann treibt man in etwas hinein, was eigentlich den Gedanken strudelt, was ihn verwirrt, und was ihn auslaufen läßt in das Zerstörerische, an das nichts angesetzt werden kann.

Außerordentlich interessant ist, wie diese bei Karl Marx schon einschlagende Gedankenform in höchster Potenz, man möchte sagen, bis zum Genialen potenziert bei Lenin sich zeigt. Lenin deutet Karl Marx so, daß Marx ein absoluter Gegner des Staates sei, daß er, Karl Marx, von dem Gedanken ausgegangen sei: wenn die Unterdrückung des Proletariats aufhören solle, so muß der Staat, wie er sich historisch herausgebildet hat, beseitigt werden, muß aufhören. Das ist interessant, weil gerade diejenigen, die Lenin als Gegner betrachtet, eigentlich dem Staate, wie er sich historisch herausgebildet hat, alles aufbuckeln möchten. So daß wir diese beiden Gegensätze in sozialen Kreisen heute drinnen haben: auf der einen Seite gerade die richtigen Staatsfanatiker, die alles verstaatlichen wollen, und auf der anderen Seite Lenin, den absoluten Gegner des Staates, der eigentlich das Heil der Menschheit nur sieht — nicht in der Abschaffung, das hält er für einen Unsinn, für eine Utopie —, aber in dem allmählichen Absterben des Staates. Und gerade, wenn man betrachtet, wie er da denkt, kommt man auf die Gedankenform, die in ihm lebt; das ist interessant.

Lenin denkt so: Das Proletariat ist die einzige Klasse, die, nachdem die anderen sich selber ad absurdum geführt haben, sich zum Untergang reif gemacht haben, obenauf kommen kann. Diese proletarische Menschenklasse wird, so meint Lenin, dasjenige, was sich als Bourgeoisie-Staat herausgebildet hat, zur höchsten Vollkommenheit treiben. — Bitte, geben Sie acht auf die Gedankenform. — Also Lenin sagt nicht etwa, wie die Anarchisten: Schaffen wir den Staat ab; das fällt ihm gar nicht ein. Er ist ein Gegner des Anarchismus, sagt nicht: Schaffen wir den Staat ab; das würde er für den größten Unsinn halten, sondern er sagt: Wenn die Entwickelung so fortgeht, wie die Bourgeoisie sie eingeleitet hat, dann ist die Bourgeoisie reif zum Untergang. Das Proletariat wird sich der Staatsmaschinerie, wie er sagt, bemächtigen; was die Bourgeoisie als ein Werkzeug zur Unterdrükkung des Proletariats begründet hat als Staat, das wird das Proletariat vervollkommnen, wird also gerade den vollkommensten Staat machen. Aber was ist die Eigentümlichkeit des vollkommensten Staates? — fragt jetzt Lenin. Und er glaubt echter Marxist zu sein, wenn er sagt: Die Eigentümlichkeit des vollkommenen Staates, wenn er entsteht — und er wird entstehen durch das Proletariat, wird als letzte Konsequenz der Bourgeoisie entstehen —, die Eigentümlichkeit des vollkommenen Staates ist diese, daß er selber abstirbt. Der gegenwärtige Staat kann eben nur als ein von der Bourgeoisieklasse geschaffener Staat existieren, weil er unvollkommen ist; wenn ihn das Proletariat vollkommen ausgestaltet, zu Ende führt, was die Bourgeoisie angefangen hat, dann bekommt der Staat seine richtige Impulsivität, die darin besteht, daß er stirbt, daß er von selber aufhört.

Das ist nur die charakteristischste Gedankenform in dem Denken von Lenin. Sie sehen das potenziert, was bei Marx schon zu finden ist: der Gedanke, der gebildet wird und dann ins Nichts abläuft. Nur daß Lenin ein sehr realistischer Denker ist, der aus dem geschichtlichen Hergang darauf kommt: der Staat muß gerade vervollkommnet werden; er stirbt gerade jetzt nicht, weil er unvollkommen ist; daraus hat er seine Lebenskraft. Wenn ihn das Proletariat vollkommen macht, dann hat es den Grund dazu gelegt, daß er allmählich abstirbt.

Sie sehen, aus der Wirklichkeit heraus wird eine Vorstellung geformt, und diese Vorstellung, die hat heute in einem großen Teile von Osteuropa die Tendenz, sich auszudehnen zur Realität. Sie ist nicht eine bloße Vorstellung, sie geht in Wirklichkeit über, sie geht darauf hinaus, daß gesagt wird: Ihr Bourgeois habt diesen modernen Staat entstehen lassen; ihr habt ihn nur benützt als ein Instrument zur Unterdrückung des Proletariats, ihr habt ihn unvollkommen gelassen, er ist der Staat der bevorzugten Klasse. Er dient euch dazu, die proletarische Klasse zu unterdrücken; dem verdankt er seine Lebensfähigkeit. Nun wird das Proletariat kommen, wird die Klassenherrschaft abschaffen, wird den Staat zum vollkommenen Wesen machen: dann stirbt er, dann kann er nicht leben. Und dann entsteht das, was entstehen soll, von dem kein Mensch, wie Lenin sagt, heute wissen kann, was es ist. Das soziale «Ignorabimus», das ist es, was aus diesem Sozialismus fließt. Das ist nun sehr interessant. Denn die Denkweise, die heute das soziale Vorstellen ergriffen hat, die ist aus der Naturwissenschaft heraus gebildet, und wie die Naturwissenschaft mit Recht von ihrem einseitigen Standpunkte zu dem Ignorabimus gekommen ist: «Wir können nichts wissen», so kommt das sozialistische Denken zu dem sozialistischen Ignorabimus.

Diesen Zusammenhang sollte man richtig einsehen, meine lieben Freunde. Ohne alles das, was von den naturwissenschaftlichen Weltanschauern auf den gut bürgerlichen Universitäten gelehrt worden ist, ohne das gäbe es keinen Sozialismus. Der Sozialismus ist ein Kind der Bourgeoisie. Auch der Bolschewismus ist ein Kind der Bourgeoisie. Das ist durchaus der tiefere Zusammenhang. Das muß man vor allen Dingen verstehen.

Nun kann man, wenn man sich diese Gedankenform erst klargemacht hat, auf einige wichtige Punkte gerade mit Bezug auf die Anschauungsweise eines solchen Mannes wie Lenin hindeuten. Er legt zum Beispiel ein besonderes Gewicht darauf, daß sich innerhalb des bourgeoisen Staates der Bürokratismus herausgebildet hat, die militärische Maschinerie, wie er sie nennt. Diese bürokratische, militärische Maschinerie ist entstanden, weil sie gebraucht wird von den leitenden Klassen zur Unterdrückung eben der unterdrückten Klassen. Daher ist der radikalste Flügel des Sozialismus, der Bolschewismus, sich darüber klar, daß das, was er will, nur verwirklicht werden kann durch das bewaffnete Proletariat. Ohne Waffen ist aussichtslos, was auf dieser Seite gewollt wird. Und es wird dieses durch historische Beispiele belegt. Die französischen Kommunen konnten gerade solange wirken, als diejenigen, die da obenaufgekommen waren, Waffen hatten. In dem Augenblick, wo sie entwaffnet waren, ging es nicht mehr. Das ist einer der Punkte, daß darauf gesehen werden muß, das Proletariat als bewaffnete Arbeitermacht zu haben. Nun, was soll dann geschehen, was soll durch dieses Proletariat, das als bewaffnete Arbeitermacht auftritt, geschehen? Es geschieht ja heute zum Teil schon. Es geschieht in einer Weise, von der man glauben könnte, daß manche Menschen darüber erwachen könnten aus dem tiefen sozialen Schlafe, den die Menschen so lange Zeit geträumt haben. Was soll geschehen? Aufhören soll vor allen Dingen der Staat als Klassen-Staat. Dasjenige, was die Bourgeoisie begründet hat als Klassenstaat, soll übernommen werden von der bewaffneten Arbeiterschaft.

Und nun ist es interessant, daß mit klaren und deutlichen Worten gerade bei solchen Menschen, die bis zu einer gewissen Genialität die Gedankenform des modernen sozialistischen Denkens ausgebildet haben, herauskommt, was eigentlich durch die Verhältnisse, durch die geschichtliche Entwickelung in den Proletarierseelen veranlagt worden ist. Lenin weist zum Beispiel darauf hin, daß an die Stelle der Beamten und militärischen Hierarchie eine Art Verwaltung treten müsse, die aber nur aus Gewählten besteht, und er weist darauf hin, daß so, wie die Verhältnisse heute liegen, man ja nichts anderes im Kopfe zu haben braucht, um die Dinge zu verwalten, die zu verwalten sind, als die heute eben übliche allgemeine Schulbildung. Und er gebraucht selber einen merkwürdigen Ausdruck, der viel sagt. Lenin sagt, daß das, was heute Staat genannt wird, so umgewandelt werden soll, daß eigentlich eine große Fabrik mit allgemeiner Buchhaltung entsteht. Um das zu bewirken und um Kontrolle und sonstiges auszuüben, kann man so ziemlich mit den vier Rechnungsarten, mit dem, was allgemeine Volksbildung sein kann, auskommen.

 

Nun, meine lieben Freunde, man sollte über solche Dinge nicht einfach spotten, sondern man sollte sich klar darüber sein, daß ja auch diese Anschauung nichts anderes ist als die letzte Konsequenz der bourgeoisen Entwickelung. So wie sich einmal rein wirtschaftlich das moderne soziale Gebilde ergeben hat, muß man sagen, daß gerade die kapitalkräftigen Menschen, die Kapital-dirigierenden Menschen zumeist nichts anderes im Kopfe haben als was Lenin verlangt, daß es die späteren Arbeiteraufseher haben sollten.

 Würde die Möglichkeit vorliegen, daß der Proletarier, so wie er entstanden ist in der neueren Entwickelung, zu jemandem hinsehen könnte, an dessen besondere Fähigkeiten oder dergleichen er glauben könnte, zu dem er als zu einer gewissen berechtigten Autorität hinsehen könnte, dann würde sich die ganze Entwickelung anders ergeben haben. Aber er kann ja nicht zu solchen Menschen hinsehen. Er kann ja nur auf diejenigen hinsehen, die ihm im Grunde genommen an geistigen Qualitäten gleich sind, die nur das Kapital vor ihm voraus haben. Er findet keinen Unterschied zwischen sich und denjenigen, die dirigieren. Das tritt nur in streng theoretische Formeln gefaßt bei Lenin zutage.

Also begreifen kann man gerade an den radikalen Formeln des Lenin, wie die Dinge sich ergeben haben. Nun wird Ihnen ja allen selbstverständlich die Frage, möchte ich sagen, auf der Zunge liegen: Ja, aber es kommt doch so viel Schreckliches heraus bei der Sache, es ist doch alles so furchtbar. — Dennoch, es handelt sich darum, daß man den Dingen ganz offen ins Auge schaut, daß man sich schon die Unbequemlichkeit macht, auf die Gedanken der Menschen einzugehen. Nicht wahr, wenn so einfach zeitungsmäßig geschildert wird, was da oder dort durch die radikalen Sozialisten geschieht, so kann man bürgerliche Entrüstung haben, die ja heute schon vielfach in bürgerliche Angstmeierei übergeht; aber der Drang, die Dinge zu verstehen, der ist ja heute noch nicht besonders groß.

Nun ist unbedingt nötig, um zu verstehen, was schon geschieht, und namentlich was noch geschehen wird, folgendes zu bedenken: Gerade Lenin, der sich für einen echten Marxisten hält, weist darauf hin, wie schon durch Marx eingeleitet worden ist eine bestimmte Anschauung über die Entwickelung der sozialen Ordnung in die neuere Zeit und in die Zukunft hinein. Eigentlich denken diese Leute, daß sich die soziale Neugestaltung in zwei Phasen vollziehen muß, nicht mit einem Anhub geschieht. Die erste Phase ist die, daß einfach das Proletariat in die bourgeoise Staatsform einrückt, von der Lenin meint, daß sie, wenn sie vollkommen sein wird, durch sich selber absterben werde. Das Proletariat wird einrücken, wird dasjenige zu Ende führen, was nach den Anschauungen und Impulsen des Proletariats aus dem bourgeoisen Staate werden kann. Schon von Marx selber ist ausgeführt worden, daß das ja noch nicht zu irgendwelchen wünschenswerten Zuständen führen kann. Wozu wird diese erste Phase der Sozialisierung im Sinne des Marx-Leninismus führen? Sie wird dazu führen, wenn man es banal darstellt — aber die Leute stellen es ja selbst so banal dar —, daß, wer nicht arbeitet, auch nicht essen kann; daß jeder eine bestimmte Arbeit zu verrichten hat und daß er dann durch diese Arbeit Anspruch haben wird auf die Artikel, die zu seinem Lebensunterhalt notwendig sind, sagen wir, aus den Staatsmaschinen und dergleichen. Aber die Leute sind sich klar darüber: dadurch wird nicht irgendeine Gleichheit unter den Menschen herbeigeführt, sondern dadurch wird die Ungleichheit nur fortgesetzt. Auch wird nicht etwa der Mensch dazu gebracht, das Erträgnis seiner Arbeit wirklich zu haben. Das betont Karl Marx, das betont auch Lenin. Es muß ja von der Gemeinsamkeit — also von dem Staat oder wie man es nennen will, was da übrigbleiben wird von der bourgeoisen Weltordnung — alles das abgezogen werden, was nötig ist für das Schulwesen, was nötig ist, um gewissen Unternehmungen auf die Sprünge zu helfen und so weiter. Der alte Lassallesche Gedanke auf das Recht des vollen Arbeitsbetrags, der muß natürlich im Sinne dieses Sozialismus fallengelassen werden. Aber auch da kommt keine Gleichheit heraus. Denn, nicht wahr, die Menschen als solche werden, selbst wenn sie gleiche Arbeit leisten, verschiedene Ansprüche an das Leben haben, durch die Lebensverhältnisse selbst. Das gibt natürlich dieser Sozialismus durchaus zu. Dadurch ist gleich wieder eine Ungleichheit bedingt. Kurz, es ist die Anschauung dieser Sozialisten, daß sich in die erste Phase der sozialistischen Ordnung einfach die bourgeoise Ordnung hinein fortsetzt, daß das Proletariat diese bourgeoise Ordnung besorgt.

Sehr interessant ist, wie sich Lenin direkt über die Sache ausspricht; er sagt zum Beispiel an einer Stelle seines Werkes «Staat und Revolution», daß etwas eintreten würde wie bourgeoise Ordnung, bourgeoiser Staat ohne die Bourgeoisie. Da sehen Sie in diesem Worte, das Lenin selber gebraucht — der bourgeoise Staat wird da sein ohne die Bourgeoisie —, da sehen. Sie, was ich immer betone und was ich für außerordentlich wichtig halte, daß die Leute, die heute sozialistisch denken, nur die Erbschaft der Bourgeoisie angetreten haben. Die Gedanken sind die bourgeoisen Gedanken. Denn ein so die Gedankenform bis zur Genialität fortbildender Mensch, wie Lenin, sagt, die nächste Phase ist diese: bourgeoiser Staat ohne die Bourgeoisie, die entweder totgeschlagen oder dienende Kaste sein wird. Da wird es keine Gleichheit geben, da wird nur das Proletariat oben sein; es wird, statt daß von Monarchen oder von sonstigen ähnlichen Gebilden ernannt und dekoriert wird, gewählt werden. Das Proletariat wird verwaltend und gesetzgebend zu gleicher Zeit. Aber es ist der bourgeoise Staat, nur ohne die Bourgeoisie. Jeder wird entlohnt nach seiner Arbeit, aber Ungleichheit gibt es da natürlich.

 Das alles gibt keineswegs einen idealen Zustand. Wenn also jemand fragt: Was haben diese Leute gemacht aus der menschlichen gesellschaftlichen Ordnung? — dann wird einfach Lenin antworten: Wir haben euch ja als erste Phase nichts anderes versprochen, als daß wir dasjenige, was ihr als bourgeoisen Staat begründet habt, in seinen Konsequenzen ausführen; nur haben jetzt wir es auszuführen, als Proletarier werden wir es ausführen. Ihr habt es früher gemacht, jetzt machen wir es. Aber wir machen dasselbe, was ihr gemacht habt: bourgeoiser Staat, nur ohne die Bourgeoisie.

So sagt zum Beispiel Lenin: Dieser bourgeoise Staat ohne die Bourgeoisie, das wird zum Absterben des Staates führen. Der Staat wird dann völlig abgestorben sein können, wenn die Gesellschaft die Regel verwirklicht haben wird, die er als sein Ideal betrachtet, und wenn der enge bürgerliche Rechtshorizont aufgehört haben wird, der einen mit der Hartherzigkeit eines Shylock berechnen läßt, ob man am Ende nicht eine halbe Stunde länger gearbeitet oder etwas weniger bezahlt bekommen hat als der andere. Dieser enge Horizont wird erst am Ende der ersten Phase überschritten sein. Bis zum Ende der ersten Phase wird noch immer, und zwar dann natürlich gerade gesteigert, der bürgerliche Rechtsstaat sein, der einen mit der Hartherzigkeit eines Shylock berechnen läßt, ob man am Ende nicht eine halbe Stunde länger gearbeitet oder etwas weniger bezahlt bekommen hat als der andere. Dieser bürgerliche Shylock-Standpunkt, der wird sich also in die erste Phase des Sozialismus hereinerstrecken.

Da haben Sie das, was diese Leute zunächst einzig und allein versprechen: Ihr habt es gemacht, ihr habt es zunächst für eure Kaste gemacht; wir machen die Sache für das Proletariat. Von Demokratie zu reden ist Unsinn, denn die Demokratie würde doch nur dazu führen, daß die Minorität unterdrückt würde. Das Proletariat wird alles so machen, wie ihr es gemacht habt. Dadurch aber wird sie das, was ihr zu einem Scheinleben erweckt habt, zum Absterben bringen. Dann kommt erst die zweite Phase.

Auf diese zweite Phase des Sozialismus weist auch Karl Marx schon hin, weist Lenin wieder hin, aber in einer sehr merkwürdigen Weise; und ich halte es für außerordentlich wichtig, daß das ins Auge gefaßt wird. Also stellen Sie sich vor: Marx in der Gestalt des Lenin — sie werden die bourgeoise Ordnung bis zu ihren letzten Konsequenzen treiben; dann wird das absterben, was Staat ist, und dann werden die Menschen die Gewohnheit haben, keinen Rechtsstaat mehr zu brauchen, überhaupt keinen Staat mehr zu brauchen; der Staat wird aufhören. Es wird ganz unnötig sein nach und nach, daß man einen Staat braucht, denn all das, was der Staat zu tun hat, wird nicht nötig sein zu tun. Denn die Zeit, wo jeder nach dem Grundsatze entlohnt wird: Wer nicht arbeitet, darf auch nicht essen —, diese Zeit wird ja eben aufhören. Sie ist die erste Phase des Sozialismus. Dann wird die Zeit kommen, wo jeder nach seinen Fähigkeiten und Bedürfnissen wird leben können, nicht nach seiner Arbeit. Und das wird die höhere Stufe sein, zu der all das, was jetzt zunächst angestrebt wird, nur der Übergang ist. Da wird man nicht mehr fragen, ob einer eine halbe Stunde länger oder kürzer gearbeitet hat. Da erst wird die Zeit gekommen sein, wo man die Gleichwertigkeit geistiger und künstlerischer Arbeit in der richtigen Weise taxieren wird. Da wird jeder an seinen Posten gestellt sein durch die naturgemäße soziale Ordnung und jeder nach seinen Fähigkeiten nicht nur arbeiten können, sondern wollen, weil die Menschen sich durch das Zivilisiertsein in der ersten Phase gewöhnt haben, die Arbeit nicht als etwas zu betrachten, was sie aus Notwendigkeit tun, sondern sie werden sich dazu drängen. Und damit wird es sich ergeben, daß jeder nach seinen Bedürfnissen auch seinen Lebensunterhalt finden wird. Da wird man nicht mehr nach der bürgerlichen Rechtsordnung eine Shylock-Rechtsordnung haben und fragen, ob einer eine halbe Stunde länger oder kürzer gearbeitet hat, sondern man wird einsehen, daß der eine, der eine bestimmte Arbeit hat, auch vielleicht zwei Stunden kürzer arbeitet, daß jeder nach seinen Fähigkeiten und Bedürfnissen leben und arbeiten kann. Das ist die höhere Ordnung. Alles was die Übergänge bilden muß, weil nun einmal der bourgeoise Staat bis zu seinem Ende entwickelt werden muß, damit er abstirbt, alles das führt dann zu dem, worüber man auf der einen Seite sagt: «Ignorabimus» — wir wissen es alle nicht —, wovon man aber andererseits doch sagt, es wird sich als eine zweite, höhere Phase des Sozialismus entwickeln.

Aber interessant ist, was gerade Lenin über diese höhere Phase des Sozialismus sagt. Ignoranz nennt er es, wenn man behauptet, sich vorstellen zu können, die Menschen, wie sie heute sind, könnten dazu gebracht werden, in einer sozialen Ordnung zu leben, wo jeder nach seinen Fähigkeiten und seinen Bedürfnissen sich ausleben kann — Ignoranz.

 Denn keinem Sozialisten kann es in den Sinn kommen, zu versprechen, daß die höhere Entwickelungsphase des Kommunismus eintreten muß. Die Voraussicht der großen Sozialisten auf ein solches Zeitalter setzt auch eine Produktivität der Arbeit und einen Menschenschlag voraus, der von dem heutigen weit entfernt ist — von diesem heutigen Menschen, der imstande ist, mir nichts dir nichts Magazine, Wäscheläden zu plündern und das Blaue vom Himmel zu verlangen. Das ist das außerordentlich Interessante und Bedeutungsvolle — erste Phase: Sozialisierung mit den heutigen Menschen; letzte Konsequenz der bourgeoisen Weltordnung: ein Staat, der durch seine eigenen Qualitäten abstirbt; höhere Phase mit Menschen, die ganz anders geworden sind als heute, mit einem neuen Menschenschlag.

Sehen Sie, das ist das abstrakte Ideal: die bourgeoise Ordnung zu ihrem sich selbst ad absurdum führenden Ende zu bringen; den Staat zum Absterben zu bringen; durch diesen Prozeß einen neuen Menschenschlag zu züchten, dessen Menschen gewohnt sein werden, nach ihren Fähigkeiten zu arbeiten und daher nach ihren Bedürfnissen leben zu können; wo es unmöglich sein wird, daß irgendeiner stiehlt, weil, . geradeso wie wenn heute irgendwo eine Dame beschimpft wird, die anständigen Leute sich dagegen auflehnen, dann die Anständigen sich von selber auflehnen werden. Man wird nicht nötig haben, daß da eine militärische oder bürokratische Kaste eingreife — aber ein anderer Menschenschlag. Und auf welchem Glauben beruht das, meine lieben Freunde? Das beruht auf dem Aberglauben gegenüber der wirtschaftlichen Ordnung. Das muß man bedenken. Auf der einen Seite hat der Kapitalismus eine wirtschaftliche Ordnung erzeugt, der kein Geistesleben gegenübersteht, sondern nur eine Ideologie. Diesen Zustand will der Sozialismus bis zur Spitze treiben: Alles weg, außer Wirtschaftsleben! Aber er meint, daß das einen anderen Menschenschlag hervorbringen werde.

Sehen Sie, es ist außerordentlich wichtig, daß man sich diesen Aberglauben gegenüber dem Wirtschaftsleben klarmacht, daß man sich davon überzeugt, wie heute eine ungeheure Anzahl von Menschen einfach glaubt, wenn das wirtschaftliche Leben in ihrem Sinne eingerichtet werde, dann entsteht nicht nur eine wünschenswerte soziale Ordnung, sondern es wird dadurch sogar ein neuer Menschenschlag,
der erst in eine wünschenswerte soziale Ordnung hineinpaßt, gezüchtet.

Das alles ist die moderne Form des Aberglaubens, der sich nicht auf den Standpunkt stellen kann, daß hinter all der äußeren ökonomischen und materiellen Wirklichkeit das Geistige mit seinen Impulsen waltet und vom Menschen als Geistiges aufgenommen werden muß, die Verkennung des Geistigen. Soll die Menschheit gesunden, dann ist das nur auf geistigem Wege möglich, dann ist das nur dadurch möglich, daß die Menschen geistige Impulse als geistige Erkenntnis und als soziales Denken und soziales Fühlen, das auf geisteswissenschaftlichen Grundlagen gebaut ist, in sich aufnehmen. Durch wirtschaftliche Evolutionen wird niemals der neue Mensch erzeugt, einzig und allein von innen heraus. Dann aber muß das geistige Leben frei auf sich selber gestellt sein. Ein solches Geistesleben, wie es sich im Laufe der letzten Jahrhunderte herausgebildet hat, das früher gefesselt war von dem rein kameralistischen Staate, jetzt von dem Wirtschaftsstaate, wird niemals imstande sein, den neuen Menschen wirklich zu gebären. Deshalb muß auf der einen Seite die Freiheit des Geisteslebens angestrebt werden dadurch, daß das geistige Leben sein Departement für sich hat. Dann muß auf der anderen Seite angestrebt werden, daß der Mensch das Wirtschaftsleben rein als Wirtschaftsleben führt, daß der Staat, der es nur zu tun hat mit dem Verhältnisse von Mensch zu Mensch, nicht Wirtschafter ist. Denn das Wirtschaftsleben geht darauf aus, alles was in sein Gebiet drängt, zu verbrauchen. Insofern der Mensch selber im Wirtschaftsleben drinnensteht, wird er verbraucht, und er muß sich fortwährend vor dem Verbrauchtwerden retten. Das wird er, wenn er ein entsprechendes Verhältnis von Mensch zu Mensch aufrichtet. Und das ist dann im regulierenden eigentlichen Staate verwirklicht.

 

 

 Wenn man solche Dinge unbefangen betrachtet, wie die sind, die wir heute wiederum betrachtet haben, so sieht man: gerade das ist das Wesentliche in den Impulsen, die sich durch die moderne soziale Bewegung heraufgebildet haben, daß sie erfüllt sind von einem Denken, das eigentlich ins Nichts hineingeht. Denken Sie doch nur einmal, wenn jemand als beste Erziehungsmaxime nach derselben Gedankenform das Folgende aufstellen würde und sagte: Ich will die vollkommenste Ausgestaltung der heutigen Erziehungsmethode ersinnen; dann gestalte ich sie so aus, daß man den Menschen dahin erzieht, daß er möglichst viel aufnimmt vom Todesprinzip, daß er, wenn er erzogen ist, möglichst anfängt zu sterben. Das wäre ein Gedanke, der sich als real erfaßter Gedanke in sich selbst vernichtet. Aber nun der Leninsche Gedanke vom Staat: Gerade wenn der Staat vollkommen ist, rüstet er sich zum Absterben. Sie sehen schon daraus: über nichts kann eigentlich das moderne Denken zu einer produktiven, fruchtbaren Vorstellung kommen. Auf dem Gebiete des geistigen Lebens nicht, weil das geistige Leben zu einer bloßen Ideologie geworden ist, bloße Gedanken umfaßt oder Naturgesetze, die auch nur Gedanken sind, und weil dieses Geistesleben außerdem gefesselt ist von dem Wirtschaftsleben oder von dem politischen Leben. Das hat ja insbesondere diese Kriegskatastrophe gezeigt. Denken Sie sich doch, wieviel von diesem geistigen Leben abhängig war. Da hat sich die Fesselung in der furchtbarsten Weise gezeigt, überall, über die ganze Erde hin. — Dann auf dem Gebiete des Staatslebens sahen Sie es ja: Die Sozialisten, die die Halbgedanken der Bürgerlichen zu Ende denken, denken einen Staat aus, der gerade die Eigentümlichkeit hat, daß er sich selber zum Absterben bringt. Und auf dem Gebiete des Wirtschaftslebens geben sich alle dem Aberglauben hin, als ob dieses Wirtschaftsleben, das uns in Wirklichkeit verbraucht und gegen dessen Verbrauchen wir gerade die beiden anderen Departemente haben müssen —, daß dieses Wirtschaftsleben den neuen Menschenschlag hervorbringen werde.

 Auf keinem Gebiete ist es dem modernen Denken gelungen, zu etwas zu kommen, was lebensfähige Zustände herbeiführen kann. So daß man sagen kann: was auf dem Boden der Geisteswissenschaft auf diesem Gebiete gewollt wird, das ist eben gerade, aus todeswürdigen lebenswürdige Zustände herauszugestalten. Aber dann handelt es sich wirklich nicht darum, daß, wie das jetzt in der Gegenwart viele hoffen und wie es sich da oder dort auch schon vollzieht, daß diejenigen, die vorhin unten gewesen sind, jetzt oben sind, und jene unten sind, die vorhin oben gewesen sind. Die jetzt unten sind, haben früher oben reaktionär oder bourgeois gedacht, die jetzt oben sind, denken sozialistisch. Aber die Gedankenformen sind im Grunde ganz dieselben. Denn nicht darauf kommt es an, was einer denkt, sondern wie einer denkt. Und sobald man dies versteht, hat man schon den Grundimpuls zum Verstehen gerade dieser Dreiteilung des sozialen Organismus, die eben auf die Wirklichkeit geht, darauf, was sich als die Gesundheit des sozialen Organismus herausentwickeln muß.

 Wir dürfen uns wirklich auf unserem Gebiete sagen: es ist aus dem geisteswissenschaftlichen Erkennen das Wichtigste für die Zeit herauszuholen, und wir müssen uns hüten, diese tief, tief ernste und bedeutungsvolle Seite unserer geisteswissenschaftlichen Bewegung zu verkennen. Wir verkennen sie aber, meine lieben Freunde, wenn wir uns überwältigen lassen, gerade auf dem Gebiete des anthroposophisch orientierten Geisteswissens in irgendwelche Sektiererei zu verfallen. Es sollte schon jeder mit sich zu Rate gehen mit Bezug auf die Frage: wieviel steckt in mir noch Sektiererisches? Denn die moderne Menschheitsbewegung geht darauf aus, alles Sektiererische aus dieser Menschheitsentwickelung auszutreiben, nicht sektiererisch zu sein, nicht abstrakt zu sein, sondern menschenfreundlich zu sein, weite Gesichtspunkte zu gewinnen, nicht enge, sektiererische Gesichtspunkte zu gewinnen. Insofern von einer gewissen Seite her diese unsere Bewegung aus der theosophischen herausgewachsen ist, stecken in ihr die Keime eben zu sektiererischem Treiben. Aber diese Keime müssen erstickt werden. Das Sektiererische muß ausgetrieben werden. Und die weiten Horizonte sind uns vor allen Dingen nötig, das unbefangene Hinblicken auf die Wirklichkeit.

Neulich habe ich gesagt: Wer Coupons abschneidet, soll sich klar sein, daß in diesen abgeschnittenen Coupons menschliche Arbeitskraft steckt, und insofern menschliche Arbeitskraft versklavt ist in der kapitalistischen Wirtschaftsordnung, nimmt er mindestens Teil an der Versklavung. Darauf darf nicht erwidert werden: Das ist entsetzlich! — oder dergleichen; denn diese Erwiderung: Das ist entsetzlich! — ist die furchtbarste Theorie, ist etwas, was einen sehr leicht gerade zu dem heutigen modernen sektiererischen Treiben verleiten kann. Ich habe dieselbe Sache oftmals in anderer Form gesagt. Da hören die Leute von Luzifer und Ahriman und sagen sich: um Gotteswillen, ja weit, weit weg — ich habe nichts zu tun mit Luzifer und Ahriman; ich habe nichts mit ihnen zu tun, ich bin nur beim guten Gotte! — Um so tiefer verfallen die Leute dem Luzifer und Ahriman, wenn sie so auf die abstrakte Weise herankommen. Man muß schon die Aufrichtigkeit und Ehrlichkeit haben, zu wissen, daß man drinnensteckt in dem gegenwärtigen sozialen Prozeß und daß man nicht bloß durch irgendwelche Selbsttäuschung herauskommen kann, sondern daß man sein Möglichstes tun soll, damit der soziale Prozeß zur Gesundung kommt im Ganzen. Der Einzelne kann sich nicht helfen, so wie heute die Menschheit entwickelt ist, sondern er muß das Seinige dazu tun, um der armen Menschheit mitzuhelfen. Nicht darauf kommt es an, daß wir uns heute sagen: ich will ein guter Mensch sein, uns hinsetzen, Gedanken aussenden, die alle Menschen lieben und so weiter, sondern darauf kommt es an, meine lieben Freunde, daß wir uns in diesem sozialen Prozesse drinnenstehend verstehen, daß wir das Talent entwickeln, auch schlecht zu sein mit der schlechten Menschheit, nicht weil es gut ist, schlecht zu sein, sondern weil eine soziale Ordnung, die überwunden werden muß, die zu etwas anderem gebracht werden muß, eben dazu zwingt, so zu leben. Nicht von der Illusion sollen wir leben wollen, wie brav, wie gut wir sind und uns die Finger ablecken, wie wir selber besser sind als die anderen; sondern wissen, wie wir drinnenstehen, das sollen wir, uns keinen Illusionen hingeben. Denn je weniger wir uns den Illusionen hingeben, desto mehr wird der Elan in uns Platz greifen, mitzuarbeiten an dem, was zur Gesundung des sozialen Organismus führt, die Fähigkeiten uns zu erobern, aufzuwachen gegenüber dem Schlafzustand, der die heutigen Menschen so tief befangen hat. Und da kann nichts anderes helfen, als die Möglichkeit, die energischeren Gedanken, die eindringlicheren Gedanken zu fassen, die in der Geisteswissenschaft gegeben sind, gegenüber den schwachen, lässigen, gelähmten Gedanken, die heute in der offiziellen Wissenschaft, im offiziellen Wissenschaftsbetrieb vorhanden sind.

 Ich muß daran denken, wie ich vor vielleicht heute achtzehn, neunzehn Jahren im Berliner Gewerkschaftshause einmal davon gesprochen habe, wie die heutige, die Wissenschaft der Gegenwart, eine bourgeoise Wissenschaft ist und wie die Entwickelung darauf hinauslaufen muß, gerade die Gedanken, gerade die Wissenschaft zu befreien von dem bourgeoisen Elemente. Ja, das verstehen die Führer des Proletariats heute durchaus nicht, denn die sind davon überzeugt, daß die bürgerliche Wissenschaft, die sie übernommen haben, etwas Absolutes ist. Was wahr ist, ist wahr. Darüber denken die Sozialisten auch nicht nach, wie das zusammenhängt mit der bourgeoisen Entwickelung. Sie reden von den Impulsen, von den Emotionen des Proletariats, aber sie denken ganz bourgeois, ganz bürgerlich. — Nun werden gewiß viele von Ihnen selber sagen: Ja, aber was wahr ist, ist doch eben wahr. — Ja, meine lieben Freunde, gewiß, eine gewisse Summe, sagen wir, von chemischen, von physikalischen Wahrheiten, von mathematischen Wahrheiten ist freilich wahr. Es kann nicht auf bürgerliche Weise wahr sein und auf proletarische Weise wahr sein. Ganz gewiß ist der pythagoräische Lehrsatz nicht auf bourgeoise Weise wahr oder auf proletarische Weise wahr und so weiter, ganz selbstverständlich. Darum handelt es sich aber nicht, sondern darum handelt es sich, daß die Wahrheiten ein gewisses Feld umschließen.

Bleibt man bei diesem Felde stehen, so kann das, was darin ist, ja gewiß wahr sein, aber es sind Wahrheiten, die gerade just den bürgerlichen Kreisen nützlich und bequem und angemessen sind, während außerhalb (siehe Zeichnung) manches andere liegt, was man auch wissen kann, was einfach unberücksichtigt bleibt von der Bourgeoisie. Also darauf kommt es nicht an, daß die chemischen, die mathematischen Wahrheiten wahr sind, sondern daß es außer diesen Wahrheiten auch noch andere gibt, die erst das richtige Licht auf diese werfen, daß dadurch eine ganz andere Nuance herauskommt und die Wissenschaft auf einen breiteren wissenschaftlichen Horizont, der eben kein bourgeoiser sein kann, gestellt wird. Nicht ob die Sachen wahr sind oder nicht, sondern was man von der Wahrheit haben will, das ist es, worum es sich handelt. Und selbst auf die Qualität der Wahrheit färbt die Sache ab. Gewiß, die Chemieprofessoren werden an den Universitäten nicht sonderliche Sprünge machen können, weil im Laboratorium der Chemieprofessor derjenige ist, der die Dinge kennt, der weiß, daß er selber am wenigsten denkt: da denken die Methoden und so weiter; die werden nicht sonderliche Sprünge machen können. Aber sobald dasselbe Denken herübergeht in die Geschichte, in die Literaturgeschichte, in dasjenige, was überhaupt die Menschen heraushebt aus dem wirtschaftlichen Leben und erst in eine menschenwürdige Sphäre bringt, da geht es dann gleich los. Und die Geschichte ist nichts anderes, so wie sie dasteht, als eine bürgerliche Fable convenue; ebenso die Philosophie und andere Wissenschaften. Nur ahnen das die Leute nicht, nehmen es als objektive Wissenschaft hin.

Da kann nur gesundendes Leben Platz greifen, wenn der wissenschaftliche Betrieb seiner Selbstverwaltung zurückgegeben wird, kurz, wenn jene Dreigliedrigkeit eintritt, von der ich nun öfter gesprochen habe.

Ich muß noch eine kleine Korrektur anbringen. Ich sagte neulich, als ich darauf aufmerksam machte, daß sich in Stuttgart für unseren Aufruf das deutsche Komitee gebildet hat, daß die Herren Dr. Boos, Molt und Kühn dieses Komitee bilden; ich wurde aufmerksam gemacht, daß in Stuttgart auch Dr. Unger, unser Freund, in wesentlicher Weise mitwirkt, und daß das nicht vergessen werden darf.

Nun, meine lieben Freunde, habe ich heute gerade versucht, aus der Zeitgeschichte heraus Ihnen wiederum die Dinge zu beleuchten. Es liegt mir wirklich sehr auf dem Herzen, daß unsere Freunde gerade vom geisteswissenschaftlichen Standpunkte aus immer tiefer und tiefer versuchen einzudringen in das soziale Problem. Sie haben die Grundlagen dazu, um es zu verstehen, und auf das Verständnis kommt es zunächst an. Wer in die heutige Zeitgeschichte hineinschaut, ich habe das schon betont, der denkt nicht daran, daß man durch solch einen Aufruf und alles, was sich daranschließt, auf einen Erfolg von heute auf morgen rechnen kann. Die in Zürich gehaltenen Vorträge werden ja, erweitert und durch konkrete einzelne Fragen ergänzt, demnächst als Buch erscheinen, so daß man dasjenige, was im Aufrufe in ein paar lapidaren Sätzen enthalten ist, in aller Ausführlichkeit haben wird. — Was da kommt, das ist, daß sich die Bewegungen, die heute Raubbau treiben, wirklich erst ad absurdum führen, sich erst bis zur völligen Ratlosigkeit und bis zum Unglück entwickeln müssen. Aber man muß in der rechten Zeit etwas schaffen, worauf dann zurückgegriffen werden kann, wenn das Alte sich selbst ad absurdum geführt hat. Deshalb ist es so unendlich notwendig, daß die Impulse, die einmal in Ihre Herzen gelegt sind, nicht wiederum fallengelassen werden, sondern daß Sie auch Ihrerseits -- jeder, wo er nur kann — mitwirken an dem, was notwendig zu geschehen hat.