Ordre
économique des XVIe et XVIIe siècles
: corporations, guildes, etc.
Dislocation de ces liens avec
l'épanouissement/le déploiement de
l'âme de conscience. Développement
de l'individualisme économique par
la manière de production
capitaliste. Situation actuelle à
l'Ouest : impulsions démocratiques
bourgeoises sans compréhension pour
le mouvement prolétarien ; au centre
et à l'Est : structures étatiques en
ruine, économie détruite. Les
"programmes d'Erfurt" de la
social-démocratie : transposition
des conceptions de science de la
nature sur l'organisme social. Karl
Kautsky. Jaffé . Les prestations des
machines en rapport au travail
humain.
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Wirtschaftsordnung
des 16. und 17. Jahrhunderts:
Zünfte, Gilden usw. Zertrümmerung
dieser Zusammenhänge mit der
Entfaltung der Bewußtseinsseele.
Entwicklung des wirtschaftlichen
Individualismus durch die
kapitalistische Produktionsweise.
Gegenwärtige Lage im Westen:
Bürgerlich-demokratische Impulse
ohne Verständnis für die
proletarische Bewegung; Mitte und
Osten: Verfallene Staatsgebilde,
zerstörte Wirtschaft. Die «Erfurter
Programme» der Sozialdemokratie:
Übertragung naturwissenschaftlicher
Vorstellungen auf den sozialen
Organismus. Karl Kautsky. Jaffé.
Maschinenleistungen im Verhältnis
zur menschlichen Arbeit.
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On peut dire qu'une grave tragédie
pèse sur l'humanité actuelle. Cela
vous apparaîtra clairement dans le
contenu des diverses considérations
que nous avons charruées ces derniers
temps. Ces considérations ont porté en
grande partie sur différents points de
vue qui entrent en ligne de compte
dans le développement du problème
social, de l'énigme sociale de notre
époque. Et c'est tout de suite par
rapport à cette énigme sociale que
nous pouvons dire qu'une certaine
tragédie sérieuse pèse sur l'humanité
actuelle. Nous voyons comment la
question sociale, qui a été jusqu'à
présent plus ou moins considérée comme
une question théorique par de
nombreuses personnes, en particulier
par ce qu'on appelle l'intelligentsia,
prend une forme pratique vraiment très
significative à travers de vastes
territoires du monde civilisé. Et ce
qui est déjà tragique par rapport à
cette affaire, c'est que c'est
précisément là où l'énigme sociale
apparaît directement à la surface de
l'être-là dans la vie pratique que les
humains, on peut le dire, de toutes
les professions et de toutes les
classes sociales, sont
extraordinairement mal préparés à la
situation sociale du présent. Si les
humains se trouvent maintenant placés
dans le monde de telle sorte qu'ils se
voient obligés, en de nombreux
endroits, non seulement de tenir des
discours sur la question sociale,
comme c'était le cas auparavant, mais
de juger de ceci ou de cela en ce qui
concerne l'organisation sociale - il
est facile de voir dans les conditions
actuelles que cela doit se produire -,
alors les humains ne trouvent pas la
possibilité d'acquérir des points de
départ pour de tels jugements. Ils ne
trouvent pas la possibilité de
développer la pensée juste pour de
tels jugements, qui sont devenus
aujourd'hui d'une brûlante nécessité.
Nous voyons bien qu'au cours des
derniers siècles, les dirigeants de la
bourgeoisie ont adopté, pour l'usage
quotidien, mais aussi pour l'usage
hebdomadaire et annuel de leur pensée,
certaines formes de pensée qui, même
si ce n'est pas toujours le cas, sont
issues de la pensée de science de la
nature des temps modernes. Donc des
humains qui absolument pensent
actuellement, même s'ils ne pensent
pas du tout aux sciences de la nature,
pensent en fait selon la science de la
nature ; ils pensent ainsi que c'est
bon, dans la science de la nature,
ainsi que celle-ci s'est formée
actuellement. Et avec ce penser on
n'avance aussi pas d'un véritable pas
plus loin dans les affaires sociales.
Mais les gens ne veulent le plus
souvent pas encore se l'avouer
aujourd'hui. Ils aimeraient attribuer
toute la confusion qui s'est installée
à toutes sortes d'autres choses. Ils
aimeraient ne pas encore jeter un coup
d'oeil sur ce qu'ils devraient en fait
se dire : nous sommes devant à un
chaos social en rapport à une grande
partie du monde civilisé ; nous devons
avoir un jugement, mais nous n'avons
pas vraiment de points de repère pour
ce jugement dans les habitudes de
pensée que nous avons charuées jusqu'à
présent.
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01
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Man kann sagen: Es
lagert eine ernste Tragik über der
gegenwärtigen Menschheit. Das wird
Ihnen ja hervorgehen aus dem Inhalte
der mancherlei Betrachtungen, die wir
gerade in der letzten Zeit gepflogen
haben. Diese Betrachtungen erstreckten
sich zum größten Teile weitaus über
verschiedene Gesichtspunkte, die mit
Bezug auf die Entwickelung des
sozialen Problems, des sozialen
Rätsels in unserer Zeit in Betracht
kommen. Und gerade mit Bezug auf
dieses soziale Rätsel können wir
sagen, daß eben eine gewisse ernste
Tragik über der gegenwärtigen
Menschheit lagert. Wir sehen ja, wie
die soziale Frage, die mehr oder
weniger von vielen Leuten,
insbesondere der sogenannten
Intelligenz, bisher mehr für eine
theoretische Frage angesehen worden
ist, eine wahrhaftig recht
bedeutungsvolle, praktische Gestalt
durch große Territorien der
zivilisierten Welt hindurch gewinnt.
Und was schon zum Tragischen gehört in
bezug auf diese Sache, das ist, daß
nun gerade da, wo das soziale Rätsel
im praktischen Leben unmittelbar an
die Oberfläche des Daseins tritt, die
Menschen, man kann sagen, aller
Berufsstände und aller sozialen
Klassen, in außerordentlich
schlechter Weise auf die soziale
Situation der Gegenwart vorbereitet
sind. Wenn sich die Menschen jetzt so
in die Welt gestellt finden, daß sie
an zahlreichen Orten sich genötigt
sehen, nicht nur, wie dies früher der
Fall war, Reden zu halten über die
soziale Frage, sondern zu urteilen
über das oder jenes in bezug auf die
soziale Gestaltung — daß dies
eintreten muß, läßt sich leicht
einsehen aus den Verhältnissen der
Gegenwart —, dann finden die Menschen
nicht die Möglichkeit, Ausgangspunkte
für solches Urteilen zu gewinnen. Sie
finden nicht die Möglichkeit, für
solche Urteile, die heute nun einmal
brennend notwendig geworden sind, das
rechte Denken zu entfalten. Sehen wir
doch, daß im Laufe der letzten
Jahrhunderte die führenden Menschen
des Bürgertums eigentlich angenommen
haben für den Tagesgebrauch und auch
für den Wochen- und Jahresgebrauch
ihres Denkens gewisse Gedankenformen,
die, wenn auch das nicht immer
ersichtlich ist, aus dem
naturwissenschaftlichen Denken der
neueren Zeit abstammen. Also Menschen,
die überhaupt heute denken, denken
eigentlich, wenn sie auch ganz und gar
nicht über Naturwissenschaftliches
denken, naturwissenschaftlich; sie
denken so, wie es gut ist, in der
Naturwissenschaft, so wie sich diese
heute gestaltet hat, zu denken. Und
mit diesem Denken kommt man eben mit
Bezug auf alle sozialen
Angelegenheiten auch nicht einen
wirklichen Schritt weiter. Das wollen
sich die Leute aber heute meistens
noch nicht gestehen. Sie möchten alle
die Wirrnis, die eingetreten ist,
allerlei andern Dingen zuschreiben.
Sie möchten noch nicht hinblicken
darauf, daß sie sich eigentlich sagen
müßten: Wir stehen in bezug auf einen
großen Teil der zivilisierten Welt vor
einem sozialen Chaos; wir müssen ein
Urteil haben, aber wir haben
eigentlich keine Anhaltspunkte für
dieses Urteil in den Denkgewohnheiten,
die wir bisher gepflogen haben.
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On doit, quand on veut pousser devant
les yeux toute la gravité tragique du
fait ainsi évoqué, se rendre clair ce
qui suit. On doit se rendre
remarquable comment, depuis le 16e et
le 17e siècle, s'est lentement préparé
ce qui a éclaté aujourd'hui, et
comment, depuis le 16e et le 17e
siècle, l'humanité dirigeante n'a rien
fait pour se faire une idée réelle de
ce qui est nécessaire. Les ordres
économiques qui ont été brisés depuis
les 16e et 17e siècles ne sont
justement plus là aujourd'hui. Ils ont
été remplacés, au fond, par une sorte
de chaos économique, ou mieux dit,
d'anarchie économique, jusqu'au milieu
du 19e siècle. Depuis le milieu du 19e
siècle, l'humanité s'efforça à nouveau
à un tel façonnement des collectivités
sociales par lequel on devrait sortir
de l'anarchie économique. Mais elle y
aspirait avec des moyens insuffisants.
Considérons cette situation des choses
une fois d'un peu plus près, toutefois
seulement d'un peu plus près
exactement.
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02
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Man muß, wenn man sich
die ganze schwere Tragik der hiermit
angedeuteten Tatsache vor das Auge
rücken will, sich das Folgende
klarmachen. Man muß sich bemerklich
machen, wie seit dem 16., 17.
Jahrhunderte sich langsam vorbereitet
hat dasjenige, was heute zum Ausbruch
gekommen ist, und wie seit dem 16. und
17. Jahrhundert im Grunde gerade die
führende Menschheit nichts getan hat,
um sich ein Urteil wirklich zu
verschaffen über das, was notwendig
ist. Die Wirtschaftsordnungen, die
seit dem 16. und 17. Jahrhundert
zersprengt worden sind, sie sind
heute eben nicht mehr da. Es hat sich
an ihre Stelle im Grunde genommen, man
kann sagen, bis in die Mitte des 19.
Jahrhunderts herein eine Art
wirtschaftliches Chaos, oder besser
gesagt, eine wirtschaftliche Anarchie
gesetzt. Seit der Mitte des 19.
Jahrhunderts wiederum strebte die
Menschheit zu einer solchen Gestaltung
der sozialen Körperschaften, wodurch
man aus der wirtschaftlichen Anarchie
herauskommen sollte. Aber sie strebte
dem zu mit unzulänglichen Mitteln.
Betrachten wir diese Sachlage einmal
ein klein wenig, allerdings nur ein
klein wenig genauer.
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Si nous regardons en arrière, avant
le 16e ou le 17e siècle, nous voyons
que l'humanité était économiquement
membrée/articulée en associations
professionnelles plus ou moins
solides, dont la structure interne est
aujourd'hui encore peu connue des
gens, mais elles étaient structurées
et organisées de telle sorte qu'elles
pouvaient, dans une certaine relation,
offrir une sorte de satisfaction à la
vie de l'humanité de l'époque. C'était
avant toute chose dans les
organisations professionnelles qui
existaient sous forme de corporations,
de guildes et ainsi de suite, que
l'individu avait la possibilité d'être
intéressé de tout son être à son
organisation professionnelle. On
pourrait dire qu'il était intéressé
avec toutes ses aspirations. Celui qui
appartenait à une organisation
professionnelle en tant qu'apprenti
pouvait espérer devenir un jour
compagnon, voire maître. Il pouvait
espérer gravir les échelons sociaux.
Et même dans une autre direction, en
ce qui concerne la régulation de la
production et de la consommation, ces
organisations ont été plus ou moins
utiles à certaines périodes de
l'évolution de l'humanité.
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03
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Wir sehen ja, wenn wir
in die Zeit vor dem 16. oder 17.
Jahrhundert zurückblicken,
wirtschaftlich die Menschheit
gegliedert in mehr oder weniger feste
Berufsverbände, deren inneres Gefüge
den Leuten heute noch wenig bekannt
ist, die aber so gegliedert, so
angeordnet waren, daß sie in einer
gewissen Beziehung für das Leben der
damaligen Menschheit eine Art
Befriedigung bieten konnten. Es war
vor allen Dingen in den
Berufsorganisationen, die als Zünfte,
Gilden und so weiter existiert haben,
für den einzelnen Menschen die
Möglichkeit vorhanden, mit seinem
ganzen Wesen an seiner
Berufsorganisation interessiert zu
sein. Er war interessiert mit allen
seinen Aspirationen, könnte man sagen.
Derjenige, welcher einer
Berufsorganisation als Lehrling
angehörte, konnte hoffen, einmal
Geselle, ja Meister zu werden. Er
konnte hoffen, auf der sozialen
Stufenleiter hinaufzusteigen. Und auch
in anderer Richtung, mit der Beziehung
auf die Regelung von Produktion und
Konsum waren für gewisse
Zeitverhältnisse in der
Zeitentwickelung der Menschheit diese
Organisationen mehr oder weniger.
dienlich.
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C'est alors que monta l'époque
moderne. Nous savons, grâce à nos
considérations
spirituelles-scientifiques, comment ce
temps récent est en fait d'après son
être/essence intérieure. L'humain veut
se placer consciemment au sommet de sa
propre personnalité. Il veut
développer l'âme de conscience. C'est
quand même, quand aussi masqué par les
différentes conditions/rapports,
l'impulsion intérieure de ce qui
lutte, de ce qui se développe dans le
temps récent. Les anciennes
associations professionnelles, qui
étaient nées d'aspirations humaines
tout à fait différentes, n'étaient
plus adaptées à cette aspiration à
développer l'élément personnel,
individuel, de l'être humain. Nous
voyons donc comment, à partir du 16e
et du 17e siècle, un certain
individualisme se développe aussi dans
le domaine de la vie de l'économie,
comment les anciennes associations,
les anciennes communautés sociales
sont détruites. Nous voyons certains
phénomènes de transition lors du
passage à cette désintégration ; nous
voyons comment, précisément aux 15e et
16e siècles, se forme temporairement
ce que l'on pourrait appeler la
monopolisation de différentes branches
de production. Mais nous voyons
ensuite comment, sous l'influence de
l'individualisme économique, se
développe une sorte de mouvement
anti-monopole qui dure en fait
jusqu'au milieu du 19e siècle, et qui
a ensuite conduit à la récente manière
de production capitaliste. Cette
nouvelle manière de production
capitaliste tient compte, d'une
certaine manière, de l'individualisme.
Les anciennes communautés
professionnelles ont éclaté,
l'initiative économique est passée aux
humains individuels, aux capitalistes
qui sont devenus des entrepreneurs et
dont le courage de prendre des risques
a déterminé si maintenant la vie
économique a prospéré ou non. À côté,
l'être technique moderne s'est
développé et a complètement transformé
toute la vie économique, créant en
fait d'abord la classe prolétaire
moderne. Et la conséquence en fut que
le capitalisme se développa d'un côté,
et le prolétariat de l'autre, et qu'en
raison de la vie au jour le jour/de la
main à la bouche, par l'inattention et
le manque d'intérêt des humains
dirigeants pour la vie économique, il
y eut finalement une incompréhension
complète entre les capitalistes
dirigeants et leurs partisans/annexes
et la population prolétarienne
laborieuse. Les grandes différences
qui existent à travers le monde,
précisément en ce qui concerne la
situation sociale de l'humanité - nous
les avons examinées -, sont ignorées
par une grande partie de ceux qui
veulent aujourd'hui s'attaquer au
problème social d'une manière ou d'une
autre. Il faut garder à l'esprit que
les États occidentaux d'Europe, avec
leur annexe américaine, se sont
tournés au cours des dernières années
vers ce que l'on peut appeler la
démocratie bourgeoise. Cette
démocratie bourgeoise compte sur
certains idéaux de liberté et
d'égalité, qu'elle transfère ensuite à
la vie économique. Mais cette
démocratie bourgeoise est restée
jusqu'à un certain point arriérée,
arriérée dans la mesure où elle
applique les principes, les principes,
en quelque sorte les points du
programme de la bourgeoisie, tels
qu'ils se sont formés avant l'ère
moderne des machines proprement dite.
Nous voyons donc que dans les pays
occidentaux, cette démocratie
bourgeoise se développe, se donne un
corps, une certaine forme sociale,
mais qu'elle est peu à peu influencée
par ce qui est le produit de l'âge
moderne des machines, influencée par
le prolétariat. Or, dans ces pays
occidentaux, on ne compte pas encore
de manière radicale avec la population
prolétarienne.
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04
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Nun kam die neuere Zeit
herauf. Wir wissen ja aus unseren
geisteswissenschaftlichen
Betrachtungen, wie diese neuere Zeit
eigentlich ihrem Wesen nach innerlich
ist. Der Mensch will sich bewußt auf
die Spitze seiner eigenen
Persönlichkeit stellen. Er will die
Bewußtseinsseele entfalten. Das ist
doch, wenn es auch maskiert ist durch
die verschiedenen Verhältnisse, der
innere Impuls desjenigen, was da
kämpft, was sich da entwickelt in der
neueren Zeit. Für dieses Streben nach
der Ausgestaltung des persönlichen,
des individuellen Elementes im
Menschen waren die alten
Berufsverbände, die aus ganz andern
menschlichen Aspirationen heraus
[entstanden] waren, eben nicht mehr
geeignet. So daß wir sehen, wie sich
vom 16., 17. Jahrhundert an auch auf
dem Gebiete des Wirtschaftslebens ein
gewisser Individualismus entwickelt,
wie die alten Verbände, die alten
sozialen Gemeinschaften zertrümmert
werden. Wir sehen beim Übergange in
diese Zertrümmerung gewisse
Übergangserscheinungen; wir sehen, wie
gerade im 15., 16. Jahrhundert sich
vorübergehend dasjenige ausbildet, was
man nennen könnte die Monopolisierung
verschiedener Produktionszweige. Wir
sehen aber dann, wie sich gerade unter
dem Einflusse des wirtschaftlichen
Individualismus eine Art
Antimonopolbewegung entwickelt, die im
Grunde genommen bis in die Mitte des
19. Jahrhunderts hinein dauert, und
die dann geführt hat zu der neueren
kapitalistischen Produktionsweise.
Diese neuere kapitalistische
Produktionsweise trägt dem
Individualismus in einer gewissen
Weise Rechnung. Die alten
Berufsgemeinschaften wurden
zersprengt, die wirtschaftliche
Initiative ging an die einzelnen
Menschen über, an die Kapitalisten,
welche Unternehmer wurden und von
deren Risikomut es abhing, ob nun das
wirtschaftliche Leben gedieh oder
nicht gedieh. Daneben entwickelte sich
das moderne technische Wesen, welches
ganz und gar umgestaltete das ganze
wirtschaftliche Leben, welches
eigentlich erst schuf die moderne
Proletarierklasse. Und die Folge davon
war, daß sich auf der einen Seite der
Kapitalismus, auf der andern Seite das
Proletariat entwickelte, und daß durch
das Leben von der Hand in den Mund,
durch die Unaufmerksamkeit und
Uninteressiertheit der führenden
Menschen an dem wirtschaftlichen
Leben, zuletzt ein vollständiges
Nichtverstehen zwischen den führenden
Kapitalisten und ihrem Anhange und der
arbeitenden Proletarierbevölkerung
eintrat. Die großen Unterschiede, die
über die Erde hin gerade mit Bezug auf
die soziale Lage der Menschheit
bestehen — wir haben sie betrachtet —,
über sie sieht ein großer Teil gerade
derer hinweg, die heute an dem
sozialen Problem in der einen oder in
der andern Weise herumpfuschen wollen.
Man muß bedenken, daß die Weststaaten
Europas mit ihrem amerikanischen
Anhange sich im Laufe der neueren Zeit
durchaus zugewandt haben dem, was man
nennen kann bürgerliche Demokratie.
Diese bürgerliche Demokratie rechnet
mit gewissen Freiheits- und
Gleichheitsidealen, die sie dann auch
auf das wirtschaftliche Leben
überträgt. Aber sie, diese bürgerliche
Demokratie, ist bis zu einem gewissen
Grade rückständig geblieben,
rückständig geblieben insofern, als
sie die Grundsätze, die Prinzipien,
gewissermaßen die Programmpunkte des
Bürgertums anwendet, so wie sie sich
ergeben haben vor dem eigentlichen
modernen Maschinenzeitalter. So daß
wir sehen, daß in den Westländern
diese bürgerliche Demokratie sich
entwickelt, sich ihre Körperschaft,
eine gewisse soziale Gestaltung gibt,
aber nach und nach durchwirkt wird von
dem, was Produkt des modernen
Maschinenzeitalters ist, durchwirkt
wird von dem Proletariat. Nun wird in
diesen Weststaaten noch nicht in
radikaler Weise gerechnet mit der
proletarischen Bevölkerung.
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Nous voyons alors comment, en Europe
centrale, l'évolution récente a montré
de manière terriblement claire où nous
allons. Quelle était donc la nature
fondamentale de ces États moyens ?
Oui, la nature fondamentale de ces
États moyens était que la structure
étatique était ancestrale. Les
concepts selon lesquels les structures
étatiques se sont formées en Europe
centrale, et jusqu'en Russie, étaient
au fond des concepts ancestraux. On
les avait conservés de telle sorte -
qu'ils soient monarchiques ou non,
cela n'entre pas en ligne de compte -
que l'on a développé les collectivités
pour en faire des structures étatiques
dites modernes. Ces structures
étatiques modernes d'Europe centrale
et jusqu'en Russie sont en fait des
vestiges de la conception et de la
sensibilité médiévales. Elles sont
aussi conçues de telle sorte que leur
structure correspond à du moyenâgeux.
Mais la vie ne se plie pas à de tels
concepts. Dans les territoires où de
telles collectivités se sont formées,
l'économie, le corps économique est né
d'une nécessité bien plus forte que
celle qui s'était transplantée depuis
le Moyen-Âge. Et ce corps économique a
ses propres lois, il exige ses propres
lois.
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05
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Wir sehen dann, wie in
Mitteleuropa gerade die Entwickelung
der neueren Zeit in einer erschreckend
klaren Weise gezeigt hat, wohin
eigentlich der Weg geht. Was ist denn
eigentlich das Grundwesen dieser
Mittelstaaten gewesen? Ja, das
Grundwesen dieser Mittelstaaten war
dieses, daß das staatliche Gefüge ein
Uralthergebrachtes war. Die Begriffe,
nach denen sich die staatlichen Gefüge
in Mitteleuropa gebildet haben, auch
bis nach Rußland hinein gebildet
haben, diese Begriffe waren im Grunde
uralt hergebrachte. Man hatte sie so
bewahrt — ob nun monarchisch oder
nicht monarchisch, das kommt ja dabei
weniger in Betracht —, daß man
ausgebaut hat die Körperschaften zu
sogenannten modernen Staatsgebilden.
Diese modernen Staatsgebilde
Mitteleuropas und bis nach Rußland
hinein sind eigentlich durchaus Reste
mittelalterlicher Anschauungs- und
Empfindungsweise. Sie sind auch so
gefügt, daß ihr Gefüge
Mittelalterlichem entspricht. Aber
das Leben fügt sich solchen Begriffen
nicht. In den Territorien, auf denen
sich solche Körperschaften
herausgebildet haben, entstand aus
einer Notwendigkeit, die eine viel
stärkere ist als dasjenige, was da
aus dem Mittelalter herauf sich
verpflanzt hatte, die Wirtschaft,
entstand der Wirtschaftskörper. Und
dieser Wirtschaftskörper, der hat
seine eigenen Gesetze, der fordert
seine eigenen Gesetze.
|
Maintenant entra de part en part le
générateur de maladie que les
exigences de la moderne vie de
l'économie se sont tournées vers les
anciennes structures étatiques et l'on
a cru pouvoir faire pénétrer cette vie
de l'économie dans les anciennes
structures d'état. D'une certaine
manière, ce qui était ou est un
élément tout à fait nouveau, la vie de
l'économie, devait être inséré dans le
corps de l'État, qui a grandi à partir
de conditions tout à fait différentes.
C'est alors que s'est produite la
catastrophe moderne, la terrible
catastrophe de ces dernières années.
Et au sein de cette catastrophe, il
s'est avéré - car cela fait partie de
la compréhension du déroulement de
cette catastrophe, ce que je vais dire
maintenant - qu'il est impossible
d'unifier la vie de l'économie moderne
avec les anciens concepts d'État. Il
s'avère maintenant, après que cette
catastrophe ait pris un caractère de
crise au cours des derniers mois, que
ces structures étatiques d'Europe
centrale sont maintenant balayées. Les
structures étatiques ont disparu, le
corps social économique aussi, et il
ne peut plus y avoir par la suite -
comme tout un chacun pourrait le
comprendre aujourd'hui - de couplage
des nouvelles exigences économiques
avec les anciennes corporations
d'État, parce que ces anciennes
corporations d'État, au lieu de se
moderniser dans le sens de la vie
moderne, se sont laissés balayer.
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06
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Nun trat das durch und
durch Krankhafte ein, daß die
Erfordernisse des modernen
Wirtschaftslebens sich wandten an die
alten Staatsgebilde und daß man
glaubte, dieses Wirtschaftsleben mit
den alten Staatsgebilden durchdringen
zu können. In einer gewissen Weise
sollte dasjenige, was ganz neues
Element war oder ist, das
Wirtschaftsleben, eingefügt werden in
den Staatskörper, der aus ganz andern
Bedingungen heraus gewachsen ist. Da
geschah die moderne Katastrophe,
diese furchtbare Katastrophe der
letzten Jahre. Und innerhalb dieser
Katastrophe zeigte sich — denn das
gehört zum Verständnis des Verlaufs
dieser Katastrophe, was ich jetzt
sagen werde —, daß es unmöglich ist,
das moderne Wirtschaftsleben mit den
alten Staatsbegriffen zu vereinigen.
Es zeigt sich nunmehr, nachdem diese
Katastrophe einen Krisencharakter
angenommen hat in den letzten
Monaten, das dadurch, daß ja diese
mitteleuropäischen Staatsgebilde nun
hinweggefegt sind. Die Staatsgebilde
sind fort, der soziale
Wirtschaftskörper auch, und es kann im
weiteren Verlaufe — das könnte heute
schon jeder Einsichtige einsehen — gar
nicht mehr eine Zusammenkoppelung der
neuen Wirtschaftsforderungen mit den
alten Staatskörperschaften
stattfinden, aus dem Grunde, weil
diese alten Staatskörperschaften,
statt daß sie sich modernisiert hätten
im Sinne des modernen Lebens, sich
haben hinwegfegen lassen.
|
On se tient là devant une perspective
singulière. Dans les États
occidentaux, le mouvement qui doit
s'étendre à toute l'humanité moderne
est provisoirement arrêté. Il ne peut
être arrêté que tant que les anciennes
impulsions démocratiques bourgeoises,
qui ne tiennent pas encore compte de
la vie de l'économie moderne, sont si
fortes qu'elles peuvent étouffer la
vie prolétarienne. Dès l'instant où
cette vie prolétarienne ne pourra plus
être réprimée dans les États
occidentaux, l'humanité myope de ces
États occidentaux devra aussi
envisager qu'elle joue aujourd'hui à
un jeu de hasard avec la vie. Les
humains ne veulent absolument pas
s'entendre dire cela en temps voulu.
Mais pour les pays d'Europe centrale
et orientale, l'étincelle est déjà
tombée dans le baril de poudre. Ce
n'est qu'un anachronisme si, par pure
paresse de pensée, on y parle encore
de concepts qui n'existent plus, qui
ne sont plus là. Au lieu de prendre
conscience qu'il faut vraiment
s'adresser à de nouveaux concepts, on
continue dans certains cercles à
parler de la Russie, de l'Allemagne,
voire de l'Autriche, qui n'existe même
plus extérieurement. Certains parlent
encore ainsi, alors que dans ces
domaines, il apparaît déjà clairement
que ce qui a été transmis de longue
date devrait tout simplement être
abandonné, y compris dans les formes
de pensée. Cela, les humains veulent
si difficilement le comprendre qu'ils
ne devraient pas seulement porter des
jugements sur ce qui leur heurte le
bout du nez immediatement - car ces
jugement ne seront jamais pertinents-,
mais qu'ils ont à transformer leur
apprendre avec leur penser. Cela les
humains du présent veulent bien
correctement difficilement le
comprendre.
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07
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Man steht da vor einer
eigentümlichen Perspektive. In den
Weststaaten ist vorläufig aufgehalten
die Bewegung, welche über die ganze
moderne Menschheit kommen muß. Sie
kann nur aufgehalten werden so lange,
als die alten, noch nicht mit dem
modernen Wirtschaftsleben rechnenden
bürgerlich-demokratischen Impulse so
stark sind, daß sie das proletarische
Leben unterdrücken können. In dem
Augenblicke, wo dieses proletarische
Leben in den Weststaaten nicht mehr
unterdrückt werden kann, wird die
kurzsichtige Menschheit dieser
Weststaaten schon auch einsehen, daß
sie heute eigentlich mit dem Leben ein
Hasardspiel treibt. Das wollen sich ja
die Menschen durchaus niemals zur
rechten Zeit sagen lassen. Für die
Mittel- und Oststaaten Europas ist
aber der Funke bereits ins Pulverfaß
gefallen. Es ist nur ein
Anachronismus, wenn da aus reiner
Denkfaulheit noch geredet wird von
Begriffen, die es gar nicht mehr gibt,
die gar nichtmehr da sind. Statt zu
dem Bewußtsein zu kommen, daß man sich
wirklich an neue Begriffe zu wenden
hat, redet man in gewissen Kreisen
noch immer von Rußland, von
Deutschland, sogar von Österreich, das
es selbst äußerlich nicht mehr gibt.
Einzelne reden immer noch so, während
es sich auf diesen Gebieten schon
durchaus zeigt, daß dasjenige, was von
altersher überliefert ist, einfach
aufgegeben werden müßte auch in den
Denkformen. Das wollen die Menschen so
schwer begreifen, daß sie nicht nur
irgendwie Urteile fällen sollen über
das, was unmittelbar an ihre Nase
stößt — denn diese Urteile werden
niemals zutreffend sein —, sondern daß
sie mit ihrem Denken umzulernen haben.
Das wollen die Menschen der Gegenwart
recht schwer begreifen.
|
Maintenant, cette volonté de ne pas
comprendre la nécessité de
réapprendre/retourner l'appris, cela
repose principalement sur ce que les
humains sont convaincus comme des rocs
que la façon de penser comme elle
s'est développée au cours des derniers
siècles et comme elle convient si
traordinairement bien aux professions
scientifiques, est absolument
inappropriée à la résolution de la
question sociale. Cela les humains ne
veulent pas le comprendre. Ils ne
veulent pas comprendre qu'ils ont
développé une certaine pensée et que
le monde extérieur a développé une
certaine vie qui exige une toute autre
pensée que celle qu'ils ont eux-mêmes
développée. C'est ce que les humains
ont du mal à comprendre, bien que les
faits qui entrent en considération
parlent un langage extraordinairement
significatif.
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08
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Nun, dieses
Nichtbegreifenwollen der Notwendigkeit
des Umlernens, das beruht
hauptsächlich darauf, daß die Menschen
so felsenfest überzeugt sind, daß die
Art des Denkens, wie sie sich in den
letzten Jahrhunderten entwickelt hat
und wie sie für die
naturwissenschaftlichen Berufe so
außerordentlich gut paßt, für die
Lösung der sozialen Frage absolut
ungeeignet ist. Das wollen die
Menschen nicht begreifen. Sie wollen
nicht einsehen, daß sie ein gewisses
Denken entwickelt haben, und daß die
Außenwelt ein gewisses Leben
entwickelt hat, das ganz anderes
Denken fordert als dasjenige, welches
sie selbst entwickelt haben. Das ist,
was die Menschen schwer einsehen
wollen, obwohl die Tatsachen, die da
in Betracht kommen, eine
außerordentlich bedeutsame Sprache
sprechen.
|
J'aimerais attirer l'attention sur un
fait qui dans un sens éminent, s'il
était correctement pris en compte,
serait instructif. Les personnes qui
s'intéressaient de manière plus
impartiale au développement de la vie
moderne ont pu, d'une certaine
manière, vivre une sorte de surprise
théorique au début des années
quatre-vingt-dix du siècle dernier,
lorsque la social-démocratie
allemande, qui a toujours été la
tendance la plus avancée de la
social-démocratie, est passée de son
idéal antérieur à l'idéal de ce que
l'on appelle le "programme d'Erfurt" -
élaboré au début des années
quatre-vingt-dix lors des jours du
congrès du parti à Erfurt. Dans ces
idéaux antérieurs, si je peux utiliser
cette expression pour désigner
simplement certains objectifs de
propagande, il y a encore quelque
chose, aimerais-je dire, du penser non
de science de la nature. Avec le
programme d'Erfurt, le mouvement
ouvrier moderne débouche entièrement
sur la superstition à l'égard de la
pensée de science de la nature. A
partir de là, on veut en fait d'abord
à maîtriser toute la question sociale
à l'intérieur du prolétariat de telle
sorte que l'on n'utilise pour cette
maîtrise que de la pensée formée selon
la science de la nature. On peut dire
que tout ce qui constituait les idéaux
sociaux-démocrates des ouvriers avant
le programme d'Erfurt se résumait à
deux points du programme, à deux
idéaux. Ces deux points étaient,
premièrement, l'abolition du système
du travail salarié et, deuxièmement,
l'élimination de toutes les inégalités
sociopolitiques. Ainsi, vous avez ces
deux points de programme reposant à la
base, j'aimerais dire, encore un
penser beaucoup plus général/universel
qui fait souche de jugements de
l'humanité, qui était à mesure de
sentiment, instinctif et devenu
conscient dans les derniers siècles,
et qui compte fondamentalement sur
l'humain comme le centre des
aspirations sociales. On veut donc
abolir le travail salarié, le système
du travail salarié. Cela signifie que
l'on veut donner à l'humain une
existence/un être-là digne de l'humain
- cela n'a jamais été clair dans les
esprits, ce que nous présentons
maintenant clairement à partir de la
science de l'esprit - en n'assimilant
plus le travail d'un humain à une
chose qui est vendue comme
marchandise, en ne traitant pas la
force de travail comme une
marchandise. On veut abolir le système
du travail salarié et on veut mettre
en place un autre système qui n'oblige
plus l'humain à vendre son travail
personnel. C'est donc quelque chose
qui compte encore avec l'humain en
général/l'universellement humain . Il
en va de même pour l'élimination/la
mise de côté de l'inégalité sociale et
politique.
|
09
|
Ich möchte auf eine
Tatsache hinweisen, die eine in
eminentestem Sinne lehrreiche wäre,
wenn sie richtig ins Auge gefaßt
würde. Diejenigen Menschen, die sich
unbefangener interessierten für die
Entwickelung des modernen Lebens, die
haben im Beginne der neunziger Jahre
des vorigen Jahrhunderts in einer
gewissen Weise eine Art, man könnte
sagen, theoretische Überraschung
erleben können, als die deutsche
Sozialdemokratie, die ja die
fortgeschrittenste Richtung in der
Sozialdemokratie immer war, von ihrem
früheren Ideal zu dem Ideal des
sogenannten «Erfurter Programmes» —
ausgearbeitet im Anfange der
neunziger Jahre am Erfurter Parteitage
— übergegangen war. In diesen früheren
Idealen, wenn ich den Ausdruck
einfach für gewisse propagandistische
Ziele gebrauchen darf, da lebt noch
etwas, man möchte sagen, von
unnaturwissenschaftlichem Denken. Mit
dem Erfurter Programm mündet die
moderne Arbeiterbewegung ganz und gar
ein in den Aberglauben gegenüber dem
naturwissenschaftlichen Denken. Von da
ab will man eigentlich erst die ganze
soziale Frage innerhalb des
Proletariats so bewältigen, daß man zu
dieser Bewältigung nur
naturwissenschaftlich geschultes
Denken verwendet. Man kann sagen: In
zwei Programmpunkten, in zwei Idealen
lief zusammen alles dasjenige, was
sozialdemokratische Ideale der
Arbeiterschaft vor dem Erfurter
Programm waren. Diese zwei Punkte
waren erstens die Abschaffung des
Systems der Lohnarbeit, zweitens die
Beseitigung aller sozialpolitischen
Ungleichheit. So haben Sie diesen zwei
Programmpunkten zugrunde liegend, ich
möchte sagen, ein viel allgemeineres
Denken noch, ein Denken, das aus
Urteilen der Menschheit stammt, das
gefühlsmäßig, instinktiv war und
bewußt geworden ist in den letzten
Jahrhunderten, und das im Grunde
genommen mit dem Menschen als dem
Mittelpunkt des sozialen Strebens
rechnet. Man will also die Lohnarbeit,
das System der Lohnarbeit abschaffen.
Das heißt, man will dem Menschen ein
menschenwürdiges Dasein geben dadurch
— es war ja das immer unklar in den
Köpfen, was wir nun aus der
Geisteswissenschaft heraus klar
darstellen —, daß man nicht mehr die
Arbeit eines Menschen der Sache
gleichstellt, die als Ware verkauft
wird, daß man die Arbeitskraft nicht
als Ware behandelt. Man will das
System der Lohnarbeit abschaffen und
will ein anderes System, das den
Menschen nicht mehr nötigt zum Verkauf
seiner persönlichen Arbeit,
aufstellen. Das ist also etwas, was
noch mit dem Allgemein-Menschlichen
rechnet. Ebenso die Beseitigung der
sozialen und politischen Ungleichheit.
|
Cette idée fondamentale de l'idéal
socialiste d'autrefois a été
abandonnée au début des années 90 du
siècle dernier avec le programme
d'Erfurt. Et là, deux autres points
sont devenus les objectifs. Ces deux
autres points sont, premièrement, la
transformation de la propriété privée
capitaliste des moyens de production
en propriété sociale/sociétale,
c'est-à-dire la socialisation des
moyens de production. Les machines, le
foncier et ainsi de suite, doivent
passer de la propriété privée à la
propriété sociale/sociétale. C'était
le premier point. Le deuxième point
était la transformation de la
production marchande en production
socialiste, réalisée par et pour le
corps social/sociétal. Ces deux points
du programme sont, dans la forme de
pensée qui y prévaut, tout à fait
adaptés à la pensée purement de
science de la nature des temps
modernes. Il n'est plus parlé de ce
que l'humain doive acquérir ou
conquérir quoi que ce soit. Il n'est
pas parlé d'abolir le système du
travail salarié. Il n'est pas question
d'une quelconque suppression/mise de
côté de l'inégalité sociale ou
politique, mais il est parlé d'un
processus, vu de l'humain, entièrement
extérieur, qui doit s'accomplir, de
quelque chose qui doit s'accomplir
selon le processus de la cause et de
l'effet, comme se montrent les
phénomènes naturels eux-même dans leur
déroulement, dominée par la cause et
l'effet. Il devrait simplement, tout à
fait égal, ce que l'humain subit par
cela comme transformation, être
transformé la propriété privée des
moyens de production en propriété
commune des moyens de production. Et
l'ordre économique ne doit plus être
celui de la production de
marchandises, mais celui de la
production socialiste : la communauté
elle-même doit produire, et ce qui est
produit doit aussi être là pour la
communauté. La production de
marchandises, c'est-à-dire la
production que l'individu promeut par
son initiative privée et qui est
ensuite livrée sur le marché pour y
être à son tour achetée par les
autres, se distingue de la production
socialiste par le fait que la
production socialiste applique en
quelque sorte à l'ensemble de la
communauté le principe de
l'autoproduction, où celui qui produit
quelque chose le consomme à son tour.
La production de marchandises compte
avec l'humain individuel. L'un des
individus produit quelque chose, le
met sur le marché ; l'autre individu
le retire du marché en l'achetant. La
production socialiste revient à
nouveau à la production
primaire/originelle, où l'individu
produit lui-même ce qu'il consomme -
du moins les gens s'imaginent que cela
a existé autrefois -, mais maintenant
ce n'est pas l'individu qui doit le
faire, mais la communauté. Le marché
cesse, c'est une communauté quelconque
qui produit ce qui est à produire. Le
produit ne devient pas une
marchandise, mais c'est reparti sur
ceux qui appartiennent à la communauté
; ceux qui le fabrique, ils le
consomme aussi.
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10
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Diese eigentliche
Grundidee des sozialistischen Ideales
früherer Zeiten wurde aufgegeben mit
dem Beginne der neunziger Jahre des
vorigen Jahrhunderts mit dem
sogenannten Erfurter Programm. Und da
wurden nun zwei andere Punkte geradezu
die Zielpunkte. Diese zwei andern
Punkte sind erstens die Verwandlung
des kapitalistischen Privateigentums
an Produktionsmitteln in
gesellschaftliches Eigentum, also die
Vergesellschaftung der
Produktionsmittel. Maschinen, Grund
und Boden und so weiter, die sollen
aus dem Privateigentum in das
gesellschaftliche Eigentum übergehen.
Das war der erste Punkt. Der zweite
Punkt war Umwandlung der
Warenproduktion in sozialistische
Produktion, die durch und für den
gesellschaftlichen Körper geleistet
wird. Diese zwei Programmpunkte, die
sind in der Denkform, die in ihnen
herrschend ist, ganz und gar angepaßt
dem rein naturwissenschaftlichen
Denken der neueren Zeit. Da ist nicht
mehr die Rede davon, daß sich der
Mensch irgend etwas erwerben oder
erobern soll. Da
ist nicht die Rede davon, daß das
System der Lohnarbeit abgeschafft
werden soll. Da ist nicht die Rede
von irgendeiner Beseitigung von
sozialer oder politischer
Ungleichheit, sondern da ist die
Rede von einem ganz vom Menschen
absehenden äußeren Prozeß, der sich
vollziehen soll, von etwas, das sich
so unter dem Gange von Ursache und
Wirkung vollziehen soll, wie sich
die Naturereignisse selbst in ihrem
Gange beherrscht von Ursache und
Wirkung zeigen. Es soll
einfach, ganz gleichgültig, was der
Mensch dadurch für eine Umwandlung
erleidet, das Privateigentum an
Produktionsmitteln in Gemeineigentum
an Produktionsmitteln verwandelt
werden. Und es soll die
Wirtschaftsordnung nicht mehr die der
Warenproduktion sein, sondern die
sozialistische Produktion: Die
Gemeinschaft selbst soll
produzieren, und das, was produziert
ist, soll auch für die Gemeinschaft
da sein. Warenproduktion, das heißt
Produktion, die der einzelne aus
seiner Privatinitiative heraus
fördert und die dann auf den Markt
geliefert wird, um auf dem Markt
wiederum von den andern gekauft zu
werden, die unterscheidet sich von
der sozialistischen Produktion
dadurch, daß die sozialistische
Produktion gewissermaßen das Prinzip
der Eigenproduktion, wo derjenige,
der etwas produziert, es auch
wiederum selbst verbraucht, auf die
ganze Gemeinschaft überträgt.
Die Warenproduktion rechnet mit dem
individuellen Menschen. Der eine
individuelle Mensch produziert etwas,
gibt es auf den Markt; der andere
individuelle Mensch nimmt es vom Markt
durch Kauf weg. Die sozialistische
Produktion kehrt wiederum zurück zur
Urproduktion, wo der einzelne
dasjenige selbst produziert, was er
verbraucht — wenigstens bilden sich
die Leute ein, daß es das einmal
gegeben hat —, aber jetzt soll nicht
der einzelne es machen, sondern die
Gemeinschaft. Der Markt hört auf, es
produziert irgendeine Gemeinschaft
dasjenige, was zu produzieren ist. Das
Produzierte wird nicht Ware, sondern
es wird verteilt auf diejenigen, die
der Gemeinschaft angehören; die es
fabrizieren, die konsumieren es auch.
|
Il s'agit donc de transposer les
concepts de pure science de la nature
à l'organisme social. Aujourd'hui, les
gens n'aiment pas du tout s'engager
dans des différences comme celles qui
apparaissent dans le programme
socialiste avant le congrès d'Erfurt
et dans le programme socialiste après
le congrès d'Erfurt, parce que les
gens n'aiment pas du tout penser
aujourd'hui, bien qu'ils s'imaginent
tellement de choses sur leur pensée.
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11
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Da handelt es sich also
darum, die rein
naturwissenschaftlichen Begriffe auf
den sozialen Organismus zu übertragen.
Auf solche Unterschiede, wie einer
hervortritt in dem sozialistischen
Programm vor dem Erfurter Parteitag
und in dem sozialistischen Programm
nach dem Erfurter Parteitag, lassen
sich die Leute heute gar nicht gerne
ein, weil die Leute heute überhaupt
gar nicht gern denken, trotzdem sie
sich auf ihr Denken so ungeheuer viel
einbilden.
|
Mais une autre misère s'y ajoute.
Cette misère, nous pouvons l'étudier
en particulier si nous considérons, je
dirais, l'un des écrivains classiques
qui ont œuvré à l'intérieur de
l'énigme sociale, lorsque celle-ci
était encore une question plus
théorique, par exemple Karl Kautsky.
Kautsky dit dans un de ses écrits, en
essayant de démontrer que l'ordre
économique capitaliste doit passer à
l'ordre socialiste, que lors de cette
transition, la production de
marchandises en tant que telle doit
cesser et qu'elle doit être remplacée
par l'autoconsommation/la consommation
propre, de sorte que le consommateur
soit en même temps le producteur,
c'est-à-dire une communauté. Mais il
soulève en même temps la question :
Quelle peut être cette communauté ? Et
là, il donne la réponse : ce ne peut
être naturellement que l'État moderne.
- Cela signifie qu'il donne la réponse
qu'il n'aurait en tout cas pas dû
donner. Il n'a pas compris, et les
gens de sa sorte ne le comprennent pas
encore aujourd'hui, que l'État qu'ils
appellent l'État moderne n'était pas
du tout une entité moderne. Les États
qui ont été balayés en Europe centrale
et orientale n'étaient pas des entités
modernes, mais ils existaient depuis
toujours dans des conditions tout à
fait différentes de celles de la vie
économique moderne, et il n'y avait
tout simplement pas de lien - comme
ces gens le pensaient - entre la vie
économique moderne et ces entités
étatiques. C'est pourquoi nous voyons
que ces structures étatiques ont été
balayées. Il ne restera rien qui ne
soit une question dans tous les
domaines de la vie pratique ; il ne
restera que des questions. Et pour
répondre à ces questions, qui ne sont
pas théoriques, mais qui sont des
faits, il faudra justement une pensée
entièrement nouvelle. Comme je vous
l'ai montré dans les réflexions que
nous avons charruées ces dernières
semaines, cette nouvelle pensée règne
donc en ce que l'on envisagera qu'on
devrait étudier les lois fondamentales
de l'organisation de l'humanité comme
on étudie
spirituellement-scientifiquement les
lois fondamentales de l'organisation
individuelle de l'humain.
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12
|
Nun kommt aber eine
andere Misere dazu. Diese Misere
können wir insbesondere dann gut
studieren, wenn wir, ich möchte sagen,
einen der klassischen Schriftsteller
betrachten, die sich betätigt haben
innerhalb des sozialen Rätsels, als
dieses noch eine mehr theoretische
Frage war, zum Beispiel Karl Kautsky.
Kautsky sagt in einer seiner
Schriften, indem er nachzuweisen
versucht, daß die kapitalistische
Wirtschaftsordnung in die
sozialistische übergehen müsse, daß
bei diesem Übergang die
Warenproduktion als solche aufhören
müsse und daß an ihre Stelle treten
müsse der Eigenkonsum, so daß also der
Konsument zu gleicher Zeit der
Produzent ist, das heißt eine
Gemeinschaft. Aber nun wirft er zu
gleicher Zeit die Frage auf: Welches
kann diese Gemeinschaft sein? Und da
gibt er die Antwort : Das kann
natürlich nur der moderne Staat sein.
— Das heißt, er gibt die Antwort, die
er jedenfalls nicht hätte geben
dürfen. Er hat nicht eingesehen, und
die Leute von seiner Art sehen es bis
heute nicht ein, daß der Staat, den
sie den modernen Staat nennen,
durchaus kein modernes Gebilde war.
Jene Staaten, die für Mittel- und
Osteuropa hinweggefegt sind, sind
keine modernen Gebilde gewesen,
sondern sie sind aus ganz andern
Bedingungen, als sie im modernen
Wirtschaftsleben enthalten sind, von
alters her dagewesen, und es war
einfach keine Verbindung zu sehen — in
solcher Weise, wie sich diese Menschen
das dachten — zwischen dem modernen
Wirtschaftsleben und diesen
Staatsgebilden. Daher sehen wir, daß
da diese Staatsgebilde weggefegt sind.
Dasjenige, was von ihnen noch
zurückgeblieben ist, sind ja
eigentlich Gespenster, die in den
Köpfen der Menschen spuken, und es
wird auch das noch hinweggefegt
werden. Es wird nichts zurückbleiben,
was nicht eine Frage wäre auf allen
Gebieten des praktischen Lebens ; es
werden nur Fragen zurückbleiben. Und
zur Beantwortung dieser Fragen, die
nicht theoretisch sind, sondern die
Tatsachen sind, wird man eben ein
durch und durch neues Denken brauchen.
Dieses neue Denken waltet ja, wie ich
Ihnen gezeigt habe in unseren
Betrachtungen, die wir die letzten
Wochen gepflogen haben, dieses neuere
Denken waltet ja darinnen, daß man
einsehen wird, man müsse die
Grundgesetze einer
Menschheitsorganisation so studieren,
wie man geisteswissenschaftlich
studiert die Grundgesetze der
einzelnen menschlichen individuellen
Organisation.
|
Si nous étudions les lois
fondamentales de l'organisation
humaine individuelle, vous savez que
nous arrivons à la triade du système
sensoriel-nerveux, du système
rythmique et du système métabolique.
Et ce n'est qu'en comprenant
l'interdépendance de ces trois
systèmes dans l'organisme que l'on
peut comprendre ce qu'est l'humain
dans le temps. Dans le domaine de la
vie extérieure, cela correspond à la
compréhension des trois éléments de
l'organisme social, qui doit se
décomposer en un système spirituel, en
un système économique et - si nous
pouvons nous exprimer ainsi - en un
système de droit, dans lesquels
seulement le système de droit
extérieur, le système de droit
politique est contenu, mais dont est
exclu le droit privé ou le droit
pénal.
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13
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Wenn wir die
Grundgesetze der einzelnen
menschlichen Organisation studieren,
so wissen Sie, wir kommen auf die
Dreiheit von Sinnes‑ Nervensystem, von
rhythmischem System und von
Stoffwechselsystem. Und nur wenn man
das Ineinandergreifen dieser drei
Systeme im Organismus versteht,
versteht man dasjenige, was
der Mensch in der Zeit ist.
Dem entspricht auf dem Gebiete des
äußeren Lebens das Verständnis für die
drei Glieder des sozialen Organismus,
der zerfallen muß in ein geistiges
System, in ein wirtschaftliches System
und — wenn wir so sagen dürfen — in
ein Rechtssystem, in dem nur das
äußere Rechtssystem, das politische
Rechtssystem enthalten ist, von dem
aber ausgeschlossen ist das
Privatrecht oder Strafrecht.
|
Tout de suite ainsi que la science de
la nature moderne ne veut rien savoir
de cette triarticulation de l'humain
et met tout ce qui est en l'humain dans le
même sac/en une même
prestation, ainsi la pensée sociale
moderne ne veut rien savoir de cette
triarticulation du corps social. Et
c'est parce qu'elle ne veut rien
savoir de cette triarticulation/ce
trimembrement du corps social qu'elle
se trouve et se trouvera si désemparée
tant qu'elle ne voudra rien savoir de
ce qui doit se passer face aux grandes
exigences pratiques que chaque jour
apporte aujourd'hui. Une régénération
de la pensée est justement nécessaire.
Il est nécessaire de reconnaître
qu'avec les concepts modernes de
science de la nature, qui rendent de
grands services dans un certain
domaine, on ne peut pas faire un seul
pas en avant dans le domaine de la vie
sociale.
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14
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Geradeso wie die moderne
Naturwissenschaft nichts wissen will
von dieser Dreigliederung des Menschen
und alles, was im Menschen ist, über
einen Leisten schlägt, so
will das moderne soziale Denken nichts
wissen von dieser Dreigliederung des
sozialen Körpers. Und weil sie nichts
wissen will von dieser Dreigliederung
des sozialen Körpers, steht sie so
ratlos und wird ratlos stehen, solange
sie nichts wissen will von dem, was zu
geschehen hat gegenüber den großen
praktischen Anforderungen, die
eigentlich heute jeder Tag bringt. Es
ist eben eine Regeneration des Denkens
notwendig. Es ist notwendig,
einzusehen, daß man mit den modernen
naturwissenschaftlichen Begriffen,
die auf einem gewissen Gebiete ihren
großen Dienst tun, gerade auf dem
Gebiete des sozialen Lebens eben auch
nicht einen einzigen Schritt wirklich
vorwärtskommen kann.
|
Et c'est ainsi que nous voyons
apparaître des phénomènes tout à fait
étranges. On peut dire que ce n'est
vraiment plus un phénomène
extraordinaire que les gens commencent
à penser plus ou moins socialement, et
ce n'était pas non plus un phénomène
extraordinaire que certains humains
pensaient socialement avant la
terrible catastrophe de ces dernières
années, qui montre justement en partie
l'énigme sociale dans sa forme
originelle. Mais nous constatons
alors, précisément lorsque nous
observons les principaux professeurs
d'économie de peuple dans leurs
conceptions, dans leurs idées
principales, à quel point ces gens
sont en fait désemparées face aux
phénomènes. Je vais vous lire, par
exemple, une définition qu'un
professeur d'économie politique/de
peuple respecté dans certains cercles,
Jaffé, a donnée de ce qu'il considère
comme l'état idéal souhaitable d'un
organisme social. Jaffé décrit d'une
manière qui correspond tout à fait aux
notions auxquelles l'humanité moderne
est parvenue dans ce domaine, ce qu'il
croit devoir décrire, et il résume
ensuite comment il pense que l'état
social doit correspondre aux exigences
de l'humanité moderne, aux exigences
du développement industriel moderne et
des autres développements. Regardez
cette définition, que je qualifierais
de fondamentale, qui n'est vraiment
pas l'un des produits les plus
insignifiants de la pensée économique
moderne. Je veux donc lire très
lentement ce que Jaffé indique comme
étant l'état idéal de l'organisme
social qui doit venir. Il s'agit de ce
que "l'état/le contexte de
l'organisation économique dans lequel
tous les membres du peuple sont soudés
en une unité organique, chacun étant
placé à sa place de membre serviteur
d'une communauté qui, en fin de
compte, le sert lui-même, qui lui
assure non seulement extérieurement
une existence digne de l'humain, mais
qui confère aussi à son travail la
dernière dignité, parce qu'il ne
poursuit pas des buts individuels,
mais est au service de la
collectivité".
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15
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Und so sehen wir ganz
merkwürdige Erscheinungen eintreten.
Man kann sagen, es ist ja eigentlich
wahrhaftig keine absonderliche
Erscheinung mehr, daß die Leute
anfangen, mehr oder weniger sozial zu
denken, und es war auch schon keine
absonderliche Erscheinung, daß gewisse
Menschen sozial dachten, bevor diese
furchtbare Katastrophe der letzten
Jahre, die ja zum Teil gerade das
soziale Rätsel in seiner Urgestalt
zeigt, eingetreten ist. Aber wir
gewahren dann, gerade wenn wir die
führenden Volkswirtschaftslehrer in
ihren Anschauungen, in ihren
Hauptgedanken betrachten, wie ratlos
vor den Erscheinungen diese Leute
eigentlich dastehen. Ichs will Ihnen
zum Beispiel eine Definition vorlesen,
welche ein in gewissen Kreisen
angesehener Volkswirtschaftslehrer,
nämlich Jaffé, gegeben hat von dem,
was er sich denkt als den
wünschenswerten idealen Zustand eines
sozialen Organismus. Jaffé schildert
in einer Weise, die durchaus den
Begriffen entspricht, zu denen es
einmal die moderne Menschheit auf
diesem Gebiete gebracht hat, was er
glaubt schildern zu müssen, und faßt
dann zusammen, wie er sich denkt, daß
der soziale Zustand sein müsse, der
den Forderungen der modernen
Menschheit, den Forderungen auch der
modernen industriellen und sonstigen
Entwickelung entspricht. Sehen Sie auf
diese, ich möchte sagen,
grundgescheite Definition, die
wahrhaftig nicht eines der
unbedeutendsten Produkte modernen
volkswirtschaftlichen Denkens
bedeutet. Also ich will ganz langsam
lesen, was Jaffé als den Idealzustand
für den sozialen Organismus, der da
kommen soll, angibt. Es sei das «jener
Zustand der wirtschaftlichen
Organisation, in dem alle Glieder des
Volkes verwachsen sind zu einer
organischen Einheit, jeder an seinen
Platz eingeordnet als dienendes Glied
einer Gemeinschaft, die zuletzt ihm
selber dient, die ihm nicht nur
äußerlich ein menschenwürdiges Dasein
sichert, sondern auch seiner Arbeit
die letzte Würde verleiht, weil sie
nicht individuelle Zwecke verfolgt,
sondern Dienst ist für die
Allgemeinheit».
|
Je crois qu'une grande partie de ces
humains qui développent leur pensée
dans le sens des habitudes de pensée
du présent trouvent cette définition
extrêmement pertinente et spirituelle,
qu'elles diront même qu'elle est tout
ce qu'il y a de plus souhaitable. On
devrait aspirer à un état
d'organisation économique dans lequel
chaque individu est correctement
intégré, placé à sa place,
accomplissant son travail qui lui
assure non seulement une existence
digne de l'humain, mais qui le sert
aussi en ce qu'il fournit lui-même par
ce travail le service correspondant à
la communauté. Avoir obtenu une telle
définition donnera à certains, qui
croient aujourd'hui pouvoir penser
correctement, l'impression suivante :
Mon Dieu, comme je suis intelligent,
car j'ai enfin trouvé comment cela
doit être, comment la chose doit être
en réalité ! - Et pourtant : "La
pauvreté vient de la pauvreté ! "C'est
aussi une définition du travail, et
ces définitions ne se distinguent
absolument pas de la définition selon
laquelle la pauvreté vient de la
pauvreté. Car cette définition est
telle qu'elle est en fait tout aussi
bien adaptée à l'organisation sociale
actuelle que nous avons, ou du moins
que nous avons eue jusqu'à la guerre,
ou que certains États, comme
l'Allemagne, ont eue pendant la
guerre. Mais on peut aussi dire
qu'aucun État du présent ne correspond
à cette définition. Une telle
définition est l'image type du non-dit
le plus abstrait. Et c'est ainsi que
l'on peut voir aujourd'hui les gens
déployer leur intelligence sur des
systèmes qui, en fin de compte, ne
s'approchent même pas de la réalité
avec ce qu'ils produisent comme
définitions intelligentes. Car prenons
cette définition de Jaffe. Il veut
décrire un état économique idéal pour
l'avenir. Il s'agit d'un état
d'organisation économique dans lequel
tous les membres du peuple sont soudés
en une unité organique. C'est vraiment
le cas aussitôt qu'il y a un État,
même le plus mauvais ! Tous les
membres du peuple sont malgré tout
liés d'une manière ou d'une autre en
une unité organique. Si l'humain a
répandu la lèpre sur tous ses membres,
tous les membres sont aussi atteints
de la lèpre, ils sont soudés en une
unité organique ! Vous pouvez en effet
rencontrer/atteindre un corps lépreux
et un corps sain avec exactement la
même définition, si seulement vous
gardez cette définition générale de
manière appropriée. Tant que vous vous
en restez à la théorie, personne ne le
remarque. Mais si la situation est
telle que maintenant, que la maladie
est déclarée et devrait être guérie,
là s'avèrent les concepts qu'alors les
gens ont, le patrimoine/la capacité de
jugement, qu'alors les gens ont,
justement comme absolument
inapproprié.
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16
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Ich glaube, daß ein
großer Teil derjenigen Menschen, die
so recht im Sinne der Denkgewohnheiten
der Gegenwart ihr Denken entfalten,
diese Definition außerordentlich
treffend und geistreich finden, daß
sie sogar sagen werden, sie sei alles,
was ja eigentlich nur wünschenswert
sein kann. Man solle anstreben einen
Zustand wirtschaftlicher
Organisation, in dem jeder einzelne
richtig eingegliedert ist, an seinen
Platz gestellt ist, seine Arbeit
verrichtet, die ihm nicht nur ein
menschenwürdiges Dasein zusichert,
sondern die ihm auch dadurch dient,
daß er selber wiederum mit dieser
Arbeit den entsprechenden Dienst der
Gemeinschaft liefert. Solch eine
Definition errungen zu haben, wird auf
manchen, der heute glaubt, richtig
denken zu können, so den Eindruck
machen: Gott, wie bin ich gescheit,
denn ich hab es endlich gefunden, wie
das sein muß, wie eigentlich die Sache
sein muß! - Und dennoch: «Die Armut
kommt von der Pauvreté! » - Jenes ist
auch eine Definition der Arbeit, und
jene Definitionen unterscheiden sich
von der Definition, daß die Armut von
der Pauvreté kommt, durchaus nicht.
Denn diese Definition ist so, daß sie
eigent‑ lich ebenso gut paßt auf die
gegenwärtige soziale Organisation, die
wir haben, oder wenigstens bis zum
Kriege gehabt haben, oder welche
einzelne Staaten, wie zum Beispiel
Deutschland, während des Krieges
gehabt hat. Aber man kann auch sagen:
Gar kein Staat der Gegenwart paßt auf
diese Definition. Es ist solch eine
Definition das Musterbild
abstraktesten Nichtssagens. Und so
kann man es heute erleben, daß die
Leute Gescheitheiten an Systemen
entfalten, die zuletzt eigentlich im
Grunde genommen mit dem, was sie als
ihre gescheiten Definitionen
herausbringen, aber auch gar nicht
einmal leise an die Wirklichkeit
herantippen. Denn nehmen wir doch
einmal diese Jaffe-Definition. Er will
schildern einen idealen
wirtschaftlichen Zustand der Zukunft.
Das soll jener Zustand
wirtschaftlicher Organisation sein, in
dem alle Glieder des Volkes verwachsen
sind zu einer organischen Einheit. Das
ist nun wirklich der Fall, sobald
irgendein Staat, und zwar auch der
schlechteste, da ist! Alle Glieder des
Volkes sind trotzdem irgendwie zu
einer organischen Einheit verwachsen.
Wenn der Mensch den Aussatz über alle
seine Glieder verbreitet hat, sind
auch alle Glieder mit einer
Aussätzigkeit behaftet, sind zu einer
organischen Einheit verwachsen! Sie
können einen aussätzigen Körper und
einen gesunden Körper nämlich mit
genau derselben Definition treffen,
wenn Sie nur diese Definition in
entsprechender Weise allgemein halten.
Solange Sie bei der Theorie bleiben,
merkt es keiner. Wenn aber die Lage so
ist wie jetzt, daß die Krankheit
ausgebrochen ist und geheilt werden
soll, da erweisen sich die Begriffe,
die dann die Leute haben, das
Urteilsvermögen, das dann die Leute
haben, eben als absolut ungeeignet.
|
Alors, plus loin, il dit "... où
chacun est placé à sa place comme
membre serviteur d'une communauté...".
Eh bien, c'est vraiment ce qui s'est
passé pour la plupart des humains, par
exemple à l'intérieur de l'Empire
allemand, à l'exception de quelques
personnes qui ne voulaient absolument
rien avoir à faire avec un État, à
savoir que chacun est un membre
serviteur dans un ensemble, n'est-ce
pas ? Au moins, il dépose son bulletin
de vote. "Membre serviteur d'une
communauté qui finalement le sert
lui-même", c'est vrai aussi, c'est
vrai pour la pire des structures
étatiques. "Qui ne lui assure pas pas
seulement une existence/un être-là
extérieurement", quelque chose ressort
un peu, mais cela reste une phrase, un
appendice, car c'est une phrase
prononcée en dessous du reste de la
phraséologie. Pour "mais donne aussi à
son travail la dignité ultime", tout
dépend de ce que l'on entend par cette
dignité. "Parce qu'il ne poursuit pas
des objectifs individuels, mais est un
service pour la collectivité", cela
peut être le cas même dans le pire des
États !
|
17
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Dann weiter sagt er «...
wo jeder an seinem Platze eingeordnet
als dienendes Glied einer Gemeinschaft
ist...» Nun, das ist ja nun wirklich
zum Beispiel innerhalb des Deutschen
Reiches, mit Ausnahme der paar wenigen
Leute, die absolut nichts mit einem
Staate zu tun haben wollten, doch
eigentlich für die meisten Menschen so
der Fall gewesen, daß jeder irgendein
dienendes Glied im Ganzen ist, nicht
wahr. Mindestens gibt er ja den
Stimmzettel ab. «Dienendes Glied einer
Gemeinschaft, die zuletzt ihm selber
dient», stimmt auch, stimmt für das
schlechteste staatliche Gebilde. «Die
ihm nicht nur äußerlich ein Dasein
sichert», da tritt so ein bißchen
etwas hervor, aber es bleibt ein
Phrasenhaftes, Angehängtes, denn es
ist so ein unter der übrigen
Phraseologie Gesagtes. Bei « sondern
auch seiner Arbeit die letzte Würde
verleiht», kommt es darauf an, was man
unter dieser Würde versteht. «Weil sie
nicht individuelle Zwecke verfolgt,
sondern Dienst ist für die
Allgemeinheit», das kann auch beim
schlechtesten Staate der Fall sein!
|
Une définition intelligente d'un
professeur d'économie de peuple réputé
n'est rien d'autre que : la pauvreté
vient de la pauvreté. - Une grande
partie de l'humanité souffre
aujourd'hui pratiquement de cette
caractéristique de l'abstraction sans
essence. C'est à peine si les gens se
rendent compte de ce qui se tisse et
s'occidentalise comme réalité derrière
les apparences. Que l'on songe
seulement à quel point les humains
sont loin d'envisager, ne serait-ce
que dans la pratique, quelque chose
comme la triarticulation, que nous
citons ici comme l'essentiel
fondamental ! Les humains s'imaginent
encore aujourd'hui qu'ils pourraient
trouver une formule quelconque qui
permettrait, disons par exemple -
c'est devenu un mot-clé - de
"socialiser". Oui, ce n'est pas
beaucoup mieux, même si la comparaison
est un peu boiteuse, que si quelqu'un
devait trouver une science par
laquelle on peut digérer. L'organisme
humain doit digérer dans sa vie
réelle. Pour cela, il doit être divisé
en trois dans sa vie réelle ; alors,
il entretiendra en réalité la fonction
vitale de manière adéquate grâce à la
bonne coopération des trois membres.
Si vous structurez réellement la
communauté selon la triplicité/triade,
vous n'avez pas besoin d'une formule
de socialisation, alors ce qui veut se
socialiser se socialisera de soi-même.
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18
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Eine gescheite
Definition von einem angesehenen
Volkswirtschaftslehrer ist nichts
anderes als : Armut kommt von der
Pauvreté. — An dieser Eigenschaft der
wesenlosen Abstraktheit leidet ein
großer Teil der Menschheit heute
praktisch. Kaum dämmert den Leuten
auf, was als Wirklichkeit hinter den
Erscheinungen webt und west. Man
bedenke doch nur, wie weit die
Menschen entfernt sind, so etwas wie
die Dreigliederung, die wir hier als
das Grundwesentliche anführen, auch
nur praktisch ins Auge zu fassen! Die
Menschen denken sich heute noch immer,
sie könnten irgendeine Formel finden,
durch welche, sagen wir zum Beispiel —
es ist Schlagwort jetzt geworden —
«sozialisiert» werden könnte. Ja, es
ist das nicht viel besser, wenn auch
der Vergleich ein wenig hinkt, als
wenn jemand eine Wissenschaft finden
sollte, durch welche verdaut werden
kann. Verdauen muß der menschliche
Organismus in seinem wirklichen Leben.
Dazu muß er in seinem wirklichen Leben
dreigeteilt sein; dann wird er schon
durch das rechte Zusammenwirken der
drei Glieder die Lebensfunktion in
Realität entsprechend unterhalten.
Gliedern Sie die Gemeinschaft
wirklich nach der Dreiheit, dann
brauchen Sie keine Formel für
Sozialisierung, dann sozialisiert
sich das, was sich sozialisieren will,
von selbst.
|
Pensez seulement une fois à la
complexité infinie de ce qui se passe
dans l'organisme humain. Pensez donc,
si vous deviez imaginer tout ce qui se
passe dans les deux heures qui suivent
votre repas de midi ! Vous avez mangé,
ce que vous avez mangé est digéré :
c'est un processus extrêmement
compliqué, qui se décompose en
d'innombrables détails. Pensez donc
que vous devriez y réfléchir : vous ne
pourriez évidemment pas y réfléchir du
tout ! Et si la digestion de tout le
monde dépendait du fait qu'on y
réfléchisse, vous ne pourriez pas
vivre un seul jour ; vous ne pourriez
pas vivre un seul jour. Aujourd'hui,
ici ou là, des comités veulent se
réunir pour trouver les formes de
socialisation. Or, ce qui est la vie
publique de l'humanité est aussi un
processus très compliqué, qui ne peut
pas plus être arrêté dans ses détails
que le processus de digestion, par
exemple, ou le processus de pensée
lui-même, ou le processus de
respiration. Mais si l'on a des
impulsions triarticulées et qu'on les
laisse agir ensemble, alors il se
passe ce qui est correct. Prenez un
exemple. On ne peut guère lire
aujourd'hui un écrivain socialiste ou
social sans être étonné de ses
connaissances extraordinairement
riches. Les écrivains bourgeois, mais
surtout les écrivains socialistes, ont
rassemblé une somme énorme de toutes
sortes de statistiques et d'autres
matériaux historiques, jusqu'à
l'époque la plus récente, afin
d'étudier l'évolution nécessaire de
l'humanité jusqu'à nos jours. A partir
de ce qui s'est développé, ils veulent
maintenant reconnaître les nécessités
de la manière dont on doit, disons,
socialiser. Mais dans ce processus,
qui se déroule au sein de la
communauté humaine, les choses se
passent de manière singulière. Ils
saisissent un phénomène par un bout
quelconque, et il leur échappe
aussitôt par l'autre bout ! Ils
socialisent alors, comme il leur
semble nécessaire de socialiser, en
prenant à l'une des extrémités, toute
l'histoire leur glisse des mains de
l'autre côté.
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19
|
Bedenken Sie nur einmal,
wie unendlich kompliziert das, was
sich im menschlichen Organismus
abspielt, ist. Denken Sie einmal, wenn
Sie alles das ausdenken müßten, was in
den zwei Stunden nach Ihrem
Mittagsmahl geschieht! Sie haben
gegessen, das Gegessene wird verdaut:
das ist ein ungeheuer komplizierter
Prozeß, der in unzählige Einzelheiten
zerfällt. Denken Sie einmal, Sie
sollten das durchdenken: Sie könnten
es natürlich durchaus nicht
durchdenken! Und wenn jedermanns
Verdauung davon abhinge, daß man sie
durchdächte, dann könnten Sie nicht
einen Tag leben; nicht einen einzigen
Tag könnten Sie leben. Heute möchten
sich da oder dort Komitees
zusammensetzen, um die Formen zu
finden, wie man sozialisiert. Nun ist
aber das, was öffentliches Leben der
Menschheit ist, auch ein durch und
durch komplizierter Prozeß, der
ebensowenig in seinen Einzelheiten
abgefangen werden kann, wie der
Verdauungsprozeß zum Beispiel oder der
Denkprozeß selbst, oder der
Atmungsprozeß in seinen Einzelheiten
abgefangen werden kann. Aber wenn man
die dreigliedrigen Impulse hat und
zusammenwirken läßt, dann geschieht
das Richtige. Nehmen Sie ein Beispiel.
Man kann heute kaum einen
sozialistischen oder sozialen
Schriftsteller lesen, ohne daß man
staunen wird über seine
außerordentlich reichen Kenntnisse.
Weniger die bürgerlichen, aber
insbesondere die sozialistischen
Schriftsteller haben eine Unsumme von
allem möglichen statistischem und
anderem historischem Material
zusammengetragen, bis in die neueste
Zeit herein, um den notwendigen
Werdegang der Menschheit bis in die
Gegenwart zu studieren. An dem, was
sich entwickelt hat, wollen sie nun
die Notwendigkeiten erkennen, wie man,
sagen wir, sozialisieren soll. Aber
bei diesem Prozesse, der sich
innerhalb der menschlichen
Gemeinschaft abspielt, da geht es
eigentümlich zu. Sie packen eine
Erscheinung an irgendeinem Zipfel, und
sie entschlüpft ihnen sogleich am
andern Zipfel! Sozialisieren sie dann,
so wie es ihnen zu sozialisieren
notwendig erscheint, indem sie beim
einen Zipfel anfassen, entschlüpft
ihnen die ganze Geschichte nach der
andern Seite.
|
Considérons cela un peu par exemple.
Prenons un seul fait : en 1910, une
usine américaine de fabrication de
rails de chemin de fer pouvait
produire en deux jours et demi autant
de rails de chemin de fer que dix ans
auparavant en une semaine entière.
Mais toute la semaine, les ouvriers
étaient à nouveau occupés ! Pour se
faire une idée de la relation entre
l'entrepreneur et l'ouvrier, on peut
dire que ces ouvriers produisent en
une semaine le double de ce qui était
produit en 1900. Bien sûr, chaque
ouvrier travaille deux fois plus pour
le marché ! Cela se remarque aux
différents rapports des ouvriers. Ce
qui est réalisé par l'ouvrier
s'exprime naturellement dans la
question prolétarienne. L'ouvrier sait
naturellement très bien que
l'entrepreneur gagne le double, plus
que le double, et il en résulte des
facteurs par lesquels l'ouvrier exige
le double de l'entrepreneur.Mais si
l'on théorise maintenant et que l'on
dit : "Eh bien, on peut payer
l'ouvrier, peut-être pas le double,
mais on peut le payer plus, car
l'entrepreneur gagne naturellement
tant et tant plus", on n'a saisi la
question qu'à un seul bout. A l'autre
bout, elle nous glisse à nouveau des
mains, car les rails deviennent
d'autant moins chers. Et cette baisse
du prix des rails se manifeste à
nouveau dans d'autres phénomènes de la
vie sociale et corrige ce qui apparaît
d'un côté comme une question
prolétarienne. . On peut dire que les
rapports sont si compliqués dans
l'organisme social que si l'on aborde
une question quelconque d'un point de
vue, d'autres points de vue paralysent
immédiatement ce que l'on a à dire.
|
20
|
Betrachten wir das
einmal etwas beispielsweise. Nehmen
wir nur die eine Tatsache: Im Jahre
1910 konnten von einem amerikanischen
Werke, in welchem Eisenbahnschienen
fabriziert werden, in zweieinhalb
Tagen ebensoviel Eisenbahnschienen
hergestellt werden, als noch zehn
Jahre vorher in einer ganzen Woche.
Aber die ganze Woche wurden doch
wiederum die Arbeiter beschäftigt !
Nun kann man sagen, um zu einer
Anschauung zu kommen über das
Verhältnis von Unternehmer und
Arbeiter: Diese Arbeiter produzieren
in der Woche das Doppelte von dem, was
1900 produziert wurde. Natürlich
arbeitet jeder Arbeiter das Doppelte
für den Markt! Das merkt an
verschiedenen Verhältnissen der
Arbeiter. Was durch den Arbeiter
zustande gebracht wird, kommt
natürlich in der proletarischen Frage
zum Ausdruck. Der Arbeiter weiß
natürlich ganz gut, daß der
Unternehmer das Doppelte, mehr als das
Doppelte verdient, und es ergeben sich
Faktoren, wodurch der Arbeiter vom
Unternehmer das Doppelte verlangt.
Aber wenn man jetzt theoretisiert und
sagt: Nun ja, es kann ja dem Arbeiter,
wenn auch vielleicht nicht das
Doppelte, aber es kann mehr bezahlt
werden, denn der Unternehmer verdient
natürlich um so und so viel mehr —, so
hat man die Sache erst bei dem einen
Zipfel erfaßt. Bei dem andern Zipfel
rutscht sie einem wieder aus der Hand,
denn die Schienen werden um so und so
viel billiger. Und dieses
Billigerwerden der Schienen, das kommt
an andern Erscheinungen des sozialen
Lebens wiederum zum Vorschein und
korrigiert das, was als proletarische
Frage auf der einen Seite erscheint. Man kann
sagen: Die Verhältnisse sind im
sozialen Organismus so kompliziert,
daß, wenn man eben von einem
Gesichtspunkte aus irgendeine Frage
in Angriff nimmt, gleich andere
Gesichtspunkte das, was man zu sagen
hat, paralysieren.
|
Prenez un autre exemple. Prenez
l'économie de peuple allemande. Je
vous ai expliqué dans des
considérations antérieures comment les
machines retirent en quelque sorte la
force de travail humaine des humains.
On peut tout de suite dire de
l'économie de peuple allemande qu'au
cours des dernières décennies - elle a
connu un essor considérable -, si l'on
fait même abstraction des performances
des locomotives, les machines ont
fourni autant de travail que
soixante-dix ou quatre-vingt millions
d'humains, c'est-à-dire plus que la
population de l'Allemagne. Une partie
seulement de la population allemande
est ouvrière, d'où il résulte qu'en
Allemagne, dans l'économie moderne,
dans les dernières années avant la
guerre, un ouvrier a fait ce que
quatre ou cinq ouvriers faisaient
avant l'introduction de la machine.
Imaginez le bouleversement que cela
représente pour la vie générale ! Mais
ce qui se produit là se produit à tant
de points de la vie que si vous voulez
socialiser d'une manière ou d'une
autre en vous référant à un point de
vue, vous faites les pires choses en
vous référant à d'autres points de
vue. Car cette vie sociale est
justement aussi compliquée que la vie
d'un être organique quelconque. Et
cela ne peut pas être la tâche de
mettre dans une formule quelconque
comment les choses doivent se passer,
mais de donner à l'organisme social
cette structure/cette articulation/ce
membrement par lequelle il travaille
de lui-même et met ainsi les choses en
ordre, comme l'organisme humain met
ses fonctions en ordre.Il ne peut
s'agir que de cela.
|
21
|
Nehmen Sie ein anderes
Beispiel. Nehmen Sie die deutsche
Volkswirtschaft. Ich habe Ihnen ja in
früheren Betrachtungen ausgeführt, wie
die Maschinen gewissermaßen den
Menschen menschliche Arbeitskraft
abnehmen. Man kann gerade von der
deutschen Volkswirtschaft sagen, daß
in den letzten Jahrzehnten — sie hat
ja da einen ungeheueren Aufschwung
erlebt —, wenn man sogar von den
Leistungen der Lokomotiven absieht,
die Maschinen so viel geleistet haben,
wie siebzig, achtzig Millionen
Menschen leisten, das heißt mehr als
die Bevölkerung Deutschlands. Von der
Bevölkerung Deutschlands ist wiederum
nur ein Teil Arbeiter, woraus folgt,
daß in Deutschland bei der neueren
Volkswirtschaft in den letzten Jahren
vor dem Kriege ein Arbeiter dasjenige
geleistet hat, was vier bis fünf
Arbeiter vor der Einführung der
Maschine geleistet haben. Denken Sie
sich, welcher Umschwung das für das
allgemeine Leben bedeutet ! Aber das,
was da auftritt, tritt an so vielen
Punkten des Lebens auf, daß, wenn Sie
irgendwie sozialisieren wollen mit
Bezug auf einen Gesichtspunkt, Sie die
schlimmsten Dinge mit Bezug auf andere
Gesichtspunkte anrichten. Denn dieses
soziale Leben ist ebenso kompliziert
wie das Leben irgendeines organischen
Wesens. Und
nicht das kann die Aufgabe sein, in
irgendeine Formel zu bringen, wie
die Dinge zu geschehen haben,
sondern dem sozialen Organismus
diejenige Gliederung zu geben, durch
die er von selbst arbeitet und die
Dinge so in Ordnung bringt, wie der
menschliche Organismus seine
Funktionen in Ordnung bringt. Darum
kann es sich nur handeln.
|
Vous voyez donc qu'il faut
appréhender la chose d'un tout autre
côté. Elle doit être appréhendée du
côté de la pénétration de
l'essence/l'être réel de l'organisme
social. C'est ce qui est plus
important que tous les discours sur la
communauté et la formation de
communautés. Ce sera une
extraordinaire école pour les pays
d'Europe centrale et orientale, qui
devront bientôt envisager qu'ils ne
peuvent plus parler de nationalisation
des moyens de production au sens
habituel du terme. Pour l'instant, les
gens parlent encore de ces choses
selon leurs anciennes habitudes de
pensée et ne pensent pas que les États
ne sont plus là, qu'ils ont disparu,
qu'il faut créer à leur place quelque
chose de tout à fait nouveau, qui
n'existe pas encore. On choisira tout
d'abord des gens qui ont encore les
anciennes notions en tête. Ils feront
quelque chose selon ces anciennes
notions, mais ce sera aussi peu un
être humain que l'homoncule dans la
cornue de Wagner. On verra alors qu'il
n'est pas possible de procéder ainsi
et il faudra se convaincre par la vie
pratique que toutes les notions
confuses que les dernières décennies
ont fait remonter à la surface sont
vraiment impossibles face aux
situations pratiques auxquelles
l'humanité est confrontée aujourd'hui.
|
22
|
Also Sie sehen, es muß
die Sache von einer ganz andern Seite
aufgefaßt werden. Sie muß von der
Seite aufgefaßt werden, in das
wirkliche Wesen des sozialen
Organismus wirklich einzudringen. Das
ist es, was wichtiger ist als alles
Reden von Gemeinschaft und
Gemeinschaftsbildung. Es wird eine
außerordentlich gute Schule für die
mitteleuropäischen und
osteuropäischen Länder sein, daß sie
bald einsehen müssen, wie sie nicht
mehr von Verstaatlichung der
Produktionsmittel im gewöhnlichen
Sinne reden können. Vorläufig reden
die Leute nach alten Denkgewohnheiten
noch von diesen Dingen und bedenken
nicht, daß die Staaten ja nicht mehr
da sind, daß sie fort sind, daß an
ihrer Stelle etwas ganz Neues
geschaffen werden muß, was noch nicht
da ist. Man wird zunächst einmal Leute
wählen, die noch die alten Begriffe im
Kopfe haben. Die werden nach diesen
alten Begriffen irgend etwas tun, was
aber so wenig ein Mensch sein wird,
wie der Homunkulus in der Wagnerschen
Retorte. Dann wird man sehen, daß es
so nicht geht und wird sich erst durch
das praktische Leben überzeugen
müssen, daß wirklich alle die konfusen
Begriffe, welche die letzten
Jahrzehnte auf die Oberfläche gebracht
haben, unmöglich sind gegenüber den
praktischen Situationen, vor welche
die Menschheit heute gestellt ist.
|
Cela attirera votre attention sur le
fait qu'il s'agit avant tout
d'examiner la réalité de telle sorte
que l'on puisse en tirer la conclusion
suivante : quelle forme peuvent
prendre ces exigences sociales dans le
présent ? J'ai attiré l'attention sur
un point à maintes reprises. Les
prolétaires peuvent dire aujourd'hui
ce qu'ils veulent ; ce qu'un humain
dit aujourd'hui est le plus souvent
indifférent/égal, parce que ce qu'il
dit existe dans sa conscience
supérieure, tandis que ce qu'il
demande, ce qui lui importe, est
contenu dans sa conscience inférieure.
|
23
|
Das wird Sie aufmerksam
darauf machen, daß es ja vor allen
Dingen sich darum handelt, erst einmal
die Wirklichkeit so zu prüfen, daß man
aus dieser Wirklichkeit herausbekommt:
welche Gestalt können überhaupt diese
sozialen Forderungen in der Gegenwart
haben? Auf eines habe ich ja hier
immer wieder und wiederum hingewiesen.
Mögen die Proletarier heute sagen,
was sie wollen; wag heute ein Mensch
sagt, ist überhaupt zumeist
gleichgültig, weil das, was
er sagt, in seinem Oberbewußtsein
existiert, während das, was er
fordert, das, worum es ihm zu tun
ist, in seinem Unterbewußtsein
enthalten ist.
|
Aujourd'hui, on n'apprend presque pas
à connaître les humains par ce qu'ils
disent. On apprend beaucoup plus à les
connaître par ce qui émerge de leur
subconscient, par la manière dont les
humains parlent, que par le contenu de
ce qu'ils disent. Car le contenu de ce
qu'ils disent n'est la plupart du
temps que le contenu reproduit d'une
époque morte ou déjà morte. Ce qui
siège dans le sous-âmique/sous l'âme
des humains, c'est ce qui est nouveau.
|
|
Man lernt heute die
Menschen fast gar nicht durch das
kennen, was sie reden. Durch das, was
aus ihrem Unterbewußtsein
heraufdämmert, durch die Art und
Weise, wie die Menschen reden, lernt
man sie viel mehr kennen als durch den
Inhalt dessen, was sie reden. Denn der
Inhalt dessen, was sie reden, ist
zumeist nur der fortgepflanzte Inhalt
einer absterbenden oder schon
abgestorbenen Zeit. Das, was in dem
Unterseelischen der Menschen sitzt,
das ist dasjenige, was neu ist.
|
Et c'est ainsi que nous voyons la
population prolétarienne répandre
partout des concepts catégoriques, des
mots qui lui ont été inculqués par le
marxisme ou par d'autres sources. Et
en vérité, parmi les impulsions - que
n'y a-t-il pas parmi les impulsions !
-, c'est avant tout l'impulsion de ne
plus laisser la force de travail
humaine être une marchandise. Si l'on
demande aujourd'hui au prolétaire
moderne : Qu'est-ce que tu veux au
juste ? - il répond : je veux la
nationalisation ou la socialisation
des moyens de production, je veux la
socialisation et ainsi de suite. - Si,
parmi les différents points que l'on
peut connaître sous leur forme réelle,
il mettait particulièrement l'accent
sur le point suivant : je veux que ma
force de travail ne soit plus une
marchandise, mais quelque chose de
tout à fait différent, alors il dirait
la vérité.
|
24
|
Und so sehen wir denn,
daß die proletarische Bevölkerung
überall hinstreut kategorische
Begriffe, Worte, die ihr
eingetrichtert sind aus dem Marxismus
oder aus sonstigen Quellen. Und in
Wahrheit ist unter den Impulsen — was
ist nicht alles unter den Impulsen! —,
vor allen Dingen der Impuls, die
menschliche Arbeitskraft nicht mehr
Ware sein zu lassen. Fragt man heute
den modernen Proletarier : Was willst
du eigentlich? — antwortet er: Ich
will Verstaatlichung oder
Vergesellschaftung der
Produktionsmittel, ich will
Sozialisierung und so weiter. — Würde
er unter den verschiedenen Punkten,
die man ja alle in ihrer wahren
Gestalt kennenlernen kann, besonders
Gewicht legen auf den Punkt: Ich will,
daß meine Arbeitskraft fernerhin nicht
Ware sei, sondern etwas ganz anderes
—, dann würde er die Wahrheit sagen.
|
Ainsi, dans cette pensée moderne, le
plus ancien est mélangé à ce qui est
inconsciemment contenu dans l'âme
humaine comme la plus nouvelle, la
plus moderne des exigences. Et les
humains n'en sont pas conscients.
C'est pourquoi nous voyons surgir une
exigence qui est donc vraiment devenue
sans objet pour une grande partie du
monde cultivé : l'exigence de
remplacer les anciennes communautés
par des entreprises privées. Il est en
fait grotesque pour les États qui ont
disparu que l'État doive maintenant
devenir entrepreneur à la place des
entrepreneurs privés. Celui qui n'est
plus là doit devenir l'entrepreneur !
Pourtant, les gens pataugent à cette
question. On voit donc à quel point
cette pensée et cette sensibilité
modernes ont abouti à une impasse. Et
c'est tout de suite de la question de
savoir dans quelle mesure l'État ou
toute autre communauté existante peut
ou ne peut pas se substituer
directement à l'entreprise privée, sur
cette question sera parlé plus
précisément demain.
|
25
|
So ist in diesem
modernen Denken das Allerallerälteste
untermischt mit demjenigen, was
unbewußt als die neueste, als die
modernste Forderung in den
Menschenseelen enthalten ist. Und
dessen sind sich die Menschen wiederum
nicht bewußt. Daher sehen wir eine
Forderung auftreten, die also
wirklich schon für einen großen Teil
der gebildeten Welt gegenstandslos
geworden ist: die Forderung, die alten
Gemeinschaften an die Stelle der
Privatunternehmer zu setzen. Es ist
eigentlich grotesk für diejenigen
Staaten, die verschwunden sind, daß
der Staat nun Unternehmer werden soll
an Stelle der Privatunternehmer.
Einer, der gar nicht mehr da ist, soll
der Unternehmer werden! Dennoch
pfuschen die Leute an dieser Frage
herum. Daran sieht man eben, wie in
eine Sackgasse hineingemündet ist
dieses moderne Denken und Empfinden.
Und gerade darüber, inwiefern der
Staat oder irgendeine bestehende
Gemeinschaft direkt an die Stelle des
Privatunternehmens treten kann oder
nicht treten kann, über diese Frage
wollen wir dann morgen noch genauer
sprechen.
|
Français
seulement
DIXIÈME CONFÉRENCE - Dornach, le 31 janvier
1919
Quelle forme
peuvent prendre les revendications sociales
dans le présent ?
Quelle forme
peuvent avoir les revendications sociales
dans le présent ? Ordre économique des XVIe
et XVIIe siècles : corporations, guildes,
etc. Dislocation de ces liens avec
l'épanouissement/le déploiement de l'âme de
conscience. Développement de
l'individualisme économique par la manière
de production capitaliste. Situation
actuelle à l'Ouest : impulsions
démocratiques bourgeoises sans compréhension
pour le mouvement prolétarien ; au centre et
à l'Est : structures étatiques en ruine,
économie détruite. Les "programmes d'Erfurt"
de la social-démocratie : transposition des
conceptions de science de la nature sur
l'organisme social. Karl Kautsky. Jaffé .
Les prestations des machines en rapport au
travail humain.
01
On peut dire qu'une grave tragédie pèse sur
l'humanité actuelle. Cela vous apparaîtra
clairement dans le contenu des diverses
considérations que nous avons charruées ces
derniers temps. Ces considérations ont porté
en grande partie sur différents points de vue
qui entrent en ligne de compte dans le
développement du problème social, de l'énigme
sociale de notre époque. Et c'est tout de
suite par rapport à cette énigme sociale que
nous pouvons dire qu'une certaine tragédie
sérieuse pèse sur l'humanité actuelle. Nous
voyons comment la question sociale, qui a été
jusqu'à présent plus ou moins considérée comme
une question théorique par de nombreuses
personnes, en particulier par ce qu'on appelle
l'intelligentsia, prend une forme pratique
vraiment très significative à travers de
vastes territoires du monde civilisé. Et ce
qui est déjà tragique par rapport à cette
affaire, c'est que c'est précisément là où
l'énigme sociale apparaît directement à la
surface de l'être-là dans la vie pratique que
les humains, on peut le dire, de toutes les
professions et de toutes les classes sociales,
sont extraordinairement mal préparés à la
situation sociale du présent. Si les humains
se trouvent maintenant placés dans le monde de
telle sorte qu'ils se voient obligés, en de
nombreux endroits, non seulement de tenir des
discours sur la question sociale, comme
c'était le cas auparavant, mais de juger de
ceci ou de cela en ce qui concerne
l'organisation sociale - il est facile de voir
dans les conditions actuelles que cela doit se
produire -, alors les humains ne trouvent pas
la possibilité d'acquérir des points de départ
pour de tels jugements. Ils ne trouvent pas la
possibilité de développer la pensée juste pour
de tels jugements, qui sont devenus
aujourd'hui d'une brûlante nécessité. Nous
voyons bien qu'au cours des derniers siècles,
les dirigeants de la bourgeoisie ont adopté,
pour l'usage quotidien, mais aussi pour
l'usage hebdomadaire et annuel de leur pensée,
certaines formes de pensée qui, même si ce
n'est pas toujours le cas, sont issues de la
pensée de science de la nature des temps
modernes. Donc des humains qui absolument
pensent actuellement, même s'ils ne pensent
pas du tout aux sciences de la nature, pensent
en fait selon la science de la nature ; ils
pensent ainsi que c'est bon, dans la science
de la nature, ainsi que celle-ci s'est formée
actuellement. Et avec ce penser on n'avance
aussi pas d'un véritable pas plus loin dans
les affaires sociales. Mais les gens ne
veulent le plus souvent pas encore se l'avouer
aujourd'hui. Ils aimeraient attribuer toute la
confusion qui s'est installée à toutes sortes
d'autres choses. Ils aimeraient ne pas encore
jeter un coup d'oeil sur ce qu'ils devraient
en fait se dire : nous sommes devant à un
chaos social en rapport à une grande partie du
monde civilisé ; nous devons avoir un
jugement, mais nous n'avons pas vraiment de
points de repère pour ce jugement dans les
habitudes de pensée que nous avons charuées
jusqu'à présent.
02
On doit, quand on veut pousser devant les yeux
toute la gravité tragique du fait ainsi
évoqué, se rendre clair ce qui suit. On doit
se rendre remarquable comment, depuis le 16e
et le 17e siècle, s'est lentement préparé ce
qui a éclaté aujourd'hui, et comment, depuis
le 16e et le 17e siècle, l'humanité dirigeante
n'a rien fait pour se faire une idée réelle de
ce qui est nécessaire. Les ordres économiques
qui ont été brisés depuis les 16e et 17e
siècles ne sont justement plus là aujourd'hui.
Ils ont été remplacés, au fond, par une sorte
de chaos économique, ou mieux dit, d'anarchie
économique, jusqu'au milieu du 19e siècle.
Depuis le milieu du 19e siècle, l'humanité
s'efforça à nouveau à un tel façonnement des
collectivités sociales par lequel on devrait
sortir de l'anarchie économique. Mais elle y
aspirait avec des moyens insuffisants.
Considérons cette situation des choses une
fois d'un peu plus près, toutefois seulement
d'un peu plus près exactement.
03
Si nous regardons en arrière, avant le 16e ou
le 17e siècle, nous voyons que l'humanité
était économiquement membrée/articulée en
associations professionnelles plus ou moins
solides, dont la structure interne est
aujourd'hui encore peu connue des gens, mais
elles étaient structurées et organisées de
telle sorte qu'elles pouvaient, dans une
certaine relation, offrir une sorte de
satisfaction à la vie de l'humanité de
l'époque. C'était avant toute chose dans les
organisations professionnelles qui existaient
sous forme de corporations, de guildes et
ainsi de suite, que l'individu avait la
possibilité d'être intéressé de tout son être
à son organisation professionnelle. On
pourrait dire qu'il était intéressé avec
toutes ses aspirations. Celui qui appartenait
à une organisation professionnelle en tant
qu'apprenti pouvait espérer devenir un jour
compagnon, voire maître. Il pouvait espérer
gravir les échelons sociaux. Et même dans une
autre direction, en ce qui concerne la
régulation de la production et de la
consommation, ces organisations ont été plus
ou moins utiles à certaines périodes de
l'évolution de l'humanité.
04
C'est alors que monta l'époque moderne. Nous
savons, grâce à nos considérations
spirituelles-scientifiques, comment ce temps
récent est en fait d'après son être/essence
intérieure. L'humain veut se placer
consciemment au sommet de sa propre
personnalité. Il veut développer l'âme de
conscience. C'est quand même, quand aussi
masqué par les différentes
conditions/rapports, l'impulsion intérieure de
ce qui lutte, de ce qui se développe dans le
temps récent. Les anciennes associations
professionnelles, qui étaient nées
d'aspirations humaines tout à fait
différentes, n'étaient plus adaptées à cette
aspiration à développer l'élément personnel,
individuel, de l'être humain. Nous voyons donc
comment, à partir du 16e et du 17e siècle, un
certain individualisme se développe aussi dans
le domaine de la vie de l'économie, comment
les anciennes associations, les anciennes
communautés sociales sont détruites. Nous
voyons certains phénomènes de transition lors
du passage à cette désintégration ; nous
voyons comment, précisément aux 15e et 16e
siècles, se forme temporairement ce que l'on
pourrait appeler la monopolisation de
différentes branches de production. Mais nous
voyons ensuite comment, sous l'influence de
l'individualisme économique, se développe une
sorte de mouvement anti-monopole qui dure en
fait jusqu'au milieu du 19e siècle, et qui a
ensuite conduit à la récente manière de
production capitaliste. Cette nouvelle manière
de production capitaliste tient compte, d'une
certaine manière, de l'individualisme. Les
anciennes communautés professionnelles ont
éclaté, l'initiative économique est passée aux
humains individuels, aux capitalistes qui sont
devenus des entrepreneurs et dont le courage
de prendre des risques a déterminé si
maintenant la vie économique a prospéré ou
non. À côté, l'être technique moderne s'est
développé et a complètement transformé toute
la vie économique, créant en fait d'abord la
classe prolétaire moderne. Et la conséquence
en fut que le capitalisme se développa d'un
côté, et le prolétariat de l'autre, et qu'en
raison de la vie au jour le jour/de la main à
la bouche, par l'inattention et le manque
d'intérêt des humains dirigeants pour la vie
économique, il y eut finalement une
incompréhension complète entre les
capitalistes dirigeants et leurs
partisans/annexes et la population
prolétarienne laborieuse. Les grandes
différences qui existent à travers le monde,
précisément en ce qui concerne la situation
sociale de l'humanité - nous les avons
examinées -, sont ignorées par une grande
partie de ceux qui veulent aujourd'hui
s'attaquer au problème social d'une manière ou
d'une autre. Il faut garder à l'esprit que les
États occidentaux d'Europe, avec leur annexe
américaine, se sont tournés au cours des
dernières années vers ce que l'on peut appeler
la démocratie bourgeoise. Cette démocratie
bourgeoise compte sur certains idéaux de
liberté et d'égalité, qu'elle transfère
ensuite à la vie économique. Mais cette
démocratie bourgeoise est restée jusqu'à un
certain point arriérée, arriérée dans la
mesure où elle applique les principes, les
principes, en quelque sorte les points du
programme de la bourgeoisie, tels qu'ils se
sont formés avant l'ère moderne des machines
proprement dite. Nous voyons donc que dans les
pays occidentaux, cette démocratie bourgeoise
se développe, se donne un corps, une certaine
forme sociale, mais qu'elle est peu à peu
influencée par ce qui est le produit de l'âge
moderne des machines, influencée par le
prolétariat. Or, dans ces pays occidentaux, on
ne compte pas encore de manière radicale avec
la population prolétarienne.
05
Nous voyons alors comment, en Europe centrale,
l'évolution récente a montré de manière
terriblement claire où nous allons. Quelle
était donc la nature fondamentale de ces États
moyens ? Oui, la nature fondamentale de ces
États moyens était que la structure étatique
était ancestrale. Les concepts selon lesquels
les structures étatiques se sont formées en
Europe centrale, et jusqu'en Russie, étaient
au fond des concepts ancestraux. On les avait
conservés de telle sorte - qu'ils soient
monarchiques ou non, cela n'entre pas en ligne
de compte - que l'on a développé les
collectivités pour en faire des structures
étatiques dites modernes. Ces structures
étatiques modernes d'Europe centrale et
jusqu'en Russie sont en fait des vestiges de
la conception et de la sensibilité médiévales.
Elles sont aussi conçues de telle sorte que
leur structure correspond à du moyenâgeux.
Mais la vie ne se plie pas à de tels concepts.
Dans les territoires où de telles
collectivités se sont formées, l'économie, le
corps économique est né d'une nécessité bien
plus forte que celle qui s'était transplantée
depuis le Moyen-Âge. Et ce corps économique a
ses propres lois, il exige ses propres lois.
06
Maintenant entra de part en part le générateur
de maladie que les exigences de la moderne vie
de l'économie se sont tournées vers les
anciennes structures étatiques et l'on a cru
pouvoir faire pénétrer cette vie de l'économie
dans les anciennes structures d'état. D'une
certaine manière, ce qui était ou est un
élément tout à fait nouveau, la vie de
l'économie, devait être inséré dans le corps
de l'État, qui a grandi à partir de conditions
tout à fait différentes. C'est alors que s'est
produite la catastrophe moderne, la terrible
catastrophe de ces dernières années. Et au
sein de cette catastrophe, il s'est avéré -
car cela fait partie de la compréhension du
déroulement de cette catastrophe, ce que je
vais dire maintenant - qu'il est impossible
d'unifier la vie de l'économie moderne avec
les anciens concepts d'État. Il s'avère
maintenant, après que cette catastrophe ait
pris un caractère de crise au cours des
derniers mois, que ces structures étatiques
d'Europe centrale sont maintenant balayées.
Les structures étatiques ont disparu, le corps
social économique aussi, et il ne peut plus y
avoir par la suite - comme tout un chacun
pourrait le comprendre aujourd'hui - de
couplage des nouvelles exigences économiques
avec les anciennes corporations d'État, parce
que ces anciennes corporations d'État, au lieu
de se moderniser dans le sens de la vie
moderne, se sont laissés balayer.
07
On se tient là devant une perspective
singulière. Dans les États occidentaux, le
mouvement qui doit s'étendre à toute
l'humanité moderne est provisoirement arrêté.
Il ne peut être arrêté que tant que les
anciennes impulsions démocratiques
bourgeoises, qui ne tiennent pas encore compte
de la vie de l'économie moderne, sont si
fortes qu'elles peuvent étouffer la vie
prolétarienne. Dès l'instant où cette vie
prolétarienne ne pourra plus être réprimée
dans les États occidentaux, l'humanité myope
de ces États occidentaux devra aussi envisager
qu'elle joue aujourd'hui à un jeu de hasard
avec la vie. Les humains ne veulent absolument
pas s'entendre dire cela en temps voulu. Mais
pour les pays d'Europe centrale et orientale,
l'étincelle est déjà tombée dans le baril de
poudre. Ce n'est qu'un anachronisme si, par
pure paresse de pensée, on y parle encore de
concepts qui n'existent plus, qui ne sont plus
là. Au lieu de prendre conscience qu'il faut
vraiment s'adresser à de nouveaux concepts, on
continue dans certains cercles à parler de la
Russie, de l'Allemagne, voire de l'Autriche,
qui n'existe même plus extérieurement.
Certains parlent encore ainsi, alors que dans
ces domaines, il apparaît déjà clairement que
ce qui a été transmis de longue date devrait
tout simplement être abandonné, y compris dans
les formes de pensée. Cela, les humains
veulent si difficilement le comprendre qu'ils
ne devraient pas seulement porter des
jugements sur ce qui leur heurte le bout du
nez immediatement - car ces jugement ne seront
jamais pertinents-, mais qu'ils ont à
transformer leur apprendre avec leur penser.
Cela les humains du présent veulent bien
correctement difficilement le comprendre.
08
Maintenant, cette volonté de ne pas comprendre
la nécessité de réapprendre/retourner
l'appris, cela repose principalement sur ce
que les humains sont convaincus comme des rocs
que la façon de penser comme elle s'est
développée au cours des derniers siècles et
comme elle convient si traordinairement bien
aux professions scientifiques, est absolument
inappropriée à la résolution de la question
sociale. Cela les humains ne veulent pas le
comprendre. Ils ne veulent pas comprendre
qu'ils ont développé une certaine pensée et
que le monde extérieur a développé une
certaine vie qui exige une toute autre pensée
que celle qu'ils ont eux-mêmes développée.
C'est ce que les humains ont du mal à
comprendre, bien que les faits qui entrent en
considération parlent un langage
extraordinairement significatif.
09
J'aimerais attirer l'attention sur un fait qui
dans un sens éminent, s'il était correctement
pris en compte, serait instructif. Les
personnes qui s'intéressaient de manière plus
impartiale au développement de la vie moderne
ont pu, d'une certaine manière, vivre une
sorte de surprise théorique au début des
années quatre-vingt-dix du siècle dernier,
lorsque la social-démocratie allemande, qui a
toujours été la tendance la plus avancée de la
social-démocratie, est passée de son idéal
antérieur à l'idéal de ce que l'on appelle le
"programme d'Erfurt" - élaboré au début des
années quatre-vingt-dix lors des jours du
congrès du parti à Erfurt. Dans ces idéaux
antérieurs, si je peux utiliser cette
expression pour désigner simplement certains
objectifs de propagande, il y a encore quelque
chose, aimerais-je dire, du penser non de
science de la nature. Avec le programme
d'Erfurt, le mouvement ouvrier moderne
débouche entièrement sur la superstition à
l'égard de la pensée de science de la nature.
A partir de là, on veut en fait d'abord à
maîtriser toute la question sociale à
l'intérieur du prolétariat de telle sorte que
l'on n'utilise pour cette maîtrise que de la
pensée formée selon la science de la nature.
On peut dire que tout ce qui constituait les
idéaux sociaux-démocrates des ouvriers avant
le programme d'Erfurt se résumait à deux
points du programme, à deux idéaux. Ces deux
points étaient, premièrement, l'abolition du
système du travail salarié et, deuxièmement,
l'élimination de toutes les inégalités
sociopolitiques. Ainsi, vous avez ces deux
points de programme reposant à la base,
j'aimerais dire, encore un penser beaucoup
plus général/universel qui fait souche de
jugements de l'humanité, qui était à mesure de
sentiment, instinctif et devenu conscient dans
les derniers siècles, et qui compte
fondamentalement sur l'humain comme le centre
des aspirations sociales. On veut donc abolir
le travail salarié, le système du travail
salarié. Cela signifie que l'on veut donner à
l'humain une existence/un être-là digne de
l'humain - cela n'a jamais été clair dans les
esprits, ce que nous présentons maintenant
clairement à partir de la science de l'esprit
- en n'assimilant plus le travail d'un humain
à une chose qui est vendue comme marchandise,
en ne traitant pas la force de travail comme
une marchandise. On veut abolir le système du
travail salarié et on veut mettre en place un
autre système qui n'oblige plus l'humain à
vendre son travail personnel. C'est donc
quelque chose qui compte encore avec l'humain
en général/l'universellement humain . Il en va
de même pour l'élimination/la mise de côté de
l'inégalité sociale et politique.
10
Cette idée fondamentale de l'idéal socialiste
d'autrefois a été abandonnée au début des
années 90 du siècle dernier avec le programme
d'Erfurt. Et là, deux autres points sont
devenus les objectifs. Ces deux autres points
sont, premièrement, la transformation de la
propriété privée capitaliste des moyens de
production en propriété sociale/sociétale,
c'est-à-dire la socialisation des moyens de
production. Les machines, le foncier et ainsi
de suite, doivent passer de la propriété
privée à la propriété sociale/sociétale.
C'était le premier point. Le deuxième point
était la transformation de la production
marchande en production socialiste, réalisée
par et pour le corps social/sociétal. Ces deux
points du programme sont, dans la forme de
pensée qui y prévaut, tout à fait adaptés à la
pensée purement de science de la nature des
temps modernes. Il n'est plus parlé de ce que
l'humain doive acquérir ou conquérir quoi que
ce soit. Il n'est pas parlé d'abolir le
système du travail salarié. Il n'est pas
question d'une quelconque suppression/mise de
côté de l'inégalité sociale ou politique, mais
il est parlé d'un processus, vu de l'humain,
entièrement extérieur, qui doit s'accomplir,
de quelque chose qui doit s'accomplir selon le
processus de la cause et de l'effet, comme se
montrent les phénomènes naturels eux-même dans
leur déroulement, dominée par la cause et
l'effet. Il devrait simplement, tout à fait
égal, ce que l'humain subit par cela comme
transformation, être transformé la propriété
privée des moyens de production en propriété
commune des moyens de production. Et l'ordre
économique ne doit plus être celui de la
production de marchandises, mais celui de la
production socialiste : la communauté
elle-même doit produire, et ce qui est produit
doit aussi être là pour la communauté. La
production de marchandises, c'est-à-dire la
production que l'individu promeut par son
initiative privée et qui est ensuite livrée
sur le marché pour y être à son tour achetée
par les autres, se distingue de la production
socialiste par le fait que la production
socialiste applique en quelque sorte à
l'ensemble de la communauté le principe de
l'autoproduction, où celui qui produit quelque
chose le consomme à son tour. La production de
marchandises compte avec l'humain individuel.
L'un des individus produit quelque chose, le
met sur le marché ; l'autre individu le retire
du marché en l'achetant. La production
socialiste revient à nouveau à la production
primaire/originelle, où l'individu produit
lui-même ce qu'il consomme - du moins les gens
s'imaginent que cela a existé autrefois -,
mais maintenant ce n'est pas l'individu qui
doit le faire, mais la communauté. Le marché
cesse, c'est une communauté quelconque qui
produit ce qui est à produire. Le produit ne
devient pas une marchandise, mais c'est
reparti sur ceux qui appartiennent à la
communauté ; ceux qui le fabrique, ils le
consomme aussi.
11
Il s'agit donc de transposer les concepts de
pure science de la nature à l'organisme
social. Aujourd'hui, les gens n'aiment pas du
tout s'engager dans des différences comme
celles qui apparaissent dans le programme
socialiste avant le congrès d'Erfurt et dans
le programme socialiste après le congrès
d'Erfurt, parce que les gens n'aiment pas du
tout penser aujourd'hui, bien qu'ils
s'imaginent tellement de choses sur leur
pensée.
12
Mais une autre misère s'y ajoute. Cette
misère, nous pouvons l'étudier en particulier
si nous considérons, je dirais, l'un des
écrivains classiques qui ont œuvré à
l'intérieur de l'énigme sociale, lorsque
celle-ci était encore une question plus
théorique, par exemple Karl Kautsky. Kautsky
dit dans un de ses écrits, en essayant de
démontrer que l'ordre économique capitaliste
doit passer à l'ordre socialiste, que lors de
cette transition, la production de
marchandises en tant que telle doit cesser et
qu'elle doit être remplacée par
l'autoconsommation/la consommation propre, de
sorte que le consommateur soit en même temps
le producteur, c'est-à-dire une communauté.
Mais il soulève en même temps la question :
Quelle peut être cette communauté ? Et là, il
donne la réponse : ce ne peut être
naturellement que l'État moderne. - Cela
signifie qu'il donne la réponse qu'il n'aurait
en tout cas pas dû donner. Il n'a pas compris,
et les gens de sa sorte ne le comprennent pas
encore aujourd'hui, que l'État qu'ils
appellent l'État moderne n'était pas du tout
une entité moderne. Les États qui ont été
balayés en Europe centrale et orientale
n'étaient pas des entités modernes, mais ils
existaient depuis toujours dans des conditions
tout à fait différentes de celles de la vie
économique moderne, et il n'y avait tout
simplement pas de lien - comme ces gens le
pensaient - entre la vie économique moderne et
ces entités étatiques. C'est pourquoi nous
voyons que ces structures étatiques ont été
balayées. Il ne restera rien qui ne soit une
question dans tous les domaines de la vie
pratique ; il ne restera que des questions. Et
pour répondre à ces questions, qui ne sont pas
théoriques, mais qui sont des faits, il faudra
justement une pensée entièrement nouvelle.
Comme je vous l'ai montré dans les réflexions
que nous avons charruées ces dernières
semaines, cette nouvelle pensée règne donc en
ce que l'on envisagera qu'on devrait étudier
les lois fondamentales de l'organisation de
l'humanité comme on étudie
spirituellement-scientifiquement les lois
fondamentales de l'organisation individuelle
de l'humain.
13
Si nous étudions les lois fondamentales de
l'organisation humaine individuelle, vous
savez que nous arrivons à la triade du système
sensoriel-nerveux, du système rythmique et du
système métabolique. Et ce n'est qu'en
comprenant l'interdépendance de ces trois
systèmes dans l'organisme que l'on peut
comprendre ce qu'est l'humain dans le temps.
Dans le domaine de la vie extérieure, cela
correspond à la compréhension des trois
éléments de l'organisme social, qui doit se
décomposer en un système spirituel, en un
système économique et - si nous pouvons nous
exprimer ainsi - en un système de droit, dans
lesquels seulement le système de droit
extérieur, le système de droit politique est
contenu, mais dont est exclu le droit privé ou
le droit pénal.
14
Tout de suite ainsi que la science de la
nature moderne ne veut rien savoir de cette
triarticulation de l'humain et met tout ce qui
est en l'humain dans le même sac/en une même
prestation, ainsi la pensée sociale moderne ne
veut rien savoir de cette triarticulation du
corps social. Et c'est parce qu'elle ne veut
rien savoir de cette triarticulation/ce
trimembrement du corps social qu'elle se
trouve et se trouvera si désemparée tant
qu'elle ne voudra rien savoir de ce qui doit
se passer face aux grandes exigences pratiques
que chaque jour apporte aujourd'hui. Une
régénération de la pensée est justement
nécessaire. Il est nécessaire de reconnaître
qu'avec les concepts modernes de science de la
nature, qui rendent de grands services dans un
certain domaine, on ne peut pas faire un seul
pas en avant dans le domaine de la vie
sociale.
15
Et c'est ainsi que nous voyons apparaître des
phénomènes tout à fait étranges. On peut dire
que ce n'est vraiment plus un phénomène
extraordinaire que les gens commencent à
penser plus ou moins socialement, et ce
n'était pas non plus un phénomène
extraordinaire que certains humains pensaient
socialement avant la terrible catastrophe de
ces dernières années, qui montre justement en
partie l'énigme sociale dans sa forme
originelle. Mais nous constatons alors,
précisément lorsque nous observons les
principaux professeurs d'économie de peuple
dans leurs conceptions, dans leurs idées
principales, à quel point ces gens sont en
fait désemparées face aux phénomènes. Je vais
vous lire, par exemple, une définition qu'un
professeur d'économie politique/de peuple
respecté dans certains cercles, Jaffé, a
donnée de ce qu'il considère comme l'état
idéal souhaitable d'un organisme social. Jaffé
décrit d'une manière qui correspond tout à
fait aux notions auxquelles l'humanité moderne
est parvenue dans ce domaine, ce qu'il croit
devoir décrire, et il résume ensuite comment
il pense que l'état social doit correspondre
aux exigences de l'humanité moderne, aux
exigences du développement industriel moderne
et des autres développements. Regardez cette
définition, que je qualifierais de
fondamentale, qui n'est vraiment pas l'un des
produits les plus insignifiants de la pensée
économique moderne. Je veux donc lire très
lentement ce que Jaffé indique comme étant
l'état idéal de l'organisme social qui doit
venir. Il s'agit de ce que "l'état/le contexte
de l'organisation économique dans lequel tous
les membres du peuple sont soudés en une unité
organique, chacun étant placé à sa place de
membre serviteur d'une communauté qui, en fin
de compte, le sert lui-même, qui lui assure
non seulement extérieurement une existence
digne de l'humain, mais qui confère aussi à
son travail la dernière dignité, parce qu'il
ne poursuit pas des buts individuels, mais est
au service de la collectivité".
16
Je crois qu'une grande partie de ces humains
qui développent leur pensée dans le sens des
habitudes de pensée du présent trouvent cette
définition extrêmement pertinente et
spirituelle, qu'elles diront même qu'elle est
tout ce qu'il y a de plus souhaitable. On
devrait aspirer à un état d'organisation
économique dans lequel chaque individu est
correctement intégré, placé à sa place,
accomplissant son travail qui lui assure non
seulement une existence digne de l'humain,
mais qui le sert aussi en ce qu'il fournit
lui-même par ce travail le service
correspondant à la communauté. Avoir obtenu
une telle définition donnera à certains, qui
croient aujourd'hui pouvoir penser
correctement, l'impression suivante : Mon
Dieu, comme je suis intelligent, car j'ai
enfin trouvé comment cela doit être, comment
la chose doit être en réalité ! - Et pourtant
: "La pauvreté vient de la pauvreté ! "C'est
aussi une définition du travail, et ces
définitions ne se distinguent absolument pas
de la définition selon laquelle la pauvreté
vient de la pauvreté. Car cette définition est
telle qu'elle est en fait tout aussi bien
adaptée à l'organisation sociale actuelle que
nous avons, ou du moins que nous avons eue
jusqu'à la guerre, ou que certains États,
comme l'Allemagne, ont eue pendant la guerre.
Mais on peut aussi dire qu'aucun État du
présent ne correspond à cette définition. Une
telle définition est l'image type du non-dit
le plus abstrait. Et c'est ainsi que l'on peut
voir aujourd'hui les gens déployer leur
intelligence sur des systèmes qui, en fin de
compte, ne s'approchent même pas de la réalité
avec ce qu'ils produisent comme définitions
intelligentes. Car prenons cette définition de
Jaffe. Il veut décrire un état économique
idéal pour l'avenir. Il s'agit d'un état
d'organisation économique dans lequel tous les
membres du peuple sont soudés en une unité
organique. C'est vraiment le cas aussitôt
qu'il y a un État, même le plus mauvais ! Tous
les membres du peuple sont malgré tout liés
d'une manière ou d'une autre en une unité
organique. Si l'humain a répandu la lèpre sur
tous ses membres, tous les membres sont aussi
atteints de la lèpre, ils sont soudés en une
unité organique ! Vous pouvez en effet
rencontrer/atteindre un corps lépreux et un
corps sain avec exactement la même définition,
si seulement vous gardez cette définition
générale de manière appropriée. Tant que vous
vous en restez à la théorie, personne ne le
remarque. Mais si la situation est telle que
maintenant, que la maladie est déclarée et
devrait être guérie, là s'avèrent les concepts
qu'alors les gens ont, le patrimoine/la
capacité de jugement, qu'alors les gens ont,
justement comme absolument inapproprié.
17
Alors, plus loin, il dit "... où chacun est
placé à sa place comme membre serviteur d'une
communauté...". Eh bien, c'est vraiment ce qui
s'est passé pour la plupart des humains, par
exemple à l'intérieur de l'Empire allemand, à
l'exception de quelques personnes qui ne
voulaient absolument rien avoir à faire avec
un État, à savoir que chacun est un membre
serviteur dans un ensemble, n'est-ce pas ? Au
moins, il dépose son bulletin de vote. "Membre
serviteur d'une communauté qui finalement le
sert lui-même", c'est vrai aussi, c'est vrai
pour la pire des structures étatiques. "Qui ne
lui assure pas pas seulement une existence/un
être-là extérieurement", quelque chose ressort
un peu, mais cela reste une phrase, un
appendice, car c'est une phrase prononcée en
dessous du reste de la phraséologie. Pour
"mais donne aussi à son travail la dignité
ultime", tout dépend de ce que l'on entend par
cette dignité. "Parce qu'il ne poursuit pas
des objectifs individuels, mais est un service
pour la collectivité", cela peut être le cas
même dans le pire des États !
18
Une définition intelligente d'un professeur
d'économie de peuple réputé n'est rien d'autre
que : la pauvreté vient de la pauvreté. - Une
grande partie de l'humanité souffre
aujourd'hui pratiquement de cette
caractéristique de l'abstraction sans essence.
C'est à peine si les gens se rendent compte de
ce qui se tisse et s'occidentalise comme
réalité derrière les apparences. Que l'on
songe seulement à quel point les humains sont
loin d'envisager, ne serait-ce que dans la
pratique, quelque chose comme la
triarticulation, que nous citons ici comme
l'essentiel fondamental ! Les humains
s'imaginent encore aujourd'hui qu'ils
pourraient trouver une formule quelconque qui
permettrait, disons par exemple - c'est devenu
un mot-clé - de "socialiser". Oui, ce n'est
pas beaucoup mieux, même si la comparaison est
un peu boiteuse, que si quelqu'un devait
trouver une science par laquelle on peut
digérer. L'organisme humain doit digérer dans
sa vie réelle. Pour cela, il doit être divisé
en trois dans sa vie réelle ; alors, il
entretiendra en réalité la fonction vitale de
manière adéquate grâce à la bonne coopération
des trois membres. Si vous structurez
réellement la communauté selon la
triplicité/triade, vous n'avez pas besoin
d'une formule de socialisation, alors ce qui
veut se socialiser se socialisera de soi-même.
19
Pensez seulement une fois à la complexité
infinie de ce qui se passe dans l'organisme
humain. Pensez donc, si vous deviez imaginer
tout ce qui se passe dans les deux heures qui
suivent votre repas de midi ! Vous avez mangé,
ce que vous avez mangé est digéré : c'est un
processus extrêmement compliqué, qui se
décompose en d'innombrables détails. Pensez
donc que vous devriez y réfléchir : vous ne
pourriez évidemment pas y réfléchir du tout !
Et si la digestion de tout le monde dépendait
du fait qu'on y réfléchisse, vous ne pourriez
pas vivre un seul jour ; vous ne pourriez pas
vivre un seul jour. Aujourd'hui, ici ou là,
des comités veulent se réunir pour trouver les
formes de socialisation. Or, ce qui est la vie
publique de l'humanité est aussi un processus
très compliqué, qui ne peut pas plus être
arrêté dans ses détails que le processus de
digestion, par exemple, ou le processus de
pensée lui-même, ou le processus de
respiration. Mais si l'on a des impulsions
triarticulées et qu'on les laisse agir
ensemble, alors il se passe ce qui est
correct. Prenez un exemple. On ne peut guère
lire aujourd'hui un écrivain socialiste ou
social sans être étonné de ses connaissances
extraordinairement riches. Les écrivains
bourgeois, mais surtout les écrivains
socialistes, ont rassemblé une somme énorme de
toutes sortes de statistiques et d'autres
matériaux historiques, jusqu'à l'époque la
plus récente, afin d'étudier l'évolution
nécessaire de l'humanité jusqu'à nos jours. A
partir de ce qui s'est développé, ils veulent
maintenant reconnaître les nécessités de la
manière dont on doit, disons, socialiser. Mais
dans ce processus, qui se déroule au sein de
la communauté humaine, les choses se passent
de manière singulière. Ils saisissent un
phénomène par un bout quelconque, et il leur
échappe aussitôt par l'autre bout ! Ils
socialisent alors, comme il leur semble
nécessaire de socialiser, en prenant à l'une
des extrémités, toute l'histoire leur glisse
des mains de l'autre côté.
20
Considérons cela un peu par exemple. Prenons
un seul fait : en 1910, une usine américaine
de fabrication de rails de chemin de fer
pouvait produire en deux jours et demi autant
de rails de chemin de fer que dix ans
auparavant en une semaine entière. Mais toute
la semaine, les ouvriers étaient à nouveau
occupés ! Pour se faire une idée de la
relation entre l'entrepreneur et l'ouvrier, on
peut dire que ces ouvriers produisent en une
semaine le double de ce qui était produit en
1900. Bien sûr, chaque ouvrier travaille deux
fois plus pour le marché ! Cela se remarque
aux différents rapports des ouvriers. Ce qui
est réalisé par l'ouvrier s'exprime
naturellement dans la question prolétarienne.
L'ouvrier sait naturellement très bien que
l'entrepreneur gagne le double, plus que le
double, et il en résulte des facteurs par
lesquels l'ouvrier exige le double de
l'entrepreneur.Mais si l'on théorise
maintenant et que l'on dit : "Eh bien, on peut
payer l'ouvrier, peut-être pas le double, mais
on peut le payer plus, car l'entrepreneur
gagne naturellement tant et tant plus", on n'a
saisi la question qu'à un seul bout. A l'autre
bout, elle nous glisse à nouveau des mains,
car les rails deviennent d'autant moins chers.
Et cette baisse du prix des rails se manifeste
à nouveau dans d'autres phénomènes de la vie
sociale et corrige ce qui apparaît d'un côté
comme une question prolétarienne. . On peut
dire que les rapports sont si compliqués dans
l'organisme social que si l'on aborde une
question quelconque d'un point de vue,
d'autres points de vue paralysent
immédiatement ce que l'on a à dire.
21
Prenez un autre exemple. Prenez l'économie de
peuple allemande. Je vous ai expliqué dans des
considérations antérieures comment les
machines retirent en quelque sorte la force de
travail humaine des humains. On peut tout de
suite dire de l'économie de peuple allemande
qu'au cours des dernières décennies - elle a
connu un essor considérable -, si l'on fait
même abstraction des performances des
locomotives, les machines ont fourni autant de
travail que soixante-dix ou quatre-vingt
millions d'humains, c'est-à-dire plus que la
population de l'Allemagne. Une partie
seulement de la population allemande est
ouvrière, d'où il résulte qu'en Allemagne,
dans l'économie moderne, dans les dernières
années avant la guerre, un ouvrier a fait ce
que quatre ou cinq ouvriers faisaient avant
l'introduction de la machine. Imaginez le
bouleversement que cela représente pour la vie
générale ! Mais ce qui se produit là se
produit à tant de points de la vie que si vous
voulez socialiser d'une manière ou d'une autre
en vous référant à un point de vue, vous
faites les pires choses en vous référant à
d'autres points de vue. Car cette vie sociale
est justement aussi compliquée que la vie d'un
être organique quelconque. Et cela ne peut pas
être la tâche de mettre dans une formule
quelconque comment les choses doivent se
passer, mais de donner à l'organisme social
cette structure/cette articulation/ce
membrement par lequelle il travaille de
lui-même et met ainsi les choses en ordre,
comme l'organisme humain met ses fonctions en
ordre.Il ne peut s'agir que de cela.
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Vous voyez donc qu'il faut appréhender la
chose d'un tout autre côté. Elle doit être
appréhendée du côté de la pénétration de
l'essence/l'être réel de l'organisme social.
C'est ce qui est plus important que tous les
discours sur la communauté et la formation de
communautés. Ce sera une extraordinaire école
pour les pays d'Europe centrale et orientale,
qui devront bientôt envisager qu'ils ne
peuvent plus parler de nationalisation des
moyens de production au sens habituel du
terme. Pour l'instant, les gens parlent encore
de ces choses selon leurs anciennes habitudes
de pensée et ne pensent pas que les États ne
sont plus là, qu'ils ont disparu, qu'il faut
créer à leur place quelque chose de tout à
fait nouveau, qui n'existe pas encore. On
choisira tout d'abord des gens qui ont encore
les anciennes notions en tête. Ils feront
quelque chose selon ces anciennes notions,
mais ce sera aussi peu un être humain que
l'homoncule dans la cornue de Wagner. On verra
alors qu'il n'est pas possible de procéder
ainsi et il faudra se convaincre par la vie
pratique que toutes les notions confuses que
les dernières décennies ont fait remonter à la
surface sont vraiment impossibles face aux
situations pratiques auxquelles l'humanité est
confrontée aujourd'hui.
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Cela attirera votre attention sur le fait
qu'il s'agit avant tout d'examiner la réalité
de telle sorte que l'on puisse en tirer la
conclusion suivante : quelle forme peuvent
prendre ces exigences sociales dans le présent
? J'ai attiré l'attention sur un point à
maintes reprises. Les prolétaires peuvent dire
aujourd'hui ce qu'ils veulent ; ce qu'un
humain dit aujourd'hui est le plus souvent
indifférent/égal, parce que ce qu'il dit
existe dans sa conscience supérieure, tandis
que ce qu'il demande, ce qui lui importe, est
contenu dans sa conscience inférieure.
Aujourd'hui, on n'apprend presque pas à
connaître les humains par ce qu'ils disent. On
apprend beaucoup plus à les connaître par ce
qui émerge de leur subconscient, par la
manière dont les humains parlent, que par le
contenu de ce qu'ils disent. Car le contenu de
ce qu'ils disent n'est la plupart du temps que
le contenu reproduit d'une époque morte ou
déjà morte. Ce qui siège dans le
sous-âmique/sous l'âme des humains, c'est ce
qui est nouveau.
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Et c'est ainsi que nous voyons la population
prolétarienne répandre partout des concepts
catégoriques, des mots qui lui ont été
inculqués par le marxisme ou par d'autres
sources. Et en vérité, parmi les impulsions -
que n'y a-t-il pas parmi les impulsions ! -,
c'est avant tout l'impulsion de ne plus
laisser la force de travail humaine être une
marchandise. Si l'on demande aujourd'hui au
prolétaire moderne : Qu'est-ce que tu veux au
juste ? - il répond : je veux la
nationalisation ou la socialisation des moyens
de production, je veux la socialisation et
ainsi de suite. - Si, parmi les différents
points que l'on peut connaître sous leur forme
réelle, il mettait particulièrement l'accent
sur le point suivant : je veux que ma force de
travail ne soit plus une marchandise, mais
quelque chose de tout à fait différent, alors
il dirait la vérité.
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Ainsi, dans cette pensée moderne, le plus
ancien est mélangé à ce qui est inconsciemment
contenu dans l'âme humaine comme la plus
nouvelle, la plus moderne des exigences. Et
les humains n'en sont pas conscients. C'est
pourquoi nous voyons surgir une exigence qui
est donc vraiment devenue sans objet pour une
grande partie du monde cultivé : l'exigence de
remplacer les anciennes communautés par des
entreprises privées. Il est en fait grotesque
pour les États qui ont disparu que l'État
doive maintenant devenir entrepreneur à la
place des entrepreneurs privés. Celui qui
n'est plus là doit devenir l'entrepreneur !
Pourtant, les gens pataugent à cette question.
On voit donc à quel point cette pensée et
cette sensibilité modernes ont abouti à une
impasse. Et c'est tout de suite de la question
de savoir dans quelle mesure l'État ou toute
autre communauté existante peut ou ne peut pas
se substituer directement à l'entreprise
privée, sur cette question sera parlé plus
précisément demain.
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