Le
rapport entre la science de
l'humain à la science sociale -
Les trois cabires - L'humain
tripartite et l'organisme social
tripartite La période avant et
après le milieu du XIXe siècle. La
triarticulation. La crise du
matérialisme. Les trois cabires et
le quatrième cabire. Les "Lettres
esthétiques" de Schiller.
Imagination, inspiration,
intuition. Triarticulation de
l'organisme social : vie de
l'économie, vie de l'état, vie de
l'esprit. Le secret du métabolisme
(stimulation) et de l'activité de
tête (production). Les pensée
comme nourriture de l'organisme
social. Perte de l'esprit et perte
de la base de nature dans
l'organisme social après le milieu
du 19e siècle.
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Das
Verhältnis der
Menschenwissenschaft zur
Sozialwissenschaft — Die drei
Kabiren — Der dreigeteilte Mensch
und der dreigeteilte soziale
Organismus Die Zeit vor und nach
der Mitte des 19. Jahrhunderts.
Die Dreigliederung. Krise des
Materialismus. Die drei Kabiren
und der vierte Kabir. Schillers
«Ästhetische Briefe». Imagination,
Inspiration, Intuition.
Dreigliederung des sozialen
Organismus: Wirtschaftsleben,
Staatsleben, Geistesleben. Das
Geheimnis des Stoffwechsels
(Anregung) und der Kopftätigkeit
(Produktion). Gedanken als
Nahrung des sozialen Organismus.
Verlust des Geistes und Verlust
der Naturgrundlage im sozialen
Organismus nach der Mitte des 19.
Jahrhunderts.
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Ce
qui m'importait particulièrement
hier, c'était de montrer, à
l'exemple des "Lettres sur
l'éducation esthétique" de Schiller
d'une part, et du "Conte du serpent
vert et de la belle Lilia" de Goethe
d'autre part, comment, avant le
milieu du 19e siècle, toute la
manière de se représenter et de
ressentir le monde était différente,
précisément chez les esprits
éminents, de ce qu'elle était après
le milieu du 19e siècle. C'est tout
de suite à partir de tels exemples
que l'on peut voir à quel point ce
milieu du 19e siècle a marqué une
césure considérable et
significative. Nous avons parlé de
cette césure dans l'évolution de
l'humanité de différents points de
vue, nous avons souligné qu'en ce
milieu du 19e siècle, il y a en
quelque sorte une crise du
matérialisme, une crise dans la
mesure où la sensibilité
matérialiste prend le dessus dans
l'ensemble des représentations et
des sentiments humains, dans la
conception du monde, dans la
conception de la vie, etc.
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01
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Worauf
es mir gestern besonders ankam, war,
an dem Beispiel von Schillers
«Briefen über ästhetische Erziehung»
einerseits, Goethes «Märchen von der
grünen Schlange und der schönen
Lilie» andererseits zu zeigen, wie
vor der Mitte des 19. Jahrhunderts
die ganze Art des Vorstellens und
Empfindens über die Welt gerade bei
hervorragenden Geistern anders war
als nach der Mitte des 19.
Jahrhunderts. Gerade an solchen
Beispielen kann man so recht sehen,
welch ein beträchtlicher,
bedeutsamer Einschnitt in dieser
Mitte des 19. Jahrhunderts zu
verzeichnen ist. Wir haben ja von
diesem Einschnitt in die ganze
Menschheitsentwickelung von
verschiedenen Gesichtspunkten aus
gesprochen, haben darauf
hingewiesen, daß in dieser Mitte des
19. Jahrhunderts gewissermaßen eine
Krisis des Materialismus ist, eine
Krisis insofern, als
materialistische Empfindungsweise
die Oberhand gewinnt in der ganzen
menschlichen Vorstellung und
Empfindung, Weltanschauung,
Lebensauffassung und so weiter.
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Or,
celui qui veut observer ces choses
de manière approfondie, qui a le
courage et l'intérêt de les observer
de manière approfondie, est frappé
par toutes sortes de choses, par le
renversement qui s'est en fait
produit. Retirez de la
représentation d'aujourd'hui la
scène avec les cabires, essayez de
lire dans cette scène de "Faust"
tout ce qui se rapporte aux cabires,
essayez de suivre chaque ligne avec
un intérêt vraiment profond, et vous
verrez comment Goethe, par ses
instincts spiritualisés, était
encore absolument à l'intérieur de
la connaissance pressentie. C'est à
travers de telles représentations et
de tels actes de mystère, tels que
les Grecs les avaient en s'appuyant
par exemple sur les cabires, que
s'exprime pour l'humain quelque
chose de très élevé en ce qui
concerne l'aspiration à la
connaissance et autres choses de ce
genre. C'est à juste titre que
Goethe a associé ces cabires au
chemin qui doit mener de l'homoncule
à l'homo. C'est à juste titre qu'il
a associé ces cabires au mystère du
devenir humain.
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02
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Nun
fällt demjenigen, der diese Dinge
eindringlich betrachten will, der
den Mut und das Interesse hat, diese
Dinge eindringlich zu betrachten,
an allem möglichen auf, welcher
Umschwung sich da eigentlich
vollzogen hat. Nehmen Sie aus der
heutigen Vorstellung die Szene mit
den Kabiren heraus, versuchen Sie
einmal, in dieser «Faust»-Szene
nachzulesen alles, was sich auf die
Kabiren bezieht, versuchen Sie, jede
einzelne Zeile wirklich mit tieferem
Interesse zu verfolgen, und Sie
werden sehen, wie Goethe durch seine
vergeistigten Instinkte durchaus
noch drinnenstand in dem ahnenden
Erkennen. Durch solche Vorstellungen
und Mysterienverrichtungen, wie sie
die Griechen hatten in Anlehnung zum
Beispiel an die Kabiren, drückt sich
für den Menschen ein Höchstes in
bezug auch auf das Erkenntnisstreben
und dergleichen aus. Diese Kabiren
brachte Goethe mit Recht zusammen
mit dem Wege, der führen soll vom
Homunkulus zum Homo. Er brachte
diese Kabiren mit Recht zusammen mit
dem Geheimnisse des menschlichen
Werdens.
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168
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Trois
cabires sont amenés. Nous parlons
d'abord de trois membres humains.
Avant d'aborder l'intérieur
véritable de l'humain, nous parlons
de trois membres humains : le corps
physique, le corps éthérique, le
corps astral. En parlant de ces
membres humains, on suscite tout de
suite la critique de ces humains qui
se croient aujourd'hui
particulièrement intelligents, qui
se croient aujourd'hui
particulièrement scientifiques.
Ainsi, par exemple, ces personnes
objectent : pourquoi donc diviser,
subdiviser l'humain unitaire ?
L'humain serait quand même une
unité, c'est schématique si l'on
divise l'humain en de tels membres.
- Oui, mais la chose n'est pas
ainsi, elle n'est pas aussi simple.
Certes, si l'on se basait simplement
sur une division schématique de
l'humain, on n'aurait pas besoin
d'accorder une importance
particulière à ces membres. Mais ces
membres particuliers, que l'on
semble abstraire de l'ensemble de
l'humain, sont tous en relation avec
de toutes autres sphères de
l'univers. Du fait que l'humain a un
corps physique tel qu'il l'a
aujourd'hui, du fait que ce corps
physique s'est développé depuis son
origine saturnienne jusqu'à l'époque
actuelle, l'humain appartient à
l'espace, à la sphère de l'espace.
Et par son corps éthérique, l'humain
appartient à la sphère du temps.
Ainsi, en appartenant à deux sphères
totalement différentes l'une de
l'autre, en étant, pourrait-on dire,
cristallisé hors/à partir du monde
du temps et de l'espace, l'humain se
compose d'un corps physique et d'un
corps éthérique. Il n'y a rien
d'arbitraire et de schématique dans
cette division, dans cette
articulation de l'être humain. Cela
repose en fait sur l'ensemble du
lien entre l'humain et l'univers. Et
par son corps astral, l'humain
appartient déjà à l'extra-spatial et
à l'extra-temporel.
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03
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Drei
Kabiren werden herangebracht. Wir
reden von drei menschlichen
Gliedern zunächst. Bevor wir auf das
wahrhaft Innere des Menschen gehen,
reden wir von drei menschlichen
Gliedern: von dem physischen Leib,
dem ätherischen Leib, dem
astralischen Leib. Indem man von
diesen menschlichen Gliedern
spricht, erregt man ja sogleich die
Kritik derjenigen Menschen, die sich
heute besonders gescheit dünken, die
sich heute besonders
wissenschaftlich dünken. So wenden
zum Beispiel solche Leute ein :
Warum denn den einheitlichen
Menschen teilen, gliedern? Der
Mensch sei doch eine Einheit, es sei
schematisch, wenn man den Menschen
in solche Glieder
auseinander-schält. — Ja, aber so
ist die Sache nicht, so einfach
liegt sie nicht. Gewiß, wenn bloß
eine schematische Einteilung des
Menschen zugrunde läge, brauchte
man keinen besonderen Wert auf diese
Glieder zu legen. Aber diese
einzelnen Glieder, die man scheinbar
so abstrahiert von dem ganzen
Menschen, stehen ja alle mit ganz
andern Sphären des Weltenalls in
Verbindung. Dadurch, daß der Mensch
einen physischen Leib hat, so wie
er ihn heute hat, wie sich dieser
physische Leib von seiner
saturnischen Anlage heraus
entwickelt hat bis in die heutige
Zeit, dadurch gehört der Mensch dem
Raume an, der Sphäre des Raumes. Und
durch seinen ätherischen Leib gehört
der Mensch der Sphäre der Zeit an.
Also indem der Mensch den zwei total
voneinander verschiedenen Sphären
angehört, indem er, man könnte
sagen, aus der Welt der Zeit und des
Raumes herauskristallisiert ist,
besteht er aus physischem Leib und
aus Ätherleib. Das ist nichts
Willkürlich-Schematisches, was man
da als Einteilung, als Gliederung
des Menschen anführt. Das beruht
tatsächlich auf dem ganzen
Zusammenhang des Menschen mit dem
Weltenall. Und durch seinen
astralischen Leib gehört der Mensch
schon dem Außerräumlichen und
Außerzeitlichen an.
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Cette
trinité, dans une certaine mesure la
trinité de l'enveloppe humaine, est
présentée dans les trois cabires. Le
quatrième "n'a pas voulu venir". Et
c'est lui qui pense pour eux tous !
Si nous remontons des trois
enveloppes vers le Je humain, nous
avons d'abord dans ce je humain ce
qui dépasse l'espace et le temps,
même l'intemporel, l'inspatial de
l'astral. Mais ce Je de l'humain
n'est devenu conscient qu'au cours
de la période qui a suivi le culte
samothracien des cabires. Les Grecs
avaient certes leur croyance en
l'immortalité, issue de l'ancienne
doctrine sacrée samothrace, mais
c'est au cours de la période
gréco-latine que devait naître la
conscience du Je. C'est pourquoi le
quatrième, qui représente la
relation entre le Je et le cosmos,
ne voulait pas venir. Et combien
cela était éloigné du secret des
cabires, qui renvoie d'abord à ce
qui était là dans le devenir humain.
Les trois plus hauts, le cinquième,
le sixième et le septième, sont
encore "à interroger dans l'Olympe"
: le soi-esprit, l'esprit de vie,
l'humain-esprit. Ils viendront,
comme nous le savons, dans le
sixième et le septième espace-temps.
Et personne n'a absolument encore
pensé au huitième !
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04
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Diese
Trinität, gewissermaßen die
menschliche Hüllentrinität, wird
vorgeführt in den drei Kabiren. Der
vierte «wollte nicht kommen». Und
der ist es, der für sie alle denkt!
Steigen wir herauf von den drei
Hüllen zum menschlichen Ich, so
haben wir in diesem menschlichen Ich
zunächst das, was über Raum und
Zeit, selbst über das Zeitlose,
Raumlose des Astralischen
herausragt. Aber dieses Ich des
Menschen kam ja erst zum Bewußtsein
gerade in dem Zeitraume, der auf die
samothrakische Kabirenverehrung
folgte. Die Griechen hatten aus der
uralt heiligen samothrakischen Lehre
allerdings ihren Glauben an das
Unsterbliche; aber innerhalb des
griechisch-lateinischen Zeitraumes
sollte erst das Bewußtsein von dem
Ich geboren werden. Daher wollte der
vierte nicht kommen, der dasjenige
repräsentiert, was als Verhältnis
besteht zwischen dem Ich und dem
Kosmos. Und wie ferne lag das dem
Kabirengeheimnis, das zunächst
hinweist auf das, was da war in dem
Menschenwerden. Die drei höchsten,
der fünfte, sechste und siebente,
die sind noch «im Olymp zu
erfragen»: Geist-selbst,
Lebensgeist, Geistesmensch. Die
kommen, wie wir wissen, im sechsten
und siebenten Zeitraume. Und an den
achten hat überhaupt noch niemand
gedacht!
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Nous
voyons effectivement, exprimé sous
la forme ancienne, le secret de
l'humanité tel qu'il était voilé à
Samothrace dans les mystères dont
les Grecs ont tiré le meilleur pour
leur connaissance de l'âme, pour
leur sagesse de l'âme, et même le
meilleur pour leur poésie, dans la
mesure où celle-ci se rapportait à
l'humain. Ce qui est important,
c'est que l'on reconnaisse que dès
que l'on tourne le regard vers ces
temps anciens, que Goethe a donc
tenté de faire revivre, on découvre
une connaissance du lien entre
l'humain et l'univers. L'humain se
sentait apparenté à tous les secrets
de l'être-là. L'humain savait qu'il
n'était pas seulement enfermé dans
les limites de sa peau, mais qu'il
appartenait à l'univers entier et
vaste. Et ce qui est enfermé dans sa
peau n'est que l'image de son être
particulier.
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05
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Wir
erblicken tatsächlich in der alten
Form ausgesprochen das
Menschheitsgeheimnis, wie es in
Samothrake in denjenigen Mysterien
verhüllt war, von denen die Griechen
das Beste für ihr Seelenwissen, für
ihre Seelenweisheit, ja auch das
Beste für ihre Dichtung, insofern
sich diese auf den Menschen bezog,
genommen haben. Das ist das
Wichtige, daß man erkennt: Sobald
man den Blick zurückwendet in diese
alten Zeiten, die Goethe also
wiederum zu beleben versuchte, so
schaut man hinein in ein Wissen vom
Zusammenhang des Menschen mit dem
Weltenall. Der Mensch fühlte sich
verwandt mit allen Geheimnissen des
Daseins. Der Mensch wußte : er ist
nicht bloß eingeschlossen in die
Grenzen seiner Haut, er gehört dem
ganzen, weiten Weltenall an. Und
dasjenige, was in seiner Haut
eingeschlossen ist, ist nur das Bild
seines besonderen Wesens.
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On
peut dire qu'un reflet, un dernier
écho de cette conception du lien
entre l'humain et l'univers se
trouve encore dans des écrits tels
que les "Lettres sur l'éducation
esthétique" de Schiller, et qu'il
est, je dirais, l'air spirituel
pénétrant de la vie dans un poème
tel que le "Conte du serpent vert et
de la belle Lilia" de Goethe. Goethe
a effectivement essayé, à sa
manière, de représenter de manière
imagée ce qui place l'humain dans la
communauté humaine. Ce sont alors
vingt forces de l'âme que Goethe
laissent apparaître représentées
sous forme de figures de contes.
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06
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Man
kann sagen: Ein Abglanz, ein letzter
Nachhall dieser Anschauung über den
Zusammenhang des Menschen mit dem
Weltenall findet sich noch in
solchen Schriften wie in Schillers
«Briefen über ästhetische
Erziehung», und findet sich als, ich
möchte sagen, die durchdringende
geistige Lebensluft in einer solchen
Dichtung wie Goethes «Märchen von
der grünen Schlange und der schönen
Lilie». Da hat Goethe tatsächlich in
seiner Art bildhaft darzustellen
versucht, was den Menschen
hineinstellt in die
Menschengemeinschaft. Es sind dann
zwanzig Seelenkräfte, die Goethe in
Form der Märchenfiguren auftreten
läßt.
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170
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Mais
en faisant apparaître ces vingt
forces de l'âme, Goethe montre
comment ces forces de l'âme passent
d'un humain à un autre dans la vie
sociale. Dans ce conte, Goethe a
créé des imaginations sur le cours
de l'évolution sociale à travers
l'humanité. Ces imaginations, telles
que Goethe les a créées, telles
qu'il a juxtaposé le roi de la
sagesse, le roi de l'apparence, le
roi de la violence, et telles qu'il
laisse s'effondrer en lui-même le
roi qui relie chaotiquement les
trois - la sagesse, l'apparence et
la violence -, cette manière de
présenter les choses montre, à sa
manière, ce qui doit être saisi
aujourd'hui de manière tout à fait
intensive et consciente sous
d'autres points de vue.
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Aber
indem Goethe diese zwanzig
Seelenkräfte auftreten läßt, zeigt
er, wie diese Seelenkräfte von einem
Menschen zum andern im sozialen
Leben hinüberführen. Goethe hat in
diesem Märchen Imaginationen
geschaffen von dem Gang der sozialen
Entwickelung durch die Menschheit
hindurch. Diese Imaginationen, so
wie sie Goethe geschaffen hat, wie
er nebeneinandergestellt hat den
König der Weisheit, den König des
Scheines, den König der Gewalt, und
wie er zerfallen läßt in sich selber
den König, der alle drei —
Weisheit, Schein und Gewalt —
chaotisch miteinander verbindet,
diese Art, wie er das darstellt, die
zeigt in seiner Art, was heute ganz
intensiv und von andern
Gesichtspunkten aus bewußt erfaßt
werden muß.
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Mais
on ne peut pas s'arrêter aujourd'hui
au conte de Goethe. Celui qui veut
s'arrêter aujourd'hui au conte de
Goethe et à sa représentation ne
fait en fait que purement jouer.
Vous savez, le même thème, les mêmes
impulsions que Goethe a représentées
dans le conte, sont représentés dans
mon premier mystère "La porte de
l'initiation". Mais ils sont
représentés avec la conscience qu'au
milieu du XIXe siècle, quelque chose
est arrivé qui rend nécessaire que
de telles choses soient représentées
aujourd'hui à partir d'impulsions
tout à fait différentes et plus
pressantes. J'ai attiré hier
l'attention sur la manière dont doit
se faire la transition entre la
considération de l'époque précédente
et l'époque à la sortie de laquelle
nous nous trouvons. Mais ce que nous
devons reconquérir, ce qui était
présent dans les temps anciens comme
le dernier écho de la clairvoyance
atavique sur ces choses, c'est la
conscience de la relation de
l'humain avec l'univers entier, la
conscience de ce secret que vous
trouverez exprimé au début de mon
deuxième mystère, où il est montré
par Capsius comment l'action de tous
les dieux se résume finalement à
représenter l'humain. Pourquoi une
prise de conscience de cette
signification cosmique de l'humain,
de cette place de l'humain dans le
cosmos tout entier, est-elle si
importante pour notre époque ? C'est
tout de suite parce que nous sommes
sur le point de devoir saisir
spirituellement la vie la plus
quotidienne, la vie immédiatement
extérieure. Et cette vie sociale
extérieure, on ne peut pas la saisir
si l'on ne peut pas se baser sur une
réelle vision de l'essence de
l'humain. Dès l'instant où l'on
commence, comme le font aujourd'hui
certains professeurs d'économie
politique et comme cela vit même
dans la conscience triviale de la
plupart des humains, dès l'instant
où l'on commence à placer l'humain
lui-même dans la structure sociale
dans son ensemble, on ne peut
qu'échouer en ce qui concerne la
question sociale, parce que
l'humain, avec son essence, dépasse
ce que représente réellement la
question sociale.
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07
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Man
kann aber heute beim Goetheschen
Märchen nicht stehenbleiben.
Derjenige, der heute beim
Goetheschen Märchen und seiner
Darstellung stehenbleiben will,
'spielt eigentlich bloß. Sie wissen
ja, dasselbe Thema, dieselben
Impulse, die Goethe im Märchen
darstellte, sind dargestellt in
meinem ersten Mysterium «Die Pforte
der Einweihung». Aber sie sind
dargestellt mit dem Bewußtsein, daß
in der Mitte des 19. Jahrhunderts
etwas gekommen ist, was notwendig
macht, daß aus ganz andern,
eindringlicheren Impulsen heraus
solche Dinge heute dargestellt
werden. Ich habe gestern aufmerksam
darauf gemacht, wie der Übergang
sein muß von dem Hinblicken auf das
frühere Zeitalter zu dem Zeitalter,
an dessen Ausgang wir stehen. Das
aber, was wir uns wieder erringen
müssen, was in alten Zeiten
vorhanden war wie der letzte
Nachklang des atavistischen
Hellsehens über diese Dinge, das ist
das Bewußtsein von dem Zusammenhange
des Menschen mit dem ganzen
Weltenall, das Bewußtsein von jenem
Geheimnis, das Sie in meinem zweiten
Mysterium im Anfange ausgedrückt
finden, wo dargestellt wird durch
Capesius, wie aller Götter Wirken
zuletzt darauf hinausläuft, den
Menschen darzustellen. Warum ist ein
Bewußtsein von dieser kosmischen
Bedeutung des Menschen, von diesem
Hineingestelltsein des Menschen in
den ganzen Kosmos für unsere Zeit so
ganz besonders wichtig ? Gerade
deshalb, weil wir davor stehen, das
Alleralltäglichste, das unmittelbar
äußere Leben geistig erfassen zu
müssen. Und dieses äußere soziale
Leben, man kann es nicht erfassen,
wenn man nicht zugrunde legen kann
eine wirkliche Anschauung von dem
Wesen des Menschen. In dem
Augenblicke, wo man beginnt, so wie
es heute manche
Volkswirtschaftslehrer tun und wie
es sogar im Trivialbewußtsein der
meisten Menschen lebt, in dem
Augenblicke, wo man beginnt, den
Menschen selber in die soziale
Struktur in seiner Gänze
hineinzustellen, muß man mit Bezug
auf die soziale Frage scheitern,
weil der Mensch mit seinem Wesen
herausragt aus dem, was die soziale
Frage eigentlich darstellt.
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Je
vous l'ai dit hier : on a à
distinguer trois membres dans la
nature humaine. La façon dont on les
nomme est une chose pour soi. Nous
les appelons aujourd'hui l'humain
nerveux et sensoriel, l'humain du
rythme, l'humain du métabolisme.
Nous devons distinguer trois choses
par rapport à une structure sociale
véritablement ordonnée organiquement
: le spirituel, l'État purement
régulateur, le
gestionnaire-économique. L'humain
est en contact avec cette vie
sociale, l'humain se tient à
l'intérieur. Mais il se tient déjà
dans une certaine mesure, dans sa
triarticulation, à l'inverse de la
triarticulation de l'organisme
social. Remarquez qu'il est toujours
nécessaire de souligner que l'on ne
construit pas, que l'on ne cherche
pas des analogies, que l'on
n'interprète pas ces choses en
termes abstraits, mais que l'on mène
une véritable recherche spirituelle.
Ainsi, celui qui compare l'hiver de
la Terre à la nuit ou au sommeil, et
l'été à la veille, n'arrive à rien,
alors que pour la Terre, l'été
représente justement le sommeil, et
l'hiver la veille. Celui qui pense
l'évolution de l'humanité en
analogie avec l'évolution/le
développement de l'humain individuel
n'obtient rien. Tandis que
l'individu progresse de l'enfance à
l'âge de vieillard, l'humanité
régresse de la vieillesse à
l'enfance. La recherche réelle
montre justement quelque chose de
tout à fait différent de ce que les
humains imaginent de manière
fantaisiste. Ne pas faire
d'analogies, mais regarder les
choses telles qu'elles sont ! Si
nous saisissons de l'œil l'humain
triarticulé, nous avons d'abord le
spirituel de l'humain dans la sphère
sensorielle et nerveuse. Ensuite,
nous avons ce qui est intermédiaire
dans la sphère rythmique et ce qui
est inférieur dans le métabolisme.
Vous pouvez lire les détails dans
mon livre "Von Seelenrätsel" (Des
énigmes de l'âme). Mais j'ai attiré
l'attention sur ce que dans le
métabolisme se trouve en fait
l'empreinte du plus haut, du
spirituel. C'est pourquoi, lorsque
nous voyons le spirituel, le
métabolisme correspond à
l'intuition, le rythme correspond à
l'inspiration, et la vie sensorielle
nerveuse correspond à l'imagination.
L'humain est un être triarticulé.
Mais le véritable organisme social
vers lequel tend l'humanité actuelle
dans la cinquième période
post-atlantique est lui aussi
triarticulé. Seulement, en observant
cette triarticulation, nous ne
devons pas négliger/laisser hors
d'attention ce qui suit.
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08
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Ich
habe Ihnen gestern gesagt: Drei
Glieder hat man zu unterscheiden in
der menschlichen Natur. Wie man sie
benennt, ist eine Sache für sich.
Wir nennen sie heute den Nerven- und
Sinnesmenschen, den Menschen des
Rhythmus, den Menschen des
Stoffwechsels. Dreierlei haben wir
zu unterscheiden in bezug auf eine
wirklich organisch geordnete soziale
Struktur : das Geistige, das rein
regulierende Staatliche, das
Wirtschaftlich-Ökonomische. Der
Mensch berührt sich mit diesem
sozialen Leben, der Mensch steht
drinnen. Aber er steht
gewissermaßen schon in seiner
Dreigliederung umgekehrt da, als die
Dreigliederung des sozialen
Organismus ist. Beachten Sie das :
Es ist immer notwendig, darauf
hinzuweisen, daß man ja nicht
konstruiere, nicht Analogien sucht,
nicht in abstrakten Begriffen solche
Dinge ausdeutet, sondern wirkliche
geistige Forschung treibt. So kommt
auch derjenige zu nichts, der den
Winter der Erde etwa vergleicht mit
der Nacht oder mit dem Schlaf, und
den Sommer mit dem Wachen, während
für die Erde der Sommer gerade das
Schlafen darstellt, und der Winter
das Wachen. Nichts erreicht
derjenige, der sich die
Entwickelung der Menschheit in
Analogie denkt mit der Entwickelung
des Einzelmenschen. Während der
Einzelmensch von der Kindheit bis
zum Greisenalter vorschreitet,
schreitet die Menschheit zurück vom
Greisenalter in die Kindheit.
Wirkliche Forschung zeigt eben etwas
ganz anderes als das, was die
Menschen phantastisch aussinnen. Nur
ja keine Analogien spinnen, sondern
die Dinge ansehen, wie sie sind!
Wenn wir den dreigliedrigen Menschen
ins Auge fassen, so haben wir
zunächst das Geistige des Menschen
in der Sinnes-Nervensphäre. Dann
haben wir das Mittlere in der
rhythmischen Sphäre, das Untere in
dem Stoffwechsel. Sie können das
Genauere nachlesen in meinem Buche
«Von Seelenrätseln». Aber ich habe
aufmerksam darauf gemacht: Im
Stoffwechsel ist eigentlich der
Abdruck des Höchsten, des Geistigen.
Der Stoffwechsel entspricht daher,
wenn wir das Geistige sehen, der
Intuition, das Rhythmische
entspricht der Inspiration, und das
Nerven-Sinnesleben entspricht der
Imagination. Der Mensch ist ein
dreigliedriges Wesen. Aber auch der
richtige soziale Organismus, dem die
gegenwärtige Menschheit im fünften
nachatlantischen Zeitraum zustrebt,
ist dreigliedrig. Nur haben wir da,
indem wir diese Dreigliederung
beobachten, das Folgende nicht außer
acht zu lassen.
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Où
repose en fait chez l'humain ce qui
est visé dans l'organisme humain -
non pas dans l'humain tout entier,
mais dans l'organisme humain ? Oui,
le monde a une vision très
compliquée de cette question, et la
vision réelle, la vraie vision,
semble compliquée aux humains. Le
physiologiste pur et dur
d'aujourd'hui pense, comme je l'ai
déjà dit hier, que les humains
mangent et s'empiffrent de
nourriture ; ensuite, l'organisme
choisit parmi ces aliments ce dont
il a besoin et rejette le reste. Il
transforme cela en lui-même, et
c'est ainsi, n'est-ce pas, jour
après jour. Eh bien, je vous ai dit
hier que ce métabolisme n'était que
le métabolisme quotidien, et que de
ce métabolisme ne dépendait pas
directement l'autre métabolisme,
celui qui fait passer l'humain des
premières dents aux dents
définitives, puis à nouveau à la
maturité sexuelle. Ce métabolisme,
qui s'étend sur de longues périodes
entre la naissance et la mort, n'est
pas lié à la fois au gavage et à la
transformation des aliments et ainsi
de suite, mais il est basé sur
d'autres lois et d'autres
transformations de substances. J'ai
déjà attiré l'attention sur ce point
hier. Mais que signifie donc cette
nourriture quotidienne que nous
absorbons ? Nous arrivons alors à un
chapitre où l'on doit à nouveau
entrer en conflit avec la science
ordinaire/conventionnelle actuelle.
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09
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Wo
liegt eigentlich dasjenige beim
Menschen, worauf es im menschlichen
Organismus abgesehen ist — nicht im
ganzen Menschen, sondern im
menschlichen Organismus ? Ja,
hierüber hat die Welt nun einmal
eine ganz vertrackte Ansicht, und
die wirkliche Ansicht, die wahre
Ansicht, die kommt den Menschen
vertrackt vor. Der heutige
waschechte Physiologe, der denkt
sich, wie ich schon gestern sagte:
Die Menschen essen, stopfen so die
Nahrungsmittel in sich hinein; dann
wählt sich der Organismus aus diesen
Nahrungsmitteln das aus, was er
braucht, das andere stößt er aus.
Das verwandelt er in sich selber,
und so geht es, nicht wahr, Tag für
Tag. Nun, ich habe Ihnen gestern
gesagt, daß dieser Stoffwechsel so
überhaupt nur den tagtäglichen
Stoffwechsel bedeutet, und daß von
diesem Stoffwechsel gar nicht
unmittelbar der andere Stoffwechsel
abhängt, der den Menschen
hinüberführt von den ersten Zähnen
zu den bleibenden Zähnen, dann
wieder über die Geschlechtsreife und
so weiter. Dieser Stoffwechsel, der
sich ausdehnt über die großen
Zeiträume zwischen Geburt und Tod,
der hängt nicht mit dem zugleich
zusammen, mit dem Hineinstopfen und
Umwandeln von Nahrungsmitteln und so
weiter, sondern dem liegen andere
Gesetze und andere
Substanzverarbeitungen zugrunde.
Darauf habe ich ja schon gestern
hingewiesen. Was bedeutet denn aber
überhaupt diese tägliche Nahrung,
die wir in uns aufnehmen? Da kommen
wir auf ein Kapitel, wo man nun
wiederum in den heftigsten
Widerstreit kommen muß mit der
gewöhnlichen heutigen Wissenschaft.
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S'il
vous plaît, je ne veux pas vous
inciter à ne pas manger maintenant,
s'il vous plaît, ne tirez pas de
conclusions compliquées et absurdes
des choses qui sont dites pour le
savoir, pour la connaissance, de
peur que quelqu'un n'en tire toutes
sortes de folies comme conséquences
! Mais pourquoi mangeons-nous, en
fait ? Mangeons-nous pour avoir en
nous ce qui est hors de nous ? Non,
mais nous mangeons pour que les
différentes substances qui entrent
en nous produisent des
manifestations de force
particulières, et contre ces
manifestations de force, notre
organisme se défend, et pour cette
défense, nous devons avoir
l'impulsion par la nourriture. Vous
pouvez vous représenter cela de
manière imagée : En absorbant les
aliments, ces aliments provoquent en
vous de petites explosions ; vous
avez besoin de ces explosions parce
que vous devez les détruire à votre
tour, vous devez à nouveau les
paralyser, les détruire, et c'est
dans cette destruction que se
développe votre force intérieure.
L'humain a besoin d'être poussé,
stimulé, et ce qui est pour nous la
nourriture est essentiellement une
stimulation. Car ce que nous sommes
en tant qu'êtres humains, nous le
recevons en fait mystérieusement
d'ailleurs.
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10
|
Bitte,
ich will Sie jetzt nicht zum
Nichtessen veranlassen, bitte nur ja
keine vertrackten, unsinnigen
Schlüsse aus den Dingen zu ziehen,
die um des Wissens, um der
Erkenntnis Willen gesagt werden,
nicht daß jemand allerlei Tollheiten
daraus als Konsequenzen zieht! Aber
warum essen wir denn eigentlich?
Essen wir, damit wir das, was außer
uns ist, in uns haben? Nein, sondern
wir essen, damit die verschiedenen
Stoffe, die in uns gelangen,
besondere Kraftäußerungen
vollziehen, und gegen diese
Kraftäußerungen wehrt sich unser
Organismus, und zu diesem Wehren
müssen wir den Anstoß haben durch
das Essen. Sie können sich bildlich
vorstellen: Indem Sie die
Nahrungsmittel in sich aufnehmen,
verursachen diese Nahrungsmittel in
Ihnen kleine Explosionen; diese
Explosionen brauchen Sie, weil Sie
sie wiederum zerstören müssen,
wiederum ablähmen, vernichten
müssen, und in diesem Vernichten
entwickelt sich eigentlich Ihre
innere Kraft., Der Mensch braucht
Anstoß, Anregung, und im
wesentlichen ist das, was uns die
Nahrung ist, Anregung. Denn
dasjenige, was wir als Mensch sind,
das bekommen wir in der Tat auf
geheimnisvolle Weise ganz woanders
her.
|
Vous
vous souvenez que j'ai déjà dit à
plusieurs reprises que la tête est
en fait creuse. C'est ce qui lui
permet de recevoir de l'univers ce
qui est productif dans l'humain. Et
cette production est en quelque
sorte simplement attirée hors de la
tête. C'est ainsi que la tête
retrouve ses droits. La tête est en
fait, à bien des égards, la partie
la moins importante ; elle est le
dernier vestige de l'incarnation
précédente. Elle est ce qui, par
exemple, ne pourrait pas penser sans
l'activité rythmique. On croit
toujours que la tête pense. En
réalité, elle ne pense pas, elle ne
fait que refléter les pensées. Mais
c'est ainsi qu'elle retrouve son
honneur, c'est-à-dire qu'elle est ce
qui est réellement productif. Et
l'humain a besoin, pour développer
cette production, qu'en plus du
rythme règne en lui le métabolisme,
qui est le stimulateur permanent. Le
métabolisme est donc le stimulant
permanent par lequel l'humain entre
en relation avec le monde extérieur.
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11
|
Sie
erinnern sich, ich sagte schon öfter
: Der Kopf ist eigentlich hohl.
Dadurch kann er aus dem Weltenall
dasjenige aufnehmen, was im Menschen
produktiv ist. Und diese Produktion,
die wird gewissermaßen aus dem Kopf
nur herausgelockt. So kommt der Kopf
wiederum zu seinem Rechte. Der Kopf
ist ja eigentlich in vieler
Beziehung der unwichtigste Teil; er
ist das letzte Überbleibsel aus der
vorhergehenden Inkarnation. Er ist
dasjenige, was zum Beispiel ohne die
rhythmische Tätigkeit nicht denken
könnte. Man glaubt immer, der Kopf
denke. Er denkt in Wirklichkeit
nicht, sondern er reflektiert nur
die Gedanken. Aber dadurch kommt er
wieder zu seinen Ehren, daß er das
eigentlich Produktive ist. Und der
Mensch ist darauf angewiesen, um
diese Produktion zu entfalten, daß
außer dem Rhythmus in ihm auch noch
der Stoffwechsel herrscht, der der
fortwährende Anreger ist. Der
Stoffwechsel ist also der
fortwährende Anreger, durch den
kommt der Mensch mit der Außenwelt
in Beziehung.
|
Qu'en
est-il chez l'organisme social ? En
réalité, c'est l'inverse. Ce qui est
intérieur chez l'humain, ce que
l'humain porte intérieurement en
soi, ce par quoi il a sa tête
creuse, ce qui a besoin d'être
stimulé de l'extérieur par le
métabolisme, c'est pour l'organisme
social ainsi la base comme pour nous
les aliments. Ce qui est pour nous
ce que nous mangeons est pour
l'organisme social ce que les
humains produisent à partir de leur
vie nerveuse et sensorielle. Donc
l'État, ou mieux dit, l'organisme
social, est un être organique qui
mange, si j'ai la permission
d'utiliser l'expression, ce que les
humains imaginent, ce que les
humains inventent, ce qui vient de
la spiritualité humaine.
|
12
|
Wie
ist es nun beim sozialen Organismus?
Da ist es nämlich in Wahrheit
umgekehrt. Was beim Menschen
innerlich ist, was der Mensch
innerlich in sich trägt, durch das
er seinen Hohlkopf hat, was da der
Anregung von außen bedarf durch den
Stoffwechsel, das ist für den
sozialen Organismus so die
Grundlage, wie für uns die
Nahrungsmittel. Was für uns das
ist, was wir essen, das ist für den
sozialen Orga‑ nismus das, was die
Menschen aus ihrem Nerven- und
Sinnesleben hervorbringen. Also der
Staat, oder besser gesagt, der
soziale Organismus, ist ein
organisches Wesen, welches, wenn ich
den Ausdruck gebrauchen darf,
dasjenige ißt, was die Menschen
ausdenken, was die Menschen
erfinden, was aus der menschlichen
Geistigkeit kommt.
|
Si
vous enlevez la véritable force
fondamentale, la véritable
caractéristique fondamentale de la
spiritualité humaine, à savoir la
liberté, la liberté individuelle,
c'est exactement comme si vous
vouliez laisser l'humain grandir
sans lui donner à manger. Les
humains libres, ` individuels, qui
se placent dans une structure
sociale contraignante et rendent
stérile leur libre spiritualité,
font mourir la structure sociale,
tout comme doit mourir un humain
auquel vous ne donnez pas de
nourriture. Ce que les têtes
humaines apportent dans le monde, ce
sont les aliments pour l'organisme
social.
|
13
|
Nehmen
Sie die eigentliche Grundkraft, die
eigentliche Grundeigenschaft aus
der menschlichen Geistigkeit hinweg,
nämlich die Freiheit, die
individuelle Freiheit, so ist das
genau so, wie wenn Sie den Menschen
heranwachsen lassen wollten, ohne
ihm zu essen zu geben. Die freien, `
individuellen Menschen, die sich in
eine soziale Zwangsstruktur
hineinstellen und ihre freie
Geistigkeit steril machen, lassen
ebenso die soziale Struktur
absterben, wie ein Mensch absterben
muß, dem Sie keine Nahrungsmittel
geben. Das, was die menschlichen
Köpfe in die Welt hereinbringen, das
sind die Nahrungsmittel für den
sozialen Organismus.
|
De
sorte que l'on peut dire : ce qui
est productif dans la sphère
nerveuse et sensorielle est la
nourriture de l'organisme social. --
Ce qui est le système rythmique chez
l'humain correspond dans l'organisme
social à tout ce qui devrait être
transféré à l'État, comme je l'ai
déjà dit hier : tout ce qui se
rapporte à la régulation, à la
légalité extérieure, donc à la
légalité étatique. Et qu'est-ce qui
est maintenant le productif dans
l'État ? Ce qui sort de la base
naturelle au sens large, la vie de l
économie. C'est dans une certaine
mesure la tête de l'État. La vie
économique, la base naturelle, tout
ce qui est produit, c'est en quelque
sorte la tête. C'est l'inverse de
l'humain individuel. De sorte que
nous pouvons tout aussi bien dire :
de même que l'humain est productif
par ses nerfs et ses sens, de même
l'organisme social est productif par
sa base naturelle. Et comme l'humain
obtient son métabolisme de la
nature, ainsi l'organisme social
obtient sa nourriture à partir de la
tête de l'humain.
|
14
|
So
daß man sagen kann: Das Produktive
aus Nerven- und Sinnessphäre ist
die Nahrung für den sozialen
Organismus. -- Das, was beim
Menschen das rhythmische System ist,
dem entspricht allerdings im
sozialen Organismus alles dasjenige,
was eigentlich dem Staate
übertragen werden soll, wie ich
schon gestern sagte: alles, was sich
auf Regulierung, auf die äußere
Gesetzlichkeit, also staatliche
Gesetzmäßigkeit bezieht. Und was
ist nun im Staat das Produktive?
Dasjenige, was aus der
Naturgrundlage im weiteren Sinne
herauskommt, das Wirtschaftsleben.
Das ist gewissermaßen der Kopf des
Staates. Das Wirtschaftsleben, die
Naturgrundlage, alles das, was
produziert wird, das ist
gewissermaßen der Kopf. Es ist
umgekehrt wie beim individuellen
Menschen. So daß wir ebensogut sagen
können: Wie der Mensch produktiv ist
durch seine Nerven und Sinne, so ist
der soziale Organismus durch seine
Naturgrundlage produktiv. Und wie
der Mensch seinen Stoffwechsel von
der Natur erhält, so erhält der
soziale Organismus seine Nahrung
aus dem Menschenkopf heraus.
|
Vous
pouvez seulement comprendre
correctement l'organisme social dans
le rapport à l'humain si vous mettez
l'humain sur la tête. C'est ici,
dans la tête de l'humain, que se
trouve en fait fond et sol/foncier
de l'humain. L'humain grandit du
haut vers le bas, l'organisme
étatique
|
15
|
Den
sozialen Organismus verstehen Sie im
Verhältnis zum Menschen nur
richtig, wenn Sie den Menschen auf
den Kopf stellen. Hier im
Menschenkopf ist eigentlich der
Grund und Boden des Menschen. Der
Mensch wächst von oben nach unten,
der staatliche Organismus
|
|
[Humain, de haut en
bas] *
|
[Organisme social,
de bas en haut] *
|
Imagination
|
Sphère
sensorielle-nerveuse
(productive)
|
Nourriture pour
l'organisme social [ .-
têtes humaines]
|
Inspiration
Intuition
|
Sphère rythmique
Métabolisme (Stimulant)
|
Légalité de l'État
Base naturelle [vie
économique]
|
*
Entre crochets, ajouté par l’éditeur
pour clarification.
|
|
*
In eckigen Klammern: Vom Herausgeber
zur Verdeutlichung hinzugefügt.
|
grandit
de bas vers en haut. Si l'on veut le
comparer à l'humain, il a la tête en
bas, se tient sur la tête et a les
jambes en haut. Il reçoit sa
nourriture des humains individuels
isolés/particuliers. C'est ainsi
qu'on doit comprendre intérieurement
ce qu'est l'organisme social. Le jeu
des analogies n'a pas d'importance,
mais la prise en compte/le coup
d'œil sur la vraie réalité, la
véritable réalité, c'est ce dont il
s'agit .
|
|
wächst
von unten nach oben. Er hat seinen
Kopf, wenn man ihn schon mit dem
Menschen vergleichen will, unten und
steht auf dem Kopf und hat seine
Beine oben. Seine Nahrung bekommt er
aus dem einzelnen individuellen
Menschen. So muß man innerlich das,
was sozialer Organismus ist,
verstehen. Analogiespiel macht
nichts aus ; aber der Hinblick auf
die wahre Wirklichkeit, auf die
echte Realität, das ist es, worauf
es ankommt.
|
N'est-il
pas vrai qu'au cours du 19e siècle,
c'est précisément parce que ce
tournant important du milieu du 19e
siècle s'est imposé que nous avons
enregistré la véritable tendance au
matérialisme, l'abandon du
spirituel. C'était la grande marée
du matérialisme. Que s'est-il donc
passé en rapport à la conception
humaine du monde ? Oui, en ce qui
concerne la conception humaine du
monde, il est arrivé que les humains
ont perdu l'esprit du suprasensible.
Ils ont perdu ce qui devait tout de
suite être fourni par leur tête
creuse ; ce qui doit entrer dans la
tête creuse, les humains l'ont
perdu. Ils ne veulent compter que
sur le hasard de l'expérimentation
pour toutes les inventions et les
découvertes. Aussi fiers, aussi
arrogants que soient les acquis de
la deuxième moitié du 19e siècle,
étudiez l'histoire de la pensée,
vous verrez comment même les plus
grandes de ces conquêtes ne reposent
pas sur l'initiative directe de la
tête, mais sur des constellations
qui se sont introduites au cours de
l'expérimenter. On a perdu le dieu,
on a perdu l'esprit, en ce sens que
l'on n'a plus tendu la tête vers
l'esprit.
|
16
|
Nicht
wahr, wir haben im Laufe des 19.
Jahrhunderts, gerade indem dieser
wichtige Einschnitt in der Mitte des
19. Jahrhunderts sich geltend
machte, die eigentliche Neigung zum
Materialismus, die Abkehr vom
Geistigen zu verzeichnen. Es war die
Hochflut des Materialismus. Was. ist
da eigentlich geschehen mit Bezug
auf die menschliche Weltauffassung?
Ja, mit Bezug auf die menschliche
Weltauffassung ist das geschehen,
daß die Menschen den Geist des
Übersinnlichen verloren haben. Sie
haben das verloren, was gerade durch
ihren Hohlkopf an Produktion
geleistet werden sollte; was in den
Hohlkopf hineinkommen soll, das
haben die Menschen verloren. Sie
wollen sich nur verlassen mit Bezug
auf alle Erfindungen und
Entdeckungen auf den Zufall des
Experimentieren. So stolz, so
hochmütig man auf die
Errungenschaften aus der zweiten
Hälfte des 19. Jahrhunderts ist,
studieren Sie die Geistesgeschichte,
Sie werden sehen, wie selbst die
größten dieser Errungenschaften
nicht auf der unmittelbaren
Initiative des Kopfes, sondern auf
Konstellationen beruhen, die
eingetreten sind im Verlaufe des
Experimentierens. Man hat den Gott,
man hat den Geist verloren, indem
man mit dem Kopf nicht mehr
entgegenstrebte dem Geist.
|
Quelle
serait donc l'image inverse dans
l'organisme social ? On perdrait les
bases naturelles, on se battrait
sans tenir compte des bases
naturelles. C'est en effet le
caractère du débat social dans la
deuxième moitié du 19e siècle et
jusqu'à aujourd'hui, aujourd'hui le
plus violemment. Car aujourd'hui,
les gens parlent d'institutions
sociales, de socialisation de
l'économie humaine et d'autres
choses de ce genre : c'est ainsi
qu'ils omettent dans ce débat la
base naturelle proprement dite, la
manière dont il faut produire, comme
les matérialistes omettent ce que la
tête doit faire dans l'humain. Si
l'époque matérialiste perd l'esprit
de la vision du monde, l'organisme
social correspondant perd la
véritable matière de l'économie, du
contexte social. Et c'est dans le
devenir social que réside le grand
danger qui correspond à la perte de
l'esprit dans la vision matérialiste
du monde : la perte d'une production
qui satisfasse le plus possible
l'humanité, d'une compréhension la
plus large possible de ce qui est le
productif.
|
17
|
Was
wäre denn im sozialen Organismus das
Gegenbild? Da würde man die
Naturgrundlagen verlieren, da würde
man gerade herumstreiten, ohne auf
die Naturgrundlage Rücksicht zu
nehmen. Das ist in der Tat der
Charakter des sozialen Debattierens
in der zweiten Hälfte des 19.
Jahrhunderts und bis heute, heute am
heftigsten. Denn heute reden die
Leute über soziale Einrichtungen,
über Sozialisierung der menschlichen
Wirtschaft und dergleichen : Gerade
so lassen sie weg bei diesem
Debattieren die eigentliche
Naturgrundlage, die Art und Weise,
wie produziert werden soll, wie die
Materialisten weglassen dasjenige,
was der Kopf in dem Menschen machen
soll. Verliert die materialistische
Zeit den Geist aus der
Weltanschauung, so verliert der
entsprechende soziale Organismus die
eigentliche Materie aus der
Wirtschaft, aus dem sozialen
Zusammenhang heraus. Und im sozialen
Werden besteht die große Gefahr, die
dem Verlust des Geistes in der
materialistischen Weltanschauung
entspricht: im Verlust einer die
Menschheit möglichst befriedigenden
Produktion, einer möglichsten
Einsicht in das Produktive.
|
On
ne peut pas arriver à la
compréhension de la structure
sociale si l'on ne se forme pas à la
triarticulation de l'humain et si
l'on n'apprend pas par cela comment
on doit façonner le rapport entre la
science humaine et la science
sociale. Sinon, on évalue tout de
manière erronée. Nos savants
économistes nationaux, par lesquels
tant de misère est arrivée dans le
monde, parce que les autres pensent
de même, parce qu'ils n'admettent
que les expériences, nos savants
économistes nationaux ne savent en
fait rien de ce rapport de l'humain
à la structure sociale. Car cela
peut seulement être gagné par
science de l'esprit. Nos savants en
économie nationale, nos professeurs
d'économie politique/de peuple se
disputent sérieusement pour savoir
si un porcelet ou un humain est
d'une plus grande valeur économique.
N'est-ce pas, on peut avancer
beaucoup d'arguments en faveur de
l'un comme de l'autre, du point de
vue de ceux que les gens ont tout de
suite. Les uns prétendent qu'un
porcelet serait de plus de valeur
dans l'économie nationale qu'un
humain. Car le porcelet représente
en effet quelque chose que l'on peut
manger, donc quelque chose qui
convient à la consommation, qui a
une valeur économique. On ne peut
pas manger un humain, il mange même
les choses lui-même, il ne
représente aucune valeur économique
pour maintes personnes. Mais
certains pensent autrement et disent
: "Oui, mais l'humain produit des
valeurs économiques, et celles-ci
seront là ! Il aide donc
indirectement tant et tant de
porcelets à exister, et ainsi de
suite. Maintenant, comme dit, il est
disputer sur de telles choses ! Il
s'agit en effet d'une question qui
fait l'objet d'un débat parmi les
professeurs d'économie pour savoir
si un cochon ou un humain représente
la plus grande valeur économique.
|
18
|
Nun,
zu dem Verständnis der sozialen
Struktur kann man nicht kommen, wenn
man nicht sich schult an der
Dreigliederung des Menschen und
dadurch lernt, wie man das
Verhältnis der Menschenwissenschaft
zur Sozialwissenschaft gestalten
muß. Sonst bewertet man nämlich
alles falsch. Unsere gelehrten
Nationalökonomen, durch die so viel
Elend in die Welt gekommen ist, weil
die andern auch so denken, weil sie
ja nur die Experimente gelten
lassen, unsere gelehrten
Nationalökonomen wissen ja in der
Tat gar nichts über dieses
Verhältnis des Menschen zur
sozialen Struktur. Denn das kann nur
durch Geisteswissenschaft gewonnen
werden. Allen Ernstes streiten sich
unsere nationalökonomischen
Gelehrten, unsere
Volkswirtschaftslehrer, ob ein
Ferkel oder ein Mensch ein größerer
volkswirtschaftlicher Wert ist.
Nicht wahr, für beides läßt sich
sehr viel vom Standpunkte
derjenigen Argumente, die die Leute
gerade haben, vorbringen. Die einen
behaupten, ein Ferkel wäre
wertvoller in der Volkswirtschaft
als ein Mensch, denn das Ferkel
stellt eben etwas dar, was man essen
kann, also etwas, was zum Konsum
geeignet ist, was einen
volkswirtschaftlichen Wert hat.
Einen Menschen kann man nicht essen,
er ißt selber sogar die Dinge weg,
er stellt für manche Leute keinen
volkswirtschaftlichen Wert dar.
Manche denken aber wiederum anders,
die sagen: Nun ja, aber der Mensch
produziert volkswirtschaftliche
Werte, und diese werden dann da
sein! Er verhilft also indirekt so
und so viel Ferkeln zu ihrem Dasein
und so weiter. Nun, wie gesagt, über
solche Dinge wird gestritten! Es ist
in der Tat dies eine Frage, die
erörtert wird unter den
Volkswirtschaftslehrern, ob ein
Ferkel oder ein Mensch den größeren
volkswirtschaftlichen Wert
darstelle.
|
Eh
bien, ce n'est qu'un exemple
grotesque. Mais c'est effectivement
à ce genre de choses grotesques que
se rattache, pour celui qui voit
plus loin, ce qui vit dans notre
présent catastrophique. Car on peut
déjà dire : le savoir qui suffit
pour progresser de manière grandiose
dans la science de la nature, le
savoir qui livre le résultat
grandiose de science de la nature ,
qui permet merveilleusement de
comparer l'embryon du porcelet à
l'embryon du chien, à l'embryon de
l'humain, à l'embryon de la
chauve-souris, etc, et de former
schématiquement à partir de là la
pensée qui suffit à produire toutes
sortes de choses physiologiques,
biologiques, minéralogiques,
géologiques au sens de l'époque
actuelle, cette pensée, cette
manière de relier les pensées ne
suffit pas à distinguer, du point de
vue de l'économie nationale, ce qui
est le plus important, un cochon ou
un humain. Et tant que l'on
n'envisagera pas que l'on peut être
un grand
naturaliste/chercheur/investigateur
de la nature sans pouvoir distinguer
économiquement entre un cochon et un
humain, aussi longtemps il n'y aura
pas de salut dans la connaissance de
la question sociale. Les humains
doivent admettre sans ménagement que
ce qui fait aujourd'hui la grandeur
de la pensée dans le domaine de
science de la nature ne permet pas
de distinguer la valeur d'économie
de peuple d'un porcelet de la
soi-disant valeur d'économie de
peuple de l'humain. De cela, nous
voulons alors continuer à parler
demain.
|
19
|
Nun,
das ist nur ein groteskes Beispiel.
Aber an solchen grotesken Dingen
hängt tatsächlich für den tiefer
Einsichtigen das, was lebt in
unserer katastrophalen Gegenwart.
Denn man kann schon sagen: Das
Wissen, das ausreicht, um in der
Naturwissenschâft grandios
weiterzukommen, das Wissen, das
großartige naturwissenschaftliche
Ergebnisse liefert, das wunderbar in
die Möglichkeit versetzt, den Embryo
des Ferkels zu vergleichen mit dem
Embryo des Hundes, mit dem Embryo
des Menschen, mit dem Embryo der
Fledermaus und so weiter, und daraus
schematisch dasjenige Denken zu
bilden, welches ausreicht, um
allerlei Physiologisches,
Biologisches, Mineralogisches,
Geologisches im Sinne der heutigen
Zeit zu produzieren, dieses Denken,
diese Art, Gedanken zu verbinden,
reicht nicht aus, um
volkswirtschaftlich zu
unterscheiden, was wichtiger ist,
ein Schwein oder ein Mensch. Und
bevor man dies nicht einsieht, daß
man ein großer Naturforscher sein
kann, ohne volkswirtschaftlich
unterscheiden zu können zwischen
einem Schwein und einem Menschen, so
lange gibt es kein Heil in bezug auf
die Erkenntnis der sozialen Frage.
Dies muß rücksichtslos eingestanden
werden von den Menschen, daß
dasjenige, was heute die Größe des
Denkens ausmacht auf dem
naturwissenschaftlichen Gebiet,
nicht unterscheiden läßt den
volkswirtschaftlichen Wert eines
Ferkels von dem sogenannten
volkswirtschaftlichen Wert des
Menschen. Davon wollen wir dann
morgen weiter sprechen.
|
Français
seulement
HUITIÈME CONFÉRENCE - Dornach, le 25
janvier 1919
Le rapport de la science de l'humain à la
science du social - Les trois cabires -
L'homme tripartite et l'organisme social
tripartite
Le rapport entre la science de l'humain à
la science sociale - Les trois cabires -
L'humain tripartite et l'organisme social
tripartite La période avant et après le
milieu du XIXe siècle. La triarticulation.
La crise du matérialisme. Les trois cabires
et le quatrième cabire. Les "Lettres
esthétiques" de Schiller. Imagination,
inspiration, intuition. Triarticulation de
l'organisme social : vie de l'économie, vie
de l'état, vie de l'esprit. Le secret du
métabolisme (stimulation) et de l'activité
de tête (production). Les pensée comme
nourriture de l'organisme social. Perte de
l'esprit et perte de la base de nature dans
l'organisme social après le milieu du 19e
siècle.
01
Ce qui m'importait particulièrement hier,
c'était de montrer, à l'exemple des "Lettres
sur l'éducation esthétique" de Schiller d'une
part, et du "Conte du serpent vert et de la
belle Lilia" de Goethe d'autre part, comment,
avant le milieu du 19e siècle, toute la
manière de se représenter et de ressentir le
monde était différente, précisément chez les
esprits éminents, de ce qu'elle était après le
milieu du 19e siècle. C'est tout de suite à
partir de tels exemples que l'on peut voir à
quel point ce milieu du 19e siècle a marqué
une césure considérable et significative. Nous
avons parlé de cette césure dans l'évolution
de l'humanité de différents points de vue,
nous avons souligné qu'en ce milieu du 19e
siècle, il y a en quelque sorte une crise du
matérialisme, une crise dans la mesure où la
sensibilité matérialiste prend le dessus dans
l'ensemble des représentations et des
sentiments humains, dans la conception du
monde, dans la conception de la vie, etc.
02
Or, celui qui veut observer ces choses de
manière approfondie, qui a le courage et
l'intérêt de les observer de manière
approfondie, est frappé par toutes sortes de
choses, par le renversement qui s'est en fait
produit. Retirez de la représentation
d'aujourd'hui la scène avec les cabires,
essayez de lire dans cette scène de "Faust"
tout ce qui se rapporte aux cabires, essayez
de suivre chaque ligne avec un intérêt
vraiment profond, et vous verrez comment
Goethe, par ses instincts spiritualisés, était
encore absolument à l'intérieur de la
connaissance pressentie. C'est à travers de
telles représentations et de tels actes de
mystère, tels que les Grecs les avaient en
s'appuyant par exemple sur les cabires, que
s'exprime pour l'humain quelque chose de très
élevé en ce qui concerne l'aspiration à la
connaissance et autres choses de ce genre.
C'est à juste titre que Goethe a associé ces
cabires au chemin qui doit mener de
l'homoncule à l'homo. C'est à juste titre
qu'il a associé ces cabires au mystère du
devenir humain.
168
03
Trois cabires sont amenés. Nous parlons
d'abord de trois membres humains. Avant
d'aborder l'intérieur véritable de l'humain,
nous parlons de trois membres humains : le
corps physique, le corps éthérique, le corps
astral. En parlant de ces membres humains, on
suscite tout de suite la critique de ces
humains qui se croient aujourd'hui
particulièrement intelligents, qui se croient
aujourd'hui particulièrement scientifiques.
Ainsi, par exemple, ces personnes objectent :
pourquoi donc diviser, subdiviser l'humain
unitaire ? L'humain serait quand même une
unité, c'est schématique si l'on divise
l'humain en de tels membres. - Oui, mais la
chose n'est pas ainsi, elle n'est pas aussi
simple. Certes, si l'on se basait simplement
sur une division schématique de l'humain, on
n'aurait pas besoin d'accorder une importance
particulière à ces membres. Mais ces membres
particuliers, que l'on semble abstraire de
l'ensemble de l'humain, sont tous en relation
avec de toutes autres sphères de l'univers. Du
fait que l'humain a un corps physique tel
qu'il l'a aujourd'hui, du fait que ce corps
physique s'est développé depuis son origine
saturnienne jusqu'à l'époque actuelle,
l'humain appartient à l'espace, à la sphère de
l'espace. Et par son corps éthérique, l'humain
appartient à la sphère du temps. Ainsi, en
appartenant à deux sphères totalement
différentes l'une de l'autre, en étant,
pourrait-on dire, cristallisé hors/à partir du
monde du temps et de l'espace, l'humain se
compose d'un corps physique et d'un corps
éthérique. Il n'y a rien d'arbitraire et de
schématique dans cette division, dans cette
articulation de l'être humain. Cela repose en
fait sur l'ensemble du lien entre l'humain et
l'univers. Et par son corps astral, l'humain
appartient déjà à l'extra-spatial et à
l'extra-temporel.
04
Cette trinité, dans une certaine mesure la
trinité de l'enveloppe humaine, est présentée
dans les trois cabires. Le quatrième "n'a pas
voulu venir". Et c'est lui qui pense pour eux
tous ! Si nous remontons des trois enveloppes
vers le Je humain, nous avons d'abord dans ce
je humain ce qui dépasse l'espace et le temps,
même l'intemporel, l'inspatial de l'astral.
Mais ce Je de l'humain n'est devenu conscient
qu'au cours de la période qui a suivi le culte
samothracien des cabires. Les Grecs avaient
certes leur croyance en l'immortalité, issue
de l'ancienne doctrine sacrée samothrace, mais
c'est au cours de la période gréco-latine que
devait naître la conscience du Je. C'est
pourquoi le quatrième, qui représente la
relation entre le Je et le cosmos, ne voulait
pas venir. Et combien cela était éloigné du
secret des cabires, qui renvoie d'abord à ce
qui était là dans le devenir humain. Les trois
plus hauts, le cinquième, le sixième et le
septième, sont encore "à interroger dans
l'Olympe" : le soi-esprit, l'esprit de vie,
l'humain-esprit. Ils viendront, comme nous le
savons, dans le sixième et le septième
espace-temps. Et personne n'a absolument
encore pensé au huitième !
05
Nous voyons effectivement, exprimé sous la
forme ancienne, le secret de l'humanité tel
qu'il était voilé à Samothrace dans les
mystères dont les Grecs ont tiré le meilleur
pour leur connaissance de l'âme, pour leur
sagesse de l'âme, et même le meilleur pour
leur poésie, dans la mesure où celle-ci se
rapportait à l'humain. Ce qui est important,
c'est que l'on reconnaisse que dès que l'on
tourne le regard vers ces temps anciens, que
Goethe a donc tenté de faire revivre, on
découvre une connaissance du lien entre
l'humain et l'univers. L'humain se sentait
apparenté à tous les secrets de l'être-là.
L'humain savait qu'il n'était pas seulement
enfermé dans les limites de sa peau, mais
qu'il appartenait à l'univers entier et vaste.
Et ce qui est enfermé dans sa peau n'est que
l'image de son être particulier.
06
On peut dire qu'un reflet, un dernier écho de
cette conception du lien entre l'humain et
l'univers se trouve encore dans des écrits
tels que les "Lettres sur l'éducation
esthétique" de Schiller, et qu'il est, je
dirais, l'air spirituel pénétrant de la vie
dans un poème tel que le "Conte du serpent
vert et de la belle Lilia" de Goethe. Goethe a
effectivement essayé, à sa manière, de
représenter de manière imagée ce qui place
l'humain dans la communauté humaine. Ce sont
alors vingt forces de l'âme que Goethe
laissent apparaître représentées sous forme de
figures de contes.
170
Mais en faisant apparaître ces vingt forces de
l'âme, Goethe montre comment ces forces de
l'âme passent d'un humain à un autre dans la
vie sociale. Dans ce conte, Goethe a créé des
imaginations sur le cours de l'évolution
sociale à travers l'humanité. Ces
imaginations, telles que Goethe les a créées,
telles qu'il a juxtaposé le roi de la sagesse,
le roi de l'apparence, le roi de la violence,
et telles qu'il laisse s'effondrer en lui-même
le roi qui relie chaotiquement les trois - la
sagesse, l'apparence et la violence -, cette
manière de présenter les choses montre, à sa
manière, ce qui doit être saisi aujourd'hui de
manière tout à fait intensive et consciente
sous d'autres points de vue.
07
Mais on ne peut pas s'arrêter aujourd'hui au
conte de Goethe. Celui qui veut s'arrêter
aujourd'hui au conte de Goethe et à sa
représentation ne fait en fait que purement
jouer. Vous savez, le même thème, les mêmes
impulsions que Goethe a représentées dans le
conte, sont représentés dans mon premier
mystère "La porte de l'initiation". Mais ils
sont représentés avec la conscience qu'au
milieu du XIXe siècle, quelque chose est
arrivé qui rend nécessaire que de telles
choses soient représentées aujourd'hui à
partir d'impulsions tout à fait différentes et
plus pressantes. J'ai attiré hier l'attention
sur la manière dont doit se faire la
transition entre la considération de l'époque
précédente et l'époque à la sortie de laquelle
nous nous trouvons. Mais ce que nous devons
reconquérir, ce qui était présent dans les
temps anciens comme le dernier écho de la
clairvoyance atavique sur ces choses, c'est la
conscience de la relation de l'humain avec
l'univers entier, la conscience de ce secret
que vous trouverez exprimé au début de mon
deuxième mystère, où il est montré par Capsius
comment l'action de tous les dieux se résume
finalement à représenter l'humain. Pourquoi
une prise de conscience de cette signification
cosmique de l'humain, de cette place de
l'humain dans le cosmos tout entier, est-elle
si importante pour notre époque ? C'est tout
de suite parce que nous sommes sur le point de
devoir saisir spirituellement la vie la plus
quotidienne, la vie immédiatement extérieure.
Et cette vie sociale extérieure, on ne peut
pas la saisir si l'on ne peut pas se baser sur
une réelle vision de l'essence de l'humain.
Dès l'instant où l'on commence, comme le font
aujourd'hui certains professeurs d'économie
politique et comme cela vit même dans la
conscience triviale de la plupart des humains,
dès l'instant où l'on commence à placer
l'humain lui-même dans la structure sociale
dans son ensemble, on ne peut qu'échouer en ce
qui concerne la question sociale, parce que
l'humain, avec son essence, dépasse ce que
représente réellement la question sociale.
08
Je vous l'ai dit hier : on a à distinguer
trois membres dans la nature humaine. La façon
dont on les nomme est une chose pour soi. Nous
les appelons aujourd'hui l'humain nerveux et
sensoriel, l'humain du rythme, l'humain du
métabolisme. Nous devons distinguer trois
choses par rapport à une structure sociale
véritablement ordonnée organiquement : le
spirituel, l'État purement régulateur, le
gestionnaire-économique. L'humain est en
contact avec cette vie sociale, l'humain se
tient à l'intérieur. Mais il se tient déjà
dans une certaine mesure, dans sa
triarticulation, à l'inverse de la
triarticulation de l'organisme social.
Remarquez qu'il est toujours nécessaire de
souligner que l'on ne construit pas, que l'on
ne cherche pas des analogies, que l'on
n'interprète pas ces choses en termes
abstraits, mais que l'on mène une véritable
recherche spirituelle. Ainsi, celui qui
compare l'hiver de la Terre à la nuit ou au
sommeil, et l'été à la veille, n'arrive à
rien, alors que pour la Terre, l'été
représente justement le sommeil, et l'hiver la
veille. Celui qui pense l'évolution de
l'humanité en analogie avec l'évolution/le
développement de l'humain individuel n'obtient
rien. Tandis que l'individu progresse de
l'enfance à l'âge de vieillard, l'humanité
régresse de la vieillesse à l'enfance. La
recherche réelle montre justement quelque
chose de tout à fait différent de ce que les
humains imaginent de manière fantaisiste. Ne
pas faire d'analogies, mais regarder les
choses telles qu'elles sont ! Si nous
saisissons de l'œil l'humain triarticulé, nous
avons d'abord le spirituel de l'humain dans la
sphère sensorielle et nerveuse. Ensuite, nous
avons ce qui est intermédiaire dans la sphère
rythmique et ce qui est inférieur dans le
métabolisme. Vous pouvez lire les détails dans
mon livre "Von Seelenrätsel" (Des énigmes de
l'âme). Mais j'ai attiré l'attention sur ce
que dans le métabolisme se trouve en fait
l'empreinte du plus haut, du spirituel. C'est
pourquoi, lorsque nous voyons le spirituel, le
métabolisme correspond à l'intuition, le
rythme correspond à l'inspiration, et la vie
sensorielle nerveuse correspond à
l'imagination. L'humain est un être
triarticulé. Mais le véritable organisme
social vers lequel tend l'humanité actuelle
dans la cinquième période post-atlantique est
lui aussi triarticulé. Seulement, en observant
cette triarticulation, nous ne devons pas
négliger/laisser hors d'attention ce qui suit.
09
Où repose en fait chez l'humain ce qui est
visé dans l'organisme humain - non pas dans
l'humain tout entier, mais dans l'organisme
humain ? Oui, le monde a une vision très
compliquée de cette question, et la vision
réelle, la vraie vision, semble compliquée aux
humains. Le physiologiste pur et dur
d'aujourd'hui pense, comme je l'ai déjà dit
hier, que les humains mangent et s'empiffrent
de nourriture ; ensuite, l'organisme choisit
parmi ces aliments ce dont il a besoin et
rejette le reste. Il transforme cela en
lui-même, et c'est ainsi, n'est-ce pas, jour
après jour. Eh bien, je vous ai dit hier que
ce métabolisme n'était que le métabolisme
quotidien, et que de ce métabolisme ne
dépendait pas directement l'autre métabolisme,
celui qui fait passer l'humain des premières
dents aux dents définitives, puis à nouveau à
la maturité sexuelle. Ce métabolisme, qui
s'étend sur de longues périodes entre la
naissance et la mort, n'est pas lié à la fois
au gavage et à la transformation des aliments
et ainsi de suite, mais il est basé sur
d'autres lois et d'autres transformations de
substances. J'ai déjà attiré l'attention sur
ce point hier. Mais que signifie donc cette
nourriture quotidienne que nous absorbons ?
Nous arrivons alors à un chapitre où l'on doit
à nouveau entrer en conflit avec la science
ordinaire/conventionnelle actuelle.
10
S'il vous plaît, je ne veux pas vous inciter à
ne pas manger maintenant, s'il vous plaît, ne
tirez pas de conclusions compliquées et
absurdes des choses qui sont dites pour le
savoir, pour la connaissance, de peur que
quelqu'un n'en tire toutes sortes de folies
comme conséquences ! Mais pourquoi
mangeons-nous, en fait ? Mangeons-nous pour
avoir en nous ce qui est hors de nous ? Non,
mais nous mangeons pour que les différentes
substances qui entrent en nous produisent des
manifestations de force particulières, et
contre ces manifestations de force, notre
organisme se défend, et pour cette défense,
nous devons avoir l'impulsion par la
nourriture. Vous pouvez vous représenter cela
de manière imagée : En absorbant les aliments,
ces aliments provoquent en vous de petites
explosions ; vous avez besoin de ces
explosions parce que vous devez les détruire à
votre tour, vous devez à nouveau les
paralyser, les détruire, et c'est dans cette
destruction que se développe votre force
intérieure. L'humain a besoin d'être poussé,
stimulé, et ce qui est pour nous la nourriture
est essentiellement une stimulation. Car ce
que nous sommes en tant qu'êtres humains, nous
le recevons en fait mystérieusement
d'ailleurs.
11
Vous vous souvenez que j'ai déjà dit à
plusieurs reprises que la tête est en fait
creuse. C'est ce qui lui permet de recevoir de
l'univers ce qui est productif dans l'humain.
Et cette production est en quelque sorte
simplement attirée hors de la tête. C'est
ainsi que la tête retrouve ses droits. La tête
est en fait, à bien des égards, la partie la
moins importante ; elle est le dernier vestige
de l'incarnation précédente. Elle est ce qui,
par exemple, ne pourrait pas penser sans
l'activité rythmique. On croit toujours que la
tête pense. En réalité, elle ne pense pas,
elle ne fait que refléter les pensées. Mais
c'est ainsi qu'elle retrouve son honneur,
c'est-à-dire qu'elle est ce qui est réellement
productif. Et l'humain a besoin, pour
développer cette production, qu'en plus du
rythme règne en lui le métabolisme, qui est le
stimulateur permanent. Le métabolisme est donc
le stimulant permanent par lequel l'humain
entre en relation avec le monde extérieur.
12
Qu'en est-il chez l'organisme social ? En
réalité, c'est l'inverse. Ce qui est intérieur
chez l'humain, ce que l'humain porte
intérieurement en soi, ce par quoi il a sa
tête creuse, ce qui a besoin d'être stimulé de
l'extérieur par le métabolisme, c'est pour
l'organisme social ainsi la base comme pour
nous les aliments. Ce qui est pour nous ce que
nous mangeons est pour l'organisme social ce
que les humains produisent à partir de leur
vie nerveuse et sensorielle. Donc l'État, ou
mieux dit, l'organisme social, est un être
organique qui mange, si j'ai la permission
d'utiliser l'expression, ce que les humains
imaginent, ce que les humains inventent, ce
qui vient de la spiritualité humaine.
13
Si vous enlevez la véritable force
fondamentale, la véritable caractéristique
fondamentale de la spiritualité humaine, à
savoir la liberté, la liberté individuelle,
c'est exactement comme si vous vouliez laisser
l'humain grandir sans lui donner à manger. Les
humains libres, ` individuels, qui se placent
dans une structure sociale contraignante et
rendent stérile leur libre spiritualité, font
mourir la structure sociale, tout comme doit
mourir un humain auquel vous ne donnez pas de
nourriture. Ce que les têtes humaines
apportent dans le monde, ce sont les aliments
pour l'organisme social.
14
De sorte que l'on peut dire : ce qui est
productif dans la sphère nerveuse et
sensorielle est la nourriture de l'organisme
social. -- Ce qui est le système rythmique
chez l'humain correspond dans l'organisme
social à tout ce qui devrait être transféré à
l'État, comme je l'ai déjà dit hier : tout ce
qui se rapporte à la régulation, à la légalité
extérieure, donc à la légalité étatique. Et
qu'est-ce qui est maintenant le productif dans
l'État ? Ce qui sort de la base naturelle au
sens large, la vie de l économie. C'est dans
une certaine mesure la tête de l'État. La vie
économique, la base naturelle, tout ce qui est
produit, c'est en quelque sorte la tête. C'est
l'inverse de l'humain individuel. De sorte que
nous pouvons tout aussi bien dire : de même
que l'humain est productif par ses nerfs et
ses sens, de même l'organisme social est
productif par sa base naturelle. Et comme
l'humain obtient son métabolisme de la nature,
ainsi l'organisme social obtient sa nourriture
à partir de la tête de l'humain.
15
Vous pouvez seulement comprendre correctement
l'organisme social dans le rapport à l'humain
si vous mettez l'humain sur la tête. C'est
ici, dans la tête de l'humain, que se trouve
en fait fond et sol/foncier de l'humain.
L'humain grandit du haut vers le bas,
l'organisme étatique
|
[Humain, de haut en bas] *
|
[Organisme social, de bas
en haut] *
|
Imagination
|
Sphère sensorielle-nerveuse
(productive)
|
Nourriture pour l'organisme
social
[ .- têtes humaines]
|
Inspiration
Intuition
|
Sphère rythmique
Métabolisme (Stimulant)
|
Légalité de l'État
Base naturelle [vie économique]
|
* Entre crochets,
ajouté par l’éditeur pour clarification.
grandit de bas vers en haut. Si l'on veut le
comparer à l'humain, il a la tête en bas, se
tient sur la tête et a les jambes en haut. Il
reçoit sa nourriture des humains individuels
isolés/particuliers. C'est ainsi qu'on doit
comprendre intérieurement ce qu'est
l'organisme social. Le jeu des analogies n'a
pas d'importance, mais la prise en compte/le
coup d'œil sur la vraie réalité, la véritable
réalité, c'est ce dont il s'agit .
16
N'est-il pas vrai qu'au cours du 19e siècle,
c'est précisément parce que ce tournant
important du milieu du 19e siècle s'est imposé
que nous avons enregistré la véritable
tendance au matérialisme, l'abandon du
spirituel. C'était la grande marée du
matérialisme. Que s'est-il donc passé en
rapport à la conception humaine du monde ?
Oui, en ce qui concerne la conception humaine
du monde, il est arrivé que les humains ont
perdu l'esprit du suprasensible. Ils ont perdu
ce qui devait tout de suite être fourni par
leur tête creuse ; ce qui doit entrer dans la
tête creuse, les humains l'ont perdu. Ils ne
veulent compter que sur le hasard de
l'expérimentation pour toutes les inventions
et les découvertes. Aussi fiers, aussi
arrogants que soient les acquis de la deuxième
moitié du 19e siècle, étudiez l'histoire de la
pensée, vous verrez comment même les plus
grandes de ces conquêtes ne reposent pas sur
l'initiative directe de la tête, mais sur des
constellations qui se sont introduites au
cours de l'expérimenter. On a perdu le dieu,
on a perdu l'esprit, en ce sens que l'on n'a
plus tendu la tête vers l'esprit.
17
Quelle serait donc l'image inverse dans
l'organisme social ? On perdrait les bases
naturelles, on se battrait sans tenir compte
des bases naturelles. C'est en effet le
caractère du débat social dans la deuxième
moitié du 19e siècle et jusqu'à aujourd'hui,
aujourd'hui le plus violemment. Car
aujourd'hui, les gens parlent d'institutions
sociales, de socialisation de l'économie
humaine et d'autres choses de ce genre : c'est
ainsi qu'ils omettent dans ce débat la base
naturelle proprement dite, la manière dont il
faut produire, comme les matérialistes
omettent ce que la tête doit faire dans
l'humain. Si l'époque matérialiste perd
l'esprit de la vision du monde, l'organisme
social correspondant perd la véritable matière
de l'économie, du contexte social. Et c'est
dans le devenir social que réside le grand
danger qui correspond à la perte de l'esprit
dans la vision matérialiste du monde : la
perte d'une production qui satisfasse le plus
possible l'humanité, d'une compréhension la
plus large possible de ce qui est le
productif.
18
On ne peut pas arriver à la compréhension de
la structure sociale si l'on ne se forme pas à
la triarticulation de l'humain et si l'on
n'apprend pas par cela comment on doit
façonner le rapport entre la science humaine
et la science sociale. Sinon, on évalue tout
de manière erronée. Nos savants économistes
nationaux, par lesquels tant de misère est
arrivée dans le monde, parce que les autres
pensent de même, parce qu'ils n'admettent que
les expériences, nos savants économistes
nationaux ne savent en fait rien de ce rapport
de l'humain à la structure sociale. Car cela
peut seulement être gagné par science de
l'esprit. Nos savants en économie nationale,
nos professeurs d'économie politique/de peuple
se disputent sérieusement pour savoir si un
porcelet ou un humain est d'une plus grande
valeur économique. N'est-ce pas, on peut
avancer beaucoup d'arguments en faveur de l'un
comme de l'autre, du point de vue de ceux que
les gens ont tout de suite. Les uns prétendent
qu'un porcelet serait de plus de valeur dans
l'économie nationale qu'un humain. Car le
porcelet représente en effet quelque chose que
l'on peut manger, donc quelque chose qui
convient à la consommation, qui a une valeur
économique. On ne peut pas manger un humain,
il mange même les choses lui-même, il ne
représente aucune valeur économique pour
maintes personnes. Mais certains pensent
autrement et disent : "Oui, mais l'humain
produit des valeurs économiques, et celles-ci
seront là ! Il aide donc indirectement tant et
tant de porcelets à exister, et ainsi de
suite. Maintenant, comme dit, il est disputer
sur de telles choses ! Il s'agit en effet
d'une question qui fait l'objet d'un débat
parmi les professeurs d'économie pour savoir
si un cochon ou un humain représente la plus
grande valeur économique.
19
Eh bien, ce n'est qu'un exemple grotesque.
Mais c'est effectivement à ce genre de choses
grotesques que se rattache, pour celui qui
voit plus loin, ce qui vit dans notre présent
catastrophique. Car on peut déjà dire : le
savoir qui suffit pour progresser de manière
grandiose dans la science de la nature, le
savoir qui livre le résultat grandiose de
science de la nature , qui permet
merveilleusement de comparer l'embryon du
porcelet à l'embryon du chien, à l'embryon de
l'humain, à l'embryon de la chauve-souris,
etc, et de former schématiquement à partir de
là la pensée qui suffit à produire toutes
sortes de choses physiologiques, biologiques,
minéralogiques, géologiques au sens de
l'époque actuelle, cette pensée, cette manière
de relier les pensées ne suffit pas à
distinguer, du point de vue de l'économie
nationale, ce qui est le plus important, un
cochon ou un humain. Et tant que l'on
n'envisagera pas que l'on peut être un grand
naturaliste/chercheur/investigateur de la
nature sans pouvoir distinguer économiquement
entre un cochon et un humain, aussi longtemps
il n'y aura pas de salut dans la connaissance
de la question sociale. Les humains doivent
admettre sans ménagement que ce qui fait
aujourd'hui la grandeur de la pensée dans le
domaine de science de la nature ne permet pas
de distinguer la valeur d'économie de peuple
d'un porcelet de la soi-disant valeur
d'économie de peuple de l'humain. De cela,
nous voulons alors continuer à parler demain.
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