Le
caractère décisif de l'époque
actuelle Jusqu'au XVe siècle, des
impulsions anciennes. Les événements
catastrophiques de notre époque sont
une conséquence de l'ascension des
esprits de la personnalité. Grâce à
l'entraînement de l'esprit, vision
transformée des règnes minéral,
végétal, animal et humain. Pas de
perception de sa propre entité dans
la capacité de représentation : le
propre je comme trou de conscience.
Représentation fantomatique et
volonté incomplète. L'entité humaine
proprement dite se trouve au milieu
entre représenter et vouloir. Dans
le règne minéral et végétal se
trouvent des êtres bannis du monde
spirituel. L'humain reste enfant,
l'animal est desséché. Des humains
qui ne s'élèveront pas jusqu'à la
saisie du monde spirituel,
s'amenuise de la représentation et
de la conscience, mais pas de la
nostalgie, le lien/pendant avec le
monde post-mortem. C'est de cela que
le présent est malade. Ce qui est
vivant dans le domaine de la volonté
et qui ne peut être maîtrisé par la
représentation provoque la rage. Si
les hommes ne s'abandonnent qu'à
leur tête, ils n'auront bientôt plus
aucunes pensées. Nécessité d'une
pensée active par la science de
l'esprit pour la fécondation la vie
sociale.
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|
Das
Entscheidende der gegenwärtigen
Epoche Bis zum 15. Jahrhundert
alte Impulse. Die katastrophalen
Ereignisse unserer Zeit eine
Folge des Aufsteigens der Geister
der Persönlichkeit. Dank
Geistes-Schulung verwandelter
Anblick von Mineral-, Pflanzen-,
Tier- und Menschenreich. Im
Vorstellungsvermögen keine
Wahrnehmung der eigenen
Wesenheit: eigenes Ich als
Bewußtseinsloch. Gespenstiges
Vorstellen und unvollständiges
Wollen. Die eigentliche
menschliche Wesenheit in der Mitte
zwischen Vorstellen und Wollen. Im
Mineral- und Pflanzenreich sind
aus der geistigen Welt verbannte
Wesen. Der Mensch bleibt Kind, das
Tier ist vertrocknet. Menschen,
die nicht zur Erfassung der
geistigen Welt aufrücken werden,
schwindet der Zusammenhang mit der
nachtodlichen Welt aus Vorstellung
und Bewußtsein, aber nicht aus der
Sehnsucht. Daran ist die
Gegenwart krank. In der
Willensspähre Lebendiges, das
nicht mit der Vorstellung
bewältigt werden kann, bewirkt
Tobsucht. Wenn die Menschen sich
nur ihrem Kopfe überlassen, werden
sie bald gar keine Gedanken
haben. Notwendigkeit aktiven
Denkens durch Geisteswissenschaft
zur Befruchtung des sozialen
Lebens.
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Entré
dans l’époque de l’âme de
conscience qu’il doit déjà
surmonter (fils de pensée et non pensée
à succession d'images)
l’humain , bien que ne pouvant se
représenter à chaque fois qu’un
humain, doit développer
consciemment ce qui se dresse
comme structure sociale. Ça
ne va pas autrement !
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Vous
aurez vu, à travers les réflexions
d'hier, combien il est facile de
mal comprendre l'ensemble de
l'évolution de l'humanité, et en
particulier comment elle est mal
comprise de bien des côtés à
l'heure actuelle, au détriment
aussi bien de la connaissance
actuelle que des aspirations
sociales actuelles de l'humanité.
Nous voulons aujourd'hui présenter
à notre âme quelques résultats de
la science de l'esprit qui sont
d'une telle nature qu'ils peuvent,
je dirais, éclairer de l'autre
côté des choses qui sont
énigmatiques si l'on se limite aux
représentations que le présent
s'en fait. Je vous ai dit que
l'humain ne pourra s'accommoder du
présent que s'il se décide à
s'orienter vraiment à nouveau en
se dirigeant vers le chemin de
l'esprit, aussi bien en ce qui
concerne son rapport avec la
nature extérieure, car les anciens
moyens d'orientation ne suffisent
plus, qu'en ce qui concerne le
rapport d'humain à humain, car là
aussi les anciens moyens
d'orientation ne suffisent plus
pour comprendre quelles impulsions
sont nécessaires à la structure
sociale actuelle de l'humanité. Si
l'on veut s'en sortir dans ces
domaines, il faut se rappeler très
sérieusement que la façon dont
l'être humain est placé dans le
monde entre la naissance et la
mort au cours de son existence
terrestre ne lui permet de voir
que la révélation extérieure de
son être véritable, de même qu'il
n'entre en fait qu'en rapport à la
révélation extérieure de son
semblable.
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01
|
Sie
werden aus den gestrigen
Betrachtungen ersehen haben, wie
leicht der ganze
Entwickelungsgang der Menschheit
mißzuverstehen ist, und wie er
insbesondere von vielen Seiten
in der Gegenwart mißverstanden
wird zum Schaden sowohl der
gegenwärtigen Erkenntnis wie
auch zum Schaden des
gegenwärtigen sozialen Strebens
der Menschheit. Wir wollen
heute einmal einige Ergebnisse
der Geisteswissenschaft vor
unsere Seele führen, die solcher
Art sind, daß sie, ich möchte
sagen, von der andern Seite
hineinleuchten können in Dinge,
die rätselhaft sind, wenn man
sich auf die Vorstellungen
beschränkt, die sich die
Gegenwart von ihnen macht. Ich
habe Ihnen gesagt, daß der
Mensch mit der Gegenwart nur
dann zurechtkommen wird, wenn er
sich entschließt, durch ein
Hingehen zum Geisteswege sich
wirklich neu zu orientieren,
sowohl in bezug auf sein
Verhältnis zur äußeren Natur, da
die alten Orientierungsmittel
nicht mehr ausreichen, wie auch
mit Bezug auf das Verhältnis von
Mensch zu Mensch, da auch da die
alten Orientierungsmittel nicht
mehr ausreichen, um einzusehen,
welche Impulse für die
gegenwärtige soziale Struktur
der Menschheit nötig sind. Man
muß sich ja, will man in diesen
Dingen zurechtkommen, ganz
ernstlich vor die Seele rücken,
daß so, wie der Mensch heute im
Erdendasein zwischen Geburt und
Tod hineingestellt ist in die
Welt, er nur die äußere
Offenbarung der eigentlichen
Wesenheit sieht, wie er auch
eigentlich nur zu der äußeren
Offenbarung seines Mitmenschen
in ein Verhältnis tritt.
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La
vie s'organise différemment pour
les différentes époques de
l'évolution de l'humanité, et nous
nous efforçons d'étudier vraiment
ces choses tout de suite en
rapport avec l'humain actuel. Car
à l'époque actuelle, beaucoup de
choses se décident pour l'humain
terrestre. Jusqu'au XVe siècle,
et, pourrait-on dire, parce que
les choses ne se passent pas
aussitôt d'un coup, jusqu'à
l'époque actuelle, l'humain était
encore plus ou moins sous
l'héritage d'anciens concepts,
d'anciennes impulsions. Cette
cinquième période
post-atlantique/atlantéenne est,
d'une certaine manière, quelque
chose d'extraordinaire en ce qui
concerne l'évolution humaine. Car
n'est-ce pas, vous savez : Si l'on
prend l'ensemble de l'évolution
terrestre, elle se divise en sept
grandes périodes successives, dont
la quatrième était l'époque
atlantique, la cinquième actuelle
est la période post-atlantique ;
ensuite viendrait la sixième, puis
la septième. Dans la période
atlantique se trouve dans une
certaine mesure une décision. Car
jusqu'alors, toute l'existence
terrestre était une répétition de
l'existence antérieure de Saturne,
du Soleil et de la Lune. Dans la
période atlantique, il y a une
sorte de décision, mais ce n'est
que le début d'une décision. Ce
n'est qu'à ce moment-là que se
sont préparées les choses qui ne
doivent se former que dans
l'évolution terrestre suivante. De
sorte que jusqu'à l'époque
atlante, l'humain n'était en fait
que ce qu'il était déjà sous
d'autres formes en tant qu'humain
saturnien, solaire et lunaire.
Mais à l'époque atlante, il
n'était qu'une ébauche de ce qu'il
deviendra en tant qu'être humain
terrestre proprement dit. Ensuite,
les choses continuent, et nous
sommes maintenant dans la
cinquième période post-atlantique.
Dans la période post-atlantéenne,
à travers l'évolution
pré-indienne, pré-persane et ainsi
de suite, des conditions de plus
en plus précises sont apparues.
Mais l'époque gréco-latine, la
quatrième période post-atlantique,
ne fournit à son tour qu'une sorte
de répétition, même si c'est sous
une autre forme, de ce qui était
déjà présent dans l'Atlantide à un
autre niveau d'existence. Ce n'est
que maintenant, dans la cinquième
période post-atlantique, à une
époque qui a commencé depuis le
15e siècle, que l'humain se trouve
en quelque sorte tellement à
l'intérieur de son évolution
globale qu'apparaissent des
impulsions nouvelles tout à fait
perceptibles, perceptibles dans
son essence. Elles n'étaient pas
si perceptibles auparavant ;
maintenant, elles apparaissent de
manière perceptible dans son être,
et elles n'ont encore fait que
s'esquisser. Les terribles
événements catastrophiques de
notre époque, dont on peut déjà
dire qu'ils vont ébranler
l'humanité de manière colossale,
sont l'expression que de nouvelles
conditions sont en train de
s'installer dans l'évolution de
l'humanité. Et je vous ai indiqué
comment ces nouvelles conditions
doivent être caractérisées d'un
certain point de vue, en
soulignant que l'on perçoit
clairement l'afflux d'une vague
spirituelle, qui provient en
quelque sorte d'une ascension dans
l'évolution des esprits de la
personnalité.
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02
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Das
Leben gestaltet sich für die
verschiedenen Epochen der
Menschheitsentwickelung
verschieden, und wir bemühen
uns, diese Dinge gerade mit
Bezug auf den gegenwärtigen
Menschen wirklich zu studieren.
Denn in der gegenwärtigen
Zeitepoche entscheidet sich für
den Erdenmenschen sehr viel. Bis
ins 15. Jahrhundert, und, man
könnte sagen, weil die Dinge
nicht gleich auf einen Schlag
vorübergehen, bis in die
Gegenwart herein stand der
Mensch eigentlich noch immer
mehr oder weniger unter der
Erbschaft alter Begriffe, alter
Impulse. Dieser fünfte
nachatlantische Zeitraum ist ja
in einer gewissen Beziehung mit
Bezug auf die menschliche
Entwickelung etwas
Außerordentliches. Denn nicht
wahr, Sie wissen: Wenn man die
gesamte Erdenentwickelung
nimmt, so gliedert sie sich in
sieben aufeinanderfolgende
große Epochen, von denen die
vierte die atlantische war, die
jetzige fünfte die
nachatlantische ist ; dann würde
die sechste, dann die siebente
kommen. In der atlantischen
Periode liegt gewissermaßen
eine Art Entscheidung. Denn bis
dahin war ja das gesamte
Erdendasein eine Wiederholung
vom früheren Saturn-, Sonnen-,
Mondendasein. In der
atlantischen Periode liegt eine
Art Entscheidung, aber eben nur
ein Anfang einer Entscheidung.
Nur vorbereitet haben sich da
die Dinge, die sich eigentlich
erst ausbilden sollen in der
folgenden Erdenentwickelung. So
daß der Mensch bis zur
atlantischen Zeit eigentlich nur
dasjenige war, was er als
Saturn-, Sonnen- und
Mondenmensch in andern Formen
schon war. In der atlantischen
Zeit aber war er nur in
Andeutung dasjenige, was er als
eigentlicher Erdenmensch werden
soll. Dann geht es weiter, und
jetzt sind wir in der fünften
nachatlantischen Periode. In der
nachatlantischen Periode, durch
die urindische, urpersische
Entwickelung und so weiter
traten schon immer bestimmtere
und bestimmtere Verhältnisse
auf. Aber die
griechisch-lateinische Zeit, die
vierte nachatlantische Periode,
liefert wiederum doch nur eine
Art Wiederholung, wenn auch in
anderer Form, dessen, was in der
Atlantis auf einem andern
Daseinsniveau schon vorhanden
war. Erst jetzt in der fünften
nachatlantischen Periode, in
einer Zeit, die seit dem 15.
Jahrhundert begonnen hat, steht
der Mensch gewissermaßen so in
seiner Gesamtentwickelung
drinnen, daß so recht merkbare,
in seinem Wesen merkbare neue
Impulse auftreten. Sie waren
früher nicht so merkbar; jetzt
treten sie in seinem Wesen
merkbar auf, und noch immer
haben sie sich nur angedeutet.
Die furchtbaren katastrophalen
Ereignisse in unserer Zeit, von
denen man schon sagen kann, daß
sie die Menschheit ganz
kolossal erschüttern werden,
sie sind der Ausdruck dafür, daß
sich neue Verhältnisse in die
Menschheitsentwickelung
hereinbegeben. Und ich habe
Ihnen ja angedeutet, wie diese
neuen Verhältnisse von einer
gewissen Seite her dadurch zu
charakterisieren sind, daß man
darauf hinweist, wie man
deutlich wahrnimmt ein
Hereinfluten einer geistigen
Welle, herrührend gewissermaßen
von einem Aufsteigen in der
Entwickelung der Geister der
Persönlichkeit.
|
Or,
si l'on considère
spirituellement-scientifiquement
tout de suite cette constitution
particulière de l'âme dans
laquelle l'humain du présent est
ici-bas, on remarque actuellement
donc en vision
spirituelle-scientifique, que
l'humain n'est réellement
conscient des révélations de
l'être de nature tout aussi bien
que de l'être de ses semblables
que lorsqu'il perçoit ou lorsqu'il
est actif extérieurement voulant
et ne sait rien des entités
réelles dans lesquels il doit
justement quand même grandir d'une
certaine manière au cours de son
développement/évolution, et dans
lesquels il aura grandi lorsque
l'évolution aura été plus loin. En
effet, comme vous le savez,
l'humain est tellement
intrinsèque/se tenant dans le
monde que, si on le caractérise
grossièrement, il perçoit le monde
qui l'entoure dans le règne
minéral, végétal, animal et dans
son propre règne, dans le règne
humain. C'est ce qui est visible
autour de l'humain. Et dans le
royaume visible de l'humain se
joue aussi ce qui naît de la
volonté et qui doit/devrait
trouver un certain ordre dans la
structure sociale.
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03
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Nun
bemerkt man, wenn man
geisteswissenschaftlich gerade
diese eigentümliche
Seelenverfassung ins Auge faßt,
in welcher der Mensch der
Gegenwart hier auf der Erde ist,
man bemerkt gegenwärtig also in
geisteswissenschaftlicher
Anschauung recht stark, wie der
Mensch sich eigentlich der
Offenbarungen des Naturseins
sowohl wie des Seins seiner
Mitmenschen nur dann bewußt ist,
wenn er wahrnimmt, oder wenn er
äußerlich wollend tätig ist und
nichts weiß von den wirklichen
Wesenheiten, in die er eben doch
in einer gewissen Weise
hineinwachsen muß im Laufe
seiner Entwickelung, und in die
er hineingewachsen sein wird,
wenn die Entwickelung
weitergegangen sein wird. Der
Mensch ist ja, wie Sie wissen,
in der Welt so drinnenstehend,
daß er, wenn man grob
charakterisiert, die umliegende
Welt wahrnimmt im Mineralreich,
im Pflanzenreich, im Tierreich
und in seinem eigenen Reich, im
Menschenreich. Das ist
dasjenige, was sichtbar um den
Menschen herum ist. Und im
sichtbaren Menschenreich spielt
sich ja auch ab dasjenige, was
aus dem Wollen hervorgeht und
was in der sozialen Struktur
eine gewisse Ordnung finden
soll.
|
Eh
bien, les humains ont souvent
réfléchi — mais avec une réflexion
insuffisante — à comment l'humain
se tient à son environnement. Les
résultats de cette réflexion ont
été incorporés dans différentes
théories cognitives/de la
connaissance. Mais il n'y a pas
grand-chose à tirer de ces
théories cognitives. Et ce qu'on
enseigne aujourd'hui à l'école
dans ces théories cognitives aux
jeunes, qui sont censés parler
philosophiquement au monde, c'est
vraiment un truc insuffisant. Car
une vraie vue dans ce qui se
manifeste dans l'environnement
humain, on gagne donc quand même
seulement si l'on considère la
chose
spirituellement-scientifiquement.
D'un côté, l'humain peut jeter un
coup d’œil sur le règne minéral et
végétal, de l'autre côté sur le
règne animal et le règne humain
lui-même. Les deux, aussi bien le
règne minéral et végétal, que le
règne humain et le règne animal,
lui sont révélés de telle sorte
que, s'il est maintenant honnête
dans le sens théorique, il
remarque des contradictions dans
le dévoilement, dans la
révélation/manifestations . Il ne
peut venir à bien avec la façon
dont le règne minéral, le règne
végétal, d'un côté, et le règne
animal et humain de l'autre se
manifeste. Et si les humains
pensent qu'ils peuvent s'en
sortir, cela provient seulement
d'une certaine apathie. Ils ne
veulent pas répondre à tous les
doutes qui jaillissent de
l'observation des règnes naturels,
parce qu'ils sont trop
confortables pour cela. Or, si
l'on avance quelque chose dans la
connaissance, si l'on s'exerce
quelque chose dans la direction
indiquée dans «Comment acquérir
des connaissances des mondes
supérieurs?», alors, dans une
certaine relation, aussi bien la
vision du règne minéral et végétal
et aussi la vision du rapport avec
le règne animal et humain se
transforment. Les humains ont déjà
inconsciemment aujourd'hui, en un
haut degré, une sensation de cette
transformation qui ne vient pas à
la conscience. Mais cela reste
justement inconscient, comme je
l'ai dit, qu'inconsciemment
aujourd'hui l'humain, dans son
évolution tout à fait naturelle,
pénètre devant le gardien du
seuil. En fait, c'est toujours une
certaine peur de la vérité qui
empêche inconsciemment les humains
d'avancer réellement pour arriver
à cette transformation. Je parle
en imaginations, en imaginations
qui sont traduite en mots. Il n'y
a pas d'autre moyen de
caractériser correctement les
choses. Car si l'on rend vivant en
soi ce qu'on peut rendre vivant,
en appliquant à soi-même ce qui
est décrit dans «Comment acquérir
des connaissances des mondes
supérieurs?», alors, avec cette
faculté de connaissance
transformée, en ce qui concerne le
règne minéral et végétal, on
ressentira toujours quelque chose
comme de la peur. N'est-ce pas,
vous n'avez pas à trembler, pas à
avoir la chair de poule à la
caractéristique de ces
conditions/rapports. Les humains
s'en détournent parce qu'ils ont
peur : vous devez comprendre que,
naturellement, lorsque l'on décrit
de tels rapports, on peut aussi
avoir une certaine chair de
poule/d'oie ; c'est pourquoi les
gens ont peur. Il y a toujours
quelque chose dans la connaissance
avancée, quand on regarde le règne
minéral et végétal, comme l'odeur
de cadavre que l'on sent, une
odeur de cadavre qui, comme dans
un sentiment vivant, caractérise
ce qui vit dans le règne minéral
et végétal. Par contre, quand on
regarde le règne animal et humain
dans la connaissance transformée,
on a toujours une sensation que
l'on peut caractériser de telle
sorte que l'on voudrait dire : en
fait — n'est-ce pas, pardonnez-moi
de traduire cette imagination en
paroles — les humains, même les
plus avancés, aussi longtemps
qu'ils sont dans ce corps
physique, par rapport à ce qu'ils
sont réellement, restent toujours
des enfants, de vrais enfants. Il
est tout simplement vrai qu'il y a
en l'humain beaucoup plus qu'il ne
peut développer, révéler de son
être entre la naissance et la
mort.
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04
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Nun,
es haben die Menschen vielfach
nachgedacht — aber mit einem
ungenügenden Denken nachgedacht
—, wie der Mensch zu seiner
Umgebung steht. Man hat die
Ergebnisse dieses Nachdenkens in
verschiedenen
Erkenntnistheorien verarbeitet.
Aber es kann bei diesen
Erkenntnistheorien nicht sehr
viel herauskommen. Und
dasjenige, was heute schulmäßig
in diesen Erkenntnistheorien den
jungen Leuten, die dann
philosophisch zu der Welt
sprechen sollen, gelehrt wird,
das ist wirklich recht
ungenügendes Zeug. Denn eine
wahre Einsicht in das, was sich
da eigentlich in der
Menschenumgebung offenbart,
gewinnt man ja doch nur, wenn
man die Sache
geisteswissenschaftlich
betrachtet. Auf der einen Seite
kann der Mensch hinblicken auf
das mineralische und auf das
Pflanzenreich, auf der andern
Seite auf das Tierreich und das
menschliche Reich selbst.
Beides, sowohl Mineralreich und
Pflanzenreich wie Menschenreich
und Tierreich, enthüllt sich ihm
so, daß er, wenn er jetzt im
theoretischen Sinne ehrlich ist,
in der Enthüllung, in der
Offenbarung Widersprüche
bemerkt. Er kann nicht
zurechtkommen mit der Art, wie
sich ihm auf der einen Seite das
Mineralreich, das Pflanzenreich,
auf der andern Seite das
Tierreich und Menschenreich
offenbart. Und wenn die Menschen
glauben zurechtzukommen, so
rührt das nur von einer gewissen
Stumpfheit her. Sie wollen nicht
auf alle die Zweifel, welche
heraussprühen aus der
Beobachtung der Naturreiche,
eingehen, weil sie zu bequem
sind dazu. Nun aber, wenn man
etwas vordringt in der
Erkenntnis, wenn man sich etwas
schult in der Richtung, die
angegeben ist in «Wie erlangt
man Erkenntnisse der höheren
Welten?», dann verwandelt sich
in einer gewissen Beziehung
sowohl der Anblick des Mineral-
und Pflanzenreiches wie auch der
Einblick in das Verhältnis zu
Tier- und Menschenreich. Die
Menschen haben unbewußt heute
schon in hohem Grade eine eben
nicht zum Bewußtsein kommende
Empfindung von dieser
Verwandlung. Aber es bleibt eben
unbewußt, so wie ich gesagt
habe, daß unbewußt heute der
Mensch in der ganz natürlichen
Entwickelung vor den Hüter der
Schwelle hintritt. Es ist
eigentlich immer eine gewisse
Furcht vor der Wahrheit, welche
die Menschen unbewußt abhält,
nun wirklich so vorzudringen,
daß sie zu dieser Verwandlung
kommen. Ich rede in
Imaginationen, in
Imaginationen, die in Worte
umgesetzt sind. Man kann die
Dinge nicht anders wirklich
treffend charakterisieren. Denn
wenn man in sich lebendig macht
dasjenige, was man lebendig
machen kann, indem man auf sich
das anwendet, was in «Wie
erlangt man Erkenntnisse der
höheren Welten?» beschrieben
ist, so wird man, mit dieser
verwandelten Erkenntniskraft
hinblickend auf das Mineral- und
Pflanzenreich, immer etwas
empfinden wie Furcht. Nicht
wahr, Sie müssen nicht
erschauern, nicht eine
Gänsehaut bekommen bei der
Charakteristik dieser
Verhältnisse. Die Menschen gehen
ihnen aus dem Wege, weil sie
Furcht haben : daraus müssen Sie
schon verstehen, daß natürlich,
wenn man solche Verhältnisse
schildert, es auch so ist, daß
man eine gewisse Gänsehaut
bekommen kann; deshalb haben ja
eben die Leute gerade Furcht. Es
ist immer etwas bei der
vorgerückten Erkenntnis, wenn
man das Mineralreich und
Pflanzenreich dann ins Auge
faßt, wie Leichengeruch, den man
empfindet, ein Leichengeruch,
der einem wie in einem
lebendigen Gefühl das
charakterisiert, was im
Mineral-und Pflanzenreich lebt.
Dagegen, wenn man das Tier- und
das Menschenreich in der
verwandelten Erkenntnis
anschaut, dann hat man immer
eine Empfindung, die man so
charakterisieren kann, daß man
sagen möchte: Eigentlich — nicht
wahr, Sie verzeihen mir, daß ich
diese Imagination in Worte
umsetze — bleiben doch die
Menschen, auch die
vorgerücktesten, solange sie in
diesem physischen Leibe weilen,
gegenüber dem, was in ihnen in
Wirklichkeit steckt, immer
Kinder, richtige Kinder. Es ist
einfach wahr, daß im Menschen
viel mehr steckt, als er
herausentwickeln kann,
herausoffenbaren kann aus
seinem Wesen zwischen Geburt
und Tod.
|
Vous
voyez par là, parce que dans cette
connaissance suprasensible, on
s'élève peu à peu de plus en plus
de l'apparence à la vraie réalité,
que - en regardant ce monde
extérieur tel qu'il est - on n'a
en fait affaire qu'à une
apparence. Car l'odeur de cadavre
dont je vous ai parlé et
l'infantilisme des humains -
pardonnez-moi - se voilent.
L'odeur de cadavre trouve, si je
puis dire, un nez trop émoussé sur
notre humain physique, le nez
éthérique n'est pas suffisamment
développé. Et l'enfantillage des
humains ne nous permet pas
vraiment d'avouer qu'il existe,
parce qu'en tant qu'êtres humains,
nous sommes déjà trop prétentieux
pour cela. Mais c'est ainsi que
les choses se passent. Et en
distinguant ce que je viens de
caractériser, on indique en même
temps que l'être humain recèle
beaucoup plus que ce qui peut être
mis en œuvre. On peut alors se
poser la question : Oui, dans les
minéraux, dans les plantes,
l'humain ne perçoit pas de
réalités ; dans les animaux, et
même pas dans son propre être
humain, il ne perçoit pas non plus
de réalités. Mais alors, sur quoi
l'humain est-il réglé ici sur
Terre ? - En effet, il est
curieusement réglé sur des êtres
qui n'appartiennent ni au règne
minéral et végétal, ni au règne
animal et humain, mais qui se
situent entre les deux. Il est
réglé sur une sorte d'animaux
végétaux ou de plantes animales.
S'il y avait ici sur Terre des
êtres qui ne sont ni des plantes
ni des animaux, mais qui ont une
simple nature végétale en ce qui
concerne leur organisation
interne, mais qui pourraient
marcher, des êtres qui n'auraient
pas de muscles et de sang, mais
dont l'anatomie serait comme celle
des plantes, qui n'auraient que
des cellules et des tissus comme
les plantes, mais qui pourraient
se mouvoir arbitrairement comme
les animaux, ou si des animaux se
promenaient sur notre Terre, qui,
lorsqu'ils meurent, laissent
quelque chose comme un cadavre
végétal : alors l'être humain,
dans toute l'étendue de son âme,
serait vraiment disposé pour de
tels êtres. C'est ce genre d'êtres
que l'humain pourrait saisir ici,
dans son existence terrestre. Mais
ce qui est étrange à nouveau,
c'est que ces êtres ne peuvent pas
être dans l'existence terrestre,
ces êtres ne peuvent être trouvés
que dans d'autres mondes. De leur
côté, ils sont tels qu'ils ne
pourraient pas s'épanouir dans
l'existence terrestre. On peut
donc dire qu'il manque à l'humain
la faculté de connaissance - et
c'est particulièrement visible à
l'heure actuelle - qui lui
permettrait de pénétrer
directement dans l'essence des
minéraux et des plantes, ainsi que
des animaux et des humains. Et les
êtres qu'il perçoit directement,
c'est-à-dire les animaux et les
plantes, ne sont pas des êtres
humains. Et les êtres qu'il
percevrait immédiatement, selon
toute leur constitution, ils ne
peuvent pas rester sur Terre.
Telle est la situation étrange de
l'humain en ce qui concerne son
rapport avec la nature
environnante.
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05
|
Sie
sehen daraus, weil man ja in
dieser übersinnlichen Erkenntnis
vom Schein allmählich immer mehr
zu der wahren Wirklichkeit
aufsteigt, daß — indem man
diese Welt außen, so wie sie
ist, ansieht, betrachtet —, man
es eigentlich nur mit einem
Schein zu tun hat. Denn der
Leichengeruch, von dem ich Ihnen
gesprochen habe, und die
Kinderei der Menschen —
verzeihen Sie — verhüllen sich.
Der Leichengeruch findet, wenn
ich so sagen darf, an unserem
physischen Menschen eine zu
stumpfe Nase, die ätherische
Nase ist nicht genügend
ausgebildet. Und die Kinderei
der Menschen, die läßt uns nicht
recht zum Geständnis kommen, daß
sie da ist, weil wir als
Menschen schon einmal zu
eingebildet sind dazu. Aber so
ist doch die Sache. Und indem
man dies, was ich eben jetzt
charakterisiert habe,
auseinanderhält, weist man ja
zu gleicher Zeit darauf hin, daß
im Menschen viel mehr steckt,
als betätigt werden kann. Man
kann sich dann die Frage
aufwerfen: Ja, in Mineralien, in
Pflanzen nimmt der Mensch keine
Wirklichkeiten wahr; in Tieren,
und nicht einmal in seinem
eigenen Menschenwesen, nimmt er
auch nicht Wirklichkeiten wahr.
Worauf ist denn eigentlich dann
der Mensch eingestellt hier auf
der Erde? — Er ist nämlich
merkwürdigerweise eingestellt
auf Wesen, die weder dem
mineralischen und Pflanzenreich,
noch dem Tier- und
Menschenreich angehören,
sondern die zwischendrinnen
liegen. Auf eine Art
Pflanzentiere oder Tierpflanzen
ist er eingestellt. Wenn es
Wesen geben würde hier auf der
Erde, die weder Pflanzen noch
Tiere sind, sondern die bloße
Pflanzennatur haben in bezug auf
ihre innere Organisation, aber
die gehen könnten, Wesen, welche
nicht Muskel und Blut hätten,
sondern welche in ihrer Anatomie
so wären wie die Pflanzen, die
nur solche Zellen hätten und
solche Gewebe wie die Pflanzen,
die sich aber willkürlich
bewegen könnten wie die Tiere,
oder wenn auf unserer Erde Tiere
herumwandeln würden, die eben,
wenn sie sterben, so etwas
hinterlassen wie eine
Pflanzenleiche: dann würde für
solche Wesen der Mensch in
seiner ganzen Seelenverfassung
wirklich eingestellt sein. Die
würde er, solche Wesen würde der
Mensch eigentlich hier in seinem
Erdendasein fassen können. Aber
das Merkwürdige ist wiederum:
Diese Wesen können ihrerseits
nicht im Erden-dasein sein,
diese Wesen sind nur in andern
Welten zu finden. Sie sind
ihrerseits so, daß sie im
Erdendasein nicht gedeihen
könnten. Also man kann sagen :
Dem Menschen fehlt eigentlich
dasjenige Erkenntnisvermögen —
und das ist in der Gegenwart
besonders sichtbar —, welches
ihn befähigt, unmittelbar
einzudringen in das Wesen von
Mineralien und Pflanzen und auch
von Tieren und Menschen. Und die
Wesen, die er wohl unmittelbar
wahrnehmen würde ihrer ganzen
Konstitution nach, die können
wieder sich nicht auf der Erde
aufhalten. So merkwürdig steht
der Mensch mit Bezug auf sein
Verhältnis zu der umgebenden
Natur.
|
Mais
l'humain se trouve aussi sur terre
dans un rapport étrange avec
lui-même. D'un côté, l'humain est
un être de représentation. Mais
quand il active le patrimoine de
représentation, alors il perd sa
propre entité dans le représenter.
Et cette entité propre, qui ne
peut pas venir au jour dans le
représenter, il ne l'a en fait que
parce que quelque chose, la
volonté, œuvre vers en haut depuis
l'inconscient. Si la volonté
n’œuvrait pas vers en haut, nous
ne ressentions pas la volonté en
nous, le monde entier nous
viendrait fantomatique si nous
pouvions seulement le représenter.
Nous aurions devant nous un monde
fantomatique, comme l'est à peu
près le monde des concepts de
science de la nature ; ce serait
alors vraiment notre monde.
Pensez-vous que le monde soit tel
que le décrivent les scientifiques
de la nature ou les zoologistes,
pensez-vous s'il n'y avait rien
d'autre que ce qui est écrit dans
les livres de botanique et de
minéralogie - les plantes et les
roches réelles contiennent bien
plus que ce qui est écrit dans les
livres, mais pensez-vous que vous
soyez conduit dans un monde tel
qu'il est décrit dans les livres,
où il n'y a rien de plus que ce
qui est décrit dans les livres :
ce ne serait qu'un monde de
fantômes, un vrai monde de
fantômes. Ce monde n'est pas un
monde de fantômes seulement parce
que la volonté a toujours son mot
à dire/parle toujours avec. Si
vous pouviez voler, non pas avec
un appareil, mais voler vous-même,
c'est-à-dire que si vous n'aviez
pas besoin de sol sous vos pieds,
si vous pouviez donc vous déplacer
librement sans sol, alors vous ne
seriez pas loin de percevoir le
monde ainsi : fantomatique. Si
vous ne faisiez que suivre le
monde des yeux en état de veille,
il vous apparaîtrait déjà très
fantomatique ; pas aussi fortement
que le naturaliste le décrit, mais
il vous apparaîtrait déjà très
fantomatique. Vous avez un
sentiment solide de l'existence du
monde seulement parce que vous
vous tenez debout avec vos pieds
sur le sol. Et cet appuyer des
pieds sur le sol vous donne le
sentiment, qui est apparenté à la
volonté, qui n'est qu'un
affaiblissement de la volonté, que
vous n'êtes pas seulement dans un
monde de fantômes, mais dans un
monde solide. Si vous n'aviez pas
ce sentiment, mais que vous ne
faisiez que voir, le monde vous
semblerait très fantomatique. Ce
qui se joue dans le subconscient,
vous ne vous le dites notamment
pas. Dans le subconscient se joue
constamment qu'en fait l'humain se
dit, dans l'inconscient il se dit
: "Oui, en fait, le monde
ressemble à un fantôme ! Mais si
le monde était tel que mes yeux me
le montrent, je ne pourrais pas me
tenir ferme, je devrais
m'enfoncer. Et je ne m'enfonce
pas, donc le monde n'est pas tel
que mes yeux me le montrent. -
Cette conclusion est faite
continuellement dans
l'inconscient. Le rapport le plus
ordinaire, le plus quotidien au
monde est si compliqué. Il s'agit
toujours d'une conclusion
inconsciente qui, en une certaine
relation, fait souche de la
volonté. Donc, dans le pur
représenter, il nous manque en
fait — si je veux m'exprimer de
façon apprise, c'est-à-dire
pédante — le sujet, qui en tombe.
Que nous avons un sujet, nous
sentions ensemble avec le monde,
vient de la volonté.
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06
|
Aber
auch zu sich selbst steht der
Mensch hier auf der Erde in
einem merkwürdigen Verhältnisse.
Der Mensch ist auf der einen
Seite ein vorstellendes Wesen.
Wenn er aber das
Vorstellungsvermögen betätigt,
dann verliert er im Vorstellen
seine eigene Wesenheit.
Und diese eigene Wesenheit, die
im Vorstellen nicht zutage
treten kann, die hat er
eigentlich nur dadurch, daß
etwas, der Wille, aus dem
Unbewußten heraufwirkt. Würde
der Wille nicht heraufwirken,
würden wir nicht den Willen in
uns verspüren, die ganze Welt
käme uns gespenstig vor, wenn
wir sie nur vorstellen könnten.
Wir würden eine gespenstige Welt
vor uns haben, so wie ungefähr
die Welt der
naturwissenschaftlichen
Begriffe ist; die wäre dann
wirklich unsere Welt. Denken Sie
sich, wenn die Welt so
ausschauen würde, wie die
Naturwissenschafter oder
Zoologen es beschreiben, denken
Sie, wenn nichts anderes da
wäre, als was in Büchern über
Botanik und Mineralogie steht —
die wirklichen Pflanzen und
Gesteine enthalten ja viel mehr,
als was in den Büchern steht,
aber denken Sie sich, Sie würden
geführt in eine Welt, wie sie in
den Büchern beschrieben ist, wo
nicht mehr da wäre, als was in
den Büchern beschrieben ist : es
wäre nur eine Gespensterwelt,
eine richtige Gespensterwelt.
Nur dadurch ist diese Welt keine
Gespensterwelt, daß immer der
Wille mitspricht. Wenn Sie
fliegen könnten, nicht mit einem
Apparat, sondern selbst fliegen,
das heißt, wenn Sie keinen Boden
unter den Füßen brauchten,
könnten Sie sich also frei
bewegen ohne Boden, dann würden
Sie nahe daran kommen, die Welt
so gespenstig wahrzunehmen. Sie
würde Ihnen, wenn Sie nur im
wachen Zustande mit den Augen
die Welt verfolgen würden, sehr
gespenstig schon erscheinen;
nicht so stark, wie der
Naturforscher sie beschreibt,
aber sie würde Ihnen da schon
sehr gespenstig erscheinen. Sie
haben ein solides Gefühl von dem
Welten-dasein nur dadurch, daß
Sie mit den Füßen auf dem Boden
stehen. Und dieses Drücken mit
Ihren Füßen auf den Boden, das
gibt Ihnen das Gefühl, das mit
dem Willen verwandt, das nur
eine Abschwächung des Willens
ist, daß Sie nicht bloß in einer
Gespensterwelt sind, sondern in
einer soliden Welt. Wenn Sie
dieses Gefühl nicht hätten,
sondern nur sehen würden, dann
würde Ihnen die Welt sehr
gespenstig vorkommen. Was im
Unterbewußten sich abspielt, das
sagen Sie sich nämlich nicht. Im
Unterbewußten spielt sich stets
das ab, daß eigentlich der
Mensch sich sagt, im
Unterbewußten sagt er es sich:
Ja, eigentlich schaut die Welt
wie ein Gespenst aus ! Aber wenn
die Welt so wäre, wie sie mir
meine Augen zeigen, da könnte
ich nicht fest stehen, da müßte
ich untersinken. Und ich sinke
doch nicht unter, also ist die
Welt nicht so, wie sie mir meine
Augen zeigen. — Dieser Schluß
wird im Unbewußten fortwährend
gemacht. So kompliziert ist das
ganz gewöhnliche, alltäglichste
Verhältnis zur Welt. Es ist
immer ein unbewußter Schluß, der
in gewisser Beziehung aus dem
Willen stammt. Also beim bloßen
Vorstellen fehlt uns eigentlich
— wenn ich mich jetzt gelehrt,
das heißt, pedantisch ausdrücken
will — das Subjekt, das fällt
heraus. Daß wir ein Subjekt
haben, uns mit der Welt
zusammenfühlen, kommt aus dem
Willen.
|
Et
à nouveau, quand nous voulons,
quand nous développons la volonté,
il nous manque en fait l'objet.
L'objet, ne nous vient pas du tout
ordinairement solide à la
conscience. Si je veux simplement
soulever cette petite branche du
côté gauche vers le côté droit et
que je le fais vraiment - oui, le
véritable objet de la volonté ne
vient pas à la conscience. Vous
voyez le chemin que fait la petite
branche, la représentation qui se
répand/fantomatise ainsi dedans
dans le vouloir, mais le véritable
objet du vouloir ne vient pas à la
conscience. De sorte que l'humain,
aussi bien en ce qu'il est
(se)représentant, comme aussi , en
ce qu'il est voulant - c'est à
nouveau exprimé grotesque, parce
qu'on doit habiller une
imagination en mots -, l'humain,
aussi bien comme représenteur que
comme vouleur, est, pardonnez-moi,
un infirme. Il représente
fantomatiquement et veut en fait
incomplètement. Ce que l'humain
est vraiment, ce n'est en fait
entièrement ni dans la
représentation ni dans la volonté,
c'est à nouveau au milieu dedans
entre le représenter et le
vouloir. Mais là, la chose est
telle que cela ne peut pas nous
venir à la conscience dans la vie
ordinaire. Tout de suie ainsi que
l'animal-plante ne peut pas entrer
dans la nature extérieure, de même
l'humain ne peut venir à la
conscience de ce qu'il est
réellement. C'est pourquoi je vous
ai souvent parlé de ce fait d'un
autre point de vue, en vous disant
que l'humain perçoit le véritable
Je comme un trou dans les
événements de la vie. N'est-ce
pas, on doit seulement se rendre
clair que l'on peut aussi
percevoir les trous. L'humain ne
sait rien du sommeil, il veille,
dort, veille, dort, veille, dort ;
mais en regardant sa vie, la
conscience épargnée, le trou de
conscience se présente à lui dans
le cours de la vie, et il voit
exactement comme s'il avait une
surface qui est blanche et qui a
des trous noirs, où il ne voit en
fait rien, il voit les trous de
conscience du sommeil. Mais c'est
aussi ainsi avec notre Je dans
notre vie éveillée. Notre Je n'est
pas vraiment élevé dans la
conscience, mais dans la
conscience il n'y a qu'un trou de
ce Je, et la perception de ce trou
nous rend attentifs au fait que
nous avons justement le vrai Je.
|
07
|
Und
wiederum, wenn wir wollen, wenn
wir den Willen entwickeln, da
fehlt uns eigentlich das Objekt.
Das Objekt, das kommt uns gar
nicht ordentlich solid zum
Bewußtsein. Wenn ich einfach
dieses Büchelchen hier von der
linken Seite zur rechten Seite
herüberheben will und es auch
wirklich tue — ja, das
eigentliche Objekt des Wollens,
das kommt nicht zum Bewußtsein.
Sie sehen den Weg, den das
Büchelchen macht, die
Vorstellung, die gespenstet so
hinein in das Wollen, aber das
eigentliche Objekt des Wollens
kommt nicht zum Bewußtsein. So
daß der Mensch sowohl, indem er
vorstellend ist, wie auch, indem
er wollend ist — das ist
wiederum grotesk ausgesprochen,
weil man eine Imagination in
Worte kleiden muß —, daß der
Mensch eigentlich sowohl als
Vorstellender wie als Wollender,
verzeihen Sie, ein Krüppel ist.
Er stellt gespenstig vor und
will eigentlich unvollständig.
Was der Mensch wirklich ist, das
ist eigentlich weder in der
Vorstellung noch im Willen ganz
drinnen, das ist wiederum in der
Mitte drinnen zwischen dem
Vorstellen und dem Willen. Aber
da ist die Sache so, daß uns das
nicht zum Bewußtsein kommen kann
im gewöhnlichen Leben. Geradeso
wie in die äußere Natur das
Pflanzentier nicht eintreten
kann, so kann dem Menschen nicht
zum Bewußtsein kommen, was er
eigentlich ist. Deshalb habe ich
Ihnen von einem andern
Gesichtspunkte diese Tatsache
öfter ausgesprochen, indem ich
Ihnen sagte : Das eigentliche
Ich nimmt der Mensch wahr wie
ein Loch in den Ereignissen des
Lebens.
Nicht wahr, man muß sich
darüber nur klar sein, daß man
Löcher auch wahrnehmen kann. Vom
Schlafen weiß der Mensch nichts,
er wacht, schläft, wacht,
schläft, wacht, schläft; aber
indem er sein Leben überblickt,
da stellt sich ihm das
ausgesparte Bewußtsein, das
Bewußtseinsloch in den
Lebenslauf hinein, und er sieht
gerade so, wie wenn er eine
Fläche hat, die weiß ist und die
schwarze Löcher hat, wo er
eigentlich nichts sieht, so
sieht er die Bewußtseinslöcher
des Schlafes. Aber so ist es mit
unserem Ich auch in unserem
Wachleben. Unser Ich wird nicht
in Wahrheit ins Bewußtsein
hereingehoben, sondern im
Bewußtsein ist von diesem Ich
nur ein Loch, und die
Wahrnehmung dieses Loches macht
uns darauf aufmerksam, daß wir
eben das wirkliche Ich haben.
|
Ces
choses, qui apparaissent encore à
l'humain grossier d'aujourd'hui
comme une connerie/un pinaillage,
doivent devenir peu à peu une
conscience élémentaire des
humains. Car on ne pourra pas, à
l'avenir, fonder la vie sur de
telles représentations de
croyances/représentations-croyance,
comme on a pu le faire dans les
temps passés, parce que les restes
et les séquelles de la
clairvoyance atavique étaient
encore présents. À l'avenir, la
vie devra être fondée sur des
bases claires et transparentes.
Parmi les représentations
quotidiennes, devra appartenir que
l'on regarde sur le règne minéral
et végétal ainsi que Goethe l'a
fait, qui n'a regardé que le
phénomène, qui n'a pas cru que
dans le phénomène se révèle autre
chose que tout au plus les
phénomènes fondamentaux, les
phénomènes originels, mais que les
phénomènes ne révèlent pas des
lois naturelles exprimables en
pensées. Goethe n'a jamais fait de
recherches sur les lois de la
nature, cela lui aurait paru très
fantaisiste. Il a voulu suivre les
phénomènes, car le monde
extérieur, dans le règne minéral
et végétal, ne nous montre rien
d'autre que les perceptions, les
phénomènes. Ainsi l'humain doit
regarder le monde extérieur de
telle sorte qu'il soit conscient :
je ne vois en fait que le côté
extérieur dans le règne minéral et
végétal; et lorsque je me trouve
face au règne animal et humain, je
ne vois en fait que ce qui est
comme un embryon de l'être entier.
- Il doit aussi en être ainsi.
Vous voyez, dans le règne minéral
et végétal, il y a en réalité des
êtres qui ne se dévoilent que d'un
certain côté lorsque l'humain les
regarde, parce qu'ils ne peuvent
pas, je dirais, se dévoiler
autrement. Car dans le règne
minéral et végétal vit quelque
chose que l'on ne reconnaît
complètement que si l'on regarde
en arrière - maintenant
comprenez-moi bien - vers le monde
d'où l'on est sorti lorsque l'on a
entamé cet être-là physique par la
naissance. Si vous pouviez garder
la mémoire de cette conscience qui
va au-delà de la naissance, si
vous pouviez considérer le fait de
naître comme un événement de votre
vie, comme le passage de la
quinzième à la seizième année, par
exemple, Si le fil de la
conscience ne se rompait pas vers
l'arrière, parce que la conscience
était d'une toute autre nature
avant la naissance ou avant la
conception, vous obtiendriez sans
peine une toute autre vue du règne
minéral et végétal que celle que
vous obtiendriez en les
considérant du point de vue de la
vie entre la naissance et la mort.
Car vous vous diriez alors ceci :
je suis sorti du royaume/de
l'empire spirituel par la
naissance. Je suis entré ici dans
cet empire physique. Pourquoi
l'ai-je fait ? Pourquoi ne suis-je
pas resté dans le royaume
spirituel ? Pourquoi cela m'a
absolument attiré sur la Terre ? -
Car on peut parler d'une telle
attraction. Vous pourriez alors
dire, si vous vous en souveniez :
cela m'a attiré sur Terre parce
que soudain, au cours de mon
évolution entre la mort et la
nouvelle naissance, je suis entré
dans une sphère où il semblait que
certains êtres s'étaient enfuis,
comme s'ils étaient censés être à
l'intérieur, manquaient et
n'étaient pas à l'intérieur. -- Si
je peux m'exprimer grossièrement :
dans les derniers temps avant la
naissance, on constate à chaque
pas dans le monde spirituel qu'il
nous manque des êtres qui
devraient être là et qui ne sont
pas là. Tout montre que ces êtres
manquent. Et si l'on passe
maintenant par la naissance, ces
êtres sont là dans les minéraux et
les plantes, mais comme des
exilés, comme si ces êtres étaient
bannis du monde dans lequel on
était, et comme s'ils ne pouvaient
pas prospérer complètement, qu'ils
mouraient à moitié et formaient
donc l'odeur de cadavre, qu'ils
mouraient à moitié dans le monde
dans lequel on est entré. Avant de
naître, on aspire à faire la
connaissance de certains exilés.
On sait seulement : ce sont des
êtres exilés, mais où sont-ils ?
Là on sort dans le monde physique
et les perçoit, mais, j'aimerais
dire, embaumé, momifié. Car dans
le monde dans lequel on est entré,
ils ne peuvent être qu'embaumés,
momifiés, desséchés. C'est le
sentiment tout à fait correct
quand on regarde le monde minéral
et végétal de telle sorte qu'on y
voit les êtres qui sont bannis du
monde spirituel, de la sphère où
l'on était tout de suite avant
qu'on doive entrer dans la vie
physique.
|
08
|
Diese
Dinge, die dem heutigen groben
Menschen noch wie eine
Spintisiererei erscheinen, sie
müssen allmählich ein
elementares Bewußtsein der
Menschen werden. Denn man kann
nicht in der Zukunft auf solche
Glaubensvorstellungen das Leben
gründen, wie man es in
vergangenen Zeiten hat gründen
können, weil noch die Reste und
die Nachwirkungen atavistischen
Hellsehens vorhanden waren. In
der Zukunft wird man auf
deutlich durchschaubare
Grundlagen das Leben stellen
müssen. Zu den alltäglichen
Vorstellungen wird das gehören
müssen, daß man auf das Mineral-
und Pflanzenreich so hinschaut,
wie Goethe hingeschaut hat, der
nur das Phänomen angesehen hat,
der nicht geglaubt hat, daß in
dem Phänomen etwas anderes als
höchstens die Grundphänomene,
die Urphänomene sich offenbaren,
aber daß die Phänomene nicht in
Gedanken ausdrückbare
Naturgesetze offenbaren. Nach
Naturgesetzen hat Goethe nie
geforscht, das wäre ihm sehr
phantastisch erschienen.
Die Phänomene hat er verfolgen
wollen, denn es zeigt uns die
äußere Welt im mineralischen und
Pflanzenreiche nichts als die
Wahrnehmungen, die
Erscheinungen. So muß der Mensch
hinschauen auf die äußere Welt,
daß er sich bewußt ist : Ich
sehe im Mineral- und
Pflanzenreich eigentlich nur die
Außenseite; und wenn ich dem
Tier- und Menschenreiche
gegenüberstehe, sehe ich
eigentlich auch nur etwas, was
wie ein Embryo des ganzen Wesens
ist. — Das muß auch so sein.
Sehen Sie, im Mineral- und
Pflanzenreiche sind ja in
Wirklichkeit vorhanden Wesen,
die sich nur nach einer gewissen
Seite hin enthüllen, wenn der
Mensch sie anschaut, weil sie,
ich möchte sagen, sich nicht
anders enthüllen können. Denn im
Mineral- und Pflanzenreiche lebt
etwas, was man vollständig nur
erkennt, wenn man — nun
verstehen Sie mich recht —
zurückblickt auf diejenige Welt,
aus der man herausgekommen ist,
als man durch die Geburt dieses
physische Dasein angetreten hat.
Könnten Sie mit jenem
Bewußtsein, das über die Geburt
nach rückwärts hinausgeht,
gedächtnismäßig behaftet bleiben
nach der Geburt, könnten Sie
also das Geborenwerden als ein
solches Ereignis in Ihrem Leben
betrachten, wie etwa, sagen
wir, den Übergang vom
fünfzehnten zu dem sechzehnten
Jahre, würde nicht nach
rückwärts der Faden des
Bewußtseins abreißen, weil das
Bewußtsein ganz andersartig war
vor der Geburt beziehungsweise
vor der Empfängnis, so würden
Sie ohne weiteres eine ganz
andere Ansicht über das Mineral-
und Pflanzenreich bekommen, als
Sie nur dadurch bekommen, daß
Sie sie anschauen vom
Standpunkte des Lebens zwischen
Geburt und Tod. Denn Sie würden
sich dann folgendes sagen : Ich
bin herausgetreten aus dem
geistigen Reich durch die
Geburt. Ich bin hier in dieses
physische Reich eingetreten.
Warum habe ich denn das getan?
Warum bin ich denn da nicht
drinnen geblieben in dem
geistigen Reiche? Warum hat es
mich denn überhaupt auf die Erde
heruntergelockt ? — Denn man
kann von einem solchen Locken
sprechen. Da könnten Sie dann
sagen, wenn Sie sich erinnern
könnten: Es hat mich auf die
Erde heruntergelockt aus dem
Grunde, weil plötzlich im Laufe
meiner Entwickelung zwischen
Tod und neuer Geburt ich in eine
Sphäre hineinkam, wo es so
aussah, als ob gewisse Wesen
herausgeflohen wären, als ob sie
eigentlich drinnen sein sollten,
fehlten und nicht drinnen sind.
-- Wenn ich mich grob ausdrücken
darf: In der letzten Zeit vor
der Geburt erlebt man in der
geistigen Welt auf Schritt und
Tritt, daß einem da Wesen
fehlen, die eigentlich
hergehören und die nicht da
sind. Es zeigt alles : diese
Wesen fehlen. Und tritt man
jetzt durch die Geburt, so sind
in den Mineralien und in den
Pflanzen diese Wesen da, aber
wie Verbannte, wie wenn diese
Wesen verbannt wären aus der
Welt, in der man drinnen war,
und wie wenn sie nicht
vollständig gedeihen könnten,
halb sterben würden und daher
den Leichengeruch bilden, halb
sterben würden in der Welt, in
die man eingetreten ist. Man
sehnt sich vor der Geburt nach
der Bekanntschaft mit gewissen
Verbannten. Man weiß nur : Da
sind verbannte Wesen, aber wo
sind die? Da geht man in die
physische Welt heraus und nimmt
sie wahr, aber, ich möchte
sagen, einbalsamiert,
mumifiziert. Denn in der Welt,
in die man eingetreten ist,
können sie nicht anders sein als
einbalsamiert, als mumifiziert,
vertrocknet. Das ist die
vollständig richtige Empfindung,
wenn man der Mineral- und
pflanzlichen Welt so
gegenübertritt, daß man in ihr
die Wesen sieht, die verbannt
sind aus der geistigen Welt, aus
der Sphäre, in der man gerade
war, bevor man in das physische
Leben eintreten mußte.
|
Et
quand on regarde ers les animaux
et les humains et si l'on voit
leurs enfantillages, on
s'aperçoit, si l'on peut
développer un regard sur l'être
plus profond, que ces animaux et
ces humains, tels qu'ils sont ici
dans le monde où nous vivons entre
la naissance et la mort, ne sont
jamais achevés, n'achèvent jamais
en fait toute leur vie
conditionnée par leur être
intérieur. Celui qui regarde
correctement les animaux, celui
qui peut les regarder avec une
force de connaissance intérieure
complète et vivante, sait certes
que les animaux ne sont pas
immortels, mais il sait aussi que
les animaux vivent toute la
tragédie de cette non-mortalité
dans leurs âmes de groupe. Les
âmes de groupe sont en effet
durables au-delà de la vie
individuelle de l'animal ; mais ce
qui se trouve ici sur Terre parmi
les animaux est, comme je l'ai
déjà dit l'autre jour, réellement
malade, c'est tel que ça ' se
corrompt parce que ça appartient à
un autre monde et que c'est banni
dedans ce monde. Et l'humain, de
par sa forme physique extérieure,
est aussi exilé dedans ce monde ;
c'est pourquoi il reste infirme,
il reste un enfant. L'humain reste
un enfant. L'animal est en général
desséché dans son essence selon sa
forme physique, car ce qui
appartient à l'animal et à
l'humain, on le trouve lorsqu'on
passe par la mort et qu'on entre
directement dans le monde
spirituel que l'on contemple
maintenant après la mort. Car en
fait, on décrit un cercle dans la
vie entre la mort et la nouvelle
naissance. Ce qui nous reste caché
ici du règne animal et végétal, ce
qui nous fait percevoir que les
animaux et les humains sont bannis
du monde spirituel — l'humain
suivant sa forme physique
extérieure —, on le perçoit
d'abord en entrant dans le monde
spirituel par la porte de la mort.
Là, on passe par une évolution, et
on arrive à ce qu'après ce minuit
des mondes que j'ai décrit dans le
drame-mystère, on devient de plus
en plus clair : il manque quelque
chose, et ce qui manque, en
quelque sorte, s'est échappé du
monde spirituel. On le suit à
travers la naissance et on le
trouve alors dans le règne minéral
et végétal de la Terre physique.
En ce qui concerne le règne
minéral et végétal, on ne s'étonne
pas vraiment quand on entre dans
l'être-là par la naissance, parce
qu'on s'y attendait. Qu’ici aussi,
sur la Terre physique, on trouve
des animaux et l’humain avec une
forme extérieure qui est seulement
plus parfaite/complète, mais qui
rappelle l’animal, c’est quelque
chose qui étonne dans une certaine
mesure , après que l’on est né
avec la prédisposition de la
conscience. Mais on commence à le
comprendre quand on sait : avec
cette forme extérieure des animaux
et des hommes, il y a bien un
commencement qui ne se développe
que dans le monde où l'on entre
par la porte de la mort.
|
09
|
Und
wenn man auf Tiere und Menschen
hinschaut und ihre Kinderei
sieht, dann kommt man darauf,
wenn man einen Blick auf die
tiefere Wesenheit entwickeln
kann, daß diese Tiere und
Menschen, so wie sie einmal in
der Welt hier sind, in der wir
zwischen Geburt und Tod leben,
nie fertig werden, nie
eigentlich ihr ganzes, durch ihr
Innenwesen bedingtes Leben zum
Abschluß bringen. Wer Tiere
richtig anschaut, wer sie
anschauen kann mit vollständiger
innerer lebendiger
Erkenntniskraft, der weiß zwar,
daß die Tiere nicht unsterblich
sind, aber er weiß auch, daß die
Tiere die ganze Tragik dieser
Nichtunsterblichkeit in ihren
Gruppenseelen durchmachen. Die
Gruppenseelen sind ja
hinausdauernd über das
individuelle Leben des Tieres ;
aber dasjenige, was hier auf der
Erde ist von den Tieren, das
ist, wie ich schon neulich
sagte, eigentlich krank, das ist
so, daß es verdirbt, weil es in
eine andere Welt gehört und in
diese Welt hinein verbannt ist.
Und der Mensch seiner äußeren
physischen Gestalt nach ist auch
in diese Welt hinein verbannt;
daher bleibt er verkrüppelt,
bleibt ein Kind. Der Mensch
bleibt ein Kind. Das Tier ist
überhaupt in seinem Wesen
seiner physischen Gestalt nach
vertrocknet, denn das, was zu
Tier und Mensch gehört, das
findet man, wenn man durch den
Tod geht und in die geistige
Welt unmittelbar eintritt, die
man nun nach dem Tode
betrachtet. Denn eigentlich
beschreibt man einen Kreis in
dem Leben zwischen Tod und neuer
Geburt. Das, was einem
verborgen bleibt hier vom Tier-
und Pflanzenreich, weswegen man
wahrnimmt, daß Tiere und
Menschen Verbannte sind aus der
geistigen Welt — der Mensch der
äußeren physischen Gestalt nach
—, das nimmt man zunächst wahr,
indem man durch die Pforte des
Todes eintritt in die geistige
Welt. Da macht man eine
Entwickelung durch, und man
kommt dazu, daß einem immer mehr
und mehr nach dieser
Weltenmitternacht, die ich in
dem Mysteriendrama beschrieben
habe, klar wird : Da fehlt
etwas, und was da fehlt, das ist
gewissermaßen davongelaufen aus
der geistigen Welt. Dem läuft
man nach durch die Geburt und
findet es dann im mineralischen
und Pflanzenreich auf der
physischen Erde. Über das
Mineral- und pflanzliche Reich
ist man eigentlich nicht
erstaunt, wenn man durch die
Geburt ins Dasein tritt, denn
man hat es erwartet. Daß man
auch hier auf der physischen
Erde Tiere findet und den
Menschen mit einer äußeren
Gestalt, die nur vollkommener
ist, aber an das Tier erinnert,
das ist etwas, was einen
einigermaßen erstaunt, nachdem
man geboren worden ist mit der
Bewußtseinsveranlagung. Man
fängt aber an, es zu begreifen,
wenn man weiß : Mit dieser
äußeren Gestalt der Tiere und
Menschen ist ja ein Anfang
gegeben, der erst weiterwächst
in der Welt, in die man
eintritt durch die Todespforte.
|
On
pourrait dire que pour les
croyances abstraites et
complètement desséchées qui
subsistent encore - autrefois, ces
croyances étaient beaucoup plus
vivantes et donnaient vraiment
quelque chose à l'humain - dans
notre ère de conscience, pour
elles, il y a trop brusquement
[côte à côte] ce que les humains
perçoivent ici dans le monde
physique et ce qu'ils doivent se
représenter comme étant à la base
du monde que l'humain traverse
entre la mort et une nouvelle
naissance. C'est pourquoi ce que
l'humain vit entre la mort et une
nouvelle naissance reste
aujourd'hui si douteux pour les
humains et peut être si facilement
nié par l'esprit grossièrement
matérialiste, parce que l'humain,
en entrant dans l'âge de l'âme
consciente, c'est-à-dire dans
l'âge intellectuel, ne vit que
dans des images-reflets dans la
conscience, comme je l'ai
expliqué. Il ne peut donc vivre
que dans des images-reflets, s'il
va au-delà des perceptions dans
lesquelles, comme je vous l'ai
indiqué, la volonté lui joue
dedans dans le lever des pieds.
Mais si aucune volonté
n'intervient - et dans la vie
immortelle après la mort, aucune
volonté n'intervient donc - et si
l'humain ne peut compter que sur
les reflets du représenter pour
placer devant son âme ce qu'est le
monde entre la mort et une
nouvelle naissance, alors ce monde
lui devient douteux, non seulement
fantomatique, mais douteux. Oui,
on peut même dire ceci : si les
humains s'obstinent à ne laisser
valoir que la science de la
nature, à ne regarder que le monde
fantomatique qu'elle donne, ils
ont en fait raison de nier la vie
entre la mort et une nouvelle
naissance, et même la vie après
avoir franchi la porte de la mort
; car ce que la science de la
nature donne, ce ne sont donc que
des images, c'est fantomatique. Et
cela s'arrête aussi quand l'humain
franchit la porte de la mort. La
science de la nature ne peut rien
contenir de ce que l'humain vit
dans le royaume après la mort et
avant la naissance. Car,
voyez-vous : dans les livres de
minéralogie et de botanique et
dans tout ce qui s'y rapporte,
physiologie, géologie et ainsi de
suite, dans toutes les
représentations que vous pouvez
avoir des plantes et des minéraux,
vous ne pouvez que percevoir des
êtres qui sont ici exilés dans le
monde physique. Et à nouveau, dans
les animaux et dans les corps
humains, vous ne pouvez percevoir
que ce qui est exilé ici - même
dans les livres de zoologie et
d'anthropologie - et c'est ainsi
que se compose au fond, si on le
pense au sens le plus large, tout
le savoir : vous ne pouvez
percevoir que ce qui vit ici en
exil. Mais si vous considérez
qu'avant la naissance, vous
manquent tout de suite les êtres -
ils ne sont donc pas là - que vous
vivez ici après la naissance, que
les animaux et les humains vivent
ce qui n'est pas
présent/disponible ici, vous
comprendrez que rien de la vie
immortelle ne peut entrer dans la
vie de représentation ordinaire de
science de la nature, que la
science de la nature a tout à fait
raison de ne pas s'occuper de la
vie immortelle, parce qu'elle vit
dans des images. Et c'est
pourquoi, à l'époque, depuis le
XVe siècle, où les représentations
de science de la nature dominent
tous les cercles, l'humain a d'un
côté dans une certaine mesure la
nature robuste et brute/crue, qui
en fait seule vaut réalité pour
lui, et de l'autre côté, un
royaume qu'il ne veut atteindre
qu'avec les reflets atténués de
l'âge de l'âme consciente, où cela
lui semble en fait ainsi qu'il se
dit : eh bien, si j'en viens à
penser que ce ne sont que des
reflets que je pense là - et dans
l'inconscient, il en vient à
penser cela, car alors il devient
un sceptique de l'immortalité -,
alors je serais aussi stupide, si
je croyais que ces reflets et
aussi mon propre reflet sont
encore là après ma mort, que si je
croyais que les humains viennent à
ma rencontre à partir du miroir
sur le mur, qu'ils ne se reflètent
pas purement, mais qu'ils viennent
à ma rencontre.
|
10
|
Man
könnte sagen : Für die
abstrakten und vollständig
ausgedörrten
Glaubensvorstellungen, die noch
geblieben sind — früher waren ja
diese Vorstellungen viel
lebendiger und gaben dem
Menschen wirklich etwas — in
unser Bewußtseinszeitalter
herein, für die steht zu
unvermittelt [nebeneinander]
dasjenige, was die Menschen hier
in der physischen Welt
wahrnehmen, und dasjenige, was
sie sich vorstellen sollen, daß
es der Welt zugrunde liegt,
welche der Mensch durchlebt
zwischen dem Tod und einer neuen
Geburt. Das, was der Mensch
durchlebt zwischen dem Tod und
einer neuen Geburt, bleibt
deshalb heute den Menschen so
zweifelhaft und kann so leicht
von dem grob materialistischen
Geiste geleugnet werden, weil ja
der Mensch, indem er in das
Zeitalter der Bewußtseinsseele,
das heißt, ins intellektuelle
Zeitalter eingetreten ist,
dadurch nur in Spiegelbildern im
Bewußtsein lebt, wie ich
ausgeführt habe. Er kann also
auch nur in Spiegelbildern
leben, wenn er über die
Wahrnehmungen hinausgeht, in die
ihm, wie ich Ihnen angedeutet
habe, im Aufstehen der Füße der
Wille hineinspielt. Aber wenn
kein Wille hineinspielt — und
ins unsterbliche Leben nach dem
Tode spielt ja kein Wille hinein
— und der Mensch nur darauf
angewiesen ist, in den
Spiegelbildern des Vorstellens
das vor seine Seele zu rücken,
was die Welt ist zwischen dem
Tod und einer neuen Geburt,
dann wird ihm diese Welt
zweifelhaft, nicht nur
gespenstig, sondern
zweifelhaft. Ja, man kann sogar
folgendes sagen: Wenn sich die
Menschen darauf versteifen
würden, nur Naturwissenschaften
gelten zu lassen, nur die
gespenstige Welt sich vor Augen
zu rücken, welche die
Naturwissenschaft gibt, so haben
sie eigentlich recht, das Leben
zwischen dem Tod und einer
neuen Geburt, überhaupt das
Leben nach dem Durchgang durch
die Todespforte zu leugnen.;
Denn was die Naturwissenschaft
gibt, sind ja nur Bilder, ist ja
gespenstig. Und das hört auch
auf, indem der Mensch durch die
Todespforte tritt. Die
Naturwissenschaft kann nichts
enthalten von dem, was der
Mensch erlebt in dem Reiche nach
dem Tode und vor der Geburt.
Denn sehen Sie : In den
Mineralogiebüchern und in den
Botanikbüchern und in allem, was
damit zusammenhängt,
Physiologie, Geologie und so
weiter, in all den
Vorstellungen, die Sie überhaupt
aufnehmen können über Pflanzen
und Mineralien, da können Sie ja
nur etwas aufnehmen über Wesen,
die hier hinein verbannt sind in
die physische Welt. Und wiederum
in den Tieren und in den
Menschenkörpern können Sie auch
nur etwas wahrnehmen, was hier
hinein verbannt ist — auch in
den Zoologiebüchern und
Anthropologiebüchern —, und
damit setzt sich ja im Grunde,
wenn man das im weitesten Sinne
denkt, alles Wissen zusammen:
Sie können nur dasjenige
wahrnehmen, was hier in der
Verbannung lebt. Aber wenn Sie
bedenken, daß vor der Geburt
Ihnen die Wesen gerade fehlen —
also da sind sie ja nicht —, die
Sie hier erleben nach der
Geburt, daß in Tieren und
Menschen dasjenige erlebt wird,
was hier nicht vorhanden ist, so
werden Sie begreifen, daß in das
gewöhnliche
naturwissenschaftliche
Vorstellungsleben gar nichts von
dem unsterblichen Leben
hereingehen kann, daß die
Naturwissenschaft von sich aus
ganz recht hat, wenn sie sich um
das unsterbliche Leben
gewissermaßen nicht kümmert,
weil sie in Bildern lebt. Und
daher ist es so, daß in dem
Zeitalter seit dem 15.
Jahrhundert, in dem die
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen alle Kreise
beherrschen, der Mensch auf der
einen Seite gewissermaßen die
robuste, rohe Natur hat, die ihm
eigentlich allein als
Wirklichkeit gilt, und auf der
andern Seite ein Reich, das er
nur mit den abgeschwächten
Spiegelbildern des Zeitalters
der Bewußtseinsseele erreichen
will, wo es ihm eigentlich so
vorkommt, wie wenn er sich sagt
: Nun, indem ich darauf komme,
daß das nur Spiegelbilder sind,
die ich da denke — und im
Unterbewußtsein kommt er darauf,
denn dann wird er ein Zweifler
an der Unsterblichkeit —, dann
wäre ich, wenn ich glaubte, daß
diese Spiegelbilder und auch
mein eigenes Spiegelbild nach
meinem Tode noch da seien,
ebenso dumm, wie wenn ich
glaubte, daß mir aus dem Spiegel
an der Wand die Menschen
entgegenkommen, daß sie nicht
bloß sich spiegelten, sondern
mir entgegenkämen.
|
Que
pour l'humain, tant qu'il ne veut
pas s'élever jusqu'à une
appréhension spirituelle de
l'univers, s'estompe de plus en
plus le lien avec le monde où il
pénètre en franchissant la porte
de la mort : cela fait tout
bonnement partie du caractère de
notre époque, qui est celle du
développement de l'âme de
conscience. Et ce lien s'estompe
dans ses représentations,
s'estompe dans sa vie consciente,
mais ne s'estompe pas dans ses
aspirations/sa nostalgie. Et même
les négateurs les plus acharnés de
l'immortalité ont aux tréfonds
d’eux-mêmes, dans leur sphère
volontaire - c'est d'elle que
provient l’aspiration/la nostalgie
- ils ont la nostalgie à apprendre
quelque chose sur le monde dans
lequel l'être humain entre en
franchissant la porte de la mort,
et dont il est sorti en
franchissant la porte de la
naissance. La nostalgie, ils
l'ont. Et de cette nostalgie est
même malade le temps présent. Et
les multiples maladies du temps
présent se manifestent parce que
cette aspiration agit dans
l'humain et que l'humain ne peut
trouver de représentations
conscientes pour la saisir.
Lorsque dans notre sphère
volontaire vit une réalité dont
l'humain ne peut venir à bout par
la représentation - là à nouveau,
on doit développer des concepts
lorsqu'on parle sur ces choses -,
il commence à fulminer. C'est
l'essence de la fulmination, la
rage que quelque chose vit dans la
sphère volontaire, quelque chose
que l'humain ne peut embrasser
avec son patrimoine de
représentation. Et si les humains
ne s’accommodent pas à entrer dans
la saisie du monde spirituel, pour
par la saisie des mondes
spirituels, englober ce qui déjà
commence à se façonner hors de la
sphère de volonté, alors la fureur
dans le monde deviendra toujours
plus grande et plus grande, la
fureur qui s'annonce tout de suite
aux humains comme le stade
immédiatement postérieur à cette
paix qui n'est toujours pas
conclue mais qu'ils espèrent
toujours. Ce n'est pas là quelque
chose dont on puisse parler comme
dans un club de quilles où l'on
pense, d'après les représentations
philistériques habituelles, que
l'on peut trouver un remède ici ou
là, en se mettant d'accord, non,
c'est quelque chose qui est
pendant à l'essence la plus
profonde de l'évolution humaine.
L'humain ne peut s'opposer à ce
que se développe en lui ce qui
entre dans sa sphère de volonté.
Il n'a aucun pouvoir là-dessus. Il
ne peut se décider qu'à pénétrer
consciemment dans la sphère de
l'esprit, afin qu'il apprenne à
comprendre ce qui entre dans la
sphère de sa volonté. C'est ainsi
qu'une cohabitation humaine
ordonnée pourra se développer à
l'avenir, à la place de la
fulmination.
|
11
|
Es
liegt einfach im Charakter
dieses Zeitalters der
Entwickelung der
Bewußtseinsseele, daß dem
Menschen, wenn er nicht
aufrücken will zu einer
geistigen Erfassung der Welt,
immer mehr und mehr der
Zusammenhang schwindet mit der
Welt, in die er eintritt, wenn
er durch die Todespforte tritt.
Und es schwindet ihm , aus der
Vorstellung, es schwindet ihm
aus dem bewußten Leben, aber es
schwindet ihm nicht aus der
Sehnsucht. Und selbst die
schlimmsten
Unsterblichkeitsleugner haben
in ihren Untergründen in der
Willenssphäre, aus der ja die
Sehnsucht stammt, sie haben
Sehnsucht, von der Welt etwas zu
erfahren, in die der Mensch
durch die Todespforte eintritt,
aus der er herausgetreten ist,
indem er durch die Geburtspforte
gegangen ist. Sehnsucht haben
sie. An dieser Sehnsucht ist
sogar die Gegenwart krank. Und
die mancherlei Krankheiten der
Gegenwart drücken sich aus, weil
diese Sehnsucht in den Menschen
waltet und der Mensch keine
bewußten Vorstellungen für diese
Sehnsucht finden kann. Wenn
etwas in unserer Willenssphäre
lebt, was der Mensch mit der
Vorstellung nicht bewältigen
kann — man muß da wiederum sehr
radikale Begriffe entwickeln,
wenn man über diese Dinge redet
—, dann fängt er an zu toben.
Das ist das Wesen des Tobens,
der Tobsucht, daß etwas in der
Willenssphäre lebt, was der
Mensch nicht mit seinem
Vorstellungsvermögen umfassen
kann. Und wenn die Menschen
sich nicht dazu bequemen werden,
einzugehen auf die Erfassung
der geistigen Welt, um durch das
Erfassen der geistigen Welten
dasjenige zu umfassen, was in
der Willenssphäre sich schon
herausgestaltet, dann wird die
Toberei in der Welt immer größer
und größer werden, die Toberei,
die sich heute als das nächste
Stadium nach dem nicht
eintretenden, aber von den
Menschen immer erhofften
Friedensschluß eben für die
Menschen einstellt. Das ist
nicht etwas, worüber man reden
kann wie in einem Kegelklub, wo
man nach den gewöhnlichen
philiströsen Vorstellungen
meint, da oder dort über das
oder jenes Abhilfe schaffen zu
können, indem man sich
verständigt, nein, das ist
etwas, was mit dem tiefsten
Wesen der menschlichen
Entwickelung zusammenhängt. Der
Mensch kann sich nicht dagegen
sträuben, daß dasjenige in ihm
sich entwickelt, was in seine
Willenssphäre eintritt. Darüber
hat er keine Macht. Er kann nur
sich dazu entschließen, bewußt
in die Geistessphäre so
einzudringen, daß er das
verstehen lernt, was in seine
Willenssphäre eindringt. Dadurch
wird an Stelle der Toberei
geordnetes Menschenzusammenleben
sich entwickeln können in der
Zukunft.
|
Vous
voyez, ce n'est pas seulement une
affaire subjective pour l'humain
que l'humain se tourne vers le
monde spirituel qui veut se
révéler à travers une vague
particulière d'événements en notre
temps, mais c'est une nécessité
objective pour l'humain de se
tourner vers le monde spirituel à
l'âge de l'âme de conscience. Car
des changements viennent de se
produire dans l'évolution de
l'humanité.
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12
|
Sie
sehen, es ist keine
Angelegenheit, die den Menschen
nur subjektiv angeht, daß der
Mensch sich hinwende zur
geistigen Welt, die sich
offenbaren will durch eine
besondere Welle des Geschehens
in unserer Zeit, sondern es ist
eine objektive Notwendigkeit,
daß der Mensch sich der
geistigen Welt zuwendet im
Zeitalter der Bewußtseinsseele.
Denn Veränderungen sind eben
eingetreten in der
Menschheitsentwickelung.
|
Jusqu'au
moment où le mystère du
Golgotha s'est déroulé dans la
vie terrestre, tout ce dont
l'humain avait besoin pour se
tenir en sécurité dans le
monde venait justement du
sommeil. On a dormi
différemment, même si les
physiologistes d'aujourd'hui
ne l'admettent pas, avant le
mystère du Golgotha, comme on
dort maintenant. De telles
natures prophétiques, à qui se
sont révélées en songes des
choses aussi grandes qu'aux
prophètes hébreux, n'existent
donc plus sous cette forme;
car aujourd'hui, le Seigneur
n'existe plus aux siens dans
le sommeil. Il le leur a
donné. C'est justement le
grand passage dans
l'évolution. Et ce n'est pas
seulement aux natures
prophétiques que les images de
l'avenir ont été données, mais
les pensées ont été données à
l'humain à partir du sommeil
jusque dans l'époque grecque.
Quand on se réveillait, on
s'emportait les pensées avec.
L'organisme humain était
encore conçu pour amener les
pensées avec lui. Cela a
encore duré un certain temps,
bien que les humains étaient
devenus dépourvu de tête dès
le XVe siècle — excusez-moi! —
c'est-à-dire : la tête n'était
plus à utiliser correctement,
la tête ne pouvait plus
rapporter les pensées à partir
du sommeil.
|
13
|
Bis
zu dem Zeitpunkt, in dem sich
abgespielt hat im Erdenleben das
Mysterium von Golgatha, kam
alles das, was der Mensch
brauchte, um in der Welt hier
einigermaßen sicher zu stehen,
eben aus dem Schlafe. Man hat
anders geschlafen, wenn das auch
die heutigen Physiologen nicht
zugeben, vor dem Mysterium von
Golgatha, als man jetzt schläft.
Solche prophetischen Naturen,
denen sich in Träumen so
Großartiges geoffenbart hat wie
den hebräischen Propheten, die
gibt es daher auch in dieser
Form nicht mehr; denn den Seinen
gibt es der Herr heute nicht
mehr im Schlafe. Er hat es ihnen
gegeben. Das ist eben der große
Übergang in der Entwickelung.
Und nicht nur den prophetischen
Naturen wurden die Bilder der
Zukunft gegeben, sondern die
Gedanken wurden den Menschen
noch bis in die griechische Zeit
hinein aus dem Schlaf heraus
gegeben. Wenn man aufwachte,
brachte man sich die Gedanken
mit. Es war der menschliche
Organismus noch so konstruiert,
daß man sich die Gedanken
mitbrachte. Das hat noch eine
Weile nachgewirkt, obschon die
Sache so war, daß die Menschen
eigentlich schon im 15.
Jahrhundert kopflos geworden
sind — verzeihen Sie! —, das
heißt : Der Kopf war nicht mehr
recht zu brauchen, der Kopf
konnte nicht mehr aus dem Schlaf
heraus die Gedanken mitbringen.
|
C'est
déjà un résultat de la science
de l'esprit de reconnaître que
notre tête est devenue depuis
le XVe siècle un outil
beaucoup moins utilisable,
beaucoup plus desséché qu'il
ne l'était auparavant. Mais
cela ne se remarque vraiment
qu'à l'époque actuelle, et
cela se remarquera de plus en
plus si un substitut n'est pas
créé, de sorte que ce qui
s'est évaporé de la tête soit
à nouveau remplacé par le
monde spirituel. Car jusqu'à
notre époque, jusqu'au XIXe
siècle, l'autre nature, la
nature poitrine de l'humain,
était encore habituée à ce que
la tête recevait du sommeil à
l'époque gréco-latine. La
nature poitrine était habituée
à cela, et les humains avaient
encore dedans des impulsions
qui se répercutaient dans leur
absence de tête. Elle y était
encore habituée ; j'aimerais
dire que les humains avaient
encore le geste de la pensée,
l'ombre de la pensée. Mais
cette ombre aussi disparaîtra,
les humains n'auront plus de
pensées du tout, s'ils veulent
seulement s'abandonner à leur
tête. Et c'est bien ce qui se
passe, et cela montre que les
humains ne veulent pas penser.
Ils veulent de moins en moins
penser. D'une part, ils
veulent se laisser dicter
leurs pensées par la nature,
se contenter d'expérimenter et
laisser l'expérience leur dire
ce qu'ils doivent penser. Les
humains aimeraient ne pas
penser par eux-mêmes. Ils
n'ont d'ailleurs aucune
confiance correcte, car ce
qu'ils imaginent, pensent-ils,
n'est donc aucune réalité. Si
l'on prend les pures pensées,
c'est aussi quand même aucune
réalité. Mais on peut devenir
conscient : la pensée, et non
les pensées, doit devenir
active. Ce devenir actif de la
pensée, cela vient de
l'intervention/du jouer dedans
du monde spirituel. Et
aujourd'hui, si vous commencez
vraiment à penser activement,
vous ne pouvez pas faire
autrement que de laisser le
monde spirituel jouer en vous.
Sinon, vous ne pensez pas,
sinon vous pensez aussi peu
que les naturalistes pensent
actuellement, qui aimeraient
bien se laisser tout dicter
par l'expérience ou la
recherche de nature, ou aussi
peu comme actuellement les
chercheurs sociaux pensent qui
en fait, parce qu'ils ne
veulent pas être actifs, parce
qu'ils ne saisissent pas
vraiment les impulsions
sociales, qui ne peuvent être
saisies que dans l'activité,
travaillent avec ce qui peut
être étudié historiquement, ce
qui est l'hérédité/l'héritage.
Pensez donc à la manière dont
les humains sont tombés dans
ce piège, parce qu'ils n'ont
plus eux-mêmes les impulsions
par lesquelles la structure
sociale peut être créée, de
regarder en arrière, à
l'époque où les pensées se
formaient encore. Les humains
ne voient les choses que sous
un angle erroné. C'est
Rousseau qui avait montré aux
humains l'exemple de l'état de
nature, parce qu'il sentait
que l'on ne peut rien
tirer/gagner du présent si
l'on ne devient pas actif dans
le sens de la connaissance des
mondes supérieurs. Et le
socialisme moderne, qui
s'intéresse le plus à l'étude
des conditions primitives de
l'humanité — c'est là que les
socialistes s'approfondissent
particulièrement —, à l'étude
des conditions primitives, à
l'étude des peuples primitifs
les plus sauvages et des
peuples les plus primitifs,
pour comprendre comment les
humains doivent être dans
l'ensemble social. Ceux qui
s'y connaissent le savent.
Partout, il y a une certaine
peur de ce qui apparaît si
nécessaire comme la première
aube de la connexion avec le
monde spirituel, une certaine
peur de la pensée active.
|
14
|
Es
ist schon ein Resultat der
Geisteswissenschaft, zu
erkennen, daß unser Kopf seit
dem 15. Jahrhundert ein recht
viel weniger brauchbares
Werkzeug geworden ist, viel
vertrockneter ist, als er vorher
war. Aber so recht bemerklich
macht sich das erst in der
Gegenwart, und es wird sich
immer mehr bemerklich machen,
wenn nicht ein Ersatz
geschaffen wird, so daß das
Ausgedünstete des Kopfes
wiederum von der geistigen Welt
her ersetzt wird. Denn bis in
unsere Zeit, bis in das 19.
Jahrhundert herein, da war noch
immer die andere Natur, die
Brustnatur des Menschen gewöhnt
an das, was der Kopf aus dem
Schlafe heraus noch während der
griechisch-lateinischen Zeit
bekam. Die Brustnatur war daran
gewöhnt, und da haben die
Menschen noch die nachwirkenden
Impulse in ihre Kopflosigkeit
herein gehabt. Sie war noch
daran gewöhnt; ich möchte sagen,
die Geste des Gedankens, den
Schatten des Gedankens hatten
die Menschen noch. Aber auch
dieser Schatten wird vergehen,
die Menschen werden gar keine
Gedanken haben, wenn sie sich
nur ihrem Kopfe überlassen
wollen. Und so ist es ja auch,
und es zeigt sich darin, daß die
Menschen nicht denken wollen.
Immer weniger wollen sie denken.
Sie möchten auf der einen Seite
sich von der Natur die Gedanken
diktieren lassen, am liebsten
bloß experimentieren und sich
vom Experiment sagen lassen, was
sie denken sollen. Selber denken
möchten die Menschen nicht. Dazu
haben sie auch gar kein rechtes
Vertrauen, denn was sie
ausdenken, das, meinen sie, ist
ja doch keine Wirklichkeit. Es
ist ja auch, wenn man die bloßen
Gedanken nimmt, keine
Wirklichkeit. Aber man kann
gewahr werden: Das Denken, nicht
die Gedanken, das muß aktiv
werden. Dieses Aktiv-werden des
Denkens, das kommt von dem
Hereinspielen der geistigen
Welt. Und Sie können heute, wenn
Sie wirklich anfangen, aktiv zu
denken, gar nicht anders, als
die geistige Welt in sich
hereinspielen zu lassen. Sonst
denken Sie nicht, sonst denken
Sie so wenig, wie die
Naturforscher heute denken, die
sich am liebsten vom Experiment
oder der Naturforschung alles
diktieren lassen möchten, oder
so wenig, wie heute die sozialen
Forscher denken, die eigentlich,
weil sie nicht aktiv sein
wollen, weil sie nicht wirklich
soziale Impulse erfassen, welche
nur in der Aktivität erfaßt
werden können, mit dem arbeiten,
was historisch erforscht werden
kann, was Vererbung ist. Denken
Sie doch nur einmal, wie die
Menschen darauf verfallen sind,
weil sie nicht mehr selbst die
Impulse haben, durch welche die
soziale Struktur geschaffen
werden kann, zurückzuschauen in
die Zeit, wo noch Gedanken sich
gebildet haben. Die Menschen
sehen nur von einem falschen
Gesichtswinkel aus die Sache an.
Rousseau
war es, der den Menschen den
Naturzustand vorgemacht hatte,
weil er es spürte : aus der
Gegenwart kann man nichts
gewinnen, wenn man nicht aktiv
wird im Sinn der Erkenntnis
höherer Welten. Und der moderne
Sozialismus, der ergeht sich am
liebsten darinnen, Urzustände
der Menschheit zu studieren —
das ist ja dasjenige, worein
sich besonders die Sozialisten
vertiefen —, primitive Zustände
zu studieren, zu studieren an
allerwildesten Urvölkern und
primitivsten Völkern, um zu
verstehen, wie die Menschen in
der sozialen Zusammenfassung
sein sollen. Wer mit diesen
Sachen bekannt ist, der weiß
das. Überall eine gewisse Furcht
vor dem, was so notwendig
hereindringt als die erste
Morgenröte des Zusammenhangs
mit der geistigen Welt, eine
gewisse Furcht vor dem aktiven
Denken.
|
C'est
pourquoi on comprend si
difficilement ce qui fait appel à
une pensée active, par exemple
comme ma "Philosophie de la
liberté". Les pensées y sont
différentes de celles qui sont les
pensées usuelles actuellement. Et
en lisant ce livre, les humains
arrêtent parfois très vite de
lire, pour la simple raison qu'ils
veulent le lire comme un autre
livre. Mais, n'est-ce pas, les
autres livres que l'on aime
particulièrement aujourd'hui, on
les lit, on s'assied sur la chaise
longue, on se penche un peu en
arrière, puis on devient aussi
passif que possible et on laisse
ainsi passer les images
mentales/de pensées. Maints
humains pratiquent donc finalement
la lecture absolument de cette
manière. Ne vous trompez pas en ce
que vous croyez qu'ils lisent
souvent les journaux autrement,
ces humains - n'est-ce pas, les
personnes présentes sont toujours
exclues, évidemment -, il s'y mêle
seulement parfois des émotions,
des soucis ; mais même les
journaux qui sont reçus de manière
si sensationnelle sont aussi lus
de telle sorte que les images
défilent ainsi. Oui, ce n'est pas
ainsi qu'on peut lire quelque
chose comme ce qui a été tenté de
présenter dans la "Philosophie de
la liberté". Il faut toujours se
donner un coup de pouce pour que
ces pensées ne nous endorment pas.
Car il n'est pas compté sur le
fait que l'on soit purement assis
sur la chaise longue (NDT en
français dans le texte). On peut
donc s'asseoir, évidemment , on
peut même pencher le dos en
arrière, mais il faut alors
essayer de mettre en mouvement
l'être spirituel et d'âme
intérieur à partir de l'être
humain tout entier, tout de suite
parce que l'on a mis au repos le
corps extérieur, de sorte que
toute la pensée se mette en
mouvement. On ne peut pas avancer
autrement, sinon on s'endort.
Beaucoup s'endorment, et ce ne
sont même pas les plus
malhonnêtes. Les plus malhonnêtes
sont ceux qui lisent la
"Philosophie de la liberté" comme
un autre livre et qui croient
ensuite avoir vraiment suivi les
pensées. Ils ne les ont pas
suivies, mais ils les ont
seulement traduites comme des mots
vides/des cosses de mots ; ils ne
lisent ainsi que les mots et
n'extraient pas ce qui découle
réellement des mots, comme
lorsqu'on frappe l'acier avec un
silex/une pierre à feux. C'est
déjà ce qui doit être revendiqué
par ce qui doit intervenir dans
l'évolution de l'humanité au
présent et dans le proche avenir,
car c'est ainsi que l'humanité
s'élèvera progressivement et
sainement dans le monde spirituel.
La parenté intérieure de l'humain
avec le monde spirituel s'allumera
dans la pensée active, et l'humain
s'élèvera alors toujours plus
haut. Il peut déjà aller très loin
aujourd'hui en observant les
choses décrites dans "Comment
acquérir des connaissances des
mondes supérieurs". Mais là aussi,
il est suffisamment insisté sur la
nécessité de développer de
préférence la pensée cohérente, si
je puis utiliser l'expression, la
pensée cohérente/pendant ensemble,
où jamais le fil de la pensée ne
se déchire, mais où tout soit de
préférence suivi par le fil de la
pensée, développé.
|
15
|
Daher
versteht man so schwer
dasjenige, was auf aktives
Denken Anspruch macht, wie zum
Beispiel meine «Philosophie der
Freiheit». Da sind die Gedanken
anders, als die heut üblichen
Gedanken sind. Und beim Lesen
dieses Buches hören die Menschen
manchmal sehr bald auf zu lesen,
aus dem einfachen Grunde: sie
möchten es lesen wie ein anderes
Buch. Aber, nicht wahr, die
andern Bücher, die man heute
besonders gern hat, nun, die
liest man, setzt sich hin auf
die Chaiselongue, legt etwas
den Rücken zurück, dann wird man
möglichst passiv und läßt so die
Gedankenbilder vorbeigehen.
Manche Menschen betreiben ja
das Lesen schließlich überhaupt
nur noch so
Betrügen Sie sich nicht, indem
Sie glauben, daß sie die
Zeitungen oftmals anders lesen,
diese Menschen — nicht wahr, die
Anwesenden sind immer
ausgenommen, selbstverständlich
—, es mischen sich nur manchmal
Emotionen hinein, Sorgen hinein;
aber auch die Zeitungen, die so
sensationell aufgenommen werden,
die werden .auch so gelesen, daß
die Bilder so vorbeihuschen. Ja,
so läßt sich so etwas, wie es
versucht worden ist
darzustellen in der «Philosophie
der Freiheit», nicht lesen. Da
muß man sich immerfort einen
Ruck geben, damit diese Gedanken
einen nicht einschläfern. Denn
darauf ist nicht gerechnet, daß
man auf der Chaiselongue bloß
sitzt. Man kann ja sitzen,
selbstverständlich, kann sogar
den Rücken zurücklehnen, aber
man muß dann versuchen, aus dem
ganzen Menschen, gerade dadurch,
daß man die äußere Leiblichkeit
in Ruhe gebracht hat, das innere
geistig‑seelische Wesen in
Bewegung zu setzen, so daß das
ganze Denken in Bewegung kommt.
Anders geht es nicht vorwärts,
sonst schläft man ein. Es
schlafen auch viele dabei ein,
und das sind nicht einmal die
unehrlichsten. Die unehrlichsten
sind diejenigen, welche die
«Philosophie der Freiheit»
lesen wie ein anderes Buch und
dann glauben, daß sie wirklich
die Gedanken verfolgt haben. Sie
haben sie nicht verfolgt,
sondern sie haben sie nur so
übersetzt wie Worthülsen; sie
lesen nur so die Worte und
nehmen nicht heraus, was
eigentlich aus den Worten erst
folgt, wie wenn man am
Feuerstein den Stahl schlägt.
Das ist schon dasjenige, was
beansprucht werden muß von dem,
was in der Gegenwart und in der
nächsten Zukunft in die
Menschheitsentwickelung
eingreifen muß, denn dadurch
wird die Menschheit allmählich
in gesunder Art sich in die
geistige Welt hinauf erheben. An
dem aktiven Denken wird sich
entzünden die innere
Verwandtschaft des Menschen mit
der geistigen Welt, und dann
wird der Mensch immer weiter
hinaufkommen. Er kann ja heute
schon sehr weit kommen, wenn er
solche Dinge beobachtet, wie sie
in «Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?» beschrieben
sind. Aber auch da ist
hinlänglich darauf hingedeutet,
daß es doch notwendig ist, daß
das kohärente, wenn ich mich des
Ausdrucks bedienen darf, das
zusammenhängende Denken, wo
niemals der Gedankenfaden
abreißt, sondern alles am
Gedankenfaden verfolgt wird,
vorzugsweise entwickelt werde.
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Depuis
les temps anciens, il se mêle à
cette aspiration, restée
aujourd'hui plus ou moins obscure
et inconsciente, de s'élever avec
la pensée consciente dans la
sphère où se trouvent les esprits
- ce que l'on peut -, il se mêle
encore plus une volonté fatiguée
de persister dans la pensée
incohérente. J'ai déjà attiré
l'attention sur ce point l'autre
jour : il est inconfortable pour
les humains de devoir toujours
progresser d'étape en étape avec
la pensée consciente. Ils
préfèrent passer par un domaine
plus inconscient, qui ne peut pas
être suivi par la pensée, et
ensuite seulement faire le pas
suivant, n'est-ce pas ? Ce n'est
pas que l'on ne puisse pas
comprendre la science de l'esprit
telle que nous l'entendons ici et
qui, comme vous le savez, compte
de manière saine sur la poursuite
constante des pensées, si l'on
rend les pensées vraiment actives
; mais les humains souhaitent
seulement la comprendre autrement
que comme on doit la comprendre.
Au lieu de poursuivre constamment
la pensée, les humains souhaitent
que le fil de la pensée se rompe
toujours. Si vous vous plongez
dans ce que vous donne la science
de l'esprit, vous pouvez, si vous
vous plongez vraiment avec énergie
- ayez de la patience, cela ne
peut exister qu'à l'état d'ébauche
à l'époque actuelle -, dès
aujourd'hui, en développant la
force de la pensée pour suivre par
la pensée Saturne, le Soleil et la
Lune, comme cela est décrit dans
ma "Science secrète dans ses
grandes lignes", suivre cette
évolution jusqu'au moment où
l'humain se trouve dans le monde,
et pénétrer dans votre propre vie,
et avec la pensée ainsi rendue
plus intense, pénétrer votre
propre vie. Vous arrivez alors à
certaines représentations, même si
elles sont différentes de ce que
l'on voulait avoir, mais des
représentations qui reposent
absolument dans le contexte, dans
la cohérence de la pensée, qui
vous éclairent sur votre être, sur
votre façon, sur votre caractère.
En effet, en rendant réellement
vivant ce qui a été dit sur
Saturne, le Soleil et la Lune,
puis sur l'évolution terrestre, et
en l'appliquant à vous-même en
tant qu'être humain individuel,
vous pouvez progresser jusqu'à
votre propre essence, mais vous
devez continuer à penser à votre
propre conception/façon de voir,
ne pas laisser la pensée
s'interrompre, mais la laisser
cohérente, la laisser se relier.
Ce que l'humain commence
légitimement aujourd'hui de cette
manière, l'éclaire sur sa propre
nature personnelle, jusqu'au degré
où il doit être éclairé. Dans
cette aspiration/nostalgie, qui
est cependant encore présente chez
l'humain de manière plus ou moins
inconsciente, quelque chose
d'autre se mêle à la rupture du
fil de la pensée, quelque chose de
calculé. L'être humain aimerait
gagner des éclaircissements sur
son essence. Que fait-il ? Il
prend une science ancienne,
archaïque, qui ne doit pas être
rabaissée quant à sa
respectabilité, bien sûr, mais qui
a besoin d'une explication si elle
devait être placée dans la
nouvelle ère, et, en laissant se
déchirer le fil de la pensée à
tous les instants, il calcule les
constellations d'étoiles; ensuite
le fil de la pensée peut se
déchirer, et purement
extérieurement, sans pensée,
devrait se développer cet être de
l'humain, tel qu'il est sur la
Terre.
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16
|
Aus
alten Zeiten mischt sich in
diese heute noch mehr oder
weniger unklar und unbewußt
gebliebene Sehnsucht, mit dem
bewußten Denken aufzurücken in
die Sphäre, wo die Geister sind
— was man kann —, es mischt sich
erst recht hinein ein müdes
Verharrenwollen beim
inkohärenten Denken. Ich habe
schon neulich darauf aufmerksam
gemacht : Es ist den Menschen
unbequem, immer fortschreiten zu
sollen mit dem bewußten Denken
von Schritt zu Schritt. Sie
möchten lieber durch ein mehr
unbewußtes, nicht mit den
Gedanken zu verfolgendes Gebiet
gehen, und dann erst wiederum
den nächsten Schritt machen,
nicht wahr? Es ist nicht so, daß
man Geisteswissenschaft, wie sie
hier gemeint ist und die, wie
Sie wissen, in gesunder Weise
rechnet mit dem steten Verfolgen
der Gedanken, nicht verstehen
kann, wenn man die Gedanken
wirklich rege macht; sondern es
wünschen die Menschen nur, sie
anders zu verstehen, als man sie
verstehen muß. Statt eines
steten Verfolgens des Gedankens
wünschen die Menschen, daß der
Gedankenfaden immer abreißt.
Wenn Sie sich vertiefen in das,
was Ihnen die
Geisteswissenschaft gibt, dann
können Sie, wenn Sie sich nur
wirklich energisch vertiefen —
haben Sie Geduld, das kann im
heutigen Zeitalter nur in
Andeutungen noch vorhanden sein
—, schon heute, indem Sie die
Kraft der Gedanken entwickeln,
um mit den Gedanken Saturn,
Sonne und Mond zu verfolgen, wie
sie in meiner
«Geheimwissenschaft im Umriß»
beschrieben sind, diese
Entwickelung bis da herein
verfolgen, wo der Mensch dasteht
in der Welt, und bis in Ihr
eigenes Leben dringen, und mit
dem also intensiver gemachten
Gedanken Ihr eigenes Leben
durchdringen. Dann kommen Sie zu
gewissen, wenn auch anders
aussehenden, als man es haben
wollte, aber durchaus in dem
Zusammenhange, in der Kohärenz
des Denkens liegenden
Vorstellungen, die Sie aufklären
über Ihr Wesen, über die Art,
wie Sie sind, über Ihren
Charakter. Sie können nämlich,
indem Sie wirklich lebendig
machen, was über Saturn, Sonne
und Mond und dann über die
Erdenentwickelung gesagt ist,
und das anwenden auf sich als
einzelnen Menschen,
fortschreiten bis zu Ihrem
eigenen Wesen, nur müssen Sie
mit dem Gedanken fortgehen zu
Ihrer Selbstanschauung, nicht
den Gedanken abreißen lassen,
sondern kohärent den Gedanken
lassen, ihn zusammenhängen
lassen. Das, was der Mensch
heute auf diese Weise rechtmäßig
beginnt, klärt ihn bis zu dem
Grade, bis zu dem er aufgeklärt
sein soll, über sein eigenes,
persönliches Wesen auf. In diese
Sehnsucht, die aber beim
Menschen mehr oder weniger
unbewußt noch vorhanden ist,
mischt sich etwas anderes hinein
mit dem Abreißen des
Gedankenfadens, so etwas
Errechnetes. Der Mensch möchte
über sein Wesen Aufklärung
gewinnen. Was tut er? Er nimmt
eine alte, antiquierte
Wissenschaft, die durchaus in
bezug auf ihre Ehrwürdigkeit
nicht herabgesetzt werden soll,
selbstverständlich, aber die
einer Erklärung bedarf, wenn sie
in das neue Zeitalter
hereingestellt werden soll, und
rechnet, wobei er alle
Augenblicke den Gedankenfaden
abreißen läßt,
Sternkonstellationen aus;
nachher kann der Gedankenfaden
abreißen, und rein äußerlich,
ohne Denken soll sich entwickeln
dieses Wesen des Menschen, so
wie er dasteht auf der Erde.
|
Voyez-vous:
l'Église catholique romaine, comme
je l'ai montré hier, nie ce qui
est aujourd'hui le plus
nécessaire; mais tout de suite si
l'on prend quelque chose comme la
description de la contemplation
intérieure de Jean de la Croix,
cela peut être accompli si l'on
vit aujourd'hui dans le sens de
l'évolution, selon «Comment
peut-on acquérir des connaissances
des mondes supérieurs?». Ce qui
est contenu dans ce livre, c'est —
précisément pour notre temps —
l'accomplissement de ce qu'un
humain comme le saint Jean de la
Croix veut, tandis que l’Église
catholique nie cela et veut savoir
encore aujourd'hui l'ancienne
façon de Jean de la Croix aussi
appliquée à l'humain
d'aujourd'hui, comme aussi le font
maints humains. Ils ne veulent
pas, parce qu'ils sont trop
commodes, cette vie active dans
l'esprit qui existe déjà à un
stade très actif si l'on accepte
les représentations telles
qu'elles sont données dans la
science de l'esprit. Ils veulent
continuer cela dans des pensées
plus habituelles jusque dans le
présent immédiat, préférant s'en
tenir à l'ancien, afin que, de
l'inconscience, jaillisse pour eux
ce qui doit les éclairer sur leur
humain actuel. Il est évident
qu'aucun jugement n'a été rendu
sur le vénérable, mais il doit
être indiqué de tous côtés que
l'on a pas la permission de nier
ce qui est justement déposé dans
les nécessités spirituelles de
l'évolution actuelle de
l'humanité, qui entre dans l'âge
de l'âme de conscience. C'est
pourquoi il s'agit que l'on
comprenne bien ce que l'on veut
aujourd'hui de l'humain dans
l'évolution mondiale. Je crois, si
je puis me servir de l'expression
— ce n'est qu'une «façon de
parler» (NDT en français dans le
texte) — que du sentiment juste de
ce que les humains trouvent
inconfortable et ne veulent pas
aujourd'hui, résultera de plus en
plus une meilleure position sur la
science de l'esprit, et ce n'est
que lorsque cette meilleure
position sur la science de
l'esprit se produira qu'elle
fécondera aussi la vie sociale.
C'est alors que l'humain pourra
s'éclairer sur la vie humaine,
parce qu'il n'aura alors que les
pensées fortes pour s'expliquer la
vie humaine.
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17
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Sehen
Sie: Die römisch-katholische
Kirche, wie ich gestern
dargestellt habe, verleugnet
dasjenige, was heute das
Allernotwendigste ist; aber
gerade wenn man so etwas nimmt
wie die Beschreibung der inneren
Beschauung des Johannes vom
Kreuz, so kann dieses erfüllt
werden, wenn man heute im Sinne
der Entwickelung lebt,
entsprechend «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren
Welten?». Was in diesem Buche
enthalten ist, das ist — gerade
für die heutige Zeit — die
Befolgung desjenigen, was ein
Mensch wie der heilige Johannes
vom Kreuz will, während die
katholische Kirche das ableugnet
und heute noch immer die alte
Art des Johannes vom Kreuz auch
auf den heutigen Menschen
angewendet wissen will, wie es
auch manche Menschen tun. Sie
wollen nicht, weil sie zu bequem
sind, jenes aktive Leben im
Geiste, das schon auf einer sehr
stark wirkenden Stufe vorhanden
ist, wenn man solche
Vorstellungen aufnimmt, wie sie
in der Geisteswissenschaft
gegeben werden. Sie wollen das
in gebräuchlicheren Gedanken
bis in die unmittelbare
Gegenwart herein fortsetzen,
wollen lieber beim alten
bleiben, damit ihnen
herausspringe aus den Ungedanken
dasjenige, was sie aufklären
soll über ihren gegenwärtigen
Menschen. Selbstverständlich ist
über das also Ehrwürdige kein
absprechendes Urteil gefällt;
aber hingewiesen werden muß von
allen Seiten darauf, daß man
dasjenige nicht verleugnen darf,
was in den geistigen
Notwendigkeiten der
gegenwärtigen
Menschheitsentwickelung, die in
das Zeitalter der
Bewußtseinsseele eintritt, eben
gelegen ist. Darum handelt es
sich, daß man wirklich versteht,
was heute von dem Menschen
gewollt wird in der
Weltenentwickelung. Ich glaube,
wenn ich mich des Ausdrucks
bedienen darf — es ist ja nur
eine «façon de parler» —, daß
aus dem rechten Empfinden gerade
desjenigen, was die Menschen
heute unbequem finden und nicht
wollen, immer mehr und mehr sich
die bessere Stellung zur
Geisteswissenschaft ergeben
wird, und erst, wenn sich diese
bessere Stellung zur
Geisteswissenschaft ergibt,
dann wird diese auch das soziale
Leben befruchten. Dann wird der
Mensch über das Menschenleben
sich aufklären können, weil er
dann nur die starken Gedanken
hat, um sich über das
Menschenleben aufzuklären.
|
Car
dans cette explication de la vie
humaine, l'humain contemporain
souffre d'une circonstance très
fâcheuse. Que vous soyez
léniniste, trotskiste ou marxiste,
ou que vous pensiez d'une manière
ou d'une autre former la structure
sociale de l'humain de la bonne
façon, il y a en tout cela une
circonstance fâcheuse qui n'est
pas perçue, qui n'est pas non plus
perçue dans la pratique, si l'on
ne se laisse pas féconder par la
science de l'esprit. N'est-ce pas,
l'humain est maintenant entré dans
l'ère de l'âme consciente. Il doit
développer consciemment ce qui se
dresse comme structure sociale.
Autrement ça ne va pas. Il doit se
tenir consciemment dedans le monde
; il est nécessaire que l'humain
se tienne consciemment dedans le
monde. Seulement, il devrait aussi
saisir consciemment le rapport
d'humain à humain, la vie dans la
société, la vie sociale. Une
circonstance fâcheuse l'en
empêche. Ce qui est fatal, c'est
que l'humain ne peut [se]
représenter toujours qu'un seul
humain à la fois. De même que deux
humains - je pense des humains
physiques -, comme non deux choses
- je pense maintenant à nouveau
des choses physiques - ne peuvent
pas être en même temps dans un
lieu, ce qui constitue la loi de
l'impénétrabilité, de même deux
humains ne peuvent pas être en
même temps dans la conscience
humaine, deux humains ne peuvent
pas être réellement représentés en
même temps. C'est très important
d'en tenir compte. Mais on ne peut
pas vivre avec l'autre humain sans
qu'on le représente, et on ne peut
pas non plus former un savoir sur
la cohabitation sociale sans que
l'on représente l'autre humain.
Mais aujourd'hui c'est ainsi que
l'humain, parce qu'il peut
seulement représenter un humain à
la fois, préfère généralement se
représenter seulement soi-même,
représenter son humain. Et la
pensée sociale se contente aussi
de cela, d'exiger une cohabitation
où seul l'humain lui-même est
représenté par soi-même. L'humain
ne peut pas se défaire de la
représentation de son soi ; il se
persuade souvent qu'il peut s'en
défaire, mais en réalité, il ne
peut pas encore s'en défaire
facilement aujourd'hui. Ce n'est
que lorsqu'il s'efforce de remplir
les exigences/présomptions? qui
sont posées par la science de
l'esprit qu'il gagne peu à peu la
possibilité de se détacher quelque
peu de lui-même. Car la science de
l'esprit met dans le monde des
pensées telles qu'elles atteignent
de très larges perspectives. Par
cela l'humain prend l'habitude de
se détacher de lui-même. De même
que l'humain devient aujourd'hui
encore plus égoïste en devenant
spirite qu'il ne l'était déjà
auparavant, il devient plus
désintéressé lorsqu'il veut
pénétrer dans le monde spirituel
par l'autre voie, celle de la
science de l'esprit. C'est
pourquoi la science de l'esprit
n'est pas purement la transmission
d'une science, mais elle est en
fait ce qui est absolument
nécessaire pour l'éducation de
l'humanité actuelle à la vie
sociale. C'est pourquoi il n'y
aura pas de salut si l'on ne
commence pas par ce point, si l'on
n'y pense pas vraiment : il doit
être commencé par le représenter.
On ne peut pas réformer
socialement si l'on ne commence
pas par le système scolaire, par
l'instruction des humains. Et si
on ne le fait pas, on perd la
possibilité que les humains
assimilent des concepts qui
englobent leurs
aspirations/nostalgies. Et ils
deviendront de plus en plus
enragés, les humains, si je veux
m'exprimer de manière radicale.
|
|
Denn
bei dieser Aufklärung über das
Menschenleben, da leidet der
gegenwärtige Mensch an einem
sehr mißlichen Umstande. Ob Sie
Leninist oder Trotzkist oder ob
Sie Marxist sind, oder ob Sie
sonst irgendwie denken, die
soziale Struktur des Menschen in
der richtigen Weise auszuformen:
in alldem lebt ein mißlicher
Umstand, der nicht durchschaut
wird, auch praktisch nicht
durchschaut wird, wenn man nicht
von Geisteswissenschaft sich
befruchten läßt. Nicht wahr,
der Mensch ist ja nun einmal ins
Zeitalter der Bewußtseinsseele
eingetreten. Er muß bewußt
entwickeln dasjenige, was als
soziale Struktur sich erhebt.
Anders geht es gar nicht. Er muß
bewußt drinnenstehen in der
Welt; es ist einmal notwendig,
daß der Mensch bewußt
drinnensteht. Nur soll er auch
das Verhältnis von Mensch zu
Mensch, das Leben in der
Sozietät, das soziale Leben
bewußt auffassen. Daran hindert
ihn nämlich ein mißlicher
Umstand. Das Fatale ist, daß der
Mensch immer nur einen Menschen
vorstellen kann. Genau ebenso,
wie nicht zwei Menschen —
physische Menschen, meine ich —,
wie nicht zwei Dinge — physische
Dinge meine ich jetzt wiederum —
gleichzeitig an einem Ort sein
können, was das Gesetz der
Undurchdringlichkeit ausmacht,
so können im menschlichen
Bewußtsein nicht gleichzeitig
zwei Menschen sein, gleichzeitig
zwei Menschen wirklich real
vorgestellt werden. Das ist sehr
wichtig, daß man das
berücksichtigt. Aber man kann
nicht mit dem andern Menschen
leben, ohne daß man ihn
vorstellt, und man kann auch
kein Wissen über das soziale
Zusammenleben ausbilden, ohne
daß man den andern Menschen
vorstellt. Aber heute ist es so,
daß der Mensch, weil er immer
nur einen Menschen vorstellen
kann, es gewöhnlich vorzieht,
nur sich vorzustellen, seinen
Menschen vorzustellen. Und das
soziale Denken begnügt sich auch
damit, ein Zusammenleben zu
fordern, wo immer nur der Mensch
selbst von sich vorgestellt
wird. Der Mensch kommt nicht los
von der Vorstellung seines
Selbstes; er redet sich oft ein,
davon loszukommen, aber er kommt
in Wirklichkeit heute noch
nicht leicht davon los. Nur wenn
er sich bemüht, die Zumutungen
zu erfüllen, die durch die
Geisteswissenschaft gestellt
sind, dann gewinnt er allmählich
die Möglichkeit, von sich etwas
loszukommen. Denn
Geisteswissenschaft setzt solche
Gedanken in die Welt, die sehr
weite Perspektiven erreichen.
Dadurch kommt der Mensch in die
Gewohnheit hinein, von sich
loszukommen. Wie der Mensch
heute, wenn er Spiritist wird,
noch egoistischer wird, als er
früher schon war, so wird er
selbstloser, wenn er auf dem
andern Wege, auf dem Wege der
Geisteswissenschaft in die
geistige Welt eindringen will.
Daher ist Geisteswissenschaft
nicht bloß die Überlieferung
einer Wissenschaft, sondern ist
tatsächlich dasjenige, was für
die Erziehung der gegenwärtigen
Menschheit zum sozialen Leben
unbedingt notwendig ist. Daher
wird auch kein Heil entstehen,
wenn man nicht in diesem Punkt
anfängt, wenn man nicht wirklich
daran denkt: bei dem Vorstellen
muß angefangen werden. Man kann
nicht sozial reformieren, wenn
man nicht beim Schulwesen
anfängt, beim Unterricht der
Menschen anfängt. Und versäumt
man dieses, so versäumt man die
Möglichkeit, daß die Menschen
Begriffe aufnehmen, welche ihre
Sehnsuchten umfassen. Und sie
werden immer tobsüchtiger
werden, die Menschen, wenn ich
mich radikal ausdrücken will.
|
Voilà,
ainsi est le contexte interne. On
aimerait seulement que tout de
suite ce pendant interne soit
perçu. On aimerait avant tout que
ce pendant interne soit ressenti
par quiconque s'approche de la
science de l'esprit et aimerait
vivre en lui jusqu'à un point ou
un autre. C'est quelque chose qui
doit être réfléchi par tous ceux
qui veulent prendre au sérieux la
science de l'esprit et le
mouvement de la science de
l'esprit. Il n'est pas facile de
ne pas voir, de ne pas tenir
compte du fait que, lorsque l'on
entre dans une relation avec la
science de l'esprit, celle-ci
exige en un certain sens de
l'esprit humain qu'il élargisse
ses intérêts au-delà de ses
intérêts personnels étroits. Il
est vrai qu'en parlant de science
de l'esprit, on parle simplement
de choses qui, si l'on veut se
placer dans un rapport correct
avec elles, rendent nécessaire que
l'humain se détache de ses
intérêts les plus étroits. Il
devrait seulement ne pas craindre
de devenir un humain non pratique
; il en deviendra un beaucoup plus
pratique. L'état dans lequel les
humains se sont peu à peu placés
en devenant si peu spirituels,
c'est seulement la croyance qu'ils
sont pratiques. En réalité, les
praticiens sont aujourd'hui des
gens terriblement peu pratiques.
Et ce sont les praticiens qui ont
provoqué la catastrophe de
l'humanité. Et là-dedans, repose
déjà quelque chose d'extrêmement
important, que l'on doit en fait
toujours supposer, si l'on veut
bien comprendre le
spirituel-scientifique, on doit se
détacher de ses intérêts les plus
étroits. On doit venir à détacher
quelque chose de sa personnalité
immédiate, car ce n'est pas bon de
porter dans le mouvement
spirituel-scientifique des
intérêts personnels étroits. Cela
effectue tout de suite toujours
une quelque absurdité dans le
rapport par lequel l'on entre en
relation avec la science de
l'esprit. Là-dedans, repose donc
naturellement aussi ce qui rend
encore plus difficile le mouvement
spirituel-scientifique
aujourd'hui. Parfois, les humains
ont, théoriquement et
abstraitement, la bonne volonté
d'entrer dans la science de
l'esprit avec leur propre penser
et sentir et leur vouloir, mais
ils ne rassemblent quand même pas
entièrement la force d'entrer
maintenant réellement dans le
détachement qui doit quand même
déjà une fois être exigé pour
correctement comprendre ce qui est
dit du point de vue de la science
de l'esprit. Donc, une sorte
d'état d'esprit qui n'existe pas
sans plus dans le monde
d'aujourd'hui, mais dont le
contraire est souvent disponible
dans le monde d'aujourd'hui, sera
exigé pour que le mouvement
spirituel-scientifique soit
salutaire. Car c'est en cela que
l'exposé honnête des connaissances
spirituelles-scientifiques se
distingue de tout le reste qui se
produit à l'heure actuelle, en ce
sens que cet exposé honnête des
connaissances
spirituelles-scientifique n'est
pas non plus une affaire
personnelle, ni l'exposé d'une
opinion personnelle. Si je devais
avoir la vue que je n'expose que
des opinions personnelles, que je
n'expose pas ce qui se révèle
aujourd'hui, ce qui est tout de
suite nécessaire à l'humanité, je
préférerais me taire. Car faire
valoir des opinions personnelles
et des aspirations personnelles
dans un mouvement
spirituel-scientifique , c'est en
fait quelque chose
d'inadmissible/in-autorisé. Cela
ne devrait pas avoir lieu. Un tel
mouvement, tel qu'il est
ambitionné ici, n'est justifié que
s'il y a la volonté de ne
présenter que ce qui se laisse
observer à partir du monde
spirituel.
|
18
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Also
so ist der innere Zusammenhang.
Man möchte nur, daß gerade
dieser innere Zusammenhang
überschaut würde. Man möchte,
daß vor allen Dingen dieser
innere Zusammenhang gefühlt
werde von jedem, welcher an die
Geisteswissenschaft herantritt
und in ihr bis zu dem einen oder
bis zu dem andern Punkt leben
möchte. Das ist etwas, was
überlegt sein will von jedem,
der es mit der
Geisteswissenschaft und mit der
geisteswissenschaftlichen
Bewegung ernst nehmen will. Es
läßt sich nicht gut übersehen,
es läßt sich nicht gut außer
acht lassen, daß, wenn man zur
Geisteswissenschaft in eine
Beziehung tritt, von der
Geisteswissenschaft in gewissem
Sinne die Anforderung an das
Menschengemüt ja gestellt wird,
die Interessen über die engen
persönlichen Interessen hinaus
zu erweitern. Es ist wirklich
so, daß, indem von
Geisteswissenschaft gesprochen
wird, man einfach von Dingen
spricht, welche notwendig
machen, wenn man sich in ein
richtiges Verhältnis zu ihnen
setzen will, daß der Mensch sich
von seinen engsten Interessen
loslöst. Er soll nur keine Angst
bekommen, daß er deshalb ein
unpraktischer Mensch wird; er
wird ein viel praktischerer.
Dasjenige, in das sich die
Menschen nach und nach
hineingebracht haben dadurch,
daß sie so ungeistig geworden
sind, das ist ja nur der Glaube,
daß sie praktisch sind. In
Wirklichkeit sind ja die
Praktiker heute furchtbar
unpraktische Leute. Und die
Praktiker haben ja eigentlich
diese Katastrophe der Menschheit
herbeigeführt. *Und darinnen
liegt schon etwas ungeheuer
Wichtiges, daß man eigentlich
immer voraussetzen muß, wenn man
recht verstehen will das
Geisteswissenschaftliche:
Loslösen muß man sich von seinen
engsten Interessen. Man muß
etwas loskommen von seiner
unmittelbaren Persönlichkeit,
denn es tut nicht gut, wenn man
in die geisteswissenschaftliche
Bewegung die engen persönlichen
Interessen hereinträgt. Das
bewirkt gerade immer irgendeinen
Unfug in dem Verhältnis, durch
das man zur Geisteswissenschaft
in Beziehung tritt. Darinnen
liegt ja natürlich auch
dasjenige, was heute die
geisteswissenschaftliche
Bewegung noch schwierig macht.
Manchmal haben die Menschen
theoretisch und abstrakt den
guten Willen, in die
Geisteswissenschaft
hineinzugehen mit ihrem eigenen
Denken und Fühlen und ihrem
Wollen, aber sie bringen doch
nicht ganz die Kraft auf, nun
wirklich in die Losgelöstheit
einzutreten, die doch schon
einmal gefordert werden muß, um
richtig zu verstehen, was vom
Standpunkt der
Geisteswissenschaft aus
gesprochen wird. Also eine Art
von Geisteszustand, der nicht
ohne weiteres in der heutigen
Welt vorhanden ist, sondern
wovon vielfach das Gegenteil in
der heutigen Welt vorhanden
ist, der wird gefordert, wenn
geisteswissenschaftliche
Bewegung heilsam sein soll.
Denn dadurch unterscheidet sich
das ehrliche Vorbringen
geisteswissenschaftlicher
Erkenntnisse von allem andern,
was in der Gegenwart auftritt,
daß dieses ehrliche Vorbringen
geisteswissenschaftlicher
Erkenntnisse ja auch keine
persönliche Angelegenheit ist,
nicht das Vorbringen einer
persönlichen Meinung. Würde ich
die Ansicht haben müssen, daß
ich nur persönliche Meinungen
vortrage, daß ich nicht
dasjenige vortrage, was sich
eben heute offenbart, was gerade
der Menschheit notwendig ist, so
würde ich lieber schweigen. Denn
persönliche Meinungen und
persönliche Aspirationen geltend
zu machen in einer
geisteswissenschaftlichen
Bewegung, das ist eigentlich
etwas Unerlaubtes. Das sollte
nicht stattfinden. Gerechtfertigt
ist eine solche Bewegung, wie
sie hier angestrebt wird, nur
dann, wenn vorliegt der Wille,
nur das vorzubringen, was sich
aus der geistigen Welt heraus
beobachten läßt.
|
N'est-ce
pas, lorsque vous racontez à quoi
ressemble une quelque ville, vous
pouvez la raconter de manière
intéressante ou ennuyeuse, mais
l'aspect de la ville ne dépend pas
de vous. Vous racontez des choses
objectives. Ce que vous voulez
vous-même, ce que vous pensez
vous-même, ne doit donc pas
s'exprimer dans la science de
l'esprit. Ce qui est observé
spirituellement doit agir dans la
science de l'esprit selon les
exigences actuelles. Celui qui ne
peut vouloir que des choses
personnelles ne peut comprendre
que de manière insuffisante ce qui
doit agir dans un mouvement de la
science de l'esprit. Il confond
toujours ce qui doit agir dans un
mouvement spirituel-scientifique,
tel qu'il est ici envisagé, avec
quelque chose d'autre, qui est à
son tour pris dans la
personnalité. Combien de personnes
s'approchent de la science de
l'esprit et voudraient que la
science de l'esprit justifie tout
de suite ce qui leur convient
comme opinion. On n'est pas
toujours équipé de ce sens ouvert
qui est nécessaire pour recevoir
la science de l'esprit. Au
contraire, on aborde souvent la
science de l'esprit avec tout
autre chose que ce sens ouvert. On
aimerait que ceci ou cela soit
vrai et qu'on se persuade d'une
certaine manière - en admettant
que le chercheur
spirituel-scientifique peut savoir
quelque chose sur la vérité : ce
que l'on pense soi-même, il le
dirait. C'est alors agréable. Mais
il faut remarquer cette subtile
différence ; c'est une subtile
différence, mais c'est une
différence d'un immense
rayonnement, une différence d'une
grande importance, que l'on
veuille réellement recevoir les
communications du monde spirituel
ou que l'on veuille seulement que
soit confirmé ce qui nous plaît
comme opinion. Et ce n'est qu'en
s'examinant soi-même avec le plus
grand soin, en s'examinant
soi-même consciencieusement, que
l'on trouvera la différence. Plus
d'un ne remarque pas la différence
lorsqu'il s'approche de la science
de l'esprit ; mais cette
différence doit être remarquée. Et
si l'on remarque cette différence,
alors on s'aperçoit déjà que
quelque chose d'un nouveau courant
de vie, qui n'existait pas
auparavant, doit passer par un
mouvement spirituel-scientifique.
Il ne peut vraiment pas en être
ainsi qu'un mouvement
spirituel-scientifique n'est qu'un
doux courant d'air qui vient à la
rencontre de celui qui oppose la
philistinerie de son existence
passée à cette science de l'esprit
et qui croit maintenant voir
confirmé par cette science de
l'esprit ce qu'il aimerait tant
reconnaître comme vrai à partir de
cette philistinerie, renforcer par
cette science de l'esprit.
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19
|
Nicht
wahr, wenn Sie erzählen, wie
irgendeine Stadt ausschaut, so
können Sie ja unter Umständen
interessant oder langweilig
erzählen, aber wie die Stadt
ausschaut, hängt doch nicht von
Ihnen ab. Sie erzählen
Objektives. So wenig muß, was
Sie selbst wollen, was Sie
selbst meinen, in der
Geisteswissenschaft zum Ausdruck
kommen. Es muß das geistig
Beobachtete in der
Geisteswissenschaft nach den
heutigen Anforderungen wirken.
Wer selbst nur Persönliches
eigentlich wollen kann, der kann
das, was in einer
geisteswissenschaftlichen
Bewegung walten soll,
eigentlich deshalb doch nur
mangelhaft verstehen. Er
verwechselt immer dasjenige, was
in einer
geisteswissenschaftlichen
Bewegung, wie sie hier gemeint
ist, walten soll, mit etwas
anderem, was so recht erst
wiederum aus der Persönlichkeit
genommen ist. Wie viele kommen
an die Geisteswissenschaft heran
und möchten gerade dasjenige,
was ihnen paßt als ihre Meinung,
durch die Geisteswissenschaft
gerechtfertigt haben. Mit jenem
offenen Sinn, der notwendig ist
für das Empfangen der
Geisteswissenschaft, ist man
nicht immer ausgerüstet. Man ist
vielmehr oftmals an die
Geisteswissenschaft
herankommend mit etwas ganz
anderem als diesem offenen
Sinn. Man hätte gern, wenn dies
oder jenes wahr wäre und man
dann auf irgendeine Weise —
indem man zugibt, der
geisteswissenschaftliche
Forscher kann über die Wahrheit
etwas wissen — sich einredet:
*Das, was man selber meine, das
sage er. Dann ist einem das
angenehm. Aber man muß diesen
feinen Unterschied bemerken; es
ist ein feiner Unterschied, aber
es ist ein ungeheuer weithin
strahlender Unterschied, ein
weithin bedeutsamer Unterschied,
ob man nun wirk-. lich die
Mitteilungen aus der geistigen
Welt aufnehmen will, oder ob man
eigentlich nur bestätigt haben
will, was einem selbst als
Meinung gefällt. Und man wird
nur in sorgfältigster
Selbsterforschung, in
gewissenhafter
Selbsterforschung den
Unterschied finden. Den
Unterschied bemerkt mancher
nicht, der zur
Geisteswissenschaft herankommt;
aber dieser Unterschied muß
bemerkt werden. Und bemerkt man
diesen Unterschied, dann wird
man schon gewahr werden, daß
durch eine
geisteswissenschaftliche
Bewegung etwas von einem neuen
Lebensstrom, der vorher nicht da
war, gehen muß. Es kann wirklich
nicht so sein, daß eine
geisteswissenschaftliche
Bewegung nur ein sanfter Windzug
ist, der dem entgegenkommt, der
die Philisterhaftigkeit seines
bisherigen Daseins dieser
Geisteswissenschaft
entgegenbringt und nun glaubt,
dasjenige, was er so gern für
wahr erkennen würde aus dieser
Philisterhaftigkeit heraus,
bekräftigt zu sehen durch diese
Geisteswissenschaft.
|
Si
l'on procède sérieusement et
consciencieusement sur ce point,
si l'on ne veut pas seulement
confirmer ce que l'on pense
soi-même, alors on se penchera
aussi sur diverses choses qui,
dans un mouvement
spiritel-scientifique, doivent
apparaître comme des choses
nouvelles, et qui peuvent devenir
dommageables si on n'en tient pas
compte. Dans un tel mouvement en
début, comme l'est le mouvement
spirtuel-scientifique, bien des
choses peuvent être
préjudiciables, ce qui ne l'est
pas tant dans les vieux mouvements
desséchés qui ne servent plus à
rien ou qui servent peu. C'est
dans de telles subtilités qu'il
faudrait en fait s'engager. Avec
l'effort de voir ses propres
opinions, ses propres aspirations
seulement renforcées par la
révélation
spirituelles-scientifiques, est
alors pendant qu'on développe en
fait une étrange retouche par
rapport à ce qui se présente, se
présente tout à la mesure de la
nature à l'intérieur d'un
mouvement spirituel-scientifique.
Dans le mouvement
spirituel-scientifique, on doit
être attentif au fait que les
apparitions avec des humains ne
peuvent pas être prises comme dans
un club de bowling ou ailleurs, où
les humains peuvent se dévoiler
dans toute l'étendue de ce qu'ils
ont reçu du monde extérieur, où
ils n'ont pas besoin de recevoir
quelque chose de nouveau. Il faut
déjà prendre au sérieux le fait
que l'on ne doit pas témoigner des
intentions de la recherche
spirituelle par ses propres
représentations, mais on doit là
vraiment se préparer à accepter
les choses. On devrait quand même
se représenter que quelque chose
veut entrer dans le monde et
s'étendre de plus en plus, de
sorte que tout ce que l'on
absorbe, on l'accueille avec la
conscience : on passera d'abord
plus tard à côté de maints
pendants que l'on ne survole pas
encore maintement. — Cette bonne
volonté de toujours tout
considérer comme une préparation,
n'aura certainement pas celui qui
apporte ses aspirations
personnelles dans l'entreprise
spirituelle-scientifique , car il
veut en finir le plus vite
possible et tord les choses selon
ses opinions habituelles. Il ne
change pas ses opinions selon la
science de l'esprit, mais il tord
les connaissances
spirituelles-scientifiques selon
ses opinions. Et c'est ainsi qu'il
s'avère souvent particulièrement
quelque chose comme ce que
j'aimerais caractériser de la
manière suivante.
|
20
|
Geht
man in diesem Punkte ernst und
gewissenhaft vor, will man nicht
bloß das bestätigt haben, was
man eigentlich selber meint,
dann wird man sich auch
auseinandersetzen mit mancherlei
Dingen, die gerade in einer
geisteswissenschaftlichen
Bewegung als, ich möchte sagen,
neue Dinge auftreten müssen, und
die zum Schaden werden müssen,
wenn man sie nicht beachtet. In
einer solchen im Anfange
begriffenen Bewegung, wie es die
geisteswissenschaftliche
Bewegung ist, kann manches zum
Schaden gereichen, was in alten,
vertrockneten Bewegungen, die
nichts mehr nützen, oder wenig
nützen, nicht so sehr zum
Schaden gereichen kann. In
solche Feinheiten müßte man sich
eigentlich einlassen. Mit dem
Bestreben, seine eigenen
Meinungen, seine eigenen
Aspirationen nur bekräftigt zu
sehen von der
geisteswissenschaftlichen
Offenbarung her, hängt es dann
zusammen, daß man eigentlich ein
merkwürdiges Retuschieren
entfaltet mit Bezug auf
dasjenige, was auftritt, ganz
naturgemäß auftritt innerhalb
einer geisteswissenschaftlichen
Bewegung. Man muß in der
geisteswissenschaftlichen
Bewegung darauf aufmerksam sein,
daß Erscheinungen mit Menschen
nicht so genommen werden können
wie in einem Kegelklub oder
sonst irgendwo, wo sich die
Menschen in ihrer ganzen
Breite, die sie durch die
Außenwelt bekommen haben, wo sie
nichts Neues zu bekommen
brauchen, enthüllen können. Man
muß schon ernst machen damit,
daß man nicht durch seine
eigenen Vorstellungen die
Intentionen der Geistesforschung
bezeugen soll, sondern man muß
da wirklich sich bereit machen,
die Dinge aufzunehmen. Man soll
sich doch vorstellen, daß da
etwas hereinfließen will in die
Welt, das immer weiter und
weiter sich ausbreiten soll, so
daß man alles, was man aufnimmt,
eigentlich mit dem Bewußtsein
aufnehmen sollte: Man wird
manche Zusammenhänge, die man
jetzt noch nicht überschaut,
erst später überschauen. —
Diesen guten Willen,
gewissermaßen immer alles als
Vorbereitung aufzunehmen, wird
ja derjenige ganz gewiß nicht
haben, der persönliche
Aspirationen in den
geisteswissenschaftlichen
Betrieb hineinträgt, denn der
will so schnell wie möglich mit
den Dingen fertig werden und
biegt die Dinge nach seinen
gewöhnlichen Meinungen um. Er
biegt nicht seine Meinungen
nach der Geisteswissenschaft um,
sondern er biegt die
geisteswissenschaftlichen
Erkenntnisse nach seinen
Meinungen um. Und so stellt sich
oftmals besonders so etwas
heraus, wie das ist, was ich in
der folgenden Art
charakterisieren möchte.
|
N'est-ce
pas, le scientifique de l'esprit
doit juger le monde d'une certaine
manière, le monde de la nature et
aussi le monde des humains. C'est
en cela que consiste l'éducation
spirituelle-scientifique , c'est
en cela que l'on apprend à se
juger de neuf soi-même et son
environnement et son rapport à
l'environnement, c'est en cela que
l'on apprend à regarder un peu
plus profondément dans le monde.
Or, il arrive très souvent,
lorsqu'il s'agit, disons, du
rapport entre trois humains, que
l'on dise : oui, le spécialiste de
la science de l'esprit B juge
l'humain A d'une certaine manière.
-- Et vous voyez, dès que l'on
dépasse un peu la sphère qui est
la sphère philistine habituelle,
qui est fréquente aujourd'hui,
deux points de vue peuvent
toujours s'affirmer par rapport à
une telle formation de jugement
d'humain à humain. Le premier
point de vue est le point de vue
de la raison, le second est le
point de vue de la compassion.
Ainsi, B peut juger A et, en
fonction d'une nécessité
intérieure, B peut bientôt faire
quelque chose à A par pure
compassion. S'il convient alors à
C de refuser la chose, parce qu'il
n'y réfléchit pas davantage, parce
qu'il ne présuppose pas qu'il
pourrait y avoir une nécessité de
pure compassion, alors il juge par
pure rationalité et dit : *Comment
peut-on faire une chose pareille ?
- Ou alors, cette nécessité
intérieure fait que l'on ne laisse
pas agir la compassion, mais la
raison synthétique, pour certaines
raisons. Oui, si cela convient
mieux à l'autre, il laisse
maintenant parler la compassion,
et maintenant il condamne et dit :
Quel est cet humain B qui n'a pas
de compassion ! Quel est cet
humain sans amour, quel est cet
humain de sèche raison synthétique
! Il ne juge que du point de vue
de la raison synthétique ! - Et
c'est ainsi que peuvent naître les
plus fortes méprises, tout de
suite chez celui qui s'efforce de
saisir le nerf intérieur de
l'existence, où il doit parfois
faire quelque chose du
synthétiquement raisonnable,
parfois justement quelque chose de
compatissant. Si cela convient à
l'autre, il jugera ce qui a été
fait par la raison synthétique
sous l'angle de la compassion, ce
qui a été fait par la compassion
sous l'angle de la raison
synthétique, et il pourra toujours
condamner ou louer, selon ce qu'il
veut . On ne parvient pas à ce qui
est correct de cette manière, on
ne parvient à ce qui est correct
que si l'on se demande d'abord :
je dois examiner le cas, je dois
voir pour quelle raison ici la
compassion ou le synthétiquement
raisonnable a agi. - Par cela
apparaissent les petites
mécompréhensions de la vie qui
croissent souvent aux plus
terribles ravages à l’intérieur de
la vie en commun humaine, et qui
devraient tout de suite nous
porter au loin de ce que fait en
nous l'éducation
spirituelle-scientifique. . Parce
que la vie est telle qu'elle
s’extériorise de manière dualiste,
et parce qu'elle s'extériorise de
manière dualiste, on peut toujours
juger n'importe quel cas. Mais
cela est très peu tirer en
considération, et surtout pas tiré
en considération par rapport à
l'enseignement
spirituel-scientifique soi-même.
Il doit aussi être placé dans le
monde de certaines intentions. On
peut choisir l'un ou l'autre point
de vue au cas par cas, si l'on
n'aborde pas ce que le chercheur
de l'esprit doit faire pour des
raisons plus profondes. Il peut
souvent être mal compris. Et si
l'on ne va pas sur ce qu'il doit
faire par obligation intérieure
vis-à-vis des faits, alors on peut
tout mal comprendre, car le monde
s'exprime une fois dualiste.
|
21
|
Nicht
wahr, der Geisteswissenschafter
muß ja die Welt in einer
gewissen Weise beurteilen, die
Welt der Natur und auch die Welt
der Menschen. Darinnen besteht
ja die geisteswissenschaftliche
Erziehung, daß man sich und
seine Umwelt und sein Verhältnis
zur Umwelt neu beurteilen lernt,
daß man etwas tiefer
hineinschauen lernt in die Welt.
Nun kommt es sehr häufig vor,
wenn es sich darum handelt, daß,
sagen wir, das Verhältnis von
drei Menschen wirkt, gesagt
wird: Ja, der
Geisteswissenschafter B
beurteilt den Menschen A in
einer bestimmten Weise. -- Und
sehen Sie, sobald man nur ein
wenig die Sphäre überschreitet,
die die gewöhnliche
Philistersphäre ist, die ja
heute häufig ist, dann können
sich immer zwei Standpunkte
geltend machen mit Bezug auf
eine solche Urteilsbildung von
Mensch zu Mensch. Der eine
Standpunkt ist der Standpunkt
der Vernünftigkeit, der zweite
Standpunkt ist der Standpunkt
des Mitgefühles. So daß der B
den A beurteilen kann, und je
nachdem eine innere
Notwendigkeit vorliegt, kann
der B dem A gegenüber bald
einmal irgend etwas tun aus
reinem Mitgefühl. Paßt es dann
dem C, die Sache abzulehnen,
weil er nicht weiter darüber
nachdenkt, weil er nicht
voraussetzt: da könnte eine
Notwendigkeit vorliegen des
reinen Mitgefühles, dann urteilt
der aus reiner Vernünftigkeit
und sagt : *Wie kann man so
etwas machen! — Oder aber es
spricht diese innere
Notwendigkeit so, daß man nun
einmal nicht das Mitgefühl,
sondern aus gewissen Gründen,
die vorliegen, die
Vernünftigkeit walten läßt. Ja,
wenn es dem andern besser paßt,
so läßt er jetzt das Mitgefühl
sprechen, und nun verurteilt er
und sagt : Was ist der B für ein
nichtmitfühlender Mensch ! Was
ist das für ein liebloser
Mensch, was ist das für ein
trockener Vernunftmensch ! Der
beurteilt das nur von dem
Standpunkt der Vernünftigkeit
aus ! — Und so können die
stärksten Verkennungen entstehen
gerade bei demjenigen, der sich
bemüht, den inneren Nerv des
Daseins zu ergreifen, wo er
manchmal etwas aus dem
Vernünftigen, manchmal gerade
etwas aus Mitgefühl tun muß.
Wenn es dem andern dann paßt, so
beurteilt er das, was aus
Vernunft geschehen ist, nach dem
Gesichtswinkel des Mitgefühls,
das, was aus Mitgefühl
geschehen ist, nach dem
Gesichtswinkel der Vernunft, und
er kann immer verurteilen oder
loben, je nachdem er will. Zum
Richtigen kommt man nicht auf
diesem Wege, zum Richtigen kommt
man nur, wenn man sich erst
frägt: Ich muß den Fall mir
anschauen, ich muß anschauen,
aus welchem Grunde hier
Mitgefühl oder Vernünftiges
gewaltet hat. — Dadurch
entstehen die kleinen
Mißverständnisse des Lebens, die
sich oftmals zu den
furchtbarsten Verheerungen
innerhalb des menschlichen
Zusammenlebens auswachsen, und
über die uns gerade hinwegtragen
soll dasjenige, was die
geisteswissenschaftliche
Erziehung in uns macht. Denn das
Leben ist so, daß es sich
dualistisch äußert, und weil es
sich dualistisch äußert, kann
man immer, je nachdem es einem
paßt, irgendeinen Fall
beurteilen. Das wird aber ganz
wenig in Betracht gezogen, und
das wird vor allen Dingen nicht
in Betracht gezogen gegenüber
der geisteswissenschaftlichen
Lehre selber. Die muß auch aus
gewissen Intentionen in die Welt
gesetzt werden. Je nachdem es
einem paßt, kann man den einen
oder den andern Standpunkt im
einzelnen Fall wählen, wenn man
nicht eingeht auf dasjenige, was
aus tieferen Gründen heraus der
Geistesforscher tun muß. Er
kann oftmals mißverstanden
werden. Und wenn man nicht
eingeht auf dasjenige, was er
tun muß aus innerer
Verpflichtung gegenüber den
Tatsachen, dann kann man alles
mißverstehen, denn die Welt
äußert sich einmal dualistisch.
|
On
peut par exemple tomber dans
l'erreur suivante : on peut tomber
dans la pire des croyances en
l'autorité tout de suite lorsqu'on
est si désireux de vouloir avoir
confirmé ce qui nous convient.
C'est tout de suite dans le
domaine aussi où la science de
l'esprit veut être active, qui
veut seulement faire de l'humain
un être entièrement libre et
autonome, que la croyance en
l'autorité peut naturellement
s'affirmer/se faire valoir, et
elle le fait d'ailleurs très
souvent dans la plus large mesure
possible. Mais l'autre pôle de la
foi en l'autorité est la haine de
l'autorité. Et au fond, un humain
qui ne se sent pas poussé vers la
science de l'esprit par la prise
en compte des faits révélés par le
monde spirituel, mais qui veut
avoir ces vérités portées par
l'autorité et qui veut croire en
l'autorité parce que c'est plus
confortable que de prendre en
compte les choses, est tel qu'il
peut terriblement facilement
passer de la croyance en
l'autorité, qui a toujours une
certaine forme d'amour de
l'autorité, à la haine de
l'autorité. Et des phénomènes
comme ceux qui viennent
d'apparaître dans notre mouvement,
ce passage de l'adoration aveugle
de l'autorité, qui est parfois
même avoué avec une certaine
impudeur au moment où l'on passe à
la haine, ce passage de
l'adoration aveugle de l'autorité
à la haine, c'est déjà quelque
chose qui est intérieurement
présent comme un danger. Il est
très important que l'on prenne en
compte ces pendants, car ce sont
ces pendants qui font énormément
difficile de façonner actuellement
un mouvement
spirituel-scientifique de manière
prospère pour l'amour du salut de
l'humanité.
|
22
|
Man
kann zum Beispiel in folgenden
Fehler verfallen: Man kann
gerade, wenn man so recht darauf
aus ist, das zu wollen, das
bestätigt zu haben, was einem
paßt, in den schlimmsten
Autoritätsglauben verfallen.
Gerade auf dem Gebiete, auf dem
auch Geisteswissenschaft tätig
sein will, die nur den Menschen
zum ganz freien, auf sich selbst
stehenden Wesen machen will,
kann natürlich der
Autoritätsglaube sich geltend
machen, tut es auch im weitesten
Umfange sehr häufig. Aber der
andere Pol des
Autoritätsglaubens ist der
Autoritätshaß. Und im Grunde
genommen ist ein Mensch, der
nicht durch Eingehen auf die
Tatsachen, die geoffenbart
werden aus der geistigen Welt,
sich zur Geisteswissenschaft
hingedrängt fühlt, sondern der
von der Autorität getragen
diese Wahrheiten haben will und
der an Autorität glauben will,
weil das bequemer ist, als auf
die Dinge einzugehen, er ist so,
daß er furchtbar leicht
überspringen kann vom
Autoritätsglauben, der immer
eine bestimmte Art von
Autoritätsliebe hat, zum
Autoritätshaß. Und solche
Erscheinungen, wie sie gerade in
unserer Bewegung aufgetreten
sind, dieses Überspringen von
blinder Autoritätsanbetung, die
manchmal mit einer gewissen
Schamlosigkeit sogar
eingestanden wird in dem
Momente, wo man dann zum Haß
übergegangen ist, dieses
Übergehen von blinder
Autoritätsanbetung zum Haß, das
ist schon etwas, was innerlich
als eine Gefahr vorliegt. Das
ist sehr wichtig, daß man diese
Zusammenhänge ins Auge faßt,
denn diese Zusammenhänge sind
es, welche ungeheuer schwierig
machen, eine
geisteswissenschaftliche
Bewegung heute in einer
gedeihlichen Weise zu gestalten.
Sie muß in gedeihlicher Weise um
des Heiles der Menschheit
willen gestaltet werden.
|
J'ai
trouvé dans ma vie tout un nombre
d'humains qui étaient des humains
spirituels, qui cherchaient
honnêtement un chemin en la
science de l'esprit, en,
justement, une science de l'esprit
d'une sorte ou d'une autre, et qui
étaient aussi, d'une certaine
manière, pousé en avant dans leur
évolution. Un certain type d'entre
eux étaient des déçus, ceux qui
avaient été déçus par l'un ou
l'autre des mouvements spirituels
actuels, et qu'on rencontrait
alors ici ou là. Combien sont
aujourd'hui déçus par le mouvement
Blavatsky, le mouvement Besant ou
d'autres mouvements ? Le phénomène
caractéristique n'est pas qu'il se
produise des revirements aussi
curieux que ceux qui ont lieu tout
de suite chez nous dans le
mouvement anthroposophique, mais
que l'on trouve là des gens qui
sont d'une certaine manière
spirituellement avancés ; après un
certain temps, on les retrouve,
mais ils disent : vous avez
totalement tort ! - Ce n'est pas
rare de rencontrer de telles
personnes. La spiritualité n'est
pas du tout très fréquente
aujourd'hui, mais il y a déjà des
humains tels qui vous disent après
un certain temps : "vous avez en
fait tord, car voyez-vous, que
l'on annonce les choses que vous
annoncez dans la science de
l'esprit publiquement devant les
humains, cela n'a aucun sens ! Les
humains ne sont pas enclins à les
accepter, ils ne sont même pas
mûrs pour cela. Cela a seulement
un sens de se l'imaginer en
soi-même et de rester seul avec
cela. - J'ai trouvé beaucoup
d'humains comme ça qui disent ça !
Et c'est justement une
caractéristique de l'humain
spirituellement vraiment avancé
que de ne plus du tout penser à en
parler à ses semblables, mais de
garder la chose pour lui. Ces
humains ne sont pas si rares dans
le monde. Je n'ai jamais pu être
d'accord avec ces humains, d'après
ce que je connais du monde
spirituel, pour une certaine
raison intérieure. Ces humains
œuvrent utilement dans le contexte
spirituel, mais ils deviennent des
ermites, même si ils restent
parfois entièrement dans le
contexte social. On peut en effet
devenir un ermite, n'est-ce pas,
tout en portant des bottes vernies
et en menant une vie d'hôtel. On
voit alors cette double vie
humaine que mène un certain nombre
d'humains ; ils sont même des
humains d'hôtel modernes, ils ont
des bottes vernies et même, si je
puis dire, un chapeau haut de
forme, mais ils mènent cette vie
extérieure pour se masquer, pour
se cacher intérieurement, ils ont
leur vie spirituelle intérieure
qu'ils ne veulent pas communiquer
à leurs semblables. Cela vous
apparaît comme une action qui
n'est pas juste, qui est un péché
contre l'humanité. Car il est vrai
que de telles personnes agissent
déjà dans la vie spirituelle, ce
qu'elles vivent entre dans le
courant spirituel ; l'être humain
n'est pas seulement un être fermé,
donc ce qu'il vit a une valeur et
une signification dans le monde
spirituel - mais la question du
temps joue toujours un rôle. Les
personnes qui vivent actuellement
comme certaines que j'ai connues,
de cette manière, agissent déjà un
peu dans le monde spirituel, mais
cela n'arrive à maturité qu'après
une longue période, dans les
époques ultérieures de l'humanité.
Mais alors, s'il n'y avait que des
ermites qui développent leur être
spirituel et qui ne veulent pas
enseigner ce qu'ils savent du
monde spirituel, ce qu'ils ont
développé en eux, l'humanité
extérieure serait déjà tellement
décadente qu'elle ne pourrait plus
l'absorber, au moment où les
fruits de ces gens arriveraient à
maturité. L'évolution terrestre
serait menacée, le raccordement
serait manqué. Nous vivons
justement à l'époque actuelle de
telle sorte que ces certaines
vérités spirituelles dont nous
parlons doivent absolument être
communiquées à l'humanité. Ce
n'est pas possible avec l'état
d'esprit qu'exprimait par exemple
une de mes connaissances qui
était, dans un certain sens, un
humain spirituellement avancé. Il
est venu à Berlin. Je lui ai
demandé s'il ne voulait pas
m'entendre faire une conférence,
juste pour voir comment le
mouvement était mené - il y a
longtemps maintenant - et il m'a
répondu : "Non, faire une
conférence et parler aux gens,
cela ne sert à rien ! Nous asseoir
ensemble pendant une heure et
parler un peu, c'est très agréable
pour moi, mais laisser les choses
spirituelles en dehors du jeu si
possible ; chacun doit les régler
avec lui-même ! - Se rendre
mutuellement une visite de
courtoisie, parler des choses de
la vie quotidienne, c'est ce qu'il
y a de mieux pour ce genre
d'individus intellectuellement
ambitieux. Et cet état d'esprit
est très fréquent. Il serait plus
confortable de vivre selon un tel
état d'esprit. Et il n'est
justement pas confortable à
l'heure actuelle de se présenter
devant l'humanité et de
communiquer ce que l'on ressent
comme un devoir. Mais dans un
mouvement spirituel-scientifique,
il faut absolument tenir compte du
fait que l'on agit en fonction
d'une nécessité intérieure, que ce
n'est pas un choix, mais le
respect d'une obligation, ce qui
se passe ainsi.
|
23
|
Ich
habe in meinem Leben eine ganze
Anzahl von Menschen gefunden,
die geistige Menschen waren, die
ehrlich gesucht haben nach einem
Weg in die Geisteswissenschaft
hinein, in, nun eben, so oder so
geartete Geisteswissenschaft
hinein, die auch in einer
gewissen Weise vorgerückt waren
in ihrer Entwickelung. Ein
gewisser Typus daraus waren
Enttäuschte, solche, die in
irgendeiner von den jetzigen
spirituellen Bewegungen
enttäuscht worden waren, und die
einem dann da oder dort begegnet
sind. Wie viele sind von der
BlavatskyBewegung, der
Besant-Bewegung, andern
Bewegungen heute enttäuscht!
Die charakteristische
Erscheinung ist nicht die, daß
so kuriose Umschläge
stattfinden, wie sie gerade bei
uns in der anthroposophischen
Bewegung stattfinden, sondern
daß man da Leute findet, die in
einer gewissen Weise geistig
fortgeschritten sind; nach
längeren Zeiten findet man sie
wiederum, aber sie sagen : Sie
haben total unrecht! — Das ist
nicht selten, daß man solche
Menschen trifft. Die Geistigkeit
ist heute überhaupt nicht sehr
häufig, aber solche Menschen
gibt es schon, die einem nach
einiger Zeit sagen: Sie haben
eigentlich unrecht, denn sehen
Sie, daß man die Dinge, die Sie
da in der Geisteswissenschaft
verkünden, öffentlich verkündigt
vor den Menschen, das hat doch
gar keinen Sinn! Die Menschen
sind doch nicht geneigt, sie
anzunehmen, sie sind doch gar
nicht reif dazu. Es hat nur
einen Sinn, in sich selber das
auszubilden und einsam damit zu
bleiben. — Solche Menschen habe
ich viel gefunden, die das
sagen! Und es ist geradezu ein
Charakteristikon des geistig
wirklich fortgeschrittenen
Menschen, daß es ihm gar nicht
mehr einfällt, zu seinen
Mitmenschen darüber zu sprechen,
sondern er behält die Sache bei
sich. Dieser Menschen gibt es
gar nicht so wenige in der Welt.
Ich habe mit diesen Menschen nie
einverstanden sein können nach
dem, was ich von der geistigen
Welt erkenne, aus einem gewissen
inneren Grund. *Diese Menschen
wirken ja nützlich im geistigen
Zusammenhang, aber es werden
diese Menschen zu Einsiedlern,
wenn sie auch manchmal ganz in
gesellschaftlichem Zusammenhange
bleiben. Man kann ja Einsiedler
werden, nicht wahr, trotzdem man
Lackstiefel trägt und ein
Hotelleben führt. Man sieht dann
also dieses zweifache
Menschenleben, das eine Anzahl
von Menschen führen; sie sind
sogar moderne Hotelmenschen,
haben Lackstiefel und
meinetwillen sogar Zylinderhut,
aber führen dieses äußere Leben,
um sich zu maskieren, um sich
innerlich zu verbergen, haben
ihr innerliches Geistesleben,
das sie ihren Mitmenschen nicht
mitteilen wollen. Das erscheint
einem als ein Tun, das nicht
richtig ist, das ein Versündigen
gegen die Menschheit ist. Denn
es ist ja richtig: Solche
Menschen wirken schon im
geistigen Leben, es geht in die
geistige Strömung hinein, was
sie erleben; der Mensch ist ja
nicht bloß ein abgeschlossenes
Wesen, also was er erlebt, hat
in der geistigen Welt einen Wert
und seine Bedeutung — aber es
spielt da immer die Zeitfrage
eine Rolle. Solche Menschen,
die gegenwärtig so leben wie
manche, die ich kennengelernt
habe, auf solche Weise, die
wirken schon etwas in der
geistigen Welt, aber das kommt
erst zur Reife nach langer Zeit,
in späteren Zeitepochen der
Menschheit. *Dann kann aber und
würde ganz gewiß, wenn es nur
solche immer gäbe, die ja als
Eremiten ihr geistiges Sein
entwickeln und nicht lehren
wollen dasjenige, was sie wissen
aus der geistigen Welt, was sie
in sich entwickelt haben, dann
würde die äußere Menschheit in
der Zeit, wo die Früchte dieser
Leute reif werden, schon so
verfallen sein, daß sie es nicht
mehr aufnehmen könnte. Die
Erdenentwickelung würde
gefährdet sein, es würde der
Anschluß versäumt werden. Wir
leben eben in der heutigen Zeit
so, daß diese gewissen geistigen
Wahrheiten, von denen wir
sprechen, unbedingt der
Menschheit mitgeteilt werden
müssen. Es geht nicht mit der
Gesinnung, die zum Beispiel ein
Bekannter von mir äußerte, der
in gewissem Sinne ein geistig
fortgeschrittener Mensch war. Er
kam nach Berlin. Ich sagte zu
ihm, ob er nicht von mir einen
Vortrag hören wolle, nur um zu
sehen, wie da die Bewegung
getrieben wird — es ist jetzt
schon lange her —, da sagte er:
Nein, einen Vortrag halten und
zu den Leuten zu sprechen, das
hat doch keinen Zweck ! Uns auf
ein Stündchen zusammenzusetzen
und so ein bißchen zu reden, das
ist mir sehr angenehm, aber
geistige Dinge möglichst aus dem
Spiele lassen; die muß jeder mit
sich selber abmachen! — So einen
Höflichkeitsbesuch sich
gegenseitig machen, von
Alltäglichkeiten reden, das ist
das beste gerade bei dieser Art
geistig strebsamer Menschen. Und
diese Gesinnung findet sich sehr
häufig. Es wäre behaglicher,
solch einer Gesinnung gemäß
nachzuleben. Und behaglich ist
es gerade nicht in der
Gegenwart, vor die Menschheit
hinzutreten und dasjenige, was
man mitzuteilen als eine
Verpflichtung empfindet,
mitzuteilen. Aber das sollte
bei einer
geisteswissenschaftlichen
Bewegung durchaus berücksichtigt
werden, daß aus einer inneren
Notwendigkeit heraus gewirkt
wird, daß es nicht eine Wahl
ist, sondern die Einhaltung
einer Verpflichtung, was so
geschieht.
|
J'ai
placé ces mots à la fin des
considérations d'aujourd'hui,
parce que j'aimerais toujours
saisir l'occasion d'attirer
l'attention sur ce qui est
nécessaire si l'on veut être
sérieux, comme on devrait l'être
avec un mouvement
spirituel-scientifique à l'heure
actuelle. Car ce qui peut être
fait d'un tel mouvement
spirituel-scientifique , si des
aspirations personnelles, des
ambitions personnelles y sont
portées, peut conduire à de graves
dommages, doit conduire à de
graves dommages. De plus, il y a
encore un inconvénient : celui qui
pense trouver une confirmation
personnelle dans la science de
l'esprit, ne peut pas distinguer
si l'autre poursuit la chose
simplement pour des ambitions
personnelles. C'est ainsi que se
produisent les pires catastrophes.
|
24
|
Ich
habe diese Worte am Schluß der
heutigen Betrachtungen
angebracht, weil ich immer
wieder die Gelegenheit ergreifen
möchte, auf das aufmerksam zu
machen, was notwendig ist, wenn
man ernst machen will, so wie
ernst gemacht werden sollte mit
einer geisteswissenschaftlichen
Bewegung in der Gegenwart. Denn
dasjenige, was sonst aus einer
solchen
geisteswissenschaftlichen
Bewegung gemacht werden kann,
wenn persönliche Aspirationen,
persönlicher Ehrgeiz
hereingetragen werden, das kann
zu schweren Schäden führen, muß
zu schweren Schäden führen. Es
hat ja außerdem noch die
Schattenseite, daß derjenige,
der selbst nur meint,
Persönliches durch die
Geisteswissenschaft bestätigt
zu finden, gar nicht
unterscheiden kann, ob der
andere die Sache nun auch bloß
aus persönlichen Ambitionen
treibt. Dadurch kommen dann die
allerschlimmsten Verhängnisse.
|
Maintenant,
je voulais indiquer sur de telles
choses. Nous parlerons alors
vendredi prochain à nouveau plus
loin.
|
25
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Nun,
ich wollte auf solche Dinge
hinweisen. Wir sprechen dann am
nächsten Freitag wiederum
weiter.
|
Français
seulement
TROISIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le 5 janvier
1919
Le caractère décisif de l'époque actuelle
Jusqu'au XVe
siècle, des impulsions anciennes. Les
événements catastrophiques de notre époque
sont une conséquence de l'ascension des
esprits de la personnalité. Grâce à
l'entraînement de l'esprit, vision
transformée des règnes minéral, végétal,
animal et humain. Pas de perception de sa
propre entité dans la capacité de
représentation : le propre je comme trou de
conscience. Représentation fantomatique et
volonté incomplète. L'entité humaine
proprement dite se trouve au milieu entre
représenter et vouloir. Dans le règne
minéral et végétal se trouvent des êtres
bannis du monde spirituel. L'humain reste
enfant, l'animal est desséché. Des humains
qui ne s'élèveront pas jusqu'à la saisie du
monde spirituel, s'amenuise de la
représentation et de la conscience, mais pas
de la nostalgie, le lien/pendant avec le
monde post-mortem. C'est de cela que le
présent est malade. Ce qui est vivant dans
le domaine de la volonté et qui ne peut être
maîtrisé par la représentation provoque la
rage. Si les hommes ne s'abandonnent qu'à
leur tête, ils n'auront bientôt plus aucunes
pensées. Nécessité d'une pensée active par
la science de l'esprit pour la fécondation
la vie sociale.
Entré dans l’époque de l’âme de
conscience qu’il doit déjà surmonter (fils
de pensée et non pensée à
succession d'images) l’humain ,
bien que ne pouvant se représenter à
chaque fois qu’un humain, doit développer
consciemment ce qui se dresse comme
structure sociale. Ça ne va pas
autrement !
01
Vous aurez vu, à travers les réflexions
d'hier, combien il est facile de mal
comprendre l'ensemble de l'évolution de
l'humanité, et en particulier comment elle est
mal comprise de bien des côtés à l'heure
actuelle, au détriment aussi bien de la
connaissance actuelle que des aspirations
sociales actuelles de l'humanité. Nous voulons
aujourd'hui présenter à notre âme quelques
résultats de la science de l'esprit qui sont
d'une telle nature qu'ils peuvent, je dirais,
éclairer de l'autre côté des choses qui sont
énigmatiques si l'on se limite aux
représentations que le présent s'en fait. Je
vous ai dit que l'humain ne pourra
s'accommoder du présent que s'il se décide à
s'orienter vraiment à nouveau en se dirigeant
vers le chemin de l'esprit, aussi bien en ce
qui concerne son rapport avec la nature
extérieure, car les anciens moyens
d'orientation ne suffisent plus, qu'en ce qui
concerne le rapport d'humain à humain, car là
aussi les anciens moyens d'orientation ne
suffisent plus pour comprendre quelles
impulsions sont nécessaires à la structure
sociale actuelle de l'humanité. Si l'on veut
s'en sortir dans ces domaines, il faut se
rappeler très sérieusement que la façon dont
l'être humain est placé dans le monde entre la
naissance et la mort au cours de son existence
terrestre ne lui permet de voir que la
révélation extérieure de son être véritable,
de même qu'il n'entre en fait qu'en rapport à
la révélation extérieure de son semblable.
02
La vie s'organise différemment pour les
différentes époques de l'évolution de
l'humanité, et nous nous efforçons d'étudier
vraiment ces choses tout de suite en rapport
avec l'humain actuel. Car à l'époque actuelle,
beaucoup de choses se décident pour l'humain
terrestre. Jusqu'au XVe siècle, et,
pourrait-on dire, parce que les choses ne se
passent pas aussitôt d'un coup, jusqu'à
l'époque actuelle, l'humain était encore plus
ou moins sous l'héritage d'anciens concepts,
d'anciennes impulsions. Cette cinquième
période post-atlantique/atlantéenne est, d'une
certaine manière, quelque chose
d'extraordinaire en ce qui concerne
l'évolution humaine. Car n'est-ce pas, vous
savez : Si l'on prend l'ensemble de
l'évolution terrestre, elle se divise en sept
grandes périodes successives, dont la
quatrième était l'époque atlantique, la
cinquième actuelle est la période
post-atlantique ; ensuite viendrait la
sixième, puis la septième. Dans la période
atlantique se trouve dans une certaine mesure
une décision. Car jusqu'alors, toute
l'existence terrestre était une répétition de
l'existence antérieure de Saturne, du Soleil
et de la Lune. Dans la période atlantique, il
y a une sorte de décision, mais ce n'est que
le début d'une décision. Ce n'est qu'à ce
moment-là que se sont préparées les choses qui
ne doivent se former que dans l'évolution
terrestre suivante. De sorte que jusqu'à
l'époque atlante, l'humain n'était en fait que
ce qu'il était déjà sous d'autres formes en
tant qu'humain saturnien, solaire et lunaire.
Mais à l'époque atlante, il n'était qu'une
ébauche de ce qu'il deviendra en tant qu'être
humain terrestre proprement dit. Ensuite, les
choses continuent, et nous sommes maintenant
dans la cinquième période post-atlantique.
Dans la période post-atlantéenne, à travers
l'évolution pré-indienne, pré-persane et ainsi
de suite, des conditions de plus en plus
précises sont apparues. Mais l'époque
gréco-latine, la quatrième période
post-atlantique, ne fournit à son tour qu'une
sorte de répétition, même si c'est sous une
autre forme, de ce qui était déjà présent dans
l'Atlantide à un autre niveau d'existence. Ce
n'est que maintenant, dans la cinquième
période post-atlantique, à une époque qui a
commencé depuis le 15e siècle, que l'humain se
trouve en quelque sorte tellement à
l'intérieur de son évolution globale
qu'apparaissent des impulsions nouvelles tout
à fait perceptibles, perceptibles dans son
essence. Elles n'étaient pas si perceptibles
auparavant ; maintenant, elles apparaissent de
manière perceptible dans son être, et elles
n'ont encore fait que s'esquisser. Les
terribles événements catastrophiques de notre
époque, dont on peut déjà dire qu'ils vont
ébranler l'humanité de manière colossale, sont
l'expression que de nouvelles conditions sont
en train de s'installer dans l'évolution de
l'humanité. Et je vous ai indiqué comment ces
nouvelles conditions doivent être
caractérisées d'un certain point de vue, en
soulignant que l'on perçoit clairement
l'afflux d'une vague spirituelle, qui provient
en quelque sorte d'une ascension dans
l'évolution des esprits de la personnalité.
03
Or, si l'on considère
spirituellement-scientifiquement tout de suite
cette constitution particulière de l'âme dans
laquelle l'humain du présent est ici-bas, on
remarque actuellement donc en vision
spirituelle-scientifique, que l'humain n'est
réellement conscient des révélations de l'être
de nature tout aussi bien que de l'être de ses
semblables que lorsqu'il perçoit ou lorsqu'il
est actif extérieurement voulant et ne sait
rien des entités réelles dans lesquels il doit
justement quand même grandir d'une certaine
manière au cours de son
développement/évolution, et dans lesquels il
aura grandi lorsque l'évolution aura été plus
loin. En effet, comme vous le savez, l'humain
est tellement intrinsèque/se tenant dans le
monde que, si on le caractérise grossièrement,
il perçoit le monde qui l'entoure dans le
règne minéral, végétal, animal et dans son
propre règne, dans le règne humain. C'est ce
qui est visible autour de l'humain. Et dans le
royaume visible de l'humain se joue aussi ce
qui naît de la volonté et qui doit/devrait
trouver un certain ordre dans la structure
sociale.
04
Eh bien, les humains ont souvent réfléchi —
mais avec une réflexion insuffisante — à
comment l'humain se tient à son environnement.
Les résultats de cette réflexion ont été
incorporés dans différentes théories
cognitives/de la connaissance. Mais il n'y a
pas grand-chose à tirer de ces théories
cognitives. Et ce qu'on enseigne aujourd'hui à
l'école dans ces théories cognitives aux
jeunes, qui sont censés parler
philosophiquement au monde, c'est vraiment un
truc insuffisant. Car une vraie vue dans ce
qui se manifeste dans l'environnement humain,
on gagne donc quand même seulement si l'on
considère la chose
spirituellement-scientifiquement. D'un côté,
l'humain peut jeter un coup d’œil sur le règne
minéral et végétal, de l'autre côté sur le
règne animal et le règne humain lui-même. Les
deux, aussi bien le règne minéral et végétal,
que le règne humain et le règne animal, lui
sont révélés de telle sorte que, s'il est
maintenant honnête dans le sens théorique, il
remarque des contradictions dans le
dévoilement, dans la révélation/manifestations
. Il ne peut venir à bien avec la façon dont
le règne minéral, le règne végétal, d'un côté,
et le règne animal et humain de l'autre se
manifeste. Et si les humains pensent qu'ils
peuvent s'en sortir, cela provient seulement
d'une certaine apathie. Ils ne veulent pas
répondre à tous les doutes qui jaillissent de
l'observation des règnes naturels, parce
qu'ils sont trop confortables pour cela. Or,
si l'on avance quelque chose dans la
connaissance, si l'on s'exerce quelque chose
dans la direction indiquée dans «Comment
acquérir des connaissances des mondes
supérieurs?», alors, dans une certaine
relation, aussi bien la vision du règne
minéral et végétal et aussi la vision du
rapport avec le règne animal et humain se
transforment. Les humains ont déjà
inconsciemment aujourd'hui, en un haut degré,
une sensation de cette transformation qui ne
vient pas à la conscience. Mais cela reste
justement inconscient, comme je l'ai dit,
qu'inconsciemment aujourd'hui l'humain, dans
son évolution tout à fait naturelle, pénètre
devant le gardien du seuil. En fait, c'est
toujours une certaine peur de la vérité qui
empêche inconsciemment les humains d'avancer
réellement pour arriver à cette
transformation. Je parle en imaginations, en
imaginations qui sont traduite en mots. Il n'y
a pas d'autre moyen de caractériser
correctement les choses. Car si l'on rend
vivant en soi ce qu'on peut rendre vivant, en
appliquant à soi-même ce qui est décrit dans
«Comment acquérir des connaissances des mondes
supérieurs?», alors, avec cette faculté de
connaissance transformée, en ce qui concerne
le règne minéral et végétal, on ressentira
toujours quelque chose comme de la peur.
N'est-ce pas, vous n'avez pas à trembler, pas
à avoir la chair de poule à la caractéristique
de ces conditions/rapports. Les humains s'en
détournent parce qu'ils ont peur : vous devez
comprendre que, naturellement, lorsque l'on
décrit de tels rapports, on peut aussi avoir
une certaine chair de poule/d'oie ; c'est
pourquoi les gens ont peur. Il y a toujours
quelque chose dans la connaissance avancée,
quand on regarde le règne minéral et végétal,
comme l'odeur de cadavre que l'on sent, une
odeur de cadavre qui, comme dans un sentiment
vivant, caractérise ce qui vit dans le règne
minéral et végétal. Par contre, quand on
regarde le règne animal et humain dans la
connaissance transformée, on a toujours une
sensation que l'on peut caractériser de telle
sorte que l'on voudrait dire : en fait —
n'est-ce pas, pardonnez-moi de traduire cette
imagination en paroles — les humains, même les
plus avancés, aussi longtemps qu'ils sont dans
ce corps physique, par rapport à ce qu'ils
sont réellement, restent toujours des enfants,
de vrais enfants. Il est tout simplement vrai
qu'il y a en l'humain beaucoup plus qu'il ne
peut développer, révéler de son être entre la
naissance et la mort.
05
Vous voyez par là, parce que dans cette
connaissance suprasensible, on s'élève peu à
peu de plus en plus de l'apparence à la vraie
réalité, que - en regardant ce monde extérieur
tel qu'il est - on n'a en fait affaire qu'à
une apparence. Car l'odeur de cadavre dont je
vous ai parlé et l'infantilisme des humains -
pardonnez-moi - se voilent. L'odeur de cadavre
trouve, si je puis dire, un nez trop émoussé
sur notre humain physique, le nez éthérique
n'est pas suffisamment développé. Et
l'enfantillage des humains ne nous permet pas
vraiment d'avouer qu'il existe, parce qu'en
tant qu'êtres humains, nous sommes déjà trop
prétentieux pour cela. Mais c'est ainsi que
les choses se passent. Et en distinguant ce
que je viens de caractériser, on indique en
même temps que l'être humain recèle beaucoup
plus que ce qui peut être mis en œuvre. On
peut alors se poser la question : Oui, dans
les minéraux, dans les plantes, l'humain ne
perçoit pas de réalités ; dans les animaux, et
même pas dans son propre être humain, il ne
perçoit pas non plus de réalités. Mais alors,
sur quoi l'humain est-il réglé ici sur Terre ?
- En effet, il est curieusement réglé sur des
êtres qui n'appartiennent ni au règne minéral
et végétal, ni au règne animal et humain, mais
qui se situent entre les deux. Il est réglé
sur une sorte d'animaux végétaux ou de plantes
animales. S'il y avait ici sur Terre des êtres
qui ne sont ni des plantes ni des animaux,
mais qui ont une simple nature végétale en ce
qui concerne leur organisation interne, mais
qui pourraient marcher, des êtres qui
n'auraient pas de muscles et de sang, mais
dont l'anatomie serait comme celle des
plantes, qui n'auraient que des cellules et
des tissus comme les plantes, mais qui
pourraient se mouvoir arbitrairement comme les
animaux, ou si des animaux se promenaient sur
notre Terre, qui, lorsqu'ils meurent, laissent
quelque chose comme un cadavre végétal : alors
l'être humain, dans toute l'étendue de son
âme, serait vraiment disposé pour de tels
êtres. C'est ce genre d'êtres que l'humain
pourrait saisir ici, dans son existence
terrestre. Mais ce qui est étrange à nouveau,
c'est que ces êtres ne peuvent pas être dans
l'existence terrestre, ces êtres ne peuvent
être trouvés que dans d'autres mondes. De leur
côté, ils sont tels qu'ils ne pourraient pas
s'épanouir dans l'existence terrestre. On peut
donc dire qu'il manque à l'humain la faculté
de connaissance - et c'est particulièrement
visible à l'heure actuelle - qui lui
permettrait de pénétrer directement dans
l'essence des minéraux et des plantes, ainsi
que des animaux et des humains. Et les êtres
qu'il perçoit directement, c'est-à-dire les
animaux et les plantes, ne sont pas des êtres
humains. Et les êtres qu'il percevrait
immédiatement, selon toute leur constitution,
ils ne peuvent pas rester sur Terre. Telle est
la situation étrange de l'humain en ce qui
concerne son rapport avec la nature
environnante.
06
Mais l'humain se trouve aussi sur terre dans
un rapport étrange avec lui-même. D'un côté,
l'humain est un être de représentation. Mais
quand il active le patrimoine de
représentation, alors il perd sa propre entité
dans le représenter. Et cette entité propre,
qui ne peut pas venir au jour dans le
représenter, il ne l'a en fait que parce que
quelque chose, la volonté, œuvre vers en haut
depuis l'inconscient. Si la volonté n’œuvrait
pas vers en haut, nous ne ressentions pas la
volonté en nous, le monde entier nous
viendrait fantomatique si nous pouvions
seulement le représenter. Nous aurions devant
nous un monde fantomatique, comme l'est à peu
près le monde des concepts de science de la
nature ; ce serait alors vraiment notre monde.
Pensez-vous que le monde soit tel que le
décrivent les scientifiques de la nature ou
les zoologistes, pensez-vous s'il n'y avait
rien d'autre que ce qui est écrit dans les
livres de botanique et de minéralogie - les
plantes et les roches réelles contiennent bien
plus que ce qui est écrit dans les livres,
mais pensez-vous que vous soyez conduit dans
un monde tel qu'il est décrit dans les livres,
où il n'y a rien de plus que ce qui est décrit
dans les livres : ce ne serait qu'un monde de
fantômes, un vrai monde de fantômes. Ce monde
n'est pas un monde de fantômes seulement parce
que la volonté a toujours son mot à dire/parle
toujours avec. Si vous pouviez voler, non pas
avec un appareil, mais voler vous-même,
c'est-à-dire que si vous n'aviez pas besoin de
sol sous vos pieds, si vous pouviez donc vous
déplacer librement sans sol, alors vous ne
seriez pas loin de percevoir le monde ainsi :
fantomatique. Si vous ne faisiez que suivre le
monde des yeux en état de veille, il vous
apparaîtrait déjà très fantomatique ; pas
aussi fortement que le naturaliste le décrit,
mais il vous apparaîtrait déjà très
fantomatique. Vous avez un sentiment solide de
l'existence du monde seulement parce que vous
vous tenez debout avec vos pieds sur le sol.
Et cet appuyer des pieds sur le sol vous donne
le sentiment, qui est apparenté à la volonté,
qui n'est qu'un affaiblissement de la volonté,
que vous n'êtes pas seulement dans un monde de
fantômes, mais dans un monde solide. Si vous
n'aviez pas ce sentiment, mais que vous ne
faisiez que voir, le monde vous semblerait
très fantomatique. Ce qui se joue dans le
subconscient, vous ne vous le dites notamment
pas. Dans le subconscient se joue constamment
qu'en fait l'humain se dit, dans l'inconscient
il se dit : "Oui, en fait, le monde ressemble
à un fantôme ! Mais si le monde était tel que
mes yeux me le montrent, je ne pourrais pas me
tenir ferme, je devrais m'enfoncer. Et je ne
m'enfonce pas, donc le monde n'est pas tel que
mes yeux me le montrent. - Cette conclusion
est faite continuellement dans l'inconscient.
Le rapport le plus ordinaire, le plus
quotidien au monde est si compliqué. Il s'agit
toujours d'une conclusion inconsciente qui, en
une certaine relation, fait souche de la
volonté. Donc, dans le pur représenter, il
nous manque en fait — si je veux m'exprimer de
façon apprise, c'est-à-dire pédante — le
sujet, qui en tombe. Que nous avons un sujet,
nous sentions ensemble avec le monde, vient de
la volonté.
07
Et à nouveau, quand nous voulons, quand nous
développons la volonté, il nous manque en fait
l'objet. L'objet, ne nous vient pas du tout
ordinairement solide à la conscience. Si je
veux simplement soulever cette petite branche
du côté gauche vers le côté droit et que je le
fais vraiment - oui, le véritable objet de la
volonté ne vient pas à la conscience. Vous
voyez le chemin que fait la petite branche, la
représentation qui se répand/fantomatise ainsi
dedans dans le vouloir, mais le véritable
objet du vouloir ne vient pas à la conscience.
De sorte que l'humain, aussi bien en ce qu'il
est (se)représentant, comme aussi , en ce
qu'il est voulant - c'est à nouveau exprimé
grotesque, parce qu'on doit habiller une
imagination en mots -, l'humain, aussi bien
comme représenteur que comme vouleur, est,
pardonnez-moi, un infirme. Il représente
fantomatiquement et veut en fait
incomplètement. Ce que l'humain est vraiment,
ce n'est en fait entièrement ni dans la
représentation ni dans la volonté, c'est à
nouveau au milieu dedans entre le représenter
et le vouloir. Mais là, la chose est telle que
cela ne peut pas nous venir à la conscience
dans la vie ordinaire. Tout de suie ainsi que
l'animal-plante ne peut pas entrer dans la
nature extérieure, de même l'humain ne peut
venir à la conscience de ce qu'il est
réellement. C'est pourquoi je vous ai souvent
parlé de ce fait d'un autre point de vue, en
vous disant que l'humain perçoit le véritable
Je comme un trou dans les événements de la
vie. N'est-ce pas, on doit seulement se rendre
clair que l'on peut aussi percevoir les trous.
L'humain ne sait rien du sommeil, il veille,
dort, veille, dort, veille, dort ; mais en
regardant sa vie, la conscience épargnée, le
trou de conscience se présente à lui dans le
cours de la vie, et il voit exactement comme
s'il avait une surface qui est blanche et qui
a des trous noirs, où il ne voit en fait rien,
il voit les trous de conscience du sommeil.
Mais c'est aussi ainsi avec notre Je dans
notre vie éveillée. Notre Je n'est pas
vraiment élevé dans la conscience, mais dans
la conscience il n'y a qu'un trou de ce Je, et
la perception de ce trou nous rend attentifs
au fait que nous avons justement le vrai Je.
08
Ces choses, qui apparaissent encore à l'humain
grossier d'aujourd'hui comme une connerie/un
pinaillage, doivent devenir peu à peu une
conscience élémentaire des humains. Car on ne
pourra pas, à l'avenir, fonder la vie sur de
telles représentations de
croyances/représentations-croyance, comme on a
pu le faire dans les temps passés, parce que
les restes et les séquelles de la clairvoyance
atavique étaient encore présents. À l'avenir,
la vie devra être fondée sur des bases claires
et transparentes. Parmi les représentations
quotidiennes, devra appartenir que l'on
regarde sur le règne minéral et végétal ainsi
que Goethe l'a fait, qui n'a regardé que le
phénomène, qui n'a pas cru que dans le
phénomène se révèle autre chose que tout au
plus les phénomènes fondamentaux, les
phénomènes originels, mais que les phénomènes
ne révèlent pas des lois naturelles
exprimables en pensées. Goethe n'a jamais fait
de recherches sur les lois de la nature, cela
lui aurait paru très fantaisiste. Il a voulu
suivre les phénomènes, car le monde extérieur,
dans le règne minéral et végétal, ne nous
montre rien d'autre que les perceptions, les
phénomènes. Ainsi l'humain doit regarder le
monde extérieur de telle sorte qu'il soit
conscient : je ne vois en fait que le côté
extérieur dans le règne minéral et végétal; et
lorsque je me trouve face au règne animal et
humain, je ne vois en fait que ce qui est
comme un embryon de l'être entier. - Il doit
aussi en être ainsi. Vous voyez, dans le règne
minéral et végétal, il y a en réalité des
êtres qui ne se dévoilent que d'un certain
côté lorsque l'humain les regarde, parce
qu'ils ne peuvent pas, je dirais, se dévoiler
autrement. Car dans le règne minéral et
végétal vit quelque chose que l'on ne
reconnaît complètement que si l'on regarde en
arrière - maintenant comprenez-moi bien - vers
le monde d'où l'on est sorti lorsque l'on a
entamé cet être-là physique par la naissance.
Si vous pouviez garder la mémoire de cette
conscience qui va au-delà de la naissance, si
vous pouviez considérer le fait de naître
comme un événement de votre vie, comme le
passage de la quinzième à la seizième année,
par exemple, Si le fil de la conscience ne se
rompait pas vers l'arrière, parce que la
conscience était d'une toute autre nature
avant la naissance ou avant la conception,
vous obtiendriez sans peine une toute autre
vue du règne minéral et végétal que celle que
vous obtiendriez en les considérant du point
de vue de la vie entre la naissance et la
mort. Car vous vous diriez alors ceci : je
suis sorti du royaume/de l'empire spirituel
par la naissance. Je suis entré ici dans cet
empire physique. Pourquoi l'ai-je fait ?
Pourquoi ne suis-je pas resté dans le royaume
spirituel ? Pourquoi cela m'a absolument
attiré sur la Terre ? - Car on peut parler
d'une telle attraction. Vous pourriez alors
dire, si vous vous en souveniez : cela m'a
attiré sur Terre parce que soudain, au cours
de mon évolution entre la mort et la nouvelle
naissance, je suis entré dans une sphère où il
semblait que certains êtres s'étaient enfuis,
comme s'ils étaient censés être à l'intérieur,
manquaient et n'étaient pas à l'intérieur. --
Si je peux m'exprimer grossièrement : dans les
derniers temps avant la naissance, on constate
à chaque pas dans le monde spirituel qu'il
nous manque des êtres qui devraient être là et
qui ne sont pas là. Tout montre que ces êtres
manquent. Et si l'on passe maintenant par la
naissance, ces êtres sont là dans les minéraux
et les plantes, mais comme des exilés, comme
si ces êtres étaient bannis du monde dans
lequel on était, et comme s'ils ne pouvaient
pas prospérer complètement, qu'ils mouraient à
moitié et formaient donc l'odeur de cadavre,
qu'ils mouraient à moitié dans le monde dans
lequel on est entré. Avant de naître, on
aspire à faire la connaissance de certains
exilés. On sait seulement : ce sont des êtres
exilés, mais où sont-ils ? Là on sort dans le
monde physique et les perçoit, mais,
j'aimerais dire, embaumé, momifié. Car dans le
monde dans lequel on est entré, ils ne peuvent
être qu'embaumés, momifiés, desséchés. C'est
le sentiment tout à fait correct quand on
regarde le monde minéral et végétal de telle
sorte qu'on y voit les êtres qui sont bannis
du monde spirituel, de la sphère où l'on était
tout de suite avant qu'on doive entrer dans la
vie physique.
09
Et quand on regarde ers les animaux et les
humains et si l'on voit leurs enfantillages,
on s'aperçoit, si l'on peut développer un
regard sur l'être plus profond, que ces
animaux et ces humains, tels qu'ils sont ici
dans le monde où nous vivons entre la
naissance et la mort, ne sont jamais achevés,
n'achèvent jamais en fait toute leur vie
conditionnée par leur être intérieur. Celui
qui regarde correctement les animaux, celui
qui peut les regarder avec une force de
connaissance intérieure complète et vivante,
sait certes que les animaux ne sont pas
immortels, mais il sait aussi que les animaux
vivent toute la tragédie de cette
non-mortalité dans leurs âmes de groupe. Les
âmes de groupe sont en effet durables au-delà
de la vie individuelle de l'animal ; mais ce
qui se trouve ici sur Terre parmi les animaux
est, comme je l'ai déjà dit l'autre jour,
réellement malade, c'est tel que ça ' se
corrompt parce que ça appartient à un autre
monde et que c'est banni dedans ce monde. Et
l'humain, de par sa forme physique extérieure,
est aussi exilé dedans ce monde ; c'est
pourquoi il reste infirme, il reste un enfant.
L'humain reste un enfant. L'animal est en
général desséché dans son essence selon sa
forme physique, car ce qui appartient à
l'animal et à l'humain, on le trouve lorsqu'on
passe par la mort et qu'on entre directement
dans le monde spirituel que l'on contemple
maintenant après la mort. Car en fait, on
décrit un cercle dans la vie entre la mort et
la nouvelle naissance. Ce qui nous reste caché
ici du règne animal et végétal, ce qui nous
fait percevoir que les animaux et les humains
sont bannis du monde spirituel — l'humain
suivant sa forme physique extérieure —, on le
perçoit d'abord en entrant dans le monde
spirituel par la porte de la mort. Là, on
passe par une évolution, et on arrive à ce
qu'après ce minuit des mondes que j'ai décrit
dans le drame-mystère, on devient de plus en
plus clair : il manque quelque chose, et ce
qui manque, en quelque sorte, s'est échappé du
monde spirituel. On le suit à travers la
naissance et on le trouve alors dans le règne
minéral et végétal de la Terre physique. En ce
qui concerne le règne minéral et végétal, on
ne s'étonne pas vraiment quand on entre dans
l'être-là par la naissance, parce qu'on s'y
attendait. Qu’ici aussi, sur la Terre
physique, on trouve des animaux et l’humain
avec une forme extérieure qui est seulement
plus parfaite/complète, mais qui rappelle
l’animal, c’est quelque chose qui étonne dans
une certaine mesure , après que l’on est né
avec la prédisposition de la conscience. Mais
on commence à le comprendre quand on sait :
avec cette forme extérieure des animaux et des
hommes, il y a bien un commencement qui ne se
développe que dans le monde où l'on entre par
la porte de la mort.
10
On pourrait dire que pour les croyances
abstraites et complètement desséchées qui
subsistent encore - autrefois, ces croyances
étaient beaucoup plus vivantes et donnaient
vraiment quelque chose à l'humain - dans notre
ère de conscience, pour elles, il y a trop
brusquement [côte à côte] ce que les humains
perçoivent ici dans le monde physique et ce
qu'ils doivent se représenter comme étant à la
base du monde que l'humain traverse entre la
mort et une nouvelle naissance. C'est pourquoi
ce que l'humain vit entre la mort et une
nouvelle naissance reste aujourd'hui si
douteux pour les humains et peut être si
facilement nié par l'esprit grossièrement
matérialiste, parce que l'humain, en entrant
dans l'âge de l'âme consciente, c'est-à-dire
dans l'âge intellectuel, ne vit que dans des
images-reflets dans la conscience, comme je
l'ai expliqué. Il ne peut donc vivre que dans
des images-reflets, s'il va au-delà des
perceptions dans lesquelles, comme je vous
l'ai indiqué, la volonté lui joue dedans dans
le lever des pieds. Mais si aucune volonté
n'intervient - et dans la vie immortelle après
la mort, aucune volonté n'intervient donc - et
si l'humain ne peut compter que sur les
reflets du représenter pour placer devant son
âme ce qu'est le monde entre la mort et une
nouvelle naissance, alors ce monde lui devient
douteux, non seulement fantomatique, mais
douteux. Oui, on peut même dire ceci : si les
humains s'obstinent à ne laisser valoir que la
science de la nature, à ne regarder que le
monde fantomatique qu'elle donne, ils ont en
fait raison de nier la vie entre la mort et
une nouvelle naissance, et même la vie après
avoir franchi la porte de la mort ; car ce que
la science de la nature donne, ce ne sont donc
que des images, c'est fantomatique. Et cela
s'arrête aussi quand l'humain franchit la
porte de la mort. La science de la nature ne
peut rien contenir de ce que l'humain vit dans
le royaume après la mort et avant la
naissance. Car, voyez-vous : dans les livres
de minéralogie et de botanique et dans tout ce
qui s'y rapporte, physiologie, géologie et
ainsi de suite, dans toutes les
représentations que vous pouvez avoir des
plantes et des minéraux, vous ne pouvez que
percevoir des êtres qui sont ici exilés dans
le monde physique. Et à nouveau, dans les
animaux et dans les corps humains, vous ne
pouvez percevoir que ce qui est exilé ici -
même dans les livres de zoologie et
d'anthropologie - et c'est ainsi que se
compose au fond, si on le pense au sens le
plus large, tout le savoir : vous ne pouvez
percevoir que ce qui vit ici en exil. Mais si
vous considérez qu'avant la naissance, vous
manquent tout de suite les êtres - ils ne sont
donc pas là - que vous vivez ici après la
naissance, que les animaux et les humains
vivent ce qui n'est pas présent/disponible
ici, vous comprendrez que rien de la vie
immortelle ne peut entrer dans la vie de
représentation ordinaire de science de la
nature, que la science de la nature a tout à
fait raison de ne pas s'occuper de la vie
immortelle, parce qu'elle vit dans des images.
Et c'est pourquoi, à l'époque, depuis le XVe
siècle, où les représentations de science de
la nature dominent tous les cercles, l'humain
a d'un côté dans une certaine mesure la nature
robuste et brute/crue, qui en fait seule vaut
réalité pour lui, et de l'autre côté, un
royaume qu'il ne veut atteindre qu'avec les
reflets atténués de l'âge de l'âme consciente,
où cela lui semble en fait ainsi qu'il se dit
: eh bien, si j'en viens à penser que ce ne
sont que des reflets que je pense là - et dans
l'inconscient, il en vient à penser cela, car
alors il devient un sceptique de l'immortalité
-, alors je serais aussi stupide, si je
croyais que ces reflets et aussi mon propre
reflet sont encore là après ma mort, que si je
croyais que les humains viennent à ma
rencontre à partir du miroir sur le mur,
qu'ils ne se reflètent pas purement, mais
qu'ils viennent à ma rencontre.
11
Que pour l'humain, tant qu'il ne veut pas
s'élever jusqu'à une appréhension spirituelle
de l'univers, s'estompe de plus en plus le
lien avec le monde où il pénètre en
franchissant la porte de la mort : cela fait
tout bonnement partie du caractère de notre
époque, qui est celle du développement de
l'âme de conscience. Et ce lien s'estompe dans
ses représentations, s'estompe dans sa vie
consciente, mais ne s'estompe pas dans ses
aspirations/sa nostalgie. Et même les
négateurs les plus acharnés de l'immortalité
ont aux tréfonds d’eux-mêmes, dans leur sphère
volontaire - c'est d'elle que provient
l’aspiration/la nostalgie - ils ont la
nostalgie à apprendre quelque chose sur le
monde dans lequel l'être humain entre en
franchissant la porte de la mort, et dont il
est sorti en franchissant la porte de la
naissance. La nostalgie, ils l'ont. Et de
cette nostalgie est même malade le temps
présent. Et les multiples maladies du temps
présent se manifestent parce que cette
aspiration agit dans l'humain et que l'humain
ne peut trouver de représentations conscientes
pour la saisir. Lorsque dans notre sphère
volontaire vit une réalité dont l'humain ne
peut venir à bout par la représentation - là à
nouveau, on doit développer des concepts
lorsqu'on parle sur ces choses -, il commence
à fulminer. C'est l'essence de la fulmination,
la rage que quelque chose vit dans la sphère
volontaire, quelque chose que l'humain ne peut
embrasser avec son patrimoine de
représentation. Et si les humains ne
s’accommodent pas à entrer dans la saisie du
monde spirituel, pour par la saisie des mondes
spirituels, englober ce qui déjà commence à se
façonner hors de la sphère de volonté, alors
la fureur dans le monde deviendra toujours
plus grande et plus grande, la fureur qui
s'annonce tout de suite aux humains comme le
stade immédiatement postérieur à cette paix
qui n'est toujours pas conclue mais qu'ils
espèrent toujours. Ce n'est pas là quelque
chose dont on puisse parler comme dans un club
de quilles où l'on pense, d'après les
représentations philistériques habituelles,
que l'on peut trouver un remède ici ou là, en
se mettant d'accord, non, c'est quelque chose
qui est pendant à l'essence la plus profonde
de l'évolution humaine. L'humain ne peut
s'opposer à ce que se développe en lui ce qui
entre dans sa sphère de volonté. Il n'a aucun
pouvoir là-dessus. Il ne peut se décider qu'à
pénétrer consciemment dans la sphère de
l'esprit, afin qu'il apprenne à comprendre ce
qui entre dans la sphère de sa volonté. C'est
ainsi qu'une cohabitation humaine ordonnée
pourra se développer à l'avenir, à la place de
la fulmination.
12
Vous voyez, ce n'est pas seulement une affaire
subjective pour l'humain que l'humain se
tourne vers le monde spirituel qui veut se
révéler à travers une vague particulière
d'événements en notre temps, mais c'est une
nécessité objective pour l'humain de se
tourner vers le monde spirituel à l'âge de
l'âme de conscience. Car des changements
viennent de se produire dans l'évolution de
l'humanité.
13
Jusqu'au moment où le mystère du Golgotha
s'est déroulé dans la vie terrestre, tout ce
dont l'humain avait besoin pour se tenir en
sécurité dans le monde venait justement du
sommeil. On a dormi différemment, même si les
physiologistes d'aujourd'hui ne l'admettent
pas, avant le mystère du Golgotha, comme on
dort maintenant. De telles natures
prophétiques, à qui se sont révélées en songes
des choses aussi grandes qu'aux prophètes
hébreux, n'existent donc plus sous cette
forme; car aujourd'hui, le Seigneur n'existe
plus aux siens dans le sommeil. Il le leur a
donné. C'est justement le grand passage dans
l'évolution. Et ce n'est pas seulement aux
natures prophétiques que les images de
l'avenir ont été données, mais les pensées ont
été données à l'humain à partir du sommeil
jusque dans l'époque grecque. Quand on se
réveillait, on s'emportait les pensées avec.
L'organisme humain était encore conçu pour
amener les pensées avec lui. Cela a encore
duré un certain temps, bien que les humains
étaient devenus dépourvu de tête dès le XVe
siècle — excusez-moi! — c'est-à-dire : la tête
n'était plus à utiliser correctement, la tête
ne pouvait plus rapporter les pensées à partir
du sommeil.
14
C'est déjà un résultat de la science de
l'esprit de reconnaître que notre tête est
devenue depuis le XVe siècle un outil beaucoup
moins utilisable, beaucoup plus desséché qu'il
ne l'était auparavant. Mais cela ne se
remarque vraiment qu'à l'époque actuelle, et
cela se remarquera de plus en plus si un
substitut n'est pas créé, de sorte que ce qui
s'est évaporé de la tête soit à nouveau
remplacé par le monde spirituel. Car jusqu'à
notre époque, jusqu'au XIXe siècle, l'autre
nature, la nature poitrine de l'humain, était
encore habituée à ce que la tête recevait du
sommeil à l'époque gréco-latine. La nature
poitrine était habituée à cela, et les humains
avaient encore dedans des impulsions qui se
répercutaient dans leur absence de tête. Elle
y était encore habituée ; j'aimerais dire que
les humains avaient encore le geste de la
pensée, l'ombre de la pensée. Mais cette ombre
aussi disparaîtra, les humains n'auront plus
de pensées du tout, s'ils veulent seulement
s'abandonner à leur tête. Et c'est bien ce qui
se passe, et cela montre que les humains ne
veulent pas penser. Ils veulent de moins en
moins penser. D'une part, ils veulent se
laisser dicter leurs pensées par la nature, se
contenter d'expérimenter et laisser
l'expérience leur dire ce qu'ils doivent
penser. Les humains aimeraient ne pas penser
par eux-mêmes. Ils n'ont d'ailleurs aucune
confiance correcte, car ce qu'ils imaginent,
pensent-ils, n'est donc aucune réalité. Si
l'on prend les pures pensées, c'est aussi
quand même aucune réalité. Mais on peut
devenir conscient : la pensée, et non les
pensées, doit devenir active. Ce devenir actif
de la pensée, cela vient de l'intervention/du
jouer dedans du monde spirituel. Et
aujourd'hui, si vous commencez vraiment à
penser activement, vous ne pouvez pas faire
autrement que de laisser le monde spirituel
jouer en vous. Sinon, vous ne pensez pas,
sinon vous pensez aussi peu que les
naturalistes pensent actuellement, qui
aimeraient bien se laisser tout dicter par
l'expérience ou la recherche de nature, ou
aussi peu comme actuellement les chercheurs
sociaux pensent qui en fait, parce qu'ils ne
veulent pas être actifs, parce qu'ils ne
saisissent pas vraiment les impulsions
sociales, qui ne peuvent être saisies que dans
l'activité, travaillent avec ce qui peut être
étudié historiquement, ce qui est
l'hérédité/l'héritage. Pensez donc à la
manière dont les humains sont tombés dans ce
piège, parce qu'ils n'ont plus eux-mêmes les
impulsions par lesquelles la structure sociale
peut être créée, de regarder en arrière, à
l'époque où les pensées se formaient encore.
Les humains ne voient les choses que sous un
angle erroné. C'est Rousseau qui avait montré
aux humains l'exemple de l'état de nature,
parce qu'il sentait que l'on ne peut rien
tirer/gagner du présent si l'on ne devient pas
actif dans le sens de la connaissance des
mondes supérieurs. Et le socialisme moderne,
qui s'intéresse le plus à l'étude des
conditions primitives de l'humanité — c'est là
que les socialistes s'approfondissent
particulièrement —, à l'étude des conditions
primitives, à l'étude des peuples primitifs
les plus sauvages et des peuples les plus
primitifs, pour comprendre comment les humains
doivent être dans l'ensemble social. Ceux qui
s'y connaissent le savent. Partout, il y a une
certaine peur de ce qui apparaît si nécessaire
comme la première aube de la connexion avec le
monde spirituel, une certaine peur de la
pensée active.
15
C'est pourquoi on comprend si difficilement ce
qui fait appel à une pensée active, par
exemple comme ma "Philosophie de la liberté".
Les pensées y sont différentes de celles qui
sont les pensées usuelles actuellement. Et en
lisant ce livre, les humains arrêtent parfois
très vite de lire, pour la simple raison
qu'ils veulent le lire comme un autre livre.
Mais, n'est-ce pas, les autres livres que l'on
aime particulièrement aujourd'hui, on les lit,
on s'assied sur la chaise longue, on se penche
un peu en arrière, puis on devient aussi
passif que possible et on laisse ainsi passer
les images mentales/de pensées. Maints humains
pratiquent donc finalement la lecture
absolument de cette manière. Ne vous trompez
pas en ce que vous croyez qu'ils lisent
souvent les journaux autrement, ces humains -
n'est-ce pas, les personnes présentes sont
toujours exclues, évidemment -, il s'y mêle
seulement parfois des émotions, des soucis ;
mais même les journaux qui sont reçus de
manière si sensationnelle sont aussi lus de
telle sorte que les images défilent ainsi.
Oui, ce n'est pas ainsi qu'on peut lire
quelque chose comme ce qui a été tenté de
présenter dans la "Philosophie de la liberté".
Il faut toujours se donner un coup de pouce
pour que ces pensées ne nous endorment pas.
Car il n'est pas compté sur le fait que l'on
soit purement assis sur la chaise longue (NDT
en français dans le texte). On peut donc
s'asseoir, évidemment , on peut même pencher
le dos en arrière, mais il faut alors essayer
de mettre en mouvement l'être spirituel et
d'âme intérieur à partir de l'être humain tout
entier, tout de suite parce que l'on a mis au
repos le corps extérieur, de sorte que toute
la pensée se mette en mouvement. On ne peut
pas avancer autrement, sinon on s'endort.
Beaucoup s'endorment, et ce ne sont même pas
les plus malhonnêtes. Les plus malhonnêtes
sont ceux qui lisent la "Philosophie de la
liberté" comme un autre livre et qui croient
ensuite avoir vraiment suivi les pensées. Ils
ne les ont pas suivies, mais ils les ont
seulement traduites comme des mots vides/des
cosses de mots ; ils ne lisent ainsi que les
mots et n'extraient pas ce qui découle
réellement des mots, comme lorsqu'on frappe
l'acier avec un silex/une pierre à feux. C'est
déjà ce qui doit être revendiqué par ce qui
doit intervenir dans l'évolution de l'humanité
au présent et dans le proche avenir, car c'est
ainsi que l'humanité s'élèvera progressivement
et sainement dans le monde spirituel. La
parenté intérieure de l'humain avec le monde
spirituel s'allumera dans la pensée active, et
l'humain s'élèvera alors toujours plus haut.
Il peut déjà aller très loin aujourd'hui en
observant les choses décrites dans "Comment
acquérir des connaissances des mondes
supérieurs". Mais là aussi, il est
suffisamment insisté sur la nécessité de
développer de préférence la pensée cohérente,
si je puis utiliser l'expression, la pensée
cohérente/pendant ensemble, où jamais le fil
de la pensée ne se déchire, mais où tout soit
de préférence suivi par le fil de la pensée,
développé.
16
Depuis les temps anciens, il se mêle à cette
aspiration, restée aujourd'hui plus ou moins
obscure et inconsciente, de s'élever avec la
pensée consciente dans la sphère où se
trouvent les esprits - ce que l'on peut -, il
se mêle encore plus une volonté fatiguée de
persister dans la pensée incohérente. J'ai
déjà attiré l'attention sur ce point l'autre
jour : il est inconfortable pour les humains
de devoir toujours progresser d'étape en étape
avec la pensée consciente. Ils préfèrent
passer par un domaine plus inconscient, qui ne
peut pas être suivi par la pensée, et ensuite
seulement faire le pas suivant, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas que l'on ne puisse pas comprendre
la science de l'esprit telle que nous
l'entendons ici et qui, comme vous le savez,
compte de manière saine sur la poursuite
constante des pensées, si l'on rend les
pensées vraiment actives ; mais les humains
souhaitent seulement la comprendre autrement
que comme on doit la comprendre. Au lieu de
poursuivre constamment la pensée, les humains
souhaitent que le fil de la pensée se rompe
toujours. Si vous vous plongez dans ce que
vous donne la science de l'esprit, vous
pouvez, si vous vous plongez vraiment avec
énergie - ayez de la patience, cela ne peut
exister qu'à l'état d'ébauche à l'époque
actuelle -, dès aujourd'hui, en développant la
force de la pensée pour suivre par la pensée
Saturne, le Soleil et la Lune, comme cela est
décrit dans ma "Science secrète dans ses
grandes lignes", suivre cette évolution
jusqu'au moment où l'humain se trouve dans le
monde, et pénétrer dans votre propre vie, et
avec la pensée ainsi rendue plus intense,
pénétrer votre propre vie. Vous arrivez alors
à certaines représentations, même si elles
sont différentes de ce que l'on voulait avoir,
mais des représentations qui reposent
absolument dans le contexte, dans la cohérence
de la pensée, qui vous éclairent sur votre
être, sur votre façon, sur votre caractère. En
effet, en rendant réellement vivant ce qui a
été dit sur Saturne, le Soleil et la Lune,
puis sur l'évolution terrestre, et en
l'appliquant à vous-même en tant qu'être
humain individuel, vous pouvez progresser
jusqu'à votre propre essence, mais vous devez
continuer à penser à votre propre
conception/façon de voir, ne pas laisser la
pensée s'interrompre, mais la laisser
cohérente, la laisser se relier. Ce que
l'humain commence légitimement aujourd'hui de
cette manière, l'éclaire sur sa propre nature
personnelle, jusqu'au degré où il doit être
éclairé. Dans cette aspiration/nostalgie, qui
est cependant encore présente chez l'humain de
manière plus ou moins inconsciente, quelque
chose d'autre se mêle à la rupture du fil de
la pensée, quelque chose de calculé. L'être
humain aimerait gagner des éclaircissements
sur son essence. Que fait-il ? Il prend une
science ancienne, archaïque, qui ne doit pas
être rabaissée quant à sa respectabilité, bien
sûr, mais qui a besoin d'une explication si
elle devait être placée dans la nouvelle ère,
et, en laissant se déchirer le fil de la
pensée à tous les instants, il calcule les
constellations d'étoiles; ensuite le fil de la
pensée peut se déchirer, et purement
extérieurement, sans pensée, devrait se
développer cet être de l'humain, tel qu'il est
sur la Terre.
17
Voyez-vous: l'Église catholique romaine, comme
je l'ai montré hier, nie ce qui est
aujourd'hui le plus nécessaire; mais tout de
suite si l'on prend quelque chose comme la
description de la contemplation intérieure de
Jean de la Croix, cela peut être accompli si
l'on vit aujourd'hui dans le sens de
l'évolution, selon «Comment peut-on acquérir
des connaissances des mondes supérieurs?». Ce
qui est contenu dans ce livre, c'est —
précisément pour notre temps —
l'accomplissement de ce qu'un humain comme le
saint Jean de la Croix veut, tandis que
l’Église catholique nie cela et veut savoir
encore aujourd'hui l'ancienne façon de Jean de
la Croix aussi appliquée à l'humain
d'aujourd'hui, comme aussi le font maints
humains. Ils ne veulent pas, parce qu'ils sont
trop commodes, cette vie active dans l'esprit
qui existe déjà à un stade très actif si l'on
accepte les représentations telles qu'elles
sont données dans la science de l'esprit. Ils
veulent continuer cela dans des pensées plus
habituelles jusque dans le présent immédiat,
préférant s'en tenir à l'ancien, afin que, de
l'inconscience, jaillisse pour eux ce qui doit
les éclairer sur leur humain actuel. Il est
évident qu'aucun jugement n'a été rendu sur le
vénérable, mais il doit être indiqué de tous
côtés que l'on a pas la permission de nier ce
qui est justement déposé dans les nécessités
spirituelles de l'évolution actuelle de
l'humanité, qui entre dans l'âge de l'âme de
conscience. C'est pourquoi il s'agit que l'on
comprenne bien ce que l'on veut aujourd'hui de
l'humain dans l'évolution mondiale. Je crois,
si je puis me servir de l'expression — ce
n'est qu'une «façon de parler» (NDT en
français dans le texte) — que du sentiment
juste de ce que les humains trouvent
inconfortable et ne veulent pas aujourd'hui,
résultera de plus en plus une meilleure
position sur la science de l'esprit, et ce
n'est que lorsque cette meilleure position sur
la science de l'esprit se produira qu'elle
fécondera aussi la vie sociale. C'est alors
que l'humain pourra s'éclairer sur la vie
humaine, parce qu'il n'aura alors que les
pensées fortes pour s'expliquer la vie
humaine.
Car dans cette explication de la vie humaine,
l'humain contemporain souffre d'une
circonstance très fâcheuse. Que vous soyez
léniniste, trotskiste ou marxiste, ou que vous
pensiez d'une manière ou d'une autre former la
structure sociale de l'humain de la bonne
façon, il y a en tout cela une circonstance
fâcheuse qui n'est pas perçue, qui n'est pas
non plus perçue dans la pratique, si l'on ne
se laisse pas féconder par la science de
l'esprit. N'est-ce pas, l'humain est
maintenant entré dans l'ère de l'âme
consciente. Il doit développer consciemment ce
qui se dresse comme structure sociale.
Autrement ça ne va pas. Il doit se tenir
consciemment dedans le monde ; il est
nécessaire que l'humain se tienne consciemment
dedans le monde. Seulement, il devrait aussi
saisir consciemment le rapport d'humain à
humain, la vie dans la société, la vie
sociale. Une circonstance fâcheuse l'en
empêche. Ce qui est fatal, c'est que l'humain
ne peut [se] représenter toujours qu'un seul
humain à la fois. De même que deux humains -
je pense des humains physiques -, comme non
deux choses - je pense maintenant à nouveau
des choses physiques - ne peuvent pas être en
même temps dans un lieu, ce qui constitue la
loi de l'impénétrabilité, de même deux humains
ne peuvent pas être en même temps dans la
conscience humaine, deux humains ne peuvent
pas être réellement représentés en même temps.
C'est très important d'en tenir compte. Mais
on ne peut pas vivre avec l'autre humain sans
qu'on le représente, et on ne peut pas non
plus former un savoir sur la cohabitation
sociale sans que l'on représente l'autre
humain. Mais aujourd'hui c'est ainsi que
l'humain, parce qu'il peut seulement
représenter un humain à la fois, préfère
généralement se représenter seulement
soi-même, représenter son humain. Et la pensée
sociale se contente aussi de cela, d'exiger
une cohabitation où seul l'humain lui-même est
représenté par soi-même. L'humain ne peut pas
se défaire de la représentation de son soi ;
il se persuade souvent qu'il peut s'en
défaire, mais en réalité, il ne peut pas
encore s'en défaire facilement aujourd'hui. Ce
n'est que lorsqu'il s'efforce de remplir les
exigences/présomptions? qui sont posées par la
science de l'esprit qu'il gagne peu à peu la
possibilité de se détacher quelque peu de
lui-même. Car la science de l'esprit met dans
le monde des pensées telles qu'elles
atteignent de très larges perspectives. Par
cela l'humain prend l'habitude de se détacher
de lui-même. De même que l'humain devient
aujourd'hui encore plus égoïste en devenant
spirite qu'il ne l'était déjà auparavant, il
devient plus désintéressé lorsqu'il veut
pénétrer dans le monde spirituel par l'autre
voie, celle de la science de l'esprit. C'est
pourquoi la science de l'esprit n'est pas
purement la transmission d'une science, mais
elle est en fait ce qui est absolument
nécessaire pour l'éducation de l'humanité
actuelle à la vie sociale. C'est pourquoi il
n'y aura pas de salut si l'on ne commence pas
par ce point, si l'on n'y pense pas vraiment :
il doit être commencé par le représenter. On
ne peut pas réformer socialement si l'on ne
commence pas par le système scolaire, par
l'instruction des humains. Et si on ne le fait
pas, on perd la possibilité que les humains
assimilent des concepts qui englobent leurs
aspirations/nostalgies. Et ils deviendront de
plus en plus enragés, les humains, si je veux
m'exprimer de manière radicale.
18
Voilà, ainsi est le contexte interne. On
aimerait seulement que tout de suite ce
pendant interne soit perçu. On aimerait avant
tout que ce pendant interne soit ressenti par
quiconque s'approche de la science de l'esprit
et aimerait vivre en lui jusqu'à un point ou
un autre. C'est quelque chose qui doit être
réfléchi par tous ceux qui veulent prendre au
sérieux la science de l'esprit et le mouvement
de la science de l'esprit. Il n'est pas facile
de ne pas voir, de ne pas tenir compte du fait
que, lorsque l'on entre dans une relation avec
la science de l'esprit, celle-ci exige en un
certain sens de l'esprit humain qu'il
élargisse ses intérêts au-delà de ses intérêts
personnels étroits. Il est vrai qu'en parlant
de science de l'esprit, on parle simplement de
choses qui, si l'on veut se placer dans un
rapport correct avec elles, rendent nécessaire
que l'humain se détache de ses intérêts les
plus étroits. Il devrait seulement ne pas
craindre de devenir un humain non pratique ;
il en deviendra un beaucoup plus pratique.
L'état dans lequel les humains se sont peu à
peu placés en devenant si peu spirituels,
c'est seulement la croyance qu'ils sont
pratiques. En réalité, les praticiens sont
aujourd'hui des gens terriblement peu
pratiques. Et ce sont les praticiens qui ont
provoqué la catastrophe de l'humanité. Et
là-dedans, repose déjà quelque chose
d'extrêmement important, que l'on doit en fait
toujours supposer, si l'on veut bien
comprendre le spirituel-scientifique, on doit
se détacher de ses intérêts les plus étroits.
On doit venir à détacher quelque chose de sa
personnalité immédiate, car ce n'est pas bon
de porter dans le mouvement
spirituel-scientifique des intérêts personnels
étroits. Cela effectue tout de suite toujours
une quelque absurdité dans le rapport par
lequel l'on entre en relation avec la science
de l'esprit. Là-dedans, repose donc
naturellement aussi ce qui rend encore plus
difficile le mouvement spirituel-scientifique
aujourd'hui. Parfois, les humains ont,
théoriquement et abstraitement, la bonne
volonté d'entrer dans la science de l'esprit
avec leur propre penser et sentir et leur
vouloir, mais ils ne rassemblent quand même
pas entièrement la force d'entrer maintenant
réellement dans le détachement qui doit quand
même déjà une fois être exigé pour
correctement comprendre ce qui est dit du
point de vue de la science de l'esprit. Donc,
une sorte d'état d'esprit qui n'existe pas
sans plus dans le monde d'aujourd'hui, mais
dont le contraire est souvent disponible dans
le monde d'aujourd'hui, sera exigé pour que le
mouvement spirituel-scientifique soit
salutaire. Car c'est en cela que l'exposé
honnête des connaissances
spirituelles-scientifiques se distingue de
tout le reste qui se produit à l'heure
actuelle, en ce sens que cet exposé honnête
des connaissances spirituelles-scientifique
n'est pas non plus une affaire personnelle, ni
l'exposé d'une opinion personnelle. Si je
devais avoir la vue que je n'expose que des
opinions personnelles, que je n'expose pas ce
qui se révèle aujourd'hui, ce qui est tout de
suite nécessaire à l'humanité, je préférerais
me taire. Car faire valoir des opinions
personnelles et des aspirations personnelles
dans un mouvement spirituel-scientifique ,
c'est en fait quelque chose
d'inadmissible/in-autorisé. Cela ne devrait
pas avoir lieu. Un tel mouvement, tel qu'il
est ambitionné ici, n'est justifié que s'il y
a la volonté de ne présenter que ce qui se
laisse observer à partir du monde spirituel.
19
N'est-ce pas, lorsque vous racontez à quoi
ressemble une quelque ville, vous pouvez la
raconter de manière intéressante ou ennuyeuse,
mais l'aspect de la ville ne dépend pas de
vous. Vous racontez des choses objectives. Ce
que vous voulez vous-même, ce que vous pensez
vous-même, ne doit donc pas s'exprimer dans la
science de l'esprit. Ce qui est observé
spirituellement doit agir dans la science de
l'esprit selon les exigences actuelles. Celui
qui ne peut vouloir que des choses
personnelles ne peut comprendre que de manière
insuffisante ce qui doit agir dans un
mouvement de la science de l'esprit. Il
confond toujours ce qui doit agir dans un
mouvement spirituel-scientifique, tel qu'il
est ici envisagé, avec quelque chose d'autre,
qui est à son tour pris dans la personnalité.
Combien de personnes s'approchent de la
science de l'esprit et voudraient que la
science de l'esprit justifie tout de suite ce
qui leur convient comme opinion. On n'est pas
toujours équipé de ce sens ouvert qui est
nécessaire pour recevoir la science de
l'esprit. Au contraire, on aborde souvent la
science de l'esprit avec tout autre chose que
ce sens ouvert. On aimerait que ceci ou cela
soit vrai et qu'on se persuade d'une certaine
manière - en admettant que le chercheur
spirituel-scientifique peut savoir quelque
chose sur la vérité : ce que l'on pense
soi-même, il le dirait. C'est alors agréable.
Mais il faut remarquer cette subtile
différence ; c'est une subtile différence,
mais c'est une différence d'un immense
rayonnement, une différence d'une grande
importance, que l'on veuille réellement
recevoir les communications du monde spirituel
ou que l'on veuille seulement que soit
confirmé ce qui nous plaît comme opinion. Et
ce n'est qu'en s'examinant soi-même avec le
plus grand soin, en s'examinant soi-même
consciencieusement, que l'on trouvera la
différence. Plus d'un ne remarque pas la
différence lorsqu'il s'approche de la science
de l'esprit ; mais cette différence doit être
remarquée. Et si l'on remarque cette
différence, alors on s'aperçoit déjà que
quelque chose d'un nouveau courant de vie, qui
n'existait pas auparavant, doit passer par un
mouvement spirituel-scientifique. Il ne peut
vraiment pas en être ainsi qu'un mouvement
spirituel-scientifique n'est qu'un doux
courant d'air qui vient à la rencontre de
celui qui oppose la philistinerie de son
existence passée à cette science de l'esprit
et qui croit maintenant voir confirmé par
cette science de l'esprit ce qu'il aimerait
tant reconnaître comme vrai à partir de cette
philistinerie, renforcer par cette science de
l'esprit.
20
Si l'on procède sérieusement et
consciencieusement sur ce point, si l'on ne
veut pas seulement confirmer ce que l'on pense
soi-même, alors on se penchera aussi sur
diverses choses qui, dans un mouvement
spiritel-scientifique, doivent apparaître
comme des choses nouvelles, et qui peuvent
devenir dommageables si on n'en tient pas
compte. Dans un tel mouvement en début, comme
l'est le mouvement spirtuel-scientifique, bien
des choses peuvent être préjudiciables, ce qui
ne l'est pas tant dans les vieux mouvements
desséchés qui ne servent plus à rien ou qui
servent peu. C'est dans de telles subtilités
qu'il faudrait en fait s'engager. Avec
l'effort de voir ses propres opinions, ses
propres aspirations seulement renforcées par
la révélation spirituelles-scientifiques, est
alors pendant qu'on développe en fait une
étrange retouche par rapport à ce qui se
présente, se présente tout à la mesure de la
nature à l'intérieur d'un mouvement
spirituel-scientifique. Dans le mouvement
spirituel-scientifique, on doit être attentif
au fait que les apparitions avec des humains
ne peuvent pas être prises comme dans un club
de bowling ou ailleurs, où les humains peuvent
se dévoiler dans toute l'étendue de ce qu'ils
ont reçu du monde extérieur, où ils n'ont pas
besoin de recevoir quelque chose de nouveau.
Il faut déjà prendre au sérieux le fait que
l'on ne doit pas témoigner des intentions de
la recherche spirituelle par ses propres
représentations, mais on doit là vraiment se
préparer à accepter les choses. On devrait
quand même se représenter que quelque chose
veut entrer dans le monde et s'étendre de plus
en plus, de sorte que tout ce que l'on
absorbe, on l'accueille avec la conscience :
on passera d'abord plus tard à côté de maints
pendants que l'on ne survole pas encore
maintement. — Cette bonne volonté de toujours
tout considérer comme une préparation, n'aura
certainement pas celui qui apporte ses
aspirations personnelles dans l'entreprise
spirituelle-scientifique , car il veut en
finir le plus vite possible et tord les choses
selon ses opinions habituelles. Il ne change
pas ses opinions selon la science de l'esprit,
mais il tord les connaissances
spirituelles-scientifiques selon ses opinions.
Et c'est ainsi qu'il s'avère souvent
particulièrement quelque chose comme ce que
j'aimerais caractériser de la manière
suivante.
21
N'est-ce pas, le scientifique de l'esprit doit
juger le monde d'une certaine manière, le
monde de la nature et aussi le monde des
humains. C'est en cela que consiste
l'éducation spirituelle-scientifique , c'est
en cela que l'on apprend à se juger de neuf
soi-même et son environnement et son rapport à
l'environnement, c'est en cela que l'on
apprend à regarder un peu plus profondément
dans le monde. Or, il arrive très souvent,
lorsqu'il s'agit, disons, du rapport entre
trois humains, que l'on dise : oui, le
spécialiste de la science de l'esprit B juge
l'humain A d'une certaine manière. -- Et vous
voyez, dès que l'on dépasse un peu la sphère
qui est la sphère philistine habituelle, qui
est fréquente aujourd'hui, deux points de vue
peuvent toujours s'affirmer par rapport à une
telle formation de jugement d'humain à humain.
Le premier point de vue est le point de vue de
la raison, le second est le point de vue de la
compassion. Ainsi, B peut juger A et, en
fonction d'une nécessité intérieure, B peut
bientôt faire quelque chose à A par pure
compassion. S'il convient alors à C de refuser
la chose, parce qu'il n'y réfléchit pas
davantage, parce qu'il ne présuppose pas qu'il
pourrait y avoir une nécessité de pure
compassion, alors il juge par pure rationalité
et dit : *Comment peut-on faire une chose
pareille ? - Ou alors, cette nécessité
intérieure fait que l'on ne laisse pas agir la
compassion, mais la raison synthétique, pour
certaines raisons. Oui, si cela convient mieux
à l'autre, il laisse maintenant parler la
compassion, et maintenant il condamne et dit :
Quel est cet humain B qui n'a pas de
compassion ! Quel est cet humain sans amour,
quel est cet humain de sèche raison
synthétique ! Il ne juge que du point de vue
de la raison synthétique ! - Et c'est ainsi
que peuvent naître les plus fortes méprises,
tout de suite chez celui qui s'efforce de
saisir le nerf intérieur de l'existence, où il
doit parfois faire quelque chose du
synthétiquement raisonnable, parfois justement
quelque chose de compatissant. Si cela
convient à l'autre, il jugera ce qui a été
fait par la raison synthétique sous l'angle de
la compassion, ce qui a été fait par la
compassion sous l'angle de la raison
synthétique, et il pourra toujours condamner
ou louer, selon ce qu'il veut . On ne parvient
pas à ce qui est correct de cette manière, on
ne parvient à ce qui est correct que si l'on
se demande d'abord : je dois examiner le cas,
je dois voir pour quelle raison ici la
compassion ou le synthétiquement raisonnable a
agi. - Par cela apparaissent les petites
mécompréhensions de la vie qui croissent
souvent aux plus terribles ravages à
l’intérieur de la vie en commun humaine, et
qui devraient tout de suite nous porter au
loin de ce que fait en nous l'éducation
spirituelle-scientifique. . Parce que la vie
est telle qu'elle s’extériorise de manière
dualiste, et parce qu'elle s'extériorise de
manière dualiste, on peut toujours juger
n'importe quel cas. Mais cela est très peu
tirer en considération, et surtout pas tiré en
considération par rapport à l'enseignement
spirituel-scientifique soi-même. Il doit aussi
être placé dans le monde de certaines
intentions. On peut choisir l'un ou l'autre
point de vue au cas par cas, si l'on n'aborde
pas ce que le chercheur de l'esprit doit faire
pour des raisons plus profondes. Il peut
souvent être mal compris. Et si l'on ne va pas
sur ce qu'il doit faire par obligation
intérieure vis-à-vis des faits, alors on peut
tout mal comprendre, car le monde s'exprime
une fois dualiste.
22
On peut par exemple tomber dans l'erreur
suivante : on peut tomber dans la pire des
croyances en l'autorité tout de suite
lorsqu'on est si désireux de vouloir avoir
confirmé ce qui nous convient. C'est tout de
suite dans le domaine aussi où la science de
l'esprit veut être active, qui veut seulement
faire de l'humain un être entièrement libre et
autonome, que la croyance en l'autorité peut
naturellement s'affirmer/se faire valoir, et
elle le fait d'ailleurs très souvent dans la
plus large mesure possible. Mais l'autre pôle
de la foi en l'autorité est la haine de
l'autorité. Et au fond, un humain qui ne se
sent pas poussé vers la science de l'esprit
par la prise en compte des faits révélés par
le monde spirituel, mais qui veut avoir ces
vérités portées par l'autorité et qui veut
croire en l'autorité parce que c'est plus
confortable que de prendre en compte les
choses, est tel qu'il peut terriblement
facilement passer de la croyance en
l'autorité, qui a toujours une certaine forme
d'amour de l'autorité, à la haine de
l'autorité. Et des phénomènes comme ceux qui
viennent d'apparaître dans notre mouvement, ce
passage de l'adoration aveugle de l'autorité,
qui est parfois même avoué avec une certaine
impudeur au moment où l'on passe à la haine,
ce passage de l'adoration aveugle de
l'autorité à la haine, c'est déjà quelque
chose qui est intérieurement présent comme un
danger. Il est très important que l'on prenne
en compte ces pendants, car ce sont ces
pendants qui font énormément difficile de
façonner actuellement un mouvement
spirituel-scientifique de manière prospère
pour l'amour du salut de l'humanité.
23
J'ai trouvé dans ma vie tout un nombre
d'humains qui étaient des humains spirituels,
qui cherchaient honnêtement un chemin en la
science de l'esprit, en, justement, une
science de l'esprit d'une sorte ou d'une
autre, et qui étaient aussi, d'une certaine
manière, pousé en avant dans leur évolution.
Un certain type d'entre eux étaient des déçus,
ceux qui avaient été déçus par l'un ou l'autre
des mouvements spirituels actuels, et qu'on
rencontrait alors ici ou là. Combien sont
aujourd'hui déçus par le mouvement Blavatsky,
le mouvement Besant ou d'autres mouvements ?
Le phénomène caractéristique n'est pas qu'il
se produise des revirements aussi curieux que
ceux qui ont lieu tout de suite chez nous dans
le mouvement anthroposophique, mais que l'on
trouve là des gens qui sont d'une certaine
manière spirituellement avancés ; après un
certain temps, on les retrouve, mais ils
disent : vous avez totalement tort ! - Ce
n'est pas rare de rencontrer de telles
personnes. La spiritualité n'est pas du tout
très fréquente aujourd'hui, mais il y a déjà
des humains tels qui vous disent après un
certain temps : "vous avez en fait tord, car
voyez-vous, que l'on annonce les choses que
vous annoncez dans la science de l'esprit
publiquement devant les humains, cela n'a
aucun sens ! Les humains ne sont pas enclins à
les accepter, ils ne sont même pas mûrs pour
cela. Cela a seulement un sens de se
l'imaginer en soi-même et de rester seul avec
cela. - J'ai trouvé beaucoup d'humains comme
ça qui disent ça ! Et c'est justement une
caractéristique de l'humain spirituellement
vraiment avancé que de ne plus du tout penser
à en parler à ses semblables, mais de garder
la chose pour lui. Ces humains ne sont pas si
rares dans le monde. Je n'ai jamais pu être
d'accord avec ces humains, d'après ce que je
connais du monde spirituel, pour une certaine
raison intérieure. Ces humains œuvrent
utilement dans le contexte spirituel, mais ils
deviennent des ermites, même si ils restent
parfois entièrement dans le contexte social.
On peut en effet devenir un ermite, n'est-ce
pas, tout en portant des bottes vernies et en
menant une vie d'hôtel. On voit alors cette
double vie humaine que mène un certain nombre
d'humains ; ils sont même des humains d'hôtel
modernes, ils ont des bottes vernies et même,
si je puis dire, un chapeau haut de forme,
mais ils mènent cette vie extérieure pour se
masquer, pour se cacher intérieurement, ils
ont leur vie spirituelle intérieure qu'ils ne
veulent pas communiquer à leurs semblables.
Cela vous apparaît comme une action qui n'est
pas juste, qui est un péché contre l'humanité.
Car il est vrai que de telles personnes
agissent déjà dans la vie spirituelle, ce
qu'elles vivent entre dans le courant
spirituel ; l'être humain n'est pas seulement
un être fermé, donc ce qu'il vit a une valeur
et une signification dans le monde spirituel -
mais la question du temps joue toujours un
rôle. Les personnes qui vivent actuellement
comme certaines que j'ai connues, de cette
manière, agissent déjà un peu dans le monde
spirituel, mais cela n'arrive à maturité
qu'après une longue période, dans les époques
ultérieures de l'humanité. Mais alors, s'il
n'y avait que des ermites qui développent leur
être spirituel et qui ne veulent pas enseigner
ce qu'ils savent du monde spirituel, ce qu'ils
ont développé en eux, l'humanité extérieure
serait déjà tellement décadente qu'elle ne
pourrait plus l'absorber, au moment où les
fruits de ces gens arriveraient à maturité.
L'évolution terrestre serait menacée, le
raccordement serait manqué. Nous vivons
justement à l'époque actuelle de telle sorte
que ces certaines vérités spirituelles dont
nous parlons doivent absolument être
communiquées à l'humanité. Ce n'est pas
possible avec l'état d'esprit qu'exprimait par
exemple une de mes connaissances qui était,
dans un certain sens, un humain
spirituellement avancé. Il est venu à Berlin.
Je lui ai demandé s'il ne voulait pas
m'entendre faire une conférence, juste pour
voir comment le mouvement était mené - il y a
longtemps maintenant - et il m'a répondu :
"Non, faire une conférence et parler aux gens,
cela ne sert à rien ! Nous asseoir ensemble
pendant une heure et parler un peu, c'est très
agréable pour moi, mais laisser les choses
spirituelles en dehors du jeu si possible ;
chacun doit les régler avec lui-même ! - Se
rendre mutuellement une visite de courtoisie,
parler des choses de la vie quotidienne, c'est
ce qu'il y a de mieux pour ce genre
d'individus intellectuellement ambitieux. Et
cet état d'esprit est très fréquent. Il serait
plus confortable de vivre selon un tel état
d'esprit. Et il n'est justement pas
confortable à l'heure actuelle de se présenter
devant l'humanité et de communiquer ce que
l'on ressent comme un devoir. Mais dans un
mouvement spirituel-scientifique, il faut
absolument tenir compte du fait que l'on agit
en fonction d'une nécessité intérieure, que ce
n'est pas un choix, mais le respect d'une
obligation, ce qui se passe ainsi.
24
J'ai placé ces mots à la fin des
considérations d'aujourd'hui, parce que
j'aimerais toujours saisir l'occasion
d'attirer l'attention sur ce qui est
nécessaire si l'on veut être sérieux, comme on
devrait l'être avec un mouvement
spirituel-scientifique à l'heure actuelle. Car
ce qui peut être fait d'un tel mouvement
spirituel-scientifique , si des aspirations
personnelles, des ambitions personnelles y
sont portées, peut conduire à de graves
dommages, doit conduire à de graves dommages.
De plus, il y a encore un inconvénient : celui
qui pense trouver une confirmation personnelle
dans la science de l'esprit, ne peut pas
distinguer si l'autre poursuit la chose
simplement pour des ambitions personnelles.
C'est ainsi que se produisent les pires
catastrophes.
25
Maintenant, je voulais indiquer sur de telles
choses. Nous parlerons alors vendredi prochain
à nouveau plus loin.
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