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Œuvres complètes de Rudolf Steiner - GA188

LE GOETHÉANISME, UNE IMPULSION DE TRANSFORMATION
ET UNE PENSÉE DE RÉSURRECTION.
SCIENCE HUMAINE ET SOCIALE.




TROISIÈME CONFÉRENCE, 5 janvier 1919
La chose décisive de l'époque actuelle
 DRITTER VORTRAG, 5. Januar 1919
Das Entscheidende der gegenwärtigen Epoche

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 188  051-081 1999  05/01/1919



Original





Traducteur: FG v.01 - 20/04/2024 Editeur: SITE

Le caractère décisif de l'époque actuelle Jusqu'au XVe siècle, des impulsions anciennes. Les événements catastrophiques de notre époque sont une conséquence de l'ascension des esprits de la personnalité. Grâce à l'entraînement de l'esprit, vision transformée des règnes minéral, végétal, animal et humain. Pas de perception de sa propre entité dans la capacité de représentation : le propre je comme trou de conscience. Représentation fantomatique et volonté incomplète. L'entité humaine proprement dite se trouve au milieu entre représenter et vouloir. Dans le règne minéral et végétal se trouvent des êtres bannis du monde spirituel. L'humain reste enfant, l'animal est desséché. Des humains qui ne s'élèveront pas jusqu'à la saisie du monde spirituel, s'amenuise de la représentation et de la conscience, mais pas de la nostalgie, le lien/pendant avec le monde post-mortem. C'est de cela que le présent est malade. Ce qui est vivant dans le domaine de la volonté et qui ne peut être maîtrisé par la représentation provoque la rage. Si les hommes ne s'abandonnent qu'à leur tête, ils n'auront bientôt plus aucunes pensées. Nécessité d'une pensée active par la science de l'esprit pour la fécondation la vie sociale.


Das Entscheidende der gegenwärtigen Epoche Bis zum 15. Jahrhundert alte Impulse. Die katastrophalen Ereignisse unse­rer Zeit eine Folge des Aufsteigens der Geister der Persönlichkeit. Dank Geistes-Schulung verwandelter Anblick von Mineral-, Pflanzen-, Tier- und Menschenreich. Im Vorstellungsvermögen keine Wahrnehmung der eige­nen Wesenheit: eigenes Ich als Bewußtseinsloch. Gespenstiges Vorstellen und unvollständiges Wollen. Die eigentliche menschliche Wesenheit in der Mitte zwischen Vorstellen und Wollen. Im Mineral- und Pflanzenreich sind aus der geistigen Welt verbannte Wesen. Der Mensch bleibt Kind, das Tier ist vertrocknet. Menschen, die nicht zur Erfassung der geistigen Welt aufrücken werden, schwindet der Zusammenhang mit der nachtodlichen Welt aus Vorstellung und Bewußtsein, aber nicht aus der Sehnsucht. Dar­an ist die Gegenwart krank. In der Willensspähre Lebendiges, das nicht mit der Vorstellung bewältigt werden kann, bewirkt Tobsucht. Wenn die Menschen sich nur ihrem Kopfe überlassen, werden sie bald gar keine Ge­danken haben. Notwendigkeit aktiven Denkens durch Geisteswissenschaft zur Befruchtung des sozialen Lebens.


Entré dans l’époque de l’âme de conscience qu’il doit déjà surmonter (fils de pensée et non pensée à succession d'images) l’humain , bien que ne pouvant se représenter à chaque fois qu’un humain, doit développer consciemment ce qui se dresse comme structure sociale. Ça ne va pas autrement !




Vous aurez vu, à travers les réflexions d'hier, combien il est facile de mal comprendre l'ensemble de l'évolution de l'humanité, et en particulier comment elle est mal comprise de bien des côtés à l'heure actuelle, au détriment aussi bien de la connaissance actuelle que des aspirations sociales actuelles de l'humanité. Nous voulons aujourd'hui présenter à notre âme quelques résultats de la science de l'esprit qui sont d'une telle nature qu'ils peuvent, je dirais, éclairer de l'autre côté des choses qui sont énigmatiques si l'on se limite aux représentations que le présent s'en fait. Je vous ai dit que l'humain ne pourra s'accommoder du présent que s'il se décide à s'orienter vraiment à nouveau en se dirigeant vers le chemin de l'esprit, aussi bien en ce qui concerne son rapport avec la nature extérieure, car les anciens moyens d'orientation ne suffisent plus, qu'en ce qui concerne le rapport d'humain à humain, car là aussi les anciens moyens d'orientation ne suffisent plus pour comprendre quelles impulsions sont nécessaires à la structure sociale actuelle de l'humanité. Si l'on veut s'en sortir dans ces domaines, il faut se rappeler très sérieusement que la façon dont l'être humain est placé dans le monde entre la naissance et la mort au cours de son existence terrestre ne lui permet de voir que la révélation extérieure de son être véritable, de même qu'il n'entre en fait qu'en rapport à la révélation extérieure de son semblable.

01

Sie werden aus den gestrigen Betrachtungen ersehen haben, wie leicht der ganze Entwickelungsgang der Menschheit mißzuverstehen ist, und wie er insbesondere von vielen Seiten in der Gegenwart mißver­standen wird zum Schaden sowohl der gegenwärtigen Erkenntnis wie auch zum Schaden des gegenwärtigen sozialen Strebens der Mensch­heit. Wir wollen heute einmal einige Ergebnisse der Geisteswissen­schaft vor unsere Seele führen, die solcher Art sind, daß sie, ich möchte sagen, von der andern Seite hineinleuchten können in Dinge, die rätselhaft sind, wenn man sich auf die Vorstellungen beschränkt, die sich die Gegenwart von ihnen macht. Ich habe Ihnen gesagt, daß der Mensch mit der Gegenwart nur dann zurechtkommen wird, wenn er sich entschließt, durch ein Hingehen zum Geisteswege sich wirklich neu zu orientieren, sowohl in bezug auf sein Verhältnis zur äußeren Natur, da die alten Orientierungsmittel nicht mehr ausreichen, wie auch mit Bezug auf das Verhältnis von Mensch zu Mensch, da auch da die alten Orientierungsmittel nicht mehr ausreichen, um einzu­sehen, welche Impulse für die gegenwärtige soziale Struktur der Menschheit nötig sind. Man muß sich ja, will man in diesen Dingen zurechtkommen, ganz ernstlich vor die Seele rücken, daß so, wie der Mensch heute im Erdendasein zwischen Geburt und Tod hinein­gestellt ist in die Welt, er nur die äußere Offenbarung der eigentlichen Wesenheit sieht, wie er auch eigentlich nur zu der äußeren Offen­barung seines Mitmenschen in ein Verhältnis tritt.

La vie s'organise différemment pour les différentes époques de l'évolution de l'humanité, et nous nous efforçons d'étudier vraiment ces choses tout de suite en rapport avec l'humain actuel. Car à l'époque actuelle, beaucoup de choses se décident pour l'humain terrestre. Jusqu'au XVe siècle, et, pourrait-on dire, parce que les choses ne se passent pas aussitôt d'un coup, jusqu'à l'époque actuelle, l'humain était encore plus ou moins sous l'héritage d'anciens concepts, d'anciennes impulsions. Cette cinquième période post-atlantique/atlantéenne est, d'une certaine manière, quelque chose d'extraordinaire en ce qui concerne l'évolution humaine. Car n'est-ce pas, vous savez : Si l'on prend l'ensemble de l'évolution terrestre, elle se divise en sept grandes périodes successives, dont la quatrième était l'époque atlantique, la cinquième actuelle est la période post-atlantique ; ensuite viendrait la sixième, puis la septième. Dans la période atlantique se trouve dans une certaine mesure une décision. Car jusqu'alors, toute l'existence terrestre était une répétition de l'existence antérieure de Saturne, du Soleil et de la Lune. Dans la période atlantique, il y a une sorte de décision, mais ce n'est que le début d'une décision. Ce n'est qu'à ce moment-là que se sont préparées les choses qui ne doivent se former que dans l'évolution terrestre suivante. De sorte que jusqu'à l'époque atlante, l'humain n'était en fait que ce qu'il était déjà sous d'autres formes en tant qu'humain saturnien, solaire et lunaire. Mais à l'époque atlante, il n'était qu'une ébauche de ce qu'il deviendra en tant qu'être humain terrestre proprement dit. Ensuite, les choses continuent, et nous sommes maintenant dans la cinquième période post-atlantique. Dans la période post-atlantéenne, à travers l'évolution pré-indienne, pré-persane et ainsi de suite, des conditions de plus en plus précises sont apparues. Mais l'époque gréco-latine, la quatrième période post-atlantique, ne fournit à son tour qu'une sorte de répétition, même si c'est sous une autre forme, de ce qui était déjà présent dans l'Atlantide à un autre niveau d'existence. Ce n'est que maintenant, dans la cinquième période post-atlantique, à une époque qui a commencé depuis le 15e siècle, que l'humain se trouve en quelque sorte tellement à l'intérieur de son évolution globale qu'apparaissent des impulsions nouvelles tout à fait perceptibles, perceptibles dans son essence. Elles n'étaient pas si perceptibles auparavant ; maintenant, elles apparaissent de manière perceptible dans son être, et elles n'ont encore fait que s'esquisser. Les terribles événements catastrophiques de notre époque, dont on peut déjà dire qu'ils vont ébranler l'humanité de manière colossale, sont l'expression que de nouvelles conditions sont en train de s'installer dans l'évolution de l'humanité. Et je vous ai indiqué comment ces nouvelles conditions doivent être caractérisées d'un certain point de vue, en soulignant que l'on perçoit clairement l'afflux d'une vague spirituelle, qui provient en quelque sorte d'une ascension dans l'évolution des esprits de la personnalité.

02

Das Leben gestaltet sich für die verschiedenen Epochen der Menschheitsentwickelung verschieden, und wir bemühen uns, diese Dinge gerade mit Bezug auf den gegenwärtigen Menschen wirklich zu studieren. Denn in der gegenwärtigen Zeitepoche entscheidet sich für den Erdenmenschen sehr viel. Bis ins 15. Jahrhundert, und, man könnte sagen, weil die Dinge nicht gleich auf einen Schlag vorüber­gehen, bis in die Gegenwart herein stand der Mensch eigentlich noch immer mehr oder weniger unter der Erbschaft alter Begriffe, alter Impulse. Dieser fünfte nachatlantische Zeitraum ist ja in einer gewis­sen Beziehung mit Bezug auf die menschliche Entwickelung etwas Außerordentliches. Denn nicht wahr, Sie wissen: Wenn man die ge­samte Erdenentwickelung nimmt, so gliedert sie sich in sieben auf­einanderfolgende große Epochen, von denen die vierte die atlantische war, die jetzige fünfte die nachatlantische ist ; dann würde die sechste, dann die siebente kommen. In der atlantischen Periode liegt gewisser­maßen eine Art Entscheidung. Denn bis dahin war ja das gesamte Erdendasein eine Wiederholung vom früheren Saturn-, Sonnen-, Mondendasein. In der atlantischen Periode liegt eine Art Entschei­dung, aber eben nur ein Anfang einer Entscheidung. Nur vorbereitet haben sich da die Dinge, die sich eigentlich erst ausbilden sollen in der folgenden Erdenentwickelung. So daß der Mensch bis zur atlantischen Zeit eigentlich nur dasjenige war, was er als Saturn-, Sonnen- und Mondenmensch in andern Formen schon war. In der atlantischen Zeit aber war er nur in Andeutung dasjenige, was er als eigentlicher Erden­mensch werden soll. Dann geht es weiter, und jetzt sind wir in der fünften nachatlantischen Periode. In der nachatlantischen Periode, durch die urindische, urpersische Entwickelung und so weiter traten schon immer bestimmtere und bestimmtere Verhältnisse auf. Aber die griechisch-lateinische Zeit, die vierte nachatlantische Periode, liefert wiederum doch nur eine Art Wiederholung, wenn auch in anderer Form, dessen, was in der Atlantis auf einem andern Daseinsniveau schon vorhanden war. Erst jetzt in der fünften nachatlantischen Periode, in einer Zeit, die seit dem 15. Jahrhundert begonnen hat, steht der Mensch gewissermaßen so in seiner Gesamtentwickelung drinnen, daß so recht merkbare, in seinem Wesen merkbare neue Im­pulse auftreten. Sie waren früher nicht so merkbar; jetzt treten sie in seinem Wesen merkbar auf, und noch immer haben sie sich nur an­gedeutet. Die furchtbaren katastrophalen Ereignisse in unserer Zeit, von denen man schon sagen kann, daß sie die Menschheit ganz kolos­sal erschüttern werden, sie sind der Ausdruck dafür, daß sich neue Verhältnisse in die Menschheitsentwickelung hereinbegeben. Und ich habe Ihnen ja angedeutet, wie diese neuen Verhältnisse von einer ge­wissen Seite her dadurch zu charakterisieren sind, daß man darauf hinweist, wie man deutlich wahrnimmt ein Hereinfluten einer geisti­gen Welle, herrührend gewissermaßen von einem Aufsteigen in der Entwickelung der Geister der Persönlichkeit.

Or, si l'on considère spirituellement-scientifiquement tout de suite cette constitution particulière de l'âme dans laquelle l'humain du présent est ici-bas, on remarque actuellement donc en vision spirituelle-scientifique, que l'humain n'est réellement conscient des révélations de l'être de nature tout aussi bien que de l'être de ses semblables que lorsqu'il perçoit ou lorsqu'il est actif extérieurement voulant et ne sait rien des entités réelles dans lesquels il doit justement quand même grandir d'une certaine manière au cours de son développement/évolution, et dans lesquels il aura grandi lorsque l'évolution aura été plus loin. En effet, comme vous le savez, l'humain est tellement intrinsèque/se tenant dans le monde que, si on le caractérise grossièrement, il perçoit le monde qui l'entoure dans le règne minéral, végétal, animal et dans son propre règne, dans le règne humain. C'est ce qui est visible autour de l'humain. Et dans le royaume visible de l'humain se joue aussi ce qui naît de la volonté et qui doit/devrait trouver un certain ordre dans la structure sociale.

03

Nun bemerkt man, wenn man geisteswissenschaftlich gerade diese eigentümliche Seelenverfassung ins Auge faßt, in welcher der Mensch der Gegenwart hier auf der Erde ist, man bemerkt gegenwärtig also in geisteswissenschaftlicher Anschauung recht stark, wie der Mensch sich eigentlich der Offenbarungen des Naturseins sowohl wie des Seins seiner Mitmenschen nur dann bewußt ist, wenn er wahrnimmt, oder wenn er äußerlich wollend tätig ist und nichts weiß von den wirklichen Wesenheiten, in die er eben doch in einer gewissen Weise hineinwachsen muß im Laufe seiner Entwickelung, und in die er hin­eingewachsen sein wird, wenn die Entwickelung weitergegangen sein wird. Der Mensch ist ja, wie Sie wissen, in der Welt so drinnenste­hend, daß er, wenn man grob charakterisiert, die umliegende Welt wahrnimmt im Mineralreich, im Pflanzenreich, im Tierreich und in seinem eigenen Reich, im Menschenreich. Das ist dasjenige, was sicht­bar um den Menschen herum ist. Und im sichtbaren Menschenreich spielt sich ja auch ab dasjenige, was aus dem Wollen hervorgeht und was in der sozialen Struktur eine gewisse Ordnung finden soll.

Eh bien, les humains ont souvent réfléchi — mais avec une réflexion insuffisante — à comment l'humain se tient à son environnement. Les résultats de cette réflexion ont été incorporés dans différentes théories cognitives/de la connaissance. Mais il n'y a pas grand-chose à tirer de ces théories cognitives. Et ce qu'on enseigne aujourd'hui à l'école dans ces théories cognitives aux jeunes, qui sont censés parler philosophiquement au monde, c'est vraiment un truc insuffisant. Car une vraie vue dans ce qui se manifeste dans l'environnement humain, on gagne donc quand même seulement si l'on considère la chose spirituellement-scientifiquement. D'un côté, l'humain peut jeter un coup d’œil sur le règne minéral et végétal, de l'autre côté sur le règne animal et le règne humain lui-même. Les deux, aussi bien le règne minéral et végétal, que le règne humain et le règne animal, lui sont révélés de telle sorte que, s'il est maintenant honnête dans le sens théorique, il remarque des contradictions dans le dévoilement, dans la révélation/manifestations . Il ne peut venir à bien avec la façon dont le règne minéral, le règne végétal, d'un côté, et le règne animal et humain de l'autre se manifeste. Et si les humains pensent qu'ils peuvent s'en sortir, cela provient seulement d'une certaine apathie. Ils ne veulent pas répondre à tous les doutes qui jaillissent de l'observation des règnes naturels, parce qu'ils sont trop confortables pour cela. Or, si l'on avance quelque chose dans la connaissance, si l'on s'exerce quelque chose dans la direction indiquée dans «Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs?», alors, dans une certaine relation, aussi bien la vision du règne minéral et végétal et aussi la vision du rapport avec le règne animal et humain se transforment. Les humains ont déjà inconsciemment aujourd'hui, en un haut degré, une sensation de cette transformation qui ne vient pas à la conscience. Mais cela reste justement inconscient, comme je l'ai dit, qu'inconsciemment aujourd'hui l'humain, dans son évolution tout à fait naturelle, pénètre devant le gardien du seuil. En fait, c'est toujours une certaine peur de la vérité qui empêche inconsciemment les humains d'avancer réellement pour arriver à cette transformation. Je parle en imaginations, en imaginations qui sont traduite en mots. Il n'y a pas d'autre moyen de caractériser correctement les choses. Car si l'on rend vivant en soi ce qu'on peut rendre vivant, en appliquant à soi-même ce qui est décrit dans «Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs?», alors, avec cette faculté de connaissance transformée, en ce qui concerne le règne minéral et végétal, on ressentira toujours quelque chose comme de la peur. N'est-ce pas, vous n'avez pas à trembler, pas à avoir la chair de poule à la caractéristique de ces conditions/rapports. Les humains s'en détournent parce qu'ils ont peur : vous devez comprendre que, naturellement, lorsque l'on décrit de tels rapports, on peut aussi avoir une certaine chair de poule/d'oie ; c'est pourquoi les gens ont peur. Il y a toujours quelque chose dans la connaissance avancée, quand on regarde le règne minéral et végétal, comme l'odeur de cadavre que l'on sent, une odeur de cadavre qui, comme dans un sentiment vivant, caractérise ce qui vit dans le règne minéral et végétal. Par contre, quand on regarde le règne animal et humain dans la connaissance transformée, on a toujours une sensation que l'on peut caractériser de telle sorte que l'on voudrait dire : en fait — n'est-ce pas, pardonnez-moi de traduire cette imagination en paroles — les humains, même les plus avancés, aussi longtemps qu'ils sont dans ce corps physique, par rapport à ce qu'ils sont réellement, restent toujours des enfants, de vrais enfants. Il est tout simplement vrai qu'il y a en l'humain beaucoup plus qu'il ne peut développer, révéler de son être entre la naissance et la mort.

04

Nun, es haben die Menschen vielfach nachgedacht — aber mit einem ungenügenden Denken nachgedacht —, wie der Mensch zu seiner Um­gebung steht. Man hat die Ergebnisse dieses Nachdenkens in ver­schiedenen Erkenntnistheorien verarbeitet. Aber es kann bei diesen Erkenntnistheorien nicht sehr viel herauskommen. Und dasjenige, was heute schulmäßig in diesen Erkenntnistheorien den jungen Leu­ten, die dann philosophisch zu der Welt sprechen sollen, gelehrt wird, das ist wirklich recht ungenügendes Zeug. Denn eine wahre Einsicht in das, was sich da eigentlich in der Menschenumgebung offenbart, gewinnt man ja doch nur, wenn man die Sache geisteswissenschaft­lich betrachtet. Auf der einen Seite kann der Mensch hinblicken auf das mineralische und auf das Pflanzenreich, auf der andern Seite auf das Tierreich und das menschliche Reich selbst. Beides, sowohl Mine­ralreich und Pflanzenreich wie Menschenreich und Tierreich, enthüllt sich ihm so, daß er, wenn er jetzt im theoretischen Sinne ehrlich ist, in der Enthüllung, in der Offenbarung Widersprüche bemerkt. Er kann nicht zurechtkommen mit der Art, wie sich ihm auf der einen Seite das Mineralreich, das Pflanzenreich, auf der andern Seite das Tierreich und Menschenreich offenbart. Und wenn die Menschen glauben zurechtzukommen, so rührt das nur von einer gewissen Stumpfheit her. Sie wollen nicht auf alle die Zweifel, welche heraus­sprühen aus der Beobachtung der Naturreiche, eingehen, weil sie zu bequem sind dazu. Nun aber, wenn man etwas vordringt in der Er­kenntnis, wenn man sich etwas schult in der Richtung, die angegeben ist in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», dann ver­wandelt sich in einer gewissen Beziehung sowohl der Anblick des Mineral- und Pflanzenreiches wie auch der Einblick in das Verhältnis zu Tier- und Menschenreich. Die Menschen haben unbewußt heute schon in hohem Grade eine eben nicht zum Bewußtsein kommende Empfindung von dieser Verwandlung. Aber es bleibt eben unbewußt, so wie ich gesagt habe, daß unbewußt heute der Mensch in der ganz natürlichen Entwickelung vor den Hüter der Schwelle hintritt. Es ist eigentlich immer eine gewisse Furcht vor der Wahrheit, welche die Menschen unbewußt abhält, nun wirklich so vorzudringen, daß sie zu dieser Verwandlung kommen. Ich rede in Imaginationen, in Imagina­tionen, die in Worte umgesetzt sind. Man kann die Dinge nicht anders wirklich treffend charakterisieren. Denn wenn man in sich lebendig macht dasjenige, was man lebendig machen kann, indem man auf sich das anwendet, was in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» beschrieben ist, so wird man, mit dieser verwandelten Er­kenntniskraft hinblickend auf das Mineral- und Pflanzenreich, immer etwas empfinden wie Furcht. Nicht wahr, Sie müssen nicht erschau­ern, nicht eine Gänsehaut bekommen bei der Charakteristik dieser Verhältnisse. Die Menschen gehen ihnen aus dem Wege, weil sie Furcht haben : daraus müssen Sie schon verstehen, daß natürlich, wenn man solche Verhältnisse schildert, es auch so ist, daß man eine gewisse Gänsehaut bekommen kann; deshalb haben ja eben die Leute gerade Furcht. Es ist immer etwas bei der vorgerückten Erkenntnis, wenn man das Mineralreich und Pflanzenreich dann ins Auge faßt, wie Leichengeruch, den man empfindet, ein Leichengeruch, der einem wie in einem lebendigen Gefühl das charakterisiert, was im Mineral-und Pflanzenreich lebt. Dagegen, wenn man das Tier- und das Men­schenreich in der verwandelten Erkenntnis anschaut, dann hat man immer eine Empfindung, die man so charakterisieren kann, daß man sagen möchte: Eigentlich — nicht wahr, Sie verzeihen mir, daß ich diese Imagination in Worte umsetze — bleiben doch die Menschen, auch die vorgerücktesten, solange sie in diesem physischen Leibe wei­len, gegenüber dem, was in ihnen in Wirklichkeit steckt, immer Kin­der, richtige Kinder. Es ist einfach wahr, daß im Menschen viel mehr steckt, als er herausentwickeln kann, herausoffenbaren kann aus sei­nem Wesen zwischen Geburt und Tod.

Vous voyez par là, parce que dans cette connaissance suprasensible, on s'élève peu à peu de plus en plus de l'apparence à la vraie réalité, que - en regardant ce monde extérieur tel qu'il est - on n'a en fait affaire qu'à une apparence. Car l'odeur de cadavre dont je vous ai parlé et l'infantilisme des humains - pardonnez-moi - se voilent. L'odeur de cadavre trouve, si je puis dire, un nez trop émoussé sur notre humain physique, le nez éthérique n'est pas suffisamment développé. Et l'enfantillage des humains ne nous permet pas vraiment d'avouer qu'il existe, parce qu'en tant qu'êtres humains, nous sommes déjà trop prétentieux pour cela. Mais c'est ainsi que les choses se passent. Et en distinguant ce que je viens de caractériser, on indique en même temps que l'être humain recèle beaucoup plus que ce qui peut être mis en œuvre. On peut alors se poser la question : Oui, dans les minéraux, dans les plantes, l'humain ne perçoit pas de réalités ; dans les animaux, et même pas dans son propre être humain, il ne perçoit pas non plus de réalités. Mais alors, sur quoi l'humain est-il réglé ici sur Terre ? - En effet, il est curieusement réglé sur des êtres qui n'appartiennent ni au règne minéral et végétal, ni au règne animal et humain, mais qui se situent entre les deux. Il est réglé sur une sorte d'animaux végétaux ou de plantes animales. S'il y avait ici sur Terre des êtres qui ne sont ni des plantes ni des animaux, mais qui ont une simple nature végétale en ce qui concerne leur organisation interne, mais qui pourraient marcher, des êtres qui n'auraient pas de muscles et de sang, mais dont l'anatomie serait comme celle des plantes, qui n'auraient que des cellules et des tissus comme les plantes, mais qui pourraient se mouvoir arbitrairement comme les animaux, ou si des animaux se promenaient sur notre Terre, qui, lorsqu'ils meurent, laissent quelque chose comme un cadavre végétal : alors l'être humain, dans toute l'étendue de son âme, serait vraiment disposé pour de tels êtres. C'est ce genre d'êtres que l'humain pourrait saisir ici, dans son existence terrestre. Mais ce qui est étrange à nouveau, c'est que ces êtres ne peuvent pas être dans l'existence terrestre, ces êtres ne peuvent être trouvés que dans d'autres mondes. De leur côté, ils sont tels qu'ils ne pourraient pas s'épanouir dans l'existence terrestre. On peut donc dire qu'il manque à l'humain la faculté de connaissance - et c'est particulièrement visible à l'heure actuelle - qui lui permettrait de pénétrer directement dans l'essence des minéraux et des plantes, ainsi que des animaux et des humains. Et les êtres qu'il perçoit directement, c'est-à-dire les animaux et les plantes, ne sont pas des êtres humains. Et les êtres qu'il percevrait immédiatement, selon toute leur constitution, ils ne peuvent pas rester sur Terre. Telle est la situation étrange de l'humain en ce qui concerne son rapport avec la nature environnante.

05

Sie sehen daraus, weil man ja in dieser übersinnlichen Erkenntnis vom Schein allmählich immer mehr zu der wahren Wirklichkeit auf­steigt, daß — indem man diese Welt außen, so wie sie ist, ansieht, be­trachtet —, man es eigentlich nur mit einem Schein zu tun hat. Denn der Leichengeruch, von dem ich Ihnen gesprochen habe, und die Kinderei der Menschen — verzeihen Sie — verhüllen sich. Der Leichen­geruch findet, wenn ich so sagen darf, an unserem physischen Men­schen eine zu stumpfe Nase, die ätherische Nase ist nicht genügend ausgebildet. Und die Kinderei der Menschen, die läßt uns nicht recht zum Geständnis kommen, daß sie da ist, weil wir als Menschen schon einmal zu eingebildet sind dazu. Aber so ist doch die Sache. Und in­dem man dies, was ich eben jetzt charakterisiert habe, auseinander­hält, weist man ja zu gleicher Zeit darauf hin, daß im Menschen viel mehr steckt, als betätigt werden kann. Man kann sich dann die Frage aufwerfen: Ja, in Mineralien, in Pflanzen nimmt der Mensch keine Wirklichkeiten wahr; in Tieren, und nicht einmal in seinem eigenen Menschenwesen, nimmt er auch nicht Wirklichkeiten wahr. Worauf ist denn eigentlich dann der Mensch eingestellt hier auf der Erde? — Er ist nämlich merkwürdigerweise eingestellt auf Wesen, die weder dem mineralischen und Pflanzenreich, noch dem Tier- und Menschen­reich angehören, sondern die zwischendrinnen liegen. Auf eine Art Pflanzentiere oder Tierpflanzen ist er eingestellt. Wenn es Wesen geben würde hier auf der Erde, die weder Pflanzen noch Tiere sind, sondern die bloße Pflanzennatur haben in bezug auf ihre innere Organisation, aber die gehen könnten, Wesen, welche nicht Muskel und Blut hätten, sondern welche in ihrer Anatomie so wären wie die Pflan­zen, die nur solche Zellen hätten und solche Gewebe wie die Pflanzen, die sich aber willkürlich bewegen könnten wie die Tiere, oder wenn auf unserer Erde Tiere herumwandeln würden, die eben, wenn sie sterben, so etwas hinterlassen wie eine Pflanzenleiche: dann würde für solche Wesen der Mensch in seiner ganzen Seelenverfassung wirk­lich eingestellt sein. Die würde er, solche Wesen würde der Mensch eigentlich hier in seinem Erdendasein fassen können. Aber das Merk­würdige ist wiederum: Diese Wesen können ihrerseits nicht im Erden-dasein sein, diese Wesen sind nur in andern Welten zu finden. Sie sind ihrerseits so, daß sie im Erdendasein nicht gedeihen könnten. Also man kann sagen : Dem Menschen fehlt eigentlich dasjenige Er­kenntnisvermögen — und das ist in der Gegenwart besonders sicht­bar —, welches ihn befähigt, unmittelbar einzudringen in das Wesen von Mineralien und Pflanzen und auch von Tieren und Menschen. Und die Wesen, die er wohl unmittelbar wahrnehmen würde ihrer ganzen Konstitution nach, die können wieder sich nicht auf der Erde aufhalten. So merkwürdig steht der Mensch mit Bezug auf sein Ver­hältnis zu der umgebenden Natur.

Mais l'humain se trouve aussi sur terre dans un rapport étrange avec lui-même. D'un côté, l'humain est un être de représentation. Mais quand il active le patrimoine de représentation, alors il perd sa propre entité dans le représenter. Et cette entité propre, qui ne peut pas venir au jour dans le représenter, il ne l'a en fait que parce que quelque chose, la volonté, œuvre vers en haut depuis l'inconscient. Si la volonté n’œuvrait pas vers en haut, nous ne ressentions pas la volonté en nous, le monde entier nous viendrait fantomatique si nous pouvions seulement le représenter. Nous aurions devant nous un monde fantomatique, comme l'est à peu près le monde des concepts de science de la nature ; ce serait alors vraiment notre monde. Pensez-vous que le monde soit tel que le décrivent les scientifiques de la nature ou les zoologistes, pensez-vous s'il n'y avait rien d'autre que ce qui est écrit dans les livres de botanique et de minéralogie - les plantes et les roches réelles contiennent bien plus que ce qui est écrit dans les livres, mais pensez-vous que vous soyez conduit dans un monde tel qu'il est décrit dans les livres, où il n'y a rien de plus que ce qui est décrit dans les livres : ce ne serait qu'un monde de fantômes, un vrai monde de fantômes. Ce monde n'est pas un monde de fantômes seulement parce que la volonté a toujours son mot à dire/parle toujours avec. Si vous pouviez voler, non pas avec un appareil, mais voler vous-même, c'est-à-dire que si vous n'aviez pas besoin de sol sous vos pieds, si vous pouviez donc vous déplacer librement sans sol, alors vous ne seriez pas loin de percevoir le monde ainsi : fantomatique. Si vous ne faisiez que suivre le monde des yeux en état de veille, il vous apparaîtrait déjà très fantomatique ; pas aussi fortement que le naturaliste le décrit, mais il vous apparaîtrait déjà très fantomatique. Vous avez un sentiment solide de l'existence du monde seulement parce que vous vous tenez debout avec vos pieds sur le sol. Et cet appuyer des pieds sur le sol vous donne le sentiment, qui est apparenté à la volonté, qui n'est qu'un affaiblissement de la volonté, que vous n'êtes pas seulement dans un monde de fantômes, mais dans un monde solide. Si vous n'aviez pas ce sentiment, mais que vous ne faisiez que voir, le monde vous semblerait très fantomatique. Ce qui se joue dans le subconscient, vous ne vous le dites notamment pas. Dans le subconscient se joue constamment qu'en fait l'humain se dit, dans l'inconscient il se dit : "Oui, en fait, le monde ressemble à un fantôme ! Mais si le monde était tel que mes yeux me le montrent, je ne pourrais pas me tenir ferme, je devrais m'enfoncer. Et je ne m'enfonce pas, donc le monde n'est pas tel que mes yeux me le montrent. - Cette conclusion est faite continuellement dans l'inconscient. Le rapport le plus ordinaire, le plus quotidien au monde est si compliqué. Il s'agit toujours d'une conclusion inconsciente qui, en une certaine relation, fait souche de la volonté. Donc, dans le pur représenter, il nous manque en fait — si je veux m'exprimer de façon apprise, c'est-à-dire pédante — le sujet, qui en tombe. Que nous avons un sujet, nous sentions ensemble avec le monde, vient de la volonté.

06

Aber auch zu sich selbst steht der Mensch hier auf der Erde in einem merkwürdigen Verhältnisse. Der Mensch ist auf der einen Seite ein vorstellendes Wesen. Wenn er aber das Vorstellungsvermögen betätigt, dann verliert er im Vorstellen seine eigene Wesenheit. Und diese eigene Wesenheit, die im Vorstellen nicht zutage treten kann, die hat er eigentlich nur dadurch, daß etwas, der Wille, aus dem Un­bewußten heraufwirkt. Würde der Wille nicht heraufwirken, würden wir nicht den Willen in uns verspüren, die ganze Welt käme uns ge­spenstig vor, wenn wir sie nur vorstellen könnten. Wir würden eine gespenstige Welt vor uns haben, so wie ungefähr die Welt der natur­wissenschaftlichen Begriffe ist; die wäre dann wirklich unsere Welt. Denken Sie sich, wenn die Welt so ausschauen würde, wie die Natur­wissenschafter oder Zoologen es beschreiben, denken Sie, wenn nichts anderes da wäre, als was in Büchern über Botanik und Mineralogie steht — die wirklichen Pflanzen und Gesteine enthalten ja viel mehr, als was in den Büchern steht, aber denken Sie sich, Sie würden geführt in eine Welt, wie sie in den Büchern beschrieben ist, wo nicht mehr da wäre, als was in den Büchern beschrieben ist : es wäre nur eine Gespensterwelt, eine richtige Gespensterwelt. Nur dadurch ist diese Welt keine Gespensterwelt, daß immer der Wille mitspricht. Wenn Sie fliegen könnten, nicht mit einem Apparat, sondern selbst fliegen, das heißt, wenn Sie keinen Boden unter den Füßen brauchten, könnten Sie sich also frei bewegen ohne Boden, dann würden Sie nahe daran kommen, die Welt so gespenstig wahrzunehmen. Sie würde Ihnen, wenn Sie nur im wachen Zustande mit den Augen die Welt verfolgen würden, sehr gespenstig schon erscheinen; nicht so stark, wie der Naturforscher sie beschreibt, aber sie würde Ihnen da schon sehr ge­spenstig erscheinen. Sie haben ein solides Gefühl von dem Welten-dasein nur dadurch, daß Sie mit den Füßen auf dem Boden stehen. Und dieses Drücken mit Ihren Füßen auf den Boden, das gibt Ihnen das Gefühl, das mit dem Willen verwandt, das nur eine Abschwä­chung des Willens ist, daß Sie nicht bloß in einer Gespensterwelt sind, sondern in einer soliden Welt. Wenn Sie dieses Gefühl nicht hätten, sondern nur sehen würden, dann würde Ihnen die Welt sehr gespen­stig vorkommen. Was im Unterbewußten sich abspielt, das sagen Sie sich nämlich nicht. Im Unterbewußten spielt sich stets das ab, daß eigentlich der Mensch sich sagt, im Unterbewußten sagt er es sich: Ja, eigentlich schaut die Welt wie ein Gespenst aus ! Aber wenn die Welt so wäre, wie sie mir meine Augen zeigen, da könnte ich nicht fest stehen, da müßte ich untersinken. Und ich sinke doch nicht unter, also ist die Welt nicht so, wie sie mir meine Augen zeigen. — Dieser Schluß wird im Unbewußten fortwährend gemacht. So kompliziert ist das ganz gewöhnliche, alltäglichste Verhältnis zur Welt. Es ist immer ein unbewußter Schluß, der in gewisser Beziehung aus dem Willen stammt. Also beim bloßen Vorstellen fehlt uns eigentlich — wenn ich mich jetzt gelehrt, das heißt, pedantisch ausdrücken will — das Subjekt, das fällt heraus. Daß wir ein Subjekt haben, uns mit der Welt zusammenfühlen, kommt aus dem Willen.

Et à nouveau, quand nous voulons, quand nous développons la volonté, il nous manque en fait l'objet. L'objet, ne nous vient pas du tout ordinairement solide à la conscience. Si je veux simplement soulever cette petite branche du côté gauche vers le côté droit et que je le fais vraiment - oui, le véritable objet de la volonté ne vient pas à la conscience. Vous voyez le chemin que fait la petite branche, la représentation qui se répand/fantomatise ainsi dedans dans le vouloir, mais le véritable objet du vouloir ne vient pas à la conscience. De sorte que l'humain, aussi bien en ce qu'il est (se)représentant, comme aussi , en ce qu'il est voulant - c'est à nouveau exprimé grotesque, parce qu'on doit habiller une imagination en mots -, l'humain, aussi bien comme représenteur que comme vouleur, est, pardonnez-moi, un infirme. Il représente fantomatiquement et veut en fait incomplètement. Ce que l'humain est vraiment, ce n'est en fait entièrement ni dans la représentation ni dans la volonté, c'est à nouveau au milieu dedans entre le représenter et le vouloir. Mais là, la chose est telle que cela ne peut pas nous venir à la conscience dans la vie ordinaire. Tout de suie ainsi que l'animal-plante ne peut pas entrer dans la nature extérieure, de même l'humain ne peut venir à la conscience de ce qu'il est réellement. C'est pourquoi je vous ai souvent parlé de ce fait d'un autre point de vue, en vous disant que l'humain perçoit le véritable Je comme un trou dans les événements de la vie. N'est-ce pas, on doit seulement se rendre clair que l'on peut aussi percevoir les trous. L'humain ne sait rien du sommeil, il veille, dort, veille, dort, veille, dort ; mais en regardant sa vie, la conscience épargnée, le trou de conscience se présente à lui dans le cours de la vie, et il voit exactement comme s'il avait une surface qui est blanche et qui a des trous noirs, où il ne voit en fait rien, il voit les trous de conscience du sommeil. Mais c'est aussi ainsi avec notre Je dans notre vie éveillée. Notre Je n'est pas vraiment élevé dans la conscience, mais dans la conscience il n'y a qu'un trou de ce Je, et la perception de ce trou nous rend attentifs au fait que nous avons justement le vrai Je.

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Und wiederum, wenn wir wollen, wenn wir den Willen entwickeln, da fehlt uns eigentlich das Objekt. Das Objekt, das kommt uns gar nicht ordentlich solid zum Bewußtsein. Wenn ich einfach dieses Büchelchen hier von der linken Seite zur rechten Seite herüberheben will und es auch wirklich tue — ja, das eigentliche Objekt des Wol­lens, das kommt nicht zum Bewußtsein. Sie sehen den Weg, den das Büchelchen macht, die Vorstellung, die gespenstet so hinein in das Wollen, aber das eigentliche Objekt des Wollens kommt nicht zum Bewußtsein. So daß der Mensch sowohl, indem er vorstellend ist, wie auch, indem er wollend ist — das ist wiederum grotesk ausgesprochen, weil man eine Imagination in Worte kleiden muß —, daß der Mensch eigentlich sowohl als Vorstellender wie als Wollender, verzeihen Sie, ein Krüppel ist. Er stellt gespenstig vor und will eigentlich unvoll­ständig. Was der Mensch wirklich ist, das ist eigentlich weder in der Vorstellung noch im Willen ganz drinnen, das ist wiederum in der Mitte drinnen zwischen dem Vorstellen und dem Willen. Aber da ist die Sache so, daß uns das nicht zum Bewußtsein kommen kann im gewöhnlichen Leben. Geradeso wie in die äußere Natur das Pflanzen­tier nicht eintreten kann, so kann dem Menschen nicht zum Bewußt­sein kommen, was er eigentlich ist. Deshalb habe ich Ihnen von einem andern Gesichtspunkte diese Tatsache öfter ausgesprochen, indem ich Ihnen sagte : Das eigentliche Ich nimmt der Mensch wahr wie ein Loch in den Ereignissen des Lebens. Nicht wahr, man muß sich dar­über nur klar sein, daß man Löcher auch wahrnehmen kann. Vom Schlafen weiß der Mensch nichts, er wacht, schläft, wacht, schläft, wacht, schläft; aber indem er sein Leben überblickt, da stellt sich ihm das ausgesparte Bewußtsein, das Bewußtseinsloch in den Lebenslauf hinein, und er sieht gerade so, wie wenn er eine Fläche hat, die weiß ist und die schwarze Löcher hat, wo er eigentlich nichts sieht, so sieht er die Bewußtseinslöcher des Schlafes. Aber so ist es mit unserem Ich auch in unserem Wachleben. Unser Ich wird nicht in Wahrheit ins Bewußtsein hereingehoben, sondern im Bewußtsein ist von diesem Ich nur ein Loch, und die Wahrnehmung dieses Loches macht uns darauf aufmerksam, daß wir eben das wirkliche Ich haben.

Ces choses, qui apparaissent encore à l'humain grossier d'aujourd'hui comme une connerie/un pinaillage, doivent devenir peu à peu une conscience élémentaire des humains. Car on ne pourra pas, à l'avenir, fonder la vie sur de telles représentations de croyances/représentations-croyance, comme on a pu le faire dans les temps passés, parce que les restes et les séquelles de la clairvoyance atavique étaient encore présents. À l'avenir, la vie devra être fondée sur des bases claires et transparentes. Parmi les représentations quotidiennes, devra appartenir que l'on regarde sur le règne minéral et végétal ainsi que Goethe l'a fait, qui n'a regardé que le phénomène, qui n'a pas cru que dans le phénomène se révèle autre chose que tout au plus les phénomènes fondamentaux, les phénomènes originels, mais que les phénomènes ne révèlent pas des lois naturelles exprimables en pensées. Goethe n'a jamais fait de recherches sur les lois de la nature, cela lui aurait paru très fantaisiste. Il a voulu suivre les phénomènes, car le monde extérieur, dans le règne minéral et végétal, ne nous montre rien d'autre que les perceptions, les phénomènes. Ainsi l'humain doit regarder le monde extérieur de telle sorte qu'il soit conscient : je ne vois en fait que le côté extérieur dans le règne minéral et végétal; et lorsque je me trouve face au règne animal et humain, je ne vois en fait que ce qui est comme un embryon de l'être entier. - Il doit aussi en être ainsi. Vous voyez, dans le règne minéral et végétal, il y a en réalité des êtres qui ne se dévoilent que d'un certain côté lorsque l'humain les regarde, parce qu'ils ne peuvent pas, je dirais, se dévoiler autrement. Car dans le règne minéral et végétal vit quelque chose que l'on ne reconnaît complètement que si l'on regarde en arrière - maintenant comprenez-moi bien - vers le monde d'où l'on est sorti lorsque l'on a entamé cet être-là physique par la naissance. Si vous pouviez garder la mémoire de cette conscience qui va au-delà de la naissance, si vous pouviez considérer le fait de naître comme un événement de votre vie, comme le passage de la quinzième à la seizième année, par exemple, Si le fil de la conscience ne se rompait pas vers l'arrière, parce que la conscience était d'une toute autre nature avant la naissance ou avant la conception, vous obtiendriez sans peine une toute autre vue du règne minéral et végétal que celle que vous obtiendriez en les considérant du point de vue de la vie entre la naissance et la mort. Car vous vous diriez alors ceci : je suis sorti du royaume/de l'empire spirituel par la naissance. Je suis entré ici dans cet empire physique. Pourquoi l'ai-je fait ? Pourquoi ne suis-je pas resté dans le royaume spirituel ? Pourquoi cela m'a absolument attiré sur la Terre ? - Car on peut parler d'une telle attraction. Vous pourriez alors dire, si vous vous en souveniez : cela m'a attiré sur Terre parce que soudain, au cours de mon évolution entre la mort et la nouvelle naissance, je suis entré dans une sphère où il semblait que certains êtres s'étaient enfuis, comme s'ils étaient censés être à l'intérieur, manquaient et n'étaient pas à l'intérieur. -- Si je peux m'exprimer grossièrement : dans les derniers temps avant la naissance, on constate à chaque pas dans le monde spirituel qu'il nous manque des êtres qui devraient être là et qui ne sont pas là. Tout montre que ces êtres manquent. Et si l'on passe maintenant par la naissance, ces êtres sont là dans les minéraux et les plantes, mais comme des exilés, comme si ces êtres étaient bannis du monde dans lequel on était, et comme s'ils ne pouvaient pas prospérer complètement, qu'ils mouraient à moitié et formaient donc l'odeur de cadavre, qu'ils mouraient à moitié dans le monde dans lequel on est entré. Avant de naître, on aspire à faire la connaissance de certains exilés. On sait seulement : ce sont des êtres exilés, mais où sont-ils ? Là on sort dans le monde physique et les perçoit, mais, j'aimerais dire, embaumé, momifié. Car dans le monde dans lequel on est entré, ils ne peuvent être qu'embaumés, momifiés, desséchés. C'est le sentiment tout à fait correct quand on regarde le monde minéral et végétal de telle sorte qu'on y voit les êtres qui sont bannis du monde spirituel, de la sphère où l'on était tout de suite avant qu'on doive entrer dans la vie physique.

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Diese Dinge, die dem heutigen groben Menschen noch wie eine Spintisiererei erscheinen, sie müssen allmählich ein elementares Bewußtsein der Menschen werden. Denn man kann nicht in der Zukunft auf solche Glaubensvorstellungen das Leben gründen, wie man es in vergangenen Zeiten hat gründen können, weil noch die Reste und die Nachwirkungen atavistischen Hellsehens vorhanden waren. In der Zukunft wird man auf deutlich durchschaubare Grundlagen das Leben stellen müssen. Zu den alltäglichen Vorstellungen wird das gehören müssen, daß man auf das Mineral- und Pflanzenreich so hinschaut, wie Goethe hingeschaut hat, der nur das Phänomen angesehen hat, der nicht geglaubt hat, daß in dem Phänomen etwas anderes als höchstens die Grundphänomene, die Urphänomene sich offenbaren, aber daß die Phänomene nicht in Gedanken ausdrückbare Naturgesetze offenbaren. Nach Naturgesetzen hat Goethe nie geforscht, das wäre ihm sehr phantastisch erschienen. Die Phänomene hat er verfolgen wollen, denn es zeigt uns die äußere Welt im mineralischen und Pflanzen­reiche nichts als die Wahrnehmungen, die Erscheinungen. So muß der Mensch hinschauen auf die äußere Welt, daß er sich bewußt ist : Ich sehe im Mineral- und Pflanzenreich eigentlich nur die Außenseite; und wenn ich dem Tier- und Menschenreiche gegenüberstehe, sehe ich eigentlich auch nur etwas, was wie ein Embryo des ganzen Wesens ist. — Das muß auch so sein. Sehen Sie, im Mineral- und Pflanzen­reiche sind ja in Wirklichkeit vorhanden Wesen, die sich nur nach einer gewissen Seite hin enthüllen, wenn der Mensch sie anschaut, weil sie, ich möchte sagen, sich nicht anders enthüllen können. Denn im Mineral- und Pflanzenreiche lebt etwas, was man vollständig nur er­kennt, wenn man — nun verstehen Sie mich recht — zurückblickt auf diejenige Welt, aus der man herausgekommen ist, als man durch die Geburt dieses physische Dasein angetreten hat. Könnten Sie mit jenem Bewußtsein, das über die Geburt nach rückwärts hinausgeht, gedächtnismäßig behaftet bleiben nach der Geburt, könnten Sie also das Geborenwerden als ein solches Ereignis in Ihrem Leben betrach­ten, wie etwa, sagen wir, den Übergang vom fünfzehnten zu dem sechzehnten Jahre, würde nicht nach rückwärts der Faden des Be­wußtseins abreißen, weil das Bewußtsein ganz andersartig war vor der Geburt beziehungsweise vor der Empfängnis, so würden Sie ohne weiteres eine ganz andere Ansicht über das Mineral- und Pflanzenreich bekommen, als Sie nur dadurch bekommen, daß Sie sie an­schauen vom Standpunkte des Lebens zwischen Geburt und Tod. Denn Sie würden sich dann folgendes sagen : Ich bin herausgetreten aus dem geistigen Reich durch die Geburt. Ich bin hier in dieses phy­sische Reich eingetreten. Warum habe ich denn das getan? Warum bin ich denn da nicht drinnen geblieben in dem geistigen Reiche? Warum hat es mich denn überhaupt auf die Erde heruntergelockt ? — Denn man kann von einem solchen Locken sprechen. Da könnten Sie dann sagen, wenn Sie sich erinnern könnten: Es hat mich auf die Erde heruntergelockt aus dem Grunde, weil plötzlich im Laufe meiner Ent­wickelung zwischen Tod und neuer Geburt ich in eine Sphäre hinein­kam, wo es so aussah, als ob gewisse Wesen herausgeflohen wären, als ob sie eigentlich drinnen sein sollten, fehlten und nicht drinnen sind. -- Wenn ich mich grob ausdrücken darf: In der letzten Zeit vor der Geburt erlebt man in der geistigen Welt auf Schritt und Tritt, daß einem da Wesen fehlen, die eigentlich hergehören und die nicht da sind. Es zeigt alles : diese Wesen fehlen. Und tritt man jetzt durch die Geburt, so sind in den Mineralien und in den Pflanzen diese Wesen da, aber wie Verbannte, wie wenn diese Wesen verbannt wären aus der Welt, in der man drinnen war, und wie wenn sie nicht vollständig gedeihen könnten, halb sterben würden und daher den Leichengeruch bilden, halb sterben würden in der Welt, in die man eingetreten ist. Man sehnt sich vor der Geburt nach der Bekanntschaft mit gewissen Verbannten. Man weiß nur : Da sind verbannte Wesen, aber wo sind die? Da geht man in die physische Welt heraus und nimmt sie wahr, aber, ich möchte sagen, einbalsamiert, mumifiziert. Denn in der Welt, in die man eingetreten ist, können sie nicht anders sein als einbalsa­miert, als mumifiziert, vertrocknet. Das ist die vollständig richtige Empfindung, wenn man der Mineral- und pflanzlichen Welt so gegen­übertritt, daß man in ihr die Wesen sieht, die verbannt sind aus der geistigen Welt, aus der Sphäre, in der man gerade war, bevor man in das physische Leben eintreten mußte.

Et quand on regarde ers les animaux et les humains et si l'on voit leurs enfantillages, on s'aperçoit, si l'on peut développer un regard sur l'être plus profond, que ces animaux et ces humains, tels qu'ils sont ici dans le monde où nous vivons entre la naissance et la mort, ne sont jamais achevés, n'achèvent jamais en fait toute leur vie conditionnée par leur être intérieur. Celui qui regarde correctement les animaux, celui qui peut les regarder avec une force de connaissance intérieure complète et vivante, sait certes que les animaux ne sont pas immortels, mais il sait aussi que les animaux vivent toute la tragédie de cette non-mortalité dans leurs âmes de groupe. Les âmes de groupe sont en effet durables au-delà de la vie individuelle de l'animal ; mais ce qui se trouve ici sur Terre parmi les animaux est, comme je l'ai déjà dit l'autre jour, réellement malade, c'est tel que ça ' se corrompt parce que ça appartient à un autre monde et que c'est banni dedans ce monde. Et l'humain, de par sa forme physique extérieure, est aussi exilé dedans ce monde ; c'est pourquoi il reste infirme, il reste un enfant. L'humain reste un enfant. L'animal est en général desséché dans son essence selon sa forme physique, car ce qui appartient à l'animal et à l'humain, on le trouve lorsqu'on passe par la mort et qu'on entre directement dans le monde spirituel que l'on contemple maintenant après la mort. Car en fait, on décrit un cercle dans la vie entre la mort et la nouvelle naissance. Ce qui nous reste caché ici du règne animal et végétal, ce qui nous fait percevoir que les animaux et les humains sont bannis du monde spirituel — l'humain suivant sa forme physique extérieure —, on le perçoit d'abord en entrant dans le monde spirituel par la porte de la mort. Là, on passe par une évolution, et on arrive à ce qu'après ce minuit des mondes que j'ai décrit dans le drame-mystère, on devient de plus en plus clair : il manque quelque chose, et ce qui manque, en quelque sorte, s'est échappé du monde spirituel. On le suit à travers la naissance et on le trouve alors dans le règne minéral et végétal de la Terre physique. En ce qui concerne le règne minéral et végétal, on ne s'étonne pas vraiment quand on entre dans l'être-là par la naissance, parce qu'on s'y attendait. Qu’ici aussi, sur la Terre physique, on trouve des animaux et l’humain avec une forme extérieure qui est seulement plus parfaite/complète, mais qui rappelle l’animal, c’est quelque chose qui étonne dans une certaine mesure , après que l’on est né avec la prédisposition de la conscience. Mais on commence à le comprendre quand on sait : avec cette forme extérieure des animaux et des hommes, il y a bien un commencement qui ne se développe que dans le monde où l'on entre par la porte de la mort.

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Und wenn man auf Tiere und Menschen hinschaut und ihre Kin­derei sieht, dann kommt man darauf, wenn man einen Blick auf die tiefere Wesenheit entwickeln kann, daß diese Tiere und Menschen, so wie sie einmal in der Welt hier sind, in der wir zwischen Geburt und Tod leben, nie fertig werden, nie eigentlich ihr ganzes, durch ihr Innenwesen bedingtes Leben zum Abschluß bringen. Wer Tiere rich­tig anschaut, wer sie anschauen kann mit vollständiger innerer leben­diger Erkenntniskraft, der weiß zwar, daß die Tiere nicht unsterb­lich sind, aber er weiß auch, daß die Tiere die ganze Tragik dieser Nichtunsterblichkeit in ihren Gruppenseelen durchmachen. Die Grup­penseelen sind ja hinausdauernd über das individuelle Leben des Tie­res ; aber dasjenige, was hier auf der Erde ist von den Tieren, das ist, wie ich schon neulich sagte, eigentlich krank, das ist so, daß es ver­dirbt, weil es in eine andere Welt gehört und in diese Welt hinein ver­bannt ist. Und der Mensch seiner äußeren physischen Gestalt nach ist auch in diese Welt hinein verbannt; daher bleibt er verkrüppelt, bleibt ein Kind. Der Mensch bleibt ein Kind. Das Tier ist überhaupt in sei­nem Wesen seiner physischen Gestalt nach vertrocknet, denn das, was zu Tier und Mensch gehört, das findet man, wenn man durch den Tod geht und in die geistige Welt unmittelbar eintritt, die man nun nach dem Tode betrachtet. Denn eigentlich beschreibt man einen Kreis in dem Leben zwischen Tod und neuer Geburt. Das, was einem ver­borgen bleibt hier vom Tier- und Pflanzenreich, weswegen man wahr­nimmt, daß Tiere und Menschen Verbannte sind aus der geistigen Welt — der Mensch der äußeren physischen Gestalt nach —, das nimmt man zunächst wahr, indem man durch die Pforte des Todes eintritt in die geistige Welt. Da macht man eine Entwickelung durch, und man kommt dazu, daß einem immer mehr und mehr nach dieser Welten­mitternacht, die ich in dem Mysteriendrama beschrieben habe, klar wird : Da fehlt etwas, und was da fehlt, das ist gewissermaßen davon­gelaufen aus der geistigen Welt. Dem läuft man nach durch die Ge­burt und findet es dann im mineralischen und Pflanzenreich auf der physischen Erde. Über das Mineral- und pflanzliche Reich ist man eigentlich nicht erstaunt, wenn man durch die Geburt ins Dasein tritt, denn man hat es erwartet. Daß man auch hier auf der physischen Erde Tiere findet und den Menschen mit einer äußeren Gestalt, die nur vollkommener ist, aber an das Tier erinnert, das ist etwas, was einen einigermaßen erstaunt, nachdem man geboren worden ist mit der Bewußtseinsveranlagung. Man fängt aber an, es zu begreifen, wenn man weiß : Mit dieser äußeren Gestalt der Tiere und Menschen ist ja ein Anfang gegeben, der erst weiterwächst in der Welt, in die man ein­tritt durch die Todespforte.

On pourrait dire que pour les croyances abstraites et complètement desséchées qui subsistent encore - autrefois, ces croyances étaient beaucoup plus vivantes et donnaient vraiment quelque chose à l'humain - dans notre ère de conscience, pour elles, il y a trop brusquement [côte à côte] ce que les humains perçoivent ici dans le monde physique et ce qu'ils doivent se représenter comme étant à la base du monde que l'humain traverse entre la mort et une nouvelle naissance. C'est pourquoi ce que l'humain vit entre la mort et une nouvelle naissance reste aujourd'hui si douteux pour les humains et peut être si facilement nié par l'esprit grossièrement matérialiste, parce que l'humain, en entrant dans l'âge de l'âme consciente, c'est-à-dire dans l'âge intellectuel, ne vit que dans des images-reflets dans la conscience, comme je l'ai expliqué. Il ne peut donc vivre que dans des images-reflets, s'il va au-delà des perceptions dans lesquelles, comme je vous l'ai indiqué, la volonté lui joue dedans dans le lever des pieds. Mais si aucune volonté n'intervient - et dans la vie immortelle après la mort, aucune volonté n'intervient donc - et si l'humain ne peut compter que sur les reflets du représenter pour placer devant son âme ce qu'est le monde entre la mort et une nouvelle naissance, alors ce monde lui devient douteux, non seulement fantomatique, mais douteux. Oui, on peut même dire ceci : si les humains s'obstinent à ne laisser valoir que la science de la nature, à ne regarder que le monde fantomatique qu'elle donne, ils ont en fait raison de nier la vie entre la mort et une nouvelle naissance, et même la vie après avoir franchi la porte de la mort ; car ce que la science de la nature donne, ce ne sont donc que des images, c'est fantomatique. Et cela s'arrête aussi quand l'humain franchit la porte de la mort. La science de la nature ne peut rien contenir de ce que l'humain vit dans le royaume après la mort et avant la naissance. Car, voyez-vous : dans les livres de minéralogie et de botanique et dans tout ce qui s'y rapporte, physiologie, géologie et ainsi de suite, dans toutes les représentations que vous pouvez avoir des plantes et des minéraux, vous ne pouvez que percevoir des êtres qui sont ici exilés dans le monde physique. Et à nouveau, dans les animaux et dans les corps humains, vous ne pouvez percevoir que ce qui est exilé ici - même dans les livres de zoologie et d'anthropologie - et c'est ainsi que se compose au fond, si on le pense au sens le plus large, tout le savoir : vous ne pouvez percevoir que ce qui vit ici en exil. Mais si vous considérez qu'avant la naissance, vous manquent tout de suite les êtres - ils ne sont donc pas là - que vous vivez ici après la naissance, que les animaux et les humains vivent ce qui n'est pas présent/disponible ici, vous comprendrez que rien de la vie immortelle ne peut entrer dans la vie de représentation ordinaire de science de la nature, que la science de la nature a tout à fait raison de ne pas s'occuper de la vie immortelle, parce qu'elle vit dans des images. Et c'est pourquoi, à l'époque, depuis le XVe siècle, où les représentations de science de la nature dominent tous les cercles, l'humain a d'un côté dans une certaine mesure la nature robuste et brute/crue, qui en fait seule vaut réalité pour lui, et de l'autre côté, un royaume qu'il ne veut atteindre qu'avec les reflets atténués de l'âge de l'âme consciente, où cela lui semble en fait ainsi qu'il se dit : eh bien, si j'en viens à penser que ce ne sont que des reflets que je pense là - et dans l'inconscient, il en vient à penser cela, car alors il devient un sceptique de l'immortalité -, alors je serais aussi stupide, si je croyais que ces reflets et aussi mon propre reflet sont encore là après ma mort, que si je croyais que les humains viennent à ma rencontre à partir du miroir sur le mur, qu'ils ne se reflètent pas purement, mais qu'ils viennent à ma rencontre.

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Man könnte sagen : Für die abstrakten und vollständig ausgedörrten Glaubensvorstellungen, die noch geblieben sind — früher waren ja diese Vorstellungen viel lebendiger und gaben dem Menschen wirklich etwas — in unser Bewußtseinszeitalter herein, für die steht zu unvermit­telt [nebeneinander] dasjenige, was die Menschen hier in der physi­schen Welt wahrnehmen, und dasjenige, was sie sich vorstellen sollen, daß es der Welt zugrunde liegt, welche der Mensch durchlebt zwischen dem Tod und einer neuen Geburt. Das, was der Mensch durchlebt zwi­schen dem Tod und einer neuen Geburt, bleibt deshalb heute den Menschen so zweifelhaft und kann so leicht von dem grob materiali­stischen Geiste geleugnet werden, weil ja der Mensch, indem er in das Zeitalter der Bewußtseinsseele, das heißt, ins intellektuelle Zeitalter eingetreten ist, dadurch nur in Spiegelbildern im Bewußtsein lebt, wie ich ausgeführt habe. Er kann also auch nur in Spiegelbildern le­ben, wenn er über die Wahrnehmungen hinausgeht, in die ihm, wie ich Ihnen angedeutet habe, im Aufstehen der Füße der Wille hineinspielt. Aber wenn kein Wille hineinspielt — und ins unsterbliche Leben nach dem Tode spielt ja kein Wille hinein — und der Mensch nur darauf an­gewiesen ist, in den Spiegelbildern des Vorstellens das vor seine Seele zu rücken, was die Welt ist zwischen dem Tod und einer neuen Ge­burt, dann wird ihm diese Welt zweifelhaft, nicht nur gespenstig, son­dern zweifelhaft. Ja, man kann sogar folgendes sagen: Wenn sich die Menschen darauf versteifen würden, nur Naturwissenschaften gelten zu lassen, nur die gespenstige Welt sich vor Augen zu rücken, welche die Naturwissenschaft gibt, so haben sie eigentlich recht, das Leben zwi­schen dem Tod und einer neuen Geburt, überhaupt das Leben nach dem Durchgang durch die Todespforte zu leugnen.; Denn was die Naturwissenschaft gibt, sind ja nur Bilder, ist ja gespenstig. Und das hört auch auf, indem der Mensch durch die Todespforte tritt. Die Naturwissenschaft kann nichts enthalten von dem, was der Mensch erlebt in dem Reiche nach dem Tode und vor der Geburt. Denn sehen Sie : In den Mineralogiebüchern und in den Botanikbüchern und in allem, was damit zusammenhängt, Physiologie, Geologie und so weiter, in all den Vorstellungen, die Sie überhaupt aufnehmen können über Pflanzen und Mineralien, da können Sie ja nur etwas aufnehmen über Wesen, die hier hinein verbannt sind in die physische Welt. Und wiederum in den Tieren und in den Menschenkörpern können Sie auch nur etwas wahrnehmen, was hier hinein verbannt ist — auch in den Zoologiebüchern und Anthropologiebüchern —, und damit setzt sich ja im Grunde, wenn man das im weitesten Sinne denkt, alles Wissen zusammen: Sie können nur dasjenige wahrnehmen, was hier in der Verbannung lebt. Aber wenn Sie bedenken, daß vor der Geburt Ihnen die Wesen gerade fehlen — also da sind sie ja nicht —, die Sie hier erleben nach der Geburt, daß in Tieren und Menschen dasjenige erlebt wird, was hier nicht vorhanden ist, so werden Sie begreifen, daß in das gewöhnliche naturwissenschaftliche Vorstellungsleben gar nichts von dem unsterblichen Leben hereingehen kann, daß die Naturwissenschaft von sich aus ganz recht hat, wenn sie sich um das unsterbliche Leben gewissermaßen nicht kümmert, weil sie in Bildern lebt. Und daher ist es so, daß in dem Zeitalter seit dem 15. Jahrhundert, in dem die naturwissenschaftlichen Vorstellungen alle Kreise beherrschen, der Mensch auf der einen Seite gewissermaßen die robuste, rohe Natur hat, die ihm eigentlich allein als Wirklichkeit gilt, und auf der andern Seite ein Reich, das er nur mit den abgeschwächten Spiegelbildern des Zeitalters der Bewußtseinsseele erreichen will, wo es ihm eigentlich so vorkommt, wie wenn er sich sagt : Nun, indem ich darauf komme, daß das nur Spiegelbilder sind, die ich da denke — und im Unterbewußtsein kommt er darauf, denn dann wird er ein Zweifler an der Unsterblichkeit —, dann wäre ich, wenn ich glaubte, daß diese Spiegelbilder und auch mein eigenes Spiegelbild nach meinem Tode noch da seien, ebenso dumm, wie wenn ich glaubte, daß mir aus dem Spiegel an der Wand die Menschen entgegenkommen, daß sie nicht bloß sich spiegelten, sondern mir entgegenkämen.

Que pour l'humain, tant qu'il ne veut pas s'élever jusqu'à une appréhension spirituelle de l'univers, s'estompe de plus en plus le lien avec le monde où il pénètre en franchissant la porte de la mort : cela fait tout bonnement partie du caractère de notre époque, qui est celle du développement de l'âme de conscience. Et ce lien s'estompe dans ses représentations, s'estompe dans sa vie consciente, mais ne s'estompe pas dans ses aspirations/sa nostalgie. Et même les négateurs les plus acharnés de l'immortalité ont aux tréfonds d’eux-mêmes, dans leur sphère volontaire - c'est d'elle que provient l’aspiration/la nostalgie - ils ont la nostalgie à apprendre quelque chose sur le monde dans lequel l'être humain entre en franchissant la porte de la mort, et dont il est sorti en franchissant la porte de la naissance. La nostalgie, ils l'ont. Et de cette nostalgie est même malade le temps présent. Et les multiples maladies du temps présent se manifestent parce que cette aspiration agit dans l'humain et que l'humain ne peut trouver de représentations conscientes pour la saisir. Lorsque dans notre sphère volontaire vit une réalité dont l'humain ne peut venir à bout par la représentation - là à nouveau, on doit développer des concepts lorsqu'on parle sur ces choses -, il commence à fulminer. C'est l'essence de la fulmination, la rage que quelque chose vit dans la sphère volontaire, quelque chose que l'humain ne peut embrasser avec son patrimoine de représentation. Et si les humains ne s’accommodent pas à entrer dans la saisie du monde spirituel, pour par la saisie des mondes spirituels, englober ce qui déjà commence à se façonner hors de la sphère de volonté, alors la fureur dans le monde deviendra toujours plus grande et plus grande, la fureur qui s'annonce tout de suite aux humains comme le stade immédiatement postérieur à cette paix qui n'est toujours pas conclue mais qu'ils espèrent toujours. Ce n'est pas là quelque chose dont on puisse parler comme dans un club de quilles où l'on pense, d'après les représentations philistériques habituelles, que l'on peut trouver un remède ici ou là, en se mettant d'accord, non, c'est quelque chose qui est pendant à l'essence la plus profonde de l'évolution humaine. L'humain ne peut s'opposer à ce que se développe en lui ce qui entre dans sa sphère de volonté. Il n'a aucun pouvoir là-dessus. Il ne peut se décider qu'à pénétrer consciemment dans la sphère de l'esprit, afin qu'il apprenne à comprendre ce qui entre dans la sphère de sa volonté. C'est ainsi qu'une cohabitation humaine ordonnée pourra se développer à l'avenir, à la place de la fulmination.

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Es liegt einfach im Charakter dieses Zeitalters der Entwickelung der Bewußtseinsseele, daß dem Menschen, wenn er nicht aufrücken will zu einer geistigen Erfassung der Welt, immer mehr und mehr der Zusammenhang schwindet mit der Welt, in die er eintritt, wenn er durch die Todespforte tritt. Und es schwindet ihm , aus der Vor­stellung, es schwindet ihm aus dem bewußten Leben, aber es schwin­det ihm nicht aus der Sehnsucht. Und selbst die schlimmsten Unsterb­lichkeitsleugner haben in ihren Untergründen in der Willenssphäre, aus der ja die Sehnsucht stammt, sie haben Sehnsucht, von der Welt etwas zu erfahren, in die der Mensch durch die Todespforte eintritt, aus der er herausgetreten ist, indem er durch die Geburtspforte ge­gangen ist. Sehnsucht haben sie. An dieser Sehnsucht ist sogar die Gegenwart krank. Und die mancherlei Krankheiten der Gegenwart drücken sich aus, weil diese Sehnsucht in den Menschen waltet und der Mensch keine bewußten Vorstellungen für diese Sehnsucht finden kann. Wenn etwas in unserer Willenssphäre lebt, was der Mensch mit der Vorstellung nicht bewältigen kann — man muß da wiederum sehr radikale Begriffe entwickeln, wenn man über diese Dinge redet —, dann fängt er an zu toben. Das ist das Wesen des Tobens, der Tob­sucht, daß etwas in der Willenssphäre lebt, was der Mensch nicht mit seinem Vorstellungsvermögen umfassen kann. Und wenn die Men­schen sich nicht dazu bequemen werden, einzugehen auf die Erfas­sung der geistigen Welt, um durch das Erfassen der geistigen Welten dasjenige zu umfassen, was in der Willenssphäre sich schon herausgestaltet, dann wird die Toberei in der Welt immer größer und größer werden, die Toberei, die sich heute als das nächste Stadium nach dem nicht eintretenden, aber von den Menschen immer erhofften Friedens­schluß eben für die Menschen einstellt. Das ist nicht etwas, worüber man reden kann wie in einem Kegelklub, wo man nach den gewöhn­lichen philiströsen Vorstellungen meint, da oder dort über das oder jenes Abhilfe schaffen zu können, indem man sich verständigt, nein, das ist etwas, was mit dem tiefsten Wesen der menschlichen Entwicke­lung zusammenhängt. Der Mensch kann sich nicht dagegen sträuben, daß dasjenige in ihm sich entwickelt, was in seine Willenssphäre ein­tritt. Darüber hat er keine Macht. Er kann nur sich dazu entschließen, bewußt in die Geistessphäre so einzudringen, daß er das verstehen lernt, was in seine Willenssphäre eindringt. Dadurch wird an Stelle der Toberei geordnetes Menschenzusammenleben sich entwickeln können in der Zukunft.

Vous voyez, ce n'est pas seulement une affaire subjective pour l'humain que l'humain se tourne vers le monde spirituel qui veut se révéler à travers une vague particulière d'événements en notre temps, mais c'est une nécessité objective pour l'humain de se tourner vers le monde spirituel à l'âge de l'âme de conscience. Car des changements viennent de se produire dans l'évolution de l'humanité.

12

Sie sehen, es ist keine Angelegenheit, die den Menschen nur sub­jektiv angeht, daß der Mensch sich hinwende zur geistigen Welt, die sich offenbaren will durch eine besondere Welle des Geschehens in unserer Zeit, sondern es ist eine objektive Notwendigkeit, daß der Mensch sich der geistigen Welt zuwendet im Zeitalter der Bewußt­seinsseele. Denn Veränderungen sind eben eingetreten in der Mensch­heitsentwickelung.

Jusqu'au moment où le mystère du Golgotha s'est déroulé dans la vie terrestre, tout ce dont l'humain avait besoin pour se tenir en sécurité dans le monde venait justement du sommeil. On a dormi différemment, même si les physiologistes d'aujourd'hui ne l'admettent pas, avant le mystère du Golgotha, comme on dort maintenant. De telles natures prophétiques, à qui se sont révélées en songes des choses aussi grandes qu'aux prophètes hébreux, n'existent donc plus sous cette forme; car aujourd'hui, le Seigneur n'existe plus aux siens dans le sommeil. Il le leur a donné. C'est justement le grand passage dans l'évolution. Et ce n'est pas seulement aux natures prophétiques que les images de l'avenir ont été données, mais les pensées ont été données à l'humain à partir du sommeil jusque dans l'époque grecque. Quand on se réveillait, on s'emportait les pensées avec. L'organisme humain était encore conçu pour amener les pensées avec lui. Cela a encore duré un certain temps, bien que les humains étaient devenus dépourvu de tête dès le XVe siècle — excusez-moi! — c'est-à-dire : la tête n'était plus à utiliser correctement, la tête ne pouvait plus rapporter les pensées à partir du sommeil.

13

Bis zu dem Zeitpunkt, in dem sich abgespielt hat im Erdenleben das Mysterium von Golgatha, kam alles das, was der Mensch brauchte, um in der Welt hier einigermaßen sicher zu stehen, eben aus dem Schlafe. Man hat anders geschlafen, wenn das auch die heutigen Phy­siologen nicht zugeben, vor dem Mysterium von Golgatha, als man jetzt schläft. Solche prophetischen Naturen, denen sich in Träumen so Großartiges geoffenbart hat wie den hebräischen Propheten, die gibt es daher auch in dieser Form nicht mehr; denn den Seinen gibt es der Herr heute nicht mehr im Schlafe. Er hat es ihnen gegeben. Das ist eben der große Übergang in der Entwickelung. Und nicht nur den prophetischen Naturen wurden die Bilder der Zukunft gegeben, son­dern die Gedanken wurden den Menschen noch bis in die griechische Zeit hinein aus dem Schlaf heraus gegeben. Wenn man aufwachte, brachte man sich die Gedanken mit. Es war der menschliche Organis­mus noch so konstruiert, daß man sich die Gedanken mitbrachte. Das hat noch eine Weile nachgewirkt, obschon die Sache so war, daß die Menschen eigentlich schon im 15. Jahrhundert kopflos geworden sind — verzeihen Sie! —, das heißt : Der Kopf war nicht mehr recht zu brauchen, der Kopf konnte nicht mehr aus dem Schlaf heraus die Gedanken mitbringen.

C'est déjà un résultat de la science de l'esprit de reconnaître que notre tête est devenue depuis le XVe siècle un outil beaucoup moins utilisable, beaucoup plus desséché qu'il ne l'était auparavant. Mais cela ne se remarque vraiment qu'à l'époque actuelle, et cela se remarquera de plus en plus si un substitut n'est pas créé, de sorte que ce qui s'est évaporé de la tête soit à nouveau remplacé par le monde spirituel. Car jusqu'à notre époque, jusqu'au XIXe siècle, l'autre nature, la nature poitrine de l'humain, était encore habituée à ce que la tête recevait du sommeil à l'époque gréco-latine. La nature poitrine était habituée à cela, et les humains avaient encore dedans des impulsions qui se répercutaient dans leur absence de tête. Elle y était encore habituée ; j'aimerais dire que les humains avaient encore le geste de la pensée, l'ombre de la pensée. Mais cette ombre aussi disparaîtra, les humains n'auront plus de pensées du tout, s'ils veulent seulement s'abandonner à leur tête. Et c'est bien ce qui se passe, et cela montre que les humains ne veulent pas penser. Ils veulent de moins en moins penser. D'une part, ils veulent se laisser dicter leurs pensées par la nature, se contenter d'expérimenter et laisser l'expérience leur dire ce qu'ils doivent penser. Les humains aimeraient ne pas penser par eux-mêmes. Ils n'ont d'ailleurs aucune confiance correcte, car ce qu'ils imaginent, pensent-ils, n'est donc aucune réalité. Si l'on prend les pures pensées, c'est aussi quand même aucune réalité. Mais on peut devenir conscient : la pensée, et non les pensées, doit devenir active. Ce devenir actif de la pensée, cela vient de l'intervention/du jouer dedans du monde spirituel. Et aujourd'hui, si vous commencez vraiment à penser activement, vous ne pouvez pas faire autrement que de laisser le monde spirituel jouer en vous. Sinon, vous ne pensez pas, sinon vous pensez aussi peu que les naturalistes pensent actuellement, qui aimeraient bien se laisser tout dicter par l'expérience ou la recherche de nature, ou aussi peu comme actuellement les chercheurs sociaux pensent qui en fait, parce qu'ils ne veulent pas être actifs, parce qu'ils ne saisissent pas vraiment les impulsions sociales, qui ne peuvent être saisies que dans l'activité, travaillent avec ce qui peut être étudié historiquement, ce qui est l'hérédité/l'héritage. Pensez donc à la manière dont les humains sont tombés dans ce piège, parce qu'ils n'ont plus eux-mêmes les impulsions par lesquelles la structure sociale peut être créée, de regarder en arrière, à l'époque où les pensées se formaient encore. Les humains ne voient les choses que sous un angle erroné. C'est Rousseau qui avait montré aux humains l'exemple de l'état de nature, parce qu'il sentait que l'on ne peut rien tirer/gagner du présent si l'on ne devient pas actif dans le sens de la connaissance des mondes supérieurs. Et le socialisme moderne, qui s'intéresse le plus à l'étude des conditions primitives de l'humanité — c'est là que les socialistes s'approfondissent particulièrement —, à l'étude des conditions primitives, à l'étude des peuples primitifs les plus sauvages et des peuples les plus primitifs, pour comprendre comment les humains doivent être dans l'ensemble social. Ceux qui s'y connaissent le savent. Partout, il y a une certaine peur de ce qui apparaît si nécessaire comme la première aube de la connexion avec le monde spirituel, une certaine peur de la pensée active.

14

Es ist schon ein Resultat der Geisteswissenschaft, zu erkennen, daß unser Kopf seit dem 15. Jahrhundert ein recht viel weniger brauch­bares Werkzeug geworden ist, viel vertrockneter ist, als er vorher war. Aber so recht bemerklich macht sich das erst in der Gegenwart, und es wird sich immer mehr bemerklich machen, wenn nicht ein Er­satz geschaffen wird, so daß das Ausgedünstete des Kopfes wiederum von der geistigen Welt her ersetzt wird. Denn bis in unsere Zeit, bis in das 19. Jahrhundert herein, da war noch immer die andere Natur, die Brustnatur des Menschen gewöhnt an das, was der Kopf aus dem Schlafe heraus noch während der griechisch-lateinischen Zeit bekam. Die Brustnatur war daran gewöhnt, und da haben die Menschen noch die nachwirkenden Impulse in ihre Kopflosigkeit herein gehabt. Sie war noch daran gewöhnt; ich möchte sagen, die Geste des Gedankens, den Schatten des Gedankens hatten die Menschen noch. Aber auch dieser Schatten wird vergehen, die Menschen werden gar keine Ge­danken haben, wenn sie sich nur ihrem Kopfe überlassen wollen. Und so ist es ja auch, und es zeigt sich darin, daß die Menschen nicht den­ken wollen. Immer weniger wollen sie denken. Sie möchten auf der einen Seite sich von der Natur die Gedanken diktieren lassen, am liebsten bloß experimentieren und sich vom Experiment sagen lassen, was sie denken sollen. Selber denken möchten die Menschen nicht. Dazu haben sie auch gar kein rechtes Vertrauen, denn was sie aus­denken, das, meinen sie, ist ja doch keine Wirklichkeit. Es ist ja auch, wenn man die bloßen Gedanken nimmt, keine Wirklichkeit. Aber man kann gewahr werden: Das Denken, nicht die Gedanken, das muß aktiv werden. Dieses Aktiv-werden des Denkens, das kommt von dem Hereinspielen der geistigen Welt. Und Sie können heute, wenn Sie wirklich anfangen, aktiv zu denken, gar nicht anders, als die geistige Welt in sich hereinspielen zu lassen. Sonst denken Sie nicht, sonst denken Sie so wenig, wie die Naturforscher heute denken, die sich am liebsten vom Experiment oder der Naturforschung alles diktieren las­sen möchten, oder so wenig, wie heute die sozialen Forscher denken, die eigentlich, weil sie nicht aktiv sein wollen, weil sie nicht wirklich soziale Impulse erfassen, welche nur in der Aktivität erfaßt werden können, mit dem arbeiten, was historisch erforscht werden kann, was Vererbung ist. Denken Sie doch nur einmal, wie die Menschen darauf verfallen sind, weil sie nicht mehr selbst die Impulse haben, durch welche die soziale Struktur geschaffen werden kann, zurückzuschauen in die Zeit, wo noch Gedanken sich gebildet haben. Die Menschen sehen nur von einem falschen Gesichtswinkel aus die Sache an. Rousseau war es, der den Menschen den Naturzustand vorgemacht hatte, weil er es spürte : aus der Gegenwart kann man nichts gewin­nen, wenn man nicht aktiv wird im Sinn der Erkenntnis höherer Wel­ten. Und der moderne Sozialismus, der ergeht sich am liebsten dar­innen, Urzustände der Menschheit zu studieren — das ist ja dasjenige, worein sich besonders die Sozialisten vertiefen —, primitive Zustände zu studieren, zu studieren an allerwildesten Urvölkern und primitiv­sten Völkern, um zu verstehen, wie die Menschen in der sozialen Zusammenfassung sein sollen. Wer mit diesen Sachen bekannt ist, der weiß das. Überall eine gewisse Furcht vor dem, was so notwendig hereindringt als die erste Morgenröte des Zusammen­hangs mit der geistigen Welt, eine gewisse Furcht vor dem aktiven Denken.

C'est pourquoi on comprend si difficilement ce qui fait appel à une pensée active, par exemple comme ma "Philosophie de la liberté". Les pensées y sont différentes de celles qui sont les pensées usuelles actuellement. Et en lisant ce livre, les humains arrêtent parfois très vite de lire, pour la simple raison qu'ils veulent le lire comme un autre livre. Mais, n'est-ce pas, les autres livres que l'on aime particulièrement aujourd'hui, on les lit, on s'assied sur la chaise longue, on se penche un peu en arrière, puis on devient aussi passif que possible et on laisse ainsi passer les images mentales/de pensées. Maints humains pratiquent donc finalement la lecture absolument de cette manière. Ne vous trompez pas en ce que vous croyez qu'ils lisent souvent les journaux autrement, ces humains - n'est-ce pas, les personnes présentes sont toujours exclues, évidemment -, il s'y mêle seulement parfois des émotions, des soucis ; mais même les journaux qui sont reçus de manière si sensationnelle sont aussi lus de telle sorte que les images défilent ainsi. Oui, ce n'est pas ainsi qu'on peut lire quelque chose comme ce qui a été tenté de présenter dans la "Philosophie de la liberté". Il faut toujours se donner un coup de pouce pour que ces pensées ne nous endorment pas. Car il n'est pas compté sur le fait que l'on soit purement assis sur la chaise longue (NDT en français dans le texte). On peut donc s'asseoir, évidemment , on peut même pencher le dos en arrière, mais il faut alors essayer de mettre en mouvement l'être spirituel et d'âme intérieur à partir de l'être humain tout entier, tout de suite parce que l'on a mis au repos le corps extérieur, de sorte que toute la pensée se mette en mouvement. On ne peut pas avancer autrement, sinon on s'endort. Beaucoup s'endorment, et ce ne sont même pas les plus malhonnêtes. Les plus malhonnêtes sont ceux qui lisent la "Philosophie de la liberté" comme un autre livre et qui croient ensuite avoir vraiment suivi les pensées. Ils ne les ont pas suivies, mais ils les ont seulement traduites comme des mots vides/des cosses de mots ; ils ne lisent ainsi que les mots et n'extraient pas ce qui découle réellement des mots, comme lorsqu'on frappe l'acier avec un silex/une pierre à feux. C'est déjà ce qui doit être revendiqué par ce qui doit intervenir dans l'évolution de l'humanité au présent et dans le proche avenir, car c'est ainsi que l'humanité s'élèvera progressivement et sainement dans le monde spirituel. La parenté intérieure de l'humain avec le monde spirituel s'allumera dans la pensée active, et l'humain s'élèvera alors toujours plus haut. Il peut déjà aller très loin aujourd'hui en observant les choses décrites dans "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs". Mais là aussi, il est suffisamment insisté sur la nécessité de développer de préférence la pensée cohérente, si je puis utiliser l'expression, la pensée cohérente/pendant ensemble, où jamais le fil de la pensée ne se déchire, mais où tout soit de préférence suivi par le fil de la pensée, développé.

15

Daher versteht man so schwer dasjenige, was auf aktives Denken Anspruch macht, wie zum Beispiel meine «Philosophie der Freiheit». Da sind die Gedanken anders, als die heut üblichen Gedanken sind. Und beim Lesen dieses Buches hören die Menschen manchmal sehr bald auf zu lesen, aus dem einfachen Grunde: sie möchten es lesen wie ein anderes Buch. Aber, nicht wahr, die andern Bücher, die man heute besonders gern hat, nun, die liest man, setzt sich hin auf die Chaise­longue, legt etwas den Rücken zurück, dann wird man möglichst passiv und läßt so die Gedankenbilder vorbeigehen. Manche Men­schen betreiben ja das Lesen schließlich überhaupt nur noch so Be­trügen Sie sich nicht, indem Sie glauben, daß sie die Zeitungen oft­mals anders lesen, diese Menschen — nicht wahr, die Anwesenden sind immer ausgenommen, selbstverständlich —, es mischen sich nur manch­mal Emotionen hinein, Sorgen hinein; aber auch die Zeitungen, die so sensationell aufgenommen werden, die werden .auch so gelesen, daß die Bilder so vorbeihuschen. Ja, so läßt sich so etwas, wie es ver­sucht worden ist darzustellen in der «Philosophie der Freiheit», nicht lesen. Da muß man sich immerfort einen Ruck geben, damit diese Gedanken einen nicht einschläfern. Denn darauf ist nicht gerechnet, daß man auf der Chaiselongue bloß sitzt. Man kann ja sitzen, selbst­verständlich, kann sogar den Rücken zurücklehnen, aber man muß dann versuchen, aus dem ganzen Menschen, gerade dadurch, daß man die äußere Leiblichkeit in Ruhe gebracht hat, das innere geistig‑seelische Wesen in Bewegung zu setzen, so daß das ganze Denken in Bewegung kommt. Anders geht es nicht vorwärts, sonst schläft man ein. Es schlafen auch viele dabei ein, und das sind nicht einmal die unehrlichsten. Die unehrlichsten sind diejenigen, welche die «Philo­sophie der Freiheit» lesen wie ein anderes Buch und dann glauben, daß sie wirklich die Gedanken verfolgt haben. Sie haben sie nicht ver­folgt, sondern sie haben sie nur so übersetzt wie Worthülsen; sie lesen nur so die Worte und nehmen nicht heraus, was eigentlich aus den Worten erst folgt, wie wenn man am Feuerstein den Stahl schlägt. Das ist schon dasjenige, was beansprucht werden muß von dem, was in der Gegenwart und in der nächsten Zukunft in die Menschheits­entwickelung eingreifen muß, denn dadurch wird die Menschheit all­mählich in gesunder Art sich in die geistige Welt hinauf erheben. An dem aktiven Denken wird sich entzünden die innere Verwandtschaft des Menschen mit der geistigen Welt, und dann wird der Mensch immer weiter hinaufkommen. Er kann ja heute schon sehr weit kom­men, wenn er solche Dinge beobachtet, wie sie in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» beschrieben sind. Aber auch da ist hinlänglich darauf hingedeutet, daß es doch notwendig ist, daß das kohärente, wenn ich mich des Ausdrucks bedienen darf, das zusam­menhängende Denken, wo niemals der Gedankenfaden abreißt, son­dern alles am Gedankenfaden verfolgt wird, vorzugsweise entwickelt werde.

Depuis les temps anciens, il se mêle à cette aspiration, restée aujourd'hui plus ou moins obscure et inconsciente, de s'élever avec la pensée consciente dans la sphère où se trouvent les esprits - ce que l'on peut -, il se mêle encore plus une volonté fatiguée de persister dans la pensée incohérente. J'ai déjà attiré l'attention sur ce point l'autre jour : il est inconfortable pour les humains de devoir toujours progresser d'étape en étape avec la pensée consciente. Ils préfèrent passer par un domaine plus inconscient, qui ne peut pas être suivi par la pensée, et ensuite seulement faire le pas suivant, n'est-ce pas ? Ce n'est pas que l'on ne puisse pas comprendre la science de l'esprit telle que nous l'entendons ici et qui, comme vous le savez, compte de manière saine sur la poursuite constante des pensées, si l'on rend les pensées vraiment actives ; mais les humains souhaitent seulement la comprendre autrement que comme on doit la comprendre. Au lieu de poursuivre constamment la pensée, les humains souhaitent que le fil de la pensée se rompe toujours. Si vous vous plongez dans ce que vous donne la science de l'esprit, vous pouvez, si vous vous plongez vraiment avec énergie - ayez de la patience, cela ne peut exister qu'à l'état d'ébauche à l'époque actuelle -, dès aujourd'hui, en développant la force de la pensée pour suivre par la pensée Saturne, le Soleil et la Lune, comme cela est décrit dans ma "Science secrète dans ses grandes lignes", suivre cette évolution jusqu'au moment où l'humain se trouve dans le monde, et pénétrer dans votre propre vie, et avec la pensée ainsi rendue plus intense, pénétrer votre propre vie. Vous arrivez alors à certaines représentations, même si elles sont différentes de ce que l'on voulait avoir, mais des représentations qui reposent absolument dans le contexte, dans la cohérence de la pensée, qui vous éclairent sur votre être, sur votre façon, sur votre caractère. En effet, en rendant réellement vivant ce qui a été dit sur Saturne, le Soleil et la Lune, puis sur l'évolution terrestre, et en l'appliquant à vous-même en tant qu'être humain individuel, vous pouvez progresser jusqu'à votre propre essence, mais vous devez continuer à penser à votre propre conception/façon de voir, ne pas laisser la pensée s'interrompre, mais la laisser cohérente, la laisser se relier. Ce que l'humain commence légitimement aujourd'hui de cette manière, l'éclaire sur sa propre nature personnelle, jusqu'au degré où il doit être éclairé. Dans cette aspiration/nostalgie, qui est cependant encore présente chez l'humain de manière plus ou moins inconsciente, quelque chose d'autre se mêle à la rupture du fil de la pensée, quelque chose de calculé. L'être humain aimerait gagner des éclaircissements sur son essence. Que fait-il ? Il prend une science ancienne, archaïque, qui ne doit pas être rabaissée quant à sa respectabilité, bien sûr, mais qui a besoin d'une explication si elle devait être placée dans la nouvelle ère, et, en laissant se déchirer le fil de la pensée à tous les instants, il calcule les constellations d'étoiles; ensuite le fil de la pensée peut se déchirer, et purement extérieurement, sans pensée, devrait se développer cet être de l'humain, tel qu'il est sur la Terre.

16

Aus alten Zeiten mischt sich in diese heute noch mehr oder weniger unklar und unbewußt gebliebene Sehnsucht, mit dem bewußten Den­ken aufzurücken in die Sphäre, wo die Geister sind — was man kann —, es mischt sich erst recht hinein ein müdes Verharrenwollen beim in­kohärenten Denken. Ich habe schon neulich darauf aufmerksam ge­macht : Es ist den Menschen unbequem, immer fortschreiten zu sol­len mit dem bewußten Denken von Schritt zu Schritt. Sie möchten lieber durch ein mehr unbewußtes, nicht mit den Gedanken zu ver­folgendes Gebiet gehen, und dann erst wiederum den nächsten Schritt machen, nicht wahr? Es ist nicht so, daß man Geisteswissenschaft, wie sie hier gemeint ist und die, wie Sie wissen, in gesunder Weise rechnet mit dem steten Verfolgen der Gedanken, nicht verstehen kann, wenn man die Gedanken wirklich rege macht; sondern es wün­schen die Menschen nur, sie anders zu verstehen, als man sie verstehen muß. Statt eines steten Verfolgens des Gedankens wünschen die Men­schen, daß der Gedankenfaden immer abreißt. Wenn Sie sich ver­tiefen in das, was Ihnen die Geisteswissenschaft gibt, dann können Sie, wenn Sie sich nur wirklich energisch vertiefen — haben Sie Geduld, das kann im heutigen Zeitalter nur in Andeutungen noch vorhanden sein —, schon heute, indem Sie die Kraft der Gedanken entwickeln, um mit den Gedanken Saturn, Sonne und Mond zu verfolgen, wie sie in meiner «Geheimwissenschaft im Umriß» beschrieben sind, diese Entwickelung bis da herein verfolgen, wo der Mensch dasteht in der Welt, und bis in Ihr eigenes Leben dringen, und mit dem also inten­siver gemachten Gedanken Ihr eigenes Leben durchdringen. Dann kommen Sie zu gewissen, wenn auch anders aussehenden, als man es haben wollte, aber durchaus in dem Zusammenhange, in der Kohärenz des Denkens liegenden Vorstellungen, die Sie aufklären über Ihr Wesen, über die Art, wie Sie sind, über Ihren Charakter. Sie können nämlich, indem Sie wirklich lebendig machen, was über Saturn, Sonne und Mond und dann über die Erdenentwickelung gesagt ist, und das anwenden auf sich als einzelnen Menschen, fortschreiten bis zu Ihrem eigenen Wesen, nur müssen Sie mit dem Gedanken fortgehen zu Ihrer Selbstanschauung, nicht den Gedanken abreißen lassen, sondern ko­härent den Gedanken lassen, ihn zusammenhängen lassen. Das, was der Mensch heute auf diese Weise rechtmäßig beginnt, klärt ihn bis zu dem Grade, bis zu dem er aufgeklärt sein soll, über sein eigenes, persönliches Wesen auf. In diese Sehnsucht, die aber beim Menschen mehr oder weniger unbewußt noch vorhanden ist, mischt sich etwas anderes hinein mit dem Abreißen des Gedankenfadens, so etwas Er­rechnetes. Der Mensch möchte über sein Wesen Aufklärung gewin­nen. Was tut er? Er nimmt eine alte, antiquierte Wissenschaft, die durchaus in bezug auf ihre Ehrwürdigkeit nicht herabgesetzt werden soll, selbstverständlich, aber die einer Erklärung bedarf, wenn sie in das neue Zeitalter hereingestellt werden soll, und rechnet, wobei er alle Augenblicke den Gedankenfaden abreißen läßt, Sternkonstella­tionen aus; nachher kann der Gedankenfaden abreißen, und rein äußerlich, ohne Denken soll sich entwickeln dieses Wesen des Men­schen, so wie er dasteht auf der Erde.

Voyez-vous: l'Église catholique romaine, comme je l'ai montré hier, nie ce qui est aujourd'hui le plus nécessaire; mais tout de suite si l'on prend quelque chose comme la description de la contemplation intérieure de Jean de la Croix, cela peut être accompli si l'on vit aujourd'hui dans le sens de l'évolution, selon «Comment peut-on acquérir des connaissances des mondes supérieurs?». Ce qui est contenu dans ce livre, c'est — précisément pour notre temps — l'accomplissement de ce qu'un humain comme le saint Jean de la Croix veut, tandis que l’Église catholique nie cela et veut savoir encore aujourd'hui l'ancienne façon de Jean de la Croix aussi appliquée à l'humain d'aujourd'hui, comme aussi le font maints humains. Ils ne veulent pas, parce qu'ils sont trop commodes, cette vie active dans l'esprit qui existe déjà à un stade très actif si l'on accepte les représentations telles qu'elles sont données dans la science de l'esprit. Ils veulent continuer cela dans des pensées plus habituelles jusque dans le présent immédiat, préférant s'en tenir à l'ancien, afin que, de l'inconscience, jaillisse pour eux ce qui doit les éclairer sur leur humain actuel. Il est évident qu'aucun jugement n'a été rendu sur le vénérable, mais il doit être indiqué de tous côtés que l'on a pas la permission de nier ce qui est justement déposé dans les nécessités spirituelles de l'évolution actuelle de l'humanité, qui entre dans l'âge de l'âme de conscience. C'est pourquoi il s'agit que l'on comprenne bien ce que l'on veut aujourd'hui de l'humain dans l'évolution mondiale. Je crois, si je puis me servir de l'expression — ce n'est qu'une «façon de parler» (NDT en français dans le texte) — que du sentiment juste de ce que les humains trouvent inconfortable et ne veulent pas aujourd'hui, résultera de plus en plus une meilleure position sur la science de l'esprit, et ce n'est que lorsque cette meilleure position sur la science de l'esprit se produira qu'elle fécondera aussi la vie sociale. C'est alors que l'humain pourra s'éclairer sur la vie humaine, parce qu'il n'aura alors que les pensées fortes pour s'expliquer la vie humaine.

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Sehen Sie: Die römisch-katholische Kirche, wie ich gestern dar­gestellt habe, verleugnet dasjenige, was heute das Allernotwendigste ist; aber gerade wenn man so etwas nimmt wie die Beschreibung der inneren Beschauung des Johannes vom Kreuz, so kann dieses erfüllt werden, wenn man heute im Sinne der Entwickelung lebt, entspre­chend «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?». Was in diesem Buche enthalten ist, das ist — gerade für die heutige Zeit — die Befolgung desjenigen, was ein Mensch wie der heilige Johannes vom Kreuz will, während die katholische Kirche das ableugnet und heute noch immer die alte Art des Johannes vom Kreuz auch auf den heu­tigen Menschen angewendet wissen will, wie es auch manche Men­schen tun. Sie wollen nicht, weil sie zu bequem sind, jenes aktive Leben im Geiste, das schon auf einer sehr stark wirkenden Stufe vor­handen ist, wenn man solche Vorstellungen aufnimmt, wie sie in der Geisteswissenschaft gegeben werden. Sie wollen das in gebräuchliche­ren Gedanken bis in die unmittelbare Gegenwart herein fortsetzen, wollen lieber beim alten bleiben, damit ihnen herausspringe aus den Ungedanken dasjenige, was sie aufklären soll über ihren gegenwär­tigen Menschen. Selbstverständlich ist über das also Ehrwürdige kein absprechendes Urteil gefällt; aber hingewiesen werden muß von allen Seiten darauf, daß man dasjenige nicht verleugnen darf, was in den geistigen Notwendigkeiten der gegenwärtigen Menschheitsentwicke­lung, die in das Zeitalter der Bewußtseinsseele eintritt, eben gelegen ist. Darum handelt es sich, daß man wirklich versteht, was heute von dem Menschen gewollt wird in der Weltenentwickelung. Ich glaube, wenn ich mich des Ausdrucks bedienen darf — es ist ja nur eine «façon de parler» —, daß aus dem rechten Empfinden gerade desjenigen, was die Menschen heute unbequem finden und nicht wollen, immer mehr und mehr sich die bessere Stellung zur Geisteswissenschaft ergeben wird, und erst, wenn sich diese bessere Stellung zur Geisteswissen­schaft ergibt, dann wird diese auch das soziale Leben befruchten. Dann wird der Mensch über das Menschenleben sich aufklären kön­nen, weil er dann nur die starken Gedanken hat, um sich über das Menschenleben aufzuklären.

Car dans cette explication de la vie humaine, l'humain contemporain souffre d'une circonstance très fâcheuse. Que vous soyez léniniste, trotskiste ou marxiste, ou que vous pensiez d'une manière ou d'une autre former la structure sociale de l'humain de la bonne façon, il y a en tout cela une circonstance fâcheuse qui n'est pas perçue, qui n'est pas non plus perçue dans la pratique, si l'on ne se laisse pas féconder par la science de l'esprit. N'est-ce pas, l'humain est maintenant entré dans l'ère de l'âme consciente. Il doit développer consciemment ce qui se dresse comme structure sociale. Autrement ça ne va pas. Il doit se tenir consciemment dedans le monde ; il est nécessaire que l'humain se tienne consciemment dedans le monde. Seulement, il devrait aussi saisir consciemment le rapport d'humain à humain, la vie dans la société, la vie sociale. Une circonstance fâcheuse l'en empêche. Ce qui est fatal, c'est que l'humain ne peut [se] représenter toujours qu'un seul humain à la fois. De même que deux humains - je pense des humains physiques -, comme non deux choses - je pense maintenant à nouveau des choses physiques - ne peuvent pas être en même temps dans un lieu, ce qui constitue la loi de l'impénétrabilité, de même deux humains ne peuvent pas être en même temps dans la conscience humaine, deux humains ne peuvent pas être réellement représentés en même temps. C'est très important d'en tenir compte. Mais on ne peut pas vivre avec l'autre humain sans qu'on le représente, et on ne peut pas non plus former un savoir sur la cohabitation sociale sans que l'on représente l'autre humain. Mais aujourd'hui c'est ainsi que l'humain, parce qu'il peut seulement représenter un humain à la fois, préfère généralement se représenter seulement soi-même, représenter son humain. Et la pensée sociale se contente aussi de cela, d'exiger une cohabitation où seul l'humain lui-même est représenté par soi-même. L'humain ne peut pas se défaire de la représentation de son soi ; il se persuade souvent qu'il peut s'en défaire, mais en réalité, il ne peut pas encore s'en défaire facilement aujourd'hui. Ce n'est que lorsqu'il s'efforce de remplir les exigences/présomptions? qui sont posées par la science de l'esprit qu'il gagne peu à peu la possibilité de se détacher quelque peu de lui-même. Car la science de l'esprit met dans le monde des pensées telles qu'elles atteignent de très larges perspectives. Par cela l'humain prend l'habitude de se détacher de lui-même. De même que l'humain devient aujourd'hui encore plus égoïste en devenant spirite qu'il ne l'était déjà auparavant, il devient plus désintéressé lorsqu'il veut pénétrer dans le monde spirituel par l'autre voie, celle de la science de l'esprit. C'est pourquoi la science de l'esprit n'est pas purement la transmission d'une science, mais elle est en fait ce qui est absolument nécessaire pour l'éducation de l'humanité actuelle à la vie sociale. C'est pourquoi il n'y aura pas de salut si l'on ne commence pas par ce point, si l'on n'y pense pas vraiment : il doit être commencé par le représenter. On ne peut pas réformer socialement si l'on ne commence pas par le système scolaire, par l'instruction des humains. Et si on ne le fait pas, on perd la possibilité que les humains assimilent des concepts qui englobent leurs aspirations/nostalgies. Et ils deviendront de plus en plus enragés, les humains, si je veux m'exprimer de manière radicale.


Denn bei dieser Aufklärung über das Menschenleben, da leidet der gegenwärtige Mensch an einem sehr mißlichen Umstande. Ob Sie Leninist oder Trotzkist oder ob Sie Marxist sind, oder ob Sie sonst irgendwie denken, die soziale Struktur des Menschen in der richtigen Weise auszuformen: in alldem lebt ein mißlicher Umstand, der nicht durchschaut wird, auch praktisch nicht durchschaut wird, wenn man nicht von Geisteswissenschaft sich be­fruchten läßt. Nicht wahr, der Mensch ist ja nun einmal ins Zeitalter der Bewußtseinsseele eingetreten. Er muß bewußt entwickeln das­jenige, was als soziale Struktur sich erhebt. Anders geht es gar nicht. Er muß bewußt drinnenstehen in der Welt; es ist einmal notwendig, daß der Mensch bewußt drinnensteht. Nur soll er auch das Verhältnis von Mensch zu Mensch, das Leben in der Sozietät, das soziale Leben bewußt auffassen. Daran hindert ihn nämlich ein mißlicher Umstand. Das Fatale ist, daß der Mensch immer nur einen Menschen vorstellen kann. Genau ebenso, wie nicht zwei Menschen — physische Menschen, meine ich —, wie nicht zwei Dinge — physische Dinge meine ich jetzt wiederum — gleichzeitig an einem Ort sein können, was das Gesetz der Undurchdringlichkeit ausmacht, so können im menschlichen Be­wußtsein nicht gleichzeitig zwei Menschen sein, gleichzeitig zwei Menschen wirklich real vorgestellt werden. Das ist sehr wichtig, daß man das berücksichtigt. Aber man kann nicht mit dem andern Men­schen leben, ohne daß man ihn vorstellt, und man kann auch kein Wissen über das soziale Zusammenleben ausbilden, ohne daß man den andern Menschen vorstellt. Aber heute ist es so, daß der Mensch, weil er immer nur einen Menschen vorstellen kann, es gewöhnlich vorzieht, nur sich vorzustellen, seinen Menschen vorzustellen. Und das soziale Denken begnügt sich auch damit, ein Zusammenleben zu fordern, wo immer nur der Mensch selbst von sich vorgestellt wird. Der Mensch kommt nicht los von der Vorstellung seines Selbstes; er redet sich oft ein, davon loszukommen, aber er kommt in Wirklich­keit heute noch nicht leicht davon los. Nur wenn er sich bemüht, die Zumutungen zu erfüllen, die durch die Geisteswissenschaft gestellt sind, dann gewinnt er allmählich die Möglichkeit, von sich etwas los­zukommen. Denn Geisteswissenschaft setzt solche Gedanken in die Welt, die sehr weite Perspektiven erreichen. Dadurch kommt der Mensch in die Gewohnheit hinein, von sich loszukommen. Wie der Mensch heute, wenn er Spiritist wird, noch egoistischer wird, als er früher schon war, so wird er selbstloser, wenn er auf dem andern Wege, auf dem Wege der Geisteswissenschaft in die geistige Welt ein­dringen will. Daher ist Geisteswissenschaft nicht bloß die Überliefe­rung einer Wissenschaft, sondern ist tatsächlich dasjenige, was für die Erziehung der gegenwärtigen Menschheit zum sozialen Leben un­bedingt notwendig ist. Daher wird auch kein Heil entstehen, wenn man nicht in diesem Punkt anfängt, wenn man nicht wirklich daran denkt: bei dem Vorstellen muß angefangen werden. Man kann nicht sozial reformieren, wenn man nicht beim Schulwesen anfängt, beim Unterricht der Menschen anfängt. Und versäumt man dieses, so ver­säumt man die Möglichkeit, daß die Menschen Begriffe aufnehmen, welche ihre Sehnsuchten umfassen. Und sie werden immer tobsüch­tiger werden, die Menschen, wenn ich mich radikal ausdrücken will.

Voilà, ainsi est le contexte interne. On aimerait seulement que tout de suite ce pendant interne soit perçu. On aimerait avant tout que ce pendant interne soit ressenti par quiconque s'approche de la science de l'esprit et aimerait vivre en lui jusqu'à un point ou un autre. C'est quelque chose qui doit être réfléchi par tous ceux qui veulent prendre au sérieux la science de l'esprit et le mouvement de la science de l'esprit. Il n'est pas facile de ne pas voir, de ne pas tenir compte du fait que, lorsque l'on entre dans une relation avec la science de l'esprit, celle-ci exige en un certain sens de l'esprit humain qu'il élargisse ses intérêts au-delà de ses intérêts personnels étroits. Il est vrai qu'en parlant de science de l'esprit, on parle simplement de choses qui, si l'on veut se placer dans un rapport correct avec elles, rendent nécessaire que l'humain se détache de ses intérêts les plus étroits. Il devrait seulement ne pas craindre de devenir un humain non pratique ; il en deviendra un beaucoup plus pratique. L'état dans lequel les humains se sont peu à peu placés en devenant si peu spirituels, c'est seulement la croyance qu'ils sont pratiques. En réalité, les praticiens sont aujourd'hui des gens terriblement peu pratiques. Et ce sont les praticiens qui ont provoqué la catastrophe de l'humanité. Et là-dedans, repose déjà quelque chose d'extrêmement important, que l'on doit en fait toujours supposer, si l'on veut bien comprendre le spirituel-scientifique, on doit se détacher de ses intérêts les plus étroits. On doit venir à détacher quelque chose de sa personnalité immédiate, car ce n'est pas bon de porter dans le mouvement spirituel-scientifique des intérêts personnels étroits. Cela effectue tout de suite toujours une quelque absurdité dans le rapport par lequel l'on entre en relation avec la science de l'esprit. Là-dedans, repose donc naturellement aussi ce qui rend encore plus difficile le mouvement spirituel-scientifique aujourd'hui. Parfois, les humains ont, théoriquement et abstraitement, la bonne volonté d'entrer dans la science de l'esprit avec leur propre penser et sentir et leur vouloir, mais ils ne rassemblent quand même pas entièrement la force d'entrer maintenant réellement dans le détachement qui doit quand même déjà une fois être exigé pour correctement comprendre ce qui est dit du point de vue de la science de l'esprit. Donc, une sorte d'état d'esprit qui n'existe pas sans plus dans le monde d'aujourd'hui, mais dont le contraire est souvent disponible dans le monde d'aujourd'hui, sera exigé pour que le mouvement spirituel-scientifique soit salutaire. Car c'est en cela que l'exposé honnête des connaissances spirituelles-scientifiques se distingue de tout le reste qui se produit à l'heure actuelle, en ce sens que cet exposé honnête des connaissances spirituelles-scientifique n'est pas non plus une affaire personnelle, ni l'exposé d'une opinion personnelle. Si je devais avoir la vue que je n'expose que des opinions personnelles, que je n'expose pas ce qui se révèle aujourd'hui, ce qui est tout de suite nécessaire à l'humanité, je préférerais me taire. Car faire valoir des opinions personnelles et des aspirations personnelles dans un mouvement spirituel-scientifique , c'est en fait quelque chose d'inadmissible/in-autorisé. Cela ne devrait pas avoir lieu. Un tel mouvement, tel qu'il est ambitionné ici, n'est justifié que s'il y a la volonté de ne présenter que ce qui se laisse observer à partir du monde spirituel.

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Also so ist der innere Zusammenhang. Man möchte nur, daß gerade dieser innere Zusammenhang überschaut würde. Man möchte, daß vor allen Dingen dieser innere Zusammenhang gefühlt werde von jedem, welcher an die Geisteswissenschaft herantritt und in ihr bis zu dem einen oder bis zu dem andern Punkt leben möchte. Das ist etwas, was überlegt sein will von jedem, der es mit der Geisteswissenschaft und mit der geisteswissenschaftlichen Bewegung ernst nehmen will. Es läßt sich nicht gut übersehen, es läßt sich nicht gut außer acht las­sen, daß, wenn man zur Geisteswissenschaft in eine Beziehung tritt, von der Geisteswissenschaft in gewissem Sinne die Anforderung an das Menschengemüt ja gestellt wird, die Interessen über die engen persönlichen Interessen hinaus zu erweitern. Es ist wirklich so, daß, indem von Geisteswissenschaft gesprochen wird, man einfach von Dingen spricht, welche notwendig machen, wenn man sich in ein richtiges Verhältnis zu ihnen setzen will, daß der Mensch sich von seinen engsten Interessen loslöst. Er soll nur keine Angst bekommen, daß er deshalb ein unpraktischer Mensch wird; er wird ein viel prak­tischerer. Dasjenige, in das sich die Menschen nach und nach hineingebracht haben dadurch, daß sie so ungeistig geworden sind, das ist ja nur der Glaube, daß sie praktisch sind. In Wirklichkeit sind ja die Praktiker heute furchtbar unpraktische Leute. Und die Praktiker haben ja eigentlich diese Katastrophe der Menschheit herbeigeführt. *Und darinnen liegt schon etwas ungeheuer Wichtiges, daß man eigent­lich immer voraussetzen muß, wenn man recht verstehen will das Geisteswissenschaftliche: Loslösen muß man sich von seinen engsten Interessen. Man muß etwas loskommen von seiner unmittelbaren Persönlichkeit, denn es tut nicht gut, wenn man in die geisteswissen­schaftliche Bewegung die engen persönlichen Interessen hereinträgt. Das bewirkt gerade immer irgendeinen Unfug in dem Verhältnis, durch das man zur Geisteswissenschaft in Beziehung tritt. Darinnen liegt ja natürlich auch dasjenige, was heute die geisteswissenschaft­liche Bewegung noch schwierig macht. Manchmal haben die Men­schen theoretisch und abstrakt den guten Willen, in die Geisteswissen­schaft hineinzugehen mit ihrem eigenen Denken und Fühlen und ihrem Wollen, aber sie bringen doch nicht ganz die Kraft auf, nun wirklich in die Losgelöstheit einzutreten, die doch schon einmal ge­fordert werden muß, um richtig zu verstehen, was vom Standpunkt der Geisteswissenschaft aus gesprochen wird. Also eine Art von Gei­steszustand, der nicht ohne weiteres in der heutigen Welt vorhanden ist, sondern wovon vielfach das Gegenteil in der heutigen Welt vor­handen ist, der wird gefordert, wenn geisteswissenschaftliche Be­wegung heilsam sein soll. Denn dadurch unterscheidet sich das ehr­liche Vorbringen geisteswissenschaftlicher Erkenntnisse von allem andern, was in der Gegenwart auftritt, daß dieses ehrliche Vorbringen geisteswissenschaftlicher Erkenntnisse ja auch keine persönliche An­gelegenheit ist, nicht das Vorbringen einer persönlichen Meinung. Würde ich die Ansicht haben müssen, daß ich nur persönliche Mei­nungen vortrage, daß ich nicht dasjenige vortrage, was sich eben heute offenbart, was gerade der Menschheit notwendig ist, so würde ich lieber schweigen. Denn persönliche Meinungen und persönliche Aspirationen geltend zu machen in einer geisteswissenschaftlichen Be­wegung, das ist eigentlich etwas Unerlaubtes. Das sollte nicht statt­finden. Gerechtfertigt ist eine solche Bewegung, wie sie hier angestrebt wird, nur dann, wenn vorliegt der Wille, nur das vorzubringen, was sich aus der geistigen Welt heraus beobachten läßt.

N'est-ce pas, lorsque vous racontez à quoi ressemble une quelque ville, vous pouvez la raconter de manière intéressante ou ennuyeuse, mais l'aspect de la ville ne dépend pas de vous. Vous racontez des choses objectives. Ce que vous voulez vous-même, ce que vous pensez vous-même, ne doit donc pas s'exprimer dans la science de l'esprit. Ce qui est observé spirituellement doit agir dans la science de l'esprit selon les exigences actuelles. Celui qui ne peut vouloir que des choses personnelles ne peut comprendre que de manière insuffisante ce qui doit agir dans un mouvement de la science de l'esprit. Il confond toujours ce qui doit agir dans un mouvement spirituel-scientifique, tel qu'il est ici envisagé, avec quelque chose d'autre, qui est à son tour pris dans la personnalité. Combien de personnes s'approchent de la science de l'esprit et voudraient que la science de l'esprit justifie tout de suite ce qui leur convient comme opinion. On n'est pas toujours équipé de ce sens ouvert qui est nécessaire pour recevoir la science de l'esprit. Au contraire, on aborde souvent la science de l'esprit avec tout autre chose que ce sens ouvert. On aimerait que ceci ou cela soit vrai et qu'on se persuade d'une certaine manière - en admettant que le chercheur spirituel-scientifique peut savoir quelque chose sur la vérité : ce que l'on pense soi-même, il le dirait. C'est alors agréable. Mais il faut remarquer cette subtile différence ; c'est une subtile différence, mais c'est une différence d'un immense rayonnement, une différence d'une grande importance, que l'on veuille réellement recevoir les communications du monde spirituel ou que l'on veuille seulement que soit confirmé ce qui nous plaît comme opinion. Et ce n'est qu'en s'examinant soi-même avec le plus grand soin, en s'examinant soi-même consciencieusement, que l'on trouvera la différence. Plus d'un ne remarque pas la différence lorsqu'il s'approche de la science de l'esprit ; mais cette différence doit être remarquée. Et si l'on remarque cette différence, alors on s'aperçoit déjà que quelque chose d'un nouveau courant de vie, qui n'existait pas auparavant, doit passer par un mouvement spirituel-scientifique. Il ne peut vraiment pas en être ainsi qu'un mouvement spirituel-scientifique n'est qu'un doux courant d'air qui vient à la rencontre de celui qui oppose la philistinerie de son existence passée à cette science de l'esprit et qui croit maintenant voir confirmé par cette science de l'esprit ce qu'il aimerait tant reconnaître comme vrai à partir de cette philistinerie, renforcer par cette science de l'esprit.

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Nicht wahr, wenn Sie erzählen, wie irgendeine Stadt ausschaut, so können Sie ja unter Umständen interessant oder langweilig erzählen, aber wie die Stadt ausschaut, hängt doch nicht von Ihnen ab. Sie er­zählen Objektives. So wenig muß, was Sie selbst wollen, was Sie selbst meinen, in der Geisteswissenschaft zum Ausdruck kommen. Es muß das geistig Beobachtete in der Geisteswissenschaft nach den heu­tigen Anforderungen wirken. Wer selbst nur Persönliches eigentlich wollen kann, der kann das, was in einer geisteswissenschaftlichen Be­wegung walten soll, eigentlich deshalb doch nur mangelhaft verste­hen. Er verwechselt immer dasjenige, was in einer geisteswissenschaft­lichen Bewegung, wie sie hier gemeint ist, walten soll, mit etwas anderem, was so recht erst wiederum aus der Persönlichkeit genom­men ist. Wie viele kommen an die Geisteswissenschaft heran und möchten gerade dasjenige, was ihnen paßt als ihre Meinung, durch die Geisteswissenschaft gerechtfertigt haben. Mit jenem offenen Sinn, der notwendig ist für das Empfangen der Geisteswissenschaft, ist man nicht immer ausgerüstet. Man ist vielmehr oftmals an die Geistes­wissenschaft herankommend mit etwas ganz anderem als diesem offe­nen Sinn. Man hätte gern, wenn dies oder jenes wahr wäre und man dann auf irgendeine Weise — indem man zugibt, der geisteswissen­schaftliche Forscher kann über die Wahrheit etwas wissen — sich ein­redet: *Das, was man selber meine, das sage er. Dann ist einem das angenehm. Aber man muß diesen feinen Unterschied bemerken; es ist ein feiner Unterschied, aber es ist ein ungeheuer weithin strahlender Unterschied, ein weithin bedeutsamer Unterschied, ob man nun wirk-. lich die Mitteilungen aus der geistigen Welt aufnehmen will, oder ob man eigentlich nur bestätigt haben will, was einem selbst als Meinung gefällt. Und man wird nur in sorgfältigster Selbsterforschung, in ge­wissenhafter Selbsterforschung den Unterschied finden. Den Unter­schied bemerkt mancher nicht, der zur Geisteswissenschaft heran­kommt; aber dieser Unterschied muß bemerkt werden. Und bemerkt man diesen Unterschied, dann wird man schon gewahr werden, daß durch eine geisteswissenschaftliche Bewegung etwas von einem neuen Lebensstrom, der vorher nicht da war, gehen muß. Es kann wirklich nicht so sein, daß eine geisteswissenschaftliche Bewegung nur ein sanfter Windzug ist, der dem entgegenkommt, der die Philisterhaftig­keit seines bisherigen Daseins dieser Geisteswissenschaft entgegen­bringt und nun glaubt, dasjenige, was er so gern für wahr erkennen würde aus dieser Philisterhaftigkeit heraus, bekräftigt zu sehen durch diese Geisteswissenschaft.

Si l'on procède sérieusement et consciencieusement sur ce point, si l'on ne veut pas seulement confirmer ce que l'on pense soi-même, alors on se penchera aussi sur diverses choses qui, dans un mouvement spiritel-scientifique, doivent apparaître comme des choses nouvelles, et qui peuvent devenir dommageables si on n'en tient pas compte. Dans un tel mouvement en début, comme l'est le mouvement spirtuel-scientifique, bien des choses peuvent être préjudiciables, ce qui ne l'est pas tant dans les vieux mouvements desséchés qui ne servent plus à rien ou qui servent peu. C'est dans de telles subtilités qu'il faudrait en fait s'engager. Avec l'effort de voir ses propres opinions, ses propres aspirations seulement renforcées par la révélation spirituelles-scientifiques, est alors pendant qu'on développe en fait une étrange retouche par rapport à ce qui se présente, se présente tout à la mesure de la nature à l'intérieur d'un mouvement spirituel-scientifique. Dans le mouvement spirituel-scientifique, on doit être attentif au fait que les apparitions avec des humains ne peuvent pas être prises comme dans un club de bowling ou ailleurs, où les humains peuvent se dévoiler dans toute l'étendue de ce qu'ils ont reçu du monde extérieur, où ils n'ont pas besoin de recevoir quelque chose de nouveau. Il faut déjà prendre au sérieux le fait que l'on ne doit pas témoigner des intentions de la recherche spirituelle par ses propres représentations, mais on doit là vraiment se préparer à accepter les choses. On devrait quand même se représenter que quelque chose veut entrer dans le monde et s'étendre de plus en plus, de sorte que tout ce que l'on absorbe, on l'accueille avec la conscience : on passera d'abord plus tard à côté de maints pendants que l'on ne survole pas encore maintement. — Cette bonne volonté de toujours tout considérer comme une préparation, n'aura certainement pas celui qui apporte ses aspirations personnelles dans l'entreprise spirituelle-scientifique , car il veut en finir le plus vite possible et tord les choses selon ses opinions habituelles. Il ne change pas ses opinions selon la science de l'esprit, mais il tord les connaissances spirituelles-scientifiques selon ses opinions. Et c'est ainsi qu'il s'avère souvent particulièrement quelque chose comme ce que j'aimerais caractériser de la manière suivante.

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Geht man in diesem Punkte ernst und gewissenhaft vor, will man nicht bloß das bestätigt haben, was man eigentlich selber meint, dann wird man sich auch auseinandersetzen mit mancherlei Dingen, die gerade in einer geisteswissenschaftlichen Bewegung als, ich möchte sagen, neue Dinge auftreten müssen, und die zum Schaden werden müssen, wenn man sie nicht beachtet. In einer solchen im Anfange begriffenen Bewegung, wie es die geisteswissenschaftliche Bewegung ist, kann manches zum Schaden gereichen, was in alten, vertrockneten Bewegungen, die nichts mehr nützen, oder wenig nützen, nicht so sehr zum Schaden gereichen kann. In solche Feinheiten müßte man sich eigentlich einlassen. Mit dem Bestreben, seine eigenen Meinun­gen, seine eigenen Aspirationen nur bekräftigt zu sehen von der gei­steswissenschaftlichen Offenbarung her, hängt es dann zusammen, daß man eigentlich ein merkwürdiges Retuschieren entfaltet mit Bezug auf dasjenige, was auftritt, ganz naturgemäß auftritt innerhalb einer gei­steswissenschaftlichen Bewegung. Man muß in der geisteswissen­schaftlichen Bewegung darauf aufmerksam sein, daß Erscheinungen mit Menschen nicht so genommen werden können wie in einem Kegelklub oder sonst irgendwo, wo sich die Menschen in ihrer gan­zen Breite, die sie durch die Außenwelt bekommen haben, wo sie nichts Neues zu bekommen brauchen, enthüllen können. Man muß schon ernst machen damit, daß man nicht durch seine eigenen Vor­stellungen die Intentionen der Geistesforschung bezeugen soll, son­dern man muß da wirklich sich bereit machen, die Dinge aufzuneh­men. Man soll sich doch vorstellen, daß da etwas hereinfließen will in die Welt, das immer weiter und weiter sich ausbreiten soll, so daß man alles, was man aufnimmt, eigentlich mit dem Bewußtsein auf­nehmen sollte: Man wird manche Zusammenhänge, die man jetzt noch nicht überschaut, erst später überschauen. — Diesen guten Wil­len, gewissermaßen immer alles als Vorbereitung aufzunehmen, wird ja derjenige ganz gewiß nicht haben, der persönliche Aspirationen in den geisteswissenschaftlichen Betrieb hineinträgt, denn der will so schnell wie möglich mit den Dingen fertig werden und biegt die Dinge nach seinen gewöhnlichen Meinungen um. Er biegt nicht seine Mei­nungen nach der Geisteswissenschaft um, sondern er biegt die geistes­wissenschaftlichen Erkenntnisse nach seinen Meinungen um. Und so stellt sich oftmals besonders so etwas heraus, wie das ist, was ich in der folgenden Art charakterisieren möchte.

N'est-ce pas, le scientifique de l'esprit doit juger le monde d'une certaine manière, le monde de la nature et aussi le monde des humains. C'est en cela que consiste l'éducation spirituelle-scientifique , c'est en cela que l'on apprend à se juger de neuf soi-même et son environnement et son rapport à l'environnement, c'est en cela que l'on apprend à regarder un peu plus profondément dans le monde. Or, il arrive très souvent, lorsqu'il s'agit, disons, du rapport entre trois humains, que l'on dise : oui, le spécialiste de la science de l'esprit B juge l'humain A d'une certaine manière. -- Et vous voyez, dès que l'on dépasse un peu la sphère qui est la sphère philistine habituelle, qui est fréquente aujourd'hui, deux points de vue peuvent toujours s'affirmer par rapport à une telle formation de jugement d'humain à humain. Le premier point de vue est le point de vue de la raison, le second est le point de vue de la compassion. Ainsi, B peut juger A et, en fonction d'une nécessité intérieure, B peut bientôt faire quelque chose à A par pure compassion. S'il convient alors à C de refuser la chose, parce qu'il n'y réfléchit pas davantage, parce qu'il ne présuppose pas qu'il pourrait y avoir une nécessité de pure compassion, alors il juge par pure rationalité et dit : *Comment peut-on faire une chose pareille ? - Ou alors, cette nécessité intérieure fait que l'on ne laisse pas agir la compassion, mais la raison synthétique, pour certaines raisons. Oui, si cela convient mieux à l'autre, il laisse maintenant parler la compassion, et maintenant il condamne et dit : Quel est cet humain B qui n'a pas de compassion ! Quel est cet humain sans amour, quel est cet humain de sèche raison synthétique ! Il ne juge que du point de vue de la raison synthétique ! - Et c'est ainsi que peuvent naître les plus fortes méprises, tout de suite chez celui qui s'efforce de saisir le nerf intérieur de l'existence, où il doit parfois faire quelque chose du synthétiquement raisonnable, parfois justement quelque chose de compatissant. Si cela convient à l'autre, il jugera ce qui a été fait par la raison synthétique sous l'angle de la compassion, ce qui a été fait par la compassion sous l'angle de la raison synthétique, et il pourra toujours condamner ou louer, selon ce qu'il veut . On ne parvient pas à ce qui est correct de cette manière, on ne parvient à ce qui est correct que si l'on se demande d'abord : je dois examiner le cas, je dois voir pour quelle raison ici la compassion ou le synthétiquement raisonnable a agi. - Par cela apparaissent les petites mécompréhensions de la vie qui croissent souvent aux plus terribles ravages à l’intérieur de la vie en commun humaine, et qui devraient tout de suite nous porter au loin de ce que fait en nous l'éducation spirituelle-scientifique. . Parce que la vie est telle qu'elle s’extériorise de manière dualiste, et parce qu'elle s'extériorise de manière dualiste, on peut toujours juger n'importe quel cas. Mais cela est très peu tirer en considération, et surtout pas tiré en considération par rapport à l'enseignement spirituel-scientifique soi-même. Il doit aussi être placé dans le monde de certaines intentions. On peut choisir l'un ou l'autre point de vue au cas par cas, si l'on n'aborde pas ce que le chercheur de l'esprit doit faire pour des raisons plus profondes. Il peut souvent être mal compris. Et si l'on ne va pas sur ce qu'il doit faire par obligation intérieure vis-à-vis des faits, alors on peut tout mal comprendre, car le monde s'exprime une fois dualiste.

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Nicht wahr, der Geisteswissenschafter muß ja die Welt in einer gewissen Weise beurteilen, die Welt der Natur und auch die Welt der Menschen. Darinnen besteht ja die geisteswissenschaftliche Erzie­hung, daß man sich und seine Umwelt und sein Verhältnis zur Umwelt neu beurteilen lernt, daß man etwas tiefer hineinschauen lernt in die Welt. Nun kommt es sehr häufig vor, wenn es sich darum handelt, daß, sagen wir, das Verhältnis von drei Menschen wirkt, gesagt wird: Ja, der Geisteswissenschafter B beurteilt den Menschen A in einer bestimmten Weise. -- Und sehen Sie, sobald man nur ein wenig die Sphäre überschreitet, die die gewöhnliche Philistersphäre ist, die ja heute häufig ist, dann können sich immer zwei Standpunkte geltend machen mit Bezug auf eine solche Urteilsbildung von Mensch zu Mensch. Der eine Standpunkt ist der Standpunkt der Vernünftigkeit, der zweite Standpunkt ist der Standpunkt des Mitgefühles. So daß der B den A beurteilen kann, und je nachdem eine innere Notwendig­keit vorliegt, kann der B dem A gegenüber bald einmal irgend etwas tun aus reinem Mitgefühl. Paßt es dann dem C, die Sache abzulehnen, weil er nicht weiter darüber nachdenkt, weil er nicht voraussetzt: da könnte eine Notwendigkeit vorliegen des reinen Mitgefühles, dann urteilt der aus reiner Vernünftigkeit und sagt : *Wie kann man so etwas machen! — Oder aber es spricht diese innere Notwendigkeit so, daß man nun einmal nicht das Mitgefühl, sondern aus gewissen Gründen, die vorliegen, die Vernünftigkeit walten läßt. Ja, wenn es dem andern besser paßt, so läßt er jetzt das Mitgefühl sprechen, und nun verurteilt er und sagt : Was ist der B für ein nichtmitfühlender Mensch ! Was ist das für ein liebloser Mensch, was ist das für ein trockener Vernunft­mensch ! Der beurteilt das nur von dem Standpunkt der Vernünftig­keit aus ! — Und so können die stärksten Verkennungen entstehen gerade bei demjenigen, der sich bemüht, den inneren Nerv des Da­seins zu ergreifen, wo er manchmal etwas aus dem Vernünftigen, manchmal gerade etwas aus Mitgefühl tun muß. Wenn es dem andern dann paßt, so beurteilt er das, was aus Vernunft geschehen ist, nach dem Gesichtswinkel des Mitgefühls, das, was aus Mitgefühl gesche­hen ist, nach dem Gesichtswinkel der Vernunft, und er kann immer verurteilen oder loben, je nachdem er will. Zum Richtigen kommt man nicht auf diesem Wege, zum Richtigen kommt man nur, wenn man sich erst frägt: Ich muß den Fall mir anschauen, ich muß an­schauen, aus welchem Grunde hier Mitgefühl oder Vernünftiges ge­waltet hat. — Dadurch entstehen die kleinen Mißverständnisse des Lebens, die sich oftmals zu den furchtbarsten Verheerungen inner­halb des menschlichen Zusammenlebens auswachsen, und über die uns gerade hinwegtragen soll dasjenige, was die geisteswissenschaft­liche Erziehung in uns macht. Denn das Leben ist so, daß es sich dualistisch äußert, und weil es sich dualistisch äußert, kann man immer, je nachdem es einem paßt, irgendeinen Fall beurteilen. Das wird aber ganz wenig in Betracht gezogen, und das wird vor allen Dingen nicht in Betracht gezogen gegenüber der geisteswissenschaft­lichen Lehre selber. Die muß auch aus gewissen Intentionen in die Welt gesetzt werden. Je nachdem es einem paßt, kann man den einen oder den andern Standpunkt im einzelnen Fall wählen, wenn man nicht eingeht auf dasjenige, was aus tieferen Gründen heraus der Gei­stesforscher tun muß. Er kann oftmals mißverstanden werden. Und wenn man nicht eingeht auf dasjenige, was er tun muß aus innerer Verpflichtung gegenüber den Tatsachen, dann kann man alles miß­verstehen, denn die Welt äußert sich einmal dualistisch.

On peut par exemple tomber dans l'erreur suivante : on peut tomber dans la pire des croyances en l'autorité tout de suite lorsqu'on est si désireux de vouloir avoir confirmé ce qui nous convient. C'est tout de suite dans le domaine aussi où la science de l'esprit veut être active, qui veut seulement faire de l'humain un être entièrement libre et autonome, que la croyance en l'autorité peut naturellement s'affirmer/se faire valoir, et elle le fait d'ailleurs très souvent dans la plus large mesure possible. Mais l'autre pôle de la foi en l'autorité est la haine de l'autorité. Et au fond, un humain qui ne se sent pas poussé vers la science de l'esprit par la prise en compte des faits révélés par le monde spirituel, mais qui veut avoir ces vérités portées par l'autorité et qui veut croire en l'autorité parce que c'est plus confortable que de prendre en compte les choses, est tel qu'il peut terriblement facilement passer de la croyance en l'autorité, qui a toujours une certaine forme d'amour de l'autorité, à la haine de l'autorité. Et des phénomènes comme ceux qui viennent d'apparaître dans notre mouvement, ce passage de l'adoration aveugle de l'autorité, qui est parfois même avoué avec une certaine impudeur au moment où l'on passe à la haine, ce passage de l'adoration aveugle de l'autorité à la haine, c'est déjà quelque chose qui est intérieurement présent comme un danger. Il est très important que l'on prenne en compte ces pendants, car ce sont ces pendants qui font énormément difficile de façonner actuellement un mouvement spirituel-scientifique de manière prospère pour l'amour du salut de l'humanité.

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Man kann zum Beispiel in folgenden Fehler verfallen: Man kann gerade, wenn man so recht darauf aus ist, das zu wollen, das bestätigt zu haben, was einem paßt, in den schlimmsten Autoritätsglauben ver­fallen. Gerade auf dem Gebiete, auf dem auch Geisteswissenschaft tätig sein will, die nur den Menschen zum ganz freien, auf sich selbst stehenden Wesen machen will, kann natürlich der Autoritätsglaube sich geltend machen, tut es auch im weitesten Umfange sehr häufig. Aber der andere Pol des Autoritätsglaubens ist der Autoritätshaß. Und im Grunde genommen ist ein Mensch, der nicht durch Eingehen auf die Tatsachen, die geoffenbart werden aus der geistigen Welt, sich zur Geisteswissenschaft hingedrängt fühlt, sondern der von der Auto­rität getragen diese Wahrheiten haben will und der an Autorität glau­ben will, weil das bequemer ist, als auf die Dinge einzugehen, er ist so, daß er furchtbar leicht überspringen kann vom Autoritätsglauben, der immer eine bestimmte Art von Autoritätsliebe hat, zum Autori­tätshaß. Und solche Erscheinungen, wie sie gerade in unserer Bewe­gung aufgetreten sind, dieses Überspringen von blinder Autoritäts­anbetung, die manchmal mit einer gewissen Schamlosigkeit sogar ein­gestanden wird in dem Momente, wo man dann zum Haß übergegan­gen ist, dieses Übergehen von blinder Autoritätsanbetung zum Haß, das ist schon etwas, was innerlich als eine Gefahr vorliegt. Das ist sehr wichtig, daß man diese Zusammenhänge ins Auge faßt, denn diese Zusammenhänge sind es, welche ungeheuer schwierig machen, eine geisteswissenschaftliche Bewegung heute in einer gedeihlichen Weise zu gestalten. Sie muß in gedeihlicher Weise um des Heiles der Mensch­heit willen gestaltet werden.

J'ai trouvé dans ma vie tout un nombre d'humains qui étaient des humains spirituels, qui cherchaient honnêtement un chemin en la science de l'esprit, en, justement, une science de l'esprit d'une sorte ou d'une autre, et qui étaient aussi, d'une certaine manière, pousé en avant dans leur évolution. Un certain type d'entre eux étaient des déçus, ceux qui avaient été déçus par l'un ou l'autre des mouvements spirituels actuels, et qu'on rencontrait alors ici ou là. Combien sont aujourd'hui déçus par le mouvement Blavatsky, le mouvement Besant ou d'autres mouvements ? Le phénomène caractéristique n'est pas qu'il se produise des revirements aussi curieux que ceux qui ont lieu tout de suite chez nous dans le mouvement anthroposophique, mais que l'on trouve là des gens qui sont d'une certaine manière spirituellement avancés ; après un certain temps, on les retrouve, mais ils disent : vous avez totalement tort ! - Ce n'est pas rare de rencontrer de telles personnes. La spiritualité n'est pas du tout très fréquente aujourd'hui, mais il y a déjà des humains tels qui vous disent après un certain temps : "vous avez en fait tord, car voyez-vous, que l'on annonce les choses que vous annoncez dans la science de l'esprit publiquement devant les humains, cela n'a aucun sens ! Les humains ne sont pas enclins à les accepter, ils ne sont même pas mûrs pour cela. Cela a seulement un sens de se l'imaginer en soi-même et de rester seul avec cela. - J'ai trouvé beaucoup d'humains comme ça qui disent ça ! Et c'est justement une caractéristique de l'humain spirituellement vraiment avancé que de ne plus du tout penser à en parler à ses semblables, mais de garder la chose pour lui. Ces humains ne sont pas si rares dans le monde. Je n'ai jamais pu être d'accord avec ces humains, d'après ce que je connais du monde spirituel, pour une certaine raison intérieure. Ces humains œuvrent utilement dans le contexte spirituel, mais ils deviennent des ermites, même si ils restent parfois entièrement dans le contexte social. On peut en effet devenir un ermite, n'est-ce pas, tout en portant des bottes vernies et en menant une vie d'hôtel. On voit alors cette double vie humaine que mène un certain nombre d'humains ; ils sont même des humains d'hôtel modernes, ils ont des bottes vernies et même, si je puis dire, un chapeau haut de forme, mais ils mènent cette vie extérieure pour se masquer, pour se cacher intérieurement, ils ont leur vie spirituelle intérieure qu'ils ne veulent pas communiquer à leurs semblables. Cela vous apparaît comme une action qui n'est pas juste, qui est un péché contre l'humanité. Car il est vrai que de telles personnes agissent déjà dans la vie spirituelle, ce qu'elles vivent entre dans le courant spirituel ; l'être humain n'est pas seulement un être fermé, donc ce qu'il vit a une valeur et une signification dans le monde spirituel - mais la question du temps joue toujours un rôle. Les personnes qui vivent actuellement comme certaines que j'ai connues, de cette manière, agissent déjà un peu dans le monde spirituel, mais cela n'arrive à maturité qu'après une longue période, dans les époques ultérieures de l'humanité. Mais alors, s'il n'y avait que des ermites qui développent leur être spirituel et qui ne veulent pas enseigner ce qu'ils savent du monde spirituel, ce qu'ils ont développé en eux, l'humanité extérieure serait déjà tellement décadente qu'elle ne pourrait plus l'absorber, au moment où les fruits de ces gens arriveraient à maturité. L'évolution terrestre serait menacée, le raccordement serait manqué. Nous vivons justement à l'époque actuelle de telle sorte que ces certaines vérités spirituelles dont nous parlons doivent absolument être communiquées à l'humanité. Ce n'est pas possible avec l'état d'esprit qu'exprimait par exemple une de mes connaissances qui était, dans un certain sens, un humain spirituellement avancé. Il est venu à Berlin. Je lui ai demandé s'il ne voulait pas m'entendre faire une conférence, juste pour voir comment le mouvement était mené - il y a longtemps maintenant - et il m'a répondu : "Non, faire une conférence et parler aux gens, cela ne sert à rien ! Nous asseoir ensemble pendant une heure et parler un peu, c'est très agréable pour moi, mais laisser les choses spirituelles en dehors du jeu si possible ; chacun doit les régler avec lui-même ! - Se rendre mutuellement une visite de courtoisie, parler des choses de la vie quotidienne, c'est ce qu'il y a de mieux pour ce genre d'individus intellectuellement ambitieux. Et cet état d'esprit est très fréquent. Il serait plus confortable de vivre selon un tel état d'esprit. Et il n'est justement pas confortable à l'heure actuelle de se présenter devant l'humanité et de communiquer ce que l'on ressent comme un devoir. Mais dans un mouvement spirituel-scientifique, il faut absolument tenir compte du fait que l'on agit en fonction d'une nécessité intérieure, que ce n'est pas un choix, mais le respect d'une obligation, ce qui se passe ainsi.

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Ich habe in meinem Leben eine ganze Anzahl von Menschen ge­funden, die geistige Menschen waren, die ehrlich gesucht haben nach einem Weg in die Geisteswissenschaft hinein, in, nun eben, so oder so geartete Geisteswissenschaft hinein, die auch in einer gewissen Weise vorgerückt waren in ihrer Entwickelung. Ein gewisser Typus daraus waren Enttäuschte, solche, die in irgendeiner von den jetzigen spirituellen Bewegungen enttäuscht worden waren, und die einem dann da oder dort begegnet sind. Wie viele sind von der Blavatsky­Bewegung, der Besant-Bewegung, andern Bewegungen heute ent­täuscht! Die charakteristische Erscheinung ist nicht die, daß so kuriose Umschläge stattfinden, wie sie gerade bei uns in der anthropo­sophischen Bewegung stattfinden, sondern daß man da Leute findet, die in einer gewissen Weise geistig fortgeschritten sind; nach längeren Zeiten findet man sie wiederum, aber sie sagen : Sie haben total unrecht! — Das ist nicht selten, daß man solche Menschen trifft. Die Geistigkeit ist heute überhaupt nicht sehr häufig, aber solche Men­schen gibt es schon, die einem nach einiger Zeit sagen: Sie haben eigentlich unrecht, denn sehen Sie, daß man die Dinge, die Sie da in der Geisteswissenschaft verkünden, öffentlich verkündigt vor den Menschen, das hat doch gar keinen Sinn! Die Menschen sind doch nicht geneigt, sie anzunehmen, sie sind doch gar nicht reif dazu. Es hat nur einen Sinn, in sich selber das auszubilden und einsam damit zu bleiben. — Solche Menschen habe ich viel gefunden, die das sagen! Und es ist geradezu ein Charakteristikon des geistig wirklich fort­geschrittenen Menschen, daß es ihm gar nicht mehr einfällt, zu seinen Mitmenschen darüber zu sprechen, sondern er behält die Sache bei sich. Dieser Menschen gibt es gar nicht so wenige in der Welt. Ich habe mit diesen Menschen nie einverstanden sein können nach dem, was ich von der geistigen Welt erkenne, aus einem gewissen inneren Grund. *Diese Menschen wirken ja nützlich im geistigen Zusammen­hang, aber es werden diese Menschen zu Einsiedlern, wenn sie auch manchmal ganz in gesellschaftlichem Zusammenhange bleiben. Man kann ja Einsiedler werden, nicht wahr, trotzdem man Lackstiefel trägt und ein Hotelleben führt. Man sieht dann also dieses zweifache Men­schenleben, das eine Anzahl von Menschen führen; sie sind sogar moderne Hotelmenschen, haben Lackstiefel und meinetwillen sogar Zylinderhut, aber führen dieses äußere Leben, um sich zu maskieren, um sich innerlich zu verbergen, haben ihr innerliches Geistesleben, das sie ihren Mitmenschen nicht mitteilen wollen. Das erscheint einem als ein Tun, das nicht richtig ist, das ein Versündigen gegen die Menschheit ist. Denn es ist ja richtig: Solche Menschen wirken schon im geistigen Leben, es geht in die geistige Strömung hinein, was sie erleben; der Mensch ist ja nicht bloß ein abgeschlossenes Wesen, also was er erlebt, hat in der geistigen Welt einen Wert und seine Bedeu­tung — aber es spielt da immer die Zeitfrage eine Rolle. Solche Men­schen, die gegenwärtig so leben wie manche, die ich kennengelernt habe, auf solche Weise, die wirken schon etwas in der geistigen Welt, aber das kommt erst zur Reife nach langer Zeit, in späteren Zeit­epochen der Menschheit. *Dann kann aber und würde ganz gewiß, wenn es nur solche immer gäbe, die ja als Eremiten ihr geistiges Sein entwickeln und nicht lehren wollen dasjenige, was sie wissen aus der geistigen Welt, was sie in sich entwickelt haben, dann würde die äußere Menschheit in der Zeit, wo die Früchte dieser Leute reif wer­den, schon so verfallen sein, daß sie es nicht mehr aufnehmen könnte. Die Erdenentwickelung würde gefährdet sein, es würde der Anschluß versäumt werden. Wir leben eben in der heutigen Zeit so, daß diese gewissen geistigen Wahrheiten, von denen wir sprechen, unbedingt der Menschheit mitgeteilt werden müssen. Es geht nicht mit der Ge­sinnung, die zum Beispiel ein Bekannter von mir äußerte, der in ge­wissem Sinne ein geistig fortgeschrittener Mensch war. Er kam nach Berlin. Ich sagte zu ihm, ob er nicht von mir einen Vortrag hören wolle, nur um zu sehen, wie da die Bewegung getrieben wird — es ist jetzt schon lange her —, da sagte er: Nein, einen Vortrag halten und zu den Leuten zu sprechen, das hat doch keinen Zweck ! Uns auf ein Stündchen zusammenzusetzen und so ein bißchen zu reden, das ist mir sehr angenehm, aber geistige Dinge möglichst aus dem Spiele lassen; die muß jeder mit sich selber abmachen! — So einen Höflichkeits­besuch sich gegenseitig machen, von Alltäglichkeiten reden, das ist das beste gerade bei dieser Art geistig strebsamer Menschen. Und diese Gesinnung findet sich sehr häufig. Es wäre behaglicher, solch einer Gesinnung gemäß nachzuleben. Und behaglich ist es gerade nicht in der Gegenwart, vor die Menschheit hinzutreten und das­jenige, was man mitzuteilen als eine Verpflichtung empfindet, mit­zuteilen. Aber das sollte bei einer geisteswissenschaftlichen Bewegung durchaus berücksichtigt werden, daß aus einer inneren Notwendigkeit heraus gewirkt wird, daß es nicht eine Wahl ist, sondern die Einhal­tung einer Verpflichtung, was so geschieht.

J'ai placé ces mots à la fin des considérations d'aujourd'hui, parce que j'aimerais toujours saisir l'occasion d'attirer l'attention sur ce qui est nécessaire si l'on veut être sérieux, comme on devrait l'être avec un mouvement spirituel-scientifique à l'heure actuelle. Car ce qui peut être fait d'un tel mouvement spirituel-scientifique , si des aspirations personnelles, des ambitions personnelles y sont portées, peut conduire à de graves dommages, doit conduire à de graves dommages. De plus, il y a encore un inconvénient : celui qui pense trouver une confirmation personnelle dans la science de l'esprit, ne peut pas distinguer si l'autre poursuit la chose simplement pour des ambitions personnelles. C'est ainsi que se produisent les pires catastrophes.

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Ich habe diese Worte am Schluß der heutigen Betrachtungen an­gebracht, weil ich immer wieder die Gelegenheit ergreifen möchte, auf das aufmerksam zu machen, was notwendig ist, wenn man ernst machen will, so wie ernst gemacht werden sollte mit einer geistes­wissenschaftlichen Bewegung in der Gegenwart. Denn dasjenige, was sonst aus einer solchen geisteswissenschaftlichen Bewegung gemacht werden kann, wenn persönliche Aspirationen, persönlicher Ehrgeiz hereingetragen werden, das kann zu schweren Schäden führen, muß zu schweren Schäden führen. Es hat ja außerdem noch die Schatten­seite, daß derjenige, der selbst nur meint, Persönliches durch die Gei­steswissenschaft bestätigt zu finden, gar nicht unterscheiden kann, ob der andere die Sache nun auch bloß aus persönlichen Ambitionen treibt. Dadurch kommen dann die allerschlimmsten Verhängnisse.

Maintenant, je voulais indiquer sur de telles choses. Nous parlerons alors vendredi prochain à nouveau plus loin.

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Nun, ich wollte auf solche Dinge hinweisen. Wir sprechen dann am nächsten Freitag wiederum weiter.

 

Français seulement


TROISIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le 5 janvier 1919

Le caractère décisif de l'époque actuelle

Jusqu'au XVe siècle, des impulsions anciennes. Les événements catastrophiques de notre époque sont une conséquence de l'ascension des esprits de la personnalité. Grâce à l'entraînement de l'esprit, vision transformée des règnes minéral, végétal, animal et humain. Pas de perception de sa propre entité dans la capacité de représentation : le propre je comme trou de conscience. Représentation fantomatique et volonté incomplète. L'entité humaine proprement dite se trouve au milieu entre représenter et vouloir. Dans le règne minéral et végétal se trouvent des êtres bannis du monde spirituel. L'humain reste enfant, l'animal est desséché. Des humains qui ne s'élèveront pas jusqu'à la saisie du monde spirituel, s'amenuise de la représentation et de la conscience, mais pas de la nostalgie, le lien/pendant avec le monde post-mortem. C'est de cela que le présent est malade. Ce qui est vivant dans le domaine de la volonté et qui ne peut être maîtrisé par la représentation provoque la rage. Si les hommes ne s'abandonnent qu'à leur tête, ils n'auront bientôt plus aucunes pensées. Nécessité d'une pensée active par la science de l'esprit pour la fécondation la vie sociale.

Entré dans l’époque de l’âme de conscience qu’il doit déjà surmonter (fils de pensée et non pensée à succession d'images) l’humain , bien que ne pouvant se représenter à chaque fois qu’un humain, doit développer consciemment ce qui se dresse comme structure sociale. Ça ne va pas autrement !

01
Vous aurez vu, à travers les réflexions d'hier, combien il est facile de mal comprendre l'ensemble de l'évolution de l'humanité, et en particulier comment elle est mal comprise de bien des côtés à l'heure actuelle, au détriment aussi bien de la connaissance actuelle que des aspirations sociales actuelles de l'humanité. Nous voulons aujourd'hui présenter à notre âme quelques résultats de la science de l'esprit qui sont d'une telle nature qu'ils peuvent, je dirais, éclairer de l'autre côté des choses qui sont énigmatiques si l'on se limite aux représentations que le présent s'en fait. Je vous ai dit que l'humain ne pourra s'accommoder du présent que s'il se décide à s'orienter vraiment à nouveau en se dirigeant vers le chemin de l'esprit, aussi bien en ce qui concerne son rapport avec la nature extérieure, car les anciens moyens d'orientation ne suffisent plus, qu'en ce qui concerne le rapport d'humain à humain, car là aussi les anciens moyens d'orientation ne suffisent plus pour comprendre quelles impulsions sont nécessaires à la structure sociale actuelle de l'humanité. Si l'on veut s'en sortir dans ces domaines, il faut se rappeler très sérieusement que la façon dont l'être humain est placé dans le monde entre la naissance et la mort au cours de son existence terrestre ne lui permet de voir que la révélation extérieure de son être véritable, de même qu'il n'entre en fait qu'en rapport à la révélation extérieure de son semblable.
02
La vie s'organise différemment pour les différentes époques de l'évolution de l'humanité, et nous nous efforçons d'étudier vraiment ces choses tout de suite en rapport avec l'humain actuel. Car à l'époque actuelle, beaucoup de choses se décident pour l'humain terrestre. Jusqu'au XVe siècle, et, pourrait-on dire, parce que les choses ne se passent pas aussitôt d'un coup, jusqu'à l'époque actuelle, l'humain était encore plus ou moins sous l'héritage d'anciens concepts, d'anciennes impulsions. Cette cinquième période post-atlantique/atlantéenne est, d'une certaine manière, quelque chose d'extraordinaire en ce qui concerne l'évolution humaine. Car n'est-ce pas, vous savez : Si l'on prend l'ensemble de l'évolution terrestre, elle se divise en sept grandes périodes successives, dont la quatrième était l'époque atlantique, la cinquième actuelle est la période post-atlantique ; ensuite viendrait la sixième, puis la septième. Dans la période atlantique se trouve dans une certaine mesure une décision. Car jusqu'alors, toute l'existence terrestre était une répétition de l'existence antérieure de Saturne, du Soleil et de la Lune. Dans la période atlantique, il y a une sorte de décision, mais ce n'est que le début d'une décision. Ce n'est qu'à ce moment-là que se sont préparées les choses qui ne doivent se former que dans l'évolution terrestre suivante. De sorte que jusqu'à l'époque atlante, l'humain n'était en fait que ce qu'il était déjà sous d'autres formes en tant qu'humain saturnien, solaire et lunaire. Mais à l'époque atlante, il n'était qu'une ébauche de ce qu'il deviendra en tant qu'être humain terrestre proprement dit. Ensuite, les choses continuent, et nous sommes maintenant dans la cinquième période post-atlantique. Dans la période post-atlantéenne, à travers l'évolution pré-indienne, pré-persane et ainsi de suite, des conditions de plus en plus précises sont apparues. Mais l'époque gréco-latine, la quatrième période post-atlantique, ne fournit à son tour qu'une sorte de répétition, même si c'est sous une autre forme, de ce qui était déjà présent dans l'Atlantide à un autre niveau d'existence. Ce n'est que maintenant, dans la cinquième période post-atlantique, à une époque qui a commencé depuis le 15e siècle, que l'humain se trouve en quelque sorte tellement à l'intérieur de son évolution globale qu'apparaissent des impulsions nouvelles tout à fait perceptibles, perceptibles dans son essence. Elles n'étaient pas si perceptibles auparavant ; maintenant, elles apparaissent de manière perceptible dans son être, et elles n'ont encore fait que s'esquisser. Les terribles événements catastrophiques de notre époque, dont on peut déjà dire qu'ils vont ébranler l'humanité de manière colossale, sont l'expression que de nouvelles conditions sont en train de s'installer dans l'évolution de l'humanité. Et je vous ai indiqué comment ces nouvelles conditions doivent être caractérisées d'un certain point de vue, en soulignant que l'on perçoit clairement l'afflux d'une vague spirituelle, qui provient en quelque sorte d'une ascension dans l'évolution des esprits de la personnalité.
03
Or, si l'on considère spirituellement-scientifiquement tout de suite cette constitution particulière de l'âme dans laquelle l'humain du présent est ici-bas, on remarque actuellement donc en vision spirituelle-scientifique, que l'humain n'est réellement conscient des révélations de l'être de nature tout aussi bien que de l'être de ses semblables que lorsqu'il perçoit ou lorsqu'il est actif extérieurement voulant et ne sait rien des entités réelles dans lesquels il doit justement quand même grandir d'une certaine manière au cours de son développement/évolution, et dans lesquels il aura grandi lorsque l'évolution aura été plus loin. En effet, comme vous le savez, l'humain est tellement intrinsèque/se tenant dans le monde que, si on le caractérise grossièrement, il perçoit le monde qui l'entoure dans le règne minéral, végétal, animal et dans son propre règne, dans le règne humain. C'est ce qui est visible autour de l'humain. Et dans le royaume visible de l'humain se joue aussi ce qui naît de la volonté et qui doit/devrait trouver un certain ordre dans la structure sociale.
04
Eh bien, les humains ont souvent réfléchi — mais avec une réflexion insuffisante — à comment l'humain se tient à son environnement. Les résultats de cette réflexion ont été incorporés dans différentes théories cognitives/de la connaissance. Mais il n'y a pas grand-chose à tirer de ces théories cognitives. Et ce qu'on enseigne aujourd'hui à l'école dans ces théories cognitives aux jeunes, qui sont censés parler philosophiquement au monde, c'est vraiment un truc insuffisant. Car une vraie vue dans ce qui se manifeste dans l'environnement humain, on gagne donc quand même seulement si l'on considère la chose spirituellement-scientifiquement. D'un côté, l'humain peut jeter un coup d’œil sur le règne minéral et végétal, de l'autre côté sur le règne animal et le règne humain lui-même. Les deux, aussi bien le règne minéral et végétal, que le règne humain et le règne animal, lui sont révélés de telle sorte que, s'il est maintenant honnête dans le sens théorique, il remarque des contradictions dans le dévoilement, dans la révélation/manifestations . Il ne peut venir à bien avec la façon dont le règne minéral, le règne végétal, d'un côté, et le règne animal et humain de l'autre se manifeste. Et si les humains pensent qu'ils peuvent s'en sortir, cela provient seulement d'une certaine apathie. Ils ne veulent pas répondre à tous les doutes qui jaillissent de l'observation des règnes naturels, parce qu'ils sont trop confortables pour cela. Or, si l'on avance quelque chose dans la connaissance, si l'on s'exerce quelque chose dans la direction indiquée dans «Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs?», alors, dans une certaine relation, aussi bien la vision du règne minéral et végétal et aussi la vision du rapport avec le règne animal et humain se transforment. Les humains ont déjà inconsciemment aujourd'hui, en un haut degré, une sensation de cette transformation qui ne vient pas à la conscience. Mais cela reste justement inconscient, comme je l'ai dit, qu'inconsciemment aujourd'hui l'humain, dans son évolution tout à fait naturelle, pénètre devant le gardien du seuil. En fait, c'est toujours une certaine peur de la vérité qui empêche inconsciemment les humains d'avancer réellement pour arriver à cette transformation. Je parle en imaginations, en imaginations qui sont traduite en mots. Il n'y a pas d'autre moyen de caractériser correctement les choses. Car si l'on rend vivant en soi ce qu'on peut rendre vivant, en appliquant à soi-même ce qui est décrit dans «Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs?», alors, avec cette faculté de connaissance transformée, en ce qui concerne le règne minéral et végétal, on ressentira toujours quelque chose comme de la peur. N'est-ce pas, vous n'avez pas à trembler, pas à avoir la chair de poule à la caractéristique de ces conditions/rapports. Les humains s'en détournent parce qu'ils ont peur : vous devez comprendre que, naturellement, lorsque l'on décrit de tels rapports, on peut aussi avoir une certaine chair de poule/d'oie ; c'est pourquoi les gens ont peur. Il y a toujours quelque chose dans la connaissance avancée, quand on regarde le règne minéral et végétal, comme l'odeur de cadavre que l'on sent, une odeur de cadavre qui, comme dans un sentiment vivant, caractérise ce qui vit dans le règne minéral et végétal. Par contre, quand on regarde le règne animal et humain dans la connaissance transformée, on a toujours une sensation que l'on peut caractériser de telle sorte que l'on voudrait dire : en fait — n'est-ce pas, pardonnez-moi de traduire cette imagination en paroles — les humains, même les plus avancés, aussi longtemps qu'ils sont dans ce corps physique, par rapport à ce qu'ils sont réellement, restent toujours des enfants, de vrais enfants. Il est tout simplement vrai qu'il y a en l'humain beaucoup plus qu'il ne peut développer, révéler de son être entre la naissance et la mort.
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Vous voyez par là, parce que dans cette connaissance suprasensible, on s'élève peu à peu de plus en plus de l'apparence à la vraie réalité, que - en regardant ce monde extérieur tel qu'il est - on n'a en fait affaire qu'à une apparence. Car l'odeur de cadavre dont je vous ai parlé et l'infantilisme des humains - pardonnez-moi - se voilent. L'odeur de cadavre trouve, si je puis dire, un nez trop émoussé sur notre humain physique, le nez éthérique n'est pas suffisamment développé. Et l'enfantillage des humains ne nous permet pas vraiment d'avouer qu'il existe, parce qu'en tant qu'êtres humains, nous sommes déjà trop prétentieux pour cela. Mais c'est ainsi que les choses se passent. Et en distinguant ce que je viens de caractériser, on indique en même temps que l'être humain recèle beaucoup plus que ce qui peut être mis en œuvre. On peut alors se poser la question : Oui, dans les minéraux, dans les plantes, l'humain ne perçoit pas de réalités ; dans les animaux, et même pas dans son propre être humain, il ne perçoit pas non plus de réalités. Mais alors, sur quoi l'humain est-il réglé ici sur Terre ? - En effet, il est curieusement réglé sur des êtres qui n'appartiennent ni au règne minéral et végétal, ni au règne animal et humain, mais qui se situent entre les deux. Il est réglé sur une sorte d'animaux végétaux ou de plantes animales. S'il y avait ici sur Terre des êtres qui ne sont ni des plantes ni des animaux, mais qui ont une simple nature végétale en ce qui concerne leur organisation interne, mais qui pourraient marcher, des êtres qui n'auraient pas de muscles et de sang, mais dont l'anatomie serait comme celle des plantes, qui n'auraient que des cellules et des tissus comme les plantes, mais qui pourraient se mouvoir arbitrairement comme les animaux, ou si des animaux se promenaient sur notre Terre, qui, lorsqu'ils meurent, laissent quelque chose comme un cadavre végétal : alors l'être humain, dans toute l'étendue de son âme, serait vraiment disposé pour de tels êtres. C'est ce genre d'êtres que l'humain pourrait saisir ici, dans son existence terrestre. Mais ce qui est étrange à nouveau, c'est que ces êtres ne peuvent pas être dans l'existence terrestre, ces êtres ne peuvent être trouvés que dans d'autres mondes. De leur côté, ils sont tels qu'ils ne pourraient pas s'épanouir dans l'existence terrestre. On peut donc dire qu'il manque à l'humain la faculté de connaissance - et c'est particulièrement visible à l'heure actuelle - qui lui permettrait de pénétrer directement dans l'essence des minéraux et des plantes, ainsi que des animaux et des humains. Et les êtres qu'il perçoit directement, c'est-à-dire les animaux et les plantes, ne sont pas des êtres humains. Et les êtres qu'il percevrait immédiatement, selon toute leur constitution, ils ne peuvent pas rester sur Terre. Telle est la situation étrange de l'humain en ce qui concerne son rapport avec la nature environnante.
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Mais l'humain se trouve aussi sur terre dans un rapport étrange avec lui-même. D'un côté, l'humain est un être de représentation. Mais quand il active le patrimoine de représentation, alors il perd sa propre entité dans le représenter. Et cette entité propre, qui ne peut pas venir au jour dans le représenter, il ne l'a en fait que parce que quelque chose, la volonté, œuvre vers en haut depuis l'inconscient. Si la volonté n’œuvrait pas vers en haut, nous ne ressentions pas la volonté en nous, le monde entier nous viendrait fantomatique si nous pouvions seulement le représenter. Nous aurions devant nous un monde fantomatique, comme l'est à peu près le monde des concepts de science de la nature ; ce serait alors vraiment notre monde. Pensez-vous que le monde soit tel que le décrivent les scientifiques de la nature ou les zoologistes, pensez-vous s'il n'y avait rien d'autre que ce qui est écrit dans les livres de botanique et de minéralogie - les plantes et les roches réelles contiennent bien plus que ce qui est écrit dans les livres, mais pensez-vous que vous soyez conduit dans un monde tel qu'il est décrit dans les livres, où il n'y a rien de plus que ce qui est décrit dans les livres : ce ne serait qu'un monde de fantômes, un vrai monde de fantômes. Ce monde n'est pas un monde de fantômes seulement parce que la volonté a toujours son mot à dire/parle toujours avec. Si vous pouviez voler, non pas avec un appareil, mais voler vous-même, c'est-à-dire que si vous n'aviez pas besoin de sol sous vos pieds, si vous pouviez donc vous déplacer librement sans sol, alors vous ne seriez pas loin de percevoir le monde ainsi : fantomatique. Si vous ne faisiez que suivre le monde des yeux en état de veille, il vous apparaîtrait déjà très fantomatique ; pas aussi fortement que le naturaliste le décrit, mais il vous apparaîtrait déjà très fantomatique. Vous avez un sentiment solide de l'existence du monde seulement parce que vous vous tenez debout avec vos pieds sur le sol. Et cet appuyer des pieds sur le sol vous donne le sentiment, qui est apparenté à la volonté, qui n'est qu'un affaiblissement de la volonté, que vous n'êtes pas seulement dans un monde de fantômes, mais dans un monde solide. Si vous n'aviez pas ce sentiment, mais que vous ne faisiez que voir, le monde vous semblerait très fantomatique. Ce qui se joue dans le subconscient, vous ne vous le dites notamment pas. Dans le subconscient se joue constamment qu'en fait l'humain se dit, dans l'inconscient il se dit : "Oui, en fait, le monde ressemble à un fantôme ! Mais si le monde était tel que mes yeux me le montrent, je ne pourrais pas me tenir ferme, je devrais m'enfoncer. Et je ne m'enfonce pas, donc le monde n'est pas tel que mes yeux me le montrent. - Cette conclusion est faite continuellement dans l'inconscient. Le rapport le plus ordinaire, le plus quotidien au monde est si compliqué. Il s'agit toujours d'une conclusion inconsciente qui, en une certaine relation, fait souche de la volonté. Donc, dans le pur représenter, il nous manque en fait — si je veux m'exprimer de façon apprise, c'est-à-dire pédante — le sujet, qui en tombe. Que nous avons un sujet, nous sentions ensemble avec le monde, vient de la volonté.
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Et à nouveau, quand nous voulons, quand nous développons la volonté, il nous manque en fait l'objet. L'objet, ne nous vient pas du tout ordinairement solide à la conscience. Si je veux simplement soulever cette petite branche du côté gauche vers le côté droit et que je le fais vraiment - oui, le véritable objet de la volonté ne vient pas à la conscience. Vous voyez le chemin que fait la petite branche, la représentation qui se répand/fantomatise ainsi dedans dans le vouloir, mais le véritable objet du vouloir ne vient pas à la conscience. De sorte que l'humain, aussi bien en ce qu'il est (se)représentant, comme aussi , en ce qu'il est voulant - c'est à nouveau exprimé grotesque, parce qu'on doit habiller une imagination en mots -, l'humain, aussi bien comme représenteur que comme vouleur, est, pardonnez-moi, un infirme. Il représente fantomatiquement et veut en fait incomplètement. Ce que l'humain est vraiment, ce n'est en fait entièrement ni dans la représentation ni dans la volonté, c'est à nouveau au milieu dedans entre le représenter et le vouloir. Mais là, la chose est telle que cela ne peut pas nous venir à la conscience dans la vie ordinaire. Tout de suie ainsi que l'animal-plante ne peut pas entrer dans la nature extérieure, de même l'humain ne peut venir à la conscience de ce qu'il est réellement. C'est pourquoi je vous ai souvent parlé de ce fait d'un autre point de vue, en vous disant que l'humain perçoit le véritable Je comme un trou dans les événements de la vie. N'est-ce pas, on doit seulement se rendre clair que l'on peut aussi percevoir les trous. L'humain ne sait rien du sommeil, il veille, dort, veille, dort, veille, dort ; mais en regardant sa vie, la conscience épargnée, le trou de conscience se présente à lui dans le cours de la vie, et il voit exactement comme s'il avait une surface qui est blanche et qui a des trous noirs, où il ne voit en fait rien, il voit les trous de conscience du sommeil. Mais c'est aussi ainsi avec notre Je dans notre vie éveillée. Notre Je n'est pas vraiment élevé dans la conscience, mais dans la conscience il n'y a qu'un trou de ce Je, et la perception de ce trou nous rend attentifs au fait que nous avons justement le vrai Je.
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Ces choses, qui apparaissent encore à l'humain grossier d'aujourd'hui comme une connerie/un pinaillage, doivent devenir peu à peu une conscience élémentaire des humains. Car on ne pourra pas, à l'avenir, fonder la vie sur de telles représentations de croyances/représentations-croyance, comme on a pu le faire dans les temps passés, parce que les restes et les séquelles de la clairvoyance atavique étaient encore présents. À l'avenir, la vie devra être fondée sur des bases claires et transparentes. Parmi les représentations quotidiennes, devra appartenir que l'on regarde sur le règne minéral et végétal ainsi que Goethe l'a fait, qui n'a regardé que le phénomène, qui n'a pas cru que dans le phénomène se révèle autre chose que tout au plus les phénomènes fondamentaux, les phénomènes originels, mais que les phénomènes ne révèlent pas des lois naturelles exprimables en pensées. Goethe n'a jamais fait de recherches sur les lois de la nature, cela lui aurait paru très fantaisiste. Il a voulu suivre les phénomènes, car le monde extérieur, dans le règne minéral et végétal, ne nous montre rien d'autre que les perceptions, les phénomènes. Ainsi l'humain doit regarder le monde extérieur de telle sorte qu'il soit conscient : je ne vois en fait que le côté extérieur dans le règne minéral et végétal; et lorsque je me trouve face au règne animal et humain, je ne vois en fait que ce qui est comme un embryon de l'être entier. - Il doit aussi en être ainsi. Vous voyez, dans le règne minéral et végétal, il y a en réalité des êtres qui ne se dévoilent que d'un certain côté lorsque l'humain les regarde, parce qu'ils ne peuvent pas, je dirais, se dévoiler autrement. Car dans le règne minéral et végétal vit quelque chose que l'on ne reconnaît complètement que si l'on regarde en arrière - maintenant comprenez-moi bien - vers le monde d'où l'on est sorti lorsque l'on a entamé cet être-là physique par la naissance. Si vous pouviez garder la mémoire de cette conscience qui va au-delà de la naissance, si vous pouviez considérer le fait de naître comme un événement de votre vie, comme le passage de la quinzième à la seizième année, par exemple, Si le fil de la conscience ne se rompait pas vers l'arrière, parce que la conscience était d'une toute autre nature avant la naissance ou avant la conception, vous obtiendriez sans peine une toute autre vue du règne minéral et végétal que celle que vous obtiendriez en les considérant du point de vue de la vie entre la naissance et la mort. Car vous vous diriez alors ceci : je suis sorti du royaume/de l'empire spirituel par la naissance. Je suis entré ici dans cet empire physique. Pourquoi l'ai-je fait ? Pourquoi ne suis-je pas resté dans le royaume spirituel ? Pourquoi cela m'a absolument attiré sur la Terre ? - Car on peut parler d'une telle attraction. Vous pourriez alors dire, si vous vous en souveniez : cela m'a attiré sur Terre parce que soudain, au cours de mon évolution entre la mort et la nouvelle naissance, je suis entré dans une sphère où il semblait que certains êtres s'étaient enfuis, comme s'ils étaient censés être à l'intérieur, manquaient et n'étaient pas à l'intérieur. -- Si je peux m'exprimer grossièrement : dans les derniers temps avant la naissance, on constate à chaque pas dans le monde spirituel qu'il nous manque des êtres qui devraient être là et qui ne sont pas là. Tout montre que ces êtres manquent. Et si l'on passe maintenant par la naissance, ces êtres sont là dans les minéraux et les plantes, mais comme des exilés, comme si ces êtres étaient bannis du monde dans lequel on était, et comme s'ils ne pouvaient pas prospérer complètement, qu'ils mouraient à moitié et formaient donc l'odeur de cadavre, qu'ils mouraient à moitié dans le monde dans lequel on est entré. Avant de naître, on aspire à faire la connaissance de certains exilés. On sait seulement : ce sont des êtres exilés, mais où sont-ils ? Là on sort dans le monde physique et les perçoit, mais, j'aimerais dire, embaumé, momifié. Car dans le monde dans lequel on est entré, ils ne peuvent être qu'embaumés, momifiés, desséchés. C'est le sentiment tout à fait correct quand on regarde le monde minéral et végétal de telle sorte qu'on y voit les êtres qui sont bannis du monde spirituel, de la sphère où l'on était tout de suite avant qu'on doive entrer dans la vie physique.
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Et quand on regarde ers les animaux et les humains et si l'on voit leurs enfantillages, on s'aperçoit, si l'on peut développer un regard sur l'être plus profond, que ces animaux et ces humains, tels qu'ils sont ici dans le monde où nous vivons entre la naissance et la mort, ne sont jamais achevés, n'achèvent jamais en fait toute leur vie conditionnée par leur être intérieur. Celui qui regarde correctement les animaux, celui qui peut les regarder avec une force de connaissance intérieure complète et vivante, sait certes que les animaux ne sont pas immortels, mais il sait aussi que les animaux vivent toute la tragédie de cette non-mortalité dans leurs âmes de groupe. Les âmes de groupe sont en effet durables au-delà de la vie individuelle de l'animal ; mais ce qui se trouve ici sur Terre parmi les animaux est, comme je l'ai déjà dit l'autre jour, réellement malade, c'est tel que ça ' se corrompt parce que ça appartient à un autre monde et que c'est banni dedans ce monde. Et l'humain, de par sa forme physique extérieure, est aussi exilé dedans ce monde ; c'est pourquoi il reste infirme, il reste un enfant. L'humain reste un enfant. L'animal est en général desséché dans son essence selon sa forme physique, car ce qui appartient à l'animal et à l'humain, on le trouve lorsqu'on passe par la mort et qu'on entre directement dans le monde spirituel que l'on contemple maintenant après la mort. Car en fait, on décrit un cercle dans la vie entre la mort et la nouvelle naissance. Ce qui nous reste caché ici du règne animal et végétal, ce qui nous fait percevoir que les animaux et les humains sont bannis du monde spirituel — l'humain suivant sa forme physique extérieure —, on le perçoit d'abord en entrant dans le monde spirituel par la porte de la mort. Là, on passe par une évolution, et on arrive à ce qu'après ce minuit des mondes que j'ai décrit dans le drame-mystère, on devient de plus en plus clair : il manque quelque chose, et ce qui manque, en quelque sorte, s'est échappé du monde spirituel. On le suit à travers la naissance et on le trouve alors dans le règne minéral et végétal de la Terre physique. En ce qui concerne le règne minéral et végétal, on ne s'étonne pas vraiment quand on entre dans l'être-là par la naissance, parce qu'on s'y attendait. Qu’ici aussi, sur la Terre physique, on trouve des animaux et l’humain avec une forme extérieure qui est seulement plus parfaite/complète, mais qui rappelle l’animal, c’est quelque chose qui étonne dans une certaine mesure , après que l’on est né avec la prédisposition de la conscience. Mais on commence à le comprendre quand on sait : avec cette forme extérieure des animaux et des hommes, il y a bien un commencement qui ne se développe que dans le monde où l'on entre par la porte de la mort.
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On pourrait dire que pour les croyances abstraites et complètement desséchées qui subsistent encore - autrefois, ces croyances étaient beaucoup plus vivantes et donnaient vraiment quelque chose à l'humain - dans notre ère de conscience, pour elles, il y a trop brusquement [côte à côte] ce que les humains perçoivent ici dans le monde physique et ce qu'ils doivent se représenter comme étant à la base du monde que l'humain traverse entre la mort et une nouvelle naissance. C'est pourquoi ce que l'humain vit entre la mort et une nouvelle naissance reste aujourd'hui si douteux pour les humains et peut être si facilement nié par l'esprit grossièrement matérialiste, parce que l'humain, en entrant dans l'âge de l'âme consciente, c'est-à-dire dans l'âge intellectuel, ne vit que dans des images-reflets dans la conscience, comme je l'ai expliqué. Il ne peut donc vivre que dans des images-reflets, s'il va au-delà des perceptions dans lesquelles, comme je vous l'ai indiqué, la volonté lui joue dedans dans le lever des pieds. Mais si aucune volonté n'intervient - et dans la vie immortelle après la mort, aucune volonté n'intervient donc - et si l'humain ne peut compter que sur les reflets du représenter pour placer devant son âme ce qu'est le monde entre la mort et une nouvelle naissance, alors ce monde lui devient douteux, non seulement fantomatique, mais douteux. Oui, on peut même dire ceci : si les humains s'obstinent à ne laisser valoir que la science de la nature, à ne regarder que le monde fantomatique qu'elle donne, ils ont en fait raison de nier la vie entre la mort et une nouvelle naissance, et même la vie après avoir franchi la porte de la mort ; car ce que la science de la nature donne, ce ne sont donc que des images, c'est fantomatique. Et cela s'arrête aussi quand l'humain franchit la porte de la mort. La science de la nature ne peut rien contenir de ce que l'humain vit dans le royaume après la mort et avant la naissance. Car, voyez-vous : dans les livres de minéralogie et de botanique et dans tout ce qui s'y rapporte, physiologie, géologie et ainsi de suite, dans toutes les représentations que vous pouvez avoir des plantes et des minéraux, vous ne pouvez que percevoir des êtres qui sont ici exilés dans le monde physique. Et à nouveau, dans les animaux et dans les corps humains, vous ne pouvez percevoir que ce qui est exilé ici - même dans les livres de zoologie et d'anthropologie - et c'est ainsi que se compose au fond, si on le pense au sens le plus large, tout le savoir : vous ne pouvez percevoir que ce qui vit ici en exil. Mais si vous considérez qu'avant la naissance, vous manquent tout de suite les êtres - ils ne sont donc pas là - que vous vivez ici après la naissance, que les animaux et les humains vivent ce qui n'est pas présent/disponible ici, vous comprendrez que rien de la vie immortelle ne peut entrer dans la vie de représentation ordinaire de science de la nature, que la science de la nature a tout à fait raison de ne pas s'occuper de la vie immortelle, parce qu'elle vit dans des images. Et c'est pourquoi, à l'époque, depuis le XVe siècle, où les représentations de science de la nature dominent tous les cercles, l'humain a d'un côté dans une certaine mesure la nature robuste et brute/crue, qui en fait seule vaut réalité pour lui, et de l'autre côté, un royaume qu'il ne veut atteindre qu'avec les reflets atténués de l'âge de l'âme consciente, où cela lui semble en fait ainsi qu'il se dit : eh bien, si j'en viens à penser que ce ne sont que des reflets que je pense là - et dans l'inconscient, il en vient à penser cela, car alors il devient un sceptique de l'immortalité -, alors je serais aussi stupide, si je croyais que ces reflets et aussi mon propre reflet sont encore là après ma mort, que si je croyais que les humains viennent à ma rencontre à partir du miroir sur le mur, qu'ils ne se reflètent pas purement, mais qu'ils viennent à ma rencontre.
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Que pour l'humain, tant qu'il ne veut pas s'élever jusqu'à une appréhension spirituelle de l'univers, s'estompe de plus en plus le lien avec le monde où il pénètre en franchissant la porte de la mort : cela fait tout bonnement partie du caractère de notre époque, qui est celle du développement de l'âme de conscience. Et ce lien s'estompe dans ses représentations, s'estompe dans sa vie consciente, mais ne s'estompe pas dans ses aspirations/sa nostalgie. Et même les négateurs les plus acharnés de l'immortalité ont aux tréfonds d’eux-mêmes, dans leur sphère volontaire - c'est d'elle que provient l’aspiration/la nostalgie - ils ont la nostalgie à apprendre quelque chose sur le monde dans lequel l'être humain entre en franchissant la porte de la mort, et dont il est sorti en franchissant la porte de la naissance. La nostalgie, ils l'ont. Et de cette nostalgie est même malade le temps présent. Et les multiples maladies du temps présent se manifestent parce que cette aspiration agit dans l'humain et que l'humain ne peut trouver de représentations conscientes pour la saisir. Lorsque dans notre sphère volontaire vit une réalité dont l'humain ne peut venir à bout par la représentation - là à nouveau, on doit développer des concepts lorsqu'on parle sur ces choses -, il commence à fulminer. C'est l'essence de la fulmination, la rage que quelque chose vit dans la sphère volontaire, quelque chose que l'humain ne peut embrasser avec son patrimoine de représentation. Et si les humains ne s’accommodent pas à entrer dans la saisie du monde spirituel, pour par la saisie des mondes spirituels, englober ce qui déjà commence à se façonner hors de la sphère de volonté, alors la fureur dans le monde deviendra toujours plus grande et plus grande, la fureur qui s'annonce tout de suite aux humains comme le stade immédiatement postérieur à cette paix qui n'est toujours pas conclue mais qu'ils espèrent toujours. Ce n'est pas là quelque chose dont on puisse parler comme dans un club de quilles où l'on pense, d'après les représentations philistériques habituelles, que l'on peut trouver un remède ici ou là, en se mettant d'accord, non, c'est quelque chose qui est pendant à l'essence la plus profonde de l'évolution humaine. L'humain ne peut s'opposer à ce que se développe en lui ce qui entre dans sa sphère de volonté. Il n'a aucun pouvoir là-dessus. Il ne peut se décider qu'à pénétrer consciemment dans la sphère de l'esprit, afin qu'il apprenne à comprendre ce qui entre dans la sphère de sa volonté. C'est ainsi qu'une cohabitation humaine ordonnée pourra se développer à l'avenir, à la place de la fulmination.
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Vous voyez, ce n'est pas seulement une affaire subjective pour l'humain que l'humain se tourne vers le monde spirituel qui veut se révéler à travers une vague particulière d'événements en notre temps, mais c'est une nécessité objective pour l'humain de se tourner vers le monde spirituel à l'âge de l'âme de conscience. Car des changements viennent de se produire dans l'évolution de l'humanité.
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Jusqu'au moment où le mystère du Golgotha s'est déroulé dans la vie terrestre, tout ce dont l'humain avait besoin pour se tenir en sécurité dans le monde venait justement du sommeil. On a dormi différemment, même si les physiologistes d'aujourd'hui ne l'admettent pas, avant le mystère du Golgotha, comme on dort maintenant. De telles natures prophétiques, à qui se sont révélées en songes des choses aussi grandes qu'aux prophètes hébreux, n'existent donc plus sous cette forme; car aujourd'hui, le Seigneur n'existe plus aux siens dans le sommeil. Il le leur a donné. C'est justement le grand passage dans l'évolution. Et ce n'est pas seulement aux natures prophétiques que les images de l'avenir ont été données, mais les pensées ont été données à l'humain à partir du sommeil jusque dans l'époque grecque. Quand on se réveillait, on s'emportait les pensées avec. L'organisme humain était encore conçu pour amener les pensées avec lui. Cela a encore duré un certain temps, bien que les humains étaient devenus dépourvu de tête dès le XVe siècle — excusez-moi! — c'est-à-dire : la tête n'était plus à utiliser correctement, la tête ne pouvait plus rapporter les pensées à partir du sommeil.
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C'est déjà un résultat de la science de l'esprit de reconnaître que notre tête est devenue depuis le XVe siècle un outil beaucoup moins utilisable, beaucoup plus desséché qu'il ne l'était auparavant. Mais cela ne se remarque vraiment qu'à l'époque actuelle, et cela se remarquera de plus en plus si un substitut n'est pas créé, de sorte que ce qui s'est évaporé de la tête soit à nouveau remplacé par le monde spirituel. Car jusqu'à notre époque, jusqu'au XIXe siècle, l'autre nature, la nature poitrine de l'humain, était encore habituée à ce que la tête recevait du sommeil à l'époque gréco-latine. La nature poitrine était habituée à cela, et les humains avaient encore dedans des impulsions qui se répercutaient dans leur absence de tête. Elle y était encore habituée ; j'aimerais dire que les humains avaient encore le geste de la pensée, l'ombre de la pensée. Mais cette ombre aussi disparaîtra, les humains n'auront plus de pensées du tout, s'ils veulent seulement s'abandonner à leur tête. Et c'est bien ce qui se passe, et cela montre que les humains ne veulent pas penser. Ils veulent de moins en moins penser. D'une part, ils veulent se laisser dicter leurs pensées par la nature, se contenter d'expérimenter et laisser l'expérience leur dire ce qu'ils doivent penser. Les humains aimeraient ne pas penser par eux-mêmes. Ils n'ont d'ailleurs aucune confiance correcte, car ce qu'ils imaginent, pensent-ils, n'est donc aucune réalité. Si l'on prend les pures pensées, c'est aussi quand même aucune réalité. Mais on peut devenir conscient : la pensée, et non les pensées, doit devenir active. Ce devenir actif de la pensée, cela vient de l'intervention/du jouer dedans du monde spirituel. Et aujourd'hui, si vous commencez vraiment à penser activement, vous ne pouvez pas faire autrement que de laisser le monde spirituel jouer en vous. Sinon, vous ne pensez pas, sinon vous pensez aussi peu que les naturalistes pensent actuellement, qui aimeraient bien se laisser tout dicter par l'expérience ou la recherche de nature, ou aussi peu comme actuellement les chercheurs sociaux pensent qui en fait, parce qu'ils ne veulent pas être actifs, parce qu'ils ne saisissent pas vraiment les impulsions sociales, qui ne peuvent être saisies que dans l'activité, travaillent avec ce qui peut être étudié historiquement, ce qui est l'hérédité/l'héritage. Pensez donc à la manière dont les humains sont tombés dans ce piège, parce qu'ils n'ont plus eux-mêmes les impulsions par lesquelles la structure sociale peut être créée, de regarder en arrière, à l'époque où les pensées se formaient encore. Les humains ne voient les choses que sous un angle erroné. C'est Rousseau qui avait montré aux humains l'exemple de l'état de nature, parce qu'il sentait que l'on ne peut rien tirer/gagner du présent si l'on ne devient pas actif dans le sens de la connaissance des mondes supérieurs. Et le socialisme moderne, qui s'intéresse le plus à l'étude des conditions primitives de l'humanité — c'est là que les socialistes s'approfondissent particulièrement —, à l'étude des conditions primitives, à l'étude des peuples primitifs les plus sauvages et des peuples les plus primitifs, pour comprendre comment les humains doivent être dans l'ensemble social. Ceux qui s'y connaissent le savent. Partout, il y a une certaine peur de ce qui apparaît si nécessaire comme la première aube de la connexion avec le monde spirituel, une certaine peur de la pensée active.
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C'est pourquoi on comprend si difficilement ce qui fait appel à une pensée active, par exemple comme ma "Philosophie de la liberté". Les pensées y sont différentes de celles qui sont les pensées usuelles actuellement. Et en lisant ce livre, les humains arrêtent parfois très vite de lire, pour la simple raison qu'ils veulent le lire comme un autre livre. Mais, n'est-ce pas, les autres livres que l'on aime particulièrement aujourd'hui, on les lit, on s'assied sur la chaise longue, on se penche un peu en arrière, puis on devient aussi passif que possible et on laisse ainsi passer les images mentales/de pensées. Maints humains pratiquent donc finalement la lecture absolument de cette manière. Ne vous trompez pas en ce que vous croyez qu'ils lisent souvent les journaux autrement, ces humains - n'est-ce pas, les personnes présentes sont toujours exclues, évidemment -, il s'y mêle seulement parfois des émotions, des soucis ; mais même les journaux qui sont reçus de manière si sensationnelle sont aussi lus de telle sorte que les images défilent ainsi. Oui, ce n'est pas ainsi qu'on peut lire quelque chose comme ce qui a été tenté de présenter dans la "Philosophie de la liberté". Il faut toujours se donner un coup de pouce pour que ces pensées ne nous endorment pas. Car il n'est pas compté sur le fait que l'on soit purement assis sur la chaise longue (NDT en français dans le texte). On peut donc s'asseoir, évidemment , on peut même pencher le dos en arrière, mais il faut alors essayer de mettre en mouvement l'être spirituel et d'âme intérieur à partir de l'être humain tout entier, tout de suite parce que l'on a mis au repos le corps extérieur, de sorte que toute la pensée se mette en mouvement. On ne peut pas avancer autrement, sinon on s'endort. Beaucoup s'endorment, et ce ne sont même pas les plus malhonnêtes. Les plus malhonnêtes sont ceux qui lisent la "Philosophie de la liberté" comme un autre livre et qui croient ensuite avoir vraiment suivi les pensées. Ils ne les ont pas suivies, mais ils les ont seulement traduites comme des mots vides/des cosses de mots ; ils ne lisent ainsi que les mots et n'extraient pas ce qui découle réellement des mots, comme lorsqu'on frappe l'acier avec un silex/une pierre à feux. C'est déjà ce qui doit être revendiqué par ce qui doit intervenir dans l'évolution de l'humanité au présent et dans le proche avenir, car c'est ainsi que l'humanité s'élèvera progressivement et sainement dans le monde spirituel. La parenté intérieure de l'humain avec le monde spirituel s'allumera dans la pensée active, et l'humain s'élèvera alors toujours plus haut. Il peut déjà aller très loin aujourd'hui en observant les choses décrites dans "Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs". Mais là aussi, il est suffisamment insisté sur la nécessité de développer de préférence la pensée cohérente, si je puis utiliser l'expression, la pensée cohérente/pendant ensemble, où jamais le fil de la pensée ne se déchire, mais où tout soit de préférence suivi par le fil de la pensée, développé.
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Depuis les temps anciens, il se mêle à cette aspiration, restée aujourd'hui plus ou moins obscure et inconsciente, de s'élever avec la pensée consciente dans la sphère où se trouvent les esprits - ce que l'on peut -, il se mêle encore plus une volonté fatiguée de persister dans la pensée incohérente. J'ai déjà attiré l'attention sur ce point l'autre jour : il est inconfortable pour les humains de devoir toujours progresser d'étape en étape avec la pensée consciente. Ils préfèrent passer par un domaine plus inconscient, qui ne peut pas être suivi par la pensée, et ensuite seulement faire le pas suivant, n'est-ce pas ? Ce n'est pas que l'on ne puisse pas comprendre la science de l'esprit telle que nous l'entendons ici et qui, comme vous le savez, compte de manière saine sur la poursuite constante des pensées, si l'on rend les pensées vraiment actives ; mais les humains souhaitent seulement la comprendre autrement que comme on doit la comprendre. Au lieu de poursuivre constamment la pensée, les humains souhaitent que le fil de la pensée se rompe toujours. Si vous vous plongez dans ce que vous donne la science de l'esprit, vous pouvez, si vous vous plongez vraiment avec énergie - ayez de la patience, cela ne peut exister qu'à l'état d'ébauche à l'époque actuelle -, dès aujourd'hui, en développant la force de la pensée pour suivre par la pensée Saturne, le Soleil et la Lune, comme cela est décrit dans ma "Science secrète dans ses grandes lignes", suivre cette évolution jusqu'au moment où l'humain se trouve dans le monde, et pénétrer dans votre propre vie, et avec la pensée ainsi rendue plus intense, pénétrer votre propre vie. Vous arrivez alors à certaines représentations, même si elles sont différentes de ce que l'on voulait avoir, mais des représentations qui reposent absolument dans le contexte, dans la cohérence de la pensée, qui vous éclairent sur votre être, sur votre façon, sur votre caractère. En effet, en rendant réellement vivant ce qui a été dit sur Saturne, le Soleil et la Lune, puis sur l'évolution terrestre, et en l'appliquant à vous-même en tant qu'être humain individuel, vous pouvez progresser jusqu'à votre propre essence, mais vous devez continuer à penser à votre propre conception/façon de voir, ne pas laisser la pensée s'interrompre, mais la laisser cohérente, la laisser se relier. Ce que l'humain commence légitimement aujourd'hui de cette manière, l'éclaire sur sa propre nature personnelle, jusqu'au degré où il doit être éclairé. Dans cette aspiration/nostalgie, qui est cependant encore présente chez l'humain de manière plus ou moins inconsciente, quelque chose d'autre se mêle à la rupture du fil de la pensée, quelque chose de calculé. L'être humain aimerait gagner des éclaircissements sur son essence. Que fait-il ? Il prend une science ancienne, archaïque, qui ne doit pas être rabaissée quant à sa respectabilité, bien sûr, mais qui a besoin d'une explication si elle devait être placée dans la nouvelle ère, et, en laissant se déchirer le fil de la pensée à tous les instants, il calcule les constellations d'étoiles; ensuite le fil de la pensée peut se déchirer, et purement extérieurement, sans pensée, devrait se développer cet être de l'humain, tel qu'il est sur la Terre.
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Voyez-vous: l'Église catholique romaine, comme je l'ai montré hier, nie ce qui est aujourd'hui le plus nécessaire; mais tout de suite si l'on prend quelque chose comme la description de la contemplation intérieure de Jean de la Croix, cela peut être accompli si l'on vit aujourd'hui dans le sens de l'évolution, selon «Comment peut-on acquérir des connaissances des mondes supérieurs?». Ce qui est contenu dans ce livre, c'est — précisément pour notre temps — l'accomplissement de ce qu'un humain comme le saint Jean de la Croix veut, tandis que l’Église catholique nie cela et veut savoir encore aujourd'hui l'ancienne façon de Jean de la Croix aussi appliquée à l'humain d'aujourd'hui, comme aussi le font maints humains. Ils ne veulent pas, parce qu'ils sont trop commodes, cette vie active dans l'esprit qui existe déjà à un stade très actif si l'on accepte les représentations telles qu'elles sont données dans la science de l'esprit. Ils veulent continuer cela dans des pensées plus habituelles jusque dans le présent immédiat, préférant s'en tenir à l'ancien, afin que, de l'inconscience, jaillisse pour eux ce qui doit les éclairer sur leur humain actuel. Il est évident qu'aucun jugement n'a été rendu sur le vénérable, mais il doit être indiqué de tous côtés que l'on a pas la permission de nier ce qui est justement déposé dans les nécessités spirituelles de l'évolution actuelle de l'humanité, qui entre dans l'âge de l'âme de conscience. C'est pourquoi il s'agit que l'on comprenne bien ce que l'on veut aujourd'hui de l'humain dans l'évolution mondiale. Je crois, si je puis me servir de l'expression — ce n'est qu'une «façon de parler» (NDT en français dans le texte) — que du sentiment juste de ce que les humains trouvent inconfortable et ne veulent pas aujourd'hui, résultera de plus en plus une meilleure position sur la science de l'esprit, et ce n'est que lorsque cette meilleure position sur la science de l'esprit se produira qu'elle fécondera aussi la vie sociale. C'est alors que l'humain pourra s'éclairer sur la vie humaine, parce qu'il n'aura alors que les pensées fortes pour s'expliquer la vie humaine.

Car dans cette explication de la vie humaine, l'humain contemporain souffre d'une circonstance très fâcheuse. Que vous soyez léniniste, trotskiste ou marxiste, ou que vous pensiez d'une manière ou d'une autre former la structure sociale de l'humain de la bonne façon, il y a en tout cela une circonstance fâcheuse qui n'est pas perçue, qui n'est pas non plus perçue dans la pratique, si l'on ne se laisse pas féconder par la science de l'esprit. N'est-ce pas, l'humain est maintenant entré dans l'ère de l'âme consciente. Il doit développer consciemment ce qui se dresse comme structure sociale. Autrement ça ne va pas. Il doit se tenir consciemment dedans le monde ; il est nécessaire que l'humain se tienne consciemment dedans le monde. Seulement, il devrait aussi saisir consciemment le rapport d'humain à humain, la vie dans la société, la vie sociale. Une circonstance fâcheuse l'en empêche. Ce qui est fatal, c'est que l'humain ne peut [se] représenter toujours qu'un seul humain à la fois. De même que deux humains - je pense des humains physiques -, comme non deux choses - je pense maintenant à nouveau des choses physiques - ne peuvent pas être en même temps dans un lieu, ce qui constitue la loi de l'impénétrabilité, de même deux humains ne peuvent pas être en même temps dans la conscience humaine, deux humains ne peuvent pas être réellement représentés en même temps. C'est très important d'en tenir compte. Mais on ne peut pas vivre avec l'autre humain sans qu'on le représente, et on ne peut pas non plus former un savoir sur la cohabitation sociale sans que l'on représente l'autre humain. Mais aujourd'hui c'est ainsi que l'humain, parce qu'il peut seulement représenter un humain à la fois, préfère généralement se représenter seulement soi-même, représenter son humain. Et la pensée sociale se contente aussi de cela, d'exiger une cohabitation où seul l'humain lui-même est représenté par soi-même. L'humain ne peut pas se défaire de la représentation de son soi ; il se persuade souvent qu'il peut s'en défaire, mais en réalité, il ne peut pas encore s'en défaire facilement aujourd'hui. Ce n'est que lorsqu'il s'efforce de remplir les exigences/présomptions? qui sont posées par la science de l'esprit qu'il gagne peu à peu la possibilité de se détacher quelque peu de lui-même. Car la science de l'esprit met dans le monde des pensées telles qu'elles atteignent de très larges perspectives. Par cela l'humain prend l'habitude de se détacher de lui-même. De même que l'humain devient aujourd'hui encore plus égoïste en devenant spirite qu'il ne l'était déjà auparavant, il devient plus désintéressé lorsqu'il veut pénétrer dans le monde spirituel par l'autre voie, celle de la science de l'esprit. C'est pourquoi la science de l'esprit n'est pas purement la transmission d'une science, mais elle est en fait ce qui est absolument nécessaire pour l'éducation de l'humanité actuelle à la vie sociale. C'est pourquoi il n'y aura pas de salut si l'on ne commence pas par ce point, si l'on n'y pense pas vraiment : il doit être commencé par le représenter. On ne peut pas réformer socialement si l'on ne commence pas par le système scolaire, par l'instruction des humains. Et si on ne le fait pas, on perd la possibilité que les humains assimilent des concepts qui englobent leurs aspirations/nostalgies. Et ils deviendront de plus en plus enragés, les humains, si je veux m'exprimer de manière radicale.
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Voilà, ainsi est le contexte interne. On aimerait seulement que tout de suite ce pendant interne soit perçu. On aimerait avant tout que ce pendant interne soit ressenti par quiconque s'approche de la science de l'esprit et aimerait vivre en lui jusqu'à un point ou un autre. C'est quelque chose qui doit être réfléchi par tous ceux qui veulent prendre au sérieux la science de l'esprit et le mouvement de la science de l'esprit. Il n'est pas facile de ne pas voir, de ne pas tenir compte du fait que, lorsque l'on entre dans une relation avec la science de l'esprit, celle-ci exige en un certain sens de l'esprit humain qu'il élargisse ses intérêts au-delà de ses intérêts personnels étroits. Il est vrai qu'en parlant de science de l'esprit, on parle simplement de choses qui, si l'on veut se placer dans un rapport correct avec elles, rendent nécessaire que l'humain se détache de ses intérêts les plus étroits. Il devrait seulement ne pas craindre de devenir un humain non pratique ; il en deviendra un beaucoup plus pratique. L'état dans lequel les humains se sont peu à peu placés en devenant si peu spirituels, c'est seulement la croyance qu'ils sont pratiques. En réalité, les praticiens sont aujourd'hui des gens terriblement peu pratiques. Et ce sont les praticiens qui ont provoqué la catastrophe de l'humanité. Et là-dedans, repose déjà quelque chose d'extrêmement important, que l'on doit en fait toujours supposer, si l'on veut bien comprendre le spirituel-scientifique, on doit se détacher de ses intérêts les plus étroits. On doit venir à détacher quelque chose de sa personnalité immédiate, car ce n'est pas bon de porter dans le mouvement spirituel-scientifique des intérêts personnels étroits. Cela effectue tout de suite toujours une quelque absurdité dans le rapport par lequel l'on entre en relation avec la science de l'esprit. Là-dedans, repose donc naturellement aussi ce qui rend encore plus difficile le mouvement spirituel-scientifique aujourd'hui. Parfois, les humains ont, théoriquement et abstraitement, la bonne volonté d'entrer dans la science de l'esprit avec leur propre penser et sentir et leur vouloir, mais ils ne rassemblent quand même pas entièrement la force d'entrer maintenant réellement dans le détachement qui doit quand même déjà une fois être exigé pour correctement comprendre ce qui est dit du point de vue de la science de l'esprit. Donc, une sorte d'état d'esprit qui n'existe pas sans plus dans le monde d'aujourd'hui, mais dont le contraire est souvent disponible dans le monde d'aujourd'hui, sera exigé pour que le mouvement spirituel-scientifique soit salutaire. Car c'est en cela que l'exposé honnête des connaissances spirituelles-scientifiques se distingue de tout le reste qui se produit à l'heure actuelle, en ce sens que cet exposé honnête des connaissances spirituelles-scientifique n'est pas non plus une affaire personnelle, ni l'exposé d'une opinion personnelle. Si je devais avoir la vue que je n'expose que des opinions personnelles, que je n'expose pas ce qui se révèle aujourd'hui, ce qui est tout de suite nécessaire à l'humanité, je préférerais me taire. Car faire valoir des opinions personnelles et des aspirations personnelles dans un mouvement spirituel-scientifique , c'est en fait quelque chose d'inadmissible/in-autorisé. Cela ne devrait pas avoir lieu. Un tel mouvement, tel qu'il est ambitionné ici, n'est justifié que s'il y a la volonté de ne présenter que ce qui se laisse observer à partir du monde spirituel.
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N'est-ce pas, lorsque vous racontez à quoi ressemble une quelque ville, vous pouvez la raconter de manière intéressante ou ennuyeuse, mais l'aspect de la ville ne dépend pas de vous. Vous racontez des choses objectives. Ce que vous voulez vous-même, ce que vous pensez vous-même, ne doit donc pas s'exprimer dans la science de l'esprit. Ce qui est observé spirituellement doit agir dans la science de l'esprit selon les exigences actuelles. Celui qui ne peut vouloir que des choses personnelles ne peut comprendre que de manière insuffisante ce qui doit agir dans un mouvement de la science de l'esprit. Il confond toujours ce qui doit agir dans un mouvement spirituel-scientifique, tel qu'il est ici envisagé, avec quelque chose d'autre, qui est à son tour pris dans la personnalité. Combien de personnes s'approchent de la science de l'esprit et voudraient que la science de l'esprit justifie tout de suite ce qui leur convient comme opinion. On n'est pas toujours équipé de ce sens ouvert qui est nécessaire pour recevoir la science de l'esprit. Au contraire, on aborde souvent la science de l'esprit avec tout autre chose que ce sens ouvert. On aimerait que ceci ou cela soit vrai et qu'on se persuade d'une certaine manière - en admettant que le chercheur spirituel-scientifique peut savoir quelque chose sur la vérité : ce que l'on pense soi-même, il le dirait. C'est alors agréable. Mais il faut remarquer cette subtile différence ; c'est une subtile différence, mais c'est une différence d'un immense rayonnement, une différence d'une grande importance, que l'on veuille réellement recevoir les communications du monde spirituel ou que l'on veuille seulement que soit confirmé ce qui nous plaît comme opinion. Et ce n'est qu'en s'examinant soi-même avec le plus grand soin, en s'examinant soi-même consciencieusement, que l'on trouvera la différence. Plus d'un ne remarque pas la différence lorsqu'il s'approche de la science de l'esprit ; mais cette différence doit être remarquée. Et si l'on remarque cette différence, alors on s'aperçoit déjà que quelque chose d'un nouveau courant de vie, qui n'existait pas auparavant, doit passer par un mouvement spirituel-scientifique. Il ne peut vraiment pas en être ainsi qu'un mouvement spirituel-scientifique n'est qu'un doux courant d'air qui vient à la rencontre de celui qui oppose la philistinerie de son existence passée à cette science de l'esprit et qui croit maintenant voir confirmé par cette science de l'esprit ce qu'il aimerait tant reconnaître comme vrai à partir de cette philistinerie, renforcer par cette science de l'esprit.
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Si l'on procède sérieusement et consciencieusement sur ce point, si l'on ne veut pas seulement confirmer ce que l'on pense soi-même, alors on se penchera aussi sur diverses choses qui, dans un mouvement spiritel-scientifique, doivent apparaître comme des choses nouvelles, et qui peuvent devenir dommageables si on n'en tient pas compte. Dans un tel mouvement en début, comme l'est le mouvement spirtuel-scientifique, bien des choses peuvent être préjudiciables, ce qui ne l'est pas tant dans les vieux mouvements desséchés qui ne servent plus à rien ou qui servent peu. C'est dans de telles subtilités qu'il faudrait en fait s'engager. Avec l'effort de voir ses propres opinions, ses propres aspirations seulement renforcées par la révélation spirituelles-scientifiques, est alors pendant qu'on développe en fait une étrange retouche par rapport à ce qui se présente, se présente tout à la mesure de la nature à l'intérieur d'un mouvement spirituel-scientifique. Dans le mouvement spirituel-scientifique, on doit être attentif au fait que les apparitions avec des humains ne peuvent pas être prises comme dans un club de bowling ou ailleurs, où les humains peuvent se dévoiler dans toute l'étendue de ce qu'ils ont reçu du monde extérieur, où ils n'ont pas besoin de recevoir quelque chose de nouveau. Il faut déjà prendre au sérieux le fait que l'on ne doit pas témoigner des intentions de la recherche spirituelle par ses propres représentations, mais on doit là vraiment se préparer à accepter les choses. On devrait quand même se représenter que quelque chose veut entrer dans le monde et s'étendre de plus en plus, de sorte que tout ce que l'on absorbe, on l'accueille avec la conscience : on passera d'abord plus tard à côté de maints pendants que l'on ne survole pas encore maintement. — Cette bonne volonté de toujours tout considérer comme une préparation, n'aura certainement pas celui qui apporte ses aspirations personnelles dans l'entreprise spirituelle-scientifique , car il veut en finir le plus vite possible et tord les choses selon ses opinions habituelles. Il ne change pas ses opinions selon la science de l'esprit, mais il tord les connaissances spirituelles-scientifiques selon ses opinions. Et c'est ainsi qu'il s'avère souvent particulièrement quelque chose comme ce que j'aimerais caractériser de la manière suivante.
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N'est-ce pas, le scientifique de l'esprit doit juger le monde d'une certaine manière, le monde de la nature et aussi le monde des humains. C'est en cela que consiste l'éducation spirituelle-scientifique , c'est en cela que l'on apprend à se juger de neuf soi-même et son environnement et son rapport à l'environnement, c'est en cela que l'on apprend à regarder un peu plus profondément dans le monde. Or, il arrive très souvent, lorsqu'il s'agit, disons, du rapport entre trois humains, que l'on dise : oui, le spécialiste de la science de l'esprit B juge l'humain A d'une certaine manière. -- Et vous voyez, dès que l'on dépasse un peu la sphère qui est la sphère philistine habituelle, qui est fréquente aujourd'hui, deux points de vue peuvent toujours s'affirmer par rapport à une telle formation de jugement d'humain à humain. Le premier point de vue est le point de vue de la raison, le second est le point de vue de la compassion. Ainsi, B peut juger A et, en fonction d'une nécessité intérieure, B peut bientôt faire quelque chose à A par pure compassion. S'il convient alors à C de refuser la chose, parce qu'il n'y réfléchit pas davantage, parce qu'il ne présuppose pas qu'il pourrait y avoir une nécessité de pure compassion, alors il juge par pure rationalité et dit : *Comment peut-on faire une chose pareille ? - Ou alors, cette nécessité intérieure fait que l'on ne laisse pas agir la compassion, mais la raison synthétique, pour certaines raisons. Oui, si cela convient mieux à l'autre, il laisse maintenant parler la compassion, et maintenant il condamne et dit : Quel est cet humain B qui n'a pas de compassion ! Quel est cet humain sans amour, quel est cet humain de sèche raison synthétique ! Il ne juge que du point de vue de la raison synthétique ! - Et c'est ainsi que peuvent naître les plus fortes méprises, tout de suite chez celui qui s'efforce de saisir le nerf intérieur de l'existence, où il doit parfois faire quelque chose du synthétiquement raisonnable, parfois justement quelque chose de compatissant. Si cela convient à l'autre, il jugera ce qui a été fait par la raison synthétique sous l'angle de la compassion, ce qui a été fait par la compassion sous l'angle de la raison synthétique, et il pourra toujours condamner ou louer, selon ce qu'il veut . On ne parvient pas à ce qui est correct de cette manière, on ne parvient à ce qui est correct que si l'on se demande d'abord : je dois examiner le cas, je dois voir pour quelle raison ici la compassion ou le synthétiquement raisonnable a agi. - Par cela apparaissent les petites mécompréhensions de la vie qui croissent souvent aux plus terribles ravages à l’intérieur de la vie en commun humaine, et qui devraient tout de suite nous porter au loin de ce que fait en nous l'éducation spirituelle-scientifique. . Parce que la vie est telle qu'elle s’extériorise de manière dualiste, et parce qu'elle s'extériorise de manière dualiste, on peut toujours juger n'importe quel cas. Mais cela est très peu tirer en considération, et surtout pas tiré en considération par rapport à l'enseignement spirituel-scientifique soi-même. Il doit aussi être placé dans le monde de certaines intentions. On peut choisir l'un ou l'autre point de vue au cas par cas, si l'on n'aborde pas ce que le chercheur de l'esprit doit faire pour des raisons plus profondes. Il peut souvent être mal compris. Et si l'on ne va pas sur ce qu'il doit faire par obligation intérieure vis-à-vis des faits, alors on peut tout mal comprendre, car le monde s'exprime une fois dualiste.
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On peut par exemple tomber dans l'erreur suivante : on peut tomber dans la pire des croyances en l'autorité tout de suite lorsqu'on est si désireux de vouloir avoir confirmé ce qui nous convient. C'est tout de suite dans le domaine aussi où la science de l'esprit veut être active, qui veut seulement faire de l'humain un être entièrement libre et autonome, que la croyance en l'autorité peut naturellement s'affirmer/se faire valoir, et elle le fait d'ailleurs très souvent dans la plus large mesure possible. Mais l'autre pôle de la foi en l'autorité est la haine de l'autorité. Et au fond, un humain qui ne se sent pas poussé vers la science de l'esprit par la prise en compte des faits révélés par le monde spirituel, mais qui veut avoir ces vérités portées par l'autorité et qui veut croire en l'autorité parce que c'est plus confortable que de prendre en compte les choses, est tel qu'il peut terriblement facilement passer de la croyance en l'autorité, qui a toujours une certaine forme d'amour de l'autorité, à la haine de l'autorité. Et des phénomènes comme ceux qui viennent d'apparaître dans notre mouvement, ce passage de l'adoration aveugle de l'autorité, qui est parfois même avoué avec une certaine impudeur au moment où l'on passe à la haine, ce passage de l'adoration aveugle de l'autorité à la haine, c'est déjà quelque chose qui est intérieurement présent comme un danger. Il est très important que l'on prenne en compte ces pendants, car ce sont ces pendants qui font énormément difficile de façonner actuellement un mouvement spirituel-scientifique de manière prospère pour l'amour du salut de l'humanité.
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J'ai trouvé dans ma vie tout un nombre d'humains qui étaient des humains spirituels, qui cherchaient honnêtement un chemin en la science de l'esprit, en, justement, une science de l'esprit d'une sorte ou d'une autre, et qui étaient aussi, d'une certaine manière, pousé en avant dans leur évolution. Un certain type d'entre eux étaient des déçus, ceux qui avaient été déçus par l'un ou l'autre des mouvements spirituels actuels, et qu'on rencontrait alors ici ou là. Combien sont aujourd'hui déçus par le mouvement Blavatsky, le mouvement Besant ou d'autres mouvements ? Le phénomène caractéristique n'est pas qu'il se produise des revirements aussi curieux que ceux qui ont lieu tout de suite chez nous dans le mouvement anthroposophique, mais que l'on trouve là des gens qui sont d'une certaine manière spirituellement avancés ; après un certain temps, on les retrouve, mais ils disent : vous avez totalement tort ! - Ce n'est pas rare de rencontrer de telles personnes. La spiritualité n'est pas du tout très fréquente aujourd'hui, mais il y a déjà des humains tels qui vous disent après un certain temps : "vous avez en fait tord, car voyez-vous, que l'on annonce les choses que vous annoncez dans la science de l'esprit publiquement devant les humains, cela n'a aucun sens ! Les humains ne sont pas enclins à les accepter, ils ne sont même pas mûrs pour cela. Cela a seulement un sens de se l'imaginer en soi-même et de rester seul avec cela. - J'ai trouvé beaucoup d'humains comme ça qui disent ça ! Et c'est justement une caractéristique de l'humain spirituellement vraiment avancé que de ne plus du tout penser à en parler à ses semblables, mais de garder la chose pour lui. Ces humains ne sont pas si rares dans le monde. Je n'ai jamais pu être d'accord avec ces humains, d'après ce que je connais du monde spirituel, pour une certaine raison intérieure. Ces humains œuvrent utilement dans le contexte spirituel, mais ils deviennent des ermites, même si ils restent parfois entièrement dans le contexte social. On peut en effet devenir un ermite, n'est-ce pas, tout en portant des bottes vernies et en menant une vie d'hôtel. On voit alors cette double vie humaine que mène un certain nombre d'humains ; ils sont même des humains d'hôtel modernes, ils ont des bottes vernies et même, si je puis dire, un chapeau haut de forme, mais ils mènent cette vie extérieure pour se masquer, pour se cacher intérieurement, ils ont leur vie spirituelle intérieure qu'ils ne veulent pas communiquer à leurs semblables. Cela vous apparaît comme une action qui n'est pas juste, qui est un péché contre l'humanité. Car il est vrai que de telles personnes agissent déjà dans la vie spirituelle, ce qu'elles vivent entre dans le courant spirituel ; l'être humain n'est pas seulement un être fermé, donc ce qu'il vit a une valeur et une signification dans le monde spirituel - mais la question du temps joue toujours un rôle. Les personnes qui vivent actuellement comme certaines que j'ai connues, de cette manière, agissent déjà un peu dans le monde spirituel, mais cela n'arrive à maturité qu'après une longue période, dans les époques ultérieures de l'humanité. Mais alors, s'il n'y avait que des ermites qui développent leur être spirituel et qui ne veulent pas enseigner ce qu'ils savent du monde spirituel, ce qu'ils ont développé en eux, l'humanité extérieure serait déjà tellement décadente qu'elle ne pourrait plus l'absorber, au moment où les fruits de ces gens arriveraient à maturité. L'évolution terrestre serait menacée, le raccordement serait manqué. Nous vivons justement à l'époque actuelle de telle sorte que ces certaines vérités spirituelles dont nous parlons doivent absolument être communiquées à l'humanité. Ce n'est pas possible avec l'état d'esprit qu'exprimait par exemple une de mes connaissances qui était, dans un certain sens, un humain spirituellement avancé. Il est venu à Berlin. Je lui ai demandé s'il ne voulait pas m'entendre faire une conférence, juste pour voir comment le mouvement était mené - il y a longtemps maintenant - et il m'a répondu : "Non, faire une conférence et parler aux gens, cela ne sert à rien ! Nous asseoir ensemble pendant une heure et parler un peu, c'est très agréable pour moi, mais laisser les choses spirituelles en dehors du jeu si possible ; chacun doit les régler avec lui-même ! - Se rendre mutuellement une visite de courtoisie, parler des choses de la vie quotidienne, c'est ce qu'il y a de mieux pour ce genre d'individus intellectuellement ambitieux. Et cet état d'esprit est très fréquent. Il serait plus confortable de vivre selon un tel état d'esprit. Et il n'est justement pas confortable à l'heure actuelle de se présenter devant l'humanité et de communiquer ce que l'on ressent comme un devoir. Mais dans un mouvement spirituel-scientifique, il faut absolument tenir compte du fait que l'on agit en fonction d'une nécessité intérieure, que ce n'est pas un choix, mais le respect d'une obligation, ce qui se passe ainsi.
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J'ai placé ces mots à la fin des considérations d'aujourd'hui, parce que j'aimerais toujours saisir l'occasion d'attirer l'attention sur ce qui est nécessaire si l'on veut être sérieux, comme on devrait l'être avec un mouvement spirituel-scientifique à l'heure actuelle. Car ce qui peut être fait d'un tel mouvement spirituel-scientifique , si des aspirations personnelles, des ambitions personnelles y sont portées, peut conduire à de graves dommages, doit conduire à de graves dommages. De plus, il y a encore un inconvénient : celui qui pense trouver une confirmation personnelle dans la science de l'esprit, ne peut pas distinguer si l'autre poursuit la chose simplement pour des ambitions personnelles. C'est ainsi que se produisent les pires catastrophes.
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Maintenant, je voulais indiquer sur de telles choses. Nous parlerons alors vendredi prochain à nouveau plus loin.