La possibilité que le spirituel s’étende ne viendra
pas autrement que par là que la vie spirituelle se
développe autonome. Sinon on doit toujours travailler
dans des petits trous, comme nous avons dû le faire
pour l’école Waldorf, parce que le droit scolaire
wurtembourgeois avait encore cela : un trou où il
était possible, d’ouvrir une école Waldorf purement
d’après des lois spirituelles, des principes
spirituels, que presque à aucun autre endroit de la
Terre cela serait possible maintenant. Mais on peut
donc établir ce qui est pendant à la vie de l’esprit,
seulement à partir de la vie de l’esprit, quand
vraiment seulement à partir du spirituel les choses
seront cherchées. Pour l’instant la tendance de
l’époque va entièrement contre. Mais cette tendance de
l’époque ne comptera jamais avec ce qu’en fait, avec
chaque nouvelle génération, apparaîtra toujours de
plus en plus une nouvelle vie de l’esprit sur la
Terre. Il est tout à fait indifférent si on érige
aujourd’hui un état absolutiste ou une république des
conseils, on poursuivrait avec de telles institutions
sans la conscience que tout ce qui apparaît est soumis
à la vie et doit se transformer perpétuellement, doit
aussi aller par la mort, doit traverser de nouvelles
formes, des métamorphoses, alors on ne préparerait
rien d’autre que chaque fois la prochaine génération
deviendrait révolutionnaire, car on incorporerait à
l’organisme social seulement pour le présent, ce qu’on
tient pour bon pour le présent. Aux principes qui,
dans les régions occidentales, sont encore très nichés
de manière secrète dans la phrase, doit venir celui de
considérer l’organisme social comme un vivant.
On le considère tout de suite comme un vivant
seulement quand on regarde à travers lui dans sa
tri-articulation. C’est pourquoi il repose tout de
suite dans la forte, terrible, intensive
responsabilité de ceux qui déploient aujourd’hui un
impérialisme à peu près sur toute la Terre par la mise
en valeur économique, de devenir conscient que dans
cet impérialisme doit être déversé le soin d’une
véritable vie de l’esprit. Cela doit être ressenti
comme un sarcasme que sur l’île britannique sera fondé
un empire économique par-dessus le monde entier, et
qu’alors, quand on veut de la spiritualité mystique
particulièrement profonde, on va chez ceux qu’on a
conquis économiquement, qu’on exploite économiquement
et prend d’eux cette spiritualité. On a l’obligation
de laisser couler à partir de soi de la substance
spirituelle dans la forme extérieure de l’organisme
social [...]
Il y a là seulement un l’un ou l’autre : ou bien
l’effort reste dans le pur empire économique, alors la
conséquence nécessaire est le déclin sûr de la
civilisation terrestre – ou bien de l’esprit sera
déversé dans cet empire économique, alors sera atteint
ce qui en fait avait été envisagé avec l’évolution de
la Terre. J’aimerais dire : chaque matin on
devrait se reprocher cela de manière tout à fait
sérieuse, et on devrait aménager toutes les actions
isolées/individuelles au sens de cette impulsion.
L’heure des mondes bat absolument sérieusement dans le
présent. Cette heure des mondes bat terriblement
sérieusement. Nous sommes dans une certaine mesure
parvenus au point culminant du règne de la phrase.
Nous devons, au moment auquel est pressé tout contenu
de la phrase, qui une fois est entré dans les êtres
humains d’une autre façon et qui a pour aujourd’hui
aucune signification, accueillir ce qui dans notre vie
psychique (NDT pour vie de l'âme) et sociale peut à
nouveau amener dedans un véritable contenu
substantiel. Nous devons nous rendre clair là-dessus
que ce ou-bien-l’un ou-bien-l’autre, chacun a à le
décider en fait pour lui-même aujourd’hui et que
chacun avec ses forces de l’âme les plus intérieures
doit prendre part à cette décision. Sinon on ne vit en
fait pas avec les affaires de l’humanité.
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