Roman
Boos : très chers présents !
Avec ces conférences existait la
tentative de présenter à partir
des différentes sciences
spécialisées, de quelles façon
et manière pouvait se donner, de
la science de l’esprit à
orientation anthroposophique,
une fécondation et un
développement supplémentaire des
différents domaines spécialisés.
Les visiteurs pourront avoir
l'impression assez uniforme de
tout cet événement que quelque
chose n'est pas en train
d'éclore dans un cercle étroit,
mais que d'un point central une
véritable fécondation
spirituelle peut avoir lieu dans
les différentes disciplines.
Même si tout le monde n'a pas pu
le reconnaître dès le début des
efforts, tous ceux qui ont
regardé les forces d'impulsion
présentes ici, qui ont regardé
les forces fertilisantes qui
rayonnent et non la valeur des
formulations initiales, ont
certainement pu se convaincre
qu'il y a quelque chose ici en
rapport avec notre vie
spirituelle qui mérite
l'attention et, dans la mesure
du possible, la collaboration et
l'accommodement de larges
cercles - surtout ici en Suisse.
En effet, c'est précisément dans
ce domaine que se manifeste une
force spirituelle qui peut
prétendre avoir un effet
stimulant sur la communauté
sociale.
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01
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Roman
Boos: Sehr verehrte Anwesende!
Es lag mit diesen Vorträgen der
Versuch vor, aus
Fachwissenschaften heraus
darzulegen, in welcher Art und
Weise sich eine Befruchtung und
eine Weiterbildung der einzelnen
fachwissenschaftlichen Gebiete
durch die anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
ergeben könnte. Die Besucher
werden den durchaus
einheitlichen Eindruck dieser
ganzen Veranstaltung haben
empfangen können, daß da nicht
in einem engen Zirkel etwas
ausgebrütet wird, sondern daß
von einem zentralen Punkte aus
eine wirkliche geistige
Befruchtung in die einzelnen
Fachgebiete hinein sich
vollziehen kann. Wenn auch
vielleicht durchaus nicht gleich
am Anfang der Bemühungen jeder
dies erkennen konnte, so hat
doch sicher jeder, der gleichsam
auf die hier vorhandenen
Stoßkräfte hinschaute, der auf
das hinschaute, was an
befruchtenden Kräften
herausstrahlt und nicht auf den
Wert der erstgeprägten
Formulierungen, sich überzeugen
können, daß hier etwas vorliegt
in bezug auf unser Geistesleben,
was Beachtung und soweit als
möglich auch von weiten Kreisen
Mitarbeit und Entgegenkommen
verdient - gerade hier in der
Schweiz. Das ist deshalb so,
weil gerade hier sich eine
geistige Kraft ans Licht ringt,
die tatsächlich den Anspruch
erheben darf, geistig
befruchtend zu wirken in die
soziale Gemeinschaft hinein.
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En
rattachement à la conférence du
Dr Steiner sur "L'hygiène en
tant que question sociale", il y
aura encore une possibilité de
discussion.
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02
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Anschließend
an den Vortrag von Herrn Dr.
Steiner über «Die Hygiene als
soziale Frage» wird noch
Gelegenheit zu einer Aussprache
sein.
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Rudolf
Steiner : mes très chers
présents ! Que la question
sociale soit l'une des questions
les plus préoccupantes du
présent ne fait aucun doute dans
les cercles les plus larges, et
partout où l'on a seulement un
petit cœur pour ce qui se donne
dans le présent à partir de
l'évolution de l'histoire de
l’humanité, ce qu'il y a là de
menaçant ou d’impulsions à
travailler pour l'avenir, cela
peut se résumer sous le nom de
question sociale. Mais on doit
se dire dire que la
considération, le traitement de
cette question sociale à l'heure
actuelle souffre du mal
fondamental dont tant souffre
dans notre vie de connaissance,
dans notre vie morale, oui dans
toute notre vie de civilisation,
à savoir l'intellectualisme de
notre temps, on souffre du fait
que ses problèmes sont si
souvent placés dans la seule
perspective d'une considération
intellectualiste. La question
sociale se négocie de tels ou
tels points de vue, plus à
droite ou à gauche.
L'intellectualisme de ces
négociations se manifeste dans
le fait que l'on part de
certaines théories, de
l'hypothèse que tel ou tel doit
être tel ou tel, tel ou tel doit
être supprimé. Dans ce
processus, on ne tient guère
compte de l'être humain
lui-même. L'humain est traité
comme s'il y avait quelque chose
de général comme "l'humain",
comme s'il n'y avait pas quelque
chose qui, à un certain égard,
est spécialement développé dans
chaque humain individuellement.
Nous ne nous intéressons pas à
la particularité et aux
caractéristiques de l'humain
individuel. Ainsi, toute notre
réflexion sur la question
sociale acquiert quelque chose
d'abstrait, quelque chose qui
aujourd'hui passe si peu dans
les sentiments sociaux, dans les
sentiments qui jouent entre
humain et humain. Ce qui se
présente ici comme un manque de
considération sociale se
remarque probablement le plus
clairement lorsque l'on porte
son attention sur un certain
domaine, sur un domaine qui est
peut-être plus apte que beaucoup
d'autres à être soumis à une
considération sociale, si l'on
considère, par exemple, le
domaine de l'hygiène, dans la
mesure où l'hygiène est une
affaire publique qui ne concerne
pas l'individu, mais la
communauté humaine.
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03
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Rudolf
Steiner: Meine sehr verehrten
Anwesenden! Daß die soziale
Frage zu den die Gegenwart am
meisten beschäftigenden
Angelegenheiten gehören soll,
das wird in weitesten Kreisen
nicht bezweifelt, und überall,
wo man nur ein wenig Herz hat
für das, was sich in der
Gegenwart aus der Entwicklung
der Menschheitsgeschichte heraus
ergibt, was da vorliegt an
drohenden oder zu bearbeitenden
Impulsen für die Zukunft, das
läßt sich zusammenfassen unter
dem Namen der sozialen Frage.
Man muß sich aber sagen, daß die
Betrachtung, die Behandlung
dieser sozialen Frage in der
Gegenwart an dem Grundübel
leidet, mit dem so vieles in
unserem Erkenntnisleben, in
unserem moralischen Leben, ja in
unserem ganzen
Zivilisationsleben behaftet ist,
nämlich an dem Intellektualismus
unserer Zeit, daß sie daran
leidet, daß ihre Probleme so
häufig bloß in den
Gesichtswinkel einer
intellektualistischen
Betrachtung gestellt werden. Es
wird von diesem oder jenem mehr
nach rechts oder links gelegenen
Standpunkte aus über die soziale
Frage verhandelt. Das
Intellektualistische dieser
Verhandlungen zeigt sich darin,
daß man von gewissen Theorien
ausgeht, davon ausgeht, das oder
jenes müsse so oder so sein, das
oder jenes müsse abgeschafft
werden. Dabei nimmt man überall
wenig Rücksicht auf den Menschen
selbst. Man behandelt den
Menschen so, wie wenn es etwas
Allgemeines wie «der Mensch»
gäbe, als ob es nicht etwas
gäbe, was in einer gewissen
Beziehung individuell bei jedem
Menschen besonders ausgebildet
ist. Man wendet die Betrachtung
nicht hin auf die Eigenart und
Eigentümlichkeit des einzelnen
Menschen. Daher gewinnt auch
unsere ganze Betrachtung der
sozialen Frage etwas Abstraktes,
etwas, was heute so wenig
übergeht in die sozialen
Empfindungen, in die
Gesinnungen, die spielen
zwischen Mensch und Mensch. Man
merkt das, was hier als ein
Mangel der sozialen Betrachtung
vorliegt, wohl am deutlichsten,
wenn man auf ein bestimmtes
Gebiet seine Aufmerksamkeit
richtet, auf ein solches, das
vielleicht mehr als manches
andere geeignet ist, einer
sozialen Betrachtung unterworfen
zu werden, wenn man zum Beispiel
auf das Gebiet der Hygiene
hinschaut, insofern Hygiene eine
öffentliche Angelegenheit ist,
die nicht den einzelnen
Menschen, sondern die
Menschengemeinschaft angeht.
|
Il
est vrai qu'aujourd'hui encore,
nous ne manquons pas
d'instructions en matière
d'hygiène, de traités et
d'écrits sur les soins de santé
en tant qu'affaire publique.
Mais il faut se demander : ces
consignes, ces considérations
d'hygiène, comment
s'intègrent-elles dans la vie
sociale ? - Et il faut dire ici
qu'elles sont placées de telle
manière que les discours
individuels sur les soins de
santé appropriés sont publiés
comme le résultat de la science
du médecin, physiologique,
médicale, où, pour ainsi dire,
la confiance que l'on a dans un
sujet dont on n'est pas en
mesure d'examiner l'essence
intérieure est censée constituer
la base de l'acceptation de
telles règles. Les cercles les
plus larges, qu'elle concerne -
car elle concerne tous les
humains - peuvent accepter, pour
ainsi dire, ce qui sort des
chambres d'étude et des salles
d'examen, des laboratoires
d'examen du médecin, sur
l'hygiène dans le domaine
public.
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04
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Zwar
fehlt es uns auch heute durchaus
nicht an hygienischen
Anweisungen, an Abhandlungen und
Schriften über Gesundheitspflege
auch als öffentliche
Angelegenheit. Allein, man muß
fragen: Diese Anweisungen, diese
Betrachtungen des Hygienischen,
wie stellen sie sich in das
soziale Leben hinein? - Und da
muß man eben sagen: Sie stellen
sich so hinein, daß einzelne
Reden über eine richtige
Gesundheitspflege veröffentlicht
werden als das Ergebnis
ärztlicher, physiologischer,
medizinischer Wissenschaft,
wobei gewissermaßen das
Vertrauen, das man zu einem Fach
hat, dessen innere Wesenheit man
nicht zu prüfen in der Lage ist,
die Grundlage bilden soll für
die Annahme solcher Regeln. Rein
auf Autorität hin können
weiteste Kreise, die es doch
angeht - denn es geht alle
Menschen an -, das annehmen, was
gewissermaßen aus den
Studierkammern und
Untersuchungszimmern, den
Untersuchungslaboratorien des
Mediziners über Hygiene an die
Öffentlichkeit tritt.
|
Mais
si l'on est convaincu
qu'au cours de
l'histoire moderne, au
cours des quatre
derniers siècles, un
désir ardent est monté
dans l'humanité pour
l'ordre démocratique de
toutes les affaires,
alors on est confronté,
même si cela semble
grotesque pour beaucoup
aujourd'hui, à la nature
totalement
antidémocratique de la
pure croyance en
l'autorité qui est
exigée dans le domaine
de l'hygiène. Le
caractère
antidémocratique de
cette croyance en
l'autorité contraste
avec l'aspiration à la
démocratie, qui a
souvent atteint son
point culminant à
l'heure actuelle,
quoique, pourrait-on
dire, de manière très
paradoxale.
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05
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Wenn
man aber davon überzeugt ist,
daß im Laufe der neueren
Geschichte, im Laufe der letzten
vier Jahrhunderte, in der
Menschheit die Sehnsucht
heraufgezogen ist nach
demokratischer Ordnung aller
Angelegenheiten, so tritt einem,
wenn das auch heute vielen als
grotesk erscheint, doch entgegen
dieses ganz Undemokratische des
reinen Autoritätsglaubens, der
auf hygienischem Gebiet
gefordert wird. Das
Undemokratische dieses
Autoritätsglaubens tritt der
Sehnsucht nach Demokratie
gegenüber, wie sie in der
Gegenwart oftmals - wenn auch,
man möchte sagen in sehr
paradoxer Weise - bis zu einem
Kulminationspunkt
heraufgeschritten ist.
|
Je
sais très bien que la
phrase que je viens de
prononcer est ressentie
par beaucoup comme
paradoxale, car on ne
peut tout simplement pas
concilier la manière
dont quelqu'un reçoit ce
qui a trait aux soins de
santé avec l'exigence
démocratique selon
laquelle les affaires
publiques, qui
concernent toute
personne ayant atteint
la majorité, devraient
également être jugées
par la communauté de ces
personnes ayant atteint
la majorité - soit
directement, soit par
l'intermédiaire de leurs
représentants. Il faut
bien le dire : il n'est
pas toujours possible
qu'une chose comme une
perspective hygiénique,
une culture hygiénique
de la vie publique
puisse se vivre de
manière totalement
démocratique, car cela
dépend du jugement de la
personne qui cherche à
acquérir des
connaissances dans un
domaine particulier.
Mais d'un autre côté, la
question doit se poser :
ne faut-il pas tendre à
une démocratisation plus
poussée que celle qui
est possible aujourd'hui
dans les conditions
actuelles dans un
domaine tel que la santé
publique, qui concerne
de si près, de si
infiniment près, chaque
être humain et donc la
communauté humaine ? On
nous parle certainement
beaucoup aujourd'hui de
la manière dont l'humain
doit se comporter dans
la vie par rapport à
l'air et à la lumière,
par rapport à la
nourriture, par rapport
au rejet des déchets
produits soit par
l'humain lui-même, soit
par son environnement,
etc. Mais ce qui est
jeté dans l'humanité
comme des règles sur ces
choses est la plupart du
temps non testable pour
les humains auxquels
cela doit être appliqué.
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06
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Ich
weiß sehr gut, daß der Satz, den
ich eben ausgesprochen habe, von
vielen als paradox empfunden
wird, denn man stellt einfach
nicht zusammen die Art und
Weise, wie jemand das
entgegennimmt, was auf
Gesundheitspflege bezüglich ist,
mit der demokratischen
Forderung, wonach über
öffentliche Angelegenheiten, die
jeden mündig gewordenen Menschen
angehen, auch die Gemeinschaft
dieser mündig gewordenen
Menschen zu urteilen habe - sei
es direkt oder sei es durch ihre
Vertreter. Gewiß muß ja gesagt
werden: Es kann vielleicht nicht
in vollständig demokratischer
Weise sich so etwas ausleben wie
eine hygienische Anschauung,
eine hygienische Pflege des
öffentlichen Lebens, weil es
abhängig ist von dem Urteil
desjenigen, der auf einem
bestimmten Gebiete nach
Erkenntnis sucht. Aber auf der
anderen Seite muß doch die Frage
auftauchen: Sollte nicht ein
stärkeres Demokratisieren, als
es heute unter den gegenwärtigen
Verhältnissen möglich ist, auf
einem solchen Gebiete angestrebt
werden können, das so nahe, so
unendlich nahe jeden einzelnen
Menschen und damit die
Menschengemeinschaft angeht, wie
die öffentliche
Gesundheitspflege? Es wird uns
heute gewiß viel gesagt über die
Art und Weise, wie der Mensch
drinnenstehen soll im Leben in
bezug auf Luft und Licht, in
bezug auf Nahrung, in bezug auf
die Ableitung der entweder durch
den Menschen selbst oder durch
seine Umgebung hervorgebrachten
Abfallprodukte und so weiter und
so weiter. Aber dasjenige, was
da als Regeln über diese Dinge
in die Menschheit geworfen wird,
das ist meistens unprüfbar für
diejenigen Menschen, auf die es
angewendet werden soll.
|
J’aimerais
ne pas être mal compris,
je n’aimerais pas être
mal compris comme
prenant une position
particulière pour quoi
que ce soit dans cette
conférence qui sera
consacrée au sujet de
"L'hygiène en tant que
question sociale". Je ne
veux pas traiter de
manière unilatérale ce
qui, aujourd'hui, tend à
être traité d'un point
de vue de parti ou d'une
certaine conviction
scientifique. Je
n’aimerais pas prendre
parti pour la vieille
superstition selon
laquelle les diables et
les démons se déplacent
et entrent et sortent
des humains en tant que
maladies ni pour la
superstition moderne
selon laquelle les
bacilles et les
bactéries entrent et
sortent des humains et
provoquent des maladies.
Qu'on ait affaire à une
ancienne superstition
spirituelle ou une
superstition
matérialiste, cela nous
préoccupe peut-être
moins aujourd'hui. Mais
je voudrais aborder un
aspect qui imprègne
toute notre formation du
temps, surtout dans la
mesure où cette
formation du temps
dépend des convictions
scientifiques
fondamentales de notre
époque.
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07
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Nun
möchte ich nicht mißverstanden
werden; ich möchte nicht dahin
mißverstanden werden, daß ich in
diesem Vortrage, der ja gewidmet
sein soll dem Thema «Die Hygiene
als soziale Frage», für irgend
etwas besonders Stellung nehme.
Ich möchte das, was heute vom
Parteistandpunkte aus oder vom
Standpunkte einer gewissen
wissenschaftlichen Überzeugung
aus gewissermaßen einseitig
behandelt zu werden pflegt, das
möchte ich nicht einseitig
behandeln. Ich möchte -
vielleicht gestatten Sie dieses
kleine scheinbare Herausfallen
aus der Rolle in der Einleitung
-, ich möchte weder irgendwelche
Partei nehmen für den alten
Aberglauben, daß Teufel und
Dämonen herumgehen und als
Krankheiten in die Menschen aus-
und einziehen, noch möchte ich
Partei nehmen für den modernen
Aberglauben, daß die Bazillen
und Bakterien in die Menschen
einziehen und ausziehen und die
Krankheiten bewirken. Ob man es
zu tun hat mit einem
spiritistischen, spirituellen
Aberglauben von alther oder mit
einem materialistischen
Aberglauben, das mag uns heute
weniger beschäftigen. Aber
berühren möchte ich etwas, was
unsere ganze Zeitbildung
durchdringt, namentlich insofern
diese Zeitbildung abhängig ist
von den wissenschaftlichen
Grundüberzeugungen unserer Zeit.
|
Même
si l'on affirme
aujourd'hui de plusieurs
côtés que le
matérialisme
scientifique, tel qu'il
s'est affirmé au milieu
et encore dans le
dernier tiers du XIXe
siècle, a été surmonté,
cette affirmation ne
peut être valable pour
ceux qui voient
maintenant réellement
l'essence du
matérialisme et son
contraire. Car ce
matérialisme est tout au
plus surmonté pour
certains qui voient que
les faits scientifiques
d'aujourd'hui ne
permettent plus de
déclarer catégoriquement
que tout ce qui existe
n'est qu'un processus
mécanique, physique ou
chimique quelconque qui
se déroule dans le monde
matériel. - Il ne suffit
pas que, contraints par
la force des faits,
certains humains soient
parvenus à cette
conviction. Car, à
l'opposé de cette
conviction, il y a
l'autre fait que, malgré
cette conviction, ceux
qui l'ont - et les
autres encore plus -
lorsqu'il s'agit
d'expliquer quelque
chose de concret, de se
faire une façon de voir
sur quelque chose de
concret, prennent la
direction matérialiste
dans leur façon de
penser. Après tout, on
dit que les atomes et
les molécules seraient
de l’inoffensive petite
monnaie de compte/de
calcul, dont on ne
voudrait prétendre rien
d'autre que ce seraient
des choses de la pensée.
Mais la vision est
restée pour cela une
atomiste, une
moléculaire. Nous
expliquons les
phénomènes du monde à
partir du comportement
et des relations
mutuelles des atomes ou
des processus
moléculaires, et peu
importe que nous
fassions la
représentation qu’une
quelque pensée, un
sentiment ou autre
processus serait
seulement pendant aux
processus matériels des
atomes et des molécules,
mais ce qui compte,
c'est la direction que
prend toute notre âme,
la direction que prend
notre esprit, lorsqu'il
ne prend comme base de
ses explications que ce
qui est pensé
atomiquement, ce qui
émerge du plus petit, du
plus petit inventé. Il
ne s’agit pas de savoir
si l'on a la conviction
littérale ou pensante :
il y a encore quelque
chose d’autre que les
effets atomiques, que
les effets matériels des
atomes - mais il s’agit
de savoir si l'on a la
possibilité de faire
d'autres explications du
monde le fil conducteur
de son esprit que la
dérivation des
phénomènes à partir de
l'atomistique. Ce n'est
pas [sur] ce que nous
croyons, mais comment
nous expliquons, comment
nous nous comportons
dans l'âme, c'est de
cela qu’il s’agit. Et
ici, il faut être
convaincu que seule une
véritable et authentique
science de l'esprit, une
science de l'esprit à
orientation
anthroposophique, peut
nous aider à surmonter
le mal qui peut être
ainsi caractérisé, comme
je viens de le faire.
|
08
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Wenn
auch heute von vielen Seiten
versichert wird, daß
wissenschaftlich der
Materialismus, wie er sich in
der Mitte und noch im letzten
Drittel des 19. Jahrhunderts
geltend gemacht hat, überwunden
sei, so kann doch diese
Behauptung nicht gelten für
denjenigen, der nun wirklich das
Wesen des Materialismus und
seines Gegenteils durchschaut,
denn es ist dieser Materialismus
höchstens für einige Menschen
überwunden, die sehen, daß die
heutigen wissenschaftlichen
Tatsachen nicht mehr zulassen,
daß man in Bausch und Bogen
erklärt: Alles, was es gibt, ist
nur irgendein mechanischer,
physikalischer oder chemischer
Prozeß, der sich im Materiellen
abspielt. - Damit ist es nicht
getan, daß, gezwungen durch die
Macht der Tatsachen, einige
Menschen zu dieser Überzeugung
gekommen sind. Denn gegenüber
dieser Überzeugung steht die
andere Tatsache da, daß nun
trotz dieser Überzeugung auch
diejenigen, die sie haben - und
die anderen erst recht -, wenn
es darauf ankommt, irgend etwas
konkret zu erklären, sich eine
Anschauung über irgend etwas
Konkretes zu bilden, dann doch
in ihre Denkweise die
materialistische Richtung
aufnehmen. Man sagt ja auch,
Atome und Moleküle seien
unschädliche Rechnungsmünzen,
von denen man nichts anderes
behaupten wolle, als daß sie
Gedankendinge seien. Aber die
Betrachtung ist deshalb doch
eine atomistische, eine
molekularistische geblieben. Wir
erklären die Welterscheinungen
aus dem Verhalten und aus der
gegenseitigen Beziehung der
Atome oder der Molekularprozesse
heraus, und es kommt da nicht
darauf an, ob wir uns nun die
Vorstellung machen, irgendein
Gedanke, ein Gefühl oder
irgendein anderer Prozeß hänge
nur mit materiellen Vorgängen
der Atome und Moleküle zusammen,
sondern es kommt darauf an,
welche Richtung unsere ganze
Seelenverfassung, welche
Richtung unser Geist einnimmt,
wenn er für seine Erklärungen
nur das als Grundlage nimmt, was
atomistisch gedacht ist, was aus
dem Kleinsten, dem erfundenen
Kleinsten hervorgeht. Nicht
darauf kommt es an, ob man
wortwörtlich oder gedanklich die
Überzeugung hat: es gibt noch
etwas anderes als atomistische
Wirkungen, als materielle
Atomwirkungen -, sondern darauf
kommt es an, ob man die
Möglichkeit hat, andere
Weltenerklärungen zur
Richtschnur seines Geistes zu
machen als das Herleiten der
Erscheinungen aus dem
Atomistischen. Nicht [auf
das],was wir glauben, sondern
wie wir erklären, wie wir uns in
der Seele verhalten, darauf
kommt es an. Und hier an diesem
Orte muß die Überzeugung
vertreten werden, daß über das
Übel, das man in dieser Weise
charakterisieren kann, wie ich
es eben jetzt getan habe, nur
wirkliche, echte
Geisteswissenschaft,
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft,
hinweghelfen kann.
|
J’aimerais
aussi prouver dans le
concret que cela peut
maintenant être le cas.
Aujourd'hui, il y a
volontiers à peine
quelque chose qui nous
trouble plus que la
distinction que l'on
fait souvent entre la
corporéité humaine et
l’humainement d'âme ou
le spirituellement
humain, entre ce que
sont des maladies
physiques et d’ainsi
nommées maladies d'âme
ou maladies d’esprit.
C'est tout de suite la
distinction et
l'interrelation
appropriées de tels
faits de la vie humaine
tels que ceux du corps
malade ou de l'âme
apparemment malade qui
souffrent, en ce qui
concerne la
perspicacité, sous le
mode de représentation
matérialiste-atomiste.
Car quelle est en fait
l'essence de ce
matérialisme qui s'est
progressivement imposé
comme la nouvelle vision
du monde de beaucoup
d’humains, et qui n'a
nullement été surmonté,
mais qui est maintenant
en pleine floraison ?
Quelle est l’essence ?
L'essence du
matérialisme n'est pas
qu’on regarde sur les
processus matériels, que
l’on regarde se qui se
joue de processus
matériels dans la
corporéité humaine et
étudie avec dévouement
la structure et
l'activité miraculeuses
du système nerveux
humain et des autres
organes humains ou du
système nerveux des
animaux ou des organes
d'autres êtres vivants ;
ce n'est pas que nous
étudions ces choses qui
font de nous des
matérialistes, mais ce
qui fait de nous des
matérialistes, c'est que
dans l'étude des
processus matériels, on
est abandonné par
l'esprit, que l'on
regarde dans le monde de
la matière et que l'on
ne voit que la matière
et les processus
matériels.
|
09
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Daß
dies nun der Fall sein kann, das
möchte ich auch im Konkreten
belegen. Es gibt wohl kaum
etwas, was uns verwirrender
entgegentritt, als die heute
vielfach geltend gemachten
Unterschiede zwischen der
menschlichen Leiblichkeit und
dem menschlichen Seelischen oder
dem menschlichen Geistigen,
zwischen dem, was physische
Erkrankungen sind, und dem, was
sogenannte Seelen- oder
Geisteskrankheiten sind. Gerade
die sachgemäße Unterscheidung
und die sachgemäße
Aufeinanderbeziehung solcher
Tatsachen des menschlichen
Lebens wie die des kranken
Leibes oder der scheinbar
kranken Seele, die leiden in
bezug auf die Einsicht unter der
materialistisch-atomistischen
Vorstellungsart. Denn, was ist
denn eigentlich das Wesen
desjenigen Materialismus, der
sich als neuere Weltanschauung
vieler Menschen allmählich
herausgebildet hat und der
durchaus nicht überwunden,
sondern heute geradezu in seiner
Blüte ist? Was ist das Wesen?
Das Wesen des Materialismus ist
nicht, daß man auf die
materiellen Vorgänge hinsieht,
daß man hinsieht auf das, was
sich an materiellen Vorgängen in
der menschlichen Leiblichkeit
abspielt und daß man
hingebungsvoll den Wunderbau und
die Wundertätigkeit des
menschlichen Nervensystems und
der anderen menschlichen Organe
oder des Nervensystems der Tiere
oder der Organe anderer
Lebewesen studiert; nicht das
macht einen zum Materialisten,
daß man diese Dinge studiert,
sondern das macht einen zum
Materialisten, daß man bei dem
Studium der materiellen Vorgänge
vom Geiste verlassen ist, daß
man in die Welt der Materie
hineinschaut und nur Materie und
materielle Vorgänge sieht.
|
Mais
c'est ce que la science
de l’esprit doit faire
valoir - je ne peux
parler sur ce point
qu'en résumé aujourd'hui
- que partout où des
processus matériels nous
apparaissent
extérieurement pour les
sens, ces processus que
seule la science
actuelle veut accepter
comme observables et
exacts, que partout ces
processus matériels ne
sont que l'apparence
externe, la révélation
extérieure des forces et
des pouvoirs spirituels
qui travaillent derrière
eux et en eux. Ce n'est
pas la marque de la
science de l'esprit que
de regarder sur l'humain
et de dire : oh,
là il a son corps ; ce
corps est une somme de
processus matériels,
mais l'humain ne peut
pas consister en cela
seul, il a son âme
immortelle
indépendamment de cela ;
et le fait que l'on
commence maintenant à
former toutes sortes de
théories abstraites,
toutes sortes de vues
abstraites, d'une
manière tout à fait
mystique sur cette âme
immortelle indépendante
du corps, ne caractérise
pas du tout une vision
spirituelle du monde. On
peut absolument dire que
l'humain a, outre son
corps, qui consiste en
des processus matériels,
aussi une âme
immortelle, qui après la
mort est emportée dans
un quelconque domaine
spirituel. - À cause de
cela, on n’est pas
encore un scientifique
de l’esprit, dans le
sens de la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique.
|
10
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Das
ist es aber, was
Geisteswissenschaft geltend
machen muß - ich kann heute über
diesen Punkt nur zusammenfassend
sprechen -, daß überall, wo uns
äußerlich für die Sinne
materielle Vorgänge erscheinen,
jene Vorgänge, welche die
heutige Wissenschaft allein als
beobachtbar und exakt gelten
lassen will, daß überall da
diese materiellen Vorgänge nur
die äußere Erscheinung, die
äußere Offenbarung sind von
hinter ihnen und in ihnen
wirksamen geistigen Kräften und
Mächten. Es ist nicht
Kennzeichen der
Geisteswissenschaft, auf den
Menschen hinzuschauen und zu
sagen: Ach, da hat er seinen
Leib; dieser Leib ist eine Summe
von materiellen Vorgängen, aber
darinnen kann der Mensch nicht
allein bestehen, er hat
unabhängig davon seine
unsterbliche Seele; und daß man
jetzt anfängt, in recht
mystischer Weise über diese von
dem Leib unabhängige,
unsterbliche Seele allerlei
abstrakte Theorien, allerlei
abstrakte Anschauungen
auszubilden, darin
charakterisiert sich gar nicht
eine geistige Weltanschauung.
Man kann durchaus sagen: Der
Mensch hat außer seinem Leib,
der in materiellen Prozessen
besteht, auch eine unsterbliche
Seele, die nach dem Tode in
irgendein Geisterreich entführt
wird. - Man ist deshalb im Sinne
anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft noch nicht
ein Geisteswissenschafter.
|
On
est un scientifique de l’esprit
seulement lorsqu'on réalise que
ce corps matériel avec ses
processus matériels est une
création de ce qui est d'âme,
lorsqu'on comprend en détail
comment œuvre l'âme, qui était
là avant la naissance ou,
disons, avant la conception de
l'être humain, comment cette âme
façonne, comment elle a une
action plastique à
l’édification, oui à la
substantialisation du corps
humain. Lorsque l'on peut
vraiment voir partout à travers
l'unité immédiate de ce corps et
de ce qui est d'âme, et si l'on
peut voir à travers comment, par
l'efficacité du spirituel
d'âme
dans le corps, ce corps est
utilisé comme tel, comment ce
corps meurt partiellement chaque
minute, et comment alors au
moment de la mort seulement,
j’aimerais dire, le
développement radical de ce qui
se passe à chaque instant par
l'influence du spirituel d'âme
sur le corps, si l'on voit à
travers ce jeu vivant, ce
travail continu de l'âme dans le
corps le voit dans le concret
individuel, si l'on s'efforce de
dire : l'âme est divisée en
processus tout à fait concrets,
donc elle passe dans les
processus d'action du foie, donc
elle passe dans les processus
d'action du souffle, donc dans
les processus d'action du cœur,
donc dans les processus d'action
du cerveau - en bref, si, en
décrivant la matière chez
l'humain, on comprend comment
représenter le corps de l'humain
comme le résultat d'un
spirituel, alors on est un
scientifique de l’esprit. La
science de l’esprit parvient
tout de suite à une estimation
réelle du matériel parce qu'elle
ne voit pas purement dans le
processus matériel concret
particulier ce que la science
actuelle voit, ce que l'œil
constate ou ce qui est ensuite
retenu en termes abstraits comme
résultat de l'observation
extérieure, mais la science de
l’esprit est science spirituelle
seule par le fait qu'elle montre
partout comment l'esprit œuvre
dans la matière, qu'elle regarde
tout de suite avec dévouement
sur les effets matériels de
l'esprit.
|
11
|
Man
ist erst dann ein
Geisteswissenschafter, wenn man
sich klar darüber wird, daß
dieser materielle Leib mit
seinen materiellen Prozessen ein
Geschöpf des Seelischen ist,
wenn man im einzelnen versteht,
einzugehen darauf, wie das
Seelische, das vor der Geburt
oder sagen wir vor der
Empfängnis des Menschen da war,
wirkt, wie dieses Seelische
gestaltet, wie es plastiziert an
dem Aufbau, ja an der
Substantiierung des menschlichen
Leibes. Wenn man überall die
unmittelbare Einheit dieses
Leibes und des Seelischen
wirklich durchschauen kann und
wenn man durchschauen kann, wie
durch die Wirksamkeit des
Geistig-Seelischen im Leibe
dieser Leib als solcher
abgebraucht wird, wie dieser
Leib in jeder Minute partiell
stirbt und wie dann im Momente
des Todes nur, ich möchte sagen
die radikale Ausgestaltung
desjenigen geschieht, was durch
die Einwirkung des
Seelisch-Geistigen auf den Leib
in jedem Augenblick vor sich
geht, wenn man dieses lebendige
Wechselspiel, dieses
fortwährende Wirken der Seele im
Leibe durchschaut, im einzelnen
Konkreten durchschaut, wenn man
bestrebt ist zu sagen: das
Seelische gliedert sich
auseinander in ganz konkrete
Prozesse, so geht es über in die
Prozesse des Leberwirkens, so
geht es über in die Prozesse der
Atemwirkung, so in die Prozesse
der Herzwirkung, so in die
Prozesse der Gehirnwirkung -
kurz, wenn man bei der
Schilderung des Materiellen im
Menschen das Leibliche des
Menschen als das Ergebnis eines
Geistigen darzustellen versteht,
dann ist man
Geisteswissenschafter.
Geisteswissenschaft kommt gerade
dadurch zur wirklichen Schätzung
des Materiellen, daß sie in dem
einzelnen konkreten materiellen
Vorgang nicht bloß dasjenige
sieht, was die heutige
Wissenschaft sieht, was das Auge
konstatiert oder was dann als
Ergebnis der äußeren Beobachtung
in abstrakten Begriffen
festgehalten wird, sondern
Geisteswissenschaft ist dadurch
allein Geisteswissenschaft, daß
sie überall zeigt, wie der Geist
im Materiellen wirkt, daß sie
gerade hingebungsvoll auf die
materiellen Wirkungen des
Geistes hinschaut.
|
C'est
ce dont il s’agit d'un côté. De
l'autre côté, il s’agit de ce
que par ce moyen même, on est
préservé du parler abstrait et
bavard autour d’une âme
indépendante de l'être humain
[physique], sur laquelle, dans
la mesure où la vie se déroule
entre la naissance et la mort,
on ne peut néanmoins que
fantasmer. En effet, entre la
naissance et la mort, à
l'exception du sommeil, l'âme
spirituelle est tellement livrée
aux effets corporels qu'elle vit
en eux, les traverse, se
présente en eux. Il faut arriver
à pouvoir étudier l'âme
spirituelle en dehors du cours
de la vie humaine et accepter le
cours de la vie humaine entre la
naissance et la mort comme
résultat de l'âme spirituelle.
Ensuite, on s'intéresse à
l'unité réelle et concrète de
l'âme spirituelle avec le
physique-corporel. Alors, on
propulse de la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, car on a alors
la perspective que cet être
humain, avec tous ses membres
individuels, se tient devant
nous en tant que résultat de
l'âme spirituelle, également
pour la connaissance. La vision
théosophique mystique, qui met
en place de belles théories de
toutes sortes de spiritualités
sans corps, ne peut servir les
sciences concrètes de la vie,
elle ne peut servir la vie du
tout, elle ne peut servir que la
convoitise intellectualiste ou
psychique, qui veut se
débarrasser de la vie, de la vie
extérieure, le plus rapidement
possible et ensuite, pour avoir
une satisfaction intérieure,
pour pouvoir se livrer à une
convoitise intérieure, tisse
pour elle-même toutes sortes de
fantasmes sur le spirituel
d'âme.
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12
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Das
ist dasjenige, worauf es auf der
einen Seite ankommt. Auf der
anderen Seite kommt es darauf
an, daß man gerade dadurch
bewahrt wird vor all dem
abstrakten, geschwätzigen
Herumreden über eine vom
[physischen] Menschen
unabhängige Seele, über die man,
insofern sich abspielt das Leben
zwischen Geburt und Tod, doch
nur phantasieren kann. Denn
zwischen Geburt und Tod ist, mit
Ausnahme des Schlafes, das
Geistig-Seelische so an die
leiblichen Wirkungen
hinge-geben, daß es in ihnen
lebt, durch sie lebt, in ihnen
sich darstellt. Man muß dazu
kommen, das Geistig-Seelische
außerhalb des menschlichen
Lebenslaufes studieren zu können
und den menschlichen Lebenslauf
zwischen Geburt und Tod als ein
Ergebnis des Geistig-Seelischen
hinzunehmen. Dann schaut man hin
auf die wirkliche, konkrete
Einheit des Geistig-Seelischen
mit dem Physisch-Leiblichen.
Dann treibt man anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft,
denn dann hat man in Aussicht,
daß dieser Mensch mit allen
seinen einzelnen Gliederungen
dasteht vor einem als ein
Ergebnis des Geistig-Seelischen,
auch für die Erkenntnis. Die
mystische theosophische
Anschauung, die von allerlei
leibfreien Geistigkeiten schöne
Theorien aufstellt, die kann
nicht dienen den konkreten
Wissenschaften des Lebens, die
kann überhaupt nicht dem Leben
dienen, die kann nur der
intellektualistischen oder
seelischen Wollust dienen, die
das Leben, das äußere Leben so
schnell wie möglich abmachen
will und dann, um eine
innerliche Befriedigung zu
haben, um einer innerlichen
Wollust sich hingeben zu können,
sich allerlei Phantasien über
das Geistig-Seelische webt.
|
Il
s'agit ici, dans ce
mouvement spirituel à
orientation
anthroposophique, de
travailler très
sérieusement, de soigner
une science de l'esprit
qui soit dans la
situation de vivifier
absolument la physique,
la mathématique, la
chimie, la physiologie,
la biologie,
l'anthropologie, de
sorte qu'il ne s'agit
pas ici de constater
religieusement ou
philosophiquement d’un
côté que l’humain porte
en soi une âme
immortelle, et alors de
propulser
l'anthropologie, la
biologie, la physique et
la chimie comme si l'on
avait seulement eu des
processus matériels
devant soi, mais il
s'agit ici de ce qu’on
peut gagner de
connaissances sur l'âme
et le spirituel, on
l’applique aux détails
de la vie, examine la
structure miraculeuse du
corps lui-même. On peut
absolument dire, quand
aussi cela sonne
paradoxal pour maintes
personnes, que maintes
veulent être de bons
mystiques ou de bons
théosophes, et qu'ils
veulent papoter sur
toutes sortes de choses
sur la façon dont
l'humain est constitué
de corps physique, de
corps éthérique, de
corps astral, de Je, et
ainsi de suite, mais ils
n'ont même pas la
moindre idée de ce
qu'est l'expression de
l'âme, par exemple,
quand on se mouche. Ce
qui compte, ce n'est pas
de voir la matière comme
la matière, mais de voir
la matière comme la
révélation de l'esprit.
On obtient alors des
vues saines et riches en
contenu sur l'esprit,
mais on obtient aussi
une science de l’esprit,
qui peut être fructueuse
pour les sciences de la
vie.
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13
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Hier
in dieser anthroposophisch
orientierten Geistesbewegung
handelt es sich darum, durchaus
ernst zu arbeiten, eine
Geisteswissenschaft zu pflegen,
welche in der Lage ist, Physik,
Mathematik, Chemie, Physiologie,
Biologie, Anthropologie durchaus
zu beleben, so daß es sich hier
nicht darum handelt, religiös
oder philosophisch auf der einen
Seite zu konstatieren, daß der
Mensch in sich eine unsterbliche
Seele trägt, und dann
Anthropologie, Biologie, Physik
und Chemie so zu treiben, als ob
man nur materielle Prozesse vor
sich hätte, sondern es handelt
sich hier darum, das, was man an
Erkenntnis über das
Seelisch-Geistige gewinnen kann,
auf die Einzelheiten des Lebens
anzuwenden, hineinzuschauen in
den Wunderbau des Leibes selber.
Man kann durchaus sagen, wenn es
auch für manchen paradox klingt:
Da wollen manche gute Mystiker
oder gute Theosophen sein und
wollen alles mögliche schwätzen
darüber, wie der Mensch besteht
aus physischem Leib, Ätherleib,
Astralleib, Ich und so weiter,
aber sie haben nicht einmal eine
Ahnung davon, welche
Seelenäußerung das zum Beispiel
ist, wenn man sich schneuzt. Es
kommt darauf an, eben die
Materie nicht als Materie,
sondern die Materie als die
Offenbarung des Geistes zu
sehen. Dann bekommt man auch
gesunde, inhaltserfüllte
Anschauungen über den Geist,
dann aber bekommt man auch eine
Geisteswissenschaft, welche
fruchtbar sein kann für die
Wissenschaften des Lebens.
|
Mais
avec cela aussi encore
autre chose est atteint.
Il est atteint qu’on
peut surmonter à nouveau
ce qui, plus récemment,
tout de suite à cause du
devenir matérialiste de
la connaissance
scientifique, nous a
poussés dans le règne de
la spécialisation. Je ne
veux vraiment pas aller
dans une quelque
philippique contre la
spécialisation, car je
connais très bien sa
justification. Je sais
que certaines choses
doivent aujourd'hui être
faites par
spécialisation
simplement parce
qu'elles nécessitent une
technique spécialisée.
Mais le fait est que
celui qui s'accroche à
la matière, s'il devient
spécialiste, ne pourra
jamais avoir une vision
du monde applicable dans
la vie, car les
processus matériels sont
un champ infini. Ils
sont un champ infini en
dehors de la nature, ils
sont un champ infini
dans l'humain. Si l'on
étudie seulement le
système nerveux humain
en fonction de tout ce
qui a été disponible
jusqu'à présent, on peut
y consacrer beaucoup de
temps, en tout cas
autant de temps que les
spécialistes veulent
habituellement y
consacrer. Mais si dans
ce qui se passe dans le
système nerveux vous
n'avez devant vous que
ce que sont les
processus matériels, que
ce qui est exprimé dans
les termes abstraits qui
font maintenant l'objet
de la science, alors
rien ne vous conduit
vers quelque chose
d'universel qui puisse
devenir la base d'une
vision du monde. Dès que
vous commencez à
regarder le système
nerveux humain
scientifiquement-
spirituellement, disons
que vous ne pouvez pas
du tout regarder ce
système nerveux sans que
ce que vous y trouvez
d'efficace en tant
qu'esprit vous conduise
immédiatement à ce qui
appartient maintenant au
système musculaire, au
système osseux, au
système sensoriel en
tant que
spirituel-d’âme, car le
spirituel n'est pas
quelque chose qui se
sépare en parties
individuelles comme la
matière, mais le
spirituel est quelque
chose qui se déploie
comme une forme de
membre, comme un
organisme. Et tout comme
je ne peux pas regarder
un humain en me
contentant de regarder
ses cinq doigts et le
recouvre sinon, je ne
peux pas regarder ainsi
un détail
scientifiquement-spirituellement
sans que ce que je
perçois chez cet
individu comme âme
spirituelle me conduise
à une totalité. Si nous
sommes amenés à une
telle globalité - même
s'il ne s'agit peut-être
que d'un spécialiste de
la recherche sur le
cerveau ou les nerfs -,
nous pourrons néanmoins
obtenir une image
globale de l'humain à
partir de la
contemplation de ce
membre particulier de
l'organisme humain ;
nous serons alors amenés
à obtenir quelque chose
de réellement universel
pour une vision du
monde, et alors est
disponible la chose
particulière que nous
pouvons aussi commencer
à parler de quelque
chose qui peut être
compréhensible pour tous
les humains qui ont
absolument un sens sain
et une raison analytique
saine.
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14
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Damit
aber wird auch noch etwas
anderes erreicht. Damit wird
erreicht, daß man wiederum
überwinden kann das, was in der
neueren Zeit, gerade wegen des
Materialistischwerdens der
wissenschaftlichen Erkenntnisse,
ins Spezialistentum
hineingetrieben hat. Ich will
wahrhaftig nicht irgendeine
Philippika gegen das
Spezialistentum halten, denn ich
kenne sehr gut seine
Berechtigung. Ich weiß, daß
gewisse Dinge heute einfach
deshalb, weil man zu ihnen eine
spezialisierte Technik braucht,
auch aus dem Spezialistentum
heraus betrieben werden müssen.
Aber es handelt sich darum, daß
niemals derjenige, der an dem
Materiellen haftet, wenn er zum
Spezialisten wird, eine im Leben
anwendbare Weltanschauung
gewinnen kann, denn die
materiellen Vorgänge sind ein
unendliches Feld. Sie sind ein
unendliches Feld draußen in der
Natur, sie sind ein unendliches
Feld im Menschen. Wenn man nur
das menschliche Nervensystem
studiert nach alle dem, was bis
heute vorliegt, so kann man
lange Zeit damit zubringen,
jedenfalls so viel Zeit, als
Fachleute gewöhnlich zubringen
wollen für ihr Fachstudium. Aber
wenn man in dem, was im
Nervensystem geschieht, eben nur
das vor sich hat, was die
materiellen Prozesse sind, nur
das, was ausgesprochen wird in
den abstrakten Begriffen, die
heute Gegenstand der
Wissenschaft sind, dann leitet
einen nichts hin zu irgend etwas
Universellem, das Grundlage
einer Weltanschauung werden
kann. In dem Augenblicke, wo Sie
anfangen,
geisteswissenschaftlich zu
betrachten, sagen wir das
menschliche Nervensystem, da
können Sie dieses Nervensystem
gar nicht betrachten, ohne daß
dasjenige, was Sie in ihm
wirksam finden als Geist, Sie
sogleich hinführt zu dem, was
nun dem Muskelsystem, dem
Knochensystem, dem Sinnessystem
als Geistig-Seelisches
zugrundeliegt, denn das Geistige
ist nicht etwas, was sich in
einzelne Teile auseinanderlegt
wie das Materielle, sondern das
Geistige ist etwas - im
geringsten ist es damit nur
charakterisiert -, was wie eine
Gliedgestalt, wie ein Organismus
sich ausbreitet. Und wie ich
einen Menschen nicht betrachten
kann, indem ich bloß seine fünf
Finger betrachte und ihn sonst
zudecke, so kann ich auch
geisteswissenschaftlich nicht
eine Einzelheit betrachten, ohne
daß dasjenige, was ich in dieser
Einzelheit als
Geistig-Seelisches wahrnehme,
mich zu einer Ganzheit führt.
Werden wir zu einer solchen
Ganzheit geführt — allerdings
kann es vielleicht auch nur ein
Spezialist für die Gehirn- oder
Nervenforschung sein -, so
werden wir aber doch an der
Betrachtung dieses einzelnen
Gliedes des menschlichen
Organismus ein Gesamtbild vom
Menschen zu bekommen vermögen;
dann werden wir in die Lage
geführt, nun wirklich etwas
Universelles für eine
Weltanschauung zu bekommen, und
dann liegt das Eigentümliche
vor, daß wir dann beginnen
können, auch von etwas zu
sprechen, was allen Menschen,
die überhaupt gesunden Sinn und
gesunden Verstand haben,
begreiflich sein kann.
|
C'est
la grande différence
entre la façon dont la
science de l’esprit peut
parler de l'humain et la
façon dont la science
spécialisée et
matérialiste doit parler
de l'humain. Voyez-vous,
prenons le cas simple de
la façon dont la science
spécialisée et
matérialiste vous est
présentée dans l'un des
manuels utilisés
aujourd'hui. Si, en tant
qu'humain ordinaire qui
n'a pas beaucoup appris
sur le système nerveux,
vous prenez un manuel
sur le système nerveux -
eh bien, vous arrêterez
probablement bientôt à
nouveau de lire, ou en
tout cas, vous ne
gagnerez pas grand-chose
qui puisse vous donner
une base pour regarder
l'humain comme un
véritable être humain
dans sa valeur, dans sa
dignité. Mais si vous
écoutez ce qui peut être
dit sur le système
nerveux humain à partir
du fond de la science de
l’esprit, alors partout
une telle discussion est
suivie par celle qui
mène ensuite à l'humain
tout entier, qui donne
une telle illumination
sur l'humain tout entier
que dans l'idée qui vous
vient à l'esprit il y a
quelque chose de la
valeur, de la nature et
de la dignité de
l'humain avec lequel on
a quelque chose à faire.
Et en rien cela ne se
fait plus valoir que
lorsque nous regardons
maintenant non purement
l'humain sain en rapport
à un quelque de ses
membres, mais cela se
fait alors plus
particulièrement valoir
lorsque nous regardons
l'humain malade, cet
humain malade avec ses
nombreuses déviations
par rapport à l’ainsi
nommée normale, surtout
lorsque nous sommes en
mesure de regarder
l'humain dans son
ensemble lorsqu'il se
tient sous l'influence
de telle ou telle
maladie. Ce que la
nature place devant
notre âme dans l'humain
malade est capable de
nous conduire au plus
profond des
interrelations du monde,
de nous montrer comment
cet humain est organisé
et comment, du fait de
son organisation, des
influences
atmosphériques et même
extraterrestres peuvent
agir sur lui, comment
cette organisation
humaine est liée à telle
ou telle substance de la
nature qui s'avèrent
alors être des remèdes,
et ainsi de suite.
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15
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Das
ist der große Unterschied
zwischen dem, wie
Geisteswissenschaft über den
Menschen sprechen kann, und wie
spezialisierte, materialistische
Wissenschaft über den Menschen
sprechen muß. Sehen Sie, nehmen
wir den einfachen Fall, wie
spezialisierte, materialistische
Wissenschaft Ihnen vorliegt in
irgendeinem der heute
gebräuchlichen Handbücher. Wenn
Sie als gewöhnlicher Mensch, der
nicht viel gelernt hat über das
Nervensystem, ein Handbuch über
das Nervensystem in die Hand
nehmen - nun, Sie werden
wahrscheinlich bald wieder zu
lesen aufhören oder Sie werden
jedenfalls nicht sehr viel
gewinnen, was Ihnen eine
Grundlage abgeben kann dafür,
daß Sie den Menschen als
wirkliches Menschenwesen in
seinem Wert, in seiner Würde
anschauen können. Hören Sie aber
dasjenige, was aus dem Fonds der
Geisteswissenschaft über das
menschliche Nervensystem
gesprochen werden kann, so
schließt sich überall an eine
solche Besprechung dasjenige an,
was dann zum ganzen Menschen
führt, was so Aufklärung gibt
über den ganzen Menschen, daß
einem in der Idee, die einem
aufgeht, etwas vorliegt von
Wert, Wesen und Würde des
Menschen, mit dem man es zu tun
hat. Und bei nichts macht sich
das mehr geltend, als wenn wir
nun nicht bloß den gesunden
Menschen betrachten in bezug auf
irgendeines seiner Glieder,
sondern es macht sich
insbesondere dann geltend, wenn
wir den kranken Menschen
betrachten, diesen kranken
Menschen mit seinen so vielen
Abweichungen von dem sogenannten
Normalen, namentlich wenn wir in
der Lage sind, den ganzen
Menschen zu betrachten, wenn er
unter dem Einflüsse dieser oder
jener Erkrankungen steht.
Dasjenige, was uns da die Natur
vor die Seele stellt in dem
kranken Menschen, das ist
geeignet, uns tief in die
Weltenzusammenhänge
hineinzuführen, uns hinzuführen
darauf, wie dieser Mensch
organisiert ist und wie wegen
seiner Organisation die
atmosphärischen, ja die
außerirdischen Einflüsse auf
diesen Menschen wirken können,
wie diese menschliche
Organisation zusammenhängt mit
diesen oder jenen Stoffen der
Natur, die sich dann als
Heilmittel herausstellen und so
weiter.
|
Nous
sommes introduits dans
de vastes pendants, et
on a la permission de
dire que quand l'on
complète ce que l'on
peut reconnaître de
cette manière sur
l'humain en bonne santé
par ce que l'on peut
reconnaître sur l'humain
malade, alors on obtient
une compréhension
profonde de tout le
contexte et du sens
profond de la vie. Mais
tout ce qui est mis en
lumière de cette manière
est la base d'une
connaissance de la
nature humaine, est la
base de quelque chose
qui peut ensuite être
exprimé sous des formes
dont il peut être parlé
à tous les humains.
Aujourd'hui, bien sûr,
nous ne sommes pas
encore si avancés, car
la science de l’esprit
au sens où elle est
pensée ici peut
seulement travailler un
court temps. C'est
pourquoi, comme le Dr
Boos vient de le dire
dans ses remarques
introductives, les
conférences données ici
peuvent souvent
seulement être
considérées comme un
début. Mais la tendance
de cette science de
l’esprit est d'élaborer
ce qui est présent dans
les sciences
particulières sous une
forme telle que ce que
chaque humain devrait
savoir sur l'humain peut
réellement être amené à
chaque humain.
|
16
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Wir
werden da in weite Zusammenhänge
hineingeführt, und man darf
sagen: Wenn man dasjenige
ergänzt, was in dieser Art über
den gesunden Menschen erkannt
werden kann, durch das, was man
erkennen kann durch den kranken
Menschen, dann geht einem
dadurch eine tiefe Einsicht auf
in den ganzen Zusammenhang und
die tiefere Bedeutung des
Lebens. Aber alles, was einem so
aufgeht, ist Grundlage für eine
Menschenkenntnis, ist Grundlage
für etwas, was dann in
Ausdrucksformen gebracht werden
kann, die zu allen Menschen
gesprochen werden können. Wir
sind heute natürlich noch nicht
so weit, weil
Geisteswissenschaft in dem
Sinne, wie sie hier gemeint ist,
erst kurze Zeit arbeiten kann.
Deshalb können die Vorträge, die
hier gehalten werden, wie eben
vorhin in den einleitenden
Worten von Dr. Boos gesagt
worden ist, vielfach nur als ein
Anfang dastehen. Aber es ist die
Tendenz dieser
Geisteswissenschaft, dasjenige,
was in den einzelnen
Wissenschaften vorliegt, zu
einer solchen Gestalt
herauszuarbeiten, daß das, was
jeder Mensch über den Menschen
wissen sollte, auch wirklich an
jeden Menschen herangebracht
werden kann.
|
Et
maintenant, qu’on pense,
quand la science de
l’esprit a d'abord un
tel effet transformateur
sur la science, et quand
cette science de
l’esprit réussit ensuite
à façonner des formes de
connaissances pour
l'être humain sain et
malade, qui peuvent être
rendues accessibles à la
conscience humaine
générale, si cela
réussit - comment
l'humain se tiendra
différemment à l'humain
dans la vie sociale,
comment l'humain
individuel sera
autrement compréhensif
de l'autre humain
qu'aujourd'hui, où tout
le monde passe à côté de
l'autre et n'a aucune
compréhension pour
l'individualité
particulière de cet
autre humain. La
question sociale ne
sortira de son
intellectualisme que
lorsqu'elle émergera des
connaissances factuelles
dans les domaines les
plus divers de la vie,
lorsqu'elle sera fondée
sur les expériences
concrètes de la vie.
Cela est
particulièrement évident
dans le domaine des
soins de santé. Pensez à
l'effet social de faire
comprendre à l'humain ce
qui est sain chez un
autre humain, ce qui est
malade chez un autre
humain ; pensez à ce que
cela signifie : dans
toute l'humanité, la
santé est prise en
charge avec
compréhension. - Certes,
il ne s'agit pas de
cultiver le
dilettantisme
scientifique ou médical
- cela doit être vrai -
mais de penser qu'il
s'agit simplement
d'éveiller chez nos
semblables la sympathie,
pas seulement le
sentiment, mais la
compréhension pour les
bien-portants et les
malades, la
compréhension d'un point
de vue humain. Pensez à
l'effet social d'une
telle chose, et vous
devrez vous dire :
vous voyez là que la
réforme sociale, la
reconstruction sociale,
doit naître de
l'expertise dans les
différents domaines, et
non de théories
générales, qu'elles
soient marxistes,
oppenheimeriennes, d'un
genre ou d'un autre, qui
regardent au-delà de
l'humain, qui veulent
faire un monde à partir
de concepts abstraits.
Le salut ne peut pas
venir de là, mais d'une
connaissance approfondie
de différents domaines.
Et le soin de la santé,
l'hygiène, est un
domaine si particulier,
car il nous conduit, je
devrais dire de la
manière la plus proche,
à tout ce dont notre
prochain jouit par son
mode de vie sain et
normal, ou à la douleur
et à la souffrance, aux
limitations par ce qui
repose en lui comme plus
ou moins malade.
|
17
|
Und
nun denke man sich, wenn
Geisteswissenschaft erst so
umgestaltend auf die
Wissenschaft wirkt und wenn es
dann dieser Geisteswissenschaft
gelingt, Erkenntnisformen für
das gesunde und kranke
Menschenwesen auszugestalten,
die man dem allgemeinen
menschlichen Bewußtsein
zugänglich machen kann, wenn das
gelingt - wie anders Mensch zu
Mensch stehen wird im sozialen
Leben, wie anders
verständnisvoll der einzelne
Mensch dem anderen Menschen
entgegengestellt sein wird als
heute, wo jeder an dem anderen
vorbeigeht und kein Verständnis
für die besondere Individualität
dieses anderen Menschen hat. Die
soziale Frage wird erst dann aus
ihrem Intellektualismus
herausgeholt, wenn sie auf den
verschiedensten Gebieten des
Lebens aus der Sachkenntnis
hervorgehen wird, wenn ihr
zugrundeliegen die konkreten
Erfahrungen des Lebens. Das
zeigt sich insbesondere auf dem
Gebiete der Gesundheitspflege.
Denn man denke sich die soziale
Wirkung dessen, daß an den
Menschen ein Verständnis für
dasjenige herangebracht wird,
was am anderen Menschen gesund,
was am anderen Menschen krank
ist; man denke sich, was es
heißt: Durch die ganze
Menschheit wird die
Gesundheitspflege mit
Verständnis in die Hand
genommen. - Gewiß, hier soll
nicht etwa ein
wissenschaftlicher oder
ärztlicher Dilettantismus
gepflegt werden - das muß schon
gelten -, aber denken Sie sich,
es wird einfach für das Gesunde
und Kranke in unseren
Mitmenschen teilnahmsvolles,
nicht bloß Gefühl, sondern
Verständnis erweckt, Verständnis
aus einer Anschauung über den
Menschen. Denken Sie sich die
soziale Wirkung einer solchen
Sache, und Sie werden sich sagen
müssen: Da sieht man, daß aus
der Sachkenntnis auf den
einzelnen Gebieten die soziale
Reform, der soziale Neuaufbau
hervorgehen muß, nicht aus
allgemeinen, seien sie
marxistische, seien sie
Oppenheimersche Theorien, seien
sie so oder so geartete
Theorien, die hinwegschauen über
den Menschen, die aus abstrakten
Begriffen heraus eine
Weltgestaltung machen wollen.
Nicht daraus kann das Heil
hervorgehen, sondern aus dem
hingebungsvollen Erkennen der
einzelnen Gebiete. Und die
Gesundheitspflege, die Hygiene,
ist ein solches ganz besonderes
Gebiet, denn sie führt uns, ich
möchte sagen am nächsten an
alles dasjenige heran, was unser
Mitmensch an Freude hat durch
seine gesunde, normale Lebensart
oder an Schmerzen und Leiden, an
Einschränkungen durch dasjenige,
was als mehr oder weniger
Krankes in ihm ruht.
|
C'est
quelque chose qui nous
indique rapidement la
façon sociale
particulière que la
science de l’esprit peut
créer dans le domaine de
l'hygiène. Car si de
telle façon celui qui
soigne la connaissance
de l'humanité, celui qui
soigne la connaissance
de l'être humain sain et
malade, aussi celui qui
se spécialise comme
médecin, est placé dans
la société humaine avec
une telle connaissance,
alors il sera en
situation de créer des
éclaircissements à
l’intérieur de cette
société humaine, car il
trouvera de la
compréhension. Et il ne
s’établira pas seulement
un rapport du médecin à
la société tel que, si
l'on n'est pas tout de
suite son ami ou son
parent, passe près de sa
maison et le laisse
chercher quand quelque
chose fait mal ou quand
on s'est cassé la jambe,
mais un rapport
s’établira ainsi au
médecin que le médecin
sera l’enseignant et
l'instructeur perpétuel
des soins de santé
prophylactiques, que
dans le fait se tiendra
là une intervention
constante du médecin,
pas seulement pour
guérir les humains chez
qui tomber malade va si
loin qu’ils le
remarquent, mais pour
maintenir les humains en
bonne santé, aussi loin
que ce soit accessible.
Un ouvrage social vivant
aura lieu entre le
médecin et l'humanité
restante. Mais alors, la
santé d’une telle
connaissance rayonnera
sur la médecine
elle-même, car c'est
tout de suite parce que
le matérialisme s'est
aussi déployé sur la
contemplation médicale
de la vie que nous avons
vraiment foncé dans des
façons de voir étranges.
|
18
|
Das
ist so etwas, was uns gleich
hinweist auf die besondere
soziale Art, wie
Geisteswissenschaft sie auf dem
hygienischen Gebiete schaffen
kann. Denn wenn in einer solchen
Art der Pfleger der
Menschheitskunde, der Pfleger
der Kunde von dem gesunden und
kranken Menschen, auch
derjenige, der sich nun zum Arzt
spezialisiert, mit einer solchen
Erkenntnis in die menschliche
Sozietät hineingestellt ist,
dann wird er in der Lage sein,
innerhalb dieser menschlichen
Gesellschaft Aufklärung zu
schaffen, denn er wird
Verständnis finden. Und es wird
sich nicht nur solch ein
Verhältnis des Arztes zur
Sozietät herausstellen, daß man,
wenn man nicht gerade sein
Freund oder sein Verwandter ist,
an seinem Hause vorbeigeht und
ihn holen läßt, wenn einem etwas
weh tut oder wenn man sich das
Bein gebrochen hat, sondern es
wird sich ein Verhältnis zum
Arzte so herausstellen, daß der
Arzt der fortwährende Lehrer und
Anweiser der prophylaktischen
Gesundheitspflege ist, daß in
der Tat ein fortwährendes
Eingreifen des Arztes dasteht,
um nicht nur den Menschen, bei
dem das Erkranktsein so weit
geht, daß er es bemerkt, zu
heilen, sondern um die Menschen,
so weit das angängig ist, gesund
zu erhalten. Ein lebendiges
soziales Wirken wird stattfinden
zwischen dem Arzte und der
ganzen übrigen Menschheit. Dann
aber wird auf die Medizin selber
ausstrahlen die Gesundheit einer
solchen Erkenntnis, denn wir
sind ja gerade dadurch, daß der
Materialismus sich auch über die
medizinische Betrachtung des
Lebens ausgedehnt hat,
wahrhaftig in merkwürdige
Anschauungen hineingerannt.
|
Là,
nous avons d’un côté les
maladies physiques.
Elles sont étudiées en
ce qu’on trouve des
dégénérescences
d'organes ou ce qui
devrait être d'autres
processus physiquement
perceptibles ou
physiquement pensés à
l’intérieur de la peau
du corps humain, et
l'attention est dirigée
sur la possibilité
d’améliorer des dommages
que l’on trouve là. Dans
cette direction sera
maintenant pensé
entièrement
matérialistement sur le
corporel de l'humain
dans son contexte normal
et anormal. À côté de
cela, apparaissent les
ainsi nommées maladies
de l'âme ou de l'esprit.
On a ces maladies de
l’âme ou de l’esprit
maintenant d’un côté,
parce qu’on pensait
matérialistement, faites
pures maladies du
cerveau, ou sinon en
maladies du système
nerveux, on a volontiers
aussi cherché des bases
pour cela dans les
(autres) systèmes
d'organes de l'humain
sinon. Mais comme on ne
formait absolument
aucune façon de voir sur
la façon dont l'esprit
et l'âme œuvrent dans la
corporéité humaine, on
ne pouvait pas gagner de
façon de voir sur le
rapport des maladies de
l’esprit, lesdites
maladies de l’esprit,
avec ce que l'humain est
sinon. Et ainsi,
aimerai-je dire, les
maladies de l’esprit se
tiennent là d’un côté,
elles sont même saisies
aujourd'hui par une
étrange science
hermaphrodite, par la
psychanalyse, qui pense
matérialistement mais ne
comprend pas du tout le
matérialiste ; elles
sont là, ces maladies de
l’esprit et de l'âme,
sans qu'on puisse
n’importe comment les
mettre en rapport de
manière synthétiquement
raisonnable avec ce qui
va en fait de soi dans
l'organisme humain.
|
19
|
Da
haben wir auf der einen Seite
die physischen Erkrankungen. Sie
werden studiert, indem man die
Organentartungen oder das, was
sonst an physisch wahrnehmbaren
oder an physisch gedachten
Vorgängen innerhalb der
menschlichen Leibeshaut sein
soll, findet, und es wird das
Augenmerk darauf gelenkt, daß
man Schädigungen, die man da
findet, ausbessern kann. In
dieser Richtung wird nun ganz
materialistisch über das
Leibliche des Menschen in seinem
normalen und in seinem abnormen
Zustande gedacht. Daneben treten
die sogenannten Seelen- oder
Geisteskrankheiten auf. Diese
Seelen- oder Geisteskrankheiten
nun hat man auf der einen Seite,
weil man materialistisch dachte,
zu bloßen Gehirnkrankheiten
gemacht oder sonst zu
Erkrankungen des Nervensystems,
hat wohl auch Grundlagen dafür
in dem sonstigen Organsystem des
Menschen gesucht. Aber weil man
überhaupt keine Anschauung
ausbildete über die Art, wie in
der menschlichen Leiblichkeit
der Geist und die Seele wirken,
konnte man keine Anschauung
gewinnen über das Verhältnis der
Geisteskrankheiten, der
sogenannten Geisteskrankheiten,
zu dem, was der Mensch sonst
ist. Und so, möchte ich sagen,
stehen die Geisteskrankheiten
auf der einen Seite da, sie sind
sogar heute erfaßt von einer
merkwürdigen
Zwitterwissenschaft, von der
Psychoanalyse, die
materialistisch denkt, aber das
Materialistische ganz und gar
nicht versteht; sie stehen da,
diese Geistes- und
Seelenkrankheiten, ohne daß man
irgendwie in vernünftiger Weise
sie zusammenbringen kann mit
dem, was im menschlichen
Organismus eigentlich vor sich
geht.
|
La
science de l’esprit peut
maintenant montrer - et
j'ai rendu attentif
là-dessus - que ce que
j’exprime ici n'est pas
purement un programme,
mais que ce soit
poursuivi en détail –
tout de suite à
l'occasion qui est
maintenant offerte avec
la tenue d'un cours pour
médecins qui a eu lieu
ici en ces semaines. La
science de l’esprit peut
donc absolument montrer
en détail comment, tout
ce que sont les ainsi
nommées maladies
spirituelles et de
l'âme, sont basées sur
des perturbations des
organes, sur la
dégénérescence des
organes, hypertrophie
des organes, atrophie
des organes dans
l'organisme humain.
N’importe où, dans le
cœur, dans le foie, dans
les poumons, n’importe
où, il y a quelque chose
qui n’est pas en ordre,
quand en même temps, ou
plus tard, quelque chose
se produit qui est une
ainsi-nommée maladie
spirituelle. Une science
de l’esprit qui parvient
à reconnaître
l'efficacité de l'esprit
dans le cœur normal, une
telle science de
l’esprit est aussi en
état - et n’a pas à en
avoir honte - de
chercher dans la
dégénérescence du cœur,
dans les défauts du
cœur, une cause pour
l'ainsi nommé esprit
malade ou âme malade.
|
20
|
Geisteswissenschaft
kann nun zeigen - und ich habe
darauf aufmerksam gemacht -, daß
dasjenige, was ich hier
ausspreche, nicht bloß Programm
ist, sondern daß es in
Einzelheiten verfolgt wird -
gerade bei der Gelegenheit, die
sich jetzt dargeboten hat bei
der Abhaltung eines Kursus für
Ärzte, der in diesen Wochen hier
stattgefunden hat.
Geisteswissenschaft kann ja
durchaus im einzelnen zeigen,
wie alles, was sogenannte
Geistes- und Seelenkrankheiten
sind, auf Organstörungen beruht,
auf Organentartungen,
Organvergrößerungen,
Organverkleinerungen im
menschlichen Organismus.
Irgendwo im Herzen, in der
Leber, in der Lunge, irgendwo
ist etwas nicht in Ordnung, wenn
zur selben Zeit oder später
etwas auftritt, was eine
sogenannte Geisteskrankheit ist.
Eine Geisteswissenschaft, welche
dazu durchdringt, den Geist im
normalen Herzen in seiner
Wirksamkeit zu erkennen, eine
solche Geisteswissenschaft ist
auch imstande - und braucht sich
dessen nicht zu schämen -, in
der Entartung des Herzens, in
den Fehlern des Herzens eine
Ursache für den sogenannten
kranken Geist oder die kranke
Seele zu suchen.
|
La
principale erreur du
matérialisme ne consiste pas
en ce qu’il nie l'esprit - la
religion pourrait donc alors
veiller à ce que l'esprit soit
encore reconnu - l’erreur
principale du matérialisme
consiste en ce qu’il ne
reconnaît pas la matière,
parce qu’il observe seulement
son côté extérieur. C'est tout
de suite cela le manque/la
pénurie du matérialisme, qu'il
ne gagne aucun coup d’œil dans
la matière, par exemple, dans
le traitement purement
psychanalytique, dans la pure
observation de quelque chose
qui s'est passé dans l'âme et
que la psychanalyse décrit
comme îles de l'âme, donc un
abstrait. Bien plus, on doit
poursuivre comment certaines
impressions de l'âme que
l'humain obtient à tel ou tel
moment de sa vie, et qui sont
liées de manière normale à
l'organisme normal, se
répercutent sur des organes
défectueux - au lieu de, par
exemple, sur un foie sain sur
un malade - ; une telle
répercussion peut peut-être se
montrer à un moment tout à
fait différent de celui où le
défaut est devenu
organiquement remarquable.
|
21
|
Der
hauptsächlichste Fehler des
Materialismus besteht nämlich
nicht darin, daß er den Geist
ableugnet - da könnte ja die
Religion dann dafür sorgen, daß
der Geist noch anerkannt wird -,
der Hauptfehler des
Materialismus besteht darin, daß
er die Materie nicht erkennt,
weil er nur ihre Außenseite
beobachtet. Gerade das ist der
Mangel des Materialismus, daß er
keinen Einblick in die Materie
gewinnt, zum Beispiel bei der
bloß psychoanalytischen
Behandlung, bei der bloßen
Beobachtung von irgend etwas,
was in der Seele vorgegangen ist
und das die Psychoanalyse als
Seeleninseln bezeichnet, also
ein Abstraktum. Vielmehr muß man
verfolgen, wie gewisse
Seeleneindrücke, die der Mensch
zu dieser oder jener Zeit seines
Lebens erhält und die in
normaler Weise gebunden sind an
den normalen Organismus, auf
fehlerhafte Organe auftreffen -
statt zum Beispiel auf eine
gesunde Leber auf eine kranke -;
ein solches Auftreffen kann sich
vielleicht in einer ganz anderen
Zeit zeigen als zu der Zeit, wo
der Defekt organisch bemerkbar
geworden ist.
|
La
science de l’esprit n’a pas
besoin de reculer d’effroi
devant montrer comment les
maladies dites spirituelles ou
de l'âme sont toujours
pendantes à quelque chose dans
le corps humain. La science de
l’esprit doit souligner de
façon très stricte que si l'on
étudie purement l'âme, le
complexe de l'âme, les
déviations de l'âme par
rapport à la vie dite normale
de l'âme, on n'a là rien
d'autre qu'un diagnostic tout
au plus unilatéral. La
psychanalyse ne peut donc
jamais être autre chose qu'un
diagnostic, elle ne peut
jamais conduire sur une
véritable thérapie dans ce
domaine. Pour cette raison que
la thérapie des maladies de
l’esprit doit commencer avec
la cure du corps, c’est
pourquoi il faut connaître les
ramifications du spirituel
dans la matière jusqu'aux
différentes parties, si l'on
veut savoir par où commencer
dans le corps matériel - qui
est pourtant transspiritualisé
- où on a à commencer pour
guérir ce qui ne se montre que
de manières symptomatiques
dans des rapports d’âme
anormaux. C'est précisément là
que la science de l’esprit
doit insister le plus
résolument, à savoir que les
maladies dites spirituelles et
de l'âme doivent être
poursuivies jusque dans
l'organologie de l'humain.
Mais on peut voir dans
l'organologie anormale de
l'humain que si l'on peut
tracer l'esprit dans les plus
petites parties de la matière.
|
22
|
Geisteswissenschaft
braucht nicht davor
zurückzuschrecken, dies zu
zeigen, wie die sogenannten
Geistes-oder Seelenkrankheiten
immer zusammenhängen mit irgend
etwas im menschlichen Leibe. Die
Geisteswissenschaft muß geradezu
streng darauf hinweisen, daß,
wenn man bloß das Seelische, den
seelischen Komplex studiert, die
Abweichungen des Seelischen von
dem sogenannten normalen
seelischen Leben, daß man da
nichts hat als höchstens eine
einseitige Diagnose. Daher kann
Psychoanalyse niemals etwas
anderes sein als höchstens etwas
Diagnostisches; sie kann niemals
zur wirklichen Therapie auf
diesem Gebiete führen. Aus
diesem Grunde, weil die Therapie
bei Geisteskrankheiten gerade
einsetzen muß mit der Leibeskur,
deshalb muß man bis in die
einzelnen Teile hinein die
Verzweigungen des Geistigen in
der Materie kennen, wenn man
wissen will, wo man einzusetzen
hat im materiellen Leib - der
aber durchgeistigt ist -, wo man
einzusetzen hat, um dasjenige zu
kurieren, was sich in abnormen
seelischen Verhältnissen eben
nur symptomatisch zeigt. Gerade
das muß Geisteswissenschaft am
entschiedensten betonen, daß die
sogenannten Geistes- und
Seelenkrankheiten verfolgt
werden müssen bis hinein in die
Organologie des Menschen. In die
abnorme Organologie des Menschen
kann man aber nur hinein-sehen,
wenn man den Geist bis in die
kleinsten Teile der Materie
hinein verfolgen kann.
|
Et
inversement, a aussi son côté
corporel, ce qui semble n'être
que des phénomènes de vie
agissant sur l'âme ou dans
l'âme, disons ce qui se
manifeste dans les
tempéraments et dans
l'activité des tempéraments de
l'humain, ce qui se manifeste
dans toute la manière dont
l'humain joue quand il est
petit, comment il marche, ce
qu'il fait, tout ce qui est
aujourd'hui compris comme
n'étant que de l'âme
spirituelle. Et une erreur
dans l'éducation d'un enfant
peut se manifester plus tard
sous une forme tout à fait
ordinaire de maladie physique.
Oui, dans certains cas,
lorsqu'on est confronté à une
maladie de l’esprit, on est
amené à regarder le physique
pour savoir ce qui est
important, et dans le cas
d'une maladie physique, à
regarder le spirituel pour
savoir ce qui est important.
Car c'est l'essence même de la
science de l’esprit, qu'elle
ne parle pas en des
abstractions d'un spirituel
nébuleux, comme le font les
mystiques, comme le font les
théosophes unilatéraux, mais
qu'elle poursuit l'esprit dans
ses effets matériels, qu'elle
ne comprend nulle part la
matière comme le fait la
science extérieure
d'aujourd'hui, mais partout,
en observant la matière, elle
pénètre jusqu'à l'esprit et
peut donc aussi observer où
une vie anormale de l'âme doit
s'exprimer par la présence
d'une vie corporelle anormale,
même si elle est peut-être
cachée extérieurement.
|
23
|
Und
umgekehrt: Dasjenige, was
scheinbar bloß auf das Seelische
oder im Seelischen wirkende
Lebenserscheinungen sind, sagen
wir dasjenige, was in den
Temperamenten und in der
Betätigung der Temperamente des
Menschen hervortritt, was
hervortritt in der ganzen Art
und Weise, wie der Mensch als
kleines Kind spielt, wie er
geht, was er tut, das alles, was
heutzutage nur geistig-seelisch
verstanden wird, das hat auch
seine leibliche Seite. Und ein
Verfehltes in bezug auf manches
in der Erziehung des Kindes kann
in späterer Zeit in einer ganz
gewöhnlichen physischen
Erkrankungsform zum Vorschein
kommen. Ja, man wird geradezu in
gewissen Fällen dazu geführt,
wenn man Geisteskrankheiten vor
sich hat, auf das Leibliche zu
sehen, um da das zu erforschen,
worauf es ankommt, und bei
physischen Erkrankungen auf das
Geistige zu sehen und da zu
erforschen, worauf es ankommt.
Denn das ist das Wesentliche der
Geisteswissenschaft, daß sie
nicht in Abstraktionen von einem
nebulosen Geistigen spricht, wie
es die Mystiker, wie es die
einseitigen Theosophen tun,
sondern daß sie den Geist
verfolgt in seine materiellen
Wirkungen hinein, daß sie
nirgends das Materielle so
begreift, wie es die heutige
äußere Wissenschaft begreift,
sondern überall bei der
Betrachtung des Materiellen zum
Geiste vordringt und so auch
beobachten kann, wo sich ein
abnormes Seelenleben dadurch
äußern muß, daß ein, wenn auch
vielleicht äußerlich
verborgenes, abnormes
körperliches Leben vorliegt.
|
Dans
les cercles les plus larges
aujourd'hui, on se fait
aujourd’hui des
représentations tout à fait
erronées sur la science de
l’esprit pensé sérieusement à
orientation anthroposophique -
peut-être parfois avec droit,
quand on entend parler ceux
qui ne veulent pas vraiment
entrer dans ce dont en fait il
s’agit, et parlent seulement
de théories abstraites,
l'humain consisterait en ceci
et cela, et qu'il y aurait des
vies terrestres répétées, et
ainsi de suite. Ces choses
sont évidemment des plus
importantes et très belles.
Mais lorsqu'il s'agit de
travailler de manière
particulièrement sérieuse dans
ce mouvement
spirituel-scientifique, alors
il doit être entré dans les
différents chapitres, les
différents domaines de cette
vie. Et au sens le plus large,
cela conduit à nouveau à un
rassemblement social
intentionné des humains. Car
lorsque l'on voit comment
l'âme, qui semble malade,
rayonne ses impulsions dans
l'organisme, lorsque l'on peut
sentir - sentir avec
compréhension - ce pendant
entre l'organisme et l'âme qui
semble malade, lorsque l'on
sait, d'autre part, comment
les institutions de la vie ont
également un effet sur le soin
de santé physique de l'humain,
comment le spirituel, qui
existe apparemment seulement à
l'extérieur dans les
institutions sociales, a un
effet dans les soins de santé
physique de l'humain, lorsque
l'on examine tout cela, alors
on se trouve d'une tout autre
manière à l'intérieur de la
société humaine. On commence à
gagner une compréhension
correcte de l'humain, et on
traite l'autre humain tout
autrement ; on suit son
caractère tout autrement. Nous
savons que certaines qualités
sont liées à ceci ou à cela ;
nous savons comment nous
comporter vis-à-vis de ces
qualités ; nous savons,
surtout lorsque nous avons des
tâches qui y sont liées,
comment placer les
tempéraments des humains dans
la société humaine de la bonne
manière et comment les
développer de la bonne
manière.
|
24
|
Man
macht sich in weitesten Kreisen
heute über die ernsthaft
gemeinte anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
ganz falsche Vorstellungen -
vielleicht manchmal mit Recht,
wenn man diejenigen reden hört,
die nicht wahrhaftig eingehen
wollen auf dasjenige, um was es
sich eigentlich handelt, und nur
reden von abstrakten Theorien,
der Mensch bestehe aus dem und
dem, und es gäbe wiederholte
Erdenleben und so weiter. Diese
Dinge sind ja selbstverständlich
allerwichtigst und sehr schön.
Aber wenn es sich darum handelt,
besonders ernsthaft zu arbeiten
in dieser
geisteswissenschaftlichen
Bewegung, dann muß eingegangen
werden auf die einzelnen
Kapitel, auf die einzelnen
Gebiete dieses Lebens. Und im
allerweitesten Sinne führt das
wiederum zu einem sozial
gesinnten Zusammensein der
Menschen. Denn wenn man so
sieht, wie die krank
erscheinende Seele ihre Impulse
hineinstrahlt in den Organismus,
wenn man diesen Zusammenhang
zwischen dem Organismus und der
krank erscheinenden Seele fühlen
kann - fühlen mit Verständnis -,
wenn man auf der anderen Seite
weiß, wie die
Lebenseinrichtungen auch auf die
physische Gesundheit des
Menschen wirken, wie das
Geistige, das in sozialen
Einrichtungen scheinbar nur
äußerlich besteht, hineinwirkt
in die physische
Gesundheitspflege des Menschen,
wenn man das alles überschaut,
dann ist man in einer ganz
anderen Weise drinnenstehend in
der menschlichen Sozietät. Man
beginnt dadurch ein richtiges
Menschenverständnis zu gewinnen,
und man behandelt den anderen
Menschen ganz anders; man
verfolgt seinen Charakter ganz
anders. Man weiß, gewisse
Eigenschaften hängen mit diesem
oder jenem zusammen, man weiß
sich diesen Eigenschaften
gegenüber zu benehmen, man weiß,
besonders wenn man Aufgaben
damit verbunden hat, in der
richtigen Weise die Temperamente
der Menschen in die menschliche
Sozietät hineinzustellen und
namentlich in der richtigen
Weise zu entwickeln.
|
Un
domaine social en particulier
devra être intensément
influencé en relation
hygiénique par cette
connaissance acquise de
l'humain, c'est le domaine de
l'éducation, le domaine de
l'enseignement. En fait, on ne
peut pas du tout mesurer, sans
connaître vraiment l’humain de
manière englobante, ce que
cela signifie d'avoir des
enfants assis à l'école avec
le dos courbé en arrière, de
sorte que leur respiration est
constamment en désordre, ou
d'avoir des enfants à qui on
n'apprend pas à parler fort et
clairement, à vocaliser
clairement, à consoner
clairement. L'ensemble de la
vie ultérieure dépend
essentiellement du fait que
l'enfant respire de la bonne
manière à l'école et qu'on lui
apprend à parler fort,
clairement et distinctement.
|
25
|
Ein
soziales Gebiet wird
insbesondere intensiv beeinflußt
werden müssen in hygienischer
Beziehung von einer so
errungenen Menschenkenntnis, das
ist das Gebiet der Erziehung,
das Gebiet des Unterrichts. Man
kann eigentlich gar nicht
ermessen, ohne wirklich
umfassend den Menschen zu
kennen, was es heißt: die Kinder
sitzen in der Schule mit
gebückten Rücken, so daß
fortwährend ihre Atmung in
Unordnung ist, oder die Kinder
werden nicht angehalten, laut
und deutlich, deutlich
vokalisierend, deutlich
konsonantisierend zu sprechen.
Das ganze spätere Leben hängt im
wesentlichen davon ab, ob das
Kind in der Schule in der
richtigen Weise atmet und ob es
angehalten wird, laut und
deutlich und artikuliert zu
sprechen.
|
Dans
ce genre de choses - je ne
fais qu'extraire des exemples,
car une chose similaire
pourrait être appliquée à
d'autres domaines - on montre
la spécialisation de
l'ensemble de l'hygiène dans
le système scolaire, et juste
là, on montre toute
l'importance sociale de
l'hygiène, mais on montre
aussi comment la vie exige que
nous ne nous spécialisions pas
davantage, mais que nous
rassemblions ce qui est
spécialisé dans une vue
d'ensemble. Nous avons besoin
non seulement de ce qui permet
à l'enseignant de savoir que,
selon certaines normes
pédagogiques, il faut éduquer
un enfant de telle ou telle
manière, mais nous avons
besoin de ce qui permet à
l'enseignant de juger ce que
signifie le fait de laisser
l'enfant prononcer telle ou
telle phrase clairement
articulée, ou de laisser
l'enfant, après qu'il a dit
une demi-phrase, reprendre son
souffle et ainsi de suite, et
de ne pas veiller à ce que
l'air soit épuisé pendant que
la phrase est prononcée.
Certes, il existe de nombreux
indices et règles à ce sujet
aussi, mais le bon type de
reconnaissance mutuelle et la
bonne application de ces
choses attirent seulement nos
cœurs quand nous en mesurons
toute l'importance pour la vie
humaine et pour la santé
sociale, car c'est alors
seulement que la chose devient
une impulsion sociale.
|
26
|
In
solchen Dingen - ich reiße nur
Beispiele heraus, denn auf
andere Gebiete ließe sich ein
Ähnliches anwenden - zeigt sich
die Spezialisierung der
Gesamthygiene auf das
Schulwesen, und gerade darin
zeigt sich die ganze soziale
Bedeutung der Hygiene, zeigt
sich aber auch, wie das Leben
fordert, daß wir nicht weiter
spezialisieren, sondern daß wir
das Spezialisierte
zusam-menbringen zu einer
Gesamtanschauung. Wir brauchen
nicht nur das, was den Lehrer
befähigt zu wissen, nach
gewissen pädagogischen Normen
soll man ein Kind so oder so
erziehen, sondern wir brauchen
das, was den Lehrer befähigt,
ein Urteil darüber zu haben, was
es heißt, wenn er diesen oder
jenen Satz von dem Kind klar
artikuliert aussprechen läßt
oder wenn er das Kind, nachdem
es einen halben Satz gesagt hat,
schon wieder Luft schnappen läßt
und so weiter und nicht dafür
sorgt, daß die Luft verbraucht
wird, während der Satz
ausgesprochen wird. Gewiß, es
gibt auch darüber viele
Anhaltspunkte und Regeln, aber
die richtige Art der
gegenseitigen Anerkennung und
die richtige Anwendung dieser
Dinge zieht erst in unser Herz
hinein, wenn wir die ganze
Bedeutung für das Menschenleben
und für die soziale Gesundheit
ermessen, denn dann erst wird
die Sache ein sozialer Impuls.
|
Ce
sont ces considérations qui
ont constitué la base lorsque
j'ai donné le cours de
pédagogie et de didactique aux
enseignants au point de départ
de la fondation de l'école
Waldorf à Stuttgart, cette
considération selon laquelle
on a besoin d'enseignants qui
peuvent travailler à partir de
toute la profondeur d'une
vision du monde qui comprend
l'être humain pour l'éducation
et l'enseignement des enfants.
Ce qui a été mis dans les
phrases qui ont été prononcées
comme un art pédagogique
didactique, tout s'efforce de
faire des humains des enfants
qui sont élevés et enseignés,
chez qui plus tard - par le
fait qu'ils sont poussés à
remplir les fonctions de la
vie de la bonne manière dans
l'enfance - les poumons et le
foie et le cœur et l'estomac
sont en ordre, parce que l'âme
y a travaillé de la bonne
manière.
|
27
|
Diese
Erwägungen waren es, die
zugrundelagen, als ich beim
Ausgangspunkte der Gründung der
Waldorfschule in Stuttgart
vorher den Lehrern dort den
pädagogisch-didaktischen Kurs
gehalten habe, diese Erwägung,
daß man Lehrer braucht, die aus
der ganzen Tiefe einer
menschenverstehenden
Weltanschauung arbeiten können
für die Erziehung und für den
Unterricht der Kinder. Was da in
die Sätze, die als
pädagogisch-didaktische Kunst
ausgesprochen worden sind,
hineingelegt worden ist, das
strebt alles danach hin, aus den
Kindern, die erzogen und
unterrichtet werden, Menschen zu
machen, bei denen später -
dadurch, daß sie angehalten
werden, als Kind die Funktionen
des Lebens in der richtigen
Weise zu vollziehen -, Lunge und
Leber und Herz und Magen in
Ordnung sind, weil die Seele in
der richtigen Weise gearbeitet
hat daran.
|
Jamais
cette vision du monde
n'interprétera le mot ancien
de manière matérialiste : dans
un corps sain vit une âme
saine. - Selon une
interprétation matérialiste,
cela signifierait que lorsque
le corps est sain, lorsqu'il a
été rendu sain par tous les
moyens physiques possibles, il
devient de lui-même le porteur
d'une âme saine. C'est un
non-sens. C'est logique : une
âme saine ne vit dans un corps
sain que si l'on procède de la
manière suivante, c'est-à-dire
si l'on se dit : "Ici, j'ai un
corps sain devant moi, cela me
montre que la puissance d'une
âme saine l'a construit, l'a
rendu plastique, l'a rendu
sain. Je reconnais de ce corps
qu'une âme saine et autonome a
travaillé en lui. - C'est le
sens de l'expression. Mais ce
n'est que de cette manière
qu’à ce dicton peut aussi
reposer à la base une hygiène
saine, en d'autres termes :
nous n'avons pas besoin,
quelque peu à côté des
enseignants qui travaillent
seulement à partir d'une
science pédagogiquement
abstraite, encore d'un médecin
scolaire qui passe par l'école
une fois tous les quinze
jours, tout au plus, et ne
sait pas quoi faire ; non,
nous avons besoin d'un lien
vivant entre la science
médicale et l'art pédagogique.
Nous avons besoin d'un art
pédagogique qui, dans toutes
ses mesures, éduque et
enseigne aux enfants de
manière hygiénique. C'est ce
qui fait de l'hygiène une
question sociale, car la
question sociale est
essentiellement une question
d'éducation, et la question
d'éducation est
essentiellement une question
médicale, mais une question
uniquement de cette médecine
qui est fécondée
scientifiquement-spirituellement,
d'une hygiène qui est fécondée
scientifiquement-spirituellement.
|
28
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Niemals
wird diese Weltanschauung in
materialistischer Weise das alte
Wort deuten: In einem gesunden
Körper lebt eine gesunde Seele.
- Materialistisch gedeutet hieße
das, wenn man den Körper gesund
hat, wenn man ihn mit allen
möglichen physischen Mitteln
gesund gemacht hat, dann würde
er von selber der Träger einer
gesunden Seele. Unsinn ist das.
Sinn hat das: In einem gesunden
Körper lebt eine gesunde Seele
nur, wenn man in der folgenden
Weise vorgeht, daß heißt, wenn
man sich sagt: Da habe ich einen
gesunden Körper vor mir, der
zeigt mir, daß ihn aufgebaut
hat, plastisch ausgestaltet hat,
gesund gemacht hat die Kraft
einer gesunden Seele. Ich
erkenne aus diesem Körper, daß
eine autonome gesunde Seele in
ihm gearbeitet hat. - Das ist
der Sinn des Ausspruchs. Aber
nur so kann dieser Ausspruch
auch einer gesunden Hygiene
zugrundeliegen, mit anderen
Worten: Wir brauchen nicht etwa
neben den Lehrern, die nur aus
einer pädagogisch abstrakten
Wissenschaft heraus arbeiten,
noch einen Schularzt, der alle
vierzehn Tage einmal, wenn es
hoch kommt, durch die Schule
geht und auch nichts Gescheites
anzufangen weiß, nein, wir
brauchen eine lebendige
Verbindung der medizinischen
Wissenschaft mit der
pädagogischen Kunst. Wir
brauchen eine pädagogische
Kunst, die in allen ihren
Maßnahmen in hygienisch
richtiger Weise die Kinder
erzieht und unterrichtet. Das
ist dasjenige, was die Hygiene
zu einer sozialen Frage macht,
denn die soziale Frage ist im
wesentlichen eine
Erziehungsfrage, und die
Erziehungsfrage ist im
wesentlichen eine medizinische
Frage, aber eine Frage nur
derjenigen Medizin, die
geisteswissenschaftlich
befruchtet ist, einer Hygiene,
die geisteswissenschaftlich
befruchtet ist.
|
Ces
choses mettent en évidence un
autre aspect
extraordinairement important,
tout de suite en ce qui
concerne le thème de
"l'hygiène en tant que
question sociale". Car, mes
très chers présents, quand la
science de l’esprit est
cultivée et quand la science
de l’esprit est quelque chose
de concret pour l'humain,
alors il sait que dans ce
qu'il obtient dans la science
de l’esprit, quelque chose
repose, qui se différencie de
ce qu'il a dans le pur
intellectualisme - et aussi la
science de la nature du
présent est pur
intellectualisme -, ce qu'il a
dans le pur intellectualisme
ou dans la science de la
nature purement formée
intellectuellement ou dans
l'histoire ou la jurisprudence
d'aujourd'hui purement formée
intellectuellement. Toutes les
sciences sont aujourd'hui
intellectualistes ; quand
elles prétendent être des
sciences
empiriques/d’expériences,
c'est uniquement parce
qu'elles interprètent
intellectuellement les
résultats sensoriellement
observés de l'expérience. De
ces interprétations
intellectuelles, les résultats
des sciences de la nature, ou
autres, diffèrent
essentiellement celles de la
science de l’esprit. Il serait
même assez triste que ce qui
vit dans notre culture
intellectualiste ne soit pas
seulement une image, mais une
véritable puissance qui œuvre
plus profondément sur
l'humain. Car tout ce qui est
intellectualiste reste
notamment seulement à la
surface de l'humain. Cette
phrase est pensée tout
englobante.
|
29
|
Diese
Dinge, die weisen dann noch auf
etwas hin, was außerordentlich
bedeutungsvoll ist gerade mit
Bezug auf das Thema «Hygiene als
soziale Frage». Denn, meine sehr
verehrten Anwesenden, wenn
Geisteswissenschaft gepflegt
wird und wenn
Geisteswissenschaft etwas
Konkretes für den Menschen ist,
dann weiß er, daß in dem, was er
in der Geisteswissenschaft
erhält, etwas ruht, was sich
unterscheidet von dem, was er im
bloßen Intellektualismus - und
auch die Naturwissenschaft der
Gegenwart ist bloßer
Intellektualismus -, was er in
dem bloßen Intellektualismus
oder in der bloß
intellektualistisch
ausgebildeten Naturwissenschaft
oder in der bloß
intellektualistisch
ausgebildeten Historie oder der
Rechtswissenschaft von heute
hat. Alle Wissenschaften sind
heute intellektualistisch; wenn
sie behaupten,
Erfahrungswissenschaften zu
sein, so beruht das nur darauf,
daß sie die sinnlich
beobachteten
Erfahrungsergebnisse
intellektualistisch ausdeuten.
Von diesen intellektualistisch
ausgedeuteten
naturwissenschaftlichen oder
sonstigen Resultaten
unterscheidet sich dasjenige,
was in der Geisteswissenschaft
gegeben ist, ganz wesentlich. Es
wäre sogar recht traurig, wenn
dasjenige, was in unserer
intellektualistischen Kultur
lebt, nicht bloß Bild wäre,
sondern eine reale Macht, die
auf den Menschen tiefer wirkt.
Alles Intellektualistische
bleibt nämlich nur an der
Oberfläche des Menschen. Dieser
Satz ist ganz umfassend gemeint.
|
Celui
qui cultive la science de
l’esprit seulement
intellectuellement,
c'est-à-dire qui ne fait que
prendre des notes : il y a un
corps physique, un corps
éthérique, un corps astral, un
Je, une vie répétée sur terre,
un karma, etc. - et le note de
la même manière qu'on le note
dans la science de la nature ou
dans la science sociale
actuelle,
ne cultive pas sérieusement la
science de l’esprit, car il
transplante seulement la
manière de penser qu'il a par
ailleurs/sinon sur ce qui lui
vient en vis-à-vis dans la
science de l’esprit. Mais
l'essentiel dans la science de
l’esprit est qu'elle doit être
pensée d'une manière
différente, ressentie d'une
manière différente, vécue
selon l’âme d'une manière tout
à fait différente de
l'intellectualiste. C'est
pourquoi la science de
l’esprit est quelque chose
qui, par elle-même, maintient
un rapport vivant avec l'être
humain sain et malade, bien
que d'une manière quelque peu
différente de celle dont on se
laisse rêver souvent. Les
humains se seront certainement
suffisamment convaincus de
l'impuissance de ce que l'on
entreprend, soit comme
exhortation, soit comme
encouragement, dans la culture
purement intellectualiste à
l'égard des ainsi nommés
malades spirituels. Le malade
spirituel prétend que lui
parlent des voix ; vous lui
dites tout le possible que
vous découvrez de votre raison
synthétique intellectuelle -
en vain, car il vous sait
toutes sortes d'objections. Ce
seul fait peut indiquer que
vous n'êtes pas confronté à
une maladie de l'âme
consciente, ou même de l'âme
subconsciente, mais à une
maladie de l'organisme.
|
30
|
Derjenige,
der Geisteswissenschaft nur
intellektualistisch betreibt,
das heißt, der sich nur Notizen
macht: es gibt einen physischen
Leib, einen Ätherleib, einen
Astralleib, ein Ich, ein
wiederholtes Erdenleben, ein
Karma und so weiter -, und das
so notiert, wie man in der
Naturwissenschaft oder in der
heutigen Sozialwissenschaft
notiert, der treibt
Geisteswissenschaft nicht im
Ernste, denn er verpflanzt die
Denkweise, die er sonst hat, nur
auf das, was ihm in der
Geisteswissenschaft
entgegentritt. Das Wesentliche
bei der Geisteswissenschaft ist
aber, daß sie in anderer Weise
gedacht, in anderer Weise
empfunden, in ganz anderer Weise
als der intellektualistischen
seelisch erlebt werden muß.
Deshalb ist Geisteswissenschaft
etwas, was durch sich selbst
einen lebendigen Bezug zum
gesunden und kranken Menschen
erhält, allerdings in etwas
anderer Weise, als man es sich
oftmals träumen läßt. Es werden
sich doch wohl die Menschen
genügend überzeugt haben, wie
machtlos man mit dem ist, was
man, sei es als Ermahnung, sei
es als Zureden, in der rein
intellektualistischen Kultur
anfängt gegenüber dem
sogenannten Geisteskranken. Der
Geisteskranke behauptet, zu ihm
sprechen Stimmen; Sie sagen ihm
alles mögliche, was Sie aus
Ihrer intellektuellen Vernunft
heraus finden - vergeblich, denn
er weiß Ihnen alle möglichen
Einwände. Schon das könnte
darauf hinweisen, wie man es
nicht mit einer Erkrankung des
bewußten Seelenlebens oder auch
des unterbewußten Seelenlebens,
sondern mit einer Erkrankung des
Organismus zu tun hat.
|
La
science de l’esprit nous
enseigne que l’on ne peut
toutefois approcher les
maladies dites spirituelles ou
de l'âme sur une voie dite
spirituelle, par exemple par
l'hypnotisme et la suggestion,
mais que nous devons les
approcher sur des voies dites
physiques, c'est-à-dire par
guérison des organes, pour
laquelle on a d’abord bien
besoin d'une
connaissance-esprit de l'être
humain. La connaissance-esprit
sait que tout de suite, elle
ne devrait en fait pas
intervenir dans le domaine des
maladies dites spirituelles
avec de pures procédures
spirituelles ou d’âme, car la
maladie de l’esprit consiste
tout de suite dans ce que le
membre spirituel de l'être
humain est repoussé vers
dehors, comme il l'est sinon
dans le sommeil, et qu'il est
faible dans cet
être-poussé-dehors, mais que
l'on doit guérir l’organe,
afin qu'il reprenne à nouveau
l'âme et l'esprit de façon
saine. Contre cela intervient,
dans son organisme tout
entier, ce qui ne provient pas
de l'intellect, de la tête,
mais de l'humain tout entier
en tant que résultat
spirituel-scientifique,
lorsque cela apparaît comme
imagination, inspiration,
intuition, et lorsque c'est
accueilli par l'humain. Cela
intervient réellement
assainissant dans
l'organisation physique de
l'humain, ce qui est en fait
véritable science de l’esprit.
|
31
|
Geisteswissenschaft
lehrt erkennen, daß man
allerdings auch nicht auf einem
solchen Wege, der ein
sogenannter spiritueller sein
soll, auf dem man zum Beispiel
zu Hypnose und Suggestion
greift, den sogenannten Geistes-
oder Seelenkrankheiten beikommen
kann, sondern daß man ihnen auf
sogenanntem physischem Wege
beikommen muß, das heißt durch
Organheilungen, zu denen man
aber erst recht eine
Geist-Erkenntnis des Menschen
braucht. Geist-Erkenntnis weiß,
daß sie gerade auf dem Gebiete
der sogenannten
Geisteskrankheiten eigentlich
gar nicht eingreifen sollte mit
bloßen geistigen oder seelischen
Prozeduren, weil die
Geisteskrankheit ja gerade darin
besteht, daß das geistige Glied
des Menschen herausgedrängt ist,
wie es sonst nur im Schlafe ist,
und schwach ist in diesem
Herausgedrängtsein, sondern daß
man das Organ kurieren muß,
damit es die Seele und den Geist
wiederum in gesunder Art
zurücknimmt. Dagegen greift
dasjenige, was nicht aus dem
Intellekt, aus dem Kopfe,
sondern aus dem ganzen Menschen
als geisteswissenschaftliches
Ergebnis hervorgeht, wenn es
auftritt als Imagination,
Inspiration, Intuition, und wenn
es vom Menschen aufgenommen
wird, in seinen ganzen
Organismus ein. Es greift
wirklich in die physische
Organisation des Menschen
gesundend ein, was
Geisteswissenschaft wirklich
ist.
|
Par
contre, il n'y a aucune preuve
que maints rêveurs
scientifiques-spirituels se
sentent malades à l’intérieur
de la science de l’esprit, ou
montrent justement le
contraire de ce que j’ai
justement exprimé. Il y a
justement tant qui ne sont pas
des scientifiques spirituels,
mais qui sont des preneurs de
notes intellectualistes des
résultats
scientifiques-spirituels. Mais
diffuser réellement la science
de l’esprit dans sa substance
est en soi une hygiène
sociale, car elle agit sur
l'humain tout entier, elle
normalise à son tour son
organologie lorsqu'elle menace
de développer telle ou telle
tendance à dévier vers
l'anormal, d’après les rêves
ou selon quelque autre côté.
C'est la différence énorme
entre ce qui est donné dans le
scientifique-spirituel et ce
qui se passe dans la science
purement intellectualiste :
les concepts qui émergent dans
le domaine de
l'intellectualisme sont
beaucoup trop faibles, parce
qu'ils sont simplement imagés,
pour pouvoir intervenir dans
l'être humain, pour avoir un
effet sain sur lui. Les
concepts de la science de
l’esprit, en revanche, sont
tels qu'ils sont tirés de
l'humain tout entier. Dans la
formation des concepts
scientifiques-spirituels, non
seulement le cerveau, mais
aussi les poumons, le foie, le
cœur et l'être humain tout
entier ont collaboré, et cela
les imprègne, si j’ai la
permission de dire ainsi, en
une plasticité de ce qu'ils
ont de la puissance/la force
de l'être humain tout entier.
Et si l'on s'imprègne de ces
concepts
spirituels-scientifiques, si
on les reçoit de manière
consciente par le biais du bon
sens/de la saine raison
analytique humaine, ils se
répercutent à leur tour de
manière hygiénique sur
l'humain tout entier. C'est ce
qui, partant de la science de
l’esprit, peut intervenir dans
l'hygiène en tant qu’affaire
sociale donnant une
orientation.
|
32
|
Dagegen
ist kein Beweis, daß manche
geisteswissenschaftliche Träumer
sich krank fühlen innerhalb der
Geisteswissenschaft oder eben
das Gegenteil von dem zeigen,
was ich eben ausgesprochen habe.
Es gibt eben so unendlich viele,
die nicht Geisteswissenschafter
sind, sondern die
intellektualistische
Notizensammler der
geisteswissenschaftlichen
Ergebnisse sind. Aber
Geisteswissenschaft wirklich in
ihrer Substanz verbreiten, das
ist selber eine soziale Hygiene,
denn sie wirkt auf den ganzen
Menschen, sie normalisiert
wiederum seine Organologie, wenn
diese droht, nach Träumen oder
nach einer anderen Seite diese
oder jene Tendenz zu einer
Abweichung ins Abnorme zu
entwickeln. Das ist der
gewaltige Unterschied
desjenigen, was im
Geisteswissenschaftlichen
gegeben wird, von dem, was in
der bloß intellektualistischen
Wissenschaft auftritt: daß die
auf dem Gebiete des
Intellektualismus
hervortretenden Begriffe viel zu
schwach sind, weil sie bloß
bildhaft sind, um einzugreifen
in den Menschen, um gesundend
auf ihn wirken zu können. Die
geisteswissenschaftlichen
Begriffe dagegen sind so, daß
sie herausgeholt sind aus dem
ganzen Menschen. Bei der Formung
der geisteswissenschaftlichen
Begriffe hat wahrhaftig nicht
bloß das Gehirn mitgewirkt,
sondern Lunge und Leber und Herz
und der ganze Mensch, und es
durchdringt sie, wenn ich so
sagen darf, in einer plastischen
Ausgestaltung, was sie aus der
Kraft des ganzen Menschen haben.
Und durchdringt man sich mit
diesen geisteswissenschaftlichen
Begriffen, nimmt man sie
erkennend durch den gesunden
Menschenverstand auf, so wirken
sie wiederum zurück in
hygienischer Weise auf den
ganzen Menschen. Das ist es,
was, von der Geisteswissenschaft
ausgehend, in das Hygienische
als eine soziale Angelegenheit
richtunggebend eingreifen kann.
|
Mais
encore en bien d'autres
manières - je peux seulement
tirer des exemples - la
science de l’esprit
interviendra de manière
orientative dans toute la vie
sanitaire de l'humanité,
lorsque cette science de
l’esprit prendra pied
réellement chez l'humain dans
tout son sérieux. Je veux
seulement indiquer une chose.
Parmi les chapitres qui
doivent être étudiés encore et
encore par la science de
l’esprit, il y a la relation
de l'humain éveillé à l'humain
endormi, et l'énorme
différence qui existe entre
l'organisation humaine pendant
la veille et l'organisation
humaine pendant le sommeil.
Comment l'esprit et l'âme se
comportent dans la veille,
lorsque la corporéité et la
spiritualité et ce qui est
d'âme de l'humain
s'interpénètrent, comment ils
se comportent lorsqu'ils sont
temporairement séparés l'un de
l'autre comme dans le sommeil
- cela est soigneusement
étudié précisément par la
science de l’esprit.
|
33
|
Aber
noch in vieler anderer Weise -
ich kann nur Beispiele
herausziehen - wird
Geisteswissenschaft orientierend
eingreifen in das ganze
Gesundheitsleben der Menschheit,
wenn diese Geisteswissenschaft
wirklich in ihrem vollen Ernste
einmal unter der Menschheit Fuß
faßt. Ich will nur auf eines
hinweisen. Zu denjenigen
Kapiteln, die immer wieder und
wiederum durch
Geisteswissenschaft studiert
werden müssen, gehört die
Beziehung des wachen Menschen
zum schlafenden Menschen, gehört
der gewaltige Unterschied, der
besteht zwischen der
menschlichen Organisation im
Wachen und der menschlichen
Organisation im Schlafen. Wie
Geist und Seele sich verhalten
im Wachen, wenn einander
durchdringen die Leiblichkeit
und die Geistigkeit und das
Seelische des Menschen, wie sie
sich verhalten, wenn sie
temporär voneinander getrennt
sind wie im Schlaf - das wird
sorgfältig gerade durch
Geisteswissenschaft studiert.
|
Maintenant,
je peux, j’aimerais seulement
par référence, énoncer une
certaine proposition, qui est
cependant un résultat tout à
fait certain de la science de
l’esprit. Nous voyons
apparaître dans la vie des
maladies dites épidémiques,
des maladies qui s'emparent de
masses entières d’humains, et
qui sont donc en même temps
une affaire sociale. La
science matérialiste ordinaire
les étudie dans l'organisme
physique humain. Elle ne sait
rien de l'immense
signification, tout de suite
pour les épidémies, et pour
les dispositions à l'égard des
maladies épidémiques, qui
repose dans le comportement
anormal de l'humain au veiller
et dormir. Ce qui se passe
dans l'organisme humain
pendant le sommeil est une
chose qui, si elle se produit
en excès, par exemple,
prédispose dans une large
mesure aux maladies dites
épidémiques. Des humains qui,
en dormant trop longtemps,
préparent dans l'organisme
humain des processus qui ne
devraient pas être là, parce
que le sommeil ne devrait pas
interrompre la vie éveillée
aussi longtemps, sont
prédisposés de manière tout à
fait différente aux maladies
épidémiques, et ils se placent
aussi dans les épidémies de
manière tout à fait
différente.
|
34
|
Nun
kann ich, ich möchte sagen nur
referierend einen gewissen Satz
angeben, der aber ein ganz
gesichertes Ergebnis der
Geisteswissenschaft ist. Wir
sehen im Leben sogenannte
epidemische Krankheiten
auftreten, Krankheiten, die
ganze Menschenmassen ergreifen,
die also durchaus zu gleicher
Zeit eine soziale Angelegenheit
sind. Die gewöhnliche
materialistische Wissenschaft
studiert sie am menschlichen
physischen Organismus. Sie weiß
nichts davon, welche ungeheure
Bedeutung gerade für Epidemien
und für die Dispositionen für
epidemische Krankheiten in dem
anormalen Verhalten des Menschen
zu Wachen und Schlafen liegt.
Dasjenige, was im menschlichen
Organismus während des Schlafens
geschieht, ist etwas, was, wenn
es zum Beispiel im Überflüsse
geschieht, im hohen Grade für
sogenannte epidemische
Krankheiten prädisponiert.
Menschen, die sich durch einen
zu langen Schlaf Prozesse im
menschlichen Organismus
bereiten, die nicht da sein
sollten, weil der Schlaf nicht
so lange das Wachleben
unterbrechen sollte, die sind in
ganz anderer Weise für
epidemische Krankheiten
prädisponiert und die stellen
sich auch in Epidemien in einer
ganz anderen Weise hinein.
|
Vous
pouvez maintenant mesurer par
vous-même ce que cela signifie
d'éduquer les humains sur la
bonne répartition du dormir et
du veiller. Vous ne pouvez pas
faire cela par des
prescriptions. Nous pouvez en
tout cas prescrire aux gens de
ne pas envoyer leurs enfants à
l'école lorsqu'ils ont la
scarlatine ; vous ne pouvez
pas donner de conférences
lorsqu'il y a la grippe :
c'est là que les gens
parent/obéissent (*) - parce
que de nos jours les gens ont
tendance à être libres, je
veux dire parce que le
sentiment d'autorité n'est
plus aussi grand qu'autrefois
- donc c'est là que les gens
parent/obéissent. Je ne dis
pas qu'ils ne
parent/n’obéissent pas avec
droit, je ne dis rien contre
ce qui se passe sur ce chemin,
mais vous ne pouvez pas
prescrire aux gens de la même
manière : Vous devez dormir
sept heures. - Néanmoins,
c'est plus important que les
autres prescriptions, que les
humains qui en ont besoin
dorment sept heures, que les
autres qui n'en ont pas besoin
puissent dormir beaucoup moins
longtemps, etc. Mais ces
choses, qui sont si intimement
liées aux aspects les plus
personnels de la vie humaine,
ont un grand effet social. Là,
tout dépend de la manière dont
les effets sociaux se
produisent, c'est-à-dire si,
par exemple, un nombre plus ou
moins important d’humains sont
retirés de tel ou tel métier
ou non, de sorte que, dans
certaines circonstances, un
effet s'exerce sur un tout
autre lieu. Là, en effet,
l'hygiène intervient dans la
vie sociale de manière
considérable. Indépendamment
de ce que l'on pense de la
contagion ou de la
non-contagion, dans les
épidémies, cet élément
intervient dans la vie
sociale. Vous ne pouvez pas
avoir d'effet par des
prescriptions externes ; vous
pouvez seulement avoir un
effet si vous faites entrer
dans la société humaine un
public profane qui, cependant
avec une compréhension des
humains, se trouve en face du
médecin qui travaille de
manière éclairée pour la
prophylaxie, partout où une
collaboration vivante entre le
médecin expert et le profane
peut avoir lieu pour la
préservation de la santé avec
une compréhension de la nature
humaine.
(NDT : bien qu’ayant soumis
le passage à plusieurs, nous
n’arrivons pas à tomber
d’accord sur deux
possibilités
contradictoires, il faudrait
maintenant une étude à
plusieurs, compétents en
tri-articulation, pour peut
être pouvoir trancher.
Cependant F. Kozlik, qui
parlait au moins trois
langues couramment [russe,
allemand, français], avait
fait des études de
littérature comparée, passé
son doctorat à la Sorbonne
sur les différentes
interprétations des contes,
fait une traduction de « La
philosophie de la liberté»,
a aussi opté, dans
la 1ère traduction française
faites en 1985 pour le n° 5
des bulletins de
l'Association de patient de
la médecine
anthroposophique,
pour «
parieren » dans le sens de
se défendre, donc parer
plutôt qu’obéir qui est
l’autre possibilité peut
être plus juste
gramaticalement
[transistif-intransif].
C'est aussi le cas des
autres collaborateurs de
l’institut.
Un bon exemple de ce à quoi
nous confronte R. Steiner
dans le début de sa
conférence, cette fois en
manière de santé et médicale
: se prendre en main d'abord
soi-même !)
|
35
|
Nun
können Sie von selbst ermessen,
was es bedeutet, die Menschen
aufzuklären über die richtige
Verteilung von Schlafen und
Wachen. Das können Sie nicht
durch Vorschriften. Sie können
allenfalls den Leuten
vorschreiben, daß sie ihre
Kinder nicht zur Schule
schicken, wenn sie Scharlach
haben; Sie können nicht Vorträge
abhalten, wenn die Grippe
herrscht: da parieren die Leute
- weil ja heute der Mensch zur
Freiheit neigt, ich meine, weil
das Autoritätsgefühl nicht so
groß ist wie in früheren Zeiten
-, da parieren also die
Menschen. Ich sage nicht, daß
sie nicht mit Recht parieren,
ich sage nichts gegen das, was
auf diesem Wege geschieht, aber
Sie können unmöglich in
derselben Weise den Menschen
vorschreiben: Ihr müßt sieben
Stunden schlafen. - Dennoch ist
das wichtiger als die anderen
Vorschriften, daß die Menschen,
die es nötig haben, sieben
Stunden schlafen, die anderen,
die es nicht nötig haben, viel
kürzer schlafen dürfen und so
weiter. Solche Dinge aber, die
so intim mit dem Persönlichsten
des Menschenlebens
zusammenhängen, die haben in
großartiger Weise eine soziale
Wirkung. Da hängt es tatsächlich
von dem Intimsten im Menschen
ab, wie die sozialen
Auswirkungen geschehen, ob zum
Beispiel eine größere oder
geringere Anzahl von Menschen
diesem oder jenem Beruf entzogen
werden oder nicht, wodurch unter
Umständen auf einen ganz anderen
Ort eine Wirkung ausgeübt wird.
Da greift in der Tat die Hygiene
in ungeheurer Weise in das
soziale Leben hinein. Ganz
abgesehen davon, was man über
Ansteckung oder Nichtansteckung
denkt, es greift bei Epidemien
dieses Element in das soziale
Leben ein. Da können Sie nicht
durch äußere Vorschriften
wirken, da können Sie nur
wirken, wenn Sie in die
menschliche Sozietät
hineinbringen ein Laienpublikum,
das aber mit Menschenverständnis
dem aufklärend für Prophylaxe
wirkenden Arzte gegenübersteht,
wo immer zur Erhaltung der
Gesundheit ein lebendiges
Zusammenwirken zwischen dem
sachverständigen Arzte und dem
menschenverständigen Laien
eintreten kann.
|
Lorsque
nous survolons toutes ces
choses, nous nous dirons
alors : nous avons décrit
ici un côté de l'hygiène comme
une question sociale qui, dans
le sens le plus éminent, est
dépendant de ce que nous ayons
une libre vie de l’esprit, que
nous ayons en fait une libre
vie de l’esprit, où, à
l’intérieur du domaine de
l’esprit, ceux qui sont, dans
le soin de la vie de l’esprit
– aussi loin qu’elle se dresse
dans un domaine pratique
particulier, comme dans
l'hygiène - pleinement
indépendant de tout le
reste/l’autre que ne donne par
la connaissance pure, que ne
donne par le soin de la vie de
l’esprit elle-même. Ce que
l'individu peut fournir pour
le mieux de ses semblables,
cela doit provenir entièrement
et seul de ses capacités ;
là-dessus il n’est permis
d’avoir aucune norme étatique,
là-dessus aucune dépendance à
l'égard des puissances
économiques n’a aussi la
permission d’exister ; cela
doit être placé dans la sphère
personnelle de dépendance de
l'humain individuel, et doit
être placé plus loin dans la
confiance pleine de
compréhension qui peut être
amenée en vis-à-vis à l'humain
capable, par les autres qui
ont besoin de l'application de
ses capacités.
|
36
|
Wenn
wir alle diese Dinge
überblicken, dann werden wir uns
sagen: Hier haben wir
geschildert eine Seite der
Hygiene als soziale Frage, die
im eminentesten Sinne davon
abhängig ist, daß wir ein freies
Geistesleben haben, daß wir
tatsächlich ein Geistesleben
haben, wo innerhalb des
Geistgebietes diejenigen, die in
der Pflege des Geisteslebens -
auch insofern es sich in seine
einzelnen praktischen Gebiete
hineinerstreckt, wie zum
Beispiel in die Hygiene -, die
in der Pflege des Geisteslebens
völlig unabhängig sind von allem
anderen, was nicht die reine
Erkenntnis, was nicht die Pflege
des Geisteslebens selber gibt.
Dasjenige, was der einzelne
leisten kann zum Besten seiner
Mitmenschen, das muß ganz allein
aus seinen Fähigkeiten
hervorgehen, darüber darf es
keine staatlichen Normen geben,
darüber darf auch nicht von
wirtschaftlichen Mächten eine
Abhängigkeit bestehen, das muß
in die persönliche
Abhängigkeitssphäre des
einzelnen Menschen gestellt sein
und muß weiter gestellt sein in
das verständnisvolle Vertrauen,
das dem fähigen Menschen die
anderen, die die Anwendung
seiner Fähigkeiten brauchen,
entgegenbringen können.
|
Là
on a besoin d'une vie de
l’esprit qui soit tout à fait
indépendante de toute
autorité, de l'étatique et de
l'économique, et qui œuvre de
manière experte uniquement à
partir de ses propres forces
spirituelles. Tout de suite
quand vous pensez d’un bout à
l’autre ce qui peut réellement
faire de l'hygiène quelque
chose d'intimement lié avec
une connaissance perspicace de
l'humain et avec un
comportement social humain
perspicace, en traitant de
manière experte la branche
individuelle telle que
l'hygiène, alors vous
arriverez - et cela est
précisément exigé par le
domaine concret particulier,
et comme pour l'hygiène, cela
pourrait également être
démontré pour d'autres
domaines - que l'esprit doit
être pris en charge par ceux
qui sont impliqués dans son
administration. Quoi que
puissent dire les théories
abstraites contre la position
indépendante de la vie de
l’esprit - c'est le sujet
concret particulier qui exige
que les administrateurs du
spirituel ne soient pas
purement des experts qui sont
comme experts aux ministères,
mais que ceux qui sont
efficaces dans la vie
spirituelle doivent aussi être
les administrateurs de cette
vie spirituelle, et d’ailleurs
les seuls administrateurs de
cette vie spirituelle. Alors,
lorsque par clairvoyance
sociale, par vie spirituelle
libre, est là une hygiène qui
existe réellement en tant
qu'institution sociale, alors
pourra être travaillé
économiquement pour cette
hygiène d'une manière tout à
fait différente, tout de suite
dans une vie économique
indépendante, dans une vie
économique qui est édifiée
comme je l'ai décrit dans mes
"Points clés de la question
sociale", comme elle a été
décrite à plusieurs reprises
dans les revues qui servent
cette idée de la
tri-articulation de
l’organisme social, par
exemple, dans la revue suisse
"Avenir social", qui est édité
par le Dr Boos.
|
37
|
Da
braucht man das von allem
Obrigkeitlichen, vom Staatlichen
und vom Wirtschaftlichen
durchaus unabhängige
Geistesleben, das rein aus den
geistigen Kräften heraus selber
sachverständig wirkt. Gerade
wenn Sie das durchdenken, was
die Hygiene wirklich zu etwas
machen kann, was innig verbunden
ist mit einsichtsvoller
Menschenerkenntnis und mit
einsichtsvollem sozialem
Menschenverhalten, wenn Sie
sachverständig auf den einzelnen
Zweig wie die Hygiene eingehen,
dann werden Sie darauf kommen -
und das fordert gerade das
einzelne konkrete Sachgebiet,
und wie für die Hygiene könnte
es auch für andere Gebiete
aufgezeigt werden -, daß der
Geist in Verwaltung genommen
werden muß von denjenigen, die
an seiner Pflege beteiligt sind.
Was auch abstrakte Theorien
sagen mögen gegen die
selbständige Stellung des
Geisteslebens - es fordert das
einzelne konkrete Sachgebiet,
daß die Verwalter des Geistigen
nicht bloß Sachverständige sind,
die als Experten bei den
Ministerien sind, sondern daß
diejenigen, die im geistigen
Leben wirksam sind, auch die
Verwalter dieses geistigen
Lebens sein müssen, und zwar die
alleinigen Verwalter dieses
geistigen Lebens. Dann, wenn so
aus sozialer Einsicht aus dem
freien Geistesleben heraus eine
wirklich als soziale Institution
bestehende Hygiene da ist, dann
wird für diese Hygiene in ganz
anderer Weise wirtschaftlich
gearbeitet werden können, gerade
in einem unabhängigen
Wirtschaftsleben, in einem
Wirtschaftsleben, das so
aufgebaut ist, wie ich es
geschildert habe in meinen
«Kernpunkten der Sozialen
Frage», wie es wiederholt
geschildert worden ist in den
Zeitschriften, die dieser Idee
der Dreigliederung des sozialen
Organismus dienen, zum Beispiel
in der schweizerischen «Sozialen
Zukunft», die von Dr. Boos
herausgegeben wird.
|
Quand
en fait ce qui est latent, ce
qui repose au sein de la
société humaine de forces pour
le soin de l’hygiénique, quand
cela est pris en compte par la
société avec compréhension
humaine, quand cela devient
ordre général, alors il sera
possible de porter dans la vie
de l’économie, dans la vie de
l’économie indépendante, tout
ce qui peut travailler
purement à partir de cette vie
de l'économie indépendante,
sans toutes les considérations
sur de quelque dépendance à
des impulsions d'acquisition
ou des impulsions étatiques,
ce qui peut purement être
extrait de cette die de
l’économie indépendante qui
peut être soigné/cultivé au
service d'une vraie, véritable
hygiène. Mais alors aussi - et
alors seulement - il sera
possible pour ce haut sens
d'entrer dans la vie de
l’économie, qui est nécessaire
afin que de l'hygiène puisse
être soignée dans la vie
humaine. Quand le pur esprit
d'acquisition de notre vie
économique prévaut, s'il tend
de plus en plus à être
incorporé/en articulé à l'État
unitaire, et si l'opinion
générale est qu'il faut
produire ce dont on
acquiert/profite le plus,
alors les impulsions placées
sur elles-mêmes d'une vie
spirituelle libre soignée dans
ce domaine de l'hygiène ne
peuvent s'affirmer ; alors
cette vie de l’esprit devient
dépendante de
l'extraspirituel, de
l'étatique ou de l'économique,
alors l'économique devient
maître du spirituel.
L'économique ne doit pas
devenir maître du spirituel.
Cela se montre le mieux
lorsque l'on devrait produire
ce qui est exigé par l'esprit
dans la vie de l’économie,
lorsque l'on veut servir une
vraie, véritable hygiène.
|
38
|
Wenn
tatsächlich dasjenige, was
latent ist, was ruhend ist im
Schöße der menschlichen Sozietät
an Kräften für die Pflege des
Hygienischen, wenn das mit
Menschenverständnis
entgegengenommen wird von der
Sozietät, wenn das allgemeine
Ordnung wird, dann wird in das
Wirtschaftsleben, in das
unabhängige Wirtschaftsleben
hineingetragen werden können
alles das, was aus diesem
unabhängigen Wirtschaftsleben
heraus, ohne alle Rücksicht auf
irgendwelche Abhängigkeit von
Erwerbsimpulsen oder von
staatlichen Impulsen, was rein
aus diesem unabhängigen
Wirtschaftsleben heraus arbeiten
kann, dasjenige, was im Dienste
einer echten, wahren Hygiene
gepflegt werden muß. Dann wird
aber auch - und nur dann - in
das Wirtschaftsleben eintreten
können jener Hochsinn, der
notwendig ist, damit im
Menschenleben Hygiene gepflegt
werden kann. Wenn der bloße
Erwerbssinn unseres
Wirtschaftslebens herrschend
ist, das immer mehr die Tendenz
hat, dem Einheitsstaat
eingegliedert zu werden, und
wenn die allgemeine Meinung die
ist, man müsse dasjenige
produzieren, wodurch man am
meisten erwerbe, dann können
sich auch nicht geltend machen
die auf sich selbst gestellten
Impulse eines auf diesem Gebiete
der Hygiene gepflegten freien
Geisteslebens; dann wird dieses
Geistesleben abhängig von
Außergeistigem, von Staatlichem
oder Wirtschaftlichem, dann wird
das Wirtschaftliche zum Herrn
über das Geistige. Das
Wirtschaftliche darf nicht zum
Herrn über das Geistige werden.
Das zeigt sich am allerbesten,
wenn man das hervorbringen soll,
was vom Geiste gefordert wird im
Wirtschaftsleben, wenn man
dienen soll einer echten, wahren
Hygiene.
|
Les
forces de la vie économique,
de la vie économique libre,
s'ajouteront dans l'organisme
social tri-articulé à la
vue/la perspective qui
deviendra une affaire
publique, et à la
compréhension de l'humain qui
deviendra une affaire
publique. Et quand, de l'autre
côté, les humains se tiennent
dans une vie spirituelle libre
dans laquelle on peut soigner
une hygiène qui se tienne
vraiment sur sol factuel, et
quand, de l'autre côté, les
humains développeront ce sens
élevé par lequel, dans la vie
économique à nouveau, chacun
viendra avec compréhension à
nouveau à la production - mais
avec une telle compréhension,
qui ne vient pas simplement du
sens de l'acquisition, mais
des vues qui apparaissent dans
l'activité spirituelle libre -
alors, une fois que cette
compréhension sociale
perspicace de l'humain sera
là, les humains pourront se
réunir démocratiquement en
parlements ou autrement, car
alors la vue de la nécessité
de l'hygiène en tant que
phénomène social sera imprimée
à partir de la vie spirituelle
libre. Et ce qui est
nécessaire à la culture de
l'hygiène sera imprimé par la
vie économique portée
objective et professionnelle,
par le sens élevé qui en sera
développé. Alors les humains
devenus majeurs pourront
négocier sur le terrain de la
vie de droit d'un côté grâce à
leur perspicacité et à leur
compréhension de l'humain, et
de l'autre côté grâce à leurs
relations à la vie économique,
qui sert l'hygiène. Les
humains pourront alors
négocier comme égaux sur le
terrain de la vie de l’État ou
de droit sur les mesures qui
peuvent être prises en matière
d'hygiène et de santé
publique. Mais alors, ce ne
seront toutefois pas les
profanes, les dilettantes, qui
feront/rendront sain, mais
l'humain devenu majeur se
tiendra avec compréhension
devant celui qui comme un égal
lui dit ceci ou cela : le
médecin expert. Pour le
profane, cependant, sa
compréhension de l'humain lui
rend possible, dans ce qui est
cultivé avec le médecin dans
la vie sociale, de rencontrer
le savoir expert avec
compréhension de telle manière
que dans le parlement
démocratiquement conçu, il
peut dire "oui", non purement
sur autorité, mais sur une
certaine compréhension.
|
39
|
Die
Kräfte des Wirtschaftslebens,
des freien Wirtschaftslebens,
werden hinzukommen in dem
dreigliedrigen sozialen
Organismus zu der Einsicht, die
eine öffentliche Angelegenheit
wird, und zu dem
Menschenverständnis, das eine
öffentliche Angelegenheit wird.
Und wenn auf der einen Seite die
Menschen drinnenstehen werden in
einem freien Geistesleben, in
dem eine wirklich auf sachlichem
Boden stehende Hygiene gepflegt
werden kann, und wenn auf der
anderen Seite die Menschen jenen
Hochsinn entwickeln werden,
durch den im Wirtschaftsleben
wiederum jeder mit Verständnis
den Produktionen entgegenkommen
wird — aber mit einem solchen
Verständnis, das nicht bloß aus
dem Erwerbssinn, sondern aus den
Einsichten kommt, die im freien
geistigen Betrieb entstehen -,
dann, wenn einmal dieses
einsichtsvolle soziale
Menschenverständnis da sein
wird, dann werden sich die
Menschen demokratisch in
Parlamenten oder sonst
zusammenfinden können, denn dann
wird geprägt werden aus dem
freien Geistesleben die Einsicht
in die Notwendigkeit einer
Hygiene als sozialer
Erscheinung. Und geprägt wird
das, was notwendig ist für die
Pflege der Hygiene, von dem von
Sachlichem und Fachlichem
getragenen Wirtschaftsleben,
durch den Hochsinn, der darin
entwickelt werden wird. Dann
werden die mündig gewordenen
Menschen auf dem Boden des
Rechtslebens verhandeln können
auf der einen Seite aus ihrer
Einsicht und ihrem
Menschenverständnis, auf der
anderen Seite aus ihren
Beziehungen zum
Wirtschaftsleben, das der
Hygiene dient. Dann werden die
Menschen verhandeln können als
Gleiche auf dem Boden des
Staats- oder Rechtslebens über
die Maßnahmen, die in bezug auf
Hygiene und auf öffentliche
Gesundheitspflege getroffen
werden können. Dann werden
allerdings nicht die Laien, die
Dilettanten, gesund machen, aber
mit Verständnis wird der mündig
gewordene Mensch demjenigen als
einem Gleichen gegenüberstehen,
der ihm das oder jenes sagt: dem
sachverständigen Mediziner. Dem
Laien aber macht sein
Menschenverständnis möglich, bei
dem, was zusammen mit dem
Mediziner im sozialen Leben
gepflegt wird, mit Verständnis
dem Fachwissen so
entgegenzukommen, daß er im
demokratisch gedachten
Parlamente nicht bloß auf
Autorität hin, sondern auf ein
gewisses Verständnis hin «ja»
sagen kann.
|
Tout
de suite lorsque nous
poursuivons objectivement, sur
un tel domaine particulier,
comment interagissent les
trois membres de l'organisme
social, alors nous trouvons,
mes très chers présents, toute
la justification de cette idée
de tri-articulation de
l'organisme social. On peut
seulement combattre cette idée
de la tri-articulation de
l'organisme social si on l'a
d'abord saisie de manière
purement abstraite.
|
40
|
Gerade
wenn wir sachlich auf einem
solchen speziellen Gebiete
verfolgen, wie zusammenwirken
die drei Glieder im sozialen
Organismus, dann, meine sehr
verehrten Anwesenden, finden wir
die ganze Berechtigung dieser
Idee von der Dreigliederung des
sozialen Organismus. Man kann
diese Idee von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus nur bekämpfen, wenn
man sie vorerst bloß abstrakt
erfaßt hat.
|
Maintenant,
aujourd'hui aussi, je n'ai pas
pu vous donner plus qu'une
indication sommaire de ce qui
s’en suit nécessairement de la
tri-articulation de
l'organisme social dans un
certain domaine concret, le
domaine de l'hygiène - si l'on
y pense correctement. Mais si
l'on poursuit les voies que je
n'ai pu qu'évoquer à leurs
débuts aujourd'hui, on verra
que, il est vrai, celui qui
aborde l'impulsion de
l'organisme social
tri-articulé avec quelques
concepts abstraits, peut la
combattre d'une certaine
manière - en règle générale,
il avance des raisons que l'on
s'est depuis longtemps fait
valoir comme objections. Mais
celui qui aborde les
différentes sphères de la vie
avec une pleine compréhension
intérieure, et la fait vivre
dans ces différents domaines
avec tout l'individuel
qu'elles apportent à la vie
humaine – c’est de cela dont
il s’agit dans la coexistence
sociale - celui qui comprend
vraiment quelque chose dans un
domaine concret de la vie, il
sera de plus en plus conduit
dans cette direction qui est
indiquée par l'idée de la
tri-articulation de
l’organisme social.
|
41
|
Nun,
ich konnte Ihnen auch heute
nicht mehr geben als eine
skizzenhafte Andeutung
desjenigen, was auf einem
bestimmten konkreten Gebiete,
dem Gebiet der Hygiene - wenn
man richtig über sie denkt -,
notwendig aus der Dreigliederung
des sozialen Organismus folgt.
Aber wenn die Wege, die ich
heute nur in ihrem Anfang habe
andeuten können, weiterverfolgt
werden, wird man sehen, daß zwar
derjenige, der mit einigen
abstrakten Begriffen an den
Impuls des dreigliedrigen
sozialen Organismus herantritt,
diesen in einer gewissen Weise
bekämpfen kann - er bringt in
der Regel Gründe vor, die man
sich selbst längst als Einwände
gemacht hat. Wer aber mit vollem
inneren Verständnis auf die
einzelnen Gebiete des Lebens
eingeht und auf das Ausleben
dieser einzelnen Gebiete mit all
dem Individuellen, das sie in
das Menschenleben hineinbringen
- um die handelt es sich im
sozialen Zusammenleben -, wer
wirklich etwas versteht auf
einem konkreten Lebensgebiete,
wer sich Mühe gibt, etwas von
wahrer Lebenspraxis auf
irgendeinem Gebiete zu
verstehen, der wird immer mehr
und mehr hineingeführt werden in
diejenige Richtung, die
angedeutet wird durch die Idee
von der Dreigliederung des
sozialen Organismus.
|
Véritablement,
cette idée n'a pas jailli
d'une rêverie ni d'un
idéalisme abstrait ; elle a
jailli comme une exigence
sociale du présent et de
l'avenir immédiat, tout de
suite à partir de la prise en
compte concrète et appropriée
des différents domaines de la
vie. Et à nouveau, quand l'on
pénètre ensuite ces domaines
particuliers de la vie avec ce
qui agit de l'impulsion de
tri-articulation de
l'organisme social, alors on
trouve pour tous ces domaines
ce dont, il me semble, ils ont
justement besoin aujourd'hui.
Et je voulais seulement vous
donner ce soir quelques
indications sur la manière
dont, grâce à ce qui découle
pour la vie sociale de la
science de l’esprit comme
tri-articulation de
l'organisme social, peut être
fécondé le domaine dans lequel
aujourd'hui encore la foi dans
l'autorité et la soumission
tout à fait aveugle doit être
supportée, afin que cela
puisse s’intégrer et être
soigné comme une affaire
sociale à partir d'une réelle
compréhension de l'humain dans
la société humaine. C'est
pourquoi il est permis de dire
ici : grâce à cette
fertilisation, que le domaine
de l'hygiène peut recevoir
d'une médecine élargie
scientifiquement-spirituellement,
tout de suite l'hygiène peut
devenir une affaire sociale,
une véritable affaire sociale,
et elle peut aussi être
cultivée démocratiquement au
sens le plus authentique à un
haut degré en tant qu'affaire
générale du peuple.
|
42
|
Wahrhaftig
nicht aus einer Träumerei, nicht
aus einem abstrakten Idealismus
ist diese Idee entsprungen; sie
ist entsprungen als eine soziale
Forderung der Gegenwart und der
nächsten Zukunft gerade aus der
konkreten, sachgemäßen
Betrachtung der einzelnen
Gebiete des Lebens. Und
wiederum, wenn man dann diese
einzelnen Gebiete des Lebens
durchdringt mit dem, was wirkt
aus dem Impuls der
Dreigliederung des sozialen
Organismus, dann findet man für
alle diese Gebiete dasjenige,
was ihnen doch gerade heute, wie
mir scheint, not tut. Und nur
einige Andeutungen wollte ich
Ihnen am heutigen Abend darüber
geben, wie durch das, was für
das soziale Leben folgt aus
Geisteswissenschaft als
Dreigliederung des sozialen
Organismus, befruchtet werden
kann das Gebiet, auf dem heute
noch Autoritätsglauben und ganz
blinde Unterwerfung hingenommen
werden müssen, so daß es als
eine soziale Angelegenheit aus
einem wirklichen
Menschenverständnis heraus in
der menschlichen Gesellschaft
sich einleben und gepflegt
werden kann. Aus diesem Grunde
darf hier gesagt werden: Durch
diese Befruchtung, welche das
Gebiet der Hygiene aus einer
geisteswissenschaftlich
erweiterten Medizin heraus
erhalten kann, kann gerade die
Hygiene eine soziale, eine
wahrhaft soziale Angelegenheit
werden, und sie kann auch im
echtesten Sinne in hohem Grade
demokratisch gepflegt werden als
eine allgemeine
Volksangelegenheit.
|
|
43
|
|
Après
sa conférence, Rudolf Steiner
a répondu à un certain nombre
de questions posées par écrit.
|
44
|
Im
Anschluß an seinen Vortrag
beantwortet Rudolf Steiner eine
Reihe von schriftlich gestellten
Fragen.
|
Mes
très chers présents ! En de
telles choses qui ont été
abordées aujourd'hui, il s'agit
d'abord de pouvoir aller à
l'esprit de ce qui a été
exprimé. Il est parfois
difficile, lorsque les questions
sont formulées de telle manière
qu'elles sont issues du mode de
pensée et de l'attitude actuels,
d'y répondre ensuite
correctement sans remaniement ou
du moins sans explication. Donc
tout de suite cette première
question, qui vous semble
probablement terriblement
simple, à vous ou à beaucoup
d'entre vous, pour qu'on puisse
y répondre en quelques phrases
ou en une seule phrase :
|
45
|
Meine
sehr verehrten Anwesenden! Bei
solchen Dingen, wie sie heute
besprochen worden sind, handelt
es sich darum, daß man zunächst
auf den ganzen Geist des
Ausgesprochenen eingehen kann.
Es ist manchmal schwierig,
Fragen, wenn sie so formuliert
werden, daß sie aus der
gegenwärtigen Denkweise und
Gesinnung heraus geformt sind,
dann ohne eine Umformung oder
wenigstens ohne eine Erklärung
sachgemäß zu beantworten. So
gleich diese erste Frage, die
Ihnen oder vielen von Ihnen
wahrscheinlich furchtbar einfach
erscheint, so daß man sie mit
ein paar Sätzen oder mit einem
Satze beantworten könnte:
|
Comment
sortir de l'habitude de dormir
trop longtemps ?
|
46
|
Wie
gewöhnt man sich das zu lange
Schlafen ab?
|
Maintenant,
pour répondre à cette question,
il faudrait que je donne une
conférence presque plus longue
que celle que j'ai déjà donnée,
car il faudrait d'abord que je
rassemble les différents
éléments pour répondre à cette
question de manière tout à fait
appropriée. Mais on peut
peut-être dire la chose suivante
: il existe aujourd'hui dans
l'humanité une condition
intellectualiste de l'âme qui
s'empare de presque tous les
humains. Ceux qui croient juger
ou vivre à partir du sentiment,
ou qui croient qu'ils ne sont
pas intellectualistes d'un
quelque coin, ils le sont tout
de suite bien. Maintenant, le
caractère de base de la vie
intellectualiste de l'âme est
que, par la même occasion, nos
instincts sont ruinés. Les
instincts corrects de l'humain
sont ruinés. C’est en fait vrai
que si l'on veut aujourd'hui
indiquer sur des instincts qui
ne sont pas entièrement ruinés,
il faut indiquer soit sur
l'humanité primitive, soit même,
sur le règne animal.
|
47
|
Nun,
um diese Frage zu beantworten,
wäre es nötig, daß ich einen
fast noch längeren Vortrag
hielte als den, den ich schon
gehalten habe, denn ich müßte
erst die verschiedenen Elemente
zusammentragen, um diese Frage
ganz sachgemäß zu beantworten.
Es darf aber vielleicht
folgendes gesagt werden: Es ist
heute in der Menschheit eine
fast alle Menschen ergreifende
intellektualistische
Seelenverfassung vorhanden.
Diejenigen, die glauben, aus dem
Gefühl heraus zu urteilen oder
zu leben, oder die glauben, aus
irgendeiner anderen Ecke heraus
nicht intellektualistisch zu
sein, die sind es gerade erst
recht. Nun ist der
Grundcharakter des
intellektualistischen
Seelenlebens der, daß durch
dasselbe unsere Instinkte
ruiniert werden. Die richtigen
Instinkte des Menschen werden
ruiniert. Es ist tatsächlich so,
daß, wenn man heute auf nicht
ganz ruinierte Instinkte
hinweisen will, man entweder auf
die Urmenschheit hinweisen muß
oder sogar auf das Tierreich.
|
Car
voyez-vous, j'ai pu, à une autre
occasion ces jours-ci, indiquer
un exemple qui en dit long. Il y
a des oiseaux qui, par avidité,
mangent des insectes, par
exemple les araignées
crucifères. Mais en mangeant ces
araignées, qui leur sont
toxiques, ils entrent en
convulsions ; ils doivent mourir
misérablement très vite après
avoir avalé les araignées. Mais
s’il y a de la jusquiame noire à
proximité, l'oiseau y vole,
aspire le jus curatif et sauve
ainsi sa vie. Pensez maintenant
à la façon dont s'est développée
une chose qui s'est réduit en
nous, êtres humains, aux
quelques instincts réflexes que
nous avons, par exemple,
lorsqu'une mouche se pose sur
notre nez, nous faisons [un
mouvement pour] afin qu’elle
s’envole sans lui accorder
d'abord une considération
profonde. Un instinct défensif
se fait valoir sur le stimulus
de l'insulte. Chez l'oiseau qui
mange l'araignée croisée,
l'effet qu'il a dans son
organisme est suivi d'une
défense instinctive qui le
pousse à faire quelque chose de
tout à fait raisonnable. Nous
pouvons encore trouver de tels
instincts chez ces gens qui ont
vécu dans l'Antiquité, si nous
savons interpréter correctement
leur histoire. Mais à notre
époque, on a des expériences
différentes.
|
48
|
Denn
sehen Sie, bei einer anderen
Gelegenheit konnte ich in diesen
Tagen auf ein Beispiel
hinweisen, das sehr viel sagt.
Es gibt Vögel, die fressen aus
ihrer Gier heraus Insekten, zum
Beispiel Kreuzspinnen. Sie
verfallen aber durch das Fressen
dieser Kreuzspinnen, die für sie
giftig sind, in Konvulsionen, in
Zuckungen; sie müssen sehr bald
elendiglich sterben, nachdem sie
die Kreuzspinne verschluckt
haben. Ist aber Bilsenkraut in
der Nähe, dann fliegt der Vogel
dahin, saugt den Heilsaft heraus
und rettet sich damit das Leben.
Nun denken Sie, wie da etwas
entwickelt ist, was bei uns
Menschen zusammengeschrumpft ist
auf die wenigen Reflexinstinkte,
die wir haben, zum Beispiel,
wenn sich uns eine Fliege auf
die Nase setzt, machen wir, ohne
erst eine tiefe Erwägung
anzustellen, [eine Bewegung,]
daß sie wegfliegt. Ein
Abwehrinstinkt macht sich auf
den Insultreiz geltend. Bei dem
Vogel, der die Kreuzspinne
frißt, folgt auf die Wirkung,
welche die Kreuzspinne in seinem
Organismus hat, folgt auf diesen
Insult eine solche instinktive
Abwehr, die ihn zu etwas ganz
Vernünftigem treibt. Noch können
wir solche Instinkte bei solchen
Menschen finden, die in grauer
Vorzeit gelebt haben, wenn wir
ihre Geschichte richtig zu
deuten verstehen. Aber in
unserer Zeit macht man andere
Erfahrungen.
|
Je
l'ai toujours vécu comme
extrêmement douloureux lorsque
quelqu'un venait qui s'asseyait
à la table du déjeuner et qui
avait une balance à côté de son
assiette, expressément une
balance, on vit vraiment quelque
chose comme ça - j'étais sinon
habitué à des couteaux, des
fourchettes et d'autres
appareils similaires à côté de
l'assiette - une balance, et là
il se pesait le morceau de
viande, car alors il savait
enfin combien de viande il
devait manger selon son
organisme, lorsqu'il l'avait
pesé. Penser une fois à quel
point l'humanité à qui il faut
prescrire de telles choses est
devenue dépourvue de tous les
instincts originels réels.
|
49
|
Ich
habe es immer als ungeheuer
schmerzlich erlebt, wenn ich zu
irgend jemandem kam, der sich an
den Mittagstisch gesetzt hat und
der eine Waage neben dem Teller
hatte, ausgesprochen eine Waage,
so etwas erlebt man wirklich -
ich war sonst gewöhnt, daß
Messer und Gabel und ähnliche
Geräte neben dem Teller liegen
-, eine Waage, und da wog er
sich das Stückchen Fleisch zu,
denn dann wußte er erst, wieviel
Fleisch er essen soll nach
seinem Organismus, wenn er es
gewogen hatte. Denken Sie sich
einmal, wie bar aller wirklichen
ursprünglichen Instinkte eine
Menschheit nun schon geworden
ist, der man so etwas
vorschreiben muß.
|
Il
s'agit là qu’on ne reste pas
planté à l'intellectualisme,
mais s'élève à la connaissance
spirituelle-scientifique. Vous
allez maintenant croire que je
parle pro domo, même si je parle
pro domo de cette grande maison,
mais je ne parle pas pro domo,
j'exprime en fait ce que je
crois avoir reconnu comme
vérité, indépendamment du fait
que je représente moi-même cette
vérité. On peut déjà constater
que lorsque l'on pénètre non
seulement dans le domaine
purement intellectuel, mais
aussi dans celui qui devrait
être saisi sur le plan
spirituel-scientifique, qui donc
s’introduit plus proche de
l'humanité au sens figuré, on
constate que, grâce à
l'appréhension de ces
connaissances, qui ne sont
précisément pas accessibles au
simple intellect, on est à
nouveau ramené à des instincts
sains, même si ce n'est pas dans
le cas individuel, mais plutôt
dans les choses qui se trouvent
dans les soubassements de la
vie. Celui qui passe au moins un
certain temps - aussi peu de
temps soit-il - à développer
l'état d'âme tout à fait
différent qui doit être
développé s'il veut vraiment
comprendre les choses
spirituelles-scientifiques, sera
de nouveau ramené à des
instincts sains dans des choses
telles que, par exemple, le
besoin de dormir. L'animal ne
dort pas trop dans des
conditions de vie normales.
L'homme primitif ne dormait pas
trop non plus. Il suffit de
s'éduquer à nouveau à des
instincts sains, qui nous sont
enlevés dans la culture si
intellectualiste d'aujourd'hui,
pour pouvoir dire : un
moyen vraiment efficace de se
défaire de l'habitude de dormir
trop longtemps est de pouvoir
absorber des vérités
spirituelles-scientifiques sans
s'endormir. Ainsi, si vous vous
endormez immédiatement lorsque
vous entendez des vérités
scientifiques-spirituelles, vous
ne pourrez pas vraiment vous
défaire de l'habitude de dormir
trop longtemps. Cependant, si
l'on parvient à assimiler des
vérités
spirituelles-scientifiques avec
une part humaine intérieure,
cette part humaine intérieure
sera activée de telle sorte que
l'on découvrira effectivement le
temps de sommeil qui est utile à
l'organisme.
|
50
|
Da
handelt es sich dann darum, daß
man nicht beim Intellektualismus
stehenbleibt, sondern aufsteigt
zum geisteswissenschaftlichen
Erkennen. Sie werden jetzt
glauben, daß ich pro domo
spreche, wenn auch pro domo
dieses großen Hauses, aber ich
spreche nicht pro domo, sondern
ich spreche tatsächlich
dasjenige aus, was ich glaube
als Wahrheit erkannt zu haben,
ganz abgesehen davon, daß ich
selbst diese Wahrheit vertrete.
Man kann schon sehen, daß man,
wenn man nicht nur in das bloß
Intellektualistische dringt,
sondern in das, was
geisteswissenschaftlich erfaßt
werden soll, was daher mehr in
bildlichem Sinne vor die
Menschheit hintritt, daß man da
merkt: Durch das Erfassen
solcher eben nicht für den
bloßen Intellekt zugänglicher
Erkenntnisse wird man wiederum
zurückgeführt zu gesunden
Instinkten, wenn auch nicht im
Einzelfall, sondern mehr in den
Dingen, die in den Untergründen
des Lebens liegen. Derjenige,
der sich mindestens einige Zeit
- wenn es auch noch so wenig
Zeit ist - damit befaßt, die
ganz andere Seelenverfassung zu
entwickeln, die man entwickeln
muß, wenn man
Geisteswissenschaftliches
wirklich verstehen will, der
wird wiederum in solchen Dingen,
wie zum Beispiel in dem
Schlafbedürfnis, zu gesunden
Instinkten zurückgeführt. Das
Tier schläft ja nicht zuviel in
normalen Lebensverhältnissen.
Der Urmensch hat auch nicht
zuviel geschlafen. Man braucht
sich nur zu erziehen wiederum zu
gesunden Instinkten, die einem
abgewöhnt werden in der heutigen
so intellektualistischen Kultur,
so daß man sagen kann: Wirklich
wirksames Mittel, sich das zu
lange Schlafen abzugewöhnen, ist
es, wenn man
geisteswissenschaftliche
Wahrheiten aufnehmen kann, ohne
dabei einzuschlafen. Wenn man
also gleich einschläft bei
geisteswissenschaftlichen
Wahrheiten, dann wird man sich
tatsächlich einen zu langen
Schlaf nicht abgewöhnen. Wenn es
einem aber gelingt, bei
geisteswissenschaftlichen
Wahrheiten, die man durchnimmt,
nun wirklich mit innerem
menschlichem Anteil dabei zu
sein, dann wird dieses innere
Menschliche so aktiviert, daß
man tatsächlich seine für den
Organismus gerade brauchbare
Schlafenszeit herauskriegt.
|
Il
est à nouveau extrêmement
difficile de donner des règles
intellectualistes, par exemple,
pour dire qu'une personne seule
qui a quelque chose qui ne va
pas avec son foie ou ses reins,
qui ne la rend pas malade au
sens habituel, mais qui est là,
doit dormir pendant tel et tel
temps. En règle générale, cela
n'entraîne rien de particulier.
Et induire le sommeil
artificiellement n'est pas la
même chose que le corps, par
besoin de sommeil, refusant de
laisser l'esprit entrer aussi
longtemps qu'il en a besoin. On
peut donc dire que la bonne
hygiène qui découle de la
science spirituelle amènera
l'humain à mesurer son sommeil
de la bonne manière. C'est
pourquoi l'autre question qui a
été posée ici ne peut pas
recevoir une réponse aussi
simple :
|
51
|
Es
ist wiederum ungeheuer schwer,
intellektualistische Regeln
anzugeben, zum Beispiel zu
sagen, ein einzelner Mensch, der
das oder jenes an der Leber oder
an der Niere hat, was ihn ja
nicht gerade im gewöhnlichen
Sinne krank macht, aber was doch
da ist, der muß so oder so lange
schlafen. Das führt in der Regel
doch zu nichts Besonderem. Und
auf künstliche Weise den Schlaf
erzeugen, das ist wiederum nicht
dasselbe, wie wenn der Körper
aus seinem Schlafbedürfnis
heraus nur so lange dem Geiste
den Eintritt verweigert, als er
es eben braucht. So kann man
also sagen: Eine gerade aus der
Geisteswissenschaft heraus
folgende richtige Hygiene, die
wird den Menschen schon auch
dazu bringen, seinen Schlaf in
der richtigen Weise zu bemessen.
Deshalb kann auch die andere
Frage, die hier gestellt worden
ist, nicht so einfach
beantwortet werden:
|
Comment
savoir de combien de sommeil on
a besoin ?
|
52
|
Wie
kann man wissen, wieviel Schlaf
man nötig hat?
|
J’aimerais
dire que l'on n'a pas besoin de
le savoir dans la pensée
discursive, ce n'est pas
nécessaire du tout, mais il faut
acquérir de tels instincts, que
l'on acquiert non pas en
recueillant des notes de la
science de l’esprit, mais par la
façon dont on comprend la
science spirituelle quand on
l'aborde avec une pleine
participation. On acquiert cet
instinct, puis on mesure le
sommeil à soi-même de manière
individuelle et de la bonne
façon. Voici donc ce qui est à
dire généralement en réponse.
Comme je l'ai dit, je ne peux
donner plus qu'un guide pour
répondre à cette question, et
non ce qui est peut-être attendu
tout de suite. Mais ce qui est
attendu n'est pas toujours ce
qui est correct.
|
53
|
Ich
möchte sagen, das braucht man
nicht im diskursiven Denken zu
wissen, das ist gar nicht nötig,
aber man hat wohl nötig, sich
solche Instinkte anzueignen, die
man sich aneignet nicht durch
das Sammeln von Notizen aus der
Geisteswissenschaft, sondern
durch die Art, wie man
Geisteswissenschaftliches
versteht, wenn man es mit vollem
Anteil aufnimmt. Diesen Instinkt
erlangt man, und dann mißt man
sich den Schlaf in individueller
Weise in der richtigen Art zu.
Das ist also das, was in der
Regel darauf zu sagen ist. Wie
gesagt, ich kann mehr nur eine
Wegleitung geben zur
Beantwortung dieser Frage, nicht
das, was vielleicht gerade
erwartet wird. Aber das, was
erwartet wird, ist nicht immer
das Richtige.
|
Est-il
sain de dormir avec la fenêtre
ouverte ?
|
54
|
Ist
das Schlafen bei offenem Fenster
gesund?
|
De
telles questions ne peuvent pas
toujours trouver de réponse en
termes généraux. Il est
absolument pensable que pour un
humain, dormir avec la fenêtre
ouverte soit très sain, en
fonction de la disposition
particulière de ses organes
respiratoires, mais que pour un
autre, par exemple, une pièce
qui est autrement bien aérée
avant de dormir, mais dont les
fenêtres sont ensuite fermées
pendant son sommeil, soit la
meilleure. Il s'agit en fait de
comprendre la relation de l'être
humain avec l'environnement non
humain, afin de pouvoir ensuite
juger dans des cas individuels
en fonction de cette
compréhension.
|
55
|
Auch
solche Dinge können eigentlich
nicht immer ganz im allgemeinen
beantwortet werden. Es ist
durchaus denkbar, daß für den
einen Menschen das Schlafen bei
offenem Fenster sehr gesund ist,
je nachdem die besonderen
Einrichtungen seiner
Atmungsorgane sind, daß aber für
einen anderen Menschen zum
Beispiel ein sonst vor dem
Schlafen gut gelüftetes Zimmer,
das dann aber die Fenster
verschlossen hat, während er
schläft, das bessere ist. Es
handelt sich da tatsächlich
darum, Verständnis zu gewinnen
für die Beziehung des Menschen
zur außermenschlichen Umgebung,
um dann im einzelnen Falle nach
diesem Verständnis urteilen zu
können.
|
Comment
expliquez-vous,
scientifiquement-spirituellement,
l'apparition de dérangements
spirituels par des de crimes
commis, c'est-à-dire en quoi la
maladie corporelle qui sous-tend
les troubles spirituels est-elle
à reconnaître?
|
56
|
Wie
erklären Sie
geisteswissenschaftlich das
Zustandekommen geistiger
Störungen durch begangene
Verbrechen, das heißt, worin ist
hierbei die körperliche
Krankheit zu erkennen, die den
geistigen Störungen
zugrundeliegt?
|
Maintenant,
il serait donc aussi nécessaire
d’aborder toute l'anthropologie
des criminels et, au fond,
psychiatrique, si la question
devait être traitée de manière
exhaustive. J’aimerais seulement
dire la chose suivante :
premièrement lors de la
considération de telles choses,
il s'agit de ce qu’on a déjà
présupposé que parmi les
dispositions des organes d'un
humain qui devient un criminel,
il y a quelque chose d'anormal
dès le départ. Il suffit de
suivre les études de Moriz
Benedikt, le premier grand
anthropologue criminel, qui vont
vraiment dans ce sens, et vous
verrez comment on peut
effectivement mettre en relation
les formes des différents
organes humains avec la
disposition au crime par un
examen pathologique. Là on a
donc déjà une anomalie reposant
dedans, bien que des penseurs
matérialistes comme Moriz
Benedikt en tirent naturellement
de fausses conclusions, car
quelqu'un qui montre de tels
signes dans cette direction
n'est absolument pas un criminel
né. Il s’agit que sur ce qui de
défauts présents dans
l'organisme - il s'agit de
défauts d'organes, et non de la
maladie spirituelle déjà
disponible - peuvent être
traités précisément par
l'éducation et, plus tard, par
les choses spirituelles
correspondantes, c'est-à-dire
d'une manière spirituelle et
d’âme, si seulement l’état de
fait est étudié
spirituellement-scientifiquement.
Les conclusions que Benedickt
tire des investigations
pathologiques ne sont donc pas
correctes. Il est possible de
mettre en évidence de tels
défauts d'organes, mais il faut
alors être clair sur le fait que
dans la vie humaine ordinaire,
ces choses ont un effet qui
n'est maintenant pas
intellectualiste, mais à mesure
du sentiment ou émotionnelles.
Elles agissent cependant sur
l'activité glandulaire ou
similaire, sur l'activité
sécrétoire, mais à nouveau aussi
sur les organes. À cet égard, je
vous conseille de lire, par
exemple, une brochure
intéressante écrite par un
médecin danois sur la mécanique
des mouvements de l'âme
tranquille. Il contient de
nombreux éléments très utiles
dans ce sens. Et maintenant,
qu’on se représente la
disposition corporelle que l’on
pourra suivre chez chacun qui
vient en considération comme un
criminel, et ajoutez à cela tout
ce qui s'ensuit pour secouer
l'esprit du criminel qui a été
arrêté, et ce qui, dans le
prolongement de cette secousse
de l'esprit, a de nouveau un
effet sur les organes, et
ensuite on a la manière de
rechercher les organes
défectueux pour ce qui, en
conséquence, a provoqué une
maladie de l’esprit qui peut se
produire lorsqu'un crime a été
commis. De cette façon, on doit
se procurer une lumière sur de
tels pendants.
|
57
|
Nun,
hier würde es ja auch notwendig
sein, auf die ganze Verbrecher-
und im Grunde genommen auch
psychiatrische Anthropologie
einzugehen, wenn die Frage
erschöpfend behandelt werden
soll. Ich möchte nur das
folgende sagen: Erstens handelt
es sich bei der Betrachtung
solcher Dinge darum, daß man
schon vorauszusetzen hat, daß
unter den Organdispositionen
eines Menschen, der zum
Verbrecher wird, von vorneherein
Abnormes sich findet. Sie
brauchen ja nur die in dieser
Richtung wirklich ganz sachlich
getriebenen Studien Moriz
Benedikts, des ersten
bedeutenderen
Kriminal-anthropologen, zu
verfolgen, und Sie werden sehen,
wie man in der Tat durch
pathologische Untersuchung die
Formen einzelner menschlicher
Organe in Zusammenhang bringen
kann mit der Disposition zu
Verbrechen. Da hat man also
schon eine Abnormität
drinnenliegend, obwohl natürlich
materialistische Denker wie
Moriz Benedikt daraus falsche
Schlüsse ziehen, denn jemand,
der in dieser Richtung solche
Zeichen zeigt, ist durch-aus
nicht von vorneherein ein
geborener Verbrecher. Es handelt
sich darum, daß man auf das, was
an Defekten vorliegt im
Organismus - Organdefekte sind
es, nicht die schon vorhandene
Geisteskrankheit -, gerade durch
die Erziehung und später durch
entsprechendes Geistiges, also
auf geistig-seelische Weise
wirken kann, wenn nur der
Tatbestand
geisteswissenschaftlich
untersucht wird. Also die
Schlußfolgerungen, die Benedikt
aus den pathologischen
Untersuchungen zieht, sind nicht
richtig. Auf solche Organdefekte
kann man schon hindeuten, aber
dann muß man sich klar sein
darüber, daß ja im gewöhnlichen
Menschenleben namentlich
diejenigen Dinge wiederum
zurückwirken, die nun nicht
intellektualistisch sind,
sondern die gefühlsmäßig oder
emotionell sind. Die wirken
allerdings zunächst auf die
Drüsentätigkeit oder
dergleichen, auf die
Absonderungstätigkeit zurück,
aber dabei wiederum auch auf die
Organe. In dieser Beziehung rate
ich Ihnen, zum Beispiel ein
interessantes Büchelchen zu
lesen, das von einem dänischen
Mediziner verfaßt ist, über die
Mechanik der Gemütsbewegungen.
Da steht mancherlei in dieser
Richtung gut Verwertbares
darinnen. Und nun stelle man
sich die leibliche Disposition
vor, die man bei jedem wird
verfolgen können, der als
Verbrecher in Betracht kommt,
und man nehme dazu alles das,
was für den ertappten Verbrecher
an Gemütserschütterndem folgt
und was als Fortsetzung dieser
Gemütserschütterungen nun
wiederum in die Organe
hineinwirkt, dann hat man den
Weg, die defekten Organe für das
zu suchen, was als
Folgeerscheinung eine
Geisteskrankheit hervorbrachte,
die bei begangenem Verbrechen
auftreten kann. Man muß in
dieser Weise eine Aufklärung
über solche Zusammenhänge sich
verschaffen.
|
Comment
se comporte la théosophie à
l'anthroposophie ? La théosophie
autrefois représentée ici
n'est-elle plus pleinement
reconnue ?
|
58
|
Wie
verhält sich die Theosophie zur
Anthroposophie? Wird die früher
hier vertretene Theosophie nicht
mehr in vollem Umfang anerkannt?
|
J’aimerais
seulement dire que rien d'autre
que la science de l’esprit à
orientation anthroposophique n'a
jamais été représenté ici, et
que ce qui est représenté ici
aujourd'hui a toujours été
représenté ici, et si cela a été
identifié avec ce qui est
représenté de nombreux côtés
comme de la soi-disant
théosophie, alors cela est basé
sur un malentendu. Ce malentendu
restera également un malentendu
parce que la science de l’esprit
à orientation anthroposophique a
évolué dans certaines limites
pendant un certain temps dans le
cadre de la Société théosophique
; mais même dans le cadre de
cette Société théosophique, les
représentants de la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique de l'époque ne
représentaient rien d'autre que
ce que je représente ici
aujourd'hui. Seulement on vous
assistait à la Theosophical
Society,
tant que la chose ne paraissait
pas trop hérétique. Mais
lorsqu'on a remarqué que
l'anthroposophie est quelque
chose de très différent du
mysticisme abstrait qui se
réclame souvent de la
théosophie, les anthroposophes
ont été mis à la porte. Cette
procédure a certainement été
menée par l'autre partie, alors
que celle qui est représentée
ici n'a jamais eu d'autre forme
que celle qu'elle a aujourd'hui.
|
59
|
Dazu
möchte ich nur sagen: Hier ist
niemals etwas anderes als die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft vertreten
worden, und dasjenige, was heute
hier vertreten wird, wurde immer
hier vertreten, und wenn das
identifiziert worden ist mit
dem, was auf vielen Seiten als
sogenannte Theosophie vertreten
wird, so beruht das eben auf
einem Mißverständnis. Dieses
Mißverständnis wird auch noch
dadurch ein Mißverständnis
bleiben, daß die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft innerhalb
gewisser Grenzen sich eine
Zeitlang im Rahmen der
Theosophical Society bewegt hat;
aber auch in dem Rahmen dieser
Theosophischen Gesellschaft
wurde von den Vertretern der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft damals
nichts anderes vertreten als
das, was von mir heute hier
vertreten wird. Nur sah man eben
in der Theosophical Society so
lange zu, als einem die Sache
nicht gar zu ketzerisch
ausschaute. Als man aber
bemerkte, daß Anthroposophie
etwas ganz anderes ist als die
abstrakte Mystik, die sich
vielfach als Theosophie geltend
macht, da schmiß man die
Anthroposophen heraus. Es ist
durchaus von der anderen Seite
diese Prozedur vorgenommen
worden, während das, was hier
vertreten wird, nie eine andere
Gestalt gehabt hat als die, die
es heute hat.
|
Bien
sûr, ceux qui ne s'occupent que
superficiellement des choses, ou
qui n'ont obtenu leurs
connaissances que de membres de
la Société qui ne s'en occupent
que superficiellement - car il
n'est pas toujours nécessaire de
se tenir à l'extérieur pour
prendre l'anthroposophie
superficiellement, ou pour
confondre l'anthroposophie avec
la théosophie, on peut aussi se
tenir à l'intérieur de la
Société avec elle - ceux, donc,
qui n'obtiennent des
connaissances que par des
opérations saisies
superficiellement, en arrivent à
de telles confusions. Mais ce
qui est représenté ici, c'est ce
que j'ai caractérisé aujourd'hui
pour un certain domaine, et rien
d'autre n'a jamais été
représenté ici, même si, bien
sûr, le travail se poursuit
continuellement et que certaines
choses peuvent être
caractérisées aujourd'hui de
manière plus précise, plus
complète, plus intensive
qu'elles ne pouvaient l'être il
y a quinze, dix ou cinq ans.
C'est tout de suite le caractère
du travail, que l'on fait des
progrès, que l'on progresse
surtout dans la formulation de
quelque chose d'aussi difficile
que la science de l’esprit. Il
n'est vraiment pas nécessaire de
s'impliquer avec ces humains
qui, par mauvaise volonté, ont
tordu les cordes pour que ce qui
était autrefois dit de façon
plus imparfaite soit ensuite dit
de façon plus parfaite, et qui
en déduisent toutes sortes de
changements dans les visions du
monde, avec de tels humains de
mauvaise volonté et leurs
déclarations. Car la science
spirituelle, telle qu'elle est
entendue ici, est quelque chose
de vivant et non de mort, et
celui qui croit qu'elle ne peut
pas avancer, qui veut la clouer
là où elle se trouvait
autrefois, d'une manière qui
arrive souvent, ne croit pas au
vivant, mais veut en faire
quelque chose de mort.
|
60
|
Natürlich,
diejenigen, die sich nur
oberflächlich mit den Dingen
befassen oder die sich ihre
Kenntnisse nur von solchen
Mitgliedern der Gesellschaft
geholt haben, die sich selbst
nur oberflächlich damit befaßt
haben - denn man muß ja nicht
immer draußen stehen, um
Anthroposophie oberflächlich
aufzufassen oder Anthroposophie
mit Theosophie zu verwechseln,
man kann damit auch in der
Gesellschaft drinnenstehen -,
diejenigen, die sich also nur
Kenntnis verschaffen auf die
Weise solch oberflächlich
erfaßten Betriebes, die kommen
zu solchen Verwechslungen. Aber
hier wird dasjenige vertreten,
was ich heute wiederum für ein
bestimmtes Gebiet
charakterisiert habe, und
niemals ist etwas anderes hier
vertreten worden, wenn auch
selbstverständlich fortwährend
gearbeitet wird und gewisse
Dinge heute präziser, voller,
intensiver charakterisiert
werden können, als sie
selbstverständlich vor fünfzehn,
zehn oder fünf Jahren präzisiert
werden konnten. Das eben ist
gerade der Charakter des
Arbeitens, daß man weiterkommt,
daß man namentlich auch in der
Formulierung beim
Sich-verständlich-Machen von
etwas so Schwierigem, wie es
Geisteswissenschaft ist,
weiterkommt. Auf diejenigen
Menschen, die aus bösem Willen
daraus Stricke gedreht haben,
daß das, was früher
unvollkommener gesagt wurde,
später vollkommener gesagt wird,
die daraus allerlei Wandlungen
von Weltanschauungen ableiten,
auf solche böswilligen Menschen
und ihre Aussagen braucht man
sich ja wirklich nicht
einzulassen. Denn
Geisteswissenschaft, wie sie
hier gemeint ist, ist etwas
Lebendiges und nicht etwas
Totes, und derjenige, der
glaubt, daß sie nicht
vorwärtsschreiten kann, der sie
da festnageln will, wo sie
einmal gestanden hat, in einer
Weise, wie es öfters geschieht,
der glaubt nicht an das
Lebendige, sondern der möchte
sie zu etwas Totem machen.
|
Voulez-vous
vous exprimer s’il vous plaît
sur comment une épidémie telle
que la grippe ou la scarlatine
est venue en l’état, sinon par
la transmission de bacilles ?
Dans de nombreuses maladies,
l'agent pathogène a été
scientifiquement identifié.
Quelle est votre position à ce
sujet ?
|
61
|
Wollen
Sie sich bitte äußern, wie denn
das Entstehen einer Epidemie wie
der Grippe oder des Scharlachs
zustandegekommen ist, wenn nicht
durch Übertragung von Bazillen.
Bei vielen Krankheiten ist der
Krankheitserreger
wissenschaftlich festgestellt
worden. Wie stellen Sie sich
dazu?
|
Maintenant,
si je devais discuter de cette
question aussi tout de suite,
pour laquelle j'ai indiqué que
je ne souhaite pas prendre
parti, je devrais faire toute
une conférence. Mais je voudrais
souligner les points suivants.
Celui qui est contraint par ses
découvertes de souligner que les
causes premières des maladies
accompagnées de bacilles ou de
bactéries sont plus profondes
que l'apparition des bacilles ne
prétend pas encore que les
bacilles ne sont pas là.
Affirmer que les bacilles sont
présents et qu'ils apparaissent
dans le sillage de la maladie
est une autre chose que d'en
rechercher la cause première.
J'ai développé en détail ce qui
doit être dit en ce sens dans ce
cours pour médecins qui se tient
actuellement. Mais cela prend du
temps. Cela s'applique également
à certains éléments qui doivent
être traités en premier lieu.
Cela ne peut pas être fait aussi
rapidement dans une réponse à
une question. Néanmoins, je
voudrais souligner les points
suivants. La constitution
humaine n'est pas aussi simple
qu'on l'imagine souvent.
L'humain est, après tout, un
être à plusieurs membres. Dans
mon livre "Des énigmes de
l'âme", j'ai commencé par
montrer que l'humain est un être
tri-articulé, un être que l'on
peut appeler premièrement un
humain nerveux sensoriel,
deuxièmement un humain
rythmique, troisièmement un
humain métabolique. Cela est
maintenant l'humain. Et ces
trois membres de la nature
humaine travaillent ensemble ;
et ils ne doivent pas, pour que
l'humain soit en bonne santé,
travailler ensemble autrement
que d'une certaine manière il y
ait en même temps une séparation
des domaines. Par exemple,
l'humain nerveux sensoriel, qui
est plus que ce que la
physiologie actuelle se
représente, ne doit pas sans
plus transmettre ses effets à
l'humain métabolique, autrement
que ces effets soient médiés par
les mouvements rythmiques des
processus circulatoires et
respiratoires, qui, après tout,
s'étendent jusqu'à la périphérie
la plus éloignée de l'organisme.
Cette collaboration, cela peut
toutefois être interrompu d'une
certaine manière.
|
62
|
Nun,
wenn ich auch gerade diese Frage
erörtern sollte, von der ich
angedeutet habe, daß ich nicht
Partei ergreifen will, dann
müßte ich einen ganzen Vortrag
halten. Allein, ich möchte auf
folgendes aufmerksam machen.
Derjenige, welcher genötigt ist
durch seine Erkenntnisse, darauf
aufmerksam zu machen, daß für
Krankheiten, in deren Begleitung
Bazillen oder Bakterien
auftreten, als primäre Ursachen
tiefere Ursachen vorhanden sind
als eben das Auftreten der
Bazillen, der behauptet ja noch
nicht, daß die Bazillen nicht da
seien. Es ist durchaus etwas
anderes, zu behaupten, die
Bazillen sind da und sie treten
im Gefolge der Krankheit auf,
als die primäre Ursache bei den
Bazillen zu suchen. Dasjenige,
was nach dieser Richtung zu
sagen ist, habe ich gerade bei
diesem Kursus für Ärzte, der
jetzt gehalten wird, in
ausführlicher Weise entwickelt.
Aber das nimmt eben durchaus
Zeit in Anspruch. Das gilt auch
in bezug auf gewisse Elemente,
die vorher behandelt werden
müßten. Das läßt sich in einer
Fragenbeantwortung nicht so
rasch abmachen. Dennoch will ich
auf das folgende hinweisen. Es
ist diese menschliche
Konstitution nicht eine so
einfache Sache, wie man sich
oftmals vorstellt. Der Mensch
ist nun einmal ein
vielgliedriges Wesen. Ich habe
in meinem Buche
«Von Seelenrätseln»
anfänglich dargestellt, daß der
Mensch ein dreigliedriges Wesen
ist, ein Wesen, das man nennen
kann erstens den
Nerven-Sinnes-Menschen, zweitens
den rhythmischen Menschen,
drittens den
Stoffwechsel-Menschen. Das ist
nun einmal der Mensch. Und diese
drei Glieder der menschlichen
Natur wirken ineinander; und sie
dürfen nicht, wenn der Mensch
gesund sein soll, anders
ineinanderwirken, als daß in
einer gewissen Weise zugleich
eine Trennung der Gebiete da
ist. So zum Beispiel darf der
Nerven-Sinnes-Mensch, der mehr
ist als das, was sich die
heutige Physiologie vorstellt,
nicht ohne weiteres seine
Wirkungen auf den
Stoffwechsel-Menschen anders
übertragen, als daß diese
Wirkungen vermittelt werden
durch die rhythmischen
Bewegungen der Zirkulations- und
Atmungsvorgänge, die ja bis in
die äußerste Peripherie des
Organismus sich
hineinerstrecken. Dieses
Zusammenwirken, das kann aber in
einer gewissen Weise
unterbrochen werden.
|
Maintenant,
par cette collaboration est
effectué quelque chose de très
précis. C’est par exemple,
lorsque de telles questions sont
posées, pardonnez-moi qu’on
doive aussi répondre à la mesure
de la chose, et je veux donc
être aussi discret que possible,
mais il est quand même
nécessaire d’exprimer maints
mots qui doivent aussi être
entendus conformément à la
chose, il est par exemple
absolument ainsi que des
processus ont lieu dans
l'abdomen humain qui sont en
articulés dans l'organisme
entier. S'ils sont intégrés/en
articulés dans l'organisme
entier, alors ils agissent de la
bonne manière. S’ils sont
rehaussés directement dans
l'abdomen par un quelque
processus ou un autre, de sorte
qu'ils y deviennent plus actifs,
ou si les processus
correspondants - car tels
processus correspondants sont
toujours là - deviennent moins
intenses dans la tête humaine ou
dans les poumons humains, alors
quelque chose de très
particulier se produit. Alors se
montre que l'organisme humain,
pour mener sa vie normale, doit
développer en son sein des
processus qui ne peuvent se
développer que dans une certaine
mesure, de sorte qu'ils occupent
la totalité de l'être humain. Si
le processus est rehaussé alors
il se localise, et alors, par
exemple, un processus se produit
dans l'abdomen de l'être humain
par lequel ce qui se passe dans
la tête humaine ou dans les
poumons et ce qui correspond à
certains processus dans
l'abdomen ne sont pas séparés de
la bonne manière. Les processus
correspondent toujours de telle
manière qu'ils sont parallèles
entre eux. Par cela, cependant,
ce qui ne peut être présent dans
l'humain que dans une certaine
mesure, afin qu'il conserve sa
vitalité, la vitalité de
l'esprit et de l'âme, est en
quelque sorte amené au-dessus
d'un certain niveau. Alors cela
devient l'atmosphère, je dirais,
pour toutes sortes d'organismes
inférieurs, pour toutes sortes
de petits organismes, alors ces
petits organismes peuvent s'y
développer. Ce qui est l'élément
créatif des petits organismes se
trouve toujours à l'intérieur de
l'être humain, est seulement
déployé sur l'ensemble de
l'organisme. S'il s’est
concentré, alors c'est un sol
vivant pour de petits
organismes, des microbes ; ils y
trouvent un sol. Mais la cause
pour laquelle ils peuvent s'y
épanouir est à rechercher dans
des processus extrêmement
subtils dans l'organisme, qui se
révèlent alors être la chose
primaire.
|
63
|
Nun
ist durch dieses Zusammenwirken
etwas ganz Bestimmtes bewirkt.
Es ist zum Beispiel - wenn
solche Fragen gestellt werden,
verzeihen Sie, daß man dann auch
sachgemäß antworten muß, und ich
will ja schon so dezent wie
möglich sein, aber es ist dann
doch notwendig, manches Wort
auszusprechen, das eben auch
sachgemäß angehört werden muß -,
es ist zum Beispiel durchaus so,
daß im menschlichen Unterleib
Prozesse ablaufen, welche
eingegliedert sind in den ganzen
Organismus. Sind sie in den
ganzen Organismus eingegliedert,
dann wirken sie in der richtigen
Weise. Werden sie durch
irgendwelche Vorgänge entweder
direkt im Unterleib erhöht, so
daß sie dort reger werden, oder
werden die entsprechenden
Vorgänge - denn solche
entsprechende Vorgänge sind
immer da - im menschlichen
Haupte oder in der menschlichen
Lunge in ihrer Intensität
kleiner, dann tritt etwas sehr
Eigentümliches ein. Dann zeigt
sich, daß der menschliche
Organismus zu seinem normalen
Leben in sich Prozesse
entwickeln muß, die gerade nur
bis zu einem gewissen Maße hin
sich entwickeln dürfen, damit
sie den ganzen Menschen in
Anspruch nehmen. Wird der Prozeß
erhöht, dann lokalisiert er
sich, und dann tritt zum
Beispiel im Unterleib des
Menschen ein Prozeß auf, wodurch
nicht in der richtigen Weise
getrennt ist dasjenige, was im
Menschenhaupte oder in der Lunge
vor sich geht und was gewissen
Prozessen im Unterleib
entspricht. Es entsprechen sich
immer die Prozesse so, daß sie
einander parallel gehen. Dadurch
aber wird das, was nur bis zu
einem gewissen Maße im Menschen
vorhanden sein darf, damit es
seine Vitalität, die geist- und
seelengetragene Vitalität,
unterhält, gewissermaßen über
ein gewisses Niveau
hinaufgebracht. Dann wird das
die Atmosphäre, möchte ich
sagen, für allerlei
Niederorganismen, für allerlei
kleine Organismen, dann können
sich diese kleinen Organismen da
entfalten. Dasjenige, was das
Schaffenselement der kleinen
Organismen ist, das ist immer im
Menschen drinnen, ist nur über
den ganzen Organismus
ausgedehnt. Wird es
konzentriert, dann ist es
Lebensboden für Kleinorganismen,
Mikroben; da finden diese einen
Boden drin. Aber die Ursache,
warum sie da gedeihen können,
die ist in überaus feinen
Vorgängen im Organismus zu
suchen, die sich dann als das
Primäre herausstellen.
|
Je
ne parle vraiment pas par
antipathie pour la théorie du
bacille ; je comprends tout à
fait les raisons que les gens
ont de s’adonner à la croyance
aux bacilles. Vous pouvez me
croire, si je ne devais pas
parler pour des raisons
factuelles comme je le fais
maintenant, je reconnaîtrais
déjà ces raisons, mais c'est
justement ici que la
connaissance conduit
nécessairement à la
reconnaissance d'autre chose, et
qui oblige ensuite à dire cela.
[Je peux dire, par exemple :] je
vois un certain paysage, il y a
beaucoup de bétail
extraordinairement beau, bien
soigné. Je demande maintenant :
pourquoi ces conditions de vie
existent-elles dans la région ?
Elles viennent du beau bétail.
J'explique les conditions de vie
de cette région en ce que
j’explique que de belles bêtes
sont arrivées de quelque part ;
elles se sont répandues là. - Je
ne vais pas le faire, n'est-ce
pas, mais je vais enquêter sur
les causes premières, sur
l'assiduité et la compréhension
des gens, et cela m'expliquera
pourquoi, sur ce sol, ce beau
bétail se développe. Mais je
donnerais une explication
superficielle si je me
contentais de dire : ici, c'est
beau, ici, il fait bon vivre,
parce que de belles bêtes ont
emménagé.
|
64
|
Ich
spreche wirklich nicht aus einer
Antipathie gegen die
Bazillentheorie; ich verstehe
durchaus die Gründe, die die
Leute haben, die dem
Bazillenglauben huldigen. Das
können Sie mir glauben, daß,
wenn ich nicht aus sachlichen
Gründen so sprechen müßte, wie
ich jetzt spreche, ich diese
Gründe schon anerkennen würde,
aber es ist eben hier die
Erkenntnis, die notwendig zur
Anerkennung von etwas anderem
führt und die einen dann zwingt,
das zu sagen. [Ich kann zum
Beispiel sagen:] Ich sehe eine
gewisse Landschaft, da sind sehr
viele außerordentlich schöne
Rinder, wohl gepflegt. Ich frage
nun: Warum sind denn da diese
Lebensverhältnisse in der
Gegend? Sie kommen von den
schönen Rindern. Ich erkläre die
Lebensverhältnisse dieser
Gegend, indem ich erkläre, es
sind da schöne Rinder eingezogen
von irgendwoher; die haben sich
da ausgebreitet. - Das werde ich
nicht tun, nicht wahr, sondern
ich werde die primären Ursachen
untersuchen, den Fleiß und das
Verständnis der Leute, und das
wird mir erklären, warum auf
diesem Boden diese schönen
Rinder sich entwickeln. Aber ich
würde eine oberflächliche
Erklärung abgeben, wenn ich bloß
sagen würde: Hier ist es schön,
hier lebt es sich gut, weil da
schöne Rinder eingezogen sind.
|
C'est
la même logique si je trouve le
bacille typhoïde et que
j'explique ensuite que la
typhoïde est là parce que les
bacilles typhoïdes se sont
déplacés. Pour expliquer la
fièvre typhoïde, il faut bien
d'autres choses que la simple
mention des bacilles typhoïdes.
Mais on est trompé d'une tout
autre manière si l'on se laisse
aller à une telle logique
erronée. Il est certain que les
processus primaires qui donnent
aux bacilles de la typhoïde la
base de leur existence sont
ensuite à leur tour la base de
toutes sortes d'autres choses
qui ne sont pas primaires. Et il
est très facile de confondre ou
de confondre des processus
secondaires avec la maladie
d'origine. Ce sont les choses
qui mènent à la bonne chose ici
sur ce point, ou qui montrent
comment ce qui est justifié dans
un certain sens doit être montré
dans ses limites.
|
65
|
Die
gleiche Logik ist es im Grunde,
wenn ich den Typhusbazillus
finde und dann erkläre, man habe
den Typhus aus dem Grunde, weil
die Typhusbazillen eingezogen
sind. Zur Erklärung des Typhus
sind noch ganz andere Dinge
notwendig, als bloß sich auf die
Typhusbazillen zu berufen. Aber
man wird noch auf eine ganz
andere Weise irregeführt, wenn
man sich einer solchen falschen
Logik hingibt. Gewiß, die
primären Prozesse, die den
Typhusbazillen die Grundlage für
ihr Dasein abgeben, die sind
dann wiederum Grundlage für
alles mögliche andere, was nicht
primär ist. Und man kann sehr
leicht dasjenige, was sekundär
ist, mit dem eigentlichen
ursprünglichen Krankheitsbilde
entweder ganz verwechseln oder
damit konfundieren. Das sind die
Dinge, die hier auf diesem Punkt
zu dem Richtigen führen oder die
zeigen, wie das, was in einem
gewissen Sinne berechtigt ist,
in seine Grenzen zu weisen ist.
|
Peut-être
pouvez-vous voir d'après la
façon dont j'ai donné cette
réponse - bien que je ne puisse
que l'esquisser, de sorte
qu'elle peut facilement être mal
comprise - qu'il ne s'agit pas
vraiment de la théorie des
bacilles, qui fait l'objet de
vociférations populaires, mais
qu'il s'agit plutôt d'examiner
les choses assez sérieusement.
|
66
|
Vielleicht
sehen Sie doch aus der Art und
Weise, wie ich diese Antwort
gegeben habe - obwohl ich ja nur
skizzieren kann, daher leicht
mißverstanden werden kann -, daß
es sich hier wirklich nicht
handelt um das allbeliebte
Schimpfen auf die
Bazillentheorie, sondern daß es
sich hier wirklich darum
handelt, die Dinge ganz
ernsthaft zu untersuchen.
|
Puis-je
vous demander quelques exemples
de la manière dont les
perturbations organiques du
corps peuvent provoquer des
souffrances spirituelles et
d’âme ?
|
67
|
Darf
ich um einige Beispiele bitten,
wie leibliche organische
Störungen geistig-seelische
Leiden hervorrufen können?
|
Eh
bien, cela aussi, s'il fallait y
répondre en détail, irait bien
sûr beaucoup trop loin
aujourd'hui. Mais j’aimerais là
juste souligner une chose. Vous
voyez, dans le développement de
la pensée médicale des humains,
ce n'est pas ainsi que c’est
présenté aujourd'hui dans
l'histoire de la médecine, que
la science médicale a commencé,
pour ainsi dire, avec Hippocrate
et qu'ensuite, l'hippocratisme
s'est développé. Pour autant que
nous puissions le retracer, nous
savons qu'avec Hippocrate, il y
avait beaucoup plus les
dernières ramifications d'une
vieille médecine instinctive que
le simple début de la médecine
intellectualiste d'aujourd'hui.
Mais nous trouvons encore autre
chose. Vous voyez, avec cette
vieille médecine instinctive,
tant qu'elle était encore
valable, on ne parlait pas, par
exemple, de dépressions d’âme
d'une certaine sorte, ce qui est
une manière d'expression très
abstraite, mais on a parlé
d'hypocondrie - de cartilagité
abdominale. On a donc su qu'il
s'agit de perturbations dans
l'abdomen, de durcissements dans
l'abdomen, lorsque l'hypocondrie
se produit. On ne peut pas dire
que les anciens étaient plus
mystiques que nous.
|
68
|
Nun,
auch das würde, wenn es
ausführlich beantwortet werden
sollte, natürlich heute viel zu
weit führen. Aber ich möchte da
nur auf eines hinweisen. Sehen
Sie, es ist in der Entwicklung
des medizinischen Denkens der
Menschen nicht so, wie es heute
in der Geschichte der Medizin
dargestellt wird, daß mit
Hippokrates die Heilkunde
gewissermaßen begonnen habe und
sich dann der Hippokratismus
weiter entwickelt habe. Soweit
man es verfolgen kann, weiß man,
daß bei Hippokrates viel mehr
die letzten Ausläufer einer
alten Instinkt-Medizin vorlagen
als bloß der Anfang der heutigen
intellektualistischen Medizin.
Aber wir finden noch etwas
anderes. Sehen Sie, aus dieser
alten Instinkt-Medizin heraus,
solange diese noch geltend war,
hat man zum Beispiel nicht von
seelischen Depressionen einer
gewissen Art gesprochen, was ja
eine sehr abstrakte
Ausdrucksweise ist, sondern man
hat von Hypochondrie -
Unterleibsknorpeligkeit -
gesprochen. Man hat also gewußt,
daß es sich dabei um Störungen
im Unterleib handelt, um
Verhärtungen im Unterleib, wenn
Hypochondrie auftritt. Man kann
nicht sagen, daß die Alten
mystischer waren als wir.
|
Justement
ainsi, on peut très facilement
montrer comment certains défauts
pulmonaires chroniques sont
absolument liés à ce qu'on
pourrait appeler un faux sens
mystique chez les humains. On
pourrait donc pointer du doigt
toutes sortes de choses, sans
compter que - ce qui correspond
à nouveau à un instinct correct
- les anciens pointaient
certainement du doigt les choses
organiques dans le cas des
tempéraments. Ils laissent le
tempérament colérique sortir de
la bile, de la bile blanche, le
mélancolique de la bile noire et
tout ce que la bile noire
provoque dans l'abdomen. Ils
laissent alors naître le
tempérament sanguin du sang, le
tempérament flegmatique de ce
qu'ils appellent le flegme. Mais
ensuite, quand ils ont vu des
dégénérescences des
tempéraments, pour eux c'était
certainement des choses qui
indiquaient les dégénérescences
de l'organisme en question.
Comme cela a été fait en
médecine de l'instinct et en
hygiène de l'instinct, peut être
repris de manière strictement
scientifique dans la
constitution de l'âme et soigné
du point de vue de nos
connaissances actuelles.
|
69
|
Ebenso
kann man sehr leicht zeigen, wie
gewisse chronische Lungendefekte
durchaus zusammenhängen mit dem,
was man einen falschen
mystischen Sinn der Menschen
nennen könnte. Und so könnte man
auf alles mögliche hinweisen,
ganz abgesehen davon, daß - wie
es wiederum einem richtigen
Instinkt entspricht - die Alten
bei den Temperamenten durchaus
auf Organisches hingewiesen
haben. Sie ließen entstehen das
cholerische Temperament aus der
Galle heraus, aus der weißen
Galle, das melancholische aus
der schwarzen Galle und all dem,
was die schwarze Galle im
Unterleib bewirkt. Sie ließen
entstehen dann das sanguinische
Temperament aus dem Blute, das
phlegmatische Temperament aus
dem, was sie Schleim nannten.
Dann aber, wenn sie Entartungen
der Temperamente sahen, waren
das für sie durchaus Dinge, die
hinweisen auf die Entartungen
des betreffenden Organischen.
Wie das in der Instinkt-Medizin
getrieben worden ist und in der
Instinkt-Hygiene, das läßt sich
durchaus in streng
wissenschaftlicher Weise
wiederum in die Seelenverfassung
hereinnehmen und vom Standpunkt
unserer heutigen Erkenntnis aus
pflegen.
|
Voici
une question où l'on peut être
encore plus incompris :
avez-vous des connaissances en
matière de diagnostic
oculaire/iridologie ? La
reconnaissez-vous comme une
science ?
|
70
|
Hier
ist eine Frage, bei der man noch
mehr mißverstanden werden kann:
Haben Sie Kenntnis von der
Augendiagnose? Anerkennen Sie
dieselbe als Wissenschaft?
|
Eh
bien, il est généralement vrai
que dans un organisme, et
surtout dans l'organisme humain
compliqué, on peut déduire le
tout de toutes sortes de
détails, si on voit à travers
eux de la bonne manière. Et à
nouveau, la façon dont cet
individu se trouve dans
l'organisme humain, cela a une
grande signification. D'une
certaine manière, ce que le
diagnostiqueur oculaire examine
dans l'iris est d'une part
tellement isolé du reste de
l'organisme humain, et d'autre
part, il est d'une manière si
particulière intercalé avec le
reste de l'organisme qu'on lui
donne en effet un organe
expressif. Mais c'est
précisément dans ces domaines
qu'il ne faut pas recourir à la
schématisation ; et l'erreur
dans ces domaines consiste à
schématiser. Il est tout à fait
vrai, par exemple, que des
humains ayant une constitution
différente de l'âme et du corps
présentent des caractéristiques
différentes dans leur iris qu’à
nouveau d’autres humains. C’est,
quand on veut appliquer quelque
chose comme cela, une telle
connaissance si intime de ce qui
se passe dans l'organisme humain
que, si l'on a cette
connaissance intime, il n'est
plus nécessaire de la chercher
dans un seul organe. Et quand on
nous demande d'adhérer
intellectuellement à certaines
règles et de faire ces choses de
façon schématique, alors il n'en
sortira pas grand-chose
d'intelligent.
|
71
|
Nun,
es ist ja im allgemeinen
richtig, daß man bei einem
Organismus und insbesondere bei
dem komplizierten menschlichen
Organismus aus allem möglichen
Einzelnen, wenn man es in der
richtigen Weise durchschaut, auf
das Ganze schließen kann. Und
wiederum, wie dieses Einzelne im
menschlichen Organismus liegt,
das hat eine große Bedeutung. In
einer gewissen Weise ist das,
was der Augendiagnostiker in der
Iris untersucht, einerseits so
sehr isoliert von dem übrigen
menschlichen Organismus,
andererseits ist es in einer so
eigentümlichen Weise
eingeschaltet in den übrigen
Organismus, daß in der Tat da
ein ausdrucksvolles Organ
gegeben ist. Aber gerade bei
solchen Dingen darf nicht
schematisiert werden; und der
Fehler bei solchen Dingen
besteht darin, daß eben
schematisiert wird. Es ist zum
Beispiel durchaus so, daß
Menschen einer andersgearteten
Seelen- und Körperverfassung
andere Merkmale in ihrer Iris
zeigen als wiederum andere
Menschen. Da ist, wenn man so
etwas anwenden will, eine so
intime Kenntnis desjenigen, was
im menschlichen Organismus
geschieht, notwendig, daß man
dann, wenn man diese intime
Kenntnis hat, eigentlich nicht
mehr nötig hat, aus einem
einzelnen Organ heraus zu
suchen. Und wenn man angewiesen
ist, intellektualistisch an
irgendwelche Regeln sich zu
halten und schematisch solche
Dinge zu machen, dann wird nicht
viel Gescheites dabei
herausschauen.
|
Quelle
relation ont les maladies et les
progrès de l'histoire du monde,
en particulier les nouvelles
maladies qui apparaissent
aujourd'hui ?
|
72
|
Welche
Beziehung haben Krankheiten für
den Fortgang der Weltgeschichte,
insbesondere die jetzt neu
auftretenden Krankheiten?
|
Un
chapitre de toute une histoire
culturelle ! Maintenant, je veux
seulement remarquer ce qui suit.
Lorsqu'on étudie l'histoire, il
faut avoir le sens pour faire de
la symptomatologie, c'est-à-dire
prendre une grande partie de ce
qui est considéré comme de
l'histoire aujourd'hui comme un
simple symptôme de ce qui se
cache bien plus profondément
derrière, de ce qui est
réellement le courant spirituel
qui porte seulement ces
symptômes. Et ainsi, ce qui est
dans les profondeurs de
l’évolution de l'humanité vient
aussi à apparaître de manière
symptomatique dans ces maladies
de l'époque. Il est intéressant
d'étudier les relations entre ce
qui prévaut dans les profondeurs
de l'évolution humaine et ce qui
se passe dans les symptômes de
telle ou telle maladie. On peut
également conclure de la
présence/la disponibilité de
certaines maladies qu'il existe
des impulsions dans le
développement historique qui
échappent à une symptomatologie
de ce type. Mais la question
pourrait alors aussi pointer
vers autre chose, qui n'est pas
non plus sans importance pour
suivre le devenir historique de
l'humanité. C'est cela : les
maladies qu'elles surviennent
chez l'individu ou qu'elles
soient épidémiques dans la
société humaine, sont dans de
nombreux cas aussi des réactions
à d'autres dégénérescences, qui,
peut-être, peuvent être
considérées comme moins
mauvaises du point de vue de la
santé, mais qui doivent
néanmoins être considérées comme
très mauvaises du point de vue
moral ou spirituel. On n’a pas
la permission d’appliquer à la
médecine ou à l'hygiène ce qui
est dit ici - ce serait tout à
fait faux. Les maladies doivent
être soignées. En matière
d'hygiène, on doit être actifs
dans la promotion de l'être
humain. Vous ne pouvez pas dire
: "Je veux vérifier si c'est ton
karma que tu aies cette maladie,
et ensuite je te laisserai
l'avoir, et si ce n'est pas le
cas, je peux te la guérir. - Ces
façons de voir ne valent pas
lorsqu'il s'agit de guérir. Mais
ce qui ne s'applique pas à nous,
les êtres humains, dans notre
intervention dans la nature,
cela vaut quand même
objectivement dans le monde
dehors. Et on doit dire, par
exemple, que maintes choses qui
existent comme une disposition
aux excès moraux deviennent si
profondément ancrées dans
l'organisation humaine que des
réactions se produisent qui
apparaissent ensuite dans
certaines maladies, et que la
maladie est la répression d'un
excès moral.
|
73
|
Ein
Kapitel einer ganzen
Kulturgeschichte! Nun, ich will
nur das folgende bemerken. Man
muß, wenn man Geschichte
studiert, einen Sinn dafür
haben, Symptomatologie zu
treiben, das heißt, vieles von
dem, was heute als Geschichte
genommen wird, nur als Symptom
aufzufassen für manches, was
viel tiefer dahinterliegt, was
wirklich die geistige Strömung
ist, die diese Symptome nur
trägt. Und so kommt dasjenige,
was in den Tiefen der
Menschheitsentwicklung ist,
tatsächlich auch symptomatisch
in diesen oder jenen
Zeitkrankheiten zum Vorschein.
Es ist interessant, die
Beziehungen zu studieren
zwischen dem, was in den Tiefen
der Menschheitsentwicklung
waltet, und dem, was sich
abspielt in den Symptomen dieser
oder jener Krankheit. Man kann
auch aus dem Vorhandensein
gewisser Krankheiten schließen
auf Impulse im geschichtlichen
Werden, die einer nicht so
gearteten Symptomatologie
entgehen. Die Frage könnte dann
aber auch noch auf etwas anderes
hinweisen, was auch nicht
unwesentlich ist beim Ver-folgen
des geschichtlichen Werdens der
Menschheit. Das ist dieses:
Krankheiten, gleichgültig, ob
sie beim einzelnen Menschen
auftreten oder in der
menschlichen Gesellschaft
epidemisch auftreten, sind
vielfach auch Reaktionen auf
andere Ausartungen, die ja vom
gesundheitlichen Standpunkte aus
vielleicht als weniger schlimm
angesehen werden, die aber vom
moralischen oder von einem
geistigen Standpunkte aus
dennoch als sehr schlimm
angesehen werden müssen. Man
darf das, was da gesagt wird,
nur nicht etwa auf die Heilkunde
oder auf die Hygiene anwenden -
das wäre ganz falsch.
Krankheiten muß man heilen. In
der Hygiene muß man
menschenfördernd tätig sein. Da
darf man nicht etwa sagen: Ich
will erst prüfen, ob es
vielleicht dein Karma ist, daß
du diese Krankheit hast, dann
muß ich sie dir lassen, wenn
nicht, kann ich sie dir
kurieren. - Diese Anschauungen
gelten nicht, wenn es sich darum
handelt, zu heilen. Aber
dasjenige, was für uns Menschen
in unserem Eingreifen in die
Natur nicht gilt, das gilt
deshalb doch objektiv in der
Welt draußen. Und da muß man
sagen, daß zum Beispiel auch
manches, was als Anlage zu
moralischen Exzessen besteht,
sich so tief in die Organisation
des Menschen eingräbt, daß
Reaktionen kommen, die dann in
bestimmten Krankheiten
erscheinen, und daß die
Krankheit die Unterdrückung
eines moralischen Exzesses ist.
|
Dans
le cas de l'être humain
individuel, ce n'est pas une
fois d’une si grande
signification de poursuivre ces
choses, car on devrait les
laisser à son destin individuel,
et on devrait fondamentalement
s'en mêler justement aussi peu
qu’on ne se mêle des secrets des
lettres d’autres humains - si ce
n'est pas tout de suite d'un
point de vue qui est si proche
de celui que l'on vient
d'adopter : "Ouvert par les
autorités grâce aux lois de la
guerre". Tout de suite aussi peu
devrait-on se mêler des secrets
des lettres d'un humain, aussi
peu on devrait se mêler de son
karma individuel. Mais dans
l'histoire du monde, c'est à
nouveau quelque chose d’autre.
Là il s'agit de l'individu qui
ne joue qu'un rôle statistique
dans les lois de l'histoire du
monde. Il faut toujours
souligner que les statistiques
fournissent aux compagnies
d'assurance vie une bonne base
pour juger de l'importance du
taux de mortalité, puisqu'elles
font payer leurs quotas sur
cette base. La chose est tout à
fait vraie, et le calcul est
tout à fait correct, tout est
tout à fait scientifique. Mais
il n'est pas nécessaire de
mourir au moment même où les
statistiques de l'assurance vie
le calculent ni de vivre aussi
longtemps qu'il est calculé.
Lorsque l'individu est pris en
considération, d'autres choses
se produisent. Mais lorsque l'on
considère le développement de
l'humanité, il se peut très bien
que l'on ne soit pas
superstitieux, mais très bien un
homme scientifique, lorsque l'on
examine dans quelle mesure les
symptômes de la maladie, les
maladies qui surviennent, sont
correcteurs d'autres excès, de
sorte que l'on peut en effet
déjà constater un certain effet
rétroactif de la maladie ou au
moins un être-provoqué par la
maladie par quelque chose qui,
si la maladie n'était pas
survenue, se serait développé
sous une forme complètement
différente. Ce ne sont là que
quelques-uns des points qui
peuvent être examinés dans le
cadre de cette question.
|
74
|
Bei
dem einzelnen Menschen ist es
nicht einmal von einer so großen
Bedeutung, diese Dinge zu
verfolgen, denn die soll man
seinem individuellen Schicksal
überlassen und in die soll man
sich im Grunde ebensowenig
hineinmischen, wie man sich in
die Briefgeheimnisse anderer
Menschen nicht hineinmischt -
wenn nicht gerade von einem
Standpunkte, der einem gerade
jetzt so nahetritt: «Durch
Kriegsgesetze behördlich
geöffnet». Geradesowenig, wie
man sich in die Briefgeheimnisse
eines Menschen hineinmischen
sollte, so wenig sollte man sich
hineinmischen in sein
individuelles Karma. Aber in der
Weltgeschichte ist das wiederum
etwas anderes. Da handelt es
sich schon darum, weil da doch
der einzelne Mensch in der
Weltgeschichte bei ihren
Gesetzen nur eine, ich möchte
sagen statistische Rolle spielt.
Man muß immer darauf hinweisen,
daß die Statistik den
Lebensversicherungen eine gute
Unterlage bietet, zu beurteilen,
wie groß die Sterblichkeit ist,
danach lassen sie sich ja ihre
Quoten einzahlen. Die Sache
stimmt ganz gut, und die
Rechnung ist ganz richtig, es
ist alles ganz wissenschaftlich.
Aber nun - man braucht nicht
just in dem Augenblicke zu
sterben, der einem von der
Lebensversicherungsstatistik
ausgerechnet worden ist, man
braucht auch nicht so lange zu
leben, als da ausgerechnet wird.
Wenn der einzelne Mensch in
Betracht kommt, da treten andere
Dinge ein. Aber wenn
Menschheitsentwicklung in
Betracht kommt, dann kann es
sehr gut sein, daß man nicht ein
abergläubischer, sondern sehr
gut ein wissenschaftlicher
Mensch ist, wenn man untersucht,
inwiefern Krankheitssymptome,
Krankheiten, die auftreten,
korrigierend sind für andere
Exzesse, so daß man in der Tat
da schon eine gewisse
Rückwirkung auch der Krankheit
sehen kann oder wenigstens ein
Hervorgerufensein der Krankheit
durch etwas, was, wenn die
Krankheit nicht gekommen wäre,
sich in ganz anderer Form
entwickelt hätte. Das sind nur
so ein paar Punkte, wie das
betrachtet werden kann, was
durch diese Frage etwa berührt
wird.
|
Mais
avec cela notre temps a quand
même progressé si loin que nous
allons maintenant suivre les
autres qui sont déjà partis en
si grand nombre.
|
75
|
Damit
ist aber unsere Zeit doch wohl
so weit vorgeschritten, daß auch
wir jetzt den anderen, die sich
schon so zahlreich entfernt
haben, folgen werden.
|
Français
seul
01
Roman Boos : très chers
présents ! Avec ces conférences existait la
tentative de présenter à partir des
différentes sciences spécialisées, de quelles
façon et manière pouvait se donner, de la
science de l’esprit à orientation
anthroposophique, une fécondation et un
développement supplémentaire des différents
domaines spécialisés. Les visiteurs pourront
avoir l'impression assez uniforme de tout cet
événement que quelque chose n'est pas en train
d'éclore dans un cercle étroit, mais que d'un
point central une véritable fécondation
spirituelle peut avoir lieu dans les
différentes disciplines. Même si tout le monde
n'a pas pu le reconnaître dès le début des
efforts, tous ceux qui ont regardé les forces
d'impulsion présentes ici, qui ont regardé les
forces fertilisantes qui rayonnent et non la
valeur des formulations initiales, ont
certainement pu se convaincre qu'il y a
quelque chose ici en rapport avec notre vie
spirituelle qui mérite l'attention et, dans la
mesure du possible, la collaboration et
l'accommodement de larges cercles - surtout
ici en Suisse. En effet, c'est précisément
dans ce domaine que se manifeste une force
spirituelle qui peut prétendre avoir un effet
stimulant sur la communauté
sociale.
02
En rattachement à la
conférence du Dr Steiner sur "L'hygiène en
tant que question sociale", il y aura encore
une possibilité de
discussion.
03
Rudolf Steiner : mes très
chers présents ! Que la question sociale soit
l'une des questions les plus préoccupantes du
présent ne fait aucun doute dans les cercles
les plus larges, et partout où l'on a
seulement un petit cœur pour ce qui se donne
dans le présent à partir de l'évolution de
l'histoire de l’humanité, ce qu'il y a là de
menaçant ou d’impulsions à travailler pour
l'avenir, cela peut se résumer sous le nom de
question sociale. Mais on doit se dire dire
que la considération, le traitement de cette
question sociale à l'heure actuelle souffre du
mal fondamental dont tant souffre dans notre
vie de connaissance, dans notre vie morale,
oui dans toute notre vie de civilisation, à
savoir l'intellectualisme de notre temps, on
souffre du fait que ses problèmes sont si
souvent placés dans la seule perspective d'une
considération intellectualiste. La question
sociale se négocie de tels ou tels points de
vue, plus à droite ou à gauche.
L'intellectualisme de ces négociations se
manifeste dans le fait que l'on part de
certaines théories, de l'hypothèse que tel ou
tel doit être tel ou tel, tel ou tel doit être
supprimé. Dans ce processus, on ne tient guère
compte de l'être humain lui-même. L'humain est
traité comme s'il y avait quelque chose de
général comme "l'humain", comme s'il n'y avait
pas quelque chose qui, à un certain égard, est
spécialement développé dans chaque humain
individuellement. Nous ne nous intéressons pas
à la particularité et aux caractéristiques de
l'humain individuel. Ainsi, toute notre
réflexion sur la question sociale acquiert
quelque chose d'abstrait, quelque chose qui
aujourd'hui passe si peu dans les sentiments
sociaux, dans les sentiments qui jouent entre
humain et humain. Ce qui se présente ici comme
un manque de considération sociale se remarque
probablement le plus clairement lorsque l'on
porte son attention sur un certain domaine,
sur un domaine qui est peut-être plus apte que
beaucoup d'autres à être soumis à une
considération sociale, si l'on considère, par
exemple, le domaine de l'hygiène, dans la
mesure où l'hygiène est une affaire publique
qui ne concerne pas l'individu, mais la
communauté humaine.
04
Il est vrai qu'aujourd'hui
encore, nous ne manquons pas d'instructions en
matière d'hygiène, de traités et d'écrits sur
les soins de santé en tant qu'affaire
publique. Mais il faut se demander : ces
consignes, ces considérations d'hygiène,
comment s'intègrent-elles dans la vie sociale
? - Et il faut dire ici qu'elles sont placées
de telle manière que les discours individuels
sur les soins de santé appropriés sont publiés
comme le résultat de la science du médecin,
physiologique, médicale, où, pour ainsi dire,
la confiance que l'on a dans un sujet dont on
n'est pas en mesure d'examiner l'essence
intérieure est censée constituer la base de
l'acceptation de telles règles. Les cercles
les plus larges, qu'elle concerne - car elle
concerne tous les humains - peuvent accepter,
pour ainsi dire, ce qui sort des chambres
d'étude et des salles d'examen, des
laboratoires d'examen du médecin, sur
l'hygiène dans le domaine
public.
05
Mais si l'on est convaincu
qu'au cours de l'histoire moderne, au cours
des quatre derniers siècles, un désir ardent
est monté dans l'humanité pour l'ordre
démocratique de toutes les affaires, alors on
est confronté, même si cela semble grotesque
pour beaucoup aujourd'hui, à la nature
totalement antidémocratique de la pure
croyance en l'autorité qui est exigée dans le
domaine de l'hygiène. Le caractère
antidémocratique de cette croyance en
l'autorité contraste avec l'aspiration à la
démocratie, qui a souvent atteint son point
culminant à l'heure actuelle, quoique,
pourrait-on dire, de manière très
paradoxale.
06
Je sais très bien que la
phrase que je viens de prononcer est ressentie
par beaucoup comme paradoxale, car on ne peut
tout simplement pas concilier la manière dont
quelqu'un reçoit ce qui a trait aux soins de
santé avec l'exigence démocratique selon
laquelle les affaires publiques, qui
concernent toute personne ayant atteint la
majorité, devraient également être jugées par
la communauté de ces personnes ayant atteint
la majorité - soit directement, soit par
l'intermédiaire de leurs représentants. Il
faut bien le dire : il n'est pas toujours
possible qu'une chose comme une perspective
hygiénique, une culture hygiénique de la vie
publique puisse se vivre de manière totalement
démocratique, car cela dépend du jugement de
la personne qui cherche à acquérir des
connaissances dans un domaine particulier.
Mais d'un autre côté, la question doit se
poser : ne faut-il pas tendre à une
démocratisation plus poussée que celle qui est
possible aujourd'hui dans les conditions
actuelles dans un domaine tel que la santé
publique, qui concerne de si près, de si
infiniment près, chaque être humain et donc la
communauté humaine ? On nous parle
certainement beaucoup aujourd'hui de la
manière dont l'humain doit se comporter dans
la vie par rapport à l'air et à la lumière,
par rapport à la nourriture, par rapport au
rejet des déchets produits soit par l'humain
lui-même, soit par son environnement, etc.
Mais ce qui est jeté dans l'humanité comme des
règles sur ces choses est la plupart du temps
non testable pour les humains auxquels cela
doit être appliqué.
07
J’aimerais ne pas être mal
compris, je n’aimerais pas être mal compris
comme prenant une position particulière pour
quoi que ce soit dans cette conférence qui
sera consacrée au sujet de "L'hygiène en tant
que question sociale". Je ne veux pas traiter
de manière unilatérale ce qui, aujourd'hui,
tend à être traité d'un point de vue de parti
ou d'une certaine conviction scientifique. Je
n’aimerais pas prendre parti pour la vieille
superstition selon laquelle les diables et les
démons se déplacent et entrent et sortent des
humains en tant que maladies ni pour la
superstition moderne selon laquelle les
bacilles et les bactéries entrent et sortent
des humains et provoquent des maladies. Qu'on
ait affaire à une ancienne superstition
spirituelle ou une superstition matérialiste,
cela nous préoccupe peut-être moins
aujourd'hui. Mais je voudrais aborder un
aspect qui imprègne toute notre formation du
temps, surtout dans la mesure où cette
formation du temps dépend des convictions
scientifiques fondamentales de notre
époque.
08
Même si l'on affirme
aujourd'hui de plusieurs côtés que le
matérialisme scientifique, tel qu'il s'est
affirmé au milieu et encore dans le dernier
tiers du XIXe siècle, a été surmonté, cette
affirmation ne peut être valable pour ceux qui
voient maintenant réellement l'essence du
matérialisme et son contraire. Car ce
matérialisme est tout au plus surmonté pour
certains qui voient que les faits
scientifiques d'aujourd'hui ne permettent plus
de déclarer catégoriquement que tout ce qui
existe n'est qu'un processus mécanique,
physique ou chimique quelconque qui se déroule
dans le monde matériel. - Il ne suffit pas
que, contraints par la force des faits,
certains humains soient parvenus à cette
conviction. Car, à l'opposé de cette
conviction, il y a l'autre fait que, malgré
cette conviction, ceux qui l'ont - et les
autres encore plus - lorsqu'il s'agit
d'expliquer quelque chose de concret, de se
faire une façon de voir sur quelque chose de
concret, prennent la direction matérialiste
dans leur façon de penser. Après tout, on dit
que les atomes et les molécules seraient de
l’inoffensive petite monnaie de compte/de
calcul, dont on ne voudrait prétendre rien
d'autre que ce seraient des choses de la
pensée. Mais la vision est restée pour cela
une atomiste, une moléculaire. Nous expliquons
les phénomènes du monde à partir du
comportement et des relations mutuelles des
atomes ou des processus moléculaires, et peu
importe que nous fassions la représentation
qu’une quelque pensée, un sentiment ou autre
processus serait seulement pendant aux
processus matériels des atomes et des
molécules, mais ce qui compte, c'est la
direction que prend toute notre âme, la
direction que prend notre esprit, lorsqu'il ne
prend comme base de ses explications que ce
qui est pensé atomiquement, ce qui émerge du
plus petit, du plus petit inventé. Il ne
s’agit pas de savoir si l'on a la conviction
littérale ou pensante : il y a encore quelque
chose d’autre que les effets atomiques, que
les effets matériels des atomes - mais il
s’agit de savoir si l'on a la possibilité de
faire d'autres explications du monde le fil
conducteur de son esprit que la dérivation des
phénomènes à partir de l'atomistique. Ce n'est
pas [sur] ce que nous croyons, mais comment
nous expliquons, comment nous nous comportons
dans l'âme, c'est de cela qu’il s’agit. Et
ici, il faut être convaincu que seule une
véritable et authentique science de l'esprit,
une science de l'esprit à orientation
anthroposophique, peut nous aider à surmonter
le mal qui peut être ainsi caractérisé, comme
je viens de le faire.
09
J’aimerais aussi prouver
dans le concret que cela peut maintenant être
le cas. Aujourd'hui, il y a volontiers à peine
quelque chose qui nous trouble plus que la
distinction que l'on fait souvent entre la
corporéité humaine et l’humainement d'âme ou
le spirituellement humain, entre ce que sont
des maladies physiques et d’ainsi nommées
maladies d'âme ou maladies d’esprit. C'est
tout de suite la distinction et
l'interrelation appropriées de tels faits de
la vie humaine tels que ceux du corps malade
ou de l'âme apparemment malade qui souffrent,
en ce qui concerne la perspicacité, sous le
mode de représentation matérialiste-atomiste.
Car quelle est en fait l'essence de ce
matérialisme qui s'est progressivement imposé
comme la nouvelle vision du monde de beaucoup
d’humains, et qui n'a nullement été surmonté,
mais qui est maintenant en pleine floraison ?
Quelle est l’essence ? L'essence du
matérialisme n'est pas qu’on regarde sur les
processus matériels, que l’on regarde se qui
se joue de processus matériels dans la
corporéité humaine et étudie avec dévouement
la structure et l'activité miraculeuses du
système nerveux humain et des autres organes
humains ou du système nerveux des animaux ou
des organes d'autres êtres vivants ; ce n'est
pas que nous étudions ces choses qui font de
nous des matérialistes, mais ce qui fait de
nous des matérialistes, c'est que dans l'étude
des processus matériels, on est abandonné par
l'esprit, que l'on regarde dans le monde de la
matière et que l'on ne voit que la matière et
les processus matériels.
10
Mais c'est ce que la
science de l’esprit doit faire valoir - je ne
peux parler sur ce point qu'en résumé
aujourd'hui - que partout où des processus
matériels nous apparaissent extérieurement
pour les sens, ces processus que seule la
science actuelle veut accepter comme
observables et exacts, que partout ces
processus matériels ne sont que l'apparence
externe, la révélation extérieure des forces
et des pouvoirs spirituels qui travaillent
derrière eux et en eux. Ce n'est pas la marque
de la science de l'esprit que de regarder sur
l'humain et de dire : oh,
là il a son corps ; ce corps est une somme de
processus matériels, mais l'humain ne peut pas
consister en cela seul, il a son âme
immortelle indépendamment de cela ; et le fait
que l'on commence maintenant à former toutes
sortes de théories abstraites, toutes sortes
de vues abstraites, d'une manière tout à fait
mystique sur cette âme immortelle indépendante
du corps, ne caractérise pas du tout une
vision spirituelle du monde. On peut
absolument dire que l'humain a, outre son
corps, qui consiste en des processus
matériels, aussi une âme immortelle, qui après
la mort est emportée dans un quelconque
domaine spirituel. - À cause de cela, on n’est
pas encore un scientifique de l’esprit, dans
le sens de la science de l’esprit à
orientation
anthroposophique.
11
On est un scientifique de
l’esprit seulement lorsqu'on réalise que ce
corps matériel avec ses processus matériels
est une création de ce qui est d'âme,
lorsqu'on comprend en détail comment œuvre
l'âme, qui était là avant la naissance ou,
disons, avant la conception de l'être humain,
comment cette âme façonne, comment elle a une
action plastique à l’édification, oui à la
substantialisation du corps humain. Lorsque
l'on peut vraiment voir partout à travers
l'unité immédiate de ce corps et de ce qui est
d'âme, et si l'on peut voir à travers comment,
par l'efficacité du
spirituel d 'âme dans le
corps, ce corps est utilisé comme tel, comment
ce corps meurt partiellement chaque minute, et
comment alors au moment de la mort seulement,
j’aimerais dire, le développement radical de
ce qui se passe à chaque instant par
l'influence du spirituel d'âme sur le corps,
si l'on voit à travers ce jeu vivant, ce
travail continu de l'âme dans le corps le voit
dans le concret individuel, si l'on s'efforce
de dire : l'âme est divisée en processus tout
à fait concrets, donc elle passe dans les
processus d'action du foie, donc elle passe
dans les processus d'action du souffle, donc
dans les processus d'action du cœur, donc dans
les processus d'action du cerveau - en bref,
si, en décrivant la matière chez l'humain, on
comprend comment représenter le corps de
l'humain comme le résultat d'un spirituel,
alors on est un scientifique de l’esprit. La
science de l’esprit parvient tout de suite à
une estimation réelle du matériel parce
qu'elle ne voit pas purement dans le processus
matériel concret particulier ce que la science
actuelle voit, ce que l'œil constate ou ce qui
est ensuite retenu en termes abstraits comme
résultat de l'observation extérieure, mais la
science de l’esprit est science spirituelle
seule par le fait qu'elle montre partout
comment l'esprit œuvre dans la matière,
qu'elle regarde tout de suite avec dévouement
sur les effets matériels de
l'esprit.
12
C'est ce dont il s’agit
d'un côté. De l'autre côté, il s’agit de ce
que par ce moyen même, on est préservé du
parler abstrait et bavard autour d’une âme
indépendante de l'être humain [physique], sur
laquelle, dans la mesure où la vie se déroule
entre la naissance et la mort, on ne peut
néanmoins que fantasmer. En effet, entre la
naissance et la mort, à l'exception du
sommeil, l'âme spirituelle est tellement
livrée aux effets corporels qu'elle vit en
eux, les traverse, se présente en eux. Il faut
arriver à pouvoir étudier l'âme spirituelle en
dehors du cours de la vie humaine et accepter
le cours de la vie humaine entre la naissance
et la mort comme résultat de l'âme
spirituelle. Ensuite, on s'intéresse à l'unité
réelle et concrète de l'âme spirituelle avec
le physique-corporel. Alors, on propulse de la
science de l’esprit à orientation
anthroposophique, car on a alors la
perspective que cet être humain, avec tous ses
membres individuels, se tient devant nous en
tant que résultat de l'âme spirituelle,
également pour la connaissance. La vision
théosophique mystique, qui met en place de
belles théories de toutes sortes de
spiritualités sans corps, ne peut servir les
sciences concrètes de la vie, elle ne peut
servir la vie du tout, elle ne peut servir que
la convoitise intellectualiste ou psychique,
qui veut se débarrasser de la vie, de la vie
extérieure, le plus rapidement possible et
ensuite, pour avoir une satisfaction
intérieure, pour pouvoir se livrer à une
convoitise intérieure, tisse pour elle-même
toutes sortes de fantasmes sur le spirituel
d'âme.
13
Il s'agit ici, dans ce
mouvement spirituel à orientation
anthroposophique, de travailler très
sérieusement, de soigner une science de
l'esprit qui soit dans la situation de
vivifier absolument la physique, la
mathématique, la chimie, la physiologie, la
biologie, l'anthropologie, de sorte qu'il ne
s'agit pas ici de constater religieusement ou
philosophiquement d’un côté que l’humain porte
en soi une âme immortelle, et alors de
propulser l'anthropologie, la biologie, la
physique et la chimie comme si l'on avait
seulement eu des processus matériels devant
soi, mais il s'agit ici de ce qu’on peut
gagner de connaissances sur l'âme et le
spirituel, on l’applique aux détails de la
vie, examine la structure miraculeuse du corps
lui-même. On peut absolument dire, quand aussi
cela sonne paradoxal pour maintes personnes,
que maintes veulent être de bons mystiques ou
de bons théosophes, et qu'ils veulent papoter
sur toutes sortes de choses sur la façon dont
l'humain est constitué de corps physique, de
corps éthérique, de corps astral, de Je, et
ainsi de suite, mais ils n'ont même pas la
moindre idée de ce qu'est l'expression de
l'âme, par exemple, quand on se mouche. Ce qui
compte, ce n'est pas de voir la matière comme
la matière, mais de voir la matière comme la
révélation de l'esprit. On obtient alors des
vues saines et riches en contenu sur l'esprit,
mais on obtient aussi une science de l’esprit,
qui peut être fructueuse pour les sciences de
la vie.
14
Mais avec cela aussi encore
autre chose est atteint. Il est atteint qu’on
peut surmonter à nouveau ce qui, plus
récemment, tout de suite à cause du devenir
matérialiste de la connaissance scientifique,
nous a poussés dans le règne de la
spécialisation. Je ne veux vraiment pas aller
dans une quelque philippique contre la
spécialisation, car je connais très bien sa
justification. Je sais que certaines choses
doivent aujourd'hui être faites par
spécialisation simplement parce qu'elles
nécessitent une technique spécialisée. Mais le
fait est que celui qui s'accroche à la
matière, s'il devient spécialiste, ne pourra
jamais avoir une vision du monde applicable
dans la vie, car les processus matériels sont
un champ infini. Ils sont un champ infini en
dehors de la nature, ils sont un champ infini
dans l'humain. Si l'on étudie seulement le
système nerveux humain en fonction de tout ce
qui a été disponible jusqu'à présent, on peut
y consacrer beaucoup de temps, en tout cas
autant de temps que les spécialistes veulent
habituellement y consacrer. Mais si dans ce
qui se passe dans le système nerveux vous
n'avez devant vous que ce que sont les
processus matériels, que ce qui est exprimé
dans les termes abstraits qui font maintenant
l'objet de la science, alors rien ne vous
conduit vers quelque chose d'universel qui
puisse devenir la base d'une vision du monde.
Dès que vous commencez à regarder le système
nerveux humain scientifiquement-
spirituellement, disons que vous ne pouvez pas
du tout regarder ce système nerveux sans que
ce que vous y trouvez d'efficace en tant
qu'esprit vous conduise immédiatement à ce qui
appartient maintenant au système musculaire,
au système osseux, au système sensoriel en
tant que spirituel-d’âme, car le spirituel
n'est pas quelque chose qui se sépare en
parties individuelles comme la matière, mais
le spirituel est quelque chose qui se déploie
comme une forme de membre, comme un organisme.
Et tout comme je ne peux pas regarder un
humain en me contentant de regarder ses cinq
doigts et le recouvre sinon, je ne peux pas
regarder ainsi un détail
scientifiquement-spirituellement sans que ce
que je perçois chez cet individu comme âme
spirituelle me conduise à une totalité. Si
nous sommes amenés à une telle globalité -
même s'il ne s'agit peut-être que d'un
spécialiste de la recherche sur le cerveau ou
les nerfs -, nous pourrons néanmoins obtenir
une image globale de l'humain à partir de la
contemplation de ce membre particulier de
l'organisme humain ; nous serons alors amenés
à obtenir quelque chose de réellement
universel pour une vision du monde, et alors
est disponible la chose particulière que nous
pouvons aussi commencer à parler de quelque
chose qui peut être compréhensible pour tous
les humains qui ont absolument un sens sain et
une raison analytique saine.
15
C'est la grande différence
entre la façon dont la science de l’esprit
peut parler de l'humain et la façon dont la
science spécialisée et matérialiste doit
parler de l'humain. Voyez-vous, prenons le cas
simple de la façon dont la science spécialisée
et matérialiste vous est présentée dans l'un
des manuels utilisés aujourd'hui. Si, en tant
qu'humain ordinaire qui n'a pas beaucoup
appris sur le système nerveux, vous prenez un
manuel sur le système nerveux - eh bien, vous
arrêterez probablement bientôt à nouveau de
lire, ou en tout cas, vous ne gagnerez pas
grand-chose qui puisse vous donner une base
pour regarder l'humain comme un véritable être
humain dans sa valeur, dans sa dignité. Mais
si vous écoutez ce qui peut être dit sur le
système nerveux humain à partir du fond de la
science de l’esprit, alors partout une telle
discussion est suivie par celle qui mène
ensuite à l'humain tout entier, qui donne une
telle illumination sur l'humain tout entier
que dans l'idée qui vous vient à l'esprit il y
a quelque chose de la valeur, de la nature et
de la dignité de l'humain avec lequel on a
quelque chose à faire. Et en rien cela ne se
fait plus valoir que lorsque nous regardons
maintenant non purement l'humain sain en
rapport à un quelque de ses membres, mais cela
se fait alors plus particulièrement valoir
lorsque nous regardons l'humain malade, cet
humain malade avec ses nombreuses déviations
par rapport à l’ainsi nommée normale, surtout
lorsque nous sommes en mesure de regarder
l'humain dans son ensemble lorsqu'il se tient
sous l'influence de telle ou telle maladie. Ce
que la nature place devant notre âme dans
l'humain malade est capable de nous conduire
au plus profond des interrelations du monde,
de nous montrer comment cet humain est
organisé et comment, du fait de son
organisation, des influences atmosphériques et
même extraterrestres peuvent agir sur lui,
comment cette organisation humaine est liée à
telle ou telle substance de la nature qui
s'avèrent alors être des remèdes, et ainsi de
suite.
16
Nous sommes introduits dans
de vastes pendants, et on a la permission de
dire que quand l'on complète ce que l'on peut
reconnaître de cette manière sur l'humain en
bonne santé par ce que l'on peut reconnaître
sur l'humain malade, alors on obtient une
compréhension profonde de tout le contexte et
du sens profond de la vie. Mais tout ce qui
est mis en lumière de cette manière est la
base d'une connaissance de la nature humaine,
est la base de quelque chose qui peut ensuite
être exprimé sous des formes dont il peut être
parlé à tous les humains. Aujourd'hui, bien
sûr, nous ne sommes pas encore si avancés, car
la science de l’esprit au sens où elle est
pensée ici peut seulement travailler un court
temps. C'est pourquoi, comme le Dr Boos vient
de le dire dans ses remarques introductives,
les conférences données ici peuvent souvent
seulement être considérées comme un début.
Mais la tendance de cette science de l’esprit
est d'élaborer ce qui est présent dans les
sciences particulières sous une forme telle
que ce que chaque humain devrait savoir sur
l'humain peut réellement être amené à chaque
humain.
17
Et maintenant, qu’on pense,
quand la science de l’esprit a d'abord un tel
effet transformateur sur la science, et quand
cette science de l’esprit réussit ensuite à
façonner des formes de connaissances pour
l'être humain sain et malade, qui peuvent être
rendues accessibles à la conscience humaine
générale, si cela réussit - comment l'humain
se tiendra différemment à l'humain dans la vie
sociale, comment l'humain individuel sera
autrement compréhensif de l'autre humain
qu'aujourd'hui, où tout le monde passe à côté
de l'autre et n'a aucune compréhension pour
l'individualité particulière de cet autre
humain. La question sociale ne sortira de son
intellectualisme que lorsqu'elle émergera des
connaissances factuelles dans les domaines les
plus divers de la vie, lorsqu'elle sera fondée
sur les expériences concrètes de la vie. Cela
est particulièrement évident dans le domaine
des soins de santé. Pensez à l'effet social de
faire comprendre à l'humain ce qui est sain
chez un autre humain, ce qui est malade chez
un autre humain ; pensez à ce que cela
signifie : dans toute l'humanité, la santé est
prise en charge avec compréhension. - Certes,
il ne s'agit pas de cultiver le dilettantisme
scientifique ou médical - cela doit être vrai
- mais de penser qu'il s'agit simplement
d'éveiller chez nos semblables la sympathie,
pas seulement le sentiment, mais la
compréhension pour les bien-portants et les
malades, la compréhension d'un point de vue
humain. Pensez à l'effet social d'une telle
chose, et vous devrez vous dire : vous
voyez là que la réforme sociale, la
reconstruction sociale, doit naître de
l'expertise dans les différents domaines, et
non de théories générales, qu'elles soient
marxistes, oppenheimeriennes, d'un genre ou
d'un autre, qui regardent au-delà de l'humain,
qui veulent faire un monde à partir de
concepts abstraits. Le salut ne peut pas venir
de là, mais d'une connaissance approfondie de
différents domaines. Et le soin de la santé,
l'hygiène, est un domaine si particulier, car
il nous conduit, je devrais dire de la manière
la plus proche, à tout ce dont notre prochain
jouit par son mode de vie sain et normal, ou à
la douleur et à la souffrance, aux limitations
par ce qui repose en lui comme plus ou moins
malade.
18
C'est quelque chose qui
nous indique rapidement la façon sociale
particulière que la science de l’esprit peut
créer dans le domaine de l'hygiène. Car si de
telle façon celui qui soigne la connaissance
de l'humanité, celui qui soigne la
connaissance de l'être humain sain et malade,
aussi celui qui se spécialise comme médecin,
est placé dans la société humaine avec une
telle connaissance, alors il sera en situation
de créer des éclaircissements à l’intérieur de
cette société humaine, car il trouvera de la
compréhension. Et il ne s’établira pas
seulement un rapport du médecin à la société
tel que, si l'on n'est pas tout de suite son
ami ou son parent, passe près de sa maison et
le laisse chercher quand quelque chose fait
mal ou quand on s'est cassé la jambe, mais un
rapport s’établira ainsi au médecin que le
médecin sera l’enseignant et l'instructeur
perpétuel des soins de santé prophylactiques,
que dans le fait se tiendra là une
intervention constante du médecin, pas
seulement pour guérir les humains chez qui
tomber malade va si loin qu’ils le remarquent,
mais pour maintenir les humains en bonne
santé, aussi loin que ce soit accessible. Un
ouvrage social vivant aura lieu entre le
médecin et l'humanité restante. Mais alors, la
santé d’une telle connaissance rayonnera sur
la médecine elle-même, car c'est tout de suite
parce que le matérialisme s'est aussi déployé
sur la contemplation médicale de la vie que
nous avons vraiment foncé dans des façons de
voir étranges.
19
Là, nous avons d’un côté
les maladies physiques. Elles sont étudiées en
ce qu’on trouve des dégénérescences d'organes
ou ce qui devrait être d'autres processus
physiquement perceptibles ou physiquement
pensés à l’intérieur de la peau du corps
humain, et l'attention est dirigée sur la
possibilité d’améliorer des dommages que l’on
trouve là. Dans cette direction sera
maintenant pensé entièrement matérialistement
sur le corporel de l'humain dans son contexte
normal et anormal. À côté de cela,
apparaissent les ainsi nommées maladies de
l'âme ou de l'esprit. On a ces maladies de
l’âme ou de l’esprit maintenant d’un côté,
parce qu’on pensait matérialistement, faites
pures maladies du cerveau, ou sinon en
maladies du système nerveux, on a volontiers
aussi cherché des bases pour cela dans les
(autres) systèmes d'organes de l'humain sinon.
Mais comme on ne formait absolument aucune
façon de voir sur la façon dont l'esprit et
l'âme œuvrent dans la corporéité humaine, on
ne pouvait pas gagner de façon de voir sur le
rapport des maladies de l’esprit, lesdites
maladies de l’esprit, avec ce que l'humain est
sinon. Et ainsi, aimerai-je dire, les maladies
de l’esprit se tiennent là d’un côté, elles
sont même saisies aujourd'hui par une étrange
science hermaphrodite, par la psychanalyse,
qui pense matérialistement mais ne comprend
pas du tout le matérialiste ; elles sont là,
ces maladies de l’esprit et de l'âme, sans
qu'on puisse n’importe comment les mettre en
rapport de manière synthétiquement raisonnable
avec ce qui va en fait de soi dans l'organisme
humain.
20
La science de l’esprit peut
maintenant montrer - et j'ai rendu attentif
là-dessus - que ce que j’exprime ici n'est pas
purement un programme, mais que ce soit
poursuivi en détail – tout de suite à
l'occasion qui est maintenant offerte avec la
tenue d'un cours pour médecins qui a eu lieu
ici en ces semaines. La science de l’esprit
peut donc absolument montrer en détail
comment, tout ce que sont les ainsi nommées
maladies spirituelles et de l'âme, sont basées
sur des perturbations des organes, sur la
dégénérescence des organes, hypertrophie des
organes, atrophie des organes dans l'organisme
humain. N’importe où, dans le cœur, dans le
foie, dans les poumons, n’importe où, il y a
quelque chose qui n’est pas en ordre, quand en
même temps, ou plus tard, quelque chose se
produit qui est une ainsi-nommée maladie
spirituelle. Une science de l’esprit qui
parvient à reconnaître l'efficacité de
l'esprit dans le cœur normal, une telle
science de l’esprit est aussi en état - et n’a
pas à en avoir honte - de chercher dans la
dégénérescence du cœur, dans les défauts du
cœur, une cause pour l'ainsi nommé esprit
malade ou âme malade.
21
La principale erreur du
matérialisme ne consiste pas en ce qu’il nie
l'esprit - la religion pourrait donc alors
veiller à ce que l'esprit soit encore reconnu
- l’erreur principale du matérialisme consiste
en ce qu’il ne reconnaît pas la matière, parce
qu’il observe seulement son côté extérieur.
C'est tout de suite cela le manque/la pénurie
du matérialisme, qu'il ne gagne aucun coup
d’œil dans la matière, par exemple, dans le
traitement purement psychanalytique, dans la
pure observation de quelque chose qui s'est
passé dans l'âme et que la psychanalyse décrit
comme îles de l'âme, donc un abstrait. Bien
plus, on doit poursuivre comment certaines
impressions de l'âme que l'humain obtient à
tel ou tel moment de sa vie, et qui sont liées
de manière normale à l'organisme normal, se
répercutent sur des organes défectueux - au
lieu de, par exemple, sur un foie sain sur un
malade - ; une telle répercussion peut
peut-être se montrer à un moment tout à fait
différent de celui où le défaut est devenu
organiquement remarquable.
22
La science de l’esprit n’a
pas besoin de reculer d’effroi devant montrer
comment les maladies dites spirituelles ou de
l'âme sont toujours pendantes à quelque chose
dans le corps humain. La science de l’esprit
doit souligner de façon très stricte que si
l'on étudie purement l'âme, le complexe de
l'âme, les déviations de l'âme par rapport à
la vie dite normale de l'âme, on n'a là rien
d'autre qu'un diagnostic tout au plus
unilatéral. La psychanalyse ne peut donc
jamais être autre chose qu'un diagnostic, elle
ne peut jamais conduire sur une véritable
thérapie dans ce domaine. Pour cette raison
que la thérapie des maladies de l’esprit doit
commencer avec la cure du corps, c’est
pourquoi il faut connaître les ramifications
du spirituel dans la matière jusqu'aux
différentes parties, si l'on veut savoir par
où commencer dans le corps matériel - qui est
pourtant transspiritualisé - où on a à
commencer pour guérir ce qui ne se montre que
de manières symptomatiques dans des rapports
d’âme anormaux. C'est précisément là que la
science de l’esprit doit insister le plus
résolument, à savoir que les maladies dites
spirituelles et de l'âme doivent être
poursuivies jusque dans l'organologie de
l'humain. Mais on peut voir dans l'organologie
anormale de l'humain que si l'on peut tracer
l'esprit dans les plus petites parties de la
matière.
23
Et inversement, a aussi son
côté corporel, ce qui semble n'être que des
phénomènes de vie agissant sur l'âme ou dans
l'âme, disons ce qui se manifeste dans les
tempéraments et dans l'activité des
tempéraments de l'humain, ce qui se manifeste
dans toute la manière dont l'humain joue quand
il est petit, comment il marche, ce qu'il
fait, tout ce qui est aujourd'hui compris
comme n'étant que de l'âme spirituelle. Et une
erreur dans l'éducation d'un enfant peut se
manifester plus tard sous une forme tout à
fait ordinaire de maladie physique. Oui, dans
certains cas, lorsqu'on est confronté à une
maladie de l’esprit, on est amené à regarder
le physique pour savoir ce qui est important,
et dans le cas d'une maladie physique, à
regarder le spirituel pour savoir ce qui est
important. Car c'est l'essence même de la
science de l’esprit, qu'elle ne parle pas en
des abstractions d'un spirituel nébuleux,
comme le font les mystiques, comme le font les
théosophes unilatéraux, mais qu'elle poursuit
l'esprit dans ses effets matériels, qu'elle ne
comprend nulle part la matière comme le fait
la science extérieure d'aujourd'hui, mais
partout, en observant la matière, elle pénètre
jusqu'à l'esprit et peut donc aussi observer
où une vie anormale de l'âme doit s'exprimer
par la présence d'une vie corporelle anormale,
même si elle est peut-être cachée
extérieurement.
24
Dans les cercles les plus
larges aujourd'hui, on se fait aujourd’hui des
représentations tout à fait erronées sur la
science de l’esprit pensé sérieusement à
orientation anthroposophique - peut-être
parfois avec droit, quand on entend parler
ceux qui ne veulent pas vraiment entrer dans
ce dont en fait il s’agit, et parlent
seulement de théories abstraites, l'humain
consisterait en ceci et cela, et qu'il y
aurait des vies terrestres répétées, et ainsi
de suite. Ces choses sont évidemment des plus
importantes et très belles. Mais lorsqu'il
s'agit de travailler de manière
particulièrement sérieuse dans ce mouvement
spirituel-scientifique, alors il doit être
entré dans les différents chapitres, les
différents domaines de cette vie. Et au sens
le plus large, cela conduit à nouveau à un
rassemblement social intentionné des humains.
Car lorsque l'on voit comment l'âme, qui
semble malade, rayonne ses impulsions dans
l'organisme, lorsque l'on peut sentir - sentir
avec compréhension - ce pendant entre
l'organisme et l'âme qui semble malade,
lorsque l'on sait, d'autre part, comment les
institutions de la vie ont également un effet
sur le soin de santé physique de l'humain,
comment le spirituel, qui existe apparemment
seulement à l'extérieur dans les institutions
sociales, a un effet dans les soins de santé
physique de l'humain, lorsque l'on examine
tout cela, alors on se trouve d'une tout autre
manière à l'intérieur de la société humaine.
On commence à gagner une compréhension
correcte de l'humain, et on traite l'autre
humain tout autrement ; on suit son caractère
tout autrement. Nous savons que certaines
qualités sont liées à ceci ou à cela ; nous
savons comment nous comporter vis-à-vis de ces
qualités ; nous savons, surtout lorsque nous
avons des tâches qui y sont liées, comment
placer les tempéraments des humains dans la
société humaine de la bonne manière et comment
les développer de la bonne
manière.
25
Un domaine social en
particulier devra être intensément influencé
en relation hygiénique par cette connaissance
acquise de l'humain, c'est le domaine de
l'éducation, le domaine de l'enseignement. En
fait, on ne peut pas du tout mesurer, sans
connaître vraiment l’humain de manière
englobante, ce que cela signifie d'avoir des
enfants assis à l'école avec le dos courbé en
arrière, de sorte que leur respiration est
constamment en désordre, ou d'avoir des
enfants à qui on n'apprend pas à parler fort
et clairement, à vocaliser clairement, à
consoner clairement. L'ensemble de la vie
ultérieure dépend essentiellement du fait que
l'enfant respire de la bonne manière à l'école
et qu'on lui apprend à parler fort, clairement
et distinctement.
26
Dans ce genre de choses -
je ne fais qu'extraire des exemples, car une
chose similaire pourrait être appliquée à
d'autres domaines - on montre la
spécialisation de l'ensemble de l'hygiène dans
le système scolaire, et juste là, on montre
toute l'importance sociale de l'hygiène, mais
on montre aussi comment la vie exige que nous
ne nous spécialisions pas davantage, mais que
nous rassemblions ce qui est spécialisé dans
une vue d'ensemble. Nous avons besoin non
seulement de ce qui permet à l'enseignant de
savoir que, selon certaines normes
pédagogiques, il faut éduquer un enfant de
telle ou telle manière, mais nous avons besoin
de ce qui permet à l'enseignant de juger ce
que signifie le fait de laisser l'enfant
prononcer telle ou telle phrase clairement
articulée, ou de laisser l'enfant, après qu'il
a dit une demi-phrase, reprendre son souffle
et ainsi de suite, et de ne pas veiller à ce
que l'air soit épuisé pendant que la phrase
est prononcée. Certes, il existe de nombreux
indices et règles à ce sujet aussi, mais le
bon type de reconnaissance mutuelle et la
bonne application de ces choses attirent
seulement nos cœurs quand nous en mesurons
toute l'importance pour la vie humaine et pour
la santé sociale, car c'est alors seulement
que la chose devient une impulsion
sociale.
27
Ce sont ces considérations
qui ont constitué la base lorsque j'ai donné
le cours de pédagogie et de didactique aux
enseignants au point de départ de la fondation
de l'école Waldorf à Stuttgart, cette
considération selon laquelle on a besoin
d'enseignants qui peuvent travailler à partir
de toute la profondeur d'une vision du monde
qui comprend l'être humain pour l'éducation et
l'enseignement des enfants. Ce qui a été mis
dans les phrases qui ont été prononcées comme
un art pédagogique didactique, tout s'efforce
de faire des humains des enfants qui sont
élevés et enseignés, chez qui plus tard - par
le fait qu'ils sont poussés à remplir les
fonctions de la vie de la bonne manière dans
l'enfance - les poumons et le foie et le cœur
et l'estomac sont en ordre, parce que l'âme y
a travaillé de la bonne
manière.
28
Jamais cette vision du
monde n'interprétera le mot ancien de manière
matérialiste : dans un corps sain vit une âme
saine. - Selon une interprétation
matérialiste, cela signifierait que lorsque le
corps est sain, lorsqu'il a été rendu sain par
tous les moyens physiques possibles, il
devient de lui-même le porteur d'une âme
saine. C'est un non-sens. C'est logique : une
âme saine ne vit dans un corps sain que si
l'on procède de la manière suivante,
c'est-à-dire si l'on se dit : "Ici, j'ai un
corps sain devant moi, cela me montre que la
puissance d'une âme saine l'a construit, l'a
rendu plastique, l'a rendu sain. Je reconnais
de ce corps qu'une âme saine et autonome a
travaillé en lui. - C'est le sens de
l'expression. Mais ce n'est que de cette
manière qu’à ce dicton peut aussi reposer à la
base une hygiène saine, en d'autres termes :
nous n'avons pas besoin, quelque peu à côté
des enseignants qui travaillent seulement à
partir d'une science pédagogiquement
abstraite, encore d'un médecin scolaire qui
passe par l'école une fois tous les quinze
jours, tout au plus, et ne sait pas quoi faire
; non, nous avons besoin d'un lien vivant
entre la science médicale et l'art
pédagogique. Nous avons besoin d'un art
pédagogique qui, dans toutes ses mesures,
éduque et enseigne aux enfants de manière
hygiénique. C'est ce qui fait de l'hygiène une
question sociale, car la question sociale est
essentiellement une question d'éducation, et
la question d'éducation est essentiellement
une question médicale, mais une question
uniquement de cette médecine qui est fécondée
scientifiquement-spirituellement, d'une
hygiène qui est fécondée
scientifiquement-spirituellement.
29
Ces choses mettent en
évidence un autre aspect extraordinairement
important, tout de suite en ce qui concerne le
thème de "l'hygiène en tant que question
sociale". Car, mes très chers présents, quand
la science de l’esprit est cultivée et quand
la science de l’esprit est quelque chose de
concret pour l'humain, alors il sait que dans
ce qu'il obtient dans la science de l’esprit,
quelque chose repose, qui se différencie de ce
qu'il a dans le pur intellectualisme - et
aussi la science de la nature du présent est
pur intellectualisme -, ce qu'il a dans le pur
intellectualisme ou dans la science de la
nature purement formée intellectuellement ou
dans l'histoire ou la jurisprudence
d'aujourd'hui purement formée
intellectuellement. Toutes les sciences sont
aujourd'hui intellectualistes ; quand elles
prétendent être des sciences
empiriques/d’expériences, c'est uniquement
parce qu'elles interprètent intellectuellement
les résultats sensoriellement observés de
l'expérience. De ces interprétations
intellectuelles, les résultats des sciences de
la nature, ou autres, diffèrent
essentiellement celles de la science de
l’esprit. Il serait même assez triste que ce
qui vit dans notre culture intellectualiste ne
soit pas seulement une image, mais une
véritable puissance qui œuvre plus
profondément sur l'humain. Car tout ce qui est
intellectualiste reste notamment seulement à
la surface de l'humain. Cette phrase est
pensée tout englobante.
30
Celui qui cultive la
science de l’esprit seulement
intellectuellement, c'est-à-dire qui ne fait
que prendre des notes : il y a un corps
physique, un corps éthérique, un corps astral,
un Je, une vie répétée sur terre, un karma,
etc. - et le note de la même manière qu'on le
note dans la science de la nature
ou dans la science sociale
actuelle , ne cultive pas
sérieusement la science de l’esprit, car il
transplante seulement la manière de penser
qu'il a par ailleurs/sinon sur ce qui lui
vient en vis-à-vis dans la science de
l’esprit. Mais l'essentiel dans la science de
l’esprit est qu'elle doit être pensée d'une
manière différente, ressentie d'une manière
différente, vécue selon l’âme d'une manière
tout à fait différente de l'intellectualiste.
C'est pourquoi la science de l’esprit est
quelque chose qui, par elle-même, maintient un
rapport vivant avec l'être humain sain et
malade, bien que d'une manière quelque peu
différente de celle dont on se laisse rêver
souvent. Les humains se seront certainement
suffisamment convaincus de l'impuissance de ce
que l'on entreprend, soit comme exhortation,
soit comme encouragement, dans la culture
purement intellectualiste à l'égard des ainsi
nommés malades spirituels. Le malade spirituel
prétend que lui parlent des voix ; vous lui
dites tout le possible que vous découvrez de
votre raison synthétique intellectuelle - en
vain, car il vous sait toutes sortes
d'objections. Ce seul fait peut indiquer que
vous n'êtes pas confronté à une maladie de
l'âme consciente, ou même de l'âme
subconsciente, mais à une maladie de
l'organisme.
31
La science de l’esprit nous
enseigne que l’on ne peut toutefois approcher
les maladies dites spirituelles ou de l'âme
sur une voie dite spirituelle, par exemple par
l'hypnotisme et la suggestion, mais que nous
devons les approcher sur des voies dites
physiques, c'est-à-dire par guérison des
organes, pour laquelle on a d’abord bien
besoin d'une connaissance-esprit de l'être
humain. La connaissance-esprit sait que tout
de suite, elle ne devrait en fait pas
intervenir dans le domaine des maladies dites
spirituelles avec de pures procédures
spirituelles ou d’âme, car la maladie de
l’esprit consiste tout de suite dans ce que le
membre spirituel de l'être humain est repoussé
vers dehors, comme il l'est sinon dans le
sommeil, et qu'il est faible dans cet
être-poussé-dehors, mais que l'on doit guérir
l’organe, afin qu'il reprenne à nouveau l'âme
et l'esprit de façon saine. Contre cela
intervient, dans son organisme tout entier, ce
qui ne provient pas de l'intellect, de la
tête, mais de l'humain tout entier en tant que
résultat spirituel-scientifique, lorsque cela
apparaît comme imagination, inspiration,
intuition, et lorsque c'est accueilli par
l'humain. Cela intervient réellement
assainissant dans l'organisation physique de
l'humain, ce qui est en fait véritable science
de l’esprit.
32
Par contre, il n'y a aucune
preuve que maints rêveurs
scientifiques-spirituels se sentent malades à
l’intérieur de la science de l’esprit, ou
montrent justement le contraire de ce que j’ai
justement exprimé. Il y a justement tant qui
ne sont pas des scientifiques spirituels, mais
qui sont des preneurs de notes
intellectualistes des résultats
scientifiques-spirituels. Mais diffuser
réellement la science de l’esprit dans sa
substance est en soi une hygiène sociale, car
elle agit sur l'humain tout entier, elle
normalise à son tour son organologie
lorsqu'elle menace de développer telle ou
telle tendance à dévier vers l'anormal,
d’après les rêves ou selon quelque autre côté.
C'est la différence énorme entre ce qui est
donné dans le scientifique-spirituel et ce qui
se passe dans la science purement
intellectualiste : les concepts qui émergent
dans le domaine de l'intellectualisme sont
beaucoup trop faibles, parce qu'ils sont
simplement imagés, pour pouvoir intervenir
dans l'être humain, pour avoir un effet sain
sur lui. Les concepts de la science de
l’esprit, en revanche, sont tels qu'ils sont
tirés de l'humain tout entier. Dans la
formation des concepts
scientifiques-spirituels, non seulement le
cerveau, mais aussi les poumons, le foie, le
cœur et l'être humain tout entier ont
collaboré, et cela les imprègne, si j’ai la
permission de dire ainsi, en une plasticité de
ce qu'ils ont de la puissance/la force de
l'être humain tout entier. Et si l'on
s'imprègne de ces concepts
spirituels-scientifiques, si on les reçoit de
manière consciente par le biais du bon sens/de
la saine raison analytique humaine, ils se
répercutent à leur tour de manière hygiénique
sur l'humain tout entier. C'est ce qui,
partant de la science de l’esprit, peut
intervenir dans l'hygiène en tant qu’affaire
sociale donnant une
orientation.
33
Mais encore en bien
d'autres manières - je peux seulement tirer
des exemples - la science de l’esprit
interviendra de manière orientative dans toute
la vie sanitaire de l'humanité, lorsque cette
science de l’esprit prendra pied réellement
chez l'humain dans tout son sérieux. Je veux
seulement indiquer une chose. Parmi les
chapitres qui doivent être étudiés encore et
encore par la science de l’esprit, il y a la
relation de l'humain éveillé à l'humain
endormi, et l'énorme différence qui existe
entre l'organisation humaine pendant la veille
et l'organisation humaine pendant le sommeil.
Comment l'esprit et l'âme se comportent dans
la veille, lorsque la corporéité et la
spiritualité et ce qui est d'âme de l'humain
s'interpénètrent, comment ils se comportent
lorsqu'ils sont temporairement séparés l'un de
l'autre comme dans le sommeil - cela est
soigneusement étudié précisément par la
science de l’esprit.
34
Maintenant, je peux,
j’aimerais seulement par référence, énoncer
une certaine proposition, qui est cependant un
résultat tout à fait certain de la science de
l’esprit. Nous voyons apparaître dans la vie
des maladies dites épidémiques, des maladies
qui s'emparent de masses entières d’humains,
et qui sont donc en même temps une affaire
sociale. La science matérialiste ordinaire les
étudie dans l'organisme physique humain. Elle
ne sait rien de l'immense signification, tout
de suite pour les épidémies, et pour les
dispositions à l'égard des maladies
épidémiques, qui repose dans le comportement
anormal de l'humain au veiller et dormir. Ce
qui se passe dans l'organisme humain pendant
le sommeil est une chose qui, si elle se
produit en excès, par exemple, prédispose dans
une large mesure aux maladies dites
épidémiques. Des humains qui, en dormant trop
longtemps, préparent dans l'organisme humain
des processus qui ne devraient pas être là,
parce que le sommeil ne devrait pas
interrompre la vie éveillée aussi longtemps,
sont prédisposés de manière tout à fait
différente aux maladies épidémiques, et ils se
placent aussi dans les épidémies de manière
tout à fait différente.
35
Vous pouvez maintenant mesurer par vous-même
ce que cela signifie d'éduquer les humains sur
la bonne répartition du dormir et du veiller.
Vous ne pouvez pas faire cela par des
prescriptions. Nous pouvez en tout cas
prescrire aux gens de ne pas envoyer leurs
enfants à l'école lorsqu'ils ont la scarlatine
; vous ne pouvez pas donner de conférences
lorsqu'il y a la grippe : c'est là que les
gens parent/obéissent (*) - parce que de nos
jours les gens ont tendance à être libres, je
veux dire parce que le sentiment d'autorité
n'est plus aussi grand qu'autrefois - donc
c'est là que les gens parent/obéissent. Je ne
dis pas qu'ils ne parent/n’obéissent pas avec
droit, je ne dis rien contre ce qui se passe
sur ce chemin, mais vous ne pouvez pas
prescrire aux gens de la même manière : Vous
devez dormir sept heures. - Néanmoins, c'est
plus important que les autres prescriptions,
que les humains qui en ont besoin dorment sept
heures, que les autres qui n'en ont pas besoin
puissent dormir beaucoup moins longtemps, etc.
Mais ces choses, qui sont si intimement liées
aux aspects les plus personnels de la vie
humaine, ont un grand effet social. Là, tout
dépend de la manière dont les effets sociaux
se produisent, c'est-à-dire si, par exemple,
un nombre plus ou moins important d’humains
sont retirés de tel ou tel métier ou non, de
sorte que, dans certaines circonstances, un
effet s'exerce sur un tout autre lieu. Là, en
effet, l'hygiène intervient dans la vie
sociale de manière considérable.
Indépendamment de ce que l'on pense de la
contagion ou de la non-contagion, dans les
épidémies, cet élément intervient dans la vie
sociale. Vous ne pouvez pas avoir d'effet par
des prescriptions externes ; vous pouvez
seulement avoir un effet si vous faites entrer
dans la société humaine un public profane qui,
cependant avec une compréhension des humains,
se trouve en face du médecin qui travaille de
manière éclairée pour la prophylaxie, partout
où une collaboration vivante entre le médecin
expert et le profane peut avoir lieu pour la
préservation de la santé avec une
compréhension de la nature humaine.
(NDT : bien qu’ayant soumis le passage à
plusieurs, nous n’arrivons pas à tomber
d’accord sur deux possibilités
contradictoires, il faudrait maintenant une
étude à plusieurs, compétents en
tri-articulation, pour peut être pouvoir
trancher. Cependant F. Kozlik, qui parlait
au moins trois langues couramment [russe,
allemand, français], avait fait des études
de littérature comparée, passé son doctorat
à la Sorbonne sur les différentes
interprétations des contes, fait une
traduction de « La philosophie de la
liberté», a aussi opté, dans la 1ère
traduction française faites en 1985 pour le
n° 5 des bulletins de l'Association des
patients de la médecine
anthroposophique, pour « parieren »
dans le sens de se défendre, donc parer
plutôt qu’obéir qui est l’autre possibilité
peut être plus juste gramaticalement
[transistif-intransif]. C'est aussi le cas
des autres collaborateurs de l’institut. Un
bon exemple de ce à quoi nous confronte R.
Steiner dans le début de sa conférence,
cette fois en manière de santé et médicale :
se prendre en main d'abord soi-même !)
36
Lorsque nous survolons
toutes ces choses, nous nous dirons
alors : nous avons décrit ici un côté de
l'hygiène comme une question sociale qui, dans
le sens le plus éminent, est dépendant de ce
que nous ayons une libre vie de l’esprit, que
nous ayons en fait une libre vie de l’esprit,
où, à l’intérieur du domaine de l’esprit, ceux
qui sont, dans le soin de la vie de l’esprit –
aussi loin qu’elle se dresse dans un domaine
pratique particulier, comme dans l'hygiène -
pleinement indépendant de tout le
reste/l’autre que ne donne par la connaissance
pure, que ne donne par le soin de la vie de
l’esprit elle-même. Ce que l'individu peut
fournir pour le mieux de ses semblables, cela
doit provenir entièrement et seul de ses
capacités ; là-dessus il n’est permis d’avoir
aucune norme étatique, là-dessus aucune
dépendance à l'égard des puissances
économiques n’a aussi la permission d’exister
; cela doit être placé dans la sphère
personnelle de dépendance de l'humain
individuel, et doit être placé plus loin dans
la confiance pleine de compréhension qui peut
être amenée en vis-à-vis à l'humain capable,
par les autres qui ont besoin de l'application
de ses capacités.
37
Là on a besoin d'une vie de
l’esprit qui soit tout à fait indépendante de
toute autorité, de l'étatique et de
l'économique, et qui œuvre de manière experte
uniquement à partir de ses propres forces
spirituelles. Tout de suite quand vous pensez
d’un bout à l’autre ce qui peut réellement
faire de l'hygiène quelque chose d'intimement
lié avec une connaissance perspicace de
l'humain et avec un comportement social humain
perspicace, en traitant de manière experte la
branche individuelle telle que l'hygiène,
alors vous arriverez - et cela est précisément
exigé par le domaine concret particulier, et
comme pour l'hygiène, cela pourrait également
être démontré pour d'autres domaines - que
l'esprit doit être pris en charge par ceux qui
sont impliqués dans son administration. Quoi
que puissent dire les théories abstraites
contre la position indépendante de la vie de
l’esprit - c'est le sujet concret particulier
qui exige que les administrateurs du spirituel
ne soient pas purement des experts qui sont
comme experts aux ministères, mais que ceux
qui sont efficaces dans la vie spirituelle
doivent aussi être les administrateurs de
cette vie spirituelle, et d’ailleurs les seuls
administrateurs de cette vie spirituelle.
Alors, lorsque par clairvoyance sociale, par
vie spirituelle libre, est là une hygiène qui
existe réellement en tant qu'institution
sociale, alors pourra être travaillé
économiquement pour cette hygiène d'une
manière tout à fait différente, tout de suite
dans une vie économique indépendante, dans une
vie économique qui est édifiée comme je l'ai
décrit dans mes "Points clés de la question
sociale", comme elle a été décrite à plusieurs
reprises dans les revues qui servent cette
idée de la tri-articulation de l’organisme
social, par exemple, dans la revue suisse
"Avenir social", qui est édité par le Dr
Boos.
38
Quand en fait ce qui est
latent, ce qui repose au sein de la société
humaine de forces pour le soin de
l’hygiénique, quand cela est pris en compte
par la société avec compréhension humaine,
quand cela devient ordre général, alors il
sera possible de porter dans la vie de
l’économie, dans la vie de l’économie
indépendante, tout ce qui peut travailler
purement à partir de cette vie de l'économie
indépendante, sans toutes les considérations
sur de quelque dépendance à des impulsions
d'acquisition ou des impulsions étatiques, ce
qui peut purement être extrait de cette die de
l’économie indépendante qui peut être
soigné/cultivé au service d'une vraie,
véritable hygiène. Mais alors aussi - et alors
seulement - il sera possible pour ce haut sens
d'entrer dans la vie de l’économie, qui est
nécessaire afin que de l'hygiène puisse être
soignée dans la vie humaine. Quand le pur
esprit d'acquisition de notre vie économique
prévaut, s'il tend de plus en plus à être
incorporé/en articulé à l'État unitaire, et si
l'opinion générale est qu'il faut produire ce
dont on acquiert/profite le plus, alors les
impulsions placées sur elles-mêmes d'une vie
spirituelle libre soignée dans ce domaine de
l'hygiène ne peuvent s'affirmer ; alors cette
vie de l’esprit devient dépendante de
l'extraspirituel, de l'étatique ou de
l'économique, alors l'économique devient
maître du spirituel. L'économique ne doit pas
devenir maître du spirituel. Cela se montre le
mieux lorsque l'on devrait produire ce qui est
exigé par l'esprit dans la vie de l’économie,
lorsque l'on veut servir une vraie, véritable
hygiène.
39
Les forces de la vie
économique, de la vie économique libre,
s'ajouteront dans l'organisme social
tri-articulé à la vue/la perspective qui
deviendra une affaire publique, et à la
compréhension de l'humain qui deviendra une
affaire publique. Et quand, de l'autre côté,
les humains se tiennent dans une vie
spirituelle libre dans laquelle on peut
soigner une hygiène qui se tienne vraiment sur
sol factuel, et quand, de l'autre côté, les
humains développeront ce sens élevé par
lequel, dans la vie économique à nouveau,
chacun viendra avec compréhension à nouveau à
la production - mais avec une telle
compréhension, qui ne vient pas simplement du
sens de l'acquisition, mais des vues qui
apparaissent dans l'activité spirituelle libre
- alors, une fois que cette compréhension
sociale perspicace de l'humain sera là, les
humains pourront se réunir démocratiquement en
parlements ou autrement, car alors la vue de
la nécessité de l'hygiène en tant que
phénomène social sera imprimée à partir de la
vie spirituelle libre. Et ce qui est
nécessaire à la culture de l'hygiène sera
imprimé par la vie économique portée objective
et professionnelle, par le sens élevé qui en
sera développé. Alors les humains devenus
majeurs pourront négocier sur le terrain de la
vie de droit d'un côté grâce à leur
perspicacité et à leur compréhension de
l'humain, et de l'autre côté grâce à leurs
relations à la vie économique, qui sert
l'hygiène. Les humains pourront alors négocier
comme égaux sur le terrain de la vie de l’État
ou de droit sur les mesures qui peuvent être
prises en matière d'hygiène et de santé
publique. Mais alors, ce ne seront toutefois
pas les profanes, les dilettantes, qui
feront/rendront sain, mais l'humain devenu
majeur se tiendra avec compréhension devant
celui qui comme un égal lui dit ceci ou cela :
le médecin expert. Pour le profane, cependant,
sa compréhension de l'humain lui rend
possible, dans ce qui est cultivé avec le
médecin dans la vie sociale, de rencontrer le
savoir expert avec compréhension de telle
manière que dans le parlement démocratiquement
conçu, il peut dire "oui", non purement sur
autorité, mais sur une certaine
compréhension.
40
Tout de suite lorsque nous
poursuivons objectivement, sur un tel domaine
particulier, comment interagissent les trois
membres de l'organisme social, alors nous
trouvons, mes très chers présents, toute la
justification de cette idée de
tri-articulation de l'organisme social. On
peut seulement combattre cette idée de la
tri-articulation de l'organisme social si on
l'a d'abord saisie de manière purement
abstraite.
41
Maintenant, aujourd'hui
aussi, je n'ai pas pu vous donner plus qu'une
indication sommaire de ce qui s’en suit
nécessairement de la tri-articulation de
l'organisme social dans un certain domaine
concret, le domaine de l'hygiène - si l'on y
pense correctement. Mais si l'on poursuit les
voies que je n'ai pu qu'évoquer à leurs débuts
aujourd'hui, on verra que, il est vrai, celui
qui aborde l'impulsion de l'organisme social
tri-articulé avec quelques concepts abstraits,
peut la combattre d'une certaine manière - en
règle générale, il avance des raisons que l'on
s'est depuis longtemps fait valoir comme
objections. Mais celui qui aborde les
différentes sphères de la vie avec une pleine
compréhension intérieure, et la fait vivre
dans ces différents domaines avec tout
l'individuel qu'elles apportent à la vie
humaine – c’est de cela dont il s’agit dans la
coexistence sociale - celui qui comprend
vraiment quelque chose dans un domaine concret
de la vie, il sera de plus en plus conduit
dans cette direction qui est indiquée par
l'idée de la tri-articulation de l’organisme
social.
42
Véritablement, cette idée
n'a pas jailli d'une rêverie ni d'un idéalisme
abstrait ; elle a jailli comme une exigence
sociale du présent et de l'avenir immédiat,
tout de suite à partir de la prise en compte
concrète et appropriée des différents domaines
de la vie. Et à nouveau, quand l'on pénètre
ensuite ces domaines particuliers de la vie
avec ce qui agit de l'impulsion de
tri-articulation de l'organisme social, alors
on trouve pour tous ces domaines ce dont, il
me semble, ils ont justement besoin
aujourd'hui. Et je voulais seulement vous
donner ce soir quelques indications sur la
manière dont, grâce à ce qui découle pour la
vie sociale de la science de l’esprit comme
tri-articulation de l'organisme social, peut
être fécondé le domaine dans lequel
aujourd'hui encore la foi dans l'autorité et
la soumission tout à fait aveugle doit être
supportée, afin que cela puisse s’intégrer et
être soigné comme une affaire sociale à partir
d'une réelle compréhension de l'humain dans la
société humaine. C'est pourquoi il est permis
de dire ici : grâce à cette fertilisation, que
le domaine de l'hygiène peut recevoir d'une
médecine élargie
scientifiquement-spirituellement, tout de
suite l'hygiène peut devenir une affaire
sociale, une véritable affaire sociale, et
elle peut aussi être cultivée démocratiquement
au sens le plus authentique à un haut degré en
tant qu'affaire générale du
peuple.
43
44
Après sa conférence, Rudolf
Steiner a répondu à un certain nombre de
questions posées par écrit.
45
Mes très chers présents !
En de telles choses qui ont été abordées
aujourd'hui, il s'agit d'abord de pouvoir
aller à l'esprit de ce qui a été exprimé. Il
est parfois difficile, lorsque les questions
sont formulées de telle manière qu'elles sont
issues du mode de pensée et de l'attitude
actuels, d'y répondre ensuite correctement
sans remaniement ou du moins sans explication.
Donc tout de suite cette première question,
qui vous semble probablement terriblement
simple, à vous ou à beaucoup d'entre vous,
pour qu'on puisse y répondre en quelques
phrases ou en une seule phrase
:
46
Comment sortir de
l'habitude de dormir trop longtemps
?
47
Maintenant, pour répondre à
cette question, il faudrait que je donne une
conférence presque plus longue que celle que
j'ai déjà donnée, car il faudrait d'abord que
je rassemble les différents éléments pour
répondre à cette question de manière tout à
fait appropriée. Mais on peut peut-être dire
la chose suivante : il existe aujourd'hui dans
l'humanité une condition intellectualiste de
l'âme qui s'empare de presque tous les
humains. Ceux qui croient juger ou vivre à
partir du sentiment, ou qui croient qu'ils ne
sont pas intellectualistes d'un quelque coin,
ils le sont tout de suite bien. Maintenant, le
caractère de base de la vie intellectualiste
de l'âme est que, par la même occasion, nos
instincts sont ruinés. Les instincts corrects
de l'humain sont ruinés. C’est en fait vrai
que si l'on veut aujourd'hui indiquer sur des
instincts qui ne sont pas entièrement ruinés,
il faut indiquer soit sur l'humanité
primitive, soit même, sur le règne
animal.
48
Car voyez-vous, j'ai pu, à
une autre occasion ces jours-ci, indiquer un
exemple qui en dit long. Il y a des oiseaux
qui, par avidité, mangent des insectes, par
exemple les araignées crucifères. Mais en
mangeant ces araignées, qui leur sont
toxiques, ils entrent en convulsions ; ils
doivent mourir misérablement très vite après
avoir avalé les araignées. Mais s’il y a de la
jusquiame noire à proximité, l'oiseau y vole,
aspire le jus curatif et sauve ainsi sa vie.
Pensez maintenant à la façon dont s'est
développée une chose qui s'est réduit en nous,
êtres humains, aux quelques instincts réflexes
que nous avons, par exemple, lorsqu'une mouche
se pose sur notre nez, nous faisons [un
mouvement pour] afin qu’elle s’envole sans lui
accorder d'abord une considération profonde.
Un instinct défensif se fait valoir sur le
stimulus de l'insulte. Chez l'oiseau qui mange
l'araignée croisée, l'effet qu'il a dans son
organisme est suivi d'une défense instinctive
qui le pousse à faire quelque chose de tout à
fait raisonnable. Nous pouvons encore trouver
de tels instincts chez ces gens qui ont vécu
dans l'Antiquité, si nous savons interpréter
correctement leur histoire. Mais à notre
époque, on a des expériences
différentes.
49
Je l'ai toujours vécu comme
extrêmement douloureux lorsque quelqu'un
venait qui s'asseyait à la table du déjeuner
et qui avait une balance à côté de son
assiette, expressément une balance, on vit
vraiment quelque chose comme ça - j'étais
sinon habitué à des couteaux, des fourchettes
et d'autres appareils similaires à côté de
l'assiette - une balance, et là il se pesait
le morceau de viande, car alors il savait
enfin combien de viande il devait manger selon
son organisme, lorsqu'il l'avait pesé. Penser
une fois à quel point l'humanité à qui il faut
prescrire de telles choses est devenue
dépourvue de tous les instincts originels
réels.
50
Il s'agit là qu’on ne reste
pas planté à l'intellectualisme, mais s'élève
à la connaissance spirituelle-scientifique.
Vous allez maintenant croire que je parle pro
domo, même si je parle pro domo de cette
grande maison, mais je ne parle pas pro domo,
j'exprime en fait ce que je crois avoir
reconnu comme vérité, indépendamment du fait
que je représente moi-même cette vérité. On
peut déjà constater que lorsque l'on pénètre
non seulement dans le domaine purement
intellectuel, mais aussi dans celui qui
devrait être saisi sur le plan
spirituel-scientifique, qui donc s’introduit
plus proche de l'humanité au sens figuré, on
constate que, grâce à l'appréhension de ces
connaissances, qui ne sont précisément pas
accessibles au simple intellect, on est à
nouveau ramené à des instincts sains, même si
ce n'est pas dans le cas individuel, mais
plutôt dans les choses qui se trouvent dans
les soubassements de la vie. Celui qui passe
au moins un certain temps - aussi peu de temps
soit-il - à développer l'état d'âme tout à
fait différent qui doit être développé s'il
veut vraiment comprendre les choses
spirituelles-scientifiques, sera de nouveau
ramené à des instincts sains dans des choses
telles que, par exemple, le besoin de dormir.
L'animal ne dort pas trop dans des conditions
de vie normales. L'homme primitif ne dormait
pas trop non plus. Il suffit de s'éduquer à
nouveau à des instincts sains, qui nous sont
enlevés dans la culture si intellectualiste
d'aujourd'hui, pour pouvoir dire : un
moyen vraiment efficace de se défaire de
l'habitude de dormir trop longtemps est de
pouvoir absorber des vérités
spirituelles-scientifiques sans s'endormir.
Ainsi, si vous vous endormez immédiatement
lorsque vous entendez des vérités
scientifiques-spirituelles, vous ne pourrez
pas vraiment vous défaire de l'habitude de
dormir trop longtemps. Cependant, si l'on
parvient à assimiler des vérités
spirituelles-scientifiques avec une part
humaine intérieure, cette part humaine
intérieure sera activée de telle sorte que
l'on découvrira effectivement le temps de
sommeil qui est utile à
l'organisme.
51
Il est à nouveau
extrêmement difficile de donner des règles
intellectualistes, par exemple, pour dire
qu'une personne seule qui a quelque chose qui
ne va pas avec son foie ou ses reins, qui ne
la rend pas malade au sens habituel, mais qui
est là, doit dormir pendant tel et tel temps.
En règle générale, cela n'entraîne rien de
particulier. Et induire le sommeil
artificiellement n'est pas la même chose que
le corps, par besoin de sommeil, refusant de
laisser l'esprit entrer aussi longtemps qu'il
en a besoin. On peut donc dire que la bonne
hygiène qui découle de la science spirituelle
amènera l'humain à mesurer son sommeil de la
bonne manière. C'est pourquoi l'autre question
qui a été posée ici ne peut pas recevoir une
réponse aussi simple :
52
Comment savoir de combien
de sommeil on a besoin ?
53
J’aimerais dire que l'on
n'a pas besoin de le savoir dans la pensée
discursive, ce n'est pas nécessaire du tout,
mais il faut acquérir de tels instincts, que
l'on acquiert non pas en recueillant des notes
de la science de l’esprit, mais par la façon
dont on comprend la science spirituelle quand
on l'aborde avec une pleine participation. On
acquiert cet instinct, puis on mesure le
sommeil à soi-même de manière individuelle et
de la bonne façon. Voici donc ce qui est à
dire généralement en réponse. Comme je l'ai
dit, je ne peux donner plus qu'un guide pour
répondre à cette question, et non ce qui est
peut-être attendu tout de suite. Mais ce qui
est attendu n'est pas toujours ce qui est
correct.
54
Est-il sain de dormir avec
la fenêtre ouverte ?
55
De telles questions ne
peuvent pas toujours trouver de réponse en
termes généraux. Il est absolument pensable
que pour un humain, dormir avec la fenêtre
ouverte soit très sain, en fonction de la
disposition particulière de ses organes
respiratoires, mais que pour un autre, par
exemple, une pièce qui est autrement bien
aérée avant de dormir, mais dont les fenêtres
sont ensuite fermées pendant son sommeil, soit
la meilleure. Il s'agit en fait de comprendre
la relation de l'être humain avec
l'environnement non humain, afin de pouvoir
ensuite juger dans des cas individuels en
fonction de cette
compréhension.
56
Comment expliquez-vous,
scientifiquement-spirituellement, l'apparition
de dérangements spirituels par des de crimes
commis, c'est-à-dire en quoi la maladie
corporelle qui sous-tend les troubles
spirituels est-elle à
reconnaître?
57
Maintenant, il serait donc
aussi nécessaire d’aborder toute
l'anthropologie des criminels et, au fond,
psychiatrique, si la question devait être
traitée de manière exhaustive. J’aimerais
seulement dire la chose suivante :
premièrement lors de la considération de
telles choses, il s'agit de ce qu’on a déjà
présupposé que parmi les dispositions des
organes d'un humain qui devient un criminel,
il y a quelque chose d'anormal dès le départ.
Il suffit de suivre les études de Moriz
Benedikt, le premier grand anthropologue
criminel, qui vont vraiment dans ce sens, et
vous verrez comment on peut effectivement
mettre en relation les formes des différents
organes humains avec la disposition au crime
par un examen pathologique. Là on a donc déjà
une anomalie reposant dedans, bien que des
penseurs matérialistes comme Moriz Benedikt en
tirent naturellement de fausses conclusions,
car quelqu'un qui montre de tels signes dans
cette direction n'est absolument pas un
criminel né. Il s’agit que sur ce qui de
défauts présents dans l'organisme - il s'agit
de défauts d'organes, et non de la maladie
spirituelle déjà disponible - peuvent être
traités précisément par l'éducation et, plus
tard, par les choses spirituelles
correspondantes, c'est-à-dire d'une manière
spirituelle et d’âme, si seulement l’état de
fait est étudié
spirituellement-scientifiquement. Les
conclusions que Benedickt tire des
investigations pathologiques ne sont donc pas
correctes. Il est possible de mettre en
évidence de tels défauts d'organes, mais il
faut alors être clair sur le fait que dans la
vie humaine ordinaire, ces choses ont un effet
qui n'est maintenant pas intellectualiste,
mais à mesure du sentiment ou émotionnelles.
Elles agissent cependant sur l'activité
glandulaire ou similaire, sur l'activité
sécrétoire, mais à nouveau aussi sur les
organes. À cet égard, je vous conseille de
lire, par exemple, une brochure intéressante
écrite par un médecin danois sur la mécanique
des mouvements de l'âme tranquille. Il
contient de nombreux éléments très utiles dans
ce sens. Et maintenant, qu’on se représente la
disposition corporelle que l’on pourra suivre
chez chacun qui vient en considération comme
un criminel, et ajoutez à cela tout ce qui
s'ensuit pour secouer l'esprit du criminel qui
a été arrêté, et ce qui, dans le prolongement
de cette secousse de l'esprit, a de nouveau un
effet sur les organes, et ensuite on a la
manière de rechercher les organes défectueux
pour ce qui, en conséquence, a provoqué une
maladie de l’esprit qui peut se produire
lorsqu'un crime a été commis. De cette façon,
on doit se procurer une lumière sur de tels
pendants.
58
Comment se comporte la
théosophie à l'anthroposophie ? La théosophie
autrefois représentée ici n'est-elle plus
pleinement reconnue ?
59
J’aimerais seulement dire
que rien d'autre que la science de l’esprit à
orientation anthroposophique n'a jamais été
représenté ici, et que ce qui est représenté
ici aujourd'hui a toujours été représenté ici,
et si cela a été identifié avec ce qui est
représenté de nombreux côtés comme de la
soi-disant théosophie, alors cela est basé sur
un malentendu. Ce malentendu restera également
un malentendu parce que la science de l’esprit
à orientation anthroposophique a évolué dans
certaines limites pendant un certain temps
dans le cadre de la Société théosophique ;
mais même dans le cadre de cette Société
théosophique, les représentants de la science
de l’esprit à orientation anthroposophique de
l'époque ne représentaient rien d'autre que ce
que je représente ici aujourd'hui. Seulement
on vous assistait à la
Theosophical Society , tant
que la chose ne paraissait pas trop hérétique.
Mais lorsqu'on a remarqué que l'anthroposophie
est quelque chose de très différent du
mysticisme abstrait qui se réclame souvent de
la théosophie, les anthroposophes ont été mis
à la porte. Cette procédure a certainement été
menée par l'autre partie, alors que celle qui
est représentée ici n'a jamais eu d'autre
forme que celle qu'elle a
aujourd'hui.
60
Bien sûr, ceux qui ne
s'occupent que superficiellement des choses,
ou qui n'ont obtenu leurs connaissances que de
membres de la Société qui ne s'en occupent que
superficiellement - car il n'est pas toujours
nécessaire de se tenir à l'extérieur pour
prendre l'anthroposophie superficiellement, ou
pour confondre l'anthroposophie avec la
théosophie, on peut aussi se tenir à
l'intérieur de la Société avec elle - ceux,
donc, qui n'obtiennent des connaissances que
par des opérations saisies superficiellement,
en arrivent à de telles confusions. Mais ce
qui est représenté ici, c'est ce que j'ai
caractérisé aujourd'hui pour un certain
domaine, et rien d'autre n'a jamais été
représenté ici, même si, bien sûr, le travail
se poursuit continuellement et que certaines
choses peuvent être caractérisées aujourd'hui
de manière plus précise, plus complète, plus
intensive qu'elles ne pouvaient l'être il y a
quinze, dix ou cinq ans. C'est tout de suite
le caractère du travail, que l'on fait des
progrès, que l'on progresse surtout dans la
formulation de quelque chose d'aussi difficile
que la science de l’esprit. Il n'est vraiment
pas nécessaire de s'impliquer avec ces humains
qui, par mauvaise volonté, ont tordu les
cordes pour que ce qui était autrefois dit de
façon plus imparfaite soit ensuite dit de
façon plus parfaite, et qui en déduisent
toutes sortes de changements dans les visions
du monde, avec de tels humains de mauvaise
volonté et leurs déclarations. Car la science
spirituelle, telle qu'elle est entendue ici,
est quelque chose de vivant et non de mort, et
celui qui croit qu'elle ne peut pas avancer,
qui veut la clouer là où elle se trouvait
autrefois, d'une manière qui arrive souvent,
ne croit pas au vivant, mais veut en faire
quelque chose de mort.
61
Voulez-vous vous exprimer
s’il vous plaît sur comment une épidémie telle
que la grippe ou la scarlatine est venue en
l’état, sinon par la transmission de bacilles
? Dans de nombreuses maladies, l'agent
pathogène a été scientifiquement identifié.
Quelle est votre position à ce sujet
?
62
Maintenant, si je devais
discuter de cette question aussi tout de
suite, pour laquelle j'ai indiqué que je ne
souhaite pas prendre parti, je devrais faire
toute une conférence. Mais je voudrais
souligner les points suivants. Celui qui est
contraint par ses découvertes de souligner que
les causes premières des maladies accompagnées
de bacilles ou de bactéries sont plus
profondes que l'apparition des bacilles ne
prétend pas encore que les bacilles ne sont
pas là. Affirmer que les bacilles sont
présents et qu'ils apparaissent dans le
sillage de la maladie est une autre chose que
d'en rechercher la cause première. J'ai
développé en détail ce qui doit être dit en ce
sens dans ce cours pour médecins qui se tient
actuellement. Mais cela prend du temps. Cela
s'applique également à certains éléments qui
doivent être traités en premier lieu. Cela ne
peut pas être fait aussi rapidement dans une
réponse à une question. Néanmoins, je voudrais
souligner les points suivants. La constitution
humaine n'est pas aussi simple qu'on l'imagine
souvent. L'humain est, après tout, un être à
plusieurs membres. Dans mon livre "Des énigmes
de l'âme", j'ai commencé par montrer que
l'humain est un être tri-articulé, un être que
l'on peut appeler premièrement un humain
nerveux sensoriel, deuxièmement un humain
rythmique, troisièmement un humain
métabolique. Cela est maintenant l'humain. Et
ces trois membres de la nature humaine
travaillent ensemble ; et ils ne doivent pas,
pour que l'humain soit en bonne santé,
travailler ensemble autrement que d'une
certaine manière il y ait en même temps une
séparation des domaines. Par exemple, l'humain
nerveux sensoriel, qui est plus que ce que la
physiologie actuelle se représente, ne doit
pas sans plus transmettre ses effets à
l'humain métabolique, autrement que ces effets
soient médiés par les mouvements rythmiques
des processus circulatoires et respiratoires,
qui, après tout, s'étendent jusqu'à la
périphérie la plus éloignée de l'organisme.
Cette collaboration, cela peut toutefois être
interrompu d'une certaine
manière.
63
Maintenant, par cette
collaboration est effectué quelque chose de
très précis. C’est par exemple, lorsque de
telles questions sont posées, pardonnez-moi
qu’on doive aussi répondre à la mesure de la
chose, et je veux donc être aussi discret que
possible, mais il est quand même nécessaire
d’exprimer maints mots qui doivent aussi être
entendus conformément à la chose, il est par
exemple absolument ainsi que des processus ont
lieu dans l'abdomen humain qui sont en
articulés dans l'organisme entier. S'ils sont
intégrés/en articulés dans l'organisme entier,
alors ils agissent de la bonne manière. S’ils
sont rehaussés directement dans l'abdomen par
un quelque processus ou un autre, de sorte
qu'ils y deviennent plus actifs, ou si les
processus correspondants - car tels processus
correspondants sont toujours là - deviennent
moins intenses dans la tête humaine ou dans
les poumons humains, alors quelque chose de
très particulier se produit. Alors se montre
que l'organisme humain, pour mener sa vie
normale, doit développer en son sein des
processus qui ne peuvent se développer que
dans une certaine mesure, de sorte qu'ils
occupent la totalité de l'être humain. Si le
processus est rehaussé alors il se localise,
et alors, par exemple, un processus se produit
dans l'abdomen de l'être humain par lequel ce
qui se passe dans la tête humaine ou dans les
poumons et ce qui correspond à certains
processus dans l'abdomen ne sont pas séparés
de la bonne manière. Les processus
correspondent toujours de telle manière qu'ils
sont parallèles entre eux. Par cela,
cependant, ce qui ne peut être présent dans
l'humain que dans une certaine mesure, afin
qu'il conserve sa vitalité, la vitalité de
l'esprit et de l'âme, est en quelque sorte
amené au-dessus d'un certain niveau. Alors
cela devient l'atmosphère, je dirais, pour
toutes sortes d'organismes inférieurs, pour
toutes sortes de petits organismes, alors ces
petits organismes peuvent s'y développer. Ce
qui est l'élément créatif des petits
organismes se trouve toujours à l'intérieur de
l'être humain, est seulement déployé sur
l'ensemble de l'organisme. S'il s’est
concentré, alors c'est un sol vivant pour de
petits organismes, des microbes ; ils y
trouvent un sol. Mais la cause pour laquelle
ils peuvent s'y épanouir est à rechercher dans
des processus extrêmement subtils dans
l'organisme, qui se révèlent alors être la
chose primaire.
64
Je ne parle vraiment pas
par antipathie pour la théorie du bacille ; je
comprends tout à fait les raisons que les gens
ont de s’adonner à la croyance aux bacilles.
Vous pouvez me croire, si je ne devais pas
parler pour des raisons factuelles comme je le
fais maintenant, je reconnaîtrais déjà ces
raisons, mais c'est justement ici que la
connaissance conduit nécessairement à la
reconnaissance d'autre chose, et qui oblige
ensuite à dire cela. [Je peux dire, par
exemple :] je vois un certain paysage, il y a
beaucoup de bétail extraordinairement beau,
bien soigné. Je demande maintenant : pourquoi
ces conditions de vie existent-elles dans la
région ? Elles viennent du beau bétail.
J'explique les conditions de vie de cette
région en ce que j’explique que de belles
bêtes sont arrivées de quelque part ; elles se
sont répandues là. - Je ne vais pas le faire,
n'est-ce pas, mais je vais enquêter sur les
causes premières, sur l'assiduité et la
compréhension des gens, et cela m'expliquera
pourquoi, sur ce sol, ce beau bétail se
développe. Mais je donnerais une explication
superficielle si je me contentais de dire :
ici, c'est beau, ici, il fait bon vivre, parce
que de belles bêtes ont
emménagé.
65
C'est la même logique si je
trouve le bacille typhoïde et que j'explique
ensuite que la typhoïde est là parce que les
bacilles typhoïdes se sont déplacés. Pour
expliquer la fièvre typhoïde, il faut bien
d'autres choses que la simple mention des
bacilles typhoïdes. Mais on est trompé d'une
tout autre manière si l'on se laisse aller à
une telle logique erronée. Il est certain que
les processus primaires qui donnent aux
bacilles de la typhoïde la base de leur
existence sont ensuite à leur tour la base de
toutes sortes d'autres choses qui ne sont pas
primaires. Et il est très facile de confondre
ou de confondre des processus secondaires avec
la maladie d'origine. Ce sont les choses qui
mènent à la bonne chose ici sur ce point, ou
qui montrent comment ce qui est justifié dans
un certain sens doit être montré dans ses
limites.
66
Peut-être pouvez-vous voir
d'après la façon dont j'ai donné cette réponse
- bien que je ne puisse que l'esquisser, de
sorte qu'elle peut facilement être mal
comprise - qu'il ne s'agit pas vraiment de la
théorie des bacilles, qui fait l'objet de
vociférations populaires, mais qu'il s'agit
plutôt d'examiner les choses assez
sérieusement.
67
Puis-je vous demander
quelques exemples de la manière dont les
perturbations organiques du corps peuvent
provoquer des souffrances spirituelles et
d’âme ?
68
Eh bien, cela aussi, s'il
fallait y répondre en détail, irait bien sûr
beaucoup trop loin aujourd'hui. Mais
j’aimerais là juste souligner une chose. Vous
voyez, dans le développement de la pensée
médicale des humains, ce n'est pas ainsi que
c’est présenté aujourd'hui dans l'histoire de
la médecine, que la science médicale a
commencé, pour ainsi dire, avec Hippocrate et
qu'ensuite, l'hippocratisme s'est développé.
Pour autant que nous puissions le retracer,
nous savons qu'avec Hippocrate, il y avait
beaucoup plus les dernières ramifications
d'une vieille médecine instinctive que le
simple début de la médecine intellectualiste
d'aujourd'hui. Mais nous trouvons encore autre
chose. Vous voyez, avec cette vieille médecine
instinctive, tant qu'elle était encore
valable, on ne parlait pas, par exemple, de
dépressions d’âme d'une certaine sorte, ce qui
est une manière d'expression très abstraite,
mais on a parlé d'hypocondrie - de cartilagité
abdominale. On a donc su qu'il s'agit de
perturbations dans l'abdomen, de durcissements
dans l'abdomen, lorsque l'hypocondrie se
produit. On ne peut pas dire que les anciens
étaient plus mystiques que
nous.
69
Justement ainsi, on peut
très facilement montrer comment certains
défauts pulmonaires chroniques sont absolument
liés à ce qu'on pourrait appeler un faux sens
mystique chez les humains. On pourrait donc
pointer du doigt toutes sortes de choses, sans
compter que - ce qui correspond à nouveau à un
instinct correct - les anciens pointaient
certainement du doigt les choses organiques
dans le cas des tempéraments. Ils laissent le
tempérament colérique sortir de la bile, de la
bile blanche, le mélancolique de la bile noire
et tout ce que la bile noire provoque dans
l'abdomen. Ils laissent alors naître le
tempérament sanguin du sang, le tempérament
flegmatique de ce qu'ils appellent le flegme.
Mais ensuite, quand ils ont vu des
dégénérescences des tempéraments, pour eux
c'était certainement des choses qui
indiquaient les dégénérescences de l'organisme
en question. Comme cela a été fait en médecine
de l'instinct et en hygiène de l'instinct,
peut être repris de manière strictement
scientifique dans la constitution de l'âme et
soigné du point de vue de nos connaissances
actuelles.
70
Voici une question où l'on
peut être encore plus incompris : avez-vous
des connaissances en matière de diagnostic
oculaire/iridologie ? La reconnaissez-vous
comme une science ?
71
Eh bien, il est
généralement vrai que dans un organisme, et
surtout dans l'organisme humain compliqué, on
peut déduire le tout de toutes sortes de
détails, si on voit à travers eux de la bonne
manière. Et à nouveau, la façon dont cet
individu se trouve dans l'organisme humain,
cela a une grande signification. D'une
certaine manière, ce que le diagnostiqueur
oculaire examine dans l'iris est d'une part
tellement isolé du reste de l'organisme
humain, et d'autre part, il est d'une manière
si particulière intercalé avec le reste de
l'organisme qu'on lui donne en effet un organe
expressif. Mais c'est précisément dans ces
domaines qu'il ne faut pas recourir à la
schématisation ; et l'erreur dans ces domaines
consiste à schématiser. Il est tout à fait
vrai, par exemple, que des humains ayant une
constitution différente de l'âme et du corps
présentent des caractéristiques différentes
dans leur iris qu’à nouveau d’autres humains.
C’est, quand on veut appliquer quelque chose
comme cela, une telle connaissance si intime
de ce qui se passe dans l'organisme humain
que, si l'on a cette connaissance intime, il
n'est plus nécessaire de la chercher dans un
seul organe. Et quand on nous demande
d'adhérer intellectuellement à certaines
règles et de faire ces choses de façon
schématique, alors il n'en sortira pas
grand-chose d'intelligent.
72
Quelle relation ont les
maladies et les progrès de l'histoire du
monde, en particulier les nouvelles maladies
qui apparaissent aujourd'hui
?
73
Un chapitre de toute une
histoire culturelle ! Maintenant, je veux
seulement remarquer ce qui suit. Lorsqu'on
étudie l'histoire, il faut avoir le sens pour
faire de la symptomatologie, c'est-à-dire
prendre une grande partie de ce qui est
considéré comme de l'histoire aujourd'hui
comme un simple symptôme de ce qui se cache
bien plus profondément derrière, de ce qui est
réellement le courant spirituel qui porte
seulement ces symptômes. Et ainsi, ce qui est
dans les profondeurs de l’évolution de
l'humanité vient aussi à apparaître de manière
symptomatique dans ces maladies de l'époque.
Il est intéressant d'étudier les relations
entre ce qui prévaut dans les profondeurs de
l'évolution humaine et ce qui se passe dans
les symptômes de telle ou telle maladie. On
peut également conclure de la présence/la
disponibilité de certaines maladies qu'il
existe des impulsions dans le développement
historique qui échappent à une symptomatologie
de ce type. Mais la question pourrait alors
aussi pointer vers autre chose, qui n'est pas
non plus sans importance pour suivre le
devenir historique de l'humanité. C'est cela :
les maladies qu'elles surviennent chez
l'individu ou qu'elles soient épidémiques dans
la société humaine, sont dans de nombreux cas
aussi des réactions à d'autres
dégénérescences, qui, peut-être, peuvent être
considérées comme moins mauvaises du point de
vue de la santé, mais qui doivent néanmoins
être considérées comme très mauvaises du point
de vue moral ou spirituel. On n’a pas la
permission d’appliquer à la médecine ou à
l'hygiène ce qui est dit ici - ce serait tout
à fait faux. Les maladies doivent être
soignées. En matière d'hygiène, on doit être
actifs dans la promotion de l'être humain.
Vous ne pouvez pas dire : "Je veux vérifier si
c'est ton karma que tu aies cette maladie, et
ensuite je te laisserai l'avoir, et si ce
n'est pas le cas, je peux te la guérir. - Ces
façons de voir ne valent pas lorsqu'il s'agit
de guérir. Mais ce qui ne s'applique pas à
nous, les êtres humains, dans notre
intervention dans la nature, cela vaut quand
même objectivement dans le monde dehors. Et on
doit dire, par exemple, que maintes choses qui
existent comme une disposition aux excès
moraux deviennent si profondément ancrées dans
l'organisation humaine que des réactions se
produisent qui apparaissent ensuite dans
certaines maladies, et que la maladie est la
répression d'un excès moral.
74
Dans le cas de l'être
humain individuel, ce n'est pas une fois d’une
si grande signification de poursuivre ces
choses, car on devrait les laisser à son
destin individuel, et on devrait
fondamentalement s'en mêler justement aussi
peu qu’on ne se mêle des secrets des lettres
d’autres humains - si ce n'est pas tout de
suite d'un point de vue qui est si proche de
celui que l'on vient d'adopter : "Ouvert par
les autorités grâce aux lois de la guerre".
Tout de suite aussi peu devrait-on se mêler
des secrets des lettres d'un humain, aussi peu
on devrait se mêler de son karma individuel.
Mais dans l'histoire du monde, c'est à nouveau
quelque chose d’autre. Là il s'agit de
l'individu qui ne joue qu'un rôle statistique
dans les lois de l'histoire du monde. Il faut
toujours souligner que les statistiques
fournissent aux compagnies d'assurance vie une
bonne base pour juger de l'importance du taux
de mortalité, puisqu'elles font payer leurs
quotas sur cette base. La chose est tout à
fait vraie, et le calcul est tout à fait
correct, tout est tout à fait scientifique.
Mais il n'est pas nécessaire de mourir au
moment même où les statistiques de l'assurance
vie le calculent ni de vivre aussi longtemps
qu'il est calculé. Lorsque l'individu est pris
en considération, d'autres choses se
produisent. Mais lorsque l'on considère le
développement de l'humanité, il se peut très
bien que l'on ne soit pas superstitieux, mais
très bien un homme scientifique, lorsque l'on
examine dans quelle mesure les symptômes de la
maladie, les maladies qui surviennent, sont
correcteurs d'autres excès, de sorte que l'on
peut en effet déjà constater un certain effet
rétroactif de la maladie ou au moins un
être-provoqué par la maladie par quelque chose
qui, si la maladie n'était pas survenue, se
serait développé sous une forme complètement
différente. Ce ne sont là que quelques-uns des
points qui peuvent être examinés dans le cadre
de cette question.
75
Mais avec cela notre temps
a quand même progressé si loin que nous allons
maintenant suivre les autres qui sont déjà
partis en si grand nombre.
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