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GA072 - ŒUVRES COMPLÈTES DE RUDOLF STEINER - Conférences publiques - Liberté, immortalité, vie sociale.
Du rapport du psycho-spirituel avec le physique de l'humain

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JUSTIFICATION DE LA CONNAISSANCE SUPRASENSIBLE PAR LA SCIENCE DE LA NATURE   

Bâle, le 31 octobre 1918

RECHTFERTIGUNG DER ÜBERSINNLICHEN ERKENNTNIS DURCH DIE NATUR WISSENSCHAFT

Basel, 31. Oktober 1918

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 072 307-338 (1990) 31/10/1918

Original





Traducteur: FG Editeur: SITE

La science de l’esprit à orientation anthroposophique, comme je voudrais la caractériser dans les grandes lignes dans ces conférences, n'est pas jugée par nos contemporains selon ce qui résulte de connaissances plus précises, mais, pourrait-on dire, de l'extérieur, selon des connaissances superficielles, qui forment le jugement selon certains slogans à la mode.

 


Ce sont en particulier deux préjugés, on pourrait aussi dire des malentendus, qui se font valoir, à partir de tels soubassements, contre la façon spirituelle-scientifique, pensée ici, de voir le monde. Le premier est que cette science de l’esprit transgresserait la méthode sérieuse et consciencieuse, la manière de rechercher de la façon de voir le monde en science de la nature, qui devrait absolument dominer le temps nouveau, la nouvelle mentalité humaine de la connaissance, qui s'est accéléré de triomphe en triomphe dans le temps nouveau et qu’on n’aurait justement pas la permission de transgresser.

 

Certes, si cette science de l’esprit pensée ici n’était pas capable de se justifier devant la façon de voir le monde en science de la nature, on devrait la condamner. C'est pourquoi cela doit être une des questions qui doivent être soulevées ici aujourd'hui : Comment la façon scientifique-spirituelle de voir le monde dans la direction représentée ici peut-elle être justifiée devant la science de la nature d'aujourd'hui, devant la vraie et véritable science de la nature ?

Un autre préjugé du même genre, mais qui est étroitement pendant à ce qui vient d'être caractérisé, est que cette science de l’esprit conduirait dans les ténèbres, dans les troubles de la constitution mystique de l'âme, de la façon de voir le monde. Il devrait ressortir des considérations d'aujourd'hui que, justement ainsi, le premier préjugé est tout aussi infondé que le second, car c'est de cela que nous voulons partir en introduisant.

Tout le chemin que cette recherche doit parcourir, qui mène à la science de l’esprit considérée ici, il a avant toutes choses, j’aimerais dire, à passer par deux portes de la connaissance. Et on ne peut en fait pas vraiment entrer de manière correcte dans ce qui est pensé ici quand on n'a pas franchi/passé ces deux portes. L'une des portes est à caractérisée par le fait que le chercheur de l’esprit doit vraiment s'être réellement tenu à l'intérieur de toute l'attitude, de toute la manière de penser et de recherche, qui dans le sens actuel conduit à la connaissance de la nature, mais qu'il ne s'est pas seulement tenu à l'intérieur de cette manière de la recherche, mais que s’est aussi présentée à lui une expérience importante, pleine de signification avec cette recherche. Pour la plupart qui s'occupent de science de la nature, la science de la nature reste donc en fait maintenant justement une science, quelque chose que l'on a comme savoir, avec quoi on croit pouvoir pénétrer dans tel ou tel domaine de l'existence/de l’être-là.

Pour le chercheur de l’esprit, la connaissance de la nature n’a pas la permission de rester cela. Pour lui, il s'agit de ce que, j’aimerais dire, il aurait essayé intérieurement selon l’âme : Quel type d'instrument approprié ou inadapté sont les représentations de science de la nature lorsqu'il s'agit de pénétrer dans les soubassements de l'être-là/existence ? Dans une certaine mesure, il doit avoir appris - si j’ai la permission de m'exprimer de manière triviale - le maniement de la pensée de science de la nature et il a dû essayer cette pensée de science de la nature selon les directions les plus diverses d'une manière consciencieuse, enfin, je veux justement dire : Comment est-il ou non bon de pénétrer dans ce qu'est la nature extérieure elle-même ?

Maintenant on peut dire que dans le domaine de la science de la nature elle-même des personnalités sont apparues qui se sont occupées, plus ou moins consciemment, de répondre à la question : Jusqu'où la recherche de science de la nature conduit-elle l'humain en rapport aux grandes énigmes de la connaissance ? - Et toujours de nouveau et de nouveau doit être rappelé au fameux discours prononcé dans les années soixante-dix par un grand naturaliste/chercheur de la nature, un grand physiologiste, Du Bois-Reymond, sur les limites de la connaissance de la nature, par lequel il voulait démontrer que justement la connaissance de la nature devrait atteindre à une certaine limite, à savoir une limite qui est en fait très proche des aspirations humaines. Du Bois-Reymond expliquait à l'époque que, certes, la recherche sur la nature était en situation d'intégrer les pendants des phénomènes naturels dans certaines lois et de trouver derrière ces lois des pendant dans le monde atomistique, cependant, même si on se pensait l'idéal de cette connaissance de la nature réalisé, on ne pouvait pas une fois répondre avec elle aux deux questions limites : Qu'est-ce que la matière, qu'est-ce que la substance ? - et l'autre : Qu’est aussi seulement la sensation la plus simple, l'expérience d’âme la plus simple ?


Devant ces deux questions, Du Bois-Reymond pensait à l'époque que l'observation scientifique devait faire halte. Et puisqu'il était de la façon de voir que la considération de science de la nature était la seule véritable scientifique, ainsi il pensait que l'humain ne pourrait jamais parvenir à la moindre connaissance en ce qui concerne les deux questions indiquées, donc pas non plus en ce qui concerne la vie de l'âme humaine et ce qui se tient derrière la nature, qu'il n'y a pas seulement des limites à la connaissance de la nature, qu'il y aurait absolument des limites à la connaissance humaine.

 

Ce qui s'est formé là comme un jugement chez Du Bois-Reymond et bien d'autres - je ne le cite qu'à titre d'exemple - à partir d'une certaine spéculation logique, cela doit avoir été mis en pratique/transposé dans la vie chez le chercheur de l’esprit. Dans une certaine mesure, le chercheur de l’esprit, si j’ai la permission de me servir de l'expression, doit avoir vécu tous les espoirs avec la connaissance de la nature et vécu toutes les déceptions. Il doit avoir laissé œuvrer sur soi la connaissance de la nature ainsi qu'il a essayé avec elle de surmonter les obstacles de l’aspiration humaine à l’esprit. Il doit avoir traversé l'amère expérience que tout aussi strict et consciencieux qu'on est dans cette recherche, on arrive quand même à certains points par dessus lesquels cette connaissance de la nature n’arrive comme autant de frontières déterminées. Ce doit être, dans une certaine mesure, une expérience, ce qui émerge là dans l'âme du chercheur de l’esprit. Il doit avoir appris à butter, avec les concepts de science de la nature, à certaines pierres angulaires qui se présentent dans l’être-là de nature.

Maintenant je pourrais citer beaucoup de telles pierres angulaires, il se laisserait dire la même chose sur toutes, qui se laisse dire sur les choses les plus simples, sur les concepts de force/d’énergie et de matière/substance, par exemple. On peut, avec ce qu’offre à l'humain, comme représentations, la connaissance de la nature, pénétrer cette nature jusqu’à un certain degré. Mais reste non saisit dans l'image de la nature que l'on peut se faire par cela, toujours ce qui se représente en de tels mots, comme force/énergie et matière/substance et beaucoup d’autre. Je n'irai pas sur l'autre. On voit qu'avec les mêmes méthodes, avec la même manière de penser, avec laquelle on pénètre fructueusement dans l'essence de ce qui est chimiquement disponible dans la nature, qu'avec ces concepts, avec ces représentations, on ne peut pénétrer dans ce qui se répand comme matière, qui comme force détermine les phénomènes des manifestations, les processus de la nature. On se heurte, pour ainsi dire à force et  substance. On doit finalement arriver à la confession : Plus les représentations de science de la nature sont appropriées sur les domaines accessibles, d’autant plus elles deviennent toujours de plus en plus inappropriées pour ces pierres angulaires.

Et j’aimerais dire, quand on a assez vécu dans cet essayer, alors on en arrive à une certaine problématique. Alors on se demande : Oui, quelle est alors la raison pour qu’on arrive à ces piliers/piles- frontières avec la connaissance de la nature ? - Et là se donne alors à la vie de l'âme en recherche que la condition de base pour butter à ces pierres angulaires/piliers d’angle repose dans l'organisation humaine, dans l'entité humaine elle-même. On remarque finalement : La nature ne fournit pas certaines solutions d’énigmes, parce qu’on devrait soi-même être différent si de telles solutions d’énigmes devaient s'écouler vers vous.

 

Le cours de pensées que je développe ici devant vous est entièrement différent de celui de Kant. Mais je ne peux que me référer, en rapport à la différence, à ma "philosophie de la liberté", qui vient justement de paraître dans la nouvelle édition. Cela irait trop loin si je discutais en détail de cette distinction.

 

 

Pour le chercheur de l’esprit, il s'agit d'arriver sur ce que, par une réelle auto-observation sur ce qu’un quelque chose dans l'organisation humaine nous empêche de pénétrer les piliers d’angle exposés. Là se montre tout d’abord : La même force qui empêche les humains de passer ces piliers d’angle, c’est la force qui nous permet/rend capable d'aimer dans la vie ordinaire, absolument dans tout notre être-là. Et c'est la découverte significative faite sur les chemins que j'ai caractérisés hier. On doit dans une certaine mesure, se poser la question de façon hypothétique en tant que chercheur de l’esprit : Comment un être devrait-il être – qui alors ne serait pas humain - qui aurait formé de telles façons de voir de science de la nature telles que, de la même manière que ce qui est accessible dans la nature, aussi ces piliers d’angle se révèlent aussi dans une certaine mesure de manière transparente, transparente conformément aux représentations ?

 

Un tel humain devrait avoir une organisation spirituelle qui ne serait pas imprégnée de la force de l'amour. Car si l'on examine dans l'auto-observation réelle ce qui apparaît dans cette expression de la vie que nous appelons l'amour au sens le plus large, non seulement l'amour pour un quelque être humain, que nous appelons amour pour chaque personne aimable, si l'on examine cette force spirituelle particulière, ainsi son caractère est tout de suite que, dans cette activité d'amour, elle sera réprimée, d'abord instinctivement réprimé dans la nature humaine, cette activité conforme à la représentation, doit apparaitre dans la poursuite d'un phénomène naturel ou dans la collecte et l'expérimentation.

 

 

L'amour et la recherche de science de la nature doivent être deux activités opposées de la vie de l'âme humaine. Mais la faculté d'aimer doit être dans la nature humaine. L'humain ne peut dans une certaine mesure pas, mettre ad acta de côté la capacité d'amour, pour le temps où il est actif en science de la nature. Il peut s'exprimer d'après un côté selon ce qui à mesure de représentation de science de la nature. Mais ce qui le rend capable d'amour est alors aussi en lui. Et c'est ce qui, dans une certaine mesure, ternit, paralyse l'activité à mesure de représentation à ces piliers frontaliers que j'ai caractérisés.

 

C'est une première expérience significative, une observation intérieure, que le chercheur spirituel doit avoir fait sur son chemin. Certes, on peut dire : Prouve-le logiquement. - Cette question se conçoit aisément. Moins aisé repose alors de réfléchir sur dans quels cas une telle question peut effectivement être posée. On peut donc aussi ne pas poser la question : Pourquoi le taureau a-t-il des cornes ou le poisson des nageoires pour des raisons logiques ? Ces choses sont d'abord des résultats de l'observation. Et le chercheur de l’esprit peut aussi seulement indiquer sur l'observation qui se donne sur les chemins indiqués avec les expériences tout de suite de la recherche de science de la nature.

On peut donc dire : je ne veux pas diriger ma constitution d’esprit ainsi qu'elle en vienne à de telles expériences. – Maintenant bien, on peut évidemment laisser ça de côté. Mais on ne peut alors pas prétendre avoir quelque chose à décider dans le domaine de la vérité. Car pénétrer dans la vérité réelle peut seulement celui qui a vraiment rencontré de falaises telles que les décrites et, j’aimerais dire, les a contourné.

 

La deuxième expérience, qui conduit à la deuxième découverte spirituelle-scientifique intérieure, est celle que l'on fait quand, par exemple, on est arrivé au résultat que je viens justement d’expliquer. Ainsi exprimé, ainsi illustré comment la science de l’esprit moderne a à faire ce que j’ai justement esquissé, sera toutefois à peine fait sur un autre champ. Mais instinctivement, plus ou moins consciemment ou inconsciemment, les gens sont quand même arrivés sur comment la vision de la nature est un instrument dans une certaine mesure inutilisable pour pénétrer dans les secrets de l'existence/de l’être-là. Alors ils se sont détournés de cette façon de voir la nature et ont essayé d'explorer ces secrets sur d’autres chemins, à savoir sur des chemins mystiques, sur le chemin de l'auto-observation intérieure, de l'expérience intérieure de soi. De même que le chercheur spirituel doit bien connaître ce qui peut être expérimenté par la façon de voir de science de la nature, ainsi il doit bien connaître ce qui se donne sur le chemin de l'immersion intérieure, mystique. Dans une certaine mesure, il a dû essayer là aussi : Est-il possible d'atteindre les sources de l'existence/l’être-là en descendant dans sa propre vie d'âme, sur le chemin que l'on décrit souvent comme le mystique ? Ces sources auxquelles l'humain doit donc être lié d'une manière ou d'une autre, le concernent elles absolument en quelque chose ? Sur ce chemin, le chercheur de l’esprit traversera aussi des espoirs, vivra des déceptions et arrivera enfin aux résultats importants que justement aussi peu on peut atteindre dans son propre être intérieur sur les secrets de l'existence/l’être-là par ce chemin de l'immersion sombre mystique, tout comme sur le chemin de la pure façon extérieure de voir la nature. Là aussi, se montre à lui, j’aimerai dire, un mur contre lequel il butte, toutefois un mur qui est alors en lui-même, dans l'âme. Et à nouveau, il a une tache, désormais d'examiner ce à quoi en fait cela repose qu’aussi sur le chemin de l'immersion mystique, comme elle sera souvent appelée, on n'arrive pas aux sources de l'existence/l’être-là.

 

 

 

Là pour parvenir à la clarté sur ce domaine, est en fait nécessaire d'appliquer sans réserve, vraiment sans réserve, une mentalité de science de la nature, de procéder non avec ces idées délirantes, avec ces idées peu claires d'immersion dans le monde intérieur avec lequel le mysticisme procède bien des fois, mais étudier avec toutes - certes cela n’a pas toujours besoin d’être sobre - mais avec toutes les explorations claires ce monde intérieur. Explorer cet intérieur de l'humain n'est donc pas si facile en fait tout de suite pour celui qui aspire à la clarté. Car cet intérieur de l'humain se montre souvent bien, bien compliqué, sous ses propres coups d’œil. J’aimerais citer un exemple tiré de la littérature, de la littérature de science de la nature, qui est approprié pour le montrer. Ce pourrait être multiplié au centuple, mais pour que l'on puisse le vérifier, je voudrais le citer d'un traité sur le je subconscient, qui est paru aux éditions de Bergmann : "Das subbewußte Ich, sein Verhältnis zu Gesundheit und Erziehung" (NDT : « Le je subconscient, son rapport à la santé et à l’éducation ») de Louis Waldstein. Comme je l'ai dit, il pourrait être augmenté/reproduit cent fois, je voudrais seulement exposer un tel exemple, qui montre à quel point on doit prêter attention quand on veut explorer la propre vie de l'âme, et à quel point l’illusion/l’erreur est facile tout de suite sur ce domaine de la recherche.

Par exemple, celui qui est parti d'une telle connaissance de soi avec une attitude scientifique raconte ce qui suit à son sujet : Un jour, il se tenait dans la rue devant une librairie. Ses yeux sont tombés sur un livre sur les mollusques. Et pendant qu'il lit le titre de ce livre sur les mollusques en tant que naturaliste/chercheur de la nature, il doit sourire et rire. Tout d’abord, il n'a aucune idée de pourquoi ce titre de livre sur les mollusques le fait sourire et rire. Et il faut dire aussi que c'est quand-même quelque chose de très étrange : un scientifique sérieux de la nature voit un livre sérieux de science de la nature dans une librairie - et doit rire. Et là, voyez, il lui vient : Peut-être que si je fermai les yeux, je saurai pourquoi je ris. - Il ferme les yeux et écoute. Entièrement au loin, se montrent, à peine audibles, les sons d'une mélodie qu'il a entendue il y a des décennies et sur lesquels il a appris à danser. Par un orgue de Barbarie cela devient audible. Il n'a pas entendu ces sons depuis des décennies, il s'en souvient à peu près. Maintenant, il ne les a aussi pas consciemment enregistrés pendant qu'il regardait le titre du livre ; mais d'une certaine manière, ils se sont précipités devant son âme et l'ont fait sourire ; d'une manière entièrement subconsciente, son âme a été engagée à se tourner vers les impressions qu'il a eu il y a des décennies, qui étaient bien peu claires. Car il doit s’avouer à lui-même : cette fois là, il était plus attentif à faire ses pas correctement lorsqu'il apprenait à danser pour la première fois qu'à concentrer ses pensées sur la mélodie elle-même. Ses pensées étaient aussi dirigées vers autre chose d'insignifiant, car il avait une partenaire, n'est-ce pas ? Mais tout cela a eu un effet sur le subconscient, et il a dû sourire.

 

 

 

Mais maintenant, prenons l'exemple, qui, comme je l'ai dit, pourrait être multiplié par cent, prenons l'exemple au sérieux. Il est décisif pour les innombrables expériences qui ondoient à travers notre existence/être-là et nous montrent combien peu l'humain dans sa conscience est pendant à ce qui se passe en bas dans la vie de l'âme, comment cela résonne vers en haut dans cette vie de l'âme, oublié depuis longtemps, donc pas seulement oublié depuis longtemps - j'ai fait des explications plus exactes là-dessus dans mon livre « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs ? » - pas seulement oublié depuis longtemps et devenu clair une fois sonne là vers en haut dans la vie de l'âme, mais aussi ce qui n'est pas perçu consciemment. Nous n'avons pas une fois besoin d'avoir pleinement regardé ou écouté ce qu'il y avait là, et pourtant cela a fait une certaine impression et remonte au moment approprié !

Celui qui est un chercheur consciencieux de l’esprit forme le chemin qui est indiqué ici avec un premier pas. Il examine tout ce qui est disponible là dans les profondeurs de la vie de l'âme, et alors il découvre/vient sur ce que des mystiques naïfs et de bonne foi sont souvent victimes de telles choses. Ces mystiques naïfs et de bonne foi, ils s'immergent dans leur (être) intérieur, remontent toutes sortes de choses de leur être intérieur, qu'ils appellent alors un sentiment d'être ensemble avec la source originelle de l'existence/l’être-là, mais peut-être que ce sont seulement les sons transformés  de l'orgue de Barbarie ! Peut-être que cela viendra en l’état sur le même chemin qu’est venu en l’état ce que je vous ai raconté. Car le particulier se montre dans la vie de l'âme, que de telles réminiscences, de telles choses qui ont fait une fois une impression et qui continuent d'agir, ne remontent pas seulement, ne se transforment pas seulement, purement au sein de notre organisation elle-même, pas seulement comme elles étaient à l’origine, mais comme quelque chose d’entièrement différent. Pourtant, elles ne sont rien de plus qu'un fait pictural de ce que nous avons vécu ainsi. Maint croit pouvoir transmettre un mysticisme profond à partir de son auto-observation, et ont seulement à faire avec des impressions de jeunesse transformées ou du même genre.

 

C'est tout de suite sur ce chemin que doit vraiment procéder la science de l’esprit la plus soigneuse, car elle devrait tout de suite être la plus claire et non la plus confuse. Je remarque cela déjà de manière répétée.


Et c'est ainsi le chercheur de l'esprit vient alors à étudier tout de suite ce par quoi, dans l'âme humaine, ce que l'on a dans la vie ordinaire et pleinement consciente de vie de souvenir, est pendant avec toutes sortes de réminiscences subconscientes de la vie, de souvenirs transformés, et ainsi de suite. Et en ce qu’il poursuit cette voie, en ce qu’il procède réellement sur cette voie avec une attitude/mentalité de science de la nature, il arrive à la réponse à la deuxième question : Quelle est l'expérience avec la mystique ? Pourquoi le mysticisme ordinaire conduit-il à quelque chose d'insatisfaisant alors qu’on éprouve vraiment les forces correctes de la connaissance en soi ?

 

 

Là se montre alors, que justement quelque chose doit être là en l'humain : tout de suite comme la force de l'amour doit être là en l'humain, qui livre la limite/la frontière de la science de la nature, ainsi doit être là quelque chose en l'humain qui l'empêche de vraiment plonger au plus profond de son propre être, comme le veut le mystique, dans la conscience ordinaire. Car si l'humain - encore une fois on peut hypothétiquement poser cette contre-interrogation - avait la faculté de descendre sans reste, de poursuivre tout ce qui est à rencontrer sur le chemin dont j'ai parlé, et ce que le mystique croit pouvoir trouver dans l'intérieur humain, alors l'humain n'aurait pas l'autre faculté nécessaire à la vie : à savoir la force de la mémoire, la force même du souvenir. Dans une certaine mesure, les impressions de la vie, les représentations de la vie doivent s'accumuler/bouchonner. Elles n’ont pas la permission d’aller/entrer au plus profond de notre intérieur. Nous devons avoir le voile devant notre intérieur, qui agit comme un miroir et d'où nos expériences rayonnent en retour comme des souvenirs. Et aussi peu que lorsque nous nous tenons devant un miroir, nous voyons ce qui se trouve derrière le miroir, aussi peu nous voyons l'intérieur humain qui se trouve derrière ce miroir qui amène nos souvenirs en l’état.

Et ainsi, finalement, celui qui a cette deuxième expérience en vient à ce que, pris au fond, tout ce qui est à atteindre par le chemin de la mystique ordinaire n’est pas à utiliser par le chercheur de l’esprit, parce que c’est seulement élaboré dans la conscience ordinaire, s’avère au fond quand même comme réminiscence de la vie, souvenir transformé, ou autre chose du genre.

 

 Ainsi sont deux points de départ, deux expériences, qui doivent être vécues quand on veut être un chercheur de l’esprit : l'expérience avec la façon de voir la nature et l'expérience avec les réminiscences, avec les souvenirs transformés. Et de ces expériences, on obtient, j’aimerais dire, une certaine manière de connaitre. Et ces expériences, si elles sont faites vraiment sérieusement, si elles ne sont pas purement, j’aimerais dire, théoriquement transmises, mais apprises, avec toutes les déceptions qui sont liées à ces deux expériences, apprises à connaitre à sa propre âme, alors une telle expérience signifie en même temps la génération d'une force intérieure. Et cette force vous amène à suivre le chemin de la connaissance d'une autre manière de celle qui sera suivi avec la conscience ordinaire.

 

Justement ce que j'ai expliqué est la base sur laquelle se construit chaque travail ultérieur du chercheur de l’esprit, qui vise à ne pas vouloir pénétrer dans le monde suprasensible avec la conscience ordinaire - qui doit être la capacité d'amour et la mémoire pour la vie ordinaire – pas vouloir pénétré avec la conscience ordinaire dans le monde suprasensible, que les secrets après lesquels nous recherchons, doivent se dévoilés ; mais en premier de se rapprocher d’une autre conscience, de former une autre conscience pour pénétrer dans le monde suprasensible avec l'aide de cette autre conscience.

 

Il vient d'être suggéré ici qu'il est nécessaire de pouvoir aller au-delà de l'état de conscience ordinaire, qui est juste pour la vie quotidienne et aussi pour la science ordinaire, vers un autre état de conscience afin d'atteindre la vérité que l'humain peut atteindre. Mais la plupart de nos contemporains fuient encore cette exigence. Ils préfèrent placer cette exigence comme quelque chose de fantastique, comme quelque chose de passionné/exalté, et tombent par cela dans une double chose : soit rejeter la possibilité de la connaissance des vérités/réalités supérieures, soit les aborder avec la conscience ordinaire. Il est évident, d'après ce qui a été dit, que l'on ne peut pas atteindre un quelque objectif sur les deux chemins.

 

D'une certaine manière, se donnera, tout de suite à partir de ces expériences, la nature et l'essence du chemin que l’on a à entamer. D'après ce qui a été dit, qu'est-ce qui ne vous laisse pas descendre dans votre propre être intérieur dans la conscience ordinaire ? C'est la mémoire, c'est la force de la mémoire. Si l'on examine tout ce qui sous-tend la capacité humaine de se souvenir de quelque chose, on découvre comment la capacité de se souvenir est liée à l'organisme humain du corps.

 

 

C'est une erreur colossale de Bergson qu’il pense que la mémoire, au moins une partie de la mémoire, ne serait pas liée à l'organisme humain. La science de l'esprit montre tout de suite que le processus de la perception sensorielle, que nous pénétrons en pensant, est ordonné dans le domaine physiologique ainsi qu'il stimule/presse vers la mémoire. Que nous pouvons nous souvenir, cela se trouve déjà dans le processus de perception sensorielle même, qui sera imprégné conformément à la représentation.

 

Mais maintenant, tout ce qui conduit à la mémoire, ce qui donc vise vers la façon de voir la nature, ne peut, comme cela a été montré, conduire en bas à l'intérieur de l'humain. La question apparaît donc : y a-t-il une possibilité de développer une activité à la mesure de la représentation intérieure à l'âme telle qu’elle n'a rien à voir avec la mémoire, qui est, dans une certaine mesure, retirée/extraite de la vie quotidienne et sinon scientifique, qui donc, si elle veut être saine, doit toujours faire appel aux souvenirs ?

 

Peut-être, parce qu'ici le personnel, subjectif, pourrait avoir une valeur objective, j’ai la permission d’enclencher ici, comme j'y ai moi-même été conduit il y a plusieurs décennies, ai été conduit aux premiers pas les plus élémentaires, qui alors m'ont amené à une recherche supplémentaire de l’esprit en rapport à cet être de la capacité de mémoire.

 

C'est peut-être une expérience vous étant très insignifiante de mes années d’enfance. Mais toujours et toujours à nouveau, je devais, pendant mon temps d'école faire de moi-même la perception que, bien que j'ai effectivement fait les meilleurs progrès dans toutes les matières qui tendaient vers les mathématiques ou la géométrie, je n'avais aucun talent du tout- vous savez peut-être ce que c'est - pour mémoriser des formules mathématiques. Je pourrais aussi dire que ce n'était même pas parce que je ne m'en souvenais pas, mais je n'avais aucune envie de pouvoir les acquérir. Ainsi, lorsqu'un examen, un travail d'étudiant, a été fait en ces choses, les autres ont fait leurs calculs algébriquement en fonction des formules mathématiques qu'ils avaient mémorisées. J'avais toujours de nouveau à développer aussi ces formules mathématiques à l'instant à partir du principe de base, donc toujours faire la dérivation entière, et alors je comptais avec la formule. Parce que je n’avais pas compris de conserver ceci en mémoire, je devais toujours chercher à avoir présente la conclusion conforme aux représentations menant à la formule, c'est-à-dire, à développer quelque chose dans les représentations qui, dans une certaine mesure, n’appelle pas à la mémoire.

 

 

 

Pour moi personnellement, ce fut le point de départ de ce chemin qui doit conduire chaque chercheur de l’esprit à cultiver un tel travail intérieur à l'âme, qui conduit alors réellement à un état de conscience transformé, que l'on pourrait appeler : méditation contemplative, demeurer dans la vie intérieure à mesure de représentation de l'âme. Mais ce travailler de représentation doit être organisé de telle sorte que, si la même chose devait de nouveau se présenter, proviendrait dans une certaine mesure de la même impulsion, ne soit pas un travail répété, conforme à la mémoire, dans le représenter.

 

Si j’ai la permission de parler de l’actuel, ainsi je dois dire à nouveau - vous voyez, je tiens parfois dix, vingt, trente conférences sur les mêmes sujets dans des lieux différents - : Je ne serais jamais en l’état de donner une conférence à nouveau de la même manière sur le même thème. Chacune est différente, parce que je ne veux  en fait pas le vivre/le traverser ainsi que je me souvienne de quelque chose, mais que dans les moments où j’exprime les choses, elles se produisent/fabriquent aussi vraiment actuellement. Donc là aussi, aucun reflété/réfléchi sur ce qui peut rester à la mesure du souvenir/de la mémoire.

 

Ne me mécomprenez pas, il ne me vient pas de prétendre que la recherche de l’esprit consisterait à débrancher/déconnecter la mémoire. On rendrait, évidemment, l'humain inutilisable pour la vie si on lui prenait la mémoire. Elle ne lui sera pas prise non plus s'il forme sa pensée de manière à ce qu'il mène dans la vie ordinaire de l'âme en une telle activité de l'âme, qui rend nécessaire d'être produite toujours de nouveau et à nouveau nouvelle, et qui ne réfléchit pas sur le patrimoine de mémoire. C'est au fond ce que j'ai présenté dans les détails les plus divers de mon livre « Comment obtenir la connaissance des mondes supérieurs », dans ma « Science secrète » et dans d'autres livres ; c'est à cela que peut être aspirer d'une manière ou d'une autre par tel ou tel moyen d’aide à l’âme, mais qui revient toujours à ce qui suit : à cette pensée de laquelle j'ai dit hier, qu'elle doit en fait seulement accompagner la vision extérieur et conduire alors à la mémoire, si la vie ordinaire devait être saine, une autre pensée qui ne vise pas à produire quelque chose à la mesure de la mémoire, mais celle qui vit dans l'âme d'une manière toujours nouvelle et nouvelle, doit toujours être produite neuve et neuve.

 

 


 

 

Par cela, l'être humain s’amène en lien selon l’âme à un tout autre élément que quand il absorbe seulement ce qui est à la mesure de la mémoire. Par cela, l'humain développe progressivement des représentations, une activité représentative, qui maintenant n'est en réalité pas seulement cette pâle activité de représentation qu’on connaît comme phénomène d’accompagnement de la vie ordinaire ou de la science ordinaire, mais une vivacité apparaît de proche en proche dans l’exercice de représentations telles que ne faisant pas appel à la mémoire, une fortification du représenter qui, sans qu’on ait de perceptions sensorielles dans le représenter, ait des perceptions oculaires, auditives, est quand-même aussi vivante que sinon est seulement notre vie de l'âme quand nous avons des perceptions sensorielles. On arrive à un représenter, à un pur représenter, qui est si plein de force, si saturé, si vivant, comme sinon l’est seulement la vie de l'âme, lorsqu'elle fait face au monde extérieur des sens, entier et plein de jus, une pensée, qui est comme un regard, et un regard, mais un regard produit intérieurement, qui est comme une pensée.

 


Cela peut seulement vous enseigner sur la nature de la vie humaine réelle. Car maintenant, quand on a pris en soi la possibilité d'avoir un représenter si visionnaire, c'est maintenant en premier qu'on peut comparer ce représenter avec le représenter ordinaire de la vie quotidienne et de la science ordinaire.

 

Et alors on arrive en premier à ce que la dernière a elle-même pour essence. Alors on arrive à se dire : Oui, la science de la nature utilise seulement des représentations telles qu’elles sont organisées par leur propre être selon la mémoire ; elles n'utilisent jamais ces représentations qui seront attirées dans la nature humaine, ainsi que je l'ai caractérisé.

 

Mais alors, quand on développe une telle pensée, une telle pensée descriptive, alors on arrive aussi à cette expérience/ce vécu qui, dans une certaine mesure, transperce le miroir dont j'ai parlé tout à l'heure en comparaison, qui pousse à travers, qui pénètre réellement par dessous la mémoire et peut pénétrer à l'intérieur de l'humain.

 

La se montre toutefois : si on arrive dans la région qui sinon sera couverte par le miroir de la mémoire, alors on rencontre quelque chose qui touche/bouscule d'une manière particulière tout d'abord la conscience non préparée. On traverse une expérience qui se laisse seulement comparer avec l'expérience personnelle, j’aimerais dire, la sursaturation, et on arrive sur ce que quelque chose vit dans l'humain qu’on peut seulement trouver sur le chemin indiqué, que son propre être intérieur inspire à l’humain lui-même une antipathie inconsciente, qui le repousse continuellement. La force répulsive doit être disponible là, comme la lumière sera repoussée par le revêtement du miroir. Le revêtement du miroir se laisse comparer, dans une certaine mesure, avec ce qui se fait valoir là comme un sentiment subconscient d'antipathie ou de sursaturation/sursatiété. On ne remarque pas cela dans la conscience ordinaire, parce que c'est justement un revêtement de miroir, parce que ce qui est rayonné en retour, on l’expérimente/le vit dans la mémoire.

Mais maintenant, avec la vie de représentation nouvellement développée, on pénètre donc vers en bas, et on a à surmonter cette antipathie décrite derrière le miroir de la mémoire. On la surmonte seulement quand on ajoute d'autres expériences à celles décrites, quand on n’essaie pas seulement de développer en soi un tel représenter qui ne prétend pas être une mémoire, mais quand on essaie de développer en soi cette force qui est disponible dans une activité humaine de tous les jours, je pourrais mieux dire, de toutes les nuits, mais est disponible de manière très faible, d'une manière inutilisable. Je pense cette activité de l'âme humaine qui se vit dans le rêve.

 

Le rêver, l'activité du rêve, est quelque chose que le chercheur de l’esprit doit étudier très volontiers, car l'âme vit naturellement aussi dans les rêves. Elle vit, comme chacun le sait, d'une certaine manière dans une irréalité en vivant dans les rêves. Les rêves ont donc toujours amenés les humains à soulever certaines questions mystérieuses sur la vie.

Le chercheur de l’esprit ne pourra pas faire des recherches sur les rêves comme on l’a fait autrefois d’après le modèle des livres de rêves, ni n’aura à faire des recherches comme le fait la psychanalyse moderne, car les deux ne conduisent pas dans la connaissance de cette force qui repose derrière le rêve. Si l'on peut suivre le rêve, alors il est toujours démontré que le corps humain est impliqué dans chaque rêve. N’importe comment, ce sont toujours les processus corporels qui sont pendant au rêve, mais des processus corporels qui s'expriment d'une certaine manière de telle sorte qu'ils dépassent la tranquille vie de sommeil, se pressent dans la vie de l'âme et s'expriment dans une quelque ambiguïté picturale.

 

Vouloir prendre ce rêve tel qu'il apparaît dans ses images, cela ne peut pas venir au chercheur de l’esprit. Une fois, après une conférence d'un psychanalyste, on m'a demandé : Oui, ce que vous appelez l'anthroposophie prend les rêves par rapport à leur contenu immédiat. Mais nous, psychanalystes, nous prenons les rêves en explorant à partir de leurs images ce qui gronde dans le subconscient. - Je ne veux pas entrer dans les détails, mais est à y répondre : Tout comme le psychanalyste - bien qu'avec des moyens insuffisants - ne prend pas les rêves directement dans leur qualité picturale, mais veut explorer quelque chose derrière eux, le chercheur de l’esprit le fait en premier correctement, mais pas avec des moyens insuffisants. Il est clair pour lui, tout de suite à partir d'une exploration de la vie de l'âme humaine réellement animée par une attitude de science de la nature, que la même chose qui se passe à l'intérieur de l'âme peut s'habiller d'images complètement différentes quand on rêve. Je veux dire : Dans un rêve, on monte une montagne et on tombe de l'autre côté - la même chose peut arriver si on rêve qu'on aurait un papier devant soi, on le perce, on y fait un trou. Les images qui apparaissent dans les rêves ne sont qu'une garniture, seulement une doublure extérieure. Et celui qui cherche le contenu du rêve, le contenu de l'image du rêve, n'arrivera jamais derrière le secret de cette force de l'âme humaine qui repose dans le rêve. Celui seul vient derrière la force qui repose dans le rêve, qui peut suivre le rêve, j’aimerais dire, dans sa séquence dramatique - tout à fait indépendamment de la façon dont il s'exprime picturalement - qui peut suivre comment les tensions et les solutions ou les tensions restantes se produisent dans la vie de l'âme. Elles peuvent ensuite s'habiller de différentes images. En premier une telle pensée, comme je l'ai décrite, seule une telle pensée peut pénétrer dans les régions de la vie de l'âme d'où proviennent les rêves confus/embrouillés dans la conscience ordinaire. Parce que la région de l'organisation humaine qui est derrière le miroir est celle à laquelle appartiennent les rêves.

 

 

 

 


On plonge dans le domaine qui repose derrière le miroir, quand on plonge maintenant dans l'intérieur de l'homme avec un représenter entraînée qui ne fait pas appel aux souvenirs. Car c'est là que l'on rencontre la force qui, sinon seulement, j’aimerai dire, vit embryonnairement ou imparfaitement dans les rêves, c'est là que l'on rencontre cette force de l'intérieur humain dans sa vraie forme. Sinon, ce qui est là-dessous comme la nature subconsciente de l'humain est quelque chose qui, par l'antipathie subconsciente, frappe vers en haut dans la conscience, dans la vie de l'âme et provoque/effectue ainsi le mirage/la réflexion de la mémoire. Maintenant, on plonge dessous. Et seul ce qui est ainsi décrit, et non les représentations à la mesure de la mémoire, peut plonger ainsi que l'antipathie sera surmontée. C'est l'antipathie qui émousse notre conscience contre notre propre intérieur, qui ne nous laisse pas descendre/arriver en bas, pour concasser le miroir, pour pénétrer sous le revêtement du miroir, dans une région qui s'avère sinon comme antipathie, une antipathie inconsciente pour la vie de l'âme humaine.

 

Par cela nous développons une force qui est sinon aussi disponible dans la vie. Je l'ai déjà mentionnée aujourd'hui dans sa signification pour la vie ordinaire : cette force qui est la faculté humaine d'amour. Sinon, nous apprenons à connaître cette faculté d'aimer, j’aimerais dire dans ses approches, comment elle s'exprime dans la vie ordinaire. Mais si nous pénétrons vers en bas dans notre propre être intérieur sur le chemin indiqué, nous descendons dans ce domaine avec le représenter non à la mesure de la mémoire, alors tout de suite la force de la faculté s’élève. Et c'est le deuxième côté de la vie de l'âme, que le chercheur de l’esprit doit former.

 

La première force consiste en ce qu'il développe une vie de représentation qui n'est pas construite sur la mémoire. L'autre, c'est qu'il développe une vie intérieure telle - et cela s'établit bientôt comme une vie de volonté, parce que tout ce qui sera vécu, se vit des impulsions de la volonté - développe une vie telle qu’elle augmente essentiellement la faculté d’aimer. Pendant donc que sur le domaine sur lequel on veut explorer l’esprit, tout de suite pour cela la mémoire doit être exclue, la faculté d'aimer devra être augmentée dans un degré dont la conscience ordinaire ne se fait aucun pressentiment, parce que cette conscience ordinaire développe en règle générale seulement l'amour en rapport aux êtres extérieurs et aux choses extérieures, mais pas en rapport au spirituel, et le spirituel sera atteint sur le chemin dont j’ai justement parlé qui entre dans l'intérieur humain par le bris de la mémoire humaine.

 

 Ainsi, s’établit le fait peut-être paradoxal que ce qui est nécessaire pour le chercheur ordinaire de la nature et la vie ordinaire, la faculté de mémoire et la faculté d'amour, sur le chemin qu’a à emprunter la recherche de l’esprit, se forme ainsi que la vie de représentation doit d'un côté, entrer dans une région où la mémoire ne peut être revendiquée, mais la vie de volonté doit entrer dans une région où la faculté d'amour sera essentiellement accrue.

 

 

 

Par cela, l'humain pénètre dans ces domaines qui, autrement, reposent au-delà des frontières de la science de la nature. S'il développe ce dont j’ai parlé, justement d’après les deux côtés de la nature humaine, alors il ira au-delà de ces falaises qui s’avèrent aux piliers d'angle.

 

Ce qui se présente sinon seulement comme un contexte/pendant naturel, sera découvert dans une certaine mesure. Mais on arrive alors non aux atomes, on n'arrive pas à la substance hypothétique, la matière dont sera sinon parlé ; on arrive au suprasensible, à l'esprit, en ce qu’on regarde, explore la nature. On arrive par cela à l'esprit qui vit derrière la nature et dans la nature, on se réveille dans une certaine mesure. Car c’est un réveil en rapport à la conscience ordinaire, ce que j’ai justement décrit.

De même que l'humain - je peux le dire à la manière d’une comparaison - peut vivre dans un sommeil terne ou une existence de rêve et ensuite se réveiller à la conscience ordinaire de jour, de même ce que j'ai décrit est un éveil supérieur, un éveil ainsi que vis-à-vis de l'expérience que l'on traverse avec le représenter, avec la volonté, comme je l'ai décrit, la vie ordinaire éveillée est ainsi comme sinon la vie rêve vis-à-vis de cette vie éveillée.

 

 

J'aimerais poursuivre davantage la comparaison, notamment en rapport à une chose. Chaque conscience saine voit le rêve comme une somme d'images, et elle sait : en sortant du rêve et en entrant dans la réalité ordinaire, elle sort du monde des images justement dans la sphère de l'être. Dans le rêve, le monde habituel de l'être devient un monde d'images. Ainsi celui qui est devenu un chercheur de l’esprit commence à faire face au monde qu'il expérimente/vit maintenant dans la conscience suprasensible, dans la conscience suprasensible éveillée. Il sait que ce monde ordinaire, que nous regardons avec les yeux, entendons avec les oreilles, percevons avec les autres sens, devient pour lui un monde d'images pour l'expérimenté/le vécu suprasensible. L'ensemble de la nature devient un monde imagé pour l'expérimenté suprasensible, comme le monde onirique/du rêve est sinon un monde imagé pour l’être de vie sensorielle ordinaire et extérieure. Là s’établi qu'en fait le cours de la récente recherche de la nature avec toutes ses grandes et énormes conquêtes - parce que le chercheur de l’esprit se place dans une manière d’acceptation et non de négation à la recherche de la nature - que toute cette recherche moderne de la nature est en fait seulement devenue grande parce qu’elle se limite à donner une nature d'image, ne veut pas pénétrer avec les moyens qui sont à sa disposition dans ce qui est comme secret derrière les images.

A nouveau, j’aimerais illustrer par une parabole comment on arrive à cette volonté dont j'ai dit qu'il s'agit d'une augmentation/élévation de la faculté d'aimer, par une comparaison, une comparaison très simple, élémentaire, mais qui peut ensuite être de plus en plus développée : on ne sait généralement pas que ce que nous appelons l'écriture de l’humain, quand on regarde vers des humains différents, deux activités entièrement différentes. Ces observations psychologiques plus fines en rapport à l'écriture sont faites par très peu d’humains. Quand l'un écrit, ainsi cette écriture n'a pas besoin d'être tout à fait la même que lorsque l'autre écrit, selon son être intérieur, en rapport à un certain point. Car il y a notamment - et c'est le cas chez la plupart des humains - de telles personnes qui écrivent en formant les lettres de telle sorte que toute la configuration de la lettre, j’aimerais dire, repose dans le poignet. Et naturellement, je pense avec cela plus dans tout ce qui est pendant avec ça. L'humain a son écriture ainsi, mais elle repose dans son organisation, elle ne se détache pas de son organisation.

 

 

Je connais d'autres personnes qui écrivent différemment ; qui écrivent de telle sorte que l'écriture se détache plus de leur organisation ; elles peignent, pour ainsi dire, en écrivant. Il est extraordinairement intéressant de constater qu'il y a des humains qui peignent en écrivant, qui ont toujours une vision de la forme de la lettre, qui forment toujours la lettre, qui la dessinent, qui vivent donc beaucoup plus objectivement dans la lettre. Ils n'ont pas les formes de l'écriture dans leurs poignets, mais ils dessinent l'écriture.

 

 

Habituellement, ce sont des gens qui, dans leur jeunesse, ont montré une grande faculté d'aimer et qui, dans leur jeunesse, ont montré la particularité : Une fois qu'ils aurait vu un humain qu'ils appréciaient, ils ont aussi écrit comme lui, imitant son écriture. Quand ils ont commencé à aimer une autre personne, ils ont peint son écriture. Ils avaient donc cette capacité de vivre, que l'écriture est en fait un dessin, une peinture.

 

 

Là, on devient attentif qu'une activité élémentaire complètement différente de l'humain peut se détacher de l'humain, peut entrer davantage dans l'objet, et que cette entrée dans l'objet est précisément pendante à la faculté de l'humain à aimer. La faculté d'aimer, dont je viens de parler en tant que formation de la volonté, se trouve être la faculté d'aimer pour l'Esprit, de préférence formée chez des humains tels qu’ils n'ont pas vraiment une écriture conditionnée par leur organisation, qui fondamentalement peuvent toujours écrire comme ils veulent, vers la gauche, vers la droite, dressée, pendante, comme ils veulent, qui peuvent former les lettres d'une manière ou d'une autre. Cela est pendant avec le pouvoir plonger, avec le pouvoir plonger plein d'amour dans le monde objectif.

 

 

Maintenant, ce que j'ai exposé ici pour l'activité élémentaire de l'écriture, cela peut devenir réel, cela peut devenir ainsi pour l'humain que cela mène aussi dans des activités supérieures/plus hautes. C'est ce qui repose sur le chemin que j'ai pensé en montrant qu'au représenter qui ne fait pas appel aux souvenirs, doivent s’ajouter ces impulsions de volonté qui grandissent dans une certaine mesure ensemble, avec l’objectivité extérieure.

 

 C'est à nouveau ce qui dans le chercheur de l’esprit, j’aimerais dire, doit s'éduquer à un haut degré. Alors, pour lui, ce qui est sinon œuvre grossier, robuste pour la conscience ordinaire, cela devient pour lui le monde vers l’image en ce qu’il se dévoile dans sa vérité, et il pénètre alors en vérité à travers dans le suprasensible.

 

Il en ressort donc quelque chose que j’aimerais caractériser de la manière suivante : il y a aujourd'hui un philosophe que je dois beaucoup apprécier d'un certain côté, même si je ne peux en fait être d'accord avec rien de ce qu'il dit. Mais c'est un philosophe qui s’est tout de suite bien occupé avec la réponse à la question : Que peut réellement savoir l’opinion de science de la nature sur le monde ? - Et il a répondu à cette question des plus différents côtés. C'est le philosophe Richard Wähle. Ce philosophe, j’aimerais le présenter comme un représentant non seulement de la façon dont beaucoup pensent, mais aussi pour la façon où la pensée du temps tend absolument, tout comme j'ai présenté hier les philosophes non pas comme les enseignants de l'humanité, mais comme ceux qui présentent certains symptômes du temps. Ce Richard Wähle a essayé d'apprendre les visions modernes du monde telles qu'il les connaît - il ne connaît pas la science de l’esprit et ne voudra pas apprendre à la connaître -, il a essayé de demander aux visions moderne du monde: Que peux-tu- apprendre sur la vraie réalité ? - Et il en est venu à dire : Nulle part, si nous regardons le monde selon un modèle de science de la nature, nous arrivons à reconnaitre le plein de force, ce qui cause/provoque les processus ; mais nous apprenons seulement à reconnaître la séquence des processus, la formation d'un processus à partir de l’autre. Mais ce qui se presse dans un événement, ainsi que l'autre puisse devenir, le prenant force, les facteurs primordiaux, comme les appelle Wähle, on n'apprend pas à les connaître. Et ainsi vient alors, en ce qu’il tente consciencieusement de répondre à la question : Que peut-on avec la recherche sur la nature ? – ainsi vient ce Richard Wähle, qui est un professeur d'université de l'époque actuelle, à la façon de voir que cette façon moderne de voir ne donne en fait  maintenant pas vraiment une image de vérité, une image de réalité du monde extérieur, mais qu'elle donne ce qui n'est pas réellement dans la réalité de la nature, mais un spectre de la nature.


Et tout de suite, plus l'idéal de science de la nature est accompli/réalisé, d’autant plus fantomatique devient ce qui est disponible maintenant dans l'image de la nature. Richard Wähle, dans son "Über den Mechanismus des geistigen Lebens" (Sur le mécanisme de la vie spirituelle) dit qu'on ne peut arriver à rien d'autre qu’à cette vision/façon de voir fantomatique.

Maintenant, cela lui donne, j’aimerais dire, pour ainsi dire la condamnation de tout effort philosophique. Il est philosophe, et il a porté un jugement particulier sur la philosophie non seulement du présent, mais aussi sur la philosophie du passé. C'est toutefois un fait étrange, que le représentant officiel de la philosophie dans une université porte le jugement que je veux mentionner tout de suite, sur la philosophie, donc sur son propre métier, pour ainsi dire. C'est extraordinairement caractéristique pour le présent, mais c'est ainsi. Et c'est aussi, dans une certaine relation, tout de suite comme phénomène, comme fait extrêmement remarquable.


Ce Richard Wähle regarde ce que la philosophie, ce qu'il a lui-même réalisé dans le domaine philosophique, et dit approximativement : Dans le passé, la philosophie ressemblait à un restaurant où les cuisiniers et les serveurs offraient de la nourriture non comestible aux invités ; et maintenant la philosophie est un restaurant où cuisiniers et serveurs se tiennent autour et n'ont absolument rien à faire. - Il se réfère donc à ces serveurs, veut dire philosophes, dans cet étrange restaurant du présent et part d'une question en certaine relation exacte : Que peut la science de la nature ? - Et il en vient à se placer devant les yeux les limites de la science de la nature en dirigeant son être fantomatique, qui doit seulement adhérer au côté extérieur, justement devant l'âme. Il l'amène à la connaissance de la nature d’image de toute connaissance de la nature. Et c'est absolument un phénomène significatif dans la vie contemporaine de l’esprit.

La science de la nature, tout de suite lorsqu'elle se reconnait bien elle-même, tend à reconnaître toujours de plus en plus qu'elle fournit en fait seulement des images, que ce qu'elle appelle nature est seulement une image d’une quelque chose.

Celui qui est aujourd'hui un penseur consciencieux de science de la nature ne vient pas au monisme fou, mais à la reconnaissance de la qualité picturale de toute connaissance de la nature. D'innombrables témoignages à ce sujet pourraient déjà être donnés aujourd'hui en prenant ces considérations qui ne se livrent pas mesquinement au processus épistémologique de science de la nature, mais qui essaient consciencieusement de répondre à la question : Jusqu’où la science de la nature est-elle un instrument approprié pour la connaissance de la vérité et de la réalité ? – Là est d'un côté aujourd'hui ainsi, que la science de la nature atteint à ses limites. Et plus elle s'éduquera, cette science de la nature, plus son idéal sera rempli, d’autant plus elle viendra tout de suite par elle-même, par la poursuite consciencieuse de son propre être, à la reconnaissance de sa picturalité.

 

 

 

Et de l'autre côté, nous avons le cours de la recherche de l’esprit, qui vient à développer une telle connaissance en l'humain, qui pousse vers l’avant au-delà de l'image à la réalité. La science de la nature montre : Ce que je peux trouver, est image. - La science de l’esprit : En formant une conscience supérieure sur les chemins qui sont très exactement appliqués, tu montres que ce qui existe dans la conscience ordinaire, pour la conscience ordinaire et pour la science ordinaire, a une nature picturale, et que tu trouves seulement le réel quand tu vas vers dehors par-dessus la nature.

 

Comment la science de l'esprit pourrait-elle être mieux justifiée devant la science de la nature que par le fait que la science de l'esprit amène d’elle-même l’évolution humaine à reconnaître ce qui, d’elle-même comme son résultat, quand elle se comprend elle-même, doit trouver la science de la nature elle-même.

 

Non pas les mots, mais les faits que la science de l’esprit produit dans l'âme humaine, ils coïncideront avec ce qui découle de la science de la nature. Par cela, se donnera entièrement de soi dans le travail en commun, entre les deux, ce que l'on peut appeler la justification de la science de l'esprit devant le forum de la science de la nature.

 

C'est justement ce que je voulais suggérer avec quelques remarques et réflexions aujourd'hui : Ce qui justifie la science de l’esprit devant la science de la nature, c'est la science de la nature correctement comprise elle-même.

Je continuerai le chemin de la culture humaine de l’esprit, telle que se le pense la science de l’esprit, dans les deux conférences de la semaine prochaine, dans l'une, en suivant l'existence/l’être-là de l'humain de la naissance à la mort et au-delà de la naissance et de la mort dans le cours éternel de l'âme humaine ; dans l'autre, en montrant comment la vie historique, sociale, moral-religieuse se comportent du point de vue de la science de l’esprit. Mais il y a quelque chose qui, j’aimerais dire, doit passer à travers la conscience, que le spiritualiste voudrait transmettre à l'humanité, comme un ton fondamental, comme un fait fondamental vis-à-vis de la recherche de la nature, qui se situe avec droit ainsi dans le temps comme elle le fait. Ce ton fondamental peut être exprimé de la façon suivante : quand la science de la nature se comprend d'elle-même seulement correctement, elle converge à un point où elle doit se dire : Ici, je me tiens à mes frontières, ici, une autre chose est exigée.

 

 

Maintenant bien, cette autre chose donnera la science de l’esprit. Elle ne paraîtra donc pas justifiée par elle-même, mais par la science de la nature devant la science de la nature elle-même.

Anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft, wie ich sie in Umrissen in diesen Vorträgen charakterisieren möchte, wird von unseren Zeitgenossen zumeist nicht beurteilt nach demjenigen, was sich aus genauerer Kenntnisnahme ergibt, sondern, man möchte sagen, von außen her, nach oberflächlicher Kenntnisnahme, welche nach irgendwelchen Schlagworten das Urteil bildet.

Insbesondere aus solchen Untergründen heraus machen sich zwei Vorurteile, man könnte auch sagen, Mißverständnisse gegen die hier gemeinte geisteswissenschaftliche Weltanschauung geltend. Das eine ist, daß diese Geisteswissenschaft verstoße gegen die ernste, gewissenhafte Methode, Forschungsweise der naturwissenschaftlichen Weltanschauung, welche die neuere Zeit, die neuere menschliche Erkenntnisgesinnung durchaus beherrschen müsse, welche von Triumph zu Triumph in der neueren Zeit geeilt sei und gegen die eben nicht verstoßen werden dürfe.

Gewiß, wenn diese hier gemeinte Geisteswissenschaft nicht in der Lage wäre, sich zu rechtfertigen vor naturwissenschaftlicher Weltanschauung, man müßte sie verurteilen. Deshalb wird dieses eine der Fragen sein, die heute hier zur Sprache kommen müssen: Wie ist geisteswissenschaftliche Weltanschauung in der hier vertretenen Richtung vor der Naturwissenschaft der Gegenwart, vor wirklicher, wahrer Naturwissenschaft zu rechtfertigen?

Ein anderes, gleichgeartetes Vorurteil, das aber eigentlich innig mit dem eben charakterisierten zusammenhängt, ist das, daß diese Geisteswissenschaft führe in die Dunkelheiten, in die Trübnisse mystischer Seelenverfassung, Weltanschauung. Aus den heutigen Betrachtungen soll hervorgehen, daß ebenso das erste Vorurteil unbegründet ist wie das zweite, denn davon wollen wir einleitend ausgehen.

Der ganze Weg, den jene Forschung durchzumachen hat, welche zu der hier betrachteten Geisteswissenschaft führt, er hat vor allen Dingen, ich möchte sagen, durch zwei Erkenntnistore zu führen. Und man kann eigentlich nicht in rechter Weise in das hineinkommen, was hier gemeint ist, wenn man diese zwei Tore nicht passiert hat. Das eine Tor ist dahin zu charakterisieren, daß der Geistesforscher wirklich drinnengestanden haben muß in der ganzen Gesinnung, in der ganzen Denk- und Forschungsweise, welche im gegenwärtigen Sinne zur Naturerkenntnis führt, daß er aber nicht nur in dieser Forschungsweise drinnengestanden hat, sondern auch an ihn herangetreten ist ein wichtiges, bedeutungsvolles Erlebnis mit dieser Forschung. Für die meisten, die sich mit Naturwissenschaft beschäftigen, bleibt ja eigentlich Naturwissenschaft nun eben Wissenschaft, etwas, was man als Wissen hat, womit man glaubt, in diese oder jene Gebiete des Daseins eindringen zu können.


Für den Geistesforscher darf Naturerkenntnis nicht dieses bleiben. Für ihn handelt es sich darum, daß er, ich möchte sagen, innerlich seelisch probiert habe: Was für ein taugliches oder untaugliches Instrument sind die naturwissenschaftlichen Vorstellungen, wenn es sich darum handelt, in die Untergründe des Daseins einzudringen? Er muß gewissermaßen gelernt haben - wenn ich mich trivial ausdrücken darf - die Handhabung des naturwissenschaftlichen Denkens und mit diesem naturwissenschaftlichen Denken nach den verschiedensten Richtungen in gewissenhafter Weise, nun, ich will eben sagen, probiert haben: Wie taugt es oder taugt es nicht, um in das einzudringen, was äußere Natur selbst ist?

 

Nun kann man ja sagen, daß auf dem Gebiete der Naturwissenschaft selbst Persönlichkeiten erstanden sind, die mehr oder weniger bewußt sich damit befaßt haben, die Frage zu beantworten: Wie weit führt den Menschen mit Bezug auf die großen Erkenntnisrätsel das naturwissenschaftliche Forschen? - Und immer wieder und wieder muß erinnert werden an die Rede, die ein großer Naturforscher, ein großer Physiologe, Du Bois-Reymond, in den siebziger Jahren gehalten hat, an die berühmte Rede über die Grenzen des Naturerkennens, durch die er darlegen wollte, daß eben Naturerkennen an eine gewisse Grenze, und zwar an eine Grenze, die eigentlich dem menschlichen Streben sehr naheliegt, kommen müsse. Du Bois-Reymond führte dazumal aus, daß zwar die Naturforschung in der Lage sei, die Zusammenhänge der Naturerscheinungen in gewisse Gesetze zu bringen und hinter diesen Gesetzen Zusammenhänge in der atomistischen Welt zu finden, daß aber, selbst wenn man sich das Ideal dieser Naturerkenntnis erfüllt dächte, man mit ihr nicht einmal die zwei Grenzfragen beantworten könne: Was ist Materie, was ist Stoff? - und die andere: Was ist auch nur die allereinfachste Empfindung, das einfachste seelische Erlebnis?

 

Vor diesen zwei Fragen, meinte dazumal Du Bois-Reymond, müsse naturwissenschaftliche Betrachtung haltmachen. Und da er der Anschauung war, daß naturwissenschaftliche Betrachtung die einzige wirkliche wissenschaftliche sei, so meinte er, daß der Mensch überhaupt niemals zu irgendeiner Erkenntnis in bezug auf die beiden angedeuteten Fragen, also auch nicht zu einer Erkenntnis über das menschliche Seelenleben und über dasjenige, was eigentlich hinter der Natur steht, kommen könne, daß es nicht nur Grenzen des Naturerkennens, daß es Grenzen des menschlichen Erkennens überhaupt gebe.

Dasjenige, was da bei Du Bois-Reymond und bei vielen anderen - ich führe ihn nur als Beispiel an - aus einem gewissen logischen Spekulieren heraus als Urteil sich gebildet hat, das muß beim Geistesforscher ins Leben umgesetzt sein. Der Geistesforscher muß gewissermaßen, wenn ich mich des Ausdrucks bedienen darf, alle Hoffnungen mit dem Naturerkennen erlebt haben und alle Enttäuschungen erlebt haben. Er muß das Naturerkennen so haben auf sich wirken lassen, daß er mit ihm versuchte, die Hindernisse menschlichen Geistesstrebens zu überwinden. Er muß durchgemacht haben die bittere Erfahrung, daß man eben, so streng und so gewissenhaft dieses Forschen ist, doch an gewisse Punkte herankommt, über die dieses Naturerkennen als über bestimmte Grenzen nicht hinwegkommt. Es muß gewissermaßen Erlebnis sein, was da in der Seele des Geistesforschers auftaucht. Er muß gelernt haben, sich zu stoßen mit den naturwissenschaftlichen Begriffen an gewissen Eckpfeilern, die sich darbieten im Naturdasein.

Nun konnte ich viele solcher Eckpfeiler anführen, es würde sich in bezug auf alle dasselbe sagen lassen, was sich über die allereinfachsten Sachen sagen läßt, über die Begriffe von Kraft und Stoff zum Beispiel. Man kann mit dem, was Naturerkenntnis an Vorstellungen den Menschen darbietet, diese Natur bis zu einem gewissen Grade durchdringen. Aber unbegriffen bleibt in dem Bilde der Natur, das man sich dadurch machen kann, immer dasjenige, was sich in solchen Worten repräsentiert, wie Kraft und Stoff und vieles andere. Ich gehe auf das andere nicht ein. Man sieht, daß man mit denselben Methoden, mit derselben Denkweise, mit welcher man gerade fruchtbar in das Wesen des chemisch Vorhandenen in der Natur eindringt, daß man mit diesen Begriffen, mit diesen Vorstellungen, nicht in solches eindringen kann, das sich als Stoff ausbreitet, das als Kraft die Phänomene der Erscheinungen, der Vorgänge der Natur bedingt. Man stößt sich sozusagen an Kraft und Stoff. Man muß zuletzt zu dem Bekenntnis kommen: Je geeigneter die naturwissenschaftlichen Vorstellungen auf den zugänglichen Gebieten sind, desto ungeeigneter werden sie immer mehr und mehr für diese Eckpfeiler.

 Und ich möchte sagen, wenn man genügend erlebt hat in diesem Probieren, dann kommt man zu einer bestimmten Fragestellung. Dann fragt man sich: Ja, was ist denn eigentlich der Grund, warum man mit dem Naturerkennen zu solchen Grenzpfeilern kommt? - Und da ergibt sich denn dem forschenden Seelenleben, daß die Grundbedingung für das Anstoßen an solchen Eckpfeilern in der menschlichen Organisation, in der menschlichen Wesenheit selbst liegt. Man merkt zuletzt: Die Natur gibt gewisse Rätsellösungen nicht her, weil man selbst anders sein müßte, wenn solche Rätsellösungen einem zufließen sollten.

 

Der Gedankengang, den ich hier vor Ihnen entwickle, ist ganz wesentlich unterschieden von dem Kantschen. Aber ich kann bezüglich der Verschiedenheit nur auf meine, jetzt in der Neuauflage eben erschienene «Philosophie der Freiheit» verweisen. Es würde zu weit führen, wenn ich diese Unterscheidung ausführlich auseinandersetzen würde.

 

Für den Geistesforscher handelt es sich darum, darauf zu kommen, durch wirkliche Selbstbeobachtung darauf zu kommen, daß irgend etwas in der menschlichen Organisation uns hindert, die dargelegten Eckpfeilern zu durchdringen. Da zeigt sich zunächst: Dieselbe Kraft, welche den Menschen hindert, an diesen Eckpfeilern vorbeizukommen, das ist die Kraft, welche uns im gewöhnlichen Leben, überhaupt in unserem ganzen Dasein befähigt zur Liebe. Und das ist die bedeutsame Entdeckung, die man auf solchen Wegen, wie ich sie gestern charakterisiert habe, macht. Man muß gewissermaßen als Geistesforscher hypothetisch die Frage stellen: Wie müßte ein Wesen beschaffen sein - das dann nicht Mensch wäre -, welches solche naturwissenschaftlichen Anschauungen ausbildete, daß, in derselben Weise wie das Zugängliche in der Natur, auch diese Eckpfeiler gewissermaßen durchsichtig, vorstellungsgemäß durchsichtig sich offenbaren?

Ein solcher Mensch würde eine Geistesorganisation haben müssen, die nicht von der Kraft der Liebe durchdrungen wäre. Denn untersucht man dasjenige in wirklicher Selbstbeobachtung, was in jener Lebensäußerung zutage tritt, die wir Liebe in weitestem Sinne nennen, nicht nur Liebe zu irgendeinem menschlichen Wesen, die wir Liebe eben zu jeglichem Liebbaren nennen, untersucht man diese eigentümliche seelische Kraft, so ist ihr Charakter gerade der, daß in dieser Betätigung des Liebens unterdrückt wird, zunächst instinktiv in der menschlichen Natur unterdrückt wird, jene vorstellungsgemäß aktive Betätigung, welche im Verfolgen einer Naturerscheinung oder im Zusammenstellen und Verfolgen eines Experimentes auftreten muß.

Liebe und naturwissenschaftliches Forschen müssen zwei entgegengesetzte Betätigungen des menschlichen Seelenlebens sein. Aber Liebefähigkeit muß in der menschlichen Natur sein. Der Mensch kann nicht gewissermaßen die Liebefähigkeit ad acta legen, beseitigen für die Zeit, in der er naturwissenschaftlich tätig ist. Er kann nach der einen Seite sich äußern nach dem naturwissenschaftlich Vorstellungsmäßigen. Aber dasjenige, was ihn zur Liebe befähigt, ist dann auch in ihm. Und das ist es, was gewissermaßen abdumpft, ablähmt die vorstellungsmäßige Tätigkeit an denjenigen Grenzpfeilern, die ich charakterisiert habe.

Dies ist ein erstes bedeutsames Erlebnis, eine Innenbeobachtung, welche der Geistesforscher auf seinem Wege gemacht haben muß. Gewiß, man kann sagen: Beweise das logisch. — Diese Frage liegt nahe. Weniger nahe liegt dann das Nachdenken darüber, in welchen Fällen man eine solche Frage eigentlich stellen kann. Man kann ja auch nicht die Frage stellen: Warum hat aus logischen Gründen der Stier Hörner oder der Fisch Flossen? Diese Dinge sind zunächst noch Ergebnisse der Beobachtung. Und der Geistesforscher kann auch nur auf die Beobachtung hinweisen, die sich auf dem angedeuteten Wege mit den Erfahrungen gerade des naturwissenschaftlichen Forschens ergibt.

 

Man kann ja sagen: Ich will meine Seelenverfassung nicht so führen, daß sie zu solchen Erlebnissen kommt. — Nun gut, man kann selbstverständlich das unterlassen. Aber man kann dann nicht Anspruch darauf machen, daß man im Gebiete der Wahrheit irgend etwas zu entscheiden hat. Denn in wirkliche Wahrheit eindringen kann eben nur derjenige, der solche Klippen, wie die bezeichneten, wirklich angetroffen und, ich mochte sagen, dann umschifft hat.

Das zweite Erlebnis, welches zu der zweiten inneren geisteswissenschaftlichen Entdeckung führt, das ist das, welches man macht, wenn man zum Beispiel angelangt ist bei dem Ergebnis, das ich eben jetzt auseinandergesetzt habe. So ausgesprochen, so exemplifiziert, wie das die moderne Geisteswissenschaft zu tun hat, wird das, was ich jetzt eben skizziert habe, allerdings kaum auf einem anderen Felde gemacht werden. Aber instinktiv, mehr oder weniger bewußt oder unbewußt, sind Leute doch darauf gekommen, wie ein gewissermaßen unbrauchbares Instrument die Naturanschauung ist, um in die Geheimnisse des Daseins einzudringen. Dann haben sie sich abgewendet von dieser Naturanschauung und versuchten auf anderem Wege diese Geheimnisse zu erforschen, nämlich auf mystischem Wege, auf dem Wege der innerlichen Selbstbeobachtung, des innerlichen Selbsterlebens. Ebenso wie der Geistesforscher gut kennen muß dasjenige, was man mit dem naturwissenschaftlichen Anschauen erleben kann, so muß er gut kennen dasjenige, was sich auf dem Wege innerlicher, mystischer Versenkung ergibt. Er muß gewissermaßen auch da probiert haben: Ist es möglich, auf dem Wege des Hinuntersteigens in das eigene Seelenleben, auf dem Wege, den man oftmals als den mystischen bezeichnet, zu den Quellen des Daseins zu gelangen? Zu jenen Quellen, mit denen ja doch der Mensch in irgendeiner Weise verbunden sein muß, wenn sie ihn überhaupt irgend etwas angehen? Der Geistesforscher wird auf diesem Wege ebenso Hoffnungen durchmachen, Enttäuschungen erleben und endlich bei dem wichtigen Ergebnisse anlangen, daß man ebensowenig auf diesem Wege der dunklen mystischen Versenkung in das eigene Innere zu den Geheimnissen des Daseins gelangen kann, wie auf dem Wege bloßer äußerer Naturanschauung. Auch da zeigt sich ihm, ich möchte sagen, eine Wand, gegen die er stößt, allerdings eine Wand, die dann in dem eigenen Inneren, im Seelischen, ist. Und wiederum hat er die Aufgabe, nunmehr zu erforschen, woran es eigentlich liegt, daß man auch auf dem Wege der mystischen Versenkung, wie sie oftmals genannt wird, nicht zu den Quellen des Daseins kommt.

Da ist notwendig eigentlich, um zur Klarheit auf diesem Gebiete zu kommen, rückhaltlos, wirklich rückhaltlos naturwissenschaftliche Gesinnung anzuwenden, nicht mit jenen Wahnideen, mit jenen unklaren Versenkungsideen in das Innere, mit denen oftmals Mystik vorgeht, auch vorzugehen, sondern mit aller - zwar braucht es nicht immer nüchtern zu sein—, aber mit aller klaren Erforschung dieses Innere zu studieren. Dieses Innere des Menschen zu erforschen, es ist ja eigentlich gerade für den, der Klarheit anstrebt, nicht so ganz leicht. Denn dieses Innere des Menschen zeigt sich vielfach vor den eigenen Blicken recht, recht kompliziert. Ich möchte ein Beispiel anführen aus der Literatur, der naturwissenschaftlichen Literatur, welches geeignet ist, das zu zeigen. Es könnte in hundertfältiger Weise vermehrt werden, aber damit man es nachlesen kann, möchte ich es anführen aus einer Abhandlung über das unterbewußte Ich, die erschienen ist in dem Bergmannschen Verlag: «Das unterbewußte Ich, sein Verhältnis zu Gesundheit und Erziehung» von Louis Waldstein. Wie gesagt, es könnte das hundertfach vermehrt werden, ich möchte nur ein solches Beispiel anführen, welches zeigt, wie sehr man achtgeben muß, wenn man das eigene Seelenleben erforschen will, und wie leicht die Täuschung gerade auf diesem Gebiete des Forschens ist.

Da erzählt zum Beispiel derjenige, der auf solche Selbsterkenntnis mit naturwissenschaftlicher Gesinnung ausgegangen ist, von sich das folgende: Er stand eines Tages auf der Straße vor einem Buchladen. Seine Augen fielen auf ein Buch über die Mollusken. Und während er als Naturforscher diesen Buchtitel über die Mollusken liest, muß er lächeln und lachen. Er hat keine Ahnung zunächst, wie ihn dieser Buchtitel über die Mollusken zum Lächeln und Lachen veranlaßt. Und man muß auch sagen, es ist doch etwas höchst Merkwürdiges: Ein ernster Naturforscher sieht ein ernstes naturwissenschaftliches Buch in einem Buchladen - und muß lachen. Und siehe da, es fällt ihm ein: Vielleicht komme ich darauf, warum ich da ins Lachen komme, wenn ich die Augen zumache. - Er macht die Augen zu und lauscht. Ganz in der Ferne zeigen sich kaum hörbar die Töne einer Melodie, die er vor Jahrzehnten gehört hat und bei der er tanzen gelernt hat. Durch einen Leierkasten wird es hörbar. Diese Töne hat er, darauf kann er sich ungefähr besinnen, seit Jahrzehnten nicht gehört. Nun hat er sie bewußt auch nicht aufgenommen, während er den Buchtitel angeschaut hat; aber sie huschten gewissermaßen an seiner Seele vorbei und veranlaßten ihn zum Lächeln; auf ganz unterbewußte Weise wurde seine Seele veranlaßt, sich hinzuwenden den Eindrücken, die er vor Jahrzehnten gehabt hat und die recht undeutlich waren. Denn er muß sich selbst gestehen: Dazumal paßte er vielmehr auf, daß er seine Schritte ordentlich machte beim ersten Tanzenlernen, als daß er auf die Melodie selbst seine Gedanken gerichtet hätte. Seine Gedanken waren auch noch auf etwas anderes Unbedeutendes gerichtet, denn er hatte eine Partnerin, nicht wahr. Das alles wirkte aber im Unterbewußten nach, und er mußte lächeln.

Nun, nehmen wir aber das Beispiel, das wie gesagt hundertfach vermehrt werden könnte, nehmen wir das Beispiel ernst. Es ist maßgebend für unzählige Erlebnisse, die durch unser Dasein durchwallen und die uns zeigen, wie wenig eigentlich der Mensch in seinem Bewußtsein zusammenhängt mit dem, was unten im seelischen Leben vor sich geht, wie da in diesem Seelenleben herauftönt längst Vergessenes, ja nicht nur längst Vergessenes - ich habe darüber genauere Ausführungen gemacht in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» -, nicht nur längst Vergessenes und einmal Klargewesenes klingt da herauf im Seelenleben, sondern auch nicht bewußt Wahrgenommenes. Wir brauchen gar nicht einmal voll hingesehen oder hingehorcht zu haben auf dasjenige, was da war, und dennoch hat es einen gewissen Eindruck gemacht und kommt im geeigneten Augenblick herauf!

Derjenige, der gewissenhaft Geistesforscher ist, bildet den Weg aus, der hier mit einem ersten Schritte angedeutet ist. Er untersucht, was alles da in den Tiefen des Seelenlebens vorhanden ist, und dann kommt er darauf, wie gutgläubige, naive Mystiker oftmals solchen Dingen zum Opfer fallen. Diese gutgläubigen, naiven Mystiker, sie versenken sich in ihr Inneres, holen aus ihrem Inneren allerlei herauf, holen herauf dasjenige, was sie dann nennen ein Gefühl des Zusammenseins mit dem Urquell des Daseins, aber vielleicht sind es doch nur die umgewandelten Töne des Leierkastens! Vielleicht kommt es doch auf demselben Wege zustande, wie das zustande gekommen ist, von dem ich Ihnen erzählt habe. Denn das Eigentümliche zeigt sich im Seelenleben, daß solche Reminiszenzen, solche Dinge, die einmal Eindruck gemacht haben und dann fortwirken, nicht nur so heraufkommen, sondern umgewandelt, rein innerhalb unserer Organisation selbst, nicht nur wie sie ursprünglich waren, sondern als etwas ganz anderes. Dennoch sind sie nichts anderes als eine Bildtatsache desjenigen, was wir so erlebt haben. Mancher glaubt, tiefe Mystik tradieren zu können aus seiner Selbstbeobachtung heraus, und man hat es nur zu tun mit umgewandelten Jugendeindrücken oder dergleichen.

 

Gerade auf diesem Wege muß sorgfältigst Geisteswissenschaft wirklich vorgehen, denn sie soll gerade das Klarste und nicht das Verworrenste sein. Das bemerkte ich schon wiederholt.

 

Und so kommt denn der Geistesforscher dazu, gerade dasjenige in der menschlichen Seele zu studieren, wodurch das, was man im gewöhnlichen vollbewußten Erinnerungsleben hat, zusammenhängt mit allerlei unterbewußten Lebensreminiszenzen, umgewandelten Erinnerungen und so weiter. Und indem der Geistesforscher diesen Weg verfolgt, indem er wirklich mit naturwissenschaftlicher Gesinnung auf diesem Wege vorgeht, kommt er zur Beantwortung der zweiten Frage: Wie ist das Erlebnis mit der Mystik? Warum kommt man auf dem Wege gewöhnlicher Mystik im Grunde auch nur zu etwas Unbefriedigendem, wenn man wirklich die rechten Kräfte der Erkenntnisse in sich verspürt?

Da zeigt sich denn, daß eben im Menschen etwas dasein muß: geradeso wie die Liebeskraft dasein muß, die die naturwissenschaftliche Grenze liefert, so muß etwas da sein im Menschen, was ihn verhindert, in die Untergründe seines eigenen Wesens, wie es der Mystiker will, im gewöhnlichen Bewußtsein wirklich hinunterzutauchen. Würde nämlich der Mensch - man kann wiederum hypothetisch diese Gegenfrage stellen - die Fähigkeit haben, restlos hinunterzusteigen, alles zu verfolgen, was auf dem Wege anzutreffen ist, von dem ich gesprochen habe, und was der Mystiker glaubt, finden zu können in dem menschlichen Inneren, dann würde der Mensch die andere, für das Leben notwendige Fähigkeit nicht haben: nämlich die Kraft des Gedächtnisses, die Kraft der Erinnerung selbst. Es müssen sich gewissermaßen die Eindrücke des Lebens, die Vorstellungen des Lebens stauen. Sie dürfen nicht bis in unser Innerstes hineingehen. Wir müssen den Schleier vor unserem Inneren haben, der wie ein Spiegel wirkt und aus dem heraus zurückstrahlen unsere Erlebnisse als Erinnerungen. Und so wenig wir, wenn wir vor einem Spiegel stehen, das sehen, was hinter dem Spiegel liegt, so wenig sehen wir das menschliche Innere, das hinter jenem Spiegel liegt, der eigentlich unsere Erinnerungen zustande bringt.

Und so kommt zuletzt derjenige, der dieses zweite Erlebnis hat, wirklich darauf, daß im Grunde genommen alles, was auf dem Wege der gewöhnlichen Mystik zu erreichen ist, für den Geistesforscher nicht zu gebrauchen ist, weil es sich in irgendeiner Weise, wenn es nur im gewöhnlichen Bewußtsein verarbeitet wird, im Grunde doch als Lebensreminiszenz, als umgewandelte Erinnerungen oder dergleichen ausweist.

So sind zwei Ausgangspunkte, zwei Erlebnisse, die durchgemacht sein müssen, wenn man Geistesforscher sein will: das Erlebnis mit der Naturanschauung und das Erlebnis mit den Reminiszenzen, mit den umgewandelten Erinnerungen. Und aus diesen Erlebnissen heraus erhält man, ich möchte sagen, eine gewisse Erkenntnis weise. Und diese Erlebnisse, werden sie wahrhaftig ernst gemacht, werden sie nicht bloß, ich möchte sagen, theoretisch tradiert, sondern gelernt, mit allen Enttäuschungen, die mit diesen beiden Erlebnissen verbunden sind, an der eigenen Seele kennengelernt, dann bedeutet solches Erlebnis zu gleicher Zeit die Erzeugung einer inneren Kraft. Und diese Kraft bringt einen dazu, in anderer Weise den Erkenntnisweg zu verfolgen, als er mit dem gewöhnlichen Bewußtsein verfolgt wird.

Das eben, was ich auseinandergesetzt habe, ist die Unterlage, auf welcher sich aufbaut jenes Weiterarbeiten des Geistesforschers, das dahin zielt, nicht mit dem gewöhnlichen Bewußtsein - das ja Liebefähigkeit und Erinnerungsfähigkeit sein muß für das gewöhnliche Leben -, nicht mit dem gewöhnlichen Bewußtsein hineindringen zu wollen in die übersinnliche Welt, daß die Geheimnisse, nach denen wir forschen, sich enthüllen müssen; sondern erst sich ein anderes Bewußtsein heranerziehen, ein anderes Bewußtsein ausbilden, um mit Hilfe dieses anderen Bewußtseins in die übersinnliche Welt einzudringen.

Es wurde hier eben angedeutet, daß es nötig ist, um zu der dem Menschen erstrebbaren Wahrheit zu kommen, über den gewöhnlichen Bewußtseinszustand, der für das alltägliche Leben und auch für die gewöhnliche Wissenschaft der richtige ist, hinausgelangen zu können zu einem anderen Bewußtseinszustand. Aber vor dieser Forderung schrecken die meisten unserer Zeitgenossen noch zurück. Sie wollen diese Forderung lieber als etwas Phantastisches, als etwas Schwärmerisches hinstellen, und verfallen dadurch in ein Zweifaches: entweder die Möglichkeit der Erkenntnis der höheren Wahrheiten abzulehnen oder an sie herantreten zu wollen mit dem gewöhnlichen Bewußtsein. Es ist selbstverständlich aus dem Gesagten, daß man auf beiden Wegen nicht zu irgendeinem Ziele kommen kann.

Nun wird sich ja in einer gewissen Weise gerade aus diesen Erlebnissen heraus die Natur und Wesenheit des Weges ergeben, den man einzuschlagen hat. Was ist es denn nach dem Gesagten, was einen nicht hinuntersteigen läßt im gewöhnlichen Bewußtsein in das eigene Innere? Es ist das Gedächtnis, es ist die Erinnerungskraft. Erforscht man alles dasjenige, was zugrunde liegt der menschlichen Fähigkeit, sich an etwas zu erinnern, dann findet man, wie eben die Erinnerungsfähigkeit gebunden ist an den menschlichen Leibesorganismus.

Es ist ein ganz kolossaler Irrtum von Bergson, daß er meint, das Gedächtnis, wenigstens ein Teil des Gedächtnisses, sei nicht gebunden an den menschlichen Organismus. Geisteswissenschaft zeigt gerade, daß der Vorgang der Sinneswahrnehmung, den wir denkend durchdringen, in das Physiologische so eingeordnet ist, daß er nach der Erinnerung hindrängt. Daß wir erinnern können, das liegt schon im Sinneswahrnehmungsvorgang, der vorstellungsgemäß durchdrungen wird, selbst.

Nun, alles aber, was zur Erinnerung führt, was also nach der Naturanschauung hinzielt, das kann nicht, wie gezeigt worden ist, in das menschliche Innere hinunterführen. Die Frage entsteht also: Gibt es eine Möglichkeit, eine solche vorstellungsmäßige innere Seelenbetätigung zu entwickeln, die nichts mit der Erinnerung zu tun hat, die gewissermaßen herausgehoben ist aus dem alltäglichen und sonstigen wissenschaftlichen Leben, das ja, wenn es gesund sein will, immer an die Erinnerungen appellieren muß?

Vielleicht, weil hier das Persönliche, Subjektive, einen objektiven Wert haben könnte, darf ich hier einschalten, wie ich vor vielen Jahrzehnten selbst dahin geführt worden bin, zu den ersten elementarsten Schritten geführt worden bin, die dann zur weiteren Geistesforschung mich gebracht haben in bezug auf dieses Wesen der Erinnerungsfähigkeit.

Es ist ein vielleicht Ihnen sehr unbedeutend erscheinendes Erlebnis meiner Kindheitsjahre. Aber immer und immer wiederum mußte ich während meiner Schulzeit an mir selbst die Wahrnehmung machen, daß ich, obwohl ich eigentlich in allen Fächern, welche zur Mathematik oder Geometrie hinneigten, die allerbesten Fortschritte machte, daß ich gar kein Talent hatte, mathematische Formeln - Sie werden ja vielleicht wissen, was das ist -mir gedächtnismäßig zu merken. Ich könnte auch sagen, es lag nicht einmal daran, daß ich sie mir nicht hätte merken können, aber ich hatte keine Neigung, sie mir aneignen zu können. Wenn also eine Klausurarbeit, Schülerarbeit in diesen Dingen gemacht wurde, so machten die anderen ihre Rechnung algebraisch nach den mathematischen Formeln, die sie sich gemerkt hatten. Ich hatte immer wieder diese mathematischen Formeln im Augenblicke auch zu entwickeln aus dem Grundprinzip heraus, also immer die ganze Ableitung zu machen, und dann rechnete ich mit der Formel. Weil ich nicht verstanden habe, das gedächtnismäßig zu behalten, mußte ich immer suchen, den vorstellungsmäßigen Schluß, der zu der Formel führt, gegenwärtig zu haben, also etwas in den Vorstellungen zu entwickeln, das gewissermaßen nicht appelliert an das Gedächtnis.

Das war für mich persönlich der Ausgangspunkt auf jenem Wege, der jeden Geistesforscher dazu führen muß, solche innere Seelenarbeit zu kultivieren, die dann wirklich zu einem veränderten Bewußtseinszustand führt, die man nennen könnte: kontemplatives Meditieren, Verweilen im inneren vorstellungsmäßigen Seelenleben. Aber dieses Vorstellungsarbeiten muß so eingerichtet sein, daß es, wenn dasselbe wieder auftreten soll, gewissermaßen aus demselben Impulse herauskommt, nicht eine wiederholte, erinnerungsmäßige Arbeit im Vorstellen ist.

 

 

Darf ich vom Heutigen sprechen, so muß ich wiederum sagen - sehen Sie, ich halte über dieselben Themen manchmal zehn, zwanzig, dreißig Vorträge an verschiedenen Orten-: Niemals wäre ich imstande, einen Vortrag wiederum in derselben Weise zu halten über dasselbe Thema. Jeder ist anders, weil ich es eigentlich nicht so durchmachen will, daß ich mir irgend etwas merke, sondern daß in dem Momente, wo ich die Dinge ausspreche, sie sich wirklich auch gegenwärtig erzeugen. Also auch da kein Reflektieren auf dasjenige, was gedächtnismäßig bleiben kann.

 

 

Mißverstehen Sie mich nicht; es fällt mir nicht ein, etwa zu behaupten, daß Geistesforschung darinnen bestünde, das Gedächtnismäßige auszuschalten. Man würde den Menschen selbstverständlich unbrauchbar für das Leben machen, wenn man ihm das Gedächtnis nehmen würde. Es wird ihm auch nicht genommen, wenn er in dieser Weise sein Denken ausbildet, daß er in das gewöhnliche Seelenleben hinein solch eine Seelenbetätigung führt, die nötig macht, immer wieder und wiederum neu erzeugt zu werden, und die nicht auf das Erinnerungsvermögen reflektiert. Das ist es im Grunde, was ich in den verschiedensten Einzelheiten dargestellt habe in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», in meiner «GeheimWissenschaft» und in anderen Büchern; das ist es, was in der einen oder in der anderen Weise durch diese oder jene seelischen Hilfsmittel angestrebt werden kann, was aber immer auf das Folgende hinausläuft: Zu jenem Denken, von dem ich gestern gesagt habe, daß es eigentlich nur das äußere Anschauen begleiten und dann zur Erinnerung führen muß, wenn das gewöhnliche Leben gesund sein soll, zu diesem Denken kommt ein anderes hinzu, das nicht darauf ausgeht, Erinnerungsgemäßes zu erzeugen, sondern solches, welches in immer neuer und neuer Weise in der Seele lebt, immer neu und neu erzeugt werden muß.

Dadurch bringt sich der Mensch seelisch mit einem ganz anderen Element in Verbindung, als wenn er nur das Erinnerungsmäßige in sich aufnimmt. Dadurch gelangt der Mensch dazu, allmählich Vorstellungen, eine Vorstellungsbetätigung zu entwickeln, die nun wirklich nicht bloß jene blasse Vorstellungsbetätigung ist, die man kennt als Begleiterscheinung des gewöhnlichen Lebens oder der gewöhnlichen Wissenschaft, sondern es tritt nach und nach im Üben solcher nicht an die Erinnerung appellierender Vorstellungen eine Lebendigkeit auf, eine Erkraftung des Vorstellens, die, ohne daß man im Vorstellen Sinneswahrnehmungen hat, Augen-, Gehörswahrnehmungen hat, doch so lebendig ist, wie sonst nur unser Seelenleben ist, wenn wir Sinneswahrnehmungen haben. Man kommt zu einem Vorstellen, zu einem bloßen Vorstellen, welches so kraftvoll, so gesättigt ist, so lebendig ist, wie sonst nur das Seelenleben ist, wenn es der ganzen, vollsaftigen äußeren Sinneswelt gegenübersteht: ein Denken, das wie ein Anschauen ist, und ein Anschauen, aber ein innerlich erzeugtes Anschauen, das wie ein Denken ist.

Dies kann einen erst unterrichten über die Natur des eigentlichen menschlichen Lebens. Denn jetzt, wenn man in sich die Möglichkeit aufgenommen hat, solch anschauliches Vorstellen zu haben, jetzt erst kann man dieses Vorstellen vergleichen mit dem gewöhnlichen Vorstellen des Alltags und der gewöhnlichen Wissenschaft.

Und dann kommt man erst darauf, was das letztere selbst für eine Wesenheit hat. Dann kommt man darauf, sich zu sagen: Ja, die Naturwissenschaft verwendet ja nur solche Vorstellungen, welche durch ihre eigene Wesenheit nach der Erinnerung hin organisiert sind; sie verwendet niemals diejenigen Vorstellungen, die so heranerzogen werden in der menschlichen Natur, wie ich es charakterisiert habe.


Aber dann, wenn man solches Denken entwickelt, solch anschauliches Denken, dann kommt man auch zu jenem Erlebnis, welches gewissermaßen den Spiegel, von dem ich vorhin vergleichsweise gesprochen habe, durchstößt, welches wirklich hinter das Gedächtnis hinunterdringt und in das menschliche Innere hineindringen kann.

 

Da zeigt sich allerdings: Kommt man in die Region, die sonst durch den Gedächtnisspiegel verdeckt wird, dann trifft man etwas, was das unvorbereitete Bewußtsein zunächst in einer eigentümlichen Weise berührt. Man macht ein Erlebnis durch, das sich nur vergleichen läßt mit dem persönlichen Erlebnis, ich möchte sagen, der Übersättigung, und man kommt darauf, daß im Menschen etwas lebt, das man nur auf dem angedeuteten Wege finden kann, das dem Menschen eine unbewußte Antipathie zu ihm selbst einflößt, sein eigenes Inneres, das ihn fortwährend zurückstößt. Zurückstoßende Kraft muß da vorhanden sein, wie Licht zurückgestoßen wird durch den Spiegelbelag. Der Spiegelbelag läßt sich gewissermaßen vergleichen mit dem, was da als ein unterbewußtes Antipathie- oder Übersättigungsgefühl sich geltend macht. Man merkt das nicht im gewöhnlichen Bewußtsein, weil es eben Spiegelbelag ist, weil man das, was zurückgestrahlt ist, erlebt in der Erinnerung.

Jetzt aber, mit dem neu entwickelten Vorstellungsleben, dringt man ja hinunter, und man hat zu überwinden jene geschilderte Antipathie hinter dem Gedächtnisspiegel. Man überwindet sie nur, wenn man noch andere Erlebnisse zu den geschilderten hinzufügt, wenn man nicht nur versucht, solches Vorstellen in sich zu entwikkeln, das nicht Anspruch macht auf das Gedächtnis, sondern wenn man versucht, jene Kraft in sich auszubilden, welche in einer sehr alltäglichen, ich könnte besser sagen, allnächtlichen menschlichen Betätigung vorhanden ist, aber in einer sehr schwachen Weise, in einer unbrauchbaren Weise vorhanden ist. Ich meine jene Betätigung der menschlichen Seele, die sich im Traume darlebt.

Das Träumen, die Traumtätigkeit ist etwas, was der Geistesforscher sehr wohl studieren muß, denn die Seele lebt natürlich auch in Träumen. Sie lebt, wie ja jeder weiß, in einer gewissen Weise in einer Unwirklichkeit, indem sie im Träumen lebt. Träume haben ja immer die Menschen dazu geführt, gewisse Rätselfragen des Lebens aufzuwerfen.

Der Geistesforscher wird weder so über die Träume forschen können, wie man das früher nach dem Muster der Traumbücher getan hat, noch wird er so zu forschen haben, wie es die moderne Psychoanalyse tut, denn beides führt nicht in das Erkennen jener Kraft, die eigentlich hinter dem Träumen liegt. Kann man das Träumen verfolgen, dann zeigt sich immer, daß an jedem Traume beteiligt ist das menschliche Leibesinnere. Irgendwie sind es immer Leibesvorgänge, die mit dem Träumen zusammenhängen, aber Leibesvorgänge, die sich so äußern, daß sie in einer gewissen Weise hinausgehen über das ruhige Schlafesleben, sich hineindrängen in das Seelenleben und in irgendeiner bildlichen Unklarheit zum Ausdrucke kommen.

Dieses Träumen so nehmen zu wollen, wie es sich in seinen Bildern darstellt, das kann dem Geistesforscher ja nicht einfallen. Man hat mich einmal im Anschluß an einen Vortrag von Seiten eines Psychoanalytikers gefragt: Ja, das, was Sie Anthroposophie nennen, das nimmt die Träume mit Bezug auf ihren unmittelbaren Inhalt. Wir aber, wir Psychoanalytiker, nehmen die Träume, indem wir aus ihren Bildern erforschen wollen, was da im Unterbewußten rumort. — Nun, ich will die Sache nicht weiter ausführen, aber darauf ist zu erwidern: Wie der Psychoanalytiker - allerdings mit unzulänglichen Mitteln — die Träume nicht unmittelbar in ihrer Bildhaftigkeit nimmt, sondern etwas hinter ihnen erforschen will, so macht es erst recht der Geistesforscher, aber nicht mit unzulänglichen Mitteln. Ihm ist klar, gerade aus einer wirklich mit naturwissenschaftlicher Gesinnung getriebenen Erforschung des menschlichen Seelenlebens, daß dasselbe, was im Seeleninnern vorgeht, sich in ganz verschiedene Bilder kleiden kann, wenn geträumt wird. Ich will sagen: Man geht im Traum auf einen Berg hinauf und fällt auf der anderen Seite hinunter-, dasselbe könnte vorgehen, wenn man träumt, man habe ein Papier vor sich, das man durchstößt, in das man ein Loch macht. Die Bilder, die im Traume auftreten, sie sind nur eine Verbrämung, nur eine äußerliche Auskleidung. Und derjenige, der nach dem Inhalt des Traumes, nach dem Bildinhalt des Traumes sucht, wird niemals hinter das Geheimnis jener Kraft in der menschlichen Seele kommen, die im Träumen liegt. Derjenige allein kommt hinter die Kraft, die im Träumen liegt, der den Traum, ich möchte sagen, in seiner dramatischen Folge - ganz abgesehen davon, wie er sich bildhaft zum Ausdrucke bringt - verfolgen kann, der verfolgen kann, wie Spannungen und Lösungen oder stehenbleibende Spannungen im Seelenleben auftreten. Die können sich dann in die verschiedensten Bilder kleiden. Erst ein solches Denken, wie ich es geschildert habe, erst ein solches Denken kann eindringen in diejenigen Regionen des Seelenlebens, aus denen die verworrenen Träume im gewöhnlichen Bewußtsein kommen. Denn derjenigen Region in der menschlichen Organisation gehört das Träumen an, welche hinter dem Spiegel liegt.

Man taucht unter in das Gebiet, das hinter dem Spiegel liegt, wenn man mit ausgebildetem Vorstellen, das nicht an Erinnerungen appelliert, nun untertaucht in das menschliche Innere. Denn da trifft man die Kraft, die sonst nur, ich möchte sagen, embryonal oder unvollkommen in Träumen sich auslebt, da trifft man diese Kraft des menschlichen Inneren in ihrer wahren Gestalt. Sonst ist dasjenige, was da unten als die unterbewußte Natur des Menschen ist, etwas, was aus unterbewußter Antipathie in das Bewußtsein, in das Seelenleben heraufschlägt und dadurch eben die Spiegelung des Gedächtnisses bewirkt. Jetzt taucht man unter. Und allein dieses so Geschilderte, nicht die erinnerungsmäßigen Vorstellungen, kann so untertauchen, daß die Antipathie überwunden wird. Die Antipathie ist es, die unser Bewußtsein abstumpft gegen das eigene Innere, die uns nicht hinunterkommen läßt, zu zerstoßen den Spiegel, zu dringen unter den Spiegelbelag, hinein in eine Region, die sonst sich als Antipathie, unbewußte Antipathie für das menschliche Seelenleben erweist.

 

 

Dadurch entwickeln wir eine Kraft, welche auch sonst im Leben vorhanden ist. Ich habe sie heute schon genannt in ihrer Bedeutung für das gewöhnliche Leben: jene Kraft, welche die menschliche Liebefähigkeit ist. Diese Liebefähigkeit lernen wir sonst erkennen, ich möchte sagen, in ihren Ansätzen, wie sie sich im gewöhnlichen Leben äußert. Dringen wir aber auf dem angedeuteten Weg hinunter in unser eigenes Inneres, dringen wir mit dem nicht erinnerungsmäßigen Vorstellen in dieses Gebiet hinunter, dann erhöht sich gerade die Kraft der Liebefähigkeit. Und das ist die zweite Seite des Seelenlebens, die der Geistesforscher ausbilden muß.

Die erste Kraft besteht darinnen, daß er ein Vorstellungsleben entwickelt, das nicht auf Erinnerung hin gebaut ist. Das andere ist, daß er ein solches inneres Leben entwickelt - und es stellt sich bald heraus als ein Willensleben, denn das alles, was da erlebt wird, lebt sich aus in den Willensimpulsen-, ein solches Leben entwickelt, das im wesentlichen steigert die Liebefähigkeit. Während also auf dem Gebiete, auf dem man den Geist erforschen will, geradezu die Erinnerung ausgeschlossen sein muß, muß die Liebefähigkeit erhöht werden in einem Grade, von dem sich das gewöhnliche Bewußtsein keine Ahnung macht, weil dieses gewöhnliche Bewußtsein in der Regel nur die Liebe entwickelt in bezug auf äußere Wesen und äußere Dinge, nicht aber in bezug auf das Geistige; und das Geistige wird angetroffen auf dem Wege, von dem ich eben gesprochen habe, der durch das Zerbrechen des menschlichen Gedächtnisses in das menschliche Innere hineinkommt.

So stellt sich die vielleicht paradox klingende Tatsache heraus, daß dasjenige, was notwendig ist für den gewöhnlichen Naturforscher und das gewöhnliche Leben, die Erinnerungsfähigkeit und die Liebefähigkeit, auf dem Wege, den die Geistesforschung durchzumachen hat, sich so ausbildet, daß das Vorstellungsleben auf der einen Seite einlaufen muß in eine Region, wo auf das Erinnern kein Anspruch gemacht werden kann, das Willensleben aber einlaufen muß in eine Region, wo die Liebefähigkeit im wesentlichen erhöht wird.

Dadurch dringt der Mensch in diejenigen Gebiete ein, die sonst hinter den naturwissenschaftlichen Grenzen liegen. Entwickelt er dasjenige, von dem ich gesprochen habe, eben nach den zwei Seiten der menschlichen Natur hin, dann gelangt er hinaus über jene Klippen, die an den Eckpfeilern sich darstellen.

Dasjenige, was sonst sich nur darstellt eben als Naturzusammenhang, wird gewissermaßen durchschaut. Man kommt dann allerdings nicht auf Atome, man kommt nicht auf den hypothetischen Stoff, die Materie, von denen sonst gesprochen wird; man kommt, indem man die Natur durchschaut, durchforscht, zum Übersinnlichen, zum Geist. Dadurch kommt man zum Geist, der hinter der Natur und in der Natur lebt, daß man gewissermaßen aufwacht. Denn ein Aufwachen ist es mit Bezug auf das gewöhnliche Bewußtsein, was ich eben geschildert habe. Wie der Mensch - das kann ich vergleichsweise sagen - im dumpfen Schlafes- oder Traumesdasein leben kann und dann aufwacht in das gewöhnliche Tagesbewußtsein hinein, so ist dasjenige, was ich geschildert habe, ein höheres Aufwachen, ein Aufwachen so, daß dem Erleben gegenüber, welches man mit dem Vorstellen, mit dem Wollen, wie ich es geschildert habe, durchmacht, das gewöhnliche Wachleben so ist, wie sonst das Traumesleben diesem Wachleben gegenüber.

Namentlich mit Bezug auf eines mochte ich den Vergleich weiter ausführen. Den Traum sieht jedes gesunde Bewußtsein als eine Summe von Bildern an, und es weiß: Indem es aus dem Traume heraustritt und in die gewöhnliche Wirklichkeit eintritt, tritt es aus der Bilderwelt eben in die Seinssphäre herein. Im Traume wird die gewöhnliche Seinswelt Bilderwelt. So beginnt derjenige, der ein Geistesforscher geworden ist, der Welt, die er im übersinnlichen Bewußtsein, im erweckten übersinnlichen Bewußtsein nun erlebt, gegenüberzutreten. Er weiß: Diese gewöhnliche Welt, die wir mit Augen schauen, mit Ohren hören, mit den anderen Sinnen wahrnehmen, die wird für ihn eine Bilderwelt für das übersinnlich Erlebte. Die ganze Natur wird eine Bilderwelt für das übersinnlich Erlebte, wie die Traumeswelt sonst Bilderwelt ist für das gewöhnliche, äußere Sinnesleben-Sein. Da stellt sich heraus, daß eigentlich der Gang der neueren Naturforschung mit all ihren großartigen, gewaltigen Errungenschaften -denn der Geistesforscher stellt sich in bejahender, nicht in negativer Weise zu der Naturforschung -, daß diese ganze moderne Naturforschung eigentlich nur dadurch groß geworden ist, daß sie sich beschränkt darauf, Bildnatur zu geben, nicht eindringen will mit den Mitteln, die ihr zur Verfügung stehen, in dasjenige, was als Geheimnis hinter den Bildern ist.

 

Ich möchte wiederum durch ein Gleichnis noch veranschaulichen, wie man zu jenem Wollen kommt, von dem ich gesagt habe, es ist eine Erhöhung der Liebefähigkeit, durch einen Vergleich, einen ganz einfachen, elementaren Vergleich, der aber dann weiter und immer weiter ausgebildet werden kann: Man weiß gewöhnlich nicht, daß dasjenige, was man Schreiben der Menschen nennt, wenn man auf verschiedene Menschen hinschaut, zwei ganz verschiedene Tätigkeiten darstellt. Diese feineren psychologischen Beobachtungen mit Bezug auf das Schreiben machen die wenigsten Menschen. Wenn der eine schreibt, so braucht dieses Schreiben seiner inneren Wesenheit nach mit Bezug auf einen gewissen Punkt nicht ganz dasselbe zu sein, was es ist, wenn der andere schreibt. Es gibt nämlich - und das ist bei den meisten Menschen der Fall — solche Personen, die schreiben, indem sie die Buchstaben so formen, daß die ganze Konfiguration des Buchstabens, ich möchte sagen, im Handgelenk liegt. Und natürlich meine ich damit mehr in alledem, was damit zusammenhängt. Der Mensch hat so seine Schrift, aber sie liegt in seiner Organisation, sie löst sich nicht los von seiner Organisation.

Ich kenne andere Leute, die schreiben anders; die schreiben so, daß sich das Schreiben mehr loslöst von ihrer Organisation; sie malen gewissermaßen, indem sie schreiben. Es ist außerordentlich interessant, wenn man darauf kommt, daß es solche Menschen gibt, die eigentlich malen, indem sie schreiben, die eigentlich immer eine Anschauung von der Buchstabenform haben, die den Buchstaben immer formen, die ihn zeichnen, die also viel objektiver im Buchstaben leben. Die haben nicht im Handgelenk die Formen der Schrift, sondern sie zeichnen die Schrift.

Gewöhnlich sind das solche Leute, die in ihrer Jugend eine große Liebefähigkeit an den Tag gelegt haben und die in ihrer Jugend die Eigentümlichkeit gezeigt haben: Wenn sie einmal einen Menschen gesehen hatten, den sie schätzten, so haben sie auch so geschrieben wie der, haben seine Schrift nachgeahmt. Wenn sie angefangen haben, einen anderen Menschen gern zu bekommen, malten sie seine Schrift nach. Und so blieb ihnen diese Fähigkeit für das Leben, daß die Schrift eigentlich ein Zeichnerisches, ein Malerisches ist.

Da wird man aufmerksam, daß eine ganz andere elementare Betätigung des Menschen sich loslösen kann von dem Menschen, mehr in das Objekt hineinsteigen kann, und daß dieses In-das-Objekt-Hineinsteigen gerade mit der Liebefähigkeit des Menschen zusammenhängt. Man wird jene Liebefähigkeit, von der ich vorhin als einer Ausbildung des Willens gesprochen habe, diese Liebefähigkeit für den Geist bei solchen Menschen vorzugsweise ausgebildet finden, die eigentlich keine durch ihre Organisation bedingte Schrift haben, die im Grunde genommen immer schreiben können, wie sie wollen, nach links, nach rechts, stehend, Hegend, was sie wollen, die die Buchstaben so oder so formen können. Das hängt zusammen mit dem Untertauchenkönnen, mit dem liebevollen Untertauchenkönnen in die objektive Welt.

Nun, dasjenige, was ich hier für die elementare Tätigkeit des Schreibens ausgeführt habe, das kann aktuell werden, das kann für den Menschen so werden, daß es auch in höhere Betätigungen hineinführt. Das ist dasjenige, was auf dem Wege liegt, den ich gemeint habe, indem ich zeigte, daß zu dem nicht an die Erinnerungen appellierenden Vorstellen jene Willensimpulse dazukommen müssen, welche gewissermaßen zusammenwachsen mit der äußeren Objektivität.

Das ist wiederum dasjenige, was im Geistesforscher, ich möchte sagen, bis zu einem hohen Grade sich ausbilden muß. Dann wird für ihn dasjenige, was sonst grob, robust wirkt für das gewöhnliche Bewußtsein, es wird für ihn die Welt zum Bilde, indem sie sich gerade in ihrer Wahrheit enthüllt, und er dringt dann in Wahrheit durch zu dem Übersinnlichen.

So stellt sich dann etwas heraus, das ich in der folgenden Weise charakterisieren möchte: Es gibt heute einen Philosophen, den ich von einer gewissen Seite her sehr schätzen muß, obwohl ich eigentlich mit nichts einverstanden sein kann, was er sagt. Aber es ist ein Philosoph, der sich gerade gut befaßt hat mit der Beantwortung der Frage: Was kann naturwissenschaftliche Gesinnung eigentlich über die Welt wissen? — Und er hat von verschiedensten Seiten her diese Frage beantwortet. Es ist der Philosoph Richard Wähle. Dieser Philosoph, ich möchte ihn als einen Repräsentanten hinstellen nicht nur für die Art, wie viele denken, sondern für die Art, nach der überhaupt das Denken der Zeit tendiert, ebenso wie ich gestern die Philosophen nicht etwa als die Lehrer der Menschheit hinstellen wollte, sondern als diejenigen, welche gewisse Symptome der Zeit zur Darstellung bringen. Dieser Richard Wähle versuchte, die modernen Weltanschauungen, wie er sie kennt - er kennt eben Geisteswissenschaft nicht und wird sie nicht kennenlernen wollen —, er versuchte, moderne Weltanschauungen zu fragen: Was kannst du lernen über die wahre Wirklichkeit? — Und er kam dazu, zu sagen: Nirgends, wenn wir nach naturwissenschaftlichem Muster die Welt anschauen, kommen wir dazu, das Kraftvolle zu erkennen, dasjenige, was die Vorgänge bewirkt; sondern wir lernen nur erkennen die Aufeinanderfolge der Vorgänge, das Bilden des einen Vorganges aus dem anderen. Aber dasjenige, was im einen Geschehen sich drängt, so daß das andere werden kann, das Kraftende, die Urfaktoren, wie Wähle es nennt, die lernt man nicht kennen. Und so kommt denn, indem er gewissenhaft versucht, die Frage zu beantworten: Was kann man mit der Naturforschung? -, so kommt denn dieser Richard Wähle, der ein Universitätsprofessor der Gegenwart ist, zu der Anschauung, daß diese moderne Naturanschauung eigentlich nun wirklich nicht ein Wahrheitsbild, ein Wirklichkeitsbild gibt von der äußeren Welt, sondern daß sie das gibt, was eigentlich nicht in der Wirklichkeit der Natur ist, sondern ein Naturgespenstisches. Und gerade je mehr das Ideal der Naturwissenschaft erfüllt ist, desto gespensterhafter wird dasjenige, was nun in dem Bild von der Natur vorhanden ist. Richard Wähle, in seinem «Über den Mechanismus des geistigen Lebens» sagt, man kann überhaupt zu nichts anderem kommen als zu einer solchen gespensterhaften Anschauung.

Nun, das gibt für ihn, ich möchte sagen, geradezu die Verurteilung alles philosophischen Strebens. Er ist Philosoph, und er hat ein eigentümliches Urteil über die Philosophie nicht nur der Gegenwart, sondern auch über die Philosophie der Vergangenheit gefällt. Es ist allerdings eine merkwürdige Tatsache, daß der offizielle Vertreter der Philosophie an einer Universität in der Gegenwart zu dem Urteile kommt, das ich gleich anführen will, über Philosophie, also sozusagen über sein eigenes Handwerk. Es ist außerordentlich charakteristisch für die Gegenwart, aber es ist so. Und es ist auch in gewisser Beziehung gerade als Phänomen, als Tatsache außerordentlich beachtenswert. Dieser Richard Wähle schaut sich an das, was die Philosophie, was er selbst auf philosophischem Gebiet geleistet hat, und sagt ungefähr: Früher glich die Philosophie einem Restaurant, in dem Köche und Kellner ungenießbare Speisen den Gästen darboten; und jetzt ist die Philosophie ein Restaurant, in dem Köche und Kellner herumstehen und überhaupt nichts zu tun haben. - Er verweist also auf diese Kellner, will sagen Philosophen, in diesem merkwürdigen Restaurant der Gegenwart und geht aus von einer in gewisser Beziehung exakten Frage: Was kann die Naturwissenschaft? - Und er kommt dazu, die Grenze der Naturwissenschaft sich vor Augen zu stellen, indem er ihr gespensterhaftes Wesen, das nur an der Außenseite haften muß, eben sich vor die Seele führt. Er bringt es zur Erkenntnis der Bildnatur alles Naturerkennens. Und das ist überhaupt ein bedeutsames Phänomen im Gegenwarts-Geistesleben.

Die Naturwissenschaft tendiert dahin, gerade wenn sie sich gut selbst erkennt, immer mehr und mehr das erkennen zu müssen, daß sie eigentlich nur Bilder liefert, daß dasjenige, was sie Natur nennt, nur Bild ist von irgend etwas.

Derjenige, der heute gewissenhafter naturwissenschaftlicher Denker ist, kommt nicht zum törichten Monismus, sondern er kommt zu der Anerkennung der Bildhaftigkeit alles Naturerkennens. Dafür könnten heute schon unzählige Zeugnisse angeführt werden, indem man diejenigen Betrachtungen nimmt, die nicht kleinlich sich hingeben dem naturwissenschaftlichen erkenntnistheoretischen Vorgang, sondern die in gewissenhafter Weise versuchen, sich die Frage zu beantworten: Inwiefern ist Naturwissenschaft ein taugliches Instrument zur Wahrheits- und Wirklichkeitserkenntnis? - Da ist es auf der einen Seite heute so, daß die Naturwissenschaft an ihre Grenze herankommt. Und je mehr sie sich ausbilden wird, diese Naturwissenschaft, je mehr ihr Ideal erfüllt wird, desto mehr wird sie gerade durch sich selbst, durch gewissenhafte Verfolgung ihres eigenen Wesens, zur Anerkenntnis ihrer Bildhaftigkeit kommen.

Und von anderer Seite haben wir den Gang der Geistesforschung, die dazu kommt, im Menschen ein solches Erkennen zu entwickeln, das über das Bild hinaus zur Wirklichkeit vorstößt. Naturwissenschaft zeigt: Was ich finden kann, ist Bild. - Geisteswissenschaft zeigt: Indem du ein höheres Bewußtsein ausbildest auf den Wegen, die ganz exakt angewendet werden, zeigst du, daß dasjenige, was im gewöhnlichen Bewußtsein, für das gewöhnliche Bewußtsein und für die gewöhnliche Wissenschaft existiert, Bildnatur hat und daß du das Wirkliche nur findest, wenn du über die Bildnatur hinausgehst.

Wie könnte Geisteswissenschaft vor der Naturwissenschaft besser gerechtfertigt sein als durch die Tatsache, daß Geisteswissenschaft von sich aus die menschliche Entwickelung dazu bringt, anzuerkennen dasjenige, was aus sich heraus als ihr Ergebnis, wenn sie sich selbst versteht, die Naturwissenschaft selber finden muß.

Nicht Worte, sondern die Tatsachen, die die Geisteswissenschaft in der menschlichen Seele produziert, sie werden übereinstimmen mit dem, was aus der Naturwissenschaft fließt. Dadurch wird sich im Zusammenarbeiten ganz von selbst dasjenige ergeben zwischen den beiden, was man nennen kann die Rechtfertigung der Geisteswissenschaft vor dem Forum der Naturwissenschaft.

Eben das wollte ich mit einigen Ausführungen und Betrachtungen heute andeuten: Was die Geisteswissenschaft vor der Naturwissenschaft rechtfertigt, das ist die recht verstandene Naturwissenschaft selbst.

Ich werde den Weg der menschlichen Geisteskultur, wie sich ihn die Geisteswissenschaft denkt, in den zwei Vorträgen der nächsten Woche weiter ausführen, in dem einen, indem ich das Dasein des Menschen von der Geburt bis zum Tode verfolgen werde und über Geburt und Tod hinaus in den ewigen Gang der menschlichen Seele hinein; in dem anderen, indem ich zeigen werde, wie sich das geschichtliche, soziale, sittlich-religiöse Leben vom Standpunkte der Geisteswissenschaft ausnehmen. Etwas aber ist da, was, ich möchte sagen, wie ein Grundton durchgehen muß durch das Bewußtsein, das der Geistesforscher der Menschheit gern übermitteln möchte, durchgehen muß als eine Grundtatsache gegenüber der mit Recht sich so, wie sie es tut, in die Zeit hineinstellenden Naturforschung. Dieser Grundton kann in folgender Art ausgesprochen werden: Wenn Naturwissenschaft sich selber nur richtig versteht, sie mündet an einem Punkte, an dem sie sich sagen muß: Hier stehe ich an meinen Grenzen, hier wird ein anderes gefordert.

Nun gut, dieses andere wird Geisteswissenschaft geben. Und damit wird sie nicht von sich aus, sondern durch die Naturwissenschaft vor der Naturwissenschaft selbst gerechtfertigt erscheinen.