Mes
très chers présents ! Il y a
quelques mois, lorsqu'un
ministre colonial anglais a
déclaré que le centre de gravité
du monde était passé de la mer
Baltique et de l'océan
Atlantique à l'océan Pacifique,
il a prononcé une parole
significative pour la
transformation actuelle de la
situation sociale du monde
entier. Ce n'est qu'aujourd'hui,
en effet, que le monde commence
progressivement à tirer les
conséquences de ce qui a été
préparé depuis longtemps à
partir des circonstances qui se
sont développées au fil des
décennies, de la manière dont
elles ont changé de manière si
significative à travers la plus
cruelle des guerres : les
conséquences du fait que non
seulement les relations
économiques et sociales, mais
aussi les relations humaines
mutuelles de toute la terre
veulent se transformer en une
totalité, en un être unique.
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01
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Meine
sehr verehrten Anwesenden! Als
vor einigen Monaten ein
englischer Kolonialminister die
Worte ausgesprochen hat, der
Schwerpunkt der Welt habe sich
verschoben von der Ostsee und
dem Atlantischen Ozean nach dem
Stillen Ozean, hat er damit
allerdings ein für die
gegenwärtige Umgestaltung der
sozialen Situation der ganzen
Erde bedeutsames Wort
gesprochen. Erst jetzt beginnt
in der Tat die Welt nach und
nach aus den Verhältnissen, wie
sie sich seit Jahrzehnten
herausgebildet, wie sie sich so
bedeutsam gewandelt haben durch
den grausamsten der Kriege, die
Konsequenzen zu ziehen dessen,
was sich lange vorbereitet hat:
die Konsequenzen daraus, daß
nicht nur die wirtschaftlichen
und sozialen, sondern die
gesamten gegenseitigen
Menschheitsverhältnisse der
ganzen Erde sich zu einer
Totalität, zu einem
einheitlichen Wesen umbilden
wollen.
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Mais
si tel est le cas, il faut aussi
que les formes économiques
extérieures qui ont simplement
été données dans la
transformation du commerce
mondial en économie mondiale
depuis le dernier tiers du XIXe
siècle soient suivies d'une
transformation spirituelle
profonde sur toute la terre,
dont nous pouvons seulement
pressentir aujourd'hui peut-être
les prémices. Mais il faut tenir
compte du fait que, quelle que
soit la façon dont les formes
sociales se transforment sur la
terre, les humains qui vivent
dans ces formes sociales doivent
s'entendre en tant qu'êtres
humains s'ils veulent entrer
dans un rapport d'échange les
uns avec les autres. Mais la
confiance fait partie de
l'entente humaine. Et dans un
certain sens, la confiance
implique vraiment une sorte de
regard dans l'âme des autres.
Mais jusqu'à présent, la
civilisation occidentale n'a pu
obtenir qu'un cercle un peu plus
large de visages sur le
continent européen et ses
annexes/appendices coloniales
immédiates. La perspective sur
toute la terre devra être
trouvée.
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02
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Wenn
das aber der Fall ist, dann ist
es auch notwendig, daß den
äußerlichen wirtschaftlichen
Gestaltungen, die in der
Umwandlung des Welthandels zur
Weltwirtschaft seit dem letzten
Drittel des 19. Jahrhunderts
einfach gegeben sind, auch eine
tiefgehende geistige Umwandlung
über die ganze Erde hin folgt,
von der man allerdings heute
vielleicht nur erst die Anfänge
ahnen kann. Aber dann muß
berücksichtigt werden, daß, wie
auch immer sich die sozialen
Gestaltungen über die Erde hin
umwandeln, in diesen sozialen
Gestaltungen Menschen leben, die
sich als Menschen verständigen
müssen, wenn sie miteinander in
ein Wechselverhältnis treten
wollen. Zur
Menschenverständigung gehört
aber Vertrauen. Und zum
Vertrauen gehört in einem
gewissen Sinne wirklich eine Art
Hineinsehen in die Seelen der
anderen. Es ist aber der
abendländischen Zivilisation
bisher mehr oder weniger nur
möglich gewesen, einen etwas
weiteren Gesichstkreis zu
gewinnen über den europäischen
Kontinent und seine
unmittelbaren kolonialen
Anhänge. Es wird die Perspektive
über die ganze Erde hin gefunden
werden müssen.
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Ce
soir, il devrait maintenant être
indiqué ce qui se vit en fait
dans cette direction à partir
d'un certain nombre de
soubassements historiques qui,
cependant, vivent directement
dans l'être-là actuel de
l'humanité. Pour cela, il faudra
d'abord parler de la
compréhension et des tentatives
de compréhension à l'intérieur
même de la civilisation
occidentale.
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03
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Am
heutigen Abend soll nun aus
einigen historischen
Untergründen heraus, die sich
aber unmittelbar in das
gegenwärtige Dasein der
Menschheit hineinleben, darauf
hingedeutet werden, was
eigentlich in dieser Richtung
vorgeht. Dazu wird notwendig
sein, zuerst über Verständnis
und Verständigungsversuche
innerhalb der abendländischen
Zivilisation selbst einiges zu
sprechen.
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Si
l'on entend des Anglais éduqués
parler de la façon et la manière
dont ils parlent de l'Europe, de
l'Europe centrale, en
particulier de l'Allemagne, qui
depuis si longtemps a donné le
ton dans certaines directions en
Europe centrale, ils disent
ordinairement ce qui suit -
oralement et aussi dans la
littérature : chez nous tout
repose sur une certaine base
démocratique. L'humain
individuel est dans une large
mesure décisif pour ce qui se
passe dans la vie spirituelle,
mais aussi dans la vie
économique. L'initiative de cet
individu est responsable de la
plupart des affaires publiques.
Mais si nous regardons vers
l'Europe centrale - je ne veux
maintenant pas prétendre que ces
choses sont absolument
correctes, mais veux seulement
caractériser ce qu'est justement
une opinion générale - alors une
certaine autocratie, un certain
principe administratif devient
apparent à travers des
fonctionnaires administratifs
toutefois efficaces qui, du
centre de la vie étatique,
déterminent comment les rapports
humains individuels devraient se
jouer. Il sera indiqué là,
toujours de manière aiguë, du
moins avant la guerre, sur le
principe centraliste, plus ou
moins autocratique. Si le point
de vue devait alors être déployé
plus loin à l'Est, il faudrait
en fait le dire, sous maintien
de la même manière de penser :
Plus loin vers l'Est, se trouve
non seulement de l'autocratie,
mais se trouve une sorte
d'autocratie patriarcale, qui
est imprégnée non seulement par
ce que les humains ordonnent qui
administrent, mais qui est
imprégnée par une impulsion
religieuse, de sorte que les
humains sentent ce qu'ils font
sur terre même ordonné par des
puissances et entités
spirituelles, extraterrestres,
dont ils incorporent/accueillent
les impulsions dans leurs
sentiments.
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04
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Wenn
man gebildete Engländer vernimmt
über die Art und Weise, wie sie
über Europa, über Mitteleuropa,
insbesondere über das so lange
in Mitteleuropa nach gewissen
Richtungen hin tonangebend
gewesene Deutschland sprechen,
so sagen sie gewöhnlich -
mündlich und auch in der
Literatur - etwa das Folgende:
Bei uns ruht alles auf einer
gewissen demokratischen
Grundlage. Der einzelne Mensch
ist in einem hohen Grade
maßgebend für das, was im
geistigen, aber auch im
wirtschaftlichen Leben
geschieht. Der Initiative dieses
einzelnen ist der größte Teil
der öffentlichen Angelegenheiten
anheimgestellt. Schaut man aber
nach Mitteleuropa hinüber — ich
will jetzt gar nicht behaupten,
daß diese Dinge absolut richtig
sind, sondern will nur
charakterisieren, was eben eine
allgemeine Meinung ist —, dann
macht sich eine gewisse
Autokratie bemerkbar, ein
gewisses Verwaltungsprinzip
durch allerdings tüchtige
Verwaltungsfunktionäre, die vom
Zentrum des staatlichen Lebens
aus bestimmen, wie die einzelnen
menschlichen Verhältnisse sich
abspielen sollen. Es wird da in
scharfer Weise immer
hingedeutet, vor dem Kriege
wenigstens, auf das
zentralistische, auf das mehr
oder weniger autokratische
Prinzip. Würde dann der Blick
weiter ausgedehnt nach dem Osten
hinüber, so müßte eigentlich,
unter Festhaltung derselben
Denkweise, gesagt werden: Weiter
nach Osten hinüber findet sich
nicht nur Autokratie, sondern es
findet sich eine Art
patriarchalischer Autokratie,
die durchsetzt ist nicht nur von
dem, was Menschen anordnen, die
verwalten, sondern die
durchsetzt ist von einem
religiösen Impuls, so daß
Menschen das, was sie auf Erden
tun, sogar angeordnet empfinden
von geistigen, außerirdischen
Mächten und Wesenheiten, deren
Impulse sie aufnehmen in ihre
Empfindungen.
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Derrière
une telle manière de voir, se
dissimule toutefois quelque
chose de très important qui joue
dans toutes les formes sociales
du présent. On peut dire que
plus on avance vers l'ouest,
plus l'humain, avec toute son
penser et sentir, est lié aux
affaires auxquelles il a à
veiller. Et si nous regardons
les affaires économiques, c'est
ce qui est le plus évident. En
Occident, l'humain accomplit ce
qu'il veut accomplir dans la vie
économique en essayant vraiment
de pénétrer dans les détails de
ce qui lui incombe. Il a un
rapport personnel, immédiat avec
les affaires les plus
extérieures de la vie. Au centre
de l'Europe, toutefois, c'est
différent dans un certain sens -
pour l'observateur psychologique
du monde, il doit en être ainsi.
On a le sentiment que règne là
ce que l'Anglais appelle de son
point de vue "l'administration
scientifique de l'État" aura
lieu, que certaines idées
prévaudront qui sont considérées
comme les bonnes, qui formeront
des lois et s'installeront dans
des principes administratifs,
qui seront d'abord négligés dans
un système administratif, dans
un système étatique. Et
l'individu, qui aborde alors les
affaires de la vie immédiate, y
compris les affaires
économiques, a d'abord sa
pratique économique en vue ;
mais il détourne toujours son
regard de celle-ci vers ce qui,
dans un certain sens, porte un
caractère juridique-étatique,
qui est à ordonner dans l'un de
ce système. Et il considère le
particulier qu'il fait comme un
membre dans un tel système.
L'Anglais n'a pas l'inclination
de concevoir un tel système, il
a seulement en vue ce qui se
donne de particularités
concrètes de la vie, pas ce qui,
comme un système d'ensemble, se
pose par-dessus le tout en même
temps.
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05
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Hinter
einer solchen Betrachtungsweise
verbirgt sich allerdings sehr
Wichtiges, das hereinspielt in
alle sozialen Gestaltungen der
Gegenwart. Man kann sagen, je
weiter man gegen Westen
vorschreitet, desto mehr ist der
Mensch mit seinem ganzen Denken
und Empfinden verbunden mit den
Angelegenheiten, die er zu
besorgen hat. Und sieht man auf
die wirtschaftlichen
Angelegenheiten, so tritt das am
allerdeutlichsten hervor. Im
Westen vollzieht der Mensch das,
was er im wirtschaftlichen Leben
vollziehen will, dadurch, daß er
wirklich bis in die Details
dessen, was ihm obliegt,
einzudringen versucht. Ein
persönliches, ein unmittelbar
persönliches Verhältnis hat er
zu den äußerlichsten
Angelegenheiten des Lebens. In
der europäischen Mitte ist das
allerdings in einem gewissen
Sinn -- für den psychologischen
Weltenbetrachter muß sich das so
herausstellen — anders. Da
herrscht der Sinn dafür, daß
eintritt, was der Engländer von
seinem Gesichtspunkt aus
«wissenschaftliche Verwaltung
des Staates» nennt, daß gewisse
Ideen vorwalten, die man als die
richtigen ansieht, die Gesetze
formen und in
Verwaltungsprinzipien sich
einleben sollen, die zunächst
überschaut werden in einem
Verwaltungssystem, in einem
Staatssystem. Und der einzelne,
der dann herangeht an die
Angelegenheiten des
unmittelbaren Lebens, auch an
die wirtschaftlichen
Angelegenheiten, der hat
zunächst allerdings seine
wirtschaftliche Praxis im Auge;
aber er blickt doch von ihr
immer hinweg zu dem, was in
gewissem Sinn einen
juristisch-staatlichen Charakter
trägt, was in eines dieser
Systeme einzuordnen ist. Und er
betrachtet das einzelne, was er
tut, als ein Glied in einem
solchen System. Der Engländer
hat nicht die Neigung, ein
solches System auszudenken, er
hat nur das im Auge, was sich
für die Einzelheiten des Lebens
konkret ergibt, nicht das, was
sich wie ein Gesamtsystem über
das Ganze gleichsam hinüberlegt.
|
Mais
avec cela n'est aussi pas
indiqué un phénomène historique
qui a pris une importance
particulière ces derniers temps.
Pour des millions et des
millions d'humains, le nom Karl
Marx signifie donc quelque chose
d'extraordinaire. Bien qu'il y
ait eu de nombreuses
modifications par rapport à
l'ancien marxisme dogmatique
rigide, au marxisme formule, qui
vivait encore il y a des
décennies dans des millions
d'âmes humaines comme une sorte
de religion, pour les larges
masses du prolétariat européen
le nom Marx signifie encore le
nom d'un prophète de la
réorganisation sociale. Il ne
peut s'agir pour moi de signaler
les erreurs du marxisme de
quelque façon que ce soit
maintenant. Par contre,
j'aimerais souligner le
phénomène historique Marx d'un
certain côté.
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06
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Damit
aber ist auch hingedeutet auf
eine historische Erscheinung,
die in der neuesten Zeit ganz
besonders wichtig geworden ist.
Für Millionen und aber Millionen
von Menschen bedeutet ja der
Name Karl Marx etwas
Außerordentliches. Wenn auch
vielfach Modifikationen
eingetreten sind in bezug auf
den einstigen dogmatischstarren,
formelhaften Marxismus, der noch
vor Jahrzehnten in vielen
Millionen Menschenseelen wie
eine Art von Religion gelebt
hat, so bedeutet für die breiten
Massen des europäischen
Proletariats doch der Name Marx
noch den Namen eines Propheten
der sozialen Neugestaltung. Es
kann sich mir nicht darum
handeln, jetzt irgendwie auf die
Irrtümer des Marxismus
hinzuweisen. Dagegen möchte ich
auf das historische Phänomen
Marx von einer gewissen Seite
aus hinweisen.
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Marx
a apprécié son éducation en
Europe centrale, en Allemagne,
où il a appris ce qu'est la
tendance à ce systématiser, à
cette ordonnance des idées,
comme je l'ai justement
caractérisée. Mais ensuite, il
est allé dans l'Ouest, en
France, en particulier en
Angleterre pour y étudier les
détails concrets du
développement social et
économique de ces derniers
temps. Ce qu'il a étudié était
des détails concrets, car seuls
ceux-ci vivent aussi dans la
classe ouvrière anglaise. Ce
qu'il a formé à partir de cela,
c'est un système d'organisme
social, qu'il est seul possible
de former par une âme tranquille
(Gemüt) centre européenne. Et ce
système ne s'est pas enraciné
principalement dans l'Ouest.
Elle s'est à nouveau enracinée
en Europe centrale. Et on peut
dire : ce que Marx a observé en
Occident dans les détails
concrets, il l'a transformé en
une grande construction
systématique d'idées, et il a
été rendu plus dogmatique et
plus dogmatique, plus théorique
et plus théorique par ses
disciples/partisans. C'est
devenu l'idéal d'une
organisation générale de toute
la société humaine d'un point de
vue économique. Elle est
devenue, dans un certain sens,
l'idéal de l'organisation
économique et étatique lorsque
les cercles correspondants ont
eu l'occasion de la réaliser à
l'Est, quoiqu’à un très très
faible degré, ce qui conduit
aussi progressivement à
l'absurde. L'essentiel,
cependant, c'est que, même dans
un tel phénomène, on est
clairement confronté à la
différence fondamentale entre la
façon de penser de l'Europe
centrale et celle de l'Occident
européen. Mais il doit en être
pressenti que les
différenciations sur la terre
doivent être encore plus
grandes, et qu'une réelle
impartialité, qui ne peut être
perturbée par des opinions
préconçues, ne peut qu'en venir
à une façon de voir sur ces
différenciations.
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07
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Marx
hat seine Bildung genossen
innerhalb Mitteleuropas,
innerhalb Deutschlands, hat dort
aufgenommen, was die Anlage ist
zu jenem Systematisieren, zu
jenem Ordnen der Ideen, wie ich
es eben charakterisiert habe.
Dann aber ging er nach dem
Westen, ging nach Frankreich,
ging insbesondere nach England,
um dort die konkreten
Einzelheiten der sozialen, der
wirtschaftlichen Entwickelung
der neueren Zeit zu studieren.
Was er studiert hat, waren
konkrete Einzelheiten, denn nur
die allein leben auch in der
englischen Arbeiterklasse. Was
er daraus gebildet hat, ist ein
System eines sozialen
Organismus, wie es
auszugestalten nur einem
mitteleuropäischen Gemüt möglich
ist. Und dieses System hat
Wurzeln geschlagen nicht etwa in
erster Linie im Westen. Es hat
wiederum Wurzeln geschlagen in
Mitteleuropa. Und man darf
sagen: Was Marx im Westen
beobachtet hat in konkreten
Einzelheiten, hat er zu einem
großen systematischen
Ideengebäude geformt, und es ist
durch seine Anhänger immer noch
dogmatischer und dogmatischer,
theoretischer und theoretischer
gemacht worden. Es wurde das
Ideal einer allgemeinen
Organisation der ganzen
menschlichen Gesellschaft vom
wirtschaftlichen Standpunkt aus.
Es wurde in gewisser Beziehung
das Ideal wirtschaftlicher,
staatlicher Organisation, als
die entsprechenden Kreise die
Möglichkeit hatten, das im Osten
auszuführen, allerdings zu einem
sehr, sehr geringen Grad, der
sich auch nach und nach ad
absurdum führt. Das Wesentliche
ist aber, daß einem auch an
einer solchen Erscheinung in
ganz klarer Weise entgegentritt,
wie grundverschieden schon die
Denkweise Mitteleuropas von der
Denkweise des europäischen
Westens ist. Daraus aber muß
geahnt werden, daß die
Differenzierungen über die Erde
noch weit größere sein müssen,
und daß wirklich eine
Unbefangenheit, die sich nicht
beirren läßt durch vorgefaßte
Meinungen, allein zu einer
Anschauung über diese
Differenzierungen kommen kann.
|
Aujourd'hui,
ce qui semble être la diversité
dans le petit cercle de la
civilisation occidentale doit
être considéré dans le contexte
du grand ordre mondial. Car dans
nos formes, et aussi dans nos
formes sociales, les conditions
du monde telles qu'elles se sont
historiquement développées à
l'Est et à l'Ouest jouent dans
le présent immédiat. Tout de
suite, elles jouent comme la
façon dont les impulsions de
façon de voir le monde jouent,
dans le sens que j'ai décrit ici
ces derniers jours. Et une
considération similaire sera
également appropriée lorsque
l'on tentera de dépeindre les
formes sociales du présent.
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08
|
Heute
muß das, was einem als die
Mannigfaltigkeit in dem kleinen
Kreis der abendländischen
Zivilisation erscheint, auf dem
Hintergrund der großen
Weltordnung betrachtet werden.
Denn in unsere Gestaltungen,
auch in die sozialen
Gestaltungen, spielen die
Weltverhältnisse, wie sie sich
im Osten und Westen historisch
entwickelt haben, in die
unmittelbare Gegenwart herein.
Geradeso spielen sie herein, wie
die Weltanschauungsimpulse
hereinspielen, in dem Sinne, wie
ich das in den vergangenen Tagen
hier geschildert habe. Und eine
ähnliche Betrachtung wird auch
angemessen sein, wenn die
Darstellung der sozialen
Gestaltungen der Gegenwart
versucht wird.
|
Dans
tant de choses qui existent en
tant que formes sociales dans le
présent immédiat, beaucoup vit
encore mortes qui est
aujourd'hui masqué, de sorte que
son origine est seulement
visible dans une faible mesure.
Ce qui a apparu il y a longtemps
à l'Est vit avec ce qui est
spécifiquement d'Europe centrale
et avec ce qui commence à se
donner à l'Ouest comme une forme
toute nouvelle. De la même
manière, cela doit être dit pour
les formes sociales, comme cela
a dû être exposé pour les
rapports de vision du monde de
par la terre.
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09
|
In
so manchem, was als soziale
Gestaltungen in der
unmittelbaren Gegenwart da ist,
lebt noch vieles, was heute
maskiert ist, so daß sein
Ursprung nur in geringem Maße
sichtbar ist. Was im Osten vor
langer Zeit entstanden ist, lebt
mit dem zusammen, was das
spezifisch Mitteleuropäische
ist, und mit dem, was im Westen
als eine ganz neue Gestaltung
sich zu ergeben anfängt. In
ähnlicher Weise muß das für die
sozialen Gestaltungen gesagt
werden, wie es ausgeführt werden
mußte für die
Weltanschauungsverhältnisse über
die Erde hin.
|
Mais
si nous allons vers l'Est, vers
cet Est que les formes
occidentales devront englober
dans l'avenir, nous voyons
aujourd'hui dans les manières de
penser, dans les sentiments
sociaux des humains, les
vestiges des anciennes
institutions et les anciennes
impulsions dont ils sont issus.
Tout ce qui peut encore être
observé aujourd'hui, bien que ce
soit absolument entré dans la
décadence dans l'Est, renvoie à
l'époque où l'Est, l'Orient,
était dominé par des théocraties
sacerdotales des plus variées,
des théocraties sacerdotales
qui, comme cela était possible
et à la mesure de la culture
humaine à cette époque,
incorporaient aux formes
sociales ce qu'elles croyaient
devoir explorer à l'extérieur du
monde spirituel, au sens de la
vieille vision spirituelle
instinctive, exactement comme je
le décrivais en ces jours. Quand
toutefois, les humains décrivent
aujourd'hui à partir de
documents historiques comment
les hiérarchies sacerdotales
régnaient autrefois en Orient de
telle manière qu'elles
enseignaient au peuple comment
les êtres divins-spirituels
vivaient dans tous les
phénomènes naturels et comment
on pouvait même acquérir la
grâce de ces dieux ou leur amour
par certaines actions magiques
humaines, ainsi cela est correct
pour une certaine époque
postérieure des théocraties
sacerdotales orientales, mais
justement pour une époque
postérieure, quand l'originel de
l'Orient était déjà en déclin.
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10
|
Gehen
wir aber nach dem Osten hinüber,
nach jenem Osten, den die
abendländischen Gestaltungen in
der Zukunft werden mit umfassen
müssen, so sehen wir heute in
den Denkweisen, in den sozialen
Empfindungen der Menschen
durchaus die Überreste uralter
Einrichtungen und uralter
Impulse, aus denen sie
hervorgegangen sind. Alles, was
auch heute noch beobachtet
werden kann, obwohl es im Osten
durchaus in die Dekadenz
gekommen ist, weist zurück in
jene Zeiten, in denen der Osten,
der Orient, beherrscht war von
Priestertheokratien der
mannigfaltigsten Art,
Priestertheokratien, die in der
Art, wie es dazumal möglich und
der menschlichen Kultur
angemessen war, den sozialen
Gestaltungen einverleibt haben,
was sie im Sinn der alten
instinktiven Geistesschau aus
den geistigen Welten heraus
glaubten erkunden zu müssen,
eben in der Art, wie ich es in
diesen Tagen geschildert habe.
Wenn allerdings heute die
Menschen aus den historischen
Dokumenten heraus schildern, wie
im Orient einmal die
Priesterhierarchien in der Art
geherrscht haben, daß sie das
Volk lehrten, wie gewissermaßen
in allen Naturerscheinungen
göttlich-geistige Wesenheiten
wohnen und wie man sogar durch
gewisse menschliche magische
Verrichtungen die Gnade dieser
Götter oder die Liebe dieser
Götter sich erwerben könne, so
ist das zwar für eine gewisse
spätere Epoche der
orientalischen
Priestertheokratien richtig,
aber eben für eine spätere
Epoche, wo das Ursprüngliche des
Orients schon im Niedergang
begriffen war.
|
Il
est vrai qu'à l'époque de
l'ancienne civilisation
orientale, des individus
choisis/exquis cherchaient une
sorte de lien avec le monde
spirituel, un lien basé sur des
choses pour lesquelles nous ne
pouvons plus avoir la moindre
inclination aujourd'hui. Elle
était basée sur certaines
mesures qui ont été prises même
de manière très matérielle avec
le corps humain, certaines
potions qui ont été brassées,
certaines substances qui ont été
appréciées. On considérait comme
un secret que par la jouissance
de ces potions et substances, la
nature ordinaire de l'activité
sensorielle de l'humain était
interrompue/déconnectée et que
l'humain était ramené en des
temps où les lois/légités
extérieures de la nature
n'étaient pas encore là comme
plus tard, et où la vie
spirituelle n'était pas encore
disponible de manière si
abstraite que justement plus
tard, mais en des temps où le
moral-spirituel était encore
uniforme/unitaire avec le
physique-naturel. Aux temps
primitifs de l'évolution
terrestre elle-même, ces érudits
sacerdotaux voulaient se
transposer en ce qu'ils
amenaient leur métabolisme dans
une relation à certaines
essences de nature matérielle du
monde extérieur.
|
11
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Wahr
ist es, daß in den Zeiten der
alten orientalischen
Zivilisation gewisse auserlesene
Individuen eine Art Verbindung
suchten mit der geistigen Welt,
eine Verbindung, die auf Dingen
beruhte, für die wir heute
allerdings nicht im geringsten
mehr eine Neigung haben können.
Sie beruhte auf gewissen
Maßregeln, die sogar in sehr
materieller Art mit dem
menschlichen Körper vorgenommen
wurden, gewissen Tränken, die
gebraut, gewissen Stoffen, die
genossen wurden. Man betrachtete
es als ein Geheimnis, daß durch
den Genuß dieser Tränke und
Stoffe die gewöhnliche Art der
Sinnestätigkeit des Menschen
ausgeschaltet und der Mensch
zurückgeführt werde in Zeiten,
in denen die bloß äußere
Naturgesetzlichkeit noch nicht
so da war wie später, und in
denen auch das geistige Leben
nicht in solch abstrakter Weise
vorhanden war wie eben später,
sondern in Zeiten, in denen das
Moralisch-Geistige noch ein
Einheitliches war mit dem
Physisch-Natürlichen. In
Urzeiten der Erdenentwickelung
selber wollten sich jene
Priestergelehrten dadurch
zurückversetzen, daß sie ihren
Stoffwechsel in eine Beziehung
brachten zu gewissen Essenzen
stofflicher Natur der Außenwelt.
|
Ce
qu'ils prétendaient en fait peut
être compris de nouveau, si -
maintenant d'une manière
complètement différente à
travers la voie moderne dans les
mondes suprasensibles - à
nouveau ce que j'ai expliqué
dans ma dernière conférence de
la première série peut être
reconnu : que par un certain
regard spirituel sur sa propre
nature humaine, l'humain
expérimente quelque chose en
lui-même comme une mémoire du
monde et pénètre par cela
toutefois dans son regard
spirituel jusque dans les temps
où pour les humains les lois de
la nature n'étaient pas ainsi
qu'aujourd'hui, qu'elles
s'expriment plus ou moins par
hasard, et que les lois
spirituelles ne sont pas aussi
abstraites qu'elles le sont
aujourd'hui, jusque dans les
temps dans lesquels le
moral-spirituel était encore une
unité avec le physique-naturel.
Ainsi qu'une telle vision
spirituelle ne vienne pas à la
simple nébuleuse primitive
mécaniste de Kant-Laplace, mais
à une origine du
développement/de l'évolution de
la terre, qui est à saisir
spirituelle-psychique-physique.
Ce qui peut être acquis par les
humains de cette manière
aujourd'hui en tant que mémoire
du monde sera certainement
atteint d'une façon spirituelle
d'âme par des exercices
spirituels d'âme, sans que l'on
travaille sur le physique - je
l'ai déjà expliqué en ces jours.
Ce n'était pas le cas dans ces
temps orientaux plus anciens. À
cette époque, les gens se
mettaient en relation au monde
spirituel en aiguillonnant leurs
instincts inconscients en liant
leur métabolisme avec des
essences de telle ou telle
sorte. Ils savaient, dans une
certaine mesure, ce qui pouvait
être développé de leur vie
instinctive en une sorte de
spiritualisation onirique à
partir de chaque plante de la
nature ; ils savaient que quand
on jouit de telle ou telle
plante, ainsi leur organisme est
tellement impressionné qu'ils
peuvent se transposer dans un
certain devenir spirituel.
C'était en fait la forme
originelle sous laquelle les
prêtres dirigeants des
théocraties orientales, mais qui
en même temps avaient le plein
pouvoir sur les
arrangements/façonnements
sociaux et politiques, se
plaçaient en lien au monde
spirituel. Et ils pensaient
qu'ils recevraient les
impulsions qui s’avéreraient
comme les simples impulsions
d'orientation pour la vie
sociale.
|
12
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Was
sie eigentlich behaupteten, kann
wieder verstanden werden, wenn -
jetzt in einer ganz anderen Art
durch den modernen Weg in die
übersinnlichen Welten hinein
wiederum das erkannt werden
kann, was ich in meinem letzten
Vortrag der ersten Serie
ausgeführt habe: daß durch ein
gewisses geistiges Hineinschauen
in die eigene Menschennatur der
Mensch in sich etwas erlebt wie
ein Weltengedächtnis und dadurch
allerdings in seiner Geistschau
zurückdringt bis in die Zeiten,
wo für die Menschen die
Naturgesetze nicht so waren wie
heute , daß sie sich mehr oder
weniger durch den Zufall
äußerten, und die geistigen
Gesetze nicht so abstrakt, wie
sie heute sind, bis in die
Zeiten, in denen das Moralisch
Geistige noch eine Einheit war
mit dem Physisch-Natürlichen. So
daß eine solche Geistschau nicht
zu dem bloß mechanistischen
Kant-Laplaceschen Urnebel kommt,
sondern zu einem Ursprung der
Erdenentwickelung, der
geistig-seelisch-physisch
aufzufassen ist. Was in dieser
Weise heute als ein
Weltgedächtnis von den Menschen
erworben werden kann, das wird
durchaus, ohne daß man das
Physische bearbeitet -- ich habe
das ja ausgeführt in diesen
Tagen —, auf geistig-seelische
Art durch geistig-seelische
Übungen errungen. Das war in
jenen älteren orientalischen
Zeiten nicht der Fall. Da
setzten sich die Menschen mit
der geistigen Welt dadurch in
Beziehung, daß sie ihre
unbewußten Instinkte durch das
Verbinden ihres Stoffwechsels
mit Essenzen dieser oder jener
Art aufstachelten. Sie wußten
gewissermaßen, was aus ihrem
Instinktleben heraus in einer
Art traumhafter Vergeistigung
entwickelt werden konnte aus
jeder Pflanze, aus der Natur;
sie wußten, wenn diese oder jene
Pflanze genossen wird, so wird
ihr Organismus so beeindruckt,
daß sie sich in ein gewisses
geistiges Geschehen versetzen
können. Das war eigentlich die
ursprüngliche Form, in der sich
die führenden Priester der
orientalischen Theokratien, die
aber zu gleicher Zeit die volle
Macht auch über die sozialen und
politischen Gestaltungen hatten,
mit der geistigen Welt in
Verbindung setzten. Und sie
vermeinten, daß sie dadurch die
Impulse bekämen, die sich als
die eigentlichen Richtimpulse
für das soziale Leben ergaben.
|
On
a la permission de dire : ce qui
est devenu plus tard la foi, la
superstition, qu'à tel ou tel
être naturel, tel ou tel
"esprit" s'enchaîne, c'est déjà
un produit culturel décadent. En
vérité, voulait être dit à
l'origine : Si on laisse ces
êtres naturels avoir un effet
sur soi-même d'une certaine
manière, ainsi on est conduit à
une certaine sorte d'être
spirituel dont on peut recevoir
telle ou telle impulsion,
sociale aussi. Et l'être oracle,
l'être indiquant des étoiles,
tout ce qui est astrologique
était déjà, pris au fond, un
produit du déclin des croyances
plus anciennes, sur lesquelles
la science extérieure
d'aujourd'hui est
fondamentalement déjà dirigée,
ne serait-ce que de manière
suggestive. Tout de suite ainsi
que cette science extérieure a
cessé de voir le polythéisme
flagrant/crasseux sur la base de
tous les peuples primitifs et
qu'elle regarde déjà aujourd'hui
sur un certain monothéisme
humain primitif, ainsi elle
arrivera aussi à la vision qui
s'est maintenant développée à
partir du soubassement et qui
résulte de recherches
scientifiques-spirituelles
telles qu'elles ont été
caractérisées.
|
13
|
Man
darf sagen: Was dann späterer
Glaube wurde, Aberglaube wurde,
daß an dieses oder jenes
Naturwesen dieser oder jener
«Geist» sich kette, das ist
schon ein dekadentes
Kulturprodukt. In Wahrheit
wollte ursprünglich gesagt
werden: Wenn man diese
Naturwesen auf sich in gewisser
Weise wirken läßt, so wird man
zu einer bestimmten Art von
Geistwesen geführt, von denen
man diese oder jene, auch
sozialen, Impulse empfangen
könne. Und das Orakelwesen, das
Sterndeutewesen, alles
Astrologische war im Grunde
genommen schon ein Produkt des
Niedergangs älterer
Anschauungen, worauf heute die
äußere Wissenschaft im Grunde
genommen auch schon, wenn auch
nur andeutend, geführt wird.
Geradeso wie diese äußere
Wissenschaft abgekommen ist
davon, den krassen Polytheismus
auf dem Grund aller Urvölker zu
sehen, und heute schon hinschaut
auf einen gewissen
urmenschlichen Monotheismus, so
wird sie auch zu der Anschauung
kommen, die jetzt aus den
Untergründen heraus entwickelt
worden ist, die sich ergibt
durch solche
geisteswissenschaftlichen
Forschungen, wie sie
charakterisiert worden sind.
|
Mais
s'il était disponible une pleine
conscience de comment les
impulsions de la nature
extraterrestre, d'êtres
spirituels, s'expriment dans la
nature humaine elle-même - qu'on
les ait quand même trouvés par
l'aiguillonna des instincts, par
une certaine sorte de
spiritualisation des instincts
-, alors il fallait aussi prêter
attention à ce qui se vivait
dans ces instincts, dans ceux
qui étaient attribués au
caractère particulier du sang,
disons, dans une famille de
sorte particulière. Dans les
extériorisations de cette vie
instinctive aussi, on voyait
aussi quelque chose de ce qui
était envoyé dans la terre
depuis des sphères
extraterrestres comme certaines
impulsions sociales. Il était
donc naturel que lorsque vint la
décadence, les humains qui
aspiraient au pouvoir, dans leur
arbitraire, s'emparent de la
façon de voir générale qui
jetaient un coup d'œil après
cette expression de la vie
instinctive, que l'on cherchait
dans le sang et qu'on pouvait
trouver par la spiritualisation
de ce sang. Mais par cela vint
quelque chose de non spirituel
et, selon le sang, de patriarcal
dans toute la vie des pays du
levant. Ce patriarcal,
toutefois, on peut seulement
discuter en pointant du doigt
des choses connues/familières ;
mais son point de départ réside
dans les relations que
l'ancienne domination
sacerdotale de l'Orient a
cherchées avec le monde
spirituel. C'est pourquoi, cet
élément religieux, cette
conscience se sont répandus sur
toutes les formes sociales de
l'Orient, qu'il s'agit en fait
de pouvoirs divins-spirituels
qui doivent prévaloir dans
toutes les choses terrestres, et
qu'aucun homme ne devrait
fondamentalement donner des
ordres autrement qu'en laissant
le pouvoir de la parole divine
couler dans l'esprit, dans
l'âme, qui est de donner ces
ordres. Ainsi, les impulsions,
d'abord perçues comme
religieuses, comme des
impulsions de grâce par des
puissances extraterrestres,
prirent le caractère de
commandements en ce qui concerne
la vie sociale. Même si, dans
certaines cultures orientales,
il semble que nous ayons affaire
à des lois au sens tardif du
terme, il est facile de
constater, si l'on revient à
l'esprit d'une telle
législation, comme celle de
Hammurabi, qu'il existe des
impulsions dominantes basées sur
ce que l'on considère comme le
rapport des humains choisis avec
le monde spirituel.
|
14
|
War
aber ein volles Bewußtsein von
dem vorhanden, wie die Impulse
außerirdischer Natur, geistiger
Wesenheiten, sich in der
menschlichen Natur selber äußern
— hatte man sie doch gefunden
durch Aufstachelung der
Instinkte, durch eine gewisse
Art von Vergeistigung der
Instinkte —, so mußte man auch
auf das etwas geben, was sich in
diesen Instinkten auslebte, in
den Instinkten, die man der
besonderen Beschaffenheit des
Blutes, sagen wir, in einer
besonders gearteten Familie
zuschrieb. Auch in den
Äußerungen dieses Instinktlebens
sah man etwas von dem, was aus
außerirdischen Sphären in die
Erde als gewisse soziale Impulse
hereingeschickt wird. Es war
dann natürlich, daß, als dies in
die Dekadenz kam, die Menschen,
die nach Macht strebten, sich in
ihrer Willkür der allgemeinen
Anschauung bemächtigten, die
nach dieser Äußerung des
Instinktlebens hinblickte, die
man im Blut suchte und in dem,
was durch Vergeistigung dieses
Blutes gefunden werden konnte.
Dadurch aber kam etwas
Ungeistiges und, dem Blute nach,
Patriarchalisches in das ganze
morgenländische Leben hinein.
Dieses Patriarchalische kann man
allerdings nur besprechen, indem
man auf Bekanntes hinweist; aber
sein Ausgangspunkt liegt in den
Beziehungen, welche die alten
Priesterherrschaften des Orients
zur geistigen Welt gesucht
haben. Deshalb ist auch über
alle sozialen Gestaltungen des
Orients dieses religiöse Element
ausgegpssen, dieses Bewußtsein,
daß es eigentlich
göttlichgeistige Mächte sind,
die in allem Irdischen walten
müssen, und daß kein Mensch im
Grunde Befehle anders geben
sollte als dadurch, daß er erst
in den Geist, in die Seele,
welche diese Befehle geben soll,
die Kraft des göttlichen Wortes
einfließen läßt. Dadurch nahmen
die Impulse, die zunächst als
religiöse, als Gnadenimpulse von
außerirdischen Mächten empfunden
wurden, in bezug auf das soziale
Leben den Charakter von Geboten
an. Selbst dann, wenn es in
gewissen morgenländischen
Kulturen so erscheint, als ob
wir es mit Gesetzen im späteren
Sinn des Wortes zu tun hätten,
findet man leicht, wenn man auf
den Geist solcher Gesetzgebung,
wie etwa die des Hammurabi,
zurückgeht, daß da gebothafte
Impulse zugrunde liegen, die auf
das zurückführen, was man als
den Verkehr auserlesener
Menschen mit der geistigen Welt
ansah.
|
Mais
cela s'est ensuite maintenu,
sous une forme de plus en plus
affaiblie, dans tous les
façonnements sociaux qui
reposent sur des fondements
ecclésiaux-religieux. Et tout
comme aujourd'hui, ces choses
sont souvent masquées dans les
formes sociales : même chez
celles basées sur des fondements
religieux, associations
coopératives, on peut encore
voir comment, sous une forme
affaiblie, comment les
impulsions décrites de l'Orient
antique s'avèrent encore
efficaces. Et on ne comprend pas
certaines choses dans les
arrangements sociaux actuels
quand on n'est pas en
situationniste de se demander :
dans quelle mesure les âmes
humaines s'accrochent-elles à de
tels arrangements/façonnements ?
Ils y pendent parce que,
profondément dans les
soubassements subconscients de
ces âmes, sont encore les bouts
d'héritage des tendances
religieuses de l'Orient, là
aussi où les croyances
religieuses elles-mêmes ont déjà
pris des formes tout autres, des
formes qui se sont détachées de
la vie économique, comme c'est
le cas chez les religions des
pays du couchant. Que les
religions orientales aient
envoyé leurs forces effectives
jusque dans les détails de la
vie économique, cela pouvait,
pris au fond, être remarqué dans
ses effets encore dans l'Est de
l'Europe jusqu'à la guerre.
|
15
|
Das
aber hat sich dann, in immer
mehr und mehr abgeschwächter
Form, in all den sozialen
Gestaltungen erhalten, die auf
kirchlich-religiösen Grundlagen
beruhen. Und so sehr heute diese
Dinge oft in sozialen
Gestaltungen maskiert sind:
selbst bei den auf religiöser
Grundlage beruhenden,
genossenschaftlichen
Vereinigungen kann es noch
gesehen werden, wie sich in
abgeschwächter Form die
geschilderten Impulse des alten
Orients noch wirksam erweisen.
Und man versteht manches in den
gegenwärtigen sozialen
Gestaltungen gar nicht, wenn man
nicht in der Lage ist , zu
fragen: Inwiefern hängen die
Menschenseelen an solchen
Gestaltungen? Sie hängen daran,
weil tief in den unterbewußten
Untergründen dieser Seelen noch
die Erbstücke der religiösen
Neigungen des Orients sind, auch
da, wo die religiösen
Anschauungen selbst schon ganz
andere Formen angenommen haben,
Formen, die von dem
wirtschaftlichen Leben sich
losgelöst haben, wie das bei den
Religionen des Abendlandes der
Fall ist. Daß die orientalischen
Religionen ihre wirksamen Kräfte
bis in die Einzelheiten des
wirtschaftlichen Lebens
hineinsenden, das konnte im
Grunde genommen in seinen
Nachwirkungen im europäischen
Osten noch bis zu dem Kriege hin
bemerkt werden.
|
On
doit parler de ces impulsions
spirituelles, qui imprègnent les
formes sociales, si l'on veut
les comprendre. Car ce qui est
souvent décrit aujourd'hui comme
des formes sociales n'est en
réalité que le côté extérieur.
De tels exemples, tels que ceux
qui suivent, peuvent montrer
très clairement que c'est le
cas.
|
16
|
Man
muß von diesen geistigen
Impulsen, welche die sozialen
Gestaltungen durchdringen,
sprechen, wenn man sie verstehen
will. Denn das, was man heute
oftmals als soziale Gestaltungen
schildert, ist eigentlich nur
die Außenseite. Daß es das ist,
kann man sich an solchen
Beispielen sehr deutlich machen,
wie etwa das folgende ist.
|
Aujourd'hui,
nous pouvons certainement
regarder seulement avec horreur
ce qui veut se faire valoir en
tant qu'organisme social dans
l'Est de l'Europe. Mais lorsque
nous regardons ce qui se passe
aujourd'hui dans l'Est européen,
on doit se rappeler à ce qui
s'est passé il y a environ huit
siècles en Asie, là-bas, en
Chine. Si nous décrivons ensuite
comment, il y a huit siècles,
une institution étatique a été
recherchée en Chine, avec une
certaine soudaineté, et mise en
œuvre à un degré très élevé,
dans le but d'organiser toutes
les affaires humaines, y compris
celles de nature économique,
dans tous leurs détails du point
de vue de l'État, qu'il y avait
des autorités étatiques qui
indiquaient la façon et la
manière comment ici, comment là,
comment, en troisième lieu, le
sol devait être cultivé, qu'il y
avait des autorités étatiques
qui apportaient les graines de
la semence de l'année à la
population rurale pour
distribution, qu'à cette époque
en Chine des tentatives étaient
faites pour imposer les gens qui
étaient particulièrement riches
à un degré élevé, afin que
progressivement leur fortune
passe dans la collectivité, si
on se rappelle tout cela, on
peut dire alors : Ce qui de
certains cercles de notre temps
est recherché en tant que
structure sociale en Europe,
cela fut réalisé à un degré
élevé il y a huit cents ans
pendant trente ans, jusqu'à ce
que le gouvernement socialiste
concerné soit renversé et ses
partisans expulsés de Chine. Là
un façonnement social a duré
trente ans dont on peut dire :
si on l'avait décrit sans même
dire qu'il se réfère à la Chine,
alors on pourrait croire qu'il
se réfère à la Russie actuelle.
|
17
|
Wir
können heute gewiß nur mit
Entsetzen auf das hinschauen,
was sich im europäischen Osten
als ein sozialer Organismus
geltend machen will. Aber indem
man das, was da im europäischen
Osten geschieht, heute anschaut,
muß man sich erinnern an das,
was vor etwa acht Jahrhunderten
in Asien drüben, in China,
geschehen ist. Wenn man dann
schildert, wie vor diesen acht
Jahrhunderten in China mit einer
gewissen Plötzlichkeit eine
Staatseinrichtung gesucht und
auch in sehr hohem Grade
verwirklicht wurde, die darauf
ausging, alle Angelegenheiten
des Menschen, auch diejenigen,
die wirtschaftlicher Art sind,
in allen Einzelheiten von Staats
wegen aus zu ordnen, wenn man
schildert, daß es Staatsbehörden
in dieser Zeit in China gab,
welche die Preise von Woche zu
Woche festsetzten, daß es
Staatsbehörden gab, welche die
Art und Weise angaben, wie da,
wie dort, wie an dem dritten Ort
der Boden bebaut werden mußte,
daß es Staatsbehörden gab,
welche der Landbevölkerung das
Saatgut für die Saat des Jahres
zur Verausgabung brachten, daß
in dieser Zeit in China versucht
wurde, die Leute, die besonders
reich waren, in hohem Grade zu
besteuern, so daß allmählich
ihre Vermögen in die
Allgemeinheit übergingen, wenn
man an all das erinnert, dann
kann man sagen: Was in unserer
Zeit von gewissen Kreisen als
eine soziale Gestaltung in
Europa gesucht wird, das war vor
achthundert Jahren in einem
hohen Grad durch dreißig Jahre
hindurch verwirklicht, bis die
betreffende sozialistische
Regierung gestürzt und ihre
Anhänger aus China ausgetrieben
worden waren. Dreißig Jahre lang
hat eine Gestaltung dort
gedauert, von der man sagen
kann: Wenn man sie schilderte
und dabei gar nicht sagte, daß
sie sich auf China bezieht, dann
könnte man glauben, daß sie sich
auf das heutige Rußland bezieht.
|
On
peut pointer sur de telles
choses si l'on veut indiquer sur
l'extérieur des arrangements
sociaux. Parce qu'alors on voit
que ce qui est communément saisi
comme socialisme ne doit pas
être purement un produit de
notre temps, mais qu'il y a huit
siècles, il a pu apparaître en
Extrême-Orient, là-bas, à partir
de soubassements culturels
entièrement différents.
|
18
|
Auf
solche Dinge kann man weisen,
wenn man auf die Außenseite der
sozialen Gestaltungen hinweisen
will. Denn dann sieht man, daß
das, was im landläufigen Sinn
als Sozialismus aufgefaßt wird,
nicht bloß ein Produkt unserer
Zeit sein muß, sondern daß es
vor acht Jahrhunderten im Fernen
Osten drüben aus ganz anderen
kulturellen Untergründen heraus
hat auftreten können.
|
Mais
quand on va sur l'âme de ce qui
y a été socialement formé et
qu'on veut être socialement
formé aujourd'hui, alors on
remarque comme une différence
significative que dans ce
socialisme chinois, il y avait
les séquelles évidentes de la
théocratie, qui avait toujours
régné sur la Chine et qui règne
encore aujourd'hui, et que la
pensée abstraite apprise à la
science de la nature, qui n'a
rien à voir avec une conscience
humaine du rapport aux mondes
spirituels, est
intégrée/incorporée dans le
socialisme russe actuel. Ce qui
semble être le même d'après sa
forme extérieure n'est pas le
même si on le regarde dans le
sens spirituel.
|
19
|
Aber
wenn man auf die Seele dessen
eingeht, was sich da sozial
gestaltet hat und heute sozial
gestalten will, dann merkt man
als bedeutsamen Unterschied, daß
in jenem chinesischen
Sozialismus die deutlichen
Nachwirkungen der Theokratie
vorhanden waren, die immer über
China geherrscht hatte und heute
noch herrscht, und daß das
abstrakte, an der
Naturwissenschaft erlernte
Denken, das gar nichts zu tun
hat mit einem Bewußtsein des
Menschen von einem Zusammenhang
mit geistigen Welten, dem
heutigen russischen Sozialismus
einverleibt ist. Was seiner
äußeren Gestalt nach scheinbar
dasselbe ist, ist nicht
dasselbe, wenn man es im
geistigen Sinn anschaut.
|
Si
tout de suite on part d'un tel
point de vue, alors on trouvera
que la forme particulière du
système d'état théocratique, ou
mieux dit des structures
sociales théocratiques a
justement duré pendant une
certaine époque de l'humanité.
Lorsque ces théocraties
asiatiques ont atteint leur
apogée, les peuples de l'Europe
occidentale et centrale en
étaient encore à un point de
non-culture, de
non-civilisation. Mais comme ce
qui avait survécu à la forme
théocratique en Asie s'est
survécu vers l'Europe, cela a
progressivement pris une forme
toute particulière.
|
20
|
Wenn
man gerade von einem solchen
Gesichtspunkte ausgeht, dann
wird man finden, daß die
besondere Form des
theokratischen Staatswesens,
besser gesagt der theokratischen
sozialen Gestaltungen, eben eine
gewisse Epoche der Menschheit
hindurch dauerte. Die westlichen
und mitteleuropäischen Völker
waren, als diese asiatischen
Theokratien ihre Höhepunkte
erreicht hatten, durchaus noch
in einem Punkt der Nichtkultur,
der Nichtzivilisation. Aber
indem sich das, was in Asien die
theokratische Form hatte, nach
Europa herüberlebt, nimmt es
allmählich eine ganz besondere
Gestalt an.
|
On
peut, si l'on veut être
suffisamment impartial, chercher
la forme de transition dans
l'utopie de l'état platonique.
Dans celle-ci quelque chose est
absolument qui j'aimerais dire,
rappelle d'une manière pâle les
hiérarchies orientales de
prêtres. C'est pour cette raison
que Platon voulait probablement
aussi faire de ceux qui étaient
devenus philosophes - quoique
maintenant dans le sens grec du
mot - les principaux dirigeants
de son État. Dans le fait, dans
la civilisation grecque, le
philosophe était le successeur
de ce qu'avait été le prêtre
oriental. Mais dans l'état
utopique platonicien, qui
découle néanmoins des façons de
voir de la vie sociale de
l'époque de Platon dans la
mesure où il reflète d'une
certaine manière ce que l'on
ressentait de la vie sociale de
cette époque, on peut déjà
reconnaitre une forme dans
laquelle la vie sociale
orientale s'est transformée. Le
rapport de l'humain à des
puissances extrasensorielles
n'était plus recherché. Ce qui
devait être ressenti
religieusement au sujet de ce
rapport, on le tirait plus ou
moins de l'antiquité de l'Orient
; mais ce que l'on formait de
façon indépendante était quelque
chose qui n'avait pas encore
joué un rôle particulier dans
l'Orient antique, qui au fond ne
joue pas encore un rôle
particulier dans ces
arrangements sociaux qui nous
parlent à partir l'Ancien
Testament. Ce que l'on
développait maintenant
indépendamment, c'était le
rapport d'humain à humain.
|
21
|
Man
kann, wenn man unbefangen genug
dazu sein will, die
Übergangsform in der
platonischen Staatsutopie
suchen. In dieser ist durchaus
etwas, was, ich möchte sagen, in
abgeblaßter Art an die
orientalischen
Priesterhierarchien erinnert.
Plato hat wohl aus diesem Grunde
auch zu den dirigierenden
Führern seines Staates
diejenigen erkiesen wollen, die
— allerdings jetzt im
griechischen Sinn — Weise,
Philosophen geworden waren. In
der Tat war ja innerhalb der
griechischen Zivilisation der
Philosoph der Nachfolger dessen,
was der orientalische Priester
gewesen war. Aber in dem
platonischen utopistischen
Staat, der doch aus den
Anschauungen des sozialen Lebens
der Plato-Zeit insofern
herrührt, als er in einer
gewissen Weise das wiedergibt,
was man von dem sozialen Leben
jener Zeit empfand, kann man
schon eine Form erkennen, in die
sich das orientalische soziale
Leben umgewandelt hat. Es wurde
nicht mehr das Verhältnis des
Menschen zu außersinnlichen
Mächten gesucht. Was über dieses
Verhältnis religiös empfunden
werden sollte, übernahm man mehr
oder weniger aus dem Altertum
des Orients; das aber, was man
selbständig ausbildete, war
etwas, was im alten Orient noch
gar keine besondere Rolle
gespielt hatte, was im Grunde
genommen selbst noch keine
besondere Rolle spielt in jenen
sozialen Gestaltungen, die uns
aus dem Alten Testament heraus
sprechen. Was man jetzt
selbständig ausgestaltete, war
das Verhältnis von Mensch zu
Mensch.
|
Ce
rapport de l'humain à l'humain
nous confronte en fait tout
particulièrement à sa façon
originellement propre lorsque
nous regardons dans la vie
intérieure grecque de l'âme.
Cette vie de l'âme était telle
que l'humain ressentait encore
d'une certaine manière un
rapport/pendant intime du
spirituel d'âme- et du
naturel-physique de sa
corporéité. Dans la vie
intérieure de la conscience pour
le Grec, ce n'était pas encore
une telle séparation entre le
corporel et le spirituel comme
c'est devenu pour nous
désormais. Nous regardons vers
l'intérieur et ressentons,
j'aimerais dire, d'une très fine
- au sens figuré - manière ce
qui est d'âme ainsi que
ressentons ce qui est d'âme
ainsi que lorsque nous la
saisissons dans notre conscience
ordinaire, ne pouvons avoir
aucune représentation comment
elle meut le corps robuste ou se
laisse influencer par lui.
C'était différent chez les
Grecs. Et parce qu'il en était
ainsi, Goethe le désirait pour
lui-même, pour sa propre
expérience. Le Grec n'avait pas
du tout un tel concept du corps
et de l'esprit que nous. Chez
lui, esprit et physique étaient
un. Ce n'est que chez Aristote,
le Grec tardif, que cela
s'introduisit d'une certaine
manière. Platon parlait encore
absolument d'un esprit, dont on
remarque bientôt, bien que sa
façon de voir soit souvent
décrite abstraite, qu'il parle
quand même du point de vue où le
corps est encore saturé d'âmes
partout, aussi dans ses
fonctions organiques, et où
l'âme est encore ressentie comme
si puissante intérieurement
qu'elle étend ses cornes
sensitives partout aux organes
physiques, si je puis dire.
L'âme est encore présentée plus
corporelle, le corps encore plus
d'âme. Mais une telle façon de
voir est aussi liée à une
certaine sensation qui s'en
établit entre humain et humain.
Et de cette façon de voir est
apparu le caractéristique de la
civilisation de l'Europe
centrale.
|
22
|
Dieses
Verhältnis von Mensch zu Mensch
tritt uns eigentlich in seiner
ureigenen Artung ganz besonders
entgegen, wenn wir in das
griechische Seelenleben
innerlich hineinschauen. Dieses
Seelenleben war so, daß der
Mensch noch in einer gewissen
Weise einen innigen Zusammenhang
des Geistig-Seelischen und des
NatürlichPhysischen seiner
Körperlichkeit fühlte. Es war im
inneren Bewußtseinsleben für den
Griechen noch nicht eine solche
Scheidung des Körperlichen und
des Geistigen, wie es für uns
nunmehr geworden ist. Wir
schauen nach innen und fühlen,
ich möchte sagen, in einer sehr
dünnen - bildlich gesprochen -
Weise das Seelische, fühlen
dieses Seelische so, daß wir von
ihm, wenn wir es im gewöhnlichen
Bewußtsein auffassen, gar keine
Vorstellung haben können, wie es
den robusten Körper bewegt oder
sich von ihm beeinflussen läßt.
Das war bei dem Griechen anders.
Und weil es so war, ersehnte es
ja Goethe eigentlich für sich,
für sein eigenes Erleben. Der
Grieche hatte gar nicht einen
solchen Körper- und
Geistesbegriff wie wir. Bei ihm
waren Geist und Physis eins.
Erst bei Aristoteles, dem
Spätgriechen, tritt das in
gewisser Weise herein. Plato
sprach noch durchaus aus einem
Geiste, dem man bald anmerkt,
obwohl seine Anschauung oft
abstrakt geschildert wird, daß
er doch von dem Gesichtspunkt
aus spricht, wo der Körper noch
eigentlich überall, auch in
seinen organischen Funktionen,
durchseelt ist, und wo die Seele
noch innerlich als so kraftvoll
empfunden wird, daß sie
gewissermaßen überall ihre
Fühlhörner nach den körperlichen
Organen hin erstreckt. Die Seele
ist noch körperlicher, der
Körper noch seelischer
vorgestellt. Eine solche
Anschauung ist aber auch mit
einer gewissen Empfindung
verbunden, die sich zwischen
Mensch und Mensch herausstellt.
Und aus dieser Anschauung heraus
ist dann das Charakteristische
der Zivilisation Mitteleuropas
entstanden.
|
Quand
on saisi et reconnait de l'œil,
de l'œil ressentant, comment le
rapport ressenti d'humain à
humain chez les Grecs anciens,
comment ce rapport s'est dérivé
par-dessus de l'ancien rapport
de l'humain au divin, quand on
saisi cette dérivation du
rapport de l'humain au divin
dans le rapport d'humain à
humain, on peut dire : ce qui
était auparavant une façon de
voir qui était entièrement
religieusement interposé, cela
se transforma dans la façon de
voir juridique, la façon de voir
à la mesure de l'état. Et de là
- de l'interaction de l'être
grec et du romain-latin - est
alors apparu ce qui pouvait se
poursuivre dans les formations
sociales. Le prêtre devient de
proche en proche le successeur
du chef des nations orientales,
car le prêtre en Orient, même
s'il se tenait à l'écart, était
toujours le véritable chef
spirituel, même vis-à-vis de
Darius et Xerxès. Une manière de
penser monte qui forme des idées
qui reposent sur cette base du
rapport entre humain et
l'humain. Et cela va si loin que
même la vie religieuse s'immerge
dans ce, je dirais, courant
juridique. Un élément juridique
entre dans la vision globale du
monde, même dans la cosmologie
de l'époque, qui reste plus ou
moins la même pendant tout le
Moyen Âge, ce que l'on peut
ressentir quand on étudie la
façon de voir l'État d'Augustin
ou celle de Thomas d'Aquin. Les
impulsions religieuses
elles-mêmes, bien qu'elles
restent des impulsions
religieuses, prennent des formes
juridiques.
|
23
|
Wenn
man das gefühlte Verhältnis von
Mensch zu Mensch bei den alten
Griechen ins Auge, ins
empfindende Auge, faßt und
erkennt, wie dieses Verhältnis
sich aus dem alten Verhältnis
des Menschen zu dem Göttlichen
herübergeleitet hat, wenn man
diese Herüberleitung des
Verhältnisses des Menschen zu
dem Göttlichen in das Verhältnis
von Mensch zu Mensch ins Auge
faßt, so kann man sagen: Was
vorher eine Anschauung war, die
religiös ganz durchsetzt war,
das verwandelte sich in die
juristische Anschauung, in die
staatsgemäße Anschauung. Und
daraus — aus dem Zusammenwirken
des griechischen und des
römisch-lateinischen Wesens —
ist dann entstanden das, was
sich in sozialen Gestaltungen
fortsetzen konnte. Der Priester
wird nach und nach nur der
Nachfolger des orientalischen
Völkerführers, denn der Priester
war im Orient doch immer, wenn
er sich auch im Hintergrunde
hielt, selbst Darius und Xerxes
gegenüber, der eigentliche
geistige Führer. Eine Denkweise
kommt herauf, die Ideen
ausbildet, welche auf dieser
Grundlage des Verhältnisses
zwischen Mensch und Mensch
beruhen. Und das geht so weit,
daß selbst das religiöse Leben
in diese, ich möchte sagen,
juristische Strömung
untertaucht. In die umfassende
Weltanschauung, selbst bis in
die damalige Kosmologie, kommt
ein juristisches Element hinein,
das dann mehr oder weniger durch
das ganze Mittelalter hindurch
bleibt, das man erfühlen kann,
wenn man etwa die
Staatsanschauung des Augustinus
oder die des Thomas von Aquino
studiert. Die religiösen Impulse
selbst, obwohl sie religiöse
Impulse bleiben, nehmen
juristische Formen an.
|
Un
document parlant de cette
incorporation des formes
juridiques dans les façons de
voir cosmologiques religieuses
des humains nous attend lorsque
nous pénétrons dans la chapelle
Sixtine à Rome : l'image
merveilleuse du Jugement
dernier. C'est l'image la plus
monumentale, celle dans laquelle
le Christ apparaît comme le juge
du monde. En le considérant
comme le juge du monde, il
symbolise magnifiquement le
passage de l'élément purement
cultuel-religieux à celui qui
entremêle le religieux avec un
élément juridique qui est porté
dans la vision du gouvernement
mondial et la direction mondiale
de l'humanité.
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24
|
Ein
sprechendes Dokument dieses
Einziehens der juristischen
Formen in die religiösen
kosmologischen Anschauungen der
Menschen sieht uns entgegen,
wenn wir die Sixtinische Kapelle
in Rom betreten: das wunderbare
Bild des Jüngsten Gerichts. Hier
tritt es einem am monumentalsten
entgegen, jenes Bild, in dem der
Christus als Weltenrichter
erscheint. Indem man in ihm das
Richtertum über die Welt sieht,
versinnbildlicht das in einer
großartigen Weise den Übergang
aus dem bloß religiöskultischen
Element in jene Auffassung, die
das Religiöse mit einem
juristischen Element durchsetzt,
das in die Anschauung von der
Weltregierung und Weltenlenkung
der Menschheit hineingetragen
wird.
|
Mais
cet élément juridique est dedans
dans toutes les formes sociales
du Moyen Âge et dans beaucoup de
choses qui vivent dans nos
formes sociales. Si l'on enlève
à nouveau le masque, on voit
comment cet élément juridique
est là, comment il a été
transmis des impulsions
religieuses des temps anciens.
Et nous pouvons le reconnaitre
dans les institutions étatiques
modernes jusque dans la
formation des mots, jusqu'aux
formes des effets des lois,
notamment celles qui remontent
encore au Moyen Âge : comment
cet élément juridico-logique
s'est produit dans le temps
média du vécu de l'humain et à
l'intérieur de la civilisation
entre Est et Ouest.
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25
|
Dieses
juristische Element aber ist
drinnen in allen sozialen
Gestaltungen des Mittelalters
und in vielem, was in unseren
sozialen Gestaltungen lebt. Wenn
man wiederum die Maske wegnimmt,
so schaut man, wie dieses
juristische Element da ist, wie
es aus uralten Zeiten die
religiösen Impulse
herübergetragen hat. Und das
können wir in den modernen
Staatseinrichtungen bis in die
Wortbildungen hinein, bis in die
Formen der Gesetzesauswirkungen
hinein, namentlich derjenigen,
die noch aus dem Mittelalter
heraufströmten, erkennen: wie in
der mittleren Zeit des
Menschenerlebens und innerhalb
der Zivilisation zwischen Osten
und Westen dieses
juristisch-logische Element
eingetreten ist.
|
On
pourrait dire :
l'oriental-théosophique se
transforme dans le
juridique-logique, la Sophia de
l'Orient devient le Logos de
l'Occident, et du Logos se
développe de nouveau ce qui
devient le façonnement
juridique. Celui-ci se reproduit
alors plus loin.
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26
|
Man
könnte sagen: Das
Orientalisch-Theosophische
wandelt sich um in das
Juristisch-Logische, die Sophia
des Orients wird der Logos des
Okzidents, und aus dem Logos
heraus entwickelt sich wieder
dasjenige, was juristische
Gestaltung wird. Diese pflanzt
sich dann weiter fort.
|
Par
le Moyen Âge entier, le
juridique est aussi
déterminant/donnant la mesure
pour les façonnements sociaux.
Que l'on étudie les
ordonnancements économiques du
Moyen-Âge : on trouvera partout
que ce qui est entremêlé
d'anciennes religiosités
orientales et d'interventions
juridiques intervient, formant
les façonnements sociaux. Ceci
marque les formes des
façonnements sociaux.
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27
|
Das
Juristische ist durch das ganze
Mittelalter hindurch auch für
die sozialen Gestaltungen
maßgebend. Man studiere die
Wirtschaftsordnungen des
Mittelalters: man wird überall
finden, daß in die sozialen
Gestaltungen formend das
eingreift, was von alter
orientalischer Religiosität
durchsetzt und juristisch ist.
Das prägt den sozialen
Gestaltungen die Formen auf.
|
Et
si l'on voit aujourd'hui dans
maintes choses ce qui est
disponible dans des associations
humaines plus libres ou dans des
associations provenant de
confessions religieuses,
l'élément religieux continuant
d'avoir un effet, ainsi on voit
en ce que les grandes
organisations sociales, les
formations étatiques sont
devenues, la pensée du monde
juridique qui pousse plus loin,
efficace, depuis le
fond/l'arrière-plan. Mais on
voit aussi comment, lors de la
transition du Moyen Âge à la
nouvelle histoire, l'élément
religieux se laisse toujours de
plus en plus reléguer à
l'arrière-plan et comment
l'élément juridique émerge de
plus en plus.
|
28
|
Und
sieht man heute in manchem, was
in mehr freien menschlichen
Vereinigungen vorhanden ist oder
in Vereinigungen, die aus
religiösen Bekenntnissen
hervorgehen, das religiöse
Element fortwirken, so sieht man
in dem, was die großen sozialen
Gestaltungen, die
Staatsbildungen, geworden sind,
das mehr aus dem Hintergrund
drängende juristische
Weltendenken wirksam. Man sieht
aber auch, wie sich beim
Übergang der mittelalterlichen
in die neue Geschichte das
religiöse Element immer mehr und
mehr in den Hintergrund drängen
läßt und wie das juristische
Element immer mehr und mehr
hervorkommt.
|
Cet
élément juridique se presse
alors dans les
arrangements/façonnements
économiques. Ce que je décris
maintenant doit être suivi dans
les moindres détails lorsqu'on
étudie le cours du droit romain
dans le monde. Là, on voit
comment, dans les concepts de
propriété, dans les habitudes de
possession, dans tout ce qui est
économique, le façonner social
fut donnant la mesure qui
reposait sur de tels
soubassements.
|
29
|
Dieses
juristische Element drängt sich
dann hinein in die
wirtschaftlichen Gestaltungen.
Was ich jetzt schildere, ist in
allen Einzelheiten zu verfolgen,
wenn man den Gang des römischen
Rechts in der Welt studiert. Da
sieht man, wie in den
Eigentumsbegriffen, in den
Besitzgewohnheiten, in allem,
was wirtschaftlich ist, das
soziale Gestalten maßgebend war,
das auf solchen Untergründen
beruhte.
|
Mais
à l'intérieur du cours de
l'évolution humaine, plus nous
nous rapprochons des temps
modernes, l'élément économique
indépendant se fait toujours
valoir de plus en plus à
l'Ouest. On peut dire que, pour
des temps anciens, toute
l'activité économique est
absolument prise/enfermée dans
des formes
religieuses-juridiques.
L'élément économique s'émancipe
tout d'abord pour la pensée
humaine plus dans l'Ouest.
|
30
|
Aber
innerhalb des Ganges der
Menschheitsentwickelung macht
sich dann immer mehr und mehr,
je näher wir gegen die moderne
Zeit heraufrücken, das
selbständige Wirtschaftselement
im Westen geltend. Man kann
sagen, für ältere Zeiten ist
alles Wirtschaften durchaus in
religiös-juristischen Formen
eingefangen. Das
Wirtschaftselement emanzipiert
sich zunächst für das
menschliche Denken mehr im
Westen.
|
Qu'on
essaie seulement une fois
d'étudier un tel élément
économique, comme il a vécu chez
les Phéniciens, et le compare
avec ce qui n'est toutefois
qu'au début des systèmes
économiques des temps plus
récents, ainsi on remarquera la
différence, comment cet élément
économique phénicien est né des
impulsions, que j'ai décrites,
mais comment au cours du temps
les systèmes économiques
occidentaux se sont émancipés de
plus en plus hors de ces
impulsions.
|
31
|
Man
versuche nur einmal, solch ein
Wirtschaftselement, wie es bei
den Phöniziern gelebt hat, zu
studieren, und vergleiche das
mit dem, was allerdings erst im
Anfang ist von
Wirtschaftssystemen der neueren
Zeit, so wird man den
Unterschied merken, wie jenes
phönizische Wirtschaftselement
aus den Impulsen herausgeboren
ist, die ich geschildert habe,
wie sich aber im Laufe der Zeit
von diesen Impulsen immer mehr
und mehr die westlichen
Wirtschaftssysteme
herausemanzipierten.
|
Et
ainsi nous voyons comment comme
troisième courant au religieux
et juridique, se place ce qui,
au moins tout d'abord, a la
tendance à soumettre les
rapports économiques eux-mêmes à
un façonnement social de sorte
indépendante. Cette tendance
part de l'Ouest qui pour de son
côté, adopte plus ou moins ce
qui vient de l'Est et du Centre.
Nous voyons, par exemple,
particulièrement dans la
civilisation américaine, comment
là les conditions/rapports
économiques, émancipées d'autres
courants de culture, se
développent à partir de leurs
propres conditions, jusqu'aux
trusts et aux syndicats, et
comment, par une certaine
inclination humaine, qui est
justement une inclination de
l'Ouest, l'humain veut tenir
séparé ce qui est vie de
l'économique de ce qui est vie
religieuse, tandis qu'il peut
moins la garder séparée de ce
qui sera plus tard incorporé
dans sa pensée et son sentiment
juridique. Mais nous voyons
quand même clairement comment
les façonnements économiques,
dans leur relation sociale,
émergent progressivement des
modèles conceptuels dans
lesquels ils sont entrés, en ce
que l'élément juridique s'est
déployé sur eux. Toujours de
plus en plus, nous assistons à
l'émancipation de ce qui est
pure vie économique. Des
catégories peuvent s'en former
qui sont tirées de la vie
économique elle-même.
|
32
|
Und
so sehen wir, wie sich als
dritte Strömung zur religiösen
und juristischen das
hinzugesellt, was, wenigstens
zunächst, die Tendenz hat, die
wirtschaftlichen Verhältnisse
selber einer sozialen Gestaltung
selbständiger Art zu
unterwerfen. Diese Tendenz geht
vom Westen aus, der seinerseits
mehr oder weniger das übernimmt,
was vom Osten und von der Mitte
kommt. Wir sehen zum Beispiel
besonders in der amerikanischen
Zivilisation, wie dort die
wirtschaftlichen Verhältnisse,
emanzipiert von anderen
Kulturströmungen, aus ihren
eigenen Bedingungen heraus sich
entwickeln, bis zu den Trusts
und Syndikaten hin, und wie aus
einer gewissen menschlichen
Neigung heraus, die eben eine
Neigung des Westens ist, der
Mensch getrennt halten will, was
Wirtschaftsleben ist, von dem,
was religiöses Leben ist,
während er es weniger getrennt
halten kann von dem, was er sich
später von dem juristischen
Denken und Fühlen einverleibt
hat. Aber wir sehen doch
deutlich, wie allmählich die
wirtschaftlichen Gestaltungen in
ihrer sozialen Beziehung aus den
Begriffsschablonen
herausstreben, in die sie
hineingekommen sind, indem sich
das juristische Element über sie
ausgedehnt hat. Immer mehr und
mehr sehen wir zur Emanzipation
streben dasjenige, was bloß
wirtschaftliches Leben ist. Es
können sich Kategorien
herausbilden, die aus dem
Wirtschaftsleben selbst genommen
sind.
|
Avec
cela, il est cependant indiqué
sur quelque chose qui doit
produire surtout des rapports
d'humanité et de peuples
mutuels, mais aussi des conflits
de peuples, oui des conflits à
l'intérieur des communautés de
peuples. Car si on voit sur ce
fait que dans l'Orient antique,
l'élément religieux s'est étendu
aussi par-dessus le juridique et
l'économique, qu'alors le
juridique s'est plus ou moins
détaché, mais a encore
l'économique en lui, le
religieux cependant est devenu
plus indépendant, et que
maintenant dans l'Ouest une vie
économique indépendante veut se
former, alors on doit aussi
considérer comment les
aspirations culturelles humaines
individuelles se comportent à de
tels courants spirituels.
|
33
|
Damit
aber ist auf etwas hingewiesen,
was besonders gegenseitige
Menschheits- und
Völkerverhältnisse, aber auch
Völkerkonflikte hervorbringen
muß, ja Konflikte innerhalb der
Volksgemeinschaften. Denn sieht
man auf diese Tatsache hin, daß
sich im alten Orient das
religiöse Element auch über das
juristische und wirtschaftliche
ausgedehnt hat, daß dann das
Juristische sich mehr oder
weniger losgelöst hat, aber das
Wirtschaftliche noch in sich
hat, das Religiöse jedoch
selbständiger geworden ist, und
daß nun im Westen ein
selbständiges Wirtschaftsleben
sich bilden will, dann muß man
auch betrachten, wie die
einzelnen menschlichen
Kulturbestrebungen sich zu
solchen geistigen Strömungen
verhalten.
|
Et
là on peut dire : de cet élément
théocratico-patriarcal, qui a
ses racines à l'Est, peut se
développer en fait avec une
certaine justesse seulement ce
qui convient pour l'organisation
agricole, pour un organisme
social, qui est de préférence
appuyé sur l'agriculture, sur
l'économie des champs. Et ainsi
nous voyons une certaine
appartenance commune de la vie
des champs avec l'élément
théocratique. Mais nous le
voyons jouer dans tous les
arrangements sociaux dans des
temps ultérieurs. En ce que nous
devons admettre que le
théocratique continue à vivre
dans les arrangements sociaux
jusque dans notre présent, nous
devons aussi nous dire : parce
que d'autres branches de
l'activité humaine ont pris le
dessus, elles sont entrées en
conflit avec lui, aussi loin que
dans le système agraire,
conformément à l'être de la
culture humaine, le théocratique
veut continuer encore et encore.
Cette appartenance commune
existe. Dans cette appartenance
commune, cependant, une
déchirure lorsque de par l'autre
côté d'autres activités humaines
se font valoir.
|
34
|
Und
da kann man sagen: Aus jenem
theokratischpatriarchalischen
Element, das seine Wurzeln im
Osten hat, kann eigentlich mit
einer gewissen Richtigkeit sich
nur das herausbilden, was für
die Agrarorganisation, für einen
sozialen Organismus, der
vorzugsweise auf die
Landbebauung, auf die
Ackerwirtschaft gestützt ist,
passend ist. Und so sehen wir
eine gewisse Zusammengehörigkeit
des Agrarlebens mit dem
theokratischen Element. Das
sehen wir aber in alle sozialen
Gestaltungen in späteren Zeiten
hineinspielen. Indem wir zugeben
müssen, daß das Theokratische
sich weiter auslebt in den
sozialen Gestaltungen bis in
unsere Gegenwart herein, müssen
wir uns auch sagen: Dadurch, daß
andere Zweige menschlicher
Betätigung in den Vordergrund
getreten sind, kamen diese mit
ihm in Konflikt, insofern sich
im Agrarwesen, gemäß dem Wesen
der menschlichen Landbebauung,
das Theokratische immer weiter
und weiter fortsetzen will.
Diese Zusammengehörigkeit
besteht. In dieser
Zusammengehörigkeit aber
geschieht ein Riß, wenn von
anderer Seite her andere
menschliche Betätigungen sich
geltend machen.
|
En
cette relation, il est permis de
signaler quelque chose qui peut
être considéré comme un
baromètre de l'histoire du monde
pour ces affaires. Je vous
recommande d'étudier une fois
les rapports parlementaires
autrichiens des années
soixante-dix du siècle passé
quelque peu, et d'étudier
comment siègent au Parlement les
humains qui ont le sentiment :
avec le système agraire se tient
en intime rapport cet ancien
ordre qui a ses racines dans la
théocratie et la jurisprudence ;
et maintenant, sentez
tranquillement, ce qui est
devenu plus tard un grand
courant, la pénétration des
produits occidentaux, parmi eux
toutefois aussi des produits de
la terre, qui proviennent d'une
manière de pensée et d'ordre
social construit sur un autre
secteur économique,
l'industrialisme. Bien que cela
ne s'exprime que sous forme
d'allusions discrètes dans les
différents discours du
Parlement, on peut tout de suite
ici, où tant de choses ont coulé
ensemble et où tant de choses
peuvent être étudiées, que l'on
peut reconnaitre ce qui peut
apporter de la clarté sur les
grandes perspectives mondiales.
|
35
|
In
dieser Beziehung darf auf etwas
hingewiesen werden, was für
solche Angelegenheiten wie ein
welthistorisches Barometer
betrachtet werden kann. Ich
empfehle Ihnen, studieren Sie
einmal die Parlamentsberichte
Österreichs aus den siebziger
Jahren des vergangenen
Jahrhunderts etwa, studieren
Sie, wie da im Parlament die
Menschen sitzen, die das Gefühl
haben: Mit dem Agrarwesen steht
in innigem Zusammenhang jene
alte Ordnung, die ihre Wurzeln
in Theokratie und Jurisprudenz
hat; und nun fühlen Sie leise,
was später eine große Strömung
geworden ist, das Hereindringen
der westlichen Produkte,
darunter allerdings auch
Landprodukte, die aus einer auf
einen anderen Wirtschaftszweig,
den Industrialismus, gebauten
Denkweise und sozialen Ordnung
kommen. Obwohl sich das nur in
leisen Andeutungen in den
verschiedenen Parlamentsreden
ausspricht, kann man gerade
hier, wo so vieles
zusammengeflossen ist und so
vieles studiert werden kann,
erkennen, was Klarheit bringen
kann über große
Weltperspektiven.
|
Ce
qui émerge en Occident est
quelque chose auquel la pensée
théocratique est moins
applicable que dans toute autre
branche économique. C'est
l'industrialisme. Celui-ci
n'englobe évidemment pas la
culture de la terre. Mais la
culture de la terre elle-même
sera alors capturée dans des
arrangements sociaux qui
rappellent assez bien ce qui a
d'abord été exercé dans la
pensée industrielle.
|
36
|
Das,
was sich da im Westen
herausbildet, das ist nun etwas,
worauf die theokratische
Denkweise weniger als auf
irgendeinen anderen
Wirtschaftszweig anwendbar ist.
Es ist der Industrialismus.
Dieser umfaßt selbstverständlich
nicht das Landbebauen. Aber das
Landbebauen selbst wird dann in
soziale Gestaltungen
eingefangen, die durchaus an das
erinnern, was erst im
industrialistischen Denken
herangeschult worden ist.
|
Mais
cette pensée industrialiste,
même si elle a adopté aussi tant
de formes techniques, même si
ses façonnements techniques ont
été développés, n'a pas encore
adopté les façonnements sociaux
qui lui conviennent/sont à sa
mesure. Car si, d'un côté, nous
voyons comment existe une
appartenance commune entre la
manière de penser théocratique
avec son être patriarcal et le
système agraire, quand nous
voyons comment, par exemple, en
Allemagne jusqu'à nos jours,
aucune compensation correcte
n'est possible entre pensée
agraire et pensée industrielle
pour la raison possible qui
réside aussi dans l'évoqué,
quand donc nous voyons
l'appartenance commune, ainsi
nous pouvons voir de l'autre
côté, combien tout ce qui fait
le commerce a à nouveau, pris au
fond son appartenance commune
avec l'étatique-juridique.
|
37
|
Dieses
industrialistische Denken aber
hat heute, so sehr es auch
technische Formen angenommen
hat, so sehr seine technischen
Gestaltungen ausgebildet worden
sind, noch immer nicht die ihm
angemessenen sozialen
Gestaltungen angenommen. Denn
wenn wir auf der einen Seite
sehen, wie eine
Zusammengehörigkeit besteht
zwischen der theokratischen
Denkweise mit ihrem
patriarchalischen Wesen und dem
Agrarsystem, wenn wir sehen, wie
zum Beispiel in Deutschland bis
in die Gegenwart herein kein
rechter Ausgleich zwischen dem
agrarischen Denken und dem
industriellen Denken aus dem
Grund möglich ist, der auch in
dem Angedeuteten liegt, wenn wir
also die Zusammengehörigkeit
sehen, so können wir auf der
anderen Seite sehen, wie alles,
was den Handel ausmacht, im
Grunde genommen wiederum mit dem
staatlich-juristischen Wesen
seine Zusammengehörigkeit hat.
|
C'est
pourquoi, dans l'Orient antique,
le commerce est quelque chose
comme un appendice de la gestion
patriarcale des affaires
humaines. Et le commerce se
développe sous/dans la forme qui
a aujourd'hui une signification
sociale pour nous, au fond avec
l'élément juridique. Car ce qui
doit jouer un rôle dans le
commerce entre l'humain et
l'humain se forme
particulièrement de l'élément
juridique. Aussi loin que ça
s'est formé en Orient, certains
commandements qui ont été
transposés dans le juridique,
mais qui sont considérés
absolument comme divins, ont
joué d'avance. Mais le commerce
gagne d'abord sa forme
sociale/son façonnement social
dans le courant humain, qui est
alors le courant
étatique-juridique. Ainsi nous
pouvons dire que le domaine de
la vie de l'économie qui s'est
avéré de préférence à la mesure
des formations d'états qui
s'appuient sur le droit et la
pensée de droit, est la partie
commerciale de l'économie.
>>>>>>
|
38
|
Daher
ist im alten Orient der Handel
etwas wie ein Anhängsel der
patriarchalischen Verwaltung der
menschlichen Angelegenheiten.
Und der Handel entwickelt sich
in der Gestalt, die heute für
uns soziale Bedeutung hat, im
Grunde genommen mit dem
juristischen Element . Denn was
da spielen muß im Handel
zwischen Mensch und Mensch,
bildet sich besonders aus in dem
juristischen Element. Insofern
es sich im Orient ausgebildet
hat, haben gewisse ins
Juristische umgesetzte, aber
durchaus als göttlich angesehene
Gebote vorausgespielt. Der
Handel gewinnt aber erst seine
soziale Gestaltung in der
Menschenströmung, die dann die
staatlich-juristische ist. So
können wir sagen: Das Gebiet des
Wirtschaftslebens, das sich
vorzugsweise angemessen erwiesen
hat den Staatenbildungen, die
auf das Recht und auf das
Rechtsdenken sich stützen, ist
der kommerzielle Teil der
Wirtschaft.
|
Avec
la partie industrielle,
cependant, s'est certes, parce
que dans l'humain tout doit se
lié l'un avec l'autre, aussi lié
l'élément l'étatique-juridique
ces derniers temps, de sorte que
lorsque nous allons de plus en
plus vers l'Ouest, nous trouvons
que l'humain développe son
rapport personnel avec les
détails de préférence
l'industriel et avec ce qui est
pendant avec, mais qu'il y porte
les relations commerciales. Car
aujourd'hui c'est avec les
arrangements sociaux de la vie
justement ainsi que l'entreprise
est en fait conçue comme elle
est placée commercialement dans
l'ordre social. L'entrepreneur
voit sa propre entreprise placée
dans un contexte commercial, de
sorte qu'en cette relation
aussi, le second, le courant
moyen/central pour l'Ouest a des
répercussions dans la vie
économique.
|
39
|
Mit
dem industriellen Teil aber hat
sich zwar, weil sich im ganzen
Menschen alles miteinander
verbinden muß, auch das
staatlich-juristische Element in
der neueren Zeit verbunden, so
daß wir, wenn wir mehr und mehr
gegen Westen gehen, finden, daß
der Mensch allerdings sein
persönliches Verhältnis zu den
Einzelheiten vorzugsweise an dem
Industriellen entwickelt und an
dem, was mit diesem
zusammenhängt, daß er da aber
kommerzielle Beziehungen
hineinträgt. Denn heute ist es
bei den sozialen Gestaltungen
des Lebens eben so, daß
eigentlich das Unternehmen so
gedacht wird, wie es kommerziell
in die soziale Ordnung
hineingestellt wird. Der
Unternehmer sieht sein eigenes
Unternehmen in einen
kommerziellen Zusammenhang
hineingestellt, so daß also auch
in dieser Beziehung die zweite,
die mittlere Strömung für den
Westen im Wirtschaftsleben
nachwirkt.
|
Dans
d'autres formes sociales, nous
voyons beaucoup plus aujourd'hui
comment cet élément
juridique-étatique a des
répercussions à partir des
soubassements, qui se sont
donnés comme d'humanité aux
larges masses du peuple. Toutes
sortes de formes sociales sont
donc apparues comme phénomènes
d'accompagnement de la vie
technique moderne. On a
seulement besoin de rappeler aux
syndicats. Mais on ressent
seulement correctement l'essence
de tels syndicats lorsqu'on se
dit : les conditions économiques
les ont créés ; mais quiconque
plein de vie regarde ces choses,
il sait : Même s'ils sont créés
à partir de circonstances
économiques - qu'on pense
seulement aux associations de
métallurgistes, aux syndicats
d'imprimeurs de livres, etc. -
la façon dont les humains y
vivent, comment ils votent,
comment ils voient les choses et
en discutent, c'est le
parlementaire
étatique-juridique, ce qui a
mesure d'administration, c'est
ce qui découle du deuxième
courant dont je viens de parler.
Le troisième, avec ses propres
idées, en est encore à ses
balbutiements et doit encore
prendre ses modèles sociaux de
ce qui est ancien.
|
40
|
Viel
mehr sehen wir in anderen
heutigen sozialen Gestaltungen,
wie dieses juristisch-staatliche
Element aus den Untergründen
heraus nachwirkt, die sich als
menschheitliche der breiten
Volksmassen ergeben haben. Als
Begleiterscheinungen des
modernen technischen Lebens sind
ja allerlei soziale Gestaltungen
entstanden. Man braucht nur an
die Gewerkschaften zu erinnern.
Aber man empfindet das Wesen
solcher Gewerkschaften nur
richtig, wenn man sich sagt:
Wirtschaftliche Verhältnisse
haben sie geschaffen; wer diese
Dinge lebensvoll anschaut, weiß
aber: Wenn sie auch aus
wirtschaftlichen Verhältnissen —
man denke nur an
Metallarbeiterverbände,
Buchdruckergewerkschaften und so
weiter — heraus geschaffen sind,
die Art und Weise, wie die
Menschen darin leben, wie sie
abstimmen, wie sie die Dinge
anschauen und diskutieren, das
ist das
ParlamentarischStaatlich-Juristische,
das Verwaltungsmäßige, das ist
das, was von der zweiten
Strömung herrührt, die ich heute
besprochen habe. Die dritte
steht mit ihren eigenen Ideen
erst im Anfang und muß noch ihre
sozialen Schablonen hernehmen
von dem, was alt ist.
|
Nous
voyons ainsi comment, en notre
présent, trois formes
sociales/façonnements sociaux se
tiennent l'un à côté de l'autre,
qui se différencient
généralement à nouveau dans la
plus large mesure en ceci ou
cela. Ils se tiennent côte à
côte de telle sorte que,
j'aimerais dire, l'histoire
élargie vit dans l'espace. Et en
ce que nous nous vivons dans un
quelque façonnement social, dans
un quelque groupement
économique, dans un quelque
groupement étatique, ou dans une
vie de communauté religieuse,
nous nous vivons en fait
partout, parce qu'aucune n'est
sans contact avec l'autre, dans
une unité de ce qui a surgi l'un
après l'autre dans l'histoire,
mais qui s'est décalé l'un dans
l'autre dans l'espace et qui
veut être compris aujourd'hui,
parce que c'est actuellement
l'heure où l'humanité doit
retrouver à un niveau supérieur
cette naïveté qui est compatible
avec une pleine conscience,
cette naïveté à partir de
laquelle elle a originellement
été créée.
|
41
|
Und
so sehen wir, wie in unserer
Gegenwart drei hauptsächlichste
soziale Gestaltungen
nebeneinanderstehen, die sich
allgemein im weitesten Maße
wiederum in das oder jenes
differenzieren. Sie stehen so
nebeneinander, daß, ich möchte
sagen, Geschichte ausgebreitet
im Raume lebt. Und indem wir in
irgendeine der sozialen
Gestaltungen uns einleben, in
irgendeine
Wirtschaftsvereinigung, in
irgendeine staatliche
Vereinigung oder in ein
religiöses Gemeinschaftsleben,
leben wir uns eigentlich
überall, weil keine ohne
Berührung mit der anderen ist,
in ein Zusammensein desjenigen
hinein, was in der Geschichte
nacheinander entstanden ist, was
sich aber im Raum
durcheinandergeschoben hat und
was heute verstanden sein will,
weil heute die Zeit ist, wo die
Menschheit auf höherer Stufe
jene Naivität wieder erringen
muß, die mit vollem Bewußtsein
vereinbar ist, jene Naivität,
aus der heraus ursprünglich
geschaffen worden ist.
|
Et
de même que la vie primitive
économique-étatique a déjà été
correctement déversée dans la
forme théocratique, de même que
la dualité s'en est développée à
une époque plus avancée,
reprenant l'élément religieux
des temps anciens et continuant
à développer l'étatique
juridique avec la vie de
l'économie lui étant incorporée,
ainsi la vie de l'économie crie
actuellement après un
façonnement indépendant, après
des idées humaines vivantes qui
à nouveau peuvent œuvrer
façonnantes, comme autrefois les
formes de droit gréco-romaines,
comme des impulsions vivantes,
et comment les impulsions
orientales-religieuses ont œuvré
façonnantes. Mais comme ces
trois courants de l'humanité
aujourd'hui se différencient les
uns des autres, nous devons être
capables de les regarder dans
leur indépendance. Nous devons
examiner les formes sociales
d'après le côté spirituel, qui
était le seul efficace au début,
devons les examiner d'après le
côté juridique, qui est devenu
donnant la mesure au Moyen Âge,
devons les examiner d'après le
côté économique, pour lequel le
côté spirituel doit aussi être
recherché.
|
42
|
Und
wie einstmals das primitive
Wirtschafts- und Staatsleben in
die theokratische Form richtig
eingegossen war, wie in einem
späteren Zeitalter sich die
Zweiheit herausbildete, von den
alten Zeiten her übernehmend das
religiöse Element und das
Staatlich Juristische mit dem
ihm einverleibten
Wirtschaftsleben
weiterentwikkelnd, so schreit
heute das Wirtschaftsleben nach
selbständiger Gestaltung, nach
menschlichen lebendigen Ideen,
die wiederum gestaltend wirken
können, wie einst die
griechisch-römischen
Rechtsformen, als lebendige
Impulse, und wie die
orientalisch-religiösen Impulse
gestaltend gewirkt haben. Da
sich aber heute diese drei
Menschheitsströmungen
auseinanderdifferenzieren,
müssen wir sie in ihrer
Selbständigkeit betrachten
können. Wir müssen die sozialen
Gestaltungen betrachten nach der
geistigen Seite, die zunächst
die allein wirksame war, müssen
sie betrachten nach der
juristischen Seite, die die
maßgebende geworden ist im
Mittelalter, müssen sie
betrachten nach der
wirtschaftlichen Seite, für die
auch die geistige Seite gesucht
werden muß.
|
Cela
devrait seulement être une
considération sur les fondements
du façonnement social de notre
présent. Elle devrait indiquer
sur ce que nous avons besoin,
pour comprendre ces façonnements
sociaux, nous devons entrer avec
une réelle compréhension dans la
contemplation de ces
perspectives mondiales
auxquelles j'ai fait référence
aujourd'hui au début de mon
exposé. Mais pour cela, nous
aurons besoin des pensées
vivantes. Et que cette pensée
vivante est utilisée peut, d'un
côté, provenir de la note
sociale que ces considérations
avaient déjà ; mais elle
provient aussi des réflexions de
la vie immédiate du présent.
Partout il y a un désir ardent
d'imposer d'abord la vie
économique avec des impulsions
vivantes et appropriées d'idées.
<<<<<
|
43
|
Das
sollte nur eine Betrachtung sein
über die Grundlagen der sozialen
Gestaltungen in unserer
Gegenwart. Sie sollte darauf
hinweisen, daß wir nötig haben,
um diese sozialen Gestaltungen
zu verstehen, mit wirklichem
Verständnis in die Betrachtung
jener Weltperspektiven
einzutreten, auf die ich heute
im Beginn meines Vortrags
hingewiesen habe. Dazu aber wird
man brauchen den lebendigen
Gedanken. Und daß dieser
lebendige Gedanke gebraucht
wird, mag auf der einen Seite
aus der sozialen Note
hervorgehen, die diese
Betrachtungen schon hatten; es
geht aber auch aus den
Betrachtungen des unmittelbaren
Lebens der Gegenwart hervor.
Überall sehnt man sich danach,
zunächst das wirtschaftliche
Leben mit ihm angemessenen
lebendigen Ideenimpulsen zu
durchsetzen.
|
Et
en cette relation, les humains
instruits de l'Ouest sont tout
particulièrement intéressants.
Dans un traité
extraordinairement significatif
écrit en Angleterre tout de
suite l'année précédant la
cruelle guerre, un Anglais
significatif a souligné à quel
point la manière de penser
anglaise était fondamentalement
différente de l'allemande, de la
manière dont je l'ai indiqué au
début de la considération
actuelle. Mais il indique encore
sur quelque chose d'autre. Il
lui vient comment, à l'intérieur
de la population germanophone
d'Europe centrale, a toujours
vécu : la pensée. Et il dit de
la pensée que c'est pourtant
l'élément de l'âme humaine qui,
de la manière la plus intime, se
réfère toujours de nouveau aux
grandes énigmes de l'humanité et
du monde, de sorte qu'à travers
les cultures qui cultivent la
pensée comme l'allemande, on
butte toujours de nouveau sur
les énigmes les plus profondes
des hommes et du monde, même si
et maintenant vient le
postscript de cet Européen
occidental - même si, comme il
dit, voir l'inutilité en rapport
à leur résolution.
|
44
|
Und
in dieser Beziehung sind
gebildete Menschen des Westens
ganz besonders interessant. In
einer außerordentlich
bedeutsamen Abhandlung, die
gerade in dem Jahre vor dem
grausamen Krieg in England
geschrieben worden ist, hat ein
bedeutender Engländer darauf
hingewiesen, wie
grundverschieden die englische
Denkweise von der deutschen ist,
in der Weise, wie ich das im
Beginn der heutigen Betrachtung
angedeutet habe. Aber er weist
noch auf etwas anderes hin. Ihm
fällt auf, wie innerhalb der
deutschsprechenden
mitteleuropäischen Bevölkerung
immerdar gelebt hat: der
Gedanke. Und er sagt von dem
Gedanken, daß er dennoch das
Element in der menschlichen
Seele sei, das in intimster Art
immer wieder hinweise auf die
großen Menschheits- und
Weltenrätsel, so daß man durch
Kulturen, die so den Gedanken
pflegen wie die deutsche, immer
wieder auf die tiefsten Welt-
und Menschheitsrätsel stößt,
wenn auch und jetzt kommt der
Nachsatz dieses Westeuropäers -,
wenn auch, so sagt er, einsehend
die Vergeblichkeit in bezug auf
ihre Lösung.
|
Eh
bien, on pourrait parler à juste
titre de l'"inutilité de cette
solution", si l'on pouvait
seulement pointer sur cette
pensée qui provient de
l'abstraction de l'être
juridico-logique, qui, même si
elle se balance comme une pensée
au plus haut, est néanmoins une
sorte de pensée morte. Mais
quiconque pressent une fois qu'à
notre époque, le lieu de
naissance de la pensée vivante
peut se former dans les âmes des
humains, ne parlera peut-être
pas d'une solution définitive,
mais d'un chemin qui peut
conduire à ce que nous pouvons
résoudre les questions sociales
qui nous sont données dans
chaque cas, aussi dans chaque
cas pour l'époque
correspondante.
|
45
|
Nun,
man konnte mit Recht sprechen
von der «Vergeblichkeit dieser
Lösung», wenn man nur auf jenen
Gedanken hinweisen konnte, der
durch die Abstraktion aus dem
juristisch-logischen Wesen
hervorgegangen ist, der, wenn er
auch als Gedanke zum Höchsten
sich schwingt, dennoch eine Art
toter Gedanke ist. Wer aber
einmal ahnt, daß in unserer Zeit
in den Menschenseelen die
Geburtsstätte sich bilden kann
für den lebendigen Gedanken, der
wird vielleicht nicht von einer
endgültigen Lösung sprechen,
aber von einem Weg, der dahin
führen kann, daß wir die
jeweilig uns aufgegebenen
sozialen Fragen auch jeweilig
für das entsprechende Zeitalter
lösen können.
|
Car
il est probable quand même
qu'une fois la pensée sur les
façonnements sociaux serait
entrée dans le
développement/l'évolution de
l'humanité, on ne peut pas
parler de ce que la question
sociale puisse être résolue en
une fois, mais que parmi les
impulsions d'évolution qui
doivent exister du présent vers
le futur, la réflexion sur les
formes sociales devra aussi
l'être, ainsi qu'on peut dire :
certes de solutions, il ne peut
être parlé, mais d’une pensée
humaine vivante telles qu’elle
verra d'abord de manière
consciente les objectifs et de
manière consciente se rend sur
le chemin de la résolution de
l'énigme sociale de l'être-là.
|
46
|
Denn
wahrscheinlich ist es doch so,
daß, nachdem einmal das Denken
über die sozialen Gestaltungen
in die Menschheitsentwickelung
getreten ist, man nicht davon
sprechen kann, daß nun die
soziale Frage auf einmal gelöst
werden könne, sondern daß unter
den Entwickelungsimpulsen , die
von der Gegenwart in die Zukunft
hinein bestehen müssen, auch das
Nachdenken über die sozialen
Gestaltungen wird sein müssen,
so daß man sagen kann: Zwar von
Lösungen wird nicht die Rede
sein können, aber von einem
solchen lebendigen
Menschendenken, das in bewußter
Weise die Ziele erst sehen wird
und sich in bewußter Weise auf
den Weg begibt zur Lösung der
sozialen Rätsel des Daseins.
|
Français
seulement
SEPTIÈME
CONFÉRENCE
LE TEMPS ET SA CONCEPTION SOCIALE
Culture de l'Atlantique et du Pacifique
Vienne, le 8 juin 1922
01
Mes très chers présents !
Il y a quelques mois, lorsqu'un ministre
colonial anglais a déclaré que le centre de
gravité du monde était passé de la mer
Baltique et de l'océan Atlantique à l'océan
Pacifique, il a prononcé une parole
significative pour la transformation actuelle
de la situation sociale du monde entier. Ce
n'est qu'aujourd'hui, en effet, que le monde
commence progressivement à tirer les
conséquences de ce qui a été préparé depuis
longtemps à partir des circonstances qui se
sont développées au fil des décennies, de la
manière dont elles ont changé de manière si
significative à travers la plus cruelle des
guerres : les conséquences du fait que non
seulement les relations économiques et
sociales, mais aussi les relations humaines
mutuelles de toute la terre veulent se
transformer en une totalité, en un être
unique.
02
Mais si tel est le cas, il
faut aussi que les formes économiques
extérieures qui ont simplement été données
dans la transformation du commerce mondial en
économie mondiale depuis le dernier tiers du
XIXe siècle soient suivies d'une
transformation spirituelle profonde sur toute
la terre, dont nous pouvons seulement
pressentir aujourd'hui peut-être les prémices.
Mais il faut tenir compte du fait que, quelle
que soit la façon dont les formes sociales se
transforment sur la terre, les humains qui
vivent dans ces formes sociales doivent
s'entendre en tant qu'êtres humains s'ils
veulent entrer dans un rapport d'échange les
uns avec les autres. Mais la confiance fait
partie de l'entente humaine. Et dans un
certain sens, la confiance implique vraiment
une sorte de regard dans l'âme des autres.
Mais jusqu'à présent, la civilisation
occidentale n'a pu obtenir qu'un cercle un peu
plus large de visages sur le continent
européen et ses annexes/appendices coloniales
immédiates. La perspective sur toute la terre
devra être trouvée.
03
Ce soir, il devrait
maintenant être indiqué ce qui se vit en fait
dans cette direction à partir d'un certain
nombre de soubassements historiques qui,
cependant, vivent directement dans l'être-là
actuel de l'humanité. Pour cela, il faudra
d'abord parler de la compréhension et des
tentatives de compréhension à l'intérieur même
de la civilisation occidentale.
04
Si l'on entend des Anglais
éduqués parler de la façon et la manière dont
ils parlent de l'Europe, de l'Europe centrale,
en particulier de l'Allemagne, qui depuis si
longtemps a donné le ton dans certaines
directions en Europe centrale, ils disent
ordinairement ce qui suit - oralement et aussi
dans la littérature : chez nous tout repose
sur une certaine base démocratique. L'humain
individuel est dans une large mesure décisif
pour ce qui se passe dans la vie spirituelle,
mais aussi dans la vie économique.
L'initiative de cet individu est responsable
de la plupart des affaires publiques. Mais si
nous regardons vers l'Europe centrale - je ne
veux maintenant pas prétendre que ces choses
sont absolument correctes, mais veux seulement
caractériser ce qu'est justement une opinion
générale - alors une certaine autocratie, un
certain principe administratif devient
apparent à travers des fonctionnaires
administratifs toutefois efficaces qui, du
centre de la vie étatique, déterminent comment
les rapports humains individuels devraient se
jouer. Il sera indiqué là, toujours de manière
aiguë, du moins avant la guerre, sur le
principe centraliste, plus ou moins
autocratique. Si le point de vue devait alors
être déployé plus loin à l'Est, il faudrait en
fait le dire, sous maintien de la même manière
de penser : Plus loin vers l'Est, se trouve
non seulement de l'autocratie, mais se trouve
une sorte d'autocratie patriarcale, qui est
imprégnée non seulement par ce que les humains
ordonnent qui administrent, mais qui est
imprégnée par une impulsion religieuse, de
sorte que les humains sentent ce qu'ils font
sur terre même ordonné par des puissances et
entités spirituelles, extraterrestres, dont
ils incorporent/accueillent les impulsions
dans leurs sentiments.
05
Derrière une telle manière
de voir, se dissimule toutefois quelque chose
de très important qui joue dans toutes les
formes sociales du présent. On peut dire que
plus on avance vers l'ouest, plus l'humain,
avec toute son penser et sentir, est lié aux
affaires auxquelles il a à veiller. Et si nous
regardons les affaires économiques, c'est ce
qui est le plus évident. En Occident, l'humain
accomplit ce qu'il veut accomplir dans la vie
économique en essayant vraiment de pénétrer
dans les détails de ce qui lui incombe. Il a
un rapport personnel, immédiat avec les
affaires les plus extérieures de la vie. Au
centre de l'Europe, toutefois, c'est différent
dans un certain sens - pour l'observateur
psychologique du monde, il doit en être ainsi.
On a le sentiment que règne là ce que
l'Anglais appelle de son point de vue
"l'administration scientifique de l'État" aura
lieu, que certaines idées prévaudront qui sont
considérées comme les bonnes, qui formeront
des lois et s'installeront dans des principes
administratifs, qui seront d'abord négligés
dans un système administratif, dans un système
étatique. Et l'individu, qui aborde alors les
affaires de la vie immédiate, y compris les
affaires économiques, a d'abord sa pratique
économique en vue ; mais il détourne toujours
son regard de celle-ci vers ce qui, dans un
certain sens, porte un caractère
juridique-étatique, qui est à ordonner dans
l'un de ce système. Et il considère le
particulier qu'il fait comme un membre dans un
tel système. L'Anglais n'a pas l'inclination
de concevoir un tel système, il a seulement en
vue ce qui se donne de particularités
concrètes de la vie, pas ce qui, comme un
système d'ensemble, se pose par-dessus le tout
en même temps.
06
Mais avec cela n'est aussi
pas indiqué un phénomène historique qui a pris
une importance particulière ces derniers
temps. Pour des millions et des millions
d'humains, le nom Karl Marx signifie donc
quelque chose d'extraordinaire. Bien qu'il y
ait eu de nombreuses modifications par rapport
à l'ancien marxisme dogmatique rigide, au
marxisme formule, qui vivait encore il y a des
décennies dans des millions d'âmes humaines
comme une sorte de religion, pour les larges
masses du prolétariat européen le nom Marx
signifie encore le nom d'un prophète de la
réorganisation sociale. Il ne peut s'agir pour
moi de signaler les erreurs du marxisme de
quelque façon que ce soit maintenant. Par
contre, j'aimerais souligner le phénomène
historique Marx d'un certain côté.
07
Marx a apprécié son
éducation en Europe centrale, en Allemagne, où
il a appris ce qu'est la tendance à ce
systématiser, à cette ordonnance des idées,
comme je l'ai justement caractérisée. Mais
ensuite, il est allé dans l'Ouest, en France,
en particulier en Angleterre pour y étudier
les détails concrets du développement social
et économique de ces derniers temps. Ce qu'il
a étudié était des détails concrets, car seuls
ceux-ci vivent aussi dans la classe ouvrière
anglaise. Ce qu'il a formé à partir de cela,
c'est un système d'organisme social, qu'il est
seul possible de former par une âme tranquille
(Gemüt) centre européenne. Et ce système ne
s'est pas enraciné principalement dans
l'Ouest. Elle s'est à nouveau enracinée en
Europe centrale. Et on peut dire : ce que Marx
a observé en Occident dans les détails
concrets, il l'a transformé en une grande
construction systématique d'idées, et il a été
rendu plus dogmatique et plus dogmatique, plus
théorique et plus théorique par ses
disciples/partisans. C'est devenu l'idéal
d'une organisation générale de toute la
société humaine d'un point de vue économique.
Elle est devenue, dans un certain sens,
l'idéal de l'organisation économique et
étatique lorsque les cercles correspondants
ont eu l'occasion de la réaliser à l'Est,
quoiqu’à un très très faible degré, ce qui
conduit aussi progressivement à l'absurde.
L'essentiel, cependant, c'est que, même dans
un tel phénomène, on est clairement confronté
à la différence fondamentale entre la façon de
penser de l'Europe centrale et celle de
l'Occident européen. Mais il doit en être
pressenti que les différenciations sur la
terre doivent être encore plus grandes, et
qu'une réelle impartialité, qui ne peut être
perturbée par des opinions préconçues, ne peut
qu'en venir à une façon de voir sur ces
différenciations.
08
Aujourd'hui, ce qui semble être la diversité
dans le petit cercle de la civilisation
occidentale doit être considéré dans le
contexte du grand ordre mondial. Car dans nos
formes, et aussi dans nos formes sociales, les
conditions du monde telles qu'elles se sont
historiquement développées à l'Est et à
l'Ouest jouent dans le présent immédiat. Tout
de suite, elles jouent comme la façon dont les
impulsions de façon de voir le monde jouent,
dans le sens que j'ai décrit ici ces derniers
jours. Et une considération similaire sera
également appropriée lorsque l'on tentera de
dépeindre les formes sociales du
présent.
09
Dans tant de choses qui
existent en tant que formes sociales dans le
présent immédiat, beaucoup vit encore mortes
qui est aujourd'hui masqué, de sorte que son
origine est seulement visible dans une faible
mesure. Ce qui a apparu il y a longtemps à
l'Est vit avec ce qui est spécifiquement
d'Europe centrale et avec ce qui commence à se
donner à l'Ouest comme une forme toute
nouvelle. De la même manière, cela doit être
dit pour les formes sociales, comme cela a dû
être exposé pour les rapports de vision du
monde de par la terre.
10
Mais si nous allons vers
l'Est, vers cet Est que les formes
occidentales devront englober dans l'avenir,
nous voyons aujourd'hui dans les manières de
penser, dans les sentiments sociaux des
humains, les vestiges des anciennes
institutions et les anciennes impulsions dont
ils sont issus. Tout ce qui peut encore être
observé aujourd'hui, bien que ce soit
absolument entré dans la décadence dans l'Est,
renvoie à l'époque où l'Est, l'Orient, était
dominé par des théocraties sacerdotales des
plus variées, des théocraties sacerdotales
qui, comme cela était possible et à la mesure
de la culture humaine à cette époque,
incorporaient aux formes sociales ce qu'elles
croyaient devoir explorer à l'extérieur du
monde spirituel, au sens de la vieille vision
spirituelle instinctive, exactement comme je
le décrivais en ces jours. Quand toutefois,
les humains décrivent aujourd'hui à partir de
documents historiques comment les hiérarchies
sacerdotales régnaient autrefois en Orient de
telle manière qu'elles enseignaient au peuple
comment les êtres divins-spirituels vivaient
dans tous les phénomènes naturels et comment
on pouvait même acquérir la grâce de ces dieux
ou leur amour par certaines actions magiques
humaines, ainsi cela est correct pour une
certaine époque postérieure des théocraties
sacerdotales orientales, mais justement pour
une époque postérieure, quand l'originel de
l'Orient était déjà en déclin.
11
Il est vrai qu'à l'époque
de l'ancienne civilisation orientale, des
individus choisis/exquis cherchaient une sorte
de lien avec le monde spirituel, un lien basé
sur des choses pour lesquelles nous ne pouvons
plus avoir la moindre inclination aujourd'hui.
Elle était basée sur certaines mesures qui ont
été prises même de manière très matérielle
avec le corps humain, certaines potions qui
ont été brassées, certaines substances qui ont
été appréciées. On considérait comme un secret
que par la jouissance de ces potions et
substances, la nature ordinaire de l'activité
sensorielle de l'humain était
interrompue/déconnectée et que l'humain était
ramené en des temps où les lois/légités
extérieures de la nature n'étaient pas encore
là comme plus tard, et où la vie spirituelle
n'était pas encore disponible de manière si
abstraite que justement plus tard, mais en des
temps où le moral-spirituel était encore
uniforme/unitaire avec le physique-naturel.
Aux temps primitifs de l'évolution terrestre
elle-même, ces érudits sacerdotaux voulaient
se transposer en ce qu'ils amenaient leur
métabolisme dans une relation à certaines
essences de nature matérielle du monde
extérieur.
12
Ce qu'ils prétendaient en
fait peut être compris de nouveau, si -
maintenant d'une manière complètement
différente à travers la voie moderne dans les
mondes suprasensibles - à nouveau ce que j'ai
expliqué dans ma dernière conférence de la
première série peut être reconnu : que par un
certain regard spirituel sur sa propre nature
humaine, l'humain expérimente quelque chose en
lui-même comme une mémoire du monde et pénètre
par cela toutefois dans son regard spirituel
jusque dans les temps où pour les humains les
lois de la nature n'étaient pas ainsi
qu'aujourd'hui, qu'elles s'expriment plus ou
moins par hasard, et que les lois spirituelles
ne sont pas aussi abstraites qu'elles le sont
aujourd'hui, jusque dans les temps dans
lesquels le moral-spirituel était encore une
unité avec le physique-naturel. Ainsi qu'une
telle vision spirituelle ne vienne pas à la
simple nébuleuse primitive mécaniste de
Kant-Laplace, mais à une origine du
développement/de l'évolution de la terre, qui
est à saisir spirituelle-psychique-physique.
Ce qui peut être acquis par les humains de
cette manière aujourd'hui en tant que mémoire
du monde sera certainement atteint d'une façon
spirituelle d'âme par des exercices spirituels
d'âme, sans que l'on travaille sur le physique
- je l'ai déjà expliqué en ces jours. Ce
n'était pas le cas dans ces temps orientaux
plus anciens. À cette époque, les gens se
mettaient en relation au monde spirituel en
aiguillonnant leurs instincts inconscients en
liant leur métabolisme avec des essences de
telle ou telle sorte. Ils savaient, dans une
certaine mesure, ce qui pouvait être développé
de leur vie instinctive en une sorte de
spiritualisation onirique à partir de chaque
plante de la nature ; ils savaient que quand
on jouit de telle ou telle plante, ainsi leur
organisme est tellement impressionné qu'ils
peuvent se transposer dans un certain devenir
spirituel. C'était en fait la forme originelle
sous laquelle les prêtres
dirige a
nt s
des théocraties orientales, mais qui en
même temps avaient le plein pouvoir sur les
arrangements/façonnements sociaux et
politiques, se plaçaient en lien au monde
spirituel. Et ils pensaient qu'ils recevraient
les impulsions qui s’avéreraient comme les
simples impulsions d'orientation pour la vie
sociale.
13
On a la permission de dire
: ce qui est devenu plus tard la foi, la
superstition, qu'à tel ou tel être naturel,
tel ou tel "esprit" s'enchaîne, c'est déjà un
produit culturel décadent. En vérité, voulait
être dit à l'origine : Si on laisse ces êtres
naturels avoir un effet sur soi-même d'une
certaine manière, ainsi on est conduit à une
certaine sorte d'être spirituel dont on peut
recevoir telle ou telle impulsion, sociale
aussi. Et l'être oracle, l'être indiquant des
étoiles, tout ce qui est astrologique était
déjà, pris au fond, un produit du déclin des
croyances plus anciennes, sur lesquelles la
science extérieure d'aujourd'hui est
fondamentalement déjà dirigée, ne serait-ce
que de manière suggestive. Tout de suite ainsi
que cette science extérieure a cessé de voir
le polythéisme flagrant/crasseux sur la base
de tous les peuples primitifs et qu'elle
regarde déjà aujourd'hui sur un certain
monothéisme humain primitif, ainsi elle
arrivera aussi à la vision qui s'est
maintenant développée à partir du soubassement
et qui résulte de recherches
scientifiques-spirituelles telles qu'elles ont
été caractérisées.
14
Mais s'il était disponible
une pleine conscience de comment les
impulsions de la nature extraterrestre,
d'êtres spirituels, s'expriment dans la nature
humaine elle-même - qu'on les ait quand même
trouvés par l'aiguillonna des instincts, par
une certaine sorte de spiritualisation des
instincts -, alors il fallait aussi prêter
attention à ce qui se vivait dans ces
instincts, dans ceux qui étaient attribués au
caractère particulier du sang, disons, dans
une famille de sorte particulière. Dans les
extériorisations de cette vie instinctive
aussi, on voyait aussi quelque chose de ce qui
était envoyé dans la terre depuis des sphères
extraterrestres comme certaines impulsions
sociales. Il était donc naturel que lorsque
vint la décadence, les humains qui aspiraient
au pouvoir, dans leur arbitraire, s'emparent
de la façon de voir générale qui jetaient un
coup d'œil après cette expression de la vie
instinctive, que l'on cherchait dans le sang
et qu'on pouvait trouver par la
spiritualisation de ce sang. Mais par cela
vint quelque chose de non spirituel et, selon
le sang, de patriarcal dans toute la vie des
pays du levant. Ce patriarcal, toutefois, on
peut seulement discuter en pointant du doigt
des choses connues/familières ; mais son point
de départ réside dans les relations que
l'ancienne domination sacerdotale de l'Orient
a cherchées avec le monde spirituel. C'est
pourquoi, cet élément religieux, cette
conscience se sont répandus sur toutes les
formes sociales de l'Orient, qu'il s'agit en
fait de pouvoirs divins-spirituels qui doivent
prévaloir dans toutes les choses terrestres,
et qu'aucun homme ne devrait fondamentalement
donner des ordres autrement qu'en laissant le
pouvoir de la parole divine couler dans
l'esprit, dans l'âme, qui est de donner ces
ordres. Ainsi, les impulsions, d'abord perçues
comme religieuses, comme des impulsions de
grâce par des puissances extraterrestres,
prirent le caractère de commandements en ce
qui concerne la vie sociale. Même si, dans
certaines cultures orientales, il semble que
nous ayons affaire à des lois au sens tardif
du terme, il est facile de constater, si l'on
revient à l'esprit d'une telle législation,
comme celle de Hammurabi, qu'il existe des
impulsions dominantes basées sur ce que l'on
considère comme le rapport des
h umains
choisis avec le monde spirituel.
15
Mais cela s'est ensuite
maintenu, sous une forme de plus en plus
affaiblie, dans tous les façonnements sociaux
qui reposent sur des fondements
ecclésiaux-religieux. Et tout comme
aujourd'hui, ces choses sont souvent masquées
dans les formes sociales : même chez celles
basées sur des fondements religieux,
associations coopératives, on peut encore voir
comment, sous une forme affaiblie, comment les
impulsions décrites de l'Orient antique
s'avèrent encore efficaces. Et on ne comprend
pas certaines choses dans les arrangements
sociaux actuels quand on n'est pas en
situationniste de se demander : dans quelle
mesure les âmes humaines s'accrochent-elles à
de tels arrangements/façonnements ? Ils y
pendent parce que, profondément dans les
soubassements subconscients de ces âmes, sont
encore les bouts d'héritage des tendances
religieuses de l'Orient, là aussi où les
croyances religieuses elles-mêmes ont déjà
pris des formes tout autres, des formes qui se
sont détachées de la vie économique, comme
c'est le cas chez les religions des pays du
couchant. Que les religions orientales aient
envoyé leurs forces effectives jusque dans les
détails de la vie économique, cela pouvait,
pris au fond, être remarqué dans ses effets
encore dans l'Est de l'Europe jusqu'à la
guerre.
1
6
On doit parler de ces
impulsions spirituelles, qui imprègnent les
formes sociales, si l'on veut les comprendre.
Car ce qui est souvent décrit aujourd'hui
comme des formes sociales n'est en réalité que
le côté extérieur. De tels exemples, tels que
ceux qui suivent, peuvent montrer très
clairement que c'est le cas.
17
Aujourd'hui, nous pouvons
certainement regarder seulement avec horreur
ce qui veut se faire valoir en tant
qu'organisme social dans l'Est de l'Europe.
Mais lorsque nous regardons ce qui se passe
aujourd'hui dans l'Est européen, on doit se
rappeler à ce qui s'est passé il y a environ
huit siècles en Asie, là-bas, en Chine. Si
nous décrivons ensuite comment, il y a huit
siècles, une institution étatique a été
recherchée en Chine, avec une certaine
soudaineté, et mise en œuvre à un degré très
élevé, dans le but d'organiser toutes les
affaires humaines, y compris celles de nature
économique, dans tous leurs détails du point
de vue de l'État, qu'il y avait des autorités
étatiques qui indiquaient la façon et la
manière comment ici, comment là, comment, en
troisième lieu, le sol devait être cultivé,
qu'il y avait des autorités étatiques qui
apportaient les graines de la semence de
l'année à la population rurale pour
distribution, qu'à cette époque en Chine des
tentatives étaient faites pour imposer les
gens qui étaient particulièrement riches à un
degré élevé, afin que progressivement leur
fortune passe dans la collectivité, si on se
rappelle tout cela, on peut dire alors : Ce
qui de certains cercles de notre temps est
recherché en tant que structure sociale en
Europe, cela fut réalisé à un degré élevé il y
a huit cents ans pendant trente ans, jusqu'à
ce que le gouvernement socialiste concerné
soit renversé et ses partisans expulsés de
Chine. Là un façonnement social a
duré trente ans dont on peut dire : si on
l'avait décrit sans même dire qu'il se réfère
à la Chine, alors on pourrait croire qu'il se
réfère à la Russie actuelle.
18
On peut pointer sur de
telles choses si l'on veut indiquer sur
l'extérieur des arrangements sociaux. Parce
qu'alors on voit que ce qui est communément
saisi comme socialisme ne doit pas être
purement un produit de notre temps, mais qu'il
y a huit siècles, il a pu apparaître en
Extrême-Orient, là-bas, à partir de
soubassements culturels entièrement
différents.
19
Mais quand on va sur l'âme
de ce qui y a été socialement formé et qu'on
veut être socialement formé aujourd'hui, alors
on remarque comme une différence significative
que dans ce socialisme chinois, il y avait les
séquelles évidentes de la théocratie, qui
avait toujours régné sur la Chine et qui règne
encore aujourd'hui, et que la pensée abstraite
apprise à la science de la nature, qui n'a
rien à voir avec une conscience humaine du
rapport aux mondes spirituels, est
intégrée/incorporée dans le socialisme russe
actuel. Ce qui semble être le même d'après sa
forme extérieure n'est pas le même si on le
regarde dans le sens spirituel.
20
Si tout de suite on part
d'un tel point de vue, alors on trouvera que
la forme particulière du système d'état
théocratique, ou mieux dit des structures
sociales théocratiques a justement duré
pendant une certaine époque de l'humanité.
Lorsque ces théocraties asiatiques ont atteint
leur apogée, les peuples de l'Europe
occidentale et centrale en étaient encore à un
point de non-culture, de non-civilisation.
Mais comme ce qui avait survécu à la forme
théocratique en Asie s'est survécu vers
l'Europe, cela a progressivement pris une
forme toute particulière.
21
On peut, si l'on veut être
suffisamment impartial, chercher la forme de
transition dans l'utopie de l'état platonique.
Dans celle-ci quelque chose est absolument qui
j'aimerais dire, rappelle d'une manière pâle
les hiérarchies orientales de prêtres. C'est
pour cette raison que Platon voulait
probablement aussi faire de ceux qui étaient
devenus philosophes - quoique maintenant dans
le sens grec du mot - les principaux
dirigeants de son État. Dans le
f ai t,
dans la civilisation grecque, le philosophe
était le successeur de ce qu'avait été le
prêtre oriental. Mais dans l'état utopique
platonicien, qui découle néanmoins des façons
de voir de la vie sociale de l'époque de
Platon dans la mesure où il reflète d'une
certaine manière ce que l'on ressentait de la
vie sociale de cette époque, on peut déjà
reconnaitre une forme dans laquelle la vie
sociale orientale s'est transformée. Le
rapport de l'humain à des puissances
extrasensorielles n'était plus recherché. Ce
qui devait être ressenti religieusement au
sujet de ce rapport, on le tirait plus ou
moins de l'antiquité de l'Orient ; mais ce que
l'on formait de façon indépendante était
quelque chose qui n'avait pas encore joué un
rôle particulier dans l'Orient antique, qui au
fond ne joue pas encore un rôle particulier
dans ces arrangements sociaux qui nous parlent
à partir l'Ancien Testament. Ce que l'on
développait maintenant indépendamment, c'était
le rapport d'humain à humain.
22
Ce rapport de l'humain à
l'humain nous confronte en fait tout
particulièrement à sa façon originellement
propre lorsque nous regardons dans la vie
intérieure grecque de l'âme. Cette vie de
l'âme était telle que l'humain ressentait
encore d'une certaine manière un
rapport/pendant intime du spirituel d'âme- et
du naturel-physique de sa corporéité. Dans la
vie intérieure de la conscience pour le Grec,
ce n'était pas encore une telle séparation
entre le corporel et le spirituel comme c'est
devenu pour nous désormais. Nous regardons
vers l'intérieur et ressentons, j'aimerais
dire, d'une très fine - au sens figuré -
manière ce qui est d'âme ainsi que ressentons
ce qui est d'âme ainsi que lorsque nous la
saisissons dans notre conscience ordinaire, ne
pouvons avoir aucune représentation comment
elle meut le corps robuste ou se laisse
influencer par lui. C'était différent chez les
Grecs. Et parce qu'il en était ainsi, Goethe
le désirait pour lui-même, pour sa propre
expérience. Le Grec n'avait pas du tout un tel
concept du corps et de l'esprit que nous. Chez
lui, esprit et physique étaient un. Ce n'est
que chez Aristote, le Grec tardif, que cela
s'introduisit d'une certaine manière. Platon
parlait encore absolument d'un esprit, dont on
remarque bientôt, bien que sa façon de voir
soit souvent décrite abstraite, qu'il parle
quand même du point de vue où le corps est
encore saturé d'âmes partout, aussi dans ses
fonctions organiques, et où l'âme est encore
ressentie comme si puissante intérieurement
qu'elle étend ses cornes sensitives partout
aux organes physiques, si je puis dire. L'âme
est encore présentée plus corporelle, le corps
encore plus d'âme. Mais une telle façon de
voir est aussi liée à une certaine sensation
qui s'en établit entre humain et humain. Et de
cette façon de voir est apparu le
caractéristique de la civilisation de l'Europe
centrale.
23
Quand on saisi et reconnait
de l'œil, de l'œil ressentant, comment le
rapport ressenti d'humain à humain chez les
Grecs anciens, comment ce rapport s'est dérivé
par-dessus de l'ancien rapport de l'humain au
divin, quand on saisi cette dérivation du
rapport de l'humain au divin dans le rapport
d'humain à humain, on peut dire : ce qui était
auparavant une façon de voir qui était
entièrement religieusement interposé, cela se
transforma dans la façon de voir juridique, la
façon de voir à la mesure de l'état. Et de là
- de l'interaction de l'être grec et
du
romain-latin - est alors apparu ce qui
pouvait se poursuivre dans les formations
sociales. Le prêtre devient de proche en
proche le successeur du chef des nations
orientales, car le prêtre en Orient, même s'il
se tenait à l'écart, était toujours le
véritable chef spirituel, même vis-à-vis de
Darius et Xerxès. Une manière de penser monte
qui forme des idées qui reposent sur cette
base du rapport entre humain et l'humain. Et
cela va si loin que même la vie religieuse
s'immerge dans ce, je dirais, courant
juridique. Un élément juridique entre dans la
vision globale du monde, même dans la
cosmologie de l'époque, qui reste plus ou
moins la même pendant tout le Moyen Âge, ce
que l'on peut ressentir quand on étudie la
façon de voir l'État d'Augustin ou celle de
Thomas d'Aquin. Les impulsions religieuses
elles-mêmes, bien qu'elles restent des
impulsions religieuses, prennent des formes
juridiques.
24
Un document parlant de
cette incorporation des formes juridiques dans
les façons de voir cosmologiques religieuses
des humains nous attend lorsque nous pénétrons
dans la chapelle Sixtine à Rome : l'image
merveilleuse du Jugement dernier. C'est
l'image la plus monumentale, celle dans
laquelle le Christ apparaît comme le juge du
monde. En le considérant comme le juge du
monde, il symbolise magnifiquement le passage
de l'élément purement cultuel-religieux à
celui qui entremêle le religieux avec un
élément juridique qui est porté dans la vision
du gouvernement mondial et la direction
mondiale de l'humanité.
25
Mais cet élément juridique
est dedans dans toutes les formes sociales du
Moyen Âge et dans beaucoup de choses qui
vivent dans nos formes sociales. Si l'on
enlève à nouveau le masque, on voit comment
cet élément juridique est là, comment il a été
transmis des impulsions religieuses des temps
anciens. Et nous pouvons le reconnaitre dans
les institutions étatiques modernes jusque
dans la formation des mots, jusqu'aux formes
des effets des lois, notamment celles qui
remontent encore au Moyen Âge : comment cet
élément juridico-logique s'est produit dans le
temps média du vécu de l'humain et à
l'intérieur de la civilisation entre Est et
Ouest.
26
On pourrait dire :
l'oriental-théosophique se transforme dans le
juridique-logique, la Sophia de l'Orient
devient le Logos de l'Occident, et du Logos se
développe de nouveau ce qui devient le
façonnement juridique. Celui-ci se reproduit
alors plus loin.
27
Par le Moyen Âge entier, le
juridique est aussi déterminant/donnant la
mesure pour les façonnements sociaux. Que l'on
étudie les ordonnancements économiques du
Moyen-Âge : on trouvera partout que ce qui est
entremêlé d'anciennes religiosités orientales
et d'interventions juridiques intervient,
formant les façonnements sociaux. Ceci marque
les formes des façonnements
sociaux.
28
Et si l'on voit aujourd'hui
dans maintes choses ce qui est disponible dans
des associations humaines plus libres ou dans
des associations provenant de confessions
religieuses, l'élément religieux continuant
d'avoir un effet, ainsi on voit en ce que les
grandes organisations sociales, les formations
étatiques sont devenues, la pensée du monde
juridique qui pousse plus loin, efficace,
depuis le fond/l'arrière-plan. Mais on voit
aussi comment, lors de la transition du Moyen
Âge à la nouvelle histoire, l'élément
religieux se laisse toujours de plus en plus
reléguer à l'arrière-plan et comment l'élément
juridique émerge de plus en
plus.
29
Cet élément juridique se presse alors dans les
arrangements/façonnements économiques. Ce que
je décris maintenant doit être suivi dans les
moindres détails lorsqu'on étudie le cours du
droit romain dans le monde. Là, on voit
comment, dans les concepts de propriété, dans
les habitudes de possession, dans tout ce qui
est économique, le façonner social fut donnant
la mesure qui reposait sur de tels
soubassements.
30
Mais à l'intérieur du cours
de l'évolution humaine, plus nous nous
rapprochons des temps modernes, l'élément
économique indépendant se fait toujours valoir
de plus en plus à l'Ouest. On peut dire que,
pour des temps anciens, toute l'activité
économique est absolument prise/enfermée dans
des formes religieuses-juridiques. L'élément
économique s'émancipe tout d'abord pour la
pensée humaine plus dans l'Ouest.
31
Qu'on essaie seulement une
fois d'étudier un tel élément économique,
comme il a vécu chez les Phéniciens, et le
compare avec ce qui n'est toutefois qu'au
début des systèmes économiques des temps plus
récents, ainsi on remarquera la différence,
comment cet élément économique phénicien est
né des impulsions, que j'ai décrites, mais
comment au cours du temps les systèmes
économiques occidentaux se sont émancipés de
plus en plus hors de ces impulsions.
32
Et ainsi nous voyons
comment comme troisième courant au religieux
et juridique, se place ce qui, au moins tout
d'abord, a la tendance à soumettre les
rapports économiques eux-mêmes à un
façonnement social de sorte indépendante.
Cette tendance part de l'Ouest qui pour de son
côté, adopte plus ou moins ce qui vient de
l'Est et du Centre. Nous voyons, par exemple,
particulièrement dans la civilisation
américaine, comment là les conditions/rapports
économiques, émancipées d'autres courants de
culture, se développent à partir de leurs
propres conditions, jusqu'aux trusts et aux
syndicats, et comment, par une certaine
inclination humaine, qui est justement une
inclination de l'Ouest, l'humain veut tenir
séparé ce qui est vie de l'économique de ce
qui est vie religieuse, tandis qu'il peut
moins la garder séparée de ce qui sera plus
tard incorporé dans sa pensée et son sentiment
juridique. Mais nous voyons quand même
clairement comment les façonnements
économiques, dans leur relation sociale,
émergent progressivement des modèles
conceptuels dans lesquels ils sont entrés, en
ce que l'élément juridique s'est déployé sur
eux. Toujours de plus en plus, nous assistons
à l'émancipation de ce qui est pure vie
économique. Des catégories peuvent s'en former
qui sont tirées de la vie économique
elle-même.
33
Avec cela, il est cependant
indiqué sur quelque chose qui doit produire
surtout des rapports d'humanité et de peuples
mutuels, mais aussi des conflits de peuples,
oui des conflits à l'intérieur des communautés
de peuples. Car si on voit sur ce fait que
dans l'Orient antique, l'élément religieux
s'est étendu aussi par-dessus le juridique et
l'économique, qu'alors le juridique s'est plus
ou moins détaché, mais a encore l'économique
en lui, le religieux cependant est devenu plus
indépendant, et que maintenant dans l'Ouest
une vie économique indépendante veut se
former, alors on doit aussi considérer comment
les aspirations culturelles humaines
individuelles se comportent à de tels courants
spirituels.
34
Et là on peut dire : de cet
élément théocratico-patriarcal, qui a ses
racines à l'Est, peut se développer en fait
avec une certaine justesse seulement ce qui
convient pour l'organisation agricole, pour un
organisme social, qui est de préférence appuyé
sur l'agriculture, sur l'économie des champs.
Et ainsi nous voyons une certaine appartenance
commune de la vie des champs avec l'élément
théocratique. Mais nous le voyons jouer dans
tous les arrangements sociaux dans des temps
ultérieurs. En ce que nous devons admettre que
le théocratique continue à vivre dans les
arrangements sociaux jusque dans notre
présent, nous devons aussi nous dire : parce
que d'autres branches de l'activité humaine
ont pris le dessus, elles sont entrées en
conflit avec lui, aussi loin que dans le
système agraire, conformément à l'être de la
culture humaine, le théocratique veut
continuer encore et encore. Cette appartenance
commune existe. Dans cette appartenance
commune, cependant, une déchirure lorsque de
par l'autre côté d'autres activités humaines
se font valoir.
35
En cette relation, il est
permis de signaler quelque chose qui peut être
considéré comme un baromètre de l'histoire du
monde pour ces affaires. Je vous recommande
d'étudier une fois les rapports parlementaires
autrichiens des années soixante-dix du siècle
passé quelque peu, et d'étudier comment
siègent au Parlement les humains qui ont le
sentiment : avec le système agraire se tient
en intime rapport cet ancien ordre qui a ses
racines dans la théocratie et la jurisprudence
; et maintenant, sentez tranquillement, ce qui
est devenu plus tard un grand courant, la
pénétration des produits occidentaux, parmi
eux toutefois aussi des produits de la terre,
qui proviennent d'une manière de pensée et
d'ordre social construit sur un autre secteur
économique, l'industrialisme. Bien que cela ne
s'exprime que sous forme d'allusions discrètes
dans les différents discours du Parlement, on
peut tout de suite ici, où tant de choses ont
coulé ensemble et où tant de choses peuvent
être étudiées, que l'on peut reconnaitre ce
qui peut apporter de la clarté sur les grandes
perspectives mondiales.
36
Ce qui émerge en Occident
est quelque chose auquel la pensée
théocratique est moins applicable que dans
toute autre branche économique. C'est
l'industrialisme. Celui-ci n'englobe
évidemment pas la culture de la terre. Mais la
culture de la terre elle-même sera alors
capturée dans des arrangements sociaux qui
rappellent assez bien ce qui a d'abord été
exercé dans la pensée industrielle.
37
Mais cette pensée
industrialiste, même si elle a adopté aussi
tant de formes techniques, même si ses
façonnements techniques ont été développés,
n'a pas encore adopté les façonnements sociaux
qui lui conviennent/sont à sa mesure. Car si,
d'un côté, nous voyons comment existe une
appartenance commune entre la manière de
penser théocratique avec son être patriarcal
et le système agraire, quand nous voyons
comment, par exemple, en Allemagne jusqu'à nos
jours, aucune compensation correcte n'est
possible entre pensée agraire et pensée
industrielle pour la raison possible qui
réside aussi dans l'évoqué, quand donc nous
voyons l'appartenance commune, ainsi nous
pouvons voir de l'autre côté, combien tout ce
qui fait le commerce a à nouveau, pris au fond
son appartenance commune avec
l'étatique-juridique.
38
C'est pourquoi, dans
l'Orient antique, le commerce est quelque
chose comme un appendice de la gestion
patriarcale des affaires humaines. Et le
commerce se développe sous/dans la forme qui a
aujourd'hui une signification sociale pour
nous, au fond avec l'élément juridique. Car ce
qui doit jouer un rôle dans le commerce entre
l'humain et l'humain se forme particulièrement
de l'élément juridique. Aussi loin que ça
s'est formé en Orient, certains commandements
qui ont été transposés dans le juridique, mais
qui sont considérés absolument comme divins,
ont joué d'avance. Mais le commerce gagne
d'abord sa forme sociale/son façonnement
social dans le courant humain, qui est alors
le courant étatique-juridique. Ainsi nous
pouvons dire que le domaine de la vie de
l'économie qui s'est avéré de préférence à la
mesure des formations d'états qui s'appuient
sur le droit et la pensée de droit, est la
partie commerciale de l'économie.
>>>>>>
39
Avec la partie
industrielle, cependant, s'est certes, parce
que dans l'humain tout doit se lié l'un avec
l'autre, aussi lié l'élément
l'étatique-juridique ces derniers temps, de
sorte que lorsque nous allons de plus en plus
vers l'Ouest, nous trouvons que l'humain
développe son rapport personnel avec les
détails de préférence l'industriel et avec ce
qui est pendant avec, mais qu'il y porte les
relations commerciales. Car aujourd'hui c'est
avec les arrangements sociaux de la vie
justement ainsi que l'entreprise est en fait
conçue comme elle est placée commercialement
dans l'ordre social. L'entrepreneur voit sa
propre entreprise placée dans un contexte
commercial, de sorte qu'en cette relation
aussi, le second, le courant moyen/central
pour l'Ouest a des répercussions dans la vie
économique.
40
Dans d'autres formes
sociales, nous voyons beaucoup plus
aujourd'hui comment cet élément
juridique-étatique a des répercussions à
partir des soubassements, qui se sont donnés
comme d'humanité aux larges masses du peuple.
Toutes sortes de formes sociales sont donc
apparues comme phénomènes d'accompagnement de
la vie technique moderne. On a seulement
besoin de rappeler aux syndicats. Mais on
ressent seulement correctement l'essence de
tels syndicats lorsqu'on se dit : les
conditions économiques les ont créés ; mais
quiconque plein de vie regarde ces choses,
il
sait : Même s'ils sont créés à partir de
circonstances économiques - qu'on pense
seulement aux associations de métallurgistes,
aux syndicats d'imprimeurs de livres, etc. -
la façon dont les humains y vivent, comment
ils votent, comment ils voient les choses et
en discutent, c'est le parlementaire
étatique-juridique, ce qui a mesure
d'administration, c'est ce qui découle du
deuxième courant dont je viens de parler. Le
troisième, avec ses propres idées, en est
encore à ses balbutiements et doit encore
prendre ses modèles sociaux de ce qui est
ancien.
41
Nous voyons ainsi comment,
en notre présent, trois formes
sociales/façonnements sociaux se tiennent l'un
à côté de l'autre, qui se différencient
généralement à nouveau dans la plus large
mesure en ceci ou cela. Ils se tiennent côte à
côte de telle sorte que, j'aimerais dire,
l'histoire élargie vit dans l'espace. Et en ce
que nous nous vivons dans un quelque
façonnement social, dans un quelque groupement
économique, dans un quelque groupement
étatique, ou dans une vie de communauté
religieuse, nous nous vivons en fait partout,
parce qu'aucune n'est sans contact avec
l'autre, dans une unité de ce qui a surgi l'un
après l'autre dans l'histoire, mais qui s'est
décalé l'un dans l'autre dans l'espace et qui
veut être compris aujourd'hui, parce que c'est
actuellement l'heure où l'humanité doit
retrouver à un niveau supérieur cette naïveté
qui est compatible avec une pleine conscience,
cette naïveté à partir de laquelle elle a
originellement été créée.
42
Et de même que la vie
primitive économique-étatique a déjà été
correctement déversée dans la forme
théocratique, de même que la dualité s'en est
développée à une époque plus avancée,
reprenant l'élément religieux des temps
anciens et continuant à développer l'étatique
juridique avec la vie de l'économie lui étant
incorporée, ainsi la vie de l'économie crie
actuellement après un façonnement indépendant,
après des idées humaines vivantes qui à
nouveau peuvent œuvrer façonnantes, comme
autrefois les formes de droit gréco-romaines,
comme des impulsions vivantes, et comment les
impulsions orientales-religieuses ont œuvré
façonnantes. Mais comme ces trois courants de
l'humanité aujourd'hui se différencient les
uns des autres, nous devons être capables de
les regarder dans leur indépendance. Nous
devons examiner les formes sociales d'après le
côté spirituel, qui était le seul efficace au
début, devons les examiner d'après le côté
juridique, qui est devenu donnant la mesure au
Moyen Âge, devons les examiner d'après le côté
économique, pour lequel le côté spirituel doit
aussi être recherché.
43
Cela devrait seulement être
une considération sur les fondements du
façonnement social de notre présent. Elle
devrait indiquer sur ce que nous avons besoin,
pour comprendre ces façonnements sociaux, nous
devons entrer avec une réelle compréhension
dans la contemplation de ces perspectives
mondiales auxquelles j'ai fait référence
aujourd'hui au début de mon exposé. Mais pour
cela, nous aurons besoin des pensées vivantes.
Et que cette pensée vivante est utilisée peut,
d'un côté, provenir de la note sociale que ces
considérations avaient déjà ; mais elle
provient aussi des réflexions de la vie
immédiate du présent. Partout il y a un désir
ardent d'imposer d'abord la vie économique
avec des impulsions vivantes et appropriées
d'idées.
<<<<<
44
Et en cette relation, les
humains instruits de l'Ouest sont tout
particulièrement intéressants. Dans un traité
extraordinairement significatif écrit en
Angleterre tout de suite l'année précédant la
cruelle guerre, un Anglais significatif a
souligné à quel point la manière de penser
anglaise était fondamentalement différente de
l'allemande, de la manière dont je l'ai
indiqué au début de la considération actuelle.
Mais il indique encore sur quelque chose
d'autre. Il lui vient comment, à l'intérieur
de la population germanophone d'Europe
centrale, a toujours vécu : la pensée. Et il
dit de la pensée que c'est pourtant l'élément
de l'âme humaine qui, de la manière la plus
intime, se réfère toujours de nouveau aux
grandes énigmes de l'humanité et du monde, de
sorte qu'à travers les cultures qui cultivent
la pensée comme l'allemande, on butte toujours
de nouveau sur les énigmes les plus profondes
des hommes et du monde, même si et maintenant
vient le postscript de cet Européen occidental
- même si, comme il dit, voir l'inutilité en
rapport à leur résolution.
45
Eh bien, on pourrait parler
à juste titre de l'"inutilité de cette
solution", si l'on pouvait seulement pointer
sur cette pensée qui provient de l'abstraction
de l'être juridico-logique, qui, même si elle
se balance comme une pensée au plus haut, est
néanmoins une sorte de pensée morte. Mais
quiconque pressent une fois qu'à notre époque,
le lieu de naissance de la pensée vivante peut
se former dans les âmes des humains, ne
parlera peut-être pas d'une solution
définitive, mais d'un chemin qui peut conduire
à ce que nous pouvons résoudre les questions
sociales qui nous sont données dans chaque
cas, aussi dans chaque cas pour l'époque
correspondante.
46
Car il est probable quand
même qu'une fois la pensée sur les
façonnements sociaux serait entrée dans le
développement/l'évolution de l'humanité, on ne
peut pas parler de ce que la question sociale
puisse être résolue en une fois, mais que
parmi les impulsions d'évolution qui doivent
exister du présent vers le futur, la réflexion
sur les formes sociales devra aussi l'être,
ainsi qu'on peut dire :
certes de solutions, il ne
peut être parlé, mais d’
un e pensée humaine vivante
telles qu’
elle verra d'abord de
manière consciente les objectifs et de manière
consciente se rend sur le chemin de la
résolution de l'énigme sociale de
l'être-là.
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