création (?) : 13/01/2019
m. à j. : 20/09/2021
première mise en ligne : 20/06/2024
La présente page est à
considérer, plus que d'autres, comme un "travail en progrès"
(work in progress) destiné à évoluer et s'enrichir dans la
durée.
Voici, plus de 10 ans, très peu de temps après la création
du site, le thème a été listé comme devant faire l'objet
d'une page thématique : qu'est-ce que la triarticulation
pourrait apporter à la compréhension d'un phénomène
apparemment très français ?
Il fait en quelque sorte partie du récit national, de ce que
"la France" a (ou aurait) apporté (ou à apporter encore) au
Monde dans la lignée d'une contribution historique se
voulant "universelle". Alors que dire de le confronter aux
éléments de triarticulation. Cette part d'anthroposophie qui
est elle-même soumise globalement, particulièrement en
France, au "bashing" de certains ?
Mais peut-être que justement, n'avoir pas vraiment
fait cela plus tôt, y serait peut être aussi pour quelque
chose ?
Car en effet, chercher à la comprendre sous l'angle de ce
qu'apporte l'anthroposophie, conduit l'étude à l'histoire
que R. Steiner classe d'abord parmi les sciences du social et
en même temps à l'approche triarticulée de la vie sociale où
justement un pas plus global d'émancipation que la laïcité est
proposé. Un pas plus social aussi. L'anthroposophie elle-même
sort alors, par les moyens que lui proposent une démarche
spirituelle-scientifique, de son quasi cantonnement au sacré
intérieur de vie de l'esprit face à la "Création" (devenant
incompréhensible à la plupart des tenants ordinaires de la
laïcité malgré toutes ses réalisations pratiques), cultive
aussi un mode de droit, comme "juridique" bien délimité, bien
à sa place, sans volonté hégémonique sur les autres domaines,
et une approche économique de répartition associative
(apportant alors, avec ces deux dernières, comme un début de
réponse à une aspiration humaine générale plus profonde et
globale que d'en rester à la trêve dans une guerre idéologique
des clans d'alors).
"laïcité"
✰ De dictionnaires :
Système où il y a séparation de l’État et de l’Église,
celle-ci n’exerçant aucun pouvoir politique, notamment en
matière d’éducation.
"laïque"
Qui n’est pas membre du clergé. Bénévoles, enseignants
laïques.
Qui ne relève pas de l’Église ou du clergé.
École laïque. Relatif à la vie civile (par opp. à
religieuse). Habit laïque.
Qui n’est pas d’origine religieuse. Tradition, coutume
laïque.
Antonymes de "laïque"
clérical, ecclésiastique, religieux.
confessionnelle (école).
✰ De lexiques :
Dans la traduction de l'allemand
vers le français, ou en fait surtout du français vers
l'allemand, on est amener à constater qu'il n'y a pas
vraiment de mot allemand pour cela (ce qu'on pressent peut
être quand on parle de "laïcité à la française". Comme si
elle n'était pas un sujet de la même façon ailleurs ?)
laïcité [laisite] SUBST f
laïcité : Trennung f von Kirche und Staat
(séparation d'Eglise et Etat)
laïcité : Laizismus m fachspr (Laïcisme,
language spécialisé)
laïcité de l'enseignement : religiöse
Neutralität (neutralité religieuse)
la laïcité [RELIG.] religiöse
Neutralität des Staates (neutralité religieuse de l’État)
la laïcité [RELIG.] Trennung von
Kirche und Staat (séparation d’Église et État)
la laïcité [RELIG.] der
Laienstand pl. : die Laienstände (L'état -social- de
laïque)
la laïcité [RELIG.] das
Laientum pas de plur. ( la "laïcitude"...)
la laïcité [RELIG.] die
Laizität - weltanschauliche Neutralität des
Staates (neutralité de vision du monde de l’État)
✰ D'éléments de conversations
régulières en 1921 autour de la problématique de ce
qu'on appelle la "croissance" dans les discours autour de
l'économie (avec quelques précisions plus récentes - 2024).
Jeudi 2 septembre 2021 :
(r,t,mn,f)
- r : clarifier pays, état, nations, empires, peuples...
nationalisme... (patriotisme ?)
- f : "génie" de la nation et état chez W. von Humbold
(Essai sur les limites de l'efficacité de l’État)
Bidar : Génie de la France tiens, tiens...
- mn : France comme ouverture mariale (?) La
figure de Marianne ? Terre d'accueil ?
- Universalisme... et colonisation ? Guerre au
nom des droits de l'homme ?
- t : Plusieurs laïcités... de celle de l’État non orienté
religieusement/spirituellement (garantie des pratiques, de
l'expression y compris publiquement) à celle "interdisant"
le religieux jusque dans l'espace public ? Le problème de
l'école... signes religieux.
- f & r : L'image proposée par RS : révolution > âme
sans corps puis Napoléon > corps sans âme ?
Jeudi 9 septembre 2021:
(r,t,f,m)
Les points précédents ont
été repris. Manquait cependant le regard de mn.
Retour sur l'ingérence
humanitaire ? Des guerres au nom des droits de l'homme ?
L'empire colonial français ?
Les signes religieux interdits
pour les usagers de l'école alors qu'ailleurs ils ne le sont
que pour les fonctionnaires ? Vu comme une offense à un
enseignement "neutre" ? Les interprétations plus récentes
tendent à être plus anti-religieuses... avec des vue plus
ciblée sur l'Islam ?
RS et les deux courants
d'émancipation hors de la théocratie (vie de l'esprit des
origines).
Cet aspect historique de l'émergence des domaines est peu
connu dans l'espace francophone :
- la noblesse se constituant (face aux clercs) en
royauté/royaume (invention de la notion d’État (unitaire) et
d’État-nation - cf Louis XIV peut enfin dire : "l’État c'est
moi")
- elle est bousculée ensuite (Révolution française) par les
habitants des villes et bourgs (nés entre-temps - bâtisseurs
de cathédrales) par institution d'un ordre de droit unique
pour tous (citoyenneté - égalité) abolissant ainsi
l'ancienne tripartition (platonicienne) en "états" sociaux
(religieux/enseignant - défense/politique - "nourricier" -
tiers-état) qui deviendront la future bourgeoisie d'abord
commerciale, puis industrielle de l'économie moderne de
division/partage du travail (la vie de l'économie de RS en
triarticulation).
Focus sur le période
révolutionnaire
- substitution du divin par l'humain encore balbutiant >
conversion du calendrier "chrétien" (des saints et fêtes) en
événements naturels (ex du nom des mois - Ventôse) , besoin
de culte : celui d'un "Être Suprême" (plus abstrait ?)
L'époque semble être encore à aborder ce qui deviendra
ensuite objet de science sociale par un symbolisme
philosophico-religieux (Liberté - Egalité - Propriété
d'abord, puis un peu plus tard : Fraternité).
- contrat social
: Rousseau, Hobbes (sécuritaire aliénant les libertés sur
les autres état de nature chacun contre chacun) et
Loke (garantir les droits naturels : liberté et
propriété privée - voir a ce sujet comment Steiner situe
ensuite le courant du droit naturel dans les conceptions sur
le droit - 10e conf. GA083 e. a.)
f : la propriété a d'ailleurs précédé la fraternité dans la
devise attribuée à la Révolution.
Intéressant aussi est que RS caractérise justement sa "vie
de l'économie" comme celle régie par des contrats ( alors
que sa "vie de droit" gère par des lois) et il semble bien
que lorsqu'il parle de social voire d'organisme social, il
faille en réalité comprendre en de nombreux cas : vie de
l'économie.
La suite de l'échange a surtout navigué dans une recherche
de clarification entre vie de de l'esprit (moderne/future)
et vie de droit démocratique à distinguer correctement. Ce
qu'au tournant du siècle dernier, N. Perlas tente de
populariser par son concept de société civile (comme
"3e pouvoir" face à celui des appareils politiques (états)
et des groupes "économiques" souvent internationaux) sans
pour autant parvenir pleinement à cette distinction telle
que RS la propose.
Cette discussion n'était pas, tout au long, sans rapport à
celle de la problématique française de laïcité.
Car après tout, n'est ce pas la même question : sortir
de deux dualismes, le politique-religieux et
l'écomomique-démocratique ?
Jeudi 16 septembre 2021 :
Regard rétrospectif. Peut-être faudrait ils séparer le thème
de nationalisme de celui de la laïcité. Comparaison de la
démarche en ce qui concerne la vie de l'état et la religion,
plus largement chez RS la vie de l'esprit selon ses
mémorandums et ensuite. La laïcité dans les différents pays
(wikipédia). Retour sur les Lumières, les écoles du droit
naturel, historique/positif et le droit qui "naît avec moi"
(Référence à Novalis ?)
L'état de la révolution, le droit naturel voit encore l'être
humain comme à éduquer/dresser
Le problème de la liberté intrinsèque à la triarticulation
mène à la question de son financement économique via le
soutien au revenus (déductions fiscales) et la vie
associative subventionnée. S'en suit une information et des
échanges sur l'accès au revenus et les problématiques liées
au revenus et à l'organisation de l'économie chez RS. Cela
peut sembler ne plus rien avoir à voir avec nationalisme et
laïcité, mais répond cependant à des vues triarticulées sur
la question.
Mardi 21 septembre : (la
prise de notes semble en être resté là)
✰ dans le leg de Rudolf
Steiner :
Héhé ! Rencontré en travaillant
sur "croissance"
https:\\www.triarticulation.fr\Institut\FG\SamF\01332a187190197730101919.html |
National
nous le devenons en ce que le nationalisme jaillit
de notre nature personnelle propre. Le nationalisme
est une fleur de la croissance de l'humain
individuel, le sang commun avec sa race ou attaché
par une autre appartenance à son peuple.
Nationalisme croit avec l'humain. Il l'a, il pousse
dedans, voudrais - je dire, comme s'il y croissait
en un corps de grandeur précise. |
GA188 p.165-166 Dornach, le 24
janvier 1919 |
GA188
p.165-166 Dornach, 24.Januar1919 |
Chaque
école qui est immédiatement sous le pouvoir de l'État
seul est une institution impossible. Il n'est pas
nécessaire d'y voir clair si l'on est myope, mais il
s'agit néanmoins d'une institution impossible qui
conduit de proche en proche au malheur. Chaque
entreprise qui va au-delà de la simple réglementation,
qui veut être productive, est, si elle est propulsée
par l'État, une calamité/un malheur. C'est ce dont il
s'agit. Vous ne pouvez rien verser dans les poumons,
pas même de l'eau, si vous avez soif. Si ça se passe
seulement une fois, alors vous voyez le malheur que ça
occasionne. Mais aujourd'hui, on verse dans ce que
seulement la régulation législative de l'étant-là
devrait prendre en charge, toutes les
entreprises économiques possibles et même les
entreprises de la vie spirituelle. Aujourd'hui, on est
même considéré comme assez tordu si l'on clarifie la
seule chose élémentaire, fondamentalement correcte,
dans ce domaine. Eh bien, les partis radicaux
vont encore aussi loin : la séparation de
l’Église et de l’État, ils sont toujours
d'accord avec ça.
Ils veulent séparer cette partie de la vie
spirituelle, l'église, de l'État, car ils espèrent
qu'alors les humains n'auront donc quand même
seulement de l'intérêt pour l'étatique. Alors, de
cette manière, sur cet intelligent chemin détourné,
l'église dépérira entièrement. Mais si l'on attendait
de ces mêmes personnes qu'elles fassent ce qui est
nécessaire, c'est-à-dire qu'elles laissent avant tout
l'école à elle-même, afin que la vie spirituelle
puisse donner en retour sa productivité, alors
elles s'y opposeraient très résolument. Mais chaque
institution qui interfère avec la vie spirituelle du
point de vue de la réglementation doit nécessairement
conduire à la stérilité, à l'infertilité. Et justement
ainsi, cela doit être faux pour chaque initiative qui
est nécessaire à la vie économique, si la pure vie
réglementaire/de régulation y intervient. La police,
le service de sécurité, tout ce qui est droit sociétal
- pas le droit privé et pas le droit pénal, qui
appartient au troisième membre, à la vie spirituelle -
appartient au système de réglulation. Tout ce qui est
système économique est un système en/pour soi, qui
doit avoir une articulation/un membrement corporatif,
semi/demi-personnel. Et tout ce qui est vie
spirituelle doit être placé sur l'individualité
humaine et ne peut jamais, jamais prospérer si ce
n'est placé sur l'individualité humaine.
L'individualité humaine dans sa production spirituelle
est pour l'État très exactement ce que sont les
aliments pour les poumons et le cœur, qui doivent
passer par l'estomac et non directement dans les
poumons et le cœur. (trad. FG) |
Jede
Schule, die unmittelbar nur unter der Gewalt des
Staates steht, ist eine unmögliche Einrichtung . Das
braucht man nicht zu durchschauen , wenn man eben
kurzsichtig ist, aber trotzdem ist das eine unmögliche
Einrichtung, die nach und nach zum Unheile führt .
Jede Unternehmung , die das bloß Regulierende
hinausgeht, die produktiv sein will, ist, wenn sie vom
Staate betrieben wird, Unheil. Das ist es, worauf es
ankommt. Sie können in die Lunge nichts hineingießen,
nicht einmal Wasser, wenn Sie Durst haben. Wenn es
einmal passiert, dann sehen Sie, was das für Unheil
anrichtet. Aber heute gießt man in dasjenige, was nur
die gesetzliche Regulierung des Daseienden übernehmen
soll, alle möglichen Wirtschaftsunternehmungen hinein
und auch sogar die Unternehmungen des geistigen
Lebens. Man wird heute sogar als ziemlich verdreht
angesehen, wenn man das einzig Elementare, fundamental
Richtige auf diesem Gebiete klarlegt. Nun, die
radikalen Parteien, so weit gehen sie noch: Trennung
von Kirche und Staat, darauflassen sie sich
noch ein.
Diesen Teil des geistigen Lebens, die Kirche, wollen
sie unter Umständen vom Staate trennen, weil sie dann
hoffen, daß die Menschen ja doch nur Interesse für das
Staatliche haben. Dann wird die Kirche auf diese
Weise, auf einem klugen Umwege, ganz absterben. Aber
wenn man denselben Leuten zumuten würde, was notwendig
ist: daß vor allen Dingen die Schule auf sich selbst
gestellt wird, damit das geistige Leben seiner
Produktivität zurückgegeben wird, dann würden sie sehr
entschieden widersprechen. Jede Einrichtung, die von
der Regulierung aus in das geistige Leben eingreift,
muß aber notwendig zur Unfruchtbarkeit, zur Sterilität
führen. Und ebenso muß es für jene Initiative falsch
sein, welche zum wirtschaftlichen Leben notwendig ist,
wenn das bloße Regulierungsleben da eingreift.
Polizei, Sicherheits dienst, alles das, was das
gesellschaftliche Recht ist - nicht das Privat recht
und nicht das Strafrecht, das gehört zum dritten
Gliede, zum
geistigen Leben -, gehört zum Regulierungssystem.
Alles das, was Wirtschaftssystem ist, ist ein System
für sich, das muß eine korporative Gliederung haben,
halbpersönlich. Und alles, was geistiges Leben ist,
muß auf die menschliche Individualität gestellt werden
und kann nie und nimmer gedeihen, wenn es nicht auf
die menschliche Individualität gestellt wird. Die
menschliche Individualität in ihrer geistigen
Produktion ist für den Staat ganz genau dasselbe, was
für Lunge und Herz die Nahrungsmittel sind, die durch
den Magen gehen müssen und nicht direkt in die Lunge
und in das Herz. |
GA330
p.323-324, Stuttgart, 19. juin 1919
Les taches des écoles et l'organisme social
triarticulé.
Conférence devant l' "Association des jeunes
enseignants et enseignantes" |
D1E AUFGABEN DER SCHULEN
UND DER DREIGLIEDRIGE SOZIALE ORGANISMUS
Vortrag für den «Verein jüngerer Lehrer und
Lehrerinnen» |
Il
y aurait alors beaucoup à dire sur la question de la séparation
de l'Église et de l'État. Historiquement, il est
vrai que pendant de longues années, il ne pouvait être
autrement que l'école soit, d'une certaine manière, un
appendice de l'Église. À l'époque moderne, l'État a eu
pour bonne mission/tache de détacher l'éducation de
l'Église et de la placer sur son propre terrain. Mais
aujourd'hui, nous nous trouvons à nouveau dans la
nécessité d'améliorer ce qui est attaché à l'école,
dans la mesure où elle est devenue dépendante de
l'État, en plaçant l'école sur son propre sol. Que ces
choses peuvent très facilement être traitées de
manière unilatérale par l'agitation, on ne devrait pas
ignorer aujourd'hui. J'entends quand même dans de
nombreux discours sur ces sujets quelque chose qui
n'est pas tout à fait objectif. Il faut quand même en
être conscient : Nous ne devons pas arriver à une
uniformisation de la vie de l'âme humaine par une
quelconque forme de pédagogie du futur ou de
constitution d'école du futur. Nous ne pouvons pas
considérer quelque chose comme la seule vision valable
en ce qui concerne l'âme et l'esprit et exiger qu'elle
soit enseignée aux enfants. Nous devons aussi pouvoir
nous mettre à la place/ nous transposer dans les âmes
d'humain pensant et sentant autrement. Il s'agit de ne
pas avoir peur lorsque, par exemple, des parents
catholiques demandent que leurs enfants reçoivent
aussi un enseignement religieux catholique. On n'a pas
besoin d'avoir peur d'une autre vision du monde si
l'on a son propre enthousiasme et sa propre force pour
une vision du monde. Ces choses doivent pouvoir se
développer dans la libre concurrence des esprits, mais
en tout cas pas par la légalité étatique. S'il est
dommageable qu'une Église soit transformée en Église
d'État par une légalité étatique et qu'elle bénéficie
ainsi de la préférence de l'État, il est tout aussi
dommageable qu'une Église soit persécutée. Aucune
sorte de constitution d'âme ne devrait être persécutée
ou protégée par la légalité étatique. Et celui qui
commence par cette idée et qui y réfléchit
suffisamment trouvera déjà qu'il est en effet
nécessaire de placer la vie de l'esprit, et en
particulier le système d'école et d'enseignement son
propre sol.
Ce qui a été dit sur le fait que l'autorité exercée
par le maître ne doit pas être maintenue pour toute la
vie, mais que le jeune doit en être libéré, ....
intéressante suite sur la question de l'autorité
dans la société.
|
Dann
wäre viel zu reden über die Frage der Trennung von
Kirche und Staat. Historisch ist es ja so, daß
es lange Zeiten hindurch einfach nicht anders sein
konnte, als daß die Schule in einer gewissen Weise ein
Anhängsel der Kirche war. Der Staat hatte seine gute
Aufgabe in der neueren Zeit darin, daß er das
Erziehungswesen loslöste von der Kirche und auf
eigenen Boden stellte. Jetzt aber sind wir wieder in
die Notwendigkeit versetzt, dasjenige, was der Schule
anhängt, indem sie abhängig geworden ist vom Staat,
dadurch zu verbessern, daß wir die Schule auf ihren
eigenen Boden stellen. Daß diese Dinge sehr leicht
einseitig agitatorisch betraditet werden können,
sollte man eigentlich heute nicht verkennen. Ich höre
doch in sehr vielem, was über diese Dinge gesprochen
wird, heute etwas heraus, was nicht ganz sachlich ist.
Man muß sich doch auch darüber klar sein: Zu einer
Uniformierung des menschlidien Seelenlebens dürfen wir
durch keine Art von Zukunftspädagogik oder
Zukunftsschulverfassung irgendwie kommen. Wir dürfen
nicht etwas als allein gültige Anschauung in bezug auf
das Seelisch-Geistige betrachten und verlangen, daß es
den Kindern beigebracht werden soll. Wir müssen uns
auch in die Seelen anders denkender und fühlender
Menschen hineinversetzen können. Da handelt es sich
durchaus darum, daß man sich nicht davor fürchtet,
wenn zum Beispiel katholische Eltern verlangen, daß
ihre Kinder auch katholischen Religionsunterricht
bekommen. Man braucht sich nicht davor zu fürchten,
wenn man selber nur stark auf eigenem Boden steht.
Gerade so, wie man sich nicht zu fürchten braucht vor
irgendeiner anderen Weltanschauung, wenn man den
eigenen Enthusiasmus und die Kraft für eine eigene
Weltanschauung hat. Diese Dinge sollen im freien
Geistes -Wettstreit sich ausbilden können, aber
jedenfalls nicht durch staatliche Gesetzmäßigkeit. So
schädlich es ist, wenn durch eine staatliche
Gesetzmäßigkeit eine Kirche zur Staatskirche gemacht
wird und ihr dadurch der Vorzug des Staates zuteil
wird, ebenso schädlich ist es auch, wenn eine Kirche
verfolgt wird. Keinerlei Art von Seelenverfassung
sollte durch Staatsgesetzlichkeit irgendwie verfolgt
oder
protegiert werden. Und wer bei diesem Gedanken anfängt
und ihn in ausreichendem Maße durchdenkt, der wird
schon finden, daß es in der Tat notwendig ist, das
'Geistesleben und insbesondere das Schul- und
Unterrichtswesen auf seinen eigenen Boden zu stellen.
Was darüber gesagt worden ist, daß die Autorität, die
der Lehrer ausübt, nicht für das ganze Leben erhalten
bleiben soll, sondern daß der junge Mensch davon frei
werden soll, .... |
GA143, p. 247 - une note
|
GA143 p. 247 |
Calviniste : partisan de Jean Calvin (1509-1564),
réformateur suisse et défenseur de la doctrine de la
prédestination. Calvin exigeait la séparation
totale de l'Église et de l'État.
|
Calvinist: Anhänger von Johannes Calvin (1509-1564),
schweizerischer Reformator und Verfechter der
Prädestinationslehre. Calvin forderte die gänzliche
Trennung von Kirche und Staat. |
Mercredi 19 juin 2024 :
exposé de t dans le cadre d'un article en préparation, puis
échange avec des participants travaillant régulièrement la
triarticulation.
Retenu parmi eux :
- le ravivement actuel par l'attribution de guerres à des
questions religieuses par des communautés
- le
phénomène de sécularisation (dont la recherche de
laïcité serait une expression) et qu'on observe lui partout (une
très bonne suggestion ! - voir page dédiée)
- essayer de comparer la séparation de l’Église et de l’État
ainsi que passage du système scolaire hors de la religion dans
d'autres pays et cultures.
- la comparaison des possibilités de liberté d'association - à
but non lucratif - (préalable à la séparation de l’Église et de
l’État en France ?) entre, par exemple, l'Allemagne et la
France en terme d'encadrement par la loi (la pleine personnalité
juridique via l'inscription au tribunal -justice- ou la "petite"
personnalité juridique par la déclaration en Préfecture
-exécutif- comme aussi la possibilité faite ou non aux
permanents de se rémunérer tout en s'administrant eux-mêmes).
Plus personnel :
Il serait finalement excessivement restrictif de voir dans le
phénomène de laïcité, un début de triarticulation sociale (bien
qu'un courant d'évolution commun plus profond puisse
probablement être un jour identifié).
Cela surtout parce qu'il se focalise sur le rapport d'un courant
d'émancipation de la pensée (rationalité, montée de la pensée de
science de la nature > "lumières") à une conception
religieuse du monde devenue dogmatique avec le temps et portée
par une seule institution dans le pays (alors que par exemple,
la culture germanophone fait l'expérience de deux approches
religieuses elles-même sinon opposées, au moins rivales et
implantées politiquement de manière plus équilibrée (après une
guerre de trente ans) que le catholicisme face au protestantisme
en France). L'espace pour l'individu ambitionnant de penser par
lui-même n'est alors plus aussi fermé que ce qui conduira à la
"laïcité" de la fin du 19e siècle.
Le concept de triarticulation appliqué au social est formulé en
réalité après la mise en place de la laïcité
par des lois.
Pour le faire comprendre, son promoteur emprunte notamment au
courant de l'idéalisme allemand. Celui-ci prolonge en quelque
sorte lui-même son attrait pour la périodes européenne des
"lumières", par un début de perception des lacunes de celles-ci
et l'exploration ( bien que déjà alors que son temps était aux
"feux rougeoyants du crépuscule") de nouvelles pistes (Goethe,
Schiller, W. von Humboldt et d'autres).
La triarticulation permet de constater (environ un siècle plus
tard donc) un certain besoin d'évolution à séparer (en fait plus
exactement autonomiser) non pas seulement la petite
partie religieuse (institution : l’Église) de toute la vie
sociale visant à aider les humains à développer, entretenir,
voire restaurer leurs facultés tant corporelles que de
connaissance, mais bien son ensemble (donc aussi,
par ex., les institutions de la pensée scientifique, les
établissements de rétablissement de la santé, etc... mais aussi
-plus difficile à comprendre- la gestion des moyens de
production) de deux autres réalités fonctionnelles que
sont justement la vie de droit ou politique (institution
: l’État) et la vie des échanges économiques (dont
l'institution "phare" se cherche encore).
Vu sous cet angle, la séparation Église-État, peut apparaître
davantage comme l'aboutissement d'une rivalité de deux
conceptions du monde pour la maîtrise des consciences (via
l'école principalement à cette époque). Cela exacerbé par le
truchement (l'instrumentalisation ?) des deux institutions
principales dans la société d'alors. Et cela dans un mode de
conscience au fond encore relativement proche (vie religieuse
juridicisée - indice : jugement dernier - et pensée symbolique -
on donne même des représentations corporelles à des vertus).
L'une arrivant à un certain déclin, l'autre à une certaine
apogée. Le tout encore en l'absence de science du social -
encore embryonnaire.
Il semble bien que démêler ces processus historiques devrait
convoquer aussi l'approche historique de RS dans le sens de
cette question : de quoi cette laïcité française
serait-elle en fait le symptôme dans l'histoire de
l'évolution de l'humanité ?
Très probablement plus aujourd'hui quelque chose qui
justifierait le quasi "culte" national qui lui est faite bien
que ce fut jadis un grand pas en avant, mais aussi le début
d'une autre tentative de domination. |