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Institut pour une triarticulation sociale
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Sur la composition du "Cours d'économie nationale" (4.2) ( 1 ) ..........> retour au menu de la série

Stephan Eisenhut

Esclavage moderne et christianisme
L'émancipation de travail et droit.

trad. F. Germani v.1 au 31/01/2016 - ( 0 )

A partir de la "division du travail" qui prévaut actuellement entre l'Est et l'Ouest ou le Nord et le Sud Stephan Eisenhut étudie le développement historique de la question des travailleurs en rapport au développement du sentiment de droit, qui constitue la communauté. Pendant que, compte tenu des problèmes actuels, la doctrine sociale de l'église catholique s'oriente, immédiatement à la pensée des anciens grands penseurs, Aristote et Thomas d'Aquin, Rudolf Steiner part d'un rapport de conscience de l'esprit humain individuel se transformant et continue en conformité à développer des formes de la pensée de Thomas d'Aquin. Ainsi, cette autre pensée peut devenir la base de futurs façonnements sociaux.

Si on considère le paysage politique mondial du présent, se montre qu'à l'Est se sont principalement développées des formes de la société, qui ont d'abord été fortement influencées par les idées du socialisme, pendant qu'à l'Ouest s'est plus imposée l'idéologie libérale. En Europe, par contre - en particulier l' "Union européenne" - est fortement sous l'influence du courant spirituel qui s'articule dans la doctrine sociale catholique. ( 2 ) Si on oriente la vue sur les conditions économiques, ainsi se donne l'image, qui apparaît dans l'Est, que les ^êtres humains seront pris en compte toujours plus fortement pour le travail matériel et  l'exploitation des matières premières, tandis qu'à l'Ouest le travail matériel semble s'éteindre et se spécialise principalement  dans la fourniture des ainsi nommées prestations de services financiers. Le fait que l'Est dispose aussi d'un énorme capital financier qu'il aimerait mettre en jeu pour ses intérêts, ne contredit pas le motif de fond indiqué ici. Car jusqu'à ce jour l'Ouest a toujours intelligemment compris comment diriger le capital de l'Est sur ses moulins. Ainsi apparaît une image dans laquelle la majorité des êtres humains sont actifs à l'Est  comme les « humains de travail » qui seront dirigés par la caste politique plus ou moins « socialistement » tandis que l'efficacité de l'élite de la finance et des entrepreneurs qui  se comportent comme « humains-maîtres » et savent atteler l'état en tant que moyen pour leurs intérêts caractérise l'Ouest.
A l'intérieur d'un certain cadre, cette image se trouve aussi en petit dans la Communauté européenne, seulement tournée à quatre-vingt dix degrés dans la direction nord-sud. Les conditions économiques tendent à montrer que les prestations matérielles en moyens de production hautement efficaces sont principalement produites dans des pays tels que l'Allemagne, l'Autriche, les Pays-Bas et la Finlande, tandis que des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, mais aussi de plus en plus la France et l'Italie, tombent toujours plus fort dans la dépendance économique des pays plus nordiques. Mais le capital ne reste pas dans ces pays excédentaires, il est dirigée par l'intermédiaire des centres financiers internationaux là où il sert au mieux les élites financières et entrepreneuriales. Les gouvernements des pays riches de l'UE ne peuvent pas vraiment utiliser la force économiques pour eux-mêmes (par exemple pour une politique sociale plus généreuse), mais sont comme paralysés par de toujours nouvelles crises financières et économiques.

Doctrine social catholique et tri-articulation sociale

Dans une économie mondialisée, qui sera déterminée par de telles structures de pouvoir, comment les conditions de travail peuvent-elles être façonnées de sorte qu'elles soient conforme à la dignité humaine ? C'est la grande difficulté. Il est étonnant que dans cette question de fond, la doctrine sociale catholique et la pensée de tri-articulation ne se différencient pas. Commun est aussi aux deux approches qu'elles se rattachent au bien spirituel de l'Occident chrétien, en particulier au travail de pensée d'Aristote et Thomas d'Aquin. La différence fondamentale ne réside pas dans le contenu mais dans la forme sous laquelle ces contenus seront amenés. Il est typique que le pape Léon XIII. (1810-1903), duquel provient la première encyclique sociale "Rerum Novarum - Sur la question des travailleurs" (1891), se tourne entièrement vers la scolastique médiévale et veut utiliser ces formes de pensée pour répondre aux questions sociales de l'époque moderne, tandis que Rudolf Steiner (1861- 1925) voit la nécessité de développer plus loin les formes de pensée de Thomas d'Aquin, et veut faire cette autre pensée base de l'organisation sociale. ( 3 )

En ce que l'Église, se ressaisit d'une spiritualité très haute, mais non transformé, un énorme potentiel social est à sa disposition. Car elle a été elle-même sur une période de près de deux millénaires, la gouvernante de la population européenne. Cela explique aussi son énorme influence dans un temps qui en fait part de s'être depuis longtemps libérée des liens de l'église. À juste titre, le Cardinal Reinhard Marx peut donc constater : "Car aussi sécularisé que certains le pensent,  la modernité ne l'est en aucun cas. A la surface cela aimerait paraître ainsi, l'attachement à l’Eglise aimerait diminuer chez beaucoup, mais du sang chrétien coule sous la peau par les veines de cette société " ( 4 ) .  Parce qu'à l'intérieur de ce long délai a été inculquée aux Européens une attitude de penser et sentir, leurs structure de valeurs inconscientes correspond en fait à l'esprit catholique romain. Et partout où il s'agit d'établir des conditions de  majorité politique, l'Eglise peut, sur cette base - mais plus en arrière-plan – faire valoir son influence. L'individu aimerait en cela se tenir très loin de l'église. Si des représentations seront articulées sur la façon dont la vie sociale devrait être façonnée, celles qui sont familières à l'esprit de la doctrine social catholique, sont alors ressenties comme tout à fait justifiées.

L'approche de la tri-articulation sociale, qui est développée à partir de la science de l'esprit anthroposophique, peut et veut en ce sens avoir recours à rien d'imposé. Elle peut seulement montrer un chemin, dans le centre duquel se tient la transformation de la pensée en chaque être humain individuel. Sur ce chemin, chacun peut lui-même répondre à la question qui dans l'histoire mondiale  se tenait devant la culture européenne de l'esprit à la mort de Thomas d'Aquin: " Comment  la pensée sera-t-elle faite chrétienne ? '' ( 5 ) Si l'individu apprend à répondre à cette question, il fait l'expérience que c'est lui-même qui peut faire le pont à l'esprit par son activité de pensée libre, intérieure.
Que la question des travailleurs chez Rudolf Steiner est pensée en lien étroit à l'évolution de la pensée et du christianisme n'est tout d'abord pas évident. Ce rapport émerge seulement quand on se rapproche de l'histoire de l'évolution de l'être humain. Ainsi, Rudolf Steiner dans la troisième conférence du cours d'économie nationale donne une esquisse, à la façon d'un bois sculpté, du développement historique du travail et du droit.  Mais ces courtes explications sont en fait juste un résumé de ce qu'il avait exposé six semaines plus tôt  au congrès Ouest-Est  à Vienne (Juin 1922). ( 6 )

Travail des esclaves et commandement divin

Pour les personnes éclairées, modernes, c'est une évidence que le travail d'esclave contredit le plus profondément la dignité humaine. Cette prise de conscience a cependant émergé seulement dans la  période la plus récente. Plus on remonte dans le l'histoire, plus évidente, devient la conception que les esclaves sont en un sens une partie de l'ordre naturel divin du monde. L'ensemble de la culture des antiques pays Grecs repose sur l'esclavage. Le travail matériel sera considéré comme quelque chose qui ne peut pas vraiment être compté à une condition humaine véritable. Pour Aristote, il est clair « que par nature il y a  des libres et des esclaves, et que servir est bénéfique et juste  pour ceux-ci». ( 7 ) Car est un esclave celui qui ne peut  dominer la part douée de passion de son âme à partir de la part douée de raison liante/synthétique (NDT Vernunft). Le libre peut donc instruire l'esclave à son propre bien-être dans la société. Cela se présentait autrement, si quelqu'un tombait dans l'esclavage par la loi, comme à la guerre le vaincus par le vainqueur. La loi en elle-même ne justifie pas pour lui l'esclavage, parce qu'alors le libre pourrait également devenir esclave de barbares. Pour Aristote toutefois, cela est justifié, quand un peuple barbare est soumis par un peuple civilisé et placé à son service, car ce sera mieux pour ceux-là quand ils seront bien gouvernés par le peuple civilisé, que s'ils se gouvernent mal eux-mêmes. ( 8 )

Aussi étrangère qu'une telle représentation aimerait nous être aujourd'hui, elle est cependant une expression de l'état de la conscience autrefois. Aristote a recherché les raisons intellectuelles pour quelque chose qui était la pratique de la vie dans son environnement et sur laquelle reposait toute la Polis grecque. Si on remonte encore plus loin dans l'histoire, on trouve tout de suite en Orient, pour l'époque d'autrefois, des empires organisés hautement complexes de division du travail qui seront dirigés comme des théocraties sacerdotales (par exemple les anciennes cultures de l'Indus, l'ancienne Babylone ou l'ancienne Égypte). Toute la façon dont l'ensemble de ces théocraties ont été organisées purement de l'extérieur, suggère déjà que les gens avaient une constitution de conscience toute autre que l'être humain actuel. Rudolf Steiner décrit celles-ci de la perspective de la science de l'esprit : à l'être humains ordinaire de l'Antiquité, il n'était pas possible, lui-même, comme l'être humain d'aujourd'hui le peut, de se distinguer du monde extérieur. Il vivait avec ce  qui « exprime sa force et ondule et tisse  dans l'univers»,"( 9 ) . Pour cela il avait seulement une expérience très faible de son propre soi. Seuls ceux qui avait passé par une initiation dans les centres de Mystères, pouvaient développer un sentiment plus fort pour leur Je  et de ce fait devenir dirigeants . ( 10 ) Mais aussi le dirigeant spirituel se tenait, en dépit de son puissant  sentiment du Je, encore dans une relation entièrement autre au monde que l'être humain d'aujourd'hui. Car était décisif pour lui, qu'il puisse s'amener dans une juste relation aux êtres spirituels, qu'il éprouvait créant le monde. Celui qui avait à conduire/diriger, devait en premier dans son « âme, laquelle devrait donner les ordres », laisser couler dedans  « la puissance de la parole divine ».Par là, selon Steiner, les impulsions, « qui ont d'abord été ressenties comme impulsions de la grâce, comme religieuses, de puissances extérieures à la Terre, ont pris le caractère de commandements par rapport à la vie sociale ». ( 11 )
Les incroyablement hautes performances/prestations que pouvait fournir ces cultures anciennes dans le monde extérieur sont, par conséquent, à reconduire sur un genre très différent de relation des êtres humains à l'esprit. L'être humain qui était autrefois né comme un homme de travail, se sentait dans un ordre social voulu par l'esprit. Comment il avait à s'intégrer dans celui-ci, il l'éprouvait par les commandements que lui transmettait ses dirigeants. La question de savoir si ces commandements sont aussi « justes », ne se posait absolument pas pour les dirigés. Car celle-ci requiert une séparation de soi et du monde, et la formation en résultant du sentiment du Je. C'est pourquoi, ne jouait aussi aucun rôle que l'un avait à travailler plus que l'autre. Former une conscience sur la valeur de la prestation propre de travail, était tout aussi peu possible pour les raisons mentionnées. ( 12 ) L'égoïsme était absolument disponible en ce temps, mais il ne pouvait pas œuvrer nocif ( 13 ) grâce à l'intégration dans l'ordre voulu spirituellement. Le caractéristique pour ce temps est que la vie de l'esprit, la vie de droit et la vie de l'économie étaient encore vécus comme une unité. Car, les façons de voir sur la relation d'être humain à l'esprit ainsi que le comportement d'être humaine à être humain et également sur les questions de gestion de la vie de l'économie proviennent de la même source de commandement voulu par l'esprit .( 14 )

De la monarchie à la démocratie

Quand maintenant dans la progression de l'histoire l'être humain se relie plus fortement avec sa corporéité, il perd la possibilité de former une communauté dans le type désigné. Un symptôme extérieur pour ce lien plus fort est la germination de la vie de pensée dans la Grèce antique. Car la pensé sera formée dans l'organisation-tête de l'être humain.

Mais la tête est la partie du corps humain, à travers lequel la conscience humaine peut le plus fortement se délimiter du monde extérieur ( 15 ) . Mais même dans la façon de la conduite de l'État, se montre ce bouleversement de la conscience. Aristote différencie six formes de la conduite d'état. Trois formes, la monarchie, l'aristocratie et la Politie sont en cela orienté sur l'utilité commune. Les trois autres -. tyrannie, oligarchie et la démocratie -. sur l'intérêt propre ( 16 ) . Les trois premières formes sont telles qui peuvent aussi atteindre le but de l'Etat - la vie noble et heureuse. La monarchie fait référence à l'état de ancien conscience décrits ci-dessus dans lequel un chef de file, par conséquent, le représentant de l'ordre plein d'esprit parce qu'il peut apporter son âme en une relation réelle à cet esprit ( 17 ) . Ses commandements orientent les âmes à conduire toujours de nouveau sur le vrai et le bien. Ils servent donc le bien commun. La forme d'Etat de la démocratie, qu'Aristote décrit comme « domination des pauvres », se réfère à un état de conscience dans lequel l'âme ne peut plus faire l'expérience d'une telle connexion à l'esprit dans leurs dirigeants. Là la masse, qui est non seulement pauvre en biens, mais aussi pauvre en esprit ( 18 ) , ne peut pas se conduire elle-même, les lois sont décidées/conclues seulement du point de vue de l'intérêt propre; mais de cette manière, la vie de la communauté ne peut pas réussir.
Si le roi perd sa relation à l'esprit, ainsi apparait la Tyrannie. Contre cela, les puissants dans le pays se rebellerons n'importe quand. L'aristocratie serait maintenant la forme de règne dans laquelle il est possible aux meilleurs dans le pays de diriger la communauté et d'orienter les âmes de nouveau sur l'esprit. Aristote considère cette forme pour la plus souhaitable. L'oligarchie, est par contre la forme de domination dans laquelle est décisif purement la richesse extérieure obtenue par l'héritage et la loi; contre cela la tendance des pauvres à se rebeller et à exiger la démocratie. La monarchieest à Aristote de ce point de vue la plus divine des constitutions, la démocratie la moins  mauvaise des déviations. Avec la forme de la politie il tente, quand on le regarde plus exactement, en fait de penser à l'avance une future constitution. Celle-ci devrait prendre en compte une évolution humaine, dans laquelle1'individu forme une toujours plus forte sensation-Je ( 19 ) La grande question pour une science pratique au sens d'Aristote pourra donc être formulée ainsi : Comment peut-on, par individualisation croissante, orienter les âmes humaines sur l'esprit dans une communauté ainsi que la vie ensemble réussi ?

La particularisation du droit dans la rome antique et au moyen-âge

Dans la Grèce antique, la vie de l'esprit commence à se séparer toujours plus fortement de la vie politico-juridique, laquelle gère/administre aussi les questions économiques centrales. Les représentants spirituels principaux ne sont plus ceux, qui conduisent des affaires d'Etat, mais se tiennent, dans le meilleur des cas, sur le côté comme consultants, mais la plupart du temps contre comme critiques. Dans la Rome antique, l'évolution est tellement avancée que les êtres humains sont entièrement entrés dans la corporéité et ont en cela perdu la relation vivante à l'esprit. A la place du commandement, qui est vécue comme transmis par un dirigeant lié au divin, entre maintenant le droit extérieur. Le droit au sens strict peut survenir seulement d'après Steiner, lorsque la personne peut se sentir comme une personnalité individuelle ( 20 ) . Avec la séparation du droit externe du commandement psychique dans l'Empire romain, le travail commence à obtenir une valeur statutaire différente. Toutefois, seulement chez ceux, qui ont été équipés avec les droits civils et un niveau minimum de propriété. Aussi un agriculteur pouvait être un citoyen libre, s'il avait/possédait les moyens de cultiver sa terre. Mais le danger était très grande pour les agriculteurs les plus pauvres de tomber dans l'esclavage à travers la servitude pour dettes . ( 21 )
Lorsque Rudolf Steiner décrit dans un de ses aphorismes Ouest-Est, comment l'histoire romaine de l'antiquité représentait pour grande part une union entre le concept de droit et de travail, aussi loin qu'entrèrent celles de la valeur du travail dans les représentations de droit, ( 22 ) alors cela s'applique seulement aux citoyens libres. La plus grande partie du travail dans l'Empire romain a aussi encore été fait par des esclaves qui ont été traités comme une chose selon le droit de propriété.

La conscience romaine était appropriée à saisir l'espace extérieur

à la mesure du pouvoir et à l'ordonner étatiquement. Par la formation de cette conscience purement terrestre, une évolution était venue à son point final, qui a pris son point de départ en Orient d'une conscience qui était entièrement dédiée à la communauté et une expérience spirituelle. Maintenant, deux événements apparaissent dans l'histoire qui provoquent un tout nouvel impact dans ce développement. L'un est l'émergence du christianisme, l'autre la migration des peuples germaniques provoquée par l'invasion des Huns. A l'intérieur de l'empire romain décadent, le christianisme se développe de plus en plus à être une autorité morale qui à un certain point ne peut plus être ignoré, même par les dirigeants romains. Quand sous Constantin le Grand (270-337 ca. n. Ch.), Le christianisme devient factuellement religion d'Etat, l'esprit de la romanité se crée une institution qui lui assure sa survie, aussi après que l'Empire romain d'Occident sombre sous les assauts de tribus germaines.
Non que la romanité devienne chrétienne, mais le christianisme institutionnalisé romain. ( 23 ) Autrement que dans les aphorismes ouest-est, dans le cours d'économie national, Rudolf Steiner reporte la séparation des rapports de droit et de travail de l'organisation religieuse de l'antiquité dans les premiers siècles du Moyen Age. Cela apparaît d'abord comme-une contradiction, mais s'éclaire de la particularité qu'avec la transition des impulsions d'évolution dans peuples germaniques se déroule une sorte de nouveau départ dans l'histoire. Ces tribus guerrières, éprises de liberté étaient à ce moment à un niveau beaucoup plus faible de développement, que  l'avaient gagné les Grecs et les Romains. Elles devaient dans une certaine mesure, au Moyen Age précoce, parcourir en accéléré une évolution, que les autres peuples avait déjà parcouru. Le christianisme devint maintenant précepteur des peuples germaniques. Un rôle particulier revint alors à l'Église catholique, car par elle juridique a été transférée la pensée de droit romaine. Dans les premiers siècles du Moyen Age, les peuples germaniques vivent dans des conditions agraires très simples. L'église est à la fois le pouvoir terrestre et spirituel. Elle est, comme dans les vieilles théocraties, responsables à la fois pour le spirituel, ainsi que pour les intérêts juridiques et économiques. Dans le déroulement du Moyen Age, les rapports de droit et de travail commencent alors, à se séparer de l'organisation religieuse .

Steiner vise dans la troisième conférence du cours d'économie nationale avec l'indication sur l'émancipation des rapports de droit d'une part et des rapports de travail de l'autre côté sur la phase de fondation des villes médiévales, qui se prépare à partir de 9ème siècle et qui, à partir du 11e siècle, pour des raisons économiques, a été effectué à la façon d'un plan par des princes ou évêques. La citoyenneté de ville devenant plus consciente d'elle-même (principalement artisans, commerçants et industrieux) arracha, dans le cadre du développement urbain de la ville, toujours plus de droits des maitres de la ville. Dans la ville médiévale, la séparation de droit et commandement est terminée. L'église conserve, par le commandement, une influence sur la vie émotionnelle des êtres humains, pendant que le droit règle les rapports extérieurs principalement économiques.

Du moyen âge au temps modernes

La différence centrale entre le développement du vieil Orient théocratique jusque dans l'état romain et celui croissant originellement de peuple de guerriers germanique à la démocratie européenne moderne peut être vu là-dedans, que dans la deuxième phase de développement le sentiment-je maintenant éveillé, est dès le départ relié dans l'individu avec l'impulsion de la liberté. Au Moyen Age, cela entraîne la population rurale fortement contrainte par les seigneurs féodaux dans la ville, dans laquelle le capable peut construire par son travail une existence indépendante. La population urbaine à nouveau s'oppose avec un succès croissant aux prétentions des maitres de ville. De nouvelles restrictions surviennent cependant dans les temps modernes par l'implication des villes dans un système étatique, qui tout d'abord de nouveau est déterminé par des souverains féodaux. Avec la lutte de la bourgeoisie contre le féodalisme, qui se jette dans les aspirations démocratiques, va maintenant de pair la formation différenciée de la division/du partage du travail: Le découpage et la mécanisation du processus de travail conduit à une plus forte séparation des activités à exécuté matériellement et des activités spirituelles y concourant. Il existe la forte tendance d'exclure délibérément les exécuteurs matériels du processus d'ensemble et de dévaluer son travail, pendant que sera surévalué le travail dirigeant.
Si l'impulsion de la liberté des êtres humains d'entreprise signifie la promotion sociale, ainsi pour ceux qui peuvent purement offrir leur force de travail, un déclin social. Les premier, par conséquent, ont une tendance à des conceptions économiques libérales, les derniers à des socialistes.

Les uns veulent renforcer la libre entreprise et avec cela apparemment l'économie, les autres l'état et avec cela apparemment la communauté. Ensemble est au deux, qu'ils formulent leurs demandes seulement à partir d'intérêts subjectifs. En un temps dans lequel les commandements saisis des impulsions religieuses ne sont plus possibles, il se pose la question de comment le travail peut être articulé correctement dans le processus social. Rudolf Steiner cherche la réponse à cette question dans les trois membres différents de l'organisme social. Dans la vie de l'esprit se pose la question après une nouvelle relation entre guidé (fournisseur de travail) et guidant (dirigeant du travail), dans la vie de droit la question après l'en-articulation du travail par le droit, dans la vie de l'économie la question de l'orientation/direction du travail vers les lieux, auxquels il peut produire une valeur d'économie du peuple réelle. La difficulté est que chaque réponse semble irréaliste, quand sera pris en vue le seul membre concerné.

La valorisation du travail et de la vie de droit

Au Moyen Age, la vie de l'esprit s'est séparée comme un membre indépendant ; les affaires de l'approvisionnement économique ont encore été régi à partir de la vie de droit. Avec l'avancement de la division du travail dans les temps modernes cela est toujours moins possible. Dans la mesure où la vie de l'économie se globalise, elle entre comme un domaine séparé à côté de la vie de droit et ne pourra plus être géré à partir de celle-ci.
Maintenant, Rudolf Steiner prétend : "La valorisation du travail conduit dans le sens le plus éminent dans le domaine du droit, de l'ordre étatique-juridique". ( 24 ) Rudolf Steiner pense avec cela pas la valorisation individuelle de la prestation particulière, mais il a en vue la réglementation du temps de travail comme une question de la vie de droit. Avec cela Rudolf Steiner place le temps de travail dans un contexte complètement différent de ce qu'on est habitué aujourd'hui par la pensée économique. On croit aujourd'hui que l'on pourrait acheter le temps de travail du travailleur. Mais quand l'entrepreneur achète le temps de travail d'un être humain, alors  - là-dessus a déjà été indiqué dans la dernière considération - il a la permission de disposer de tout ce qui sera fabriqué à sa place de travail dans le temps contractuellement dû. Il a ainsi acquis un droit limité sur l'être humain lui-même. Le prix pour ce droit de disposition sera déterminé de surcroît par le "marché du travail". Rudolf Steiner décrit cette forme comme un dernier vestige de l'esclavage. Autrefois l'être humain se serait entièrement abandonné comme esclave, aujourd'hui, il donne une part de lui en ce qu'il vend son travail . ( 25 ) Quand du temps de travail peut être acquis à des prix de marché, alors la vie de l'économie détermine combien l'être humain particulier doit engagé de travail matériel afin qu'il puisse couvrir l'entretient de sa vie. Si le prix chute, alors il n'a pas la possibilité d'offrir moins de temps de travail, car sinon il ne peut pas couvrir l'entretient sa vie. Au contraire: il doit travailler plus, et dans les cas plus graves - enrôler toute la famille à un emploi rémunérateur, s'il ne veut pas mourir de faim - comme en Europe du 19e siècle ou en Asie aujourd'hui. Mais par cela, l'offre de travail sera multipliée, ce qui à nouveau pèse sur le «prix du travail».

Steiner reporte maintenant radicalement la régulation du temps de travail dans le domaine de la vie de droit démocratique : "L'Etat n'a pas la permission de faire des affaires/l'économie, mais il a à fixer et de régler tout ce dans quoi un être humain est parfaitement égal à un autre, ce en quoi peut régner une vraie démocratie. A cela appartient à côté du droit de possession/propriété ... avant toutes choses le droit du travail. Temps, mesure et genre du travail devra être réglementé dans l'avenir par l'Etat indépendant de la vie de l'économie ainsi que le travailleur, qui lui-même est avec dans cette régulation, déjà quand il entre dans l'usine, dans l'atelier, vient avec une mesure de travail délimité  avant tout par le droit, avant qu'il conclue un quelque contrat avec un directeur de travail". ( 26 )

Pendant que la doctrine sociale catholique se représente en conformité avec le principe de subsidiarité, que les syndicats dans le cadre de leur autonomie de tarif négocient  avec des unions d'employeurs/donneurs de travail pour certains groupes de professions un temps de travail déterminé (par exemple, la semaine de 35 heures), conformément à l'idée de tri-articulation de Steiner le temps de travail des occupés en dépendant sera principiellement établi par la vie de droit démocratique. Si le temps de travail par jour dans un domaine de droit sera par ex. réduit à quatre heures, alors cela renchérit apparemment la production. Car évidemment, doivent être créées des conditions qui permettent au travailleur dans le temps de travail spécifié de généré un revenu tel qu'il lui est suffisant. L'entrepreneur doit avec cela vis-à-vis de la journée de huit heures consacrer le double pour le paiement du revenu des travailleurs.

De la vue d'aujourd'hui cela semble parfaitement éloigné de la vie. Car on argumentera ainsi que cela aurait l'effet que la production sera délocalisée/déplacée dans un secteur de droit lequel ne règle pas du tout, où essentiellement plus faiblement le temps de travail. C'est pourquoi les syndicats aussi avec leurs représentation de réduction du temps de travail n'y parviennent pas. Steiner voit toutefois non seulement la nécessité de modifier le droit du travail radicalement, mais aussi le droit de possession. La délocalisation arbitraire de lieux de production est seulement possible sous la condition de négociabilité du capital productif. Si les "objets de la propriété", comme Rudolf Steiner explique cela dans les aspects principaux de la question sociale sont amenés dans «le flux de la vie sociale" alors "l'individu ne peut pas gérer ceux-ci au détriment de la collectivité. "( 27 )
Si on regarde seulement les conditions actuelles au sein de l'Union européenne, alors sa proposition semble non seulement pas éloignée de la vie, mais extrêmement pratique à la vie. Les taux de chômeurs en Europe du centre sont sur un niveau le plus bas possible pensable pendant que dans les pays de la périphérie toujours plus montent. Dans le même temps l'Office fédéral de la statistique rapporte que la productivité du travail en Allemagne a augmenté de 22,7 pour cent entre 1991 et 2011.28  Pendant que les états de la périphérie s'endettent toujours plus loin pour financer leurs déficits de bilan de prestation, les êtres humains vivant en Allemagne courent toujours plus vite et plus " efficaces "dans la roue de hamster. Que les dette apparues à la périphérique sous ces circonstances ne pourront jamais être servies/honorées, elles seront dans une large mesure reprises par l'Etat allemand et de nouveau mises à la charge des citoyens par les impôts. Si, par contre l'Allemagne réduisait les heures de travail de façon drastique, alors les Etats de la périphérie deviendrait de nouveau compétitifs et pourraient vendre leurs prestation à de tels prix de marché qui leur permettent aussi une formation de revenu adéquate. En somme les prestations seraient avec cela- en dehors des activités superflues qui doivent être offertes seulement par la nécessité, de générer des revenus - pas du tout limitées. Juste le travail serait réparti différemment.

La seule réglementation du temps de travail par l'Etat démocratique ne suffit cependant pas pour amener l'organisme social dans un équilibre sain. Steiner trouve ici, ainsi pourrait-on dire, une réponse à la question implicite d'Aristote, comment la majorité des pauvres et des faibles peuvent contrôler la minorité des forts et riches, sans restreindre leur force d'initiative. Donc dans la vie de droit sera ordonné le seul rapport de l'âme humaine à l'âme humaine.
Pour une guérison de la vie sociale, il est en tous les cas nécessaire que soit trouvée une nouvelle forme de l'âme humaine à l'esprit. En rapport au travail, se pose avec cela la question du rapport conforme au temps des  fournisseurs de travail et des dirigeants de travail respectivement des dirigeants et des dirigés. Cette question devrait être suivie dans la considération suivante.

 

Notes

( 0 ) - Original allemand : http://diedrei.org/tl_files/hefte/2012/Heft6_2012/eisenhut1206.pdf
version française en ligne : www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/SE05.html
( 1 )
Rudolf Steiner: Cours national-économique (1922; 340 GA), Dornach 2002  dans ce qui suit en bref: CEN.
( 2 ) Voir mes explications dans la partie 4.1, dans :. DIE DREI 4/2012. Naturellement, il y a encore en Europe beaucoup d'autres courants qui font valoir leur influence. Le courant qui est représenté par la doctrine sociale catholique, est influent d'une manière particulière pour l'Europe.
( 3 ) Ainsi Léon XIII  a aspiré « comme réponse aux besoins de son temps, à la restauration de l'ordre du haut moyen âge entre Église et Etat qu'il  considérait exemplaire », en cela placer "la réforme des études de théologie avec leur orientation à Thomas d'Aquin, en première position " (voir Wikipedia: Léon XIII). Pour Steiner, cependant, les contenus ne sont pas le résultat le plus important de la scolastique, mais la question: "Comment porter la christologie à l'intérieur de la pensée ? Comment la pensée est-elle faite chrétienne ? - Cette question se tient là dans l'histoire du monde à l'instant où Thomas d'Aquin meurt en 1274. Jusqu'à ce moment, il pourrait- seulement se frayer à à la question. La question se tient dans toute l'intimité du cœur dans la culture spirituelle de l'Europe "; Voir Rudolf Steiner: La philosophie de Thomas d'Aquin (1920; GA 74), Dornach 1993, p. 71s.
( 4 ) Reinhard Marx: Le capital - Un plaidoyer pour l'être humain, Munich 2010, p 58.
( 5 ) Voir. note 3.
( 6 ) Le fait que Rudolf Steiner a publié les pensées centrales dans deux représentations aphoristiques dans l'hebdomadaire Das Goetheanum, souligne combien importante lui étaient ces points de vu. Voir: Rudolf Steiner: Opposition mondiale occidentale et orientale (1922; GA 83), Dornach 1981, p 361s.
( 7 ) Aristote : Politique, traduit par Olof Gigon, Stuttgart 1971 livre I, section 5, p. 72.
( 8 ) voir Aristote :. Politique, livre I, sections 6-7.
( 9 ) Rudolf Steiner: Opposition mondiale occidentale et orientale, ibid, p.31.
( 10 ) Ibid.
( 11 ) ibid, p 206e
( 12 ) Dans la troisième conférence du CEN Rudolf Steiner décrit comment la valorisation du travail est en premier possible en liaison avec le développement du droit (voir page 42). La question de la circulation sociales des valeurs de travail ne vint pas en considération dans le temps, « qui a précédé la vie romaine »,  là le travail était exécuté instinctivement. Il n'aurait au moins pas été une questions  publique (voir p.41).
( 13 ) Voir. CEN, 3ème conférence, p.43.
( 14 ) Rudolf Steiner: Opposition mondiale occidentale et orientale, entre autres, p. 366, et CEN, p. 43.
( 15 ) Formation de  corps a toujours à voir avec la délimitation. "Pour ma perception, je suis tout d'abord  enfermé dans les limites de la peau de mon corps" explique Rudolf Steiner dans le sixième chapitre de la philosophie de la liberté, puis poursuit: «Mais ce qui est là dans cette peau du corps appartient au cosmos comme un tout" (1894; GA 4, Dornach, 1995, p 104). L'organisation de la tête respectivement le système nerveux est le membre de l'organisme humain à travers laquelle je peux me distinguer du monde et avec cela lui faire face. Le sentiment-Je naît en premier avec l'expérience de la séparation causée par  l'organisme de Je et monde. Surmonter cette séparation nécessite une activité-Je renforcée. Le Je humain se recrée seulement comme être indépendant plus élevé, quand il transforme sa pensée ainsi qu'il peut construire le pont à l'esprit. de sa propre force.
( 16 ) Cf. Aristote  : Politique, livre trois:. "Nous appelons maintenant des monarchies celles qui se penchent  sur le  bien commun-, la royauté, des gouvernements de certaines, donc plus qu'une, l'Aristocratie correspondante (soit parce que les meilleurs régissent, ou parce qu'elles régissent pour le mieux de l'État et de la communauté ). Mais quand la quantité régit  pour le bien général, ainsi  cela sera appelé par le nom commun de toutes les constitutions, à savoir Politie ".
( 17 ) Pour Aristote n'est pas en soi la question quelle serait  la meilleure constitution d'Etat, mais dans quelle constellation  humaine réelle préexistante-disponible meilleure  une constitution d'état convient le mieux": Si maintenant toute une génération ou encore un individu est disponible  qui, en vertu saillie tant, qu'il surpasse tous les restants, alors, c' est correct  que cette génération occupe la royauté et soit Seigneur sur  tout était et que celui-là soi roi. "Mais cette  description indique sur des constellations humaines, qui ont-correspondues à des états antérieurs. Il  décrit plus tard aussi la royauté comme la constitution la plus "divine" (Livre 4, 2).
( 18 ) Pour Aristote l'origine de la richesse matérielle repose  dans l'esprit.
( 19 ) Aristote  cherche en fait une forme qui permet à la majorité des pauvres et de faibles, de contrôler une minorité de riches et forts en initiatives sans que le libre et vertueuse ne devienne pas l' esclave des barbares,  donc de ceux qui se laissent seulement guider par la partie douée de la passion de leurs âmes. Cela qu'il trouve  de manière empirique et décrit en tant que politie pourra en tous cas-être décrit  comme une forme de transition de la démocratie à la politie.
( 20 ) Cf. Rudolf Steiner: Mythes et Mystères égyptiens (1909; GA 106), Dornach, 1992, p 121: «Qu'une personnalité est quelque chose pour elle-même, cela fut vraiment vrai en premier pour le Romain. Le Romain a inventé le concept «citoyen», de cela apparut chez lui la base, la jurisprudence, le droit qu'on  a, à juste titre appelé une invention romaine "Le Code de Hammurabi ne lui vaut pas comme droit mais comme un pré forme, dans lequel le droit est encore garder dans le commandement.
( 21 ) Les agriculteurs devaient très souvent après leur retour des campagnes militaires, auxquelles  leur participation  étaient  obligés, s'endettés auprès des riches pour absolument pouvoir à nouveau cultiver leurs champs. S'ils ne pouvaient rembourser la dette, ils devenaient valets de dette  des créanciers.
( 22 ) Cf. Rudolf Steiner :. Opposition occidentale et orientale, ibid, p.367.
( 23 ) Cf. la présentation de Rudolf Steiner sur l'histoire romaine, dans: Sur de la philosophie, histoire  et la littérature e- Présentations à l'Ecole de formation des travailleurs  et à l'Ecole supérieur libre à Berlin (1901- 1905; GA 51), Dornach 1983e , page 73 et suiv., en particulier p. 83s.
( 24 ) Une formulation qu'il  utilise peu de temps après le cours d'économie nationale- à Oxford, voir Rudolf Steiner: Les forces fondamentales spirituelles et psychiques de l'art pour l'éducation (1922; GA 305), Dornach 1991, p. 236. Dans la troisième conférence du cours d' économie nationale- se trouve  une formulation similaire: "Maintenant, cette articulation du travail à la vie sociale est  historiquement impossible sans l'avènement de ce qu'est le droit. Ainsi que nous voyons apparaitre historiquement dans le même temps la valorisation  du travail de l'être humain individuel et le droit "(CEN, p.42).
( 25 ) Cf. Rudolf Steiner: Liberté, immortalité - vie sociale (1918; GA 72), Dornach 1990, p 407s.
( 26 ) Rudolf Steiner: Réorganisation de  l'organisme social (1919; GA 330), Dornach 1983 p. 127
( 27 ) Rudolf Steiner: Les points essentiels de la question sociale (1919; GA 23), Dornach, 1976, p 125s.