Heidjer
Reetz travaille depuis 1994 à Hambourg dans
l’association Vivenda, qui fut fondée en 1989, pour
créer de l’espace habitable autogéré. En plus de
cela il s’occupe des fondements en sciences sociales
de telles initiatives.
Résumé
1ère partie :
- Symptôme et faits originels : le
marché foncier et la propriété
- L’égoïsme dans l’attitude et dans les
rapports
- Le rôle de la science, des droits de
l’humain et droit de l’humanité
- L’exemple de l’esclavage aux USA
- La question du pouvoir
- Absurdités de l’économie de marché et
impossibilité de l’administration par soi-même
(autogestion).
2ème partie
- Terme et
« invendabilité » de la propriété foncière
- La propriété articulée
- Coup d’œil sur
l’histoire : passé-présent-avenir
- Le nouveau droit du sol
dans les quatre éléments de la terre
- La rente foncière
- Intérêt différents et
semblables et leur compensation
- Élargissement de
conscience
Résumé
Que
des parcelles de foncier soient traitées comme des
marchandises est devenu rapport social
« normal » depuis quelques générations. Tout
comme le comportement résultant
de la vénalité (NDT :
le fait de pouvoir vendre ou acheter). Il
oscille entre l’attachement rigide au sol par la
courant héréditaire attaché au sang (NDT :
par l’héritage) et
l’absence de relation avec lui, lorsqu’il est souvent
vendu aussitôt après la mort du testateur de
l’héritage et fait marchandise.
Le
marché foncier a pris des dimensions globales. Les
fonds immobiliers de grandes sociétés de capitaux
achètent parcelles foncières et espaces d’habitation,
là où toujours des gains font signe. Épargnants et
investisseurs utilisent ces fonds et se réclament de
la même liberté de propriété que le bon père de
famille s’orientant au bien-être de sa famille ou le
cultivateur travaillant le sol.
Les
intérêts au profit de ces fonds coïncident à peine
avec le bien-être des utilisateurs du sol concernés.
Pour autant que vous fassiez confiance sans limites à
la marchandise sol et vous bercez d’illusions avec des
valeurs spéculatives fictives, se posent des questions
de société (sociétales) fondamentales. Qu'est-ce qui
va là de travers ? Pourquoi la propriété foncière
est-elle chez le fond un instrument pour la
maximisation spéculative des gains, pendant qu’elle
sert chez le père de famille et chez l’agriculteur des
intérêts individuels et sociétaux concrets ?
Demandé plus précisément : pourquoi usage et propriété se
dissocient chez le fond, pendant que le
« petit » propriétaire s’efforce à les
maintenir et les ordonnés en une unité ? Pourquoi
l’utilisation, par exemple sous forme de location ou
bail, peut-elle par exemple être vendue à n’importe
quel non-propriétaire et rester chez le fond comme propriété orientée
vers le profit ?
Le
fait originel doit être vu systématiquement dans le mélange
de droit et marchandise par la propriété. Je
cherche, dans ce travail à stimuler un
développement, qui par la fixation d’un délai à la
propriété, qui se rapporte à fond et
sol, trace une frontière, par laquelle le droit
reste un droit et la marchandise une marchandise. La
propriété de fond et sol reste une propriété privée
avec des droits à disposition individuels, mais elle
devient limités sur la durée de l’utilisation
concrète, du lien concret de l’humain avec le sol.
En cela il devient libéré de l’attribut économique
négatif de la vénalité. Le marché immobilier et la
séparation de
propriété et usage sont retirés à la légitimation
juridique de la propriété. Le sens de
la propriété privée, de rendre
possible l’autodétermination à
l’humain individuel, devient alors seulement tangible
justement par là (en
cela). Le pouvoir économique sur le sol et sur
l’individu(alité) qui sépare propriété et usage, ne
peut plus survenir.
La
prestation individuelle, l’origine de
la propriété (par exemple la maison installée sur le
sol), n’est pas mise en question. La prise en compte
sociale (sociétale) est promue, en ce que l’accès à la
propriété privée du sol devient premièrement un droit
et seulement secondairement
une question des forces économiques.
La capitalisation spéculative aujourd’hui courante du
sol est repoussée juridiquement par la fixation d’un
délai à la propriété foncière et la non-vénalité qui
en découle. L’origine positive de la propriété est en
cela rendue visible plus clairement et agissante pour
l’être ensemble social. « L’invendabilité »
de fond et sol développe des structures sociales, par
lesquelles l’humain peut se référer à la société et à
ses semblables sans la contrainte du marché du
capital, sous lequel finalement le sol vénal atterrit
toujours forcément.
Première
partie
Symptômes
et faits originels : le marché foncier et la
propriété.
Le
partage de la terre en des parcelles unitaires et la
formation de propriété privée sont des processus
nécessaires dans une société libre. L’humain
individuel forme sa personnalité à la propriété.
Lapropriété l’aide à s’objectiver et à obtenir une
sureté sociale dans le monde objectif. Mais pour cela
une parcelle de foncier ne doit pas être vénale !
Finalement, personne ne l’a
confectionnée ; elle ne repose pas sur une
prestation individuelle, comme c’est le cas pour les
valeurs faites par les humains. Celles-ci se meuvent à
bon droit par le moyen de l’achat et de la vente dans
le flot de la vie sociale et là se compensent en
prestation et contre-prestation par l’acte d’achat. Le
sol par contre n’est pas un bien
consomptible (NDT :
ou aussi « consommable ») mobile.
Il est un « immobilier »,
un bien
durable immobile, que personne n’a
fabriqué. Il est à disposition par l’Être là (Dasein)
de la Terre. La vénalité du sol laisse les droits
de propriété, entrer
sur le marché comme
valeurs d’actif (à
la place des parcelles foncières, et suppose en cela
que des parcelles de foncier sont commercialisables. Mais
il ne survient en fait aucun commerce de
marchandise, mais un mécanisme d’offre et de demande
qui fait du droit une marchandise.
Entre humains le pôle
de l’égalité en
droit se perd, car la propriété de parcelles foncières
ne représente pas une prestation individuelle, comme
c’est le cas de la production individuelle d’une
marchandise. Chez celle-ci, l’égalité et la communauté
supérieure lui étant ordonnée ne doivent pas être
présupposées. Elles apparaissent spontanément dans le
processus par l’échange
de prestation porteur de gain réciproque.
Le sol est une partie de la Terre, vis-à-vis de
laquelle tous les humains sont égaux. À cause de cela doit
être différencié clairement en droit de la propriété entre le
sol et la prestation individuelle apportée sur ou à
lui.
Si
cela ne se passe pas, la conscience individuelle
oublie que la Terre est la base foncière commune à
tous. Abstraitement, chacun sait naturellement que
l’humanité vit collectivement sur la Terre, et partage
sa surface, et doit toujours à nouveau la partager.
Concrètement,
la propriété illimitée conduit à la vénalité du sol,
car la propriété peut seule être cédée et acquise par
une vente. L’achat et la vente de parcelles foncières
ont conduit à un marché immobilier embrassant la Terre
et à une spirale des prix du sol, qui exclut
facticement la plus grande partie de l’humanité du
droit de propriété. À la place d’un partage conscient
de la Terre apparaissent des attentes de rentes sur
des parcelles de foncier et d’extrêmes inégalités
entre les humains en rapport à la propriété dela
terre. Lesol n’étant pas une prestation de l’individu,
la propriété se fonde en fin de compte sur le pouvoir.
La
sensation d’attention vis-à-vis de la terre, parce
qu’elle porte l’humanité et que nous en sommes
responsables, ne peut trouver d’expression dans des
institutions sociales sous de telles conditions. Elle
reste pour cela sous développée et vide chez beaucoup
d’humains.
Pour
la compréhension du développement du droit considéré
ici comme nécessaire, seront ensuite analysées ici des
aberrations qui apparaissent quand le sol est
juridiquement fait marchandise. Avec les
marchandises fabriquées par les humains, le marché
conduit donc à la compensation
des intérêts avec
sa loi d’offre et de demande. Des marchandises sont
produites, multipliables et remplaçables. Ce sont
leurs particularités fondamentales : elles sont
œuvres humaines produites,
elles peuvent être
multipliées et
en cela rendues moins couteuses, des marchandises non
souhaitées peuvent être
remplacées par
d’autres.
Concernant
le sol, aucune de ces trois particularités n’est
pertinente. L’offre en sol sur Terre est
a)
ni produite
b)
ni remplaçable
c)
limitée et non multipliable
Même quand on émigre, assèche des sols maritimes et
choses de ce genre, on peut toujours différencier
entre prestations apportées individuellement ou
collectivement et la terre elle-même. Le sol reste une
part de la surface terrestre, dont l’homme ne peut
influencer la grandeur. Fondamentalement il s’agit de
la question de quel
point de vue souhaite t’on prendre vis-à-vis
du sol : veut on partir du Tout et se
comprendre comme humain, qui veut partager
la terre avec ses semblables ou comme quelqu’un, qui
doit d’une manière ou d’une autre s’imposer dans le
marché ?
Cette
question n’en est pas seulement une intérieure à
l’humain, mais essentiellement une de la formation de
la propriété et en cela de toute l’ordonnance sociale.
La propriété foncière vénale conduit au marché et à de
toujours plus grosses et puissantes unités économiques
(consortium) ; la non-vénalité à la
différenciation du droit commun et de la prestation
individuelle et en cela au partage conscient de la
Terre aussi dans la propriété ancrée au sol.
Sur
le plan social des démocraties modernes, il ne se
trouve pas encore d’expériences, car là la
non-vénalité de la propriété du sol n’a encore jamais
fait consensus et n’a jusqu'à présent été seulement
expérimentée que par de petits groupes et projets
pionniers.
Ce
qui agit aujourd’hui, donnant la mesure socialement,
est ce que les consortiums, qui profitent de la
propriété vénale, font croire. Ils ne sont pas des personnes
naturelles, mais des personnes
juridiques créent
par des humains. Développées sur le sol, elles
s’appellent sociétés immobilières et fonds
immobiliers. Par la vente massive de leur propriété
sous forme de parts de fond elles peuvent constituer
de gigantesques sommes et jongler avec.
Parce
que le marché immobilier, qui est une part du marché
des capitaux, engendre de gros risques, les sociétés
de capitaux sont soumises à de strictes spécifications
de surveillance. Après de nombreuses faillites,
souvent accompagnées de misères humaines, l’État s’est
fait le gardien qui surveille les règles qui doivent
être respectées à la chasse sauvage des gains
spéculatifs.[1]
Une
convention de surveillance contrôle, par exemple, si
l’actif circulant, les actifs d’une société, l’argent
confié tiennent la balance du passif, donc si le fond
n’est pas surendetté. Sous des conditions réelles:
une institution pleine de sens. Sous les fausses
conditions de
la vénalité de fond et sol, ce mécanisme de contrôle
renforce les conséquences négatives du marché
foncier :
Parce
que la chute du prix de l’immobilier (des
immobilisations ?) peut
signifier la faillite du fond, il a cet intérêt à des
prix du sol ascendants et laisse éventuellement,
parcelles foncières et bâtiments, sous de hautes
valeurs dans les bilans mêmes s’ils sont mal ou pas du
tout utilisés. Avec des marchandises
invendables, de tels éléments de bilan seraient
estimés comme escroquerie. Vis-à-vis du sol fait
marchandise : c’est légal ! Il
apparaît la situation sociale catastrophique :
logements vacants et manque de logements marchent l’un
à côté de l’autre.
Des suites négatives
supplémentaires de la
vénalité de fond et sol est
la situation d’utilisateurs du sol sans propriété dans
l’agriculture et dans l’économie de l’habitation, et
les mécanismes que provoque le sol capitalisé :
Qui travaille le sol ou veut habiter sur lui sans
propriété et sans possibilité d’en hériter, doit
affermer ou louer. Cela conditionne une
« administration étrangère », ou plutôt rend
l’autogestion impossible. Il en résulte les
conséquences suivantes :
- Des
travailleurs agricoles se tiennent vis-à-vis de
propriétaires fonciers, qui eux même ne travaillent
pas le sol, mais le voient et l’administrent en
premier lieu comme capital.
- Les
locataires habitent « administrés par
l’étranger » et sans propriété sur le sol
utilisé par eux.
- Les
propriétaires fonciers veulent multiplier leur
propriété et en tirer autant que possible beaucoup
de gains : comme loueur ils arrivent dans la
situation paradoxale de vouloir encaisser le plus
possible d’argent de leur contemporain sans
propriété et d’investir le moins d’argent possible
dans l’espace d’habitation. Comme gros propriétaires
de surfaces utiles agricoles, ils donnent à leur
semblable au travail le moins d’argent possible pour
leur travail et organisent en même temps une
production de masse. Les buts agricoles supérieurs
vis-à-vis de la terre : fécondité durable
et qualité des aliments passent bien trop
facilement à l’arrière-plan. Les ainsi nommés
déserts agricoles et scandales alimentaires ont
montré cela. Ils sont les conséquences du conflit
des cours, dans lequel se tient chaque propriétaire
de la surface terrestre capitalisée.
Paysages originels, par exemple forêts primaires,
qui ne coutent encore rien, parce que leurs
habitants originels ne connaissent pas encore la
propriété vénale et ne la font pas valoir, sont
souvent brûlées avec le consentement étatique au
profit d’intérêts à court termes et transformées en
surfaces constructibles, bien que chaque sentiment
humain sain du droit devrait tenir compte de ces
habitants originels comme légitimes propriétaires.
- La
petite propriété vénale du sol à conduit à
l’éparpillement des paysages de culture, car on peut
avoir là, à pas cher, du sol viabilisé en de
nouvelles zones habitables et en même temps compter
avec des prix du sol ascendants. Cela exerce une
pression vers toujours plus de zones constructibles,
même si en même temps de l’espace habitable reste
inutilisé.
Au
regard du problème de société, qu’occasionne la
propriété vénale de fond et sol, et en cela propriété
orientée finalement seulement selon le droit des
actifs (NDT :
actifs au bilan comptable), il est
douteux de combattre les symptômes, en ce que l’on
promeuve, par exemple, des loyers plus bas ou des
allocations logement plus hautes. Avec de l’argent,
les propriétaires peuvent influencer les politiciens
et avant tout la presse et en cela le pouvoir d’État
et l’opinion dans le pays plus fortement que
l’aspiration sociale des sans propriété. Par contre,
un droit du sol qui fait le sol invendable conduit
vers de nouvelles structures sociales et limite la
propriété de celui-ci et veille à ce que l’unité de la
propriété et de l’usage ne puisse plus se séparer au
profit de pur intérêt des actifs. La propriété
« idée reçue », qu’au sol vénal apparaissent
des intérêts d’actif et qui, en cela, soutient que
propriété et usage soient séparés, protège par cela le
pouvoir. C’est à caractériser comme mauvais, lorsque
l’on comprend, que le droit a seulement le droit de
remplacer le pouvoir, quand vaut, combattre l’injuste
et non comme couramment aujourd’hui, justifier une
classe d’humains vis-à-vis d’une autre. Un tel droit
ne peut que provoquer querelle et lutte et discorde.
En cela est posée la question du droit juste ou mieux
du vrai
droit.
Le
nouveau droit du sol devrait différencier entre le
sol comme bien
commun et
la prestation
individuelle apportée
sur le sol par l’utilisateur du sol. Le droit du sol
régnant différencie ici de manière inappropriée, en ce
qu’il traite le sol de
même manière en
droit de propriété que la construction d’une maison ou
l’aménagement d’une installation d’assainissement pour
cette surface. C’est son erreur ou la contrevérité
résidant en lui : biens communs ou biens de
l’humanité et prestations individuelles sont par cela
mélangés en permanence : une maison, une
prestation de viabilité, une amélioration de la
fertilité et ainsi de suite sont des prestations
apportées individuellement ou collectivement, ce que
n’est pas la surface terrestre en tant que telle.
Avec
les sommes et revenus faits sur le marché foncier
spéculatif, sont maintenant prises
en considération des prestations humaines :
quand est acheté avec, ou quand des humains doivent
travailler de manière accrue à cause de prix élevés du
sol, loyers ou baux.
Une conscience
orientée sur la prestation et le sociétal (NDT :
le social ici pourrait conduire je crois à la
méprise courante qui fait que l’on
comprendrait : « faire du social »
alors qu’il s’agirait plutôt de comprendre en
sociologue : « réalité sociale ») ne peut
décrire ces revenus que comme revenus
sans prestations, qui se cachent
constamment concernant leur participation croissante
dans les prix. Les revenus qui sont visés dans les
prix du sol ascendants sont des
revenus sans prestation, les valeurs de
parcelles de foncier sont des
valeurs fictives, et le marché immobilier
et un marché
fictif [2].
Autrefois, c’était le pouvoir visible et saisissable
dans les personnes des seigneurs nobles qui était le
propriétaire du sol. Aujourd’hui, un nouveau pouvoir
économique est caché dans les prix et est devenu en
cela très invisible et insaisissable. Dans la
succession des générations, la vénalité du sol a
fortement accru la valeur des parcelles foncières et
laissé se créer une masse de capital improductif qui à
chaque instant peut échanger des droits d’usage du sol
contre de l’argent. À chaque instant, les détenteurs
de ces droits peuvent mobiliser le produit des ventes
pour l’acquisition de nouveaux droits et ainsi
déplacer des parties de cette masse de capital sur les
bases d’une stratégie de pouvoir.
Lors
de l’échange de véritables marchandises et
prestations, apparaît : soit un
pouvoir injustifié, soit une
exigence d’argent sans prestation. Il apporte aussi
bien un avantage au
vendeur comme
aussi à
l’acheteur, car le premier a besoin d’argent et le
dernier de marchandises et de prestations. Les deux
sont et restent partenaires intéressés
l’un à l’autre et dépendants l’un de l’autre de
manière également justifiée qui
ont toujours à nouveau un
avantage réciproque. Pour le processus
économique, l’utilisation de marchandises et de
services véritables est en même temps un signal pour
une nouvelle production. Si la production est estimée
au besoin, il ne survient pas là de phénomène
d’embouteillage, mais le cycle régulier de l’économie,
dans lequel se forment durablement revenus,
marchandises et prix [3].
Ce moment essentiel de la circulation des
marchandises, de l’avantage réciproque de consommateur
et producteur est le signal pour une nouvelle
production ne se présente en fait pas dans la vente de
sol.
L’égoïsme
dans la conduite et dans les conditions
Avec
l’analyse économique de la question foncière est aussi
attaché un
côté psychologique. Celle-ci peut être
abordée avec le mot égoïsme : avec ce mot est
généralement décrite seulement une caractéristique négative de
l’humain. Je veux ici pour l’instant regarder
l’égoïsme comme une particularité neutre,
qui est à juger seulement en rapport à l’art et la
manière, dont il se déploie et agit.
Quelqu’un
qui, pour gagner de l’argent, produit et vend des
marchandises satisfait des besoins de ses semblables
et en cela, leur sert. Son point de vu personnel après
un gain, qui va avec son activité, ne créer pas de
dommage. Son égoïsme agit positivement.
Par contre, qui veut se procurer, et au coût des
autres, veut obtenir des avantages, sans lui-même
fournir quelque chose, exerce un égoïsme négatif,
qui nuit aux autres. Du fait que le sol ne fut produit
par personne, quelqu’un qui fait de l’argent avec le
prix ascendant du sol, comme montré plus haut,
encaisse un revenu
sans fournir de prestation. Qui a hérité de
sol, ou l’a acquis de manière avantageuse voici des
années, arrive facilement à la richesse, et peut le
revendre cher. Devenir riche sans fournir de
prestation, captive toujours plus d’âmes et est vu
toujours plus comme normal, malin. Stupides sont alors
ceux qui travaillent encore [4].
Le
point de vue développé ici apparaît souvent à de
prospères praticiens comme gênant ou abstrait. Qui
veut acheter du sol, pense directement à son avantage,
parce que la parcelle de foncier lui apparaît de plus
de valeur que son argent. Lorsqu’il peut plus tard
vendre plus cher et faire un gain, il tient même le
système existant comme excellent. Il ne voit alors, en
ce moment, que lui et son utilisation du sol, voire
son gain. Il ne voit pas, ou veut oublier :
-
le marché fictif, les coûts de la vie croissants et
les revenus sans prestation des spéculateurs fonciers,
occasionnés ;
-
l’embouteillage de capital déclenché par les prix
croissants du sol et la domination des marchés
immobiliers par des sociétés de capitaux ;
-
l’exclusion des utilisateurs du sol sans propriété et
la privation des droits d’un grand nombre d’humains.
La
fausseté du système du marché du sol ne peut être
reconnue dans le déroulement pratique d’un seul
processus, donc à l’achat et à la vente de sol. Ce
processus unique se déroule donc déjà sous de fausses
conditions. Dans le processus unique, chacun des
participants a de bonnes
raisons [5]pour son action. Qui suit son
avantage, peut seulement extrêmement difficilement
analyser les conditions sociétales en même temps, ou
mettre en question le tout qui lui permet cet
avantage. A cause de cela, les erreurs énumérées
ci-dessus sont masquées aux praticiens invétérés.
Sinon, ils ne pourraient être prospères. Ils acceptent
les conditions du système et font remarquer par
exemple, que le marché foncier occupe beaucoup
d’importants spécialistes.
Par
le déplacement de valeurs fictives, ils font de
l’argent, qui les rend importants. Le système éblouit
les humains et comme éblouis ils ne peuvent exercer
que l’égoïsme négatif. Dans le domaine personnel,
l’agent immobilier ou le gérant de fond particulier
peut être en outre un humain plein de cœur, qui à côté
et en dehors de son métier fait beaucoup de bien. Les
politiciens aussi se glorifient volontiers d’accorder
le bien humain au faux marché foncier :
allocations logement, aides à la maison individuelle
et ainsi de suite. En même temps, ils chantent devant
leurs électeurs de manière indifférenciée, et par cela
démagogique, la chanson de Liberté, Propriété et
Économie de marché sans réaliser que la propriété de
foncier vénale rend la plupart dépendants et que les
valeurs fictives tournent l’économie de marché en son
contraire [6].
Un
détenteur de maison individuelle, qui fait de lui et
de sa maison le nombril du monde et le manager de
fond, qui amoncelle du capital, peuvent être
caractérisés comme les deux points extrêmes d’un comportement
pratique, qui est aveugle aux relations
globales. Aussi loin que cet aveuglement justifie les
conditions, qui font du droit une
marchandise, les deux, comportement et conditions,
sont origine et effets en même temps et se justifient
mutuellement.
C’est
pour cela qu’il est si difficile de gagner un
point de vue en dehors du système et
d’amener à la conscience la signification pour le tout
de parties uniques. La discussion sur la non-vénalité
de fond et sol et ses possibilités sociales, montrera
comment l’action changeante de comportement et
conditions ou d’être social et conscience, peut se
déployée de manière à ce que les intéressés
expérimentent que le
Tout social est plus que la somme de ses parties.
Dans le système du marché immobilier, les humains ne
sentent pas cela. Leur petit égoïsme est conforme au
système et ficelle leur personnalité à des forces, qui
vont de pair avec d’apparentes
nécessités objectives : devoir payer
le prix du sol, faire des gains avec de l’immobilier
et ainsi de suite. La personnalité humaine, que se
plait à spéculer et faire des gains, ne remarque pas
comment elle devient justement comme cela dominée par
les forces de l’argent, alors qu’elle pense être le
dominateur. Elle devient aveugle à la différenciation
entre des biens d’humanité et des prestations
individuelles. Ce
que l’on fait devient
juste. En ce que la personnalité se gonfle à l’argent,
disparaît la faculté, de penser par-dessus sa
personne. Spirituellement, « le gars qui spécule
est comme un animal sur sèche et ingrate prairie, mené
en rond par un méchant esprit alors que près de lui
est une verte et juteuse prairie. » [7]
Parce
que le système promeut l’égoïsme négatif, les
non-propriétaires se comportent aussi ainsi. Le
locataire dans son petit appartement, le travailleur
agricole sur sa grosse machine. Leur capacité de
responsabilité ne peut pas parvenir à se déployer sur
le Tout. Les travailleurs agricoles modernes ne savent
que peu des sinueux marchés sur lesquels atterrissent
les productions de masse avec l’aide de leur travail.
Les
locataires savent tout aussi peu sur le flot de
capital initié par leurs locations. Le toit, les murs,
le chauffage et ainsi de suite, des maisons habitées
par eux ne tombent pas dans la sphère de leur
responsabilité, seulement les papiers peints. Ils se
comportent donc sans responsabilité vis-à-vis des
procédures.
Le
rôle de la science – droits de l’humain et droits de
l’humanité.
Pourquoi
la puissance de la propriété et la croyance au marché
sont-elles aussi fortes que de tels faux
développements sociaux ne les ébranlent pas ?
Pourquoi peut être si difficilement reconnu, que le
sol n’est pas une prestation individuelle et pourquoi
la différenciation entre droit et marchandise n’est
pas vue ? Un
fait originel essentiel est la science sociale
établie, qui éclaire la propriété de
manière non
critique et
différenciée. Elle est dans cette mesure coresponsable
de cette croyance. Elle décrit, à vrai dire,
conformément à sa méthode
positiviste, les symptômes du marché
immobilier, saisit le nombre de ceux qui cherchent un
logement, fait des statistiques là-dessus, combien
d’humains utilisent beaucoup d’espace d’habitation, et
combien sont sans abri. Le miroir des prix de
location, l’activité de construction, le prix au m2
pour terrain à bâtir, le niveau des intérêts, les
allègements fiscaux pour ceux qui veulent construire –
tout est saisi comme facteurs.
Mais aucune description de facteurs, aussi exacte
soit-elle, ne conduit à un point de vue en dehors du
système marché immobilier.
Un tel « savoir
des facteurs » sert
les politiciens prisonniers du système et leurs
programmes pour influencer les facteurs ; l’état
adoucit alors par exemple les loyers chers avec de
l’allocation logement pour les faibles revenus. Mais
cet argent va seulement aux propriétaires du sol et
consolide ainsi le système.
Si étaient aux universités des professeurs qui
développeraient une pensée et connaissance non
prévenue, était reconnue et enseignée la vérité que du
droit de propriété, fond et sol, doivent devenir un
droit non vénal, la société se libérerait plus
facilement de la contrainte du marché immobilier et
pourrait aboutir à un ordre véritable du sol. Les
scientifiques aussi ont peur de mettre en question la
propriété de fond et sol régnante. Ils se placeraient
en cela hors du système et mettraient en question
l’État qui les paye dans son rôle actuel de la plus
haute collectivité locale (sectorielle ?).(NDT :
la caractérisation de ce statut est difficile du
fait que le terme utilisé n’a pas de traduction
directe et correspond sans doute à une allusion à la
compréhension de l’Etat dans les recherches en
triarticulation sociale)
Il est plus confortable de seulement décrire les
rapports entre propriété et ordre économique :
l’économie de marché comme conséquence de la propriété
privée. Au regard de l’économie planifiée et de
distribution, qui a découlé de la propriété d’État ou
sociale, elle est « évidemment » la
meilleure solution. L’indication de la meilleure de
deux mauvaises solutions ne règle en aucune manière le
problème scientifique de la question de la propriété.
De fait, celle-ci n’est pas à résoudre par
l’alternative entre deux propriétaires !
Bien plus est à atteindre un
nouveau point de vue comme
condition préalable pour qu’elle puisse être posée
correctement ! Ce nouveau point de vue
découle de la connaissance que le sol est un bien du
droit et pas une marchandise et que le droit de
propriété doit le refléter. Alors apparaissent les
catégories de propriété « privée » et
« sociétale » comme possibilité de
mise en œuvre s’agissant du ou des propriétaires,
mais pas comme
justifications primaires donnant
contenu à
la propriété ! Celles-ci ne peuvent être
développées qu’à
la chose. Au sol la chose est la parcelle foncière
comme partie de la Terre. De la Terre doit être dit,
qu’elle n’est pas seulement non pas une marchandise,
mais une unité ayant ses
propres lois,
comme, par exemple, un humain particulier, un animal
et aussi une plante. Avec
cela nous touchons le deuxième fondement pour la
non-vénalité de fond et sol : la Terre est un
Être et pas une marchandise.
Celui qui ne peut ou ne veut pas reconnaître cela ne
pourra plus apprécier la suite. Mais il restera aussi
aveugle pour la différence entre marchandise et droit,
tout comme à ce que, dans le rapport entre Êtres,
puissent être régulés les structures de l’économie de
manières satisfaisantes.
L’avenir
social se développera pleinement autrement, si
toujours plus d’humains reconnaissent cela et sont
prêts à agir en conséquence. Comme propriétaires de
fond et sol, ils peuvent former des institutions, en
lesquelles le sol est invendable. Comme
non-propriétaires aussi, ils peuvent devenir
initiative et former cette propriété non vénale.
Lorsque déjà des individus et alors toujours plus
d’humains, praticiens et scientifiques forment de
nouvelles institutions et une nouvelle conscience,
alors la vénalité de fond et sol deviendra bientôt du
passé. Voici encore moins de 100 ans, la vénalité
d’humains comme esclaves était encore une fausse
croyance au service du pouvoir. Pour son dépassement,
les couches sociales aspirant à la liberté ont fourni
l’essentiel. Mais des scientifiques, qui ont
abandonnés le « courant conservateur » ont
aussi contribués et fondés la nouvelle vérité :
il y a des
droits indissolubles, avec lesquels
l’humain naitra. Avec l’ancrage de cette vérité dans
les sciences du droit et le système juridique des
sociétés fut clair, que les détenteurs de pouvoir, qui
ne veilleraient pas à ce droit, fouleraient des pieds
la vérité et la dignité de l’humain. Ces deux forces,
les couches sociales montantes et la science avancée,
firent de la force un colosse au pied d’argile.
Les
droits de l’humain (NDT :
ou de l’homme si les femmes étaient des hommes) sont
une vérité qui
se trouve en danger toujours à nouveau. Pas seulement
aujourd’hui par la puissance d’une classe sociale
devenue vieille, mais avant tout aussi par le
mécanisme de l’économie moderne, qui est placée comme
une règle de la nature par les scientifiques
serviteurs du pouvoir. Ce mécanisme fait tout
marchandise – pas seulement le sol, mais aussi la
force de travail ! Un laveur d’assiettes peut
devenir millionnaire, s’il le comprend, lâche des
mains les assiettes et achète le travail de machines
et de ses semblables.
Celui qui a du succès (NDT :
traduit précédemment « le prospère »)
comme ceux qui n’en ont pas se réclament de même
droit de ce mécanisme,: liberté de métier et
propriété. Dans les faits, les droits des humains ne
suffisent pas pour devenir équitable à celui qui dans
cette économie perd travail et métier. Celui qui a du
succès dans l’exemple ci-dessus laisse donc en outre
laver des assiettes pour et par des millions
d’humains, il procure à l’un un salaire et aux autres
des assiettes propres. Ce n’est pas son problème que
le sans-succès ne fasse plus rien ou ne peut plus rien
faire. Celui-là paraît seulement inutile. Le mécanisme
de l’économie ne peut être maîtrisé par une
reconnaissance de ses fausses conditions préalables (NDT :
ou ses prémisses), qui font marchandise, ce qui
n’est pas marchandise : Fond et sol, et force
humaine de travail. Dans cette connaissance réside la
possibilité, de développer un droit de l’humanité, la
propriété non plus comme droit à la liberté pour
l’individu, mais aussi pour le Tout, qui concerne
l’économie globale. La fausse relation entre propriété
et économie est de fait, la cause originelle interne
pour les conflits sociaux extérieurs que sont
guerres territoriales et guerres pour les matières
premières. Elles sont conduites par des droits de
propriété et le pouvoir du marché, le mécanisme
économique en découlant. Les guerres terroristes le
sont contre les mêmes.
Le
scientifique, qui arrête de placer propriété et marché
comme lois de la nature et qui à la place distingue
clairement, entre droit et marchandise, commence à
s’occuper de cette origine interne. Il surmonte la
méthode positiviste insuffisante parce qu’elle colle
seulement aux faits extérieurs et développe
ainsi le droit de propriété dans la synopsis du
juridique, de l’économique et des fondements de
l’humanité, afin qu’il devienne aussi bien équitable à
l’individu, comme à la structure économique qui porte
tous les individus, comme aussi à la terre qui a à
(sup)porter économie et individualité. Individualité,
société et terre sont partenaires, qui ensemble font
l’humanité. À cause de cela, la propriété articulée
développée ci-dessous ne peut pas seulement être
nommée : un droit de l’humain (de
l’homme), mais un droit de l’humanité.
L’exemple
de l’esclavage aux USA
Il
n’est pas à discuter que la propriété se transforme en
ce qui concerne différentes choses dans le cours de
l’histoire, et qu’elle sera développée plus avant par
les humains justement en regard de l’économie se
développant rapidement. Pour cela, il y a un exemple
historique : autrefois les humains étaient aussi
traités et négociés comme des choses – comme esclaves
notamment par droit de propriété. Le professeur
hambourgeois Helmut Rittsteig donne un exemple du
pays, où la loi du marché est vécue le plus fortement
et se fait valoir dans l’humanité : « La
Cour suprême des États-Unis (la juridiction la plus
élevée des USA) avait encore en 1857 dans la décision
tristement célèbre Dred-Scott, la propriété d’esclaves
placée sous la protection de la constitution comme
toute autre propriété. Après que fut admis dans la
guerre civile, qu’il ne pouvait y avoir une propriété
de l’être humain, fut expressément inscrit dans la
constitution par le 15e amendement, l’interdiction de
l’esclavage. Dans la section 4 du 14e amendement fut
en illustration défendu (NDT :
Contresens ?) aux
États de fournir des allocations pour l’émancipation
des esclaves. » [8]
Combien
est difficile l’évolution de la propriété peut être lu
dans le fait, qu’il y a à peine 150 ans dans le
« pays le plus libre de la terre », une
guerre de pouvoir économique et une guerre civile
sanglante, rendirent clair que des humains n’ont pas à
être traité comme des choses vénales.
Le rôle que les États peuvent jouer dans cette
évolution, se montra jadis, alors que l’État de droit
vainqueur, dut prier quelques états membres, de payer
des dédommagements à la couche possédante, qui ne
voulait pas laisser la propriété humainement indigne,
qui donc promettait l’effondrement de toutes les
relations économique si était touché à sa propriété.
La
question du pouvoir
Le
phénomène du pouvoir
de la société est
attaché à la question foncière. Le pouvoir sur les
humains résulte de la domination par le droit de
propriété (en
allemand un adjectif « propriétaro
juridique ») sur
le sol. Autrefois, la domination était justifiée
religieusement et maintenue par l’héritage lié au sang
des couples nobles : empereurs, rois et princes
se nommaient de « grâce divine » en leur
domination sur terre et humains. Légitimer cette forme
de domination a été surmonté par la liberté de
conscience, mais à sa place ne s’est pas introduit la
communauté des hommes libres, mais le marché et la
valeur patrimoniale « fond et sol » qui
s’est formée anonymement sur lui.
Par les mécanismes du marché, le pouvoir se laisse
effectivement concentrer, s’exercer et se justifier de
manière plus inégalitaire, que par des nobles pouvant
être saisis personnellement. À la place des rapports
de souverain à subordonné (sujet) s’introduisirent le
mécanisme d’offre et de demande, et le clivage entre
propriétaire et non-propriétaire. Les propriétaires
apparaissent dans les variantes suivantes :
- Comme
propriétaires fonciers concrets, ils sont par
exemple possesseurs d’une maison individuelle et
agriculteurs. Comme tels ils agissent, pauvres, mais
porteurs du système. Ils ont pu s’assurer leur petit
bout de terre. En cela le problème social de
l’utilisation du sol et avec cela aussi les
questions sociales en dépendant sont apparemment
résolues pour eux. Parfois ils payent de grosses
sommes d’intérêts pour l’utilisation du sol –
souvent plus que ce que rapporterait le capital
investi pour l’achat du sol. (Servitude moderne aux
intérêts à la place de la dîme moyenâgeuse.) Dans ce
groupe surgissent des problèmes multiformes :
surendettement, conflits d’héritage et de voisinage
[9],
- ,
pour n’en citer que trois. Parfois, la maison
individuelle doit être revendue ou elle est vendue
aux enchères par la banque inscrite au livre des
hypothèques.
- Le
deuxième groupe de propriétaires fonciers est les
abstraits, ceux liés par un intérêt au capital sans
le lien d’une utilisation personnelle du sol. Ils
soutiennent ou participent à des sociétés
immobilières et fonds, qui utilisent le sol et
l’espace habitable comme placement de capital et
spéculent avec. Ils ont un intérêt croissant à de
permanents achats et ventes. Juridiquement, ils
n’apparaissent en général que comme personnes
morales. Le système du marché foncier s’autonomise
(verselbständigt sich). Dans sa construction
juridique réside le pouvoir refrénant l’humain de
toute part.
Les
sans-propriétés apparaissent dans les variantes
suivantes :
- Comme
recherchant un logement ils doivent louer ou
affermer sol et espace d’habitation. Cela atteint
chacun, qui ne veut pas être sans logement ou sans
abri. Avec ces rapports de location ou de fermage
sont attachées toutes les difficultés et dépendances
qui résultent de la séparation de propriété et
usage : le locataire d’un logement ne peut
déployer d’intérêt durable au maintien de son espace
d’habitation. Sa responsabilité s’arrête aux
réparations cosmétiques. Sa capacité, à créer de
l’espace habitable, à le maintenir et l’administrer,
n’est non seulement pas promue, mais même réprimée.
Il est dépendant des impondérabilités du marché qui
déterminent le propriétaire à moderniser l’espace
d’habitation, le laisser pourrir, le vendre et ainsi
de suite. Un constant besoin personnel du
propriétaire précarise sa situation. Pour la défense
de leurs intérêts, les non-propriétaires ont conquis
des lois, dont ils doivent souvent mettre en œuvre
la fonction protectrice devant un tribunal.
- Comme
de purs travailleurs agricoles, ils partagent en
leur personne le destin du sans-propriété et du
dépendant d’un salaire. Ils sont actuellement
vraisemblablement le groupe humain, qui souffre le
plus et est le moins reconnu et honoré pour cela.
Propriétaires
et non-propriétaires se rassemblent en des
ligues pleines de pouvoir : fédération
de protection des locataires, association des
propriétaires de logement, etc. Dans de telles
associations est tenté de gagner de l’influence sur le
législatif et l’exécutif, donc dans
le pouvoir d’État.
Le droit et avec lui aussi la société deviennent ainsi
toujours plus l’expression du pouvoir. La
connaissance du droit et
la connaissance des choses à régler juridiquement font
défaut. Mais seul par la connaissance peut être
incorporé le supra personnel, le spirituel dans le
droit, et l’équité préservée de décisions uniques dans
un système injuste en soi.
La contemplation du pouvoir peut rendre clair, que la
propriété vénale de fond et sol n’est de toute façon
pas un droit au sens propre : dans le meilleur
des cas, elle tire vers elle des mécanismes sociaux
pour la protection des impuissants. Les pires des cas
sont ceux qui servent le pouvoir et où peut être
impitoyablement balayée la propriété des petites gens
lorsque cela sert le profit. [10]
Absurdités
de l’économie de marché et impossibilité de
l’autogestion.
Chacun,
qui veut acquérir une parcelle de foncier,
paye selon les circonstances le prix le plus
élevé, parce qu’il pense, acquérir avec cela une
valeur patrimoniale stable ou croissante, qu’il pourra
revendre cher sur le marché après avoir rendu
l’utilisation, et ainsi engranger du gain pour lui ou
ses descendants.
Par cela, les propriétaires fonciers tirent les prix
fonciers en permanence vers le haut. À la place du
partage conscient se déroule un marché animé par
l’égoïsme négatif. Aussi longtemps que la population
et la demande après le sol croit, ce marché semble
sûr. Chaque génération achète à nouveau une grande
partie du sol utilisé par l’économie de l’habitat,
alors même que les pères et grands-pères ont déjà dû
l’acheter et le payer. Les prix du sol grimpent et
grimpent. Seul quand le besoin chute, ou que trop de
participants au marché deviennent incapables de payer, la
structure de valeurs fictives spéculatives sol chancelle.
Le marché s’effondre alors complètement ou
partiellement. S’il est soutenu par des subventions
d’État (allègements d’impôts, allocations logement,
etc.), le carrousel des prix du sol peut alors tourner
longtemps. L’État a un intérêt économique immédiat à
des prix du sol élevés, car premièrement il est
lui-même propriétaire immobilier et deuxièmement
participe par l’impôt sur les acquisitions foncières à
chaque vente de parcelle foncière – peut être plus,
que ce qu’il paye en aide à des maisons individuelles
et allocations logement. Les conditions juridiques de
tels mécanismes de marché, la vénalité du sol sont à
peine sérieusement mises en question. Chacun justifie
son gain propre, qu’il vise lors de la vente d’une
parcelle foncière, avec « son » argent et
« son » risque.
- Pour
le propriétaire de foncier il est souvent
aujourd’hui préférable, à partir des conditions du
marché suscitées par la vénalité du sol, de ne pas
utiliser une maison parce que la valeur de sa
parcelle foncière augmente plus vite, que la maison
qui est dessus qui perd de la valeur par
vétusté. Souvent des avantages fiscaux
favorisent encore cette forme sociale dommageable de
la multiplication des actifs. L’intérêt à la chute
des prix du sol existe seulement chez les
utilisateurs du sol non-propriétaires. Cela ne peut
pas se faire valoir techniquement par le marché,
pendant que l’intérêt des propriétaires de sol à la
montée de la valeur foncière se fait valoir de
lui-même : absurde économie de marché. Dans les
centres-villes la montée des prix du sol est une
cause originelle de
l’inflation, car les coûts pour la plupart des très
chères surfaces de vente du commerce de détail sont
répercutés à l’utilisateur final.
- La
vénalité repousse aussi l’égalité en droit des
groupes d’intérêts sociaux : économie de
l’habitat, agriculture, économie des déplacements,
économie des métiers, protection de la nature et
temps libre. En cela une planification sociétale,
avec laquelle chacun pourrait vraiment s’identifier,
est à peine possible. Aujourd’hui il n’est pas rare
que déjà pendant le processus de planification, donc
en préalable à la décision sur l’utilisation des
surfaces aient lieu des accords entre propriétaires
fonciers, politiciens, banquiers et entrepreneurs du
bâtiment. La question, par exemple, si l’agriculture
doit rester ou l’économie de l’habitat doit venir,
est rarement planifiée et décidée de manière
transparente. Les agriculteurs aussi ont un fort
intérêt à des prix du sol ascendants. Un agriculteur
gagne aujourd’hui plus qu’avec son travail, s’il
vend son domaine et place le rapport financier.
- Autogestion
et sens pour l’être ensemble (en
commun) ne peuvent fonctionner et ne sont pas
envisageables, aussi longtemps que la propriété
vénale prévaut sur les collectivités
professionnelles (NDT :
corporations ?). Dans les organes de
collectivités de secteur siègent les propriétaires
fonciers et leurs représentants comme représentant
des citoyens « cultivés et connus (NDT :
ayant pignon sur rue) ». Pour eux il est
pleinement normal que des moyens de budgets publics
soient utilisés pour racheter à des propriétaires de
foncier leur propriété valorisée par le marché, afin
qu’une utilisation sensée socialement soit possible.
Par là que l’utilisation sensée de surfaces se fasse
en faveur de l’utilisation lucrative finit
rarement dans le ruisseau. Cet essai de la
collectivité d’acheter aux propriétaires de foncier
l’utilisation sensée de l’espace, rappelle la
libération de Münschenhausen du marécage à partir de
sa propre tête, car la spéculation sur le sol est
toujours une spéculation sur de futures mesures de
planification. Le prix du sol grimpe bien dans le
train de la planification. La planification dans
l’intérêt public ne peut aujourd’hui pas
contrecarrer la spéculation. Elle est bien plus
toujours plus influencée et justifiée par les
valeurs de marché introduites par la
spéculation. Le malaise dans l’ordre actuel
conduit toujours de nouveau à des
propositions fondamentales pour
la réforme de l’ordre foncier. La commission de
réforme du droit foncier par exemple en a présenté
une à la direction du parti SPD. (Matériaux pour les
journées du parti du 29/11 au 2/12/1972 à Hanovre).
Ces propositions prévoyaient de dissoudre la
propriété vénale par des droits temporaires d’usage
au moins dans les secteurs centraux des villes.
C’est « naturellement » le point de vue
qui ne remet pas fondamentalement en question la
propriété qui l’a emporté en voyant une solution
dans une « amélioration et généralisation des
instruments régaliens » (impôt sur
l’accroissement de la valeur, compensation en valeur
des plans, lois de promotion de la construction
urbaine et ainsi de suite…) [11]. » Une pensée conséquente n’est
plus trop aimée aujourd’hui.
2
ème Partie
Limitation
et non-vénalité de la propriété de foncier
S’il
est reconnu, que le sol appartient à la Terre et à
cause de cela ne peut être valorisé comme une
prestation économique, s’il peut devenir un bien
juridique, qui ne peut être valorisé par les marchés
des marchandises, mais essentiellement par d’autres,
et en première ligne par des processus inter-humains.
Alors peut aussi être réglé le rapport entre humain et
terre, sans
que s’introduise entre eux de pouvoir économique
anonyme. La justification juridique, qui se
tiendrait à la base de la régulation de la propriété
du sol, pourrait alors être formulée à peu près comme
ça :
« Le
sol de la terre est un bien d’usage non vendable. La
propriété du sol est par conséquent limitée au temps
de l’usage, peu importe qu’elle soit exercée de
manière privée ou en société [12]. .
Elle est à différencier de prestations individuelles
ou communautaires (constructions, améliorations
foncières, et ainsi de suite), lesquelles lient le
propriétaire du sol avec le sol. La suite est réglée
par la loi sur l’ordre foncier et la loi sur la
protection de la propriété ».
La
figure juridique de la limitation est connue. Elle a
en particulier été développée pour la propriété
spirituelle/culturelle (NDT :
la propriété intellectuelle). Le droit de
propriété peut, comme nous le verrons, régler en fait
de manière bien plus satisfaisante les conditions
économiques de l’habitat entre humains lorsqu’il
protège la terre d’être traitée comme une marchandise.
Tout
comme il règle aussi le rapport entre humains
seulement humainement, quand il protège l’humain de ce
qu’il soit traité comme une marchandise.
Dans
la loi sur la propriété est donc à différencier entre
des objets
produits (vêtements,
meubles, maisons, fossés d’irrigation, etc.), qui bien
évidemment peuvent être vénaux et la surface terrestre
partagée en parcelles foncières, qui est un bien
juridique et pas une marchandise. Sa surface est utilisée,
pas consommée.
L’utilisation sert cependant différents buts privés ou
publics, mais elle-même n’est pas un objet dans le
sens de la propriété d’usage. Car la propriété est une
des plus importantes institutions sociales, il n’est
pas sensé de parler d’une suppression de la
propriété. Sa différenciation
et son développement sont
par contre un objectif plein de sens. La
propriété de l’avenir ne
justifiera pas la spéculation avec des parcelles
foncières, mais la préviendra. Il sera par là rendu
possible un
nouvel être ensemble de
l’utilisateur du sol, qui dissoudra le marché
immobilier.
Le
nouveau droit de propriété de fond et sol va
- surmonter
la vénalité du sol et avec elle la
spéculation ;
- garantir
la souveraineté de l’individualité à l’utilisation
des parcelles foncières.
Il
a pour tache :
- de
différencier propriété de consommation et propriété
d’utilisation de biens juridiques ;
- d’amener
le moment individuel et social lors de l’utilisation
du sol à une interaction vivante. [13]
Les
prestations économiques réelles dans l’économie de
l’habitat, agricole et sylvestre (bâtiments,
amélioration foncière, viabilité, etc.) sont
différenciées du sol et à cause de cela aussi à
différencier dans la formation de la propriété.
Lesmarchandises ayant le caractère des prestations
de l’individualité ont en premier vocation à des
droits. Elles sont pour cela aussi à séparer, jusque
dans le bilan, de la propriété du sol dans le
classement des droits de la propriété. Ilpourrait
même ne plus y avoir de valeur foncière dans les
bilans. Les prestations économiques individuelles
liées à l’utilisation du sol resteront toujours
séparées du bien juridique sol. Juridique et
économique ne seront alors plus mélangés l’un avec
l’autre. De la parcelle foncière, seule peut être
cédée l’utilisation.
Les maisons par contre peuvent être vendues, des
augmentations de valeurs peuvent se faire valoir.
L’exercice
du droit de propriété sur une parcelle foncière
reste en cela attaché à l’utilisation réelle et
limité au temps de l’utilisation. À cela correspond
la deuxième partie de la tâche. Lesol lui-même
devient non vendable. Lorsque l’utilisation cesse
s’éteint la propriété de la parcelle. Ellene peut
ainsi plus être vendue. La prestation économique
réelle laissée sur la parcelle peut se faire valoir.
Celle-ci doit aussi être protégée d’une manière
particulière dans un décret d’application de l’ordre
foncier. Mais vénalité et héritabilité de la
parcelle foncière sont surmontées !
L’individualité n’est en cela nullement bridée dans
son utilisation autodéterminée, mais amenée d’abord
vraiment à sa prestation individuelle. En même
temps, la vénalité de quelque chose qui ne repose
pas sur une prestation individuelle est empêchée.
Dans le processus entre individu et société (la
communauté juridique) la propriété de fond et sol
doit être articulée s’il
doit être reconnu que le droit de chaque humain
vis-à-vis de la terre et celui du processus des
marchandises issues des prestations et besoins
individuels s’alimentent à deux sources
fondamentalement différentes.
La
propriété articulée
La
première relation de droit est celle de
l’utilisateur du sol à sa parcelle foncière. C’est à
bon droit que chaque homme regarde le sol sur lequel
il vit ou travaille comme un bien, dont il veut
répondre seul ou ensemble avec d’autres sur la base
de ses facultés et besoins. Cette relation peut
être appelée propriété
de responsabilité vis-à-vis
de la chose. Elle est la première de trois moments
dans l’idée de propriété.
Elle transforme en du concret la domination de la
chose rendue aujourd’hui abstraite et généralisée
par la vénalité et veille à ce que de la propriété
du sol soit répondu personnellement dans le cadre de
son utilisation :
1.
Propriété de responsabilité : le
sol appartient à ceux qui l’utilisent : l’un
ou un groupe. De ce fait, la propriété du sol est
limitée [14]à
la durée de l’utilisation du sol et fini, avec
celle-ci.
L’acquisition
de la propriété de responsabilité et aussi son
terme sont des processus juridiques publics, qui
sont accompagnés par les corporations de secteur
compétentes (NDT Traduction
littérale. Les lexiques ne permettent pas de
déterminer avec certitude l’institution allemande
correspondante et encore moins son équivalent
français. À cela vient s’ajouter que depuis la
révolution, ce que nous appelons
« corporations » est interdit en
France). Cela
se passe déjà aussi aujourd’hui par les
fonctionnaires du livre foncier, mais est
supplanté par le marché foncier. La propriété
acquise ou créée par les prestations que
l’utilisateur a apporté à la parcelle foncière et
qui en sont devenues un composant solide n’est pas
concernée par cela. Cette transmission est un
processus à régler en droit privé.
La deuxième relation de droit ne part pas
du rapport au sol de l’un ou l’autre individu, mais
inversement du sol lui-même : il ne fut produit
par personne, mais appartient à la Terre. Par cela
il représente un pur bien juridique indépendant,
cela signifie indépendant de l’étendue des
marchandises. Cela est « de la nature des
choses » [15]jaillissant du moment de la
nouvelle propriété, qui fixe une frontière à la
vieille compréhension de la propriété.
Elle fait la propriété du sol non vénale et crée en
cela la condition que le partage fonctionne sous de
« justes » conditions (NDT :
ou bonnes, correctes, véritables, vraies…) :
2.
Non-vénalité de la propriété :
Fond et sol ne sont pas marchandise. C’est une
partie de la Terre. La Terre n’appartient à
personne ou seulement à elle-même.
L’élimination
de la vénalité est le moment important lors de la
refonte de la propriété pour fond et sol. Elle
émerge par deux fois dans la propriété
articulée :
Une
fois dans la propriété de responsabilité par la
limitation de la propriété et une fois lors de la
non-vénalité de la propriété sur la base de la nature
de la chose, le sol lui-même donc. Le
contexte de fondation pour la non-vénalité est en
cela une fois pris de la personnalité humaine, qui
est protégée d’un revenu sans prestation [16] et une fois de la terre protégée
de la mise en marché. La limitation surmonte la
transmission liée au sang et le revenu au sol sans
prestation fournie, la non-vénalité surmonte les
faux processus de marché, le marché fictif et la
survalorisation de personnalités juridiques.
Le
troisième moment concerne la rente foncière, dont il
sera question plus précisément plus bas. La rente
foncière survient apparaît, lorsque lors de
l’utilisation du sol apparaissent différentes offres
d’utilisation et produits d’utilisation.
L’assouvissement des offres différenciées en
fonction des réalités naturelles consomptives et
différenciées lors des utilisations productives du
sol est régulé par la rente foncière. Pour la
société se forme un volume de capital considérable,
qui doit être attribué.
L’attribution est un art
social, dont l’exercice peut s’avérer
possible, lorsque le pouvoir issu de la propriété
est surmonté par non-vénalité du sol.
3.
Propriété d’attribution : la
rente foncière qui se forme à partir de
différentes offres d’utilisation et produits
d’utilisation, doit être réassignée propriétaro
juridiquement. De cela elle se trouve dans un
processus social, où elle appartient à tous.
De
fait un droit moderne de propriété au et pour le sol
et l’ordre foncier construit dessus intègrent
ces trois moments contradictoires : la
chose appartient à un,
elle n’appartient à personne et
elle appartient à tous. Un
ressenti sans prévention en rapport de
l’humain et de la terre reconnaît les trois moments
comme nécessaires. Ils rendent possible tout
d’abord ensemble d’appréhender l’idée
de la propriété et
de la placer en face des faits :
- Individus
ou groupes doivent pouvoir utiliser le sol, libres
et autodéterminés :
moment
privé ou mieux individuel.
- Le
sol et avec la terre ne peuvent pas être fait
quelconque marchandise commerciale :
le
moment développé à la nature de la chose.
- L’utilisation
individuelle du sol se passe dans une société
humaine, dont l’importance est aussi à
considérer :
Moment
social.
Un
regard dans l’histoire : passé – présent –
avenir
Il
est passionnant, immédiatement pratique, et en même
temps significatif de l’histoire des idées, de se
mettre devant les yeux le
cheminement de l’autodétermination
propriétaro-juridique de l’être humain dans le
rapport au sol sur l’arrière-plan développé
maintenant. La propriété n’est donc que l’outil, qui
rend l’autodétermination possible dans la vie
sociale. Comme telle elle a commencée son
développement voici environ 2500 ans en particulier
dans la culture romaine et fut répandue en Europe
par l’Empire romain. Le développement de la
propriété comme outil de l’autodétermination peut
être à peu près décrit en trois temps :
- -Dans le
passé, il ne pouvait être parlé de
véritable autodétermination. Le « fief » (NDT :
« Lehn » : malgré le recours à un
cours d’histoire de la propriété, le mot
français reste incertain, car plusieurs droits
se chevauchaient selon le statut social) du
moyen âge peut valoir comme représentant du passé,
dans lequel l’ordre du sol et l’ordre de la
propriété étaient encore une unité. La propriété
corporelle alors courante dépendait de la
propriété du suzerain. Le « Bodensasse » (NDT :
le manant ?) était
regardé comme une partie de la terre et était pour
cela un serf. Dans le droit du « fief »,
les rois dirigeaient le pouvoir l’exerçant par
Dieu, le suzerain supérieur, d’un point de vue
idéal typique, cela signifie : pas
d’eux-mêmes. Et un bon roi était celui, qui
pouvait reconnaître et remplir au mieux la volonté
divine pour le bonheur de ses sujets. La société
était dirigée par une morale fondée en dehors des
individus.
- -Le
dépassement de cette
attitude sociale dirigée vers l’arrière, cela
signifie fondée religieusement, fut
accompli par la puissante impulsion à
l’autodétermination qu’entama la société
bourgeoise. Le « fief » moyenâgeux se
transforma graduellement au cours de plusieurs
siècles en la propriété bourgeoise.
Cette autodétermination n’arrive finalement dans
l’immédiat sur le plan de la propriété juridique à
aucun autre contenu que celui de pouvoir exclure
l’autre, ne pas s’en laisser objecter, être une
personne de droit autonome vis-à-vis de l’État,
etc. En cela apparaît la société de marché, qui
fait de
tout une marchandise de manière indifférenciée,
la société marchande (des marchandises ?).
Dans celle-ci les structures interhumaines et
sociales se délitent, l’économie vue globalement
sert la lutte pour la survie et la victoire des
plus forts avec apparemment une force non
maitrisable. Cela est encore le
présent. [17]
- -Lentement
et au travers différentes affres, l’avenir devient
visible, dans lequel l’autodétermination surmontera
son attitude abstraite et ne déduira pas
seulement de
l’être ensemble propriétaro-juridique seulement la
démarcation de l’autre (ma chose/ta chose), mais
aussi de
la nature de la chose. Dans ce « pas
seulement-mais aussi » repose le germe d’une méthode
globale et,
aussi loin que la non-vénalité de fond et sol sera
comprise et instaurée, le germe d’un rapport
spirituel entre humains et entre humanité et Terre.
Les individus, qui pourront saisir consciemment
cette méthode et ses contenus pourront introduire
une évolution sociale au-delà de l’économie de
marché bourgeoise.
Cette nouvelle société sera la société de l’humain
agissant à partir de la connaissance. Elle sera la
vraie société globale. Interhumanité,
structure sociale et terre croitront à nouveau
ensemble, quand
finalement sera déféré à la circulation de
marchandise, ce qui est produit par l’être humain
et repose sur des prestations humaines.
Le
nouveau droit foncier et les quatre éléments de la
terre.
Le
droit foncier a – comme chaque droit – le devoir, de
régler la vie sociale et éviter par cela les conflits,
voire les résoudre. Avec la limitation et en cela la
conséquente exclusion de la vénalité, apparaît pour ce
devoir de régulation un nouveau fondement : la
propriété de parcelles foncière apparaît quand
l’utilisation personnelle commence, — elle passe quand
l’utilisation disparaît. La propriété du sol est donc,
parce qu’elle est limitée, en même temps invendable et
non transmissible
héréditairement. L’utilisation du sol peut donc
être accompagnée par la conscience de se mouvoir dans
un des quatre éléments de la Terre (les trois autres
sont eau, air et chaleur). Chez l’air c’est tout à
fait évident : je « l’incorpore »,
lorsque j’inspire, le fait en cela mien propre, - je
le mets de nouveau à disposition universelle, lorsque
j’expire, m’en dé-approprie. Sur de tels rythmes est
basée toute vie, le règne végétal par exemple, reçoit
la possibilité de régénérer l’air expiré par nous.
L’utilisation du sol et l’utilisation de la sphère
aérienne, vus sous un angle universellement humain,
sont essentiellement comparables dans les faits:
le rythme de naissance et de mort, qui limite
l’utilisation humaine individuelle du sol est bien
entendu plus vaste que celui de l’inspiration et de
l’expiration. Que la propriété apparaisse et
disparaisse dans le cadre de l’être-là temporel de la
personne est une évidence factuelle. Que le droit
reproduise aussi cela, serait évident, si ce n’était
recouvert par la propriété illimitée, la personne
juridique et la transmission liée au sang. [18]
La
rente foncière
La
question pratique, qui se pose avec la non-vénalité
des parcelles foncières est : qu’est ce qui
s’introduit à la place du marché immobilier ?
Comment une parcelle foncière change-t’elle
d’utilisateur ? Comment doit être conçu le
mécanisme social de partage, par lequel
l’individu ou une communauté arrive à la jouissance
autodéterminée et autoresponsable de l’utilisation
du sol ?
Avec
l’air, il n’y a pas besoin d’un tel mécanisme, car
il se partage de lui-même.
Pour
répondre à cette question il est sensé de partir de
ce que de nombreuses parcelles foncières sont plus
prisées que d’autres, cela signifie qu’une
concurrence peut se créer entre ceux qui font valoir
leur offre d’utilisation. Est aussi à considérer que
l’utilisation autodéterminée est liée avec l’exclusion d’autres
utilisateurs. Cela surgit du nécessaire moment
négatif de
l’autodétermination, qui doit être
protégé après comme avant par la propriété parce
qu’un humain ne peut se déterminer lui-même
seulement dans un cadre social sécurisé.
L’autodétermination propriétaro-juridique est une
condition sociale de la liberté.
La société donne à chaque propriétaire la
possibilité, d’exclure les autres de la chose,
« aussi loin que la loi et les droits d’un
tiers ne s’y opposent pas ».
- Si
ce moment privatif de la propriété n’est pas
correctement pris en compte et son moment social
banalisé (verabsolutiert) dogmatiquement,
l’autodétermination est réprimée. Le sol
appartient alors à « la » société, ce
qui est l’équivalent de ceux, qui se sont
manœuvrés (NDT :
le terme est plaisant, « hissés »
serait restrictif quant à l’activité évoquée) à la
pointe de la hiérarchie des appareils de
partis.Les expériences dans les systèmes
communistes ont montrées, où conduit la répression
de l’autodétermination.
- -Si
le moment privé de l’exclusion par la propriété
est dogmatiquement banalisé et non réalisé à
l’être limité temporellement de la personne
privée, la nature de la chose est confiée à
l’arbitraire. Apparaît alors le capitalisme de
prédateur.
La
propriété développée évite ces deux erreurs
dogmatiques par son articulation. Elle peut régler
l’avantage donné par la nature de la plupart des
parcelles foncières et l’exclusion, que porte avec
elle l’utilisation privée sans l’instrument dela
vénalité. Pourcomprendre cette nouvelle praxis, nous
devons maintenant nous occuper de l’essence de la
rente foncière.
Aujourd’hui,
la rente foncière est le produit du capital, qui
découle de la valeur en capital d’une parcelle
foncière achetable. Une parcelle foncière, que le
propriétaire n’utilise pas lui-même, par exemple
d’une valeur de 1 000 000 €, rapporte le
gain de placements en capital de 8% an en moyenne,
aussi le propriétaire foncier peut s’attendre à un
gain du capital de 80 000 € d’après la pensée
actuelle. S’il ne l’atteignait pas, il ajournerait
son bon plaisir, vendrait sa parcelle et placerait
son capital autrement pour atteindre les 80 000
€. Tombe maintenant la vénalité, tombe en même temps
cette forme de rente foncière ! Nous voyons,
comment la vénalité comme convention de
contenu non expressément définie en droit entraine
sa capitalisation spéculative et avec cela un
embouteillage de capital sur le plan économique.
La
propriété de parcelles de foncier devient elle invendable,
la rente foncière se transforme :
A la place de représentation de gains provoquées par
le marché des capitaux arrive un
payement de compensation, que
l’utilisateur est prêt à payer annuellement le temps
qu’il utilise la parcelle foncière sur la base du
fait qu’il exclu d’autres de l’utilisation. Nous
verrons plus bas comment on arrive au niveau de ce
payement compensatoire. En technique monétaire elle
peut être comparée à un fermage, avec cette différence
décisive, qu’il n’y a pas de bailleur,
qui tient la parcelle foncière dans la propriété
vénale – aussi bien un privé qu’un collectif !
Il n’y a pas de propriété vénale non plus pour les corporations
sectorielles (NDT :
dans ce cas plutôt collectivitsé territoriales) légitimées
démocratiquement, les communes, les pays, les états
et la fédération. Comme corporation de droit elles sont
seulement associées à la régulation de la
transmission d’un
utilisateur à l’autre au sens du nouveau droit
foncier.
Le sol étant invendable, personne ne peut avoir le
sol en propriété dans le sens du droit des actifs (NDT :
au bilan comptable). Là réside la
différence, qui doit être comprise exactement, avec
la propriété comprise comme privée ou communiste.
Un
socle fondamental de la nouvelle rente foncière se
présente, comparable avec les actuels impôts
fonciers, à partir de coûts d’administration des
collectivités de secteur. Elles planifient
comment les surfaces étant à disposition sont à
répartir en fonction des champs d’intérêts (plan
d’utilisation des surfaces).
Ont
des intérêts différenciés :
- l’agriculture
et sylviculture,
- l’économie
de l’habitat (construction),
- artisanat
et industrie,
- circulation
et commerce,
- protection
de la nature,
- régénération
et temps libre.
Dans
le cadre des collectivités de secteur, qui sont des
institutions du droit public, les intérêts
différenciés sont seulement pris en compte, quand
ils se présentent par leurs associations. Avec la
non-vénalité de fond et sol, ce n’est plus ainsi que
l’un a le sol et l’autre doit lui acheter. Ce point
de vue économique, qui se met toujours en avant de
manière pressante et se fait mesure de toute chose,
sera dissous par le droit, qui veut équilibrer les
différents intérêts. Les représentants des
différents intérêts d’utilisation peuvent se faire
face en égaux sur la base de la nouvelle propriété
foncière, c’est la condition absolue pour des points
de vue communs, et pouvoir envisager une utilisation
sensée du sol !
Que
veulent donc tous ? Tous veulent :
- la
libre disposition comme individu ou groupe
- les
plus faibles coûts possibles pour l’utilisation.
- Une
indemnisation adaptée, quand une forme d’usage
(par exemple l’agriculture) doit laisser à une
autre (par exemple économie de l’habitat). (Chacun
peut être atteint par le fait que son intérêt doit
reculer.)
- Une
utilisation du sol, qui est conforme aux exigences
écologiques, car un dommage à la terre endommage
finalement tous.
Intérêts
différents et identiques : leur compensation.
Avec
cette volonté, des représentants d’intérêts à
l’usage se tiennent face à face : premièrement
avec des intérêts différents,
et deuxièmement semblables :
- Dans
le premier cas par exemple des représentants
d’intérêts à l’espace habitable, qui veulent un
nouveau secteur d’habitation et des protecteurs de
la nature qui voient le biotope mis en danger. Le
sol ne pouvant plus être acheté, ces intérêts
différents peuvent se rencontrer beaucoup
plus facilement avec une conscience juridique !
Ils peuvent au demeurant tester ensemble des
alternatives et par exemple comparer les coûts
pour la préservation d’un biotope pour la
protection de plantes et animaux rares avec les
coûts de l’érection d’un secteur d’habitation à un
autre endroit. Sur la base de tels tests est
conclu un contrat, qui dédommage de manière
adaptée l’utilisation lésée. Cela se passera sous
forme de paiements
de compensation, qui deviennent alors une
part de la rente foncière.
Il
n’y a donc que des utilisateurs concrets, qui,
sans que puisse surgir là entre eux, une
puissance de capital, doivent régler et décider
sur le plan des collectivités de secteur. Et il
n’y a rien sur quoi l'on ne pourrait s’entendre
par contrat.
- Dans
le deuxième cas entre utilisateurs avec intérêt identique,
la compensation se fera de la manière
suivante : une surface serait donnée libre à
urbaniser. Il y a de nombreuses parcelles et de
nombreux postulants, qui ne se mettent pas
d’accord, mais se mettent en concurrence libre les
uns les autres : le versant sud est plus
prisé que la situation nord, l’amateur de voyages
a d’autres critères que le sédentaire. Tombe la
vénalité, chacun ne peut plus qu’offrir pour la
parcelle souhaitée ce qu’il est
prêt à payer annuellement pour l’utilisation. Il
n’y a plus de marché qui fait le prix. Qui offre
le plus, obtient le supplément. De ce paiement
annuel s’écoule maintenant une troisième partie de
la rente foncière, qui s’ajoute aux coûts
d’administration et d’exclusion et aux paiements
compensatoires. Des trois parties de la rente
foncière, vous pouvez comme avant former de
notables masses de capital. Ce capital peut être
du capital
libre pour
une grande partie, cela signifie qu’en lui ne vit
d’emblée aucun emploi spécial et pas de prétention
privée à la propriété. Le capital
libre appartient tout d’abord à tous. Qu'est-ce
qui est maintenant plus sensé que de le mobiliser
pour des tâches d’éducation qui se présente par la
montée de la nouvelle génération ? Avec cela
la génération des adultes, qui utilise le sol aujourd’hui,
fournit une prestation à la génération montante
afin qu’elle puisse former ses facultés pour
l’avenir.Cela doit se passer de toute façon, comme
toujours aussi. La collectivité de secteur prend
ce courant de capital excédentaire et le met à
disposition de manière dédiée comme bons à valoir
d’éducation aux adultes éduquants. Ceux-ci les
transmettent aux institutions éducatives de leur
choix dans lesquelles leurs et d’autres enfants
sont éduqués. Les institutions éducatives (jardins
d’enfants, écoles, universités) peuvent alors
toucher les bons d’éducation auprès des
collectivités de secteur et mettre en œuvre le
capital pour leurs besoins.
Par
la propriété non vénale d’usage de fond et sol,
l’activité des organes juridiques de l’État peut se
limiter à la perception, la compensation et les
tâches d’administration qui y sont liées. Cela est
pensé dans le sens de Wilhelm von Humbold, qui, il y
a 200 ans déjà, entrepris l’ouvrage très utile et
actuel à lire encore aujourd’hui, les
« frontières de l’efficacité de l’État »
en faveur de l’efficacité à décider de l’individu
libre, cela signifie agissant à partir de la
connaissance.
Par
la non-vénalité du sol apparaît donc une nouvelle
forme de rente foncière ; cela signifie un
nouveau régime économique pour le partage du sol. La
différence vis-à-vis du régime actuel, est que
chaque utilisateur (ce peut être aussi un groupe),
qui pousse le prix pour l’usage vers le haut
n’atteint que lui ! L’utilisateur ne peut donc
pas rendre le sol générateur d’actifs indépendamment
de son utilisation. Il ne peut ni le vendre, ni le
louer. Il n’a le sol que pour son utilisation en
propriété limitée et acquitte pour cela annuellement
la rente foncière. Seul est acquise l’utilisation et
pas le sol, seule l’utilisation coûte alors quelque
chose. Et qui pousse volontiers ses coûts vers le
haut ?
L’utilisation
d’une parcelle foncière est-elle rendue, une
séparation apparaît aussi en règle générale, une
séparation des valeurs-choses qui sont construites
dessus. Les valeurs-choses peuvent être vendues,
baillées, louées, car elles sont le résultat d’une
prestation personnelle calculable. Par
cela l’économie de marché devient véritablement
sociale. La propriété d’usage non-vénale de fond et
sol protège la collectivité (Allgemeinheit) de
l’exploitation qui est exercée aujourd’hui par la
répercussion des prix du sol dans les prix des biens
de consommation et dans les prix de location.
Elle
met clairement à l’avant-plan la disposition à
prestation et responsabilité individuelle. La rente
foncière devient la rémunération [19]pour la non-vénalité du bien
juridique fond et sol. Il n’y a plus de prix du sol,
qui après fin de l’utilisation pourrait être reporté
sur d’autres. L’utilisation du bien juridique sol
est toujours acquise de nouveau des collectivités du
droit public, lorsqu’il est éteint chez
l’utilisateur précédent parce qu’il a laissé
l’utilisation. La maison se trouvant dessus par
contre représente une prestation individuelle
calculable, dont la valeur réelle dépend du marché
normal des marchandises. La nouvelle propriété sépare donc
deux choses, que le vieux droit bourgeois a mélangées.
C’est seulement par la séparation ou mieux, par
articulation des processus juridiques et marchands
que le sol peut être décapitalisé et alors seulement
chaque utilisateur du sol peu réfléchir libéré des
contraintes d’un marché fictif, à quel niveau il
veut fixer le prix a) pour l’utilisation du sol et
b) pour les valeurs réelles liées au sol et à
reprendre le cas échéant. En cela il va s’orienter
finalement à ses revenus et sa force de prestation
économique. Aujourd’hui, il s’oriente à la
place :
- aux
valeurs d’actifs fictives du sol, qui servent
de sécurité à la banque et dont découlent les
intérêts du sol,
- au
niveau des prix de location,
- et
s’il pense spéculation, à l’augmentation de la
valeur du foncier en tant que tel.
La
vénalité du sol complique le mécanisme économique de
la répartition du sol sans port d’attache (sans
bornes) par les fonds immobiliers, société en
capital et un enlacement de subventions directes et
indirectes, qui jaillissent comme champignons du sol
vénal. En ce que droit et marchandise sont mélangés,
se perverti la conscience de prestation. Le manager
d’un prospère fond immobilier devient hautement
considéré (hochstilisiert) comme
porteur de prestation par les déposants, pendant
qu’en réalité il n’est qu’un prédateur dans la
jungle du capitalisme.
Sur
la base du droit d’utilisation limité, le
régime économique devient par contre simple. La
rente foncière apparaît à hauteur individuelle,
lorsque l’utilisation est acquise et disparaît
lorsqu’elle est rendue. Quelqu’un rend t’il
l’utilisation d’une parcelle foncière qu’il a
beaucoup appréciée, pour laquelle il a payé une
rente foncière élevée, la rente foncière peut de
nouveau baisser. Deux réalités sociales données sont
par contre impossibles avec les nouvelles bases du
droit :
- une
propriété du sol sans utilisation simultanée et
- des
relations de dépendance entre propriétaires et
non-propriétaires – donc rapports d’achat, de
location de fermage en
rapport au sol. (Naturellement, une
maison peut être louée.)
En
ce que la propriété foncière est limitée au temps de
l’utilisation, le
facteur temps gagne une nouvelle signification.
Avec la propriété présente, le facteur temps dure en
principe éternellement. Par delà la mort, le sol est
transmis dans le courant héréditaire. Il réside
aussi éternellement chez les fonds comme propriété
aussi longtemps qu’il n’est pas vendu.
L’héritabilité de fond et sol est un anachronisme du
passé où des lignées héréditaires dirigeaient les
structures sociales. La vénalité est un anachronisme
de la société de marché bourgeoise qui pourtant
limita le règne des nobles, mais ne put pas
véritablement faire surgir de nouveaux rapports
humains. La pensée de la limitation surmonte ces
éléments devenus non conformes au temps. La
propriété de fond et sol s’éteint lorsque
l’utilisation est abandonnée. Naturellement aux
devoirs d’utilisation sont à attribuer des espaces
de temps judicieux, après lesquels s’éteint la
propriété du sol lors de non-utilisation. Une maison
ne devrait pas rester vide plus d’un à trois ans.
Après écoulement de cette durée, le propriétaire
serait obligé, d’abandonner l’utilisation de la
parcelle, de louer ou vendre la maison ou d’autres
valeurs réelles attachées, donc mettre à disposition
un bien dont il ne se sert plus à d’autres. Vacance
et insensée déshérence d’espace d’habitat ne
seraient plus possibles.
De
la propriété d’usage limitée dérivent pleinement
d’autres conditions pour la répartition du
sol : le sol n’étant plus une valeur d’actif
achetable, tous ont intérêt à maintenir la
rémunération pour l’utilisation aussi basse que
possible ! Les coûts ne peuvent donc plus être
répercutés sur des non-propriétaires
dépendants ! Il convient à cause de cela, de
délibérer et former communautairement la
forme sociale de l’utilisation. Sous les conditions
de la vénalité, la forme sociale est du départ
éclatée entre acheteurs et vendeurs. Les derniers
ont intérêt à des prix aussi hauts que possible. Il
leur est égal, comme montré plus haut, que les prix
du sol soient un problème s’accentuant constamment
pour la société.
La vénalité du sol a la tendance d’isoler les êtres
humains, ou de les placer hiérarchiquement en de
grandes sociétés de capital sous la volonté orienté
au profit. Dans la conscience du foncier non-vénal
se présente par contre la coopérative comme
forme sociale naturelle commune de l’usage du sol.
Mais pas dans le sens que la coopérative
« a » le sol, mais beaucoup plus, que les
coopérateurs se mettent ensemble, pour maintenir
basse la concurrence et rendre possible des effets
de synergie, pour « jouir » du sol
ensemble de la meilleure manière possible. Il ne
s’agit pas des formes juridiques isolées
(coopératives, SàRL, Associations, etc.), mais de
l’esprit, qui se manifeste dans ces formes
juridiques sur la base du fondement juridique
universellement humain, c'est-à-dire social.
Sous les conditions de la vénalité du sol, la
coopérative comme forme juridique isolée est souvent
dénaturée en pure administration de capital; [20]sous les conditions de la
non-vénalité de la terre, elle peut être un
instrument approprié pour un financement commun,
mais tout aussi bien une SàRL, une association, etc.
Élargissement
de la conscience
Sur
la base de la nouvelle propriété, des rapports
sociaux qui reflètent le tout, le contexte social
deviennent possibles. Quelque chose de tel est
fourni par la vieille propriété privée, ou la plus
vieille encore propriété collective. Celles-ci
provoquent seulement toujours à nouveau la
conscience du paradoxe, caractérisée au début, du
lien au sol et de l’absence de rapport avec lui, qui
ne connaît pas de milieu humain. Le milieu humain
est la respiration dans la conscience de l’unicité,
mais aussi du caractère éphémère des personnes
humaines, le continuel venir et aller des individus
sur la terre. Lesinstitutions sociales sont le
miroir du développement de la conscience. Unmiroir
ne doit cependant pas me justifier, mais me montrer
tous les côtés de mon visage. L’apparente opposition
entre propriété privée et propriété collective agit
comme un miroir déformant, qui laisse soit
apparaître seulement la face privée ou seulement
sociale de mon être. La propriété privée d’une terre
pensée comme vénale et une société communiste pensée
toute puissante sont de tels miroirs déformants.
Au nom de la propriété privée se dressèrent des
individus isolés sous la bannière de la liberté de
leur monde et s’émancipèrent de la puissance
apparaissant toujours plus infondée de l’ancienne
propriété sociale, avec ses formes
sociales fondées religieusement. Comme
contrecoup apparût la vision abstraite d’une société
communiste où au nom des individus
sans-propriété règnerait leur volonté au bien être
mondial. Indépendamment de leur camouflage
idéologique l’absolutisation de la propriété privée
et collective servait des individus qui se firent
les nouveaux dominants du monde avec leur instinct
de puissance économique. Souvent ils mélangèrent les
vieilles formes du pouvoir avec les nouvelles :
la célèbre expression du roi français :
« L’état c’est moi » montra, comment la
propriété basée sur le vieux pouvoir héréditaire
sanctionné religieusement pouvait
virer à
la prétention privée absolue. [21]
Présentement
c’est la propriété privée sur la base de sa
dynamique économique qui a la main haute.
Cela peut cependant très vite de nouveau virer en
son contraire, si l’économie s’emmêle les pédales
sur des bases écologiques ou sociale. La propriété
privée peut aussi très facilement se mettre le
manteau de la liberté sur les épaules. Elle s’est
ménagé de fait une justification étrangère énorme
par marché et monopole dans laquelle règnent, non
plus des humains, mais des personnes juridiques.
Ces mécanismes génèrent comme des nécessités, comme
des relations anonymes, qui s’imposent à tous. Elles
apparaissent données
par la nature, comme les vieux rapports
féodaux semblaient être donnés
par Dieu.
Car
la bourgeoisie vendant la terre se comporte jusqu'à
présent seulement comme antithèse
improductive de
la noblesse qui avait la terre à elle du départ par
héritage (sang et pouvoir). Cela se montre aussi en
ce que, jusqu'à aujourd’hui, beaucoup de nobles
peuvent exercer leur règne dans l’habit de la
propriété bourgeoise. Dans l’ainsi nommée presse arc
en ciel (NDT :
Presse « people » orientée grandes
familles nobles) cela
est souvent pour ainsi dire glorifié pour se rallier
le bien trop humain instinct de beaucoup de petites
gens et donner de la nourriture au « lever les
yeux » (aufblicken) vers
des figures idéales.
L’abolition
[22]de
l’opposition improductive de « privé »
et «social » de l’individu et de la
société, peut être obtenue par la différenciation
biens juridiques non-vénaux et prestations
économiques. La propriété sera reconnue par
son universalité, dans ses trois moments (un,
personne, tous). Par la propriété se forme
l’individualité mais aussi la société. Maisà la
propriété la société peut aussi éclater et avec elle
les individus. La polarité d’individualité et
société doit être
formée par
la propriété. Elle mérite son nom, lorsqu’elle
différencie, ce qui appartient au faire individuel
et ce qui appartient à la terre et à l’humanité.
L’individu libre peut devancer en donnant l’exemple.
En cela il se libère pas à pas du faux pouvoir et la
société avec.
La
propriété est le chat de l’aiguille, par lequel doit
passer chaque individu pour que soit la possibilité
d’un ordre social par delà le pouvoir monopolistique
et chaotique des rapports de marché. Là
commence une responsabilité sans partis,
programmes et systèmes imaginés. Les lieux
universels à qui nous déferrons si volontiers notre
responsabilité doivent être abandonnés. Tout
autant l’opinion que l’état doive tout faire. Nous
reconnaissons, que personne, aussi haut qu’il se
tienne, ne peut résoudre des problèmes éthiques
individuels qui surgissent par de fausses
institutions sociales.
Lors de la création d’institution qui considèrent
fond et sol comme non-vénal, le potentiel éthique
non exploité, la faculté à l’autogestion dans des
organes collectifs orientés sur les choses devient correctement
actif. [23]L’individu libre expérimente et
créé la nouvelle socialité, en ce qu’il laisse
devenir l’idéal (ici d’égalité devant le droit) en
une structure qui relie tous. Cela peut déjà être
expérimenté à une maison, à une parcelle foncière.
Dans
mon activité pratique dans le cadre d’une petite
association, j’ai expérimenté les possibilités
humaines et économiques d’autogestion comme
conséquence de la nouvelle compréhension de la
propriété : je compris, qu’avec l’emménagement
dans une maison sur foncier invendable, je devais
incorporer la responsabilité en moi. Cela signifie,
la disposition, d’appréhender et cultiver le bâti,
la communauté, l’économie et l’écologie. Tout
autrement que l’anonyme locataire, qui au fond ne
veut qu’être fourni (NDT :
ou servi) et
n’a ni propriété, ni responsabilité.
La compréhension correcte de la nouvelle propriété
appliquée à foncier et maison apporte un double sens
sur le sol :
- dans
la responsabilité, qui apparaît, vis à vis des
humains et tâches dans l’économie de l’habitat,
- dans
l’attention vis-à-vis de la terre comme unité à
partager solidairement.
Responsabilité
et attention marquent l’attitude
d’âme de
la nouvelle compréhension de la propriété. L’unité
des deux est l’amour
actif. [24]
Remarques
[1]L’office
fédéral pour les prestations financières (BaFin) à
Bonn et Francfort sur le Main surveille avec ses
trois divisions : autorité de contrôle
bancaire, autorité de contrôle des assurances et
autorité de contrôle des titres (Wertpapier) :
2400 Instituts de crédit, 640 entreprises
d’assurances, 750 prestataires de services
financiers, 7000 fonds et un grand nombre de
sociétés en capital. Au vu des plus récents
scandales dans cette autorité, s’est une fois de
plus posée la question : qui doit contrôler
les contrôleurs ? Cette façon de penser
s’arrête dans une impasse. La disposition à une
compréhension renouvelée du fondement de
notre ordre social, mène par contre sur un nouveau
chemin. Et la propriété de fond et sol est une
pierre de fondation dans ce fondement.
[2]Il
y a quelques années Mathias Brökers a écrit un
drôle d’article dans TAZ : « Un soupir coûte
un kreuzer, un bâillement deux ». Il y
raconte l’histoire d’extraterrestres qui arrivent
sur Terre. Pour leur économie, il est évident que
l’air et l’espace aérien sont vénaux et
que leur utilisation doit être réglée par un
marché de l’air. Après peu de temps, ce nouveau
marché s’est établi sur Terre. De grosses masses
de capital et beaucoup d’infrastructure sont
organisées à partir de là pour la mise en marché
de l’air et ce qui y est attaché, bien que ne soit
pas créé de valeurs réelles. Un marché fictif pour
des valeurs fictives s’est établi et tous trouvent
cela normal.
[3]Que
la production aujourd’hui ne soit pas estimée sur
le besoin et que les surproductions deviennent
fréquentes, est à mettre au compte de la vénalité
de la propriété des entreprises. Là se trouve la
même erreur du droit à propriété, qu’avec le sol.
La propriété devient indépendamment de
l’entreprise une marchandise vendable en bourse.
Les entreprises doivent à cause de cela concurrencer
et rationaliser de manière forcée, pour
s’affirmer sur le marché du capital dont elles
sont dépendantes. Cela tire la permanente tendance
à la surproduction avec soi. Sur le marché des
capitaux exactement comme sur le marché foncier
sont commercialisés des droits. Ici le droit
d’injonction sur les entreprises.
[4]
Le droit de succession basé sur la vénalité du sol
génère des revenus sans prestation à hauteur de
milliards. Là devient clair, combien important est
de différencier, entre des prestations travaillées
personnellement (argent économisé, biens
fabriqués, contextes de valorisation, etc.) et des
biens de l’humanité comme sol, matières premières
et entreprises industrielles. Ces dernières sont
justement des données d’humanité ou des
prestations de société. Chez les entreprises
industrielles la personnalité entrepreneuriale
joue notamment un rôle clef, mais justement un
rôle parmi beaucoup.
Hériter conduit cependant toujours à un revenu
sans prestation, mais ceux des prestations
apportées personnellement par
les testateurs s’épuisent dans un temps prévisible
et ne donnent à la génération héritant pas plus
qu’une aide au démarrage. Elles sont en cela vues
socialement comme non problématiques. Avec les
sols et les fermes industrielles héritées sont
hérités des droits à disposition et des valeurs
d’actifs par-dessus des générations, qui
concernent la Terre et la prestation de beaucoup.
Des acquisitions sans prestation s’amoncellent
toujours plus comme patrimoines privés et divisent
la société en pauvres et riches. Des cours de
bourse ascendants et des valeurs foncières
ascendantes aggravent le problème. L’héritage
vient d’une époque, dans laquelle la société était
encore divisée entre dirigeants et sujets. La
société égyptienne préchrétienne montre par
exemple, le type de cette formation de société.
Avec la domination sur le sol et les sujets, les
pharaons héritaient, transmis par les centres des
mystères d’alors, non pas seulement l’empire
terrestre vu idéalement typiquement, mais aussi
les facultés spirituelles de leur lignage.
Celles-ci étaient encore jadis quelque chose de
sur-individuel et sur-personnel, ce qui n’est plus
aujourd’hui compréhensible, car aujourd’hui, les
facultés spirituelles ne sont plus dispensées par
un courant du sang (héréditaire). Réduits à des
valeurs matérielles s’exercent aujourd’hui dans
les processus d’héritages de subtils ou brutaux
égoïsmes, si les vieux veulent encore faire
quelque chose de bien aux jeunes, ceux-ci se
comportent complaisamment et après leur mort
dispersent alors le patrimoine et ainsi de suite.
Vu d’un point de vue spirituel les vieux ne
laissent à leurs enfants et neveux rien de bien,
s’ils momifient des valeurs matérielles en revenus
sans prestation. (Un aperçu sur le côté
quantitatif du léguer et de l’hériter est donné
par le travail de Anette Reil-Held : « Le
rôle des transferts intergénérationnels en revenus
et patrimoine des êtres humains âgés en
Allemagne. »)
[5] « Tout,
ce qui a été gâté dans le monde, cela a été gâté à
partir de raisons bonnes.» Encyclopédie des
sciences philosophiques de G.W.F.Hegel.
L’incapacité d’ordonner son action en de plus
grands rapports est le plus grand soutien de
systèmes sociaux erronés. La question sociale est
une question de connaissance. Une éthique sociale
ne peut apparaître sans connaissance.
[6]Le
vrai visage de l’État s’est montré lors de la
réunification de l’Allemagne de l’Est et de
l’Ouest : « Le traitement des vieux
propriétaires dans les nouveaux “Land ”
n’était plus compatible avec les principes de la
garantie de propriété en vigueur. Les convoitises
de l’état vis-à-vis de l’ancienne propriété du
peuple ont atteint une mesure non conforme à un
État de droit. La légalité formelle n’a pas le
droit de dissimuler que la justice est restée de
côté. » Citation légèrement modifiée de
« 11 thèses sur la propriété privée » de
la communauté de travail de l’association des
propriétaires de foncier, qui certainement ne
partagerait pas sans plus l’idée développée ici
d’un développement de la propriété foncière.
[7]Mephisto
dans le Faust de Goethe
[8]Citation
du professeur Helmut Rittsteig dans
« Propriété comme problème
constitutionnel », Darmstadt 1975, page 166
(ed.allemande).
[9]Citation
d’un avocat dans le magazine « Maison et
fond » : Environ 95% de conflits de
voisinages de détenteurs de maison se terminent
avec la mort, car elle seule apporte la séparation
spatiale. (de « Der
Spiegel » 30/2006, Hohlspiegel)
[10]Un
exemple pour la « protection » des
puissants peut être pris dans l’article du
« Spiegel n° 31, 2006 » : les
banques allemandes ont vendu dans les années de
crise des crédits immobiliers à hauteur de
milliards, pour assainir leurs bilans. Maintenant
des acheteurs comme l’investisseur financier US
Lone Star valorisent les dettes acquises sans
considération aux pertes. … Us égard des
tactiques éprouvées des valorisateurs de
crédit, le droit immobilier allemand s’avère une
mauvaise protection. Car il se peut, qu'à tout
moment, le premier plaignant tondu reçoive droit
de la cour constitutionnelle fédérale. Cependant
les sociétés sont donc alors depuis longtemps
au-delà de toutes les montagnes, l’objet vendu.
…une famille, qui après une vente judiciaire
devait évacuer de sa maison et de sa parcelle avec
un bassin, voulut au moins briser la glace du
bassin gelé, pour sauver les poissons. Le
collectionneur de dettes US déclina la demande et
interdit un accès àla parcelle. Iln’était pas
« à considérer qu’après le long hiver se
trouvent encore des poissons desquels se
soucier », fut la réponse de fer. »
[11]Cité
conformément au sens : Helmut Rittsieg,
« Propriété comme problème
constitutionnel », Darmstadt 1975, page 337
[12]Qu’on
se remémore ici la définition de la propriété, qui
sera aussi traitée plus avant dans la prochaine
note de bas de page, dans § 903 du code civil
(BGB) : « Le propriétaire d’une chose
peut, pour autant que la loi ou les droits d’un
tiers ne s’y opposent, faire avec la chose selon
son plaisir et exclure autrui de toute influence.
Le propriétaire d’un animal à a observer lors de
l’exercice de sa compétence les prescriptions
particulières à la protection des animaux. »
La dernière phrase a été rajoutée après coup. Il
montre que des restrictions sont possibles. En
cela vis-à-vis du sol, l’élimination de la
vénalité ne signifierait pas une restriction, mais
une mise en ordre, si la prestation individuelle
était reconnue comme source de la propriété. Le
mot « d’après le bon plaisir » pourrait
mieux être laissé de côté. Helmut Rittstieg et
d’autres on rendu attentif à ce que la propriété
n’apparaît qu’en
rapport à des humains et pas lorsqu’un individu
se comporte avec une chose selon son bon plaisir.
Robinson sur son ile à selon son bon plaisir bien
des possibilités d’agir, mais pas de problème de
propriété. Aussi longtemps que le bon plaisir dans
le maniement de la chose ne gêne personne ne
survient pas de problème de propriété.
Aussi loin qu’apparaît la formulation « …
exclure d’autres de chaque influence, aussi loin
que ne… » suffit pleinement, pour établir la
souveraineté du propriétaire. Le bon
plaisir apparaît
en cela vis-à-vis de l’aimer
comme une pulsion d’âme occupée négativement. Du
point de vue de la langue, l’agir
avec la chose selon son bon plaisir se tient
vis-à-vis du maniement attentionné et plein
d’amour. En ce que le législateur
privilégie le côté psychologique négatif, il donne
à savoir, que ce sont les fruits d’actifs
juridiques de la propriété et non la nature de la
chose qui sont décisifs.
[13]Pour
la systématique juridique dans la communauté
démocratique de la RFA, la justification donnant
le contenu pour la propriété du §903 du Code civil
pourrait même être maintenue (voir note 11).
De manière analogue à la protection des
animaux pourrait être inscrit une phrase
indicative pour le sol, bien qu’au fond, le
passage « aussi loin qu’ils ne s’opposent pas
à la loi ou aux droits d’un tiers » suffise.
Dans la constitution de la République fédérale
d’Allemagne pourrait être inscrit dans les droits
humains sous l’article 14 paragraphe
(2) la phrase développée dans l’introduction
du titre II. Les articles de la loi fondamentale
sont donc au dessus de toutes les autres normes
juridiques allemandes. En elles sont
établies les décisions fondamentales du système
social et de valeurs.
Et avec l’établissement de la non-vénalité de fond
et sol la constitution aurait déjà exprimé
l’essentiel. Modifié devra aussi être le troisième
livre du BGB (§§ 854-1296) construit sur elle, qui
contient l’ordre foncier et est pleinement marqué
par le mélange de marchandise et droit. Pleine de
sens serait aussi un complément supplémentaire,
que la propriété se forme seule par prestation et
non par pouvoir.
[14]La
figure juridique de la limitation est connue. Sa
signification en science juridique pour la
propriété a été élaborée de manière méthodique
exemplaire par Franzisckus M. Ott dans sa
dissertation à l’Université de Zürich :
« Propriété limitée » (Zürich 1977).
[15]Avoir
introduit l’expression « la nature de la
chose » comme concept méthodique en science
juridique est un mérite de Gustav Radbruch
1871-1949. Je le tiens d’un grand secours, donc
indispensable pour la connaissance dela propriété.
Radbruchest une personnalité intéressante des
sciences juridiques. Il fut scientifique et en
même temps, homme d’État. Comme scientifique il
chercha à définir l’idée du droit de l’action
conjuguée de justice, d’utilité et de sureté
juridique. Comme ministre de la Justice 1921-1923,
il put mener à bien quelques lois progressistes.
En 1933 il fut, alors professeur à Heidelberg,
écarté du service de l’état par les nazis. Un
destin qu’il partagea avec beaucoup de
scientifiques en Allemagne. En 1945 il reprit son
activité d’enseignement, mourut cependant déjà en
1949 sans avoir pu terminer son travail spirituel
pour le droit.
[16]Les
revenus sans prestation ne nuisent du reste pas
seulement à ceux, qui ne les touchent pas, mais
doivent les financer dans les prix et locations.
Aussi ceux qui s’enrichissent aux frais des
autres. L’enrichissement a une conséquence
spirituelle : il gonflela personne. Celuiqui
regarde seulement les résultats objectifs ne
voit pas les conséquences spirituelles. Aveuglé
par la richesse, qu’il aimerait aussi avoir, il
développe surtout une certaine envie ou même une
certaine reconnaissance qui justifie ce qui est
faux, à la place de le transformer en ce qui est
juste.
[17]Le
pouvoir de l’Etat est encore vu comme national
dans ce combat, ce qui va profondément à
l’encontre de son rôle comme État de droit. Les
États deviennent de manière mensongère porteurs de
ce combat concurrentiel qui est fait pour les
biens de la Terre (Territoires et matières
premières) aussi loin qu’ils agissent vers
l’extérieur avec la puissance militaire et vers
l’intérieur prêchent solidarité et être prêt à
prestations pour le tout.
[18]Sous
cet aspect, la nouvelle compréhension de la
propriété ne s’attache plus à aucune vieille
tradition. Attaches héréditaires, biens du peuple
et similaires sont des reliques sociales, qui
barrent la voie vers un nouvel avenir social.
[19]La
langue indique par les mots rémunération et prix la
différence entre biens
juridiques et marchandises : la rémunération est
un autre acte fondateur que l’achat.
Rémunérés, nous voulons juridiquement et entre
humains des exigences fondées, alors qu’avec
l’acheter seul résonne le contrat le plus général,
qui accompagne presque subrepticement l’évènement
du marché.
[20]
L’exemple
célèbre considéré pour un tel abâtardissement fut
volontiers l’entreprise syndicale de construction
de logement « Nouvelle patrie ». Se
présentant avec le noble but de créer de l’espace
habitable avantageux pour la classe ouvrière, elle
devint bien trop grosse et ingérable et dut être
rétrocédée en 1986 pour un mark symbolique aux
entrepreneurs privésla sauvant. Lessyndicats ont
avant tout manqué ici la chance pour un nouvel
ordre foncier et l’autogestion. Tout le feutre et
le scandale, qui furent jadis bouillis à loisir
sont aujourd’hui largement oubliés. Est resté un
ordre foncier, qui permet de tels processus.
[21]Louis
XIV (1638-1715, nommé le Roi Soleil) fut de son
temps l’homme le plus puissant de son monde. Il
est devenu l’incarnation du monarque absolu :
avec cinq ans il s’assit sur le trône de son père,
62 ans plus tard seulement lui succéda son
arrière-petit-fils. Son conseiller fut
l’intelligent cardinal Mazarin. En 1665 le
« Roi Soleil » lança son mot le
plus fameux devant le rassemblement des États (NDT :
généraux) français :
« L’État, c’est moi ! » (En
français dans le texte) Louis
fonda des académies, sécurisa les frontières de
France, mit la main sur des continents étrangers,
érigea des sociétés commerciales et des
manufactures. Dans sa brillance, les grands génies
du temps gagnèrent leur renommée
personnelle : Colbert ordonna les finances,
Louvois entraina la meilleure armée d’Europe,
Vauban bâtit les plus fortes fortifications,
Turenne et Condé obtinrent les plus grandes
victoires, Corneille, Racine et Molière
composèrent les plus belles œuvres. Avec cinquante
ans, Louis laissa le langage de tous les jours et
ne s’exprima plus, aussi en privé, qu’en phrases
poétiques. Des décisions erronées dans l’âge
poussèrent cependant des nuages devant le
soleil : Louis laissa traquer et chasser les
huguenots, conduisit des guerres sans fin contre
les voisins, et lorsqu’il monta contre lui la
moitié de l’Europe dans la guerre de succession
d’Espagne, il sauva son pays avec peine en une
paix boiteuse. Lorsqu’il mourut à Versailles, que
ses architectes construisirent de 1661à 1710, il
laissa derrière lui un état éreinté et
délabré ; sur son cercueil crépitèrent les
pierres de français en rébellion. (de Wikipedia)
[22]Chez
Hegel se trouve le mot « abolition »
comme concept méthodique : les deux côtés
d’une contradiction sont résolus. Cela signifie,
elles sont premièrement tout d’abord surmontées
comme inconciliables face à face. Mais
deuxièmement, elles sont aussi abolies, dans le
sens d’élevée à une étendue supérieure, dans
laquelle elles parviennent à une nouvelle
interaction féconde et en cela elles sont
troisièmement aussi abolies au sens de
conservées, cela signifie restent en processus
comme pôles mouvants.
[23]Citation
conforme au sens de « A la fin de l’économie
de croissance » de Hans Georg
Schweppenhäuser, Institut pour les questions
sociales contemporaines, association Freiburg en
Brisgau, 1982.
[24]Cela
ne se rapporte pas seulement au rapport de
l’humain et du sol, mais aussi de l’humain et du
travail, et de l’humain et des matières premières.
Le travail est aussi comme le foncier fait juridiquement marchandise.
Les matières premières sont aussi comme le sol des biens
de la Terre et pas des prestations individuelles.
Obtenir un changement des rapports pour le travail
et les matières premières semble cependant ces
temps-ci différemment difficile que pour une
parcelle foncière isolée.
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