triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(contenu spécifique au site français)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 contact   BLOG  impressum 

Agriculture et industrie

 Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent

< précédent

DE CONFÉRENCES EN 1921

Dornach, le 21 janvier 1921 (ga 203 - 5 )

... Nous avons vécu un énorme progrès en rapport à la connaissance du monde extérieur ; mais en rapport à la constitution morale, l'humanité est telle qu'elle était aux temps primitifs : pas avancée du tout. Ce progrès, il doit quand-même venir aujourd'hui, en cette ère historique. Car comme les humains sont maintenant dans leur constitution d’âme, ils ne peuvent rester. Mais comment cela doit-il se produire ? Comment doit être vivifiée la vision plus théorique du monde ?

 Prenons un exemple apparemment très grossier. Nous utilisons la houille pour la vie humaine. Nous savons que ce charbon forme les vestiges de vieilles forêts, est donc pris au fond de substance végétale. Mais comment la substance végétale est-elle pendante, comment l'ensemble du monde végétal est-il pendant à l'humain en tant que tel ? Quand par dessus quelques millénaires sera calculé combien d'acide carbonique l'air contiendrait parce que  nous exhalont/expirons de l'acide carbonique, que nous déposons dans l'air de l'acide carbonique à chaque expiration, c'est une quantité énorme. Au cours de milliers d'années, cet acide carbonique ferait disparaître l'humanité, il éteindrait la vie. Mais les plantes absorbent l'acide carbonique, séparent le carbone, fabriquent leur propre corps à partir de ce qu'elles absorbent, des produits séparés de l'humain et des plantes qui ont autrefois recouvert la terre, elles forment à nouveau ce qui est maintenant nos filons de charbon, nos dépôts de charbon.

Vous voyez, c'est un parcours/une migration étrange. Tout d'abord, le qualitatif vient davantage en considération. Car évidemment nos respirations ne sont pas nos charbons, mais celle des autres êtres. Mais cela vient qualitativement en considération. Ce que nous éliminons de nous-mêmes dans une certaine mesure, forme la base de ce que nous utilisons à nouveau de la terre. On peut penseraussi loin d’après les résultats théoriques auxquels la science de la nature est parvenue.

La science de l'esprit nous conduit plus loin. Je vous rappelle comment je vous l'ai dit : il est correct pour l'homme de déposer son corps physique en entrant dans des mondes spirituels avec son âme-spirituelle. Mais Je vous ai aussi dit: ce corps physique qui sera déposé, signifie ce qui reconstruit la terre.

 

Tout comme nous donnons du charbon dans l'expiration du monde végétal, nous donnons notre corps à toute la terre. Et ce que nous voyons autour de nous est absolument le produit d'êtres tels que nous sommes nous-mêmes. Êtres qui étaient nos prédécesseurs pendant le temps de la lune, du soleil, de Saturne, ils ont donnés/déposés à la terre ce qui forme aujourd'hui toute cette Terre. Et quand des mondes futurs viendront, ainsi vivra en eux ce que nous séparons de nous comme notre corporel. C'est une pensée d'une portée immense quand on la suit. Car de notre reconnaissance de la nature, qui autrement reste seulement moitiée, nous gagnons/obtenons un pendant de l'humain avec l'ensemble de l'environnement.... .[119]

Du 12 au 17 février 1921, Rudolf Steiner développa à Stuttgart, dans le cadre d'un « Cours pour orateurs » (ga 338),, les tâches et les méthodes d’action pour la tri-articulation. Sur le thème de la « Sociologie des sols », il a parlé de l'essentiel et du décisif dans des contextes variés. Extrait de la conférence du 12 février 1921 (ga 338 – 1) :

...quand nous considérons ce qui doit être considéré aujourd'hui : la nature nous donne l'économie mondiale répartie sur la terre - la nature ne nous donne rien de moins aujourd'hui qu'en tout autre temps, si nous pouvons en arracher de force correctement ses résultats, et quand nous pouvons apporter ceux-ci de la bonne manière parmi les humains - en tant qu'humanité d’ensemble évidemment.

Que les humains d'aujourd'hui sont dans un besoin plus grand qu'avant, ce n'est pas causé par des causes physiques, mais c'est exactement causé par l'esprit des humains. Quand les humains sont aujourd'hui dans le besoin, ainsi c'est la fausse spiritualité, la fausse pensée qui a provoqué ce besoin. C’est pourquoi, il ne peut y avoir rien d'autre que de placer la pensée correcte à la place de la fausse afin de sortir de ce besoin. Ce n'est pas la nature, ni aucunes puissances inconnues qui ont amené l'humanité dans la situation actuelle. Mais ce sont les humains eux-mêmes qui ont provoqué ces choses. S'il y a du besoin, ce sont les humains qui ont conduit dans ce besoin. Quand les humains n'ont rien à manger, ce sont des humains qui ne laissent pas cette nourriture venir à eux. C’est pourquoi il s’agit de ne pas partir de la présupposition fausse que n’importe quelles puissances inconnues ont causées le besoin, et qu’il faut d'abord annuler cette misère avant d'aller à penser de la manière correcte - mais de rendre clair que parce que la misère est causée par la pensée incorrecte des humains, ainsi seule la pensée correcte peut provoquer l'annulation de cette misère. Cette superstition doit être prise en considération de différents côtés, comme si l'on pouvait d'abord créer du pain pour l'humanité, et ensuite, quand il aura assez de pain, elle en viendra aussi à mieux pouvoir penser... .



Extrait de la conférence du 13 février 1921 (ga 338 – 2):

... nous vivons dans l’évolution. Nous ne pouvons pas demander aujourd'hui : quels sont les premiers fondements des rapports de droit, des rapports économiques à l’intérieur du monde civilisé ? C'est quelque chose que les gens d'aujourd'hui ne prennent pas du tout en compte. C'est, par exemple, curieux en Suisse : on croit, mis à part tout le reste du monde, pouvoir considérer « particulièrement les conditions suisses » et pouvoir penser aux conditions/rapports juridiques et économiques. Mais c'est au fond comme ce que l’on l’a fait depuis plus de deux siècles. Et c'est comme ça que le chaos est arrivé pour l’essentiel. On a essayé de « résoudre » des questions - je dois parler ici de résoudre entre guillemets - qui, en fait, étaient toutes parvenues, au XVIIIe siècle, jusqu’à la finition du rez-de-chaussée. On pouvait seulement construire l'étage suivant sur ce qui était déjà là. Tout cela est venu de ce qu'à l’intérieur de la civilisation européenne, on avait entièrement perdu la possibilité d'avoir des sentiments corrects sur les événements historiques - sur des événements historiques tels qu’ils posent des fondements pour la vie qui provient d’eux. Et les événements historiques les plus importants, on doit correctement les évalués quand on veut juger plus tard. On ne peut pas toujours juger à partir des fondements. [120]

 

Et là j’indique deux événements importants qui, bien qu'ils soient très loin derrière nous aujourd'hui, doivent tout de suite être discutés. Car aussi bien notre vie spirituelle que notre vie juridique-étatique, comme notre vie économique en Europe, prennent pied sur de tels événements, et on ne peut pas du tout penser sur la civilisation moderne sans réaliser ce que ces événements ont fait entrer vers/en l'Europe. L'un des événements est en 1721, c'est la Paix de Nystad qui a mis fin à la guerre nordique ; l'autre des événements est celui de 1763, c'est la Paix de Paris qui a mis fin aux différents entre la France et les Etats libres d'Amérique du Nord et l'Angleterre. Ces deux événements sont en fait, dans le monde des faits, au milieu, parmi nous, dans la vie de la civilisation européenne ; partout les effets réels sont là. Mais l'Européen a complètement oublié de penser à ces événements de la bonne manière. C'est pourquoi il juge partout sans réalité; les faits sont partout fichés dedans, que j’ai justement mentionnés. J’aimerais dire qu'à chaque table de petit déjeuner, nous mangeons comme cela est venu par ces deux événements. Mais on ne veut rien savoir à ce sujet, comme on ne veut rien absolument rien savoir de la réalité, mais toujours juger logiquement à partir de sa tête et débloque logiquement- mais vraiment - à partir de sa tête. Car la plupart de ce qui est jugé dans la vie sociale d'aujourd'hui, c’est fondamentalement débloquer dans le sens où le mot est souvent utilisé dans la langue vernaculaire/la bouche du peuple.

 

Quand on veut évaluer correctement ces deux événements, on doit se tenir devant les yeux un pendant qui existe immédiatement entre ces deux évènements et la catastrophe européenne dans laquelle nous sommes fichés. Dans l’évolution de l'humanité ce n’est justement pas ainsi qu’on puisse purement juger sur quelques années, parce que les faits s'étendent simplement sur de plus longues périodes de temps.

Dans les pendants de cette publication, ce qui est conclu de ce qui est de l'est de ces deux événements est d'importance immédiate.

Les choses sont donc comme ça : Ce n'est qu'en 1721, dans la Paix de Nystad, qu'il a été décidé que la Russie intervient dans les rapports européens en tant que puissance qui vient en considération aussi bien dans la vie spirituelle que juridique-étatique, que dans la vie économique. Cela signifie extraordinairement beaucoup. Car la Russie est en rapport à sa constitution spirituelle - nous ne nous en tenons pas aux slogans mais à la réalité – en rapport aux intérêts spirituels de l’humanité aujourd’hui encore absolument une puissance asiatique, une puissance orientale-morale. Sa vie de l'âme est dans la constitution, comme nous la connaissons seulement en rapport aux rapports orientaux de la vie de l'âme. Seulement est infiltré/poussé dans cette constitution d'âme orientale ce qui est venu par PIERRE LE GRAND, ce qui a alors conduit à ce que la Russie est arrivée jusqu'à la mer Baltique.

 Avec cela, toutes les choses ultérieures étaient déjà décidées. Et là est à nouveau quelque chose de caractéristique : l'Europe a continué à discuter de la question de savoir si la Russie devait venir à/vers Constantinople ou non. Ce n'a pas été l'important. Mais si elle devait absolument participer aux rapports européens. Et cette question a été tranchée dans la Paix de Nystad en 1721. Et c'est là l'essentiel de tout le discuter européen, qu’on voulait toujours résoudre des questions qui étaient déjà résolues en fait pour une grande part. C'était la solution [121] déjà jusqu’à un certain degré, et on a toujours de nouveau recommencé du début sans considérer que les faits étaient justement déjà là.

 Qu'en est-il advenu ? Quand vous prenez toute l'histoire de l'Europe aussi loin que la Russie y est impliquée au XIXe siècle, alors vous devrez vous dire : cette implication de la Russie - pensez seulement aux aspirations panslaves et slavophiles – elles reviennent à soulever de manière orientale les questions spirituelles de la vie européenne. Rome, par exemple, a dû, d'une certaine manière, capitulerdevant l'Orient. L'Orient voulait maintenir sa constitution d’âme. D'où la séparation du catholicisme oriental du catholicisme romain. C'est un monde complètement différent par rapport à la constitution de l'âme. C'est avant toutes choses un monde qui a toujours tendu vers la combinaison de ce qui émerge dans la vie spirituelle avec ce qui est séculier, profane, administration d'Etat - pour rechercher d'une certaine manière aussi une direction/une guidance religieuse dans la direction/la guidance étatique.

 


C'est ainsi que tout le rapport de la civilisation européenne à l'Orient a obtenue sa configuration. Par cela sont apparue les questions qui ont vraiment été là, pas celles dont on a rêvé, et sur lesquelles on s’est adonné à d’innombrables illusions. Regarder seulement tout ce qui, à l'Est, était, d'une part, la tendance persistante des Slaves tchèques et des Slaves du Sud envers la Russie, au devant de laquelle la Russie vient à nouveau en retour avec ce qui, dans le domaine de pouvoir de la politique extérieure, était seulement de la phrase, mais qui a eu un effet extrêmement séducteur sur les cœurs du peuple russe : « la libération des peuples des Balkans ». Partout ce sont des forces spirituelles. Là dedans s’est mêlé l'autre, que sont à nouveau des rapports spirituel-nationaux : l'antagonisme entre l'élément slave polonais et l'élément russe. Par cela est caractérisée toute la situation pour l'Europe de l'Est.

 

Et tout ce qui s'est joué dans le spirituel, cela dépend de la vie d’ensemble de la civilisation. Sur les choses qui se jouent ainsi dans l’évolution de l'humanité, on ne peut pas parler ainsi que l'on parte simplement du partiel. On ne peut simplement pas dire qu'il existe en général un avis sur comment les vie spirituelle, économique et politico-juridique devraient se comporter les unes aux autres. Mais on peut seulement parler des questions sous certaines conditions préalables. Et toute l’art et la manière dont la vie orientale de l’esprit transplantée en Europe a eu un effet dépend entièrement de ce que la Russie, dans une si copieuse mesure, est un empire agraire encore longtemps pas encore parvenu à sa fin, que tout est encore ainsi que l'on peut dire que la nature donne encore ce qui donne en fait le ton d’ensemble de l'attitude de vie. Une telle constitution d’âme, tel qu'elle est entrée dans la vie européenne par l'Est, dépend absolument de ce qui est rendu possible par la vie extérieure agricole en Russie. L'individu russe, quelle que soit sa classe sociale, n'aurait pas cette constitution d’âme, qu'il a, si la vie extérieure en pendant à la nature n'était pas telle qu'elle est.

 

 

Mais toute la vie orientale est liée au fait que pour cette vie orientale, il n'y a pas de véritable question économique, donc le troisième membre de l'organisme social tri-articulé.

 

Partout dans le monde, il y a ces trois domaines de la vie sociale humaine : la vie spirituelle, la vie étatique-juridique et la vie de l’économie. Mais la constitution de l'âme des humains sous l'influence de ces trois membres, [122] elle s'avère toujours différente, selon que l'humanité n'est pas encline à regarder ce que la terre donne ou si elle regarde ce que la terre donne.

 

 Plus on va loin vers l'Est, plus il devient évident de laisser la nature régner, d'en tirer ce qu'elle donne, et de la gérer sans organiser particulièrement la vie économique en tant que telle. Et ce dont il s'agit en Russie, c'est que l'on n'avait pas besoin d'organiser la vie économique en tant que telle - ou du moins qu'on ne trouvait pas cela nécessaire. Mais c'est une manière de penser orientale.

 

La pensée orientale - si j’ai la permission de dire ainsi - va aussi peu que possible au-delà du point de vue qu’une autre population de la terre adopte en cette relation. C’est notamment la monde animal. Quiconque croit là que ce monde animal n'a pas aussi une vie spirituelle et même, en certaine relation, une vie étatique-juridique, serait sur une piste entièrement fausse. La vie animale a absolument aussi un monde spirituel et une sorte de constitution juridique. Mais elle n'en a pas d'économique. Là elle prend ce que tout de suite la nature donne. Et de cette population de la terre, le règne animal, la population orientale se détache/se distingue le moins possible, qui tout de suite a par cela cette particularité/proéminence, allant vers la vie spirituelle figurative/imaginative, intuitive, parce qu'elle prend ce que la nature lui offre dans la vie de l’économie et ne discute en fait pas du tout particulièrement sur cette vie de l’économie. Tout ce qui est là de structure sociale repose en fait sur d'autres fondements que des conditions/rapports économiques, repose sur des rapports de pouvoir/domination, sur des rapports de succession/héritage, mais pas sur la pensée économique. Cette constitution d’âme particulière, elle est la condition préalable pour pouvoir absolument donner à l'élément national autant qu'il lui est donné en Orient.

Maintenant, l'Europe discute des questions nationales et sociales depuis deux siècles. Mais sur les deux ont a discutées de telle sorte qu’on est parti des éléments, sans se placer sur le réel qui étaient déjà là. On ne pouvait tout simplement plus penser, comme on pensait aux questions nationales et sociales au XIXe siècle, surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, après qu’à l'élément national ait été donné ces nuances, qui lui ont été données par ce qu'un élément asiatique fertilisait/fructifiait/fécondait le national slave comme c'était le cas. Ainsi, on a discutées les questions nationales en fait de manière anachronique. Ces choses dont on discutait toujours encore avaient été écartées/défaites depuis longtemps.

 

 

 On aurait dû être conscient qu'un jour la grande question pourrait tout simplement se poser : l'Orient n'inonderait-il pas l'Occident tout entier de sa façon de penser la vie spirituelle ? Aujourd'hui, l'aube est déjà là : on discute en Orient, en Asie là-bas, comment le faire réellement, pour que tout le truc technico-scientifique en Europe avec son abstraction, avec son exploitation etc. disparaisse, et - l'élément asiatique du sentiment humain et de la sensibilité, de l'âme, couvre la terre entière.

 

 

Dans l'abstrait, on peut, bien sûr, à nouveau se déclarer d'accord avec cela. Mais la chose repose ainsi que la vie de l'âme et de l'esprit en Orient est en décadence. Cela n'empêche pas qu'il y ait des forces d’avenir dans les âmes russes. Mais ce qui était là était complètement en décadence. On ne peut peut pas compter sur ce que quelque chose pourrait venir de l'Orient comme un soulagement/une délivrance/une rédemption. Voyez-vous, à travers cette paix de Nystad en 1721, est en fait venu sur toute l'Europe [123] la nuance particulière de la pensée nationale qui a été imposée au slavisme. Et tout ce qui est parti de là, cela a d’une certaine manière infecté l'Europe, correctement infectées par le fait que la Russie a pu prender part aux rapports européens.

 

Et le pays expérimental - si l'on s'inquiétait vraiment des conditions mondiales/rapports mondiaux, si l'on ne s'arrêtait pas toujours aux frontières de ses rapports nationaux, ainsi on envisagerait quelque chose comme ça - le pays expérimental était l’Autriche. Et l'Autriche a péri parce qu'elle discutait constamment de questions qui, dans une certaine mesure, avaient depuis longtemps été menée dans une direction déterminée. L'Autriche n'est pas venue au bout de son problème slave, parce qu'elle aurait seulement pu le faire si elle avait reçu un sens pour la production primordiale/originelle de l'esprit, pour une vie spirituelle qui sort de ses propres éléments. —

 ... C'est l'impuissance de l'Europe à réfléchir sur une nouvelle vie de l’esprit qui a suscité/fait remonter la discussion sur la question nationale. Elle aurait dû être travaillée de l'Europe centrale vers l'Est dans le sens d'une vie productive de l’esprit. Alors sans aucun doute y aurait gelé ce qui s’est fait valoir dans les aspirations pan-slaves et slavophiles. Cette vie de l’esprit était là, au début. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, on a commencé à créer une vie libre de l’esprit : ce que nous appelons le goethéanisme. Mais le courage n’était pas là pour le retenir.

C'était ça d'un côté.

 http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/SamF/10338047049198613021921.html
De l'autre côté, il y a ce qui est discuté dans le sens socio-économique. Depuis 1763, la France ayant dû céder des zones importantes à l'Angleterre, il a été décidé que l’Amérique dans son nord deviendrait anglo-saxonne plutôt que romane, la question socio-économique fut conduite dans un canal entièrement déterminé.

 

De sorte qu'au 18ème siècle il y a des décisions importantes : à l'Est celle de 1721, de la Paix de Nystad ; et à l'Ouest celle de 1763, de la Paix de Paris ....

 

... L’ O ri e n t avait autrefois une grande et puissante sagesse primitive/originelle. Aujourd'hui, c'est ainsi que, dans un certain sens, l'Orient, avec sa sagesse ancienne décadente, est tombé dans la barbarie ; car la barbarie n'est rien d'autre que la rationalisation des instincts humains originels quand ils sont dirigés par la raison analytique et par la simple vie de la tête. Mais quand nous appelons l'oriental un barbare et que nous parlons de barbarie dans ce sens schillerien7) chez l'oriental, notamment chez les russes, alors plus nous parvenons loin à l'ouest, en partant de l'Angleterre et en allant en Amérique, alors nous devons, dans le même sens, appeler cette civilisation civilisation occidentale non civilisation mais sauvagerie. C'est le contraire de la barbarie. Le barbare tyrannise le cœur et l'esprit par la tête ; le sauvage tyrannise la tête par ce qui sort du reste de l'organisme, par la vie des instincts. Et c'est pour l’essentiel la vie occidentale.

 

Et cette vie occidentale, et cette tendance/disposition à la sauvagerie ! Fondamentalement, si l'on ne tient pas compte de la prétention d'Europe/du vernis européen que l'on trouve en Amérique, il faut se demander : qu'est-ce que la culture américaine ? C’est, radicalement parlé - mais là derrière n'est pas fichée une agitation chauvine - quand on veut vraiment connaître cette vie américaine d’apès son essence, ainsi on doit se dire : en fait l'Européen n'a pas gagné intérieurement sur les Indiens - extérieurement, [124] oui ! -mais intérieurement, l'Européen s'est imbibé de la vie indienne. Les instincts sont devenus maîtres. Et c'est l'essentiel : l'infection de l'Européen par des instincts indiens. Car ce n’est pas seulement ainsi que l'Européen, s'il y vit des temps plus longtemps de l’autre côté, reçoit des bras plus longs et semblable – ça c'est quelque chose qui est constaté anthropologiquement -, mais la constitution d’âme devient aussi autre. Il ne s’agit donc pas, de quels concepts et quelles représentations l'humain a, mais ce qu’il a pour constitution comme humain d’ensemble. Et là, on doit dire : plus on a avancé vers l'Occident/l’Ouest, plus l'être anglo-saxon est passé dans la sauvagerie.

Cette sauvagerie est bien présente. Et elle est basée sur sur ce que la question économique n'est en fait pas en discussion. En Orient, toute la structure sociale devient absolutiste à cause de la façon particulière dont je vous l'ai décrite. En Occident, elle devient anarchique.

 

Étudiez une fois ce qui s’est fait valoir en Occident : on s'est appuyé sur l'inépuisabilité de la vie de l’économie en la nourrissant toujours à partir des colonies, en ce qu’on travaillait à partir de l'inépuisabilité, on n’était pas incité à réfléchir mûrement à cette vie de l’économie. La vie occidentale de l’économie de est donc absolument basée sur le fait de puiser autant que possible dans les colonies - que les colonies soient à l'intérieur ou à l'extérieur n'a pas d'importance. Il est absolument révélateur de voir comment, dans les années 80 et 90 du siècle dernier, de plus en plus de régions d'Amérique ont été gagnées pour livrer des produits - cultures, blé, etc. Là on a créé à partir de la nature. Là on n'a pas besoin de réfléchir particulièrement à la vie de l’économie, là cela vous est égal ce que signifient des associations dans la vie de l’économie. Car la vie de l’économie crée à partir de l'inépuisable.

 

Mais il se passe quand-même quelque chose : une structure économique se forme. La structure de l'Angleterre est basée sur le fait qu'elle a l'Inde. En Amérique, une certaine vie économique se forme. Cela a imposé sa structure à l'ensemble de l'Occident par rapport à l'ensemble de la vie sociale. Là, quelque chose s'est produit qui a seulement conduit à un jugement économique qui est sorti de l'inépuisabilité.

 

En Orient, la vie décadente de l’esprit, qui ne tient pas du tout compte de la vie économique, tend à rendre absolus tous les domaines de la vie sociale ; en Occident, l'assimilabilité de l'élément anglo-saxon a conduit à la formation de ce que j’ai caractérisé à l'instant. Et la civilisation moderne y a tout simplement été placée.

 Il est intéressant, par exemple, de confronter deux personnes entre elles : RODBERTUS, l'économiste national allemand, qui, même s'il n'avait pas beaucoup de préjugés, pouvait même entrer au ministère – ce qui veut en dire beaucoup - et - disons - KARL MARX. Un humain comme KARL MARX était seulement possible quand il avait d'abord appris à penser en Europe centrale, puis regarda ensuite les conditions économiques en Occident. Ce que KARL MARX a fait pour le prolétariat, il ne l'aurait jamais pu s'il était resté en Allemagne. Cela est seulement arrivé parce qu'il a appris à penser en Allemagne, qu'il a appris comment on sombre/on se perd en France, à Paris, et parce qu'il a ensuite appris à connaître une vie économique provenant de l'inépuisabilité, avec tout ce qui y appartient, en Angleterre. Et il a seulement pu commencer à construire sur ce dernier point.

De même, il est caractéristique de RODBERTUS : jugeant comme un propriétaire d'un bien de chevalier poméranien [125] devenu soudain socialiste... Un tel sait très bien que nulle part on ne peut se passer de l'agriculture. Il sait ce que cela signifie pour l'économie de peuple. Les autres parlent ensemble de trucs qui passent très bien avec les gens qui n'ont pas appris à distinguer l'orge du blé même dans leur jeunesse parce qu'ils vivaient en ville. Mais un homme comme RODBERTUS le sait. Il sait aussi ce que signifie surcharger l'agriculture d'hypothèques. S'il a aussi des allures socialistes, comme il les a eues, il ne gâche pas trop l'un par l'autre. Quelque chose de douteux se produit. Mais l'un est corrigé par l'autre. Et puis quelque chose d'à demi ingénieux/génial en sort...

 

 

Si vous comparez cela à ce que KARL MARX a fait, vous vous direz à vous-même : le prolétaire d'aujourd'hui, au sens le plus large du terme, il trouve que ce que KARL MARX a dit l’éclaire immédiatement. Pourquoi trouve-t-il cela ? Parce que c'est la pensée d'une vie purement économique et que le prolétarien n'est que dans la vie de l’économie ; et parce que c'est quand même d’un sens aigu - parce que KARL MARX a appris à penser en Allemagne.

Mais de l’art et la manière dont la vie de l’économie devient, quand tout est seulement pensé économiquement, - l'Allemand ne pouvait quand-même se faire aucun concept. Même aujourd'hui, il ne le peut pas. Il le pourrait seulement s'il se disait : Je dois créer une réalité où pourra seulement être pensé économiquement. C'est-à-l’intérieur de l'organisme social tri-articulé.

Ce qui se détache sinon, aussi ce qui est grand dans les pays occidentaux - prenez le darwinisme, prenez des hommes comme SPENCER, HUXLEY ou n'importe quel scientifique en Amérique jusqu'en haut à EMERSON, WHITMAN etc - tout, tout est fondamentalement dans la vie de l’esprit quand-même ainsi qu’on doive dire : la tête pense ce que le ventre couve. Ce sont des instincts transformé, converti. C'est en fait seulement pensé économiquement.  Il est seulement pensé à comment on mange et boit. C'est le cas dans une large mesure et de la façon la plus intensive. Certes, beaucoup d’humain du présent ne le remarquent pas. Et quand on le dit, ils le prennent comme un affront. Mais ce n’est pas pensé comme affront. C'est donc quelque chose de grand en même temps - c'est la seule grande chose dans la récente, dans la nouvelle civilisation, cette façon de penser. Mais c'est une fois comme ça.

Et la civilisation européenne est coincée entre ces deux extrêmes depuis le XVIIIe siècle.

Seuls les gens que l’on a exclus de cette civilisation européenne, qu’on a seulement placés à la machine, ils ont amenée une pensée à la surface qui apparemment n'a aucun pendant, mais en réalité a le pendant le plus profond avec ces circonstances/rapports : c'est le monde prolétarien. Et c'est hautement intéressant quand on regarde les choses à la mesure de la réalité.

 

Comme je le disais déjà, l'Autriche était le pays de l'expérimentation. Dans les années soixante-dix, quatre-vingt de la vie de l’État autrichien, des choses assez étranges se produisent : d'un côté, est beaucoup discuté sur la question slave - maints l'appelaient le « fédéralisme autrichien » d'une meilleure manière - ; toute la vie spirituelle en Autriche, ce membres de l'organisme tri-articulé, reçoit pleinement sa structure de cette discussion sur la question slave. L'autre chose, c'est qu'il se produit - on le trouve beaucoup plus dans les annexes des discours du Parlement qu'on ne pourrait le dire : c’est presque souligné de la manière correcte - il se produit [126] de terribles craintes sur la chute de la vie autrichienne de l’économique par l'américanisme, par l'économie anglo-saxonne. On pouvait voir partout en Autriche comment l’export - par exemple de céréales en provenance de Hongrie - était affecté par ce qui vient de l'Ouest. En Autriche à l'époque, des gens très perspicaces disaient : le train d'ouest en est, il inonde notre pays d'hypothèques ; l'agriculture se délabre progressivement. Il s'agissait absolument d'indication sur des symptômes qui correspondaient à des fondements historiques plus profonds, si bien qu'à l'époque, on parlait beaucoup en Autriche de ce qui, d'un côté, brillait comme la question slave en relation spirituelle, comme de l'autre de la question agricole en relation économiques...

 

... C'est ce que je voudrais particulièrement vous déposer au cœur : Si vous ne parvenez pas à vous débarrasser de /à déposer l'humain théorique avant de partir/sortir, ainsi vous n'atteindrez rien. Vous devez déposer l'humain théorique, devez essayer de parler à partir de la réalité. Cela peut réussir mieux ou pire, il ne s’agit pas de cela. Mais il s’agit : de l’expression à partir des réelles bases.

 

C'est pourquoi je ne voulais porter aucun jugement aujourd'hui, mais attirer votre attention sur les faits : la Paix de Nystad en 1721 et la Paix de Paris en 1763.... .

 De la troisième conférence (13 février 1921, soir ga338 -03)) :

... Avant tout, nous devons être clairs sur ce que la vie moderne de l’économie en tant que telle rend nécessaire cette tri-articulation. Et d’ailleurs pour la raison qu’aujourd'hui, cette vie de l’économie est mélangée chaotiquement des impulsions de l'Est, des impulsions de l'Ouest et des impulsions du centre. Et c'est ainsi :

La vie de l’économie, elle consiste donc au fond en trois éléments : de ce que la nature nous donne (dans le sens où je l'ai expliqué l'heure précédente), alors de ce que crée le travail humain, et ce qui sera fourni par le capital. Le capital, le travail humain, et ce que la nature donne (et ce qui est alors poursuivi par la production) - voilà ce qui figure dans la vie de l’économie.

 

 

Mais voyez-vous : comme c'est chez l'organisme tri-articulé humain qui se compose de trois membres, mais dans chacun de ses membres se répète la tri-articulation, c’est aussi ainsi chez l'organisme social. Nous avons certes dans le chef/la tête un organe de l'humain, qui est de préférence un organe nerveux-sensoriel ; mais le chef sera aussi nourri, il sera traversé dans une certaine relation par des organes nourriciers. De même, dans ce qui est un pur organisme métabolique, dedans le métabolisme, servant le métabolisme, de nouveau quelque chose de l'organisme nerveux-sensoriel : le nervus sympathicus. C’est aussi ainsi en rapport de la tri-articulation de l'organisme social : là dans chacun des trois membres le tout est de nouveau fiché dedans. Mais aujourd'hui, c’est fiché à l'intérieur d'une manière inorganique. C'est fiché dedans ainsi que ça détruit la vie, que ça ne construit pas la vie. Là, la nature est tout d'abord, fichée dedans - et la production est donc seulement une continuation de la nature. Et aussi loin que la nature est fichée dedans, est encore fiché dans notre vie de l’économie, en fait dedans, cette manière de sentir qui est entièrement orientale, qui vient entièrement de l'Orient. L’Oriental ne comprendra pas du tout ce que l'on pourrait d'une manière ou d'une autre inclure dans la vie de l’économie, ce qu'est le travail humain. Et même si nous retournons dans nos rapports économiques orientaux [127] encore traversés/parcourus de rapports économiques passés, ainsi on ne trouvera nulle part que le travail humain figure à l'intérieur de la vie de l’économie.

 

C’est aussi impossible que ce travail humain figure avec dans la vie de l’économie.... ce qui est dans une marchandise, c'est fondamentalement différent de ce qui, en tant que travail humain - comme on dit avec une expression marxiste - est « coagulé dans la marchandise », ce qui n'est rien d'autre qu'une folie pour parler ainsi... Faire du travail humain et de ce qu'il y a à l'intérieur de la marchandise quelque chose de communautaire est tout aussi absurde que si vous vouliez faire des pommes et des lunettes quelque chose de communautaire. Mais l'économie moderne l'a rendu ainsi. La vie économique a donc mené le tout à bien de force, pour ainsi dire, de manger des lunettes et de prendre des pommes pour l’armement des yeux... En ce qu’on a absolument un salaire dans la vie économique et que le salaire porte en lui quelque chose qui devrait justement être payé et qui est dans le prix de la marchandise comme ce qui vient de la nature, on a, dans le fait, additionné des pommes et des lunettes...

Quand les trois domaines de l'organisme social - les vies spirituelle, étatique-juridique et économique - étaient encore régies par d'anciens rapports (cette dernière d'une manière orientale, sans qu’on ait vraiment pensé beaucoup là-dessus, mais a seulement produit à partir de la surabondance), - dans les temps anciens, aussi dans nos régions, on n’a pas additionné marchandise et travail. Le travail était réglementé d’une autre manière : on était seigneur d’un bien, seigneur noble, on héritait cette position sociale de ses ancêtres. Quand on n'avait pas un tel sang dans ses veines, on était serf, ilote/valet, esclave. Cela signifie : les humains étaient dans un rapport juridique les uns aux autres. Que maintenant on ait à travailler, ou que l'on puisse soigner de son petit ventre et regarder du balcon comment les autres travaillaient, cela n'était pas déterminé par les rapports de prix ou les rapports d’argent, mais là des rapports juridiques reposaient à la base. Le travail était réglementé de tous autres soubassements que celui du trafic des biens. C'était absolument séparé dans cette régulation d’anciens rapports, que nous ne pouvons plus utiliser... Le travail n'était pas rémunéré n’importe comment, mais l’humain était placé à un poste, et travaillait alors, et ce qu'elle travaillait, cela circulait. Mais il ne « courait » pas une quelque chose de travail humain « dans le produit ».

 

Ainsi vous voyez : dans ce qui vient économiquement en l’état par le travail est fiché dedans le rapport étatique-juridique. Dans la vie de l’économie, quand nous parlons du pur économique, nous devons parler de biens, de marchandises... Et le capital .... est ce qui crée les centres économiques, ce qui crée les entreprises/exploitations/les affaires ; c'est l'élément spirituel dans la vie de l’économie, - seulement c'est ainsi que sous le matérialisme moderne cette vie de l’esprit dans la vie de l’économie a pris un caractère matérialiste...

... D'une certaine manière, nous devons réglementer ce par-dessus quoi l'Oriental est allé négligemment : les relations de la vie humaine de l’économie à la nature. Chez des Orientaux, c'était une évidence ; nous devons la réglementer. - Chez l'humain occidental, toute la vie de l’esprit s’est investie dans la vie de l’économie. Même SPENCER pense économiquement alors qu'il est censé penser scientifiquement. Là tout est fiché dans la vie de l’économie. Là, la vie de l’esprit est économique. Mais le capitalisme en tant que tel devient un capitalisme justifié quand il est spiritualisé : quand ceux qui ont à administrer la vie de l’économie [128] disposent en même temps du capital nécessaire. Cet élément de l'intégration du spirituel au capital connaîtra la plus forte résistance en Occident, où le capitalisme tel qu'il est correspond tout de suite à la manière occidentale de penser, où l’on apporte tout le spirituel dans la matière. C’est pourquoi, tout ce qui est imposé maintenant par l'Occident au monde du milieu – ce sur quoi on a besoin de tant de paroles injustifiées - n'est au fond absolument rien d'autre que l'effet du capitalisme occidental, qui a seulement pris/adopté de grandes dimensions, de sorte que l'on croit, alors que les États occidentaux sont capitalisés, qu'on a affaire à la simple structure de l'État. Ce n'est pas ainsi. Les hommes d'État aussi sont au fond des économistes/gestionnaires, tout comme les érudits sont des économistes.

 

Ainsi on aura à faire la distinction entre ce qui devra être réfléchi mûrement par nous dans la vie de l’économie d'un côté, pendant que l'Orient n'est pas habitué à réfléchir mûrement, à ce qui de l'autre côté devra être spiritualisé en rapport au capitalisme, pendant qu’il ne vient pas du tout à l'Occident de spiritualiser la chose. C'est la tâche des régions centre-européennes...

 

Extrait de la conférence du 14 février 1921 (ga 338 – 3), après-midi, dans le contexte d'une esquisse du développement économique de la guilde médiévale tardive :

... Et maintenant la vie de l’économie s'est développée sous de telles mesures de protection (guildes) pendant plusieurs siècles. Mais elle a toujours eu une sorte de crise rampante en elle. C'est devenu de plus en plus intense et intense. Et c'est la particularité : une vie de l’économie qui devient de plus en plus intensive sur un certain territoire, cela rend aussi de plus en plus nécessaires des restrictions, des mesures de protection et des organisations. Une vie de l’économie qui d'une quelque manière est ouverte, a accès à des sources inépuisables, notamment l'agriculture, la terre/le foncier, n'a pas l’envie/le besoin de s'organiser ainsi. Une vie économique enfermée de tous côtés, qui devient de plus en plus intense, reçoit le besoin de s'organiser. Maintenant, au fil des siècles, une décadence d'une signification inégalée serait venue sans aucun doute à la rencontre de cette vie européenne de l’économie si n'avait été un événement bien connu :.... l'ouverture des liaisons maritimes et la découverte de l'Amérique. Là - vers l'Ouest - la vie économique s'est ouverte à nouveau...




Aujourd'hui, toutefois, l'impact de cette route vers l'Ouest coïncide avec la montée de la technique moderne. Mais cette technique moderne n'aurait absolument été possible sous aucune autre circonstance dans son déploiement que par l'ouverture de toute la vie de l’économie du côté ouest......

  Par le pouvoir des événements, la vie de l’économie reçoit une sur-pondération dans le contexte/pendant social global. En tant qu'économie d’argent et de marché, elle a la tendance à transformer tout ce qu'elle saisit en marchandise : le travail qui était autrefois le service (le service « donné ou forcé ») et l'esprit (« quand vous achetez ou vendez des titres en bourse, vous négociez/commercez au fond avec de l'esprit d’entreprise... »).

... où la vie de l’économie devient prédominante, tout est doté du caractère de marchandise : La force de travail devient marchandise, l'esprit devient marchandise... Mais en parallèlle avec cela, se passe toutefois quelque chose d'autre : l'État moderne se forme à partir [129] de raisons politiques. Nous voyons d'abord comment il se forme à partir de certains rapports plus libres de la population rurale environnante avec les villes existantes qui ont émergé de centres ecclésiastiques ou similaires en Italie, à partir de quelques autres manières de penser en France, en Angleterre.

Pendant que le concept même de l'État est déjà en train d'émerger à l'Ouest, en Europe centrale et orientale, nous voyons encore d'autres conditions/rapports plus libres dans cette direction. Nous voyons comment il ressort des circonstances antérieures que l'ancien état, qui avait surgi pour une quelque raison ecclésiastique ou similaire, devient le centre du marché, le marché. Et à mesure que les vieilles villes deviennent des marchés, de nouvelles villes émergent. Il est intéressant de voir comment les villes ont réellement été créées sous l'influence de la vie économique aux XIIIe, XIIe et XIe siècles. Tout d’abord, les villes apparaissent absolument de telle sorte qu'elles ont été créées dans l’actuel sud de l'Allemagne et dans l'ouest de l'Europe à des distances de cinq à six heures de trajet. Au nord et à l'est, elles se développent à des distances de sept à huit heures. C'est quelque chose que l'on peut tenir pour acquis dans les temps anciens. Pourquoi ? Parce que les agriculteurs qui dirigent l'économie y viennent et retournent avec leurs produits en une journée. C'est le résultat d'une nécessité intérieure. Mais si quelque chose comme cela se produit dans l'histoire, alors, sous l'influence du principe de l'imitation, quelque chose se développe par la suite qui n'est pas lié à une telle nécessité... Le contexte dans lequel les villes se sont formées en tant que marchés a été beaucoup plus long en Europe de l'Est qu'à l'Ouest, où les états unitaires se sont formés, qui ont alors voulu tout inclure dans leur cadre.

Eh bien, c’est au fond, vu historiquement, - aussi désagréable que cela puisse paraître parfois aujourd'hui - ainsi, qu'en Italie, de l'esprit d'une certaine cohésion patriarcale entre la population paysanne et la population urbaine, des zones territoriales particulières se sont développées et un certain système fédéraliste d'État s'est développé, tandis qu'un autre s'est développé en Espagne, France et Angleterre. Et quand si c’est aussi désagréable à penser à maints, c’est quand même ainsi que les formations d'États vers l'Europe centrale et vers l'Est – comme les formations de villes d'autrefois – sont même apparues par imitation. Nous en arrivons ici à quelque chose que vous ne pouvez donc pas encore dire aux gens aujourd'hui, parce que sinon vous ne seriez pas divisés/partagés en trois, mais même en quatre. Mais la vérité est qu'il s'agissait, bien sûr, d'une nécessité économique, mais le caractère des peuples a également conduit à la création des États occidentaux en tant qu'États unitaires ; mais les États d'Europe centrale et les États orientaux n'ont en réalité été créés que par imitation. Il n'y avait aucune nécessité historique pour eux. Fondamentalement, l'Autriche et l'Empire allemand ont été détruits finalement par le fait qu'il n'y avait aucune nécessité historique pour leur centralisation interne, mais qu'il s'agissait en fait d'imitation. Et c'est aussi l'imitation du principe de l'État unitaire italien, qui a vu le jour à peu près en même temps que l'État unitaire allemand. Et l'Amérique du Nord est encore une imitation tout à fait extérieure - sans en être vraiment venu à ce que les pays d'Europe centrale sont intérieurement -, qui est entièrement dépendante d'entrer/d’affluer dans l'association économique.

 

 

Maintenant, vous voyez, à côté de tout ce qui s'est développé, dans une certaine mesure, à partir de l'économie d'origine, est apparu alors, sous les conditions que je viens de décrire, la nouvelle configuration du commerce.

[130]

Dans sa conférence du 15 février 1921 (après-midi  ga 338 - 4), Rudolf Steiner rappelle à ce que tous les concepts d’économie de peuple soient formés « de telle sorte qu'ils placent l'être humain au centre et qu'ils évitent d'omettre pratiquement l'être humain de ce centre ». L'erreur méthodologique fondamentale de la pensée moderne consiste dans le fait qu'elle

a déjà laissé l'être humain sortir du point de départ et ne le considère en fait que comme une sorte d'objet de luxe pour la connaissance. Mais le point de vue d’économie nationale de ces derniers temps a également suivi une voie similaire. Revenez - et cela nous ramène aussi à la pensée marxiste et à d'autres pensées - retournez à ADAM SMITH : vous verrez qu'il y a deux choses qui se sont déplacées au centre de la considération : d'abord la « liberté économique » et ensuite la « propriété privée ». L'être humain n'y est en fait nulle part comme élément principal. Il est, bien sûr, considéré occasionnellement, mais il n'est pas là en premier lieu, il n'est pas placé/poussé au centre.

Mais l'homme en tant que tel ne peut avoir de « liberté économique » du tout ! Car on a la liberté économique non pas en tant qu'être humain, mais en tant que propriétaire d'un bien quelconque. On se déplace en tant que possesseur d’un quelque bien dans le processus social ; et en possédant ces biens, on peut d'une certaine manière avoir ce qu'Adam Smith appelle la « liberté »". Mais on ne se meut pas comme humain, mais on met des biens en mouvement, on provoque des processus aux biens ; et ces processus, le labourage, la récolte, quand on est possesseur d'un bien, ou ce qu'on fait dans l'industrie, c'est cela qui est « libre », est « indépendant » ; mais l'humain en tant que tel ne vient pas en considération du tout quand on parle de « liberté économique ».

 Et la « propriété privée » ? Maintenant, on doit se rappeler que celle-ci a dû être acquise d'une manière ou d'une autre, que ce soit par vol, par conquête, par héritage ou sinon, donc n’importe comment ; cela doit donc avoir eu n’importe comment à faire avec l'humain. Mais Smith ne le considère pas que l'humain a formé à l'origine un rapport avec la possession ; mais considère cela comme quelque chose d'absolument donné. Les humains regardent absolument la propriété privée ainsi : l'humain est donc là-dessus comme aussi un troupeau de porcs. Là aussi, ils ne considèrent l'humain que dans le sens où ils ne lui accordent pas l'attention principale, à lui, l'humain, mais à la « propriété » en tant que telle. Ici la manière de voir d’économie nationale a mis l'humain à la porte.

Mais ce n'est plus - aimerait-on dire – purement apparu par une impolitesse/impertinence de connaissances ou un manque de connaissances. Mais c’est plutôt apparu qu’au fond la vie de l’économie elle-même a pris cette forme. Fondamentalement, sous l'influence de la nouvelle façon de penser abstraite, la vie économique s'est automatiquement développée. L'humain s'est progressivement retiré, s'est abandonné à ce qui a été rendu extrahumain. Au fond, vous pourriez facilement faire enclencher une fois la considération qui suit :


Prenez - disons - un bien seigneurial, et poursuivez-le, à l'exception de ce que les puissances extérieures y ont apporté par la technique, etc., poursuivez-le uniquement en rapport à l'humain - qui a cependant été justement débranché/déconnecté - par une série de générations, montez du possesseur à la fin du XIXe siècle au propriétaire au milieu du XIXe siècle, puis à celui au début du XIXe et ainsi de suite : vous pouvez, ainsi que le processus s'est déroulé, comme les biens ruraux/de pays sont intervenus dans le processus d'économie de peuple, [131] suivre en fait la chose, sans vous soucier beaucoup du possesseur foncier à la fin du 19e siècle, du possesseur foncier au milieu du 19e siècle, du possesseur foncier au début du 19e siècle. Ils vont se promener sur leurs biens/domaines, font ce qui découle de la chose elle-même et s'impliquent/se branchent/se connectent là; mais peu importe, on ne peut différencier si c'est le possesseur de la fin du 19e siècle ou du milieu ou du début du 19e siècle. Ce dont il s’agit, c'est le processus extra humain. Donc, ce qui est objectif s'est déjà développé ainsi que l'humain a été éliminé/déconnecté.

 

 

Mais il n'a été déconnecté/débranché que d'un côté, et c'est sur cela que repose notre catastrophique. Il n'a pas été déconnecté en rapport à un certain domaine de la vie de l’esprit : le technique de science de la nature. Là il est intervenu. Mais les deux choses n'allaient pas ensemble. L'un s’est seulement enfoncer dans l'autre. Et l'humain est aussi intervenu de la manière dont ça s'est passé parce qu’en conséquence de cette vie mise à part de l’humain, toujours plus d’humains ont été prolétarisés. Ce qui a été prolétarisé, ce qui en fait n'avait rien d'autre en soi que l'humain, cela s'est fait valoir de nouveau. Et ainsi, dans l’évolution sociale plus récente, n'a absolument pas été développé ensemble ce que l'humain signifiait dans l'ensemble du processus d’économie de peuple, dans l'ensemble du processus social absolument, mais les domaines particuliers ont travaillé de manière inorganique les uns dans les autres. L'un s'est simplement enfoncé mécaniquement dans l'autre... Tout ce qui ce qui lutte dans notre temps découle au fond de ce fait...

 

Dans la conférence du soir du 16 février 1921 (ga 338 – 5), Rudolf Steiner a fait ressortir un tableau clair des pendants associatifs de l'économie dans son ensemble.

... Nous devons travailler partout pour une grande clarté... et pour ainsi dire essayer de susciter une compréhension pour comment l'ambiguïté de nos conditions a conduit à notre situation actuelle. Je veux vous donner un exemple :

 Quand on sera interrogé aujourd'hui sur ceci ou cela, alors les gens viennent avec les questions schématisées. Ils vous demandent : comment se comporte le capital, comment avec les petites entreprises, comment avec fond et sol/le foncier, etc. Maintenant, en rapport aux conditions sociales saines/aux rapports sociaux sains, la question de fond et sol est réglée dans mes « Points fondamentaux », bien qu'elle ait apparemment été abordée seulement accessoirement.

Avec cela est donc fait référence à la phrase : « .... moyens de production (auxquels appartient aussi le foncier)... ». (voir ci-dessus), dans lequel la connaissance est exprimée que le sol n'est pas une « marchandise » et ne doit donc pas être impliqué dans les processus économiques de marché et d’argent comme si c’était une « marchandise ». Rudolf Steiner continue dans la conférence :

Mais tout le reste qui figure sinon dans des discussions là-dessus aujourd'hui vient du fait que tout de suite fond et sol est fiché dans notre vie sociale d'une manière incroyablement confuse :

Lorsque la nouvelle vie de l’économie est montée et que le caractère de marchandise a été imposé à tout, par exemple aussi au travail - pour qu'on puisse donc tout acheter - là le sol est aussi devenu une marchandise : on pouvait l'acheter et le vendre. Mais qu'est-ce qui est réellement fiché dans cet achat et cette vente du sol ? Si l'on veut envisager cela, il faut revenir à des conditions très primitives, dans lesquelles le seigneur féodal, soit par la conquête, soit sinon autrement, avait obtenu/acquis un certain sol [132] et le cédat à ceux qui devaient le travailler, qui alors lui ont retourné un certain quota en nature ou sous d'autres formes, ce qui signifie dans un premier temps l'origine de la rente foncière. Mais pourquoi les gens lui ont-ils donné cette rente foncière, lui, le seigneur féodal ou l'église, le monastère, pour quoi l'ont-ils donnée ? Qu'est-ce qui leur rendait plausible qu'ils fournissaient de telles contributions ? Rien d'autre ne leur rendait plausible que lorsqu'ils travaillaient comme petits possesseurs sur leurs fonds et sols pour labourer et moissonner, là chaque premier venu pouvait venir et les chasser. Pouvoir travailler fond et sol, nécessite protection de fond et sol. Or, les seigneurs féodaux avaient généralement eux-même une armée qu'ils maintenaient des contributions, et c'était pour la protection de fonds et sols. Et la rente foncière n'était pas versée pour le droit de travailler le sol, mais pour la protection du sol. Le droit de travailler le sol avait absolument surgit de la nécessité, puisque le seigneur du fond ne pouvait pas cultiver tout le sol lui-même. Cela n'avait rien à voir avec n’importe quels autres rapports. Mais le foncier devait être protégé. Et pour cela, on livrait les contributions. Les contributuion était livrées justement ainsi aux monastères. Les monastères eux-mêmes entretenaient à nouveau des armées avec lesquelles ils protégeaient fonds et sols, ou ils étaient liés ici ou là par n’importe quelle sorte de contrat, ainsi par n’importe quelles autres relations de pouvoir, le Bade était protégé/sécurisé. Si vous recherchez l'origine de la rente foncière, ainsi vous devez vous l’envisager comme une contribution/taxe pour la protection de fond et sol. Si nous examinons cette signification originelle de la rente foncière, ainsi nous pouvons voir qu'elle se réfère à des époques où les conditions étaient très primitives, où en relation économique il y avait des seigneurs féodaux souverains ou des monastères qui n'obéissaient à personne.

Ces conditions/rapports ont cessé - d'abord en Occident, et seulement plus tard en Europe centrale - parce que certains droits qui, dans certaines parties de l'Allemagne au plus tard, avaient cessé d'être des droits individuels - ont été progressivement transférés à des princes particuliers, ce qui n'était absolument pas un processus économique, mais politique. Les droits ont été transférés. Avec le transfert des droits, ce qui était là pour la protection de fond et sol a également été transféré. Il devint alors nécessaire pour les princes de tenir les armées. Naturellement, ils ont dû exiger une contribution pour cela. Ce qui est si difficile pour nous aujourd'hui est venu progressivement : la systématisation de la fiscalité. Celle-ci s’est ajouté/jointe à l'autre.

 

Mais l'autre resta curieusement ! Elle a perdu son sens : parce que celui qui était maintenant le grand propriétaire foncier n'avait plus à dépenser pour la protection de fond et sol, maintenant le prince territorial ou l'État était là pour cela. Mais la rente foncière est restée. Et avec la nouvelle vie économique, elle est progressivement passée dans la circulation ordinaire des marchandises. Du fait que le lien/pendant entre la rente foncière et le foncier perde son sens, la rente foncière à pu être transformée en un objet de profit/gain.

C'est la pure absurdité qui là, est devenue réalité : il y a quelque chose dans le processus de circulation des valeurs qui a au fond perdu tout son sens, mais avec quoi est aujourd'hui commercé/négocié comme avec une marchandise.

 

De telles choses sont partout à prouver dans notre vie d’économie de peuple. Elles sont apparues d’une quelque chose justifiée. A la place de ces choses justifiées, quelque chose d'autre s’est placé. Mais l'ancien est resté. Et là, un nouveau processus s'est emparé de la chose et a placer l'absurde dans la vie sociale.

[133]

Quand maintenant on prend simplement la vie de l’économie telle qu'elle est, alors on défini la rente foncière telle qu'elle est dans les livres aujourd'hui. Et comme quelque chose d’absurde, elle figure aussi dans la vie aujourd'hui....

La Haye, 23. 2.1921 (ga 304 - 1) : « La science anthroposophique de l’esprit et les grandes questions de civilisation du présent ».

... On a pu apprendre à connaître des âmes opprimées dans la vie moderne de l’esprit qui nous disent toujours de nouveau : là la science de la nature nous raconte d'un monde de la pure nécessité naturelle : que notre monde vient de mondes qui étaient des mondes brumeux, qui se sont réunis pour former les quatre règnes naturels, le règne minéral, le règne végétal, le règne animal jusqu'aux hommes.

 Mais quelque chose émerge maintenant au plus profond de l'être humain, auquel il doit attacher la plus grande valeur : son monde moral, son monde religieux. Il se tient devant son âme, il le fait à vrai dire en premier humain. Mais il doit se dire, s'il est honnête vis-à-vis de la conception du monde de pure science de la nature : Cette terre, sur laquelle tu te tiens comme un ermite de l'univers avec tes idéaux moraux, elle se décomposera/désintégrera, elle retombera dans le soleil, elle deviendra une scorie ; cela deviendra un grand cimetière, les idéaux seront enterrés !

C'est là que la science de l'esprit intervient. Elle s’interpose - non par la foi et espoir mais d’un savoir réel - et dit : Non, la pure conception de science de la nature du monde offre une abstraction du monde ; ce monde est transspirituel, ce monde est pénétré d'êtres suprasensibles. Si nous regardons en arrière sur les temps anciens, ce qui est matériel sur la terre a émergé du spirituel ; et ce qui est matériel maintenant, ça deviendra un spirituel dans le futur. Tout de suite comme l'humain ôte son corps et entre spirituellement dans un monde spirituel avec la conscience, de même ce qui est matériel sur la terre tombera comme un cadavre, et ce qui est spirituel-d’âme sur terre, ce qui est spirituel d’âme dans l'humain, cela s'élèvera dans le futur, aussi quand la terre aura sombrée. On pourrait dire : Avec une certaine variante, la parole chrétienne se réalise ici/se vérifie ici : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ». L'humain peut dire : Tout ce que mes yeux voient périra, comme le corps humain périt vis-à-vis de l'individualité humaine, mais de ce qui péri, s’élève ce qui vit dans l'humain comme moral...

 

 

... il s’agit de ce que l'humain apprenne à nouveau que sa vie n'est pas épuisée par la vie entre la naissance et la mort, comme le croit le prolétariat moderne à partir de sa conception du monde appelée « idéologie », mais que ce que nous faisons ici à chaque instant a non seulement une signification terrestre, mais aussi une cosmique. Car en fait, quand la terre aura péri, alors ce que nous portons de nos âmes dans notre travail quotidien de fondements moraux, spirituels et d'âme se lèvera dans un autre monde...

 

 

Utrecht, Université technique, 24. 2. 2. 1921.

... là, nous voyons l'univers extérieur avec les lois de la nature qui le gouvernent, jusqu'à la loi de la préservation de l’énergie et de la substance. Nous le voyons dans le sens de la science de l’esprit comme le flétrissant, le mourant, comme ce qui part dans la mort. Et nous voyons dans les êtres humains les idéaux moraux, [134] les impulsions religieuses, les saisies artistiques, et nous savons : ce sont des germes pour des mondes futurs. Ce que nous voyons aujourd'hui comme la nature autour de nous est le résultat d'expériences morales/de vécus moraux d'êtres d'un passé lointain ; ce que nous portons en nous comme monde spirituel est le germe pour des mondes physiques d'un avenir lointain.

 Amsterdam, 28. 2. 2. 1921, « La science spirituelle anthroposophique et les questions de civilisation du présent ».

(S. 7) ... on se pensa .... en des temps anciens... entre ce qu'était conscience générale de l'humanité et ce que les vieux sages savaient - ce qu'est aujourd'hui la conscience générale de l'humanité - un seuil et le gardien du seuil, c'est-à-dire l'expérience que l'on pourrait avoir quand on aurait traversé ce dépassement intérieur, quand on se serait formé à l'intrépidité et au courage de la saisie de ce que nous apprenons aujourd’hui dans l'école. ... Les vieux sages se disaient vis-à-vis de cette constitution de l’âme que l'humanité avait à l'époque : si l'humain apprenait quelque chose de la conception héliocentrique du monde... ainsi il ne pourrait pas le supporter, il tomberait dans une sorte d'impuissance spirituelle, sa conscience s'embrouillerait/deviendrait trouble. C'est pourquoi on voulait raffermir la volonté par tout l'art pédagogique-didactique possible, voulait produire une saisie pleine de courage du suprasensible, voulait produire de l'intrépidité, - parce qu’on se disait : sans l'éducation de ces particularités de volonté, l'humain perdra la conscience, quand par exemple il se pense vraiment, avec cette intensité avec laquelle on a pensé dans les temps anciens, et dont l'humain moderne n’a plus aucune représentation correcte, que la terre bouge à grande vitesse autour du Soleil par l'espace. Cela signifiait donc un vrai perdre le sol sous les pieds dans le vrai sens du terme pour le disciple/l’écolier. On ne voulait pas exposer l'humain à cela en le laissant avec sa conscience ordinaire. On se disait : Il perd la conscience de soi.

 

 

 

Dans mon livre « Les énigmes de la philosophie », j'ai essayé de montrer comment la conscience de soi de l'humanité s’est considérablement transformée dans le fait depuis des temps historiques relativement courts... Ce n'est donc véritablement pas purement un fait extérieur qu’avec le copernicanisme, avec le galiléisme, la saisie intellectuelle du monde est montée de préférence, que les hommes ont développé depuis cette époque une force de pensée abstraite inouïe jusqu'alors. Dans cette pensée abstraite, dans cet intellectualisme, là, n’a pas été avant toutes choses gagner seulement de la scientificité extérieure, là a aussi été gagné pour l'être intérieur de l'humain, un raffermissement, un renforcement de la conscience de soi...

 Dornach, 27. 3.1921 (ga 203 – 16).

... avec le mystère du Golgotha est arrivé, aussi loin que c’est le mystère de la résurrection, quelque chose qui diffère des autres affaires de l'humain. Le reste des affaires des humains, elles se déroulent sur la terre d'une manière très différente de ce qui s’est passé avec le mystère du Golgotha. La terre a absorbé les forces cosmiques, et de ce qu'elle est devenue elle-même, elle fait jaillir/éclore en avant les forces de la volonté humaine dans le métabolisme humain. Mais quand le Mystère du Golgotha s’est joué, une nouvelle confluence de volonté  pénétra dans [135] les événements terrestres, là s'est passé quelque chose sur la terre qui est événement cosmique, et pour quoi la terre est seulement une scène. L'humain fut à nouveau connecté/lié au cosmos.

 


C'est ce qui devra être compris. Et la compréhension de cela donne en premier toute son étendue à la pensée de Pâque. Par conséquent, ne doit pas seulement surgir devant notre âme l'image du crucifix - et l'art aurait-il produit le plus beau, le plus grand, le plus significatif, le plus élevé dans l'image du crucifix - la pensée doit surgir : Celui que vous cherchez, il n'est pas ici - doit vous apparaître au-dessus de la croix celui qui n'est pas ici, et qui vous parle à partir de l'esprit en éveillant l'esprit.

 Dornach, 28 mars 1921 Rudolf Steiner parla d'Apollonios de Tyane (ga 203 – 17). Il a caractérisé ce qui distingue le Christ Jésus d'Apollonios.

.... l'ancienne sagesse indienne est pour l’essentiel à reconduire - pour l’exprimer en résumant - à l'incidence particulière des rayons du soleil dans les régions indiennes. Le rayon du soleil vous tombe là sous un autre ciel qu'ailleurs. Cela signifie que les influences extraterrestre, cosmiques sur l'humain sont autres qu'ailleurs... Ce qui, tout de suite de sagesse du passé, était propre à l'humain, était dépendant de l’endroit de la terre. Cela est aussi le pendant de quelque chose d’autre. Dans les temps plus anciens de l’évolution de la terre, l'humanité s’est absolument beaucoup plus différenciée par cette dépendance que ce n’était le cas plus tard. La différenciation des humains s'est aussitôt produite lorsque n’importe où des humains installés comme sédentaires ont quitté le lieu de leur sédentarité et ont migré vers d'autres régions. Ils se sont transformés, ils sont devenus autrement de par l’âme, oui/donc physiquement. C'est avec cela que pend la différenciation de par le monde. C'était donc pour l’essentiel ce que le vieil humain avait de la circonférence/l’environnement de la terre, qu'il représentait à son tour quand il absorbait ces influences de la terre d'une manière correspondante. Ainsi nous pouvons dire : dans les temps anciens, l'humain était un sage correct quand il vivait dans un lieu de la terre où l'on peut justement devenir sage. C'est pour cette raison que les anciens regardaient aussi vers ces lieux avec un certain droit. Si on devait aujourd'hui quelque peu croire de la même manière que la sagesse serait enfermée quelque part en Asie, ainsi on livrerait avec cela seulement la preuve qu’on ne vit pas dans son temps, notamment en notre temps actuel. Il y a toutefois, des gens étranges qui parlent encore aujourd'hui de tels endroits particulièrement favorables à la surface de la terre ; mais ces choses sont à citer absolument comme dilettantes dans le sens supérieur, dans le sens d'une véritable connaissance de l'esprit. Mais quand nous remontons dans les temps les plus anciens, nous devons déjà penser l'humain qui était sage, lié à son lieu.... .

... La pensée de la résurrection dit que l'humain n'a pas besoin de périr à cause de ce qui le lie à la terre, mais que lorsqu'il accueille l'impulsion du Christ, il peut trouver en lui quelque chose qui se dresse de ce qui est lié à la terre. Tout ce qui là tire/froisse, qui là torture/tourmente l'homme des douleurs qui pend à la croix, ce sont finalement quand-même les forces qui de l'existence/l’être-là sur Terre du corps humain, et avec cela sont absolument insèrées aux/dans les humains. Si nous levons les yeux vers le crucifix, avec  le visage imbibé de souffrance, le corps douloureusement agité, alors nous trouvons l'expression la plus profonde de ce que l'existence terrestre peut imprimer aux êtres humains. Mais si nous regardons le Ressuscité au-dessus de /par dessus la Croix, alors nous devenons attentifs à ce qui dans l’humain [136] peut à jamais ressusciter, qui peut s’élever de ce qui contient seulement les forces de la terre et qui nous montre que l'humain est un être cosmique et que la terre imprime ses forces seulement à une partie de lui, mais que de ces forces peut ressusciter ce qui est en fait l'ingrédient cosmique de l'humain...

 Dornach, 30. 4. 1921 (ga 204 – 11).

Le milieu du XIXe siècle est l'apogée de la manière de penser matérialiste. En ce que l'humain est devenu plus spirituel, il ne pouvait pas saisir cette spiritualité, mais il s'emplissait avec de la pensée matérialiste, du sentiment matérialiste et aussi de la volonté et de l'action matérialiste. Vers 1840, les personnalités représentatives des différentes nations se tiennent devant le point où la raison analytique était le plus souvent déjà devenue un être d’ombre. Les concepts sont vides. L'art de l'impression a eu des répercussions. Le génie de la langue cesse d’œuvrer. C’est la tâche de l'âme de conscience d'élever ce qui se trouve en bas dans l'entité humaine.

 

Comment les nations de la nouvelle civilisation ont-elles atteint cette date, 1840 ?

... le peuple anglo-saxon a vécu longtemps dans un état que l’on peut au mieux décrire - évidemment avec les variantes et les métamorphoses correspondantes – peut-être par ce que l'on dit : en ce qui concerne l'état intérieur de l'âme, ces impulsions intérieures, qui avaient déjà travaillé sous d'autres formes en Grèce, on pourrait dire dans les 11 et-10 e siècles av. J.C., ont survécu dans le 19e siècle. Il est étrange que les nations traversent ce qui sera traversé à des époques différentes, que, dans une certaine mesure, les époques se poussent les unes par-dessus les autres. On remarque extraordinairement difficilement de telles choses, parce que donc, au 19ème siècle, naturellement, tout le possible était déjà là, écrire, lire, parce qu'il y avait d'autres conditions d'existence en Écosse et en Angleterre qu'à l'époque homérique.

 

 

Mais quand on considère la constitution des âmes comme peuple en tant que nation, c'est comme si cette constitution des âmes de la période homérique, qui a alors été surmonté en Grèce à l'époque tragique, qui est passée dans le sophoclisme, que ce temps s'était maintenu dans le monde anglo-saxon jusqu’au XIXe siècle : une sorte de façon de voir patriarcale de la vie, une vie patriarcale. En particulier, cette vie patriarcale s'est répandue à partir de l'Écosse. Et c'est pour cette raison que le peuple anglo-saxon n'a pas été affecté par ce qui a émané des sites d'initiations de l'Irlande. Cela a œuvré principalement en Europe continentale. Sur les îles britanniques elles-mêmes, a principalement œuvré ce qui venait du nord, de l'Écosse vers en bas, et ces vérités initiatiques ont alors imprégné l'autre. C'est quelque chose dans la conception de la personnalité humaine qui est resté, dans une certaine mesure très ancienne.

 

 

Et cela œuvre encore de soi- même dans la façon et la manière dont - disons – le rapport entre Whigs et Tories s'est déployé au Parlement anglais... Après tout, les Whigs sont en fait essentiellement la reproduction de ce que l'on pourrait appeler un amour général de l'humanité, un courant humain émergé en Écosse. Les Tories (Conservateurs) sont à l'origine des voleurs catholicisants de chevaux - selon la légende même, mais qui a un certain arrière plan historique – [137] venus d'Irlande. Ce contraste - qui s'exprime alors dans la volonté politique particulière - reflète un certain être-patriarcal. Et cet être patriarcal a conservé certaines forces élémentaires. On peut le voir dans la façon et la manière dont les propriétaires de grands domaines se sont tenus aux côtés des humains qui ont été assis comme sujets sur ces terres.

 

 

Ce rapport de sujets va donc jusque dans le XIXe siècle. Jusque dans le XIXe siècle, va donc qu’au fond personne ne sera élu, que celui qui justement a un certain pouvoir par un tel rapport de possesion foncière. On doit seulement réfléchir ce que cela signifie – on ne pèse pas correctement de telles choses - que, par exemple, ce n'est qu'en 1820 qu’au Parlement anglais a été aboli qu'on ait puni de mort un humain qui a volé une montre ou braconné... Cela montre donc comment étaient restées certaines anciennes conditions élémentaires. Aujourd'hui, l'humain voit ce qui vit dans son présent immédiat et il prolonge, pour ainsi dire, les éléments constituants les plus essentiels du présent vers devant et ne voit pas à quel point le temps est court où ces choses se sont en premier formées à partir d'états/contextes entièrement élémentaires pour les régions européennes les plus importantes.

 

 

Ainsi nous pouvons dire que ces rapports patriarcaux s'y sont conservés comme le fond et sol de ce qui frappait alors le plus moderne... Pensez - seulement déjà au XVIIIe siècle - tout le changement qui s'est produit dans la structure sociale à travers la métamorphose technique par rapport à l'industrie textile, etc., pensez comment l'élément mécanique, l'élément technique, est attiré dans ce patriarcal, et formez une représentation vivante de comment dans le patriarcal, dans ce bon rapport aux sujets, se pousse/se glisse l’apparition du prolétariat moderne par la modification de l'industrie textile. Pensez à ce qui se glisse là comme chaos l’un à travers l’autre, à comment les villes émergent des vielles campagnes, comment le patriarcal – j’aimerais dire - fait un saut audacieux dans la vie moderne socialiste et prolétarienne.

 

 

On peut tout de suite dire que cette vie se développe dans la forme comme c’était quelque peu en Grèce vers l'an 1000 avant J.-C. Alors elle fait un saut audacieux. Ici cela touche le XVIIIe siècle, disons l'année 1770. Là se vautre ce qui alors se tient là dans la vie moderne, oui, le temps actuel. Mais cette vie anglaise trouve sa conclusion en premier en 1820, là de telles choses sont donc absolument devenues fin prêtes, pour la première fois, comme l'abolition de la peine de mort pour un mesquin larcin et du genre. Ici a absolument conflué une chose ancienne avec une chose ultramoderne. Et ainsi se poursuit le développement jusque dans l’année 1840.

Et que doit-il se passer à cette époque - dans la première moitié du XIXe siècle - en particulier chez le peuple anglo-américain ?

Nous devons penser/réfléchir que ce n'est qu'après 1820, même après 1830, que des lois sont devenues nécessaires en Angleterre, selon lesquelles les enfants de moins de 12 ans étaient tenus de travailler dans l'usine au plus huit heures, des enfants de 13 à 18 ans étaient tenus de travailler au maximum douze heures par jour.

On doit absolument tenir compte de ces choses quand on veut voir ce qui s'y est réellement entrechoqué, et on peut dire, pris au fond, que ce n'est que dans le deuxième tiers du XIXe siècle que l'Angleterre s’est orientée hors [138] du vieux patriarcal et s'est vu obligée de tenir compte de ce qui s’était lentement glissé dans l'ancien par la technique de la machine. Ainsi le peuple, lequel est appelé à former de préférence l'âme de conscience, a atteint la date de 1840.

 

... le peuple qui a transporté le romanique-latin de la quatrième période post-atlantéenne, qui a rapporté l’ancienne culture de l'âme de raison dans l'âge de l'âme de la conscience, dans une certaine mesure comme un héritage, c’est le français. Après tout, l'apogée est celle qui était encore présente dans la vie fondamentale (?) 8) de l'âme de raison dans la Révolution française à la fin du XVIIIe siècle. Nous voyons comment les idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité émergent soudainement dans la plus extérieure abstraction... Nous voyons comment l'abstraction .... ici intervient dans l'ensemble de la structure sociale, - une toute autre évolution de ce qui se passe de l’autre côté en Angleterre. En Angleterre, les vestiges de l'ancienne vie patriarcale germanique, entrecoupés de ce que la technique moderne, la vie scientifique matérialiste moderne pouvaient envoyer dans la structure sociale, en France tout transmission, tout tradition. On aimerait dire : avec le même style qu'un Brutus ou un César ont œuvré autrefois à Rome dans les plus différentes nuances, la Révolution française est maintenant mise en scène. Ainsi, émerge à nouveau en des formes abstraites, ce qu'est la liberté, l'égalité et la fraternité. Et ce n'est pas de l'extérieur qu’est fait sauté/explosé ce qui est vieil élément patriarcal - comme en Angleterre. Mais ce qui est établi dans la jurisprudence romaine/romainement-juridiquement, l'adhésion à l'ancien concept de propriété, aux rapports de possession de foncier, etc., aux rapports de succession notamment, est désintégré et dispersé par l’abstraction.

 

 ... avant la Révolution française... ceux qui étaient séparés de la masse du peuple, ils avaient aussi des privilèges de droit, seules certaines gens pouvaient, disons, accéder à certaines positions de l'Etat, etc. Pénétrer dans la brèche, la perforer, c'est ce que la Révolution française exigeait de l'abstraction, de la raison à puissance d’ombre. Mais elle portait en elle justement absolument l'empreinte de la raison à puissance d’ombre, de l'abstraction, et fondamentalement ce qui était exigé restait une sorte d'idéologie. Alors, ce qui est une raison à puissance d’ombre se transforme aussitôt en son contraire... le Napoléonisme.

 

 ... d’autres nations .... par exemple l'Italie, qui, j’aimerais dire, a conservé une partie de l'âme de la sensibilité en passant par la culture de la raison, qui a porté vers en haut cette partie de l'âme de la sensibilité dans les temps modernes, et qui ne l'a donc pas amenée aux concepts abstraits de liberté, d'égalité et de fraternité.... qui cherchait quand-même le passage d'une certaine vieille conscience de groupe des humains à la conscience individuelle humaine, mais qui a atteint l'année 1840 de telle manière que l'on peut dire : c'est en fait ce qui veut s’élaborer vers le haut en Italie de conscience individuelle humaine, retenue continuellement en bas par ce qui est maintenant dans le reste de l'Europe... la tyrannie des Habsburg.... dans les années 1920, le Congrès de Vérone, .... comment là de Russie, l'Autriche partait – j’aimerais dire - a commencé comme une sorte de conspiration contre ce que la conscience moderne de l’humanité devait apporter...

 

... en Europe centrale, de telle sorte que seule une petite partie des humains peut seulement toujours se hisser jusqu'à une certaine conscience... que maintenant le je devrait entrer dans l'âme de la conscience... jusqu'en 1862, c'était absolument pour le moins petit nombre d’humains [139] de se procurer un exemplaire de Goethe. Goethe n'était pas libre... Le Goetheanisme était devenu propre à très peu... ce n’en est pas du tout venu à une compréhension correcte de Goethe. Et alors le dernier tiers du XIXe siècle n'était absolument pas approprié à produire une bonne compréhension de Goethe .... .

... de ce qu'est le Goetheanisme... la grande masse n'est pas touchée du tout.... elle reste approximativement à la position qui a été prise en Europe centrale, disons, vers l'an 300 ou 400 après J.-C.. Comme on est resté planté chez les Anglo-Saxons en l'an 1000 avant Jésus Christ, on s'arrête en Europe centrale en l'an 400 après Jésus Christ.... .

 

 Mais maintenant, les conditions/rapports géographiques montrent à nouveau que cet état de formation générale de l'âme dure beaucoup plus longtemps en Allemagne que de l’autre côté en Angleterre. L'Angleterre a dû laisser affluer rapidement dans son ancienne vie patriarcale, ce qui a changé la structure sociale de sa vie matérialiste-scientifique-technique moderne, d'abord dans le domaine de l'industrie textile, mais aussi dans d'autres techniques. Ce qui était le territoire/domaine allemand, était l'Europe centrale, cela s'est d’abord opposé, cela a gardé les anciennes particularités bien plus longtemps, - jusqu'à un point où, j’aimerais dire, était déjà valable de par le monde entier, ce qui est venu grâce à la technique moderne. L'Angleterre a encore trouvé un rattachement avec la transformation de la structure sociale dans certaine relation toutefois, jusqu’à un certain degré, dans la première moitié du XIXe siècle. Tout ce qui a été obtenu là/conquis là, cela passa absolument par dessus l'Europe centrale.

L’Europe centrale a absorbé certaines des idées abstraites de la Révolution. Cela s'est alors fait jour dans les années 40, au milieu du XIXe siècle en différentes vagues ; mais a attendu, pour ainsi dire, jusqu'à ce que la technique remplisse le monde entier, et alors la chose étrange est arrivée qu'un tel humain, qui a appris à penser en Allemagne, a appris à penser de l'hégélisme, comme Karl Marx, qu'il a alors traversé vers l’Angleterre et y a examiné la vie sociale et en a formé les doctrines socialistes, et à la fin du 19ème siècle l'Europe centrale était prête pour ces doctrines. Ces doctrines ont alors été adoptées par l'Europe centrale.

 

 

Si l'on voulait dessiner ce qui s'est développé en Europe centrale, on devrait dire : le développement s'est fait de manière élémentaire - même si de nombreuses choses ont été accueillies de l'extérieur par l'écriture et l'impression - ce qu’étaient les 400 ans qui ont suivi le Christ ; cela a fait alors un bond et a trouvé en premier son raccordement dans le dernier tiers du 19ème siècle, on aimerait dire l'année 1875.

Pendant que l'année 1840 est déjà atteinte par la nation anglo-saxonne avec des circonstances transformées, déjà avec la nécessité de recevoir l'âme de conscience, le peuple allemand, par exemple, continuait a rêver, et ils a alors vécu l'année 1840 encore en rêve et dormi alors le temps qui aurait été là pour construire un pont entre les principales personnalités dirigeantes et ce qui monta de la masse du peuple comme prolétariat et s'est emparé de la doctrine socialiste et justement par cela exerça une pression coercitive violente et radicale sur l'âme de conscience à partir de 1875 environ - mais qui justement, cependant pas vraiment remarqué non plus, en tout cas n'a été amené dans n’importe quels canaux, et qui est encore fondamentalement jugé le plus de travers aujourd'hui. (Référence au "Prussianisme et socialisme" de Spengler)

[140]

 

1er mai 1921 (ga 204 – 12).

... Locke .... a utilisé seulement le plus spirituel dans l'homme (la raison analytique) pour nier la spiritualité dans l'humain, oui pour attirer l’attention de l’humain seulement sur la matérialité....

Et on aimerait dire : le marchand de coton Cobden d'un côté et le partisan du Quaker Bright, ils étaient justement ainsi ceux qui, extérieurement dans la vie politique, en ce qu’ils luttaient pour l'abolition des douanes sur le maïs/les céréales en 1846 et aussi les imposaient, les agents extérieurs de ce courant spirituel intérieur... . 1846 l'abolition des droits douaniers sur les céréales, où l'industrie a triomphé de l'ancien système patriarcal, de l'ancien régime patriarcal de propriété foncière, dans une nouvelle étape.

 

Et maintenant, nous voyons les travailleurs s'organiser. Nous voyons alors comment les Whigs deviennent de plus en plus le parti de l'industrie, les Conservateurs le parti des propriétaires terriens, c'est-à-dire le vieil être patriarcal. Nous voyons comment... le vieil être patriarcal ne peut résister à ce que la technique moderne, l'industrialisme moderne, s'est glissé par une secousse telle que des siècles, voire des millénaires, ont été sautés, et que la constitution d'esprit dans lequel l'Angleterre était jusque dans le 19e siècle - qui remonte aux temps pré-chrétiens - a simplement fusionné avec ce qui était dans un temps plus récent...

 

 Le dimanche de la Pentecôte, le 15, et le lundi de la Pentecôte, le 16 mai 1921, Rudolf Steiner parla à Dornach de « La vie européenne de l’esprit au 19ème siècle en référence à son point de départ au 4ème siècle » (ga 325 – 1 et 2). Dans ces contextes historiques, le problème de fond et sol est significativement abordé.

 15 mai :

... Nous voyons comment toute la conduite spirituelle passe au sacerdoce romain/domination romaine des prêtres, comment, dans une certaine mesure, tout ce qui était spiritualité profane/terrestre cesse. Ce n'est que par la Renaissance que c’est de nouveau remis en évidence/sur le devant....

Et qu’est-il en fait resté ? Fondamentalement, nous pouvons dire que l'économie de l’argent a donc aussi reculée et, au IVe siècle après J.-C., elle a reculé si loin que le développement de l'éducation dans les villes s’est en fait amenuisé, que ce qui a été laissé en arrière comme élément agricole, comme élément de possession importante de foncier par les habitants du sud de l'Europe, a fusionné avec ce qui a été poussé en avant par les compagnies/les corps de peuples nordiques.

Nous voyons donc au fond comment la vie spirituelle venue de l'Orient ancien se transforme progressivement d'une certaine manière, métamorphosée dans l'éducation grecque, dans l'éducation romaine, mais ce qui est en train de refroidir/cesse d’être incandescent, de sorte que cela disparaisse au fond et qu'il ne reste plus que la population qui n'a pas participé à cette éducation, la population agricole et possesseur de foncier et ce qui se fond avec elle de cette population qui se déplace maintenant dans les territoires gréco-romains par l’ainsi nommée migration des peuples. Et nous voyons comment, à l’intérieur de cette paysannerie, peuplant seule le monde européen - je parle un peu radicalement - le monde romain des prêtres répand le christianisme de la manière bien connue dans les siècles suivants. Nous voyons là ce règne des prêtres n'a rien à faire avec les éléments contradictoires/répugnants grecs.

[141]

 Cela cesse d’être incandescent, cela ne porte plus de possibilités d'avenir. Ceux qui étaient éduqués arrêtent. L'économie naturelle remplace les anciennes communes/paroisses, croit ensemble avec l'économie naturelle des peuples barbares-germaniques qui bruissent s’approchant. Et nous voyons à partir de ce IVe siècle post chrétien s’en développer ce qui se passe en fait ainsi que c’est une diffusion progressive de cet élément chrétien, mais que la vie réelle de l’esprit elle-même n'avance pas, mais ce qui a justement été repris au IVe siècle de l'ancienne vie de l’esprit par la compagnie des prêtres, formé par la compagnie des prêtres ; ceci a au fond été implanté dans la population agricole/rurale européenne sans éducation. Et ce n'est qu'après que ça ait été implanté qu’alors agit/oeuvre le sang qui est maintenant apparu dans les peuples européens à travers les siècles ; éveillant l'esprit qui est alors monté au XVe siècle...

 

 

... Ce qui s'est joué dans les grandes masses (du IVe au XIVe siècle), c'est quelque chose à se représenter ainsi : au début, seules des communautés villageoises s'étaient réellement formées, et toute l'Europe centrale, l'Europe occidentale et l'Europe du Sud étaient peuplées ainsi que les villes jouaient initialement un rôle mineur. La vie la plus importante s'est développée dans les petites communes/paroisses, dans les communes/paroisses de village. Et pendant que cette vie s'est développée seulement dans les communes/paroisses villageoises - ce qui existait à l'époque de villes étaient pris au fond des communes/paroisses villageoises plus importantes - dans les communes/paroisses villageoises plus grandes, là, comme je l'ai décrit, s'est répandue au-dessus des têtes des humains, mais par le culte qui a agit sur les humains, l’Église catholique chrétienne. Mais les humains qui ne voyaient que les actions symboliques, ceux qui participaient au culte, qui pouvaient admirer ce qu'ils ne comprenaient pas, développaient une vie spirituelle pour eux-mêmes. Une riche vie de l’esprit s'est développée cette fois là à travers l'Europe, une vie de l’esprit qui était avant tout sous l'influence de la nature même de l'humain. Fondamentalement, c'était quelque chose de tout à fait différent qu’était la participation de ces humains de communes villageoises à la diffusion de la doctrine chrétienne-catholique ; car toutes les choses ont été présentées sous un faux jour, comme elles ont été liées à la personne de Boniface ou d'autres personnes semblables. Mais ce qui se passait dans ces communes de village était une vie intérieure de l'âme, entièrement imprégnée/parcourue par les échos des interprétations du local-divin ou du local-spirituel. Partout on voyait des évocations de ceci ou de cela, une vie magique se développa dans les humains. Partout l'humain vivait plein de pressentiment et racontait de ses pressentiments à ses semblables. Les pressentiments se vivaient dans des légendes, les pressentiments se vivaient dans des évocations pleine de secrets/mystérieuses, ce que l'un avait vécu spirituellement ici ou là pendant son travail, et ainsi de suite.

Mais un élément étrange imprègne/parcourt ces vestiges de l'ancienne vie de pressentiment et de rêves clairvoyants, qui se reproduisaient absolument dans les communautés villageoises, pendant que la doctrine catholique se tirait par dessus les esprits, un élément étrange se vivait là, à partir duquel on peut reconnaître comment l'organisation humaine à travers l'Europe était réellement engagée dans cette vie particulière de l’esprit. Il se vivait quelque chose qui, d’après deux directions, montre la constitution intérieur de l'âme d'une manière très particulière : d'abord, quand les gens parlaient du plus important de leurs pressentiments, du plus important de leurs rêves, qui, cependant, étaient toujours liés à des localités, quand ils décrivaient ce qu'ils y vivaient dans un état éveillé de demi-sommeil, alors cela était toujours pendant aux événements, aux questions qui leur étaient posées du monde spirituel ou aussi aux tâches qui [142] leur étaient données, ou avec des choses où ‘intelligence jouait un rôle. On voit de toute la façon dont les récits qui ont été racontés sur la base du peuple étaient encore à élucider au XIXe siècle, comme là, quand les humains entraient en songes et rêves et formaient leurs légendes et leurs choses mythiques comme là œuvrait des trois membres humains en fait pas encore si fortement le système nerveux-sensoriel qui est plus tourné vers le monde extérieur, mais c'était le système rythmique qui œuvrait, et en ce que le système rythmique était particulièrement tendu à cause de l'organisation des gens, cela apparu dans ces rêves clairvoyants, qui étaient racontés d'humain à humain dans le village, avec lesquels les gens partageaient des frissons, ou encore la joie et le plaisir et la beauté entre eux/mutuellement. Dans tout cela, vivait toujours quelque chose des questions les plus fines qui sortaient du monde spirituel. Les gens devaient résoudre des énigmes en demi-rêves, réaliser des actions intelligentes, surmonter quelque chose, etc. Il y a toujours quelque chose de mystérieux dans cette vie de rêve qui s'est développée là. C'est la base physiologique de l'expérience spirituelle de ces humains, qui vivaient encore dans des communes de village, dans lesquelles toutefois s'étendent les actes que l'histoire vous raconte sur Charlemagne etc.. Mais ce sont là seulement des événement qui se jouent à la surface des expériences, qui, toutefois, interviennent profondément dans les destins particuliers/individuels, mais ne sont pas la chose principale. La chose principale se joue dans les communes villageoises, et à côté de la vie économique se développa chez les humains une vie de l’esprit, comme je l'ai évoquée aujourd'hui. Et cette vie de l’esprit se poursuit fondamentalement jusqu'au 9e, 10e, 11e siècle. Toutefois, ce qui s'est développé comme une couche supérieure dans les têtes des humains s'écoule graduellement vers les couches inférieures/en bas, en ce que se forme ensemble ce qui sort alors des récits des humains d'une manière fantomatique et magique, avec le Christ et les actes du Christ. Et ce qui vient des humains eux-mêmes ce sera parfois aussi couvert par ce qui vient de la Bible, des Évangiles. Mais alors nous voyons comment ce qui est l'élément chrétien est d'abord absorbé dans la pensée sociale. Nous le voyons dans l'"Helland" et dans d'autres poèmes qui sont hors/sorti ? du christianisme, mais qui seront en fait portés dans le peuple par des spirituels, pendant que le peuple oppose au spirituel la vie de l’esprit dont j'ai parlé....

 

 

16 mai : Dans cette conférence sera parlé de l'interaction de de la vie de l’esprit, qui se joua à l’intérieur des communautés villageoises « dans les cœurs », mais dans les villes « par-dessus les têtes » à travers les siècles. Par exemple :

 ... de la campagne, du village, les villes furent revêtues de structures administratives plus grandes, dans lesquelles rentra le système juridique-romain. L'État moderne apparut (après le XVe siècle), qui a été formé des communes rurales, dans lequel ce qui a conquis de la campagne à nouveau les villes a été traversé de ce qui monta maintenant sur le sol de l'être latin comme un être juridique romain. Ainsi, cet élément était déjà si fort que ne pouvait plus avoir aucune validité ce qui voulait maintenant monter encore une fois à la surface à partir du courant populaire/traditionnel qui, dans les temps secoués/chahutés, comme on le disait, émergea parmi la population rurale de Russie, dans le hussitisme, dans le wicleffisme, dans la fraternité de Bohême ; tout cela ne pouvait monter. Pouvait seulement monter ce qui justement confluait avec l'être administratif romain, etc. Et ainsi nous voyons comment tout d’abord [143] reste incandescent sous la surface, ce qui est un élément populaire, ce qui en fait se conquis les pensées comme réalité, ce qui s'affirme/se fit valoir comme résistance contre l'être romain-latin. La vie de l’esprit éclate là de deux côtés l'un sur l'autre. De l'essence/l’être romain-latin se développe le nominalisme, pour lequel les concepts généraux/universels ne sont que des noms. Comme là, on devait penser à partir de la grammaire et de la rhétorique, ainsi se développa un réalisme chez ceux qui avaient quand-même une étincelle de caractère de peuple en eux, comme Albertus Magnus/Albert le grand et Thomas d’Aquin, qui ont éprouvé l'élément de pensée comme quelque chose de réellement prononcé/exprimé. Mais tout d’abord le nominalisme a triomphé d'une certaine manière... .

 

... les esprits de la première moitié du 19e siècle croyaient encore qu'ils pouvaient tirer quelque chose de ce qu'ils pouvaient vivre émotionnellement comme façon de voir le monde, et aussi comme une façon sociale de voir de la vie. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les humains ne le présumaient plus. Mais quelque cose continuait d’agir : quelque chose qui, à partir de l'inconscient, a donné naissance aux pensées. Pourquoi dans les rêves préssentant/prémonitoires des villageois de  par toute l'Europe jusqu'au 12ème siècle œuvre quelque chose de la résolution d’énigmes intérieures, de l’intelligence intérieure, qui a été déployé dans toutes sortes d'expériences malicieuses ? Parce que la pensée, la réflexion, le travail de la pensée est né à soi-même en ce temps. Cela est initié/amorcé. Et maintenant, nous voyons comment, dans la seconde moitié du XIXe siècle, on devient finalement entièrement désespéré. Nous voyons les déclamations sur les « limites de la re/connaissance de la nature » apparaître partout...

Dans les quatre conférences tenue à Stuttgart sur « La science de la nature et l'évolution d’histoire du monde de l'humanité depuis l'Antiquité (21-24 mai 1921 – ga 325), Rudolf Steiner a aussi traité du passage du temps de « Abel » à celui de « Cain » (sans mentionner ces noms). De la 2e conférence :

 ... dans ces temps plus anciens l'humain était absolument dans un rapport tel à l'environnement qu'il avait le moins possible à mettre la main à cet environnement.... Cela était seulement possible à un humain qui... se placait dans la nature extérieure – j’aimerais dire - comme l'animal, comme l'oiseau, qui prend là ce que la nature lui offre de nourriture, qui ne l'élabore pas en premier, mais se le cherche tout au plus, comme l'oiseau y vole, qui vit donc en paix avec tous les règnes de la nature, qui étend aussi son amour sur tous les règnes de la nature.

Quand on s'approfondit ainsi dans tous les êtres avec une connaissance pleinement humaine, alors on arrive immédiatement à voir ce qui vit encore dans la conception orientale-indienne du monde comme amour pour les animaux, comme amour pour les plantes, à sortir du tout-amour, qui ne fait encore rien à aucun être, qui ne peut donc pas encore avoir atteint cette conscience humaine pleinement éveillée où les humains sont arrivés plus tard. Elle vivait dans une spiritualité qui, instinctivement, cependant, en tant que spiritualité, était plus élevée dans un certain sens que la grecque et le nôtre aujourd'hui. Elle vivait dans un état d'innocence envers la nature. Aimait celle-ci, n’abattait rien et ne prenait même les plantes d'où les humains vivaient que de telle manière qu'elle ne semait pas particulièrement, mais acceptait ce qui s’offrait sauvagement. C'est avec un tel regard en arrière que l'on regarde les humains qui peuplaient les contrées de l'Asie du Sud il y a des milliers d'années.

 

Plus tard, quelque chose a alors surgi quelque chose qui a fait prendre conscience à l'humain de la différence radicale entre le haut et le bas, le spirituel, qu’on ne peut changer, auquel on ne peut parvenir, qui est en haut, et le physique, que l’on peut travailler, auquel on peut se consacrer. On arrive environ [144] au début du sixième ou du cinquième millénaire à un changement - dans les vestiges décadents cela se laisse retracer - à travers lequel les humains envisagent autrement ce qu'ils peuvent gérer, ce qu'ils peuvent changer, comme autre chose qui est sous leur domination. Ils commencent à apprivoiser les animaux, ils transforment les animaux sauvages en animaux domestiques et deviennent des agriculteurs.

C'est manifestement le grand changement radical du septième ou sixième au sixième ou cinquième millénaire des temps pré-chrétiens, que les humains commencent à travailler la nature et à distinguer ainsi la nature de ce qu'ils ne peuvent pas travailler, qui brille seulement vers en bas comme l’éclairant, le brillant, sur ce qui est faisable et qui peut recevoir sa forme de l'humain.

 

Mais ce n'est pas seulement l'humain qui a un tel effet formateur ; l'homme fait des outils, sa houe primitive, c’est donc cet instrument qui précède la charrue - ce sont probablement en premier des femmes qui ont travaillé les champs - il laboure la terre à la main avec cela et sème ; mais il voit aussi que, tout comme la terre peut recevoir de lui une forme, elle ne se couvre pas de plantes au printemps par lui, que les plantes repartent en automne. Et ainsi que la terre peut recevoir sa forme de l'humain, aussi ainsi de ce qui lui brille vers en bas de l'espace du monde, et il vient à la différence entre la lumière et les ténèbres, entre l'esprit et la matière.

 

 Tout cela se développe de telle sorte que l'humain a d'abord appris à se distinguer du monde extérieur par le travail de la nature, en devenant agriculteur, éleveur de bétail. On peut encore voir de la culture perse d'une période ultérieure comment tout est orienté sur l'agriculture. On voit le pendant entre ce qui s’exprime dans l’Avesta et ce qui a été décrit, et on voit les progrès réalisés par rapport à la culture indienne primitive...

 

De la 4ème conférence (24 mai 1921) :

... Nous voyons comment, à travers une grande et vaste région d'Europe, l’ainsi appelée migration des peuples fait mourir l'ancienne culture et que monte une sorte de culture paysanne. Ce que les dix mille supérieurs plus tôt avaient eu comme leur culture dans l'ancien empire romain, cela meurt, il reste ce que la large population avait, et les tribus germaniques apportèrent en vis-à-vis quelque chose de similaire, toutefois de sorte différente. A l’intérieur de cet être rural, où les humains vivaient en fait dans de petites communautés villageoises et dans ces petites communautés villageoises se racontaient de toutes autres choses que ce que les prêtres catholiques leur prêchaient, à l’intérieur de ce domaine/cette région où étaient les communautés villageoises, la religion catholique a maintenant été répandue par pouvoir extérieur.

C'était l’un des courants qui allait justement en latin. Que savaient donc les humains qui voyaient là comment leurs églises étaient construites, comment la sagesse était propagée en latin, que savaient donc ces humains, dont il s’agissait tout se suite jadis dans les villages à l'époque, de tout ce qui se passait là ? Ce dont ils savaient, c’étaient les récits qu'ils se racontaient le soir après le travail fait, des récits qui consistaient dans une large mesure en rêveries, comme nous avons encore appris à les connaître chez les anciens Égyptiens et semblables.

Il y avait absolument ici une conception du monde, qui du IVe au VIIIe, IXe et Xe siècle passait par les communautés villageoises, qui avait depuis longtemps été virée dans les régions du sud, au moins chez les dix mille supérieurs (NDT : le gotha, les 200 familles...). Depuis longtemps s’était mis en avant de ces sous-bassement, ce qui était une fine culture chez les dix mille supérieurs. Et maintenant, aux IXe, Xe, XIe et XIIe siècles, nous voyons comment, à partir de l'époque des [145] pures communautés villageoises se cristallisent progressivement les villes, la culture des villes commence, et c’est comme si l’humain sera arraché/dégagé de la nature extérieure quand il est concentré ensemble dans les villes. Là vient cette culture des villes, que nous pouvons suivre de la Bretagne jusque profondément dans l'Empire russe, jusqu’à Novgorod, de haut en bas jusqu'en Espagne, en Italie, partout cet étrange train vers les villes/le règne/le caractère des villes....

 Dornach, 3. 6. 1921 (ga 204 – 16).

... Jamais, dans les temps pré-chrétiens, l'humain n'a vu le divin à travers autre chose que ce qui a été dans une certaine mesure cuit organiquement en lui et ensuite monté intérieurement en lui comme une vision ou du genre. Il voyait déjà le divin monter aussi pour lui à partir du sang. Maintenant, il le cherche dans la pure saisie spirituelle ....

... On pourrait dire aux peuple des premiers siècles chrétiens : autrefois, la terre était si puissante qu'elle vous a donné la représentation du divin. Cela s'est arrêté. La terre ne donne rien de plus. Vous devez venir par vous-même au Logos et au principe créateur/créatif...

 ... les premiers chrétiens ont dit : la fin du monde est proche. Ils pensaient la fin de la terre, qui donne la connaissance à l'humain sans qu'il travaille avec la conscience à ces connaissances. C'est dans le fait une vérité profonde exprimée avec cette fin du monde. Car l'humain était auparavant un fils de la terre. Il s'abandonnait aux forces de la terre. Il s’adonnait à ce que son sang lui donne ses connaissances. C'était fini avec cela. Les royaumes du ciel sont venus à proximité, les royaumes de la terre ont cessés. Désormais, l'humain ne peut plus être un fils de la terre. L'humain doit se faire le camarade d'un être spirituel qui est descendu du monde spirituel sur Terre : le Logos, le Christ....

 

 

5. 6. 1921.

.... l'ancien égyptien était très au clair sur ce qu'il a dû se compter dans une certaine relation similaire à la Terre comme - disons - les plantes doivent être comptées à la Terre. Tout comme on peut suivre plus ou moins visiblement dans la plante les jus/sèves ou au moins les rapports de forces de la terre dans la plante, de même dans l’Égypte ancienne on sentait régner certaines forces qui en même temps régnaient dans la terre. On a compté le corps humain comme étant de la Terre .... On se représentait la Terre comme un grand être organisé... avec le fait qu'il a formé des momies.... il voyait dans les forces formatrices qui émanent de la terre, un corps humain formé plastiquement, quelque chose comme la volonté de la Terre, et il voulait que cette volonté de la Terre vienne durablement à l’expression... dans les momies...

 Dans le « Cours d'orientation pour le travail anthroposophique et de tri-articulation en Suisse » (11-16 octobre 1921 au Goetheanum), Rudolf Steiner discuta à plusieurs reprises des problèmes du sol. Ainsi, dans la deuxième conférence (ga 339 -2) :

... Du XIIIe au XVIe, XVII siècle environ, les universités glissent dans la vie de l'État... De l'autre côté, jusqu'à peu près à la même époque, nous avons un régime économique libre, qui a trouvé son expression réelle centre européen dans les communautés économiques libres de villages. Et comme [146] la vie libre de l’esprit... les universités.... se réfugie sous l’état, ainsi ce qui est organisation économique reçoit d'abord une certaine administration dans le sens juridique, en ce que les villes émergent toujours de plus en plus et que les villes organisent maintenant tout d’abord cette vie économique, pendant qu'auparavant cela a poussé lorsque la communauté villageoise était ce qui donnait le ton. Et alors nous voyons comment maintenant aussi toujours plus ce qui était centralisé dans les villes rampe par en dessous dans les plus grands territoires des états...

 De la 5e conférence :

... Comment en est-on absolument arrivé à ce rapport de marché ? (NB. au marché abstrait actuel.) Fondamentalement à partir de l’association instinctive : en ce qu’un certain nombre de villages étaient à une distance telle autour d'un endroit plus grand qu'on peut y aller et revenir dans la journée, et que là les gens échangent leurs produits... en réalité, c'était une association instinctive. Les gens qui se sont unis pour le marché étaient « associés » avec tous ceux qui vivaient dans les villages autour. Ils pouvaient compter sur un certain volume de ventes, qui se donna par expérience. C’est pourquoi, ils pouvaient réguler la production d’après la consommation dans des pendants entièrement vivants....

  24. 11. 1921. Lors d'une conférence publique à Kristiania sur « Les méthodes d'éducation et d'enseignement sur une base spirituelle-scientifique » (ga 304 – 6) :

... il faudra faire attention à ne pas introduire l'enfant trop tôt à ce que seul la raison analytique, le patrimoine de concepts, l'intellectuel peut faire. On devrait par conséquent laisser précéder, l’observation du minéral - le physique et le chimique par la l’observation de l'animal et de la plante. Et on le verra aussi vis-à-vis du végétal et de l'animal que l'enfant apprend à se distinguer de son environnement de différentes manières : dans la dixième, onzième année de vie, l'enfant sent absolument l'animal bien plus proche de sa propre nature que la plante ; il sent la plante comme quelque chose qui se révèle du monde ; il sent l'animal d'une manière telle qu'on doit compatir avec lui, que c’est pour ainsi dire un être semblable à l'humain. Il faudra certainement en tenir compte dans l'enseignement et l'éducation. Par conséquent, ce que l'on enseigne à l'enfant à cet âge sur la plante sera enseigné de telle sorte que la plante sera placée sur Terre, pour ainsi dire, que dans la plante sera vu quelque chose qui pousse de la terre comme d'un organisme : le terrestre dans sa connexion avec la plante, le terrestre dans son développement à travers les saisons, se manifestant de différentes manières dans la plante aux différentes saisons, - si possible une considération temporelle de la plante !

 

 

 

On sera très facilement troublé par les aspirations légitimes à la vivacité dans d'autres domaines, quand on veut les appliquer à un domaine comme celui que j’ai justement décrit. On ne fait justement pas suffisamment attention à ce que la terre avec sa végétation est une unité. Cela peut vous sembler paradoxal, mais tout de suite aussi peu que l'on peut observer l’organisation d'un cheveu sur un animal ou sur un être humain pour soi, mais seulement en lien avec l'organisme entier, comme une partie, ainsi on devrait dans une certaine mesure observer/contempler la Terre comme un organisme et le végétal comme y appartenant... [147]


Kristiania, 30 novembre 1921 (ga 79 – 8), dans la salle des fêtes de l’université : « La question économique cardinale »".

... Je suis convaincu qu'une quantité extraordinaire de choses pleines d’esprit ont été écrites et dites au sujet de la division du travail, mais je ne crois pas qu'elle ait déjà été pensée jusqu'à ses dernières conséquences dans toute sa signification pour la vie économique pratique. Je ne le crois pas pour la raison qu'il faudrait autrement se rendre compte que, fondamentalement parlant, le principe de la division du travail a pour conséquence que personne, dans un organisme social où règne la pleine division du travail, - je le dis même expressement - peut produire réellement quoi que ce soit pour lui-même.

 

Aujourd'hui, nous voyons donc encore – j’aimerais dire - les derniers vestiges de l'autoproduction. Notamment quand nous regardons les petits biens ruraux, là nous voyons que celui qui produit, retient ce qui est nécessaire pour ses propres besoins et ceux de sa famille. Et que provoque qu’il puisse encore être, pour ainsi dire, un fournisseur de ses propres besoins ? Cela provoque qu'il produit en fait d'une manière tout à fait incorrecte à l’intérieur d'un organisme social, qui pour le reste est construit sur la division du travail. Chacun qui aujourd'hui se fait un costume, ou qui s'approvisionne avec sa propre nourriture produite sur sa propre terre, s’approvisionne en fait trop cher. Car parce que la division du travail règne, chaque fabrication/production vient en l’état moins cher qu'elle ne peut venir en l’état quand on la fabrique pour soi-même....

 ... tout ce qui est une marchandise a une valeur objective réelle... Quand une marchandise a un prix déterminé sur le marché, ainsi ce prix peut être trop élevé ou trop bas pour la valeur objective réelle, ou il peut être en accord avec elle. Mais aussi peu que le prix auquel nous pouvons être confrontés extérieurement est décisif - parce qu'il peut être falsifié/faussé par n'importe quelles circonstances/rapports - aussi vrai c’est que de l'autre côté – si on était en situation d’énoncer les milliers et les milliers de conditions individuelles à partir desquelles est produit et consommé - on pourrait énoncer la valeur objective d'une marchandise.

 Ce que j'appelle la valeur économique objective, on peut cependant seulement l'appliquer sur les marchandises. On ne peut l'appliquer sur autre chose qui se tient aujourd'hui dans notre vie économique comme la marchandise : sur fond et sol/le foncier et sur le capital...

 

Quand on peut dire pour chaque marchandise que son prix est supérieur ou inférieur - toutefois non indiquable sans plus – à un milieu/une moyenne (qui, cependant, est objectivement disponible, et qui est la seule salutaire, malgré qu'elle ne puisse tout d’abord être reconnue), ainsi on ne le peut pas pour quelque chose qui sera traité aujourd'hui semblable à une marchandise : pour fond et sol.

Car le prix pour fond et sol, la valeur de fond et sol est absolument soumise à ce que l'on peut appeler la spéculation humaine, ce que l'on peut appeler d'autres impulsions sociales. Et il n’est pas à en découvrir une nécessité pour une estimation de prix ou une estimation de valeur dans le sens économique pour fond et sol.

 

C’est ainsi pour la raison : une marchandise, après qu'elle soit disponible (et peu importe qu'elle soit bonne ou mauvaise : si elle est bonne, elle est simplement bien utilisable ; si elle est mauvaise, elle est mal utilisable), - une marchandise peut fixer elle-même sa valeur objective par la façon et la manière avec lesquelles un besoin est disponible pour elle. Mais cela ne peut pas être dit de fond et sol/du foncier, non plus du capital.

[148]

 Dans le cas du foncier - et du capital - la façon dont il est porté, comment il s'intègre dans l'ensemble du contexte/pendant économique et social, dépend entièrement des facultés humaines. Celles-ci ne sont jamais quelque chose de terminé. Si j’ai à administrer un foncier, ainsi je peux seulement le faire d’après mes facultés ; et sa valeur est donc quelque chose d’absolument variable. C'est justement ainsi avec le capital que j’ai à gérer.

 

Quiconque étudie ce fait dans toute sa signification, l'étudie pratiquement, devra dire : cette différence radicale entre la marchandise, d'un côté, et le foncier et le capital, de l'autre côté, est absolument disponible.

 Et il s'ensuit que certains phénomènes qui se produisent dans notre vie de l’économie et qui nous apparaissent clairement comme des symptômes de maladie dans l'organisme social devront être pensés dans un quelque contexte pratique avec ce qui se donne par ce que, dans la vie économique, on traite pratiquement avec le même argent, c'est-à-dire, avec la même estimation de valeur dans cette vie économique, ce qui n'est en réalité pas du tout commensurable – que l’on jette ensemble et amène à l’échange par le détour de l'argent, à l’interaction économique, ce qui est très différent d’après son essence intérieure/être intérieur, doit donc aussi être traité différemment dans la vie économique.

 

 

Et quand maintenant on continue à étudier pratiquement comment cette égalité de traitement est en fait entrée dans notre organisme social - pour ainsi dire en payant avec le même argent aussi bien pour des marchandises, pour des biens de consommation, comme aussi pour fond-et-sol et pour le capital qui est donc aussi devenu un objet de commerce, comme cela est en fait venu, et suit le devenir historique des humains, ainsi on voit que dans notre organisme social trois domaines de vie agissent ensemble de façon inorganique, qui au fond proviennent de racines totalement différentes et qui ont un pendant dans la vie sociale seulement par l'humain individuel : en premier le domaine de l’esprit... alors le domaine de la vie de l’économie .... et le domaine du droit ....

 

... Si nous avons une unité abstraite/un unitaire abstrait , comme cela s'est développée de plus en plus ces derniers temps, mais comme cela contient aussi les symptômes de maladie de la sorte décrite ci-dessus et d'autres, si nous avons cette unitaire, alors par cet unitaire abstrait aussi le sol, le capital et le travail seront propulsés à être évalués de la même manière qu’avec la marchandise.

 Mais si l'on a un organisme social tri-articulé, alors les forces de l'individualité travaillent sur le domaine de la vie spirituelle. Tout ce qui doit être pendant au développement de l'individualité dans la vie de l’économie, c'est-à-dire qui doit être pendant avec fond et sol et avec le capital, cela doit en fait être intégré/articulé à la mesure du sens à la partie spirituelle de l'organisme social. C'est pourquoi j'ai décrit comment toutefois la gestion du capital, comme la gestion du foncier a à aller de soi dans la partie spirituelle de l'organisme social...

 Dans des conférences du 24 et 12 décembre à Dornach, sera présentée la transformation globale de l'expérience du rapport entre l'humain et la nature au cours des millénaires au tournant du temps:

24. 12. 1921 (ga 209 - 9).

... Si nous voulons indiquer un moment approximatif, nous pouvons dire : ce n'est qu'au tournant du quatrième et du troisième millénaire avant J.-C. qu’apparu [149] la façon de voir comme une conviction de l'Orient que le monde physique-sensoriel autour de l'humain n'est pas une réalité, mais une grosse illusion, une Maya.

 

Quelle est la cause de cet énorme changement dans la conception de vie à l'Est ? Cette cause est profondément enracinée dans l’évolution de l'âme de l'humanité. Quand nous regardons vers la sagesse primitive de l'Orient, telle qu'elle s'est ensuite exprimée poétiquement dans les Védas, philosophiquement dans la philosophie du Védanta, telle qu'elle est alors devenue la doctrine du yoga, quand, par exemple nous prêtons attention au grandiose, à la manière dont cette doctrine orientale est contenue dans la Bhagavad Gita, alors nous découvrons qu'autrefois l'essence de cette sagesse orientale était que l'humain ne percevait pas seulement le monde sensoriel extérieur, que cet humain percevait à l’intérieur de ce monde sensoriel extérieur, dans tout ce qu'il voyait de ses yeux, entendait de ses oreilles, palpait de ses mains, un divin-spirituel.

Il n'y avait pas d'arbres pour ces humains primitifs, sobres comme nous les voyons aujourd'hui, il y avait quelque chose dans chaque arbre, dans chaque buisson, dans chaque nuage, dans chaque printemps, qui s'annonçait comme un monde cosmique spirituel et d'âme. Partout où l'on voyait, on voyait du sensible imprégné de spirituel. La source ne ruisselait pas seulement en sons inarticulés, mais à partir des sons de la source, on entendait un contenu spirituel et d’âme. La forêt ne bruissait pas sans articulation/inarticulée ; du bruissement de la forêt, on entendait le langage de la parole éternelle du monde/de l’univers, une entité spirituelle et d’âme.

De l'immense vitalité avec laquelle l'humain vivait le monde en ces « temps gris de la préhistoire », l'humain contemporain peut seulement se faire une faible représentation. Mais cette vitalité s'est paralysée vers le troisième millénaire pré-chrétien... Ce n'était pas dès le début qu'on a parlé de ce que le monde serait la grande illusion, mais parce que le monde était devenu vide de dieux, on le ressentait comme une grande illusion, comme Maya ....

 12. 12. 21 :

... Prenons un ancien Égyptien des temps anciens ou un membre du tronc chaldéen de l'humanité. Il n’éprouvait pas le monde minéral comme nous. Il ressentait tout à fait autrement la nature minérale. Il la ressentait ainsi que lorsqu'il voyait le sol ordinaire, il resentait relativement neutre, mais déjà tout à fait différent, vivant, quand il voyait une chaîne de montagnes ou quand il voyait une rivière couler. Là tout s'agitait comme vivant en lui. Là, il a reçu des éclaircissements sur ce dont il avait réellement besoin d'éclaircissements du monde extérieur. Il sentait, disons, quand il voyait un cristal, que le cristal lui disait quelque chose, qu'il lui dévoilait un secret de la nature. Aujourd'hui, nous sommes toutefois poussés intellectuellement à la minéralogie, à la cristallographie ; là, nous devons apprendre toutes sortes de choses à partir des bords et des angles et du genre. C'est bien, c'est très bien, mais ce n'est pas comparable à ce que l'homme ressentait quand il regardait un cristal : là des êtres élémentaires lui parlaient vraiment ; là il sentait qu'il n'était pas seul au monde, qu'il y avait fiché là dans la nature quelque chose qui lui parlait.

 

 Et même quand l'humain s'approchait des plantes. Certes, à l'herbe qui nous entoure, on accédait aussi de manière plus ou moins neutre. Mais quand on voyait - disons - une plante d'aconit à laquelle on passait à la lisière du chemin.... elle a une certaine forme : aujourd'hui l'enseignant, le botaniste, conduit un enfant à cette forme ; elle sera décrite. C'est une façon intellectualiste de se placer aux choses.

[150]

 Et quand cette façon intellectualiste se présente, on reste en fait plus ou moins neutre envers presque toutes les plantes. Elles vous plaisent, certes ; une esthétique entre en jeu. Magnifique/beau. Mais l'entièrement vivant qui fut une fois là, cela n’intervient pas/ne se présente pas. Car celui qui serait passé à côté d'une jusquiane dans les temps anciens - comme un ancien Égyptien, comme un ancien Chaldéen - aurait pâlis, serait devenu pâle. Celui qui est passé devant une belladone, une digitale, aurait rougi. Celui qui passait devant Colchicum autumnale, une colchique, il sentait sa peau se raidir. Ainsi, on n’allait pas indifféremment par le monde. On sentait comment on pouvait participer dans la circulation sanguine et - dans le langage d'aujourd'hui on peut l'appeler ainsi - dans l'expérience nerveuse de ce qui s'exprimait extérieurement dans la forme. C'était une participation vivante à la nature.

  Et lorsque les humains ont vu des animaux pour la première fois, ils les ont éprouvés de façon particulièrement intense dans leur propre sentiment intérieur global par leur forme d’animaux. Ils comprenaient donc la nature entièrement différemment. Ils la comprenaient immédiatement avec tout l'être humain. Celui qui voyait un serpent ressentait quelque chose comme une dépendance, serpentant dans tout l'organisme et s'éloigner avec l'âme de toutes sortes de choses qui lui sont désagréables. Tout ce qui est exprimé dans la Bible : le serpent était l'animal rusé - c'était une expérience intérieure au spectacle du serpent. Le minéral, le règne végétal parlait à l'homme de l'extérieur. Le règne animal parlait d'une manière telle que cette façon de vivre-avec était semblable à la forme de l'animal.

Tout cela a donc disparu de l'humanité. Et au lieu de cela, j’aimerais dire, entra une sorte de sentiment d'être rejeté de la nature, un sentiment : la nature a fermé ses fenêtres, on ne voit plus en elle, on se tient là isolé. Cela réside dans l’évolution conforme à la nature de l'humanité.

 Ce qu'une humanité plus âgée a vécu à la nature, c'est maintenant disponible, dans une large mesure, comme un besoin chez l'enfant. On devrait seulement prêter attention à comment en fait l'enfant demande/questionne réellement. Il ne demande pas du tout ainsi qu’en fait nos réponses intellectualistes actuelles vont aux questions de l'enfant...

... Aussi nécessaire que le développement intellectuel /l’évolution intellectuelle, l’évolution vers l'abstrait a été pour l'humanité, elle a néanmoins jeté l'humain hors de la nature. Et nous grandissons aujourd'hui en satisfaisant nos têtes au développement de l'intellect et laissons insatisfait l’humain restant, notamment la vie de l'âme restante, mais qui travaille très fortement dans le subconscient.

 

Cela se monte pour celui qui peut observer l'être humain tout entier avec les moyens de la recherche de l’esprit, en particulier aujourd'hui chez l’humain dormant. Cet humain dormant n'a rien du tout de ce dont il aurait réellement besoin. Il a le grand manque que, de l'endormissement au réveil, il ne dort pas seulement physiquement, comme il le devrait, mais il dort aussi émotionnellement/selon l’âme d'une certaine manière. Chez l’humain d'autrefois, c'était ainsi le cas, que dans l’endormissement, il s’éveillait selon l’âme en s'endormant... de telle sorte qu'il aspirait certaines forces dans son entourage/environnement.... qu'il ne pouvait pas aspirer dans sa conscience ordinaire. Ces forces vont se perdant à l'humain d’aujourd'hui. L'humain se tient à l'intérieur du monde extérieur et à nouveau avec son âme quand-même pas dedans. Il ne peut plus rougir quand il regarde la digitale violette comme plante ; il ne peut plus pâlir quand il regarde la jusquiane ; il ne peut plus sentir si vivant que c’est une chance/un bonheur d'être né près de forêts de chênes, parce que le chêne déverse des forces courageuses dans l’humain, [151] comme c'était le cas chez les vieux germains .... Nous ne savons pas du tout comment le chêne a agit sur les anciens humains, comment le garçon de 17 à 18 ans, lorsqu'il avait été confronté au chêne lors du réveil ne pouvait rien d’autre que de se raidir dans les genoux, les reins, comment il tendait le cou, comme c'était une évidence.

 ... Je ne pense pas qu'on devrait inculqué cela maintenant... Mais nous devons envisager que le besoin dans la vie subconsciente de l'âme est néanmoins resté pour cela...

Alors, comment le vieil homme a-t-il dit vis-à-vis de la nature ? Il a dit : je suis né –il ne l’a naturellement pas exprimé ainsi, mais cela reposait dans la sensation/le sentiment – je suis né : ce qui vit en moi est enraciné dans les pierres qui me disent quelque chose, dans les plantes qui me font rougir et pâlir, me tendent, etc., dans les animaux qui me remplissent de forces intérieures ou me rendent mou. Je m’enracine là dedans. C'est là que je serai repris avec mon âme, quand mon corps tombe de moi/me lâche. Et c'était là une sensation comme - disons - les plantes pouvaient avoir quand elles fleurissent. Si la plante développait une vie de l'âme, quand elle fleuri, elle dirait : Je dois maintenant développer le germe en fruit ; là c'est maintenant fini avec moi, là ça ne va pas plus loin ; là que je dois flétrir mes feuilles et les laisser finalement tomber. Mais alors la plante, si elle développait sa vie de l'âme, se tournerait avec reconnaissance vers la terre et dirait : oui, mais là est la terre, elle acceuille mes germes, elle développe mes germes ; là je continue à vivre.

 


Ainsi le vieil humain a senti à peu près vis-à-vis de toute la culture. Il n'a pas purement dérivé son être d’âme de l'héritage physique. Mais il se savait enraciné dans la nature. Et parce qu'il se savait enraciné dans toute la nature, il savait à nouveau comment il serait reçu dans toute la nature quand son corps tomberait de lui. Il regarde toute la nature de la même manière que la plante fleurie regarde la terre, qui accueille sa semence.

 Ce monde, que le vieil humain ressentait autour de lui, il n’est en fait plus là. Il a mourût (NDT : !!!). Il est mort. Et c'est un sentiment fondamental - même s'il ne sera pas compris - de l'humain moderne : Qu'il se sent rejeté de la nature.

 

Représentez-vous un initié qui est complètement éduqué dans cette façon de voir : il peut seulement y avoir de nouveau un réconfort/une consolation pour l'humain lorsque la conviction sort d'un quelque coin : la sagesse peut de nouveau resplendir, la sagesse peut à nouveau devenir lumière, elle n'est pas morte, elle est aussi quelque chose que l’on peut aussi voir dehors, elle peut devenir lumière.

Cette consolation est devenue Paul lorsqu'il a vécu l'événement de Damas. Là il a pour la première fois  compris le mystère du Golgotha. Là il a alors compris : par le Christ, quelque chose est venu dans le monde qui ne peut pas seulement être pensé, qui brille, qui à nouveau a la force de la lumière, donc une force créatrice. Et à partir de là, il a su : certes la nature est morte pour l'humain, mais le Christ est sur la terre avec sa force. Il l'a pénétrée. Et dans le Christ, l'humanité peut maintenant trouver ce qu'elle a trouvé dans la nature autrefois. Ce fut la grande expérience du Paul de Damas. Et là, il a compris : les humains ont perdu la nature comme consolation. La nature leur est devenue esthétique. Mais le Christ entre. Le Christ, correctement compris, donne ce qui a vécu dans tout le complexe des minéraux parlants, des plantes qui amène à rougir et pâlir,[152] l'animalité retournant, emplissant de désir les humains intérieurement. Un esprit-cosmos s'est lié avec la terre. La force du soleil, qui apparaissait auparavant à l'humain dans les minéraux, les plantes et les animaux, elle est là d'une façon morale. Elle est là pour l'expérience intérieure. Le royaume des cieux s'est approché...

 Du 24 juillet au 6 août 1922, le Dr Steiner a alors tenu le cours d’économie nationale avec les discussions du séminaire à Dornach, et du 27 au 29 août 1922 à Oxford 3 conférences sur les problèmes sociaux (imprimées dans « Geschichte und Überwindung des Imperialismus [Histoire et dépassement de l’impérialisme], Europa-Verlag 1946 »), sur lesquelles seule devrait être faite ici une référence finale, car déjà publiés.

[153]

suivant >





Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart




AUS VORTRÄGEN IM JAHRE 1921

Dornach, 21. Januar 1921

... Wir haben einen ungeheuren Fortschritt in bezug auf die Erkenntnis der Außenwelt erlebt; aber in bezug aufdie moralische Verfassung ist die Menschheit so wie in den Urzeiten: gar nicht fortgeschritten. Dieser Fortschritt, er muß heute, in diesem historischenZeitalter, doch kommen. Denn so, wie die Menschen in ihrer Seelenverfassung jetzt sind, können sie nicht bleiben. Aber wie muß sich das vollziehen? Wie mußbelebt werden die mehr theoretische Anschauung von der Welt?

Nehmen Sie ein scheinbar sehr grobes Beispiel. Wir benützen zum menschlichen Leben die Steinkohle. Wirwissen: diese Steinkohle bildet die Überreste alter Wälder, ist also im Grunde genommen pflanzlicher Substanz. Wie hängt aber die pflanzliche Substanz, wiehängt die ganze Pflanzenwelt mit dem Menschen als solchem zusammen? Wenn über wenige Jahrtausende hin ausgerechnet wird, wie viel Kohlensäure die Luftenthalten würde dadurch, daß wir Kohlensäure ausatmen, daß wir mit jedem Ausatmungszug der Luft Kohlensäure abgeben, so ist das eine ungeheure Menge. DieseKohlensäure würde im Laufe von Jahrtausenden die Menschheit dahinschwinden machen, sie würde das Leben tilgen. Aber die Pflanzen nehmen die Kohlensäureauf, scheiden den Kohlenstoff ab, machen ihren eigenen Leib aus dem, was sie aufnehmen, aus den abgeschiedenen Produkten des Menschen, und die Pflanzen, dieeinstmals die Erde bedeckt haben, sie bilden wiederum, was nun unsere Steinkohlenflöze, unsere Steinkohlenlager sind.

Sie sehen, es ist eine merkwürdige Wanderung. Zunächst kommt mehr das Qualitative in Betracht. Dennselbstverständlich sind von unserem Atmen nicht unsere Steinkohlen, sondern von dem anderer Wesen. Aber es kommt dies qualitativ in Betracht. Was wirgewissermaßen von uns ausscheiden, bildet die Grundlage desjenigen, was wir wiederum von der Erde benutzen. So weit kann man denken nach den theoretischenErgebnissen, zu denen die Naturwissenschaft gekommen ist.

Geisteswissenschaft führt uns weiter. Ich erinnere Sie daran, wie ich Ihnen gesagt habe: es ist richtig, derMensch legt seinen physischen Leib ab, indem er mit seinem Seelisch-Geistigen in geistige Welten geht. Aber ich habe Ihnen auch gesagt: dieser physischeLeib, der abgelegt wird, bedeutet dasjenige, was die Erde wieder aufbaut.

So wie wir im Ausatmen der Pflanzenwelt die Kohle geben, so geben wir der ganzen Erde unseren Leib. Undwas wir um uns herum sehen, ist durchaus das Produkt solcher Wesen, wie wir selber sind. Wesen, die unsere Vorgänger waren während der Monden-, Sonnen-,Saturnzeit, sie haben der Erde abgegeben, was heute diese ganze Erde bildet. Und wenn künftige Welten kommen werden, so wird das von uns in ihnen leben, waswir als unser Leibliches absondern. Es ist ein Gedanke von ungeheurer Tragweite, wenn man ihn verfolgt. Denn aus unserem Naturerkennen, das sonst nur halbbleibt, heraus, gewinnen wir einen Zusammenhang des Menschen mit der ganzen Umwelt... . [119]


Vom 12. bis 17. Februar 1921 entwickelte Rudolf Steiner in Stuttgart in einem „Rednerkurs" die Aufgaben und Methoden des Wirkens für die Dreigliederung. Zum Thema „Soziologie des Bodens" sprach er in mannigfachen Zusammenhängen Grundlegendes und Entscheidendes aus. Aus dem Vortrag vom 12. Februar 1921:

... Die Natur gibt uns — wenn wir ins Auge fassen, was heute ins Auge gefaßt werden muß: die über die Erde hin verbreitete Weltwirtschaft — die Natur gibt uns heute nicht weniger als zu irgend einer anderen Zeit, wenn wir ihre Ergebnisse ihr richtig entringen können, und wenn wir diese Ergebnisse in der richtigen Weise unter die Menschen bringen können, — als Gesamtmenschheit selbstverständlich.

Daß die Menschen heute in einer größeren Notlage sind, als sie vorher waren, das ist nicht durch physische Ursachen bewirkt, sondern das ist bewirkt gerade durch den Geist der Menschen. Wenn die Menschen heute in Not sind, so hat die falsche Geistigkeit, das falsche Denken diese Not hervorgebracht. Daher kann es auch wiederum nichts anderes geben, als das richtige Denken an die Stelle des falschen zu setzen, um aus dieser Not herauszukommen. Nicht die Natur, nicht irgendwelche unbekannten Mächte haben die Menschheit in die heutige Lage gebracht. Sondern die Menschen sind es selber, die diese Dinge bewirkt haben. Wenn Not ist, sind die Menschen es, die in diese Not geführt haben. Wenn Menschen nichts zu essen haben, so sind es Menschen, die dieses Essen nicht an sie herankommen lassen. Daher kommt es darauf an, nicht von der falschen Voraussetzung auszugehen: irgendwelche unbekannten Mächte haben die Not bewirkt, und man muß diese Not zuerst aufheben, bevor man daran gehen kann in der richtigen Weise zu denken, — sondern klar zu machen: weil die Not bewirkt ist vom unrichtigen Denken der Menschen, so kann auch nur das richtige Denken die Aufhebung dieser Not bewirken. Man muß von den verschiedensten Seiten her diesen Aberglauben ins Auge fassen, als ob man zunächst der Menschheit Brot schaffen könnte, und dann, wenn sie genügend Brot habe, werde sie auch zu einem besseren Denken kommen... .

Aus dem Vortrag vom 13. Februar 1921:

... wir leben in der Entwicklung drinnen. Wir können nicht heute fragen: was sind die ersten Fundamente der Rechtsverhältnisse, der wirtschaftlichen Verhältnisse innerhalb der zivilisierten Welt? Das ist etwas, was die Leute heute ganz und gar nicht berücksichtigen. Es ist zum Beispiel kurios in der Schweiz: man glaubt, daß man mit Absehen von allem übrigen der Welt „besonders schweizerische Verhältnisse" ins Auge fassen und da wiederum über rechtliche und wirtschaftliche Verhältnisse denken kann. So hat man es aber im Grunde genommen wirklich gemacht seit mehr als zwei Jahrhunderten. Und dadurch ist eigentlich das Chaos im wesentlichen gekommen. Man hat versucht, Fragen zu „lösen" — lösen muß ich da unter Anführungszeichen sprechen — die eigentlich alle im 18. Jahrhundert bis zu der Beendigung des Erdgeschosses gekommen waren. Man konnte nur den nächsten Stock darauf bauen auf das, was schon da war. Das alles kam davon her, daß man innerhalb der europäischen Zivilisation ganz die Möglichkeit verloren hatte, richtige Empfindung zu haben über historische Ereignisse, — über solche historische Ereignisse, welche Fundamente legen für das Leben, das aus ihnen hervorgeht. Und wichtigste historische Ereignisse, die muß man richtig bewerten, wenn man später urteilen will. Man kann nicht immer aus den Fundamenten heraus urteilen. [120]

Und da weise ich hin auf zwei wichtigste Ereignisse, welche, trotzdem sie sehr weit hinter uns liegen heute, gerade besprochen werden müssen. Denn sowohl unser geistiges, wie unser rechtlich-staatliches, wie unser wirtschaftliches Leben in Europa, sie fußen auf solchen Ereignissen; und man kann gar nicht denken über die moderne Zivilisation, ohne sich klar zu sein, was durch diese Ereignisse nach Europa herein gebracht worden ist. Das eine der Ereignisse liegt 1721, es ist der Friede von  Nystad,  der den Nordischen Krieg beendet hat; das andere der Ereignisse ist das von 1763, es ist der Friede von Paris, der die Differenzen zwischen Frankreich und den Freistaaten von Nordamerika und England zu Ende gebracht hat. Diese zwei Ereignisse sind eigentlich in der Tatsachenwelt mitten unter uns im europäischen Zivilisationsleben; überall sind die realen Wirkungen da. Aber der Europäer hat vollständig vergessen, an diese Ereignisse in der rechten Weise zu denken. Deshalb urteilt er überall unwirklich; die Tatsachen stecken überall drinnen, die ich eben angeführt habe. Ich möchte sagen: An jedem Frühstückstisch essen wir so, wie es gekommen ist durch diese zwei Ereignisse. Aber man will nichts wissen davon, wie man überhaupt nichts von der Wirklichkeit wissen will, sondern immer nur logisch aus seinem Kopf heraus urteilt und logisch aus seinem Kopf heraus — aber wirklich — spinnt. Denn das meiste, was heute im sozialen Leben geurteilt wird, ist eigentlich im Grunde genommen ein Spinnen in der Bedeutung, wie das Wort im Volksmund vielfach gebraucht wird.

Wenn man diese zwei Ereignisse richtig bewerten will, so muß man sich einen Zusammenhang vor Augen halten, der unmittelbar besteht zwischen diesen beiden Ereignissen und der europäischen Katastrophe, in der wir drinnen stecken. In der Menschheitsentwicklung ist es eben nicht so, daß man über ein paar Jahre hin bloß urteilen kann, weil sich die Tatsachen einfach über größere Zeiträume erstrecken.

 In den Zusammenhängen der vorliegenden Publikation ist von unmittelbarer Wichtigkeit, was aus dem östlichen dieser beiden Ereignisse gefolgert wird.

Die Dinge liegen ja so: Erst 1721, im Frieden von Nystad,  ist es entschieden worden, daß Rußland eingreift als eine Macht, die in Betracht kommt sowohl im geistigen, wie im staatlich-rechtlichen, wie im wirtschaftlichen Leben in die europäischen Verhältnisse. Das bedeutet außerordentlich viel. Denn Rußland ist in bezug auf seine geistige Verfassung — wir halten uns da nicht an Schlagworte, sondern an die Wirklichkeit — Rußland ist in bezug auf die geistigen Interessen der Menschheit heute noch durchaus eine asiatische Macht, eine orientalisch-moralische Macht. Sein Seelenleben ist in der Verfassung, wie wir sie nur kennen in bezug auf orientalische Verhältnisse des Seelenlebens. Nur hineingeschoben in diese orientalische Seelenverfassung ist dasjenige, was durch PETER DEN GROSSEN gekommen ist, was dann dazu geführt hat, daß Rußland bis an die Ostsee gekommen ist.

Damit waren alle späteren Dinge schon entschieden. Und das ist wiederum etwas Charakteristisches: Europa hat fortdiskutiert darüber, ob Rußland nach Konstantinopel kommen soll oder nicht. Das ist nicht das Wichtige gewesen. Sondern das, ob es sich an europäischen Verhältnissen überhaupt beteiligen soll. Und diese Frage ist 1721 in dem Frieden von Nystad entschieden worden. Und das ist ja das Wesentliche im ganzen europäischen Diskutieren, daß man immerfort Fragen lösen wollte, die eigentlich zum großen Teil schon gelöst waren. Es war die Lösung [121] schon bis zu einem gewissen Grade da, und man hat immer wieder von vorne angefangen ohne Berücksichtigung dessen, daß eben schon Tatsachen da waren.

Was ist dadurch gekommen? Wenn Sie die ganze Geschichte Europas insofern Rußland im 19. Jahrhundert daran beteiligt ist, nehmen, dann werden Sie sich sagen müssen: diese Beteiligung Rußlands — denken Sie nur an die panslawistischen und an die slawophilen Bestrebungen — die gehen durchaus dahin, die geistigen Fragen des europäischen Lebens in einer orientalischen Weise aufzuwerfen. Vor dem Orient mußte ja zum Beispiel Rom in einer gewissen Weise kapitulieren. Der Orient wollte seine Seelenverfassung beibehalten. Daher die Abspaltung des orientalischen Katholizismus von dem römischen Katholizismus. Das ist eine ganz andere Welt in bezug auf Seelenverfassung. Das ist eine Welt vor allen Dingen, die immer darauf hintendiert hat, zu verquicken dasjenige, was im geistigen Leben hervortritt, mit dem was weltliche, profane, staatliche Verwaltung ist, — in einer gewissen Weise in der staatlichen Leitung auch die religiöse Leitung zu suchen.

Dadurch hat das ganze Verhältnis der europäischen Zivilisation zu dem Osten seine Konfiguration erhalten. Dadurch sind die Fragen entstanden, die wirklich dagewesen sind, nicht diejenigen, von denen man geträumt hat, und über die man sich so zahllosen Illusionen hingegeben hat. Betrachten Sie nur alles dasjenige, was im Osten auf der einen Seite die fortwährende Tendenz der tschechischen Slawen und der Südslawen nach Rußland war, welcher Rußland wiederum entgegenkam mit jenem, was ja im äußerenpolitischen Machtbereich nur Phrase war, was aber gerade ungeheuer verführerisch auf die Herzen des russischen Volkes gewirkt hat: der „Befreiung der Völker auf dem Balkan". Überall sind es geistige Kräfte. Da hinein mischte sich das andere, was wiederum geistig-nationale Verhältnisse sind: der Antagonismus zwischen dem polnisch-slawischen Element und dem russischen Element. Dadurch ist die ganze Situation für Osteuropa gekennzeichnet.

Und alles, was sich im Geistigen abgespielt hat, das hängt ab von dem Gesamtleben der Zivilisation. Über die Dinge, die sich so in der Menschheitsentwicklung abspielen, kann man nicht so reden, daß man bloß vom Partiellen ausgeht. Man kann einfach nicht sagen: Es gibt im allgemeinen eine Ansicht, wie sich geistiges, wirtschaftliches und politisch-rechtliches Leben zueinander verhalten sollen. Sondern man kann nur unter gewissen real gegebenen Voraussetzungen über die Fragen sprechen. Und die ganze Art und Weise, wie das nach Europa hereinverpflanzte orientalische Geistesleben gewirkt hat, hängt ganz und gar davon ab, daß R u ß l a n d in so ausgiebigem Maße ein noch lange nicht vollständig zu Ende gekommenes A g r a r r ei c h ist, daß da alles noch so ist, daß man sagen kann: die Natur gibt noch dasjenige her, was eigentlich den Gesamtton der Lebenshaltung abgibt. Solch eine Seelenverfassung, wie sie da von Osten her ins europäische Leben hereingekommen ist, hängt durchaus von demjenigen ab, was von dem landwirtschaftlichen äußerlichen Leben in Rußland ermöglicht wird. Der einzelne Russe, ganz gleichgültig, welcher Klasse er angehört, würde diese Seelenverfassung nicht haben, die er hat, wenn nicht das äußerliche Leben im Zusammenhang mit der Natur so wäre, wie es ist.

Aber das ganze orientalische Leben, das hängt ja damit zusammen, daß für dieses orientalische Leben eine eigentliche W i r t s c h a f t s f rage — also das dritte Glied im dreigliedrigen sozialen Organismus — nicht da ist.

Es gibt überall für die ganze Welt diese drei Gebiete des menschlichen sozialen Lebens: das geistige Leben, das staatlich-rechtliche Leben und das Wirtschaftsleben. Aber die Seelenverfassung der Menschen unter dem Einflusse dieser drei Glieder, [122] die stellt sich immer anders heraus, je nachdem gewissermaßen die Menschheit nicht geneigt ist, hinzusehen auf dasjenige, was das Land gibt, oder ob sie gerade auf das hinsieht, was das Land gibt.

Je weiter wir nach Osten hinüber kommen, um so mehr wird es selbstverständlich, daß man die Natur walten läßt, ihr dasjenige entnimmt, was sie hergibt, und damit wirtschaftet, ohne besonders das Wirtschaftsleben zu organisieren als solches. Und um was es sich in Rußland handelt, ist das: daß man eben nicht nötig hatte, das Wirtschaftsleben als solches zu organisieren, — oder es wenigstens nicht nötig fand. Das ist aber orientalische Denkweise.

Orientalische Denkweise geht — wenn ich so sagen darf — so wenig wie möglich über den Standpunkt hinaus, den eine andere Bevölkerung der Erde in dieser Beziehung einnimmt Das ist nämlich die Tierwelt. Wer da glaubt, daß diese Tierwelt nicht auch ein geistiges Leben hat und sogar in gewisser Beziehung ein staatlich-rechtliches Leben, der würde auf ganz falscher Fährte sein. Das Tierleben hat durchaus auch eine geistige Welt und eine Art rechtliche Verfassung. Aber eine wirtschaftliche hat es nicht. Da nimmt es das, was ihm gerade die Natur gibt. Und von dieser Bevölkerung der Erde, dem Tierreiche, hebt sich möglichst wenig die orientalische Bevölkerung ab, die gerade dadurch dieses ausgeprägte, nach dem Bildlichen, Intuitiven gehende geistige Leben hat, weil sie nimmt, was die Natur ihr bietet im Wirtschaftsleben und über dieses Wirtschaftsleben eigentlich gar nicht besonders diskutiert. Alles dasjenige, was an sozialer Struktur da ist, beruht eigentlich auf anderen Grundlagen als auf wirtschaftlichen Verhältnissen, beruht auf Herrschaftsverhältnissen, auf Erbschaftsverhältnissen, aber nicht auf wirtschaftlichem Denken. Diese besondere Seelenverfassung, die ist die Voraussetzung dafür, daß man überhaupt auf das nationale Element so viel geben kann, wie im Orient gegeben wird darauf.

 

Nun, Europa diskutiert seit zwei Jahrhunderten über die nationalen und sozialen Fragen. Aber über beide hat man so diskutiert, daß man von den Elementen ausgegangen ist, ohne sich auf das Wirkliche zu stellen, das schon da war. Man konnte einfach so, wie man im 19. Jahrhundert, besonders in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts und im Beginn des 20. Jahrhunderts über nationale und soziale Fragen gedacht hat, nicht mehr darüber denken, nachdem dem nationalen Element diejenige Nuance gegeben war, die ihm gegeben war dadurch, daß ein asiatisches Element das Slawisch-Nationale in der Weise, wie das der Fall war, durchfruchtet hat. So hat man anachronistisch eigentlich über nationale Fragen diskutiert. Diejenigen Dinge, die man noch immer diskutierte, waren längst abgetan.

Man hätte sich bewußt sein sollen, daß eines Tages einfach die große Frage auftauchen könnte: ob nicht der Orient überhaupt das ganze Abendland überfluten könnte mit seiner Denkweise über das geistige Leben. Heute ist schon die Morgenröte dafür da: man diskutiert im Orient, in Asien drüben, wie man es eigentlich machen soll, damit das ganze technisch-wissenschaftliche Zeug in Europa mit seiner Abstraktion, mit seinem Ausbeutertum usw. verschwinde, und das asiatische Element des menschlichen Fühlens und Empfindens, des Seelenhaften, die ganze Erde überziehe.

In abstracto kann man sich natürlich wiederum einverstanden damit erklären. Aber die Sache liegt doch so, daß das 'Seelen- und 'Geistesleben im Orient in der Dekadenz ist. Also, das hindert nicht, daß in den russischen Seelen Zukunftskräfte sind. Aber dasjenige, was da war, war vollständig in der Dekadenz. Man kann nicht darauf rechnen, daß etwas vom Orient herüberkommen könnte wie eine Erlösung. Sehen Sie, durch diesen Frieden von Nystad 1721 ist eigentlich über ganz Europa gekom men [123] die besondere Nuance im nationalen Denken, die dem Slawentum aufgedrängt worden ist. Und alles dasjenige, was von da ausgegangen ist, das hat Europa in gewisser Weise angesteckt, richtig angesteckt dadurch, daß Rußland teilnehmen konnte an den europäischen Verhältnissen.

Und das Experimentierland — wenn man sich wirklich um die Weltverhältnisse bekümmern würde, nicht immer schon an den Grenzen seiner Staatsverhältnisse haltmachen würde, so würde man so etwas einsehen — das Experimentierland war Ö s t e r r e i c h. Und Österreich ist zugrunde gegangen aus dem Grunde, weil man dort fortwährend Fragen diskutiert hat, die bis zu einem gewissen Grade längst ein eine bestimmte Richtung gebracht waren. Österreich ist mit seinem Slawenproblem nicht fertig geworden, weil es nur hätte fertig werden können, wenn es Sinn bekommen hätte für Urproduktion des Geistes, für ein geistiges Leben, das aus seinen eigenen Elementen heraus kommt. —

... Es war die Impotenz Europas, über ein neues Geistesleben zu sinnen, was die Diskussion über die nationale Frage heraufgebracht hat. Es hätte von Mitteleuropa nach dem Osten hinüber gewirkt werden müssen im Sinne eines produktiven Geisteslebens. Dann wäre zweifellos daran erfroren, was in den panslawistischen und slawophilen Bestrebungen sich geltend gemacht hat. Dieses Geistesleben war im Anfang da. Um die Wende des 18. und 19. Jahrhunderts hat man angefangen, ein freies Geistesleben zu schaffen: was wir G o e t h e a n ii s m u s nennen. Aber es war nicht der Mut da, es festzuhalten.

Das war auf der einen Seite.

Auf der anderen Seite steht dasjenige, was man in sozial - w i r t s c h a f t l i c h e m Sinn diskutiert. Seit 1763, seit von Frankreich wichtige Gebiete an England abgetreten werden mußten und damit der Entscheid darüber fiel, daß A m e r i k a in seinem Norden nicht romanisch, sondern angelsächsisch wird, war die wirtschaftlich-soziale Frage. in ein ganz bestimmtes Fahrwasser gelenkt.

So daß im 18. Jahrhundert wichtige Entscheidungen da sind: im Osten diejenige von 1721, von dem Frieden von Nystad; und im Westen diejenige von 1763, von dem Frieden von Paris ...

... Der 0 r i e n t hatte einmal eine große, gewaltige Urweisheit. Heute ist es so, daß in gewissem Sinn der Orient mit seiner dekadenten alten Urweisheit der Barbarei verfallen ist; denn Barbarei ist nichts anderes, als wenn die ursprünglichen menschlichen Instinkte rationalisiert werden, wenn sie durch den Verstand und durch das bloße Kopfleben dirigiert werden. Wenn wir aber den Orientalen einen Barbaren nennen und von der Barbarei in diesem Schillerschen Sinn7) bei dem Orientalen, namentlich bei dem Russen, reden, dann müssen wir, je weiter wir nach Westen vordringen, indem wir von England ausgehen und nach Amerika hinübergehen, dann müssen wir im selben Sinne diese westliche Zivilisation nicht Zivilisation nennen, sondern Wildheit. Diese ist das Gegenteil von Barbarentum. Der Barbar tyrannisiert Herz und Gemüt durch den Kopf; der Wilde tyrannisiert den Kopf durch dasjenige, was aus dem übrigen Organismus heraus kommt, durch das Instinktleben. Und das ist im wesentlichen das westliche Leben.

Und dieses westliche Leben, und diese Anlage zur Wildheit! Im Grunde genommen, wenn man von Europas Übertünchtheit absieht, die sich in Amerika findet, so muß man fragen: was ist amerikanische Kultur? Es ist radikal gesprochen — aber dahinter steckt nicht eine chauvinistische Agitation — wenn man dieses amerikanische Leben wirklich seinem Wesen nach erkennen will, so muß man sich sagen: eigentlich hat da nicht der Europäer über die Indianer innerlich gesiegt — äußerlich, [124] ja! —; aber innerlich hat eigentlich sich der Europäer durchtränkt mit dem Indianerleben. Die Instinkte sind Herr geworden. Und das ist das wesentliche: die Anstekkung des Europäers mit indianischen Instinkten. Denn es ist nicht nur so, daß der Europäer, wenn er längere Zeit drüben lebt, längere Arme bekommt und dergleichen — das ist etwas, was anthropologisch konstatiert ist —, sondern auch die Seelenverfassung wird anders. Es kommt ja nicht darauf an, was der Mensch für Begriffe und Vorstellungen hat, sondern was er als Gesamtmensch für eine Verfassung hat. Und da muß man sagen: je weiter man nach Westen vorgedrungen ist, ist das angelsächsische Wesen in die Wildheit übergegangen.

Diese Wildheit liegt durchaus vor. Und sie basiert darauf, daß nun wiederum die wirtschaftliche Frage nicht eigentlich in Diskussion ist. Im Orient wird die gesamte soziale Struktur durch die besondere Art, die ich Ihnen geschildert habe, absolutistisch. Im Westen wird sie anarchisch.

Studieren Sie einmal, was sich im West en geltend gemacht hat: man baute auf die Unerschöpflichkeit des Wirtschaftslebens, indem man es immer speiste von den Kolonien aus, indem man aus der Unerschöpflichkeit heraus arbeitete, nicht angewiesen war darauf, daß man dieses Wirtschaftsleben durchdachte. Das westliche Wirtschaftsleben ist ja durchaus darauf aufgebaut, daß aus den Kolonien soviel als möglich gezogen wird — ob die Kolonien nun innen oder außen liegen, ist gleichgültig —. Es ist ja durchaus bezeichnend, wenn Sie verfolgen, wie in den achtziger und neunziger Jahren des vorigen Jahrhunderts immer weitere und weitere Gebiete in Amerika dafür gewonnen worden sind, Produkte — Feldfrüchte, Weizen usw. — zu liefern. Da schöpfte man aus der Natur heraus. Da hat man nicht nötig, besonders über das Wirtschaftsleben nachzudenken, Da ist es einem natürlich gleichgültig, was Assoziationen im Wirtschaftsleben bedeuten. Denn das Wirtschaftsleben schöpft aus der Unerschöpflichkeit heraus.

Aber es geschieht doch etwas: es bildet sich eine wirtschaftliche Struktur. Englands Struktur beruht darauf, daß es Indien hat. In Amerika bildet sich ein gewisses wirtschaftliches Leben. Dieses hat dem ganzen Westen seine Struktur aufgedrückt in Bezug auf das ganze soziale Leben. Da ist etwas entstanden, was nur zu einem wirtschaftlichen Urteil geführt hat, das aus der Unerschöpflichkeit heraus geworden ist.

Im Osten tendierte das dekadente Geistesleben, das das wirtschaftliche Leben gar nicht berücksichtigt, zur Verabsolutierung aller Gebiete des sozialen Lebens; im Westen bildete sich aus durch die Assimilierbarkeit des angelsächsischen Elementes dasjenige, was ich eben jetzt charakterisiert habe. Und da hinein war einfach die moderne Zivilisation gestellt.

Es ist interessant, z. B. zwei Leute einander gegenüber zu stellen: RODBERTUS, den deutschen Nationalökonomen, der, trotzdem er ein ziemlich vorurteilsfreier Mann war, sogar ins Ministerium kommen konnte — was sehr viel sagen will — und — sagen wir — KARL MARX. Ein Mensch wie KARL MARX war nur möglich, wenn er zuerst das Denken in Mitteleuropa lernte und nachher sich die wirtschaftlichen Verhältnisse im Westen ansah. Was KARL MARX für das Proletariat geleistet hat, hätte er nie leisten können, wenn er etwa in Deutschland geblieben wäre. Das ist nur 'dadurch gekommen, daß er das Denken in Deutschland gelernt hat, daß er die Art und Weise, wie man untergeht, in Frankreich, in Paris, gelernt hat, und daß er dann ein aus dem Unerschöpflichen herauskommendes Wirtschaftsleben mit allem, was dazu gehört, in England kennengelernt hat. Und auf dieses letztere konnte er erst bauen.

 

Ebenso ist charakteristisch RODBERTUS: urteilend wie ein plötzlich sozialistisch [125] gewordener pommerscher Rittergutsbesitzer ... Ein solcher weiß sehr gut, daß man nirgends die Landwirtschaft entbehren kann. Er weiß, was diese in der Volkswirtschaft bedeutet. Die anderen reden Zeug zusammen, das sehr gut den Leuten eingeht, die schon in der Jugend nicht zu unterscheiden lernten Gerste von Weizen, weil sie in der Stadt gelebt haben. Aber das weiß ein Mann wie RODBERTUS. Er weiß auch, was die Überbelastung der Landwirtschaft durch Hypotheken bedeutet. Hat er dazu noch sozialistische Allüren, wie er sie gehabt hat, so verdirbt er sich das eine durch das andere nicht zu stark. Es kommt zwar etwas Fragliches zustande. Aber es wird doch das eine durch das andere korrigiert. Und dann kommt etwas halb Geniales heraus ...

Vergleichen Sie das mit dem, was KARL MARX gewirkt hat, so werden Sie sich sagen: der Proletarier von heute, im weitesten Sinne des Wortes, der findet, daß ihm das sofort einleuchtet, was KARL MARX gesagt hat. Warum findet er das? Weil das aus einem Nur-Wirtschaftsleben heraus gedacht ist und der Proletarier nur im Wirtschaftsleben drinnen steht; und weil es doch scharfsinnig ist, — denn KARL MARX hat in Deutschland denken gelernt.

 

Aber von der Art und Weise, wie das Wirtschaftsleben wird, wenn alles nur wirtschaftlich gedacht ist, — davon konnte sich der Deutsche doch keinen Begriff machen. Er kann es auch heute nicht. Er könnte es erst, wenn er sich sagen würde: Ich muß eine Realität schaffen, wo nur wirtschaftlich gedacht werden kann.Das ist innerhalb des dreigliedrigen sozialen Organismus.

Was sonst hervortritt, auch dasjenige, was groß ist in westlichen Ländern — nehmen Sie den Darwinismus, nehmen Sie Männer wie SPENCER, HUXLEY oder irgend welche Wissenschaftler Amerikas bis herauf zu EMERSON, WHITMAN usw. — alles, alles ist im Grunde genommen im Geistesleben doch so, daß man sagen muß: der Kopf denkt, was der Bauch ausbrütet. Es sind umgewandelte, umgesetzte Instinkte. Es ist eigentlich nur wirtschaftlich gedacht. Es ist nur danach gedacht, wie man ißt und trinkt. Das ist im weitesten Ausmaß und in allerintensivster Art der Fall. Gewiß, es bemerken es viele Menschen der Gegenwart nicht. Und wenn man es sagt, nehmen sie es als Schimpf. Aber es ist nicht als Schimpf gemeint. Es ist ja zu gleicher Zeit etwas Großes, — es ist das einzig Große in der neueren, in der neuesten Zivilisation, diese Art des Denkens. Aber es ist einmal so.

Und zwischen diese beiden Extreme war nun tatsächlich die europäische Zivilisation seit dem 18. Jahrhundert hinein gezwängt.

Nur die Leute, die man ausgeschlossen hat von dieser europäischen Zivilisation, die man nur an die Maschine gestellt hat, die haben ein Denken an die Oberfläche gebracht, das eben scheinbar keinen Zusammenhang, aber in Wirklichkeit den allertiefsten Zusammenhang mit diesen Verhältnissen hat: das ist die proletarische W e l t. Und es ist höchst interessant, wenn man die Dinge wirklichkeitsgemäß betrachtet.

Österreich — sagte ich schon — war das Experimentierland. In den siebziger, achtziger Jahren des österreichischen Staatslebens treten ganz merkwürdige Dinge auf: auf der einen Seite wird viel diskutiert über die Slawenfrage — manche nannten sie in besserer Weise den „österreichischen Föderalismus" —; das ganze geistige Leben in Österreich, dieses eine Glied des dreigliedrigen Organismus, bekommt völlig seine Struktur von dieser Diskussion über die Slawenfrage. Das andere ist: es treten auf — man findet es in den Nebensätze der Parlamentsreden viel mehr, als daß man sagen könnte: es ist geradezu herausgehoben in der richtigen Weise — es treten [126] auf furchtbare Befürchtungen über den Untergang des österreichischen Wirtschaftslebens durch den Amerikanismus, durch die angelsächsische Wirtschaft. Man konnte in Osterreich überall sehen, wie der Export — z. B. an Getreide aus Ungarn — beeinträchtigt wird durch dasjenige, was von Westen kommt. Ganz einsichtsvolle Leute sagten dazumal in Osterreich: der Zug von Westen nach Osten, der überflutet unser Land mit Hypotheken; die Landwirtschaft geht allmählich zugrunde. Das waren durchaus Hinweise auf Symptome, die tieferen historischen Grundlagen entsprachen, so daß dazumal in Osterreich viel die Rede war von demjenigen, was auf der einen Seite hereinleuchtete als die Slawenfrage in geistiger Beziehung, — wie auf der anderen als die Agrarfrage in wirtschaftlicher Beziehung ...

... Das ist es, was ich Ihnen besonders ans Herz legen möchte: Wenn es Ihnen nicht gelingt, den theoretischen Menschen abzulegen, bevor Sie nun hinausziehen, so werden Sie nichts erreichen. Sie müssen den theoretischen Menschen ablegen, müssen aus der Wirklichkeit heraus versuchen zu sprechen. Das mag besser oder schlechter gelingen, darauf kommt es nicht an. Aber darauf kommt es an: auf das Heraussprechen aus wirklichen Grundlagen.

Darum wollte ich heute keine Urteile abgeben, sondern Sie auf die Tatsachen hinweisen: den Frieden von Nystad 1721 und den Frieden von Paris 1763.. .

 Aus dem dritten Vortrag (13. Februar 1921, abends):

... Wir müssen uns vor allen Dingen klar sein darüber, daß das moderne Wirtschaftsleben als solches notwendig macht diese Dreigliederung. Und zwar aus dem Grunde, weil dieses Wirtschaftsleben heute chaotisch durcheinander gemischt ist aus den Impulsen des Ostens, den Impulsen des Westens und den Impulsen der M i t t e. Und das ist so:

Das Wirtschaftsleben, es besteht ja im Grunde genommen aus drei Elementen: aus dem, was die Natur hergibt (in dem Sinn, wie ich es in der vorhergehenden Stunde auseinandergesetzt habe); dann dem, was menschliche A r -b e i t schafft; und dem, was durch das Kapital geleistet wird. Kapital, menschliche Arbeit und das, was die Natur hergibt (und was durch die Produktion dann fortgesetzt wird) — das ist dasjenige, was im Wirtschaftsleben drinnen figuriert.

Aber sehen Sie: so wie es beim menschlichen dreigliedrigen Organismus ist, daß er aus drei Gliedern besteht, aber in jedem seiner Glieder sich wiederholt die Dreigliederung, so ist es auch beim sozialen Organismus. Wir haben im Haupte gewiß ein Organ des Menschen, welches vorzugsweise Nerven-Sinnes-Organ ist; aber das Haupt wird auch ernährt, es wird in einer gewissen Beziehung von Ernährungsorganen durchzogen. Ebenso haben wir in dem, was bloß Stoffwechsel-Organismus ist, im Stoffwechsel drinnen, dem Stoffwechsel dienend, wieder etwas vom NervenSinnes-Organismus: den nervus sympathicus. So ist es auch in Bezug auf die Dreigliederung des sozialen Organismus: da steckt in jedem der drei Glieder wiederum das Ganze drinnen. Aber es steckt heute in einer unorganischen Weise drinnen. Es steckt so drinnen, daß es das Leben zerstört, daß es das Leben nicht aufbaut. Da steckt zunächst die Natur drinnen, — und die Produktion ist ja nur eine Fortsetzung der Natur. Und insofern die Natur drinnen steckt, steckt eigentlich in unserem Wirtschaftsleben noch diejenige Empfindungsweise 'drinnen, die ganz orientalisch ist, die ganz aus dem Osten ist. Der Orientale wird gar nicht verstehen, daß man irgendwie ins Wirtschaftsleben einbeziehen könnte dasjenige, was menschliche Arbeit ist. Und selbst wenn wir in unsere von orientalischen Verhältnissen noch [127] durchzogenen früheren Wirtschaftsverhältnisse zurückgehen, so wird man da nirgends finden, daß im Wirtschaftsleben drinnen die menschliche Arbeit mitfiguriert.

Es ist auch unmöglich, daß diese menschliche Arbeit mitfiguriert im Wirtschaftsleben ... es ist dasjenige, was in einer Ware steckt, grundverschieden von dem, was als menschliche Arbeit — wie man mit einem marxistischen Ausdruck sagt — „in die Ware hereingeronnen" ist, — was nichts anderes eist als eine Torheit, so zu sprechen ... Die menschliche Arbeit und das, was in der Ware drinnen steckt, das zu irgend etwas Gemeinschaftlichem zu machen, das ist ein ebensolcher Unsinn, als wenn Sie Äpfel und Brillen zu etwas Gemeinschaftlichem machen wollen. Aber die moderne Volkswirtschaft hat es dazu gemacht. Das wirtschaftliche Leben hat also das Kunststück fertiggebracht, sozusagen die Brillen zu essen und die Äpfel als Bewaffnung der Augen zu nehmen ... Indem man im wirtschaftlichen Leben den Lohn überhaupt hat und der Lohn etwas in sich trägt, was eben bezahlt werden soll und was im Preise der Ware drinnen ist wie das, was von der Natur kommt, hat man in der Tat Äpfel und Brillen addiert ...

 Als die drei Gebiete des sozialen Organismus — geistiges, staatlich-rechtliches und wirtschaftliches Leben — noch aus alten Verhältnissen geregelt waren (letzteres in orientalischer Weise, ohne daß man eigentlich viel darüber nachgedacht, sondern nur aus dem Überfluß heraus produziert hat), — in älteren Zeiten hat man auch in unseren Gegenden durchaus nicht zusammenaddiert Ware und Arbeit. Die Arbeit war in einer anderen Weise geregelt: man war Gutsherr, adeliger Herr, man erbte von seinen Vorfahren diese soziale Position. Wenn man nicht solches Blut in seinen Adern hatte, war man Höriger, Leibeigener, Sklave. Das heißt: die Menschen waren in einem rechtlichen Verhältnis zueinander. Ob man nun zu arbeiten hatte, oder ob man sein Bäuchlein pflegen und vom Balkon zuschauen konnte, wie die anderen arbeiteten, das war nicht nach Preisverhältnissen oder Geldverhältnissen bestimmt, sondern da lagen rechtliche Verhältnisse zugrunde. Es war aus ganz anderen Untergründen heraus die Arbeit geregelt als der Güterverkehr. Das war durchaus getrennt in dieser Regelung aus alten Verhältnissen, die wir jetzt nicht mehr brauchen können ... Es wurde nicht Arbeit irgendwie bezahlt, sondern der Mensch wurde an einen Posten hingestellt und arbeitete dann, und was er arbeitete, das zirkulierte. Aber es „rann" nicht hinein irgend etwas von menschlicher Arbeitskraft „in das Produkt".

So sehen Sie: Es steckt in dem, was wirtschaftlich zustandekommt durch die Arbeit das staatlich-rechtliche Verhältnis drinnen. Wenn wir imWirtschaftsleben von dem rein W i r t s c h a f t l i c h e n sprechen, müssen wir von Gütern, von Waren sprechen ... Und das Kapital ... ist dasjenige, was die Wirtschaftszentren schafft, was die Betriebe schafft; es ist das geistige Element  im Wirtschaftsleben, — nur ist es so, daß unter dem modernen Materialismus dieses Geistesleben im Wirtschaftsleben einen materialistischen Charakter angenommen hat...

... Wir müssen in einer gewissen Weise das regeln, über das der Orientale sorglos hinweggegangen ist: die Beziehungen des menschlichen Wirtschaftslebens zur Natur. Beim Orientalen war das eine Selbstverständlichkeit; wir müssen es regeln. — Beim westlichen Menschen, da ist das ganze Geistesleben im Wirtschaftsleben aufgegangen. Selbst SPENCER denkt wirtschaftlich, wenn er angeblich wissenschaftlich denkt. Da steckt alles im Wirtschaftsleben drinnen. Da ist das Geistesleben wirtschaftlich. Der Kapitalismus als solcher wird aber zu einem berechtigten Kapitalismus, wenn er vergeistigt ist: wenn diejenigen, die das Wirtschaftsleben zu [128] verwalten haben, zu gleicher Zeit über das nötige Kapital verfügen. Dieses Element des Zusammenfassens des Geistigen zum Kapital wird den stärksten Widerstand erfahren im Westen, wo der Kapitalismus, so wie er ist, gerade der westlichen Denkweise entspricht, wo man alles Geistige in das Materielle hineinbringt. Daher ist im Grunde genommen alles, was jetzt der mittleren Welt vom Westen aufgezwungen wird — worüber man so viele unberechtigte Worte braucht — im Grunde genommen eigentlich durchaus nichts anderes als die Wirkung des westlichen Kapitalismus, der nur große Dimensionen angenommen hat, so daß man, während die westlichen Staaten eben verkapitalisiert sind, glaubt, man habe es mit dem bloßen Staatsgebilde zu tun. Das ist nicht so. Auch die Staatsmänner sind da im Grunde Wirtschafter, gerade so wie die Gelehrten Wirtschafter sind.

Und so wird man das auseinander zu halten haben: was da auf der einen Seite von uns im Wirtschaftsleben durchgedacht werden muß, während der Orient nicht gewohnt ist, das zu durchdenken, — was auf der anderen Seite durchgeistigt werden muß in Bezug auf den Kapitalismus, während es dem Westen gar nicht einfällt, die Sache zu durchgeistigen. Das ist die Aufgabe der mitteleuropäischen Gegenden ...

 Aus dem Vortrag vom 14. Februar 1921, nachmittags, im Zusammenhang einer Skizzierung der spätmittelalterlichen zünftlerischen Wirtschaftsentwicklung:

... Und nun entwickelte sich das Wirtschaftsleben unter solchen Schutzmaßregeln (Zünfte) mehrere Jahrhunderte hindurch. Aber es hatte immer eine Art schleichender Krise in sich. Es wurde eben immer intensiver und intensiver. Und das ist das Eigentümliche: ein Wirtschaftsleben, das auf einem gewissen Territorium immer intensiver und intensiver wird, das macht auch immer mehr und mehr notwendig Einschränkungen, Schutzmaßregeln und Organisationen. Ein Wirtschaftsleben, das nach irgend einer Weise offen ist, das nach irgend einer Seite hin den Zugang hat zu unerschöpflichen Quellen, namentlich der Landwirtschaft, des Grund und Bodens, hat nicht den Drang, sich so zu organisieren. Ein von allen Seiten eingeschlossenes Wirtschaftsleben, das immer intensiver und intensiver wird, bekommt den Drang, sich zu organisieren. Nun wäre zweifellos dieses europäische Wirtschaftsleben im Laufe der Jahrhunderte einer Dekadenz entgegengegangen von unerhörter Bedeutung, wenn nicht ein allbekanntes Ereignis eingetreten wäre:... die Eröffnung der Seeverbindungen und die Entdeckung Amerikas. Da wurde — nach dem Westen hin — das Wirtschaftsleben wiederum offen ... Nun fällt allerdings mit der Auswirkung dieses Weges nach dem Westen das Heraufkommen der modernen Technik zusammen. Aber diese moderne Technik wäre überhaupt unter keinen anderen Verhältnissen möglich geworden in ihrer Ausdehnung, als durch die Öffnung des ganzen Wirtschaftslebens nach der Westseite hin ....

Durch die Macht der Ereignisse bekommt das Wirtschaftsleben im sozialen Gesamtzusammenhang ein Übergewicht. Als Geld- und Marktwirtschaft hat es die Tendenz, alles, was es ergreift, zur Ware zu machen: die Arbeit, die früher Dienst („hingebender oder erzwungener Dienst") war und den Geist (" .. wenn Sie Effekten an der Börse kaufen oder verkaufen, so handeln Sie im Grunde genommen mit Unternehmungsgeist ...").

... wo das Wirtschaftsleben vorherrschend wird, wird alles mit dem Warencharakter ausgestattet: Arbeitskraft wird Ware, Geist wird Ware ... Parallel damit geht allerdings etwas anderes: Es bildet sich der moderne Staat heraus aus [129] politischen Gründen. Wir sehen zuerst, wie er sich bildet aus gewissen früheren freieren Verhältnissen der umgebenden Landbevölkerung zu den vorhandenen Städten, die aus kirchlichen Mittelpunkten oder dergleichen heraus entstanden sind in Italien, aus etwas anderer Denkweise in Frankreich, England.

 Während sich schon im Westen der eigentliche Staatsbegriff herausbildet, sehen wir in Mitteleuropa und in Osteuropa eigentlich immer noch andere, in dieser Richtung freiere Verhältnisse. Wir sehen, wie aus den früheren Verhältnissen sich ergibt, daß die frühere St a d t , die aus irgendwelchen kirchlichen oder dergleichen Gründen entstanden war, Marktmittelpunkt, Ma rk t wird. Und indem aus den alten Städten Märkte werden, entstehen wiederum neue Städte. Es ist interessant zu sehen, wie wirklich unter dem Einfluß des Wirtschaftslebens im 13., 12., 11. Jahrhundert die Städte entstehen. Zuerst entstehen die Städte durchaus so, daß sie im heutigen Süddeutschland und im Westen von Europa in Entfernungen von fünf bis sechs Wegstunden entstehen. Im Norden und im Osten entstehen sie in Entfernungen von sieben bis acht Wegstunden. Das ist in älteren Zeiten durchaus etwas wie Selbstverständliches. Warum? Weil die Bauern, die umher die Wirtschaft betreiben, an einem Tag hinkommen und wiederum zurückkommen sollen mit ihren Produkten. Das entsteht aus innerer Notwendigkeit heraus. Wenn aber so etwas in der Geschichte entsteht, dann bildet sich nachher unter dem Einfluß des Imitationsprinzips etwas, was nicht mit solcher Notwendigkeit verbunden ist ... Der Zustand, daß sich die Städte als Märkte ausbilden, war in Osteuropa viel länger als im Westen, wo sich die Einheitsstaaten bildeten, die dann alles in ihren Rahmen einbeziehen wollten.

Nun, es ist im Grunde genommen, historisch betrachtet — so unangenehm das heute manchmal scheinen mag — so, daß in Italien aus dem Geiste gewisser patriarchalischer Zusammengehörigkeit der Bauernbevölkerung und der Städtebevölkerung die eigentümlichen territorialen Gebiete entstanden sind und sich ein gewisses föderalistisches Staatssystem herausgebildet hat, während ein anderes sich in Spanien, Frankreich und England herausbildete. Und wenn es auch manchem unangenehm zu denken ist, so ist es doch so: daß mehr gegen Mitteleuropa und Osten hin die Staatenbildungen sogar — wie die Städtebildungen früher — durch Imitation entstanden sind. Da kommen wir auf etwas, was Sie heute den Leuten ja noch nicht sagen können, weil Sie sonst nicht dreigeteilt, sondern sogar viergeteilt würden. Aber die Wahrheit besteht deswegen doch: Es war natürlich durchaus wirtschaftliche Notwendigkeit, aber auch aus der Charakteranlage der Völker heraus ist es so gekommen, daß die Weststaaten entstanden sind als Einheitsstaaten; aber die mitteleuropäischen Staaten und die Oststaaten sind eigentlich nur durch Imitation entstanden. Für die gab es keine historische Notwendigkeit. Im Grunde genommen ist Österreich und ist das Deutsche Reich zuletzt daran zugrunde gegangen, daß für seine innere Zentralisation keine historische Notwendigkeit vorhanden war, sondern daß das eigentlich Imitation war. Und ebenso ist Imitation des Prinzipes der Einheitsstaat Italien, der ungefähr um dieselbe Zeit wie der deutsche Einheitsstaat entstanden ist. Und noch eine ganz äußerliche Imitation — ohne eigentlich innerlich wirklich zu dem gekommen zu sein, was die mitteleuropäischen Staaten sind — ist Nordamerika, das ganz und gar darauf angewiesen ist, in die wirtschaftliche Assoziation einzufließen.

Nun, sehen Sie, neben all dem, was sich herausgebildet hat gewissermaßen aus der ursprünglichen Wirtschaft, entstand dann unter solchen Verhältnissen, wie ich sie eben geschildert habe, die neue Konfiguration des H a n d e l n s. [130]

Im Vortrag vom 15. Februar 1921 (Nachmittag) mahnt Rudolf Steiner dazu, alle volkswirtschaftlichen Begriffe so zu bilden, „daß Sie den Menschen in den Mittelpunkt rücken und es vermeiden, den Menschen geradezu auszulassen aus diesem Mittelpunkt". Der methodische Grundfehler des modernen Denkens besteht darin, daß es

 

den Menschen schon im Ausgangspunkt herausgelassen hat und ihn eigentlich nur als eine Art Luxusobjekt für die Erkenntnis betrachtet. Aber auch das national-ökonomische Betrachten der neueren Zeit hat einen ähnlichen Weg genommen. Gehen Sie zurück — und es geht auch z. B. das marxistische und anderes Denken darauf zurück — gehen Sie zurück bis zu ADAM SMITH: Sie werden sehen, daß da in den Mittelpunkt der Betrachtung zweierlei gerückt ist: erstens die „wirtschaftliche Freiheit" und zweitens das „private Eigentum". Der Mensch steht eigentlich nirgends da als die Hauptsache. Er wird natürlich gelegentlich betrachtet, aber er steht nicht in erster Linie da, er wird nicht in den Mittelpunkt gerückt.

„Wirtschaftliche Freiheit" kann ja aber der Mensch als solcher gar nicht haben! Denn wirtschaftliche Freiheit hat man nicht als Mensch, sondern als der Besitzer irgend welcher Güter. Man bewegt sich als der Besitzer irgend welcher Güter im sozialen Prozeß; und indem man diese Güter besitzt, kann man in gewisser Weise das haben, was Adam Smith „Freiheit" nennt. Nicht aber als Mensch bewegt man sich, sondern man setzt Güter in Bewegung, man ruft Prozesse an den Gütern hervor; und diese Prozesse, das Ackern, Ernten, wenn man Besitzer eines Gutes ist, oder dasjenige, was man in der Industrie tut, das ist »frei", ist „unabhängig"; aber der Mensch als solcher kommt dabei überhaupt nicht in Betracht, wenn man von "wirtschaftlicher Freiheit" spricht.

 Und das „Privateigentum"? Nun, man muß sich erinnern, daß dieses auf irgend eine Weise erworben sein muß, sei es durch Raub, sei es durch Eroberung, oder durch Erbschaft, oder sonstwie; also irgendwie muß es mit dem Menschen zu tun gehabt haben. Aber Smith betrachtet es nicht so, wie der Mensch ursprünglich ein Verhältnis zum Besitz sich gebildet hat; sondern er betrachtet es als etwas absolut Gegebenes. So betrachten die Menschen das Privateigentum überhaupt: der Mensch ist halt darauf, wie eine Herde Schweine auch. Da betrachten sie den Menschen auch nur, indem sie nicht das Hauptaugenmerk auf ihn, den Menschen richten, sondern auf „das Eigentum" als solches. Da hat die national-ökonomische Betrachtungsweise den Menschen herausgeworfen.

Aber das ist nicht mehr bloß — möchte man sagen — aus einer Erkenntnis-Ungezogenheit oder einem Erkenntnismangel entstanden. Sondern es ist dadurch entstanden, daß im Grunde genommen das Wirtschaftsleben selbst diese Gestalt angenommen hat. Im Grunde genommen hat sich unter dem Einfluß der neueren abstrakten Denkweise das wirtschaftliche Leben automatisch selber entwickelt. Der Mensch hat sich nach und nach herausgezogen, hat sich überlassen demjenigen, was außermenschlich gestaltet worden ist. Sie könnten ja im Grunde genommen folgende Betrachtung einmal leicht anstellen:
Nehmen Sie — sagen wir — ein herrschaftliches Gut, und verfolgen Sie es mit Ausnahme desjenigen, was äußere Mächte durch Technik usw. dazu gebracht haben, verfolgen Sie es rein in Bezug auf das Menschliche — das aber eben ausgeschaltet worden ist — durch eine Reihe von Generationen hindurch, gehen Sie hinauf von dem Besitzer am Ende des 19. Jahrhunderts zu dem Besitzer in der Mitte des 19. Jahrhunderts, zu dem am Anfang des 19. Jahrhunderts usw.: Sie können so, wie der Prozeß sich vollzogen hat, wie die Landgüter eingegriffen haben in den volkswirtschaftlichen [131] Prozeß, eigentlich die Sache verfolgen, ohne daß Sie sich viel kümmern um den Gutsbesitzer am Ende des 19. Jahrhunderts, um den Gutsbesitzer in der Mitte des 19. Jahrhunderts, um den Gutsbesitzer am Anfang des 19. Jahrhunderts. Die gehen spazieren auf ihren Gütern, tun dasjenige, was aus der Sache selbst folgt und schalten sich da ein; aber es ist gleichgültig, man kann nicht unterscheiden: ob das der Besitzer vom Ende des 19. Jahrhunderts ist oder von der Mitte oder vom Anfang des 19. Jahrhunderts. Das, worauf es ankommt, ist der außermenschliche Prozeß. Also, es hat sich schon das Objektive so entwickelt, daß der Mensch ausgeschaltet worden ist.

Aber er ist nur ausgeschaltet worden auf der einen Seite; und darauf beruht unser Katastrophales. Er ist nicht ausgeschaltet worden mit Bezug auf ein gewisses Gebiet des Geisteslebens: das Technisch-Naturwissenschaftliche. Da hat er eingegriffen. Aber die beiden Dinge haben nicht zusammengepaßt. Das eine hat sich nur in das andere hineingeschoben. Und der Mensch hat auch in der Weise eingegriffen, wie es dadurch geschehen ist, daß infolge dieses Lebens abgesehen vom Menschen immer mehr Menschen proletarisiert worden sind. Was proletarisiert worden ist, was eigentlich nichts anderes an sich hatte als den Menschen, das machte sich wieder geltend. Und so wurde in der neueren sozialen Entwicklung absolut nicht zusammen entwickelt, was der Mensch im ganzen volkswirtschaftlichen, überhaupt im ganzen sozialen Prozeß bedeutete, sondern die einzelnen Gebiete wirkten unorganisch ineinander. Das eine schob sich einfach mechanisch in das andere hinein ... Alles, was sich in unserer Zeit bekämpft, rührt im Grunde genommen von dieser Tatsache her ...

Im Abendvortrag vom 16. Februar 1921 arbeitete Rudolf Steiner ein klares Bild der assoziativen Zusammenhänge der Gesamtwirtschaft heraus.

... Wir müssen überall auf große Klarheit hinarbeiten ... und geradezu ein Verständnis dafür hervorzurufen versuchen, wie die Unklarheit in unseren Zuständen unsere jetzige Lage herbeigeführt hat. Ich will Ihnen dafür ein Beispiel geben:

Wenn man heute gefragt wird um das oder jenes, dann kommen die Leute mit den schematisierten Fragen. Sie fragen einen: Wie verhält es sich mit dem Kapital, wie mit dem Kleingewerbe, wie mit Grund und Boden usw.: Nun mit Bezug auf gesunde soziale Verhältnisse ist die Grund- und Bodenfrage erledigt in meinen „Kernpunkten", obwohl sie scheinbar nur in einem Nebensatz berührt worden ist.

 Verwiesen wird damit auf den Satz: „ .. Produktionsmittel (zu denen auch Grund und Boden gehört) ..." (s. oben), in welchem sich die Erkenntnis ausspricht, daß der Boden nicht „Ware" ist und deshalb nicht in die markt- und geldwirtschaftlichen Prozesse eingeschaltet werden darf, wie wenn er eine „Ware" wäre. Rudolf Steiner fährt im Vortrag fort:

Aber alles, was sonst darüber heute in Diskussionen figuriert, das rührt davon her, daß gerade Grund und Boden in einer unglaublich verworrenen Weise in unserem sozialen Leben drinnen steckt:

Als das neuere Wirtschaftsleben heraufkam und den Warencharakter allem aufdrückte, z. B. auch der Arbeit — daß man also alles kaufen kann — da wurde auch der Boden zur Ware: man konnte ihn kaufen und verkaufen. Aber was steckt eigentlich in diesem Kaufen und Verkaufen des Bodens drinnen? Wenn man das einsehen will, so muß man in sehr primitive Verhältnisse zurückgehen, in denen der Feudalherr entweder durch Eroberung oder sonstwie sich einen gewissen Boden [132] erworben hatte und ihn abgab an diejenigen, die ihn bearbeiten sollten, die dann in natura oder in Abgaben anderer Art ihm eine gewisse Quote zurückgaben, was zunächst den Ursprung der Grundrente bedeutet. Aber wofür gaben ihm die Leute diese Grundrente, ihm, dem Feudalherren oder der Kirche, dem Kloster, wofür gaben sie das? Was machte es ihnen plausibel, daß sie solche Abgaben leisteten? Nichts anderes machte es ihnen plausibel als das, wenn sie als kleine Besitzer auf ihrem Grund und Boden arbeiteten, um zu ackern und zu ernten, da jeder Nächstbeste kommen und sie fortjagen konnte. Grund und Boden bearbeiten können, erfordert Schutz des Grund und Bodens. Nun hatten meist die Feudalherren selber ein Heer, das sie aus den Abgaben unterhielten, und das war zum Schutz des Grund und Bodens. Und die Grundrente wurde bezahlt nicht etwa für das Recht, den Boden zu 'bearbeiten, sondern für den Schutz des Bodens. Das Recht, den Boden zu bearbeiten, war durchaus entsprungen aus der Notwendigkeit, — da ja der Grundherr nicht selber den ganzen Boden bearbeiten konnte. Das hatte nichts zu tun mit irgend welchen anderen Verhältnissen. Aber geschützt mußte der Grund und Boden werden. Und dafür lieferte man die Abgaben. Ebenso lieferte man die Abgaben an die Klöster. Die Klöster unterhielten selbst wiederum Heere, mit denen sie den Grund und Boden schützten, oder sie waren durch irgendwelche Verträge da oder dort so gebunden, daß durch irgendwelche anderen Machtbeziehungen der Baden gesichert war. Wenn Sie den Ursprung der Grundrente aufsuchen, so müssen Sie sie als Abgabe ansehen für den Schutz des Grund und Bodens. Wenn wir diese ursprüngliche Bedeutung der Grundrente ins Auge fassen, so sehen wir daran, daß sie sich bezieht auf Zeiten, wo sehr primitive Verhältnisse herrschten, wo in wirtschaftlicher Beziehung souveräne Feudalherren oder Klöster herrschten, die niemandem gehorchten.

Diese Verhältnisse hörten — zuerst im Westen und erst später in Mitteleuropa — dadurch auf, daß allmählich gewisse Rechte, die die einzelnen hatten — in gewissen Gegenden Deutschlands hörten sie am allerspätesten auf, Einzelrechte zu sein —, übertragen wurden auf einzelne Fürsten, was durchaus nicht ein wirtschaftlicher, sondern ein politischer Vorgang war. Es wurden die Rechte übertragen. Mit der Übertragung der Rechte wurde auch dasjenige übertragen, was zum Schutze da war von Grund und Boden. Es wurde dann dem Fürsten notwendig, die Heere zu halten. Dafür mußte er natürlich eine Abgabe fordern. Es kam allmählich dasjenige, was uns heute so schwer aufliegt: die Systematisierung des Steuerwesens. Die kam hinzu zu dem anderen.

Aber das andere blieb kurioserweise! Es verlor seinen Sinn: denn derjenige, der jetzt der Großgrundbesitzer war, der brauchte nichts mehr auszugeben zum Schutz von •Grund und Boden, dafür war jetzt der Territorialfürst oder der Staat da. Die Grundrente blieb aber doch. Und sie ging allmählich mit dem neuen Wirtschaftsleben über in die gewöhnliche Warenzirkulation. Dadurch, daß der Zusammenhang zwischen Grundrente und Grund und Boden den Sinn verlor, konnte die Grundrente zu einem Gewinnobjekt gemacht werden.

Es ist der reine Unsinn, der da Realität geworden ist: es ist etwas im Zirkulationsprozeß der Werte drinnen, das im Grunde genommen seinen Sinn vollständig verloren hat, mit dem aber doch heute gehandelt wird wie mit einer Ware.

Solche Dinge sind überall in unserem Volkswirtschaftsleben nachzuweisen. Sie sind aus irgendwelchen berechtigten Dingen entstanden. An die Stelle dieser berechtigten Dinge hat sich etwas anderes gesetzt. Aber das Alte ist geblieben. Und da hat irgend ein neuer Prozeß die Sache aufgegriffen und das Sinnlose in das soziale Leben hinein gestellt.

[133]

Wenn man nun einfach das Wirtschaftsleben so nimmt, wie es ist, dann definiert man die Grundrente so, wie es heute drinnen steht in den Büchern. Und als etwas so Sinnloses figuriert sie auch heute im Leben...


Den Haag, 23. 2. 1921: „Die anthroposophische Geisteswissenschaft und die großen Zivilisationsfragen der Gegenwart".

... Man hat die bedrängten Seelen im modernen Geistesleben kennen lernen können, die uns immer wieder sagen: Da erzählt uns die Naturwissenschaft von einer Welt der rein natürlichen Notwendigkeit: daß unsere Welt herkomme aus Welten, die Nebelwelten waren, die sich zusammenballten zu den vier Naturreichen, dem Mineralreich, dem Pflanzenreich, dem Tierreich bis zum Menschen.

Aber im Menschen entsteht jetzt etwas im tiefsten Innern, dem er den größten Wert beilegen muß: seine moralische, seine religiöse Welt. Die steht vor seiner Seele, die macht ihn eigentlich erst zum Menschen. Aber er muß sich sagen, wenn er ehrlich ist gegenüber der rein naturwissenschaftlichen Weltanschauung: Diese Erde, auf der du stehst wie ein Einsiedler des Weltalls mit deinen moralischen Idealen, sie wird zerfallen, wird zurückfallen in die Sonne, wird eine Schlacke werden; ein großer Kirchhof wird da sein, die Ideale werden begraben sein!

Da tritt die Geisteswissenschaft jetzt ein. Sie tritt — nicht aus Glaube und Hoffnung bloß, sondern aus wirklichem Wissen — dem gegenüber und sagt: Nein, die bloße naturwissenschaftliche Weltanschauung bietet eine Abstraktion von der Welt; diese Welt ist durchgeistigt, diese Welt ist von übersinnlichen Wesenheiten durchzogen. Blicken wir zurück auf die Vorzeit, so ist das, was materiell auf der Erde ist, aus Geistigem hervorgegangen; und was jetzt materiell ist, es wird ein Geistiges werden in der Zukunft. Gerade so wie der Mensch seinen Leib abstreift und geistig in eine geistige Welt hineingeht mit dem Bewußtsein, so wird das, was an der Erde materiell ist, wie ein Leichnam abfallen, und das, was auf der Erde geistig-seelisch ist, was in den Menschen geistig-seelisch ist, es wird sich erheben in der Zukunft, auch wenn die Erde untergegangen sein wird. Man könnte sagen: Mit einer gewissen Variante bewahrheitet sich hier das christliche Wort: „Himmel und Erde werden vergehen, aber meine Worte werden nicht vergehen." Der Mensch kann sagen: Alles, was meine Augen sehen, wird untergehen, wie der menschliche Leib untergeht gegenüber der menschlichen Individualität, aber aus dem Untergehenden erhebt sich, was als Moralisches im Menschen lebt ...

... darauf kommt es an, daß der Mensch wiederum lernt, daß sein Leben nicht erschöpft ist mit dem Leben zwischen Geburt und Tod, wie es der moderne Proletarier glaubt aus seiner „Ideologie" genannten Weltanschauung heraus, sondern daß das, was wir hier tun in jedem Augenblick, nicht nur eine irdische, sondern auch eine kosmische Bedeutung hat. Denn tatsächlich, wenn die Erde zugrunde gegangen sein wird, dann wird dasjenige, was wir aus unseren Seelen in die alltägliche Arbeit hineintragen aus moralischen, geistig-seelischen Grundlagen heraus, aufgehen in einer anderen Welt ...

Utrecht, Techn. Hochschule, 24. 2. 1921.

... da sehen wir das äußere Weltall mit den Naturgesetzen, die es beherrschen, bis zu dem Gesetz von der Erhaltung der Kraft und des Stoffes hin. Wir sehen es im Sinne der Geisteswissenschaft als das Verwelkende, das Absterbende, als das im Tode Abgehende. Und wir sehen in den Menschenwesen die sittlichen [134] Ideale, die religiösen Impulse, die künstlerischen Erfassungen, und wir wissen: das sind Keime für Zukunftswelten. Was wir heute als Natur um uns sehen, ist das Ergebnis moralischer Erlebnisse von Wesen einer urfernen Vergangenheit; was wir als geistige Welt in uns tragen, ist der Keim für physische Welten einer fernen Zukunft.

 

Amsterdam, 28. 2. 1921, „Die anthroposophische Geisteswissenschaft und die Zivilisationsfragen der Gegenwart".

(S. 7) ... man dachte sich ... in alten Zeiten ... zwischen dem, was allgemeines Menschheitsbewußtsein war, und dem, was die alten Weisen wußten — was heute allgemeines Menschheitsbewußtsein ist — eine Schwelle und den Hüter der Schwelle, das heißt das Erlebnis, das man haben konnte, wenn man jene innere Überwindung durchgemacht hatte, wenn man sich zur Furchtlosigkeit und zum mutvollen Erfassen desjenigen herangebildet hatte, was wir heute in der Schule lernen. ... Die alten Weisen sagten sich gegenüber derjenigen Seelenverfassung, die dazumal die Menschheit hatte: Wenn der Mensch etwas erführe von der heliozentrischen Weltanschauung ... so würde er es nicht ertragen können, er würde in eine Art geistige Ohnmacht fallen, sein Bewußtsein würde getrübt werden. Daher wollte man den Willen stählen durch alle mögliche pädagogisch-didaktische Kunst, wollte eine mutvolle Erfassung des Übersinnlichen erzeugen, wollte Furchtlosigkeit erzeugen, — weil man sich sagte: ohne die Heranerziehung dieser Willenseigenschaften wird der Mensch das Bewußtsein verlieren, wenn er sich zum Beispiel wirklich mit jener Intensität, mit der man in alten Zeiten gedacht hat, und von der der moderne Mensch keine rechte Vorstellung mehr hat, denkt, daß die Erde sich mit Riesenschnelligkeit um die Sonne durch den Raum bewegt. Im wahren Sinne ein Verlieren des Bodens unter den Füßen bedeutete dies ja für den Schüler. Dem wollte man nicht aussetzen den Menschen, indem man ihn bei seinem gewöhnlichen Bewußtsein ließ. Man sagte sich: er verliert das Selbstbewußtsein.

Ich habe in meinem Buche „Die Rätsel der Philosophie" zu zeigen versucht, wie in der Tat gerade das Selbstbewußtsein der Menschheit seit verhältnismäßig kurzen historischen Zeiten sich wesentlich geändert hat ... es ist ja wahrhaftig nicht bloß eine äußerliche Tatsache, daß mit dem Kopernikanismus, mit dem Galileismus vorzugsweise die intellektuelle Erfassung der Welt heraufgekommen ist, daß seit jener Zeit die Menschen eine bis dahin unerhörte Stärke des abstrakten Denkens entwickelt haben. In diesem abstrakten Denken, in diesem Intellektualismus, da wurde vor allen Dingen nicht nur äußere Wissenschaftlichkeit gewonnen, da wurde auch etwas für das Innere des Menschen, eine Durchkräftigung, eine Verstärkung des Selbstbewußtseins gewonnen ...

Dornach, 27. 3. 1921.

... geschehen ist mit dem Mysterium von Golgatha, insofern es das Auferstehungsmysterium ist, etwas, was sich unterscheidet von den übrigen Angelegenheiten des Menschen. Die übrigen Angelegenheiten der Menschen, sie verlaufen auf der Erde in einer ganz anderen Art, als dasjenige, was mit dem Mysterium von Golgatha geschehen ist. Die Erde hat aufgenommen die kosmischen Kräfte, und aus dem, was sie selber geworden ist, sprießt sie hervor die menschlichen Willenskräfte in den menschlichen Stoffwechsel hinein. Als aber das Mysterium von Golgatha sich abgespielt hat, da drang ein neuer Zusammenfluß des Willens in das [135] irdische Geschehen herein, da geschah auf der Erde etwas, was kosmisches Geschehen ist, und wofür die Erde nur Schauplatz ist. Der Mensch wurde wiederum mit dem Kosmos verbunden.

Das ist dasjenige, was verstanden werden muß. Und das Verständnis davon gibt den Ostergedanken erst in seinem vollen Umfange. Daher muß vor unserer Seele erstehen nicht nur das Bild des Kruzifixus — und hätte die Kunst das Schönste, das Größte, das Bedeutendste, das Erhebendste hervorgebracht in dem Bilde des Kruzifixus —; erstehen muß der Gedanke: Der, den ihr suchet, der ist nicht hier — erscheinen muß euch über dem Kreuze derjenige, der nicht hier ist, und der aus dem Geiste heraus für den Geist geisterweckend zu euch spricht.

 Dornach, 28. März 1921. Rudolf Steiner sprach über Apollonios von Tyana. Er charakterisierte das, was Christus Jesus von Apollonios unterscheidet.

... die alte indische Weisheit ist im wesentlichen zurückzuführen — um es zusammenfassend auszudrücken — auf den besonderen Einfall des Sonnenstrahles in den indischen Gegenden. Der Sonnenstrahl fällt dort unter einem anderen Himmel ein als anderswo. Das bedeutet, daß die außerirdischen, die kosmischen Einflüsse auf den Menschen andere sind als wo anders ... Was gerade an älterer Weisheit den Menschen eigen war, war abhängig vom Orte der Erde. Das hängt ja auch mit etwas anderem noch zusammen. In älteren Zeiten der Erdenentwicklung hat sich die Menschheit überhaupt viel mehr durch diese Abhängigkeit differenziert, als das später der Fall war. Die Differenzierung der Menschen ist sogleich aufgetreten, wenn irgendwo seßhafte Menschen den Ort ihrer Seßhaftigkeit verlassen haben und nach anderen Gegenden gezogen sind. Sie haben sich verändert, sie sind seelisch, ja physisch andere geworden. Damit hängt ja die Differenzierung über die Erde hin zusammen. Es war also im wesentlichen dasjenige, was der alte Mensch vom Umkreis der Erde hatte, was er wiederum darstellte, wenn er in entsprechender Weise diese Einflüsse der Erde in sich aufnahm. So können wir sagen: ein richtiger Weiser war in älteren Zeiten der Mensch nur, wenn er an einem Orte der Erde lebte, wo man eben weise werden kann. Aus diesem Grunde sahen die Alten auch mit einem gewissen Rechte nach diesem Orte hin. Würde man heute etwa in derselben Weise glauben, daß die Weisheit irgendwo in Asien umschlossen sei, so würde man damit nur den Beweis liefern, daß man nicht in seiner Zeit, nämlich nicht in der heutigen Zeit lebt. Es gibt ja allerdings merkwürdige Leute, die heute noch immer von solchen besonders günstigen Orten auf der Erdoberfläche reden; aber diese Dinge sind eben im höheren Sinne, im Sinne einer wirklichen Geisterkenntnis durchaus dilettantisch zu nennen. Aber wenn wir in die ältesten Zeiten zurückgehen, müssen wir schon den Menschen, der weise war, verbunden denken mit seinem Orte... .

... Der Auferstehungsgedanke sagt, daß der Mensch nicht unterzugehen braucht durch das, was ihn an die Erde bindet, sondern daß, wenn er den Christusimpuls aufnimmt, er in sich etwas finden kann, was sich erhebt aus dem an die Erde Gebundenen. Alles, was da zerrt, was da quält an dem Schmerzensmanne, der am Kreuze hängt, das sind zuletzt doch die Kräfte, die vom Erdendasein aus dem menschlichen Leib und damit dem Menschen überhaupt eingefügt sind. Schauen wir hinauf zu dem Kruzifixus mit dem leidendurchtränkten Gesichte, mit dem schmerzdurchwühlten Leibe, dann finden wir den tiefsten Ausdruck dessen, was das Erdendasein den Menschen einprägen kann. Schauen wir aber auf den Auferstandenen über dem Kreuze, dann werden wir aufmerksam auf das, was im Menschen [136]

immerdar auferstehen kann, was sich erheben kann aus dem, was nur die Erdenkräfte enthält, und was uns zeigt, daß der Mensch ein kosmisches Wesen ist, und daß die Erde nur einem Teile von ihm ihre Kräfte einprägt, daß aber aus diesen Kräften auferstehen kann, was eigentlich kosmisches Ingredienz des Menschen ist ...

Dornach, 30. 4. 1921.

Die Mitte des 19. Jahrhunderts ist der Höhepunkt materialistischer Gesinnung. Indem der Mensch am geistigsten geworden ist, konnte er diese Geistigkeit nicht erfassen, sondern erfüllte sich mit materialistischem Denken, materialistischem Fühlen und auch materialistischem Wollen und Tun. Um 1840 stehen die repräsentativen Persönlichkeiten der verschiedenen Nationen vor dem Punkt, wo der Verstand am meisten schon zum Schattenwesen geworden war. Die Begriffe sind leer. Die Buchdruckerkunst hat sich ausgewirkt. Der Genius der Sprache hört auf zu wirken. Aufgabe der Bewußtseinsseele ist es, heraufzuheben, was in der menschlichen Wesenheit unten liegt.

Wie haben die Nationen der neueren Zivilisation diesen Zeitpunkt angetroffen, 1840?

... das angelsächsische Volk hat lange Zeit fortgelebt in einem Zustande, den man vielleicht am besten dadurch bezeichnen kann — selbstverständlich mit den entsprechenden Varianten und Metamorphosen — daß man sagt: es haben sich in bezug auf die innere Seelenverfassung bis ins 19. Jahrhundert herein diejenigen inneren Impulse erhalten, welche im Griechentum schon in anderen Formen gewirkt haben, man könnte sagen im 11. und 10. vorchristlichen Jahrhundert. Es ist das Eigentümliche, daß die Nationen dasjenige, was durchgemacht wird, in verschiedenen Zeiten durchmachen, daß sich gewissermaßen die Zeiten übereinander-schieben. Man bemerkt solche Dinge außerordentlich schwer, weil ja natürlich im 19. Jahrhundert schon alles mögliche da war, Schreiben, Lesen, weil andere Daseinsbedingungen da waren in Schottland und in England, als sie vorhanden waren in der homerischen Zeit.

Aber wenn man die Seelenverfassung des Volkes als Nation ins Auge faßt, so ist das so, daß geblieben ist diese Seelenverfassung der homerischen Zeit, die dann in Griechenland im tragischen Zeitalter überwunden worden ist, die in den Sophoklismus übergegangen ist, — daß diese Zeit sich in der angelsächsischen Welt erhalten hat bis ins 19. Jahrhundert herein: eine Art patriarchalischer Lebensauffassung, patriarchalisches Leben. Insbesondere hat sich dieses patriarchalische Leben von Schottland herein ausgebreitet. Und es ist aus diesem Grunde, warum auf das angelsächsische Volk nicht das gewirkt hat, was von den Einweihungsstätten Irlands ausgegangen ist. Das hat hauptsächlich im kontinentalen Europa gewirkt. Auf der britischen Insel selber hat hauptsächlich dasjenige gewirkt, was vom Norden, von Schottland herunter auch an Einweihungswahrheiten gekommen ist, und diese Einweihungswahrheiten haben dann das andere durchdrungen. Es ist etwas in der ganzen Auffassung der menschlichen Persönlichkeit, das gewissermaßen uralt geblieben ist.

Und das wirkt noch nach selbst in der Art und Weise, wie — sagen wir — das Verhältnis von Whigs und Tories in dem englischen Parlament sich entfaltete ... Die Whigs sind ja im wesentlichen eigentlich die Fortpflanzung desjenigen, was man nennen könnte eine von allgemeiner Menschenliebe getragene, in Schottland aufgegangene Menschheitsströmung. Die Tories sind ursprünglich katholisierende — der Sage nach sogar, die aber einen gewissen historischen Hintergrund [137] hat — katholisierende Pferdediebe aus Irland gewesen. Dieser Gegensatz — der sich dann ausdrückt in dem besonderen politischen Wollen — spiegelt ein gewisses Patriarchalisch-Sein. Und dieses patriarchalische Sein, das hat gewisse elementare Kräfte fortbehalten. Man kann das sehen an der Art und Weise, wie die Besitzer größerer Ländereien zu den Menschen gestanden haben, die als Untertanen auf diesen Ländern gesessen haben.

Bis ins 19. Jahrhundert geht ja dieses Untertanen-Verhältnis. Bis ins 19. Jahrhundert geht ja das, daß im Grunde niemand gewählt wird als derjenige, der eben durch ein solches grundbesitzerliches Verhältnis eine gewisse Macht hat. Man muß nur bedenken, was es bedeutet — solche Dinge wiegt man nicht in der richtigen Weise — daß zum Beispiel erst 1820 im englischen Parlament abgeschafft worden ist, daß man einen Menschen, der eine Uhr gestohlen oder gewildert hat, mit dem Tode bestraft hat ... Das zeigt ja, wie geblieben waren gewisse alte elementarische Zustände. Heute sieht der Mensch das, was in seiner unmittelbaren Gegenwart lebt, und er verlängert sozusagen die wesentlichsten Grundbestandteile der Gegenwart nach vorn und sieht nicht, wie kurz eigentlich die Zeit ist, wo für die wichtigsten europäischen Gegenden diese Dinge sich aus ganz elementaren Zuständen erst herausgebildet haben.

So können wir sagen, daß sich da diese patriarchalischen Verhältnisse als der Grund und Boden desjenigen erhalten haben, in was dann einschlug das Aller-modernste ... Bedenken Sie — nur schon im 18. Jahrhundert — den ganzen Umschwung, der in der sozialen Struktur eingetreten war durch die technische Metamorphose in bezug auf die Textilindustrie usw., bedenken Sie, wie da das maschinelle Element, das technische Element hineingezogen ist in dieses Patriarchalische, und bilden Sie sich eine anschauliche Vorstellung, wie sich in das Patriarchalische, in dieses gutsherrliche Verhältnis zu den Untertanen, hineinschiebt die Entstehung des modernen Proletariats durch die Umgestaltung der Textilindustrie. Denken Sie, was da für ein Chaos sich durcheinanderschiebt, wie sich die Städte herausbilden aus den alten Landschaften, wie das patriarchalische — ich möchte sagen — mit einem kühnen Sprung hineinspringt in das modern sozialistische, proletarische Leben.

Man kann geradezu sagen: es entwickelt sich dieses Leben in der Form, wie es in Griechenland etwa war um das Jahr 1000 v. Chr. Dann macht es einen kühnen Sprung. Hier trifft es das 18. Jahrhundert an, sagen wir das Jahr 1770. Da wälzt sich hinein, was dann im modernen Leben, ja in der Jetztzeit, dasteht. Aber den Anschluß findet dieses englische Leben erst 1820; da sind ja solche Dinge überhaupt erst spruchreif geworden wie die Abschaffung der Todesstrafe auf einen kleinlichen Diebstahl und dergleichen. Es ist durchaus hier zusammengeflossen ein Uraltes mit einem Allermodernsten. Und so geht dann die Weiterentwicklung hinein in das Jahr 1840.

Und was hat in diesem Zeitalter — in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts — gerade bei dem anglo-amerikanischen Volke zu geschehen?

Wir müssen bedenken, daß erst nach 1820, sogar erst nach 1830, Gesetze notwendig geworden sind in England, wodurch Kinder unter 12 Jahren nicht zu längerer Fabrikarbeit angehalten wurden als zu achtstündiger, Kinder von 13 bis 18 Jahren zu höchstens zwölfstündiger Tagesarbeit ...

Man muß diese Dinge durchaus ins Auge fassen, wenn man sehen will, was da eigentlich zusammengestoßen hat, und im Grunde genommen kann man sagen: erst im zweiten Drittel des 19. Jahrhunderts wandte sich dann England heraus aus [138] dem alten Patriarchalischen und sah sich genötigt, zu rechnen mit dem, was sich langsam durch die Maschinentechnik hineingeschoben hat in dieses Alte. So traf das Volk, welches vorzugsweise berufen ist, die Bewußtseinsseele auszubilden, der Zeitpunkt von 1840.

... das Volk, das das Romanisch-Lateinische aus dem vierten nachatlantischen Zeitraum herübergetragen hat, das gewissermaßen als Erbgut die alte Verstandesseelenkultur in das Zeitalter der Bewußtseinsseele herübergebracht hat, ist das französische. Den Höhepunkt hat ja das, was noch vorhanden war an fundamentalem (?) 8) Leben derVerstandesseele in der französischen Revolution am Ende des 18. Jahrhunderts. Wir sehen, wie da plötzlich in äußerster Abstraktion auftauchen die Ideale von Freiheit, Gleichheit, Brüderlichkeit ... Wir sehen, wie die Abstraktion ... hier eingreift in das ganze Gefüge der sozialen Struktur, — eine ganz andere Entwicklung als drüben in England. In England die Überreste des altgermanischen patriarchalischen Lebens, durchsetzt von dem, was die moderne Technik, was das moderne materialistische wissenschaftliche Leben in die soziale Struktur hineinsenden konnte, in Frankreich alles Überlieferung, alles Tradition. Man möchte sagen: mit demselben Duktus, mit dem einstmals ein Brutus oder Cäsar in Rom in den verschiedensten Schattierungen gewirkt haben, wird jetzt die französische Revolution in Szene gesetzt. So taucht wiederum auf in abstrakten Formen das, was Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit ist. Und nicht von außen herein wird zersprengt — wie in England — was altes patriarchalisches Element ist. Sondern dasjenige, was römisch-juristisch festgesetzt ist, das Festhalten an dem alten Eigentumsbegriff, an den Grundbesitzverhältnissen usw., den Erbschaftsverhältnissen namentlich, das wird von der Abstraktion her zersetzt und auseinander-getrieben.

... vor der französischen Revolution ... diejenigen, die herausgesondert waren aus der Masse des Volkes, sie hatten auch Rechtsvorteile, nur gewisse Leute konnten, sagen wir, zu gewissen Staatsstellungen kommen usw. Da Bresche hineinzuschlagen, das zu durchlöchern, das war es, was aus der Abstraktion heraus, aus dem schattenhaften Verstande, die französische Revolution forderte. Aber sie trug eben durchaus in sich das Gepräge des schattenhaften Verstandes, der Abstraktion, und es blieb im Grunde genommen das, was gefordert wurde, eine Art Ideologie. Daher schlägt das, was schattenhafter Verstand ist, sogleich um in sein Gegenteil. ... den Napoleonismus.

... andere Nationen ... zum Beispiel Italien, das noch, ich möchte sagen, ein Stück Empfindungsseele mitbehielt beim Durchgang durch die Verstandeskultur, das dieses Stück Empfindungsseele in die neuere Zeit heraufbrachte, das es daher nicht bis zu den abstrakten Begriffen von Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit brachte ... das aber doch den Übergang suchte von einem gewissen alten Gruppenbewußtsein der Menschen zu dem individuellen Menschenbewußtsein, das aber das Jahr 1840 so traf, daß man sagen kann: es ist eigentlich dasjenige, was sich da in Italien heraufarbeiten will an individuellem Menschenbewußtsein, immerfort niedergehalten von dem, was nun im übrigen Europa ist ... die habsburgische Tyrannei ... in den 20er Jahren der Kongreß von Verona, ... wie da von Rußland, Osterreich ausging — ich möchte sagen — eine Art Verschwörung gegen das, was das moderne Menschheitsbewußtsein bringen sollte ...

... in Mitteleuropa so, daß nur immer ein kleiner Teil der Menschen sich heraufringen kann zu einem gewissen Bewußtsein ... , daß jetzt das Ich eintreten soll in die Bewußtseinsseele ... bis 1862 war überhaupt für die wenigsten [139] Menschen ein Exemplar von Goethe zu beschaffen. Goethe war nicht frei ... Goetheanismus war ganz wenigen eigen geworden ... es ist zu einem richtigen Verständnis Goethes im Grunde genommen gar nicht gekommen. Und dann war das letzte Drittel des 19. Jahrhunderts überhaupt gar nicht geeignet, ein rechtes Verständnis Goethes hervorzurufen... .

 

... von dem was Goetheanismus ist ... ist die große Masse gar nicht berührt... sie bleibt ungefähr auf dem Standpunkt, der eingenommen worden ist in Mitteleuropa, sagen wir, um das Jahr 300 oder 400 nach Christus. Wie man im angelsächsischen Volke stehengeblieben ist bei dem Jahre 1000 vor Christus, so bleibt man in Mitteleuropa stehen bei dem Jahre 400 nach Christus... .

Nun aber ergeben wiederum die geographischen Verhältnisse, daß dieser Zustand der allgemeinen Seelenbildung in Deutschland viel länger dauert als in England drüben. England hat in sein altes patriarchalisches Leben schnell hineinfließen lassen müssen, was zunächst bei ihm auf dem Gebiet der Textilindustrie, aber später auch anderer Techniken, aus dem modernen materialistisch-wissenschaftlich-technischen Leben die soziale Struktur gewandelt hat. Was deutsches Gebiet, was Mitteleuropa war, das hat sich dem zunächst entgegengestellt, das hat die alten Eigentümlichkeiten viel länger behalten, — bis, ich möchte sagen, zu einem Punkt, wo schon über die ganze Welt in Geltung war, was durch die moderne Technik gekommen ist. England hat noch Anschluß gefunden mit der Umgestaltung der sozialen Struktur in einer gewissen Beziehung allerdings, bis zu einem gewissen Grade, in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts. Das alles, was da errungen worden ist, das ging durchaus vorüber an Mitteleuropa.

Mitteleuropa nahm zwar etwas von abstrakten Revolutionsideen auf. Das kam in den 40er Jahren, in der Mitte des 19. Jahrhunderts dann in verschiedenen Wogen und Wellen zum Durchbruch; aber es wartete gewissermaßen ab, bis die Technik die ganze Welt erfüllte, und dann trug sich ja das Eigentümliche zu, daß solch ein Mensch, der in Deutschland denken gelernt hat, denken gelernt hat vom Hegelismus, wie Karl Marx, daß er dann hinübergegangen ist nach England und hat sich dort das soziale Leben angeschaut und daraus die sozialistischen Doktrinen gebildet, und für diese Doktrinen war dann am Ende des 19. Jahrhunderts Mitteleuropa reif. Diese Doktrinen wurden dann von Mitteleuropa angenommen.

Wenn man aufzeichnen wollte, was sich in Mitteleuropa entwickelt hat, müßte man sagen: es ging die Entwicklung elementar fort — wenn auch durch Schrift und Druck Mannigfaltiges von außen aufgenommen worden ist — es ging fort dasjenige, was die 400 Jahre nach Christus war; das machte dann einen Sprung und fand erst, im Grunde genommen, im letzten Drittel des 19. Jahrhunderts den Anschluß, man möchte sagen etwa im Jahre 1875.

Während das Jahr 1840 getroffen wird von der angelsächsischen Nation schon mit umgewandelten Verhältnissen, schon mit der Notwendigkeit, die Bewußtseinsseele aufzunehmen, träumte zum Beispiel das deutsche Volk fort, und es erlebte das Jahr 1840 noch im Traum und verschlief dann die Zeit, die da gewesen wäre, um eine Brücke zu bauen zwischen den führenden Persönlichkeiten und dem, was aus der Masse des Volkes als Proletariat aufstieg und was sich dann der sozialistischen Doktrin bemächtigte und eben dadurch einen gewaltsamen, radikalen Zwangsdruck ausübte hin zu der Bewußtseinsseele etwa von 1875 an, — was aber eben eigentlich auch nicht bemerkt, jedenfalls nicht in irgendwelche Kanäle gebracht worden ist, und was ja im Grunde genommen heute noch immer in der schiefsten Weise beurteilt wird. (Hinweis auf Spenglers „Preußentum und Sozialismus") [140]

1. Mai 1921.

... Locke ... benützte gerade das Geistigste im Menschen (den Verstand) dazu, die Geistigkeit im Menschen zu verleugnen, ja den Menschen nur hinzuweisen auf die Materialität...

Und man möchte sagen: der Baumwollhändler Cobden auf der einen Seite und der Anhänger der Quäker Bright, sie waren ebenso diejenigen, die äußerlich im politischen Leben, indem sie für die Abschaffung der Kornzölle 1846 kämpften und sie auch durchsetzten, die äußeren Agenten dieser inneren Geistesströmung .. . 1846 die Abschaffung der Kornzölle, wo die Industrie siegte über dasjenige, was das alte patriarchalische System war, über die alten patriarchalischen Grundbesitzerverhältnisse, in einer neuen Etappe.

Und nun sehen wir die Arbeiter sich organisieren. Wir sehen, wie dann die Whigs eigentlich immer mehr und mehr werden die Partei der Industrie, die Tories die Partei der Grundbesitzer, das heißt des alten patriarchalischen Wesens. Wir sehen, wie ... das alte patriarchalische Wesen dem nicht widerstehen kann, was als moderne Technik, moderner Industrialismus, sich mit einem Ruck hineingeschoben hat, so daß Jahrhunderte, ja Jahrtausende übersprungen worden sind, und daß die Geistesverfassung, in der England war bis ins 19. Jahrhundert herein — die zurückgeht bis in vorchristliche Zeiten — einfach sich zusammengeschlossen hat mit dem, was in einer neueren Zeit war ...

 Pfingstsonntag, den 15., und Pfingstmontag, den 16. Mai 1921, sprach Rudolf Steiner in Dornach über „Das europäische Geistesleben im 19. Jahrhundert mit Beziehung auf seinen Ausgangspunkt im 4. Jahrhundert". In diesen historischen Zusammenhängen wird das Problem von Grund und Boden bedeutsam berührt.

 15. Mai:

... Wir sehen, wie auf die römische Priesterherrschaft übergeht die gesamte geistige Führung, wie gewissermaßen alles das aufhört, was weltliche Geistigkeit war. Erst wiederum durch die Renaissance wird es hervorgeholt...

 Und was ist denn eigentlich geblieben? Im Grunde genommen können wir sagen: es ist ja auch zurückgegangen die Geldwirtschaft, und zwar im vierten nachchristlichen Jahrhundert so weit zurückgegangen, daß eigentlich die Bildungsentwicklung in den Städten hingeschwunden ist, daß das, was als bäuerliches Element, als großgrundbesitzerliches Element zurückgeblieben war von den südeuropäischen Bewohnern, mit dem, was von nördlichen Völkerschaften da vorgedrängt wurde, verschmolzen ist.

So sehen wir im Grunde genommen, wie allmählich hinabglimmt das, was aus dem alten Oriente herüberkommend an geistigem Leben sich dann in einer gewissen Weise umgebildet, metamorphosiert hat in der griechischen Bildung, in der römischen Bildung, was aber jetzt abglimmt, so daß es im Grunde genommen hinschwindet und nur diejenige Bevölkerung bleibt, die nicht teilgenommen hat an dieser Bildung, die bäuerliche und grundbesitzerliche Bevölkerung und das, was mit ihr verschmilzt aus derjenigen Bevölkerung, die nun durch die sogenannte Völkerwanderung in die römisch-griechischen Gebiete einzieht. Und wir sehen, wie innerhalb dieses die europäische Welt — ich spreche etwas radikal — allein bevölkernden Bauerntums die römische Priesterwelt in den folgenden Jahrhunderten das Christentum in der bekannten Weise ausbreitet. Wir sehen da, wie ja zunächst dieses Priestertum nichts zu tun hat mit dem widerstrebenden griechischen Elemente. [141]

Das glimmt ab, das trägt nicht mehr weitere Zukunftsmöglichkeiten in sich. Diejenigen, die gebildet waren, hören auf. Naturalwirtschaft tritt an die Stelle der alten Gemeinden, wächst zusammen mit der Naturalwirtschaft der heranschwirrenden barbarisch-germanischen Völkerschaften. Und wir sehen aus diesem 4. nachchristlichen Jahrhundert sich dasjenige herausentwickeln, was eigentlich so verläuft, daß es eine allmähliche Verbreitung dieses christlichen Elementes ist, aber daß das eigentliche Geistesleben selber nicht vorrückt, sondern das, was eben ja im 4. Jahrhundert übernommen worden ist von dem alten Geistesleben durch die Priesterschaft, durch die Priesterschaft gestaltet worden ist; das wird im Grunde genommen der ungebildeten bäuerlichen europäischen Bevölkerung eingepflanzt. Und erst, nachdem es eingepflanzt ist, wirkt dann das Blut, das nun entstanden ist in den europäischen Völkern durch Jahrhunderte, das wirkt .aufweckend den Geist, der •dann im 15. Jahrhundert heraufgekommen ist ...

... Was sich in den breiten Massen (vom 4. bis zum 14. Jahrhundert) abgespielt hat, •das ist etwa so vorzustellen: zunächst hatten sich wirklich nur Dorfgemeinden gebildet, und das ganze mittlere Europa, westliche Europa und auch das südliche Europa war so besiedelt, daß die Städte zunächst eine geringe Rolle spielten. In kleinen Gemeinden, in Dorfgemeinden entwickelte sich das hauptsächlichste Leben. Und während sich dieses Leben in Dorfgemeinden bildete — was damals an Städten bestand, waren ja im Grunde genommen nur größere Dorfgemeinden —, in den größeren Dorfgemeinden, da breitete sich, wie ich geschildert habe, über die Köpfe der Menschen hinweg, aber durch den Kultus suggestiv auf die Menschen wirkend, die christlich-katholische Kirche aus. Die Menschen aber, die nur die symbolischen Handlungen sahen, die Menschen, die am Kultus teilnahmen, die aufblicken konnten zu dem, was sie nicht verstanden, die entwickelten für sich doch ein geistiges Leben. Ein reiches Geistesleben entwickelte sich dazumal durch Europa, ein Geistesleben, das vor allen Dingen unter dem Einflusse der Natur der Menschen selber stand. Es war im Grunde genommen etwas ganz anderes, was die Teilnahme dieser Dorfgemeindemenschen an der Ausbreitung der christlich-katholischen Lehre war; denn alle die Dinge sind in einem falschen Lichte dargestellt worden, wie sie etwa an die Person des Bonifatius angeknüpft werden oder dergleichen. Dasjenige aber, was sich in diesen Dorfgemeinden abspielte, das war ein inneres Seelenleben, ganz durchzogen von den Nachklängen der Deutungen des Lokal-Göttlichen oder des Lokal-Geistigen. Überall sah man Andeutungen von dem oder jenem; ein zauberisches Leben entwickelte sich in dem Menschen. Überall lebte der Mensch ahnungsvoll und erzählte seinen Mitmenschen von seinen Ahnungen. Die Ahnungen lebten sich aus in Sagen, die Ahnungen lebten sich aus in geheimnisvollen Andeutungen, was der eine da oder dort geistig erlebt hat während seiner Arbeit usw.

 

Aber ein merkwürdiges Element durchzieht diese Überreste des alten Ahnens und hellseherischen Traumlebens, das sich durchaus in den Dorfgemeinden fortpflanzte, während sich die katholische Lehre in die Köpfe hinüberzog, ein Merkwürdiges lebte sich da aus, aus dem man erkennen kann, wie eigentlich die menschliche Organisation durch Europa an diesem eigentümlichen Geistesleben beteiligt war. Es lebte sich aus etwas, was nach zwei Richtungen hin die innere Seelenverfassung in einer ganz besonderen Art zeigt: erstens wenn die Leute die wichtigsten ihrer Ahnungen, die wichtigsten ihrer Träume, die aber immer an Lokalitäten anknüpften, aussprachen, wenn sie schilderten, was sie da im halbwachen, schlafenden Zustande erlebten, dann hing das immer mit Ereignissen zusammen, mit Fragen, die ihnen aus der geistigen Welt heraus gestellt wurden, oder auch mit Aufgaben, die [142] ihnen gegeben wurden, oder mit Dingen, wo die Klugheit eine Rolle spielte. Man sieht aus der ganzen Art, wie die Erzählungen sind, die auf dem Grunde des Volkes noch im 19. Jahrhundert zu eruieren waren, wie da, wenn die Menschen ins Sinnen und Träumen kamen und ihre legendenhaften Sagen und ihre mythenhaften Dinge ausbildeten, wie da wirkten von den drei Gliedern des Menschen eigentlich noch nicht so stark das Nerven-Sinnessystem, das mehr der Außenwelt zugekehrt ist, sondern es wirkte das rhythmische System und indem das rhythmische System aus der Organisation der Leute heraus besonders angespannt war, entstand dasjenige in diesen hellseherischen Träumen, die im Dorfe von Mensch zu Mensch erzählt wurden, womit sich die Leute Schauer, oder auch Freude und Genuß und Schönheit gegenseitig mitteilten. In alledem lebte immer etwas von dem Feineren von Fragestellungen, die aus der geistigen Welt herauskamen. Die Leute mußten Rätsel lösen im Halbtraume, kluge Handlungen ausführen, mußten etwas überwinden usw. Immer ist etwas Rätselhaftes drinnen in diesem Traumesleben, das sich da entwickelte. Das ist die physiologische Grundlage des weiteren sich ausdehnenden geistigen Erlebens dieser Menschen, die noch in Dorfgemeinden lebten, in die sich allerdings hinein-erstreckten die Taten, die Ihnen die Geschichte erzählt, von Karl dem Großen usw. Aber das sind ja nur an der Oberfläche der Erlebnisse sich abspielende Dinge, die allerdings dann tief eingreifen in die einzelnen Schicksale, aber nicht die Hauptsache sind. Die Hauptsache spielt sich in Dorfgemeinden ab, und da entwickelte sich neben dem wirtschaftlichen Leben bei den Menschen ein Geistesleben, wie ich das heute andeutete. Und dieses Geistesleben geht im Grunde fort bis ins 9., 10., 11. Jahrhundert. Allerdings fließt allmählich von dem, was sich wie eine Oberschichte in den Köpfen der Menschen entwickelt hat, in die Unterschichten hinunter, indem sich zusammengestaltet dasjenige, was dann in gespenstîsch, zauberisch anmutender Weise aus den Erzählungen der Menschen herauskommt, mit dem Christus und den Taten des Christus. Und was von den Menschen selber kommt, das wird zuweilen auch übertönt von dem, was aus der Bibel, aus den Evangelien kommt. Dann aber sehen wir, wie zunächst in das soziale Denken aufgenommen wird dasjenige, was das christliche Element ist. Wir sehen es am „Helland" und an anderen Dichtungen, die aus dem Christentum heraus sind, die aber eigentlich von Geistlichen in das Volk hineingetragen werden, während das Volk den Geistlichen entgegenträgt dasjenige Geistesleben, von dem ich gesprochen habe...

16. Mai: In umfassender Darstellung wird in diesem Vortrag das Ineinanderspiel des Geisteslebens besprochen, das sich innerhalb der Dorfgemeinden „in den Herzen", in den Städten aber „über den Köpfen" durch die Jahrhunderte abspielte. Zum Beispiel:

... vom Lande herein, vom Dorf herein wurden die Städte in größere Administrationsgefüge gekleidet, in die hineinkam das römisch-juristische Wesen. Es entstand (nach dem 15. Jahrhundert) der moderne Staat, der von den Landgemeinden herein gebildet worden ist, worin dasjenige, was vom Land aus wiederum die Städte eroberte, durchzogen worden ist von dem, was jetzt auf dem Boden des lateinischen Wesens als römisch-juristisches Wesen heraufkam. So war dieses Element schon so stark, daß keine Geltung mehr haben konnte dasjenige, was jetzt aus der volkstümlichen Strömung noch einmal an die Oberfläche wollte, was in den aufgerüttelten Zeiten, wie man es nannte, unter der Landbevölkerung Rußlands auftauchte, im Hussitismus, im Wicleffismus, in der böhmischen Brüderschaft; das alles konnte nicht aufkommen. Es konnte nur aufkommen dasjenige Wesen, was eben zusammenfloß mit dem römisch-administrativen Wesen usw. — Und so sehen wir, wie zunächst [143] glimmend blieb unter der Oberfläche, was volkstümliches Element ist, was den Gedanken eigentlich als Realität sich eroberte, was sich wie im Widerstande geltend macht gegen das römisch-lateinische Wesen. Das Geistesleben platzt da von zwei Seiten aufeinander. Aus dem römisch-lateinischen Wesen entwickelt sich der Nominalismus, für den allgemeine Begriffe nur Namen sind. Wie man da aus der Grammatik und Rhetorik heraus denken mußte, so entwickelte sich bei denjenigen, die doch einen Funken Volkstum in sich hatten, wie Albertus Magnus und Thomas von Aquino, ein Realismus, der das gedankliche Element wie etwas real Ausgesprochenes empfand. Aber zunächst siegte in einer gewissen Weise der Nominalismus .. .

... die Geister der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts glaubten noch, aus dem, was sie seelisch erleben konnten, etwas herausholen zu können als Weltanschauung, auch als soziale Lebensanschauung. Das vermeinten die Menschen in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts nicht mehr. Aber es wirkte etwas nach: dasjenige, was aus dem Unbewußten heraus den Gedanken geboren hat. Warum hat in den ahnenden Träumen der Dorfbewohner über ganz Europa bis ins 12. Jahrhundert hin gewirkt etwas von innerem Rätsellösen, von innerer Klugheit, die aufgewendet worden ist in allerlei verschmitzten Erlebnissen? Weil sich der Gedanke, das Nachdenken, das denkende Arbeiten in dieser Zeit gebar. Das wird angebahnt. Und jetzt sehen wir, wie man in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts zuletzt ganz verzweifelt wird. Wir sehen überall die Deklamationen über die „Grenzen des Naturerkennens" auftauchen ...

 In den vier in Stuttgart gehaltenen Vorträgen über „Die Naturwissenschaft und die weltgeschichtliche Entwicklung der Menschheit seit dem Altertum" (21.-24. Mai 1921) behandelte Rudolf Steiner auch den Übergang aus der „Abel"- in die „Kains"-Zeit (ohne diese Namen zu nennen). Aus dem 2. Vortrag:

... es war der Mensch in jenen ältesten Zeiten durchaus in einem solchen Verhältnis zur Umwelt, daß er möglichst wenig Hand an diese Umwelt anzulegen hatte ... Das war nur einem Menschen möglich, der ... sich in die äußere Natur hineinstellte — ich möchte sagen — wie das Tier, wie der Vogel, der da nimmt, was ihm die Natur an Nahrung bietet, der diese sich nicht erst erarbeitet, sondern höchstens sich holt, wie der Vogel sie sich erfliegt, der also in vollem Frieden mit allen Naturreichen lebt, der auch seine Liebe über alle Naturreiche ausdehnt.

 Wenn man so mit vollmenschlicher Erkenntnis sich hineinvertieft in alles Wesen, so kommt man unmittelbar dazu, das, was noch lebt in der indisch-orientalischen Weltanschauung als Tierliebe, als Liebe zu den Pflanzen,

hervorgehen zu sehen aus der All-Liebe, die noch keinem Wesen etwas tut, die daher noch nicht zu jenem vollerwachten menschlichen Bewußtsein gekommen sein kann, in dem die Menschen später waren.

Sie lebte in einer Geistigkeit, die instinktiv aber als Geistigkeit eben höher in gewissem Sinne als die griechische und die unsrige heute war. Sie lebte in unschuldigem Zustand gegenüber der Natur. Liebte diese, schlachtete nichts, ja nahm auch die Pflanzen, von denen die Menschen lebten, nur so zu sich, daß sie nicht besonders säte, sondern das, was wild sich bot, hinnahm. Man blickt mit einer solchen Betrachtung zurück auf die vor Jahrtausenden die südlichen asiatischen Gegenden bevölkernden Menschen.

Später ist dann etwas aufgetreten, das im Menschen das Bewußtsein hervorgerufen hat des radikalen Unterschiedes des Oben und Unten, des Geistigen, das man nicht verändern kann, an das man nicht herankann, das oben ist, und des Physischen, das man bearbeiten kann, mit dem man sich abgeben kann. Man kommt etwa [144] in dem Beginn des sechsten oder fünften Jahrtausends an eine Veränderung — in den dekadenten Resten läßt sie sich verfolgen —, durch welche die Menschen dasjenige, mit dem sie umgehen können, das sie verändern können, als etwas anderes ansehen, das unter ihrer Herrschaft steht. Sie beginnen, die Tiere zu zähmen, sie machen aus den wilden Tieren Haustiere und werden Ackerbauer.

Das ist offenbar der große radikale Umschwung vom siebten oder sechsten ins sechste oder fünfte Jahrtausend der vorchristlichen Zeit, daß die Menschen anfangen, die Natur zu bearbeiten und dadurch die Natur zu unterscheiden von dem, was sie nicht bearbeiten können, was nur als das Leuchtende, Glänzende herunterscheint auf das, was bearbeitbar ist und das seine Form empfangen kann vom Menschen.

Aber es ist ja doch nicht nur der Mensch, was so formgebend wirkt; der Mensch macht Werkzeuge, seine primitive Hacke, das ist ja dasjenige Instrument, das dem Pflug voranging — wahrscheinlich waren es zuerst Frauen, die den Ackerbau betrieben haben —; er pflügt damit den Boden durch Handarbeit und sät; aber er sieht auch, daß, wie die Erde von ihm Form empfangen kann, so auch sie sich im Frühling nicht durch ihn mit Pflanzen bedeckt, daß die Pflanzen im Herbst wieder weggehen. Und so, wie die Erde von dem Menschen ihre Form empfangen kann, so auch von dem, was ihm herunterleuchtet aus dem Weltenraum; und er kommt auf den Unterschied zwischen Licht und Finsternis, zwischen Geist und Materie.

Alles das entwickelt sich in der Art, daß der Mensch sich zuerst von der Außenwelt unterscheiden gelernt hat, indem er die Natur bearbeitete, indem er Ackerbauer, Viehzüchter wurde. Man sieht es der per s i s c h en Kultur einer späteren Zeit noch an, wie alles auf den Ackerbau eingerichtet ist. Man sieht den Zusammenhang desjenigen, was sich im Avesta äußert, mit diesem Geschilderten, und man sieht den Fortschritt gegenüber der urindischen Kultur ...

Aus dem 4. Vortrag (24. Mai 1921):

... Wir sehen, wie durch ein großes, weites Gebiet von Europa durch die sogenannte Völkerwanderung die alte Kultur abstirbt und eine Art Bauernkultur aufkommt. Was die oberen Zehntausend früher im alten Römerreich als ihre Kultur gehabt haben, das stirbt ab, es bleibt, was die breite Bevölkerung hatte, und so etwas ähnliches, allerdings anders geartet, brachten auch die germanischen Stämme entgegen. Innerhalb dieses bäuerlichen Wesens, wo die Menschen eigentlich in kleinen Dorfgemeinden lebten und sich in diesen kleinen Dorfgemeinden ganz andere Dinge erzählten als das, was ihnen die katholischen Priester predigten, innerhalb dieser Gebiete, in denen die Dorfgemeinden waren, wurde nun durch äußere Macht die katholische Religion verbreitet.

 

Das war die eine Strömung, die eben in lateinischer Sprache ging. Was wußten denn die Menschen, die da sahen, wie ihre Kirchen gebaut wurden, wie in lateinischer Sprache die Weisheit fortgepflanzt wurde, was wußten denn diese Menschen, auf die es gerade dazumal ankam in den Dörfern, von all dem, was da vorging? Wovon sie wußten, das waren die Erzählungen, die sie sich nach getaner Arbeit am Abend erzählten, Erzählungen, die zum großen Teil aus Träumereien bestanden, wie wir sie bei den alten Ägyptern und dergleichen noch kennengelernt haben.

Es war durchaus eine Weltanschauung hier, durch die Zeit vom 4. bis zum 8., 9., 10. Jahrhundert durch die Dorfgemeinden gehend, die in den südlichen Gegenden längst abgemacht war, wenigstens bei den oberen Zehntausend. Längst hatte sich aus diesen Untergründen hervorgehoben, was eine feine Kultur bei den oberen Zehntausend war. Und jetzt, im 9., 10., 11., 12. Jahrhundert sehen wir, wie aus den [145] bloßen Dorfgemeinden sich allmählich die Städte kristallisieren, die Städtekultur beginnt; und es ist, wie wenn der Mensch losgerissen wird aus der äußeren Natur, wenn er in den Städten zusammenkonzentriert wird. Da kommt diese Städtekultur, die wir verfolgen können von der Bretagne an bis tief hinein ins russische Reich, bis nach Nowgorod, von oben herunter bis nach Spanien, Italien hinein, überall dieser merkwürdige Zug nach dem Städtetum ...

 Dornach, 3. 6. 1921.

... Niemals hat in vorchristlichen Zeiten der Mensch durch etwas anderes als durch dasjenige, was in ihm gewissermaßen organisch gekocht worden ist und in ihm dann innerlich als eine Vision oder dergleichen aufgegangen ist, das Göttliche gesehen. Er sah schon das Göttliche auch für ihn aufsteigen aus dem Blute. Jetzt sucht er es im reinen geistigen Erfassen ...

... Man konnte den Menschen der ersten christlichen Jahrhunderte sagen: ehedem war die Erde so mächtig, daß sie euch die Vorstellung gegeben hat vom Göttlichen. Das hat aufgehört. Die Erde gibt nichts mehr. Ihr müßt durch euch selbst zum Logos und zum schöpferischen Prinzip kommen ...

... die ersten Christen sagten: der Weltuntergang ist nahe. Sie meinten den Untergang der Erde, die dem Menschen Erkenntnis gibt, ohne daß er mit dem Bewußtsein an diesen Erkenntnissen arbeitet. Es ist in der Tat eine tiefe Wahrheit ausgesprochen mit diesem Weltuntergang. Denn der Mensch war vorher ein Sohn der Erde. Er überließ sich den Erdenkräften. Er verließ sich darauf, daß sein Blut ihm seine Erkenntnisse gab. Damit war es aus. Die Reiche der Himmel sind nahe herangekommen; die Reiche der Erde haben aufgehört. Der Mensch kann fortan nicht mehr ein Sohn der Erde sein. Der Mensch muß sich zum Genossen eines geistigen Wesens machen, das von der geistigen Welt auf die Erde heruntergekommen ist: des Logos, des Christus...

5. 6. 1921.

... der alte Ägypter war sich ganz und gar klar darüber, daß er sich doch in einer gewissen ähnlichen Beziehung zur Erde rechnen müsse wie — sagen wir — die Pflanzen zur Erde gerechnet werden müssen. Wie man in der Pflanze mehr oder weniger sichtbarlich die Säfte oder wenigstens die Kräfteverhältnisse von der Erde in die Pflanze hinein verfolgen kann, so fühlte man im alten Ägypten gewisse Kräfte walten, die zu gleicher Zeit in der Erde walteten. Man rechnete den menschlichen Leib zur Erde ... Man stellte sich die Erde als großes organisiertes Wesen vor ... damit, daß er Mumien bildete ... sah er in den formbildenden Kräften, die von der Erde ausgehen, einen menschlichen Leib plastisch gestalten, etwas wie den Willen der Erde, und er wollte, daß dieser Wille der Erde dauernd zum Ausdruck komme... in den Mumien ...

Im „Orientierungskurs für die anthroposophische und Dreigliederungsarbeit in der Schweiz" (11.-16. Oktober 1921 am Goetheanum) besprach Rudolf Steiner wiederholt Probleme des Bodens. So im zweiten Vortrag:

 ... Etwa vom 13. bis 16., 17. Jahrhundert schlüpfen die Universitäten in das Staatsleben hinein ... Auf der anderen Seite haben wir ungefähr bis zu demselben Zeitalter das freie wirtschaftliche Walten, :das seinen eigentlichen mitteleuropäischen Ausdruck gefunden hat in den freien wirtschaftlichen Dorfgemeinden. Und wie das [146] freie Geistesleben ... die Universitäten ... unterschlüpft unter den Staat, so bekommt das, was wirtschaftliche Organisation ist, zuerst eine gewisse Verwaltung im rechtlichen Sinne, indem die Städte immer mehr und mehr auftauchen und die Städte nun dieses wirtschaftliche Leben zunächst organisieren, während es früher gewachsen ist, als die Dorfgemeinde das Tonangebende war. Und dann sehen wir, wie nun auch immer mehr das, was in den Städten zentralisiert war, unterkriecht in die größeren Territorien der Staaten ...

Aus dem 5. Vortrag:

... Wie ist man denn überhaupt zu diesem Marktverhältnis gekommen? (NB. zu dem heutigen abstrakten Markt.) Im Grunde genommen aus der instinktiven Assoziation heraus: indem eine Anzahl von Dörfern in solch einer Entfernung, daß man hin- und zurückgehen kann im Tage, um einen größeren Ort herum waren und da die Leute ihre Produkte austauschten ... in Wirklichkeit war das eine instinktive Assoziation. Die Leute, welche sich zum Markte vereinigten, waren „assoziiert" mit all denen, die in den Dörfern herum wohnten. Sie konnten rechnen auf einen bestimmten Absatz, der sich erfahrungsgemäß ergab. Daher konnten sie nach dem Konsum die Produktion regeln in ganz lebendigen Zusammenhängen ...

 24. 11. 1921. Im öffentlichen Vortrag in Kristiania über „Erziehungs- und Unterrichtsmethode auf geisteswissenschaftlicher Grundlage":

... man wird beachten müssen, daß man das Kind nicht zu früh an dasjenige heranführt, woran sich nur der Verstand, das Begriffsvermögen, das Intellektuelle betätigen kann. Man soll daher die Betrachtung des Tierischen und des Pflanzlichen der Betrachtung des Mineralischen — des Physikalischen und Chemischen — vorangehen lassen. Und man wird auch gegenüber dem Pflanzlichen und dem Tierischen sehen, daß sich das Kind in verschiedener Weise unterscheiden lernt von seiner Umgebung: Das Tierische fühlt das Kind im zehnten, elften Lebensjahr durchaus seinem eigenen Wesen näher als das Pflanzliche; das Pflanzliche fühlt es wie etwas, das sich von der Welt herein offenbart, das Tierische fühlt es so, daß man mit ihm mitfühlen muß, daß es gewissermaßen doch ein ähnliches Wesen hat wie der Mensch. Dem wird durchaus in Unterricht und Erziehung Rechnung getragen werden müssen. Daher wird man dasjenige, was man dem Kinde in diesem Lebensalter über das Pflanzliche beibringt, so beibringen, daß man das Pflanzliche gewissermaßen zur Erde hinstellt, daß man in dem Pflanzlichen etwas sieht, was aus der Erde wie aus einem Organismus herauswächst: das Irdische in seinem Zusammenhang mit dem Pflanzlichen, das Irdische in seiner Entwicklung durch die Jahreszeiten hindurch, sich offenbarend in den verschiedenen Jahreszeiten im Pflanzlichen in verschiedener Weise, — möglichst eine zeitliche Betrachtung des Pflanzlichen!

Man wird sehr leicht gestört durch die ja auf anderen Gebieten berechtigten Bestrebungen nach Anschaulichkeit, wenn man diese anwenden will auf einem solchen Gebiete, wie ich es eben geschildert habe. Man beachtet eben viel zu wenig, daß die Erde mit ihrem Pflanzenwuchs eine Einheit ist. Es mag Ihnen paradox erscheinen, aber gerade so wenig,wie man die Organisation eines Haares am Tier oder am Menschen für sich betrachten kann, sondern wie man sie nur in Verbindung mit dem ganzen Organismus, als einen Teil, betrachten kann, so sollte man gewissermaßen die Erde wie einen Organismus betrachten und das Pflanzliche mit ihr zusammengehörig ... [147]

Kristiania, 30. November 1921, in der Universitätsaula: „Die wirtschaftliche Kardinalfrage".

... Ich bin überzeugt davon, daß außerordentlich viel Geistvolles über die Arbeitsteilung geschrieben und gesagt worden ist, glaube aber nicht, daß sie in ihrer vollen Bedeutung für das praktische wirtschaftliche Leben bis in ihre letzten Konsequenzen schon durchdacht worden ist. Ich glaube das aus dem Grunde nicht, weil man sonst einsehen müßte, daß im Grunde genommen überhaupt aus dem Prinzip der Arbeitsteilung mit Konsequenz folgt, daß niemand eigentlich in einem sozialen Organismus, in dem volle Arbeitsteilung herrscht, für sich selber noch etwas produzieren — ich sage sogar —k a n n.

Wir sehen ja heute noch — ich möchte sagen — die letzten Reste der Selbstproduktion. Namentlich wenn wir die kleinen Landgüter ins Auge fassen, da sehen wir, daß eigentlich derjenige, der produziert, das zurückbehält, was für seinen und seiner Familie Bedarf notwendig ist. Und was bewirkt dieses, daß er sozusagen ein Versorger des eigenen Bedarfs noch sein kann? Das bewirkt, daß er eigentlich in einer ganz unrichtigen Weise innerhalb eines sozialen Organismus produziert, der im übrigen auf Arbeitsteilung aufgebaut ist. Jeder, der heute sich selbst einen Rock macht, oder der sich selbst mit seinen eigenen, auf seinem eigenen Grund und Boden gebauten Nahrungsmitteln versorgt, versorgt sich eigentlich zu kostspielig. Denn dadurch, daß Arbeitsteilung herrscht, kommt jedes Erzeugnis billiger zustande, als es zustande kommen kann, wenn man es für sich selbst fabriziert ….

... alles, was Ware ist, hat einen wirklichen objektiven Wert ... Wenn eine Ware einen bestimmten Preis auf dem Markt hat, so kann dieser Preis für den wirklichen objektiven Wert zu hoch oder zu niedrig sein, oder er kann mit ihm übereinstimmen. Aber so wenig maßgebend der Preis ist, der uns äußerlich entgegentreten kann — weil er durch irgendwelche Verhältnisse gefälscht sein kann — so wahr ist es, daß man auf der anderen Seite — wenn man in der Lage wäre, alle die Tausend und aber Tausend einzelnen Bedingungen anzugeben, aus denen heraus produziert und konsumiert wird — den objektiven Wert einer Ware angeben könnte.

Was ich den objektiven wirtschaftlichen Wert nenne, das kann man aber nur auf die Ware anwenden. Man kann es nicht anwenden auf anderes, das heute in einem ähnlichen Sinne in unserem wirtschaftlichen Leben drinnen steht wie die Ware: auf Grund und Boden und auf das Kapital ...

Wenn man bei jeder Ware angeben kann, daß ihr Preis über oder unter einer — allerdings nicht ohne weiteres angebbaren — Mitte liegt (die aber objektiv vorhanden ist, und die das allein Heilsame ist, trotzdem sie zunächst nicht erkannt werden kann), so kann man das nicht für etwas, was heute gleich einer Ware behandelt wird: für Grund und Boden.

 

Denn der Preis für Grund und Boden, der Wert von Grund und Boden unterliegt durchaus dem, was man nennen kann: menschliche Spekulation, was man nennen kann: andere soziale Impulse. Und es ist nicht eine Notwendigkeit herauszufinden für eine Preisansetzung oder Wertansetzung im wirtschaftlichen Sinne für Grund und Boden.

Das ist aus dem Grunde so: Eine Ware, nachdem sie vorhanden ist (und es ist gleichgültig, ob sie gut oder schlecht ist: ist sie gut, so ist sie eben gut brauchbar; ist sie schlecht, so ist sie schlecht brauchbar), — eine Ware kann ihren objektiven Wert selber festsetzen durch die Art und Weise und die Intensität, in der nach ihr Bedarf ist. Das kann aber nicht gesagt werden von Grund und Boden und kann auch nicht gesagt werden vom Kapital.

[148]

Bei Grund und Boden — und Kapital — hängt die Art und Weise, wie er trägt, wie er sich hineinstellt in den ganzen wirtschaftlichen und sozialen Zusammenhang, durchaus von den menschlichen Fähigkeiten ab. Diese sind niemals etwas Fertiges. Habe ich zu verwalten einen Grund und Boden, so kann ich ihn nur verwalten nach meinen Fähigkeiten; und sein Wert ist dadurch etwas durchaus Variables. Ebenso ist es beim Kapital, das ich zu verwalten habe.

Wer diese Tatsache in ihrer vollen Bedeutung studiert, praktisch studiert, der wird sagen müssen: dieser radikale Unterschied zwischen der Ware einerseits und Grund und Boden und Kapital andererseits ist durchaus vorhanden.

Und daraus ergibt sich, daß gewisse Erscheinungen, die in unserem Wirtschaftsleben auftreten, und die uns deutlich als Krankheitssymptome des sozialen Organismus erscheinen, praktisch in irgend einem Zusammenhang gedacht werden müssen mit demjenigen, was sich im wirtschaftlichen Leben dadurch ergibt, daß man praktisch mit demselben Geld, das heißt mit derselben Wertschätzung in diesem wirtschaftlichen Leben dasjenige behandelt, was eigentlich gar nicht kommensurabel ist, — das man zusammenwirft und auf dem Umwege durch das Geld zum Austausch bringt, zur wirtschaftlichen Wechselwirkung bringt, was seiner inneren Wesenheit nach ganz verschieden ist, also auch im wirtschaftlichen Leben verschieden behandelt werden müßte.

Und wenn man nun weiter praktisch studiert, wie eigentlich in unseren sozialen Organismus diese Gleichbehandlung hineingekommen ist — sozusagen das Zahlen mit demselben Geld sowohl für Waren, für Gebrauchsgüter, wie auch für Grund und Boden und für das Kapital das ja auch ein Gegenstand des Handels geworden ist, wie das eigentlich gekommen ist, und das geschichtliche Werden der Menschen verfolgt, so sieht man, daß heute unorganisch in unserem sozialen Organismus drei Gebiete des Lebens zusammenwirken, die im Grunde genommen aus ganz verschiedenen Wurzeln stammen, und die einen Zusammenhang im sozialen Leben nur durch den individuellen Menschen haben: erstens das Geistgebiet ... dann das Gebiet des Wirtschaftslebens ... und das Gebiet des Rechts ...

... Haben wir ein abstrakt Einheitliches, wie es sich in der neueren Zeit immer mehr und mehr herausgebildet hat, wie es aber auch die Krankheitssymptome von der geschilderten Art und noch andere enthält, haben wir dieses Einheitliche, dann wird eben durch dieses abstrakt Einheitliche auch der Boden, auch das Kapital und auch die Arbeit zuletzt hingetrieben, in gleicher Weise bewertet zu werden mit der Ware.

 Hat man aber einen dreigegliederten sozialen Organismus, so wirken auf dem Gebiete des geistigen Lebens die Kräfte der Individualität. Alles dasjenige daher, was mit der Entfaltung der Individualität im Wirtschaftsleben zusammenhängen muß, was also mit Grund und Boden und mit dem Kapital zusammenhängt, das muß eigentlich sinngemäß eingegliedert sein dem geistigen Teil des sozialen Organismus. Daher habe ich geschildert, wie allerdings die Verwaltung des Kapitals, wie die Verwaltung von Grund und Boden im geistigen Teil des sozialen Organismus vor sich zu gehen hat ...

In Vorträgen vom 24. und 12. Dezember in Dornach wird die umfassende Wandlung des Erlebens des Verhältnisses von Mensch und Natur in den Jahrtausenden um die Zeitenwende dargestellt:

24. 12. 1921.

... Wenn wir approximativ einen Zeitpunkt angeben wollen, so können wir sagen: erst an der Wende des vierten und dritten vorchristlichen Jahrtausends tritt die [149] Anschauung als eine Überzeugung des Ostens auf, daß die physisch-sinnliche Welt um den Menschen herum keine Wirklichkeit ist, sondern eine große Illusion, eine Maja.

Was ist die Ursache dieses gewaltigen Umschwunges in der Lebensauffassung des Ostens? Diese Ursache liegt in der Seelenentwicklung der Menschheit tief begründet. Wenn wir auf die Urweisheit des Ostens hinblicken, wie sie nachträglich in dichterischer Weise sich abgesetzt hat in den Veden, in philosophischer Weise in der Vedanta-Philosophie, wie sie dann zur Yoga-Lehre geworden ist, wenn wir z. B. achtgeben auf das Grandiose, wie diese Ostlehre enthalten ist in der Bhagavad Gita, dann finden wir, daß einstmals das Wesentliche dieser Ostweisheit das war, daß der Mensch nicht nur die äußere sinnliche Welt wahrgenommen hat, daß der Mensch wahrgenommen hat innerhalb dieser äußeren sinnlichen Welt in alledem, was er mit Augen gesehen, mit Ohren gehört, mit den Händen abgetastet hat, ein Göttlich-Geistiges.

Es waren für diese Urmenschen nicht Bäume da, nüchtern, wie wir sie heute sehen, es war in jedem Baum, in jedem Strauch, in jeder Wolke, in jedem Quell etwas, das sich als geistig-seelischer kosmischer Weltinhalt ankündigte. Überall, wohin man sah, sah man Sinnliches durchdrungen von Geistigem. Die Quelle rieselte nicht nur in unartikulierten Tönen, sondern aus den Tönen der Quelle heraus hörte man geistig-seelischen Inhalt. Der Wald rauschte nicht unartikuliert; aus dem Rauschen des Waldes vernahm man die Sprache des ewigen Weltenwortes, einer geistig-seelischen Wesenheit.

 

Von der ungeheuren Lebendigkeit, mit der der Mensch die Welt erlebte in diesen „grauen Vorzeiten", kann sich der gegenwärtige Mensch nur eine sehr geringe Vorstellung machen. Aber diese Lebendigkeit lähmte sich ab gegen das dritte vorchristliche Jahrtausend ... nicht von Anfang an hat man davon gesprochen, daß die Welt die große Illusion sei, sondern weil die Welt götterleer geworden ist, empfand man sie als eine große Illusion, als Maja .. .

12. 12. 21:

... Nehmen wir einen alten Ägypter der früheren Zeit oder einen Angehörigen des chaldäischen Menschheitsstammes. Der empfand die mineralische Welt nicht so wie wir. Er empfand sie ganz anders, die mineralische Natur. Er empfand sie so, daß er, wenn er den gewöhnlichen Boden sah, verhältnismäßig neutral empfand, aber schon ganz anders, lebendig empfand, wenn er ein Gebirge sah oder wenn er einen Fluß fließen sah. Da regte sich alles Lebendige in ihm. Da bekam er Aufschlüsse über dasjenige, was er eigentlich brauchte an Aufschlüssen von der Außenwelt. Er fühlte, — sagen wir — wenn er einen Kristall sah, daß der Kristall ihm etwas sagte, daß er ihm ein Geheimnis der Natur enthüllte. Heute werden wir allerdings intellektualistisch herangetrieben an die Mineralogie, an die Kristallographie; da sollen wir allerlei lernen von Kanten und Winkeln und dergleichen. Schön, es ist ja das recht gut, aber es läßt sich gar nicht vergleichen mit dem, was einstmals der Mensch empfand, wenn er einen Kristall ansah: da sprachen wirklich Elementarwesen zu ihm; da fühlte er, daß er auf der Welt nicht allein ist, daß da etwas in der Natur drinnen steckt, das zu ihm spricht.

Und gar, wenn der Mensch an die Pflanzen herantrat. Gewiß, an das uns umgebende Gras trat man auch mehr oder weniger neutral heran. Wenn man aber — sagen wir — eine Bilsenkraut-Pflanze sah am Wegrain, an der man vorbeiging... Sie hat eine bestimmte Form: heute führt der Lehrer, der Botaniker ein Kind an diese Form heran; es wird beschrieben. Das ist eine intellektualistische Art, sich zu der Sache zu stellen. [150]

Und wenn diese intellektualistische Art eintritt, so bleibt man eigentlich gegenüber fast allen Pflanzen mehr oder weniger neutral. Sie gefallen einem, gewiß; ein Ästhetisches tritt ein. Schön. Aber das ganz Lebendige, das einmal da war, das tritt nicht ein. Denn derjenige, der in älterer Zeit — als alter Ägypter, als alter Chaldäer — an einem Bilsenkraut vorbeigegangen wäre, der würde erblaßt sein, etwas blaß geworden sein. Derjenige, der vorbeiging an einer Fingerhutpflanze, an einer Digitalispflanze, der errötete. Der an Colchicum autumnale, an der Herbstzeitlose vorbeiging, der fühlte, wie seine Haut steifer wurde. Also man ging nicht gleichgültig durch die Welt. Man fühlte, wie man in der Blutzirkulation und — in der heutigen Sprache können wir das so nennen — in dem nervösen Erleben das mitmachte, was sich äußerlich in der Form aussprach. Es war ein lebendiges Mitmachen mit der Natur.

 Und wenn erst die Menschen dann Tiere sahen, dann erlebten sie ganz besonders intensiv in dem eigenen inneren Gesamtempfinden mit der Form der Tiere mit. Die verstanden daher ganz anders die Natur. Sie verstanden sie unmittelbar mit dem ganzen Menschen. Wer eine Schlange sah, der fühlte etwas wie eine Sucht, sich zu winden im ganzen Organismus und zu entschlüpfen mit der Seele allerlei Dingen, die ihm unangenehm sind. Das Ganze, was da ausgedrückt wird in der Bibel: die Schlange war das listige Tier, — das war ein innerliches Erlebnis im Anblicke der Schlange. Es sprachen das mineralische, das pflanzliche Reich zu dem Menschen von außen. Es sprach das tierische Reich so, daß dieses Sprechen einem Miterleben mit der Form des Tieres gleichkam.

Das alles ist ja der Menschheit entschwunden. Und an die Stelle trat — ich möchte sagen — eine Art Sich-weggeworfen-Fühlen von der Natur, ein Gefühl: die Natur hat ihre Fenster zugemacht, man sieht nicht mehr in sie hinein, man steht vereinsamt da. Das liegt in der naturgemäßen Entwicklung der Menschheit.

Es ist nun das, was da eine ältere Menschheit an der Natur erlebte, in einem hohen Maße als Bedürfnis beim Kind vorhanden. Man soll nur einmal darauf Acht geben, wie das Kind eigentlich frägt. Es frägt gar nicht so, daß eigentlich unsere heutigen intellektualistischen Antworten auf die Fragen des Kindes wirklich passen ...

... so notwendig die intellektuelle Entwicklung, die Entwicklung zum Abstrakten hin für die Menschheit war, so hat sie doch eben den Menschen herausgeworfen aus der Natur. Und wir wachsen heute auf, indem wir unseren Kopf befriedigen an der Entwicklung des Intellekts und den übrigen Menschen, namentlich das übrige Seelenleben, das aber im Unterbewußtsein sehr stark arbeitet, unbefriedigt lassen.

 

Das zeigt sich für den, der den ganzen Menschen mit den Mitteln der Geistesforschung beobachten kann, heute insbesondere beim schlafenden Menschen. Dieser schlafende Mensch hat gar nichts von dem, was er eigentlich brauchte. Er hat den großen Mangel, daß er vom Einschlafen bis zum Aufwachen nicht nur physisch schläft, wie er ja soll, sondern auch seelisch in einer gewissen Weise schläft. Bei dem Menschen früherer Zeiten war das so der Fall, daß er im Einschlafen seelisch erwachte ... so, daß er gewisse Kräfte in der Umgebung ... einsog, die er im gewöhnlichen Bewußtsein nicht einsaugen konnte. Diese Kräfte gehen heute dem Menschen verloren. Der Mensch steht in der äußeren Welt drinnen und doch wiederum mit seiner Seele nicht darinnen. Er kann nicht mehr erröten, wenn er den purpurroten Fingerhut anschaut als Pflanze; er kann nicht mehr erblassen, wenn er das Bilsenkraut ansieht; er kann nicht mehr so lebendig fühlen, daß es ein Glück ist, in der Nähe von Eichenwäldern geboren zu werden, weil die Eiche mutige Kräfte in den Menschen [151] ergießt, wie das beim alten Germanen der Fall war ... wir wissen gar nicht, wie die Eiche auf frühere Menschen gewirkt hat, wie der 17- bis 18jährige Bursche, wenn er beim Erwachen gewisser Kräfte der Eiche gegenübergestanden hat, gar nicht anders konnte, als sich steifen in den Knien, in den Lenden, wie er den Hals straffte, wie das eine Selbstverständlichkeit war.

 ... ich meine nicht, daß wir das jetzt heranerziehen sollten ... Aber wir müssen einsehen, daß das Bedürfnis im unterbewußten Seelenleben trotzdem dafür geblieben ist ...

Wie hat denn also der alte Mensch gegenüber der Natur gesagt? Er hat gesagt: Ich bin geboren worden — er hat's natürlich nicht so ausgesprochen, aber es lag im Gefühl — ich bin geboren worden; was in mir lebt, das wurzelt da draußen in den Steinen, die mir etwas sagen, in den Pflanzen, die mich erröten und erblassen lassen, mich straff machen usw., in den Tieren, die mich mit innerlichen Kräften erfüllen oder schlaff machen. Da wurzle ich drinnen. Da werde ich mit meiner Seele wiederum aufgenommen, wenn mein Körper von mir abfällt. Und es war das eine Empfindung, wie sie — sagen wir — die Pflanzen haben könnten, wenn sie blühen. Wenn die Pflanze ein Seelenleben entwickelte, wenn sie blüht, so würde sie sagen: ich muß jetzt den Keim entwickeln zur Frucht; da ist's aus mit mir, da geht's nicht weiter; da muß ich meine Blätter welken und zuletzt abfallen lassen. Aber dann würde sich die Pflanze, wenn sie ihr Seelenleben entwickeln würde, dankbar hinwenden zur Erde und würde sagen: ja, da ist aber die Erde, die nimmt meine Keime auf, die entwickelt meine Keime; da lebe ich weiter.

So hat ungefähr der alte Mensch gefühlt gegenüber der ganzen Kultur. Er hat nicht bloß abgeleitet sein Seelensein von der physischen Vererbung. Sondern er wußte sich wurzelnd in der ganzen Natur. Und indem er sich wurzelnd wußte in der ganzen Natur, so wußte er auch wiederum, wie er in die ganze Natur aufgenommen wird, wenn sein Körper von ihm gefallen ist. Er betrachtet die ganze Natur so, wie die blühende Pflanze die Erde betrachtet, dieihren Keim aufnimmt.

Diese Welt, die da der alte Mensch um sich fühlte, die ist eigentlich nicht mehr da. Die ist abgestorben. Die ist tot. Und das ist ein Grundgefühl — wenn es auch nicht verstanden wird — des modernen Menschen: Daß er sich herausgeworfen fühlt aus der Natur.

Stellen Sie sich einen Eingeweihten vor, der ganz in dieser Anschauung erzogen ist: Es kann erst wieder einen Trost für den Menschen geben, wenn aus irgend einer Ecke heraus die Überzeugung kommt: Die Weisheit kann wieder leuchten, die Weisheit kann wiederum Licht werden, sie ist nicht tot, sie ist etwas, was man draußen auch sehen kann, sie kann Licht werden.

 

Dieser Trost ist Paulus geworden, als er das Ereignis von Damaskus erlebte. Da hat er erst das Mysterium von Golgatha begriffen. Da hat er erst verstanden: durch Christus ist etwas in die Welt gekommen, was nicht nur gedacht werden kann, was leuchtet, was wiederum Lichtkraft, also schaffende Kraft hat. Und von da an hat er gewußt: zwar die Natur ist für den Menschen erstorben; aber der Christus ist mit seiner Kraft auf der Erde. Er hat sie durchdrungen. Und in dem Christus kann jetzt die Menschheit finden, was sie früher in der Natur gefunden hat. Das war das große Erlebnis des Paulus von Damaskus. Und da verstand er: die Menschen haben die Natur verloren als Trost. Die Natur ist ihnen ästhetisch geworden. Aber der Christus tritt ein. Der Christus, richtig verstanden, gibt dasjenige, was in dem ganzen Komplex lebte der sprechenden Mineralien, der zum Erröten und Erblassen bringenden [152] Pflanzen, der innerlich den Menschen durchsehnenden, durchwühlenden Tierheit. Ein Geist-Kosmos hat sich mit der Erde verbunden. Die Sonnenkraft, die früher in Mineral, Pflanze und Tier dem Menschen erschien, sie ist da auf moralische Art. Sie ist da für das innerliche Erleben. Das Himmelreich ist nahe herangekommen ...

Vom 24. Juli bis 6. August 1922 hielt dann Dr. Steiner in Dornach den Nationalökonomischen Kurs mit den Seminar-Besprechungen, und vom 27. bis 29. August 1922 in Oxford 3 Vorträge über die soziale Problematik (gedruckt in „Geschichte und Überwindung des Imperialismus, Europa-Verlag 1946), worauf hier als bereits publizierte Werke abschließend nur hingewiesen werden soll.

[153]