Agriculture et industrie
Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent
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DE CONFÉRENCES EN 1921
Dornach,
le 21 janvier 1921 (ga 203 - 5 )
... Nous avons vécu un énorme progrès en rapport
à la connaissance du monde extérieur ; mais en
rapport à la constitution morale, l'humanité est
telle qu'elle était aux temps primitifs : pas
avancée du tout. Ce progrès, il doit quand-même
venir aujourd'hui, en cette ère historique. Car
comme les humains sont maintenant dans leur
constitution d’âme, ils ne peuvent rester. Mais
comment cela doit-il se produire ? Comment doit être
vivifiée la vision plus théorique du monde ?
Prenons un exemple apparemment très
grossier. Nous utilisons la houille pour la vie
humaine. Nous savons que ce charbon forme les
vestiges de vieilles forêts, est donc pris au fond
de substance végétale. Mais comment la substance
végétale est-elle pendante, comment l'ensemble du
monde végétal est-il pendant à l'humain en tant que
tel ? Quand par dessus quelques millénaires sera
calculé combien d'acide carbonique l'air
contiendrait parce que
nous exhalont/expirons de l'acide
carbonique, que nous déposons dans l'air de l'acide
carbonique à chaque expiration, c'est une quantité
énorme. Au cours de milliers d'années, cet acide
carbonique ferait disparaître l'humanité, il
éteindrait la vie. Mais les plantes absorbent
l'acide carbonique, séparent le carbone, fabriquent
leur propre corps à partir de ce qu'elles absorbent,
des produits séparés de l'humain et des plantes qui
ont autrefois recouvert la terre, elles forment à
nouveau ce qui est maintenant nos filons de charbon,
nos dépôts de charbon.
Vous voyez, c'est un parcours/une migration
étrange. Tout d'abord, le qualitatif vient davantage
en considération. Car évidemment nos respirations ne
sont pas nos charbons, mais celle des autres êtres.
Mais cela vient qualitativement en considération. Ce
que nous éliminons de nous-mêmes dans une certaine
mesure, forme la base de ce que nous utilisons à
nouveau de la terre. On peut penseraussi loin
d’après les résultats théoriques auxquels la science
de la nature est parvenue.
La science de l'esprit nous conduit plus loin.
Je vous rappelle comment je vous l'ai dit : il est
correct pour l'homme de déposer son corps physique
en entrant dans des mondes spirituels avec son
âme-spirituelle. Mais Je vous ai aussi dit: ce corps
physique qui sera déposé, signifie ce qui
reconstruit la terre.
Tout
comme nous donnons du charbon dans l'expiration du
monde végétal, nous donnons notre corps à toute la
terre. Et ce que nous voyons autour de nous est
absolument le produit d'êtres tels que nous sommes
nous-mêmes. Êtres qui étaient nos prédécesseurs
pendant le temps de la lune, du soleil, de Saturne,
ils ont donnés/déposés à la terre ce qui forme
aujourd'hui toute cette Terre. Et quand des mondes
futurs viendront, ainsi vivra en eux ce que nous
séparons de nous comme notre corporel. C'est une
pensée d'une portée immense quand on la suit. Car de
notre reconnaissance de la nature, qui autrement reste
seulement moitiée, nous gagnons/obtenons un pendant de
l'humain avec l'ensemble de l'environnement.... .[119]
Du 12 au 17 février 1921, Rudolf Steiner
développa à Stuttgart, dans le cadre d'un
« Cours pour orateurs » (ga 338),, les
tâches et les méthodes d’action pour la
tri-articulation. Sur le thème de la
« Sociologie des sols », il a parlé de
l'essentiel et du décisif dans des contextes variés.
Extrait de la conférence du 12 février 1921 (ga 338
– 1) :
...quand nous considérons ce qui doit être
considéré aujourd'hui : la nature nous donne
l'économie mondiale répartie sur la terre - la
nature ne nous donne rien de moins aujourd'hui qu'en
tout autre temps, si nous pouvons en arracher de
force correctement ses résultats, et quand nous
pouvons apporter ceux-ci de la bonne manière parmi
les humains - en tant qu'humanité d’ensemble
évidemment.
Que les humains d'aujourd'hui sont dans un
besoin plus grand qu'avant, ce n'est pas causé par
des causes physiques, mais c'est exactement causé
par l'esprit des humains. Quand les humains sont
aujourd'hui dans le besoin, ainsi c'est la fausse
spiritualité, la fausse pensée qui a provoqué ce
besoin. C’est pourquoi, il ne peut y avoir rien
d'autre que de placer la pensée correcte à la place
de la fausse afin de sortir de ce besoin. Ce n'est
pas la nature, ni aucunes puissances inconnues qui
ont amené l'humanité dans la situation actuelle.
Mais ce sont les humains eux-mêmes qui ont provoqué
ces choses. S'il y a du besoin, ce sont les humains
qui ont conduit dans ce besoin. Quand les humains
n'ont rien à manger, ce sont des humains qui ne
laissent pas cette nourriture venir à eux. C’est
pourquoi il s’agit de ne pas partir de la
présupposition fausse que n’importe quelles
puissances inconnues ont causées le besoin, et qu’il
faut d'abord annuler cette misère avant d'aller à
penser de la manière correcte - mais de rendre clair
que parce que la misère est causée par la pensée
incorrecte des humains, ainsi seule la pensée
correcte peut provoquer l'annulation de cette
misère. Cette superstition doit être prise en
considération de différents côtés, comme si l'on
pouvait d'abord créer du pain pour l'humanité, et
ensuite, quand il aura assez de pain, elle en
viendra aussi à mieux pouvoir penser... .
Extrait de la conférence du 13 février 1921 (ga
338 – 2):
... nous vivons dans l’évolution. Nous ne
pouvons pas demander aujourd'hui : quels sont les
premiers fondements des rapports de droit, des
rapports économiques à l’intérieur du monde civilisé
? C'est quelque chose que les gens d'aujourd'hui ne
prennent pas du tout en compte. C'est, par exemple,
curieux en Suisse : on croit, mis à part tout le
reste du monde, pouvoir considérer
« particulièrement les conditions
suisses » et pouvoir penser aux
conditions/rapports juridiques et économiques. Mais
c'est au fond comme ce que l’on l’a fait depuis plus
de deux siècles. Et c'est comme ça que le chaos est
arrivé pour l’essentiel. On a essayé de
« résoudre » des questions - je dois
parler ici de résoudre entre guillemets - qui, en
fait, étaient toutes parvenues, au XVIIIe siècle,
jusqu’à la finition du rez-de-chaussée.
On pouvait seulement construire l'étage suivant sur
ce qui était déjà là. Tout cela est venu de ce qu'à
l’intérieur de la civilisation européenne, on avait
entièrement perdu la possibilité d'avoir des
sentiments corrects sur les événements historiques -
sur des événements historiques tels qu’ils posent
des fondements pour la vie qui provient d’eux. Et
les événements historiques les plus importants, on
doit correctement les évalués quand on veut juger
plus tard. On ne peut pas toujours juger à partir
des fondements. [120]
Et là j’indique deux événements importants qui,
bien qu'ils soient très loin derrière nous
aujourd'hui, doivent tout de suite être discutés.
Car aussi bien notre vie spirituelle que notre vie
juridique-étatique, comme notre vie économique en
Europe, prennent pied sur de tels événements, et on
ne peut pas du tout penser sur la civilisation
moderne sans réaliser ce que ces événements ont fait
entrer vers/en l'Europe. L'un des événements est en
1721, c'est la Paix de Nystad qui a mis fin à la
guerre nordique ; l'autre des événements est celui
de 1763, c'est la Paix de Paris qui a mis fin aux
différents entre la France et les Etats libres
d'Amérique du Nord et l'Angleterre. Ces deux
événements sont en fait, dans le monde des faits, au
milieu, parmi nous, dans la vie de la civilisation
européenne ; partout les effets réels sont là. Mais
l'Européen a complètement oublié de penser à ces
événements de la bonne manière. C'est pourquoi il
juge partout sans réalité; les faits sont partout
fichés dedans, que j’ai justement mentionnés.
J’aimerais dire qu'à chaque table de petit déjeuner,
nous mangeons comme cela est venu par ces deux
événements. Mais on ne veut rien savoir à ce sujet,
comme on ne veut rien absolument rien savoir de la
réalité, mais toujours juger logiquement à partir de
sa tête et débloque logiquement- mais vraiment - à
partir de sa tête. Car la plupart de ce qui est jugé
dans la vie sociale d'aujourd'hui, c’est
fondamentalement débloquer dans le sens où le mot
est souvent utilisé dans la langue vernaculaire/la
bouche du peuple.
Quand on veut évaluer correctement ces deux
événements, on doit se tenir devant les yeux un
pendant qui existe immédiatement entre ces deux
évènements et la catastrophe européenne dans
laquelle nous sommes fichés. Dans l’évolution de
l'humanité ce n’est justement pas ainsi qu’on puisse
purement juger sur quelques années, parce que les
faits s'étendent simplement sur de plus longues
périodes de temps.
Dans les pendants de cette publication, ce qui
est conclu de ce qui est de l'est de ces deux
événements est d'importance immédiate.
Les choses sont donc comme ça : Ce n'est qu'en
1721, dans la Paix de Nystad, qu'il a été décidé que
la Russie intervient dans les rapports européens en
tant que puissance qui vient en considération aussi
bien dans la vie spirituelle que juridique-étatique,
que dans la vie économique. Cela signifie
extraordinairement beaucoup. Car la Russie est en
rapport à sa constitution spirituelle - nous ne nous
en tenons pas aux slogans mais à la réalité – en
rapport aux intérêts spirituels de l’humanité
aujourd’hui encore absolument une puissance
asiatique, une puissance orientale-morale. Sa vie de
l'âme est dans la constitution, comme nous la
connaissons seulement en rapport aux rapports
orientaux de la vie de l'âme. Seulement est
infiltré/poussé dans cette constitution d'âme
orientale ce qui est venu par PIERRE LE GRAND, ce
qui a alors conduit à ce que la Russie est arrivée
jusqu'à la mer Baltique.
Avec cela, toutes les choses ultérieures
étaient déjà décidées. Et là est à nouveau quelque
chose de caractéristique : l'Europe a continué à
discuter de la question de savoir si la Russie
devait venir à/vers Constantinople ou non. Ce n'a
pas été l'important. Mais si elle devait absolument
participer aux rapports européens. Et cette question
a été tranchée dans la Paix de Nystad en 1721. Et
c'est là l'essentiel de tout le discuter européen,
qu’on voulait toujours résoudre des questions qui
étaient déjà résolues en fait pour une grande part.
C'était la solution [121] déjà jusqu’à un certain
degré, et on a toujours de nouveau recommencé du
début sans considérer que les faits étaient
justement déjà là.
Qu'en est-il advenu ? Quand vous prenez
toute l'histoire de l'Europe aussi loin que la
Russie y est impliquée au XIXe siècle, alors vous
devrez vous dire : cette implication de la Russie -
pensez seulement aux aspirations panslaves et
slavophiles – elles reviennent à soulever de manière
orientale les questions spirituelles de la vie
européenne. Rome, par exemple, a dû, d'une certaine
manière, capitulerdevant l'Orient. L'Orient voulait
maintenir sa constitution d’âme. D'où la séparation
du catholicisme oriental du catholicisme romain.
C'est un monde complètement différent par rapport à
la constitution de l'âme. C'est avant toutes choses
un monde qui a toujours tendu vers la combinaison de
ce qui émerge dans la vie spirituelle avec ce qui
est séculier, profane, administration d'Etat - pour
rechercher d'une certaine manière aussi une
direction/une guidance religieuse dans la
direction/la guidance étatique.
C'est ainsi que tout le rapport de la
civilisation européenne à l'Orient a obtenue sa
configuration. Par cela sont apparue les questions
qui ont vraiment été là, pas celles dont on a rêvé,
et sur lesquelles on s’est adonné à d’innombrables
illusions. Regarder seulement tout ce qui, à l'Est,
était, d'une part, la tendance persistante des
Slaves tchèques et des Slaves du Sud envers la
Russie, au devant de laquelle la Russie vient à
nouveau en retour avec ce qui, dans le domaine de
pouvoir de la politique extérieure, était seulement
de la phrase, mais qui a eu un effet extrêmement
séducteur sur les cœurs du peuple russe : « la
libération des peuples des Balkans ». Partout
ce sont des forces spirituelles. Là dedans s’est
mêlé l'autre, que sont à nouveau des rapports
spirituel-nationaux : l'antagonisme entre l'élément
slave polonais et l'élément russe. Par cela est
caractérisée toute la situation pour l'Europe de
l'Est.
Et tout ce qui s'est joué dans le spirituel,
cela dépend de la vie d’ensemble de la civilisation.
Sur les choses qui se jouent ainsi dans l’évolution
de l'humanité, on ne peut pas parler ainsi que l'on
parte simplement du partiel. On ne peut simplement
pas dire qu'il existe en général un avis sur comment
les vie spirituelle, économique et
politico-juridique devraient se comporter les unes
aux autres. Mais on peut seulement parler des
questions sous certaines conditions préalables. Et
toute l’art et la manière dont la vie orientale de
l’esprit transplantée en Europe a eu un effet dépend
entièrement de ce que la Russie, dans une si
copieuse mesure, est un empire agraire encore
longtemps pas encore parvenu à sa fin, que tout est
encore ainsi que l'on peut dire que la nature donne
encore ce qui donne en fait le ton d’ensemble de
l'attitude de vie. Une telle constitution d’âme, tel
qu'elle est entrée dans la vie européenne par l'Est,
dépend absolument de ce qui est rendu possible par
la vie extérieure agricole en Russie. L'individu
russe, quelle que soit sa classe sociale, n'aurait
pas cette constitution d’âme, qu'il a, si la vie
extérieure en pendant à la nature n'était pas telle
qu'elle est.
Mais toute la vie orientale est liée au fait que
pour cette vie orientale, il n'y a pas de véritable
question économique, donc le troisième membre de
l'organisme social tri-articulé.
Partout dans le monde, il y a ces trois domaines
de la vie sociale humaine : la vie spirituelle, la
vie étatique-juridique et la vie de l’économie. Mais
la constitution de l'âme des humains sous
l'influence de ces trois membres, [122] elle s'avère
toujours différente, selon que l'humanité n'est pas
encline à regarder ce que la terre donne ou si elle
regarde ce que la terre donne.
Plus on va loin vers l'Est, plus il
devient évident de laisser la nature régner, d'en
tirer ce qu'elle donne, et de la gérer sans
organiser particulièrement la vie économique en tant
que telle. Et ce dont il s'agit en Russie, c'est que
l'on n'avait pas besoin d'organiser la vie
économique en tant que telle - ou du moins qu'on ne
trouvait pas cela nécessaire. Mais c'est une manière
de penser orientale.
La pensée orientale - si j’ai la permission
de dire ainsi - va aussi peu que possible
au-delà du point de vue qu’une autre population de
la terre adopte en cette relation. C’est notamment
la monde animal. Quiconque croit là que ce monde
animal n'a pas aussi une vie spirituelle et même, en
certaine relation, une vie étatique-juridique,
serait sur une piste entièrement fausse. La vie
animale a absolument aussi un monde spirituel et une
sorte de constitution juridique. Mais elle n'en a
pas d'économique. Là elle prend ce que tout de suite
la nature donne. Et de cette population de la terre,
le règne animal, la population orientale se
détache/se distingue le moins possible, qui tout de
suite a par cela cette particularité/proéminence,
allant vers la vie spirituelle
figurative/imaginative, intuitive, parce qu'elle
prend ce que la nature lui offre dans la vie de
l’économie et ne discute en fait pas du tout
particulièrement sur cette vie de l’économie. Tout
ce qui est là de structure sociale repose en fait
sur d'autres fondements que des conditions/rapports
économiques, repose sur des rapports de
pouvoir/domination, sur des rapports de
succession/héritage, mais pas sur la pensée
économique. Cette constitution d’âme particulière,
elle est la condition préalable pour pouvoir
absolument donner à l'élément national autant qu'il
lui est donné en Orient.
Maintenant, l'Europe discute des questions
nationales et sociales depuis deux siècles. Mais sur
les deux ont a discutées de telle sorte qu’on est
parti des éléments, sans se placer sur le réel qui
étaient déjà là. On ne pouvait tout simplement plus
penser, comme on pensait aux questions nationales et
sociales au XIXe siècle, surtout dans la seconde
moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle,
après qu’à l'élément national ait été donné ces
nuances, qui lui ont été données par ce qu'un
élément asiatique fertilisait/fructifiait/fécondait
le national slave comme c'était le cas. Ainsi, on a
discutées les questions nationales en fait de
manière anachronique. Ces choses dont on discutait
toujours encore avaient été écartées/défaites depuis
longtemps.
On aurait dû être conscient qu'un jour la
grande question pourrait tout simplement se poser :
l'Orient n'inonderait-il pas l'Occident tout entier
de sa façon de penser la vie spirituelle ?
Aujourd'hui, l'aube est déjà là : on discute en
Orient, en Asie là-bas, comment le faire réellement,
pour que tout le truc technico-scientifique en
Europe avec son abstraction, avec son exploitation
etc. disparaisse, et - l'élément asiatique du
sentiment humain et de la sensibilité, de l'âme,
couvre la terre entière.
Dans l'abstrait, on peut, bien sûr, à nouveau se
déclarer d'accord avec cela. Mais la chose repose
ainsi que la vie de l'âme et de l'esprit en Orient
est en décadence. Cela n'empêche pas qu'il y ait des
forces d’avenir dans les âmes russes. Mais ce qui
était là était complètement en décadence. On ne peut
peut pas compter sur ce que quelque chose pourrait
venir de l'Orient comme un soulagement/une
délivrance/une rédemption. Voyez-vous, à travers
cette paix de Nystad en 1721, est en fait venu sur
toute l'Europe [123] la nuance particulière de la
pensée nationale qui a été imposée au slavisme. Et
tout ce qui est parti de là, cela a d’une certaine
manière infecté l'Europe, correctement infectées par
le fait que la Russie a pu prender part aux rapports
européens.
Et le pays expérimental - si l'on s'inquiétait
vraiment des conditions mondiales/rapports mondiaux,
si l'on ne s'arrêtait pas toujours aux frontières de
ses rapports nationaux, ainsi on envisagerait
quelque chose comme ça - le pays expérimental était
l’Autriche. Et l'Autriche a péri parce qu'elle
discutait constamment de questions qui, dans une
certaine mesure, avaient depuis longtemps été menée
dans une direction déterminée. L'Autriche n'est pas
venue au bout de son problème slave, parce qu'elle
aurait seulement pu le faire si elle avait reçu un
sens pour la production primordiale/originelle de
l'esprit, pour une vie spirituelle qui sort de ses
propres éléments. —
... C'est l'impuissance de l'Europe à
réfléchir sur une nouvelle vie de l’esprit qui a
suscité/fait remonter la discussion sur la question
nationale. Elle aurait dû être travaillée de
l'Europe centrale vers l'Est dans le sens d'une vie
productive de l’esprit. Alors sans aucun doute y
aurait gelé ce qui s’est fait valoir dans les
aspirations pan-slaves et slavophiles. Cette vie de
l’esprit était là, au début. Au tournant des XVIIIe
et XIXe siècles, on a commencé à créer une vie libre
de l’esprit : ce que nous appelons le goethéanisme.
Mais le courage n’était pas là pour le retenir.
C'était ça d'un côté.
http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/SamF/10338047049198613021921.html
De l'autre côté, il y a ce qui est
discuté dans le sens socio-économique. Depuis 1763,
la France ayant dû céder des zones importantes à
l'Angleterre, il a été décidé que l’Amérique dans
son nord deviendrait anglo-saxonne plutôt que
romane, la question socio-économique fut conduite
dans un canal entièrement déterminé.
De sorte qu'au 18ème siècle il y a
des décisions importantes : à l'Est celle de 1721,
de la Paix de Nystad ; et à l'Ouest celle de 1763,
de la Paix de Paris ....
... L’ O ri e n t avait autrefois
une grande et puissante sagesse
primitive/originelle. Aujourd'hui, c'est ainsi que,
dans un certain sens, l'Orient, avec sa sagesse
ancienne décadente, est tombé dans la barbarie ; car
la barbarie n'est rien d'autre que la
rationalisation des instincts humains originels
quand ils sont dirigés par la raison analytique et
par la simple vie de la tête. Mais quand nous
appelons l'oriental un barbare et que nous parlons
de barbarie dans ce sens schillerien7)
chez l'oriental, notamment chez les russes, alors
plus nous parvenons loin à l'ouest, en partant de
l'Angleterre et en allant en Amérique, alors nous
devons, dans le même sens, appeler cette
civilisation civilisation occidentale non
civilisation mais sauvagerie. C'est le contraire de
la barbarie. Le barbare tyrannise le cœur et
l'esprit par la tête ; le sauvage tyrannise la tête
par ce qui sort du reste de l'organisme, par la vie
des instincts. Et c'est pour l’essentiel la vie
occidentale.
Et cette vie occidentale, et cette
tendance/disposition à la sauvagerie !
Fondamentalement, si l'on ne tient pas compte de la
prétention d'Europe/du vernis européen que l'on
trouve en Amérique, il faut se demander : qu'est-ce
que la culture américaine ? C’est, radicalement
parlé - mais là derrière n'est pas fichée une
agitation chauvine - quand on veut vraiment
connaître cette vie américaine d’apès son essence,
ainsi on doit se dire : en fait l'Européen n'a pas
gagné intérieurement sur les Indiens -
extérieurement, [124] oui ! -mais intérieurement,
l'Européen s'est imbibé de la vie indienne. Les
instincts sont devenus maîtres. Et c'est l'essentiel
: l'infection de l'Européen par des instincts
indiens. Car ce n’est pas seulement ainsi que
l'Européen, s'il y vit des temps plus longtemps de
l’autre côté, reçoit des bras plus longs et
semblable – ça c'est quelque chose qui est
constaté anthropologiquement -, mais la
constitution d’âme devient aussi autre. Il ne s’agit
donc pas, de quels concepts et quelles
représentations l'humain a, mais ce qu’il a pour
constitution comme humain d’ensemble. Et là, on doit
dire : plus on a avancé vers l'Occident/l’Ouest,
plus l'être anglo-saxon est passé dans la
sauvagerie.
Cette sauvagerie est bien
présente. Et elle est basée sur sur ce que la
question économique n'est en fait pas en discussion.
En Orient, toute la structure sociale devient
absolutiste à cause de la façon particulière dont je
vous l'ai décrite. En Occident, elle devient
anarchique.
Étudiez une fois ce qui s’est fait
valoir en Occident : on s'est appuyé sur
l'inépuisabilité de la vie de l’économie en la
nourrissant toujours à partir des colonies, en ce
qu’on travaillait à partir de l'inépuisabilité, on
n’était pas incité à réfléchir mûrement à cette vie
de l’économie. La vie occidentale de l’économie de
est donc absolument basée sur le fait de puiser
autant que possible dans les colonies - que les
colonies soient à l'intérieur ou à l'extérieur n'a
pas d'importance. Il est absolument révélateur de
voir comment, dans les années 80 et 90 du siècle
dernier, de plus en plus de régions d'Amérique ont
été gagnées pour livrer des produits - cultures,
blé, etc. Là on a créé à partir de la nature. Là on
n'a pas besoin de réfléchir particulièrement à la
vie de l’économie, là cela vous est égal ce que
signifient des associations dans la vie de
l’économie. Car la vie de l’économie crée à partir
de l'inépuisable.
Mais il se passe quand-même
quelque chose : une structure économique se forme.
La structure de l'Angleterre est basée sur le fait
qu'elle a l'Inde. En Amérique, une certaine vie
économique se forme. Cela a imposé sa structure à
l'ensemble de l'Occident par rapport à l'ensemble de
la vie sociale. Là, quelque chose s'est produit qui
a seulement conduit à un jugement économique qui est
sorti de l'inépuisabilité.
En Orient, la vie décadente de
l’esprit, qui ne tient pas du tout compte de la vie
économique, tend à rendre absolus tous les domaines
de la vie sociale ; en Occident, l'assimilabilité de
l'élément anglo-saxon a conduit à la formation de ce
que j’ai caractérisé à l'instant. Et la civilisation
moderne y a tout simplement été placée.
Il est intéressant, par exemple, de
confronter deux personnes entre elles : RODBERTUS,
l'économiste national allemand, qui, même s'il
n'avait pas beaucoup de préjugés, pouvait même
entrer au ministère – ce qui veut en dire beaucoup -
et - disons - KARL MARX. Un humain comme KARL MARX
était seulement possible quand il avait d'abord
appris à penser en Europe centrale, puis regarda
ensuite les conditions économiques en Occident. Ce
que KARL MARX a fait pour le prolétariat, il ne
l'aurait jamais pu s'il était resté en Allemagne.
Cela est seulement arrivé parce qu'il a appris à
penser en Allemagne, qu'il a appris comment on
sombre/on se perd en France, à Paris, et parce qu'il
a ensuite appris à connaître une vie économique
provenant de l'inépuisabilité, avec tout ce qui y
appartient, en Angleterre. Et il a seulement pu
commencer à construire sur ce dernier point.
De même, il est caractéristique de RODBERTUS :
jugeant comme un propriétaire d'un bien de chevalier
poméranien [125] devenu soudain socialiste... Un tel
sait très bien que nulle part on ne peut se passer
de l'agriculture. Il sait ce que cela signifie pour
l'économie de peuple. Les autres parlent ensemble de
trucs qui passent très bien avec les gens qui n'ont
pas appris à distinguer l'orge du blé même dans leur
jeunesse parce qu'ils vivaient en ville. Mais un
homme comme RODBERTUS le sait. Il sait aussi ce que
signifie surcharger l'agriculture d'hypothèques.
S'il a aussi des allures socialistes, comme il les a
eues, il ne gâche pas trop l'un par l'autre. Quelque
chose de douteux se produit. Mais l'un est corrigé
par l'autre. Et puis quelque chose d'à demi
ingénieux/génial en sort...
Si vous comparez cela à ce que KARL MARX a fait,
vous vous direz à vous-même : le prolétaire
d'aujourd'hui, au sens le plus large du terme, il
trouve que ce que KARL MARX a dit l’éclaire
immédiatement. Pourquoi trouve-t-il cela ? Parce que
c'est la pensée d'une vie purement économique et que
le prolétarien n'est que dans la vie de l’économie ;
et parce que c'est quand même d’un sens aigu - parce
que KARL MARX a appris à penser en Allemagne.
Mais de l’art et la manière dont la vie de
l’économie devient, quand tout est seulement pensé
économiquement, - l'Allemand ne pouvait quand-même
se faire aucun concept. Même aujourd'hui, il ne le
peut pas. Il le pourrait seulement s'il se disait :
Je dois créer une réalité où pourra seulement être
pensé économiquement. C'est-à-l’intérieur de
l'organisme social tri-articulé.
Ce qui se détache sinon, aussi ce qui est grand
dans les pays occidentaux - prenez le darwinisme,
prenez des hommes comme SPENCER, HUXLEY ou n'importe
quel scientifique en Amérique jusqu'en haut à
EMERSON, WHITMAN etc - tout, tout est
fondamentalement dans la vie de l’esprit quand-même
ainsi qu’on doive dire : la tête pense ce que le
ventre couve. Ce sont des instincts transformé,
converti. C'est en fait seulement pensé
économiquement. Il
est seulement pensé à comment on mange et boit.
C'est le cas dans une large mesure et de la façon la
plus intensive. Certes, beaucoup d’humain du présent
ne le remarquent pas. Et quand on le dit, ils le
prennent comme un affront. Mais ce n’est pas pensé
comme affront. C'est donc quelque chose de grand en
même temps - c'est la seule grande chose dans la
récente, dans la nouvelle civilisation, cette façon
de penser. Mais c'est une fois comme ça.
Et la civilisation européenne est coincée entre
ces deux extrêmes depuis le XVIIIe siècle.
Seuls les gens que l’on a exclus de cette
civilisation européenne, qu’on a seulement placés à
la machine, ils ont amenée une pensée à la surface
qui apparemment n'a aucun pendant, mais en réalité a
le pendant le plus profond avec ces
circonstances/rapports : c'est le monde prolétarien.
Et c'est hautement intéressant quand on regarde les
choses à la mesure de la réalité.
Comme je le disais déjà, l'Autriche était le
pays de l'expérimentation. Dans les années
soixante-dix, quatre-vingt de la vie de l’État
autrichien, des choses assez étranges se produisent
: d'un côté, est beaucoup discuté sur la question
slave - maints l'appelaient le « fédéralisme
autrichien » d'une meilleure manière - ; toute
la vie spirituelle en Autriche, ce membres de
l'organisme tri-articulé, reçoit pleinement sa
structure de cette discussion sur la question slave.
L'autre chose, c'est qu'il se produit - on le trouve
beaucoup plus dans les annexes des discours du
Parlement qu'on ne pourrait le dire : c’est presque
souligné de la manière correcte - il se produit
[126] de terribles craintes sur la chute de la vie
autrichienne de l’économique par l'américanisme, par
l'économie anglo-saxonne. On pouvait voir partout en
Autriche comment l’export - par exemple de céréales
en provenance de Hongrie - était affecté par ce qui
vient de l'Ouest. En Autriche à l'époque, des gens
très perspicaces disaient : le train d'ouest en est,
il inonde notre pays d'hypothèques ; l'agriculture
se délabre progressivement. Il s'agissait absolument
d'indication sur des symptômes qui correspondaient à
des fondements historiques plus profonds, si bien
qu'à l'époque, on parlait beaucoup en Autriche de ce
qui, d'un côté, brillait comme la question slave en
relation spirituelle, comme de l'autre de la
question agricole en relation économiques...
... C'est ce que je voudrais particulièrement
vous déposer au cœur : Si vous ne parvenez pas à
vous débarrasser de /à déposer l'humain théorique
avant de partir/sortir, ainsi vous n'atteindrez
rien. Vous devez déposer l'humain théorique, devez
essayer de parler à partir de la réalité. Cela peut
réussir mieux ou pire, il ne s’agit pas de cela.
Mais il s’agit : de l’expression à partir des
réelles bases.
C'est pourquoi je ne voulais porter aucun
jugement aujourd'hui, mais attirer votre attention
sur les faits : la Paix de Nystad en 1721 et la Paix
de Paris en 1763.... .
De la troisième conférence (13 février 1921,
soir ga338 -03)) :
... Avant tout, nous devons être clairs sur ce
que la vie moderne de l’économie en tant que telle
rend nécessaire cette tri-articulation. Et
d’ailleurs pour la raison qu’aujourd'hui, cette vie
de l’économie est mélangée chaotiquement des
impulsions de l'Est, des impulsions de l'Ouest et
des impulsions du centre. Et c'est ainsi :
La vie de l’économie, elle consiste donc au fond
en trois éléments : de ce que la nature nous donne
(dans le sens où je l'ai expliqué l'heure
précédente), alors de ce que crée le travail humain,
et ce qui sera fourni par le capital. Le capital, le
travail humain, et ce que la nature donne (et ce qui
est alors poursuivi par la production) - voilà ce
qui figure dans la vie de l’économie.
Mais voyez-vous : comme c'est chez l'organisme
tri-articulé humain qui se compose de trois membres,
mais dans chacun de ses membres se répète la
tri-articulation, c’est aussi ainsi chez l'organisme
social. Nous avons certes dans le chef/la tête un
organe de l'humain, qui est de préférence un organe
nerveux-sensoriel ; mais le chef sera aussi nourri,
il sera traversé dans une certaine relation par des
organes nourriciers. De même, dans ce qui est un pur
organisme métabolique, dedans le métabolisme,
servant le métabolisme, de nouveau quelque chose de
l'organisme nerveux-sensoriel : le nervus
sympathicus. C’est aussi ainsi en rapport de la
tri-articulation de l'organisme social : là dans
chacun des trois membres le tout est de nouveau
fiché dedans. Mais aujourd'hui, c’est fiché à
l'intérieur d'une manière inorganique. C'est fiché
dedans ainsi que ça détruit la vie, que ça ne
construit pas la vie. Là, la nature est tout
d'abord, fichée dedans - et la production est donc
seulement une continuation de la nature. Et aussi
loin que la nature est fichée dedans, est encore
fiché dans notre vie de l’économie, en fait dedans,
cette manière de sentir qui est entièrement
orientale, qui vient entièrement de l'Orient.
L’Oriental ne comprendra pas du tout ce que l'on
pourrait d'une manière ou d'une autre inclure dans
la vie de l’économie, ce qu'est le travail humain.
Et même si nous retournons dans nos rapports
économiques orientaux [127] encore
traversés/parcourus de rapports économiques passés,
ainsi on ne trouvera nulle part que le travail
humain figure à l'intérieur de la vie de l’économie.
C’est aussi impossible que ce travail humain
figure avec dans la vie de l’économie.... ce qui est
dans une marchandise, c'est fondamentalement
différent de ce qui, en tant que travail humain -
comme on dit avec une expression marxiste - est
« coagulé dans la marchandise », ce qui
n'est rien d'autre qu'une folie pour parler ainsi...
Faire du travail humain et de ce qu'il y a à
l'intérieur de la marchandise quelque chose de
communautaire est tout aussi absurde que si vous
vouliez faire des pommes et des lunettes quelque
chose de communautaire. Mais l'économie moderne l'a
rendu ainsi. La vie économique a donc mené le tout à
bien de force, pour ainsi dire, de manger des
lunettes et de prendre des pommes pour l’armement
des yeux... En ce qu’on a absolument un salaire dans
la vie économique et que le salaire porte en lui
quelque chose qui devrait justement être payé et qui
est dans le prix de la marchandise comme ce qui
vient de la nature, on a, dans le fait, additionné
des pommes et des lunettes...
Quand les trois domaines de l'organisme social -
les vies spirituelle, étatique-juridique et
économique - étaient encore régies par d'anciens
rapports (cette dernière d'une manière orientale,
sans qu’on ait vraiment pensé beaucoup là-dessus,
mais a seulement produit à partir de la
surabondance), - dans les temps anciens, aussi dans
nos régions, on n’a pas additionné marchandise et
travail. Le travail était réglementé d’une autre
manière : on était seigneur d’un bien, seigneur
noble, on héritait cette position sociale de ses
ancêtres. Quand on n'avait pas un tel sang dans ses
veines, on était serf, ilote/valet, esclave. Cela
signifie : les humains étaient dans un rapport
juridique les uns aux autres. Que maintenant on ait
à travailler, ou que l'on puisse soigner de son
petit ventre et regarder du balcon comment les
autres travaillaient, cela n'était pas déterminé par
les rapports de prix ou les rapports d’argent, mais
là des rapports juridiques reposaient à la base. Le
travail était réglementé de tous autres
soubassements que celui du trafic des biens. C'était
absolument séparé dans cette régulation d’anciens
rapports, que nous ne pouvons plus utiliser... Le
travail n'était pas rémunéré n’importe comment, mais
l’humain était placé à un poste, et travaillait
alors, et ce qu'elle travaillait, cela circulait.
Mais il ne « courait » pas une quelque
chose de travail humain « dans le
produit ».
Ainsi vous voyez : dans ce qui vient
économiquement en l’état par le travail est fiché
dedans le rapport étatique-juridique. Dans la vie de
l’économie, quand nous parlons du pur économique,
nous devons parler de biens, de marchandises... Et
le capital .... est ce qui crée les centres
économiques, ce qui crée les
entreprises/exploitations/les affaires ; c'est
l'élément spirituel dans la vie de l’économie, -
seulement c'est ainsi que sous le matérialisme
moderne cette vie de l’esprit dans la vie de
l’économie a pris un caractère matérialiste...
... D'une certaine manière, nous devons
réglementer ce par-dessus quoi l'Oriental est allé
négligemment : les relations de la vie humaine de
l’économie à la nature. Chez des Orientaux, c'était
une évidence ; nous devons la réglementer. - Chez
l'humain occidental, toute la vie de l’esprit s’est
investie dans la vie de l’économie. Même SPENCER
pense économiquement alors qu'il est censé penser
scientifiquement. Là tout est fiché dans la vie de
l’économie. Là, la vie de l’esprit est économique.
Mais le capitalisme en tant que tel devient un
capitalisme justifié quand il est spiritualisé :
quand ceux qui ont à administrer la vie de
l’économie [128] disposent en même temps du capital
nécessaire. Cet élément de l'intégration du
spirituel au capital connaîtra la plus forte
résistance en Occident, où le capitalisme tel qu'il
est correspond tout de suite à la manière
occidentale de penser, où l’on apporte tout le
spirituel dans la matière. C’est pourquoi, tout ce
qui est imposé maintenant par l'Occident au monde du
milieu – ce sur quoi on a besoin de tant de paroles
injustifiées - n'est au fond absolument rien d'autre
que l'effet du capitalisme occidental, qui a
seulement pris/adopté de grandes dimensions, de
sorte que l'on croit, alors que les États
occidentaux sont capitalisés, qu'on a affaire à la
simple structure de l'État. Ce n'est pas ainsi. Les
hommes d'État aussi sont au fond des
économistes/gestionnaires, tout comme les érudits
sont des économistes.
Ainsi on aura à faire la distinction entre ce
qui devra être réfléchi mûrement par nous dans la
vie de l’économie d'un côté, pendant que l'Orient
n'est pas habitué à réfléchir mûrement, à ce qui de
l'autre côté devra être spiritualisé en rapport au
capitalisme, pendant qu’il ne vient pas du tout à
l'Occident de spiritualiser la chose. C'est la tâche
des régions centre-européennes...
Extrait de la conférence du 14 février 1921 (ga
338 – 3), après-midi, dans le contexte d'une
esquisse du développement économique de la guilde
médiévale tardive :
... Et maintenant la vie de l’économie s'est
développée sous de telles mesures de protection
(guildes) pendant plusieurs siècles. Mais elle a
toujours eu une sorte de crise rampante en elle.
C'est devenu de plus en plus intense et intense. Et
c'est la particularité : une vie de l’économie qui
devient de plus en plus intensive sur un certain
territoire, cela rend aussi de plus en plus
nécessaires des restrictions, des mesures de
protection et des organisations. Une vie de
l’économie qui d'une quelque manière est ouverte, a
accès à des sources inépuisables, notamment
l'agriculture, la terre/le foncier, n'a pas
l’envie/le besoin de s'organiser ainsi. Une vie
économique enfermée de tous côtés, qui devient de
plus en plus intense, reçoit le besoin de
s'organiser. Maintenant, au fil des siècles, une
décadence d'une signification inégalée serait venue
sans aucun doute à la rencontre de cette vie
européenne de l’économie si n'avait été un événement
bien connu :.... l'ouverture des liaisons maritimes
et la découverte de l'Amérique. Là - vers l'Ouest -
la vie économique s'est ouverte à nouveau...
Aujourd'hui, toutefois, l'impact de cette route vers
l'Ouest coïncide avec la montée de la technique
moderne. Mais cette technique moderne n'aurait
absolument été possible sous aucune autre
circonstance dans son déploiement que par
l'ouverture de toute la vie de l’économie du côté
ouest......
Par le pouvoir des événements, la vie de
l’économie reçoit une sur-pondération dans le
contexte/pendant social global. En tant qu'économie
d’argent et de marché, elle a la tendance à
transformer tout ce qu'elle saisit en marchandise :
le travail qui était autrefois le service (le
service « donné ou forcé ») et l'esprit
(« quand vous achetez ou vendez des titres en
bourse, vous négociez/commercez au fond avec de
l'esprit d’entreprise... »).
... où la vie de l’économie devient
prédominante, tout est doté du caractère de
marchandise : La force de travail devient
marchandise, l'esprit devient marchandise... Mais en
parallèlle avec cela, se passe toutefois quelque
chose d'autre : l'État moderne se forme à partir
[129] de raisons politiques. Nous voyons d'abord
comment il se forme à partir de certains rapports
plus libres de la population rurale environnante
avec les villes existantes qui ont émergé de centres
ecclésiastiques ou similaires en Italie, à partir de
quelques autres manières de penser en France, en
Angleterre.
Pendant que le concept même de l'État est déjà
en train d'émerger à l'Ouest, en Europe centrale et
orientale, nous voyons encore d'autres
conditions/rapports plus libres dans cette
direction. Nous voyons comment il ressort des
circonstances antérieures que l'ancien état, qui
avait surgi pour une quelque raison ecclésiastique
ou similaire, devient le centre du marché, le
marché. Et à mesure que les vieilles villes
deviennent des marchés, de nouvelles villes
émergent. Il est intéressant de voir comment les
villes ont réellement été créées sous l'influence de
la vie économique aux XIIIe, XIIe et XIe siècles.
Tout d’abord, les villes apparaissent absolument de
telle sorte qu'elles ont été créées dans l’actuel
sud de l'Allemagne et dans l'ouest de l'Europe à des
distances de cinq à six heures de trajet. Au nord et
à l'est, elles se développent à des distances de
sept à huit heures. C'est quelque chose que l'on
peut tenir pour acquis dans les temps anciens.
Pourquoi ? Parce que les agriculteurs qui dirigent
l'économie y viennent et retournent avec leurs
produits en une journée. C'est le résultat d'une
nécessité intérieure. Mais si quelque chose comme
cela se produit dans l'histoire, alors, sous
l'influence du principe de l'imitation, quelque
chose se développe par la suite qui n'est pas lié à
une telle nécessité... Le contexte dans lequel les
villes se sont formées en tant que marchés a été
beaucoup plus long en Europe de l'Est qu'à l'Ouest,
où les états unitaires se sont formés, qui ont alors
voulu tout inclure dans leur cadre.
Eh bien, c’est au fond, vu historiquement, -
aussi désagréable que cela puisse paraître parfois
aujourd'hui - ainsi, qu'en Italie, de l'esprit d'une
certaine cohésion patriarcale entre la population
paysanne et la population urbaine, des zones
territoriales particulières se sont développées et
un certain système fédéraliste d'État s'est
développé, tandis qu'un autre s'est développé en
Espagne, France et Angleterre. Et quand si c’est
aussi désagréable à penser à maints, c’est quand
même ainsi que les formations d'États vers l'Europe
centrale et vers l'Est – comme les formations de
villes d'autrefois – sont même apparues par
imitation. Nous en arrivons ici à quelque chose que
vous ne pouvez donc pas encore dire aux gens
aujourd'hui, parce que sinon vous ne seriez pas
divisés/partagés en trois, mais même en quatre. Mais
la vérité est qu'il s'agissait, bien sûr, d'une
nécessité économique, mais le caractère des peuples
a également conduit à la création des États
occidentaux en tant qu'États unitaires ; mais les
États d'Europe centrale et les États orientaux n'ont
en réalité été créés que par imitation. Il n'y avait
aucune nécessité historique pour eux.
Fondamentalement, l'Autriche et l'Empire allemand
ont été détruits finalement par le fait qu'il n'y
avait aucune nécessité historique pour leur
centralisation interne, mais qu'il s'agissait en
fait d'imitation. Et c'est aussi l'imitation du
principe de l'État unitaire italien, qui a vu le
jour à peu près en même temps que l'État unitaire
allemand. Et l'Amérique du Nord est encore une
imitation tout à fait extérieure - sans en être
vraiment venu à ce que les pays d'Europe centrale
sont intérieurement -, qui est entièrement
dépendante d'entrer/d’affluer dans l'association
économique.
Maintenant, vous voyez, à côté de tout ce qui
s'est développé, dans une certaine mesure, à partir
de l'économie d'origine, est apparu alors, sous les
conditions que je viens de décrire, la nouvelle
configuration du commerce.
[130]
Dans sa conférence du 15 février 1921
(après-midi ga
338 - 4), Rudolf Steiner rappelle à ce que tous les
concepts d’économie de peuple soient formés
« de telle sorte qu'ils placent l'être humain
au centre et qu'ils évitent d'omettre pratiquement
l'être humain de ce centre ». L'erreur
méthodologique fondamentale de la pensée moderne
consiste dans le fait qu'elle
a déjà laissé l'être humain sortir du point de
départ et ne le considère en fait que comme une
sorte d'objet de luxe pour la connaissance. Mais le
point de vue d’économie nationale de ces derniers
temps a également suivi une voie similaire. Revenez
- et cela nous ramène aussi à la pensée marxiste et
à d'autres pensées - retournez à ADAM SMITH : vous
verrez qu'il y a deux choses qui se sont déplacées
au centre de la considération : d'abord la
« liberté économique » et ensuite la
« propriété privée ». L'être humain n'y
est en fait nulle part comme élément principal. Il
est, bien sûr, considéré occasionnellement, mais il
n'est pas là en premier lieu, il n'est pas
placé/poussé au centre.
Mais l'homme en tant que tel ne peut avoir de
« liberté économique » du tout ! Car on a
la liberté économique non pas en tant qu'être
humain, mais en tant que propriétaire d'un bien
quelconque. On se déplace en tant que possesseur
d’un quelque bien dans le processus social ; et en
possédant ces biens, on peut d'une certaine manière
avoir ce qu'Adam Smith appelle la
« liberté »". Mais on ne se meut pas comme
humain, mais on met des biens en mouvement, on
provoque des processus aux biens ; et ces processus,
le labourage, la récolte, quand on est possesseur
d'un bien, ou ce qu'on fait dans l'industrie, c'est
cela qui est « libre », est
« indépendant » ; mais l'humain en tant
que tel ne vient pas en considération du tout quand
on parle de « liberté économique ».
Et la « propriété privée » ?
Maintenant, on doit se rappeler que celle-ci a dû
être acquise d'une manière ou d'une autre, que ce
soit par vol, par conquête, par héritage ou sinon,
donc n’importe comment ; cela doit donc avoir eu
n’importe comment à faire avec l'humain. Mais Smith
ne le considère pas que l'humain a formé à l'origine
un rapport avec la possession ; mais considère cela
comme quelque chose d'absolument donné. Les humains
regardent absolument la propriété privée ainsi :
l'humain est donc là-dessus comme aussi un troupeau
de porcs. Là aussi, ils ne considèrent l'humain que
dans le sens où ils ne lui accordent pas l'attention
principale, à lui, l'humain, mais à la
« propriété » en tant que telle. Ici la
manière de voir d’économie nationale a mis l'humain
à la porte.
Mais ce n'est plus - aimerait-on dire – purement
apparu par une impolitesse/impertinence de
connaissances ou un manque de connaissances. Mais
c’est plutôt apparu qu’au fond la vie de l’économie
elle-même a pris cette forme. Fondamentalement, sous
l'influence de la nouvelle façon de penser
abstraite, la vie économique s'est automatiquement
développée. L'humain s'est progressivement retiré,
s'est abandonné à ce qui a été rendu extrahumain. Au
fond, vous pourriez facilement faire enclencher une
fois la considération qui suit :
Prenez - disons - un bien seigneurial, et
poursuivez-le, à l'exception de ce que les
puissances extérieures y ont apporté par la
technique, etc., poursuivez-le uniquement en rapport
à l'humain - qui a cependant été justement
débranché/déconnecté - par une série de générations,
montez du possesseur à la fin du XIXe siècle au
propriétaire au milieu du XIXe siècle, puis à celui
au début du XIXe et ainsi de suite : vous
pouvez, ainsi que le processus s'est déroulé, comme
les biens ruraux/de pays sont intervenus dans le
processus d'économie de peuple, [131] suivre en fait
la chose, sans vous soucier beaucoup du possesseur
foncier à la fin du 19e siècle, du possesseur
foncier au milieu du 19e siècle, du possesseur
foncier au début du 19e siècle. Ils vont se promener
sur leurs biens/domaines, font ce qui découle de la
chose elle-même et s'impliquent/se branchent/se
connectent là; mais peu importe, on ne peut
différencier si c'est le possesseur de la fin du 19e
siècle ou du milieu ou du début du 19e siècle. Ce
dont il s’agit, c'est le processus extra humain.
Donc, ce qui est objectif s'est déjà développé ainsi
que l'humain a été éliminé/déconnecté.
Mais il n'a été déconnecté/débranché que d'un
côté, et c'est sur cela que repose notre
catastrophique. Il n'a pas été déconnecté en rapport
à un certain domaine de la vie de l’esprit : le
technique de science de la nature. Là il est
intervenu. Mais les deux choses n'allaient pas
ensemble. L'un s’est seulement enfoncer dans
l'autre. Et l'humain est aussi intervenu de la
manière dont ça s'est passé parce qu’en conséquence
de cette vie mise à part de l’humain, toujours plus
d’humains ont été prolétarisés. Ce qui a été
prolétarisé, ce qui en fait n'avait rien d'autre en
soi que l'humain, cela s'est fait valoir de nouveau.
Et ainsi, dans l’évolution sociale plus récente, n'a
absolument pas été développé ensemble ce que
l'humain signifiait dans l'ensemble du processus
d’économie de peuple, dans l'ensemble du processus
social absolument, mais les domaines particuliers
ont travaillé de manière inorganique les uns dans
les autres. L'un s'est simplement enfoncé
mécaniquement dans l'autre... Tout ce qui ce qui
lutte dans notre temps découle au fond de ce fait...
Dans la conférence du soir du 16 février 1921
(ga 338 – 5), Rudolf Steiner a fait ressortir un
tableau clair des pendants associatifs de l'économie
dans son ensemble.
... Nous devons travailler partout pour une
grande clarté... et pour ainsi dire essayer de
susciter une compréhension pour comment l'ambiguïté
de nos conditions a conduit à notre situation
actuelle. Je veux vous donner un exemple :
Quand on sera interrogé aujourd'hui sur
ceci ou cela, alors les gens viennent avec les
questions schématisées. Ils vous demandent : comment
se comporte le capital, comment avec les petites
entreprises, comment avec fond et sol/le foncier,
etc. Maintenant, en rapport aux conditions sociales
saines/aux rapports sociaux sains, la question de
fond et sol est réglée dans mes « Points
fondamentaux », bien qu'elle ait apparemment
été abordée seulement accessoirement.
Avec cela est donc fait référence à la phrase :
« .... moyens de production (auxquels
appartient aussi le foncier)... ». (voir
ci-dessus), dans lequel la connaissance est exprimée
que le sol n'est pas une « marchandise »
et ne doit donc pas être impliqué dans les processus
économiques de marché et d’argent comme si c’était
une « marchandise ». Rudolf Steiner continue dans la conférence :
Mais tout le reste qui figure sinon dans des
discussions là-dessus aujourd'hui vient du fait que
tout de suite fond et sol est fiché dans notre vie
sociale d'une manière incroyablement confuse :
Lorsque la nouvelle vie de l’économie est montée
et que le caractère de marchandise a été imposé à
tout, par exemple aussi au travail - pour qu'on
puisse donc tout acheter - là le sol est aussi
devenu une marchandise : on pouvait l'acheter et le
vendre. Mais qu'est-ce qui est réellement fiché dans
cet achat et cette vente du sol ? Si l'on veut
envisager cela, il faut revenir à des conditions
très primitives, dans lesquelles le seigneur féodal,
soit par la conquête, soit sinon autrement, avait
obtenu/acquis un certain sol [132] et le cédat à
ceux qui devaient le travailler, qui alors lui ont
retourné un certain quota en nature ou sous d'autres
formes, ce qui signifie dans un premier temps
l'origine de la rente foncière. Mais pourquoi les
gens lui ont-ils donné cette rente foncière, lui, le
seigneur féodal ou l'église, le monastère, pour quoi
l'ont-ils donnée ? Qu'est-ce qui leur rendait
plausible qu'ils fournissaient de telles
contributions ? Rien d'autre ne leur rendait
plausible que lorsqu'ils travaillaient comme petits
possesseurs sur leurs fonds et sols pour labourer et
moissonner, là chaque premier venu pouvait venir et
les chasser. Pouvoir travailler fond et sol,
nécessite protection de fond et sol. Or, les
seigneurs féodaux avaient généralement eux-même une
armée qu'ils maintenaient des contributions, et
c'était pour la protection de fonds et sols. Et la
rente foncière n'était pas versée pour le droit de
travailler le sol, mais pour la protection du sol.
Le droit de travailler le sol avait absolument
surgit de la nécessité, puisque le seigneur du fond
ne pouvait pas cultiver tout le sol lui-même. Cela
n'avait rien à voir avec n’importe quels autres
rapports. Mais le foncier devait être protégé. Et
pour cela, on livrait les contributions. Les
contributuion était livrées justement ainsi aux
monastères. Les monastères eux-mêmes entretenaient à
nouveau des armées avec lesquelles ils protégeaient
fonds et sols, ou ils étaient liés ici ou là par
n’importe quelle sorte de contrat, ainsi par
n’importe quelles autres relations de pouvoir, le
Bade était protégé/sécurisé. Si vous recherchez
l'origine de la rente foncière, ainsi vous devez
vous l’envisager comme une contribution/taxe pour la
protection de fond et sol. Si nous examinons cette
signification originelle de la rente foncière, ainsi
nous pouvons voir qu'elle se réfère à des époques où
les conditions étaient très primitives, où en
relation économique il y avait des seigneurs féodaux
souverains ou des monastères qui n'obéissaient à
personne.
Ces conditions/rapports ont cessé - d'abord en
Occident, et seulement plus tard en Europe centrale
- parce que certains droits qui, dans certaines
parties de l'Allemagne au plus tard, avaient cessé
d'être des droits individuels - ont été
progressivement transférés à des princes
particuliers, ce qui n'était absolument pas un
processus économique, mais politique. Les droits ont
été transférés. Avec le transfert des droits, ce qui
était là pour la protection de fond et sol a
également été transféré. Il devint alors nécessaire
pour les princes de tenir les armées. Naturellement,
ils ont dû exiger une contribution pour cela. Ce qui
est si difficile pour nous aujourd'hui est venu
progressivement : la systématisation de la
fiscalité. Celle-ci s’est ajouté/jointe à l'autre.
Mais l'autre resta curieusement ! Elle a perdu
son sens : parce que celui qui était maintenant le
grand propriétaire foncier n'avait plus à dépenser
pour la protection de fond et sol, maintenant le
prince territorial ou l'État était là pour cela.
Mais la rente foncière est restée. Et avec la
nouvelle vie économique, elle est progressivement
passée dans la circulation ordinaire des
marchandises. Du fait que le lien/pendant entre la
rente foncière et le foncier perde son sens, la
rente foncière à pu être transformée en un objet de
profit/gain.
C'est la pure absurdité qui là, est devenue
réalité : il y a quelque chose dans le processus de
circulation des valeurs qui a au fond perdu tout son
sens, mais avec quoi est aujourd'hui
commercé/négocié comme avec une marchandise.
De telles choses sont partout à prouver dans
notre vie d’économie de peuple. Elles sont apparues
d’une quelque chose justifiée. A la place de ces
choses justifiées, quelque chose d'autre s’est
placé. Mais l'ancien est resté. Et là, un nouveau
processus s'est emparé de la chose et a placer
l'absurde dans la vie sociale.
[133]
Quand maintenant on prend simplement la vie de
l’économie telle qu'elle est, alors on défini la
rente foncière telle qu'elle est dans les livres
aujourd'hui. Et comme quelque chose d’absurde, elle
figure aussi dans la vie aujourd'hui....
La Haye, 23. 2.1921 (ga 304 - 1) : « La
science anthroposophique de l’esprit et les grandes
questions de civilisation du présent ».
... On a pu apprendre à connaître des âmes
opprimées dans la vie moderne de l’esprit qui nous
disent toujours de nouveau : là la science de la
nature nous raconte d'un monde de la pure nécessité
naturelle : que notre monde vient de mondes qui
étaient des mondes brumeux, qui se sont réunis pour
former les quatre règnes naturels, le règne minéral,
le règne végétal, le règne animal jusqu'aux hommes.
Mais quelque chose émerge maintenant au
plus profond de l'être humain, auquel il doit
attacher la plus grande valeur : son monde moral,
son monde religieux. Il se tient devant son âme, il
le fait à vrai dire en premier humain. Mais il doit
se dire, s'il est honnête vis-à-vis de la conception
du monde de pure science de la nature : Cette terre,
sur laquelle tu te tiens comme un ermite de
l'univers avec tes idéaux moraux, elle se
décomposera/désintégrera, elle retombera dans le
soleil, elle deviendra une scorie ; cela deviendra
un grand cimetière, les idéaux seront enterrés !
C'est là que la science de l'esprit intervient.
Elle s’interpose - non par la foi et espoir mais
d’un savoir réel - et dit : Non, la pure conception
de science de la nature du monde offre une
abstraction du monde ; ce monde est transspirituel,
ce monde est pénétré d'êtres suprasensibles. Si nous
regardons en arrière sur les temps anciens, ce qui
est matériel sur la terre a émergé du spirituel ; et
ce qui est matériel maintenant, ça deviendra un
spirituel dans le futur. Tout de suite comme
l'humain ôte son corps et entre spirituellement dans
un monde spirituel avec la conscience, de même ce
qui est matériel sur la terre tombera comme un
cadavre, et ce qui est spirituel-d’âme sur terre, ce
qui est spirituel d’âme dans l'humain, cela
s'élèvera dans le futur, aussi quand la terre aura
sombrée. On pourrait dire : Avec une certaine
variante, la parole chrétienne se réalise ici/se
vérifie ici : « Le ciel et la terre passeront,
mais mes paroles ne passeront pas ». L'humain
peut dire : Tout ce que mes yeux voient périra,
comme le corps humain périt vis-à-vis de
l'individualité humaine, mais de ce qui péri,
s’élève ce qui vit dans l'humain comme moral...
... il s’agit de ce que l'humain apprenne à
nouveau que sa vie n'est pas épuisée par la vie
entre la naissance et la mort, comme le croit le
prolétariat moderne à partir de sa conception du
monde appelée « idéologie », mais que ce
que nous faisons ici à chaque instant a non
seulement une signification terrestre, mais aussi
une cosmique. Car en fait, quand la terre aura péri,
alors ce que nous portons de nos âmes dans notre
travail quotidien de fondements moraux, spirituels
et d'âme se lèvera dans un autre monde...
Utrecht, Université technique, 24. 2. 2. 1921.
... là, nous voyons l'univers extérieur avec les
lois de la nature qui le gouvernent, jusqu'à la loi
de la préservation de l’énergie et de la substance.
Nous le voyons dans le sens de la science de
l’esprit comme le flétrissant, le mourant, comme ce
qui part dans la mort. Et nous voyons dans les êtres
humains les idéaux moraux, [134] les impulsions
religieuses, les saisies artistiques, et nous savons
: ce sont des germes pour des mondes futurs. Ce que
nous voyons aujourd'hui comme la nature autour de
nous est le résultat d'expériences morales/de vécus
moraux d'êtres d'un passé lointain ; ce que nous
portons en nous comme monde spirituel est le germe
pour des mondes physiques d'un avenir lointain.
Amsterdam, 28. 2. 2. 1921, « La science
spirituelle anthroposophique et les questions de
civilisation du présent ».
(S. 7) ... on se pensa .... en des temps
anciens... entre ce qu'était conscience générale de
l'humanité et ce que les vieux sages savaient - ce
qu'est aujourd'hui la conscience générale de
l'humanité - un seuil et le gardien du seuil,
c'est-à-dire l'expérience que l'on pourrait avoir
quand on aurait traversé ce dépassement intérieur,
quand on se serait formé à l'intrépidité et au
courage de la saisie de ce que nous apprenons
aujourd’hui dans l'école. ... Les vieux sages se
disaient vis-à-vis de cette constitution de l’âme
que l'humanité avait à l'époque : si l'humain
apprenait quelque chose de la conception
héliocentrique du monde... ainsi il ne pourrait pas
le supporter, il tomberait dans une sorte
d'impuissance spirituelle, sa conscience
s'embrouillerait/deviendrait trouble. C'est pourquoi
on voulait raffermir la volonté par tout l'art
pédagogique-didactique possible, voulait produire
une saisie pleine de courage du suprasensible,
voulait produire de l'intrépidité, - parce qu’on se
disait : sans l'éducation de ces particularités de
volonté, l'humain perdra la conscience, quand par
exemple il se pense vraiment, avec cette intensité
avec laquelle on a pensé dans les temps anciens, et
dont l'humain moderne n’a plus aucune représentation
correcte, que la terre bouge à grande vitesse autour
du Soleil par l'espace. Cela signifiait donc un vrai
perdre le sol sous les pieds dans le vrai sens du
terme pour le disciple/l’écolier. On ne voulait pas
exposer l'humain à cela en le laissant avec sa
conscience ordinaire. On se disait : Il perd la
conscience de soi.
Dans mon livre « Les énigmes de la
philosophie », j'ai essayé de montrer comment
la conscience de soi de l'humanité s’est
considérablement transformée dans le fait depuis des
temps historiques relativement courts... Ce n'est
donc véritablement pas purement un fait extérieur
qu’avec le copernicanisme, avec le galiléisme, la
saisie intellectuelle du monde est montée de
préférence, que les hommes ont développé depuis
cette époque une force de pensée abstraite inouïe
jusqu'alors. Dans cette pensée abstraite, dans cet
intellectualisme, là, n’a pas été avant toutes
choses gagner seulement de la scientificité
extérieure, là a aussi été gagné pour l'être
intérieur de l'humain, un raffermissement, un
renforcement de la conscience de soi...
Dornach, 27. 3.1921 (ga 203 – 16).
... avec le mystère du Golgotha est arrivé,
aussi loin que c’est le mystère de la résurrection,
quelque chose qui diffère des autres affaires de
l'humain. Le reste des affaires des humains, elles
se déroulent sur la terre d'une manière très
différente de ce qui s’est passé avec le mystère du
Golgotha. La terre a absorbé les forces cosmiques,
et de ce qu'elle est devenue elle-même, elle fait
jaillir/éclore en avant les forces de la volonté
humaine dans le métabolisme humain. Mais quand le
Mystère du Golgotha s’est joué, une nouvelle
confluence de volonté
pénétra dans [135] les événements
terrestres, là s'est passé quelque chose sur la
terre qui est événement cosmique, et pour quoi la
terre est seulement une scène. L'humain fut à
nouveau connecté/lié au cosmos.
C'est ce qui devra être compris. Et la
compréhension de cela donne en premier toute son
étendue à la pensée de Pâque. Par conséquent, ne
doit pas seulement surgir devant notre âme l'image
du crucifix - et l'art aurait-il produit le plus
beau, le plus grand, le plus significatif, le plus
élevé dans l'image du crucifix - la pensée doit
surgir : Celui que vous cherchez, il n'est pas ici -
doit vous apparaître au-dessus de la croix celui qui
n'est pas ici, et qui vous parle à partir de
l'esprit en éveillant l'esprit.
Dornach, 28 mars 1921 Rudolf Steiner parla
d'Apollonios de Tyane (ga 203 – 17). Il a
caractérisé ce qui distingue le Christ Jésus
d'Apollonios.
.... l'ancienne sagesse indienne est pour
l’essentiel à reconduire - pour l’exprimer en
résumant - à l'incidence particulière des rayons du
soleil dans les régions indiennes. Le rayon du
soleil vous tombe là sous un autre ciel qu'ailleurs.
Cela signifie que les influences extraterrestre,
cosmiques sur l'humain sont autres qu'ailleurs... Ce
qui, tout de suite de sagesse du passé, était propre
à l'humain, était dépendant de l’endroit de la
terre. Cela est aussi le pendant de quelque chose
d’autre. Dans les temps plus anciens de l’évolution
de la terre, l'humanité s’est absolument beaucoup
plus différenciée par cette dépendance que ce
n’était le cas plus tard. La différenciation des
humains s'est aussitôt produite lorsque n’importe où
des humains installés comme sédentaires ont quitté
le lieu de leur sédentarité et ont migré vers
d'autres régions. Ils se sont transformés, ils sont
devenus autrement de par l’âme, oui/donc
physiquement. C'est avec cela que pend la
différenciation de par le monde. C'était donc pour
l’essentiel ce que le vieil humain avait de la
circonférence/l’environnement de la terre, qu'il
représentait à son tour quand il absorbait ces
influences de la terre d'une manière correspondante.
Ainsi nous pouvons dire : dans les temps anciens,
l'humain était un sage correct quand il vivait dans
un lieu de la terre où l'on peut justement devenir
sage. C'est pour cette raison que les anciens
regardaient aussi vers ces lieux avec un certain
droit. Si on devait aujourd'hui quelque peu croire
de la même manière que la sagesse serait enfermée
quelque part en Asie, ainsi on livrerait avec cela
seulement la preuve qu’on ne vit pas dans son temps,
notamment en notre temps actuel. Il y a toutefois,
des gens étranges qui parlent encore aujourd'hui de
tels endroits particulièrement favorables à la
surface de la terre ; mais ces choses sont à citer
absolument comme dilettantes dans le sens supérieur,
dans le sens d'une véritable connaissance de
l'esprit. Mais quand nous remontons dans les temps
les plus anciens, nous devons déjà penser l'humain
qui était sage, lié à son lieu.... .
... La pensée de la résurrection dit que
l'humain n'a pas besoin de périr à cause de ce qui
le lie à la terre, mais que lorsqu'il accueille
l'impulsion du Christ, il peut trouver en lui
quelque chose qui se dresse de ce qui est lié à la
terre. Tout ce qui là tire/froisse, qui là
torture/tourmente l'homme des douleurs qui pend à la
croix, ce sont finalement quand-même les forces qui
de l'existence/l’être-là sur Terre du corps humain,
et avec cela sont absolument insèrées aux/dans les
humains. Si nous levons les yeux vers le crucifix,
avec le
visage imbibé de souffrance, le corps
douloureusement agité, alors nous trouvons
l'expression la plus profonde de ce que l'existence
terrestre peut imprimer aux êtres humains. Mais si
nous regardons le Ressuscité au-dessus de /par
dessus la Croix, alors nous devenons attentifs à ce
qui dans l’humain [136] peut à jamais ressusciter,
qui peut s’élever de ce qui contient seulement les
forces de la terre et qui nous montre que l'humain
est un être cosmique et que la terre imprime ses
forces seulement à une partie de lui, mais que de
ces forces peut ressusciter ce qui est en fait
l'ingrédient cosmique de l'humain...
Dornach, 30. 4. 1921 (ga 204 – 11).
Le milieu du XIXe siècle est l'apogée de la
manière de penser matérialiste. En ce que l'humain
est devenu plus spirituel, il ne pouvait pas saisir
cette spiritualité, mais il s'emplissait avec de la
pensée matérialiste, du sentiment matérialiste et
aussi de la volonté et de l'action matérialiste.
Vers 1840, les personnalités représentatives des
différentes nations se tiennent devant le point où
la raison analytique était le plus souvent déjà
devenue un être d’ombre. Les concepts sont vides.
L'art de l'impression a eu des répercussions. Le
génie de la langue cesse d’œuvrer. C’est la tâche de
l'âme de conscience d'élever ce qui se trouve en bas
dans l'entité humaine.
Comment les nations de la nouvelle civilisation
ont-elles atteint cette date, 1840 ?
... le peuple anglo-saxon a vécu longtemps dans
un état que l’on peut au mieux décrire - évidemment
avec les variantes et les métamorphoses
correspondantes – peut-être par ce que l'on
dit : en ce qui concerne l'état intérieur de
l'âme, ces impulsions intérieures, qui avaient déjà
travaillé sous d'autres formes en Grèce, on pourrait
dire dans les 11 et-10 e siècles av. J.C., ont
survécu dans le 19e siècle. Il est étrange que les
nations traversent ce qui sera traversé à des
époques différentes, que, dans une certaine mesure,
les époques se poussent les unes par-dessus les
autres. On remarque extraordinairement difficilement
de telles choses, parce que donc, au 19ème siècle,
naturellement, tout le possible était déjà là,
écrire, lire, parce qu'il y avait d'autres
conditions d'existence en Écosse et en Angleterre
qu'à l'époque homérique.
Mais quand on considère la constitution des âmes
comme peuple en tant que nation, c'est comme si
cette constitution des âmes de la période homérique,
qui a alors été surmonté en Grèce à l'époque
tragique, qui est passée dans le sophoclisme, que ce
temps s'était maintenu dans le monde anglo-saxon
jusqu’au XIXe siècle : une sorte de façon de voir
patriarcale de la vie, une vie patriarcale. En
particulier, cette vie patriarcale s'est répandue à
partir de l'Écosse. Et c'est pour cette raison que
le peuple anglo-saxon n'a pas été affecté par ce qui
a émané des sites d'initiations de l'Irlande. Cela a
œuvré principalement en Europe continentale. Sur les
îles britanniques elles-mêmes, a principalement
œuvré ce qui venait du nord, de l'Écosse vers en
bas, et ces vérités initiatiques ont alors imprégné
l'autre. C'est quelque chose dans la conception de
la personnalité humaine qui est resté, dans une
certaine mesure très ancienne.
Et cela œuvre encore de soi- même dans la façon
et la manière dont - disons – le rapport entre Whigs
et Tories s'est déployé au Parlement anglais...
Après tout, les Whigs sont en fait essentiellement
la reproduction de ce que l'on pourrait appeler un
amour général de l'humanité, un courant humain
émergé en Écosse. Les Tories (Conservateurs) sont à
l'origine des voleurs catholicisants de chevaux -
selon la légende même, mais qui a un certain arrière
plan historique – [137] venus d'Irlande. Ce
contraste - qui s'exprime alors dans la volonté
politique particulière - reflète un certain
être-patriarcal. Et cet être patriarcal a conservé
certaines forces élémentaires. On peut le voir dans
la façon et la manière dont les propriétaires de
grands domaines se sont tenus aux côtés des humains
qui ont été assis comme sujets sur ces terres.
Ce rapport de sujets va donc jusque dans le XIXe
siècle. Jusque dans le XIXe siècle, va donc qu’au
fond personne ne sera élu, que celui qui justement a
un certain pouvoir par un tel rapport de possesion
foncière. On doit seulement réfléchir ce que cela
signifie – on ne pèse pas correctement de telles
choses - que, par exemple, ce n'est qu'en 1820 qu’au
Parlement anglais a été aboli qu'on ait puni de mort
un humain qui a volé une montre ou braconné... Cela
montre donc comment étaient restées certaines
anciennes conditions élémentaires. Aujourd'hui,
l'humain voit ce qui vit dans son présent immédiat
et il prolonge, pour ainsi dire, les éléments
constituants les plus essentiels du présent vers
devant et ne voit pas à quel point le temps est
court où ces choses se sont en premier formées à
partir d'états/contextes entièrement élémentaires
pour les régions européennes les plus importantes.
Ainsi nous pouvons dire que ces rapports
patriarcaux s'y sont conservés comme le fond et sol
de ce qui frappait alors le plus moderne... Pensez -
seulement déjà au XVIIIe siècle - tout le changement
qui s'est produit dans la structure sociale à
travers la métamorphose technique par rapport à
l'industrie textile, etc., pensez comment l'élément
mécanique, l'élément technique, est attiré dans ce
patriarcal, et formez une représentation vivante de
comment dans le patriarcal, dans ce bon rapport aux
sujets, se pousse/se glisse l’apparition du
prolétariat moderne par la modification de
l'industrie textile. Pensez à ce qui se glisse là
comme chaos l’un à travers l’autre, à comment les
villes émergent des vielles campagnes, comment le
patriarcal – j’aimerais dire - fait un saut
audacieux dans la vie moderne socialiste et
prolétarienne.
On peut tout de suite dire que cette vie se
développe dans la forme comme c’était quelque peu en
Grèce vers l'an 1000 avant J.-C. Alors elle fait un
saut audacieux. Ici cela touche le XVIIIe siècle,
disons l'année 1770. Là se vautre ce qui alors se
tient là dans la vie moderne, oui, le temps actuel.
Mais cette vie anglaise trouve sa conclusion en
premier en 1820, là de telles choses sont donc
absolument devenues fin prêtes, pour la première
fois, comme l'abolition de la peine de mort pour un
mesquin larcin et du genre. Ici a absolument conflué
une chose ancienne avec une chose ultramoderne. Et
ainsi se poursuit le développement jusque dans
l’année 1840.
Et que doit-il se passer à cette époque - dans
la première moitié du XIXe siècle - en particulier
chez le peuple anglo-américain ?
Nous devons penser/réfléchir que ce n'est
qu'après 1820, même après 1830, que des lois sont
devenues nécessaires en Angleterre, selon lesquelles
les enfants de moins de 12 ans étaient tenus de
travailler dans l'usine au plus huit heures, des
enfants de 13 à 18 ans étaient tenus de travailler
au maximum douze heures par jour.
On doit absolument tenir compte de ces choses
quand on veut voir ce qui s'y est réellement
entrechoqué, et on peut dire, pris au fond, que ce
n'est que dans le deuxième tiers du XIXe siècle que
l'Angleterre s’est orientée hors [138] du vieux
patriarcal et s'est vu obligée de tenir compte de ce
qui s’était lentement glissé dans l'ancien par la
technique de la machine. Ainsi le peuple, lequel est
appelé à former de préférence l'âme de conscience, a
atteint la date de 1840.
... le peuple qui a transporté le
romanique-latin de la quatrième période
post-atlantéenne, qui a rapporté l’ancienne culture
de l'âme de raison dans l'âge de l'âme de la
conscience, dans une certaine mesure comme un
héritage, c’est le français. Après tout, l'apogée
est celle qui était encore présente dans la vie
fondamentale (?) 8) de l'âme de raison
dans la Révolution française à la fin du XVIIIe
siècle. Nous voyons comment les idéaux de liberté,
d'égalité, de fraternité émergent soudainement dans
la plus extérieure abstraction... Nous voyons
comment l'abstraction .... ici intervient dans
l'ensemble de la structure sociale, - une toute
autre évolution de ce qui se passe de l’autre côté
en Angleterre. En Angleterre, les vestiges de
l'ancienne vie patriarcale germanique, entrecoupés
de ce que la technique moderne, la vie scientifique
matérialiste moderne pouvaient envoyer dans la
structure sociale, en France tout transmission, tout
tradition. On aimerait dire : avec le même style
qu'un Brutus ou un César ont œuvré autrefois à Rome
dans les plus différentes nuances, la Révolution
française est maintenant mise en scène. Ainsi,
émerge à nouveau en des formes abstraites, ce qu'est
la liberté, l'égalité et la fraternité. Et ce n'est
pas de l'extérieur qu’est fait sauté/explosé ce qui
est vieil élément patriarcal - comme en Angleterre.
Mais ce qui est établi dans la jurisprudence
romaine/romainement-juridiquement, l'adhésion à
l'ancien concept de propriété, aux rapports de
possession de foncier, etc., aux rapports de
succession notamment, est désintégré et dispersé par
l’abstraction.
... avant la Révolution française... ceux
qui étaient séparés de la masse du peuple, ils
avaient aussi des privilèges de droit, seules
certaines gens pouvaient, disons, accéder à
certaines positions de l'Etat, etc. Pénétrer dans la
brèche, la perforer, c'est ce que la Révolution
française exigeait de l'abstraction, de la raison à
puissance d’ombre. Mais elle portait en elle
justement absolument l'empreinte de la raison à
puissance d’ombre, de l'abstraction, et
fondamentalement ce qui était exigé restait une
sorte d'idéologie. Alors, ce qui est une raison à
puissance d’ombre se transforme aussitôt en son
contraire... le Napoléonisme.
... d’autres nations .... par exemple
l'Italie, qui, j’aimerais dire, a conservé une
partie de l'âme de la sensibilité en passant par la
culture de la raison, qui a porté vers en haut cette
partie de l'âme de la sensibilité dans les temps
modernes, et qui ne l'a donc pas amenée aux concepts
abstraits de liberté, d'égalité et de fraternité....
qui cherchait quand-même le passage d'une certaine
vieille conscience de groupe des humains à la
conscience individuelle humaine, mais qui a atteint
l'année 1840 de telle manière que l'on peut dire :
c'est en fait ce qui veut s’élaborer vers le haut en
Italie de conscience individuelle humaine, retenue
continuellement en bas par ce qui est maintenant
dans le reste de l'Europe... la tyrannie des
Habsburg.... dans les années 1920, le Congrès de
Vérone, .... comment là de Russie, l'Autriche
partait – j’aimerais dire - a commencé comme une
sorte de conspiration contre ce que la conscience
moderne de l’humanité devait apporter...
... en Europe centrale, de telle sorte que seule
une petite partie des humains peut seulement
toujours se hisser jusqu'à une certaine
conscience... que maintenant le je devrait entrer
dans l'âme de la conscience... jusqu'en 1862,
c'était absolument pour le moins petit nombre
d’humains [139] de se procurer un exemplaire de
Goethe. Goethe n'était pas libre... Le Goetheanisme
était devenu propre à très peu... ce n’en est pas du
tout venu à une compréhension correcte de Goethe. Et
alors le dernier tiers du XIXe siècle n'était
absolument pas approprié à produire une bonne
compréhension de Goethe .... .
... de ce qu'est le Goetheanisme... la grande
masse n'est pas touchée du tout.... elle reste
approximativement à la position qui a été prise en
Europe centrale, disons, vers l'an 300 ou 400 après
J.-C.. Comme on est resté planté chez les
Anglo-Saxons en l'an 1000 avant Jésus Christ, on
s'arrête en Europe centrale en l'an 400 après Jésus
Christ.... .
Mais maintenant, les conditions/rapports
géographiques montrent à nouveau que cet état de
formation générale de l'âme dure beaucoup plus
longtemps en Allemagne que de l’autre côté en
Angleterre. L'Angleterre a dû laisser affluer
rapidement dans son ancienne vie patriarcale, ce qui
a changé la structure sociale de sa vie
matérialiste-scientifique-technique moderne, d'abord
dans le domaine de l'industrie textile, mais aussi
dans d'autres techniques. Ce qui était le
territoire/domaine allemand, était l'Europe
centrale, cela s'est d’abord opposé, cela a gardé
les anciennes particularités bien plus longtemps, -
jusqu'à un point où, j’aimerais dire, était déjà
valable de par le monde entier, ce qui est venu
grâce à la technique moderne. L'Angleterre a encore
trouvé un rattachement avec la transformation de la
structure sociale dans certaine relation toutefois,
jusqu’à un certain degré, dans la première moitié du
XIXe siècle. Tout ce qui a été obtenu là/conquis là,
cela passa absolument par dessus
l'Europe centrale.
L’Europe centrale a absorbé certaines des idées
abstraites de la Révolution. Cela s'est alors fait
jour dans les années 40, au milieu du XIXe siècle en
différentes vagues ; mais a attendu, pour ainsi
dire, jusqu'à ce que la technique remplisse le monde
entier, et alors la chose étrange est arrivée qu'un
tel humain, qui a appris à penser en Allemagne, a
appris à penser de l'hégélisme, comme Karl Marx,
qu'il a alors traversé vers l’Angleterre et y a
examiné la vie sociale et en a formé les doctrines
socialistes, et à la fin du 19ème siècle l'Europe
centrale était prête pour ces doctrines. Ces
doctrines ont alors été adoptées par l'Europe
centrale.
Si l'on voulait dessiner ce qui s'est développé
en Europe centrale, on devrait dire : le
développement s'est fait de manière élémentaire -
même si de nombreuses choses ont été accueillies de
l'extérieur par l'écriture et l'impression - ce
qu’étaient les 400 ans qui ont suivi le Christ ;
cela a fait alors un bond et a trouvé en premier son
raccordement dans le dernier tiers du 19ème siècle,
on aimerait dire l'année 1875.
Pendant que l'année 1840 est déjà atteinte par
la nation anglo-saxonne avec des circonstances
transformées, déjà avec la nécessité de recevoir
l'âme de conscience, le peuple allemand, par
exemple, continuait a rêver, et ils a alors vécu
l'année 1840 encore en rêve et dormi alors le temps
qui aurait été là pour construire un pont entre les
principales personnalités dirigeantes et ce qui
monta de la masse du peuple comme prolétariat et
s'est emparé de la doctrine socialiste et justement
par cela exerça une pression coercitive violente et
radicale sur l'âme de conscience à partir de 1875
environ - mais qui justement, cependant pas vraiment
remarqué non plus, en tout cas n'a été amené dans
n’importe quels canaux, et qui est encore
fondamentalement jugé le plus de travers
aujourd'hui. (Référence au "Prussianisme et
socialisme" de Spengler)
[140]
1er mai 1921 (ga 204 – 12).
... Locke .... a utilisé seulement le plus
spirituel dans l'homme (la raison analytique) pour
nier la spiritualité dans l'humain, oui pour attirer
l’attention de l’humain seulement sur la
matérialité....
Et on aimerait dire : le marchand de coton
Cobden d'un côté et le partisan du Quaker Bright,
ils étaient justement ainsi ceux qui, extérieurement
dans la vie politique, en ce qu’ils luttaient pour
l'abolition des douanes sur le maïs/les céréales en
1846 et aussi les imposaient, les agents extérieurs
de ce courant spirituel intérieur... . 1846
l'abolition des droits douaniers sur les céréales,
où l'industrie a triomphé de l'ancien système
patriarcal, de l'ancien régime patriarcal de
propriété foncière, dans une nouvelle étape.
Et maintenant, nous voyons les travailleurs
s'organiser. Nous voyons alors comment les Whigs
deviennent de plus en plus le parti de l'industrie,
les Conservateurs le parti des propriétaires
terriens, c'est-à-dire le vieil être patriarcal.
Nous voyons comment... le vieil être patriarcal ne
peut résister à ce que la technique moderne,
l'industrialisme moderne, s'est glissé par une
secousse telle que des siècles, voire des
millénaires, ont été sautés, et que la constitution
d'esprit dans lequel l'Angleterre était jusque dans
le 19e siècle - qui remonte aux temps pré-chrétiens
- a simplement fusionné avec ce qui était dans un
temps plus récent...
Le dimanche de la Pentecôte, le 15, et le lundi
de la Pentecôte, le 16 mai 1921, Rudolf Steiner
parla à Dornach de « La vie européenne de
l’esprit au 19ème siècle en référence à son point de
départ au 4ème siècle » (ga 325 – 1 et 2). Dans
ces contextes historiques, le problème de fond et
sol est significativement abordé.
15 mai :
... Nous voyons comment toute la conduite
spirituelle passe au sacerdoce romain/domination
romaine des prêtres, comment, dans une certaine
mesure, tout ce qui était spiritualité
profane/terrestre cesse. Ce n'est que par la
Renaissance que c’est de nouveau remis en
évidence/sur le devant....
Et qu’est-il en fait resté ? Fondamentalement,
nous pouvons dire que l'économie de l’argent a donc
aussi reculée et, au IVe siècle après J.-C., elle a
reculé si loin que le développement de l'éducation
dans les villes s’est en fait amenuisé, que ce qui a
été laissé en arrière comme élément agricole, comme
élément de possession importante de foncier par les
habitants du sud de l'Europe, a fusionné avec ce qui
a été poussé en avant par les compagnies/les corps
de peuples nordiques.
Nous voyons donc au fond comment la vie
spirituelle venue de l'Orient ancien se transforme
progressivement d'une certaine manière,
métamorphosée dans l'éducation grecque, dans
l'éducation romaine, mais ce qui est en train de
refroidir/cesse d’être incandescent, de sorte que
cela disparaisse au fond et qu'il ne reste plus que
la population qui n'a pas participé à cette
éducation, la population agricole et possesseur de
foncier et ce qui se fond avec elle de cette
population qui se déplace maintenant dans les
territoires gréco-romains par l’ainsi nommée
migration des peuples. Et nous voyons comment, à
l’intérieur de cette paysannerie, peuplant seule le
monde européen - je parle un peu radicalement - le
monde romain des prêtres répand le christianisme de
la manière bien connue dans les siècles suivants.
Nous voyons là ce règne des prêtres n'a rien à faire
avec les éléments contradictoires/répugnants grecs.
[141]
Cela cesse d’être incandescent, cela ne
porte plus de possibilités d'avenir. Ceux qui
étaient éduqués arrêtent. L'économie naturelle
remplace les anciennes communes/paroisses, croit
ensemble avec l'économie naturelle des peuples
barbares-germaniques qui bruissent s’approchant. Et
nous voyons à partir de ce IVe siècle post chrétien
s’en développer ce qui se passe en fait ainsi que
c’est une diffusion progressive de cet élément
chrétien, mais que la vie réelle de l’esprit
elle-même n'avance pas, mais ce qui a justement été
repris au IVe siècle de l'ancienne vie de l’esprit
par la compagnie des prêtres, formé par la compagnie
des prêtres ; ceci a au fond été implanté dans la
population agricole/rurale européenne sans
éducation. Et ce n'est qu'après que ça ait été
implanté qu’alors agit/oeuvre le sang qui est
maintenant apparu dans les peuples européens à
travers les siècles ; éveillant l'esprit qui est
alors monté au XVe siècle...
... Ce qui s'est joué dans les grandes masses
(du IVe au XIVe siècle), c'est quelque chose à se
représenter ainsi : au début, seules des communautés
villageoises s'étaient réellement formées, et toute
l'Europe centrale, l'Europe occidentale et l'Europe
du Sud étaient peuplées ainsi que les villes
jouaient initialement un rôle mineur. La vie la plus
importante s'est développée dans les petites
communes/paroisses, dans les communes/paroisses de
village. Et pendant que cette vie s'est développée
seulement dans les communes/paroisses villageoises -
ce qui existait à l'époque de villes étaient pris au
fond des communes/paroisses villageoises plus
importantes - dans les communes/paroisses
villageoises plus grandes, là, comme je l'ai décrit,
s'est répandue au-dessus des têtes des humains, mais
par le culte qui a agit sur les humains, l’Église
catholique chrétienne. Mais les humains qui ne
voyaient que les actions symboliques, ceux qui
participaient au culte, qui pouvaient admirer ce
qu'ils ne comprenaient pas, développaient une vie
spirituelle pour eux-mêmes. Une riche vie de
l’esprit s'est développée cette fois là à travers
l'Europe, une vie de l’esprit qui était avant tout
sous l'influence de la nature même de l'humain.
Fondamentalement, c'était quelque chose de tout à
fait différent qu’était la participation de ces
humains de communes villageoises à la diffusion de
la doctrine chrétienne-catholique ; car toutes les
choses ont été présentées sous un faux jour, comme
elles ont été liées à la personne de Boniface ou
d'autres personnes semblables. Mais ce qui se
passait dans ces communes de village était une vie
intérieure de l'âme, entièrement imprégnée/parcourue
par les échos des interprétations du local-divin ou
du local-spirituel. Partout on voyait des évocations
de ceci ou de cela, une vie magique se développa
dans les humains. Partout l'humain vivait plein de
pressentiment et racontait de ses pressentiments à
ses semblables. Les pressentiments se vivaient dans
des légendes, les pressentiments se vivaient dans
des évocations pleine de secrets/mystérieuses, ce
que l'un avait vécu spirituellement ici ou là
pendant son travail, et ainsi de suite.
Mais un élément étrange imprègne/parcourt ces
vestiges de l'ancienne vie de pressentiment et de
rêves clairvoyants, qui se reproduisaient absolument
dans les communautés villageoises, pendant que la
doctrine catholique se tirait par dessus les
esprits, un élément étrange se vivait là, à partir
duquel on peut reconnaître comment l'organisation
humaine à travers l'Europe était réellement engagée
dans cette vie particulière de l’esprit. Il se
vivait quelque chose qui, d’après deux directions,
montre la constitution intérieur de l'âme d'une
manière très particulière : d'abord, quand les gens
parlaient du plus important de leurs pressentiments,
du plus important de leurs rêves, qui, cependant,
étaient toujours liés à des localités, quand ils
décrivaient ce qu'ils y vivaient dans un état
éveillé de demi-sommeil, alors cela était toujours
pendant aux événements, aux questions qui leur
étaient posées du monde spirituel ou aussi aux
tâches qui [142] leur étaient données, ou avec des
choses où ‘intelligence jouait un rôle. On voit de
toute la façon dont les récits qui ont été racontés
sur la base du peuple étaient encore à élucider au
XIXe siècle, comme là, quand les humains entraient
en songes et rêves et formaient leurs légendes et
leurs choses mythiques comme là œuvrait des trois
membres humains en fait pas encore si fortement le
système nerveux-sensoriel qui est plus tourné vers
le monde extérieur, mais c'était le système
rythmique qui œuvrait, et en ce que le système
rythmique était particulièrement tendu à cause de
l'organisation des gens, cela apparu dans ces rêves
clairvoyants, qui étaient racontés d'humain à humain
dans le village, avec lesquels les gens partageaient
des frissons, ou encore la joie et le plaisir et la
beauté entre eux/mutuellement. Dans tout cela,
vivait toujours quelque chose des questions les plus
fines qui sortaient du monde spirituel. Les gens
devaient résoudre des énigmes en demi-rêves,
réaliser des actions intelligentes, surmonter
quelque chose, etc. Il y a toujours quelque chose de
mystérieux dans cette vie de rêve qui s'est
développée là. C'est la base physiologique de
l'expérience spirituelle de ces humains, qui
vivaient encore dans des communes de village, dans
lesquelles toutefois s'étendent les actes que
l'histoire vous raconte sur Charlemagne etc.. Mais
ce sont là seulement des événement qui se jouent à
la surface des expériences, qui, toutefois,
interviennent profondément dans les destins
particuliers/individuels, mais ne sont pas la chose
principale. La chose principale se joue dans les
communes villageoises, et à côté de la vie
économique se développa chez les humains une vie de
l’esprit, comme je l'ai évoquée aujourd'hui. Et
cette vie de l’esprit se poursuit fondamentalement
jusqu'au 9e, 10e, 11e siècle. Toutefois, ce qui
s'est développé comme une couche supérieure dans les
têtes des humains s'écoule graduellement vers les
couches inférieures/en bas, en ce que se forme
ensemble ce qui sort alors des récits des humains
d'une manière fantomatique et magique, avec le
Christ et les actes du Christ. Et ce qui vient des
humains eux-mêmes ce sera parfois aussi couvert par
ce qui vient de la Bible, des Évangiles. Mais alors
nous voyons comment ce qui est l'élément chrétien
est d'abord absorbé dans la pensée sociale. Nous le
voyons dans l'"Helland" et dans d'autres poèmes qui
sont hors/sorti ? du christianisme, mais qui
seront en fait portés dans le peuple par des
spirituels, pendant que le peuple oppose au
spirituel la vie de l’esprit dont j'ai parlé....
16 mai : Dans cette conférence sera parlé de
l'interaction de de la vie de l’esprit, qui se joua
à l’intérieur des communautés villageoises
« dans les cœurs », mais dans les villes
« par-dessus les têtes » à travers les
siècles. Par exemple :
... de la campagne, du village, les villes
furent revêtues de structures administratives plus
grandes, dans lesquelles rentra le système
juridique-romain. L'État moderne apparut (après le
XVe siècle), qui a été formé des communes rurales,
dans lequel ce qui a conquis de la campagne à
nouveau les villes a été traversé de ce qui monta
maintenant sur le sol de l'être latin comme un être
juridique romain. Ainsi, cet élément était déjà si
fort que ne pouvait plus avoir aucune validité ce
qui voulait maintenant monter encore une fois à la
surface à partir du courant populaire/traditionnel
qui, dans les temps secoués/chahutés, comme on le
disait, émergea parmi la population rurale de
Russie, dans le hussitisme, dans le wicleffisme,
dans la fraternité de Bohême ; tout cela ne pouvait
monter. Pouvait seulement monter ce qui justement
confluait avec l'être administratif romain, etc. Et
ainsi nous voyons comment tout d’abord [143] reste
incandescent sous la surface, ce qui est un élément
populaire, ce qui en fait se conquis les pensées
comme réalité, ce qui s'affirme/se fit valoir comme
résistance contre l'être romain-latin. La vie de
l’esprit éclate là de deux côtés l'un sur l'autre.
De l'essence/l’être romain-latin se développe le
nominalisme, pour lequel les concepts
généraux/universels ne sont que des noms. Comme là,
on devait penser à partir de la grammaire et de la
rhétorique, ainsi se développa un réalisme chez ceux
qui avaient quand-même une étincelle de caractère de
peuple en eux, comme Albertus Magnus/Albert le grand
et Thomas d’Aquin, qui ont éprouvé l'élément de
pensée comme quelque chose de réellement
prononcé/exprimé. Mais tout d’abord le nominalisme a
triomphé d'une certaine manière... .
... les esprits de la première moitié du 19e
siècle croyaient encore qu'ils pouvaient tirer
quelque chose de ce qu'ils pouvaient vivre
émotionnellement comme façon de voir le monde, et
aussi comme une façon sociale de voir de la vie.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les humains
ne le présumaient plus. Mais quelque cose continuait
d’agir : quelque chose qui, à partir de
l'inconscient, a donné naissance aux pensées.
Pourquoi dans les rêves préssentant/prémonitoires
des villageois de par
toute l'Europe jusqu'au 12ème siècle œuvre quelque
chose de la résolution d’énigmes intérieures, de
l’intelligence intérieure, qui a été déployé dans
toutes sortes d'expériences malicieuses ? Parce que
la pensée, la réflexion, le travail de la pensée est
né à soi-même en ce temps. Cela est initié/amorcé.
Et maintenant, nous voyons comment, dans la seconde
moitié du XIXe siècle, on devient finalement
entièrement désespéré. Nous voyons les déclamations
sur les « limites de la re/connaissance de la
nature » apparaître partout...
Dans les quatre conférences tenue à Stuttgart
sur « La science de la nature et l'évolution
d’histoire du monde de l'humanité depuis l'Antiquité
(21-24 mai 1921 – ga 325), Rudolf Steiner a aussi
traité du passage du temps de « Abel » à
celui de « Cain » (sans mentionner ces
noms). De la 2e conférence :
... dans ces temps plus anciens l'humain était
absolument dans un rapport tel à l'environnement
qu'il avait le moins possible à mettre la main à cet
environnement.... Cela était seulement possible à un
humain qui... se placait dans la nature extérieure –
j’aimerais dire - comme l'animal, comme l'oiseau,
qui prend là ce que la nature lui offre de
nourriture, qui ne l'élabore pas en premier, mais se
le cherche tout au plus, comme l'oiseau y vole, qui
vit donc en paix avec tous les règnes de la nature,
qui étend aussi son amour sur tous les règnes de la
nature.
Quand on s'approfondit ainsi dans tous les êtres
avec une connaissance pleinement humaine, alors on
arrive immédiatement à voir ce qui vit encore dans
la conception orientale-indienne du monde comme
amour pour les animaux, comme amour pour les
plantes, à sortir du tout-amour, qui ne fait encore
rien à aucun être, qui ne peut donc pas encore avoir
atteint cette conscience humaine pleinement éveillée
où les humains sont arrivés plus tard. Elle vivait
dans une spiritualité qui, instinctivement,
cependant, en tant que spiritualité, était plus
élevée dans un certain sens que la grecque et le
nôtre aujourd'hui. Elle vivait dans un état
d'innocence envers la nature. Aimait celle-ci,
n’abattait rien et ne prenait même les plantes d'où
les humains vivaient que de telle manière qu'elle ne
semait pas particulièrement, mais acceptait ce qui
s’offrait sauvagement. C'est avec un tel regard en
arrière que l'on regarde les humains qui peuplaient
les contrées de l'Asie du Sud il y a des milliers
d'années.
Plus tard, quelque chose a alors surgi quelque
chose qui a fait prendre conscience à l'humain de la
différence radicale entre le haut et le bas, le spirituel, qu’on ne peut
changer, auquel on ne peut parvenir, qui
est en haut, et le physique, que l’on peut
travailler, auquel on peut se consacrer. On arrive
environ [144] au début du sixième ou du cinquième
millénaire à un changement - dans les vestiges
décadents cela se laisse retracer - à travers lequel
les humains envisagent autrement ce qu'ils peuvent
gérer, ce qu'ils peuvent changer, comme autre chose
qui est sous leur domination. Ils commencent à
apprivoiser les animaux, ils transforment les
animaux sauvages en animaux domestiques et
deviennent des agriculteurs.
C'est manifestement le grand changement radical
du septième ou sixième au sixième ou cinquième
millénaire des temps pré-chrétiens, que les humains
commencent à travailler la nature et à distinguer
ainsi la nature de ce qu'ils ne peuvent pas
travailler, qui brille seulement vers en bas comme
l’éclairant, le brillant, sur ce qui est faisable et
qui peut recevoir sa forme de l'humain.
Mais ce n'est pas seulement l'humain qui a un
tel effet formateur ; l'homme fait des outils, sa
houe primitive, c’est donc cet instrument qui
précède la charrue - ce sont probablement en premier
des femmes qui ont travaillé les champs - il laboure
la terre à la main avec cela et sème ; mais il voit
aussi que, tout comme la terre peut recevoir de lui
une forme, elle ne se couvre pas de plantes au
printemps par lui, que les plantes repartent en
automne. Et ainsi que la terre peut recevoir sa
forme de l'humain, aussi ainsi de ce qui lui brille
vers en bas de l'espace du monde, et il vient à la
différence entre la lumière et les ténèbres, entre
l'esprit et la matière.
Tout cela se développe de telle sorte que
l'humain a d'abord appris à se distinguer du monde
extérieur par le travail de la nature, en devenant
agriculteur, éleveur de bétail. On peut encore voir
de la culture perse d'une période ultérieure comment
tout est orienté sur l'agriculture. On voit le
pendant entre ce qui s’exprime dans l’Avesta et ce
qui a été décrit, et on voit les progrès réalisés
par rapport à la culture indienne primitive...
De la 4ème conférence (24 mai 1921) :
... Nous voyons comment, à travers une grande et
vaste région d'Europe, l’ainsi appelée migration des
peuples fait mourir l'ancienne culture et que monte
une sorte de culture paysanne. Ce que les dix mille
supérieurs plus tôt avaient eu comme leur culture
dans l'ancien empire romain, cela meurt, il reste ce
que la large population avait, et les tribus
germaniques apportèrent en vis-à-vis quelque chose
de similaire, toutefois de sorte différente. A
l’intérieur de cet être rural, où les humains
vivaient en fait dans de petites communautés
villageoises et dans ces petites communautés
villageoises se racontaient de toutes autres choses
que ce que les prêtres catholiques leur prêchaient,
à l’intérieur de ce domaine/cette région où étaient
les communautés villageoises, la religion catholique
a maintenant été répandue par pouvoir extérieur.
C'était l’un des courants qui allait justement
en latin. Que savaient donc les humains qui voyaient
là comment leurs églises étaient construites,
comment la sagesse était propagée en latin, que
savaient donc ces humains, dont il s’agissait tout
se suite jadis dans les villages à l'époque, de tout
ce qui se passait là ? Ce dont ils savaient,
c’étaient les récits qu'ils se racontaient le soir
après le travail fait, des récits qui consistaient
dans une large mesure en rêveries, comme nous avons
encore appris à les connaître chez les anciens
Égyptiens et semblables.
Il y avait absolument ici une conception du
monde, qui du IVe au VIIIe, IXe et Xe siècle passait
par les communautés villageoises, qui avait depuis
longtemps été virée dans les régions du sud, au
moins chez
les dix mille supérieurs (NDT : le
gotha, les 200 familles...). Depuis longtemps
s’était mis en avant de ces sous-bassement, ce qui
était une fine culture chez les dix mille
supérieurs. Et maintenant, aux IXe, Xe, XIe et XIIe
siècles, nous voyons comment, à partir de l'époque
des [145] pures communautés villageoises se
cristallisent progressivement les villes, la culture
des villes commence, et c’est comme si l’humain sera
arraché/dégagé de la nature extérieure quand il est
concentré ensemble dans les villes. Là vient cette
culture des villes, que nous pouvons suivre de la
Bretagne jusque profondément dans l'Empire russe,
jusqu’à Novgorod, de haut en bas jusqu'en Espagne,
en Italie, partout cet étrange train vers les
villes/le règne/le caractère des villes....
Dornach, 3. 6. 1921 (ga 204 – 16).
... Jamais, dans les temps pré-chrétiens,
l'humain n'a vu le divin à travers autre chose que
ce qui a été dans une certaine mesure cuit
organiquement en lui et ensuite monté intérieurement
en lui comme une vision ou du genre. Il voyait déjà
le divin monter aussi pour lui à partir du sang.
Maintenant, il le cherche dans la pure saisie
spirituelle ....
... On pourrait dire aux peuple des premiers
siècles chrétiens : autrefois, la terre était si
puissante qu'elle vous a donné la représentation du
divin. Cela s'est arrêté. La terre ne donne rien de
plus. Vous devez venir par vous-même au Logos et au
principe créateur/créatif...
... les premiers chrétiens ont dit : la
fin du monde est proche. Ils pensaient la fin de la
terre, qui donne la connaissance à l'humain sans
qu'il travaille avec la conscience à ces
connaissances. C'est dans le fait une vérité
profonde exprimée avec cette fin du monde. Car
l'humain était auparavant un fils de la terre. Il
s'abandonnait aux forces de la terre. Il s’adonnait
à ce que son sang lui donne ses connaissances.
C'était fini avec cela. Les royaumes du ciel sont
venus à proximité, les royaumes de la terre ont
cessés. Désormais, l'humain ne peut plus être un
fils de la terre. L'humain doit se faire le camarade
d'un être spirituel qui est descendu du monde
spirituel sur Terre : le Logos, le Christ....
5. 6. 1921.
.... l'ancien égyptien était très au clair sur
ce qu'il a dû se compter dans une certaine relation
similaire à la Terre comme - disons - les plantes
doivent être comptées à la Terre. Tout comme on peut
suivre plus ou moins visiblement dans la plante les
jus/sèves ou au moins les rapports de forces de la
terre dans la plante, de même dans l’Égypte ancienne
on sentait régner certaines forces qui en même temps
régnaient dans la terre. On a compté le corps humain
comme étant de la Terre .... On se représentait la
Terre comme un grand être organisé... avec le fait
qu'il a formé des momies.... il voyait dans les
forces formatrices qui émanent de la terre, un corps
humain formé plastiquement, quelque chose comme la
volonté de la Terre, et il voulait que cette volonté
de la Terre vienne durablement à l’expression...
dans les momies...
Dans le « Cours d'orientation pour le
travail anthroposophique et de tri-articulation en
Suisse » (11-16 octobre 1921 au Goetheanum),
Rudolf Steiner discuta à plusieurs reprises des
problèmes du sol. Ainsi, dans la deuxième conférence
(ga 339 -2) :
... Du XIIIe au XVIe, XVII siècle environ, les
universités glissent dans la vie de l'État... De
l'autre côté, jusqu'à peu près à la même époque,
nous avons un régime économique libre, qui a trouvé
son expression réelle centre européen dans les
communautés économiques libres de villages. Et comme
[146] la vie libre de l’esprit... les
universités.... se réfugie sous l’état, ainsi ce qui
est organisation économique reçoit d'abord une
certaine administration dans le sens juridique, en
ce que les villes émergent toujours de plus en plus
et que les villes organisent maintenant tout d’abord
cette vie économique, pendant qu'auparavant cela a
poussé lorsque la communauté villageoise était ce
qui donnait le ton. Et alors nous voyons comment
maintenant aussi toujours plus ce qui était
centralisé dans les villes rampe par en dessous dans
les plus grands territoires des états...
De la 5e conférence :
... Comment en est-on absolument arrivé à ce
rapport de marché ? (NB. au marché abstrait actuel.)
Fondamentalement à partir de l’association
instinctive : en ce qu’un certain nombre de villages
étaient à une distance telle autour d'un endroit
plus grand qu'on peut y aller et revenir dans la
journée, et que là les gens échangent leurs
produits... en réalité, c'était une association
instinctive. Les gens qui se sont unis pour le
marché étaient « associés » avec tous ceux
qui vivaient dans les villages autour. Ils pouvaient
compter sur un certain volume de ventes, qui se
donna par expérience. C’est pourquoi, ils pouvaient
réguler la production d’après la consommation dans
des pendants entièrement vivants....
24. 11. 1921. Lors d'une conférence publique à
Kristiania sur « Les méthodes d'éducation et
d'enseignement sur une base
spirituelle-scientifique » (ga 304 – 6) :
... il faudra faire attention à ne pas
introduire l'enfant trop tôt à ce que seul la raison
analytique, le patrimoine de concepts,
l'intellectuel peut faire. On devrait par conséquent
laisser précéder, l’observation du minéral - le
physique et le chimique par la l’observation de
l'animal et de la plante. Et on le verra aussi
vis-à-vis du végétal et de l'animal que l'enfant
apprend à se distinguer de son environnement de
différentes manières : dans la dixième, onzième
année de vie, l'enfant sent absolument l'animal bien
plus proche de sa propre nature que la plante ; il
sent la plante comme quelque chose qui se révèle du
monde ; il sent l'animal d'une manière telle qu'on
doit compatir avec lui, que c’est pour ainsi dire un
être semblable à l'humain. Il faudra certainement en
tenir compte dans l'enseignement et l'éducation. Par
conséquent, ce que l'on enseigne à l'enfant à cet
âge sur la plante sera enseigné de telle sorte que
la plante sera placée sur Terre, pour ainsi dire,
que dans la plante sera vu quelque chose qui pousse
de la terre comme d'un organisme : le terrestre dans
sa connexion avec la plante, le terrestre dans son
développement à travers les saisons, se manifestant
de différentes manières dans la plante aux
différentes saisons, - si possible une considération
temporelle de la plante !
On sera très facilement troublé par les
aspirations légitimes à la vivacité dans d'autres
domaines, quand on veut les appliquer à un domaine
comme celui que j’ai justement décrit. On ne fait
justement pas suffisamment attention à ce que la
terre avec sa végétation est une unité. Cela peut
vous sembler paradoxal, mais tout de suite aussi peu
que l'on peut observer l’organisation d'un cheveu
sur un animal ou sur un être humain pour soi, mais
seulement en lien avec l'organisme entier, comme une
partie, ainsi on devrait dans une certaine mesure
observer/contempler la Terre comme un organisme et
le végétal comme y appartenant... [147]
Kristiania, 30 novembre 1921 (ga 79 – 8), dans
la salle des fêtes de l’université : « La
question économique cardinale »".
... Je suis convaincu qu'une quantité
extraordinaire de choses pleines d’esprit ont été
écrites et dites au sujet de la division du travail,
mais je ne crois pas qu'elle ait déjà été pensée
jusqu'à ses dernières conséquences dans toute sa
signification pour la vie économique pratique. Je ne
le crois pas pour la raison qu'il faudrait autrement
se rendre compte que, fondamentalement parlant, le
principe de la division du travail a pour
conséquence que personne, dans un organisme social
où règne la pleine division du travail, - je le dis
même expressement - peut produire réellement quoi
que ce soit pour lui-même.
Aujourd'hui, nous voyons donc encore –
j’aimerais dire - les derniers vestiges de
l'autoproduction. Notamment quand nous regardons les
petits biens ruraux, là nous voyons que celui qui
produit, retient ce qui est nécessaire pour ses
propres besoins et ceux de sa famille. Et que
provoque qu’il puisse encore être, pour ainsi dire,
un fournisseur de ses propres besoins ? Cela
provoque qu'il produit en fait d'une manière tout à
fait incorrecte à l’intérieur d'un organisme social,
qui pour le reste est construit sur la division du
travail. Chacun qui
aujourd'hui se fait un costume, ou
qui s'approvisionne avec sa propre nourriture
produite sur sa propre terre,
s’approvisionne en fait trop cher. Car parce que la
division du travail règne, chaque
fabrication/production vient en l’état moins cher
qu'elle ne peut venir en l’état quand on la fabrique
pour soi-même....
... tout ce qui est une marchandise a une
valeur objective réelle... Quand une marchandise a
un prix déterminé sur le marché, ainsi ce prix peut
être trop élevé ou trop bas pour la valeur objective
réelle, ou il peut être en accord avec elle. Mais
aussi peu que le prix auquel nous pouvons être
confrontés extérieurement est décisif - parce qu'il
peut être falsifié/faussé par n'importe quelles
circonstances/rapports - aussi vrai c’est que de
l'autre côté – si on était en situation d’énoncer
les milliers et les milliers de conditions
individuelles à partir desquelles est produit et
consommé - on pourrait énoncer la valeur objective
d'une marchandise.
Ce que j'appelle la valeur économique
objective, on peut cependant seulement l'appliquer
sur les marchandises. On ne peut l'appliquer sur
autre chose qui se tient aujourd'hui dans notre vie
économique comme la marchandise : sur fond et sol/le
foncier et sur le capital...
Quand on peut dire pour chaque marchandise que
son prix est supérieur ou inférieur - toutefois non
indiquable sans plus – à un milieu/une moyenne (qui,
cependant, est objectivement disponible, et qui est
la seule salutaire, malgré qu'elle ne puisse tout
d’abord être reconnue), ainsi on ne le peut pas pour
quelque chose qui sera traité aujourd'hui semblable
à une marchandise : pour fond et sol.
Car le prix pour fond et sol, la valeur de fond
et sol est absolument soumise à ce que l'on peut
appeler la spéculation humaine, ce que l'on peut
appeler d'autres impulsions sociales. Et il n’est
pas à en découvrir une nécessité pour une estimation
de prix ou une estimation de valeur dans le sens
économique pour fond et sol.
C’est ainsi pour la raison : une marchandise,
après qu'elle soit disponible (et peu importe
qu'elle soit bonne ou mauvaise : si elle est bonne,
elle est simplement bien utilisable ; si elle est
mauvaise, elle est mal utilisable), - une
marchandise peut fixer elle-même sa valeur objective
par la façon et la manière avec lesquelles un besoin
est disponible pour elle. Mais cela ne peut pas être
dit de fond et sol/du foncier, non plus du capital.
[148]
Dans le cas du foncier - et du capital -
la façon dont il est porté, comment il s'intègre
dans l'ensemble du contexte/pendant économique et
social, dépend entièrement des facultés humaines.
Celles-ci ne sont jamais quelque chose de terminé.
Si j’ai à administrer un foncier, ainsi je peux
seulement le faire d’après mes facultés ; et sa
valeur est donc quelque chose d’absolument variable.
C'est justement ainsi avec le capital que j’ai à
gérer.
Quiconque étudie ce fait dans toute sa
signification, l'étudie pratiquement, devra dire :
cette différence radicale entre la marchandise, d'un
côté, et le foncier et le capital, de l'autre côté,
est absolument disponible.
Et il s'ensuit que certains phénomènes qui
se produisent dans notre vie de l’économie et qui
nous apparaissent clairement comme des symptômes de
maladie dans l'organisme social devront être pensés
dans un quelque contexte pratique avec ce qui se
donne par ce que, dans la vie économique, on traite
pratiquement avec le même argent, c'est-à-dire, avec
la même estimation de valeur dans cette vie
économique, ce qui n'est en réalité pas du tout
commensurable – que l’on jette ensemble et amène à
l’échange par le détour de l'argent, à l’interaction
économique, ce qui est très différent d’après son
essence intérieure/être intérieur, doit donc aussi
être traité différemment dans la vie économique.
Et quand maintenant on continue à étudier
pratiquement comment cette égalité de traitement est
en fait entrée dans notre organisme social - pour
ainsi dire en payant avec le même argent aussi bien
pour des marchandises, pour des biens de
consommation, comme aussi pour fond-et-sol et pour
le capital qui est donc aussi devenu un objet de
commerce, comme cela est en fait venu, et suit le
devenir historique des humains, ainsi on voit que
dans notre organisme social trois domaines de vie
agissent ensemble de façon inorganique, qui au fond
proviennent de racines totalement différentes et qui
ont un pendant dans la vie sociale seulement par
l'humain individuel : en premier le domaine de
l’esprit... alors le domaine de la vie de l’économie
.... et le domaine du droit ....
... Si nous avons une unité abstraite/un
unitaire abstrait , comme cela s'est développée de
plus en plus ces derniers temps, mais comme cela
contient aussi les symptômes de maladie de la sorte
décrite ci-dessus et d'autres, si nous avons cette
unitaire, alors par cet unitaire abstrait aussi le
sol, le capital et le travail seront propulsés à
être évalués de la même manière qu’avec la
marchandise.
Mais si l'on a un organisme social
tri-articulé, alors les forces de l'individualité
travaillent sur le domaine de la vie spirituelle.
Tout ce qui doit être pendant au développement de
l'individualité dans la vie de l’économie,
c'est-à-dire qui doit être pendant avec fond et sol
et avec le capital, cela doit en fait être
intégré/articulé à la mesure du sens à la partie
spirituelle de l'organisme social. C'est pourquoi
j'ai décrit comment toutefois la gestion du capital,
comme la gestion du foncier a à aller de soi dans la
partie spirituelle de l'organisme social...
Dans des conférences du 24 et 12 décembre à
Dornach, sera présentée la transformation globale de
l'expérience du rapport entre l'humain et la nature
au cours des millénaires au tournant du temps:
24. 12. 1921 (ga 209 - 9).
... Si nous voulons indiquer un moment
approximatif, nous pouvons dire : ce n'est qu'au
tournant du quatrième et du troisième millénaire
avant J.-C. qu’apparu [149] la façon de voir comme
une conviction de l'Orient que le monde
physique-sensoriel autour de l'humain n'est pas une
réalité, mais une grosse illusion, une Maya.
Quelle est la cause de cet énorme changement
dans la conception de vie à l'Est ? Cette cause est
profondément enracinée dans l’évolution de l'âme de
l'humanité. Quand nous regardons vers la sagesse
primitive de l'Orient, telle qu'elle s'est ensuite
exprimée poétiquement dans les Védas,
philosophiquement dans la philosophie du Védanta,
telle qu'elle est alors devenue la doctrine du yoga,
quand, par exemple nous prêtons attention au
grandiose, à la manière dont cette doctrine
orientale est contenue dans la Bhagavad Gita, alors
nous découvrons qu'autrefois l'essence de cette
sagesse orientale était que l'humain ne percevait
pas seulement le monde sensoriel extérieur, que cet
humain percevait à l’intérieur de ce monde sensoriel
extérieur, dans tout ce qu'il voyait de ses yeux,
entendait de ses oreilles, palpait de ses mains, un
divin-spirituel.
Il n'y avait pas d'arbres pour ces humains
primitifs, sobres comme nous les voyons aujourd'hui,
il y avait quelque chose dans chaque arbre, dans
chaque buisson, dans chaque nuage, dans chaque
printemps, qui s'annonçait comme un monde cosmique
spirituel et d'âme. Partout où l'on voyait, on
voyait du sensible imprégné de spirituel. La source
ne ruisselait pas seulement en sons inarticulés,
mais à partir des sons de la source, on entendait un
contenu spirituel et d’âme. La forêt ne bruissait
pas sans articulation/inarticulée ; du bruissement
de la forêt, on entendait le langage de la parole
éternelle du monde/de l’univers, une entité
spirituelle et d’âme.
De l'immense vitalité avec laquelle l'humain
vivait le monde en ces « temps gris de la
préhistoire », l'humain contemporain peut
seulement se faire une faible représentation. Mais
cette vitalité s'est paralysée vers le troisième
millénaire pré-chrétien... Ce n'était pas dès le
début qu'on a parlé de ce que le monde serait la
grande illusion, mais parce que le monde était
devenu vide de dieux, on le ressentait comme une
grande illusion, comme Maya ....
12. 12. 21 :
... Prenons un ancien Égyptien des temps anciens
ou un membre du tronc chaldéen de l'humanité. Il
n’éprouvait pas le monde minéral comme nous. Il
ressentait tout à fait autrement la nature minérale.
Il la ressentait ainsi que lorsqu'il voyait le sol
ordinaire, il resentait relativement neutre, mais
déjà tout à fait différent, vivant, quand il voyait
une chaîne de montagnes ou quand il voyait une
rivière couler. Là tout s'agitait comme vivant en
lui. Là, il a reçu des éclaircissements sur ce dont
il avait réellement besoin d'éclaircissements du
monde extérieur. Il sentait, disons, quand il voyait
un cristal, que le cristal lui disait quelque chose,
qu'il lui dévoilait un secret de la nature.
Aujourd'hui, nous sommes toutefois poussés
intellectuellement à la minéralogie, à la
cristallographie ; là, nous devons apprendre toutes
sortes de choses à partir des bords et des angles et
du genre. C'est bien, c'est très bien, mais ce n'est
pas comparable à ce que l'homme ressentait quand il
regardait un cristal : là des êtres élémentaires lui
parlaient vraiment ; là il sentait qu'il n'était pas
seul au monde, qu'il y avait fiché là dans la nature
quelque chose qui lui parlait.
Et même quand l'humain s'approchait des
plantes. Certes, à l'herbe qui nous entoure, on
accédait aussi de manière plus ou moins neutre. Mais
quand on voyait - disons - une plante d'aconit à
laquelle on passait à la lisière du chemin.... elle
a une certaine forme : aujourd'hui l'enseignant, le
botaniste, conduit un enfant à cette forme ; elle
sera décrite. C'est une façon intellectualiste de se
placer aux choses.
[150]
Et quand cette façon intellectualiste se
présente, on reste en fait plus ou moins neutre
envers presque toutes les plantes. Elles vous
plaisent, certes ; une esthétique entre en jeu.
Magnifique/beau. Mais l'entièrement vivant qui fut
une fois là, cela n’intervient pas/ne se présente
pas. Car celui qui serait passé à côté d'une
jusquiane dans les temps anciens - comme un ancien
Égyptien, comme un ancien Chaldéen - aurait pâlis,
serait devenu pâle. Celui qui est passé devant une
belladone, une digitale, aurait rougi. Celui qui
passait devant Colchicum autumnale, une colchique,
il sentait sa peau se raidir. Ainsi, on n’allait pas
indifféremment par le monde. On sentait comment on
pouvait participer dans la circulation sanguine et -
dans le langage d'aujourd'hui on peut l'appeler
ainsi - dans l'expérience nerveuse de ce qui
s'exprimait extérieurement dans la forme. C'était
une participation vivante à la nature.
Et lorsque les humains ont vu des animaux
pour la première fois, ils les ont éprouvés de façon
particulièrement intense dans leur propre sentiment
intérieur global par leur forme d’animaux. Ils
comprenaient donc la nature entièrement
différemment. Ils la comprenaient immédiatement avec
tout l'être humain. Celui qui voyait un serpent
ressentait quelque chose comme une dépendance,
serpentant dans tout l'organisme et s'éloigner avec
l'âme de toutes sortes de choses qui lui sont
désagréables. Tout ce qui est exprimé dans la Bible
: le serpent était l'animal rusé - c'était une
expérience intérieure au spectacle du serpent. Le
minéral, le règne végétal parlait à l'homme de
l'extérieur. Le règne animal parlait d'une manière
telle que cette façon de vivre-avec était semblable
à la forme de l'animal.
Tout cela a donc disparu de l'humanité. Et au
lieu de cela, j’aimerais dire, entra une sorte de
sentiment d'être rejeté de la nature, un sentiment :
la nature a fermé ses fenêtres, on ne voit plus en
elle, on se tient là isolé. Cela réside dans
l’évolution conforme à la nature de l'humanité.
Ce qu'une humanité plus âgée a vécu à la
nature, c'est maintenant disponible, dans une large
mesure, comme un besoin chez l'enfant. On devrait
seulement prêter attention à comment en fait
l'enfant demande/questionne réellement. Il ne
demande pas du tout ainsi qu’en fait nos réponses
intellectualistes actuelles vont aux questions de
l'enfant...
... Aussi nécessaire que le développement
intellectuel /l’évolution intellectuelle,
l’évolution vers l'abstrait a été pour l'humanité,
elle a néanmoins jeté l'humain hors de la nature. Et
nous grandissons aujourd'hui en satisfaisant nos
têtes au développement de l'intellect et laissons
insatisfait l’humain restant, notamment la vie de
l'âme restante, mais qui travaille très fortement
dans le subconscient.
Cela se monte pour celui qui peut observer
l'être humain tout entier avec les moyens de la
recherche de l’esprit, en particulier aujourd'hui
chez l’humain dormant. Cet humain dormant n'a rien
du tout de ce dont il aurait réellement besoin. Il a
le grand manque que, de l'endormissement au réveil,
il ne dort pas seulement physiquement, comme il le
devrait, mais il dort aussi émotionnellement/selon
l’âme d'une certaine manière. Chez l’humain
d'autrefois, c'était ainsi le cas, que dans
l’endormissement, il s’éveillait selon l’âme en
s'endormant... de telle sorte qu'il aspirait
certaines forces dans son
entourage/environnement.... qu'il ne pouvait pas
aspirer dans sa conscience ordinaire. Ces forces
vont se perdant à l'humain d’aujourd'hui. L'humain
se tient à l'intérieur du monde extérieur et à
nouveau avec son âme quand-même pas dedans. Il ne
peut plus rougir quand il regarde la digitale
violette comme plante ; il ne peut plus pâlir quand
il regarde la jusquiane ; il ne peut plus sentir si
vivant que c’est une chance/un bonheur d'être né
près de forêts de chênes, parce que le chêne déverse
des forces courageuses dans l’humain, [151] comme
c'était le cas chez les vieux germains .... Nous ne
savons pas du tout comment le chêne a agit sur les
anciens humains, comment le garçon de 17 à 18 ans,
lorsqu'il avait été confronté au chêne lors du
réveil ne pouvait rien d’autre que de se raidir dans
les genoux, les reins, comment il tendait le cou,
comme c'était une évidence.
... Je ne pense pas qu'on devrait inculqué
cela maintenant... Mais nous devons envisager que le
besoin dans la vie subconsciente de l'âme est
néanmoins resté pour cela...
Alors, comment le vieil homme a-t-il dit
vis-à-vis de la nature ? Il a dit : je suis né
–il ne l’a naturellement pas exprimé ainsi, mais
cela reposait dans la sensation/le sentiment – je
suis né : ce qui vit en moi est enraciné dans
les pierres qui me disent quelque chose, dans les
plantes qui me font rougir et pâlir, me tendent,
etc., dans les animaux qui me remplissent de forces
intérieures ou me rendent mou. Je m’enracine là
dedans. C'est là que je serai repris avec mon âme,
quand mon corps tombe de moi/me lâche. Et c'était là
une sensation comme - disons - les plantes pouvaient
avoir quand elles fleurissent. Si la plante
développait une vie de l'âme, quand elle fleuri,
elle dirait : Je dois maintenant développer le germe
en fruit ; là c'est maintenant fini avec moi, là ça
ne va pas plus loin ; là que je dois flétrir mes
feuilles et les laisser finalement tomber. Mais
alors la plante, si elle développait sa vie de
l'âme, se tournerait avec reconnaissance vers la
terre et dirait : oui, mais là est la terre, elle
acceuille mes germes, elle développe mes germes ; là
je continue à vivre.
Ainsi le vieil humain a senti à peu près
vis-à-vis de toute la culture. Il n'a pas purement
dérivé son être d’âme de l'héritage physique. Mais
il se savait enraciné dans la nature. Et parce qu'il
se savait enraciné dans toute la nature, il savait à
nouveau comment il serait reçu dans toute la nature
quand son corps tomberait de lui. Il regarde toute
la nature de la même manière que la plante fleurie
regarde la terre, qui accueille sa semence.
Ce monde, que le vieil humain ressentait
autour de lui, il n’est en fait plus là. Il a mourût
(NDT : !!!). Il est mort. Et c'est un
sentiment fondamental - même s'il ne sera pas
compris - de l'humain moderne : Qu'il se sent rejeté
de la nature.
Représentez-vous un initié qui est complètement
éduqué dans cette façon de voir : il peut seulement
y avoir de nouveau un réconfort/une consolation pour
l'humain lorsque la conviction sort d'un quelque
coin : la sagesse peut de nouveau resplendir, la
sagesse peut à nouveau devenir lumière, elle n'est
pas morte, elle est aussi quelque chose que l’on
peut aussi voir dehors, elle peut devenir lumière.
Cette consolation est devenue Paul lorsqu'il a
vécu l'événement de Damas. Là il a pour la première
fois compris
le mystère du Golgotha. Là il a alors compris : par
le Christ, quelque chose est venu dans le monde qui
ne peut pas seulement être pensé, qui brille, qui à
nouveau a la force de la lumière, donc une force
créatrice. Et à partir de là, il a su : certes la
nature est morte pour l'humain, mais le Christ est
sur la terre avec sa force. Il l'a pénétrée. Et dans
le Christ, l'humanité peut maintenant trouver ce
qu'elle a trouvé dans la nature autrefois. Ce fut la
grande expérience du Paul de Damas. Et là, il a
compris : les humains ont perdu la nature comme
consolation. La nature leur est devenue esthétique.
Mais le Christ entre. Le Christ, correctement
compris, donne ce qui a vécu dans tout le complexe
des minéraux parlants, des plantes qui amène à
rougir et pâlir,[152] l'animalité retournant,
emplissant de désir les humains intérieurement. Un
esprit-cosmos s'est lié avec la terre. La force du
soleil, qui apparaissait auparavant à l'humain dans
les minéraux, les plantes et les animaux, elle est
là d'une façon morale. Elle est là pour l'expérience
intérieure. Le royaume des cieux s'est approché...
Du 24 juillet au 6 août 1922, le Dr Steiner a
alors tenu le cours d’économie nationale avec les
discussions du séminaire à Dornach, et du 27 au 29
août 1922 à Oxford 3 conférences sur les problèmes
sociaux (imprimées dans « Geschichte und
Überwindung des Imperialismus [Histoire et
dépassement de l’impérialisme], Europa-Verlag
1946 »), sur lesquelles seule devrait être
faite ici une référence finale, car déjà publiés.
[153]
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Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart
AUS VORTRÄGEN IM JAHRE 1921
Dornach, 21. Januar 1921
... Wir haben einen ungeheuren Fortschritt
in bezug auf die Erkenntnis der Außenwelt erlebt;
aber in bezug aufdie moralische Verfassung ist die
Menschheit so wie in den Urzeiten: gar nicht
fortgeschritten. Dieser Fortschritt, er muß heute,
in diesem historischenZeitalter, doch kommen. Denn
so, wie die Menschen in ihrer Seelenverfassung jetzt
sind, können sie nicht bleiben. Aber wie muß sich
das vollziehen? Wie mußbelebt werden die mehr
theoretische Anschauung von der Welt?
Nehmen Sie ein scheinbar sehr grobes
Beispiel. Wir benützen zum menschlichen Leben die
Steinkohle. Wirwissen: diese Steinkohle bildet die
Überreste alter Wälder, ist also im Grunde genommen
pflanzlicher Substanz. Wie hängt aber die
pflanzliche Substanz, wiehängt die ganze
Pflanzenwelt mit dem Menschen als solchem zusammen?
Wenn über wenige Jahrtausende hin ausgerechnet wird,
wie viel Kohlensäure die Luftenthalten würde
dadurch, daß wir Kohlensäure ausatmen, daß wir mit
jedem Ausatmungszug der Luft Kohlensäure abgeben, so
ist das eine ungeheure Menge. DieseKohlensäure würde
im Laufe von Jahrtausenden die Menschheit
dahinschwinden machen, sie würde das Leben tilgen.
Aber die Pflanzen nehmen die Kohlensäureauf,
scheiden den Kohlenstoff ab, machen ihren eigenen
Leib aus dem, was sie aufnehmen, aus den
abgeschiedenen Produkten des Menschen, und die
Pflanzen, dieeinstmals die Erde bedeckt haben, sie
bilden wiederum, was nun unsere Steinkohlenflöze,
unsere Steinkohlenlager sind.
Sie sehen, es ist eine merkwürdige
Wanderung. Zunächst kommt mehr das Qualitative in
Betracht. Dennselbstverständlich sind von unserem
Atmen nicht unsere Steinkohlen, sondern von dem
anderer Wesen. Aber es kommt dies qualitativ in
Betracht. Was wirgewissermaßen von uns ausscheiden,
bildet die Grundlage desjenigen, was wir wiederum
von der Erde benutzen. So weit kann man denken nach
den theoretischenErgebnissen, zu denen die
Naturwissenschaft gekommen ist.
Geisteswissenschaft führt uns weiter. Ich
erinnere Sie daran, wie ich Ihnen gesagt habe: es
ist richtig, derMensch legt seinen physischen Leib
ab, indem er mit seinem Seelisch-Geistigen in
geistige Welten geht. Aber ich habe Ihnen auch
gesagt: dieser physischeLeib, der abgelegt wird,
bedeutet dasjenige, was die Erde wieder aufbaut.
So wie wir im Ausatmen der Pflanzenwelt
die Kohle geben, so geben wir der ganzen Erde
unseren Leib. Undwas wir um uns herum sehen, ist
durchaus das Produkt solcher Wesen, wie wir selber
sind. Wesen, die unsere Vorgänger waren während der
Monden-, Sonnen-,Saturnzeit, sie haben der Erde
abgegeben, was heute diese ganze Erde bildet. Und
wenn künftige Welten kommen werden, so wird das von
uns in ihnen leben, waswir als unser Leibliches
absondern. Es ist ein Gedanke von ungeheurer
Tragweite, wenn man ihn verfolgt. Denn aus unserem
Naturerkennen, das sonst nur halbbleibt, heraus,
gewinnen wir einen Zusammenhang des Menschen mit der
ganzen Umwelt... . [119]
Vom 12. bis 17. Februar 1921 entwickelte
Rudolf Steiner in Stuttgart in einem „Rednerkurs"
die Aufgaben und Methoden des Wirkens für die
Dreigliederung. Zum Thema „Soziologie des Bodens"
sprach er in mannigfachen Zusammenhängen
Grundlegendes und Entscheidendes aus. Aus dem
Vortrag vom 12. Februar 1921:
... Die Natur gibt uns — wenn wir ins Auge
fassen, was heute ins Auge gefaßt werden muß: die
über die Erde hin verbreitete Weltwirtschaft — die
Natur gibt uns heute nicht weniger als zu irgend
einer anderen Zeit, wenn wir ihre Ergebnisse ihr
richtig entringen können, und wenn wir diese
Ergebnisse in der richtigen Weise unter die Menschen
bringen können, — als Gesamtmenschheit
selbstverständlich.
Daß die Menschen heute in einer größeren
Notlage sind, als sie vorher waren, das ist nicht
durch physische Ursachen bewirkt, sondern das ist
bewirkt gerade durch den Geist der Menschen. Wenn
die Menschen heute in Not sind, so hat die falsche
Geistigkeit, das falsche Denken diese Not
hervorgebracht. Daher kann es auch wiederum nichts
anderes geben, als das richtige Denken an die Stelle
des falschen zu setzen, um aus dieser Not
herauszukommen. Nicht die Natur, nicht irgendwelche
unbekannten Mächte haben die Menschheit in die
heutige Lage gebracht. Sondern die Menschen sind es
selber, die diese Dinge bewirkt haben. Wenn Not ist,
sind die Menschen es, die in diese Not geführt
haben. Wenn Menschen nichts zu essen haben, so sind
es Menschen, die dieses Essen nicht an sie
herankommen lassen. Daher kommt es darauf an, nicht
von der falschen Voraussetzung auszugehen:
irgendwelche unbekannten Mächte haben die Not
bewirkt, und man muß diese Not zuerst aufheben,
bevor man daran gehen kann in der richtigen Weise zu
denken, — sondern klar zu machen: weil die Not
bewirkt ist vom unrichtigen Denken der Menschen, so
kann auch nur das richtige Denken die Aufhebung
dieser Not bewirken. Man muß von den verschiedensten
Seiten her diesen Aberglauben ins Auge fassen, als
ob man zunächst der Menschheit Brot schaffen könnte,
und dann, wenn sie genügend Brot habe, werde sie
auch zu einem besseren Denken kommen... .
Aus dem Vortrag vom 13. Februar 1921:
... wir leben in der Entwicklung drinnen.
Wir können nicht heute fragen: was sind die ersten
Fundamente der Rechtsverhältnisse, der
wirtschaftlichen Verhältnisse innerhalb der
zivilisierten Welt? Das ist etwas, was die Leute
heute ganz und gar nicht berücksichtigen. Es ist zum
Beispiel kurios in der Schweiz: man glaubt, daß man
mit Absehen von allem übrigen der Welt „besonders
schweizerische Verhältnisse" ins Auge fassen und da
wiederum über rechtliche und wirtschaftliche
Verhältnisse denken kann. So hat man es aber im
Grunde genommen wirklich gemacht seit mehr als zwei
Jahrhunderten. Und dadurch ist eigentlich das Chaos
im wesentlichen gekommen. Man hat versucht, Fragen
zu „lösen" — lösen muß ich da unter
Anführungszeichen sprechen — die eigentlich alle im
18. Jahrhundert bis zu der Beendigung des Erdgeschosses gekommen waren. Man konnte nur den
nächsten Stock darauf bauen auf das, was schon da
war. Das alles kam davon her, daß man innerhalb der
europäischen Zivilisation ganz die Möglichkeit
verloren hatte, richtige Empfindung zu haben über
historische Ereignisse, — über solche historische
Ereignisse, welche Fundamente legen für das Leben,
das aus ihnen hervorgeht. Und wichtigste historische
Ereignisse, die muß man richtig bewerten, wenn man
später urteilen will. Man kann nicht immer aus den
Fundamenten heraus urteilen. [120]
Und da weise ich hin auf zwei wichtigste
Ereignisse, welche, trotzdem sie sehr weit hinter
uns liegen heute, gerade besprochen werden müssen.
Denn sowohl unser geistiges, wie unser
rechtlich-staatliches, wie unser wirtschaftliches
Leben in Europa, sie fußen auf solchen Ereignissen;
und man kann gar nicht denken über die moderne
Zivilisation, ohne sich klar zu sein, was durch
diese Ereignisse nach Europa herein gebracht worden
ist. Das eine der Ereignisse liegt 1721, es ist der
Friede von Nystad, der den
Nordischen Krieg beendet hat; das andere der
Ereignisse ist das von 1763, es ist der Friede von
Paris, der die Differenzen zwischen Frankreich und
den Freistaaten von Nordamerika und England zu Ende
gebracht hat. Diese zwei Ereignisse sind eigentlich
in der Tatsachenwelt mitten unter uns im
europäischen Zivilisationsleben; überall sind die
realen Wirkungen da. Aber der Europäer hat
vollständig vergessen, an diese Ereignisse in der
rechten Weise zu denken. Deshalb urteilt er überall
unwirklich; die Tatsachen stecken überall drinnen,
die ich eben angeführt habe. Ich möchte sagen: An
jedem Frühstückstisch essen wir so, wie es gekommen
ist durch diese zwei Ereignisse. Aber man will
nichts wissen davon, wie man überhaupt nichts von
der Wirklichkeit wissen will, sondern immer nur
logisch aus seinem Kopf heraus urteilt und logisch
aus seinem Kopf heraus — aber wirklich — spinnt.
Denn das meiste, was heute im sozialen Leben
geurteilt wird, ist eigentlich im Grunde genommen
ein Spinnen in der Bedeutung, wie das Wort im
Volksmund vielfach gebraucht wird.
Wenn man diese zwei Ereignisse richtig
bewerten will, so muß man sich einen Zusammenhang
vor Augen halten, der unmittelbar besteht zwischen
diesen beiden Ereignissen und der europäischen
Katastrophe, in der wir drinnen stecken. In der
Menschheitsentwicklung ist es eben nicht so, daß man
über ein paar Jahre hin bloß urteilen kann, weil
sich die Tatsachen einfach über größere Zeiträume
erstrecken.
In den Zusammenhängen der vorliegenden
Publikation ist von unmittelbarer Wichtigkeit, was
aus dem östlichen dieser beiden Ereignisse gefolgert
wird.
Die Dinge liegen ja so: Erst 1721, im
Frieden von Nystad,
ist es entschieden worden, daß Rußland
eingreift als eine Macht, die in Betracht kommt
sowohl im geistigen, wie im staatlich-rechtlichen,
wie im wirtschaftlichen Leben in die europäischen
Verhältnisse. Das bedeutet außerordentlich viel.
Denn Rußland ist in bezug auf seine geistige
Verfassung — wir halten uns da nicht an Schlagworte,
sondern an die Wirklichkeit — Rußland ist in bezug
auf die geistigen Interessen der Menschheit heute
noch durchaus eine asiatische Macht, eine
orientalisch-moralische Macht. Sein Seelenleben ist
in der Verfassung, wie wir sie nur kennen in bezug
auf orientalische Verhältnisse des Seelenlebens. Nur
hineingeschoben in diese orientalische
Seelenverfassung ist dasjenige, was durch PETER DEN
GROSSEN gekommen ist, was dann dazu geführt hat, daß
Rußland bis an die Ostsee gekommen ist.
Damit waren alle späteren Dinge schon
entschieden. Und das ist wiederum etwas
Charakteristisches: Europa hat fortdiskutiert
darüber, ob Rußland nach Konstantinopel kommen soll
oder nicht. Das ist nicht das Wichtige gewesen.
Sondern das, ob es sich an europäischen
Verhältnissen überhaupt beteiligen soll. Und diese
Frage ist 1721 in dem Frieden von Nystad entschieden
worden. Und das ist ja das Wesentliche im ganzen
europäischen Diskutieren, daß man immerfort Fragen
lösen wollte, die eigentlich zum großen Teil schon
gelöst waren. Es war die Lösung [121] schon bis zu
einem gewissen Grade da, und man hat immer wieder
von vorne angefangen ohne Berücksichtigung dessen,
daß eben schon Tatsachen da waren.
Was ist dadurch gekommen? Wenn Sie die
ganze Geschichte Europas insofern Rußland im 19.
Jahrhundert daran beteiligt ist, nehmen, dann werden
Sie sich sagen müssen: diese Beteiligung Rußlands —
denken Sie nur an die panslawistischen und an die
slawophilen Bestrebungen — die gehen durchaus dahin,
die geistigen Fragen des europäischen Lebens in
einer orientalischen Weise aufzuwerfen. Vor dem
Orient mußte ja zum Beispiel Rom in einer gewissen
Weise kapitulieren. Der Orient wollte seine
Seelenverfassung beibehalten. Daher die Abspaltung
des orientalischen Katholizismus von dem römischen
Katholizismus. Das ist eine ganz andere Welt in
bezug auf Seelenverfassung. Das ist eine Welt vor
allen Dingen, die immer darauf hintendiert hat, zu
verquicken dasjenige, was im geistigen Leben
hervortritt, mit dem was weltliche, profane,
staatliche Verwaltung ist, — in einer gewissen Weise
in der staatlichen Leitung auch die religiöse
Leitung zu suchen.
Dadurch hat das ganze Verhältnis der
europäischen Zivilisation zu dem Osten seine
Konfiguration erhalten. Dadurch sind die Fragen
entstanden, die wirklich dagewesen sind, nicht
diejenigen, von denen man geträumt hat, und über die
man sich so zahllosen Illusionen hingegeben hat.
Betrachten Sie nur alles dasjenige, was im Osten auf
der einen Seite die fortwährende Tendenz der
tschechischen Slawen und der Südslawen nach Rußland
war, welcher Rußland wiederum entgegenkam mit jenem,
was ja im äußerenpolitischen Machtbereich nur Phrase
war, was aber gerade ungeheuer verführerisch auf die
Herzen des russischen Volkes gewirkt hat: der
„Befreiung der Völker auf dem Balkan". Überall sind
es geistige Kräfte. Da hinein mischte sich das
andere, was wiederum geistig-nationale Verhältnisse
sind: der Antagonismus zwischen dem
polnisch-slawischen Element und dem russischen
Element. Dadurch ist die ganze Situation für
Osteuropa gekennzeichnet.
Und alles, was sich im Geistigen
abgespielt hat, das hängt ab von dem Gesamtleben der
Zivilisation. Über die Dinge, die sich so in der
Menschheitsentwicklung abspielen, kann man nicht so
reden, daß man bloß vom Partiellen ausgeht. Man kann
einfach nicht sagen: Es gibt im allgemeinen eine
Ansicht, wie sich geistiges, wirtschaftliches und
politisch-rechtliches Leben zueinander verhalten
sollen. Sondern man kann nur unter gewissen real
gegebenen Voraussetzungen über die Fragen sprechen.
Und die ganze Art und Weise, wie das nach Europa
hereinverpflanzte orientalische Geistesleben gewirkt
hat, hängt ganz und gar davon ab, daß R u ß l a n d
in so ausgiebigem Maße ein noch lange nicht
vollständig zu Ende gekommenes A g r a r r ei c h
ist, daß da alles noch so ist, daß man sagen kann:
die Natur gibt noch dasjenige her, was eigentlich
den Gesamtton der Lebenshaltung abgibt. Solch eine
Seelenverfassung, wie sie da von Osten her ins
europäische Leben hereingekommen ist, hängt durchaus
von demjenigen ab, was von dem landwirtschaftlichen
äußerlichen Leben in Rußland ermöglicht wird. Der
einzelne Russe, ganz gleichgültig, welcher Klasse er
angehört, würde diese Seelenverfassung nicht haben,
die er hat, wenn nicht das äußerliche Leben im
Zusammenhang mit der Natur so wäre, wie es ist.
Aber das ganze orientalische Leben, das
hängt ja damit zusammen, daß für dieses
orientalische Leben eine eigentliche W i r t s c h a
f t s f rage — also das dritte Glied im
dreigliedrigen sozialen Organismus — nicht da ist.
Es gibt überall für die ganze Welt diese
drei Gebiete des menschlichen sozialen Lebens: das
geistige Leben, das staatlich-rechtliche Leben und
das Wirtschaftsleben. Aber die Seelenverfassung der
Menschen unter dem Einflusse dieser drei Glieder,
[122] die stellt sich immer anders heraus, je
nachdem gewissermaßen die Menschheit nicht geneigt
ist, hinzusehen auf dasjenige, was das Land gibt,
oder ob sie gerade auf das hinsieht, was das Land
gibt.
Je weiter wir nach Osten hinüber kommen,
um so mehr wird es selbstverständlich, daß man die
Natur walten läßt, ihr dasjenige entnimmt, was sie
hergibt, und damit wirtschaftet, ohne besonders das
Wirtschaftsleben zu organisieren als solches. Und um
was es sich in Rußland handelt, ist das: daß man
eben nicht nötig hatte, das Wirtschaftsleben als
solches zu organisieren, — oder es wenigstens nicht
nötig fand. Das ist aber orientalische Denkweise.
Orientalische Denkweise geht — wenn ich so
sagen darf — so wenig wie möglich über den
Standpunkt hinaus, den eine andere Bevölkerung der
Erde in dieser Beziehung einnimmt Das ist nämlich
die Tierwelt. Wer da glaubt, daß diese Tierwelt
nicht auch ein geistiges Leben hat und sogar in
gewisser Beziehung ein staatlich-rechtliches Leben,
der würde auf ganz falscher Fährte sein. Das
Tierleben hat durchaus auch eine geistige Welt und
eine Art rechtliche Verfassung. Aber eine
wirtschaftliche hat es nicht. Da nimmt es das, was
ihm gerade die Natur gibt. Und von dieser
Bevölkerung der Erde, dem Tierreiche, hebt sich
möglichst wenig die orientalische Bevölkerung ab,
die gerade dadurch dieses ausgeprägte, nach dem
Bildlichen, Intuitiven gehende geistige Leben hat,
weil sie nimmt, was die Natur ihr bietet im
Wirtschaftsleben und über dieses Wirtschaftsleben
eigentlich gar nicht besonders diskutiert. Alles
dasjenige, was an sozialer Struktur da ist, beruht
eigentlich auf anderen Grundlagen als auf
wirtschaftlichen Verhältnissen, beruht auf
Herrschaftsverhältnissen, auf
Erbschaftsverhältnissen, aber nicht auf
wirtschaftlichem Denken. Diese besondere
Seelenverfassung, die ist die Voraussetzung dafür,
daß man überhaupt auf das nationale Element so viel
geben kann, wie im Orient gegeben wird darauf.
Nun, Europa diskutiert seit zwei
Jahrhunderten über die nationalen und sozialen
Fragen. Aber über beide hat man so diskutiert, daß
man von den Elementen ausgegangen ist, ohne sich auf
das Wirkliche zu stellen, das schon da war. Man
konnte einfach so, wie man im 19. Jahrhundert,
besonders in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts
und im Beginn des 20. Jahrhunderts über nationale
und soziale Fragen gedacht hat, nicht mehr darüber
denken, nachdem dem nationalen Element diejenige
Nuance gegeben war, die ihm gegeben war dadurch, daß
ein asiatisches Element das Slawisch-Nationale in
der Weise, wie das der Fall war, durchfruchtet hat.
So hat man anachronistisch eigentlich über nationale
Fragen diskutiert. Diejenigen Dinge, die man noch
immer diskutierte, waren längst abgetan.
Man hätte sich bewußt sein sollen, daß
eines Tages einfach die große Frage auftauchen
könnte: ob nicht der Orient überhaupt das ganze
Abendland überfluten könnte mit seiner Denkweise
über das geistige Leben. Heute ist schon die
Morgenröte dafür da: man diskutiert im Orient, in
Asien drüben, wie man es eigentlich machen soll,
damit das ganze technisch-wissenschaftliche Zeug in
Europa mit seiner Abstraktion, mit seinem
Ausbeutertum usw. verschwinde, und das asiatische
Element des menschlichen Fühlens und Empfindens, des
Seelenhaften, die ganze Erde überziehe.
In abstracto kann man sich natürlich
wiederum einverstanden damit erklären. Aber die
Sache liegt doch so, daß das 'Seelen- und
'Geistesleben im Orient in der Dekadenz ist. Also,
das hindert nicht, daß in den russischen Seelen
Zukunftskräfte sind. Aber dasjenige, was da war, war
vollständig in der Dekadenz. Man kann nicht darauf
rechnen, daß etwas vom Orient herüberkommen könnte
wie eine Erlösung. Sehen Sie, durch diesen Frieden
von Nystad 1721 ist eigentlich über ganz Europa
gekom men [123] die besondere Nuance im nationalen
Denken, die dem Slawentum aufgedrängt worden ist.
Und alles dasjenige, was von da ausgegangen ist, das
hat Europa in gewisser Weise angesteckt, richtig
angesteckt dadurch, daß Rußland teilnehmen konnte an
den europäischen Verhältnissen.
Und das Experimentierland — wenn man sich
wirklich um die Weltverhältnisse bekümmern würde,
nicht immer schon an den Grenzen seiner
Staatsverhältnisse haltmachen würde, so würde man so
etwas einsehen — das Experimentierland war Ö s t e r
r e i c h. Und Österreich ist zugrunde gegangen aus
dem Grunde, weil man dort fortwährend Fragen
diskutiert hat, die bis zu einem gewissen Grade
längst ein eine bestimmte Richtung gebracht waren.
Österreich ist mit seinem Slawenproblem nicht fertig
geworden, weil es nur hätte fertig werden können,
wenn es Sinn bekommen hätte für Urproduktion des
Geistes, für ein geistiges Leben, das aus seinen
eigenen Elementen heraus kommt. —
... Es war die Impotenz Europas, über ein
neues Geistesleben zu sinnen, was die Diskussion
über die nationale Frage heraufgebracht hat. Es
hätte von Mitteleuropa nach dem Osten hinüber
gewirkt werden müssen im Sinne eines produktiven
Geisteslebens. Dann wäre zweifellos daran erfroren,
was in den panslawistischen und slawophilen
Bestrebungen sich geltend gemacht hat. Dieses
Geistesleben war im Anfang da. Um die Wende des 18.
und 19. Jahrhunderts hat man angefangen, ein freies
Geistesleben zu schaffen: was wir G o e t h e a n ii
s m u s nennen. Aber es war nicht der Mut da, es
festzuhalten.
Das war auf der einen Seite.
Auf der anderen Seite steht dasjenige, was
man in sozial - w i r t s c h a f t l i c h e m Sinn
diskutiert. Seit 1763, seit von Frankreich wichtige
Gebiete an England abgetreten werden mußten und
damit der Entscheid darüber fiel, daß A m e r i k a
in seinem Norden nicht romanisch, sondern
angelsächsisch wird, war die wirtschaftlich-soziale
Frage. in ein ganz bestimmtes Fahrwasser gelenkt.
So daß im 18. Jahrhundert wichtige
Entscheidungen da sind: im Osten diejenige von 1721,
von dem Frieden von Nystad; und im Westen diejenige
von 1763, von dem Frieden von Paris ...
... Der 0 r i e n t hatte einmal eine
große, gewaltige Urweisheit. Heute ist es so, daß in
gewissem Sinn der Orient mit seiner dekadenten alten
Urweisheit der Barbarei verfallen ist; denn Barbarei
ist nichts anderes, als wenn die ursprünglichen
menschlichen Instinkte rationalisiert werden, wenn
sie durch den Verstand und durch das bloße Kopfleben
dirigiert werden. Wenn wir aber den Orientalen einen
Barbaren nennen und von der Barbarei in diesem
Schillerschen Sinn7) bei dem Orientalen,
namentlich bei dem Russen, reden, dann müssen wir,
je weiter wir nach Westen vordringen, indem wir von
England ausgehen und nach Amerika hinübergehen, dann
müssen wir im selben Sinne diese westliche
Zivilisation nicht Zivilisation nennen, sondern
Wildheit. Diese ist das Gegenteil von Barbarentum.
Der Barbar tyrannisiert Herz und Gemüt durch den
Kopf; der Wilde tyrannisiert den Kopf durch
dasjenige, was aus dem übrigen Organismus heraus
kommt, durch das Instinktleben. Und das ist im
wesentlichen das westliche Leben.
Und dieses westliche Leben, und diese
Anlage zur Wildheit! Im Grunde genommen, wenn man
von Europas Übertünchtheit absieht, die sich in
Amerika findet, so muß man fragen: was ist
amerikanische Kultur? Es ist radikal gesprochen —
aber dahinter steckt nicht eine chauvinistische
Agitation — wenn man dieses amerikanische Leben
wirklich seinem Wesen nach erkennen will, so muß man
sich sagen: eigentlich hat da nicht der Europäer
über die Indianer innerlich gesiegt — äußerlich,
[124] ja! —; aber innerlich hat eigentlich sich der
Europäer durchtränkt mit dem Indianerleben. Die
Instinkte sind Herr geworden. Und das ist das
wesentliche: die Anstekkung des Europäers mit
indianischen Instinkten. Denn es ist nicht nur so,
daß der Europäer, wenn er längere Zeit drüben lebt,
längere Arme bekommt und dergleichen — das ist
etwas, was anthropologisch konstatiert ist —,
sondern auch die Seelenverfassung wird anders. Es
kommt ja nicht darauf an, was der Mensch für
Begriffe und Vorstellungen hat, sondern was er als
Gesamtmensch für eine Verfassung hat. Und da muß man
sagen: je weiter man nach Westen vorgedrungen ist,
ist das angelsächsische Wesen in die Wildheit
übergegangen.
Diese Wildheit liegt durchaus vor. Und sie
basiert darauf, daß nun wiederum die wirtschaftliche
Frage nicht eigentlich in Diskussion ist. Im Orient
wird die gesamte soziale Struktur durch die
besondere Art, die ich Ihnen geschildert habe,
absolutistisch. Im Westen wird sie anarchisch.
Studieren Sie einmal, was sich im West en
geltend gemacht hat: man baute auf die
Unerschöpflichkeit des Wirtschaftslebens, indem man
es immer speiste von den Kolonien aus, indem man aus
der Unerschöpflichkeit heraus arbeitete, nicht
angewiesen war darauf, daß man dieses
Wirtschaftsleben durchdachte. Das westliche
Wirtschaftsleben ist ja durchaus darauf aufgebaut,
daß aus den Kolonien soviel als möglich gezogen wird
— ob die Kolonien nun innen oder außen liegen, ist
gleichgültig —. Es ist ja durchaus bezeichnend, wenn
Sie verfolgen, wie in den achtziger und neunziger
Jahren des vorigen Jahrhunderts immer weitere und
weitere Gebiete in Amerika dafür gewonnen worden
sind, Produkte — Feldfrüchte, Weizen usw. — zu
liefern. Da schöpfte man aus der Natur heraus. Da
hat man nicht nötig, besonders über das
Wirtschaftsleben nachzudenken, Da ist es einem
natürlich gleichgültig, was Assoziationen im
Wirtschaftsleben bedeuten. Denn das Wirtschaftsleben
schöpft aus der Unerschöpflichkeit heraus.
Aber es geschieht doch etwas: es bildet
sich eine wirtschaftliche Struktur. Englands
Struktur beruht darauf, daß es Indien hat. In
Amerika bildet sich ein gewisses wirtschaftliches
Leben. Dieses hat dem ganzen Westen seine Struktur
aufgedrückt in Bezug auf das ganze soziale Leben. Da
ist etwas entstanden, was nur zu einem
wirtschaftlichen Urteil geführt hat, das aus der
Unerschöpflichkeit heraus geworden ist.
Im Osten tendierte das dekadente
Geistesleben, das das wirtschaftliche Leben gar
nicht berücksichtigt, zur Verabsolutierung aller
Gebiete des sozialen Lebens; im Westen bildete sich
aus durch die Assimilierbarkeit des angelsächsischen
Elementes dasjenige, was ich eben jetzt
charakterisiert habe. Und da hinein war einfach die
moderne Zivilisation gestellt.
Es ist interessant, z. B. zwei Leute
einander gegenüber zu stellen: RODBERTUS, den
deutschen Nationalökonomen, der, trotzdem er ein
ziemlich vorurteilsfreier Mann war, sogar ins
Ministerium kommen konnte — was sehr viel sagen will
— und — sagen wir — KARL MARX. Ein Mensch wie KARL
MARX war nur möglich, wenn er zuerst das Denken in
Mitteleuropa lernte und nachher sich die
wirtschaftlichen Verhältnisse im Westen ansah. Was
KARL MARX für das Proletariat geleistet hat, hätte
er nie leisten können, wenn er etwa in Deutschland
geblieben wäre. Das ist nur 'dadurch gekommen, daß
er das Denken in Deutschland gelernt hat, daß er die
Art und Weise, wie man untergeht, in Frankreich, in
Paris, gelernt hat, und daß er dann ein aus dem
Unerschöpflichen herauskommendes Wirtschaftsleben
mit allem, was dazu gehört, in England kennengelernt
hat. Und auf dieses letztere konnte er erst bauen.
Ebenso ist charakteristisch RODBERTUS:
urteilend wie ein plötzlich sozialistisch [125]
gewordener pommerscher Rittergutsbesitzer ... Ein
solcher weiß sehr gut, daß man nirgends die
Landwirtschaft entbehren kann. Er weiß, was diese in
der Volkswirtschaft bedeutet. Die anderen reden Zeug
zusammen, das sehr gut den Leuten eingeht, die schon
in der Jugend nicht zu unterscheiden lernten Gerste
von Weizen, weil sie in der Stadt gelebt haben. Aber
das weiß ein Mann wie RODBERTUS. Er weiß auch, was
die Überbelastung der Landwirtschaft durch
Hypotheken bedeutet. Hat er dazu noch sozialistische
Allüren, wie er sie gehabt hat, so verdirbt er sich
das eine durch das andere nicht zu stark. Es kommt
zwar etwas Fragliches zustande. Aber es wird doch
das eine durch das andere korrigiert. Und dann kommt
etwas halb Geniales heraus ...
Vergleichen Sie das mit dem, was KARL MARX
gewirkt hat, so werden Sie sich sagen: der
Proletarier von heute, im weitesten Sinne des
Wortes, der findet, daß ihm das sofort einleuchtet,
was KARL MARX gesagt hat. Warum findet er das? Weil
das aus einem Nur-Wirtschaftsleben heraus gedacht
ist und der Proletarier nur im Wirtschaftsleben
drinnen steht; und weil es doch scharfsinnig ist, —
denn KARL MARX hat in Deutschland denken gelernt.
Aber von der Art und Weise, wie das
Wirtschaftsleben wird, wenn alles nur wirtschaftlich
gedacht ist, — davon konnte sich der Deutsche doch
keinen Begriff machen. Er kann es auch heute nicht.
Er könnte es erst, wenn er sich sagen würde: Ich muß
eine Realität schaffen, wo nur wirtschaftlich
gedacht werden kann.Das ist innerhalb des
dreigliedrigen sozialen Organismus.
Was sonst hervortritt, auch dasjenige, was
groß ist in westlichen Ländern — nehmen Sie den
Darwinismus, nehmen Sie Männer wie SPENCER, HUXLEY
oder irgend welche Wissenschaftler Amerikas bis
herauf zu EMERSON, WHITMAN usw. — alles, alles ist
im Grunde genommen im Geistesleben doch so, daß man
sagen muß: der Kopf denkt, was der Bauch ausbrütet.
Es sind umgewandelte, umgesetzte Instinkte. Es ist
eigentlich nur wirtschaftlich gedacht. Es ist nur
danach gedacht, wie man ißt und trinkt. Das ist im
weitesten Ausmaß und in allerintensivster Art der
Fall. Gewiß, es bemerken es viele Menschen der
Gegenwart nicht. Und wenn man es sagt, nehmen sie es
als Schimpf. Aber es ist nicht als Schimpf gemeint.
Es ist ja zu gleicher Zeit etwas Großes, — es ist
das einzig Große in der neueren, in der neuesten
Zivilisation, diese Art des Denkens. Aber es ist
einmal so.
Und zwischen diese beiden Extreme war nun
tatsächlich die europäische Zivilisation seit dem
18. Jahrhundert hinein gezwängt.
Nur die Leute, die man ausgeschlossen hat
von dieser europäischen Zivilisation, die man nur an
die Maschine gestellt hat, die haben ein Denken an
die Oberfläche gebracht, das eben scheinbar keinen
Zusammenhang, aber in Wirklichkeit den allertiefsten
Zusammenhang mit diesen Verhältnissen hat: das ist
die proletarische W e l t. Und es ist höchst
interessant, wenn man die Dinge wirklichkeitsgemäß
betrachtet.
Österreich — sagte ich schon — war das
Experimentierland. In den siebziger, achtziger
Jahren des österreichischen Staatslebens treten ganz
merkwürdige Dinge auf: auf der einen Seite wird viel
diskutiert über die Slawenfrage — manche nannten sie
in besserer Weise den „österreichischen
Föderalismus" —; das ganze geistige Leben in
Österreich, dieses eine Glied des dreigliedrigen
Organismus, bekommt völlig seine Struktur von dieser
Diskussion über die Slawenfrage. Das andere ist: es
treten auf — man findet es in den Nebensätze der Parlamentsreden viel mehr, als daß
man sagen könnte: es ist geradezu herausgehoben in
der richtigen Weise — es treten [126] auf furchtbare
Befürchtungen über den Untergang des
österreichischen Wirtschaftslebens durch den
Amerikanismus, durch die angelsächsische Wirtschaft.
Man konnte in Osterreich überall sehen, wie der
Export — z. B. an Getreide aus Ungarn —
beeinträchtigt wird durch dasjenige, was von Westen
kommt. Ganz einsichtsvolle Leute sagten dazumal in
Osterreich: der Zug von Westen nach Osten, der
überflutet unser Land mit Hypotheken; die
Landwirtschaft geht allmählich zugrunde. Das waren
durchaus Hinweise auf Symptome, die tieferen
historischen Grundlagen entsprachen, so daß dazumal
in Osterreich viel die Rede war von demjenigen, was
auf der einen Seite hereinleuchtete als die
Slawenfrage in geistiger Beziehung, — wie auf der
anderen als die Agrarfrage in wirtschaftlicher
Beziehung ...
... Das ist es, was ich Ihnen besonders
ans Herz legen möchte: Wenn es Ihnen nicht gelingt,
den theoretischen Menschen abzulegen, bevor Sie nun
hinausziehen, so werden Sie nichts erreichen. Sie
müssen den theoretischen Menschen ablegen, müssen
aus der Wirklichkeit heraus versuchen zu sprechen.
Das mag besser oder schlechter gelingen, darauf
kommt es nicht an. Aber darauf kommt es an: auf das
Heraussprechen aus wirklichen Grundlagen.
Darum wollte ich heute keine Urteile
abgeben, sondern Sie auf die Tatsachen hinweisen:
den Frieden von Nystad 1721 und den Frieden von
Paris 1763.. .
Aus dem dritten Vortrag (13. Februar 1921,
abends):
... Wir müssen uns vor allen Dingen klar
sein darüber, daß das moderne Wirtschaftsleben als
solches notwendig macht diese Dreigliederung. Und
zwar aus dem Grunde, weil dieses Wirtschaftsleben
heute chaotisch durcheinander gemischt ist aus den
Impulsen des Ostens, den Impulsen des Westens und
den Impulsen der M i t t e. Und das ist so:
Das Wirtschaftsleben, es besteht ja im
Grunde genommen aus drei Elementen: aus dem, was die
Natur hergibt (in dem Sinn, wie ich es in der
vorhergehenden Stunde auseinandergesetzt habe); dann
dem, was menschliche A r -b e i t schafft; und dem,
was durch das Kapital geleistet wird. Kapital,
menschliche Arbeit und das, was die Natur hergibt
(und was durch die Produktion dann fortgesetzt wird)
— das ist dasjenige, was im Wirtschaftsleben drinnen
figuriert.
Aber sehen Sie: so wie es beim
menschlichen dreigliedrigen Organismus ist, daß er
aus drei Gliedern besteht, aber in jedem seiner
Glieder sich wiederholt die Dreigliederung, so ist
es auch beim sozialen Organismus. Wir haben im
Haupte gewiß ein Organ des Menschen, welches
vorzugsweise Nerven-Sinnes-Organ ist; aber das Haupt
wird auch ernährt, es wird in einer gewissen
Beziehung von Ernährungsorganen durchzogen. Ebenso
haben wir in dem, was bloß Stoffwechsel-Organismus
ist, im Stoffwechsel drinnen, dem Stoffwechsel
dienend, wieder etwas vom NervenSinnes-Organismus:
den nervus sympathicus. So ist es auch in Bezug auf
die Dreigliederung des sozialen Organismus: da
steckt in jedem der drei Glieder wiederum das Ganze
drinnen. Aber es steckt heute in einer unorganischen
Weise drinnen. Es steckt so drinnen, daß es das
Leben zerstört, daß es das Leben nicht aufbaut. Da
steckt zunächst die Natur drinnen, — und die
Produktion ist ja nur eine Fortsetzung der Natur.
Und insofern die Natur drinnen steckt, steckt
eigentlich in unserem Wirtschaftsleben noch
diejenige Empfindungsweise 'drinnen, die ganz
orientalisch ist, die ganz aus dem Osten ist. Der
Orientale wird gar nicht verstehen, daß man
irgendwie ins Wirtschaftsleben einbeziehen könnte
dasjenige, was menschliche Arbeit ist. Und selbst
wenn wir in unsere von orientalischen Verhältnissen
noch [127] durchzogenen früheren
Wirtschaftsverhältnisse zurückgehen, so wird man da
nirgends finden, daß im Wirtschaftsleben drinnen die
menschliche Arbeit mitfiguriert.
Es ist auch unmöglich, daß diese
menschliche Arbeit mitfiguriert im Wirtschaftsleben
... es ist dasjenige, was in einer Ware steckt,
grundverschieden von dem, was als menschliche Arbeit
— wie man mit einem marxistischen Ausdruck sagt —
„in die Ware hereingeronnen" ist, — was nichts
anderes eist als eine Torheit, so zu sprechen ...
Die menschliche Arbeit und das, was in der Ware
drinnen steckt, das zu irgend etwas
Gemeinschaftlichem zu machen, das ist ein
ebensolcher Unsinn, als wenn Sie Äpfel und Brillen
zu etwas Gemeinschaftlichem machen wollen. Aber die
moderne Volkswirtschaft hat es dazu gemacht. Das
wirtschaftliche Leben hat also das Kunststück
fertiggebracht, sozusagen die Brillen zu essen und
die Äpfel als Bewaffnung der Augen zu nehmen ...
Indem man im wirtschaftlichen Leben den Lohn
überhaupt hat und der Lohn etwas in sich trägt, was
eben bezahlt werden soll und was im Preise der Ware
drinnen ist wie das, was von der Natur kommt, hat
man in der Tat Äpfel und Brillen addiert ...
Als die drei Gebiete des sozialen
Organismus — geistiges, staatlich-rechtliches und
wirtschaftliches Leben — noch aus alten
Verhältnissen geregelt waren (letzteres in
orientalischer Weise, ohne daß man eigentlich viel
darüber nachgedacht, sondern nur aus dem Überfluß
heraus produziert hat), — in älteren Zeiten hat man
auch in unseren Gegenden durchaus nicht
zusammenaddiert Ware und Arbeit. Die Arbeit war in
einer anderen Weise geregelt: man war Gutsherr,
adeliger Herr, man erbte von seinen Vorfahren diese
soziale Position. Wenn man nicht solches Blut in
seinen Adern hatte, war man Höriger, Leibeigener,
Sklave. Das heißt: die Menschen waren in einem
rechtlichen Verhältnis zueinander. Ob man nun zu
arbeiten hatte, oder ob man sein Bäuchlein pflegen
und vom Balkon zuschauen konnte, wie die anderen
arbeiteten, das war nicht nach Preisverhältnissen
oder Geldverhältnissen bestimmt, sondern da lagen
rechtliche Verhältnisse zugrunde. Es war aus ganz
anderen Untergründen heraus die Arbeit geregelt als
der Güterverkehr. Das war durchaus getrennt in
dieser Regelung aus alten Verhältnissen, die wir
jetzt nicht mehr brauchen können ... Es wurde nicht
Arbeit irgendwie bezahlt, sondern der Mensch wurde
an einen Posten hingestellt und arbeitete dann, und
was er arbeitete, das zirkulierte. Aber es „rann"
nicht hinein irgend etwas von menschlicher
Arbeitskraft „in das Produkt".
So sehen Sie: Es steckt in dem, was
wirtschaftlich zustandekommt durch die Arbeit das
staatlich-rechtliche Verhältnis drinnen. Wenn wir
imWirtschaftsleben von dem rein W i r t s c h a f t
l i c h e n sprechen, müssen wir von Gütern, von
Waren sprechen ... Und das Kapital ... ist
dasjenige, was die Wirtschaftszentren schafft, was
die Betriebe schafft; es ist das geistige Element im
Wirtschaftsleben, — nur ist es so, daß unter dem
modernen Materialismus dieses Geistesleben im
Wirtschaftsleben einen materialistischen Charakter
angenommen hat...
... Wir müssen in einer gewissen Weise das
regeln, über das der Orientale sorglos
hinweggegangen ist: die Beziehungen des menschlichen
Wirtschaftslebens zur Natur. Beim Orientalen war das
eine Selbstverständlichkeit; wir müssen es regeln. —
Beim westlichen Menschen, da ist das ganze
Geistesleben im Wirtschaftsleben aufgegangen. Selbst
SPENCER denkt wirtschaftlich, wenn er angeblich
wissenschaftlich denkt. Da steckt alles im
Wirtschaftsleben drinnen. Da ist das Geistesleben
wirtschaftlich. Der Kapitalismus als solcher wird
aber zu einem berechtigten Kapitalismus, wenn er
vergeistigt ist: wenn diejenigen, die das
Wirtschaftsleben zu [128] verwalten haben, zu
gleicher Zeit über das nötige Kapital verfügen.
Dieses Element des Zusammenfassens des Geistigen zum
Kapital wird den stärksten Widerstand erfahren im
Westen, wo der Kapitalismus, so wie er ist, gerade
der westlichen Denkweise entspricht, wo man alles
Geistige in das Materielle hineinbringt. Daher ist
im Grunde genommen alles, was jetzt der mittleren
Welt vom Westen aufgezwungen wird — worüber man so
viele unberechtigte Worte braucht — im Grunde
genommen eigentlich durchaus nichts anderes als die
Wirkung des westlichen Kapitalismus, der nur große
Dimensionen angenommen hat, so daß man, während die
westlichen Staaten eben verkapitalisiert sind,
glaubt, man habe es mit dem bloßen Staatsgebilde zu
tun. Das ist nicht so. Auch die Staatsmänner sind da
im Grunde Wirtschafter, gerade so wie die Gelehrten
Wirtschafter sind.
Und so wird man das auseinander zu halten
haben: was da auf der einen Seite von uns im
Wirtschaftsleben durchgedacht werden muß, während
der Orient nicht gewohnt ist, das zu durchdenken, —
was auf der anderen Seite durchgeistigt werden muß
in Bezug auf den Kapitalismus, während es dem Westen
gar nicht einfällt, die Sache zu durchgeistigen. Das
ist die Aufgabe der mitteleuropäischen Gegenden ...
Aus dem Vortrag vom 14. Februar 1921,
nachmittags, im Zusammenhang einer Skizzierung der
spätmittelalterlichen zünftlerischen
Wirtschaftsentwicklung:
... Und nun entwickelte sich das
Wirtschaftsleben unter solchen Schutzmaßregeln
(Zünfte) mehrere Jahrhunderte hindurch. Aber es
hatte immer eine Art schleichender Krise in sich. Es
wurde eben immer intensiver und intensiver. Und das
ist das Eigentümliche: ein Wirtschaftsleben, das auf
einem gewissen Territorium immer intensiver und
intensiver wird, das macht auch immer mehr und mehr
notwendig Einschränkungen, Schutzmaßregeln und
Organisationen. Ein Wirtschaftsleben, das nach
irgend einer Weise offen ist, das nach irgend einer
Seite hin den Zugang hat zu unerschöpflichen
Quellen, namentlich der Landwirtschaft, des Grund
und Bodens, hat nicht den Drang, sich so zu
organisieren. Ein von allen Seiten eingeschlossenes
Wirtschaftsleben, das immer intensiver und
intensiver wird, bekommt den Drang, sich zu
organisieren. Nun wäre zweifellos dieses europäische
Wirtschaftsleben im Laufe der Jahrhunderte einer
Dekadenz entgegengegangen von unerhörter Bedeutung,
wenn nicht ein allbekanntes Ereignis eingetreten
wäre:... die Eröffnung der Seeverbindungen und die
Entdeckung Amerikas. Da wurde — nach dem Westen hin
— das Wirtschaftsleben wiederum offen ... Nun fällt
allerdings mit der Auswirkung dieses Weges nach dem
Westen das Heraufkommen der modernen Technik
zusammen. Aber diese moderne Technik wäre überhaupt
unter keinen anderen Verhältnissen möglich geworden
in ihrer Ausdehnung, als durch die Öffnung des
ganzen Wirtschaftslebens nach der Westseite hin ....
Durch die Macht der Ereignisse bekommt das
Wirtschaftsleben im sozialen Gesamtzusammenhang ein
Übergewicht. Als Geld- und Marktwirtschaft hat es
die Tendenz, alles, was es ergreift, zur Ware zu
machen: die Arbeit, die früher Dienst („hingebender
oder erzwungener Dienst") war und den Geist (" ..
wenn Sie Effekten an der Börse kaufen oder
verkaufen, so handeln Sie im Grunde genommen mit
Unternehmungsgeist ...").
... wo das Wirtschaftsleben vorherrschend
wird, wird alles mit dem Warencharakter
ausgestattet: Arbeitskraft wird Ware, Geist wird
Ware ... Parallel damit geht allerdings etwas
anderes: Es bildet sich der moderne Staat heraus aus
[129] politischen Gründen. Wir sehen zuerst, wie er
sich bildet aus gewissen früheren freieren
Verhältnissen der umgebenden Landbevölkerung zu den
vorhandenen Städten, die aus kirchlichen
Mittelpunkten oder dergleichen heraus entstanden
sind in Italien, aus etwas anderer Denkweise in
Frankreich, England.
Während sich schon im Westen der
eigentliche Staatsbegriff herausbildet, sehen wir in
Mitteleuropa und in Osteuropa eigentlich immer noch
andere, in dieser Richtung freiere Verhältnisse. Wir
sehen, wie aus den früheren Verhältnissen sich
ergibt, daß die frühere St a d t , die aus
irgendwelchen kirchlichen oder dergleichen Gründen
entstanden war, Marktmittelpunkt, Ma rk t wird. Und
indem aus den alten Städten Märkte werden, entstehen
wiederum neue Städte. Es ist interessant zu sehen,
wie wirklich unter dem Einfluß des Wirtschaftslebens
im 13., 12., 11. Jahrhundert die Städte entstehen.
Zuerst entstehen die Städte durchaus so, daß sie im
heutigen Süddeutschland und im Westen von Europa in
Entfernungen von fünf bis sechs Wegstunden
entstehen. Im Norden und im Osten entstehen sie in
Entfernungen von sieben bis acht Wegstunden. Das ist
in älteren Zeiten durchaus etwas wie
Selbstverständliches. Warum? Weil die Bauern, die
umher die Wirtschaft betreiben, an einem Tag
hinkommen und wiederum zurückkommen sollen mit ihren
Produkten. Das entsteht aus innerer Notwendigkeit
heraus. Wenn aber so etwas in der Geschichte
entsteht, dann bildet sich nachher unter dem Einfluß
des Imitationsprinzips etwas, was nicht mit solcher
Notwendigkeit verbunden ist ... Der Zustand, daß
sich die Städte als Märkte ausbilden, war in
Osteuropa viel länger als im Westen, wo sich die
Einheitsstaaten bildeten, die dann alles in ihren
Rahmen einbeziehen wollten.
Nun, es ist im Grunde genommen, historisch
betrachtet — so unangenehm das heute manchmal
scheinen mag — so, daß in Italien aus dem Geiste
gewisser patriarchalischer Zusammengehörigkeit der
Bauernbevölkerung und der Städtebevölkerung die
eigentümlichen territorialen Gebiete entstanden sind
und sich ein gewisses föderalistisches Staatssystem
herausgebildet hat, während ein anderes sich in
Spanien, Frankreich und England herausbildete. Und
wenn es auch manchem unangenehm zu denken ist, so
ist es doch so: daß mehr gegen Mitteleuropa und
Osten hin die Staatenbildungen sogar — wie die
Städtebildungen früher — durch Imitation entstanden
sind. Da kommen wir auf etwas, was Sie heute den
Leuten ja noch nicht sagen können, weil Sie sonst
nicht dreigeteilt, sondern sogar viergeteilt würden.
Aber die Wahrheit besteht deswegen doch: Es war
natürlich durchaus wirtschaftliche Notwendigkeit,
aber auch aus der Charakteranlage der Völker heraus
ist es so gekommen, daß die Weststaaten entstanden
sind als Einheitsstaaten; aber die
mitteleuropäischen Staaten und die Oststaaten sind
eigentlich nur durch Imitation entstanden. Für die
gab es keine historische Notwendigkeit. Im Grunde
genommen ist Österreich und ist das Deutsche Reich
zuletzt daran zugrunde gegangen, daß für seine
innere Zentralisation keine historische
Notwendigkeit vorhanden war, sondern daß das
eigentlich Imitation war. Und ebenso ist Imitation
des Prinzipes der Einheitsstaat Italien, der
ungefähr um dieselbe Zeit wie der deutsche
Einheitsstaat entstanden ist. Und noch eine ganz
äußerliche Imitation — ohne eigentlich innerlich
wirklich zu dem gekommen zu sein, was die
mitteleuropäischen Staaten sind — ist Nordamerika,
das ganz und gar darauf angewiesen ist, in die
wirtschaftliche Assoziation einzufließen.
Nun, sehen Sie, neben all dem, was sich
herausgebildet hat gewissermaßen aus der
ursprünglichen Wirtschaft, entstand dann unter
solchen Verhältnissen, wie ich sie eben geschildert
habe, die neue Konfiguration des H a n d e l n s.
[130]
Im Vortrag vom 15. Februar 1921
(Nachmittag) mahnt Rudolf Steiner dazu, alle
volkswirtschaftlichen Begriffe so zu bilden, „daß
Sie den Menschen in den Mittelpunkt rücken und es
vermeiden, den Menschen geradezu auszulassen aus
diesem Mittelpunkt". Der methodische Grundfehler des
modernen Denkens besteht darin, daß es
den Menschen schon im Ausgangspunkt
herausgelassen hat und ihn eigentlich nur als eine
Art Luxusobjekt für die Erkenntnis betrachtet. Aber
auch das national-ökonomische Betrachten der neueren
Zeit hat einen ähnlichen Weg genommen. Gehen Sie
zurück — und es geht auch z. B. das marxistische und
anderes Denken darauf zurück — gehen Sie zurück bis
zu ADAM SMITH: Sie werden sehen, daß da in den
Mittelpunkt der Betrachtung zweierlei gerückt ist:
erstens die „wirtschaftliche Freiheit" und zweitens
das „private Eigentum". Der Mensch steht eigentlich
nirgends da als die Hauptsache. Er wird natürlich
gelegentlich betrachtet, aber er steht nicht in
erster Linie da, er wird nicht in den Mittelpunkt
gerückt.
„Wirtschaftliche Freiheit" kann ja aber
der Mensch als solcher gar nicht haben! Denn
wirtschaftliche Freiheit hat man nicht als Mensch,
sondern als der Besitzer irgend welcher Güter. Man
bewegt sich als der Besitzer irgend welcher Güter im
sozialen Prozeß; und indem man diese Güter besitzt,
kann man in gewisser Weise das haben, was Adam Smith
„Freiheit" nennt. Nicht aber als Mensch bewegt man
sich, sondern man setzt Güter in Bewegung, man ruft
Prozesse an den Gütern hervor; und diese Prozesse,
das Ackern, Ernten, wenn man Besitzer eines Gutes
ist, oder dasjenige, was man in der Industrie tut,
das ist »frei", ist „unabhängig"; aber der Mensch
als solcher kommt dabei überhaupt nicht in Betracht,
wenn man von "wirtschaftlicher Freiheit" spricht.
Und das „Privateigentum"? Nun, man
muß sich erinnern, daß dieses auf irgend eine Weise
erworben sein muß, sei es durch Raub, sei es durch
Eroberung, oder durch Erbschaft, oder sonstwie; also
irgendwie muß es mit dem Menschen zu tun gehabt
haben. Aber Smith betrachtet es nicht so, wie der
Mensch ursprünglich ein Verhältnis zum Besitz sich
gebildet hat; sondern er betrachtet es als etwas
absolut Gegebenes. So betrachten die Menschen das
Privateigentum überhaupt: der Mensch ist halt
darauf, wie eine Herde Schweine auch. Da betrachten
sie den Menschen auch nur, indem sie nicht das
Hauptaugenmerk auf ihn, den Menschen richten,
sondern auf „das Eigentum" als solches. Da hat die
national-ökonomische Betrachtungsweise den Menschen
herausgeworfen.
Aber das ist nicht mehr bloß — möchte man
sagen — aus einer Erkenntnis-Ungezogenheit oder
einem Erkenntnismangel entstanden. Sondern es ist
dadurch entstanden, daß im Grunde genommen das
Wirtschaftsleben selbst diese Gestalt angenommen
hat. Im Grunde genommen hat sich unter dem Einfluß
der neueren abstrakten Denkweise das wirtschaftliche
Leben automatisch selber entwickelt. Der Mensch hat
sich nach und nach herausgezogen, hat sich
überlassen demjenigen, was außermenschlich gestaltet
worden ist. Sie könnten ja im Grunde genommen
folgende Betrachtung einmal leicht anstellen:
Nehmen Sie — sagen wir — ein herrschaftliches Gut,
und verfolgen Sie es mit Ausnahme desjenigen, was
äußere Mächte durch Technik usw. dazu gebracht
haben, verfolgen Sie es rein in Bezug auf das
Menschliche — das aber eben ausgeschaltet worden ist
— durch eine Reihe von Generationen hindurch, gehen
Sie hinauf von dem Besitzer am Ende des 19.
Jahrhunderts zu dem Besitzer in der Mitte des 19.
Jahrhunderts, zu dem am Anfang des 19. Jahrhunderts
usw.: Sie können so, wie der Prozeß sich vollzogen
hat, wie die Landgüter eingegriffen haben in den
volkswirtschaftlichen [131] Prozeß, eigentlich die
Sache verfolgen, ohne daß Sie sich viel kümmern um
den Gutsbesitzer am Ende des 19. Jahrhunderts, um
den Gutsbesitzer in der Mitte des 19. Jahrhunderts,
um den Gutsbesitzer am Anfang des 19. Jahrhunderts.
Die gehen spazieren auf ihren Gütern, tun dasjenige,
was aus der Sache selbst folgt und schalten sich da
ein; aber es ist gleichgültig, man kann nicht
unterscheiden: ob das der Besitzer vom Ende des 19.
Jahrhunderts ist oder von der Mitte oder vom Anfang
des 19. Jahrhunderts. Das, worauf es ankommt, ist
der außermenschliche Prozeß. Also, es hat sich schon
das Objektive so entwickelt, daß der Mensch
ausgeschaltet worden ist.
Aber er ist nur ausgeschaltet worden auf
der einen Seite; und darauf beruht unser
Katastrophales. Er ist nicht ausgeschaltet worden
mit Bezug auf ein gewisses Gebiet des Geisteslebens:
das Technisch-Naturwissenschaftliche. Da hat er
eingegriffen. Aber die beiden Dinge haben nicht
zusammengepaßt. Das eine hat sich nur in das andere
hineingeschoben. Und der Mensch hat auch in der
Weise eingegriffen, wie es dadurch geschehen ist,
daß infolge dieses Lebens abgesehen vom Menschen
immer mehr Menschen proletarisiert worden sind. Was
proletarisiert worden ist, was eigentlich nichts
anderes an sich hatte als den Menschen, das machte
sich wieder geltend. Und so wurde in der neueren
sozialen Entwicklung absolut nicht zusammen
entwickelt, was der Mensch im ganzen
volkswirtschaftlichen, überhaupt im ganzen sozialen
Prozeß bedeutete, sondern die einzelnen Gebiete
wirkten unorganisch ineinander. Das eine schob sich
einfach mechanisch in das andere hinein ... Alles,
was sich in unserer Zeit bekämpft, rührt im Grunde
genommen von dieser Tatsache her ...
Im Abendvortrag vom 16. Februar 1921
arbeitete Rudolf Steiner ein klares Bild der
assoziativen Zusammenhänge der Gesamtwirtschaft
heraus.
... Wir müssen überall auf große Klarheit
hinarbeiten ... und geradezu ein Verständnis dafür
hervorzurufen versuchen, wie die Unklarheit in
unseren Zuständen unsere jetzige Lage herbeigeführt
hat. Ich will Ihnen dafür ein Beispiel geben:
Wenn man heute gefragt wird um das oder
jenes, dann kommen die Leute mit den schematisierten
Fragen. Sie fragen einen: Wie verhält es sich mit
dem Kapital, wie mit dem Kleingewerbe, wie mit Grund
und Boden usw.: Nun mit Bezug auf gesunde soziale
Verhältnisse ist die Grund- und Bodenfrage erledigt
in meinen „Kernpunkten", obwohl sie scheinbar nur in
einem Nebensatz berührt worden ist.
Verwiesen wird damit auf den Satz: „ ..
Produktionsmittel (zu denen auch Grund und Boden
gehört) ..." (s. oben), in welchem sich die
Erkenntnis ausspricht, daß der Boden nicht „Ware"
ist und deshalb nicht in die markt- und
geldwirtschaftlichen Prozesse eingeschaltet werden
darf, wie wenn er eine „Ware" wäre.
Rudolf
Steiner fährt im Vortrag fort:
Aber alles, was sonst darüber heute in
Diskussionen figuriert, das rührt davon her, daß
gerade Grund und Boden in einer unglaublich
verworrenen Weise in unserem sozialen Leben drinnen
steckt:
Als das neuere Wirtschaftsleben heraufkam
und den Warencharakter allem aufdrückte, z. B. auch
der Arbeit — daß man also alles kaufen kann — da
wurde auch der Boden zur Ware: man konnte ihn kaufen
und verkaufen. Aber was steckt eigentlich in diesem
Kaufen und Verkaufen des Bodens drinnen? Wenn man
das einsehen will, so muß man in sehr primitive
Verhältnisse zurückgehen, in denen der Feudalherr
entweder durch Eroberung oder sonstwie sich einen
gewissen Boden [132] erworben hatte und ihn abgab an
diejenigen, die ihn bearbeiten sollten, die dann in
natura oder in Abgaben anderer Art ihm eine gewisse
Quote zurückgaben, was zunächst den Ursprung der
Grundrente bedeutet. Aber wofür gaben ihm die Leute
diese Grundrente, ihm, dem Feudalherren oder der
Kirche, dem Kloster, wofür gaben sie das? Was machte
es ihnen plausibel, daß sie solche Abgaben
leisteten? Nichts anderes machte es ihnen plausibel
als das, wenn sie als kleine Besitzer auf ihrem
Grund und Boden arbeiteten, um zu ackern und zu
ernten, da jeder Nächstbeste kommen und sie
fortjagen konnte. Grund und Boden bearbeiten können,
erfordert Schutz des Grund und Bodens. Nun hatten
meist die Feudalherren selber ein Heer, das sie aus
den Abgaben unterhielten, und das war zum Schutz des
Grund und Bodens. Und die Grundrente wurde bezahlt
nicht etwa für das Recht, den Boden zu 'bearbeiten,
sondern für den Schutz des Bodens. Das Recht, den
Boden zu bearbeiten, war durchaus entsprungen aus
der Notwendigkeit, — da ja der Grundherr nicht
selber den ganzen Boden bearbeiten konnte. Das hatte
nichts zu tun mit irgend welchen anderen
Verhältnissen. Aber geschützt mußte der Grund und
Boden werden. Und dafür lieferte man die Abgaben.
Ebenso lieferte man die Abgaben an die Klöster. Die
Klöster unterhielten selbst wiederum Heere, mit
denen sie den Grund und Boden schützten, oder sie
waren durch irgendwelche Verträge da oder dort so
gebunden, daß durch irgendwelche anderen
Machtbeziehungen der Baden gesichert war. Wenn Sie
den Ursprung der Grundrente aufsuchen, so müssen Sie
sie als Abgabe ansehen für den Schutz des Grund und
Bodens. Wenn wir diese ursprüngliche Bedeutung der
Grundrente ins Auge fassen, so sehen wir daran, daß
sie sich bezieht auf Zeiten, wo sehr primitive
Verhältnisse herrschten, wo in wirtschaftlicher
Beziehung souveräne Feudalherren oder Klöster
herrschten, die niemandem gehorchten.
Diese Verhältnisse hörten — zuerst im
Westen und erst später in Mitteleuropa — dadurch
auf, daß allmählich gewisse Rechte, die die
einzelnen hatten — in gewissen Gegenden Deutschlands
hörten sie am allerspätesten auf, Einzelrechte zu
sein —, übertragen wurden auf einzelne Fürsten, was
durchaus nicht ein wirtschaftlicher, sondern ein
politischer Vorgang war. Es wurden die Rechte
übertragen. Mit der Übertragung der Rechte wurde
auch dasjenige übertragen, was zum Schutze da war
von Grund und Boden. Es wurde dann dem Fürsten
notwendig, die Heere zu halten. Dafür mußte er
natürlich eine Abgabe fordern. Es kam allmählich
dasjenige, was uns heute so schwer aufliegt: die
Systematisierung des Steuerwesens. Die kam hinzu zu
dem anderen.
Aber das andere blieb kurioserweise! Es
verlor seinen Sinn: denn derjenige, der jetzt der
Großgrundbesitzer war, der brauchte nichts mehr
auszugeben zum Schutz von •Grund und Boden, dafür
war jetzt der Territorialfürst oder der Staat da.
Die Grundrente blieb aber doch. Und sie ging
allmählich mit dem neuen Wirtschaftsleben über in
die gewöhnliche Warenzirkulation. Dadurch, daß der
Zusammenhang zwischen Grundrente und Grund und Boden
den Sinn verlor, konnte die Grundrente zu einem
Gewinnobjekt gemacht werden.
Es ist der reine Unsinn, der da Realität
geworden ist: es ist etwas im Zirkulationsprozeß der
Werte drinnen, das im Grunde genommen seinen Sinn
vollständig verloren hat, mit dem aber doch heute
gehandelt wird wie mit einer Ware.
Solche Dinge sind überall in unserem
Volkswirtschaftsleben nachzuweisen. Sie sind aus
irgendwelchen berechtigten Dingen entstanden. An die
Stelle dieser berechtigten Dinge hat sich etwas
anderes gesetzt. Aber das Alte ist geblieben. Und da
hat irgend ein neuer Prozeß die Sache aufgegriffen
und das Sinnlose in das soziale Leben hinein
gestellt.
[133]
Wenn man nun einfach das Wirtschaftsleben
so nimmt, wie es ist, dann definiert man die
Grundrente so, wie es heute drinnen steht in den
Büchern. Und als etwas so Sinnloses figuriert sie
auch heute im Leben...
Den Haag, 23. 2. 1921: „Die
anthroposophische Geisteswissenschaft und die großen
Zivilisationsfragen der Gegenwart".
... Man hat die bedrängten Seelen im
modernen Geistesleben kennen lernen können, die uns
immer wieder sagen: Da erzählt uns die
Naturwissenschaft von einer Welt der rein
natürlichen Notwendigkeit: daß unsere Welt herkomme
aus Welten, die Nebelwelten waren, die sich
zusammenballten zu den vier Naturreichen, dem
Mineralreich, dem Pflanzenreich, dem Tierreich bis
zum Menschen.
Aber im Menschen entsteht jetzt etwas im
tiefsten Innern, dem er den größten Wert beilegen
muß: seine moralische, seine religiöse Welt. Die
steht vor seiner Seele, die macht ihn eigentlich
erst zum Menschen. Aber er muß sich sagen, wenn er
ehrlich ist gegenüber der rein
naturwissenschaftlichen Weltanschauung: Diese Erde,
auf der du stehst wie ein Einsiedler des Weltalls
mit deinen moralischen Idealen, sie wird zerfallen,
wird zurückfallen in die Sonne, wird eine Schlacke
werden; ein großer Kirchhof wird da sein, die Ideale
werden begraben sein!
Da tritt die Geisteswissenschaft jetzt
ein. Sie tritt — nicht aus Glaube und Hoffnung bloß,
sondern aus wirklichem Wissen — dem gegenüber und
sagt: Nein, die bloße naturwissenschaftliche
Weltanschauung bietet eine Abstraktion von der Welt;
diese Welt ist durchgeistigt, diese Welt ist von
übersinnlichen Wesenheiten durchzogen. Blicken wir
zurück auf die Vorzeit, so ist das, was materiell
auf der Erde ist, aus Geistigem hervorgegangen; und
was jetzt materiell ist, es wird ein Geistiges
werden in der Zukunft. Gerade so wie der Mensch
seinen Leib abstreift und geistig in eine geistige
Welt hineingeht mit dem Bewußtsein, so wird das, was
an der Erde materiell ist, wie ein Leichnam
abfallen, und das, was auf der Erde geistig-seelisch
ist, was in den Menschen geistig-seelisch ist, es
wird sich erheben in der Zukunft, auch wenn die Erde
untergegangen sein wird. Man könnte sagen: Mit einer
gewissen Variante bewahrheitet sich hier das
christliche Wort: „Himmel und Erde werden vergehen,
aber meine Worte werden nicht vergehen." Der Mensch
kann sagen: Alles, was meine Augen sehen, wird
untergehen, wie der menschliche Leib untergeht
gegenüber der menschlichen Individualität, aber aus
dem Untergehenden erhebt sich, was als Moralisches
im Menschen lebt ...
... darauf kommt es an, daß der Mensch
wiederum lernt, daß sein Leben nicht erschöpft ist
mit dem Leben zwischen Geburt und Tod, wie es der
moderne Proletarier glaubt aus seiner „Ideologie"
genannten Weltanschauung heraus, sondern daß das,
was wir hier tun in jedem Augenblick, nicht nur eine
irdische, sondern auch eine kosmische Bedeutung hat.
Denn tatsächlich, wenn die Erde zugrunde gegangen
sein wird, dann wird dasjenige, was wir aus unseren
Seelen in die alltägliche Arbeit hineintragen aus
moralischen, geistig-seelischen Grundlagen heraus,
aufgehen in einer anderen Welt ...
Utrecht, Techn. Hochschule, 24. 2. 1921.
... da sehen wir das äußere Weltall mit
den Naturgesetzen, die es beherrschen, bis zu dem
Gesetz von der Erhaltung der Kraft und des Stoffes
hin. Wir sehen es im Sinne der Geisteswissenschaft
als das Verwelkende, das Absterbende, als das im
Tode Abgehende. Und wir sehen in den Menschenwesen
die sittlichen [134] Ideale, die religiösen Impulse,
die künstlerischen Erfassungen, und wir wissen: das
sind Keime für Zukunftswelten. Was wir heute als
Natur um uns sehen, ist das Ergebnis moralischer
Erlebnisse von Wesen einer urfernen Vergangenheit;
was wir als geistige Welt in uns tragen, ist der
Keim für physische Welten einer fernen Zukunft.
Amsterdam, 28. 2. 1921, „Die
anthroposophische Geisteswissenschaft und die
Zivilisationsfragen der Gegenwart".
(S. 7) ... man dachte sich ... in alten
Zeiten ... zwischen dem, was allgemeines
Menschheitsbewußtsein war, und dem, was die alten
Weisen wußten — was heute allgemeines
Menschheitsbewußtsein ist — eine Schwelle und den
Hüter der Schwelle, das heißt das Erlebnis, das man
haben konnte, wenn man jene innere Überwindung
durchgemacht hatte, wenn man sich zur
Furchtlosigkeit und zum mutvollen Erfassen
desjenigen herangebildet hatte, was wir heute in der
Schule lernen. ... Die alten Weisen sagten sich
gegenüber derjenigen Seelenverfassung, die dazumal
die Menschheit hatte: Wenn der Mensch etwas erführe
von der heliozentrischen Weltanschauung ... so würde
er es nicht ertragen können, er würde in eine Art
geistige Ohnmacht fallen, sein Bewußtsein würde
getrübt werden. Daher wollte man den Willen stählen
durch alle mögliche pädagogisch-didaktische Kunst,
wollte eine mutvolle Erfassung des Übersinnlichen
erzeugen, wollte Furchtlosigkeit erzeugen, — weil
man sich sagte: ohne die Heranerziehung dieser
Willenseigenschaften wird der Mensch das Bewußtsein
verlieren, wenn er sich zum Beispiel wirklich mit
jener Intensität, mit der man in alten Zeiten
gedacht hat, und von der der moderne Mensch keine
rechte Vorstellung mehr hat, denkt, daß die Erde
sich mit Riesenschnelligkeit um die Sonne durch den
Raum bewegt. Im wahren Sinne ein Verlieren des
Bodens unter den Füßen bedeutete dies ja für den
Schüler. Dem wollte man nicht aussetzen den
Menschen, indem man ihn bei seinem gewöhnlichen
Bewußtsein ließ. Man sagte sich: er verliert das
Selbstbewußtsein.
Ich habe in meinem Buche „Die Rätsel der
Philosophie" zu zeigen versucht, wie in der Tat
gerade das Selbstbewußtsein der Menschheit seit
verhältnismäßig kurzen historischen Zeiten sich
wesentlich geändert hat ... es ist ja wahrhaftig
nicht bloß eine äußerliche Tatsache, daß mit dem
Kopernikanismus, mit dem Galileismus vorzugsweise
die intellektuelle Erfassung der Welt heraufgekommen
ist, daß seit jener Zeit die Menschen eine bis dahin
unerhörte Stärke des abstrakten Denkens entwickelt
haben. In diesem abstrakten Denken, in diesem
Intellektualismus, da wurde vor allen Dingen nicht
nur äußere Wissenschaftlichkeit gewonnen, da wurde
auch etwas für das Innere des Menschen, eine
Durchkräftigung, eine Verstärkung des
Selbstbewußtseins gewonnen ...
Dornach, 27. 3. 1921.
... geschehen ist mit dem Mysterium von
Golgatha, insofern es das Auferstehungsmysterium
ist, etwas, was sich unterscheidet von den übrigen
Angelegenheiten des Menschen. Die übrigen
Angelegenheiten der Menschen, sie verlaufen auf der
Erde in einer ganz anderen Art, als dasjenige, was
mit dem Mysterium von Golgatha geschehen ist. Die
Erde hat aufgenommen die kosmischen Kräfte, und aus
dem, was sie selber geworden ist, sprießt sie hervor
die menschlichen Willenskräfte in den menschlichen
Stoffwechsel hinein. Als aber das Mysterium von
Golgatha sich abgespielt hat, da drang ein neuer
Zusammenfluß des Willens in das [135] irdische
Geschehen herein, da geschah auf der Erde etwas, was
kosmisches Geschehen ist, und wofür die Erde nur
Schauplatz ist. Der Mensch wurde wiederum mit dem
Kosmos verbunden.
Das ist dasjenige, was verstanden werden
muß. Und das Verständnis davon gibt den
Ostergedanken erst in seinem vollen Umfange. Daher
muß vor unserer Seele erstehen nicht nur das Bild
des Kruzifixus — und hätte die Kunst das Schönste,
das Größte, das Bedeutendste, das Erhebendste
hervorgebracht in dem Bilde des Kruzifixus —;
erstehen muß der Gedanke: Der, den ihr suchet, der
ist nicht hier — erscheinen muß euch über dem Kreuze
derjenige, der nicht hier ist, und der aus dem
Geiste heraus für den Geist geisterweckend zu euch
spricht.
Dornach, 28. März 1921. Rudolf Steiner
sprach über Apollonios von Tyana. Er
charakterisierte das, was Christus Jesus von
Apollonios unterscheidet.
... die alte indische Weisheit ist im
wesentlichen zurückzuführen — um es zusammenfassend
auszudrücken — auf den besonderen Einfall des
Sonnenstrahles in den indischen Gegenden. Der
Sonnenstrahl fällt dort unter einem anderen Himmel
ein als anderswo. Das bedeutet, daß die
außerirdischen, die kosmischen Einflüsse auf den
Menschen andere sind als wo anders ... Was gerade an
älterer Weisheit den Menschen eigen war, war
abhängig vom Orte der Erde. Das hängt ja auch mit
etwas anderem noch zusammen. In älteren Zeiten der
Erdenentwicklung hat sich die Menschheit überhaupt
viel mehr durch diese Abhängigkeit differenziert,
als das später der Fall war. Die Differenzierung der
Menschen ist sogleich aufgetreten, wenn irgendwo
seßhafte Menschen den Ort ihrer Seßhaftigkeit
verlassen haben und nach anderen Gegenden gezogen
sind. Sie haben sich verändert, sie sind seelisch,
ja physisch andere geworden. Damit hängt ja die
Differenzierung über die Erde hin zusammen. Es war
also im wesentlichen dasjenige, was der alte Mensch
vom Umkreis der Erde hatte, was er wiederum
darstellte, wenn er in entsprechender Weise diese
Einflüsse der Erde in sich aufnahm. So können wir
sagen: ein richtiger Weiser war in älteren Zeiten
der Mensch nur, wenn er an einem Orte der Erde
lebte, wo man eben weise werden kann. Aus diesem
Grunde sahen die Alten auch mit einem gewissen
Rechte nach diesem Orte hin. Würde man heute etwa in
derselben Weise glauben, daß die Weisheit irgendwo
in Asien umschlossen sei, so würde man damit nur den
Beweis liefern, daß man nicht in seiner Zeit,
nämlich nicht in der heutigen Zeit lebt. Es gibt ja
allerdings merkwürdige Leute, die heute noch immer
von solchen besonders günstigen Orten auf der
Erdoberfläche reden; aber diese Dinge sind eben im
höheren Sinne, im Sinne einer wirklichen
Geisterkenntnis durchaus dilettantisch zu nennen.
Aber wenn wir in die ältesten Zeiten zurückgehen,
müssen wir schon den Menschen, der weise war,
verbunden denken mit seinem Orte... .
... Der Auferstehungsgedanke sagt, daß der
Mensch nicht unterzugehen braucht durch das, was ihn
an die Erde bindet, sondern daß, wenn er den
Christusimpuls aufnimmt, er in sich etwas finden
kann, was sich erhebt aus dem an die Erde
Gebundenen. Alles, was da zerrt, was da quält an dem
Schmerzensmanne, der am Kreuze hängt, das sind
zuletzt doch die Kräfte, die vom Erdendasein aus dem
menschlichen Leib und damit dem Menschen überhaupt
eingefügt sind. Schauen wir hinauf zu dem Kruzifixus
mit dem leidendurchtränkten Gesichte, mit dem
schmerzdurchwühlten Leibe, dann finden wir den
tiefsten Ausdruck dessen, was das Erdendasein den
Menschen einprägen kann. Schauen wir aber auf den
Auferstandenen über dem Kreuze, dann werden wir
aufmerksam auf das, was im Menschen [136]
immerdar auferstehen kann, was sich
erheben kann aus dem, was nur die Erdenkräfte
enthält, und was uns zeigt, daß der Mensch ein
kosmisches Wesen ist, und daß die Erde nur einem
Teile von ihm ihre Kräfte einprägt, daß aber aus
diesen Kräften auferstehen kann, was eigentlich
kosmisches Ingredienz des Menschen ist ...
Dornach, 30. 4. 1921.
Die Mitte des 19. Jahrhunderts ist der
Höhepunkt materialistischer Gesinnung. Indem der
Mensch am geistigsten geworden ist, konnte er diese
Geistigkeit nicht erfassen, sondern erfüllte sich
mit materialistischem Denken, materialistischem
Fühlen und auch materialistischem Wollen und Tun. Um
1840 stehen die repräsentativen Persönlichkeiten der
verschiedenen Nationen vor dem Punkt, wo der
Verstand am meisten schon zum Schattenwesen geworden
war. Die Begriffe sind leer. Die Buchdruckerkunst
hat sich ausgewirkt. Der Genius der Sprache hört auf
zu wirken. Aufgabe der Bewußtseinsseele ist es,
heraufzuheben, was in der menschlichen Wesenheit
unten liegt.
Wie haben die Nationen der neueren
Zivilisation diesen Zeitpunkt angetroffen, 1840?
... das angelsächsische Volk hat lange
Zeit fortgelebt in einem Zustande, den man
vielleicht am besten dadurch bezeichnen kann —
selbstverständlich mit den entsprechenden Varianten
und Metamorphosen — daß man sagt: es haben sich in
bezug auf die innere Seelenverfassung bis ins 19.
Jahrhundert herein diejenigen inneren Impulse
erhalten, welche im Griechentum schon in anderen
Formen gewirkt haben, man könnte sagen im 11. und
10. vorchristlichen Jahrhundert. Es ist das
Eigentümliche, daß die Nationen dasjenige, was
durchgemacht wird, in verschiedenen Zeiten
durchmachen, daß sich gewissermaßen die Zeiten
übereinander-schieben. Man bemerkt solche Dinge
außerordentlich schwer, weil ja natürlich im 19.
Jahrhundert schon alles mögliche da war, Schreiben,
Lesen, weil andere Daseinsbedingungen da waren in
Schottland und in England, als sie vorhanden waren
in der homerischen Zeit.
Aber wenn man die Seelenverfassung des
Volkes als Nation ins Auge faßt, so ist das so, daß
geblieben ist diese Seelenverfassung der homerischen
Zeit, die dann in Griechenland im tragischen
Zeitalter überwunden worden ist, die in den
Sophoklismus übergegangen ist, — daß diese Zeit sich
in der angelsächsischen Welt erhalten hat bis ins
19. Jahrhundert herein: eine Art patriarchalischer
Lebensauffassung, patriarchalisches Leben.
Insbesondere hat sich dieses patriarchalische Leben
von Schottland herein ausgebreitet. Und es ist aus
diesem Grunde, warum auf das angelsächsische Volk
nicht das gewirkt hat, was von den
Einweihungsstätten Irlands ausgegangen ist. Das hat
hauptsächlich im kontinentalen Europa gewirkt. Auf
der britischen Insel selber hat hauptsächlich
dasjenige gewirkt, was vom Norden, von Schottland
herunter auch an Einweihungswahrheiten gekommen ist,
und diese Einweihungswahrheiten haben dann das
andere durchdrungen. Es ist etwas in der ganzen
Auffassung der menschlichen Persönlichkeit, das
gewissermaßen uralt geblieben ist.
Und das wirkt noch nach selbst in der Art
und Weise, wie — sagen wir — das Verhältnis von
Whigs und Tories in dem englischen Parlament sich
entfaltete ... Die Whigs sind ja im wesentlichen
eigentlich die Fortpflanzung desjenigen, was man
nennen könnte eine von allgemeiner Menschenliebe
getragene, in Schottland aufgegangene
Menschheitsströmung. Die Tories sind ursprünglich
katholisierende — der Sage nach sogar, die aber
einen gewissen historischen Hintergrund [137] hat —
katholisierende Pferdediebe aus Irland gewesen.
Dieser Gegensatz — der sich dann ausdrückt in dem
besonderen politischen Wollen — spiegelt ein
gewisses Patriarchalisch-Sein. Und dieses
patriarchalische Sein, das hat gewisse elementare
Kräfte fortbehalten. Man kann das sehen an der Art
und Weise, wie die Besitzer größerer Ländereien zu
den Menschen gestanden haben, die als Untertanen auf
diesen Ländern gesessen haben.
Bis ins 19. Jahrhundert geht ja dieses
Untertanen-Verhältnis. Bis ins 19. Jahrhundert geht
ja das, daß im Grunde niemand gewählt wird als
derjenige, der eben durch ein solches
grundbesitzerliches Verhältnis eine gewisse Macht
hat. Man muß nur bedenken, was es bedeutet — solche
Dinge wiegt man nicht in der richtigen Weise — daß
zum Beispiel erst 1820 im englischen Parlament
abgeschafft worden ist, daß man einen Menschen, der
eine Uhr gestohlen oder gewildert hat, mit dem Tode
bestraft hat ... Das zeigt ja, wie geblieben waren
gewisse alte elementarische Zustände. Heute sieht
der Mensch das, was in seiner unmittelbaren
Gegenwart lebt, und er verlängert sozusagen die
wesentlichsten Grundbestandteile der Gegenwart nach
vorn und sieht nicht, wie kurz eigentlich die Zeit
ist, wo für die wichtigsten europäischen Gegenden
diese Dinge sich aus ganz elementaren Zuständen erst
herausgebildet haben.
So können wir sagen, daß sich da diese
patriarchalischen Verhältnisse als der Grund und
Boden desjenigen erhalten haben, in was dann
einschlug das Aller-modernste ... Bedenken Sie — nur
schon im 18. Jahrhundert — den ganzen Umschwung, der
in der sozialen Struktur eingetreten war durch die
technische Metamorphose in bezug auf die
Textilindustrie usw., bedenken Sie, wie da das
maschinelle Element, das technische Element
hineingezogen ist in dieses Patriarchalische, und
bilden Sie sich eine anschauliche Vorstellung, wie
sich in das Patriarchalische, in dieses
gutsherrliche Verhältnis zu den Untertanen,
hineinschiebt die Entstehung des modernen
Proletariats durch die Umgestaltung der
Textilindustrie. Denken Sie, was da für ein Chaos
sich durcheinanderschiebt, wie sich die Städte
herausbilden aus den alten Landschaften, wie das
patriarchalische — ich möchte sagen — mit einem
kühnen Sprung hineinspringt in das modern
sozialistische, proletarische Leben.
Man kann geradezu sagen: es entwickelt
sich dieses Leben in der Form, wie es in
Griechenland etwa war um das Jahr 1000 v. Chr. Dann
macht es einen kühnen Sprung. Hier trifft es das 18.
Jahrhundert an, sagen wir das Jahr 1770. Da wälzt
sich hinein, was dann im modernen Leben, ja in der
Jetztzeit, dasteht. Aber den Anschluß findet dieses
englische Leben erst 1820; da sind ja solche Dinge
überhaupt erst spruchreif geworden wie die
Abschaffung der Todesstrafe auf einen kleinlichen
Diebstahl und dergleichen. Es ist durchaus hier
zusammengeflossen ein Uraltes mit einem
Allermodernsten. Und so geht dann die
Weiterentwicklung hinein in das Jahr 1840.
Und was hat in diesem Zeitalter — in der
ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts — gerade bei dem
anglo-amerikanischen Volke zu geschehen?
Wir müssen bedenken, daß erst nach 1820,
sogar erst nach 1830, Gesetze notwendig geworden
sind in England, wodurch Kinder unter 12 Jahren
nicht zu längerer Fabrikarbeit angehalten wurden als
zu achtstündiger, Kinder von 13 bis 18 Jahren zu
höchstens zwölfstündiger Tagesarbeit ...
Man muß diese Dinge durchaus ins Auge
fassen, wenn man sehen will, was da eigentlich
zusammengestoßen hat, und im Grunde genommen kann
man sagen: erst im zweiten Drittel des 19.
Jahrhunderts wandte sich dann England heraus aus
[138] dem alten Patriarchalischen und sah sich
genötigt, zu rechnen mit dem, was sich langsam durch
die Maschinentechnik hineingeschoben hat in dieses
Alte. So traf das Volk, welches vorzugsweise berufen
ist, die Bewußtseinsseele auszubilden, der Zeitpunkt
von 1840.
... das Volk, das das
Romanisch-Lateinische aus dem vierten
nachatlantischen Zeitraum herübergetragen hat, das
gewissermaßen als Erbgut die alte
Verstandesseelenkultur in das Zeitalter der
Bewußtseinsseele herübergebracht hat, ist das
französische. Den Höhepunkt hat ja das, was noch
vorhanden war an fundamentalem (?) 8) Leben
derVerstandesseele in der französischen Revolution
am Ende des 18. Jahrhunderts. Wir sehen, wie da
plötzlich in äußerster Abstraktion auftauchen die
Ideale von Freiheit, Gleichheit, Brüderlichkeit ...
Wir sehen, wie die Abstraktion ... hier eingreift in
das ganze Gefüge der sozialen Struktur, — eine ganz
andere Entwicklung als drüben in England. In England
die Überreste des altgermanischen patriarchalischen
Lebens, durchsetzt von dem, was die moderne Technik,
was das moderne materialistische wissenschaftliche
Leben in die soziale Struktur hineinsenden konnte,
in Frankreich alles Überlieferung, alles Tradition.
Man möchte sagen: mit demselben Duktus, mit dem
einstmals ein Brutus oder Cäsar in Rom in den
verschiedensten Schattierungen gewirkt haben, wird
jetzt die französische Revolution in Szene gesetzt.
So taucht wiederum auf in abstrakten Formen das, was
Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit ist. Und
nicht von außen herein wird zersprengt — wie in
England — was altes patriarchalisches Element ist.
Sondern dasjenige, was römisch-juristisch
festgesetzt ist, das Festhalten an dem alten
Eigentumsbegriff, an den Grundbesitzverhältnissen
usw., den Erbschaftsverhältnissen namentlich, das
wird von der Abstraktion her zersetzt und
auseinander-getrieben.
... vor der französischen Revolution ...
diejenigen, die herausgesondert waren aus der Masse
des Volkes, sie hatten auch Rechtsvorteile, nur
gewisse Leute konnten, sagen wir, zu gewissen
Staatsstellungen kommen usw. Da Bresche
hineinzuschlagen, das zu durchlöchern, das war es,
was aus der Abstraktion heraus, aus dem
schattenhaften Verstande, die französische
Revolution forderte. Aber sie trug eben durchaus in
sich das Gepräge des schattenhaften Verstandes, der
Abstraktion, und es blieb im Grunde genommen das,
was gefordert wurde, eine Art Ideologie. Daher
schlägt das, was schattenhafter Verstand ist,
sogleich um in sein Gegenteil. ... den
Napoleonismus.
... andere Nationen ... zum Beispiel
Italien, das noch, ich möchte sagen, ein Stück
Empfindungsseele mitbehielt beim Durchgang durch die
Verstandeskultur, das dieses Stück Empfindungsseele
in die neuere Zeit heraufbrachte, das es daher nicht
bis zu den abstrakten Begriffen von Freiheit,
Gleichheit und Brüderlichkeit brachte ... das aber
doch den Übergang suchte von einem gewissen alten
Gruppenbewußtsein der Menschen zu dem individuellen
Menschenbewußtsein, das aber das Jahr 1840 so traf,
daß man sagen kann: es ist eigentlich dasjenige, was
sich da in Italien heraufarbeiten will an
individuellem Menschenbewußtsein, immerfort
niedergehalten von dem, was nun im übrigen Europa
ist ... die habsburgische Tyrannei ... in den 20er
Jahren der Kongreß von Verona, ... wie da von
Rußland, Osterreich ausging — ich möchte sagen —
eine Art Verschwörung gegen das, was das moderne
Menschheitsbewußtsein bringen sollte ...
... in Mitteleuropa so, daß nur immer ein
kleiner Teil der Menschen sich heraufringen kann zu
einem gewissen Bewußtsein ... , daß jetzt das Ich
eintreten soll in die Bewußtseinsseele ... bis 1862
war überhaupt für die wenigsten [139] Menschen ein
Exemplar von Goethe zu beschaffen. Goethe war nicht
frei ... Goetheanismus war ganz wenigen eigen
geworden ... es ist zu einem richtigen Verständnis
Goethes im Grunde genommen gar nicht gekommen. Und
dann war das letzte Drittel des 19. Jahrhunderts
überhaupt gar nicht geeignet, ein rechtes
Verständnis Goethes hervorzurufen... .
... von dem was Goetheanismus ist ... ist
die große Masse gar nicht berührt... sie bleibt
ungefähr auf dem Standpunkt, der eingenommen worden
ist in Mitteleuropa, sagen wir, um das Jahr 300 oder
400 nach Christus. Wie man im angelsächsischen Volke
stehengeblieben ist bei dem Jahre 1000 vor Christus,
so bleibt man in Mitteleuropa stehen bei dem Jahre
400 nach Christus... .
Nun aber ergeben wiederum die
geographischen Verhältnisse, daß dieser Zustand der
allgemeinen Seelenbildung in Deutschland viel länger
dauert als in England drüben. England hat in sein
altes patriarchalisches Leben schnell hineinfließen
lassen müssen, was zunächst bei ihm auf dem Gebiet
der Textilindustrie, aber später auch anderer
Techniken, aus dem modernen
materialistisch-wissenschaftlich-technischen Leben
die soziale Struktur gewandelt hat. Was deutsches
Gebiet, was Mitteleuropa war, das hat sich dem
zunächst entgegengestellt, das hat die alten
Eigentümlichkeiten viel länger behalten, — bis, ich
möchte sagen, zu einem Punkt, wo schon über die
ganze Welt in Geltung war, was durch die moderne
Technik gekommen ist. England hat noch Anschluß
gefunden mit der Umgestaltung der sozialen Struktur
in einer gewissen Beziehung allerdings, bis zu einem
gewissen Grade, in der ersten Hälfte des 19.
Jahrhunderts. Das alles, was da errungen worden ist,
das ging durchaus vorüber
an Mitteleuropa.
Mitteleuropa nahm zwar etwas von
abstrakten Revolutionsideen auf. Das kam in den 40er
Jahren, in der Mitte des 19. Jahrhunderts dann in
verschiedenen Wogen und Wellen zum Durchbruch; aber
es wartete gewissermaßen ab, bis die Technik die
ganze Welt erfüllte, und dann trug sich ja das
Eigentümliche zu, daß solch ein Mensch, der in
Deutschland denken gelernt hat, denken gelernt hat
vom Hegelismus, wie Karl Marx, daß er dann
hinübergegangen ist nach England und hat sich dort
das soziale Leben angeschaut und daraus die
sozialistischen Doktrinen gebildet, und für diese
Doktrinen war dann am Ende des 19. Jahrhunderts
Mitteleuropa reif. Diese Doktrinen wurden dann von
Mitteleuropa angenommen.
Wenn man aufzeichnen wollte, was sich in
Mitteleuropa entwickelt hat, müßte man sagen: es
ging die Entwicklung elementar fort — wenn auch
durch Schrift und Druck Mannigfaltiges von außen
aufgenommen worden ist — es ging fort dasjenige, was
die 400 Jahre nach Christus war; das machte dann
einen Sprung und fand erst, im Grunde genommen, im
letzten Drittel des 19. Jahrhunderts den Anschluß,
man möchte sagen etwa im Jahre 1875.
Während das Jahr 1840 getroffen wird von
der angelsächsischen Nation schon mit umgewandelten
Verhältnissen, schon mit der Notwendigkeit, die
Bewußtseinsseele aufzunehmen, träumte zum Beispiel
das deutsche Volk fort, und es erlebte das Jahr 1840
noch im Traum und verschlief dann die Zeit, die da
gewesen wäre, um eine Brücke zu bauen zwischen den
führenden Persönlichkeiten und dem, was aus der
Masse des Volkes als Proletariat aufstieg und was
sich dann der sozialistischen Doktrin bemächtigte
und eben dadurch einen gewaltsamen, radikalen
Zwangsdruck ausübte hin zu der Bewußtseinsseele etwa
von 1875 an, — was aber eben eigentlich auch nicht
bemerkt, jedenfalls nicht in irgendwelche Kanäle
gebracht worden ist, und was ja im Grunde genommen
heute noch immer in der schiefsten Weise beurteilt
wird. (Hinweis auf Spenglers „Preußentum und
Sozialismus") [140]
1. Mai 1921.
... Locke ... benützte gerade das
Geistigste im Menschen (den Verstand) dazu, die
Geistigkeit im Menschen zu verleugnen, ja den
Menschen nur hinzuweisen auf die Materialität...
Und man möchte sagen: der Baumwollhändler
Cobden auf der einen Seite und der Anhänger der
Quäker Bright, sie waren ebenso diejenigen, die
äußerlich im politischen Leben, indem sie für die
Abschaffung der Kornzölle 1846 kämpften und sie auch
durchsetzten, die äußeren Agenten dieser inneren
Geistesströmung .. . 1846 die Abschaffung der
Kornzölle, wo die Industrie siegte über dasjenige,
was das alte patriarchalische System war, über die
alten patriarchalischen Grundbesitzerverhältnisse,
in einer neuen Etappe.
Und nun sehen wir die Arbeiter sich
organisieren. Wir sehen, wie dann die Whigs
eigentlich immer mehr und mehr werden die Partei der
Industrie, die Tories die Partei der Grundbesitzer,
das heißt des alten patriarchalischen Wesens. Wir
sehen, wie ... das alte patriarchalische Wesen dem
nicht widerstehen kann, was als moderne Technik,
moderner Industrialismus, sich mit einem Ruck
hineingeschoben hat, so daß Jahrhunderte, ja
Jahrtausende übersprungen worden sind, und daß die
Geistesverfassung, in der England war bis ins 19.
Jahrhundert herein — die zurückgeht bis in
vorchristliche Zeiten — einfach sich
zusammengeschlossen hat mit dem, was in einer
neueren Zeit war ...
Pfingstsonntag, den 15., und
Pfingstmontag, den 16. Mai 1921, sprach Rudolf
Steiner in Dornach über „Das europäische
Geistesleben im 19. Jahrhundert mit Beziehung auf
seinen Ausgangspunkt im 4. Jahrhundert". In diesen
historischen Zusammenhängen wird das Problem von
Grund und Boden bedeutsam berührt.
15. Mai:
... Wir sehen, wie auf die römische
Priesterherrschaft übergeht die gesamte geistige
Führung, wie gewissermaßen alles das aufhört, was
weltliche Geistigkeit war. Erst wiederum durch die
Renaissance wird es hervorgeholt...
Und was ist denn eigentlich
geblieben? Im Grunde genommen können wir sagen: es
ist ja auch zurückgegangen die Geldwirtschaft, und
zwar im vierten nachchristlichen Jahrhundert so weit
zurückgegangen, daß eigentlich die
Bildungsentwicklung in den Städten hingeschwunden
ist, daß das, was als bäuerliches Element, als
großgrundbesitzerliches Element zurückgeblieben war
von den südeuropäischen Bewohnern, mit dem, was von
nördlichen Völkerschaften da vorgedrängt wurde,
verschmolzen ist.
So sehen wir im Grunde genommen, wie
allmählich hinabglimmt das, was aus dem alten
Oriente herüberkommend an geistigem Leben sich dann
in einer gewissen Weise umgebildet, metamorphosiert
hat in der griechischen Bildung, in der römischen
Bildung, was aber jetzt abglimmt, so daß es im
Grunde genommen hinschwindet und nur diejenige
Bevölkerung bleibt, die nicht teilgenommen hat an
dieser Bildung, die bäuerliche und
grundbesitzerliche Bevölkerung und das, was mit ihr
verschmilzt aus derjenigen Bevölkerung, die nun
durch die sogenannte Völkerwanderung in die
römisch-griechischen Gebiete einzieht. Und wir
sehen, wie innerhalb dieses die europäische Welt —
ich spreche etwas radikal — allein bevölkernden
Bauerntums die römische Priesterwelt in den
folgenden Jahrhunderten das Christentum in der
bekannten Weise ausbreitet. Wir sehen da, wie ja
zunächst dieses Priestertum nichts zu tun hat mit
dem widerstrebenden
griechischen Elemente. [141]
Das glimmt ab, das trägt nicht mehr
weitere Zukunftsmöglichkeiten in sich. Diejenigen,
die gebildet waren, hören auf. Naturalwirtschaft
tritt an die Stelle der alten Gemeinden, wächst
zusammen mit der Naturalwirtschaft der
heranschwirrenden barbarisch-germanischen
Völkerschaften. Und wir sehen aus diesem 4.
nachchristlichen Jahrhundert sich dasjenige
herausentwickeln, was eigentlich so verläuft, daß es
eine allmähliche Verbreitung dieses christlichen
Elementes ist, aber daß das eigentliche Geistesleben
selber nicht vorrückt, sondern das, was eben ja im
4. Jahrhundert übernommen worden ist von dem alten
Geistesleben durch die Priesterschaft, durch die
Priesterschaft gestaltet worden ist; das wird im
Grunde genommen der ungebildeten bäuerlichen
europäischen Bevölkerung eingepflanzt. Und erst,
nachdem es eingepflanzt ist, wirkt dann das Blut,
das nun entstanden ist in den europäischen Völkern
durch Jahrhunderte, das wirkt .aufweckend den Geist,
der •dann im 15. Jahrhundert heraufgekommen ist ...
... Was sich in den breiten Massen (vom 4.
bis zum 14. Jahrhundert) abgespielt hat, •das ist
etwa so vorzustellen: zunächst hatten sich wirklich
nur Dorfgemeinden gebildet, und das ganze mittlere
Europa, westliche Europa und auch das südliche
Europa war so besiedelt, daß die Städte zunächst
eine geringe Rolle spielten. In kleinen Gemeinden,
in Dorfgemeinden entwickelte sich das
hauptsächlichste Leben. Und während sich dieses
Leben in Dorfgemeinden bildete — was damals an
Städten bestand, waren ja im Grunde genommen nur
größere Dorfgemeinden —, in den größeren
Dorfgemeinden, da breitete sich, wie ich geschildert
habe, über die Köpfe der Menschen hinweg, aber durch
den Kultus suggestiv auf die Menschen wirkend, die
christlich-katholische Kirche aus. Die Menschen
aber, die nur die symbolischen Handlungen sahen, die
Menschen, die am Kultus teilnahmen, die aufblicken
konnten zu dem, was sie nicht verstanden, die
entwickelten für sich doch ein geistiges Leben. Ein
reiches Geistesleben entwickelte sich dazumal durch
Europa, ein Geistesleben, das vor allen Dingen unter
dem Einflusse der Natur der Menschen selber stand.
Es war im Grunde genommen etwas ganz anderes, was
die Teilnahme dieser Dorfgemeindemenschen an der
Ausbreitung der christlich-katholischen Lehre war;
denn alle die Dinge sind in einem falschen Lichte
dargestellt worden, wie sie etwa an die Person des
Bonifatius angeknüpft werden oder dergleichen.
Dasjenige aber, was sich in diesen Dorfgemeinden
abspielte, das war ein inneres Seelenleben, ganz
durchzogen von den Nachklängen der Deutungen des
Lokal-Göttlichen oder des Lokal-Geistigen. Überall
sah man Andeutungen von dem oder jenem; ein
zauberisches Leben entwickelte sich in dem Menschen.
Überall lebte der Mensch ahnungsvoll und erzählte
seinen Mitmenschen von seinen Ahnungen. Die Ahnungen
lebten sich aus in Sagen, die Ahnungen lebten sich
aus in geheimnisvollen Andeutungen, was der eine da
oder dort geistig erlebt hat während seiner Arbeit
usw.
Aber ein merkwürdiges Element durchzieht
diese Überreste des alten Ahnens und hellseherischen
Traumlebens, das sich durchaus in den Dorfgemeinden
fortpflanzte, während sich die katholische Lehre in
die Köpfe hinüberzog, ein Merkwürdiges lebte sich da
aus, aus dem man erkennen kann, wie eigentlich die
menschliche Organisation durch Europa an diesem
eigentümlichen Geistesleben beteiligt war. Es lebte
sich aus etwas, was nach zwei Richtungen hin die
innere Seelenverfassung in einer ganz besonderen Art
zeigt: erstens wenn die Leute die wichtigsten ihrer
Ahnungen, die wichtigsten ihrer Träume, die aber
immer an Lokalitäten anknüpften, aussprachen, wenn
sie schilderten, was sie da im halbwachen,
schlafenden Zustande erlebten, dann hing das immer
mit Ereignissen zusammen, mit Fragen, die ihnen aus
der geistigen Welt heraus gestellt wurden, oder auch
mit Aufgaben, die [142] ihnen gegeben wurden, oder
mit Dingen, wo die Klugheit eine Rolle spielte. Man
sieht aus der ganzen Art, wie die Erzählungen sind,
die auf dem Grunde des Volkes noch im 19.
Jahrhundert zu eruieren waren, wie da, wenn die
Menschen ins Sinnen und Träumen kamen und ihre
legendenhaften Sagen und ihre mythenhaften Dinge
ausbildeten, wie da wirkten von den drei Gliedern
des Menschen eigentlich noch nicht so stark das
Nerven-Sinnessystem, das mehr der Außenwelt
zugekehrt ist, sondern es wirkte das rhythmische
System und indem das rhythmische System aus der
Organisation der Leute heraus besonders angespannt
war, entstand dasjenige in diesen hellseherischen
Träumen, die im Dorfe von Mensch zu Mensch erzählt
wurden, womit sich die Leute Schauer, oder auch
Freude und Genuß und Schönheit gegenseitig
mitteilten. In alledem lebte immer etwas von dem
Feineren von Fragestellungen, die aus der geistigen
Welt herauskamen. Die Leute mußten Rätsel lösen im
Halbtraume, kluge Handlungen ausführen, mußten etwas
überwinden usw. Immer ist etwas Rätselhaftes drinnen
in diesem Traumesleben, das sich da entwickelte. Das
ist die physiologische Grundlage des weiteren sich
ausdehnenden geistigen Erlebens dieser Menschen, die
noch in Dorfgemeinden lebten, in die sich allerdings
hinein-erstreckten die Taten, die Ihnen die
Geschichte erzählt, von Karl dem Großen usw. Aber
das sind ja nur an der Oberfläche der Erlebnisse
sich abspielende Dinge, die allerdings dann tief
eingreifen in die einzelnen Schicksale, aber nicht
die Hauptsache sind. Die Hauptsache spielt sich in
Dorfgemeinden ab, und da entwickelte sich neben dem
wirtschaftlichen Leben bei den Menschen ein
Geistesleben, wie ich das heute andeutete. Und
dieses Geistesleben geht im Grunde fort bis ins 9.,
10., 11. Jahrhundert. Allerdings fließt allmählich
von dem, was sich wie eine Oberschichte in den
Köpfen der Menschen entwickelt hat, in die
Unterschichten hinunter, indem sich
zusammengestaltet dasjenige, was dann in
gespenstîsch, zauberisch anmutender Weise aus den
Erzählungen der Menschen herauskommt, mit dem
Christus und den Taten des Christus. Und was von den
Menschen selber kommt, das wird zuweilen auch
übertönt von dem, was aus der Bibel, aus den
Evangelien kommt. Dann aber sehen wir, wie zunächst
in das soziale Denken aufgenommen wird dasjenige,
was das christliche Element ist. Wir sehen es am
„Helland" und an anderen Dichtungen, die aus dem
Christentum heraus sind, die aber eigentlich von
Geistlichen in das Volk hineingetragen werden,
während das Volk den Geistlichen entgegenträgt
dasjenige Geistesleben, von dem ich gesprochen
habe...
16. Mai: In umfassender Darstellung wird
in diesem Vortrag das Ineinanderspiel des
Geisteslebens besprochen, das sich innerhalb der
Dorfgemeinden „in den Herzen", in den Städten aber
„über den Köpfen" durch die Jahrhunderte abspielte.
Zum Beispiel:
... vom Lande herein, vom Dorf herein
wurden die Städte in größere Administrationsgefüge
gekleidet, in die hineinkam das römisch-juristische
Wesen. Es entstand (nach dem 15. Jahrhundert) der
moderne Staat, der von den Landgemeinden herein
gebildet worden ist, worin dasjenige, was vom Land
aus wiederum die Städte eroberte, durchzogen worden
ist von dem, was jetzt auf dem Boden des
lateinischen Wesens als römisch-juristisches Wesen
heraufkam. So war dieses Element schon so stark, daß
keine Geltung mehr haben konnte dasjenige, was jetzt
aus der volkstümlichen Strömung noch einmal an die
Oberfläche wollte, was in den aufgerüttelten Zeiten,
wie man es nannte, unter der Landbevölkerung
Rußlands auftauchte, im Hussitismus, im
Wicleffismus, in der böhmischen Brüderschaft; das
alles konnte nicht aufkommen. Es konnte nur
aufkommen dasjenige Wesen, was eben zusammenfloß mit
dem römisch-administrativen Wesen usw. — Und so
sehen wir, wie zunächst [143] glimmend blieb unter
der Oberfläche, was volkstümliches Element ist, was
den Gedanken eigentlich als Realität sich eroberte,
was sich wie im Widerstande geltend macht gegen das
römisch-lateinische Wesen. Das Geistesleben platzt
da von zwei Seiten aufeinander. Aus dem
römisch-lateinischen Wesen entwickelt sich der
Nominalismus, für den allgemeine Begriffe nur Namen
sind. Wie man da aus der Grammatik und Rhetorik
heraus denken mußte, so entwickelte sich bei
denjenigen, die doch einen Funken Volkstum in sich
hatten, wie Albertus Magnus und Thomas von Aquino,
ein Realismus, der das gedankliche Element wie etwas
real Ausgesprochenes empfand. Aber zunächst siegte
in einer gewissen Weise der Nominalismus .. .
... die Geister der ersten Hälfte des 19.
Jahrhunderts glaubten noch, aus dem, was sie
seelisch erleben konnten, etwas herausholen zu
können als Weltanschauung, auch als soziale
Lebensanschauung. Das vermeinten die Menschen in der
zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts nicht mehr. Aber
es wirkte etwas nach: dasjenige, was aus dem
Unbewußten heraus den Gedanken geboren hat. Warum
hat in den ahnenden Träumen der Dorfbewohner über
ganz Europa bis ins 12. Jahrhundert hin gewirkt
etwas von innerem Rätsellösen, von innerer Klugheit,
die aufgewendet worden ist in allerlei verschmitzten
Erlebnissen? Weil sich der Gedanke, das Nachdenken,
das denkende Arbeiten in dieser Zeit gebar. Das wird
angebahnt. Und jetzt sehen wir, wie man in der
zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts zuletzt ganz
verzweifelt wird. Wir sehen überall die
Deklamationen über die „Grenzen des Naturerkennens"
auftauchen ...
In den vier in Stuttgart gehaltenen
Vorträgen über „Die Naturwissenschaft und die
weltgeschichtliche Entwicklung der Menschheit seit
dem Altertum" (21.-24. Mai 1921) behandelte Rudolf
Steiner auch den Übergang aus der „Abel"- in die
„Kains"-Zeit (ohne diese Namen zu nennen). Aus dem
2. Vortrag:
... es war der Mensch in jenen ältesten
Zeiten durchaus in einem solchen Verhältnis zur
Umwelt, daß er möglichst wenig Hand an diese Umwelt
anzulegen hatte ... Das war nur einem Menschen
möglich, der ... sich in die äußere Natur
hineinstellte — ich möchte sagen — wie das Tier, wie
der Vogel, der da nimmt, was ihm die Natur an
Nahrung bietet, der diese sich nicht erst
erarbeitet, sondern höchstens sich holt, wie der
Vogel sie sich erfliegt, der also in vollem Frieden
mit allen Naturreichen lebt, der auch seine Liebe
über alle Naturreiche ausdehnt.
Wenn man so mit vollmenschlicher
Erkenntnis sich hineinvertieft in alles Wesen, so
kommt man unmittelbar dazu, das, was noch lebt in
der indisch-orientalischen Weltanschauung als
Tierliebe, als Liebe zu den Pflanzen,
hervorgehen zu sehen aus der All-Liebe,
die noch keinem Wesen etwas tut, die daher noch
nicht zu jenem vollerwachten menschlichen Bewußtsein
gekommen sein kann, in dem die Menschen später
waren.
Sie lebte in einer Geistigkeit, die instinktiv aber als
Geistigkeit eben höher in gewissem Sinne als die
griechische und die unsrige heute war. Sie lebte in
unschuldigem Zustand gegenüber der Natur. Liebte diese,
schlachtete nichts, ja nahm auch die Pflanzen, von denen
die Menschen lebten, nur so zu sich, daß sie nicht
besonders säte, sondern das, was wild sich bot, hinnahm.
Man blickt mit einer solchen Betrachtung zurück auf die
vor Jahrtausenden die südlichen asiatischen Gegenden
bevölkernden Menschen.
Später ist dann etwas aufgetreten, das im
Menschen das Bewußtsein hervorgerufen hat des
radikalen Unterschiedes des Oben und Unten, des
Geistigen, das man nicht verändern kann, an das man
nicht herankann, das oben ist, und des Physischen,
das man bearbeiten kann, mit dem man sich abgeben
kann. Man kommt etwa [144] in dem Beginn des
sechsten oder fünften Jahrtausends an eine
Veränderung — in den dekadenten Resten läßt sie sich
verfolgen —, durch welche die Menschen dasjenige,
mit dem sie umgehen können, das sie verändern
können, als etwas anderes ansehen, das unter ihrer
Herrschaft steht. Sie beginnen, die Tiere zu zähmen,
sie machen aus den wilden Tieren Haustiere und
werden Ackerbauer.
Das ist offenbar der große radikale
Umschwung vom siebten oder sechsten ins sechste oder
fünfte Jahrtausend der vorchristlichen Zeit, daß die
Menschen anfangen, die Natur zu bearbeiten und
dadurch die Natur zu unterscheiden von dem, was sie
nicht bearbeiten können, was nur als das Leuchtende,
Glänzende herunterscheint auf das, was bearbeitbar
ist und das seine Form empfangen kann vom Menschen.
Aber es ist ja doch nicht nur der Mensch,
was so formgebend wirkt; der Mensch macht Werkzeuge,
seine primitive Hacke, das ist ja dasjenige
Instrument, das dem Pflug voranging — wahrscheinlich
waren es zuerst Frauen, die den Ackerbau betrieben
haben —; er pflügt damit den Boden durch Handarbeit
und sät; aber er sieht auch, daß, wie die Erde von
ihm Form empfangen kann, so auch sie sich im
Frühling nicht durch ihn mit Pflanzen bedeckt, daß
die Pflanzen im Herbst wieder weggehen. Und so, wie
die Erde von dem Menschen ihre Form empfangen kann,
so auch von dem, was ihm herunterleuchtet aus dem
Weltenraum; und er kommt auf den Unterschied
zwischen Licht und Finsternis, zwischen Geist und
Materie.
Alles das entwickelt sich in der Art, daß
der Mensch sich zuerst von der Außenwelt
unterscheiden gelernt hat, indem er die Natur
bearbeitete, indem er Ackerbauer, Viehzüchter wurde.
Man sieht es der per s i s c h en Kultur einer
späteren Zeit noch an, wie alles auf den Ackerbau
eingerichtet ist. Man sieht den Zusammenhang
desjenigen, was sich im Avesta äußert, mit diesem
Geschilderten, und man sieht den Fortschritt
gegenüber der urindischen Kultur ...
Aus dem 4. Vortrag (24. Mai 1921):
... Wir sehen, wie durch ein großes,
weites Gebiet von Europa durch die sogenannte
Völkerwanderung die alte Kultur abstirbt und eine
Art Bauernkultur aufkommt. Was die oberen
Zehntausend früher im alten Römerreich als ihre
Kultur gehabt haben, das stirbt ab, es bleibt, was
die breite Bevölkerung hatte, und so etwas
ähnliches, allerdings anders geartet, brachten auch
die germanischen Stämme entgegen. Innerhalb dieses
bäuerlichen Wesens, wo die Menschen eigentlich in
kleinen Dorfgemeinden lebten und sich in diesen
kleinen Dorfgemeinden ganz andere Dinge erzählten
als das, was ihnen die katholischen Priester
predigten, innerhalb dieser Gebiete, in denen die
Dorfgemeinden waren, wurde nun durch äußere Macht
die katholische Religion verbreitet.
Das war die eine Strömung, die eben in
lateinischer Sprache ging. Was wußten denn die
Menschen, die da sahen, wie ihre Kirchen gebaut
wurden, wie in lateinischer Sprache die Weisheit
fortgepflanzt wurde, was wußten denn diese Menschen,
auf die es gerade dazumal ankam in den Dörfern, von
all dem, was da vorging? Wovon sie wußten, das waren
die Erzählungen, die sie sich nach getaner Arbeit am
Abend erzählten, Erzählungen, die zum großen Teil
aus Träumereien bestanden, wie wir sie bei den alten
Ägyptern und dergleichen noch kennengelernt haben.
Es war durchaus eine Weltanschauung hier,
durch die Zeit vom 4. bis zum 8., 9., 10.
Jahrhundert durch die Dorfgemeinden gehend, die in
den südlichen Gegenden längst abgemacht war,
wenigstens bei den oberen Zehntausend. Längst hatte
sich aus diesen Untergründen hervorgehoben, was eine
feine Kultur bei den oberen Zehntausend war. Und
jetzt, im 9., 10., 11., 12. Jahrhundert sehen wir,
wie aus den [145] bloßen Dorfgemeinden sich
allmählich die Städte kristallisieren, die
Städtekultur beginnt; und es ist, wie wenn der
Mensch losgerissen wird aus der äußeren Natur, wenn
er in den Städten zusammenkonzentriert wird. Da
kommt diese Städtekultur, die wir verfolgen können
von der Bretagne an bis tief hinein ins russische
Reich, bis nach Nowgorod, von oben herunter bis nach
Spanien, Italien hinein, überall dieser merkwürdige
Zug nach dem Städtetum ...
Dornach, 3. 6. 1921.
... Niemals hat in vorchristlichen Zeiten
der Mensch durch etwas anderes als durch dasjenige,
was in ihm gewissermaßen organisch gekocht worden
ist und in ihm dann innerlich als eine Vision oder
dergleichen aufgegangen ist, das Göttliche gesehen.
Er sah schon das Göttliche auch für ihn aufsteigen
aus dem Blute. Jetzt sucht er es im reinen geistigen
Erfassen ...
... Man konnte den Menschen der ersten
christlichen Jahrhunderte sagen: ehedem war die Erde
so mächtig, daß sie euch die Vorstellung gegeben hat
vom Göttlichen. Das hat aufgehört. Die Erde gibt
nichts mehr. Ihr müßt durch euch selbst zum Logos
und zum schöpferischen Prinzip kommen ...
... die ersten Christen sagten: der
Weltuntergang ist nahe. Sie meinten den Untergang
der Erde, die dem Menschen Erkenntnis gibt, ohne daß
er mit dem Bewußtsein an diesen Erkenntnissen
arbeitet. Es ist in der Tat eine tiefe Wahrheit
ausgesprochen mit diesem Weltuntergang. Denn der
Mensch war vorher ein Sohn der Erde. Er überließ
sich den Erdenkräften. Er verließ sich darauf, daß
sein Blut ihm seine Erkenntnisse gab. Damit war es
aus. Die Reiche der Himmel sind nahe herangekommen;
die Reiche der Erde haben aufgehört. Der Mensch kann
fortan nicht mehr ein Sohn der Erde sein. Der Mensch
muß sich zum Genossen eines geistigen Wesens machen,
das von der geistigen Welt auf die Erde
heruntergekommen ist: des Logos, des Christus...
5. 6. 1921.
... der alte Ägypter war sich ganz und gar
klar darüber, daß er sich doch in einer gewissen
ähnlichen Beziehung zur Erde rechnen müsse wie —
sagen wir — die Pflanzen zur Erde gerechnet werden
müssen. Wie man in der Pflanze mehr oder weniger
sichtbarlich die Säfte oder wenigstens die
Kräfteverhältnisse von der Erde in die Pflanze
hinein verfolgen kann, so fühlte man im alten
Ägypten gewisse Kräfte walten, die zu gleicher Zeit
in der Erde walteten. Man rechnete den menschlichen
Leib zur Erde ... Man stellte sich die Erde als
großes organisiertes Wesen vor ... damit, daß er
Mumien bildete ... sah er in den formbildenden
Kräften, die von der Erde ausgehen, einen
menschlichen Leib plastisch gestalten, etwas wie den
Willen der Erde, und er wollte, daß dieser Wille der
Erde dauernd zum Ausdruck komme... in den Mumien ...
Im „Orientierungskurs für die
anthroposophische und Dreigliederungsarbeit in der
Schweiz" (11.-16. Oktober 1921 am Goetheanum)
besprach Rudolf Steiner wiederholt Probleme des
Bodens. So im zweiten Vortrag:
... Etwa vom 13. bis 16., 17. Jahrhundert
schlüpfen die Universitäten in das Staatsleben
hinein ... Auf der anderen Seite haben wir ungefähr
bis zu demselben Zeitalter das freie wirtschaftliche
Walten, :das seinen eigentlichen mitteleuropäischen
Ausdruck gefunden hat in den freien wirtschaftlichen
Dorfgemeinden. Und wie das [146] freie Geistesleben
... die Universitäten ... unterschlüpft unter den
Staat, so bekommt das, was wirtschaftliche
Organisation ist, zuerst eine gewisse Verwaltung im
rechtlichen Sinne, indem die Städte immer mehr und
mehr auftauchen und die Städte nun dieses
wirtschaftliche Leben zunächst organisieren, während
es früher gewachsen ist, als die Dorfgemeinde das
Tonangebende war. Und dann sehen wir, wie nun auch
immer mehr das, was in den Städten zentralisiert
war, unterkriecht in die größeren Territorien der
Staaten ...
Aus dem 5. Vortrag:
... Wie ist man denn überhaupt zu diesem
Marktverhältnis gekommen? (NB. zu dem heutigen
abstrakten Markt.) Im Grunde genommen aus der
instinktiven Assoziation heraus: indem eine Anzahl
von Dörfern in solch einer Entfernung, daß man hin-
und zurückgehen kann im Tage, um einen größeren Ort
herum waren und da die Leute ihre Produkte
austauschten ... in Wirklichkeit war das eine
instinktive Assoziation. Die Leute, welche sich zum
Markte vereinigten, waren „assoziiert" mit all
denen, die in den Dörfern herum wohnten. Sie konnten
rechnen auf einen bestimmten Absatz, der sich
erfahrungsgemäß ergab. Daher konnten sie nach dem
Konsum die Produktion regeln in ganz lebendigen
Zusammenhängen ...
24. 11. 1921. Im öffentlichen Vortrag in
Kristiania über „Erziehungs- und Unterrichtsmethode
auf geisteswissenschaftlicher Grundlage":
... man wird beachten müssen, daß man das
Kind nicht zu früh an dasjenige heranführt, woran
sich nur der Verstand, das Begriffsvermögen, das
Intellektuelle betätigen kann. Man soll daher die
Betrachtung des Tierischen und des Pflanzlichen der
Betrachtung des Mineralischen — des Physikalischen
und Chemischen — vorangehen lassen. Und man wird
auch gegenüber dem Pflanzlichen und dem Tierischen
sehen, daß sich das Kind in verschiedener Weise
unterscheiden lernt von seiner Umgebung: Das
Tierische fühlt das Kind im zehnten, elften
Lebensjahr durchaus seinem eigenen Wesen näher als
das Pflanzliche; das Pflanzliche fühlt es wie etwas,
das sich von der Welt herein offenbart, das
Tierische fühlt es so, daß man mit ihm mitfühlen
muß, daß es gewissermaßen doch ein ähnliches Wesen
hat wie der Mensch. Dem wird durchaus in Unterricht
und Erziehung Rechnung getragen werden müssen. Daher
wird man dasjenige, was man dem Kinde in diesem
Lebensalter über das Pflanzliche beibringt, so
beibringen, daß man das Pflanzliche gewissermaßen
zur Erde hinstellt, daß man in dem Pflanzlichen
etwas sieht, was aus der Erde wie aus einem
Organismus herauswächst: das Irdische in seinem
Zusammenhang mit dem Pflanzlichen, das Irdische in
seiner Entwicklung durch die Jahreszeiten hindurch,
sich offenbarend in den verschiedenen Jahreszeiten
im Pflanzlichen in verschiedener Weise, — möglichst
eine zeitliche Betrachtung des Pflanzlichen!
Man wird sehr leicht gestört durch die ja
auf anderen Gebieten berechtigten Bestrebungen nach
Anschaulichkeit, wenn man diese anwenden will auf
einem solchen Gebiete, wie ich es eben geschildert
habe. Man beachtet eben viel zu wenig, daß die Erde
mit ihrem Pflanzenwuchs eine Einheit ist. Es mag
Ihnen paradox erscheinen, aber gerade so wenig,wie
man die Organisation eines Haares am Tier oder am
Menschen für sich betrachten kann, sondern wie man
sie nur in Verbindung mit dem ganzen Organismus, als
einen Teil, betrachten kann, so sollte man
gewissermaßen die Erde wie einen Organismus
betrachten und das Pflanzliche mit ihr
zusammengehörig ... [147]
Kristiania, 30. November 1921, in der
Universitätsaula: „Die wirtschaftliche
Kardinalfrage".
... Ich bin überzeugt davon, daß
außerordentlich viel Geistvolles über die
Arbeitsteilung geschrieben und gesagt worden ist,
glaube aber nicht, daß sie in ihrer vollen Bedeutung
für das praktische wirtschaftliche Leben bis in ihre
letzten Konsequenzen schon durchdacht worden ist.
Ich glaube das aus dem Grunde nicht, weil man sonst
einsehen müßte, daß im Grunde genommen überhaupt aus
dem Prinzip der Arbeitsteilung mit Konsequenz folgt,
daß niemand eigentlich in einem sozialen Organismus,
in dem volle Arbeitsteilung herrscht, für sich
selber noch etwas produzieren — ich sage sogar —k a
n n.
Wir sehen ja heute noch — ich möchte sagen
— die letzten Reste der Selbstproduktion. Namentlich
wenn wir die kleinen Landgüter ins Auge fassen, da
sehen wir, daß eigentlich derjenige, der produziert,
das zurückbehält, was für seinen und seiner Familie
Bedarf notwendig ist. Und was bewirkt dieses, daß er
sozusagen ein Versorger des eigenen Bedarfs noch
sein kann? Das bewirkt, daß er eigentlich in einer
ganz unrichtigen Weise innerhalb eines sozialen
Organismus produziert, der im übrigen auf
Arbeitsteilung aufgebaut ist. Jeder, der heute sich
selbst einen Rock macht, oder der sich selbst mit
seinen eigenen, auf seinem eigenen Grund und Boden
gebauten Nahrungsmitteln versorgt, versorgt sich
eigentlich zu kostspielig. Denn dadurch, daß
Arbeitsteilung herrscht, kommt jedes Erzeugnis
billiger zustande, als es zustande kommen kann, wenn
man es für sich selbst fabriziert ….
... alles, was Ware ist, hat einen
wirklichen objektiven Wert ... Wenn eine Ware einen
bestimmten Preis auf dem Markt hat, so kann dieser
Preis für den wirklichen objektiven Wert zu hoch
oder zu niedrig sein, oder er kann mit ihm
übereinstimmen. Aber so wenig maßgebend der Preis
ist, der uns äußerlich entgegentreten kann — weil er
durch irgendwelche Verhältnisse gefälscht sein kann
— so wahr ist es, daß man auf der anderen Seite —
wenn man in der Lage wäre, alle die Tausend und aber
Tausend einzelnen Bedingungen anzugeben, aus denen
heraus produziert und konsumiert wird — den
objektiven Wert einer Ware angeben könnte.
Was ich den objektiven wirtschaftlichen
Wert nenne, das kann man aber nur auf die Ware
anwenden. Man kann es nicht anwenden auf anderes,
das heute in einem ähnlichen Sinne in unserem
wirtschaftlichen Leben drinnen steht wie die Ware:
auf Grund und Boden und auf das Kapital ...
Wenn man bei jeder Ware angeben kann, daß
ihr Preis über oder unter einer — allerdings nicht
ohne weiteres angebbaren — Mitte liegt (die aber
objektiv vorhanden ist, und die das allein Heilsame
ist, trotzdem sie zunächst nicht erkannt werden
kann), so kann man das nicht für etwas, was heute
gleich einer Ware behandelt wird: für Grund und
Boden.
Denn der Preis für Grund und Boden, der
Wert von Grund und Boden unterliegt durchaus dem,
was man nennen kann: menschliche Spekulation, was
man nennen kann: andere soziale Impulse. Und es ist
nicht eine Notwendigkeit herauszufinden für eine
Preisansetzung oder Wertansetzung im
wirtschaftlichen Sinne für Grund und Boden.
Das ist aus dem Grunde so: Eine Ware,
nachdem sie vorhanden ist (und es ist gleichgültig,
ob sie gut oder schlecht ist: ist sie gut, so ist
sie eben gut brauchbar; ist sie schlecht, so ist sie
schlecht brauchbar), — eine Ware kann ihren
objektiven Wert selber festsetzen durch die Art und
Weise und die Intensität, in der nach ihr Bedarf
ist. Das kann aber nicht gesagt werden von Grund und
Boden und kann auch nicht gesagt werden vom Kapital.
[148]
Bei Grund und Boden — und Kapital — hängt
die Art und Weise, wie er trägt, wie er sich
hineinstellt in den ganzen wirtschaftlichen und
sozialen Zusammenhang, durchaus von den menschlichen
Fähigkeiten ab. Diese sind niemals etwas Fertiges.
Habe ich zu verwalten einen Grund und Boden, so kann
ich ihn nur verwalten nach meinen Fähigkeiten; und
sein Wert ist dadurch etwas durchaus Variables.
Ebenso ist es beim Kapital, das ich zu verwalten
habe.
Wer diese Tatsache in ihrer vollen
Bedeutung studiert, praktisch studiert, der wird
sagen müssen: dieser radikale Unterschied zwischen
der Ware einerseits und Grund und Boden und Kapital
andererseits ist durchaus vorhanden.
Und daraus ergibt sich, daß gewisse
Erscheinungen, die in unserem Wirtschaftsleben
auftreten, und die uns deutlich als
Krankheitssymptome des sozialen Organismus
erscheinen, praktisch in irgend einem Zusammenhang
gedacht werden müssen mit demjenigen, was sich im
wirtschaftlichen Leben dadurch ergibt, daß man
praktisch mit demselben Geld, das heißt mit
derselben Wertschätzung in diesem wirtschaftlichen
Leben dasjenige behandelt, was eigentlich gar nicht
kommensurabel ist, — das man zusammenwirft und auf
dem Umwege durch das Geld zum Austausch bringt, zur
wirtschaftlichen Wechselwirkung bringt, was seiner
inneren Wesenheit nach ganz verschieden ist, also
auch im wirtschaftlichen Leben verschieden behandelt
werden müßte.
Und wenn man nun weiter praktisch
studiert, wie eigentlich in unseren sozialen
Organismus diese Gleichbehandlung hineingekommen ist
— sozusagen das Zahlen mit demselben Geld sowohl für
Waren, für Gebrauchsgüter, wie auch für Grund und
Boden und für das Kapital das ja auch ein Gegenstand
des Handels geworden ist, wie das eigentlich
gekommen ist, und das geschichtliche Werden der
Menschen verfolgt, so sieht man, daß heute
unorganisch in unserem sozialen Organismus drei
Gebiete des Lebens zusammenwirken, die im Grunde
genommen aus ganz verschiedenen Wurzeln stammen, und
die einen Zusammenhang im sozialen Leben nur durch
den individuellen Menschen haben: erstens das
Geistgebiet ... dann das Gebiet des
Wirtschaftslebens ... und das Gebiet des Rechts ...
... Haben wir ein abstrakt Einheitliches,
wie es sich in der neueren Zeit immer mehr und mehr
herausgebildet hat, wie es aber auch die
Krankheitssymptome von der geschilderten Art und
noch andere enthält, haben wir dieses Einheitliche,
dann wird eben durch dieses abstrakt Einheitliche
auch der Boden, auch das Kapital und auch die Arbeit
zuletzt hingetrieben, in gleicher Weise bewertet zu
werden mit der Ware.
Hat man aber einen dreigegliederten
sozialen Organismus, so wirken auf dem Gebiete des
geistigen Lebens die Kräfte der Individualität.
Alles dasjenige daher, was mit der Entfaltung der
Individualität im Wirtschaftsleben zusammenhängen
muß, was also mit Grund und Boden und mit dem
Kapital zusammenhängt, das muß eigentlich sinngemäß
eingegliedert sein dem geistigen Teil des sozialen
Organismus. Daher habe ich geschildert, wie
allerdings die Verwaltung des Kapitals, wie die
Verwaltung von Grund und Boden im geistigen Teil des
sozialen Organismus vor sich zu gehen hat ...
In Vorträgen vom 24. und 12. Dezember in
Dornach wird die umfassende Wandlung des Erlebens
des Verhältnisses von Mensch und Natur in den
Jahrtausenden um die Zeitenwende dargestellt:
24. 12. 1921.
... Wenn wir approximativ einen Zeitpunkt
angeben wollen, so können wir sagen: erst an der
Wende des vierten und dritten vorchristlichen
Jahrtausends tritt die [149] Anschauung als eine
Überzeugung des Ostens auf, daß die
physisch-sinnliche Welt um den Menschen herum keine
Wirklichkeit ist, sondern eine große Illusion, eine
Maja.
Was ist die Ursache dieses gewaltigen
Umschwunges in der Lebensauffassung des Ostens?
Diese Ursache liegt in der Seelenentwicklung der
Menschheit tief begründet. Wenn wir auf die
Urweisheit des Ostens hinblicken, wie sie
nachträglich in dichterischer Weise sich abgesetzt
hat in den Veden, in philosophischer Weise in der
Vedanta-Philosophie, wie sie dann zur Yoga-Lehre
geworden ist, wenn wir z. B. achtgeben auf das
Grandiose, wie diese Ostlehre enthalten ist in der
Bhagavad Gita, dann finden wir, daß einstmals das
Wesentliche dieser Ostweisheit das war, daß der
Mensch nicht nur die äußere sinnliche Welt
wahrgenommen hat, daß der Mensch wahrgenommen hat
innerhalb dieser äußeren sinnlichen Welt in alledem,
was er mit Augen gesehen, mit Ohren gehört, mit den
Händen abgetastet hat, ein Göttlich-Geistiges.
Es waren für diese Urmenschen nicht Bäume
da, nüchtern, wie wir sie heute sehen, es war in
jedem Baum, in jedem Strauch, in jeder Wolke, in
jedem Quell etwas, das sich als geistig-seelischer
kosmischer Weltinhalt ankündigte. Überall, wohin man
sah, sah man Sinnliches durchdrungen von Geistigem.
Die Quelle rieselte nicht nur in unartikulierten
Tönen, sondern aus den Tönen der Quelle heraus hörte
man geistig-seelischen Inhalt. Der Wald rauschte
nicht unartikuliert; aus dem Rauschen des Waldes
vernahm man die Sprache des ewigen Weltenwortes,
einer geistig-seelischen Wesenheit.
Von der ungeheuren Lebendigkeit, mit der
der Mensch die Welt erlebte in diesen „grauen
Vorzeiten", kann sich der gegenwärtige Mensch nur
eine sehr geringe Vorstellung machen. Aber diese
Lebendigkeit lähmte sich ab gegen das dritte
vorchristliche Jahrtausend ... nicht von Anfang an
hat man davon gesprochen, daß die Welt die große
Illusion sei, sondern weil die Welt götterleer
geworden ist, empfand man sie als eine große
Illusion, als Maja .. .
12. 12. 21:
... Nehmen wir einen alten Ägypter der
früheren Zeit oder einen Angehörigen des
chaldäischen Menschheitsstammes. Der empfand die
mineralische Welt nicht so wie wir. Er empfand sie
ganz anders, die mineralische Natur. Er empfand sie
so, daß er, wenn er den gewöhnlichen Boden sah,
verhältnismäßig neutral empfand, aber schon ganz
anders, lebendig empfand, wenn er ein Gebirge sah
oder wenn er einen Fluß fließen sah. Da regte sich
alles Lebendige in ihm. Da bekam er Aufschlüsse über
dasjenige, was er eigentlich brauchte an
Aufschlüssen von der Außenwelt. Er fühlte, — sagen
wir — wenn er einen Kristall sah, daß der Kristall
ihm etwas sagte, daß er ihm ein Geheimnis der Natur
enthüllte. Heute werden wir allerdings
intellektualistisch herangetrieben an die
Mineralogie, an die Kristallographie; da sollen wir
allerlei lernen von Kanten und Winkeln und
dergleichen. Schön, es ist ja das recht gut, aber es
läßt sich gar nicht vergleichen mit dem, was
einstmals der Mensch empfand, wenn er einen Kristall
ansah: da sprachen wirklich Elementarwesen zu ihm;
da fühlte er, daß er auf der Welt nicht allein ist,
daß da etwas in der Natur drinnen steckt, das zu ihm
spricht.
Und gar, wenn der Mensch an die Pflanzen
herantrat. Gewiß, an das uns umgebende Gras trat man
auch mehr oder weniger neutral heran. Wenn man aber
— sagen wir — eine Bilsenkraut-Pflanze sah am
Wegrain, an der man vorbeiging... Sie hat eine
bestimmte Form: heute führt der Lehrer, der
Botaniker ein Kind an diese Form heran; es wird
beschrieben. Das ist eine intellektualistische Art,
sich zu der Sache zu stellen. [150]
Und wenn diese intellektualistische Art
eintritt, so bleibt man eigentlich gegenüber fast
allen Pflanzen mehr oder weniger neutral. Sie
gefallen einem, gewiß; ein Ästhetisches tritt ein.
Schön. Aber das ganz Lebendige, das einmal da war,
das tritt nicht ein. Denn derjenige, der in älterer
Zeit — als alter Ägypter, als alter Chaldäer — an
einem Bilsenkraut vorbeigegangen wäre, der würde
erblaßt sein, etwas blaß geworden sein. Derjenige,
der vorbeiging an einer Fingerhutpflanze, an einer
Digitalispflanze, der errötete. Der an Colchicum
autumnale, an der Herbstzeitlose vorbeiging, der
fühlte, wie seine Haut steifer wurde. Also man ging
nicht gleichgültig durch die Welt. Man fühlte, wie
man in der Blutzirkulation und — in der heutigen
Sprache können wir das so nennen — in dem nervösen
Erleben das mitmachte, was sich äußerlich in der
Form aussprach. Es war ein lebendiges Mitmachen mit
der Natur.
Und wenn erst die Menschen dann
Tiere sahen, dann erlebten sie ganz besonders
intensiv in dem eigenen inneren Gesamtempfinden mit
der Form der Tiere mit. Die verstanden daher ganz
anders die Natur. Sie verstanden sie unmittelbar mit
dem ganzen Menschen. Wer eine Schlange sah, der
fühlte etwas wie eine Sucht, sich zu winden im
ganzen Organismus und zu entschlüpfen mit der Seele
allerlei Dingen, die ihm unangenehm sind. Das Ganze,
was da ausgedrückt wird in der Bibel: die Schlange
war das listige Tier, — das war ein innerliches
Erlebnis im Anblicke der Schlange. Es sprachen das
mineralische, das pflanzliche Reich zu dem Menschen
von außen. Es sprach das tierische Reich so, daß
dieses Sprechen einem Miterleben mit der Form des
Tieres gleichkam.
Das alles ist ja der Menschheit
entschwunden. Und an die Stelle trat — ich möchte
sagen — eine Art Sich-weggeworfen-Fühlen von der
Natur, ein Gefühl: die Natur hat ihre Fenster
zugemacht, man sieht nicht mehr in sie hinein, man
steht vereinsamt da. Das liegt in der naturgemäßen
Entwicklung der Menschheit.
Es ist nun das, was da eine ältere
Menschheit an der Natur erlebte, in einem hohen Maße
als Bedürfnis beim Kind vorhanden. Man soll nur
einmal darauf Acht geben, wie das Kind eigentlich
frägt. Es frägt gar nicht so, daß eigentlich unsere
heutigen intellektualistischen Antworten auf die
Fragen des Kindes wirklich passen ...
... so notwendig die intellektuelle
Entwicklung, die Entwicklung zum Abstrakten hin für
die Menschheit war, so hat sie doch eben den
Menschen herausgeworfen aus der Natur. Und wir
wachsen heute auf, indem wir unseren Kopf
befriedigen an der Entwicklung des Intellekts und
den übrigen Menschen, namentlich das übrige
Seelenleben, das aber im Unterbewußtsein sehr stark
arbeitet, unbefriedigt lassen.
Das zeigt sich für den, der den ganzen
Menschen mit den Mitteln der Geistesforschung
beobachten kann, heute insbesondere beim schlafenden
Menschen. Dieser schlafende Mensch hat gar nichts
von dem, was er eigentlich brauchte. Er hat den
großen Mangel, daß er vom Einschlafen bis zum
Aufwachen nicht nur physisch schläft, wie er ja
soll, sondern auch seelisch in einer gewissen Weise
schläft. Bei dem Menschen früherer Zeiten war das so
der Fall, daß er im Einschlafen seelisch erwachte
... so, daß er gewisse Kräfte in der Umgebung ...
einsog, die er im gewöhnlichen Bewußtsein nicht
einsaugen konnte. Diese Kräfte gehen heute dem
Menschen verloren. Der Mensch steht in der äußeren
Welt drinnen und doch wiederum mit seiner Seele
nicht darinnen. Er kann nicht mehr erröten, wenn er
den purpurroten Fingerhut anschaut als Pflanze; er
kann nicht mehr erblassen, wenn er das Bilsenkraut
ansieht; er kann nicht mehr so lebendig fühlen, daß
es ein Glück ist, in der Nähe von Eichenwäldern
geboren zu werden, weil die Eiche mutige Kräfte in
den Menschen [151] ergießt, wie das beim alten
Germanen der Fall war ... wir wissen gar nicht, wie
die Eiche auf frühere Menschen gewirkt hat, wie der
17- bis 18jährige Bursche, wenn er beim Erwachen
gewisser Kräfte der Eiche gegenübergestanden hat,
gar nicht anders konnte, als sich steifen in den
Knien, in den Lenden, wie er den Hals straffte, wie
das eine Selbstverständlichkeit war.
... ich meine nicht, daß wir das
jetzt heranerziehen sollten ... Aber wir müssen
einsehen, daß das Bedürfnis im unterbewußten
Seelenleben trotzdem dafür geblieben ist ...
Wie hat denn also der alte Mensch
gegenüber der Natur gesagt? Er hat gesagt: Ich bin
geboren worden — er hat's natürlich nicht so
ausgesprochen, aber es lag im Gefühl — ich bin
geboren worden; was in mir lebt, das wurzelt da
draußen in den Steinen, die mir etwas sagen, in den
Pflanzen, die mich erröten und erblassen lassen,
mich straff machen usw., in den Tieren, die mich mit
innerlichen Kräften erfüllen oder schlaff machen. Da
wurzle ich drinnen. Da werde ich mit meiner Seele
wiederum aufgenommen, wenn mein Körper von mir
abfällt. Und es war das eine Empfindung, wie sie —
sagen wir — die Pflanzen haben könnten, wenn sie
blühen. Wenn die Pflanze ein Seelenleben
entwickelte, wenn sie blüht, so würde sie sagen: ich
muß jetzt den Keim entwickeln zur Frucht; da ist's
aus mit mir, da geht's nicht weiter; da muß ich
meine Blätter welken und zuletzt abfallen lassen.
Aber dann würde sich die Pflanze, wenn sie ihr
Seelenleben entwickeln würde, dankbar hinwenden zur
Erde und würde sagen: ja, da ist aber die Erde, die
nimmt meine Keime auf, die entwickelt meine Keime;
da lebe ich weiter.
So hat ungefähr der alte Mensch gefühlt
gegenüber der ganzen Kultur. Er hat nicht bloß
abgeleitet sein Seelensein von der physischen
Vererbung. Sondern er wußte sich wurzelnd in der
ganzen Natur. Und indem er sich wurzelnd wußte in
der ganzen Natur, so wußte er auch wiederum, wie er
in die ganze Natur aufgenommen wird, wenn sein
Körper von ihm gefallen ist. Er betrachtet die ganze
Natur so, wie die blühende Pflanze die Erde
betrachtet, dieihren Keim aufnimmt.
Diese Welt, die da der alte Mensch um sich
fühlte, die ist eigentlich nicht mehr da. Die ist
abgestorben. Die ist tot. Und das ist ein
Grundgefühl — wenn es auch nicht verstanden wird —
des modernen Menschen: Daß er sich herausgeworfen
fühlt aus der Natur.
Stellen Sie sich einen Eingeweihten vor,
der ganz in dieser Anschauung erzogen ist: Es kann
erst wieder einen Trost für den Menschen geben, wenn
aus irgend einer Ecke heraus die Überzeugung kommt:
Die Weisheit kann wieder leuchten, die Weisheit kann
wiederum Licht werden, sie ist nicht tot, sie ist
etwas, was man draußen auch sehen kann, sie kann
Licht werden.
Dieser Trost ist Paulus geworden, als er
das Ereignis von Damaskus erlebte. Da hat er erst
das Mysterium von Golgatha begriffen. Da hat er erst
verstanden: durch Christus ist etwas in die Welt
gekommen, was nicht nur gedacht werden kann, was
leuchtet, was wiederum Lichtkraft, also schaffende
Kraft hat. Und von da an hat er gewußt: zwar die
Natur ist für den Menschen erstorben; aber der
Christus ist mit seiner Kraft auf der Erde. Er hat
sie durchdrungen. Und in dem Christus kann jetzt die
Menschheit finden, was sie früher in der Natur
gefunden hat. Das war das große Erlebnis des Paulus
von Damaskus. Und da verstand er: die Menschen haben
die Natur verloren als Trost. Die Natur ist ihnen
ästhetisch geworden. Aber der Christus tritt ein.
Der Christus, richtig verstanden, gibt dasjenige,
was in dem ganzen Komplex lebte der sprechenden
Mineralien, der zum Erröten und Erblassen bringenden
[152] Pflanzen, der innerlich den Menschen
durchsehnenden, durchwühlenden Tierheit. Ein
Geist-Kosmos hat sich mit der Erde verbunden. Die
Sonnenkraft, die früher in Mineral, Pflanze und Tier
dem Menschen erschien, sie ist da auf moralische
Art. Sie ist da für das innerliche Erleben. Das
Himmelreich ist nahe herangekommen ...
Vom 24. Juli bis 6. August 1922 hielt dann
Dr. Steiner in Dornach den Nationalökonomischen Kurs
mit den Seminar-Besprechungen, und vom 27. bis 29.
August 1922 in Oxford 3 Vorträge über die soziale
Problematik (gedruckt in „Geschichte und Überwindung
des Imperialismus, Europa-Verlag 1946), worauf hier
als bereits publizierte Werke abschließend nur
hingewiesen werden soll.
[153]
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