Dans Contributions aux œuvres complètes de R.
Steiner, cahier 26-27 – Michaeli-Noël 1969. Trad.
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historique |
In Beiträge Heft 26-27 Michaeli-Weihenacht 1969 |
Hella
Wiesberger
:
L'œuvre
publique de Rudolf Steiner pour la tri-articulation
de l'organisme social
La fondation de l'école Waldorf.
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Hella Wiesberger:
Rudolf Steiners öffentliches Wirken für
die Dreigliederung
des sozialen Organismus
Die Gründung der Waldorfschule.
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Poursuite
de la chronique de l'année 1919 |
Fortsetzung der Chronik des Jahres 1919 |
La réunion du 27 janvier 1919 à Dornach a donné
lieu à trois actions grâce à l'initiative courageuse
de quelques hommes déterminés à saisir les
découvertes/connaissances de la science moderne de
l'initiation de Rudolf Steiner pour remodeler la vie
publique écroulée :
L'« Appel au peuple allemand et au monde de
la culture » avec le mouvement pour une
tri-articulation de l'organisme social s’y
rattachant.
Le plan de Rudolf Steiner pour publier les
Mémoires de Moltke comme le document le plus
important de l'histoire sur la question dite de la
culpabilité allemande de la guerre dans le cadre des
négociations de paix de Versailles.
La fondation de la "Freie Waldorfschule" comme
première école unifiée en Allemagne (école primaire
et secondaire unifiée), qui signifie le premier pas
sur la voie de l'auto-administration du système
d'enseignement et d'éducation.
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Aus der Besprechung in Dornach am
27. Januar 1919 resultierten durch die mutige
Initiative einiger Weniger Männer,
die entschlossen waren, die Erkenntnisse der
modernen Initiationswissenschaft Rudolf
Steiners zur Neugestaltung des zusammengebrochenen
öffentlichen Lebens zu ergreifen, drei
Aktionen:
Der «Aufruf an das deutsche Volk und
an die Kulturwelt!» mit der sich daran anschließenden Bewegung für eine
Dreigliederung des sozialen Organismus.
Der Plan zur Veröffentlichung der
Moltke-Erinnerungen durch Rudolf Steiner als
historisch bedeutsamstes Dokument zur
sogenannten deutschen Kriegsschuldfrage im Hinblick
auf die Versailler Friedensverhandlungen.
Die Gründung der «Freien
Waldorfschule» als erste Einheitsschule
Deutschlands (einheitliche Volks- und höhere
Schule), die den ersten Schritt bedeutet auf dem Wege zur Selbstverwaltung
des Unterrichts- und Erziehungswesens.
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Alors que Rudolf Steiner est maintenu à Dornach
jusqu'au 20 avril - départ pour Stuttgart - par
l'achèvement de son livre "Die Kernpunkte der sozialen
Frage in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und
Zukunft" (« Les points essentiels de la question
sociale dans les besoins de la vie présente et
future ») et que l’attention principale du public
mondial est orientée sur Versailles, Emil Molt
travaille déjà sur la fondation de la libre école à
Stuttgart, comme Rudolf Steiner l'a de nouveau décrit
comme nécessaire lors de la réunion du 27 janvier,
lorsqu'il s'est tourné vers Molt et a dit : "Nous
devons d'abord fonder des écoles libres avec l'argent
que nous avons encore... "1** Emil Molt attache
cependant de l'importance dans ses mémoires au fait
que la première impulsion à fonder une école n’a pas
été donnée en premier par cette conversation, mais
déjà en Novembre 1918 par une conversation avec un
ouvrier de son usine, dont le fils aurait pu
fréquenter une école supérieure en raison de sa
capacité, si le père avait pu rassembler l'argent de
l'école et des livres :
« J'ai ressenti là toute la tragédie de la
classe laborieuse, d’être empêchée par manque
d'argent de participer à l'éducation des riches, et
j'ai eu une idée de ce que cela pouvait signifier
pour le progrès social si de nombreux entrepreneurs
en prenaient conscience.
Dans cette conversation, qui n'avait peut-être
pas une grande signification pour d'autres, l'idée
de
fonder une école s’est allumée
en moi, mais sans que celle-ci n'ait pris pour
l'instant une quelque forme fixe.
* Il convient de souligner expressément que
seules les activités principales, et surtout de
Rudolf Steiner lui-même, ont pu être présentées ici.
Bien sûr, en plus de ce qui a été retenu, de
nombreuses réunions encore eu lieu n'ont pas été
enregistrées, y compris des conférences données par
les collègues de Rudolf Steiner comme Emil Molt,
Carl Unger, Emil Leinhas et autres, sans compter ce
qui a été fait dans d'autres régions d'Allemagne et
dans d'autres pays pour l'organisation en trois
parties de l'organisme social au sens de Steiner.
** Les chiffres se réfèrent à la référence de la
source à la page 64.
[2]
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Während Rudolf Steiner bis zum 20.
April — Abreise nach Stuttgart — in Dornach festgehalten ist durch die
Fertigstellung seines Buches «Die Kernpunkte
der sozialen Frage in den
Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und
Zukunft» und das Hauptaugenmerk der
Weltöffentlichkeit nach Versailles gerichtet
ist, betreibt Emil Molt in Stuttgart bereits
die Gründung einer freien Schule, wie sie von
Rudolf Steiner auch in der
Besprechung vom 27. Januar wiederum als
notwendig bezeichnet wurde, indem er zu Molt gewendet
sagte: «Wir müssen zuerst aus dem Geld, das wir noch haben, freie Schulen
gründen ...»1** Emil Molt legt in
seinen Erinnerungen jedoch Wert
darauf, daß der erste Anstoß zur Schulgründung
nicht erst durch dieses Gespräch, sondern
schon im November 1918 durch ein Gespräch mit
einem Arbeiter seiner Fabrik
gegeben wurde, dessen Sohn aufgrund seiner
Befähigung eine höhere Schule hätte
besuchen können, wenn der Vater das Schul- und
Büchergeld hätte aufbringen können:
«Ich empfand da die ganze Tragik der
arbeitenden Klasse, aus Geldmangel abgehalten zu
sein, sich am Bildungsgang der Vermögenden zu
beteiligen, und bekam eine Ahnung davon, was es
für den sozialen Fortschritt bedeuten könnte,
wenn viele Unternehmer dafür
eine Einsicht gewännen.
An diesem Gespräch, das für den
Anderen vielleicht gar keine große Bedeutung hatte, entzündete sich
bei
mir der Gedanke einer Schulgründung , jedoch ohne daß derselbe vorläufig
irgendeine feste Form angenommen hätte.
* Es sei ausdrücklich darauf
aufmerksam gemacht, daß hier nur die
Hauptaktivitäten, vor allem Rudolf Steiners
selbst, aufgezeigt werden konnten.
Selbstverständlich fanden neben dem Festgehaltenen auch noch
zahlreiche nicht niedergelegte Besprechungen
statt, auch z. B. Vorträge von den Mitarbeitern
Rudolf Steiners, wie Emil Molt, Carl Unger,
Emil Leinhas u. a., ganz abgesehen davon, was
in anderen Teilen Deutschlands und in anderen
Ländern für die Dreigliederung des sozialen
Organismus im Sinne Steiners unternommen
wurde.
** Die Ziffern verweisen auf den
Quellennachweis Seite 64.
[2]
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Mais dans ma conscience cette conversation vit comme la
naissance de l'idée de fonder une école Waldorf.
L'idée prit une forme plus concrète lorsque, le 27
janvier 1919, j'eus une longue conversation avec
quelques amis avec le Dr Steiner sur ce qui pouvait
être fait pour améliorer la situation dans les
domaines de la culture, de l'économie et de la vie
politique. Steiner a parlé pour la première fois de la
nécessité d'un appel et nous a dit : <On devrait
d'abord fonder des écoles libres avec l'argent dont on dispose encore, afin d'amener aux gens
ce dont ils ont besoin> - encore un de ces moments
fréquents où le Dr Steiner a dit clairement ce qu'on
portait dans son âme comme un problème non encore
résolu. A l'époque, on ne parla pas plus loin
sur ce point, mais la suggestion a continué à avoir un
effet sur moi, et quand peu de temps après les
épreuves des « points essentiels »
sortirent, il était clair pour moi que nous devions
fonder une école Waldorf pour les enfants de nos
employés et ouvriers, pour leur permettre de
progresser socialement et pour assurer un bon
développement à l'usine. Je voulais voir une
communauté de travailleurs qui seraient attachés à
leur travail avec plaisir et amour et qui
développeraient en temps voulu un fort sentiment
d'appartenance à leur lieu de travail. A cette époque,
on parlait beaucoup de l'école unitaire ; mais jusqu'à
sa réalisation, tout pouvait passer sous l'eau et
sécher (printemps 1919 !). Il m'a donc semblé
important de faire une
fois au moins un début. J'ai aussi toujours
trouvé que la chose la plus importante n'était pas de
parler, mais de faire !»2
Emil Molt a donc attaché une grande importance à
cette clarification, « parce que sinon la
version pourrait se développer, le Dr Steiner aurait
donné une < instruction> pertinente. Steiner
avait toujours souligné que la fondation de l'école
Waldorf était un acte social indépendant et libre et
non une affaire anthroposophique initiée par
lui »3.
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Aber in meinem Bewußtsein lebt diese Unterhaltung
als die Geburtsstunde für die Idee einer Waldorfschul-Gründung. Das war Mitte
November 1918. Greifbarere Gestalt nahm dann
der Gedanke an, als ich mit einigen Freunden
am 27. Januar 1919 mit Dr. Steiner eine längere
Unterredung hatte darüber, was jetzt zur
Besserung der Situation auf den Gebieten der
Kultur, der Wirtschaft und des politischen
Lebens getan werden könne. Damals sprach
Dr. Steiner zum erstenmal über die
Notwendigkeit eines Aufrufs und sagte dann zu
uns: <Man müßte zuerst aus dem Geld, das
man noch hat, freie Schulen gründen, um
den Leuten das beizubringen, was sie brauchen> — wieder einer jener
häufigen Momente, wo Dr. Steiner in klarer
Weise aussprach, was man selbst als noch
ungeklärtes Problem in der Seele trug. Man
sprach damals nicht
weiter über diesen Punkt, aber die Anregung
wirkte in mir weiter, und als bald darauf die
Andrucke der (Kernpunkte> herauskamen, da
stand für mich fest, daß wir eine
Waldorfschule für die Kinder unserer
Angestellten und Arbeiter gründen müßten, tun
diesen einen sozialen Aufstieg zu ermöglichen
und andererseits der Fabrik einen guten
Nachwuchs zu sichern. Ich wollte eine Gemeinschaft von arbeitenden Menschen
erstehen sehen, die mit Lust und Liebe an ihrer Arbeit hängen und schon
beizeiten ein starkes Zugehörigkeitsgefühl zu
ihrer Arbeitsstätte entwickeln
würden. Viel war zu jener Zeit von der
Einheitsschule die Rede; doch bis zu deren
Verwirklichung konnte ja alles drunter und
drüber gehen (Frühjahr 1919!). Mir
schien es daher wichtig zu sein, einmal wenigstens
einen Anfang zu machen. Auch fand
ich immer, daß das Wichtigste nicht das Reden, sondern das Tun sei!»2
Emil Molt legte deshalb großen Wert
auf diese Klarstellung, «weil sonst die Version entstehen könnte, Dr.
Steiner habe eine diesbezügliche
<Weisung> erteilt. Dr. Steiner hatte ja
immer betont, daß es sich bei der
Waldorfschulgründung um eine unabhängige, freie soziale Tat
handelte und nicht um eine von ihm veranlaßte
anthroposophische
Angelegenheit.»3
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5 avril
Stuttgart : Lors d'une conversation entre Carl Unger
et W. J. Stein au sujet du problème scolaire, Carl
Unger rapporte que Rudolf Steiner lui avait dit qu'il
était prêt à organiser des cours pour enseignants.4
11 avril (vendredi)
Stuttgart : Emil Molt appelle E. A. Karl
Stockrneyer, un enseignant de Mannheim qu'il connaît
de Malsch, pour discuter de son projet d'école pour
les enfants des ouvriers et employés de la fabrique
de cigarettes Waldorf-Astoria et lui demander de
coopérer.5
12 avril
Dornach : Télégramme du Dr Steiner à Emil Molt à
Stuttgart : « La correction-drapeau vient de se
terminer. Quand Boos arrive, le livre peut être
terminé rapidement... »1
Stuttgart : Roman Boos se rend à Dornach pour
chercher Steiner.4
13 avril
Malsch près de Karlsruhe : Lettre de E. A. Karl
Stockmeyer à Emil Molt : « Je reviendi sur
notre appel longue distance vendredi soir et je
voudrais dire en quelques lignes comment je pense
pour l'instant la réalisation de votre beau projet
scolaire. .»6
« Stockmeyer, qui avait été l'un des étudiants
en science de l’esprit les plus enthousiastes de
Rudolf Steiner depuis sa jeunesse, s'intéressait
aussi beaucoup à l'art de l'éducation qui allait
bien au-delà de ses fonctions d'enseignant. C'était
un esprit philosophiquement bien entraîné et un
penseur qui se tenait fermement sur ses propres
pieds. Déjà avant 1919, il avait publié des essais
socio-pédagogiques intéressants. »7
[Rudolf Steiner vient à Stuttgart]
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5. April
Stuttgart: In einem Gespräch
zwischen Carl Unger und W. J. Stein über das Schulproblem berichtet Carl Unger,
daß ihm Rudolf Steiner gesagt habe, er sei bereit, Lehrerkurse zu
halten.4
11. April (Freitag)
Stuttgart: Emil Molt telefoniert mit
dem ihm von Malsch her bekannten E. A. Karl Stockrneyer, Lehrer in
Mannheim, um ihm seinen Plan einer Schule für
die Kinder der Arbeiter und Angestellten der
Waldorf-Astoria-Zigarettenfabrik auseinanderzusetzen und ihn
zur Mitarbeit aufzufordern.5
12. April
Dornach: Telegramm Dr. Steiners an
Emil Molt in Stuttgart: «Fahnenkorrektur eben fertig. Wenn Boos da, kann
Buch rasch geendet ...»1
Stuttgart: Roman Boos fährt nach
Dornach, um Steiner zu holen.4
13. April
Malsch bei Karlsruhe: Brief E. A.
Karl Stockmeyers an Emil Molt: «Ich komme auf
unser Ferngespräch vom Freitag abend zurück
und möchte vorläufig einmal in wenigen
Strichen angeben, wie ich mir die
Verwirklichung Ihres schönen Schulplanes denke . .»6
«Stockmeyer, der schon von Jugend an
einer der eifrigsten Studenten der Geisteswissenschaft
Rudolf Steiners war, hatte auch ein weit über
seine Lehramtsfunktionen hinausgehendes
Interesse für die Erziehungskunst ganz im
großen. Er war ein philosophisch exakt
geschulter Geist und ein fest auf eigenen
Füßen stehender Denker. Schon vor
1919 hatte er einige interessante
sozialpädagogische Aufsätze veröffentlicht.»7
[Rudolf Steiner kommt nach
Stuttgart]
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20 avril
Stuttgart : Rudolf Steiner arrive à Stuttgart
accompagné de Marie Steiner et de Roman Boos et
travaille sans interruption à Stuttgart et dans les
environs jusqu'à l'ouverture de l'école Waldorf le 7
septembre pour la propagation de la tri-articulation
de l'organisme social.
Le bureau du comité (plus tard de la
fédération), dirigé par Hans Kühn, avait déjà été
installé peu avant dans la Champignystraße 17.
20 ou 21 avril
Stuttgart, Landhausstr. 70 (Maison de la Société
anthroposophique, où habitait également Rudolf
Steiner) :
Première réunion du comité avec Rudolf Steiner.
Outre lui et Marie Steiner, Emil Molt, Carl Unger et
Hans Kühn sont présents, ainsi qu'Emil Leinhas comme
invité. On peut supposer que Roman Boos était
également présent, bien que cela ne soit mentionné
nulle part.
« Les Amis de Stuttgart ont rendu compte
des résultats de leurs activités jusque là. Ils ont
soumis à Rudolf Steiner une série de questions
relatives à la suite nécessaire du travail pour la
tri-articulation : »8
21 avril
Suttgart, Landhausstr. 70, soir : Conférence pour
les membres de la Société anthroposophique sur les
événements du présent comme pierre de touche de
l'attitude anthroposophique envers la vie - Le
parasitisme de la vie spirituelle actuelle – Les
pensées de la tri-articulation comme résultat d'une
contemplation réaliste des circonstances du temps :
[Tri-articulation comme 'Volonté du
Zeitgeist/esprit du temps']
«... Cependant, il faut toutefois regarder un
peu plus profondément dans l’évolution de l'humanité
si l'on veut rendre hommage de l'entière, pleine,
étendue pratique de ce qui est à la base même de
cette tri-articulation. Cette tri-articulation est,
je dois toujours de nouveau et à nouveau
l’accentuer, non quelque chose qui peut simplement
vous venir. Elle est quelque chose que l'esprit du
temps et le présent exigent absolument des humains,
que l'esprit du temps veut réaliser, que l'esprit du
temps - s'il vous plaît, quand vous entendez ce qui
suit, vous comprendrez aussi cette phrase, que je
voudrais maintenant envoyer à l'avance -, ce que
l'esprit du temps réalise réellement. Et c'est tout
de suite à cause de cela que naît le chaos, que
l'humanité pense autrement et agit avant tout
différemment que l'esprit du temps pense et
agit. »9
[4]
22 avril
Stuttgart, Landhausstr. 70, 11-13 h : Première
rencontre avec les représentants étrangers de
l'appel. Hans Kühn ouvre la réunion et demande au Dr
Steiner d'en assumer la présidence. Rudolf Steiner
parle de nouveau sur le contenu de l'appel et il
sera discuté sur les possibilités de
propagation ».10
Stadtgartensaal, 19.30 : Première réunion publique
des signataires de l'« Appel ». Environ
800 personnes présentes. Selon Emil Leinhas,
« la Stadtgartensaal a été remplie jusqu'à la
dernière place debout. Les gens se pressaient près
du pupitre. »8
Hans Kühn ouvre et explique que plusieurs milliers de
déclarations d’approbation ont été reçues ; que des
groupes se sont formés en divers endroits, comme à
Stuttgart ; que des travaux sont également en cours
dans des pays voisins comme l'Autriche, les
Pays-Bas, le Danemark, la Suède et avant tout en
Suisse. L'appel a été traduit en plusieurs langues
et doit être publié en Angleterre. Des traductions
de l’écrit du Dr Steiner à venir seraient aussi en
cours.
Prof. von Blume a ensuite pris la présidence de la réunion et
de la discussion et, passe pour le moment, la parole
à Rudolf
Steiner, qui parle de l'appel et de son
prolongement dans l'évolution socio-historique du
présent et de l'avenir proche :
«... Ce qui est écrit dans cet appel, je parlai
ainsi en 1917* à un moment décisif, ce n'est pas ce
qui est venu à un être humain, c'est le résultat
d'une observation pieuse des besoins d’évolution de
l'Europe centrale et orientale. Vous avez le choix
soit de placer tout d’abord, à partir de la raison
synthétique, ce qui veut se réaliser devant
l'humanité, afin que cette humanité d'Europe
centrale ait à nouveau un but et puisse en parler
comme les humains occidentaux, ou ous vous tenez
face aux cataclysmes et révolutions les plus
terribles. - On écoutait de telles choses à ce
moment-là, on les comprenait aussi ; mais on n'avait
pas la volonté, ou mieux dit, on ne trouvait pas le
pont de la compréhension de raison jusqu’au
déployemen de la volonté. Aujourd'hui, les faits
parlent haut et fort de ce que ces ponts doivent
être trouvés de la compréhension à la volonté. C'est
ce qui devrait être dit par cet appel à
l'humanité ».11
[Fondation de la Fédération pour la
tri-articulation]
Après une discussion vivante, la Fédération pour
la tri-articulation de l'organisme social a été
fondée à l'unanimité.
Le comité, qui a jusqu'à présent s’est investi à
la diffusion de l'appel, s'étend à un comité de
travail de sept têtes : Emil Molt, Carl Unger, le
professeur von Blume, Hans Kühn, Emil Leinhas, Max
Benzinger, Theodor Binder.
La Fédération n'est pas organisée par des
statuts, des cartes de membre, et semblable. Sont
considérés comme membres ceux qui sont d’accord avec
l'« appel ».
Avec cet événement, les nombreuses conférences
ont été ouvertes, que Rudolf Steiner donne
maintenant au cours des trois prochains mois, en
partie devant la compagnie des travailleurs des
entreprises et des centres industriels particuliers,
en partie devant le grand public, souvent devant
plus de 1000 auditeurs.
* Rudolf Steiner décrivait le plus souvent
justementaussi ses mémorandums de 1917 comme un
« appel » ; il identifiait donc ainsi le
contenu des mémorandums de 1917 avec son
« Appel au peuple allemand et au monde de la
culture de 1919 ».
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20. April
Stuttgart: Rudolf Steiner trifft in
Begleitung von Marie Steiner und Roman Boos in Stuttgart ein und wirkt nun
bis zur Eröffnung der Freien Waldorfschule am 7. September
ununterbrochen in Stuttgart und Umgebung für
die Propagierung der Dreigliederung des
sozialen Organismus.
Die Geschäftsstelle des Komitees
(später des Bundes), der Hans Kühn vorsteht, war schon kurz vorher in der
Champignystraße 17 eingerichtet worden.
20. oder 21. April
Stuttgart, Landhausstr. 70 (Haus der
Anthroposophischen Gesellschaft, in dem Rudolf Steiner auch wohnte):
Erste Besprechung des Komitees mit
Rudolf Steiner. Außer ihm und Marie Steiner sind
anwesend: Emil Molt, Carl Unger und Hans Kühn;
ferner Emil Leinhas als Gast. Es ist
anzunehmen, daß auch Roman Boos anwesend war,
obwohl dies nirgendwo erwähnt wird.
«Die Stuttgarter Freunde berichteten
über die Ergebnisse ihrer bisherigen Tätigkeit. Sie unterbreiteten Rudolf
Steiner eine Reihe von Fragen, die sich auf
die notwendige weitere
Gestaltweg der Arbeit für die Dreigliederung
bezogen.»8
21. April
Suttgart, Landhausstr. 70, abends:
Vortrag für die Mitglieder der Anthroposophischen Gesellschaft über die
Ereignisse der Gegenwart als Prüfstein für anthroposophische
Lebenshaltung — Den Parasitismus des heutigen
Geisteslebens — Den Gedanken der
Dreigliederung als ein Ergebnis
wirklichkeitsgemäßer Betrachtung der Zeitverhältnisse:
[Dreigliederung als 'Wille des
Zeitgeistes]
«... Man muß ja allerdings etwas
tiefer hineinschauen in die Entwicklung der Menschheit, wenn man die ganze,
volle, weitgehende Praxis desjenigen würdigen
will, was gerade dieser
Dreigliederung zugrunde liegt. Diese Dreigliederung ist ich muß das immer wieder und
wiederum betonen, nicht etwas, was einem
einfach einfallen kann. Sie ist
etwas, was der Geist der Zeit und der
Gegenwart unbedingt von den Menschen fordert, was
der Geist der Zeit verwirklichen will, was der
Geist der Zeit — bitte, wenn Sie
das Folgende hören, werden Sie auch diesen
Satz, den ich jetzt vorausschicken käme,
verstehen —, was der Geist der Zeit
tatsächlich verwirklicht. Und gerade dadurch
entsteht das Chaos, daß die Menschheit anders
denkt und vor allen Dingen anders
handelt, als der Geist der Zeit denkt und handelt.»9
[4]
22. April
Stuttgart, Landhausstr. 70,11-13
Uhr: Erste Zusammenkunft mit den auswärtigen
Vertretern des Aufrufs. Hans Kühn eröffnet die
Versammlung und bittet Dr. Steiner den Vorsitz zu
übernehmen. Rudolf Steiner spricht wieder über
den Inhalt des Aufrufs, und es wird
über die Propagierungsmöglichkeiten
diskutiert.10
Stadtgartensaal, 19.30 Uhr: Erste öffentliche Versammlung der Unterzeichner des «Aufrufes». Anwesend
etwa 800 Personen. Nach Emil Leinhas war «der
Stadtgartensaal bis zum letzten
Stehplatz gefüllt. Bis dicht an das Rednerpult
drängten sich die Menschen.»8
Hans Kühn eröffnet und erklärt, daß
mehrere tausend Zustimmungserklärungen zum Aufruf eingetroffen sind;
daß sich an verschiedenen Orten Gruppen, ähnlich wie in
Stuttgart gebildet haben; daß auch in
angrenzenden Ländern wie Österreich, Holland, Dänemark,
Schweden und vor allem in der Schweiz
gearbeitet wird. Der Aufruf sei in verschiedene
Sprachen übersetzt und hinausgebracht worden,
soll auch in England erscheinen. Auch
Übersetzungen der kommenden Schrift Dr. Steiners seien im Gange.
Prof. von Blume
übernimmt daraufhin den
Vorsitz der Versammlung und die Leitung der Aussprache und übergibt
vorerst das Wort Rudolf Steiner, der über den Aufruf und sein Herauswachsen
aus der sozialgeschichtlichen Entwickelung der
Gegenwart und der nächsten Zukunft spricht:
«... Was in diesem Aufruf steht, so
sprach ich im Jahre 1917* in einem entscheidenden Augenblick, das ist nicht der
Einfall eines Menschen, das ist aus hingebungsvollem Beobachten der
Entwickelungsnotwendigkeiten Mittel- und Osteuropas entstanden. Sie
haben die Wahl, entweder das, was sich
verwirklichen will, aus Vernunft zunächst
hinzustellen vor die Menschheit, damit diese
Menschheit Mitteleuropas wieder ein
Ziel hat und davon sprechen kann wie die
westlichen Menschen, oder Sie stehen
vor den furchtbarsten Kataklysmen und
Revolutionen. — Man hörte sich solche
Sachen dazumal an, man verstand sie auch; aber
man hatte nicht den Willen, oder besser
gesagt, man fand nicht die Brücke vom
Verstandesverstehen bis zur
Entfaltung des Willens. Heute sprechen die
Tatsachen laut davon, daß diese Brücken vom
Verstehen zum Wollen gefunden werden müssen.
Das ist es, was durch diesen Aufruf der
Menschheit gesagt werden sol1».11
[Gründung des Bundes für
Dreigliederung]
Nach einer lebhaften Diskussion
kommt es einstimmig zur Gründung des Bundes für
Dreigliederung des sozialen Organismus.
Das Komitee, das sich bisher für die
Verbreitung des Aufrufes eingesetzt hat, erweitert sich zu einem siebenköpfigen
Arbeitsausschuß: Emil Molt, Carl Unger, Professor von
Blume, Hans Kühn, Emil Leinhas, Max Benzinger,
Theodor Binder.
Der Bund ist nicht organisiert durch
Statuten, Mitgliedskarten u. dgl. Als Mitglied wird betrachtet, wer dem
«Aufruf» zugestimmt hat.
Mit dieser Veranstaltung wurden die
zahlreichen Vorträge eröffnet, die Rudolf Steiner
nun im Laufe der nächsten drei Monate teils
vor der Arbeiterschaft einzelner Betriebe und
Industriezentren, teils vor der allgemeinen
Öffentlichkeit hält, vielfach vor mehr als
1000 Zuhörern.
* Rudolf Steiner bezeichnete seine
Memoranden von 1917 meistens ebenfalls als
«Aufruf»; er identifizierte also inhaltlich die
Memoranden von 1917 mit seinem «Aufruf an das
deutsche Volk und an die
Kulturwelt• von 1919.
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23 avril, matin
Stuttgart, Hackstraße, usine de cigarettes
Waldorf-Astoria, 11h00 : Lors d'une assemblée
d’entreprise dans l’entrepôt à tabac, a lieu, sur
invitation des travailleurs et comités des employés,
la première conférence de Rudolf Steiner sur la
tri-articulation de l'organisme social, «
attendue », selon Herbert Hahn, « avec un
grand suspence par beaucoup d’humains dans
l'usine ». Rudolf Steiner accentue entre autres
ici la nécessité d'émanciper la vie de l’esprit de
l'Etat et de l'ordre économique par des écoles libres
:
«Il
y a environ quatre-vingt-dix ans, j'ai posé dans une
conférence à la compagnie berlinoise des travailleurs
à la maison des syndicats (Gewerkschaftshaus) de
Berlin, à laquelle étaient aussi des bourgeois,
l’affirmation qui pour moi est une connaissance : Pas
seulement quelque chose qui existe sinon dans le monde
est le résultat de l'ordre économique capitaliste,
mais avant toutes choses notre entreprise scientifique
est aussi le résultat de l'ordre économique
capitaliste. La plupart des principaux prolétaires
dirigeant ne me croyaient pas à l'époque. Ils disaient
: La science est quand même quelque chose qui est
établie par elle-même. Ce qui est scientifiquement
établi est établi ; là ne vient pas en considération
si c’est pensé prolétarien ou bourgeois. – C’étaient
des erreurs qui hantaient les têtes des humains, égal
qu'ils pensaient en prolétariens ou en bourgeois, car
la conception du monde bourgeoise a été reprise par le
prolétariat. Et aujourd'hui, nous nous tenons devant
la nécessité de ne pas soigner/cultiver plus loin
cette connaissance reprise à la bourgeoisie, mais de
nous décider pour un savoir libre qui peut seulement
se développer quand les préjugés seront
surmontés. »11
[Résolution au gouvernement du Wurtemberg]
Selon une information de Carl Unger, les
auditeurs « qui étaient déjà un peu familiers
avec les idées de base ont été profondément émus et
ravis. L'assemblée a adopté une résolution au
gouvernement du Wurtemberg, lequel exigeait à
l'unanimité la nomination de Steiner dans le but
d’une prise en main immédiate de la
tri-articulation. » 12
Texte de la résolution :
« La Commission de travail pour la
tri-articulation de l’organisme social aimerait
exiger du gouvernement du Wurtemberg que le Dr.
Rudolf Steiner soit nommé sans délai afin que la
tri-articulation de l'organisme social, qui semble
être le seul sauvetage de la chute menacant, puisse
être traitée immédiatement. La commission de travail
de la Fédération pour la tri-articulation de
l'organisme social aimerait plus loin invité les
prochaines réunions des entreprises du Wurttemberg à
soutenir cette résolution »*.
* Selon le rapport de Unger, cette résolution a
ensuite été « présentée à plus de 20 grandes
réunions de travailleurs et à plusieurs
manifestations dans la maison Gustav-Siegle
surpeuplée et acceptée par un total de 10-12.000
personnes. Par cela fut prouvé que lapensée de la
tri-articulation avait enthousiasmé/mis le feu à une
compagnie d’auditeurs impartiaux et qu'un mouvement
populaire dans le meilleur sens du terme était en
cours ». Mais « ce fait a aussi appelé la
compagnie d’opposants au plan, à qui la presse s’est
ouvert avec empressement après s'être montrée
relativement bienveillante au début, » La
résolution était avant tout mécomprise comme si
Steiner s'efforçait d'être appelé dans le
gouvernement existant, ce à quoi il ne pensait pas
du tout, car la première action qui devait être
menée dans le cas d'un appel au sens de la
tri-articulation était, comme il a répondu à une
question (cf. 25.5.19) : liquider le gouvernement en
sa forme existante.
[6]
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23. April, vormittags
Stuttgart, Hackstraße,
Waldorf-Astoria-Zigarettenfabrik, 11 'Uhr: In einer Betriebsversammlung im Tabaklagerraum findet
der erste, nach Herbert Hahn «von vielen Menschen im Werk mit großer Spannung
erwartete» Vortrag Rudolf Steiners über
Dreigliederung des sozialen Organismus auf
Einladung von Arbeiter- und
Angestellten-Ausschüssen statt. Rudolf Steiner
betont hier u. a. sehr stark die Notwendigkeit, das
Geistesleben von der Staats- und Wirtschaftsordnung zu
emanzipieren durch freie
Schulen:
«Ich habe einmal vor jetzt zwanzig Jahren im Berliner
Gewerkschaftshaus in einem Vortrag
vor der Berliner Arbeiterschaft, wobei auch
Bürgerliche waren, die Behauptung, die für mich
eine Erkenntnis ist, aufgestellt: Nicht etwa
nur, was sonst in der Welt
existiert, ist ein Ergebnis der
kapitalistischen Wirtschaftsordnung, sondem vor allen Dingen ist auch
unser Wissenschaftsbetrieb ein Ergebnis der kapitalistischen Wirtschaftsordnung.
Das haben mir dazumal auch die meisten führenden Proletarier nicht geglaubt.
Sie sagten: Wissenschaft ist doch etwas, was durch sich selbst
feststeht. Was wissenschaftlich festgesetzt
ist, ist eben festgesetzt; da kommt nicht in Betracht, ob es
proletarisch oder bürgerlich gedacht ist. — Das waren Irrtümer, die in den
Köpfen der Menschen spukten, gleichgültig, ob
sie proletarisch oder bürgerlich
dachten; denn die bürgerliche Weltanschauung
wurde vom Proletariat übernommen.
Und wir stehen heute vor der Notwendigkeit,
nicht dieses vom Bürgertum übernonunene Wissen weiterzupflegen,
sondern uns für ein freies Wissen
zu entscheiden, das sich nur entwickeln kann,
wenn Vorurteile überwunden werden.»11
[Resolution an die Württembergische
Regierung]
Nach Bericht von Carl Unger waren die Zuhörer, «die mit
den Grundideen schon etwas
vertraut waren, tief ergriffen und
hingerissen. Die Versammlung faßte eine Resolution an
die Württembergische Regierung, welche einstimmig die Berufung Steiners zwecks sofortiger Inangriffnahme
der Dreigliederung forderte.» 12
Wortlaut der Resolution:
«Der Arbeitsausschuß für Dreigliederung
des sozialen Organismus möge von der Württembergischen
Regierung fordern, daß Dr. Ru olf Steiner unverzüglich berufen wird, damit
die Dreigliederung des sozialen Organismus,
welche als die einzige Rettung
aus dem drohenden Untergange
erscheint, sofort in Angriff
genommen werde. Der Arbeitsausschuß des Bundes
für die Dreigliederung des sozialen
Organismus möge ferner die bevorstehenden
Versammlungen der württembergischen Betriebe ersuchen, diese Resolution
zu unterstützen.»*
* Nach dem Ungerschen Bericht wurde
diese Resolution in der Folge «in über 20
großen Arbeiterversammlungen und in mehreren
Veranstaltungen im überfüllten
Gustav-Siegle-Haus vorgelegt
und im ganzen von 10-12 000 Menschen
angenommen. Dadurch war bewiesen, daß der
Gedanke der Dreigliederung bei einer
unbefangenen Hörerschaft gezündet hatte und
eine Volksbewegung im besten Sinne des Wortes im Gange war.» Aber «diese
Tatsache rief auch die
Gegnerschaft auf den Plan, der sich die
Presse bereitwilligst öffnete, nachdem sie
sich anfang
verhältnismäßig wohlwollend verhalten
hatte.," Die Resolution wurde vor allem
dahin missverstanden,
als ob Steiner anstrebe, in die bestehende
Regierung berufen zu werden, woran er selbst
überhaupt nicht dachte, denn die erste
Handlung, die im Berufungsfalle ausgeführt werden müßte im
Sinne der Dreigiederung, wäre, wie er auf
eine Frage (vgl. 25. 5. 19) anrwortet: die Regierung in ihrer bestehenden Form zu liquidieren.
[6]
|
[Décision de fonder une école]
Lors de la session du conseil d'entreprise de la
Waldorf-Astoria avec Rudolf Steiner qui a suivi la
conférence, Ernil Molt a exprimé sa décision de
fondation d'école (« l'anniversaire réel de
l'école est le 23 avril 1919 »19), après avoir
déjà parlé quelque temps auparavant au ministre
social-démocrate de l'Éducation Heymann, qui était
ravi qu'un « capitaliste » ait voulu
réaliser le projet d'une première école unifiée,
dont on avait beaucoup parlé alors et avait promis
son aide. A cette réunion, le Dr Steiner est
maintenant officiellement prié de prendre en charge
la création et la gestion de l'école.
« Combien notre joie fut grande quand il a
accepté ! Quand nous lui avons dit que nous avions
100 000 marks à disposition, il a souri de sa
manière bienveillante: <certes modeste, mais au
moins un début> ». Il avait naturellement
seulement raison, parce que comparé à la grande
tâche qui nous attendait, ce n'était vraiment pas
significatif. Pour nous, cependant, la somme
paraissait considérable pour l'époque. »2
Des discussions préparatoires ont également eu
lieu entre Herbert Hahn et E. A. Karl Stockmeyer,
qui avait été appelé par Molt à Stuttgart.7
23 avril au
soir
Landhausstr. 70 : Conférence pour les membres de la
Société anthroposophique sur les arrière-plans
spirituel-scientifiques de la question sociale - La
relation des trois membres de l'organisme social à
la vie prénatale, terrestre et posthume de l'âme -
Le scepticisme de Fritz Mauthner comme symptôme
contemporain.9
|
[Entschluß zur Schulgründung]
In der sich an den Vortrag
anschließenden Betriebsratssitzung der
Waldorf-Astoria mit
Rudolf Steiner spricht Ernil Molt seinen
Entschluß zur Schulgründung aus («der eigentliche
Geburtstag der Schule ist der 23. April
1919»19), nachdem er schon einige Zeit vorher
mit dem sozialdemokratischen Kultusminister Heymann gesprochen hatte,
der sich ehrlich erfreut zeigte, daß ein
«Kapitalist» den Plan einer ersten
Einheitsschule, von der damals viel geredet
wurde, verwirklichen wolle, und seine
Mithilfe zugesagt hatte.
Dr. Steiner wird nun in dieser
Sitzung offiziell gebeten, die Einrichtung und
Leitung der Schule zu übernehmen.
«Wie groß war unsere Freude, als er
zusagte! Als wir ihm mitteilten, daß wir 100
000 Mark zur Verfügung hätten, meinte er in
seiner gütigen Weise lächelnd: <zwar bescheiden, aber wenigstens
ein Anfang). Er hatte natürlich nur zu recht,
denn im
Vergleich zu der großen Aufgabe, die vor uns
lag, war es ja wirklich nicht von Bedeutung. Uns selbst
kam die Summe aber doch für die damaligen
Zeiten recht namhaft vor.»2
Auch zwischen Herbert Hahn und dem
von Molt nach Stuttgart gerufenen E. A. Karl Stockmeyer fanden
vorbereitete Gespräche statt.7
23. April abends
Landhausstr. 70: Vortrag für die
Mitglieder der Anthroposophischen Gesellschaft über die
geisteswissenschaftlichen Hintergründe der
sozialen Frage — Die Beziehung der
drei Glieder des sozialen Organismus zum
vorgeburtlichen, zum irdischen und zum
nachtodlichen Seelenleben — Der Skeptizismus
Fritz Mauthners als Gegenwartssymptom.9
|
24 avril
Waldorf-Astoria : Herbert Hahn, qui donne depuis un
certain temps déjà des cours de formation aux ouvriers
de Molt dans l'usine, vit un echo surprenant de la
conférence de Rudolf Steiner de la veille :
« Quand je suis arrivé à l'usine le lendemain,
quelque chose de surprenant s'est produit. Des gens de
l'usine m'ont approché et m'ont dit : <Vous savez
combien nous aimons nous asseoir pendant ces heures
que vous nous donnez et combien nous sommes
reconnaissants pour tout ce que nous recevons. Mais
nous nous disons aussi : pour nous, c’est un peu tard
: nos enfants ne pourraient-ils pas déjà recevoir une
école ? Où l'on vit tant de choses ? »7
Landhausstr. 70, 10h30 :
Deuxième rencontre avec les représentants étrangers
de l'appel. Le Dr Steiner préside à nouveau la
réunion. Entre autres choses, la question de l'école
est discutée après que la question sur les écoles de
la vision du monde ait été posée. Dr. Steiner :
« ..... Mais avant toutes choses, je ne
fonderai jamais d'écoles anthroposophiques. Les
anthroposophes devraient réorganiser les méthodes et
les organisations, mais ne jamais enseigner
l'anthroposophie. En premier, nous devons comprendre
ce qu'est la liberté spirituelle. Des écoles de
vision du monde doivent être évitées le plus
possible. »10
En tant que représentant des travailleurs, Max
Benzinger pose la question de la formation oratoire,
qui n'est cependant pas traitée en détail. Plus
tard, Rudolf Steiner a donné deux cours pour
orateurs.
[7]
Vers la fin, Hans Kühn demande au Dr. Steiner
l'autorisation de reproduire les conférences tenues
à Stuttgart, ce qui est approuvé par M. et Mme
Steiner. La plupart des conférences transcrites et
des discussions ont ensuite été reproduites et mises
à la disposition des membres de la fédération
pour la tri-articulation comme matériel de travail.
Saalbau Dinckelacker, 18h15 :
A l'invitation du Comité des travailleurs et des
salariés/employés de la firme Robert Bosch, une
conférence avec discussion a été organisée à
l'intention des chantiers Bosch. La réunion, qui a
réuni environ 1000 personnes, a également approuvé à
l'unanimité la résolution adoptée la veille par le
personnel de la Waldorf-Astoria.
En ces jours, Rudolf Steiner a également eu un
entretien personnel avec Robert Bosch, le fondateur
des chantiers Bosch. Hans Kühn, témoin de cette
conversation, en rend compte :
« Le fabricant Robert Bosch, qui était
social-démocrate, a reçu Rudolf Steiner et semblait
relativement intéressé. Plus tard, sur cette
conversation, dont j'ai été le seul témoin, a été
répandu le mensonge dans le journal d'entreprise de
l'entreprise que le Dr Steiner avait prié Bosch à
une participation financière dans le mouvement de
tri-articulation. Bosch ne pouvait peut-être pas
imaginer autre chose comme but de la visite, mais il
n'en a pas été question du tout. Il s'agissait
plutôt d'une discussion politique sur le traité de
paix à venir et sur l'accusation selon laquelle
l'Allemagne était la seule responsable de la
guerre ».13
Les écrits de Theodor Heuß sur « Robert
Bosch, vie et prestations » (Stuttgart et
Tübingen 1946), dans lesquels il est mentionné que
Steiner a donné une conférence aux collaborateurs de
Bosch sur la solution de la question sociale,
montrent à quel point Rudolf Steiner était mal
compris aux points décisifs dans ces milieux à ce
moment-là. Il est écrit : « Appelé par des
industriels qui appartenaient à sa Société
anthroposophique, Rudolf Steiner est resté dans le
Wurtemberg, s'exprimant lors de réunions dans tout
le Land. Avec l'idéologie de la <tri-articulation
de l'organisme social>, qui
ne voyait pas le caractère de pouvoir du système
de l'Etat [souligné pas dans l'original] ....
[Il] semblait (avoir) des vues temporaires d'un
effet plus large.
|
24. April
Waldorf-Astoria: Herbert Hahn, der
die von Molt seit geraumer Zeit ein erichteten Arbeiterbildungskurse in
der Fabrik gibt, erlebt ein überraschendes Ec
o auf den gestrigen Vortrag
Rudolf Steiners:
«Als ich am nächsten Tag in die
Fabrik kam, geschah etwas überraschendes. Es traten
einige Leute aus den Werkstunden an mich heran
und sagten etwa: <Sie wissen, wie gern wir jetzt
in diesen Stunden, die Sie uns geben, dasitzen
und wie dankbar wir sind für alles,
was wir da bekommen. Aber wir sagen uns auch:
für uns ist es schon ein
bissel spät: Könnten nicht schon unsere Kinder
eine Schule bekommen? Wo man so viel
Lebendiges erfährt?)»7
Landhausstr. 70, 10.30 Uhr:
Zweite Zusammenkunft mit den
auswärtigen Vertretern des Aufrufs. Dr. Steiner führt
wieder die Versammlung. Es wird u. a. auch die
Schulfrage diskutiert, nachdem die Frage
nach Weltanschauungsschulen gestellt wurde.
Dr. Steiner: «... Vor allem aber würde
ich nie anthroposophische Schulen gründen. Die
Anthroposophen müßten die
Methoden und die Organisationen umgestalten,
aber niemals Anthroposophie lehren. Als
erstes müssen wir verstehen, was geistige
Freiheit ist.
Weltanschauungsschulen müssen wir am meisten
vermeiden.»10
Max Benzinger als Arbeitervertreter
stellt die Frage nach rednerischer Ausbildung, auf die jedoch nicht näher
eingegangen wird. Später hat Rudolf Steiner bekanntlich dann noch zwei
Kurse für Redner gehalten.
[7]
Gegen Schluß bittet Hans Kühn Dr.
Steiner um die Erlaubnis zur Vervielfältigung der in Stuttgart zu haltenden
Vorträge, was von Herrn und Frau Dr. Steiner
genehmigt wird. Die meisten der
nachgeschriebenen Vorträge und Diskussionen wurden in
der Folge vervielfältigt und als
Arbeitsmaterial den Mitgliedern des Bundes für
Dreigliederung zur Verfügung gestellt.
Saalbau Dinckelacker, 18.15 Uhr:
Auf Einladung des Arbeiter- und
Angestelltenausschusses der Firma Robert Bosch Vortrag für die
Belegschaft der Boschwerke mit Diskussion. Die
von etwa 1000 Personen besuchte
Versammlung stimmte ebenfalls einstimmig der
am vorhergehenden Tag von der Belegschaft
der Waldorf-Astoria gefaßten Resolution zu.
Rudolf Steiner hatte in diesen Tagen
auch eine persönliche Unterredung mit Robert Bosch, dem
Gründer der Boschwerke. Hans Kühn, Zeuge
dieses Gespräches, berichtet darüber:
«Der Fabrikant Robert Bosch, welcher ein Sozialdemokrat
war, empfing Rudolf Steiner und schien
einigermaßen interessiert. In späteren Jahren
wurde über dieses Gespräch, dessen
einziger Zeuge ich war, in der Werkszeitung
der Firma die Lüge verbreitet, Dr.
Steiner habe Bosch um finanzielle Beteiligung
an der Dreigliederungsbewegung
gebeten. Möglicherweise konnte Bosch sich als
Zweck des Besuches nichts anderes
vorstellen, doch war davon mit keinem Wort die
Rede. Das Gespräch bewegte sich vielmehr
auf politischer Ebene über den bevorstehenden Friedensvertrag und den Vorwurf
der alleinigen Kriegsschuld Deutschlands.»13
Wie sehr Rudolf Steiner in diesen
Kreisen damals an den entscheidenden Punkten mißverstanden wurde, geht aus
der Schrift von Theodor Heuß über «Robert Bosch, Leben und Leistung»
(Stuttgart und Tübingen 1946) hervor,
in der erwähnt wird, daß Steiner vor der
Bosch-Belegschaft einen Vortrag über die
Lösung der sozialen Frage
gehalten hat. Da heißt es: «Durch einige
Industrielle, die seiner Anthroposophischen
Gesellschaft zugehörten, berufen, hielt sich
Rudolf Steiner in Württemberg auf, durch das
ganze Land hin in Versammlungen redend. Mit
der Ideologie von der
<Dreigliederung des sozialen
Organismus>, die den
Machtcharakter des staatlichen Wesens nicht
sah [Hervorhebung nicht im
Original] ... schien [er]
vorübergehend Aussichten auf breitere Wirkung
zu (haben).»
|
25 avril
Stuttgart-Untertürkheim, Sängerhalle, fin d'après-midi
:
Conférence du Dr Steiner avec discussion pour le
personnel des usines Daimler, probablement par
l'intermédiaire du Dr Riebensam, le directeur
technique des usines, connu de Carl Unger. Rudolf
Steiner commence sa conférence par ces mots :
« Dans quel sens mon sujet devrait-il être traité
par moi aujourd'hui, vous le verrez à partir de
l'appel qui a été donné à chacun de vous...
Jusqu'à présent, cette conférence a été datée par
erreur – se rapportant à la première impression en
1919 - au « 26 avril ».
Après cette conférence aussi, la résolution au
gouvernement est approuvée à l'unanimité.»11
[8] |
25. April
Stuttgart—Untertürkheim,
Sängerhalle, Spätnachmittag:
Vortrag Dr. Steiners mit Diskussion
für die Belegschaft der Daimler-Werke, wahrscheinlich durch Vermittlung von
dem mit Carl Unger bekannten technischen Leiter der Werke, Dr.
Riebensam. Rudolf Steiner beginnt seinen
Vortrag mit den Worten: «In welchem Sinne
mein Thema heute von mir behandelt werden
soll, Sie werden es ersehen aus dem Aufruf,
welcher jedem von Ihnen in die Hand gegeben worden ist...
Dieser Vortrag wurde bisher
irrtümlich — zurückgehend auf den Erstdruck 1919 — mit «26.
April» datiert.
Auch nach diesem Vortrag wird
einstimmig der Resolution an die Regierung zugestimmt.»11
[8]
|
[Premier entretien de base à l'école avec le Dr
Steiner]
Le soir, Landhausstr. 70 : après la conférence
pour le personnel Daimler Rudolf Steiner, Emil Molt,
E. A. Karl Stockmeyer et Herbert Hahn, lors d'une
sorte de première réunion de professeurs, discutent
pour la première fois en détail du programme de
l'école indépendante Waldorf qui devrait conduire
jusqu’à l’âge de 16 ans. Selon le compte rendu de
Stockmeyer, pendant la discussion le Dr. Steiner
insiste sur la répartition des heures :
« Il a dit que l'apprentissage du latin serait
simplement un vestige des écoles monastiques ; le
grec aurait plus de valeur après tout, le lycée a
créé des momies éducatives et allait sans doute
disparaître dans le futur, la mécanique serait
beaucoup plus importante que le latin. L'école ainsi
conçue deviendrait l'école unitaire du futur ; les
deux années qui lui manquent encore jusqu'à la fin
complètes de l’école actuelle, primaire de basse et
primaire haute, seraient à l'avenir réintégrées dans
l'université, dont la structure changerait en ce
sens que les deux premières années d'études
devraient servir aux études générales dans le futur,
les études dans les matières ne commençant que plus
tard. Le système d'examen doit être modifié afin que
les examens d'État soient supprimés et que l'examen
de doctorat reste l'examen universitaire proprement
dit. Mais cet examen ne donnera aucun privilège.
Dans la vie, il y a libre concurrence. »5
On comptait avec "que la nouvelle école Waldorf
serait relativement petite. Molt comptait 150
enfants de son entreprise et, en dehors d'eux, ne
voulait initialement accueillir que des enfants
d'anthroposophes. Par conséquent, le Dr Steiner a
proposé de combiner deux classes en une seule, et il
a fortement insisté sur le fait qu'il en résulterait
une bien meilleure éducation que si chaque classe
était séparée, puisque chaque enfant serait obligé
d'étudier la matière deux fois, une fois avec les
plus grands, une fois avec les plus jeunes. Le plan
avait du sens pour moi, mais je ne pensais pas que
j'y étais adapté parce que je me sentais beaucoup
plus enclin à enseigner aux élèves plus âgés, et je
l'ai dit à la fin de la conversation et j'étais même
très enclin à refuser de travailler dans cette
école. A la fin de la séance, le Dr Steiner est venu
me voir et m'a dit : <Mais vous devriez vous
occuper de cette école.> Et cela fut crucial pour
moi. J'ai vu pour la première fois que Rudolf
Steiner lui-même attachait de l'importance à la
nouvelle école et je me suis décidé à m'occuper de
la création de l'école. »5
Molt rapporte que Stockmeyer a été chargé
« d'effectuer un voyage à travers l'Allemagne à
la recherche d'enseignants ». Il parvient
rapidement à trouver un plus grand nombre de
candidats. »2
Toutefois, selon Herbert Hahn, l'entretien a
également abordé d'autres questions que les
questions scolaires. « Entre autres choses,
Rudolf Steiner vint a parlé de son cycle de
conférences, qu'il a tenu à Oslo en 1910 sur <La
mission des âmes particulières de peuple en pendant
à la mythologie germano-nordique> : < Tout ce
qui a été dit à Oslo à l'époque était en même temps
pensé pour éviter les conflits entre peuples et les
catastrophes de l'humanité. Mais on ne l'a pas
entendu. La guerre mondiale est venue malgré tout.
Et pourtant, sans élever la voix, mais avec un
visage où était à lire jusqu’à
la moelle un sérieux pénétrant, il ajoutait : <Il
y aura des catastrophes encore pires pour suivre les
actuelles, si on continue à ignorer ces
choses> ». Et le Dr Steiner mentionne encore
qu'il a passé en revue ce cycle de conférences
spécialement pour le Prince Max von Baden :
« mais malheureusement cela fut aussi tout à
fait vain. »
[9]
|
[Erstes grundlegendes Schulgespräch
mit Dr. Steiner]
Abends, Landhausstr. 70: Im Anschluß
an den Vortrag für die Daimler-Belegschaft
bespricht Rudolf Steiner mit Emil Molt, E. A.
Karl Stockmeyer und Herbert Hahn in einer Art
ersten Lehrerbesprechung zum ersten Mal
eingehend den Lehrplan der freien
Waldorfschule, die bis zum vollendeten 16.
Lebensjahr führen solle. Nach dem
Protokoll von Stockmeyer betont Dr. Steiner
bei der Besprechung der Stundenverteilung:
«daß das Lateinlernen lediglich ein
Überbleibsel der Klosterschulen sei; wertvoller sei immerhin das Griechisch,
das Gymnasium erzeuge Bildungsmumien und werde in der
Zukunft zweifellos verschwinden, viel
wichtiger als Latein sei Mechanik. Die so gestaltete
Schule werde die Einheitsschule der Zukunft
werden; die zwei Jahre, die ihr noch
bis zum Ende der jetzigen Vollanstalten
fehlen, Unter-und Oberprima, wird man
künftig wieder der Universität angliedern,
deren Aufbau sich in dem Sinne
ändern wird, daß die ersten beiden
Studienjahre künftig allgemein bildenden Studien
zu dienen haben, während das Fachstudium erst
später anfängt. Das Prüfungswesen
muß sich dahin ändern, daß die Staatsprüfungen
wegfallen und die Doktorprüfung als
eigentliche akademische Prüfung übrigbleibt. Doch wird diese Prüfung kein
Privileg geben. Im Leben gilt die freie Konkurrenz.»5
Man reclmete damit, «daß die neue
Waldorfschule verhältnismäßig klein sein würde. Molt rechnete mit 150 Kindern
aus seinem Betrieb und wollte außer diesen zunächst nur
noch die Kinder der Anthroposophen aufnehmen.
Daher schlug Dr. Steiner vor, jeweils zwei
Jahrgänge in eine Klasse zusammenzunehmen, und
er betonte sehr stark, wie
dadurch ein viel besserer Unterricht zustande
komme, als wenn jede Jahresstufe für
sich sei, da ja jedes Kind erzwungen sei, den
Lehrstoff zweimal durchzunehmen, einmal mit
den älteren, einmal mit den jüngeren. Mir leuchtete der Plan wohl
ein: ich glaubte aber dafür nicht geeignet zu
sein, weil ich viel mehr Neigung für den
Unterricht älterer Schüler verspürte, und ich
sprach das auch am Schlusse der
Unterredung aus und war eigentlich sehr
geneigt, die Mitarbeit an dieser Schule
abzulehnen. Nach Schluß der Sitzung kam Dr.
Steiner zu mir und sagte: <Aber
Sie sollten sich doch dieser Schule
annehmen.> Und das war für mich
entscheidend. Ich sah nun zum ersten mal, daß
Rudolf Steiner selbst der neuen Schule einen Wert
beilegte, und ich entschloß mich, die Aufgabe,
die Schule einzurichten, anzunehmen.»5
Molt berichtet, daß Stockmeyer
beauftragt wurde, «eine Reise durch Deutschland zu machen, um sich nach
Lehrkräften umzuschauen. Es gelang ihm rasch,
eine größere Anzahl Kandidaten
zu finden.»2
Nach Herbert Hahn berührte das
Gespräch aber auch noch anderes als Schulfragen. «U. a.
kam Rudolf Steiner auf seinen Vortragszyklus
zu sprechen, den er 1910 in Oslo gehalten hat
über <Die Mission einzelner Volksseelen im
Zusammenhang mit der
germanisch-nordischen Mythologie>:
<Alles was damals in Oslo gesagt worden ist, war
zugleich ja auch so gedacht, daß es helfen
sollte, Völkerkonflikte und
Menschheitskatastrophen zu vermeiden. Aber man
hat es nicht gehört. Der Weltkrieg ist
dennoch gekommen.> Und, ohne die Stimme zu
erheben, aber mit einem Gesicht, in dem ein bis ins Mark dringender Ernst zu lesen war, fügte er hinzu: <Es werden noch schlimmere
Katastrophen den jetzigen folgen, wenn man fortfahren wird, diese
Dinge nicht zu beachten>.» Und Dr. Steiner
erwähnt noch, daß er für den
Prinzen Max von Baden diesen Vortragszyklus
eigens durchgesehen habe: «aber
auch dies war ja leider ganz vergeblich.»7
[9]
|
[L’enseignement des âmes des peuples, un
autre chemin pour le développement de la
tri-articulation]
La signification que Rudolf Steiner accordait à
un enseignement de science de l’epsrit de l'âme des
peuples pour la vie sociale est particulièrement
éclairée par sa déclaration lors d'un premier
entretien qui a eu lieu à peu près à la même époque
avec Hans Erhard Lauer, un étudiant de l'époque
enthousiasmé par la tri-articulation et qui avait
entre autres aussi commencé à étudier l’économie
nationale. Dans cette conversation, Steiner lui
demanda d'abord s'il avait déjà lu les œuvres de
Karl Marx. « Alors je le niait, il fit
remarquer que ce serait absolument nécessaire si
l'on voulait être actif dans le domaine social. Car
la companie de travailleurs, respectivement le Parti
social-démocrate, qui avait atteint une position
dirigeante dans l'Etat allemand à l'époque, se
mouvait spirituellement entièrement dans les voies
du marxisme. Mais il serait cependant nécessaire de
transformer fondamentalement tous les concepts que
Marx avait développés - travail, valeur, valeur
ajoutée, etc. Son <capital>devait être, pour
ainsi dire, complètement réécrit. Il m'en a donné
l'exemple avec quelques exemples de concepts
marxistes.
Il y aurait, bien sûr, encore un autre chemin, -
ainsi qu’il l'a expliqué dans la suite de la
discussion - de fonder l'idée de la tri-articulation
sociale : en partant notamment de l’enseignement des
âmes de peuple, comme il l'avait développée dans son
cycle de conférences sur la <mission des âmes
particulières de peuple> »14.
26. avril (anciennement par erreur 24.)
Probablement le matin : Conférence pour les
travailleurs de l'usine de cartonnage Delmonte dans
l'usine de cigarettes Waldorf-Astoria.
27 avril
Eßlingen, matin ou après-midi : Conférence pour les
grandes entreprises d'Eßlingen. Ici aussi, la
résolution au gouvernement du Wurtemberg est
approuvée.
Stuttgart, Landhausstr. 70, 19h : réunion du
comité.
|
[Volksseelenkunde, anderer Weg zur Entwicklung
der Dreigliederung]
Die Bedeutung, die Rudolf Steiner
einer geisteswissenschaftlichen Völkerseelenkunde für das soziale Leben beimaß,
erhellt besonders seine Aussage in einem ungefähr zur gleichen Zeit
stattgefundenen ersten Gespräch mit dem
damaligen für die
Dreigliederung begeisterten Studenten Hans
Erhard Lauer, der u. a. auch Nationalökonomie zu
studieren begonnen hatte. Steiner fragte ihn
in diesem Gespräch zuerst, ob er schon
die Werke von Karl Marx gelesen habe. «Als ich
dies verneinte, bemerkte er, das sei aber
absolut nötig, wenn man auf sozialem Gebiete tätig sein wolle. Denn die
Arbeiterschaft bzw. die sozialdemokratische Partei, die ja damals eine
führende Stellung im deutschen Staatswesen erlangt hatte,
bewege sich geistig ganz in den Denkgeleisen des Marxismus. Es sei aber
notwendig, alle Begriffe, die Marx entwickelt habe — Arbeit, Wert, Mehrwert usw.
—, von Grund au umzubilden. Es müsse
sein <Kapital> sozusagen gänzlich
umgeschrieben werden. Er exemplifizierte mir dies an einigen
Beispielen von marxistischen Begriffen.
Es gebe freilich noch einen anderen
Weg, — so erklärte er im weiteren
Verlauf des Gesprächs — die Idee der sozialen
Dreigliederung zu begründen: ausgehend nämlich
von der Volksseelenkunde, wie er sie in seinem
Vortragszyklus über die <Mission einzelner
Volksseelen> entwickelt habe.»14
26. April (früher
irrtümlich 24.)
Vermutlich vormittags: Vortrag für
die Arbeiter der Kartonnagenfabrik Delmonte in der Waldorf-Astoria-Zigarettenfabrik.
27. April
Eßlingen, vor- oder nachmittags: Vortrag für die
Großbetriebe Eßlingens. Auch hier wird der
Resolution an die Württembergische Regierung
zugestimmt.
Stuttgart, Landhausstr. 70, 19 Uhr: Komiteebesprechung.
|
[« Les points essentiels de la question
sociale »]
28 avril
Le livre de Rudolf Steiner « Die Kernpunkte der
sozialen Frage... » (« Les point fondementaux de la question sociale »)
parraît.
L'une des critiques les plus intéressantes a
reçu la traduction anglaise du journaliste anglais
H. Wilson Harris dans le "Daily News" du 16
septembre 1920 sous le titre "How capital should be
treated (A book discussed in Europe)"
(« Comment le capital devrait être
traité » (Un livre sur ce qui sera discuté en
Europe)) : « Par chaque penseur du continent,
un livre remarquable sera discuté qui a été publié
par un homme remarquable au printemps de cette
année. Le Dr. Simons, ministre des Affaires
étrangères, a décrit le plan résultant du contenu de
ce livre comme la seule défense contre le
bolchevisme. Le Dr . Benesch, ministre des
Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, l'un des
organisateurs les plus efficaces et les plus
compétents des petits États, avait ce livre sur la
table à Spa*. Venizelos l'a lu. Chacun qui est
quelque chose l'a lu. Ici, curieusement, c'est
généralement resté inaperçu. Il a été traduit sous
le titre <The Treefold State... > À
l'exception de quelques critiques superficiels
anglais, il semble avoir laissé le peuple Anglais
froid.
* 1918/19 Session de la Commission d'armistice,
en juillet 1920, lieu de la première conférence
entre Allemands et Alliés après la paix.
[10]
Si ce livre est passé inaperçu au cours des deux
derniers mois, une étude sérieuse ne serait
volontiers pas une mauvaise chose aujourd'hui, car
plus les signes du renversement de l'ancien ordre
social menacent, plus les propositions captivantes
du Dr Rudolf Steiner deviennent significatives. Le
Dr Steiner n'est pas inconnu dans ce pays. Tout
d'abord, il est un chercheur de l’esprit et un
certain nombre de travaux sur la science de l’esprit
ont attiré une attention considérable dans l'Ouest
plusieurs années avant la guerre... »
D'après un résumé des points fondamentaux avec
une référence particulière au troisième chapitre
« Capitalisme et idées sociales »,
l'auteur conclut avec ces mots : « Sa manière
(à Steiner) de séparer et de relier est souvent
étonnante et incomplète, mais une idée vivante et
convaincante anime ce livre. Il doit être discuté,
discuté, classifié et soigneusement travaillé.
Personnellement, j'aimerais en parler beaucoup plus,
je ne peux pas, parce que je n'ai trouvé personne
dans ce pays qui ait lu ce livre. D'où cet
article. »6
Gustav-Siegle-Haus, 19 h 30 : conférence
publique (à la suite de la réunion du 22 avril)
« Les points clés de la question sociale du
présent et du futur ».11
A cause d’une annonce parue dans un journal, de
nombreux visiteurs ont dû faire demi-tour en raison
de la surpopulation dans la salle, c'est pourquoi
une autre conférence a été annoncée pour le 3 mai.
Du dernier mot après la discussion :
« Je ne veux pas vous retenir plus longtemps
aujourd'hui. Tout d'abord, ce sera à moi de vous
remercier sincèrement pour votre confiance. Vous
pouvez me croire, cela ne correspond en fait pas à
un désir personnel d'être consulté en ces temps
sérieux. Mais si je considère votre confiance comme
quelque chose d'extraordinairement significatif,
c'est seulement parce que je dois faire face au
sérieux du temps. Et si je ne penserais pas que nous
ne devrions pas vraiment attendre longtemps, mais
arriver rapidement à des actes, ainsi je vous
recommanderais peut-être moi-même : Pensez à l’une
ou l’autre chose. Mais aujourd'hui,
il s'agit vraiment de trouver le moyen de
sortir de la confusion du présent et de passer à une
action rapide. Je suis maintenant ici à Stuttgart
depuis seulement huit jours et je dois avouer, après
avoir longuement parlé en Suisse des mêmes idées que
celles dont je vous ai parlé ce soir, que les
impressions de cette dernière semaine dans cette
relation ont été une expérience qui a scellé mes
attentes et mon espoir d'un côté très particulier. -
Ce dont il s’agit aujourd'hui, c'est que les humains
des larges masses veulent ce qui est raisonnable.
D'après mon discours, vous aurez vu par vous-mêmes
comment il a été tenté pendant des années de
rechercher la bonne chose parmi les minorités, parmi
celles qui, dans un certain sens, se sont vu confier
la direction de l'humanité. Des oreilles sourdes ont
été prêchées. Aujourd'hui beaucoup dépend des
masses, beaucoup dépend si l'on trouve la
possibilité de cultiver la raison synthétique dans
les cercles larges. Ce fut donc une grande
expérience pour moi de pouvoir parler de ces idées,
comme cela vous a été dit, à de larges masses de la
population et qu’aucune contradiction survint. Je
considère cela comme extrêmement important
aujourd'hui, parce qu'il me semble que si on cherche
le chemine, alors on le trouve, et s’il n'a pas été
trouvé jusqu’à présent, ainsi je ne pense pas qu'il
l'ait été d'une manière appropriée. Les derniers
jours me l'ont prouvé, c'est pourquoi ils étaient
une expérience importante pour moi. »11
[11]
|
[«Die Kernpunkte der
sozialen Frage»]
28. April
Rudolf Steiners Buch «Die Kernpunkte
der sozialen Frage...» erscheint.
Eine der interessantesten
Besprechungen erhielt die spätere englische
Übersetzung vonseiten des englischen
Journalisten H. Wilson Harris in den «Daily News» vom 16. 9. 1920 unter
dem Titel «Wie Kapital behandelt werden soll
(Ein Buch über
das in Europa diskutiert wird)»:
«Von
jedem
Denkenden des Kontinents wird ein
auffallendes Buch besprochen, das von einem
bemerkenswerten Manne im Frühjahr dieses
Jahres veröffentlicht wurde. Dr.
Simons, Minister
der Auswärtigen Angelegenheiten,
hat den sich aus dem Inhalt dieses Buches
ergebenden Plan als die einzige
Abwehr gegen den Bolschewismus bezeichnet. Dr.
Benesch, Minister
der Auswärtigen
Geschäfte in der Tschechoslowakei, einer der
erfolgreichsten und fähigsten
Organisatoren
der kleinen Staaten, hatte dieses Buch in
Spa* vor sich auf dem Tische liegen. Venizelos hat es
gelesen. Jeder, der irgend etwas ist, hat es
gelesen. Hier, seltsam genug, ist es im
allgemeinen unbeachtet geblieben. Es wurde übersetzt
unter dem Titel <The
Treefold State...> Mit
Ausnahme einiger englischer oberflächlicher
Kritiker scheint es das englische Volk kalt
gelassen zu haben.
* 1918/19 Sitz der
Waffenstillstandskommission, im Juli
1920 Ort der
ersten Konferenz zwischen Deutschen
und Alliierten
nach Friedensschluß.
[10]
Wenn dieses Buch durchaus unbeachtet
während der verflossenen letzten zwei Monate blieb, wäre wohl jetzt ein
ernstes Studium keine schlechte Sache,. denn
je gewaltsamer
die Zeichen des Umsturzes der alten
Gesellschaftsordnung drohen, um so bedeutungsvoller
werden die fesselnden Vorschläge von Dr.
Rudolf Steiner. Dr. Steiner ist in diesem
Lande nicht unbekannt. Zunächst ist er
Geistesforscher und eine Reihe von Werken
über die Geisteswissenschaft erregten im
Westen schon mehrere Jahre vor dem
Kriege beträchtliche Aufmerksamkeit... »
Nach einer Inhaltsangabe der
Kernpunkte unter besonderer Berücksichtigung des dritten
Kapitels «Kapitalismus und soziale Ideen schließt der Verfasser mit den Worten: «Seine (Steiners) Art und Weise zu
trennen und zu verbinden ist oft verblüffend und unvollständig, aber
eine lebende fesselnde Idee belebt dieses
Buch. Es muß
besprochen, erörtert, klassifiziert und
sorgfältig durchgearbeitet werden. Ich persönlich möchte viel
mehr darüber sprechen, ich kann es nicht, da
ich niemand in diesem Lande
gefunden habe, der dieses Buch gelesen hat.
Daher dieser Artikel.»6
Gustav-Siegle-Haus, 19.30 Uhr:
öffentlicher Vortrag (in Fortführung der Versammlung vom 22. April) «Die
Kernpunkte der sozialen Frage der Gegenwart und Zukunft».11
Gemäß Zeitungsanzeige mußten wegen
Überfüllung des Saales viele Besucher umkehren,
weshalb ein weiterer Vortrag für 3. Mai
angekündigt wurde.
Aus dem Schlußwort nach der
Diskussion:
«Ich will Sie heute nicht mehr sehr
lange aufhalten. Zuerst wird es meine Aufgabe sein, Ihnen herzlich zu danken
für Ihr Vertrauen. Sie können mir glauben, es
ist
tatsächlich nicht irgendwie entsprechend einer
persönlichen Sehnsucht, zu Rate gezogen zu werden in dieser
ernsten Zeit. Sondern wenn ich Ihr Vertrauen
als etwas außerordentlich
Bedeutungsvolles ansehe, so ist es lediglich,
weil ich mich gegenüberstellen muß dem
Ernste der Zeit. Und würde ich nicht glauben,
daß wir in dieser Zeit wahrhaftig
nicht lange warten sollten, sondern rasch zu
Taten kommen müssen, so würde ich
Ihnen vielleicht selber empfehlen: Überlegen
Sie sich das eine oder andere.
Heute aber handelt es sich wirklich darum,
heraus aus den Wirrnissen der Gegenwart
den Weg zu raschen Taten zu finden. Ich bin
jetzt gerade acht Tage hier in Stuttgart,
und ich muß gestehen, nachdem ich über
dieselben Ideen, von denen ich Ihnen heute
Abend gesprochen habe, längere Zeit hindurch in der Schweiz gesprochen
habe, waren mir die Eindrücke dieser letzten
Woche hier in dieser
Beziehung ein meine Erwartung und Hoffnung
doch besiegelndes Erlebnis, und zwar von
einer ganz besonderen Seite her. — Sehen Sie,
heute kommt es darauf an, daß die
Menschen der breiten Masse das Vernünftige
wollen. Aus meiner Rede wird Ihnen selbst
hervorgegangen sein, wie seit Jahren versucht
worden ist, bei Minderheiten, bei
denjenigen, denen in gewisser Beziehung die
Führung der Menschheit anvertraut war,
das Richtige zu suchen. Man predigte tauben
Ohren. Heute hängt sehr viel ab
von der Masse, hängt sehr viel davon ab, ob
man die Möglichkeit findet, in den
breiten Kreisen Vernunft zu pflegen. Da war es
mir ein großes Erlebnis, daß ich über
diese Ideen, wie es Ihnen erwähnt worden ist,
zu breiten Massen der Bevölkerung
sprechen konnte und keinen Widerspruch erfuhr.
Das halte ich heute für
außerordentlich wichtig, denn es bezeugt mir,
sucht man den Weg, dann findet man ihn,
und ist er bisher nicht gefunden worden, so
meine ich, er ist nicht in
zweckentsprechender Weise gesucht worden. Das
haben mir die letzten Tage bewiesen, deshalb
waren sie ein wichtiges Erlebnis für mich.“11
[11]
|
29 avril
Stuttgart : Les travailleurs soumettent une motion à
l'Assemblée générale du Conseil ouvrier du Grand
Stuttgart pour inviter le Dr Steiner, « qui s'est
exprimé la semaine dernière devant les travailleurs et
d'autres couches de la population sur le point central
de la question sociale et son problème de tripartition
de la socialisation, à s'exprimer en Assemblée
générale sur cette question. Celle-ci devrait être
tenue dès que possible, compte tenu de l'importance de
cette question » 5.
29 et 30 avril
Stuttgart, Saalbau Dinkelacker, 18 heures chacune :
Deux conférences publique du Dr. Steiner à
l'invitation du Comité ouvrier pour la
tri-articulation sociale (Benzinger, Dorfner,
Gönnewein, Hammer, Hüttelmeyer, Müssel, Lohrmann)
sur le thème « Les revendications
prolétariennes et leur réalisation pratique
future » avec discussion. Après ces
conférences, la résolution au gouvernement du
Wurtemberg est aussi approuvée.
30 avril
Rudolf Steiner s'entretient avec le ministre du
Travail de Stuttgart (voir le 3 mai).
C'est probablement la rencontre dont Emil Molt
parle dans ses mémoires : « Une fois, a réussi
d’amener le Dr Steiner lui-même à une réunion, mais
seulement dans le plus petit cercle. Toutefois rien
n'en est sorti. »3
Avril : M. Steiner demande à Roman Boos de retourner
en Suisse et d'y reprendre le travail de
tri-articulation.
|
29. April
Stuttgart: Arbeiter
stellen einen Antrag an die Vollversammlung
des Arbeiterrats Groß-Stuttgarts, Dr.
Steiner, «welcher in vergangener Woche in
verschiedenen Versammlungen vor
Arbeitern und auch sonstigen Schichten der
Bevölkerung über den Kernpunkt der sozialen
Frage und seines Problems der Dreiteilung der
Sozialisierung gesprochen hat,
einzuladen, in einer Vollversammlung über die
Sozialisierungsfrage zu
sprechen. Dieselbe sollte in Anbetracht der
Wichtigkeit dieser Frage sobald als
möglich stattfinden.»5
29. und 30. April
Stuttgart, Saalbau
Dinkelacker, jeweils 18 Uhr:
Zwei öffentliche Vorträge Dr.
Steiners auf Einladung vom Arbeiterkomitee für soziale
Dreigliederung (Benzinger, Dorfner, Gönnewein,
Hammer, Hüttelmeyer, Müssel, Lohrmann)
unter dem Thema «Proletarische Forderungen und
deren künftige praktische
Verwirklichung» mit Diskussion. Auch nach
diesen Vorträgen wird der Resolution an die
Württembergische Regierung zugestimmt.
30. April
Unterredung Rudolf Steiners mit dem
Stuttgarter Arbeitsminister (vergl. unter 3. Mai).
Vermutlich handelt es sich hier um
die Besprechung, von der Emil Molt in seinen Erinnerungen berichtet: «Einmal
gelang es, Dr. Steiner selbst in eine Sitzung
zu bringen,
allerdings nur im kleinsten Kreise. Es kam
aber nichts dabei heraus.»3
April: Dr. Steiner fordert Roman
Boos auf, in die Schweiz zurückzukehren und die
dortige Dreigliederungsarbeit zu übernehmen.
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1er mai
Landhausstr. 70, 19h : Conférence pour les
membres de la Société anthroposophique sur le
franchissement inconscient du seuil par l'humanité en
pendant avec la tri-articulation de l'organisme social
- La façon bourgeoise décroissante/déclinante de voir
la vie et les forces d’avenir du prolétariat
[Souvenirs de Moltke]
2 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Lors d'une réunion
interne, la « publication
immédiate
des souvenirs de Moltke sur la paix définitive est
exigée » (d'après une insertion dans
livre de notes de Rudolf Steiner).
On peut supposer que cela concerne la demande
télégraphique adressée à Mme von Moltke pour obtenir
son autorisation pour la publication, qui de son côté
l'accepte immédiatement par télégramme.
3 mai
Stuttgart : Lettre de Rudolf Steiner à Mme von
Moltke à Berlin :
« Ma vénérée, chère Madame von Moltke ! Mme
Röchling vous rendra visite à Berlin pour vous prié
pour une copie des archives de la chère âme fidèle,
après que vous m’ayez donné votre consentement à la
publication par télégraphe à ma grande satisfaction.
Croyez-moi, je n'ai vraiment pas pris la décision de
vous demander votre consentement maintenant sans me
considérer tout ce qui peut être obtenu. Et nous
sommes certains du consentement de l'être cher. Vous
me comprenez en ce qui me concerne.
Mme Röchling vous racontera ce qui se passe ici et
comment est travaillé ici. L'endroit à partir duquel
le travail doit être effectué en premier, [12]
devait être choisi. Déjà après que des milliers de
personnes ici présentes aient confessé les appels
que j'avais lancés dans mon livre* « Les points
centraux de la question sociale » et exigé la
réalisation sous la forme que le gouvernement
m’appelle. Maintenant cela a tout d'abord qu'une
valeur idéele, parce que, premièrement, cela ne se
fera pas avec ce
gouvernement et, deuxièmement, rien ne pourrait être
fait avec ce gouvernement non plus. Mais si ce
gouvernement ne perturbe pas au moins mes cercles et
ceux de mon comité, alors il sera au moins certain
que le nouveau point de départ Stuttgart sera
complètement sauvé des horreurs de Munich** et que
même les éléments les plus radicaux de la classe
ouvrière se dirigeront vers une germination prospère
pour l'avenir avec une
circonspection totale. Mais, mais : mercredi
dernier, j'ai dit au ministre local du Travail :
Donnez-moi 4 semaines, mais ne travaillez pas contre
moi, alors vous verrez ce qui peut être négocié
calmement avec les travailleurs, qui comprendront
alors comment travailler de manière saine
pour l'avenir. Là il a dit : <Vous ête sur la
piste de bois, avec ces gens il n'y a rien à faire.
Dans vos conférences, ils entendent les raisins secs qui peuvent être utilisés pour eux et n’entendent
pas ce qui leur est contraire.> J'ai répondu :
maintenant oui, ces
gens se prennent leurs raisins secs de mes
propositions. Mais n'y a-t-il pas des raisins secs
dans ces propositions pour vous et vos partisans ?
Mais vous et vos partisans ne prenez aucun de ces
raisins secs. Vous voyez, là repose la chose.
Mais nous devons travailler en ligne droite. Et
à cela appartient maintenant avant tout, la
publication des archives de notre chère âme. Vous
ne le verrez comme une exagération lorsque je vous
dit que ce n'est que de cette manière que l'on
pourra prendre, vers dehors et dedans, un bon départ
pour une possible décision de paix. La paix
préliminaire actuelle à Versailles est bien sûr,
comme aussi les choses se passent, une aberration.
Et sans une paix possible, l'Allemagne ne peut se
rétablir socialement, même avec les meilleures
institutions, mais peut seulement continuer à se
désintégrer. Les actifs allemands sont seulement
cela qu'une fraction - une très petite fraction - ;
ils peuvent seulement encore continué à perdre si la
tri-articulation sociale ne vient pas. Mais de
nouveau, pour réaliser cette absolument nécessaire
tri-articulation sociale, nous avons besoin avant
tout du crédit moral
du monde non allemand. Et en Allemagne, on n'a
aucune représentation de comment elle s'est perdue.
Tout ce qui est advenu de cette perte en Allemagne -
et dans le monde extérieur - depuis l'époque où
vous, chère Madame von Moltke, vouliez faire le
nécessaire pour que H.*** me transmette quelque
chose qui aurait dû travailler contre cette perte :
de cela on n’a aucune représentation en Allemagne. A
l'époque, cela aurait du justement être empêché, ce à quoi H. était déjà prêt à
faire, ce qui ne pu arriver en l’état, <parce
qu'on du attirer les forces allemandes devant les
Autrichiens.
Herr von Moltke, votre neveu - fils de Julie von
Moltke - est venu avec l'épouse du ministre
Lindemann à toute une série de mes conférences, et
était aussi une fois ici dans la branche.
*Dans l'original c’est : « à celui qui dans
les appels et dans mon livre... » il y a ici
une faute d'orthographe ; soit il devrait s’agir
comme ci-dessus, soit manque un mot comme
« exigé » ou « dit ».
**"La veille, le 2 mai 1919, le Haut Munich
avait été déclaré en état de guerre à la suite de
conflits sanglants entre les troupes du Reich et
l'Armée rouge (Räterepublik/république des
conseils).
*** Selon une hypothèse bien fondée, il s'agit
du colonel von klafften - que Rudolf Steiner
rencontra par l'intermédiaire de Madame von Moltke -
qui dirigeait autrefois le bureau de la propagande
militaire au Ministère des affaires étrangères et, à
ce poste, était un homme de confiance de Ludendorff.
Lors de la réunion de Dornach du 27 janvier 1919, R.
Steiner fit remarquer : « En 1916. j'ai dit à
l’homme de confiance de Ludendorff qu’il devait
donner la possibilité de travailler pour l'Allemagne
officielle en Suisse. Cela a été cassé par
Ludendorff au
dernier moment, car je ne suis pas un Allemand du
Reich. »
Cf. également les remarques de Rudolf Steiner à
ce sujet dans la conférence du soir du 3 mai 1919.
[13]
|
1. Mai
Landhausstr. 70, 19 Uhr: Vortrag für
die Mitglieder der Anthroposophischen Gesellschaft über das unbewußte
überschreiten der Schwelle durch die Menschheit
im Zusammenhang mit der
Dreigliederung des sozialen Organismus — Die
untergehende bürgerliche
Lebensauffassung und die Zukunftskräfte im
Proletariat
[Moltke-Erinnerungen]
2. Mai
Stuttgart, Landhausstr. 70: In einer
internen Besprechung wird die «sofortige Veröffentlichung der
Moltke-Erinnerungen auf den endgültigen
Frieden gefordert» (laut
Notizbucheintragung Rudolf Steiners).
Vermutlich geht daraufhin die
telegraphische Anfrage an Frau von Moltke um ihre Erlaubnis zur Veröffentlichung
ab, die ihrerseits telegraphisch sofort
zusagt.
3. Mai
Stuttgart: Brief Rudolf
Steiners an Frau von Moltke in Berlin:
«Meine verehrte, liebe Frau von
Moltke! Frau Röchling wird nach Berlin zu
Ihnen fahren, um Sie für mich um eine
Abschrift der Aufzeichnungen der teuren lieben Seele zu bitten, nachdem Sie
zu meiner großen Befriedigung Ihre Zustimmung zur
Veröffentlichung telegraphisch gegeben haben.
Glauben Sie mir, daß ich wahrhaftig nicht ohne
alles mir Erreichbare zu erwägen, zu dem
Entschluß gekommen bin, jetzt um Ihre
Zustimmung zu bitten. Und der Zustimmung des
Teuren sind wir gewiß. Sie verstehen
mich, was dies anbetrifft.
Frau Röchling wird Ihnen erzählen,
was hier geschieht und wie hier gearbeitet wird. Der Ort, von dem aus zuerst
gearbeitet werden muß, mußte hier gewählt [12] werden.
Es haben sich hier bereits nach Tausenden
zählende Menschen zu dem Aufrufe
in meinem Buche* «Die Kernpunkte der
sozialen Frage» bekannt und die
Verwirklichung in der Form gefordert, daß
die Regierung mich rufe.
Nun,
das hat zunächst nur einen ideellen Wert, denn erstens wird es bei dieser Regierung nicht
dazu kommen, zweitens wäre auch mit dieser Regierung nichts zu machen.
Aber wenn
diese Regierung nur wenigstens meine Kreise
und die Kreise meines Komitees
nicht stört, dann wird es allerehestens
sicher sein, daß der neue Ausgangspunkt
Stuttgart vor den Schrecknissen Münchens
ganz bewahrt bleibt** und bei völliger
Besonnenheit auch
der radikalsten Arbeiterelemente einer
gedeihlichen Keimlegung für die Zukunft
entgegenschreitet. Aber, aber: letzten
Mittwoch sagte ich
dem hiesigen Arbeitsminister: Geben Sie mir
4 Wochen Zeit, aber arbeiten Sie mir
nicht
entgegen, dann werden Sie sehen, was mit den
Arbeitern, die dann verstehen
werden, wie in gesunder Weise
an dem
Herankommen
der Zukunft gearbeitet
werden muß, in aller Ruhe verhandelt werden
kann. Da sagte er: <Sie sind auf dem
Holzwege, mit diesen Leuten ist nichts zu
machen. Die hören in Ihren Vorträgen
die Rosinen, die
für sie gebraucht werden können und
überhören dasjenige, was
ihnen entgegen ist.> Ich antwortete: nun
ja, diese
Leute
nehmen sich ihre Rosinen
aus meinen Vorschlägen. Aber sind denn in
diesen Vorschlägen nicht auch Rosinen für
Sie und Ihre Anhänger? Sie und diese
Anhänger nehmen aber nichts von
diesen Rosinen. Sehen Sie, da liegt die
Sache.
Wir aber müssen in der geraden Linie
arbeiten. Und dazu gehört jetzt vor allem die Bekanntgabe der Aufzeichnungen
unserer teuren Seele. Sie werden es
nicht als eine Übertreibung ansehen,
wenn ich Ihnen sage, daß nach außen und innen
doch nur damit ein gesunder
Anfang für einen möglichen Friedensschluß
gemacht werden kann. Der jetzige Präliminarfriede in Versailles ist ja
natürlich, wie die Dinge auch ausgehen
mögen, ein Unding. Und ohne einen möglichen
Frieden kann Deutschland nicht sozial
gesunden, selbst bei den besten Einrichtungen, sondern nur weiter in
Trümmer zerfallen. Die deutschen
Vermögenswerte sind dies nur noch zu einem
Bruchteil — zu einem sehr kleinen —; sie können nur noch
weiter verlieren, wenn nicht die
soziale Dreigliederung kommt. Aber wieder, um
diese unbedingt notwendige soziale
Dreigliederung realisieren zu können, brauchen
wir vor allem den moralischen Kredit der
nichtdeutschen Welt. Und man hat in Deutschland gar
keine Vorstellung davon, wie der verloren
gegangen ist. Was alles zu diesem Verlieren in
Deutschland — und nach außen — geschehen ist, seit den Tagen, da Sie, liebe
verehrte Frau von Moltke, H.*** veranlassen wollten, mir etwas zu übertragen, was
diesem Verlieren hätte entgegenarbeiten
sollen: davon hat man eben in Deutschland
keine Vorstellung. Das hätte damals eben durch
das
verhindert werden sollen, wozu H.
schon bereit war, was dann nicht zustande
kam, <weil
man vor den Österreichern die deutschen Kräfte
heranziehen müßte.
Herr von Moltke, Ihr Neffe, — Sohn
von Julie von Moltke — kam mit der Frau des Ministers
Lindemann zu einer ganzen Reihe meiner
Vorträge, war auch einmal hier im Zweige.
*Im Original heißt es: «zu
dem im Aufrufe und meinem Buche ...» hier liegt ein
Schreibfehler vor; entweder sollte es wie oben
heißen, oder es felht ein Wort wie «Geforderten»
oder «Gesagten».
** Ober München war gerade tags zuvor — 2. Mai 1919 — infolge blutiger
Auseinandersetzungen zwischen Reichstruppen und der Roten Armee (Räterepublik)
der Kriegszustand verhängt worden.
*** Hier
handelt es sich nach begründeter Vermutung um
Oberst von klafften — den
Rudolf Steiner über
Frau von Moltke
kennenlernte
—, der damals die
militärische Propagandastelle des Auswärtigen Amtes
leitete und in dieser Stellung Vertrauensmann von
Ludendorff war.
In der Besprechung
vom 27.
Januar 1919 in Dornach bemerkte R. Steiner: «1916
sagte ich
dem Vertrauensmann von
Ludendorff, er solle die
Möglichkeit
geben, für das offizielle Deutschland in der Schweiz zu wirken.
Das wurde im
letzten Augenblick durch Ludendorff kaputt
gemacht, weil ich kein
Reichsdeutscher
bin.»
Vgl. hierüber auch die zitierten
Bemerkungen Rudolf Steiners im Abendvortrag vom 3. Mai 1919.
[13]
|
Je devrai encore travailler ici pendant un
certain temps ; alors, je pourrai volontiers aller à
Berlin si le fil des possibilités de voyage ne se
brise pas avant. Ou d'autres choses.
Les notes devraient être imprimées ici. Je les
accompagnerai d'un essai. Quels que soient vos
souhaits, chère Mme von Moltke, vous pouvez dire à Mme
Röchling ou m'écrire à travers elle. Le mieux serait
qu'à la fin de la semaine prochaine, nous soyons prêts
à publier les notes. Je crois que les événements qui
viennent exigeront tout cela et que ces exigences ne
peuvent être satisfaites qu'à partir d'ici.
En toute cordialité, votre Rudolf Steiner. »15
3 mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus, grande salle, 19h30 :
conférence publique de Steiner « Chemins hors le
besoin social et un but pratique » avec
discussion.
Dans le mot de fin après la discussion Steiner
aborde, justement ainsi que dans la lettre à Mme von
Moltke du même jour, ses efforts de l'année 1916 :
« La question a été posée de savoir pourquoi
moi-même - peut-être par l'intermédiaire de ceux à
qui ma parole aurait pu faire quelque impression -
je n'ai pas fait entendre la voix de la paix plus
tôt. - Eh bien, même s'il y a eu des orateurs dans
cette discussion qui ont encore une fois soulevé le
reproche de l'idéalisme, ainsi j’aimerais accentuer
très fortement que je suis et que je veux être un
praticien de la vie jusqu'au bout, et qu'il ne m'est
donc jamais possible de propager des choses purement
imaginaires qui ne montrent pas leurs possibilités
de réalisation dans les faits de la vie. C'est
pourquoi je voudrais également répondre à ces
questions par quelques faits. Selon vous, qu'est-ce
qui aurait été un moyen vraiment pratique de faire
de la vraie propagande de paix, disons ici à
Stuttgart, maintenant, au milieu de l'année ou au
printemps 1916 ? En vous convoquant ici, en vous
disant de belles paroles sur la nécessité de la paix
? Pensez-vous qu'au printemps 1916, par exemple, un
praticien de la vie réelle aurait pu y parvenir si
facilement ? Il y avait d'autres moyens. Sur ces
chemins, qui sont sortis de la connaissance, de la
pleine connaissance de la chose, on a essayé de
faire ce qui était correct cette fois là. Dans un
avenir pas trop lointain, il sera une fois
nécessaire de parler sérieusement de l'histoire des
quatre ou cinq dernières années, pas de la même
façon que l'on parle encore de l'histoire de ces
années dans de nombreux cercles aujourd’hui. Pour
mentionner un des faits, j'ai pleinement représenté
ce que j'ai jugé nécessaire dès le printemps 1916, à
l'endroit où il aurait été possible de passer à
l'action concrètement. J'ai essayé tout ce qui était
possible. En partie à cause du manque de temps, car
il faudrait que j'en parle beaucoup, je ne veux pas
m'étendre. J'en suis arrivé aussi loin qu'une fois,
ma tâche aurait dû commencer un certain jour face
aux terribles événements. Mais là vint de la
dernière instance, et malgré que ceux qui avaient
examiné la chose l'ont tenue pour très prometteuse,
là vint cette instance à laquelle beaucoup de gens
croyaient parce qu'on leur avait ordonné de
croire[14], vint la disposition étrange, ainsi que
je veut l'appeler : C'est donc un allemand
autrichien. Avant que nous utilisions des
Autrichiens pour de tels services, nous devons
engager notre gens allemands compétent. - C'est la
vérité ! Ainsi peut être une vérité ! Si je vous
racontais en entier les choses dans tout le
contexte, personne ne me demanderait pourquoi je ne
me suis pas engagé auparavant pour pour quoi que je
m’engage aujourd'hui. »11
D’après Emil Molt, les efforts de Rudolf Steiner
visaient déjà cette fois là à « présenter la
vérité sur les origines de la guerre et le mensonge
de la culpabilité au grand public international
suisse. Compte tenu de la propagande de l'Entente
pour ainsi dire dévastatrice pour l'Allemagne, une
telle activité aurait été très nécessaire. Sinon,
nous n'avions rien d'essentiel pour nous opposer à
cette agitation désolante. Ce qui est apparu en
Suisse comme contre-écrits était faible et peu
convaincant... Un tel plan avait du sens à Berlin,
et il devait déjà être réalisé quand on a découvert
que Rudolf Steiner n'était pas un Allemand du Reich
- mais un Autrichien ! Une institution dont l'effet
bénéfique sur l'Europe centrale était à prévoir a
échoué à cause de ce formalisme flagrant! »3
|
Eine Weile muß ich noch hier
arbeiten; dann werde ich wohl nach Berlin
gehen können, wenn nicht vorher der Faden
der Reisemöglichkeiten abreißt. Oder Anderes.
Die Aufzeichnungen sollen hier
gedruckt werden. Ich werde sie mit einem Aufsatz
begleiten. Was Sie, verehrte liebe Frau von
Moltke, für Wünsche darauf bezüglich haben, sagen Sie
wohl Frau Röchling oder schreiben es mir durch
sie. Das Beste wäre, wenn wir schon
Ende nächster Woche soweit wären, daß die
Aufzeichnungen veröffentlicht
werden können. Ich glaube, daß die kommenden
Ereignisse dies alles fordern und daß diesen
Forderungen nur von hier aus
Rechnung
getragen werden kann. In aller Herzlichkeit
ganz Ihr Rudolf Steiner.»15
3. Mai
Stuttgart,
Gustav-Siegle-Haus,
großer Saal, 19.30 Uhr: Öffentlicher Vortrag Steiners «Wege aus der
sozialen Not und zu einem praktischen Ziele»
mit Diskussion.
Im Schlußwort nach der Diskussion
berührt Steiner ebenso wie im Briefe an Frau
von Moltke vom gleichen Tage seine Bemühungen
vom Jahre 1916:
«Es ist die Frage gestellt worden,
warum ich selbst — evtl. durch diejenigen, auf
die mein Wort irgendwelchen Eindruck
hätte machen können — nicht schon früher die Stimme des
Friedens erhoben habe. — Nun, wenn auch selbst
in dieser Diskussion Redner waren, die
wieder den Vorwurf des Idealismus erhoben
haben, so möchte ich doch ganz stark betonen,
daß ich durch und durch Praktiker des Lebens bin und sein will, und daß
daher für mich niemals in Betracht kommt, bloß
gedachte Dinge zu
propagieren, die nicht ihre
Verwirklichungsmöglichkeiten in den Tatsachen des Lebens
zeigen. Ich möchte deshalb auch mit einigen
Tatsachen auf diese Fragen
antworten. Was, glauben Sie, wäre ein wirklich
praktischer Weg gewesen, Friedenspropaganda
real, sagen wir hier in Stuttgart, zu treiben,
nun, sagen wir in der Mitte des
Jahres oder im Frühling des Jahres 1916? Indem
man Sie hier zusammengerufen
und Ihnen von der Notwendigkeit des Friedens
schöne Worte gesprochen hätte?
Glauben Sie, daß das etwa im Frühling des
Jahres 1916 so leicht ein wirklicher
Lebenspraktiker hätte zustande bringen können?
Nun, es gab aber andere Wege. Über
diese Wege, die aus der Erkenntnis, aus der
vollinhaltlichen Erkenntnis der
Sache heraus kamen, versuchte man das, was
dazumal das Richtige war, zu tun.
Es wird schon einmal in gar nicht zu ferner
Zukunft notwendig sein, über die
Geschichte der letzten vier bis fünf Jahre
ernsthaft zu reden, nicht so, wie man auch
heute noch in weiten Kreisen über die
Geschichte dieser Jahre redet. Ich habe, um
eine der Tatsachen zu erwähnen, dasjenige, was
ich für notwendig hielt, schon im
Frühling des Jahres 1916 an derjenigen Stelle,
wo es möglich gewesen wäre, zu
praktischer Tat überzugehen, voll vertreten.
Ich habe alles mögliche versucht.
Zum Teil wegen Mangel an Zeit, denn ich müßte
viel darüber reden, will ich es nicht weiter
ausführen. Es kam so weit, daß einmal meine Aufgabe gegenüber den
furchtbaren Ereignissen an einem bestimmten
Tag hätte beginnen sollen. Da aber
kam von letzter Instanz, trotzdem diejenigen,
die die Sache geprüft hatten, die
Sache für sehr aussichtsvoll hielten, da kam
von derjenigen Instanz, an welche
zahlreiche Menschen glaubten, weil ihnen
befohlen war, zu [14] glauben,
die sonderbare Verfügung, so will ich es
nennen: Der ist ja ein österreichischer
Deutscher. Bevor wir für solche Dienste
Österreicher verwenden, müssen
wir unsere fähigen deutschen Leute dazu
anstellen. — Das ist die Wahrheit! So kann
eine Wahrheit sein! Würde ich Ihnen im
ganzen Zusammenhang die Dinge erzählen, so
würde mich niemand fragen, warum ich nicht
früher für dasjenige eingetreten
bin, für das ich heute eintrete.“11
Nach Emil Molt zielten Rudolf
Steiners Bemühungen schon damals hauptsächlich dahin,
von der Schweiz aus «vor der breiten
internationalen Öffentlic eit die Wahrheit über die
Entstehungsgeschichte des Krieges und über die
Schuldlüge hinzustellen. Angesichts der
für Deutschland geradezu vernichtenden
Propaganda der Entente wäre eine solche
Tätigkeit höchstes Bedürfnis gewesen. Wir
hatten ja sonst diesem wüsten Treiben
nichts Wesentliches entgegenzusetzen. Was in
der Schweiz als Gegenschriften erschien, war
schwach und nicht überzeugend ... In Berlin leuchtete ein solcher Plan ein, und
schon sollte er verwirklicht werden, als man
dahinter kam,
daß Rudolf Steiner ja kein Reichsdeutscher —
sondern Österreicher war! An diesem
himmelschreienden Formalismus scheiterte eine
Einrichtung, deren segensreiche Wirkung
für Mitteleuropa nicht abzusehen gewesen
wäre!»3
|
5 mai
Bad Cannstatt, Wilhelma Hall, 19 h : conférence
publique.
6 mai
Berlin : Lettre de réponse de Mme v. Moltkes à
Rudolf Steiner : « Mme Röchling vous apporte la
copie désirée, je dois vous laisser entièrement le
soin de déterminer ce qui doit être fait et
comment... »1
Stuttgart, bâtiment de l'art, 12h00 : Spectacle
d'eurythmie pour les ouvriers et les ouvriers.
Stuttgart-Feuerbach, 19h : conférence du Dr. Steiner
pour les travailleurs.
7 mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus(maison des syndicats) :
discussion avec le conseil des travailleurs sur la
question des conseils d'entreprise.
Stuttgart-Obertürkheim, Gymnase : Conférence du
Dr Steiner pour des travailleurs.
Karlsruhe
: Conférence du Professeur Dr. von Blume sur le
renouveau de l'Allemagne à travers la
tri-articulation : « Nous sommes dans un
bouleversement de l'humanité qui ne s'est peut-être
produite qu'une seule fois depuis le début de
l'histoire humaine, à une époque où la culture
gréco-romaine antique s'est écroulée et où la
migration des peuples s'est étendue en un large
courant dans ces zones qui ont été les sites de
cette culture. Le
Dr Rudolf Steiner, dont je vais devoir parler à
plusieurs reprises aujourd'hui, a également comparé
notre époque à une migration des peuples. Selon
Steiner, la migration des peuples qui a eu lieu dans
les premiers siècles après la naissance du Christ a
traversé horizontalement la terre d'est en ouest à
cette époque et a apporté de nouvelles forces
humaines non dépensées à l'humanité. Aujourd'hui, la
migration des peuples se fait verticalement, de bas
en haut. Le prolétariat monte... "*
*
Lors de la reproduction de ce texte de conférence la
remarque a
été faite : « Le Dr. Steiner me prie de
noter que l'idée de (migration verticale des
peuples) a également été exprimée d'autres côtés et
interprétée par lui d'une manière
particulière ».
[15]
|
5.
Mai
Bad Cannstatt, Wilhelma-Saal, 19 Uhr:
öffentlicher Vortrag.
6.
Mai
Berlin:
Antwortbrief Frau v. Moltkes an Rudolf
Steiner: «Die gewünschte Abschrift bringt Ihnen Frau Röchling,
ich muß es Ihnen ganz überlassen, zu bestimmen, wie und was gemacht werden soll
...»1
Stuttgart, Kunstgebäude, 12 Uhr:
Eurythmie-Aufführung für die Arbeiter und
Stuttgart—Feuerbach, 19 Uhr: Vortrag
Dr. Steiners für Arbeiter.
7. Mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus:
Besprechung mit dem Arbeiterrat über die Betriebsrätefrage.
Stuttgart—Obertürkheim, Turnhalle:
Vortrag Dr. Steiners für Arbeiter.
Karlsruhe: Vortrag von Prof. Dr. von
Blume über Deutschlands Erneuerung durch die Dreigliederung: «Wir
stehen in einer Umwälzung der Menschheit, wie
sie seit Anfang
einer menschlichen Geschichte vielleicht nur
einmal dagewesen ist, damals, als die antike
griechisch-römische Kultur zusammenbrach und
die Völkerwanderung im breiten Strom über jene
Gebiete dahin floß, die die Stätten dieser
Kultur gewesen waren. Mit einer
Völkerwanderung hat auch Dr. Rudolf Steiner, von dem ich
heute noch mehrmals werde sprechen müssen,
unsere Zeit verglichen. Die Völkerwanderung,
die in den ersten Jahrhunderten nach Christi
Geburt sich abspielte, ging, so sagte
Steiner, damals von Osten nach Westen
horizontal über die Erde und ließ neue
unverbrauchte Menschenkräfte zur Geltung
kommen in der Menschheit. Die
heutige Völkerwanderung vollzieht sich in
vertikaler Richtung von unten nach oben.
Das Proletariat steigt auf ...»*
* Bei der Vervielfältigung
dieses Vortragstextes wurde die Anmerkung
gemacht: «Dr. Steiner bittet mich zu bemerken,
daß der Gedanke der (vertikalen
Völkerwanderung) auch von anderer Seite
ausgesprochen und von ihm besonders
ausgedeutet worden ist.»
[15]
|
[Première
discussion
avec les comités de travailleurs et les conseils
d'entreprise].
8
mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus, 15 heures : Première
réunion des comités de travailleurs et des conseils
d'entreprise des grandes entreprises de Stuttgart
avec une conférence de Steiner.10 Une réunion avec
des conseils d'entreprise a lieu dans une salle
attenante avant la présentation.*
Dans
l'introduction
à la discussion, Rudolf Steiner explique : « Il
vaudrait peut-être mieux que je n'envoie que
quelques éléments à l'avance pour vous remettre un
petit document pour la discussion suivante, qui, je
crois, devrait être l'élément principal de la
journée.
Comme
l'a présupposé le président, vous aurez pris note de
ce que je dois faire d'une expérience de toute une
vie, qui ne s'est en fait terminée/conclue que dans
les faits très bruyants d'aujourd'hui, comme
propositions pour le chemin qui devrait être
vraiment pratique pour la socialisation. J'aimerais
simplement le décrire brièvement : Il s'agit de
s'efforcer radicalement d'y parvenir à l'avenir, et
cela peut se faire beaucoup plus rapidement que
beaucoup ne le croient, dans l'appel et dans mon
livre, ce que j'ai appelé la tri-articulation de
l'organisme social. Cette tri-articulation division
conduirait à ce que dans le futur, un organisme
spirituel existant pour lui-mêmesoit là, qui
s'administrerait lui-même, qui aurait la tâche,
j’aimerais dire, de soigner la base naturelle de
l'humain, à savoir les facultés individuelles, comme
sinon on doit soigner les bases naturelles dans la
vie de l’économie. La seconde serait l'organisation
qui doit remplacer l'état actuel : l'organisation de
droit proprement dite. Dans celle-ci, serait avant
toutes choses déjà à réglementer/régler tout d'abord
tout ce qui transfère la propriété actuelle et les
relations de propriété, qui sont d'une importance
primordiale dans la socialisation réelle, dans un
nouvel état souhaitable. D'un coté serait donc tout
d’abord - un nombre incalculable de choses seront
prises en considération au cours du temps -, ce qui
devrait prendre la place de l'Etat aurait à
transformer la forme actuelle de rapports de
possession et de propriété en de tels rapports qui
sont construites sur le droit dans lequel tous les
êtres humains sont égaux. Et de l'autre côté,
dans cet organisme social intermédiaire remplaçant
l'État, serait réglementé ce que j’aimerais appeler
toute l’étendue du droit du travail. J'estime que ce
droit du travail est toujours menacé s'il devait
être réglementé dans le cadre du cycle économique
lui-même. Les dommages qui existent avant toute
chose dans le système économique actuel sont
généralement mal évalués. Je me suis donné beaucoup,
beaucoup de mal, non pas à partir de ce qui a été
écrit sur les choses - parce qu'en réalité, on ne
peut pas en déduire grand-chose - mais de la vie
elle-même. J’aimerais aujourd'hui seulement exposer
sur ces choses pour que nous puissions justement
venir à des questions concrètes, et je peux
seulement exprimer aujourd'hui - et je l'ai
fondé en détail dans mon livre - que tant que
l'on croit que l'on veut réglementer au sein de
l'organe économique lui-même quel temps de travail,
quelle doit être la mesure et la nature du travail,
le travailleur ne peut obtenir ce qui lui convient.
Le travailleur doit déjà avoir pleinement réglementé
son droit du travail s'il veut faire face de quelque
manière que ce soit au chef du travail. Ce n'est
qu'alors qu'il est en mesure de remplacer le contrat
fictif actuel, le contrat salarial, ou peu importe
comment on veut l'appeler, par un vrai contrat qui
n'est pas un contrat libre, parce que le travailleur
n'a pas le droit du travail derrière lui qui lui
permet seulement de conclure un véritable contrat
libre.
*Cf.
le commentaire. Pour la description des conseils
d'entreprise, conseils de culture et autres conseils
du mouvement de tri-articulation page 62.
[16]
Dans
cet ordre économique, le travailleur ne peut obtenir
ses droits, mais seulement par le démembrement de
l'ensemble du rapport de droit en ce qui doit
prendre la place de l'État. - Comme troisième
l'organisme économique indépendant viendrait en
considération. Là dedans on n’aurait plus à faire
avec une quelque dépendance du droit du travail à
l'égard d'une quelque conjoncture économique, d'une
quelque formation des prix, etc., mais toutes les
conséquences économiques, à savoir toute formation
des prix économiques, se donneront non comme une
cause mais comme un effet de ce qui est déjà dans le
droit du travail. Le droit du travail sera pour la
vie économique quelque chose comme les conditions
naturelles elles-mêmes. Par cela seul vous créez une
base saine pour la socialisation du cycle
économique... ».
|
[Erste Diskussion mit
Arbeiterausschüssen und Betriebsräten]
8. Mai
Stuttgart,
Gewerkschaftshaus, 15 Uhr: Erste Versammlung
der Arbeiter-Ausschüsse und Betriebsräte der
Großbetriebe Stuttgarts mit Vortrag Steiners.10 Vor dem Vortrag
findet in einem Nebenraum eine Sitzung mit
Betriebsräten statt.*
In der Einleitung zur Diskussion
führt Rudolf Steiner aus: «Es wird vielleicht
am besten sein, wenn ich nur weniges
vorausschicke, um Ihnen eine kleine Unterlage für die
folgende Diskussion zu geben, die, wie ich
glaube, heute die Hauptsache sein sollte.
Sie werden ja, wie der Herr
Vorsitzende vorausgesetzt hat, von dem Kennt nis genommen haben, was ich
aus einer lebensjährigen Erfahrung, die
eigentlich erst unter den wirklich
laut sprechenden Tatsachen der Gegenwart zum
Abschluß gekommen ist, als
Vorschläge machen muß zu dem Wege, der ein
wirklich praktischer zur Sozialisierung sein
soll. Nur kurz möchte ich gewissermaßen
charakterisieren: Es handelt sich darum, daß
in der Zukunft radikal das angestrebt werden muß, und es kann viel schneller
angestrebt werden, als viele glauben, was ich
in dem Aufruf und
in meinem Buche die Dreigliederung des
sozialen Organismus genannt habe. Diese
Dreigliederung würde dazu führen, daß in der
Zukunft ein geistiger Organismus für sich
bestehend da sein würde, der sich selber
verwaltet, der die Aufgabe hätte, ich
möchte sagen, die Naturgrundlage des Menschen,
nämlich die individuellen Fähigkeiten, zu
pflegen, wie man sonst im Wirtschaftsleben die
Naturgrundlagen pflegen muß. Das
zweite würde die Organisation sein, welche an
Stelle des
gegenwärtigen Staates zu treten hat: die
eigentliche Rechtsorganisation. In der würde vor allen
Dingen zunächst alles das zu regeln sein, was
die gegenwärtigen Besitz- und
Eigentumsverhältnisse, auf die es ja bei der
wirklichen Sozialisierung vor allen Dingen
ankommt, überführt in einen wünschenswerten
nächsten Zustand. Auf der einen Seite
würde also zunächst — es kommen natürlich unermeßlich viele Dinge im Laufe der
Zeit in Betracht —, das, was an Stelle des
Staates zu treten hätte, die
gegenwärtige Gestalt der Besitz- und
Eigentumsverhältnisse in solche
Verhältnisse überzuführen haben, die auf das
Recht, in dem alle Menschen gleich sind, gebaut sind.
Und auf der anderen Seite würde in diesem den
Staat ersetzenden mittleren sozialen
Organismus alles das geregelt werden, was ich den ganzen Umfang des
Arbeitsrechtes nennen möchte. Dieses
Arbeitsrecht sehe ich immer gefährdet, wenn es
innerhalb des Kreislaufes des
Wirtschaftslebens selbst geregelt werden soll. Die
Schäden, die vor allen Dingen im heutigen Wirtschaftskörper vorhanden
sind, werden gewöhnlich falsch beurteilt. Ich
habe mir viel, viel Mühe gegeben,
nicht aus dem, was über die Dinge geschrieben
worden ist — denn daraus ist in
Wahrheit sehr wenig zu entnehmen —, sondern
gerade aus dem Leben heraus eine entsprechende
Einsicht zu erhalten. Ich möchte über diese
Dinge heute nur referieren,
damit wir eben zu konkreten Fragen kommen, und
kann es eben heute nur aussprechen
— begründet habe ich es ausführlich in meinem
Buche — : Solange der Glaube
herrscht, daß man das, was Arbeitszeit, was
Maß und Art der Arbeit sein muß, innerhalb
des Wirtschaftskörpers selber regeln will,
solange kann der Arbeiter nicht zu
seinem Recht kommen. Der Arbeiter muß bereits
sein Arbeitsrecht voll geregelt haben,
wenn er dem Arbeitsleiter nur irgendwie
gegenübertritt. Nur dann ist er in der
Lage, einen wirklichen Vertrag an die Stelle
des heutigen Scheinvertrages, des
Lohnvertrages oder wie man es nennen will, zu
setzen, der kein freier Vertrag ist,
weil der Arbeiter nicht das Arbeitsrecht
hinter sich hat, das ihn erst in die Lage
versetzt, einen wirklich freien Vertrag zu
schließen.
*Vgl. den Kommentar .Zur Bezeichnung
Betriebsräte, Kulturräte u. a. Räte in der
Dreigliederungsbewegungs Seite 62.
[16]
In dieser Wirtschaftsordnung kann der Arbeiter nicht
zu seinem Recht kommen, sondern nur durch die Abgliederung der gesamten Rechtsverhältnisse
in das, was an die Stelle des Staates zu treten hat. — Als dritter käme der
selbständige Wirtschaftsorganismus in Betracht. Darin wird man es dann nicht mehr mit irgendeiner Abhängigkeit des Arbeitsrechtes von irgendwelcher
wirtschaftlichen Konjunktur, von irgendwelcher
Preisbildung usw. zu tun haben, sondern alle
wirtschaftlichen Konsequenzen, namentlich alle
wirtschaftlichen Preisbildungen werden sich
nicht als Ursache, sondern als
Wirkung dessen ergeben, was schon im
Arbeitsrecht ist. Das
Arbeitsrecht wird für das Wirtschaftsleben
etwas sein wie die Naturbedingungen selber. Dadurch
allein schaffen Sie eine gesunde Grundlage für
die Sozialisiertmg des Wirtschaftskreislaufes
...»
|
[Sur la question des conseils d'entreprise]
Rudolf Steiner explique sur la question des
conseils d'entreprise et compagnie de conseils
d'entreprise :
« La question des conseils d'entreprise -
j'espère qu'elle sera alors discutée - est là dans
la réalité aujourd'hui, et de chaque point de la
réalité, je l'ai donc toujours affirmé, on peut
pratiquement partir pour réaliser ce qui est
mentionné dans mon livre.
Ces conseils d'entreprise, par exemple, celui
qui se les pense socialistement dans le vieux style,
avant toutes choses – cela m’a été dit -, qu'ils
seront plus ou moins légalement/législativement
constitués, c'est-à-dire qu'il se pense les conseils
d'entreprise comme des institutions d’état.
Maintenant, je suis une fois d'avis que, s'ils sont
introduits de cette manière, alors ils seront
certainement la cinquième roue du carrosse.
(Applaudissements.) Il est seulement possible que
l’on créer les conseils d'entreprise à partir de la
vie de l’économie elle-même. Je l'ai exprimé
récement en disant : "Qu’on laisse les conseils
d'entreprise être déformés et qu’on ne patauge pas
dedans par des lois ; ils devraient tout d’abord
apparaitre dans les entreprises particulières, mais
ils doivent absolument se créer une telle position,
particulièrement pour la période transitoire, qu'ils
soient complètement indépendants des anciens chefs
et dirigeants d’entreprise. Ils doivent, évidemment,
avoir une position indépendante. Alors, le prochain
pas doit être de veiller à ce que, déjà lors de la
constitution des conseils d'entreprise aujourd’hui,
il soit principalement tenu compte du fait qu'ils
formeront un corps sur les territoires économiques à
venir.
... Ainsi, si sera commencer à développer une compréhension déjà ce
moment extraordinairement important de la création
des conseils d'entreprise, ainsi nous verrons qu’on
arrive sur une brance verte/sur la bonne voie avec
ce que pense la tripartition : quand on ne tolérera
pas que ce qui prend la place de l’État intervienne
dans les fonctions des conseils d'entreprise d'une
manière autre que purement par référence au fait
que, premièrement, l’État veille à ce que les
conseils d'entreprise puissent fonctionner comme il
a naturellement à s'assurer que je puisse suivre un
chemin sans tomber - mais autrement que sinon l’état
se place, aux droits personnels des humains, il ne
devrait également pas se placer aux conseils
d'entreprise avec quelque limitation des fonctions
etc.. Les fonctions doivent provenir de
l'auto-constitution du conseil d'entreprise dans le
corps de l’économie. Cela seul mène vraiment à une
branche verte, et ceci vous montre un exemple de la
façon dont cette tripartition est en fait pensée.
Elle est pensée pratiquement ainsi que tout ce que
nous aurons à faire demain ou après-demain peut
seulement conduire à quelque chose quand c’est
traité ainsi que ce sera simplement traitée du point
de vue de la tripartition. Alors les choses dans
l'organisme social sain œuvreront ensemble de la
manière correcte.
Voyez-vous, ma proposition part de ce que le
socialisme, une fois qu'il est arrivé[17], ne peut
être retiré de l'ordre du jour du tout. Quiconque
connaît les conditions, tant dans la vie de
l’économie que dans la vie politique, dans la vie de
droit comme dans la vie spirituelle, ne peut plus se
représenter, parce que c'est une idée irréaliste que
l’on introduit le socialisme aujourd'hui, et alors
il est là demain. Non, le socialisme, une fois qu'il
est là, devra continuellement toujours être
travaillé. Le socialisme devra toujours être géré.
Il est quelque chose de bien vivant. Nous devons
tout de suite avoir des organisations qui
travaillent encore et encore dans l'esprit du
socialisme. Les humains ne suivent pas encore avec
leurs pensées ce qui est réellement la réalité dans
ce domaine. Il y a longtemps, une école d'économie a inventé/imprimé une expression/un principe
étrange. Aujourd'hui, on le considère comme
surmonté, mais il hante encore les têtes des gens.
Les physiocrates ont dit qu'il n'est pas nécessaire
de prescrire des lois pour la vie de l’économie,
soit qu'elle se développe d'elle-même, soit qu'on
n'en a pas besoin, soit qu'on lui prescrit d'autres
lois que celles qu'elle se développe elle-même,
alors on nuit à la vie de l’économie. Cela semble
être tout à fait vrai lorsque vous le dites de cette
façon, et pourtant c'est totalement faux pour la
simple raison que la vie de l’économie n'est pas
quelque chose qui reste stationnaire, ce qu'elle
était. C'est un organisme. Et de même qu'un organisme vieillit et change et
qu'il change et qu'il faut reconnaître son
changement comme une condition de vie, de même
doit-on le faire aussi dans la vie de l’économie.
Cela signifie que les lois doivent être là
précisément pour cette raison, mais qu'elles doivent
émerger de la vie de l’économie elle-même. Les
impulsions doivent toujours être là pour compenser
les dommages que la vie de l’économie doit
s'infliger. Celui qui croit qu'il peut introduire le
socialisme, et ensuite être là, est comme un homme
qui dit : J'ai mangé hier, j'étais plein de
nourriture ; maintenant je n'ai plus besoin de
manger. Parce que l'organisme subit certains
changements et parce que c'est quelque chose de
vivant, ils doivent manger continuellement, et il en
est ainsi avec les mesures socialistes. Vous devez
socialiser continuellement parce que l'organisme
social est quelque chose de vivant. C'est pourquoi
il est nécessaire que nous créions dès le départ
quelque chose comme des conseils d'entreprise et
bien d'autres choses qui partent de la vie. - La
plus grande erreur qui a été commise jusqu'à présent
est que les gens croyaient que la vie sociale était
quelque chose comme une réplique d'un organisme en
papier mâché. Ils se sont donc représenté que ce
serait un mécanisme qui ne vit pas. Mais il vit,
seulement les gens ont prescrit de telles lois à
l'organisme social qui s'appliquait à quelque chose
qui est mort. C'est pourquoi l'organisme a évolué
plus loin. Et maintenant, les humains s’étonnent
quand les révolutions arrivent. Ce qu’on doit
continuellement améliorer, s'effondre en
révolutions. Les révolutions ont fait que ceux qui
étaient assez myopes pour ne pas reconnaître la
vitalité de la vie sociale et non pas ceux qui sont
poussés à faire l'un ou l'autre, mais ceux qui sont
les dirigeants et ne comprennent pas la gestion de
la direction. C'est pourquoi il est si important
aujourd'hui que, quand tôt ou tard, l'appel à donner
un coup de main à ce qui va se passer, on n’aborde
plus ce qui devrait arriver la tête vide, mais qu'on
aborde la question avec quelque chose de positif,
avec ce qui devrait vraiment se passer. Il ne suffit
pas de dire qu'il faut acquérir le pouvoir. C'est
certainement vrai, mais quand nous avons ce pouvoir,
que pouvons-nous faire avec ce pouvoir ? - C'est ce
que je voulais dire à l'avance et j'espère
maintenant que vos questions rendront la discussion
très animée.
[18]
|
[Zur Betriebsrätefrage]
Zur Frage der Betriebsräte und einer Betriebsräteschaft
führt Rudolf Steiner aus:
«Die Frage der Betriebsräte — ich hoffe,
daß sie dann besprochen wird — ist heute in der Wirklichkeit da, und von jedem Punkte der Wirklichkeit, das habe ich
ja immer behauptet, kann man praktisch ausgehen, das zu
verwirklichen, was in meinem Buche
angeführt ist.
Diese Betriebsräte denkt sich z. B. derjenige, der im alten Stile
sozialistisch denkt, vor allen Dingen so
— mir ist das gesagt worden —,
daß sie mehr oder weniger gesetzlich
eingeführt werden, das heißt, er denkt sich die Betriebsräte
als Staatsinstitution. Nun bin ich
einmal der Ansicht,
daß, wenn sie so eingeführt werden, so werden sie
ganz sicher das fünfte Rad
am Wagen
sein.
(Beifall.)
Es
ist
nur möglich,
daß man
die
Betriebsräte
aus dem Wirtschaftsleben selbst heraus
schafft. Ich sprach
das neulich so aus,
indem
ich
sagte: Lasse
man
die
Betriebsräte
entstellen und patze man nicht hinein durch
Gesetze; sondern sie sollen zuerst da sein, sie sollen zuerst in dem einzelnen Betrieben
entstehen, aber sie müssen besonders für die Übergangszeit unbedingt
sich eine solche Stellung schaffen, daß sie
ganz unabhängig sind gegenüber den bisherigen Chefs und Betriebsleitern. Sie müssen eine unabhängige Stellung
selbstverständlich haben. Dann muß es der nächste Schritt sein, daß schon bei der Konstituierung der Betriebsräte heute
hauptsächlich darauf Rücksicht
genommen wird, daß sie über die in Betracht kommenden
Wirtschaftsterritorien hin eine eigene
Körperschaft bilden.
... Wenn also damit begonnen wird,
Verständnis zu entwickeln schon bei dieser außerordentlich wichtigen Einsetzung
der Betriebsräte, so wird man sehen, daß
man auf einen grünen Zweig kommt mit dem, was die Dreiteilung meint: wenn man nicht dulden wird, daß in
die Funktionen der Betriebsräte dasjenige,
was an die Stelle des Staates tritt, in einer anderen Weise
eingreift als bloß mit Bezug darauf, daß erstens der Staat dafür eintritt, daß
die Betriebsräte funktionieren
können so wie er natürlich dafür
zu sorgen hat, daß ich einen Weg gehen
kann, ohne über fallen zu werden — aber anders als sonst der Staat sich stellt zu den persönlichen Rechten der Menschen, soll er sich auch
nicht stellen mit irgend welchen Begrenzungen der Funktionen usw. zu den Betriebsräten. Die Funktionen müssen hervorgehen aus der Selbstkonstitution der Betriebsräteschaft im
Wirtschaftskörper. Das allein führt wirklich auf einen
grünen Zweig, und das zeigt Ihnen an einem Beispiel, wie eigentlich diese
Dreiteilung gemeint ist.
Sie ist
praktisch gemeint, so daß alles, was wir
morgen oder übermorgen zu tun haben, nur zu irgend
etwas führen kann, wenn es
so
gehandhabt wird, daß es
einfach
unter dem Gesichtspunkte der
Dreiteilung
gehandhabt
wird. Dann werden die
Dinge
im gesunden sozialen Organismus
in
der richtigen
Weise zusammenwirken.
Sehen Sie, mein Vorschlag
geht davon aus, daß der Sozialismus, nachdem er[17] einmal gekommen ist,
überhaupt nicht wiederum von der Tagesordnung
abgesetzt werden kann. Wer die Verhältnisse,
sowohl im Wirtschaftsleben wie im politischen
Leben, im Rechtsleben und
im geistigen Leben kennt, der kann sich
nämlich nicht mehr vorstellen, weil das
eine unreale Vorstellung ist, daß man den
Sozialismus heute einführt, und dann
ist er morgen da. Nein, am Sozialismus wird,
nachdem er einmal da ist,
fortdauernd immer gearbeitet werden müssen.
Der Sozialismus wird immer gehandhabt
werden müssen. Er ist etwas ganz Lebendiges.
Wir müssen gerade solche Organisationen haben,
die immer wieder und wiederum im Sinne des Sozialismus arbeiten. Die
Menschen kommen mit ihren Gedanken dem noch nicht nach, was auf diesem
Gebiete tatsächlich Wirklichkeit ist. Vor
langer Zeit schon hat eine volkswirtschaftliche Schule einen merkwürdigen Satz geprägt.
Man betrachtet ihn
heute als überwunden, aber in den Köpfen der
Menschen spukt er noch immer. Die
Physiokraten sagten, man brauche dem
Wirtschaftsleben keine Gesetze vorzuschreiben, es
entwickle sich entweder von selber so, wie
diese Gesetze sind, dann brauche
man sie nicht, oder man schreibe ihm andere
Gesetze vor, als wie es sich von
selber entwickelt, dann schade man dem
Wirtschaftsleben. Es scheint das, wenn man es
so sagt, absolut richtig zu sein, und ist
dennoch total falsch, aus dem einfachen
Grunde, weil das Wirtschaftsleben nicht etwas
ist, was stationär bleibt, was es
war. Es ist ein Organismus. Und wie ein
Organismus auch immer älter wird und sich
verändert und man seine Veränderung als
Lebensbedingung anerkennen muß, so muß man
es beim Wirtschaftsleben auch tun. Das heißt, es müssen die Gesetze gerade
deshalb da sein, aber sie müssen aus dem Wirtschaftsleben
selber hervorgehen. Die Impulse müssen
immerfort da sein, die den Schädigungen des
Wirtschaftslebens, die es sich zufügen muß,
entgegenwirken. Wer glaubt, daß er den Sozialismus
einführen kann, und dann sei er da, der
gleicht einem Menschen, der sagt: Ich habe
gestern gegessen, da war ich ganz satt; nun brauche ich
nichts mehr zu essen. Sie müssen, weil der
Organismus gewisse Veränderungen durchmacht und
weil er etwas Lebendiges ist, fortwährend
essen, und so ist es auch mit dem, was
sozialistische Maßnahmen sind. Sie müssen
fortwährend sozialisieren, weil
der soziale Organismus etwas Lebendiges ist.
Und das macht notwendig, daß wir aus dem
Leben heraus gerade von Anfang an so etwas wie z. B. Betriebsräte und vieles,
vieles andere schaffen. — Der größte Fehler,
der bisher gemacht
worden ist, der ist der, daß die Leute
geglaubt haben, das soziale Leben sei so etwas
wie eine Nachbildung eines Organismus aus
Papiermaché. Sie haben sich also
vorgestellt, es sei ein Mechanismus, der nicht
lebt. Aber er lebt, nur haben die Leute dem
sozialen Organismus solche Gesetze
vorgeschrieben, die für etwas gegolten haben,
was tot ist. Daher kam es, daß der Organismus
sich weiter entwickelte. Und nun
wundern sich die Menschen, wenn Revolutionen
kommen. Was man fortwährend verbessern muß,
schoppt sich zusammen, wenn es nicht verbessert wird, und bricht in
Revolutionen aus. Die Revolutionen haben die
gemacht, die
kurzsichtig genug waren, die Lebendigkeit des
sozialen Lebens nicht anzuerkennen, und nicht
die, die dazu gedrängt werden, das eine oder
andere zu tun, sondern die, die die
Führenden sind und die Handhabung der Führung
nicht verstehen. Deshalb ist es
heute so wichtig, daß, wenn über kurz oder
lang wirklich neuerdings der Ruf ergeht,
nun selbst Hand anzulegen an das, was
geschehen soll, daß man nicht wiederum mit
leeren Köpfen an die Sache kommt, sondern daß
man mit Positivem an die Sache
kommt, mit dem, was nun wirklich geschehen
soll. Damit ist es nicht getan,
daß man sagt, man müsse die Macht erwerben.
Das ist freilich richtig, aber dann, wenn wir
diese Macht haben, was können wir mit dieser
Macht anfangen? — Das wollte ich
vorausschicken. jetzt hoffe ich, daß die Diskussion durch Ihre Fragen
eine sehr rege werden kann.
[18]
|
9 mai *
Stuttgart-Untertürkheim Sängerhalle : Deuxième
conférence pour les travailleurs des chantiers
Daimler.
10 mai
Ludwigsburg près de Stuttgart : conférence du Dr
Steiner pour les travailleurs.
Stuttgart : Lettre de Rudolf Steiner au
sculpteur Edith Maryon à Dornach : ".... Je suis
tellement débordé de travail... Le fait de tenir au
moins une conférence par jour avec une discussion
qui s'ensuit, sollicite beaucoup trop le vieil
organisme, et je serais heureux si, entre les deux,
je pouvais mettre à l'épreuve d'autres membres du
corps dans notre travail artistique à Dornach que le
larynx ici. Mais tout doit justement être -.70
11 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Première des trois
conférences sur la Volkspädagogik/pédagogie
populaire dans laquelle l'idée de l'école Waldorf
sera présentée comme une nécessité socioculturelle :
L'inadéquation de l'orientation mondiale de science
de la nature vis-à-vis des problèmes sociaux du
présent - La nécessité d'une rénovation de l'école
primaire et de la pédagogie populaire - aspects
d’histoire pour une pédagogie contemporaine ».
* Kurt Wolzendorff, expert en droit
international de la Délégation de Versailles pour la
Paix, ami de Roman Boos et signataire de
<l’appel> de Steiner, a reçu de Boos le 9 mai
une épreuve-drapeau du quatrième livre des
"Kernpunkte" de Steiner et lui a répondu de
Versailles.
Boos écrit à ce sujet : "Kurt Wolzendorff a
travaillé, comme je le savais par lettres, sur des
expertises en droit international pour Versailles.
Lorsque j'ai appris qu'il serait un expert au sein
de la délégation pour la paix, j'ai essayé
d'expliquer la signification pratique-politique de
l'impulsion que je représentais aussi objectivement
et rapidement que possible dans une lettre détaillée
dans laquelle le quatrième livre des
<Kernpunkte> en épreuves de correction était
joint, afin de lui permettre d'en bénéficier pour sa
coopération. Je ne sais pas jusqu'où sont passées
ses réflexions de tri-articulation dans ses
mémorandums, si oralement l’ainsi nommé chef de la
délégationen en a été <chargé> m'est également
inconnu. Nous n’avions jamais l'occasion de
correspondre à ce sujet. Mais dans mes dossiers, il
y a une lettre de Wolzendorff, que je crois être un document
historique, un fait symptomatique de
l'histoire, qui a aussi une valeur objective. - Sur
l'enveloppe, à côté de mon adresse à Zurich (d'où
j'avais écrit à Wolzendorff sans en informer le Dr
Steiner), il y a trois tampons :
1. <Délégation allemande pour la paix>.
<Versailles> (Ces mots écrits autour du vieil
aigle à deux têtes avec l'ancienne couronne
impériale.)
2. <Berlin IV. 11. 5. 19. 19. 2-3 N.> (La
lettre était arrivée de Versailles à Berlin avec le
courrier de la délégation allemande).
3. <Service de vérification de la poste Freiburg.
Vérifié>.
La lettre se lit comme suit :
<Délégation allemande pour la paix.
Versailles, le 9 mai 1919
Mon très cher M. Boos,
Merci beaucoup pour votre lettre, qui est si
extraordinairement riche en contenu et stimulante.
Comme vous pouvez le penser, le contenu a été
particulièrement précieux ici et maintenant. Mais
vous comprendrez, d’autre part, si je dois vous
demander de ne pas y répondre pour le moment.
Répondre à vos pensées profondes et étendues
nécessiterait plus de loisirs que je ne pourrai
jamais en trouver ici. Je vous prie donc de saisir
cette occasion pour exprimer ma profonde gratitude
pour l'expression précieuse de vos convictions, qui,
parce qu'elles sont si proches des miennes, ont été
pour moi une joie extraordinaire. - Dans l'espoir
que, dans un avenir prévisible, je pourrai à nouveau
discuter avec vous, recevez comme toujours, mes
salutations les plus chaleureuses.
Votre dévoué Wolzendorff.) »10
[19]
12 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70, 15 h : réunion du comité (selon le cahier de
notes de R. Steiners n° 106)
|
9. Mai *
Stuttgart—Untertürkheim Sängerhalle:
Zweiter Vortrag für die Arbeiter der Daimler-Werke.
10. Mai
Ludwigsburg bei Stuttgart: Vortrag Dr. Steiners für
Arbeiter.
Stuttgart: Brief Rudolf Steiners an die Bildhauerin
Edith Maryon in Dornach: «... Ich bin in solcher überarbeit
darinnen ... jeden Tag wenigstens einen Vortrag mit daran sich
schließender Diskussion zu halten, mutet dem
alten Organismus viel zu, und ich wäre froh, wenn ich
dazwischen an unserer künstlerischen
Arbeit in Dornach auch noch andere
Körperglieder anstrengen könnte, als hier nur den Kehlkopf. Doch alles muß eben sein —.70
11. Mai
Stuttgart, Landhausstr. 70: Erster der drei Vorträge
über Volkspädagogik, in denen die Idee der Waldorfschule als
sozial-kulturelle Notwendigkeit dargestellt
wird: Die Unzulänglichkeit der naturwissenschaftlichen
Weltorientierung gegenüber den sozialen Problemen der Gegenwart — Die Notwendigkeit einer Erneuerung von Volksschule und Volkspädagogik —
Gesichtspunkte für eine zeitgemäße Pädagogik"
* Der als Sachverständiger für
Völkerrecht zur Versailler Friedensdelegation
gehörige Kurt Wolzendorff, der Roman Boos
freundschaftlich zugetan ist, den
<Aufruf> Steiners unterzeichnete, erhielt von Boos einen Fahnenabzug
des vierten Buches der Steinerschen
«Kernpunkte» und antwortet ihm
aus Versailles am 9. Mai.
Boos schreibt darüber: «Kurt
Wolzendorff arbeitete, wie ich aus Briefen
wußte, an völkerrechtlichen Gutachten für
Versailles. Als ich erfuhr, daß er
Sachverständiger bei der Friedensdelegation sein werde, versuchte
ich, ihm in einem ausführlichen Schreiben dem
das vierte Buch der
<Kernpunkte> in Korrekturabzügen beilag,
die praktisch-politische Bedeutung des Impulses, den
ich vertrat, so sachlich-eindringlich als
irgend möglich darzulegen, um ihm zu ermöglichen, davon Nutzen
für seine Mitarbeit zu ziehen. Wie weit
Dreigliederungsgedanken in seine Denkschriften
übergegangen sind, weiß ich nicht, ob er
mündlich die sogen. Führer der Delegation damit
<belästigt> hat, ist mir gleichfalls
unbekannt. Wir hatten nie Gelegenheit, darüber zu
korrespondieren. Aber in meinen Akten liegt
ein Brief Wolzendorffs, der, wie ich glaube als historisches Dokument, als symptomatisches Faktum der Geschichte,
auch objektiven Wert
hat. — Auf der Briefhülle stehen neben
meiner Zürcher Adresse (von wo aus ich, ohne Dr. Steiner etwas
davon mitzuteilen, an Wolzendorff geschrieben
hatte) drei Stempel:
1. <Deutsche
Friedensdelegation>. <Versailles>
(Diese Worte um den alten Doppeladler mit der
alten Kaiserkrone
geschrieben.)
2. <Berlin IV. 11. 5.
19. 2-3 N.> (Der Brief war von Versailles
mit dem Kurier der deutschen Delegation nach
Berlin gekommen).
3.
<Postüberwachungsstelle Freiburg.
Geprüft>.
Der Brief lautet:
<Deutsche
Friedensdelegation.
Versailles, den 9. Mai 1919
Mein sehr verehrter, lieber Herr
Boos,
vielen herzlichen Dank für Ihren so
außerordentlich inhaltsreichen und anregenden
Brief. Der Inhalt ist gerade hier und jetzt,
wie Sie sich denken
können, besonders wertvoll gewesen. Aber
Sie werden anderseits begreifen, wenn ich Sie
bitten muß, augenblicklich auf nähere Beantwortung zu
verzichten. Die Beantwortung Ihrer so tiefen
und weitgreifenden Gedankengänge würde mehr
Muße verlangen, als ich sie hier jemals werde
aufbringen können. Nehmen Sie also bitte
ganz kurz vorlieb mit meinem herzlichen Dank
für die wertvolle Bekundung Ihrer
Gesinnung, die mir,_weil sie sich mit dem
Inhalt der meinigen so nahe berührt, eine ganz
außerordentliche Freude war. — In der
Hoffnung, daß es mir doch in absehbarer Zeit noch
einmal möglich sein werde, mich über die Dinge
mit Ihnen zu besprechen, bin ich
inzwischen wie stets mit herzlichen Grüßen
Ihr aufrichtig ergebener Wolzendorff.)»10
[19]
12. Mai
Stuttgart, Landhausstr.
70, 15 Uhr: Komiteesitzung (lt.
Notizbuch R. Steiners Nr. 106)
|
[Première réunion de l'école avec les autorités]
13 mai
Stuttgart, 10 h : Visite de Rudolf Steiner avec Emil
Molt et E. A. Karl Stockmeyer avec le ministre de la
Culture du Wurtemberg Heymann et son référent
Reinöhl.
« Le Dr Steiner a présenté ses réflexions
sur la pédagogie d’école Waldorf et nous avons
trouvé une oreille attentive avec notre plan. Une
première école unitaire en tant qu'école
expérimentale - bien que fondée par des particuliers
- a été accueillie favorablement et le soutien de
l'autorité a été promis. L'idée sociale sous-jacente
a été applaudie et, peu de temps après, la
permission officielle a été accordé. Ce n'est qu'au
Wurtemberg, dans aucun autre État, qu’était possible
que l'autorité de l'époque ait pu traiter cette
question de manière aussi clairvoyante.* On a la
permission d’en avoir grè encore après coup. »2
Le Président Dr. Reinöhl lors d'un discours lors
de la célébration du dixième anniversaire de l'école
: « J'ai été témoin des premiers pas qui ont
mené à l’habilitation de l'école et je me souviens
encore très bien aujourd'hui des premières visites
de M. le conseillé au commerce Molt et du Dr Steiner
au ministère. Je me souviens encore du pouvoir de
persuasion et de la passion avec laquelle ces
messieurs ont défendu l'idée de leur nouvelle
école.17
Selon Stockmeyer, la déclaration du ministre
Heymann selon laquelle « il n'est pas
nécessaire que les enseignants que nous employons
soient certifiés par l'Etat, ils n'ont qu'à prouver
au ministère qu'ils sont aptes en termes de
formation et de curriculum vitae antérieurs » a
été décisive. « Rudolf Steiner a eu l'occasion
de former le nouveau personnel enseignant librement
et sans tenir compte des examens, et il a ensuite
souligné à maintes reprises que cette décision lui a
permis de se relier avec la nouvelle école ainsi que
Molt lui avait proprosé ».5
Stuttgart, Grande salle de la Gustav-Siegle-Hauses, 19h30
: conférence publique sur l'avenir du capital et de
la force humaine de travail: « Il pourrait
sembler comme si des événements de la grande
catastrophe mondiale que la voix de Versailles nous
envoie aujourd'hui, le thème de l'avenir du capital
et du travail humain sonne comme quelque chose qui
ne se justifie pas entièrement : le futur du capital
et de la force humaine de travail. Cependant, à la
suite des événements dans leur profondeur, on peut
peut-être néanmoins faire remarquer que ces deux
thèmes : Les deux thèmes, la catastrophe mondiale et
celle à laquelle la considération d'aujourd'hui doit
être consacrée, sont intimement liés. Car il doit
être plus ou moins clair pour quiconque a observé
les événements de ces dernières années avec un
esprit ouvert et éveillé, qu'une partie de ce que
l'on pourrait appeler le capitalisme mondial de
grand style s'est jeté dans cette prétendue guerre
mondiale comme vous vous est donc douloureusement
familier, se comporte aujourd'hui à sa manière dans
les prétendues conditions de paix et que, par une
grande partie du monde civilisé d'aujourd'hui va
déjà comme une puissante opposition historique que
l'on pourrait appeler l’exigence qui est précisément
dirigée contre le capitalisme.
*Dans le Wurtemberg de l'époque, la loi scolaire
de 1836 s'appliquait encore aux écoles privées, ce
qui était plus généreux que dans tout autre État
allemand.
[20]
Ainsi repose en fait au contraire : le capital et la force humaine de
travail cacher peut être le problème le plus profond
et le plus significatif de notre temps... »
Conclusion : « Les jours de probation se
montent clairement. En de tels jours, on a la
permisson de se livrer à l'espoir et à la foi que,
vis-à-vis des expériences inhabituelles, on
comprendra aussi des pensées inhabituelles, que,
vis-à-vis des grandes souffrances, sera trouver le
grand courage non trop petit, mais trop grand des
règlements de compte/des comptes. - C'est pourquoi
je crois et je dis ce que j'ai à dire, même en ces
jours douloureux, à partir de cette foi : à travers
la souffrance, la douleur et les épreuves nous
trouverons le courage, l'audace, la compréhension
pour une construction nouvelle. L'édification ne
doit pas seulement se faire par la transformation
d'anciennes institutions, mais par la transformation
de toutes nos pensées, de toutes nos habitudes de
rensentir, par la transformation de tout notre être
humain intérieur. »11
|
[Erste Schulbesprechung mit den
Behörden]
13. Mai
Stuttgart, 10 Uhr: Besuch Rudolf Steiners mit
Emil Molt und E. A. Karl Stockmeyer bei dem
württembergischen Kultusminister Heymann und
dessen Referenten Reinöhl.
«Dr. Steiner trug seine Gedanken
über die Waldorfschul-Pädagogik vor, und wir fanden mit unserem Plane ein
williges Ohr. Eine erste Einheitsschule als
Versuchs-Schule —
wenn auch von privater Seite gegründet — wurde
begrüßt und die Unterstützung der Behörde
zugesagt. Der zugrunde liegende soziale
Gedanke fand Beifall, und kurze Zeit
darauf kam auch die behördliche Genehmigung.
Nur in Württemberg, in keinem anderen
Staate, war damals eine so weitsichtige Behandlung dieser Frage vonseiten der
Behörde möglich.* Man darf ihr nachträglich
noch Dank dafür wissen.“2
Präsident Dr. Reinöhl bei einer
Ansprache zur Zehnjahresfeier der Schule: «..
. Ich habe die ersten Schritte, die zur
Genehmigung der Schule geführt haben, miterlebt und erinnere mich heute noch
lebhaft der ersten Besuche von Herrn Kornmerzienrat Molt und Herrn Dr.
Steiner im Ministerium. Ich erinnere mich noch
der Überzeugungskraft und
der Leidenschaft, mit der die Herren für die
Idee ihrer neuen Schule eingetreten
sind.17
Nach Stockmeyer war die Erklärung
des Ministers Heymann, «daß es nicht erforderlich
ist, daß die von uns angestellten Lehrkräfte
staatlich geprüft sind, sie müssen nur hinsichtlich
Vorbildung und Lebenslauf sich vor dem
Ministerium als geeignet
erweisen», entscheidend. «Sie gab Rudolf
Steiner die Möglichkeit, ganz frei
und ohne Rücksicht auf Examina das neue
Lehrerkollegium zusammenzustelleen, und er
hat später immer wieder betont, daß diese
Entscheidung es ihm überhaupt
erst möglich machte, sich mit der neuen
Schule so zu verbinden, wie Molt es ihm
angetragen hatte».5
Stuttgart, Großer Saal des
Gustav-Siegle-Hauses, 19.30 Uhr: öffentlicher
Vortrag über die Zukunft des
Kapitals und der menschlichen Arbeitskraft:
«Es könnte scheinen, als ob aus den
Vorgängen der großen Weltkatastrophe, die uns
heute die Stimme aus Versailles
zusendet, wie etwas nicht ganz darinnen
Begründetes herausklänge das Thema: Die
Zukunft des Kapitals und der menschlichen
Arbeitskraft. Man darf aber, die
Ereignisse in ihren Tiefen verfolgend,
vielleicht doch darauf hinweisen, daß diese beiden
Themen: Weltkatastrophe und dasjenige, dem die
heutige Betrachtung gewidmet sein soll, innig
zusammenhängen.
Denn eigentlich muß jedem mehr oder weniger klar sein,
der mit offenen, wachen Seelensinnen die Ereignisse der letzten Jahre
beobachtet hat, daß etwas von dem, was man
nennen könnte den Weltkapitalismus
im großen Stile, eingemündet hat in diesen
sogen. Weltkrieg, daß sich dieser
Weltkapitalismus in der Weise, wie es Ihnen ja
schmerzlich bekannt ist, heute in
seiner Art gebärdet innerhalb der sogenannten
Friedensbedingungen und daß durch
einen großen Teil der zivilisierten Welt heute
schon wie eine mächtige geschichtliche
Opposition geht etwas, was man nennen könnte
die Forderung, die sich richtet gerade gegen
den Kapitalismus.
*Damals galt in Württemberg in bezug
auf Privatschulen noch das Schulgesetz von
1836, das so großzügig war wie in keinem
anderen deutschen Land.
[20]
So liegt eigentlich in dem Gegensatz: Kapital und
menschliche Arbeitskraft vielleicht verborgen
das tiefste, das bedeutungsvollste
Problem unserer Zeit ...»
Schlußworte: «Tage der Prüfung
zeigen sich deutlich. In solchen Tagen darf man sich der Hoffnung und dem
Glauben hingeben, daß gegenüber den ungewöhnlichen Erlebnissen auch
ungewöhnliche Gedanken verstanden werden, daß
gegenüber dem großen Leiden auch
der große Mut nicht zu kleiner, sondern zu
großer Abrechnung gefunden werde.
— Deshalb glaube ich und spreche dasjenige,
was ich zu sagen habe, auch in
diesen leidvollen Tagen aus diesem Glauben
heraus: Durch Leiden, Schmerzen und
Prüfungen werden wir den Mut, die Kühnheit,
das Verständnis finden für einen neuen Aufbau.
Der Aufbau muß nicht nur durch Umwandlung alter Einrichtungen,
sondern durch die Umwandlung all unseres Denkens, aller unserer
Empfindungsgewohnheiten, durch Umwandlung
unseres ganzen inneren
Menschen erfolgen."11
|
14 mai
Waiblingen près de Stuttgart : conférence pour des
travailleurs.
16 mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus : conférence publique
« Particularités sur la nouvelle organisation
de l'organisme social » avec discussion.11
18 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Deuxième conférence sur
la pédagogie populaire : Coups d’oeil sur les
pendants plus profonds de l'histoire contemporaine
comme base d'une éducation proche de la vie - De la
nécessaire transformation de la formation des
enseignants et du système des examens.9
19 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70, 19h30 : Spectacle
d'eurythmie pour les membres de la Société
anthroposophique avec parloles d’introduction par R.
Steiner.
20 mai
Heilbronn a. N. : conférence publique sur les points
clés de la question sociale.
21 mai
Stuttgart, Landhausstr. 70. discussion (d'après le
carnet n° 45 de Rudolf Steiner).
22 mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus : Soirée de discussion
avec les comités de travailleurs des grandes
entreprises de Stuttgart.
Rudolf Steiner introduit la soirée de discussion.
Après avoir constaté que l'appel à la socialisation
a pris aujourd'hui une forme particulièrement
urgente, mais qu'il ne se passe rien de significatif
de la part du gouvernement pour elle, et qu'il n'y a
en réalité aucune idée d'une véritable
socialisation, il conclut en se référant au projet
de loi sur les conseils d'entreprise : « .....
Si vous prenez tout ce qui est maintenant entré dans
le monde comme une ébauche, vous devrez vous poser
la question : Est-ce que cela porte en quelque sorte
le sceau d'une véritable socialisation ? On parle
même de socialisation des entreprises, comme si on
pouvait socialiser effectivement les entreprises
particulières. Ce projet pour les conseils
d'entreprise ne contient rien d'autre que le laissez
couler dans les entreprises particulières un certain
principe démocratique du parlementarisme, qui nous
estfamilier à satiété. On nomme.donc déjà la chose à
maintes reprises aujourd'hui « démocratisation
[21] des entreprises ». J’aimerais dire que le
principe parlementaire, qui devrait étendre
certaines extensions, une sorte de golfes maritimes,
qui seront conduit dans les entreprises, et là
dedans devrait être parlementarisé plus loin. Oui,
aussi peu que le parlementarisme précédent, en ce
qu’il était clos/indépendant dans toutes sortes de
maisons, aurait pu sérieusement contribuer une
quelque chose à la socialisation, justement aussi
peu cette extension de golfes maritimes
parlementaires n'apportera pas aux entreprises le
moindre de ce qu'est la socialisation. Vous le voyez
donc le mieux à ce que partout dans ce projet, sera
parle d'employeurs et d’employés à l'ancienne
manière, que même si ce ne sera pas dit ouvertement,
l'ancienne forme capitalisme se cache derrière tout
cela. Tout est pensé dans l'ancienne forme
capitaliste. Fondamentalement, tout devrait rester à
l’ancien et les employés devraient être rassurés que
maintenant n’importe comment des conseils
d’entreprise pourront être élus/choisis qui auront à
soigner avec les entrepreneurs toutes sortes de
négociations théoriques. En rapport à la structure
sociale actuelle, tout doit rester à l’ancien. On
peut le lire clairement dans un tel projet, qui a un
sens, de lire une telle chose absolument... »
10
Deux questions seront posées au début de la
discussion se rattachant :
1. la démocratie est-elle une nécessité pour la mise
en œuvre d'une telle nouvelle forme de vie de
l’économie, ou – si justement un telle état ne peut
être amené par la démocratie - la violence est-elle
une nécessité ou la violence peut-elle être un droit
dans ce cas ?
2. cette tri-articulation ou socialisation est-elle
une possibilité sans internationalité, c'est-à-dire
sans que tous les peuples culturellement développés
qui entrent là en question, n'entrent en scène/en
plan en même temps avec les mêmes idées et
exigences?
Le Dr. Steiner : « En ce qui concerne tout
d'abord la question : la démocratie est-elle une
nécessité pour la mise en œuvre d'une véritable
socialisation ? -, ainsi j’amerais dire ce qui suit
: dans un certain sens, on peut vraiment dire que,
jusqu'à présent, un certain nombre de personnes
n'ont pas été capables de s'échauffer à de nouvelles
idées, comme mon cher orateur précédent l'a dit, que
ce fut toujours de petits groupes. On devra seul
tout de suite en ces points justement être clair sur
ce qu'aujourd'hui nous nous tenons non pas à de
petits mais à de grands comptes de l'histoire du
monde. Beaucoup de choses doivent devenir autres,
quand tout de suite en rapport aux choses les plus
importantes quelque chose nous est confortable
d’arriver à autre chose quece qui était disponible
jusqu’à présent. Celui qui aujourd'hui ne se
contentent pas de regarder en arrière sur les
coutumes d'autrefois, mais peut voir aujourd'hui ce
que les humains veulent, comptera avec les plus
différents facteurs.
Monsieur l'orateur précédent a dit, par
exemple, qu'une petite caste a poussé les humains à
la guerre mondiale. Dans les prochains jours, je
publierai même une petite brochure* tout de suite
sur le déclenchement de la guerre mondiale, dans
laquelle on montrera à
quel point le nombre de ceux qui, par exemple,
ont été poussés du côté allemand dans cette affaire
est faible, par le fait qu'il existe un point à
partir duquel la vérité doit être véritablement
éclairée. Cela se passera. Mais là où ce petit
groupe a oeuvré de sa façon en ces points, là
étaient justement continuant d’agir de véritables
rapports qui souchentde gris temps originels. La
étaient de véritables anciens rapports qui ont été
emportées/poursuivit dans le présent. Avec cela
aurait pu être gouverné de cette façon, selon les
convictions de chacun,
* Rudolf Steiner avait reçu les épreuves de la
brochure Moltke ce jour-là.
[22] pas avec les moyens techniques, comme ce
fut le cas à Berlin, avant la guerre mondiale, par
exemple, il n'y aurait pas eu besoin d'aucun art de
l’imptession de livre, à travers lequel l'éducation
et la capacité de juger auraient été portées dans
les masses les plus larges. Mais cette catastrophe
mondiale n'a-t-elle pas vraiment plongé dans l'abîme
les choses qui ont continué à être cultivées à
maintes reprises ? Aujourd'hui, nous sommes sur un
terrain différent, et aujourd'hui justementles
humains ne sont pas ainsi que les petits groupes
leur dictent ce qu'ils se laissent dicter de petits
groupes ce qu’ils ont à faire, qu’ils ne veulent
purement échanger unpetit groupe contre l'autre
petit groupe. Aujourd'hui, tout un chacun veut faire
avec. Aujourd'hui, est le temps où l’on soit
apprendre la différence entre régner/dominer et
gouverner/régir. Il semble donc toutefois, que cela
n'a pas encore été suffisamment appris.
(Applaudissements). Aujourd'hui, le peuple doit
dominer, un gouvernement à seulement la permission
de gouverner. C'est ce dont il s’agit. Et avec cela
est aussi donné que, dans un sens sain, la
démocratie est nécessaire aujourd'hui. C’est
pourquoi Je n'ai aussi aucun espoir que l'on puisse
atteindre quelque chose avec les plus belles idées,
quand on veut les réaliser par petits groupes, quand
on n'est pas porté par la connaissances et les
vues/intentions de la majorité réelle de la
population. Le travail le plus important aujourd'hui
est d'acquérir la participation de la grande
majorité de la population avec ce que l'on reconnaît
comme réalisable possible. Ainsi aujourd'hui, nous
nous tenons justement devant la nécessité d'avoir
une majorité démocratique de la population afin
d'atteindre finalement la véritable socialisation.
Il pourrait y avoir des périodes de transition
pendant lesquelles un petit groupe ferait quelque
chose que la majorité ne reconnaîtrait pas, mais qui
serait de très courte durée. C'est tout de suite sur
ce point aussi que nous devons nous rendre compte
que même aujourd'hui, c'est le temps est là où la
démocratisation doit rendre tous les humains
égaux/pareils, et c'est pourquoi nous devons avoir
le terrain où tous les humains peuvent être égaux
dans leur jugement et que nous devons séparer
/détacher de ce en quoi les humains ne peuvent
justement être égaux dans leur jugement.
Pensez quand même une fois, quand un quelque
enfant à l'école a une tendance particulière à
apprendre les mathématiques et que vous voulez en
faire un musicien, alors vous privez la vie sociale
d'une force très spéciale en éduquant mal/faussement
l'enfant. Le développement sain de l'individualité
doit tout de suite être cultivé dans l'organisme
social. Là, vous ne pouvez pas démocratiser, là vous
pouvez seulement administrer la vue dans la
connaissance réelle de l’humain. Là quelque chose de
complètement nouveau doit voir le jour sur le sol de
l'éducation, du système d'enseignement, etc. Et dans
la vie de l’économie, voulez-vous là prendre des
décisions démocratiques ? Comment fabriquer des
bottes ou des valves ? Là-on doit former des
sociétés à partir de connaissances factuelles en
fonction de la production et de la consommation ;
là, les intérêts factuels doivent jouer. De gauche
et de droite, les intérêts purement objectifs
doivent être séparés, alorsle sol de la démocratie
reste au centre, où rien ne vient en considération
que ce que chaque être humain adulte mature a à
exiger de tout être humain mature en tant qu'égal,
et ce qui rayonne/irradie alors la loi dans la vie
de l’esprit et la vie de l’économie.
C'est tout de suite parce que la démocratie est
aujourd'hui un appel légitime que nous devons
reconnaître comment la démocratie peut être mise en
œuvre. Ce n'était pas nécessaire dans la société
capitaliste. Là les gens se disaient aussi
démocrates, mais il n'était pas encore nécessaire de
travailler de manière aussi approfondie avec le
concept <démocratie> comme aujourd'hui.
Aujourd'hui, nous sommes sur le terrain où nous
devons nous poser la question : Parce que la
démocratie doit devenir, comment la mettre en
pratique ? Ce n'est qu'en la plaçant sur son propre
sol, et ce qui ne peut être administré
démocratiquement, ce qui ne peut être jugé par tous
les humains, sera objectivement séparé vers la
gauche et la droite. Il est ainsi facile de
comprendre pourquoi cet organisme social
tri-articulé est nécessaire qu'il faut toujours
s’étonner que les gens aient tant contre. Quand vous
demandez : qui est ouvert et honnête en démocratie,
par exemple ? c'est tout de suite l'organisme social
tri-articulé, parce qu'il veut chercher comment on
peut réaliser la démocratie, et ne veut pas tout
mélanger et confondre pour qu'il n'y ait pas de
démocratie dans un État unitaire. Ceux qui laissent
toujours retentir l'appel : pour le trône et l'autel
! n’ont naturellement fait aucune démocratie. Mais,
mes très chers présents, ils ne feront pas non plus
la démocratie, ceux qui mettront le comptoir à la
place du trône et la caisse à la place de l'autel.
Ils ne feront pas non plus la démocratie. Une
démocratie feront seulement ceux qui le pense
sincèrement avec la société humaine, et ne veulent
porter le démocratique là où l'expertise peut être
le seul facteur décisif. C'est pourquoi les humains
devront déjà s’accomoder de ce que d’ailleurs les
socialistes raisonnables ont toujours dit : À
l'avenir, il doit quand même y avoir des
administrations objectives et non de fausses
administrations par élection, etc. Certes, il devra
être voté, mais sur la techniques de vote nous
devrons encore apprendre d'autres choses sur les que
ce que nous avons déjà appris aujourd'hui. Je veux
simplement attirer l'attention sur ce point : La
démocratie doit venir, mais nous devons avoir un
organisme social tel qu’il rend la démocratie
fondamentalement possible... .
En rapport à l'international, c'est tout de
suite la structure tri-articulée qui a été envisagée
tout d’abord. Elle est la base d'une véritable
socialisation de la vie internationale. Mais il a
encore une propriété particulière : il n’est pas du
tout dommageable quand un organisme social se
tri-articule et que les autres ne veulent pas
encore. Car quand les autres ne veulent pas encore,
les bénédictions de l'organisme divisé en trois
parties peuvent être appréciées par ceux qui l'ont
introduit. Vers l'extérieur, si cela devait les
gêner, ils peuvent donc apparaître comme une unité.
Quand trois parlements dont là - partout a à faire
avec un certain nombre d’humains-, ils peuvent donc
s'associer dans les négociations avec l’étranger
parce que les autres ne leur permettront pas de
faire autrement, mais ils seront toujours en avance
sur les autres parce qu'ils réalisent la
tri-articulation dans leur domaine/région. C'est
tout de suite ce qui est important, qu'on n'a pas
besoin de vouloir révolutionner le monde entier,
mais qu'on peut commencer dans un certain domaine.
Alors, ce sera très contagieux - et j’en suis
convaincu - s'il y a des conditions vraiment
bénéfiques/gérissantes dans une région. Ce sera très
contagieux. Cela contribuera alors à
l'internationalisation. »10
|
14. Mai
Waiblingen bei Stuttgart: Vortrag
für Arbeiter.
16. Mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus:
öffentlicher Vortrag «Einzelheiten über die Neugestaltung des sozialen
Organismus» mit Diskussion.11
18. Mai
Stuttgart, Landhausstr. 70: Zweiter
Vortrag über Volkspädagogik: Ausblicke in die tieferen Zusammenhänge der
Gegenwartsgeschichte als Grundlage für eine lebensnahe
Erziehung — Von der notwendigen Umgestaltung
der Lehrerausbildung und des Prüfungswesens.9
19. Mai
Stuttgart, Landhausstr. 70, 19.30
Uhr: Eurytlunieaufführung für die Mitglieder der Anthroposophischen
Gesellschaft mit einleitenden Worten R.
Steiners.
20. Mai
Heilbronn a. N.: öffentlicher
Vortrag über die Kernpunkte der sozialen
Frage.
21. Mai
Stuttgart, Landhausstr. 70.
Diskussion (lt. Notizbuch Rudolf Steiners Nr.
45).
22. Mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus:
Diskussionsabend t den Arbeiter-Ausschüssen der großen
Betriebe Stuttgarts.
Rudolf Steiner leitet den
Diskussionsabend ein. Nach der Feststellung,
daß der Ruf nach Sozialisierung heute eine
besonders drängende Gestalt angenommen hat, aber von Regierungsseiten
aus nichts Erhebliches dafür geschieht, ja
eigentlich ar keine Vorstellung von
einer wirklichen Sozialisierung da ist, komint
er auf en Entwurf zum
Betriebsrätegesetz zu sprechen: «... Nehmen
Sie das Ganze, was da jetzt als Entwurf in die
Welt gegangen ist, so werden Sie sich fragen
müssen: Trägt das irgendwie auch nur im
Geringsten den Stempel einer wahren
Sozialisierung? Man nennt es sogar Sozialisierung der Betriebe, als ob man die einzelnen Betriebe in Wirklichkeit sozialisieren
könnte. Was in diesem Entwurf für die Betriebsräte enthalten ist, das ist ja nichts anderes
als das Hineinfließenlassen eines gewissen demokratischen Prinzips des uns
sattsam bekannten Parlamentarismus in die
einzelnen Betriebe. Mann nennt die Sache ja
heute schon vielfach (Demokratisierung
[21] der Betriebe>. Ich möchte sagen:
das parlamentarische Prinzip, das soll gewisse
Ausläufer, eine Art Meerbusen,
ausstrecken, die in die Betriebe
hineingeleitet werden, und da drinnen soll weiter
parlamentarisiert werden. Ja, so wenig der bisherige Parlamentarismus,
indem er in allerlei Häusern abgeschlossen
war, ernstlich irgend etwas zur
Sozialisierung hat beitragen können,
ebensowenig wird dieses Ausstrecken der
parlamentarischen Meerbusen den Betrieben das
Allergeringste von dem bringen, was
Sozialisierung ist. Sie sehen es ja am besten
daran, daß überall in diesem Entwurf in
der ganzen alten Weise geredet wird von
Arbeitgeber und Arbeitnehmer, daß, wenn es
auch nicht offen ausgesprochen wird, doch
hinter all dem der alte Kapitalismus
lauert. Es ist alles auf die alte
kapitalistische Form gedacht. Es soll im Grunde genommen alles beim
Alten bleiben, und die Arbeitnehmer sollen dadurch
beruhigt werden, daß nun irgendwie
Betriebsräte gewählt werden können, die mit den
Unternehmern allerlei theoretische
Verhandlungen zu pflegen haben. Mit Bezug auf
die eigentliche soziale Gestaltung soll doch
alles beim Alten bleiben. Das kann der
aus einem solchen Entwurf deutlich
herauslesen, der einen Sinn hat, so etwas
überhaupt zu lesen ...»10
Zu Beginn der anschließenden
Diskussion werden zwei Fragen gestellt:
1. Ist zur Durchführung
einer derartigen neuen Form des
Wirtschaftslebens die Demokratie eine
Notwendigkeit, oder ist unter Umständen einmal
— wenn eben durch die Demokratie ein
derartiger Zustand nicht herbeizuführen ist -
die Gewalt eine Notwendigkeit oder
kann die Gewalt in diesem Falle ein Recht sein?
2. Ist diese Dreigliederung
oder Sozialisierung eine Möglichkeit ohne
Internationalität, also ohne daß
alle kulturell entwickelten Völker, die da in
Frage kommen, gleichzeitig mit
denselben Ideen und Forderungen auf den Plan
treten?
Dr. Steiner: «Was zunächst die Frage
betrifft: Ist zur Durchführung einer wirklichen Sozialisierung die
Demokratie eine Notwendigkeit? —, so möchte
ich das folgende sagen: Man
kann in einem gewissen Sinne wirklich sagen,
daß bisher eine Anzahl von Menschen für neue
Gedanken sich nicht erwärmen konnten, wie mein
verehrter Vorredner gesagt hat; daß es immer
kleine Gruppen waren. Allein man wird gerade in diesen
Punkten sich klar sein müssen darüber, daß wir
eben heute nicht vor kleinen,
sondern vor großen Abrechnungen der
Weltgeschichte stehen. Es muß vieles
anders werden, und es wird nur anders werden,
wenn wir gerade in bezug auf allerwichtigste
Dinge uns bequemen zu etwas anderem zu kommen als
bisher vorhanden war. Derjenige, der heute
nicht bloß zurücksieht auf die Gepflogenheiten
früherer Zeiten, sondern der heute sehen kann,
was die Menschen wollen, der wird mit den
verschiedensten realen Faktoren rechnen.
Der Herr Vorredner hat zum Beispiel
gesagt: in den Weltkrieg habe eine kleine Kaste die Menschen hineingetrieben.
Es wird durch mich sogar in den nächsten Tagen eine
kleine Broschüre erscheinen* gerade über die
Einleitung des Weltkrieges, in der gezeigt werden
wird, wie klein
die
Zahl derjenigen war, die zum Beispiel von deutscher Seite in die
Sache hineingetrieben haben, indem da einmal
von einem Punkte aus wahrhaftig in
die Wahrheit hineingeleuchtet werden soll. Das
wird geschehen. Aber da, wo
diese kleine Gruppe gerade in diesen Punkten
in ihrer Art gewirkt hat, da waren eben
fortwirkend wahrhaftig Verhältnisse, die aus
grauer Urzeit nur stammten. Da
waren recht alte Verhältnisse fortgetragen
worden in die Gegenwart hinein. Damit so
regiert hätte werden können, der Gesinnung
nach,
* Rudolf Steiner hatte an diesem Tag
die Korrekturabzüge der Moltke-Broschüre
erhalten.
[22] nicht
mit den technischen Mitteln, wie in Berlin
ert
worden
ist, vor dem Weltkrieg,
dazu hätte es zum Beispiel gar keiner Buchdruckerkunst bedurft, durch
die die
Bildung und Urteilsfähigkeit in die
breitesten Massen hineingetragen worden ist.
Aber ist dann nicht wirklich durch diese
Weltkatastrophe in den Abgrund hinuntergesunken
das, was so immer wieder und wiederum
fortgewirtschaftet hat? Wir
stehen heute auf einem anderen Boden, und
heute sind eben die Menschen nicht so, daß sie
sich von kleinen Gruppen diktieren lassen
wollen dasjenige, was sie zu
tun haben, daß sie bloß eine kleine Gruppe
gegen die andere kleine Gruppe austauschen
wollen. Heute will schon ein jeder mittun.
Heute ist die Zeit, wo man lernen
muß den Unterschied zwischen herrschen und
regieren. Es scheint ja allerdings, als ob
der noch nicht gründlich genug gelernt
worden wäre. (Beifall). Herrschen
muß heute das Volk, eine Regierung darf nur
regieren. Das ist das worauf es ankommt. Und
damit ist auch gegeben, daß in einem
gesunden Sinne heute die Demokratie
notwendig ist. Deshalb habe ich auch keine
Hoffnung, daß man mit den
schönsten Ideen, wenn man durch kleine
Gruppen sie verwirklichen will, etwas erreichen
kann, wenn man nicht getragen wird von der
Erkenntnis und Einsicht
der wirklichen Majorität der Bevölkerung.
Die wichtigste Arbeit ist heute: sich zu
erwerben das Mitgehen der großen Mehrheit
der Bevölkerung mit dem, was
man als ausführungsmöglich erkennt. So
stehen wir heute eben vor der Notwendigkeit,
daß wir für das, was zuletzt wirklich an
wahrer Sozialisierung
erreicht
werden wird, wir in demokratischer Weise die
Mehrheit der Bevölkerung haben müssen. Es
könnte ja Übergangszeiten geben, wo eine
kleine Gruppe irgend etwas verwirklichen
vrürde,
was
von der Mehrheit nicht anerkannt wird, aber
es würde doch von sehr kurzer Dauer sein. Auch gerade in diesem Punkte muß man
sich klar
werden, daß sogar heute die Zeit da ist, wo
die Demokratisierung alle Menschen gleich machen muß, und deshalb müssen wir den Boden haben, wo alle
Menschen
gleich sein können in ihrem Urteil und den
wir loslösen müssen von dem, worin die Menschen in ihrem Urteil eben nicht gleich sein können.
Denken Sie doch einmal, wenn irgend
ein Kind in der Schule besonders veranlagt ist, rechnen zu lernen, und Sie
wollen es zum Musiker machen, so entziehen Sie
ja dadurch eine ganz
besondere Kraft dem sozialen Leben, daß Sie
das Kind falsch ausbilden. Die gesunde
Entwicklung der Individualität muß gerade im
sozialen Organismus gepflegt werden.
Da können Sie nicht demokratisieren, da können Sie nur die
Einsicht verwalten in die wirkliche
Menschenkenntnis. Da muß etwas ganz Neues eintreten
auf dem Boden der Erziehung, des
Unterrichtswesens usw. Und im
Wirtschaftsleben, wollen Sie da demokratisch
entscheiden? Etwa wie man Stiefel fabrizieren
muß oder Ventile? Da muß man aus sachlicher
Kenntnis heraus Korporationen bilden nach
Produktion und Konsumtion; da müssen sachliche Interessen spielen.
Nach links und nach rechts müssen die rein
sachlichen Interessen abgesondert
werden, dann bleibt in der Mitte übrig der
Boden der Demokratie, wo nichts in
Betracht kommt als das, was jeder reife
ausgewachsene Mensch von
jedem ausgewachsenen reifen Menschen als
Gleicher zu fordern hat, _ und was dann das Recht
ausstrahlt ins
Geistesleben und Wirtschaftsleben.
Gerade weil heute die Demokratie ein
berechtigter Ruf ist, müssen wir erkennen, wie die Demokratie
durchgeführt werden kann. Das war nicht
notwendig in der kapitalistischen
Gesellschaft. Da haben die Leute sich auch
Demokraten genannt, aber da war es noch
nicht notwendig, daß man so gründlich zu Werke
ging mit dem Begriff
<Demokratie> wie heute. Heute sind wir
auf dem Boden, wo wir uns fragen müssen: Weil
Demokratie werden muß, wie können wir sie
praktisch verwirklichen? Nur dadurch, daß wir
sie auf ihren eigenen Boden stellen, und was [23] nicht
demokratisch verwaltet werden kann, was nicht
alle Menschen beurteilen können, das wird nach links
und nach rechts sachlich abgesondert. Es ist
so einfach, zu verstehen, warum dieser
dreigliedrige soziale Organismus notwendig
ist, daß man sich eigentlich
immer wundern muß, daß die Leute so viel
dagegen haben.
Wenn Sie
fragen: wer ist offen und ehrlich zum Beispiel
in der Demokratie?, so ist es gerade der
dreigliedrige soziale Organismus, weil der
suchen will, wie man die Demokratie
verwirklichen kann, und nicht vermischen will
und verwirren will alles, damit keine
Demokratie in dem Einheitsstaat sein kann.
Diejenigen haben natürlich keine Demokratie
gemacht, welche den Ruf immer ertönen lassen:
für Thron und Altar! Aber, meine sehr
verehrten Anwesenden, die werden auch keine Demokratie machen, die an die Stelle
des Thrones das Kontor setzen und an die Stelle des Altars die
Kasse. Die werden auch keine Demokratie
machen. Eine Demokratie werden nur
diejenigen machen, die es ehrlich meinen mit
der menschlichen Gesellschaft, und
nicht das Demokratische dorthin tragen wollen,
wo Sachkenntnis das einzig
Maßgebende sein kann. Deshalb werden die
Menschen sich schon bequemen müssen, was übrigens
immer die vernünftigen Sozialisten gesagt haben: In der Zukunft muß es doch
sachliche Verwaltungen geben und keine Scheinverwaltungen durch
Wahl und dergleichen. Gewiß, es muß gewählt
werden, aber über die Wahltechnik wird
man noch andere Dinge lernen müssen, als heute schon gelernt ist. Ich will
nur darauf aufmerksam machen: Demokratie muß kommen, aber wir müssen
einen solchen sozialen Organismus haben, der
Demokratie gründlich möglicht
macht .. .
Mit Bezug auf das Internationale ist
ja gerade die Dreigliederung zuerst gedacht worden. Sie ist die Grundlage
für eine wirkliche Sozialisierung auch des internationalen
Lebens. Aber sie hat noch eine besondere
Eigenschaft: Es schadet nämlich gar nichts,
wenn der eine soziale Organismus sich
dreigliedert und die anderen noch nicht
wollen. Denn wenn die anderen noch nicht
wollen, so können ja die Segnungen des
dreigeteilten Organismus die, die ihn
eingeführt haben, genießen. Nach außen, wenn es
sie hindern sollte, können sie ja als Einheit
auftreten. Wenn drei
Parlamente da sind — überall hat man es ja mit
einer bestimmten Anzahl von Menschen zu tun
—, die können sich ja in Verhandlungen mit dem
Ausland zusammentun, weil die anderen es nicht
anders zulassen, aber sie werden immer noch
den anderen voraus sein, weil sie die
Dreigliederung in ihrem Gebiete verwirklichen.
Das ist gerade dasjenige, was wichtig ist, daß
man gar nicht braucht die ganze
Welt revolutionieren zu wollen, sondern daß
man anfangen kann in einem
bestimmten Gebiet. Dann wird das — und das
glaube ich ganz bestimmt — das wird sehr
ansteckend wirken, wenn wirklich heilsame
Zustände in einem Gebiete auftreten.
Das wird gehörig ansteckend wirken. Das wird
dann gerade beitragen zur
Internationalisierung.»10
|
25 mai
Stuttgart, Landestheater, Kleines Haus (théatre du
Land, petite maison), matin 11h15 : Première
représentation publique
d'eurythmie en Allemagne avec des mots
d'introduction de Rudolf Steiner.
[Position de Steiner sur la résolution au
gouvernement]
Le soir, Landhausstr. 70 : Dans la poursuite des
différentes conférences du Dr. Steiner à Stuttgart,
une réunion des milieux bourgeois (Conseil de
l'industrie) a été organisée. Emil Molt demande à la
réunion de poser des questions. On prie le Dr
Steiner de répondre aux mêmes questions. Comme on
peut le voir dans les notes existantes, la première
question concernait la résolution : le Dr Steiner
pourrait/aimerai être nommé/appelé par le
gouvernement.
[24]
Le Dr. Steiner répond : « Je fais remarquer là
seulement maintenant formellement à l'avance que je
n'ai pas eu la mondre chose à voir avec la rédaction
de la résolution dont vous parlez. Je ne pourrais
pas accepter l'interprétation de cette résolution,
mais je ne pourrais que caractériser ma position sur
cette question. » Il explique maintenant
comment le gouvernement sous son ancienne forme
devrait se liquider en se transformant en un
ministère d'initiative qui devrait prendre
l'initiative vers la gauche et vers la droite, du
côté de la vie de l’esprit et du côté de la vie de
l’économie, pour créer les conditions d'une vie de
l’esprit libre s’adminsireant elle-même et d'une vie
de l’économie s’administrant elle-même. Ce n'est
qu'alors qu'il sera possible de faire davantage en
rapport à la formation des lois. « Ce ne serait
qu'une étape qui pourrait venir plus tard. Je ne
pense pas à un programme, mais à une séquence
d'étapes, qui sont toutes de véritables actions, de
vrais processus. Tout ce que je pense dans mes
livres et mes conférences ne sont pas des
indications sur la façon de le faire, mais sur la
façon dont les conditions doivent être créées pour
que les humains puissent entrer dans les pendants
humains ordonnés afin de créer les choses... Donc,
du coté du gouvernement, je le considèrerai
justement comme un premier pas de comprendre qu'il
doit s'agir d'un gouvernement de
liquidation. »10.
Selon Unger, « en application de la
résolution, diverses discussions ont eu lieu entre
Dr. Steiner et des membres du gouvernement du
Wurtemberg. Dr. Steiner a conseillé au gouvernement
de suivre la voie de la tri-articulation par la
liquidation de ces domaines qui doivent être
séparées de l'État unitaire si nous voulons
maintenir des conditions sociales saines, à savoir,
d'un côté, le culturel, de l'autre coté,
l’économique. Cependant, les discussions n'ont
débouché sur aucun résultat. »12
|
25. Mai
Stuttgart, Landestheater, Kleines
Haus, vorm. 11.15 Uhr: Erste öffentliche Eurythmieaufführung in
Deutschland mit einleitenden Worten Rudolf
Steiners.
[Steiner Stellung zur Resolution an
die Regierung]
Abends, Landhausstr. 70: Im Verfolg
der verschiedenen Vorträge Dr. Steiners in Stuttgart wurde eine Versammlung
aus bürgerlichen Kreisen (Industrierat) einberufen. Emil Molt fordert
die Versammlung auf, Fragen zu stellen. Dr.
Steiner wird gebeten, dieselben zu
beantworten. Wie aus den vorhandenen Notizen
hervorgeht bezog sich die erste Frage auf die
Resolution: Dr. Steiner möge durch die Regierung berufen werden.
[24]
Dr. Steiner antwortet: «Ich bemerke
da nur nun voraus formell, daß ich mit der Abfassung der Resolution, von der
Sie sprechen, nicht das Geringste zu tun
gehabt habe. Ich
würde die Interpretation dieser Resolution
nicht annehmen können, sondern nur meinen
Standpunkt zu dieser Frage charakterisieren
können.» Er setzt nun auseinander, wie
die Regierung in ihrer alten Form sich
liquidieren müßte, indem sie sich zu
einem Initiativ-Ministerium umbilden müßte,
das nach links und rechts, nach der Seite des
Geisteslebens und nach der Seite des Wirtschaftslebens die
Initiative ergreifen müßte, um den Boden zu
schaffen für ein freies, sich selbst
verwaltendes Geistesleben und für ein sich
selbst verwaltendes Wirtschaftsleben. Dann erst
würde weiteres in bezug auf Gesetzbildungen
erfolgen können. «Das würde erst ein
Schritt sein, der nachher kommen könnte. Ich
denke mir nicht ein Programm,
sondern eine Aufeinanderfolge von Schritten,
die alle reale Taten, reale Vorgänge
sind. Alles was ich in meinen Büchern und
Vorträgen meine, sind nicht Angaben,
wie man es machen soll, sondern wie die
Verhältnisse geschaffen werden sollen,
damit die Menschen in die ordentlichen
Menschenzusammenhänge hineinkommen, um die
Dinge zu schaffen ... Also von seiten der Regierung würde ich eben es als
ersten Schritt betrachten, zu verstehen, daß
es sich um eine Liquidierungs-Regierung handeln muß.»10
Nach Unger fanden «im Verfolg der
Resolution verschiedene Unterredungen zwischen Dr.
Steiner und Mitgliedern der Württembergischen
Regierung statt. Dr. Steiner gab der Regierung
den Rat, den Weg der Dreigliederung zu
beschreiten durch Liquidierung
derjenigen Gebiete, welche aus dem
Einheitsstaat herausgelöst werden müssen, wenn wir
gesunde soziale Verhältnisse erhalten wollen,
nämlich einerseits das kulturelle,
andererseits das wirtschaftliche. Die
Unterredungen führten jedoch zu keinem
Ergebnis.»12
|
26 mai
Ulm a. D., conférence publique avec discussion sur
« Les points centraux de la question sociale dans
les nécessités de la vie présente et future ».
Ici aussi, la résolution est approuvée.
27 mai
Stuttgart : La brochure avec les souvenirq de Moltke
est prête à être expédiée. Des anthroposophes se
procurent les exemplaires à l'imprimerie sans que
Rudolf Steiner le sache. [Ainsi, selon Hans Kühn,
« de cette manière le premier exemplaire tomba
entre les mains de l'envoyé prussien à Stuttgart, qui
était un neveu de Moltke ». Le conseiller de la
Légation Hans-Adolf von Moltke se présentera ensuite à
Rudolf Steiner dans les prochains jours pour
intervenir contre la publication.]
[Appel sur la question de la culpabilité de
guerre]
Hans Kühn, directeur général de la Fédération
pour la tri-articulation, envoie avec la circulaire
n° 4 aux employés de la Fédération, en plus de
l'annonce de la brochure Moltke, l'appel
correspondant :
« Au peuple allemand et au gouvernement
allemand !
Le peuple allemand ne peut faire de la place
pour une saine reconstruction de l'ordre social
qu'en découvrant sans réserve la vérité sur les
causes du déclenchement de la guerre, dans la mesure
où ils peuvent les trouver, et sur l'efficacité des
pouvoirs à leur place qui ont été réellement
décisifs en Allemagne pendant la guerre. Quoi que
fasse le reste du monde, que le [25] peuple allemand
fasse enfin son devoir : dire toute la vérité, qui
n'a pas encore été dite jusqu’à présent.
Aujourd'hui, il se doit et doit son honneur à une
vérité implacable devant le public.
Le Comité soussigné de la Fédération pour la
tri-articulation de l'organisme social, qui - suite
à l'appel du Dr Rudolf Steiner < au peuple
allemand et au monde de la culture> - se fixe
comme objectif de libérer les forces qui peuvent
conduire à une reconstruction du corps social,
déclare afin de créer un espace pour ces forces :
1) Nous exigeons un compte rendu véridique des
événements qui ont mené à la guerre, en particulier
de tout ce qui s'est passé dans les derniers jours
avant qu'elle n'éclate à Berlin, qu'elle ait été
approuvée ou non du point de vue de l'utilité et que
des personnalités dirigeantes soient compromises.
Nous appelons les pouvoirs publics et les
particuliers qui peuvent contribuer à surmonter la
dissimulation des causes de guerre produites par les
cercles dirigeants pendant la guerre et non
supprimées après la capitulation, à rendre publiques
sans réserve leurs connaissances. Si quelqu'un a
besoin d'aide pour révéler la vérité, nous sommes
prêts à le servir. Il ne s'agit pas de punir les
coupables, mais de révéler impitoyablement la
vérité.
2 Autant que nous le pouvons, nous aidons la
vérité à percer. La publication des archives de cet
homme, qui est au centre des événements décisifs, du
déroulement des actions et des omissions des cercles
dirigeants de Berlin qui ont conduit directement à
la guerre, que le Dr Rudolf Steiner a initiée ces
jours-ci en accord avec l'épouse du général Obersten
contre Moltke, est notre propre affaire.
3. Nous demandons aux cercles
gouvernementaux qui font autorité de faire en sorte
que les faits mis en lumière dans ces documents
puissent servir de base à une discussion de la
vérité devant le public le plus large possible, qui
porte sur tous les faits connexes.
Fédération pour la tri-articulation de
l'organisme social
Comité de travail.
Quiconque partage le point de vue exprimé dans
les appels ci-dessus et souhaite découvrir toute la
vérité sur les événements importants survenus avant
le début de la guerre sera prié d'envoyer cette
feuille avec signature et adresse.
Fédération pour la tri-aticulation de
l'organisme social
Bureau de Stuttgart
Champignystrasse 17 »
Les représentants des groupes locaux sont
invités à soutenir l'inclusion de l'appel dans les
quotidiens.
La note de résolution sera également envoyée :
« Lors des réunions de travail de nombreuses
entreprises industrielles du Wurtemberg tenues ces
dernières semaines, dont Daimler et Bosch ainsi que
la Maschinenfabrik Eßlingen, auxquelles ont assisté
plus de 10000 travailleurs et employés, la
résolution suivante a été adoptée à l'unanimité
chaque fois sous l'impression des conférences du Dr
Rudolf Steiner :
[26]
<La Commission de travail pour la
tri-articulation de l'organisme social aimerait
exiger du gouvernement du Wurtemberg que le Dr
Rudolf Steiner soit nommé immédiatement afin de
pouvoir s'attaquer à la tri-articulation de
l'organisme social, qui semble être le seul salut de
la faillite imminente.>
Travailleurs et
travailleuses! Soutenez cette résolution, et
déclarez votre accord en signant cette note.
Continuer à promouvoir la tri-articulation
(économie, politique, culture), car elle nous
apporte la solution aux difficultés sociales ! Sur
cette seule base, le prolétariat peut s'unir !
Le Comité de travailleurs pour la
tri-articulation sociale :
Benzinger, Dorfner, Gönnewein, Hammer, Hüttelzneyer,
Lohrmann
Stuttgart, mai 1969, Champignystraße 17 »
En ce qui concerne cette résolution, la
circulaire note qu'il est tout à fait clair qu'il
n'y a aucune chance de réalisation, mais qu'il est
néanmoins précieux « d'avoir
une
telle manifestation de confiance des grands cercles
dans les mains afin de pouvoir prouver que rien n'a
été laissé au hasard afin de mener les propositions
à leur réalisation selon la voie
traditionnelle ».
|
26. Mai
Ulm a. D., öffentlicher Vortrag mit
Diskussion über «Die Kernpunkte der sozialen
Frage in den Lebensnotwendigkeiten der
Gegenwart und Zukunft». Auch hier wird der
Resolution zugestinunt.
27. Mai
Stuttgart: Die Broschüre mit den
Moltke-Erinnerungen ist versandfertig. Anthroposophen
holen sich ohne Wissen Rudolf Steiners
Exemplare in der Druckerei. [Auf diese Weise kam
nach Hans Kühn" «das erste Exemplar in die
Hände des damaligen preußischen
Gesandten in Stuttgart, der ein Neffe
Moltkes war». Legationsrat
Hans-Adolf von Moltke wird darauflin in den
nächsten Tagen bei Rudolf Steiner vorstellig,
um gegen die Veröffentlichung zu
intervenieren.)
[Aufruf zur Kriegsschuldfrage]
Der Geschäftsführer des Bundes für
Dreigliederung, Hans Kühn, verschickt mit
Rundschreiben Nr. 4 an die Mitarbeiter des
Bundes neben der Ankündigung der Moltke-Broschüre den
damit zusammenhängenden Aufruf:
«An das deutsche Volk und an die
deutsche Regierung!
Das deutsche Volk kann nur
durch rückhaltlose Aufdeckung der Wahrheit
über die Ursachen des Kriegsausbruches, soweit
sie von ihm gefunden werden können, und über die Wirksamkeit der
in Deutschland während des Krieges wirklich
maßgebend gewesenen Gewalten an
seinem Orte Raum schaffen für einen gesunden Neuaufbau der
gesellschaftlichen Ordnung. Gleichgültig was
die übrige Welt tut: Das [25] deutsche
Volk tue endlich seine Pflicht: es sage
endlich die volle Wahrheit, die bisher noch
nicht gesagt worden ist. Sich selbst und
seiner Ehre ist es heute schonungslose
Wahrhaftigkeit vor der Öffentlichkeit
schuldig.
Der unterzeichnete Ausschuß des
Bundes für Dreigliederung des sozialen Organismus, der
sich — anschließend an den von Dr. Rudolf
Steiner verfaßten Aufruf <An das deutsche
Volk und an die Kulturwelt, — zum Ziele setzt,
die Kräfte zu befreien, die zu einem
Neuaufbau des Gesellschaftskörpers führen
können, erklärt, um für diese Kräfte
Raum zu schaffen:
1. Wir fordern
wahrheitsgemäße Darstellung der Ereignisse,
die zum Krieg geführt haben, insbesondere
alles desjenigen, was sich in den letzten
Tagen vor dessen Ausbruch in Berlin
abgespielt hat, gleichgültig, ob dies von
einem niedrigen Nützlichkeitsstandpunkt aus
gebilligt werde oder nicht, und ob dadurch
leitende Persönlichkeiten
kompromittiert werden. Amtsstellen und
Privatpersonen, die beitragen können zur
Überwindung der von den leitenden Kreisen
während des Krieges erzeugten und nach der
Kapitulation nicht beseitigten Verschleierung
der Kriegsursachen, fordern wir auf, mit ihren
Kenntnissen rückhaltlos an die Öffentlichkeit zu treten. Sofern irgend
jemand einen Beistand zur Enthüllung der Wahrheit braucht, sind wir bereit, ihm
dienlich zu sein. Dabei handelt es sich uns
nicht um Bestrafung
der Schuldigen, sondern um rücksichtslose
Aufdeckung der Wahrheit.
2. Soweit wir selbst es
vermögen, verhelfen wir der Wahrheit zum Durchbruch. Die von Dr. Rudolf Steiner in
diesen Tagen im Einverständnis mit der Gattin des
Generalobersten v. Moltke in die Wege
geleitete Veröffentlichung der Aufzeichnungen dieses im
Zentrum der entscheidenden Ereignisse
stehenden Mannes über den Verlauf der
unmittelbar zum Krieg führenden Handlungen und
Unterlassungen der leitenden Kreise in
Berlin machen wir zu unserer eigenen Angelegenheit.
3. Wir fordern die
maßgebenden Regierungskreise auf, zu
ermöglichen, daß der in diesen
Aufzeichnungen ans Licht gebrachte Tatbestand
zur Grundlage einer auf alle damit
zusammenhängenden Tatsachen sich erstreckenden
Diskussion der Wahrheit vor der
breitesten Öffentlichkeit gemacht werde.
Bund für Dreigliederung des sozialen
Organismus
Arbeitsausschuß.
Wer die in obigem Aufrufe
ausgedrückte Anschauung teilt und die volle
Wahrheit über die wichtigen Vorgänge vor
Beginn des Krieges aufgedeckt wünscht, wird um Einsendung dieses
Blattes mit Unterschrift und Adresse gebeten.
Bund für Dreigliederung des sozialen
Organismus
Geschäftsstelle Stuttgart
Champignystraße 17»
Die Vertreter der Ortsgruppen werden
aufgefordert, sich für die Aufnahme des Aufrufes in
den Tageszeitungen einzusetzen.
Ferner wird mitverschickt der
Resolutionszettel:
«In den in den letzten Wochen
stattgehabten Betriebsversammlungen vieler württembergischer
Industrie-Betriebe, darunter Daimler und Bosch
sowie die Maschinenfabrik
Eßlingen, die zusammen von über 10000
Arbeitern und Angestellten besucht waren, wurde
unter dem Eindruck der Vorträge Dr. Rudolf
Steiners jedesmal einstimmig
folgende Resolution gefaßt:
[26]
<Der Arbeitsausschuß für
Dreigliederung des sozialen Organismus möge
von der Württembergischen Regierung
fordern, daß Dr. Rudolf Steiner unverzüglich berufen wird, um die
Dreigliederung des sozialen Organismus, welche
als die einzige Rettung vor
dem drohenden Untergange erscheint, in Angriff
nehmen zu können.>
Arbeiter und Arbeiterinnen!
Unterstiïtzet diesen Beschluß und erklärt Euer
Einverständnis
damit durch die Unterschrift auf diesem
Zettel. Werbt weiter für die Dreigliederung
(Wirtschaft, Politik, Kultur), denn sie bringt
uns die Lösung aus der sozialen Not! Die Einigung
des Proletariats ist auf dieser Grundlage
allein möglich!
Das Arbeiterkomitee für soziale
Dreigliederung:
Benzinger,
Dorfner, Gönnewein, Hammer, Hüttelzneyer, Lohrmann
Stuttgart, Mai 1969, Champignystraße 17»
Zu dieser Resolution wird im
Rundschreiben bemerkt, daß es ganz klar sei, daß keine Chance zur Verwirklichung
bestehe, aber es trotzdem wertvoll sei, «eine
derartige
Vertrauenskundgebung von großen Kreisen in der
Hand zu haben, um nachweisen zu können, daß man nichts
unversucht ließ, um auf dem hergebrachten Wege die Vorschläge zur
Verwirklichung zu bringen.»
|
28 mai
Stuttgart, Lettre du Dr Steiner à Mme von Moltke :
« Vénérée, chère Mme von Moltke ! La brochure
avec les <considérations et souvenirs> va
maintenant paraître dans ces jours. Je vous envoi les
premiers exemplaires que j'ai reçus. Deux que je mets
dans la lettre, les autres que j'envoie en même temps
comme envoi croisé. Il sera très significatif que
cette publication survienne ces jours-ci. Ça n'aurait
vraiment pas eu la permission d’être différent. Ce que
j'ai écrit à ce sujet, je prie de le considérer comme
une nécessité.20 J'ai écrit chaque phrase seulement après l’examen le
plus consciencieux. Que je ne sois pas allé plus loin
dans la caractéristique de l'au-delà coûteux est aussi
nécessaire parce que la contradiction n’a pas la
permission d’être trop fortement provoquée....
Aujourd'hui, je n’ai pas la permission de
retenir cet envoi, parce que les premières copies
devraient vous venir sous les yeux ; et justement
parce que les premières arrivent entre mes mains,
j'entends à ma grande horreur qu'hier déjà des
< anthroposophes> en ont ramassée des copies.
C'est jusement terrible que dans les rangs des
« anthroposophes » quelque chose de tel
quede l'ordre ne soit à introduire. Pardonnez-moi
donc si par cette bêtise, à propos de laquelle je
viens de donner la réprimande la plus sérieuse au
directeur de la Fédération pour la tri-articulation,
la brochure vous viendrait quand même tout d’abord
d’un autre côté sous les yeux.*
Je me tiens ici dans un vrai feu croisé.
*Hans Kühn, directeur général de la fédération remarque
là-dessus : "Parce que je savais exactement la
signification de la brochure Moltke et combien
importante cette publication a été traitée par
Rudolf Steiner - il est allé personnellement avec
moi chez Greiner & Pfeiffer pour en choisir les
lettres - il ne vint pour moi en considération que
de lui apporter les premiers exemplaires que
l'imprimerie me signalait comme terminés ». Le
fait qu'« une (ou même plusieurs) copies aient
déjà été récupérées la veille » m'était
« totalement inconnu.... . Le Dr Steiner
m'a tenu temporairement responsable de la bêtises,
jusqu'à ce que l'affaire puisse être résolue à sa
grande colère. »6
[27]
D’autant plus imprègne ce que j'ai à vouloir, d’autant plus grêlent les attaques.
Conférence ou négociation tous les soirs. Le pire
est imminent - parce que nous n'en sommes qu'au
début - et les gens continuent leur sommeil
intérieur. Dans les cercles bourgeois, et à ces
cercles bourgeois appartiennent aussi les dirigeants
sociaux-démocrates, ce sommeil de l’âme règne
partout. Qui examine les choses, il arrive justement
à cela : pour une chose nouvelle, de nouvelles
personnes doivent apparaitre. Mais c'est très,
très difficile. Maintenant, ça devra être
fait. Hier soir, nous avons peut-être bien
progressé. Mais justement avec des humains
complètement inconnus jusqu’à présent. Avant-hier,
j'étais à Ulm. Donc encore une fois sur un terrain
complètement non préparé. On voit là que chaque jour
crée de nouveaux abîmes, de nouvelles ambiances de
combat, par dessus lesquelles la
<tri-articulation> doit conduire à une
réorganisation. Ce qui ressort de ces réunions en
termes de matériel incendiaire : c’est énorme.
C'est partout méfiance; personne ne croit qu'un
autre peut avoir de la bonne volonté. De cet état le
plus asocial, devra être <socialisé>. Et ce
manque de faculté de compréhension chez les gens. Le
plus important, ce que je veux, ils
ne l'entendent simplement pas du tout.
C'est comme s'ils étaient seulement capables de
comprendre des choses auxquelles ils étaient
habitués jusqu'à la formation des phrases depuis 30
ans. Cerveau durci, corps éthérique paralysé, corps
astral vide, « Je » complètement obtu.
C'est la signature de l’humain du présent.
Dans une amitié fidèle et immuable, votre Dr
Rudolf Steiner. »15
|
28. Mai
Stuttgart, Brief von Dr. Steiner an
Frau von Moltke:
«Verehrte, liebe Frau von Moltke!
Die Broschüre mit den <Betrachtungen und Erinnerungen> wird nun in diesen
Tagen erscheinen. Ich sende Ihnen die ersten Exemplare, die ich
bekommen habe. Zwei lege ich in den Brief, die
anderen sende ich gleichzeitig als
Kreuzbandsendung. Es wird sehr bedeutsam sein,
daß in diesen Tagen diese
Veröffentlichung kommt. Es hätte wahrlich
nicht anders sein dürfen. Was ich dazu
geschrieben habe, bitte ich als eine Notwendigkeit zu betrachten.20 Ich habe jeden Satz
nur nach gewissenhaftester Prüfung
hingeschrieben. Daß ich in der
Charakteristik des teuren Jenseitigen nicht
noch weiter gegangen bin, ist auch notwendig,
weil der Widerspruch nicht allzu stark
herausgefordert werden darf ...
Heute darf ich diese Sendung nicht
aufhalten, denn Ihnen sollen die ersten Exemplare unter die Augen kommen;
und eben, da die ersten in meine Hand kommen, höre ich zu meinem
großen Entsetzen, daß gestern schon
<Anthroposophen> sich Exemplare abgeholt
haben. Es ist eben schrecklich, daß in die
Reihen der <Anthroposopher» so etwas wie
Ordnung nicht hineinzubringen ist. Verzeihen
Sie also, wenn durch diesen Unfug,
über den ich eben dem Geschäftsleiter des
Bundes für Dreigliederung die
ernsteste Rüge erteilt habe, Ihnen die
Broschüre etwa doch von anderer Seite zuerst vor
Augen käme.*
Ich stehe hier in einem wahren
Kreuzfeuer.
*Hans Kühn, Geschäftsführer des Bundes bemerkt
hierzu: «Da ich als Geschäftsleiter die Bedeutung der Moltke-Broschüre genau
kannte und wußte, wie wichtig diese
Veröffentlichung von Rudolf Steiner behandelt wurde — er ging
persönlich mit znir zur Druckerei Greiner ät Pfeiffer, um die Lettern dafür auszulesen —
kam für mich nichts anderes in Betracht, als
Rudolf Steiner die ersten, mir von der Druckerei als fertig
gemeldeten Exemplare zu überbringen.» Daß «schon tags zuvor ein (oder gar
mehrere) Exemplare» geholt worden waren, «war
mir völlig unbekannt... Dr. Steiner machte mich
vorläufig für den Unfug verantwortlich, bis der Fall zu seinem grossen
Arger aufgeklärt werden konnte.»6
[27]
Je mehr durchdringt, was
ich zu wollen habe, desto schärfer hageln
die Angriffe. Jeden Abend Vortrag oder Verhandlung. Dabei steht das Schlimmste
bald bevor — denn wir stehen erst am Anfang — und die Menschen
setzen ihren Seelenschlaf fort. In den
bürgerlichen Kreisen, und zu diesen
bürgerlichen Kreisen gehören auch die
sozialdemokratischen Führer, herrscht überall dieser
Seelenschlaf. Wer in die Dinge hineinsieht,
der kommt eben dazu: für eine neue Sache
müssen neue Leute erstehen. Aber dies ist sehr, sehr schwer. Nun, es muß getan werden.
Gestern Abend sind wir vielleicht um ein gut Stück vorwärts
gekommen. Aber eben mit bisher völlig
unbekannten Menschen.
Vorgestern war ich in Ulm. Also
wieder auf ganz unvorbereitetem Boden. Man sieht da: jeder Tag schafft neue
Abgründe, neue Kampfesstimmung, über welche die
<Dreigliederung> zu einer Neugestaltung
führen muß. Was bei solchen Versammlungen an Zündstoff
zum Vorschein kommt: es ist ungeheuer. Überall
Mißtrauen; keiner glaubt daran, daß
ein Anderer einen guten Willen haben kann. Aus diesem
<unsozialsten> Zustand heraus soll
<sozialisiert> werden. Dabei dieser
Mangel an Verständnisfähigkeit bei
den Leuten. Wichtigstes, was ich will, hören
sie einfach gar nicht. Es ist, als ob sie nur fähig wären, Dinge zu verstehen, an
die sie bis zur
Satzgestaltung seit 30 Jahren gewöhnt sind.
Verhärtete Gehirne, gelähmten Atherleib, leeren
Astralleib, völlig dumpfes <Ich>. Das
ist die Signatur der Menschen der Gegenwart.
In Treuen und
unveränderlicher Freundschaft Ihr Dr. Rudolf
Steiner."15
|
28 mai
Stuttgart, Maison des syndicats : Soirée
supplémentaire de discussion avec les comités de
travailleurs des grandes entreprises de Stuttgart
sur la création de conseils d'entreprise et leur
regroupement pour former une compagnie de conseils
d'entreprise. Une résolution est adoptée « avec
tout le monde contre une voix, qui exige que les
comités d'entreprise soient fondés partout le plus
tôt possible, avant que la loi gouvernementale et la
socialisation, qui est seulement une demi chose,
sorte »10.
Berlin : Mme von Moltke reçoit la lettre le soir
avec les deux brochures insérées.
29 mai Ascension
Stuttgart : Assemblée fédérale pour conseiller sur
la création d'un Conseil de la culture sous la
présidence du Dr Carl Unger avec une introduction de
Rudolf Steiner (d'après le livre de note n° 226).
« Le jour de l'Ascension, un cercle de
collaborateurs a jeté les bases de la création de
conseils de culture. (Selon la circulaire n° 5 de
Hans Kühn.)
Berlin : le général von Dommes chez Mme von
Moltke au sujet de la brochure Moltke.
30 mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus, 19h30 : Soirée de
question de la fédération pour la tri-articulation.
Réponse aux questions par Dr Steiner. En raison de
ses exposés sur la nécessité de créer aussi un
conseil culturel en dehors des conseils
d'entreprise, la question sera posée de savoir si la
fédération aurait déjà abordé/pris en main une telle
fondation.10
[28]
Stuttgart : Emil Molt visite avec Rudolf Steiner
(d’après Herbert Hahn7 étaient également présent
lors de la visite : Hahn, Mme Marie Steiner, Dr.
Ludwig Noll, Stockmeyer et probablement aussi Mme
Berta Molt) un bâtiment lui étant offert pour les
buts d'école, après qu’il se soit efforcé en vain
jusque là, de recevoir un bâtiment public à
disposition :
« La question des batiments de l'école,
comme on pourrait le penser, posait la plus grande
difficulté. Au début, nous espérions sur la mise à
disposition d’un bâtiment d'État ! Gratuitement !
J'étais donc complètement dépendant de
l'auto-assistance. La question était brûlante, parce
que l'école devait commencer avec la nouvelle année
scolaire en septembre, si la chose ne devait pas
échouer. Il m’était clair que je devais
personnellement intervenir en tant qu'acheteur du
bâtiment de l'école parce qu'on ne pouvait pas
s'attendre à ce que la firme n’aurait pas la
permission d’acheter une maison. Deux objets m'ont
été offerts par un courtier en biens, les deux des
anciens cafés : Le <Sünder (pêcheur)> environ
300 000 Mark, la < Uhlandshöhe
> environ 450 000 Mark. Au début, je pensais
que c'était fou, impossible de m'encombrer d'une
propriété aussi chère. Le <
Sünder > était hors de question car il était trop
cher par rapport à la < Uhlandshöhe >. Le 30 mai, le Dr Steiner a eu lieu lavisité du terrain de
l'école actuelle. Il l'a trouvé approprié.
L'apparemment impossible s'est produit - quelques
jours plus tard, j'ai conclu le contrat de vente
avec le propriétaire. Quelle chance pour le
développement de l'école que la dépense
supplémentaire de 150 000 M par rapport au <
Sünder > n'aient pas été craintes ! Deux ans plus
tard, nous aurions déjà manqué d'espace sur le < Sünder > .... Quand
est devenue connue dans la ville, à quelles fins
cette zone si merveilleusement située devrait servir
à l'avenir, on s’indigna beaucoup dans les cercles
de bourgeois de la disparition du local habituel
d'excursion et de restauration. Un vieux conseiller
d'études supérieures vint même chez moi pour me
suggérer le retrait de l'achat, parce que sinon son
parti politique serait privé de son lieu de réunion.
J'ai ensuite publié un article dans le Tagblatt (la
feuille du jour), expliquant et justifiant
l'acquisition de ce site idéal pour l'école. Afin
d'adapter la maison à nos besoins, elle a dû être
entièrement transformée. L'architecte Weippert l'a
conduite selon les indications du Dr Steiner. Il a
non seulement tenu les délais impartis, mais aussi
l'estimation des coûts. »19
Charlottenburg : Lettre de Mme von Moltkes à
Rudolf Steiner :
« Le Général von Dommes, qui vous apportera
cette lettre, est venu me voir hier, convoqué par
l'Etat Major d'Insterburg à la suite de la
publication prochaine des <notes> - J'ai,
après lui avoir longuement parlé hier, accepté son
souhait d'aller à Stuttgart pour vous parler de
cette affaire...
Mon cher, bon docteur - je me trouve dans
un terrible état de supplice intérieur parce que je
me tient devant quelque chose que je ne peux pas
maîtriser intérieurement. - Lorsque récemment le
major de l'état-major général, dont je vous ai écrit
par Mlle Hahne, était avec moi l'autre jour, j'étais
très calme, tout comme lorsque je vous ai téléphoné
l'autre jour, aussi calme que lorsque je vous ai
envoyé la transcription des notes - avant-hier soir
les carnets que vous m'avez envoyés sont arrivés -
depuis, je n’ai plus aucune paix- je sens comme
avoir fait une injustice, une trahison vis-à-vis de
la chère âme*...
* Mme von Moltke se réfère ici à la dernière
remarque du chef d'état-major général dans les
souvenirs : « Elles devraient seulement être
destinées à ma femme et n’ont jamais la permission
d’être connues du public ». Rudolf Steiner le
commente dans son introduction à la brochure :
« Ceci a été écrit par M. v. Moltke en novembre
1914 à Homburg, où cette transcription est apparue.
Il n'y a rien dans ces communications que je n'ai
pas entendu de la part de M. c. Moltke en novembre
et plus tard et pour lequel je n'ai jamais reçu
aucune obligation de silence. Au contraire, je
manquerais à mon devoir de donner l'avis nécessaire
de ce qui ne doit pas être caché si je devais
retenir maintenant ce que je savais déjà. Je devais
dire ce qu'il y a dans ces communications, même si
elles n'étaient pas là ; et je pourrais le dire, parce que je les connaissais toutes avant de lire les notes. Et Mme v. Moltke montre par la
publication qu'elle a une compréhension des devoirs
historiques ; et elle sait la période lourde de
souffrance de l’âme, qui a commencé pour son mari
avec sa séparation, qu'elle agit avec la publication
dans son sens et non contre son sens. »20
[29]
Dommes est venu hier avec ses préoccupations et
celles de l'état-major général et du ministère des
Affaires étrangères et il m'a ensuite demandé la
permission de vous rendre visite et de parler en son
nom, je pense que c'est la bonne chose à faire et il
prend maintenant la route vers vous....
Maintenant, je reçois un message de mon
beau-frère - le père de Hans-Adolf - à propos de
tout ce qui vient d'arriver : vous pouvez voir, cher
bon docteur, comment tout s'aggrave - la résistance
extérieure ne me dérangerait pas si je n'étais pas
torturé par le supplice qui est en moi de faire une
injustice... »
La dépêche du 30 mai joint à la lettre se lit
comme suit : « En tant qu'aîné de la famille,
je revendique la connaissance préalable des
publications d'une importance politique de Steiner
sur Helmuth. Fritz. »
|
28. Mai
Stuttgart, Gewerkschaftshaus:
Weiterer Diskussionsabend mit den Arbeiterausschüssen der
großen Betriebe Stuttgarts über die Errichtung
von Betriebsräten und deren Zusammenschluß
zu einer Betriebsräteschaft. Es wird eine
Resolution angenommen «mit allen
gegen eine Stimme, die fordert, daß so schnell
wie möglich Betriebsräte
allerorts gegründet werden, bevor das
Regierungsgesetz und die Sozialisierung, was nur
eine halbe Sache ist, herauskommt.10
Berlin: Frau von Moltke erhält am
Abend den Brief mit den eingelegten zwei Broschüren-Exemplaren.
29. Mai Himmelfahrt
Stuttgart: Versammlung des Bundes
zur Beratung über einen zu gründenden Kulturrat unter
Vorsitz von Dr. Carl Unger mit einer
Einleitung von Rudolf Steiner (lt. Notizbuch Nr.
226).
«Am Himmelfahrtstage ist von einem
Kreise von Mitarbeitern der Grundstock gelegt worden zur Schaffung von
Kulturräten.» (Laut Rundschreiben Nr. 5 von Hans Kühn.)
Berlin: General von Dommes bei Frau von Moltke im
Hinblick
auf die Moltke-Broschüre.
30. Mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus, 19.30
Uhr: Frageabend des Bundes für Dreiliederung.
Beantwortung von Fragen durch Dr. Steiner.
Aufgrund seiner Ausführungen über die
Notwendigkeit, außer den Betriebsräten auch
einen Kulturrat zu schaffen, wird die Frage
gestellt, ob der Bund eine solche Begründung
schon in Angriff genommen habe.10
[28]
Stuttgart: Emil Molt besichtigt mit
Rudolf Steiner (nach Herbert Hahn7 waren bei der Besichtigung auch dabei:
Hahn, Frau Marie Steiner, Dr. Ludwig Noll, Stockmeyer und vermutlich
auch Frau Berta Molt) ein ihm für die
Schulzwecke angebotenes Gebäude, nachdem er sich
bisher vergeblich bemüht hatte, ein Staatsgebäude zur Verfügung gestellt zu
bekommen:
«Die Schulgebäudefrage machte, wie
sich denken läßt, größte Schwierigkeit. Anfangs hofften wir auf die
Überlassung irgendeines Staatsgebäudes!
Umsonst! Ich war also ganz auf
Eigenhilfe angewiesen. Die Frage wurde
brennend, denn die Schule mußte mit dem
neuen Schuljahr im September begonnen werden,
wenn die Sache nicht scheitern
sollte. Ich war mir klar, daß ich persönlich
als Käufer des Schulhauses auftreten
mußte, weil der Firma ein Hauserwerb nicht
zugemutet werden durfte. Durch einen
Gütermakler waren mir zwei Objekte angeboten,
beides ehemalige Cafés: Der
<Sünder> um M 300 000.—, die
<Uhlandshöhe> um M 450 000.—. Zuerst hielt ich es für
verrückt, für ausgeschlossen, mich mit einem
so teuren Anwesen zu belasten.
Der <Sünder> kam nicht in Frage, weil er
im Verhältnis zur <Uhlandshöhe>
zu teuer war. Am 30. Mai fand die Besichtigung
des heutigen Schulgrundstückes mit
Dr. Steiner statt. Er fand es geeignet. Das
scheinbar Unmögliche geschah — ich
schloß wenige Tage darauf den Kaufvertrag mit
dem Besitzer ab. Welches Glück
für die Entwicklung der Schule, daß die
Mehrausgabe von M 150 000 gegenüber dem
<Sünder> nicht gescheut worden war! Zwei
Jahre später schon hätten wir auf dem
<Sünder> Platzmangel gehabt ... Als in
der Stadt bekannt wurde, welchen
Zwecken künftig dieses so wunderbar gelegene
Areal dienen sollte, entrüstete
man sich in Bürgerkreisen sehr über den
Wegfall des gewohnten Ausflugs- und
Restaurationslokals. Ein alter Oberstudienrat
kam sogar zu mir, um mir den
Rücktritt vom Kauf nahezulegen, weil sonst
seiner politischen Partei die
Versammlungsstätte entzogen würde. Ich brachte
darauf im Tagblatt einen Artikel mit der
Begründung und Rechtfertigung des Erwerbs
dieses für Schulzwecke so idealen Geländes.
Um das Haus unseren Bedürfnissen anzupassen,
mußte es von Grund auf umgebaut
werden. Dies führte Architekt Weippert nach
den Angaben Dr. Steiners aus. Er
hielt nicht nur die Zeit, sondern auch den
Kostenvoranschlag pünktlich ein.»19
Charlottenburg: Brief Frau von
Moltkes an Rudolf Steiner:
«Der General von Dommes, der Ihnen
diesen Brief bringen wird, kam gestern zu mir, durch den Generalstab von
Insterburg hergerufen infolge der bevorstehenden Veröffentlichung der
<Aufzeichnungen> — ich habe, nachdem ich
gestern lange mit ihm gesprochen,
eingewilligt in seinen Wunsch nach Stuttgart
zu fahren, um mit Ihnen zu sprechen über
die Angelegenheit ...
Mein lieber, guter Doktor — ich
befinde mich in einem fürchterlichen Zustand
der innerlichen Qual, da ich vor etwas stehe,
das ich nicht bemeistern kann innerlich. — Als neulich der Major aus
dem Generalstab bei mir war, von dem ich Ihnen
schrieb durch
Frl. Hahne, war ich ganz ruhig, ebenso als ich
neulich mit Ihnen telefonierte, ebenso ruhig
als damals, als ich Ihnen die Abschrift der
Aufzeiclumngen schickte — da kamen
die Hefte, die Sie mir schickten, vorgestern
Abend an — seitdem habe ich nun keine
Ruhe mehr — ich fühle als hätte ich der lieben
Seele gegenüber ein Unrecht, einen
Verrat getan*...
* Frau von Moltke bezieht sich hier
auf die Schlußbemerkung in den Erinnerungen
des Generalstabschefs: «Sie sollen
nur für meine Frau bestimmt sein und dürfen
niemals der Öffentlichkeit bekannt werden.» Rudolf
Steiner bemerkt hierzu in seiner Einleitung
zur Broschüre: «Das hat Herr v. Moltke im
November 1914 in Homburg geschrieben, wo diese
Niederschrift entstanden ist. Es steht
in diesen Mitteilungen nichts, was ich nicht
im November und später von Herrn v. Moltke gehört
habe und wofür ich niemals eine Verpflichtung
des Verschweigen auferlegt erhielt. Im
Gegenteil: ich würde meine Pflicht gegen die
notwendige Mitteilung dessen, was nicht
verschwiegen werden darf, verstoßen, wenn ich
auch jetzt noch mit dem von mir Gewußten
zurückhielte. Ich müßte
sagen, was in diesen Mitteilungen steht,
auch wenn sie nicht vorhanden wären; und
könnte es
sagen, denn ich kannte die Dinge alle,
bevor ich die Aufzeichnungen gelesen
hatte. Und Frau v. Moltke zeigt durch die
Veröffentlichung, daß sie Verständnis hat für
geschichtliche Pflichten; und sie weiß aus der
schweren seelischen Leidenszeit,
die für ihren Mann mit seiner Verabschiedung
begann, daß sie mit der Veröffentlichung in seinem
Sinne und nicht gegen seinen Sinn handelt.20
[29]
Nun kam also Dommes gestern mit
seinen Bedenken und mit den Bedenken des
Generalstabes und des Auswärtigen Amtes und er
bat dann um meine Einwilligung, Sie aufsuchen
und sprechen zu dürfen ganz aus sich heraus,
ich halte dies für das Richtigste und er fährt
nun heute zu Ihnen...
Nun bekomme ich zu allem anderen
eben einliegende Depesche meines Schwagers — also Hans-Adolfs Vater — Sie
sehen, lieber, guter Doktor, wie sich alles zuspitzt — mir wären ja die
äußeren Widerstände egal, wenn ich nicht von
der Qual im Inneren gefoltert
würde, ein Unrecht zu tun ...»
Die dem Brief beigelegte Depesche
vom 30. Mai lautet: «Beanspruche als Familienältester vorherige Kenntnis
der Steinerschen Veröffentlichungen über Helmuth von politischer
Tragweite. Fritz.»
|
[Premier appel du Conseil de culture]
31 mai
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus, 19h30 : Assemblée de
la fédération pour la tri-articulation de
l'organisme social, qui sera ouverte par M. Unger
avec une référence au premier projet de
l'« Appel à la création d'un Conseil de
culture » distribué sur les places :
« Suite à ce que le Dr Steiner a dit à ce sujet
hier soir en réponse à la question sur la création
immédiate d'un Conseil de culture, nous avons pris
la liberté de vous remettre cette feuille volante.
Il a été écrite d'hier à aujourd'hui... Vous
trouverez une déclaration d'adhésion sur la feuille
volante, et nous comptons avec cela sur des
personnalités qui, de leur propre initiative,
développent la volonté d'aborder une refondation de
la vie de l’esprit... ».
En rattachement, conférence du Dr. Steiner « L’impulsion à l’organisme tri-articulé
aucun <pur idéalisme>, mais immédiate exigence
pratique de l’instant ».11
Fin mai
Stuttgart : Feuille volante de la fédération
« Aux travailleurs manuels/artisans ! - Aux
travailleurs spirituels ! - Aux fabricants ! avec la
demande d’avancer/de procéder immédiatement à
l'élection des conseils d'entreprise.
(Cette feuille volante apporte la vive opposition de
la "Vereinigung württembergischer
Arbeitgeberverbände" (Union des associations
d’employeurs du Württemberg).
Zurich : Roman Boos annonce avec feuille volante
« A la compagnie suisse des travailleurs »
la nouvelle parution suisse des
« Fondements… ».
[Intervention contre la brochure Moltke]
1er juin (probable dèjà le 31 mai)
Stuttgart, Champignystr. 17 : Rudolf
Steiner reçoit le général von Dommes, qui remet la
lettre du 30 mai de Mme von Moltkes. Dans la longue
conversation
[30]
le général von Dommes intervient contre la
publication de la brochure « La culpabilité de
la guerre » avec trois points qui auraient été
erronés dans les notes de Moltke et que Rudolf
Steiner s’est notés comme suit :
« 1. Il ne s'agit pas du fait que pendant des
années, il y avait eu un plan pour essayer de
vaincre les Français dans une bataille ouverte en
passant par la Belgique, parce qu'on aurait été
forcé par les forteresses de l'est de la France à
faire une longue guerre défensive si on avait évité
de passer. Mais on savait que si l'Allemagne ne
passait pas par la Belgique et ne battait pas les
Français, les Français passeraient par la Belgique.
2. Il fallait percer la Belgique pour éviter que
l'aile droite allemande ne soit roulée par les
Anglais. À cet égard aussi, il n'y avait pas de plan
inconditionnel de Schlieffen, mais les opérations
ont été conditionnées par les événements qui ont
suivi le départ de Schlieffen de l'état-major
général.
3 Il n'est pas exact que Schlieffen ait planifié
la percée aux Pays-Bas et que Moltke ait modifié ce
plan pour passer non pas par les Pays-Bas mais par
la Belgique. La seule vérité est que, sous
Schlieffen, un plan de campagne pour le territoire
néerlandais a été élaboré au cas où l'Allemagne
serait également entrée en guerre avec la Hollande à
la suite de complications particulières pendant la
guerre de l'Ouest. »15.
Rudolf Steiner a écrit à ce sujet à
l'épouse de von Moltke le 6 août 1919 :
« C'était très triste que la publication des
documents soit devenue impossible d'une telle façon.
Ce que le conseiller de la Légation von Moltke a
entrepris à cause du ministère des Affaires
étrangères, je n'ai pas particulièrement besoin de
vous écrire, car cela n'aurait jamais pu m'amener à
ce que je me sois soumis. L'intervention de M. von
Dommes devait être décisive. Il est donc venu me
dire qu'il pouvait prouver que trois points du
dossier ne correspondaient pas aux faits. Il a
longuement parlé de ces trois points. Maintenant,
j'étais dans la situation la plus difficile
pensable. J'ai demandé à von Dommes s'il pouvait
affirmer sous serment l'inexactitude des trois
points. Il a affirmé sans hésitation... Il ne fait
aucun doute que l'âme [Helmuth von Moltkes] croit
encore aujourd'hui à l'exactitude des
notes. »15
Jürgen von Grone, de Stuttgart,
donne l'explication suivante sur les trois points du
Général von Dommes :
« Le plan Schlieffen prévoyait dès le début
de vaincre l'ennemi en France dans une guerre sur
deux fronts au moyen d'une stratégie d'encerclement
en plein champ. A cela fut dans chaque
cas – donc aussi sans que l’adversaire de son
côté vienne par la Belgique -, l'avance allemande à
travers la Belgique était nécessaire ce en quoi la
violation de la neutralité belge devait être prise
en compte. Schlieffen a également prévu la violation
de la neutralité néerlandaise. Je me réfère ici au
travail fondamental de l'historien fribourgeois
Gerhard Ritter <Staatskunst und
Kriegshandwerk> (Art de l’Etat et métier de la
guerre), décédé il y a deux ans, et en particulier à
son écrit <Der Schlieffenplan> (Le plan
Schlieffen), dans lesquels il a examiné de manière
critique l'émergence de ce plan et son développement
ultérieur. Ritter parle également de la déclaration
critique du jeune Moltke sur ce plan.
Le fait que Moltke ait renoncé à la violation de
la neutralité néerlandaise a également été attesté
par le général von Stein, le premier collaborateur
de Moltke en tant que quartier-maître supérieurdu
Commandement suprême de l'armée. Dans une lettre de
condoléances à la veuve après la mort de Moltke,
Stein en a indiqué sur une (<grande action >
de Moltke.
[31]
Il n'a pas été en mesure de décrire la même chose
plus en détail à ce moment-là, mais sans doute la
renonciation de la marche à travers la Hollande a
été pensée. Les motifs essentiels de l'intervention
du général von Dommes étaient :
La tendance évidente à empêcher que l'intention
originelle contenue dans le plan de Schlieffenschen
de briser aussi la neutralité de la Hollande ne soit
admise. C'était, comme aussi l'historien Ritter l'a
mentionné un fois, un tabou pendant des années.
Les <Remarques préalables> aux
<Considérations et Mémoires> de Moltke. Rudolf
Steiner y a exposé l'échec complet de la politique
du Reich allemand, que les cercles influents ne
voulaient pas admettre.
Rudolf Steiner résume là sa critique de la politique
du Reich dans les phrases suivantes : <Avec cela,
les notes sont la preuve complète que ce n'est
pas le jugement militaire en tant que tel et non le
jugement politique totalement inadéquat de 1914 qui
ont causé la guerre du côté allemand, mais le fait
qu'aucune politique allemande n’était disponible qui
pouvait empêcher le caractère exclusif
du jugement militaire. C'est seulement grâce à une
telle politique que d'autres choses auraient pu se
produire en 1914 que ce qui s’est produit. Ainsi ces
notes sont donc une terrible mise en accusation de
cette politique. Cette connaissance ne doit pas
rester cachée. » 20
Les trois objections soulevées par le général
von Donunes rendent impossible la publication de la
brochure à temps avant Versailles. »15
|
[Erster Kulturrats-Aufruf]
31. Mai
Stuttgart,
Gustav-Siegle-Haus, 19.30 Uhr: Versammlung des
Bundes für Dreigliederung des sozialen
Organismus, die von Dr. Unger eröffnet wird
mit einem Hinweis auf den auf den
Plätzen verteilten ersten Entwurf des
«Aufrufs» zur Begründung eines
Kulturrates»:
«Im Anschluß an das, was zur
Fragebeantwortung des gestrigen Abends über diesen Punkt gesagt worden ist von
Herrn Dr. Steiner zur sofortigen Gründung eines Kulturrates, haben
wir uns erlaubt, Ihnen dieses Flugblatt
vorzulegen. Es ist von gestern auf heute
entstanden ... Sie finden an dem Flugblatt
eine Beitrittserklärung, und wir rechnen damit
auf Persönlichkeiten, die in eigener
Initiative den Willen entwickeln, eine
Neubegründung des Geisteslebens in Angriff zu
nehmen ...»
Anschließend Vortrag Dr. Steiners
«Der Impuls zum dreigliedrigen Organismus kein (bloßer Idealismus, sondern
unmittelbar praktische Forderung des Augenblicks».11
Ende Mai
Stuttgart: Flugblatt des Bundes «An
die Handarbeiter! — An die geistigen Arbeiter! — An die Fabrikanten!» mit
der Aufforderung, sofort zur Wahl von Betriebsräten zu schreiten.
(Dieses Flugblatt bringt die scharfe
Gegnerschaft der «Vereinigung württembergischer Arbeitgeberverbände».)
Zürich: Roman Boos kündigt mit
Flugblatt «An die schweizerische Arbeiterschaft!» die soeben erschienene
Schweizer Ausgabe der „Kernpunkte…“ an.
[Intervention gegen die
Moltke-Broschüre]
1. Juni (nicht sehr wahrscheinlich
schon am 31. Mai)
Stuttgart,
Champignystr. 17: Rudolf Steiner empfängt General von
Dommes, der den Brief Frau von
Moltkes vom 30. Mai überbringt. In der
langen Unterredung [30]
interveniert General von Dommes
gegen die Veröffentlichung der Broschüre «Die Schuld am Kriege» mit drei
Punkten, die in den Aufzeichnungen Moltkes angeblich nicht
stimmten und die Rudolf Steiner sich wie folgt
notierte:
1.“ Es handelt sich nicht darum, daß
seit Jahren der Plan bestand, zu versuchen, die Franzosen in offener
Feldschlacht zu schlagen durch den Durchzug
durch Belgien, weil man durch die
Festungen im Osten Frankreichs gezwungen
gewesen wäre, bei Vermeidung des Durchzuges
einen langen Defensivkrieg zu führen. Sondern
man wußte, daß, falls Deutschland nicht durch
Belgien marschiere und den Franzosen zuvorkomme, die Franzosen
durch Belgien kommen würden.
2. Man mußte durch Belgien
brechen, um zu verhindern, daß der deutsche rechte Flügel durch die Engländer
aufgerollt würde. Auch in bezug darauf bestand
nicht ein
unbedingter Plan Schlieffens, sondern die
Operationen sind bedingt worden durch die Vorgänge nach
dem Weggange Schlieffens vom Generalstab.
3. Es ist nicht richtig,
daß Schlieffen den Durchbruch durch Holland
geplant hat und Moltke diesen Plan
dahin abgeändert hat, nicht auch durch
Holland, sondern bloß durch Belgien
durchzubrechen. Wahr ist nur, daß unter
Schlieffen ein Feldzugsplan für das
holländische Gebiet ausgearbeitet worden ist
für den Fall, daß durch besondere
Verwicklungen bei dem West-Krieg Deutschland
auch mit Holland in den Krieg gekommen wäre.»15
An Frau von Moltke schrieb Rudolf
Steiner darüber am 6. August 1919:
«Es war sehr traurig, daß die
Veröffentlichung der Aufzeichnungen in solcher
Weise unmöglich geworden ist. Was
Legationsrat von Moltke wegen des Auswärtigen Amtes unternommen
hat, das brauche ich Ihnen nicht besonders zu
schreiben, denn das hätte niemals dazu führen
können, daß ich mich gefügt hätte.
Ausschlaggebend mußte werden die Intervention
des Herrn von Dommes. Der also kam und setzte mir auseinander, daß er beweisen
könne, daß drei Punkte in den Aufzeichnungen nicht den Tatsachen
entsprächen. Er sprach ganz ausführlich über
diese drei Punkte. Nun war ich
in der denkbarst schwierigen Lage. Ich fragte
von Dommes, ob er eidlich bekräftigen könne
die Unrichtigkeit der drei Punkte. Er bejahte
ohne alles Bedenken ... Es
ist ja zweifellos, daß auch jetzt noch die
Seele [Helmuth von Moltkes] an die
Richtigkeit der Aufzeichnungen glaubt.»15
Zu den drei Punkten des Generals von
Dommes gibt Jürgen
von Grone, Stuttgart, folgende Erläuterung:
«Der Schlieffenplan sah von allem
Anfang an vor, in einem Zweifrontenkrieg den Gegner in
Frankreich durch eine Umfassungsstrategie im
freien Felde vernichtend zu schlagen. Dazu
war in jedem
Falle — also auch ohne daß der Gegner seinerseits
durch Belgien kommen würde — der deutsche
Vormarsch durch Belgien notwendig, wobei die
Verletzung der belgischen Neutralität in Kauf
genommen werden sollte. Schlieffen sah auch
die Verletzung der holländischen Neutralität vor. Ich verweise hierzu auf das
grundlegende Werk des vor 2 Jahren verstorbenen
Freiburger Historikers Gerhard Ritter
<Staatskunst und Kriegshandwerk> sowie insbesondere auf seine
Schrift <Der Schlieffenplan>, in der er
die Entstehung dieses Planes und seine weitere
Entwicklung kritisch untersucht hat. Dabei
kommt Ritter auch auf die
kritische Stellungnahme des jüngeren Moltke zu
diesem Plan zu sprechen.
Daß Moltke auf den Bruch der
holländischen Neutralität verzichtet hat, ist
auch durch General von Stein, den
ersten Mitarbeiter Moltkes als Oberquartiermeister in der Obersten
Heeresleitung, bezeugt worden. Stein hat nach
Moltkes Tod in einem Beileidsbrief
an die Witwe auf eine (große Tat> Moltkes
hingewiesen.
[31]
Er hat dieselbe damals nicht näher
bezeichnen können, aber ohne Zweifel war der Verzicht auf den Durchmarsch durch
Holland gemeint.
Wesentliche Motive für die
Intervention des Generals von Dommes waren:
Die offensichtliche Tendenz, zu
verhindern, daß die ursprünglich im Schlieffenschen Plan enthaltene Absicht, auch
die Neutralität Hollands zu brechen, zugegeben wurde. Das war,
wie auch der Historiker Ritter einmal erwähnt,
durch Jahre hindurch ein Tabu.
Die <Vorbemerkungen> zu den
<Betrachtungen und Erinnerungen>
Moltkes. In ihnen hat Rudolf Steiner das völlige
Versagen der Politik des Deutschen Reiches bloßgestellt, das
wollten einflußreiche Kreise nicht zulassen.
Rudolf Steiner faßt da seine Kritik
an der Politik des Reiches in den Sätzen
zusammen: <Damit sind die Aufzeichnungen
der vollgültige Beweis dafür, daß nicht
das militärische Urteil als solches und
nicht das
völlig unzulängliche politische Urteil 1914 von deutscher Seite
her den Krieg veranlaßt hat, sondern die Tatsache, daß
keine deutsche Politik vorhanden war, welche
die Ausschließlichkeit
des militärischen Urteiles
verhindern konnte. Nur durch eine solche
Politik hätte im Jahre 1914 anderes
geschehen können als geschehen ist. So sind
diese Aufzeichnungen eine furchtbare
Anklage dieser Politik. Diese Erkenntnis darf
nicht verborgen bleiben." 20
Die drei von General von Donunes
vorgebrachten Einwände führten dazu, daß das
rechtzeitige Erscheinen der Broschüre vor
Versailles unmöglich wurde.»15
|
1er juin
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Troisième des trois
conférences sur la pédagogie populaire : les méthodes
éducatives actuelles étrangères à la vie -
L'enseignement par périodes et son importance pour la
formation d'une pensée saine - Le renouvellement d'un
art qui aime la vie et son rôle dans l'éducation de la
vie de volonté.9
Selon Stockmeyer, Rudolf Steiner a allumé
« l'enthousiasme le plus fort pour la nouvelle
école » avec ces trois conférences de pédagogie
populaire.5
2 juin
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Rudolf Steiner envoie
son article "Die Dreigliederung des sozialen
Organismus, die Demokratie und der Sozialismus"
(« La tri-articulation de l'organisme social,
la démocratie et le socialisme ») avec quelques
lignes à Roman Boos à Zurich pour le premier numéro
du magazine « Soziale Zukunft »
(« Avenir social »).20
Rudolf Steiner reçoit un télégramme de Mme von
Moltkes : « S’il vous plaît retenir la brochure
en toutes circonstances. Lettre suit ».
Cette lettre annoncée n'est pas dans la succession
de Rudolf Steiner.
L'objection de la famille Moltke a été
déterminante pour la non-parution de l’écrit. En
1921, Rudolf Steiner écrivait dans la revue
« Tri-articulation de l’organisme social »
(Dreigliederung des sozialen Organismus) :
« Ces mémoires auraient dû paraître dès 1919.
Immédiatement avant leur comparution, j'ai été
contacté par un responsable de la représentation
diplomatique de la Prusse à Stuttgart pour me dire
que cette publication était impossible et qu'ils ne
la voudraient pas à Berlin. Plus tard, un général
qui avait occupé des postes autour du général von
Moltke et de Guillaume II [32] vint me voir et me
fit les mêmes représentations. J'ai protesté contre
cela et j'ai voulu l'ignorer. J'ai pensé me tourner
vers le comte de Brockdorff-Rantzau, qui était
présent à Versailles à l'époque, mais n'ai rien pu
obtenir. Mes efforts ont été d'autant plus
infructueux que, dans le même temps, Mme von Moltke
a été approchée avec des représentations auxquelles
elle ne pouvait échapper/se soustraire. »20
2 juin
Tübingen : conférence publique "Les exigences
sociales du présent et leur réalisation pratique".
Selon Emil Molt, les étudiants se comportèrent
« si grossièrement qu'ils ont dû se laisser
mettre la honte par un ouvrier. Il a dit qu'en tant
que travailleur, il avait eu un grand respect pour
les scientifiques ; maintenant, maintenant il vivait
une profonde mélancolie, car un tel comportement
était en dessous du niveau d'une assemblée
parlementaire. Le professeur Wilbrandt nous a
chaudement défendus. »3
|
1. Juni
Stuttgart, Landhausstr. 70: Dritter
der drei Vorträge über Volkspädagogik: Die Lebensfremdheit heutiger
Erziehungsmethoden — Der Epochenunterricht und
seine Bedeutung für die
Ausbildung eines gesunden Denkens — Die
Erneuerung einer lebensverbundenen Kunst und
ihre Aufgabe bei der Erziehung des Willenslebens.9
Nach Stockmeyer entzündete Rudolf
Steiner mit diesen drei volkspädagogischen Vorträgen
«die stärkste Begeisterung für die neue
Schule».5
2. Juni
Stuttgart, Landhausstr. 70: Rudolf
Steiner sendet mit wenigen Begleitzeilen an Roman Boos in Zürich für die
Eröffnungsnummer der Zeitschrift «Soziale Zukunft» seinen Artikel «Die
Dreigliederung des sozialen Organismus, die
Demokratie und der
Sozialismus»20
Rudolf Steiner erhält ein Telegrarmn
Frau von Moltkes: «Bitte Broschüre unter allen Umständen zurückhalten. Brief
folgt.»
Dieser angekündigte Brief befindet
sich nicht im Nachlaß Rudolf Steiners.
Der Einspruch der Familie Moltke
wurde für das Nichterscheinen der Schrift ausschlaggebend. 1921 schrieb Rudolf
Steiner in der Zeitschrift «Dreigliederung des sozialen
Organismus»:
«Diese Memoiren hätten schon 1919
erscheinen sollen. Unmittelbar vor ihrem Erscheinen suchte mich eine
Persönlichkeit auf, welcher die diplomatische
Vertretung Preußens in Stuttgart
oblag, um mir zu sagen, daß diese Publikation
unmöglich sei und daß man sie in Berlin
nicht werde haben wollen. Später kam ein General zu mir, welcher in Stellungen um
den General von Moltke und Wilhelm II. [32] gewesen war, und machte mir dieselben
Vorstellungen. Dagegen erhob ich Protest und wollte mich darüber
hinwegsetzen. Ich dachte mich an den damals in Versailles
anwesenden Grafen von
Brockdorff-Rantzau zu
wenden; konnte aber nichts erreichen.
Meine Bemühungen blieben um so mehr ohne
Erfolg als man zur gleichen
Zeit an
Frau
von
Moltke mit
Vorstellungen herantrat, enen sie sich nicht
entziehen
konnte.»"
2. Juni
Tübingen: öffentlicher Vortrag «Die sozialen
Forderungen der Gegenwart und ihre praktische
Verwirklichung». Nach Emil Molt benahmen sich
die Studenten «so rüde, daß sie sich von einem Arbeiter beschämen
lassen mußten. Er sagte, als Arbeiter habe er vor den Wissenschaftlern einen
Mordsrespekt gehabt, jetzt erlebe er eine
tiefe Wehmut, denn ein solches Benehmen stehe
unter dem Niveau einer
Parlamentarierversammlung. Für uns trat Professor Wilbrandt
warm ein.»3
|
[Manque de compréhension pour l'autonomie des
universités dans les cercles académiques]
Ce jour-là, peut-être la veille, il y a eu une
réunion avec quelques professeurs de l'Université de
Tübingen par l'intermédiaire du professeur von Blume
dans la maison du professeur Robert Wilbrandt.
Rudolf Steiner décrit le cours du mouvement pour la
formation des conseils d'entreprise et affirme qu'il
est tout aussi nécessaire de préparer l'autogestion
de l’ensemble de la vie spirituelle/intellectuelle
et culturelle, avant tout du système d'enseignement
et des universités, et propose à cette fin la
formation d'un conseil de la culture : "On ne peut
pas tout de suite dire que les professeurs n'ont
fait preuve d'aucune compréhension pour cela ; mais
de leurs réponses, l'impression troublante se dégage
que ces Messieurs avaient vraiment peur des
difficultés qui allaient résulter dans leurs propre
rangs dans le cadre de l’autogestion de
l’université. Contrairement à l'envie et à la
jalousie qui allaient se manifester parmi les
collègues, ils croyaient qu'ils devaient encore
donner la préférence à l'administration par un
Ministère surordonné de la culture. - Il était clair
qu'un tel collège accadémique serait totalement
inadapté à l'auto-administration de ses
affaires. » C'est pourquoi, sur le chemin du
retour de Tübingen, il a été décidé de s'adresser le
plus rapidement possible au grand public avec un
appel à la création d'un Conseil de la culture.
3 juin
Reutlingen : conférence ouverte sur le même
thème que la veille à Tübingen.
[Annulation de l'appel sur la question de la
culpabilité de guerre et de la brochure-Moltke]
Stuttgart : Circulaire n° 5 du directeur général
de la fédération Hans Kühn « Après que la
dernière circulaire avec le nouvel appel, qui se
réfère aux méméoires de Moltkes, a été envoyée, des
conditions ont eu lieu, qui ont empêché la
publication provisoire du mémoire. En conséquence,
j'ai dû vous informer tous par télégraphe que la
publication du nouvel appel <Au peuple allemand
et au gouvernement allemand> doit être suspendue
pour le moment, et je dois malheureusement ajouter
que cet appel est devenu obsolète du fait que le
nouvel appel, publié dans un tirage de 50 000
exemplaires*, n'a pas la permission de parvenir à la
publication, mais doit être mis au pilon. »
* Dans la brochure elle-même a été imprimé :
1.-10. Mille.
[33]
Selon des mémoires ultérieurs de Hans Kühn, la
famille Moltke a laisser confisquer la brochure en
raison de ses droits familiaux*, à savoir « un
jour avant son envoi à Versailles », parce que
le délégué du Wurtemberg à Versailles, le Dr Schall,
futur ministre des Finances, avait déclaré vouloir
« mettre le document sur la table des
négociations. Rudolf Steiner a dit que la signature
du mensonge de culpabilité de guerre ne pourrait pas
être exigée de l'Allemagne si ce document était
disponible. » Mais « l'honneur de la
famille - au sens conventionnel du terme - ne
pouvait pas permettre une publication qui <
devait jeter une lumière oblique sur l'Empereur. Les
conséquences catastrophiques pour l'Allemagne
auraient été imprévisibles. »18
Dans la circulaire n° 5 de la Fédération fédéral
aux collaborateurs sera plus tard stipulé qu’un
début d’une action a été fait pour la création d'une
compagnie de conseils d'entreprise, et plus loin
posé une base pour la création de conseils de
culture et « qu’une organisation similaire sera
fondée dans les plus brefs délais en relation
politique ». Cette dernière n'a pas été
réalisée.
|
[Unverständnis für die Autonomie
der Hochschulen in Akademiker-Kreisen]
An diesem Tag, evtl. schon
einen Tag zuvor, kam es zu einer Besprechung
mit einigen
Professoren der Universität Tübingen durch Vermittlung von Professor von Blume im Hause von
Professor Robert Wilbrandt. Rudolf Steiner schildert den Verlauf der Bewegung zur Bildung von Betriebsräten und setzt auseinander, daß es ebenso notwendig sei, die Selbstverwaltung des gesamten
geistig-kulturellen Lebens, vor allem aber des Unterrichtswesens und der Hochschulen vorzubereiten und schlägt zu diesem Zweck die Bildung eines Kulturrates
vor: «Man kann nicht gerade sagen,
daß die Professoren dafür kein
Verständnis gezeigt hätten; aus ihren Antworten ergab sich aber doch das
erschütternde Bild, daß diesen Herren wahrhaft bange wurde vor den Schwierigkeiten,
die sich aus einer solchen
Selbstverwaltung der Hochschule innerhalb ihrer
eigenen Reihen ergeben würden. Demgegenüber, was sich da an Neid und Eifersucht unter den Kollegen zeigen würde,
glaubten sie, der Verwaltung durch ein
übergeordnetes Kultusministerium doch inuner
noch den Vorzug geben zu müssen. —
Es war klar, daß ein so
geartetes Akademiker-Kollegium zu
einer Selbstverwaltung seiner
Angelegenheiten vollkommen ungeeignet sein würde.» Deshalb wird auf der Nachhause fahrt von Tübingen der Entschluß gefaßt, sich so
rasch als möglich mit einem Aufruf zur Begründung
eines Kulturrates an die allgemeine Öffentlichkeit
zu wenden.°
3. Juni
Reutlingen: öffendicher Vortrag t
dem gleichen Thema wie tags zuvor in Tübingen.
[Annullierung des Aufrufes zur
Kriegsschuldfrage und der Moltke-Broschüre]
Stuttgart: Rundschreiben Nr. 5 des Geschäftsführers
des Bundes Hans Kühn «Nachdem das letzte
Rundschreiben mit dem neuen Aufruf, der auf die Denkschrift Moltkes Bezug
nimmt, versandt war, traten Verhältnisse ein, die die Veröffentlichung der Denkschrift vorläufig
unterbunden haben. Infolgedessen mußte ich Ihnen allen
telegraphisch mitteilen, daß die Veröffentlichung des neuen Aufrufs (An das deutsche Volk und an die deutsche Regierung>
vorläufig unterbleiben muß, und ich muß diesem nun leider
noch hinzufügen, daß dieser Aufruf dadurch überhaupt hinfällig geworden ist, daß die in einer Auflage von 50000 Exemplaren*
gedruckte Denkschrift nicht
zur Veröffentlichung kommen darf,
sondern eingestampft werden muß.»
* In der Broschüre selbst war
eingedruckt: 1.-10. Tausend.
[33]
Nach späteren Erinnerungen von Hans Kühn
ließ die Familie Moltke aufgrund ihrer
Familienrechte* die Broschüre beschlagnahmen, und
zwar «einen Tag vor dem Versand nach Versailles»,
denn der württembergische Delegierte in Versailles, Ministerialrat Dr.
Schall, späterer Finanzminister, hatte sich bereit
erklärt, «die Schrift dort
auf dem Verhandlungstisch auszulegen. Rudolf
Steiner sagte, die Unterschrift
unter die Kriegsschuldlüge könne von Deutschland
nicht verlangt werden, wenn diese
Schrift vorliege.» Aber «die Ehre der Familie — im
herkömmlichen Sinne —
konnte eine Veröffentlichung nicht zulassen, die
<ein schiefes Licht auf den
Kaiser> werfen mußte. Die katastrophalen Folgen
für Deutschland waren unabsehbar.»18
In dem Rundschreiben Nr. 5 des Bundes an
die Mitarbeiter wird ferner mitgeteilt, daß
der Anfang zu einer Aktion zur Schaffung einer
Betriebsräteschaft gemacht wurde, ferner ein
Grundstock gelegt wurde zur Schaffung von Kulturräten und «eine ähnliche Organisation
wird in allerkürzester Zeit in politischer Beziehung gegründet werden. Letzteres
wurde nicht verwirklicht.
|
4 juin
Stuttgart : réunion du comité avec Rudolf Steiner
(selon livre de notes n° 277).
Lettre à Edith Maryon à Domach :
« ...beaucoup de travail pèse sur moi. Et un
travail où tout veut vraiment être longement
considéré. Si l'on n'avait pas encore les
malentendus naissants contre soi-même à tout le
reste, tout serait bien sûr plus facile. Mais tout
ce que vous dites devient immédiatement quelque
chose d'autre quand on vous le répète. On voit que
les gens vous combattent de tous les côtés parce
qu'ils sont faussement informés. Les gens
s'efforcent de tout mettre dans un modèle de parti,
et si c'est quelque chose qui n'a rien à voir avec
un modèle de parti, alors ils en font quelque chose
de complètement différent. Ce ne sont pas seulement
les opposants qui le font, ce sont aussi les gens
qui se comportent avec bienveillance envers la cause
que je représente. Et donc tout vrai travail est
très difficile.
C'est avec une grande satisfaction que
j'apprends que le travail sculptural se poursuit à
Dornach, et cela me sera très cher si je peux y
travailler artistiquement à nouveau, loin de la
routine quotidienne actuelle. Mais la nécessité du
temps doit justement être servie. On n’a la
permission de se soustraire à aucun devoir. Comme je
l’entend, mon livre sur la question sociale est
aussi paru en Suisse ; j'espère qu’on en voit ce que
je veux vraiment et que maintes choses vont
peut-être se calmer, qui viennent quand même
seulement du bavardage des opposants et aussi des
partisans... »6
5 juin
Stuttgart, Maison des syndicats, 19h00 : Soirée
de discussion avec les comités de travailleurs des
grandes entreprises de Stuttgart avec introduction
par Rudolf Steiner. Dans sa conclusion, il a résumé
en ces termes : « Aujourd'hui, c'est surtout à
nous qu'il incombait de traiter réellement de
l'importance et de la nécessité de la compagnie des
conseils d'entreprise, afin que nous ayons enfin,
dans cette compagnie de conseils d'entreprise, le
sol positif, réel à partir duquel pourra ensuite
continuer à être créé. »10
* Le membre le plus âgé de la famille (voir le
Depesche du 30 mai) était le père de l'envoyé
prussien Hans Adolf von Moltke au gouvernement du
Württemberg à Stuttgart.
[34]
7 juin
Stuttgart : Lettre de Rudolf Steiner à Roman Boos à
Zurich : « Vous aurez déjà reçu l'essai. Je
pense qu'il sera bon pour le premier numéro du
magazine et qu'il rendra service à la cause. C’est
maintenant devenu grave avec les <souvenirs>.
Bien sûr, rien n'aurait pu m'empêcher de le publier
s’il avait s’agit d’autre chose que la raison pour
laquelle ils ne pouvaient maintenant quand même pas
paraître. Ils ne contiennent pas le correct en trois
points cruciaux. J'ai eu l'occasion d'obtenir des
preuves décisives à ce sujet. Maintenant la chose
est la suivante : tout ce que je savais avant de
connaître les<souvenirs> et indépendamment
d'eux, est correct. Je n'ai pas besoin de retirer un
mot de mes propres communications. Mais où les
communications devraient être modifiés par les
<mémoires>, cela ne peut être, parce que ces
<mémoires> en rapport à ces points sont
justement faux .... Je pense maintenant à ce qui
peut être fait pour réaliser par d'autres moyens ce
qui ne peut être réalisé par cette
publication »6 (En 1929, Roman Boos a expliqué
à M. von Grone qu'il croyait que Rudolf Steiner
avait plus tard acquis la conviction que le général
von Dommes avait caché/tu la vérité historique des
événements en ce qui concerne les trois points.15
Qu’on compare aussi les remarques dans la lettre à
Mme von Moltke du 6 août 1919, citée sous le 1er
juin, page 31).
|
4. Juni
Stuttgart: Komiteesitzung mit Rudolf
Steiner (lt. Notizbuch Nr. 277).
Brief an Edith Maryon in Domach:
«... viele Arbeit lastet auf mir. Und Arbeit, bei der
wirklich alles lange bedacht sein will. Hätte man
nicht zu allem übrigen noch immerfort die
entstehenden Mißverständnisse gegen sich, so wäre
natürlich alles leichter.
Allein, alles was man sagt, wird sogleich zu etwas
anderem, wenn es wiedererzählt
wird. Man sieht, daß einen die Leute bekämpfen von
allen Seiten, weil sie falsch
berichtet werden. Die Menschen haben das Bestreben,
alles in eine Parteischablone
hineinzuschieben, und wenn es eben etwas ist, was
mit gar keiner Parteischablone zu
tun hat, dann machen sie etwas ganz anderes daraus.
Das tun nicht nur Gegner,
das tun auch Menschen, die wohlwollend sich zu der Sache verhalten, die ich
vertrete. Und so ist alle wirkliche Arbeit sehr
schwer.
Mit großer Befriedigung höre ich, daß die
Bildhauerarbeiten in Dornach weitergehen und es wird mir sehr lieb sein,
wenn ich wieder fern dem augenblicklichen
Tagesgetriebe dort künstlerisch arbeiten kann. Aber
der Zeitnotwendigkeit muß eben gedient sein. Man
darf sich keiner Pflicht entziehen. Wie ich höre,
ist jetzt mein Buch über die
soziale Frage auch in der Schweiz erschienen; ich
hoffe, daß man daraus sieht, was ich wirklich will
und daß manches sich vielleicht beruhigt, was doch nur aus
dem Geschwätze von Gegnern und auch Anhängern stammt ...»6
5. Juni
Stuttgart, Gewerkschaftshaus, 19 Uhr:
Diskussionsabend mit den Arbeiterausschüssen der
großen Betriebe Stuttgarts mit einleitenden
Ausführungen Rudolf Steiners. Im Schlußwort faßt er
zusammen, daß es «heute hauptsächlich unsere Aufgabe war, auf die
Wichtigkeit und Notwendigkeit der Betriebsräteschaft
wirklich einzugehen, damit
wir in dieser Betriebsräteschaft endlich den
positiven, den tatsächlichen Boden
haben, aus dem heraus dann weiter geschaffen werden
kann.»10
* Der Familienälteste (siehe die Depesche
vom 30. Mai) war der Vater des preußischen Gesandten Hans Adolf von Moltke bei der
Württembergischen Regierung in Stuttgart.
[34]
7. Juni
Stuttgart: Brief Rudolf Steiners an Roman
Boos in Zürich: «Den Aufsatz werden Sie
mittlerweile erhalten haben. Ich denke, so wird er
für die erste Nummer der Zeitschrift taugen und der
Sache seine Dienste tun. Schlimm ist es nun geworden mit den
<Erinnerungen>. Mich hätte natürlich nichts
abhalten können, sie zu veröffentlichen, wenn es
sich um etwas anderes gehandelt hätte, als das, um dessentwillen sie nun doch
nicht erscheinen können. Sie enthalten nämlich in
drei entscheidenden Punkten
nicht das Richtige. Ich habe darüber Gelegenheit
gehabt, entscheidende Beweise zu
bekommen. Nun steht die Sache so: alles, was ich vor
meiner Bekanntschaft mit
diesen <Erinnerungen> und unabhängig von ihnen
gewußt habe, ist richtig. Von meinen eigenen
Mitteilungen brauche ich kein Wort zurückzunehmen. Wo aber die
Mitteilungen modifiziert werden müßten durch die <Erinnerungen>,
kann das nicht sein, da diese <Erinnerungen>
in bezug auf diese Punkte eben falsch sind
... Ich sinne nun, was tun, um auf andre Art zu
erreichen, was durch diese
Veröffentlichung nicht erreicht werden kann.»6 (Im
Jahre 1929 erklärte Roman Boos Herrn
von Grone gegenüber, er glaube, Rudolf Steiner habe
später die überzeugung
gewonnen, daß hinsichtlich der drei Punkte General
von Dommes die historische
Wahrheit der Vorgänge verschwiegen habe.15 Man vergleiche hierzu auch noch die Bemerkungen
im Brief an Frau von Moltke vom 6. August 1919, zitiert unterm 1. Juni, Seite
31.)
|
[Nouvel appel à u Conseil de culture]
7-9 juin (Pentecôte)
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Réunions pour la
fondation d'un conseil de culture. Il en vient à
plusieurs nouvelles versions de l'appel du 30 mai,
avec trois exigences fondamentales :
1. Libération du système d’enseignement de tout
contrôle de l'Etat. Établissement de l'école
primaire seulement selon des aspects pédagogiques et
didactiques et l'administration des mêmes seulement
par des personnalités qui se tiennent dans
l'auto-administration de la culture de l’esprit.
2. Abolition du système d’autorisation par
l'Etat pour les écoles secondaires et techniques. A
la place de cela, les certificats des écoles et des
universités ne seront plus que des déclarations de
ce que le propriétaire a réellement appris.
3. Autonomie des établissements d'enseignement
supérieur/Universités.
Dans un autre projet, se trouve le passage qui
ne sera plus repris par la suite :
« La libération de la vie de l’esprit dans
le domaine du système d’enseignement supérieur sera
un facteur décisif. L'autonomie des universités sera
restaurée. Aussi dans tous les autres domaines de la
vie, la tri-articulation de l'organisme social
apportera une clarification salutaire, comme par
exemple dans le domaine de la presse par une
séparation complète de l'activité
éditoriale/rédactionelle qui appartient à
l'organisme spirituel de celle de l'éditeur qui
appartient au domaine de l’économie et aux affaires
interférant de la vie publique de droit. Plus loin
dans le domaine de la médecine. Le médecin exercera
l'art de guérir indépendamment de tout paternalisme
étatique et de toute contrainte économique sur
l'individu en tant qu'art libre sur la base de la
confiance et de la responsabilité. Par contre, en
tant qu'hygiéniste il aura à l’intérieur de l’etat
de droit à diriger les soins de santé
publique. »6
Bien que l'appel ait été signé par un nombre
relativement important de personnes, y compris des
noms bien connus comme par ex. Thomas Mann, aucun
mouvement ne vint pour fonder un conseil de culture.
[35]
|
[Neuer Kulturrats-Aufruf]
7.-9. Juni (Pfingsten)
Stuttgart, Landhausstr. 70: Versammlungen
zur Begründung eines Kulturrates. Es kommt zu verschiedenen Neufassungen des
Aufrufes vom 30. Mai, mit drei Grundforderungen:
1. Befreiung des
Unterrichtswesens von jeder staatlichen
Beaufsichtigung. Einrichtung der Grundschule
nur nach pädagogisch-didaktischen Gesichtspunkten und Verwaltung derselben nur durch
Persönlichkeiten, die innerhalb der Selbstverwaltung der Geisteskultur stehen.
2. Abschaffung des
staatlichen Berechtigungswesens für Mittel- und
Fachschulen. Statt dessen werden
künftig die Zeugnisse der Schulen und Hochschulen
nur Bekundigungen dessen sein, was der Inhaber
tatsächlich gelernt hat.
3. Autonomie der
Hochschulen.
In einem anderen Entwurf findet sich der
später nicht mehr aufgenormnene Passus:
«Einschneidend wird sich die Befreiung des
Geisteslebens auf dem Gebiet des Hochschulwesens geltend machen. Die
Autonomie der Hochschulen wird sich wieder herstellen. Auch
auf allen anderen Gebieten des Lebens wird die
Dreigliederung des sozialen
Organismus eine heilsame Klärung bewirken, so z. B.
auf dem Gebiet der Presse durch
eine völlige Trennung der redaktionellen Tätigkeit,
die dem geistigen Organismus
angehört, von derjenigen des Verlegers, die dem Wirtschaftsgebiet angehört und
den hineinspielenden Angelegenheiten des
öffentlichen Rechtslebens. Ferner auf
dem Gebiet der Heilkunde. Der Arzt wird die
Heilkunst unabhängig von jeder
staatlichen Bevormundung und jedem wirtschaftlichen
Zwang am einzelnen Menschen ausüben als
freie Kunst auf der Grundlage von Vertrauen und Verantwortung. Dagegen wird
er als Hygieniker innerhalb des Rechtsstaates die öffentliche
Gesundheitspflege zu leiten haben.»°
Obwohl der Aufruf von relativ zahlreichen
Menschen unterschrieben wurde, auch bekannten Namen wie z. B. Thomas
Mann, kam keine Bewegung zur Begründung eines Kulturrates
zustande.
[35]
|
8 juin
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Conférence pour les
membres de la Société anthroposophique : L'esprit de
l'illusion et l'esprit de la loi comme l'héritage de
grec et romain mécompris - La libération de la vie de
l’esprit comme exigence actuelle de la Pentecôte -
L'Etat actuel comme protecteur de l'existence
bourgeoise et destructeur de la véritable humanité.9
9 juin
Stuttgart, Landhausstr. 70 : Conférence pour les
membres de la Société anthroposophique : Les paroles
de Theobald Ziegler sur le contrôle publique des
écoles - Les forces lucifériennes et ahrimaniennes
dans la culture contemporaine – Arrères plans
occultes des erreurs actuelles de jugement
scientifique - Les répercussions des tendances
culturelles passées sur le présent.9
[Réunion publique de protestation]
10 juin
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus : Assemblée populaire
publique de protestation contre les attaques
dirigées contre la Féderation
pour une tri-articulation de l’organisme
social et Rudolf Steiner. Rudolf Steiner n'a pas
pris la parole ; il est impossible de savoir s'il
était présent. La protestation était surtout dirigée
contre les dénonciations émanant de l’Union de
l'industrie qui, dans une lettre secrète,
soupçonnait la Fédération pour le tri-articulation
d'être favorable aux bolcheviks, parce que la
Fédération avait appelé dans une feuille volante à
parvenir à un accord avec le peuple russe, et non
avec les dirigeants bolcheviks.
Le Professeur von Blume ouvre la réunion, les
principaux orateurs étant Emil Molt et Carl Unger,
qui présentent une résolution à la fin de la
réunion, qui est adoptée par tous contre une voix :
« Résolution. L'Assemblée du peuple à la Maison
de Siegle, à laquelle ont assisté environ un millier
de personnes, après avoir entendu un certain nombre
d'orateurs sur les efforts de la Fédération pour la
tri-articulation de l'organisme social, a rejeté
parpleine conviction toute attaque contre la
Fédération, de quelque coté qu’elle vienne. Elle
reconnaît dans les propositions de la Fédération des
possibilités prometteuses pour passer des conditions
sociales actuelles, d'une manière organiquement
constructive, à celles qui promettent à tous les
membres du peuple allemand une existence dignes des
humains.
Elle invite tous les êtres humains réfléchis,
ainsi que toutes les partis, associations et
institutions, à s'intéresser de près aux impulsions
remarquables du Dr Steiner et à ne les juger que
lorsqu'elles auront été examinées en
détail. »21
12 juin
Heidenheim : Conférence pour les membres de la
Société anthroposophique : L'expression mélancolique
actuelle des visages d’enfants. Sur les causes de la
Première Guerre mondiale - Incapacité intellectuelle
et non réceptivité/non vouloir accueillir du monde
spirituel - La fuite dans l'art - Impulsions
imaginatives morales dans la « Philosophie de
la liberté » - Caractérisation de l'Europe
centrale, de l'Angleterre et de l'Orient - La
nécessité de l'esprit vis-à-vis des objectifs
économiques de l'Angleterre - La catastrophe de la
guerre mondiale comme preuve que ça ne va pas sans
esprit.
A la fin, le Dr Steiner prononce comme parole
d’avertissement au peuple allemand les mots :
« … Comme si l'esprit du monde avait tout de
suite voulu donner au peuple allemand [36] la plus
grande leçon par l’imposition de la plus grande
épreuve, c'est ainsi. A ce peuple devrait être
montré que ça ne va pas sans l'Esprit. Et ce peuple
devra envisager que cela ne va pas sans l'Esprit.
Mais il semble que cela serait difficile d’arriver à
cela, d’envisager que cela ne va pas sans esprit car
il est toujours enclin à condamner/juger tout le
reste plutôt que de n’être conscient à lui-même
d'une responsabilité envers l'esprit. Les choses qui
se jouent si pitoyablement dans ce domaine de nos
jours, le ne pas se devenir conscient de combien peu
les humains sont appropriés à diriger le destin du
peuple allemand, qui en ont actuellement reçu
l'ordre vis-à-vis de l'Ouest, combien
est absurde toute cette expédition par les
humains impliqués dans cela, et la volonté de ne pas
examiner, ne pas regarder sur ce qui se passe, sont
encore un témoignage du sommeil des âmes qui
auraient du se dire depuis longtemps : Ce qui est
apparu à
Versailles, envoyé par nous, c’est inapproprié,
aussi inapproprié que possible, pour comprendre le
moment présent dans l'histoire du monde. Mais de
telles choses, on ne jugera de la bonne manière que
lorsque l'on deviendra conscient de la
responsabilité envers l'esprit, lorsque l'on
reconnaîtra que l'on vit le plus grand instant de
l'histoire du monde et que l'on a l'obligation de ne
pas prendre les choses à la légère au sens général,
mais de les prendre sérieusement. Mais dans certains
domaines, il est possible de parler et de parler
aujourd'hui, cela ne sert à rien, et il est donc
plus confortable de dire que ceux qui sont placés à
leur poste le feront déjà. Ceux qui, avec les
vieilles pensées, sont mis à leurs postes
aujourd'hui, qu'il s'agisse de vieux aristocrates,
d'aristocrates décadents ou de socialistes marxistes
qui ne savent rien de tout le monde, ont tout au
plus pris quelque chose du <capital> de Marx
>, qu'ils soient ceci ou cela : si ils ne
trouvent pas la volonté de réaliser cette grande
conversion des âmes aux pensées nouvelles, alors
aucun salut ne naîtra. La révolution du 9 novembre
1918 n'était pas une révolution. Car ce qui a changé
est seulement le bout/morceau extérieur. Ce qui a
changé se manifeste plus fortement chez ceux qui
portent maintenant le bout/morceau extérieur à la
place de ceux qui le portaient auparavant. Ces
choses voudront être vues dans leurs fondements.
Mais pour cela on à besoin de pensées. Pour ces
pensées on doit avoir de la bonne volonté, et cette
bonne volonté viendra seulement quand on l'entraîne
à s’occuper avec le monde spirituel. C'est pourquoi
cette occupation avec le monde spirituel est le seul
vrai baume dont l'humanité a besoin aujourd'hui.22
Soirée : conférence publique sur la question
sociale.
|
8. Juni
Stuttgart, Landhausstr. 70: Vortrag für
die Mitglieder der Anthroposophischen
Gesellschaft: Der Geist der Illusion und der Geist
des Gesetzes als Erbe mißverstandenen Griechentums
und Römertums — Die Befreiung des Geisteslebens als
heutige Pfingstforderung —
der heutige Staat als Beschützer der bürgerlichen
Existenz und als Zerstörer
echten Menschentums.9
9. Juni
Stuttgart, Landhausstr. 70: Vortrag für
die Mitglieder der Anthroposophischen
Gesellschaft: Worte Theobald Zieglers über die
staatliche Schulaufsicht — Luziferische und
ahrimanische Kräfte in der Gegenwartskultur —
Okkulte Hintergründe heutiger wissenschaftlicher
Fehlurteile — Das Nachwirken vergangener
Kulturströmungen in der Gegenwart.9
[Öffentliche Protestversammlung]
10. Juni
Stuttgart, Gustav-Siegle-Haus: öffentliche
Volksversammlung als Protestversammlung gegen die
Angriffe, die sich gegen den Bund für Dreigliederung
des sozialen Organismus und Rudolf Steiner
richten. Rudolf Steiner sprach nicht; ob er anwesend war,
ist nicht festzustellen. Der Protest richtete sich
vor allem gegen Verunglimpfungen, die vom
Industrie-Verband ausgingen, der in einem Geheimschreiben den Bund für
Dreigliederung als bolschewistenfreundlich
verdächtigte, weil der Bund in einem
Flugblatt aufgefordert hatte, sich mit dem
russischen Volk,
nicht mit den
Bolschewisten-Machthabern, zu verständigen.
Prof. von Blume eröffnet, Hauptreferenten
sind Emil Molt und Carl Unger, der am Schluß
der Versammlung eine Entschließung vorbringt, die
von allen gegen eine Stimme angenommen wird:
«Entschließung. Die von etwa tausend
Menschen besuchte Volksversammlung im Siegle-Haus
weist nach Anhören einer Reihe von Rednern über die
Bestrebungen des Bundes für
Dreigliederung des sozialen Organismus aus voller
Überzeugung alle Angriffe auf
den Bund zurück, von welcher Seite diese auch gekommen sind. Sie erkennt in
den Vorschlägen des Bundes aussichtsreiche
Möglichkeiten, um aus den heutigen
gesellschaftlichen Zuständen in organisch
aufbauender Weise in solche zu gelangen, die
allen Angehörigen des deutschen Volkes ein menschenwürdiges Dasein
versprechen.
Sie fordert alle denkenden Menschen, auch
alle Parteien, Vereinigungen und Institutionen auf, sich gründlich mit den
beachtenswerten Impulsen Dr. Steiners zu befassen und diese erst
dann zu beurteilen, wenn sie eingehend geprüft
worden sind.»21
12. Juni
Heidenheim: Vortrag für die Mitglieder der
Anthroposophischen Gesellschaft: Der gegenwärtige melancholische Ausdruck
der Kinderantlitze. Über die Ursachen des ersten
Weltkrieges — Intellektuelle Unfähigkeit und
Nichtaufnehmenwollen der geistigen Welt — Die
Flucht in die Kunst — Imaginative Moralimpulse in
der «Philosophie der Freiheit» —
Charakterisierung von Mitteleuropa, England und dem
Osten — Notwendigkeit des
Geistes in den wirtschaftlichen Zielsetzungen
England gegenüber — Die
Weltkriegskatastrophe als Beweis, daß es ohne Geist
nicht geht.
Zum Schluß spricht Dr. Steiner wie ein
Mahnwort an das deutsche Volk die Worte: «... Wie wenn der Weltengeist
gerade dem deutschen Volke hätte die [36] größte
Lehre geben wollen durch die Auferlegung der
größten Prüfung, so ist es. Diesem
Volke sollte gezeigt werden, daß es ohne den Geist
nicht geht. Und dieses Volk
wird einsehen müssen, daß es ohne den Geist nicht
geht. Aber es scheint, als ob
es schwer dazu käme, einzusehen, daß es ohne den
Geist nicht geht, denn es ist noch immer geneigt,
alles andere eher zu verurteilen, als das
Nichtsichbewußtsein einer Verantwortung gegenüber dem Geist. Die Dinge, die sich in unseren
Tagen auf
diesem Gebiete so jammervoll abspielen, das
Sich-Garnichtbewußtwerden, wie
wenig geeignet die Menschen sind, das Schicksal
des deutschen Volkes zu führen,
die gegenwärtig es gegenüber dem Westen
aufgetragen bekommen haben, wie unsinnig
diese ganze Expedition durch die daran beteiligten
Menschen ist, und der Wille,
nicht zu prüfen, nicht hinzuschauen auf das, was
geschieht, das ist noch immer
ein Zeugnis für das Schlafen der Seelen, die sich
längst hätten sagen müssen: Was
da in Versailles aufgetreten ist, von uns
hingeschickt, das ist ungeeignet, so ungeeignet als
möglich, um den heutigen weltgeschichtlichen
Augenblick zu begreifen.
Aber solche Dinge wird man erst in der richtigen
Weise beurteilen, wenn man
sich der Verantwortung gegenüber dem Geiste bewußt
wird, wenn man erkennen
wird, daß man in dem allergrößten
weltgeschichtlichen Augenblicke lebt, und daß man die
Verpflichtung hat, die Dinge nicht im allgemeinen
Sinne leicht zu nehmen,
sondern sie ernst zu nehmen. Aber es kann auf
gewissen Gebieten heute geredet
und geredet werden, es nützt nichts, und es ist ja
bequemer, zu sagen, die, welche
auf ihre Posten gestellt sind, werden es schon
machen. Die mit den alten Gedanken
heute auf ihre Posten gestellt sind, ob sie alte
Aristokraten, dekadente Aristokraten
oder marxistische Sozialisten sind, die von aller
Welt nichts wissen, höchstens von Marx'
<Kapital> etwas aufgenommen haben, ob sie
das oder jenes sind:
wenn sie nicht den Willen finden, jene große
Umkehr der Seelen zu vollziehen
zu neuen Gedanken, dann entsteht kein Heil. Die
Revolution vom 9. November
1918 war keine Revolution. Denn das, was sich
geändert hat, ist nur der äußere
Stuck. Dasjenige, was sich geändert hat, tritt am
stärksten hervor bei denjenigen,
die den äußeren Stuck an der Stelle derjenigen,
die ihn früher an sich getragen
haben, nunmehr an sich tragen. Diese Dinge wollen
in ihren Fundamenten gesehen werden. Aber dazu
braucht man Gedanken. Zu diesen Gedanken muß man en guten Willen
haben, und dieser gute Wille wird nur
kommen, wenn man ihn trainiert an der
Beschäftigung mit der geistigen Welt. Deshalb ist
diese Beschäftigung
mit der geistigen Welt das, was heute der einzig
wirkliche Balsam ist, den die
Menschheit braucht.22
Abends: öffentlicher Vortrag über die
soziale Frage.
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13 juin
Stuttgart : Avec la circulaire n° 6 de la Fédération
est a publié la feuille volante rédigée par Rudolf
Steiner « Le chemin de l’organisme social
tri-articulé » envoyé avec la remarque :
« Il contient une sorte de programme et pourra
volontiers trouver le plus fréquente utilisation à
l'avenir à coté de l'Appel < Au peuple allemand et
au monde de la culture> ».
Une feuille volante, appel à la création de
conseils de culture, sera annoncée.
En outre, il est annoncé que les attaques contre la
Fédération de la part des entrepreneurs et des
syndicats se multiplient. Le mouvement des conseils
d'entreprise a été poussé sur une voie unilatérale
par le prolétariat, tandis que « les conseils
d'entreprise, que le Dr Steiner tient pour
nécessaires, ne devraient pas être une
représentation des intérêts des travailleurs et des
employés, mais sont appropriés à prendre en main et
à remodeler l’ensemble de la vie de l’économie,
quand plus tard ils se rassemblent des entreprises
les plus diverses[37] et formeront une corporation,
qui pourra se tenir par-dessus l'industrie. Cette
compagnie de conseils d'entreprise devrait bien
entendu englober aussi les conseils de l’économie et
des échanges, qui de proche en proche devraient
encore être formés. »
13 juin
Eßlingen a. N. : Conférence de R. Steiner sur
« Les conseils d'entreprise et leurs relations
avec les conseils des tansports/des échanges et les
conseils de l’économie ».
14 juin
Stuttgart, maison des syndicats : Soirée de
discussion avec les comités des travailleurs et des
employés des grandes entreprises de Stuttgart. Le
président de la réunion, M. Lohrmann, fait remarquer
que la réunion est malheureusement très mal
fréquentée, ce qui est probablement dû en grande
partie au fait que les partis commence à combattre
pour notre cause.
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13. Juni
Stuttgart: Mit Rundschreiben Nr. 6 des
Bundes wird das von Rudolf Steiner verfaßte Flugblatt «Der Weg des
<dreigliedrigen sozialen Organismus')." versandt
mit der
Bemerkung: «Es enthält eine Art Programm und wird
neben dem Aufruf <An das deutsche Volk und an die
Kulturwelt> künftig wohl die meiste Verwendung finden können.»
Ein Flugblatt, Aufruf zur Gründung von
Kulturräten, wird angekündigt.
Ferner wird mitgeteilt, daß die Angriffe
auf den Bund vonseiten der Unternehmer und Gewerkschaften sich mehren. Die
Betriebsrätebewegung ist vom Proletariat auf ein
einseitiges Geleise geschoben worden, während «die
Betriebsräte, die Dr. Steiner für
notwendig hält, keine Interessenvertretung der
Arbeiter und Angestellten sein sollen,
sondern das gesamte Wirtschaftsleben in die Hand zu
nehmen und umzugestalten
geeignet sind, wenn sie sich später aus den
verschiedensten [37] Betrieben
zusammenschließen
und eine Korporation darstellen, die über der Industrie stehen
kann. Diese Betriebsräteschaft müßte natürlich
auch Wirtschafts- und
Verkehrsräte umfassen, die nach und nach noch
gebildet werden müßten.»
13. Juni
Eßlingen a.
N.: Vortrag R. Steiners über «Betriebsräte
und ihre Beziehungen zu den Verkehrs- und
Wirtschaftsräten».
14. Juni
Stuttgart, Gewerkschaftshaus:
Diskussionsabend mit den Arbeiter- und Angestellten-Ausschüssen
der
großen Betriebe Stuttgarts. Der
Versammlungsvorsitzende, Lohrmann, bemerkt, daß die
Versammlung leider sehr schlecht besucht ist, was wohl sehr viel darauf
zurückzuführen ist, daß die Parteien dazu übergehen,
unsere Sache zu bekämpfen.
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[Steiner sur les partis politiques]
Dans l'introduction suivante de Rudolf Steiner,
il caractérise le système des partis :
« Voyez-vous, les partis ont toujours la
particularité de s'écarter progressivement de ce
qu'ils étaient à l'origine. Les partis ont
absolument un destin étrange. Comme je n'ai pas
puisé l'impulsion de l'organisme social tri-articulé
des airs, mais l'ai saisie sur la base d'une
expérience réelle et complète du mouvement social
pendant des décennies, j'ai quand même vécu maintes
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